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Full text of "Études sur les mollusques terrestres et fluviatales du Mexique et du Guatemala"

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MISSION SCIENTIFIQUE 
AU MEXIQUE 


ET DANS L'AMÉRIQUE CENTRALE, 


OUVRAGE 
PUBLIÉ PAR ORDRE DE S. M. L'EMPEREUR 


ET PAR LES SOINS DU MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE. 


— — es 


RECHERCHES ZOOLOGIQUES. 


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RECHERCHES ZOOLOGIQUES 


POUR SERVIR 


À L'HISTOIRE DE LA FAUNE 


DE L'AMÉRIQOUE CENTRALE 
ET DU MEXIQUE, | 


PUBLIÉES 


SOUS LA DIRECTION DE M. MILNE EDWARDS, 
MEMBRE DE L'INSTITUT. 


et — 


SEPTIÈME PARTIE. 


PARIS. 


IMPRIMERIE IMPÉRIALE. 


M DCCC LXX. 


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Division of Mollustes. 
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ÉTUDES 
LES MOLLUSQUES TERRESTRES 
ET FLUVIATILES 


DU MEXIQUE ET DU GUATEMALA, 


PAR 


MM. P. FISCHER ET H. CROSSE. 


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ÉTUDES 


LES MOLLUSQUES TERRESTRES 


ET FLUVIATILES. 


INTRODUCTION. 


La faune malacologique du Mexique et du Guatemala est une des plus inté- 
ressantes de l'Amérique, particulièrement au point de vue des Mollusques ter- 
restres et fluviatiles. En eflet, ces deux pays constituent une sorte de région 
centrale, dans laquelle viennent se rencontrer les formes du nord et celles du 
sud de l'Amérique, augmentées de quelques-unes de celles des Antilles: de plus, 
ils renferment un nombre relativement considérable d'espèces et même de genres 
spéciaux, qui impriment à l'ensemble de la faune un caractère d'originalité très- 
prononcé. 

Par un phénomène zoologique qui mérite d’être signalé, c'est l'Amérique du 
Nord qui est envahie par les formes du Sud : la limite à laquelle cet envahisse- 
ment remarquable commence à se manifester est le Texas et le Tamaulipas du 
côté de l'Atlantique, la basse Californie et la Sonora du côté du Pacifique. 

Ce n’est point, au reste, le moment d'insister sur les faits zoologiques qui 
caractérisent la faune du Mexique et du Guatemala : nous nous proposons de les 
étudier d'une façon plus complète et plus développée dans un chapitre spécial de 
notre travail. 

D'ailleurs, ces deux pays sont loin d'être aussi bien connus, au point de vue 
malacologique, que le reste de l'Amérique du Nord et les Antilles. [ls ont été 
pourlant, depuis le commencement du siècle actuel, visités par de nombreux 


naturalistes. Malheureusement, ces courageux explorateurs se sont trouvés en- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 1 


2 ZOOLOGIE. 


través à la fois par les difficultés que leur présentaient les voies de communica- 
tion ou les moyens de transport et par l'état d'insécurité presque permanente de 
ces contrées, richement dotées par la nature, mais en proie à des révolutions 
continuelles et à une sorte de décomposition sociale. Aussi les naturalistes, sauf 
de rares exceptions, n'ont-ils obtenu que des résultats plus ou moins incomplets. 

Voici un apereu des principales explorations malacologiques qui ont élé faites, 
depuis le commencement du siècle, au Guatemala et au Mexique : nous compre- 
nons dans ce dernier pays le Yucatan et Belize, qui en dépendent, lun politique- 
ment, l'autre au point de vue géographique et zoologique. Nous n'avons pas 
besoin de rappeler que nous mentionnons seulement les naturalistes dont les tra- 
vaux rentrent dans notre cadre, c'est-à-dire ceux qui ont recueilli des Mollusques 
terrestres et fluviatiles. 

De 1803 à 1804, MM. À. de Humboldt et Bonpland ont voyagé au Mexique : 
les matériaux recueillis ou reçus en don par eux ont été publiés, en même 
temps que leurs observations, par M. le professeur Valenciennes”. Ces matériaux 
étaient peu nombreux, et la provenance attribuée aux espèces se trouvait presque 
toujours inexacte. Pour n’en citer qu'un exemple, l'espèce décrite sous le nom 
d'Helix stolephora, Valenciennes, et habitant, d’après les auteurs, le Mexique, 
appartient en réalité aux Philippines : les voyageurs l'avaient envoyée à Paris 
comme espèce fluviatile. 

De 1894 à 1897, un naturaliste prussien, M. F. Deppe, accompagna le comte 
de Sack au Mexique, visita Vera Cruz, Jalapa, Mexico, et, pendant son séjour, 
recueillit des Mollusques qui sont conservés aujourd’hui au Musée de Berlin. 

Le même explorateur, accompagné du D" Schiede, de Cassel, entreprit, en 
1828, un deuxième voyage scientifique au Mexique, d’où il passa en Californie, 
pour visiter ensuite les iles Sandwich, les Philippines et la Chine, et revenir en 
\llemagne dans le courant de l’année 1838. 

Thomas Say, le père de la Conchyliologie américaine, dans un trajet de Vera 
Cruz à Mexico, découvrit un certain nombre d'espèces inédites, qu'il publia en 
1829 et en 1831 °. 


Paris, 1833, Observations de z0olowte et d'anatomie ? New Harmony, 1829-1831, New Harmony Dissemi- 
comparée. nalor. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 3 


De 1839 à 1835, M. Auguste Sallé, naturaliste français, fit au Mexique un 
premier voyage, pendant lequel il explora les États de Vera Cruz, de Puebla, de 
Tlascala et de Mexico. Malheureusement, les précieux matériaux amassés dans le 
cours de son exploration furent confiés à un zoologiste qui ne sut pas en tirer 
parti, au point de vue scientifique. Une seule espèce fut décrite comme nouvelle, 
V'Helicina zephyrina, Duelos. 

En 1836 et pendant les années suivantes, le docteur Burrough, consul des 
États-Unis à Vera Cruz, recueillit un certain nombre d'Unionidéæ, qui ont été pu- 
bliés par M. Isaac Lea. 

M. Ghiesbreght alla au Mexique en 1837, avec d’autres naturalistes belges, 
MM. Galeotti, Funck et Linden, et se fixa dans le pays, où 1l réside encore au- 
jourd'hui. Il a particulièrement exploré les États d'Oajaca et de Chiapas. Les 
espèces terrestres qu'il a envoyées en Europe ont été décrites par M. le docteur 
L. Pfeiffer ?, et les types, après avoir fait partie de la collection Cuming, appar- 
liennent actuellement au British Museum de Londres. 

Vers 18/0, M. Hesewisch, pendant un voyage au Mexique, forma une collection 
d'espèces terrestres dont les nouveautés furent publiées par M. le D' L. Pfeiffer *. 

À peu près à la même époque, M. À. Delatire, voyageur français, peintre el 
naturaliste, explora une partie du Mexique (Vera Cruz, Jalapa, Mexico) et du 
Guatemala (Ysabal, Guatemala lAntigua, Ysquinila, S. Geronimo, Goban, Peten). 
Ses découvertes ont été publiées par M. L. Pfeiffer *. 

En 1846, M. le docteur Liebmann rapporta du Mexique, qu'il venait de visiter, 
un certain nombre d'espèces inédites : elles ont été décrites par M. Louis Pfeiffer * 
et par M. Philippi ©. 

De 1846 à 1848, M. Auguste Sallé accomplit un deuxième voyage scienti- 
fique, pendant lequel il parcourut une partie du Guatemala. 

À la même époque (1846-1848) s’effectua le voyage d’un naturaliste français 


distingué, M. Arthur Morelet, qui, après avoir exploré l'île de Cuba, visita le 


! Paris, 1833, Guérin, Mag. Zool. pl. 21. * Londres, 1845, Proceed. Zool. Soc. of London. — 
? Cassel, 1845, Philippi, Abbd. vol. L. — Londres, Cassel, 1845, Philippi, Abbild. vol. I. 

1856, Proceed. Zool. Soc. of London. ® Cassel, 1846, Zeitschrift fur Malak. 
* Cassel, 18/1, Symbol. ad hist. Heliceorum. — Cassel, © Cassel, 1847, Zeitschrift für Malak. — Cassel, 1819, 


1845, Philippi, Abbild. vol. I. Abbild, vol. I. 


À ZOOLOGTIE. 


Yucatan, quelques parties des États de Tabasco et de Chiapas, et, dans le Gua- 
temala, la Vera Paz, Guatemala et le Peten. Il a publié lui-même les résultats scien- 
tifiques de son voyage”. 

Ce fut aussi de 1846 à 1848, pendant la guerre que les États-Unis firent au 
Mexique, que plusieurs officiers américains, et notamment le colonel Jewett, le 
major Rich, le capitaine Pope et le lieutenant Green, réunirent d'importantes 
collections, qui ont été l'objet de publications de M. Gould? et de M. Lea”. 

Un naturaliste belge, M. F. Reigen, a exploré, de 1848 à 1850, les environs 
de Mazatlan avec beaucoup de soin. Les matériaux considérables qu'il avait ras- 
semblés ont été étudiés avec soin par M. P. P. Carpenter”. 

En 1850, M. Jacot-Guillarmod a visité l'État de Vera Cruz et les environs de 
Cordova en particulier. Les espèces nouvelles rapportées par lui ont été décrites 
par M. Shuttleworth °. 

Dans le courant de l’année 1854, M. Auguste Sallé est de nouveau parti pour 
le Mexique, dans le but d'y recueillir des objets d'histoire naturelle. H y a séjourné 
jusqu’en 1856, et le centre de son exploration scientifique a été cette fois le pic 
d'Orizaba, autour duquel il a rayonné dans toutes les directions, en parcourant 
les versants qui font partie de l'État de Puebla aussi bien que ceux qui appar- 
tiennent à l'État de Vera Cruz. Ge voyage fut très-fructueux au point de vue 
malacolosique, les recherches de l'explorateur ayant été eflectuées dans de très- 
bonnes conditions. Les nombreuses espèces rapportées par M. Sallé et reconnues 
comme nouvelles ont été publiées par M. Pfeiffer °. 

En 1855 et dans le cours des années suivantes, M. Sumichrast, naturaliste 
suisse, amené au Mexique par M. de Saussure, fit partie d'une expédition scien- 
tifique au volcan d'Orizaba et visita ensuite le Guatemala. M. A. Brot, de Genève, 
et nous-mêmes, avons eu l’occasion d'étudier une partie des matériaux recueillis 
par lui?. 


En 1857, M. À. Boucard, jeune naturaliste français, qui avait accompagné 


© Paris, 1849 et 1851, T'estacea novissima, partie Let ® Londres, 1857, Catal. Mazatlan shells. 
partie IL. * Berne, 1852, Mittheilungen et Diagn. neuer Mollusken. 
* Boston, 1851-1856, Proceed. Boston Soc. nat. last. * Londres, 1855 et 1856, Proceed. Zool. Soc. of Lon- 
et Journ. Boston Soc. nat. hist. don. — Cassel, 1860, Malak. Blätter. 


* Philadelphia, 1857, Obsero. on the genus Unio, ete. 7 Paris, 1867, Journal de Conchyliologie, vol. XV. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5 


M. Sallé dans son dernier voyage et qui était resté au Mexique après son départ, 
a parcouru l'État d'Oajaca; il y a trouvé un certain nombre d'espèces terrestres 
nouvelles pour la science : elles ont été décrites par M. Pfeiffer ". 

En 1859, un chirurgien de la marine prussienne, M. le docteur C. Friedel, 
visita les environs de Vera Cruz. Ses collections ont servi au travail de M. Édouard 
von Martens ?. : 

En 1860, M. le docteur Berendt commença au Mexique un voyage scientifique 
qui se prolongea jusqu’en 1864. H s'arrêta dans l'État de Colima, ainsi que dans 
l'État de Vera Cruz, et explora les environs de Mirador. Le résultat de ses re- 
cherches fut publié par M. Pfeiffer et par lui-même. 

Dans le courant de la mème année 1860, M. Osbert Salvin fit au Guatemala 
un premier voyage, pendant lequel 1 visita particulièrement les environs de 
Dueñas. [l en fit plus tard un second, consacré spécialement à l'exploration du 
district de Vera Paz et des alentours du lac Peten. M. Tristram a publié le cata- 
logue des espèces rapportées par M. Salvin, et décrit celles d'entre elles qu'il 
considérait comme nouvelles *. 

De 1861 à 1869, M. J. Xantus, naturaliste hongrois, envoyé en mission au 
cap San Lucas par le gouvernement des États-Unis, profita de sa situation et des 
secours que lui accorda libéralement linstitution Smithsonienne pour étudier 
avec succès la faune malacologique de la basse Californie. M. W. G. Binney, qui 
a examiné les espèces recueillies par lui et qui en a publié la liste, a signalé un 
certain nombre de formes imédites”°. 

De 1863 à 1865, M. Aug. Rémond a découvert dans l'État de Cinaloa et dans 
la Sonora plusieurs espèces nouvelles de Mollusques terrestres, qui ont été dé- 
crites successivement par M. G. W. Tryon et par M. W. M. Gabb°. 

M. A. Boucard, de 1864 à 1867, a accompli un deuxième voyage scientifique: 
il a traversé trois États du Mexique (Vera Cruz, Puebla et Mexico) et recueilli de 


nombreuses espèces. Une d’entre elles a été décrite récemment par M. H. Adams”. 


! Londres, 1860, Proceed. Zool. Soc. of London. delphia. — Londres, 1864, W. G. Binney, in Carpenter, 
? Cassel, 1865, Malak. Blatter. Supp. Rep. Mollusca of West Coast of North America. 
® Cassel, 1861, 1869, 1865, 1866, Malak. Blatter. ® Philadelphie, 1863 et 1865, Procced. Plilad. Acud. 


“ Londres, 1861 et 1863, Proceed. Zool. Soc. of London. nat. sc. 1863. — American Journ. of Conch. vol. T, 1865. 
* Philadelphie, 1861, Proceed. Acad, nat. se. of Phila- ? Londres, 1867, Proceed. Zool. Soc. of London. 


6 ZOOLOGIE. 


De 1864 à 1866, M. Bocourt, membre de la Commission scientifique du 
Mexique, a exploré Belize et une grande partie du Guatemala. Il à visité notam- 
ment la haute Vera Paz et la région montagneuse qui s'étend aux environs de 
Solola et de Totonicapan. Pendant ce voyage, 1l n'a pas négligé la récolle des 
Mollusques terrestres et fluviatiles. De plus, grâce à son remarquable talent de 
peintre naturaliste, 1l a pu exécuter sur place et d'après nature un certain nombre 
de vélins, qui fournissent de précieux documents pour l’histoire naturelle des Mol- 
lusques du Guatemala. Ces nombreux et intéressants matériaux ont été mis à 
notre disposition et seront utilisés dans le cours de notre travail. Plusieurs dia- 
onoses ont été déjà publiées par nous en vue de prendre date’. Quelques autres 
naturalistes se sont associés à ses recherches et ont également recueilli des objets 
d'histoire naturelle. Nous citerons MM. Bouvier et Dollfus, membres de la 
Commission scientifique, ainsi que MM. L. Biart et L. Méhédin, qui résidaient 
alors au Mexique. 

En 1867, un naturaliste américain distingué, M. W. M. Gabb, à la suite de 
son voyage dans la basse Californie, a décrit plusieurs Mollusques nouveaux et 
publié le catalogue des espèces terrestres qu'il avait recueillies ?. 

Nous eciterons encore quelques naturalistes collecteurs, ayant habité le Mexique 
ou y résidant actuellement, qui ont contribué par leurs communications à faire 
connaître la faune malacologique terrestre de l'État de Vera Cruz : MM. Strebel, 
Mobr, Sartorius, et particulièrement M. Botteri, d'Orizaba. Les nouveautés pro- 
venant de leurs envois ont été décrites par M. L. Pfeifler et par nous-mêmes”. 
Un naturaliste prussien, M. Uhde, a aussi réuni, pendant sen séjour au Mexique, 
à une époque que nous ne pouvons préciser, des collections assez considérables, 
qui font partie du Musée de Berlin, et dont les espèces nouvelles ont été publiées 
par M. E. von Martens”. 

M. Dyson, voyageur anglais, envoyé en Amérique par lord Derby pour y faire 
des recherches d'histoire naturelle et particulièrement d’ornithologie, a visité Be- 


ze et quelques points du Yucatan; mais il s'est plus spécialement occupé de la 


* Paris, 1868 et 1869, Diagn. Guatem. et reip. Mexic. Fischer, in Diagn. Guatemale et reip. Mex. Moll. novorum , 
Moll. novorum , et Journal de Conchyliologie, vol. XVIT. Paris, 1868, et Journ. de Conchyl. vol. XVIT, Paris, 1869. 
* Philadelphie, 1867, American Journ. of Conch. vol. IE. # Berlin. 1863, Monatsbericht der Berliner Akadem. — 


* Voir Pfeiffer, in Malak. Blätier (passim\, et Grosse et Cassel, 1865, Malak. Blätter. 


_ 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 7 
faune du Honduras, pays dans lequel 1 à fini par se fixer. Les Mollusques nou- 
veaux qu'il a recueillis, et qui ont été décrits par M. Pfeiffer de 1846 à 1851", 
proviennent tous de ce pays, et, par conséquent, n’entrent point dans le cadre de 
notre travail. 

Enfin, M. le docteur L. Berlandier a longuement exploré le Texas et cinq des 
États du Mexique (Tamaulipas, Nuevo Leon, Cohahuila, San Luis de Potosi, 
Jalisco); il y a formé des collections malacologiques intéressantes, dont les nou- 
veautés ont élé décrites dans les Proceedings de l'Académie des sciences naturelles 
de Philadelphie *. 

Si maintenant nous groupons séparément les noms des naturalistes qui ont 
exploré chacun -des États du Mexique au point de vue malacologique, voie le 


résultat que nous obtenons : 


MEXIQUE. 
! MM. Gabb (W. M.). MM. Hepewisch. 
Green (lieutenant). Liebmann. 
Basse Californie . . . . Rich (major). Mexico (Suite). .... Sallé (A.). 
Veatch (D'). Say (Th.). 
Xantus (J.). \ Uhde. 
es © { MM. Ghiesbreght. 7 ï 
Chiapass PCREAeT ÿ : MM. Galeotli. 
| | Morelet (A.). Nichoacan + "0°" | Uhde. 
Chihuahua. ....... | M. Webb (D'T. H.). : 
e à = Nr MM. Berlandier (D' L.). 
Ginaloas ne ne Regen (he). MENT NE à Pope (capitaine). 
Rémond (A.). 
Cohahula "7 | M. Berlandier (D' L.). : MM. Boucard (A). 
Rae | Galeotti. 
Colmas se een | M. Berendt (D'). aa Ghiesbreght. 
Durango "#0" | M. Seeman. LRO RES Hartweg. 
CR MM. Galeotti. Hegewisch. 
uan ju (5 36.560 070 Hartweg. \ Uhde. 
| MM. Berlandier (D' L.). { MM. Delattre. 
Alison Galeotti. | Galeotti. 
Puehla ere { : 
Ü  Hartweg. | Sallé (A.). 
| MM. Boucard (A.). pute 
Moss | Deppe. MM. Berlandier (D' L.). 
te ee | Galeotti. San Luis de Potosi. . Galeotti. 
{ Hartwep. Hartwep. 
* Londres, 1846 à 1851, Proceedinos Zool. Socieny of * Philadelphie, 1857 à 1860, Procced. Philad. Acud. 


London. nat. se. 


8 ZOOLOGIE. 


Sonorarr rer | M. Rémond (A.). MM. Hegewisch. 
MM. Ghiesbreght. Jacot-Guillarmod. 
e J : Mohr. 
Mabasco eee FC Linden. ha Un 
Morelet (A.). ES (AE) 
COR Sandoz. 
Tamaulipas.. . .....| M. Berlandier (D' L.). era Cruz (Suite)... Carton ne) 
Mascalar -PRPer | M. Sallé (A.) Say (Th.). 
Strebel. 
| MM. Berendt (D°). Sumichrast. 
Botteri. Uhde. 
Boucard (A.). 
Burrough (D°). MM. Dyson. 
Vera Cruz. ....... Delattre. Mine" ao 0 0 oo Linden. 
Deppe. Morelet (A.). 
Friedel (D'). 
Galeotti. : { MM. Galeotti. 
Jiacatecas ARR 
| Hartweg. | Hartweg. 


Il résulte de l'examen de ce tableau que c'est l'État de Vera Cruz qui à été 
exploré par le plus grand nombre de naturalistes. C'est aussi de beaucoup le 
mieux connu sous le rapport malacologique. On devait s'attendre, d’ailleurs, à ce 
résultat, puisque Vera Cruz, la capitale de l'État, est le port le plus important du 
Mexique, et le point par lequel la presque totalité des voyageurs européens ou 
américains pénètre dans le pays. Quelques États paraissent n'avoir point encore 
été abordés par les naturalistes : ce sont ceux de Guerrero et de Queretaro. 

La colonie anglaise de Belize a été visitée par MM. Bocourt et Dyson. 

Quant au Guatemala, ses principaux explorateurs sont MM. Bocourt, Delattre, 
A. Morelet, Osbert Salvin, À. Sallé et Sumichrast. 

Parmi les naturalistes dont les travaux ont le plus contribué au progrès de la 
science, en ce qui concerne la faune malacologique terrestre et fluviatile du 
Mexique et du Guatemala, nous eiterons : 

M. le docteur Louis Pfeiffer, qui a élevé à la hauteur d’une science spéciale 
l'étude des Mollusques terrestres, et décrit avec un rare talent et une grande cor- 
rection la majeure partie des espèces terrestres actuellement connues du Mexique 
et du Guatemala; 

M. Arthur Morelet, pour la découverte et la description d’un bon nombre 
de formes nouvelles du Peten, de la Vera Paz, de Tabasco, de Chiapas et du 


Yucatan ; 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 9 


M. Isaac Lea, pour les espèces de la famille des Umionidæ, dont l'étude lui est 
familière et lui a valu, à juste titre, une grande notoriété scientifique; 

M. Temple Prime, pour les espèces de la famille des Cyrenidæ, dont il s'est 
fait une brillante spécialité ; 

M. W. G. Binney, qui marche si dignement sur les traces de son père, et dont 
les publications sur la faune malacologique terrestre et fluviatile de l'Amérique 
du Nord ont rendu tant de services à la science ; 

M. G. W. Tryon junior, qui, par la création de son excellent American Journal 
of Conchology, a donné une grande impulsion à la science conchyliologique 
aux États-Unis, et à qui lon doit la connaissance d’un certain nombre d'espèces 
mexICaINnes ; 

M. Ph. P. Carpenter, auteur de deux mémoires très-complets et résumant par- 
faitement l’état actuel de la science, relativement à la faune malacologique de la 
côte pacifique de l'Amérique du Nord; 

Enfin MM. Thomas Say, T. Bland, E. von Martens, W. M. Gabb, Shuttleworth 


et Tristram. 


Il nous reste maintenant à adresser nos plus vifs remerciments aux savants et 
aux collecteurs dont les importantes communications ont complété les matériaux 
recueillis par les membres de la Commission scientifique, comblé de fächeuses 
lacunes, et nous ont permis d'aborder, sans trop d’'appréhensions, un travail aussi 
long et aussi difficile que celui que nous avons entrepris; à M. le docteur Pfeiffer, 
notre honorable confrère, qui a bien voulu mettre à notre disposition plusieurs 
des types décrits par lui et ses précieux avis; à M. Auguste Sallé, qui nous à 
fourni d’utiles renseignements sur lhabitat exact et le mode de station d'un grand 
nombre d'espèces, et dont la collection tout entière, la plus riche de France en 
Mollusques terrestres et fluvialiles du Mexique, nous a été communiquée, genre 
par genre, avec la plus grande bienveillance; à nos excellents amis et correspon- 
dants d'Amérique, MM. Thomas Bland et W. G. Binney, auxquels nous devons 
la connaissance de nombreuses espèces provenant des voyages du docteur Berendi 
au Mexique et non encore figurées; à M. À. D. Brown; à M. G. W. Tryon; à 


M. W. M. Gabb, qui nous a donné presque toutes les espèces nouvellement 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 2 


10 ZOOLOGTE. 


recueillies par lui dans la basse Californie; à notre honorable confrère de Dijon, 
M. Arthur Morelet, qui nous a permis d'examiner à loisir ses collections, et dont 
nous nous rappellerons toujours avec plaisir laimable hospitalité; à M. G. P. Des- 
hayes, le savant professeur du Muséum, qui a bien voulu nous communiquer 
quelques-unes des espèces de ce grand établissement scientifique, pour les étudier 
et les faire figurer; enfin à l'éminent doyen de la Faculté des sciences, M. le pro- 
fesseur Milne Edwards, dont les conseils nous ont été fort utiles pour laccom- 


plissement de notre œuvre. 


Paris, 1° juillet 1860. 
ESA] Q 


ORDRE DES GASTÉROPODES. 


a © ————_—_— 


Sous-oRDRE DES ANDROGYNES. 
Trisv pes GÉOPHILES. 


Fauisze Des TESTACELLIDÆ. 


1. Gevre STREBELIA, Crosse er Fiscner, 1868. 


Physella, Pleifter, Malak. Blatter, vol. VIT, p. 70 (nec Haldeman, 1842). avril 1861. 
Physella, Pfeiffer, Monoo. Heliceorum, vol. V, p. Lo, 1868. 
Strebelia , Grosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. XVI, p. 90, janvier 4868. 


Testa bullæformis; spira munima; anfractus ultimus elonpatus, fere totam longitudinem formans; columellu 
sunplex, arcuata, non truncata; peristoma simplex, rectum. 


Animal testæ lonoitudinem ter subæquans, cœæterum 1onotum . 


Coquille rappelant la forme générale des Bulléens. Spire très-courte; dernier 
tour allongé, formant la presque totalité de la longueur. Columelle simple, arquée 
et non tronquée : péristome simple et droit. 

Animal avant environ trois fois la longueur de la coquille, non encore étudié 
au point de vue anatomique. 

Observations. M. le docteur L. Pleifler a créé, en 1861, le genre Physella pour 
celte curieuse forme de Mollusque terrestre, qui semble particulière au Mexique. 


Malheureusement, il était impossible de conserver dans la nomenclature ce nom 


2 


12 ZOOLOGTE. 


générique, qui avait été depuis longtemps employé par Haldeman pour une 
division de Physa'. Nous avons proposé, pour le remplacer, le nom de Sfrebeliu, 
emprunté à l’un des naturalistes collecteurs qui ont fait connaître la coquille, 
M. Strebel, de Vera Cruz. 

L’unique espèce de Strebelia connue jusqu'ici est tellement semblable, au pre- 
mier abord, à un Bulléen, que nous n'avons pu nous empêcher nous-mêmes de 
commencer par émettre quelques doutes au sujet de l'exactitude de sa provenance”. 
Ces doutes n'ont plus aucune raison d’être maintenant, car, depuis 1859, quatre 
naturalistes, M. Mohr, de Mobile, M. le docteur Berendt, M. Strebel et M. F. Sar- 
torius, ont successivement recueilli des Strebelia dans les mêmes conditions d’ha- 
bitat terrestre. 

La grande longueur de l'animal, comparativement à celle de sa coquille, per- 
met d'admettre avec une cerlitude à peu près complète qu'il lui est impossible 
d'y rentrer entièrement. I semble donc devoir constituer, sous ce rapport, dans 
la famille des Testacellidæ, un passage entre les Testacella et les Daudebardia, 
d'une part, et les Streptostyla et les Glandina, de l'autre. Nous ne pensons point, 
d’ailleurs, que, même en l'absence de données précises sur l’organisation de 
l'animal, 1 y ait beaucoup de doute à conserver sur la place qu'il convient d’as- 
signer aux Strebelia dans la méthode. L'aspect lisse, brillant et, pour ainsi dire, 
huileux du test, et sa coloration d’un fauve corné uniforme, rappellent trop exac- 
tement le facies et la contexture d’un grand nombre de Streptostyla et de Glan- 
dina, pour que toutes les probabilités ne soient pas en faveur de lexactitude de 
notre opinion. M. de Martens, dans un mémoire publié récemment, semble in- 
cliner vers une manière de voir analogue, et dit que ce genre paraît former un 


trait d'union entre les Daudebardia et les Glandina . 


STREBELIA BERENDTI, Pfeifler. 
(PL TI, fig. 1, 1a et 1 b.) 


Physella Berendti, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VU, p. 71, pl. E, fig. 1-4, avril 1861. 
Physella Berendti, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 67, avril 1865. 
? Berendti, W. G. Binney, Land and fresh water shells, part. Il, p. 73, f. 118, sept. 1865. 


* Haldeman, Monopraphy of the Limniades : Physade, * Journal de Conchyliologie, vol. X,p 187, 1862. 
p. 14, 18h. * Malak. Blätter, vol. XIT, p. 67, avril 1865. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 13 


Physella Berendti, Berendt, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 207, décembre 1865. 
Strebelia Berendti, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyholopie, vol. XVI, p. 90, janvier 1868. 
Physella Berendti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. lo, 1868. 


Testa oblonga, solidula, lœvissima, nitida, corneo-fuloa; spira vix prominens, obtusa; anfr. 2 1/2, ultimus 
basi vix angustatus; columella recedens, tum antrorsum in peristoma continuata; apertura vix obliqua, acu- 
minato-ovalis, intus hoide albida, submargaritacea; peristomatis margo externus leviter antrorsum arcuatus. 

Longitudo 6 mill. ; diam. maj. 3 mul. (Coll. Grosse). 


Habitat ad radices arborum, prope Mirador et Coscomatepec, reipublicæ Mexicanæ (D° Berendt). 


Coquille oblongue, assez solide, très-lisse, luisante, et d’un jaune corné passant 
au fauve. Spire à peine saillante et obtuse. Tours au nombre de 2 1/2; dernier tour 
faiblement rétréei à la base. Columelle portée d'abord en arrière, puis se rejetant 
brusquement en avant, où elle se confond avec le péristome. Ouverture à peine 
oblique, de forme ovale acuminée, luisante et d’un blanc livide avec des reflets presque 
irisés à l'intérieur. Bord droit légèrement arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 6 millimètres; plus grand diamètre, 3. 

Habitat. Cette espèce a été recueillie au Mexique, d’abord par M. Mobr, de Mobile, 
qui, en 189, rapporta un individu médiocrement conservé des environs de Gosco- 
matepec (entre Huatusco et Orizava), plus tard par M. le docteur Berendt et M. Stre- 
bel, à Mirador, près Vera Cruz, et enfin par M. F. Sartorius, qui trouva la coquille avec 
son Mollusque, constata que ce dernier était environ trois fois plus long que l'autre, 
mais le perdit malheureusement en route, avant qu'il ait été possible de l’étudier. Les 
Strebelia paraissent vivre quelquefois au-dessous de la surface du sol. L'individu qui a 
servi de type à M. le docteur Pfeiffer pour sa diagnose originale a été recueilli dans 
la terre d’un défrichement récent, au milieu de souches et de racines d'arbres. 

Observations. La figure des Malakozoolopische Blätter qui représente le Strebeha 
Berendti, et que nous reproduisons, semble offrir quelques apparences de stries sur la 
partie ventrale du dernier tour; mais c'est à tort, car la diagnose n'en fait pas mention. 
D'ailleurs, nous avons pu nous assurer par nous-mêmes qu'il n'en existait aucune trace 
et que la coquille était entiérement lisse, grâce à la communication que vient de 
nous faire tout récemment notre honorable ami et correspondant de Burlington, 
M. W. G. Binney, d’un exemplaire en parfait état de conservation, recueilli par Île 
docteur Berendt. C'est d'après cet exemplaire, un peu plus petit que le type de 
Pfeiffer (longueur, 5 1/2: diam. » 1/2 mill.), que nous avons fait colorier la figure de 
notre planche. 

Il est vivement à souhaiter que l'on puisse arriver à connaître exactement l’organi- 
sation de cette curieuse forme de mollusque terrestre, l'une des plus remarquables du 


Mexique, sans contredit. 


14 ZOOLOGTE. 


Il. Gevre STREPTOSTYLA, Saurrzeworra (emend.), 1899. 


M. Shuttleworth a proposé, en 1852, le nom de Streptostyla pour un groupe 
de Mollusques terrestres du Mexique e différant à peine des Glandina par leur forme 
«générale, mais pourtant s'en éloignant sensiblement par la déviation particulière 
«de leur columelle et rappelant involontairement à lesprit les Tornatella.» Après 
avoir manifesté d’abord l'intention de séparer ces coquilles des Achatina, à litre 
de sous-genre, il se décida à n'en faire qu’une simple section du genre Sprraxis, 
que venait de créer deux ans auparavant C. B. Adams pour de petites espèces de 
la Jamaïque. Dans son ouvrage, il désigne ainsi cette coupe : Secho L. GLavnivæ- 
rorues (Streptostyla, Shuttleworth); il n’ajoute, d’ailleurs, aucune espèce de 
diagnose caractéristique, et se contente d’énumérer, comme faisant partie de la 
section, 13 espèces du Mexique et de l'Amérique centrale. 

M. Pfeiffer, dans son troisième volume des Héhicéens”?, adopte cette manière de 
voir et porte le nombre des Streptostyla, considérés comme section du genre 
Spuraxis, à 19 espèces, dont quelques-unes proviennent de Cuba et d'Haïti et le 
reste du continent américain. Il place, d’ailleurs, les Spiraxis entre le genre Columna 
el le genre Achatina. Dans le remarquable essai de classification naturelle des 
Hélicéens, publié en 1855 par le savant naturaliste de Cassel”, les Shreptostyla 
forment la quatrième subdivision du genre Spraris, el comprennent 23 espèces. 

MM. Henri et Arthur Adams adoptent, en 1858", la coupe des Streptostyla 
comme sous-genre, el la caractérisent de la manière suivante : « Coquille ovale- 
«oblongue où subcylindrique : dernier tour atténué. Ouverture étroite : bord 
«droit souvent infléchi. Columelle fortement tordue, munie d’une lame calleuse, 
« profondément pénétrante et à peine tronquée antérieurement.» Ils citent 21 es- 
pèces et placent leur division subgénérique à côté el sous la dépendance du genre 
Glandina. 

Dans le quatrième volume des Hélicéens*, M. Pfeiffer continue à considérer les 

® Diagn. n. Mollusken, n° 2, p. 23, 185». Gruppen (Malak. Blätter, vol. Il, page 112 et suivantes. 

© Monop. Heliceorum viventum, vol. UT, page A69, 185). 


1893. ! Genera of recent Mollusca, vol. IT, p. 109, 1858. 
© Versuch einer Anordnung der Heliceen nach natürlichen * Monop. Hehceorum, vol. IV, p. 571, 1859. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 15 


Streptostyla comme une section des Spiraxis, qu'il met entre les Columna et les 
Limicolaria. Le nombre des espèces qu'il énumère s'élève à 31. Il persiste à suivre 
la même classification dans le sixième volume de son ouvrage, publié récemment 
(en 1868) : les espèces citées par lui s'élèvent au nombre de 39. 

M. de Martens! place le genre Spiraxis immédiatement auprès du genre Glan- 
dina, et réduit la division subgénérique des Streptostyla (sensu stricto) à 2 es- 
pèces, le Streptostyla Nicoleti, Shuttleworth, et le Streptostyla biconica, Pfeiffer, 
en établissant pour les autres espèces du groupe une section nouvelle, qu'il désigne 
sous le nom de Chersomitra. 

M. Pfeiffer fait observer avec raison? que cette subdivision est assez arbitraire. 
Nous partageons entièrement cette manière de voir, et nous ajouterons, comme 
preuve à l'appui, que le Streptostyla biconica, placé par M. de Martens dans sa 
première section, figurerait non-seulement aussi bien, mais même beaucoup 
mieux, dans la seconde. 

L'animal des Streptostyla était resté mconnu jusqu'ici, et c'est uniquement par 
voie d’analogie et pour des raisons purement conchyliologiques que plusieurs 
auteurs avaient rapproché ces coquilles des Glandines. Nous sommes heureux de 
pouvoir combler cette lacune, grâce aux matériaux qui ont été recueillis dans le 


cours de l'exploration scientifique du Mexique et du Guatemala. 


ANATOMIE DU GENRE STREPTOSTYLA*. 


L'animal des Streptostyla se rapproche beaucoup de celui des Glandina, si nous 
nous en rapportons à un dessin fait d’après nature par M. Bocourt et représentant 
le Streptostyla migricans, Pleifler. Les tentacules sont peu développés, le globe 
oculaire est terminal, et l’on voit au-dessus de la bouche une paire de palpes labiaux 
de médiocre dimension : ces palpes suffisent néanmoins pour permettre d'affirmer 
que les Streptostyla sont des Mollusques carnassiers comme les Glandina. 

Nous n'avons pas eu malheureusement à notre disposition l'animal du Strepto- 
styla nigricans, mais M. Bocourt a rapporté dans l'alcool un individu d’une espèce 


! Die Heliceen, 9° éd. p. 32-34, 1860. — * Malak. Blätter, vol. XIV, p. 8, 1867. — * Voir la planche IV et son 
explication. 


16 ZOOLOGIE. 


plus petite, le Streptostyla Sololensis, Grosse et Fischer, et c'est d’après cet exemi- 
plaire que nous pouvons donner quelques détails sur Panatomie du genre. 

Système digestif. La poche linguale est épaisse, solide, ferme, musculeuse, cy- 
lindrique, très-allongée, un peu contournée; son aspect rappelle celle des Testa- 
cella et des Glandina. H n'existe pas de trace de mâchoire : l'extrémité antérieure 
de la poche linguale est pourvue de muscles protracteurs très-puissants, s'irra- 
diant en éventail. Des muscles analogues se montrent chez les Testacella et les 
Daudebardia. 

L’extrémité postérieure de la poche linguale est recourbée et fixée dans cette 
position par une aponévrose; la convexité de la courbure donne attache aux deux 
muscles rétracteurs de la poche, qui sont minces et courts. 

La plaque linguale est étroite vers son extrémité antérieure, élargie et recour- 
bée en arrière. L’analogie de cet organe avec la plaque des Testacella est frappante. 
Les dents très-prandes, longues, acérées, sont disposées par séries très-obliques. 
il existe de 87 à 90 rangées de dents, et chaque rangée ! se compose, de chaque 
côté, de 20 dents latérales, grandes, bien développées, et d’une trentaine de 
dents marginales très-petites, pressées les unes contre les autres : pas de dent 
rachiale. La formule dentaire est par conséquent : 

(30—20—0—20—30) X 90 — 9000. 

Chaque dent latérale est allongée, étroite, un peu arquée, unicuspide; la cus- 
pide est interne : vers la moitié de la longueur de la dent on aperçoit sa base 
d'insertion sous forme d’un renflement externe. 

Ces dents latérales des Streplostyla, comme celles des Glandina. Testacella. 
Daudebardia, représentent les dents marginales des Zonites, Hyalina, Moreletia. 
Limax. D'après leur forme, nous les avons désignées depuis longtemps sous le 
nom de dents de Mollusques carnassiers, où dents carnassières, par opposition aux 
dents latérales des Zonites, qu'on pourrait appeler dents d'herbivores, où molaires. 

L'absence de dent rachiale est un fait singulier, qui ne se remarque que chez 


les T'estacella et les Daudebardra. parmi tous les Pulmonés terrestres. 


* Pour fixer la lerminologie, nous appelons, dans une rachiale et les dents maroinales; dents marginales les dents 
plaque linguale de Limace par exemple, dent rachiale la placées près du bord de la plaque, plus petites ou d'un 
dent centrale d'une rangée horizontale; dents latérales type différent de celui des dents latérales. Les pointes de 


toutes les dents à trois pointes comprises entre la dent chaque dent seront nommées cuspides. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 118 

La structure de la langue des Streptostyla ne laisse aucun doute au sujet de 
leur alimentation : ces Mollusques doivent vivre de proie vivante, soit qu'ils dé- 
vorent des Mollusques herbivores, comme font les Glandina, soit qu'ils attaquent 
les Lombrics, comme les Testacella, soit enfin qu'ils se mangent entre eux, eir- 
constance qui a été notée par M. Sallé au sujet des Glandina. 

L’œsophage cylindrique est recouvert en partie par les glandes salivaires. 
Celles-ci sont soudées l’une à l’autre, épaisses, triangulaires, à bords non décou- 
pés; leurs canaux excréteurs non tortueux s’abouchent sous l’æsophage. 

Chez les Mollusques carnassiers que nous avons étudiés, l'estomac à une con- 
formation spéciale : nous n'avons pas été surpris en retrouvant des dispositions 
analogues dans le Streptostyla que nous avons disséqué. 

L'estomac se distingue nettement de l'æsophage par le renflement brusque de 
sa tubérosité antérieure ou cardiaque. Il est aplati en avant, renflé en arrière; la 
grande courbure est limitée par une crête festonnée d'où partent des plis dirigés 
vers la petite courbure; cette crête cesse vers la moitié de la longueur de l'organe, 
qui se renfle dans sa deuxième portion et devient globuleux. À Fintérieur, la 
muqueuse de la première portion de l'estomac est chargée de très-gros plis longi- 
tudinaux, dont les dimensions diminuent à partir de la crête de la grande cour- 
bure; au niveau de la petite courbure, la muqueuse est lisse; la deuxième portion 
de l'estomac possède une muqueuse non plissée; par conséquent, la digestion 
s’accomplit seulement dans cette partie du tube digestif. Les Testacelles ont un 
estomac analogue à celui des Streptostyla, mais plus court : la première portion 
semble plus dilatée. 

Les canaux biliaires s’ouvrent au-dessous de l'extrémité pylorique de l'estomac; 
l'intestin, très-étroit d’abord, se renfle à une faible distance du pylore et conserve 
ensuite le même calibre. [ est (rès-court, relativement à linlestin des Héhces. 
des Bulimes et autres Mollusques herbivores. 

Système respiratoire. La poche pulmonaire a des parois épaisses; les veines 
pulmonaires sont ramifiées comme celles des Glandines. Nous n'avons examiné mi 
le cœur ni le rein. 

Système reproducteur. L'ensemble des organes génitaux forme une masse moins 


considérable, toutes proportions gardées, que chez les Héhces, les Limaces et les 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 3 


(Re ZOOLOGIE. 


Arions. I semblerait que le développement considérable de l'appareil de préhen- 
sion des aliments soit compensé par l'exiguité des organes de reproduction. 

La verge est médiocrement longue, mais épaisse, musculeuse, munie d'un 
muscle rétracteur aplati à l'extrémité du eul-de-sac de son fourreau. À côté du 
muscle rétracteur s’abouche la portion libre du canal déférent. 

Le vagin est sinple, sans aucun appendice; 1l reçoit le col de la poche copu- 
latrice : celle-e1 est ovoide, allongée; son col est peu allongé. La matrice, assez 
larve, boursouflée, courte, adhère à une prostate déférente bien développée. La 
glande albuminipare est allongée; la glande en grappe se sépare en deux groupes 
de glandules allongées : son canal excréteur est tortueux. Pas de cæcum sur son 
lrajel ou sur le parcours du canal déférent. 

Système nerveux. Le système nerveux central se compose de trois groupes de 
ganglions, savoir : les ganglions dits cérébroïdes où sus-æsophagiens, d'où 
émanent les nerfs de sensibilité spéciale; les ganglions stomato-pastriques, assi- 
milés aux ganglions du grand sympathique des vertébrés; enfin les ganglions 
dits sous-œæsophagiens ou pédieux, couchés sur le disque podal. 

Les ganolions sus-æsophagiens ne sont pas plus sus-æsophagiens chez les 
Streptostyla que chez les autres pulmonés terrestres; ils sont placés au-dessus de 
la masse linguale, en avant de la naissance de l'œsophage : ils devraient done, à la 
rigueur, porler le nom de sus-hinguaux où sus-pharyngiens. Ts forment deux 
masses globuleuses, soudées sur la ligne médiane, et d'où partent plusieurs nerfs 
dont les plus importants sont : 1° de chaque côté (en avant et en dessus), le nerf 
du tentacule supérieur; 2° et 3° deux troncs nerveux destinés aux téguments de 
la tête et des tentacules; 4° en dehors, le nerf du tentacule inférieur dont le 
volume est plus considérable que celui du nerf tentaculaire supérieur; 5° un nerf 
se distribuant au voisinage de l'ouverture buccale. Au nerf du grand tentacule est 
accolé un filet grêle; la même disposition existe pour le nerf du petit tentacule. 

De la partie externe des mêmes oanglions se détachent les deux commissures 
se rendant aux ganglions sous-æsophagiens; lantérieure aboutit aux ganglions 
antérieurs et la postérieure aux ganglions moyens sous-æsophagiens. 

infin le bord postérieur des oanglions sus-æsophagiens fournit les commis- 


sures aboutissant aux ganglions slomato-pastriques. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 19 

Ceux-ci, par leur position, sont presque toujours sous-æsophagiens, et on les 
aperçoit en relevant l'œsophage; mais, chez les Streptostyla, is sont reportés en 
arrière de la naissance de cel organe; ils restent placés en contact avec la poche 
linguale. Leurs commissures sont extrêmement longues. 

Les ganglions stomalo-sastriques des Streptostyla sont au nombre de deux, 

-arrondis et se touchant sur la ligne médiane, comme chez les Testacella et les 
Daudebardia. Chez les Moreletia, es Eucalodium et les Helix, au contraire, üls 
sont écartés el mis en communication par une commissure transversale. 

De leur bord antérieur partent plusieurs filets nerveux très-srêles, savoir 
1° rameau œæsophagien, 2° rameau des glandes salivaires, 3° rameau s'accolant 
au canal excréteur des glandes salivaires. De leur bord externe émerge, de chaque 
côté, un nerf distribué aux parties latérales de la poche limguale. Enfin deux ou 
trois filets très-orêles se détachent du bord inférieur el pénètrent dans les tépu- 
ments de la poche linguale. 

Les ganglions sous-æsophagiens, qui, par leur position, sont loujours sous- 
linguaux où sous-pharyngiens, présentent une particularité constante, leur asy- 
métrie; mais celle asymétrie ne porte en réalité que sur leurs ganglions moyens. 

Is forment un cycle complet, au centre duquel passe une branche de Paorte, 
el se divisent en trois groupes : 2 ganglions antérieurs, 3 moyens et 2 postérieurs. 

Les ganglions antérieurs symétriques se touchent sur la ligne médiane; ils sont 
volumineux et ovoïdes. De leur partie antérieure émane un nombre considérable 
de nerfs dirigés vers la tête el extrémité antérieure du pied. Nous n'avons pas 
déterminé les usages probables et la distribution de tous ces nerfs chez les Strep- 
tostyla. En dehors de ces ganglions aboutissent les commissures antérieures des 
sanolions sus-æsophagiens. À leur face inférieure, en dehors et en arrière, on dis- 
tingue les poches auditives, qui chez tous les pulmonés sont placées sur les mêmes 
sanoglions. 

Les trois ganglions moyens sont petits : à gauche il en existe deux, et à droite 
un seul. Le ganglion moyen antérieur du côté gauche reçoit la commissure anté- 
rieure du ganglion sus-æsophagien; l'unique ganglion du côté droit reçoit la 
commissure antérieure droite. Le ganglion moyen postérieur gauche fournit quel- 


ques nerfs. 


20 ZOOLOGIE. 


Les deux ganglions postérieurs sont arrondis, accolés sur la ligne médiane, 
moins gros que les antérieurs : de leur bord inférieur se détachent les trones 
nerveux destinés aux viscères du tortillon : leur direction est d’abord un peu 
oblique à cause de l'asymétrie du cycle sous-æsophagien. 

Nous n'avons pas l'intention d'exposer ici une théorie du système nerveux des 
Gastéropodes pulmonés, mais, pour ce qui concerne la disposition générale des: 
centres nerveux et la distribution des principaux nerfs, nous renvoyons à notre 
description anatomique des Glandina. Ges Mollusques, atteignant une dimension 


relativement considérable, peuvent être disséqués avec plus de som et de précision. 


RÉSUMÉ. 


Les Streplostyla, par leur organisation, sont de véritables Glandina, à palpes 
labiaux un peu moins développés. Leur coquille, présentant des caractères cons- 
tants, suflit pour les distinguer systématiquement. D'ailleurs, 11 est nécessaire de 
scinder le grand genre Glandina en plusieurs coupes secondaires, et le groupe 
des Streptostylu nous paraît justifié. Il a d’ailleurs l'avantage d'être géographique 
et limité au continent américain et aux Antilles !. 

L'étude anatomique des Streptostyla démontre en outre la nécessité de réformer 
complétement le genre indigeste des Spraxis, tel que M. Pfeiffer le comprend. 
Les coquilles d’un grand nombre de ces Sprraxis sont fort différentes entre elles, 
et leurs Mollusques doivent vraisemblablement offrir plusieurs types d’organisa- 
lion qui rendent leur réunion inconciliable dans une méthode naturelle. 

Les seules différences anatomiques que nous ayons trouvées entre les Srepto- 
styla et les Glandina sont relatives à la plaque linguale. Les Glandina possèdent 
une dent rachiale”? que nous n'avons pas retrouvée chez les Streptostyla : de 
plus, le nombre des dents de chaque rangée est beaucoup plus considérable chez 
les Streptostyla que chez les Glandina. Enfin les dents de ces derniers Mollusques 


ont leur cuspide relativement plus courte; toute la dent est plus massive. 


! Le Spiraxis Barclayi, espèce de l'île de France, dé- ? Nous ne sommes pas d'accord, à ce sujet, avec 
crite par M. Pfeiffer et mise par l'auteur allemand dans les MM. Albers et de Martens, qui caractérisent les Glandina 
Streptostyla, n'appartient pas à ce groupe. C'est un Ferus- par l'absence de dent rachiale. (Die Heliceen, ed. nova, 


sacia, voisin des grandes espèces du bassin méditerranéen. p. 25, 1860.) 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 21 


La nécessité de séparer, d’une manière nette et tranchée, les Streptostyla, qui 
sont des animaux carnivores, de véritables Spiraxis qui appartiennent à une 
autre famille, nous oblige à assioner à ce groupe de Mollusques une valeur 
générique. 

Le genre Streptostyla est représenté au Mexique et au Guatemala par de nom- 
breuses espèces. On peut même dire avec raison que cette partie de l'Amérique 
est la région dans laquelle il atteint son maximum de développement. En effet, 
sur les 47 espèces qui en font actuellement partie à notre connaissance, 39 vivent 
au Mexique et au Guatemala. De plus, il est fort possible et même probable qu'une 
quarantième, le Streptostyla Dyson, Pleifler, existe évalement dans les deux pays 
dont nous parlons, puisqu'elle provient d’un État limitrophe du Guatemala, le 
Honduras. La proportion, comparativement au nombre {otal des espèces connues, 
est done de plus des 4/5 pour le Mexique et le Guatemala, et cette proportion, 
déjà énorme par elle-même, acquiert une importance encore plus considérable, 
par le fait qu'une des 8 espèces qui restent, le Streptostyla Peruviana, Lamarek, 
du Pérou, nous parait n’appartenir au genre Streptostyla que d’une façon très- 
douteuse. Cette coquille, en effet, autant qu'il est permis d'en juger d’après les 
figures publiées, nous semble plutôt constituer une forme un peu anormale de la 
section des Varicella, du genre Glandina, qu'un véritable Streptostyla. Sa colu- 
melle brusquement tronquée et son aspect général l'éloignent du genre qui nous 
occupe. 

Le périsiome des Streptostyla parvenus à l'état adulte n’est jamais tranchant, 
mais au contraire toujours plus ou moins épaissi et assez obtus. La columelle, si 
caractéristique chez ces coquilles, se modifie également avec âge et acquiert 
beaucoup plus d'épaisseur : elle présente donc, chez les individus adultes, un 
aspect souvent assez différent de celui des jeunes coquilles appartenant à la même 
espèce. On peut conclure de ces deux faits, comme conséquence directe, que 
toutes les diagnoses de Sfreptostyla qui parlent d’un bord externe tranchant ont 
été élablies d’après des individus imparfaits sous le double rapport du péristome 
et de la columelle, et n'ayant probablement pas non plus leur nombre normal de 
tours de spire. 

Si l’on ajoute à cela l’imperfection et l’insuflisance de certaines diagnoses, d’une 


29 ZOOLOGIE. 


part !, l'absence de figures pour un bon nombre des espèces décrites, de l'autre, 
on s’expliquera facilement combien il est difficile d'arriver, d’une facon compléte- 
ment certaine, à l'identification de plusieurs des espèces du genre, et particuliè- 
rement de celles qui sont caractérisées par la coloration d’un jaune unilorme et 
plus ou moins foncé de leur test. 

Par ces diverses considérations, il est à supposer que plus tard, lorsque les 
Streptostyla seront devenus moins rares dans les collections qu'ils ne le sont actuel- 
lement, on se trouvera dans la nécessité de réduire le nombre des espèces. Mais, 
pour le moment, il nous semble impossible de le faire avec sécurité. 

Le genre Streptostyla, sous le rapport des formes, semble se développer tout 
à fait parallèlement avec le genre Glandina. En effet, nous y trouvons, comme 
dans ce dernier, des espèces à test fortement strié, le Streptostyla Nicoleti, par 
exemple, représentant les véritables Glandina, el des espèces à test lisse, le Srep- 
lostyla auriculacea, par exemple, représentant la section des Oleacina (sensu 
stricto). Seulement, les espèces à test lisse ou à peu près lisse sont de beaucoup 
les plus nombreuses, landis qu'il n’en est pas de même chez les Glandina. 


Nous résumons comme il suit les principaux caractères du genre Streptostyla : 


Testa ovato-oblonga aut subeylindrica, Glandinarum testis aspectu simallima , sat tenuis, plerumque lœvigata , 
nitida, raro striatula; anfractus ultimus basi attenuatus, dimidiam teste longitudinem plerumque superans ; 
columella spiratim contorta, lamina callosa, plerumque alba, profunde intrante, denticulum terminalem interdum 
emittente munita, basi vix aut non truncala; axis columellaris laminula elevata, acuta, continua instructus : 
apertura angusta, elongata; peristoma simplex , obtuse incrassatum (in adulus speciminibus), margine dextro 
antrorsum arcuato. 

Animal glandimforme, lohis ad latera oris trigoms, brevibus instructum, carnivorum. 


Dentes radule valde oblique seriatim dispositi, sat numerost, spiniformes , cuspide breviuscula; serie mediana 
nulle. 


Coquille ovale-oblongue ou subeylindrique, très-voisine de celle des Glandines, 
sous le rapport de l'aspect général, assez mince, le plus souvent lisse, polie el 
luisante, mais pourtant striée chez un petit nombre d'espèces. Dernier tour de spire 


atténué à la base, formant à peu près constamment plus de la moitié de la lon- 


* I nous a été impossible d'arriver à une identification car elles sont insuffisamment décrites, non figurées, el 
salisfaisante de quelques-unes des espèces de Shuttleworth, nous n'en avons pas vu de spécimens authentiques. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 23 


gueur totale *. Columelle fortement tordue dans le sens de la spire, munie d’une 
lame calleuse, presque toujours blanche, souvent très-épaisse, pénétrant profon- 
dément à l'intérieur, et se terminant, chez quelques espèces, par une petite den- 
üiculation : troncature de la base nulle ou très-faible. Axe columellaire muni, à 
l'intérieur el sur toute sa longueur, d'une lamelle élevée et tranchante, qui sert 
de prolongement au pli visible à lextérieur?. Ouverture allongée, étroite. Péri- 
some simple, obtusément épaissi (chez les individus adultes seulement). Bord 
droit toujours plus ou moins arqué en avant. 

Animal carnivore, tout à fait voisin des Glandines, et ne se distinguant exté- 
rieurement de ces Mollusques que par la petitesse relative de ses palpes labiaux. 

Dents linguales disposées en chevrons et par séries très-obliques, plus nom- 
breuses que celles des Glandines el à cuspide relativement plus courte, acérées et 


spiniformes : pas de dent rachiale. 


SECTIO LI. 


SPECIES STRIATÆ. — STREPTOSTYLA (sensu stricto), Martens, 1860. 


1. STREPTOSTYLA NICOLETI, Shuttleworth. 
(PI I, fig. 2 et 24.) 


Spiraxis Nicoleti, Shuttleworth, Bern. Mittheil. p. 204, 1855. 

Spiraxis Nicolet, Shuttleworth, Diapn. n. Moll. I, p. 24, 18h. 

Spiraxis Nicoleti, Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 477, 1853. 

Achatina (Streptostyla) Nicoleti, Pfeiffer, in Chemnitz, ed. nov. p. 325, pl. 26, fig. 18, 19, 1854. 
Streptostyla Nicoleti, Pfeifler, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla Nicolet, H. et A. Adams, Genera, vol. IT. p. 209, 1858. 

Spiraxis Nicoleti, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 580, 1859. 

Streptostyla Nicolet, Albers, ed. Martens, p. 33, 1860. 

Spiraxis Nicoleti, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. sc. p. 159, 1860. 
Spiraxis Nicolet, W. G. Binney, L. c. lirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis Nicoleti, W. G. Binney, Check Lists, UT, p. 5, 1860. 

Spiraxis Nicolet, W. G. Binney, Bibhop. North Amer. Conch. vol. Il, p. 100, 1864. 
Spiraxis Nicoleti, Martens, Malak. Blatter, vol. XIT, p. 68, 1865. 

Spiraxis Nicoleti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 198, 1868. 


! Nous ne connaissons que deux exceptions dans le aucun âge, les coquilles des Srreptostyla ne présentent la 
genre, le Streptostyla Botteriana, Crosse et Fischer, forme structure interne de celles des Glandina. Ce caractère dif- 
aberrante et tout à fait particulière , et le Streptostyla dubia férentiel constitue un argument de plus en faveur de la 
Pfeiffer, qui n’est peut-être point un véritable Streptostyla. séparation des Streptostyla, à litre de genre distinct. (Voir 

? Dans les espèces du genre Glandina, axe columel- la coupe du Streptostyla Shutileworthi, Pfeiffer, planche IT. 


laire est simple et arrondi sur toute son étendue. Ainsi, à fig. 4.) 


24 ZOOLOGIE. 


A 


Testa ovato-conica, utrinque altenuata , solidula, subopaca , longitudinaliter confertim striato-costulata (costis 
distantibus, in vicinio suture validioribus, cum costulis interstitialibus (3-5) ad occursum suturæ evanidis, 
alternantibus), lineisque spiralibus, distantibus obsolete notata, nitidula, pallide corneo-castanea; spira comic , 
scalaris; sutura profunda; anfractus 7 vix conveæiuscul, embryonales primi 1 1/2 subleves, violacei, ultimus 
3/5 longitudinis æquans, infra suturam inflatus, mox subplanus, bas attenuatus; columella callosa, crassa. 
obliqua, valde torta, denticulum terminalem extus emittens, haud truncata: apertura elongato-auriformus , 
superne angustala , basi dilatata, intus livide violacea: peristoma flexuosum , calloso-incrassatum , obtusum , albi- 
dum, margimbus valde distantibus, callo tenuissimo (tantum in adults speciminibus) junctis, basal reflexius- 
culo, externo medio impresso, antrorsum dilatato, ad suturam attenuato. 

Longitudo 34 1/2 muill.; diam. maj. 16 mull. — Apertura 21 1/2 mll. longa, ad columellam 5 lita (Coll. 
Sallé). 

Habitat Toxpan, prope Cordova, in provincin Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (Salé); Cordova, 
Vera Cruz (Jacot-Guillarmod). 


Coquille ovale-conique, atténuée aux deux extrémités, assez solide, presque opaque, 
assez luisante et d'un brun corné clair. Système de sculpture très-partieulier, consis- 
tant en une série de petites côtes longitudinales serrées, qui rappellent celles des 
Glandines proprement dites, et que viennent couper quelques lignes spirales espa- 
cées et obsolètes. Seulement ces côtes sont de deux natures; les unes plus fortes dans 
le voisinage de la suture et distantes entre elles, les autres comprises par séries de 
3 à 5 entre deux des premières et tendant à disparaitre complétement pres de la 
suture : à partir du premier tiers du dernier tour, les côtes prennent une apparence 
uniforme, et il devient impossible de les distinguer les unes des autres. Spire conique, 
élagée : suture profonde. Tours au nombre de 7, très-fablement convexes; tours em- 
bryonnaires (1 1/2) à peu près lisses et violâtres; dernier tour formant les 3/5 de la 
longueur totale. renflé à peu de distance de la suture, puis à peu près plan et atténué 
vers la partie basale. Columelle calleuse, épaisse, très-oblique, fortement tordue, mais 
nullement tronquée, formant, à sa terminaison , une petile denticulation let laissant entre 
elle et la partie gauche du dernier tour une sorte d'excavation profonde toute spéciale 
qui ne ressemble en rien à un ombihie. Ouverture allongée, auriforme, rétrécie près 


Péristome 


de la suture, élargie vers la base, et d’un ton violacé livide à l'intérieur. 
blanchâtre, flexueux, épaissi, obtus : les bords, très-éloignés l'un de l’autre, se trouvent 
réunis, mais chez les individus adultes seulement, par un dépôt calleux très-mince 
qui va rejoindre la petite denticulation columellaire, en traversant l'excavation dont 
nous venons de parler ; le bord basal est lépèrement réfléchi; le bord droit, légèrement 
déprimé à sa parlie médiane, est développé en avant et atténué près de la suture. 
Longueur totale de la coquille, 3/4 1/2 mullimètres: plus grand diametre, 16. 


* Nous avons constaté la présence de ce curieux carac- M. À. Sallé et qui font partie de sa collection. C'est d'après 
(ère, qui n'est sipnalé par aucun des auteurs qui nous ont Fun d'eux que nous donnons notre description et notre 


précédés, sur les exemplaires recueillis au Mexique par figure. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 25 


Longueur de l'ouverture, 21 1/2 millimètres; largeur, à l'endroit où elle est rétrécie 
par la torsion de la columelle, 3 seulement. 

Habitat. Le Streptostyla Nicolet vit au Mexique. Il a été recueilli par M. Sallé, à 
Toxpan, près Cordova, dans l'État de Vera Cruz, et par M. Jacot-Guillarmod, à Cor- 
dova également. 

Observations. Cette curieuse espèce, restée jusqu'ici assez rare dans les collections, 
forme, avec la suivante, dans le genre Streptostyla, un petit groupe à part, qui se dis- 
lüngue nettement des autres formes du genre par son test fortement strié et par la 
singulière conformation de sa columelle. Elles sont aux autres espèces ce que les Glan- 
denes à test strié sont à leurs congénères, dont le test est lisse et luisant, et que l'on 
désigne plus spécialement sous la dénomination d'Oleacina (sensu striclo). M. de Martens 
comprend le Streplostyla Nicoleti dans la section des Streptostyla (sensu striclo), en lui 
adjoignant le Streptostyla biconica, Pleiffer ‘. Ce dernier, dont nous ne connaissons que 
la description, étant complétement lisse, la création d'un groupe spéeial comprenant 
les deux espèces ne nous semble pas très-heureuse. 


2. STREPTOSTYLA BOTTERIANA., Crosse et Fischer. 


(PL IL, fig. 4, ha et 4b.) 


Streptostyla Botteriana, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyhologie, vol. XVIT. p. 190, 1869. 
1 U) y (eo) [ 9 9 


Testa elongato-turrita, utrinque attenuata, sohidula, costulis Jlexuosis, confertis (als regularibus, als ad 
anpulum anfractuum lamellarum pronminularum, subdistantium quasi coronam Jormantibus) longitudinaliter 
impressa, subsericea, castaneo-fulva, unicolor:; spira elongata, oradata, apice rotundato, obtusulo: sutura 
umpressa; anfr. 7 gradat, embryonales 1 1/2 sublæves, concolores, sequens convexiuseulus, æqualiter striuto- 
costulatus, cætem obtuse angulati, subinflati, mox attenuati, ultimus spira paulo minor (:: 3 1/2 : 5), non 
descendens, versus medium valde compressus, basi attenuatus: columella callosa, crassa, valde torta. extus in 
tuberculum obtusum desinens, haud truncata. albida : apertura elongata, Jlexuose aurifornus , valde angusta . 
basi subrotundata, intus castanea ; perisloma Jlexuosum, valde incrassatum, subcontinuum . marotibus callo 
crasso, prominulo, lamelliformi junctis, basah subrotundato, pallide castaneo, externo flexuoso, medio valde 
compresso, aperturam coarctante, ad insertionem attenuato, albido. 

Longitudo 8 1/2 null.; diam. maj. 3 mil. — Apertura 3 1/2 mall. longa, 1 lata (Col. Sallé). 

Habitat Orizaba, reipublicæ Mexicanæ (Botteri). 


Coquille de forme allongée, turniculée, atténuée aux deux extrémités, assez solide, 
ornée de costulations longitudinales flexueuses, serrées, et dont les unes sont com- 
plétement régulières, tandis que les autres forment, à l'angle des tours de spire et de 
distance en distance, comme une couronne de petites lamelles saillantes. Coloration 


! In Albers, Die Heliceen, 2° éd. p. 33, 1860. 
} 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. l 


26 ZOOLOGIE. 


uniforme, d'un brun fauve avec des reflets presque comparables à ceux de la soie. 
Spire allongée, étagée. terminée par un sommet arrondi et légérement obtus. Suture 
marquée. Tours de spire au nombre de 7: lours embryonnaires (1 1/2) à peu prés 
lisses et arrondis; tour suivant, lésèrement convexe et marqué de petites costulations 
uniformes; autres tours étagés, obtusément anguleux, d'abord renflés, puis sensible- 
ment atténués; dernier tour un peu plus petit que la spire, dans la proportion de 3 1/9 
à 5, non descendant, fortement comprimé vers la partie médiane et atténué à la base. 
Golumelle calleuse, épaisse, fortement lordue, oblique, formant à sa terminaison 
une sorte de petit tubercule obtus, non tronquée et blanchâtre. Ouverture allongée, 
très-étroite, flexueuse, auriforme, légèrement arrondie à la base, mais sans beau- 
coup s'élargir, et d'un brun marron à l'intérieur. Péristome flexueux, fortement 
épaissi, subcontinu ; bords réunis par un dépôt d'émail épais, saillant, lamelliforme , 
formant comme un prolongement de la columelle; bord basal légérement arrondi et 
d'un brun marron clair; bord externe flexueux, blanchâtre, atténué près du point 
d'insertion, fortement comprimé et rétrécissant l'ouverture vers la partie médiane du 
dernier tour. 

Longueur lotale de la coquille, 8 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 3. Lon- 
gueur de l'ouverture, 3 1/2 millimètres; largeur, 1. 

Habitat. Celle espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie par M. Botteri aux en- 
virons d'Orizaba, dans l'État de Vera Cruz. 

Observations. Le Streptostyla Botteriana constitue une espèce des plus aberrantes. 
mais qui se rattache pourtant très-nettement au genre Streptostyla par ses rapports 
intimes avec le Streptostyla Nicoleti. En effet, il se rapproche de cette forme par son 
double système de costulations dans le voisinage de la suture, par la disposition de 
son pli columellaire, par le tubercule obtus qui le termine, par l'épaisseur de son bord 
basal et par son test moins luisant que celui de la plupart de ses congénères. Mais il se 
distingue de cette espèce, ainsi que de toutes les espèces du genre que nous connaissons 
jusqu'ici, par sa spire élagée et plus longue que le dernier tour, par son ouverture 
étroite, auriforme et remarquablement flexueuse, forme dont on retrouve peu d'exemples 
dans la famille des Testacellide , et enfin par le dépôt saillant de matière émaillée qui 
réunit ses bords et qui fait paraître son péristome continu. 

Le Streptostyla Botteriana rappelle à la fois deux groupes bien différents du grand 
genre Bulimus, celui des Melamella de Cuba par sa spire étagée et presque épineuse. 
et celui des Pelecychilus par la forme tourmentée de son ouverture. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. | 27 


SECTIO IL. 


SPECIES SUBLÆVIGATÆ. — CHERSOMITRA, Manrrexs. 


3. STREPTOSTYLA PFEIFFERI, Crosse et Fischer. 


Achatina streptostyla, Pleiffer, Zeitschrift für Malak. vol. HT, p. 159, 18/6. 
Achatina streptostyla , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. I, p. 269. 1848. 
Glandina streptostyla, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. TT, p. 41, 185. 
Spiraæis streptostyla, Shuttleworth, Bern. Mittheil. p. 206, 185. 
Spiraxis streptostyla, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, n° », p. 26, 1852. 

Spiraxis streptostyla, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. UE, p. 474. 1853. 

Achatina streptostyla, Chemnitz, ed. nova, p. 338, pl. XXXVIL, Gp. 3, 4, 1854. 
Streptostyla streptostyla, Pfeiller, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla streptostyla, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 

Spiraxis streptostyla, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 577. 1850. 

Chersomitra streptostyla, Albers, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis streptostyla, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Spiraxis streptostyla, W. G. Binnev, L. c. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis streplostyla, W. G. Binney, Check Lists, IT, p. 6, 1860. 

Achatina streptostyla, W. G. Binney, Biblio. North. Amer. Conch. vol. IE, p. 44. 1864. 
Spiraxis streptostyla, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 68. 1865. 

Spiraxis streptostyla, Pfeiffer, Monop:. Heliceorum, vol. VI, p. 195, 1868. 


Testu subfusiformus, parum crassa sed solidula, levigata, pallide olivaceo-fuloa, ivrepulariter paulo satu- 
ratus slrigata; spura brevis, comca, obtustuscula; sutura linearis, ümpressa; anfractus 7 angusti, planiusculr. 
ultimus vx descendens, 3/4 longitudinis subæquans, obconicus; columella valde contorta, lamina proninente 
munila, vix truncala, alba; apertura angustissima, elonpata, Jere linearis, vntus livide albida; peristoma sim- 
plex, marpine externo subincrassato, obtusulo, superne sinuoso, infra medium antrorsum dilatato. 

Longitudo 20 mull.; diam. maj. og mil. — Apertura 15 mull. longa, basi 2 1/2 lata (Col. Pfeiffer). 


Habitat in republica Mexicana (Liebmann ). 


Coquille subfusiforme, peu épaisse, mais assez solide pour le genre, lisse et polie. 
Coloration d’un fauve olivâtre clair, avec des bandes longitudinales plus foncées mais 
peu tranchées, un peu flexueuses et irrégulièrement disposées. Spire courte, conique, 
légérement obtuse. Suture linéaire, marquée. Tours de spire au nombre de 7, étroits, 
assez plans; dernier tour à peine descendant, formant à peu près les 3/4 de la longueur 
totale et de forme presque conique. Golumelle fortement tordue, munie d’une lamelle 
saillante et à peine tronquée. Ouverture allongée, très-étroite, presque linéaire, et d'un 
blane livide à l'intérieur. Péristome simple: bord droit assez épaissi, sinueux à sà 
partie supérieure, développé en avant au-dessous de sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 15 millimètres; largeur, à la base, » 1/2. 


28 ZOOLOGIE. 


Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle en à été rapportée par M. Liebmann, 
sans indication précise de localité. 

Observations. En adoptant, pour cette espèce et pour les formes voisines, le nom 
sénérique de Streplostyla, nous nous trouvons, par cela même, dans la nécessité de 
changer son nom spécifique. Nous proposons done de la désigner à l'avenir, dans la 
nomenclature, sous la dénomination de Streptostyla Pfeifferr, en lui donnant le nom de 
l'éminent malacologiste de Cassel, qui la fait connaitre le premier, et auquel nous 
devons la communication de l’exemplaire typique qui a servi pour notre descrip- 
Hion !. Nous supposons que la première diagnose de l'espèce a dû être faite d'après 
un individu mort et en mauvais état, car l’auteur dit, dans sa diagnose : alba sub epi- 
dermide fulva. Or Ta première couche colorée du test des Srreptostyla ne tend à se désa- 
oréser où à s'écailler qu'après la mort de l'animal : ce n'est donc pas véritablement 
un épiderme. 


H. STREPTOSTYLA BLANDIANA, Crosse et, Fischer. 
(PL T, fig. 8 et 8 a.) 


Streptostyla Blandiana, Grosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 3, 1869. 
Streptostyla Blandiuna, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolonie, vol. XVIT, p. 31, 1869. 


Testa oblonso-glandiformis, subeylindracea, utrinque comco-attenuata, sohidula, levioata, nitida, pallide 
Julvo-olivacea, luteo minute et inconspicue guttata, strigis variciformibus, irregularibus, viridulo-fuloidis 
ornata; spira breviter conica, apice obtusulo, albido; sutura impressa, vix sublacera ; anfractus 8 lente accres- 
centes, angusti, planusculi, ulimus non descendens, 3/4 longitudims paulo superans, basi subattenuatus; la- 
mina columellaris torta, valde incrassatu, arcuatim prominula, alba, bas x truncatula ; apertura elongata , 
valde anpusta, intus hoide albida, submargaritacea; peristoma simplex, marginibus valde distantibus, callo 
tenuiusculo junctis, externo incrassato, obtuso, antrorsum medio arcuato. 

Lonpitudo 28 null. ; diam. maj. 11 1/2 muill. — Apertura 21 1/2 mill. longa, 3 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Cordova, in provnciu Vera Cruz dicta, reipublice Mexicane (A. Salé). 


Coquille oblongue, glandiforme, presque cylindrique, atténuée à ses deux extré- 
mités, assez solide, lisse et polie, luisante. Coloration d'un fauve clair, tournant à 
l'olivâtre, avec de petits points peu apparents et d'un jaune blanchätre et des bandes 
longitudinales, variciformes, irrégulièrement distribuées et d’un fauve verdâtre. Spire 
courte, conique, terminée par un sommet assez obtus et blanchâtre. Suture bien 
marquée, légèrement échancrée par endroits. Tours de spire au nombre de 8, assez 
plans et s'accroissant lentement; dernier tour non descendant, formant plus des 3/4 de 
la longueur totale, légèrement atténué à la base. Lame columellaire d’un beau blane, 


! Il existe déjà dans la nomenclature un Spéraxis Pfeif- forme, classée dans la section des Æuspiraxis, n'appar- 
feri, espèce provenant de Cochinchine et décrite par Menke tient ni au genre Streptostyla, ni même à la famille des 


(Malak. Blätter, vol. TT, page 68, 1856); mais celte Testacelhde. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 20 


tordue, très-fortement épaissie, formant par son développement une saillie arquée, 
faiblement tronquée à la base. Ouverture allongée, étroite, d’un blanc livide et comme 
irisée à l'intérieur, Péristome simple, à bords He RE lun de l'autre, mais réunis 
par un dépôt d'émail assez mince : bord externe blanc, épais (pour le genre). obtus, 
porté en avant et assez développé vers sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 11 1/2. Lon- 
gueur de louverture, 21 1/9 millimètres; plus grande largeur, 3 1/2. 

Habitat. Gette espèce provient du Mexique. Elle à été recueillie par M. À. Sallé à 
Cordova, dans la province de Vera Cruz. 

Observations. Le Streptostyla Blandiana se rapproche beaucoup de l'espèce précé- 
dente (Streptostyla Pfaifferi). Peut-être même devrat-on l'y réunir, à titre de variété. 
lorsqu'il sera possible de rassembler et d'étudier comparativement un nombre suffisant 
de ces deux formes, peu répandues encore dans les collections. Comparé au Strepto- 
styla Pfeifferr , le Streptostyla Blandrana est plus grand, moins renflé à sa partie mé- 
diane et un peu plus eylindracé. Il compte un tour de spire de plus : son dernier tour 
est non descendant et forme un peu plus des 3/4 de la longueur totale. Son bord 
externe, moins flexueux, n'est que faiblement arqué en avant. Ses bandes colorées sont 
légèrement variciformes : nous ne retrouvons pas non plus dans l’autre espèce les 
pelts points jaunâtres, nombreux et peu apparents, qui sont disséminés sur toute la 
surface du test de l'individu que nous figurons. D'ailleurs, les deux espèces présentent 
à peu près la même coloration générale, particulièrement en ce qui concerne la colu- 
melle et l'ouverture, et la même épaisseur relative du bord externe. La forme de la 
lame columellaire est aussi sensiblement la même. 

Nous dédions cette espèce, qui fait partie de la collection de M. Auguste Salé, à 
M. Thomas Bland, de New-York, honorablement connu dans la science par ses excel- 
lents travaux sur les Mollusques terrestres d'Amérique et leur distribution géographique. 


STREPTOSTYLA BINNEYANA, Crosse et Fischer. 


(PI. 1, fig. 3 et 3 a.) 


Streptostyla Binneyana, Grosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum , p. 1, 1868. 
Streptostyla Binneyana, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIT, p- 29, 1869. 

Testa oblongo-ovata, subfusiformis, solidiuscula, lœviata, nitida, palhde olivaceo-cornea, maculis luteo- 
albidis, parum conspicuis, wrregulariter guttata; spira breviuscula, conica, apice obtuso, albido; sutura im- 
pressa; anfractus 5 1/2 vix convexiuscuh, ultimus descendens, 2/3 lonpitudinis subæquans, basi attenuatus : 
lamina columellaris torta, tncrassata, pronunens, in denticulum obtusulum desinens, vix truncatula, alba: 
apertura elongato-semaovalis, intus lioide albida ; peristoma sumplex, obtuse incrassatum, marpinibus callo cras- 


stusculo junctis, externo antrorsum medio arcuatim dilatato. 


30 ZOOLOGIE. 


Longitudo 18 1/2 mull.; diam. mu). 8 mill. — Apertura 11 1/2 mall. longa, medio 3 1/2 lata (Museum 
Parisiense ). 

Habitat Totonicapan, Guatemalæ (Bocourt). 

Coquille ovale-oblongue, subfusiforme, assez solide, lisse et polie, luisante, et d'un 
ton corné olivâtre clair, avec de petites taches d’un Jaune blanchâtre, peu apparentes 
et distribuées irrégulièrement. Spire assez courte, conique , terminée par un sommel 
obtus et blanchâtre. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 très-faible- 
ment convexes: dernier tour descendant, atténué à la base et formant, à très-peu de 
chose près, les 2/3 de la longueur totale. Lame columellaire blanche, tordue, épaisse. 
assez saillante et se terminant près de la base, qui est à peine tronquée, par une 
petite denticulation obtuse. Ouverture allongée, semi-ovale, et d'un blanc livide à l'in- 
térieur. Péristome simple, obtusément épaissi : bords réunis par un dépôt d'émal 
assez fort; bord externe développé en avant et un peu arqué vers sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 18 1/2 millimètres; plus orand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 11 1/2 millimètres; largeur, à la partie médiane (naissance de la colu- 
melle), 3 1/2. 

Habitat. Gette espèce provient du Guatemala. Elle a été recueillie par M. Bocourt 
sur le plateau de Totonicapan. 

Observations. C'est du Streptostyla Pfeifferi, Grosse et Fischer (Spiraxis streptostyla, 
Pfeiffer), espèce du Mexique, que le Streptostyla Binneyana nous paraît se rapprocher 
le plus. Les dimensions des deux espèces sont sensiblement les mêmes, mais elles dif- 
fèrent entre elles sous d’autres rapports. Le Streptostyla Binneyana, à l'état adulte, n'a 
que 5 1/2 tours de spire, au eu de 7. Son ouverture est proportionnellement bien 
plus large que celle de l'autre espèce, son avant-dernier tour plus développé, son der- 
nier tour plus descendant et proportionnellement moins grand, car il forme un peu 
moins des 2/3 de la longueur totale, La forme de sa lame columellaire, qui se ter- 
mine par une denticulation rappelant celle du Streptostyla Nicolet. bien qu'un peu 
moins prononcée, et le développement relativement considérable du dépôt d’émail qui 
réunit ses bords , constituent encore des caractères qui l'éloignent du Streptostyla Pfeifferr. 
Enfin sa coloration est différente et ne présente pas les bandes longitudinales et un 
peu flexueuses de l’autre espèce. 

Nous donnons à notre espèce le nom de M. W. G. Binney, auteur de travaux seien- 
tifiques importants sur la malacologie de l'Amérique du Nord. 


6. STREPTOSTYLA CYLINDRACEA, Pleifler. 
Achatina cylindracea, Pfeiller, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 31, 1846. 


Achatina cylindracea ; Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IL, p. 269, 1848. 
Achatina cylindracea, Reeve. Conch. Icon. n° 91, pl. XVII, 1849. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 31 


Glandina ventricosula, Morelet, Test. noviss. 1, n° 30, p. 15, 1849. 

Glandina cylindracea? Morelet, Journ. de Conchylologie, vol. I, p. ho, 1852. 
Spiraxis (Streptostyla) cylindracea, Shuttleworth, Bern. Mittheil. p. 206, 1852. 
Spiraxis (Streptostyla) cylindracea, Shuttleworth, Dragn. n. Mollusken, n° 2, p. 26, 185. 
Spiraxis cylindracea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 475, 1853. 
Spiraxis ventricosula , Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IT, p. 475, 1853. 
Streptostyla cylindracea, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla ventricosula , Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla cylindracea, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 109. 1858. 
Streptostyla ventricosula, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 109. 1858. 
Spiraris cylindracea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, P- 277; 1859. 
Spiraxis ventricosula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 578, 1850. 
Chersomitra cylindracea, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 
Chersomitra ventricosula, Mbers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 
Spiraxis cylindracea, Martens, Malak. Bläuer, vol. XII, p. 68, 1865. 

Spiraxis cylindracea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 195, 1868. 


Testa subcylndracea, utrinque breviter attenuata, levigata, nitida, lutescenti-cornea: sutura linearis, albo- 
margimata; spira brevis, conoïdea, obtustuscula : anfractus 5 planulat; ulumus 3/5 longitudinis æquans:; colu- 
mella torta, lamina callosa, alba, acute prominente per longitudinem munita, subtruneata: apertura angusta 
acumnato-oblonga, basi rotundata; peristoma ‘simpleæ, margine dextro medio antrorsum dilatato. 

Lonpitudo 13 mull.; diam. maj. 5 1/2 null. — Apertura 10 1/2 mil. longa, ad columellam » lata (Coll. 
Pfeiffer). 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (Jacot-Guillarmod); circa Merida, in pro- 


vincia Yucatan, reipublice Mexicanæ (A. Morelet); Tortilla, Americe centralis (H. Cuming, teste Pfeiffer ). 


O0? 


Coquille subeylindracée, brièvement atténuée à ses deux extrémités, lisse et polie, 
luisante. Coloration uniforme, d’un ton corné jaunâtre. Suture linéaire, bordée de 
blanc. Spire courte, conoïde, légèrement obtuse. Tours de spire au nombre de 5 et 
assez plans; dernier tour formant les 3/5 de la longueur totale. Lame columellaire 
blanche, tordue, calleuse, subtronquée et disposée en saillie aiguë dans le sens de la 
longueur. Ouverture étroite, oblongue-acuminée, arrondie à la base. Péristome simple : 
bord droit dilaté en avant à la partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 13 millimètres; plus grand diametre, 5 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, 10 1/2 millimètres; largeur, à la hauteur de la columelle, ». 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Gordova, dans la pro- 
vince de Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod, et aux environs de Merida, dans le Yuea- 
tan, par M. Arthur Morelet. M. Pfeifler la cite comme provenant de Tortilla (Amérique 
centrale). 

Observations. Le Streptostyla cylindracea est omus dans les catalogues de M. W. G. 
Binney. M. Shuttleworth le place entre son Streptostyla comformis et le Streptostyla 
Dyson, Pfeiffer, du Honduras. M. Arthur Morelet a fait figurer, avec doute, 1l est 
vrai, son Glandina ventricosula du Yucatan dans la synonymie de l’Achatina cylindracea 


32 ZOOLOGIE. 


de Pfeiffer !. De plus, dans sa collection, que nous avons eu récemment occasion de 
visiter, le type de son Glandina ventricosula porte le nom de Pfeiffer en même temps 
que le sien, ce qui autorise à supposer qu'il admet actuellement l'identité complète de 
ces espèces. Nous n'avons aucune raison pour ne pas l’admettre avec lui, et, en consé- 
quence, nous pensons qu'il y a lieu de réunir les deux formes sous la dénomination la 


plus ancienne, qui est celle de M. Pfeiffer. 


7. STREPTOSTYLA MERIDANA, Morelet. 


Glandina Meridana, Morelet, Test. noviss. |, n° 29, p. 15. 1849. 

Glandina Meridana, Morelet, Journ. de Conchyliolopie, vol. IE, p. 4o, 185. 
Spiraxis Meridana, Pfeifler, Monog. Heliceorum, vol. TE, p. #75, 1853. 
Streptostyla Meridana, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla Meridana, H. et À. Adams, Genera, vol. IE, p. 109, 1858. 
Spiraxis Meridana, Pfeiffer, Monow. Heliceorum, vol. IV, p. 577, 1859. 
Chersomitra Meridana, Albers. Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 
Spiraxis Meridana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 195, 1868. 


Testa ovato-oblonga, sohdiuscula, mitida, pellucile fuloa; anfractus 6 planulat; suture submarginala : 
columella callosa, spiraliter prominens, alba, arcuatim Jlexa, truncatura evanescente: apertura angusta, wre- 
gulariter oblonga, bast rotundata, teslæ semissem superans. 

Lonpitudo 12 mill.; diam. may. 4 1/9 mill. (Coll. Morelet). 


Habitat civea Merida, in provincia Vucatan, reipublicæ Mexicanæ (A. Morelet). 


Coquille ovale-oblongue. assez solide, luisante, d'un fauve transparent. Tours de 
spire au nombre de 6 et assez plans. Suture submarginée. Columelle calleuse, sail- 
lante dans le sens de la spire, blanche, infléchie en are, sans troncature apparente. 
Ouverture étroite, irrégulièrement oblongue, arrondie à la base, et formant plus de la 
moitié de la longueur totale. 

Longueur totale de la coquille, 1 millimètres; plus grand diamètre. 4 1/2. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie aux environs de Merida, 


dans le Yucatan, par M. Arthur Morelet. 


8. STREPTOSTYLA BICONICA, Pfeiffer, 


Spiraxis biconica, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 375, 1856. 

Spiraxis biconica, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IT, p. 233, 1856. 

Spiraxis biconica, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 578. 1859. 

Streptostyla biconica, Albers , Heliceen, éd. Martens, p. 33, 1860. 

Spiraæis biconica, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152. 1860. 
Spiraæis biconica, W. G. Binney, L. c. tirage à part. p. 41, 1860. 

Spiraxis biconica, W. G. Binney, Check Lists, UE, p. 5. 1860. 


! Journ. de Conchyliologie, vol. LE, p. 4o, 185». 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 33 


Spiraxis biconica, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IT, p. 205 , 1864. 
Spiraxis biconica, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 196, 1868. 


Testa subfusiformis, utrinque conico-attenuata, sohdula, lœviata, nitida, pallide rubenti-cornea; spira 
comca, acutiuscula; sutura marginata; anfractus 7 vix convexiuscul, ultimus spiram paulo superans, basi 
valde attenuatus; lamina columellaris callosa, torta, non truncata; apertura subverticalis, angustissima , acu- 
minato-oblonga; peristoma simplex , marpine dextro valde antrorsum arcuato. 

Longitudo 13 1/2 null. ; diam. maj. 6 null. — Apertura 8 mull. longa, 1 2/3 lata. 

Habitat in provincia Cluapas dicta, reipublicæe Mexicanæ (Ghiesbreght). 


Coquille subfusiforme, atténuée et conique à ses deux extrémités, assez solide , lisse, 
luisante et d’une coloration cornée rougeâtre et peu foncée. Spire conique, assez aiguë. 
Suture marquée. Tours au nombre de 7, à peine convexes; dernier tour un peu plus 
grand que la spire, fortement atténué à la base. Lame columellaire calleuse, tordue, 
ne présentant aucun vestige de troncature. Ouverture subverticale, très-étroite, de forme 
oblongue-acuminée. Péristome simple : bord droit fortement arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 13 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 6. Lon- 
gueur de l'ouverture, 8 millimètres; largeur, 1 2/3. 

Habitat. Cette espèce habite le Mexique, où elle a été recueillie par M. Ghiesbreght, 
dans l'État de Chiapas. 

Observations. M. de Martens croit devoir former avec cette espèce et le Streptostyla 
Nicoleti un groupe distinct, qu'il désigne sous le nom de Streptostyla (sensu stricto). Nous 
ne pouvons partager sa manière de voir au sujet de cette réunion, car nous ne €on- 
naissons actuellement, en Amérique, qu'une seule espèce de Streptostyla qui nous 
paraisse assez voisine du Streplostyla Nicolet pour pouvoir, à la rigueur, former avec 
lui un petit groupe particulier : c’est notre Streptostyla Botteriana. Les autres formes 
ne se rapprochent du Streptostyla Nicolet qu'au point de vue des caractères génériques. 


9. STREPTOSTYLA DELATTREI, Pfeifler (emend.). 


(PI. LE, fig. 5 et 5 a.) 


Achatina Lattrer, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part. XIIE, p. 138, 1845. 
Achatina Lattrei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 269, 1848. 

Achatina Lattrei, Reeve, Conch. Iconica, n° 53, pl. XIV, 1849. 

Glandina oliva, Morelet, Test. noviss. [, n° 22, p. 13, 1849. 

Glandina Lattrei, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. IE, p. 4o, 1850. 
Spiraæis (Streptostyla) Latirei, Shuttleworth, Bern. Mitheil. p. 205, 1852. 
Spiraxis (Streptostyla) Lattrei, Shattleworth, Diagn. n. Mollusken, p. 25, 1852. 
Spiraxis Lattrei, Pfeiffer, Monog. Helceorum, vol. UF, p. 473, 1853. 
Streptostyla Lattrei, Pfeiller, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla Latirei, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 

Spiraxis Lattrei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 576, 1859. 
Chersomitra Lattrei, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. a) 


34 ZOOLOGIE. 


Spiraxis Laitrei, Trishram, Proceed. Zool. Soc. of London, p.230, 1861. 
Spiraxis Lattrei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VT, p.194, 1868. 


Testa subelongato-plandifornus, solida, lœvissima, nitida, fuloa, strigis castaneis leviter arcuatis wrregula- 
riler ornata; spira brevis, conoïdea, acutiuscula, apice obtusiuscula; sutura impressa; anfractus 7 subplani, 
embryonales primi 1 1/2 albidi, ulhmus descendens, 3/4 longitudinis fere æquans ; lamina columellaris callosa, 
valida, spiratim contorta, extus sublruncata, alba; apertura elongata, angusta, basi dilatata, intus linde vio- 
laceo-albida ; peristoma simplex , obtusum . marpine dextro antrorsum leviter areuato (Mus. Parisiense). 

Longitudo 36 mall.: diam. maj. 14 null. — Apertura 25 maill. longa, basi 5 1/4 lata. 

Var. 8, paulo minor, strigis saturatioribus et numerosioribus longitudinaliter ornata (Mus. Parisiense ). 

Longitudo 33 mill.; diam. maj. 12 mall. — Apertura 24 mul. longa, bast 5 lala. 

Habitat in America centrali (Delattre); in silos prorincue Vera Paz (Morelet); Dueñas, Guatemale 
(0. Salvin}; Panzos, in provincia Vera Paz (Bocourt); Coban, in provincia Vera Paz (Bocourt); an alta 
provincia Vera Paz (Bocourt). — Var. 8, Coban, in provincia Vera Paz, Guatemalæ (Bocourt). 


Coquille un peu allongée, glandiforme, solide pour le genre, très-lisse, luisante, et 
d'une coloration fauve avec des bandes longitudinales marron, irréguliérement dis- 
posées et lésèrement arquées. Spire courte, conoide, assez aiguë, bien que se termi- 
nant par un sommet un peu obtus. Suture marquée. Tours au nombre de 7 et presque 
plans: tours embryonnaires (1 1/2) blanchâtres et dépourvus de bandes; dernier tour 
descendant et formant, à lui seul, presque les 3/4 de la longueur totale, Lame colu- 
mellaire blanche, calleuse, développée, tordue dans le sens de la spire, et présentant 
extérieurement, à l'endroit où elle se termine, comme une apparence de troncature. 
Ouverture allongée, étroite, dilatée à la base, et d'un blanc livide légèrement violacé 
à l'intérieur. Péristome simple, obtus : bord droit légérement arqué en avant. 

Longueur totale de l'individu figuré, 36 millimètres (au lieu de 38 qu'indique 
M. Plaifler); plus grand diamètre, 1 4. Longueur de l'ouverture, 25 millimètres; plus 
grande largeur, à la partie basale, 5 1/4 millimètres. 

Habitat. Gette espèce n'a été recueillie authentiquement jusqu'ici que sur divers 
points du Guatemala, savoir : dans les forêts de la province de Vera Paz, par M. Arthur 
Morelet; dans les environs de Dueñas, par M. Osbert Salvin; à Panzos, dans les terres 
chaudes de la province de Vera Paz, à Coban et dans la haute Vera Paz, par M. Bocourt. 

La variété 6 (pl. [, fie. 5 b) se distingue de la forme typique par sa taille un peu 
plus petite, ainsi que par ses bandes longitudinales plus foncées et plus nombreuses. 

Sa longueur totale est de 33 millimètres; son plus grand diamètre de 12. La lon- 
gueur de son ouverture est de 24 millimètres; sa largeur, à la partie basale, de 5. 

Elle à été rapportée de Coban, dans la provinee de Vera Paz, par M. Bocourt. 

Observations. C'est par suite d’une erreur géographique que MM. Reeve et de Martens 
indiquent cette espèce comme provenant du Mexique : ils ont confondu Vera Cruz 
(Mexique) avec Vera Paz (Guatemala). M. Pfeiffer la eite d'après M. Delattre, qui l'a 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 3 


recueillie le premier et dont elle porte le nom, comme provenant de l'Amérique cen- 
trale, sans plus ample désignation de localité. 

L'auteur allemand, mal renseigné par son correspondant, H. Cuming, et, après 
lui, tous les autres naturalistes, ont mal dénommé l'espèce en altérant le nom de celui 
à qui elle était dédiée, et dont le nom s'écrivait Delattre, et non Lattre, Lattrée ou de 
Lattre, comme ils l'ont fait. Nous nous sommes donc trouvés dans la nécessité de recti- 
lier le nom spécifique. D'ailleurs, M. Delattre a parcouru le Guatemala, et c'est là, 
sans nul doute, qu'il a dû recueillir les premiers échantillons connus de son espèce. 

Le Streptostyla Delattrei fait partie des Streptostyla qui se distinguent de leurs con- 
génères par la présence de bandes longitudinales foncées, tranchant plus où moins 
sur la coloration générale de la coquille. C'est même l'espèce chez laquelle ce caractère 
est le plus fortement accusé. Chez les autres, les bandes longitudinales s'atténuent de 
plus en plus et finissent par devenir à peine visibles, ce qui rend le passage aux espèces 
unicolores à peu près insensible, et ôte, par conséquent, beaucoup de valeur à ce 
caractère, au point de vue du groupement des espèces. 


10. STREPTOSTYLA EDWARDSIANA, Grosse et Fischer. 


(PI. IE, fig. » et 24.) 


Sureptostyla Edwardsiana, Grosse el Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 2, 1868. 
Streptostyla Ediwardsiana, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIT, p. 29, 1869. 


Testa elongato-oblonga, subeylindracea, sohidula, nitida, striatula, olivaceo-fuloida , sripis variciformibus , 
subimpressis, pallide castaneis notata; spira elongatu , apice obtusula; sutura late marpinata anfractus 7 vix 
conveæiuscul, embryonales primi 1 1/2 lœves, luteoh, ultimus parum descendens, 9/3 lonpitudinis æquans , 
planatus, basi subattenuatus; lamina columellaris torta, incrassata, non truncata, alba ; apertura anpuste semi- 
ovals, superne longe acuminata, basi subdilatata, intus livide albida, submargaritacea : peristoma simplex . 
marginibus callo tenuissimo junctis. 

Longitudo 36 null. ; diam. maj. 19 null. — Apertura 23 null. longa, ad basin 5 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in vicinio urbis Orizaba dictæ, reipublicæ Mexicanæ (A. Salé). 


Coquille de forme oblongue allongée, subevlindracée, assez solide pour le venre, 

1 5 5 ) [ 5 

luisante, finement striée. Coloration générale d'un fauve olivâätre, avec des bandes 

O 

loncitudinales assez nombreuses, variciformes, lévérement enfoncées dans le test et 
O ? O 

d'un brun clair. Spire allongée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture 

larsement bordée. Tours de spire au nombre de 7 et très-faiblement convexes: tours 
(e) | / 

embryonnaires (1 1/2) lisses et Jaunâtres: dernier tour faiblement descendant, formant 

les 2/3 de la longueur totale, aplati, et légèrement atténué à la base. Lame columel- 

laire blanche, tordue, épaissie et non tronquée. Ouverture étroitement semi-ovale, 


J 
J. 


36 ZOOLOGIE. 


allongée et acuminée du côté de la suture, légèrement élargie de la partie médiane à 
la base : intérieur d'un blanc livide, luisant et comme irisé. Péristome simple, à bords 
réunis par un faible dépôt d'émail. 

Longueur totale de la coquille, 36 millimètres; plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, 23 millimètres: largeur, près de la base, 5 1/2. 

Habitat. Cette espèce provient du Mexique : elle a été reçue par M. À. Sallé d’un 
de ses correspondants, qui habite aux environs d'Orizaba. 

Observations. Ce Streptostyla se rapproche du Streptostyla Sallei par sa forme allon- 
gée el subeylindracée, mais sa suture est complétement différente et sa taille un peu 
moindre. De plus, ses bandes longitudinales sont plus marquées, sous le rapport de la 
coloration , que celles de ses congénères, à l'exception du Streptostyla Delattrer, chez lequel 
les bandes sont d’un ton marron encore plus foncé, mais dont la spire et la suture sont 
bien différentes. Nous n'avons pas eu à notre disposition d'individus de notre espèce 
assez complétement adultes pour nous permettre de pouvoir donner les caractères du 
bord externe avec une certitude absolue. 

Nous dédions cette belle espèce à M. Milne Edwards, l'éminent professeur du Muséum. 


11. STREPTOSTYLA SALLEI, Grosse et Fischer. 


(PI. IE, fig. 1 et1a.) 


Streptoshyla Sallei, Grosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 2, 1868. 
Streptostyla Sallei, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyholopie, vol. XVIT, p. 30, 1869. 


Testa elongato-oblonga, subeylindracea, tenuiuscula, solidula, nitida, obsolete striatula, olivacea, strigis 
variciformibus, impressis, saturatioribus et maculis pallide luteolis notata; spira elongata, apice obtusula; su- 
tura sal profunde impressa, lacera; anfractus 7 vix convexiusculi, embryonales primi 1 1/2 læves, albidi, ului- 
mus descendens, 5/8 lonsitudins subæquans, planatus, basi vix attenuatus; lamina columellaris torta, incras- 
sata, basi vix truncatula, alba: apertura subsemiovalis, superne longe acuminala, versus basin dilatata, intus 
submargaritacea, livide griseo-albida; peristoma simplex , margtnbus callo tenui Junctis, externo vix incrassalo, 
medio subflexuoso. 

Longitudo 40 mall.; diam. ma). 19 null. — Apertura 9 4 1/2 mul. longa, ad basin 7 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in vicmo urbis Orizaba dicte , reipublicæ Mexicane (A. Sallé). 


Goquille de forme oblongue-allongée, subeylindracée, assez mince, bien que peu fra- 
gile, luisante, polie, finement striée, et d'une coloration générale olivätre, avec des 
bandes longitudinales plus foncées, variciformes, toujours accompagnées d'une légère 
dépression dans le test, et de nombreuses petites taches, irrégulièrement distribuées et 
d'un jaune pâle !. Spire allongée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture 


1 | . 59 QUES É SES " . LES S 
Nous ignorons si ce dernier caractère est constant, ou si ces taches, que nous avons déjà observées chez un certain 


nombre de Streptostyla, proviennent de causes accidentelles. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 37 


assez profondément accusée, échancrée par endroits. Tours de spire au nombre de 7 et 
très-faiblement convexes; tours embryonnaires (1 1/2) lisses et blanchâtres: dernier 
tour descendant, formant à peu près les 5/8 de la longueur totale, aplati et faiblement 
atténué à la base. Lame columellaire blanche, lordue, épaissie et offrant à peine un 
semblant de troncature à la base. Ouverture sub-semi-ovale, allongée, étroite et acumi- 
née du côté de la suture, élargie à sa partie médiane et vers la base : intérieur d'un 
blane prisâtre livide, luisant et comme irisé. Péristome simple, à bords réunis par 
un mince dépôt d'émail; bord externe très-faiblement épaissi, légèrement flexueux vers 
sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 4o millimètres; plus grand diamètre, 15. Longueur 
de l'ouverture, 24 1/2 millimètres; largeur, près de la base, 7. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle a été reçue par M. À. Sallé d’un de ses 
correspondants, qui habite aux environs d'Orizaba, M. Botteri. 

Observations. Le Streptostyla Sallei est, à notre connaissance, l'espèce du genre qui 
atteint les dimensions les plus considérables. Il se rapproche du Streptostyla Shuttle- 
worthi, Pfeiffer, par sa suture, et du Streptostyla turgidula, Pfeiffer, par ses bandes 
variciformes; mais il est moins ventru que le dermier, et sa spire est plus allongée que 
celle du premier. Nous donnons à cette espèce le nom de M. Auguste Sallé, qui a bien 
voulu nous la communiquer, ainsi qu'un grand nombre d’autres espèces : elle fait 
partie de sa riche collection de Mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique ?. 


12. STREPTOSTYLA IRRIGUA, Shuttleworth. 


Spiraxis (Streptostyla) wrrigua, Shuttleworth, Bern. Mittheil. p. 205, 1852. 
Spiraxis (Streptostyla) érrigua , Shuttleworth, Diagn. n. Moll. n° 2, p. 25, 185. 
Spiraxis irrioua, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 474, 1853. 

Streptostyla ivrigua, Pfeiller, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla irrigua, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p.109.1858. 

Spiraxis irrigua, Pleiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 577, 1859. 

Chersomitra ivrigua, Albers, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis irrigua, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Spiraxis irrigua, W. G. Binney, L e. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis irrioua, W. G. Binney, Check Lists, HT, p. 5, 1860. 

Spiraxis irrigua, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 100, 1864. 
Spiraæis irrigua, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Spiraæis irrigua, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 195, 1868. 


Tesia cylindraceo-plandiformis, tenuis, nitida, obsolete striatula, lutescens, striois angustis, flexuosis, sutu- 
ralioribus notata ; spira conoidea, obtusa; anfractus 6 1/2 planuscul, ultnus planulatus, ad aperturam valde 
descendens, 3/4 longitudinis æquans; lamina columellaris basi oblique subtruncata; apertura anpustissina , basi 


dilatata ; peristoma sumplex, subacutum , Jlexuosum. 


! Il existe déjà dans la nomenclature un Spiraxis Salleana, Pfeiller, d'Haïti, mais cette espèce n'appartient point au 
genre Streptostyla. 


38 ZOOLOGIE. 


Longitudo 24 mill.; diam. maj. 10 mal. Apertura 19 mull. longa, medio 4 lata. 


Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz, reipublicæ Mexicance (J acot-Guillarmod ). 

Coquille eylindracéo-glandiforme, mince, luisante, marquée de petites stries obso- 
lètes, ornée, sur un fond jaunätre, de bandes longitudinales, étroites, flexueuses et 
d'une coloration plus foncée. Spire conoide, obtuse. Tours au nombre de 6 1/2, à peu 
près plans, le dernier aplati, fortement descendant et formant les 3/4 de la longueur 
totale. Lame columellaire faiblement et obliquement tronquée a la base. Ouverture 
très-étroite, dilatée à la partie basale. Péristome simple, à peu près tranchant, flexueux. 

Longueur totale de la coquille, » 4 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 15 millimètres; largeur, à la partie médiane, 4. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie à Cordova, dans l'État de 
Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod. 

Observations. Nous ne la connaissons que par la diagnose succincte qu'en a donnée 
M. Shuttleworth, avant qu'il abandonnât complétement les études malacologiques. 
Elle n'a été figurée nulle part, à notre connaissance. D'après l’auteur, elle est voisine 
du Streptostyla Delattrer, mais plus petite et plus mince. Les bandes longitudinales 
foncées, dont parle la diagnose, lui assignent en effet une place à côté du Streptostyla 
Delattrei. En lisant les dimensions assignées par l'auteur à l'ouverture, on s'aperçoit 
qu'il est matériellement impossible que le dernier tour de spire forme les 3/4 de la 
longueur totale, si ces dimensions sont exactes. De plus, l'épithète de subacutum, qu'il 
applique au péristome, est de nature à faire supposer qu'il n’a eu à sa disposition que 
des individus non adultes de son espèce. Les contradictions et les imperfections de 
cetle nature sont malheureusement fréquentes dans les diagnoses de M. Shuttleworth. 
el, comme ses types n'ont pas été figurés, et qu'on ne sait actuellement où aller pour 
les consulter, 1l en résulte une grande obseurité et beaucoup d'incertitude au sujet de 
la plupart des espèces créées par cet auteur. 


(3. STREPTOSTYLA LIMNÆIFORMIS, Shuttleworth (emend.). 


Spiraxis (Streptostyla) lymneiformis, Shuttleworth, Bern. Mütheil. p. 206, 1850. 
Spiraxis (Streptostyla) lymneiformis, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusk. n° 2, p. 26, 1852. 
Spiraxis lymneiformis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 476, 1853. 

Streptostylu lymneiformis, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla lymneiformis, H. et A. Adams, Genera, vol. IE, P. 109, 188. 

Spiraxis lymneiformis , Pfeiler, Monog. Helicecrum, vol. IV, p.578, 189. 

Chersomitra limnæiformis, Albers, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis lymneiformis, W. G. Binney, Bibliop. North Aer. Conch. vol. IL, p. 100, 1864. 
Spiraxis limnæiformis, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE. p. 65, 18065. 

Spiraxis lymneiformis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p- 196, 1868. 


Lesta oblongo-conca, tenuis, striatule, pallide flavescenti-cornea strigis saturalioribus anpustis notata: spira 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 39 


comca, elongata, obtusiuscula; anfractus 7 vix convexiusculi, ultmus spéram paulo superans ; plica columellaris 
tenuis, bast vix truncata; apertura oblongo-subauriformis ; peristoma simplex , acutum. 

Longitudo 17 mall.; diam. maj. 7 mill. — Apertura Q mall. longa, 3 1/2 lata. 

Habitat Cordova, in provinciu Vera Cruz, reipublice Mexicane (Jacot-Guillarmod). 


Coquille de forme oblongue, conique, mince, légèrement striée. Coloration d’un 
ton corné Jaunâtre, avec des bandes longitudinales étroites et plus foncées. Spire 
conique, allongée, terminée par un sommet un peu oblus. Tours de spire au nombre 
de 7, trés-faiblement convexes: dernier tour un peu plus grand que la spire. Lame 
columellaire mince, à peine tronquée à la base. Ouverture oblongue, subauriforme. 
Péristome simple et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, 9 millimètres; largeur, 3 1/2. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie à Cordova, dans l'État de 
Vera Cruz. par M. Jacot-Guillarmod. 

Observations. Le Streptostyla limnæiformis est omis dans les catalogues de M. W.G. Bin- 
ney. Nous avons adopté, pour le nom spécifique, la correction proposée avec raison 
par M. de Martens, dans la seconde édition des Heliceen d'Mbers. Même observation 
oinale de M. Shuttle- 


es 
worth. Il décrit le péristome comme tranchant : par conséquent, 1l n'a dû avoir sous 


que pour l'espèce précédente, en ce qui concerne la diagnose ori 


les yeux que des individus non adultes. 

M. le docteur L. Pfeiffer a bien voulu nous communiquer une coquille de sa collec- 
üon qu'il rapporte à cette espèce, et qui ne nous parait pas non plus complétement 
adulte, car son bord externe est resté mince. Le dernier tour est lésérement descen- 
dant et forme un peu plus de la moitié de la longueur totale de la coquille (:: 20 : 35). 
Le Streptostyla limnæiformis est une des espèces du genre dont la spire acquiert le 
plus grand développement, comparativement au dernier tour. 


14. STREPTOSTYLA FLAVESCENS, Shuttleworth. 


Spiraxis (Streptostyla) flavescens, Shultleworth, Bern. Mittheil. p. 206, 1852. 

Spiraxis (Streptostyla) flavescens, Shuttleworth, Diag. n. Mollusken, n° 9, p. 26. 1832. 
Spiraxis flavescens, Pfeiller, Monop. Heliccorum, vol. HE, p.476, 1853. 

Streptlostyla flavescens, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla flavescens, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 109, 1858. 

Spiraxis flavescens , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 578, 1859. 

Chersomitra flavescens, Albers, éd. Martens, p. 54, 1860. 

Spiraxis flavescens, W.G. Binney, Bibliop. North Amor. Conch. vol. 1, p. 100, 1864. 
Spiraxis flavescens, Martens, Malak. Bläuter, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Spiraxis flavescens, Pfeifler, Monog. Heliceorum, vol. VI, p- 196, 1868. 


Testa oblongo-ovata, tenuis, nitidula, obsolete striatula, corneo-albida , stripis Jlavescentibus remotis ornata ; 


A0 ZOOLOGTE. 


spira conca, obtusa; anfractus 6 planulati, ultimus 2/3 lonpitudims æquans; sutura leniter crenulata; lamina 


columellaris basi abrupte truncata; apertura angusta, subauriforns ; peristoma simplex, acutum , Jlexuosum. 


Longitudo 16 mall.: diam. maj. 8 mil. — Apertura 11 mil. longa, medio 3 lata. 


Habitat Cordova, in provinciu Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (Jacot-Guillarmod ). 


Coquille ovale-oblongue, mince, assez luisante, munie de petites stries obsolètes. 
Coloration d'un ton corné blanchâtre avec des bandes longitudinales jaunâtres et espa- 
cées. Spire conique, obtuse. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; dermier 
tour formant les 2/3 de la longueur totale. Suture légèrement crénelée. Lame colu- 
mellaire brusquement tronquée à la base. Ouverture étroite, subauriforme. Péristome 
simple, tranchant et flexueux. 

Longueur lotale de la coquille, 16 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 11 millimètres; largeur, à la partie médiane, 3. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Cordova, dans l'État 
de Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod. 

Observahons. Le Streptostyla flavescens n'est point cité dans les catalogues de 
M. WW. G. Binney. Cette espèce, comme quelques-unes des précédentes, a dû être établie 
sur un individu imparfaitement adulte. 


15. STREPTOSTYLA CINGULATA, Crosse et Fischer. 
(PI I, fig. 6 et 6a.) 


Streptostyla cingulata, Grosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 3, 1868. 
Streptostyla cingulata, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XNIT, p. 31, 1860. 


Testa oblonso-plandifornus, tenus, lœvipata, mitida, pallide olivaceo-cornea, stripis paulo saturatioribus 
parum conspieus, subirrepulariter notata; spira conica, apice obtusula; sutura levis, sublacera; anfractus 6 
planiuseuli, paulo infra suturam strarum cingulo subito evanidarum peculiariter anpressi; ultimus subdescen- 
dens, 3/4 lonpitudinis vx superans, basi subattenuatus: lamina columellaris alba, leviter torta, subincrassata , 
basi vx truncatula:; apertura anpuste semiovalis, superne longe acuminata, intus livide albida:; peristoma sim 
plex, margimbus callo tenui juncus. 

Longitudo 25 null. ; diam. maj. 10 mill. — Apertura 19 mal. longa, 4 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Tuxtla, in provineia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille oblongue, glandiforme, mince, luisante, lisse et polie. Coloration d'un ton 
ohvâtre clair, avec des bandes longitudinales un peu plus foncées, peu apparentes et 
disposées à des intervalles assez irrégulièrement espacés. Spire conique terminée par 
un sommet assez obtus. Suture peu marquée, légèrement échancrée par endroits. Tours 
de spire au nombre de 6, presque plans et marqués un peu au-dessous de la suture 
d'un cordon étroit de petites stries toutes particulières, bien marquées, fines, serrées et 
disparaissant brusquement pour laisser le reste du tour complétement lisse: dernier 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. #1 


tour dépassant un peu les 3/4 de la longueur totale, légèrement atténué à la base. 
Lame columellaire blanche, légèrement tordue, un peu épaisse et presque insensible- 
ment tronquée vers la base. Ouverture étroitement semi-ovale, allongée et acuminée du 
côté de la suture : coloration d'un blanc livide à l'intérieur. Péristome simple, à bords 
réunis par un mince dépôt d'émail. 

Longueur totale de la coquille, 25 millimètres: plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 19 millimètres; largeur, 4. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie par M. Auguste Sallé, à 
Tuxtla, dans la province de Vera Cruz. 

Observations. Cette espèce, au premier abord, nous à paru ne constituer qu'une 
variété du Streptostyla Shuttleworthi, ne différant de la forme typique que par ses tours 
de spire un peu aplalis, ses bandes longitudinales un peu moins fortement accusées et sa 
coloration olivätre. Mais un caractère singulier, que nous avons retrouvé constamment 
chez tous les individus de la collection de M. À. Sallé, nous a décidés à élever cette forme 
au rang d'espèce. Nous voulons parler du cordon étroit de petites stries, qui règne un 
peu au-dessous de la suture de chaque tour et rend la surface du test relativement 
terne à cet endroit. Nous n'avons trouvé ce caractère signalé dans aucune des espèces 
du genre, el nous ne pensons pas que M. Shuttleworth ait eu intention d'en parler, 
dans la diagnose de son Streptostyla flavescens, en disant, à propos de cette espèce que 
nous ne connaissons pas : sulura leviter crenulata. En ellet, le cordon de stries, dont 
nous parlons, ne dépend nullement de la suture, car 1l en est séparé par un petit 
espace complétement lisse, et la suture proprement dite, dans notre espèce, ne diffère 
pas sensiblement de celie du Streptostyla Shutileworthi. Aueun des quatre individus que 
nous avons eus sous les yeux n'est complétement adulte : notre description et notre 
figure sont faites d'après le plus grand. 


16. STREPTOSTYLA SHUTTLEWORTHI, Pfeiffer. 
(PL L fig. 7.) 


Spiraxis Shuttleworthi, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 320, pl. XXXV, fie. 8, 1856. 
Spiraxis Shuttleworthi, Pfeiffer, Novit. Conch. vol. [, p. 102, pl. XXIX, fig. 1,92, 1858. 
Spiraxis Shuttleworthi, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 576, 1859. 

Chersomitra Shutileworthi, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis Shuttleworthi, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 159, 1860. 
Spiraxis Shutileworthi, W. G. Binney, L. c. üirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis Shuttleworthi, W. G. Binney, Check Lists, IT, p. 6, 1860. 

Spiraxis Shuttleworthi, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861. 

Spiraxis Shuttleworthi, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conch. vol. Il, p. 204. 1864. 
Spiraxis Shutileworthi, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 68, 1865. 

Spiraxis Shuttleworthi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VE, p. 194. 1868. 


Testa oblongo-plandifornus , tenuiuscula, lenigata, lneis impressis irregularibus notata, luciuda, corneo-flaves- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. N 6 


A2 ZOOLOGIE. 


cens, striois varieiformubus pallide virenti-fulois, parum conspicuis ornata; Spira comca, apice obtusula; sutura 
levis, sublacera; anfractus 6 , superi vix conveætiusculi, ultimus antice descendens, 3/4 longitudins subæquans, 
basi subattenuatus: lamina columellaris alba, leviter torta, subincrassata, basi vix truncatula ; apertura anpuste 
semiovalis, superne longe acuminata, tntus margaritacea, livide albida; peristoma simplex, maroiibus callo 
tenui junctis, dextro medio dilatato. 

Longitudo 28 1/2 mall.; diam. mag. 11 null. — Apertura 19 1/2 null. longa, 4 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Var. 6 (pl. L, fig. 74), fulvidula, unicolor. 

Longitudo 33 mall.; diam. maj. 13 1/2 mil. — Apertura 25 null. longa, 6 lata (Coll. Crosse). 

Var. y (pl. IL, fig. 3), ventricosa, fulva. 

Longitudo 39 null; diam. map. 15 mill. —- Apertura 22 mul. longa, 6 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Cordova et Tuxtla, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). — Var. 6 et y, 
Oriaba, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille oblongue, olandiforme, assez mince, lisse et polie, luisante, marquée 1rré- 
gulièrement de lignes un peu enfoncées. Coloration d'un jaune corné avec des bandes 
lonyitudinales peu apparentes, varic{ormes et d'un fauve verdätre. Spire conique, 
lerminée par un sommet assez obtus. Suture peu marquée, légèrement échancrée par 
endroits. Tours de spire au nombre de 6; tours supérieurs à peine faiblement convexes: 
dernier tour descendant en avant, formant environ les 3/4 de la longueur totale, légé- 
rement atténué à la base. Lame columellaire blanche, légèrement tordue, un peu 
épaissie, presque insensiblement tronquée à la base. Ouverture étroitement semi-ovale, 
allongée et acuminée du côté de la suture; intérieur d’un blanc livide, luisant et 
comme irisé. Péristome simple, à bords réunis par un mince dépôt d'émail; bord droit 
développé à sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 28 1/2 millimètres: plus grand diamètre, 11. Lon- 
oueur de l'ouverture, 19 1/2 millimètres; largeur, 4 41/2. 

La variété @ est d’un jaune fauve assez foncé el à peu près uniforme, si ce n’est sur 
les premiers tours, dont la coloration est beaucoup plus pâle. Les bandes longitudi- 
nales se perdent dans le fond de la coloration, et sont, pour ainsi dire, invisibles. 

Longueur totale de la coquille (var. 6), 33 millimètres; plus grand diamètre, 13 1/2. 
Longueur de l'ouverture, 25 millimètres; largeur, 6. 

La variété y se distingue par sa forme ventrue et sa coloration fauve. Sa longueur 
totale est de 32 nullimètres, son plus grand diamètre de 15. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique, où elle a été recueillie par M. A. Sallé sur 
divers points de la province de Vera Cruz. La forme typique provient de Cordova et de 
Tuxtla; la variété G ainsi que la variété y, d'Orizaba. 

Observations. M. Pfeiffer, dans sa diagnose originale, mentionne 7 tours de spire, 
et indique le dernier tour comme formant à peu près les 2/3 de la longueur totale. Les 
individus que nous avons sous les yeux présentent tous invariablement 6 tours de spire, 
et la proportion du dernier lour avec la longueur totale est: des 3/4. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. A3 


17. STREPTOSTYLA BOUCARDI, Pfeiffer. 


Spiraxis Boucardi, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 24, 1861. 
Spiraxis Boucardi, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIT, p. 16, 1861. 
Spiraxis Boucardi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p- 164, 1868. 


Testa ovato-oblonga, tenus, lœvigata, nitida, olivaceo-fusca vel rubello-cornea; spira convexo-conicu, obtu- 
sula; sutura levis; anfractus 6 planiusculi, ultimus antice descendens, 4/7 longitudins formans, basi rotunda- 
tus; lamina columellaris funicularis, torta, non truncata; apertura verticalis, anpuste sinuato-semiovalis ; pert- 
stoma simplex, margine dextro medio antrorsum subdilatato. 

Lonpitudo 17 mull.; diam. may. 7 null. — Apertura 10 1/2 mal. longa, 3 1/2 lata. 

Habitat Juquila, in provincia Oajaca, reipublice Mexicane (Boucard). 


Coquille ovale-oblongue, mince, lisse et polie, luisante, d’un brun olivâtre ou d'un 
ton corné rougeàtre. Spire convexo-conique, assez obtuse. Suture légèrement marquée. 
Tours de spire au nombre de 6 et assez plans: dernier tour descendant en avant, for- 
mant les 4/7 de la longueur totale, et arrondi à la base. Lame columellaire funiculi- 
forme, tordue, mais nullement tronquée. Ouverture verticale, étroitement semi-ovale. 
sinueuse. Péristome simple, à bord droit subdilaté en avant vers sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, 10 1/2 millimètres; largeur, 3 1/9. 

Habitat. Cette espèce a été recueillie au Mexique par M. À. Boucard, naturaliste 
voyageur, dont elle porte le nom: elle provient de Juquila, dans la province d'Oajaca. 


18. STREPTOSTYLA CONIFORMIS, Shuttleworth. 


Spiraxis (Streptostyla) coniformis, Shuttleworth, Bern. Müth. p. 206, 1852. 

Spiraxis (Streptostyla) coniformis, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, n° 2, p. 26. 1852. 
Spiraxis conformis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IX, p. 474, 1853. 

Streptostyla comformis, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla coniformis, H. et A. Adams, Genera, vol. IF, p. 109, 1858. 

Spiraxis coniformis, Pfeifler, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 577, 1859. 

Chersomitra coniformis, Albers, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis coniformis, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 159, 1860. © 
Spiraxis coniformis, W. G. Binney, /. e. lirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis coniformis, W. G. Binney, Check Lists, LL, p. 5, 1860. 

Spiraxis coniformis, W. G. Binney, Biblio. North Amer. Conch. vol. IE, p. 100, 1864. 
Spiraæis conÿformis, Martens, Malak. Blättr, vol. XIT, p. 68, 1865. 

Spiraxis coniformis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 195. 1868. 


Testa confornus ( nempe ab apice anfractès ultime versus basin sensim attenuata je sohdula, nitidissima, ob- 
solete striatula, lutescens; spira brevis, conica, apice obtusiuscula; anfractus 7 angusti, plantusculi, ultimus 
fere 6/7 longitudinis æquans, obconicus; sutura linearis, subcanaheulata; lamina columellaris crassa, basi vix 
truncata; apertura angustissima, fere linearis, basi paululum dilatata; peristoma simplex, obtusum, valde 


flexuosum, maroine dextro superne sinuato, medio dilatatim subinflexo. 


fA ZOOLOGTE. 


Longitudo 20 null. ; diam. maj. 8 mall. — Apertura 16 mull. longa, supra basin 2 1/2 lat. 

Habitat Cordova, in provincin Vera Cruz, reipublicæ Mecicane (Jacot-Guillarmod). 

Coquille coniforme (c'est-à-dire atténuée peu à peu de la naissance du dernier tour 
à la base), assez solide, très-luisante, munie de pelites stries obsolètes, et Jaunätre. 
Spire courte, conique, légèrement obtuse au sommet. Tours de spire au nombre de 7, 
étroits, assez plans; dernier tour conique, formant, à lui seul, presque les 6/7 de la 
longueur totale. Suture linéaire, subcanaliculée. Lame columellaire épaisse, à peine 
tronquée à la base. Ouverture très-étroite, un peu dilatée vers la base. Péristome 
simple, obtus, très-flexueux; bord droit sinueux à sa partie supérieure, subinfléchi et 
dilaté à sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 16 millimètres; largeur, au-dessus de la base, 2 1/2 millimètres. 

Habitat. Cette espèce provient du Mexique. Elle a été recueillie par M. Jacot-Guillar- 
mod à Cordova, dans l'Etat de Vera Cruz. 

Observations. Voici encore une espèce que nous connaissons uniquement par la 
description de M. Shuttleworth, et il faut avouer que cette description laisse à désirer 
sous certains rapports. Cest ainsi, pour citer un exemple, que nous ne comprenons 
pas trop comment il peut se faire que la suture du Streptostyla comformus soit à la fois 
linéaire el subcanaliculée : les deux termes nous semblent s'exelure l’un l'autre. D’après 
l'auteur, son espèce paraît être voisine du Streptostyla Pfeiffer, Grosse et Fischer (Acha- 
tna streptostyla, Pfeiffer). Mais elle s'en distingue par la longueur de son dernier tour, 
comparativement à la brièveté de sa spire. Il est regrettable que pour cette espèce. 
ainsi que pour les espèces de ses congénères qui ont été décrites par M. Shuttleworth 
et non figurées, limperfection des diagnoses rende l'identification difficile, pour ne pas 
dire plus. Cette difficulté augmente encore, s'il est possible, lorsqu'il s’agit d'espèces 
unicolores, à test lisse et d'apparence cornée, très-voisines les unes des autres, et éta- 
blies souvent sur des individus non adultes. 

Le Streptostyla conÿformis semble se rapprocher de notre Streptostyla Blandiana par 
le développement considérable de son dernier tour, mais il est plus petit, proportion- 
nellement moins large et de coloration différente. Enfin il compte un tour de spire 
de moins. 


19. STREPTOSTYLA DELIBUTA, Morelet. 


Glandina delibuta, Morelet, Testac. noviss. IL, p. 13, n° 108, 1851. 
Glandina delibuta, Morelet, Journ. de Conchyliol. vol. I, p-40,1852. 
Achatina delibuta, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HE, p. 508, 1853. 
Oleacina delibuta, Gray, Cat. Pulmon. p. 19, 1855. 

Oleacina delibuta, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 104, 1858. 
Oleacina delibuta, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p- 634, 1859. 
Oleacina delibuta, Pfeiffer, Monog. Helceorum, vol. VI, p- 273. 1868. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 45 


Testa cylndracea, tenus, minutissime striata, mitida, semidiaphana, corneo-virens; spura conoïdea, brevis, 
apice obtusiusculo; sutura vix ünpressa, marginata; anfractus 7 planuscul, ultimus spiram superans: colu- 
mella callosa, contorta, extus subtruncata; apertura anpusta, basi dilatata, intus margaritacea; peristom« 
somplex, marine externo medio dilatato. 

Lonpitudo 23 mill.: diam. maj. 10 null. (Coll. Morelet). 


Habitat in silois provincie Vera Paz, Guatémale (A. Morelet). 


Coquille cylindracée, mince, très-finement striée, luisante, subdiaphane, et d'une 
coloration cornée verdâtre. Spire courte, conoïde et terminée par un sommet légère- 
ment obtus. Suture faiblement marquée, marginée. Tours de spire au nombre de 7 et 
assez plans; dernier tour plus grand que la spire. Columelle calleuse, tordue, offrant. 
à sa partie externe, quelque apparence de troncature. Ouverture étroite, élargie à la 
base, brillante et comme irisée à l'intérieur. Péristome simple : bord externe déve- 
loppé à sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 23 millimètres; plus grand diamètre, 10. 

Habitat. Cette espèce provient du Guatemala. Elle a été recueillie dans les bois de 
la province de Vera Paz par M. Arthur Morelet, et fait parbe de sa collection. 

Observations. M. Morelet! range son espèce dans la section V de sa classification des 
Glandines, comprenant les formes qu'il désigne sous le nom d'antegre, c'est-à-dire celles 
dont la columelle n'est pas fortement et brusquement tronquée. Cette considération 
aurait dû, ce nous semble, engager M. Pfeiffer à ne point laisser cette espèce dans les 
Glandines, car elle ne laissait subsister que peu de doute sur les principaux caractères 
génériques de la coquille. Quoi qu'il en soit, nous avons examiné le type de l'espèce dans 
la collection Morelet, et nous pouvons aflirmer que c’est bien un véritable Streptostyla. 
muni d’une lame columellaire tordue, et ne présentant.qu'une troncature peu sen- 
sible et plutôt apparente que réelle. Il en est de même de l'espèce suivante. 


920. STREPTOSTYLA LABIDA, Morelet. 


Glandina labida, Morelet, Testac. noviss. I, n° 107, p. 13, 1851. 
Glandina labida, Morelet, Journ. de Conchyhol. vol. IE, p. 47, 185. 
Achatina labida, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. bo8, 1853. 
Oleacina labida, Gray, Cat. Pulmon. p. 19, 1855. 

Oleacina labida, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 105, 1858. 
Oleacina labida, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 684, 1859. 
Oleacina labida, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 273, 1868. 


Testa ovato-conica, solidula, minutissime striatula, semidiaphana, eorneo-flava, strigis nonnullis pallide vires- 
centibus in anfractu ultimo vittata; spira conica, brevis; sutura vx impressa, marpinata; anfractus 7 parum 
convexi, ultimo semissem longitudinis superante; columella callosa, torta, vix truncata; apertura angusta. 


semiovals. 


! Journ. de Conchyliologie, vol. EE, p. 4o, 1852. 


16 ZOOLOGIE. 


Longitudo 29 mill.; diam. mag. 10 1/2 mill. (Coll. Morelet). 

Habitat in silois prorincie Vera Paz, Guatemule (A. Morelet). 

Coquille de forme ovale-conique , assez solide, très-finement striée, semi-diaphane. 
Coloration d'un jaune corné avec quelques bandes longitudinales peu apparentes et 
d'une nuance verdâtre sur le dernier tour. Spire courte et conique. Suture faiblement 
accusée, marginée. Tours de spire au nombre de 7 et médiocrement convexes; dernier 
tour formant plus de la moitié de la longueur totale. Columelle calleuse, tordue, 
offrant à peine un léger vestige de troncature. Ouverture étroite, semi-ovale. 

Longueur totale de la coquille, 22 millimètres; plus grand diamètre, 10 1/5. 

Habitat. Gette espèce vit au Guatemala. Elle a été recueillie dans les bois de la 
province de Vera Paz par M. À. Morelet, et fait partie de sa collection. 

Observations. Tous les auteurs qui ont cité cette espèce l'ont rangée sans exception 
dans le genre Glandina, où dans le genre Oleacina, qui est synonyme. C'est une erreur. 
etce que M. Morelet dit, dans sa diagnose, de la columelle et de la proportion du 
dernier tour avec le reste de la spire, aurait dû suflire pour indiquer la véritable place 
de cette espèce, qui est bien réellement un Streptostyla, ainsi que nous avons pu nous 
en assurer de visu, en examinant les types de l'auteur. 


91. STREPTOSTYLA BOYERIANA, Crosse et Fischer. 


(PL LE, fig. 9 et ga.) 


Streptostyla Boyeriana, Crosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 4, 18068. 
Streptostyla Boyeriana, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIT, p. 32, 1869. 


Testa elongato-ovata, soidula, levigata, nitidu, pellucida, pallide olivaceo-cornea; spira conoïidea, apice 
obtusula: sutura impressa, subirregularis, vix albida, linea lutescente parum conspicua cireumdata; anfractus 
6-6 1/ convexiusculo-planati, ultimus mix aut non descendens, 913 lonsitudins superans, bas attenuatus ; 
lamina columellaris torta, incrassata, dilatata, basi non truncata, alba; apertura elongata, angustissine semi- 
ovalis, subauriformis, ntus lvide albida: peristoma simplex , subincrassatum, marginibus callo tenui junctis, 
externo subcompresso, antrorsum arcuato. 

Longitudo 14 mall. ; diam. maj. 5 1/4 mal. — Apertura 9 1/2 null. longa, 1 3/4 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Orizaba, in provineia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille de forme ovale très-allongée, assez solide, lisse, polie, luisante, transpa- 
rente et d’une coloration cornée tournant à l'olivâtre clair. Spire conoïde, terminée 
par un sommet légèrement obtus. Suture marquée, assez irrégulière. très-faiblement 
blanchâtre, et accompagnée, un peu en dessous, d’une linéole jaunâtre peu apparente, 
qui la fait paraître bordée, bien qu'elle ne le soit pas en réalité. Tours de spire au 
nombre de 6 à 6 1/2, plutôt aplatis que convexes; dernier tour à peine et quelquefois 
même non descendant, formant un peu plus des 9/3 de la longueur totale, atténué à 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 17 


la base. Lame columellaire blanche, tordue, épaissie, fortement développée, propor- 
üonnellement à la taille de la coquille, non tronquée à la partie basale. Ouverture 
allongée, étroitement semi-ovale, subauriforme et d’un blane livide à l'intérieur. Péri- 
stome simple, légèrement épaissi : bords réunis par un mince dépôt d'émail; bord ex- 
terne un peu comprimé, arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 1 4 millimètres; plus grand diamètre, 5 1/4. Lon- 
gueur de l'ouverture, 9 1/2 millimètres; plus grande largeur, 1 3/4. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Orizaba, dans l'État de 
Vera Cruz, par M. Auguste Sallé, et elle fait partie de sa collection. 

Observations. Bien que cette espèce paraisse se rapprocher du Streptostyla conifornus . 
Shuttleworth, par son ouverture étroite et par le développement de sa lame eolumel- 
laire, elle s'en sépare nettement par sa spire comparativement plus élevée, par les 
caractères de sa suture, qui ne correspondent nullement à ceux qu'indique Shuttle- 
worth, par sa taille moindre, et enfin par sa columelle, qui n'offre pas trace de tron- 
cature à la base. 

Nous la dédions à M. le docteur Boyer, médecin en chef des hôpitaux de Marseille. 
et malacologiste zélé. 


929. STREPTOSTYLA BOCOURTI, Crosse et Fischer. 
(PI. I fig. 14et1ha.) 


Streptostyla Bocourti, Crosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 6, 1868. 
Streptostyla Bocourti, Grosse et Fischer, Journ, de Conchyholopie, vol. XVIL, p. 34, 1869. 


Testa ovato-oblonga, tenuis, sublevigata, vix stratula, nitidula, pellucida, fuloido-cornea; spira breviter 
conoïdea, apice obtusula; sutura profunde impressa, canaliculata; anfractus 5 1/4 convexiusculo-suberadan, 
ultimus vx descendens, 5/7 longitudinis subæquans, basi parum attenuatus; lamina columellaris torta, basi 
non truncata, alba; apertura subobliqua, acuminato-semiovalis; peristoma sumplex, tenue, vix incrassatum , 
antrorsum subarcuatum. 

Longitudo 14 mull.; diam. maj. 7 null. — Apertura 10 mull. longa, 3 1/4 lata (Museum Parisiense). 

Var. B, fusca, paulo gracihor, spira mapis elonpata. 

Longitudo 13 1/2 null. ; diam. maj. 6 1/4 mul. — Apertura Q mall. longa, vix 3 lata (Coll. Sallé). 

Var. y, major, Jusco-cornea ; anfractus 6. | 

Longitudo 23 mull.; diam. may. 10 1/2 null. — Apertura 16 mil. longa, 5 1/2 lata (Coll. Pfeiffer). 

Habitat Coban, Guatemale (Bocourt); var. 8 depit in republica Mexicana (Salé); var. y in province 
Chiapas dicta, reipublicæ Mexicanæ, oceurrit (teste cl. Pfeiffer). 

Coquille ovale-oblongue, mince, paraissant lisse, bien que presque imperceptible- 
ment striée, assez luisante et translucide. Coloration d'un fauve corné. Spire briève- 
ment conoïde, terminée par un sommet légérement obtus. Suture fortement accusée et 


visiblement canaliculée. Tours de spire au nombre de 5 1/4, assez convexes et faiblement 


18 ZOOLOGIE. 


élagés; dernier tour légèrement descendant, formant à peu près les 5/7 de la lon- 
gueur totale, et un peu atténué vers la base. Lamelle columellaire blanche, tordue, 
non tronquée à la base. Ouverture légérement oblique, de forme semi-ovale acuminée. 
Péristome simple, mince, très-faiblement épaissi et légèrement arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 1 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, 10 millimètres; largeur, 3 1e 

Habitat. La forme typique de cette espèce provient du Guatemala: Elle a été re- 
cueillie à Coban par M. Bocourt, à qui nous la dédions. La ténuité du bord externe 
de l'individu Ge nous avons sous les yeux et le nombre un peu restreint de ses tours 
nous portent à croire qu'il n'est point complétement adulte. La variété 6 vit au Mexique. 
ainsi que la variété y, qui a été recueillie dans l'État de Chiapas. 

Observations. Le Streptostyla Bocourti paraît être assez voisin du Streptostyla bullacea . 
Pleiffer, du Mexique, sous le rapport de la forme générale et des dimensions; mais il 
Sen distingue par sa suture profonde, nettement canaliculée, et donnant à la spire 
une apparence légèrement étagée : de plus, sa columelle n'offre aucun vestige de 
troncature, el sa coloration est un peu différente (fauve et non pas jaunâtre). Il se 
relie intimement au Streptostyla lurida par la canaliculation de sa suture. La variété £ se 
distingue du type par sa forme un peu plus élancée, sa spire proportionnellement plus 
haute et sa coloration plus foncée. La variété y est beaucoup plus grande et d’un brun 
corné. Son bord externe est assez fortement porté en avant vers la partie médiane, et 
légèrement épaissi. Les tours de spire sont au nombre de 6. 


23. STREPTOSTYLA LURIDA, Shuttleworth. 


(PTAITE , Gael 6b.) 


Spiraris (Streptostyla) lurida, Shuttleworth, Bern. Müth. p. 205, 185». 

Spiraæis (Streptostyla) lurida, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, p. 25, 185. 
Spiraxis lurida, Pfeifler, Monos. Heliceorum, vol. IT, p. 473, 1853. 

Streptostyla lurida, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla lurida, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 

Spiraxis lurida, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 577, 1839. 

Chersomitra lurida, Albers, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis lurida, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Spiraxis lurida, W, G. Binney, L. ce. lirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis lurida, W. G. Binney, Check Lists, HT, p. 5, 1860. 

Spiraxis lurida, W. G. Binney, Biblop. North Amer. Conchol. vol. IL, p. 100. 1864. 
Spiraæis lurida, Martens, Malak. Bläiter, vol. XIT, p. 68, 1865. 

Spiraxis lurida, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 194, 1868. 


Testa ovata, solidula, valde nitida, obsolete striatula, fusco-olivacea, ad suturam et ad basin pallida: spira 
conoidea, apice obtustuscula; sutura canaliculata: anfractus 6 convexiusculi, ultimus medio planulatus, 2/3 


longitudinis æquans: lamina columellaris basi attenuata , vix aut non truncata: apertura subauriformis ; superne 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 19 


angusta, ad basin subdilatata, dntus hvide albida; peristoma obtusum, flexuosum, subincrassatum , margine 
dextro subinflexo. 
Longitudo 15 mull.; diam. maj. 8 mill. — Apertura 9 1/2 mil. longa, medio 4 lata (Coll. Sallé). 
Habitat Cordova, 1 provincia Vera Cruz, reipublice Mexicanæ (Jacot-Guillarmod); Orizaba, reipublicæ 
Mexicanæ (Botteri). 


Coquille de forme ovale, assez solide, marquée de petites stries obsolètes, très-lui- 
sante, d'un brun olivâtre uniforme, à l'exception de la base et de la suture, qui sont 
d'un ton un peu plus clair. Spire conoïde, se terminant par un sommet légèrement 
obtus. Suture canaliculée, Tours de spire au nombre de 6, légèrement convexes; der- 
nier tour aplati vers sa partie médiane et formant les 2/3 de la longueur totale, Lame 
columellaire atténuée à la base, à peine tronquée, où même sans troncature appré- 
ciable, Ouverture subauriforme, étroite à sa partie supérieure, lévèrement dilatée vers 
la base et d'un blanc livide à intérieur. Péristome obtus, flexueux, lésèrement épaissi : 
bord droit subinfléchi. 

Longueur totale de la coquille, 15 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 9 1/2 millimètres; largeur, à la partie médiane, 4. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie à Gordova, dans l'État de 
Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod, et aux environs d'Orizaba par M. Botteri. 

Observations. Nous ne connaissons aucune figure représentant le Streptostyla lurida, 
et nous n'en avons pas vu de spécimen authentique, mais nous rapportons sans hési- 
tation à cette espèce une coquille recueillie par M. Botteri au Mexique, dans le même 
État que le type de Shuttleworth, et à laquelle s'appliquent parfaitement tous les ca- 
ractères de la diagnose originale de cet auteur. Cette coquille, que nous figurons, est 
encore un peu jeune, el nous pensons que, à l'état adulte, le péristome doit être plus 
épais et comparable, sous ce rapport, à celui du Streptostyla fulvida. On ne peut, d'ail- 
leurs, confondre les deux espèces, bien qu'elles se rapprochent sensiblement l'une de 
l’autre par leur coloration et leur aspect luisant. En effet, la suture du Streptostyla lu- 
rida est profondément canaliculée, c'est-à-dire creuse, tandis que celle du Streptostyla 
fuloida est fortement marginée, c'est-à-dire saillante, et il y a contradiction formelle 
entre ces deux caractères. L'espèce avec laquelle Le Streptostyla lurula présente le plus 
d'affinité, sous le rapport de la suture, est notre Streptostyla Bocourt; mais ce dernier 
est beaucoup plus mince de test et en même temps moins luisant. 


24. STREPTOSTYLA FULVIDA, Grosse et Fischer. 
(PL I, fig. 11 et 114.) 


Streptostyla fulvida, Grosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 4, 1868. 
Streptostyla fulvida, Grosse et Fischer, Jowrn. de Conchyliologie, vol. XVII, p 39, 1869. 


Testa oblonga, solidula, levigata, nitida, parum pellueida, fusco-fulvida; spira conoïdea, apice obtusula: 


ZOOLOGIE DIN MEXIQUE. — VII PARTIE. 7 


50 ZOOLOGTE. 


sutura valde marginata, griseo-albida; anfractus 6 6 1/2 convexiusculi, ultimus descendens, 5/8 longitudinis 
œquans, basi attenuatus: lamina columellaris torta, subincrassata, basi vix truncatula, alba; apertura acumi- 
nalo-oblonga, intus livida; peristoma simplex , incrassatum , albidum, marpinibus callo tenu Junclis, externo 


paulo supra medium subeompresso, antrorsum arcuato, flexuoso. 
Longitudo 16 mil. ; diam. maj. 7 mill. — Apertura Q 1/2 mil. longa, 3 lata (Coll. Sallé). 
Habitat Orizaba, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane (A. Sallé). 


Goquille oblongue, assez solide, lisse, luisante, polie, médiocrement transparente et 
d'un fauve brunâtre. Spire conoïde, terminée par un sommet obtus. Suture d’un ton 
orisâtre, fortement et très-distinctement bordée. Tours de spire au nombre de 6 1/2 
et assez convexes; dernier tour descendant, formant les 5/8 de la longueur totale et 
atténué à la partie basale. Lame columellaire blanche, tordue, assez épaisse, offrant 
à peine un faible vestige de troncature à la base. Ouverture oblongue-acuminée, d'un 
brun livide à l'intérieur. Péristome simple, épaissi, blanchätre, à bords réunis par 
un mince dépôt d'émail : bord externe légèrement comprimé un peu au-dessus de sa 
partie médiane, arqué en avant et flexueux. 

Longueur totale de la coquille, :6 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, 9 1/2 millimètres; largeur, 3. 

Habitat. Gelte espèce provient du Ho Elle a été Fecueillie à Orizaba, dans 
l'État de Vera Cruz, par M. A. Sallé, et elle fait partie de sa collection. 

Observations. Le Streptostyla fulrida est excessivement voisin de l'espèce précédente. 
I ne parait guére s'en distinguer que par sa suture marginée et non canaliculée, par 
sa forme proportionnellement un peu plus élancée, et peut-être aussi par son dernier 
tour sensiblement descendant, caractère que M. Shuttleworth ne mentionne pas dans 
sa diagnose du Streptostyla lurida. Sa lamelle columellaire forme une petite saillie 
obtuse et presque imperceptible, à son point de jonction avec le bord basal : cette dis- 
position la fait paraitre très-lévèrement tronquée, bien que cette troncature soit en 
définitive plutôt apparente que réelle. 

Nous avons vu, dans la collection de M. Sallé, un autre spécimen de notre espèce 
un peu plus petit que l'individu typique, bien que parfaitement adulte. Sa longueur 
totale est de 1/1 1/2 millimètres, et son plus grand diamètre de 6 1/2. H se rapproche 
ainsi beaucoup du Streptostyla glandiformis par ses dimensions, mais 1 n'en possède nt 
les bandes longitudinales, ni la coloration claire. 


25. STREPTOSTYLA GLANDIFORMIS, Crosse et Fischer. 


(PI. I, fig. 10 et 104.) 


Streptostyla glandiformis, Crosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 6, 1868. 
Streptostyla glandiformis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIT, p. 35, 1869. 


Testa ovato-oblonga, glandiformis, solidula, lævigata , nitida, pellucida, pallide olivaceo-cornea , strigis paucis, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. o 


fuloidis, inæqualiter distuntibus, longitudinaliter notata; spira breviter conoïdea, apice obtusula; sutura mar- 
ginata, albida ; anfractus 6 convexiusculi, ultimus descendens, 2/3 lonpitudinis subæquans, basi subattenuatus ; 
lamina columellaris torta, subincrassata, basi vix truncatula, alba; apertura acuminato-oblonga, wtus livide 
albida, peristoma simplex, incrassatum, albidum, maroinibus callo tenui junctis, externo paulo supra mediuni 
subcompresso, antrorsum arcuato. 


Longitudo 14 mill. ; diam. may. 7 mall. — Apertura g mul. longa, 3 lata (Coll. Sallé). 
Habitat Orizaba, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Salé). 


Coquille ovale-oblongue, glandiforme, assez solide, lisse, polie, luisante, transpa- 
rente. Coloration d’un jaune olivätre clair, avec un petit nombre de bandes longitudi- 
nales d'un fauve verdâtre, inégalement espacées. Spire brièvement conoïde, terminée 

[2 \ x £ A = 
par un sommet légèrement obtus. Suture bordée, blanchâtre. Tours de spire au nombre 
de 6 et assez convexes: dernier tour descendant, formant environ les 2/3 de la lon- 
gueur totale, et lévèrement atténué à la base. Lame columellaire blanche, tordue, assez 
Re Ro se : à 
épaisse, offrant à peine quelques faibles traces de troncature à la partie basale. Ouver- 
ture oblongue-acuminée, et d’un blanc livide à l'intérieur. Péristome simple, épaisst, 
blanchäâtre, à bords réunis par un mince dépôt d’'émail; bord externe léoèrement com- 
[ [ 6 
primé un peu au-dessus de sa partie médiane, et arqué en avant. 
Lonoueur totale de la coquille, 1 4 millimètres; plus orand diamètre, 7. Longueur 
6] Ï 0 Î (o) 1 O 
de l'ouverture, 9 millimètres; largeur, 3. 

Habitat. Cette espèce provient du Mexique. Elle a été recueillie à Orizaba, dans 
l'Etat de Vera Cruz, par M. À. Sallé, et elle fait partie de sa collection. 

Observations. Le Streptostyla glandfornus a beaucoup de rapports avec notre Strep- 
tostyla fulvida. Peut-être même n’en constitue-t-1l qu'une variété extrême? Malheureu- 
sement, nous n'avons point entre les mains assez de matériaux pour pouvoir trancher 
complétement la question. Les deux espèces ont la même forme et, à peu de chose 
près, la même dimension d'ouverture : elles se ressemblent également par la disposi- 
tion de la lame columellaire, qui, chez toutes deux, se termine, au point de Jonction 
avec le bord basal, par une petite saillie obtuse et peu apparente. Seulement, le 
Streplostyla olandiformis est plus court, plus ventru, un peu plus mince de test et d'une 

PIOSUNONE Ï | ; un peu F 
coloration toute différente : de plus, sa suture est plus distinetement blanchâtre. 


26. STREPTOSTYLA CORNEA, Grosse et Fischer. 
(PI. L fig. 13 et 134.) 
Streptostyla cornea, Grosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 5. 1868. 
Streptostyla cornea, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, p. 33, 1869. 
Testa oblonga, tenus sed solidula, lævigata, pellucida, nitida, olivaceo-cornea; spira contca, subelongata, apice 
obtusula:; sutura mpressa; anfractus 6 vix convexiusculi, ultimus leviter descendens, 4/7 longitudins subæ- 


7- 


52 ZOOLOGIE. 


quans, basi attenuatus; lamina columellaris torta, ox truncalula, albida; apertura anpusta, acuminato-sub- 
semiovalis; peristoma simplex , incrassatum marpine externo medio subcompresso, antrorsum arcuato-dilatato. 
Lonpitudo 14 mall. ; diam. may. 5 mill. — Apertura 8 null. longa, à 1/4 lata (Museum Parisiense ). 


Habitat in Guatemala (Bocourt). 


Coquille oblongue, assez solide, malgré son peu d'épaisseur, lisse et polie, luisante, 
transparente, et d'un ton corné olivâtre. Spire conique, assez allongée et se terminant 
par un sommet lévèrement obtus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 6 et 
très-faiblement convexes; dernier tour légèrement descendant, formant à peu près les 
h/7 de la longueur totale, et atténué à la base. Lame columellaire blanchâtre, tordue 
et offrant à peine un semblant de troncature. Ouverture étroite, de forme à peu près 
semi-ovale, et se rétrécissant aux environs du point d'insertion. Péristome simple, assez 
fortement épaissi; bord droit légèrement comprimé vers sa partie médiane, développé 
et arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 1/4 millimètres; plus grand diamètre, 5. Longueur 
de l'ouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 2 1/4. - 

Habitat. Gette espèce provient du Guatemala. Elle a été recueillie à Saint-Augus- 
ün, dans le département de Solola, par M. Bocourt. 

Observations. Nous avons sous les yeux un individu de la même espèce, un peu plus 
grand (longueur, 15 1/2 millimètres; diamètre, 5 1/2), mais ne différant point, d'ail- 
leurs, sensiblement de la forme typique. Il fait également partie du Muséum de Paris. 

Le Streptostyla cornea parait être assez voisin du Streplostyla Dyson, Pfeiffer, du 
Honduras. 11 s'en distingue par sa laille plus grande et par le nombre plus considé- 
rable de ses tours; de plus, il ne possède pas la forte dilatation de l'ouverture à la partie 
basale qui caractérise l'autre espèce. Il nous semble se rapprocher aussi un peu du 


Streplostyla Boucard, Pfeiffer. 


27. STREPTOSTYLA COBANENSIS, Tristram. 


Spiraxis Cobanensis, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 231, 1861. 
Spiraxis Cobanensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 195, 1868. 
Testa elongato-oblonga, tenuis, nitida , vitrea, pellucida:; spira brenis, conica, obtusa; sutura lœvis; anfrac- 
tus 5 planusculi, ultimus antice descendens, 7/10 longitudinis formans, basi rotundatus : lamina columellaris 
funiculata, intorta; apertura verticalis, inverse pirifornus : perisloma simplex, margine dextro valde dilatato et 


compr'esso. 
Longitudo 18 mal. ; diam. maj. 5 null. 
Halitat Dueñas, Guatemalæ (0. Salvin ). 


Coquille de forme oblongue-allongée, mince, luisante, vitrée, transparente. Spire 
courte, conique, obtuse. Suture lisse. Tours de spire au nombre de 5, assez plans: 
dernier tour descendant en avant, formant les 7/10 de la longueur totale, et arrondi à 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 53 


la base. Lame columellaire funiculiforme, tordue. Ouverture verticale, inversement 
pirilorme. Péristome simple; bord droit comprimé et fortement développé à la partie 
médiane. 

Longueur totale de la coquille, 18 millimètres; plus grand diamètre, 5. 

Habitat. Gette espèce provient du Guatemala. Elle a été recueillie par M. Osbert 
Salvin, aux environs de Duenas. 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la diagnose de M. Tristram. 
Nous l'avons traduite littéralement, tout en regrettant qu'elle laissât à désirer sous 
certains rapports. En ellet, l'auteur ne dit rien de la coloration de son espèce, et il 
emploie, pour en caractériser l'ouverture, l'expression inverse piriformis (inversement 
piriforme), dont nous avouons ne saisir que très-imparfaitement le sens. Il sera done 
assez dificile d'arriver à une identification satisfaisante du Streptostyla Cobanensis, à 
moins que l’auteur ne se décide à en compléter la diagnose et à en publier la figure. 
Un seul point ressort clairement de l’ensemble des caractères assignés par M. Tristram 
à son espèce, c'est que c'est un Streptostyla. 


28. STREPTOSTYLA SOLOLENSIS, Grosse et Fischer. 


(PL I, fig. 19 et12a.) 


Streptostyla Sololensis, Crosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 5, 1868. 
Streptostyla Sololensis, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVII, p- 39, 1869. 


Testa ovato-oblonga, tenuis, pellucida, lenigata, nitida, palhide olivaceo-cornea; spira convexo-comica, apice 
obtusula; sutura leviter impressa, vix albida; anfractus 6 plantusculi, ultimus antice descendens, 4/7 longitu- 
dins paulo superans, basi subattenuatus, rotundatus; lamina columellaris fumcularis, torta, non truncata, 
alba; apertura verticalis, anguste sinuato-semiovalis, tntus lvide albida; peristoma simplex, marginbus callo 
tenuissimo, vix conspicuo, junchs, externo obtuse subincrassato, albo, medio antrorsum subdilatato. 

Longitudo 18 null. ; diam. maj. 7 null. — Apertura 10 1/2 null. longa, 3 lata (Museum Parisiense). 

Habitat Solola, Guatemale (Bocourt). 


Coquille ovale-oblongue, mince, transparente au point de laisser apercevoir l'enroule- 
ment interne de la spire, lisse, polie et luisante. Coloration d'un ton corné clair tournant 
à l’olivâtre, Spire convexo-conique terminée par un sommet assez obtus. Suture légè- 
rement marquée et présentant l'aspect d’un fil blanchâtre. Tours de spire au nombre 
de 6 et assez plans; dernier tour descendant en avant et formant un peu plus des 4/7 
de la longueur totale, arrondi et légérement atténué à la base. Lame columellaire 
blanche, funiculiforme, tordue mais non tronquée. Ouverture verticale, étroitement 
semi-ovale, sinueuse, et d’un blanc livide à l'intérieur. Péristome simple, à bords réunis 
(chez les individus adultes) par un dépôt d'émail très-mince et à peine visible : bord 
externe blane, faiblement épaissi, subdilaté en avant vers sa partie médiane. 


5/ | ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 18 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, 10 1e millimètres; largeur, 3. 

Habitat. Gette espèce vit au Elle a été recueillie avec Panimal par 
M. Bocourt, dans les montagnes de Solola (département de Solola). 

Observations. Nous avons beaucoup hésité avant d'établir cette espèce. En effet, elle 
semble très-voisine, d’abord d’une espèce guatémalienne, le Streptostyla Cobanensis. 
Tristram, puis encore davantage d’une autre forme mexicaine, le Streptostyla Boucardi, 
Pfeiffer, dont elle pourrait bien, à la rigueur, n'être qu'une variété locale. Nous n'avons 
pu réussir à nous procurer les éléments d’une étude comparative de notre espèce avec 
les deux autres, et malheureusement ces dernières n’ont pas été figurées. De plus, la 
description de lune d'elles (le Streptostyla Cobanensis) laisse beaucoup à désirer sous 
le rapport de la clarté et de la précision. Néanmoins nous croyons qu'il est possible de 
sisnaler quelques caractères différentiels. 

Comparé au Streptostyla Boucardr, le Streptostyla Sololensis est un peu plus grand et 
d’une coloration moins foncée (d’un ton corné clair, légèrement olivâtre, au lieu d'être 
d’un brun olivâtre ou d’un ton corné rougeâtre); ses sutures sont blanchätres, son test est 
notablement transparent et son bord externe est blanc et légérement épaissi, caraclères 
qui ne concordent pas avec ceux dont parle M. Pfeiffer, dans la diagnose de son espéce: 
enfin son dernier tour forme un peu plus des 4/7 de la longueur totale. Dans l’exem- 
plaire figuré, la suture est accompagnée d'une petite bande roussâtre, presque imper- 
ceplble. 

Quant au Streptostyla Cobanensis, notre espèce en diffère par le nombre de ses tours 
de spire (6 au lieu de 5), par son diametre plus orand (7 millimètres au lieu de 5), 
par les proportions comparativement un peu moindres de son dernier tour, et par son 
bord externe, qui ne nous à point paru sensiblement comprimé. 

Le Streptostyla Sololensis parait se rapprocher aussi du Sireptostyla physodes , Shuttle- 
worth, par sa forme générale et la ténuité de son test; mais il en diffère par sa taille 
plus grande, par sa coloration olivâtre et par sa suture non marginée. 

Pour tout ce qui concerne l’organisation de l'animal du Streptostyla Sololensis, nous 
renvoyons à l'étude que nous avons donnée en tête du genre. 


99. STREPTOSTYLA PHYSODES, Shuttleworth. 


Spiraxis (Streptostyla) physodes, Shuttleworth, Bert. Mittheil. p. 207, 1852. 
Spiraxis (Streptostyla) physodes, Shuttleworth, Diagn n. Mollusken, p. 27. 1852. 
Spirazxis physodes, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 476. 1853. 

Achatina physodes, Ghemnitz, ed. nov. p. 326, pl. XXVI, fig. 20, 21, 1854. 
Streptostyla physodes, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla physodes, H. et À. Adams, Genera, vol. IE, p. 109, 1898. 

Spiraxis physodes, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 579, 1859. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 99 


Chersomitra physodes, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis physodes, W. G. Binney, Bibhog. North Amer. Conch. vol. Il, p. 101, 1864. 
Spiraxis physodes, Martens, Malak. Blätir, vol. XI, p. 68, 1865. 

Spiraxis physodes, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. VI, p. 196, 1868. 


Testa subfusiformi-oblonga, solidula, levigata, ntida, fulvescenti-albida; spira convexo-conica, apice obtu- 
stuscula; sutura maroinata; anfractus 6 vix convexærusculi, ultimus 9/9 longitudinis æquans, basi parum 
attenuatus; columella lamina compressa, intorta munita, non truncata; apertura angusta, sinuoso-oblonga : 
peristoma simplex, rectum, margine dextro superne repando, medio antrorsum dilatato. 

Lonpitudo 13 null. ; diam. maj. 5 1/2 mil. — Apertura 7 maill. longa, medio 2 lata (Coll. Pfeiffer). 

Var. 8, palhda. Spiraxis physodes, var. 8, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 579, 1850. 

Lonpitudo 15 mull.; diam. maj. 7 mill. 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublice Mexicanæ (Jacot-Guillarmod); Chiapa, reipublice 
Mexicane (var. 8). 


Coquille subfusiforme, oblongue, assez solide, lisse, polie, luisante, et d'une colo- 
ration blanchâtre tournant au fauve. Spire convexo-conique, terminée par un sommet 
légèrement obtus. Suture bordée. Tours de spire au nombre de 6 et à peine convexes: 
dernier tour formant les 5/9, c'est-à-dire un peu plus de la moitié de la longueur 
totale, faiblement atténué à la base. Columelle tordue, munie d’une lame comprimée , 
qui se fond avec le bord basal insensiblement et sans troncature. Ouverture étroite. 
de forme oblongue-sinueuse. Péristome simple, droit; bord externe recourbé à sa 
partie supérieure, dilaté en avant à sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 13 millimètres; plus grand diamètre, 5 1/2. Longueur 
de l'ouverture, 7 millimètres; largeur, à la partie médiane, +. Les dimensions du Lype 
de M. Shuttleworth sont un peu plus faibles (longueur, 10 mill.; diamètre, 5; lon- 
gueur de l'ouverture, 6 mill.; largeur, 9 1/4). 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie à Cordova, dans l'État 
de Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod. La variété & provient de Chiapa, dans l'État de 
Chiapas. Elle se distingue de la forme lypique par sa coloration plus claire et ses 
dimensions un peu plus grandes (15 millimètres de long sur 7 de large ). 

Observations. Gette espèce ne figure pas dans les Check Lists, publiés récemment 
par le Snuthsomian Institution. M. Pfeiffer la classe entre son Streptostyla biconica et son 
Streplostyla suturalhs. 


90. STREPTOSTYLA AURICULACEA, Pfeiffer. 


Spiraxis auriculacea, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 920, 1856. 

Spiraxis auriculacea, Pfeiffer, Novit. Conchol. T, p.103, pl. XXIX, fi. 5,6, jan. 1858. 
Spirazis auriculacea, Peifler, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 578, 1859. 

Spiraxis auriculacea, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. sc. p. 159, 1860. 
Spiraæis auriculacea, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis auriculacea, W. G. Binney, Check Lists, IL, p. 5, 1860. 


ZOOLOGIE. 


Spiraæis auriculacea, W. G. Binney, Bibliog. North Asner. Conchol. vol. I, p. 204, 1864. 
Spiraxis awriculacea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 196, 1868. 


OT 
(er) 


Testa fusiformi-oblonga, tenera, lœvigata, pellucida, nitida, rubello-cornea ; spira elongato-conca, obtusula: 
sutura marginala; anfractus 7 convextuscul, ultmus spira vix longior, infra medium dilatatus: lamina colu- 
mellaris parum tort, alba, filaris, minime truncata: apertura sinualo-semiovalis, intus leviter marparitacea : 
perisiomu simpleæ, maroine dextro medio fere angulatim producto. 

Longitudo 16 null; diam. maj. 6 null. — Apertura G mil. longa, 3 lata (Coll. Salé). 


Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane (Sallé). 


Coquille oblongue, fusiforme, mince, lisse et polie, transparente, luisante, d'une 
coloration cornée rougeâtre. Spire allongée, conique, assez obtuse. Suture bordée. 
Tours au nombre de 7 et légérement convexes; dernier tour à peine plus grand que la 
spire. dilaté au-dessous de la partie médiane. Lame columellaire faiblement tordue. 
blanche, filaire, nullement tronquée. Ouverture de forme semi-ovalaire sinueuse. d'un 
brillant presque nacré à l'intérieur. Péristome simple : bord droit porté en avant à sa 
partie médiane, de mamière à former presque un angle. 

Longueur totale de la coquille, 16 millimètres: plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, 9 millimètres: largeur, 5. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie par M. Sallé à Cordova. 
dans la province de Vera Cruz. 

Observations. M. le docteur L. Pfeiffer la place entre le Streptostyla lmnæiformis et 


le Streplostyla bullacea. 


31. STREPTOSTYLA BULLACEA, Pfeiffer. 


Spiraxis bullacea, Pleiller, Malak. Bläuer, vol. AU, p. 84, avril 1866. 
Spiraxis bullacea, Pioifler, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 196. 1868. 

Testa subfusiformi-oblonpa, tenuis, lœvisata, vix striatula, nitida, pellucida, flavescenti-cornea; spura bre- 
viter conoïdea, obtusula: sutura impressa, marginata: anfractus 5, supert convexiusculi, ultimus 3/4 longitu- 
dinis superans, superne turgidulus, basi parum attenuatus; lamina columellaris torta. subcallosa, basi nix trun- 
cata; apertura parum obliqua, acuminato-oblonga : peristoma sunplex , tenue, antrorsum subarcuatum. 

Longitudo 14 mal. ; diam. maj. 7 null. — Apertura 10 1/2 mll. longa. 

Habitat in provincia Tabasco dicta, reipublicæ Mexicanæ (D' Berendt). 


Coquille sublusiforme, oblongue, mince, polie et luisante, presque imperceptible- 
meut striée, transparente et d'un ton corné jaunâtre, Spire brièvement conoide, lége- 
rement obtuse. Suture bien marquée et bordée. Tours au nombre de 5, les premiers 
assez convexes, le dernier dépassant les 3/4 de la longueur totale, lévèrement renflé 

A L4 a L4 > £ ee 
du côté de la spire, un peu atténué vers la base. Lamelle columellaire tordue, subeal- 
leuse, à peine tronquée à la base. Ouverture quelque peu oblique, de forme oblongue- 
acuminée. Péristome simple, mince, légèrement arqué en avan£. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 57 


Longueur totale de la coquille, 14 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, 10 1/2 millimètres. 

Habitat. Gette espèce provient du Mexique. Elle a été recueillie dans la province de 
Tabasco par M. le docteur Berendt. 

Observations. La place que M. le docteur Louis Pfeiffer lui assigne est entre deux 
autres espèces mexicaines, le Streptostyla auriculacea et le Streptostyla biconica. 


32. STREPTOSTYLA OBLONGA, Pfeiffer. 


Spiraxis oblonga, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 978, 1856. 

Spiraxis oblonga, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. IE, p. 233, 1856. 

Spiraxis oblonga, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 579, 1859. 

Spiraæis oblonga, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. sc. p: 122, 1860. 
Spiraxis oblonga, W. G. Binney, L c. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraæis oblonga, W. G. Binney, Check Lisis, IT, p. 6, 1860. 

Spiraxis oblonga, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IL, p. 205, 1864. 
Spiraxis oblonga, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 196, 1868. 


Testa oblonga, sohdula, levigata, nitida, carnea; spira elongato-conica, apice obtusa; sutura lens, late 
marpinata; anfractus 5 plan, ultimus spiram vix superans, basi minime attenuatus; lamina columellaris com- 
pressa, alte torta, basi non truncata; apertura verticalis, anguste ovalis, longe acuminata ; peristoma sumplez , 
marpine externo leviter antrorsum arcuato. 

Longitudo 9 2/3 mill.; diam. maj. 4 1/2 mill. — Apertura 5 mul. longa , 1 1/2 lata. 


Habitat Chiapa, in provincia Chiapas dicta, reipublicæ Mexicane (Ghiesbreght). 


Coquille oblongue, assez solide, lisse et polie, luisante et d’une coloration carnéolée. 
Spire de forme conique allongée, terminée par un sommet obtus. Suture lépérement 
marquée, largement bordée. Tours de spire au nombre de 5 et plans; dernier tour à 
peine plus grand que la spire, très-faiblement atténué à la partie basale. Lame colu- 
mellaire comprimée, à torsion placée haut, non tronquée à la base. Ouverture verti- 
cale, étroitement ovale, longuement acuminée. Péristome simple, à bord externe 
légèrement arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 9 2/3 millimètres; plus grand diamètre, A 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 5 millimètres; largeur, 1 1/2. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie par M. Ghiesbreght à 
Chiapa, dans la province de Chiapas. 

Observations. Gette espèce, dont nous ne connaissons que la description, est placée 
par M. Pfeiffer entre son Streplostyla catenata et son Streptostyla parvula. 


39. STREPTOSTYLA PARVULA, Pfeiffer. 


Spiraxis parvula, Pfeiffer Proceed. Zool. Soc. of London, p: 979: 1856. 
Spiraæis parvula, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IT, p. 234, 1856. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. S 


55 ZOOLOGTE. 


Spiraxis parvula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 579, 1859. 

Spiraxis parvula, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Spiraxis parvula, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis parvula, W. G. Binney, Check Lists, HT, p. 6, 1860. 

Spiraxis parvula, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IE, p. 205, 1864. 
Spirazis parvula, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 196, 1868. 


Testa subfusiforuu-oblonga, tenuis, lineis vmpressis irregulariter notata, mitida, pellucida, cornea, obsolete 
rufo strivala; spira conica, acutuscula; sutura rufo marginata ; anfractus 6 convexiusculi, ultimus 4/7 longi- 
tudinis formans, basi attenuatus ; lamina columellaris subincrassata, torta, non truncata; apertura anguste 
semiovalis, longe acuminata; peristoma simplex, margine dextro valde antrorsum arcuato. 

Longitudo 8 mul. ; dam. maj. vix 4 null. — Apertura 4 3/4 mil. longa, 1 3/4 lata (Goll. Pfeiffer ). 

Habitat Chiapa, in provincia Clnapas dicta, reipublice Mexicanæ (Ghiesbreght). 


Coquille oblongue, subfusiforme, mince, irrégulièrement sillonnée de lignes bien 
accusées, luisante, transparente, et de coloration cornée avec des bandes longitudi- 
nales roussätres et peu marquées. Spire conique, assez aiguë. Suture bordée de roux. 
Tours de spire au nombre de 6 et légèrement convexes; dernier tour formant les 4/7 de 
la longueur totale, atténué à la base. Lame columellaire assez épaisse, tordue, non 
tronquée. Ouverture étroitement semi-ovale, longuement acuminée. Péristome simple : 
bord externe fortement arqué en avant. 

Lonoueur totale de la coquille, 8 millimètres; plus grand diamètre, à peine 4. Lon- 
oeueur de l'ouverture, 4 3/4 millimètres; largeur, 1 3/k. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie par M. Ghiesbreght à 
Chiapa, dans la province de Chiapas. 

Observations. Nous ne connaissons le Streptostyla parvula que par la description de 
l'auteur : il place cette espèce à la suite de son Streptostyla oblonga. 


34. STREPTOSTYLA TURGIDULA, Pfeiffer. 
(PI. I, fig. 4.) 


Spiraxis turgidula, Pfeiler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 3°0, pl. XXXV, fig. 9, 1856. 
Spiraxis turgidula, Pfeiffer, Novit. Conch. vol. L, p. 109, pl. XXIX, fig. 3, A, 1858. 
Spiraxis turpidule, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 577, 1859. 

Chersomitra turgidula, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Chersomitra turgidula, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Chersomitra turgidula, W. G. Binney, L. e. tirage à part, p. 41, 1860. 

Chersomitra turgidula, W. G. Binney, Check Lists, HT, p. 6, 1860. 

Spirazis turgidula, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 204, 1864. 
Spiraxis turoidula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 195, 1868. 


Festa ovato-conica, utrinque attenuata, tenwiuscula, striatula, nitida, pallide flavescens, strigis variciformibus 
subimpressis, pelluciulis, paulo saturatioribus notata; spira comca, apice obtusiuscula; sutura vix subcrenulata . 


linea luteola, in ultimo anfractu parum conspicua, subtus spiraliter ornata: anfractus 8, infra suturam turgt- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 59 


duli, ultimus 4/7 lonsitudinis subæquans, medio subplanatus, bast attenuatus; lämina columellaris crassa, alba, 


leviter torta, basi subtruncata; apertura subverticalis, sinuoso-semiovalis, ntus albido-marparitacea ; peristoma 


sunplex, tenuiusculum , marpine externo medio antrorsum dilatato. 
Longitudo 26 mall. ; diam. maj. 11 1/2 mill. — Apertura 16 1/2 mall. longa, 5 3/4 lata (Coll. Sallé). 
Var. B Guatemalensis (pl. EL, fig. a), major, paulo saturatior, strigis variciformibus conspicuis, sub- 
fleæuosis notata, lamina columellari valde incrassata instructa; marpinibus (in adultis speciminibus) callo tenus- 
sumo junchs; peristoma simplex, vix subincrassatum, obtuse subacutum. 
Longitudo 38 mill.; diam. maj. 16 mill. — Apertura 92 mul. longa, 6 1/2 lata (Museum Parisiense). 
Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, rapublicæ Mexicanæ (A. Sallé ). — Var. &, in Guatemala 
(Bocourt). 


Coquille de forme ovale-conique, atténuée à ses deux extrémités, assez mince, légè- 

rement striée, luisante. Coloration d'un jaune pâle, avec des bandes longitudinales un 
peu plus sombres, variciformes, transparentes, légèrement enfoncées. Spire conique , 
terminée par un sommet un peu obtus. Suture très-faiblement crénelée ! et accompagnée 
d'une petite ligne jaunâtre, peu apparente, principalement sur le dernier tour de spire. 
mais que nous retrouvons chez tous les individus qui nous ont passé sous les veux. Tours 
de spire au nombre de 8 et légèrement renflés au-dessous de la suture; dernier tour 
‘formant à peu près les 4/7 de la longueur totale, légèrement aplati vers la partie 
médiane et atténué à la base. Lame columellaire blanche, assez épaisse, léoérement 
tordue et faiblement tronquée à la base. Ouverture subverticale, de forme semi-ovalaire 
sinueuse, blanchâtre, et d'un aspect luisant et comme irisé à l'intérieur. Péristome 
simple, assez mince : bord droit dilaté en avant à sa partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 11 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 16 1/2 millimètres; largeur, 5 3/4. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique et au Guatemala. La forme typique a été recueil- 
lie par M. À. Sallé à Cordova, dans la province de Véra Cruz. La variété & à été rap- 
portée de Saint-Augustin, dans le Guatemala, par M. Bocourt. 

Observations. La variété 6 se distingue de la forme typique par sa taille plus grande, 
par sa coloration un peu plus foncée, par ses bandes longitudinales plus accusées et 
légèrement flexueuses, et enfin par sa lame columellaire encore plus fortement épaissie. 
Chez les individus parfaitement adultes, les bords sont réunis par un dépôt calleux 
très-mince, mais le péristome n'est que faiblement épaissi : 1l reste toujours relative- 
ment mince et presque tranchant, ce qui est rare dans le genre Streptostyla. Nous 
retrouvons, d'ailleurs, ce caractère dans les deux espèces suivantes : les Sureptostyla 
moricans, Pfeiffer, et Streptostyla mitræfornis, Shuttleworth. 


* M. Pfeiffer indique, comme un des caractères de cette longitudinales, et dans les exemplaires du Guatemala ce 
espèce, une suture crénelée (sutura crenulata). Nous n'avons caractère était encore moins apparent. D'ailleurs, il n'est 
trouvé dans les exemplaires de Gordova qu'une très-faible indiqué ni sur la figure des Proceedings, ni sur celle des 
trace de crénulation, causée par le prolongement des stries Novitates. 


60 ZOOLOGIE. 


L'individu qui a servi à M. Pfeiffer de type pour sa description appartenait à la col- 
lection Cuming, et avait une longueur totale de 31 millimètres sur un diamètre de 
19 1/2. Celui que nous figurons, vu de dos, et qui a été également recueilli par 
M. Sallé, de la collection duquel 11 fait partie, est un peu plus petit et ne nous paraît 
pas être complétement adulte. Les deux figures, qui ont été précédemment publiées, 
du Streptostyla turpidula, nous semblent laisser à désirer sous quelques rapports. 
Celle des Novitates représente un individu trés-jeune, et dans celle des Proceedings de 
Londres la lame columellaire estprolongée beaucoup trop bas. 


39. STREPTOSTYLA NIGRICANS, Pfeifler. 
(PL 1, fig. 15 et 15a.) 


Glandina nigricans, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part. XIE, p. 75, 1845. 
Achatina nigricans, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 280, 1848. 

Achatina nigricans, Reeve, Conch. Ie. pl. XIV, n° 54, 1849. 

Achatina nigricans, Deshayes, dans Férussac, Hist. vol. Il, p. 179, pl. GXXXVII, fig. 9. 10, 1850. 
Glandina nigricans, Albers, Heliceen, p. 197, 1850. 

Glandina nigricans, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. IT, p. 37, 1852. 
Spiraxis nigricans, Shuttleworth, Bern. Miütheil. p. 204, 185». 

Spiraxis mpricans, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, p. 24, 185». 

Spiraxis nigricans, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. III, p. 473, 1853. 

Streptostyla npricans, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla nigricans, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 109, 1858. 

Spiraxis nigricans, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 577, 1859. 

Chersomitra nigricans, Albers, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis nigricans, W.G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Spiraxis nigricans, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis nigricans, W. G. Binney, Check Lists, I, p. 6, 1860. 

Spiraxis nigricans, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. h19, 1863. 

Spiraxis nigricans, Martens, Malak. Blatter, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Spiraxis nigricans, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 194, 1868. 


Testa ovato-oblonga, solidiuscula, minutissime striatula, nitidissima, fusco-nigricans, strigis remots , anpuss, 
Julois ornata, basi corneo-lutea; spira conica; sutura virent marginata; anfractus 7 planulati, embryonales 
prümi 1 1/2 albidi, ultimus 3/5 longitudinis æquans; columella arcuata, crassiuscula, spiratim contorta, basi 
obliqua, vix truncata, alba; apertura angusta, semiovalis, tntus concolor: peristoma subacutum, flexuosum. 
margine externo fulvo limbato. 

Longitudo 38 mall.; diam. maj. 17 mill. — Apertura 21 mall. longa, 7 lata! (Museum Parisiense ). 

Var. & pallidior, circiter dimidio minor (Coll. Sallé). 

Habitat prope lacum Peten (0. Salvin), et in monhbus provnciæ Vera Paz (Bocourt), Guatemalæ. — 


Var. 8, in provincia Tabasco dicta, reipublicæ Mexicanæ (Cuming). 


Coquille ovale-oblongue, assez solide, paraissant lisse, bien que marquée de petites 


* La longueur de l'individu d’après lequel M. Pfeiffer a fait sa diagnose originale était de 35 millimètres, et son plus 


grand diamètre de 16. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 61 


stries d’accroissement très-fines et peu visibles, excessivemeut luisante. Coloration pé- 
nérale d’un brun noirâtre que tranchent quelques bandes longitudinales fauves, étroites 
et éloignées les unes des autres : la base est d’un jaune-corné uniforme, et la suture 
bordée d'une bande verdâtre, qui donne à la coquille un aspect trés-original. Spire 
conique. Tours au nombre de 7 et presque plans; tours embryonnaires (1 1/2) blan- 
châtres et presque transparents; dernier tour formant les 3/5 de la longueur totale. 
Columelle blanche, arquée, assez épaisse, calleuse, tordue dans le sens de la spire. 
oblique vers la base et imperceptiblement tronquée. Ouverture étroite, semi-ovale, 
colorée comme la partie externe du test, avec cette différence que, chez les individus 
très-adultes, par suite d’un dépôt plus considérable de matière, l'intérieur tend à 
prendre une teinte d’un gris légèrement bleuâtre. Péristome simple, faiblement épaissi, 
presque tranchant, flexueux : bord externe fauve clair sur toute sa longueur. Cette 
particularité de coloration, que nous avons observée sur tous les exemplaires que nous 
avons eu occasion d'examiner, nous parait provenir de ce que chacune des bandes 
lonoitudinales fauves, dont nous avons signalé plus haut l'existence, correspond à un 
temps d'arrêt dans l'accroissement du test. 

Longueur totale de la coquille, 38 millimètres; plus grand diamètre, 5 7. Longueur 
de l’ouverture, 21 millimètres; largeur, 7. 

Habitat. M. Bocourt a recueilli de très-beaux individus de cette espèce dans les 
montagnes de la haute Vera Paz (Guatemala). L'individu figuré provient de Goban. 
Le Streptostyla nigricans à été recueilli également dans les environs du lac Peten par 
M. Osbert Salvin (Coll. Grosse). C'est done une espèce authentiquement puatémalienne, 
et l'on ne peut attribuer qu'à une erreur typographique où à un lapsus le singulier 
habitat qui lui a été attribué dans les Proceedings de Londres : « Vera Cruz, Amérique 
centrale. » Nous supposons qu'on aura confondu Vera Paz avec Vera Cruz. Le seul point 
du Mexique où le Streptostyla mgricans parait avoir été recueilli Jusqu'ici est l'État de 
Tabasco, où l'espèce serait représentée par une variété plus claire et de moitié plus 
pete, dont nous avons vu un individu dans la collection de M. Sallé. 

Observations. Nous donnons d’après les vélins de M. Bocourt la figure de l'animal 
(pl. L, fig. 15 a). Il est facile de voir que, par sa forme extérieure, il se rapproche 
beaucoup des Glandines, dont il possède les appendices buccaux si particuliers. Le 
corps est assez court, blanchâtre sur les côtés ainsi qu'aux bords du pied, avec deux 
bandes longitudinales, noires et larges à la partie supérieure du cou. Les tentacules, 
les palpes labiaux et la partie antérieure de la tête sont d’un rose de chair, la queue 
est blanche. Nous ferons observer toutefois que, dans le vélin dont notre figure est la 
reproduction exacte, la partie postérieure du pied parait contractée ou réduite d'une 
façon tout à fait anomale et peu vraisemblable. Nous n'entendons nullement prétendre 
que telle doive être la position habituelle de cette partie, mais, d'un autre côté, nous 


62 ZOOLOGIE. 


n'avons pas cru devoir corriger arbitrairement un dessin fait d'après nature sur un 
animal que nous n'avions pas à notre disposition. Il nous semble probable que l'ex- 
trémité postérieure du pied se trouvait contractée par une cause accidentelle quel- 
\ IUOTÉ 2 4 
conque au moment où elle a été dessinée par M. Bocourt. 
36. STREPTOSTYLA MITRÆFORMIS, Shuitleworth. 
(PI T, fig. 16 et 164.) 

Spiraxis mitræformis , Shuttleworth, Bern. Mittheil. p. 20, 1859. 

Spiraxis mitræformis, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, I, p. 25, 1850. 

Spiraxis mitræformis , Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IT, p. 473, 1853. 

Streptostyla mitræformis ; Pfeiffer, Vers. p. 67, 1855. 

Streptostyla matriformis , H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 109, 1858. 

Spiraxis mitræformis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 576, 1859. 

Chersomitra natræformis, Abers, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis mitræformis, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. sc. p. 159, 1860. 

Spiraxis mitræformis ; W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 41, 1860. ù 

Spiraxis mitræformis, W. G. Binney, Check Lists, I, p. 5, 1860. 

Spiraxis nitræformis, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 100, 1864. 

Spiraxis mitræformis, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 68, 1865. 

Spirazxis mitreformis , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 19h, 1868. 


Testa ovato-oblonpa, solidiuscula , obsolete striatula, mthdissima, mpricanti-fusca, striois paucis, latis, Jla- 
vidis ornata, basi flavescens ; spira conica; Sulura impressa, concolor; anfractus 7 subplanulati, embryonales 
primi 2 luteo-albidi, ultimus vix 3/5 lonpitudinis subæquans; columella subarcuata, crassiuscula, spiratim 
torta, basi obliqua, vix truncata, alba; apertura anpusta, subsemiovals , intus concolor ; peristoma subacutum . 
vix incrassatum, flezuosum, margine externo Jlavido limbato. 

Lonpitudo 24 mill.; diam. maj. 10 null. — Apertura 13 1/2 mill. longa, 5 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Toxpan, prope Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (Salé); Cordova, Vera 
Cruz (Jacot-Guillarmod ). 


Coquille ovale-oblongue, assez solide, paraissant lisse, bien que marquée de petites 
stries d’accroissement obsolètes, excessivement luisante. Coloration générale d’un brun 
foncé presque noirâtre, avec quelques bandes longitudinales jaunâtres, assez larges et 
espacées : partie basale d’un jaune clair uniforme. Spire conique; suture assez marquée, 
bien que linéaire, et ne se distinguant pas du reste du test par la coloration. Tours 
au nombre de 7 et assez plans; » tours embryonnaires d’un blanc jaunâtre et presque 
transparents; dernier tour formant un peu moins des 3/5 de la longueur totale. Golu- 
melle blanche, arquée, assez épaisse, tordue dans le sens de la spire, oblique vers la 
base et imperceptiblement tronquée. Ouverture étroite, subsemiovale, colorée à lin- 
térieur comme la partie externe du test. Péristome simple, faiblement épaisst, presque 
tranchant et flexueux : bord externe jaunâtre sur toute sa longueur. 

Longueur totale de l'individu figuré, 4 millimètres; plus grand diamètre, 10. Lon- 
gueur de l'ouverture, 13 1/2 millimètres: largeur, 5. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 63 


Habitat. Nous devons la communication de cette espèce à M. Auguste Sallé, de la 
collection duquel il fait partie et qui l'a recueillie à Toxpan, près Gordova, dans l'État 
de Vera Cruz. M. Jacot-Guillarmod a rapporté de la même localité les exemplaires qui 
ont servi à M. Shuttleworth, pour la création de l'espèce. Le Shreptostyla mitreformis 
n'a été trouvé Jusqu'à présent qu'au Mexique. 

Observations. Le Streptostyla mitræformis est excessivement voisin du Streplostyla 
mgricans, et par sa forme générale et par son système de coloration. Il en diffère par 
l'absence de la bande verdâtre qui caractérise la suture de l'autre espèce, par sa colo- 
ration générale plus claire et plutôt brune que noirâtre, par sa taille habituellement 
plus petite, et par les proportions un peu différentes de son dernier tour comparalive- 
ment au reste de la coquille (:: 21 1/2 : 16 1/2, pour le Streptostyla nigricans, et 

13:11, pour le Streplostyla mitræfornus). 


97. STREPTOSTYLA CATENATA, Pfeiffer. 


Spiraæis catenata, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 378, 1856. 

Spiraxis catenata, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. I, p. 233, 1856. 

Spiraxis catenata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 579, 1859. 

Chersomitra catenata, Albers, Heliceen, éd: Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis catenata, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p: 192, 1860. 
Spiraxis catenata, W. G. Binney, L. e. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis catenata, W. G. Binney, Check Lists, TI, p-5,1860.. 

Spiraxis catenata, W. G. Binney, Biblio. North Amer. Conchol. vol. IL, p. 205, 1864. 
Spiraxis catenata, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. VL, p. 196, 1868. 


Testa subfusifornu-oblonga, sohidula, nitida, irrepulariter striatula, corneo-lutescens, fascia castanea sutu- 
ral, alteraque maculatim tnterrupta supra medium anfracts ultimi ornata ;'spira conica, obtusula; anfractus 6 
modhce convext, ultimus spira paulo longior, basi subattenuatus; lamina columellaris callosa, torta, non trun- 
cala ; apertura verhicalis, angusta , acuminala , sinuato-semiovalis g peristoma sumplex , marpine externo superne 
SÜNUOS0 , tum antrorsum arcuato. 

Longitudo 11 mill.; diam. maj. 4 muall. — Apertura 6 mil. longa, vix 2 lata (Coll. Pfeiffer). 

Habitat Cliapa, in provincia Chiapas, reipublicæ Mexicane (Ghiesbreght). 


Coquille oblongue, subfusiforme , assez solide, luisante, munie de petites stries 1rré- 
eulières. Coloration d’un ton corné Jjaunâtre avec une fascie d’un brun marron à la 
suture et une autre fascie transverse, interrompue, formant comme une série de 
taches, et située au-dessus de la partie médiane du dernier tour. Spire conique, lé- 
gérement obtuse. Tours de spire au nombre de 6, médiocrement convexes; dernier 
tour un peu plus grand que la spire, lévèrement atténué à la base. Lame columellaire 
calleuse, tordue, non tronquée. Ouverture verticale, étroite, acuminée, de forme semi- 
ovale sinueuse. Péristome simple; bord droit sinueux près du point d'insertion, puis 
arqué en avant. 


64 ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 11 millimètres; plus grand diamètre, 4. Longueur 
de l'ouverture, 6 millimètres; largeur, à peine 2. 

Habitat. Cette espèce provient du Mexique. Elle a été recueillie à Chiapa, dans 
l'État de Chiapas, par M. Ghiesbreght. 

Observations. Le Streptostyla catenata semble, par son système de coloration, éta- 
blir un passage entre le Streptostyla moricans de Pfeiffer et le Glandina houlata de 
Morelet, pour lequel nous croyons devoir proposer un genre nouveau, à cause de 
l’organisation particulière de l'animal, ainsi qu'on le verra plus loin. [l a quelque rap- 
port avec le premier par la présence, à la suture, d'une bande dont la teinte tranche 
sur le fond de coloration générale de la coquille, et il se rapproche du second par la 
présence d’une bande transverse interrompue, qui règne vers le milieu de son dernier 
tour, et qui constitue un caractère peu commun, aussi bien chez les Streptostyla que 
chez les autres Testacelhdæ. La réunion, dans une seule espèce, de ces divers carac- 
tères conchyliologiques, est de nature à faire regretter vivement que l'animal n'ait pas 
été observé Jusqu'ici, car 11 doit vraisemblablement différer, sous quelques rapports, 
des autres Streptostyla. Peut-être possède-t-1l aussi le pore muqueux qui distingue le 
Glandina houlata ? 


SECTIO IIL. 


SPECIES DUBIÆ. 


38. STREPTOSTYLA MOHRIANA, Pfeiffer. 


Spiraxis Mohriana, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IX, p. 97, 186. 
Spiraxis Mokhriana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 196, 1868. 


Testa subeylindrica, tenus, lævigata, pellucida, corneo-hyalina; spira sensim atlenuata, apice obtusula ; 
sutura levis, distincte marginal ; anfractus 6 plamiuscuh, ultimus spiram subæquans; columella subcallosa, 
leviter torta; apertura angusta, oblongo-acuminata; peristoma simplex, obtusulum. 

Longitudo 7 1/2 mill.; diam. maj. 2 1/2 mull. — Apertura 3 1/2 mull. longa (Coll. Mobr). 


Habitat « Cerro del Borrego», prope Orizaba, in provincia Vera Cruz, rapublicæ Mexicanæ (Mohr). 


Coquille subeylindrique, mince, lisse et polie, transparente, d’un ton corné hyalin. 
Spire atténuée peu à peu et se terminant par un sommet légèrement obtus. Suture 
peu profonde, distinctement bordée. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans; 
dernier tour formant à peu près la moitié de la longueur totale. Columelle subcalleuse, 
légérement tordue. Ouverture étroite, oblongue, acuminée. Péristome simple et assez 
obtus. 

Longueur totale de la coquille, 7 1/2 millimètres: plus grand diamètre, 2 1/2. 
Longueur de l'ouverture, 3 1/2 millimètres. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 65 


Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle provient du Cerro del Borrego, situé 
près d'Orizaba, dans l'État de Vera Cruz, et théâtre d'un des plus brillants faits d'armes | 
de notre campagne du Mexique. 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description qu'en a don- 
née l’auteur, car elle n'a pas encore été figurée, à notre connaissance. Par sa coloration. 
elle semble se rapprocher un peu des véritables Spiraæis. Néanmoins, son test lisse et 
poli, la proportion de son dernier tour avec la spire et l'ensemble de ses caractères 
permettent de la comprendre, bien qu'avec doute, au nombre des Streptostyla. 


939. STREPTOSTYLA DUBIA, Pfeiffer. 


Spiraxis dubia, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 378, 1856. 

Spiraxis dubia, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. UT, p. 239, 1856. 

Spiraxis dubia, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 580, 1859. 

Spiraxis dubia, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Spiraxis dubia, W.G. Binney, /. e. lirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis dubia, W. G. Binney, Check Lists, WT, p.5 , 1860. 

Spiraxis dubia, W. G. Binney, Bibhop. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 205, 1864. 
Spiraxis dubia, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 198, 1868. 


Testa turrito-oblonga, solidulu, plicis confertis, validis, obtusis munita, nitidula, corneo-albida, stripis cas- 
taneis, in medio anfractès ultimi evanescentibus, irrepulariter picta, subvaricosa; spira elongata, apice acula 
anfractus 9 convextuscul, ultimus 1/3 longitudins non attngens; lamina columellaris tenuis, torta, ad basin 
aperturæ subverticalis, subrhombeæ canalem formans; peristoma simplex, marpinibus callo tenu junctis, externo 
antrorsum leviter arcuato, basi recedente. 


Lonpitudo 9 1/2 mill. : diam. may. fere 5 mul. 


Apertura 3 1/2 ml. lonva, 1 1/2 lata. 
Habitat Cluapa, in provincua Cluapas, reipublice Mexicane (Ghiesbreght). 


Coquille de forme oblongue turriculée, assez solide, munie de plis serrés, forts et 
oblus, assez luisante, subvariqueuse et ornée, sur un fond d’un ton corné blanchâtre, 
de bandes longitudinales de couleur marron, irrégulièrement disposées et disparaissant 
au milieu du dernier tour. Spire allongée, terminée par un sommet pointu. Tours de 
spire au nombre de 9 et légèrement convexes; dernier tour ne formant pas tout à fait 
1/3 de la longueur totale. Lame columellaire mince, tordue, formant un canal vers la 
base de l'ouverture, qui est subverticale et subrhomboïdale. Péristome simple, à bords 
réunis par un mince dépôt calleux; bord externe légèrement arqué en avant, porté 
en arrière à la base. 

Longueur totale de la coquille, 9 1/2 millimètres; plus grand diamètre, près de 
> millimètres. Longueur de l'ouverture, 3 1/2 millimètres; largeur, 1 1/2. 

Habitat. Celle espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Chiapa, dans la province 
de Chiapas, par M. Ghiesbreght. 

Observations. D'après M. Louis Pfeiffer, qui a créé l'espèce, le Streptostyla dubra est 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 9 


66 ZOOLOGTE. 


une forme douteuse, au point de vue du genre, et très-voisine des Glandines turriculées 
- de la section des Varicella. N'ayant point sous les yeux la coquille et n’en connaissant 
que la description, qui n'a pas été, à notre connaissance, accompagnée de figure, 
nous ne pouvons faire autrement que de conserver l'espèce à la fin des Streptostyla, à 
l'exemple de M. Pfeifler lui-même, mais sans prendre la responsabilité de ce classe- 
ment. En effet, si par plusieurs de ses caractères elle se rattache au genre Streptostyla. 
elle s'en éloigne par quelques autres, particulièrement par le prand nombre de ses 
tours, par son test plissé, et surtout par la disproportion qui existe entre le dernier 
tour et le reste de la spire, comparativement à ce que l'on remarque chez les autres 
Streptostyla, où le dernier tour est, d'ordinaire, notablement plus grand que le reste 
de la spire . Or c'est tout le contraire ici. Le Streptostyla dubia est donc une forme 
anomale, au sujet de laquelle il convient d'attendre de plus amples renseignements. 
Le seul point qui nous paraisse ressortir d’une facon certaine de l’ensemble des carac- 
tères conchylologiques, c'est que l'animal doit être carnivore, et appartenir, par con- 


séquent, à la famille des Testacelhide. 


IT. Gexre PETENIA, Crosse er Fiscner, 1 868. 


M. Arthur Morelet a recueilli, lors de son voyage scientifique au Mexique et 
au Guatemala, un Mollusque de la famille des Testacellidæ, qu'il a décrit sous le 
nom de Glandina houlata, et qui présente des caractères particuliers. 

« Le Mollusque dont il est question, dit l’auteur ?, est d’une couleur roussâtre 
«avec une zone noire longitudinale sur les flancs. Les tentacules supérieurs ne 
«sont point coudés, mais simplement renflés à leur extrémité et oculés à leur 
«sommet; le mufle est muni de deux palpes saillantes, comme dans toutes les 
«espèces du même genre que nous avons observées en Amérique. La masse buc- 
«cale se retourne et se produit à l'extérieur dans l'acte de la manducation; mais 
“un caractère spécial, c'est que le plan locomoteur, déprimé sur les côtés, et 
«brusquement tronqué à l'extrémité postérieure, est percé d’un pore muqueux 
«suscepüble de contraction et de dilatation. » 


La coquille est bulimiforme, et se rapproche de celle des Streptostyla par sa 


! Le Srreptostyla Botteriana , Grosse et Fischer, fait seul exception à cette règle. — ? Journ. de Conchyholopie, vol. UE 
ptosiy P 6 yu0108 


p- 257, 185. 


È MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 67 
columelle tordue et son absence à peu près complète de troncature; mais elle s'en 
distingue par la petitesse proportionnelle de son dernier tour, comparativement 
au resle de la spire, par son épiderme mince, lisse, luisant, s’exfoliant par places. 
et surtout par la présence d’une fascie transverse et d'un brun noirâtre, qui naïl 
sur l’avant-dernier tour et partage le tour suivant én deux parties égales. Ge dernier 
caractère, habituellement de peu de valeur, acquiert une importance relativement 
considérable par le fait que, chez les Glandina et les Streptostyla, la coloration du 
test est généralement uniforme, et que, quand elle cesse de l'être, elle ne présente 
guère, comme système d'ornement, que des lignes ou des bandes longitudinales. 

En présence de ces caractères particuliers de l'animal, corroborés par ceux du 
test, nous pensimes qu'il y avait lieu de créer, pour ce Mollusque, une coupe 
parüculière ", et nous avons proposé de le désigner sous le nom générique de 


Petenia ?: 
CARACTÈRES DU GENRE PETENIA. 


Testa imperforata, bulimiformis, haud striata, epidermade tenui, lenipata, mtida, partim decidua induta 
transversim unifasciata; spira subelonoata; ultimus anfractus spira paulo minor: columella alba, intorta, basi 
vi truncatula 5 peristoma acultum. 

Animal carmvorum, ex utroque latere depressum, postice subito truncatum el poro muciparo instructum ; 


tentaculs superis apice inflatis, rechis, ommatophoris, et lobis 2 ad latera oris sitis, prominuls, trigonis mu- 
nitum. 


Coquille imperforée, bulimiforme, non striée, recouverte d’un épiderme mince, 
luisant, lisse, poli, sujet à s’écailler par endroits, et ornée d’une fascie transverse. 
Spire assez allongée, un peu plus grande que le dernier tour. Columelle blanche, 
tordue, offrant à peine, à sa base, des traces de troncature, qui tendent à s’atté- 
nuer de plus en plus avec l’âge. Péristome tranchant. 

Animal carnivore, déprimé sur les côtés, brusquement tronqué à l'extrémité 
postérieure, qui est percée d’un pore muqueux, susceptible de contraction et de 
dilatation. Tentacules supérieurs non coudés, mais renflés et oculés à leur som- 
met. Mufle muni de deux palpes saillants et trigones, comparables à ceux des 
Streptostyla et des Glandina. 


* Grosse et Fischer, Diagn. Moll. nov. p. 7. 1" novembre 1868. — * Nom tiré du Peten, province du Guatemala. 


9: 


68 ZOOLOGIE. 


Nous ne connaissons, jusqu'ici, que lespèce suivante qui fasse partie de ce 
venre. 
PETENIA LIGULATA, Morelet. 
(PI. I, fig. 17 et17a.) 


Glandina ligulata, Morelet, Test. noviss. T, n° 21, p. 19, 1849. 

Glandina houlata, Morelet, Journ. de Conchyliolonie, vol. IT, p. 41, 1852. 

Glandina ligulata, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. HT, p. 257, pl. X, fig. 3 (bene), 1852. 
Spiraxis boulata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. TT, p. 475, 1853. 

Achatina ligulata, Ghemnitz, éd. 2, p. 321, pl. XXVI, fig. 4, 5 ( fig. pessima), 1854. 
Streptostyla ligulata, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Streptostyla ligulata, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 

Spiraxis ligulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 577, 1859. 

Chersomitra ligulata, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Chersonitra ligulata, Mürch, Journ. de Conchyhologie, vol. XIE, p. 394, 1865. 
Spiraxis ligulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 195, 1868. 

Petenia loulata, Grosse et Fischer, Diagn. Molluscorum novorum, p. 7, 1868. 

Petenia ligulata, Crosse et Fischer, Journ. de Conchylolopie, vol. XVIT, p. 35, 1869. 


Testa oblongo-subfusiformis, solidula, sub epidermide lœvioata, nitida, virenti-flavida, partim decidua, albida , 
Jascia angusta, fusco-moricante ornata; spira turrio-conca, apice subacuto, violaceo; sutura submarpinata ; 
anfractus 7 vx convexiuscuh, ultimus non descendens, spira paulo brevior, bas attenuatus: lamina columellaris 
alba, filosa, torta, basi vix truncatula; apertura verticalis, rhombeo-semiovalis; peristoma simplex, rectum . 
subacutum, margine externo antrorsum dilatato, subarcuato. 

Longitudo 16 mull.; diam. maj. 6 mill. — Apertura 7 1/2 null. longa, medio 3 lata (Coll. Salé). 

Habitat in silois Petenensibus, Guatemalæ (À. Morelet); in silois Palenqueanis (A. Morelet), et prope Cor- 


dova, in provincia Vera Cruz, raipublicæ Mexicane (A. Sallé). 


Coquille oblongue, subfusiforme, assez solide, comparativement à son peu d'épais- 
seur, sans stries apparentes, et présentant, sous un épiderme lisse et luisant, d’un jaune 
verdätre, et sujet à se détacher en partie chez Îles individus adultes, une coloration 
d'un blanc terne, sur laquelle tranche une fascie transversale, étroite, d’un brun 
noirâtre, naissant près de la suture qui sépare l'avant-dermier tour du dernier et par- 
lageant celui-ci vers le milieu. Spire de forme conique turriculée, terminée par un 
sommet violâtre et assez aigu. Suture submarginée. Tours de spire au nombre de 7 et 
très-faiblement convexes; dernier tour non descendant, atténué à la base, un peu plus 
petit que la spire et, par conséquent, ne formant pas tout à fait la moitié de la lon- 
gueur totale. Lame columellaire blanche, filiforme, tordue, offrant à peine, à la base, 
un commencement de troncature, qui s'efface de plus en plus avec l'âge. Ouverture 
verticale, de forme rhomboïdo-semi-ovale. Péristome simple, droit, presque tranchant: 
bord externe développé en avant et légèrement arqué. 

Longueur lotale de la coquille, 16 millimètres; plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, 7 1/2 millimètres; largeur, à la partie médiane, 3. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 69 


Habitat. Cette espèce a été recueillie au Guatemala, dans les forêts du Peten, el au 
Mexique, dans les forêts de Palenque (province de Tabasco), par M. Arthur Morelet, 
qui la signale comme rare et qui a eu occasion d'observer l'animal. Elle a été recueillie 
également par M. Auguste Sallé sur un autre point du Mexique, à Ojo de Agua, près 
de Cordova, dans la province de Vera Cruz. 

Observations. Ni M. Morelet, ni M. Pfeiffer ne parlent, dans leurs diagnoses latines, 
de l'existence d'un épiderme chez le Petenia houlata, mais le premier des deux auteurs 
répare cette omission dans la description française qu'il a publiée postérieurement ?. 
Cet épiderme existe parfaitement; il est sujet à s’exfolier et à se détacher partiellement. 
La surface qu'il recouvre est blanchâtre et remarquablement terne, tandis que l'épi- 
derme lui-même est très-luisant. 


IV. Gevre GLANDINA, Scnuuaouer, 1817. 


Bolten est le premier naturaliste qui ait eu lidée de séparer, sous un nom 
oénérique particulier, les coquilles terrestres qui se rapprochent du Bulla voluta 
de Chemnitz. Il proposa, en 1798, le genre Oleacina pour cette espèce ?. Mal- 
heureusement, il s’abstint de caractériser sa nouvelle coupe, aussi bien dans la 
première édition de son ouvrage que dans la deuxième, publiée en 1819, et il 
se borna à citer la figure de CGhemnitz. Il en résulte que le genre Oleacina est 
purement nominal et ne peut, aux termes des lois de la nomenclature, être adopté 
par les naturalistes. En effet, il n’a été caractérisé que beaucoup plus tard, en 
1855°, c’est-à-dire à une époque qui lui ôtait l'antériorité. 

Denys de Montfort créa, en 1810, le genre Polyphemus” pour le même groupe 
de Mollusques terrestres, en prenant pour type le Bulimus plans de Bruguière, 
synonyme du Bulla voluta de Chermnitz. La manière dont il caractérisa sa coupe 
aurait sufhi pour lui assurer la priorité, si le nom de Polyphemus n'avait pas 
été employé antérieurement par Müller, en 1785, pour une section des Ænto- 
mostracés, et par Lamarck, en 1801, pour un groupe de Crustacés. Dans de 
pareilles circonstances, il devient impossible de se servir, en Malacologie, de ce 
nom générique. 


* Journ. de Conchyholopie, vol. IE, p. 257, 185. * J. E. Gray, Gatal. Pulmonata, p. 12, 1855. 
? Museum Boltenianum, ed. prima, p. 110, 1798. * Conchyl. Syst. vol. IF, œenre cv, p. #15, 1810. 


70 ZOOLOGIE. 


Enfin, Schumacher proposa, en 1817, le genre Glandina, et le caractérisa 
convenablement, en donnant comme type de sa nouvelle coupe le Glandina oli- 
vacea, autre synonyme du Bulla voluta de Ghemnitz. C'est le nom générique qui 
doit être préféré, car c’est le premier qui ait été à la fois régulièrement formé et 
suffisamment caractérisé ?. 

Nous nous bornerons à mentionner, pour mémoire, la coupe des Cochlicopa, 
créée par Férussac, en 1821, dans son Prodrome, pour les Glandines, comme 
section subgénérique du grand genre Helir. 

Il faut, d’ailleurs, reconnaître que toutes ces diverses coupes étaient compléte- 
ment artificielles; que leurs auteurs, en les proposant, n'avaient en vue que la 
coquille et non l'organisation de Panimal, et qu'ils ignoraient tous que cette orga- 
nisalion füt fort différente, non-seulement de celle des Achatina, mais encore de 
celle des autres Helicidæ. Aussi ne doit-on pas s'étonner si, Jusqu'à ces dernières 
années, la plupart des malacologistes ont hésité à adopter les Glandines comme 
coupe générique. 

Pourtant, dès l’année 1843, Wyman avait publié, dans le Boston Journal of 
Natural History, une étude sur la structure anatomique du Glandina truncata. 
Après lui, le docteur J. Leidy, en 1851, À. Morelet, en 1852, le docteur Ray- 
mond et À. Schmidt, en 1855, avaient donné de précieux renseignements sur la 
forme extérieure et sur l’organisation interne de plusieurs autres espèces du genre. 

M. J. E. Gray a le premier mis ces Mollusques à leur véritable place, en les 
rangeant dans la famille des Testacellidæ* : 11 n’a fait que suivre ainsi Popinion 


très-explicite de M. Raymond. 


ANATOMIE DU GENRE GLANDINA. 


L'anatomie des Glandines est aujourd'hui bien connue depuis les travaux de 


Wyman”, Leidy°, Raymond? et Poey*. MM. Bocourt et Bouvier ont rapporté de 


! Essai d’un nouv. syst. Test. p. 61 et 202, 1817. * On the anatomical structure of Glandina truncata (Bos- 
* Nous sommes étonnés de voir un naturaliste aussi dis- ton Journ. of Nat. Host. 1843). 
tingué et aussi consciencieux que M. le docteur Louis Pfeiffer * Special anatomy, in Binney, The terrestrial Mollusks of 
persister à conserver, de préférence, le nom générique d'O- the United States, 1, 1851. 
leacina. (Monog. Heliceorum, vol. IV et VE, 1859 et 1868.) ? Journ. de Conchyl. t. IV, p. 14-29, pl. [, 1853. 
* Catal. Pulmonata, p. 9, 1855. $ Memorias sobre la historia natural de la isla de Cuba, 


* Voir la planche V et son explication. t. IL, p. 67, pl. VIT, 1856-1858. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. va 


leur exploration Les animaux de quelques Glandines (Glandina fusiformis, Pfeifter : 
Glandina Sowerbyana, Pfeiffer; Glandina plicatula, Pleiffer) : les deux premières 
espèces, atteionant une taille considérable, nous ont permis d'étudier en détail 
quelques parties de leur organisation. 

On est frappé, au premier abord, du développement des palpes labiaux chez 
les Glandines américaines : ces organes forment de chaque côté de la bouche et 
au-dessous des tentacules deux appendices allongés, à extrémité externe aiguë , et 
qu'on ne peut mieux comparer qu'à une énorme paire de moustaches. La Glan- 
dine d'Algérie et les espèces voisines de l'Europe orientale ne possèdent que des 
palpes courts, obtus, peu développés, presque rudimentaires'. De même, les 
palpes des Sreptostyla sont très-petits. Le groupe des Glandines de l'ancien con- 
tinent possède donc des caractères anatomiques qui le différencient du groupe des 
Glandines américaines. 

L'aspect du tentacule supérieur chez les Glandines est remarquable; le bouton 
terminal est une sorte d’ampoule oblongue, formant un angle avec l'axe du ten- 
tacule. Telle est la disposition de l'extrémité tentaculaire chez le Glandina plicatula, 
Pfeiffer ; le Glandina Carmenensis, Morelet?; le Glandina truncata, Say” : elle existe 
au même degré chez le Glandina algtra, Bruguière. 

Système digeshf. L'orifice buccal est triangulaire, garni de papilles très-fortes : 
on distingue une lèvre supérieure et deux lèvres latérales ou inférieures. Le sac 
bucco-lingual est énorme, épais, tordu lévèrement et recourbé à son extrémité 
postérieure, où il esi maintenu dans cette situation par un faisceau de fibres intrin- 
sèques. Trois ou quatre tendons aplatis s’insèrent latéralement de chaque côté de 
l'extrémité postérieure et se réunissent ensuite aux autres muscles rétracteurs : 
ce sont les rétracteurs de la poche linguale. Les protracteurs sont très-faibles; ils 
partent de chaque côté de la portion antérieure où pharyngienne de la poche et 
aboutissent aux tévuments de la tête, en dehors des lèvres. En somme, le sac 
bucco-lingual des Glandina ne diffère pas sensiblement de celui des Streptostyla. 

La description des parties renfermées dans ce sac est très-difficile à exposer. 
Pour la simplifier, nous diviserons le sac en deux portions, limitées d’ailleurs par 


! Férussac, Histoire natur. génér. et particul. des Mol- ® Journ. de Conchyl. pl. L, 185. 


lusques, pi. CXXXVI, fig. 1-4. * Binney, loc. cit. L HT, pl. LIX, 1857. 


72 ZOOLOGIE. 
Pabouchement de l'œsophage : une portion antérieure, buccale où pharyngienne; 
une postérieure ou linguale. 

Le pharynx forme un conduit charnu, à parois lisses, brillantes, extrêmement 
épaisses (2 millimètres). On y remarque deux parois latérales qui, dans l'état 
de vacuité de l'organe, sont appliquées lune sur l'autre : elles font suite aux lèvres 
latérales. Près de leur jonction avec celles-ci, leur muqueuse devient épaisse, cor- 
née, presque cartilagineuse, et rappelle, du moins chez le Glandina fusiformis. 
les plaques cornées pharyngiennes des Ayplysies. Les parois sont séparées l'une de 
l'autre, en bas, par une ride longitudinale bordée, de chaque côté, d’une autre 
ride étroite à direction parallèle; en haut, par une rigole longitudinale corres- 
pondant à la lèvre supérieure. 

Lors de la rétraction de la langue, le conduit pharyngien est vide; mais, dès 
que l'animal cherche à saisir une proie, ce canal est rempli par le muscle lingual 
et sa plaque. 

Si l’on pratique, au-dessous de lœsophage, une section longitudinale de len- 
veloppe du sac lingual, on met à découvert un organe allongé, adhérent à son 
extrémité postérieure, libre à son extrémité antérieure, où il est coïffé par la plaque 
linguale : c’est le muscle lingual. 

Sa forme est un ovale très-allongé; ses bords latéraux se recourbent de dehors 
en dedans pour constituer une gouttière ou rigole longitudinale à concavité supé- 
rieure; son extrémité antérieure est recourbée dans l’état de rétraction. 

L'extrémité postérieure du muscle lingual s'épaissit et se divise en deux gros 
faisceaux musculaires qui se refléchissent d’arrière en avant pour former la couche 
extérieure du sac lingual, conlinuée elle-même par le pharynx. Entre ces deux 
oros faisceaux postérieurs, on trouve un renflement, recouvert par les portions 
nouvellement formées de la plaque linguale : un faisceau musculaire part de ce 
point et aboutit à la paroi latérale droite et interne de l'enveloppe du sac lingual; 
ce faisceau est donc protracteur de la base du muscle lingual. 

La plaque linguale recouvre exactement le muscle lingual; elle est maintenue 
dans cette situation par plusieurs lames fibreuses qui se rendent en avant aux 
oTOS faisceaux musculaires de l'extrémité postérieure du muscle lingual. 


Latéralement, plusieurs tractus fibreux s’insèrent sur les bords de la plaque 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 73 


linguale et sur la face postérieure du muscle lingual près de son extrémité libre. 
Cette connexion de l'enveloppe de la langue avec la base du muscle lingual prouve 
qu'un certain nombre de faisceaux postérieurs de celui-e1 sont tenseurs de la plaque 
linguale. Les faisceaux insérés sur les côtés de l'extrémité antérieure du muscle 
lingual sont évalement des tenseurs. 

Nous devons mentionner enfin un autre muscle, très-large, divergeant en 
éventail, qui se dirige du côté droit de la plaque linguale vers la surface interne 
correspondante de la poche linguale. Ce muscle peut porter la langue en avant et 
latéralement, mais seulement à droite. 

La plaque linguale allongée (31 millimètres de longueur sur 9 de largeur) est 
atténuée en arrière, un peu élargie en avant; les dents sont disposées par séries 
transversales, obliques, décrivant de chaque côté une courbe à concavité posté- 
rieure. La formule dentaire est (30—1—30) X 45 — 92745 chez le Glandina 
Sowerbyana, Pfeiffer. 

Chez le Glandina fusiformis, Pfeiffer, la formule est un peu différente; chaque 
rangée est ainsi composée : 47—1—/47. La notation des Glandines de PAmé- 
rique du Nord se rapproche de celle du Glandina Sowerbyana. M. Bmney mdique 
(392—1—32) X 65 pour le Glandina truncata, Say; et(32—1—532) X 65 pour 
le Glandina Albersi, Pleiffer !. Les Glandines européennes ont une plaque lin- 
ouale à dents moins nombreuses; la formule du Glandina algira, Bruguière, est 
(20—1—90) X 45?. 

La dent rachiale existe, mais à l’état rudimentaire, sous forme d’une petite 
plaque allongée, irrégulière, non saillante, plus ou moins aiguë à une extrémité, 
mais sans cuspide évidente, et à base simple. Elle semble être plutôt un dessin 
imprimé sur la plaque qu'une dent. Nous avons retrouvé les mêmes caractères 
chez les Glandina Sowerbyana, fusiformis et phicatula : la dent rachiale de cette 
dernière espèce est tellement obsolète, qu'au premier examen elle semblait faire 
défaut. 

Si l'on s’en rapporte à la figure, donnée par M. Binney, de la plaque linguale 
du Glandina truncata, Say”, la dent rachiale est complétement différente; sa base 


! Binney and Bland, Land and fresh water shells of North America, part. 1, 1869.— * Grosse et Fischer, Journ. de 
Conchyl. vol. XVE, n° 3 ,p. 234, juillet 1868. -- * Binney and Bland, Loc. cit. fig. 6, p. 17. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIL° PARTIE. 10 


74 ZOOLOGTE. 


est élargie, bilobée; sa euspide moyenne est longue, aiguë, et il existerait deux 
cuspides latérales, une droite et une gauche. Cette structure diffère de celle de 
toutes les espèces américaines. Au contraire, la dent rachiale du Glandina Albersi 
est simple, étroite, allongée, et rentre dans le type américain !. 

La dent rachiale du Glandina alpira, Bruguière, présente une cuspide centrale 
distincte et une base élargie et trilobée. 

Les dents latérales et marginales ne se distinguent guère; la dégradation des 
dimensions est insensible. Les dents latérales les plus rapprochées du rachis sont 
petites et courtes, ainsi que les dents marginales. Quant à la forme des dents, elle 
ne diffère pas de celle des Streptostyla ; 11 n’y a qu'une cuspide située au côté in- 
terne; la cuspide externe est représentée par un gros tubercule arrondi, placé 
presque au liers antérieur de la longueur totale de la dent. Les Glandina, amsi 
que les Streptostyla et les Daudebardia, diffèrent des Testacella par un caractère 
constant. Dans ce dernier genre, la cuspide présente invariablement, près de son 
extrémité et sur son bord externe, un petit crochet en forme d’hamecon. Dans 
les trois autres genres, au contraire, la cuspide est simple, pointue, et rappelle la 
forme des dents marginales des Zonites. 

Nous avons décrit ces divers organes à l’état de rétraction, mais, lorsque lani- 
mal saisit sa proie, le muscle lingual s'engage dans le pharynx, puis dans Porilice 
buccal, et fait saillie de plusieurs millimètres au dehors. Les dents de la plaque 
Imguale sont alors extérieures; elles pénètrent dans les técuments des victimes, 
el, dès que les muscles rétracteurs entrent en jeu, la proie est attirée à la suite de 
la langue. Celle-ci remplissant exactement le pharynx peut jouer le rôle d'un 
piston dans un corps de pompe, et aspirer, par conséquent, les corps mous qui 
sont engagés dans ce canal. La contraction seule des énormes parois latérales du 
pharynx suffirait pour expliquer l’ingestion violente de la proie. 

Les aliments sont peu altérés dans la préhension : nous avons retrouvé la plus 
grande partie du corps d’un Orthalicus dans l'estomac d’un Glandina Sowerbyana : 
les viscères seuls étaient digérés, mais les téguments ne semblaient nullement lésés, 
L’estomac d'un Glandina plicatula, Pfeiffer, était rempli par la coquille parfaitement 
intacte et fraîche d’un petit Stenogyra, dont l'animal avait été digéré en partie. 


© Binney and Bland, loc. cit. fig. 10, p. 19. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 75 

En résumé, la langue et son sac se composent d’un cylindre musculo-fibreux 
faisant suite au pharynx, réfléchi sur lui-même d’arrière en avant, ouvert dans 
la deuxième portion de son trajet et renfermant dans sa concavité la plaque 
linguale. ; 

L’æsophage est épais, assez court; sa surface interne présente une douzaine de 
rides longitudinales. 

L'estomac a la même forme que celui des Streplostyla; sa tubérosité antérieure 
est renflée et bien distincte; la tubérosité postérieure, plus ample, renferme les ali- 
inents non complétement digérés; la grande et la petite courbure sont manifestes. 
La muqueuse stomacale porte des rides longitudinales très-fortes et, vers sa partie 
moyenne, des rides transversales qui la rendent vermiculée. 

L'intestin présente des plis qui succèdent à ceux de la muqueuse de l'estomac. 

Les glandes salivaires sont épaisses, à bords non divisés ou lobulés; elles se 
soudent ensemble et entourent læsophage d'un anneau souvent complet; leurs 
canaux excréteurs s'ouvrent au-dessous de la naissance de lœsophage. 

Système reproducteur. Verge assez longue, mais étroite et cylindrique, légère- 
ment renflée vers son cul-de-sac, où s’insère un muscle rétracteur très-court. Vagin 
allongé. Le col de la poche copulatrice s’insère à une certaine distance de lori- 
lice génital commun. La matrice est médiocrement longue, peu contournée. Le 
canal déférent est pourvu, dans sa portion adhérente, d’une glande prostatique 
(prostate déférente) bien développée. Glande albuminipare allongée, tétraédrique ; 
glande en grappe globuleuse; son canal excréteur est court et entouré, à son point 
de contact avec la glande albuminipare, par une grosse glande granuleuse, épaisse, 
blanchâtre : c’est encore une prostate représentant ce que plusieurs anatomistes 
français appellent talon de l'organe de la glaire, et ce que M. Leidy nomme plande 
accessoire de l’épididyme. Le volume de cette glande nous fail supposer que notre 
animal de Glandina a été capturé à l'époque de la reproduction. 

Le Glandina Audebardi, Deshayes, du Mexique, pond une vingtaine d'œufs 
un peu allongés, obtus aux deux extrémités, à grand axe long de 8 millimètres 
et à petit axe long de 6 millimètres. L’enveloppe de l'œuf est solide, calcaire, 
rugueuse, d’un blanc jaunâtre; elle ne diffère pas sensiblement de celle des grands 


Bulimes américains. 


76 ZOOLOGIE. 


Dans un de ces œufs, qui nous ont été communiqués par M. Sallé, existait un 
embryon contenu dans une coquille longue de 4 millimètres. Celle-ci est luisante, 
transparente, globuleuse, à spire courte, obtuse, composée de 2 1/2 tours. La 
troncature de la columelle était déjà bien marquée. À travers le dernier tour de 
spire, on distinguait plusieurs viscères complétement formés, entre autres le 
cœur, dont les deux cavités distinctes étaient renfermées dans le péricarde. Le foie 
était extrêmement volumineux. 

Système nerveux. La disposition générale du système nerveux des Glandina est 
semblable à celle des Streptostyla : nous ne reviendrons donc pas sur les généralités 
exposées déjà. 

Les centres nerveux sont protégés par un appareil fibreux ingénieusement dis- 
posé. L’enveloppe des masses ganglionnaires est très-épaisse; elle se prolonge sur 
les nerfs qui en émanent et donne attache à un certain nombre de bandes apo- 
névrotiques qui la relient à d’autres appareils. 

Une bande fibreuse se dirige longitudinalement de la surface des ganglions 
sus-æsophagiens aux téouments de la lèvre supérieure. Deux bandes transversales 
soutiennent les commissures des ganglions sus- et sous-æsophagiens et se con- 
fondent dans le névrilème du groupe ganglionnaire sous-æsophagien. Là, le né- 
vrilème ferme louverture comprise entre les ganglions sous-æsophagiens, se 
réfléchit sur la branche de laorte qui passe dans cette ouverture et contribue à 
la maintenir béante lorsqu'on la coupe. Latéralement, le névrilème des ganglions 
sous-æsophagiens donne de chaque côté une expansion qui va se confondre avec 
l’aponévrose reliant entre eux les muscles rétracteurs des tentacules et du pied ou 
muscle columellaire. 

La conséquence de cette organisation est bizarre : le système nerveux central 
nest pas fixe comme celui des Vertébrés et même des Céphalopodes, mais il se 
porte en avant quand l'animal se développe, et en arrière lorsque celui-ci rentre 
dans sa coquille. En outre, sa position est modifiée quand le Mollusque fait saillir 
sa langue; et, si les aliments distendent la poche pharyngienne, il peut être lui- 
même légèrement tiraillé. Cette dernière hypothèse n’a rien d’invraisemblable, 
puisque les Glandines avalent des proies énormes relativement à leur taille. 


a. Ganglions sus-æsophagiens. Les ganglions sus-æsophagiens sont semi- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 77 


ovoides et se touchent sur la lisne médiane sans commissure transversale évidente. 
Ils présentent plusieurs renflements de chaque côté, savoir : en avant et à leur 
face supérieure, un renflement d'où émanent les nerfs du tentacule supérieur; 
en avant, la tubérosité des nerfs de la lèvre supérieure et des téouments de la 
base des tentacules; en dehors, un gros tubercule d'où partent les nerfs du ten- 
tacule inférieur et des palpes labiaux; en arrière de ce tubercule, le nerf de la 
lèvre inférieure se détache d’un petit renflement distinct; en dehors et plus en 
arrière, on aperçoit la commissure antérieure, unissant les sus- et les sous-æso- 
phagiens et partant d’une portion distincte de la tubérosité postérieure qui fournit 
la commissure postérieure. 

Les nerfs qui émanent des ganglions sus-æsophagiens sont les plus importants 
à étudier : destinés en grande partie aux organes des sens, ils rappellent, jusqu’à 
un certain point, les nerfs craniens des Vertébrés. Nous allons suivre leur distri- 
bution. 

1° Nerfs du tentacule supérieur. Par leur origine distincte et leur position, ils 
sont placés au-dessus de tous les autres nerfs. Chaque renflement ganglionnaire 
fournit deux troncs accolés lun à l'autre; linterne beaucoup plus volumineux que 
l'externe, qui a reçu le nom d’accessoire. Le nerf interne on tentaculaire propre- 
ment dit pénètre dans le tentacule supérieur, se renfle en une sorte de ganglion 
terminé par des branches nerveuses, courtes et multiples, qui abordent l’extré- 
mité libre du tentacule. On a considéré ce nerf comme un analogue du nerf olfac- 
tif, mais cette comparaison ne nous paraît pas encore démontrée : tout ce que l’on 
peut dire, c’est que le nerf tentaculaire paraît présider à la sensibilité spéciale du 
bouton tentaculaire. Cette sensibilité est-elle olfactive? Peu importe. Dans la gaine 
tentaculaire, ce nerf donne une branche grêle qui gagne le olobe oculaire et cons- 
titue un véritable nerf optique. Voici donc deux nerfs de sensibilité spéciale con- 
fondus à leur origine en un seul tronc. 

2° Nerfs de la partie antérieure de la téte. Deux nerfs à origine distincte partent 
du renflement antérieur des ganglions sus-æsophagiens. Le nerf interne se dirige 
vers la base du tentacule supérieur, où 11 se bifurque et l'embrasse dans sa con- 
cavité, puis il fournit des rameaux à la lèvre supérieure et aux téguments compris 


entre les tentacules supérieurs et inférieurs. 


78 ZOOLOGÏIE. 


Le nerf externe aborde de même la base du tentacule inférieur et se distribue 
aux téguments voisins. 

3° Nerfs du tentacule inférieur et des palpes labiaux. Ges nerfs forment un 
tronc énorme, auquel est accolé un petit nerf partant du renflement qui fournit 
les nerfs de la partie antérieure de la tête. Ge nerf accessoire, après avoir accom- 
pagné le gros nerf, aborde le petit tentacule et se distribue aux téouments de son 
extrémité. Le tronc principal donne près de son origine une branche qui pénètre 
dans le pharynx; en avant, le nerf tentaculaire inférieur s’en détache et gagne le 
tentacule, où 1l se renfle vers son extrémité, sans fournir cependant de nerf com- 
parable à l'optique. En avant de l'émergence du nerf tentaculaire, le tronc prin- 
cipal se dilate, puis se divise en trois branches : une interne, distribuée aux 
técuments de la partie interne du palpe labial; une moyenne, destinée aux tégu- 
ments du bord antérieur; une postérieure, se rendant vers l’angle postérieur du 
même organe. 

Ainsi le même tronc innerve le pharynx, les palpes labiaux, et fournit, en 
outre, un nerf de sensibilité spéciale destiné au tentacule inférieur. 

h° Nerfs des lèvres inférieures. 1 existe deux lèvres inférieures, une droite et 
une gauche : le nerf labial inférieur passe sous la masse buccale en la contournant 
et atteint les técuments des lèvres. 

L'ensemble des nerfs de la partie antérieure de la tête, du tentacule mférieur, 
des palpes labiaux et des lèvres inférieures, ne peut être mieux comparé qu'aux 
diverses branches du trijumeau des Vertébrés. Dans cette hypothèse, le tronc 
destiné aux palpes labiaux représenterait le nerf maxillaire supérieur; de même, 


le nerf de la lèvre inférieure correspondrait au nerf maxillaire imférieur. 


sous-æsophagiens par une bandelette de névrilème, qui soutient de chaque côté 
plusieurs nerfs : 1° en avant, un gros cordon, commissure antérieure; 2° en ar- 
rière, un autre cordon volumineux, commissure postérieure; 3° entre ces deux 
nerfs, un cordon très-grèle qui émane des ganglions sus-æsophagiens et gagne le 
névrilème des ganglions sous-æsophagiens entre les ganglions antérieurs et Îles 
sanolions moyens; il se réfléchit à la face supérieure du groupe ganglionnaire 


sous-æsophagien, puis fournit de chaque côté un long nerf lingual qui pénètre à 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVITAILES. 79 


l'extrémité de la poche linguale; 4° un ou deux filets extrêmement ténus qui nous 
ont paru être compris dans le névrilème situé en avant de la commissure anté- 
rieure ; leur diamètre est encore inférieur à celui du nerf de la poche linguale : 
peut-être trouverait-on dans l’un de ces filets le nerf acoustique, mais nous ne 
pouvons, à ce sujet, que formuler une hypothèse. 

Chez les Streptostyla et la plupart des autres Gastéropodes, on ne peut distin- 
ouer que les deux commissures. 

Les commissures antérieures des ganglions sus- et sous-æsophagiens abou- 
üssent aux parties latérales des ganglions antérieurs sous-æsophagiens; les com- 
missures postérieures se rendent dans les ganglions moyens, mais, ceux-ci étant 
au nombre de deux à gauche et d’un à droite, la commissure gauche aborde le 
oanoglion le plus antérieur. 

b. Ganghons stomato-gastriques. Nous avons déjà trouvé chez les Streptostyla 
que les commissures des stomato-pastriques étaient très-longues; il en est de 
même chez les Glandina, et les ganglions stomato-vastriques, soudés l’un à l'autre 
par leur face interne, sont placés très en arrière de la naissance de l’œsophage. 
Leur bord externe et supérieur recoit la commissure; ils fournissent par leur 
bord externe et moyen un nerf qui pénètre dans Penveloppe de la poche linguale: 
un autre nerf plus gros et destiné aux mêmes parties émerge de leur bord pos- 
térieur et externe; leur bord supérieur enfin donne naissance aux trois nerfs 
suivants : 1° en dedans, nerf très-prêle destiné à l’œsophage; 2° au milieu, ra- 
meau qui s’accole au canal excréteur des glandes salivaires et se dirige vers 
celles-ci; 3° en dehors, nerf qui se distribue au canal excréteur des glandes sali- 
vaires dans le point où il s’abouche dans le pharynx. 

ec. Ganglhons sous-æsophagiens. Le cycle ganglionnaire sous-æsophagien forme 
une masse ovoide, allongée, surtout quand on la compare aux parties similaires 
des Streptostyla. Les ganglions sont de même au nombre de sept : quatre à 
sauche et trois à droite. M. Leidy, presque toujours exact et précis, a méconnu 
celte disposition fondamentale des ganglions sous-æsophagiens; il donne une 
figure symétrique du système nerveux des Glandina”. 


Ces ganglions ne sont pas situés dans le même plan; au-dessous on n’en aper- 


* In Binney, loc. it. t. 1, pl. XVI. 


50 ZOOLOGIE. 


çoit que quatre : les deux antérieurs et les deux postérieurs; les moyens ne sont 
visibles qu’en dessus, où ils cachent une partie des ganglions antérieurs. 

Les ganglions sous-æsophagiens antérieurs sont de beaucoup les plus volumi- 
neux; une rainure très-marquée en dessous indique leur soudure sur la ligne 
médiane. Ils fournissent un grand nombre de nerfs par leurs bords antérieurs 
et latéraux. Les principaux sont, de dedans en dehors : 

1° Nerfs pédieux. On compte de chaque côté une paire de gros nerfs et plu- 
sieurs filets de moindre volume se distribuant aux muscles du pied et à la partie 
antérieure de cet organe. 

2° Nerfs génitaux. Ms sont très-nombreux; le plus antérieur aborde la poche 
commune au niveau de l'insertion du col de la poche copulatrice. Puis, le gan- 
glion antérieur fournit le nerf de lorifice génital, qui dans son trajet croise la 
verge, remonte le long de la poche commune et s'épanouit en un faisceau dont les 
rameaux se distribuent aux téguments de lorifice génital. Enfin, plusieurs nerfs se 
distribuent à la verge, au col de la poche copulatrice, à la matrice, ete. 

3° Nerfs cutanés du cou. Ges nerfs, ayant la même origine que les nerfs géni- 
taux, se rendent dans les téguments du cou. Ils sont très-orèles. 

En dessous des ganglions sous-æsophagiens antérieurs, on remarque Îles cap- 
sules auditives placées à leur bord postérieur et à une petite distance de la com- 
missure antérieure des oanglions sus- et sous-æsophagiens. Nous n'avons pu 
suivre le trajet du nerf acoustique qui gagne le bord externe des ganglions. Îl est 
très-prêle, et les capsules auditives ont un faible diamètre. 


Les ganglions sous-æsophagiens moyens ne fournissent aucun nerf important. 


8° 
Les ganglions sous-æsophagiens postérieurs donnent par leurs bords posté- 
rieurs deux gros nerfs de chaque côlé, qui accompagnent l'aorte et se distribuent 
aux viscères (estomac, foie, glandes sénitales, intestin, etc. ). 

En dehors de ces nerfs partent d’autres branches se rendant dans les muscles 
du pied et le muscle columellaire (rétracteur du pied). 

I nous reste à signaler les nerfs du collier. On en voit un de chaque côté : ils 
partent de la moitié du bord externe de la masse oanplionnaire sous-æsophagienne , 
mais nous ne pouvons pas affirmer d’où ils tirent exactement leur origine : leur 


volume est énorme: celui du côté droit est plus gros que le nerf gauche. Is se 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 81 


rendent en divergeant à la poche pulmonaire, où ils se terminent dans le bord du 
collier. 

Du sinus olfactif de Leidy. Quoique la plupart des anatomistes s'accordent à 
reconnaitre l’existence du sens olfactif chez les Gastéropodes, la position de lor- 
gane destiné à recevoir les émanations odorantes est encore incertaine. Moquin- 
Tandon, Lespès, Raymond, localisent l’olfaction dans l'extrémité du gros nerf 
tentaculaire supérieur, et Leidy, dans un sinus ou sac aveugle, ouvert à la partie 
antérieure du pied, au-dessous des téguments qui limitent les lèvres inférieures. 
Ce sac, chez les Glandines, est large et assez profond; il occupe en avant toute la 
largeur du pied; ses parois lisses et minces contrastent par ces caractères avec les 
téguments voisins. [Il ne reçoit aucun nerf émanant des ganglions sus-æsophagiens, 
mais une paire de nerfs fournis par la partie antérieure et interne des ganglions 
antérieurs sous-æsophagiens, qui se distribuent également à la partie antérieure 
des muscles du plan locomoteur. Dans l'hypothèse de Leidy, ces nerfs pourraient 
représenter les olfaclifs; mais nous ne saurions admettre cette opinion. Chez tous 
les animaux vertébrés et chez les Céphalopodes, les nerfs olfactifs proviennent 
du cerveau et des ganglions sus-æsophagiens, et sont toujours rapprochés des 
nerfs optiques : par conséquent, on doit rechercher le nerf olfactif des Gastéro- 
podes à la partie antérieure des ganglions sus-æsophagiens. 

Il se présente une autre question : Les deux nerfs tentaculaires des Pulmonés 
stylommatophores représentent-ils l'olfactif, ou bien doit-on considérer seule- 
ment sous ce litre le nerf tentaculaire supérieur? Tous les deux se terminent 
par un renflement analogue, et, si l’on concède au nerf lentaculaire supérieur 
seul la fonction olfactive, à quel usage présidera le nerf tentaculaire mférieur ? 

Quant au sinus olfactif lui-même, ses usages sont maintenant bien déterminés, 
et nous verrons, plus loin, à propos de l'anatomie des Hélices, qu'une série de 
glandes mucipares, comprises dans l’intérieur du pied, vient aboutir aux parois 
du sinus et le transforme en réservoir de mucus. Ces glandes et le canal du pied 
ont été décrits par Kleeberg, en 1830. 

Mœurs des Glandines. L'animal des Glandina est très-prand par rapport à sa 
coquille; il y rentre difficilement. Quand il marche, ses palpes labiaux sont sans 


cesse en mouvement, et, s'il approche d’un Bulime ou d’une Hélice, ces organes 
, el, PP 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — V11° PARTIE. 11 


82 ZOOLOGIE. 


s'appliquent sur la coquille, puis sur les téguments de la victime. D’après M. Mo- 
relet, lorsque les Glandines ont fixé leur choix sur une coquille, elles en sondent 
l'ouverture avec leurs palpes avant d'y pénètrer. Si elles rencontrent l'animal au 
dehors, elles le contraignent à se réintégrer dans sa coquille. On voit alors leur 
mufle saillir, se tuméfier et leur bouche s'ouvrir de tout le diamètre dont elle est 
percée. Le même voyageur a brisé des coquilles d’Hélices où s'étaient introduites 
des Glandines. Immédiatement après le départ des Glandines, c’est-à-dire au bout 
de deux ou trois heures, il ne restait plus dans le test que le tortillon et une 
fraction du pied des Mollusques qui les avaient habitées”. 

M. Sallé à vu des Glandines attaquer des individus de même espèce et de 
même taille. Un fait analogue a été signalé par M. Gould? au sujet du Glandina 
truncata, Say. D’après M. Raymond”, l'animal du Glandina alpira, Bruguière, 
est extrèmement vorace et peut dévorer en, vingt-quatre heures dix ou douze 
Helix variabilis. Après avoir flairé sa proie, il pénètre assez avant dans le dernier 
tour de spire des Hélices et fait le vide par succion : on voit très-distinctement 
disparaître le Mollusque qui lui sert de nourriture. 

On n'a pas encore remarqué si les Glandines attaquent les Lombrics qui cons- 
lituent la proie ordinaire des Testacelles. Nous n’avons trouvé dans l'estomac des 


nombreux individus mis à notre disposition que des débris de Mollusques. 


>ARACTÈRES DU GENRE GLANDINA. 


Animal carnivorum, elongatum; bucca retractilis; tentacula ommatophora in ampullam oblongam, oculos 
superantem, dein subinflexam desinentia; processus labiales dilatati, trigont, recurvi. Radula elongata, angusta ; 
dentes acuti, spiuformes, in series oblique transversas dispositi ; dens medianus semper præsens. 

Testa oblonpo-acuminata, magis minusve fusiformis; anfractus plerumque 6-8 ; columella arcuato-trun- 
cata; ais columellaris simplex, rotundatus; apertura angusta, ellipuco-oblonga vel ovalis; peristoma simplex, 


rectum. 

Animal de forme allongée et à habitudes carnivores. Sac buccal rétractile. Ten- 
tacules oculifères se terminant par une sorte d’ampoule oblongue dépassant le 
point oculaire et plus ou moins coudée ensuite. Palpes labiaux développés, trian- 


Le 


gulaires et recourbés. Ruban lingual allongé, étroit; dents pointues, spini- 


* Journ. de Conchyl. loc. cit. p. 31. — * Binney, Loc. cit. L. I, p. 303. — * Journ. de Conchyl. loc. cit. p. 27. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 89 


formes, à peu près semblables entre elles, disposées en chevrons:et formant des 
séries obliquement transverses ; dent rachiale toujours présente. 

Coquille oblongue-acuminée et toujours plus ou moins fusiforme. Tours de 
spire le plus souvent au nombre de 6 à 8. Columelle arquée et brusquement 
tronquée. Axe columellaire simple et arrondi sur toute son étendue. Ouverture 


étroite, de forme oblongue-elliptique ou ovale. Péristome simple et droit. 


Les Antilles, l'Amérique centrale et le Mexique constituent la réoion dans 
laquelle le genre Glandina atteint son maximum de développement. Les habitudes 
carnassières des Mollusques qui le composent trouvent une facile satisfaction au 
milieu du grand nombre de Pulmonés herbivores qui sont répandus dans ces 
contrées. Au Mexique et au Guatemala, les nombreux représentants du enre 
Bulimus qui y pullulent sont les animaux qui paraissent leur servir Le plus habi- 
tuellement de nourriture. C’est dans ces deux pays que l’on rencontre les espèces 
du genre qui atteignent les dimensions les plus considérables : les Glandina ligna- 
ra, Reeve, et les Glandina Sowerbyana, Pfeiffer, par exemple, ont quelquelois 
plus d’un décimètre de longueur. La partie méridionale des États-Unis possède 
aussi quelques Glandines : deux de celles du Mexique se retrouvent au Texas. Le 
genre est également représenté dans une partie de Amérique du Sud, mais les 
espèces y sont peu nombreuses. 

Sur environ 13/4 espèces de Glandines actuellement connues, 53 habitent les 
Antilles, et principalement Cuba, la Jamaïque, Porto Rico et Haïti, 48 le Mexique 
(en y comprenant le Yucatan), et 8 le Guatemala : ! de ces dernières se re- 
trouvent également au Mexique et 1 dans l'Amérique du Sud. 

Nous n'avons pas cru devoir comprendre au nombre des Glandines authen- 
tiquement mexicaines deux espèces citées par quelques auteurs comme apparte- 
nant à cette faune. 

La première est une espèce de l'Amérique centrale, le Glandina obtusa, Pfeiffer, 


du Nicaragua. M. de Martens ‘ rapporte avec doute à cette espèce une coquille de 


© Malak. Blätter, vol. XIT, p. 12, 1865. 


8/ ZOOLOGTE. 


la collection Uhde, ne portant aucune indication précise de localité, et ne pré- 
sentant, d’ailleurs, qu'incomplétement les caractères du Glandina obtusa. 

La deuxième est une coquille bien connue pour appartenir à la faune mala- 
cologique des Antilles, le Glandina solidula, Pleiffer, de Cuba et des îles Baha- 
inas. M. Pfeiffer, dans le second volume de sa Monographie des Hélicéens \, cite 
avec doute la variété 8 de cette espèce comme habitant le Mexique, et il ne re- 
produit pas celle asserlion dans les volumes suivants. 

Nous ne pensons pas qu'il y ait lieu, dans l’état actuel des connaissances, de 
comprendre ces deux espèces dans la faune malacologique du Mexique. 

Il existe aussi un certain nombre de Glandines connues pour appartenir à la 
faune malacologique de l'Amérique centrale (par exemple, les Glandina crenulata, 
Anton; Glandina Tortillana, Pfeiffer; Glandina Petiti, Deshayes), et qui n’ont été 
recueillies jusqu'ici authentiquement ni dans le Mexique, ni dans le Guatemala. 
Il est possible que des recherches ultérieures faites avec som révèlent la présence 
de tout ou de partie d’entre elles au Guatemala ou dans les provinces méridio- 
nales du Mexique, la faune de ces régions ayant une grande analogie avec celle 
des autres parties de Amérique centrale. 

Il n’est pas impossible non plus que quelques espèces de la partie méridionale 
des États-Unis viennent à être relrouvées plus tard dans les États limitrophes du 
nord du Mexique (les Glandina Texasiana, Pfeiffer; Glandina truncata, Gmeln ; 
Glandina parallela, W. G. Binney; Glandina bullata, Gould, par exemple). 

On peut diviser le senre Glandina en trois groupes principaux : 

1° Celui des Varicella, caractérisé par la présence de varices plus ou moins 
nombreuses et plus ou moins nettement accusées sur la partie externe du test; 

2° Celui des Glandina proprement dits ou Euglandina, comprenant des espèces 
à coquilles généralement moins luisantes que celles des deux autres sections, for- 
tement striées où mème plissées dans le sens de la longueur, et fréquemment 
décussées ; 

3° Gelui des Oleacina (sensu stricto), ne renfermant que des coquilles eom- 
plétement lisses et luisantes, dont l'aspect est pour ainsi dire huileux et dont la 
coloration est à peu près constamment d’un jaune uniforme plus ou moins clair. 


© Monop. Heliceorum, vol. IT, p. 989, 1848. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 85 


Seulement, nous devons reconnaître que ces divisions, qui ont été adoptées 
récemment par M. E. von Martens” et qui offrent l'avantage de grouper les espèces 
d’une façon assez naturelle, présentent, d'autre part, l'inconvénient de n'être pas 
nettement tranchées en réalité. En effet, quelques Glandines, les Glandina Coulteri, 
Gray, Glandina Uhdeana, Martens, et Glandina plicatula, Pfeiffer, par exemple, par- 
licipent à la fois aux caractères du premier groupe et à ceux du second. D’autres 
espèces, parmi lesquelles nous citerons les Glandina margaritacea et Glandina 
modesta, Pfeiffer, permettent de passer, par une transition presque insensible, des 


espèces du second groupe à celles du troisième. 


SECTIO I. 
SPECIES VARICOSÆ. — VARICELLA, Preirrer. 


1. GLANDINA ORIZABÆ, Pfeiffer. 
(PL IE, fig. 8 et 8 a.) 


Achatina (Varicella) Orizabeæ, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 320, pl. XXXV, fig. 6 ,1850. 
Achatina ( Varicella) Orizabæ, Pfeiffer, Novit. Conchol. vol. T, p. 105, pl. XXIX, fig. 11, 19, 1858. 
Oleacina Orizabe, Pfeiffer, Monos. Heliceorum , vol. IV, p. 628, 1859. 

Glandina Orizabæ, W.G. Binney, Procced. Philadelphia Acad. nat. se. p. 151, 1860. 

Glandina Orizabæ, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 40, 1860. 

Glandina Orizabæe, W. G. Binney, Check Lists, sect. 17, p. 5, 1860. 

Achatina (Varicella) Orizabæ, W. G. Binney, Biblio. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 204, 186. 
Glandina (Varicella) Orizabæ, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 68, 1865. 

Oleacina Orizabæ, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 267, 1868. 


Testa oblongo-conica, solidula, lonpitudinaliter striatula, nitida, varicibus subpromnuls, palhdhs vrregu- 
lariter munita, olivaceo-fusca, aut fulvida; spira elongato-conica, apice obtusulo, violaceo; sutura lerissime 
marginata; anfractus 7 1/2 convexiusculi, ultimus spiram subæquans, basi attenuatus; columella subcallosa 
arcuata, suboblique truncata: apertura verticalis , acuminato-semiovalis, tntus violaceo-albida ; peristoma rectum , 
maroine externo obtuso, vix flexuoso, pallide limbato. 


Lonpitudo 42 null. ; diam. maj. 19 mul. — Apertura 23 mall. longa, g lata (Coll. Sallé). 
Habitat in nico vulean Orizabe, reipublicæ Mexieanæ (A. Sallé). 


Coquille de forme oblongue-conique, assez solide, finement striée dans le sens de la 
longueur, munie de varices plus claires que le fond de coloration du test, irréguhère- 
ment distribuées et quelquefois un peu saillantes. Coloration fauve ou d'un brun oli- 


A e Fi JP 2 4 Je 
vatre. Spire de forme conique un peu allongée, terminée par un sommet légérement 


© Heliceen, ed. Martens, p. 26-39, 1860. 


86 ZOOLOGIE. 


obtus et violätre. Suture presque imperceptiblement bordée. Tours de spire au nombre 
de 7 1/2 et légèrement convexes; dernier tour à peu près égal à la spire, atténué à la 
base. Columelle subcalleuse, arquée, subobliquement tronquée. Ouverture verticale, 
de forme semi-ovale acuminée, et d’un blanc violâtre à l'intérieur. Péristome droit: bord 
externe obtus, à peine flexueux; hmbe blanchâtre. 

Longueur totale de la coquille, 42 millimètres; plus grand diamètre, 19. Longueur 
de l'ouverture, 23 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie par M. Auguste Sallé, 
sur la montagne qui porte le nom de Volcan d'Orizaba, à une altitude de 3,000 mètres. 

Observations. L'individu que nous figurons fait partie de la collection de M. A. Sallé, 
qui a bien voulu nous le communiquer. Il se distingue de l’exemplaire typique de 
M. Pfeiffer, figuré dans les Nowtates, par sa coloration fauve, et non d'un brun oli- 
vâtre, et par la proportion plus grande de son dernier tour comparativement au reste 
de la spire. Il possède, d’ailleurs, des varices irréguliérement disposées et blanchâtres, 


qui rappellent complétement celles du type. 


2. GLANDINA SPECIOSA, Pfeifler. 
(PL IL, fig. 10 et 10 a.) 


Achatina (Varicella) speciosa, Pfeïfler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 321, pl. XXXV, fig. 7, 1856. . 
Achatina speciosa, Pfeiffer, Novit. Conch. 1, p. 106, pl. XXIX, fig. 13, 14, 1858. 

Oleacina speciosa, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 629, 185 9: 

Glandina speciosa, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p- 151, 1860. 

Glandina speciosa, W.G. Binney, L. c. tirage à part, p. 4o, 1860. 


Glandina speciosa, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 


Achatina (Varicella) speciosa, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 204, 1864. 
Glandina (Varicella) speciosa, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 68, 1865. 
Oleacina speciosa, Pleiller, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 267, 1868. 


Testa conco-ovata, solidula, longitudinaliter conferte pheata, nitida, pallide carnea, varicibus suleiformibus , 
urrepulariter distantibus, albidis, colore paulo saturatiore postice limbatis, parum conspicuis munita; spira 
comco-elongata, apice obtusula; sutura eleganter nodulato-crenata : anfractus 8 vix convexiuscul, embryonales 


2 lœves, albidi, ultimus spiram paulo superans, prope suturam turgidulus, deorsum sublevigatus, basi attenua- 
tus; columella valde arcuata, substricta, transversim truncata; apertura verticals, sinuato-semnovalis, intus 


carneo-albida; peristoma rectum, margine externo subflexuoso. 
Longitudo 2 0 1/2 ; diam. maj. 9 maill. — Apertura 11 mll. longa, 4 lata (Coll. Sallé). 
Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublice Mexicane (A. Sallé); Orizaba, in eadem pro- 


vineia (Botteri). 


Coquille de forme ovale-conique, assez solide, munie de plis longitudinaux serrés, 
luisante, d’une coloration carnéolée claire, et présentant des varices blanchâtres, bor- 
dées en arrière d'un liséré un peu plus foncé, suleiformes, très-peu apparentes et 
disposées à des intervalles irréguliers. Spire conique, allongée, terminée par un som- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 87 


met légèrement obtus. Suture élésamment ornée de petites crénelures noduleuses. 
Tours de spire au nombre de 8 et très-faiblement convexes; tours embryonnaires au 
nombre de 2, blanchâtres et entièrement lisses; dernier tour un peu plus grand que la 
spire, légèrement renflé près de la suture, atténué vers la base et presque compléte- 
ment lisse dans sa moitié inférieure. Columelle fortement arquée, un peu resserrée et 
tronquée transversalement. Ouverture verticale, d’une forme semi-ovalaire un peu 
sinueuse: coloration d’un ton de chair blanchâtre à l’intérieur. Péristome droit, à bord 
externe légèrement flexueux. 

Longueur totale de la coquille, 20 1/2 millimètres; plus grand diamètre. 9. Lon- 
oueur de l'ouverture, 11 millimètres; plus grande largeur, 4. 

Habitat. Le Glandina speciosa provient du Mexique. Il à été recueilli à Cordova, 
dans l'État de Vera Cruz, par M. Auguste Sallé, et à Orizaba, dans le même État, par 
M. Botteri. 

Observations. Cette espèce est voisine du Glandina Cordovana, Pfeiffer, qui vit dans 
la même localité, mais elle est beaucoup plus pâle. C'est sans doute par suite de quelque 
erreur, ou de quelque faute d'impression, que M. Pfeiffer, dans sa diagnose originale, 
lui assigne une longueur de 29 mullimètres; les dimensions de l'individu typique, 
figuré par lui dans les Proceedinos de la Société zoologique de Londres d'abord, puis 
dans les Nowtates ensuite, n'atteignent que 23 millimètres !. 


3. GLANDINA CORDOVANA, Pfeiffer. 
(PI. IE, fig. 11et 114.) 


Achatina (Varicella) Cordovana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 321, 1856. 

Oleacina Cordovana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 629, 1859. 

Glandina Cordovana, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p- 10, 1860. 

Glandina Cordovana, W. G. Bmney, L. e. tirage à part. p. 39, 1860. 

Glandina Cordovana, W. G. Binney, Check Lists, sect. nt, p. 5, 1860. 

Achatina ( Varicella) Cordovana, W. G. Binney, Biblop. North Amer. Conchol. vol. IF, p. 204,:1864. 
Glandina (Varicella) Cordovana, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 68. 1865. 

Oleacina Cordovana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 268, 1868. 


Testa oblongo-ovata, sohdula, longitudinaliter pheatula, nitida , pulchre carnea, varicibus sulciformibus , sub- 
Jleæuosis, albidis, pallide fusco postice limbatis, irregulariter distantibus munita ; spira subelongato-comca, apice 
obtusula; sutura marginata, conferte nodulato-crenata; anfractus 7 1/2 parum convexi, embryonales 2 lœvi- 
gat, albid, ullimus spiram superans, basi subattenuatus; columella subarcuata, transversim et late truncata : 
apertura fere verticalis, subsinuato-semiovalis, intus albida ; peristoma simplex, vix oblusum, margine externo 
paulo supra medium fere anvulatim producto, subinflexo. 

Longitudo 29 mull.; diam. maj. 13 mall. — Apertura 17 mill. longa, à 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipubhcæe Mexicane (A. Sallé). 


* Nous devons faire observer que sur notre planche Il celles des tours précédents ont été un peu exagérées par 
(fig. 10 et 10 a) les stries de la moilié du dernier tour et le dessinateur. Elles sont. en réalité, un peu moins marquées. 


88 Q ZOOLOGIE 


Coquille de forme ovale-oblongue, assez solide, munie de petits plis longitudinaux. 
luisante, d'une jolie couleur carnéolée, avec des varices suleiformes, subflexueuses . 
blanchätres, largement bordées de brun clair en arrière dans toute leur longueur et 
irrégulièrement espacées. Spire conique, lévérement allongée et terminée par un som- 
met un peu obtus. Suture bordée, présentant un grand nombre de crénelures nodu- 
leuses, serrées et très-fines. Tours de spire au nombre de 7 1/2 et faiblement convexes; 
tours embryonnaires au nombre de 2, lisses, polis et blanchâtres; dernier tour sen- 
siblement plus grand que la spire et subatténué à la base. Columelle légèrement 
arquée et largement tronquée dans le sens transversal. Ouverture presque verticale et 
d'une forme semi-ovale un peu sinueuse; coloration intérieure blanchâtre, tranchant 
sur celle du reste du test. Péristome simple, très-légérement obtus: bord externe assez 
infléchi et prolongé un peu au-dessus de la partie médiane, de manière à former, à 
cet endroit, une sorte d'angle obtus. 

Longueur totale de la coquille, 29 millimètres; où grand diamètre, 13. Longueur 
de l'ouverture, 17 nullimètres; plus grande largeur, 5 1/2. 

Habitat. Gelte espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie, avec la précédente, par 
M. Auguste Sallé, à Cordova, dans l'État de Vera Cruz. 

Den Nous nous sommes trouvés fort embarrassés en comparant avec la 
diagnose originale de M. Pfeiffer les individus frais et en bon état qui font partie de la 
collection de M. À. Sallé, et qui ont été recueillis par lui à Cordova, en même temps 
que ceux de la collection Cuming, dont s'est servi l'auteur allemand. Connaissant son 
rare talent descriplif, nous sommes obligés de supposer qu'il n'a eu à sa disposition, 
pour décrire l'espèce, qu'un individu petit, décoloré et en médiocre état de conserva- 
lion. Nous nous sommes done vus dans la nécessité de compléter sa description, parti- 
culièrement au point de vue de la coloration du test, de celle des varices, des dimen- 
sions de l'espèce et de la proportion du dernier tour avec la spire. 

Voici les principaux caractères qui permettent de distinguer le Glandina Cordovana 
d'une autre forme mexicaine qui s’en rapproche beaucoup, le Glandina specosa. 

Le Glandina Cordovana compte un demi-tour de moins (7 1/9 au lieu de 8), tout 
en atteignant des dimensions plus considérables. Son dernier tour dépasse notable- 
ment la spire (dans la proportion de 17 à 12). Ses petits plis longitudinaux sont un 
peu plus serrés et se prolongent sur toute l'étendue du dernier tour. Sa coloration 
générale est d'un ton carnéolé plus vif, et ses varices blanchâtres, largement bordées 
de brun elair sur toute leur longueur et légérement flexueuses, sont beaucoup plus 
apparentes. Enfin le bord externe présente un caractère important, qui à été très- 
exactement signalé par M. Pfeiffer : il se prolonge en avant, un peu au-dessus de sa 
partie médiane, de facon à former une sorte d'angle très-obtus à cet endroit. 

Le Glandina speciwosa, plus peut, plus pâle de coloration et muni de varices peu 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 89 


visibles, possède des plis longitudinaux à la fois moins serrés et plus obsolètes : de 
plus, ces plis disparaissent sur la moitié du dernier tour la plus rapprochée de la base. 
Sa columelle est plus courte et plus fortement arquée. Enfin son bord externe est 
légèrement flexueux, mais nullement anguleux. 


A. GLANDINA MONILIFERA, Pfeiller. 


Glandina monilifera, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part. NH, p. 75. 1845. 
Achatina (Glandina) monilifera, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IF, p. 290. 1848. 
Achatina monilifera, Reeve, n° 50, pl. XIV, 1849. 

Glandina rubella, Morelet, Test. noviss. 1. n° 97, p-14,1840. 

Glandina monilifera, Morelet, Test. noviss. 1, p. 27, 1851. 

Glandina monilifera, Morelet, Journ. de Conchyhologie, vol. UX, p. 98 el2b8, 1852. 
Achatina monihfera, Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. HT, p- b13, 1853. 

Achatina (Glandina) rubella, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. If, p. 513, 1853. 
Oleacina monilifera, Gray, Cat. Pülnon. p. 27, 1855. 

Oleacina rubella, Gray, Cat. Pulimon. p. 57, 1855. 

Oleacina monilifera, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina momlifera, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 108. 1858. 

Melia rubella, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 108, 1858. 

Oleacina monilifera , Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 644, 1859. 

Oleacina rubella, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 641, 1859. 

Glandina monilifera, Albers, Heliceen, ed. Martens, p. 27, 1860. 

Glandina monihifera, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p. 191, 1860. 
Glandina monilifera, W. G. Binney, L e. tirage à part, p. ho, 1860. 

Glandina monilifera, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p- », 1860. 

Glandina monilifera, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. h12, 1865. 
Glandina monlfera, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 68, 1865. 

Oleacina monilifera, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 280, 1868. 

Oleacina rubella, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 280, 1868. 


Testa fusiformi-ovata, tenuis, pellucida, regulariter costulato-striata, costulis in medio anfractüs penultimi 
evanescentibus , fulvo-rosea, lineis variciformibus, remotis, rufis, pallide marginatis ornata: spira brevis, conica ; 
sutura elesanter et conferum granulosa ; anfractus 7 planiusculi, ultimus 3/5 longitudinis subæquans, ventrosus ; 
columella vix arcuata, basi abrupte truncata; apertura angusta, semiovalis: peristoma simplex. 

Longitudo 9 9 mill.; diam. maj. 14 1/2 mill. — Apertura 19 mil. longa, 6 1/2 latu. 

Var. 8 (pl. IL, fig. 5 et 5 a), pallidior, corneo-fuloida, paulo gracilior, costulis anfracts penultème haud 
evamdis, varicibus pallide fuscis, albido marginats, et anfractu ultimo paulo minore, spiram subæquante. 
msigns; apertura tntus hoide albida, palhde fusco limbata. 

Longitudo 30 1/2 mill.; diam. maj. 13 1/2 null. —— Apertura 15 mil. longa, 6 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Coban, Guatemale (Delattre); Vera Paz, Guatemale (A. Morelet); Vera Paz, Guatemale, in 
siluis (0. Salvin ); Cordova (A. Sallé) el Chiapa (Ghiesbreght), reipublicæ Mexicane. 


Coquille ovale-fusiforme, mince, transparente, assez luisante, munie de petites 
costulations qui tendent à disparaitre sur la deuxième moitié de l’avant-dernier tour. 
Coloration d'un fauve rosätre avec des lignes ou petites bandes variciformes, espacées, 
d'un ton roux foncé et bordées de blanc en avant. Spire courte, conique. Suture élé- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 19 


90 ZOOLOGIE. 


gamment ornée de granulations serrées. Tours de spire au nombre de 7 et assez plans; 
dernier tour formant à peu près les 3/5 de la longueur totale et ventru. Columelle à 
peine arquée et brusquement tronquée à la base. Ouverture étroite, semi-ovale. 

Longueur totale de la coquille, 29 millimètres; plus grand diamètre, 14 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, 19 millimètres; plus grande largeur, 6 1/2. 

La variété 8 se distingue du type par sa forme plus élancée, par sa coloration plus 
claire et d'un fauve corné, par ses varices d’un brun très-clair, bordées de blanc en 
avant el peu apparentes; par ses costulations persistant sur la totalité de l'avant- 
dernier tour; enfin par son dernier tour sensiblement plus petit et ne formant guère 
que la moitié de la longueur totale. Son ouverture est, à l'intérieur, d'un blanc livide 
et bordé de brun elair, dans le voisinage du bord externe. 

Longueur totale de la coquille, 30 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 1/ 1/2. 
Longueur de l'ouverture, 15 millimètres; largeur totale, 6 1/2. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique et au Guatemala. Dans la province de Vera 
Paz, qui dépend de ce dernier pays, elle a été recueillie successivement par MM. De- 
lattre, Morelet et Salvin. Dans le Mexique, elle a été trouvée par M. À. Sallé à Cordova 
(État de Vera Cruz). et à Chiapa (État de Chiapas) par M. Ghiesbreght. D'après 
M. O. Salvin, elle vit dans les bois. 

Observations. Si lon adopte, comme subdivision des Glandina, la section des Varr- 
cella, il nous paraît difhcile de ne pas y comprendre le Glandima monihifera, car ses 
varices sont bien au moins aussi développées que celles du Glandina Cordovana, Pfeif- 
fer, et son système de sculpture, ainsi que sa coloration, l'en rapprochent également. 

La figure de Reeve, que nous citons en synonymie, est très-médiocre, et n'indique 
pas suffisamment les costulations longitudinales des tours de spire. 

Le Glandina rubella, Morelet, est considéré par l'auteur lui-même’ comme faisant 
double emploi avec le (Glandina momlfera. C'est done à tort que M. Pfeiffer continue à 
séparer les deux espèces et à les considérer comme distinctes, dans le sixième volume 
de sa Monographie des Hélcéens. 

Nous avons tout lieu de croire que, dans cette espèce, ainsi que dans beaucoup 
d'autres se rattachant plus ou moins directement à la section des Varicella, la formation 
de chacune des petites bandes ou lignes: variciformes correspond toujours à un temps 
d'arrêt dans l'accroissement de la coquille. En effet, toutes les fois que le bord externe 
est terminé, ce dont il est facile de s'apercevoir, car 1l cesse alors d’être tranchant pour 
devenir plus ou moins obtus, on peut constater à l'intérieur et à l'extérieur du limbe la 
présence d'une bande variciforme. 

D'après M. Arthur Morelet, Fanimal du Glandina monhfera posséderait un pore 


! Test. noviss. part. IT. p. 27, 1851. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 91 


muqueux terminal !, fouten ayant, d’ailleurs, les tentacules oculifères coudés des autres 
Glandina. En présence de ce fait curieux, nous regrettons vivement de n'avoir pas eu 
à notre disposition l'animal de cette espèce; car son organisation serait intéressante à 
étudier. Les autres espèces plus ou moins directement rattachées à la section des Vari- 
cella possèdent-elles un pore muqueux analogue? I serait à désirer que l'on fût édifié 
sur ce point. Si la question était résolue dans le sens de l’aflirmative, 1l y aurait lieu 
d'attribuer une valeur plus grande à la section des Varicella. 


5. GLANDINA STIGMATICA, Shuttleworth. 
(PI. IL, fig. 9 et 9 a.) 


Achatina (Polyphemus) stigmatica, Shuttleworth, Bern. Mittheil. p. 209, 1850. 

Achatina (Polyphemus) stigmatica, Shuttleworth, L. e. tirage à part, Diagn. n. Mollusken, p. 29, 18532. 
Achatina stigmatica, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 514, 1853. 

Oleacina stigmatica, Gray, Catal. Pulmon. p. 27, 1855. 

Melia stigmatica, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 108, 1858. 

Oleacina stigmatica, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 641, 1859. 

Glandina stiymatica, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 151, 1860. 

Glandina stigmatica, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 40, 1860. 

Glandina stigmatica, W. G. Binney, Check Lists, sect. x, p. 5, 1860. 


Achatina (Polyphemus) stomatica, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IF, p. 100, 1864. 
Glandina shgmatica, Martens, Malak. Bläiter, vol. XIT, p. 68, 1865. 
Oleacina stiomatica, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 280, 1868. 


Testa fusiformi-ovata, tenuis, obsolete et tenuiter striata, nitida, cornea, strigis latiusculis, Jusco-castaneis 
distantibus ornata; spira conica, obtusa; sutura angustissime marpinata, minute crenulata; anfractus 7 con- 
veiusculi, ultimus 3/5 longitudins subæquans; columella vix arcuata, basi abrupte truncata:; apertura sinualo- 
semaovalis, intus albida; peristoma simplex, acutum, margine externo subfleæuoso, fusco marpinalo. 

Lonpitudo 14 1/2 mall.; diam. maj. 5 1/2 mil. — Apertura 8 mil. longa, 3 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublice Mexicanæ (Jacot-Guillarmod); Orizaba, in 
eadem provincia (Botteri). 


Coquille ovale-fusiforme, mince, marquée de stries fines et obsolètes, luisante et de 
coloration cornée, avec des bandes longitudinales, variciformes, assez larges, espacées 
et d’un brun marron. Spire conique, terminée par un sommet obtus. Suture étroite- 
ment bordée et finement crénelée. Tours de spire au nombre de 7 et légerement 
convexes; dermier tour formant environ les 3/5 de la longueur totale. Columelle far- 
blement arquée, assez brusquement tronquée à la base. Ouverture de forme semi- 
ovale sinueuse, blanchâtre à l'intérieur. Péristome simple, tranchant : bord externe 
subflexueux, bordé de brun à l'intérieur et à l'extérieur. 

Longueur totale de la coquille, 14 1/2 millimètres; plus grand diamètre, D 1/2. 
Longueur de l'ouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 3. 


! Journ. de Conchyliolopie, vol. HE, p. 258, 1852. 


QE) ZOOLOGIE. 


Habitat. Cette espèce provient du Mexique. Elle a été recueillie d'abord par M. Ja- 
cot-Guillarmod à Gordova, dans FEtat de Vera Cruz, puis par M. Botteri à Orizaba. 


dans le même Etat. 
Observations. Le type de M. Shuttleworth n'a jamais été figuré, à notre connaissance. 


La coquille que nous rapportons au Glandina shomatea, el qui fait partie de la collec- 
tion de M. Sallé, présente exactement les caractères assignés par l'auteur à son espèce, 


el possède à peu près les mêmes dimensions !. 


6. GLANDINA DELICATULA, Shuttleworth. 


Achatina (Polyphemus) delicatula, Shuttleworth, Bern. Mitheil. p. 202, 1859. 
Achatina (Polyphemus) delicatula, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, tirage à part, p. 29, 1852. 
Achatina delicatula, Pfeiller, Monog. Heliceorum , vol. IT, p. 514, 1853. 
Oleacina delicatula, Gray, Cat. Pulmon. p. 28, 1855. 
Melia delicatula, H. et À. Adams, Genera, vol. If, p. 108, 1858. 
Oleacina delicatula, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 641, 1859. 
Glandina delicatula, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p.150, 1860. 
Glandina delicatula, W. G. Binney, L. c. ürage à part, p. 39, 1860. 
Glandina delicatula, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 5, 1860. 
Achatina (Polyphemus) delicatula, W. G. Binvey, Bibliogr. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 100, 186/. 
Glandina delicatula, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 68, 1865. 
Oleacina delicatula, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 280, 1868. 


Testa ovalo-fusiformis, tenuis, diaphana, confertim plicato-suleata, nitidissima, carnescenti-cornen strips 
angusts, remots, rufis, pallide marginatis ornata; spira elevata, comica, oblusa; sutura impresse marginata, 
crenulata; anfractus 8 convext, ultimus 3/5, lonsitudius æquans; columelle arcuata, bast abrupte truncaia: 
apertura semiovalis, basi subdilatata: peristoma acutum, rectum, pallide marginatum. 


Lonpitudo 17 null; diam. maj. 8 null. — Apertura 8 1/2 null. longa, 4 lata. 
Habitat Vera Cruz, in provineia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (teste Shuttleworth). 


Coquille ovale-fusilorme, mince, diaphane, sillonnée de plis serrés, très-luisante, 
d’un ton corné légèrement carnéolé, avec des bandes longitudinales étroites, espacées, 
rousses et bordées d’une couleur plus claire. Spire élevée, conique, terminée par un 
sommet obtus. Suture fortement marginée et crénelée. Tours de spire au nombre de 8 
et convexes; dernier tour formant les 3/5 de la longueur totale. Columelle arquée, 
brusquement tronquée à la base. Ouverture semi-ovale, lévèrement élargie à la base. 
Péristome droit, tranchant; limbe de coloration claire. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 8 1 /2 millimètres; plus grande largeur, 4.° 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. D'après M. Shuttleworth, Findividu typique, 
qui fait partie du Musée de Neufchätel, a été recueilli dans l'État de Vera Cruz. 

! D'après la diagnose originale, la longueur Lotale est de 14 millimètres; le plus grand diamètre, de 5; la longucur 


de l'ouverture, de 7, et sa largeur, de 3. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 93 


Observations. M. Shuttleworth considère le Glandina delicatula comme ayant beau- 
coup d'affinité avec son Glandina shomalica et avec le Glandina monilifera de Pfeiffer. 


7. GLANDINA BOUCARDI, Pfeiffer. 


Oleacina Boucardi, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 27, 1859. 
Oleacina Boucardi, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VI, p. 5o, 1829. 
Ê Oleacina Boucardi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p- 270, 1808. 


Tesia ovato-oblongu, tenus, levigata, mitida, pellucida, Julvo-cornea, varicibus nonnullis leviter impressis, 
castaneis, antrorsum palhde marginatis instructa; spira conica, obtusa; sutura anguste marginata; anfractus 0 
convexiuscuh, ad suturam breviter plicati, ulimus spiram subæquans; columella subtorta, basi breviter trun- 
cata; apertura vericalis, sinuato-semiovals; peristoma sunplex, margine exlerno anlrorsum arcuato. 

Longitudo 13 mll.; diam. maj. 6 mal. — Apertura fere 7 muill. longa, 3 latu. 


Habitat San Martin, in provincia Vera Cruz dicta, republicæ Mexicane (A. Boucard). 


Coquille ovale-oblongue, mince, lisse, polie, luisante, lransparente el d'un ton 
fauve corné, avec quelques varices brunes bordées d'un liséré plus clair en avant, et 
légèrement prononcées. Spire conique, obluse au sommet. Suture étroitement mar- 
ginée. Tours de spire au nombre de 6, légèrement convexes et brièvement plissés 
près de la suture; dernier tour formant à peu près la moitié de la longueur tolale. 
Columelle légèrement tordue et brièvement tronquée à la base. Ouverture verticale et 
de forme semi-ovale sinueuse. Péristome simple, bord externe arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 13 millimètres; plus grand diamètre, 6. Lonpueur 
de l'ouverture, près de 7 millimètres; plus grande largeur, 3. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle à été recueillie à San Martin, dans l'État 
de Vera Cruz, par M. À. Boucard, voyageur-naturaliste. 

Observations. Le Glandina Boucardi est voisin du Glandina Cordovana, Pfeiffer, par 
la coloration brune et le liséré blane de ses varices: toutefois celles-ci sont d'une 
coloration plus fontée que dans l'autre espèce. De plus, le Glandina Boucardi est de 
plus petite taille, et son dernier tour est entièrement lisse, si ce n'est dans le voisinage 
de la suture. Il nous paraît se rapprocher encore davantage du Glandina delicatula. 
Shuttleworth, et du Glandina shomatica du même auteur. Peut-être même devra-t-il 
être réuni ultérieurement à la première de ces espèces. Malheureusement, en l'absence 
de types authentiques ou de figures des deux espèces de Shuttleworth, nous ne pouvons 
arriver à des conclusions absolument certaines à cet égard, et nous maintenons. pro- 
visoirement au moins, les trois formes spécifiques. 


8. GLANDINA BINNEYANA, Pfeiffer. 


Achatina (Olexcina) Binneyana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 117, 1855. 


Oleacina Binneyana , Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 


94 ZOOLOGIE. 


Oleacina Binneyana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 638, 1859. 
Glandina Binneyana, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. h12, 1863. 
Oleacina Binneyana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VI, p. 277, 1868. 


Testa Jusiformus tenus, confertim plicata, parum nitens, carnea, strigis suboaricosis, castanas irrepulariter 
notata; spira conica, apice acutiuscula; sutura marginata et elewanter crenulata ; anfractus 7 1/2 parum con- 
vert, ultimus spira paulo longior, basi attenuatus: columella leviter arcuata, ad basin late truncata; apertura 
verticalis, lanceolata; peristoma simplex, tenue. 

Lonpitudo 91 mill.; diam. maj. 33 mill. — Apertura 49 mill. longa, medio 15 lata. 

Habitat in provincia Vera Paz dicta, Guatemale (O. Salvin). 


Coquille fusiforme, mince, munie de plis longitudinaux serrés, peu brillante, d’une 
coloration carnéolée, avec des raies longitudinales, subvariqueuses et d'un brun mar- 
ron. Spire conique, terminée par un sommet assez pointu. Suture bordée et élégam- 
ment crénelée. Tours de spire au nombre de 7 1/2 et faiblement convexes; dernier 
tour un peu plus grand que la spire et atténué à la base. Columelle légèrement 
arquée, largement tronquée à la base. Ouverture verticale, lancéolée. Péristome simple 
et mince. 

Longueur totale de la coquille, 91 millimètres; plus grand diamètre, 33. Longueur 
de l'ouverture, 4g millimètres; largeur, à la partie médiane, 15. 

Habitat. Guatemala. M. O. Salvin a recueilli cette espèce dans le département de 
Vera Paz. 

Observations. M. Pfeiffer ne cite pas la provenance de son individu typique, qui 
faisait partie de la collection Guming. Il se contente de dire que l'espèce est très-voi- 
sine du Glandina striata, Müller, mais qu'elle en diffère par sa spire courte, par sa 
columelle arquée et par quelques autres caractères. 


9. GLANDINA UHDEANA, Martens. 


Glandina Uhdeana, Martens, Monatsber. p. 540, 1863. 
Glandina Uhdeana, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 10, pl. PF, fig. 1, 1865. 
Oleacina Uhdeana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 282, 1868. 


Testa fusiformi-elongata, plicis confertis at obsolescentibus sculpta, in superiore anfractuum parte lineis spi- 
ralibus impressis reticulalo-decussata, nitidula, roseo-fuscescens, striois rufis albisque conjugatis, raris picta 
spira elongata, apice obtustuscula; sutura drrepulariter denticulata, absque linea impressa; anfractus 7 vix 
conveæiuscuh, ultimus compressus, ad aperturam valde descendens; apertura dinmaidiam longitudinem paulo 
superans, anguste puriformis; columella mediocriter elongata et areuata, distincte truncata. 

Longitudo 67 mall.; diam. maj. +5 1/2 mul. — Apertura 47 mil. longa, 13 lata. 

Habitat Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (Uhde). 


Coquille allongée, fusiforme, marquée de plis serrés, mais tendant à devenir obso- 
lètes, et croisés dans la partie supérieure des tours par des lignes spirales bien mar- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 95 


LA . . F . 14 . . 
quées, ce qui constitue sur ce point comme une sorte de réseau. Test assez luisant, et 
d'un rose brunâtre avec des raies rousses et blanches, réunies ensemble et peu nom- 
breuses. Spire allongée, terminée par un sommet lévèrement obtus. Suture irrégu- 
lièrement denticulée, sans lisne marquée qui la délimite. Tours de spire au nombre 

Ù 6 { 
de 7 et à peine convexes; dernier tour comprimé, fortement descendant près de l'ou- 
[ ; ( 
verture, qui dépasse la moitié de la longueur totale et est étroitement piriforme. 
Columelle médiocrement allongée et arquée, distinctement tronquée. 


Longueur totale de la coquille, 67 millimètres; plus grand diamètre, 25 1/2. Lon- 


oueur de l'ouverture, #7 millimètres; plus grande largeur, 13. 

Habitat. Cette espèce provient du Mexique. Elle a été recueillie par M. Uhde dans 
la province de Vera Cruz. 

Observations. Nous ne connaissons point cette espèce. Par ses raies longitudinales 
rousses et blanches, elle parait se rapprocher des espèces mexicaines de la section des 
Varicella: mais l’auteur ne mentionne l'existence ni de varices ni de stries variciformes. 
et nous ne pouvons que la classer avec doute dans le voisinage de ce groupe. 


10. GLANDINA PLICATULA, Pfeiffer. 


Achatina plicatula, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 258, 1851. 
Achatina plicatula, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IT, p. 518, 1855. 

Achatina pleatula, Chemnitz, ed. nov. Bulimus, p. 319, pl. XXVE, fig. », 1854. 
Oleacina plicatula, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina plicatula, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 108, 1858. 

Oleacina plicatula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 643, 1859. 

Oleacina plicatula, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 282, 1868. 

Testa oblongo-fusiformis, tenuis, longitudinaliter confertim plicatula, linois spiralibus obsolete decussata, dia- 
phana, parum nitens, fusco-carnea; spira elongato-conica, apice obtusa; sutura marpinata, minute crenulata :; 
anfractus 7 vix convexiusculi, ultimus spiram æquans, paulo convexior, basi attenuatus: columella callosa, vix 
arcuata, ad basin aperturæ semiovalis, vntus mitidissime abrupte truncata ; peristoma simplex, tenue. 

Lonpitudo 60 mall.; diam. maj. 25 mill. — Apertura 31 mull. longa, 13 1/2 lata. 

Var. 8. Cinnamomeo-fusca, maculis pallidis obsolete aspersa. 

Var. y. (PL. IT, fig. 19 et 194.) Pinicola, paulo minor, sat tenuis, mediocriter. nitida, longitudinaliter 
obsolete rugato-plicata, transversin strüs spiralibus, subdistantibus decussata, fulvido-fusca, varicibus albidis 
raris munita; spira elongato-conica, apice obtusulo; sutura trrepulariter denticulato-crenata; anfractus 0 1/2 
conveætiuseuli, embryonales 1 1/2 lœvigati, ultimus spiram paulo superans, infra medium longitudinaliter rugato- 
striatus, nec decussatus, basi subattenuatus; apertura acuminato-ovalis, tntus albido-margaritacea; columella 
arcuata, basin non attingens, abrupte truncata; peristoma simplex, rectum. 

Lonpitudo 50 1/2 muill. ; diam. maj. 21 maill. — Apertura 27 null. longa, 10 lata (Museum Parisiense ). 

Animal elongatum, fuscescens, supra nigricans, lateribus palldior, in caudam acutam, lutescentem desinens : 
processus labiales moricantes, apice ardisiaceo-cærulescentes ; tentacula ommatophora nigra, versus apicem lutea, 
in ampullam leviter incurvam desinentia; infera nigra, apice ardisiacea. 

Habitat in Andibus Nove Granade; var. 8, in Venezuela: var. y, Totonicapan, Guatemale, un silris 
(Bocourt). 


96 ZOOLOGIE. 


Coquille fusiforme-oblongue, assez mince, médiocrement fuisante, munie, dans le 
sens de sa longueur, de pelits plis serrés que viennent croiser, à angle droit, des stries 
spirales obsolètes. Coloration d'un brun carnéolé. Spire de forme conique-allongée, 
terminée par un sommet oblus. Suture bordée d’une couronne de fines denticulations. 
Tours de spire au nombre de 7 et faiblement convexes; dernier tour à peu près aussi 
oran que la spire, lévèrement atténué vers la base. Ouverture de forme ovale-acu- 
minée, très-luisante à l'intérieur. Columelle calleuse, arquée et brusquement tronquée 
avant d'arriver à la base. Péristome simple et mince. | 

Longueur totale de la coquille, 60 millimètres; plus grand diamètre, 26. Longueur 
de l'ouverture, 31 millimètres: plus grande largeur, 13 1/2. 

Variété & se distinguant de la forme typique par sa coloration d’un brun cannelle 
et son lest parsemé de taches claires et peu marquées. 

Variété y plus petite, d'un brun fauve, munie de varices blanchätres, non sail- 
lantes, faiblement apparentes et peu nombreuses. Suture 1rrégulièrement crénelée et 
présentant des denticulations nombreuses, mais nullement bordée. Tours de spire au 
nombre de 6 1/9 ; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2. lisses et polis: dernier 
tour un peu plus grand que la spire et ne présentant plus, de la partie médiane au 
bord basal, que des stries longitudinales rugueuses, moins marquées que sur l'autre 
moitié, et nullement décussées. Ouverture blanchâtre et comme 1risée à l'intérieur. 

Longueur totale de la coquille, 50 1/2 millimètres: plus grand diamètre, 91. Lon- 
oueur de l'ouverture, 27 millimètres; plus grande largeur, 1 0. 

Animal allongé et de coloration brune; partie supérieure du corps noirâtre; parties 
latérales plus claires. Extrémité postérieure pointue et jaunâtre. Palpes labiaux d'abord 
noirâtres, puis devenant d’un bleu ardoisé à leur extrémité. Tentaeules oculiféres noirs, 
devenant jaunâtres à leur sommet et se terminant par une ampoule légèrement cou- 
dée; tentacules inférieurs noirs, à sommet d'un bleu ardoisé. 

Habitat. D'après M. L. Pfeiffer, la forme typique provient des Andes de Fa Nouvelle- 
Grenade, et la variété 8 du Venezuela. La variété y a été recueillie par M. Bocourt au 
Guatemala, dans les environs de Totonicapan : elle vit dans les forêts de pins. 

Observations. Nous avons longtemps hésité sur la question de savoir si nous n'éla- 
blirions pas, sous le nom de Glandina pinicola, une espece particulière pour notre va- 
riélé y. M. le docteur Pfeiffer, à qui nous avons communiqué un de nos exemplaires, 
a constaté qu'il appartenait bien effectivemeut à son Glandina plicatula, et nous nous 
sommes décidés à suivre son avis. 

Pourtant, notre variété y possède quelques varices blanchâtres, assez visibles, par- 
üculièrement sur le dernier tour, et le savant naturaliste de Cassel ne parle pas, dans 
sa diagnose, de ce caractère, bien qu'il soit assez important pour nous obliger à ranger 
le Glandina phicatula à Va fin de la section des Varicella et non dans la section suivante. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 97 


Cette espèce forme, d'ailleurs, par son est décussé, un passage très-naturel entre la 
première et la seconde des sections du genre Glandina. 

Le Glandina plicatula fait partie du petit nombre d'espèces terrestres dont on à 
constaté la présence dans l'Amérique du Nord et dans l'Amérique du Sud. On peut 
done considérer cette forme spécifique comme appartenant à la faune de la partie cen- 
trale de l'Amérique. Elle a d'assez grands rapports avec trois autres espèces, le Glan- 
dina Coulteri, Gray, de l'Amérique méridionale, le Glandina suboaricosa, Abers, de 
Venezuela, et le Glandina Uhdeana, Martens, du Mexique, sans cependant pouvoir 
être réunie d'une façon complétement satisfaisante à aucune d'elles. Le Glandina plica- 
tula se distingue du Glandina Coulteri par sa taille beaucoup plus petite, par le nombre 
de ses tours de spire, par sa suture et par sa coloration qui est d’un brun fauve et 
nullement carnéolée; du Glandina suboaricosa par sa coloration et par la disposition 
de ses stries spirales qui sont légèrement espacées et très-apparentes, au lieu d’être 
serrées et visibles seulement à la loupe; du Glandina Uhdeana, enfin, par sa forme moins 
allongée, plus ovale, son dernier tour non comprimé, son système de coloration, sa 
taille un peu plus petite et sa columelle plus fortement arquée. 


SECTIO II. 


SPECIES STRIATO-PLICATÆ. — EUGLANDINA, Crosse er Fiscuee. 
; GLANDINA (sensu stricto), E. von Manrens. 


11. GLANDINA LIGNARIA, Reeve. 


(PI UE, fig. 1.) 


Achatina lisnaria, Reeve, Conch. Iconica, 27, pl. VIT, 1849. 

Glandina onaria, Morelet, Journ. de Conchyholopie; vol. IT, p. 36, 1852. 
Achatina lignaria, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 517, 1853. 
Oleacina Lonaria, Gray, Catal. Pulmon. p. 3h, 1855. 

Oleacina lionaria, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina lignaria, M. et A. Adams, Genera, vol. IE, p. 108, 1858. 
Oleacina lignaria, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 642, 1850. 
Glandina lionaria, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. : 
Olcacina lignaria, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 281, 1868. 


Testa subfusiformi-oblonga, tenuiuscula, longitudinaliter conferte striato-costulata, strus spiralibus impressrs 
remotioribus (basin versus levioribus) decussata, subnitens, carneo-fusca, srigis latiusculis, fuscis irreoulariter 
nolata; spira convexo-conica, apice subacuta; sutura marginata, rudis, valide crenulata, vix albicans ; anfractus 
5 conveiuscuh, primi 3 lœvivati, roseo-fusci, ultimus spiram paulo superans, basi attenuatus; columella ar- 
cuata, ad basin aperturæ abrupte Wruncata; apertura verticalis, acuminato-ovalis, intus roseo-albida, margari- 
iacea: peristoma simplex, rectum, margine externo paululum incrassato, vx antrorsum dhlatato. 


e 9 
ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 1 


98 ZOOLOGIE. 


Longitudo 101 mill.; diam. maj. 42 mll. — Apertura 55 1/2 mill. longa, 22 lata (Coll, Grosse). 

Habitat Orizaba, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane (Botteri); x republica Mexicuna 
(D' Berendt, L. Biart). 

Coquille oblongue, fusiforme, assez mince pour sa taille, munie de stries longitu- 
dinales, fortes, serrées, que viennent croiser à angle droit d’autres stries spirales, 
plus fines, plus espacées, très-marquées, si ce n'est vers la base, où elles deviennent 
moins aceusées, assez luisantes chez les individus très-frais, à peu près complétement 
ternes chez les autres. Coloration d'un brun elair tournant au rose de chair, avec de 
peltes bandes longitudinales, irrépuliérement espacées et d’un brun plus foncé. Spire 
convexo-conique, terminée par un sommet assez aigu. Suture marginée, fortement 
accusée, grossièrement crénelée et un peu blanchâtre. Tours de spire au nombre de 8 
et légèrement convexes; premiers tours (au nombre de 3) lisses, polis et d'un brun 
rosâtre; dernier tour un peu plus grand que la spire (:: 56 : 45) et atténué à la 
base. Columelle arquée, brusquement tronquée vers la base. Ouverture verticale, de 
forme ovale-acuminée, d'un blane rosätre, luisante el comme irisée à l’intérieur. 
Péristome simple et droit; bord externe légèrement épaissi et faiblement développé 
en avant. 

Longueur totale de la coquille, 101 millimètres; plus grand diamètre, 4». Lon- 
oueur de l'ouverture, 55 1/2 millimètres; plus grande largeur, 2. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Orizaba, dans l'Etat de 
Vera Cruz, par M. Botteri, et, probablement aussi dans le même État , par M. le docteur 
Berendt et par M. L. Biart. 

Observations. Le Glandina lonaria est une des plus grandes et des plus belles espèces 
du genre. Elle atteint une taille considérable : M. Pfeiffer cite un individu qui fait 
partie du Musée de l'institution Smithsonienne et qui à 116 mullimètres de longueur. 
C'estune forme purement mexicaine : elle est quelquefois confondue dans les collections 
avec une autre grande espèce, le Glandina fusifornus, qui est bien distinct et qui n'a 
été recueilli jusqu'ici qu'au Guatemala. L’entre-croisement très-fortement prononcé des 
stries spirales avec les stries longitudinales donne au test du Glandina hgnaria un 
aspect granuleux tout particulier, que la figure plus que médiocre du Conchologia 
lconica rend imparfaitement”. 


12. GLANDINA SOWERBYANA, Pfeifler. 


Achatina (Glandina) Sowerbyana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 32, 1846. 
Achatina Sowerbyana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IE, p.292, 1848 

Achatina Sowerbyana, Reeve, Conch. Iconica, 26, pl: VII, 1849. 

Glandina Sowerbyana, Abers, Heliceen , P: 198, 1890. 


Reeve, Conch. Icon. 27, pl. VIE, 1849. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 99 


Glandina Sowerbyana, Morelet, Journ. de Conchyholorie, vol. IE, p. 36, 1852. 

Achatina Sowerbyana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. HE, p. 517. 1853. 

Oleacina Sowerbyana , Gray, Gatal. Pulmon. p. 33, 1855. 

Oleacina Sowerbyana, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina Sowerbyana, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p.108, 1858. 

Oleacina Sowerbyana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 642, 1859. 

Glandina Sowerbyana, Mbers, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Glandina Sowerbyana, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 151, 1860. 

Glandina Sowerbyana, W.G. Binney, L. e. tirage à part, p. Lo, 1860. 

Glandina Sowerbyana, W.G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 5, 1860. 

Achatina (Glandina) Sowerbyana, W.G. Biney, Biblio. North Amer. Conchol. vol. I, p 189, 1864. 
Glandina Sowerbyana, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 67, 1865. - 
Oleacina Sowerbyana, Pfeiffer, Monog. Heliceorux, vol. VE, p. 28°, 1868. 


Testa ovato-fusiformus, tenwuscula, diaphana, longitudinaliter confertim pheata, strûs spralibus ; inæqualiter 
distantibus decussato-oranulata, fulvo-rubella, striois remotis, fuscis ornata; spira conica, apice subacuta; su- 
tura albo-marginata, crenulata; anfractus 7 1/2 planuscul, ultimus 5/9 longitudins subæquans; columell 
arcuala, basi abrupte truncata; apertura acuminato-oblonga; peristoma simplex, margüubus callo tenui junctis, 
externo repando. 

Lonpitudo 88 mill.; diam. maj. 38 mill. — Apertura 52 mull. longa, medio 20 lata. 

Habitat prope Totontepec, in provincia Oajaca dicta, reipublice Mexicanæe (teste H. Cuming); da republicu 


Mexicana (Bouvier, Biart). 


Coquille ovale-fusiforme, assez mince pour sa taille, diaphane, munie de plis 
lonpitudinaux serrés, que viennent croiser à angle droit des stries spirales, Imégale- 
ment espacées el formant comme des granulations, à leurs points d'intersection. Go- 
loration d’un fauve rougeâtre, sur lequel tranchent quelques raies ou bandes longitu- 
dinales brunes, éloignées les unes des autres. Spire conique, terminée par un sommet 
assez aigu. Suture crénelée, marginée et bordée de blanc. Tours de spire au nombre de 
7 1/2 et presque plans; dernier tour formant à peu près les 5/9 de la longueur totale. 
Columelle arquée, brusquement tronquée à la base. Ouverture de forme oblongue- 
acuminée. Péristome simple, à bords réunis par un mince dépôt d'émail : bord externe 
recourbé. 

Longueur totale de la coquille, 88 millimètres; plus grand diamètre, 38. Longueur 
de l'ouverture, 52 millimètres; plus grande largeur, 20. 

Habitat. Mexique. D'après H. Cuming, cette espece a été recueillie aux environs 
de Totontepee, dans l'État d'Oajaca. Elle a été aussi rapportée du Mexique, mais sans 
indication de localité, par MM. Bouvier et Biart. 

Observations. Par sa taille, sa coloration et surtout par son système de sculpture, 
le Glandina Sowerbyana se rapproche beaucoup du Glandina lignaria. Seulement, ses 
tours de spire sont un peu plus plans, et le dernier est proportionnellement plus 
grand que dans l’autre espèce. Il en résulte que, à taille égale, l'ouverture d'un Glan- 
dina Sowerbyana est toujours sensiblement plus grande que celle d'un Glandina honaria. 

13. 


100 ZOOLOGIE. 


13. GLANDINA VANUXEMI, Lea (emend.). 


Achatina Vanuxemensis, Lea, Observ. vol. T, p. 196, pl. XIX, fig. 78, 183. 

Glandina Vanuxemensis, Pfeiffer, Symbol. HI, p. 91, 1846. 

Achatina Vanuxemensis, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. Il, p. 294, 1848. 

Glandina Vanuxemensis, Reeve, Conch. Icon. 48, p. XIIT, 1840. 

Glandina Vanuxemensis, Abers, Helceen, p.198, 1850. 

Glandina Vanuxemensis, A. Binney, Terr. Moll. vol. 11, p.299, pl. LAIT, fig. L, 1851. 
Achatina Vanuxemensis, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. UT, p. 34, 1852. 
Achatina Vanuxemensis, Pfeiffer, Mono. Heliceorum , vol. IH, p. 518, 1853. 

Oleacina Vanuxemensis, Gray, Catal. Pulmon. p. 36, 1855. 

Oleacina Vanuxemensis, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina Vanuxemensis, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 108, 1858. 

Oleacina Vanuxemensis, Pfeiller, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 643, 1839. 

Glandina Vanuxemensis, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 141, 1859. 

Glandina Vanuxemensis, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Glandina Vanuxemensis, W. G. Bmney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p. 151, 1860. 
Glandina Vanuxemensis, W. G. Binney, L. ç. tirage à part, p. ho, 1860. 

Glandina Vanuxemensis, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 5, 1860. 

Achatina Vanuxemensis, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conch. vol. T, p. 438, 1863. 
Glandina Vanuxemensis, Martens, Malak. Blätter, vol. MIT, p. 68, 1865. 

Glandina Vanuxemii, Tryon, Amer. Journ. Conchol. vol. IE, p. 227, pl. LE fig. 6, 1866. 
Oleacina Vanuxemensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. VE, p.283, 1868. 

Glandina Vanuxemensis, W. G. Binnéy, Land and fresh water Shells N. Amer. part. L, p. 15. 1869. 


Testa ovato-fusiformis, tenuis, pellucida, stris longitudinalibus et transversis usque ad medium anfractus 
ultimi decussata, fulro-rosea, albido maculata; spira conica, acutiuscula; sutura crenulata, papillata; anfractus 
G convexiusculi, ultimus 3/5 lonpitudinis æquans: columella arcuata, abrupte truncata; apertura oval- 

8 q ; /l ï 


oblonpa. 
Lonpitudo 53 mill.; diam. niaj. 2 4 mull. — Apertura 3/4 mull. longa, 12 lata. 
Habitat in republica Mexicana (Prof. Vanuxem) et in provineia Texasiana (A. Binney, G. ryon ). 


Coquille ovale-fusiforme, mince, transparente, marquée de stries longitudinales 
que viennent croiser des stries transverses qui se prolongent jusqu'au milieu du der- 
nier tour. Coloration d’un fauve rosé, avec des taches blanchâtres tranchant sur le 
fond. Spire conique, terminée par un sommet légèrement pointu. Suture crénelée et 
comme entourée d’une ceinture de petits mamelons. Tours de spire au nombre de 6 et 
légèrement convexes: dernier tour formant les 3/5 de la longueur totale. Columelle 
arquée et brusquement tronquée. Ouverture ovale-oblongue, environ trois fois plus 
longue que large. 

Longueur totale de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, » h. Longueur 
de l'ouverture, 34 millimètres; plus grande largeur, 1 2. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique, où elle a été recueillie pour la premiére fois 
par M. le professeur Vanuxem, qui la communiquée à M. Lea. Elle se trouve égale 
nent au Texas, d'après MM. À. Binney et G. Tryon. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 101 


Observations. Le Glandina Vanuxemi possède, à peu de chose près, la forme et le 
système de sculpture du Glandina Sowerbyana de Pfeiffer : il S'en distingue par ses 
taches blanchâtres. D'après M. Tryon, il atteint jusqu'à 70 millimètres de longueur, et 
il compte de 7 à 8 tours de spire, tandis que M. Pfeiffer n'en mentionne que 6 dans sa 
diagnose originale. La coloration de l'espèce varie du fauve elair au verdätre. Elle à 
été décrite, dans l'origine, par M. Lea sous le nom de Glandina Vanuxemensis, qui est 
défectueux. En effet, la terminaison ensis ne peut, d'après les règles de la nomencla- 
ture, s'appliquer qu'à un nom de localité, et non point à un nom d'homme, ce qui est 
le cas, pour l'espèce en question, puisqu'il s'agit du professeur Vanuxem. M. G. Fryon 
a done eu raison, en principe, de rectifier la dénomination de l'espèce et de la nommer 
Glandina Vanuxemu ‘. Seulement, nous pensons quil n'y a nul motif pour mettre deux à 
à la fin du nom propre, et qu'il vaut mieux cataloguer l'espèce sous le nom de Glan- 
dna Vanuxemi, Lea emend. 


14. GLANDINA CORONATA, Pfeifler. 


Achatina coronata, Peiffer, Zeitschrift fur Malak. vol. HT, p. 158, 1846. 

Achatina coronata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 293, 1848. 

Achatina coronata , Pfeiffer, Ghemnitz, ed. nov. p. 344, pl. XXXVIIE, fig. 1, 2, 18/9. 
Glandina coronata, Albers, Heliceen, p. 198, 1890. 

Glandine coronata, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. HE, p. 33, 18532. 
Achatina coronata, Pfeiffer, Monow. Heliceorum, vol. I, p. 517, 1853. 
Oleacina coronata, Gray, Puim. p.33, 1855. 

Oleacina coronata, Pieiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina coronata, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 108, 1858. 
Oleacina coronata, Pieiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 642, 1859. 
Glandina coronata, Mbers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Achatina coronata, W. G. Binney, Bibliogr. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 44, 1864. 
Glandina coronata, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 10, 1865. 

Oleacina coronata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 282, 1868. 


Lesta ovato-oblonpa, tenuiuscula, subdiaphana, longitudinalter confertim plicata, lneis sparalibus mpressis, 
distantibus, infra medium anfracths ultimi evanescentibus, irrepulariter decussata, carnea, maculis fuscidulis. 
-sugulis antrorsum dilutis ornata; spira conica, acutiuseula: sutura dentibus validis, distantibus coronata; an- 
Jractus 7 vix convexiuscul, ultimus 5/9 longitudinis subæquans; columella valde arcuata, basi abrupte trun- 
cata; apertura oblonga, semovalis. 

Longitudo 88 mill.; diam. maj. 35 null. — Apertura 52 mull. longa, inferne 9 0 lata. 

Habitat in monte Mexicalingo, in vicuio urbis Mexico dicte, reipublicæ Mexicanæ (Deppe et Schiede ): 
republica Mexicana (Liebmann); Vuquila (an Juquila, provinciæ Oajaca?) (teste el. Pfeiffer). 


Coquille ovale-oblongue, assez mince, subdiaphane, munie de plis longitudinaux 


serrés, que viennent croiser trrégulièrement des lignes spirales bien marquées, espa- 


© Aer. Journ. Conchol. vol. IF, p. 227. 1866. 


102 ZOOLOGTE. 


cées, et finissant par disparaitre complétement au-dessous de la partie médiane du 
dernier tour. Coloration d’un ton de chair, avec des taches brunâtres, devenant plus 
claires en avant. Spire conique, terminée par un sommel légèrement pointu. Suture 
couronnée par une rangée de dents fortement prononcées et espacées. Tours de spire 
au nombre de 7 et à peine convexes; dernier tour formant à peu près les 5/9 de la 
longueur totale. Columelle fortement arquée et brusquement tronquée à la base. Ouver- 
ture oblongue, semi-ovale. 

Longueur totale de la coquille, 88 millimètres: plus grand diametre, 35. Longueur 
de l'ouverture, 52 millimètres: plus grande largeur, 20. 

Habitat. Mexique. Sur la montagne de Mexicalingo, aux environs de la ville de 
Mexico, d'après MM. Deppe et Schiede. M. Pfeiffer cite cette espèce comme ayant été 
recueillie à Yuquila {il s'agit probablement de Juquila, dans la provinee d'Oajaca ). 
À. Liebmann l’a également rapportée du Mexique, mais sans indication de localité. 


15. GLANDINA GUTTATA, Grosse et Fischer. 
(PI. HE, fig. 3 et 34.) 
Glandina guttata, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. AVIT, p. 950, 1869. 


Testa ovato-oblonga, tenuiuscula, subdiaphan« , nitidula, longitudinaliter confertim plicato-striata, lineis spi- 
ralibus impressis, distantibus, infra medium anfractis ullimi evanescentibus decussato-granulata, carneo-fusca , 
striois fuscis, parum conspicuis, irregulariter notata, et maculis luteo-albidis, presertim in anfractu ulimo nu- 
merosis, ornala; Spira conica, apice obtusulo; sutura dentibus, sat valids, inæqualibus, subdistantibus coronata ; 
anfractus 7 vix convexiusculi, primi 9 1/2 levigati, pallide fusei, ultmus 4/7 longitudinis subæquans ; columella 
valde arcuata, basi abrupte truncata: apertura oblonga acuminato-ovalis, intus nitida, submargaritacea, pallide 
Jusca:; peristoma simplez , marpuubus callo temuissimo junclis. 

Longitudo 69 mill.; diam. maj. 26 mal. — Apertura 40 mul. longa, paulo infra medium 16 lata (Coll. 
Grosse). 


Habitat in vicino urbis Puebla, in provincia Pueblensi, reipublice Mexicane , ubi rara oceurrit (A. Boucard). 


Coquille ovale-oblongue, assez mince, subdiaphane, assez luisante, munie de stries 
longitudinales, fortes et serrées, que viennent croiser à angle droit des lignes spirales 
bien accusées, espacées et finissant par disparaitre complétement au-dessous de la partie 
médiane du dernier tour. Coloration d'un brun clair, légérement carnéolé, avec des 
lignes longitudinales d'un brun plus foncé, peu apparentes, irréguliérement disposées. 
et des taches d'un jaune blanchâtre, assez nombreuses, particulièrement sur le dernier 
tour. Spire conique, terminée par un sommet légèrement oblus. Suture couronnée 
par une rangée de dents assez fortes, inévales el un peu espacées. Tours de spire au 
nombre de 7 et à peine convexes: premiers tours (au nombre de » 1/2) lisses, polis et 
d'un brun très-clair; dernier tour formant environ les 4/7 de la longueur totale. Golu- 
melle fortement arquée et brusquement tronquée à la base. Ouverture oblongue, de 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 103 


forme ovale-acuminée, luisante, comme irisée et d'un brun clair à l'intérieur. Péris- 
tome simple : bords réunis par un dépôt d'émail très-minee et peu visible. 

Longueur totale de la coquille, 69 nullimètres; plus grand diamètre, 26. Longueur 
de l'ouverture, Lo millimètres; plus grande largeur (un peu au-dessous de la partie mé- 
diane), 16. 

Habitat. Mexique, dans les environs de la ville de Puebla, qui fait partie de l'État 
du même nom (A. Boucard). 

Observations. Cette espèce est excessivement voisine du Glandina coronata, Pteifler. 
Elle s'en distingue toutefois par sa taille plus petite, par sa coloration brunâtre, par 
ses lignes ou petites bandes longitudinales brunes (qui paraissent ne pas exister dans 
l'autre espèce, car M. Pfeiffer ne les mentionne point, et elles ne se trouvent pas 
reproduites dans la figure du nouveau Chemnitz), par ses taches blanchätres, par les 
denticulations un peu moins fortes de sa suture, et enfin par la dimension proportion 
nelle de son dernier tour. Elle se rapproche aussi du Glandina Vanuxemr, Lea, par la 
couleur de ses taches, et du Glandina hgnaria, Reeve, par ses lignes longitudinales brunes 
el son système de sculpture. Mais la première de ces espèces ne possède pas de lignes 
ou bandes brunes longitudinales, et son dernier tour est proportionnellement plus 
large et plus développé. Pour la seconde, sa grande taille et l'absence de toute espèce 
de taches blanchâtres où brunâtres sur son est la distinguent facilement de notre 
espèce. 


16. GLANDINA FUSIFORMIS, Pfeifler. 
(PI HE, fig. 2 a.) 


Achatina fusiformis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part. NU, p. 75, 18/0. 
Achatina fusiformis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 292, 18/8. 

Achatina fusiformis, Reeve, Conch. Iconica, n° 31, pl. IX, 1849. 

Glandina fusiformis, Morelet, Journ. de Conchyliolopie, vol. UT, p. 33, 185. 
Achatina fusiformis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. UE, p. 517, 1853. 

Oleacina fusiformis , Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 649, 1859. 

Glandina fusiformis, Albers, Heliceer, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Glandina fusiformis, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Oleacina fusiformis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VI, p. 282, 1868. 


Testa ovato-fusifornus, sat tenus, longitudinaliter confertim costulata, lineis transversis, numerosis murute 
decussata, roseo-fulvida, saturatius strigata; spira conica, acutiuscula, apice plus minusve rubescens; sutura 
crenalo-marginala; anfractus 8 convexiuscul, prini 3 subleves, ultimus spiram paulo superans, onfra suturam 
obtusissime subangulatus, bast attenuatus; columella leviter arcuata, abrupte truncata, rubella: apertura suban- 
gusta, oblonga, svuato-semiovalis, tntus nitida, roseo-margaritacea ; peristoma simplex, obtusum, margine ex- 
terno ad limbum utrinque rubicundo. 

Longitudo go mill.; diam. maj. 55 mll. — Apertura 52 maill. longa, 17 lata (Mus. Parisiense ). 


Animal antice ferrugineum, supra linea rubida divisum, postice pallidius, luteum; tentaculis ommatophoris 


101 ZOOLOGTE. 


grisco-nigrcantibus, apice pallidis in empullam incurvam desmentibus. — Lonpitudo 159 mul. (eæ icone 
Bocourtiana ). 

Var. B, straminea, pallide Julvo lonpitudinaliter strigala, paulo lahor, apice rubescens ; apertura tntus mar- 
garilaceo-alba, nitidissima; margo externus vivide miniaceo lmbatus (PI. HE, fig. 2). 

Longitudo 89 mull.; diam. may. 36 mill. — Apertura 52 mull. longa, 18 lata (Mus. Parisiense ). 

Habitat Coban, Guatemale (Delatire): in alta Vera Paz, Guatemalæ (Bocourt). 


Coquille ovale-fusiforme , assez mince pour sa laille, munie de costulations longitu- 
dinales serrées, que viennent croiser à angle droit de nombreuses lignes transverses, 
petites. trés-fines et peu apparentes. Coloration d'un fauve rosé, sur lequel se détachent 
quelques raies longitudinales plus foncées, espacées et en petit nombre. Spire conique. 
un peu aiguë et toujours plus où moins rougeâtre au sommet. Suture à la fois bordée 
et crénelée. Tours de spire au nombre de 8 et assez convéxes; les 3 premiers à peu 
près complétement lisses et rougeâtres; le dernier un peu plus grand que la spire, 
obtusément subanguleux à environ 8 à 10 millimètres au-dessous de la suture et at- 
ténué à la base. Golumelle légèrement arquée, brusquement tronquée et d'un fauve 
rougeâtre. Ouverture relativement assez étroite, oblongue, de forme semi-ovale, lége- 
rement sinueuse, très-luisante et d'un rose presque irisé à l'intérieur. Péristome simple 
et obtus; bord externe rougeätre à l'intérieur et à l'extérieur du limbe. 

Longueur tolale de la till 90 millimètres; plus grand diamètre, 35. Longueur 
de l'ouverture, 52 millimètres; plus grande largeur, 17. 


Animal d'un brun ferrugineux; partie dorsale grisätre et traversée, dans sa longueur, 


o 
par une ligne rougeâtre : côté postérieur plus clair et jaune. Tentacules d'un gris 
noiratre et presque ardoisé, à extrémités plus claires et d'un blanc jaunâtre : tenta- 
cules oculifères coudés à leur extrémité el se terminant, à cet endroit, par une sorte 
d'ampoule oblique, qui se prolonge au delà du point oculaire. Le Mollusque développé 
atteint, dans la marche, une longueur de 152 millimètres. 

Variété 6. Coquille un peu plus large et à coloration d'un jaune paille, sur laquelle 
se détachent des raies longitudinales d'un fauve clair, assez nombreuses et irrégulière- 
ment espacées. Sommet toujours rougeâtre, comme dans la forme typique. Ouverture 
très-luisante et d’un blanc presque irisé à l'intérieur. Bord externe vivement coloré et 
d'un ton intermédiaire entre le vermillon et le rouge de Saturne. 

Longueur totale de la coquille, 89 millimètres; plus grand diametre, 36. Longueur 
de Done be millimètres; plus grande largeur, 18. 

Habitat. Cette belle espèce, une des plus grandes du genre, vit au Cas Elle 


a été recueillie aux environs de Goban par M. Delattre, et dans la haute Vera Paz par 
M. Bocourt. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 105 


17. GLANDINA GHIESBREGHTI, Pfeiffer. 


Achatina (Oleacina) Ghiesbreghti, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 379, 1856. 

Oleacina Ghiesbresht, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. HE, p. 235, 1856. 

Oleacina Ghiesbreghti, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 644, 1899. 

Glandina Ghiesbrephti, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Glandina Ghesbreohti, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p. 150, 1860. 

Glandina Ghiesbreohti, W. G. Binney, L. ce. tirage à part, p. 39, 1860. 

Glandina Ghiesbrephti, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 5, 1860. 

Glandina Ghiesbreghti, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861. 

Achatina (Oleacina) Ghiesbreghti, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 205, 1864. 
Oleacina Ghiesbreghti, Pfeiffer, Monos. Heliceorum , vol. VE, p. 284, 1868. 


Testu fusiformis, sat tenuis, longitudinaliter conferte plicata, stris tenuissimas undique decussata, sub epr- 
dermide pallide Julva albida; spira subcomca, apice obtusa; sutura crenulato-marginata ; anfractus 7 convexius- 
cul, ultimus sporam paulo superans , superne turoidus, basi valde attenuatus; columella ad basin aperturæ trans- 
verse truncata, prope basin plica obliqua munita; apertura angusta, acuminato-semiovalis; peristoma simplex , 
rufulo limbatum. 

Longitudo 52 mull.; diam. may. 19 mill. — Apertura 28 mill. longa, 8 1/2 lata. 

Var. 8, minor (pl. I, fig. 6 et Ga), sub epidermide pallide olivaceo-lutea albida ; anfractus 6; apertura 
intus margaritaceo-albida ; peristoma obtusum, pallide roseo hmbatum; columella plica basal obliqua carens. 

Longitudo 32 1/2 null.; diam. maj. 15 null. — Apertura 19 will. longa, 7 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Capa, reipublicæ Mexicanæ (Ghiesbreght); Dueñas, Guatemale (O. Salvin). Var. & degit or 
parte meridional reipublice Mexicanæ (A. Salé). 


Coquille fusiforme, assez mince, munie de plis longitudinaux, petits et serrés, que 
viennent croiser, sur toute la surface des tours, des stries spirales très-fines. Golora- 
üon blanchâtre, sous un épiderme d'un fauve clair. Spire subeonique, terminée par 
un sommet obtus:; suture à la fois marginée et crénelée, Tours de spire au nombre 
de 7 et légèrement convexes: dernier tour un peu plus grand que la spire, renflé à 
la partie supérieure et fortement atténué à la base. Columelle tronquée transversale- 
ment et munie d’un pli oblique dans le voisinage de la base. Ouverture étroite, acu- 
minée, semi-ovale. Péristome simple : limbe rougeâtre et quelquefois d'un fauve vif. 

Longueur totale de la coquille, 52 millimètres; plus grand diamètre, 19. Longueur 
de l'ouverture, 28 millimètres: plus grande largeur, 8 1/2. 

La variété 6 se distingue de la forme typique par sa laille plus petite, la coloration 
d'un jaune légèrement olivâtre de son épiderme, le nombre de ses lours de spire (6 
au lieu de 7), et son péristome obtus dont les bords sont d'un ton rosé clair. L'in- 
térieur de ouverture est blanchâtre et légèrement irisé : le ph oblique de la columelle, 
signalé par M. Pfeiffer dans la forme typique, n'existe pas. 

Longueur totale de la coquille, 3° 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 15. Lon- 
oueur de l'ouverture, 19 millimètres; plus grande largeur, 7. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 1 


106 ZOOLOGIE. 


Habitat. La forme typique de cette espèce a été recueillie au Mexique par M. Ghies- 
brepht, à Chiapa, dans l'État de Chiapas. M. O. Salvin la trouvée aussi dans les 
environs de Dueñas, au Guatemala. La variété @ provient des États méridionaux du 
Mexique. 

Observations. L'individu que nous figurons appartient à la variété 6 et fait partie de 
la collection de M. Auguste Sallé. 

Le Glandina Ghesbreohh semble, au premier abord, constituer une variété de très- 
pete taille du Glandina fusiformus, Pfeiffer. La coloration du limbe de son bord ex- 
terne, celle de son test et son système de sculpture concourent à le rapprocher de 
cette espèce, mais ses stries sont beaucoup plus fines et plus serrées : de plus, son 
dernier tour est arrondi et nullement subanguleux. 


18. GLANDINA AURATA, Morelet. 
(PL IL, fig. 7 et 7 a.) 


Glandina aurata, Morelet, Test. noviss. [, n° 50, p. 12, 1840. 

Glandina aurata, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. IT, p. 36, 1852. 
Achatina auratu, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HE, p. 517, 1853. 
Oleacina aurata, Gray, Pulm. p. 33, 1855. ; 
Oleacina aurata, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Oleacina aurata, M. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 
Oleacina aurata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 643, 1859. 
Oleacina aurata, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. VI, p. 282, 1868. 


Testa oblongo-fusr omis, solidula, subopaca, tenuissime et conferte striata, lineis spralibus minutis, paulo 
remotoribus (basin versus lenioribus, subevanidis ) decussata, striois latiuseulis arepulariter distantibus Jusis 
obscure notata, sub epidernade decidua, nitida, sericina, aureo-fuscescente palhde violacea; spira convexo-co- 
nca, apice obtusula : sutura marginale, wrepulariter denticulata, albida ; anfractus 6-7 convexiusculi, prüm 3 
lenigati, purpureo-volace, ultmus spira paulo major, basi subattenuatus; columella leviter arcuata, abrupte 
truncata; apertura acumnato-ovals, nitida marparitaceo-albida, ima Jauce molaceo-fusea; peristoma rectum, 
margiubus callo crassiusculo juncts, externo et basali subincrassatis, obtusulis. 

Longitudo 77 mall.; diam. maj. vix 30 mil. — Apertura 39 mul. longa, 15 lata (Mus. Parisiense). 

Habitat rara in silos pronncie Vera Paz, Guatemale (A. Morelet); on alta Vera Paz (Bocourt). 


Goquille oblongue-fusiforme, relativement assez solide, peu diaphane, marquée, 
dans le sens longitudinal, de stries serrées et très-fines, que viennent croiser à angle 
droit de petites lignes spirales, un peu plus espacées que les stries et A Darent 
marquées vers a LA où elles tendent à disparaitre. Fond de coloration d'un violet 
clair et un peu terne, sous un épiderme sujet à s'écailler par endroits, assez brillant, 
luisant, d'un brun jaunâtre, presque doré, et présentant quelques bandes longitu- 
dinales, irrégulièrement espacées, médiocrement apparentes et d'un brun un peu plus 
loncé. Spire convexo-conique , terminée par un sommet légèrement obtus. Suture mar- 
ginée, irrégulièrement denticulée et blanchâtre. Tours de spire au nombre de 6 à 7 et 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 107 


légèrement convexes, les 3 premiers lisses et d’un violet pourpré, le dernier un peu 
plus grand que la spire (:: ho : 37) et subatténué à la base. Columelle faiblement 
arquée et brusquement tronquée. Ouverture de forme ovale-acuminée, luisante, d'un 
blanc rosätre et comme irisée à l'intérieur, d'un brun violâtre tout à fait au fond. 
Péristome droit : bords réunis par un dépôt d'émail assez épais pour le genre; bord 
basal et bord externe lévèrement épaissis et un peu obtus. 

Longueur totale de la coquille, 77 millimètres; plus grand diamètre , un peu moins 
de 30. Longueur de l'ouverture, 39 millimètres; plus grande largeur, 15. 

Habitat. Guatemala. M. À. Morelet a trouvé cette espèce dans les bois de la Vera 
Paz, où elle est rare. L'individu figuré a été recueilli par M. Bocourt dans la haute 
Vera Paz. 

Observations. Le créateur de l'espèce, M. Morelet, lui assigne des dimensions un 
peu supérieures à celles de l'individu, pourtant très-adulte, que nous avons sous les 
veux (87 millimètres de longueur et 36 de diamètre). Il ne lui attribue que 6 tours 
de spire, et dit que le dernier forme un peu moins de la moitié de la longueur totale. 
Notre individu compte un tour de plus, et son dernier lour est un peu plus grand que 
la spire. Malgré ces quelques différences, 1l nous parait se rattacher complétement au 
Glandina aurata par le reste de ses caractères, et notamment par sa forme, sa sculpture. 
la coloration de son test et celle de son épiderme. C'est sans doute la coloration d’un 
brun jaunâtre assez brillant et presque doré de cet épiderme qui a fait donner à l'es- 
péce par M. Morelet le nom de Glandina aurata. 


19. GLANDINA ROSEA, Férussac. 


Helix (Cochlicopa) rosea, Férussac, Prodrome, 356, p. 54, 1891. 

Helix (Cochlicopa) rosea, Férussac, Hist. p. 180, pl. CXXXVI, fig. 8, 9, 1891. 
Achatina rosea, Gray, Ann. of Phil. new ser. 1x, p. 414, 1825. 

Glandina Cumingi, Beck, Index, p. 78, n° 13, 1837. 

Glandina rosea, Pfeiffer, dans Philippi, Abbild. T1, vr, p, 133, pl. L, fig. », 1845. 
Achatina rosea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p.29, 1848. 

Achatina rosea, Reeve, Conch. lconica, pl. XIIL, fig. 46, 1849. 

Glandina rosea, Albers, Heliceen, p. 198, 1850. 

Achatina rosea, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nov. p. 330, pl. XXVIF, fig. 6, 7, 1850. 
Glandina rosea, Morelet, Journ. de Conchyliolopie, vol. Il, p. 36, 1850. 

Achatina rosea, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. TI, p. 518, 1853. 

Oleacina rosea, Gray, Gatal. Pulmon. p.35, 1855. 

Oleacina rosea, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina rosea, Het À. Adams, Genera, vol. IT, p. 108, pl. LXXI, fig. 2 à, 1858. 
Oleacina rosea, Pfeiller, Mono. Heliceorum, vol. AV, p. 643, 1859. 

Glandina rosea, Albers, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Cochlicopa rosea, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IT, p.140, 1864. 
Oleacina rosea, Pfeilfer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 282, 18068. 


Testa elonpato-ovata, utrinque altenuata , daphanu , tenuiuscula, confertim striata et inter strias decussato- 


14. 


[08 ZOOLOGIE. 


granulata , pallide Julvo-rosea , umcolor; spira comca, apice obtusula; sutura marginata et denticulata; anfrac- 
tus 6 1/2-7 convexiuseuli, primi 3 levigati, ntidissinr, ultimus spiram subæquans , aut vix superans ; columella 
subverticalis, breviuscula, abrupte truncata; apertura acuminato=semiovalis, intus submargaritacea , nitida, 
pallide roseo-albida ; peristoma simplex, marge externo paululum incrassato, obtusulo, antrorsum subarcuato. 
Lonpitudo 61 mall.; diam. maj. 24 mil. — Apertura 31 null. longa, 12 lata. 
Habitat in America centrali : Honduras (Dyson); Panama (Paz); Nicaragua (Bland); ox republica Mexi- 
cand (AS Morelet ). 


Coquille de forme ovale-allongée, atténuée à ses deux extrémités, assez mince, dia- 
phane, munie, dans le sens de sa longueur, de stries serrées, assez fortes et croisées 
dans leurs interstices par des linéoles spirales et par des granulations nombreuses. 
Coloration uniforme et d’un fauve rosé clair. Spire conique, terminée par un sommet 
légèrement obtus. Suture marginée et denticulée. Tours de spire au nombre de 6 1/2 
à 7 et légèrement convexes; premiers tours (au nombre de 3) lisses, polis et très- 
luisants; dernier tour dépassant à peine la spire, et quelquelois même ne formant pas 
plus de la moitié de la longueur totale. Columelle subverticale, assez courte et brus- 
quement tronquée. Ouverture de forme semi-ovale acuminée, d’un blanc rosé clair, 
luisante et comme irisée à l'intérieur. Péristome simple : bord externe faiblement épaissr, 
légèrement obtus et un peu arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 61 millimètres: plus grand diamètre, 9 4. Longueur 
de l'ouverture, 31 millimètres; plus grande largeur, 12. 

Habitat. Gette espèce est très-répandue dans les diverses parties de l'Amérique cen- 
trale : elle a été recueillie dans le Honduras par M. Dyson, à Panama par M. Paz, 
et notre honorable correspondant de New-York, M. Bland, nous a communiqué un 
exemplaire de grande taille provenant du Nicaragua. D'après M. À. Morelet, elle vit 
également au Mexique !. 

Observations. Nous n'avons inscrit le Glandina rosea au nombre des espèces mexi- 
caines qu'avec un peu de doute. Néanmoins, comme cette espèce se rencontre dans 
presque toute l'Amérique centrale, il est parfaitement admissible qu'elle puisse se trou- 
ver dans le Yucatan ou dans quelques autres États méridionaux du Mexique. Plusieurs 
auteurs ont confondu avec le Glandina rosea quelques formes voisines et également 
américaines. D'après M. Môrch ?, l'Helix rosea du Prodrome de Férussac correspondrait 
au Glandina truncata, Gmelin, et l'Helix rosea, Férussac (Hhst. pl. CXXXVE, fig. 8, 9). 
au Glandina Cumingr, Beck. M. W. G. Binney, de son côté, pense Ÿ que le Cochlicopa 
rosea de Férussac et le Polyphemus glans de Say sont la même chose:que lAchatina 
striata de Lea. 


© Journ. de Conchyliologie, vol. TL, p. 36, 1852. —? Malak. Blätter, vol. VI, p- 113, 1899. — * Bibliogr. North 
Amer. vol. I, p. 438, 1863. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 109 


20. GLANDINA CARMENENSIS, Morelet (emend.). ; 


Glandina Carminensis, Morelet, Test. noviss. 1, n° 98, p.14, 1849. 

Achatina rosea var. Reeve, Conch. Iconica, pl. XIE, fig. 46 b, 1840. 

Achatina Garminensis, Deshayes, dans Férussac, Hist. vol. IT, p. 182, pl. GXXXVIT, fig. 11-13, 1850. 
Glandina Carminensis, Morelet, Journ. de Conchyliolonie, vol. HT, p. 34 et 49, pl. F, fig. 1-4, 185. 
Achatina Carminensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 519, 1853. 

Oleacina Carminensis, Gray, Catal. Pulmon. p. 36, 1855. 

Oleacina Carminensis, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina Carminensis, M. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 108. pl. LXXI, fi. 2, 1858. 

Oleacina Carminensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 644, 1859. 

Glandina Carminensis, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. : 

Glandina Carminensis, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p.10, 1860. 

Glandina Carminensis, W. G. Binney, L. e. tirage à part, p. 39, 1860. 

Glandina Carminensis, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 5, 1860. 

Glandina Carminensis, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861. 

Oleacina Carminensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 283, 1868. 


Testa oblonso-fust ormis, sohdula, longitudinaliter conferte plata, et sub lente (præcipue inter plicas) minu- 
üssume decussata, fusco-rosea, umcolor; spira elongato-conica; obtusula; sutura anguste granulato-marginata : 
anfractus 7 convexiuscul, ultimus spiram paulo superans, basi attenuatus; columella callosa, suboertcals, ad 
basin abrupte truncata ; apertura acuminato-ovalis, intus concolor, mitida; peristoma simplex, rectum, maroinibus 
callo tenuissimo, vix conspicuo junctis. 

. Longitudo 4Q mull.; diam. may. 2 0 mill. — Apertura 26 null. longa, medio 9 lata. 

Var. B, luteo-albida, paulo minor. 

Longitudo 43 mill.; diam. maj. 18 1/2 muall. — Apertura 25 mill. longa, medio 8 lata (Coll. Crosse). 

Habitat in insula Carmen dicta, provinciæ Vucatanensis, in republica Mexicana (A. Morelet). Var. 8 depit 
in eodem loco (L. de Folin). 


Coquille oblongue, fusiforme, assez solide, munie de plis longitudinaux serrés, que 
viennent croiser des stries spirales très-fines, visibles seulement à la loupe et particu- 
lièrement dans les intervalles des plis. Coloration uniforme et d'un brun rosé clair. 
Spire conique, allongée, terminée par un sommet lépèrement obtus. Suture étroite- 
ment marginée et granuleuse, Tours de spire au nombre de 7 et légèrement convexes: 
dernier tdur un peu plus grand que la spire et atténué à la base. Columelle calleuse, 
presque verticale, brusquement tronquée vers la base. Ouverture de forme ovale acu- 
minée, lusante à l'intérieur et de même couleur que la partie externe du test. Péris- 
tome simple et droit; bords réunis par un dépôt d'émail très-mince et presque imper- 
ceptble. 

Longueur totale de la coquille, Ag millimètres; plus grand diamètre, 20. Longueur 
de l'ouverture, 26 millimètres; plus grande largeur, à la partie médiane, 9. 

Var. &, un peu plus petite et se distinguant de la forme typique par sa coloration 
plus claire et d'un jaune blanchâtre. 


110 ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 43 millimètres; plus grand diamètre, 18 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 25 millimètres; plus grande largeur, à la partie médiane, 8. 

Habitat. Cette espèce vit dans la partie du Mexique la plus rapprochée de l'Amérique 
centrale. Elle a été recueillie par M. Arthur Morelet, dans l’île de Carmen, qui fait 
partie du Yucatan. La variété 8 a été trouvée par M. L. de Folin dans la même localité. 

Observations. Nous avons dû modifier légèrement la dénomination de cette espèce. 
à cause de son étymologie, qui est dérivée non pas du mot latin carmen (génitif car- 
mis), mais du mot espagnol Carmen, indéclinable et d’une signification différente. Il 
en résulte que l’on doit dire Glandina Carmenensis, et non point Glandina Carminensis. 

L'auteur, dans sa diagnose originale, dit que l'espèce est tantôt blanchätre, tantôt 
d'un rouge brunâtre!. Nous avons adopté pour forme typique celle qu'il a fait figurer”, 
c'est-à-dire la variété la plus foncée, et nous avons établi notre variété 8 sur les espèces 
dont le test est toujours d'un blanc plus ou moins Jaunâtre. 1 résulte d'un excellent 
dessin, fait d’après nature par M. A. Morelet et publié dans le Journal de Conchylio- 
logie, que l'animal est d’une coloration uniforme et à peu près semblable à celle de 
sa coquille, c'est-à-dire d'un rose plus ou moins brunâtre. L'ampoule oviforme qui 
termine les grands tentacules est visiblement coudée, et se prolonge notablement 
au delà du point oculaire. 

Le Glandina Carmenensis est très-voisin du Glandina insipnis , Pfeiffer. [l se rapproche 
aussi sensiblement du Glandina Petiti, Deshayes, et du Glandina rosea, Férussac, mais 
celte dernière espèce est bien plus finement plissée dans le sens longitudinal. 

Dans tous les exemplaires du Glandina Carmenensis que nous avons eus sous les yeux 
le dernier tour est invariablement un peu plus grand que la spire. 


91. GLANDINA INSIGNIS, Pfeifler. 
(PI. VE, fig. 2 et 2 a.) 


Achatina (Glandina) insignis, Pleiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 100, pl. XXXT, fig. 11,19, 1855. 
Achatina insignis, Pfeiffer, Novitates Conchol. vol. 1, p 63, n°104, pl. XVII, fig. 3,4, 1855. 

Oleacina insignis, Pfeifler, Vers. p. 171, 1855. 

Oleacina insignis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 643, 1859. 


Oleacina insionis, Pfeilfer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 283, 1868. 


Testa ovato-oblonga, solidula, pleis subdistantibus, distinctis, sat validis longitudinaliter impressa, transver- 
sim subtiliter decussato-granulata, parum nitida, luteo-carnea , plicis albidhs; spira elongato-conica, sursum paulo 
saturatior, apice obtusa, subplanata, pallide fuscula; sutura linea impressa maroinata et denticulis repularibus 
eleœanter sculpta; anfractus 7 conveæiusculi, embryonales 2 levigati, ultimus spiramn subæquans, basi subat- 
tenuatus; columella crassa, suboerticalis, basi late et abruple truncata; apertura verticalis, anguste elhptico- 


piriformis, intus albida; peristoma simplex, marpine externo subincrassato, obtuso, albido. 


1 Albida vel rubro-fuscescens. Gonf. Morelet, Test. noviss. ® Journ. de Conchylologie, vol. HE, pl. E, fig. 4-4, 1859. 


[, p.14, 1849. * Vol. IF, pl. 1, fig. 1, 1852. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 111 


Lonpitudo 46 mill. ; diam. maj. 19 null. — Apertura 23 null. longa, 9 lata ( Coll. Crosse ). 
Habitat San Blas, in provincia Jalisco dhcta, reipublicæ Mexicane. 


Coquille de forme ovale-oblongue, assez solide, peu luisante, munie de plis longi- 
tudinaux légérement espacés, bien distincts, assez fortement accusés, et croisés à 
angle droit par de fines stries transverses, qui sont visibles aussi bien sur les plis que 
dans les interstices et donnent au test un aspect granuleux. Coloration d’un ton car- 
néolé jaunâtre, avec cette particularité que, notamment sur le dernier tour, les plis 
sont blanchâtres. Spire allongée, conique, un peu plus foncée à sa partie supérieure 
et terminée par un sommet obtus, presque aplati et légèrement brunâtre. Suture 
marginée et à rebord composé d’une ligne bien marquée et de denticulations nom- 
breuses, régulières et élégamment disposées. Tours de spire au nombre de 7 et lépé- 
rement convexes; tours embryonnaires au nombre de », lisses et polis; dernier tour 
formant à peu près la moitié de la longueur totale et un peu atténué vers sa partie 
basale. Columelle épaisse, subverticale, largement et brusquement tronquée à la base. 
Ouverture verticale, étroitement elliptique, piriforme et blanchâtre à l'intérieur. Péris- 
tome simple; bord externe légèrement épaissi, obtus et blanchâtre. 

Longueur totale de la coquille, 46 millimètres; plus grand diamètre, 19. Longueur 
de l’ouverture, 23 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Habitat. San Blas, dans l'État de Jalisco, au Mexique. 


29, GLANDINA LONGULA, Grosse et Fischer. 
(PI. VE, fig. 6 et Ga.) 


Testa elongata, oblonga, tenwiuscula, longitudinaliter obsolete plhcato-costulata, strits transversis subtiliter 
decussata, parum nitida, luteo-straminea; spira elongata, apice valde obtusa, subplanata; sutura elepanter cre- 
nulata, nec linea impressa maroinata; anfractus 7 vix convexiusculi, embryonales 2 1/2 lœvioati, ultimus 
spiram vix subæquans, basi attenuatus; columella crassiuscula, subarcuata, bas late et abrupte truncata; aper- 
tura verticalis, anguste elhptico-piriformis, intus albida; peristoma simplex, marpine externo vix subincrassato. 

Lonpitudo 45 mull.; diam. maj. 16 mal. — Apertura 22 mall, longa, 7 lata (Coll. Grosse ). 

Habitat ad fluvium San Juan dictum, reipublice Mexicane. 


Coquille de forme oblongue-allongée, élancée, assez mince, peu luisante, munie de 
plis ou costulations longitudinales, serrées et obsolètes, que viennent croiser à angle 
droit de fines stries transverses. Coloration d’un jaune de paille. Spire allongée, ter- 
minée par un sommet fortement obtus el presque aplati. Suture ornée de crénelures 
élégantes, fines et espacées, mais non circonserite par une ligne bien marquée et for- 
mant rebord. Tours de spire au nombre de 7 et à peine convexes; tours embryonnaires 
au nombre de 2 1/2, lisses et polis; dernier tour à peine aussi grand que la spire et 
atténué à la base. Golumelle assez épaisse, lé2èrement arquée, largement et brusque- 


112 ZOOLOGTE. 


ment lronquée à la base. Ouverture verticale, étroitement elliptique, piriforme et 
blanchâtre à l'intérieur. Péristome simple; bord externe faiblement épaissi. 

Longueur totale de la coquille, 45 millimètres; plus grand diamètre, 16. Longueur 
de l'ouverture, 22 millimètres; plus grande largeur, 7. 

Habitat. Cette espèce vit dans le nord du Mexique. Elle a été recueillie près du 
rio San Juan. Nous en devons la communication à M. T. Bland. 

Observations. Le Glandina longula se rapproche du Glandina insigmis par sa colora- 
lion Jauuâtre et par le sommet remarquablement aplati de sa spire; mais il est plus 
svelte, plus élancé, et sa suture n'est pas carconscrile par une ligne fortement accusée, 
comme celle de l’autre espèce : de plus, ses plis longitudinaux sont serrés et peu 
marqués, au lieu d'être espacés et fortement prononcés. Il parait également assez 
voisin du Glandina cylindrus, Martens, de Colombie, par sa suture, la forme du som- : 
mel de sa spire, le nombre de ses tours et la proportion du dernier d’entre eux avec 
le reste de la coquille; mais il s’en éloigne par la présence de stries transverses, qui. 
d'après la description, paraissent manquer à l'espèce en question : d’ailleurs, sa colo- 
ration n'est pas la même. 

L’exemplaire sur lequel nous élablissons notre espèce est adulte; mais il n'a pas 
été recueilli à l'état vivant, et se trouve, par conséquent, dans un état de conservation 
médiocre. Néanmoins quelques parties du test permettent encore de se faire une idée 
suffisamment exacte de sa coloration; à l’état frais, elle doit être d'un jaune de paille 
un peu foncé. Nous ne connaissons aucune espèce de genre à laquelle il nous ait été 
possible de rapporter notre coquille avec certitude. Dans notre exemplaire typique, 
comme dans toutes les Glandines recueillies plus ou moins longtemps après la mort de 
l'animal, la partie externe du test, toujours mince, plus ou moins luisante et colorée, 
est en grande partie détachée comme un épiderme, et Îles endroits où elle manque 
sont complétement ternes et d’un blanc sale. 


23. GLANDINA DECUSSATA, Deshayes. 


Achatina decussata, Deshayes, Férussac, Hist. p. 182, pl. CXXIIE, fig. 3, 4, et pl. GXXXIV, fig. 33-35, 1850. 
Glandina truncata var. À. Binney, Terr. Moll. vol. If, p. 309, pl. EXT, fig. 1 (nec Say), 1851. 
Glandina decussata, Morelet, Journ. de Conchylolopie, vol. IE, p. 36, 185». 

Achatina decussata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 519. 1853. 

Oleacina decussata, Gray, Catal. Pulmon. p. 37, 1855. 

Olencina decussata, Pfeifler, Vers. p. 172, 1855, 

Glandina corneola, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. numéro d'octobre 1857. 
Glandina decussata, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 108, 1858. 

Oleacina decussata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 644, 1850. 

Glandina corneola, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 139, 1859. 

Oleacina corneola, Pfeiffer, Malak. Blätter, p. 51, 1859. 

Glandina corneola, W, G. Binney, Proceed. Plilad. Acad. nat. sc. p.190, 1660. 

Glandina corneola, W. G. Binney, L. c. lirage à part, p. 39, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 113 


Glandina corneola, W. G. Binney, Check Lisis, sect. 11, p. 5, 1860. 

Glandina corneola, W. G. Binney. Bibliog. North Amer. Conchol. vol. I, p. 292, 1863. 

Glandina decussata, G. Tryon jr. Amer. Journ. Conchol. vol. IF, p. 227 et 267, pl. L, fig. 7, 1866. 

Oleacina decussata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VT, p. 283, 1868. 

Oleacina corneola, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 283, 1868. 

Glandina decussata, W. G.Binney et Bland, Land and fresh water Shells North Amer. part. L, p. 18, fig. 8, 18609. 


Testa oblongo-ovata, subfusiformis, tenuis sed solidula, nitens, utrinque attenuata, confertissime lonpitudina- 
Lter striata, lineis nunutis creberrimis, transversis decussata, rubro-fuloa aut cornea ; spira conica, apice obtuso : 
sutura marginale, crenulata; anfractus 7 planulati, ultimus ovatus, dimidiam longitudinem vix subæquans, basi 
attenuatus ; columella anousta, cylindracea, arcuala , abrupte truncala; apertura elongato-angusta , ultraque ex- 
tremitate attenuala; peristoma simplex, marowibus callo junctis, externo subincrassato. 


Lonoitudo 45 1/2 mull.; diam. maj. 19 mul. 
8 1]: 19 


Apertura 24 null. longa, 7 1/2 lata (Mus. Parisiense),. 
Habitat in republica Mexicana, et in prorincia Texasiana (teste G. Tryon); ôn loco « Devils River » dicto. 

provinciæ Texasianæ (Mex. Bound. Survey); àx republica Mexicana (Mas. Smithsontanum ); tn parte occi- 

dentali provinciæ Texasiane (Redfield, W. G. Binney); &ù provincia Vera Paz dicta, Guatemale (Bocourt). 


Coquille ovale-oblongue, subfusiforme, mince, mais assez solide pour le genre, lui- 
sante, atténuée à ses deux extrémités, munie de stries longitudinales très-serrées, que 
viennent croiser à angle droit d'autres stries transverses très-nombreuses, encore plus 
fines et peu apparentes. Coloration cornée ou d'un fauve rougeâtre. Spire conique, 
terminée par un sommet obltus. Suture bordée et crénelée. Tours de spire au nombre 
de 7 et assez plans; dernier tour ovale, formant la moitié de la longueur totale, et 
atténué à la base. Columelle étroite, cylindracée, arquée et brusquement tronquée. 
Ouverture étroite, allongée, atténuée à ses deux extrémités et d’un rose blanchâtre à 
l'intérieur. Péristome simple, à bords réunis par un dépôt calleux: bord externe lépè- 
rement épaissi. 

Longueur totale de la coquille, 45 1/2 millimètres: plus grand diamètre, 1 9. Lon- 
gueur de l'ouverture, 24 nullimètres; plus grande largeur, 7 1/2. 

Habitat. Ni M. Deshayes ni M. Pfeiffer n'indiquent la provenance de cette espèce. 
Elle vit au Mexique et dans la partie occidentale du Texas, d'après MM. G. Tryon jr.. 
W. G. Binney et Redfield. L'individu que nous avons examiné provient du Guate- 
mala: 1l a été recueilli dans la haute Vera Paz par M. Bocourt. 

Observations. Nous réunissons au Glandina decussata le Glandina corneola de M. W. 
G. Binney, d'accord en cela avec l’auteur, qui, après avoir longtemps maintenu son 
espèce comme distincte, vient, dans son plus récent ouvrage ', de la faire passer en 
synonymie. D'après l'auteur américain, elle atteint une longueur de 50 millimètres, et 
son plus grand diamètre est de 18. Son type parait avoir été établi sur une coquille 
d'une coloration cornée et un peu mince, tandis que celui de M. Deshayes l’a été sur 


! Land and fresh water Shells of North Amer. part. [, p. 18. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 19 


114 ZOOLOGIE. 


un individu un peu plus pelit, plus solide et d’un fauve rougeälre (A5 millimètres de 


longueur, sur un diamètre de 18). 


24. GLANDINA AMOENA, Martens. 


Glandina turris, Mus. Berol. olim (nec Pfeiffer). 
Glandina amæna, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 19. pl. L, fe. 8, 9, 1865. 
Oleacina amæna, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. NT, p. 285, 1868. 


Testa oblonga, confertm striatula et lineis impressis, subtlissimis, creberrimis, undulatis ubique decussata , 
nitida, corneo-flava ; spira comca, obtustuscula; sutura eleganter crenata, absque linea vmpressa continua; an- 
fractus 7 convextusculi; columella arcuata, basin non attingens, abrupte truncata: apertura testæ lonpitudine 
dimidia paulo brevior, anguste piriformis, subperpendicularis, margine externo superne paulatim recedente, 
simple. 

Longitudo 43 mall.; diam. maj. 16 mill. — Apertura 21 null. lonpa, 8 lata (Coll. Sallé). 

Var. &, pliculosa, major, solidior, plicis subdistantibus, obsoletis longitudinaliter impressa, albido-cornea: 
lneis spiralibus haud conspicuis. 

Longitudo 3 mall.; diam. maj. 93 mill. — Apertura 26 mill. long, 9 lata (Coll. Crosse). 

Habitat in republica Mexicana (Mus. Berolinense); prope Vera Cruz (Strebel, D' Berendt); Mirador, in 
provincin Vera Cruz dicta (A. Salé). — Var, 8 prope Chieila et Chiquihuitl occurrit (A. Boucard). 


Coquille oblongue, marquée de stries longitudinales, petites et serrées, que viennent 
croiser à angle droit, et sur toute la surface du test, des lignes ondulées, très-fines et 
très-nombreuses. Test luisant et d'un jaune de corne. Spire conique terminée par un 
sommet légèrement obtus. Suture élégamment crénelée. Tours de spire au nombre de 3 
el légèrement convexes. Columelle arquée, brusquement tronquée et n'’arrivant pas 
jusqu'à la base. Ouverture n'atteignant pas tout à fait la moitié de la longueur totale. 
étroitement piriforme et subverticale. Bord externe simple et porté en arrière insen- 
siblement, dans le voisinage de la suture. 

Longueur totale de la coquille, 43 millimètres; plus grand diamètre, 16. Longueur 
de l'ouverture, 21 millimètres; plus grande largeur, 8. 

La variété 6 se distingue de la forme lypique par sa taille plus grande, son test plus 
solide et moins luisant, sa forme un peu plus cylindrique, sa coloration d’un ton corné 
blanchâtre, et principalement par son défaut de stries spirales bien visibles et par ses 
plis longitudinaux obsolètes et assez espacés. 

Longueur totale de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 23. Longueur 
de l'ouverture, 26 millimètres: plus grande largeur, 9. 

Habitat. Mexique. Mirador, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé); environs de la ville 
de Vera Cruz (Strebel, D' Berendt). — La variété 8 à été recueillie par M. Boucard 
à Ghietla, dans PEtat de Puebla, et à Chiquihuitl, dans l'État de Vera Cruz. 


Observations. M. de Martens a établi cette espèce sur un Glandina provenant du 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 115 


Mexique et faisant partie de la collection du Musée de Berlin, où 1l figurait à tort 
sous le nom de Glandina turris, Pfeiffer. Dans la collection de M. Sallé et dans quelques 
collections de France et d'Angleterre, elle se trouve rapportée à tort au Glandina Lieb- 
mar, Pfoifler, espèce mexicaine bien distincte et jusqu'ici très-rare. Nous avons pu 
nous assurer, par l'examen de l'individu typique de la collection de M. le docteur 
Pfeiffer, que cette identification était complétement erronée, et que le Glandina amænu 
constituait une bonne espèce, qu'il y avait lieu de maintenir dans les catalogues. 

Le Glandina amæna n'est pas sans quelques rapports avec le Glandina decussata . 
Deshayes, et particulièrement avec la variété cornée décrite autrefois par M. W. G. Bin- 
ney sous le nom de Glandina corneola. Néanmoins il s'en distingue facilement. Il est plus 
grand, plus cylindrique, plus allongé et moins ventru. Sa suture est très-différente : 
elle est fortement crénelée, mais ne présente pas, comme dans l'autre espèce, la ligne 
continue qui caractérise ce qu'on appelle une suture bordée ou marginée. Ses créne- 
lures sont aussi plus écartées, plus grandes, et chacune d'entre elles correspond géné- 
ralement à deux stries longitudinales, tandis que, dans le Glandina decussata , chaque 
crénelure ne correspond qu'a une seule strie. 

M. Pfeiffer nous apprend ‘qu'il existe une variété de orande taille du Glandina ameæna . 
qui a élé recueillie par M. Strebel aux environs de Vera Cruz, près du rivage, et par 
M. le docteur Berendt, dans la région des Savanes (Etat de Vera Cruz). 


25. GLANDINA NYMPHA, Crosse et Fischer. 
(PL VI, fig. 9 et 9 «.) 


Glandina Nympha, Grosse et Fischer, Journ. de Conchylologte, vol. XVIT, p. 425, 1869. 


Testa fusiformi-ovata, sohdula, longitudinaliter et confertim striato-costulata (costuls 1-2 luc et ilhe sub- 
evanidis), lineis impressis, creberrimis, costas non superantibus sat rude decussata, albida: spira conica, apice 
obtusiuscula; sutura irregulariter et breviter denticulato-crenata ; anfractus $ vix convexiuseuli, embryonales » 
lœves, nitidi, ultimus vix aut non descendens, spira paulo minor (:: 29 : 31), basi subattenuatus ; apertura 
ovato-piriformas, concolor; peristoma simplex, albidum, margine columellart valde arcuato, basin non attinpente, 
late et abrupte truncato, externo vix incrassato, subacuto. 

Longitudo 60 muill. ; diam. maj. 23 1/2 null. — Apertura 29 mul. longa, 10 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in republica Mexicana (A. Sallé). 


Coquille ovale-fusiforme, assez solide, munie de costulations longitudinales, fines 
4 \ 2 A Q 2 . 
et serrées, dont 1 ou 2 tendent à disparaître plus ou moins complétement, de distance 


en distance, et que viennent croiser à angle droit, mais sans les dépasser, des linéoles 


0" 
O 
spirales très-nombreuses et assez fortement accusées. Coloration blanchâtre. Spire 


" Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 283, 1868. 


116 ZOOLOGIE. 


conique, lerminée par un sommet légèrement obtus. Suture formée par une série de 
petites denticulations, courtes et un peu irrégulièrement disposées. Tours de spire au 
nombre de 8 et à peine convexes; tours embryonnaires au nombre de 2, lisses, polis et 
luisants; dernier tour très-faiblement et presque imperceptiblement descendant, un 
peu plus petit que la spire (:: 29 : 31), et légèrement atténué à la base. Ouverture 
ovale-piriforme et de même coloration que le reste du test. Péristome simple et blan- 
châtre; bord columellaire fortement arqué, largement et brusquement tronqué avant 
d'atteindre la base: bord externe très-faiblement épaissi et presque tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 60 millimètres; plus grand diamètre, 23 1/2. Lon- 
eueur de l'ouverture, 29 millimètres; plus grande largeur, 10 1/2. 

Habitat. Mexique (A. Sallé). 

Observations. Gette espèce se trouvait dans la collection de M. À. Sallé, qui a bien 
voulu nous la communiquer, rapportée avec doute au Glandina Petit, Deshayes, du 
Nicaragua. Elle nous paraît s’en distinguer neltement par sa taille plus considérable, 
par le nombre de ses tours de spire (8 au lieu de 6), par son dernier tour proportion- 
nellement moins grand et n'atteignant pas les dimensions du reste de la coquille, et 
par sa columelle plus courte et bien plus fortement arquée. Quant à la coloration de 
notre espèce, à l'état frais, l'unique individu que nous avons sous les yeux laissant à 
désirer sous ce rapport, nous ne pouvons l'indiquer que sous toutes réserves. 


26. GLANDINA LARGILLIERTI, Pfeiffer. 


Achatina (Glandina) Larpilliert, Pfeiffer, Symbole, UL, p. 90, 1846. 
Achatina Largilliert, Pfeilter, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 295, 1848. 
Glandina Larpillierti, Movelet, Journ. de Conchyliologie, vol. IT, p. 36, 1852. 
Achatina Largillert, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IL, p. 519, 1853. 
Oleacina Larpillierti, Gray, Catal. Pulmon. p. 38, 1855. 

Oleacina Largillierti,.Pfeiller, Vers. p. 172, 1855. 

Glandina Larpillerti, H. et À. Adams, Genera, vol. IL, p. 108, 1858. 
Oleacina Laroillierti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 645, 1859. 
Glandina Larpilliert, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 
Glandina Larpillierti, Martens, Malak, Blätter, vol. XI, p.11, 1809. 
Oleacina Larpillierti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 284, 1868. 


Testa oblongo-attenuata, tenuis sed sohidula, longitudinaliter tenuissime et confertissime plicatula, lineis im- 
pressis, concentricis obsolete decussata, pellucida, fulvescenti-hyalina; spira elongata, obtusa; sutura levis, denti- 
culato-marginata; anfractus 6 1/2-7 convextusculi, primi 1 1/2 lœvipgati, mitidi, ultimus 1/2 lonpitudins sube- 
quans, tnfra medium vix plicatulus, sublevis; columella leviter arcuata, supra basin aperturæ abrupte truncatt; 
apertura acuminato-ovalis, basi rotundata, intus nitida, albida ; peristoma simpleæ. 

Longitudo 2 4 mull. ; diam. may. 10 maill. — Apertura 12 mul. longa, infra medium à lata (Coll. Sallé). 

Var. &, Vucatanensis, paulo minor, lineis impressis, concentricis, obsoletissinus vel omnino deficientibus et 
numero anfractuum 6, nec 6 1/2-7, distinguenda. 


\ 


Lonpitudo 29 mul. : diam. maj. Q null. — Apertura 11 mall. longa, À lata (Coll. Grosse) 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 117 


Achatina (Glandina) Yucatanensis, Pfeiffer, Symbole, HT, p. 92, 1846. 
Achatina (Glandina) Vucatanensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 291, 1848. 
Glandina Yucatanensis, Morelet, Journ. de Conchyliolopie , vol. IT, p. 34, 185. 
Achatina Vucatanensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 515, 1853. 
Oleacina Vucatanensis, Gray, Catal. Pulmon. p. 30, 1855. 
Oleacina Yucatanensis, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 
Melia Vucatanensis, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 108, 1838. 
Oleacina Yucatanensis, Pfeiffer, Monor. Heliceorum , vol. IV, p. 641, 1859. 
Glandina Vucatanensis, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 
Oleacina Vucatanensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 281, 1868. 
Habitat in provincia Yucatan dicta, reipublicæ Mexicanæ (teste Largilliert); in republica Mexicana, Vucew 


filamentosæ incola (Deppe); à alta Vera Paz, Guatemale (Bocourt). 


Coquille de forme oblongue un peu atténuée, mince mais peu fragile, marquée de 
petits plis longitudinaux, trés-fins et très-serrés, que viennent croiser à angle droit 
des linéoles fines, obsolètes et qui sont à peine visibles à l'œil nu. Test transparent et 
d'un fauve clair presque blanchâtre. Spire allongée, terminée par un sommet obtus. 
Sulture légèrement accusée, denticulée et marginée. Tours de spire au nombre de 6 
à 7 et légèrement convexes; dernier tour formant environ la moitié de la longueur 
totale et devenant presque lisse, de la partie médiane à la base, par suite de l'atté- 
nuation des plis longitudinaux et de la disparition des linéoles spirales. Columelle 
légèrement arquée, brusquement tronquée avant d'atteindre la base de l'ouverture. 
Ouverture de forme ovale-acuminée, arrondie à la base, luisante et d’une coloration 
blanchâtre à l'intérieur. Péristome simple. 

Longueur totale de la coquille, 24 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 12 millimètres; largeur, au-dessous de la partie médiane, 5. 

La variété 8 a exactement la coloration, la suture et les plis longitudinaux de la 
forme typique; elle ne s'en distingue guère que par sa taille un peu plus petite, par 
ses tours au nombre de 6, au lieu de 6 1/2 à 7, caractère qui n'est même pas constant, 
et par l'absence le plus souvent complète, mais quelquefois seulement partielle, de 
linéoles spirales sur la partie supérieure de ses tours. 

Habitat. Mexique et Guatemala. Dans l'État du Yucatan, d'après M. Largilliert, qui. 
le premier, a recu cette espèce en grand nombre. D'après M. Deppe, elle vit, au 
Mexique, habituellement sur le Yucea filamentosa. M. Bocourt l'a recueillie dans la 
haute Vera Paz (Guatemala). 

Observations. Nous avons cru devoir réunir 11, sous une seule dénomination spéci- 
fique, deux espèces de M. Pfeiffer, provenant du Yucatan toutes deux, le Glandina 
Larpilherh et le Glandina Yucatanensis, car elles ne différent entre elles que par des 
caractères peu imporlants et qui ne sont même pas constants, ce qui en diminue en- 
core la valeur. Nous ajouterons que cette espèce est une de celles qui prouvent le 
mieux combien de difficultés offre une classification des Glandines basée uniquement 


118 ZOOLOGIE. 


sur le mode de sculpture du test, comme celle qui a été adoptée par M. le docteur 
Pfeiffer dans sa Monographie des Hélicéens. En effet, nous voyons, dans cet ouvrage !, le 
Glandina Largillierti séparé par 28 espèces du Glandina Yucatanensis et placé dans une 
section différente. Gette séparation est basée sur le fait que le test de la première de 
ces espèces est décussé, tandis que celui de la seconde est seulement pourvu de petits 
plis longitudinaux. Et pourtant, lorsque lon mêle ensemble des individus en bon état 
de conservation appartenant aux deux formes, il est très-dificile de les séparer sans 
avoir recours à la loupe, tant leur aspect général, leur coloration et leurs principaux 
caractères sont identiques. De plus, même au point de vue de la décussation du test, 
on rencontre des individus intermédiaires, c'est-à-dire conservant encore quelques 
vestiges très-peu marqués et frès-obsolètes de linéoles spirales. Ces individus ne sont 
plus complétement des Glandina Laroilherti et ne sont pas encore tout à fait des Glan- 
dina Yucatanensis. En présence de ces faits, 1l nous parait difficile de ne pas réunir les 


deux espèces en une seule. 


= 


27. GLANDINA AUDEBARDI, Deshayes (emend.). 


Helx rosea var. elongata, Férussac, Hist. pl. CXXXV, fig. 1, 2, 1899. 
Achatina Daudebarti, Deshayes, dans Férussac, Hist. vol. IT, p. 183, 1850. 
Achatina Audebarti, Deshayes, dans l'érussac, Hist, index, p. 19, 1850. 
Glandina Daudebarti, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. HE, p. 36, 185», 
Achatina Daudebarti, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HT, p. 519, 1853. 
Oleacina Daudebarti, Gray, Catal. Pulmon. p. 37, 1855. 

Oleacina Daudebarti, Pfeiffer, Vers. p. 172, 1855. 

Glandina Daudebarti, H. et À. Adams, Genera, vol. IE, p. 108, 1858. 
Oleacina Daudebarti, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 645, 1850. 
Oleacina Daudebarti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p.284, 1868. 


Testa oblongo-subturrita, tenuis, pellucida, lævissime costulato-striata, lineis transversis, muvutissimis ,-nume- 
rosis obsolete decussata, pallide fulva; spira elongata, apice valde obtuso, subplano; sutura marginato-crenata : 
anfractus 6 1/2 convexiusculi, sensim accrescentes, primi 2 1/2 ommino levioati, ultimus spiram æquans: colu- 
mella subrerticals, breviuscula, basin non attingens, abrupte truncata ; apertura acununato-ovalis, versus me- 
déum et ad basin dilatata; peristoma simplex, marpinibus callo tenuissimo, vix conspicuo junctis. 

Lonpitudo 62 mall.; diam. maj. 22 mul. 

Var. &, minor, pallide albido-fuloida ; sutura vix crenata; anfractus 7, ultmus spiram vx subæquans; 
apertura intus albida. : 

Longitudo #4 null; diam. maj. 18 mul. — Apertura 20 mill. longa,  lata (Coll. Salé). 

Habitat in America centrali (teste Deshayes). Var, & depit in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexi- 


canæ (À. Boucard). 


Coquille oblongue, lévérement lurriculée, mince, transparente, munie de stries ou 


© Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 281 et 284, 1868. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 119 


costulations longitudinales peu marquées, que viennent croiser à angle droit de petites 
lignes nombreuses et obsolètes. Coloration d’un fauve clair uniforme. Spire allongée, 
terminée par un sommet presque plan, à force d'être obtus. Suture crénelée. Tours de 
spire au nombre de 6 1/2, assez convexes et s'accroissant peu à peu; premiers tours 
(au nombre de 2 1/2) entiérement lisses et polis, dernier tour formant la moitié de la 
longueur totale. Columelle presque verticale et un peu courte. Ouverture de forme 
ovale-acuminée, s'élargissant à la partie médiane et vers la base. Péristome simple: 
bords réunis par un dépôt d'émail très-mince et'à peine visible. 

Longueur totale de la coquille, 62 millimètres; plus grand diamètre, 2». 

Var. G, plus petite et d'un fauve blanchâtre très-clair. Suture faiblement crénelée. 
Tours de spire au nombre de 7; dernier tour à peine aussi long que la spire. Ouverture 
blanchâtre à l’intérieur. 

Longueur totale de la coquille, 44 millimètres; plus grand diamètre, 18. Longueur 
de l'ouverture, 20 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Habitat. M. Deshayes et, après lui, M. Pfeiffer donnent l'Amérique centrale pour 
patrie à cette espèce. La variété 8 a été recueillie par M. À. Boucard au Mexique, dans 
l'État de Vera Cruz. 

Observations. Nous avons dù opérer une légère rectification dans le nom spécilique 
du Glandina Audebardr. En effet, cette espèce a été dédiée à M. d’Audebard de Férus- 
sac, et il n'est régulier de la désigner n1 sous le nom de Glandina Daudebart n1 sous 
celui de Glandina Audebarti. 

Le Glandina Audebardi pond une vingtaine d'œufs, à enveloppe solide, calcaire et 
blanche. Nous en avons pu étudier quelques-uns, qui nous ont élé communiqués 


par M. Sallé ’. 


28. GLANDINA LIEBMANNI, Pfeiffer. 


Achatuna Liebmanni, Pfeiffer, Zeitschrifi-für Malak. vol. IE, p. 159, 1846. 
Achatina Liebmanni, Pfeiller, Monop. Heliceorum, vol. IF, p.293, 1848. 
Achatina Liebmann, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nov. p. 294, pl. XXIIF, fig. 4,5, 1849. 
Achatina striata, Reeve, Conch. Iconica, 19, pl. VE, 1849 (nec Müller). 
Glandina Liebmunm, Albers, Heliceen, p. 198, 1850. 

Glandina Liebmanni, Morelet, Journ. de Conchyhologie, vol. HT, p. 36, 1852. 
Achatina Liebmanu, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 517, 1853. 
Oleacina Liebmanni, Gray, Catal. Pubnon. p. 34, 1855. 

Oleacina Liebmanni, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina Liebmanni, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 

Oleacina Liebmamn, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 643, 1859. 
Glandina Liebmanm, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Glandina Liebmanni, W.G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 150, 1860. 


© Voir les généralités du genre. 


120 ZOOLOGTIE. 


Glandina Liebmanni, W. G. Binney, L. c. lirage à part, p. 39, 1860. 

Glandina Liebmanni, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 5, 1860. 

Achatina Liebmanni, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. IF, p, 44, 1864. 
Glandina Liebmanni, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 11, 1865. 

Oleacina Liebmanni, Pleifler, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 282, 1868. 


Lesta subfusiformi-oblonga, solida, longitudinaliter plicata, intersutus lineis spiralibus confertis, obsolete 
decussatis, albida; spira conica, obtusiuscula; sutura eleganter crenulata; anfractus 8 convexiuscuh, uliimus 
spiram subæequans ; columella strictiuscula, subverticalis, supra basin aperture angustæ, semiovals abrupte 


truncala: peristoma simplex , marpine externo obtuso, subarcuato. 


Lonpitudo 67 mill.; diam. map. 26 mil. — Apertura 35 mull. longa, medio 12 lata (Coll. Pfeiffer). 


Habitat in republica Mexicana (Liehbmann ). 


Coquille subfusiforme-oblongue, solide, munie de plis longitudinaux assez forts. 
dont les interstices sont marqués de petites lignes spirales, serrées, obsolètes et sou- 
vent peu visibles. Coloration blanchâtre. Spire conique, terminée par un sommet 
légèrement obtus. Suture élégamment crénelée. Tours de spire au nombre de 8 et 
assez convexes: dernier tour formant presque la moitié de la longueur totale. Golu- 
melle subverticale, assez courte, brusquement tronquée avant d'atteindre la base de 
l'ouverture, qui est étroite, de forme semi-ovale et blanche à l’intérieur. Péristome 
simple: bord externe obtus et légèrement arqué. 

Longueur totale de la coquille, 67 millimètres; plus grand diamètre, 26. Longueur 
de l'ouverture, 35 millimètres; largeur, à la partie médiane, 19. 

Habitat. Mexique (Liebmann). 

Observations. Le véritable Glandina Liebmanm est rare : il n'a pas été rapporté du 
Mexique, à notre connaissance, depuis le voyage de Liebmann. Le Glandina que 
M. À. Boucard a recueilli à Chietla, dans la province de Puebla, et qui se trouve ré- 
pandu, sous le nom de Glandina Liebmannt, dans quelques collections, est une simple 
variété du Glandina amæna, Martens, qui se distingue de la forme typique par ses 
stries longitudinales plus fortement prononcées el plus espacées, et par son manque 
à peu près complet de linéoles spirales. Le Glandina Liebmanni est moins turriculé, 
plus ventru et proportionnellement plus large d'ouverture. 


29. GLANDINA ALABASTRINA, Albers. 


Glandina alabastrina, Albers, Malak. Blätter, vol. TL, p. 220, 1854. 

Oleacina alabastrina, Pfeiffer, Vers. p. 171. 185. 

Achatina alabastrina, Pfeiffer, Novit. Conchol. vol. I, p.43, pl. XL, fig. 5, 6, 1855. 
Oleacina alabastrina, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 639, 1859. 

Glandina Liebmanni var. Mbers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 

Oleacina alabastrina, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 278, 1868. 


Testa fusiforms, solid, confertim regulariter striata, candida, sericino-rutens ; spura comco-turmila, acutius- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 121 


cula; sutura marpinata, denticulato-crenulata; anfractus 7 convexiuscul, ultimus spiram æquans, basi atte- 
nuatus; columella superne breviter arcuata, bast stricta, abrupte truncata: apertura angusta, oblongo-elhpuca. 
Longitudo 51 mall. ; diam. maj. 21 mil. — Apertura 25 all. longa, medio 10 lata. 


Habitat in America centrali (teste Albers); in provinein Tabasco dicta, reipublicæ Mexicanæ (D° Berendt,. 


Coquille fusiforme, solide, munie de stries longitudinales, serrées et régulières. 
Coloration d'un blanc luisant comme de la soie. Spire conico-turrieulée, terminée par 
un sommet assez pointu. Suture bordée, finement denticulée et crénelée. Tours de 
spire au nombre de 7 et légèrement convexes; dernier tour aussi grand que la spire 
et atténué à la base. Columelle brièvement arquée à sa parle supérieure, droite et 
brusquement tronquée à la base. Ouverture étroite et de forme oblongue-elliptique. 

Longueur totale de la coquille, 51 millimètres; plus grand diamètre, 9 1. Longueur 
de l'ouverture, 25 millimètres; largeur, à la partie médiane, 10. 

Habitat. Amérique centrale, d'après Albers. État de Tabasco, dans la partie méri- 
dionale du Mexique, d'après le D' Berendt. 

Observations. Gette espèce a beaucoup de rapports avec le Glandina Liebmann, Pfeiffer. 
M. de Martens croit même devoir l'y rattacher à titre de variété. M. le docteur Pfeiffer, 
dans le sixième volume de sa Monopraphe des Hélicéens, persiste à la séparer spéer- 
fiquement de l’autre forme 


30. GLANDINA INDUSIATA, Pfeiffer. 
(PI VI, fig. 1et1a.) 


Oleacina indusiata, Pfeifler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 138. 1860. 
Glandina indusiata, W.G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p: 120. 1860. 
Glandina indusiata, W. G. Binney, Le. tirage à part, p. 39, 1860. 

Glandina industata, W.G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 5, 1860. 

Oleacina indusiata, Pfeifler, Malak. Blätter, vol. VIT, p. 79, 1861. 

Glandina indusiat, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Oleacina indusiata , Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 284, 1868. 


Testa ovato-oblonga, sohdula, ruguls longitudinalibus et strüs spiralibus decussata, mediocriter nitidulu, 
pallide fulva, epidermide fusca, rregulariter detrita, decidua, obtecta; spira conica, apice obtusulo; sutura irre- 
gulariter subcrenata; anfractus 6 convexiuscul, ultimus descendens subinflatus, longitudinis 2/3 subæquans, 
a medio deorsum strus spirahibus destitutus; columella arcuata, basi late truncata: apertura verticalis, acumi- 
nato-ovalis, intus livide margaritacea; peristoma rectum, subacutum. 

Lonoitudo 46 mill.; diam. may. 22 
Sallé). 


Habitat Parada, in provinciu Oajaca dicta, reipublicæ Mexicanæe (A. Sallé). 


1/2 null. — Apertura 29 null. longa, infra medium 12 lata (Coll. 


Coquille de forme ovale-oblongue, assez solide, médiocrement luisante et mumie 
de petites rides longitudinales croisées par des stries spirales. Coloration générale d'un 
fauve pâle sous un épiderme brun foncé, irréguliérement lacinié et tendant à dispa- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII’ PARTIE. 


16 


122 ZOOLOGIE. 


raitre en grande partie. Spire conique, terminée par un sommet lépérement obtus. 
Suture légèrement et irrégulièrement crénelée. Tours de spire au nombre de 6 et 
assez convexes; dernier tour descendant, légèrement renflé, formant environ les 2/3 de 
la longueur totale, un peu plus luisant que le reste de la spire, el dépourvu de stries 
spirales depuis la partie médiane Jusqu'à la base. Columelle arquée, largement tronquée 
à sa partie basale. Ouverture verticale, de forme ovale-acuminée, d'un blanc livide et 
comme irisé à l’intérieur. Péristome droit et à peu près tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 46 millimètres; plus grand diamètre, 9» 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 29 millimètres; largeur, prise entre la partie médiane et la 
base, 19. 

Habitat. Cette espèce habite le Mexique. Elle a été recueillie par M. Sallé à Parada, 
dans l’État d'Oajaca. 

Observations. L'individu de cette espèce sur lequel nous avons fait notre deserip- 
tion est plus grand de 3 millimètres que l'individu typique de Pfeiffer. Le Glandina 
endusiata se distingue particulièrement par la présence d’un épiderme bien caractérisé. 
Une autre espèce voisine, provenant également du Mexique, le Glandina decidua, 
Pleifler, présente la même particularité. 


31. GLANDINA DECIDUA, Pfeiffer. 


Oleacina decidua, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 26, 1861. 
Oleacina decidua, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIE, p. 79, 1861. 
Glandina decülua, Maïtens, Malak. Bläuër, vol. XIE, p. 68, 1865. 
Oleacina decidua, Pfeifler, Monop. Heliccorum, vol. VE, p. 284, 1868. 


esta fusiformis, tenuis, shriatula, lineis impressis siralibus sub lente decussatula, nitida, albida, epider- 
I , , J } 
mide oriseo-cornea, strigalim decidun variepata; spira conica, obtusa; sutura vix marginata; anfractus 6 con- 
vectuscul, ultimus spiram subæquans, basi attenuatus; columella levier arcuata, oblique truncata; apertura 
parum obliqua, subsemiovalis; peristoma simplex, maroine dextro repulariter arcuato. 

Longitudo 28 mull.; diam. maj. 11 mill. — Apertura 14 1/2 mil. longa, 5 1/2 lata. 


Habitat Juquila, reipublicæ Mexicanæ (A. Boucard). 


Coquille fusiforme, mince, munie de fines stries longitudinales que viennent croiser 
des lignes spirales, visibles seulement à la loupe, luisante et d’une coloration blanchâtre, 
sous un épiderme d’un pris corné, sujet à se délacher par lambeaux. Spire conique, 
obluse. Suture à peine bordée. Tours de spire au nombre de 6 et légèrement con- 
vexes; dernier tour à peu près aussi grand que la spire, atténué à la base. Columelle 
légèrement arquée, obliquement tronquée. Ouverture faiblement oblique, subsemi- 
ovale. Péristome simple; bord droit régulièrement arqué. 

Longueur totale de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 11. Longueur 
de l'ouverture, 14 1/2 millimètres; largeur, 5 1/2. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 195 


Habitat. Getle espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Juquila, dans la pro- 
vince d'Oajaca, par M. À. Boucard. 

Observations. Le Glandina decidua parait très-voisin de l'espèce précédente. Le Glan- 
dina indusiata, Pfeiffer, se distingue par sa taille plus grande el sa coloration plus 
foncée. Tous deux sont épidermés ef munis de stries qui se croisent à angle droit. 


32, (GLANDINA CYLINDRACEA, Phillips. 


« 


Glandina cylindracea, Philips, Proceed. Philad. Acad. nat. se. vol. HT, p. 67, pl. [, fie. 33, 18/8. 


Testa subcylindrica, apice obtusa, mediocriter crassa, pellucidu, pallidissime carnea, longitudinaliter stria- 
tula, lines spwralibus minutissimis decussata; anfractus 7 convexiuseuli, suture crenulata discreu:; apertura 
mediocris, spira nunor; columella basi incurvata et subito truncata : marpo externus tenuis, medio haud dilatatus ; 
marpo internus callo leni obductus. 

Longitudo 1 17/100, diam. 46/100 poll. angl. — Apertura 35/100 pol. angl. longu (ex descriptione an- 
ghea auctoris). = Longitudo 29 7/10 muill.; diam. maÿ. 11 6/10 muill. — Apertura 8 8/10 mall. longa. 

Habitat in provineiu Yucatan dicta, reipublicæ Mexicanæ (Phillips). 


Coquille subeylindrique, terminée par un sommet oblus, peu épaisse, transparente, 
d'un ton carnéolé trés-clair, marquée de pettes stries longitudinales que viennent 
croiser des linéoles spirales trés-fines. Tours de spire au nombre de 7, légérement 
convexes et séparés entre eux par une suture crénelée. Ouverture de dimension mé- 
diocre, plus petite que la spire. Columelle recourbée à la base et brusquement tronquée. 
Bord externe mince et non dilaté à sa partie médiane; bord interne recouvert par un 
mince dépôt d'émail. 

Longueur totale de la coquille, 29 7/10 millimètres: plus grand diamètre, 11 6/10. 
Longueur de l'ouverture, 8 8/10 millimètres. 

Habitat. Yucatan (Mexique). 

Observations. Ne connaissant point cette espèce, nous avons dû nous contenter de 
reproduire la diagnose anglaise originale, après l'avoir traduite en latin. Autant que 
nous en pouvons juger par la description et la figure assez médiocre qui l'accompagne. 
cette espèce est excessivement voisine du Glandina carnea , Pfeiffer, qui vit au Mexique, 
d'après le D' Berendt. Peut-être même est-elle identique avee lui? Dans ce dernier 
cas, il aurait lieu de supprimer l'espèce de Pfeiffer et de renvoyer le nom en synonymie. 


39. GLANDINA CARNEA, Pfeifler. 


Achatina turris, Deshayes, dans Férussac, Hist. vol. IE, p. 186, pl. GXXXIV, fig. 1, 2 (nec Pfeiffer), 1850. 
Achatina carnea, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p.457, 185». 

Achatina carnea, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nov. p. 318, pl. XXV, fig, 28-30, 1859. 

Achatina carnea, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, No. HT, p. 519, 1853. 

Oleacina carnea, Pfeiffer. Vers. p. 172, 1855. 


16. 


124 ZOOLOGIE. 


Glandina carnea, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 108, 1858. 
Oleacina carnea, Pfeilfer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 645, 1859. 
Glandina carnea, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 26, 1860. 
Oleacina carnea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 284, 1868. 


Testa ovato-oblonga, solidula, strüs spiralibus et longitudinalibus (infra medium anfracts ultimr obsoleus) 
subtliter decussata, draphana, sericea, carnea; spira sensim attenuata, apice obtusa; sutura eleoanter el con- 
Jertim denticulata; anfractus 6 convexiusculi, uläimus spira vix brevior, basi subattenuatus; columella leviter 
areuala, abrupte truncata; apertura verticalis, subrhombeo-senuovalis ; peristoma simplex, rectum, obtusum. 

Longitudo 27 mull.; diam. maj. 11 null. — Apertura 13 mull. longa, medio 5 lata. 

Habitat in America central (teste el. Pfeifler); on republica Mexicana (D° Berendt); Coban, Guatemale 
{Bocourt). 


Coquille de forme ovale-oblongue, assez solide, finement décussée par des stries 
spirales et longitudinales, qui se croisent et qui deviennent obsolètes au-dessous de la 
partie médiane du dernier tour, diaphane, d'un brillant de soie, et d’une coloration 
carnéolée. Spire atténuée peu à peu et se terminant par un sommet obtus. Suture élé- 
gamment ornée de denticulations serrées. Tours de spire au nombre de 6 et lépère- 
ment convexes; dernier tour presque aussi grand que la spire, subatténué à la base. 
Columelle légèrement arquée et brusquement tronquée. Ouverture verticale, de forme 
semi-ovale el un peu rhomboïdale. Péristome simple, droit et obtus. 

Longueur totale de la coquille, 27 mullimètres; plus grand diamètre, 1 1. Longueur 
de l'ouverture, 13 millimètres; largeur, à la partie médiane, 5. 

Habitat. M. le docteur Berendt a recueilli cette espèce au Mexique. D'après M. Pleif- 
fer, elle se trouverait aussi dans l'Amérique centrale. M. Bocourt l'a rapportée de Go- 
ban, daus la haute Vera Paz (Guatemala). 

Observations. M. Pfeiffer place, avec doute il est vrai, dans la synonymie de son 
Glandina carnea, le Glandina cylindracea, Phillips, décrit par l’auteur comme provenant 
du Yucatan. Sil venait à être démontré ultérieurement que cette synonymie fût com- 
plétement exacte, il y aurait lieu de restituer à espèce le nom de cyhindracea, qui est 


\ 


antérieur à celui de carnea, puisqu'il remonte à 18/8, tandis que l’autre est de 1852. 


34. GLANDINA STRIGOSA, Martens. 


Glandina sirigosa, Martens, dans Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 28, 1860. 
Glandina strigosa, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 67, 1865. 
Oleucina strigosa, Pleilfer, Monos. Heliceorum, vol. VI, p. 278, 1868. 


Testa Jusi ornu-ovala, confertim plicato-striata , quasi sericea, strus spiralibus subuihissimis decussala, roseo- 
Jlavescens, slriois rufis, rariusculis; spira conica, attenuata, obtusiuscula; sutura linea impressa margirala 
crenulala; anfractus 7 convexiuseult, ultimus basi vix attenuatus ; apertura dimidiam lonnitudinem superans, 


clhptca; columella sats longa, subrecta, abrupte truncatu. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 125 


Longitudo 5 4 mill.; diam. maj. 24 maill. — Apertura 30 mill. longa, 12 lata (Martens). 

Habitat in republica Mexicana (teste cl. Martens). 

Goquille ovale-fusiforme, luisante, marquée de stries pheiformes serrées, que 
viennent croiser d'autres stries spirales excessivement fines. Coloration d'un rose jau- 
nâtre, avec un petit nombre de raies longitudinales rousses. Spire conique, atténuée, 
terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bordée et crénelée. Tours de spire 
au nombre de 7 et légèrement convexes; dernier tour à peine atténué à la base. Ouver- 
ture formant plus de la moitié de la longueur totale et de forme elliptique. Golumelle 
assez longue, presque droite et brusquement tronquée. 

Longueur totale de la coquille, 54 millimètres; plus grand diamètre, 24. Longueur 
de l'ouverture, 30 millimètres; plus grande largeur, 1 2. 

Habitat. Cette espèce provient du Mexique, d'après M. E. de Martens. 

Observations. Nous ne connaissons le Glandina striosa que par la description origi- 
nale de l'auteur : nous ne pouvons done que nous borner à la reproduire. M. de Mar- 
tens reconnait que son espèce est très-voisine du Glandina striata de Müller, mais croit 
devoir néanmoins distinguer spécifiquement la forme qui la constitue. D'un autre côté, 
M. Pfeiffer ne considère le Glandina strisosa que comme une variété du Glandina striata . 
un peu plus ventrue que la forme typique". Le véritable Glandina striata paraît appar- 
tenir à la faune de l'Amérique méridionale (Colombie), bien que M. Reeve le cite, 
dans son Concholonia Iconica, comme une espèce mexicaine. 


39. GLANDINA MULTISPIRA, Pfeifler. 


Oleacina multispira, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 26, 1861. 
Oleacina multispira, Pfeiffer, Novit. Conchol. vol. Il, p. 163, pl. XLIV, fig. 4,5, 1861. 
Oleacina multispira, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 270, 1868. 


Testa ovato-turrita, tenuis, striatula, nitida, cornea, stripis indistncus pallidis irreoulariter notata: spira 
convexiuseulo-turrita, apice acuta; sutura crenulato-marginata ; anfractus 10 planiuseuli, infra suturam plica- 
tuli, ultimus spira brevior, basi rotundatus; columella brevis, ad basin aperturæ oblique truncata; apertura 
subverticalis, sinuato-semiovalis; peristoma simplex, maroine externo fere anpulatim antrorsum dilatato. 

Longitudo 25 mull.; diam. maj. 9 2/3 mill. — Apertura 12 mall. longa, 3 3/4 lata. 

Habitat Juquila, in provincia Oajaca dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Boucard). 


Coquille de forme ovale-turriculée, mince, légèrement striée, luisante et de colora- 
üon cornée avec des fascies longitudinales claires, peu distinctes et irrépulièrement 
disposées. Spire turriculée, présentant des contours lévèrement convexes et terminée 
par un sommet pointu. Suture marginée et finement crénelée. Tours de spire au nombre 
de 10, assez plans et légèrement plissés au-dessous de la suture; dernier tour plus 


! Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 278, 1868. 


126 ZOOLOGIE. 


court que la spire et arrondi à la base. Columelle courte et obliquement tronquée à 
la base de l'ouverture. Ouverture subverlicale et présentant une forme semi-ovalaire 
sinueuse, Péristome simple: bord externe élargi en avant et formant comme un angle 
obtus. 

Longueur totale de la coquille, 25 nullimètres; plus grand diamètre, q 2/3. Lon- 
sueur de l'ouverture, 19 millimètres; plas grande largeur, 3 3/4. , 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie à Juquila, dans Etat d'Oajaca, par 


M. À. Boucard. 


36. GLANDINA TURRIS, Pfeiffer. 


Achatina (Glandina) turris, Pfeiffer, Symbol. WT, p. 91, 1846. 

Achatina turris, Pleifler, Mono. Heliceorum, vol. IT, p. 288, 1848. 
Achatina turris, Reeve, Conch. Iconica, 45, pl. XIIT, 1849. 

Glandina turris, Morelct, Journ. de Conchyliolopte, vol. HIT, p. 34, 185. 
Achatina turris, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HE, p. 512, 1853. 
Oleacina turris, Gray, Catal. Pulmon. p. 25, 1855. 

Oleacina turris, Pleiller, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina turris, Carpenter, Catal. Mazatlan, p. 175, 1857. 

Acicula turris, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 
Oleacina turris, Pfeifler, Monow. Heliceorum, vol. IV, p. 640, 1859. 
Achatina (Glandina) turris, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. IT, p. 103, 1864. 
Glandina turris, Martens, WMalak. Blätter, vol. XIE, p. 11, 1865. 

Glandina turris, Tryon, Amer. Journ. Conchol. vol. IF, p. 227, pl. EL. fie. 8, 1866. 

Oleacina turris, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. VE, p. 278, 1868. 

Glandina turris, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells North Amer. part. L. p. 19, 1869. 


Testa oblongo-turrita, confertim et leviter costulato-striata, tenuiuscula, diaphana, carnea; spira elevata, 
apice obtusulo; sutura marginata; anfractus 7 vix convexruseuli, ultimus 3/7 longitudinis subæquans; columella 
verticalis, basin non altingens, abrupte truncata; apertura semiovalis, deorsum subdilatata ; peristoma simplex , 
margine externo leviter et æqualiter areuato, tenu. 

Lonpitudo 43 mall. ; diam. maj. 15 mil. — Apertura 19 mill. longa, medio 8 lata. 

Habitat in provincia Oajaca dicta (Uhde), etin vicinio cinitatis Mazailan , in provincia Cinaloa dicta (Reigen , 


À. Rémond), republicæ Mexicane ; in republica Mexicana (Liebmann, teste P. Carpenter); Mazatlan (teste 


W. G. Binney). 


Coquille oblongue, turriculée, marquée de stries longitudinales serrées et peu accu- 
sées, assez mince, diaphane et de couleur de chair. Spire élevée, terminée par un 
sommet légérement obtus. Suture marginée. Tours de spire au nombre de 7 et très- 
faiblement convexes; dernier tour formant à peu près 3/7 de la longueur totale. Colu- 
melle verlicale, brusquement tronquée et n'arrivant point jusqu'à la base. Ouverture 
semi-ovale et légèrement dilatée près de la base. Péristome simple; bord externe mince 
et légèrement arqué. 

Longueur totale de la coquille, 43 millimètres: plus grand diamètre, 15. Longueur 
de l'ouverture, 19 millimètres: larseur, à la partie médiane, 8. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 127 


Habitat. Mexique. L'espèce a été recueillie par M. Uhde dans les régions élevées de 
l'État d'Oajaca, à une altitude de plus de 3,000 mètres au-dessus du niveau de la mer 
et dans le voisinage de la côte occidentale; elle a été également recueillie dans les 
environs de Mazatlan (État de Cinaloa) par M. Reigen d'abord, et plus tard par M. Ré- 
mond. D'après M. P. Carpenter, elle aurait été trouvée aussi au Mexique par M. Lieb- 
mann (sans indication précise de localité). 

Observations. M. de Martens croit devoir décrire à nouveau le Glandina turris' d'après 
l'exemplaire du Musée de Berlin, qui provient de la collection Uhde, à cause des quel- 
ques différences qu'il trouve entre les caractères de cet individu et ceux que M. Pfeiffer 
assigne à l'espèce. M. Pfeiffer, de son côté”, semble émettre quelques doutes sur l'iden- 
uté de la coquille décrite par M. de Martens avec son espèce. En effet, la première est 
plus petite, compte 6 tours de spire au lieu de 7, et semble se distinguer encore par 
la présence de nombreuses linéoles spirales, visibles seulement à la loupe, tandis que 
le véritable Glandina turris, d'après M. Pfeiffer, ne possède que des stries longitudinales. 


37. GLANDINA ALBERSI, Pfeiffer. 


Achatina (Glandina) Albersi, Pfeiffer, Procced. Zool. Soc. of London, p. 295, 1854. 

Oleacina Albersi, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina Albersi, Carpenter, Catal. Mazatlan, p. 175, 1857. 

Oleacina Albersi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 641, 1859. 

Glandina Albersi, Albers, éd. Martens, p. 27, 1860. 

Glandina Albersi, W. G. Binney, Check Lists, Pac. coast, p. 1, 1860. 

Achatina (Glandina) Albersi, W. G. Binney, Biblioy. North Amer. Conchol. vol. IE, p. 199. 1864. 
Glandina Albersi, Tryon, Amer. Journ. Conchol. vol. Il, p. 227, pl. I, fig. 9, 1866. 

Oleacina Albersi, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. VE, p. 280, 1868. 


Glandina Albersi, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells North Amer. part. EL, p. 18. 1869. 


Lesta ovato-oblonga, tenuis, longitudinaliter confertim striata, pellucida, pallide carnea ; spura mediocris . 
conica, obtusa; sutura subsimplex; anfractus à 1/2-6 convexiusculi, ad suturam distnctius striati, ultimus 
spiram paulo superans:; basi attenuatus; columella substricte descendens, abrupte truneata; apertura subverti- 
cahs, sinualo-semiovalis; peristoma simplex, acutum, margmne externo leviter arcuato. 

Longitudo 30 null; diam. maj. 12 null. — Apertura 17 mul. longa, 5 luta. 

Habitat Mazatlan, provincie Cinalou dictæ, in republica Mexicana, rarissima (Reigen); Colima, Sierra 
Madre (Xantus); Cahfornia (teste Pfeiffer); Tumaco, reipublicæ Peruvianæ (teste Martens). 


Coquille ovale-oblongue, mince, transparente, munie de stries longitudinales ser- 
rées et d'une coloration carnéolée claire. Spire médiocrement élevée, conique et ter- 
minée par un sommet obtus. Suture à peu près simple. Tours de spire au nombre 
de 5 1/9 à 6, légèrement convexes et plus distinetement striés dans le voisinage de 
la suture; dernier tour un peu plus grand que la spire et atlénué à la base. Colu- 


! Malak. Bläter, vol. XU, p. 11, 1865. — * Monor. Heliceorum, vol. VE, p. 258. 1868. 
Ï 8 Da27 


128 ZOOLOGIE. 


melle presque droite et brusquement tronquée. Ouverture subverticale, de forme semi- 
ovale un peu sinueuse. Péristome simple, tranchant; bord externe légèrement arqué. 

Longueur totale de la coquille, 30 millimètres; plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, DE 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique, sur la côte Pacifique. Elle à été recueillie par 
M. Reigen à Mazatlan, dans l'État de Cinaloa, et elle parait y être très-rare. D'après 
M. W. G. Binney, elle a été trouvée également dans la Sierra Madre (Colima), par 
M. Xantus. S'agit-il bien de l'État mexicain de Colima ou de quelque autre localité du 
même nom ? Ne n'avons pas de certitude absolue à cet égard. Bien des montagnes 
au Mexique et dans les régions voisines sont désignées sous le nom de Sierra Madre. 

M. Pfeiffer indique comme habitat, pour cette espèce, la Californie (peut-être s'agit-il 
de la basse Californie), et M. de Martens, Tumaco, au Pérou. 

Observations. Le Glandina Albersi parait être excessivement voisin du Glandina turris , 


Pfeiffer. 


38. GLANDINA BELLULA, Crosse et Fischer. 
(PI. VI, fig. 8et8a.) 


Glandina bellula, Grosse et Fischer, Journ. de Conchylolopie, vol. XVIT, p. 425, 1869. 


Testa ovato-oblonga, sat tenuis, sublevigata (sub oculo armato striatula), pellucida, palhde luteo-carnea ; 
spira subelongata, conica , apice obtusa; sutura granulato-marpinata; anfractus 7 3/4 vix convexiuscul, 
embryonales pruni 2 1/2 lævigati, midi, granuls suture carentes ultimus spira minor, lateribus subplanatus, 
basi attenuatus; apertura subverticalis, mediocris, ovato-piriforms , concolor; perisloma simplez , albidum , 


marouie columellari leviter arcuato, basin non attinpente, abrupte truncato, basali et externo subacutis. 


Longitudo 21 1/2 mill.; diam. maj. 8 mil. — Apertura 9 mil. longa, 4 lata (Coll. Sallé). 
Habitat in republica Mexicana (Botteri). 


Coquille de forme ovale-oblongue, assez mince, transparente, paraissant lisse à l'œil 
nu, mais munie en réalité de petites stries, visibles seulement à la loupe. Coloration 
d'un jaune carnéolé. Spire assez allongée, conique, terminée par un sommet obus. 
Suture nettement bordée et légèrement granuleuse. Tours de spire au nombre de 7 3/4 
et très-faiblement convexes; tours embryonnaires au nombre de 2 1/2, lisses, polis, 
luisants et dépourvus de granulations à la suture; dernier tour moins grand que la 
spire, lépérement aplati sur les côtés et atténué à la base. Ouverture subverticale, 
médiocrement grande, ovale-piriforme et de même coloration que le reste du test. 
Péristome simple et blanchâtre; bord columellaire légérement arqué et brusquement 
tronqué avant d'atteindre la base; bord basal et bord externe peu épais el presque 
tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 91 1/2 nullimètres; plus orand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, ç millimètres: plus grande largeur, 4. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 129 


Habitat. Mexique. Cette espèce a été envoyée à M. Sallé par M. Bottert, sans indi- 
cation précise de localité. 

Observations. Le Glandina bellula est assez voisin du Glandina Albersi, Pfeiffer, de 
Californie, sous le rapport de la forme générale, mais il s’en distingue facilement par 
sa taille plus petite, par le nombre plus grand de ses tours, par sa suture nettement 
bordée et granuleuse, au lieu d'être simple, enfin par la dimension de son dernier 
tour, qui est plus petit que la spire, tandis qu'il est un peu plus grand dans l'autre 
espèce. IT en résulte que l'ouverture du Glandina bellula est sensiblement plus petite, 
toutes proportions gardées, que celle du Glandina Albersi. 


39. GLANDINA FILOSA, Pfeiffer. 
(PI. VE, fig. 5.) 


Achatina (Glandina) filosa, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 100, 1855. 
Oleacina filosa, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Oleacina filosa, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 640, 1859. 

Oleacina filosa, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. VI. p. 279, 1868. 


Testa oblonga, solidula, lonpitudinaliter conferte filoso-plicata , mitidula, pallide roseo-fuscescens; spira elon- 
gala, convexo-conica, apice obtusa; sutura subsimplex ; anfractus 6 vix convext, prümt 9 1/2 lœvigati, corner, 
ulumus sporam æquans, vel paulo superans, basi subattenuatus; columella leviter arcuata, ad basin aperture 
abrupte truncata; apertura subverticals, acununato-ovahs, intus carneo-fusca, ad limbum extremum albida ; 
peristoma simplex, marpine externo obtusulo, vix incrassato. 

Longitudo 35 1/2 mull.; diam. maj. 14 1/2 null. — Apertura 19 mull. longa, 7 1/2 lata (Coll. Crosse). 

Var. 8, major, fuscescens ; columella valde arcuata > anfractus 6 1/2. 

Longitudo 42 null.; diam. maj. 16 1/2 mill. 
Sallé). : 
Habitat in republica Mexicana; Orizaba (teste Peiffer); Toluca (A. Boucard). 


Apertura 21 mll. longa, infra medium 8 1/2 lata (Coll. 


Coquille oblongue, assez solide, munie de petits plis longitudinaux serrés et un peu 
rugueux, assez luisante et d'un brun rosé clair: Spire allongée, convexo-conique, ter- 
minée par un sommet obtus. Sulure presque simple. Tours de spire au nombre de 6 
et à peine convexes; premiers tours (au nombre de » 1/2) lisses, polis et comme cor- 
nés; dernier tour aussi grand et quelquefois même un peu plus grand que la spire, 
subatténué à la base. Columelle légèrement arquée, brusquement tronquée près de la 
base de l'ouverture. Ouverture subverticale, de forme ovale-acuminée et d’un brun car- 
néolé à l'intérieur, sauf le limbe extrême qui est blanchâtre. Péristome simple ; bord 
externe légérement obtus et très-faiblement épaissi. 

Longueur totale de la coquille, 35 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 14 1/2. 
Longueur de l'ouverture, 19 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2. 

Var. 6, plus grande, plus franchement brunâtre, comptant 6 1/2 tours de spire el 
se distinguant en outre par sa columelle fortement arquée. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 17 


130 ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 42 millimètres; plus grand diamètre, 16 ÈE Lon- 
eueur de l'ouverture, 21 millimètres; largeur, au-dessous de la partie médiane, 8 1/2. 

Habitat. Mexique. D'après M. Pfeiffer, cette espèce se rencontre à Orizaba, dans 
l'État de Vera Cruz. M. A. Boucard l'a recueillie à Toluca, dans l'État de Mexico 
(forme typique et variété 6). 


A0. GLANDINA CANDIDA, Shuttleworth. 


Achatina ( Polyphemus) candida, Shuttleworth, Bern. Mittheil. p. 2092, 1852. 
Achatina (Polyphemus) candida, Shuttleworth, Deagn. n. Moll. p.22, 18)2. 
Achatina candida ; Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 519, 1853. 
Oleacina candida , Gray, Pulmon. p. 25, 1855. 

Oleacina candida, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Acicula candida, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 109, 1858. 

Oleacina candida, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. IV, p- 640, 1839. 
Glandina candida, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p.150, 1860. 
Glandina candida, W. G. Binney, L c. tirage à part, p. 39, 1860. 

Glandina candida, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p.5, 1860. 

Achatina (Polyphemus) candida, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IT, p- 100, 1864. 
Glandina candida, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 68, 1565. 

Oleacina candida, Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 279, 1868. 


Lesta fusiformi-acuminata, tenuiuseula, nitidula, obsolete et rare plicatula, candida; spira conico-acuminata , 
apice oblusa; sutura maroinata, subcrenulata ; anfractus Ü sensim accrescentes, convexiusculi, ultimus spiram 
œquans : columella arcuata, basi abrupte truncata; apertura acuminato-semuovals ; peristoma simplex, acutum , 
rectum. 


Lonoitudo 9 4 mill.; diam. maj. Q maill. — Apertura 11 null. longa, prope basin 5 lata. 


Habitat in republica Mexicana (Sandoz); Mirador, in provincia Vera Cruz dicta (D' Berendt). 


Coquille fusilorme, acuminée, assez mince, assez brillante, munie d'un pelit 
nombre de plis obsolètes, et blanche. Spire conique, acuminée, terminée par un som- 
met obtus. Suture marginée et subcrénelée. Tours de spire au nombre de 6, s’accrois- 
sant peu à peu et convexes; dernier tour aussi grand que la spire. Columelle arquée 
et brusquement tronquée à la base. Ouverture de forme semi-ovale acuminée. Péristome 
simple, droit et tranchant. | 

Longueur lotale de la coquille, 24 millimètres : plus prand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 11 millimètres; largeur, près de la base, 5. 

Habitat. Mexique (Sandoz ); Mirador, dans la province de Vera Cruz (D° Berendt). 


A1. GLANDINA TURGIDA, Pfeiffer. 


Oleucina turgida, Pfeiffer, Procced. Zool. Soc. of London, p.26, 1861. 
Oleacina turgida, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VUE, p. 79, 1861. 
Glandina turgida, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 68, 1865. 
Oleacina turgida, Pfeiffer, Monos. Helceorum, vol. VI, p- 280, 1968. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 151 


Testa subfusiformi-ovata, solidiuseula, leviter et conferte striata, parum nitida, isabellna; spira conica, 
apice oblusa : sutura levissime crenulata ; anfractus 7 turgidi, sum lenigati, ultimus spira paulo brevior, basi 
atlenuatus; columella stricta, abrupte truncata; apertura verticalis, sinuato-semiovalis, intus rubella; peristoma 
simplex, acutum. 

Lonpitudo 30 mall.; diam. ma. 12 null. — Apertura 15 mall. longa, 5 2/3 luta. 


Habitat Juquila, in provincia Oajaca dicta, reipublicæ Mexicanæ (À. Boucard ). 


Coquille ovale, subfusiforme, assez solide, munie de stries légères et-serrées, peu 
brillante et d'un jaune isabelle. Spire conique, terminée par un sommet obtus. Suture 
très-lésérement crénelée. Tours de spire au nombre de 7 et renflés; premiers tours 
lisses et polis; deraier tour un peu plus petit que la spire et atténué à la base. Colu- 
melle courte, resserrée et brusquement tronquée. Ouverture verticale, de forme semi- 
ovale, légèrement sinueuse et rougeâtre à l’intérieur. Péristome simple et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 30 nullimètres; plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, 15 millimètres; plus grande largeur, 5 2/3. 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie à Juquila, dans l'État d'Oajaca, par M. À. Bou- 


card. 


A2. GLANDINA CONFERTA, Pfeifler. 
(PI. VI, Gp. 7.) 


Oleacina conferta, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 26, 1861. 
Oleacina conferta, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIF, p. 79, 1861. 
Glandina conferta, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 68, 1865. 
Oleacina conferta , Pleiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 280, 1868. 


Testa oblongo-ovata, temuuscula, conferte plicato-striata, pellucida, nitida, cerea aut livide carneo-fuscula; 
spira coca, obtusula; suturi submarginata ; anfractus 7-8 convexiuseuli, ultmus spiram subæquans «ut vx 
superans; columella arcuata, basi late truncata; apertura subverticalis, acuminato-semiovalis ; peristoma sim- 
plex, margine externo levier antrorsum arcuato, subincrassato, pallide limbato. 

Longitudo 30 mall.; diam. maj. 18 mill. — Apertura 15 mall. longa, 7 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Juquila, in provincia Oajaca dicta (A. Boucard); Mirador, ùn pronein Vera Cruz dicta 
(D' Berendt); Orizaba (Botteri), reipublice Mexicane. 


Coquille ovale-oblongue, assez mince, munie de fortes stries longitudinales, trans- 
parente, luisante et d’un jaune de cire, ou, comme dans l'individu que nous figurons, 
d'un brun carnéolé livide. Spire conique, terminée par un sommet légèrement obtus. 
Suture submarginée. Tours de spire au nombre de 3 à 8 et légèrement convexes: 
dermier tour à peu près égal à la spire ou à peine plus grand. Columelle arquée, lar- 
sement tronquée à la base. Ouverture subverticale, de forme semi-ovale acuminée. 
Péristome simple; bord externe légèrement arqué en avant, un peu épaissi et coloré 


en clair à son limbe extrême. 


132 ; ZOOLOGTIE. 


Longueur totale de la coquille, 30 millimètres; plus grand diamètre, 18. Longueur 
de l'ouverture, 15 millimètres; plus grande largeur, le 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie à Juquila (État d'Oajaca) par M. À. Boucard, à 
Mirador (État de Vera Cruz) par M. le docteur Berendt, et à Orizaba par M. Botteri. 

Observations. L'individu figuré sur notre planche et un autre plus grand, qui atteint 
une longueur totale de 35 millimètres et qui est encore un peu plus foncé de eolora- 
tion, appartiennent lous deux bien réellement au Glandina conferta de Pfeiffer, bien 


: et d’une coloration plus 


que le type de celte espèce soit d'une taille un peu moindre 
claire (cerea). | 

Il est possible, d’ailleurs, que l'espèce ait été établie sur des individus un peu pâles 
ou décolorés. En tout cas, pour ne laisser subsister aucun doute, nous avons tenu à 
avoir, sur ce point, l'avis de l’auteur de l'espèce. Notre savant confrère, auquel nous 
avons communiqué nos deux exemplaires, les a rapportés tous les deux, comme nous 


l'avions fait nous-mêmes, à son (Glandina conferta. 


o 


A3. GLANDINA DIFFICILIS, Grosse et Fischer. 
(PL VE, fig. 3 et 3a.) 


Glandina difficihs, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIT, p. 456, 1869° 


Testa suboblongo-ovata, sat tenuis, longitudinaliter striata, pallide isabellino-carnea; spira subelongata, 
conca, apice obtusula; sutura subirregulariter impressa; anfractus 7 1/2 vix convextusculi, embryonales 
prümi 2 levigat, ultimus non descendens, spiram vix subæquans, infra medium levigatus, basi attenuatus ; 
apertura suboerticalis, ovato-pirifornus, concolor; peristoma simplex, albidum, margine columellari leviter ar- 
cuato, ad basin paululum contorto, abrupte truncato, basali et externo subacutis. 

Lonpitudo 20 null. ; diam. maj. Q null. — Apertura g mull. longa, 4 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in republica Mexicana (Botteri). 


Coquille de forme ovale-oblongue, assez mince, striée longitudinalement et d'un 
jaune isabelle clair, lévèrement carnéolé. Spire assez allongée, conique et terminée 
par un sommet légérement obtus. Suture bien accusée, mais assez irrégulièrement 
marquée. Tours de spire au nombre de 7 1/2 et très-faiblement convexes: tours em- 
bryonnaires au nombre de », lisses et polis: dernier lour non descendant, à peine 
aussi grand que la spire, d'abord strié comme les précédents, mais devenant lisse et 
poh, de la partie médiane à la base, et atténué à ce dernier endroit. Ouverture sub- 
verticale, ovale-piriforme et de même coloration que le reste du test. Péristome simple 
et blanchâtre; bord columellaire légèrement arqué, présentant à sa base un com- 


* Longitudo 25 mill.; diam. maj. 10 mil. — Apertura 13 mil. longa, 5 lata (Pfeiffer, L. e.). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 133 


mencement.de torsion, et brusquement tronqué au niveau du bord basal, qui, de 
même que le bord externe, est peu épais et presque tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres: plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 9 millimètres; plus grande largeur, 4 1/2. 

Habitat. Mexique, probablement dans les environs d'Orizaba. 

Observations. Cette espèce, communiquée à M. Sallé par M. Botteri, sans indication 
précise de localité, possède un caractère assez particulier, qui la rapproche du genre 
Streplostyla. Nous voulons parler du commencement de lorsion, peu prononcé, mais 
pourtant bien visible, que présente son bord columellaire. Néanmoins, sa forme pé- 
nérale, sa columelle brusquement tronquée et l'ensemble de ses autres caractères en 
font incontestablement une Glandine et ne nous permettent pas de l'exelure de ce 
genre. 

A4. GLANDINA NANA, Shuttleworth. 
(PL Il, fig. 7, 7a et 7 b.) 


Achatina (Polyphemus) nana, Shuttleworth, Bern. Mithal. p. 202, 185». 

Achatina (Polyphemus) nana, Shuttleworth, tirage à part, Diagn. n. Moll. p. 22, 1850. 
Achatina nana, Pfeifler, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 516, 1853. 

Oleacina nana, Gray, Catal. Pulmon. p. 32, 1855. 

Oleacina nana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 642, 1859. 

Glandina nana, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 151, 1860. 

Glandina nana, W.G. Binney, L e. tirage à part, p. 4o, 1860. 

Glandina nana, W. G. Binney, Check Lisis, sect. nr, p. 5, 1860. 

Achatina (Polyphemus) nana, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 100, 1864. 
Glandina nana, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 68, 1865. 

Oleacina nana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 281, 1868. 


Testa ovata, brevis, tenuiuseula, longitudinaliter confertim et reguluriter costulato-striat, pallide castanea 
strigis saturatioribus, fuscis, raris, distantibus, lonoitudinaliter ornata, ad suturam albido late Jasciuta: spara 
conica, apice obtusula; sutura impressa; anfractus 6 convexiusculi, embryonales primi 2 lœvigati, ultimus 2/3 
longitudims paulo superans, basi subattenuatus ; columella valde arcuata, basi abrupte truncata, albida ; apertura 
acuminato-ovalis, intus pallide fusca; peristoma simplex, rectum, subacutum. 

Longitudo 10 null.; dium. maj. 5 1/4 mil. — Apertura 7 mal. longa, 3 lata (Coll. Sallé). 


Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicine (A. Sallé, Jacot-Guillarmod ). 


Coquille de forme ovale, ramassée, assez mince, munie de petites costulations lon- 
gitudinales, régulières et serrées. Coloration d'un brun marron elair avec quelques 
bandes longitudinales, minces, espacées et d’un brun plus foncé, et une large fascie 
blanchâtre régnant au-dessous de la suture. Spire conique, lerminée par un sommet 
légèrement obtus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez convexes: 
tours embryonnaires au nombre de 2, lisses-et polis; dernier tour formant un peu plus 
des 2/3 de la longueur totale et légèrement atténué à la base. Columelle fortement 
arquée, brusquement tronquée à la base et d’une coloration blanchâtre. Ouverture de 


134 ZOOLOGIE. 


forme ovale, acuminée dans le voisinage du point d'insertion, et d'un brun pâle à 
l'intérieur. Péristome simple, droit, presque tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 10 millimètres : plus grand diamètre. D 1/4. Lon- 
sueur de l'ouverture, 7 millimètres; largeur, 3. 

Habitat. Gette espèce est mexicaine. L'individu typique a été recueilli à Cordova, 
dans la province de Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod. L'espèce a été retrouvée plus 
tard par M. Auguste Sallé dans la même localité. 

Observations. Le Glandina nana se distingue de ses congénères du Mexique et du 
Guatemala par sa forme courte et ramassée. C'est aussi l’une des plus petites espèces 
du genre, bien qu'il n'ait pas les dimensions presque microscopiques des Glandina 
modesta el Glandina perpusilla. L'individu que nous figurons et qui fait partie de la col- 
lection de M. Sallé est un peu moins grand que le type de Shuttleworth (la longueur de 
ce dernier est de 13 millimètres et son plus grand diamètre de 6). 


45. GLANDINA PERPUSILLA, Pleilfer. 
(PLUIE, fig. 4, ha, hbet ho.) 


Oleacina perpusilla, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XI, p. 86, 1866. 
Oleacina perpusilla, Pfeifler, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 281, 1868. 


Testa minima, fusiformi-oblonga, tenuis, longitudinaliter areuato-striata, mitida, pellucida, pallide succmea ; 
spira conica, verice obtusula; sutura profunda, anguste marginata; anfractus à modice convext, ultimus 3/5 lon- 
gitudins formuns, basi subattenuatus; columellx leviter arcuata, ad basin oblique truncata; apertura senuovalis , 
ad 'insertionem acuminata:; peristoma simplex, margine externo infra medium antrorsum dilatato. 

Longitudo 4 1/2 null. ; diam. maj. 1 1/2 null. (Goll. Crosse). 


Habitat Mirador, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (D° Berendt). 


Coquille de très-petite taille, oblongue, fusiforme, mince, munie de stries longitu- 
dinales arquées, luisante, transparente et d’un jaune d’ambre pâle. Spire conique, ter- 
minée par un sommet légerement obtus. Suture profonde, étroitement marginée. 
Tours de spire au nombre de 5 et médiocrement convexes; dernier tour formant les 3/5 
de la longueur totale, et légèrement alténué à la base. Columelle fégérement arquée, 
obliquement tronquée vers la base. Ouverture semi-ovale, acuminée dans le voisinage 
du point d'insertion. Péristome simple; bord droit porté en avant au-dessous de sa 
partie médiane. 

Longueur totale de la coquille, # 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 1 1/2. 

Habitat. Gelte espèce provient du Mexique. Elle a été recueillie par M. le docteur 
Berendt à Mirador, dans la province de Vera Cruz. 

Observations. Malgré sa petite taille et quoiqu'elle atteigne à peine la dimension des 
plus petits Ferussacia où Azeca, cette espèce appartient bien réellement au genre Glan- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 139 


dina par l'ensemble de ses caractères conchyliologiques. Elle est très-voisine d'une 
autre espèce de l'État de Vera Cruz, également presque microscopique, lé Glandina 
modesta, Pfeiffer; mais elle s’en distingue pourtant par quelques bons caractères, et 
notamment par le sommet lévérement obtus de sa spire, par sa sulure profonde, par 
la troncature oblique et non horizontale de sa columelle, et par les stries longitudi- 
nales arquées, peu prononcées d'ailleurs, qui recouvrent son test. 

L'exemplaire que nous figurons iei et dont nous devons la communication à M. Th. 
Bland, de New York, fait partie de ceux qui ont été recueillis par M. le docteur Berendt. 
[ est un peu plus petit que celui qui a servi de type au créateur de l'espèce, M. le doc- 
teur Pfeiffer, car 11 n'a pas lout à fait 4 millimètres de longueur. 


SECTIO ILE. 
SPECIES LÆVIGATÆ. — OLEACINA (sensu stricto), E. von Mantes. 


A6. GLANDINA MODESTA, Pfeiffer. 


Oleacina modesta, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IX, p. 98, 186. 
= Glandina modesta, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 68, 1865. 
Oleacina modesta, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 275, 1868. 


Testa minuta, subfusiformi-oblonga, tenus, lenigata, stris ampressis nonnullis sionata, pallide cornea, pel- 
lucida ; spira conica, acuminatiuscula: sutura levis, submarginala; anfractus 5 convexiusculi, ultimus spiran 
paulo superans, basi subattenuatus; columella arcuata, paulo supra basin aperturæ horizontaliter truncata : 
apertura vix obliqua, acununato-ovalis ; peristoma simplex, margine externo vix antrorsum dilatato. 

Longitudo # null. ; diam. maj. 1 1/2 mall. — Apertura 3 1/4 null. longa. 


Habitat prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (D' Berendt). 


Coquille de très-petite laille, oblongue. subfusiforme, mince, lisse et polie, marquée 
seulement de quelques stries peu visibles, transparente et d'un jaune de corne. Spire 
conique, terminée par un sommet assez pointu. Suture lévcèrement accusée et subimar- 
ginée. Tours de spire au nombre de 5 et légèrement convexes; dernier tour un peu 
plus grand que la spire, subatténué à la base. Columelle arquée, tronquée horizon- 
lalement un peu au-dessus de la base de l'ouverture, qui est très-faiblement oblique et 
de forme ovale-acuminée. Péristome simple; bord externe très-faiblement développé 
en avant. 

Longueur totale de la coquille, 4 millimètres; plus grand diamètre, 1 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 3 1/h. ; 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle a été trouvée par M. le docteur Berendt 
aux environs de Vera Cruz. 


136 ZOOLOGIE. 


Observations. Très-pelile espèce, voisine du Glandina perpusilla, Pfeiffer, sous le 
rapport de la taille, mais spécifiquement distincte. 


47. GLANDINA MARGARITACEA, Pfeiffer. 


Achatina margaritacea, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 321, 1856. 

Oleacina margaritacea, Pleiller, Monos. Heliceorum , vol. AV, p. 636, 1859. 

Glandina margaritacea, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 151, 1860. 
Glandina margaritacea, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 4o, 1860. 

Glandina margaritacea, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 

Achatina margaritacea, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. IL, p. 204, 1864. 
Glandina margaritacea, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 68, 1865. 

Oleacina margaritacea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. VI, p. 274, 1868. 


Testa oblonga, tenuis, sublævioata, sub lente levissime et irrègulariter plicatula, pellucida, nitida, lutescenti- 
hyalina; spira brevis, conica, acutiuscula ; sutura subcanaliculata, marginata; anfractus 5 1/2 conveæiuscul, 
ultimus 92/3 longitudinis superans, basi vix attenuatus; columella leviter arcuata, abrupte truncata: apertura 
verhicalis, acuminato-semiovalis ; peristoma simplez , maroine exlerno leviter antrorsum arcuato. 

Lonpitudo 9 1/3 mall.; diam. may. 3 1/3 mal. — Apertura 7 null. longa, 2 lata. 

Habitat Cordova, in provincin Vera Cruz dicta, rerpublicæ Mexicaræ (A. Salé). 


Coquille oblongue, mince, à peu près lisse à l'œil nu, bien que présentant, vue à 
la loupe, de petits plis très-légers et irrégulièrement disposés, transparente, luisante 
et d'une coloration hyaline jaunâtre. Spire courte, conique et assez pointue. Suture 
subeanaliculée et marginée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et légèrement con- 
vexes; dernier tour formant plus des 2/3 de Fa longueur totale, à peine atténué à la 
base. Columelle légèrement arquée et brusquement tronquée. Ouverture verticale et 
de forme semi-ovale acuminée. Péristome simple: bord externe légérement arqué en 
avant. 

Lonoueur totale de la coquille, 9 1/3 millimètres; plus grand diamètre, 3 1/3. 
Longueur de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 2. 

Habitat. Mexique. M. À. Sallé a recueilli cette espèce à CGordova, dans l'État de 
Vera Cruz. 


8. GLANDINA PULCHELLA, Pfeiffer. 


Achatina (Oleacina) pulchella, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 379, 1856. 

Oleacina pulchella, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. HT, p. 234, 1856. 

Oleacina pulchella, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. IV, p. 635, 1859. 

Glandina pulchella, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p. 151, 1860. 

Glandina pulchella, W. G. Binney, L c. tirage à part, p. 4o, 1860. 

Glandina pulchella, W. G. Binney, Check Lists, sect. m1, p. 5, 1860. 

Achatina (Oleacina) pulchella, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IF, p. 205, 1864. 
Oleacina pulchella, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 274, 1868. 


Testa oblonga, tenuruscula, sublævigata (sub lente arcuatim et trrepulariter striatula), mtida, corneo-albidr, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET. FLUVIATILES. 137 


obsolete luteo strigata ; spira convexo-conica, acutiuseula; sutura anguste marginata; anfractus 6 modice convexr, 


ulüimus 2/3 longitudinis vix æquans, basi subattenuatus: columella substricta, anguste truncata ; apertura verti- 
calis, svuato-senuovalis, longe acuminata; peristoma simplex, marpine externo antrorsum vix dilatato. 
Longitudo 10 1/2 mill.; diam. maj. 3 3/4 mll. — Apertura 7 null. longa, supra basin 2 lata. 


Habitat in provincia Chiapas dicta, reipublicæ Mexicanæ (Ghiesbreght). 


Coquille oblongue, assez mince, à peu près lisse à l'œil nu, bien que présentant, 
vue à la loupe, de petites stries arquées et irrégulières, luisante et d'une coloration 
cornée blanchätre avec des bandes longitudinales jaunes et obsolètes. Spire convexo- 
conique et légèrement pointue. Suture étroitement marginée. Tours de spire au nombre 
de 6 et médiocrement convexes; dernier tour formant à peine Îles 2/3 de la longueur 
totale et légèrement atténué à la base. Columelle assez resserrée, étroitement tronquée. 
Ouverture verticale, de forme semi-ovale un peu sinueuse, finissant par devenir acu- 
minée. Péristome simple; bord externe à peine élargi en avant. 

Longueur totale de la coquille, 10 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 3 3//. 
Longueur de l'ouverture, 7 millimètres; largeur, au-dessus de la base, 2. 

Habitat. Mexique, dans l'Etat de Chiapas, où l'espèce a été recueillie par M. Ghies- 


breght. 
49. GLANDINA CONULARIS, Pfeiffer. 


Achatina (Glandina) conularis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 100, 1855. 

Oleacina conularis, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Olcacina conularis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p- 635, 1850. 

Glandina conularis, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sc. p.150, 1860. 

Glandina conularis, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. 39, 1860. 

Glandina conularis, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 

Achatina (Glandina) conularis, W. G. Binney, Biblio. North Amer. Conchol. vol. IX, p. 194, 1864. 
Oleacina conularis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 273, 1868. 


Testa oblongo-conica, tenuiuscula, levigata, nitidu, Jusculo-carnea; spira elongato-comca, apice obtusa ; 
sutura filo albido marginata; anfractus 6 convexiusculi, ultimus spiram æquans vel paulo brevior, basi parum 
attenuatus; columella levissime arcuata, abrupte truncata ; apertura subrerticals , acuminalo-ovals ; peristoma 
sumplex, acutum. 


Longitudo 23 mull.; diam. maj. 8 1/2 mill. — Apertura 11 muall. longa, 4 1/2 lata. 


Habitat in republica Mexicana (A. Sallé). 


Coquille de forme oblongue-conique, assez mince, lisse et luisante. Coloration d'un 
ton de chair brunâtre. Spire conique, allongée, terminée par un sommet obtus. Suture 
bordée par un filet blanchâtre. Tours de spire au nombre de 6 et légèrement con- 
vexes; dernier tour aussi grand que la spire, ou un peu plus petit et faiblement atté- 
nué à la base. Columelle très-légèrement arquée et brusquement tronquée. Ouverture 
subvertcale et de forme ovale-acuminée. Péristome simple et tranchant. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 18 


138 ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 23 millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, 11 millimètres; plus grande largeur, 4 1/9. 

Habitat. Cette espèce a été recueillie au Mexique par M. À. Sallé. 

Observations. Le type sur lequel M. le docteur Pfeiffer a créé l'espèce fait actuel- 
lement partie du British Museum de Londres, après avoir appartenu à la collection 


Cuminp. 
50. GLANDINA OBLONGA, Pfeifler. 


Oleacina oblonga, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XTT, p. 86, 1866. 
Oleacina oblonga , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p.273, 1868. 


Testa oblonga, solidula, sublevigata, strüs incrementi impressis irregulariter notata, rubda, pallide fuloa : 
spira sensim attenuata, apice obtusa; sutura levis, submarginata; anfractus 7 vix convexiuscul, infra suturam 
breviter pliculati, ultimus spiram subæquans, basi vix atlenuatus; columella parum arcuata , oblique truncata ; 
apertura subrerticalis, intus albida, medio dilatata, sursum acuminata: perisioma simplex, rectum, margine 
exlerno medio antrorsum areuato, superne sinuato. 

Longitudo 15 mill.; diam. maj. 5 2/3 mal. — Apertura 8 1/2 null. longa, 3 late. 


Habitat prope Mirador, in provincia Vera Cruz dicta, reipublice Mexicane (D: Berendt). 


Coquille oblongue, assez solide, à peu près lisse, marquée irréguliérement de quel- 
ques stries d'accroissement, luisante et d'un fauve clair. Spire atlénuée peu à peu el 
terminée par un sommet obtus. Suture légèrement accusée et submarginée. Tours de 
spire au nombre de 7, à peine convexes et brièvement plissés au-dessous de la suture: 
dernier tour à peu près aussi grand que la spire, faiblement atténué à la base. Colu- 
melle peu arquée et obliquement tronquée. Ouverture subverticale, blanchâtre à lin- 
térieur, dilatée à la partie médiane, acuminée dans le voisinage du point d'insertion. 
Péristome simple et droit; bord externe arqué en avant, vers sa partie médiane, el 
recourbé à sa partie supérieure. 

Longueur totale de la coquille, 15 millimètres; plus grand diamètre, 5 2/3. Lon- 
gueur de l'ouverture, 8 1/2 millimètres; plus grande largeur, 3. 

Habitat. Mexique, aux environs de Mirador, dans l'État de Vera Cruz (D' Berendt). 


51. GLANDINA ISABELLINA, Pfeiffer. 


Achatina (Glandina) isabellina, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 32, 1846. 
Achatna (Glandina) isabellina, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 286, 1848. 
Achatina isabellina, Reeve, Conch. Iconica, 95, pl. XXI, 1850. 


Glandina isabellina, Morelet, Journ. de Conchyliologie, vol. TT, p. 36, 185». 
Achatina isabellna, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HE, p. 512, 1853. 


Oleacina isabellina , Gray, Catal. Pulmon. p. 22, 1855. 

Oleacina isabellina, Pfeiffer, Vers. p. 171, 1855. 

Glandina isabellina, H. et À. Adams, Genera, vol. If, p. 108, 1858. 
Oleacina isabellina, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 638, 1859. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 139 


Glandina isabellina, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 150, 1860. 
Glandina isabellna, W. G. Binney, L ce. tirage à part, p. 39, 1860... 
Glandina isabellina, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 


Achatina (Glandina) isabellina, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. I, p. 189, 1864, 
Oleacina isabellina, Pfeiffer. Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 277, 1868. 


Testa fusifornu-oblonga, tenuis, nitida, sub lente spiraliter confertim striata, isabellina, pellucida; spira 
conica, obtusa; sutura linea impressa marginata; anfractus 6 convexiusculi, ultimus spira vix brewior: colu- 
mella obliqua, strictiuscula, supra basin breviter truncata; apertura elliptico-oblonga:; peristoma simplez. 

Longitudo 26 null.; diam. maj. 10 null. — Apertura 13 mul. longa, medio 5 lata. 

Habitat in republica Mexicana. 


Coquille oblongue-fusiforme, mince, luisante, paraissant lisse, bien que munie de 
stries spirales serrées, visibles seulement à la loupe. Test transparent et d’un jaune 
isabelle. Spire conique, terminée par un sommet obtus. Suture bordée, présentant 
une ligne bien accusée. Tours de spire au nombre de 6 et léoèrement convexes; dernier 
tour à peine plus court que la spire. Columelle oblique, courte et assez resserrée. 
brièvement tronquée avant d'atteindre la base. Ouverture de forme oblongue-elliptique. 
Péristome simple. 

Longueur totale de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 10. Lon- 
gueur de l'ouverture, 13 millimètres; largeur, à la partie médiane, 5. 

Habitat. Mexique. k 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description de Pfeiffer et 
par la figure, assez médiocre d’ailleurs, que Reeve en a donnée. 


52. GLANDINA AMBIGUA, Pfeiffer. 
(PI. VL, fig. 4 et ha.) 


Achatina ambigua, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 321, 1856. 

Achatina ambigua, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 619, 1859. 

Achatina ambigua, W.G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. Il, p, 204, 1864. 
Oleacina Berendti, Pfeifter, Malak. Bläiter, vol. XIIT, p. 85, 1866. 

Oleacina Berendti, Pfeiffer, Novit, Conchol. p. 321, n° 436, pl. LXXVIT, fig. 16, 17, 1867. 
Spiraxis (?) ambioua, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 190, 1868. 

Oleacina Berendii, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 272, 1868. 


Testa ovato-turrita, solidula, lævigata, mtida, fulvida, prope suturam fascia albido-lutea cincta ; spira elevato- 
comca, apice obtusula; sutura subsimplex; anfractus 7-7 1/2 convexi, ulimus spira paulo brenor, basi rotun- 
datus; columella verticalis, subintorta, oblique truncata; apertura subverticalis, angulato-ovalis, titus albida ; 
peristoma simplex, rectum, margine externo parum antrorsum arcuato, obtusulo, basali subincrassato. 

Longitudo 922 mill.; diam, maj. 10 mil. — Apertura 10 1/2 mul. longa, 4 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Var. 8, pallidior, paulo minor, sordide luteo-albida , prope suturam fascia opace albida cincta (pl. VE, 
fig. Ab et Lc). 

Lonpitudo 20 mull.; diam. maj. g mill. — Apertura 9 1/2 mull. longa, 4 1/2 lata (Coll. Crosse). 


15. 


140 ZOOLOGIE. 


Habitat Cordova ; ù provneia Vera Cruz dhcta, veipublice Mexicane (A. Sallé); Huatusco, in eadem pro- 
aincia (D' Berendt); Orizaba ‘in cadem provincia (Botteri). 

Coquille de forme ovale turriculée, assez solide, lisse, luisante, d’un jaune tournant 
au fauve! avec une bande transversale d'un jaune blanchâtre, placée près de la suture. 
Spire conique, assez élevée, terminée par un sommet lévérement obtus. Suture à peu 
près simple. Tours de spire au nombre de 7 à 7 1/2 et convexes; dernier tour un peu 
plus petit que la spire et arrondi à Ja base. Columelle verticale, légèrement tordue, 
tronquée obliquement et moins brusquement que dans la plupart des autres espèces 
du genre. Ouverture subverticale, de forme ovale-anguleuse, et blanchâtre à l'intérieur. 
Péristome simple et droil; bord externe légèrement obtus, un peu arqué en avant: 
bord basal légèrement épaissi. 

Longueur lotale de la coquille, 29 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 10 1/2 millimètres; plus grande largeur, 4 1/2. 

Var. 6, un peu plus petite que la forme typique, plus claire, d'un blanc jaunâtre 
un peu sale, avec une bande transversale d'un blane opaque, placée près de la suture. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 9 1/2; plus grande largeur, 4 1/2. 

Habitat. Gette espèce est mexicaine et n'a été trouvée Jusqu'ici que dans l'État de 
Vera Cruz. Elle a été recueillie par M. Auguste Sallé à Bajada de l'Ojo de Agua, 
localité située près de Cordova; par M. le docteur Berendt à Huatusco; par M. Botteri 
à Orizaba. 

Observations. Nous avons cru devoir réunir deux espèces de M. Pfeiffer, les Glandina 
ambioua et Glandina Berendh, sous le nom de celle des deux qui est la première en 
date. Voici les raisons sur lesquelles nous nous appuyons. 

M. À. Sallé n'a recueilli en tout que deux individus peu frais et décolorés du Glandina 
ambioua. C'est sur lun d'eux, appartenant à la collection de notre regrettable ami 
H. Cuming, que M. Pfeiffer a établi son espèce. Nous avons eu l’autre sous les yeux et 
nous n'avons pas lardé à nous apercevoir que la seule différence qui existât entre le 
Glandina ambigua et le Glandina Berendh consistait en ce que la première espèce était 
morte, terne et détolorée, tandis que la seconde, recueillie à l'élat vivant, possédait 
sa coloration naturelle et était luisante, comme le sont habituellement ses congénères. 
Quant au reste, 1l nous était impossible de constater le moindre caractère différenciel 
sérieux entre les deux formes. Enfin, en examinant de près l'exemplaire authentique 
du Glandina ambiqua que M. Sallé a bien voulu nous communiquer, nous avons re- 
trouvé sur lui des traces incontestables de la bande transversale, située près de la 


* Nous croyons que cetle coloration est due à la pré-  jaunâtre. (Voir, à l'appui de cette supposition, que l'exa- 
sence d'une sorte de petit épiderme excessivement mince, men de notre variété 8 confirme, la figure donnée par 
et sous lequel le test est plutôt d’un blanc plus ou moins M. Pfeiffer dans les Novitates.) 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 141 


suture, qui caractérise le Glandina Berendti. Au reste, nous donnons sur notre planche 
(fig. 4 et A a) la figure de cet exemplaire ! 

M. Pfeiffer, après avoir longtemps maintenu son espèce dans le genre Achatina, 
vient tout récemment de la réunir aux Spiraæis (section des Euspiraxis), avec doute il 
est vrai. On ne peut, selon nous, considérer le Glandina ambioua comme un Streplo- 
styla, malgré le léger commencement de torsion de sa columelle, car il ne présente mi 
l'aspect général ni les autres caractères du genre. C'est moins encore un Achatina : 
ce dernier genre, d'ailleurs, tel qu'il doit être délimité, n'existe pas en Amérique”. Ce 
nest pas non plus un Sprraxis, ainsi que l'a supposé M. Pfeiffer °. Dans notre opinion. 

c'est un véritable Glandina, un peu anormal sous certains rapports, mais Is appartenant 
en définitive au genre par l'ensemble de ses caractères. 


* Voici, à litre de renseignement, la reproduction de et du Gualemala classées par les auteurs dans le genre 


la diagnose originale de M. Pfeiffer : Achatina, 7 sont des Sienopyra ou des Subulina, et la der- 


« AGHATINA AMBIGUA. — Testa imperforata, ovato-conica nière (Achatina ambioua) est un véritable Glardina. Nous 
sokda, levigata, opaca, albida; spira conica, obtusula ; ajouterons que le genre Liouus nous parait devoir être 


anfractus 7 convexi, ultimus spira paulo brevior, basi ro- maintenu pour les formes des Antilles, comme bien dis- 


tundatus ; columella verticalis, subintorta, subtruncata ; aper- tinct des véritables Achatina. 


tura verticalis, -trapezio-ovalis, peristoma rectum, mar- * Ce genre, qui comprend actuellement des coquilles 


gine dextro subrepando, columelle parallelo. — Lonpitudo 
22 mill.; diam. 10 mill. — Apertura 10 1/2 mill. long, 
4 1/2 lata.» 


? Sur les 8 espèces de coquilles Lerrestres du Mexique 


fort différentes les unes des autres, a besoin d’être com- 
plétement remanié. Il ne doit renfermer que les espèces 
voisines des petites formes de la Jamaïque pour lesquelles 
C. B. Adams l'a établi. 


142 ‘ ZOOLOGTE. 


Famisze Des LIMACIDÆ. 


V. Gewre ZONITES, Denys pe Mownrrorr, 1810. 


Le genre Zoniles a été créé en 1810 par Denys de Montfort pour l'Helix 
algura de Linné et les formes voisines”, pourvues d’une coquille à spire aplatie, 
à tours arrondis, à large ombilic et à bords tranchants. Ces caractères, qui pou- 
vaient paraître, dans l'origine, assez insuffisants, ont acquis une valeur plus 
considérable lorsque la connaissance de l'animal, que Montfort n'avait point 
étudié, est venue plus tard apprendre aux naturalistes que les Zonites différaient, 
sous beaucoup de rapports, des véritables Helix, et qu'il y avait lieu par consé- 


quent de les distinguer oénériquement. 


ANATOMIE DU GENRE ZONITES. 


L'organisation des Mollusques composant le genre Zonites est connue depuis 
la publication du travail anatomique de Van Beneden sur le Zonites aloirus”. 
Dans ce travail sont relevées les particularités de l'appareil génital et du système 
digestif, qui éloignent les Zonites des Helix. Déjà, cependant, Férussac® avait 
publié une très-bonne figure de PHelix alpira, qui indiquait deux caractères 
extérieurs remarquables : la position de Vorifice génital, extrêmement éloigné du 
tentacule droit, et le sillon longitudinal de l'extrémité de la queue, qui représente 
le pore muqueux des Arion. Ge sillon se retrouve chez plusieurs petites espèces 
de Zonites d'Europe”; mais il ne sécrèle pas de mucus abondant, et, quand on 


cherche à déterminer sa profondeur, on voit qu’elle est à peme sensible. 


! Conchyliol. systématique, vol. Il, 1xxr° genre, p. 283. “ Histoire naturelle générale et particulière des Mollusques 
? Voir la planche VIIT et son explication. terrestres et fluviatiles, pl. LXXXI, 1890. 
* Mémoire sur l’anatomie de l’Helix aloira (Ann. des * Moquin-Tandon, Histoire naturelle des Mollusques ter- 


sciences naturelles, n° série, t. V, p. 278, pl. X, 1836). restres el fluviatiles de France, pl. VIIL, fig. 12 et18,1855. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 143 


L'extension considérable du genre Zonites faisait désirer qu'on pût examiner 
des espèces appartenant aux faunes extra-européennes, et particulièrement les 
orands Zonites d'Amérique. Gette lacune a été comblée en 1851 par les re- 
cherches simultanées de M. Morelet! sur le Zonites euryomphalus, Pleiffer, et de 
M. Leidy? sur le Zonites fulisinosus, Griffith. 

Dans le cours de son exploration du Guatemala, M. Morelet a eu loccasion 
d'étudier Panimal de lHelix euryomphala, Pfeiffer, qui habite les montagnes 
boisées de Coban, au centre de la Vera Paz, et qui est le type de la section des 
Moreletia. 

Cet auteur a publié® à ce sujet une note très-intéressante dont nous repro- 
duisons les principaux passages : 

«+ Le Mollusque dont il est question est de couleur gris clair, sillonné de rides 
«plus foncées, qui rembrunissent la tête par leur rapprochement et la teignent 
« d’une nuance noir bleuâtre. À partir des grands tentacules, ces rides forment 
«des rayons saillants et espacés qui convergent vers l'orifice buccal. On voit à la 
«base de cette ouverture deux petites protubérances d’un jaune vif, légèrement 
«contractiles, qui se rapprochent ou s’écartent au gré de l'animal. Ces appendices 
«Jabiaux sont de véritables palpes, qui remplissent leur office dans la locomotion 
«et dans le choix des aliments. 

« Les lentacules sont noirs, coniques et terminés par un renflement ovoide, où 
«le point oculaire se montre à peine visible. L'animal les écarte peu, les incline 
«souvent en bas et les porte plus habituellement parallèles. 

« Le mufle offre beaucoup d’analogie avec celui des Glandina. Dans l'acte de la 
«manducation, 1l se dilate, s’allonge et prend la forme d’un cône tronqué, percé 
«d’une ouverture circulaire dont la paroi interne est cannelée par les rides de 
«la peau. Ges papilles s'appliquent sur la substance alimentaire, la pressent et 
«en facilitent l'absorption, qui a lieu par aspiration lorsque cette substance est 
e liquide. Toutefois, le mufle ne se retourne pas comme chez les Glandina, et le 


«reste de l'appareil est conforme à celui des Hélices. On trouve effectivement, un 


* Note sur l'animal de lHelix euryomphala, Pfeiffer * Leidy, dans Amos Binney, The terrestrial &r-breathing 
(Journal de Conchyliolopte, à. IE, p. 14-17, pl. IT, fig. 6-7, Mollusks of the United States, vol. I, pl. IX, fig. 4, 1855. 
1851). * Journal de Conchyliologie, vol. IL, loc. supra cit. 1851. 


144 È ZOOLOGIE. 


«peu plus en arrière, une mâchoire cornée, enchässée dans l'épaisseur de la 
- bouche, et, à la naissance de lœsophage, une masse ovalaire, revêtue d’une 
-membrane rude, striée, blanchâtre, susceptible de se porter en avant et de 
« fournir un point d'appui à la mâchoire pour le broiement des aliments. Quand 
«la fonction s'accomplit, on voit disimetement agir ce corps, que lon prendrait 
pour une langue véritable. 

+ Ce Mollusque est pourvu d’un collier sans aucun appendice saillant, comme 
«celui des Hélices, et c'est en cela qu'il diffère légèrement de lAriophante, dont 
+1] réunit du reste tous les autres caractères. Effectivement, le plan locomoteur, 
+ semblable à celui des Arions, est nettement séparé du corps par un sillon profond, 
«marqué d'une ligne noire; il se distingue en outre par sa teinte marron clair et 
+ par les rayons divergents dont il est orné. L’extrémité postérieure est obtuse et 
«percée d'un large pore qui sécrèle une mucosité abondante. La coquille, ana- 
- logue à celle de l'Helix olivetorum, Gmelin, mais plus grande, plus déprimée 
«el plus largement ombiliquée, renferme entièrement lanimal. » 

Tels sont les renseignements relatifs à lHehix euryomphala consionés dans la 
note de M. Morelet. Les points principaux de lorganisation de ce Mollusque, 
cest-à-dire l'existence de palpes courts et verticaux, représentant, à l’élat rudi- 
mentaire, les palpes des Glandina et des Streptostyla, la présence d’un pore mu- 
queux caudal, et l'absence de lobes externes du manteau, ont été révélés par 
l'examen de notre savant confrère ; mais il restait à étudier les détails intimes de 
celle organisalion : c’est ce que nous avons pu faire sur un exemplaire rapporté 
par M. Bocourt et conservé dans l'alcool. 

Système digestif. La poche buccale est cylindrique, assez courte, à peine ren- 
flée à son extrémité. La mâchoire est épaisse, large, arquée, à bord interne 
muni d'une denticulalion médiane peu développée. La surface de la mâchoire 
est brillante, de couleur cornée, sans côtes longitudinales ou transversales évi- 
dentes. 

L'examen de la plaque linguale fait reconnaître son analogie incontestable avec 
celle des Zomtes européens, Hyalinia, Limax, etc. La dent rachiale, de même 
longueur que les dents latérales, est tricuspide; la cuspide médiane, allongée 


en fer de lance, arrive à la base de la dent; les cuspides latérales aiguës n'at- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 145 


leignent que la moitié de la longueur totale de la dent. Les dents latérales, au 
nombre de 11 de chaque côté, sont tricuspides:; mais la cuspide interne es 
obtuse. Les dents marginales, très-nombreuses (75 de chaque côté), couchées 
obliquement sur la plaque, ont une base étroite, arquée, el une pointe de lon- 
oueur double, aiguë au sommet, simple, sans trace de cuspide latérale, surtout 
vers les bords de la plaque linguale. Il existe cependant des formes de transition 
entre les dents latérales et les marginales : ainsi lon remarque une petite cuspide 
externe sur les dents de chaque rangée, à partir de la douzième jusqu'à la quin- 
zème dent imclusivement. 


La formule dentaire du Zonites euryomphalus est : 
Yom} 


(7D—11—1—11—795) X 101 — 17,473. 

Cette formule peut être considérée comme celle d’un animal à régime alimen- 
taire mixte, car les dents latérales des Zonites de la section des Woreletia ont le 
type des dents d’herbivores, et les marginales présentent la structure des dents 
de carnivores. 

L'œsophage, assez étroit, est continué par un estomac fusiforme sans démarca- 
tion extérieure. L’eslomac, allongé, contourné, n'offre aucune tubérosité distincte 
et comparable à celle de l'estomac des Streptostyla et Glandina. Vers leur partie 
moyenne, les tuniques de l'estomac s’épaississent, et la muqueuse porte une série 
de côtes longitudinales mamelonnées auxquelles succèdent des papilles obtuses el 
résistantes ; enfin, près du pylore, reparaissent des plis peu nombreux. 

Cette structure de la muqueuse est partielle : les rides et les tubercules ne 
forment pas d’anneau complet, et une bande longitudinale de la muqueuse 
stomacale, équivalant à un peu moins d’un tiers de sa surface, est lisse. Nous 
avons déjà vu une disposition analogue sur la muqueuse de l'estomac des Tes- 
tacella. 

Le contenu de l'estomac nous à paru très-varié et difficile à déterminer. Ce- 
pendant plusieurs débris coriaces ont évidemment une origine végétale et peuvent 
se rapporter à des fragments d’écorces ou à des Crvptogames (Lichens). 

L’extrémité pylorique est repliée sur elle-même, et les canaux hépatiques 
s’abouchent immédiatement au-dessous. 


Au-dessous de labouchement des deux canaux hépatiques, l'intestin se renfle 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — YII° PARTIE. 19 


146 ZOOLOGIE. 


en une sorte d'ampoule duodénale, puis 1l diminue de volume ; le rectum est ré- 
tréci. La muqueuse de l'intestin est ridée longitudinalement. 

Les canaux excréteurs des glandes salivaires s’abouchent dans le pharvnx, de 
chaque côté de l'œsophage. Les glandes salivaires, (rès-volumineuses, forment plu- 
sieurs lobes irréguliers et saillants, qui entourent la première portion de l'estomac. 

Les muscles rétracteurs de la poche linguale ont une forme particulière. [ls 
sont au nombre de deux, mais chacun semble résulter de la fusion de deux fais- 
ceaux musculaires ; ils se touchent sur la ligne médiane et constituent les trois 
quarts d’un cylindre ouvert en avant et uni à la poche linguale par des prolon- 
sements musculaires très-fables. L'extrémité postérieure de ces muscles se ter- 
mine en pointe et va se souder avec les rétracteurs des tentacules et le muscle 
columellaire. 

Système curculatotre. — Glandes. Le ventricule du cœur, assez gros, fournit 
l'aorte, qui se bifurque à sa naissance ; l'oreillelte reçoit une très-prosse veine 
pulmonaire. Les veinules pulmonaires sont généralement peu ramifiées. 

Les artères destinées à l'intestin forment un réseau (rès-riche ; leur calibre pa- 
rait relativement considérable. 

Arrivée au niveau des ganglions sous-æsophagiens, laorte pénètre au centre 
de l'anneau qu'ils constituent, el simule une véritable crosse d’où part une branche 
médiane fournissant, à la hauteur des ganglions sous-æsophagiens antérieurs, 
plusieurs vaisseaux qui abordent les parties molles de la tête : d'autres artères 
moins importantes se délachent de l'aorte à son passage dans l'anneau sous-æso- 
phaoien. 

L'espace compris entre les ganglions de cel anneau est fermé par le névrilème, 
qui adhère au tronc aorlique, au point où celui-ci le traverse. 

La glande précordiale où rein est allongée, couchée sur le côté du péricarde : 
de son extrémité la plus voisine de l'aorte se détache l'urétère, d’abord coudé 
brusquement, qui gagne le rectum et s’y accole jusqu'auprès de l'anus. Les parois 
de l'urétère sont flasques et festonnées : nous n'avons pas vu de canal faisant com- 
muniquer lurétère avec le rectum. 

La glande mucipare caudale a son orifice longitudinal; le pied semble obtus 


el élargi à son extrémité. Le mueus est abondant et visqueux. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 147 


Système reproducteur. Nous trouvons encore, chez le Zonites euryomphalus, 
un système génital très-simple. Dans un vagin cylindrique débouche le canal excré- 
teur, assez court, de la poche copulatrice, qui est ovoide et allongée. La matrice est 
étroite, plissée, contournée. La verge, courte, présente deux renflements : de son 
extrémilé part le canal déférent, qui atteint ensuite la matrice et est entouré par 
une prostate déférente peu développée. La glande albuminipare est allongée, 
piriforme ; le canal excréteur de la glande en grappe, en arrivant au contact de 
celte glande et en se confondant avec le canal déférent, fournit un petit cœcum 
simple, décrit par M. Leidy, sous le nom de glande accessoire de l’'épididyme, 
chez plusieurs Mollusques de l'Amérique. La glande en grappe est bilobée. 

Il n'existe aucun appareil accessoire : poche du dard, vésicule mulüifide, fla- 
vellum, etc. 

Système nerveux. Les ganglions sus-æsophagiens sont ovoïdes, transverses et 
soudés sur la ligne médiane. Ils offrent les trois renflements principaux qu'on 
constate chez les Helix. De leur partie antérieure partent, de chaque côté, les 
cinq gros nerfs que nous avons déjà signalés chez les Glandina, savoir : 1° nerf 
tentaculaire supérieur; 2° tégumentaire du tentacule supérieur; 3° tégumen- 
taire du tentacule inférieur; 4° tentaculaire inférieur, et 5° labial inférieur. 
Mais nous trouvons en outre un nerf qui existe évalement chez les Eucalodium , 
les Helix, les Anostoma, et peut-être chez tous les Mollusques du groupe des 
Helcidæ. Son origine est remarquable : il émane en effet d’un petit ganglion 
spécial, caché en dessus par la soudure sur la ligne médiane des ganglions sus- 
œæsophagiens, visible en dessous et placé en avant de la commissure transversale 
des ganglions sus-æsophagiens ; il touche par son bord interne le petit ganglion 
du côté opposé. Sa forme est ovoïde : de son extrémité antérieure part un nerf 
grèle qui pénètre dans le pharynx. On peut se demander si ce nerf de sensibilité 
spéciale, fourni par un ganglion distinet et que nous décrirons plus amplement 
en parlant des Æucalodium , ne préside pas au sens du goût et ne représente pas 
le glosso-pharyngien des vertébrés. Quel que soit d'ailleurs son usage, nous 
nommerons ce nerf, d'après sa distribution anatomique, nerf pharyngien. 

Les grandes commissures destinées à relier les ganglions sus el sous-æsopha- 


- 5 ; CE . O4 
gens n offrent aucune disposition particulière. 


19: 


148 ZOOLOGIE. 


Du bord inférieur des ganglions sus-æsophagiens se détachent les commissures 
grêles aboutissant aux ganglions stomato-sastriques situés immédiatement au- 
dessous de l'œsophage. En dehors de l'origine de ces commissures partent deux 
nerfs dirigés d'avant en arrière el couchés sur la poche linguale ; leurs branches 
terminales forment un plexus avec des filets émanant des ganglions stomato- 
oastriques. 

Ceux-ci sont arrondis, écartés lun de Fautre, mis en communication par 
une commissure transversale placée au-dessous de lœsophage. De leur bord in- 
férieur naît de chaque côté un nerf très-long à branches assez nombreuses, qui 
accompagne les canaux excréteurs des glandes salivaires et leur fournit des filets 
nerveux; de leur bord interne et supérieur s'élèvent deux troncs qui donnent 
bientôt une branche récurrente. Les filets de ces troncs se distribuent aux diffé- 
rentes parties de la poche linguale. 

Les ganglions sous-æsophagiens forment un anneau extrèmement allongé, 
oblique et asymétrique. L’asymétrie consiste dans la présence de deux ganglions 
moyens à gauche, lorsqu'un seul existe à droite. Les ganglions antérieurs ovoides 
fournissent en avant et latéralement une quantité de nerfs se rendant à la tête, 
‘au cou, à la partie antérieure du pied, aux organes génitaux, ete. À leur face 
inférieure, et près de leur bord postéro-externe, sont placées les capsules au- 
ditives. 

Les ganglions sous-æsophagiens postérieurs sont remarquablement ovoides 
allongés. 

Quelques autres Mollusques du Mexique se rapprochent du Zontes euryom- 
phalus. Nous avons pu, grâce à la générosité de M. Sallé, nous procurer Îles 
animaux desséchés des Helix bilineata et caduca, Pfeiffer. Après les avoir soumis 
à une macération prolongée, nous avons reconnu que l'animal de l'Helix bilineata 
possédait un pied cour t, obus en arrière, et pourvu vraisemblablement d'un pore 
muqueux. 

La formule dentaire de l'Helix bilineata est : 

(55—6—1—6—55)x 85—10,155. 
Les dents linguales ont la même forme que chez le Lype de la section des Wore- 


letia. Les dents rachiale et latérales ont leur grande cuspide étroite, dépassant la 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 149 
base de la dent; la première dent marginale est étroite, allongée et ne possède 
qu'une cuspide : sa direction est oblique de dehors en dedans. Les autres dents 
marginales sont très-obliques et très-serrées les unes contre les autres. 

Nous avons remarqué, dans l'Hélix bilineata observé par nous, une disposition 
particulière de la dent rachiale : elle est asymétrique, quadricuspide, et porte deux 
cuspides latérales à gauche et une seule à droite; la structure de la dent, dans 
toute la longueur du rachis, est identique. Nous ne supposons pas que cette dis- 
position soit complétement normale. 

La mächoire est transparente, jaune, arquée; son bord inférieur présente une 
saillie médiane comme celle des mächoires de Limax, Zonites, ete. La surface de 
la dent est lisse, sans aucun sillon vertical ou transversal. 

L'Helix caduca a pour formule dentaire 70 —5—;i—5— 70; nous n'avons 
pas eu la plaque assez entière pour pouvoir détermmer le nombre des rangées 
de dents. Celles-ci, d’ailleurs, sont semblables aux dents du Zontites euryomphalus : 
la dent rachiale est symétrique ; les premières dents marginales sont aiguës, assez 
courtes, à base large ; les dernières sont {rès-courtes. 

Il est done presque certain que ces deux espèces, ainsi que toutes les espèces 
voisines du Mexique, appartiennent au genre Zonites, section des Moreletia. 

Résumé. Les Zonites constituent un genre bien limité et caractérisé surtout 
par des particularités anatomiques empruntées à divers groupes voisins. Le man- 
teau et la poche pulmonaire sont ceux d’un Helix ; le système génital rappelle, 
par sa simplicité, celui des Limax ; la mâchoire et la plaque linguale sont celles 
des Limax; enfin le pore muqueux caudal est analogue à celui des Nanina . 
Ariophanta, Arion, ete. La combinaison de ces diverses analogies produit, dans 
la famille des Limaciens, un type intéressant. Le oroupe des Moreletia parait 
propre à l'Amérique, car les Helix à pore muqueux de FAsie et de la Malaisie 
(Nanina, Ariophanta, ete.) en diffèrent par des prolongements du manteau situés 
de chaque côté de lorifice pulmonaire et faisant saillie quand lanimal est déve- 
loppé. Le pore muqueux des Woreletia n'est pour nous que le perfectionnement 


du pore caudal rudimentaire de quelques Zonites d'Europe L 


* Tels sont les Zones nitidus, Müller; Zonites olivetorum, Gmelin; Zonites alwirus, Linné. 


150 ZOOLOGTE. 


La présence d'un pore muqueux ne suflit pas pour placer les Moreletia dans 
le voisinage des Arion : cet organe ne fournit de caractères importants pour la 
classification que s'il s'ajoute à des modifications des appareils digestif et repro- 
ducteur. C’est ainsi que les Hehcarion et les Parmarion se rapprochent beaucoup 
plus des Limax et des Vitrina que des Arion, avec lesquels ils n’ont que cette 
seule analogie. Aussi croyons-nous devoir affirmer les aflinités zoologiques des 
Moreletia, Hyalinia el autres sections du genre Zonites avec les Limax, et réunir 
ces Mollusques dans une même famille, celle des Limacide. 

Nous nous trouvons ainsi en désaccord avee MM. Binney et Bland', qui rap- 
prochent les Zonites des Arion, et les éloignent des Hyalina, placés entre les 
Vitrina et les Limax. Pour nous, les Hyalinia et les Zonites sont extrèmement 
voisins par leur organisation, et leur distinction devient souvent presque impos- 
sible, ce qui nous amène à ne pas les séparer génériquement. 

Le groupe des Zonites, tel qu'il est défini par MM. Binney et Bland, corres- 
pond à notre section des Moreletia. Le Zonites fuliginosus, Griffith, a pour for- 
mule dentaire (59 —5 —1—5—59)X 87 : le pied est court, pourvu à 
son extrémité d’une fente longitudinale sécrétant un mucus très-abondant. Même 
observation pour les Zontes kopnodes, Binney, et inornatus, Say. Ge dernier à 
pour formule linguale (19 —4—1—4h4— 19) X 37. 

L'anatomie du Zonites fuliginosus a élé faite par M. Leidy?: elle nous montre 
une similitude parfaite entre les organes de celte espèce et ceux du Zonites eu- 
ryomphalus, à Vexceplion d'un revê{ement glandulaire du vagin que nous n'avons 
pas remarqué sur notre animal de Zonites euryomphalus, mais qui existe chez le 
Zonites algrrus. 

Quant à cette dermière espèce, elle est caractérisée anatomiquement par le 
développement considérable de a saillie médiane du bord de la mâchoire, ce qui 
lui donne quelque ressemblance avec la mandibule d’un Géphalopode. La plaque 
linguale a pour formule (40 — 15 — 1 — 15 — ho) x 80. Les dents rachiale 
et latérales sont longues, étroites et à cuspides latérales peu saillantes ; les dents 
marginales ressemblent à celles des Zoniles caducus el bilineatus. Les palpes la- 


1 Land and fresh water Shells of North America, part F, ? Amos Binney, The terrestrial air-breathing Mollusks of 
Pulmonata Geophila, 1869. the United States, vol. I, pl. IX, fig. A, 1851. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 151 
biaux sont moins allongés que chez le Zonites euryomphalus. Le cou est très- 
long , le pied court en arrière ; les glandes salivaires sont bien moins volumineuses 
que chez le Zonites ewryomphalus. Fa disposition fondamentale des ganglions 
nerveux est la même, mais le cycle ganglionnaire sous-æsophagien est moins 
allongé. Le sinus de Leidy est peu profond; 11 communique par une ouverture 
assez large avec la cavité viscérale. 

La seule différence un peu importante à ‘relever entre les grands Zonites 
d'Europe et les Zontes d'Amérique du groupe des Woreletia consiste dans le 
développement du pore muqueux caudal de ceux-ci, indiqué seulement chez les 
premiers par un sillon longitudinal. Ce caractère n'a pas pour nous une valeur 


générique. 
CARACTÈRES DU GENRE ZONITES. 


Testa plus minusve umbihcata , orbiculato-conveæa vel depressa, tenuis, subtus lœvis, mitida : apertura lunaris : 
peristoma simplex, acutum. 
Animal mediocriter elongatum, postice obtusum ; discus a corpore suleo dishncto separatus ; porus mucosus 
oblongus, ün parte postica pedis superne situs, tum magnus, valde muciparus, tum mediocris , Jere linearis et vix 
_conspicuus; apparatus seæualis simplex, folliculis mucosis, bursa et sagitta amatoria ommno deficientibus ; palpr 
labiales distinct. Maxilla sumplex, subarcuata, medio processu valido, rostriformi munita. Radula lata; dens 
mediunus tricuspis, cuspide mediana lanceolata, elongata, basin attingente; dentes laterales pauci, vix tricuspi- 


dati, cuspide interna obtus«, inconspieuu ; marginales valde numerost, elongati, aculeiformes, subincurvr. 


Coquille plus ou moins ombiliquée, déprimée où de forme orbiculaire convexe, 
oénéralement mince, loujours luisante et relativement lisse, du côté de la base. 
Ouverture en forme de croissant. Péristome simple et tranchant. 

Animal médiocrement allongé, oblus à sa partie postérieure et possédant un 
disque locomoteur séparé du reste du corps par un sillon bien distinet. Pore 
muqueux de forme oblongue, situé à la partie postérieure du pied et en haut, et 
variant, sous le rapport du développement : tantôt grand, profond et sécrétant un 
mucus abondant (Woreletia) ; tantôt médiocrement ouvert, pénétrant peu profon- 
dément et plus ou moins rudimentaire (Zonttes [sensu stricto|; Hyalinia). Système 
reproducteur très-simple et sans appareils accessoires, tels que dard, poche du 
dard, vésicule mulüfide et flagellum. Palpes labiaux bien distinets. Mächoire 
simple, assez arquée et munie, vers le milieu de son bord concave, d'une forte 


saillie rostriforme. Ruban lingual large. Dent rachiale tricuspide, à cuspide mé- 


152 ZOOLOGTE. 


diane lancéolée et assez allongée pour atteindre la base. Dents latérales peu 
nombreuses, paraissant au premier abord bicuspides, mais en réalité ésalement 
tricuspides, avec une cuspide interne obluse et peu apparente. Dents marginales 
(rès-nombreuses, aculéiformes, allongées et légèrement inclinées. 

Nous ne comprenons dans le genre Zomtes, tel que nous le caractérisons 1e1, 
que les formes à test mince et à péristome simple et tranchant, qui se trouvent 
distribuées en Europe, où existe le type oénérique !, en Amérique et sur quelques 
points du continent africain. Nous excluons done d’abord deux groupes, lun 
localisé aux Antilles et sur un petit nombre de points du continent américain, 
celui des Dentellaria de Schumacher (Helix lychnuchus, Müller, par exemple); 
l'autre répandu sur tout le pourtour du bassin méditerranéen et connu sous le 
nom de Leucochroa, Beck, ou de Calcarina, Moquin-Tandon (type : Hehix candi- 
dissima, Draparnaud). Dans ce dernier groupe, la coquille est solide, fortement 
calcaire, et le péristome toujours plus où moins épaissi, tandis que l'animal, 
autant qu'il est permis d'en juger par les espèces qu'il a été possible d'étudier 
jusqu'ici, présente la plupart des caractères de celui des Zonites. Ge sont done 
des animaux de Zonttes, ou peu s'en faut, à coquilles d'Helix. Dans ces CIrCons- 
lances, nous croyons qu'il est prudent d'attendre des études plus approfondies et 
appliquées à un plus grand nombre d'espèces, pour décider la question de savoir 
s'il convient d’assigner une valeur générique à chacun des deux groupes en ques- 
tion, mais que l’on peut, sans grand inconvénient, les séparer, au moins prOvisOI- 
rement, des Zonites, compris dans la plus stricte acception du mot. 

En Asie, il existe un grand nombre de coquilles héliciformes et à péristome 
mince, et quelques-unes d’entre elles ont été décrites comme Zonites par les au- 
teurs. Seulement nous ferons remarquer que l'un des malacologistes les plus 
compétents en ce qui concerne la faune de l'Inde et de l'Indo-Chine, M. W.T. 
Blanford, pense qu'il n'existe pas de véritables Zonites (sensu stricto) dans la 
partie méridionale du continent asiatique. Toutes les espèces de ces régions 
qui possédent des coquilles de Zonites et qu'il a eu occasion d'observer sont des 


Nanina par l'animal. En particulier, les espèces aplaties, glabres et polies sur 


! Zonites algirus, Linné. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 153 


toute leur surface appartiennent à la section subgénérique des Macrochlamys de 
Benson!. 

On connaît aussi, en Océanie, un grand nombre d'espèces à coquilles plus ou 
moins zomitiformes, mais les animaux en ont été Jusqu'ici peu ou point étudiés, 
et, parmi les auteurs, les uns se contentent de les adjomdre au grand genre 
Helix, tandis que les autres les classent dans les diverses sections du genre Va- 
mina. Sur ce point encore, il faut attendre que les observations soient plus com- 
plètes. 

Les représentants du genre Zonites qui vivent au Mexique et au Guatemala 

sont au nombre de 19 espèces, qui nous paraissent pouvoir être groupées de la 
manière suivante : 

1° Espèces à test plus ou moins strié, du côté de la spire, et généralement assez 
largement ombiliquées. Mollusque muni d'un pore très-développé, situé à la partre 
postérieure du pied, en dessus, et sécrétant un mucus abondant. Morgzerra, Grav. 
1899. 

La coupe des Moreletia a élé proposée par M. Gray”, en 1855, comme sec- 
tion du genre Zomtes, pour l'Helix euryomphala, Pfeiffer, et dédiée par lui à 
M. Arthur Morelet, qui le premier avait fait connaître et l'habitat exact de l’'es- 
pèce typique et les principaux détails de son organisation. L'auteur anglais à 
d’ailleurs caractérisé sa coupe très-brièvement, puisqu'il s’est contenté de le faire 
en {rois mots”. Cette division n’a été mentionnée ultérieurement, à notre con- 
naissance, que par M. Martens, qui en a fait la deuxième section du genre Zo- 
nites", et par M. Môrch, qui l'a simplement citée, il y a quelques années *. Nous 
y comprenons toutes les grandes espèces de l'Amérique du Nord, que MM. Binne 
et Bland, dans leur dernier ouvrage°, considèrent comme constituant le genre 
Zonites proprement dit, tel qu'il est représenté sur le nouveau continent. Nous 


7 


y comprenons également l'espèce unique pour laquelle M. Albers ? a proposé la 
À P 5 P que P Ï Prop 


section subgénérique Édusa (Helix Zonites, Pieifler). 


! Journal de Conchyholome, vol. XIV, p. 338, 1866. * Journal de Conchyliologie, volume XUT, page 384. 

? Catal. Pulmon. p. 148, 1855. 1865. 

? American subcaudal gland large Moreletia, Gray. L. c. * Land and fresh water Shells of North America, part F, 
p. 148, 1855. p. 281, 1869. 

‘ Heliceen, éd. Martens, p. 67, 1860. ? Heliceen, éd. Martens, p. 72. 1860. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE, — VII PARTIE. 20 


154 ZOOLOGIE. 

2° Espèces à coquille imperforée, conique, mince, luisante, à peu près lisse 
et de petite taille. Mollusque pourvu d'un pore muqueux très-développé et voisin de 
celui des Stenopus. Hasrocowus, Grosse et Fischer, 1869 Fe 

Le type de cette section est l’Helix Selenkai, Pfeiffer. Ce groupe sert de pas- 
sage entre les Moreletia, dont il se rapproche par le développement de son pore 
muqueux, et les Hyalima proprement dits, dont 1l reproduit les caractères con- 
chyliologiques. Par la réunion de ces divers caractères, il offre la meilleure preuve 
du peu d'utilité qu'il y a à séparer génériquement les Hyalinia des Zonites. Les 
renseionements, malheureusement encore incomplets, que nous possédons sur 
l’organisation du Mollusque de la forme typique de ce groupe, ne nous per- 
mettent pas de pouvoir dire avec certitude si le disque locomoteur est semblable 
à celui des autres Zonites et Hyalinia, où s'il se rapproche davantage de celui 
des Stenopus. En tout cas, si plus tard une étude approfondie de l'animal venait 
à démontrer ultérieurement que notre coupe doit rentrer dans le genre Stenopus , 
nous ferons remarquer qu'il y aurait lieu d'adopter, de préférence à ce dernier 
nom générique, celui de Guppya, proposé par M. Môrch ? et plus tard par M. Tate”. 
En effet, le genre Sfenopus a été créé par Guilding seulement en 1828, et 
trois ans auparavant, en 1825, le même nom générique était déjà employé dans 
la nomenclature pour désigner un groupe de Crustacés. 

3° Espèces à coquille ombiliquée, déprimée, mince, transparente, plus où moins 
vitrée et généralement luisante, aussi bien du côté de la spire que du côté de la 
base. Mollusque à pore muqueux rudimentaire. Hyazrvia (sensu striclo), Agassiz, 
1997 

Nous ignorons pourquoi, alors que M. Agassiz avait proposé, en 1837, le 
nom très-régulier d'Hyalinia pour ce oroupe de Mollusques terrestres, M. Gray 
a cru devoir le remplacer, einq ans plus tard”, par celui d’Hyalina, beaucoup 
moins bon, par suite de sa forme adjective, et péchant en outre sous le rapport 
de lantériorité. Pourtant, la plupart des auteurs, soit par routine, soit par 1gno- 


rance de lexistence du nom de M. Apassiz, ont reproduit à l'envi la dénomina- 


: Étymologie : d6p6s, delicatus ; x&vos, conus. * Agassiz, dans Charpentier, Moll. de la Suisse, p. 13 
? Journal de Conchyliolopie, vol. XV, p. 256, 1867. 1837. 


* Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 154, 1869. ® Syn. Briish Museum, p. go, 1842. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 155 


tion défectueuse de M. Gray, et nous n'avons guère, sous ce rapport, à excepter 


que M. Môrch”. 


SECTIO I. 
MORELETIA, Gray. 


1. ZONITES EURYOMPHALUS, Pfeifler. 
(PI. VIT, fig. 1, 14 et 1b.) 


Helx euryomphala, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part XIIT, p. 71, 1846. 
Helix euryomphala, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. EL, p. 107, 1848. 

Helix eymbalun, Morelet, Test. noviss. 1, n° 1, p. 7, 1849. 

Helix euryomphala, Morelet, Test. noviss. Il, p. 27, 1851. 
Helix euryomphala, Morelet, Journ. de Conchyliolopie, vol. IE, p. 14, pl. IT. fig. 6, 1851. 
Helix euryomphala, Pfeiffer, dans Chemnitz, ed. nov. p. 396, pl. GXLIV, fo. 1, 2, 185». 
Helix euryomphala, Reeve, Conch. Iconica, 533, pl. XCVIT, 185. 

Helix euryomphala, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IT, p. 101. 1853. 

Patula euryomphala, Pfeiffer, Vers. p. 126, 1855. 

Moreletia euryomphala, Gray, Catal. Pulmon. p. 148, 1855. 

Helix euryomphala, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 97. 1859. 

Zonites euryomphalus (Moreletia), Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 67, 1860. 

Helix euryomphala, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230. 1861. 

Helix euryomphala, Tristram , Proceed. Zool. Soc. of London, p. 411, 1863. 

Helix euryomphala, Môrch, Journ. de Conchyliologie, vol. XIIL, p. 384, 1865. 

Helix euryomphala, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 161, 1868. 


Testa pere umbilicata, orbiculato-convexa, tenuis, pellucida, sat nitida, regulariter et tenuissime costulato- 
striata, lines concentricis, raris, vx conspicuis obsoletissime decussata , sub epidermide olivaceo-cornea, per- 
stante, albida; spira parum elevata, apice obtusa ; sutura sat profunde impressa ; anfractus 6 convexiuseul, 
ultimus dilatatus, subdepressus, non descendens, basi distantius striatus, nitidissimus ; apertura oblique lunato- 
ovalis, intus submargaritacea, albida ; peristoma simplex, rectum, colore olivaceo-moricante limbatum , marpr- 
bus convergentibus, columellari intus leviter dilatato, albido, basali et externo acutis. 

Animal pallide griseum, rugis saluratioribus, usque ad buccam perstantibus lonpitudinaliter sulcatum ; 
caput cæruleo-mpricans ; tentacula migra, conica ; processus labiales parvi, vivide lutei; discus a corpore sulco 
profundo , mgro separatus, transversim radiatus, pallide castaneus , postice subobtusus , poro muciparo lato, conco- 
lore perforatus. 

Diam. maj. testæ Ho null, man. 3%, alt. 18. — Apertura 17 null. longa, 14 lata (Mus. Parisiense). 

Habitat Coban, in provincia Vera Paz dicta, Guatemale, in montibus nemorosis (A. Morelet); an silois 
montanis provinciæ Vera Paz (O. Salvin); in montibus provinciæ Vera Paz dictæ (Bocourt). 


Coquille munie d'un ombilic large et laissant apercevoir les premiers tours, de 
forme orbiculaire-convexe, mince, translucide, marquée de stries costuliformes lon- 


! Journal de Conchyliologie, vol. XIIT, p. 385, 1865. 


156 ZOOLOGIE. 


gitudinales, trés-fines, nombreuses, serrées et régulièrement disposées, que viennent 
croiser à angle droit quelques lignes concentriques, trés-obsolètes et à peine vi- 
sibles. Le fond de coloration de la coquille est d’un blanc terne, mais elle est toujours 
recouverte d’un épiderme très-persistant, assez luisant et d’une coloration cornée 
tournant au vert olivâtre. Spire peu élevée, terminée par un sommet obtus. Suture 
assez profondément marquée. Tours de spire au nombre de 6 et légèrement con- 
vexes ; dernier tour développé, subdéprimé, non descendant, très-luisant du côté de 
la base et présentant, de ce côté, des stries longitudinales plus espacées. Ouverture 
fortement oblique, de forme ovale-semi-lunaire, et d'un blanc presque irisé à l'inté- 
rieur. Péristome simple, droit et bordé de noir olivâtre à son limbe extrême ; bords 
convergents; bord columellaire légèrement développé à l'intérieur et blanchâtre ; bord 
basal et bord externe tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 4o millimètres; plus petit, 34; hauteur to- 
tale, 18. Longueur de l'ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, 14. 

Animal de couleur gris clair, sillonné de rides plus foncées, qui rembrunissent la 
tête par leur rapprochement et la teignent d'une nuance noir bleuâtre. À partir des 
grands tentacules, ces rides forment des rayons saillants el espacés qui convergent, 
vers l'orifice buccal. Tentacules noirs, coniques; terminés par un renflement ovoide 
où le point oculaire se montre à peine visible. Palpes labiaux légèrement contractiles, 
de petite dimension et d'un jaune vif, se rapprochant ou s'écartant à la volonté de 
l'animal. Collier sans aucun appendice saillant. Cavité branchiale ouverte un peu en 
arriére et se rapprochant de la ligne médiane du corps. Plan locomoteur semblable à 
celui des Arion, nettement séparé du corps par un sillon profond qui est marqué 
d'une ligne noire, orné de rayons transverses également noirs, et remarquable par sa 
coloration d'un brun-marron clair. Extrémité postérieure assez obtuse et percée d’un 
large pore qui secrète une mucosité abondante”. 

Habitat. Guatemala : montagnes boisées de Coban, au centre de la Vera Paz (A. Mo- 
relet); forêts montagneuses de la province de Vera Paz (Osbert Salvin); montagnes 
de la haute Vera Paz (Bocourt). 

Observations. C'est par suite d’une erreur que M. Pfeiffer, dans le premier volume 
de sa Monographie des Hélicéens, a indiqué l'ile de Cuba comme la patrie de cette 
espèce, et c'est également à tort que cette erreur a été reproduite par M. Reeve, dans 
son Conchologia Iconica. Le Moreleha euryomphala n'a été recueilli, jusqu'à présent, 
qu'au Guatemala. 

D'après M. A. Morelet, qui a eu occasion d'observer l'animal à l'état vivant, ses 
appendices labiaux sont de véritables palpes, et son mufle offre beaucoup d'analogie 


"A. Morelet, Journal de Conchyliologie, vol. I, p-1het15,1851. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 157 


avec celui des Glandina. Dans l'acte de la manducation, il se dilate, s'allonge et prend 
la forme d'un cône tronqué, percé d’une ouverture circulaire, mais il ne se retourne 
pas. Cette analogie est, d’ailleurs, tout externe, car la présence d'une mâchoire et 
la forme des dents linguales séparent nettement les Moreleha de la famille des Testa- 


cellide. 


9, ZONITES METONOMASTICUS, Grosse et Fischer. 
(PI VIE, fig. et 2 4.) 


Helix Zonites, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 128, 1845. 
Helix Zonites, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. T, p. 99, 1848. 
Helix Zones, Reeve, Conch. Iconica, n° 1122, pl. GLXVII, 1853. 
Helix Zonites, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HIT, p. 93, 1853. 
Nanina Zonites, Gray, Catal. Pulmon. p. 140, 1855. 

Hyalina Zonites, Pfeiffer, Vers. p. 124, 1855. 

Helix Zonites, Pfeiffer, Malak. Blatter, vol. IT, p. 231, 1856. 
Helix Zonites, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 86, 1859. 
Edusa Zonites, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 72, 1860. 

Helix Zonites, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix Zonites, W. G. Binney, L. c. p. Lo, 1860. 

Helix Zones, W. G. Binney, Check Lists, sect. IT, p. 5, 1860. 
Helix Zonites, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. V, p. 150, 1868. 


Testa umbiheata, depressa, tenuis, diaphana, confertim et minute costulato-striata, lutescenti-cornea ; spira 
parum elata, apice obtusula ; sutura impressa ; anfractus 6 convexiusculi, regulariter accrescentes, embryonales 
prime 1 1/2 lœvigati, albidi, ulhimus versus medium linea rufa, ad apicem usque conspicua, albido lmbata, 

interdum subduplicata ornatus, basi lœvior, subplanulatus ; umbilicus mediocris, pervius ; apertura depressa , 
| oblique lunato-ovalis, intus marparitacea ; peristoma simplex, rectum, margine columellari breviter patente, 
ad insertionem reflextusculo, basali et externo acutis. 

Diam. maj. 28 1/2 mull., min. 24, alt. 16. — Apertura 14 null. longa, 12 lata (Coll. Salé). 

Var. B, major. 

Diam. maj. 32 mull., nun. 27, alt. 14-15 null. 

Helix Zonites, var. B, Pfeiffer, Monop. Hehceorum, vol. IV, p. 86, 1859. 

Var. y, nigra, zona peripherica et area umbilicari palhdis. 

Helix Zonites, var. y, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 86, 1859. 

Habitat Chiapa (Ghiesbreght); Tuxtla (Boucard), reipublicæ Mexicane. 


Coquille ombiliquée, déprimée, mince, translucide, marquée de stries fines, serrées 
et fortement accusées. Coloration générale d’un ton corné jaunâtre. Spire médiocre- 
/ 4 Gioué TER È . 4 rl 
ment élevée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours 
de spire au nombre de 6, assez convexes et s’accroissant régulièrement. Tours em- 
bryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, polis et d’un blane jaunâtre; dernier tour 
orné, vers sa partie médiane, ou un peu au-dessus, d’une large raie d’un brun roux, 
bordée de blanc, se dédoublant quelquefois et restant en partie visible jusque dans le 


158 ZOOLOGIE. 


voisinage du sommet ; partie basale du dernier tour plus lisse et plus luisante que la 
spire et légèrement aplatie. Ombilie de dimension médiocre, mais laissant néanmoins 
apercevoir les premiers tours. Ouverture déprimée, d'une forme semi-lunaire un peu 
allongée et oblique, blanchâtre et paraissant comme irisée à l'intérieur. Péristome 
simple et droit, à bords convergents, mais assez éloignés l'un de l’autre, réunis, chez 
les individus très-adultes, par un dépôt calleux extrêmement mince; bord columellaire 
brièvement étalé et réfléchi vers le point d'insertion; bord basal et bord externe 
minces et tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 28 1/2 millimètres; plus petit, 24: hauteur 
totale, 16. Longueur de l'ouverture, 1/4 millimètres: plus grande largeur, 19. 

Var. 8, plus grande que la forme typique. 

Plus grand diamètre de la coquille, 32 millimètres ; plus petit, 27; hauteur totale. 
de 1/4 à 15 millimètres. 

Var. y, foncée, tournant au noir, avec la zone périphérique et les alentours de 
l'ombilic de coloration claire. 

Habitat. Mexique : Chiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght) ; Tuxtla, dans l'État 
de Vera Cruz (A. Boucard). 

Observations. L'individu que nous figurons, et qui fait partie de la collection de 
M. A. Sallé, est un peu plus grand que le type sur lequel M. Pfeiffer a établi son 
espèce !. Les stries qui règnent sur tout le côté spiral des tours rappellent, par leur 
disposition, celles d'une autre espèce mexicaine, le Zomites Tuxtlensis, Grosse et Fis- 
cher; seulement, elles sont plus nettement accusées et plus visibles. 

Nous nous sommes trouvés dans la nécessité de changer le nom primitivement 
donné à cette espèce, ce nom se trouvant être précisément celui du genre auquel 
elle nous parait appartenir et ne pouvant rester à la fois générique et spécifique. 

M. Albers a établi, par celte espèce seule, la section subgénérique Edusa”, qui nous 
paraît inutile el que, pour celte raison, nous ne croyons pas devoir adopter. 


3. ZLONITES PARADENSIS, Pfeiffer. 


Helix Paradensis, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIT, p. 233, 1860. 

Helix Faradensis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 20 (errore typogr.), 1861. 
Helix Paradensis, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 69, 1865. 

Helix Paradensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. V, p. 133, 1868. 


Testa anguste umbilicata, depresso-turbinata, solidula, superne areuato-striata, lineisque spirahbus sub lente 


conspieurs sculpta, lutescenti-cornea ; spira conoïdea, vertice minuto : sutura impressa ; anfractus 5 converius- 


! «Diam. ma. 25, un. 90, alt. 19 1/2 mill.» Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 128, 1845. — * Heliceen, 
éd. Martens, p. 72, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 159 


cul, ultimus latus, rotundatus, subtus radiato-striatus, nitidior; apertura obliqua, rotundato-lunaris, intus 
submargaritacea ; peristoma simplex, rectum, marpinibus vix convergentibus, columellari superne dilatato. 
Diam. may. 20 mull., min. 17, alt. 12. 
Var. B, minor, tenuis, lineis spiralibus carens (pl. VII, fig. 7 et 7 a). 
Diam. maj. 17 mill., min. 14, alt. 10 (Coll. Sallé). 
Habitat Parada, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille étroitement ombiliquée, de forme turbinée légèrement déprimée, assez 
solide, bien que mince, marquée, du côté de la spire, de stries arquées, que viennent 
croiser des lignes spirales, visibles seulement sous un fort grossissement. Coloration 
uniforme et d'un ton corné Jjaunâtre. Spire conoïde terminée par un sommet peu dé- 
veloppé et légèrement aplati. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 5 et 
légèrement convexes ; dernier tour large, arrondi, muni, du côté de la base, de stries 
rayonnantes, et plus luisant que de l'autre côté. Ouverture oblique, de forme semi- 
lunaire arrondie, luisante et comme irisée à l'intérieur. Péristome simple, droit et à 
bords faiblement convergents; bord columellaire développé à sa partie supérieure, 
bord externe mince et tranchant. 

Plus grand diamètre de la coquille, 20 millimètres; plus petit, 17; hauteur to- 
tale, 1°. 

Var. 6, plus petite, un peu plus mince et dépourvue de linéoles spirales, nettement 
visibles à la loupe, mais, d’ailleurs, tout à fait semblable à la forme typique. 

Plus grand diamètre de la coquille, 17 nullimètres; plus petit, 14; hauteur to- 
tale, 10. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie par M. Auguste Sallé, à Parada. 
dans l'État d'Oajaca. Le type figuré de la variété &@ fait partie de sa collection. 


h. ZONITES VERACRUZENSIS, Pfeifler. 
(PI. VII, fig. 8, 8a et 80.) 


Helix Veracruzensis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 318, 1856. 

Helix Veracruzensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, n° 460, p. 78, 1859. 

Hyalina Veracruzensis, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 71, 1860. 

Helix Veracruzensis, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix Veracruzensis, W. G. Binney, L. e. lirage à part, p. 4o, 1860. 

Helix Veracruzensis, W. G. Binney, Check Lists, sect. Il, p. 5, 1860. 

Helix Veracruzensis, W. G. Binney, Biblop. North Amer. Conchol. vol. IE, p. 204, 1863. 
Hyalina Veracruzensis, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 69, 1865. 

Helix Veracruzensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 143, 1868. 


Testa umbilicata, depressa, tenerrima, striatula, pellucida, nitidissima, pallide rubello-cornea ; spra parum 
elevata, vertice subtil; sutura subcrenulato-marpinata ; anfractus 5 nix convexiusculi, ultimus latus, non des- 
cendens, depresse rotundatus ; umbilicus pervius , 1/6 diametri vix æquans ; apertura obliqua, lunato=ovalis ; 


peristoma rectum, acutum, marguubus subconniventibus, columellart arcuato-declivi, vix reflexiusculo. 


160 ZOOLOGIE. 
Diam. may. 19 1/2 mill., min. 10 1/2, alt. 5 (Coll. Sallé). 


Habitat Cordova, provinciæ Vera Cruz dctæ, in republica Mexicana (A. Sallé). 

Coquille ombiliquée, déprimée, mince et fragile, transparente, luisante, surtout 
du côté de la base, munie de petites stries, fines et dirigées dans le sens longitudinal. 
Coloration uniforme, d'un jaune corné, tournant un peu au rougeñtre. Spire peu 
élevée, terminée par un sommet aplati et peu développé. Suture bordée et légèrement 
crénelée. Tours de spire au nombre de 5 et très-faiblement convexes; dernier tour 
large, non descendant, à la fois déprimé et arrondi. Ombilie laissant apercevoir les 
premiers tours et occupant à peine 1/6 du diamètre total de la base. Ouverture 
oblique et de forme ovale-semi-lunaire. Péristome droit et tranchant; bords conver- 
cents: bord columellaire arqué, incliné et presque imperceptiblement réfléchi ; bord 
externe simple et tranchant. 

Plus grand diamètre de la coquille, 12 1/2 millimètres: plus petit, 10 1/2 ; hau- 
teur totale, 5. 

Habitat. Mexique; Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 

Observations. L'exemplaire que nous figurons, et qui a été recueilli par M. Salle, 
de la collection duquel il fait partie, ne reproduit pas d'une manière complétement 
satisfaisante tous les caractères de la diagnose de M. Pfeiffer. Il est de plus petite 
taille (plus grand diamètre, 9 millimètres; plus peut, 8; hauteur totale, h); sa su- 
Lure est bien marquée et assez profonde, mais elle ne nous parait ni bordée ni dis- 
tinctement crénelée. Enfin son dernier tour est bien, comme le dit la diagnose, à la 
lois déprimé (du côté de la spire) et arrondi (du côté de la base); mais il résulte de 
celte disposition une angulation bien visible, et dont cependant l’auteur allemand ne 
parle pas. 

Pourtant M. Sallé nous afhirme que c'est bien là l'espèce dont 1l a découvert un 
très-petit nombre d'individus et qui a été communiquée par H. Cuming à M. Pfeiffer, 
pour être décrite dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres, sous le 
nom d'Hehx Veracruzensis. Le Zonites Veracruzensis n'a, d’ailleurs, Jamais été figuré 


jusqu'ici, à notre connaissance, 


5. ZONITES LUCUBRATUS, Say. 


Helix lucubrata, Say, New Harmony Disseminator, U, p. 229, 1829. 

Helix lucubrata, Say, Descript. terrest. and fluv. Shells, reprint, p. 13. 1840. 

Helix lucubrata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. 1, p. 98. 1848. 

Helix lucubrata, Pfeiffer, Mono. Heliceorum , vol. WL, p: 92. 1553. 

Helix caduca, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 190, 1857 (nec Pfeifler). 
Helix lucubrata, NW. G. Binney, dans Say, Complete Writ. éd. Binney, p. 36, 1858. 

Hyalina lucubrata, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 71. 1860. 

Helix lucubrata, Bland, Ann. Lyceum of New York, vol. VII, p. 130, 1860. 

Helix lucubrata, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151. 1860 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 161 


Helix lucubrata, W. G. Binney, L. e. tirage à part, p. Lo, 1860. 

Helix lucubrata, W. G. Binney, Check Lists, sect. IE, p. 5, 1860. 

Helix lucubrata, W. G. Binney, Biblio. North Amer. Conchol. vol. 1, p. 264, 1863. 
Hyalina lucubrata, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69. 1865. 

Hyalina lucubrata, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IE, p. 247, 1866. 


Testa aperte umbilicata, globoso-depressa, polita, rufescens, subdiaphana, subtus pallidior; spira convexa , 
valde depressa ; sutura mediocris ; anfractus 4 corrugali ; apertura suborbicularis ; peristoma simplex. 

Diam. 25 1/3 muall. (1 poll. angl. teste Say). 

Var. 6, olivaria (pl. VIE, fig. 4 et 4 a), umbihicata, subgloboso-depressa, fragilis, subtranslucida, lon- 
gitudinaliter et vix oblique rugato-striatula, albida, epidermide sat nitidula, brunneo-viridula induta ; spira 
mediocriter elevata, apice convexiusculo ; sutura ünpressa ; anfractus vix 5 convexiuscuh, prümi 2 pallidh, 
epidermide destituti, ultimus latior, rotundatus, bast vix subplanulatus, cirea umbilicum angustum, extus 
subinfundibuliformem excavatus ; apertura oblique lunato-rotundata, intus lide albida, submarparitacen ; 
peristoma simplex , tenue, epidermide prominente, brunneo-viridulo imbatum, marpinibus converventibus, callo 
tenuissimo, vix conspicuo juncts, columellari ad insertionem subdilatato , reflexiusculo, basali et externo sub- 
acutis. 

Diam. maj. 27 mll., min. 29, alt. 15. — Apertura 19 mall. longa, vix 19 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in republica Mexicana (Say). Var. 8 in monte Tepansacualco, provinciæ Oajaca dictæ, occurrit 


(A. Boucard). 


Goquille munie d'un ombilic bien ouvert, de forme globuleuse-déprimée, luisante, 
subdiaphane, roussätre et de coloration plus claire du côté de la base que de l'autre 
côté. Spire convexe, fortement déprimée. Suture médiocrement accusée. Tours de 
spire au nombre de 4 et ridés. Ouverture suborbiculaire. Péristome simple. 

Plus grand diamètre de la coquille, 25 1/3 millimètres. 

Variété 6, un peu plus grande, fragile, subtranslucide, marquée de stries longitu- 
dinales rugueuses et faiblement obliques. Fond de coloration blanchâtre, sous un 
épiderme assez luisant et d'un brun olivâtre. Spire médiocrement élevée, terminée 
par un sommet légèrement convexe. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 4 ou à et assez convexes, les deux premiers clairs, blanchâtres et dépourvus d’épi- 
derme, le dernier large, arrondi, faiblement aplati du côté de la base, et muni d'un 
ombilie étroit, mais finissant par s'évaser un peu à l'extérieur. Ouverture oblique, de 
forme semi-lunaire arrondie, d'un blanc livide et presque irisée à l'intérieur. Péri- 
stome simple, mince et paraissant olivâtre à son limbe extrême, parce que la partie 
épidermique dépasse sensiblement la partie calcaire : bords convergents, réunis par 
un dépôt d'émail très-mince et à peine sensible ; bord columellaire légèrement élargi 
près de son point d'insertion et un peu réfléchi, bord basal et bord externe presque 
tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 27 millimètres; plus petit, 22 ; hauteur to- 
tale, 15. Longueur de louverture, 12 millimètres; plus grande largeur, à peine 
12 nuilliméetres. 


ZOOLOGIE DE MEXIQUE. — VI1° PARTIE. 21 


162 ZOOLOGTE. 


Habitat. Mexique (Say). La variété & a été recueillie par M. À. Boucard, sur le 
mont Tepansacualco, dans l'Etat d'Oajaca (juin 1860). Elle vit dans les forêts de pins, 
sous les troncs d'arbres pourris. 

Observations. La question de savoir ce que c'est au juste que lHelix lucubrata 
de Say a longtemps embarrassé les naturalistes d'Europe et d'Amérique, et, malgré 
les éclaircissements donnés, dans ces dernières années, par MM. Bland et W. G. 
Binney, il subsiste encore, à son endroit, une certaine obseurité. Elle provient de ce 
que la description du naturaliste américain, qui a créé l'espèce, après l'avoir re- 
cueillie en allant de Vera Cruz à Mexico, laisse un peu à désirer sous le rapport de 
la netteté et de la précision. IH se contente d'ajouter à sa courte diagnose, dont nous 
avons reproduit la traduction à peu près littérale, que son espèce est voisine de l'Helix 
imornala, mais qu'elle s'en distingue par son ombilie beaucoup plus large, son ouver- 
ture plus arrondie et sa coloration plus foncée. De plus, on ne parait pas avoir, en 
Europe plus qu'en Amérique, de type parfaitement authentique de l’Helix lucubrata, 
Say. 

La coquille figurée par M. À. Binney, sous le nom d’Helix lucubrata', n'est pas 
l'espèce de Say, mais bien l'Helix lævisata de Pfeiffer, forme différente, ainsi que l'a 
reconnu ultérieurement M. W. G. Binney?. 

L'Helix lucubrata décrit à nouveau par le docteur Pfeiffer, dans le quatrième vo- 
lume de ses Hélcéens*, correspond, non pas à l'espèce de Say, mais à une espèce 
voisine, provenant des États-Unis et distinguée spécifiquement par M. W. G. Binney, 
sous le nom d'Hehx friabihis". M. Pfeiffer le reconnait lui-même en citant ce dernier 
nom én synonymie dans le cinquième volume de ses Hélicéens?. 

Ge qu'il y a de certain, c'est que le Zomtes lucubratus de Say est une espèce 
mexicaine et une forme voisine du Zomites caducus, mais s'en distinguant par ses tours 
sillonnés de stries rugueuses et par son ouverture presque orbiculaire : ces deux 
caractères sont ceux qui ressortent le plus clairement de la diagnose originale. Le 
Zonites caducus , au contraire, est à peine strié, et son ouverture est plutôt ovale qu'or- 
biculaire. 

Nous avons cru devoir rapporter au Zonites lucubratus, au moins à titre de variété. 
la coquille que nous figurons et qui présente, à un haut degré, ces deux caractères 
distinetifs. Un autre exemplaire, qui fait également partie de la collection de M. A. 
Sallé, atteint des dimensions encore plus considérables (diam. maj. 33 mull., min. 27, 
alt. 16). À l'époque du voyage de Say au Mexique, on ne passait que par Jalapa pour 


‘ Amos Binney, Terrestr. Moll. vol. HT, pl. XXXIE, * Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 68, 1859. 

1857. * Proceed. Academ. nat. se. of Philadelphia, page 187. 
* W.G. Binney, Suppl. Terrestr. Moll. vol. IV, p. 108, 1857. - 

1859. ® Monop. Heliceorum, vol. V, p. 132, 1868. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 163 


aller de Vera Cruz à Mexico. En conséquence, il y a lieu de supposer que le Zonites 

lucubratus est répandu dans toute la chaîne montagneuse que coupe, à Pérote, l'an- 
o . . . , Je or . 

cienne route de Mexico, et qui se prolonge jusqu'au milieu de l'État d'Oajaca. 


6. ZONITES CADUCUS. Pfeiffer. 
(PI. VIL, fig. 3 et 3 4.) 


Helix caduca, Pfeiffer, Zeitschrift für Malak. vol. I, p. 158, 1846. 

Helix caduca, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. 1, p. 89, 1848. 

Helix caduca, Ghemnitz, éd. 9, Heliæ, p. 100, pl. LXXXITT, fig. 26-28. 1840. 
Helix caduca, Pfeiffer, dans Rœmer, Texas, p. 455, 1849. 

Hyalina caduca, Albers, Heliceen, p. 67, 1850. 

Helix caduca, Reeve, Conch. Iconica, n° 530, p. 97, 185». 

Helix caduca, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. I, p. 83, 1853. 

Hyalina caduca, Pfeiffer, Vers. p. 123, 1855. 

Helix caduca, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, pl. XXXV, fig. 13, 1806. 
Helicella caduca, H. et À. Adams, Genera, vol. IL, p. 118, 1858. 

Helix caduca, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 74, 1859. 

Helix caduca, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 105, 1859. 

Hyalina caduca, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 72, 1860. 

Helix caduca, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix caduca, W. G. Binney, L. ce. tirage à part, p. 4o, 1860. 

Helix caduca, W. G. Binney, Check Lists, sect. TE, p. 5, 1860. 

Helix caduca, W. G. Binney, Biblop. North Amer. Conchol. vol. IT, p. 44, 1864. 
Helix caduca, Berendt, Malak. Blätier, vol. XI, p. 208, 1865. 

Hyalina caduca, Tryon, Amer. Journ. Conchology, vol. IL, p. 248, pl. IE, fig. 15, 1866. 
Helix caduca, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 141, 1868. 

Zonites caduca, W. G. Binney et Bland, Pulmon. Geophila, T. p. 286, 1869. 


Testa umbilicata, depressa, fragihs, leviter striatula, albida, epidermide nitidula, Julvo-cornea viduta ; 
spira parum elevata, vertice subtil; sutura impressa ; anfractus 5 1/2 convexiusculi, primi pallidi, epidermide 
subdestitut, ultimus multo latior, bast subplanulatus, eirca umbihicum angustum, externe subinfundibuli- 
Jormem excavatus ; apertura majuscula, oblique lunato-ovahs, intus loide margaritaceo-ulbida : peristoma sim 
plex, tenue, marginibus subconversentibus, collo tenuissimo juncts, columellari vix expansiusculo, ad insertionem 
reflexiusculo, basali et externo acutis. 

Diam. maj. 26 null., man. 21 1/2, alt. 19. — Apertura 13 mull. longa, 11 lata (Coll. Sallé). 

Var. 8, fasciata (pl. VIT, fig. 3 b), major, fascia castanea supra peripheriam lineaque sutural ornata. 

Diam. maj. 27 mull., un. 29, alt. 14. — Apertura 14 mill. longa, 12 lata (Museum Parisiense). 

Hehx caduca, var. Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, pl. XXXV, fig. 14, 1856. 

Helix caduca, var. 8, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 74, 1859. 

Habitat in republica Mexicana (Liebmann , L. Biart); Cordova, proncie Vera Cruz, et in montibus 
Orizabæ (Sallé) : Texas (Rœmer, G. Tryon). — Var. 6 prope Jacale, in vicimio vuleani Orizabe, occurrit 
(Sallé). 

Coquille ombiliquée, déprimée, fragile, très-lépèrement striée, blanchâtre, sous 
un épiderme assez luisant et d’un fauve corné. Spire peu élevée, terminée par un 


21. 


164 ZOOLOGIE. 


sommet assez petit. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et 
lésérement convexes ; premiers tours dépourvus d'épiderme et blanchâtres, dernier 
tour beaucoup plus large que les autres et lévèrement aplati du côté de la base. Om- 
bilie étroit, mais finissant par s’'évaser un peu à l'extérieur. Ouverture assez grande, 
pa fé 2 L Q Q \ ee 2 A 2e JD 
de forme ovale-échancrée, d’un blane livide et à reflets presque irisés à l’intérieur. 
Péristome simple et mince; bords subconvergents et réunis par un dépôt d'émail très - 
mince ; bord columellaire faiblement étalé et légèrement réfléchi près du point d'in- 
sertion, et jaunâtre ; bord basal et bord externe minces et tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 26 millimètres; plus petit, 21 1/2; hauteur 

6 q Î ( 
totale, 12. Longueur de louverture, 13 millimètres ; plus grande largeur, 1 1. 

La variété & est un peu plus grande et moins aplatie; elle se distingue par la 

peu F 6 [ gue | 

/ p ° Q ® , , 
présence, sur un fond un peu plus fauve, d'une bande spirale bien marquée et d’un 
brun marron, qui règne un peu au-dessus de la périphérie, et d’une ligne également 
d'un brun marron, qui court le long de la suture. 

Plus grand diamètre de la coquille, 27 millimètres; plus petit, 22; hauteur to- 
tale, 14. Longueur de l'ouverture, 14 millimètres; plus grande largeur, 1 2. 

Habitat. Mexique. (Liebmann, L. Biart); Cordova et la Cordillère d'Orizaba, dans 
l'État de Vera Cruz (A. Sallé). La forme typique vit dans des régions relativement 
plus basses que la variété Se qui a été découverte par M. Sallé à Jacale, sur le volcan 
d'Orizaba. M. Tryon cite l'espèce comme se trouvant au Texas, où, d'après M. Pfeiffer, 
le docteur Rœmer l'aurait recueillie également à New-Washinpgton. 

Observations. Le Zonites caducus vit dans les forêts de pins : on le rencontre habi- 
tuellement sous les troncs d'arbres morts (A. Sallé). 


7. ZONITES FULIGINOSUS, Grifith. 


Helix fuliginosa, Griflith, Ms. 

Helix fuliginosa, À. Binney, Boston. Journ. vol. IE, p. 417, pl. XXIV (excel. synonymia), 1840. 
Ielix fuloinosa, G. B. Adams, Amer. Journ. se. XL, p. 273, 1841. 

Helix fuliginosa, C. B. Adams, Shells of Vermont, p. 161 (excl. synonymia), 18h. 
Helix capillacea, Pfeiffer, Symbol. IT, p. 24 (nec Férussac), 1849. 

Helix fulioinosa, Dekay, New York Moll. p. 37, pl. IT, fig. 92, 1843. 

Helix fuliginosa, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. 1, p. 88, 1848. 

Helix fuliginosa, Ghemnitz, éd. 2, Helix, p. 104, pl. LXXXIV, fig. 1-8, 1850. 
Hyalina fuliginosa, Albers, Heliceen, p. 50, 1850. 

Helix fulisinosa, Leidy, dans Binney, Terrestr. Moll. vol. 1, pl. IX, fig. 4, 1851. 
Helix fuliginosa, À. Binney, Terrestr. Mol. vol. IT, p. 222, pl. XXXI, 1851. 
Helix fuliginosa, Reeve, Conch. Iconica, n° 675, pl. CXVI, 185. 

Helix fuliginosa, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. UT, p.83, 1853. 

Hyalina fulisinosa, Pfeiller, Vers. p. 123, 1855. 

Zonites fuliginosa, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p.114,1858. 

Helicella fuliginosa, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 118, 1858. 

Helix fuliginosa, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p.74, 1899. 


: MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 165 


Helix fuliginosa, W.G. Binney, Terrestr. Moll. vol. IV, p. 105, 1859. 

Hyalina fuliginosa, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 71, 1860. 

Helix fulioinosa, WN. G. Binney, Check Lists, sect. Il, p. 3, 1860. 

Helix fuliginosa, Bland, Ann. Lyceum nat. hist. of New York, vol. VU, p. 17, 1863. 
Helix fulioinosa, Bland, L ce. üirage à part, p. 5, 1863. 

Helix fuliginosa, W.G. Binney, Biblog. North Amer. Conch. vol. T, p. 948, 1863. 
Hyalina (Mesomphix) fuliinosa, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 16, 1865. 
Hyalina fuliginosa, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IT, p.248, 1866. 
Helix fulisinosa , Bland: Amer. Journ. of Concholooy, vol. IT, p. 354, 1866. 

Helix fuliginosa, Bland, /. e. tirage à part, p. 21, 1866. 

Helix fuliginosa, Morse, Amer. Natural. vol. I, p. 315, fig. 23, 94, 1867. 

Helix fuliginosa, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p.140, 1868. 

Omphalina fuliginosa, Binney et Bland, Pulmon. Geophila, vol. T, p. 285, 1860. 


Testa anguste umbilicata, depressa, tenus, striatula, nitida, olivaceo-cornea ; spira vix elevata; sutura im- 
pressa; anfractus 4 1/2 planiusculi, rapide accrescentes, primi 1 1/2 pallii, ultimus magnus, subdepressus : 
apertura perobliqua, ampla , lunato-ovalis, intus margaritacea, albida ; peristoma sumplex , maroine columelluri 
reflexiusculo, basali et externo acuts. 

Diam. maj. 26 mull., min. 29, alt. 13. 

Animal migricans aut cœruleo-moricans , capite, collo et tentaculs ommatophoris moris. Discus albicuns , 
sulcis > tenuibus a corpore separatus. Porus mucosus tum dilatatus, valde muciparus, tum subclausus et Jere 
mconspicuus. Maxilla valde arcuata, lateribus obtusa, medio intus tuberculo obtuse prominulo munita. 

Habitat prope Orizaba, reipublicæ Mexicanæ (Deppe): tn provincüs Ohio (W. Holden, W. G. Binney) 
et Pennsylvania (W. Stimpson) dictis. 


Coquille étroitement ombiliquée, mince, déprimée, légèrement striée, luisante et 
d'un jaune corné tournant à l'olivâtre. Spire faiblement élevée. Suture bien marquée. 
Tours de spire au nombre de 4 1/2, assez plans et s’accroissant rapidement: premiers 
tours (au nombre de 1 1/2) blanchâtres; dernier tour grand et subdéprimé. Ouver- 
ture très-oblique, large, de forme semi-lunaire ovale, blanche et comme irisée à 
l'intérieur. Péristome simple; bord columellaire légèrement réfléchi; bord basal et 
bord externe simples et tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 26 millimètres; plus petit, °° ; hauteur to- 
tale, 13. 

Animal d'un bleu plus ou moins noirâtre, avec la tête, le cou et les grands tenta- 
cules d'un noir plus intense. Disque locomoteur blanchâtre, séparé du reste du Corps 
par deux sillons minces, mais bien distincts. Pore muqueux situé à la partie posté- 
rieure du corps et en haut, de forme longitudinale, tantôt bien ouvert et sécrétant un 
mucus abondant, tantôt po presque fermé et devenant pour ainsi dire linéaire. 
Mächoire fortement arquée, obtuse sur ses côtés et munie, vers le milieu de « sa face 
interne, d’une saillie obtuse, mais néanmoins bien prononcée. 

Habitat. Cette espèce est répandue à l’ouest et au sud des États-Unis, du côté de 
l'Atlantique, et particulièrement dans l'Ohio et dans la Pensylvanie. Nous nous serions 


166 ZOOLOGIE. 


abstenus de la citer, sil n'en existait, au Musée de Berlin, un exemplaire recueilli 
par Deppe à Orizaba, dans l'État de Vera Cruz. Malgré cette autorité, 1l ne nous 
semble pas que l'existence du Zones fuhiginosus au Mexique soit démontrée avec une 
certitude absolue. Nous ne citons donc l'espèce qu'avec doute et sous toutes réserves”. 
D'ailleurs, comme elle fait partie d’un groupe qui est représenté à la fois aux États- 
Unis, au Mexique et au Guatemala, son habitat mexicain n'a rien d'absolument invrai- 
semblable. 

Observations. MM. Adams, sans doute par inadvertance, ont placé cette espèce à la 
fois dans le genre Zonites et dans le genre Helicella”. 


8. ZONITES TUXTLENSIS, Crosse et Fischer. 
(PI. VIT, fig. 6 el 6 «.) 


2 


Zonites Tuætlensis, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. XVIIF, p. 237, 1870. 


Testa umbilicata, globoso-subdepressa, tenuis, parum mtda, subpellucida, strs capillaceis, tenussimus 
subobliquis longitudinaliter impressa, pallide fulvido-cornea, castaneo transversim late zonata ; spira paru 
elevata, apice obtusula ; sutura impressa ; anfractus 5 convexiuscuh, repulariter accrescentes, embryonales 
pront 1 1/2 sublenigat, luteo-albidi, sequentes capillaceo-striati, zona castanea, lata, fere totam partem conspi- 
cuam occupante transversim cinch, ullimus sat magnus , rotundatus, zonis 2 transversis, latis, castaneis or- 
natus, altera suturah, altera peripherico-basal, basi sublævigatus ; apertura oblique lunaris, sat magna, intus 
livide albida, zonis Wransmeantibus : peristoma simplex, margine columellari breviter fornicatim reflexo, basali 
et exlerno aculis. 

Diam. maj. 22 1/2 null., min. 19, alt. 19. — Apertura 11 mal. longa, 9 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Tuxtla, provinciæ Vera Cruz dicte, in republica Mexicana (A. Sallé). 


Coquille ombiliquée, de forme subdéprimée-plobuleuse, mince, relativement peu 
luisante, subtranslueide, marquée de stries longitudinales très-fines et légèrement 
obliques. Fond de coloration d'un jaune corné, tournant au fauve clair et caché en 
orande partie par une large zone d'un brun marron. Spire médiocrement élevée, 
terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au 
nombre de 5, lépèrement convexes et s’accroissant régulièrement; tours embryon- 
naires au nombre de 1 1/2, à peu près lisses et d'un jaune blanchâtre ; tours suivants 
munis de stries capillaires très-fines, et ornés d’une large zone transverse et d’un brun 
marron, qui occupe presque toute la partie visible de ces tours, de manière à ne 
laisser voir du fond de coloration qu'un liséré jaunâtre: dernier tour assez orand 
arrondi, présentant deux larges zones de même couleur que celle des tours précé- 
dents, et dont lune part de la suture, tandis que l'autre commence un peu au-dessus 
de la périphérie pour ne se terminer que du côté de la base : cette dernière partie 


! Le Zonites fuliginosus n’a été recueilli au Mexique, à notre connaissance, par aucun naturaliste français ni américain. 
— ? Genera, vol. IE, p. 114 et 118, 1858. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 167 


est plus luisante que le reste du tour et relativement lisse. Ouverture obliquement 
semi-lunaire, assez grande, d’un blanc livide à l'intérieur et laissant apercevoir, par 
transparence, les zones brunes du dernier tour. Péristome simple; bord columellaire 
brièvement réfléchi; bord basal et bord externe simples et tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 22 1/2 millimètres; plus petit, 19: hauteur 
totale, 12. Longueur de l'ouverture, 11 millimètres ; plus grande largeur, 9 1/9. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie sur le mont Canela, à Tuxtla, dans 
l'État de Vera Cruz, par M. À. Sallé, et elle fait partie de sa collection. 

Observations. Le Zomtes Tuxtlensis a de grands rapports de forme et de coloration 
avec le Zontes bilineatus, Pfeiffer, et particulièrement avec la variété 8 de cette espèce. 
Néanmoins il s'en distingue par sa forme plus globuleuse, par sa spire moins dépri- 
mée et un peu plus élevée, par son aspect sensiblement moins luisant, principale- 
ment du côté de la spire, par son ombilic proportionnellement un peu plus large, et 
surtout par le système de stries fines et régulières qui règne sur la majeure partie de 
la surface de son dernier tour et sur la totalité de celle des précédents, les tours em- 
bryonnaires exceptés. 

Nous avons eu sous les yeux un grand nombre de Zomtes bilinealus, appartenant 
aux diverses variétés de cette espèce, et nous n'en avons trouvé aucun qui püt établir 
nettement le passage entre les deux formes. Tous les individus étaient de forme dé- 
primée, luisants et entièrement lisses, si ce n'est dans le voisinage de la suture, ainsi 
que nous l'exposons dans la diagnose du Zonites bilineatus. 


9. ZONITES BILINEATUS, Pfeifter. 


Helix bilineata, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 128, 1845. 
Helix bilineata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. L, p. 91, 1848. 
 Helix bilineata, Ghemnitz, éd. +, Helix, n° 5og, p. 96, pl. LXXXIIL, fig. 23-25, 1849. 
Hyalina bilineata, Albers, Heliceen, p. 66, 1850. 
Helix bilineata, Reeve, Conch. Iconica, n° 928, pl. GXLIV, 1852. 
Helix bilineata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p: 84, 1855. 
Hyalina bilineata, Pieiffer, Vers. p. 194, 1855. 
Helicella bilineata, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 118, 1858. 
Helix bilineata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 78, 1859. 
Helix bilineata, W. G. Bimney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 191. 1860. 
Helix bilineata, W. G. Binney, L. e. tirage à part, p. Lo, 1860. 
Helix bilineata, W. G. Binney, Check Lists, sect. IT, p. 5, 1860. 
Zonyalina bilineata, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 16, 1865. 
Helix bilineata, Berendt, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 208 , 1865. 
Helix bilineata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 142, 1868. 


Testa umbilicata, depressa, tenuis, mtida, pellucida, lœvigata, lutescenti-cornea ; spira plamuscula ; sutura 
striolata ; anfractus 5 vix convexiusculi, repulariter accrescentes, ultimus subdepressus, lineis 2 castaneis , 


altera supra peripheriam, aliera sutural, ad apicem usque conspicua, ornatus ; umbilicus angustus ; apertura 


168 ZOOLOGIE. 


oblique lunaris, intus concolor, lineis transmeantibus ; peristoma simplex , margine columellari brevissime reflexo , 
basali et externo acuts. | 

Diam. map. 15 will. min. 19, alt. 7. 

Var. 8, bizonata (pl. VIT, fig. 5 et 5 a), major, zoms 2 spiraliter cincla, altera latissima, totum ter 
suturam et peripheriam intervallum occupante , altera latiuscula, ünfra peripheriam sita ; apertura intus livide 
albida, zonis transmeantibus. 

Diam. maj. 19 1/2 null., un. 17; alt. 9. — Apertura 10 maill. longa, Q lata (Coll. Crosse ). 

Var. +, trizonata, zonis à transversis ornata, prima suturali, lata, secunda minore, paulo supra periphe- 
ram, tertia latiuscula, fra peripheriam site. 

Diam. may. 16 mill., 13 1/2, alt. 8 (Museum Parisiense ). 

Helix Zonites, Reeve, Conch. Iconica, pl. CIX, n° 615, fig. a, b, 1859 (nec Pfeiffer). 

Var à, lutescenti-cornea (pl. VI, fig. 5 b), fere unicolor, zona peripherica, subopaca, albida, vix conspicua 
cuncla. 


Diam. maj. 17 mall., un. 15, alt. 8 (Coll. Sallé). 


Animal pede bren, postice obtuso, subtruncato et poro muciparo perforalo anstructum ; caput et tentacula 


mpra: lnea mediana nigra. Formula radule —(55—6—1—6—55)X85. 
Habitat in republica Mexicana ; Cordova, provincie Vera Cruz dicte (A. Sallé); àn republica Mexicana 


(L. Biart). 


Coquille ombiliquée, déprimée, mince, luisante, lisse et polie. Coloration d'un ton 
corné Jaunâtre. Spire très-peu élevée et assez plane. Suture accompagnée de petites 
stries obsolètes, peu apparentes et qui disparaissent bientôt complétement. Tours de 
spire au nombre de 5, très-faiblement convexes et s’accroissant régulièrement; der- 
nier tour subdéprimé, complétement lisse et poli sur les deux derniers tiers de sa 
surface et orné de deux lignes spirales d'un brun marron, dont Fune règne un peu 
au-dessus de la périphérie et dont l’autre est suturale et visible jusqu'au sommet. 
Ombilie étroit. Ouverture obliquement semi-lunaire, de même couleur que Île reste 
de la coquille, et laissant apercevoir à l'intérieur, par transparence, les deux lignes 
brunes. Péristome simple: bord columellaire très-brièvement réfléchi; bord basal et 
bord externe minces et tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 15 millimètres; plus petit, 1°; hauteur to- 
tale, 7. 

La variété & est plus grande et ornée, sur le dernier tour, de deux zones spirales 
d'un brun marron, l'une très-large et occupant tout l'espace entre la suture et la 
périphérie, l'autre assez large, située un peu au-dessous de la périphérie et séparée 
de la première par un intervalle étroit. Premiers tours de spire un peu plus clairs 
que les autres et présentant, dans la coloration brune de la zone supérieure, une 
solution de continuité en sens spiral, qui disparait complétement vers le milieu de 
l'avant-dernier tour, Ouverture d’un blane livide à l'intérieur, et laissant apercevoir. 
par transparence, les deux zones brunes. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 169 


Plus grand diamètre de la coquille, 19 1/2 millimètres ; plus petit, 17; hauteur 
totale, 9. Longueur de louverture, 10 millimètres ; largeur, 9. 

La variété y se distingue par la présence, sur le dernier tour, de trois bandes 
spirales d'un brun marron; la première partant de la suture et assez large; la 
seconde plus petite, séparée de la première par un mince filet jaunâtre et située un 
peu au-dessus de la périphérie ; la troisième à peu près de la largeur de la première 
et placée à la partie basale, mais à une certaine distance de la région ombilicale. 

Plus grand diamètre de la coquille, 16 millimètres; plus petit, 13 1/2: hauteur 
totale, 8. 

La variété à est d'un jaune corné à peu près uniforme et sans autre ornement qu'une 
bande spirale blanchâtre, médiocrement accusée et peu visible, qui règne autour de la 
périphérie. 

Plus grand diamètre de la coquille, 17 millimètres; plus petit, 15: hauteur to- 
tale, 8. 

L'animal a la tête et les tentacules noirs ; la ligne médiane du corps est également 
noire. Le disque du pied est très-large el séparé du reste du corps par un sillon pro- 
fond, comme dans le Zontes euryomphalus. Le pied est court, obtus et subtronqué à 
sa partie postérieure, qui, en dessus, est pourvue d’un pore mucipare bien visible. 
Formule de la plaque linguale : (55 — 6—1—6—55) x 85. 

Habitat. Mexique : Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). Les individus de 
la collection du Muséum de Paris ont été rapportés par M. L. Biart, également du 
Mexique, mais sans indication précise de la localité. 

Observations. Gette jolie espèce est remarquable par les nombreuses variations 
qu'elle présente dans la disposition, la largeur, le nombre et la situation de ses 
bandes spirales. Dans la variété &@, l'une de ces bandes est tellement large qu'elle 
fait paraître la coquille, vue du côté de la spire, presque entièrement brune. La va- 
riété + nous parait la forme la plus abondamment répandue de toutes. Par contre, 
la forme typique, caractérisée par l'absence de la ligne ou bande brune, du côté de 
la base, est relativement plus rare. 

M. Martens propose de former, pour cette espèce et à cause de ses bandes trans- 
verses, un groupe particulier, qu'il désigne sous le nom de Zonyalhna et qui devrait 
être placé entre les Hyalina et les Mesomphix'. I ne caractérise pas, d’ailleurs, plus 
amplement cette coupe, dont la nécessité ne nous parait pas démontrée. 


! Malak. Blatter, vol. XI, p. 16, 1865. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE, — VII‘ PARTIE. 22 


170 ZOOLOGIE. 


10. ZONITES VITRINOIDES, Tristram. 


Helix vitrinoides, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. h11 (nec Deshayes), 1863. 
Helix vitrinoides, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 172, 1868. 


Testa peranguste umbilicata, depressa, apice subinfosso, pellucida, aspera, tenuissima, viæ selosa ; sprra 
plana, ümmersa ; sutura profunda; anfractus 4 1/2; anfractus ultimus rotundatus, rapide crescens, et dimi- 
dium testæ occupans, antice descendens ; apertura rotunda, expansa ; peristoma rectum , simplex. 

Diam. maj. 13 mill., min. 11, alt. 7. 

Habitat in silois provinciæ Vera Paz dictæ, Guatemale (0. Salvin). 


Coquille très-étroitement ombiliquée, déprimée, à sommet légèrement enfoncé, 
transparente, âpre au toucher, très-mince, à peine luisante. Spire aplatie, plus basse 
que les derniers tours. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 4 1/2 ; dernier 
tour arrondi, s'accroissant rapidement, formant la moitié de la largeur de la coquille 
et descendant en avant. Ouverture arrondie et développée. Péristome droit et simple. 

Plus grand diamètre de la coquille, 13 millimètres; plus petit, 11; hauteur to- 
tale, 7. 

Habitat. Guatemala. M. Osbert Salvin a recueilli cette espèce dans les bois du dé- 
partement de Vera Paz. 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la diagnose insuffisamment 
claire de l’auteur. En conséquence, nous avons dû nous contenter de reproduire cette 
diagnose et de la traduire en français le plus exactement possible. 

Il existe déjà un Helix du même nom, l'Helix vitrinoides, Deshayes, de lnde, qui 
possède l’antériorité, [y aura donc lieu, selon toute apparence, de changer le nom 
spécifique donné par M. Tristram à son espèce. Si nous ne croyons pas devoir effectuer 
tout de suite cette modification, cela tient à ce que, l'espèce de M. Tristram n'étant 
connue que par une courte diagnose et n'étant pas figurée, nous ne sommes point sans 
conserver quelques doutes relativement à sa valeur spécifique. D'ailleurs, et même en 
admettant la bonté de l'espèce américaine, 11 ne serait pas impossible que cette espèce 
et l'espèce indienne possédassent des animaux différents, et dussent, par conséquent, 
être rangées dans deux genres distincts, ce qui leur permettrait de garder leurs 
deux noms. Nous croyons donc devoir nous abstenir jusqu'à plus ample informé, et 
nous nous contentons de signaler le double emploi de noms, que M. Tristram aurait 
mieux fait d'éviter. 

Nous ne rangeons cette espèce qu'avec un peu de doute dans la section des Wore- 
lelia. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 171 


SECTIO IT. 


HABROCONUS, Crosse gr Fiscner. 


11. ZONITES SELENKAI, Pfeifter. 
(PL. VIL fig. 9, 9 « et 9 b.) 


Helix Selenkai, Pfeifler, Malak. Blätter, vol. XIIT, p. 77. 1866. 
Helix Selenkai, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. V, p. 58, 1868. 


Testa imperforata, trochiformis, tenuissima, levissime striatula, nitida, pellucida, cornea vel hyalina : spira 
conica , vertice acutiusculo ; sutura impressa ; anfractus 6 convexiusculi, lente accrescentes ; ultimus non descendens, 
subacute carinatus , subtus convexior; apertura parum obliqua . subangulato-lunaris ; peristoma simplex . rectum , 
acutum. 

Diam. maj. 5 mull., alt. 4 (Goll. Grosse). 

Var. 8, minor, paulo gracihor. 

Diam. maj. 3 mall., alt. 3 1/2 (Goll. Crosse). 

Habitat Mirador, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæe (D° Berendt). 


Coquille imperforée, trochiforme, très-mince, marquée de stries très-fines et 
presque imperceplibles, luisante, transparente et de coloration cornée ou hyaline. 
Spire conique, terminée par un sommet légèrement pointu. Suture bien marquée. 
Tours de spires au nombre de 6, assez convexes et s'accroissant lentement; dernier 
tour non descendant, muni d’une carène assez fortement accusée et fortement convexe 
du côté de la base. Ouverture un peu oblique et de forme semi-lunaire subanguleuse. 
Péristome simple, droit et à bords tranchants. : 

Plus grand diamètre de la coquille, 5 millimètres; hauteur totale, #. 

Variété 8, plus petite et relativement plus élancée. 

Plus grand diamètre de la coquille, 3 millimètres; hauteur totale, 3 1/2. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie par le docteur Berendt à Mirador, 
dans l'État de Vera Cruz. 

Observations. D'après M. Bland (an litteris), 11 résulte d'une communication verbale 
à lui faite par le docteur Berendt, qui a eu occasion d'examiner, à l'état vivant, l'Helix 
Selenkai, que ce Mollusque possède, à l'extrémité postérieure, un pore muqueux tout 
à fait voisin de celui des Sfenopus. C'est une raison de plus pour ne considérer les 
Hyalima que comme une simple section des Zontes. En effet, si le caractère distinetit 
du peu de développement du pore muqueux vient à disparaître chez quelques Hya- 
lina (et il en est ainsi chez l'Helix Selenka), que restera-t-il pour distinguer ces 
espèces des véritables Zomites ? 


172 ZOOLOGITE. 


12. ZONITES TROCHULINUS, Morelet. 


Helix trochulina, Morelet, Test. noviss. Il, n° 96, p. 10, 1851. 
Helix trochulina, Pfeiffer, Monop. Helceorum, vol. IT, p. 4o, 1853. 
Helix trochulina, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 17, 1859. 
Helix trochulina, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 58, 1868. 


Testa imperforata, conoidea, minutissime striata, fragullima, corneo-albicans vel corneo-fulva ; sutura 1m- 
pressa; anfractus 6 convexi, ultimus angulatus ; apertura subangulato-lunaris ; peristoma simplex, margune 
columellarr vi reflexiusculo, basal et externo acutis. 

Diam. maj. 5 mll., alt. 4 (Coll. Morelet). 


Habitat in silvis Petenensibus, Guatemale, cirea Sancti Ludovici pagum; non frequens (A. Morelet). 


Coquille imperforée, conoïde, très-finement striée, très-fragile et d’une coloration 
cornée tournant au blanchâtre ou au fauve. Suture bien marquée. Tours de spire au 
nombre de 6 et convexes; dernier tour anguleux. Ouverture semi-lunaire, subangu- 
leuse. Péristome simple ; bord columellaire à peine réfléchi, bord basal et bord externe 
tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 5 millimètres; hauteur totale, 4. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts du Peten, aux environs du bourg de San Luis : 
rare. 

Observations. D'après l'auteur, cette espèce est très-voisine , sous le rapport de l'as- 
pect général, de l'Hehix Tonsana, Quoy et Gaimard ; elle n’en diffère que par sa taille 
plus petite et sa spire plus élevée. Si nous nous en rapportons à la description, elle 
nous semble se rapprocher tellement du Zonites Selenlkai, Pfeiffer, par l'ensemble de 
ses caractères conchyliologiques, que nous n’hésitons pas à la placer dans la même 
section, bien que n'en connaissant pas l'animal. 


SECTIO III. 


HYALINIA, Acassiz. 


13. ZONITES SUBHYALINUS, Pfeifter. 


Helix subhyalina, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XIV, p. 196, 1867. 
Helix subhyalina, Pfeifer, Monop. Hehceorum, vol. V, p. 476, 1868. 


Tesia minuta, umbihicata, discoidea, tenuiuscula, lævipata, mitida, albido-hyalina ; spira plana; sutura 
parum impressa ; anfractus 3 1/2 superne subplanatr, ultimus subdepresso-rotundatus , antice non descendens , 
bast regulariter in umbilicum apertum , 1/5 diametri subæquantem, atlenuatus ; apertura Jere hagonalis, subre- 


gulariter lunaris ; peristoma simplex , rectum, acutum , marginibus conniventibus, columellari simplce. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 173 


Diam. maj. 2 1/2 mall., man. 2 1/4, alt. vix 1. 
Habitat prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæe (D° Berendt). 


Coquille petite, ombiliquée, discoïde, assez mince, lisse, polie, luisante et d'un 
blanc cristallin. Spire aplatie. Suture peu marquée. Tours de spire au nombre de 3 1/9 , 
légèrement aplatis du eôté de la spire; dernier tour de forme subdéprimée arrondie, 
non descendant en avant, régulièrement atténué à la base, de manière à former un 
ombilic égal à environ 1/5 du diamètre total. Ouverture presque diagonale, assez ré- 
gulièrement semi-lunaire. Péristome simple, droit, tranchant et à bords tendant à se 
rapprocher; bord columellaire simple. 

Plus grand diamètre de la coquille, + millimètres 1/2; plus petit, » 1/4; hauteur 
totale, à peine 1. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie par le docteur Berendt, dans les en- 
virons de Vera Cruz. 


14. ZONITES NITIDOPSIS, Morelet. 


Helix nitidopsis, Morelet, Test. noviss. IT, n° 91, p. 8, 1851. 

Helix niudopsis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IT, p. 68, 1853. 
Helix nitidopsis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 57, 1859. 
Helix nitidopsis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 114, 1868. 


T'esta perforata, convexo-depressa , tenuis, plabra, costulato-striatula, succinea ; anfractus 4 vix convexius- 
cul, ultmus basi concavus ; apertura lunato-circularis ; peristoma tenue, acutum. 
Diam. maj. 7 mill., alt. 4 (Coll. Morelet). 


Habitat, rarissima, crea civitatem Salama dictam , Guatemale (A. Morelet). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme convexe et néanmoins dé- 
primée, mince, paraissant lisse bien que pourvue, en réalité, de petites stries. Colo- 
ration d'un jaune d’ambre. Tours de spire au nombre de 4 et très-faiblement convexes : 
dernier tour concave du côté de la base. Ouverture de forme semi-lunaire arrondie. 
Péristome mince et tranchant. 

Plus grand diamètre, 7 millimètres; hauteur totale, 4. 

Habitat. Guatemala, dans les environs de la ville de Salama : très-rare. 

Observations. Espèce voisine du Zonites nitidus, mais s'en distinguant par son ombilic 
moins ouvert, par sa taille et par le nombre de ses tours de spire. 


15. ZONITES PAUCILIRATUS, Morelet. 


Helix paucilirata, Morelet, Test. noviss. IT, n° 90, p. 8, 1851. 

Helix paucilirata, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IT, p. 94, 1853. 
Helix paucilirata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 88, 1859. 
Helix paucilirata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 152, 1868. 


174 ZOOLOGIE. 


Testa umbilicata, convexo-depressa, dhaphana , plabriuscula, lineolis remotis, irradiantibus utrinque lrata 
cornea ; anfractus 4 1/2 planulati, ultimus antice subdilatatus, non deflexus ; apertura obliqua, lunato-ovalis ; 


perisioma simplex, acutum. 
Diam. maj. 6 mll., alt. 2 (Coll. Morelet). 


Habitat, non frequens, cirea civitatem Salama dictam, Guatemale (A. Morelet). 


Coquille ombiliquée, de forme convexe-déprimée, diaphane et à peu près lisse, sauf 
la présence de quelques linéoles espacées qui se retrouvent sur les deux faces du test. 
Coloration cornée. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez plans; dernier tour 
subdilaté en avant et non descendant. Ouverture oblique et de forme semi-lunaire 
ovale. Péristome simple et tranchant. 

Plus grand diamètre de la coquille, 6 millimètres; hauteur totale, 2. 

Habitat. Guatemala, dans les environs de la ville de Salama : assez rare. 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description de l'auteur, 
qui ajoute qu'elle doit être placée entre l'Hehix nitens et l'Helix mtida, mais qu'elle se 
distingue nettement de lun et de l'autre. En tout cas, elle nous paraît appartenir, 
d’après ses caractères, à la section des Hyalinia. 


16. ZONITES TEHUANTEPECENSIS, Crosse et Fischer. 
(PL X, fig. 1 et 14.) 


Zonites Tehuantepecensis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchylolopie, vol. XVII, p. 297, 1870. 


Testa umbilicata, subdepressa, tenuis, nitida, sublævigata, sub lente striatula, pallide viridulo-albida , 
hyalina, albido obscure iongitudinaliter radhata; spira vix promunula ; sutura impressa ; anfractus 4 convexius- 
culo-plant, ultimus non descendens, subrotundatus, basi planatus ; apertura fere diagonalis, rotundato-lunaris , 


concolor; peristoma simplex , marginibus distantibus, acutis. 
Diam. maj. 3 1/2 maill., man. 3, alt. 1 3/4 (Coll. Sallé). 
Habitat Tehuantepec, reipublice Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille ombiliquée, subdéprimée, mince, luisante, paraissant à peu près lisse, 
mais marquée, en réalité, de petites stries, bien visibles à la loupe, transparente. 
hyaline et d'un blanc verdätre clair, avec des radiations blanchâtres. Spire à peine sail- 
lante. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de / et de forme plano-con- 
vexe ; dernier tour non descendant, légèrement arrondi et aplati du côté de la base. 
Ouverture presque diagonale, de forme semi-lunaire arrondie et de même coloration 
que le reste du test. Péristome simple, à bords éloignés lun de l'autre et tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 3 mullimètres 1/2; plus petit, 3; hauteur 
totale, 1 3/4. 

Habitat. Mexique. Cette espèce provient des environs de Tehuantepec (A. Sallé). 

Observations. Nous avons recu en communication de M. Auguste Sallé plusieurs 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 175 


individus de cette petite espèce, qui nous paraît distincte des autres Zomtes du Mexique. 
de la section des Hyahinia. 


17. ZONITES MINUSCULUS, À. Binney. 


Helix minuscula, À. Binney, Boston Journ. of nat. Hist. NW, p. 535, pl. XXIF, fig. 4. 1840. 
Helix minuscula, G. B. Adams, Vermont Mollusca, p. 161, 1840. 

Helix minuscula, Pfeiffer, Symb. ad Hist. Heliceorum, I, p. 33, 1840. 

Helix minuseula, Chemnitz, ed. nov. Helix, p. 112, pl. LXXXV, fig. 20-23, 1846? 

Helix minuscula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. L, p. 114, 18h8. 

Helix apex, G. B. Adams, Contrib. to Conchol. p. 36, 1849. 

Hyalina minuscula, Mbers, Heliceen, p. 67, 1850. 

Helix minuscula, À. Binney, Terrest. Moll. vol. Il, p. 221, pl. XVITa, fig. à (excel. syn.). 1851. 
Helix minutalis, Morelet, Test. noviss. Il, p. 7 (nec Férussac), 1851. 

Helix apex, Reeve, Conchol. Iconica, 339 , 1850. 

Helix minuscula, Reeve, Conchol. Iconica, 349 et 731, 185. 

Helix minuscula, Shuttleworth, Diagn. neuer Mollusken, n° 6, p. 129, 185». 

Helix minuscula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 90, 1853. 

Helix Lavalleana, Orbiony, Moll. Cuba, p. 161 (excl. tabula), 1853. 

Helix Mauriniana, Orbigny, Moll. Cuba, pl. VIE, fig. 20-22 (eæcl. textu), 1853. 

Hyalina minuscula, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. L, p. 178, 1854. 

Helix minuscula, Pfeiffer, Vers. p. 124, 1855. 

Helicella minuscula, H. et A. Adams, Genera, vol. 11, p. 118, 1858. 

Helix minuseula, W. G. Binney, Terrestr. Moll. vol. IV, p. 102, 1850. 

Helix minuscula, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 83, 1859. 

Microphysa apex, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 82, 1860. 

Microphysa minuscula, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 82, 1860. 

Helix minuscula, W. G. Binney, Check Lists, sect. u, p. 3, 1860. 

Helix minusceula, W.6G. Binney, Biblion. North Amer. Conchol. vol. F, p. 349, 1863. 
Pseudohyalina minuscula, Morse, Journ. Portland Soc. T, p.16, fig. 34, pl. VIE, fig. 35, 1864. 
Pseudohyalina minuscula, G. Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. A, p. 264, pl. IV, fig. 69, 1866. 
Helix minuscula, Morse, Amer. Nat. T, p. 543, fig. 35, 1863. 

Helix minuscula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 147, 1868. 

Helix minuscula, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Am. part L, p.35, fig. 50-52. 1869. 


Le] 


Testa late et pervie umbilicata, minuta, subdepressa, tenuis, pellucida, sub lente rupuloso-striata, albide 
hyalina ; spira mix elevata ; sutura distincte impressa ; anfractus 4 planiusculi, lente accrescentes, ultimus teres . 
x latior; apertura subcireularis, intus concolor ; peristoma simplex, acutum. 

Diam. maj. 2 1/2 maill., man. 9 1/3, alt. 1. 

Maxilla animals longa, angusta, subarcuata, medio lonpitudinaliter striata. 

Formula radule : —8—h—3 —h 8, 


Habitat cirea vicum Vucatänensem Palizada dictum, reipublicæ Mexicanæ (A. Morelet) ; in America septen- 


imonali, e regione flumunis « Rivière rouge du nord» dicti usque ad Floridam et pronneium Texasianam, et 
in California (W. G. Binney et T. Bland) ; in insulis Cuba (A. Morelet), Jamaica (C. B. Adams), Porto 
Rico (Blauner) et Bermudis (NW. G. Binney et T. Bland), Antillarum. 


Coquille munie d’un ombilie large et pénétrant jusqu'aux premiers tours, de forme 
. . . { . . . . , 
assez fortement déprimée, mince, transparente, paraissant lisse à l'œil nu, mais pré- 


176 ZOOLOGTE. 


sentant, vue à la loupe, des stries légèrement rugueuses. Coloration d’un blanc cris- 
tallin. Spire à peine saillante. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de A, 
à peu près plans et s’accroissant lentement; dernier tour arrondi et à peine plus large 
que les précédents. Ouverture subcirculaire et de même coloration que le reste du test. 
Péristome simple et tranchant. 

Plus grand diamètre de la coquille, » millimètres 1/2; plus petit, 2 1/3; hauteur 
totale, 1 

Mächoire allongée, étroite, lévèrement arquée, présentant, vers le centre, quelques 
stries longitudinales, indépendamment de la saillie médiane qui caractérise les Zo- 
nites de la section des Hyalinia. Plaque linguale composée de cinquante-deux rangées 
de dents, devenant un peu obliques du côté des dents marginales. Formule den- 
taire : 8— 4 — 1 — 8. Dent rachiale nettement tricuspide : dents latérales pa- 
raissant bicuspides, par suite de l’atrophie de la cuspide interne; dents marginales 
aculéiformes et légèrement infléchies !. 

Habitat. Gette espèce, comme quelques autres Mollusques terrestres de petite taille 
possède un area géographique excessivement étendu. On a constaté sa présence dans 
presque toute l'Amérique septentrionale, et MM. W. G. Binney et T. Bland nous 
apprennent qu'elle y a été recueillie depuis la rivière Rouge du nord Jusqu'à la Floride 
et au Texas. Bien qu'elle semble plus particulièrement répandue sur le versant Atlan- 
noue elle a été néanmoins retrouvée en Californie, d’après les mêmes auteurs. Dans 
la région qui nous occupe, elle a été découverte par M. Arthur Morelet, au Mexique. 
dans les environs du bourg de Palizada, qui appartient à l'État de Yucatan. Elle existe 
aux Bermudes et aux M où sa présence a été constatée par MM. Morelet et d'Or- 
biguy à Cuba, par M. C. B. Adams à la Jamaïque, et par M. Blauner à Porto Rico, dans 
les environs de Fajardo et d'Humacao, où elle parait être assez rare. 

Observations. L'Helix minuscula, fort mal figuré par Reeve, a été déerit à nouveau 
et sous différents noms par plusieurs auteurs. C. B . Adams, l'ayant recueilli à la Ja- 
maique el ne soupçonnant pe son identité avec le dr me des États-Unis, en a fait son 
Helix apex. M. Morelet a créé son Helix minutalis sur des spécimens qu'il avait décou- 
verts à Cuba et dans le Yucatan. D'Orbigny, oi trouvé quelques échantillons de la 
même espèce dans de la terre qui lui était envoyée de Guba à cause des petites coquilles 
qu'elle contenait, en a fait le type de son Helix Lavalleana. Seulement, par une erreur 
bizarre, que M. Pfeiffer a relevée, tandis que la description de l'Hehx Lavalleana s'ap- 
plique parfaitement à l'Helix minuscula, c'est une espèce de forme très-différente que 
l’auteur français figure sous le premier nom. Par contre, la figure donnée sur la même 
planche par d'Orbigny de l'Helix Mauriniana n'est pas conforme à la description de 
cette dernière espèce, tandis qu'elle se rapporte très-bien à lHehx minuscule. 


! W. G. Binney et T. Bland, Land Shells of North Amer. p. 36, fig. 51 et 52, 1869. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 177 


M. le docteur L. Pfeiffer semble disposé à regarder la forme des Antilles et du 
Yucatan comme une variété minor de celle des États-Unis qu'il considère naturellement 
comme typique. Nous avouons ne pas trop nous rendre compte de cette distinction. 
car MM. Binney et Bland, aussi bien que MM. Morelet et Shuttleworth, assignent 
tous à l'Helix muinuscula la même dimension (diam. maj. 2 1/2 mull.), quelle que soit sa 
provenance. 


18. ZONITES ELEGANTULUS, Pfeiffer. 


Helix elegantula, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. XIV, p. 196, 1867. 
Helix elegantula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 474, 1868. 


Testa minuta, umbilicata , depressa, fere discoidea , tenera, eleganter et confertim costulata, albido-hyalina ; 
spira vix elevata, vertice munuto, lævigato, nitido ; sutura profunda ; anfractus fere 4 convexiusculi, ulimus 
penultimo vix latior, peripheria rotundatus, antice non descendens, basi convezus; umbilicus perspectivus 
1/3 diametri superans ; apertura subobliqua, rotundato-lunaris ; peristoma simplex, rectum, acutum, marpi- 
nibus valde convergentibus , columellari simplice. 

Diam. maj. 1 1/2 mull., alt. ix 1/2. 

Habitat prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (D° Berendt). 


Coquille de petite taille, ombiliquée, déprimée, presque discoïde, mince et délicate, 
ornée de costulations élégantes et serrées. Coloration générale d’un blanc cristallin. 
Spire très-faiblement élevée et terminée par un sommet pelit, lisse, poli et luisant. 
Suture profonde. Tours de spire au nombre de 3 1/2 à 4 et légèrement convexes; der- 
nier tour à peine plus large que le précédent, arrondi à la périphérie, non descendant 
en avant et convexe du côté de la base. Ombilic laissant apercevoir les premiers tours 
et occupant 1/3 du diamètre total. Ouverture légèrement oblique et de forme semi- 
lunaire arrondie. Péristome simple, droit et tranchant; bords fortement convergents : 
bord columellaire simple. 

Plus grand diamètre de la coquille, 1 millimètre 1/2; hauteur totale, à peine 1/2. 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie-dans les environs de Vera Cruz par le docteur 
Berendt. 


19. ZONITES FULVOIDEUS, Morelet. 


Helix fulvoidea, Morelet, Test. noviss. IT, n° 92, p. 9, 1851. 

Helix fulvoidea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 66, 1853. 

Helix fulvoidea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 53, 1859. 

Hyalina (Conulus ?) fulvoudea , Martens, Malak. Bläter, vol. XIT, p. 69, 1865. 
Helix fulvoidea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 110, 1868. 


Testa perforata, convexiuscula, nitida, fulva; anfractus 4 1/2 marpinati, ultmus basi rotundatus, sub lente 
tenuissume spiraliter impressus ; apertura subdepresso-lunaris ; peristoma simplex , acutum. 


Diam. maj. 3 mill., alt. 2 (Coll. Morelet). 


Habitat in insula Carmen dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Morelet). 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 2 


CS 


178 ZOOLOGIE. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, léoérement convexe, luisante et de 
coloration fauve. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et marginés; dernier tour ar- 
rondi et marqué de stries spirales excessivement fines et visibles seulement à la loupe. 
Ouverture subdéprimée et de forme semi-lunaire. Péristome simple et tranchant. 

Plus grand diamètre de la coquille, 3 millimètres; hauteur totale, ». 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie par M. Arthur Morelet dans l'ile de Carmen, 
qui fait partie du Yucatan. 

Observations. D'après M. Morelet, le Zonites fulvoideus participe aux caractères des 
Helix crystallma, Müller, et Helix fulva, Draparnaud. 


VI Gexre LIMAX, Liné, 1767. 


Le genre Limax, proposé par Lister en 1685, a été adopté par Linné et par 
tous les naturalistes qui l'ont suivi. Quelques auteurs ont créé, à ses dépens, un 
certain nombre d’autres coupes génériques sur lesquelles nous n'avons pas à in- 
sister, vu le peu d'importance de cette partie de la famille des Limacidæ dans les 
pays qui nous occupent. En effet, dans l’état actuel des connaissances, le genre 
Lümax n'est représenté au Guatemala que par une seule espèce, qui paraît ne 
pas exister au Mexique, ou qui du moins n’y a pas été recueillie jusqu'ici. 

S1 nous examinons la distribution géographique des espèces du genre Limax 
dans le reste du Continent Américain, nous voyons d’abord que, d’après MM. W. 
G. Binney et T. Bland', les représentants de ce genre sont moins nombreux dans 
les États méridionaux de l'Amérique septentrionale que dans ceux du centre et 
du nord. Îls sont évalement répandus dans les possessions anglaises de PAmé- 
rique du nord, et un naturaliste, M. Kenmicott, en a recueilli au confluent des 
rivières Yukron et Porc-Épic, dans l'Amérique russe, qui a été récemment annexée 
aux États-Unis. D’après M. Môrch?, il en existe une espèce au Groënland (Lümax 
agreshs, Linné). MM. Binney et Bland nous apprennent aussi (loco citato) que 
plusieurs espèces encore indéterminées se rencontrent dans la partie des États- 


Unis qui est baignée par l'Océan Pacifique. Nous ferons observer, d’ailleurs, que, 


. Land and fresh water Shells of North America, partT, p. 59, 1869. —* Grœnlands Bloddyr, p. 5, 1857. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 179 


sur les trois espèces de Lünax qui vivent aux États-Unis et qui sy sont abon- 
damment développées, une seule paraît indigène, le Limax campestris, À. Binney, 
tandis que les deux autres, les Limax flavus et Limax agrestis, Linné, sont d’ori- 
gine européenne. 

Quant aux autres espèces, attribuées à l'Amérique du nord, il y a erreur, soit 
pour le genre, soit pour l'habitat. Ainsi, le Limax Columbianus, Gould, est un 
Ariolimazx ; les Limax togata, Gould, et Limax marmoratus, De Kay, sont des sy- 
nonymes du Tebennophorus Carolinensis, Bosc; le Limax lineatus, De Kay, est une 
espèce purement nominale, car sa descriplion n’a jamais été publiée. Les Lima 
Juliginosus et Limax olivaceus, Gould, sont cités à tort par Grateloup! comme 
espèces américaines. Le Limax tunicata, Gould, est un synonyme du Lünaxr 
agrestis, Linné. Enfin les espèces de Rafinesque, telles que son Limax pracilis 
par exemple, sont trop incertaines pour qu'il soit possible de leur attribuer 
quelque valeur. 

En ce qui concerne Amérique du sud, d'Orbigny a décrit deux espèces, le 
Limax Andecolus, de Bolivie, et le Limax æquinoctialis?, de l'Équateur, mais il ne 
les à pas figurées : il règne done encore quelque incertitude à leur endroit. 

Dans l'Amérique centrale, M. Môrch a décrit le Limax (Megapelta) semitectus . 
recueilh par M. OErstedt sur le territoire de l'État de Costa Rica, à 2,000 pieds 


d'alütude*, et M. Tate, le Krynickia Americana, du Nicaragua“. 


CARACTÈRES DU GENRE LIMAX. 


Testa interna, oblonga, tenutuscula, concentrica, haud spiralis, supra periostraco tenu induta, infra leœrrs. 

Corpus elongatum, postice attenuatum, acuminatum, poro muciparo conspicuo carens. Dorsum animalis 
contract sæpe carinatum, extensi convexum. Clypeus antice situs, strüs concentricis impressus, postice rotun- 
datus, testam tnternam includens. Orificium pulmoneum versus partem inferam clypei dextrorsum patens. Ori- 
Jicum genitale ad latus capits, post basin tentacuh dextri situm. 

Maxvilla denticulis carens, simplex, medio tuberculo promnulo munita. Radula lata, dentibus numerosis | 
lonpis composita ; dens medianus subangustus, regulariter tricuspidatus, cuspide mediana majore ; dentes late- 
rales inæqualiter tricuspidat, cuspide interna parum conspicua, medana longa ; marginales numerosi, aculeat. 
subincuru. 


! Distr. géop. de la famille des Limaciens, p. 30, 1855. fig. 7, 1897, ct Malak. Bläuer, vol. VI, p. 111, 1899. 
© Voy. Amér. mérid. Zool. Mollusques, p. 222, 1835. * Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 154, pl. AVE, 
? Journal de Conchyliologie, vol. VI, p. 289, pl. X, fig. 1, 1870. ; 


23. 


180 ZOOLOGIE. 


Coquille interne, de forme oblongue, généralement assez mince, lisse en des- 
sous et recouverte en dessus d’une mince pellicule, qui joue le rôle de l’épiderme 
sur les coquilles externes. 

Corps allongé, atténué en arrière et se terminant en pointe. Point de pore mu- 
queux apparent. Partie dorsale paraissant quelquefois carénée quand l'animal est 
contracté, mais devenant convexe lorsqu'il est développé. Cuirasse' placée à la 
partie antérieure du corps, marquée de stries concentriques, arrondie en arrière 
et recouvrant une coquille interne. Orifice pulmonaire situé à droite, vers le 
bord inférieur de la cuirasse. Orifice génital situé sur le côté de la tête, derrière 
la base du tentacule droit. Orifice anal situé très-près de l’orifice respiratoire, mais 
un peu en avant el au-dessus. 

Mächoire simple, dépourvue de denticulations et mumie, à la partie médiane 
de son bord concave, d’une saillie bien accusée. Ruban lingual large, composé de 
dents nombreuses et allongées. Dent rachiale assez étroite, révulièrement tricus- 
pide et à cuspide médiane plus grande que les deux autres et lancéolée. Dents 
latérales relativement peu nombreuses, inégalement tricuspides, la cuspide interne 
étant peu développée et moins apparente que la cuspide externe. Dents margi- 
nales nombreuses, aculéiformes et légèrement inclinées. 

Si l’on compare ensemble les Limax et les Zonites de la section des Moreletia, 
qui forment les deux points extrèmes de la famille des Limacidæ, on reconnaîtra 
que les premiers se distinguent des seconds par l'absence d’un pore muqueux eau- 
dal et par leurs caractères conchyliologiques. La forme des dents du ruban lingual 
est la même dans les deux groupes : les dents latérales sont peut-être un peu plus 
nombreuses chez les Limazx. La saillie médiane de la partie concave de la mà- 
choire est un peu plus obtuse et un peu moins rostriforme chez les Limax que 
chez les Zonites, mais la différence est très-pelite et peu importante. Le système 


génital est sensiblement le même dans toute la famille. 


* On désigne indifféremment, chez les auteurs français, qui signifie littéralement «bouclier», est le seul dont on se 
cette portion de l'animal sous les dénominations de cui- serve habituellement. 
rasse, bouclier où manteau; mais, en latin, le mot clypeus, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 151 


1. LIMAX GUATEMALENSIS, Crosse et Fischer. 
(PI. IX, fig. 2.) 
Limax Guatemalensis, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVII, p. 297, 1870. 
Limacella ovato-oblonga, antice et postice rotundata, tenuis, alba, supra convexa, subtus concava, circa 
nucleum postice et sublateraliter situm subconcentrice striata. 


Corpus sat elongatum, gracile, dorso haud carinatum, postice acutum, cϾruleo-nioricans ; clypeus colore 


saturatior, sulcis vermiformibus impressus ; diseus pallidus ; collum gracile, chypeum antice superans : orificium 


pulmoneum ad tertiam partem clypei poshce situm. Formula radule : —35—1h—1—14—35. 
Longitudo 15-18 mull. 
Habitat Totonicapan, Guatemale (Bocourt). 


Limacelle ovale-oblongue, arrondie en avant et en arrière, mince, blanche, con- 
vexe en dessus, concave en dessous, striée concentriquement à un nucléus postérieur 
et un peu latéral. 

Corps assez allongé, effilé, d'un bleu foncé, qui devient plus intense sur la eui- 
rasse, Disque podal de coloration claire. Cou grêle et dépassant en avant la euirasse. 
Dos non caréné; queue terminée en pointe aiguë. Cuirasse présentant des sillons 
vermiformes, antéro-postérieurs, qui ne nous ont pas paru concentriques comme 
chez la plupart des Lunaces, ce qui tient peut-être au mauvais état de conservation 
des animaux que nous avons eus entre les mains. Orifice respiratoire placé à peu près 
à la réunion du tiers postérieur de la cuirasse avec les deux lers antérieurs : toute la 
portion de la cuirasse située en avant de l'orifice respiratoire est libre et se relève 
aisément. 

Plaque linguale composée de séries nombreuses et peu obliques de dents dont la 
structure diffère, selon qu'elles sont situées à la partie centrale ou sur les bords. For- 
mule dentaire : 35 — 14 —1—14—35. Dent rachiale régulièrement tricuspide, à 
denticulation médiane étroite et très-longue. Dents latérales au nombre de 14 de 
chaque côté, également tricuspides et à denticulation médiane beaucoup plus longue 
que les deux autres. Dents marginales au nombre de 35 de chaque côté : prise iso- 
lément, chacune d'elles est composée d’un support longitudinal subquadrangulaire . 
court, très-rapproché des supports voisins, et d’une longue pointe en forme de lame 
de sabre : les rangées des dents marginales sont très-obliques. 

Longueur totale de l'animal, 15 à 18 millimètres. 

Habitat. Plateau de Totonicapan, dans le Guatemala (Bocourt). 

Observations. M. Bocourt a recueilli plusieurs exemplaires de ce petit Limax, mais 
ils nous sont parvenus malheureusement en très-médiocre état de conservation, ce qui 
explique l'imperfection relative de notre diagnose. 


182 ZOOLOGIE. 


D’après la forme des dents marginales’, notre mollusque se rapproche de 
quelques Limaces dont la plaque linguale est figurée par M. Heynemann”? ; il 
s'éloigne au contraire des Limax unicolor, Heynemann, Limax cinereo-miger, WolfF, 
Limax Engadinensis, Heynemann, ete., dont la longue denticulation marginale 
est nettement bifide. : 

La cuirasse très-développée et libre en avant du Limax Guatemalensis permet 
de le classer dans le voisinage d’une espèce de l'Amérique centrale, le Limax 
(Megapella) semitectus, Môrch, dont nous avons dit quelques mots plus haut. 

Le genre Mepapella est institué en raison du développement considérable de la 
portion libre du manteau. Notre Limace ressemble beaucoup à celle de M. Môrch. 
Peut-être même lui est-elle identique, ou n’en constitue-t-elle qu'une variété. En 
tout cas, sa taille est inférieure, car l'espèce de Costa Rica atteint 50 millimètres 
de longueur. La coloration des deux espèces semble analogue. 

Doit-on conserver le genre Mepapelta ? Nous en doutons. Les espèces aux- 
quelles il s'applique ne diffèrent pas sensiblement du groupe de Limaces désigné 
sous le nom de Krynickia. Fischer’, qui a pour synonymie Krynichillus, Kale- 
mezenko, et Mepaspis, Krynicki mss. Le Limax megaspidus, Blanville, qu'on 
peut considérer comme la première espèce décrite, provient peut-être de l'Amé- 
rique. Son habitat est Inconnu. 

Sous le nom de Krynickia Americana, M. Tate a décrit et figuré récemment” 
une nouvelle espèce de Limace, du Nicaragua. Elle est représentée d’après un 
individu conservé dans l'alcool et très-contracté ; elle nous semble également voi- 
sine des Limax Guatemalensis et semitectus. D’après la description de la plaque 
linguale la dent médiane serait obscurément tricuspide, caractère qui pourra 
faire distinguer le Krynickia Americana du Limax Guatemalensis, dont la dent ra- 
chiale est très-nettement tricuspide. La formule linguale des deux espèces parait 


* 


aussi différente. 


© Voir la planche IX et son explication. “ On the land and fresh water Mollusca of Nicaragua. — 
* Maluk. Blätter, vol. X, pl. IE, fig. 1, 7, 8, 1863. American Journal of Conchology , t. V, p. 154, pl. XVI, 
* Journal de Conchyliolopie, vol. V, p. 65, 1856. fig. 1, 1870. 


« 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 185 


Fauisze pes TEBENNOPHORIDÆ. 


VII Gevre TEBENNOPHORUS, A. Bey, 18/49. 


Le genre Tebennophorus a été créé en 1849 par M. A. Binney, pour le Limax 
Carolinensis, Bosc, forme remarquable, se distinguant, à première vue, des Lima- 
eiens ordinaires par le orand développement de son bouclier, qui s'étend sur toute 
la partie dorsale du corps. Ge genre est adopté par tous les naturalistes, à l'excep- 
lion de ceux qui, suivant l'exemple de M. Gray ?, croient devoir l'identifier avec 
le genre Plhilomycus de Rafinesque, et le considèrent, par conséquent, comme 
constituant un double emploi. Malheureusement ce dernier genre, auquel auteur 
donne pour caractère distinctif l'absence de manteau, est si mal défini, si dou- 
teux et si peu en rapport avec l'organisation réelle des Tebennophorus, qu'il est 
difficile de ladopter sans y mettre beaucoup de complaisance, et cette sorte de 
complaisance est trop dangereuse, tant à cause de l'arbitraire qui y donne nais- 
sance que de l'incertitude qui en résulte, pour ne pas devoir être absolument 
proscrite dans le domaine de la science. On sait parfaitement ce que c’est que le 
genre Tebennophorus, quels sont ses caractères, quelles espèces de Hollusques il 
comprend, tandis qu'il est impossible d'en dire autant, avec certitude, du genre 
Plilomycus, que quelques auteurs américains supposent « n'avoir Jamais existé. 
«selon toute apparence, sinon dans la fertile imagination de Rafinesque ?. » 

Nous sommes donc d'avis, contrairement à l'opinion de MM. Férussac, Gray. 
H. et À. Adams et Môrch, mais avec la majeure partie des auteurs et notamment 
avec MM. W. G. Bmney et T. Bland, qu'il convient d'adopter le nom générique 
de Tebennophorus pour le Limax Carolinensis et les autres espèces terrestres 
présentant le même ensemble de caractères. Nous pensons également qu'il y à 


© Boston Journ. of nat. Hist. vol. IV, p. 163, 1840. * W.G. Binney and Bland, Land and fresh water Shells 
© Catal. of Pulmonata, p. 157, 1855. of North America, part 1. p. 296, 1869. 


184 ZOOLOGIE. 


lieu de créer, pour ces Mollusques et pour quelques formes voisines de Java et 
du Japon, une famille spéciale, celle des Tebennophoridæ, dont la place naturelle 
serait entre la famille des Limacideæ et celle des Helicidæ. En effet, si l'animal, 
chez le Tebennophorus, se rapproche des Limacidæ sous le rapport de l'aspect 
sénéral, il s’en éloigne par la disposition toute spéciale et le grand dévelop- 
pement du bouclier, et il reste voisin des Hehicidæ par son armature linguale, 
son tube digestif et la disposition de ses organes génitaux. M. Gray, du moment 
qu'il adopte, à tort ou à raison, le genre Philomycus, a été conséquent avec lui- 
même en proposant une tribu des Phulomycina, qui comprenait les genres Philo- 
mycus et Mephimatium *; mais il nous semble que MM. W. G. Binney et Bland 
ont fait preuve de moins de logique en adoptant la famille des Philomycidæ, alors 
qu'ils excluaient le nom générique de Philomycus, pour adopter, de préférence, 
celui de Tebennophorus. D'après les lois de la nomenclature, les noms de chaque 
famille doivent être tirés du nom de lun des genres composant cette famille, et, 
autant que possible, du genre dominant. Or, en excluant de la famille qui nous 
occupe le genre Plulomycus, on s’oblige implicitement à ne pas se servir, pour 


la désigner, du nom de Phulomycide. 


ANATOMIE DU GENRE TEBENNOPHORUS”. 


Nous avons pu, grâce à la bienveillante communication qui nous a été faite 
par M. Auguste Sallé d’un individu conservé dans l'alcool de l'espèce du Mexique 
qui constitue notre Tebennophorus Sallei, examiner quelques points de anatomie 
de cette espèce, afin d'arriver à compléter les travaux de Wyman”, Leidy" et Ke- 
ferstein * sur le Tebennophorus Carolinensis. 

On sait que les Tebennophorus diffèrent extérieurement des Limax par leur bou- 
clier ou cuirasse occupant toute la longueur du corps. Leurs viscères sont décrits 
avec soin dans le grand ouvrage de M. À. Binney sur les Mollusques terrestres des 


Etats-Unis; mais cet auteur ne parle ni de leur mâchoire, ni de leur poche lin- 


! Catal. of Pulmonata, p. 156, 1855. “A. Binney, Terrest. air-breathing Mollusks of the United 
© Voir la planche IX et son explication. States, vol. [, 1851. 
© On the anatomy of Tebennophorus Carolinensis (Boston 5 Zur Anatomie des Philomycus Carolinensis (Zeütsch. für 


Journ. of nat. Hist. ol. IV, p. 410, 1844). wissensch. Zool. 1866). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 185 


guale, ni de leur système nerveux. MM. W. G. Binney et T. Bland viennent de 
réparer en parte cette omission. Dans un ouvrage publié récemment !, ils figurent 
la mâchoire et la plaque linguale du Tebennophorus Carohinensis. Sa formule 
dentaire est, d'après eux : (56-1-56) X 115. La plaque linguale du même mol- 
lusque avait été déjà figurée en 1863 par M. Heynemann ?. 

La poche linguale, chez notre Tebennophorus Sallei, est courte et très-petite. 
La mâchoire se rapproche de celle des Limax par son bord lisse et muni d’une 
saillie médiane, mais elle est très-finement striée en long, comme chez les Æuca- 
lodium. Quant à la plaque linguale, elle présente le type herbivore le plus évident, 
et elle se rapproche, par conséquent, de celle des Helix. La dent rachiale est 
triangulaire : elle porte une cuspide médiane bien prononcée et deux euspides 
latérales obsolètes. Sur les dents latérales, la cuspide externe est visible et la 
cuspide interne rudimentaire. Les dents marginales sont très-courtes, obscuré- 
ment bicuspides : elles se terminent, en dehors, par des plaques transverses, 
obtuses et subtriangulaires. En résumé, la mâchoire et la plaque linguale de notre 
espèce sont à peu près semblables à celles du Tebennophorus Carolinensis. Seu- 
lement, chez le Tebennophorus Carolinensis, les cuspides externes de la dent ra- 
chiale et des dents latérales ne sont pas apparentes. 

L'æsophage et l'estomac sont allongés. L’extrémité pylorique de l'estomac est 
renflée comme chez les Æucalodium; l'intestin est long et mince. Les glandes sali- 
vaires sont appliquées sur l'extrémité postérieure de l'œsophage. 

Le système génital est plus compliqué que chez les Limaciens. L'orifice génital 
commun débouche à la partie antérieure du corps, au point de réunion des 7/8 
postérieurs avec le 1/8 antérieur. Le canal commun est entouré d’une glande 
muqueuse, appliquée sur ses parois externes, particularité qu'on retrouve chez 
l’'Arion rufus. La verge, épaisse et noueuse à son origine, se termine par un eul- 
de-sac étroit et allongé, à l'extrémité duquel s’abouche le canal déférent. 

Dans le vagin, qui est très-court, s'ouvrent à la fois une poche du dard sessile 


et le col de la vésicule copulatrice : celle-ci est sphérique. La matrice, la prostate 


© VW. G. Binney and T. Bland, Land and fresh water * Einige Mtheilungen über Schneckenzungen mit beson- 
Shells of North America, part 1, Pulmonata Geophila, derer Beachtuns der Gattung Limax (Malakozool. Blatter, 
p.295, fig. 530 el 551, 1869. pl. IF, fig. 19, 1863). 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 2/1 


186 ZOOLOGIE. 
déférente, la glande albuminipare et la glande en grappe ne diffèrent pas sensi- 
blement des organes correspondants des Arion. 


Le 


n 


ystème nerveux nous a présenté, dans sa dissection, de très-grandes difli- 
cultés. Elles proviennent de ce que les ganglions sous-æsophagiens ne sont pas 
placés dans un même plan horizontal : ils se recouvrent irrégulièrement et cachent 
l’espace central dans lequel s'engage l'aorte. 

Les ganglions sus-æsophagiens forment deux masses latérales réunies par une 
commissure transverse assez longue. Chaque masse latérale se compose de trois 
renflements distincts, un antérieur, un moyen et un postérieur. 

Des renflements antérieurs partent les nerfs tentaculaires. Les renflements 
moyens fournissent probablement (nous ne l'avons pas constaté avec certitude ) 
la commissure qui se porte aux sanglions sous-æsophagiens antérieurs. Des ren- 
flements postérieurs émanent, de chaque côté, deux courtes commissures, se 
rendant au ganglion sous-æsophagien moyen et aux stomato-pastriques. La brie- 
velé des commissures condense tous les ganglions du système nerveux central. 

Les sept ganglions sous-æsophagiens sont disposés sur deux plans : le plan 
supérieur est composé des trois ganglions moyens et des deux postérieurs. Les 
wanolions moyens sont au nombre de deux à gauche : le volume de chacun d'eux 
est mois considérable que celui du ganglion droit, d'où part un nerf qui aborde 
la base de la verge. Les oanolions postérieurs, réunis sans commissure apparente , 
sont situés obliquement à droite par rapport aux ganglions sous-œæsophagiens an- 
térieurs ; ils fournissent des nerfs aux rétracteurs des tentacules et au pied. Les 
ganglions sous-æsophagiens antérieurs, placés sur un plan inférieur aux autres 
oanghons, ont leur forme habituelle; ils se touchent sur la ligne médiane sans 
commissure distincte. 

Les stomalo-gastriques, presque sessiles, sont unis par une commissure trans- 
verse, comme chez les Æucalodium et les Moreletia. 

La disposition remarquable des centres nerveux des Tebennophorus nous a 
conduits à chercher si parmi d’autres Mollusques pulmonés on ne retrouvait pas 
une structure analogue. Nous nous sommes assurés que le système nerveux des 
mollusques pulmonés limaciformes (Arion, Limax) présentait une grande ana- 


logie avec celui des Tebennophorus. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 187 


Le système nerveux de lArion (Arion empüricorum, Férussac), que nous pren- 
drons pour lype, se compose de ganglions sus-æsophagiens trilobés unis par une 
large commissure. Le renflement antérieur fournit les nerfs du tentacule supé- 
rieur ; le renflement moyen donne naissance au nerf tentaculaire inférieur et à la 
commissure qui se porte au ganglion sous-æsophagien antérieur; le renflement 
postérieur porte la commissure qui va aborder le ganglion sous-æsophagien 
moyen. 

Les ganglions sous-æsophagiens sont disposés sur deux plans : un plan inférieur 
constitué par les deux ganglions sous-æsophagiens antérieurs, et un plan supérieur 
formé par les deux ganglions moyens du côté gauche, le ganglion moyen du côté 
droit et les ganglions sous-æsophagiens postérieurs. L'aorte, au lieu de traverser 
le centre de sept ganglions groupés régulièrement autour d'elle, comme nous 
l'avons vu chez les Glandina, Streptostyla, Zonites, passe entre la face supérieure 
des ganglions sous-æsophagiens antérieurs et la face inférieure des autres gan- 
olions sous-æsophagiens. 

Les sanolions sous-æsophagiens antérieurs ou pédieux portent les vésicules au- 
ditives; ils sont inégaux, celui du côté droit est un peu plus large; de toute leur 
périphérie part une multitude de nerfs principalement moteurs ou présidant à la 
sensibilité générale. Ainsi leur bord antérieur fournit deux gros nerfs destinés à 
la partie antérieure du pied; en arrière de ces nerfs et à droite, on voit des nerfs 
très-grèles destinés à lorifice génital et à la verge; latéralement ces ganglions 
donnent plusieurs nerfs qui se distribuent aux parties latérales du pied et des 
léguments, ainsi qu'aux muscles rétracteurs des tentacules et de la poche lin- 
guale; enfin du bord postérieur des ganglions sous-æsophagiens antérieurs partent 
les énormes troncs nerveux du plan locomoteur. Les deux plus gros sont aussi 
les plus longs et les plus internes; plusieurs branches s’en détachent. 

Les ganglions sous-æsophagiens moyens sont au nombre de deux à gauche et 
d'un seul à droite. Entre les deux ganglions du côté gauche apparait le nerf de 
la poche pulmonaire, remarquable par son volume et se divisant en plusieurs 
branches au contact du poumon. 

Les ganglions sous-æsophagiens postérieurs masquent les sous-æsophagiens 


antérieurs; leur direction est oblique; par suite, les commissures du côté droit 


2h, 


188 ZOOLOGIE. 


sont plus courtes que celles du côté gauche ; de leur bord postérieur émanent 
plusieurs nerfs qui accompagnent l'aorte abdominale. 

Les ganglions stomato-gastrques, appliqués sur la poche pharyngïienne, sont 
ovoides, distincts l’un de l’autre et reliés entre eux par une assez longue commis- 
sure. Ils fournissent les nerfs des glandes salivaires, de Pœsophage et de la poche 
linguale. Un petit ganglion supplémentaire est placé près d'eux, sur le trajet de 
la commissure qui unit chaque ganglion stomato-gastrique au ganglion sus-æso- 
phagien. 

Chez les Pulmonés terrestres limaciformes, le système nerveux a donc pour 
caractères sénéraux : 1° un grand développement des ganglions sous-æsopha- 
oiens antérieurs ou pédieux, et des nerfs qui se distribuent au pied, si grand 
chez ces mollusques en comparaison du pied des mollusques pulmonés à coquille ; 
2° le sroupemient des ganglions sus-æsophagiens moyens et postérieurs dans un 
plan supérieur à celui des ganglions sous-æsophagiens antérieurs ; 3° Ja longue 
commissure interposée entre les deux ganglions stomalo-gastriques ; #° la com- 
nuissure qui sépare les sanglions sus-æsophagiens du côté droit de ceux du côté 
sauche. 

Au contraire, chez les Testacellidæ (Glandina, Streptostyla), les ganglions sous- 
œsophagiens sont groupés presque dans le même plan autour d’un trou central 
destiné à l'aorte; les ganglions stomalo-pastriques et les ganglions sus-æsopha- 
giens sont accolés sans commissure intermédiaire. 

Enfin, chez les Zonites et chez les Helix, les ganglions sous-æsophagiens 
forment un cercle autour du trou aortique; les ganglions sus-æsophagiens sont 
réunis par une commissure assez courte, et les ganglions stomato-gastriques par 
une commissure assez longue. 

Ces détails anatomiques démontrent que, chez des animaux en apparence très- 
rapprochés, le système nerveux peut offrir des dissemblances considérables. 4 
priori, on devait supposer que des Mollusques limaciformes, sans coquille exté- 
rieure, enveloppés par un téoument (rès-épais, rampant sur un pied fort et mus- 
culeux, étaient innervés d’une autre façon que des animaux protégés par une 
coquille, dans laquelle ils trouvent un abri contre leurs ennemis et les variations 


de la température. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 189 


Conclusions. — L'animal des Tebennophorus est très-différent de celui des vrais 
Limaciens et ne peut être classé dans leur voisinage. À défaut d'une famille spé- 
ciale, nous le rangerions plutôt parmi les Hélicéens, dont il possède la plaque 
linguale et le tube digestif. Ses organes génitaux et surtout la présence d’une 


poche du dard le relient encore plus intimement à ce oroupe de Mollusques. 


CARACTÈRES DU GENRE TEBENNOPHORUS. 


Testa interna nulla. 

Corpus limaciforme, subplanatum, postice obtusum ; dorsum convexiusculum. Clypeus lotun corpus tepens ; 
dscus marginibus expansus, ex utroque latere clypei conspicuus. Orificium pulmoneum capiti vicinum, dex- 
trorsum patens, orificio ant paulo supra et antice sito conhiouum ; orifictum senitale post tentacula et infra situm. 
Porus mucosus nullus. Carina dorsalis nulla. 

Maxilla cornea, arcuata, longitudinaliter tenuissime striata, medio tuberculo promnulo munitr, margine 
lœvr. Radula latissima, dentibus numerosis composita; dens medianus Wrianpularis, cuspide mediana multo ma- 
jore; dentes laterales cuspide externa conspicua, interna obsoleta insiones ; dentes marginales obscure bicuspidatr, 


brenissim, extus in laminas transversas, obtusas, subtrianpulares desinentes. 


Pas de coquille interne. 

Corps limaciforme, légèrement aplati, obtus vers son extrémité postérieure. 
Dos assez convexe. Bouclier recouvrant la partie supérieure du corps dans toute 
sa longueur. Disque à bords développés et visibles de chaque côté du bouclier. 
Orifice respiratoire situé près de la têle sur le côté droit, près de Porifice anal. 
qui se trouve placé un peu en avant el au-dessus. Orilice génital silué en arrière 
et au-dessous des tentacules ommatophores, qui sont rétractiles et cylindriques. 
Petits tentacules courts. Pas de pore muqueux, ni de carène dorsale. 

Mâchoire cornée, arquée, très-finement siriée dans le sens de sa longueur, 
lisse sur le bord interne et pourvue, à la partie médiane de ce bord, d’une salle 
bien accusée. Ruban lingual très-large, composé de dents nombreuses et dis- 
posées par rangées transverses. Dent rachiale triangulaire, à cuspide médiane 
plus grande que les autres. Dents latérales à cuspide externe bien apparente et 
à cuspide interne obsolète et peu visible. Dents marginales obscurément bicus- 
pidées, très-courtes et finissant par se transformer, du côté extérieur, en plaques 
transverses, obtuses et lévèrement triangulaires. 


M. Gray attribue à tort aux Tebennophorus une coquille interne, petite, ungui- 


190 ZOOLOGIE. 


forme et cachée dans la partie antérieure du bouclier !. Il résulte des travaux de 
tous les auteurs américains, assurément bien placés pour étudier ces Mollusques, 
que les Tebennophorus n'ont pas de coquille interne, et nous n’en avons pas trouvé 
plus qu'eux dans notre espèce du Mexique. L’indication de M. Gray nous semble 
done tout à fait erronée. 

Le genre Tebennophorus est considéré comme spécial à l'Amérique. Deux 
espèces sont connues aux États-Unis : le Tebennophorus Carolinensis, Bose, que 
l'on retrouve du Canada au Texas et qui paraît particulièrement répandu dans la 
Caroline du sud, la Virginie et les États de Massachussets, New-York, Ohio. 
Vermont et Missouri ; le Tebennophorus dorsalis, À. Binney, espèce beaucoup plus 
petite, qui n’a été recueillie ] usqu'ici que dans les États de Vermont et de Massa- 
chussets. Nous devons faire observer, à propos de cette dernière espèce, que, si 
la figure de sa mâchoire, telle qu'elle a été publiée par M. Morse? et reproduite 
par MM. W. G. Binney et Bland”, est bien exacte, elle s'éloigne sensiblement de 
celle des Tebennophorus Carolinensis, Bose, et Tebennophorus Saller, Grosse et 
Fischer. Il est à souhaiter que des observations ultérieures viennent éclaireir ce 
point encore un peu douteux. 

Au Mexique, nous ne connaissons Jusqu'ici qu'un seul représentant du genre, 
notre Tebennophorus Sallei. H n'en a pas encore été recueilli, à notre connais- 
sance, dans le Guatemala. Pourtant, un peu plus au sud, deux espèces vivent dans 
l'Amérique centrale, le Tebennophorus Costaricensis, Môrch, de Costa Rica“, et le 
Tebennophorus auratus, Tate, du Nicaragua”. 

Les Tebennophorus sont représentés au Japon par le genre /ncillaria de Ben- 
son, et à Java par le genre Meghimatium de Van Hasselt. Les différences exis- 
lant entre ces deux genres‘ et les Tebennophorus sont si minimes, que nous serions 
assez portés à réunir ces diverses formes, non-seulement dans la même famille, 


mails encore sous un nom oénérique commun. 


! Catal. of Pulmonata, p.158. 1855. * Ralph Tate, On the land and fresh water Mollusca of 
© Journ. Portl. Soc. vol. T, p. 8, 1868? Nicaragua (Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 153, 
* Land and fresh water Shells of North America, part E. 1870). 

p. 901, 1869. $ Conf. Keferstein, Ueber die Anatomie der Gattungen 


! Beiträge zur Mollusken-Fauna  Central- Amerikas  Incillaria und Meghimatium (Malak. Blätter, vol. XI, 
(Malak. Blätter, vol. VE, p. 109. 1859). p. 64. 1866). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 191 


1. TEBENNOPHORUS SALLEI, Crosse et Fischer. 
(PL IX, fig. 7.) 


Tebennophorus Sallei, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliolopie, vol. XVIT, p. 190. 1869. 


Corpus hmaciforme, elongatum, antice subdilatatum, postice obtusum, unicolor, grisco-cinereum: solea pal- 
lidior ; clypeus anthce capul legens. 
Long. (specun. in alcoh. serv.) 25 mull. 


Habitat Playa Vicente, in promncia Vera Cruz dicta, reipublice Mexicanæ (A. Sallé). 


Corps hmaciforme, allongé, un peu dilaté en avant, obtus en arrière, Coloration 
umforme d'un gris cendré, devenant plus claire vers le bord du pied et sur le plan 
locomoteur. Bouclier recouvrant en avant la tête. 

Longueur totale de l'animal (conservé dans l'alcool, mais peu contracté), 25 nulli- 
mètres. 

Habitat. Mexique : Playa Vicente, localité située en terre chaude, dans l'État de 
Vera Cruz, près de la frontière de l'État d'Oajaca. 

Observations. Cette nouvelle espèce, dont nous ne possédons malheureusement 
qu'un exemplaire, mais qui parait être abondante dans la localité où M. Auguste Sallé 
l’a recueillie, est bien distincte des deux espèces de Tebennophorus que nous connais- 
sons aux États-Unis. 

Elle diffère du Tebennophorus Carolinensis, Bose, par sa taille plus petite, par sa 
coloration uniforme et par l'absence de toute espèce de taches sur le bouclier. 

D'autre part, le Tebennophorus dorsalis, À. Binney, est beaucoup moins grand que 
notre espèce, très-grêle et étroit : de plus, sa coloration est bleuâtre avec une ligne 
dorsale noire et interrompue. 


192 ZOOLOGTE. 


Fauizze Des HELICIDÆ. 


VII. Gexre XANTHONYX, Crosse Er Fiscner, 1867. 


Nous avons proposé, en 1867", le nouveau genre Xanthonyx” pour un petit 
nombre de Mollusques du Mexique, dont la coquille est, par sa forme, intermé- 
diaire entre celle des Vitrina et celle des Simpulopsis, tout en présentant quelques 
caractères particuliers, et dont l'animal s'éloigne de ces deux genres pour se rap- 
procher des Hehcide. 

Ces particularités, dont nous avons constaté la coexistence chez le même Mol- 
lusque, viennent prouver une fois de plus la nécessité, pour ceux qui étudient 
les Pulmonés terrestres, de les soumettre tous, ou presque tous, à une imvesti- 
oalion anatomique détaillée et approfondie, avant de proposer à la légère des 
classifications provisoires que la connaissance d’un animal, mal observé jusque-là, 
vient renverser le lendemain. 

La forme du test est loin d’avoir une valeur absolue pour l'établissement des 
familles, et les caractères primordiaux doivent être empruntés à l’ensemble des 
organes. Pour n’en citer qu'un exemple, il eût été impossible, sans la dissection, 
de rapprocher des genres aussi éloignés en apparence les uns des autres que les 
Testacella, les Daudebardia, les Strebelia, les Streptostyla et les Glandina, qui 


appartiennent pourtant à la même famille naturelle. 


ANATOMIE DU GENRE XANTHONYX:. 


Cest à M. le docteur À. Brot, naturaliste distingué de Genève, que nous 


devons la communication d’un animal conservé dans l'alcool de son Xanthonyx 


* Journal de Conchytiologie, vol. XV, p. 293, 1867. —* Étymologie : Ear4és, luteus ; dvvË, unguis. — * Voir la 
planche TX et son explication. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 193 
Sumichrasti} : les détails anatomiques qui suivent sont le résultat de l'examen de 
cet exemplaire. 

L'animal est très-allongé. Lorsqu'il est développé, la coquille doit occuper en- 
viron le tiers de la longueur totale. Le pied est étroit, long et acuminé en ar- 
rière, sans pore muqueux terminal. En avant, la tête dépasse sensiblement la 
portion réfléchie du manteau ou cuirasse, qui est large, bien développée comme 
celle des Vitrina et des Helicarion, et fortement chagrmée. Le rebord du manteau 
entoure toute la base de la coquille et l'enchâsse solidement, mais les {rois quarts 
environ de celle-c1 restent à découvert. 

Système circulatoire. À droite, le manteau fournit un large lobe au niveau de 
la spire, et, au-dessous de ce point, on aperçoit, entre deux lobules, lorifice 
pulmonaire qui se trouve situé, par conséquent, vers le milieu du côté droit du 
manteau et qui est étroit. 

Lorsqu'on enlève le manteau en avant, on met à découvert la poche pulmo- 
naire, qui est remarquable par son épaisseur, par sa texture spongieuse et réli- 
culée et par les cryptes qu’elle présente cà et à. Les poumons des Parmacella et 
des Pellicula ont une structure analogue. 

Le cœur ressemble à celui des Parmacella : le ventricule est très-épais ; une 
vaste glande précordiale blanchâtre occupe, en avant, presque la moitié de la 
surface recouverte par la coquille. 

Système digestif. La mâchoire, disposée en fer à cheval, large et bien courbée, 
porte une dizaine de côtes rapprochées qui occupent toute sa largeur. I est assez 
remarquable de rencontrer une mâchoire de ce caractère, c'est-à-dire une mä- 
choire d'Arion, chez un Mollusque paraissant, au premier abord, appartenir par 
sa coquille au genre Vitrina, qui possède, comme on le sait, une mâchoire de 
Limazx, sans côtes, et n’offrant qu'une petite saillie où bec vers le milieu du bord 
libre. 

La plaque linguale est constituée par des séries de dents uniformes, à base 
assez large et subquadrangulaire. La dent rachiale présente une cuspide médiane 


très-développée, descendant près du bord inférieur, et deux cuspides latérales 


* Espèce décrite dans le Journal de Conchyliolopie, vol. XV, p. 70, pl. IV, fie. », 1867. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 29 


194 ZOOLOGIE. 


obtuses. Les dents latérales sont généralement bicuspides et formées par une 
longue cuspide interne et une cuspide externe, courte, obtuse, et à laquelle vient 
s'ajouter quelquefois un rudiment de troisième cuspide externe. I n'existe pas 
de dents marginales, allongées et aiguës comme celles des Zomtes ; la dégrada- 
tion dans la forme de la dent se produit insensiblement depuis la ligne médiane 
jusqu'au bord externe de la plaque linguale, où les cuspides ne sont plus indiquées 
que par une ligne festonnée. 

Cette plaque linguale indique que l'animal n'est pas carnassier, et que son 
régime alimentaire doit se rapprocher de celui des Arion et Helix. 

Système génital. Le système génital est très-compliqué. L'orifice commun des 
organes de la génération est situé à droite, en arrière du grand tentacule. La 
poche de la verge est énorme et forme un renflement ovoide fixé aux téouments 
par l'intermédiaire d’un large muscle rétracteur inséré obliquement. Au-dessous 
de l'insertion de ce muscle, on retrouve le long canal à parois musculeuses qui 
prolonge le sac de la verge et qui à été désigné par les auteurs sous le nom de 
flagellum. Get organe, dont Pusage est peu connu, se trouve très-développé sur 
l'exemplaire que nous avons disséqué. À la naissance du flagellum, on trouve un 
petit cæcum enroulé, rudiment d’un autre flagellum. 

Le canal déférent s’abouche, dans le sac de la verge, au-dessus du flagellum. 
Après avoir côloyé le sac de la verge, il s’accole à la matrice en décrivant de 
nombreuses circonvolutions. 

Les organes femelles, à leur origine, se composent d’un vagin très-ample et 
museuleux, d’où partent le col de la poche copulatrice et la portion libre de 
l'oviducte. Celle-ci devient bientôt adhérente, par suite de la présence du canal 
déférent, et va constituer la matrice. 

Le col de la poche copulatrice est large à sa naissance, puis se bifurque et 
forme deux branches d’inégale longueur, termmées en cœcum toutes les deux. 
Quelle est la poche copulatrice proprement dite? Quelle est la branche copula- 
trice ? Nous l'ignorons. La question a, d’ailleurs, peu d'importance. Chez un cer- 
tain nombre de Gastéropodes pourvus de branche copulatrice, la poche diminue 
sensiblement, sous le rapport des dimensions, et devient presque nulle (exemples : 


Helix Niciensis, Helix aperta, Bulimus detritus, Bulimus obscurus, ete.). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 195 


Enfin, nous avons observé un cœcum à parois minces, à fond légèrement 
dilaté el à col contourné, qui vient s'insérer en arrière sur les parois du vagin. 
Nous considérons cet organe comme une vésicule muqueuse (prostate vaginale de 
Moquin-Tandon). Parmi les Pulmonés dont lanimal a été l'objet d’études ana- 
tomiques, nous ne connaissons guère jusqu'ici que P'Hebix lenticula et le Bulinus 
acutus qui soient pourvus d'une seule vésicule muqueuse. 

Nous n'avons pas constaté l'existence de poche du dard. 

En résumé, les X'anthonyx présentent une combinaison de caractères fort re- 
marquable. Par leur coquille, ils semblent, au premier abord, intimement reliés 
au genre Vitrina, dont l'animal est cependant très-différent et s'éloigne d'eux par 
sa mâchoire non dentée et à saillie médiane, par sa poche copulatrice simple et 
sans branche, par sa verge dépourvue de long flagellum et par d’autres caractères 
encore. 

Quatre genres de Gastéropodes pulmonés d'Amérique semblent présenter 
quelques affinités avec les Xanthonyx : ce sont les genres Peltella, Gæotis, Pelli- 
cula et Binneya. Nous ferons observer, d’ailleurs, que, dans les trois premiers de 
ces genres, la coquille, plus déprimée et plus ouverte, rappelle peu le test des 
Vitrina. 

Les vrais Peltella (Peltella palliolum, Férussac) ont un pied très-large; la co- 
quille est haliotidiforme et à spire presque rudimentaire. L'animal a été disséqué, 
mais la disposition de ses organes est si mal représentée qu'il est presque impos- 
sible de profiter des dessins que donne Férussac. Il est probable que, chez ces 
Mollusques, la mâchoire est pectinée comme celle des Arion. 

Les Gæoûs, avec une coquille voisine de celle des Peltella, paraissent s’en éloi- 
oner par plusieurs points de leur organisation interne. D'après M. Shuttleworth ?, 
leur plaque linguale est presque semblable à celle des Zonites et des Vtrina, et 
présente des papilles latérales subulées, prolongées et arquées. Aussi cet auteur 
pense-{-1l que leur régime alimentaire est certainement animal. Î reste, d'ailleurs. 
dans le doute au sujet de la mâchoire; il ne sait pas même si elle existe. 

Les Pellicula*, pourvus d’une mâchoire pectinée, ont le pied très-large, comme 


* Hist. nat. Moll. pl. Via, 1893. * Kischer, Mélanges de Conchylioloptie, p. 66-69. pl. VE, 
: 
) 


9 
© Bern. Miuheil, n° 314, p. 35, 1854. fig. 5-11, 18506. 


196 ZOOLOGIE. 


celui des Peltella. Leurs organes génitaux diffèrent notablement de ceux des 
Xanthonyx. Leur coquille est, d’ailleurs, tout à fait particulière, à cause de la 
disposition de la columelle, qui a valu à lespèce typique le nom significatif de 
Succinea appendiculata, Pfeïffer. 

Le genre Binneya, établi en 1863 par M. J. G. Cooper', pour une forme 
curieuse de Mollusque terrestre de Californie, le Binneya notabilis, parait, d’après 
le peu que l’on connaît de l’organisation de l'animal, présenter de notables affinités 
avec le genre N'anthonyx. La coquille, unguiforme et de coloration cornée, ne 
compte qu'un tour et demi et possède une columelle épaissie par un mince dépôt 
calleux : elle est, il est vrai, complétement externe. Comme chez les Yanthonyx , 
l'animal ne peut être contenu dans sa coquille, mais les bords du manteau ne se 
réfléchissent pas sur le test. Sa plaque linguale se compose de dents tout à fait 
analogues à celles des Xanthonyx, mais sa mâchoire, bien que divisée évalement 
par des côtes longitudinales, est concave à son bord supérieur et convexe à son 
bord inférieur ou libre?. Son système reproducteur et ses organes respiratoires 
n'ont pas encore été observés, mais, néanmoins, de tous les genres américains, 
cest celui qui nous semble se rapprocher le plus des Yanthonyx. 

Les rapports des Xanthonyx avec les Arion ne sont fondés que sur la forme de 
la mâchoire, les organes génitaux des Arion étant beaucoup plus simples. 

C'est en définitive du côté des Helix et des Bulimus qu'on trouve le plus d’afli- 
nités avec notre genre, surtout à cause de la présence de la branche copulatrice 
et d'un long flagellum. 

Notre conclusion est donc que les l'anthonyx constituent un type de Mollusques 
spécial, voisin des Helix et des Bulimus par son système génital, plus grand que 
sa coquille et ne pouvant y rentrer complétement, mais s’éloignant des Vitrina 
par son long flagellum, par sa poche copulatrice à deux branches et par sa mä- 
choire dentée ou costulée, plutôt voisine de celle des Arion; muni d'un pied 
étroit, long, acuminé en arrière, sans pore muqueux terminal, et mérilant, par 


d'autres caractères différentiels sur lesquels nous n’insisterons pas plus longue- 


! Proceed. Cahf. Acad. nat. se. M, p. 62, 1863. — ? Cette forme spéciale de mâchoire n'existe guère que 
Binney and Bland, Land and fresh water Shells of North chez l'Helix minutissima, Lea (Binney and Bland, loc. cit. 
America, part L, p. 67-68, 1869. p. 229, fig. 378). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 197 


ment, de constituer, dans la famille des Helicidæ, une coupe générique parti- 
culière. 

Si l’on examine attentivement la coquille des Xanthonyx, nous croyons qu'on 
peut arriver aussi à trouver quelques caractères différentiels, moins importants 
sans doute que les précédents, mais néanmoins de nature à permettre de recon- 
naître les X'anthonyx par la seule inspection de la coquille, toutes les fois que 
lon n'aurait pas l’animal à sa disposition, ce qui, comme on sait, est le cas de 
beaucoup le plus fréquent en malacologie. Nous citerons notamment l’épaississe- 
ment particulier du bord columellaire, son opacité relative et sa coloration blanche 
si remarquable, qui se prolonge sur toute sa longueur et au delà de sa partie ex- 
terne, chez les individus adultes, comme autant de caractères qui ne permettent 
de confondre les anthonyx avec aucune des Vitrines que nous connaissons. En 
effet, les Vitrines, mème de grande taille, comme le Vitrina Flemingr, Pieiffer. 
de l'Inde, par exemple, ne nous présentent rien de semblable : leur columelle, 
toujours mince, n’est jamais épaissie, ni opaque, et elle conserve toujours la co- 
loration du reste de la coquille. 

D'un autre côté, si lon compare les coquilles des Xanthonyx à celles des Sim- 
pulopsis véritables, on pourra les en distinguer par leur forme plus déprimée et 
moins globuleuse, leur spire obtuse et non proéminente et leur aspect vitrini- 
forme. La mâchoire des Simpulopsis n'est pas connue, mais leur plaque linguale 
est très-différente de celle des Xanthonyx ". 

Quant aux Peltella, Gœotis et Pellicula, leur forme générale et l'ensemble de 
leurs caractères conchyliologiques ne permettent pas de les confondre un seul 
instant avec les X'anthonyx. Le genre Binneya seul paraît s'en rapprocher sensi- 
blement sous le rapport de la coquille, mais il s’en distingue par d’autres carac- 


tères que nous venons de sionaler plus haut. 


CARACTÈRES DU GENRE XANTHONYX. 


Testa imperforata, tenuissima, pellucida , subdepressa, ter Vitrinam et Simpulopsin media; spira breurs , 


obtusa, vix prominula; sutura impressa; anfractus pauct, rapide accrescentes ; apertura ampla, subrotundata : 


! Heynemann, Die Mundtheile einiger brasilianischen Land- und Süsswasserschneclien (Malak. Blütter, p. 111. 


pl. V, fig. 10, 1868). 


198 ZOOLOGIE. 


columella leviter incrassata, subopaca, albo lmbata; peristoma simplex, marpgine externo superne antrorsum 


dilatato, acuto. 

Animal lesta sua mulio majus, haud omnino inclusum; palho supra marpinem testæ reflexo; pede longo, 
angusto, postice acuminalo; orificium pulmoneum versus partem pallii mediam dextrorsum situm; flagellum 
longum ; maxilla arcuata, costata. Radula dentibus basi subquadratis instructa; dens medianus tricuspidatus, 
cuspide media maxima, interna et externa obtusis; dentes laterales inequaliter bicuspidati; cuspide interna longa, 
externa brevi, obtusa , interdum tertia obsoletissima extus vix pronunente; dentes marpinales lateralibus similes, 
mapis ac magis dininut. 

Coquille imperforée, très-mince, transparente, subdéprimée, mtermédiaire par 
sa forme entre les Vitrines et les Simpulopsis, mais beaucoup plus voisme des 
premières, un peu plus globuleuse que la plupart des Vitrines, mais moins que 
les vrais Simpulopsis. Spire courte, obtuse, à peme saillante. Suture marquée. 
Tours de spire peu nombreux et s’accroissant rapidement. Ouverture large et 
presque arrondie. Columelle léoèrement épaissie, un peu opaque, bordée de 
blanc sur toute sa longueur et même au delà de sa partie externe. Péristome 
simple : bord externe développé en avant, à sa partie supérieure, et tranchant. 

Animal beaucoup plus grand que sa coquille, ne pouvant, par conséquent, y 
rentrer complétement comme les Sémpulopsis, et se rapprochant plutôt des Vitrina 
sous ce rapport. Manteau recouvrant le bord de la coquille : pied allongé, étroit 
el acuminé en arrière. Orilice pulmonaire situé vers le milieu du côté droit du 
manteau. Flagellum long. Mâchoire arquée, disposée en fer à cheval, et portant 
une dizaine de côtes, qui occupent toute sa largeur. Plaque linguale composée de 
séries de dents uniformes, à base subquadrangulaire. Dent rachiale munie de 
rois cuspides; cuspide médiane très-développée, cuspides latérales obtuses. Dents 
latérales généralement bicuspides et formées par une longue cuspide interne et 
une cuspide externe, courte, obluse et à laquelle vient s'ajouter quelquefois un 
rudiment de troisième cuspide externe. Dents marginales ne se distinguant en 
rien des dents latérales, si ce n’est par une dégradation insensible, qui fait que, 
vers le bord externe de la plaque, les cuspides ne sont plus indiquées que par une 
ligne festonnée. 

Les espèces de Aanthonyx actuellement connues sont toutes mexicaines, et leur 
nombre est de quatre seulement. Elles ont été décrites par les naturalistes, les 
unes comme Simpulopsis et les autres comme Vitrina. 


Au sujet de ce dernier genre, nous devons observer que les Vitrina paraissent 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 199 


ne pas exister dans l'Amérique du sud. Il n’en à pas été non plus recueilli jus- 
qu'iei dans l'Amérique centrale. Quant à l'Amérique du nord, trois espèces seu- 
lement y sont connues, le Vitrina Angelicæ, Beck, qui habite le Groënland, le 
Vitrina hmpida, Gould, qui vit dans la partie septentrionale des États-Unis, et le 
Vitrina Pfeifferr, Newcomb, qui a été recueilli en Californie. Deux espèces sont 
citées par les auteurs comme provenant du Mexique. L'une est le Vitrina Mexicanu 
de Beck *, espèce purement nominale, qui n’a jamais été l'objet d’une description 
quelconque, et qui, dès lors, se trouvant dépourvue de toute espèce de valeur 
au point de vue de la nomenclature, doit être purement et simplement rayée des 
catalogues. Il est probable que Beck aura eu sous les yeux une coquille de Xan- 
thonyx. L'autre est le Vitrina Sumichrasti, Brot?, qui est un X'anthonyx. 

Nous pouvons donc aflirmer que le genre Vitrina ne compte de représentants 


ni au Mexique, ni au Guatemala, au moins dans l’état actuel des connaissances. 


1. XANTHONYX SALLEANUS, Pfeifter. 


(PI. X, fig. 2 et 20.) 


Simpulopsis Salleana, Pfeifler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 319, pl. XXV, fig. 15, 16 (mala!), 1856. 
Simpulopsis Salleana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 801, 1859. 

Simpulopsis Salleana, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 

Simpulopsis Salleana, W. G. Binney, /. c. tirage à part, p. Lo, 1860. 

Simpulopsis Salleana, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 

Simpulopsis Salleana, Reeve, Conchol. Iconica, pl. IT, n° 9, 186. 

Simpulopsis Salleana, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. IT, p. 204. 1864. 

Xanthonyx Salleanus, Grosse et Fischer, Journal de Gonchyhologie, vol. XV, p.225. 1867. 

Simpulopsis Salleana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 22, 1868. 

Xanthonyx Salleanus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 462, 1868. 


Testa subsemiovata, solidula, striatula, lineis spirahibus, impressis, obsoletis notata, nitida, corneo-strami- 
nea; spira parvula, obtusa; sutura sat profunde impressa ; anfractus vix 2 1/2 convexiusculi, promus fuloidus 
ulhmus magnus, tnflatus: columella arcuata, subacuta, alba; apertura perobliqua, lunato-rotundata, vntus 
margaritacea; peristoma simplex, margüubus callo tenuissimo, vix conspicuo junctis, externo expansiuseulo . 
antrorsum dilatato, acuto. 

Diam. ma. 14 mall., man. 10, alt. 7. — Apertura 11 null. longa, 9 1/2 lata (Goll. Sallé). 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille de forme à peu près semi-ovale, assez solide comparativement à son peu 


MR. C. NI, pl. I, fig. 4 (ined.) (teste Pfeiffer, in © Journal de Conchyliologie, vol. XV, p.70. pl. IV. fig. », 
Monog. Hehceorum). 1867. 


200 ZOOLOGTIE. 


d'épaisseur, finement striée dans le sens de sa longueur et en même temps marquée 
de lignes spirales obsolètes et beaucoup moins visibles, luisante et d'une coloration 
cornée tournant au jaune paille. Spire petite, peu développée et terminée par un som- 
met obtus. Suture assez profondément marquée. Tours de spire au nombre de » 1/2, à 
peine et légèrement convexes; premier tour de coloration un peu foncée et tournant 
au jaune fauve; dernier tour grand et renflé. Columelle arquée, presque tranchante 
et blanche. Ouverture très-oblique, de forme semi-lunaire arrondie, luisante et comme 
iisée à l'intérieur. Péristome simple, à bords réunis par un dépôt calleux, étendu et 
se prolongeant sensiblement en arrière de la columelle, mais très-mince et difficile à 
apercevoir : bord basal tranchant, ainsi que le bord externe, qui est faiblement étalé 
et dilaté en avant. 

Plus grand diamètre de la coquille, 14 mullimètres; plus petit, 10; hauteur to- 
totale, 7. Longueur de l'ouverture, 11 millimètres; plus grande largeur, 9 1/2 

Habitat. Mexique. M. Auguste Sallé a recueilli cette espèce près de Cordova, dans 
l'État de Vera Cruz. 

Observations. L'individu figuré, qui fait partie de la collection Sallé, est un peu 
plus petit que celui qui a servi de type à M. le docteur L. Pfeiffer pour sa diagnose”, 
mais, d'ailleurs, parfaitement typique. 


2. XANTHONYX CORDOVANUS, Pfeifler. 
(PI. X, fig. 3 et 3 a.) 


Simpulopsis Cordovana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 319, 1856. 

Sémpulopsis Cordovana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 801, 1850. 

Simpulopsis Cordovuna, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Simpulopsis Cordovana, W. G. Binney, L. c. tirage à part, p. Lo, 1860. 

Simpulopsis Cordovana, W. G. Binney, Check Lisis, sect. 1, p. 5, 1860. 

Simpulopsis Cordovana, Reeve, Conchol. Iconica, pl. Il, n° 10, 186. 

Simpulopsis Cordovana, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. Il, p.204, 1864. 
Xanthonyx Cordovanus, Grosse et Fischer, Journal de Conchyliolopie, vol. XV, p. 226, 1867. 
Simpulopsis Cordovana, Pfeilter, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 22, 1868. 

Xanthonyx Cordovanus, Pleiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 462, 1868. 


Testa subsemiglobosa, tenuis, minute striatula, pellucida, mtidissima, virenti-cornea ; spira minuta, vix pro- 
muula, obtusa: sutura profunde impressa, subcanaliculata ; anfractus 2 1/2 vx convexiusculi, ulümus inflatus F 
columella tenus, subacuta, lactea; apertura perobliqua, fere cireularis, concolor ; peristoma simplex, rectum, 
margine externe superne antrorsum dilatato, subacuto. 

Diam. ma. 19 mull., min. 11 2/3, alt. 7. — Apertura 10 mill. longa, G lata (Coll. Sallé). 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dheta, reipublicæ Mexicanæ ( À. Sallé). 


Goquille de forme à peu près semi-elobuleuse, mince, très-finement striée dans le 


* Dimensions de Findividu typique : Diam. maj. 15, mün. 19 , alt. 7 1/2 mill. (Pfeiffer, loc. cit.). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 201 


sens de sa longueur, translucide, très-luisante et d'un corné verdâtre. Spire peu dé- 
veloppée, à peine saillante et se terminant par un sommet obtus. Suture profondément 
marquée, ce qui la fait paraître presque canaliculée. Tours de spire au nombre de 
> 1/2 et à peine convexes; dernier tour renflé. Columelle mince, presque tranchante 
et d'un blanc de lait. Ouverture très-oblique, subeireulaire et de même couleur que 
le reste de la coquille. Péristome simple et droit : bord basal à peu près tranchant, 
comme le bord externe, qui est dilaté en avant, vers sa partie supérieure. 

Plus grand diamètre de la coquille, 15 millimètres; plus petit, 11 2/3 : hauteur 
totale, 7. Longueur de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, g. 

Habitat. Mexique, près de Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 

Observations. Cette espèce est très-voisine du X'anthonyx Salleanus. Elle ne s'en dis- 
lingue que par son épaisseur moindre, sa coloration plutôt verdâtre que jaunâtre, 
sa columelle proportionnellement un peu plus large et d’un blane de lait, sa spire 
un peu moins saillante et plus plane, son test un peu plus luisant, sa forme générale 
peut-être un peu plus arrondie et son ouverture dépouvue, à l'intérieur, du mince 
dépôt qui donne à celle de l’autre espèce une apparence presque irisée. Ses bords 
ne sont pas non plus réunis par un dépôt calleux. Mais ce dermier caractère diffé- 
rentiel peut ne provenir que de l’âge. Sur l'exemplaire du Âanthonyx Cordovanus que 
nous figurons, nous constatons aussi la présence de quelques lignes spirales obsolètes, 
analogues à celles du Xanthonyx Salleanus. 


3. XANTHONYX SUMICHRASTI, Brot. 


Vitrina Sumichrasti, Brot. Journal de Conchyliologie, vol. XV, p. 70, pl. IV, fig. 2, 1867. 

Xanthonyx Sumichrasti, Grosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. XV, p. 213, 1867. 

Leptonyx Sumichrasti, Grosse et Fischer, Journal de Conchyliolonie, vol. XV, pl. X, fig. 1-4 (errore typogr.), 1867. 
Xanthonyx Sumichrasti, Grosse et Fischer, Journal de Conchyliolopie, vol. XV, p. 224, 1867. 

Xanthonyx Sumichrasti, Pfeifter, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 462, 1868. 


Testa auriformuis, depressa, diaphana, levigata, mitidissima, fusculo-cornea; strüs incrementi crebris, parum 
conspicuis; spura vix promunula; sutura distincta; anfractus 2 1/2 celeriter accrescentes, ultimus maximus, 
deflexus, superne antrorsum dilatatus; apertura ampla, subcireularis: columella late albo-limbata, subincras- 
sala; peristoma simplex, marginibus basali et externo acutis. 

Diam. maj. 19 mall., min. 9 1/2, alt. 6 1/2. — Apertura 8 1/2 mull. longa, 8 1/4 lata. 

Habitat in republica Mexicana (Sumichrast ). 

Coquille auriforme, déprimée, diaphane, paraissant lisse et polie, bien qu'elle soit, 
en réalité, marquée de stries d’aceroissement serrées et peu apparentes, très-luisante 
et d’un jaune corné tournant au fauve. Spire à peine saillante. Suture bien distincte. 
Tours de spire au nombre de 2 1/2 et s’accroissant rapidement; dernier tour très- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 26 


202 ZOOLOGTE. 


grand et dilaté en avant, à sa partie supérieure. Ouverture grande et presque circu- 
laire. Golumelle légèrement épaissie et largement bordée de blane. Péristome simple : 
bord basal et bord externe tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 12 millimètres; plus petit, 9 1/2; hauteur to- 
tale, 6 1/2. Longueur de l'ouverture, 8 1/2 millimètres; plus grande largeur, 8 1/4. 

Habitat. Mexique. M. Sumichrast, qui a recueilli cette espèce, n'a pas précisé la 
localité. 

Observations. Le Xanthonyx Sumichrash est lrès-voisin du X'anthonyx Salleanus, bien 
qu'il soit difficile de l'admettre, si l’on s'en rapporte aux figures de cette dernière 
espèce publiées dans les Proceecdinos of the Zoolopical Society of London de 1856. 
M. Sallé, qui a recueilli lui-même, au Mexique, les types originaux des Xanthonyx 
Salleanus et Xanthonyx Cordovanus, a bien voulu nous confier les exemplaires de sa 
collection, pour les comparer avec le Xanthonyx Sunuchrash. Voici les seules diffé- 
rences qu'il nous ait été possible de constater entre ces espèces. 

Le Aanthonyx Sumichrash est peut-être un peu plus allongé de forme et un peu 
plus étroit d'ouverture que le Xanthonyx Salleanus : son test est plus mince, plus 
lisse, plus luisant et moins distinctement strié. 

Le Xanthonyx Salleanus possède un test proportionnellement plus épais, moins lui- 
sant et marqué de petites slries longitudinales, un peu rugueuses et assez visibles : 
son ouverture est un peu plus large, plus évasée, et mérite l'épithète de ntus marga- 
rilacea que lui applique M. le docteur L. Pfeiffer, tandis que l'ouverture du Xanthonyx 
Sumichrashi, aussi bien que celle du Xanthonyx Cordovanus, est de même couleur que 
le reste de la coquille. 

Le Xanthonyx Cordovanus, au moins aussi mince que le Xanthonyx Sumichrashi, se 
disüingue des deux autres espèces par sa coloration verdâtre, sa columelle proportion 
nellement un peu plus large et d’un blane plus éclatant. Comparativement au Xan - 
thonyx Salleanus, 11 possède une spire un peu moins saillante, presque aplatie, un test 
plus luisant et une forme générale plus arrondie et plus globuleuse. Son ouverture 
subcirculaire, est dépourvue, à l'intérieur, de la couche mince qui donne à celle de 
l’autre espèce une apparence presque irisée. Les bords de son péristome ne sont pas 
non plus réunis par un dépôt calleux. 

Néanmoims, on ne peut se dissimuler le peu d'importance de tous ces caractères 
différentiels et la faible valeur de quelques-uns d'entre eux au point de vue spéei- 
lique, car ils proviennent peut-être uniquement de l'état plus où moins adulte de 
la coquille. Lorsque les représentants du genre Xanthonyx, restés rares Jusqu'ici, 
seront plus répandus dans les collections, lorsque l'on pourra, par conséquent, en 
avoir sous les yeux et en étudier des séries nombreuses, on sera vraisemblablement 
amené à diminuer le nombre des espèces, conclusion à laquelle les éléments de com- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 203 


paraison restreints que nous avons pu nous procurer, ne nous permettent pas d'ar- 
river avec une certitude complète. 


. XANTHONYX CHIAPENSIS, Pfeiffer. 


Simpulopsis Chiapensis, Pfeiller, Procced. Zool. Soc. of London, p: 977: 1806. 

Sémpulopsis Chrapensis, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. HT, p. 230, 1896. 

Simpulopsis Chiapensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 802, 1859. 

Simpulopsis Chiapensis, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p- 191, 1860. 

Simpulopsis Chrapensis, W. G. Binney, {. c. tirage à part, Notes on Amer. Land Shells, n° 6, p. ho, 1860. 
Simpulopsis Chiapensis, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. >, 1860. 

Simpulopsis Chiapensis, Reeve, Conchol. Iconica, n° 1, pl. [, 1862. 

Simpulopsis Chiapensis, W. G. Binney, Biblop. North Amer. Conchol. vol. If, p. 204, 1864. 

Sümpulopsis Chiapensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p- 29, 1868. 


Testa depresse globosa, tenuissima, confertius striata, ntida, pellucida, cornea : spira minuta, parum pro- 
munula; sutura canaliculata; anfractus 2 1/2 convexi, ultimus magnus; columella tenuis, areuata ; aperturu 


dhagonalis, lunato-circularis; peristoma simplex, rectum, maroine externo superne subrecedente. 
Diam. may. 8 1/2 mull., min. 6 1/2, alt. 4 1/3. 
Habitat Chiapa, reipublicæ Mexicane (Ghiesbreght). 


Coquille de forme globuleuse déprimée, très-mince, finement striée, luisante, trans- 
parente et de coloration cornée. Spire pelite et peu saillante. Suture canaliculée. Tours 
de spire au nombre de 2 1/2 et convexes; dernier tour grand et développé. Columelle 
mince et arquée. Ouverture diagonale, de forme semi-lunaire arrondie. Péristome 
simple et droit : bord externe légèrement porté en arrière, à sa partie supérieure. 

Plus grand diamètre de la coquille, 8 1/2 millimètres; plus petit, 6 1/2: hauteur 
totale, 4 1/3. 

Habitat. Mexique, aux environs de Chiapa, dans FEtat de Chiapas, d'apres 
M. Ghiesbreght. 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce, qui vit dans le sud du Mexique et 
dont le type, après avoir fait partie de la collection de notre ami H. Cuming, appar- 
lent actuellement au British Museum, que par la description de Pfeiffer et la figure 
donnée par Reeve, dans sa Monographie des Siünpulopsis. Néanmoins, nous trouvons 
une Lelle ressemblance de forme, au point de vue conchyliologique, entre le Sémpulopsis 
Chiapensis et les Xanthonyx, dont l'animal est connu, qu'il nous parait difficile de ne 
pas l’admettre au nombre de ces derniers. Le docteur Pfeiffer, 1 est vrai, ne dit rien, 
dans sa diagnose, de la coloration de la columelle, et l'on sait que, chez les espèces 
du genre Xanthonyx, cette partie de la coquille est habituellement blanche. Mais il 
est possible que l'état de Jeunesse ou la médiocre conservation des individus qu'il à 
eus sous les veux pour sa description soit la cause de son silence. D'ailleurs, dans 
ses diagnoses des Xanthonyx Salleanus et Xanthonyx Cordovanus, l'auteur allemand ne 


26. 


204 ZOOLOGIE. 


parle pas non plus de la coloration blanche de la columelle, caractère qui existe bien 
réellement dans les deux espèces, ainsi que nous avons été à même de le constater. 


IX. Gexre HELIX, Linvé (emend.), 1758. 


Le genre Helix a été établi par Linné en 1758", mais il était alors incomplé- 
tement défini et mal délimité, car 11 comprenait à la fois des Mollusques terrestres, 
fluviatiles et marins. Müller eut le mérite de réduire le genre à de plus justes 
proportions en séparant les Planorbis, les Vertigo et les Carychium *. Plus tard, 
la vieille coupe Linnéenne a encore élé réduite par la proposition du genre Bu- 
limus de Scopoli*, par la séparation que Lamarck a opérée des genres Helicina. 
Sigaretus, Limnæa et Janthina”, ainsi que par la création successive des genres 
Vitrina, Succinea et Clausilia de Draparnaud”, Polyodonte® et Anostoma de Fischer 
de Waldheim”?, Zonites de Montfort, et de beaucoup d’autres coupes génériques, 
dont quelques-unes sont justifiées et ont été universellement adoptées par les 
naturalistes, mais dont la nomenclature nous entrainerait trop loin. 

Tel qu'il est actuellement délimité, et malgré toutes les réductions qu'il à 
subies, le genre Helix est encore, en espèces, de beaucoup le plus nombreux qui 
existe dans l'embranchement des Mollusques. M. le docteur L. Pfeiffer, dans le 
volume le plus récent de son ouvrage classique sur les Hélicéens, énumère 
2,911 espèces actuellement vivantes”, en y comprenant, il est vrai, les Zomtes. 
Les découvertes faites postérieurement permettent de porter ce nombre à plus de 
3,000, déduction faite des Zonites et Ariophanta. 

L'énormité de ce nombre et les difficultés de classement qu'il occasionne ont 
amené quelques auteurs, et notamment MM. Albers ° et E. von Martens!!, à pro- 


poser, pour le genre Helix, à l'exemple de Beck ?, une grande quantité de subdi- 


! Syst. Nature, éd. 10, p. 768, 1798. heim lui ont attribué à tort le nom mal formé de Polydonta. 
? Hist. Vermium, M, p. 12, 1774. 7 Mus. Demidof}, vol. II, p. 227 et 280, 1807. 

* Delic. Flor. et Faun. insub. 1, p. 67, 1786. # Conchyl. syst. vol. IL, p. 282, 1810. 

* Prod. 1799, et Syst. An. s. Vert. 1801. * Monop. Heliceorum, vol. V, 1868. 

* Tabl. Moll. p. 32 et 33, 1801, et Hist. nat. 1805. !* Helceen, 1850. 


* La plupart des auteurs qui ont cité Fischer de Wald- ! Heliceen, éd. Martens, 1860.— * Jndex Moll. 1837. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 205 
visions, qui ont malheureusement le défaut d’être trop souvent artificielles et de 
ne reposer que rarement sur des caractères lirés de l'organisation intime des 
animaux, mais qui, au point de vue pratique, ne sont pas sans utilité. On ne 
pourra, selon nous, arriver à une classification rationnelle des Helix que lorsque 
le nombre, proportionnellement minime en ce moment, des espèces dont lana- 
tomie est connue, aura beaucoup augmenté, et que les naturalistes se trouveront 
en état de tenir compte, dans une juste mesure, aussi bien des caractères de 
l'animal que de ceux de la coquille. C’est alors seulement qu'il sera possible de 
orouper les Helix d’une façon naturelle et de les classer méthodiquement; mais 
jusqu'à ce moment il faut perdre l'espérance d'y arriver, car, chez ces Mol- 
lusques, les caractères conchyliologiques tirés du plus où moins d'épaisseur où 
de la forme générale du test et de la disposition du péristome sont loin d’être 
toujours concluants. 

Qui aurait jamais supposé, d'après le seul examen de la coquille, que les ani- 
maux du groupe des Leucochroa' de Beck (type : Helix candidissima, Draparnaud) 
et de celui des Dentellaria® de Schumacher (type : Hehx lychnuchus, Müller) 
'appartinssent point au genre Hebix? Et pourtant l'examen anatomique a dé- 
montré que ces Mollusques sont de véritables Zomtes ! 

De mème, si nous voulions prendre d’autres exemples dans la faune malacolo- 
pique terrestre de l'Inde, pourrait-on admettre 4 priori, et abstraction faite de la 
connaissance des animaux, que les Helix Tranquebarica, Fabricius, et Helix py- 
laica, Benson, fussent des Ariophanta, et que des espèces à bords minces comme 
les Helix Huttoni, Pleiffer, et Helix Akoutongensis, Théobald, fussent de véri- 
tables Helix ? Évidemment non! C'est plutôt la conclusion contraire qu'un exa- 
men purement conchylologique de ces diverses espèces aurait sugoérée. Et ce- 
pendant lobservation des animaux a démontré que les deux premières espèces 


appartiennent bien réellement au genre Ariophanta* et les deux autres au genre 


Hehix"! 


* Voir Moquin-Tandon, Mém. de l’Acad. de Toulouse, par M. Gray seulement en 1834, et, par conséquent, pos- 
vol. IV, 1848. térieur de cinq ans. 

* Voir Saint-Simon, Journ. de Conchyl. vol. IV, 1853. * Voir W.T. Blanford, On Indian species of Land Shells, 

* Le nom générique Ariophanta, proposé, en 1829, par p. 1-7 (tirage à part des Ann. and Map. of nat. hist. fé- 
M. des Moulins, doit être préféré à celui de Nanina, créé vrier 1863). 


206 ZOOLOGIE. 


Il nous serait facile de multiplier les exemples de ces contradictions apparentes, 
qui viennent compliquer un problème dont la solution ne pourra être donnée 


qu'ultérieurement. 


ANATOMIE DU GENRE HELIX . 


Les Helix du Mexique et du Guatemala constituent plusieurs groupes naturels 
dont il aurait été intéressant de comparer l'anatomie. Malheureusement nous 
n'avons eu à notre disposition que les animaux de deux espèces, l'Helix Glues- 
breghti, Nyst, et lHelix eximia, Pleifler, rapportés dans l'alcool par M. Bocourt, 
qui les a dessinés sur le vivant. Mais ces deux espèces sont les plus remarquables 
de toute la série des Hélices du Mexique et du Guatemala, tant par leur taille que 
par leurs caractères particuliers. Elles diffèrent de leurs congénères par leur pied 
caréné en dessus : cette carène, très-saillante quand l'animal est contracté, paraît 
dentelée sur presque toute sa longueur. 

Système digestif. Le sac bucco-lingual est assez élroit, allongé, terminé par un 
mamelon plus court chez l'Helix Ghiesbreghhi que chez l'Helix exima. 

La mächoire de l'Helix Ghiesbreghti est solide, cornée, léoèrement arquée; son 
bord libre est tranchant et muni d’une sorte de saillie médiane. Sa surface exté- 
rieure porte une vingtaine de côtes longitudinales peu saillantes; des stries trans- 
versales rapprochées et serrées croisent les côtes longitudinales. 

Chez l'Helix eximia, nous trouvons une mâchoire à type plus normal. Elle 
est très-arquée et porte six côtes longitudinales saïllantes : dans leur intervalle 
existent des costulations plus fines; les stries transversales sont nombreuses et 
aussi prononcées que chez l'Hehx Ghiesbreghtr. 

La plaque linguale de PHelix Ghiesbreghti a pour formule (75 — 1 — 75) 
* 196. La dent rachiale, plus petite que les dents latérales, paraît unicuspide; 
sa base est large et bilobée; elle est surmontée, comme les dents latérales, d’un 
appendice élarei : la cuspide est plus ou moins obtuse. 

Les dents latérales voisines de la dent rachiale sont larges, à pointe dirigée 


obliquement en dedans. Elles sont composées d’une cuspide médiane large et 


* Voir la planche XIIF et son explication. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 207 
forte, et d’une petite cuspide externe. Vers le milieu des rangées, la base de la 
dent diminue et la cuspide moyenne forme une sorte de plaque allongée, quadran- 
gulaire, relativement étroite, flanquée d’une euspide externe plus ou moins appa- 
rente. Les dents marginales sont subquadrangulaires, courtes, bicuspides à cuspide 
moyenne très-large et carrée, ou même {ricuspides, mais, dans ce cas, la cuspide 
interne est rudimentaire. 

La plaque linguale de l'Helix eximia peut ètre représentée par la notation sui- 
vante : (57 — 1 — 57) x 160 : les rangées de dents sont donc moins nom- 
breuses que chez PHelix Glesbreghti. La dent rachiale mi les dents latérales 
ne diffèrent beaucoup de celles de cette espèce; néanmoins la cuspide externe v 
est à peine indiquée et la dent paraît unicuspide. Vers la vingtième dent, on aper- 
çoit une cuspide antérieure; la cuspide moyenne est carrée; vers la vingt-cinquième 
dent, la cuspide postérieure devient évidente. Les dents marginales sont loutes 
tricuspides à base étroite et transverse. 

Nous avons pu, sur une plaque linguale bien complète de l'Helix Ghiesbrepht. 
éludier la formation des dents. Si l’on examine la portion de plaque linguale sé- 
crélée en dernier lieu, on reconnait la place de chaque dent, marquée par une 
ligne blanchâtre qui circonserit l'espace où elle doit se développer : les cuspides 
moyennes sont seules visibles; elles forment déjà des saillies appréciables et 
s'élèvent au-dessus de la plaque linguale, mais elles n’ont ni leur forme ni leur 
longueur définitive. 

L’estomac est très-long chez les Hélices, comme chez tous les Mollusques her- 
bivores ; l'œsophage ne s’en distingue pas nettement. La muqueuse de la première 


portion de lestomac porte un petit nombre de grosses colonnes longitudinales 


8 
froncées, variqueuses, qui, dans la deuxième portion, deviennent droites et plus 
écartées. L'Hehix eximia est remarquable par le développement de ces saillies de la 
muqueuse, qui, chez l'Helix Ghiesbreghti, sont moins contournées et plus étroites. 

Les glandes salivaires sont aplaties, mullilobées, appliquées sur la première 
portion de l’estomac; leurs canaux excréleurs sont grêles et allongés. 

La deuxième portion de l'estomac a pour limite une assez grosse tubérosité, au 
delà de laquelle le tube digestif se coude et change de volume. C’est dans cette 


sorte d'ampoule que s'ouvrent, de chaque côté, les canaux biliaires. On peut donc 


208 ZOOLOGTE. 


considérer ce que nous appelons la deuxième portion de l'estomac comme un 
duodenum. Il n'existe pas de séparation interne (sphincter pylorique) entre ces 
deux portions du viscère; mais les caractères de la muqueuse changent, et la 
deuxième portion de l’estomac est presque toujours boursouflée chez les Pulmonés 
herbivores. 

Système plandulaire. La glande de Kleeberg ou glande pédieuse est bien dé- 
veloppée; elle occupe, chez l'Hebx eximia, la moitié de la longueur du pied. 

La glande précordiale ou rein est allongée, triangulaire; un de ses lobes, étroit 
et saillant, recouvre une partie de l'intestin. L’uretère est peu épais, plissé et ac- 
colé au rectum, qu'il accompagne jusqu’à l'anus. 

Le cœur est placé au contact de cette glande, dont un des bords est côtoyé 
par la grande veine pulmonaire. Le poumon est constitué par un réseau vascu- 
laire, développé dans une mince membrane. Les veines ont une faible dimension, 
évale au cinquième ou au sixième du diamètre des gros troncs. Elles s’anasto- 
mosent presque toutes el forment des rameaux irréguliers. Quelques-unes cepen- 
dant ne communiquent que par une seule ouverture avec les troncs vemeux. 

Système reproducteur. Les deux espèces d’Helix que nous avons disséquées 
présentent une structure analogue des organes oénitaux. La verge est courte : à 
son extrémité s'insère un muscle rétracteur, court également; mais un très-long 
flagellam lui fat suite, et la portion libre du canal déférent se détache vers la 
moilié de la longueur du flagellum. 

Le vagin est court, renflé : deux poches du dard, épaisses, symétriques, y dé- 
bouchent; au-dessous d’elles s'ouvrent trois vésicules muqueuses plus longues, à 
col grêle; les deux latérales sont placées sous la vésicule muqueuse médiane ; 
enfin, en arrière des vésicules muqueuses, le col de la poche copulatrice vient se 
réunir à la portion libre de la matrice. 

Celte poche diffère dans les deux espèces d’Helix: elle est allongée chez l'Helix 
eæimia el s'unit insensiblement à son col, de telle sorte qu'il semble impossible 
de distinguer leurs limites respectives. Chez l'Helix Gliesbreghti, elle paraît moms 
allongée, mais les dimensions de son col dépassent en longueur tout ce que nous 
connaissons d’analogue chez les Helix. Nous l'avons mesuré avec soin, et nous 


avons trouvé que sa longueur était de 30 centimètres! Aussi le col est-il contourné 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 209 


et replié sur lui-même. L’élongation du col de la poche copulatrice est toujours 
en rapport avec celle du flagellum. 

La matrice, le canal déférent, la glande albuminipare et la glande en grappe 
ne présentent aucun caractère particulier. Îl n’existe pas de cœcum épididymaire, 
où du moins nous ne l'avons pu trouver. 

Système nerveux. Les ganglions de l'Helix Ghiesbreght n'étaient pas favorables 
à l'étude, à cause de l'épaisseur du névrilème : nos observations ont été faites sur 
l'Helix eximra. 

Les ganglions sus-æsophagiens, irrégulièrement trilobés, sont réunis inférieure- 
ment par une large commissure. Le renflement antérieur porte de dedans en de- 
hors : 1° un nerf grêle qui rampe sur le sac bucco-lingual; c’est le nerf pharyn- 
oien; 2° le nerf tentaculaire supérieur avec son petit nerf accessoire; 3° et h° les 
nerfs técumentaires des tentacules, plus grêles que le nerf tentaculaire supérieur. 

Le renflement moyen donne naissance : 1° au gros nerf tentaculaire inférieur, 
9° et 3° à deux nerfs distribués aux téscuments de la partie inférieure de la tête. 
La commissure antérieure des ganglions sus-æsophagien et sous-æsophagien part 
de ce renflement moyen et aboulit au côté externe du ganglion sous-æsophagien 
antérieur. 

Le renflement postérieur fournit : 1° la commissure postérieure des ganglions 
sus-æsophagien et sous-æsophagien, qui se rend aux ganglions sous-æsophagiens 
moyens. En dedans de ces commissures se détache, de chaque côté, un filet grèle 
distribué à la surface antérieure de la poche linguale. Puis on aperçoit les com- 
missures grêles des ganglions sus-æsophagiens et stomato-gastriques. 

Ces ganglions sont petits, arrondis, réunis par une anse moins longue propor- 
tionnellement que chez les Arions : Faccolement des ganglions stomato-gastriques 
existe chez les Mollusques de la famille des Testacellidæ ( Testacella, Daudebardia, 
Glandina, Streptostyla), où il paraît être en rapport avec l'énorme développement 
de la poche linguale. 

Les nerfs fournis par les ganglions stomato-gastriques se distribuent dans les 
canaux excréleurs des glandes salivaires, l'œsophage et la poche linguale. 

Le cycle ganglionnaire sous-æsophagien forme un ovale un peu allongé, com- 
posé de six ganglions, deux antérieurs, deux moyens, deux postérieurs. Les an- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE, 27 


210 ZOOLOGIE. 


térieurs, qui portent à leur face inférieure les capsules auditives, fournissent les 
nerfs moteurs de la partie antérieure du pied et des parties latérales du corps. 
Les ganglions moyens sont symétriques, exception que nous signalons ici pour 
la première fois, puisque jusqu'à présent le cycle sous-æsophagien était rendu 
asymétrique par l’existence, au côté gauche, d’un ganglion moyen supplémentaire. 
À la limite des ganglions moyens et des ganglions inférieurs, mais provenant des 
premiers, se détache le gros nerf pulmonaire. 

Les ganglions sous-æsophagiens postérieurs, de forme ovoïde, donnent nais- 
sance, par leur bord postérieur, à des nerfs distribués aux viscères abdominaux. 

L'aorte passe au milieu du cycle sous-æsophagien. 

Résumé. Les Helix exima et Gluesbreghti sont remarquables par leur système 
génital pourvu de deux poches à dard, trois vésicules muqueuses, un long fla- 
sellum et une poche copulatrice à col très-long. Gette complication des organes 
gémtaux ne se retrouve pas chez les Helix de lAmérique du Nord, ainsi qu'on 
peut s’en assurer en examinant les planches anatomiques de Leidy. 

Parmi les autres Helix du Mexique, un seul a été disséqué : c’est l'Helix Ber- 
landieriana, dont Leidy a donné la figure. La verge, médiocrement longue, est 
lixée par deux muscles rétracteurs; pas de flagellum. Près de l’orifice commun, 
on voit sur le trajet de la verge un cœcum allongé, épais, et que Leidy considère, 
inais avec doute, comme une poche du dard. La poche copulatrice est ovale, et 
son col paraît {rès-court; la glande accessoire de l’épididyme est très-prononcée et 
multilobée. 

L'organisation des Polygyra, Say, si répandus dans le nord du Mexique, est 
encore très-peu connue. L’Hehix ventrosula, Pfeiffer, a une màchoire très-arquée, 
portant de grosses côtes longitudinales et des slries transverses bien visibles. La 
plaque linguale à pour formule (24 — 1 — 24) X 93. La dent rachiale est tri- 
cuspide, les dents latérales sont nettement bicuspides, les dents marginales très- 
courtes et tricuspides. 

L'Helix auriculata, Say, qui appartient à ce groupe, ayant été examiné par 
Leidy, peut donner une idée de l’organisation des formes voisines. Son système 
génital est disposé d'après le type le plus simple et semble réduit aux parties 


strictement nécessaires. Il est semblable à celui des Zonites, el on n’y trouve pas 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 2116 


trace de flagellum, de poches du dard, de vésicules muqueuses, de branche copu- 
latrice, etc. 

Nous regrettons beaucoup de n'avoir pu étudier Panimal de PHehx hriso- 
nostoma, Pfeilfer, espèce d’un type particulièrement aberrant; celui de PAehx 
Guillarmodi, Pfeiffer, forme de l'Océanie égarée dans l'Amérique du Nord, et 
dont la présence au Mexique est pour nous un sujet d’étonnement; enfin celui de 
l'Helix Humboldtiana, Valenciennes, dont l'examen nous aurait permis de déei- 
der si l'espèce est un véritable Pomatia, comme on peut le supposer d’après 
la forme générale de sa coquille, ou si lon doit le ranger, à côté des Hehx 
eximia et Ghiesbreghti, dans le groupe spécial des Odontura, que nous propo- 


sons pour ces deux dernières formes spécifiques. 


CARACTÈRES DU GENRE HELIN. 


Testa umbilicata, perforata vel imperforata , discoidea, globosa vel conoidea ; apertura transversa, obliqua , 
lunaris vel subrotundata, marginibus distincts, remous vel callo junctis. 

: Animal herbivorum, elongatum: apparatus sexualis raro simplex, sagitta amatoria plerumque præditus. 
Maxilla arcuata, perpendiculariter costata, margine crenato. Radula lata, dentibus numerosis, basi subqua- 
dratis instructa; dens medianus lricuspis, cuspide media maxima: dentes laterales inæqualiter bicuspidati, 
marpinules breves, denticulati aut serrat. 


Coquille ombiliquée, perforée ou imperforée, discoïde, globuleuse ou conoïde. 
Ouverture transverse, oblique et de forme semi-lunaure plus ou moins arrondie : 
bords distincts, éloionés l'un de l’autre ou réunis par un dépôt calleux de ma- 
tière émaillée. 

Animal allongé et à régime végétal. Système reproducteur souvent compli- 
qué par la présence d'appareils accessoires et particulièrement d’un ou plusieurs 
dards. Mâchoire arquée, munie de côtes verticales et à bord crénelé. Plaque lin- 
guale composée de dents nombreuses, à base subquadrangulaire. Dent rachiale 
munie de trois cuspides; cuspide médiane très-développée, cuspides latérales 
obtuses. Dents latérales généralement bicuspides et formées par une longue cus- 
pide interne et une cuspide externe plus courte. Dents marginales courtes, moins 
développées que les autres et à cuspides denticulées ou disposées en pointes de 


scie. Quelquelois, mais exceplionnellement, les premières dents centrales sont 


or 


212 ZOOLOGIE. 
tricuspides, comme la dent rachiale *; ou encore les cuspides latérales de la dent 
rachiale sont atrophiées, et cette dent offre l'apparence d’un cône allongé, terminé 


e. D 6) 
par une pointe algue . 


Les trois mille espèces d’'Helix actuellement connues à l’état vivant sont ré- 
parties aussi bien dans l’ancien que dans le nouveau continent, mais dans des 
proportions très-inépales. De toutes les parties du monde, l'Afrique est celle qui 
possède le plus petit nombre d'espèces du genre : les Helix s'y trouvent presque 
partout? remplacés par des Achatina. À surface égale, et dans des conditions 
oéologiques similaires, les îles en contiennent toujours une plus grande quan- 
lité d'espèces que les continents : ce qui n’est, d'ailleurs, que la confirmation 
d’une des lois les mieux établies de la distribution géographique des Mollusques 
terrestres. L'Océanie, l'Asie et l'Europe renferment un nombre considérable de 
représentants du genre Helix ; toutefois ce nombre devra vraisemblablement, pour 
l'Europe et la région méditerranéenne, subir une certaine réduction, attendu que 
quelques auteurs ont, dans ces dernières années, décrit comme nouvelles des 
formes d’Helix dont la valeur spécifique est souvent contestable. 

Quant à la distribution géographique des Mollusques terrestres dans le -conti- 
nent américain, deux grands faits frappent tout d’abord esprit de observateur : 
la prédominance du genre Helix dans Amérique du Nord et celle du genre Buli- 
mus (tel que le comprenait Lamarck) dans l'Amérique du Sud. 

Dans la première, le genre Bulimus ne commence à apparaître, du côté de 
l'Atlantique, que dans la Caroline du Nord, où 1l se manifeste par la présence 
d'une espèce unique, le Bulimus dealbatus, Say, et, du côté du Pacifique, que 
dans l'État de Californie, où il compte également un seul représentant, le Bul- 


mus Californicus, Reeve. Le nombre des espèces augmente ensuite peu à peu, 


* Chez l'Helx profunda, Say, par exemple (voy. Binney 
et Bland, Land Shells of North America, part L, p. 153, 
fig. 262, 1869). 

* Exemple : Helx tridentata, Say (voy. Leidy, dans 
À. Binney, Terr. Moll. vol. Il, p. 195, 1851). 

* Il convient d’excepter la région méditerranéenne de 
l'Afrique, qui possède une faune malacologique terrestre 
toute spéciale, semblable à celle de la partie européenne et 


de la partie asiatique du même littoral, mais totalement 
différente de celle du reste de l'Afrique. Le pourtour de la 
Méditerranée constitue, au point de vue de la Malacologie 
terrestre, une des provinces zoologiques les mieux déli- 
mitées que nous connaissions. La véritable faune malaco- 
logique terrestre de l'Afrique ne commence qu'au sud et en 
arrière du Sahara, ce qui s'explique par l'exondation géo- 
logiquement récente de la dépression Saharienne. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 213 


mais très-lentement, de la Floride au Texas, d’un côté, et du nord au sud de 
la basse Californie, de l’autre. Au contraire, les Helix, en y ajoutant les autres 
espèces héliciformes, comme les Zonites, par exemple, constituent la majeure 
partie de la faune malacologique terrestre. 

Dans la seconde, le genre Helix décroît de plus en plus, en raison inverse de 
l'augmentation du nombre des Bulimus, et son importance relative continue à 
diminuer au fur et à mesure que l’on s’avance vers le sud. Néanmoins il pénètre 
proportionnellement plus loin dans l'Amérique méridionale que le genre Bulimus 
ne le fait dans l'Amérique septentrionale, car on rencontre encore quelques repré- 
sentants du genre Hebix à la Plata et au Chili. 

Le Mexique est la région dans laquelle l'équilibre semble s'établir le plus sen- 
siblement entre la proportion des espèces des deux genres, qui y comptent, à peu 
de chose près, le même nombre de formes spécifiques. Or, comme le Mexique est 
situé dans l'Amérique septentrionale, on voit que ce sont les formes du sud qui 
envahissent le nord : la réciproque n'existe, en Amérique, que dans des cas très- 
rares et tellement exceptionnels qu'ils ne font que confirmer la règle générale. 

Aux Antilles, la distribution comparative des espèces d'Hehx et de Bulimus 
présente des faits complétement analogues et qui ont été signalés récemment, avec 
beaucoup de netteté, par M. Thomas Bland ’. Dans les quatre premières sections 
élablies par le savant américain, et qui renferment les îles s'étendant depuis les 
Bermudes, les îles Bahama et Cuba, jusques et y compris Saint-Martin, Sant- 
Barthélemy et Sainte-Croix, la prédominance des Helix sur les Bulimus se mani- 
feste aussi clairement que dans la partie méridionale des États-Unis. Au contraire, 
dans la cinquième section, qui comprend le reste des petites Antilles, depuis Saint- 
Christophe et Antigoa, on voit s'accroitre de plus en plus la proportion des Bu- 
limus relativement à celle des Helix. Néanmoins cette proportion ne devient guère 
comparable à celle qui existe dans l'Amérique du Sud que dans les îles les plus 
voisines du continent, à Saint-Vincent, à la Grenade, à Tabago et à la Trinité. 
par exemple. 


Le nombre des Helix actuellement connus au Mexique et au Guatemala s'élève 


1 Vov. T. Bland, On the geosraphical distribution of the 1861, et Notes relatwe to the phys. eos. and geol. and the 
Y gt08Ta} RUISAECE b 
genera and species of Land Shells of the West India islands, distribution of Terr. Moll. of the West India islands, 1871. 


214 ZOOLOGIE. 


à cinquante-quatre espèces, en dehors de celles qu'il convient de supprimer, soit 
parce qu'elles n'appartiennent pas réellement à la faune de ces deux pays, soit 
parce qu'elles ne constituent que de doubles emplois ou de simples variétés 
d’autres espèces. 

Nous avons à signaler, au sujet de plusieurs d’entre elles, quelques faits zoolo- 
oiques qui nous semblent intéressants. 

Un petit groupe, composé de deux espèces, l'Helix exima, Pleifler, et l'Helix 
Ghiesbreghti, Nyst, qui toutes deux proviennent du Guatemala et du Honduras, 
et dont la dernière vit également dans la partie la plus méridionale du Mexique 
( État de Chiapas), présente une disposition remarquable du pied. Chez les ani- 
maux de ce groupe, la partie postérieure du pied est carénée en dessus : cette 
carène, très-saillante quand le Mollusque est contracté, est, de plus, dentelée 
d'une façon toute particuhère sur une grande partie de sa longueur. Nous ne 
connaissons, dans le genre Helix, aucun autre exemple de ce caractère singulier : 
nous proposons plus loin une section spéciale pour ces deux espèces. 

Un autre petit groupe, composé éalement de deux espèces, l'Hehx bicincta, 
Pieiller, et l'Helix flavescens, Wiegmann, toutes deux du Mexique, présente des 
caractères conchyliolosiques empruntés à la fois à la section des Arionta de 
Leach (emend.), dont il reproduit le système de coloration, et à celle des Fruticr- 
cola de Held, à laquelle il ressemble par la ténuité du test. Il nous parait spécial 
au Mexique, et nous proposons également plus loin d'établir, pour les espèces 
qu'il renferme, une section particulière du genre Hebx. 

Le groupe des Geotrochus, Hasselt, qui est abondamment répandu en Océa- 
nie, surtout aux îles Salomon et dans les archipels voisins, et qui compte dans 
l'Amérique méridionale quatre espèces : l’Helix bifasciata, Burrow, l'Hehix lon- 
chostoma, Menke, l'Helix pyrina, Valenciennes, et l'Helix puleiformis, Moricand, 
se trouve représenté dans l'Amérique du Nord par une espèce unique, PHelix 
trigonostoma, Pfeiffer, qui vit au Honduras, au Guatemala, et probablement 
aussi au Mexique. 

Un autre fait de distribution zoologique tout à fait anomal et véritablement 
exceptionnel, c’est la présence au Mexique d’une espèce de la section des Corasia 


d'Albers, l'Helix Guillarmodi, Shuttleworth. Sauf cette exceplion, dont on ne 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 24 ES 
trouve d'autre exemple ni dans le reste de l'Amérique, ni dans l’ancien continent, 
les Corasia appartiennent uniquement à la faune des Philippines et à celle des îles 
Salomon. 

La section des Microphysa, Albers, est représentée au Mexique par une seule 
espèce indigène, l’Helix Berendti, Pfeiffer. Cette section compte des représentants 
aux Antilles et dans le sud des États-Unis (Floride et Texas). 

La section des Patula de Held possède, dans les contrées qui nous occupent, 
onze espèces, savoir : une commune au (Guatemala et au Mexique (Hehix coacti- 
liala, Férussac); trois propres au Guatemala (Helix Almonteana, Tristram; Helix 
pressula, Morelet; Helix turbinella, Morelet), et sept propres au Mexique (Hehix 
ampla, Pfeiffer; Helix conspurcatella, Morelet; Helix Hermann, Pfeiffer; Helix 
impura, Pleiffer; Helix Mazatlanica, Pleilfer; Hehix punctum, Morelet; Helix 
Wilhelmi, Pfeiffer), dont une (Helix Mazallanica, Pleifler) parait exister aussi 
dans l'État américain de Californie. Les Patula sont répandus aussi bien dans la 
partie septentrionale que dans la partie méridionale des États-Unis. Au reste, 
c’est un groupe lrès-cosmopolite, puisqu'il est représenté dans les deux Amériques, 
en Europe, en Asie el en Océanie. 

L'Helix Oajacensis, Koch, du Mexique, est compris par M. Pfeiffer" dans le 
oroupe des Videna, H. et À. Adams, qui ne renferme que des espèces de Océanie. 
Nous avons dû suivre cette classification, tout en faisant nos réserves, attendu 
que nous ne connaissons l'Helix en question que par ce qu’en ont dit les auteurs. 

Nous dirons la même chose de l'Helix Mexicana, Koch, qui est classé par 
M. Pfeiffer ? dans la section de Leptaxis de Lowe, section qui ne comprend guère 
que des espèces de Madère, des Canaries, des îles du Cap Vert et des Açores. 

L'Helix sigmoides, Morelet, forme curieuse du Guatemala, qui se distingue 
par sa spire concave et par son test couvert de poils, nous parait pouvoir rentrer 
dans la section des Gonostoma, Held, qui doit comprendre, non-seulement, ainsi 
que le dit M. de Martens’, des Hélices de la région méditerranéenne et des 
Canaries, mais encore des espèces asiatiques, comme lHelix horrida, Pleiffer, du 


Laos, et océaniennes, comme l'Helix Bavayi, Grosse et Marie, et PHelix Mont- 


! Vers. p. 132, 185. — * Vers. p. 135, 1855. — Dans Albers, Heliceen, éd. 2, p.9 2. 1860. 


216 ZOOLOGTE. 


rouziert, Souverbie, de la Nouvelle-Calédonie. Cette forme n’est pas non plus 
sans affinité avec les Chloritis de Beck. 

La seule espèce mexicaine que nous connaissions comme appartenant à la 
section des Pomatia de Leach est l’'Helix Humboldtiana, Valenciennes, avec sa 
curieuse variété, dont M. Pfeiffer a fait l'Hehx Buffoniana. Le Guatemala ne 
parait avoir aucun représentant de ce groupe, qui est abondamment répandu en 
Europe, surtout dans le bassin méditerranéen, et qui offre de plus la particu- 
larité de posséder, à Porlo Santo, une espèce isolée, l'Helix subplicata, Sowerby, 
sorte de jalon placé presque à moitié chemin pour relier la faune malacologique 
de l’ancien à celle du nouveau continent. Il est à remarquer, d’ailleurs, que l'Helix 
Humboldtiana vit en terre froide, c’est-à-dire dans la partie du Mexique qui se rap- 
proche le plus de la température moyenne des pays d'Europe. 

Quatre espèces du groupe des Arionta, Leach (emend.), vivent au Mexique et 
particulièrement en basse Californie et en Sonora : ce sont les Hehx Mormonum. 
Pfeiffer; Helix Remondi, Tryon; Helix Rowelli, Newcomb; Helix Stearnsiana, 
Gabb. Ce groupe est répandu sur le versant Pacifique de l'Amérique du Nord, 
depuis le détroit de Juan de Fuca et l’Orégon jusqu’à l'extrémité de la basse 
Californie et aux États de Sonora et de Cinaloa. Il en existe même, dans l’'Amé- 
rique du Sud, un représentant isolé, lHebix Estella, Orbigny, de Bolivie. C'est 
un des cas, excessivement rares en Amérique, d’une forme de Mollusque ter- 
restre du Nord envahissant le Sud. Sur aucun point, le groupe des Arionta ne 
parait franchir la chaîne des montagnes Rocheuses. Il est représenté en Europe 
par une espèce bien connue, l’Helix arbustorum, Linné. Le maximum de déve- 
loppement de ce groupe est en Californie. Il paraît manquer au Guatemala. 

Les Fruticicola, Held, constituent un groupe d’'Hehx à peu près aussi cosmo- 
polite que celui des Patula. On les rencontre non-seulement en Europe et dans 
tout le bassin méditerranéen, mais encore en Asie, jusque dans le bassin de 
l'Amour, et au Japon, dans quelques îles africaines, aux Philippines et en Aus- 
tralie. Cette section est représentée, bien que faiblement, dans les deux Amé- 
riques. Le Guatemala en compte une espèce qui lui est propre, l’'Hehix Salvin, 
Tristram, et le Mexique trois : l'Helix trypanomphala, Pfeiffer, VHelix Berlan- 


dieriana, Moricand, et l'Helix priseola, Pfeiffer. Cette dernière espèce possède une 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 2) 


area d’une assez grande étendue, car on la trouve, au nord, dans l'État du Texas, 
tandis que, au sud, on l’a recueillie non-seulement au Mexique et au Guatemala, 
mais encore au Nicaragua. Quant à l’Helix Berlandieriana, on le rencontre des 
deux côtés du Rio Grande del Norte, au Texas, et même dans lArkansas, d’une 
part; dans l'État de Tamaulipas, de l'autre : cette espèce ne dépasse pot le ver- 
sant atlantique. 

La section des Trichia, Hartmann, qui se rattache intimement à celle des Fru- 
hcicola, ne comprend qu'une espèce mexicaine, l'Helix obsita, Pleiffer. Sa pré- 
sence n'est point signalée aux États-Unis par les auteurs. 

Le groupe des Euparypha, Hartmann, est, comme celui des Arionta, spécial, 
en Amérique, au versant du Pacifique. On n’a constaté jusqu'ici sa présence ni 
dans l'Amérique du Sud, ni dans aucune des parties de l'Amérique centrale. 
Il est représenté, dans l'Amérique du Nord, par cinq espèces, dont trois vivent au 
Mexique, sur le littoral et dans les îles de la côte ouest de la basse Californie (He- 
lix areolata, Sowerby; Helix Pandore, Forbes; Helix Veatch, Newcomb), et deux 
dans l'État de Californie (Helix Tryoni, Newcomb; Helix levis, Pfeiffer). Nous 
devons faire observer, d’ailleurs, que l'Helix areolata et V'Helix Pandoræ sont éga- 
lement cités comme ayant été recueillis dans la haute Californie, et que, d’un 
autre côté, plusieurs naturalistes américains semblent disposés à admettre que 
VI. levis sera très-vraisemblablement retrouvé ultérieurement au Mexique, dans 
la basse Californie ou dans la Sonora. En dehors de l'Amérique septentrionale, 
les Euparypha comptent d'assez nombreuses espèces dans le bassin méditerranéen, 
et ils sont, en outre, représentés, dans l'archipel des Canaries, par deux espèces, 
les Helix Alboranensis, Webb et Berthelot, et planata, Webb et Berthelot (nec 
Chemnitz), et, dans un des petits îlots de l'archipel de Madère, par une forme 
toute spéciale et complétement localisée, l'Helix ustulata, Lowe. 

La section des Strobila de M. Morse’, qui comprend, aux États-Unis, deux 
espèces, l'Helix labyrinthica, Say, et lHelix Hubbardi, Brown, possède, au 
Mexique, un représentant, excessivement voisin de l'Helix labyrinthica : c’est 


l'Helix Strebeli, Pfeilter. 


! Dans Journ. Portland Soc. of na. hist. vol. F, p. 26, 1864. 


ZOOLOGIE D MEXIQUE. — VII° PARTIE. 25 


218 ZOOLOGIE. 


Le groupe nombreux et intéressant des Polygyra de Say (y compris non-seule- 
ment les Polygyra sensu stricto, mais encore les Dædalochila de Beck) atteint son 
maximum de développement au Mexique et dans le sud des États-Unis, particu- 
lièrement au Texas. Il compte, dans l'Amérique du Nord, environ quarante es- 
pèces (en déduisant une espèce purement nominale, l'Helix contortuphcata, Beck), 
dont la majeure partie est répandue sur le versant Atlantique. Il traverse les mon- 
lagnes Rocheuses, en laissant en route deux représentants, lun, lHelix Jacksonr, 
Bland, sur le versant Atlantique (territoire des Cherokees), l'autre, l'Helix poly- 
gyrella, Bland, dans les monts Cœur-d’Alène, qui dépendent du versant Pacifique 
des montagnes Rocheuses. 

Le Mexique renferme, en dehors de l'Hehix contortuphcata, seize Polypyra : 
six sont spéciaux au versant Pacifique, savoir : trois dans la partie septentrionale 
(Sonora et Cinaloa), l'Hebix Behri, Gabb, lHehx amis, Gabb, et l'Helix acute- 
dentata, W. G. Binney, y compris sa variété (Helix Loisa, W. G. Binney); trois 
dans la partie méridionale (Chiapas), l'Hebix bicruris, Pfeiffer, l'Hehix Chiapensis, 
Pfeiffer, et lHelix hehictomphala, Pfeiffer; un autre, l'Helix ventrosula, Pfeilter, 
parait exister sur les deux versants, et on le cite comme ayant été recueilli, d’une 
part au Texas, d'autre part dans l'État de Jalisco, ce qui permet de supposer 
qu'il doit vivre dans les États mexicains voisins du Rio Grande del Norte et vrai- 
semblablement dans quelques autres encore; deux proviennent du Yucatan, 
l'Helix Vucatanea, Morelet, et l'Hehix oppilata, Morelet, dont le premier a été re- 
cuellh également dans l'État de Tabasco et l'autre dans l’isthme de Tehuantepec; 
six proviennent des États du versant Atlantique situés plus au nord (Vera-Cruz, 
Tamaulipas, ete.), les Hehix Hindsi, Pleiller, Hehix Texasiana, Moricand, Hehx 
Mooreana, W. G. Binney, Hehix Ariadne, Pleiffer, Helix Couloni, Shuttleworth, 
et Helix impheata, Beck; un enfin, l'Helix plagioglossa, Pfeiffer, a été recueil 
successivement dans l'État de Puebla et dans celui d'Oajaca, près de la ville du 
même nom, par conséquent dans la partie centrale de ce dernier État. 

Sur vingt-huit Polypyra qui vivent aux États-Unis, douze habitent le Texas, 
neuf la Floride, huit la Géorgie, trois le Tennessee, trois Alabama, deux l'Arkan- 
sas, deux le Kentucky, un la Louisiane, un la Caroline du Sud, un le Mississipi, 


un les environs du Fort Gibson sur le territoire des Cherokees, un les monts Cœur- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 219 


d'Alène. Plusieurs de ces espèces se retrouvent naturellement dans différents 
États. Au nord, ce groupe ne paraît point dépasser le Tennessee et le Kentucky. 
Ïl est ensuite remplacé par de grosses espèces, dentées ou non dentées, et appar- 
tenant à des sections différentes. M. Pfeiffer el quelques auteurs américains 
citent, comme se trouvant dans la Floride, une prétendue variété 6 de l'Helix 
oppilata, Morelet. Nous avons tout lieu de croire que cette appréciation repose 
sur une erreur dans l'identification de l'espèce, qui n’a jamais été figurée exacte- 
ment, à notre connaissance, et dont la diagnose originale manque un peu de 
clarté, pour ce qui concerne les caractères de l'ouverture. 

Au sud du Mexique, nous ne pouvons guère citer, dans le reste de l'Amérique 
septentrionale, que l'Hehix Dyson, Pfeiffer, du Honduras, et nous ne connaissons 
encore aucune espèce de ce groupe qui ait été recueillie authentiquement au Gua- 
temala. Mais, comme il est représenté à la fois dans tous les États méridionaux 
du Mexique et au Honduras, c’est-à-dire à peu près tout autour du Guatemala, 
il est à supposer qu'il existe également dans ce dernier pays. 

Dans l'Amérique du Sud, les véritables Polyoyra deviennent de plus en plus 
rares : nous pouvons toutelois citer lHehx chilostropha, Orbigny (emend.), de 
Bolivie, comme appartenant à cette section. Il semble remplacé, sur certains 
points de l'Amérique méridionale, par exemple au Brésil et plus particulièrement 
dans la République de l'Équateur et au Pérou, par un groupe voisin, celui des 
Opliogyra de Beck, auquel le nom de Polygyra conviendrait beaucoup mieux, 
car les espèces qu'il renferme possèdent un nombre de tours de spire bien su- 
périeur. 

Les Polyoyra comptent également un petit nombre d'espèces aux Bermudes et 
dans l’île de Cuba. 

La majeure partie des Helix du nord du Mexique a les plus grands rapports 
avec les espèces appartenant au sud des États-Unis, ant sur le versant Atlan- 
tique que sur le versant Pacifique, et cela s'explique parfaitement à cause de 
la position limitrophe des deux pays. Toutefois, le nombre des espèces de ce 
genre qui vivent aux États-Unis et que l'on retrouve au Mexique n’est pas aussi 
considérable qu'on pourrait le supposer, au premier abord, d'après la vaste 
étendue de frontières, le plus souvent dépourvues d'obstacles naturels, qui sé- 


26. 


220 ZOOLOGIE. 


pare les deux contrées l'une de l’autre. Actuellement, nous n’en pouvons ouère 
citer que one, SaVOIr : 

1° Sur le versant Pacifique, deux Arionta, lHelx Mormonum, Pfeiffer, qui 
paraît exister à la fois en Californie et en Sonora, et l'Hehx Rowell, Newcomb, 
qui a été recueilli en basse Californie et sur le territoire d’Arizona; deux Eupa- 
rypha, YHelix areolata, Sowerby, et lHelix Pandoræ, Forbes, qui, d’après les au- 
teurs, ont été recueillis dans la haute et dans la basse Californie !. 

9° Sur le versant Atlantique, deux Fruheicola, VHelix Berlandieriana, Mori- 
cand, et l'Helix griseola, Pleifler, qui vivent à la fois au Texas et dans les parties 
voisines du Mexique ?; cnq Polygyra, VHelix Ariadne, Pfeiffer, l'Helix Mooreana . 
W. G. Binney, l'Helix Texasiana, Moricand, l'Hehx Hindsi, Pleiffer, et l'Hehx 
ventrosula, Pfeiffer, dont les quatre premiers se trouvent à la fois des deux 
côtés du Rio Grande del Norte, et dont le cinquième parait avoir une area très- 
étendue. En effet, il a été recueilli successivement au Texas, sur le versant Atlan- 
tique, et dans l'État mexicain de Jalisco, qui est situé sur le versant Pacifique. 

Au reste, une grande partie du Mexique, surtout à l’intérieur et du côté du 
versant Pacifique, est encore bien insuffisamment connue, au point de vue mala- 
cologique, et 1l est très-probable que lon trouvera ultérieurement, dans les États 
mexicains de Tamaulipas, de Nuevo Leon, de Cohahuila, de Chihuahua, de 
Sonora et de basse Californie, un bon nombre d’autres Helix existant simultané 
ment dans les États ou territoires américains correspondants du Texas, d’Arizona 
et de Californie. Le seul grand obstacle naturel qui sépare, géographiquement, 
le Mexique des États-Unis et qui paraisse suscepüble de contrarier la diffusion 
des espèces terrestres, est le Rio Grande del Norte. Or déjà, dans l'état actuel 
des connaissances, on sait que cet obstacle est insuflisant, puisque l’on peut citer 
un certain nombre d'espèces terrestres communes au Tamaulipas et au Texas, 
c’est-à-dire aux deux rives du fleuve dont il s’agit, et cela dans la partie de son 
cours où il atteint la plus grande largeur. Sur le versant Pacifique du Mexique, 


par exemple, il est fort possible que l’on retrouve ultérieurement quelques Eupa- 


! Nous devons, d’ailleurs, reconnaître que l'habitat de ? L'Helix griseola s'étend même beaucoup plus au sud, 
ces deux dernières espèces sur le littoral ou dans les îles puisqu'on l'a recueilli au Guatemala et Jusque dans le Ni- 
de la basse Californie est beaucoup mieux établi que l’autre. caragua. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 221 


rypha, comme lHelix levis, Pfeiffer, ou quelques autres espèces de ce groupe des 
Arionta, qui imprime un caractère si particulier à la faune malacologique terrestre 
de l'État de Californie. 

D'un autre côté, l’on peut supposer sans trop d’invraisemblance que l'Helix Dy- 
son, Pleifler, du Honduras, qui se relie si intimement aux Polygyra du Mexique 
et du Texas, doit exister au Guatemala ou dans le Yucatan. 

Nous avons placé à la fin des Helix et dans une section spéciale deux espèces 
douteuses au point de vue de l'habitat, et qui ont été attribuées par les auteurs à 
la faune malacologique du Mexique : ce sont les Helix tenuicostata, Dunker, et 
Helix indistincta, Férussac. 

L’Helix tenuicostata appartient à la section des Polymita, lrès-répandue aux 
Antilles. Le fait de son habitat au Mexique a besoin de confirmation. La va- 
riété & de l’Helix indistincta, qui fait partie du groupe des Plapioptycha, de 
M. Pfeifler, est citée par cet auteur comme provenant du Mexique, mais, cette 
même variété et la forme typique ayant été toutes deux recueillies authentique- 
ment par M. Sallé dans Pile d'Haïti, il nous paraït bien douteux qu'elle vive éga- 
lement au Mexique. 

Nous ne terminerons pas les généralités du genre Hehix sans dire quelques 
mots d'une espèce qui a été attribuée à tort à la faune mexicaine, l'Helix stole- 
phora, Valenciennes”. Cette coquille a été rapportée par MM. de Humboldt et 
Bonpland, qui l'ont communiquée à M. Valenciennes comme provenant du Mexique 
et comme espèce fluviatile; double erreur, qui prouve surabondamment que les 
deux premiers savants, si distingués à d’autres ütres, étaient absolument étrangers 
à la science conchyliologique. En effet, il suffit de jeter un coup d'œil sur la 
figure qui a été donnée de cette coquille, pour être immédiatement convaneu, 
d'abord que c’est une espèce terrestre et non une forme fluviatile, et ensuite 
qu'elle n’est nullement américaine, puisqu'elle se rattache au groupe des Rhysota 
d’Albers, qui n’est représenté qu'aux Philippines, à Bornéo et aux iles Carolines. 
D'ailleurs, nous avons la preuve certaine que M. Valenciennes lui-même a reconnu 


son erreur. En effet lexemplaire de ses Observations de Zoologie qui faisait parte 


* Observ. de Zoolopie, p. 242, pl. LVE, fie. 4 a, b, 1833. 


292 ZOOLOGTE. 


de sa bibliothèque est actuellement entre les mains de lun de nous, et l'on peut 
y voir, en marge de la diagnose de l'espèce, ces mots écrits de la main de M. Va- 
lenciennes : Elle vient des Philippines. Cest donc à tort que M. W. G. Binney à 
cité cette espèce comme provenant du Mexique, et elle doit être rayée des cata- 
looues américains, pour être reportée au nombre des formes terrestres des Phi- 


lippmes. 


Voici comment nous proposons de grouper les Helix du Mexique et du Guate- 
mala. 

1° Espèces à test ombiliqué, déprimé, mince, finement strié et peu luisant: à spire 
aplatie; à suture distincte; à tours de spire au nombre de quatre à cinq, s'accrois- 
sant lentement et dont le dermier n'est pas descendant; à ouverture semi-lunarre 
arrondie; à péristome mince, très-simple et à bords convergents. — Micropuysi, 
Albers, 1860 °. 

2° Espèces largement ombiliquées, à test déprimé, discoïde ou turbiné, corné, 
rugueur où plus où moins fortement strié; à tours de spire au nombre de quatre à 
six, presque épaux entre eux ou du moins s'accroissant lentement; à ouverture senu- 
lunaire arrondie; à péristome simple, droit et tranchant. Mächowre à côtes nom- 
breuses, peu sallantes et à bord crénelé. Dard, capreolus et flagellum absents. — 
Parura, Held, 1837. 

3° Espèces ombihiquées., discoides ou de forme conoïde déprimée, carénées, assez 
nunces el convexes du côté de la base; à tours de spure au nombre de cinq à six et 
s'accroissant peu à peu; à dernver tour non descendant; à ouverture subtriangularre 
ou semi-lunaire anguleuse; à péristome simple el tranchant, à bords arqués, à bord 
basal souvent un peu épaissi. — Disous, Albers, 1850 *. 

h° Espèces munces, à forme globuleuse plus ou moins déprimée, à test strié ou 
rugueux, à tours de spire au nombre de cinq à cinq et demi; à dernier tour 
descendant et convexe du côté de la base; à columelle luisante, pénétrant profonde- 


ment à l’intérieur el plus ou moins dilatée à son point d'insertion; à ouverture grande, 


. Proceed. of the Acad. nat. se. of Philadelphia, p.151. ° Isis, p. 916, 1837. 
et Check Lists, 1, p. 5, 1860. * Heliceen, p. 117, 1850. 
© Heliceen, éd. Martens, p. 89, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 293 

semi-lunaire arrondie ou subrhomboïdale; à péristome simple, bordé à l'intérieur ; à 
bords rapprochés l'un de l'autre. Mächoire munie de quatre côtes espacées. Système 
génital pourvu de dard. — Lrrraxis, Lowe, 1852”. 

b° Espèces à test ombiliqué, à forme orbiculaire déprimée, à tours pressés et 
souvent couverts de poils, qui sont sujets à se détacher; à tours de spire au nombre 
de cinq à sept et s'accroïssant lentement; à dernier tour anguleux à sa parhe supé- 
rieure où muni d'une carène tranchante; à ouverture oblique, étroitement semi-lu- 
naire et souvent sinueuse; à péristome quelquefois mince, mais le plus souvent réfle- 
chu ou calleux; à bord pariétal dépourvu de dents. Mächoire pourvue de côtes au 
nombre de dix à douze et peu saillantes. Flagellum non distinct. Dard le plus sou- 
vent absent. — Goxosrowa, Held, 1837”. 

6° Espèces imperforées ou à perforation ombilicale plus ou moins recouverte, à 
test globuleux, strié, de contexture calcaréo-cornée, et généralement orné de bandes 
plus ou moins apparentes; à tours de spire au nombre de quatre à six et convexes; 
à dernier tour grand, ventru et descendant; à ouverture semi-lunarre arrondie, à 
péristome légèrement étalé ou droit; à bord columellaire réfléchi, et le plus souvent 
calleux. Mächowre sillonnée de côtes espacées, saillantes el au nombre de quatre à 
neuf : bord dentelé. Système génital pourvu de dard. — Powarna, Beck, 1837”. 

7° Espèces étroitement ombiliquées, à forme globuleuse déprünée où orbicularre 
convexe, à test marqué de stries parfois granuleuses, ou recouvert d'un épiderme 
velu; à tours de spire au nombre de cinq à cinq et demn et convexes ; à dernier tour 
grand et descendant: à ouverture de forme semi-lunaire arrondie; à péristome réfléchi 
et développé: à bords réunis par un mince dépôt d'émail. Mächoire sillonnée de côtes 
longitudinales nombreuses, que viennent croiser des stries transverses, serrées el 
Jortement prononcées. Dent rachiale de la plaque hnguale plus petite que les dents 
latérales. Système reproducteur compliqué par la présence d'un flagellum très-lonp , 
de deux poches du dard et de trois vésicules muqueuses. Partie postérieure du pred 
carénée en dessus et découpée en dents de scie, d'une façon toute particulière, sur 


Oponrura, Grosse et Fischer, 1870 *. 


la plus grande parte de cette carène. 


8° Espèces à perforation ombilicale plus ow moins développée, à Jorme globuleuse 


© Ann. and Mag. of nat. hist. vol. IX. p. 112. 1850. © Judex, p. 15, 1837. 
© Îsis, p. 915, 1837. * Etymologie : 6dous, dens, el odpa. cuuda. 


29/ ZOOLOGIE. 


plus ou moins déprimée et à test assez mince; à tours de spire au nombre de cinq à 
six et dont le dernier est un peu descendant et fréquemment orné d’une bande brune; 
à ouverture semi-lunaire arrondie; à péristome réfléchi, à bords parallèles et à colu- 
melle recouvrant souvent l'ombilic. Mächoire munie de côtes saillantes, espacées., 
inépales, au nombre de quatre à six el croisées, dans leurs intervalles, par des strres 
transverses : bord de la mâchoire dentelé. Dent rachiale de la plaque hnguale 
longue et conique; dents latérales à peu près de méme forme; dents marginales 
assez prandes et irrégulièrement dentelées. Système reproducteur présentant une 
poche du dard et deux vésicules muqueuses. — Arionra, Leach (emend.), 1840”. 

9° Espèces à ombilic étroit, à forme globuleuse déprimée, à test mince et de 
coloration claire, à tours de spire au nombre de quatre et demi; à dermer tour 
descendant et orné d’une bande brune; à ouverture semi-lunaire arrondie; à péris- 
tome brièvement réfléchi; à coquilles tenant le milieu entre le groupe des Arionta et 
celui des Fruticicola, par la nature de leur test, coloré à peu près dans le système 
des premiers, mince el subtranslucide comme celui des seconds. — LEPTARIONTA . 
Crosse et Fischer, 1870 *. 

10° Espèces à coquille ombiliquée ou perforée, à forme globuleuse déprimée; à 
tours de spire au nombre de cinq à sept et légèrement convexes ; à ouverture large- 
ment semi-lunaire ou semi-lunaire arrondhe; à péristome tranchant, brièvement 
étalé et bordé intérieurement; à bords columellavre et basal réfléchis. Mächotre munie 
de côtes longitudinales nombreuses et à bord finement crénelé. Système reproducteur 
présentant une ou deux poches du dard et le plus souvent deux vésicules muqueuses. 
— Fruricrcora, Held, 1837 °. 

11° Espèces voisines des Fruticicola par l’ensemble de leurs caractères, mais à 
Jorme plus déprimée, à test couvert de poils et corné. — Triomia, Hartmann, 1840". 

19° Espèces à perforation ombilicale, à forme globuleuse déprimée, à test de con- 
texture cornéo-calcaire, orné de bandes spirales colorées; à tours généralement au 
nombre de cinq à six, dont les premiers sont aplatis et souvent carénés et le dermer 


renflé; à ouverture de forme semi-lunatre allongée, souvent bordée à l'intérieur; à 


& 
l TT e / 3 . 
Dans Turton, Man. »° éd. p. 25, 1840. © Dans Oken, sis, p. 914, 1837. 
à RON ; ; de 
Etymologie : }en76s, tenuis, et äpstww, nomen Cochleæ ® Syst. Uebers. 1840. 
Æliane. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 295 


bord columellaire réfléchi. Mächoire munie de côtes fortement prononcées, peu nom- 
breuses, et rapprochées les unes des autres ( deux à trois, d'après Albers”, quatre à 
six, chez l'Helix Tryoni, Newcomb?, d'après W. G. Binney). Dent rachiale et 
premières dents latérales obtusément coniques:; dents marginales en dents de scie 
(Helix Tryoni). Système reproducteur présentant deux vésicules muqueuses et une 
poche du dard. Point de capreolus. — Euparvena, Hartmann, 1840. 

13° Espèces à coquille ombiliquée, de forme conique globuleuse, obliquement 
striée du côté de la spire, plus lisse du côté de lu base; à tours de spire au nombre 
de cing à six, dont le dernier est globuleux: à ouverture semi-lunarre arrondie; à 
péristome épaisse et réfléchi; à bord pariétal muni de lamelles au nombre de deux au 
moins et se prolongeant à l'intérieur. Animal petit comparativement à sa coquille. 
Tentacules ommatophores épais el bulbeux; yeux proportionnellement très-grands. 
Mächorre longue, étroite, faiblement arquée, et à bord concave légèrement découpe. 
Dent rachiale tricuspide et à cuspide médiane très-longue; dents latérales inégale- 
ment bicuspides ; dents marginales courtes, larges el en dents de scie. — Srromira, 
Morse, 1864". 

14° Espèces à coquille ombiliquée où munie d'une perforation ombilicale, à forme 
orbiculaire aplatie, à test marqué de stries ou de costulations; à tours de spire au 
nombre de cinq à sept et demi, s'accroissant lentement et dont le dermier est resserre 
en avant, brièvement nfléchi et renflé du côté de la base; à avant-dermer tour 
très-apparent et réduisant quelquefois à l'état de simple fente la perforation ombili- 
cale; à ouverture plus où moins irréguhèrement sinueuse; à périsiome brièvement 
réfléchi, calleux; à bords souvent pourvus de dents et habituellement réunis par 
un dépôt calleux, triangulaire, dentiforme, qui pénètre obhiquement dans la paroi 
aperturale. Animal très-petit et court proportionnellement à lu dimension de sa co- 
quille, qu'il porte horizontalement: tentacules ommatophores longs et gréles. Mü- 
chotre fortement arquée, sillonnée de côtes larges, fortes, assez nombreuses et formant 
crénelures sur les deux bords. Dent rachiale tricuspide, à cuspide médiane très- 


longue et à cuspides latérales très-courtes; dents latérales inégalement bicuspides ; 


! Heliceen, éd. Martens, p. 130. 1860. * Erd- und Süsswasser Gast. p. 204, 1840. 
* Dans Amer. Journ. of Conchol. vol. 1, p. 47, pl VE. * Dans Journ. Portland Soc. of nat. hist. vol. I, p. 26, 
fig. 1-10, 1869. 1864. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 29 


226 ZOOLOGIE. 


dents marginales disposées plus ou moins irréguhèrement en dents de scie. — Po- 
LYGYRA, Say, 1819. 

15° Espèces imperforées ou à perforation ombihcale plus où moins recouverte 
à Jorme conique trochoïde; à test à peu près hisse, généralement fascié de brun sur 
un fond plus où moins blanchätre; à tours de sprre au nombre de six à sept, presque 
plans et dont le dernier est plus ou moins anguleux; à ouverture très-oblique: à 
périslome largement étalé ou réfléchi; à bord columellaire développé. — Grorroenvs, 
Hasselt, 1824 ?. 

16° Espèces vmperforées, à forme déprimée ou globuleuse déprimée; à test mince, 
plus ou moins diaphane, généralement blanc, aplatr du côté de la spire, renflé du 
côté de la base; à tours de spire au nombre de quatre à cinq et dont le dernier n’est 
pas descendant; à columelle dilatée près de son point d'insertion, mince, inchnée 
enfoncée à l'intérieur; à ouverture oblique, large, senu-lunaire anguleuse ou en 
Jorme de hache; à péristome simple, munce, muni d'un léger rebord, très-rarement 
tranchant; à bord columellaire formant souvent un angle avec le bord basal. — 
Corasra, Albers, 1850 *. 


17° Espèces douteuses au point de vue de Fhabitat. 


SECTIO I. 
MICROPHYSA. Acpers. 


Î. HELIX BERENDTI, Pfeifter. 
(PL X, fig. 6, 6a et 6b.) 


Helix Berendu, Pieifler, Malak. Blatter, vol. VILLE p. 72. pl. L, fie. 9-19, 1861. 
Helix (Microphysa) Berendti, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 69, 1865. 
Helix Berendti, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. V, p. 158, 1868. 


Testa perspechve umbilicata , turbinato-depressa, tenuis sed solidula, sub lente dense costulata, hyalno- 
albida ; spira subturbinata , apice obtuso ; sutura impressa ; anfr. 6 convexiusculi, lentissime accrescentes , prumi 
11/2 lœvigati, ultimus non descendens, peripheria subangulatus, basi convexior, sublenigatus : umbilicus 
1 [4 diametri superans ; apertura oblique , hunaris, intus concolor ; peristoma sumplex , rectum . marginibus dis- 


tantibus, columellari bre, subverticali, basal et externo acutis. 


* Dans l'article Concholopy, Nicholson Encycl. édit. 3, ? Dans Férussac, Bull. des se. nat. 1824. 
vol. IV, p. 7, 1819. * Heliceen, p. 111, 1850. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 227 


Diam. may. 3 1/4 mill., nun. 3, alt. 2 (Coll. Crosse). 
Habitat Mirador, in province Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (D: Berendt; M. Strebel). 


Coquille munie d'un ombilic profond et laissant apercevoir les premiers tours, de 
forme turbinée un peu déprimée, mince, mais pourtant assez solide, marquée de cos- 
tulations serrées, mais qui ne sont bien visibles qu'a la loupe. Coloration d'un 
blanc hyalin. Spire légèrement turbinée, se terminant par un sommet obtus. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de 6, assez convexes et s'accroissant très- 
lentement; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, lisses et polis; dernier tour 
non descendant, légèrement anguleux à la périphérie et devenant plus convexe du côté 
de la base, qui est à peu près lisse et sans trace de costulations. Ouverture oblique, 
de forme semi-lunaire et de même coloration que le reste de la coquille. Péristome 
simple et droit, à bords éloignés l’un de l’autre ; bord columellaire court et subvertical ; 
bord basal et bord externe minces et tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 3 1/4 millimètres; plus petit, 3; hauteur to- 
tale, 2. 

Habitat. Mexique. Environs de Mirador, dans l'État de Vera Cruz, où l'espèce a été 
recueillie par M. le docteur Berendt et par M: Strebel. 

Observations. L'exemplaire qui a servi de type à M. le docteur L. Pfeiffer pour sa 
diagnose est un peu plus grand (diam. may. 4, nun. 3 1/2, alt. » null.) que celui que 
nous figurons et qui fait partie de notre collection. 


SECTIO EL. 


PATULA, He. 


DA NU eo DA] | 
VGA Ep La ln 


2. HELIX AMPLA, Pfeifler. 


Helx ampla, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XHE, p. 78, 1866. 
Helix ampla, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 63, 1868. 


Testu perforata, subconoideo-olobosa, solidula, wrrepulariter striata, pallide cornea ; spira conoidea , vertice 
obtusulo ; sutura impressa, subcrenata ; anfractus à convextusculi, ullimus magnus, inflatus, antice descendens : 
apertura parum obliqua : ample, rotundato-lunaris, intus submargaritacea ; perisloma simplez , rectum, MArpi- 
mbus convergentibus, externo perarcuato columellari breviter formicatim reflexo. | 

Diam. maj. 19, min. 10 1/2, alt. g null. 

Habitat Mirador, in provineia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane (D° Berendt). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme subconoïdo-olobuleuse , assez 
solide, irréculièrement striée. Coloration d’un ton corné pâle. Spire conoïde, terminée 


29. 


998 ZOOLOGIE. 


= 4 © 


par un sommet assez obtus. Suture bien marquée et subcrénelée. Tours de spire au 
nombre de 5 et légèrement convexes; dernier tour grand, renflé et descendant en 
avant. Ouverture faiblement oblique, large, de forme semi-lunaire arrondie et comme 
irisée à l'intérieur. Péristome simple, droit et à bords convergents; bord externe 
fortement arqué, bord columellaire brièvement réfléchi. 

Plus grand diamètre de la coquille, 12 millimètres : plus petit, 10 1/2; hauteur 
totale, 9. 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie par M. le docteur Berendt à Mirador, dans 
l'État de Vera Cruz. 


3. HELIX PUNCTUM, Morelet. 
(PI. XIT, fig. 1, 1 a et 1 b.) 


Helix punctum, Morelet, Test. noviss. Il, n° 94, p. 9, 1851. 

Helix punctum, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 43, 1853. 
Helir punctum, Pfeiffer, Monog.. Heliceorum, vol. IV, p. 21, 1859. 
Helix punctum, Pfeiler, Monog. Heliceorum , vol. V, p. 64, 1868. 


Testa obtecte perforata , pusilla, globoso-turbinata , corneo-rufa ; spira subconica, apice rotundato: sutura 
impressa ; anfractus 3 1/2 convexi; apertura rotundato=lunaris : peristoma simples , marpine columellari ad 
umbihcum fornicatim reflexiusculo, basali et externo acutis. 

Diam. maj. 1 2/3 null, alt. 2/3 mil. (Coll. Morelet). 


Habitat in hortis civitatis Merida, provinciæ Vucatan dictæ (A. Morelet). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale recouverte en partie, petite, de forme 
olobuleuse-turbinée. Coloration d'un ton corné roussâtre. Spire légèrement conique, 
terminée par un sommet arrondi. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 
3 1/2 et convexes. Ouverture semi-lunaire arrondie. Péristome simple : bord columel- 
laire lépèrement réfléchi en forme de voûte dans le voismage de l'ombilic: bord basal 
et bord externe tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, 1 2/3 millimètre; hauteur totale, 1 2/3 milli- 
mètre. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie par M. A. Morelet dans l'État de 
Yucatan : elle vit sur les feuilles des arbres, dans les Jardins de la ville de Mérida. 

Observations. Nous figurons cette espèce, ainsi que plusieurs autres du même auteur, 
d'après les types originaux que M. Arthur Morelet a bien voulu nous communiquer, et 
dont, avec le plus louable désintéressement scientifique, il nous a autorisés à nous 


servir. 


19 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 229 


Vu die à 
. HELIX TURBINELLA, Morelet. 


(PI. XIT, fig. 2,24, 2° beto c). 


Helix turbinella, Morelet, Test. noviss. Il, n° 9h, p. 9, 1851. 

Helix turbinella, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. UT, p. 58, 1853. 
Helix turbinella, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 35, 1859. 
Helix turbinella, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. V, p. 89, 1868. 


Testa umbihcata, angulata, trochiformis, irrepulariter et suboblique rugoso-striatula, diaphana, fragihs. 
albido-virens ; spira comca, pronmunula, apice rotundato ; sutura dhstincta ; anfractus 5 convexiuscul, ultimus 
compressus, subangulatus, basi planulatus. Umbilicus angustissimus , pervius ; apertura obliqua , angulato-lunu- 
mis; perisloma rectum, acutum, margine columellari ad insertionem dilatato et umbilici partem minimam occul- 
lante. 

Diam. maj. 5 mull., alt. 4 mill. (Coll. Morelet). 


Habitat in silos Petenensibus, Guatemale , rarissima (A. Morelet). 


Coquille ombiliquée, anguleuse, trochiforme, marquée de petites stries légèrement 
obliques et irrégulièrement subrugueuses, diaphane, fragile et d'un blane verdâtre. 
Spire conique, assez saillante, terminée par un sommet arrondi. Suture bien distincte. 
Tours de spire au nombre de 5 et lévérement convexes; dernier tour comprimé, sub- 
anguleux et aplati, du côté de la base. Ombilic très-étroit, mais laissant néanmoins 
apercevoir les premiers tours de spire. Ouverture oblique, de forme semi-lunaire angu- 
leuse. Péristome droit et tranchant : bord columellaire développé près du point d'in- 
sertion et cachant une petite portion de l'ombilic. 

Plus grand diamètre de la coquille, 5 millimètres; hauteur totale, 4 millimètres. 

Habitat. Guatemala. Espèce recueillie par M. Arthur Morelet dans les forêts du 
Peten, où elle parait être très-rare. 

Observations. La fisure que nous donnons est dessinée d'après le type de l'Hehx 


turbinella. Ye. 


5. HELIX IMPURA, Pfeiffer. 


Helix impura, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XITT, p. 79, 1866. 
Helix impura, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. V, p. 137, 1868. 


Testa umbihcata, trochiformis, tenuiuscula, rugoso-costulata , sub teoumento impuro cornea ; spira regulariter 
turbinata, vertice obtusulo; sutura profunda; anfractus 5 modice convexi, ultimus non descendens, subde- 
pressus, subtus costulato-striatus ; umbilicus mediocris, pervius ; apertura obliqua, lunato-rotundata ; peristoma 
sumplex , rectum , marginibus approxzumatis, columellari subverticali, superne dilatato, patente. 

Diam. maj. 4, min. 3 3/4, alt. 3 mul. (Coll. Pfeiffer). 


Habitat Mirador, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane (D' Berendt). 


Coquille ombiliquée, trochiforme, assez mince, munie de costulations rugueuses. 


230 ZOOLOGIE. 


et d’une coloration cornée, qui est habituellement cachée sous un enduit sale. Spire 
régulièrement turbinée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture profonde. 
Tours de spire au nombre de b et médiocrement convexes ; dernier tour non descen- 
dant, lévérement déprimé, marqué, du côté de la base, de stries costuliformes. Om- 
bilic médiocrement large, mais permettant néanmoins de voir les premiers tours de 
spire. Ouverture oblique et de forme semi-lunaire arrondie. Péristome simple et droit : 
bords rapprochés lun de l'autre; bord columellaire subvertical, développé et étalé à 
sa partie supérieure. 

Plus grand diamètre de la coquille, 4 millimètres ; plus petit, 3 3/4 ; hauteur to- 
AlogLoe 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie par M. le docteur Berendt, à Mirador, dans 
l'État de Vera Cruz. 

Huupes 
6. HELIX WILHELMI, Pferfler. 


(PL X, fig. 5, 5a et 56.) 


Helix Wilhelm, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 79, 1866. 
Helix Wilhelm, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 137, 1868. 


Tesia umbihcatu, breviter turbinata, tenuis, striatula, oleoso-micans, rufo-fusca ; spira conoidea, verthce 
minuto ; suture profunda ; anfractus 4 tumidi, ultimus teres, non descendens ; umbilicus latiusculus, 1/3 diametri 
subæquans : apertura fere diaponulis, lunato-rotundata ; peristoma simplex ; rectum, margüuibus converpentibus, 


columellari vix patente. 
Diam. maj. 3 mall., min. à 3/4, alt. 2 mull. (Coll. Grosse). 
Habitat Mirador, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (D° Berendt). 


Coquille ombiliquée, brièvement turbinée, mince, légèrement striée, assez luisante 
et d'un aspect un peu huileux. Coloration d'un brun roussätre. Spire conoïde, terminée 
par un sommet pelit. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 4 et renflés ; 
dermier tour arrondi et non descendant. Ombilie assez large et occupant à peu près 1/3 
du diamètre total. Ouverture presque diagonale et de forme semi-lunaire arrondie. 
Péristome simple et droit : bords convergents ; bord columellaire légèrement étalé. 

Plus grand diamètre de la coquille, 3 millimètres ; plus petit, 2 3/4; hauteur to- 
tale, ». 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie à Mirador, dans la province de Vera 
Cruz, par M. le docteur Berendt. 

Observations. L'Helix Wilhelmi, ainsi que le fait remarquer M. le docteur L. Pfeiffer, 
est à peine distincte de F'Hebx rupestris de Draparnaud, lorsqu'on l'examine du côté 


de la spire : vue du côté opposé, la coquille présente un ombilic beaucoup plus large. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 251 
Are. 


7. HELIX ALMONTEANA, Tristram (emend.). 


Helix Almonte, Trisam, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 411, 1863. 
Helix Almonte, Pfeiffer, Monog. Hehceorum, vol. V, p.142, 1868. 


Tesia profunde umbihcata, depressa, semiolobosa, tenuis, cornea, delicatissime striata ; spura paululum 
elevata ; sutura profunda ; anfractus à 1/2, leviter accrescentes, turgridh ; apertura parum obliqua, subeireularis : 
peristoma rectum, margine columellari ad perforationem reflexruseulo. 

Diam. maj. 11 mull., nun. 9 1/2, alt. 6. 


Habitat Vera Paz, Guatemale (0. Salvin). 


Goquille profondément ombiliquée, déprimée, semi-globuleuse, mince, cornée et 
très-délicatement striée. Spire un peu élevée. Suture profonde. Tours de spire au nombre 
de 5 1/2, s'accroissant peu à peu et renflés. Ouverture quelque peu oblique et subcir- 
culaire. Péristome droit. Bord columellaire largement réfléchi, dans le voisinage de la 
perforation ombilicale. 

Plus grand diamètre de la coquille, 11 millimètres : plus petit, 9 1/2; hauteur to- 
tale, 6. 

Habitat. Guatemala. Espèce recueillie dans le département de la Vera Paz peur 


M. O. Salvin. 


Observations. Nous avons cru devoir terminer par une désinence latine, conformé- 
ment aux règles, le nom barbare qui avait été donné par l’auteur à son espece, con- 
trairement aux lois de la nomenclature. Nous ne connaissons d’ailleurs FH. Almonteana 
que par sa diagnose, que nous avons reproduite. 


“ Left uv ee 27e) 
8. HELIX MAZATLANICA, Pfeifter. 


Helix Mazatlanica, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. UT, p. 43, 1856. 

Helix Mazatlanica, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, vol. X, p- 197. 1838. 

Helix Mazatlanica, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 89. 1859. 

Helix Mazatlanica, Mbers, Heliceen, éd. Martens, p. 86, 1860. 

Helix Mazatlanica, P. P. Carpenter, Supplem. Report Mollusea of the west coast of North America , p- b73. 1864. 
Helix Mazatlanica, W.G. Binney, Biblioo. of North American Concholopy, vol. I, p. 70. 1864. 

Helix Mazatlanica, Bland, Ann. Lyceum of New Fork, vol. VIT, p. 164, fig. 9, 1865. 

Pseudohyalina Mazailanica, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IT, p. 266, pl. IV, fie. 59. 1866. 

Helix Mazatlanica, Dal, Amer. Journ. of Concholopy, vol. I, p. 328, 1866. 

Helix Mazatlanica, Pleiller, Monop. Heliceorum , vol. V, p. 153, 1868. 

Helix Mazatlanica, Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part E, p.82. fie. 144. 18609. 
Pseudohyalina Mazatlanica, Cooper, Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 01. 1870. 


Testa umbihicata, depressa, confertim costulato-striata, cornea ; spira parum convezæa : anfractus 4 convexius- 
cul, sensim accrescentes, ultimus teres, antice vix descendens ; umbilicus 1/3 diametri fere æquans: apertura 


obliqua, lunato-rotundata ; peristoma simplex , rectum, marginibus conniventibus, columelluri superne subpatulo. 


232 ZOOLOGTE. 


Diam. may. 2 1/3 mill., man. 2, alt. vix 1 (Coll. Pfeiffer). 
Habitat Mazatlan, in pronineia Cinaloa dicta, reipublicæ Mexicanæ (E. Klocke, teste L. Pfeiffer); 0 Cah- 
fornia (teste Dall) ; in vicunio civitatis San Francisco dicte, Californiæ superioris (teste J. G. Cooper). 


Coquille ombiliquée, déprimée, munie de stries costuliformes serrées, et d’une co- 
loration cornée. Spire faiblement convexe. Tours de spire au nombre de {, lévèrement 
convexes et s'accroissant peu à peu; dernier tour arrondi et à peine descendant en 
avant. Ombilic occupant presque 1/3 du diamètre total. Ouverture oblique et de forme 
semi-lunaire arrondie. Péristome simple et droit : bords tendant à se réunir ; bord co- 
lumellaire légèrement élargi à sa partie supérieure. 

Plus grand diamètre de la coquille, » 1/3 millimètres; plus petit, 2; hauteur to- 
tale, à peine 1 millimètre. Ë 

Habitat. Mexique. D’après M. Pfeiffer, cette espèce a été recueillie à Mazatlan, dans 
l'État de Cinaloa, par M. E. Klocke. M. Dall la cite comme provenant de Californie et 
ne reproduit qu'avec doute Fhabitat qui lui a été assigné par M. Pfeiffer. D'après 
M. J. G. Cooper, on la rencontre aux environs de San Francisco (haute Californie), 
dans les trones de chêne atteints par la carie. 


/ 


Ar #7 
9. HELIX CONSPURCATELLA, Morelet. 


(PL. XIL, fig. 3,3a, 3bet3c.) 


Helix conspureatella, Morelet, Test. noviss. Il, n° 87, p. 7, 1851. 

Helix conspurcatella, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. UT, p. 97, 1855. 
Helix conspurcatella, Pfeiller, Mono. Heliceorum , vol. IV, p. 90, 1859. 
Helix conspurcatella, Pfeilter, Monog. Heliceorum , vol. V, p. 153, 1868. 


Tesia parvula, late umbilicata, depressa, superne vix convexiuseula, subtus turpidula, membranaceo-stria- 
tula, cornea ; spira planata; sutura profunda ; anfractus 3-4 convextuseuli, ultimus antice subdilatatus supra 
medium anpulatus ; apertura subcireularis ; peristoma sünplez, acutum, marginibus expansiuscuhs. 

Diam. maj. 3 1/2 mll., alt. 9 mul. (Coll. Morelet). 

Habitat circa civitatem Merida dictam, Vucatanensium, sub lapidibus, et cirea civitatem Flores dictam , Pete- 
nensium (À. Morelet). 


Goquille de petite taille, largement ombiliquée, déprimée, à peine convexe du côté 
de la spire, légèrement renflée en dessous, faiblement striée et de coloration cornée. 
Spire aplatie. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 3 à 4 et assez convexes : 
dernier tour lévèrement dilaté en avant et anguleux au-dessus de la partie mé- 
diane. Ouverture subeirculaire. Péristome simple, tranchant, et à bords légèrement 
développés. 

Plus grand diamètre de la coquille, 3 1/2 mullimètres ; hauteur totale, 2. 

Habitat. Mexique et Guatemala. Espèce découverte par M. A. Morelet dans les en- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 233 


virons de la ville de Merida (Yucatan), sous les pierres, à Tenosique et à Flores 

(Peten). : 
Observations. M. Morelet est, à notre connaissance, le seul naturaliste qui ait, jus- 
900 te . LT 

qu'ici, recueilli cette espèce. Les exemplaires du Yucatan sont généralement de plus 

petite taille que ceux du Peten. 


V QAltinat Lette 


Ces) F 
\s{ 
10. HELIX HERMANNI, Pfeiffer. 


(PL X, fig. 4, La et 4b.) 


Helx Hermann, Pfeiller, Malak. Blätier, vol. XII, p. 80, 1866. 
Hehx Hermann, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 175, 1868. 


Testa ninuta, late umbilicata, discoidea, superne conferte costulata, mtidula, diaphana, cornea, vel corneo- 
fulvescens ; spira plana ; sutura impressa ; anfractus 4 1/2-5 modice convexi, lente accrescentes, ultimus non 
descendens, teres, subtus subtilius costulatus ; umbilicus conicus, 1/3 diametri superans ; apertura subverticals , 
rotundato-lunaris ; peristoma simplex, rectum, margimibus converpentibus, columellari non dilatato, basah et 
externo aculis. 

Diam. maj. ©, mun. 1 3/4, alt. vix 1 mull. (Coll. Crosse). 

Habitat Mirador, w provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane (D' Berendt). 


Coquille de petite tulle, largement ombiliquée, discoïide, munie, du côté de la 
spire, de costulations serrées, assez luisante, diaphane et d’une coloration cornée 
tournant plus ou moins au fauve. Spire aplatie. Suture bien marquée. Tours de spire 
au nombre de 4 1/2 à 5, médiocrement convexes et s’accroissant lentement; dernier 
tour non descendant, arrondi, et présentant, du côté de la base, des costulations plus 
fines que celles du côté opposé. Ombilie conique, occupant plus de 1/3 du diamètre 
total. Ouverture subverticale, de forme semi-lunaire arrondie. Péristome simple et 
droit : bords convergents: bord columellaire non dilaté; bord basal et bord externe 
tranchants. 

Plus grand diamètre de la coquille, > millimètres; plus petit, 1 3/4; hauteur to- 
tale, à peine 1 millimètre. 

Habitat. Mexique. M. le docteur Berendt a recueilli cette espèce à Mirador, dans 
l'État de Vera Cruz. Nous devons à M. T. Bland, de New-York, la communication de 
plusieurs individus, qu'il tenait du même naturaliste. 

Observations. Gette petite espèce est remarquable par l'aplatissement de sa spire et 
par la lenteur avec laquelle ses tours s'accroissent. M. le docteur Pfeiffer n'indique, 
dans sa diagnose, que / tours 1/2. Pourtant, les deux individus adultes que nous pos- 
sédons ont 5 tours bien comptés, tout en ne dépassant pas les dimensions indiquées par 
l’auteur allemand. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 30 


234 ZOOLOGIE. 


Ta 
11. HELIX COACTILIATA, Férussac. 


Helix coactiliata, Férussac, ms. Mus. 

Helix coactiliata, Deshayes, dans Férussac, Hist. nat. p. 18, pl. LXXIT, fig. 1-5, 1858. 
Helix Nystiana, Pfeiffer, Proceed. Zoo. Soc. of London, p. 130, 1845. 

Helix coactiliata, Pfeiffer, Monog. Hehiceorum , vol. 1, p. 200, 1848. 

Patula coarctiliata, Albers, Heliceen, p. 65, 1850. 

Helix coactiliata, Pfeiffer, dans Chemnitz, ed. nova, p. 165, pl. GXV, fig. 23-25, 1851. 
Helix coactiliata, Reeve, Conchol. Iconica , pl. GVIL, fig. 595 , 1852. 

Discus coaculiatus, Pfeiffer, Vers. p. 12, 1855. 

Disceus courcuhatus, H. et À. Adams, Genera, ol. Il, p. 117, 1858. 

Stephanoda coactiliata, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 88, 1860. 

Helix coaculiata, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix coactiliata, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861. 

Helix coactiliata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 248, 1868. 


Tesia late umbihcata, depressa, subdiscoidea, tenus, pilosa, sub lente nunutissime granulato-shiata, haud 
nitens, pallde cornea, fascus angustis rufis 3-5 ornata; spira planata; sutura profunde umpressa, subcanalicu- 
lata ; anfractus 4 convexi, ultimus antice subdeflexus, bas ox latior ; apertura perobliqua, lunato-cireularis : 
peristoma simplex , albidum, marginibus fere contiguis, basal breviter reflexo, supero recto. 

Diam. maj. 11, mn. 9 1/2, alt. 4 mul. (Mus. Parisiense). 

Var. 8 (PI. XIE, fig. 4, 4 a, hbet h c), Cordovana, sub lente undique suboranulata et breviter pilosa (pr- 
lorum lineis regularibus, longitudinaliter subrechs), superne fascüs > angustis, rufis aut fascia unica, pallide 
luteo circumdata, ornata; anfractus 4 1/2 turpidul; peristoma tenue, album, marpimbus conmventibus. 
basali refleærusculo, supero expanso. 


Diam. maj. 11, min. 9, alt. 4 mil. (Coll. Sallé). 


Helix Cordovana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 518, 1856. 

Helix Cordovana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 295. 1859. 

Helix Cordovana, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151. 1860. 
Helix Cordovana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, 393, 1868. 


Var. y, suturalis, fusco-cornea , umcolor , anfractus 4 convexissimt. 


Diam. maj. 10, mn. q, alt. 4 mull. 


Helix suturals, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 37, 1846. 
Helix suturalis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. L, p. 201, 1848. 
Hebx suturals, Reeve, Conchol. Iconica, pl. LXT, fig. 301, 1851. 
Helix suturals, Reeve, Conchol. Iconica, pl. OX, fig. 625, 1852. 


Habitat civea Tuspan (teste Deshayes); in pronneia Tabasco (teste Nyst); curca Chiapa , in provincia Cluapas 
dhcta (teste Pfeiffer), republcæ Mexicanæ; cwrca Dueñas, Guatemaleæ (0. Salvin ); un provnca Belize dcta 
(Bocourt): in loco Real Llejos dicto, provinciæ Nicaraguensis (H. Cuming). Var. 8 in vicuio cwvitatis Cor- 
dovanæ, in provineia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ, degit (A. Sallé). Var. y in prouncia Honduras 


dicta (Dyson) et in mieimo cwitatis San Luis dictæ, Petenensium (A. Morelet), occurrit. 


Coquille largement ombiliquée, déprimée, subdiscoïde, mince, velue, paraissant, 
vue à la loupe, couverte de stries granuleuses très-fines, terne et d'une coloration 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 235 


cornée claire, sur laquelle se détachent de 3 à 5 fascies étroites et d'un roux fauve. 
Spire aplatie. Suture profondément marquée et presque canaliculée. Tours de spire au 
nombre de 4 et convexes; dernier tour légèrement infléchi en avant, un peu plus 
large du côté de la base que de l’autre côté. Ouverture très-oblique et de forme semi- 
lunaire arrondie. Péristome simple, blanchâtre, à bords rapprochés l'un de l'autre et 
convergents, mais ne se touchant pas; bord basal brièvement réfléchi, bord supérieur 
droit. 

Plus grand diamètre de la coquille, 11 millimètres ; plus petit, 9 1/2 ; hauteur to- 
tale, 

Var. 6 (PI. XIE, fig. 4, Aa et 4 b). Subgranuleuse sur toute sa surface quand on 
l’examine à la loupe, recouverte de poils courts et serrés, disposés régulièrement par 
rangées longitudinales presque droites: ornée, du côté de la spire, soit de 2 fascies 
rousses étroites, soit d’une seule, un peu plus large et bordée de jaune blanchätre. 
Tours de spire au nombre de 4 1/2 et légèrement renflés. Péristome mince, blanc et 
à bords convergents : bord basal lévèrement réfléchr, bord supérieur étalé en avant 
et dépassant lésèrement le niveau du reste du péristome. 

Plus grand diamètre de la coquille, 1 1 nullimètres ; plus petit, 9; hauteur totale, A. 

Var. y. Entièrement dépourvue de fascies transverses et d’un brun corné uniforme : 
tours de spire au nombre de 4 et fortement convexes. 

Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres; plus petit, 9; hauteur totale, /. 

Habitat. Mexique. Environs de Fuspan, dans l'État de Vera Cruz, , d'après M. esneire 
État de Tabasco, d'après M. Nyst: environs de Chiapa, dans l'État de Chiapas, d'après 
M. le docteur L. Pfeiffer. La forme typique de l'espèce a été recueillie également par 
M. O. Salvin, aux environs de Dueñas, dans le Guatemala, à Belize par M. Bocourt, 
et par M. H. Cuming à Real Llejos, dans l'État de Nicaragua (sous l'écorce gercée 
des grands arbres). 

La variété 6, que M. Pfeiffer a cru devoir élever au rang d'espèce, vit au Mexique, 
où elle a été trouvée par M. Sallé à Cordova, dans l'État 1e Vera Cruz. 

La variété y, que M. Pfeiffer considère également comme une espèce distincte, vit 
au Honduras, où elle a été découverte par M. Dyson, et au Guatemala, où M. Arthur 
Morelet a recueillie aux environs de San Luis, dans le Peten. 

Observations. Nous avons à relever, en ce qui concerne cette espèce, une erreur 
séographique accréditée involontairement par M. Deshayes et répétée, après lui, par 
divers auteurs. Le savant continuateur de Férussac indique, comme habitat de l'Helix 
coachihata, «les environs de Touspan au Pérou !.» Selon toute apparence, il aura voulu 
indiquer Tuspan, ville de l'État de Vera Cruz, au Mexique (et nullement au Pérou), 


! Deshayes dans Férussac, Hist. nat. vol. L, p. 18. 


236 ZOOLOGIE. 


près de laquelle on aura très-vraisemblablement pu rencontrer l'espèce typique, puisque 
sa variété & se trouve non loin de là, dans le même Etat, aux environs de Cordova. 

Nous croyons, en outre, devoir réunir l'Hehix Cordovana, Pfeiffer, à l'Hehx coacti- 
hata, Férussac, bien que l’auteur de la première espèce la place, dans ses Monopra- 
phies, assez loin de l'autre”. C'est tout au plus sl nous a été possible d'y reconnaitre 
des caractères distinctifs suffisants pour permettre de la séparer de la forme typique, 
à titre de variété. En effet, l'Hehx coactihata, en bon état de conservation, est, comme 
l'Helix Cordovana, couverte de poils régulièrement disposés. Si M. Pfeiffer, ordinaire- 
ment très-exact dans ses diagnoses, omet ce caractère dans la description qu'il donne 
de l'Helix coachhiata, cela tient, sans nul doute, à ce qu'il n'aura eu à sa disposition 
que des individus mal conservés et peu frais. Quant à la forme générale et à la dis- 
position de l'ouverture, du péristome, de l'ombilie et de la spire, elles sont exacte- 
ment les mêmes dans les deux espèces. 

Une autre espèce de M. Pfeiffer, l’Hehxæ suturalis, recueillie au Honduras par 
M. Dyson et au Peten par M. Morelet, nous paraît encore devoir être réunie à l’Hehx 
coachhata, dont elle ne constitue, selon nous, qu'une simple variété dépourvue de fas- 
cles transverses et unicolore. 


12. HELIX PRESSULA, Morelet. 
(PI. XIL, fig. 5, 5a, 5bet5 c.) 
Helix pressula, Morelet, Test. noviss. IT, p. 8, n° 88, 1851. 
Helix pressula, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HE, p. 156, 1853. 


Helix pressula, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 180, 1859. 
Helix pressula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 248, 1868. 


Testa aperte umbihcata, subdiscoidea, depressa, tenuis, minute sranulosa, vix striatula, cornea, translucens, 
spadiceo unifasciata; spira planata; sutura profunda ; anfractus 4 1/2 fornicati, ultimus antice deflexus, basi 
conveæus ; apertura oblique rotundato-lunaris ; peristoma simplex, acutum, marginibus connwentibus, columel- 
lari subdilatato. 

Diam. maj. 10 mull., mun. 8 ( Coll. Morelet). 


Habitat in sylois primevis, ad littus Guatemalense Ocean Pacifiei (Morelet). 


Coquille à ombilie très-ouvert, subdiscoïde, déprimée, mince, finement granuleuse, 
très- faiblement striée, transparente, cornée, marquée d’une fascie d’un brun rou- 
geätre. Spire aplatie. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et con- 
vexes; dernier tour infléchi en avant et convexe du côté de la base. Ouverture obli- 
quement semi-lunaire arrondie. Péristome simple et tranchant : bords rapprochés l'un 
de l’autre; bord columellaire légèrement développé. 


® L'Helix coactiliata porte le numéro 1524, et l'Helix Cordovana le numéro 2558 dans le volume V de l'ouvrage 
intitulé Monographia Heliceorum (1868 ). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 237 


Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres : plus petit, 8. 

Habitat. Guatemala. M. À. Morelet a recueilli cette espèce dans les forêts vierges 
d'Istapa, qui avoisinent le littoral Pacifique du Guatemala. 

Observations. Cette espèce est très-voisine de la variété y de l'Helix coachihata (H. 
suturalhs, Pfeiffer), bien qu'elle en soit, d’ailleurs, spécifiquement distincte. En consé- 
quence, elle doit faire partie du même groupe, c'est-à-dire de la section des Patula. 


SECTIO II. 
DISCUS, Azsers. 


13. HELIX OAjACENSIS, Koch. 


Helix Oajacensis, Koch, Philippi, Abbd. vol. I, p. 23, pl. IT, fig. 6, 1849. 

Helix Oajacensis, Pfeiffer, Symb. IL, p. 35, 1842. 

Helix Oajacensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. 1, p. 203, 1848. 

Helix Oajacensis, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 337, pl. CXXXIL, fig. 3, 4, 1852. 
Videna Oajacensis, Pfeiffer, Vers. p. 131, 1855. 

Helix Oajacensis, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 


Testa umbilicata, depressa, oblique striata, asperula, sub lente minutissime granulosa, obtuse carinata, 
corneo-rufa, fascus 2 luteis, altera ad carinam , altera in parte supera anfractus ultmi ornata ; anfractus 4 1 Je 
vis convexiuscul ; umbilicus latiusculus, peroius ; apertura lunato-subcircularis, intus rufa, albo-bifasciata : 
peristoma acutum, margine columellari reflexo. 

Diam. maj. 15, min. 13, alt. 8 mul. 

Habitat prope Oajaca, reipublicæ Mexicane (Hegewisch). 


Goquille ombiliquée, déprimée, striée obliquement, un peu âpre au toucher et 
paraissant, vue à la loupe, très-finement granuleuse, obtusément carénée et d’un 
roux corné, avec deux fascies jaunes situées, l’une à la partie supérieure du dernier 
tour, l'autre à la carène. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et très-faiblement convexes. 
Ombilic assez large et laissant apercevoir les premiers tours. Ouverture de forme semi- 
lunaire un peu arrondie et rousse à l'intérieur, avec deux fascies blanches. Péristome 
tranchant : bord columellaire réfléchi. 

Plus grand diamètre de la coquille, 15 millimètres; plus petit, 13: hauteur to- 
tale, 8. 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie aux environs d'Oajaca, dans l'État du même 
nom, par M. Hepewisch. 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et par les deux 
figures, assez médiocres, qui en ont été publiées par les auteurs allemands. 


238 ZOOLOGIE. 


SECTIO IV. 
LEPTAXIS, Low. 


14. HELIX MEXICANA, Koch. 


Helix Mexicana, Koch, Abbild. vol. [, p. 23, Hebx, pl. IL, fig. 5. 1840. 

Helix Mexicana, Pfeiffer, Symb. Il, p. 33, 1842. 

Helix Mexicana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. [, p. 193, 1848. 

Helix Mexicana, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 153, pl. GXIIE, fig. 1, 9, 1853? 
Helix (Leptaxis) Mexicana, Pfeïfler, Vers. p. 135 , 1855. 

Helix Mexicana, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 


Testa obtecte perforata, conico-plobosa, tenus, oblique regulariter striata, cornea ; spira conica ; anfractus 
5 plamusculi, ultimus obsolete angulatus ; apertura transverse lunato-ovals ; peristoma simplex , mx expansum , 
margine columellari reflexo, carneo. 

Diam. maj. 10, man. 8 1/2, alt. 8 null. 


Habitat in republica Mexicana (Hegewisch, teste Koch). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale recouverte, de forme globuleuse comi- 
que, mince, cornée, marquée de stries régulières et obliques. Coloration cornée. Spire 
conique. Tours de spire au nombre de 5 et assez plans; dernier tour faiblement 
anguleux. Ouverture transversalement semi-lunaire ovale. Péristome simple, à peine 
développé : bord columellaire réfléchi et de coloration carnéolée. 

Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres; plus petit, 8 1/2; hauteur to- 
tale, 8. 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie par M. Hegewisch, d’après le témoignage de 
l'auteur, qui ne donne, du reste, aucune indication de localité précise. 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description très-succinete 
de l’auteur et par les figures excessivement défectueuses des Abbildunoen de Philippi 
et de la nouvelle édition de Chemnitz. Elle parait se rapprocher de certaines formes 
des Antilles de la section des Leptaxis de Lowe, et particulièrement de l'Helix indis- 
tincta, Férussac. Nous conservons cependant quelques doutes au sujet de la réalité de sa 
présence au Mexique. car elle n’y a encore été recueillie authentiquement, à notre 
connaissance, par aucun des naturalistes qui ont exploré scientifiquement ce pays, 
dans le cours des dermiéres années. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 239 


SECTIO V. 
GONOSTOMA, Heup. 


\ ’£ Eve 
15. HELIX SIGMOIDES, Morelet. 
(PI. XIL, fig. 6, 6 «, 6 b, 6 cet 6 d.) 
Helix sixmoides, Morelet, Test. noviss. Il, n° 93, p. 9, 1851. 
Helix sipmoides, Pfeifler, Mono. Heliceorum, vol. III, p. 73, 1853. 


Helix siwmoides, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 60, 1859. 
Helx sigmoides, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 120, 1868. 


Testa anguste et subobtecte perforata, sursum depressu, concava, subtus conveæa, tenus, granuhs obsolets. 
rhomboideis, sub lente conspieurs impressa et pis erects, brevibus hirta, albido-cornea ; spira involuta, medio 
COnCava , apice immerso ; sutura profunda ; anfractus 3 1/2-4 convexi, primi strict, ultimus celeriter crescens . 
tumidus, basi dilatatus; apertura late lunaris; peristoma rectum, tenue, margine columellari fornicatim 
reflexiusculo, pecuhariter strialo, externo acuto, antice leviter protracto. 

Diam. maj. 19 mall., alt. q mull. (Coll. Morelet). 

Habitat in speluncis densissimis nemoribus obsitis, province Vera Paz dicte, Guatemale. haud Jrequens 


(A. Morelet). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale étroite et en partie recouverte, dépri- 
mée et concave du côté de la spire, convexe en dessous, mince, couverte de granu- 
lations obsolètes rhomboïdales, visibles seulement à la loupe, et hérissée de poils courts 
et droits. Coloration d'un jaune corné, tournant au blanchätre. Spire concave, enve- 
loppée par le dernier tour, qui dépasse le sommet. Suture proionte. Tours de spire 
au nombre de 3 1/2 à 4 et convexes; premiers tours resserrés, dernier tour s'accrois- 
sant rapidement, renflé, dilaté du côté de la base. Ouverture de forme largement semi- 
lunaire. Péristome droit et mince : bord columellare légérement réfléchi, recouvrant 
une partie de la perforation ombilicale et sillonné, dans le sens de sa longueur, par 
de nombreuses petites stries d’un aspect tout particulier; bord externe tranchant, lé- 
verement porté en avant, dans le voisinage du point d'intersection. 

Plus grand diamètre de la coquille, 19 millimètres; hauteur totale, 9. 

Habitat. Guatemala, dans le département de Vera Paz. M. Arthur Morelet à recueilli 
celle espèce dans des grottes couvertes d'épaisses broussailles : elle y est fort rare. 

Observations. Nous avons pu, grâce à l'obligeance de M. A. Morelet, examiner de 
près celle rare et curieuse espèce, que nous figurons d'après les types originaux de 
l’auteur. Par sa forme générale , sa spire concave et son épiderme velu , elle se rattache 
évidemment à la section des Gonostoma. D'un autre côté, elle se distingue de la plupart 
d'entre eux par son bord externe mince, même à l'état adulte, et par les singulières 


240 ZOOLOGTE. 


stries longitudinales que l'on remarque sur son bord columellaire. Les poils de son 
épiderme sont disposés en lignes diagonales. 


SECTIO VI. 
POMATIA, Bec. 


16. HELIX HUMBOLDTIANA, Valenciennes. 
(PL XI, fig. 1 et 1 a.) 


Helix Humboldtiana, Valenciennes, Ms. in Mus. Paris. 

Helix Humboldtiana, Pfeiffer, Symb. 1, p. 37, 1841. 

Helix Humboldtiana, Philippi, Abba. vol. If, p. 29, pl. VE, fig. 7, 1845. 

Helix Humboldtiana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. T, p. 196, 1848. 

Helix Humboldtiana, Ghemnitz, ed. nova, Helix, p.159, pl. XCIT, fig. 18, 19, 1850. 
Pomatia Humboldtiana, Albers, Heliceen, p. 102, 1850. 

Helix Humboldtiana, Reeve, Conchol. Iconica, n° 566, pl. CIT, 1852. 

Pomatia Humboldtiana, Pfeiffer, Vers. p. 133, 1855. 

Helix Humboldtiana, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 188, 1858. 

Helix Humboldtiana, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix Humboldtiana, Martens, Malak. Blütter, vol. XIL, p: 16, 1865. 

Arionta Humboldtiana , Tryon, Amer. Journ. of Concholooy, vol. I, p. 318, pl. VE, fig. 17, 1866. 


Testa anguste umbilicata, subolobosa, oblique rugosa, oranulosa, epidermide tenui, pallide fusca, tenacr stri- 
gatim induta, albida, fascüs badio-nipricantibus transversim cincta ; spira mechocriter elevata; sutura impressa ; 
anfractus 4 convexiuscul, primi 1 1/2 lœvigati, pallide cornet, sequentes bifasciat, ultimus vix descendens , ven- 
trosus, trifasciatus ; apertura magna, subobliqua, lunato-rotundata , intus alba, badio-nigricante trifasciala ; peri- 
soma simplex, album, marginibus conmventibus, callo tenu, nitidulo junctis, columellari late expanso, patente , 
umbilici partem obtegente, basali subreflexo, externo attenuato, interdum roseo-albido. 

Diam. maj. 31 mull., min. 25, alt. 20. — Apertura 19 mill. longa, 17 lata (Coll. Grosse). 

Var. B (PL. XL, fig. 2), major, tenuiuscula, rudius plicata, minus distincte granulosa, parum conspicue 
Jascus badus cincta; anfractus ultimus perinflatus; margines callo tenuissimo, fere inconspicuo juncti ; apertura 
utus vide albida, submargaritacea. 


Diam. maj. 40 null, nun. 31, alt. 29 1/2. —- Apertura 25 mil. longa, 29 lata (Coll. Crosse). 


Helix Buffoniana, Pfeiffer, Zeüschrift für Malak. vol. IX, p. 192, 1845. 

Helix Bufloniana, Philippi, Abbild. vol. IE, p. 47, pl. IX, fig. 2, 1847. 

Helix Bufjoniana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. I, p- 196, 1848. 

Helix Buffoniana, Chenmitz, ed. nova, p. 151, pl. XCIT, fig. 11-13, 1850. 

Pomatia Buffoniana, Albers, Heliceen, p. 102, 1850. 

Helix Humboldtiana , Deshaves, Férussac, Hést. nat. vol. |, p. 273, pl. XVITA, fio. 16, 17 (nec Valenciennes), 1851. 
Helix Buffoniana, Gould, dans A. Binney, Terrest. Moll. vol. Il, p. 115, pl. XLIIT, 1851. 

Helix Buffoniana, Reeve, Conchol. Iconica, n° 565, pl. CIT, 1852. 

Helix Buffoniana, H. et À. Adams, Genera, vol. I, p. 188, 1858. 


Habitat in republica Mexicana: Desierto, venta di Guajimilpan (Hegewisch); où mcinmio cnitaus Mexico 
dictæ (A. Boucard). 


Var. 8, ad Rio Frio, reipublicæ Mexicane (teste Pfeiffer ). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 941 


Coquille étroitement ombiliquée, subglobuleuse, obliquement rugueuse, couverte 
de fines granulations, revêtue d’un épiderme mince, adhérent, semblant, par endroits, 
s'atténuer ou disparaître sur les lignes longitudinales rugueuses du test, et d'un brun 
clair : sous cet épiderme, le test est d’un ton blanchâtre, sur lequel se détachent 
plusieurs fascies transverses et d’un brun noirâtre. Spire médiocrement élevée. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de h et lésèrement convexes ; tours embryon- 
naires au nombre de 1 1/2, lisses, luisants et d’un jaune corné clair; demi-tour sui- 
vant et avant-dernier tour ornés de deux fascies transverses ; dernier tour à peine 
descendant, ventru et muni de 3 fascies. Ouverture grande, légèrement oblique, de 
forme semi-lunaire arrondie, et blanchâtre à l'intérieur, tout en laissant apercevoir 
très-distinctement, par transparence, les 3 fascies du dernier tour. Péristome simple, 
blanc, à bords rapprochés l'un de l'autre et réunis par un dépôt d'émail mince, luisant 
et également blanc: bord columellaire étalé, largement développé et recouvrant une 
partie de lombilic; bord basal largement réfléchi; bord externe un peu atténué, et 
d'un blanc quelquefois légérement rosé. 

Plus grand diamètre de la coquille, 31 millimètres; plus petit, 25; hauteur to- 
tale, 20. Longueur de l'ouverture, 19 millimètres ; plus grande largeur, 17. 

La variété & se distingue de la forme typique par sa taille plus grande, par son test 
plus mince, plus grossièrement plissé dans le sens longitudinal et moins distinctement 
oranuleux, par ses fascies transverses d’un brun rougeâtre, peu apparentes et quelque- 
fois au nombre de deux seulement sur le dernier tour, au lieu de trois; par le renfle- 
ment relativement plus considérable de son dernier tour, par le peu de développement 
du dépôt calleux qui réunit les bords du péristome et enfin par la coloration d’un blanc 
livide et presque irisé de l'intérieur de son ouverture. 

Plus grand diamètre de la coquille, 4o millimètres; plus petit, 31; hauteur to- 
tale, 29 1/2. Longueur de l'ouverture, 25 millimètres; plus grande largeur, 22. 

Habitat. Mexique. M. A. Boucard a recueilli un grand nombre d'exemplaires de cette 
espèce dans les environs de la ville de Mexico, en terre froide. M. Hegewisch indique, 
pour la forme typique, la localité suivante : + Desierto, venta de Guajimilpan. » La variété 
8 a été trouvée, d’après M. Pfeiffer, dans le voisinage du Rio Frio. Ces deux dernières 
localités sont situées en terre froide, et au sommet de la Cordillére qui entoure la vallée 
de Mexico. Le Rio Frio se trouve à l'E. de la vallée de Mexico, sur la route de Vera Cruz, 
et la venta de Guajimilpan à l'O., sur la route d'Acapulco. On peut donc considérer 
l'Helix Humboldtiana comme une espèce de terre froide, abondamment répandue dans 
l'État de Mexico. 

Observations. Après avoir commencé par élever au rang d'espèce, sous le nom d'Hehx 
Buffoniana, la forme du Rio Frio, M. ie docteur Pfeiffer a fini par la réunir, à titre de 
simple variété, à l'Helix Humboldhiana. La plupart des naturalistes ont adopté cette 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 31 


242 ZOOLOGTIE. 


manière de voir, que nous partageons également. En effet, les nombreux exemplaires 
d'Helix Humboldhiana que nous avons eu occasion d'examiner chez MM. Sallé et Bou- 
card nous ont démontré jusqu'à l'évidence que cette opinion était parfaitement fondée. 
Si les extrêmes de la forme typique et de la variété 6 paraissent, au premier abord, 
assez bien tranchés et susceptibles d'être distingués spécifiquement, 1l n'en est pas 
moins vrai que l’on a beaucoup de peine à déterminer exactement un certain nombre 
de ces coquilles, parce qu'elles empruntent leurs caractères en partie à l’Hehx Hum- 
boldhana et en partie à FHelix Buffomana. I nous semble donc indispensable de réunir 
ces deux espèces en une seule et de choisir, pour la dénommer, le nom le plus ancien, 
celui d'Helix Humboldtiana, Valenciennes. 

Cette espèce se rapproche beaucoup de certaines formes appartenant à la section 
des Pomaha, et particulièrement des Hehx subphcata, Sowerby, de Porto Santo, Helix 
aspersa, Müller, et Helix pomata, Linné, d'Europe. Néanmoins, par le système de gra- 
nulations de son test, elle se relie intimement à l’Hehix eximia, Pfeiffer, du Guate- 
mala, c’est-a-dire à notre groupe des Odontura. Nous n'en connaissons point l'animal. 
L’Hehx badiocincta, nom manuscrit de Wieomann, relevé par Pfeiffer dans le premier 
volume de sa Monographie des Hélcéens, doit rentrer dans la synonymie de l’Hehx 
Humboldtiana. L'Hehx matronula, autre nom manuscrit d'Uhde, cité par Martens dans 
le volume XIT des Malakozoolowische Blätter, appartient plus spécialement à celle de 


la variété 6. 


SECTIO VII. 
ODONTURA, Crosse sr Fiscuer. 


17. HELIX EXIMIA, Pfeiffer. 


(PI. XI, fig. 3, 3a et 3 d.) 


Helx eximia, Pfeiffer, dans Phihippi, Abbid. vol. 1, 7, p. 153, pl V, fig. 6, 1845. 
Helix eximia, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part XIE, p. 41, 1845. 
Helx eximia, Pfeiffer, Monog. Hehceorum, vol. L, p. 329, 1848. 

Helix eximia, Ghemnitz, ed. nova, p. 336, pl. LX, fig. 23, 24, 1850. 

Pomatia eximia, Albers, Heliceen, p. 102, 1850. 

Helix eximia, Reeve, Conchol. Iconica, n° 9, pl. XOVIT, 1852. 

Camæna eximia, Pfeiffer, Vers. p. 138, 1855. 

Helix eximia, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 188, 1858. 

Hebx eximia, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230. 1861. 


Testa subobtecte umbilicata, depresso-lobosa, suboblique rugosa et conferssime granulosa , olivaceo-cornea , 
fascus à mæqualhbus, fusco-mporicantibus transversim cincta; spira medhocriter elevata, apice obtusulo; sutura 


impressa; anfractus 4 1/2 convexiusculi, rapide accrescentes, embryonales primi 1 1/2 levigati, pallide fuser, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. : 243 


ulüimus descendens, magnus, circa aream umbilicarem fusco-mipricantem compresso-nflatus; apertura lunato- 
ovalis, intus alba, fascis externis transmeantibus; peristoma simplex, refleæum, umbilicum angustum semi- 
teens, roseo-violaceum, marginibus callo tenuissimo, albido junctis, columellari fusco-nipricante maculato. 

Diam. maj. 39 mill., min. 31, alt. 26. — Apertura 20 mull. longa, 17 lata (Mus. Parisiense). 

Var. B (PI. XL, fig. 3b et 3 c) olivaceo-fuloa, fascus 6 parum conspicuis ornata; spira paulo magis de- 
pressa. 

Diam. maj. 37 mill., min. 29, alt. 23 (Mus. Parisiense). 

Var. y umacolor, absque faseus (Coll. Morelet). 

Animal lutescens, supra griseo lonpitudinaliter late fasciatum , poshice carina pecuhariter denteulato-serrata, 
palliiore munitum; pede lonpissimo, acuminato; tentaculis valde elongatis, griseo-ardisiaceis. 

Lonpitudo animalis ambulantis (absque tentaculis) circa 193 mill. (ex icone Bocourtiana). 

Habitat crea Coban, Guatemale (À. Morelet); Dueñas, Guatemalæ (0. Salvin); in montibus pronciæ 


Vera Paz dictæ, Guatemale (Bocourt); Honduras (teste Pfeiffer). 


Coquille munie d'un ombilic étroit et en partie recouvert, dedorme globuleuse dé- 
primée, sillonnée de stries rugueuses, légèrement oblique et couverte de petites gra- 
nulations, nombreuses et serrées. Coloration générale d’un jaune corné olivâtre, sur 
lequel tranchent 5 bandes transverses, inégales entre elles et d’un brun noirâtre. Spire 
médiocrement élevée, se terminant par un sommet légèrement obtus. Suture bien 
marquée. Tours de spire au nombre de li 1/2, légèrement convexes et s'accroissant 
rapidement; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2 , lisses, polis et d’un brun clair; 
dernier tour descendant, grand , renflé en dessous et légèrement comprimé aux alen- 
tours de l’aire ombilicale, qui est d’un brun noirâtre. Ouverture de forme semi-lunaire 
arrondie, blanche à l’intérieur et laissant apercevoir, par transparence, les bandes trans- 
versales du dernier tour. Péristome simple, réfléchi et d’un rose lilas; bords réunis par 
un dépôt calleux très-mince et blanchâtre; bord columellaire présentant une tache 
d'un brun noirâtre. 

Plus grand diamètre de la coquille, 39 millimètres ; plus petit, 313; hauteur totale, 
26. Longueur de l'ouverture, 20 millimètres; plus grande largeur, 17. 

Variété 6 se distinguant de la forme typique par sa taille plus petite, sa spire 
plus déprimée, et par les bandes de son dernier tour, au nombre de 6, peu appa- 
rentes et à moitié noyées dans le fond de coloration, qui est d’un fauve olivätre. 

Plus grand diamètre de la coquille, 37 millimètres; plus petit, 29; hauteur totale, 93. 

Variété y entièrement dépourvue de bandes et d’une coloration uniforme. 

Animal jaunâtre, marqué, sur le dos, de plusieurs bandes longitudinales grisâtres ; 
présentant, à la partie postérieure, une carène toute particulière, découpée en dents 
de scie, de coloration claire et dont les denticulations disparaissent avant d'atteindre 
l'extrémité caudale. Pied très-long et terminé en pointe. Tentacules ommatophores très- 
allongés, d’un gris de fer ou d’ardoise et incolores à leurs extrémités. 

L'animal complétement développé atteint une longueur de 123 millimètres. 

31. 


244 ZOOLOGIE. 


Habitat. Guatemala. Cette espèce a été recueillie aux alentours de Goban par M. Mo- 
relet, dans la collection duquel nous avons pu l’observer, puis par M. Osbert Salvin 
aux environs de Dueñas, et enfin par M. Bocourt dans les montagnes de la haute Vera 
Paz. M. Pfeiffer la mentionne comme provenant du Honduras, mais 1l ne cite aucune 
autorité à l'appui de son assertion, qui, d’ailleurs, n'a rien d'invraisemblable, le Hon- 
duras et le Guatemala étant limitrophes. 

Observahons. La localité que feu H. Cuming a indiquée, pour cette espèce, au natu- 
raliste qui l’a décrite est entachée d'erreur”. Il y a eu vraisemblablement confusion 
entre Vera Cruz, ville du Mexique, et Vera Paz, département du Guatemala. De plus, 
Vera Paz fait partie du Guatemala et non du Honduras. 

Par ses caractères conchyliologiques, l'Helix eximia se rapproche du groupe des Po- 
matia. Par l’organisation de son animal, et notamment par la carène si singulièrement 
dentelée de la partie postérieure de son pied, cette espèce forme, avec l'Hehx Glhes- 
brepht, Nyst, qui présente la même particularité, un groupe tout spécial, pour lequel 
nous avons proposé de créer une section nouvelle du genre Hehx, désignée sous le nom 
d'Odontura, section qui doit être placée dans le voisinage immédiat de celle des Arionta. 
Nous ferons observer, d’ailleurs, que si MM. Adams ont déja proposé, pour l'Hebx Glues- 
brephh?, le nom subgénérique de Lysinoë, ls ne se sont nullement appuyés sur des 
caractères lirés de l’organisation de l'animal, qui leur était inconnu, et que le seul 
motif qui les a guidés a été le désir de remplacer la dénomination d'Aglaia, proposée 
par Albers, alors qu'elle avait déjà été employée antérieurement par Renieri. [ls placent, 
du reste, l’'Helix eximra, non-seulement dans une section distinete, mais encore dans 
un genre différent. Pour tout ce qui concerne les caractères anatomiques des deux es- 
pèces, nous renvoyons aux généralités du genre Hehx, où nous avons déjà traité cette 
question. 

Les détails que nous donnons plus haut sur les caractères extérieurs de l'animal, 
d’après les dessins faits sur place par M. Bocourt, sont confirmés par les notes sui- 
vantes, communiquées par M. Arthur Morelet, qui, dans son voyage au Guatemala, 
a eu occasion d'observer ce mollusque à l’état vivant : 

« L'animal de l'Hehix exmma* est d'une nuance grisâtre uniforme, jaunâtre au bord 
«du plan locomoteur, avec une ligne dorsale blanchâtre qui s’efface avant d'atteindre 
«la hauteur des tentacules. Geux-c1 sont très-longs, couleur de fer, incolores à leur 
«extrémité; les supérieurs sont renflés en forme de bouton lévèrement aplati : le point 
“oculaire n'est pas exactement au milieu, mais un peu en arrière. Derme rugueux, 
«comme chez l'Hehix pomata. Le pied est très-long , fortement caréné, acuminé à son 


O ? 
“extrémité postérieure. La carène offre une succession de petites rugosités saillantes, 


* «In America centrali, prope Vera Cruz, prov. Hondu- * Genera, vol. IT, p. 203, 1858. 
ras. » (Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. 1, p, 329, 1848.) * Notes médites de M. A. Morelet. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 245 


inclinées en avant et formant un cordon denticulé d’une couleur plus pâle que le 
«fond. 

« Cette espèce vit dans les hautes montagnes de la Vera Paz, particulièrement aux 
“alentours de Goban, où elle est connue des indigènes sous le nom de Tsibsib. » 


18. HELIX GHIESBREGHTI, Nyst. 
(PI. X, fig. 9 et gb.) 


Helix Ghiesbreght, Nyst, Bull. de l'Acad. roy. de Bruxelles, vol. VIIT, n°5, p. 343, fig. ©, 1841. 
Helix Gluesbreohti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. L, p. 328, 1848. 

Helix Ghiesbreohti, Chemnitz, ed. nova, p. 319, pl. LVI, fig. 1, 2, 1849. 

Helix Ghiesbreoht, Deshayes, dans Férussac, Hist. Moll. p. 167, pl. XCIV, fig. 9-11, 1849? 
Aglaja Ghesbreghti, Albers, Heliceen, p. 107, 1850. 

Helix Ghiesbreght, Reeve, Conchol. Iconica, n° 535, pl. XCVIT, 1852. 

Camæna Ghesbrephti, Pfeifler, Vers. p. 138, 1852. 

Lysinoë Ghiesbreohti, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 203, 1858. 

Aglaia Gliesbreghi, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 1292, 1860. 

Helix Ghiesbreohti, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix Ghiesbrephti, Tristram, Proceed. Zool Soc. of London, p. 230, 1861. 


Testa profunde sed sat anpuste umbilicata, orbiculato-convexa, striata, sub epidermide pilosa, sat tenu , 
haud nitida, brunnea, zonis nigricantibus et luteis ornata; spira mediocriter elevata, apice obtuso, plantusculo ; 
sutura impressa; anfraclus 5-5 1/2 convexiusculi, embryonales prum 1 1/2 fusc, maduli, ulimus descendens, 
mapnus, rotundatus, infra medium epidermide fere ommino destitutus, sat mitens circa umbilicum subcompres- 
sus; apertura lunato-rotundata, intus alba, zonis nipricantibus paululum transmeantibus ; peristoma expansum , 
reflezum, album, interdum pallide roseum , marguibus conniventibus , callo sat tenu junctis, columellart dilatato , 
umbiliei partem minimam occultante. 

Diam. maj. 65 mall., min. 54, alt. 87. — Apertura (cum peristomate ) 34 null. longa, 31 latu. (Mus. 
Parisiense ). 

Var. 8, fuloa, superne rufo-castaneo zonata, minor. 


Diam. maj. 57 mull., min. 45, alt. 33. 
Helix Ghesbrewhti, var. B, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. l, p. 829, 1848. 


Var. y (PL X, fig. 9 a), stramineo-fulva, castaneo inæqualter trizonata, paulo major; spira magis elevata ; 
anfractus 5 1/2. 

Diam. maj. 68 mull., min. 56, alt. 43. — Apertura (cum perisiomate) 37 mull. longa, 34 lata (Mus. 
Parisiense). 

Animal fusco-nigricans , postice carina peculiariter denticulato-serrata, pallidiore munitum; dorsum et latera 
Jascia ochracea longitudinaliter ornata; tentacula moricantia. 

Longitudo animals ambulantis (absque tentaculis) circa 150 mull. (ex icone Bocourtiana). 

Var. à, lutescens, subobtecte umbilicata, zonis 2 castaneis transversim cincta, altera minore, supra peri- 
pheriam, altera lata majore, saturatiore, infra peripheriam sita; bast lutescente. 

Diam. maj. 64 mill.; min. 52, alt. 36 (Coll. Sallé). 

Habitat in vicinio civitatis Chiapa dictæ, reipublicæ Mexicane (Ghiesbreght); # montibus provinciæ Vera 
Paz dictæ (Morelet; Bocourt), Dueñas (O0. Salvin), Guatemale ; San Salvador (Morelet ). 


246 ZOOLOGTE. 


Varietas + in loco Toliman dicto, Guatemale occurrit (Bocourt); var. d'in montibus « Cordlleras de San 
« Marcos» dictis, reipublicæ Hondurasianæ (A. Sallé). 

Coquille munie d'un ombilie profond, mais un peu étroit, de forme orbiculaire con- 
vexe, striée, recouverte, du côté de la spire, d'un épiderme peu épais, terne, donnant 
naissance à une multitude de petits poils courts et Jaunâtres, disposés assez répulière- 
ment en quinconce. Coloration générale brune, avec des zones alternativement jaunes 
et d'un brun plus ou moins noirâtre, distribuées généralement vers la partie médiane 
des tours. Spire médiocrement élevée, se terminant par un sommet obtus et assez aplati. 
Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 à 5 1/2 et légèrement convexes; 
tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, bruns et assez luisants; dernier tour des- 
cendant, relativement grand, arrondi, cessant d'être épidermé et devenant assez lui- 
sant, de la partie médiane à la base, qui est léoérement comprimée autour de l'ombilic. 
Ouverture de forme semi-lunaire arrondie, blanche à l'intérieur et laissant apercevoir 
par transparence les zones d’un brun noirâtre du dernier tour. Péristome développé, 
réfléchi, généralement blanc, mais quelquefois pourtant d’un rose clair; bords se di- 
rigeant lun vers l'autre et réunis par un dépôt d’émail assez mince; bord columellaire 
développé et cachant une petite partie de Fombilic. 

Plus prand diamètre de la coquille, 65 millimètres; plus petit, 5/4; hauteur totale, 37. 
Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 34 millimètres, plus grande lar- 
geur, 31. 

Variété 8 de coloration fauve, avec des bandes d’un brun roussâtre à la partie su- 
périeure de la coquille, et de plus petite taille que la forme typique. 

Plus grand diamètre de la coquille, 57 millimètres; plus petit, 45 ; hauteur totale, 33. 

Variété y à coloration d'un ton fauve tournant au jaune paille, ornée, sur le dernier 
tour, de 3 zones d'un brun marron, et de » sur les autres. Taille un peu plus grande 
et spire plus élevée que dans la forme typique. Tours de spire au nombre de 5 1/2. 

Plus grand diamètre de la coquille, 68 millimètres; plus petit, 56 ; hauteur totale, 43. 
Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 37 millimètres, plus grande 
largeur, 34. 

Animal se distinguant par la présence, à sa partie postérieure, d’une carène toute 
particulière, découpée en dents de scie, de coloration claire et dont les denticulations 
disparaissent avant d'atteindre l'extrémité caudale. Coloration générale d’un brun plus 
ou moins noirâtre, avec une bande longitudinale d'un jaune d’ocre sur le dos et une 
autre de même couleur sur chacun des côtés. Tentacules noirâtres. 

L'animal, quand il est complétement développé, alteint, dans la marche et chez les 
grands individus, une longueur de 150 millimètres. 

Variété à munie d'un ombilie légèrement recouvert, jaunâtre, ornée de deux bandes 
transverses et d’un brun marron, l'une plus petite et située au-dessus de la périphérie, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 247 


l'autre plus grande, plus large, plus foncée et s'étendant au-dessous de la périphérie : 
base jaunâtre. 

Plus grand diamètre de la coquille, 64 millimètres; plus petit, 52; hauteur totale, 36. 

Habitat. Mexique, Guatemala, Honduras et San Salvador. M. Ghiesbreght a recueilli 
la forme typique de cette espèce dans la partie méridionale du Mexique, aux environs 
de Chiapa (État de Chiapas). Dans le Guatemala, elle a été trouvée successivement par 
M. O. Salvin, à Dueñas, et par MM. Morelet et Bocourt, à Coban, dans les montagnes 
de la haute Vera Paz. D'après M. Morelet, elle se trouve également dans le San Sal- 
vador. M. Bocourt a rencontré la variété y à Toliman, dans les Cumbres de San 
Lucas : cette localité est située en terre tempérée près du lac d’Atitlan, dans le dépar- 
tement de Solola, sur le versant Pacifique. M. A. Sallé à recueilli la variété 9 au Hon- 
duras, dans les Cordillères de San Marcos, à une altitude d'environ 2,660 mètres 
au-dessus du niveau de la mer. 

Observations. L'Helix Ghiesbrepht est remarquable par sa taille, qui dépasse de beau- 
coup celle de tous les autres représentants du genre Helix au Mexique et au Guate- 
mala. Au point de vue conchyliologique, cette Hélice parait très-voisine, au premier 
abord, des espèces californiennes qui composent la majeure partie de la section des 
Aglaa, Abers, et de celle des Arionta, Leach : elle se rapproche surtout de l'Helix 
Jidehs, Gray. Seulement, l'animal de l'Helix Ghiesbrephhi présente une particularité d'or- 
ganisation très-remarquable, reproduite par M. Bocourt dans ses dessins faits d'apres 
nature et observée par nous sur les individus conservés dans l'alcool que nous avons eus 
sous les yeux. Gette particularité consiste, ainsi que nous Favons dit plus haut, dans la 
présence d’une sorte de carène sw generis, découpée en dents de scie, de coloration 
relativement claire, prenant naissance en haut et vers le tiers postérieur de l'animal 
et voyant disparaître ses dentelures un peu avant l'extrémité caudale. Aucun des au- 
teurs qui ont eu occasion d'étudier les animaux des Arwonta et des Aplaa d'Europe et 
d'Amérique ne mentionne chez eux ce caractère singulier, qui pourtant, s'il existait, 
aurait dû les frapper à première vue. Par contre, nous le retrouvons chez une autre 
espèce du Guatemala, l'Helix eximuna, Pfeiffer, très-voisine, au point de vue conchylio- 
logique, de l'Hehix Ghiesbrephti, tout en présentant certains points de ressemblance 
plus apparente que réelle avec l'Hehx aspersa, Müller, d'Europe. 

Voici ce que dit M. À. Morelet de l’'Hehx Gluesbrewhti, dans les notes inédites qu'il 
a prises, lors de son voyage au Guatemala : 

«Animal d'un brun marron, dont l'intensité croit en approchant de la tête et des 
«tentacules, qui sont presque noirs; une bande plus claire, mais peu déterminée, existe 
«sur le milieu du dos. Le derme est sillonné de rides profondes, produisant, sur le 
«dos, une succession de rugosités allongées : moins élevées sur les flanes, ces rides 
« arconscrivent des arêtes semées elles-mêmes de petites granulations, quelquefois noi- 


218 ZOOLOGIE. 


«râtres; elles forment avec le plan locomoteur une série de larges pentagones, dont 
«les côtés parallèles sont perpendiculaires au plan. 

« Le pied est large, déprimé, terminé en ovale, un peu atténué à son extrémité, avec 
«une carène d'où l’on voit sallir nombre de petites granulations coniques. Le mol- 
+lusque, par-dessous, est d'une couleur livide, et d'une nuance lie de vin sous la tête. 

« L'Helix Ghesbreohh vit dans les hautes montagnes de la zone lempérée, dans les 
«provinces de Vera Paz et de Guatemala, ainsi que dans le San Salvador. Au centre de 
«la Vera Paz, cette espèce habite les forêts de chênes et de fougères arborescentes situées 
“à environ mille pieds au-dessus de Coban. Les Indiens en sont très-friands et la con- 
«naissent sous le nom de Chotch. » 


SECTIO VIE. 
: ARIONTA , Leacn (emenD.). 


19. HELIX STEARNSIANA, Gabb. 
(PI XI, fig. 5 et ba.) 
Helix Stearnsiana, Gabb, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IT, p. 235, pl. XVL, fig. 1, 1867. 


Helix Stearnsiana, Gooper, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IV, p. 239, 1868. 
Helix Stearnsiana, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of America, part L, p. 177, fig. 310, 1869. 


Testa anpuste et subobtecte perforata, subdepresso-olobosa, tenuiuscula sed solidula, tenuiter et suboblique 
striata, lineis inæqualibus, minutis, fere inconspicuis decussatula, pallide fusca, maculis numerosis, subopacrs. 
albidis undique conspersa; spira parum elevata, convexa, apice obtusulo; sutura impressa; anfractus 5-5 1/2 
conveæiuscuh, prima 11/2 lutescentes, sublævigat, ultimus leviter descendens, rotundatus, supra medium cas- 
laneo angusle umifasciatus, basi convexus ; apertura lunato-rotundata, intus livide fusco-albida; peristoma sim- 
plez, album, marpimibus distantibus, columellari reflexo, formcatim subdilatato, umbilici partem occultante, 
basali et externo attenuatis, vix reflexiusculis. 

Diam. maj. 24 mull., min. 50, alt. 16. — Apertura 12 1/2 mull. longa, 11 lata (Coll. Crosse ). 

Animal colore plumbeum, pede albicante (teste W. M. Gabb). 

Habitat in California inferiore, reipublicæ Mexicanæ (W. M. Gabb). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite et en partie recouverte, de forme 
oglobuleuse légèrement déprimée, assez mince sans être fragile, marquée de stries lon- 
gitudinales fines et un peu obliques, que viennent croiser à angle droit de petites 
linéoles transverses, inégalement réparlies el presque impercephbles. Coloration d'un 
brun clair avec de nombreuses taches d’un blanc légèrement opaque, couvrant la ma- 
jeure partie du test. Spire médiocrement élevée, convexe et terminée par un sommet 
légérement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 à 5 1/2 et 
lévérement convexes; premiers {ours au nombre de 1 1/2 plus clairs, jaunätres et à 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 249 


peu près lisses; dernier tour un peu descendant, arrondi, orné, un peu au-dessus de 
la partie médiane, d’une fascie étroite et d’un brun marron, convexe du côté de la 
base. Ouverture de forme semi-lunaire arrondie et d’un brun tournant au blanc lhivide, 
à l'intérieur. Péristome simple et blanc, à bords éloignés l'un de l’autre : bord colu- 
mellaire refléchi, assez développé près du point d'insertion et recouvrant en partie 
l'ombilic; bord basal et bord externe atténués et faiblement réfléchis. 

Plus grand diamètre de la coquille, 9 4 millimètres; plus petit, 20; hauteur totale, 16. 
Longueur de l'ouverture, 19 1/2 millimètres; plus grande largeur, 11. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été découverte dans la basse Californie, où elle 
paraît être localisée, par M. W. M. Gabb, qui l'y a recueillie sous les troncs d'arbres 
morts, depuis Santo Tomas jusqu'à Rosario et un peu au delà. 

Observations. D'après M. W. M. Gabb, l'animal est d'un gris de plomb, et son pied est 
blanchâtre. L'Hehx Stearnsiana est voisin de l’Hehix Kelleth, Forbes, qui appartient. 
comme lui, à la section des Arionta, mais il s'en distingue par ses tours de spire moins 
aplatis, son ouverture beaucoup moins oblique et ses bords non réunis par un dépôt 
calleux. En outre, l'Helix Kelletti n'a jamais été recueilli plus loin que San Dievo, du 
côté du sud. Ge n'est point, par conséquent, une espèce mexicaine. Nous sommes donc 
plus disposés à adopter, en ce qui touche cette espèce, l'opinion de MM. Binney et 


Bland que celle de M. Cooper, qui semble incliner à la considérer comme une variété 
locale de l'Hehx Kelletti de Forbes !. 


20. HELIX REMONDI, Tryon. 


Helix Carpenter, Newcomb, Proceed. Acad. nat. se. of California, vol. I, p. 103, 1861 (nec Bland). 

Helix Remondi, Tryon, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, n° 6, p. 281, pl. IL, fig. 1, 1863. 

Helix Carpenteri, Bland, Ann. of the Lyceum of New York, vol. VIT, p. 4o, 1863. 

Helix Carpenteri, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 632, 1864. 

Aglaja Carpenteri, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. I, p. 913, 1866. 

Arionta Remondi, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. I, p. 318, pl. V, fig. 18, 1866. 

Helix Remondi, Gabb, Amer. Journ. of Conchology, vol. UT, p: 296, 1867. 

Helix Carpenteri, Cooper, Proceed. Acad. nat. sc. of California, vol. HE, p. 337, 1867. 

Helix Remonde, Pfeiffer, Monog. Heliceurum, vol. V, p. 922, 1868. 

Helix Carpentert, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part L, p. 177, 1860. 


Testa anguste umbilicata, turbinato-plobosa, tenuis, vix striata, sub oculo armato minute punctata, epider- 
nude tenuissima induta, pallide cornea, zona angusta, castanea circa peripheriam ornata. Anfractus 4 con- 
veætuseuh, ulhimus rotundatus, vix descendens, basi convexus, circa umbilicum subangulatus.  Apertura 
rotundato-lunaris; peristoma leviter expansum et reflexum, marginibus distantibus. 

Diam. maj. 17, min. 15, alt. 12 mul. 

Habitat Mazatlan, in provincia Cinaloa dicta, reipublicæ Mexicane (A. Rémond); Trinidad et Moleje, 


Califormeæ Mexicanæ (W. M. Gabb). 


* Amner, Journ. of Conchology, vol. IV, p. 218, 1868. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 32 


250 ZOOLOGIE. 


Coquille étroitement ombiliquée, turbinée, subglobuleuse, mince, paraissant à peine 
striée à l'œil nu, mais, en réalité, marquée de fines ponctuations visibles seulement 
à la loupe, recouverte d'un épiderme trés-mince; coloration d’un ton corné elair, avec 
une bande périphérique étroite, d’un brun marron, régnant sur le dernier tour, et 
qu'on retrouve, sur les tours précédents, immédiatement au-dessus de la suture. Tours 
au nombre de 4, lésérement convexes; dernier tour arrondi, à peine descendant, 
convexe à sa partie basale et un peu anguleux autour de lombilie. Ouverture lar- 
sement semi-lunaire, presque arrondie; péristome légèrement étalé et réfléchi; bords 
éloignés l'un de l’autre, et sans dépôt calleux qui les réunisse. 

Plus grand diamètre de la coquille, 1 7 millimètres; plus peut, 15 ; hauteur totale, 12. 

Habitat. Mexique : environs de Mazatlan, dans l'État de Cinaloa, où l'espèce a été 
découverte par M. Auguste Rémond, à qui elle est dédiée. M. Gabb en a recueilli 
un individu vivant, à Trinidad, près San Borja, et plusieurs individus morts, sur les plus 
hauts plateaux des environs de Moleje, en basse Californie, ce qui lui fait émettre, sur 
la réalité de la présence de cette Hélice de l'autre côté du golfe de Californie, dans 
l'État de Cinaloa, quelques doutes, probablement mal fondés. En effet, elle peut par- 
faitement vivre dans l'État de Cinaloa, puisqu'on la retrouve beaucoup plus loin en- 
core, dans la partie de la Californie qui appartient aux États-Unis : M. Newcomb la cite 
comme ayant été recueillie à Tulare Valley et à San Joaquin Valley”. 

Observations. L'Helix Remondi fait partie d’un groupe d'espèces très-nombreuses , se 
rapprochant toutes plus ou moins de notre Helix arbustorum d'Europe, possédant comme 
ce dernier une bande périphérique d’un brun marron; ces espèces sont répandues 
dans la partie de l'Amérique septentrionale à l'ouest des montagnes Rocheuses, de- 
puis l'Oréson au nord jusqu'à l'extrémité de la basse Californie au sud, eest-à-dire sur 
un area très-considérable, et contribuent à donner à la faune malacologique terrestre 
de ces contrées, au moins en ce qui concerne le genre Hehx, un remarquable carac- 
tère d'uniformité. L'Helix Remondi a beaucoup d'analogie, sous certains rapports, 
avec l'Helix trypanomphala, Pfeiffer, de la Sierra Maestra (Mexique), mais il s’en dis- 
tingue facilement par ses caractères propres et particulièrement par la forme de son 
péristome. 

L'Helix Remondi a été décrit en Amérique sous deux noms différents, ainsi que le 
constatent MM. Binney et Bland, dans leur récent ouvrage ?. Le nom le plus ancien est 
celui d'Helix Carpenter, Newcomb, puisqu'il date de 1861, tandis que l'autre ne re- 
monte qu'à 1863. Néanmoins, nous pensons que la dénomination de M. Neweomb ne 
peut pas être adoptée, car elle est elle-même primée par l'Helix Carpenterana, Bland *, 


‘ Land and fresh water Shells, part L, p. 171, 1869. * Proceed. Acad. nat. se. of California, vol. TT, part IF, 
* Ann. of the Lyceum of New Fork, vol. VIT, p- 138, p. 119, 1864. 


avril 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 251 


décrit en 1860, et il est de principe, en matière de nomenclature, que deux espèces 
du même genre ne peuvent être dédiées à la même personne. 


21. HELIX MORMONUM, Pfeiffer. 


Helix Mormonum, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 109, 1857. 

Helix Mormonum, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 276, 1859. 

Helix Mormonum, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 16, pl. LXXIX, fig. 21, 1859. 

Helix Mormonum, Newcomb, Proceed. Acad. nat. sc. of California, vol. IT, p. 119, 1864. 

Aglaia Mormonum, Cooper, Proceed. Acad. nat. se. of California, vol. IL, part IV, p. 338, 1867. 

Aglaja Mormonum, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. Il, p. 314, pl. V, fie. 14, 1867. 

Helix Mormonum, W.G. Binney et Bland, Land Shells of North America, part I, p. 171, fig. 299. 18609. 


Testa umbihicata, depressa, tenuiuscula, arcuato-striatula , pallide rufescens; spira vix conoïdeo-elevata; an- 
fractus 6 vx convexiuscul, lente accrescentes, ultimus utrinque convexior, antice turgidulus, vix descendens 
supra medium fascia castanea, utrinque albido marginata, cinctus; umbilicus mediocris, conicus; apertura 
perobliqua, auriformi-lunaris ; peristoma albo-labiatum, margimbus convergentibus, columellari arcuato-decliri, 
reflexo, superne dilatato, externo perarcuato, expanso. 

Diam. maj. 29, min. 24 1/2, alt. 19 1/2 ml. 

Habitat in provincia Sonora dicta, reipublicæ Mexicanæe (teste Frick)?; én insula Mormonum et in valle 
San Joaquin (Gabb, Newcomb); in vicimio fluo «Pitt River» dict (D° J. G. Cooper), et montis Shasta 
(prof. Brewer); àx repionibus Tuolumne (D' Frick), Amador (Voy) et Calaveras (prof. Whitney, D' Yates) 


dictis, Califormeæ superioris ; in regione Oreponensi Klamath dicta (Voy). 


Coquille ombiliquée, déprimée, assez mince, marquée de légères stries arquées et 
d'une coloration roussâtre claire. Spire très-faiblement saillante et à peine conoïde. 
Tours de spire au nombre de 6, très-faiblement convexes et s'accroissant lentement: 
dernier tour plus convexe des deux côtés, légèrement renflé et à peine descendant en 
avant, orné, un peu au-dessus de la partie médiane, d’une fascie marron, bordée de 
blanc sale de chaque côté. Ombilic médiocre et de forme conique. Ouverture exces- 
sivement oblique, semi-lunaire, auriforme. Péristome blanc et à bords convergents: 
bord columellaire incliné, arqué, réfléchi et dilaté à sa partie supérieure; bord externe 
fortement arqué et assez développé. 

Plus grand diamètre de la coquille, 19 millimètres; plus petit, 24 1/2; hauteur 
totale, 12 1/2. 

Habitat. Mexique, dans la Sonora, d’après M. Frick?; Mormon Island, San Joa- 
quin Valley (Gabb, Newcomb), Pitt River (D° Cooper), pays au nord des monts 
Shasta (prof. Brewer), Tuolumne County (D' Frick), White Rock, Amador County 
(Voy), Calaveras County (prof. Whitney, D' Yates), dans l'État de Californie; Klamath 
County, dans le territoire de l'Orégon (Voy). 

Observations. Ge n'est qu'avec beaucoup de doute que nous citons au nombre des 
espèces mexicaines l'Hehx Mormonum, bien que cette Hélice soit très-répandue sur 


32. 


252 ZOOLOGIE. 


divers points de la Californie, et que sa présence dans la région Pacifique du nord du 
Mexique n'ait rien d’absolument invraisemblable. 


22. HELIX ROWELLI, Newcomb. 


Helix Rowelli, Newcomb, Amer. Journ. of Concholopy, vol. I, p. 346 (absque descriptione), 1865. 
Helix Rowelli, Newcomb, Proceed. Acad. nat. sc. of California, vol. IT, p. 181, 1866. 

Aglaja Rowelli, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. Il, p. 316, 1866. 

Helix Rowelli, Cooper, Proceed. Acad. nat. se. of California, vol. UT, p. 337, 1867. 

Helix Rowelli, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells, part I, p. 185, fig. 326 , 1869. 


Testa late et pervie umbilicata, orbiculato-depressa, strüs tenuissimis, obliquis impressa, sub lente minute 
punctulata, nitdula, albida, castaneo-umfasciata; spira parum elevata, apice submamullato, obtusulo ; sutura 


modice impressa; anfractus À 1/2 convexiusculi, ultimus antice descendens, magnus, basi subplanatus; apertura 


obliqua, subcircularis, sat lata; peristoma simplex, margimbus callo parietah junctis, columellari subdhlatato, 
eæterno ad insertionem subatlenuato. 

Diam. maj. 20 mill., min. 15, alt. 7 mull. 

Var. 6, lœvigata, lutescens, castaneo-umfasciala; spira mapis planata; anfractu ultimo vix subangulato; 


apertura lahore; marpine externo magis expanso. 


Helix Lôhri, Gabb, Amer. Journ. of Conchology, vol. HE, p. 236, pl. XVL, fig. 2, 1867. 
Helix Lôhrii, Gabb, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IV, p. 235, 1868. 


Habitat prope Moleje, Californie inferioris, in republica Mexicana (W. M. Gabb); Arizona, reipublice 


Americane ( Erick ) 


Coquille munie d’un ombilie large et laissant apercevoir les premiers tours, de 
forme orbiculaire, déprimée, marquée de stries obliques très-fines, et paraissant, vue 
à la loupe, finement ponctuée, mais néanmoins assez luisante. Coloration blanchâtre, 
avec une bande étroite et d’un brun marron régnant sur la partie supérieure des tours. 
Spire peu élevée, terminée par un sommet légèrement obtus et un peu mamelonné. 
Suture médiocrement marquée. Tours de spire au nombre de 4 1 /2 el assez convexes: 
dernier tour descendant en avant, grand et légèrement aplati du côté de la base. 
Ouverture assez large, oblique et presque circulaire. Péristome simple, à bords réunis, 
chez les individus adultes, par un dépôt de matière calleuse; bord columellaire assez 
développé; bord externe légèrement atténué près du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille, 20 millimètres; plus petit, 15; hauteur totale, 7. 

Var. 8 se distinguant de la forme typique par son test lisse, poli et d’une coloration 
jaunâtre avec une bande marron, par l’aplatissement de sa spire, par son dernier tour 
presque anguleux, par son ouverture proportionnellement plus large et par son bord 
externe plus développé. 

Habitat. Mexique, dans la basse Californie, sur les hauts plateaux de Moleje, où 
l'espèce a été recueillie sous des trones d'arbres morts par M. W. M. Gabb. D'après 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 253 


M. Newcomb, elle aurait été trouvée par M. Frick aux États-Unis, dans le territoire 
d’Arizona, qui borde la Sonora, l'État de Chihuahua et le Texas. 

Observations. MM. Binney et Bland, ayant reçu de M. Newcomb son Helix Rowelli 
et de M. Gabb des exemplaires typiques de son Hehx Lôhru, ont constaté que les deux 
espèces n'en faisaient qu'une, et qu'il y avait lieu de les réunir, d'adopter le nom le 
plus ancien et de rejeter l'autre en synonymie. Ne connaissant nous-mêmes les deux 
espèces que par les descriptions et les figures qui en ont été publiées, nous croyons 
devoir nous soumettre à l'opinion de MM. Binney et Bland, qui ont eu entre les mains 
des exemplaires provenant des auteurs eux-mêmes, et qui, en matière de mollusques 
terrestres américains, constituent des autorités fort respectables. Néanmoins, nous pen- 
sons qu'il y a lieu de considérer la forme à laquelle M. Gabb a donné le nom d'Helix 
Lühru comme une variété bien distincte. 

L'Helix Rowelli (type et variété) parait n'avoir été recueilli, dans le principe, qu'à 
l'état mort. Il est donc très-probable que la coloration générale blanchâtre indiquée par 
les auteurs dans leurs descriptions n’est pas la nuance naturelle de l'espèce, qui doit vrai- 
semblablement être d’un jaune tournant plus ou moins au brun ou au fauve, comme la 
plupart des Hélices du même groupe. M. Gabb, postérieurement à sa description, dit 
avoir vu des individus frais de son espèce ‘ : 1l constate qu'ils sont lisses et polis, mais 
il ne dit rien de leur coloration. Peut-être est-ce un de ces individus qui est représenté 
sur la planche XVI de l’année 1867 de l'American Journal of Conchology ? 


SECTIO IX. 


LEPTARIONTA, Crosse er Fiscaer. 


23. HELIX BICINCTA, Pfeiffer. 
(PI. X, fig. 7 et 7a.) 


Helix bicincta, Pfeiffer, Symb. 1, p. 38, 1841. 

Helix bicincta, Pfeiffer, dans Phiippi, Abbild. 1, ur, p. 49, Hehx, pl. IE, fig. 5, 1845. 
Helix bicincta, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. T, p. 341, 1848, 

Helix bicincta, Ghemnitz, ed. nova, p. 364, pl. CXXXVIIT, fig. 13, 14, 1850? 

Arianta bicincta, Pfeifler, Vers. p. 139, 1855. 

Arionta bicincta, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 128, 1860. 

Helix bicincta, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Pluladelphia, p. 151, 1860. 


Testa anguste et obtecte umbilicata, depresso-globosa, tenuis, glabra (sub lente capllaceo-striatula) , pellucida . 


pallide griseo-lutescens, cingulis 2 angushs, contious, allero castaneo aut rufo, altero lacteo, inferiore ornata: 


! Amer. Journ. of Conchology, vol. IV, p. 235, 1868. 


254 ZOOLOGIE. 


spira ploboso-turbinata , apice obtuso; sutura albo-marginata; anfractus 4 1/2 planiuseul, prémi 11/2 lengal, 
lutescentes, ultimus leviter descendens, rotundatus, juxta aperturam vitta castaneo-nipricante, peristoma cireum- 
dante ornatus; apertura oblique lunato-ovalis, ntus alba, cingulo castaneo et vitta anfractüs ultimi transmean- 
tibus; peristoma patulum, breviter reflezum, candidum , marpuubus distantibus, columellart brew, arcuato, sub- 
dilatato, fornicatim reflexo, umbilici maximam partem occultante, externo ad insertionem subattenuato. 

Diam. maj. 19 mll., min. 16, alt. 12. — Apertura 9 mull. longa, 8 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in provincia Oajaca (Hegewisch, Uhde); Panistlahuaca, in eadem provincia (Boucard), reipublicæ 


Mexicane. 


Coquille munie d’un ombilic étroit et en partie recouvert, de forme globuleuse un 
peu déprimée, mince, translucide, paraissant lisse, mais possédant en réalité, vue à 
la loupe, de fines stries d'accroissement. Coloration générale d’un gris jaunâtre avec 
deux bandes spirales, étroites, contiguës, l’une tantôt rousse, tantôt d’un brun marron. 
l'autre plus rapprochée de la base et d'un blanc de lait. Spire turbinée, globuleuse. 
terminée par un sommet obtus. Suture bordée de blanc et bien accusée. Tours de spire 
au nombre de 4 1/2 et assez plans; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, 
luisants et jaunâtres; dernier tour légèrement descendant, arrondi et orné, près de 
l'ouverture et immédiatement en arrière du bord externe, d'une bandelette assez large 
et d'un brun noirâtre, qui entoure le péristome. Ouverture oblique et de forme semi- 
lunaire ovale, blanche à l'intérieur et laissant apercevoir par transparence les diverses 
bandes du dernier tour. Péristome légèrement étalé, brièvement réfléchi, d'un beau 
blane et à bords éloignés l’un de l’autre; bord columellaire court, arqué, subdilaté et 
recouvrant, par suite de son développement, la majeure partie de l'ombilic; bord 
externe légèrement atténué près du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille, 19 millimètres; plus petit, 16; hauteur totale, 
12. Longueur de l'ouverture, 9 millimètres; plus grande largeur, 8. 

Habitat. Mexique. Cette espèce n'a été recueillie Jusqu'ici que dans l'État d'Oajaca, 
d'abord par MM. Hegewisch et Uhde, et plus récemment par M. À. Boucard, qui l'a 
trouvée, en Juin et juillet 1858, à Panistlahuaca, où elle vit sur les feuilles. D’après 
M. Pfeiffer, M. Boucard l'aurait également récoltée à Juquila, toujours dans l'État 
d'Oajaca. 

Observations. Bien que cette espèce ait quelque chose de l'aspect et de la coloration 
de l'Helix fruticum, Müller, d'Europe, elle se rapproche néanmoins plus encore du 
groupe des Arionta”, dont le type est l'Hehx arbustorum, Linné, et qui compte de nom- 
breux représentants en Californie et dans les régions voisines de l'Amérique anglaise 
et du Mexique. Nous devons toutefois faire observer que son système de coloration gé- 


* Mono. Heliceorum, vol. V, p. 3592, 1868. tinguer très-nettement, et nous partageons, à cet égard, 
? Nous comprenons dans les Arionta de Leach la section la manière de voir de M. le docteur L. Pfeiffer. 
des Aglaia d'Albers, car elle ne nous semble pas s’en dis- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 255 


nérale et la bande brune qui entoure son péristome en arrière ne se retrouvent chez 
aucun des Arionta actuellement connus en Amérique. 


24. HELIX FLAVESCENS, Wiegmann. 


Helix flavescens, Wieomann, Ms. in Mus. Berol. 

Helix flavescens, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. 1, p. 337, 1848. 

Helix flavescens, Pfeiffer, dans Ghemnitz, ed. nova, Helix, p. 238, pl. CXIL, fig. 14. 15. 1850. 
Fruticicola flavescens, Albers, Heliceen, p. 70, 1850. 

Helix (Galaxias) flavescens, Pfeifler, Vers. p. 134, 1855. 

Helix (Hygromia) flavescens, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 214, 1858. 

Helix flavescens, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 

Helix (Arionta) flavescens, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 18, 1865. 


Testa perforata, depresso-plobosa , tenuis, lævigata, opaca, palide flavescens, lneis spiralibus et strivis pel- 
lucidis variegata, cingulo umo læte castaneo ornata; spira brevis, obtusiuscula ; sutura levis, plicatula ; anfractus 
4 1/2 vix convexiusculh, ultimus antice descendens, subconstrictus; apertura obliqua, rotundato-lunaris ; peri- 
stoma breviter expansum, album, margine columellari superne perdilatato, perforationem suboccultante, basali 
surichusculo. 

Diam. maj. 12, min. 10, alt. 8 mull. 

Habitat prope Papantla, in provincia Vera Cruz dicta (Deppe) et Chapa (Ghiesbreght), republice 


Mexicane. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme g#lobuleuse déprimée, mince. 
lisse et polie, opaque et d’une coloration jaunâtre claire, avec des lignes spirales et des 
raies transparentes et une bande d'un brun marron vif. Spire courte, terminée par un 
sommet légèrement obtus. Suture légèrement marquée et un peu plissée. Tours de 
spire au nombre de À 1/2 et très-faiblement convexes; dernier tour descendant en avant 
et légèrement resserré. Ouverture oblique et de forme semi-lunaire arrondie. Péristome 
brièvement développé et blanc; bord columellaire fortement dilaté à sa partie supé- 
rieure, et recouvrant légèrement la perforation ombilicale; bord basal un peu resserré. 

Plus grand diamètre de la coquille, 12 millimètres; plus petit, 10; hauteur totale, 8. 

Habitat. Mexique : environs de Papantla, dans l'État de Vera Cruz (Deppe); Chiapa. 
dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght). 

Observations. Nous ne connaissions cette espèce que par la description de M. le doc- 
teur L. Pfeiffer et par la figure du nouveau Chemnitz. D'après M. Pfeiffer, elle est im- 
termédiaire entre l’'Hehx similaris, Férussac , et son Helix priseola”. D'après M. de Mar- 
tens, elle semble, sous le rapport de la forme et de la coloration, être comme un 
diminutif de l’Hehx arbustorum, Linné?. Ce dernier rapprochement nous fait l'eflet 
d'être plus apparent que réel, et nous croyons que cette espèce est peut-être plus voi- 


! Monop. Heliceorum, vol. T, p. 337. 1848. — * Malak. Bläuer, vol. XI, p. 18, 1869. 


256 ZOOLOGTE. 


sine de la section des Fruticicola que de celle des Arionta, tout en étant intermédiaire 
entre les deux. | 

Bien que M. Pfeiffer cite, dans la synonymie du premier volume de la Monographie 
des Hélicéens, qui date de 1848, l'Helix flavescens comme déjà publié antérieurement 
dans le nouveau Chemnitz, nous devons faire observer qu'il n’en est rien. En effet, la 
couverture de la XXX!° livraison du premier volume de cet ouvrage, où se trouve l’'es- 
pèce, porte la date de 1850: sa publication est donc postérieure de deux ans à celle 
de l'autre. M. Pfeiffer étant l’auteur de ces deux livres, nous avons tout lieu de croire 
qu'il a dû les faire en même temps, mais que la publication de lun d'eux aura été 
retardée, après la remise du manuscrit, par des circonstances indépendantes de sa 
volonté. 


SECTIO X. 


FRUTICICOLA, Hevo. 


25. HELIX BERLANDIERIANA, Moricand. 


Helix Berlandieriana, Moricand, Mém. de la Soc. phys. et hist. nat. de Genève, t. VE, p. 537, pl. LE, fig. 1, 1833. 
Helix Berlanderiana, Deshayes, dans Lamarck, Animaux s. vert. 2° éd. vol. VIT, p. 133, 1838. 

Helix pachyloma, Menke, Zeüschrifi für Malak. vol. IV, p. 32, 1847. 

Hehx Berlanderiana, Pfeiffer, dans Chemnitz, ed. nova, Helix, p. 123, pl. XXXVIIE, fig. 18, 19. 1847. 

Helix Berlanderiana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. 1, p. 165, 1848. 

Helix Berlanderiuna, Rœmer, Texas Moll, p. 455, 1849. 

Fruticicola Berlanderiana, Albers, Heliceen, p. 70, 1850. 

Helix Berlanderiana, Leidy, dans Binney, Terrest. Moll. of Un. St. vol. I, p. 255, pl. VIT, fig. 11 (anatomie) , 1851. 
Helix Berlanderiana, À. Binney, Terrest. Moll. vol. Il, p. 109, 1851. 

Helix Berlanderiana, Reeve, Conchol. Iconica, pl. GX, n° 708, 185. 

Helix (Galaxias) Berlanderiana, Pfeiffer, Vers. p. 134, 1855. 

Helix Berlanderiana, À. Binney, Terr. Moll. vol. IT, pl. XLIX, fig. 1, 1857. 

Helix (Hygromia) Berlanderiana, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 214, 1858. 

Helix Berlanderiana, W.G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 49, 1859. 

Hygromia Berlandieriana, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IL, p. 309, pl. V, fig. 4, 1867. 

Helix Berlandieriana, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part 1, p. 159, 1869. 


Testa anguste umbilicata, subdepresse globosa, tenuiuscula, subtranslucida, subopalna, vx striatula, pal- 
hide cinereo-albida aut luteo-albida, interdum obscure brunneo-umfasciata; spira medhocriter elevata, apice 
oblusulo; sutura sat profunde impressa; anfractus 4 3/4-5 convexiusculi, ulimus vix descendens, rotun- 
datus, basi subinflatus, pone aperturam constrictus; apertura lunato-circularis, vntus cinereo-albida; peristoma 
reflexum, intus labiatum, album, marginibus distantibus, columellari breviuseulo, lato, fornicatim reflex. 
umbilici partem occultante, basali rotundato, externo juxta insertionem attenuato. 

Diam. maj. 12, min. 10, alt. 8 mull. — Apertura 4 1/2 mull. longa, 6 lata (Coll. Crosse). 

Habitat in provincia Tamaulipas dicta (Nieut. Couch), ôn loco Chapatlo dicto (testibus W. G. Binney et 
Bland), reipublice Mexicanæ ; in provincia Texasiana(Berlandier), et in provineia Arkansasiana (testibus W. G. 


Binney et Bland) : frequentssima. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 257 


Coquille étroitement ombiliquée, de forme globuleuse un peu déprimée, assez 
mince, subtranslucide, à peine striée. Coloration d'un blanc grisâtre ou jaunâtre et 
légèrement opalin; dernier tour orné parfois d’une fascie brunâtre peu apparente. Spire 
médiocrement élevée, terminée par un sommet assez obtus. Suture assez profondé- 
ment marquée. Tours de spire au nombre de A 3/4 à 5 et lépèrement convexes; der- 
nier four à peine descendant, arrondi, légèrement renflé du côté de la base et très- 
visiblement resserré en arrière de l'ouverture, qui est de forme semi-lunaire arrondie 
et d'un blanc grisâtre à l'intérieur. Péristome réfléchi, épaissi à l'intérieur et blanc: 
bords éloignés l’un de l'autre; bord columellaire assez court, large, développé et ré- 
fléch1 à sa naissance, de manière à recouvrir une partie de l'ombilic; bord basal arrondi, 
bord externe atténué dans le voisinage du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille, 12 millimètres; plus petit, 10: hauteur to- 
tale, 8. Longueur de l'ouverture, 4 1/2 millimètres; plus grande largeur, 6. 

Habitat. Mexique : État de Tamaulipas (lieut. Couch); Chapatilo (W. G. Binney et 
Bland), et généralement la partie du Mexique qui avoisine le Texas (versant Atlan- 
tique). — États-Unis : Texas (Berlandier, Wäürdemann); Indianola, au Texas (lieut. 
Couch); Arkansas (W. G. Binney et Bland). 

Observations. M. Pfeiffer ne parait avoir eu à sa disposition, pour la description qu'il 
a donnée de cette espèce”, que des individus non adultes. En effet, les coquilles arri- 
vées à leur entier développement ont le péristome réfléchi et non tranchant, et comptent 
habituellement 5 tours de spire, quelquefois 4 3/4, mais jamais 4 1/2. 

M. W. G. Binney considère l’Helix virpimalis, Jan, comme devant rentrer dans la 
synonymie de l’Helix Berlandieriana; M. Pfeiffer, au contraire, maintient la distinction 
spécifique de l'espèce. 

Il est à remarquer que le nom du docteur Berlandier, qui a découvert l'espèce et à 
qui elle est dédiée, a été inutilement altéré, pour la première fois, dans la deuxième 
édition de Lamarck (Helix Berlanderiana au lieu d'Hehx Berlanderiana), et que cette 
faute a été fidèlement reproduite par la plupart des auteurs, comme cela arrive trop 
souvent en matière de synonymie. 


26. HELIX GRISEOLA, Pfeiffer. 


Helix cicercula, Férussac, mss. in Mus. 

Bradybæna pisum, Beck, Index, p.18, 1837 (absque descriptione). 

Helix splendidula, Anton, Verz. p. 36, 1839 (absque descriptione). 

Helix priseola, Pfeiffer, Symb. T, p. 4h1, 1841. 

Helx griseola, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. F, p. 337, 1848. 

Helix priseola, Pfeiffer, dans Chemnitz, ed. nova, Heliæ, p. 342, pl LX, fig. 17, 18, 1850. 


* Monop. Heliceorum, vol. 1, p.165, 1848. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. On) 


258 ZOOLOGTE. 


Frutcicola griseola, Albers, Heliceen, p. 70, 1850. 

Helix albocincta, À. Binney, Terrest. Moll. vol. I, p. 128, 1851. 

Helix Berlanderiana, Gould, dans A. Binney, Terrest. Moll. vol. IT, p. 109 (partim), 1851. 
Helix griseola, Reeve, Conchol. Iconica, pl. LXIV, n° 327, 185». 

Helix (Galaxias) griseola, Pfeiffer, Vers. p. 134, 1855. 

Helix albolineata, Gould, dans À. Binney, Terrest. Moll. vol. IT, p. 34, 1857. 

Helix albozonata, À. Binney, Terrest. Moll. pl. XLIX, fig. 2, 1857. 

Helir (Hygromia) griseola, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 214, 1858. 

Helix griseola, W. G. Binney, Terrest. Moll. p. 50, 1859. 

Helicisona (Arianta) griseola, Môrch, Malak. Bläuer, vol. VE, p. 111, 1859. 

Helix (Fruticicola?) griseola, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 18, 1865. 

Hygromia griseola, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IL, p. 309, pl. V, fig. 5, 1867. 
Helix griseola, W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Am. part I, p. 160, fig. 277, 1869. 


Testa anguste umbilicata, subdepresso-olobosa, vix oblique striatula, tenuis, subtranslucida, nitidula , gri- 
sea, cnguls palhide fulois, albo-marpinatis cireumdata; spira brevis, apice obtusulo; sutura impressa; anfrac- 
tus 4-4 1/2 vix convexiuscul, ultimus vx descendens, basi subinflatus ; apertura obliqua, rotundato-lunaris , 
intus concolor, cingulis transmeantibus; perisioma simplex, reflexiusculum, album, marginibus distantibus , 
columellari breviusculo, subexpanso, formcatim dilatato, umbilici partem occultante, basali rotundato, ex- 
terno juxta insertionem attenuato. 

Diam. maj. 9 1/2, mn. 8, alt. 6 mull. — Apertura 3 1/2 mull. longa, vix 4 lata (Mus. Parisiense). 

Var. B, pallide cornea, Jascia unica fulva, utrinque albo-marginata ; spira magis elata; apertura rotundato- 
lunaris. 

Diam. mag. 10, nun. 8 9/3, alt. 7 1/2 mil. 

Habitat in vicuuo ciitatis Vera Cruz dictæ (Hegewisch, Sallé, Uhde, Friedel, Dolfus-Ausset), on pro- 
nca Tamaulipas dicta (lieut. Couch), reipublicæ Mexicane; in provincia Texasiana (lieut. Couch); ad 
lacum Flores dictum, Guatemalæe (A. Morelet); in Guatemala (teste Tryon); in micinio vulcant Masaya dicti. 


Nicaraguæ (OErstedt, Sallé). Var. 8 in America central degit (teste L. Pfeiffer). 


Coquille étroitement ombiliquée, de forme globuleuse légèrement déprimée, très- 
fublement striée en sens oblique, mince, subtranslucide, assez luisante et d'un gris 
blanchâtre, avec des cingulations d’un fauve clair et bordées de blanc. Spire courte. 
terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au 
nombre de 4 à 4 1/2 et faiblement convexes: dernier tour à peine descendant et lépè- 
rement renflé à la base. Ouverture oblique, de forme semi-lunaire arrondie, et lais- 
sant apercevoir, par transparence, les cingulations du dernier tour. Péristome simple. 
légèrement réfléchi et blanc; bords éloignés l'un de l'autre; bord columellaire assez 
court, lépèrement développé, surtout à sa naissance, où 1l recouvre une partie de lom- 
bilie; bord basal arrondi; bord externe atténué près du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille, 9 1/2 millimètres; plus petit, 8; hauteur 
totale, 6. Longueur de l'ouverture, 3 1/2 millimètres; plus grande largeur, un peu 
moins de 4. 

Var. 6 d'une coloration cornée claire, avec une seule bande fauve, bordée de blanc 
des deux côtés. Spire plus élevée. Ouverture de forme semi-lunaire arrondie. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 259 


Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres; plus petit, 8 92/3: hauteur 
totale, 7 1/2. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie, dans les environs de Vera Cruz, 
par MM. Hegewisch, Sallé, Uhde, Friedel et Dolfus-Ausset; dans l'État de Tamaulipas, 
par le lieutenant Couch. Elle vit également au Texas, où elle a été trouvée par le lieu- 
tenant Couch; sur les bords du lac de Flores, au Guatemala, où elle a été recueillie 
par M. Arthur Morelet, et au Nicaragua, dans le voisinage du volcan de Masaya, où 
elle a été rencontrée par MM. OErstedt et Sallé. M. Tryon la cite également comme 
venant de Guatemala. La variété & provient de l'Amérique centrale. 

Observations. L'Hehx griseola est abondamment répandu du Texas au Nicaragua, 
c'est-à-dire dans la partie la plus méridionale de l'Amérique du Nord et dans une grande 
portion de l'Amérique centrale. 

M. E. von Martens pense’ qu'il y a lieu de réunir cette espèce à l'Helix Berlandie- 
riana, Moricand, et il dit à ce propos : «Un fort étranglement, en avant de l'ouver- 
ture, existe chez l'Helix griseola comme chez l'Hehx Berlandheriana.» M. Pfeiffer 
n'est pas de cet avis : il se base ? sur ce qu'il n'a encore remarqué cet étranglement 
sur aucun des nombreux exemplaires de lHehx priseola qu'il a vus, et, en consé- 
quence , il le considère comme un caractère important de l'Helix Berlandieriana. Nous 
partageons la manière de voir de M. Pfeiffer, et nous croyons que les deux espèces, 
bien que voisines, peuvent facilement être distinguées entre elles, non-seulement par 
l'étranglement tout particulier qui règne en arrière de l'ouverture dans l'Helix Ber- 
landieriana , et dont on ne trouve guère de traces dans l'Hehx griseola, mais encore 
par un certain nombre d'autres caractères tels que la coloration, qui est différente. 
l'épaisseur du péristome, proportionnellement beaucoup plus considérable dans l'es- 
pèce de M. Moricand que dans celle de M. Pfeiffer, la disposition des bandes et la 
forme générale de la coquille. 

M. Tryon émet l'opinion que l'Helix virpinahs, Jan, doit être rapporté à l'Helix gri- 
seola. Si, contrairement à la manière de voir de M. Pfeiffer, l'Helix vwiroinalis devait 
perdre le rang d'espèce, nous serions plutôt disposés à en faire, comme M. W. G. Bin- 
ney, un synonyme de l’Helix Berlandieriana. Toutefois, dans l'état actuel des connais- 
sances, nous pensons qu'il est prudent de conserver comme espèce, au moins provisoi- 
rement, l'Helix virpinalis, qui n’est pas encore assez connu pour qu'il soit permis de 
statuer sur son sort avec suffisamment de certitude. 

Nous remarquons, au sujet de l'Helix orseola, qu'aucun des trois premiers noms 
qui lui ont élé donnés successivement, par ordre de date (Helix cicercula, Férussac: 
Bradybæna pisum, Beck: Helix splendidula, Anton), ne peut lui être appliqué, parce 
qu'ils n’ont été, ni les uns n1 les autres, accompagnés de descriptions. 

! Malak. Blätter, vol. XIT, p. 18, 1865. — * Malak. Blürter, vol. XIE, p. 20 (en note), 1865. 


260 ZOOLOGIE. 


27. HELIX TRYPANOMPHALA, Pfeifler. 


Helix trypanomphala, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IL, p. 45, 1856. 

Helx twypanomphala, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 253, 1859. 

Helix trypanomphala, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix wypanomphalu, Tryon, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 281, 1863. 

Helix trypanomphala, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 325, 1868. 


Testa umbilicata, subglobosa, tenuis, vix striatula, pallidhssime cornea ; rufo anguste unifasciala ; spira conoi- 
deo-convexa; anfractus 4 1/2 convexiusculi, ultimus rotundatus, antice vx descendens, cèrca umbilicum pro- 
fundum, terebriformem subangulatus; apertura obliqua, rotundato-lunaris; peristoma sublabiatum, nitidum , 
margüubus subconniventibus, columellar dilatato, fornicato-reflexo, externo breviter expanso. 

Diam. maj. 20 mill., man. 16 1/2, alt. 13. 

Habitat in republica Mexicana «Sierra Maestra» (teste Poey ). 


Coquille ombiliquée, subglobuleuse, mince, très-faiblement striée, d'une coloration 
cornée très-claire et ornée d'une fascie rousse et étroite. Spire plutôt convexe que 
conique. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et léoèrement convexes; dernier tour 
arrondi, faiblement descendant en avant et présentant un angle peu accusé autour de 
l'ombilie, qui est profond et en pas de vis. Ouverture oblique et de forme semi-lunaire 
arrondie. Péristome légèrement bordé, luisant et à bords tendant à se rapprocher lun 
de l’autre; bord columellaire dilaté et réfléchi, bord externe brièvement étalé. 

Plus grand diamètre de la coquille, 20 millimètres; plus petit, 16 1/2; hauteur 
totale, 13. 

Habitat. Mexique : Sierra Maestra, d’après M. Poey. 

Observations. Nous ne savons pas au juste dans quelle partie du Mexique se trouve 
la Sierra Maestra, indiquée par MM. Poey et Pfeiffer comme lieu de provenance de 
l'espèce. Peut-être s'agit-il de la région montagneuse désignée habituellement sur les 
carles sous le nom de Sierra Madre? En tout cas, la provenance exacte de l'espèce 
reste encore très-douteuse, car elle n’a été authentiquement recueille jusqu'ici, du 
moins à notre connaissance, par aucun des naturalistes français ou étrangers qui ont 
exploré le Mexique. 

D'après M. Pfeiffer, l'Hehix trypanomphala à tout à fait l'apparence de l'Helix fruti- 
cum d'Europe, mais elle s'en éloigne par la forme particulière et toute différente de 
son ombilic. 


28. HELIX SALVINI, Tristram. 


Helix Salvini, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 11, 1863. 
Helix Salvini, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 334, 1868. 


Testa profunde umbilicata, conica, trochiformis, rufo-cornea, acute carinata; spira conica, vertice nitido ; 


suture profunda; anfractus 7 convexiusculi, repulariter accrescentes, liris transversis, acutis et forte conspicuis 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 261 


nec continus regulariter superne ornati; anfractus ultimus subtus delicate striatus ; apertura semilunaris; peri- 
soma subrufum, politum, reflexum. 

Diam. maj. 3 mall., min. vix 3, alt. 2 1/2. 

Habitat in silois montanis provnciæ Vera Paz dicte, Guatemale (O0. Salvin). 


Coquille profondément ombiliquée, conique, trochiforme et munie d’une carène 
tranchante. Coloration générale d’un roux corné. Spire conique, terminée par un som- 
met luisant. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 7 et lévèrement con- 
vexes, s’accroissant régulièrement et ornés, à leur partie supérieure, de raies trans- 
verses bien marquées, mais non continues; dernier tour délicatement strié du eôté de 
la base. Ouverture semi-lunaire. Péristome légèrement roussâtre, poli et réfléchi. 

Plus grand diamètre de la coquille, 3 millimètres; plus petit, un peu moins de 3 mil- 
limètres; hauteur totale, 2 1/2 millimètres. 

Habitat. Guatemala. Cette petite espèce a élé recueillie par M. Osbert Salvin dans 
les forêts montagneuses de la province de Vera Paz. 

Observations. L'Helix Salvin n’a pas encore été figuré à notre connaissance, et, 
comme sa diagnose est loin d’être des plus claires et que l’auteur ne dit pas un mot de 
ses aflinités, nous éprouvons quelque embarras au sujet de la place qu'il convient de 
lui assigner dans le genre Hehix. Ce n’est done pas sans quelque doute que nous com- 
prenons cette espèce dans la section des Fruticicola. N'ayant jamais vu la coquille, nous 
avons cru devoir reproduire les termes exacts de la diagnose originale, bien qu'il sv 
trouve un forte (employé vraisemblablement pour fortter, pris dans le sens de valde) 
d’une latinité des plus douteuses. 


SECTIO XI. 
TRICHIA, Harruanx. 


29. HELIX OBSITA, Pfeiffer. 


Helix obsita, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. XIIT, p. 80, 1866. 
Helix obsita, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 170, 1868. 


Testa late umbilicata, depressa, tenuiuscula, striatula, pis brevibus undique obsita, pallide cornea, interdum 
Juscüs angustis pallide rufescentibus ornata; spira plana ; sutura impressa; anfractus 4 1/2 convexiusculi, regu- 
lariter accrescentes, ultimus rotundatus , antice parum descendens; wmbilicus pervius, 1/3 diametri subæquans ; 
apertura obliqua, lunato-subcircularis; peristoma simplex, rectum, margüubus converpentibus , columellar 
superne vix dhlatato, patente. 

Diam. maj. 9 1/2, mun. 8, alt. 4 null. (Coll. Pfeiffer). 

Habitat in republica Mexicana (D' Berendt). 


Coquille largement ombiliquée, déprimée, assez mince, légérement striée et couverte 


262 ZOOLOGIE. 


de poils courts sur toute sa surface. Coloration d'un ton corné pâle, sur lequel se dé- 
tachent parfois des fascies étroites et d’une nuance roussâtre claire. Spire aplatie. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2 , légèrement convexes et s'accrois- 
sant régulièrement; dernier tour arrondi et faiblement descendant en avant. Ombilic 
laissant apercevoir les premiers tours et occupant environ 1/3 du diamètre total. Ou- 
verture oblique, de forme semi-lunaire presque arrondie. Péristome simple et droit; 
bords convergents; bord columellaire faiblement dilaté à sa partie supérieure. 

Plus grand diamètre de la coquille, 9 1/2 millimètres; plus petit, 8 millimètres: 
hauteur totale, 4 millimètres. 

Habitat. Mexique (D' Berendt), sans indication précise de localité. 


SECTIO XII. 
EUPARYPHA, Harruanx. 


30. HELIX AREOLATA, Sowerby. 
(PL XL, fig. 4.) 


Helix areolata, Sowerby, ms. (teste Pfeiffer). 

Helix areolata, Pfeilfer, Zeitschrift für Malak. vol. I, p. 154, p. 1845. 

Helix areolata, Philippi, Abbüldungen, vol. IL, 15, p. 184, pl. IX, fig. 4, 1847. 

Helix areolata, Chemnitz, ed. nov. Helix, p. 248, pl. XXXVI, fig. 10-12, 1847? 

Helix areolata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. I, p. 152, 1848. 

Xerophila areolata, Albers, Heliceen, p. 74, 1850. 

Helix areolata, Reeve, Conchol. Iconica, pl. CXV, n° 664, 1852. 

Euparypha areolata, Pfeiffer, Vers. p. 129, 1855. 

Helix areolata, À. Binney, Terrest. Moll. vol. IT, p. 14, 1857. 

Theba areolatu, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 215, 1858. 

Helix areolata, W.G. Binney, Boston Journ. of nat. list. vol. VIT, p. 19, pl. LXXVI, fig. 14, 1850. 

Helix areolata, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 19, pl. LXXVE, fig. 11, 18B9. 

Hehx areolata, Bland, Ann. of the Lyceum of New Vork, vol. VIIE, p. 4o, 1863. 

Helix areolata, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 

Helix areolata, Newcomb, Amer. Journ. of Conchol. vol. L, p. 346, 1865. 

Polymata areolata, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. IT, p. 319, pl. VL, fig. 5, 1866. 

Helix (Euparypha) areolata, W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part L. 
p. 177; fig. 311, 1869 (excl. var. majore). 


Testa perforata, orbiculato-conoidea, striatula, nitidula, alba, lineis fuscis, interruptis varie ornata; spira 
depresso-conoidea; sutura impressa; anfractus b-5 1/2 convexiusculi, prinu 1 1/2 lœvigat, albidi, ultimus 
mix descendens, rotundatus, basi parum convexæus ; apertura rotundato-lunaris, intus albido-fuscescens , lineis 
anfractus ultimi plus minusve hransmeantibus ; peristoma acutum , intus sublabiatum, margumbus distantibus (in 
adults speciminibus vix callo tenuissimo, fere inconspicuo juncts), columellari breviter arcuato, obsolete wni- 
dentato, dilatato, subreflexo, perforationem fere tegente. 

Diam. maj. 24 1/2 null., min. 91, alt. 18 (Coll. Crosse). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 263 


Var. 8, dente aperturæ obsoleto. 
Helix areolata, var. B, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 152, 1868. 
Var. y, minor, globosa, dente aperturæ valido. 


Helix areolata, var. Ghemnitz, ed. nova, Helix, pl. XXXVL, fig. 13. 
Helix areolata, var. y, Pfeiffer, Monog. Helceorum, vol. V, p. 152, 1868. 


Habitat in insuhs Cedros dictis et ad « Margarita Bay,» Californie inferioris, in repubhca Mexicana 
(D° Veatch); in regione « Columbia River» dicta (Hinds): in California (testibus Tryon, W. G. Binney et 
Bland). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme orbiculaire-conoïdale, mu- 
nie de petites stries obsolètes, et assez luisante. Coloration générale blanche, avec un 
système de lignes spirales brunes, interrompues et variant considérablement, tantôt 
très-nombreuses et recouvrant presque complétement le test, tantôt réduites à un très- 
petit nombre et peu apparentes. Spire formant un cône légèrement déprimé. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 à 5 1/2 et légèrement convexes; pre- 
miers tours, au nombre de 1 1/2, lisses, polis et blanchâtres; dernier tour à peine 
descendant, arrondi et médiocrement convexe du côté de la base. Ouverture de forme 
semi-lunaire arrondie, d’un blanc brunâtre à l'intérieur et laissant quelquefois aper- 
cevoir, par transparence, les linéoles spirales du dernier tour. Péristome tranchant et 
néanmoins légèrement bordé à l'intérieur; bords éloignés l’un de l'autre et à peine 
réunis, chez les individus les plus adultes, par un dépôt d’émail très-mince et presque 
impercephible; bord columellaire un peu arqué, légèrement réfléchi, assez dilaté pour 
pouvoir recouvrir une partie de la perforation ombilicale, et muni, à l'intérieur, au 
moins chez les individus bien adultes, d’une dent tubereuleuse un peu obsolète, mais 
néanmoins parfaitement visible. 

Plus grand diamètre de la coquille, 24 1/2 millimètres; plus petit, 91; hauteur 
totale, 18. 

La variété 6 se distingue de la forme typique par le peu de développement de la 
dent columellaire, qui devient très-obsolète et peu apparente. 

Au contraire, la variété y est remarquable par le développement relativement con- 
sidérable de cette même dent; en outre, la coquille est plus globuleuse et de plus petite 
taille que la forme typique. 

Habitat. Mexique : dans la basse Californie et particulièrement aux iles Cedros et 
à Margarita Bay (D' Veatch). MM. W. G. Binney, Bland et Tryon eitent l'espèce comme 
vivant aux États- Unis, dans l'État de Californie. M. Hinds indique pour habitat les 
bords du fleuve Columbia, c'est-à-dire l'Orégon ou le territoire de Washington ; mais 
cette dernière indication a besoin d’être nes 

Observations. L'Helix areolata est une forme très-voisine de l'Hehx Veatchi, New- 


261 ZOOLOGIE. 


comb, el plusieurs malacologistes américains ne considèrent cette dernière espèce que 
comme une variété de l’autre. 

Il ne serait pas impossible qu'une autre espèce faisant partie du même groupe et 
très-voisine de forme, l'Hehx leurs, Pfeiffer, appartint également à la faune mexicaine 
et se retrouvât soit en basse Californie, soit sur le littoral opposé du golfe de Cali- 
fornie. D'après quelques auteurs, l'Hehx levis se trouve dans la région du Columbia 
River, c'est-à-dire dans l'Orégon; d’autres indiquent comme habitat la Californie. Mais 
deux naturalistes californiens, M. le docteur Newcomb et M. Cooper, pensent qu'il faut 
chercher plus au sud l'habitat réel de cette espèce, et qu'elle appartient plutôt à la faune 
du Mexique qu'a celle des États-Unis. 


31. HELIX VEATCHI, Newcomb (emend.). 


Arionta Veitchii, Newcomb, ms. (teste Tryon). 

Arionta Veitchü, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IT, p. 316, pl. V, fig. 19, 1866. 

Helix Veaichi, Stearns, Proceed. Acad. nat. se. of California, vol. IT, part IV, p. 328, 1867. 

Helix areolata var. W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part 1, p. 178, 1869. 


Testa anguste et subobtecte umbilicata, turbinato-globosa, parum crassa, oblique striatula, spiraliter vix 
rugostuscula, albido-lutescens, fusco irregulariter et interrupte multifasciata; spira turbinata, subelevata ; sutura 
parum impressa; anfractus 6 convexiuscul, ultimus antice descendens, latus, rotundatus; apertura lunato- 
rotundata, albida, fascis intus transmeantibus; peristoma simplex , marginibus distantibus , columellart reflexo , 
subdilatato, externo attenuato. 

Diam. maj. 23 mill., alt. 19. 

Habitat in nsulis Cerros aut Cedros dictis, Califormeæ inferioris, in republica Mexicana (D' Veatch). 


Coquille munie d'un ombilic étroit et en partie recouvert, de forme turbinée un peu 
olobuleuse, médiocrement épaisse , lépèrement striée en sens oblique et pourvue en même 
temps, quelquefois, de petites rugosités spirales. Coloration générale d'un blane jau- 
nätre avec des fascies brunes, nombreuses, interrompues et irrégulièrement disposées. 
Spire turbinée et assez élevée. Suture médiocrement accusée. Tours de spire au 
nombre de 6 et légèrement convexes; dernier tour descendant en avant, large et 
arrondi. Ouverture de forme semi-lunaire arrondie, blanchâtre et laissant apercevoir, 
par transparence, les fascies du dernier tour. Péristome simple, à bords éloignés l'un 
de l’autre; bord columellaire réfléchi et subdilaté; bord externe atténué. 

Plus grand diamètre de la coquille, 23 millimètres; hauteur totale, 19. 

Habitat. Mexique. Gette espèce a été recueillie aux îles Gerros ou Cedros, situées 
sur la côte ouest de la basse Californie et dépendantes de cet État. par M. le docteur 
Veatch. 

Observations. L'Helix Veatchi est considéré par MM. Binney et Bland comme appar- 
tenant à l’Helix areolata, Sowerby, dont 1} ne constituerait qu'une simple variété de 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 265 


forme. Nous croyons devoir maintenir, au moins provisoirement, l'espèce, qui nous 
paraît se distinguer des Helix areolata que nous connaissons par sa taille plus consi- 
dérable, sa spire beaucoup plus élevée et sa columelle dépourvue de dent. M. Stearns 
elle, à propos de l'Hehix Veatchi, un curieux exemple de vitalité. Sur les individus 
donnés par M. Veatch à M. Thomas Bridges, et que ce dernier avait placés dans sa 
collection sans prendre la peine de les vider, il se trouvait encore un animal vivant en 
1865. Or, le voyage de M. Veatch aux îles Cedros remontant à 1899,1l en résulte 


2 


que l'Hélice survivante avait passé six années sans nourriture 

L'espèce qui nous occupe, et qui a été dédiée par son auteur à M. le docteur Veatch, 
doit, conformément aux lois de la nomenclature, être cataloguée sous le nom d’Helix 
Veatchi, et non pas sous ceux d’Helix Veitchü ou Helix Veatchir, qui sont des altérations 
inutiles du mot radical. 


92. HELIX PANDORÆ, Forbes. 


Helix Pandoræ, Forbes, Proceed. Zool. Soc. of London, p- 5, pl. IX, fig. 3, 1850. 

Helix Pandoræ, Reeve, Conchol. Iconica, pl. GXVI, n° 671, 1852. 

Helix Pandoræ, Ghemnitz, ed. nova, p. 467, pl. CLVI, fig. 17, 18, 183. 

Helix Pandoræ, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IE, p. 127, 1853. 

Euparypha Pandoræ, Pfeiffer, Vers. p. 129, 1899. 

Helix damascenus, Gould, Proceed. Soc. of nat. hist. of Boston, vol. VI. p. 11, 1856. 

Helix Pandoræ, À. Binney, Terrest. Moll. vol. I, p. 15, 1857. 

Helix Pandoræ, W.G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 18, pl. LXXVE, fig. 8, 1859. 
Arionta Pandoræ, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 128, 1860. 

Helix damascenus, Gould, Ouia Concholopica, p. 219, 1869. 

Helix Pandore, Bland, Ann. of the Lyceum of New York, vol. VIIL, p. 4o, 1863. 

Helix Pandoræ, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 

Helix Pandore, Newcomb, Amer. Journ. of Concholopy, vol. 1, p. 346, 1865. 

Polymita Pandoræ, Tryon, Amer. Journ. of Concholooy, vol. IL, p. 390, pl. VL, fig. 8, 1866. 
Helix Pandore, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. partI, D- 179, fig. 315, 1869. 


Testa subobtecte perforata, subolobosa, tenuiuscula, rugulosa, concentrice minutissime striata superne vio- 
laceo-fusca, infra medium alba, varie fusco zonata; spira breviter conoidea, apice obtustuscula; sutura im- 
pressa; anfractus 5 convexiuscul, ulimus antice wix descendens, inflatus; apertura obliqua, lunato-rotun- 
data; peristoma intus sublabiatum, marguuibus conniventibus , columellari superne breviter reflexo, perforationem 
Jere claudente, externo vix expansiusculo. 

Diam. maj. 19 mill., min. 16, alt. 13 1/2. ù 

Habitat in sinu et in insula + Maroarita» dictis, Califormæ inferioris, in republica Mexicana (Xantus, 
Newcomb, W. G. Binney et Bland); à loco « Santa Barbara» dicto, et in California meridionali (Tryon JE 
in alta California (Forbes). 


* Proceed. Acad. nat. se. of California, vol. HE, p. 328, l'Helx curcumornata, recueillis en Italie par l'un de nous et 
1807. placés dans sa collection, étaient encore vivants trois ans 
* Les faits de cette nature ne sont pas sans exemple après. On connait des faits analogues, relatifs à l’Helix lactea 
dans le genre Helix. Quelques-uns des individus de et à l'A. maculosa. (Journ. de Conch. vol. IV, p. 273,1853.) 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI1° PARTIE. 3! 


266 ZOOLOGIE. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale en partie recouverte, subglobuleuse , 
assez mince, légèrement rugueuse, marquée de stries concentriques très-fines, d’un 
brun violâtre du côté de la spire, blanche et diversement cerclée de brun au-dessous 
de la partie médiane. Spire brièvement conoïdale et terminée par un sommet légè- 
rement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 et légèrement 
convexes; dernier tour à peine descendant en avant et renflé. Ouverture oblique et de 
forme semi-lunaire arrondie. Péristome légèrement bordé intérieurement et à bords 
se dirigeant l'un vers l’autre ; bord columellaire brièvement réfléchi à sa partie supé- 
rieure et recouvrant en grande partie la perforation ombilicale; bord externe faible- 
ment développé. 

Plus grand diamètre de la coquille, 19 millimètres; plus petit, 16; hauteur totale, 
13 1/2. 

Habitat. Mexique, en basse Californie, où l'espèce a été recueillie dans l'île Marpa- 
rita et dans la baie du même nom (Xantus). L'Helix Pandoræ a été trouvé également 
à Santa Barbara, localité située dans la partie méridionale de la haute Californie , et 
par conséquent sur le territoire des États-Unis. 

Observations. Gette espèce a été l'objet de deux erreurs de distribution géographique. 
D'abord Forbes, qui n'était pourtant pas coutumier du fait, ayant à décrire cette 
Hélice, dont les échantillons étaient contenus dans une boîte étiquetée Santa Barbara, 
a eu la singulière idée de ne tenir aucun compte de ce renseignement, pourtant par- 
faitement exact, et de donner à son espèce, pour habitat probable, la région qui avoi- 
sine le détroit de Juan de Fuca, contrée beaucoup trop septentrionale, où elle na 
jamais été rencontrée authentiquement jusqu'ici. Plus tard, Reeve, par une impardon- 
nable ignorance des plus simples éléments de la géographie, assigne à l’Hehx Pandoræ 
le curieux habitat suivant : Central America, near the straights of Juan del Fuaco '. Or 
l'Amérique centrale est séparée du détroit de Juan de Fuca par une distance d'environ 
700 lieues, et l'habitat réel de l'espèce est à la fois beaucoup plus au sud que le détroit 
précité et beaucoup plus au nord que l'Amérique centrale. On voit combien l'erreur 
est considérable. 


* Conchol. Iconica, Helix, n° 671, 185. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 267 


SECTIO XII. 
STROBILA, Morse. 


33. HELIX STREBELI, Pfeifler. 
(PI. XIE, fig. 7, 7aet7b.) 
Helix Strebeli, Pfeifler, Malak. Blütter, vol. VIE, p. 71, pl. L, fig. b-8 (pessinæ), 1861. 


Helix (Entodonta) Strebeli, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69, 1865. 
Helix Strebeh, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. V, p. 299, 1868. 


Testa anguste umbilicata, conoidea, tenuiuscula, costulis subdistantibus, leviter obliquis mpressa, pallide 
fusca; spira convexo-conica, apice obtusulo; sutura impressa; anfractus 5 1/2 vix convexiuscul, lente accres- 
centes, ultimus non descendens, peripheria obtuse subcarinatus, fra angulum et civrca umbilicum mediocrem 
sublevigatus ; apertura obliqua, auriformis, lamelhs 2 parietalibus, altera validiore, altera columelle maps 
vicina, minore, coarclata, concolor ; peristoma simplex, marpuubus callo tenui junctis, columellari reflexiuseulo, 
basal et externo vix subincrassatis, supero recto. 

Diam. maj. 9 1/2 mull., min. 9 1/4, alt. 2 1/4 (Coll. Grosse). 

Habitat Mirador, in provincia Vera Cruz dicta, reipublcæ Mexicanæ (D° Berendt). 


Coquille étroitement ombiliquée, conoïde, assez mince, munie de petites côtes lépe- 
rement espacées et un peu obliques. Coloration d'un brun très-clair. Spire convexo- 
conique, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de 
spire au nombre de 5 1/2, très-faiblement convexes et s’accroissant lentement: dernier 
tour non descendant, obtusément subcaréné à la périphérie, et devenant à peu près 
complétement lisse à partir de la carène et sur toute la surface basale. Ouverture 
oblique, auriforme, de même couleur que le reste de la coquille, munie de deux la- 
melles pariétales et lévèrement divergentes, qui la rétrécissent, et dont la première esi 
sensiblement plus forte et plus saillante, tandis que l’autre, plus rapprochée de la colu- 
melle, est moins développée. Péristome simple, à bords réunis par un mince dépôt cal- 
leux, d'où partent les lamelles partétales; bord columellaire légèrement réfléchi, bord 
basal et bord externe faiblement épaissis; bord supérieur droit. 

Plus grand diamètre de la coquille, 2 1/2 millimètres; plus petit, > 1/4; hauteur 
totale, 2 1/4. 

Habitat. Mexique. Espèce recueillie à Mirador, dans la province de Vera Cruz, par 
M. le docteur Berendt : rare. 

Observations. C'est à M. W. G. Binney, notre honorable correspondant de Burlington, 
que nous devons la communication de cette petite espèce, qui constitue sans contredit 
une des formes les plus curieuses que l’on rencontre au Mexique dans le genre Helix. 
Elle s'éloigne complétement, par la disposition de ses lamelles pariétales, non-seule- 


34. 


268 ZOOLOGIE. 


PA 


ment des espèces actuellement connues au Mexique, mais encore de toutes celles du 
continent américain, sauf l’Hehx labyrinthica, Say, dont elle est très-voisine. L’Helix 
tichostoma, Pfeiffer, de Cuba, autre espèce à lamelles pariétales, à laquelle M. Pfeiffer 
la compare, parmi les formes américaines, en est beaucoup plus éloigné relativement. 
Au contraire, en comparant ensemble quelques individus des Hehix labyrinthica et 
Helix Strebeh, on s'aperçoit immédiatement que ces deux espèces se relient l’une à 
l'autre par les plus grandes affinités. Plusieurs naturalistes américains, et notamment 
M. Th. Bland (in litteris), semblent même disposés à ne considérer l'espèce de Pfeiffer 
que comme une simple variété de l'Helix labyrinthica de Say. [ls donnent pour raisons 
que l’Hehx labyrinthica est répandu aux États-Unis, du Maine au Texas, c'est-à-dire 
jusqu'à la frontière du Mexique, que son système de sculpture est assez variable, et 
enfin que sa forme générale et la disposition des lamelles de son ouverture ne pré- 
sentent que peu ou point de différences avec les parties correspondantes de l'Hehix 
Strebeh. M. Bland ajoute même qu'il possède un Helix provenant du Venezuela, et 
quil croit devoir rattacher, à titre de variété relativement lisse, à l'Helix labyrinthca. 
Dans cette hypothèse, l'Hehx labyrinthica non-seulement se trouverait répandu dans 
une grande partie de l'Amérique du Nord, mais encore envahirait la partie centrale 
et le commencement de la partie méridionale du grand continent américain, ce qui 
serait contraire à l'ensemble des faits observés jusqu'ici dans la distribution géogra- 
phique des mollusques terrestres de l'Amérique, et dont il semble résulter que ce sont 
plutôt les formes de Amérique du Sud qui tendent à se répandre dans une partie de 
l'Amérique du Nord. 

Nous pensons qu'on ne saurait procéder avec trop de réserve dans les questions 
d'identification d'espèces, et qu'il vaut mieux, dans l'intérêt bien entendu de la science, 
conserver, ne füt-ce que provisoirement, une forme spécifique douteuse, que de la 
réunir à une autre sans être positivement certain que cette réunion est complétement 
Jusufiée. 

Nous reconnaissons bien que les Helix Strebel et labyrinthica sont très-voisins, par la 
forme, lombilic, la sculpture et les caractères de l'ouverture, et que ces deux espèces 
doivent être évidemment classées dans le voisinage immédiat l’une de l'autre; mais il 
nous semble que l'Helix Strebeli peut toujours être distingué de l'Helix labyrinthica par 
ses petites côtes espacées, au lieu d'être rapprochées les unes des autres: de plus, nous 
ne trouvons, dans l'ouverture de l'Helix Strebeli de notre collection, que deux lamelles, 
mais ces lamelles sont parfaitement visibles, de l'extérieur. Au contraire, l'Hehix labyrin- 
thica ne montre qu’une seule lamelle, complétement visible, à l'extérieur; mais il en 
possède bien réellement trois, qui sont internes et pariétales, sans préjudice d'une 
quatrième qui s’enroule autour de l'axe de la coquille, mais qui n'arrive pas jusqu’au 
bord columellaire. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 269 


Pour ces diverses raisons, nous pensons qu'il y a lieu de conserver comme espèce 
l'Helix Strebel. 

La figure de cette Hélice, qui a été publiée dans les Walakozoolopische Blätter !, et qui 
est Jusqu'ici la seule que nous connaissions, est mauvaise et inexacte : les deux lamelles 
caractéristiques de l'espèce, pourtant si visibles, n'y sont même pas indiquées. 

Nous ferons observer aussi que l'individu qui a servi à M. le docteur Pfeiffer de type 
pour sa diagnose parait être un peu moins conoïde que l'exemplaire de notre collection 
(diam. maj. + 2/3, min. 9 1/2, alt. 1 1/2 mul. d’après M. Pfeiffer). 

L'Helix labyrinthica et V'Hehx Strebeli, tout en possédant des caractères particuliers, 
présentent assez d'analogie avec certaines espèces de l'Océanie centrale et des îles 
Hawaï appartenant à la section des Endodonta, et parmi lesquelles nous citerons les 
Helix binaria, Pfeiffer, Helix jugosa et Hehx hystrix, Mighels; mais ils s’en distinguent 
nettement par leur forme générale, conoïdale et assez élevée. 

M. Morse a proposé ?, pour l'Helix labyrinthica, une section subgénérique, qu'il dé- 
signe sous le nom de Strobila. 


SECTIO XIV. 
POLYGYRA, Say. 


3/4. HELIX ANILIS, Gabb. 


Helix (Polygyra) anilis, Gabb, Amer. Journ. of Conchology, vol. L, p. 209, pl. XIX, fig. 1-4, 1865. 
Polypyra anis, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IT, p. 158, pl. XI, fig. 17, 18, 1867. 
Helix anils, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 427, 1868. 

Testa anguste et profunde rimato-umbilicata , subdepressa, orbiculato-discoidea, sub lente minutissime stria- 
tula, alba ; spira vix elevata, depressa; sutura impressa; anfractus 4 1/2 convexiusculi, ultimus antice paululun 
descendens, vix constrictus, basi planatus; apertura oblique subhorizontalis, ovato-semilunaris ; peristoma re- 
Jlexum, album, marginbus callo dentem sat validum emittente junctis, basali medio vix tuberculoso, externo 
edentulo. 

Diam. maj. 13 mull., min. 11, alt. 6. 

Habitat in vicinio ewitatis Guaymas dictæ , reipublicæ Mexicane (A. Rémond). 


Coquille munie d'un ombilic qui laisse apercevoir environ la moitié de l’avant-der- 
nier tour et qui devient ensuite étroit et profond, subdéprimée, de forme orbiculaire- 
discoïide, paraissant lisse à l'œil nu, mais présentant, vue à la loupe, de petites stries 
très-fines sur les deux côtés du test. Coloration générale blanche. Spire déprimée, à 

5 P l 

1 bi se. T le spi bre de / Dé 

peine saillante. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de A 1/2 et légère- 


! Malak. Bläuer, vol. VIE, p. 71, pl. L, fig. 5-8, 1861. — * Journ. Portland Soc. nat. hist. 1, p. 26, 1864. 


270 ZOOLOGIE. 


ment convexes; dernier tour un peu descendant en avant, à peine resserré, aplati du 
côté de la base. Ouverture un peu oblique, presque horizontale et de forme semi-lunaire 
ovale. Péristome réfléchi, blanc, à bords convergents et réunis par un dépôt d’émail, 
qui donne naissance à une dent assez forte; bord basal relativement épais et présen- 
tant, à sa partie médiane, une sorte de petit renflement tuberculeux; bord externe et 
bord supérieur entièrement dépourvus de dents ou de saillies quelconques. 

Plus grand diamètre de la coquille, 13 millimètres; plus petit, 1 1; hauteur totale, 6. 

Habitat. Mexique : environs de Guaymas, dans la Sonora, où M. À. Rémond a re- 
eueilli l'espèce en même temps que l'Hehx Behr. 

Observations. Nous avons cru devoir mentionner dans la diagnose le renflement 
caractéristique du bord basal de l'Helix amis, vers sa partie médiane, bien que M. Gabb 
n'en parle pas. Mais, comme ce renflement se trouve reproduit dans toutes les figures. 
faites d’après nature, que nous connaissons de l'espèce, nous pensons quil y a lieu 
d'en tenir compte. 

L'Helix anis semble participer à la fois aux caractères de deux groupes d'Hehx, que 
quelques auteurs ont cru devoir séparer, celui des Dædalochila, Beck, et celui des 
Polygyra, Say (sensu stricto). C'est une des raisons qui nous ont décidés à fondre ces 
deux groupes en un seul, sous la dénomination la plus ancienne. Néanmoins, l'Helix 
anilis se relie peut-être plus intimement encore au premier, dont il forme, en quelque 
sorte, la limite extrême. 


39. HELIX PLAGIOGLOSSA, Pfeifler. 


(PI. XIE, fig. 9, ga, gbet ge.) 


Helix plagioglossa, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 26, pl. XLUT, fig. 3. 1859. 
Helx plapioglossa, Pfeiffer, Malak. Blüuer, vol. VI, p. 33, 1859. 

Helix plagioplossa, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix plagioglossa, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 420, 1868. 


Testa anguste et pervie umbihcata , subconoideo-semiolobosa, solida, areuato-striatula, vix mtidula, fulvo- 
cornea: spira depresso-conoidea , apice obtuso, sutura impressa; anfractus à 1/4-5 1/2 plantuseuli, embryonales 
primi 1 1/2 lœvigati, cornet, ultimus antice descendens, subtus valde constrictus, basi convexior: apertura dia- 
gonalis, rotundato-lunaris; paries aperturalis dente obliquo, linguiformi munitus; peristoma albidum, marpi- 
nibus distantibus, sed paululum convergentibus, tn adults specmiubus callo tenui junctis, columellari brewr, 
reflexo, basali reflexo, dentibus 2 approximatis munito, altero parvulo, nodiformi, altero majore, sursum 
producto, maroinem extlernum attingente ; supero expanso. 

Diam. maj. 9 mill., min. 7 1/2, alt. 1/2 (Coll. Crosse). 

Habitat in vicinio cwvitatis Oajaca dictæ, reipublicæ Mexicanæ (A. Boucard): in province Puebla dicta, rei- 
publicane Mexicanæ (A. Boucard). 


Coquille munie d'un ombilie étroit, mais laissant apercevoir les premiers tours, de 


4 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 271 


forme semi-globuleuse , légèrement conoïdale, solide, marquée de petites stries arquées 
et un peu luisante. Coloration générale d’un fauve corné. Spire de forme conoïdale 
trés-déprimée, terminée par un sommet obtus. Suture bien marquée. Tours de spire 
au nombre de 5 1/h à 5 1/2 et assez plans; spires embryonnaires au nombre de 1 1/2 ; 
lisses, polis et de coloration cornée; dernier tour descendant en avant, un peu plus 
convexe du côté de la base que de celui de la spire, et fortement resserré en arrière de 
l'ouverture, particulièrement du côté de la base. Ouverture diagonale et de forme 
semi-lunaire arrondie. Paroi aperturale munie d'une dent oblique et linguiforme. Pé- 
ristome blanchâtre, à bords éloignés l’un de l'autre, mais légèrement convergents et 
réunis, chez les individus complétement adultes, par un mince dépôt d'émail : bord 
columellaire court et réfléchi; bord basal également réfléchi et muni de deux dents r'ap- 
prochées l’une de l’autre, et dont l'une, placée plus près du bord columellaire, est petite 
et nodiforme, tandis que l’autre est plus forte et se prolonge au point d'occuper une 
partie du bord externe; bord supérieur plutôt étalé que réfléchi, et légèrement atténué 
près du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille, 9 millimètres; plus petit, 7 1/2: hauteur to- 
tale, A 1/2. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie sur les arbres de la localité nommée 
Las Peras et située aux environs de la ville d'Oajaca, dans l'État du même nom et dans 
l'État de Puebla, par M. À. Boucard; elle a été communiquée par lui à M. Sallé, qui 
l'a répandue dans les collections. Telle est probablement l’origine de la confusion qui 
fait que M. Pfeiffer attribue à M. Sallé la découverte de l'espèce. 

Observations. Les individus de notre collection, et la plupart de ceux que nous avons 
vus en grand nombre chez M. Sallé, n'atteignent pas les dimensions assignées à l'espèce 
par M. le docteur Pfeiffer, dans sa diagnose originale”. L'Helix plagioplossa est très- 
voisin de l'Hehx helictomphala, Pfeiffer, autre espèce du Mexique, par sa taille, sa forme 
générale, sa coloration et la disposition de ses dents. Il s'en distingue toutefois par sa 
spire moins déprimée, par ses tours plus aplatis, par ses stries moins fortes, par son 
ombilie plus étroit, et par la position et la forme de sa seconde dent, qui est basale dans 
son origine, mais qui se prolonge jusque sur le bord externe, tandis que, dans l'autre 
espèce, la dent correspondante appartient uniquement au bord externe, ne se prolonge 
point et n'est pas plus fortement prononcée que la dent basale. 


* Diam. maj. 19 1/3, min. 11, all. 7 mil. (Pfeiffer ). 


272 ZOOLOGIE. 


36. HELIX HELICTOMPHALA, Pfeiffer. 
(PL. XII, fig. 10, 104, 10b et 106.) 


Helix hehctomphala, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 377, 1856. 

Helix helictomphala, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IL, p. 230, 1856. 

Helix helictomphala, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 314, 1859. 

Polygyra helictomphala, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helix helictomphala, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 


Testa pervie umbilicata, depressa, solida, oblique costulato-striata, nitdula, pallide lutescenti-cornea; spira 
mix elevata, apice obtuso; sutura impressa; anfractus 5-5 1/2 convexiusculh, embryonales primi 1 1/2 lœvipati, 
cornet, ultimus antice subdeflexus, supra medium subearinatus , basi inflatus, circa umbilicum 1/3 diametri Jere 
æquantem, scalariformem subcompressus, pone aperturam constrictus et scrobiculatus; apertura dagonals, 
rotundato-lunaris, dente parietah lnguformi, sublibero, sat valido coarctata; peristoma album, angulatim 
reflezum, marguubus distantibus, callo tenui junctis, columellari brevi, basali et externo acute et subæqualiter 
uridentats, supero subhorizontal. 

Diam. maj. vx 9 mull., nun. 7, alt. 4 (Coll. Sallé). 

Habitat Chiapa, republicæ Mexicane (Ghiesbreght). 


Coquille munie d’un ombilic laissant apercevoir les premiers tours de spire, dé- 
primée, solide, pourvue de costulations obliques, et assez luisante. Coloration d'un 
ton corné Jaunâtre. Spire à peine saillante et se terminant par un sommet obtus. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 à 5 1/2 et légèrement convexes; tours 
embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, polis et cornés; dernier tour un peu infléchi 
en avant, légèrement caréné au-dessus de la partie médiane, renflé du côté de la base, 
faiblement comprimé aux alentours de l'ombilic, qui est étagé et qui occupe environ 
1/3 du diamètre total, resserré et scrobiculé immédiatement en arrière de l'ouverture, 
qui est diagonale, de forme semi-lunaire arrondie, et resserrée par la présence d’une 
dent pariétale assez forte, linguiforme et en partie libre. Péristome blanc, anguleuse- 
ment réfléchi, à bords éloignés l’un de l'autre, mais réunis par un mince dépôt d'émail : 
bord columellaire court; bord basal et bord externe portant chacun une dent pointue 
et de même dimension l’une que l’autre; bord supérieur presque horizontal. 

Plus grand diamètre de la coquille, à peine g millimètres; plus petit, 7; hauteur 
totale, 4. 

Habitat. Mexique : dans l'État de Chiapas, où l'espèce a été recueillie, près de Chiapa, 
par M. Ghiesbreght. 

Observations. L'Helix helictomphala se distingue d’une autre espèce du Mexique assez 
Voisine, l'Helx plagioslossa Pfeiffer, par ses costulations bien prononcées, par ses tours 
plus convexes, par sa spire à peine saillante, par la forme horizontale de son bord 
supérieur, par l'angulation de son dernier tour, et enfin par la forme et la position 
relative des deux dents de son péristome. Mais il est une autre espèce du Mexique, l'Helix 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 273 


Vucatanea, Morelet, dont l'Helix helictomphala nous paraît se rapprocher bien plus en- 
core par la forme générale et par les caractères de l'ouverture : les costulations de la 
dernière espèce sont plus fines et plus serrées, son ombilic un peu plus nettement 
étagé, son péristome moins épais, et les dents de son bord basal et de son bord externe 
plus égales entre elles et plus espacées, avec une tendance de la dent du bord externe 
à être plus petite que l’autre, tandis que c'est le contraire dans l'Helix Yucatanea. Nous 
ne voyons pas d'autres différences à signaler entre les deux espèces. Il est done fort 
possible, lorsqu'on connaîtra un plus grand nombre d'individus de ces deux formes spé- 
cifiques, qu'il y ait lieu de les réunir en une seule et de considérer l'Helix helictom- 
phala comme constituant une simple variété de l'Helix Yucatanea, qui à l’antériorité. 
Les dimensions de l'individu figuré, dont nous devons la communication à M. A. Sallé, 
sont un peu inférieures à celles que donne M. le docteur Pfeiffer dans sa diagnose 


originale !. 
37. HELIX HINDSI, Pfeiffer. 


Helix Hindsi, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part IT, p. 132, 1845. 

Helix Hindsi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. I, p. 416, 1848. 

Helix Hindsi, Chemnitz, ed. nova, p. 373, pl. LXV, fig. 7, 8, 1840. 

Ulostoma Hindsi, Albers, Heliceen, p. 96, 1850. 

Helix Hindsi, Reeve, Conchol. Iconica, pl. CXX, n° 719, 1852. 

Ulosioma Hindsi, Pfeiffer, Vers. p. 135, 1855. 

Helix Hindsi, Gould, dans A. Binney, Terrest. Moll. vol. IT, P: 17; 1857. 

Anchisioma Hindsi, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 206, 1858. 

Helix Hindsi, W.G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 92, pl. LXXVIIL, fie. 5, 6, 8, 1859. 
Polygyra Hindsi, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helix Hindsi, Bland, Ann. of the Lyceum of New York, vol. VII, p. 32, 18063. 

Polygyra Hindsi, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69, 1865. 

Deædalochilu Hindsi, Tryon, Amer. Journ. of Concholooy, vol. IIL, p. 63, pl. X, fig. 24, 4h, 1867. 
Helix Hindsi, W.G. Binney et Bland , Land and fresh water Shells of North Amer. part L, p. 93. fig. 167, 1869. 


Testa anguste sed pervie umbilicat, depressa, subtiliter striata, diaphana, nitida, corneo-lutescens ; spira 
parum elevata; sutura impressa ; anfractus 5 planiusculi, ultimus antice descendens, subtus constrictus, basi 
convexior; apertura perobliqua, lunaris, ringens ; peristoma breviter reflezum, albidum, marginibus conniven- 
tibus, callo triangulari, dentiformi, bicruri junctis, basal dentibus 2 acutis, externo lamella subverticali munito. 

Diam. maj. 8 mull., min. 7, alt. 4 1/9. 

Habitat in republica Mexicana (testibus Hinds, Pfeiffer, Martens, Gould, Tryon, W. G. Binney et 
Bland); in provincia Teæasiana (testibus Sowerby, Pfeiffer, Gould, Tryon, W. G. Binney et Bland). 


Coquille munie d’un ombilic étroit, mais pénétrant jusqu'aux premiers tours, dé- 
primée, finement striée, diaphane et luisante. Coloration d’un ton corné jaunâtre. Spire 
peu élevée. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 et assez aplatis: 


© Diam. maj. 12, min. 10 1/3, all. à 1/3 mul. (Pfeiffer). 


CS 
on 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 


274 ZOOLOGIE. 


dernier tour descendant en avant, resserré en arrière de l'ouverture et plus convexe 
du côté de la base que de celui de la spire. Ouverture très-oblique, semi-lunaire et 
orimacante. Péristome brièvement réfléchi, plus ou moins blanchâtre et à bords se 
dirigeant un vers l'autre et réunis par un dépôt calleux dentiforme, triangulaire et 
formant deux branches : bord basal armé de deux dents pointues; bord externe pourvu 
d'une lamelle subverticale. 

Plus grand diamètre de la coquille, 8 millimètres; plus petit, 7; hauteur totale, 4 1/2. 

Habitat. Mexique et Texas, d'après les indications successives de MM. Hinds, Sow- 
erby, Pfeiffer, Gould, Martens, Tryon, W. G. Binney et Bland. 

Observations. D'après M. Pfeiffer, lHehix Hindsi, qui se rapproche tout à fait d'une 
autre de ses espèces, l'Hehx ventrosula, par la forme et la disposition des dents de son 
ouverture, s'en distingue par sa taille plus petite, son ombilic régulier, percé Jjus- 
qu'aux premiers tours de spire, et ses tours plus serrés, dont le dernier est moins renflé 
et nullement gibbeux. 


30. HELIX VENTROSULA, Pfeiffer. 


Helx ventrosula, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 131, 18/5. 

Helix ventrosula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. I, p. 417, 1848. 

Helix ventrosula, Chemnitz, ed. nova, p. 373, pl. LXV, fig. 5, 6, 18h49. 

Helix (Ulostoma) ventrosula, Albers, Heliceen, p. 96, 1850. 

Helix ventrosula, Reeve, Conchol. Iconica, pl. GXVIIT, n° 687, 185. 

Deædalochila ventrosula, Pfeiffer, Vers. p. 135, 1855. 

Anchistoma ventrosulum, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 206, 1858. 

Helix ventrosula, W. G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p.72, pl EXXVIT, fig. 14, 1859. 

Polygyra ventrosula, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helix ventrosula, Bland, Ann. of the Lyceum nat. hist. of New Vork, vol. VIE, p. 444, 1861. 

Helix ventrosula, Bland, Ann. of the Lyceum nat. hist. of New York, vol. VIT, p. 24 et 32, 1863. 
Helix (Polygyra) ventrosula, Martens, Malak. Blütter, vol. XI, p. 69, 1865. 

Dædalochila ventrosula, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. TT, p. 63, pl. X, fig. 35, 39, 1867. 
Helix ventrosula, W.G. Binney et Bland, Land and fresh va. Shells of North Am. part 1, p.92. fig. 164-166, 1869. 


Testa subrimato-perforata , depresso-plobosa, tenuis, subuliter striata, pellucida, corneo-alhida; spira vix 
elevata ; sutura impressa; anfractus 5 vix convexiuscul, ultimus subito descendens, superne subanpulatus, basi 
üflatus, antice gibbus et valde constrictus ; apertura perobliqua, ringens : peristoma acutum, late reflezum, album , 
marginibus vix conniventibus, dente parietali, linguformr, elevato, bicruri junctis, basali dentbus + acutis, 
externo lamina subperpendiculari, dilatata, dentiformi munito. 

Diam. maj. 13 mull., min. 11, alt. 72e 

Animal maxilla valde arcuata, late costata. ulrinque crenulata instructum. Dens medianus tricuspidatus , dentes 
laterales inæqualiter biscuspidati, marginales irrepulariter et obtuse serrati. Formula radule — 24-12 4 X 93 
(W. G. Binney et Bland). 

Habitat in republica Mexicana (teste Hinds); Colima, Sierra Madre, in provincia Jalisco dicta, reipublicw 
Mexicane (Xantus, Bland); èn vicinio civitatis Mazatlan dicte, reipublice Mexicane (A. Rémond); in pro- 
nincia Texasiana (testibus Sowerby, Pfeiffer, Tryon, W. G. Binney et Bland). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 711) 


Goquille munie d'une perforation ombilicale assez faible, de forme globuleuse dé- 
primée, mince, finement striée et translucide. Coloration sénérale d'un ton corné 
blanchâtre. Spire à peine saillante. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 5 et faiblement convexes; dernier tour brusquement descendant, subanguleux à la 
parie supérieure, puis renflé jusqu'à la base, et fortement resserré en arrière de l'ou- 
verture, qui est fortement oblique et grimaçante. Péristome largement réfléchi et en 
même temps tranchant à son limbe extrême, et de coloration blanche; bords légere- 
ment convergents el réunis par une dent pariétale développée, sallante , à deux branches 
et en forme de V; bord basal armé de deux dents pointues; bord externe muni d'une 
lamelle dentiforme développée et se prolongeant assez haut en sens perpendiculaire. 

Plus grand diamètre de la coquille, 13 millimètres; plus petit, 11; hauteur 
totale, 7 1/2. 

Animal pourvu d'une mâchoire fortement arquée, d'une largeur uniforme, obtuse 
à ses deux extrémités et présentant de larges côtes, dont le prolongement forme des 
crénelures sur les deux bords (concave et convexe). Dent rachiale du ruban lingual tri- 
cuspide et à cuspides latérales très-petites; dents latérales inégalement bicuspides , ou. 
pour parler plus exactement, tricuspides, avec la cuspide interne presque toujours 


atrophiée et peu apparente !: dents maroinales irrégulièrement et obtusément den- 
Ï Ï PI 5 5 


telées. Formule du ruban lingual = 24-194 X 93. 

Habitat. Mexique, où la présence de cette espèce a été signalée successivement par 
MM. Hinds, Pfeiffer et Tryon. M. Auguste Rémond l'a également découverte aux envi- 
rons de Mazatlan, dans l'État de Cinaloa. MM. W. G. Binney et Bland la citent comme 
ayant été recueillie par M. Xantus, près de Colima, Sierra Madre, évalement au Mexique 
(État de Jalisco). L'Helix ventrosula a été encore trouvé aux États- Unis, dans l'État du 
Texas, d'après le témoignage de MM. Sowerby, Pfeiffer, Tryon, W. G. Binney et Bland. 

Observations. Cette espèce est remarquable pe sa forme plus globuleuse que celle 
de la plupart des Hehx du Mexique appartenant à la section des Polygyra. 


39. HELIX MOOREANA, W.G. Binney. 


Helix (Polygyra) Mooreana, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Phaladelphia, p. 184, 1853. 

Helix Mooreana, W. G. Binney, Notes on Amer. land Shells, p. 25, 1858. 

Helix Moorcana, W. G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 80, pl. LXXVIIT, fig. 24, 1859. 

Helix Mooreana, Pleiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 352, 1859. 

Deædalochila Mooreana, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. HT, p. 64, pl. X, fig. 8, 1867. 

Helix Mooreana, W.G.Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Am. part E, p. 95. fig. 170, 1869. 


Testa umbihcata, orbiculato-depressa , globosa, basi subcarinata, albida; spira obtusa, plus minusve elevata ; 


 W. G. Bimney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part 1, p. 02, fig. 166, 1860. 
ÿ F P- 92, 08 9 


29. 


276 ZOOLOGIE. 


sutura impressa; anfractus Ô vix conveæiuscuh, striati, ultimus descendens, infra carinam non rotundatus , 
subtus minus distincte striatus; apertura orbiculato-lunaris, contracta, tridentata; peristoma incrassatum , ox 
reflexiusculum , album, dentibus 2 curvatis (altero basali, altero e margine externo oriundo), sinu paroulo 
orbiculari separatis, et plica parietali, alba, rectangulari, dentiformi, excavata, in medio aperturæ projecta et 
peristomatis margines connectente, armatum. 

Diam. maj. 8 1/2, min. 7, alt. 3 mul. 

Habitat in conatatu Washington dicto, pronnciæ Texasiane (F. Moore) ; in provincia Texasiana (lieut. 
Couch); in provincus Mexicanis province Texasine vicuus (testhbus W. G. Binney et Bland); Leon 
(lieut. Blake). 

Coquille ombiliquée, de forme orbiculaire déprimée, olobuleuse, subcarénée à la 
base et de coloration blanchâtre. Spire plus ou moins élevée, mais obtuse. Suture 
marquée. Tours de spire au nombre de 6, à peine convexes et striés; dernier tour des- 
cendant, non arrondi au-dessous de la carène et moins distinctement strié du côté de 
la base que du côté de la spire. Ouverture semi-lunaire arrondie, resserrée par la pré- 
sence de trois dents. Péristome épaissi, faiblement réfléchi, blane et armé de deux 
dents recourbées (dont lune appartient au bord basal et l'autre au bord externe, et qui 
sont séparées l’une de l’autre par un petit sinus arrondi) et d’une forte dent pariétale, 
blanche, rectangulaire, excavée, en saillie sur la partie médiane de louverture et 
réunissant ensemble les bords du péristome. 

Plus grand diamètre de la coquille, 8 1/2 millimètres; plus petit, 7; hauteur 
totale 9 

Habitat. États du Mexique voisins du Texas, d'après MM. W. G. Binney et Bland; 
Leon (lieut. Blake). États-Unis, au Texas, dans le comté de Washington (F. Moore). 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et les figures 
qu'en a données l’auteur. M. Pfeiffer, qui l'a obtenue de M. Binney lui-même, fait ob- 
server! que les exemplaires reçus par lui ne sont nullement carénés. Nous pensons 
qu'il y a malentendu, et, sans doute, ce malentendu provient de l'obscurité de la 
description originale de l’auteur, qui a eu l'intention de parler seulement d'une carène 
située autour de la région ombilicale, mais qui ne s'est pas expliqué, dans sa diagnose, 
avec suffisamment de clarté. Nous avons rectifié la diapnose originale, d’après les figures 
données par M. Binney. 

A0. HELIX BEHRI, Gabb (emend.). 
Helix ( Polygyra) Behrü, Gabb, Amer. Journ. of Concholopy, vol. 1, p. 208, pl. XIX, fig. 5-9, 1865. 
Dedalochila Behrii, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. HE, p. 64, pl. X, fig. Lo, 41, 13, 1867. 
Helix Behrü, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. h24, 1868. 


Testa anguste et profunde umbilicata, discoidea, planulata, oblique striato-costulata, alba; spiva depressa ; 


! Monop. Heliceorum, vol. V, p. 4126, 1868. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. AMI 


sulura impressa; anfractus à planiuseuli, ultimus valde descendens, subrotundatus, basi planulatus, pone aper- 
turam constrictus ; apertura oblique subhorizontalis, ringens, subauriformis, dentibus 3 coarctata, primo parietali, 
magno, torto, oblique truncato, secundo basal, lato, obtuso, tertio e marpine externo oriundo, parvulo, denti pa- 
rietali opposito; peristoma incrassatum, album, marginibus callo dentifornu parietis juncts, columellart fere nullo. 
Pam. maj. 17 mull., min. 13 1/2, alt. 7. 
Habitat in vicinio civitatis Guaymas dicte, reipublicæ Mexicane (A. Rémond). 


Coquille munie d’un ombilie qui laisse apercevoir le commencement de l'avant- 
dernier tour, mais qui devient ensuite étroit et profond, assez aplatie, discoïde, marquée 
de fortes stries obliques. Coloration générale blanche. Spire déprimée. Suture bien 
marquée. Tours de spire au nombre de 5 et assez aplatis; dernier tour fortement des- 
cendant, légèrement arrondi, aplati du côté de la base et resserré en arrière de l'ou- 
verture. Ouverture presque horizontale, un peu oblique, subauriforme, grimaçante et 
rétrécie à l'intérieur par la présence de trois dents : la première, pariétale, grande, 
tordue, obliquement tronquée; la seconde, basale, large et obtuse; la troisième, partant 
du bord externe, petite et faisant face à la dent pariétale. Ges dents sont blanches, 
ainsi que le péristome, qui est épaissi et dont les bords, inclinés l'un vers l’autre, sont 
réunis par la dent pariétale. Par suite de la position horizontale de l'ouverture, il nv 
a, pour ainsi dire, point de bord columellaire. 

Plus grand diamètre de la coquille, 17 millimètres; plus petit, 13 1/2; hauteur 
totale, 7. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie par M. À. Rémond, près de la ville 
de Guaymas, dans la Sonora. 

Observations. L’Helix Behri ressemble extérieurement beaucoup à l'Helix acuteden- 
tata, Binney. Elle ne s’en distingue que par les caractères de son ouverture. Dans l'Helix 
Behri, la dent pariétale est plus tordue, plus étroite et tronquée plus obliquement, et 
les deux autres dents offrent des différences de forme et de position encore plus sen- 
sibles : celle du bord externe particulièrement est petite et ne présente nullement le 
développement lamelleux ni le crochet terminal qui caractérisent l'Helix acutedentata. 

Nous ferons observer que l'espèce, dédiée à M. le docteur Behr, entomologiste cali- 
fornien, doit, d’après les règles de la nomenclature, être appelée Helix Behri et non 
Hehix Behru. 

A1. HELIX YUCATANEA, Morelet. 
(PL XIE, fig. 14 et 14 a.) 


Helix Vucatanea, Morelet, Testacea noviss. T, p. 9, n° 7, 1849. 

Helix Vucatanea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 263, 1853. 

Anchistoma Vucataneum, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 206, 1858. 

Triodopsis Vucatanea, Albers, Helceen, éd. Martens, p. 98, 1860. 

Helix Fucatanea, Folin, Journal de Conchylolopie, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Triodopsis Fucatanea, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. UT, p. 52, pl. IX. fig. 17. 1867. 


278 ZOOLOGTE. 


Testa sat late ot pervie umbilicata, orbiculato-depressa , suboblique costulato-striata , tenuiuscula, pellucida, 
pallide corneo-fusca ; spira depressa, apice obtuso; sutura impressa; anfractus à vix convexiusculi, embryonales 
prim 1 1/2 levigat, ultimus antice descendens, planatus, paulo supra peripheriam subangulatus , infra anpu- 
lum convexior, basi striatus, pone aperturam constrictus ; apertura obliqua, diagonalis, dentibus 3 coarctata, 
primo paretali, libero, sat valido, hnoufornu, obliquo, subacuto, secundo basali, minulo, tertio e margine 
externo ortundo, paulo majore; peristoma refleæum, intus callosum, album, marguubus subdistantibus, colu- 
mellari recto, brenissimo , umbilcum attingente, supero subhorizontali, attenuato. 

Diam. maj. 8 1/2 mull., mun. 7, alt. 4 mull. (Coll. Crosse). 

Habitat in littore provmciarum Yucatan et Tabasco dictarum, reipublicæ Mexicanæ (A. Morelet ); in insula 
Carmen dicta, provinciæ Yucataneæ (À. Sallé, Tryon, Cloué). 


Coquille munie d’un ombilic assez large et laissant apercevoir les premiers tours de 
spire, orbiculaire, déprimée, marquée de fortes stries, légèrement oblique, assez 
mince et translucide. Coloration générale d’un brun corné très-clair. Spire déprimée, 
terminée par un sommet obtus: suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 
et très-légérement convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses et polis; 
dernier tour descendant en avant, aplati du côté de la spire, légèrement anguleux au- 
dessus de la périphérie, plus convexe et moins fortement strié du côté de la base, res- 
serré en arrière de l'ouverture. Ouverture oblique, diagonale et rétrécie par suite de 
la présence de trois dents : la première et la plus forte, pariétale, libre, oblique, assez 
pointue et formant une languette ou plutôt un V incomplet, dont la deuxième branche 
serait à peine indiquée; la seconde, basale et petite; la troisième, sortant du bord ex- 
terne, un peu plus forte que la seconde et placée presque en face de la première. Pé- 
ristome réfléchi, calleux à l'intérieur et blanc: bords lépèrement éloignés l’un de 
l'autre, mais pourtant convergents; bord columellaire droit, très-court et arrivant 
jusqu'à l'ombilic, qu'il entame très-légèrement; bord externe arrondi; bord supérieur 
presque horizontal et légèrement atténué. 

Plus grand diamètre de la coquille, 8 1/2 millimètres; plus petit, 7; hauteur 
totale, 4. 

Habitat. Mexique : sur le littoral des États de Yucatan et de Tabasco, d'après M. Ar- 
thur Morelet; dans l'ile de Carmen, qui fait partie de l'État de Yucatan, d'après 
MM. À. Sallé, Tryon, Cloué. 

Observations. L'individu que nous figurons, et qui fait partie de la collection de l’un 
de nous, est un peu plus petit que celui dont M. Morelet s'est servi pour sa diagnose ?, 
mais 1l est d'ailleurs parfaitement typique. Nous en avons eu sous les yeux un autre 
appartenant à la collection de M. A. Sallé, et un peu plus grand (diam. maj. 9 1/2 null. 
min. 8 1/2), que son état de conservation médiocre nous a empêché de choisir pour la 
représentation de l'espèce. 


© Diam. maj. 10, min. 9 mil. (Morelet. Testacea noviss. 1, p. 9, 1849.) 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 279 


D'après les observations de M. de Folin , l'Hehix Yucatanea pond de trente-cinq à 
quarante œufs, par groupes de deux ou trois, entre Juillet et novembre. 


A2. HELIX TEXASIANA, Moricand. 


Polygyra plicata, Say, Phalad. Journ. vol. I, p. 161, 1821 (nec Born). 

Helix (Helicodonta) Texasiana, Moricand, Mém. de la Soc. d'hist. nat. de Genève, t. VE, p. 538, pl. L. fig. 2, 1833. 
Tridopsis tridonta, Beck, Index Moll. p.292, 1837. 

Hekx Texasiana, Deshayes, dans Lamarck, Anim. s. vert. ° éd. vol. VIT, p. 133, 1838. 

Helix auriculata, À. Binney, Boston Journ. of nat. hist. vol. IL, p. 387, 1840. 

Helix Texasiana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. T, p. 4h18, 1848. 

Helix Texasiana, Rœmer, Texas Moll. p. 155, 1849. 

Helx Texasiana, Pfeiffer, dans Ghemnitz, ed. nova, p. 85 (excel. variet. et fip.), 1850? 

Helix Texasiana, Deshayes, dans Férussac, Hist. nat. p. 74, pl. 69D, fig. Il (excel. synon.), 1850? 
Helix (Ulosioma) Texasiana, Albers, Heliceen, p. 95, 1850. 

Helix Texasiana, À. Binney, Terrest. Moll. vol. IL, p. 191, pl. XLV, fig. 1, 1851. 

Helix Texasiana, Reeve, Conchol. Iconica, pl. GXX, n° 707. 1852. 

Deœdalochila Texasiana, Pfeiffer, Vers. p. 135, 1855. 

Helx Tamaulipasensis, Lea, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 109, 1857. 

Anchisioma Texasianum, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 206, 1858. 

Helix Texasiana, W.G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 79, 1859. 

Polygyra Texasiana, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helix Texasiana, Bland, Ann. of the Lyceum of New York, vol. VIT, p. 32, 18635. 

Helix (Polygyra) Texasiana, Martens, Malak. Blätter, vol. IT, p. 22, 1865. 

Helix Tamaulipasensis, Lea, Observ. vol. XE, p. 139, pl. XXIV, fig. 113, 1867. 

Deædalochila Texasiana, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IL, p. 62, pl. X, fig. 5, 36, 38, 1867. 
Helix Texasiana, W. G. Binney et Bland, Land Shells of North America, part. 1, p. 93, fig. 168, 1860. 


Testa rimato-perforata, orbiculato-depressa, soldiuscula, wtidula, superne confertim plicato-striata, basi 
lœnigata, pallide albido-cornea; spira brevissima, vix elevata, apice obtuso; sutura impressa; anfractus 3 pla- 
nulati, ultimus antice subito deflexus, paulo supra peripheriam obtuse subangulatus , in vicinio margüus externt 
validius plicato-striatus, pone aperturam constrictus, basi devians, rümam arcuatam formans; apertura valde 
obliqua, lunaris, coarctata, intus sordide albida; peristoma refleæum, album, marginibus dente promiulo . 
linguformi, acuto, subtriangulart junctis, columellari brevissimo, basah et externo ad lnbum internum uni- 
dentatis, dilatatis. 


Diam. maj. 10, mun. 8 1/2, alt. 4 1/2 mull. (Coll. Grosse). 
Habitat in provncia Tamaulipasensi (lieut. Couch ) et in provincia Veracruzensi (Uhde), republicæ  Mexi- 
canæ; in provincia Texasiana (D' Berlandier, D'° Shumard, G. Wurdemann ). 


Coauille munie d'une perforation ombilicale étroite, de forme orbieulaire dépri- 
née, assez solide, un peu luisante, marquée, du côté de la spire, de petites stries plis- 
sées, et lisse du côté de la base. Coloration d'un jaune corné, blanchâtre et clair. Spire 
très-courte, à peine saillante et terminée par un sommet obtus. Suture bien marquée. 
Tours de spire au nombre de 5 et assez plans; dernier tour brusquement infléchi en 


! Journal de Conchyliologie, vol. XTIT, p. 68, 1865. 


280 ZOOLOGIE. 


avant, obtusément subanguleux, un peu au-dessus de la périphérie, plus fortement 
plissé dans le voisinage du bord externe, resserré et comme étranglé immédiatement 
en arrière de l'ouverture, déviant à la base, de manière à former une fente ombili- 
cale arquée et peu profonde. Ouverture très-oblique, semi-lunaire, resserrée et d'un 
blanc sale à l'intérieur. Péristome réfléchi et blanc; bords réunis par une forte dent 
saillante, linguiforme, aiguë et subtriangulaire; bord columellaire très-court, bord 
basal et bord externe munis chacun, vers leur limbe interne, d’une petite dent (l'une 
est placée à la partie médiane du bord basal, l'autre presque au milieu du bord ex- 
terne, de façon à correspondre au premier üers de la grande dent triangulaire du 
bord pariétal). 

Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres; plus petit, 8 1/2 ; hauteur to- 
tale, 4 1/2. 

Habitat. Mexique. Gette espèce a été recueillie dans l'État de Tamaulipas par le 
lieutenant Couch, et dans celui de Vera Cruz par M. Uhde. Elle vit également au 
Texas, où elle a été découverte, pour la première fois, par M. le docteur Berlandier, 
qui l'a communiquée à M. Moricand, et d'où elle a été rapportée, depuis ce temps, par 
plusieurs naturalistes, notamment par MM. Shumard et Wurdemann. 

Observations. L'Helix Tamaulipasensis, Lea, n'est qu'un simple synonyme de l'es- 
pèce. I y a lieu de retrancher de la synonymie la variété 6 de M. Pfeiffer‘, qui ap- 
partient à l'Helix fastioans, L. W. Say. Il existe une variété de l'espèce, caractérisée 
par sa taille plus grande, par ses tours de spire au nombre de 6, et par la présence 
d'une ligne rousse un peu au-dessus de sa périphérie (c'est la var. y de M. Pfeiffer). 
Sa présence n'a pas encore été signalée au Mexique, mais seulement au Texas. 


A3. HELIX BICRURIS, Pfeiffer. 
(PI. XIE, fig. 13, 13a, 13bet13c.) 


Helix bicruris, Pfeilfer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 109, 1857. 

Helix bicruris, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 315, 1859. 

Polygyra bicruris, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helx bicruris, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 


Testa parum profunde umbilicata, depressa, tenuis, striatula, parum mitida, corneo-lutescens; spira parum 
elevata; sutura submarginata ; anfractus 5 convexæiuscuh, ultimus antice vix deflexus, basi conveæior, pone 
aperturam subconstrictus ; umbilicus vix pervius, antice rimifornus: apertura diagonalis, lunaris, dente libero, 
longe bicruri parietis coarctata; peristoma album, breviter reflemum, margine basali dentibus 2 munito, dente 
dextro usque ad marginem superum ascendente. 

Diam. maj. g mill., min. 8, alt. 4 1/9 (Coll. Grosse). 

Habitat in republica Mexicana (teste L. Pfeifler); Chiapa, republice Mexicane (A. Sallé). 


© Monog. Heliceorum, vol, T, p. 418, 1848. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 281 


Goquille faiblement ombiliquée, déprimée, mince, lévèrement striée et peu luisante. 
Coloration d’un jaune corné. Spire peu élevée. Suture submarginée. Tours de spire au 
nombre de 5 et assez convexes: dernier tour à peine descendant en avant, plus convexe 
du côté de la base que de l’autre côté, légèrement resserré en arrière de l'ouverture. 
Ombilic percé peu profondément et finissant par se réduire à l’état de simple fente. 
Ouverture diagonale, de forme semi-lunaire et rétrécie par la présence d’une dent 
pariétale à deux branches, en forme de V, et libre, si ce n’est chez les individus très- 
adultes, où elle finit par réunir ensemble les bords du péristome. Cette dent est 
blanche, ainsi que le péristome, qui est brièvement réfléchi : bord basal muni de deux 
dents: celle de droite se continue par un prolongement lamelleux qui atteint le bord 
supérieur. 

Plus grand diamètre de la coquille, 9 millimètres; plus petit, 8: hauteur totale, 
h 1/2. 

Habitat. Mexique, d'après M. Pfeiffer, qui n'indique pas de localité précise; Chiapa, 
dans l’État de Chiapas, d’après M. Auguste Sallé. 

Observations. Cette espèce se distingue de l'Helix oppilata, Morelet, par son ombilie 
percé peu profondément et finissant par ne former qu'une simple fente; par son ou- 
verture moins grimaçante; par son péristome non détaché; par ses deux dents margi- 
nales à peu près semblables entre elles, si ce n'est que la seconde se continue en un 


prolongement lamelleux: enfin par la forme de sa dent pariétale, qui est toute diffé- 
rente. 


4. HELIX CHIAPENSIS, Pfeiffer. 


Helx Chiapensis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 377, 1856. 

Helix Chiapensis, Pfeiffer, Malak. Blätier, vol. IT, p. 290, 1896. 

Helix Chiapensis, Pleiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 315, 1859. 

Polygyra Chiapensis, Albers, Heliceen, éd. Martens, p- 92, 1860. 

Helix Chiapensis, W. G. Bmney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 


Testa umbilicata, depressa, solidula, striata, nitida, albido-cornea, ad suturam fusculo-fasciata; spira bre- 
viter conoïdea; anfractus à 1/2 convexiusculi, ultimus antice deflexus, superne turgidus, subtus constrictus 
basi inflatus; umbilicus parvus, subrepularis, peroius; apertura diagonalis, magna, sinuato-lunaris , dente par- 
vulo, tenui, obliquo, libero parietis subcoarctata ; peristoma breviter reflexzum , album, marginibus conniventibus , 
supero subascendente, externo dente descendente et basali denticulo obsoleto mumitis. 

Diam. maj. 10 1/2 mill., man. Q, alt. 6. 

Habitat Chiapa, reipublicæ Mexicanæ (Ghiesbreght). 


Coquille ombiliquée, déprimée, assez solide, striée, luisante, d’un ton corné blan- 
châtre, avec une fascie brunâtre près de la suture. Spire brièvement conoïdale. Tours 
de spire au nombre de 5 1/2 et légèrement convexes; dernier tour infléchi en avant, 
renflé du côté de la spire, renflé également à la base et resserré en arrière de l’ou- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 36 


289 ZOOLOGTE. 


verture. Ombilic petit, assez régulier et percé jusqu'aux premiers tours. Ouverture 
diagonale, relativement grande, de forme semi-lunaire, sinueuse et légèrement rétré- 
cie par la présence d'une dent pariétale assez petite, mince, oblique et libre. Péri- 
stome brièvement réfléchi, blanc et à bords se dirigeant l'un vers l’autre; bord externe 
armé d’une dent descendante et bord basal présentant une petite denticulation obso- 
lète. 

Plus grand diamètre de la coquille, 10 1/2 millimètres; plus petit, 9; hauteur to- 
tale, 6. 

Habitat. Mexique : Chiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght). 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description de l’auteur : 
elle n'a pas été figurée jusqu'ici, du moins à notre connaissance. 


A5. HELIX COULONI, Shuttleworth. 


Helix Coulon, Shuttleworth, Bern. Mittheil. n° 248 et 249, p. 197, 1852. 

Helix Coulon, Shuttleworth, Diagnosen neuer Mollusken, n° 2, p. 17, 1852. 

Helix Couloni, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. ILE, p. 264, 1853. 

Anchisioma Couloni, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, 206, 1858. 

Polygyra Coulon, Albers, Helceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helx Coulon, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix (Polygyra) Couloni, Martens, Malak. Blüuer, vol. XIE, p. 22, 1865. 


Testa anguste sed pervie umbihcata, depresso-subolobosa, argute striatula, pallide cornea; spra breus. 
obtusa; sutura impressa; anfractus 6 convexiuscuh, lente accrescentes, ultmus ad aperturam gibboso-constric- 
tus, breviter et subito deflexus; apertura lunaris, tridentata; peristoma reflezum, album, marpimibus callo tenws- 
simo, tntus dentem phaformem, validum emuttente junctis, externo dente crasso superne calloso-elongato, basali 
dente minore munito. 

Diam. maj. 10 mull., man. 8 1/4, alt. 5. 

Habitat Cordova, provnaæ Vera Cruz dictæ (teste Shuttleworth); Vera Cruz, reipublicæ  Mexicanæ 


(D° Friedel ): 


Coquille munie d'un ombilic étroit, mais pénétrant jusqu'aux premiers tours de spire, 
de forme subglobuleuse déprimée, très-finement striée et de coloration cornée claire. 
Spire courte et obtuse. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6, légère- 
ment convexes et s'accroissant lentement; dernier tour brusquement et brièvement 
descendant en avant, et resserré en arrière de l'ouverture, ce qui le fait paraître gib- 
beux. Ouverture semi-lunaire et pourvue de trois dents. Péristome réfléchi, blanc et 
à bords réunis par un dépôt calleux très-mince et donnant naissance à une forte dent 
phiciforme : bord externe armé d’une dent épaisse et se prolongeant en forme de cal- 
losité dans la direction du bord supérieur; bord basal muni d’une dent plus petite. 


Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres; plus petit, 8 1/4; hauteur to- 
tale, 5: 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 283 


Habitat. Mexique : Cordova, dans l'État de Vera Cruz, d'après Shuttleworth; Vera 
Cruz, d'après le D' Friedel. 

Observations. D'après l'auteur, cette espèce est très-voisine de lHelix Texasiana 
Moricand, mais elle s'en distingue principalement par son dernier tour moins dévié 
dans la direction de la base, par son ombilic pénétrant jusqu'aux premiers tours, et 
par sa forme plus globuleuse : elle s'éloigne de l'Helix Dyson, Shuttleworth, du Hon- 
duras, par sa forme générale, sa sculpture et la petitesse de son ombilic. 

M. E. de Martens? la considère comme intermédiaire entre l'Helix imphcata, Beck, 
et l'Hehx Texasiana, dont nous venons de parler plus haut : elle a l'ombilic ouvert 
comme la premiére espèce et non rétrécr, et ses dimensions sont celles de la seconde; 
sa spire est moins aplatie et plus élevée que celle des deux espèces en question. Quant 
aux dents de l'ouverture, elles se ressemblent dans les trois espèces. 


AG. HELIX IMPLICATA, Beck. 
(PI. XIE, fig. 19,124, 12bet120.) 


Dædalochila implicata, Beck, Index, p. 21, 1837 (nomen). 

Helix implicata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. 1, p. 434, 18h48. 

Helix oppilata, Pfeiffer?, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 314, 1859 (nec Morelet). 

Helix implicata, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 

Dedalochila implicata, W.G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchology, vol. IT, p. 219, 1864. 

Helix (Polypyra) implicatu, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 20, 1865. 

Helix oppilata, W.G, Binney?, Land and fresh water Shells of North Amer. p. 101, fig. 177, 1869 (nec Morelet). 


Testa late et pervie umbilicata, depressa, oblique striatula, pallide cornea vel albida; spira paulum elevata ; 
anfractus à lente accrescentes, convexiuscul, ultimus superne obtuse angulatus, antice valde deflexus, pone 
aperturam constrictus; umbilicus apertus, 1/3 diametri superans; apertura flexœuose diagonals, sat anguste 
lunata; peristoma breviter reflexum , marginibus dente triangulari, hnguiformi, bicruri, in pariete apertural 
posito junchs, externo dentibus 2 æqualibus, subapproæimatis munito. 

Diam. maj. vix 8 mill., min. 7. — Apertura vix 3 mall. alta, 2 lata (Col. Grosse). 

Habitat Rio de Tecoluta, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (Deppe); Vera Cruz (Uhde 
et Friedel); in republica Mexicana (Th. Bland). 


Coquille largement ombiliquée, laissant facilement apercevoir les premiers tours 
de spire, déprimée et marquée de fines stries obliques. Coloration d'un jaune corné 
tournant au fauve clair ou blanchâtre. Spire à peine saillante. Tours de spire au 
nombre de b, assez convexes et s’accroissant lentement; dernier tour obtusément an- 
ouleux à sa partie supérieure, fortement infléchi en avant et resserré en arrière de 
l'ouverture. Ombilic bien ouvert et occupant plus de 1/3 du diamètre total. Ouverture 
flexueuse, diagonale, assez étroitement semi-lunaire. Péristome brièvement réfléchi, à 


! Malak. Blätter, vol. XIE, p. 2°, 1865. 


36. 


284 ZOOLOGIE. 


bords réunis par une dent triangulaire en forme de languette ou de V un peu irrégu- 
lier et située sur la paroi aperturale; bord externe (en y comprenant le bord basal) 
muni de deux dents égales entre elles et assez rapprochées l’une de l’autre. 

Plus grand diamètre de la coquille, un peu moins de 8 millimètres; plus petit, 7; 
hauteur de l'ouverture, à peine 3 millimètres; plus grande largeur, 2. 

Habitat. Mexique, dans l'État de Vera Cruz, où l'espèce a été recueillie par 
MM. Uhde et Friedel, et par M. Deppe à l'endroit nommé Fo de Tecoluta. 

Observations. L'espèce de Beck a été, dans l’origine, purement nominale et, par 
conséquent, sans valeur. M. E. de Martens l'a tirée de l'oubli en la décrivant ré- 
oulièrement, dans le cours de l’année 1865, d'après les exemplaires de M. Deppe, 
éliquetés sous ce nom spécifique et faisant partie du Muséum de Berlin. 

L'individu que nous croyons devoir rapporter à cette espèce, et dont nous donnons 
la figure, nous a été communiqué par M. Thomas Bland, de New-York, qui l'avait reçu 
du Mexique sans indication précise de localité. Il nous paraît correspondre à tous les 
caractères indiqués par M. Martens, dans sa diagnose de l'espèce de Beck. 

L'Helix implicata est une forme voisine de l'Hehix Yucatanea, Morelet, par son as- 
pect général, par son dernier tour aplati en dessus, subanguleux et devenant plus con- 
vexe du côté de la base, enfin par le nombre et la position relative des dents de son 
ouverture. Néanmoins, cette espèce se distingue facilement de l'Helix Yucatanea par les 
caractères suivants : son ombilic est beaucoup plus large et non entamé par le bord 
columellaire; ses stries sont beaucoup plus fines, plus serrées et moins visibles; son 
dernier tour est plus brusquement descendant; ses bords sont réunis par suite du dé- 
veloppement de la dent pariétale, qui forme un V à deux branches, tandis que, dans 
l'autre espèce, la dent pariétale est libre, moins forte et ne présente l'apparence que 
d’un V incomplet, disposition qui laisse séparés l'un de l'autre les bords du péristome; 
enfin les deux dents du péristome sont plus égales entre elles et un peu plus rappro- 
chées l’une de l’autre que dans l'Helix Yucatanea, tout en occupant à peu près la même 
position relative sur le bord basal et le bord externe. 

L'Helix implicata ressemble peut-être plus encore à l'Hehx oppilata, Morelet, dont il 
reproduit presque complétement la taille, les stries, la coloration et l'aspect général : 
il ne diffère de cette espèce que par son ombilic, beaucoup plus large et plus régulie- 
rement infundibuliforme; par les deux dents, sensiblement égales entre elles, de son 
péristome, et enfin par la disposition de son bord supérieur, qui ne devient pas libre 
dans le voisinage de son point d'insertion. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 285 


47. HELIX OPPILATA, Morelet. 
(PL XIT, fig. 11, 114, 11b etc.) 


Helix oppilata, Morelet, Testacea noviss. 1, p. 8 , n° 6, 1849. 

Helix oppilata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IL, p. 265, 1853. 

Anchistoma oppilatum, H. et À. Adams, Genera, vol. II, p. 206, 1858. 

Helix oppilata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 314, 1849 (excel. descr. et var. &). 

Polygyra oppilata, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helix oppilata, W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. p. 101, 1869 (exe. descr. 


et fig. 177). 


Testa umbilicata, depressa, tenuiter striata, subpellucida, nitidula, pallide cornea; spura vix elevatu, apice 
planato ; sutura profunde impressa; anfractus à convexrusculi, lente accrescentes, ultimus antice subito deflexus 
pone aperturam constrictus, basi inflatus ; umbilicus angustus, pervius, extus dilatatus ; apertura diagonalis, extus 
lunato-circularis, intus ringens, auriformis, albido-cornea; peristoma breviter reflezum, fere liberum, albidum, 
marginibus dente hnpwform, inœqualiter bicruri, intrante junctis, basal unidentato, externo versus medium 
altero dente munito, latiore, subbicruri, in lamellam desinente, in loco insertionis protracto, libero. 

Diam. maj. 7; min. 6, alt. 3 mul. (Coll. Crosse). 

Var. &, manor, pallidior. 

Diam. maj. 6, min. 5 , alt. » 1/2 mill. (Coll. Sallé). 

Habitat in provincia Yucatan dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Morelet); var. 8 in isthmo Tehuantepecensi 


(teste À. Sallé). 


Coquille ombiliquée, déprimée, faiblement striée, subtranslucide, assez brillante et 
d'un Jaune corné clair. Spire à peine saillante et complétement plane au sommet: su- 
ture profondément marquée. Tours de spire au nombre de 5, légèrement convexes et 
s'accroissant lentement; dernier tour brusquement infléchi en avant, renflé à la base 
et resserré immédiatement en arrière de l'ouverture. Ombilic étroit, mais pénétrant 
profondément et s'élargissant à sa partie externe. Ouverture diagonale, de forme semi- 
lunaire arrondie, grimaçante et d’une coloration cornée claire à l'intérieur. Péristome 
brièvement réfléchi, presque libre et blanchâtre : bords réunis par une dent lingui- 
forme, pénétrant à l'intérieur et en forme de V à branches inécales; bord basal muni 
d'une dent arrivant jusqu'au limbe extrême ; bord externe muni, vers sa partie médiane, 

- d’une autre dent, située un peu en arrière du plan de la première, plus large, dispo- 

sée à peu près en forme de V irrégulier et se prolongeant en une lamelle qui se con- 
fond avec le bord et finit par s'atténuer avec lui dans le voisinage du point d'inser- 
üon : sur ce dernier point, le bord supérieur est libre et porté en avant, d'une facon 
toute particulière, à peu près comme chez l'Hehx uoulifera, Shuttleworth. 

Plus grand diamètre de la coquille, 7 millimètres; plus petit, 6; hauteur to- 
tale, 3. 

Variété 6 plus petite et plus claire. 


286 ZOOLOGIE. 


Plus grand diamètre de la coquille, 6 millimètres; plus petit, 5; hauteur totale, 
2 1/2. 

Habitat. Mexique. Gette espèce a été recueillie au Yucatan par M. Arthur Morelet. 
Nous possédons un individu, provenant également du Mexique, et d’ailleurs parfaite- 
ment conforme au type, qui se distingue par sa taille un peu plus grande (diam. may. 
S 1/9, mn. 7, alt. 3 1/2 mull.). La variété minor provient de l'isthme de Tehuantepec. 

Observations. Nous croyons que M. Pfeiffer n’a pas eu une connaissance exacte de 
cette espèce, car il ne parle pas de la disposition, pourtant si particulière, de son bord 
supérieur, et il la décrit comme portant sur le bord externe deux dents à peu près 
égales entre elles”, ce qui est inexact. Il nous semble avoir eu plutôt en vue l'espèce 
que M. Martens a séparée sous le nom d'Helix imphcata, Beck *. D'ailleurs, on ne doit 
pas se dissimuler que l'identification exacte des nombreuses espèces d'Hehx de la sec- 
lion des Dœdalochila où Polyeyra, qui sont si abondamment répandues au Mexique et 
dans le sud des États-Unis, est souvent fort difficile, particulièrement pour celles d’entre 
elles qui n’ont pas encore été figurées ou qui l'ont été d’une façon insuffisante, Quant 
à l'identification de l'espèce qui nous occupe, nous pensons y être arrivés exactement, 
car nous avons déterminé nos spécimens sur les types mêmes de l’auteur, qui, avec sa 
bienveillance accoutumée, nous a permis de les examiner à loisir. 

Dans l'Helix oppilata, les deux dents marginales ne sont ni à peu près égales entre 
elles, ni situées sur le même plan. La dent basale est placée plus en avant; elle est 
donc plus saillante, et en outre disposée dans le sens de sa longueur. La dent du bord 
externe, au contraire, est disposée dans le sens de sa largeur et placée plus profondé- 
ment : elle affecte la forme d’un V un peu irrégulier, et elle se continue par une lamelle 
qui se confond avec le bord. 

La dent pariétale est grande, en forme de V irrégulier et à deux branches inépales, 
dont celle qui se rapproche du bord externe est plus petite et concave, tandis que 
l'autre, qui se dirige vers la base, présente un second angle un peu avant d'y ar- 
river. 

D'ailleurs, l'Helix oppilata présente cette particularité que le péristome (en y com- 
prenant la dent pariétale) est presque entièrement détaché, libre et très-saillant. 

M. Pfeiffer cite Ÿ, sur la foi de Shuttleworth, une prétendue variété B qui se trouve- 
rait en Floride, aux États-Unis: mais, comme 1l nous parait se tromper au sujet du 
type, nous avons tout lieu de croire qu'il se trompe également au sujet de la variété. 
Nous ne connaissons point l'Helix oppilata en dehors du Yucatan, où vit la forme ty- 
pique, et de l'isthme de Tehuantepec, où a été recueillie notre variété 6, qu'il ne faut 
pas confondre avec celle de M. Pfeiffer. 


‘ Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 314, 1859 : (mar- © Malak. Blätter, vol. XIE, p. 20, 1865. 
gine) dextro subæqualiter bidentato. * Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 314, 1859. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 287 


La coquille que MM. W. G. Binney et Bland ont décrite et figurée dans leur der- 
nier ouvrage! nous paraît être l'Helix implicata de Beck plutôt que l'Helix oppilata de 
Morelet. 


8. HELIX ARIADNÆ, Pfeiffer. 
(PI. XIL, fig. 8, 8a, 8bet 8c.) 


Helix Ariadnæ, Pfeiffer, Zeitschrift für Malak. vol. V, p. 120, 1848. 

Helix Ariadnæ, Ghemnitz, ed. nova, p. 372, pl. LXV, fig. 29-31, 1850? 

Ulostoma Ariadne , Albers, Heliceen, p. gb, 1850. 

Helix Ariadnæ, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HE, p. 266, 1853. 

Dædalochila Ariadne, Pfeiffer, Vers. p. 135, 1855. 

Helix Couchiana, Lea, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 102, 1857. 

Anchisioma Ariadnæ, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 206, 1858. 

Helix Ariadne, W. G. Binney, Terrest. Molt. vol. IV, p. 76, pl. LXXVIIE, fig. 1, 5, 4, 289 

Polygyra Ariadne, Albers, Helceen, éd. Martens, p. 95, 1860. 

Helix Ariane, W. G. Binney, Procced. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 

Helix Ariadne, Bland, Ann. of the Lyceum of New York, vol. VIIT, p. 24 et 33, 1863. 

Helix (Polygyra) Ariadnæ, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 22, 1865. 

Helix Couchiana, Lea, Observ. vol. XI, p. 139, pl. XXIV, fig. 119, 1867. 

Dædalochila Ariadne, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. HT, p. 66, pl. X, fig. 15, 16, 18. 1867. 
Helix Ariadnæ, W. G. Bmney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. p. 104, fig. 180, 1869. 


Testa arcuato-rimata, depressa, subdiscoidea, solhidula, daphana, superne obsolete pleatula, nitidula . 
albida; spira subplana, apice vix prominulo; sutura impressa ; anfractus 5 planiuscul, embryonales primi 1 1/2 
lœvigati, ultimus antice subito descendens, pone aperturam valde et sat longe constrictus, basi paulo convexior. 
sublævivatus ; rima umbilicalis arcuata, perforationem obliquam , punchformem terminata; apertura parvula 
perobliqua, lunato-cireularis, ringens; peristoma breviter reflexum, album, marpunbus conmventibus, dente 
parietah, lnguformi, subflexuose bicruri, profunde intrante junctis, basah plis 2 vahdis, marginalibus. 
intrantbus, approximatis, externo superne plica profunda, margin parallela, munto. 

Diam. ma. 10 mill., min. 8, alt. 4 (Coll. Crosse). 

Habitat in provincia Tamaulipas dicta (D' Berlandier); Matamoros, in eadem provincia (teste W. G. Bin- 
ney); Vera Cruz (Uhde), reipublicæ Mexicane; in regione flumims Rio Grande dicti (testibus W. G. Bin- 
ney et Bland); an provincia Texasiana (teste Lea). 


Coquille munie d'une fente ombilicale arquée, se terminant par une perforation 
oblique et réduite à un simple point, déprimée, subdiscoïde, assez solide, diaphane. 
marquée de légers plis du côté de la spire, assez luisante et d’un blanc plus ou moins 
laiteux. Spire à peu près plane, à sommet à peine saillant. Suture bien marquée. Tours 
de spire au nombre de 5 et assez aplatis; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2. 
lisses et polis; dernier tour brusquement et fortement descendant en avant, présen- 
tant, en arrière de l'ouverture, et sur une étendue de plus d’un millimètre, une forte 
constriction, un peu plus convexe et à peu près lisse du côté de la base. Ouverture assez 


! Land and fresh water Shells of North America, part. Ï, p. 101, fig. 177. 1860. 


288 ZOOLOGTE. 


petite, très-oblique, de forme semi-lunaire arrondie et grimaçante. Péristome briève- 
ment réfléchi et blane, à bords se dirigeant lun vers l'autre et réunis par une dent 
pariétale, linguiforme, à deux branches un peu flexueuses et pénétrant assez profon- 
dément dans l'ouverture pour que leur point de réunion soit difficile à apercevoir : 
bord basal muni de deux plis marginaux, dentiformes, bien accusés, pénétrant profon- 
dément, rapprochés, se dirigeant l'un vers l'autre, et dont le deuxième, par sa posi- 
tion, appartient peut-être plutôt au commencement du bord externe qu'au bord basal ; 
bord externe pourvu, à sa partie supérieure, d'un ph situé profondément, difficile à 
apercevoir du dehors et se prolongeant dans une direction parallèle à celle du bord. 

Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres; plus petit, 8; hauteur to- 
tale, ! 

Habitat. Mexique. Cette espèce est répandue dans les Etats septentrionaux du ver- 
sant atlantique et particulièrement dans le bassin du Rio Grande (W. G. Binney et 
Bland). Elle a été recueillie dans l'État de Vera Cruz par M. Uhde, dans celui de Ta- 
maulipas par le docteur Berlandier, et aux environs de Matamoros, qui fait parte de 
ce dernier État, d’après M. W. G. Binney. Elle se trouve également de l'autre côté du 
Rio Grande, dans le Texas (Lea), et appartient, par conséquent, à la faune malacolo- 
pique des États-Unis. 

Observations. L'individu que nous figurons est un peu plus petit que le fine de 
M. Pfeiffer : il provient de l'État de Tan nlipes et nous a été communiqué par 
M. A. D. Brown, de Burlington. 

Les principaux caractères distinctifs de l'Helix Ariadne consistent dans sa fente om- 
bilicale presque imperceptible, sa dent pariétale flexueuse et dont les deux branches 
se prolongent si avant dans l'ouverture que leur point de réunion devient difficile à 
voir, les deux plis dentiformes de son péristome, qui ne ressemblent pas aux dents de 
la plupart des autres espèces mexicaines du groupe des Polyoyra, et enfin le pli par- 
ticulier de son bord supérieur, situé profondément et parallèle à la direction des tours 
de spire. 


A9. HELIX ACUTEDENTATA, W. G. Binney. 


Helix (Polygyra) acute-dentata, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 183, 1857. 

Helix acutedentata, W. G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 23, pl. LXXVE, fig. 1, 1859. 

Helx acute-dentata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 352, 1859. 

Deædalochila acute-dentata, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IT, p. 65, pl. X, fig. 11, 13, 1867. 

Helix acutedentata, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part}, p. 1 03, fig. 179, 1869. 


Testa anguste et profunde rimato-umbilicata, discoidea, utrinque plamuscula, lens, mtidula, alba; sprra 
planata ; sutura impressa; anfractus 6 planiusculi, repulariter accrescentes, ultimus descendens, magnus, infla- 
tus, pone peristoma bis scrobiculatus ; apertura oblique subhorizontalis, ringens, subaurifornus, dentibus 4 


coarctata; peristoma incrassatum, subrefleæum , album , marginibus callo albo, dentiformu, emarginato, eæcavato 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 289 


Junctis, columellari fere nullo, basali dente unico, perpendiculari munito, externo dentibus 2 lamelliformibus, 
horizontalibus armato, altero obtuso , altero in aciem acutam, incurvam desiente. 

Diam. maj. 14 mall., min. 11, alt. 4. 

Var. B, quinquedentata, paulo altor, margine basali wæqualier bideniato. 

Diam. maj. 13 mall., mn. 11, al. 5. 


Helix (Polygyra) Loisa, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p- 183,18b7. 
Helix Loisa, W. G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 23, pl. LXXVL, fig. 2, 18509. 
Helix Loisa, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 351, 1859. 
Dædalochila Loisa, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. UT, p.65, pl. X, fig. 19, 14, 1867. 
Helx Loisa, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part I, p. 103, 1869 (synon. 
de l’'Helix acutedentata). 
Var. y, munor. 
Diam. maj. 10 mill., min. 7, alt. 3. 
Helix Loisa var. W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 183, 1857. 


Helix Loisa var. W. G. Binney, Notes on American Land Shells, n° 2, p. 4, 1857. 
Helix Loisa var. &, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 352, 1859. 


Habitat ad flumen Mazatlanicum, provincie Mexicanæ + Cinaloa» dictæ (Gambel, teste W. G. Binney). 
Var. y in provincia Texasiana habitare dicitur (W. G. Binney). 


Coquille munie d’un ombilic qui laisse apercevoir le commencement de l’avant-der- 
nier tour, mais qui devient ensuite brusquement étroit et profond , discoïde, aplatie 
des deux côtés, lisse, luisante et blanche. Spire aplatie. Suture bien marquée. Tours 
de spire au nombre de 6, assez plans et s'accroissant régulièrement jusqu’au dernier, 
qui est descendant, grand, renflé, et qui présente deux scrobieulations en arrière du 
péristome. Ouverture presque horizontale et légèrement oblique, grimaçante, subau- 
riforme et rétrécie par la présence de quatre dents. Péristome épaissi, subréfléchi 
blanc et à bords réunis par un dépôt calleux, blane et formant une sorte de grosse 
dent, creusée et échancrée à l'intérieur, et présentant à l'extérieur l'apparence d'un 
triangle irrégulier : bord columellaire à peu près nul, par suite de la position hori- 
zontale de l'ouverture; bord basal muni d’une seule dent verticale, mais présentant 
quelquefois, en avant de cette dent, un petit renflement tuberculeux à peine sensible ; 
bord externe armé de deux dents lamelliformes, horizontales et dont l’une est obtuse, 
tandis que l’autre se termine par une pointe aiguë et recourbée en crochet. 

Plus grand diamètre de la coquille, 14° millimètres; plus petit, 11; hauteur to- 
tale, 4. 

Var. 6, se distinguant de la forme typique par sa coquille un peu moins aplatie et 
par la présence de cinq dents à l'ouverture, au lieu de quatre. La dent supplémen- 
taire est placée sur le bord basal et remplace le petit renflement tuberculeux que nous 
venons de signaler dans la diagnose de l'espèce : elle est toujours plus petite que la 
dent basale typique. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 


37 


290 ZOOLOGIE. 


Plus grand diamètre de la coquille, 13 millimètres; plus petit, 11: hauteur to- 
tale, 5. 

Var. +, un peu plus pete que les formes précédentes. 

Plus grand diamètre de la coquille, 10 millimètres; plus petit, 7; hauteur to- 
fales 9e 

Habitat. Mexique. La forme typique et la variété Ê ont été recueillies pa M. Gam- 
bel sur les bords de la rivière de Mazatlan, dans l'État de Cinaloa. D’ aprés M. W. G. 
Binney, la variété y proviendrait du Texas et appartiendrait, par conséquent, à la 
faune malacologique des États-Unis. Le fait n'aurait d'ailleurs rien d° étonnant, les 
Polygyra étant très-nombreux dans la partie méridionale des États-Unis, particu- 
lièrement au Texas, et plusieurs des espèces de ce groupe paraissant répandues à la 
fois au Texas et dans les Etats septentrionaux du Mexique. 

Observations. Nous réunissons en une seule espèce les Hehx acutedentata et Helix 
Loisa, suivant en cela l'exemple de leur créateur, M. W. G. Binney, qui a cru devoir 
le faire récemment ” et qui nous parait avoir eu raison. En effet, Îe principal caractère 
différentiel qui séparait ces deux espèces était bien faible, puisqu'il consistait en une 
deuxième dent basale que l’on remarquait chez l'Helix Loisa, et qui était remplacée, le 
plus ordinairement, chez l’Hehx acutedentata, par un petit renflement du bord basal 
assez peu apparent pour mériter à peine d'être signalé dans la diagnose. 


50. HELIX CONTORTUPLICATA, Beck. 


Polysyra contortuplicata, Beck, Index Moll. p. 23, n° 2, 1837 (nomen). 

Helix contortuplicata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. [, p. 433, 1848. 

Helix contortuplicata, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Pluladelphia, p. 151, 1860. 
Polygyra contortuplicata, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Concholopy, vol. IE, p. 220, 1864. 
Helx (Polygyra) contortuplicata, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69, 1865. 


Habitat in republica Mexicana (teste Beck). 


Observations. Gette espèce, n'ayant Jamais été décrite, est purement nominale et 
sans aucune valeur scientifique. Elle doit donc être rayée des catalogues. Nous n’en 
aurions même point parlé, ou du moins nous ne l'aurions mentionnée qu'à tre de 
simple renseignement, si elle ne se trouvait citée en synonymie par plusieurs auteurs, 
ainsi qu'on peut le voir ci-dessus. 

Tous les renseignements donnés par Beck sur son espèce se réduisent à ceci : c'est 
une espèce mexicaine, el il la place, dans son /ndex, au nombre des Polygyra et à côté 


de l'Helix planorbula de Lamarck. 


* W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part 1, p. 103, 1869. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 291 


SECTIO XV. 


GEOTROCHUS, Hasser. 


51. HELIX TRIGONOSTOMA, Pfeiffer. 


Helix trigonostoma, Pfeiffer, dans Philippi, Abbildunpen, 1, vnr, p.154, pl. IV, fig. 8, 1844. 
Helix trigonostoma, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, part XHIT, p. 41, 1845. 

Helix trigonostoma, Chemnitz, ed. nova, p. 292, pl. XLIX, fio. 10, 1848. 

Helix trigonostoma, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. 1, p. 229, 1848. 

Helix trigronostoma, Reeve, Conchol. Iconica, pl. CV, fig. 584, 1859. 

Geotrochus tigonostomus, Pfeiffer, Vers. p. 145, 1855. 

Geotrochus trigonostomus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 312, 1860. 


Testa imperforata, conica, trochiformuis, tenutuscula, suboblique striatula, lineis nonnullis concentricis, impres- 
sis notata, alba, fascus superne linearibus, basi latoribus, fusco-violaceis ornata; spira late conica; sutura 
umpressa; anfractus 4 1/2 planusculi, primi 1 1/2 sublevigati, niidul, ultimus leviter descendens, spurant 
superans, obsolete anpulatus, basi subplanatus ; apertura subtriangularis, lunato-ovalis, parum oblique, intus 
albida , Jascis anfractüs ultimr transmeantibus; peristoma simplex, roflexum , lacteum, margine columellari 
breni, extus calloso, appresso, basali et externo expansis, supero ad insertionem attenuato. 

Diam. maj. 27 mull., min. 29, alt. 18. 

Var. 8, luteo-albida (pl. XF, fig. 6), paulo minor; anfractus 4 3/4, fascus lnearibus » , Jusco-moricanti- 
bus transversim cinch, punctis moricantibus, raris, parum conspicuis, obscure notati, ultimus Jascus 4 ornatus, 
tertia basali, lata, quarta latiore, locum umbilici circumdante; apertura vix subtriangularis, lunato-ovalis, 
alba, fascus transmeantibus. 

Diam. maj. 25 mull., main. 20, alt. 16 (Mus. Parisiense). 

Var. y, elevato-conica (pl. XT, fig. Ga), alba; anfractus 5, fusco-nipricante quadrifasciati, punclis raris- 
sims, obscuris inconspicue notati, ultimus basi late bifasciatus ; apertura lunato-ovals, alba, fascus transmean - 
ubus. 

Diam. maj. 27 1/2 mull., mun. 59, alt. 20 (Mus. Parisiense). 

Var. d, intermedia (pl. XE, fig. 6 b), striatula, pallide cinereo-lutescens, fasciis lnearious (ultima majore) , 
sal numerosis, fusco-nigricantibus cincta, et punchs plurimis irregulariter aspersa; anfractus 5, ultmus ümpres- 
sionibus obsoletis vix rugulosus, infra peripheriam albidus, basi fusco sat late bifasciatus, cinereo-lutescens , 
juxta aperturam villa castanea longitudinaliter ornatus; apertura subanguste lunato-ovalis, alba, faseis el 
vita transmeantibus. 

Diam. maj. 27 mill., min. 22, alt. 18 (Mus. Parisiense). 

Animal lutescens, lateribus griseo longitudinaliter bifasciatis; tentaculis grises. 

Var. e, Salleana, paulo major, conica, tenuiuscula, striatula et impressionibus obsoletis rupulosa, paru 
nilida, cinereo-lutescens, ad peripheriam fascüs 9 fusco-viridibus et punctis castaneis ornata; anfractus 5 vix 
conveæiuseuli, ultimus lines impressis, concentricis notatus, subangulatus, basi parum convexus; apertura 
parum obliqua, lunato-ovalis, intus nitida, albida, fascus migricantibus; peristoma tenue, expansum el 
reflexiusculum, album, margine columellari superne dilatato, calloso. 


Diam. maj. 30 mall., min. 24, alt. 24. 


9299 ZOOLOGIE. 


Helix Salleana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 129, 1849. 

Helix Salleana, Chemnitz, ed. nova, p. 281, pl. CXXIV, fig. 17, 18, 1850. 

Helix Salleana, Reeve, Conchol. Iconica, pl. CIF, fig. 564 a et b, 1850. 

Helix Salleana, Pfeiffer, Mono. Heliceorum , vol. UE, p. 173, 1853. 

Geotrochus Salleanus, Pfeiffer, Vers. p. 145, 1855. 

Geotrochus Salleanus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 312, 1860. 

Helix Salleana, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 151, 1860. 

Helix Lalliana var. Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London , p. 230 , 1861 (errore typogr.?). 


Var. €, subunicolor (pl. XL, fig. Gc), cinereo-lutescens, punctis castaneis, numerosis notala; anfractus 
4 1/2, zona lata, fere concolore, vix conspicua cincti, ultimus basi obscure bifasciatus. 

Diam. maj. 26 mill., min. 1 1/2, alt. 16 (Mus. Parisiense). 

Var. n, obscura (pl. XE, fig. 6 d) , lutescens, zona lata, fusco-viridula , transversim cincta, et punctis nume- 
rosis, interdum confluentibus, irepulariter sparsis, castaneis maculata; anfractus 4 1/2, primi 2 sublengati, 
cinereo-albidi, ultimus rugulosus, paulo validius subangulatus, basi castaneo-nigricante bifasciatus, juxta 
aperturam vitta castanea longitudinaliter ornatus; apertura sat late lunato-ovalis, alba, zona et Jascüs anfractüs 
ullimi transmeanthbus. 

Diam. maj. vix 27 mull., nun. 92, alt. 17 (Mus. Parisiense). 

Habitat in Guatemala, in regione Honduras dicta et in republica Mexicana (?). Forma typica in repione 
Honduras dicta depit, fohis arborum insidens (Delattre), et in silois Petenensibus (A. Morelet). Var. 8 et 
var. y occurrunt in montibus provinciæ Vera Paz dicte, Guatemale (Bocourt); var. 9 in silvis provinciæ San 
Augustin dicte, Guatemale, frequentissima ; var. & et var. n in eisdem silois deount (Bocourt). Var. e in repu- 
blica Mexicana (?) occurrit (teste W. G. Binney), el in monte « Sierra del Mico» dicto, prope Ysabal, Guate- 
male (A. Sallé). 


Coquille imperforée, conique, trochiforme, assez mince, munie de petites stries un 
peu obliques, et marquée de quelques lignes concentriques, généralement peu appa- 
rentes. Coloration blanche avee un nombre variable de linéoles transverses et d’un 
brun violâtre, qui deviennent plus larges du côté de la base. Spire largement conique. 
Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 4 1/2 et assez plans; premiers 
tours (au nombre de 1 1/2) à peu près lisses et assez luisants; dernier tour un peu 
descendant, plus grand que la spire, faiblement anguleux et légèrement aplati du 
côlé de la base. Ouverture subtriangulaire ou plutôt de forme ovale semi-lunaire, 
un peu oblique et blanchâtre à l'intérieur, tout en laissant apercevoir, par transpa- 
rence, les linéoles et les bandes du dernier tour de spire. Péristome simple, réfléchi 
et d'un blane de lait : bord columellaire court, calleux extérieurement:; bord basal et 
bord externe développés; bord supérieur atténué près du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille, 27 millimètres; plus petit, 22; hauteur to- 
tale, 18. 

La variété 8 est un peu plus petite que la forme typique, et le fond de sa coloration 
est d'un blanc jaunâtre. Ses tours de spire sont au nombre de 4 3/4 : chacun d'eux est 
orné de deux bandes étroites ou lignes d’un brun noirâtre, dont la seconde, plus large 
que l'autre, se confond en partie avec la suture du tour suivant; de plus, ils sont 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 293 


marqués de quelques petits points noirâtres et très-peu apparents. Le dernier tour pos- 
sède quatre bandes, dont les deux dernières, situées du côté de la base, sont plus 
larges que les autres; la quatrième, qui est la plus large de toutes, entoure l'aire 
ombilicale, en laissant toutelois subsister, derrière le bord columellaire, une partie 
d’un jaune foncé. Ouverture plutôt ovale semi-lunaire que subtriangulaire, blanche et 
laissant apercevoir en brun et par transparence les bandes du dernier tour. 

Plus grand diamètre de la coquille, 25 millimètres; plus petit, 20 ; hauteur to- 
tale, 16. 

La variété y est d'une forme conique un peu plus élevée et blanche. Ses tours de 
spire, au nombre de 5, portent tous, à l'exception des tours embryonnaires qui sont 
blanchâtres, quatre fascies étroites et d’un brun noirâtre, dont la dermière est la plus 
forte; ils possèdent aussi quelques petits points peu visibles et encore plus clair-semés 
que dans la variété précédente. Le dernier tour présente, de plus, deux larges bandes 
noirâtres du côté de la base. L'ouverture, de forme ovale semi-lunaire, est blanche et 
laisse apercevoir par transparence les bandes et les fascies étroites du dernier tour. 

Plus grand diamètre de la coquille, un peu plus de 27 millimètres; plus petit, 22; 
hauteur totale, 20. 

La variété 9, qui nous parait établir le passage entre la forme typique et la variété 
que M. Pfeiffer a érigée en espèce sous le nom d'Helix Salleana, est finement striée, 
et d’un jaune cendré, sur lequel se détachent d'abord un assez grand nombre de 
lignes d’un brun noirâtre, dont la dernière est la plus forte, ensuite de nombreux 
petits points noirs irrégulièrement disposés. Les tours de spire sont au nombre de 5, 
et le dernier commence à présenter de petites malléations rugueuses, encore faible- 
ment accusées, qui rappellent celles de l'Hehx Salleana. Ge dernier tour porte, du 
côté de la base, deux bandes noirâtres assez larges, et 1l possède, de plus, immédia- 
tement en arrière de l'ouverture, une autre bande d’un brun marron, qui coupe lon- 
pitudinalement toutes les autres lignes et fascies transverses : il devient blanchâtre un 
peu au-dessous de la périphérie, dans l'espace qui sépare la dernière bande, située 
du côté de la spire, de la première bande basale. L'ouverture est un peu étroitement 
ovale semi-lunaire et blanche; elle laisse apercevoir par transparence toutes les lignes, 
bandes ou fascies du dernier tour. 

Plus grand diamètre de la coquille, 27 millimètres; plus peut, 22; hauteur to- 
tale, 18. 

L'animal est d’une coloration roussâtre claire, avec deux bandes latérales grisätres 
de chaque côté; ses tentacules sont de couleur grisätre. 

La variété e, que nous établissons pour la forme typique de l'Hehix Salleana de 
Pfeiffer, est un peu plus grande que les précédentes. Elle est conique, assez mince, 
finement striée et, en même temps, marquée, particulièrement sur le dernier tour, de 


294 ZOOLOGIE. 


petites malléations rugueuses, légèrement obsolètes: elle est peu luisante et d'un ton 
cendré jaunâtre, avec deux fascies d’un brun verdâtre régnant à la périphérie et de 
nombreux petits points d'un brun marron. Les tours de spire, au nombre de 5, sont 
à peine convexes: le dernier est subanguleux, presque plan du côté de la base et mar- 
qué de lignes concentriques bien accusées. L'ouverture, faiblement oblique et de forme 
ovale semi-lunaire, est luisante à l'intérieur, blanchâtre, et laisse apercevoir par trans- 
parence et en brun noirâtre Îles fascies du dernier tour. Le péristome est mince, dé- 
veloppé, lésèrement réfléchi et blane; le bord columellaire est développé et calleux à 
sa partie supérieure. 

Plus grand diamètre de la coquille, 30 millun.; plus petit, 24; hauteur totale, 24. 

La variété € est d’un jaune cendré presque uniforme et marquée de nombreux pe- 
üts points d'un brun marron. Les tours de spire sont au nombre de À 1/2 ; les deux pre- 
miers sont d'un jaune blanchâtre; les autres possèdent une bande très-peu visible, 
quoique très-large et occupant la plus grande partie de chacun d'eux, parce qu'elle 
n’est gucre plus foncée que le reste de la coquille : il en est de mème des deux larges 
bandes de la base, également très-peu apparentes. 

Plus grand diamètre de la coquille, 26 millimètres; plus petit, 21 1/2; hauteur 
totale, 16. 

La variété n parait foncée, bien que le fond de sa coloration soit d'un Jaune assez 
clair, à cause de la large bande d'un brun verdâtre qui occupe la majeure partie de ses 
tours, Les deux premiers exceptés, et des petits points d’un brun noirâtre, très-nombreux 
et quelquelois confluents, dont ils sont irrégulièrement parsemés. Les tours de spire 
sont au nombre de 4 1/2; le dernier est très-visiblement rugueux, un peu plus nette- 
ment subanguleux que dans les variétés précédentes, et orné, du côté de la base, de 
deux fascies d’un brun marron, el, en arrière de l'ouverture, d'une bande longitudi- 
nale d’un brun un peu plus clair, qui vient croiser les autres. Ouverture également de 
forme ovale semi-lunaire, mais relativement assez large, blanche et laissant aperce- 
voir par transparence les bandes du dernier tour. 

Plus grand diamètre de la coquille, un peu moins de 27 millimètres; plus petit, 22; 
hauteur totale, 17. 

Habitat. L'Helix trigonostoma peut être considéré comme une espèce de l'Amérique 
centrale plutôt que de l'Amérique du Nord, bien que sa variété e soit citée au nombre 
des Helix du Mexique par M. W. G. Binney!. Nous sommes portés à croire que cet 
habitat a besoin d’être confirmé. En tout cas, aucune des nombreuses variétés de l’es- 
pèce n'a été trouvée authentiquement au Mexique, à notre connaissance, ni par les 
naturalistes français, ni par les voyageurs allemands. 


l Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p.151. 1860. — Check Lists, sect. nr, p. 5, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 295 


La forme typique a été recueillie par M. Delattre, dans le Honduras, sur les feuilles 
des arbres, et par M. A. Morelet, dans les forêts du Peten (Guatemala), en terre 
chaude. Toutes les autres variétés que nous citons proviennent du Guatemala. Les 
variétés & et y ont été rencontrées dans les montagnes du département de Vera 
Paz, par M. Bocourt, qui a trouvé dans les forêts du département de San Augustin 
la variété d, très-abondamment répandue, la variété € et la variété n. Quant à la 
variété e, sur laquelle a été établi l'Helix Salleana de Pfeiffer, nous pouvons afhr- 
mer que la localité citée par M. Pfeiffer, dans les Proceedings of the Zoolopical So- 
cely of London de 1849, sans doute d'après H. Cuming ', pèche sous le rapport de 
l'exactitude, et nous tenons ce renseignement de M. À. Sallé, sur l'autorité duquel 
l’auteur allemand s'appuie. La variété Salleana a été trouvée par le naturaliste voya- 
geur dont elle porte le nom, sur la route de Guatemala à Yzabal, en traversant la 
Sierra del Mico, chaine de montagnes qui sépare la vallée du Rio Montagua de celle 
du lac d'Yzabal. Ce n’est point, d’ailleurs, la seule erreur géographique qui ait été 
commise par les auteurs au sujet de l’Hehix trisonostoma et de ses diverses variétés. En 
effet, à propos de la forme typique, nous trouvons citée, dans le premier volume des 
Hélicéens de Pfeiffer ?, la singulière indication de localité qui suit : Habitat prope Vera 
Cruz, in prov. Honduras, Americæ centralis. Or on sait que Vera Cruz est une ville du 
Mexique fort éloignée du Honduras et située dans l'Amérique du Nord. 

Observations. Nous avons cru devoir réunir en une seule espèce les Helix trigono- 
stoma et Hehx Salleana, cette dernière forme ne constituant qu'une simple variété de 
l'autre, ainsi qu'il est facile de s'en convaincre lorsque l’on peut disposer d’un nombre 
suffisant de termes de comparaison. Le nom d'Helix trigonostoma étant le plus ancien 
et devant être préféré à ce titre, il en résulte que la forme typique de l'espèce est 
celle sur laquelle on n'aperçoit plus, pour ainsi dire, les singuliers petits points noi- 
râtres, irrégulièrement disposés et plus ou moins nombreux, qui rapprochent certaines 
variétés d'une Hélice australienne très-particulière, lHelix Macoilhvrayr, Forbes. Tous 
ces petits points présentent une particularité qui mérite d'être signalée : ils sont dia- 
phanes et plus transparents que le reste de la coquille. 

Nous devons faire observer que l'Hehix trisonostoma constitue, pour la faune mala- 
cologique terrestre de l'Amérique du Nord, une forme des plus anomales et complé- 
tement isolée. Dans l'Amérique du Sud, on retrouve quatre représentants du même 
groupe, au Brésil : ce sont les Helix bifasciata, Burrow; Helix lonchostoma, Menke ; 
Helix pileiformus, Moricand, et Helix gyrina, Valenciennes. La section des Geotrochus, 
à laquelle appartient l'Helix trigonostoma, est abondamment répandue dans certaines 
régions de l'Océanie, et particulièrement aux îles Salomon. 


! «Habitat in ripis fluvii St. John, Guatemalæ (Sallé) ,» L. ce. p. 199. — * Monog. Heliceorum, vol. I, p. 299, 1848. 


296 ZOOLOGIE. 


M. Tristram cite, comme espèce du Guatemala ”, un Helix Lalhana, qu'il attribue 
à M. Pfeiffer. Ce nom n'existe pas dans la nomenclature, du moins à notre connais- 
sance. Nous avons tout lieu de croire qu'il s’agit d'une erreur typographique ou d’un 
lapsus calami, et que l'auteur anglais aura voulu parler de l'Hehx Salleana. 

Voici le résumé des notes inédites de M. À. Morelet en ce qui concerne l'Hehx tri- 
gonostoma, qu'il a eu occasion d'observer à l’état vivant, lors de son voyage au Gua- 
temala : 

«Animal d'un roux trés-pâle et uniforme. Tentacules supérieurs d'un gris de lin, 
«très-allongés et renflés au sommet. Derme rugueux. Pied long, étroit, caréné. 

« Cette espèce babite particulièrement la terre chaude (terra calente) . et on la trouve 
«dans les forêts du Peten, depuis Dolores jusqu'à Cajabon. » 


SECTIO XVI. 


CORASIA, Avgers. 


52. HELIX GUILLARMODI, Shuttleworth. 


(PL X, fig. 8 et 84.) 


Helx Guillarmodi, Shuttleworth, Bern. Mittheil. n° 248 el 249, p. 199, 185». 

Helix Guillarmodi, Shuttleworth, Diagnosen neuer Mollusken, n° 2, p. 19, 1852. 
Helx Guillarmodi, Chemnitz, ed. nova, Helix, p. 4h13, pl. CXLVIT, fig. 5-7, 1852? 
Helix Guillarmadi, Reeve, Conch. Iconica (errore typogr.), pl. CIV, n° 576, 185. 
Helix Guillarmodi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 206, 1853. 

Parthena Guillarmodi, Pfeiffer, Vers. p. 141, 1855. 

Axina Guillarmodi, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 193, 1858. 

Helix Guillarmodi, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix Guillarmodi, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 69, 1865. 


Testa mperforata, depressa, tenuruscula, confertim et obsolete striatula, nitidula, carneo-lutescens, fascra 
anpusta, brunneo-nioricante ornata; spira brevis, conveæa, apice obtuso; sutura impressa, albido marginata: 
anfractus 4-4 1/2 planuscul, primi 1 1/2 levigah, ultimus non descendens, acute carinatus, fascus 2, 
altera supra carinam sita. altera basali, latiore, cingulatus, basi subplanulatus, pallidior; apertura obliqua, 
subtriangularis, intus nitida, albida, fasciis transmeantibus; peristoma reflexum , album, maroimibus distanti- 
bus, columellari breui, arcuatim ascendente, adnato, ad insertionem dilatato, calloso ; externo angulato, juxta 
insertionem attenualo. 

Diam. maj. 28 maill., min. 23 1/2, alt. 19. — Apertura 12 mil. longa, 10 lata (Coll. Sallé). 

Habitat prope Vera Crux (Jacot-Guillarmod); in loco « Hacienda de Toæpan» dicto, prope Cordova, in 
provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sailé). 


* Proceedings of the Zoological Society of London, p. 230, 1861. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 297 


Coquille impertorée, déprimée, assez mince, marquée de petites stries serrées et 
obsolètes, assez luisante et d’un ton carnéolé jaunâtre, avec une fascie étroite et d'un 
brun noirâtre. Spire courte, convexe, terminée par un sommet obtus. Suture bien 
marquée el bordée de blanc. Tours de spire au nombre de 4 à ! 1/2 et assez plans; 
premiers lours au nombre de 1 1/2 entièrement lisses et sans fascie, dernier tour non 
descendant, muni d'une carène tranchante, et marqué de deux fascies, l’une située 
un peu au-dessus de la arène, l’autre plus large, plus éloignée de la carène et placée 
du côté de la partie basale, qui est légèrement aplatie et d'une coloration plus claire 
que le reste du tour. Ouverture oblique, subtriangulaire , luisante , blanchâtre et lais- 
sant apercevoir à l'intérieur, par transparence, les deux fascies du dernier tour. Péri- 
stome blanc : bords éloignés l'un de l'autre: bord columellaire court, arqué, réfléchi, 
s'étalant et devenant comme calleux au point d'insertion: bord externe anguleux, 
réfléchi et atténué dans le voisinage du point d'insertion. 

Plus grand diamètre de la coquille, 28 millimètres; plus petit, 23 1/2; hauteur 
totale, 12. Longueur de ouverture, 12 millimètres; plus grande largeur, 10. 

Habitat. Mexique. Cette espèce n'a été recueillie jusqu'ici que dans l'État de Vera 
Cruz, aux environs de la ville de Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod , et près de Gor- 
dova, à l'Hacienda de Toxpan, par M. À. Sallé. D’après ce dernier naturaliste, elle 
vit sur les feuilles. 

Observations. L'Helix Guillarmodi s'éloigne sensiblement, par sa forme vénérale et 
par l’ensemble de ses caractères conchyliologiques, des espèces actuellement connues 
du continent américain. La section subgénérique des Corasia d'Albers, qui ne com- 
prend que des formes de l'archipel Salomon, des îles de l'Amirauté et des Philippines, 
est celle avec laquelle l'espèce de Shuttleworth présente le plus d’aflinités. Elle s'en rap- 
proche tout à fait par la ténuité de son test, par la forme de sa carène et par son aspect 
cénéral. Elle n'est pas non plus sans quelques rapports avec le groupe des Axina d'Al- 
bers, par la disposition de son ouverture et par celle de son péristome. Ge groupe, 
voisin de celui des Corasia, ne renferme que des espèces des Philippines. 

En somme, l'Helix Guillarmodi constitue, pour la faune malacologique de la partie 
de l'Amérique qui nous occupe, une forme tout à fait exceptionnelle et en contradic- 
ion avec les lois ordinaires de la distribution géographique des espèces terrestres, 
lois qui permettent le plus souvent à un naturaliste exercé de reconnaitre, à première 
vue, l'habitat régional probable des espèces que lon soumet à son examen. Si l'on 
ne connaissait avec certitude la provenance de l'Helix Guillarmodi, on serait assuré- 
ment tenté de chercher sa patrie aux Philippines ou dans l'Océanie plutôt qu'en 
Amérique. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 38 


298 ZOOLOGIE. 


SECTIO XVI. 
SPECIES INCERTÆ SEDIS. 


53. HELIX TENUICOSTATA, Dunker. 


Helix tenuicostata, Dunker, dans Philippi, Abbildunpen, vol. IE, p. 6, pl VE, fig. 15, 18/43. 
Helix tenuicostata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. 1, p. 335, 1848. 

Helix (Phedra) tenuicostata , Albers, Heliceen, p. 100, 1850. 

Helix tenuicostata, Pfeiffer, dans Chemmitz, ed. nova, p. 224, pl. CIX, fig. 14, 15, 185. 
Helix tenuicostata, Reeve, Conchol. Iconica, pl. GLXXVIIT, n° 1928, 1854. 

Eurycratera (Polymita) tenuicostata, H. et À. Adams, Genera, vol. IE, p. 191, 1858. 
Polymita tenuicostata, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 146, 1860. 

Helix tenuicostata, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 151, 1860. 
Helix (Polymita) tenuicostata, Martens, Malak. Blütter, vol. XIT, p. 69, 1865. 

Testa perforata, depresso-olobosa, sohidula, oblique costulato-striata, alba, rufo-multfasciata ; spira elevata , 
late conica; anfractus 4 1/2 convexiusculi, sensim accrescentes, ultimus antice deflexus; apertura lunato-ovalis ; 
peristoma acutum , ütus sublabiatum, marpine columellart reflexo, appresse dlatato, foramen fere tevente 
exlerno subexpanso. 

Diam. maj. 13, min. 11, alt. 8 mul. 


Habitat in republica Mexicana (teste Dunker }? 

Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme globuleuse déprimée, assez 
solide, marquée de petites costulations obliques, et blanche , avec de nombreuses fas- 
cies rousses. Spire élevée et largement conique. Tours de spire au nombre de 4 1/2, 
légèrement convexes et s'accroissant peu à peu; dernier tour infléchi en avant. Ouver- 
ture de forme semi-lunaire arrondie. Péristome tranchant, pourvu d’un petit rebord 
intérieurement : bord columellaire réfléchi et développé à sa naissance, de manière 
à recouvrir presque complétement la perforation ombilicale ; bord externe légèrement 
étalé. 

Plus grand diamètre de la coquille, 13 millimètres; plus petit, 11: hauteur to- 
tale, 8. 

Habitat. Mexique (d'après M. le docteur Dunker et sans aucune indication précise 
de localité )? 

Observations. La réalité de l'existence au Mexique de l'Helix lenwicostata est un 
point assez controversable, el nous n'inserivons celle espèce qu'avec doute au nombre 
des Hélices de ce pays. Elle parait être très-voisine de l'Helix pilva, Férussae, de Cuba, 
et de l'Helix Troscheli, Pfeiffer, des îles Bahama, et elle appartient à un groupe dont 
les principaux représentants vivent aux Antilles, la section des Polymita !. 


1 De ë Les e : OS 
M. Tryon a cru devoir comprendre dans Ja section des areolata, Sowerby. Nous ne partageons pas cette manière 
Polymita (Aimer. Journ. of Conchology, vol. IE, P. 319. de voir, et nous croyons qu’elles sont mieux placées dans 
1866) les Hélices californiennes du groupe de l'Helix les Euparypha. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 209 


54. HELIX INDISTINCTA, Férussac. 


Helix indistincta, Férussac, Prodrome, 89 , 1891 !. 
Helix indistineta, Deshayes, dans Férussac, Hist. nat. vol. L, p. 140, n° 187, pl. XXXVIIE. fig. 1, 1848? 
Helix indistincta, Pfeiffer, var. 8, Monog. Heliceorum, vol. L, p. 194, 1848. 


Testa subobtecte perforata, depresso-olobosa, tenuis, nitida, oblique striatula , Jusca, interdum pallide cn 
gulata ; anfractus 4 1/2 planiuseuli ; apertura lunato-elhptica; peristoma intus album , superne sumplex , mar- 
gune columellari dilatato, intus tubere elongato, calloso instructo. 

Var. 8, minor, anfractu ultimo subangulato. 

Diam. maj. 10 92/3, min. 9; alt. 6 null. 

Habitat in insula Haiti (forma typica). Var. 8 in republica Mexicana habitare dicitur (David, teste Pfeif- 
fer); an insula Haiti ab À. Sallé collectu est. 


_ Goquille munie d'une perforation ombilicale lévérement recouverte, de forme olo- 
buleuse déprimée, mince, brillante, marquée de petites stries obliques. Coloration 
brune, accompagnée, sur quelques exemplaires, d’une cingulation claire. Tours de 
spire au nombre de 4 1/2 et assez plans. Ouverture de forme semi-lunaire elliptique. 
Péristome blanc à l'intérieur, simple à sa partie supérieure : bord columellaire dilaté . 
muni à l'intérieur d'une protubérance allongée et calleuse. 

Var. 6, se distinguant de la forme typique par sa taille plus petite et par la dispo- 
sition subanguleuse de son dernier tour. 

Plus grand diamètre de la coquille, 10 9/3 millimètres: plus petit, g: hauteur to- 
tale, 6. 

Habitat. La variété & est citée par M. Pfeiffer comme se trouvant au Mexique. Elle 
a d’ailleurs été recueillie authentiquement par M. Auguste Sallé à Haïti, où vit la 
lorme typique. 

Observations. H nous parait fort douteux que cette espèce soit réellement mexicaine, 
el nous ne la mentionnons ici que sous toutes réserves. C'est une forme des Grandes 
Antilles, appartenant à la section des Plasioptycha de Pfeiffer ?. 


* Nous ne croyons point devoir donner ici la synony- riélé f@ a élé récemment recueillie à Haïti par M. A. Sallé, 
mie complète de l'espèce, puisque la forme typique ap- aussi bien que la forme typique, et ce naturaliste, pas plus 
partent exclusivement à la faune de l'ile d'Haïti : la variété que ceux de ses confrères qui ont exploré le Mexique, 
£ seulement est indiquée par quelques auteurs comme ne l'a jamais rencontrée dans cette partie de l'Amérique 
se trouvant au Mexique: indication, d'ailleurs, des plus du Nord. 
douteuses et probablement erronée, car cette même va- ? Vers. p. 135, 1855. 


300 ZOOLOGTE. 


Sous-ramize DES BERENDTINÆ. 


X. Gevre BERENDTIA, Grosse er Fiscuer, 1869. 


Nous avons proposé, en 1869, le genre Berendtia! pour une forme excen- 
tique de Mollusque terrestre que les auteurs ont classée successivement dans les 
genres Clausilia, Balea, Cylindrella, Holospira et Eucalodium, et qui ne présente 
complétement les caractères d'aucun d'entre eux. 

Considérés au point de vue conchyliologique, les Berendhia sont assez voisins 
de certaines espèces de Clausilia par leur forme générale, mais ils ne possèdent 
ni lamelles ni clausilium; de plus, leur péristome est détaché, et leur ouverture 
semi-circulaire, dépourvue de loute espèce de plis aperturaux, est tout à fait dif- 
férente. Ils sont encore plus éloignés des Balea, tels qu'ils doivent être délimités, 
c'est-à-dire réduits aux formes typiques et à facies européen. 

Comparés avec les Æucalodium, dont ils se rapprochent sensiblement par la 
disposition de leur plaque linguale et par leur formule dentaire, ils s'en distin- 
guent par une mâchoire munie de côtes ou plis longitudimaux très-larges, séparés 
par des interstices étroits, qui sont finement striés en travers. La coquille des 
Eucalodium est, d'ailleurs, tout à fait différente, car elle est toujours tronquée, 
pupiforme, munie d’un axe columellaire compliqué, et son ouverture arrondie 
rappelle celle des Cylindrella. Au contraire, les Berendtia ne présentent nul ves- 
üige de troncature, à l’état normal; leur forme générale tend à les rapprocher 
plutôt des Clausilia que des Pupa; leur axe columellaire est simple et leur ouver- 
Lure semi-circulaire. 

Les Berendtia ne peuvent pas rentrer davantage dans le groupe des Holospira, 


dont, il est vrai, la spire n’est pas tronquée, mais dont l'aspect général est encore 


! Journ. de Conchyliologie, vol. XVIT, p. 191, 1869. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 301 


plus nettement pupiforme que celui des Eucalodium, et dont les animaux pos- 
sèdent une mâchoire complétement différente. Ils n’appartiennent pas non plus 
aux véritables Bulimus et encore moins aux Stenogyra. 

On ne saurait les rapprocher ni de la famille des Cylindrelhdæ, ni de celle des 
Orthalicidæ, qui se distinguent par la disposition particulièrement oblique des 
rangées de leur ruban lingual, indépendamment des autres différences que pré- 
sentent la structure de leur mâchoire, celle de leurs dents et l'ensemble de leurs 


caractères conchyliologiques. 


ANATOMIE DU GENRE BERENDTIA :. 


Nous devons à M. Bland la communication de la mâchoire et de la plaque lin- 
ouale du Berendthia Taylori, amsi que Penvoi des viscères du Mollusque dont ces 
parties ont élé extraites. 

La mâchoire est très-mince, courbée et décrivant presque les trois quarts 
d’une circonférence; elle porte neuf côtes ou plis longitudimaux très-larges, fai- 
sant saillie sur les bords supérieur et inférieur, séparés par des interstices étroits 
et striés finement en travers. La côte centrale est la plus large; elle est dilatée 
vers le bord supérieur de la mâchoire. La description qu’en donnent MM. Binney 
et Bland diffère un peu de la nôtre au sujet du nombre des côtes. Ces naturalistes 
indiquent de neuf à treize plis longitudmaux, et ils attribuent une courbure plus 
faible à la mâchoire”. Nous n'avons rien trouvé, sur l’exemplaire communiqué 
par M. Bland, qui ressemblât à la lévère saillie médiane qu'il signale. 

L'extrème minceur de la màchoire des Berendhia est un caractère qui existe 
chez les Cylindrella et chez plusieurs Pulimus. 

La plaque finguale que nous avons examinée à pour formule 30 .1.30. — 
D’après MM. Binney et Bland, la notation serait (32.1.39) x 126. Les dents 
sont disposées en séries presque horizontales. La dent rachiale est un peu plus 
petite et plus abaissée que les dents latérales. Elle est tricuspide : la cuspide 
médiane, longue, atteint la base du support de la dent; les cuspides latérales sont 


* Voir la planche XVT et son explication. — * MM. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America . 
part Ï, p. 189, 1869. 


302 ZOOLOGTE. 


très-petites. Les dents latérales sont également tricuspides; la cuspide moyenne 
est la plus grande; elle dépasse un peu la base du support de la dent; les cuspides 
interne et externe sont bien prononcées. Les dents marginales sont bicuspides; la 
euspide interne est la plus développée, mais elle représente en réalité la cuspide 
moyenne, la véritable cuspide interne s’eflaçant progressivement à mesure que les 
dents s’'approchent du bord de la plaque. 

La plaque linguale a done beaucoup de rapports avec celle des Eucalodium et 
des Buliminus, tandis que la mâchoire présente le type Hélicéen, modifié smgu- 
lièrement par suile de la largeur des plis longitudinaux. 

La dissection des viscères incomplets qui nous ont été envoyés nous a permis 
seulement de reconnaître quelques parties de l'appareil génital. La verge est très- 
longue, simple, étroite, sans renflement appréciable sur son trajet; la poche copu- 
lalrice, petite et arrondie, est portée par un col étroit, aussi allongé que la verge. 
La matrice ne présente rien de particulier, de même que la glande albuminipare : 
il existe un petit cœcum épididymaire, au point où le canal excréteur de la glande 
en grappe s'applique sur la glande albuminipare. Pas d'appareils accessoires. 

En somme, les organes sémitaux sont extrêmement simples. Par la longueur 
de la verge et du col de la poche copulatrice, ils rappellent les organes repro- 
ducieurs des Anostoma et des Eucalodium. 

Le pied est court, rétréci en arrière comme chez les Eucalodium., et muni d’un 
sillon longitudmal médian. 

Les centres sanglionnaires nerveux avaient été conservés. Les ganglions sus- 
œsophagiens ressemblent à ceux des Eucalodium. Les ganglions sous-æsophagiens 
paraissent être au nombre de cinq seulement : deux antérieurs, ovales, portant à 
leur bord inférieur de grosses capsules auditives; deux postérieurs, disposés de 


telle sorte que le ganolion du côté gauche recouvre lévèrement celui du côté droit. 


x 


et un ganglion moyen arrondi, existant seulement à gauche. Nous n'avons pu 
trouver le ganglion moyen du côté droit, mais la commissure qui unit le ganglion 
sous-æsophagien antérieur au ganglion postérieur est légèrement renflée : peut- 
être y découvrirait-on, sur des exemplaires frais, un petit ganglion accolé. 

Les Berendtia, par ces divers caractères, forment un passage naturel entre les 


vraies Hélices, à mâchoire fortement pectinée, à coquille peu élevée, et le groupe 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 303 


des Helicidæ, à mâchoire finement striée et à coquille très-allongée (Stenogyra. 
Buliminus, Eucalodium, etc. ). 


CARACTÈRES DU GENRE BERENDTIA. 


Testa profunde rimata, turrita, clausiliæformis, plicato-striata, dextrorsa ; spira integra, apice rolundato, 
obtuso; sutura impressa; anfractus numerosi, ulüimus descendens, spira multo minor, antice solutus, dorso acute 
carinalus ; apertura semicircularis; peristoma breviter solutum, continuum, lberum , expañsum, ad insertionem 
et ad basin utrinque anpulatum , marge columellari subrecto, basali et externo late rotundatis, subreflezis. 
Axis simplex. Lamellæ et plice aperturales nulle. 

Animal pede brevr, postlice acuminato, medio longitudinaliter unisuleato instructum. Apparatus seæualis sim- 
plex. Maxilla valde arcuata, tenus, costis longitudinalibus, latis, subdistantibus profunde divisa, interstitis 
transversun tenuissime striatis. Radula seriebus transversis, rectilinearibus, numerosis, uniformibus constituta ; 
dens medianus paulo minor, acie tricuspide; dentes laterales tricuspidati, cuspide media majore, basin subqua- 


dratam paululum superante; marginales bicuspidati, cuspide interna majore. 


Coquille à fente ombilicale profonde, dextre, turriculée, rappelant assez exacte- 
ment la forme générale de certains Clausilia, munie de stries longitudinales, for- 
tement développées et pliciformes. Spire non tronquée, se terminant par un 
sommet arrondi et obtus. Suture bien marquée. Tours de:spire nombreux; 
dernier tour descendant, détaché en avant, muni, à la partie dorsale, d’une carène 
tranchante et beaucoup plus petit que la spire. Ouverture franchement semi-cir- 
culaire et non semi-lunaire comme celle de la plupart des Helix. Péristome briève- 
ment détaché, libre, continu, largement développé, et doublement anguleux à la 
base et au point d'insertion : bord columellaire presque droit; bord basal et bord 
externe largement arrondis et léoèrement réfléchis. Axe simple, comme celui des 
Achatina. Pas de lamelles ni de plis aperturaux. 

Animal muni d’un pied court, atténué en arrière et présentant un sillon lon- 
gitudinal en dessous. Système reproducteur très-simple. Mâchoire arquée, mince 
et munie de grosses côtes ou plis longitudinaux très-larges, espacés entre eux et 
séparés par des interstices étroits, finement striés en travers : le pli central est le 
plus développé. Plaque linguale composée de séries transverses et à peu près 
horizontales de dents nombreuses et appartenant toutes à un même type, le type 
herbivore. Dent rachiale un peu plus petite que les autres et munie de trois cus- 


pides: cuspide médiane plus grande que les autres. Dents latérales éoalement 
; Ï 0 8 


304 ZOOLOGIE. 


tricuspides; cuspide médiane plus grande que les autres et dépassant un peu la 
base qui est subquadrangulaire. Dents marginales bicuspides; cuspide interne plus 
grande que lautre. 

A côté de la première subdivision des Hehcidæ, que lon peut désigner sous la 
dénomination de sous-famille des Helicinæ, et qui ne comprend, au Mexique et au 
Guatemala, que les genres Xanthonyx et Helix, le genre Berendtia constitue, à 
lui seul, une deuxième subdivision, la sous-famille des Berendtinæ, caractérisée 
principalement par la disposition spéciale de sa mâchoire et par la forme égale- 
ment particulière de ouverture de sa coquille. 

Ce nouveau genre est dédié à M. le docteur Berendt, naturaliste voyageur, à 
qui la science est redevable de la connaissance d’un certain nombre de Mollusques 
du Mexique. 

Il ne se compose, jusqu'à présent, que d’une espèce unique, localisée dans la 


basse Californie, où elle vit sur les hauts plateaux. 


1. BERENDTIA TAYLORI, Pfeifler. 


(PI. XIV, fig. 1, 1 a et 1 0.) 


Clausilia (Balea?) Taylor, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 27, pl. IF, fig. 7, 1861. 

Clausiba? Taylori, Pfeiller, Malak. Blätter, vol. VI, p. 83, 1861. 

Cylindrella (Urocoptis) Newcombiana, Gabb, Amer. Journ. of Conchology, vol. HT, p. 237, pl. XVI, fig. 3, 1867. 
Holospira Newcombiana, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. UE, p. 314, pl. XV, fig. 33, 1867. 
Eucalodium Newcombianum, Bland, Ann. Lyceum of nat. hist. of New York, vol. IX, p. 80, fig. 9 et 3, 1868. 
Eucalodium Newcombianum, Grosse, Journ. de Gonchyliolopie, vol. XVE, p. 316, 1868. 

Eucalodium Taylori, Bland, Ann. Lyceum of nat. hist. of New Vork, vol. IX, p. 84, 1868. 

Clausilia? Taylori, Peiller, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 516, 1868. 

Eucalodium ? Taylori, W.G. Binney et Bland, Land a. fresh wat. Shells of N. Am. part I. p.188. lig. 328 et 329, 1869. 
Berendtia Taylori, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIT, p. 191, 1869. 

Berendtia Taylori, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVII, p. 15, pl. V, fig. 14,19, 13, 1870. 


Testa profunde rimata, turrita, sohdula, confertim et suboblique plcato-striata, in interstitüs striarum tenus- 
sune el inconspicue decussata, corneo-albida; spira integra, repulariter attenuata, apice rotundato, obtusulo; 
sutura sümplex, impressa ; anfractus 11-11 1/2 vix convexiuscuh, embryonales à lœves, albidi, ulhmus antice 


8 
obliqua, vntus semicireularis ; peristoma continuum, lhiberum, undique late expansum, albidum, marginbus 


solutus, descendens, dorso acute carinatus, basi vix attenuatus , infra medium obtuse anpulatus ; apertura magna , 


reflexis, columellari ad insertionem et ad basin angulum formante, basali et externo late rotundatis, externo 
subattenualo. 
Longitudo 47 mill., diam. maj. g mill. —- Apertura cum perisiomate 12 mll. longa, 10 lata (Coll. Crosse). 
Animal pallide griseum, pede brent instructum. Maæilla valde arcuata, tenuis, costis 9-13 planatis, subdis- 


tantibus, latis, longitudinalibus profunde divisa. Radula seriebus transversis, rectilinearibus, numerosis. consti- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 305 


tuta: dens medianus paulo nunor, acie tricuspide; dentes laterales tricuspidat, cuspide media majore; laterales 
imæqualiter bicuspidati. Formula — 30 — 1 — 30 X 126. 


Habitat Moleje, Californie Mexicanæ (W. M. Gabb). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale profonde, turriculée , assez solide, marquée 
de fortes stries longitudinales et légèrement obliques, finement et presque impercep- 
hiblement décussée dans les interstices de ces stries. Coloration d’un ton corné clair, 
uniforme, chez les individus recueillis à l'état vivant, et plus ou moins blanchâtre chez 
les autres. Spire entière, régulièrement atténuée, terminée par un sommet arrondi 
et légèrement obtus. Suture simple et bien marquée. Tours de spire au nombre de 11 
ou 11 1/2 et très-faiblement convexes; tours embryonnaires au nombre de », lisses et 
blanchâtres; dernier tour beaucoup plus petit que la spire, détaché en avant, descen- 
dant, muni à la partie dorsale d’une carène tranchante, faiblement atténué à la base 
et obtusément anguleux au-dessous de la partie médiane. Ouverture grande, oblique 
et demi-cireulaire à l'intérieur. Péristome libre, continu, largement développé sur 
toute son étendue et blanchâtre : bords réfléchis: bord columellaire formant avec le 
reste du péristome un premier angle près du point d'insertion, puis un second vers la 
base: bord basal et bord externe largement arrondis; bord externe légèrement atténué 
dans le voisinage du point d'insertion. 

Longueur totale de la coquille, #7 millimètres; plus grand diamètre, 9. Longueur 
totale de l'ouverture, y compris le péristome, 12 millimètres; plus grande largeur, 1 0. 

Animal d'un gris clair, muni d'un pied court. Mächoire très-fortement arquée, 
mince et pourvue de g à 13 côtes longitudinales, aplaties, développées, assez espa- 
cées : la côte centrale est plus large que les autres. Ruban lingual composé de séries 
transverses, reclilignes el nombreuses. Dent rachiale un peu plus petite que les autres 
et munie de lrois cuspides, une grande au milieu et une petite de chaque côté. Dents 
latérales tricuspides : dents marginales inégalement bicuspides. Formule dentaire : 
30 1 900100) 

Habitat. Les hauts plateaux de l'intérieur de la basse Californie (Mexique), et par- 
ticulièrement les environs de Moleje, sous Îles roches volcaniques détachées. Espèce 
essentiellement montagneuse et ne se rencontrant que dans les parties les plus élevées 
du pays, où elle vit en compagnie du Cylindrella vrregularis, Gabb. 

Observations. Gette curieuse espèce a été décrite pour la premiére fois, en 1861, par 
M. le docteur L. Pfeiffer, sans indication de provenance, et d’après quelques individus 
appartenant aux collections de MM. Cuming et Taylor, sous le nom de Clausilia 
(Balea?) Taylori, dénomination qui témoignait des incertitudes de l'auteur au sujet 


! Par suite d'une faute d'impression, ces côtes sont des Cylindrellidæ (Journal de Conchylologie, vol. XVII, 
mentionnées comme étant au nombre de huit seulement, p.15, 1870). 
dans notre Mémoire sur la mâchoire et l'armature linguale 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIL° PARTIE. 30 


306 ZOOLOGIE. 


du classement générique d’une forme aussi excentrique. C'est à un naturaliste cali- 
fornien, M. W. M. Gabb, que l'on doit la connaissance de son habitat exact : il la 
décrivit comme espèce nouvelle sous le nom de Cylindrella (Urocoptis) Newcombiana. 
M. Thomas Bland, ayant pu étudier les parties buccale et linguale de ce Mollusque 
constata la présence d’une mâchoire dont la structure léloignait des Cylndrelles pro- 
prement dites, et d'un système de dents tout à fait semblable à celui des Eucalodium. 
H crut done devoir le ranger dans ce dernier genre, tout en reconnaissant qu'il s'éloi- 
onait notablement de ses congénères par la forme de sa coquille et par son axe colu- 
mellaire simple et voisin de celui des Achatina. établit en même temps l'identité de 
l'espèce de M. Gabb avec le Clausiha (Balea?) Taylori de Pfeiffer, identité que nous 
avions évalement constatée de notre côté. 

Nous ignorons pourquoi M. Gabb” considère cette espèce comme conchyliologique- 
ment voisine de FÜrocopts costata (Guilding et non Gould, comme le dit l'auteur). 
Ces deux coquilles n'ont que bien peu de rapports Fune avec l'autre, l'Ürocophs costata 
étant une véritable Cylindrelle, et l'autre espèce appartenant non-seulement à un 


venre, mais encore à une famille différente. 
Le Berendtia Taylori est resté, Jusqu'à ces derniers temps, fort rare dans les collec- 
tons : il n'a encore été recueilli authentiquement en basse Californie que par M. Gabh. 


* Amer. Journ. of Conchology, vol. HE, p. 238, 1867. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 30 


1 


Sous-ramiLze DEs PUPINÆ. 


XI. Gevre PUPA, Draparnmaun, 1805. 


Le genre Pupa, publié presque simultanément en 1801 par Draparnaud' et 
par Lamarck?, n’a été véritablement établi sur des bases solides et caractérisé 
qu'en 1805 par le premier de ces naturalistes, qui en a séparé les Clausihia*. 

N'ayant eu à notre disposition lanimal d'aucune des espèces qui vivent au 
Mexique où au Guatemala, nous n'avons rien d'important à ajouter à ce qu'ont 
dit, sur les caractères anatomiques du genre, les auteurs qui nous ont précédés 
et auxquels nous renvoyons le lecteur“. Nous rappelons seulement qu'il faut éli- 
miner du genre Pupa, lel qu'on le comprenait il y a quelques années, d’abord 
les Gonospira (type : Pupa palanga, Lesson), Mollusques carnivores, qui appar- 
tiennent à la famille des Testacellidæ, ainsi que nous avons démontré Ÿ, puis les 
Gibbus (type : Pupa Lyonetiana, Pallas) et les Ennea (lype : Pupa bicolor, Hutton), 
qui sont aussi très-probablement des animaux à organisation similaire, et qui, 
en fout cas, ont été rangés à tort dans le genre qui nous occupe. Nous croyons 
aussi qu'il y à peut-être lieu de séparer des Pupa, en lui donnant une valeur 
oénérique, la section des Strophia, dont Faxe columellaire est différent, la tulle 
relativement considérable, et qui forment un groupe bien délimité, au point de 
vue de la distribution géographique, puisqu'il est spécial aux Antilles”. 

Les Pupa se distinguent des autres Helicidæ par la brièveté et le peu de déve- 


loppement de leurs lentacules inférieurs : ils servent, pour ainsi dire, de pas- 


© Tabl. Moll. p. 32, 56, 1801. p. 213-217. pl XI, 1869. — W. G. Binney et Bland, 

© Syst. anim. sans vertèbres, p. 88, 1801. Amer. Journ. of Conchology, vol. V, p. 37, pl. XI, 18609. 

* Hist. nat. p. 24, 29, 59. 1805. ‘ La présence, sur les keys de la Floride, du Svrophia 

‘ Conf. Draparnaud, Moquin-Tandon, Pfeifer, Ross- incana. Binney, espèce de Cuba, nous parait due à un 
massler, Binney, Gould, Albers (éd. Martens), Morse, simple fait d'acclimatation accidentelle, ce Strophia n'exis- 
\V. G. Binney et Bland, etc. tant nulle part, à l'intérieur des terres, sur le continent 


* Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie. vol. XVIT, américain. 


BNE 


308 ZOOLOGIE. 


€ 


sage entre le reste des membres de la famille et les Vertigo, chez lesquels ces 


tentacules sont atrophiés et disparaissent complétement. 


CARACTÈRES DU GENRE PUPA. 


Testa rimata vel perforata, eylindrica vel ovata; spira elongata, integra, apice obtuso; sutura impressa ; 
anfractus sat numerosi, ulimus spira multo minor, pro ratione parvus; apertura recta, parvula, semiovahs vel 
subrotundata, plerumque dentibus pliiformibus, intrantibus coarctata; peristoma expansum vel subsimplex 
marginibus æqualibus, subparallelis, distantibus, plerumque lamina callosa junctis. Axis simplex. 

Animal gracile, tentaculis 4 instructum (ommatophoris 2 cylindricis, sat elongatis, inferis 2 brevissimis, 
minimis). Apparatus sexualis sat simpleæ, sugitta amatoria destitutus. Maxilla parum arcuata, strüs subtilibus 
exarala, margine concavo integro, in medio sæpius proninulo. Fadula angusta, seriebus transversis, subrecti- 
linearibus constituta; dens medianus acie tricuspide instructus; dentes laterales bicuspidati, cuspide interna 


majore, marginales serrati. 


Coquille munie d’une fente ou d’une perforation ombilicale, de forme cylin- 
drique ou ovale. Spire allongée, entière, terminée par un sommet obtus. Suture 
bien marquée. Tours de spire généralement assez nombreux; dernier tour beau- 
coup plus petit que la spire et proportionnellement peu développé. Ouverture 
parallèle à l'axe, droite, assez petite, de forme semi-ovale ou presque arrondie, et 
resserrée le plus souvent par la présence de dents pliciformes et pénétrant à l’in- 
térieur. Péristome quelquefois presque simple, mais le plus souvent développé, 
réfléchi et remarquable par ses bords égaux, presque parallèles, éloignés Pun de 
l’autre et généralement réunis par un dépôt calleux. Axe columellarre simple. 

Animal grèle et à collier étroit. De ses quatre tentacules, les supérieurs ou 
ommatophores sont cylindriques et assez allongés, tandis que les inférieurs sont 
courts et très-pelits. Système reproducteur assez simple. Pas de poche à dard, ni 
de vésicules muqueuses, ni de branche copulatrice !. Mächoire faiblement arquée, 
à extrémités obtuses ou pointues”, finement striée, sans denticulations marginales, 
et présentant une léoère saillie à la partie médiane du bord concave. Plaque 
linguale étroite, composée de séries transverses et presque horizontales de dents 
du type herbivore. Dent rachiale munie de trois cuspides; cuspide médiane un peu 
plus grande que les autres. Dents latérales bicuspides; cuspide interne plus grande 
que l’autre. Dents marginales disposées en lame de scie. 


* Moquin-Tandon, Histoire naturelle, vol. I, p. 347, ? Morse, Journ. Portland Soc. X, p. 36, fig. 87, pl. X, 
185. fig. 88, et p. 37, fig. 89, 91, pl. X, fig. 92, 1864. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 309 


Les Pupa sont des Mollusques généralement de très-petite taille, qui vivent 
dans les lieux ombragés et humides, sous la mousse ou dans les fentes de l'écorce 
des arbres, quelquefois sous les pierres, dans les fentes des murs ou les crevasses 
des roches. Ils sont herbivores et se nourrissent de petites plantes, de mousses, de 
lichens et de feuilles, où autres corpuscules végétaux en décomposition. Leur épi- 
phragme est très-mince et membraneux. Au moment de la ponte, ils enfoncent 
leur corps et une partie de leur coquille dans la terre et s'y creusent une petite 
galerie oblique , dans laquelle ils déposent leurs œufs. Ces derniers sont au nombre 
de dix à quinze, globuleux ou ovoïdes, et revêtus d’une enveloppe membraneuse !. 
Dans l'hiver, ils s’enfoncent sous les feuilles ou dans la terre. 

Le nombre des Pupa actuellement connus (en retranchant les Gonospira, Gib- 
bus, Ennea, Shrophia et Vertigo) est d'environ 240, répandus dans toutes les par- 
lies du monde. Il est à supposer que ce nombre est appelé à s’accroitre sensible- 
ment. En effet, comme la petitesse excessive de la plupart des espèces de Pupa 
rend leur recherche souvent infructueuse et leur découverte très-difhice, elles 
n'ont été Jusqu'ici que peu ou point recueillies dans beaucoup de localités. 

Les États-Unis possèdent 17 espèces de Pupa. MM. W. G. Binney et Bland en 
citent 20 dans leur plus récent ouvrage ?, mais il convient de supprimer de leur 
liste le Pupa chordata, Pfeiffer, qui n’a été recueilli jusqu'ici qu'à Mazatlan, à 
notre connaissance, le Pupa Hoppii, Müller, qui n’a encore été trouvé qu’au Groën- 
land et à l'ile Anticosti, dépendance de l'Amérique anglaise, et le Pupa incana, 
Binney, espèce de Cuba, introduite accidentellement et acclimatée sur quelques 
points du littoral de la Floride, mais qui appartient à la section générique des 
Strophia. I ne leur reste donc plus que les espèces suivantes : Pupa muscorum 
Linné, forme septentrionale que l'on retrouve dans trois parties du monde *; Pupa 
Blandi, Morse; Pupa variolosa, Gould; Pupa pentodon, Say; Pupa decora, Gould; 
Pupa corpulenta, Morse; Pupa Rowelli, Newcomb; Pupa Californca, Rowell; Pupa 
Jallax, Say; Pupa modica, Gould; Pupa Arizonensis, Gabb; Pupa hordacea, Gabb: 
Pupa arnufera, Say; Pupa contracta, Say; Pupa rupicola, Say; Pupa corhearia. 
Say; Pupa pellucida, Pieifler. 


! Moquin-T'andon, Hist. nat. vol. IL, p. 347, 1855. p- 232-248, 1869. — * En Europe, dans l'Amérique du 
? Land and fresh water Shells of North America, part F, Nord et en Asie (Sibérie). 


310 ZOOLOGIE. 


Le genre Pupa est très-pauvrement représenté au Mexique, au moins dans 
l'état actuel de nos connaissances. Les espèces que nous avons à citer sont au 
nombre de deux seulement, le Pupa chordata et le Pupa pellucida, Pfeiffer. La 
première seule semble ètre part'eulière au Mexique, car elle n'a été recueillie jus- 
qu'ici qu'aux environ de Mazatlan, dans l'État de Cinaloa, c’est-à-dire sur le littoral 
pacifique. La seconde a été trouvée au Yucatan, près de Sisal et de Merida, mais sa 
présence a été constatée également dans l’intérieur du Guatemala, près de Salama, 
par M. Morelet, et au Texas par M. Rœmer : de plus, elle vit aux Antilles, et elle 
a été découverte successivement à Cuba, à la Jamaïque, à Porto Rico, à Vieque 
et à Saint-Thomas. Cest done une espèce fort répandue, et toute la question se 
réduit à décider si c'est une forme des Antilles acclimatée sur le continent amé- 
ricain, ou une forme américaine qui aurait été accidentellement introduite sur 
plusieurs points des Antilles et s'y serait développée. Nous penchons pour la der- 
nière de ces deux hypothèses. 

Le Guatemala n'est pas plus riche que le Mexique en Pupa. H ne compte éga- 
lement que deux espèces, le Pupa pellucida, Pieifler, que nous venons de citer 
comme espèce mexicaine, el le Pupa leucodon, qui paraît spécial au pays et qui à 
été découvert et décrit par M. À. Morelet. 

La somme totale est donc de trois espèces seulement, pour le Mexique et le 
Guatemala : elles appartiennent au groupe des Leucochila, de Martens”. 

Le reste de l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud ne paraissent posséder 
qu'un nombre de Pupa relativement assez petit. Sur le versant pacifique, nous 
signalerons le Pupa OErstedti, Môrch, du Nicaragua; le Pupa Pazi, Hidalgo, de 
Panama, qui se retrouve évalement dans la république de l'Équateur et au Pérou: 
les Pupa nodosaria, Pupa infundibuliformis et Pupa Paredesi, Orbienv, de Bo- 
hvie, dont le dernier vit aussi dans l'Équateur et au Pérou; le Pupa Limensis. 
Philippi, du Pérou; le Pupa curta, Anton, du Chili. Sur le versant atlantique. 
nous n'avons à mentionner qu'une espèce de la Guyane française, le Pupa Eyriesr. 
Drouet, et deux espèces du Brésil, le Pupa miliola, Orbigny, et le Pupa oblonga. 


Pfeiffer, dont le dernier a été retrouvé par M. P. Paz aux environs de Montevideo. 


* Heliceen, éd. Martens, p. 296, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. o11 
En résumé, le continent américain (en laissant de côté les Antilles) renferme 


31 espèces de véritables Pupa, dont 21 vivent dans l'Amérique septentrionale 


et dans l'Amérique centrale, et 10 dans l'Amérique méridionale. 


1. PUPA LEUCODON, Morelet. 
(PI. XIV, fig. 2,2 a et 2b.) 


, 


Pupa leucodon, Morelet, Test. noviss. IT, p. 15, n° 109, 1851. 
Pupa leucodon, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IE, p. 537, 1853. 
Pupilla leucodon, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 170, 1858. 
Pupa leucodon, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 666, 1859. 
Pupa leucodon, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 304, 1868. 


Testa profunde rimata, ovato-conica, obtusiuscula, vix striatula, pellucida, cornea; spira mediocriter ele- 
vata, apice obtuso; sutura impressa; anfractus 5 convexiuscul, ultimus spira mullo minor; apertura oblongo- 
cireularis, dente pliciformi, albulo, in medio parietis erecto. 

Longitudo 2 maill., diam. maj. 1 mill. (Coll. Morelet ). 


Habitat circa civitatem Salama dictam, Guatemale (A. Morelet). 


Coquille munie d'une fente ombilicale profonde, de forme ovale-conique, légère- 
ment obtuse, faiblement siriée, transparente, et de coloration, ainsi que de contexture. 
cornée. Spire médiocrement élevée, terminée par un sommet obtus. Suture bien mar- 
quée. Tours de spire au nombre de 5 et légèrement convexes:; dernier tour beau- 
coup plus petit que la spire. Ouverture de forme circulaire un peu oblongue, rétrécre 
par la présence, sur la partie médiane du bord pariétal, d’une dent pliciforme, assez 
fortement prononcée et blanchâtre.' 

Longueur totale de la coquille, 2 millimètres; plus grand diamètre, 1 millimètre. 

Habitat. Guatemala; environs de la ville de Salama, dans le département de Vera 
Paz. | 

Observations. C'est à l'obligeance de M. Arthur Morelet que nous devons la com- 
munication de cette petite espèce, découverte par lui dans le cours de son vovage 
scientifique au Guatemala et non encore figurée. 


2. PUPA PELLUCIDA, Pfeifler. 


Pupa pellucida, Pieiffer, Symbole, 1, p. 46, 1841. 

Pupa pellucida, Küster, Chemnitz, ed. nova, p. 89, pl. XIE, fig. A. 
Pupa pellucida, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. IE, p. 360, 1848. 
Papa pellucida, Rœmer, Texas, p. 456, 1849. 

Pupa pellucida, Pleiffer, Monog. Heliceorum, vol. HA, p. 558, 1853. 
Vertivo pellucida, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. T, p. 209, 1854. 
Vertigo pellucida, Pfeiller, Vers. p. 177, 1859. 

Pupa pellucida, Pfeilfer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 684,1858. 
Pupa pellucida, W. G. Binney, Terrest, Moll. vol. IV, p. 147, 1859. 


] 


25, 1844. 


312 ZOOLOGIE. 


Leucochila pellucida, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 296, 1860. 

Pupa pellucida, W. G. Binney, Check Lists, sect. n, p. 4, 1860. 

Pupa pellucida, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 331, 1868. 

Leucochila pellucida, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IX, p. 308, pl. XV, fig. 24, 1868. 

Pupa pellucida, W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, vol. T, p. 246, 1869. 


Testa subperforata, cylindracea, tenus, pellucida, mtida, pallide flavida; spira parum attenuata, apice 
obluso; sutura impressa; anfractus 5 convexi, ultimus præcedente planior; apertura semiovalis, quinqueden- 
tata : dentibus singulis validis in pariete aperturali et columella, 2 mediocribus in marpine externo, quinto 
minimo in basi palati; peristoma simplex , maroine externo expanso, columellari reflexo. 

Lonpitudo o mill., diam. maj. vix 1 mill. — Apertura vix 2/3 mul. longa (Coll. Morelet). 

Habitat in vicimo civitatum Sisal et Merida dictarum, Vucatanensium (A. Morelet), et in vicinio cinitatis 
Salama dicte, Guatemalæ (A. Morelet); in provincia Texasiana (Rœmer); in insulis Cuba, Jamaica, Sancti 


Thomas (teste L. Pfeiffer), Porto Rico et Vieque (Blauner). 


Coquille légèrement perforée, cylindracée, mince, transparente, luisante et d'une 
coloration Jaunâtre claire. Spire faiblement atténuée et terminée par un sommet ob- 
tus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 5 et convexes; dernier tour plus 
aplat que le précédent. Ouverture semi-ovale et munie de cinq dents, savoir : une sur 
la paroi aperturale et une sur la columelle, toutes deux fortement prononcées, deux 
médiocrement développées sur le bord externe, une très-petite à la partie basale. Péri- 
stome simple : bord externe développé, bord columellaire réfléchi. 

Longueur totale de la coquille, 2 millimètres; plus grand diamètre, à peine 1 mil- 
limètre. Longueur de l'ouverture, à peine °/3 de millimètre. 

Habitat. Environs de Sisal et de Merida, dans le Yucatan (A. Morelet), et, au Gua- 
temala, environs de Salama, dans le département de Vera Paz (A. Morelet). Texas 
(Rœmer). Antilles : Cuba, Jamaïque (d'après M. Pfeiffer): Saint-Thomas (Ruise ); Porto 
Rico et Vieque (Blauner). 

Observations. Cette petite espèce est fort répandue aux Antilles, et parüculièrement 
dans l'ile de Guba, où elle a été recueillie pour la première fois. Elle existe également 
sur une large étendue du continent américain, puisque sa présence a élé signalée, d'un 
côlé, au Texas, dans l'Amérique du Nord, et, de l'autre, au Guatemala et sur deux 
points du Yucatan, dans l'Amérique centrale, ce qui permet de supposer qu'elle doit 
se trouver aussi dans la région intermédiaire, à moins qu'il ne s'agisse d'une espèce 
introduite accidentellement et acclimatée. Cette dernière hypothèse ne nous paraît pas 
probable, pour deux raisons. D'abord, la présence de l'espèce a été constatée non- 
seulement sur des points littoraux ou à peu près littoraux du continent américain, 
comme Sisal et Merida, mais encore à Salama, c'est-à-dire presque au centre du Gua- 
temala. Or on sait que les espèces acclimatées ne s'éloignent guère de l'endroit, géné- 
ralement littoral , où elles ont été introduites. et pénètrent peu à Fintérieur des terres. 
Ensuite, le Pupa pellucida, par ensemble de ses caractères et par ses allinités, se 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 313 


rattache bien plus aux espèces du continent américain et particulièrement des États- 
Unis qu'à celles qui appartiennent en propre aux Antilles et qu'on ne retrouve point 
ailleurs. Nous sommes donc disposés à croire que cette espèce est une forme continen- 
tale, qui s'est acclimatée dans quelques-unes des Antilles, et non point une forme des 
Antilles, introduite accidentellement dans quelques parties du continent américain. 

D'après M. Pfeiffer, son Pupa Ruüser et le Pupa seruilis de Gould constituent, le 
premier, une simple variété &, un peu plus grande, à dents faiblement prononcées 
et quelquefois même tout à fait obsolètes; le second, un double emploi du Pupa pel- 
lucida, dans la synonymie duquel il doit tomber. Nous avons jugé inutile de donner la 
synonymie de ces deux noms spécifiques, aucun d'eux n'ayant jamais été attribué à 
l'espèce sur le continent américain. 


3. PUPA CHORDATA, Pfeifter. 


Bulimus chordatus, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. HE, p. 46, 1856. 

Bulimus chordatus, Pfeiffer, Monor. Helceorum, vol. IV, p. 420, 1859. 

Pupa (Leucochila) chordata, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 296, 1860. 

Bulimus chordatus, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 

Bulimus chordatus, W. G. Binney, Bibhog. North Amer. Conchol. vol. IE, p. 118, 1864. 

Bulimus chordatus, Pleiffer, Monow. Heliceorum, vol. VI, p. 69, 1868. 

Bulimus chordatus, Pfeiffer, Novit. Conchol. n° 545, p. h1o, pl. XCIV, fig. 3-6, 1868. 

Pupa chordata, W.G. Rinney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part LE. p. 241, fig. 408, 1860. 


Testa rimata, cylindraceo-oblonga, tenuis, costulis obliquis, subdistantibus, chordiformibus munita, pellu- 
cuda, cornea; spira elongata, apice obtuso ; anfractus 5 1/2 modice convext, ultimus 1/4 longitudinis vix supe- 
rans , basi rotundatus : apertura obliqua, ovalis; peristoma albolabiatum , undique breviter expansum , marginibus 
subconmventibus, columellart leviter arcuato. 

Lonpitudo 4 mall., diam. maj. 1 null. 

Habitat Mazatlan, reipublicæ Mexicanæ, teste Klocke (Pfeiffer). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale, oblongue, cylindrique, munie de costu- 
lations obliques, assez espacées et formant comme autant de petits cordons; test mince. 
transparent et de couleur de corne. Spire allongée, terminée par un sommet obtus. 
Tours de spire au nombre de 5 1/2 et médiocrement convexes; dernier tour dépassant 
à peine 1/4 de la longueur totale et arrondi à la base. Ouverture oblique et de forme 
ovale. Péristome blanc, assez épais et brièvement étalé : bords assez convergents, 
réunis entre eux par un dépôt calleux; bord columellaire légèrement arqué. 

Longueur totale de la coquille, 4 millimètres; plus grand diamètre, 1 millimètre. 

Habitat. Cette espèce provient du littoral pacifique du Mexique; elle a été recueillie, 
d'après Pfeiffer, par M. Klocke, à Mazatlan, dans l'Etat de Cinaloa. 

Observations. M. Pfeiffer, qui a décrit cette petite coquille comme Bulimus, en 1856, 
persiste encore aujourd'hui à la considérer comme appartenant à ce genre, malgré sa 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. lo 


314 ZOOLOGIE. 


petitesse et son aspect pupiforme. M. de Martens, au contraire, la place dans la 
dixième section du genre Pupa, celle des Leucochla, dont le type est le Pupa fallax, 
de Say. MM. Binney et Bland adoptent la même manière de voir. Malgré l'autorité 
considérable qu'ont, à juste titre, les appréciations de M. le docteur Pfeiffer pour tout 
ce qui concerne Îles Mollusques terrestres, nous avouons ne pas pouvoir nous décider 
à séparer des Pupa le Pupa chordata, et les figures qui en ont été publiées récemment 
tendent plutôt à nous confirmer dans cette opinion qu'à nous en éloigner. 


XII. Gexre VERTIGO, Mürzer, 1974. 


Le genre Vertigo a été proposé par Müller’, en 1774, pour des Pupa de très- 
petite taille, dont la coquille possède une ouverture habituellement rétrécie par 
la présence d'un assez orand nombre de dents, et dont l'animal n'a que deux 
tentacules au lieu de quatre, comme les autres Helicide. Müller, le créateur du 
senre, a constaté l'existence de cette curieuse particularité d'organisation sur 
trois individus de son Vertigo pusilla. Moquin-Tandon a reconnu l'exactitude de 
celte observalion, en examinant avec soin cinq ou six individus de la même 
espèce et quelques autres Mollusques appartenant à deux ou trois espèces diffé- 
rentes du même genre?. Îl s’agit donc 1e1 d'une organisation tout exceptionnelle, 
puisque, chez les Vertigo, les lentacules imféro-antérieurs ne sont même pas 
représentés par un rudiment, mais qu'au contraire ils font absolument défaut et 
ne laissent aucune trace, si ce n’est parfois une ligne ou tache noirâtre peu ap- 
parente. 

À ce point de vue, les Vertigo se distinguent nettement des Pupa, chez qui les 
tentacules inférieurs deviennent, il est vrai, fort courts, mais sans cesser pour 
cela d’être parfaitement visibles. Nous pensons donc que le genre doit être main 
tenu, sans qu'il y ait lieu, toutelois, d’attacher une importance trop grande à ce 
caractère distinctif, puisqu'il paraît être isolé el que, sous tous les autres rapports, 
il n'existe aucune différence importante entre les animaux et les coquilles des 


Vertiso et les parties correspondantes des Pupa. 


! Hist, Verm. vol. IT, p.194. 1774. — * Mist. nat. vol. IF, p. 398, 1855. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 315 


Plusieurs naturalistes ont cru devoir faire un seul senre des Vertipo et des 
Pupa, et ils ont généralement adopté de préférence ce dernier nom. M. Moquin- 
Tandon fait observer avec raison, à ce propos, qu'ils auraient dû, pour agir 
conformément aux lois de la nomenclature, se servir plutôt du nom de Müller, 


qui est antérieur de plus d’un quart de siècle !. 


CARACTÈRES DU GENRE VERTIGO. 


Testa plerumque dextra, interdum suustrorsa, rimata, minima, ovata, pupiformis, apice obtuso; anfractus 
5-6 convexi; apertura senmovalis, plerumque multidentata ; peristoma subexpansum. Axis simplex. 

Animal breve, tentaculis inferis destitutum. Apparatus sexualis simplex , sagitta amatoria et flagello destitutus. 
Maxilla sublœvis aut rugis longitudinalibus mpressa, medio subrostrata. Radulu lata; dens medianus acie 
tricuspide instructus ; dentes laterales bicuspidati aut serrati, marginales serratr. 

Coquille très-petite, généralement ovale, pupilorme, à spire terminée par un 
sommet obtus. Tours de spire au nombre de cinq ou six et convexes. Ouverture 
semi-ovale et généralement resserrée par la présence de dents nombreuses. Péri- 
stome lévèrement développé. Axe columellaire simple. 

Animal court et dépourvu de tentacules inférieurs (ces tentacules sont atrophiés 
et disparaissent complétement). Système reproducteur simple. Ni flagellum, mi 
poche à dard, ni vésicules muqueuses, ni branche copulatrice. Mächoïre à peu 
près lisse ou marquée de rides longitudinales, subrostrée à sa partie médiane. 
Plaque linguale large et composée de séries transverses, presque droites. Dent 
rachiale munie de trois cuspides. Dents latérales bicuspides ou disposées en dents 


de scie. Dents marginales disposées en dents de scie. 


Le genre Vertigo compte, aux États-Unis, six espèces, toutes dextres et appar- 
tenant à la section des /sthmia de Gray : toutes possèdent une ouverture multi- 
dentée, à l'exception d’une seule, le Vertiso simplex, Gould. Au Mexique, il n’est 
représenté que par une seule de ces espèces, le Vertipo ovata, Say, qui à été 
retrouvé dans l'État de Vera Cruz. Aucune autre espèce du genre n’a été signalée 
jusqu'ici dans le Guatemala. Nous n'en connaissons pas non plus dans l'Amérique 


du Sud. Nous devons faire observer, d’ailleurs, que, sans la connaissance de Fani- 


Hist. nat. vol. IL, p. 398. 1855. 


316 ZOOLOGIE, 


mal, il n’est guère possible de distinguer un Pupa de très-petite taille d'un Ver- 
tigo à l'aide des seuls caractères conchyliologiques. [est donc fort possible que 
quelques-uns des Pupa actuels aient à passer plus tard dans le genre Vertigo. 
lorsqu'il aura été possible d'étudier l’organisation de leur Mollusque. 

La manière de vivre et les habitudes des Vertiso sont exactement les mêmes 


que celles des Pupa. 


1. VERTIGO OVATA, Say. 


Vertiro ovata, Say, Journ. Acad. nat. se. of Philadelphia, vol, IE, p. 375, 189». 
Pupa modesta, Say, Lono’s Exped. , 259, pl. XV, fig. 5, 1894. 

Pupa ovata, Dekay, New Fork Moll. p. 50, pl. IV, fig. 50. 1839. 

Pupa modesta, Gould, Invertebrata, p. 188, fig. 119, 18/1. 

Pupa ovata, Adams, Silliman’s Journ. XL, p. 271, 1841. 

Pupa ovulum , Pfeiffer, Symbole, 1, p. 46, 1841. 

Pupa ovata, Pfeifter, Symbole, Il, p. 54, 18/0. 

Pupa ovata, Gould, Boston Journ. vol. IV, p. 351, pl. XVE, fig. 7, 8, 1844. 
Pupa ovata, Pfeifler, Monor. Heliceorum, vol. Il, p. 360, 1848. 

Pupa ovata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 558, 1853. 

Vertigo ovata, Pfeiffer, Vers. p. 177, 185. 

Papa ovata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 685, 1859. 

Vertigo ovata, W. G. Binnev, Terr. Moll. vol. IV, p. 148, 1859. 

Vertigo ovata, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 292, 1860. 

Vertioo ovata, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 4, 1860. 

Pupa ovata, W. G. Binney, Bibliogr. North Amer. Conchol. vol. T, p. 81, 1863. 
Isthmia ovata, Morse, Journ. Portland Soc. p.38, pl. X, fig. 94, 1864. 

Papa (Vertigo) ovata, Martens, Malak. Blätter, vol. XII, p- 0, 186». 

Pupa ovata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 392, 1868. 

Vertigo ovata, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. HE, p. 310, pl. XV, fig. 22, 1868. 
Vertio ovata, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America , part [, p. 25°, 1869. 


Testa subperforata, ovata, plabriuseula, nitida Jusco-cornea; spira apice obtustusculo; sutura rmpressa ; 
anfractus b-5 1/2 convexi, ultimus inflatus, latere impressus; apertura semiovalis, multidentata : dentibus 
>-3 parietalibus (medio maximo, sinistro sæpe deficiente), columellaribus 1-2, palatalibus 2 profundis; peri- 
stoma tntus rufulum, expansiusculum, marsine externo Jlexuoso. 

Longitudo 3 mill., diam. ma). 11/2 mul. — Apertura 1 mull. longa. 

Habitat in America boreali; in provincia Vera Cruz dictr, rerpublicæ Mexicanæ (Hegewisch, Ühde); e 
provneia Mainensi usque ad provinciam Teæasianam (testbus W. G. Binney et Bland); on insula Cuba, An- 


hllarum (testbus W. G. Binney et Bland )? 


Coquille légèrement perforée, de forme ovale, à peu près lisse, luisante et d'un 
brun corné. Spire terminée par un sommet assez obtus. Suture marquée. Tours de 
spire au nombre de 5 ou 5 1/2 et convexes; dernier tour renflé et marqué d'une im- 
pression latérale. Ouverture semi-ovale et munie de dents nombreuses, savoir + ou 3 
pariétales (celle du milieu est la plus grande, celle de gauche manque fréquemment). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 317 


1 ou > columellaires,  palatales, situées assez profondément. Péristome roussâtre à 
l'intérieur, légèrement développé : bord externe flexueux. 

Longueur totale de la coquille, 3 millimètres; plus grand diamètre, 1 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 1 millimètre. 

Habitat. Amérique du Nord. L'État de Vera Cruz, au Mexique, où l'espèce à été 
recueillie par MM. Hegewisch et Uhde. Les États-Unis, depuis le Maine jusqu'au Texas. 
d'après MM. Binney et Bland. L'ile de Cuba, aux Antilles, d'après les mêmes auteurs? 

Observations. Gette espèce a été classée par les auteurs, tantôt parmi les Pupa. 
tantôt parmi les Vertiso. C'est, en définitive, à ce dernier genre qu'elle appartient. 
D'après MM. Binney et Bland *, sa mâchoire est arquée, de largeur uniforme et carrée 
à ses extrémités; la surface antérieure est marquée de rides longitudinales; le bord 
concave ou interne est simple et muni d'une projection médiane. La formule de l'ar- 
mature linguale est 14—1— 14 X 90. La dent rachiale est tricuspide, les dents laté- 
rales et marginales sont disposées en dents de scie. 

Les Pupa modesta, Say, et Pupa ovulum, Pfeiffer, rentrent dans la synonymie du 
V erlioo ovale. 


* Si le fait est réel, il ne peut s'agir que d'une intro- scopiques, et, par cela même, susceptibles d'être trans- 
duction accidentelle, qui aurait eu pour conséquence une portées involontairement par Phomme, en même temps 
acclimatation locale. On sait, d’ailleurs, que des cas de que certains produits agricoles. 
cette nature se présentent fréquemment, lorsqu'il s'agit * Land and fresh water Shells of North America, part E. 


d'espèces terrestres de petite taille, pour ainsi dire micro- p. 253. fig. 44%, 445, 3869. 


318 ZOOLOGIE. 


Sous-ramiLze DES EUCALODINZÆ. 


XIII. Gexre HOLOSPIRA, Martens (emend.). 1860. 


Albers est le premier naturaliste qui, mû d’ailleurs par des raisons purement 
conchyliologiques, ait eu lidée de former un groupe particulier avec les Cyhin- 
drelles à aspect pupiforme, à spire entière et à coloration blanchâtre, qui semblent 
localisées au Mexique et au Texas. En 1850, il proposa de réunir sous le nom 
d'Acera les Cylindrella teres, Cylindrella Pfeifferi et Cylindrella Goldfussi, Menke; 
les Cylindrella Pilocerei et Cylindrella Ræmert, Pfeiffer !: c’est la sixième section du 
senre Cylindrella, tel qu'il le comprend. Cette division fut admise successivement 
par MM. Pfeiffer? et Adams*. Malheureusement, la dénomination dont s'était servi 
l'auteur allemand pour distinguer sa nouvelle coupe ne pouvait pas êlre con- 
servée dans la nomenclature, car, depuis longtemps déjà, elle avait été employée 
successivement par O. F. Müller el par Cuvier pour des Mollusques nus. 

M. E. von Martens, en 1860, a voulu réparer cette erreur", en proposant, 
pour remplacer le nom d'Albers, la dénomination, très-convenable d’ailleurs, 
d'Holospira”, qui exprime un des principaux caractères conchyliologiques de la 
section. Seulement, il a eu le tort de jeter la confusion dans ce groupe, pourtant 
si naturel, en y introduisant deux espèces mexicaines, les Cylndrella apiostoma 
et Cylindrella polygyra, qui sont de véritables Cylindrelles, douées exceptionnel- 
lement de la faculté de conserver presque toujours leur spire entière, mais totale- 
ment distinctes des Holospira, sous les autres rapports, et appartenant à une 
famille différente, celle des Cylindrellide. 


Jusqu'à ce moment, la forme extérieure et les caractères conchyliologiques des 


® Heliceen, p. 209, 1850. * Heliceen, éd. Martens, p. 39. 1860. 
? Vers. p. 179, 1855. * ÜAos. intoger : oreipa, spiru. 
? Genera, vol. Il, p. 177. 1858. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 319 


espèces du groupe avaient seuls élé observés, el l’on ne connaissait rien, ni de la 
structure interne du test, ni de l’organisation intime de l'animal. Un naturaliste 
distingué de New York, M. Thomas Bland, fit connaître, en 1865, les caractères 
remarquables que présente, à l'intérieur du test, une des espèces du groupe, 
l'Holospira Goldfussi, Menke, du Texas !. À Pavant-dernier tour, la coquille est 
pourvue intérieurement de quatre lamelles, une première fortement prononcée, 
située à la partie inférieure de la cloison où septum qui sépare ce tour du pré- 
cédent; une seconde, plus petite, placée à la partie supérieure du septum, qui 
se trouve mitoyen avec le dernier tour; la troisième enroulée autour de axe 
columellaire; la quatrième, enfin, visible de l'extérieur, par transparence, adhé- 
rant à la paroi de la coquille et en opposition avec la précédente? Nous avons 
constaté l'exactitude de lobservation de M. Bland, en ouvrant un exemplaire 
d'Holospira Goldfussi et en étudiant sa conformation. Mais nous nous sommes 
aperçus, en même temps, que l'auteur américam avait négligé de signaler un 
caractère, qui est constant chez les Holospira, aussi bien que chez un autre 
oroupe générique que nous avons cru devoir séparer des Æucalodium, celui des 
Cælocentrum : la colonne interne de la coquille est creuse et forme une sorte de 
tube poli, beaucoup plus large que Paxe columellaire de la plupart des coquilles 
terrestres. 

En 1869, nous avons reçu, du savant Américain dont nous venons de parler. 
une nombreuse et intéressante série de plaques linguales et de mâchoires, appar- 
tenant à diverses espèces que l’on considérait toutes autrefois comme faisant in- 
distinctement partie du genre Cylindrella, et qu'il voulait bien nous charger d’exa- 
miner. Dans le nombre se trouvaient la mâchoire et la plaque linguale de deux 
espèces d'Holospira, l'Holospira Pfeifferi et V'Holospira Tryoni, du Mexique. Nous 
avons saisi avec empressement l’occasion qui s’offrait à nous d'étudier cette partie 


délicate de l'organisation des Holospira. 


! Annals of the Lyc. of New York, vol. VIE, p. 160, (Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 389), indique le dernier 
1865. tour de l'Holospira Goldfussi comme celui qui possède les 

* C'est sans doute par suite d’une erreur typographique lamelles : c’est sur lavant-dernier seulement que cette 
que M. Pfeiffer, reproduisant la découverte de M. Bland singulière disposition se manifeste. 


320 ZOOLOGIE. 


ANATOMIE DU GENRE HOLOSPIRA. 

La mâchoire de l’'Holospira Pfeifferi est arquée en fer à cheval : elle à à peu 
près la même forme que celle des Cyhindrelles. Elle est mince et d’un jaune corné 
clair, mais elle en diffère par l'absence des stries longitudinales bien apparentes 
et disposées en chevrons que l'on remarque dans ce genre. Elle ne possède pas 
non plus les stries ou les côtes longitudinales des Eucalodium et des Berendtia. 
mais seulement quelques stries transversales obsolètes. 

La formule de la plaque linguale est de 23 .1.923 X 165. Les dents sont extré- 
nement petites el rangées horizontalement, comme chez les Eucalodium et les 
Berendtia. 

La dent rachiale est simple : elle se compose d’une seule cuspide médiane, 
large à la base, obtuse à l'extrémité, dépassant ou atteignant la base du support 
de la dent. Les dents latérales en diffèrent très-peu : elles n'ont aussi qu'une 
seule cuspide, qui est large. Mais, à partir de la sixième ou septième dent, on 
voil apparaître une petite cuspide externe très-aiguëé, à côté de la large cuspide 
interne. Les dents qui avoisinent le bord de la plaque sont toutes inégalement 
bicuspides, la cuspide interne étant très-longue et aiguë et l’externe courte et 
pointue. 

En somme, cette espèce se distingue nettement des vérilables Cylindrelles. 
sous le double rapport de la mâchoire et de armature linguale : elle ne se rap- 
proche que des Helix, Pupa et Vertigo. Cest donc un type très-particulier, qu'il 
y a lieu de rapprocher des Eucalodium et des Berendtia, dont 1 diffère par sa 
mâchoire lisse et dépourvue de côtes longitudinales. 

La mâchoire de lHolospira Tryoni a la même forme que celle de l'Holospira 
Peifferi : toutefois les stries transversales très-fines sont plus nombreuses, et, sur 
les parties latérales, on aperçoit, sous un très-fort orossissement, des indices de 
petites stries verticales, très-rapprochées entre elles. 

La plaque linguale, exactement semblable à celle de l'Holospira Pfeifferi par la 


forme, la disposition et la petilesse des dents, a pour formule 20.1.20X 11. 


* Voyez, pour l'anatomie des Holospira, la planche XVI. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 321 


À partir de la huitième dent latérale, on distingue une cuspide externe. Les dents 
du voisinage du bord de la plaque présentent les mêmes caractères que chez 
l'Holospira Pfeifferi. 

Le groupe des Holospira présente un caractère assez particulier : la dent rachiale 
a la même dimension que les dents latérales voisines et se trouve sensiblement 
sur la même ligne". 

Nous regrettons de n'avoir pu parvenir Jusqu'ici à nous procurer l'animal com- 
plet de l'une des espèces de cette intéressante section, ce qui nous met dans Pim- 
possibilité de donner de plus amples détals sur son organisation intime. 

En résumé, les Holospira présentent un certain nombre de caractères très- 
parliculiers. Au point de vue anatomique, leur mâchoire diffère de celle des Cylin- 
drella, Eucalodium et Berendtia par l'absence d’un système régulier et constant de 
stries longitudinales. Leur dent rachiale est très-particulière, simple, de mème 
dimension que les dents latérales voismes et pourvue d’une seule euspide, qui 
arrive jusqu'à la base de son support. Au point de vue conchyliologique, leur 
aspect subeylindracé et pupiforme, leur spire toujours entière, leur coloration 
constamment blanchâtre, à l'exception des tours embryonnaires, qui sont lui- 
sants, lisses et cornés, leur colonne interne, relativement volumineuse, composée 
d'un tube poli, qui s'éloigne de celui des Cælocentrum® par sa simplicité, par 
son diamètre restant sensiblement le même jusqu'au dernier tour, et par l'absence 
de troncature, tout cela constitue les éléments d’une coupe assez naturelle. Enfin, 
au point de vue de la distribution zoologique, les Holosprra sont véritablement 
localisés sur une partie très-restreinte de l'Amérique du Nord, puisqu'il n'en à 
pas encore été recueilli en dehors du Mexique et du Texas : ils forment donc un 
petit groupe géographique parfaitement délimité. Par tous ces motifs, nous pen- 
sons qu'il convient d'élever la subdivision proposée par M. E. von Martens au 
rang de genre, en éliminant les espèces qu'il y a comprises à tort et en ajoutant 
les caractères distinctifs dont 1 n’a pas eu connaissance, et qui nous semblent 
donner à sa coupe une valeur plus sérieuse que celle qu'il à tirée de quelques 


caractères purement extérieurs et presque tous d’une importance secondaire. 


! Journ. de Conchyhologie, vol. XVIII, p. 13 et suiv., ? Genre nouveau, récemment proposé par nous, et dont 
pl. V, 1870. le type est le Cyhindrella turris, Pfeifler. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 1 


322 ZOOLOGIE. 


CARACTÈRES DU GENRE HOLOSPIRA. 


Testu rimata, cylindraceo-turrita, pupiformis, plus minusve albida: spira haud truncata, integra, sat elon- 
gala, in conum brevem terminata , apice obtusulo ; sutura impressa ; anfractus numerosi, sal anpusti, embryonales 
lœvigati, cornet; apertura rotundata aut rotundato-anpulata, intus albida; peristoma plerumque hberum , bre- 
viter expansum, album, margine columellari intus crasso, rare profunde umplicato. 

Columna interna tubo polito constituta, simplice, sub lente tenwissime lineato, in penultime anfractu interdum 
lamellis cireumdato, in ullimo vix minuto. 

Animalis maæilla arcuata, tenuis, transversim vix striatula. Radula seriebus transversis numerosis, subhori- 
zontalibus constituta:; dens medianus simplex, umcuspidatus, cuspide mediana, obtusa, basi lata ; dentes laterales 
vicinos æquans; dentes laterales primo unicuspidati, cuspide lata, mOœ VIT bicuspidati; marginales næqualiter 


bicuspidati, cuspide interna longa, acutiuscula, externa brevr, acuta. 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale, eylindraceo-turriculée, pupiforme et 
toujours de coloration plus où moins blanchätre. Spire non tronquée, toujours 
entière, assez allongée et se terminant en forme de cône court, à sommet obtus. 
Suture bien marquée. Tours de spire nombreux et généralement assez étroits ; 
tours embryonnaires lisses et cornés. Ouverture arrondie où anguleuse-arrondie 
et blanchâtre à l'intérieur. Péristome libre, le plus souvent brièvement développé 
et blanc : bord columellaire généralement épais à l'intérieur, et quelquelois, mais 
très-rarement, muni d’un pli situé profondément. 

Colonne interne creuse, composée d'un tube poli, simple, généralement dé- 
pourvu d'ornements extérieurs saillants, paraissant, vu sous un fort grossisse- 
ment, couvert de petites linéoles longitudinales excessivement fines et blanchätres, 
et conservant à peu près le même diamètre au dernier tour que dans les précé- 
dents. Quelquelois, mais exceptionnellement, la colonne interne se trouve entourée 
de lamelles, à l'avant-dernier tour seulement (Holospira Goldfussr, Menke). 

Animal pourvu d’une mâchoire arquée, mince, à peine striée et seulement en 
sens transversal. Plaque linguale composée de séries transverses, nombreuses et 
à peu près horizontales de dents très-petites. Dent rachiale de même dimension 
que les dents latérales voisines, simple et munie d’une cuspide médiane unique, 
obtuse, large à la naissance et arrivant jusqu'à la base de son support. Dents 
latérales d'abord très-semblables à la dent rachiale et ne possédant qu'une seule 
cuspide, mais finissant par présenter une pelile cuspide externe, très-aigué. Dents 
marginales toutes inégalement bicuspides, la cuspide interne élant très-longue et 


l'autre courte el pointue. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 323 


Les Holospira, comme au reste la plupart des Mollusques terrestres à test d'un 
blanc opaque, semblent organisés pour braver l'ardeur du soleil. Au Mexique, ils 
vivent sur les cactus ou cierges, excessivement communs dans certaines parties 
de ce pays. Par ce mode de station, ils s'éloignent notablement des autres genres 
de la sous-famille des Zucalodinæ, qui, au contraire, recherchent l'ombre et Phu- 
midité et se cachent habituellement sous les feuilles mortes et dans les endroits 
où la pente d'écoulement des eaux pluviales entretient une humidité presque 
constante. 

Le nombre des espèces du genre Holospira connues jusqu'à présent est de treize. 
Deux d’entre elles, les Holospira Goldfussi, Menke, et Holospira Ræmerr, Pfeiffer, 
n'ont été recueillies jusqu'à présent qu'au Texas. L'habitat de deux autres, les 
Holospira imbricata, Martens, et Holospira microstoma, Pfeiffer, est encore dou- 
teux. Toutefois, leur grande ressemblance avec les formes purement mexicamnes 
permet, sans trop de chances d'erreur, de les comprendre dans la faune malaco- 
logique du Mexique. Enfin les neuf autres sont particulières au Mexique el ont été 
trouvées, savoir : deux dans la Sonora, les Holospira Remondi, Gabb, et Holospira 
Pfeifferi, Menke; trois dans l'État de Puebla, l'Holospira Pfeifferi, Menke, déjà 
nommé, l'Holosprra teres et l'Holospira Tryoni, Pfeifler; une dans l'État de Coa- 
huila, l'Holospira Coahuilensis, Binney; une dans l'État d'Oajaca, 'Holospura 
Gealei, H. Adams; une à Cuautla de las Amilpas, dans l'État de Puebla, l'Holo- 
spira Pilocerei, Pleifler; deux enfin au Mexique, mais sans indication précise de 
localité, les Holospira goniostoma el Holospira cretacea, Pfeiffer. 

On voit par cet exposé combien le groupe générique des Holospira est loca- 
lisé sur le continent américain, puisqu'il ne parait exister que dans une portion 
relativement très-restreinte de l'Amérique septentrionale, e’est-à-dire au Texas et 


dans les Etats du nord et du centre du Mexique. 


1. HoLoSPIRA PFEIFFERI, Menke. 


Cylindrella Pfeifjert, Menke, Zeitschrift für Malak. vol. IV, p. 1, 1847. 

Cylindrella Pfeifferi, Philippi, Abbild. vol. IE, p. 6, Cylindrella, pl. HE, fig. 4, 1848. 
Cylindrella Pfeifferi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 382, 1848. 

Acera Pféifferé, Albers, Heliceen, p. 209, 1890. 

Cylindrella Pfeifferi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum ; vol. UT, p. 579, 1893. 

Accra Pfeifferi, Pfeiffer, Vers. p. 179, 1855. 


324 ZOOLOGTE. 


Acera Pfeifferi, H. et A. Adams, Genera, vol. IE, p. 177, 1858. 

Cylindrella Pfeifferi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 710, 1859. 

Holospira Pfeifferi, Mbers, Heliceen, éd. Martens, p. 4o, 1860. 

Cylindrella Pfeifferi, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 6, 1860. 

Cylindrella Pfeiffer, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 60, pl. VE, fig. 30, 31, 1869 ( fig. mala). 
Cylindrella Pfeifleri, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conch. vol. IX, p. 150, 1864. 
Cylindrella (Holospira) Pfeiffleri, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, 69, 1865. 

Cylèndrella Pfeifferi, Gabb, Amer. Journ. of Goncholoy, vol. T, p. 208, 1865. 

Cylindrella Pfeifferi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 389, 1868. 

Holospira Pfeifferi, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. HT, p. 313, pl. XV, fig. 34, 1868 (fig. mala). 
Holospira Pfeifferi, Grosse et Fischer, Journ. de. Conchyliologie, vol. XVII, p. 24, 1870. 


Testa rimuta, ovato-oblonga, subfusiformis, tenuis, pellucida, dense et tenuissime lamelloso-costata , Jlaves- 
centi-albida; spira in conum brevem terminata, apice obtusiusculo ; sutura wmpressa; anfractus 19 vix conveæius- 
cul, ultimus non protractus, basi subcompressus; apertura rotundata, superne ad dextram subangulata, phea 
columellari profunda, obsoleta, subcorctata; peristoma hberum, continuum, breviter expansum, margine 
supero subhorizontali. 

Longitudo 17 1/2 maill., diam. maj. 5 2/3 mill. — Apertura 4 mull. longa, 4 1/2 lata (Coll. Pfeiffer). 

Var. B(pl. XVIE, fig. 1,14, 1 b et ac), minor, cylindraceo-oblonga ; apex peculiariter compresso-planatus ; 
anfractus 19 1/2, primi apicales 1 1/2 supra valide angulato-carinati, complanati, levigati, cornet, sequentes 
dense lamelloso-costati; apertura rotundata, ad dextram mix obscure subanpulata, intus albida : plica columel- 
laris nulla; peristoma brenissime expansum , undique reflexiusculum , album. 

Columna interna tubo polito, simplice consttuta, sub lente lneols lonpitudinalibus , tenuissinus , densis, alhis 
elepantissime ornato. 

Longitudo 13 mill., diam. maj. 4 null. — Apertura cum peristomate vix 3 mul. longa, vix 3 lata (Coll. 
Crosse ). 

Habitat Tehuacan, in provincia Puebla dicta (Liebmann); var. 8, prope Hermosillo, in provincia Sonora 
dicta (A. Rémond), reipublice Mexicane. 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale, ovale-oblongue, subfusiforme, mince, 
translucide et munie de côtes lamelleuses, fines et serrées. Coloration d'un blanc jau- 
nâtre. Spire se terminant en forme de cône court, à sommet assez obtus. Suture bien 
marquée. Tours de spire au nombre de 12 et à peine convexes; dernier tour non porté 
en avant, légèrement comprimé à la base. Ouverture arrondie, subanguleuse, à la 
pare supérieure du bord externe, et un peu resserrée par la présence d’un pli colu- 
mellaire obsolète et situé profondément. Péristome libre, continu, brièvement déve- 
loppé : bord supérieur lévèrement horizontal. 

Longueur totale de la coquille, 17 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 5 9/3. 
Longueur de l'ouverture, 4 millimètres: plus grande largeur, A 1/2. 

Variété 8, plus petite et de forme oblongue cylindrique. Sommet à la fois com- 
primé et aplati d'une façon toute particulière, qui le fait paraître comme tronqué, bien 
qu'il n'en soit rien. Tours de spire au nombre de 12 1/2; premiers tours présentant, à 
leur partie supérieure, une forte carène, aplatis, lisses, polis et de coloration cornée; 
tours suivants munis de côtes lamelleuses serrées. Ouverture arrondie, offrant à peine 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 320 


quelques traces d’angulation vers la partie supérieure du bord externe, et blanchâtre 
intérieurement. Pas de trace de pli columellaire. Péristome très-brièvement déve- 
loppé, légèrement réfléchi de tous côtés et blane. 

Colonne interne composée d'un tube poli et simple, présentant, sous un fort gros- 
sissement, un système très-élégant de linéoles longitudinales très-fines, très-serrées et 
blanches. 

Longueur totale de la coquille, 13 millimètres; plus grand diamètre, 4. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, un peu moins de 3 millimètres; plus grande 
largeur, un peu moins de 3 nillimètres. 

Habitat. Mexique. La forme typique a été recueillie à Tehuacan, dans l'État de 
Puebla, par M. Liebmann. La variété & se trouve abondamment au Gerro de la Cam- 
pana, près Hermosillo, dans la Sonora (A. Rémond). 

Observations. L'Holospira Pfeifferi est remarquable par la forme singulière de ses 
tours embryonnaires, qui sont aplatis et fortement anguleux, et par ses côtes lamel- 
leuses serrées. Les fines linéoles de sa colonne interne, se détachant en blanc sur blanc 
et visibles seulement à l’aide d’un très-fort grossissement, rappellent, en peut, l'aspect 
élégant de certains verres de Venise à filigranes. 

M. Pfeiffer, dans sa diagnose originale, cite au nombre des caractères de l'espèce la 
présence d’un pli columellaire obsolète et situé profondément, qui rétrécit un peu 
l'ouverture. Nous avouons n'avoir trouvé, dans les nombreux exemplaires de la variété & 
qui nous ont passé sous les yeux, rien qui ressemble à un véritable pli columellaire. 
Nous devons faire observer aussi que l’on doit s'en rapporter, pour la connaissance 
exacte de l'espèce et pour son identification, plutôt à la description de M. Pfeiffer 
qu'aux figures que M. Tryon et lui ont publiées, ear elles nous semblent peu exactes, 
sous le triple rapport de la forme générale, de l'épaisseur du péristome et de la colo- 
ration. La figure des Abbildungen de Philippi, que nous citons dans notre synonymie 
est meilleure, tout en laissant encore un peu à désirer. 


2. HOLOSPIRA REMONDI, Gabb (emend.). 


(PI XVIL, fig. , 24, 2betoc.) 


Cylindrella Remondii, Gabb, Amer. Journ. of Conchology, vol. L, p. 208, pl. XIX, fig. 10-13, 1865. 
Holospira Remondi, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IT, p. 313, pl XV, fig. 32, 1868. 
Cylindrella Remondi, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 389, 1868. 

Holospira Remondi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIT, p. 24, 1870. 


© Testa perforato-rimata, cylindraceo-oblonga, subfusiformis, tenutuscula, translucida, vix mitidula, obsolete 
et suboblique costulato-striata, pallide flavescenti-albida ; spira in conum brevem terminata, apice obtusulo, 
depresse rotundato; sutura impressa; anfractus 12 vix convexiusculh, apicales primi 1 1/2 levigati, corner, 


sequentes 7 suboblique el tenuiter, antepenultinus, penulimus et ultimus mapis obsolete costulato-striati, ult- 


326 ZOOLOGIE. 


mus subascendens, non protractus, basi anfractüs penultimi appressus, infra medium obtuse subangulatus, bas 
subcompressus; apertura rotundata, intus albida: perisioma continuum, non liberum, album, marpiaibus bre- 
vISSiMe EXpANSIS. 
Columna interna tubo polito, simplice constituta , sub lente longitudinaliter et tenuissime albo lineato. 
Longitudo 10 1/2 mill., diam. may. 3 1/2 null. — Apertura cum peristomate 2 mil. longa, 2 lata (Coll. 


Crosse.) 
Var. B, minor; anfractus 11, tertius, quartus et quintus subimbricati, flavescentes. 
Longitudo Q mill., diam. maj. 3 1/2 mil. — Apertura cum peristomate > mil. longa, 2 lata (Coll. Crosse). 
Habitat prope Arivechi, in provincia Sonora dicta, reipublicæ Mexicanæ (Aug. Rémond). 


Coquille pourvue d'une perforation ombilicale en forme de fente, de forme oblongo- 
cylindrique, subfusiforme, assez mince, translucide, un peu luisante, munie de petites 
costulations obsolètes et légèrement obliques et d'un blane jaunâtre clair. Spire se 
terminant en forme de cône court, à sommet assez obtus, arrondi et en même temps 
un peu déprimé. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 12 et très-faible- 
ment convexes; premiers tours ou tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, lisses. 
polis et de coloration cornée; tours suivants, au nombre de 7, munis de pelites costu- 
lations fines et légèrement obliques; 3 derniers tours un peu plus luisants que les 
autres et présentant des costulations plus obsolètes; dernier tour un peu ascendant, 
nullement porté en avant, appliqué à la base de l'avant-dernier tour, obtusément sub- 
anguleux, au-dessous de sa partie médiane, et légèrement comprimé à la base. Ouver- 
ture arrondie et blanchâtre à l'intérieur. Péristome continu, mais non entièrement 
libre, et blane : bords très-brièvement développés. 

Colonne interne composée d'un tube poli et simple, présentant, sous un fort gros- 
sissement, des linéoles longitudinales blanches et très-fines. 

Longueur totale de la coquille, 10 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 3 1/2. 
Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, + millimètres; plus grande lar- 
veur, 2. 

Variété &, plus petite et ne comptant que 11 tours de spire, dont les troisième. 
quatrième et cinquième sont Jaunâtres et légèrement imbriqués, par rapport les uns 
aux autres. 

Longueur totale de Ja coquille, 4 nullimètres; plus grand diamètre, 3 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, + millimètres; plus grande largeur, 2. 

Habitat. Mexique, où M. Auguste Rémond a recueilli l'espèce qui porte son nom, 
à une lieue et demie d’Arivechi, dans la vallée de Sähuaripa (État de Sonora). 

Observations. L'Holospira Remondi est voisin de l'Holospura Pfeifferi, qui vit également 
en Sonora, par la forme générale. Il s’en distingue par sa taille plus petite, par ses cos- 
tulations qui sont plus faibles et nullement lamelleuses, par ses tours embryonnaires 
arrondis, par la disposition imbriquée, par rapport les uns aux autres, des 3 ou A 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 327 


tours suivants, par son péristome imparfaitement libre et par sa coloration un peu 


plus claire. 
Les linéoles blanches de sa colonne interne sont encore moins apparentes que celles 


de l'Holospira Pfeifleri et ne sont visibles qu'à l’aide d’un très-fort grossissement. 
] q 6 


3. HOLOSPIRA TERES, Menke. 


Cylindrellu teres, Menke, Zeitschrift für Malak. vol. IV, p. 1, 1847. 

Cylindrella teres, Philippi, Abbild. vol. UT, 17, p. 5, Cylindrella, pl. IL, fig. 5, 6, 1848. 
Cylindrella teres, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 381, 1848. 

Acera teres, Albers, Heliceen, p. 209, 1850. 

Cylindrella teres, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IE, p. 579, 1853. 

Acera teres, Pfeifler, Vers. p. 179, 1855. 

Acera leres, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 177, 1858. 

Cylindrella teres, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 710, 1859. 

Holospira teres, Albers, Heliceen, 6d. Martens, p. Lo, 1860. 

Cylindrella teres, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 6, 1860. 

Cylindrella teres, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 59, pl. VI, fig. 28, 29, 186». 
Cylindrella teres, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol, vol. IF, p. 44, 864. 
Cylindrella (Holospira) teres, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69, 1865. 
Cylindrella teres, Pfeiffer, Monog. Hehceorum, vol. VI, p. 389, 1868. 


Testa breviter rimata, cylindracer, solidiuscula, sublævigata, opaca, nitens, candida; spiva elonoata, integre , 
apice obtuse conico; sutura impressa; anfractus 14 subæquales, vix convexiusculi, ultimus confertim costulato- 
striatus, antrorsum brevissime protractus, dorso subcarinatus, basi obsolete angulatus ; apertura fere verticalis, 
piriformi-rotundata, intus plica profunda columelle coarctata; peristoma continuum , liberum , breviter expan- 
SU, reflexiusculum. 


Columna interna... ? 


Longitudo 22 mill., diam. maj. 5 1/2 mill. — Apertura cum peristomate 4 mill. longa, 4 1/2 lata. 
Var. 8 (pl. AVIE, fig. 3, 3 a et 3 b), minor; anfractus 12, medii subinflat. 

Longitudo 12 mull., diam. maj. 4 mull. (Goll. Grosse). 

Habitat on provincia Puebla dicta, reipublicæ Mexicane interioris (Liebmann ). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale peu développée, cylindracée, assez solide, 
presque lisse, opaque, luisante et d’un blanc uniforme. Spire allongée, entière et ter- 
minée par un sommet oblusément conique. Suture bien marquée. Tours de spire au 
nombre de 1h, à peu près égaux entre eux et très-faiblement convexes; dernier tour 
muni de petites costulations serrées, qui sont à peine apparentes sur quelques-uns des 
tours précédents, très-brièvement porté en avant, subcaréné à la partie dorsale , obso- 
lètement anguleux du côté de la base. Ouverture presque verticale, piriforme-arrondie 
et resserrée, à l'intérieur, par la présence d’un pli bien marqué et situé profondément. 
Péristome continu, libre, brièvement développé et lésèrement réfléchi. 

Colonne interne inconnue. 

Longueur totale de la coquille, 22 millimètres; plus grand diamètre, 5 1/2. Lon- 


328 ZOOLOGIE. 


ogueur de l'ouverture, y compris le péristome, { millimètres; plus grande largeur, 4 1/9. 

Variété 6 se distinguant de la forme typique par sa tulle plus petite, par le nombre 
de ses tours de spire, qui n'est que de 12 seulement, et par le léger renflement du 
septième, du huitième et du neuvième de ces mêmes tours. 

Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 4. 

Habitat. Intérieur du Mexique, dans l'État de Puebla, pour la forme typique aussi 
bien que pour la variété & (docteur Liebmann). 

Observations. L'individu que nous figurons, et sur lequel nous avons établi notre 
variété @, nous a été obligeamment communiqué par le docteur Môrch, de Copenhague, 
qui le tenait de M. Liebmann. I est intact, mais il a dû être recueilli à l'état mort : 


son pli columellaire est fortement prononcé. 


!. HOLOSPIRA GONIOSTOMA, Pfeiffer. 
(PI. XVIL, fig. 4, ha et 4b.) 


Cylindrella gomostoma, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. HE, p. 47, 1856. 

Cylindrella goniostoma, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 710. 1850. 

Holospira goniostoma, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 40, 1860. 

Cylindrella goniostoma, W. G. Binney, Check Lists, sect. nt, p. 6, 1860. 

Cylindrella goniostoma, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 63, pl. VIL. fig. 7-9, 186». 
Cylindrella goniostoma, W. G. Binney, Biblog. North Amer. Conchol. vol. IL, p. 70. 1864. 
Cylindrella (Holospira) goniostoma, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 15, 1865. 
Cylindrella goniostoma, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 390, 1868. 

Holospira goniostoma, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIIL, p. 24, 1870. 


Testa anguste rmata, cylindracea, tenuiuscula sed solidula, sat conferte subarcuato-costulata, pallide Jusco- 
arnea: spa elongata, in conum breviusculum terminata; sutura impressa; anfractus 15-16 subplani, primi 
11/2 lœvigati, cornet, sequentes 9-10 conferte et oblique costulati, sequentes À costulis magis distantibus, paulo 
majoribus et subarcuatis impressi, ullimus breviter solutus, antice procedens , dorso et basi obsolete angulatus , 
salhdior : apertura verticalis, oblique angulato-ovalis . intus albida; peristoma undique liberum, breviter expan- 
sum, vix reflexiusculum, album. 

Columna interna... ? 

Longitudo x 15 mill., diam. may. d. mil. — Apertura cum peristomate oblique © 1/2 null. longa, 2 lata 
Coll. Sallé). 

Habitat in republica Mexicana (Uhde ). 


Goquille pourvue d'une fente ombilicale étroite, cylindracée, un peu mince, mais 
pourtant assez solide, munie de costulations légérement arquées et assez serrées, el 
d'une coloration carnéolée tournant au brun clair. Spire allongée, se terminant par 
un cône assez court. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 15 à 16 
(15 d'après M. Pfeiffer, 16 d'après l'exemplaire figuré) et presque plans; premiers 
tours, au nombre de 1 1/2, lisses, polis et d’un brun corné: tours suivants d'abord mar- 
qués de costulations serrées et obliques (q à 10 tours), puis présentant des costulations 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 329 


plus espacées, un peu plus fortes et légèrement arquées (4 tours); dernier tour de colo- 
ration un peu plus claire, brièvement détaché, porté en avant et obsolètement angu- 
leux à la partie dorsale et un peu au-dessous de la partie médiane. Ouverture ver- 
ücale, de forme obliquement et anguleusement ovale, et blanchâtre à l'intérieur. 
Péristome libre, brièvement développé, très-faiblement réfléchi et blanc. 

Colonne interne inconnue. 

Longueur totale de la coquille, un peu moins de 15 millimètres; plus grand dia- 
mètre, 3. Longueur de l'ouverture, en sens oblique et y compris le péristome, 2 1/2 
millimètres; plus grande largeur, 2. 

Habitat. Mexique (Uhde). 

Observations. On ignore la localité exacte de cette espèce, qui est remarquable par 
sa forme plus élancée que celle de ses congénères et qui est encore peu répandue dans 
les collections. D'après M. Martens, elle a été rapportée du Mexique par M. Uhde. 
ancien attaché à la légation prussienne de ce pays. 


5. HOLOSPIRA PILOCEREI, Pfeifler. 


Cylindrella Pilocerei, Pfeiffer, Symbole, X, p. 47, 18h41. 

Cylindrella Pilocerei, Philippi, Abbld. vol. T, p. 183, Cylindrella, pl. L, fig. 
Cylindrella Pilocerer, Philippi, Abbild. vol. IT, p. 5, Cylindrella, pl. HT, fig. 
Cylindrella Pilocerei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 389, 1848. 
Acera Pilocerei, Albers, Heliceen, p. 209, 1850. 

Cylindrella Pilocerei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HE, p. b79, 1853. 
Acera Pilocerei, Pfeiffer, Vers. p. 179, 1855. 

Acera Pilocerer, H. et À. Adams, Genera, vol. IL, P- 177; 18D8. 

Cylindrella Pilocerei, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p.710, 1859. 
Holospira Pilocerei, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 4o, 1860. 
Cylindrella Pilocerei, W. G. Binney, Check Lists, sect. m1, p. 6, 1860. 
Cylindrella Pilocerei, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p- 61, pl. VE, fis. 32, 33, 186. 
Cylindrella Pilocerei, W. G. Binney, Bibhog. North Amer. Conchol. vol. Il, 1864. 
Cylindrella (Holospira) Pilocerei, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69. 1805. 
Cylindrella Pilocerei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 389, 1868. 

Holospira Pilocerei, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIIL, p. 24, 1870. 


7. 1844. 
7, 8, 1847. 


5 


Tesia rimato-subperforata, cylindracea, solidiuscula, suboblique tenuissime striata, nitens, carneo-albida : 
spura elongata, apice conico, acutiuscula; sutura impressa; anfractus 12-13 vix convexiusculi, medii latissimi, 
ultimus ruguloso-striatus, antrorsum breviter porrectus, dorso carinatus ; apertura trangulari-subchordiformis ; 
peristoma liberum, continuum , margine supero subhorizontali, medio introrsum prominente. non reflexo, ex- 
ierno et suustro reflexiusculis. 

Columna interna... ? 

Lonsitudo 13-14 mill., diam. maj. 4 null. — Apertura 3 null. longa, à lata (Coll. Pfeifter). 

Var. 8 (pl. XVIE, fig. 5, 5a et 5b). major ; Spüra in conum brevem terminata, apice obtusulo ; anfractus 14, 
apicales prümi 1 1/2 levigat, cornet, sequentes suboblique striatuli, mediani subleves, ultimus sat valide rugu- 
loso-striatus ; apertura subverticalis, oblique piriformi-rotundata, intus albida: peristoma brevissime solutum , 


undique reflexiusculum , album. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. ho 


330 ZOOLOGIE. 


Lonsitudo vi 16 mall., diam. maj. 5 mall. — Apertura cum peristomate 3 mull. longa, 3 lata (Coll. 
Crosse). 
Habitat prope Cuautla de las Anulpas , reipublicæe Mexicane, et w Pilocereo semh degit (Hegewisch. 


Liebmann ). 


Coquille pourvue d'une perforation ombilicale peu prononcée et en forme de fente, 
cylindracée, assez solide, marquée de stries très-fines et légérement obliques, luisante 
et d’un blane un peu carnéolé. Spire allongée, terminée par un sommet conique et 
assez pointu. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 19 à 13 et à peine 
convexes; tours du milieu très-larges; dernier tour muni de stries rugueuses, briève- 
ment porté en avant et caréné à la partie dorsale. Ouverture triangulaire-subcordi- 
forme. Péristome libre, continu : bord supérieur presque horizontal, présentant, à sa 
partie médiane, une sorte de saillie intérieure, et non réfléchi; bord externe et bord 
gauche lévèrement réfléchis. 

Colonne interne inconnue. 

Longueur totale de la coquille, 13 à 14 millimètres; plus grand diamètre, 4. Lon- 
oueur de louverture, 3 millimètres; plus grande largeur, 3. 

Variété & se distinguant de la forme typique par sa taille un peu plus grande, par 
sa spire, dont les premiers tours forment un cône court, terminé par un sommet legè- 
rement obtus; par ses tours de spire au nombre de 14, dont les premiers, au nombre 
de 1 1/2’, sont lisses, polis et de coloration cornée, les suivants munis de petites stries 
obliques, les médians presque lisses et luisants, le dernier marqué de stries rugueuses 
assez fortes. Ouverture subverticale, de forme arrondie, légèrement piriforme en sens 
oblique, et de coloration blanchâtre à l'intérieur. Péristome très-brièvement détache, 
légèrement réfléchi de tous côtés et blanc. 

Longueur totale de la coquille, un peu moins de 16 millimètres; plus grand dia- 
mètre, 5. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 3 millimètres: plus grande 
largeur, 3. 

Habitat. La forme typique a été recueille au Mexique, dans les environs de Cuautla 
de las Amilpas (Puebla), où elle vit sur le Pilocereus semis, d'abord par M. Hegewisch, 
puis par M. Liebmann. La variété & a été rapportée du Mexique, malheureusement 
sans Indication précise de localité, par un oflicier de l'expédition française, qui en à 
donné plusieurs exemplaires à notre honorable ami M. Hamille, député du Pas-de- 
Calais. Nous figurons Fun d'entre eux, qui nous a été obligeamment communiqué. 

Observations. La forme de l'ouverture et celle du péristome nous paraissent être 
sujettes à d'assez notables variations chez 'Holospira Pilocerei. L'ouverture de l'individu 
iiguré dans le premier volume des Abbildungen, de Philippi', est très-anguleuse et 


* Abbild. vol. T, p. 183, Cylindrella, pl. TL. fig. 7, 1844. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 391 


assez nettement triangulaire-cordiforme. Celle de l'exemplaire représenté dans la nou- 
velle édition de Ghemnitz' est beaucoup moins anguleuse et plus arrondie ; de plus, 
le péristome n'est nullement réfléchi, du côté du bord supérieur. Dans la variété 6, 
que nous figurons, l'ouverture est à peu près complétement arrondie, et c'est à peine 
si elle offre une légère trace d'angulation vers la partie qui correspond à la carène 
dorsale du dernier tour; de plus, le péristome est également réfléchi de tous les côtés. 
Nous ne pouvons exprimer aucun doute au sujet de la détermination exacte de ces 
diverses coquilles, car les deux premières sont représentées dans des Mémoires qui ont 
pour auteur M. le docteur Pfeiffer lui-même, et la troisième, que nous avons commu- 
niquée à cet éminent naturaliste en 1867, nous a été renvoyée par lui sous le nom 
de Cylindrella Pilocerei. M. Pfeiffer reconnait aussi * que l'espèce est sujette à varier, 
sous le rapport du plus ou moins de développement de ses stries longitudinales. 


6. HOLOSPIRA TRYONI, Pfeifler. 
(PI. XVIL, fig. 6, 6a, 6bet Ge.) 


Cyludrella Tryon, Pfeiffer, Journ. de Conchyliologie, vol. XV, p. 438, 1867. 

Cylindrella Tryon, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 390, 1868. 

Cylindrella Tryoni, Pfeiffer, Novit.-Conchol. p. 433, pl. XCVIT, fig. 5-7, 1869. 

Holospira Tryoni, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVII, p. 14 eto4, pl. V, fig. 5 (Maxilla), 1870. 


Testa perforato-rimata, subeylindrica, sohida, vix nitidula, subtiliter et conferte striatula , alba: spira supra 
medium subincrassata, cono obtusulo, brevi, pallide lutescente terminata; sutura impressa; anfractus 14 angust, 
vix convexiuscul, ultimus distinctius striatus, antice paululum ascendens, breviter solutus, antrorsum protractus, 
rotundatus, basi obsolete angulatus; apertura verticalis, parvula, subeircularis, intus albida; peristoma con- 
tnuum, undique brevissime expansum, album. 

Columna interna tubo polito constituta, in quovis anfractu medio vix subinflato et sub lente tenuissime et 
inconspicue lneato. 

Lonpitudo 13 1/2 mill., diam. maj. 4 1/2 null. — Apertura cum peristomate 2 1/2 mal. longa, vix minus 
lata (Coll. Crosse). 

Var. &, appressa, minor; anfractus 19, ultimus haud solutus, superne appressus. 

Longitudo 11 mill., diam. maj. 4 mill. — Apertura cum peristomate 2 1/4 null. longa, 2 1/4 lai (Coll. 
Crosse ). 

Animalis mazilla arcuata, tenuis, strüs tenuissimis transversim impressa, cornea. Radula seriebus nume- 
rosis, transversis, subhorizontalibus, versus margines subdeclivibus, constituta; dens medianus simplex, unicus- 
pidatus, euspide mediana, obtusa, basi lata; dentes laterales unicuspidati, cuspide lata, marginales inæqualiter 
bicuspidati, cuspide interna longa, acutiuscula, externa brevi, acuta. Formula raduleæ : 20.1.20 X 113. 


Habitat Matamoros de Tzucar, in provincia Puebla dicta, reipublicæ Mexicanæ interioris (Boucard ). 


Coquille pourvue d'une perforation ombilicale en forme de fente, subeylindrique, 


? Chemnitz, ed. nova, p. 61, pl. VE, fig. 39, 33, 1869. — * Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 389, 1848. 


La. 


332 ZOOLOGTE. 


solide, à peine luisante, munie de stries fines et serrées et de coloration blanche. Spire 
légèrement épaisse au-dessus de la partie médiane et se terminant ensuite par un cône 
court, un peu obtus et d'un jaune clair. Suture bien marquée. Tours de spire au 
nombre de 14, étroits et à peine convexes; dernier tour plus distinctement strié el à 
stries plus espacées, légèrement ascendant, brièvement détaché, porté en avant, ar- 
rondi et présentant à la base une angulation obsolète. Ouverture verticale, assez 
petite, à peu près circulaire. et blanchâtre à l'intérieur. Péristome continu, très-briè- 
vement développé de tous côtés et blane. 

Colonne interne composée d’un tube poli, faiblement renflé, à sa partie médiane, 
dans chaque tour de spire, et présentant, sous un fort grossissement, de petites linéoles 
longitudinales presque imperceptibles et ne faisant nullement saillie. 

Longueur totale de la coquille, 13 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 4 1/9. 
Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 2 1/2 millimètres; plus grande lar- 
eur, à peu près autant. 

Variété & un peu plus peute. Tours de spire au nombre de 12 seulement; dernier 
tour non détaché; péristome appliqué sur un point du bord pariétal. 

Longueur totale de la coquille, 11 millimètres; plus grand diamètre, #. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, » 1/4 millimètres; plus grande largeur, 2 1//. 

Animal muni d'une mâchoire arquée, mince, cornée, sillonnée de stries transverses 
très-fines. Plaque linguale composée de séries transverses nombreuses, horizontale- 
ment disposées d’abord, mais finissant par être un peu inclinées dans le voisinage des 
bords. Dent rachiale simple : on n°y trouve qu'une cuspide médiane, large à la base, 
obtuse à l'extrémité, dépassant ou atteignant la base du support de la dent. Dents 
latérales très-peu différentes et n'ayant qu'une seule cuspide large dont l'extrémité est 
inclinée du côté de la dent rachiale. À partir de la huitième dent latérale, on distingue 
une petite cuspide externe qui vient s'ajouter à l’autre. Dents marginales toutes inéga- 
lement bicuspides, la cuspide interne étant très-longue et aiguë, et la cuspide externe 
courte et pointue. Formule de la plaque linguale : 20.1.90 X 115. 

Habitat. Intérieur du Mexique, à Matamoros de Izucar, dans l'État de Puebla. 
M. Boucard, qui a recueilli l'espèce en grande quantité, a constaté qu'elle vivait sur 
les cactus, ou à leur pied, mais non, comme l'Holospira Pilocerer, spécialement sur le 
Pilocereus senilis, qui paraît ne pas exister dans la localité. 

Observations. L'Holospira Tryoni est excessivement voisin de l’'Holospura Pilocerei. 
D'après le savant naturaliste de Cassel, qui a créé les deux espèces, la première ne 
diffère de la seconde que par son test plus lisse, ses tours de spire plus étroits, son 
ouverture proporlionnellement un peu plus petite, presque circulaire et non anguleuse 
à la partie supérieure. Nous ajouterons que sa coloration générale est habituellement 
blanchâtre et d’un blanc carnéolé comme celle de l’autre espèce. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 339 


Nous ne nous dissimulons pas que ces caractères ne sont pas d'une importance con- 
sidérable, et que notre variété 8 de 'Holospira Pilocerer possède une ouverture presque 
arrondie qui la rapproche sensiblement de 'Holospira Tryont, sous ce rapport. Néan- 
moins nous n'avons pas encore eu sous les yeux un nombre suflisant d'individus de 
l'une des deux espèces, l'Holospira Pilocereï, pour pouvoir nous permettre, avec une 
sécurité complète, de les réunir en une seule, bien que cette réunion nous semble 
possible et même probable dans l'avenir. 

En effet, voici ce que dit M. Pfeiffer lui-même, dans une de ses plus récentes publi- 
cations", à propos de l'Holospira Tryoni : «Cette espèce est très-voisine de la Cyln- 
«drella Pilocerei, mais les exemplaires typiques s'en distinguent par leur surface plus 
«lisse, par leurs tours plus étroits et par leur bouche petite, presque circulaire, non 
“anguleuse en haut. Cependant sa valeur spécifique est devenue douteuse pour mot, 
+ depuis que j'ai reçu de M. Sallé des exemplaires intermédiaires par leurs caractères 
“entre les deux espèces. » 


7. HOLOSPIRA GEALEI, H. Adams. 
(PL. XVIL, fig. 7, 7a et 7b.) 


Cylindrella (Holospira) Gealei, H. Adams, Proceed. Zool. Soc. of London, p.13, pl. IE, fig. 19, 1872. 


Testa anguste perforata, cylindraceo-pupiformis, medio subinflata, solidula, suboblique striata, parum 
nitens, subopacu, lacteo-albida; spira oblonga, apice conico, subrotundato; sutura profunde impressa ; anfractus 
12 planiusculi, apicales primi 2 lewigati, cornet, Jlavido-albidi, ultimus subascendens, antrorsum breviter solutus, 
dorso subanpulatus, basi attenuatus; apertura subangulato-circularis, intus albida; peristoma continuum , 
undique breviter expansum, reflexiusculum, lacteo-albidum. 

Columna interna .….? 

Lonpitudo 12 1/2 mill., diam. maj. 5 1/3 mill. — Apertura cum peristomate 3 1/2 mill. longa, 3 1/2 lata 
(Coll. Grosse). 


Habitat Putla, in provincia Oajaca dicta, republicæ Mexicanæ (teste auctore). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite, cylindracée, pupiforme, lépè- 
rement renflée à sa partie médiane, assez solide, marquée de stries un peu obliques, 
assez lerne, légèrement opaque et d’une coloration blanchâtre uniforme. Spire oblongue, 
à sommet conique, terminé par une sorte de bouton obtusément arrondi, Suture pro- 
fondément marquée. Tours de spire au nombre de 12 et assez plans; tours embryon- 
naires au nombre de +, lisses, polis, cornés et d’un blane jaunâtre; dernier tour 
légèrement ascendant, brièvement détaché en avant, subanguleux à la partie dorsale, 
un peu atténué vers la base. Ouverture circulaire, subanguleuse, à l'endroit qui cor- 
respond à la partie dorsale du dernier tour, et blanchätre à l'intérieur. Péristome con- 


© Novit. Conchol. p. 133, 1869. 


394 ZOOLOGIE. 


tinu, brièvement développé de tous les côtés, légérement réfléchi et d’une coloration 
blanchâtre. 

Colonne interne inconnue. 

Longueur totale de la coquille, 12 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 5 1/3. 
Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 3 1/2 millimètres; plus grande lar- 
oeur, 3 1/2. l 

Habitat. Mexique : Putla, dans l'Etat d'Oajaca, d'après M. H. Adams. 

Observations. Gette espèce est proportionnellement plus courte et plus renflée que 
la plupart de ses congénères du Texas et du Mexique. L'auteur anglais qui l'a décrite 
lui attribue de 12 à 13 tours de spire et une longueur totale de 15 millimètres, sur 
un diamètre de 5 1/3. L'exemplaire que nous figurons ne compte que 12 tours de 
spire, ainsi que les autres individus que nous avons eu occassion de voir, et il est un 
peu plus court que l'exemplaire typique de M. Henry Adams. 


8. HOLOSPIRA COAHUILENSIS, W. G. Binney. 


Cylindrella Coahuilensis, W. G. Binney, Amer. Journ. of Concholosy, vol. L, p. 5o, pl. VIT, fig. 4,5, 1865. 
Cylindrella Couhuilensis , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 391, 1868. 
Gongylostoma Coahuilensis, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. I, p. 312, pl. XV, fig. 29, 1868. 


Testa rimata, cylindracea, tenuiuscula, sublevigata aut tenuissime striatula, alba; spira sursum nix subin- 
flata, in conum brevem desinens, apice obtusulo; sutura wmpressa; anfractus 12 subplani, apicales primi 3 lœvi- 
gati, nitidi, sequentes vix striatuli aut sublævigati, penulimus et ultimus valide striati, ultimus basi subatte- 
nuatus, non carinatus; apertura subquadrato-ovata; peristoma continuum , undique expansum. 

Columna interna .…? 

Longitudo 29 mull., diam. maj. 7 null. (Mus. Smithsonianæ Institutionis). 


Habitat Cienga Grande, in provincia Coahuila dicta, reipublicæ Mexicanæ (teste W. G. Binney). 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale, cylindracée, assez mince, à peu près lisse 
ou très-finement striée et blanche. Spire très-lépérement renflée à sa partie supé- 
a . A Y PSE À 
rieure, et se terminant en forme de cône court, à sommet lévèrement obtus. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de 12 et presque plans; 3 premiers tours 
lisses et luisants; tours suivants finement striés ou presque lisses; avant-dernier et 
dernier tour fortement striés; dernier tour légèrement atténué à la base et non caréné. 
Ouverture de forme subquadrangulaire ovale. Péristome continu, développé de tous 
les côtés. 

Colonne interne inconnue, 

Lonoueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus orand diamètre, 7. 

0 q 9 CONREUENS 1 
Habitat. Mexique, à Cienga Grande, dans l'État de Coahuila ou Gohahuila, d'après 


M. W. G. Binney. 


Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la descriplion originale de 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 330 


M. Binney” et par celle que M. Tryon a publiée ultérieurement. La figure qui accom- 
pagne la diagnose de M. Binney est malheureusement très-médiocre et exécutée seule- 
ment au trait; celle de M. Tryon est un peu meilleure. L'auteur considère son espèce 
comme appartenant au sous-genre Gonoylostoma. C'est une erreur. La forme qu'il décrit 
et figure appartient évidemment aux Holospira et nullement aux Gongylostoma. M. Tryon 
a reproduit la même faute de classification. Les quatre échantillons qui ont servi à 
M. Binney pour la création de son espèce font partie des collections de l'Institution 
Smithsonienne. 


9. HOLOSPIRA CRETACEA, Pfeiffer. 
(PI. XVIL, fig. 8 et 8.) 


Cylindrella cretacea, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 140, 1860. 
Cylindrella cretacea, Pfeiffer, Malak. Blätter, p. 81, 1861. 
Cylindrella cretacea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 389, 1868. 


Testa rimata, oblongo-turrita, sordide cretacea; spira medio ventrosior, apice in conum brevem «biens: 
sutura levis; anfractus 13-14 vix convexiuscuh, levigati, penultimus semiplicatus, ultimus valide costatus, 
basi compresso-carinatus, antice horizontaliter et breviter protractus; apertura verticalis, subtriangularis ; peri- 


soma continuum, undique rectangule patens. 


Columna interna... ? 


Longitudo 24 mall., diam. maj. 7 mill. — Apertura cum peristomate oblique 5 1/2 mull. longa, 4 2/3 lutu 
(Mus. Britannicum, ex Coll. Cumingiana ). 
Habitat in republica Mexicana. 


Goquille pourvue d’une fente ombilicale, de forme oblongue-turriculée, lévèrement 
cybndrique et d’un blanc crétacé sale. Spire légèrement renflée à sa partie médiane 
et se terminant en forme de petit cône. Suture légèrement marquée. Tours de spire 
au nombre de 13 à 1h et à peine convexes; avant-dernier tour à moitié plissé; dernier 
tour muni de côtes fortement prononcées, présentant à la base une carène comprimée 
bien marquée, brièvement et horizontalement porté en avant. Ouverture verticale et 
subtriangulaire. Péristome continu, développé en tous sens, à angles droits. 

Colonne interne inconnue. 

Longueur totale de la coquille, 24 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome et en sens oblique, 5 1/2 millimètres: plus 
grande largeur, 4 9/3. 


smooth, the remainder very rapidly decreasing in diameter 
«towards the attenuated base; last whirl with about ten 


! Crcinprezza Coauvizewsis, Binney.— «Shell rimate, 
«eylindrically ventricose, thin, smooth or delicately striate 


«on the upper whirls, strongly ribbed on the last two; 
«white, composed of twelve ventricose or flattened whirls ; 
rapex obtuse, shining, upper three whirls of about equal 
«diameter and smooth , the next four rapidly increasing in 
«width and striate, the next whirl the widest of all and 


relevated ribs, not carinated below, and appressed against 
«the shell so as hardly 10 be rimate , until extended beyond 
til, and ending in a continuous peritreme expanded 
around the subquadrate aperture. » (W. G. Binney. Ame- 
rican Journ. of Conchology, vol. TL, p. 50, 1865.) 


336 ZOOLOGIE. 


Habitat. Mexique. 
Observations. Le type de cette espèce, encore rare dans les collections et dont on 


connaît la patrie, mais non la localité précise, appartient actuellement au British 
Museum, après avoir fait partie de la collection de notre regrettable ami H. Cuming. 
Nous avons fait exécuter, d’après nature et par M. Sowerby, de Londres, un dessin 
colorié, et nous nous en sommes servis pour faire figurer l'espèce qui n'était connue 
jusqu'ici que par la description originale de l'auteur. 


10. HOLOSPIRA IMBRICATA, Martens. 


Cylindrella (Holospira) imbricata, Martens, Monatsb. der Berl. Akad. p. 5ho, 1863. 

Cylindrella (Holospira) imbricata, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p.15, pl. E, fig. 2, 3, 1865. 
Cylindrella imbricata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VE, p. 390, 1868. 

Holospira imbricata, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIT, p. 24, 1870. 


Testa imperforata, obovata, superne ventrosa, dein in conum brevem desinens, sohdula, costulata, griseo- 
albida; apex integer, prominulus; sutura impressa ; anfractus 16 plan, primordhales 2 lœves, sequentes 7 sai 
celeriter crescentes, costis validis, obliquis sculpti, sequentes # paulatim decrescentes, quovis præcedente imbri- 
catim super-prominente, penultimus et ulumus arcuatim costat, ultimi pars antca soluta, porrecta, ntorta, 
bast haud angulata; apertura vertcahs, oblique piriformis ; peristoma ? 

Columna interna... ? 

Longitudo 16 mull., diam. maj. in anfractu decimo 8 ; in penulumo 5 1/2 maill. — Apertura 4 null. longa. 


3 lata (Mus. Berolinense). 


Habitat in republica Mexicana? 


Coquille imperforée, de forme presque ovale, renflée à sa partie supérieure et se 
terminant ensuite en cône court, assez solide, munie de costulations et d’un blanc 
orisâtre. Sommet toujours entier et assez saillant. Suture bien marquée. Tours de 
spire au nombre de 16 et plans; premiers tours au nombre de » et lisses; tours sui- 
vants s'accroissant d'abord assez rapidement et munis de costulations fortement pro- 
noncées et obliques (7 tours), puis décroissant peu à peu, de façon que chacun d'eux 
dépasse le suivant et forme au-dessus comme une espèce de toit ou d'imbrication 
(4 tours); avant-dernier tour muni de costulations arquées, ainsi que le dernier tour, 
dont la partie antérieure est détachée, portée en avant, tordue et non anguleuse à la 
parie basale. Ouverture verticale, obliquement piriforme. Péristome? 

Colonne interne inconnue. 

Longueur totale de la coquille, 16 millimètres; plus grand diamètre du dixième 
tour, 8 millimètres; plus grand diamètre de l'avant-dermier tour, 5 1/2. Longueur de 
ouverture, 4 millimètres: plus grande largeur, 3. 

Habitat. Mexique? 


Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et la figure 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 397 


hthographiée qu'en a données M. E. de Martens. Elle est plus renflée, dans sa partie 
médiane, que ne le sont la plupart de ses congénères, ce qui lui donne une forme 
générale presque complétement ovale. La petitesse du dernier tour, relativement aux 
autres, et celle de l'ouverture sont remarquables el paraissent dépasser, sous ce rap- 
port, les proportions de l'Holospira none L'état de conservation défectueux de 
l'échantillon typique n'a pas permis à l'auteur de donner de détails sur la disposition 
du péristome. D’après la figure, les tours de spire sont plutôt faiblement convexes que 
tout à fait plans, comme le dit la diagnose. Enfin il ne nous paraît pas probable que. 
comme le dit la même diagnose, la coquille soit imperforée. Selon toute apparence, 
elle doit être, comme tous les autres Holospira, pourvue d'une fente ombilicale plus ou 
moins étroile et peu apparente. 

L'espece est représentée dans le Musée de Berlin par un seul individu, qui faisait 
partie de la collection recueillie au Mexique par M. Uhde, et qui ne portait aucune 
indication de localité, ni même de pays. L'habitat est done un peu douteux. Néanmoins 
le doute diminue si l'on réfléchit, d'abord qu'il n'a été jusqu'ici recueilli d'Holospira 
qu'au Mexique et au Texas, ensuite que lHolospira imbricata, par l'ensemble de ses 
caractères, se rapproche beaucoup moins des espèces texiennes, comme lHolosprra 
Goldfussi et l'Holospira Rœmeri par exemple, que d’autres formes authentiquement 
connues pour mexicaines, comme l’Holospira Pilocerer et surtout l'Holospura Gealei. Nous 
pensons donc que, selon toute probabilité, l'Holospira imbricata est bien réellement 
une espèce mexicaine. 


11. HOLOSPIRA MICROSTOMA, Pfeiffer, 
(PL XVIL, fig. 9 et 94.) 


Cylindrella microstoma, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 27, 1861. 

Cylindrella microstoma, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VITE, p. 81, 1861. 

Cylindrella microstoma, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 390, 1868. 

Holospira microstoma, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 24, 1870. 


Testa subperforata, cylindracea, levigata, cretacea; spira sursum dilatata, in conum brevem, acutiusculum 
desinens; sutura impressa; anfractus 18 subplan, æquales, summi plcatuli, ultimus striatus, antice solutus 
dorso carinatus, basi anoulatus, angulo antrorsum evanescente; apertura parvula, verticalis, subtriangularis ; 
perisioma undique breviter expansum. 

Columna interna .….….? 

Lonpitudo 15 1/2 mull., diam. maj. 5 mall. — Apertura cum peristomate oblique 2 2/3 mall. longa (Mus. 
cu ex collectione Cumingiana). 


Habitat in republicana Mexicana ? 


Coquille pourvue d'une légère perforation ombilicale, cylindracée, à peu près lisse 
et d'un blanc crétacé sale. Spire élargie à sa partie supérieure et se terminant en 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIl° PARTIE. 13 


330 ZOOLOGIE. 


forme de cône court et assez pointu. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 18, à peu près plans et égaux entre eux; premiers fours légèrement plissés; dernier 
tour strié, détaché en avant, caréné à la partie dorsale et présentant, à la partie 
basale, un angle qui disparait en avant. Ouverture assez petite, verticale et de forme 
subtriangulaire. Péristome brièvement développé de tous eôtés. 

Colonne interne inconnue. 

Longueur totale de la coquille, 15 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 5. Lon- 
gueur de l'ouverture, en sens oblique et y compris le péristome, » /3 millimètres. 

Habitat. Mexique? 

Observations. C'est avec doute que nous sommes forcés d'indiquer l'habitat de cette 
espèce, car il est impossible de nier qu'elle n'a jamais été Jusqu'ier authentiquement 
recueillie au Mexique. Néanmoins il est également incontestable que les présomptions 
les plus précises et les plus concordantes militent en faveur de l'exactitude de cet habrtat. 
Ainsi que nous l'avons déjà dit à propos de l'Holospira imbricata, c'est seulement au 
Mexique et au Texas que l'on a trouvé des espèces du genre Holospira, et ces espèces 
semblent constituer un groupe plus naturel encore, si c'est possible, au point de vue 
de la distribution géographique (à cause de sa localisation restreinte) qu'au point 
de vue des caractères zoologiques. En outre, l'Holospura microstoma, par l'ensemble 
de ses caractères, se rapproche beaucoup plus des espèces mexicaines et notamment 
de l'Holospira Pilocerer que des espèces texiennes. En effet, il ne se distingue guère 
de l'Holospira Pilocerei que par sa spire peut-être un peu plus élargie à la partie supé- 
rieure, et surtout par son ouverture subtriangulaire et proportionnellement plus 
petite. Dès lors, d'apres les lois de l'analogie, 1l y a beaucoup de probabilité pour que 
l'espèce appartienne plutôt à la faune du Mexique qu'à celle du Texas. Enfin nous 
devons ajouter que le type de l'Holospura mucrosloma à été communiqué, en 1860. 
par M. Cuming, à M. Pfeiffer, qui devait le décrire, en compagnie d’autres espèces. 
presque toutes authentiquement mexicaines et appartenant aux genres Glandina, Euca- 
lodium et Cœlocentrum. 

L'Holospura macrostoma , encore rare dans les collections, n'a pas été figuré jusqu'icr, 
à notre connaissance. Nous avons, il y a quelques années, fait exécuter, d'après nature. 
par M. Sowerby, de Londres, un dessin colorié très-exact du type que nous reprodui- 


sons ICI. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 339 


XIV. Gexre COELOCENTRUM, Crosse er Fiscuer, 1870. 


Parmi les Mollusques terrestres qui se trouvaient compris, il y a peu d'années 
encore, dans le grand genre Cylindrella de Pfeiffer, il existe un petit groupe 
remarquable par quelques-uns de ses caractères conchyliologiques, et dont le 
Cœlocentrum turris, Pfeiffer, et le Cœlocentrum fihcosta, Shutileworth, peuvent 
ètre considérés comme les formes typiques. Dans ce groupe d'espèces, l'axe colu- 
mellaire, autour duquel s’enroule la coquille, au lieu d'être simple ou tordu 
en spirale, se présente sous la forme d'un tube luisant, pol et sillonné exté- 
rieurement de côtes plus ou moins espacées. Le diamètre de ce lube mterne 
diminue sensiblement au dernier tour, vers la base duquel il se trouve, pour 
ainsi dire, réduit à rien. La coquille étant largement tronquée du côté de la 
spire, comme chez les Eucalodium, il en résulte que, par suite de sa construc- 
ton interne, elle présente invariablement, au milieu de la troncature, un trou 
rond assez large, très-régulièrement formé et anguleux autour de son orifice. Ce 
trou constitue un caractère externe Infailible, qui permet de préjuger, à coup 
sûr, chez les espèces qui le possèdent, l'existence d’un tube columellaire interne, 
et de les séparer, à première vue, des Æucalodium, sans avoir besoin de les ouvrn 
pour s'assurer de leur structure intérieure. Chez quelques-unes des espèces de ce 
oroupe curieux, on peut voir le jour par les deux extrémités de leur coquille, 
comme à travers un long tube ou une sorte de lorgnette, grâce au trou de la 
troncature, d’un côté, et à l'existence d’une fente ombilicale assez prononcée, de 
l'autre. Ges coquilles doivent être largement ombiliquées à l’état jeune. Toutes 
les espèces actuellement connues possèdent des stries plus où moins arquées. Par 
leur aspect extérieur, elles se rapprochent des Eucalodium. 

En 1868, nous considérions ces formes de Mollusques terrestres comme cons- 
tituant une section à part, la seconde, dans le genre Æucalodium”. Tout récem- 
ment, en 1872, nous avons cru devoir en former une coupe parüculière, le genre 


Caælocentrum *. 


! Journ. de Conchyliolopie, vol. XVI, p. 22, 4870. — * Journ. de Conchyholopie, vol. XX, p. 309, 187. 


43 


340 ZOOLOGIE. 


CARACTÈRES DU GENRE COŒLOCENTRUM!. 


Testa anguste rimat, cylindraceo-turrita, eucalodüformis, areuato-striata, dextrorsa; spira late truncata . 
utrinque plus nnusve perspectiva; truncata, medio peculariter angulato-perforata ; foramen spiræ truncate sat 
latum; sutura impressa; anfractus superstites sat numerosi (10-18), ultimus spira mullo minor, breviter solu- 
tus, infra medium flocarinatus ; apertura subovata aut ovato-rotundata ; peristoma breviter solutum , contnuum , 


reflexiusculum. 
Columna interna tubo poltissimo constituta, extus distanter costato, interdum in quovis anfractu supra septum 


sinu instructo. Tubus diametro ab apice crescens usque ad anfractum penultimum , tum decrescens et rapide 


contractus in ultimo. 

Animal incopnitum , verisimiliter Eucalodus valde vicinum. 

Coquille à fente ombilicale étroite, dextre, cylindracéo-turriculée, rappelant 
tout à fait la forme générale des Eucalodium, munie de stries arquées. Spire lar- 
sement tronquée, permettant plus où moins de voir le jour par les deux extré- 
mités de la coquille, grâce à l'existence, au centre de la troncature, d’un trou 
assez large, arrondi, très-régulièrement formé et anguleux autour de son orifice. 
Suture bien marquée. Tours de spire persistants après la troncature, assez nom- 
breux (de 10 à 18, selon les espèces); dernier tour beaucoup plus petit que la 
spire, brièvement détaché, et muni d’une carène filforme au-dessous de sa partie 
médiane. Ouverture plus ou moins ovale ou ovale-arrondie. Péristome brièvement 
détaché, continu et léoèrement réfléchi. 

Axe columellaire, ou colonne interne, composé d’un tube poli, très-luisant, 
sillonné de côtes saillantes, assez espacées, et qui présente parfois un sinus trans- 
versal un peu au-dessus de la cloison séparant chaque tour de spire. Le diamètre 
de ce tube s'accroît, à partir du sommet, jusqu'à l’avant-dernier tour; il décroit 
alors, et, arrivé au dernier, il se rétrécit encore et finit par aboutir à une fente 
ombilicale presque imperceptüble. 

Animal non encore observé, mais, selon toute probabilité, très-voisin des 


Eucalodium. 


La place naturelle des Cœlocentrum est entre les Eucalodium et les Holosprra. 


Ils ont l'aspect général des premiers et ne s’en distinguent, à l'extérieur, que par 


* Etymologie : xo7hos, cavus; névroov, centrum, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 341 


la perforation constante qui existe au centre de leur troncature. Ils ne possèdent 
ni la spire entière, ni l'apparence pupiforme, ni la coloration blanchâtre des 
seconds, mais ils se relient intimement à eux par les caractères si particuliers de 
leur axe columellaire ou colonne interne. En effet, chez les Cœlocentrum, de même 
que chez les Holospira, la colonne interne se compose d’un tube poli luisant et 
d’un développement relativement assez considérable. Les seules différences qui 
existent, sous ce rapport, entre les deux genres, sont les suivantes. Le tube in- 
terne des Holospira est lisse et totalement dépourvu de côtes externes saillantes, 
mais 1l présente fréquemment, dans son tissu, des linéoles très-fines, visibles 
seulement à la loupe et rappelant les filigranes blanc sur blanc des verres de 
Venise; en outre, son diamètre ne diminue sensiblement ni à lavant-dernier ni 
au dernier tour. Au contraire, le tube interne des Cœlocentrum est sillonné de côtes 
saillantes, plus ou moins espacées, et son diamètre décroît notablement à l'avant- 
dernier tour de spire, et plus encore au dernier. D'ailleurs, il existe bien peu de 
cenres de Mollusques Gastéropodes terrestres chez lesquels on retrouve cette sin- 
œulière structure de laxe columellaire. 

Le nombre des espèces de Cælocentrum actuellement connues n’est pas très- 
considérable. Il se borne à 8 : il est même fort possible que ce nombre doive 
être encore réduit plus tard, car 4 de ces espèces, les Cælocentrum tomacella et 
Cœlocentrum fistulare, Morelet, et les Cælocentrum turris et Cœlocentrum clavu. 
Pfeiffer, présentent entre elles de grandes affinités, ce qui permet de supposer 
que, lorsque ces formes, encore rares, seront plus répandues dans les collections, 
il y aura peut-être quelques réunions spécifiques à opérer. 

Le genre Cœlocentrum n'a été recueilli jusqu'ici qu'au Mexique et au Guate- 
mala. Sur les 8 espèces connues, le Cælocentrum fistulare, Morelet, a élé trouvé 
seulement dans le Peten, au Guatemala; le Cœlocentrum arctispira, Pteifler, est 
signalé, à la fois, au Guatemala, dans la Vera Paz, et au Mexique, dans les États 
de Tabasco et d'Oajaca; les Cœlocentrum turris et Cœlocentrum clava, Pfeifler, 
proviennent de l'État de Chiapas , au Mexique; le Cœælocentrum tomacella, Morelet, 
aussi de l'État de Chiapas et de celui de Tabasco, au Mexique; le Cælocentrum 
fiicosta, Shuttleworth, et le Cælocentrum Crosseanum, Pfeiffer, de l'État de Vera 


Cruz, au Mexique; enfin le Cælocentrum trrepulare, Gabb, de la basse Californie. 


342 ZOOLOGTE. 


Les espèces du genre peuvent se diviser en deux groupes, le premier compre- 
nant celles qui ne présentent, dans leur système de sculpture, que des stries ou 
des costulations arquées (6 espèces); le second renfermant celles qui possèdent. 


en outre, de petites stries transverses dans les interstices de leurs costulations. 
(2 espèces). 


SECTIO L 
SPECIES COSTULATO-STRIATÆ. 


1. COELOCENTRUM TOMACELLA, Morelet. 
(PI. XV, fig. 11.) 


Cylindrellu tomacella, Morelet, Test. noviss. 1, p. 10, n° 11, 1849. 

Cylindrella Moreleti, Deshayes, dans Férussac, ist. vol. Il, p. 227, pl. 164. fig. 16-18, 1851 (nec Pfeifter). 
Cylindrella tomacella, Pfeïfler, Monog. Heliceorum , vol. HT, p. 568, 1853. 

Mychostoma tomacella, Pfeiffer, Vers. p. 178, 1855. 

Urocoptis tomacella, H. et À, Adams, Genera, vol. Il, p. 176, 1858. 

Cylindrella tomacella, Pfeiffer, dans Chemnitz, ed. nova, p. 36, pl. IV, fig. 19, 20, 1859. 


Testa profunde rimata, ventroso-turrita, tenuiuseula, diaphana, arcuatim confertissime striatu, vix sericea. 
fusco-cornea; spira sursum valde attenuata, sat late truncata; sutura impressa, leviter submarginato-crenata ; 
anfractus superstites 14 subæquales, vix convexiuscuh, ultimus infra penultimum paulo recedens, breviter solu- 
tus, dorso et basi compresso-carinatus , unfra medium filocarinatus ; apertura subobliqua irreoulariter subtrian- 
gulari-ovalis, intus pallide carneo-albida; peristoma continuum, undique breviter expansum reflexiusculuin . 
albidum, margine parietali declini, cum sinistro dilatato angulum formante. 

Columna interna … .. ? Foramen spire truncatæ sat latum , perspectioum. 

Longitudo 35 mll., diam maj. vix 10 mill. — Apertura cum peristomate 6 1/2 mil. longa, 5 1/4 lata 
(Coll. Morelet). 

Habitat in sis provnciæ Tabasco dictæ (A. Morelet), ad rudera Palenqueana, in provincia Chiapas dicta 
(A. Morelet), reipublice Mexicane. 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale profonde, de forme turriculée un peu ven- 
true, assez mince, translucide, munie de stries arquées et excessivement fines, à peine 
luisante et d’un brun corné. Spire fortement atténuée à sa partie supérieure et assez 
largement tronquée. Suture bien marquée, lévèrement bordée et comme crénelée. 
Tours de spire persistants, au nombre de 14, presque égaux entre eux et très-faible- 
ment convexes; dernier tour se retirant un peu au-dessous de l'avant-dernier, briève- 
ment détaché, comprimé et caréné, du côté dorsal et à l'extrémité basale opposée, et 
présentant, au-dessous de la partie médiane, une autre carène filiforme. Ouverture un 
peu oblique, formant un ovale irrégulier qui tend à devenir triangulaire, et d’un blanc 
carnéolé très-clair à l'intérieur. Péristome continu, de coloration blanchâtre, briève- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 343 


ment développé et légèrement réfléchi de tous côtés; bord pariétal incliné, formant 
un angle avec le bord gauche. ji 

Colonne interne inconnue, mais probablement très-voisine de celle du Cælocentrum 
clava. Perforation de la troncature bien marquée, assez large et traversant le dernier 
tour, à la base duquel elle se trouve réduite à l'état de simple fente. 

Longueur totale de la coquille, 35 millimètres; plus grand diamètre, un peu 
moins de 10. Longueur de louverture, y compris le péristome, 6 1/2 millimètres: 
plus grande largeur, 5 1/4. 

Habitat. Mexique, dans les bois de l'Élat de Tabasco (A. Morelet), et dans l'État de 
Chiapas, au milieu des ruines de Palenque (A. Morelet). 

Observations. Sur les trois individus typiques de la collection Morelet, que nous 
avons sous les yeux, grâce à l'obligeance de l'auteur, lun compte un peu moins de 
13 lours de spire, et les autres 14. Le plus grand est celui dont les dimensions sont 
données dans les Testacea nonissima (long. 37 null., diam. mag. 10). 

Le Cœlocentrum tomacella est excessivement voisin du Gœlocentrum celava de Pfeiffer, 
et il n'est pas facile de l'en distinguer au premier abord. Toutelois sa forme générale 
est habituellement plus renflée, sa taille un peu plus petite et sa coloration plus claire: 
ses tours de spire sont un peu moins nombreux et ses stries arquées sensiblement plus 
fines; son ouverture est plutôt triangulaire que rhomboïdale ". Enfin il ne présente 
pas, comme l'autre espèce, de canaliculation bien apparente à la base de l'ouverture. 
et il n'offre pas de trace de pli columellaire. 

Le Cœlocentrum tomacella, ainsi que les Cœlocentrum turris et Cælocentrum clava, 
offre la particularité d’avoir sa colonne interne entièrement perforée d'un bout à l'autre. 


2. COELOCENTRUM FISTULARE, Morelet. 
(PI. XV, fig. 19 et 12 a.) 


Cylindrella fistularis, Morelet, Test. noviss. 1, p. 10, n° 12, 18h49. 

Cylindrella fistularis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IE, p. 569, 1853. 

Mychostoma fistulare, Pfeiffer, Vers. p. 178, 1855. 

Urocoptis fistularis, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 175, 1858. 

Cylindrella fistularis, Pfeiffer, dans Chemnitz, ed. nova, p. 38, pl. IV, fig. 21, 22, 1859. 
Urocoptis fistularis, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 


Testa anguste rimata, cylindraceo-turrita, tenuiuscula, subdiaphana , confertissime arcuato-striala, paru 
mitens, griseo-alhida; spira sursum attenuata, sat late truncata ; sutura impressa, leviter submarginato-crenata : 


anfractus superstites 11-19 subæquales, vix conveæiusculi, ultmus infra penultimum vix recedens, antice solutus. 


! Pourtant, un des trois exemplaires typiques de espèce, comme chez la plupart des Eucalodium et des Cy- 
M. Morelet a l'ouverture un peu moins nettement triangu- lindrella, Va forme de l'ouverture n'est pas toujours cons- 
laire que les autres et se rapproche plus qu'eux du Cœlo- tante, et que parfois elle est sujette, ainsi que le péristome, 


centrum clava, ce qui tendrait à prouver que, dans cette à des variations assez sensibles. 
I Ï 


341 ZOOLOGTE. 


breviter protractus, dorso et basi compresso-carinatus, paulo infra medium filo-carinatus; apertura oblique , 
irrepulariter subtetragono-ovalis, intus sordide albida; peristoma continuum, undique breviter expansum, re- 


fleziuseulum, albidum. margine suustro cum parietal horizontali et cum basali angulos formante, externo 


perarcualo. 

Columna interna ….? Foramen spiræ truncatæ sat latum, vix perspectioum. 

Longitudo 28 mall., diam. may. 8 mall. — Apertura cum peristomate verticahter 5 null. longa, 5 lata 
(Coll. Morelet). 


Habitat in silois province Petenensis, Guatemale (À. Morelet). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale étroite, de forme eylindracéo-turriculée. 
assez mince, subtranslucide, munie de stries arquées tres-fines, un peu terne et d’un 
oris blanchâtre. Spire atténuée à sa partie supérieure et assez largement tronquée. 
Suture bien marquée, légèrement bordée et comme crénelée. Tours de spire persis- 
tants, au nombre de 11 à 12, à peu près égaux entre eux et très-faiblement convexes: 
dernier tour à peine moins large que l'avant-dernier, détaché et brièvement porté en 
avant, comprimé et caréné du côté dorsal et à l'extrémité basale opposée, et présen- 
tant, un peu au-dessous de la partie médiane, une autre carène filiforme. Ouverture 
oblique, formant un ovale irrégulier qui tend à devenir tétragone, et d'un blanc sale 
à l'intérieur. Péristome continu, de coloration blanchätre, brièvement développé et 
légèrement réfléchi de tous côtés; bord interne formant avec le bord pariétal, qui est 
horizontal, et le bord basal deux angles assez prononcés; bord externe fortement arqué. 

Colonne interne inconnue, mais probablement voisine de celle du Cælocentrum clava. 
Perforation de la troncature bien marquée, assez large et pénétrant jusqu'à la fin du 
dernier tour exclusivement. 

Longueur totale de la coquille, 8 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, prise verticalement et en y comprenant le péristome, 5 millimètres: 
plus grande largeur, 5. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts du Peten (A. Morelet). 

Observations. Le Cœlocentrum fistulare a beaucoup de ressemblance avec le Cælo- 
centrum tomacella. I peut s'en distinguer toutefois par sa coloration d'un gris blan- 
châtre, par son test plus terne, par sa taille généralement plus petite, par sa forme 
un peu moins renflée, par son ouverture subtétragone et non triangulaire, par ses tours 
de spire moins nombreux, par ses stries arquées un peu moins fines, et enfin par sa 
fente ombilicale plus étroite, qui ne laisse point la perforation de la troncature tra- 
verser complétement le dernier tour. 

Nous nous trouvons en désaccord sur deux points avec la diagnose que M. Pfeiffer 
donne de l'espèce !. Le savant naturaliste de Cassel attribue au Cœælocentrum fistulare de 


© Monog. Heliceorum, vol. IX, p. 569. 1853. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 345 


9 à 11 tours de spire et une coloration d'un ton cannelle corné (cinnamomeo-cornea). 
Nous avons sous les yeux les trois individus typiques de la collection Morelet, tous 
trés-frais et recueillis à état vivant par l’auteur, qui a bien voulu nous les commu- 
niquer avec son obligeance accoutumée, et nous pouvons certifier qu'aucun d'eux ne 
compte moins de 11 tours de spire, que deux sur trois en ont 12, et qu'aucun d'eux 
non plus n'a le test couleur de cannelle. La coloration de l'espèce varie du blanc gri- 
sätre ou gris corné très-clair au gris foncé. 


3. COELOCENTRUM TURRIS, Pfeifler. 
(PL XV, fig. 13,134, 13b et13c.) 


Cylindrella turris, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 380, 1856. 

Cylindrella turris, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. IT, p. 217, 1856. 

Cylindrella turris, Pfeiffer, dans Ghemnitz, ed. nova, p. 35, pl. VIIL, fig. 20, 21, 1859. 
Cylindrella turris, Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 695, 1859. 

Urocoptis turris, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 

Cylindrella turris, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 6, 1860. 

Cylindrella turris, Bland, Ann. Lyc. of New Fork, vol. VIT, p. 160, 1865. 

Eucalodium turris, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVI, p. 88, 1868. 
Eucalodium turris, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 22, 1870. 


Testa profunde subangulato-rimata, cylindracco-turrita, tenus, confertissime subarcuato-striata, chaphana , 
mx oleoso-micans, rufo-fuloa vel pallide fuloida; spira sursum valde attenuata, magis munusve late truncata ; 
sutura impressa; anfractus superstites 18 1/2 subplanulati, ulimus antice solutus, dorso et bast carinatus, paulo 
oifra medium obtuse angulatus, ad occursum marpuus externi albescens; apertura parum obliqua, rhombeo- 
ovalis, plica levi, profunda columelle basi canaliculata, intus albida; peristoma continuum, undique eæpansum 
et reflexiusculum, album. 

Columna interna tubo polinissimo constituta, extus distanter, valide et suboblique costato, w quovis anfractu 
supra septum sinu instruclo: tubus diametro ab apice crescens usque ad 4-5 mull., tum decrescens in anfractu 
penultimo ad 3 mill. et rapide contractus in ulhmo subimperforato. Foramen spire truncatæ sat latum , per- 
spectivum. ÿ 

Longitudo 64 mull., diam. maj. 14 maill. — Apertura cum peristomate 10 mall. longa, Q lata (Coll. 
Crosse). 


Habitat Chiapa, in provincia Chiapas dicta, reipublicæ Mexicanæ (Ghiesbreght). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale profonde et subanguleuse, de forme eylin- 
dracéo-turriculée, mince, marquée de stries très-serrées et légèrement arquées, trans- 
lucide, d'un luisant peu prononcé et comme huileux, et d’une coloration qui varie du 
fauve roussâtre au fauve très-clair. Spire fortement atténuée à sa partie supérieure. 
plus ou moins largement tronquée, selon le nombre de tours restants. Suture bien mar- 
quée. Tours de spire persistants, au nombre de 18 1/2 dans l'exemplaire figuré, mais 
dépassant quelquefois ce nombre, et toujours presque plans; dernier tour détaché en 
avant, caréné du côté dorsal ainsi qu'à l'extrémité basale opposée, obtusément angu- 


Pa 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. LU 


946 ZOOLOGIE. 


leux un peu au-dessous de sa partie médiane, et devenant blanchätre à l'endroit qui 
avoisine le bord externe. Ouverture un peu oblique, de forme rhomboïdo-ovale, pré- 
sentant à la base une petite canaliculation formée par un léger pli de la columelle, 
et blanchâtre à l'intérieur. Péristome continu, développé, légèrement réfléchi de tous 
côtés et de coloration blanche. 

Colonne interne (pl. XV, fig. 13 b) composée d'un tube poli et très-luisant, qui est 
sillonné de côtes espacées, fortement prononcées et légèrement obliques, et qui pré- 
sente un sinus transversal un peu au-dessus de la cloison séparant chaque tour de 
spire. Le diamètre de ce tube s'accroît, à partir du sommet, jusqu'à ce qu'il atteigne 
de 4 à 5 millimètres, puis 11 décroil et ne mesure plus que 3 millimètres à l'avant- 
dernier tour; enfin, arrivé au dermier, 1l se rétrécit encore et aboutit à une impertfo- 
ration presque totale. Perforation (pl. XV, fig. 13 c) de la troncature bien marquée. 
assez large et aboutissant au dernier tour où elle est réduite à une fente presque 1m- 
perceptible. 

Longueur totale de la coquille, 64 millimètres; plus grand diamètre, 1. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 10 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Habitat. Mexique, aux environs de Chiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght). 

Observations. D'après M. Pfeiffer, le nombre des tours persistants, après la fracture 
de la spire, dans cette espèce, est loin d'être constant; il varie de 18 à 24. Par une 
conséquence toute naturelle, la longueur de la coquille oscille entre 64 et 79 milli- 
mètres. 

M. T. Bland est le premier naturaliste qui ait signalé la singulière disposition en 
forme de colonne interne ereuse de l'axe columellaire du Cælocentrum turris! : 11 n'en 


a point donné de figure. 


A. COELOGENTRUM CLAVA, Pfeifler. 
(PL XV, fig. 14.) 


Cylindrella clava, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 380, 1856. 

Cylindrella clava, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. UT, p. 217, 1856. 

Cylindrella clava, Pfeiffer, dans Ghemnitz, ed. nova, p. 36, pl. VIE, fig. 11. 19, 1859. 
Cylindrella clava, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 696, 1859. 

Urocoptis clava, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 

Cylindrella elava, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 6, 1860. 

Cylindrella clava, Bland, Ann. Lyc. of New York, vol. VIT, p. 160, 1865. 

Eucalodium clava, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyhologie, vol. XVI, p. 88, 1868. 
Eucalodium clava, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIIL, p. 2°, 1870. 


Testa profunde arcualo-rimal« , cylhndraceo-turrita , tenuiuscula , confertissime arcuato-striala, daphana , 


vix oleoso-micans, plus minusve pallide Juloa; spira sursum attenuata, latiuscule truncata: sutura impressa, 


* Ann. of the Lyceum of New Fork, vol. VUT, p. 160, 1865. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 347 


leviter submarginalo-crenata; anfractus superstites 15 modice convext, subæquales, ultimus breviter solutus, 
dorso et basi carinatus, paulo infra medium latere filocarinatus, ad occursum marpinis exterm albescens ; aper- 
tura rhombeo-ovals, intus albida, plica lent, profunda columelle basi canahiculata; peristoma continuum , undique 
expansum et refleæiusculum , album. 

Columna interna Cœlocentri turris columnæ interne simillima, costis paulo minus revularibus tantum dis- 
crepans. Foramen spiræ truncate sat latum, perspectioum. 

Longitudo 40 mll., dim. may. 10 mall. — Apertura cum peristomate 7 mal. longa, 6 lata (Coll. Crosse). 

Habitat Cliapa, in provincia Cliapas dicta, reipublice Mexicanæ ( Ghiesbreght). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale profonde et arquée, de forme cylindracéo- 
turriculée, mince, translucide, marquée de stries très-serrées et arquées, un peu lui- 
sante et comme huileuse d'aspect, et d'une coloration fauve plus ou moins claire. Spire 
atténuée à sa partie supérieure et assez largement tronquée. Suture bien marquée, 
légèrement bordée et comme crénelée. Tours de spire persistants, au nombre de 15, 
presque égaux entre eux et faiblement convexes; dernier tour brièvement détaché, 
caréné du côté dorsal ainsi qu'à l'extrémité basale opposée, présentant, un peu au- 
dessous de la partie médiane, une troisième carène filiforme assez fortement pro- 
noncée et devenant blanchâtre dans le voisinage du bord externe. Ouverture de forme 
rhomboïdo-ovale, blanchätre à l'extérieur et présentant à la base une pelite canali- 
eulation formée par un pli léger et situé profondément de la columelle et correspon- 
dant à la carène basale. Péristome continu, de coloration blanche, développé et léoè- 
rement réfléchi de tous côtés. 

Colonne interne tout à fait semblable à celle du Cælocentrum turris, sauf en ce 
qui concerne les côtes espacées du tube, qui sont un peu moins régulières. Perforation 
de la troncature bien marquée, assez large et aboutissant au dernier tour où elle est 
réduite à une fente presque imperceptble. 

Habitat. Mexique, aux environs de Chiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght). 

Observations. Le nombre des tours persistants varie, chez le Cœlocentrum clava. 
d'après M. Pfeiffer, de 16 à 21 ; exemplaire que nous figurons ne compte que 15 tours, 
un autre que nous avons sous les yeux en possède 15 1/2. Le même auteur assigne à 
l'espèce une longueur variant entre !9 et 57 millimètres. 

Le Cœlocentrum turnis et le Cœlocentrum clava sont deux espèces excessivement voi- 
sines entre elles, sous le rapport de la forme générale, de la coloration, du système 
de sculpture, de l'ouverture et du péristome. IT y a donc lieu de se demander si elles 
ne doivent pas être réunies en une seule, qui prendrait le nom de Cœlocentrum turris 
et dont le Cœlocentrum clava constituerait une variété @ minor. Toutes les différences 
qu'il nous a été possible de constater entre elles se réduisent aux suivantes. Le Cælo- 
centrum clava est toujours plus petit, et il compte généralement un nombre moins 
grand de tours de spire : ceux-€1 sont un peu plus convexes que dans l'autre espèce; la 


hh. 


348 ZOOLOGIE. 


carène filiforme, située un peu au-dessous de la partie médiane du dernier tour, est 
plus marquée et plus nettement anguleuse; les côtes espacées du tube poli de la colonne 
interne sont un peu moins régulièrement disposées; enfin la suture est lépèrement 
crénelée. Toutefois, en ce qui touche ce dernier caractère, nous devons reconnaître 
qu'il n'a pas grande importance, car nous avons constaté la présence d’un commence- 
ment de crénelure et de margination sur la suture d’une coquille, qui, par l'ensemble 
de ses caractères el par sa taille, appartenait évidemment plutôt au Cælocentrum turris 
qu'au Cœlocentrum elava. 

Nous irons plus loin encore. Il est incontestable que le Cœlocentrum turris et surtout 
le Cælocentrum clava ont les plus grands rapports de ressemblance avec deux espèces 
plus anciennes, le Cælocentrum tomacella et le Cœlocentrum fistulare, Morelet. Plus tard . 
lorsque toutes ces espèces, encore assez rares dans les collections, sy trouveront repré- 
sentées par un plus grand nombre d'individus, il est fort possible que l’on découvre 
des passages établissant le peu de valeur des quelques caractères distinctifs qui per- 
mettent encore, à la rigueur, de les séparer spécifiquement, et que, dès lors, on se 
trouve amené à les réunir, comme simples variétés, à la plus ancienne d’entre elles. 
Quant à présent, nous croyons ces réunions d'espèces prémalurées, mais nous Îles 
pressentons, dans l'avenir, comme probables. 

5. COELOCENTRUM ARCTISPIRUM, Pfeiffer. 
(PI. XV, fig. 15 et15a.) 
Cylindrella arctospira, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 139, pl. L. fig. 2, 1860. 
Cylindrella arctospira, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 6, 1860. 
Cylindrella arctispira, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIII, p. 81, 1861. 
Cylindrella arctispira, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 412, 1865. 


Cylindrella (Urocoptis) arctispira, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 59, 1865. 
Cylindrella arctispira, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 377: 1868. 


Testa subrimata, cylindraceo-turrita, parum nitens, solidula, confertim subarcuato-costuta, subdiaphana, 
pallide fulvida; spira lente attenuata, late truncata; sutura profunda, subnodulosa; anfractus superstites 17-18, 
arcte voluti, convexi, ultimus anoustior, filocarinatus, antrorsum breviter protractus; apertura parvula, sub- 
obliqua, oblique ovalis, intus fuloido-albida; peristoma continuum, nitidum , undique breviter refleæum , pallide 
fulvido-albidum, margine siistro lateraliter producto. 

Columna interna .….? Foramen spiræ truncatæ sat latum, mix perspectoum. 

Longitudo 36 mill., diam. maj. 10 mil. — Apertura cum peristomate oblique vix 6 null. longa, 5 lata (Coll. 
Sallé). 

Habitat Juquila (Boucard), Istapa (Salé), reipublicæ Mexicane ; in provincia Vera Paz dicta, Guatemale 


(O. Salvin). 


Coquille pourvue d'une fente ombilieale faiblement prononcée, de forme turriculée , 
cylindrique, un peu terne, subtranslucide, mince, mais assez solide et marquée de 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 349 


costulations serrées et légèrement arquées. Coloration générale d’un fauve elair. Spire 
atténuée lentement et largement tronquée. Suture profonde et subnoduleuse. Tours 
de spire persistants, au nombre de 17 à 18, très-étroits et convexes; dernier tour plus 
étroit que le précédent, muni d’une carène filiforme obsolète, détaché et brièvement 
porté en avant. Ouverture assez petite, légèrement oblique, irréguliérement ovale et 
d’un fauve clair à l'intérieur. Péristome continu, luisant, brièvement réfléchi de tous 
côtés et d'un fauve très-clair tournant au blanchâtre : bord columellaire prolongé laté- 
ralement. 

Colonne interne imparfaitement visible par transparence. Perforation de la tron- 
cature bien marquée, assez large et pénétrant jusqu'à la fin du dernier tour exclusi- 
vement. 

Longueur totale de la coquille, 36 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, en sens oblique et y compris le péristome, un peu moins de 6 milli- 
mètres; plus grande largeur, 5. 

Habitat. Mexique : Juquila, dans l'État d'Oajaca (Boucard); Istapa, dans l'État de 
Tabasco (Sallé). — Guatemala, dans le département de Vera Paz (0. Salvin). Nous 
conservons quelques doutes au sujet de l'exactitude de ce dernier habitat. Ni M. Morelet. 
ni M. Bocourt, ni M. Sarg, qui ont exploré scientifiquement le Guatemala, n'ont re- 
cueilli l'espèce. D'un autre côté, les déterminations spécifiques de M. Tristram, qui à 
examiné les coquilles recueillies par M. Salvin au Guatemala, ne méritent malheu- 
reusement pas toujours grande confiance. 

Observations. M. Pfeiffer, dans la diagnose originale qu'il a publiée de cette espèce !, 
la caractérise comme étant presque opaque et blanchâtre (subopaca, albida), ce qui nous 
fait supposer qu'il n'a eu à sa disposition que des individus peu frais et plus ou moins 
décolorés. Gelui que nous figurons est assez transparent pour que l’on puisse aper- 
cevoir, un peu vaguement il est vrai, la colonne interne, et sa coloration est d’un 
fauve clair et nullement blanchâtre. 


6. COELOCENTRUM IRREGULARE, Gabb. 
(PL XVII, fig. 10.) 
Cylindrella (Urocoptis) irregularis, Gabb, Amer. Journ. of Conchol. vol. IE, p. 238, pl. XVI, fig. 4, 1867. 
Holospira irregularis, Tryon, Amer. Journ. of Gonchol. vol. HE, p. 313, pl XV, fie. 30, 1868. 


Testa sat late perforata, cylndraceo-turrita, tenuis, costuls compressis, numerosis, subarcuatis lonpitudi- 
naliter sculpta, pallide cornea; spira late truncata, utrinque subperspectiva; sutura impressa; anfractus super- 
shtes 16-18 convexiuscul, lente accrescentes, ultimus basi subangulatus, cirea perforationem obtuse carinatus , 


costulis in regione umbilici evanidis; apertura irregulariter subquadrato-ovata, intus concolor; peristoma con- 


! Proceed. Zool. Soc. of London, p. 139, 1860. 


300 ZOOLOGIE. 


tinuum, non liberum, vix appressum, sordide albidum, margine exlerno brevissime expanso, columellari 
dilatato, subrecurvo, regionis umbilici partem occultante. 
Columna interna tubo polito constituta, in quouis anfractu medio funiculatim inflata, late intorta, utrinque 


angustata. 
Lonpitudo 2 0 mill., diam. maj. 5 mill. — Apertura cum peristomate 3 1/2 null. longa, 3 lata (Coll. 


Crosse ). 
Habitat Moleje, Californie Mexicane, in montibus (W. M. Gabb). 


Coquille pourvue d'une perforation ombilicale assez large, de forme cylindracéo- 
turriculée, mince, ornée de costulations longitudinales nombreuses, serrées, compri- 
mées et légèrement arquées. Coloration d'un brun corné clair, à l'état frais. Spire 
largement tronquée et permettant de voir le jour d'un bout à l'autre, Suture bien 
marquée. Tours de spire persistants, au nombre de 16 à 18 au plus, légèrement con- 
vexes et s’accroissant lentement; dernier tour subanguleux à la base, obtusément caréné 
autour de la perforation, dans le voisinage de laquelle les costulations disparaissent. 
Ouverture de forme irrégulièrement ovale-subquadrangulaire, à peu près de même 
couleur que le reste de la coquille à l'intérieur. Péristome continu, mais non libre, 
légèrement appliqué contre l'avant-dernier tour et d’un blanc jaunâtre sale; bord 
externe très-brièvement développé et à peine réfléchi: bord columellaire dilaté, un peu 
recourbé, et cachant une partie de la région ombilicale. 

Colonne interne formée par un tube poli, qui, à chaque tour de spire, est fortement 
renflé à sa partie médiane, de facon à présenter l'apparence d'un large cordonnet 
s'enroulant autour de l'axe columellaire, et, par contre, resserré et comme étranglé 
des deux côtés du cordonnet. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres !; plus grand diamètre, 5. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 3 1/2 millimètres; plus grande largeur, 3. 

Habitat. Les hauts plateaux de l'intérieur de la basse Californie (Mexique) et parti- 
eulièrement les environs de Moleje, sous les roches volcaniques détachées. Espèce mon- 
tagneuse, qui ne se rencontre que dans les parties les plus élevées du pays, où elle vit 
en compagnie du Berendtia Taylori, Pleitler (W. M. Gabb). 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par les figures qui en ont été 
données et par quelques individus morts qu'a bien voulu nous envoyer M. Gabb, mais 
qui nous sont arrivés brisés. Néanmoins nous avons pu reconnaitre que lespèce 
appartient bien réellement, par l’ensemble de ses caractères et particulièrement par 
la structure de sa colonne interne, à notre groupe des Cælocentrum : c’est la plus petite 
espèce du genre. 


Nous donnons les dimensions de l'individu figuré dans M. Gabb, dans sa diagnose, indique, pour l'espèce, environ 
l'American Journal of Concholooy (vol. IE, pl. XVL, fig. 4). un pouce anglais, et M. Tryon, 25 miilim. de longueur. 


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MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 


SECTIO IT. 


SPECIES SUBCLATHRATÆ. 


7. COELOCENTRUM CROSSEANUM, Pfeiffer. 
(PL XV, fig. 16 et 16.) 


Cylindrella Crosseana, Pfeiffer, Journ. de Conchyliologie, vol. XV, p. 437, 1867. 

Cylindrella Crosseana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 378, 1868. 

Cylindrella Crosseana, Pfeiffer, Novit. Conchol. p. 437, pl. XOVIT, fig. 26, 27, 1860. 
Eucalodium Crosseanum, Crosse et Fischer, Journ, de Conchylologie, vol. XVIIT, p. 2°, 1870. 


Testa anguste arcuato-rimata, cylndraceo-turrita, solida, conferte arcuato-costulata, interstitüs transverse 
striatuls, vernicoso-nitens, saturate castanea ; spira medio subtumida , apice latiuscule truncata ; sutura simple , 
anguste palhda; anfractus superstites 10 parum convexiusculi, ultimus subtilius striatus, antice breviter solutus . 
infra medium obsolete flocarinatus ; apertura obliqua, subangulato-ovalis, intus violaceo-lvida ; peristoma con- 
tinuum, undique breviter expansum, albidum. 

Columna interna.…..? Foramen spiræ truncatæ sat latum , vix perspectioum. 

Longitudo 39 mill., diam. maj. g mill. — Apertura cum peristomate oblique 7 mull. longa, 6 lata (Coll. 
Crosse). 

Habitat Orizaba, reipubhcæ Mexicanæ (Botteri ). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale étroite et arquée, de forme cylindracéo- 
turriculée, solide, opaque, munie de costulations arquées, serrées et croisées, dans 
leurs interstices, par de petites stries transverses. Test paraissant comme verni et d’un 
brun marron foncé. Spire légèrement renflée à sa partie médiane, et terminée par 
un sommet assez largement tronqué. Suture simple et se détachant en clair sur le 
fond de coloration de la coquille, de manière à former, sur chaque tour, une étroite 
ligne blanchâtre. Tours de spire persistants, au nombre de 10 et très-faiblement con- 
vexes; dernier tour plus finement strié que les autres, brièvement détaché en avant et 
présentant, au-dessous de sa partie médiane, une carination filiforme obsolète. Ouver- 
ture oblique, d’un violet livide à l'intérieur, de forme ovale un peu courte et légère- 
ment anguleuse. Péristome continu, brièvement développé de tous côtés et blanchâtre. 

Colonne interne inconnue. Perforalion de la troncature bien marquée, assez large 
et pénétrant jusqu'à la fin du dernier tour exclusivement. 

Longueur totale de la coquille, 29 millimètres; plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, en sens oblique et y compris le péristome, 7 millimètres; plus srande 
largeur, 6. 

Habitat. Mexique : Orizaba, dans l'État de Vera Cruz (Botteri). 

Observations. Cette espèce, bien distincte de ses congénères, est remarquable par 


352 ZOOLOGTE. 


l'aspect vernissé de son test. Elle se rapproche du Cœlocentrum fihicosta par son système 
de petites stries spirales, mais ses costulations arquées sont beaucoup moins espacées 


et moins filiformes. 


8. COELOCENTRUM FILICOSTA, Shuttleworth. 
(PI XV, fig. 17 et 174.) 


Cylindrella filicosta, Shutt'eworth, Bern. Müthei!. p. 296, 185». 

Cylindrella filicosta, Shuttleworth, Diagn. neuer Moll: n° 3, p. 36. 1852. 

Cylindrella filicosta, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HIT, p. 573, 1853. 

Gongylostoma filicostu, Pfeiffer, Vers. p. 178, 1855. 

Brachypodella filicosta, H. et À. Adams, Genera, vol. If, p. 177. 1858. 

Cylindrella filicosta, Pfeiffer, Chemnitz, ed, nova, p. 19, pl. IL, fig. 30, et pl. VIIL, fig. 9. 10, 1859. 
Cylindrella filicosta, W. G. Binney, Check Lists, sect. m1, p. 6, 1860. 

Cylindrella (Urocopüs) filicosta, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 69, 1865. 


Eucalodium filicosta, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyhologie, vol. XVIIE, p. 22, 1870. 


Testa anguste rimata, subeylindracea, temuiuscula , nitidula, costis longitudinalibus, fihformibus | subdistan- 
tibus, subarcuatis ornata (interstituis lineis confertis spiralibus sculpts ) k Juscula ; spira sursum sat lente attenuata . 
late truncata; sutura impressa; anfractus superstites 11-12 angust, subæquales, convexi, ultimus breviter solu- 
tus, teres, infra medium obsolete filocarinatus; apertura subverticalis, irregulariter rotundata, intus carneo- 
fusca; peristoma undique brevissime expansum, tenuiusculum, albido-fuscescens. 

Columna interna tubo polito constituta, extus sat distanter suboblique et obsolete costato, in quois anfractu 
medio subinflato. Foramen spiræ truncate sat latum, vx perspectivum. 

Longitudo 26 mall., diam. may. 7 1/2 mull. — Apertura cum peristomate 4 mal. longa, 4 lata (Coll. 


Crosse ). 
Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (Jacot-Guillarmod). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale étroite, subeylindrique, assez mince, un 
peu luisante, ornée de côtes longitudinales, filiformes, légèrement arquées et assez 
espacées, dans les interstices desquelles on voit courir des lignes spirales, fines et ser- 
rées. Coloration brunâtre. Spire atténuée assez lentement à sa partie supérieure, et 
largement tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire persistants, au nombre de 1 
à 19, étroits, à peu près égaux entre eux et convexes; dernier tour brièvement détaché. 
arrondi et muni, un peu au-dessous de sa partie médiane, d'une carène filiforme 
obsolète. Ouverture subverticale, irrégulièrement arrondie et d'un brun carnéolé à 
l'intérieur. Péristome très-brièvement développé de tous côtés, assez mince et d'un 
brun tournant au blanchâtre. 

Colonne interne (pl. XV, fig. 17 a) composée d’un tube poli, qui est muni extérieu- 
rement de côtes longitudinales assez espacées, lévèrement obliques et obsolètes, et qui 
est renflé, à sa partie médiane, dans chaque tour de spire. Perforation de la tron- 
cature bien marquée, assez large et pénétrant jusqu'à la fin du dernier tour exclu- 
sivement. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 303 


Longueur totale de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 7 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 4 millimètres; plus grande largeur, 4. 


Habitat. Mexique : environs de Cordova, dans l'État de Vera Cruz (Jacot-Guillarmod ). 


Observations. Ainsi qu'on le voit par la description, la colonne interne du Cælocen- 
trum filicosta, tout en étant voisine de celle des Cœlocentrum turris et Cœlocentrum 
clava, présente quelques caractères particuliers. M. Pfeiffer! décrit l'ouverture de l'es- 
pèce comme étant obliquement ovale et comme atteignant, en sens oblique, une lon- 
gueur de 7 millimètres. Dans les individus que nous avons sous les yeux, l'ouverture 
est plutôt irréouliérement arrondie, et elle ne dépasse point # millimètres dans tous 


les sens. 


XV. Gexre EUCALODIUM, Crosse er Fiscuer, 1868. 


Les Æucalodium constituent un groupe fort naturel, au point de vue de la géo- 
graphie zoologique : il se trouve localisé dans une partie de l'Amérique centrale 
(Guatemala et Mexique) et dans la région la plus méridionale de l'Amérique du 
Nord (de l'État de Vera Cruz à l'isthme de Tehuantepec). Jusqu'en 1868, ces 
Mollusques se trouvaient confondus, dans le grand genre Cylindrella, avec des 
formes plus voisines en apparence qu'en réalité et qui n'appartenaient même pas 
à la même famille. C'est alors que, venant de recevoir du Guatemala l'animal con- 
servé dans l'alcool d’une des plus grosses espèces de ce groupe intéressant, le 
Cylindrella Ghiesbreght, Pfeiffer, nous avons pu l'étudier et constater que, d'après 
la nature de ses dents linguales, le Mollusque devait être herbivore et non z00- 
phage”; que, de plus, la forme de ces dents, appartenant au type hélicéen et dis- 
posées en séries transverses rectilignes, s’éloignait notamment de celle des dents 
contournées en palmettes et placées en rangées obliques des véritables Cylindrelles ; 
enfin que lanimal possédait une mâchoire arquée, disposée en fer à cheval, très- 
finement striée longitudimalement, présentant, à son bord interne, une saillie 


médiane obsolète et pourvue, du côté du bord externe, d'un support arrondi, 


* Monop. Heliceorum, vol. HT, p. 573, 1853. alors, bien à tort il est vrai, les Cylindrella parmi les Mol- 
* Plusieurs naturalistes allemands, et notamment  lusques terrestres zoophages (conf. Geschlechtsappar. der 
MM. A. Schmidt, Albers et E. von Martens, classaient Stylommat. el Heliceen, éd. 1 et >). 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 45 


304 ZOOLOGTE. 


dépassant ce même bord. Cet ensemble de caractères importants, auxquels 
venaient s’en ajouter d'autres, tant zoologiques que conchyliologiques, nous a 
paru avoir une valeur générique et nous à autorisés à séparer du genre Cylindrella 
le groupe des grosses espèces du Mexique et du Guatemala !. 

Aucun des noms génériques alors connus ne nous a semblé s'appliquer à notre 
nouveau groupe. Le nom d’Urocoptis, proposé par Beck, sans description, pour 
désigner la presque totalité des Cylindrella?, n'est, à nos yeux, qu'un synonyme. 
Si, plus tard, il à été détourné par quelques naturalistes de son acception primi- 
live, c'est à tort, selon nous. D'ailleurs, les auteurs qui ont cru devoir agir ainsi 
ont compris sous celle dénomination non-seulement les grosses espèces de l'Amé- 
rique centrale, dont Beck ne connaissait aucun exemplaire, mais encore toutes les 
Cylindrelles du groupe des Cylindrella sanguinea et Cylindrella eylindrus de la 
Jamaique et du groupe des Cylindrella malleata, Cylindrella Menkeana, Cylin- 
drella flammulata et Cylindrella Guigouana d'Haïti, dont Porganisation linguale 
est bien différente de celle des premières. Ce genre, tel qu'ils le comprennent, 
se compose d'espèces hétérogènes, différant entre elles au pomt de vue des 
caractères zoologiques, et ne nous semble pas pouvoir être maintenu. Nous avons 
repoussé, pour le même motif, les noms génériques de Thaumasia et de Mycho- 
stoma. D'un autre côté, le nom générique de Cyhindrella, proposé par Pfeifler 
en 18/40, et généralement adopté, convenait avant tout et devait être maintenu, 
de préférence, aux petites espèces, puisque le savant malacologiste de Cassel avait 
pris pour types les Cylindrella gracihcollis, Cylindrella collaris, Cylindrella per- 
plicata et autres formes des Antilles, de médiocre dimension. [l ne pouvait donc 
s'appliquer davantage à nos espèces. 

Dans ces circonstances, nous avons proposé pour notre groupe, qui se com- 
posait, en dehors de la forme typique, le Cyhindrella Ghesbrephtr, de quelques 
autres espèces voisines, telles que les Cylindrella decollata, Cylindrella Mexican«, 
Cylindrella grandis, Cylindrella splendida, Cylindrella Boucardi et Cytindrella spe- 
cosa, le nouveau genre Æucalodium*. Plus tard, nous avons cru devoir classer 
dans une famille particulière, celle des Cylindrellidæ, les véritables Cylindrella et 


* Journ. de Conchyliolopie, vol. XVE, p. 87, 1868. — * L'auteur danois n'excepte que ses Brachypodella et son 
unique espèce d'Apoma. — * Étymologie : sù, bene; x2X&9:0v, funis parvus. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 305 
les Macroceramus, tandis que nous faisions rentrer dans la famille des Helicide, 
non-seulement les Æucalodium, mais encore les Holospira et les Berendtia”. 

Considérées au point de vue conchyliologique, toutes les espèces appartenant 
au genre Æucalodium ont, à peu de chose près, le même facies; elles portent 
généralement, au-dessous de la partie médiane du dernier tour, une carène fili- 
forme obsolète, et elles possèdent habituellement un pli columellaire plus ou moins 
accusé, placé profondément dans l'intérieur de l'ouverture et se continuant tout 
le long de l'axe, autour duquel il s'enroule d’une façon souvent très-apparente, 
mais quelquefois aussi beaucoup moins sensible. Tout récemment”, nous avons 
séparé des vérilables Eucalodium, sous le nom générique de Cælocentrum, un 
groupe d'espèces, très-voisines sous le rapport de la forme générale, mais chez 
lesquelles lenroulement en spirale du pli columellaire se trouve remplacé par une 


sorte de tube poli. 


ANATOMIE DU GENRE EUCALODIUM*. 


Le groupe zoologique des Eucalodium représente par ses caractères conchylio- 
logiques une section des Cylindrella, remarquable par la grande taille des espèces 
qui la composent et leur habitat continental. M. Bocourt, à qui nous avions re- 
commandé spécialement la recherche des animaux des Cylindrelles du Mexique et : 
du Guatemala, a pu nous rapporter dans l'alcool l'animal du Cylindrella Ghres- 
breghti, Pfeiffer, type du genre Æucalodium, et qui nous a servi à caractériser 
cette coupe naturelle. Récemment, nous avons reçu de M. Bland la poche linguale 
de l'Eucalodium Blandianum, Crosse et Fischer, ainsi que les œufs de deux autres 
espèces. Ces documents sont suflisants pour donner une idée de lorganisation 
des Eucalodium. 

L'animal de l'Eucalodium Ghiesbreghti peut s’'enfoncer profondément dans sa 
coquille. I est probable qu'après la troncature de celle-ci, qui doit s’opérer de la 
même facon que chez le Bulimus decollatus, les tours de spire les plus rapprochés 
de la cloison terminale sont vides. Sur notre exemplaire, cinq tours de spire seule- 


ment étaient occupés par l'animal; les premiers et les derniers tours étaient vides. 


* Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 17-24, 1870. — * Journ. de Conchylologie, vol. XX, p. 302, 1872. — 
© Voir la planche XVI et son explication. 


EF 


(15e 


300 ZOOLOGIE. 


En désageant le Mollusque avec précaution, on trouve un pied assez court, 
obtus en arrière. Les téguments de la tête sont finement chagrinés. Le manteau, 
très-mince, ferme une poche pulmonaire s'étendant sur toute la longueur des deux 
derniers tours de spire. L’estomac se voit par transparence au milieu des viscères:; 
la glande en grappe, située près de l'extrémité du tortillon, a une coloration un 
peu différente de celle du fote. 

Système digestif. Le sac bucco-lingual forme un cylindre renflé postérieurement 
et entouré, à sa partie moyenne, par l'anneau ganglionnaire. Le muscle rétrac- 
teur de la poche linguale s'insère le long de la base de celle-ci et se divise en cinq 
faisceaux soudés entre eux, pour constituer un tendon aplati qui se réunit aux 
muscles rétracteurs des grands et des petits tentacules, au muscle rétracteur de 
la bouche et au muscle rétracteur du pied ou columellaire. Tous ces tendons 
superposés, comme les feuillets d’un livre, et confondus en un seul, s’attachent 
enfin à l'axe columellaire de la coquille. IE y a donc synergie dans la rélraction 
des lèvres, de la poche linguale, des tentacules et du pied. Les rétracteurs de la 
poche linguale dans leur ensemble forment un demi-canal concave en dessus. 

La mâchoire brune et cornée décrit une demi-circonférence; son bord libre est 
presque lisse; sa surface extérieure porte des côtes extrêmement fines, très-peu 
obliques latéralement. Une lame cornée surmonte la mâchoire, mais sa saillie est 
à peine marquée. 

Chez l'Eucalodium Blandianum, la mâchoire est moins arquée et plus étroite. 
Les côtes de la surface extérieure sont un peu plus fortes, et la lame cornée 
réfléchie est moins prononcée. Il n'existe dans ces deux espèces aucune saillie 
médiane rostrilorme. 

La plaque linguale de lEucalodium Ghiesbreghti est large, bien développée; sa 
formule est : (65—1—65)xX 110. Les rangées de dents sont sensiblement 
horizontales; celles de la partie antérieure sont plus épaisses et plus résistantes, 
mais leurs cuspides sont émoussées. 

La dent rachiale tricuspide est un peu plus petite que les dents latérales. Elle 
porte une cuspide médiane, longue, dépassant un peu la base de la dent, et, de 
chaque côté, une petite cuspide latérale. Les dents latérales montrent évalement 


une forte cuspide moyenne, triangulaire, une euspide interne rudimentaire et une 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 397 


cuspide externe un peu plus prononcée. Les dents marginales sont tricuspides; 
la cuspide interne est large, obtuse, courte, et, en dehors, on voit une ou deux 
petites cuspides externes, aiguës et extrêmement courtes. La base des dents est de 
plus en plus courte à mesure qu'on approche du bord de la plaque lmguale. 

La plaque linguale de lEucalodium Blandianum est plus étroite; elle peut être 
représentée par la notation suivante : (36—1—36) X 130. La dent rachiale et 
les dents latérales ne diffèrent guère de celles de l'£ucalodium Glesbreghti. Les 
dents marginales sont bicuspides; la cuspide interne est aiguë, assez longue, et 
la cuspide externe est très-petite. 

Une dent latérale nous a présenté une anomalie intéressante : la cuspide 
moyenne, extrêmement élargie à sa base, tend à se bifurquer. La même disposition 
se montre, au même point, sur les 130 rangées horizontales; ce qui mdique net- 
tement que les dents linguales sont formées loutes dans une matrice uniforme, et 
que toutes celles de la même rangée verticale, ayant la même origme, ont eu la 
même forme. Nous avons signalé une anomalie analogue sur la dent rachiale du 
Zonites bilineatus. 

L’œsophage de l'Eucalodium Ghiesbrephti attemt un développement extraordi- 
naire : nous n'avons jamais rien rencontré de pareil. Cependant quelques Hélices 
américaines sont remarquables par lélongation de ce viscère. Depuis la poche 
linguale jusqu’à l'estomac, il conserve à peu près le même calibre. 

L’estomac est large; ses tuniques sont minces et boursouflées, comme celles du 
oros Intestin des Vertébrés. Il se renfle au niveau du pylore en une poche irrégu- 
lière, à la base de laquelle s'ouvrent de chaque côté les canaux biliaires. L’intestin 
est court, boursouflé : on y voit une bande musculeuse longitudinale qui fronce 
ses tuniques. Le rectum est court et a sa paroi externe lisse. 

Glandes. Les glandes salivaires sont très-développées; leurs lobes épais, blan- 
châtres, se superposent et s'unissent si étroitement, qu'il est impossible de Îles 
séparer et de distinguer les deux glandes. Elles entourent complétement la pre- 
imière portion de lœsophage; un lobule remonte en avant sur le sac bucco-lingual. 
Leurs canaux excréteurs, courts, larges, non sinueux, s’'abouchent de chaque côté 
de l'insertion de l’œsophage sur le sac lingual. 


La glande précordiale, semi-lunaire, embrasse le cœur dans sa concavité. 


35 ZOOLOGIE. 


Systèmes respiratoire et circulatoire. La poche pulmonaire est étroite, très- 
allongée; un muscle très-épais la ferme en avant. La grosse veine pulmonaire a 
un calibre considérable; elle est placée au milieu de la poche, dont elle suit la 
direction dans toute sa longueur, sans recevoir aucun gros tronc; mais une foule 
de veinules transverses, rectilignes, s’y abouchent en se dirigeant des bords de 
la poche pulmonaire. La structure du poumon des Eucalodium diffère done de 
celle des Hélices par l'absence d’arborisations veineuses à la partie antérieure de 
la poche. 

Le cœur est très-gros; l'oreillette flasque, quoique épaisse, présente plusieurs 
plis dans sa longueur. 

Système reproducteur. Les organes génitaux des Eucalodium sont très-peu com- 
pliqués. La verge est assez courte et peu renflée; un muscle rétracteur, large et 
aplati, s'en délache à une petite distance de lorifice génital commun. L’extré- 
mité de la verge se confond insensiblement avec la portion du canal déférent. 

L'onilice génital commun est suivi d’un vestibule très-court où aboutissent le 
col de la poche copulatrice et le vagin. La poche copulatrice est arrondie; son col 
est très-long. Le vagin, médiocrement long, s'accole bientôt au canal déférent et 
devient la matrice; celle-ci est boursouflée dans toute sa longueur. La glande 
albuminipare est subprismatique. Le canal excréteur de la glande en grappe est 
extrêmement tortueux; la glande en grappe, à lobules arrondis, est logée à l’ex- 
trémité du tortillon. 

Les Eucalodium sont ovipares. Les œufs de l'£ucalodium Mexicanum ont une 
extrémité plus atténuée que l’autre; leurs parois très-épaisses, blanches, rugueuses, 
sont brillantes par suite de la présence de nombreux petits cristaux de carbonate 
calcaire. Dimensions : grand axe, 10 millimètres; petit axe, 7 millimètres (pl. XV, 
fo Mic). 

Les œufs de l'Eucalodium Walpoleanum diffèrent des précédents par leur forme 
plus allongée, leur test plus mince et leurs extrémités semblables, sans petit bout 
qu'on puisse distinguer. Dimensions : grand axe, 7 millimètres; petit axe, 4 mil- 
limètres (pl. XV, fie. 8). 

Système nerveux. Les ganglions sus-æsophagiens présentent de chaque côté 


lrois renflements principaux : un antérieur, d'où partent les nerfs tentaculaires 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 399 
supérieurs; un moyen, qui fournit les nerfs tentaculaires inférieurs; un posté- 
rieur, d’où émanent les commissures qui se rendent aux ganglions sous-æsopha-- 
giens moyens et aux ganglions stomalo-pastriques. Ces trois renflements gan- 
olionnaires sont unis à ceux du côté opposé par une commissure transverse assez 
longue, bien visible quand on examine les centres nerveux sus-æsophagiens par 
leur face inférieure, et en avant de laquelle sont placés deux petits ganglions 
ovoides, se touchant presque sur la ligne médiane, et qui n'existent pas, visible- 
ment du moins, chez les Glandina et les Streptostyla. 

Les principaux nerfs qui partent des ganglions sus-æsophagiens sont : 

1° Nerfs pharyngiens antérieurs. Ces nerfs, très-orèles, émanent des petits 
ganglions que nous venons de signaler. Ils rampent sur la poche buccale et se 
dirigent vers les lèvres. Vers la moitié de leur trajet, ils fournissent un filet récur- 
rent qui se distribue à la poche linguale. Nous avons indiqué ce nerf chez les 
Zonites, les Helix et les Anostoma. 

2° Nerfs tentaculaires supérieurs. [ls proviennent du renflement ganglionnaire 
antérieur. Un nerf accessoire leur est accolé. 

3° Entre les renflements ganglionnaires antérieur et moyen partent des nerfs 
distribués aux téguments de la tête et des tentacules. 

!° Les nerfs tentaculaires inférieurs prennent leur origine dans le renflement 
ganoglionnaire moyen. 

»° et 6° Les nerfs des téguments de la tête et des lèvres ont Ia même origine, 
ainsi que la commissure qui unit les ganglions sus-æsophagiens avec les ganglions 
sous-Ͼsophagiens moyens. 

Les ganglions sous-æsophagiens forment un petit cercle irrégulier composé en 
avant par les ganglions sous-æsophagiens antérieurs, qui portent les capsules audi- 
üves près de leur bord postérieur et à leur face inférieure. Ces ganglions four- 
nissent presque tous les nerfs moteurs. De leur bord antérieur partent les nerfs 
qui se distribuent à la partie antérieure du pied; de leurs bords latéraux, les 
nerfs des parties latérales du pied et des organes génitaux; de leur partie posté- 
rieure, les filets destinés à la queue. 

Les ganglions sous-æsophagiens moyens sont au nombre de deux ou trois. On 


en voit distinctement un à droite el un à gauche, mais il est probable qu'il en 


360 ZOOLOGTE. 


existe un troisième à gauche, couché sur le ganglion sous-æsophagien postérieur 
ou confondu avec lui. Les ganglions moyens sont beaucoup mois gros que les 
antérieurs et les postérieurs. 

Les ganglions sous-æsophagiens postérieurs sont ovoides, allongés, et four- 
nissent les nerfs qui accompagnent les viscères dans le tortillon. 

Les ganglions stomato-gastriques sont petits, arrondis, unis entre eux par une 
commissure transverse assez longue et grêle, qui est placée immédiatement au- 
dessous de læsophage. Les nerfs qui émanent de ces ganglions se distribuent à 


l'œsophage, à la poche linguale el aux canaux salivaires. 


Résuué. Le genre Eucalodium est plutôt zoologique que conchyhologique; sa 
mâchoire et sa plaque linguale l'éloignent des Cylindrella. 1 se rapproche des 
Berendtia par ses organes génitaux et sa plaque Imguale, mas il en diffère par sa 
mächoire. La simplicité de ses organes génitaux le distingue des Hehix, pour le 
rapprocher des Zonites et des Bulimus ; mas 1l uffère des Zonites par la longueur 
du col de sa poche copulatrice et des Bulimus par le renflement de cette poche. 
Il présente donc des caractères particuliers. Les Holospira en sont très-rapprochés, 
mais leur mâchoire et leur plaque linguale sont néanmoins suffisamment distinctes. 

La plaque linguale des Æucalodium mdique un animal herbivore. M. Sallé à 
rapporté du Mexique plusieurs Eucalodium vivants et les à nourris de salade. 

Leurs mœurs et leur manière de vivre sont encore peu connues. D’après 
MM. Sallé et Boucard, qui ont recueilli, au Mexique, un assez grand nombre 
d'Eucalodium, ces animaux ne se rencontrent habituellement ni sur les cactées, 
comme la plupart des Holospira, ni sur les rochers, comme certaines Cylindrelles. 
Îls habitent principalement dans les régions montagneuses et très-boisées; ils v 
vivent enfoncés dans la terre ou cachés sous les feuilles mortes, et ne se montrent 
qu'après les pluies. Ils recherchent, de préférence, les endroits humides : on les 
trouve fréquemment, un peu enterrés, au bas des pelits ravins, à la partie qui 
recoit l'épout des eaux, et qui, par conséquent, reste le plus longtemps fraiche, 


où dans les chemins creux, de chaque côté de la pente. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 361 


CARACTÈRES DU GENRE EUCALODIUM. 


Testa subrimata, cylindraceo-turrita, cylindrelliformis ; spira (in adultis speciminibus) late truncata; anfrac- 
lus superstites sat numerosti, ultimus spira nunor, breviter solutus, dorso anpulatus, plus minusve filocarinatus : 
apertura suboerticalis, subangulato-rotundata; peristoma continuum , undique breviter reflexiusculum ; columella 
titus plerumque umiplicatu, plica columnam internam plus minusve ambiente, in vicinio aperturæ sæpe evanida. 

Auimalis apparatus sexualis simplex, æsophagus lonpissimus. Maxilla arcuata, longitudinaliter tenuissime 
striala, parte marginis infert media obsolete prominula, margine supero radicem rotundatam emattente. Radulu 
seriebus transversis, rectilinearibus, numerosis, uniformibus constilutu ; dens medianus paulo minor, acte tricus- 
pide, cuspide media majore, basin subquadratam superante; dentes laterales tricuspidati, cuspide media ma- 
Jore, valida, basin paululum superante ; dentes marginales inequaliter bicuspidati aut tricuspidati, cuspide interna 
majore. 


Coquille munie d’une fente ombilicale très-faible, cylindracéo-turriculée, eylin- 

drelliforme. Spire largement tronquée, chez les individus adultes. Tours de spire 
persistants assez nombreux; dernier tour plus petit que la spire, brièvement dé- 
taché, anguleux à la partie dorsale et présentant, un peu au-dessous de la partie 
médiane, une carène filiforme plus ou moins marquée. Ouverture subverticale, 
subanguleuse-ovale où subanguleuse-arrondie. Péristome continu et brièvement 
réfléchi de tous côtés. Columelle pourvue le plus souvent d’un pli, qui disparait 
fréquemment dans le voisinage de l'ouverture, et qui, à l'intérieur, se prolonge 
d’une facon plus ou moins accentuée autour de axe columellaire. 
Animal pourvu d'un œsophage très-développé. Système reproducteur très- 
simple. Mächoire cornée, solide, arquée, décrivant un demi-cercle; bord libre 
presque lisse; surface extérieure portant des stries longitudinales excessivement 
fines, à direction à peine oblique, sur les clés; bord supérieur muni d’une lame 
cornée et arrondie, qui le dépasse un peu et qui représente, avec moins de déve- 
loppement, le support des Succinea. Plaque linguale composée de séries trans- 
verses, uniformes, horizontales et parallèles entre elles. Dent rachiale un peu plus 
petite que les dents latérales et tricuspide, la cuspide médiane dépassant la base 
du support et élant plus développée que les deux autres. Dents latérales à forte 
cuspide médiane, dépassant évalement la base du support, el à cuspides interne 
et externe rudimentaires. Dents marginales tantôt bicuspides, tantôt tricuspides, 
mais toujours très-inégalement et avec une cuspide interne beaucoup plus dé- 
veloppée. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 46 


362 ZOOLOGIE. 


Les espèces actuellement connues du genre Eucalodium sont au nombre de 19. 
Peu de coupes génériques sont aussi bien localisées, au point de vue de la distri- 
bution géographique. En effet, on n’a Jusqu'à présent découvert de Mollusques 
appartenant au genre Æucalodium que dans les quatre États les plus méridionaux 
du Mexique (le Yucatan excepté), savoir ceux de Vera Cruz (centre et sud), 
d'Oajaca, de Chiapas et de Tabasco, et au Guatemala, particulièrement dans la 
Vera Paz. Dans les États du: nord et du centre du Mexique, les Æucalodium pa- 
raissent manquer et être remplacés par les Holospira. Voici la distribution détullée 
des espèces. Dans le Guatemala, on trouve 4 espèces, les £ucalodium decollatum 
Eucalodium Gluesbreghti, Eucalodium Mexicanum et Eucalodium Walpoleanum. Au 
Mexique, on rencontre, dans l'État de Tabasco, 1 espèce, l'£ucalodium decollatum ; 
dans l'État de Chiapas, 3 espèces, les Eucalodium Ghiesbrephti, Eucalodium 
Wexicanum et Eucalodium Walpoleanum; dans l'ensemble des deux États ci-dessus 
mentionnés, / espèces, les Eucalodium insigne, Eucalodium Deshayesianum, Eu- 
calodium recticosta et Eucalodium hyalinum; dans l'État d'Oajaca, 7 espèces, les 
Eucalodium Mexicanum, Eucalodium grande, Eucalodium splendidum, Eucalodium 
neplectum, Eucalodium decurtatum, Eucalodium Liebmanni et Eucalodium hyali- 
num; enfin, dans le centre et dans le sud de l'État de Vera Cruz, 5 espèces, les 
Eucalodium Blandianum, Eucalodium Moussonianum, Eucalodium speciosum, Eucu- 
lodium Boucardi et Eucalodium EÉdiwardsianum. Nous subdivisons l'ensemble du 
genre en trois sections, dont la première comprend les espèces à forme normale 
et à stries ou costulations généralement obliques (c’est le plus grand nombre); 
la seconde, les espèces à costulations droites; la troisième, les espèces douteuses, 
servant, pour ainsi dire, de passage, au point de vue conchyliologique, entre 
les Eucalodium et les véritables Cylindrella de grande taille de la Jamaïque et 
d'Haïti. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 363 


SECTIO I. 
SPECIES NORMALES. 


1. EUCALODIUM DECOLLATUM, Nvyst. 
(PI. XIV, fig. 3 et 34.) 

Pupa decollata, Nyst, Bull. Bruxelles, vol. VII, p. 345, fig. sans numéro, 1841. 
Thaumasia decollata, Albers, Heliceen, p. 207, 1850. 
Urocoptis decollata, M. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 175, 1858. 
Urocoptis decollata, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 
Cylindrella decollata, W. G. Binney, Proceed. Acad, nat. se. of Philadelphia, p. 153, 1860. 
Cylindrella decollaia, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p- 6,186o. 


Eucalodium decollatum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchylologie, vol. XVT, p. 88, 1868. 
Eucalodium decollatum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolosie, vol. XVII, P- 22, 1870. 


Testa vix arcuato-subrimata, cylindraceo-turrita, crassiuscula, solidula, parum nitens, pallide cinereo- 
Juscescens ; spira sensim altenuata, late truncata; sutura impressa £ anfractus supersliles 10-11 DIX CONVEXIUS- 
culi, subangusti, regulariter accrescentes, costulis tenuibus, subobliquis, vix prominulis impresst, ultinus vix 
descendens, brevissime solutus, dorso subangulatus, paulo infra medium sat valide filocarinatus, basi vix 
striatus; apertura vix oblique, irregulariter angulato-cireularis, intus albida: peristoma continuum , mediocriter 


uncrassatum, undique breviter reflexum, albidum, margine columellari medio sat valide uniplicato. 


Longitudo 60 null., diam. maj. 16 1/2 mill. — Apertura cum peristomate 13 mill. longa, 13 lata (Coll. 
Morelet). 
Habitat in provincia Tabasco dicta, reipublicæ Mexicanæ (Ghiesbreght); in provincia Vera Paz dicta, 


Guatemalæ (A. Morelet). 


Goquille munie d'une fente ombilicale très-faiblement accusée et arquée, de forme 
cylindrique, turriculée, assez épaisse et solide, un peu terne et d’un brun cendré 
clair. Spire atténuée peu à peu et largement tronquée. Suture bien marquée. Tours 
de spire persistants, au nombre de 10 à 11, très-faiblement convexes, assez étroits. 
s'accroissant régulièrement, marqués de costulations minces, faiblement développées, 
à peine saillantes et légèrement obliques; dernier tour faiblement descendant, très- 
brièvement détaché, présentant, à la partie dorsale, un angle assez marqué, et, un 
peu au-dessous de la partie médiane, une carination filiforme assez fortement pro- 
noncée, à peine strié du eôté de la base. Ouverture à peine oblique, irrégulièrement 
arrondie, devenant anguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale du der- 
nier tour, et de coloration blanchâtre à l'intérieur. Péristome continu, médiocrement 
épais, brièvement réfléchi de tous côtés et blanchâtre; bord columellaire muni, à sa 
partie médiane, d’un pli assez fortement prononcé. 

Axe columellaire inconnu. 


AG. 


36/1 ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 6o millimètres; plus grand diamètre, 16 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 13 millimètres; plus grande largeur, 13. 

Habitat. Etat de Tabasco, au sud du Mexique (Ghiesbreght). — Département de 
Vera Paz, dans le Guatemala (A. Morelet). 

Observations. La détermination exacte de Fespèce d'Eucalodium qui constitue le véri- 
table Pupa decollata, et à laquelle ce nom spécifique doit s'appliquer, présente beau- 
coup de difficulté. En effet, la diagnose de M. Nyst, faite à une époque déja ancienne 
et à laquelle on ne soupconnait pas le grand développement, au Mexique et au Gua- 
temala, des formes pour lesquelles nous avons proposé le genre Eucalodium, est à la 
fois beaucoup trop concise el pas assez précise, ce qui lui donne le défaut de pouvoir 
s'appliquer presque indistinctement, à la rigueur, à toutes celles des espèces du genre 
qui sont de grande taille”, La figure qui accompagne la description originale est éga- 
lement très-insuflisante, ce qui ajoute à l'incertitude, au lieu de la diminuer. 

Néanmoins nous croyons qu'il n'est pas absolument impossible d'arriver, sur cette 
question, à un résultat satisfaisant. En récapitulant le petit nombre de caractères spé- 
cifiques suffisamment bien accentués qui ressortent de l'examen comparatif de la dia- 
gnose el de la figure originale du Pupa decollata, on constate que l’auteur a eu sous 
les yeux et a eu l'intention de caractériser un «+ Eucalodium provenant de Fun des États 
-méridionaux du Mexique, de grande taille, à tours étroits et peu convexes, munis 
-de stries ou costulations longitudinales un peu obliques, à coloration générale d'un 
«brun cendré, à ouverture irrégulièrement arrondie et devenant anguleuse à l'endroit 
“qui correspond à la partie dorsale du dernier tour, à péristome relativement peu 
“épais et à columelle peu enfoncée et munie, vers sa partie médiane, d'un pli assez 
«fortement prononcé. » Il ne s’agit donc plus alors que d'examiner avec soin les grandes 
espèces d'Eucalodium, et de procéder par voie d'élimination successive à l'égard de celles 
qui présentent des caractères en contradiction formelle avec ceux du type de Nyst. 

La suppression des Eucalodium, dont la taille, relativement petite ou moyenne, rend 
toute confusion avec l'Eucalodium decollatum impossible, nous permet d'éliminer d'abord 


= Voici les parties les plus importantes de la diaonose 
originale de l’auteur beloe : 

«MauzLor 5écoccé. Pupa pecorrara, Nob. — Pupa testa 
vcrassa,  cinereo-pallida, turriculato- cylindracea, apice 
cœuncale, basi subumbilicata; anfractibus convexiusculis , 
estriatis; apertura suborbiculari; columella uniplicata; la- 
«bro reflexo....... Elle est cylindrique, turriculée; son 
«test, quoique épais, est subdiaphane. Sa spire est formée 
«de 10 tours étroits peu convexes, charoés de stries lon- 
-gitudinales un peu obliques, plus prononcées vers les 
“sulures, qui sont simples et peu profondes. Le sommet 
«de la spire est tronqué..….., Le dernier tour est très- 


“court, convexe à la base et percé d'une fente ombili- 
«cale peu profonde et entièrement découverte. L'ouverture 
rest grande, orbiculaire, détachée du reste de la coquille 
et un peu oblique à l'axe. Le péristome, continu, peu 
“épais, simple, se renverse au dehors et se rétrécit su- 
«périeurement, de manière à former un angle obtus. 
«Colamelle munie, dans son milieu, d'un pli comparable 
“à celui des Clausilies. La couleur du test est le brun cendre : 
«d’après notre individu, il semblerait que l'animal ne peut 
porter sa coquille, car la partie du test qui correspond 
rà l'ouverture est fortement usée. Longueur 75 mill., 
«largeur 20 mill.» (Nyst, L. c.) 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 365 


dix espèces, les Eucalodum recticosta, Eucalodium Moussonianum, Eucalodium Deshaye- 
sanum, Eucalodium Ediwardsianum, Eucalodium speciosum , Eucalodium neglectum , Eucalo- 
um decurtatum, Eucalodium Liebmanni, Eucalodum hyalinum et Eucalodtum truncatum. 
Si maintenant nous passons à l'examen comparatif des autres espèces actuellement 
connues, nous trouvons que l'Æucalodium Boucardi ne peut être confondu avec l'Eu- 
calodium decollatum, car le premier est d’un fauve corné, tournant plus où moins 
au vert ohvâtre, qui ne ressemble en rien au brun cendré plus ou moins clair du 
second; ses costulations sont serrées et traversées, en dessous, par de petites stries 
transverses, tandis que, dans l’autre, les costulations sont à la fois plus espacées et 
moins apparentes et les stries transverses ne paraissent pas exister. L'ouverture de 
l'Eucalodium decollatum est anguleuse-arrondie, et son pli caractéristique, situé à la 
partie médiane de la columelle, s'étend presque jusqu'a la partie externe du péri- 
stome, tandis que l'ouverture de l'Eucalodium Boucardi est oblongue et que son ph 
columellaire est situé très-profondément et très-haut. Il existe, d'ailleurs, encore une 
assez notable différence de taille entre les deux espèces. 

Les malléations rugueuses qui accompagnent les costulations de l'£ucalodium Blan- 
dianum, sa coloration franchement olivâtre, son ouverture ovale, et son pli columellaire 
situé également très-haut et très-profondément, constituent autant de caractères qui 
s'opposent à ce qu'on le rapporte à l'Eucalodium decollatum. 

Les Eucalodium splendidum et Eucalodium prande ont tous deux l'ouverture ovale, et 
leur pli columellaire est à peine apparent. 

La forme que M. le docteur Pfeiffer a cru devoir considérer comme appartenant 
à l'Eucalodium decollatum, et qu'il à figurée sous ce nom dans les Abhildunoen de 
Philippi ! et dans la nouvelle édition de Chemnitz?, nous parait s'en éloigner sensible- 
ment par la coloration d’un brun olivätre et nullement d'un brun cendré de son épi- 
derme, par le développement de ses costulations longitudinales et par les stries trans- 
verses, fines et nombreuses qui les croisent, par la forme ovale ou oblongue, mais 
nullement arrondie, de son ouverture, et enfin par la position de son pli columellaire 
tout à fait analogue à celui des Eucalodium Boucard et Eucalodium Blandianum, mais 
nullement semblable à celui dont M. Nyst a donné la figure. Par tous ces motifs, nous 
considérons cette forme comme spécifiquement distincte, et nous l'avons décrite sous le 
nom d'Eucalodium Walpoleanum. 

Nous connaissons, au Muséum de Paris, un grand Eucalodium du Mexique, rapporté 
en 1849 par M. Ghiesbreght et étiqueté Cylindrella decollata, Nyst (sp.). L'épithète 
cinereo-pallida, dont s'est servi M. Nyst dans sa diagnose, conviendrait très-bien à sa 
coloration d'un brun cendré très-clair et presque carnéolé, mais ses tours de spire 


 Abbild. vol. I, pl I, fig. 1, 1845. — * Chemnitz, ed. nova, Monor. Cylindrella, pl. E, fie. 1, 2, 1859. 


366 ZOOLOGIE. 


plutôt assez larges qu'étroits, son ouverture plutôt ovale qu'arrondie et le pli à peine 
sensible et situé très-profondément de sa columelle nous ont empêchés de le réunir à 
l'Eucalodium decollatum et nous ont décidés à en faire une espèce à part, l£ucalodium 
insione |. 

L'Eucalodrum Mexicanum possède un pli columellaire à peu près semblable à celui 
de l'Eucalodium decollatum, tel que le figure M. Nvst, et sa coloration n'est pas bien 
éloignée de celle qu'indique l'auteur belge, mais son ouverture nettement ovale, son 
test presque lisse el sa forme relativement un peu svelte constituent autant de carac- 
tères qui l'éloignent de l'espèce dont nous parlons. 

Enfin l'£ucalodium Gluesbreshti possède aussi un pli situé à la partie médiane du 
bord columellaire et qui, bien que comprimé et placé assez profondément, a beaucoup 
d'analogie avec celui de PÆucalodium decollatum; son ouverture irrégulière, anguleuse 
et presque arrondie, le rapproche aussi de cette espèce, mais sa coloration d’un brun 
foncé, tournant au noirâtre chez les individus frais, et son apparence presque lisse, 
par suite du peu de développement de ses stries, contribuent à l'en séparer. 

Néanmoins nous devons avouer que nous nous serions peut-être décidés, faute de 
mieux, à réunir à l'Eucalodium decollatum Vune de ces deux dernières espèces, si nous 
n'avions reçu de M. Arthur Morelet, notre honorable ami et correspondant de Dijon, 
communication de plusieurs Æucalodium de grande tulle, recueillis par lui au Guate- 
mala, dans le département de Vera Paz, et qui, par l'ensemble de leurs caractères, 
nous paraissent se rapporter frès-exactement à l'espèce, un peu douteuse Jusqu'ici, de 
M. Nyst. Nous donnons, sur notre planche, la figure de l'un d'eux, qui n'atleint pas 
tout à fait les dimensions indiquées par M. Nyst. Nous ferons observer, au point de vue 
de l'habitat, que les États mexicains de Tabasco et de Chiapas, situés, le second sur la 
fronlière et le premier dans le voisinage du Guatemala, possèdent à peu près la même 
population malacologique que ce dernier pays. 


2. EUCALODIUM INSIGNE, Grosse et Fischer. 
(PL XIV, fig. 7 et 74.) 
Eucalodium insigne, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 301, 1872. 


Toesta arcuato-rimata, cylindraceo-turrit, solida, haud nitens, livide cinereo-carnea ; spira sensin allenuata , 
late truncata: sutura impressa ; anfractus superslites 10 vix convexiusculi, repulariter et suboblique costulatr, 
ultimus vix descendens, breviter solutus, basi reoulariter costulato-striatus, dorso subanoulatus, infra medium 
inconspicue Jilocarinatus ; apertura vx oblique, subangulato-ovata, vitus albida; peristoma continuum , incras- 


satum, undique breviter reflezum , albidum , marpine columellart intus vix subplicato. 


! Nous ferons observer ici que tous les orands Eucu- sont oénéralement étiquetés Pupa ou Cylindrella decollata , 
lodium recueillis par M. Ghiesbreght dans les États méri-  Nyst, quelle que soit l'espèce à laquelle ils appartiennent 


dionaux du Mexique et répandus par lui dans les collections réellement. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 3067 


Axis... ? 


Lonpitudo 74 null, dium. may. 18 mill. Apertura cum peristomate 15 1/2 mall. longa, 12 lata (Mus. 


Parisiense ). 


Habitat in parte meridionali reipublice Mexicanæ (Ghiesbreght). 


Coquille munie d’une fente ombilicale arquée, de forme cylindrique, turriculée, 
solide, assez terne, et d’un brun cendré très-clair ou plutôt d'un ton carnéolé livide. 
Spire atténuée peu à peu et largement tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire 
persistants, au nombre de 10, très-fablement convexes, munis de costulations répu- 
lières, un peu espacées et légèrement obliques; dernier tour à peine descendant, briè- 
vement détaché, orné de costulations toujours régulières et qui, en arrivant vers la 
base, s’atténuent et deviennent des stries serrées, subanguleux à la partie dorsale, et 
présentant, au-dessous de la partie médiane, une carination filiforme obtuse et peu 
sensible. Ouverture à peine oblique, assez régulière, de forme ovale, devenant lépère- 
ment anguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale du dernier tour, et 
blanchâtre à l'intérieur. Péristome continu, épais, brièvement réfléchi de tous côtés et 
blanchâtre; bord columellaire présentant, à l'intérieur, quelques traces d'un pli placé 
profondément et très-haut, mais à peine apparent. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 74 millimètres; plus grand diamètre, 18. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 15 1/2 millimètres; plus grande largeur, 12. 

Habitat. États méridionaux du Mexique (Ghiesbreght). 

Observations. Gette belle espèce, que le Muséum de Paris a reçue de M. Ghiesbrepht 
en 1849 et qui y a figuré jusqu'a présent sous le nom de Cylindrella decollata, Nyst 
(sp.), nous parait en être spécifiquement bien distincte par son ouverture régulière et 
nettement ovale, par l'épaisseur de son péristome, enfin par la position et le peu de 
développement de son pli apertural, qui est à peine sensible et placé profondément 
à la partie supérieure de la columelle, tandis que celui de l'ÆEucalodium decollatum est 
fortement développé, situé à la partie médiane du bord columellaire, et qu'il se prolonge 
jusqu'à la partie externe du péristome. Au reste, nous avons lieu de croire que tous les 
Eucalodium de grande taille rapportés du sud du Mexique par M. Ghiesbreght, lors de 
son premier voyage, ont élé indistinctement considérés comme des Pupa decollata, et 
répandus sous ce nom dans les musées publics et dans les collections particulières, 
quelles que fussent, d'ailleurs, les différences spécifiques qui existaient entre eux. Cette 
confusion pouvait être jusqu'à un certain point excusable à une époque où les espèces 
terrestres du Mexique élaient peu répandues et presque totalement inconnues: mais 
actuellement elle n'a plus de raison d'être, et l'on doit séparer du Pupa decollata, de 
Nyst, toutes les formes chez lesquelles on ne retrouve point l'ensemble des caractères 


305 ZOOLOGTE. 


qui ressortent de la diagnose originale et de la figure malheureusement un peu insufli- 


sante qui l'accompagne. 


3. EUCALODIUM GHIESBREGHTI, Pfeifler. 
(PI XIV, fig. 4 et ha.) 


Cylindrella Ghiesbreghti, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 380, 1556. 

Cylindrella Ghiesbreghti, Pfeiller, Malak. Blütter, vol. IE, p. 215, 1846. 

Cylindrella Ghiesbreghu, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 694, 1859. 

Urocoptis Ghiesbrephti, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 

Cylindrella Ghiesbreghti, W. G. Binney. Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 153, 1860. 

Cylindrella Ghiesbrephu, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 6, 1860. 

Cylindrella Ghiesbreghti, Tristram, Proceed. Zoo. Soc. of London, p.231, 1861. 

Cylindrella Ghiesbrephti, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 33, pl. VII, fig. 18, 19, 1862. 

Eucalodium Ghiesbreghti, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVI, p. 88, 1868. 

Eucalodium Gliesbreghti, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIL, p. 15, pl. V, fig. 1-4, 1870. 


Testa arcuato-rimata, cylindraceo-turrita, soda, parum nitens, nigro-fusca; spira sensim attenuata, late 
truncata: sutura impressa; anfractus superstiles g-11 vix conveæiusculi, superi obsolete striati, inferiores leviter 
flexuose subrugato-plicati, ultimus antice solutus, striatus, dorso angulatus, infra medium obtuse carinatus ; 
basi et ad occursum marginis externi pallidior; apertura oblique, angulato-subovalis, bas subeffusa, tntus plica 
valida, compressa columelle coarctata , livide albido-fuscescens ; peristoma continuum, flexuosum , undique bre- 
viter refleæum, albidum. 

Axis sat valide umiplhcatus. 

Longitudo 73 mill., diam. maj. 91 mill. — Apertura cum peristomate 18 null. longa, 16 lata (Coll. 
Crosse). 

Habitat in provincia Chiapas dicta, raipublice Mexicanæ (Ghiesbreght); Ducñas, Guatemalæ (0. Salvin |; 
in provincia Vera Paz dicta, Guatemalæ (Bocourt). 


Goquille munie d'une fente ombilicale arquée, de forme cylindrique, turriculée, s0- 
lide, médiocrement luisante et d'un brun très-foncé, tournant au noirâtre chez les indi- 
vidus très-frais. Spire atténuée peu à peu et largement tronquée. Suture bien marquée. 
Tours de spire persistants, au nombre de g à 11 et très-faiblement convexes; premiers 
tours marqués de stries obsolètes; tours suivants munis de plis flexueux, médiocrement 
accusés et formant comme des rides peu apparentes; dernier tour assez brusquement 
descendant, détaché en avant, sillonné de stries plus distinctes que celles des tours 
précédents, anguleux à la partie dorsale, obtusément caréné au-dessous de la partie 
médiane, et d'une coloration plus claire et tournant au blanchâtre à la base et en 
arrière du bord externe. Ouverture oblique, formant un ovale un peu court, devenant 
anguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale du dernier tour, un peu étalée 
vers la base, resserrée par la présence d'un pli comprimé, assez fort, situé assez pro- 
fondément sur le milieu du bord columellaire, et d'un blane livide et légèrement 
brunâtre à l'intérieur. Péristome continu, flexueux par endroits, brièvement réfléchi 
de tous côtés et blanchâtre. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 369 


Axe columellaire muni d'un fort pli. 

Longueur totale de la coquille, 73 millimètres; plus grand diamètre, 9 1. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 18 millimètres; plus grande largeur, 16. 

Habitat. Mexique, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght). — Guatemala, dans le dé- 
partement de Vera Paz (Bocourt) et aux environs de Dueñas (0. Salvin). 

Observations. L'individu typique qui a servi à M. Pfeiffer pour la description de 
cette belle espèce est de très-prande taille (lonpitudo 82 null., diam. maj. 22 null. ; 
apertura cum peristomate 91 mull. longa, 15 lata), et les plis à la fois flexueux et un peu 
rugueux de ses tours semblent plus apparents que sur l’exemplaire que nous avons 
figuré : ce dernier ne compte que 9 tours de spire, au lieu des 10 à 14 qui sont indi- 
qués par l’auteur. 

L'Eucalodium Ghesbrewhti est une des espèces qui se rapprochent le plus de F'£uca- 
lodum decollatum de Nyst et qu'il est le plus facile de confondre avec cette dernière 
forme. Elle est encore très-rare dans les collections. 


4. EUCALODIUM MEXICANUM, Cumine. 
(PI XV, fig. 1, 14, 1bet 16.) 


Cylindrella Mexicana, Guming, ms. (teste Pfeilfer ). 

Cylindrella Mexicana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 139, 1860. 

Cylindrella Mexicana, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 153, 1860. 
Cylindrella Mexicana, W. G.Binney, Check Lists, sect. nr, p. 6, 1860. 

Cylindrella Mexicana, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VUE, p. 80, 1861. 

Cylindrella (Urocoptis) Mexicana, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Eucalodium Mexicanum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVI, p. 88, 1868. 
Cylindrella Mexicana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 364, 1868. 

Eucalodium Mexicanum, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIT, p. 22, 1870. 


Testa sulcato-rimata, turrita, vix arcuato-striatula et sub lente quasi punclulata, parum nilens, violaceo- 
Jusca; spira lente attenuata, late truncata; sutura levis, subalbida; anfractus superstites 9-10 planuscul, 
ulimus infra medium obtuse angulatus, antice protractus, dorso carinatus; columella plica compressa, dentiformi 
munita; apertura vix obliqua irregulariter ovalis, superne anulata , intus sordide albida; peristoma continuum . 
undique refleæum, album, margine externo incrassato, regulariter arcuato, columellari extus sinuoso. 

Axis valide uniplicatus, spiraliter intortus. 

Lonpitudo 55 mull., diam. maj. 15 mill. — Apertura cum peristomate 19 null. longa, 10 1/4 lata (Coll. 
Crosse). 

Var. 8, minor; anfractus superstites &. 

Longitudo 32 1/2 mall., diam. maj. 10 mall. (Coll. Pfeifter). 


Cylèndrella Mexicana, Pfeiffer, Novit. Conchol. p. 435, pl. XCVIE, fig. 16, 17, 1869. 


Var. y, major, maps violacea ; anfractus superslites 10 1/2. | 
Longitudo 67 mill., diam. maj. 16 mul. — Apertura cum peristomate 13 1/2 null. longa, 11 lata (Coll. 
Crosse). 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. h7 


310 ZOOLOGIE. 


Habitat in republica Mexicana (Boucard); Juquila, in provinciu Onjaca dcta ( Martens); Cluapas (Bland) ; 
reipublice Mexicane; var. y, in altis provinciæ Vera Paz dictæ, Guatemale (Bocourt), et in silois inter Tactic 


et Tamaju meduüs, Guatemale (F. C. Sarg ). 


Coquille munie d'une fente ombilicale prolongée en forme de sillon, de forme turri- 
culée, sillonnée de petites stries arquées à peine visibles, et paraissant, vue à la loupe. 
comme eouverte, par endroits, de poncticulations peu apparentes. Test assez terne et 
d'un brun clair, tournant plus ou moins au violâtre, Spire atténuée lentement et lar- 
sement tronquée. Suture légèrement marquée et parfois un peu blanchätre. Tours de 
spire persistants, au nombre de 4 à 10° et assez aplatis; dernier tour obtusément 
anguleux au-dessous de la partie médiane, porté en avant et caréné à la partie dorsale. 
Columelle munie d'un pli dentiforme, comprimé et fortement prononcé. Ouverture à 
peine oblique, irrépulièrement ovale, anguleuse à la partie la plus voisine de l’avant- 
dernier tour, el d'un blanc sale à l'intérieur. Péristome continu, réfléchi de tous Les 
côtés et blanc; bord externe épaissi et régulièrement arqué; bord columellaire sinueux 
à sa partie externe. 

Axe columellaire muni d'un fort pli et tordu en spirale (pl. XV, fig. 1 b). 

Lonoueur totale de la coquille, 55 millimètres; plus grand diamètre, 15. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 13 millimètres; plus grande largeur, 10 1/4. 

Var. 8, plus petite de taille et à tours de spire persistants, au nombre de 8 seu- 
lement. 

Longueur totale de la coquille, 39 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 10. 

Var. y, plus grande que la forme typique et tournant un peu plus au violâtre. Tours 
de spire persistants, au nombre de 10 1/2. 

Longueur totale de la coquille, 67 millimètres; plus grand diamètre, 16. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 16 millimètres; plus grande largeur, 1 1. 

Habitat. La forme typique et la variété @ habitent le Mexique, où elles ont été 
recueillies à Juquila, dans l'État d'Oajaca, d’après M. de Martens, et dans Etat de 
Chiapas, d'après M. Bland. La variété + vit au Guatemala; elle a été trouvée succes- 
sivement, dans la haute Vera Paz, par M. Bocourt, qui en a rapporté trois individus 
en médiocre élat de conservation, et dans les forêts situées entre Tactic et Tamaju. 
par M. F. C. Sarg. 

Observations. Les grands individus de cette espèce, et notamment ceux qui appar- 
üennent à notre variété y, sont fréquemment confondus par les naturalistes, tantôt 
avec l’Eucalodium decollatum, tantôt avec l'Eucalodium Gluesbreshti. Comparée à l'Euca- 
loum Gluesbrewhti, elle est toujours beaucoup moins large proportionnellement et 
d'une coloration beaucoup plus claire : son test est plus terne, moins visiblement strié, 


© M. Pfuiller en mentionne 10; les individus de notre collection, qui appartiennent à la forme typique, n’en possèdent 
que 9. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 371 


et son péristome plus régulier. Elle se distingue de l'£ucalodium decollatum par son 
péristome moins irrégulier, son test presque lisse et sa forme générale relativement 
plus svelte. Comme chez les autres espèces du genre, le commencement de sa tron- 
cature est solidement bouché par un dépôt épais de matière calcaire. 

M. Thomas Bland, de New-York, a bien voulu nous communiquer plusieurs œufs 
de la variété y de l'Eucalodium Mexicanum , recueillis par M. Sarg au Guatemala. Nous 
en donnons la description et la figure dans l'anatomie du genre. 


5. EUCALODIUM GRANDE, Pfeiffer. 
(PI. XV, fig. 4.) 

Cylindrella grandis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 139, pl. L, fio. 3, 1860. 
Cylindrella grandis, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p.153, 1860. 
Cylindrella prandis, W. G. Binney, Check Lists, sect. m1, p. 6, 1860. 
Cylindrella prandis, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VI, p. 80, 1861. 
Cylindrella (Urocoptis) orandis, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 68, 1865. 
Eucalodium grande, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVE, p. 88, 1868. 
Cylindrella orandis, Pleifter, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 364, 1868. 
Cylindrella grandis, Pfeiffer, Novit. Conchol. p. 455, pl. G, fig. 8, 9, 1869. 
Eucalodium orande , Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 22, 1870. 


Testa rimata, turrita, solidiuscula, oblique filoso-striata, interstitiis sub lente oblique siriatulis, parum 
mens, fusco-rubella aut carneo-violacea; spira sat lente attenuata, late truncata; sutura leviter albo-marpinata ; 
anfractus superstites 7 1/2-8 convexiuscul, ultimus basi obtuse carinatus, antice vix protractus: columellu 
imconspicue subplcata; apertura vix obliqua, ovals, superne subangulata, vntus sordide albida; peristomn con- 
tinuum, breviter expansum, vix reflexiusculum , albidum. 

Axis leviter intortus. 

Longitudo 52 null, diam. maj. 16 mil. — Apertura cum peristomate oblique 19 1/2 mil. longa, 10 lata 
(Coll. Grosse). 


Habitat Juquila, in provincia Oajaca dicta, reipublice Mexicane (Boucard ). 
{ Î 1] 1 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale bien apparente, turriculée, assez solide, 
marquée de stries filiformes serrées, disposées obliquement, et dans les interstices des- 
quelles on distingue, par endroits, d’autres stries obliques plus fines et visibles seule- 
ment à la loupe. Test peu luisant et d’un brun rougeätre clair, ou, autrement dit, d'un 
ton carnéolé tournant au violâtre. Spire atténuée assez lentement et larpement tronquée. 
Suture très-faiblement bordée de blanc. Tours de spire persistants, au nombre de 7 1/2 
à 8 et légèrement convexes; dernier tour obtusément caréné vers la base, faiblement 
porté en avant. Columelle présentant quelques traces de pli à peine apparent. Ouver- 
ture très-faiblement oblique, de forme ovale, subanguleuse à la partie la plus voisine 
de l'avant-dernier tour, et d'un blanc sale à l’intérieur. Péristome continu, brièvement 
étalé, faiblement réfléchi et blanchâtre; bord externe régulièrement arqué. 

Axe columellaire légèrement tordu. 


372 ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 5e millimètres; plus grand diamètre, 16. Lon- 
eueur de l'ouverture, prise en sens oblique et y compris le péristome, 19 1/2 milli- 
mètres; plus grande largeur, 10. 

Habitat. Mexique. Gette espèce n'a été recueillie jusqu ici, à notre connaissance, 
que par M. Boucard, aux environs de Juquila, dans l'État d' Oajaca. 


6. EUCALODIUM SPLENDIDUM, Pfeiffer. 
(PI. XV, fig. 3 et 3a.) 


Cylindrella splendida, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 139, pl. L, fig. 1, 1860. 
Cylindrella splendida, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 153, 1860. 
Cylindrella splendida, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 6, 1860. 

Cylindrella splendida , Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. VIT, p. 80, 1861. 

Cylindrella (Urocoptis) splendida, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69, 1865. 
Eucalodium splendidum , Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVI, p. 88, 1868. 
Cylindrella splendida, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 877, 1868. 

Cylindrella splendida , Pfeiffer, Novit. Conchol. p. 439, pl. XOVIT, fig. 1, 2, 1869. 
Eucalodium splendidum, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 22, 1870. 


Tesla rimata, turrita, solidula, oblique filoso-costulata, mitidula, carneo-violacea; spira sat lente attenuata 
late truncata; sutura subalbofilosa, vix crenulata; anfractus supersttes 8-9 1/1 modice convexr, ultimus basi 
obsoletissime filocarinatus, antice breviter solutus; columella inconspicue subplicata; apertura fere vertcals 
oblique ovalis, vntus albida; peristoma continuum , breviter reflexum , superne subangulatum , album. 

Axis leviter intortus. 

Longitudo 49 mill., diam. maj. vix 15 maill. — Apertura cum peristomate oblique 11 1/2 mull. longa, 10 lata 
(Coll. Crosse). 


Habitat Sacatepec, in provincia Oajaca dicta, reipublice Mexicanæ (Boucard). 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale bien apparente, turrieulée, assez solide, 
munie de costulations filiformes assez espacées et dirigées en sens oblique. Test un peu 
luisant et d'une coloration carnéolée tournant au violâtre. Spire atténuée assez lente- 
ment et largement tronquée. Suture très-faiblement bordée de blane et à peine crénelée. 
Tours de spire persistants, au nombre de 8 à 9 1/4 et médiocrement convexes; dernier 
tour pourvu, du côté de la base, d'une carène filiforme très-obsolète, et brièvement dé- 
taché en avant. Columelle présentant quelques traces de ph à peine apparent. Ouverture 
presque verticale, obliquement ovale et blanchâtre à l'intérieur. Péristome continu, 
brièvement réfléchi, subanguleux à la partie la plus voisine de lavant-dernier tour, et 
blanc. 

Axe columellaire légèrement tordu. 

Longueur totale de la coquille, #9 millimètres; plus grand diamètre, un peu moins 
de 15. Longueur de l'ouverture, prise en sens oblique et en y comprenant le péristome, 
11 1/2 millimètres; plus grande largeur, 10. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 379 


Habitat. Mexique, dans l'Etat d'Oajaca, où l'espèce a été recueillie par M. Boucard, 
dans les environs de Sacatepec. 

Observations. L'Eucalodium splendidum est excessivement voisin de lÆucalodium 
grande. Leur coloration, leur dimension, leur forme générale, la disposition de leur 
ouverture, de leur péristome et de leur fente ombilicale sont à peu près les mêmes. 
Tous deux n'ont été recueillis jusqu'ici que dans Etat d'Oajaca, et il est fort possible 
que on soit ultérieurement amené à les réunir en une seule espèce, lorsque l’on aura 
Via CT A il |; S L la e LE à 4 Q ] P “ 
été à même de disposer d’un nombre suffisant d'éléments de comparaison. Néanmoins, 
dans l'état actuel des connaissances, cette réunion serait peut-être prématurée. Dans 
tous les exemplaires que nous avons eus sous les yeux, les stries fines et serrées de 
l'Eucalodium srande sont remplacées, chez l'Eucalodium splendidum , par des costulations 
TA 1) C LA 
également obliques, mais plus fortes et beaucoup plus espacées. De plus, le test de 
l'Eucalodium splendidum nous semble être généralement un peu moins terne que celui 


de l’autre espèce. 


7. EUCALODIUM NEGLECTUM, Crosse et Fischer. 
(PI. XIV, fig. 8 et 8 a.) 


Eucalodium neglectum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 309, 1872. 


Testa arcuato-rimata, cylindraceo-turrita, solida, parum nitens, pallide cinereo-fusca; spira sursum subito 
allenuata, sat late truncata; sutura impressa ; anfractus superstites g conveæiuscul, suboblique costulato-striati, 
primi 2 attenuati, sequentes subinflati, ultimus vix descendens, breviter solutus, dorso obtusissime subangulatus, 
infra medium inconspicue filocarinatus; columella inconspicue subphcata; apertura vix obliqua, subanoulato- 
rotundata, intus sordide albida:; peristoma continuum, subincrassatum, undique breviter reflezum, albidum. 

Axis..….? 

Lonpitudo 38 mill., diam. maj. 11 mill. — Apertura cum peristomate 8 1/2 mul. longa, $ lata (Coll. 
Sallé ). 

Habitat Oajaca, reipublicæ Mexicanæ (Boucard). 


Coquille munie d'une fente ombilicale arquée, de forme cylindrique, turriculée, 
solide, peu luisante et d'un brun cendré clair. Spire brusquement atténuée vers la 
partie supérieure, assez largement tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire 
persistants, au nombre de 9, légèrement convexes et marqués de petites costulations 
légèrement obliques: premiers {ours (au nombre de 2) assez fortement atténués: tours 
suivants léoèrement renflés: dernier tour à peine descendant, brièvement détaché, 
très-obtusément subanguleux, à la partie dorsale, et présentant, au-dessous de la par- 
tie médiane, une carination fiiforme très-peu marquée. Columelle offrant quelques 
traces peu apparentes de pli. Ouverture à peine oblique, de forme arrondie, devenant 
légèrement subanoguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale du dernier 


374 ZOOLOGIE. 


tour, et d’un blane sale à l'intérieur. Péristome continu, légèrement épaissi, briève- 
ment réfléchi de tous côtés et blanchâtre. 

Axe columellaire imconnu. 

Longueur totale de la coquille, 38 millimètres; plus grand diamètre, 11. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 8 1/2 millimètres; plus grande largeur, 8. 

Habitat. Mexique, dans l'État d'Oajaca (Boucard). 

Observations. Gette espèce est, en quelque sorte, un diminutif de l'Eucalodium insigne. 
Pourtant elle en diffère, outre la taille, par l’atténuation des 2 premiers tours de spire, 
par le renflement des tours suivants, par son ouverture plutôt arrondie qu'ovale et par 
sa coloration un peu plus foncée. Nous devons reconnaitre que l'unique individu qui 
nous à servi pour l'établissement de l'espèce laisse à désirer sous le rapport de la 
fraicheur, bien que parfaitement intact d'ailleurs et très-adulte. Seulement, nous ne 
voyons, parmi les Eucalodium actuellement connus, aucune espèce à laquelle il nous 
paraisse possible de le rapporter. 


8. EUCALODIUM BLANDIANUM, Crosse et Fischer. 
(PI XIV, fig. 5 et 5«.) 


Eucalodium Blandianum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVI, p. 276, 1868. 
Eucalodium Blandianum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 22, 1870. 
Eucalodium Blandianum, Grosse et Fischer, Etude sur les Cylindrellide , p. 18, 1870. 


Testa vix arcuato-subrimata, cylindraceo-turrita, solidula, sub epidernide saturate olivacea, mitidula, parum 
decidua, violaceo-albida; spira sensin attenuata, late truncata; sutura impressa; anfractus superstites 8 vx 
convextusculi, costs arcuatis, subobliquis, pecuhariter rugato-malleatis, luteolis longitudinaliter ornati, ultimus 
vix descendens, breviter solutus, antice leviter protractus, dorso subangulatus, unfra medium vix obtuse filo- 
carinatus; apertura obliqua, subangulato-ovals, basi subeffusa, intus plica valida, obliqua, ascendente colu- 
mellæ coarctata, sordide albida; peristoma continuum. incrassatum , undique breviter roflezun , albidum. 

Axis subrectus, vix inconspicue tortus (PI. XV, fig. 2). 

Lonpitudo So mill., diam. maj. 21 mil. — Apertura cum peristomate 18 1/2 mul. longa, 13 lata (Coll. 
Crosse ). 

Habitat in montibus, prope civitatem Orizaba dictam, reipublice Mexicane (A. Sallé, T. Bland); in repu- 


blica Mexicana (L. Biard). 


Coquille munie d’une fente ombilicale très-faiblement accusée et arquée, de forme 
cylindrique, turrieulée, assez solide et d'une coloration violacée, tournant au blan- 
châtre, sous un épiderme olivâtre foncé, assez luisant et très-persistant. Spire atténuée 
peu à peu et largement tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire persistants, au 
nombre de 8, faiblement convexes et ornés de costulations longitudinales arquées, un 
peu obliques, présentant un système tout particulier de malléations rugueuses et se 
détachant en jaune clair sur le fond de coloration olivâtre de l'épiderme; dernier tour 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 319 


à peine descendant, brièvement détaché, légèrement porté en avant, subanguleux à la 
partie dorsale et présentant, au-dessous de la partie médiane, une sorte de carination 
filiforme, obtuse et assez faiblement accusée. Ouverture oblique, de forme ovale, deve- 
nant subanguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale du dernier tour, 
et léoèrement rétrécie par la présence d'un pli columellaire oblique, ascendant, forte- 
ment prononcé et situé profondément à l'intérieur. Péristome continu, épaissi, briève- 
ment réfléchi de tous côtés et blanchâtre. 

Axe columellaire presque droit et présentant à peine quelques traces peu apparentes 
d'une légère torsion. 

Longueur totale de la coquille, 80 millimètres; plus grand diamètre, 21. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 18 1/2 millimètres; plus grande largeur, 15. 

Habitat. Mexique, montagnes des environs d'Orizaba, dans l'État de Vera Cruz 
(A. Sallé, T. Bland). — Mexique, sans indication précise de localité (L. Biard). 

Observations. Gette espèce, l'une des plus grandes du genre, est remarquable par 
le système de côtes longitudinales obliques et de malléations rugueuses de son test, 
ainsi que par son épiderme luisant, sur le fond olivätre duquel les costulations et les 
martelures se détachent en jaune clair. Nous possédons un deuxième individu dont la 
longueur totale est de 78 millimètres et le plus grand diamètre de 2 1. Son ouverture 
et son péristome sont d'un blanc un peu plus pur. Il a, d'ailleurs, tous les caractères 
de la forme typique. 

Nous avons le plaisir de dédier ce nouvel Eucaloduum, Vun des plus remarquables 
du genre, à M. Thomas Bland, de New-York, dont les travaux sur la distribution géo- 
graphique et sur l'armature linguale des Mollusques terrestres sont bien connus des 
naturalistes. 


9. EUCALODIUM MOUSSONIANUM, Crosse et Fischer. 
(PI. XIV, fig. 11 et 114.) 


Eucalodium Moussonianum, Crosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 225, 1872. 


Testa vix areuato-subrimata, cylndraceo-turrita, solidula, sub epidermide pallide olivaceo-fulvida, passim 
longitudinaliter saturatiore, nitidula, parum decidua, alba; spira mediocriter attenuata, late truncata; sutura 
umpressa; anfractus superstites 7 vix convexiuscul, subangusti, costulis leviter arcuatis, subobliquis, subirre- 
gularibus, peculiariter rugato-malleatis, concoloribus longitudinaliter ornati, ultimus parum descendens, bre- 
viter solutus, antice leviter protractus, dorso vix subangulatus, ünfra medium vix inconspicue filocarinatus ; 
apertura parum oblique , subanpulato-rotundata, intus alba; peristoma continuum, incrassatum, undique breviter 
refleæum, album, marpine columellart tntus haud plicato. 

Axis...? 

Lonpitudo 44 mill., diam. maj. 14 mill. — Apertura cum peristomite 10 1/2 maill, longa, 10 lata (Mus. 
Parisiense ). 


Habitat in republica Mexicana (A. Sallé). 


376 ZOOLOGIE. 


Coquille munie d'une fente ombilicale très-faiblement accusée et arquée, de forme 
cylindrique, turriculée, ‘assez solide et de coloration blanche, sous un épiderme d'un 
fauve olivâtre clair, assez luisant, très-persistant el présentant çà et là des parties plus 
foncées qui forment de petites bandes longitudinales. Spire médiocrement atténuée et 
larsement tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire persistants, au nombre de 7, 
faiblement convexes, assez étroits et ornés de costulations longitudinales légèrement 
arquées, un peu obliques, assez irrégulières, présentant des malléations rugueuses très- 
particulières et de même coloration que le reste de l'épiderme; dernier tour à peine 
descendant, brièvement détaché, légèrement porté en avant, très-faiblement anguleux 
à la partie dorsale, et présentant à peine, au-dessous de la partie médiane, quelques 
traces peu apparentes de carination filiforme. Ouverture très-peu oblique, de forme 
arrondie, devenant légèrement subanguleuse à l'endroit qui correspond à la partie 
dorsale du dernier tour, et blanche à l'intérieur. Péristome continu, épaissi, brièvement 
réfléchi de tous côtés et d'un beau blanc: bord columellaire entièrement dépourvu de 
pli à l'intérieur. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, #4 millimètres; plus grand diamètre, 14. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 10 1/2 millimètres; plus grande largeur, 10. 

Habitat. Mexique, probablement dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 

Observations. Gette espèce, dont l'épiderme très-persistant ne laisse guère apercevoir 
le fond de coloration blanche, si ce n’est aux alentours de l'ouverture et de la partie 
basale du dernier tour, se disingue de la plupart de ses congénères par la présence 
d'un système tout particulier de malléations rugueuses, qui se mêlent à ses côtes longi- 
tudinales. Nous ne retrouvons ces malléations que chez une seule espèce, l'Eucalodium 
Blandhianum, Grosse et Fischer, car on ne peut les comparer aux stries légèrement 
rugueuses, mais à peine sensibles, de l'£ucalodium Gliesbreshti, Pleiffer. L'Eucalodirum 
Blandianum se sépare, d'ailleurs, bien nettement de l'Æucalodium Moussomianum par sa 
taille gigantesque, par son système de coloration, qui est différent, par son ouverture 
plutôt ovale qu'arrondie, moins régulière et beaucoup plus anguleuse, et enfin par la 
présence d'un pli très-fortement prononcé, situé profondément à la partie interne du 
bord columellaire, et qui manque complétement chez l'Eucalodium Moussonanum. 

Nous donnons à cette nouvelle espèce le nom de notre honorable ami, le professeur 
Albert Mousson, de Zurich, bien connu par ses nombreux et intéressants travaux sur 
les Mollusques terrestres et fluviatiles et leur distribution géographique. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 3 


SI 
1 


10. EUCALODIUM WALPOLEANUM, Crosse et Fischer. 
(PL XIV, fig. 6 et 6a.) 


Cylindrella decollata, Pfeifter, dans Philippi, Abbild. vol. Il, p. 47, pl. IE, fig, 1, 1845 (nec Nyst, 1841). 
Cylindrella decollata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IF, p. 368, 1848. 

Thaumasia decollata, Pfeiffer, Vers. p. 178, 1855. 

Cylndrella decollata, Pfeiffer, dans Ghemnitz, ed. nova, p. 33, pl. L, fig. 1, 2, 1859. 

Eucalodium Walpoleanum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XX, p. 75, 187». 


Testa vix arcualo-subrimata, eylindraceo-turrita, sohdula, sub epidermide olivaceo-fusca, passim lonpitudi- 
7 1 Î 6 
nalter saturatiore, haud decidua , albida ; spura sensim attenualt, late truncata; sutura unpressa; anfractus 
superstiles g-10 vix convemiuscul, repulariter accrescentes, costulis arcuatis, subobliquis longitudinaliter ornate, 
hic et allie sub costulis transversim subinconspicue striati, ultimus descendens, breviter solutus, antice leviter 
] 
protractus, dorso angulato-carinatus, paulo infra medium obtuse filocarinatus ; apertura leviter obliqua, irre- 
gulariter subanpulato-ovata , ntus plica columellari valida, subobliqua, ascendente coarctata, lde albida ; peri- 


soma continuum, incrassatum, undique breviter reflexum , albidum , interdum luteo limbatum. 


Azis...? 
Lonpitudo 74 mill., diam. maj. 19 null. — Apertura cum peristomate 15 maill. longa, 13 1/2 lata (Coll. 
Grosse). 


Var. 8, minor, densius costulata: spira medio paulo magis nflata; anfractus supersttes 8. 

Longitudo 55 mill., diam. maj. 17 mill. (Coll. T. Bland). 

Habitat in silos Palenqueanis, provinciæ Chiapas dictæ (A. Morelet); Chiapas, reipublicæ Mexicanæ 
(A. Boucard); à silos inter Tactic et Tamaju medis, Guatemale (C. Sarg); à montibus provinciæ Vera 
Paz dicte, Guatemale (Bocourt); var. 8, in silis Guatemale (Sarg). 


Coquille munie d'une fente ombilicale faiblement accusée et arquée, de forme cylin- 
drique, turriculée, assez solide, de coloration blanchâtre sous un épiderme d’un brun 
olivâtre, très-persistant et présentant, par endroits, des parties plus foncées, qui 
forment autant de petites zones longitudinales. Spire atténuée peu à peu et largement 
tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire persistants, au nombre de q à 10, à 
peine convexes, s'accroissant régulièrement et ornés, dans le sens longitudinal, de 
costulations arquées et un peu obliques, que croisent, en passant au-dessous, des stries 
transverses nombreuses, très-fines et peu apparentes; dernier tour descendant, briève- 
ment détaché, lépèrement porté en avant, présentant, à la partie dorsale, une carène 
anguleuse, et muni, un peu au-dessous de la partie médiane, d’une carination fili- 
forme obtuse. Ouverture légèrement oblique, irrégulièrement ovale, devenant suban- 
oguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale du dernier tour, resserrée à 
l'intérieur par la présence d’un pli columellaire fortement prononcé, un peu oblique 
et ascendant, et d'un blanc livide. Péristome continu, épaisst, brièvement réfléchi de 
tous côtés et d'une coloration blanchâtre: le limbe présente quelquelois une coloration 
jaune. 

Axe columellaire inconnu. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIT PARTIE. 8 


378 ZOOLOGTE. 


Longueur totale de la coquille, 74 millimètres; plus grand diamètre, 19. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 15 millimètres; plus grande largeur, 13 1/2. 

Var. 6, plus petite, munie de costulations plus serrées. Spire un peu plus renflée 
à sa partie médiane. Tours de spire persistants, au nombre de 8. 

Longueur totale de la coquille, 55 millimètres; plus grand diamètre, 17. 

Habitat. Sud du Mexique et Guatemala. M. Arthur Morelet a recueilli, dans les 
forêts de Palenque (État de Chiapas, Mexique), plusieurs individus de cette espèce. 
L'exemplaire figuré provient également de l'État de Chiapas : nous le tenons de 
M. A. Boucard. Nous en possédons un autre, qui a été recueilli par M. C. Sarg, au 
Guatemala, entre Tactic et Tamaju, dans les bois. M. Bocourt a aussi trouvé au Guate- 
mala, dans les montagnes de la haute Vera Paz, deux échantillons, en médiocre état 
de conservation, et qui appartiennent au Muséum de Paris. La variété 6 a été rapportée 
du Guatemala par M. G. Sarg, qui l'a recueillie dans les bois, en même temps que la 
forme typique. 

Observations. L'examen des figures et des descriptions publiées par M. le docteur 
Louis Pfeiffer, dans les Abbildungen de Philipp et dans la nouvelle édition de Chemnitz, 
nous donne à penser que le savant malacologiste de Cassel considère cette espèce comme 
le véritable Pupa decollata de Nyst. Nous croyons que c'est une erreur. En effet, si la 
description originale de M. Nyst est assez imparfaite et assez peu serrée pour pouvoir 
s'appliquer à peu près indistinctement à tous les Eucalodium de grande taille, et si la 
figure qui l'accompagne est très-médiocre et de nature à augmenter encore le doute et la 
confusion, 1l n’en est pas moins vrai que sa diagnose mentionne certains caractères spé- 
cifiques qui excluent nécessairement notre espèce. Ainsi, par exemple, au sujet de la 
coloration, M. Nyst dit : canereo-pallida, et plus loin : «la couleur du test est le brun 
«cendré !. » Or notre espèce est toujours plus ou moins olivâtre et n’a rien de cette colo- 
ration cendrée qui caractérise non-seulement le véritable Eucalodium decollatum, mais 
encore plusieurs de ses congénères. De plus, son pli columellaire, placé profondément 
et très-haut, ne ressemble nullement au pli columellaire de la figure de l'auteur belge. 
pli qui est placé plus bas, situé moins profondément et beaucoup plus visible à l'ex- 
lérieur; son ouverture est plutôt ovale que ronde, tandis que celle de l'Eucalodium 
decollatum est plutôt arrondie qu'ovale et proportionnellement plus large. Enfin ses 
costulations longitudinales sont croisées en dessous et à angle droit par des stries trans- 
verses nombreuses et très-fines, caractère dont nous n'avons jamais constaté la pré- 
sence dans l’autre espèce. Par tous ces motifs, nous croyons qu'il y a lieu de distinguer 
spécifiquement l'Eucalodium Walpoleanum de l'Eucalodium decollatum. 

M. T. Bland a bien voulu nous communiquer un œuf d'Eucalodium Walpoleanun . 


® Notice sur deux coquilles mexicaines, p. 3 (tirage à part du tome VIT des Bulletins de l'Académie royale de 
Bruxelles, 18h41). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 379 


recueilli par M. Sarg, au Guatemala. Il est de forme allongée et bien distinet de ceux 
de l'Eucalodium Mexicanum. Nous renvoyons, pour la description détaillée et la figure, 
à l'anatomie du genre. 


11. EUCALODIUM SPECIOSUM, Dunker. 
(PL XV, fig. 7et7a.) 
Cylindrella speciosa, Dunker, Abbild. vol. T, p- 186, pl. E, fig. 19, 1844. 
Cylindrella decollata, var. 8, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. 11, p. 368, 1848. 


Eucalodium speciosum , Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVI, p. 88, 1868. 
Eucalodium speciosum , Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 22, 1870. 


Testa arcuato-rimata, fere cylindracea, solidiuscula, subdiaphana , sericna, nitidula, pallide fuloida; spira 
parum atienuala, late truncata; sutura impressa; anfractus 8 1/2- 9 1/2 convextuscub, lente accrescentes, minute 
et arcuatim costulato-striati, ullimus subito descendens, sat breviter solutus, dorso angulatus, dnfra medium vix 
obsolete carinatus; columella intus leniter contorto-plicata; apertura oblique subovalis, superne angulata, intus 


livide albida: peristoma continuum , subincrassatum , undique breviter reflexum , sordide albidum. 
Axis..….? 
Lonpitudo 36 null. diam. maj. g 1/2 mil. — Apertura cum peristomate 8 mul. longa, 7 lata(Goll. Sallé). 


Habitat in republica Mexicana (teste Dunker); Chiquihuitl, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexi- 


canæ (A. Sallé). 


Coquille munie d’une fente ombilicale arquée, presque cylindrique, assez solide, 
subtranslucide, assez luisante avee des reflets de soie et d’une coloration fauve claire 
(blanchâtre chez les individus décolorés). Spire très-faiblement alténuée et largement 
tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire persistants, au nombre de 8 1/2 à 9 1/2, 
assez convexes, s'accroissant lentement et marqués de petites costulations longitudi- 
nales, fines, serrées et arquées; dernier tour brusquement descendant, assez briève- 
ment détaché, anguleux à la partie dorsale, et présentant, au-dessous de la partie 
médiane, les traces d’une carination obtuse et peu marquée. Columelle légèrement 
tordue en forme de pli à sa partie supérieure. Ouverture oblique et presque ovale, 
devenant anguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale du dernier tour, et 
d'un blanc livide à lintérieur. Péristome continu, légèrement épaissi, brièvement 
réfléchi de tous côtés et d'un blanc sale. 

Axe columellaire imconnu. 

Longueur tolale de la coquille, 36 millimètres; plas grand diamètre, 9 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 8 millimètres; plus grande largeur, 7. 

Habitat. Mexique. M. le docteur Dunker ne donne, dans sa diagnose originale, 
aucune indication précise de localité. L'exemplaire figuré provient de Ghiquihuitl, dans 


l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 


! Voir p. 357, pl. XV, fig. 8. 
48. 


380 ZOOLOGTE. 


Observations. L'Eucalodium speciosum est une des espèces du genre sur le compte de 
laquelle il règne le plus de doute et d'obscurité. Créée, en 1844, par M. le professeur 
Dunker, sur un individu probablement mort et décoloré, car la diagnose lui attribue 
une coloration blanchâtre qui n'existe que rarement chez les Eucalodium en bon état de 
conservation, elle nous paraît avoir été, de la part de M. Pfeiffer, l'objet d'une double 
méprise}, Le savant naturaliste de Gassel-Fa réunie au Cylindrella decollata, Nyst, à 
ütre de variété G, et, trompé par des renseignements erronés, émanant de MM. Funck 
et Nyst, il lui a assigné comme habitat la Colombie, c'est-à-dire une région de l'Amé- 
rique du Sud dans laquelle il n’a été recueilli Jusqu'ici aucune espèce appartenant 
au genre Æucalodium. Si Von consulte la diagnose, heureusement très-bien faite et 
suffisamment précise, et les figures de M. Dunker, il résulte de cet examen que son 
espèce est ornée de costulations fines, serrées et arquées, qu'elle a le brillant et les 
reflets de la soie (sericina !), que son ouverture est de forme ovale-anguleuse, et que sa 
columelle présente, à la partie supérieure et tout à fait à l'intérieur, un commence- 
ment de torsion. Or l'Eucalodium decollatum possède un système de costulations lépè- 
rement obliques, mais nullement arquées; son test est plutôt terne que luisant et n'a 
rien du brillant de la soie; son ouverture est irrégulièrement arrondie plutôt qu'ovale; 
sa coloration est d'un brun cendré clair, et son pli apertural, fortement développé, est 
situé au milieu du bord columellaire et se prolonge jusqu'a la partie externe du péri- 
stome. Les deux formes sont donc bien différentes. De plus, ce qui ajoute à la valeur 
de ces différences, c'est que, parmi toutes les espèces du genre Eucalodium, nous n’en 
connaissons qu'une seule qui, comme l'Eucalodium speciosum, soit munie de costu- 
lations fines, serrées, arquées, et possède en même temps un test luisant, dont les 
reflets rappellent ceux des étoffes de soie : c'est l'£ucalodium Boucardr, Pleifler, d'ail- 
leurs spécifiquement distinet par sa taille plus grande, par sa coloration différente, par 
ses tours plus aplatis et par d’autres caractères encore, mais évidemment beaucoup 
plus voisin de l'Eucalodium speciosum que ne l'est l'Eucalodium decollatum. 

Au reste, M. Pfeiffer, dans sa belle Monographie de la nouvelle édition de Chemnitz 
et dans les derniers volumes de ses Hélicéens, est revenu sur la réunion malencontreuse 
des deux espèces qu'il avait proposée autrefois et 1l a reconnu la valeur de l’espèce de 
M. Dunker. Seulement, la coquille, dont il donne la figure”, nous parait ressembler 
beaucoup plus à certaines variétés de l'Eucalodium Boucardi qu'a l'espèce représentée 
par son savant confrère de l'Umiversité de Marburg. Elle ne reproduit ni les tours 
un peu convexes, ni la spire très-faiblement atténuée, ni les costulations nettement 
arquées, n1 surtout le dernier tour brusquement descendant de cette dernière. 

Nous avons donc, maloré la juste autorité que nous attachons habituellement aux 


© Monog. Heliceorun, vol. IE, p. 369, 1848. — *? Chemnitz, ed. nova, Cylindrella, p. 34, pl. LE fig. 3, 4, 1859. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 381 


appréciations scientifiques de l’éminent naturaliste de Cassel, cru devoir rapporter de 
préférence à l'Eucalodium speciosum la coquille dont nous donnons la figure et qui nous 
paraît posséder l'ensemble des caractères mentionnés dans la diagnose originale de 
l'espèce. Elle fait partie de la collection de M: Auguste Sallé, qui a bien voulu nous 
la communiquer: CR 


12. EUCALODIUM BOUCARDI, Sallé. 


Cylindrella Boucardi, Sallé, ms. Proceed. Zool. Soc. of London, p. 321, 1856. 

Cylindrella Boucardi, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. UT, p. 216, 1856. 

Cylindrella Boucardi, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 695, 1859. 

Urocoptis Boucardi, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 

Cylindrella Boucardi, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 153, 1860. 
Cylindrella Boucardi, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 6, 1860. 

Cylindrella Boucardi, Pfeiffer, Ghemnitz, ed. nova, p. 35, pl. VIIL, fig. 1,92, 1860. 
Eucalodium Boucardi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyholowe, vol. XVI, p.88, 1868. 
Eucalodium Boucardi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 22, 1870. 


Testa arcuato-rimata, subeylindracea, tenuiuscula sed solidula, costulis capillaribus, conferts, subarcuatis 
unit, in interstitus sub lente transverse striata, sericeo-nitidula, corneo-fulva; spira lente attenuata, late trun- 
cata; sutura levis, vix marginata; anfractus superstites Q-11 viæ convexi, ullimus antice sat longe solutus, 
oblique descendens, dorso angulatus, infra medium obtuse subcarinatus; apertura angulato-oblonga, plica va- 
lida, torta, ascendente, alte sita columelle coarctata, alba; peristoma breviter expansum , reflexiusculum , album. 

Axis subrectus, vix tortus. | 

Lonpitudo 55 mill., diam. maj. 14 mil. — Apertura cum peristomate 11 mill. longa, 8 1/2 latu (Coll. 
Crosse). 

Var. 8 (pl. XV, fig. 6 et Ga), minor, sericeo-ninida, pallide luteo-olivacea; anfractus superstites 7. ul- 
mus vix descendens, antice brevissime solutus; apertura intus lactea; peristoma lacteum. 

Lonpitudo 46 mill., diam. maj. 13 null. — Apertura cum perisiomate 11 null. longa, 8 1/2 lata (Coll. 
Crosse). 

Var. y, minima, fusco-stranunea; anfractus superstites 8. 

Lonpitudo 39 mull., diam. maj. 10 mall. — Apertura cum peristomate 8 mull. longa, 7 lata (Coll. Crosse). 

Var. à, subinflata, sub epidermide virenti-fulva alba ; spira subventrosa; anfractus supersttes Q parum con- 
vext, ultimus breviter protractus; apertura fere diagonalis, subangulato-ovalis. 

Longitudo 46 mll., diam. maj. 14 mill. — Apertura cum peristomate oblique 10 mil. longa, 8 lata (Ex 
icone collections Pfeifferianæ ). 


Cylindrella speciosa, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. TT, p. 216, 1856 (nec Dunker). 
Cylindrella speciosa, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 34, pl L, fig. 3, 4, 1859. 
Cylindrella speciosa, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 695, 1859. 
Cylindrella speciosa, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. VE, p. 364, 1868. 


Habitat Cordova (Salé); Orizaba (Botteri), in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane. 
Coquille munie d’une fente ombilicale arquée, subeylindracée, assez mince, mais 


pourtant assez solide, pourvue de costulations longitudinales, serrées, capilliformes, 
légèrement arquées et dont les interstices sont sillonnés de stries transverses, visibles 


382 ZOOLOGIE. 


seulement à la loupe. Test d'un aspect luisant, rappelant le brillant de la soie, et d'une 
coloration fauve cornée. Spire atténuée lentement et largement tronquée. Suture 
lésèrement marquée el à peine bordée. Tours de spire persistants, au nombre de q à 11 
et à peine convexes; dernier tour assez longuement détaché en avant, obliquement 
descendant, anguleux à la partie dorsale et obtusément subearéné au-dessous de la 
partie médiane. Ouverture de forme anguleuse-oblongue, blanche et rétrécie par la 
présence d’un pli columellaire, tordu, fortement prononcé, ascendant et situé profon- 
dément à l'intérieur. Péristome brièvement développé, lévèrement réfléchi et blanc. 

Axe columellaire presque droit et à peine tordu. 

Longueur totale de la coquille, 55 millimètres; plus grand diamètre, 1 4. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 11 nullimètres; plus grande largeur, 8 1/2. 

Var. 6, un peu moins grande que la forme typique, d'un brillant semblable à celui 
de la soie et d’un jaune olivâtre. Tours de spire persistants, au nombre de 7; dernier 
tour à peine descendant et très-briévement détaché en avant. Ouverture d’un blane de 
lait à l'intérieur. Péristome également d'un blanc de lait. 

Longueur totale de la coquille, 46 millimètres; plus grand diamètre, 13. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 11 millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2. 

Var. +, de petite taille et d’un jaune de paille tournant au brun. Tours de spire per- 
sistants, au nombre de 8. 

Longueur totale de la coquille, 39 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 8 millimètres; plus grand diamètre, 7. 

Var. à, lépèrement renflée et d’une coloration blanche, sous un épiderme d'un 
fauve verdâtre. Spire un peu ventrue. Tours de spire persistants, au nombre de 9 et 
faiblement convexes; dernier tour brièvement porté en avant. Ouverture presque dia- 
ponale et de forme ovale-subanguleuse. 

Longueur totale de la coquille, 46 millimètres; plus grande largeur, 14. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome et en sens oblique, 10 millimètres; plus grande 
largeur, 8. 

Habitat. Mexique, dans l'État de Vera Cruz, aux environs de Cordova (A. Sallé) 
et d'Orizaba (Botteri). 

Observations. Nous croyons devoir rapporter à l'Eucalodium Boucardi, à titre de 
simple variété, ainsi qu'on peut le voir par notre synonymie, la coquille décrite et 
ligurée par M. Pfeiffer comme appartenant à l'Eucalodium speciosum de Dunker. Elle 
constitue notre variété d, et nous paraît se distinguer spécifiquement de l'espèce du 
savant professeur de Marburg par de nombreux caractères, et notamment par sa spire 
assez fortement atténuée et lévèrement renflée à la partie médiane, par ses tours très- 
faiblement convexes et dont le dernier est moins brusquement descendant, par sa taille 
plus grande et par ses costulations moins nettement arquées. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 389 


13. EUCALODIUM EDWARDSIANUM, Crosse et Fischer. 
(PL XIV, fig. 10 et 100.) 


Eucalodium Edwardsianum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XX , p. 294, 187. 


Testa arcuato-rimata, clavato-turrita, tenuiuseula sed solidula, sub epidermide siturate fulvo-strannnea , niti- 
dula, partim decidua, haud nitens, sordide carneo-albida; spira attenuata, sat late truncala; sutura impresse ; 
anfractus superstites QG 1/2 convexiusculo-plani, regulariter accrescentes, costulis vix prominulis, subdistanti- 
bus, levier obliquis muniti, primi 2-3 attenuati, sequentes 4-5 subinflati, penultimus et ultimus subattenuatr . 
ultimus subito descendens, late solutus, protractus, dorso subearinatus; apertura viæ obliqua, subirregulariter 
angulato-ovata, intus hoide albida; peristoma continuum, subincrassatum , undique breviter reflexum, sordide 


albidum , margine columellari intus alle plicato. 


Axis... ? 
Lonpitudo 48 mall., diam. maj. 13 null. — Apertura cum peristomate G 1/2 mull. longe, 8 lata (Coll. 
Sallé). 


Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublice Mexicane (A. Sallé). 


Coquille munie d’une fente ombilicale arquée, turriculée, en forme de massue, 
assez mince mais pourtant solide, terne et d’un blanc carnéolé sale, sous un épiderme 
assez luisant, d’un jaune foncé tournant au fauve clair et tendant à se détacher en 
partie. Spire atténuée, assez largement tronquée. Suture bien marquée. Tours de 
spire persistants, au nombre de 91/2, de forme plano-convexe, s'accroissant régulière- 
ment, et munis de costulations peu saillantes, assez espacées et légèrement obliques: 
premiers tours (2-3) atténués; tours suivants (4-5) légèrement renflés; avant-dernier 
et dernier un peu atténués; dernier tour brusquement descendant, largement détaché, 
porté en avant et subcaréné à la partie dorsale. Ouverture faiblement oblique, irrégu- 
lièrement ovale, devenant subanguleuse à l'endroit qui correspond à la partie dorsale 
du dernier tour, et d'un blanc livide à l'intérieur. Péristome continu, un peu épaisst. 
brièvement réfléchi de tous côtés et d’un blane sale; bord columellaire muni, à linté- 
rieur, d'un pli ascendant, situé profondément. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 48 millimètres; plus grand diamètre, 13. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 9 1/2 millimètres: plus grande largeur, 8. 

Habitat. Mexique, environs de Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 

Observations. L'Eucalodium Boucardi, Pfeiffer, est l'espèce du genre qui se rapproche 
le plus de notre Eucalodium Edwardsianum. Les deux espèces ont à peu près les mêmes 
dimensions, mais l'Eucalodium Edwardsianum se disüngue facilement de l'autre par sa 
forme plus nettement en massue, par le renflement plus prononcé de la partie mé- 
diane de sa spire, qui s'atténue à ses deux extrémités, par son test moins luisant. 
par sa coloration d’un jaune tournant au fauve, par ses costulations à peine saillantes. 


384 ZOOLOGIE. 


beaucoup plus espacées et totalement dépourvues de stries transverses dans leurs 
interstices, enfin par son épiderme moins persistant et tendant à se détacher en partie. 

Nous donnons à cette remarquable espèce le nom de l’'éminent doyen de la faculté 
des sciences de Paris, M. le professeur Milne Edwards. 


14. EUCALODIUM DESHAYESIANUM, Grosse et Fischer. 
(PI XIV, fig. 9 et ga.) 
Eucalodium Deshayesianum, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyhologie, vol. XX, p. 293, 1872. 


Testa vix arcuato-subrimata, cylndraceo- =turrita, solidula, sub epidermide nitidula, luteo-straminea ; fere 
omnino decilua, haud nitens, pallide carneo- albida; spura parum allenuata, late truncata; sutura profunde 
rmpressa; anfractus superstites 7-8 convexiusculo-plani, lente accrescentes, angusti, primi 3-4 vix oblique el 
tenuissime, sequentes inconspicue striatuli, ultimus subito descendens, brenissime solutus, dorso obtuse angu- 
latus, paulo infra medium obsolete subearinatus ; apertura leviter obliqua, trrepulariter subangulato- D 
ontus alba; perisioma continuum, subincrassatum, undique brevissime reflexiusculum, album, maroine columel- 
lari tntus haud plicato. 

Axis...? 

Longitudo 32 mill., diam. maj. 9 1/2 mall. — Apertura cum peristomale 7 mill. longa, 6 1/2 lata (Mus. 
Parisiens). 


Habitat in parte meridionali reipublicæ Mexicane (Ghiesbreght). 


Coquille munie d'une fente ombilicale très-faiblement accusée et arquée, de forme 
cylindrique, turrieulée, assez solide, terne et d'une coloration carnéolée, tournant 
plus ou moins au blanchâtre, sous un épiderme assez luisant et d'un Jaune de paille, 
qui disparait à peu près complétement chez les individus adultes. Spire formant un 
cylindre faiblement atténué, largement tronquée à son extrémité. Suture profondément 
marquée. Tours de spire persistants, au nombre de 7 à 8, de forme plutôt plane que 
convexe, étroits et s'accroissant lentement; 3 ou 4 premiers tours marqués de stries 
très-fines et légèrement obliques, qui s'atténuent et deviennent à peine apparentes 
sur les tours suivants; dernier tour brusquement descendant, très-briévement détaché, 
obtusément anguleux à la partie dorsale, et présentant, un peu au-dessous de la partie 
médiane, quelques traces de carination obsolète. Ouverture légèrement oblique, de 
lorme irrégulièérement ovale-arrondie, devenant subanguleuse à l'endroit qui corres- 
pond à la partie dorsale du dernier tour, et de coloration blanche. Péristome continu, 
légèrement épaissi, très-brièvement réfléchi de tous côtés et blanc; bord columellaire 
entièrement dépourvu de pli à l'intérieur. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 32 millimètres: plus grand diamètre, 9 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris Le péristome, 7 millimètres; plus grande largeur, 6 1/2. 

Habitat. Partie méridionale du Mexique (Ghiesbreght). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 380 


Observahons. Cette espèce, qui se distingue des formes voisines par sa taille rela- 
üuvement petite, par l'étroitesse de ses tours, par le développement de ses stries et par 
la facilité avec laquelle elle parait perdre, à l'état adulte, la presque totalité de son 
épiderme, a été recueillie par M. Ghiesbreght, qui, depuis longtemps, est fixé dans un 
des États méridionaux du Mexique. ! Nous avons donc tout lieu de croire que, comme 
la plupart des Mollusques mexicains provenant de la même source, elle doit avoir été 
trouvée dans l'État de Chiapas ou dans celui de Tabasco, bien que nous nous trouvions 
dans l'impossibilité d'indiquer son habitat d'une façon plus précise. Le Muséum d'his- 
toire naturelle de Paris possède, depuis 1844, les deux exemplaires sur lesquels nous 
l'avons établie. Celui que représente notre figure compte 8 tours de spire; l'autre 
individu n'en a que 7 1/2, et la carination de la partie infra-médiane de son dernier tour 
est un peu plus apparente. 

Nous avons le plaisir de dédier ce nouvel Eucalodium au savant auteur des Animaux 
sans vertèbres du bassin de Paris, qui a bien voulu nous le communiquer. 


15. EUCALODIUM DECGURTATUM, H. Adams. 
(PI. XV, fig. 5 et 5a.) 


Cylindrella (Urocoptis) decurtata, H. Adams, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 13, pl. HT, fig. 20, 187. 


Testa arcuato-subrimata, subeylindracea, tenwiuscula, paululum nitens, costulis subdistantibus , vix obliquis 
leviter impressis, albidis longitudinaliter sculpta, palhde violaceo-carnea; spira parum attenuata, late truncata 
sutura profunde impressa, subcanaliculata; anfractus superstites 7 convextusculo-plant, penultimus et ultimus 
muus distincte costulati, ultimus vix descendens, antice breviter solutus, dorso obtuse angulatus, infra medium 
levissime filocarinatus, basi subattenuatus; apertura parum obliqua, irrepulariter subangulato-cireularrs, 
albida; peristoma continuum, breviter expansum, reflexiusculum, albidum. 


Axis...? 
Longitudo 32 mull., diam. ma. 10 1/2 mil. — Apertura cum peristomate 8 mill. longa, 7 1/2 lata (Coll. 
Crosse ). 


Habitat Putla, n provincia Oajaca dicta, reipublicæ Mexicane (teste Boucard). 


Coquille munie d'une fente ombilicale faiblement accusée et arquée, de forme presque 
cylindrique, assez mince, sans être fragile, un peu luisante, ornée de petites costula- 
tons longitudinales, assez espacées, à peine obliques, peu saillantes et se détachant 
en blanc sur le fond de coloration du test, qui est d'un violet carnéolé clair et comme 
cendré. Spire faiblement atténuée et se terminant brusquement par une large tronca- 
ture. Suture profondément marquée et presque canaliculée, ee qui donne à la partie 
supérieure e des tours une apparence légérement ang vuleuse. Tours de spire persistants. 
au nombre de 7 et de forme légèrement M Les costulations commencent 
à s'atténuer et à devenir moins apparentes sur lavant-dernier tour; elles disparaissent 
presque complétement sur le dernier, dont le test, d’une coloration un peu plus claire, 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI1° PARTIE ha 


380 ZOOLOGIE. 


présente, par endroits, des traces de malléations. Le dernier tour, à peine descendant, 
est brièvement détaché en avant, obtusément anguleux à la partie dorsale, et marqué , 
au-dessous de la partie médiane, d’une carène filiforme très-faiblement accusée et 
blanchâtre; il est un peu atténué à la base. Ouverture faiblement oblique, formant 
un cercle irrégulier, légèrement subanguleuse à l'endroit qui correspond à la partie 
dorsale du dernier tour, et de coloration blanchâtre. Péristome continu, brièvement 
étalé, lévèrement réfléchi et blanchätre. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 32 millimètres; plus grand diamètre, 10 1/9. Lon- 
eueur de l'ouverture, y compris le péristome, 8 millimètres; plus grande largeur, 7 1/2. 

Habitat. Putla, dans l'Etat d'Oajaca (Mexique). 

Observations. Cette espèce, que M. Henry Adams a décrite comme Cylindrella, appar- 
tient, sans aucun doute, au genre Eucalodium, dont elle présente tous les caractères 
conchylhologiques. Elle est, d'ailleurs, parfaitement distincte de ses congéneres du 
Mexique et du Guatemala. Nous ne savons pourquoi l’auteur anglais lui attribue une 
coloration d'un fauve roux clair (pallide rufo-fuloa) : tous les exemplaires que nous 


avons sous les yeux sont d'une couleur violacée plus où moins claire. 


SECTIO IT. 
SPECIES RECTICOSTATÆ. 


16. EUCALODIUM RECTICOSTA, Pfeiffer. 
(PL XIV, fig. 19, 194 et 120.) 


Cylindrella recticosta, Pleiffer, Abbild. vol. IE, p. 48, pl. IE, fig. 3, 1847. 
Cylindrella recticosta, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 369, 1848. 
Thaumasia recticosta, Pfeiffer, Vers. p. 178, 1855. 

Urocoptis recticosta, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 177, 1858. 

Cylindrella recticosta, Pfeifler, Chemnitz, ed. nova, p. 8, pl. fig. 21,22, 1859. 
Urocoptis recticosta, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 


Testa arcuato-subrimata, subeylindrica, versus apicem truncatum attenuata, solida, albida; spira (in speci- 
minibus valde adults) late truncata; sutura impressa : anfractus superstites, in semiadultis specinunibus 12-16 , 
mn adultis tantum 8, angust, longitudinaliter et confertim costati (costis rectis ), ultimus non descendens, nec 
omino solutus, paulo infra medium obtuse angulato-carinatus infra angulum sublengatus, antice non pro- 
ductus; apertura subverticalis, oblique ovalis, intus alba; peristoma subsimplex , leviter incrassatum , brevissime 
expansum , subrefleæum, superne appressum, album. 

Axis...? 

Longitudo 35 mill., diam. maj. 12 mill. — Apertura cum peristomate 9 1/2 mill. longa, 8 1/2 lata (Mus. 
Parisiense ). 

Habitat in parte meridional reipublice Mexicane (Ghiesbreght ). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 387 


Goquille munie d’une fente ombilicale faiblement accusée et arquée, subevylindrique, 
atténuée du côté du sommet qui est tronqué, solide et d'une coloration blanchâtre 
uniforme. Spire largement tronquée chez les individus complétement adultes. Suture 
bien marquée. Tours de spire persistants, au nombre de 19 à 16 chez les individus 
présentant déjà un commencement de troncature et un peu d'épaississement au péri- 
stome, et au nombre de 8 seulement chez les individus tout à fait adultes, étroits, ornés 
de costulations longitudinales, fines, serrées et complétement droites; dernier tour 
non descendant, incomplétement détaché, non porté en avant, obtusément anguleux 
un peu au-dessous de la partie médiane, et devenant presque lisse vers la base, au- 
dessous de cet angle. Ouverture subverticale, obliquement ovale et blanche à l'intérieur. 
Péristome simple, lésèrement épaissi, très-brièvement développé, légèrement réfléchi, 
adhérent au bord pariétal, à sa partie supérieure, et blanc. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille (à l'état adulte), 35 millimètres; plus grand dia- 
mètre, 19. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, g 1/2 millimètres; plus 
grande largeur, 8 1/2. 

Habitat. Mexique, dans les États méridionaux (Ghiesbreght). 

Observations. Cette curieuse espèce, encore rare dans les collections et assez mal 
connue, a été cédée, en 1844, au Muséum de Paris par M. Ghiesbreght, qui l'a re- 
cueillie dans la partie méridionale du Mexique explorée par lui, c'est-à- de dans l'État 
de Chiapas ou dans celui de Tabasco. M. Pfeiffer, qui, dans les premiers volumes de 
son important ouvrage sur les Hélcéens, n'indique pas d° habitat pour cette espece, lui 
attribue, dans son sixième volume", comme localité Oajaca, sur la for de M. Sallé. 
Cette indication est erronée, car M. Sallé n'a pas recueilli lui-même l'Eucalodium rec- 
licosta au Mexique et ne le possède même pas. La coquille étiquetée sous ce nom dans 
sa collection, et provenant en effet de l'État d'Oajaca, appartient à une espèce très- 
différente et inédite, que nous avons décrite sous le nom d'Æucalodium neplectum. 

Le véritable Eucalodium recticosta, qui est figuré dans la nouvelle édition de Chem- 
nitz, mais avec une coloration beaucoup trop foncée et inexacte, se distingue de ses 
congénères par sa coloration complétement blanche à l'état frais, ce dont nous ne con- 
naissons guère d'autre exemple dans le genre; par ses côtes tout à fait droites, au lieu 
d'être plus ou moins obliques ou arquées, comme dans les autres espèces; enfin par 
son péristome entièrement détaché, un peu porté en avant et adhérent en partie au 
bord pariétal. De plus, au lieu de passer, comme la plupart des autres espèces du 
genre, de l'état jeune à l'état adulte en opérant brusquement la troncature de la ma- 
Jjeure partie de ses tours, l'Eucalodium rechicosta parait traverser un élat pour ainsi 


* Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 377. 1868. 


h9. 


388 ZOOLOGIE. 


dire intermédiaire, qui se manifeste par un commencement de troncature de la spire. 
accompagné d'un léger épaississement du péristome. C'est ainsi qu'un des exemplaires 
qui nous ont été communiqués compte 16 tours (pl XIV, fig. 19 b), tout en ayant un 
péristome déjà assez épais, et un autre 12 seulement, tandis que les individus com- 
plétement adultes ne conservent pas habituellement plus de 8 tours de spire. Le pre- 
mier des deux exemplaires que nous mentionnons a 42 millimètres de longueur, sur 
un diamètre maximum de 11; le second, 39 millimètres de longueur, sur un diamètre 


maximum de 11 1/2. 


SECTIO IT. 
SPECIES ANOMALÆ. 


17. EUCALODIUM HYALINUM, Pfeifler. 
(PI. XV, fig. 9 et 9a.) 


Cylindrella hyalina, Pfeiffer, dans Philippi, Abbild. vol. If, p. 47, pl. IE, fig. 2, 1847. 
Cylindrella hyalina, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. I, p. 369, 1848. 

Thaumasia hyalina, Pfeifler, Vers. p. 178, 1855. 

Urocoptis hyalina, H. et A. Adams, Genera, vol. IE, p. 176, 1858. 

Cylindrella hyalina, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 6, pl. L, fig. 13, 14, 1859. 
Cylindrella (Urocoptis) hyalina, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 14, 1865. 


Testa arcuato-rimata, ovato-cyhndracea, tenwiuscula, diaphana, hyalino-lactea ; spa cyhndracea, sursum 
subito attenuata, parum late truncala; sutura impressa; anfractus superstites 10-13 vix convexiusculi, anpusti, 
subæquales, subarcuatim tenuiter costato-striati, ultimus breviter protractus, dorso vix subangulatus, bas 
obsolete filocarinatus; columellx inconspicue subplicata; apertura subverticalis, subewrcularis, vntus lactea ; 


peristoma undique liberum , breviter expansum , reflexiusculum, lacteum. 


Azis.…..? 
Longitudo 39 mall., diam. maj. 11 1/2 mill. — Apertura cum peristomate 4 null. longa, 9 lata (Mus. 
Parisiense ). 


Habitat in parte meridionah reipublicæ Mexicanæe (Ghiesbreght) ; in vicino civitatis Oajaca dicte, reipublicæ 


Mexicanæ, in silois (Deppe). 


Coquille munie d’une fente ombilicale arquée, de forme cylindrique, atténuée à ses 
deux extrémités, surtout du côté de la spire, assez mince, diaphane, presque eristal- 
line et d'un blane de lait. Spire cylindrique, brusquement atténuée à sa partie supé- 
rieure et assez peu largement tronquée. Suture bien marquée. Tours de spire persis- 
tants, au nombre de 10 à 13 (selon les individus), à peine convexes, étroits, à peu 
près égaux entre eux et marqués de costulations fines et légèrement arquées; dernier 
tour détaché, brièvement porté en avant, présentant quelques faibles traces d'angu- 
lation à sa partie dorsale, et muni, vers la base, d’une carination filiforme obsolète. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 389 


Columelle offrant des traces de pli peu apparent. Ouverture subverticale, presque cir- 
culaire et d'un blanc de lait à l'intérieur. Péristome libre, brièvement étalé, lévèrement 
réfléchi et d’un blane de lait. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 39 millimètres; plus grand diamètre, 11 1/2. Lon- 
sueur + l'ouverture, y compris le péristome, g millimètres; plus grande largeur, 9. 

Habitat. États méridionaux du Mexique (Ghiesbreght); environs de la ville d Oajaca 
(État du même nom), dans les bois (Deppe). 

Observations. La provenance exacte de cette curieuse espèce, encore très-rare dans 
les collections, était restée inconnue jusqu'à ces derniers temps. En 1865, une com- 
munication de M. E. Martens nous a appris qu'il en existait, au Musée de Berlin, un 
exemplaire recueilli par M. Deppe aux environs d'Oajaca, et que, par conséquent, 
l'Eucalodium hyalinum appartenait à la faune mexicaine. Depuis 1844, le Muséum de 
Paris en possédait plusieurs exemplaires très-frais et adultes, qu'il tenait de M. Ghies- 
breght, et qui élaient étiquetés ainsi : « Cylindrella hyalina, Plaiffer. Du Mexique. 
«M. Ghiesbreght, 1844.» On sait que ce naturaliste n'a guère exploré que la partie 
méridionale du Mexique. 

Ce n'est qu'avec un peu d'hésitation et pour des raisons géographiques aussi bien que 
zoologiques que nous nous décidons à placer cette espèce, au moins provisoirement. 
dans le genre Eucalodium. En effet, l'animal nous est inconnu, et la coquille, par sa 
forme générale, se rapproche presque autant des Cylindrella de la Jamaïque, du 
groupe des Thaumasia (Cylindrella sangumea, Cylndrella breuis, ete.), que des Eucalo- 
dium. Elle s'éloigne, d'ailleurs, des uns et des autres par la ténuité et la remarquable 
transparence de son test, dont, à volume égal, nous ne connaissons pas d'autre exemple 
dans ces deux groupes de coquilles terrestres; mais, par la forme de son ouverture, 
par la disposition de son péristome et par la carination filiforme de sa base, elle 
appartient plutôt aux Eucalodium qu'aux Cylindrella. 

M. Pfeiffer, dans sa diagnose, indique, pour lÆEucalodium hyalinum, 10 tours de 
spire. Sur les trois individus que nous avons sous les yeux, lun en compte aussi 10, 
le second 11 et le troisième 13. Les 8 derniers tours de spire sont toujours à peu près 
égaux entre eux et forment une sorte de cylindre. Cest invariablement entre Le hui- 
tième et le neuvième tour que se dessine une brusque atténuation de la spire, qui passe 
subitement d’un diamètre de 11 à 12 millimètres à un diamètre de 5 seulement. Il 
en résulte que, sur un individu qui possède 13 tours de spire, les 4 premiers et une 
partie du 5° forment un second cylindre beaucoup plus petit que le premier (pl. XV. 
fig. ga). 

Au reste, la brusque atténuation de la partie supérieure de la spire, dans les tours 
persistants, bien que rare chez les Eucalodium, n'est pas absolument sans exemple. 


390 ZOOLOGTE. 


L'Eucalodium neplectum , Grosse et Fischer, présente, dans ses deux premiers tours de 
spire, une disposition analogue. 

Quoi qu'il en soit, il est vivement à désirer que la connaissance de l’animal de 
l'Eucalodium hyalinum permette d'assigner, en toute sûreté, à cette forme remarquable 
la place qu'elle doit occuper définitivement parmi les Mollusques terrestres. 

Nous ferons observer que l'individu figuré par M. Pfeiffer, dans la Monographie du 
genre Cylindrella qu'il a publiée, n'est exact ni sous le rapport de la coloration, qui 
est trop foncée, ni sous celui de la forme du péristome, qui est trop mince. 


18. EUCALODIUM LIEBMANNI, Pfeiffer. 
(PI. AV, fig. 10, 10 a et 100.) 


Cylindrella Liebmanni, Pfeiffer, Zeüschrift für Malak. vol. HE, p. 159, 1846. 
Cylindrella Licbmanni, Philippi, Abbild. vol. HE, p. 5, Cylindrella, pl. HE, fig. 1, 1847. 
Cylindrella Liebmanni, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 370, 1848. 
Thaumasia Liebmanni, Albers, Heliceen, p. 207, 1850. 

Thaumasia Liebmanni, Pfeiffer, Vers. p. 177, 1855. 

Urocoptis Liebmanni, H. et A. Adams, Genera, vol. IE, p. 176, 1858. 

Cylindrella Liebmann, Pfeiffer, Ghemnitz, ed. nova, p. 4, pl. L, fig. 9, 10, 1859. 
Urocoptis Liebmanni, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 36, 1860. 

Cylindrella Liebmanni, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 6, 1860. 
Cylindrella (Urocoptis) Liebmanni, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 69, 1865. 
Cylindrella Liebmanni, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 359, 1868. 


Testa arcuato-subrimata, cylindraceo-ovata, solida, oblique striatula, pallide fuloida, interdum bast satu- 
ralius uwnifasciata; spira sursum subito attenuata, sat late truncata; sutura impressa ; anfractus supershtes 7 
planiuseuli, subæquales, subangusti, ulimus angustior, antice leviter protractus, dorso subanpulatus, bast obso- 
lete carinatus: columella profundu, inconspicue subplicata ; apertura subverticals , oblique et irreoulariter ovata , 
intus pallide fulvida; peristoma continuum, brevissime expansum, subincrassatum, vix reflexiusculum, leviter 
süuuosum, sordide albidum. 

Axis M? 

Longitudo 28 1/2 mall., diam. maj. 12 null. — Apertura cum peristomate oblique 8 mull. longa, 7 lata 
(Mus. Smithsonianæ Institutionis). 

Habitat in republica Mexicana (Liebmann): Barrio et Juchitan, prope istlmum Tehuantepecensem , in pro- 
vincia Oajaca dicta, reipublicæ Mexicanæ (D' Sumichrast). 


Coquille munie d'une fente ombilicale faiblement prononcée et arquée, de forme 
ovale-cylindrique, solide, marquée de petites stries obliques, très-fines et serrées, et 
d'une coloration d'un fauve clair, avec une bande plus foncée à la base (ce dernier 
caractère n'est pas constant). Spire brusquement atténuée à la partie supérieure et 
assez largement tronquée. Sutuve bien marquée. Tours de spire persistants, au nombre 


oaux entre eux et assez étroits; dernier tour moins 


is SES Pl nr 
de 7, presque plans, à peu près ég 


* Chemnilz, ed. nova, pl. [, fig. 13, 14, 1859. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 391 


large que le précédent, brièvement détaché, légèrement porté en avant, faiblement 
anguleux à la partie dorsale, el muni, vers la base, d’une carination obsolète. Colu- 
melle enfoncée profondément et présentant quelques traces de pli peu apparent. Ou- 
verture subverticale, obliquement et irréculièrement ovale, et d’un blanc sale tirant 
sur le fauve clair à l'intérieur. Péristome libre, continu, très-brièvement étalé, lépère- 
ment épaissi, faiblement réfléchi et un peu sinueux. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 28 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 1°. Lon- 
oueur de l'ouverture, en sens oblique et y compris le péristome, 8 millimètres; plus 
grande largeur, 7. 

Habitat. Mexique (Liebmann); Barrio et Juchitan ou Tuchitan, près de Tehuante- 
pec, dans l'État d'Oajaca, sur le versant Pacifique (D° Sumichrast). 

Observations. Nous ne connaissons point l'animal de cette espèce, encore peu ré- 
pandue dans les collections, et sa classification, au point de vue conchyhologique, est 
assez embarrassante. Par sa forme générale, elle semble appartenir au groupe des 
grandes Cylindrelles de la Jamaïque (Cylindrella sanguinea, Pfeiffer; Cylindrella Ba- 
quieana, Chitty; Cylindrella brevis, Pfeiffer; Cylindrella cyhindrus, Chemnitz, ete.), pla- 
cées par Albers ! dans ses Thaumasia, et par M. Martens? dans la troisième section des 
Urocoptis. D'un autre côté, son système de stries et plus encore la disposition de son 
péristome la rapprochent des Æucalodium. En effet, si lon compare l'£ucalodium Lieb- 
manni aux formes voisines de la Jamaïque, et particulièrement au Cylindrella Baquieana 
Chitty, qui s'en rapproche beaucoup par l'aspect général, la taille et le système de 
coloration, on constatera, à première vue, une différence sensible dans la disposition 
du péristome des deux espèces. Tandis que celui du Cyhndrella Baquieana est franche- 
ment arrondi, largement étalé et développé, très-épaissi et fortement réfléchi, celui 
de l'Eucalodium Liebmanni conserve tous les caractères du genre : il n'est pas régulière- 
ment arrondi, il est peu épaissi, à peine réfléchi et très-brièvement étalé, et, sous ce 
rapport, il se rapproche de ses congénères d'une manière évidente, En résumé, cette 
dernière espèce est un Æucalodium qui commence à se rapprocher des grosses espèces 
de Cylndrella, mais c'est encore un Eucalodium. 

Grâce à la bienveillante communication que nous a faite l'institution Smithso- 
nienne de Washington, par l'entremise de M. Th. Bland, nous donnons (pl. XV, 
fig. 10b) la figure des premiers tours de l'£ucalodium Liebmanni, tels qu'ils se pré- 
sentent au moment où l'animal, devenu adulte, s'en débarrasse en opérant la tronca- 
ture de sa coquille. La partie éliminée compte 1 tours de spire étroits et à peu près 
égaux entre eux. Le premier tour est lisse et de forme arrondie : c'est le sommet de 


© Heliceen, p. 207, 1850.— * Heliceen, éd. Martens, p. 35, 1860. 


392 ZOOLOGIE. 


la coquille. Les trois suivants sont marqués de stries presque droites, relativement 
assez fortes el un peu espacées. Ge n'est qu'avec le cinquième tour que commence à 
se développer le système normal de stries fines, serrées et obliques, qui caractérise 
l'espèce. Le quatorzième tour est fortement anguleux et à peu prés lisse à sa partie 
basale. La fente ombilicale est visible, mais toujours très-petite. La columelle ne pré- 
sente aucune trace de pli, ce qui nous confirme dans l'opinion que les vestiges de pli 
signalés par M. Pfeiffer dans sa diagnose ! sont plus apparents que réels, et qu'ils 
doivent très-probablement disparaitre de l'axe columellaire de la coquille. 


19. EUCALODIUM TRUNCATUM, Pfeifler. 


Bulimus truncatus, Pfeiffer, Symb. T, p. 43, 1841. 

Bulimus truncatus, Pfeiffer, dans Philippi, Abd. vol. 1, 3, p. 55, pl. L, fig. 8 a, b, c (specim. adult.), 1843. 
Bulimus truncatus, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. Il, p. 154, 1848. 

Bulimus truncatus, Reeve, Conchol. Iconica, pl. LXX, fig. 498 (specim. juvenile), 1849. 

Rumina truncata, Pfeiffer, Vers. p. 156. 1855. 

Bulimus truncatus, W. G. Binney, Check Lists, sect. nt, p. 5, 1860. 

Cylindrella (Urocoptis) truncata, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 13, 1865. 

Bulimus? truncatus, Pfeiller, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 94, 1868. 


Test subobtecte perforato-rimata, subeylindrica, solidula, olvaceo-fusca, ad suturas palhdior; spa (in 
adults speciminibus) late truncata; sutura impressa, pallida; anfractus superstites 7-8 convexiusculi, reoula- 
riter accrescentes, arcuatim striatuli, ultimus haud solutus, rotundatus, basi angulatus ; apertura suborbicularis , 
subdiagonalis, angulo supero rotundato, paululum ab anfractu penultimo remoto, intus sordide alba; peristoma 
subincrassatum, levissine expansum , album, margine columellari rimam umbilicarem fere tegente. 

Axis. 

Lonpitudo 14 mull., diam. maj. 4 1/3 maill. — Apertura (ex icone) cum peristomate 6 1/2 null. longa, 
5 1/9 lata (specimen juvenile in Museo Parisiensi?). 

Habitat Angangueo, reipublicæ Mexicanæ , sub foliis Agaves Americane (Hegewisch ); èn provincia alta Vera 
Paz dicta, Guatemalæ (Bocourt)? 


Coquille pourvue d'une perforation ombilicale très-apparente chez les jeunes indi- 
vidus, mais en grande partie cachée à l'état adulte, subcylindrique, assez solide et 
d'un brun olivâtre, avec une coloration plus claire dans le voisinage des sutures. Spire 
largement tronquée (chez les individus adultes seulement). Suture bien marquée et 
d'une coloration claire. Tours de spire persistants, au nombre de 7 à 8, légèrement 
convexes, s'accroissant régulièrement et munis de petites stries arquées; dernier tour 
non détaché, arrondi, anguleux à la base. Ouverture légèrement diagonale, subeireu- 
laure et d'un blanc sale à l'intérieur : angle du bord supérieur arrondi et peu éloigné 


\ 
a 


de l'avant-dernier tour. Péristome assez épaissi, légèrement développé et blanc; bord 


* Zeüschrift für Malak. vol. HE, p. 159, 1846. « Columella subplicata. » 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 393 


columellaire recouvrant presque entièrement la fente ombilicale par son dévelop- 
pement. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 1 4 millimètres: plus grand diamètre, 4 1/3. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 6 1/2 millimètres; plus grande lar- 
geur, 5 1/2. 

Habitat. Mexique : Ang 
Guatemala, haute Vera Paz (Bocourt)? 


angueo, sous les feuilles de l'Agave Americana (Hegewisch). 


Observations. La classification exacte de cette espèce est fort embarrassante pour 
les naturalistes. L'animal est inconnu et la forme de la coquille des plus ambiguës, 
car elle participe à la fois des caractères des Rumina, des Cylindrella et des Eucalo- 
dun. D'un autre côté, on ignore dans quelle collection, publique ou privée, se trouve 
actuellement le seul exemplaire adulte qui soit connu, celui qui, recueilli par Hege- 
wisch, a servi à M. Pfeiffer pour sa diagnose originale, et qui est figuré dans les 4b- 
bildungen de Philippi”. Les éléments de comparaison manquent done presque complé- 
tement, ce qui nous force à ne rapporter qu'avec un peu de doute à cette espèce une 
coquille en médiocre élat de conservation, non adulte et à péristome encore tran- 
chant, recueillie par M. Bocourt dans la haute Vera Paz. 

Dans l'origine, M. Pfeiffer a décrit l'espèce comme appartenant au genre Bulimus” 
et à la section du Bulimus decollatus, Linné, ou des Rumina *. Plus tard, 11 la main- 
tenue avec doute dans le même genre, tout en reconnaissant que la coquille avait uné 
grande ressemblance avec certaines jeunes Cylindrelles, et en rappelant que, lorsqu'il 
décrivait, en 18/41, le Bulimus truncatus, 11 n'avait encore aucune idée de Fétendue 
que le genre Cylindrella devait prendre ultérieurement, et qu'il n'avait pas, par consé- 
quent, réfléchi à la possibilité de le comprendre dans ce genre“, 

M. E. Martens croit devoir repousser le rapprochement, originairement admis par 
M. Ploiffer, du Bulinus truncatus avec le Bulimus decollatus, si séduisant qu'il puisse 
sembler au premier abord. H le trouve en contradielion avec la forme de péristome 
et la carène basale du Bulimus truncatus, et 11 classe l'espèce dans la section des Uro- 
cophs du genre Cylhindrella*. 

Nous pensons, pour les mêmes raisons que M. Martens, que la ressemblance du 
Bulimus truncatus avec le Rumina decollata est plus apparente que réelle, et que la 
disposition de son péristome suffit, à elle seule, pour permettre de rejeter un pareil 
rapprochement. Nous ajouterons, au point de vue de la géographie zoologique, que 
les Rumina consütuent un groupe européen, ou, pour parler plus exactement, médi- 


! Abbildungen, vol. À, Bulimus, pl EL. fig. Sa, 1843. * Malak. Blätter, vol. NIT, p. 14 (en note), 1865. 
© Symb. TT, p. 43, 18h41. ® Malak. Blätter, vol. XIT, p. 13, 1865. 
* Vers. p. 156, 1855. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI1° PARTIE. 5o 


3294 ZOOLOGIE. 


terranéen, et qu'il nous parait peu logique de vouloir y comprendre une forme exelu- 
sivement américaine, dont on ne connait pas l'animal et dont la coquille s'en éloigne 
par des caractères importants. 

L'espèce qui nous occupe nous semble mieux placée dans le genre £ucalodium qu'a- 
vec les Cylindrella. Par sa spire et par son système de coloration, elle s'éloigne assez 
notablement du premier de ces genres; mais, sous ce rapport, elle différe lout autant , 
sinon plus, des Cylindrella typiques. Au contraire, la forme de son ouverture, la dis- 
position et le mode d'épaississement de son péristome, enfin Fangulation de la partie 
basale de son dernier tour, sont, à peu de chose pres. les mêmes que chez les Euca- 
lodium. 

Il est vivement à désirer que cette forme curieuse soit retrouvée avec l'animal. 


Peut-être donnera-t-elle lieu alors à la formation d'un groupe spécial. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 395 


Face pes CYLINDRELLIDÆ,. 


XVI. Gevre CYLINDRELLA, Prerrer, 1840. 


Le genre Cylindrella a été établi par M. Pfeiffer, en 18/0, pour quelques es- 
pèces terrestres des Antilles, caractérisées par leur forme grêle et élancée, leur 
coquille cylindrique et multispirée, leur ouverture subairculaire et leur péri- 
stome continu !. Férussac les comprenait dans sa division des Cochlodina. Dès 
1828, Guilding avait décrit, sous le nom de Brachypus costatus, une espèce de 
la Barbade appartenant au mème genre ?; mais, ce nom générique se trouvant 
déjà employé en zoologie, il le remplaça ultérieurement, en 18/40 °, par celui de 
Siphonostoma, qui présentait, d’ailleurs, le mème inconvénient. Beck, de son 
côlé, en 1837", proposa, pour les espèces connues de son temps, deux sections 
suboénériques du genre Pupa (Urocopths et Brachypodella) et une du genre Clau- 
silia (Apoma). 

Ces divers auteurs n'ayant point caractérisé suffisamment les coupes qu'ils pro- 
posaient, la dénomination créée par M. Pfeiffer est généralement adoptée et doit 
être préférée. Le genre Cyhindrella n'a point tardé à prendre un développement 
considérable, par suite des découvertes de MM. Gundlach et Poey à Cuba, 
C. B. Adams et Chitty à la Jamaïque, Sallé à Haïti et au Mexique, Morelet au 
Guatemala, et de quelques autres explorateurs. Malheureusement, la plupart des 
naturalistes y ont introduit des formes conchyhologiquement voisines sous cer- 
tains rapports, mais bien différentes, soit par l'organisation de lanimal, soit par 
la structure interne de la coquille, et qui ont dû être éliminées successivement. 

Quelques espèces, telles que les Cylindrella pontifica, Gould; Cylindrella con- 
cisa, Morelet, et Cylindrella Hydeana, Adams, appartiennent aux Macroceramus, 


! Wien. Arch. vol. L, p. 41, 18/0. * Swainson, Walacol. Treat. p. 168, 1840. 
* Zool. Journ. vol. IV, p. 167, 1898. * Index Moll. fase. L, 1837. 


5or 


396 ZOOLOGTE. 


let parfaitement distinct par ses carac- 


genre voisin, créé en 1828 par Guilding 
Lères zoologiques et conchyliologiques. 

Le groupe des Lia, Abers (emend.), dont le type est le Cyhindrella Maugeri, 
Wood, et celui des Anoma, Abers, dont le type est le Cyhindrella tricolor, Pfeiffer, 
nous paraissent avoir été retranchés avec raison des véritables Cylindrelles, car 
leur péristome n’est pas continu, et l’ensemble de leurs caractères les rapproche 
plutôt des Macroceramus *. 

Nous avons successivement séparé des Cylindrelles, en leur donnant une valeur 
oénérique, quatre groupes dépendant de la famille des Helicidæ, savoir : le 
œenre Eucalodium *, le genre Berendha”, le genre Holospira* et le œenre Cælocen- 
trum°, dont les espèces appartiennent à peu près exclusivement à la faune mala- 
cologique du Mexique et du Guatemala. 

Le Cylindrella Greyana, Adams, type de la section des Scalatella d'Albers, est 
une coquille operculée qui fait partie du genre Truncatella. 

Enfin, le Cylindrella Cumingriana, Pleifler, des Philippines, pour lequel 
MM. Albers et Martens ont proposé la section des Diaphora”?, est une forme ano- 
male, qui s'éloigne de toutes les espèces de Cylindrelles connues, aussi bien par 
sa forme générale el par son ombilic, ouvert jusqu'au sommet de la spire, que 
par sa distribution péographique, et qui nous paraît devoir constituer un genre 
particulier, dont la connaissance ultérieure de l'animal confirmera très-probable- 
ment la valeur. 

Après ces diverses éliminations, le genre Cylindrella forme une coupe tout à 
lait homogène et véritablement naturelle, qui compte encore 174 espèces actuel- 
lement connues. 

Jusqu'à ces dernières années, on ne savait encore que peu de chose sur lorga- 
nisation intime des animaux du genre Cylindrella. En outre, le petit nombre 
d'observations publiées sur ce sujet par quelques auteurs, et notamment par 


A. Schmidt, était entaché de graves erreurs. Cest ainsi que ce dernier nalura- 


! Zool. Journ. vol. IV, p.168, 1828. ® Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIIT, p. 23, 1870. 

* Heliceen, p. 207 et » 09, 180, el même ouvrage, * Journ. de Conchyliologie, vol. XX, p. 302, 1872. 
éd. Martens, p. 269 et 270, 1860. 7 Heliceen, p.210 (Diaphera), 1850, et même ouvrage, 

© Journ. de Conchyliologie, vol. XVT, p. 88, 1868. éd. Martens, p. 41 (Diaphora), 1860. 


* Journ. de Conchyliologie, vol. XVI, p. 191, 1869. * Stylommaloph. p. 5, 1855. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 397 


liste croyait pouvoir aflirmer que les Cylindrelles éluent des Mollusques carni- 
vores, attendu qu'elles ne possédaient pas de mächoires et que leur ruban lin- 
oual était voisin de celui des Glandines et des Daudebardies. 

MM. Môrch, Martens et quelques auteurs, sur la foi de cette observation, 
qu'ils supposaient exacte, classèrent les Cylindrelles à côté des Testacelles, Daude- 
bardies et (Glandines, en proposant, pour englober lous ces divers genres, la 
orande division des Agnatha ou celle des Testacellea. M. Martens alla même, 
dans son édition posthume des Heliceen d'Albers, jusqu'à séparer les Cylindrella 
des Wacroceramus par vingt-deux genres intermédiaires, méconnaissant ainsi 
complétement les affinités naturelles de ces deux groupes de Mollusques ter- 
restres. 

L'un de nous, bien qu'il n'eût pas alors à sa disposition un nombre suffisant 
de faits contradictoires à opposer aux aflirmations de M. À. Schmidt, qui parais- 
saient basées sur observation directe de deux espèces, el particulièrement sur 
l'étude anatomique du Cylindrella elepans, Pleiffer, de Cuba, ne craignit pas de 
s'élever énergiquement contre cette classification, qui lui semblait en désaccord, 
non-seulement avec les caractères conchyliologiques du genre, mais encore avec 
ce que lon connaissait des habitudes et de la manière de vivre des animaux qui 
le composaient !. 

Ces réserves élaient fondées, et les faits ne lardèrent pas à le démontrer clai- 
rement. 

Déjà nous avions pu établir ?, grâce à une obligeante communication de 
M. Thomas Bland, de New-York, que le seul rapport du ruban lngual du Cylin- 
drella scæva, Gundlach, avec celui des Testacellidæ, consistait dans la disposition 
oblique des dents latérales, et que la forme et la structure de ces dents étaient 
toutes particulières et complétement différentes. M. Bland, de son côté, dans un 
mémoire Intéressant”, publiait une figure de ce même ruban lingual qui ne lais- 
sail plus subsister aucun doute à cet évard. En 1868, le même naturaliste cons- 
lata, chez les Cylindrelles, la présence d’une mâchoire, dont Fextrème ténuité ren- 
dait l'observation difficile, mais qui n’en existait pas moins très-positivement et 


? H. Grosse, Jourx. de Conchyliologie, vol. XIV, p. 99» * Journ. de Gonchyliologie, vol. XIV, p. 223, 1866. 
etsuiv. 1866. * Ann. of the Lyc. of New Fork, vol. VHT, p.161, 1865. 


398 ZOOLOGIE. 

qui ressemblait à celle des Macroceramus”. Ce qui ajoutait à l'importance de 
cette découverte, c’est qu'elle s’'appliquait à des espèces fort distinctes entre elles 
el appartenant aux différents groupes du genre Cylindrella. Dès lors, elle permet- 
lait de considérer comme un des caractères génériques de la coupe des Cylin- 
drella Vexistence d’une mächoire toute particulière et d’une contexture si mince 
el si délicate, qu'elle semblait être, pour ainsi dire, plutôt membraneuse que 
cornée. 

En tout cas, 1l ne faut plus songer maintenant à classer les Cylindrelles dans 
les Testacelhdæ. Les seuls genres voisins des Cylindrelles, sous le rapport de 
l'armature Tinguale et de la mâchoire, sont : 1° les Macroceramus, dont les espèces 
ont, daileurs, les plus orandes affinités conchyliologiques avec elles, et sy relient 
naturellement par les oroupes intermédiures des Anoma et des Lia; 9° les Pi- 
neria, dont la coquille est très-différente et qui ne vivent que dans les Antilles?. 

N'ayant eu à notre disposition l'animal d'aucune des Cylindrelles du Mexique 
ni du Guatemala, nous n'avons rien à ajouter à nos précédentes observations sur 
les espèces des Antilles *. 

Wächoire des Cylindrelles. La mâchoire des Cylindrelles est arquée et d’une 
minceur telle, qu'elle a échappé longtemps à l'attention des naturalistes. Elle est 
transparente, à peine cornée, presque membraneuse et sans rostre médian. Elle 
est ornée de côtes très-fines, qui ne sont autre chose qu'un plissement complet de 
la substance de la mâchoire, comme on peut s’en assurer au moyen du micro- 
scope, en employant un très-fort grossissement. Les plis sur la ligne médiane di- 
vergent de bas en haut et de dedans en dehors, et forment ainsi trois ou quatre 
chevrons ou angles à sommet dirigé en bas et à ouverture dirigée en haut. Entre 
les côtes de la mächoire, on aperçoit, sous un fort grossissement, des stries trans- 
versales (rès-pelites. Le nombre de ces côtes varie suivant les espèces (16 à 
droite et 16 à gauche de la partie médiane chez le Cyhindrella Elliotti, Poey; 28 


à droite et 28 à oauche chez le Cylindrella sanguinea, Pleiller; 4o de chaque 


© Amer, Journ. of Conchology, vol. IV, p. 186, 1868. de », comme chez les Cylindrellu costata, Cylindrella Tri- 
© Le Pineria Schrammi, Fischer, de la Guadeloupe, a nitaria, Gylindrella gracilis, Cylindrella Bahamensis, etc. 
une mâchoire et une plaque linouale de Cylindrella tv- 5 Journ. de Conchyholopie, vol. XVII, p. 8 et suivantes, 
6 él J LOUE 


pique. Les dents latérales en palmettes sont au nombre 1870. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 399 
côté chez le Lia Maugeri, Wood) : quelquefois on en trouve un peu plus à droite 
qu'à gauche. 

Plaque linguale des Cylindrelles. Le ruban lingual des Cylindrelles à pour ca- 
ractères principaux : 1° la présence d’une dent rachiale petite, étroite et allongée; 
2° la disposition des dents latérales en quinconce, d’où il résulle que toutes les 
rangées de dents sont très-obliques et se dirigent de bas en haut et d'arrière en 
avant (ces dents latérales présentent peu de modifications dans leurs caractères, 
et arrivent ainsi jusqu’au bord de la plaque linguale, où bien sont accompagnées 
de dents marginales); 3° la présence fréquente, mais nullement constante, de 
dents marginales, qui, lorsqu'elles existent, appartiennent à un type très-diffé- 
rent de celui des dents latérales, et sont très-étroites, peu nombreuses et ran- 
oées horizontalement. Leur présence établit quelques aflinités entre les dents des 
Patelles et celles des Cylindrelles. Ce sont les dents latérales qui caractérisent 
particulièrement les Cylindrelles : elles n’ont aucune affinité avec les dents des 
Hélicéens proprement dits. Elles se composent, 1° d’un support allongé, à base 
subquadrangulaire; 2° d'une forte cuspide, représentant la cuspide interne el 
la cuspide moyenne réunies des Héhcéens (cette cuspide ne mérite guère plus 
ce nom, car elle se présente le plus souvent sous l'apparence d’une lame semi- 
lunaire ou en forme de croissant, saillante et rivée à la base de la dent par une 
ligne concentrique au bord de la cuspide : e’est cette cuspide qui donne à la dent 
des Cylindrelles sa forme de palmette); 3° d’une cuspide externe plus où moins 
saillante, à pointe dirigée en dehors et correspondant à la cuspide externe des 
Hélicéens. 

Le reste de l'organisation intime des Cylindrelles est peu connu. Ce qu'il y a 
de certain, c'est que, d’après la forme de leurs dents, ces Mollusques ne sont 
évidemment pas carnassiers. D’après MM. Binney et Bland', l'animal est relati- 
vement petit el court. Les tentacules ommatophores sont de dimension moyenne 
et les autres petits. Le pied est large et court. Les organes génitaux, par leur 
simplicité, se rapprochent de ceux des £ucalodium. 


Les divers groupes de Cylindrella, de Pineria et de Macroceramus constituent 


© Land and fresh water Shells of North America, part LE, p. 21, 1869. 


100 ZOOLOGIE. 

une famille naturelle caractérisée par la présence, 1° d’une mâchoire d'une ex- 
Lrême lénuité et à plis chevronnés sur la ligne médiane; 2° de dents latérales plus 
ou moins en forme de palmettes et disposées par rangées très-obliques. Nous avons 


proposé de la désigner sous le nom de famille des Cylindrellideæ ”. 


CARACTÈRES DU GENRE CYLINDRELLA. 


Testa plerumque dextrorsa, cylindracea vel pupifornus, muluspira, plerumque truncata; apertura sube- 
cularis: peristoma expansum, continuum. Axis filoso-tortus aut lamellis 1-3 cireumvolutus. 

Animal breve, tentaculis 4 instructum (ommatophoris > mediocribus, inferis 2 brevibus). Maxilla arcuatu, 
tenuissima, pellucida, vix cornea, submembranacea, rostro mediano destituta, lonpitudinaliter tenuissime costu- 
lato-plicatu, pleis medio angulos formantibus. Radula elongata, interdum subangusta; dens medianus parvus, 
elongatus, angustus; dentes laterales peculiariter palmiformes, oblique ordinati; marginales tum deficientes , tum 


parut, anousti, horizontales. 


Coquille presque toujours dextre, eylindracée où pupiforme, multispirée et 
habituellement tronquée. Ouverture subcirculaire. Péristome développé et con- 
tüinu. Axe columellaire tantôt simplement tordu, tantôt accidenté par la présence 
d'un à trois plis ou lamelles de formes diverses, s’'enroulant autour de lui. 

Animal court?. Sur les quatre tentacules, les supérieurs où ommatophores sont 
de dimension moyenne, et les inférieurs petits. Mâchoire arquée, excessivement 
mince, transparente, à peine cornée, presque membraneuse, sans rostre médian, 
et plissée longitudinalement par des costulations très-fines qui forment, sur la 
ligne médiane, trois où quatre chevrons à sommet dirigé en bas et à ouverture 
dirigée en haut. Plaque linguale allongée et parfois un peu étroite. Dent rachiale 
petite, allongée et étroite. Dents latérales en forme de palmettes et disposées en 
rangées très-obliques. Dents marginales manquant quelquelois, et, lorsqu'elles 
existent, petites, étroites, disposées horizontalement et appartenant à un type 
très-différent de celui des dents latérales. 

Les Cylindrelles semblent remplacer, dans le nouveau continent, les Clausihes, 


qui sont si abondamment répandues dans l’ancien. Pourtant, la substitution n’est 


" Journ. de Conchyliologie, vol. XVHT, p. 17, 1870. qui ait parlé de la brièvelé du pied des Cylindrelles. La 
© Voir les figures de Philippi, Abbildungen, vol. 1, figure de l'animal du Cylindrella costata a été publiée par 
Cylindrella, pl. TL, fig. 15, 16 (Cylindrella costata, Guil-  Swainson (Walacol. Treat. big. 97 €, d), d'après le dessin 
ding), de Poey, Memorias Cuba, & 1, pl XIE, fig. 10 (Cylin- de Guilding; elle a été plus tard reproduite par Gray et 


drella Poeyana, ŒOrbigny). Guilding est le premier auteur Philippi. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. AO! 


pas complète, car on connait une espèce, appartenant à ce dernier genre, dans 
File de Porto Rico, et une douzaine d’autres dans les régions montagneuses de 
l'Amérique du Sud, et principalement du Pérou. Le genre Clausilie parait, d’ail- 
leurs, manquer complétement au Guatemala, au Mexique, aux États-Unis et dans 
l'Amérique anglaise. Les Cylindrelles ont des mœurs analogues à celles des Clan- 
silies el Ta même diversité de station. En effet, comme on le voit dans le genre 
Clausilie, de nombreuses espèces de Cylindrelles recherchent les lieux ombragés 
et humides, tandis que d’autres vivent sur les rochers dénudés ou dans les cre- 
vasses des vieux murs. Comme les Clausilies, également, certaines espèces de 
Cylindrelles se trouvent répandues par milliers dans les localités qu'elles affec- 
tionnent. 

Pourtant il existe, au point de vue conchyliologique, de remarquables diffé- 
rences entre les deux genres. À l'exception d’un très-petit nombre d'espèces, loca- 
lisées en Transylvanie et en Grèce, toutes les Clausilies sont sénestres : presque 
toutes également ont la spire entière, et, dans le genre, la troncature des pre- 
miers tours est tout à fait exceptionnelle. Au contraire, chez les Cylindrelles, la 
troncature devient la règle presque constante, et c'est l'intégrité de la spire qui 
est l'exception. De plus, sur les 174 espèces du genre actuellement connues, 
> seulement sont sénestres (3 de la Jamaïque et 2 de Cuba). 

Les Cylindrelles du Mexique appartiennent {outes, sans exception, à la mino- 
rité des espèces à spire entière. Sur les espèces actuellement connues au Gualte- 
mala, deux, le Cylindrella speluncæ, Pfeiffer, et le Cylindrella Morin, Morelet, 
ont habituellement la spire entière; une autre, le Cylindrella subtilis, Morelet, 
est signalée par l'auteur comme fréquemment tronquée au sommet, mais parfois 
aussi, bien que rarement, on rencontre des individus à spire complétement Im- 
tacte. Quant à la quatrième espèce, le Cylindrella salpinx, Tristram, que son 
auteur signale comme élant légèrement tronquée, sa valeur spécifique est fort 
douteuse, el nous n'avons pas à nous y arrêter. 

Les Antilles, et particulièrement Cuba, la Jamaïque et Haïti, constituent la ré- 
o1on où le genre Cyhindrella alteint son maximum de développement, et où les 
espèces sont le plus remarquables par leur taille et par linépuisable variété de 
ieur système de sculpture. Sur la partie correspondante du continent américain, 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI1° PARTIE. 54 


402 ZOOLOGIE. 


le genre ne possède qu'un nombre d'espèces relativement très-restreint. Au nord, 
il ne dépasse pas la Floride, où 1l est représenté par deux espèces, le Cylindrella 
Poeyana, d'Orbigny, et le Cylindrella jejuna, Gould, ou trois au plus, si lon 
admet avec M. Pfeiffer, et contrairement à opinion de MM. Binney et Bland, 
que le Cylindrella variegata, Pleifler, soit spécifiquement distinct du Cylindrella 
Jejuna. Nous ferons observer, d'ailleurs, que le Cylindrella Poeyana et le Cylin- 
drella variegata sont des formes de Cuba qui ont été, selon toute apparence, 
introduites accidentellement et qui se sont acclimatées. Au Texas et dans la partie 
septentrionale du Mexique, le genre parait manquer el se trouve remplacé par 
les Holospira, comme il est par les Berendtia et les CϾlocentrum en basse Ca- 
lfornie, où 1l manque évalement. Dans le reste du Mexique, nous comptons six 
espèces, où plutôt cmq, car Phabitat de lune d'elles, le Cylindrella Swiftiana. 
Crosse, est encore un peu incertain : deux d’entre elles, le Cylindrella apiostoma 
et le Cylindrella polygyra, Pfeiffer, ont été recueillies dans la partie centrale de 
l'État de Vera Cruz; une autre, le Cylindrella Berendti, Pfeiffer, se trouve à la 
fois dans ce même État et dans celui de Chiapas; deux enfin, le Cylindrella atte- 
nuala et le Cylindrella Gassiesi, Pleiller, proviennent de l'État de Chiapas seul. 
On ne connaît jusqu'à présent aucune espèce qui vive sur le littoral Pacifique du 
Mexique. Au Guatemala, sur les trois espèces dont lidentification est certaine, le 
Cylindrella subtilis, Morelet, et le Cylindrella speluncæ, Pfeiffer, ont été recueillis 
dans le Peten, et le Cylindrella Morini, Morelet, dans la Vera Paz. 

Le genre Cylindrella, au Mexique et au Guatemala, semble s'amoindrir et pour 
ainsi dire reculer devant le développement que prennent les formes, conchylio- 
logiquement voisines à beaucoup d'écards, qui appartiennent aux genres Eucalo- 
dium et Cœlocentrum. 

La présence du Cyhindrella Morini, Morelet, nous a été signalée par M. Swift 
sur quelques points littoraux de la Nouvelle-Grenade et de Venezuela, c’est-à-dire 
dans la partie la plus septentrionale de Amérique du Sud. Il n’est pas impos- 
sible qu'il s'agisse encore Rà d'une introduction accidentelle, suivie d’acelimatation. 
Foutelois nous devons ajouter que l'existence d’une autre espèce, le Cylindrella 
Hanleyana, Peiffer, a été constatée dans la Nouvelle-Grenade et au Venezuela, et 


que, Jusqu'ici, celle espèce n’a pas été recueillie ailleurs. Ge serait donc la der- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET: FLUVIATILES. 103 


mière trace du genre Cylindrella sur la partie méridionale du nouveau continent, 
s'il n’existait, dans la république de l'Équateur, une autre espèce, encore inédite, 
qui nous a été communiquée récemment par M. Morelet, et que ce savant se 
propose de décrire sous le nom de Cylindrella Æquatoria. Gelte espèce provient 
des environs de Quito, et, par conséquent, du versant Pacifique de l'Équateur. 
Sous ce rapport, elle constitue une véritable exception, car toutes les autres espèces 
de Cylindrelles véritables que nous connaissons, sur le continent américain, ap- 
partiennent exclusivement au versant Atlantique. 

En tout cas, on voit que le genre Cylindrella ne compte que 1/1 ou 15 espèces 
au plus dans toute l'étendue du continent américain, tandis qu'il en possède en- 
viron 160 aux Antilles. Ce genre, tel que nous l'avons délimité, est exclusive- 
ment américain, et les quelques espèces, vivantes ou fossiles, provenant des autres 
parties du monde, qui ont été décrites comme Cylindrelles, appartiennent à des 
coupes génériques différentes. 

Dans notre Étude sur la mächotre et l'armature linguale des Cylindrellide *, nous 
avons établi trois divisions du genre Cylindrella. Ges divisions sont basées sur 
l'examen d’un certain nombre d'espèces rentrant dans les diverses sections éta- 
blies par MM. Albers et Martens (sauf celle des Gongylostoma). 

La première, ou groupe À, pour laquelle nous réservons le nom de Cylindrella 
(sensu stricto), est caractérisée par la présence de deux dents latérales de chaque 
côté de la dent rachiale, et de dents marginales d’une forme très-diflérente et 
variant en nombre, selon les espèces. Elle comprend la section des Trachelia 
de Pfeiffer, celle des Mychostoma d'Albers et celle des Apoma de Beck ou Casta 
d'Albers. 

La seconde, ou groupe B, à laquelle nous avons donné le nom de Callona, se 
distingue, en dehors de ses remarquables caractères conchyliologiques, par la 
longueur de la cuspide de sa dent rachiale, par ses dents latérales, au nombre 
de plus de deux, enfin par ses dents marginales, rangées obliquement à la suite 
des dents latérales et mal caractérisées. Le type de ce groupe est le Cylindrella 


Ellotti, Poey, de Cuba. 


* Journ. de Conchyliologie, vol. XVIT, p. 17, 1870. 


104 ZOOLOGIE. 


La troisième, ou groupe G, comprend les espèces de la section des Thaumasia, 
d'Albers, qui sont de vraies Cylindrelles, en éliminant celles qui font partie du 
genre Æucalodium. Ses dents latérales sont au nombre de plus de deux. Quant 
aux dents marginales, elles ne diffèrent en rien des dents latérales et se con- 
fondent, par conséquent, avec elles. La coquille a son dernier tour à peine déta- 
ché, etest généralement un peu ventrue et de grande taille pour le genre. 

Les Cylindrelles du Mexique et du Guatemala sont toutes d'assez petite taille. 
Autant qu'il est permis d’en juger, d’après les caractères conchylologiques seuls, 
et en l'absence de toute espèce de renseignement certain sur la disposition de 
leur plaque linguale, elles nous paraissent devoir être comprises, sans exceplion, 


dans notre première division. 


Groupe À. — CYLINDRELLA (sewsu srrrcro). 


SECTIO I. 
SPECIES INTEGRÆ. 


1. CYLINDRELLA ATTENUATA, Pfeifler. 


Cylindrella attenuata, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. HE, p. 258, 1856. 

Cylindrella attenuata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 698, 1859. 
Cylindrella attenuata, W.G. Bnney, Check Lists, sect. 11, p. 6, 1860. 

Cylindrella attenuata, Pfeiffer, Ghemnitz, ed. nova, p. 37, pl. IX, fig. 1, 2, 1862. 
Cylindrella attenuata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 366, 1868. 


Testa profunde rimata, ventroso-turrita, tenwuscula, confertim areuato-costulata, diaphana, cornea; spira 
sursum valde attenuata, apice inteoro, obtuso; sutura marginata; anfractus 27 convexiuscul , primi pallidiores, 
ulümus angustior, breviter solutus, infra medium obsolete filocarmatus, basi compressus; apertura parum obli- 
qua, subovalis, basi subeanaliculata; peristoma continuum, albidum, breviter reflesum, margine columellart 
dilatato, patente. 

Anis 

Longitudo (spir. integ.) 41 mill., diam. maj. q mill. — Apertura intus oblique 4 1/2 mull. longa, 3 2/3 
luta. 

Habitat Chiapa, reipublicæ Mexicanæ (Ghiesbreght). 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale profonde, de forme turriculée, mais pour- 
lant ventrue, munie de costulations arquées et serrées, assez mince, diaphane et de 
coloration cornée. Spire fortement atténuée à sa partie supérieure, entière et termi- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 405 


née par un sommet non tronqué et obtus. Suture bordée. Tours de spire au nombre 
de 27 et légèrement convexes; premiers tours de coloration plus claire que le reste 
de la spire; dernier tour plus étroit que le précédent, brièvement détaché, muni, au- 
dessous de sa partie médiane, d'une carination filiforme obsolète et comprimée vers la 
base. Ouverture légèrement oblique, presque ovale et subeanalieulée à la base. Péri- 
stome continu, blanchätre et brièvement réfléchi : bord columellaire développé. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille (avec le sommet intact), 1 millimètres; plus grand 
diamètre, 9 millimètres. Longueur de l'ouverture, à l'intérieur et prise en sens 
oblique, 4 1/2 millimètres; plus grande largeur, 3 9/3. 

Habitat. Mexique, aux environs de Chiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght). 

Observations. Cette espèce, dont nous ne connaissons que la diagnose originale et 
la figure, se distingue de ses congénères du Mexique et du Guatemala par l'atténua- 
ton considérable de ses premiers tours et par le renflement de ceux qui forment la 


seconde moitié de sa spire. 


2, CYLINDRELLA POLYGYRA, Pfeiffer. 
(PL XVI, fig, 16, 16a, 16b et 16c.) 


Cylindrella polygyra, Pfeifler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 222, 1856. 
Cylindrella polygyra, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 704, 1859. 
Holospira polygyra, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 4o, 1860. 

Cylindrella polygyra, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 6, 1860. 
Cylindrella polygyra, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p- 31, pl VITE, fig. 6-8, 186». 
Cylindrella polygyra, Pfeifter. Monow. Heliceorum, vol. VI, p.379, 1868. 


Lesta profunde rimata, subulata, gracilis, costulis filaribus, confertis, leviter arcuatis sculpta, haud nitens, 
opaca, albido-cornea; spira repulariter attenuata, apice integro, obtusulo; sutura impressa ; anfractus 25 con- 
vext, embryonales prum > lenvati, albidh, sequentes à vx costulato-striati, albidi, ultimus breviter solutus 
dorso et basi subcompressus:; apertura vix obliqua, angulato-cireularis, in Jundo subtriangularis, concolor : 
peristoma undique expansum et reflexiusculum , album. 

Axis spiraliter uniplicatus, crassiuseulus, columnam internam mentiens. 

Lonpitudo 18 mill., diam. maj. 2 1/2 null. — Apertura oblique vix 2 null. longa, 1 3/4 lata (Coll. Crosse ). 


Habitat Cordova, reipublice Mexicane (A. Sallé). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale profonde, grêle, subulée, marquée de cos- 
Lulations filiformes, serrées et légèrement arquées, terne, opaque et d'une coloration 
cornée, tournant au blanchätre. Spire régulièrement atténuée, entière, terminée par 
un sommet non tronqué, arrondi et légérement obtus. Suture bien marquée. Tours de 
spire au nombre de 25 sur l'exemplaire figuré (de 24 à 27, d'après M. Pfeiffer ): 
premiers tours ou tours embryonnaires au nombre de 9, lisses, luisants et blanchätres: 
tours suivants au nombre de 5, presque lisses, à peine striés et blanchätres; reste des 


106 ZOOLOGIE. 


tours marqué des costulations filiformes typiques; dernier tour brièvement détaché, 
subearéné à la partie dorsale, légèrement comprimé à celle même partie dorsale et 
à la base. Ouverture faiblement oblique, de forme irrégulièrement cireulaire, un peu 
anguleuse, tendant à devenir subtriangulaire au fond, et de même couleur que le 
reste de la coquille. Péristome blanc, développé et légèrement réfléchi de tous côtés. 

Axe columellaire muni d'un pli allongé, qui s'enroule autour de lui, proportion- 
nellement un peu épais et tendant à se rapprocher, sous ce rapport, de la colonne 
interne des Holospira : cette ressemblance est, d'ailleurs, plus apparente que réelle. 

Longueur totale de la coquille, 18 millimètres: plus grand diamètre, 2 1/2 milli- 
mètres. Longueur de Fouverture, prise en sens oblique, un peu moins de > milh- 
mètres; plus grande largeur, 1 3/4. 

Habitat. Mexique, environs de Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 


3. GYLINDRELLA APIOSTOMA, Pfeifler. 
(PL XVIE, fig. 15, 15 a et 15 D.) 
Cylindrella apiostoma . Pfeifer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 322, 1856. 
Cylndrella apiostoma, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 703, 1859. 
Holospira apiostoma, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. Lo, 1860. 
Cylindrella apiostoma, W. G. Binney, Check Lists, sect. mt, p. 6, 1860. 


Cylindrella apiostoma, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 3°, pl. VITE, fig. 3-5, 1860. 
Cylindrella apiostoma, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. VI, p. 376, 1868. 


Testa subrimata, subulata, gracilis, subarcuatim striatula, diaphana, subnitidula, albido-cornea; spira repu- 
lariter attenuata, apice integro, obtusulo; sutura profunde impressa ; anfractus 22-24 vix convexiuscul, em- 
bryonales primi 2 levigati, albidi, ultimus leviter protractus, dorso angulatus, antice dishinctius striatus ; aper- 
tura subverticalis, oblique piriformis; peristoma album, undique reflexiusculum , margine externo superne 


subsinuoso. 


His 


Lonpitudo 17 mull., diam. maj. 2 1/3 mill. — Apertura oblique vix 9 mil. longa (Goll, Crosse). 
Habitat prope civitatem Cordova dictam, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale peu prononcée, grêle, subulée, marquée 
de petites stries faiblement arquées et peu apparentes, diaphane et assez luisante. Co- 
loration d'un ton corné blanchâtre. Spire régulièrement atténuée, entière et terminée 
par un sommet non tronqué et lévèrement obtus. Suture profondément marquée. 
Tours de spire au nombre de 22 à 24 et à peine convexes; tours embryonnaires au 
nombre de », lisses, luisants et blanchâtres; dernier tour légérement porté en avant, 
anguleux à la partie dorsale, plus distinetement strié à la partie antérieure. Ouver- 
ture subverticale, obliquement piriforme et d'un blanc sale à l'intérieur. Péristome 
blanc, libre, lésèrement réfléchi de tous côtés; bord externe un peu sinueux à sa partie 
supérieure, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 107 


Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres; plus grand diamètre, > 1/3 milli- 
mètres. Longueur de louverture, prise en sens oblique, un peu moins de » milli- 
mètres. 

Habitat. Mexique, environs de Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 

Observations. Celle espèce, grêle et subulée comme le Cyhindrella polygyra, s'en 
distingue par son test diaphane et luisant, par le faible développement de ses stries et 
par son ouverture obliquement piriforme: l'autre espèce est terne et opaque, marquée 
de costulations filiformes, assez fortes, bien visibles, et son ouverture est presque cir- 
culaire. 

Dans la deuxième édition des Heliceen d'Albers!, M. E. von Martens, trompé par 
l'intégrité de la spire de ces deux espèces, Les comprend, à lort selon nous, dans sa 
division des Holospira. MM. Adams ont commis une erreur analogue en rangeant” 
dans le sous-genre Acera, d'Albers, quelques Cylindrelles des Antilles, et notamment 
les Cylindrella scalarina, Shuttleworth, et Cylindrella Philippiana, Pleiffer. Toutes ces 
diverses espèces sont de véritables Cylindrelles, à spire exceplionnellement dépourvue 
de troncature, contrairement à ce qui a lieu chez la plupart de leurs congénères. 


!. CYLINDRELLA SWIFTIANA, Grosse. 
(PI XVIE, fig. 14,14 a et 140.) 


Cylindrella Swiftiana, Grosse, Journ. de Conchyliologie, vol. XT, p. 388, 1863. 
Cylindrella Swifiiana, Grosse, Journ. de Conchyliolowie, vol. XV, p.200, pl V, fig. 5 (fig. mediocris), 1867. 
Cylindrella Swiftiana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 370, 1868. 


Testa vix rimata, fusiformi-turrita, elongata, tenuis, subpellucida, costulis minutis, confertissimis, albidis . 
lac et allie evamidis longitudinaliter ompressa, sub costulis sericea, castaneo-cornea; spira gracihs, intepra, 
apice rotundato, submamillato; sutura impr'essa ; anfractus 21 convext, embryonales 1 1/2 leves, nitidi, brun- 
ne, cœtert angush, costulis albidis, passim deficientibus variepati, uluimus sat breviter solutus, deorsum parum 
protractus, dorso et basi obsolete subangulatus ; apertura subanpulato-rotundata, vix oblique, intus pallide cas- 
lanea ; peristoma continuum, undique breviter expansum, reflexiusculum , albidum. 

Axis...? 

Lonpitudo 18 mull., diam. ma. 2 1/2 mill. — Apertura cum peristomate oblique + mil. longa (Coll. 
Grosse ). 


Habitat in republica Mexicana ? 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale peu accusée, turriculée, fusiforme, élan- 
4 


cée, mince, subtranslucide, ornée de petites costulations longitudinales, très-serrées 
excessivement fines, légèrement arquées, blanchâtres, et disparaissant cà et là pour ne 


® Heliceen, 6. Martens. p. ho. 1860. — * Genera, vol. I, p. 177, 1858. 


108 ZOOLOGIE. 


laisser voir que le fond du test, qui est assez luisant et d'un brun corné, ce qui amène 
des alternances de brun et de blanc, de mat et de luisant. Spire entière, grêle, svelte 
et terminée par un sommet arrondi, assez gros, et en forme de bouton ou de mamelon. 
Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 21 et convexes; tours embryon- 
naires au nombre de 1 1/2 , lisses, luisants et bruns: {ours venant immédiatement 
après, au nombre de 2 ou 3, à costulations peu accusées; tours suivants étroits, s'ac- 
croissant lentement el à peu près égaux entre eux; dernier tour libre, assez briève- 
ment détaché, légèrement incliné dans le sens opposé au sommet, et présentant un 
angle peu marqué à la partie dorsale et à la base. Ouverture à peine oblique, assez 
irréculièrement arrondie, subanguleuse et d’un brun clair à l'intérieur. Péristome con- 
nu, brièvement étalé de tous côtés, légèrement réfléchi et blanchätre. 
Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 18 millimètres: plus grand diamètre, » 1/2. Lon- 
gueur de Fouverture, prise en sens oblique el y compris le péristome, 9 millimètres. 
Habitat. Mexique? 

Observations. Lors de la publication de cette espèce dans le Journal de Conchylio- 
lopie, nous avons cru devoir la rapprocher” du Cyhndrella Blaimana, Gundlach, de 
Cuba, dont la coloration était voisine et qui faisait partie du petit nombre de Cylin- 
drelles des Antilles à sommet non tronqué. Mais, plus tard, M. le docteur Pfeiffer a fait 
connaitre ? une forme nouvelle du Mexique, le Cylindrella Berendu, dont les aflinités 
avec notre espèce sont beaucoup plus considérables encore. C'est au point que nous 
avons longtemps hésité à séparer spécifiquement les deux espèces, bien que M. le doc- 
teur Pfeiffer, à qui nous avions préalablement communiqué la nôtre, fût d'avis que. 
tout en étant assez semblables, elles pouvaient être distinguées par de bons carac- 
tères. Le Cylindrella Suiftiana et le Cylindrella Berendti possèdent la même disposition 
originale des costulations, qui, en disparaissant çà et là pour ne laisser apercevoir 
que le fond de coloration du test, occasionnent un mélange de parties brunes et de 
pares blanches assez particulier. Seulement, les costulations du Cylindrella Siiftiana 
sont plus fines et plus arquées. De plus, sa coloration est généralement plus claire et 
ses tours de spire sont à la fois plus convexes et beaucoup plus nombreux (::91:14). 
Enfin, sa forme générale est beaucoup plus svelte et plus élancée, sa taille plus con- 
sidérable (CEuBte 1/2), et son dernier tour est moins brièvement détaché. Nous 
croyons donc devoir nous ranger à l'opinion de notre savant confrère de Cassel, en 
séparant les deux espèces, dont l'extrême ressemblance nous conduit à ranger le Cy- 
lndrella Siiftiana dans la faune malacologique du Mexique, bien que nous n'ayons, 
au sujet de son habitat exact, que de fortes présomptions, mais point de certitude 
complète. 


* Journ. de Conchyliologie, vol. XV. p. 201, 1867. — *? Maluk. Blätter, vol. XIE, p. 87. 1866. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 109 


Le Cylindrella Suifhana nous a été donné par notre regrettable ami, feu Hugh Gu- 
ming : il porte le nom de M, Robert Swift, malacologiste distingué, dont les recherches 
ont contribué à nous faire mieux connaître les Mollusques terrestres de plusieurs des 
Antülles. 


5. CYLINDRELLA BERENDTI, Pfeiffer. 


Cylndrella Berendti, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XI, p. 87; 1806. 
Cylindrella Berendti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 381, 1868. 


Testa profunde rimata, subperforata, cylindrico-turrita, confertissime costulato-striata (costulis hic et illic 
evanidis), vix sericea, violacescenti-brunnea ; spira integre, apice subacuto, pallido; sutura profunda; anfractus 
14 converti, ultimus solutus, antrorsum breviter productus, teres, dorso subcompressus ; apertura vx oblique, 
rotundata, superne subanoulosa ; perisloma continuum, undique expansiusculum. 

Axis. .. ? 

Longitudo 19 1/2 mill., diam. maj. 3 mill. — Apertura oblique 2 1/2 mill. longa. 

Var. 8 albida. 

Lonoitudo 12 mill., diam. maj. 3 mil. — Apertura oblique 2 mall. longa (Coll. Crosse ). 

Habitat in loco Matlaquiahuil dicto, prope Cordova, provinciæ Vera Cruz dicte, in republica Mexicana 
(D° Berendt). — Var. 8 in provincia Chiapas dicta (teste Th. Bland), reipublicæ Mexicane. 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale profonde, tournant à la perforation, de 
forme turriculée cylindrique, marquée de petites costulations fines, très-serrées et in- 
terrompues par endroits. Coloration d'un brun violâtre. Spire entière, terminée par 
un sommet non tronqué et d'une coloration plus claire. Suture profondément mar- 
quée. Tours de spire au nombre de 14 et convexes; dernier tour détaché, brièvement 
porté en avant, arrondi el légèrement comprimé à la partie dorsale. Ouverture à 
peine oblique, arrondie, devenant subanguleuse dans le voisinage du bord supérieur. 
Péristome continu, légèrement développé de tous côtés. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 12 1/2 millimètres; plus grande largeur, 3. Lon- 
gueur totale de l'ouverture, prise en sens oblique, » 1/2 millimètres. 

Variété & se distinguant de la forme typique par sa coloration blanchâtre. 

Habitat. Mexique. La forme typique a été recueillie à Matlaquiahuitl, près Cor- 
dova, dans l'État de Vera Cruz, par M. le docteur Berendt. La variété & provient de 
l'État de Chiapas, d'après M. Bland. 

Observations. Nous rattachons, à titre de variété 6, au Cylhindrella Berendhi, une 
coquille qui ne nous parait différer du type que par son système de coloration, 
blanchâtre au lieu d’être d’un brun violacé. 


Dr 
t 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 


110 ZOOLOGIE. 


6. CYLINDRELLA GASSIESI, Pfeiffer. 
(PI. XVIE, fig. 17, 17a et 17b.) 
Cylindrella Gassiesi, Pfeiler, Journ. de Conchyliolorie, vol. XV, p. 458, 1867. 
Cylindrella Gassiesi, Pfeiffer, Monov. Heliceorum, vol. VI, p. 376, 1868. 


Testa profunde et breviter rimata, fusiformi-subulata, tenuruscula , subtilissime et confertissime Jilostriat , 
albido-cornea; spira subulata, apice tntegro, subrotundato; sutura simplex , impressa; anfractus 17 convextus- 
culi, subæquales, ultimus antice solutus, dorso carinatus, deorsum vix attenuatus, basi rotundatus ; apertura 


parum obliqua, oblique angulato-ovalis; peristoma continuum , undique brevissime expansum. 


Axis... ? 


Lonpitudo 14 mill., diam. maj. 3 mill. — Apertura oblique à 1/2 mul. longa (Coll. Crosse). 
Habitat in provincia Chiapas dicta, reipublicæ Mexicanæ (teste Th. Bland). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale étroite, mais profonde, fusiforme, subulée, 
assez mince, marquée de stries filiformes très-fines, très-serrées, presque droites et à 
peine arquées. Coloration d'un brun corné très-clair et tournant au blanchâtre. Spire 
subulée, non tronquée, terminée par un sommet entier et légèrement arrondi. Suture 
simple, mais bien marquée. Tours de spire au nombre de 17, assez convexes et à peu 
près égaux entre eux; tours embryonnaires au nombre de », lisses et blanchâtres: 
dernier tour détaché en avant, caréné à sa partie dorsale, à peine atténué ensuite et 
arrondi à la base. Ouverture un peu oblique, de forme obliquement anguleuse-ovale, 
et d’un blanc sale à l'intérieur. Péristome continu, d’un blanc sale et très-brièvement 
développé de tous côtés. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 14 millimètres; plus grand diamètre, 3. Longueur 
de l'ouverture, en sens oblique, 2 1/2 millimètres. 

Habitat. Mexique, dans FEtat de Chiapas, d'après M. Thomas Bland, de qui nous 
avons reçu cette espèce. 

Observations. Le Cylindrella Gassiesi possède une spire à sommet non tronqué, ainsi 
que la plupart de ses congénères du Mexique et du Guatemala. L'unique individu que 
nous connaissions Jusqu'ici a été recueilli intact, mais à l'état mort, ce qui nous fait 
supposer que cette espèce, à l'état vivant, est probablement d'une coloration un peu 
plus foncée. Elle a été dédiée, par le docteur L. Pfeiffer, à M. J. B. Gassies, de Bor- 
deaux, auteur de divers travaux scientifiques sur les Mollusques de France et sur ceux 
de la Nouvelle-Calédonie. 


7. CYLINDRELLA SPELUNCÆ, Pfeifler. 
(PI. XVIL, fig. 11, 11a et 110.) 


Cylindrella costulata, Morelet, Test. noviss. I, p- 12, 1891 (nec C. B. Adams). 
Cylindrella speluncæ , Pfeiffer, Zeitschrift für Malak. vol. IX, p. 151, 1852. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. A11 


Cylindrella spelunce , Pfeiffer, Monog. Hehceorun, vol. IT, p. 577, 1853. 
Trachelia spelunce, Pfeiffer, Vers. p. 179, 1895. 

Gongylostoma spelunce, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 176, 1858. 
Cylindrella spelunce , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p.707; 1859. 
Trachelia spelnce, AMbers, Heliceen, éd. Martens, p. 4o, 1860. 
Cylindrella spelunce , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 336, 1868. 


Tesia non rimata, cylindraceo-turrita, subulata, gracillima, tenuiuseula, haud nitens, costulis subobliquis, 
sat distantibus, lamellosis umpressa, corneo-flavescens; spira elongata, integra; sutura impressa; anfractus 
29 vix conveæiusculi, embryonales primi lævigati, pallidiores, sequentes costulati, subcompressi, ad suturam vix 
subangulati, ultimus subtetragonus, antice solutus, breviter protractus, paululum descendens, latere anpulatus 
et basi carinatus, ad occursum maroinis externi frequentius costulatus ; apertura trregulariter rotundato-sub- 
quadrangularis, basi subcanaliculata, intus albida; peristoma continuum, subincrassatum , expansiusculum , sub- 


reflexum, nitens, album. 


Axis 
Longitudo 16 mull., diam. maj. 3 mill. — Apertura cum peristomate vix 9 mil. longa et lata (Coll. 
Crosse). 


Habitat in parietbus spelunce Jobitsinal dicte, haud procul a metropoli Petenensium (A. Morelet). 


Coquille pourvue d'une fente ombihicale, eylindracéo-turriculée, grèle, subulée, 
assez mince, terne, munie de costulations lamelleuses, un peu obliques et assez espa- 
cées. Coloration d'un jaune corné uniforme. Spire élancée et entière (ou presque en- 
tière). Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 29 et à peine convexes; 
tours embryonnaires lisses, polis et un peu plus clairs que le reste de la coquille; tours 
suivants costulés, légèrement comprimés et imperceptiblement subanguleux près de la 
suture; dernier tour libre, détaché, de forme subtétragone, légèrement porté en avant, 
un peu descendant, muni d'une double carène (lune latérale, l'autre plus forte, eré- 
nelée et située à la base) et marqué de côtes plus serrées, dans le voisinage du bord 
externe. Ouverture irréoulièrement arrondie, presque subquadrangulaire, subeanali- 
eulée à la base et blanchâtre à l'intérieur. Péristome légèrement épaissi, assez déve- 
loppé, réfléchi et d’un blanc luisant. 

Axe columellaire inconnu. 

Lonoueur totale de la coquille, 16 millimètres; plus grand diamètre, 3. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, un peu moins de + millimètres; plus grande 
largeur, un peu moins de » millimètres. 

Habitat. Guatemala. Les individus typiques de l'espèce ont été recueillis par M. Ar- 
thur Morelet sur les parois de la caverne de Jobitsinal, non loin du chef-lieu du dé- 
partement du Peten. 

Observations. Des trois espèces de véritables Cylindrelles découvertes au Guatemala 
par M. A. Morelet, celle-ci est la plus remarquable par son système de sculpture, qui 
se compose de costulations lamelleuses, obliques, beaucoup moins nombreuses et plus 
espacées que celles du Cylindrella Morini. Aussi ne faut-il pas prendre au pied de la 


22. 


h12 ZOOLOGTE. 


lettre l'expression ereberrime costulata, dont l'auteur français se sert, dans sa diagnose 
originale, pour caractériser l'espèce. Les deux espèces sont, d'ailleurs, très-voisines 
l'une de l'autre par leur forme générale, par la disposition et la coloration de leur 
ouverture, qui est subanguleuse vers le milieu du bord externe et à la base, et enfin 
par la double carène et la forme subtétragone du dernier tour. Le Cylndrella Morin: 
est aussi généralement d'une coloration plus claire et tournant plus au blanchätre. 
La dénomination de l'espèce a dû être changée par M. Pfeiffer, le nom de M. Morelet 
faisant double emploi avec celui d’une autre espèce du même genre, antérieurement 
décrite par M. C. B. Adams. Le Cylindrella speluncæ n'a point été figuré Jusqu'icr, car 
il se trouve omis, nous ne savons pourquoi, dans la Monographie du genre, publiée 
par M. Louis Pfeiffer dans la nouvelle édition de Ghemnitz. L'individu que nous re- 
présentons, et qui fait partie de notre collection, nous a été donné par M. A. Morelet. 


8. CYLINDRELLA MORINI, Morelet. 
(PI. XVIT, fig. 12, 124 et 12b.) 


Cylindrella Morin, Morelet, Test. noviss. [, p. 11, 1849. 

Cylindrella Morin, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 578, 1853. 
Trachelia Morin, Pfeiffer, Vers. p. 179, 1855. 

Urocopts (Acera) Morini, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 177, 1858. 
Cylindrella Morin, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 709, 1859. 
Mychostoma Morini, Albers, Heliceen, 6. Martens, p. 38, 1860. 

Cylindrella Morini, Pfeifter, Ghemnitz, ed. nova, p. 49, pl. V, fig. 24-96, 1862. 
Cylindrella Morin, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. VE, p. 338, 1868. 


Testa non rimata, cylindraceo-turrita, pracihs, tenuiuscula, compresse et dense costulata (costulis subobli- 
quis), pallide cornea; spira elongata, intepra aut vix truncatula; sutura profunde impressa; anfractus 9 2-9 
(spira integra) aut 16-18 (spira truncatula), parum convexi, ultimus subtetragonus, latere angulatus, basi 
compresso-carinatus, oblique deorsum protractus, solutus ; apertura vix obliqua, rotundata, latere et basi suban- 


gulata, intus albida; peristoma continuum, circulare, undique late expansum, album. 


Axis... ? 
Lonoitudo 15 mall., diam. maj. 2 1/9 mull. — Apertura 9 mall. longa et lata (Coll. Crosse). 
(e] 2 y] ! 1 (e] 


Var. 8 albida, truncatula; anfractus supersttes 15, ultimus haud protractus, fere appressus. 

Lonpitudo 19 1/2 mill., diam. maj. vix 9 1/2 (Coll. Grosse). 

Habitat in silvis petrosis provinciæ Vera Paz dictæ (A. Morelet); Cajabon (Sarg), Guatemale. — Var. 8 
Cajabon, Guatemale (Sarg). 


Coquille dépourvue de fente ombilicale, eylindracéo-turriculée, grêle, assez mince, 

; 2 ous : pe à ; ; 
munie de costulations comprimées, serrées et légèrement obliques. Coloration d'un 
jaune corné clair, tournant plus où moins au blanchâtre. Spire allongée, entière ! ou 
faiblement tronquée. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 22 à 24, quand 


* D'après M. Morelet (Test. noviss. À, p. 11). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. h13 


la spire est entière, de 16 à 18, quand elle est tronquée, et médiocrement convexes; 
dernier tour subtétragone, comprimé de façon à former un angle à la partie latérale 
et une carène à la base, libre, détaché, obliquement prolongé dans la direction oppo- 
sée à la spire. Ouverture à peine oblique, arrondie, subanguleuse à la partie latérale 
et à la base, et blanchâtre à l'intérieur. Péristome continu, circulaire, largement déve- 
loppé de tous côtés et blanc. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 15 millimètres'; plus grand diamètre, » 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, + millimètres; plus grande largeur, 2. 

Variété & se distinguant de la forme typique par sa coloration blanchâtre, sa spire 
légèrement tronquée, ses tours de spire au nombre de 15 seulement, et surtout par 
son dernier tour, non porté en avant et presque appliqué contre l'avant-dernier. 

Longueur totale de la coquille, 12 1/2 millimètres; plus grand diamètre, un peu 
moins de 2 1/2. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts rocheuses du département de Vera Paz (A. Mo- 
relet); aux environs de Cajabon (Sarg), pour la forme typique et la variété 6. 

Observations. L'espèce, ainsi que le fait observer avec raison M. Pfeifler?, est su- 
jette à quelques variations sous le rapport des costulations longitudinales, qui sont 
plus ou moins serrées; mais jamais leur écartement n'est assez considérable pour pou- 
voir être confondu avec celui des costulations du Cylindrella spelunce. 

Nous avons reçu, il y a quelques années, de feu M. Swift, des exemplaires du Cy- 
lindrella Morin ne différant guère de la forme typique que par leurs costulations plus 
ou moins serrées, et provenant, d’après l'auteur de la communication, de divers points 
du Venezuela, tels que Porto Gabello et Caracas, et de Cartagena (Nouvelle-Grenade). 
Ces divers habitats ont besoin de confirmation. 


SECTIO IL. 
SPECIES SUBTRUNCATÆ. 


9, CYLINDRELLA SUBTILIS, Morelet. 
(PI XVIE, fig. 13, 134 et 130.) 
Cylindrella subulis, Morelet, Test. noviss. L, p. 11, 1840. 


Cylindrella subulis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. I, p. 577, 1855. 
Trachelia subulis, Pleifler, Vers. p. 179, 1855. 


15-16 mill. d’après M. Morelet (L. c.). — * Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 579. 


A14 ZOOLOGTE. 


Gongylostoma subulis, H. et À. Adams, Genera, vol. IL, p. 176, 1858. 
Cylindrella subulis, Pfeifler, Monog. Helceorum, vol. IV, p. 708, 1859. 
Trachelia subilis, Albers, Heliceen, 6. Martens, p. 4o, 1860. 

Cylindrella subulis, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, p. 51, pl. V, lig. 33-35, 186. 
Cylindrella subulis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VI, p. 386, 1868. 


Testa non rimata, subfusiformi-turrita, gracillima, tenuis, strüs longitudinalibus, subdistantibus , vix eleva- 
us sculpla, pallide cornea; spura praclis, acutissima, apice plerumque truncata; sutura profunda, submaromata ; 
anfractus 16-21 angush}, vix convexiusculh, ultimus solutus, oblique deorsum protractus, latere angulatus, 
basi compresse carinalus; apertura subrotunda, lutere externo et basi canaliculata, albida; peristoma contu- 


nuum, tenue, undique breviter expansum, circulare, album. 
As. ..? 

Lonpitudo 19 1/2-14 mull., diam. maj. 2 1/2 muill. — Apertura vix 2 mall. lonva et lata. (Goll. Grosse). 
(o] 2. 1} ÿ () 


Habitat in silois provinciæ Petenensis, Guatemulæ (A. Morelet). 


Goquille dépourvue de fente ombilicale, turriculée, subfusiforme, tres-prêle, mince, 
marquée de stries longitudinales légérement espacées et à peine saillantes. Colora- 
tion d'un jaune corné clair et plus ou moins blanchâtre. Spire élancée, trés-aiguë, le 
plus souvent tronquée au sommet, mais restant parfois entière. Suture profonde et 
légèrement bordée. Tours de spire au nombre de 16 à 21, étroits, à peine convexes; 
dernier tour plus distinctement strié, détaché, obliquement prolongé dans la direction 
opposée à la spire el comprimé de façon à former un angle à la partie latérale et une 
carène à la base. Ouverture à peu près arrondie, canaliculée du côté du bord externe 
et à la base, blanchâätre à l'intérieur. Péristome continu, mince, brièvement étalé de 
tous côtés, circulaire et blanc. 

Axe columellaire inconnu. 

Longueur totale de la coquille, 12 1/2 à 14 millimètres; plus grand diamètre, 
> 1/2. Longueur de l'ouverture, un peu moins de 2 millimètres; plus grande largeur, 
un peu moins de 2 millimètres. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts du Peten (A. Morelet). 

Observations. M. Morelet considère cette espèce comme pouvant peut-être ne cons- 
üituer qu'une simple variété de son Cylindrella Mori. Nous pensons avec M. Pfeiffer 
que les deux espèces sont bien distinctes, quoique voisines. Le Cylindrella subhilis se 
distingue par sa suture submaroinée, par ses tours de spire moins convexes que dans 
l'autre espèce et par son test presque lisse, ses stries longitudinales n'étant bien ap- 
parentes que sur le dernier tour. 

MM. Henry et Arthur Adams, lorsqu'ils ont publié leur Genera, n'avaient sans doute 
pas une connaissance exacte des espèces de Cylindrella découvertes au Guatemala par 
M. Morelet. Autrement, ils n'auraient point placé ces formes spécifiques, si voisines 


"Les tours de spire atteignent le nombre de 23, d’après M. Morelet (Test. noviss. I, p. 11). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. A15 


les unes des autres, dans des sous-genres différents (le Cyhindrella subhhs et le Cyln- 
drella speluncæ dans les Gonpylostoma, et le Cylndrella Morini dans les Acera). 


SECTIO II. 
SPECIES DUBIÆ. 


10. CYLINDRELLA SALPINX, Tristram. 


Cylindrella salpinx, Tristram, Proceed. Zool. of London, p. 231, 1861. 
Cylindrella salpinx, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 391, 1868. 


Testa rimata, cyhndraceo-turrita, sordide albida; spira medio ventrosior, apice subtruncata, profunde oblique 
striata ; sulura profunda ; anfractus superstites 15 convexi, penulumus semiplicatus, ultimus antice ascendens . 
basi distincte carinatus et longe protractus; apertura verticahs, oblique ovalis; peristoma continuum. undique 
longe expansum. 

Lonoitudo 11 mill., diam. 2 mull. (Tristram). 

Habitat in Guatemala (0. Salvin). 


Coquille munie d’une fente ombilicale, de forme cylindrico-turriculée. Coloration 
d'un blane sale. Spire devenant plus ventrue à la partie médiane, lécèrement tron- 
quée au sommet et pourvue de stries obliques et profondes. Suture profondément mar- 
quée. Tours de spire persistants, au nombre de 15 et convexes; avant-dernier tour à 
demi plissé; dernier tour ascendant en avant, distinetement caréné à la base et forte- 
ment prolongé. Ouverture verticale, obliquement ovale. Péristome continu. laroement 
développé de tous côtés. 

Longueur totale de la coquille, 11 millimètres; plus grand diamètre, > milli- 
metres. 

Habitat. Guatemala, environs de Dueñas (0. Salvin). 

Observations. Nous n'avons point vu cette espèce, qui n'a jamais élé figurée et qua 
est connue Jusqu'ici uniquement par la description, malheureusement insuffisante, de 
l'auteur, description que nous reproduisons plus haut et dont nous donnons une tra- 
duction aussi exacte que possible. En présence des obscurités de la diagnose, nous 
iynorons si M. Tristram, qui parait ne point avoir suflisamment connu les travaux de 
M. Arthur Morelet, n'a pas redécrit, sous un nouveau nom, l’une des espèces pguatema- 
liennes recueillies par le naturaliste français et déjà cataloguées, le Cylindrella Morin 
ou le Cylindrella subtilis, par exemple. Pareille mésaventure lui est déjà arrivée pour 
son Helicina Salvim, qui n'est autre chose que l'Helicina rostrata, Morelet, pour son 
Macroceramus polystreptus, double emploi du Cylindrella concisa, Morelet, ete. H y a 
donc lieu de considérer l'espèce comme fort douteuse. 


16 ZOOLOGTE. 


M. Pfeiffer place l'espèce à la fin du groupe des Holospira, mais avec beaucoup de 
doute et en se demandant si c’est bien réellement là sa place. Cette opinion est évi- 
demment erronée, le genre Holospira ne paraissant point exister au Guatemala. 


XVI. Gevre MACROCERAMUS, Guiznixe, 1898. 


Le genre Macroceramus a été créé, en 1828, par Guilding”?, pour une petite 
coquille de Tortola, le Macroceramus sionatus, participant, dans une certaine 
mesure, des caractères extérieurs des Bulimus et des Pupa, mas pourtant dis- 
üncte, et que l’auteur considérait comme un genre de la famille des Bulimide. 
Longtemps oublié, il a été remis en lumière par M. Petit de la Saussaye, en 1850”, 
augmenté d’un nombre d'espèces de plus en plus considérable, et adopté succes- 
sivement par MM. Môrch en 1852", H. et A. Adams en 1858°, Pfeiffer en 
1829°, et Martens en 18607. Albers, oubliant que ce groupe avait été proposé 
el nommé avant lui, la désigné sous la dénomination de Colobus, dans la pre- 
mière édition de ses Heliceen*. Férussac, dans son Prodrome”, a compris une des 
espèces au nombre de celles de son groupe des Pupoides (sous-genre Cochlodina). 

Les premières espèces de Wacroceramus connues ont été décrites comme ap- 
partenant soit au genre Bulimus, soit au genre Pupa, soit au genre Cylindrella. 
C'est que, en ellet, les Macroceramus empruntent à chacun de ces trois genres 
quelques-uns de leurs caractères conchyliologiques. Ge sont des coquilles géné- 
ralement d'assez petite tulle, rappelant les Holospira par leur forme générale et 
par l'intéorité de leur spire, mais s’en distinguant par leur système de coloration 
moins uniforme et surtout par leur péristome non continu. 

L'animal du Macroceramus pontificus, Gould, d'après M. À. Binney, qui à eu 


occasion de lobserver ?, est blanchâtre, translucide, et devient un peu plus 


1 6 


« An revera huic sectioni adnumeranda?» ( Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 687, 1859. 


Monop. Heliceorum, vol. 391, 1868) 7 Heliceen, éd. Martens, p. 268, 1860. 
© Zoo. Journal, vol. IV, p. 168, 1898. $ Heliceen, p. 177, 1850. 
* Journ. de Conchyliologie, vol. T, p. 376, 1850. © Prodrome, p. 61, 1825. 
 Catal. Yoldi, p. 24, 1859. " Terrest. Moll. vol. IT, p. 306, 1851. 


® Genera, vol. If, p. 163, 1858. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 417 
foncé à la partie supérieure de la tête. Le corps est très-court et obtus à son 
extrémité postérieure. Les tentacules ommatophores, de longueur moyenne et 
d’un diamètre sensiblement égal, sur toute leur longueur, se terminent par un 
bulbe arrondi. Les tentacules inférieurs sont très-courts et presque rudimentaires. 
Les points oculaires sont largement développés et noirs. 

D'après le mème auteur, lorsque l'animal est en mouvement, l'axe de la coquille 
est parallèle à la ligne de marche et se trouve placé presque horizontalement. La 
rapidité avec laquelle il se meut est véritablement surprenante, ce qui constitue 
un fait rare chez les Mollusques terrestres. La locomotion parait s'effectuer de la 
manière suivante. La partie postérieure du disque du pied se détache de lobjet 
auquel elle adhérait et est portée en avant par une contraction musculaire et fixée 
de nouveau, laissant une courbe entre le point fixé et la partie antérieure voisine 
du disque, qui n’est pas encore détachée. Cette opération se continue dans toute 
la longueur du disque, dont chaque partie se trouve successivement détachée, 
courbée en haut et fixée de nouveau, de lune à l'autre extrémité, par une sorte 
de mouvement ondulatoire rapide, qui commence à la queue et qui se termine 
à la tête. Toulelois, avant qu'une de ces ondulations se termine à la tête, une 
autre commence à se mamilester à l'extrémité opposée, de sorte que deux séries 
d’ondulations se trouvent être visibles en même temps. Grâce à cette double 
action, le corps se trouve porté en avant avec une rapidité plus grande que celle 
que peut atteindre le mode ordmaire de glissement des Helix. Pendant la loco- 
motion, les tentacules ommatophores sont étendus et conservent loujours la même 
position !. 

La mâchoire des Wacroceramus est semblable à celle des Cylindrella par tous 
ses caractères, fortement arquée, mince, transparente, sans rostre médian et ornée 
de côtes très-fines ou plis qui, sur la ligne médiane, divergent de bas en haut et 
de dedans en dehors, et forment ainsi plusieurs chevrons. Celle du Wacroceramus 
sionaltus, Guildime, a pour formule : 22.22 côtes. 

La plaque linguale des Macroceramus est composée, à chaque rangée, d’une 


dent rachiale petite, étroite et obluse, et de dents latérales très-nombreuses, 


! Terrest. Moll. vol. IT, p. 307. 1851. 


9 
ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII" PARTIE. DJ) 


AS ZOOLOGIE. 


comme dans le groupe générique des Lia. Les dents marginales appartiennent 
au même type que les dents latérales. Ges dents sont plus ou moins en forme de 
palmettes et disposées par rangées très-obliques : elles possèdent deux cuspides 
internes. 

Les seuls genres voisins des Macroceramus, sous le rapport de la mâchoire et 
de larmature linguale, sont les senres Lia, Cylindrella et Pineria'. Tous ces 
divers genres constituent une famille naturelle, que nous avons proposé de dési- 
oner sous le nom de famille des Cyhindrellidæ*. C’est tout à fait à tort que quelques 
auteurs ont, dans ces derniers temps”, proposé d'éloioner les Macroceramus des 
Cylindrella, auxquels les relient à la fois non-seulement la disposition de leur 
mâchoire et la structure de leur plaque linguale, mais encore la majeure partie 
de leurs caractères conchyliologiques. 

MM. Binney et Bland, dans deux Mémoires publiés récemment", se basent sur 
l'étude qu'ils ont faite de armature linguale du Macroceramus Gossei, Pfeiffer, 
pour soutemr que, si cette espèce appartient bien, par la conformation de sa 
mächoire, à la famille des Cylindrellidæ , elle s'en éloigne par sa plaque linguale, 
dont les dents sont les mêmes que celles des Helix, avec des cuspides obtusément 
aioués, dont lune est longue et l’autre courte. Nous croyons que les deux savants 
américains s'exagèrent la valeur de la différence qu'ils trouvent entre le Wacroce- 
ramus sipnatus el le Macroceramus Gossei, sous le rapport de la structure des 
dents. Entre les figures qu'ils donnent de la plaque linguale du Wacroceramus 
Gossei® et celles que nous connaissons du Macroceramus signatus et mème du 
Lia Maugeri®, nous ne voyons que des différences relativement peu importantes. 
Ce ne sont que des variations se rattachant toujours à un même type, les dents 
plus ou moins disposées en palmettes des Cylindrellidæ. Dans le Macroceramus 
signatus, la palmette caractéristique se dessine très-nettement. Chez le Macroce- 


ramus (Gosse, elle est moins distincte, et en partie atrophiée, mais 1l est toujours 


 Journ. de Conchyliologie, vol. XVIIE, p. 17, 1870. * Aimer. Journ. of Concholopy, vol. VII, p. 187, pl. XVIT, 
* Annals of the Lyceum of New York, vol. X, Pp. 22, fig. 9, 11, 19, 1879, et Ann. of the Lyceum of New l'ork, 
1871. vol. X, p. 158, 1872. 
* Conf. Albers, Heliceen, édit. Martens, 1860, et * Amer. Journ. of Conchology, Le. 
W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of % Journ. de Conchyhologie, vol. XVIIT, pl. HE, fig. 5, 


Vorth Amer. part [, 1869. 14, 15,16, 1870. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 119 


possible d'en suivre la disposition générale. La ressemblance avec les dents des 
Helix, signalée par MM. Binney et Bland, est donc plus apparente que réelle, et 
elle nous parait insuflisante pour infirmer la valeur de notre famille des Cylin- 


drelhide. 


CARACTÈRES DU GENRE MACROCERAMUS. 


Testa runata, cylndraceo-turria, vel elato-conica ; spira integra, apice subrotundato; sutura impressa, in- 
terdum crenata; anfractus numerosi, sensim accrescentes, ultimus plerumque subangulatus vel Jilocarinatus ; 
apertura contracta, subcircularis, rarius plica columellari modificata; peristoma simplex, haud continuum . 
margiubus convergentibus, externo arcuato, columellari dhlatato. Axis pracilis, subsimplex, vix intortus. 

Animal breve, cito ambulans, pede postice attenuato, obtuso; caput subbilobatum; tentacula ommatophora 
medhocria; fera brevissima. Maxilla valde arcuata, tenuissima, translucida, longitudinaliter et medio anpu- 
latin costata. Radula elongata, seriebus valde obliquis constituta; dens medianus parvus, angustus, obtuse cus- 


pidatus; dentes laterales et marginales similes, numerosi, plus minusve palmiformes. intus bicuspidati. 


Coquille munie d’une fente ombilicale, de forme cylindracéo-turriculée ou co- 
nique allongée. Spire entière, terminée par un sommet lévèrement arrondi. Suture 
bien marquée et quelquelois crénelée. Tours de spire nombreux et s’accroissant 
peu à peu; dernier tour généralement subanguleux ou pourvu d’une carène fili- 
forme. Ouverture resserrée, subcireulaire, parfois modifiée par la présence d’un 
pli columellaire. Péristome simple et non continu : bords convergents, habituelle - 
ment réunis par un dépôt de matière calleuse: bord externe arqué, bord colu- 
mellaire développé. Axe columellaire grêle, étroit, à peu près simple et faiblement 
tordu. 

Animal court, muni d'un pied atténué en arrière el oblus, et possédant des 
facultés locomotrices très-développées. Tête subbilobée : tentacules ommatophores 
de dimension moyenne, d’un diamètre sensiblement égal sur toute leur longueur, 
et se terminant par un bulbe arrondi, pourvu d’un point oculaire large et noir; 
tentacules inférieurs très-couris et presque rudimentaires. Mâchoire fortement 
arquée, mince, transparente, sans rostre médian et ornée de côtes très-fines ou 
plis longitudinaux, qui, sur la ligne médiane, divergent de bas en haut et de 
dedans en dehors, et forment ainsi plusieurs chevrons. Plaque linguale allongée 
et composée de rangées de dents très-obliques. Dent rachiale de chaque rangée 
petite, étroite et obtuse. Dents latérales et dents marginales nombreuses, appar- 


=D] 
JD). 


120 ZOOLOGIE. 
tenant au même type, disposées en forme de palmettes plus où moins distinctes 


et présentant habituellement deux cuspides internes. 


Les Macroceramus vivent dans les bois, sur le sol, sous les feuilles, et ne sont 
pas toujours abondamment répandus dans les localités qu'ils fréquentent. 

Le nombre des espèces du genre s’est beaucoup accru dans le courant des 
vingt dernières années. En ajoutant aux A8 espèces de Wacroceramus (sensu 
stricto) actuellement connues celles qui appartiennent à la section des Anoma, et 
que nous croyons devoir réunir au genre, à l'exemple de MM. Albers et Martens!, 
nous arrivons au chiffre total de 55 espèces. La presque totalité de ces espèces 
(51 sur 55) est localisée aux Antilles, et particulièrement à Cuba (37 espèces), 
à Haiti (11 espèces) et à la Jamaïque (4 espèces). Une espèce vit à Saint-Thomas 
et une autre à Tortola : cette dernière se trouve représentée à Haïti par une 
variété. Une espèce existe à la fois à Cuba, à la Jamaïque, aux îles Turques et 
aux iles Bahamas, tandis qu'une autre a été recueillie successivement à Cuba et 
à Haiti. 

Sur le continent américain, la distribution géographique des espèces du genre 
est beaucoup plus restreinte. Nous ne connaissons que À espèces : le Macroceramus 
Kieneri, Pfeiffer, du Honduras, confondu par MM. Binney et Bland avec le Macro- 
ceramus pontificus, de Gould; le Wacroceramus concisus, Morelet (habituellement 
confondu avec le Wacroceramus Gossei, Pleifler, des Antilles), qui à été recueilli 
au Guatemala et dans le Yucatan (Mexique); le Macroceramus (Anoma) denticu- 
latus, Pfeiffer, autre espèce mexicaine; enfin le véritable Macroceramus pontificus , 
Gould, que lon connaissait depuis longtemps comme existant en Floride, aux 
États-Unis, et qui a été retrouvé au Mexique, dans l'État de Vera Cruz, il y a 
peu d'années. La limite septentrionale du genre Macroceramus, en Amérique, 
paraît être Tampa, dans la Floride, et sa limite méridionale, le Honduras. Les 
espèces continentales que nous venons d’énumérer appartiennent {toutes au ver- 
sant Atlantique, et lon n’en cite jusqu’à présent aucune provenant du versant 


Pacifique. 


* Heliceen, éd. Martens, p. 270, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 421 


Nous distribuons les espèces du genre Macroceramus en deux sections, savoir : 

1° Les espèces pupiformes (Wacroceramus sensu stricto). 

Elles sont au nombre de 48, dont 45 vivent aux Antilles et 3 sur le conti- 
nent américain. Sur ces dernières, 2 seulement rentrent dans notre cadre, le 
Macroceramus concisus, Morelet, et le Wacroceramus pontificus, Gould. 

2° Les espèces bulimiformes (Anoma). 

Nous n'en connaissons que 7, qui nous paraissent appartenir incontestable- 
ment à cette section : les Macroceramus tricolor, Pfeiffer, d'Haïti; Macroceramus 
zebrinus, Pfeiffer, Macroceramus Jlexuosus, Pieiffer, Wacroceramus Pfeifferi, Mar- 
tens, de la Jamaique; Macroceramus irroratus, Gundlach, Wacroceramus crenu- 
latus, Gundlach, de Cuba; Wacroceramus denticulatus, Pfeiffer, du Mexique. Nous 
pensons qu'il y a lieu d’exclure les quelques autres espèces attribuées à cette sec- 


tion par M. E. Martens”. 


SECTIO LH 


SPECIES PUPIFORMES. — MACROCERAMUS (sensu stricto). 


1. MACROGERAMUS CONGISUS, Morelet. 
(PL XVII, fig. 1, 1 a et 1 b.) 


Cylindrella concisa, Morelet, Test. novissima, part. [, p. 12, 1849. 

Macroceramus concisus, Petit, Journ. de Conchyholonie, vol. L, p. 379, 1850. 

Bulimus Gossei, Morelet, Test. novissima, part. Il, p. 27, 1851 (nec Pfeifer ). 

Macroceramus polystreptus, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p.233, pl. XXVE, fie, 12. 1861. 


Testa rimato-perforata, cylindraceo-turrita, tenuis, oblique costulato-striata, albida, strigis pallide corneo- 
Juscis marmorata ; spira cylindracea, apice altenuato, fusco-moricante; sutura obsolete crenulata ; anfractus 
12 conveat, subangush, ultimus 1/4 longitudins vix subæquans (:: 9 1/2 : 11), rotundatus, basi obsolete filo- 
carinatus; apertura fere omnino cireularis, vix obliqua, albida; perisioma breviter expansum , albidum. marpi- 
nibus approximatis, callo tenui junctis. 

Longitudo 11 mall., diam. maj. 4 mull. — Apertura cum peristomate 2 1/2 mall. longa, 2 1/2 lata (Coll. 
Morelet). 

Habitat in provincia Vucatanenst, reipubhicæ Mexicanæ (A. Morelet); ox provincia Petenensi (A. Morelet) 


et circa Dueñas (0. Salvin), Guatemale. 


Coquille munie d'une faible perforation ombilicale, de forme cylindracéo-turriculée, 


® Heliceen, éd. Martens, p. 270, 1860. 


422 ZOOLOGIE. 


mince, marquée de petites costulations obliques et ornée de marbrures d'un brun 
corné plus ou moins clair, sur un fond de coloration blanchâtre. Spire cylindracée, 
terminée par un sommet atténué et d'un brun noirätre. Sulure pourvue de crénelures 
obsolètes, formées par le prolongement d'une des costulations sur deux. Tours de spire 
au nombre de 19, convexes et un peu étroits; dernier tour formant un peu moins du 
quart de la longueur totale (:: 9 1/9 : 11), arrondi et présentant à la base une an- 
oulation ou carène filiforme obsolète. Ouverture à peine oblique, presque entièrement 
circulaire et blanchâtre. Péristome brièvement étalé, blanchâtre, à bords rapprochés 
l'un de l'autre et réunis par un mince dépôt calleux. 

Longueur totale de la coquille, 1 1 millimètres; plus grand diamètre, 4. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, » 1/2 millimètres; plus grande largeur, 9 1/2. 

Habitat. Mexique, dans le Yucatan (A. Morelet). Guatemala, sur les collines rocheuses 
du Peten (A. Morelet), et aux environs de Dueñas (0. Salvin). 

Observations. Gette espèce, classée originairement par M. Morelet dans le genre 
Cylindrella, à été plus tard considérée par lui comme un synonyme et un double em- 
ploi du Bulimus Gosser, Pfeiffer, de la Jamaïque ". Après avoir examiné comparativement 
les types de l’auteur français, qu'il a bien voulu nous communiquer avec sa hbéralité 
accoutumée, et un grand nombre de Macroceramus Gossei, recueillis à la Jamaïque et 
envoyés par notre honorable correspondant, M. Gloyne, nous pensons que les deux 
formes, bien que très-voisines, peuvent être distinguées spécifiquement. 

Le Macroceramus concisus diffère du Macroceramus Gosser par sa taille habituellement 
un peu plus grande; par ses marbrures toujours plus claires et d’un brun corné; par 
ses tours de spire plus nombreux (12 el parfois même 1/4 au lieu de 1 1), plus étroits 
et plus arrondis; par ses costulations plus obliques, moins accusées et ressemblant 
davantage à des stries; par les crénelures un peu différentes et plus obsolètes de ses 
sutures; par sa columelle moins haute et plus large; enfin par son ouverture plus 
régulièrement arrondie et proportionnellement plus petite. 

Le Macroceramus polystreptus, Tristram?, n'est autre chose qu'un double emploi du 
Macroceramus concisus et doit passer en synonymie. L'auteur anglais n'a pas manqué 
cette occasion de refaire à nouveau, inutilement, une des espèces de M. Morelet, sans 
plus se préoccuper des voyages et des travaux antérieurs du naturaliste français que 
sil n'avait jamais existé. Une bonne partie des espèces recueillies au Guatemala par 
M. Salvin et décrites comme nouvelles par M. Tristram se trouvent malheureusement 
dans le même cas, ce qui est regrettable, à cause de la confusion que cela amène dans 
la nomenclature. 


© Test. novissima, part. IT, p. 27. 1851. — * Proceed. Zool. Soc. of London, p. 233, pl. AXVE, fig. 11, 1861. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 123 


2. MACROCERAMUS PONTIFICUS, Gould. 


Cylindrella pontifica, Gould, Proceed. Boston Soc. of nat. hist. vol. HE, p. Lo, 1848. 

Cylindrellu pontifica, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. Il, p. 306, pl. LXXIX, 1851. 

Cylindrella pontifica, Chenu, Man. de Conch. vol. I, p.446, fig. 3305, 3306, 1859. 

Macroceramus pontificus, W. G. Binney, Terr. Mol. vol. IV, P: 197, 1899. 

Cylindrella (Macroceranus) pontifica, Gould, Otix, p. 20, 1862. 

Macroceramus pontificus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 2b0, 1868. 

Macroceramus Kienert, W, G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part LE, p. 220, fig. 375. 
1869 (nec Pfeiffer). 


Testa ovato-fusiformis, superne attenuata, albida, oriseo et fusco marmorata: sutura impressa, crenulata : 
anfractus 12 rotundati, costulis crebris, obliquis, alternatin suturam pretereuntibus ornati, ultimus subearinatus ; 
apertura lateralis, cireularis, campanulata ; columella recta, umbilicum linearem tegens: peristoma reflexiuscu- 
lum, albidum. 

Longitudo 18 mll., diam. maj. 6 null. — Apertura 4 1/2 mall. longa, 4 1/3 lata (Goll. W. G. Binney). 

Habitat in vicono ciwvitatis Orizaba dictæ, reipublicæ Mexicane (Berendt); à Florida (W. G. Binney et 


Bland ). 


RACE ue D ENRNE De re | 
Coquille ovale-fusiforme, atténuée à sa partie supérieure et marbrée de gris et de 


1, arrondis et ornés de costulations serrées, 


brun. Tours de spire au nombre de 1» 
obliques et dépassant la suture, de deux en deux, de façon à former comme une cou- 
ronne à chaque tour de spire; dernier tour ceint d'une ligne spirale colorée, qui 
forme parfois une carène légèrement accusée. Ouverture oblique et arrondie. Péristome 
assez mince, un peu réfléchi et blanchâtre. 

Longueur totale de la coquille, 18 millimètres: plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, # 1/2 millimètres; plus grande largeur, 4 1/3. 

Habitat. Mexique, aux environs d'Orizaba, dans l'État de Vera Cruz, d'après le doc- 
teur Berendt. Etats-Unis, en Floride, depuis Tampa Bay jusqu'à Key West; au cap 
Floride et à Key Biscayne (W. G. Binney et Bland). Cuba (W. G. Binney et Bland). 

Observations. La plupart des auteurs, et notamment MM. W. G. Binney et Bland, 
semblent avoir confondu et réuni ensemble deux formes voisines, le Wacroceramus 
Kieneri, Pfeiffer, du Honduras, et le Wacroceramus pontficus, Gould, espèce de la Flo- 
ride, qui paraît exister à Guba et au Mexique. M. le docteur L. Pfeiffer, qui possède les 
deux espèces dans sa collection, les considère comme spécifiquement distinctes ?. 


! Le nombre des tours de spire varie de 9 à 43, d'après MM. Binney et Bland (£ 6. p. 220). — * Monos. Heliceo- 
rum, vol. VE, p. 350, 1868. 


12 ZOOLOGIE. 


St 


SECTIO IL. 


SPECIES BULIMIFORMES. — ANOMA, Acsers, 1890. 


3. MACROCERAMUS DENTICULATUS, Pfeifler. 


Cylindrella denticulata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. TT, p. 80, 1853. 

Anoma denteulata, Pfeiffer, Vers. p. 179, 1855. 

Anoma denticulata, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 178, 1858. 

Cylindrella denticulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 711, 1859. 

Cylindrella denticulata, W. G. Binney. Check Lists, sect. m1, p. 6, 1860. 

Cylindrella denticulata, Pfeiffer, Chemmitz, ed. nova, p. 65, pl. VIE, fig. 14, 15, 186. 
Cylindrella denticulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 359, 1868. 


Testa vix subrimata, subulata, non truncata, tenuis, lineis arcuatis, obtuse prominulis undulata, pallide 
cornea, albido variegata; spira elongata, apice acutiuscula; sutura confertim albo-denticulata; anfractus 19 pla- 
miusculi, ultimus antice costulato-striatus, basi carinatus, non protractus; apertura subcireularis; peristoma 
eæpansum , superne subinterruptum. 

Longitudo 23 mill., diam. maj. 3 2/3 mill. — Apertura 3 3/4 mul. longa (Mus. Britannicum, ex col- 
lectione Cumingiana). 

Habitat in republica Mexicana (teste H. Cuming). 


Coquille pourvue d’une fente ombilicale à peine sensible, subulée, non tronquée, 
mince, marquée de lignes arquées et obtusément saillantes. Coloration d'un ton corné 
clair, avec des parties blanchâtres. Spire entière, allongée, terminée par un sommet 
assez pointu. Suture munie d'une couronne de denticulations blanches et serrées. Tours 
de spire au nombre de 19 et assez plans; dernier tour orné, à sa partie antérieure, de 
petites costulations, caréné à la base et non porté en avant. Ouverture subeireulaire. 
Péristome développé, légèrement interrompu à la partie supérieure. 

Longueur totale de la coquille, 23 millimètres; plus grand diamètre, 3 2/3. Lon- 
oueur de l'ouverture, 3 3/4 millimètres. 

Habitat. Mexique, d'après les indications données par feu H. Cuming à M. Pfeiffer. 

Observations. Albers a proposé, en 1850 , de distinguer, sous le nom d’Anoma, un 
groupe de trois espèces, les Cylindrella acus, Cylindrella Gosse et Cylindrella tricolor, 
de Pfeiffer, en prenant pour principal caractère de cette section la disjonction des bords 
du péristome. M. E. de Martens, dix ans plus tard”, a rectifié cette coupe et l’a rendue 
plus naturelle en renvoyant le Cylindrella acus dans les véritables Cylindrelles et le 
Cylindrella Gossei dans les Macroceramus (sensu stricto), et en conservant comme type 


! Heliceen, p. 209, 1850. — * Jleliceen, éd. Martens, p. 269, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 425 


le Cylindrella tricolor, autour dut quel viennent se grouper, près des Macroceramus, toutes 
les espèces précédemment décrites comme Cyhindrelles, et caractérisées par leur aspect 
bulimiforme et par la disjonction de leurs bords (Cylindrella torquata, Morelet, de 
Cuba; Cylindrella zebrina, Pfeiffer, de la Jamaique, ete.). Ce groupe forme un pas- 
sage naturel entre les Macroceramus proprement dits et les Lia (type : Lia Maugerr. 
Wood :) ; 

M. Pfeiffer cite cette espèce comme ayant été décrite par lui dans les Proceedings of 
the Zoolopical Society of London de 1851 !: nous n'avons point trouvé la diagnose dans 
le volume cité. 

Par suite de l'introduction du Cylindrella denticulata, Pfeiffer, dans le genre Macro- 
ceramus , 11 y a lieu de changer la dénomination d’une espèce de Cuba, cataloguée en 
1864 par le docteur Gundlach sous le même nom de Macroceramus dentieulatus”. Nous 
proposons de nommer cette dernière espèce Macroceramus Guanensis. 


Monog. Heliceorum, vol. HT. p. 580, 1853. — * Malak. Blätter, vol. XT, p. 17 et 197, 1864. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 54 


126 ZOOLOGTE. 


Fawce pes ORTHALICIDÆ. 


XVII. Gevre ORTHALICUS, Beck, 1837. 


Le genre Orthalicus a été créé nominalement par Beck’, en 1837, pour un 
groupe de 10 espèces, dans lequel on remarque lHelix gallina-sultana, Chem- 
nitz, le Buccinum zebra, Müller, et le Bulinus princeps, Broderip, et qui comprend 
également deux formes très-voisines, le Bulimus Adamsoni, Gray, et VHelix (Cochh- 
loma) regina, Férussac. 

Cest donc une coupe qui serait restée sans valeur si un autre naturaliste 
n'élait venu plus tard lui donner les caractères qui lui manquaient. En 1848, 
Troschel? annonça qu'il considérait le genre comme bon, attendu que l'étude 
de l'animal de lune des espèces, l'Helix gallina-sultana, lai avait démontré qu'il 
reposait sur des caractères sérieux : néanmoins, l’auteur allemand négligea alors 
de dire quels étaient ces caractères, ce qui ôtait toute valeur à son affirmation. 
L'année suivante, heureusement, dans un autre ouvrage”, il fut plus explicite, el 
donna quelques détails sur les parties buccales, et notamment sur la mâchoire 
de lHelix gallina-sultana, dont Porganisation, très-remarquable, lui permit de 
démontrer que, contrairement aux idées de Pfeiffer, qui rattachait alors celte 
espèce aux Suceinea, elle devait constituer le type d'un genre particulier que Beck 
avait déjà créé sous le nom d'Orthalicus, mais qu'il avait négligé de caractériser. 
Le même auteur, en 1849", confirma la valeur de la coupe en décrivant avec de 
plus grands détails et en figurant la mâchoire et le ruban lingual de POrthalicus 
gallina-sullan«. 


Le genre fut adopté par Môrch, en 1832, dans un des catalogues publiés par 


| Index, p. 59, 1835. * Richard Schomburgk. fiersen on Britisch. Guian« . 
© Zeitschrift für Malak, vol. IV, p, 50. 1847 (Zwei nee vol. IT, p. 547, 1848. 
Peruanische Schnecken). ! Archie. für Naturgesch. X, p.228, 1849. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 427 
lui!, el, quatre ans plus tard, Shuttleworth, dans ses Notitiæ Malacologicæ”, le 
caraclérisa avec beaucoup de netteté, tant au point de vue zoologique qu'au pont 
de vue conchyliologique, et le divisa en trois sections : Sultana (iype : Orthalicus 
galhina-sultana); Zebra (type : Orthalieus zebra, Müller); Corona (type : Ortha- 
licus regina, Férussac). Nous le trouvons adopté successivement par MM. Car- 
penter*, H. et À. Adams, qui semblent ne lui accorder qu'une valeur conchylio- 
logique et l'introduisent dans leur sous-famille des Bulimine*; Pfeifler, qui accepte 
et reproduit les divisions de Shuttleworth*; Môrch (iterum)°; AMbers?, qui le 
comprend dans sa division des Orthalicea, avec le genre Bulimulus; Môrch 
(aterum)*, qui le range, en mème temps que les Pseudotrochus, dans ses Gontio- 
gnatha: Yryon”, qui admet, comme nous, la famille des Orthahcide, mais qui y 
introduit, à titre de sous-famille, les Achatininæ et les Bulimulinæe, en même 
temps que les Orthalicine; enfin W. G. Bimney et Th. Bland !, qui proposent éva- 
lement une sous-famille des Orthalicinæ., comprenant les genres Achatina, Ortha- 


l ont décrit el 


licus, Macroceramus et Punctum. Les mêmes auteurs, en 1871! 
figuré le ruban lingual ainsi que la mächoire de deux espèces d'Orthalieus, et, 
dans un travail plus récent"? sur les espèces des États-Unis, ils placent les genres 
Orthalicus, Liguus el Punctum dans leur sous-famille des Orthalicine. 

On voit, en définitive, que, si Beck, avec le remarquable instinct conchylolo- 
gique qui le distinguait, a su, pour ainsi dire, deviner que les Orthalicus devaient 
former un groupe naturel, bien distinct des Bulimus et des Achatina, et s'il est 
l'auteur nominal du genre, c’est Troschel qui a découvert les particularités zoolo- 
oiques sur lesquelles il repose, et qui, en démontrant leur valeur, a permis de le 
caractériser définitivement. 

Nous n’admettons pas dans la famille des Orthahcideæ le genre Punctum, créé 


par M. Morse '* pour l'Helix minutissima. Lea, des Etats-Unis. La mâchoire, chez 


! Cal. Yoldi, p. 2, 185». * Amor. Journ. of Concholooy, vol. HE, p.164, 1867. 
© Nottiæe Malacolopice, p.57, 1856. Land and fresh water Shells of North America, part E, 
‘ Catal. Mazatlun, p. 176, 1857. p. 212, 1969. 

‘ Genera, vol. Il, p. 154, 1858. 1 Amer. Journ. of Concholopy, vol. VI, p.219, 1871. 

* Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 586, 1859. Ann. of the Lyceum of New York, vol. X, p. 165, 
* Malak. Blätter, vol. VE, p. 112, 1699. 1872. 

7 Heliceen, édit. Martens, p. 224, 1860. 15 Journ. Portland Soc. 1, 27, fig. 69, 70, pl. VIT, 
* Journ. de Conchylologie, vol. HE, p. 275, 1869. fig. 71, 1804. 


4. 


428 ZOOLOGIE. 

les Mollusques de ce genre, se compose d’un certain nombre de lamelles cornées, 
imbriquées les unes sur les autres, dont la direction verticale et la forme ne rap- 
pellent nullement les plis obliques et convergents, dans la direction de la pointe 
de la plaque médiane, de la mâchoire des Orthalicidæ. De plus, les dents lin- 
ouales des Punctum sont bien différentes et se rattachent à un autre type, qui 
parait se retrouver chez l'Helix pypmæa, Draparnaud’, espèce d'Europe, fort voi- 
sine aussi de l’Helix minutissima, sous le rapport de la mâchoire. 

Nous ne pensons pas non plus qu'il convienne de placer dans la même famille 
que les Orthalicus le groupe des Bulimulus, qui, bien que voisins sous certains 
rapports, se distinguent par le type différent et la disposition des dents de leur 
ruban lingual, ainsi que par d’autres caractères. 

Shuttleworth?, et quelques auteurs après lui, ont signalé, au nombre des prin- 
cipaux caractères du genre Orthalicus, la présence d'une mâchoire composée de 
seoments entièrement libres. C'est une erreur qu'il convient de rectilier. Ces 
seoments, ou, pour parler plus exactement, ces plis, ne sont libres qu'en avant. 
Ils adhèrent, en arrière, au reste de la mächoire, avec laquelle ils font corps. On 
ne comprendrait guère, d'ailleurs, qu'ils pussent fonetionner utilement sans cette 
disposition. La base commune, située en arrière, est assez mince pour que des 
plis ou portions de plis se détachent parfois isolément des exemplaires conservés 
dans l'alcool et produisent l'effet de plaques entièrement libres. 

Chez la plupart des Bulimulus, la cohésion entre les divers éléments de la 
mâchoire, bien qu'existant en réalité, est également très-faible; mais cela ne suflit 
pas pour considérer, ainsi que lont fait MM. W. G. Binney et Th. Bland”°, ces 
éléments comme complétement séparés. MM. Albers et Martens tombent dans la 
même erreur en indiquant, comme premier caractère de leur division des Ortha- 
hcea, une mächoire composée d’un certain nombre de pièces distinctes”. 

Nous ne pouvons admettre dans le genre Orthalicus les nombreux sous- 
genres que MM. Henry et Arthur Adams y ont introduits”, notamment les suivants : 


Plectostylus, Beck; Oxycheilus, Mbers; Leptomerus, Mbers; Mesembrinus, Albers: 


® Schacko, Malak. Blütter, vol. XX, p. 178, 1873. * Heliceen, éd. Martens, p. 209, 1860. 
? Noutie Malacolopice, p. 57, 1856. * Genera, vol. 11, p. 155, 1858. 


* Amer. Journ. of Concholopy, vol. VE, p. 209, 1871. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 429 
Seutalus, Albers:; Rhabdotus, Mbers. La totalité ou la presque totalité des espèces 
que les deux auteurs anglais mentionnent dans ces divisions suboénériques se 


compose de Bulimulus. 


ANATOMIE DU GENRE ORTHALICUS’. 


L'animal des Orthalicus à été représenté très-exactement par Férussac?, puis 
par Binney et Bland”, qui ont fait dessiner, d’après le vivant, l'Orthalicus zebra, 
Müller, espèce commune à Cuba; le corps est chagriné, le cou allongé, la queue 
alténuée et assez courte; les tentacules supérieurs sont très-longs et les tentacules 
mférieurs bien développés. Les lobes du collier sont larges, épais et dépassent 
les bords de la coquille : en disséquant un Orthalicus du Mexique (Orthalicus 
longus), nous avons été surpris de l'épaisseur de ces lobes. 

La mâchoire des Orthalicus est connue depuis longtemps : Troschel! à figuré 
celle de lOrthalicus gailina-sultana, Lehmann* celle de lOrthalicus undatus. 
Bimney et Bland° celle de lOrthalieus melanochilus. La plaque linguale à été 
surtout étudiée par Troschel? et par Binney et Bland*. Quant aux autres parties 
de l’animal, elles n’ont été l’objet d'aucun examen approfondi, et nous avons été 
heureux de combler cette lacune en disséquant l'animal de l'Orthatieus longus que 
nous à procuré M. Sallé, et celui de l'Orthalicus princeps, qui a été rapporté du 
Guatemala par M. Bocourt. 

Système digestif. La poche linguale est assez courte, un peu dilatée en arrière, 
où elle donne msertion au muscle rétracteur. Celui-ci, qui est simple près de sa 
terminaison, se divise antérieurement, de chaque côté, en quatre ou cinq fais- 
ceaux qui vont s'attacher isolément sur le sac lingual. 


La mâchoire est solide, brune, arquée: elle se compose, au centre, d'une 


© Voir la planche XIX et son explication. 
© Fist. nat. génér. et part. des Moll. terr. et flur. pl. CXV, 


* Untersüchung einiger Schneckenthieren. Malak. Blütter, 


1864, pl. I, fig. 4. 


lie. 4 el 5. 

* Land and fresh water Shells of North America, part L. 
Pulmonata Geophila, p. 216, fig. 369. 

® Ueber die Mundiheile einiver Heliceen. Archi. für 
Naturgesch. t XV, 1849, pl. IV, fig. 2. (Voir les citations 
du même auteur mentionnées précédemment.) 


® Loc. cit. p. #15, fig. 367 (sous le nom d'Orthalicus 
zebra). 

7 Loc. ei. pl. IV, fig. » (Orthalicus gallina-sultana). 

* Notes on lingual dentition, n° 2. American Journ. of 
Conchology, & VE, 1871, p. 219-213, pl. IX, fig. 9 (Or- 
thalicus melanochilus), 10 et 12 (Orthalicus undatus). 


430 ZOOLOGIE. 

pièce triangulaire, à base large et correspondant au bord supérieur de la mà- 
choire, à sommet n’atteionant pas le bord libre, et latéralement de sept plis 
imbriqués, obliques, ce qui donne, pour la formule de la mâchoire (7. 1. 7). 
Les deux plis les plus mternes se touchent presque, au bord libre de la mächoire, 
mais ils sont séparés, au bord supérieur, par toute la largeur de la pièce 
médiane. 

Outre ces plis obliques, il existe des plis longitudinaux qui les croisent sous 
des angles plus où moins aigus; ainsi, la pièce triangulaire médiane porte un 
sillon vertical, et l’on en voit quelques autres aux points où les plis obliques 
atteignent le bord libre de la mâchoire. 

Cette structure de la mâchoire est donc particulière : elle semble caractériser 
le groupe des Orthalieus, et elle se retrouve également chez lAchatina fascrata . 
Müller, qui, comme nous le verrons plus loin, est, d’après l’organisation de son 
Mollusque, un véritable Orthalieus. Mais 1 ne faut pas croire que la màchoire 
des Orthalieus soit composée de plaques isolées; leur cohérence n'est que plus 
ou moins grande, et, dans quelques cas, elle nous a paru beaucoup plus solide 
que celle des Bulimulus du Mexique. 

La plaque linguale est très-large et remarquable par la direction oblique des 
rangées de dents : cette obliquité s'accuse davantage près des bords de la plaque. 
La formule dentaire de l'Orthalicus longus est (84. 1.84) X1h%0 — 23,660; 
celle de lOrthalicus melanochilus serait 50. 1.50, et celle de l'Orthalicus undatus 
53.1.53, d'après Bimney et Bland. 

L'obliquité n'est pas le seul caractère particulier de ces dents; leur forme est 
toute spéciale : la dent rachiale, de mème grandeur que les dents latérales, est 
allachée à une base quadrangulaire; elle se compose, en apparence, d’une seule 
cuspide aussi dilatée que la base de la dent, atteignant le bord inférieur de 
celle-ci et largement tronquée : on découvre, de chaque côté, une petite inflexion 
qu est le rudiment des cuspides latérales. Sur les dents latérales, la cuspide 
interne est plus évidente, et, à mesure qu'on se rapproche du bord de la plaque, 
la cuspide externe se dessine; mais la cuspide moyenne conserve loujours le 
même aspect : elle descend aussi bas, elle reste très-largement tronquée et n'a 


de rapports qu'avec les dents latérales des vraies Cylindrelles. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. A31 

Les dents marginales sont étroites, un peu espacées, sensiblement bicuspides, 
la cuspide interne n'étant plus appréciable. 

L'œsophage, orèle, allongé, est entouré par des glandes salivaires peu 
épaisses, lobulées; il s’abouche dans un estomac long, à parois très-minces, à 
muqueuse finement plissée, coudé à son extrémité. Le contenu de Pestomac est 
une matière blanche, pulpeuse, dont nous n'avons pu déterminer la nature. Les 
canaux biliaires sont très-oros et débouchent par deux troncs principaux dans la 
première portion de l'intestin. 

Glandes, poumon. Le sinus de Leidy consiste, chez les Orthalicus, en uu sac 
allongé, à parois épaisses, distinctes des tissus du pied et se terminant en arrière 
dans la queue. Les exemplaires que nous avons étudiés éfant conservés dans 
l'alcool et rétractés, le sinus était lortueux. En le mettant à découvert, on aper- 
coit, de chaque côté du pied, les nombreux tendons du muscle rétracteur du 
pied, qui, chez les Orthalicus, sont disposés exactement comme chez le Bulimus 
Jasciatus \. 

Les parois de la poche pulmonaire sont assez épaisses; la grande veine pulmo- 
naire reçoit des troncs qui S'y abouchent presque à angle droit. Les veines de 
troisième ordre sont très-courtes. 

Système reproducteur. La verge est étroite, longue et munie d’un muscle 
rétracteur grêle, placé près de son extrémité. Sur le trajet du fourreau de la 
verge existe une vésicule multüilobée formée de cinq cœcums peu profondément 
divisés et n'ayant qu'un pédoncule commun. Il est évident que cet organe, qui. 
chez les Orthalieus et chez le Bulimus fasciatus?, est en connexion avec la verge. 
représente les vésicules vaginales des Helix : le nom de vésicule prostatique lui 
conviendrait assez bien. 

La poche copulatrice est entourée par la matrice et le canal déférent, auxquels 
elle adhère solidement : en la détachant avec précaution, on voit qu'elle est petite 
et étroite; son col très-allongé et orèle s’abouche dans le vagin, à peu de distance 
de lorifice commun. La matrice est très-allongée, ainsi que la portion adhérente 
du canal déférent. 


® Leidy, à A. Binnev, Terreshrial Mollusks and Shells * Leidy, loc. et. pl. V, fig. 1, n° 17. — Poey, Aemor. 
of the United States, vol. L pl. V. fi, 5. sobre la hist. nat. de la isla de Cuba, €. IX. pl. VIT. fig. 19. 


132 ZOOLOGIE. 


Il est probable que nos exemplaires d'Orthalicus ont été capturés longtemps 
après l'époque de la reproduction, car la matrice, la portion adhérente du canal 
déférent et surtout la glande albuminipare paraissaient réduites à leur plus petit 
volume. 

Nous n'avons pas isolé la glande en grappe. Son canal excréleur, très-étroit, 
débouche dans l'extrémité du canal déférent, qui se termine par un cul-de-sac 
distinct et dilaté, que nous nommerons cœcum épididymaire. 

Système nerveux. Les ganglions sus-æsophagiens présentent sensiblement la 
même disposition que chez les Helix. Les trois renflements principaux sont bien 
prononcés : du renflement antérieur part, comme à l'ordinaire, le nerf tentacu- 
laure supérieur; le renflement moyen fournit le nerf tentaculaire inférieur et la 
commissure des ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens antérieurs; enfin 
le renflement postérieur donne naissance à la commissure des ganglions sus- 
œsophagiens et sous-æsophagiens moyens. Sur la ligne médiane, les renflements 
sus- æsophagiens antérieurs sont séparés entre eux par une dépression dans la- 
quelle on trouve deux petits ganglions arrondis d'où partent les nerfs pharyn- 
giens et une saillie médiane anguleuse. 

La commissure des ganglions sus-æsophagiens et stomalo-pastriques est assez 
longue. Les ganglions stomato-pastriques, placés au-dessous de lœsophage, sont 
très-pelits, arrondis et unis Pun à l’autre par une commissure transverse très- 
courte, surtout quand on la compare à celle des Zonites et des Helix. 

Le cycle ganglionnaire sous-æsophagien se compose de six ganglions : deux 
antérieurs, très-pros, fournissant les nerfs du pied et portant les capsules audi- 
lives; deux moyens, de volume un peu inéval, celui de gauche étant plus large: 
deux postérieurs, ovoides, allongés, d’où partent les nerfs viscéraux. Les gan- 
glions sous-æsophagiens moyens donnent naissance, de chaque côté, à un très- 
gros tronc nerveux qui contourne les muscles rétracteurs des tentacules et du 
pied et qui se rend au collier et à la poche pulmonaire. 

liésumé. Peu de genres nous semblent plus naturels que le genre Orthalieus. 
Sa mâchoire, sa plaque linguale, ses organes génitaux, sa distribution géogra- 
phique, sa coquille, ont des caractères particuliers qui rendent cette coupe z0o0lo- 


gique extrêmement nelte. Les seuls Mollusques qui s'en rapprochent sont : le 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 133 


Bulimus fasciatus, qui doit rentrer comme sous-penre parmi les Orthalicus, dont 
il ne diffère que par son système de coloration et sa columelle plus tordue; le 
Bulimus iostomus, type du genre Porphyrobaphe, Shuttleworth, et quelques autres 
Bulimus dont l'anatomie est peu connue, entre autres, le Bulimus auris-leporis \. 

Nous avons pu examiner l'animal du Bulimus iostomus : il ressemble aux véri- 
tables Orthalicus par l'épaisseur de son collier, la disposition de sa poche pulmo- 
naire et les traits généraux de son organisation. 

Sa mâchoire est composée de plaques obliques très-peu cohérentes, au nombre 
d'une dizame de chaque côté, et dont les bords sont imbriqués. La plaque lin- 
guale, très-large, a pour formule (85.1.85) x 135 — 93,085; les rangées lin- 
guales sont obliques, et les dents ne diffèrent nullement de celles des Orthalticus. 

Le système nerveux est semblable; nous n'avons trouvé quelques petites dis- 
semblances que dans le système génital; la verge est plus courte; la poche copula- 
trice est plus large, son col est plus court. Il existe sur le trajet de la verge un 
oroupe de vésicules muqueuses, comme chez les Orthalicus. 

Faut-il placer dans le voisinage des Orthalicus le genre Liouus de Montfort, 
dont le type est l'Achatina virginea, Linné, d'Haïti? La coquille est certainement 
différente; la mâchoire serait semblable à celle du Bulimus Jasciatus, d'après 
Môrch*, mais la plaque linguale, telle qu'elle a été décrite par Binnev et Bland”, 
diffère essentiellement par ses dents de types divers et à direction variée. La dent 
rachiale est étroite, à cuspide moyenne très-longue, ainsi que les dents latérales; 
ces dernières sont horizontales, tandis que les dents marginales ressemblent à 
celles des Orthalicus et sont disposées obliquement. C’est done d’après la struc- 
ture des dents marginales qu'il faudra rapprocher les Liouus des Orthalicus dans 
une même famille, mais en maintenant comme distincte la coupe générique de 
Montfort. Quant au Bulimus fasciatus, À est évident qu'on doit le séparer des 
Liguus et le placer dans le genre Orthalicus, dont il forme une section. 

I nous reste à parler des rapports des Orthalicus avec les Bulimulus nord-amé- 
ricans, dont la plupart ont une mâchoire à plis en chevron. Jamais ces Bulimulus 


offrent le type particulier des dents linguales des Orthalieus, jamais leurs dents 


! Conf. Heynemann , Malak. Blütter, 1868, pl. V, fig. 8. * Notes on lingual dentition, n° 9. American Journ. of 
* Journ. de Conchyliologie, vol. XIE, p. 390, 1865. Conchology, vol. VI, 1870, p. 209-211, fie. 3-4. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 55 


134 ZOOLOGTE. 


ne sont rangées obliquement; enfin leur système génital diffère par l'absence de 
vésicules prostatiques. 
Le genre Orthalicus est donc intermédiaire entre les Cylindrella et les Bulimulus 


nord-américains, tout en conservant des caractères absolument particuliers. 


CARACTÈRES DU GENRE ORTHALICUS. 


Testa imperforata, ovata vel oblongo-conica, temwuscula, striata, lneis spiralibus crispatulis minutissime 
decussatu, fascus plerumque articulatis, strigis fleæuosis el varicibus wnæequaliter distantibus, raris sæpissime 
ornata; spira sat elongata, apice obtuso, planiusculo; anfractus 6-8 ad suturam plicatuh, ultimus inflatus : 
columella fihformis, basi oblique vix subtruncata; apertura angulato-ovalis ; peristoma rectum, marpinibus callo 
tenu, profunde intrante, plerumque saturate colorato Junctis. 

Animal magnum, oviparum (ovis mediocribus, oblongo-subrotundis, putamine calcareo*, crasso, granuloso- 
genitale dextrorsum , pone tentacul patens. 
Muscilla crassa, soda, arcuata, extus suberenata, plicis obliquis, prominuls, imbricatis, antice hberis, ad 


asperato indutis); tentacula ommatophora longa, bulbosa; orificium 


medium triangulare, basi latum vergentibus constituta. Radula magna, lata; dentes imprimis ad maroinem 
oblique ordinati; dens medianus et dentes laterales simales, basi quadrangulares, cuspide media lata, obtusissime 


palmiform muniti; marginales angusti, subdistantes, vix bicuspidatr. 


Coquille imperforée, de forme ovale ou oblongue-conique, généralement 
assez mince, striée, pourvue habituellement de petites lignes spirales, lévèrement 
ondées et très-fines, ornée le plus souvent de fascies articulées, de bandes longi- 
ludinales flexueuses, et sujette à présenter des varices particulières, inégalement 
espacées et peu nombreuses. Spire assez allongée, terminée par un sommet 
obtus et assez nettement aplati. Tours de spire au nombre de 6 à 8 et lépère- 
ment plissés dans le voisinage de la fissure; dernier tour renflé. Columelle fili- 
forme et se terminant, quand on lexamine de côlé, par une sorte de fausse 
troncature basale, qui n'est nullement apparente sur la coquille vue de face. 
Ouverture de forme ovale anguleuse. Péristome droit : bords réunis par un dépôt 
calleux, mince, pénétrant profondément et d’une coloration généralement foncée. 

Animal grand, développé, ovipare : les œufs, de dimension médiocre et de 
forme oblongue lévèrement arrondie, sont revêtus d'une enveloppe calcaire rela- 
livement épaisse et présentant des aspérités granuleuses!. Tentacules ommato- 


oénital s'ouvrant à droite, en 


phores longs et bulbeux à leur extrémité. Orifice 0 


* Conf. Shuttleworth, Notitie Malacolopice , p. 57, 1856 (Orthalicus obductus). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 135 


arrière du tentacule. Mâchoire épaisse, solide, arquée, composée d’une pièce 
médiane triangulaire, large à la base, et vers la pointe de laquelle convergent, 
de chaque côté, des plis obliques, imbriqués, libres en avant, mais adhérents en 
arrière. Ruban lingual grand et large. Dents disposées en ordre oblique, particu- 
lièrement dans le voismage du bord. Dent rachiale et dents latérales semblables et 
se composant d’une base quadrangulaire et d’une cuspide médiane, large, très- 
obtuse, rappelant, mais plus srossièrement, la forme des dents latérales des Cylin- 
drellæ. Dents marginales étroites, léoèrement espacées et sensiblement bicuspides, 
tout en ne cessant pas d’appartenir au même type que les dents latérales. 

La famille des Orthalicidæ nous paraît devoir comprendre deux genres : Ortha- 
hieus et Liguus. 

Les espèces du genre Orthalicus ont ensemble, sous le rapport conchyliolo- 
oique, des ressemblances qu'il est impossible de méconnaître, notamment en ce 
qui touche la forme de l'ouverture, le système de coloration et d’ornements, bien 
différent de celui des véritables Bulimus ou des Bulimulus, le mode de striation 
et l'imperforation constante du test. Mais il est difficile de citer au nombre des 
caractères génériques le plus ou moins d'épaisseur du péristome, car, si quelques 
espèces ont toujours, même à l'état adulte, leur bord externe mince et presque 
tranchant, chez d’autres ce bord prend une consistance plus grande, et, dans le 
oroupe des Porphyrobaphe de Shuttleworth, il arrive à un développement presque 
comparable à celui des Placostylus. 

Le genre Orthalicus peut ètre subdivisé en cinq sections. 

1° Espèces caractérisées par la solidité relativement plus grande de leur test, 
par le développement de leur péristome, plutôt épaissi que réfléchi, et par la 
disposition de leur columelle, qui forme un pli plus ou moims tordu. Type : 
Orthalicus iostomus, Sowerby. — Porpuyroëarne, Shuttleworth. 

2° Espèces fréquemment mais non constamment sénestres, à bord externe 
mince, n'acquiérant un peu d'épaisseur que chez les individus très-adultes et 
formant un angle avec la columelle, qui est épaisse, fortement tordue et saillante 
à l'intérieur de l'ouverture. Type : Orthalicus regina, Férussac. — Corona, Albers. 

3° Espèces à test plus mince, mais fortement décussé, à tours embryonnaires 


couverts de petits trous et ternes, tandis que ceux des autres sections sont lui- 


por 


136 ZOOLOGIE. 

sants et parfaitement lisses; à dernier tour ventru et très-développé; à péri- 
stome complétement tranchant chez les jeunes individus et légèrement épaissi 
chez les adultes. Type : Orthalicus gallina-sultana . Ghemnitz. — Surraxa, Shut- 
tleworth. 

l° Espèces caractérisées par la présence, sur le test, de linéoles spirales ondu- 
lées, plus accusées que dans les deux premières sections, mais moins nettement 
décussées que dans la troisième, de fascies généralement articulées et de bandes 
longitudinales plus ou moins flexueuses; par une columelle grêle, filiforme et 
offrant une apparence de troncature oblique à la base; par un bord externe 
mince, à peine épaissi chez les individus les plus adultes. Type : Orthalieus 
zebra, Müller. — Zrera, Shuttleworth, ou Orruazicus (sensu striclo). 

5° Espèces plus lisses que les précédentes, à columelle filiforme, mais plus 
tordue et un peu plus épaisse que celle des véritables Orthahcus, et Sy rattachant 
intimement par la troncature oblique et plus apparente que réelle de leur base. 
Elles étaient confondues précédemment avec les Liouus, dont elles se rap- 
prochent par leur système de coloration, mais elles s’en distinguent nettement, 
au point de vue anatomique, par leurs dents linguales exactement semblables à 
celles des vrais Orihalicus, et toutes du même lype; au point de vue conchylio- 
logique, par leur columelle offrant à pee l’apparence de fausse troncature des 
Orthalicus, tandis que la columelle des Liguus est fortement tronquée, comme 
celle des Achatina. Type : Orthalicus fasciatus, Müller. — Nous proposons de 
désigner cetle section sous le nom d’Orraazranus. 

Le genre Liouus, complétement normal par la mâchoire, qui est semblable à 
celle des Orthalicus, est, au contraire, un peu aberrant sous le rapport des dents 
linguales, qui appartiennent à deux types très-différents, dont un seul, celui des 
dents marginales, se rapproche des Orihalicus et présente la même disposition 
oblique. Au point de vue conchyliologique, la columelle nettement tronquée des 
Liguus les sépare des Orthalicus, mais ils sont trop voisins des Orthalicinus par 
l’ensemble de leurs caractères, par leur système d’ornements et de coloration, 
et enfin par leur épiphragme verdâtre, pour que leur classement dans la même 
fannlle ne soit pas clairement indiqué. Le type du genre Liguus est le Liguus 


virgtneus, Linné, d'Haïti. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 137 

Maœurs des Orthalicidæ. Les divers groupes composant la famille des Orthaticide 
se distinguent par des habitudes arboricoles. 

Dans le genre Liguus, le Liouus vürgineus, Linné, vit sur l'arbre qui produit 
le bois de Campèche (Hæmatoxylon Campecheanum). M. Hjalmarsen signale son 
habitude de s’enfermer, en formant un épiphragme vert, pendant la saison sèche, 
qui correspond à nos mois d'hiver, en Europe. 

L'Orthahicinus fasciatus, Müller ,se rencontre particulièrement, d’après M. Louis 
Pfeiffer, sur l'Oreodoæa regia, lun des plus beaux arbres de Pile de Cuba. 

Dans le groupe des Sultana, VOrthalicus gallina-suliana, Chemnitz, parait 
supporter difficilement la sécheresse. D’après À. d'Orbiony, il s'enterre profon- 
dément au pied des arbres pendant la saison sèche, mais, dès qu’arrivent les 
pluies, il reparait à la surface du sol et grimpe au sommet des arbres. 

Le mème naturaliste nous apprend que les espèces du groupe des Corona ont 
une mamière de vivre tout à fait analogue; qu'ils s’enterrent pendant la période 
de sécheresse, et qu'ils vivent au sommet des arbres pendant la saison des 
pluies. 

Les Porphyrobaphe paraissent avoir des habitudes à peu près semblables. Le 
Porphyrobaphe 1ostomus, Sowerby, se rencontre souvent, en assez grand nombre 
d'individus, dans l'intérieur des arbres pourris. 

Les Orthalicus de la section des Zebra sont également arboricoles, et lon ne 
trouve habituellement à terre que des coquilles dépourvues de leurs Mollusques 
qui, près du littoral, sont très-recherchées comme habitations par les Paoures. 
Ces Mollusques sont très-répandus dans le nord de l'Amérique du Sud, dans 
l'Amérique centrale et au Mexique, particulièrement en terre chaude (terra 
cahente) : 11s peuvent même être considérés comme à peu près complétement 
localisés dans cette partie du nouveau continent, car, du côté du sud, deux espèces 
seulement arrivent jusqu'au Brésil, et, du côté du nord, une seule vit en Floride 
et dans quelques-unes des Antilles. Le genre est exclusivement américain. 

Au Guatemala et dans l'État mexicain voisin de Chiapas, les Orthalicus 
habitent de préférence les grands arbres que lon désigne, dans le pays, sous le 
nom de Voladores (Bocourt). M. A. Morelet a constaté fréquemment leur pré- 


sence dans les cavités des arbres des diverses parties de l'Amérique centrale qu'il 


138 ZOOLOGTE. 


a visitées, et nolamment sur les Hæmatoxylon, dont le tronc tourmenté leur offre 
de nombreuses retraites. 

Ils paraissent supporter mieux que la plupart des autres Mollusques terrestres 
la lumière et la chaleur. Pendant la saison sèche, qui règne d'octobre à avril 
dans l'Amérique imtertropicale, les Orthahicus (sensu stricto) tombent dans un 
état d'inactivité à peu près complète. [ls s'enferment et bouchent leur ouverture 
à l'aide d’une sécrétion particulière, opaque, épaisse, elutineuse, qui leur cons- 
titue un épiphragme coriace, de couleur cornée plus où moins verdâtre, beau- 
coup plus résistant que celui des Mollusques terrestres ordinaires, et qui adhère 
aux corps étrangers et notamment aux arbres avec une extrême ténacité !. C'est 
ainsi qu'ils se protégent contre les excès de la chaleur et de la sécheresse jusqu'au 
mois de mai, époque où commencent les pluies et où ils se détachent et passent 
à la période active de leur existence. 

Distribution géographique. — Sur les 28 espèces d’Orthalicus proprement dits 
actuellement connues, Q habitent le Mexique (Orthalicus zebra, Müller; Ortha- 
licus hividus, Martens; Orthalicus Ferussaci, Martens; Orthalicus melanochilus . 
Valenciennes; Orthalicus Boucardi, Pfeiffer; Orthalicus longus, Pfeiffer; Orthaticus 
princeps, Broderip; Orthaleus livens, Shuttleworth; Orthalicus leucochilus, Grosse 
et Fischer); 1, le Guatemala (Orthalicus princeps, Broderip, var. 6); 1, la 
Jamaique, Cuba et la Trinité, aux Antilles (Orthalicus zebra, Müller); 2, la Flo- 
ride (Orthalicus zebra, Müller; Orthalicus melanochilus, Valenciennes); 2, Belize 
(Orthalieus obductus, Shuttleworth; Orthalicus princeps, Broderip, var. y.); 2, Pa- 
nama (Orthalicus obductus, Shuttleworth; Orthalicus princeps, Broderip); 3, le 
Nicaragua (Orthalicus obductus, Shuttleworth; Orthalicus melanochilus, Valen- 
ciennes; Orthalicus princeps, Broderip); 8, l'Amérique du Sud, du Brésil à la 
limite septentrionale (Orthalicus bifulguratus, Reeve; Orthalicus Benson, Reeve; 
Orthalieus Pfeiffer, Hidalgo; Orthalicus obductus, Shuttleworth; Orthalicus Mara- 
cabensis, Pleiffer; Orthalicus melanochilus, Valenciennes; Orthalicus pulchellus. 
Spix; Orthalicus phlogerus, d'Orbigny). L'habitat de lOrthalicus fulvescens, Pfeiffer, 


est inconnu. Quant à Orthalicus zigzag, Lamarck, c’est une espèce fort dou- 


© Les Bulimus fasciatus et iostomus possèdent un épiphragme semblable. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 439 


teuse, dont l'habitat est également inconnu et que Beck et Pfeiffer rapportent à 
l'Orthalicus pulchellus, Spix, tandis que Deshayes le réunit à l'Orthalicus undatus . 
Bruguière (Orthalicus zebra de Müller), et que Martens croit y reconnaitre une 
variété de POrthalicus princeps, Broderip. 

Les espèces de l'Amérique du Sud sont particulièrement répandues dans le 
bassin de lOrénoque, dans celui de P'Amazone et dans les Guyanes : deux seule- 
ment, lOrthalicus pulchellus et Orthalicus phlogerus pénètrent jusqu'au Brésil. 
Ce sont sans doute ces espèces qu'Alcide d'Orbigny a désignées sous le nom de 
Bulimus undatus'. La présence d'aucune d'elles n’a été signalée sur le versant 
Pacifique de cette partie du nouveau continent. 

Dans l'Amérique centrale, au contraire, le genre se trouve représenté sur les 
deux versants : il existe même deux espèces, l'Orthalieus princeps et T'Orthalicus 
obductus, que l'on rencontre à la fois du côté de l'Atlantique et du côté du Paci- 
fique. Mais nous ne connaissons jusqu'ici aucun représentant du genre qui ait été 
recueilli plus loin au sud que Panama, sur le versant Pacifique. 

Dans l'Amérique du Nord, le genre, à son extrème limite septentrionale, est 
représenté, en Floride, par 2 espèces, dont l’une, lOrthalicus zebra, se retrouve 
sur quelques points des Antilles, notamment à la Jamaïque, et sur le littoral du 
golfe du Mexique, et l'autre, l'Orthalicus melanochilus, parait s'étendre jusque 
vers la révion de lAmazone”. Au Mexique, on à constaté la présence du genre 
sur les deux côtés des Cordillières, mais les espèces du versant Pacifique 
paraissent être spécifiquement distinctes de celles du versant Atlantique, à 
l'exception de lOrthalicus princeps, qui a été recueilli dans l'État de Vera Cruz 
par M. Sallé et qui paraît exister également aux environs de Mazatlan, et de 
l'Orthalicus livens, qui semble être également commun aux deux versants. Sur 
les 7 autres espèces mexicaines, 3 appartiennent au versant Atlantique (Ortha- 
lieus zebra, Orthalicus melanochilus, Orthalicus leucochilus) et # au versant Paci- 
fique (Orthalicus longus, Orthalicus Boucardi, Orthahcus Ferussacr, Orthalicus 
lividus ). 

Nous ne termimerons point cet exposé de distribution géographique sans 


! Voyag. Amérique mérid. Mollasques, vol. V, p. 264, 1835-1843.— * Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. VE, p. 199. 
1868. 


40 ZOOLOGIE 


insister sur une cause d'erreur qui rend très-difficile létude de la répartition des 
espèces du genre Orthalcus. Nous voulons parler des nombreux auteurs qui, ne 
se rendant point suffisamment compte des caractères distinctifs, souvent assez 
peu faciles à saisir, des Orthalicus, ont confondu ensemble toutes les espèces 
qu'ils ont eues sous les yeux, et en ont fait, sous le nom de PBulimus zebra ou 
Bulimus undatus, un véritable chaos conchyhologique. Nous citerons parmi eux 
MM. A. d'Orbigny', P. Carpenter? et Tristram”, et nous pourrions en citer encore 
bien d’autres. 

M. Valenciennes mentionne comme ayant été recueilli dans la Nouvelle-Es- 
pagne*, et, après lui, M. Martens cite comme trouvé à Oajaca (Mexique) par 
Uhde”, l'Orthalicinus fasciatus, Müller. Mais l'auteur allemand lui-même croit 
cette citation douteuse, attendu que la collection Uhde renfermait un certam 
nombre de coquilles provenant de l'ile de Cuba, où cette espèce est très-com- 
mune, et qu'il a bien pu s’opérer quelque erreur où quelque confusion dans les 
étiquettes. Cette indication nous paraît erronée, et nous pensons que celle es- 
pèce est étrangère à la faune malacologique du Mexique. En elflet, elle appar- 
tient incontestablement à celle des Antilles, et, par conséquent, si on la retrou- 
vait introduile et acclimatée sur quelque point du continent mexicain, ce devrait 
êlre évidemment dans un des États qui bordent Atlantique, et non point dans 
un État comme celui d'Oajaca, qui part de intérieur et aboutit au Pacifique. Par 
ces motifs, nous ne croyons pas devoir la maintenir au nombre des espèces du 
Mexique, tant qu'on n'aura pas de preuves plus authentiques de son existence 
dans ce pays. MM. W. G. Binney et Th. Bland la citent comme se trouvant dans 
la partie la plus méridionale de la Floride et dans les Cayes qui existent dans la 
mer qui la sépare de Guba°, Nous ne voyons là qu'un simple fait d’acclimatation 
qui n'a rien d'anomal et qui s'explique tout naturellement par la situation des 
localités. 


Les véritables Lipuus font partie de la faune malacologique des Antilles; les 


© Voyag. Amérique mérid, vol. V, p. 264, 1835-1843. ® Malak. Blätter, vol. XIE, p. 47, 1865. 
* Catal. Mazatlan Shells, p.176, 1857. $ Land and fresh water Shells of North America, part |, 
* Proceed. Zool. Soc. of London, p. ne 1863. p.214, 1869. 


* Obs. zool. p. 248, pl. LV, fig. 2 «a, b, 1833. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. AA 


Sultana, Corona et Porphyrobaphe, de celle de l'Amérique méridionale, partieu- 
lièrement depuis le bassin de Amazone jusqu’à l'Amérique centrale. 

Les Orthalicus du Mexique et de la partie de l'Amérique centrale qui nous 
occupe appartiennent lous à la section des Zebra de Shuttleworth ou Orthalicus 


proprement dits. Îls sont au nombre de 10 espèces. 


SECTIO I. 


LEBRA, Suurrzewortu. — ORTHALICUS (sevsu srrrcro), ALrrs. 


1. ORTHALICUS ZEBRA, Müller. 


Buccinum zebra, Müller, Verm. I, p. 138, 1774. 

Zebra Mülleri, Chemnitz, Conchylien-Cabinet, vol. IX, p. un, p. 24, pl. GXVIIL, fig. 1015. 1016, 1786. 
Pulla zebra, Gmelin, Syst. nat. p. 3431, n° 31, 1790. 

Bulimus undatus , Bruguière, Eneycl. Méthod. vol. 1, p. 320, 1792. 

Bulla zebra, Dillwyn, Descr. Catalogue, V, p- hgh,n° 52, 1817. 

Bulimus undatus, Lamarck, Hist. nat. vol. VL, part. Il, p. 118, 1899. 

Bulimus reses, Say, New Harm. Diss. déc. 1830. 

Bulimus undatus, Beck, Index, p. 59, 1837. 

Bulimus zebra , Anton, Verz. p. 43, n° 1577, 18309. 

Bulimus zebra, Orbigny, Moll. Cuba, vol. 1, p. 174, pl VE, fig. 9. 10, 1841. 

Achatina undata, Pfeiffer, Symb. 1, p. 29 (exclusis varietatibus). 1841. 

Orthalicus zebra, Albers, Heliceen , p: 171, 1850. 

Bulimus zebra, G. B. Adams, Contr. to Conch. p. 184, 1851. 

Orthalicus undatus, Shuttleworth, Note Malacolopice, p. 63, pl. IL, fig. 4, 5. 2856. 
Bulimus zebra, À. Binney, Terr. Moll. vol, UT, pl. LIV, fig. supera (cuteris exclusis), 1857. 
Orthalicus undatus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 589, 1859. 

Orthalicus undatus, Albers, Heliceen, 64. Martens, p. 225, 1860. 

Orthalicus undatus, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 43, 1865. 

Orthalicus undatus, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IE, p. 166 (tabula exclusa), 1867. 
Orthalicus undatus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 199, 1868. 

Orthalicus undatus, W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of N. Amer. part L. p. 217, fig. 37°, 1860. 


Lestu conico-ovata, solidiuseula, striatula, lneis spiralibus tenuissimis, sub lente tantum conspicuis sculpta, 
alba, simigis obscure violaceo-fuscis, sat confertis, fulminato-flexuosis , interdum subevanidis aut superne furcatis, 
varicibus trregulariter distantibus, saturatioribus picla; spira conica, superne unicolor, alba, apice obtusulo; 
sutura impressa, plicatula; anfractus vix 7 plantusculi, apicales 2 1/2 lævigati, lactei, ultmus tumidulus, 
fascüs næqualibus, tum bene conspicuis, tum obsoletis et plus minusve evanidis cinctus, basi subattenuatus ; 
apertura sat obliqua, dimidiam teste lonpitudinem subæquans, mntus nitidula, pallide violaceo-albida, varicibus 
et fascus translucentibus; columella stricta, alba; peristoma subincrassatum, anpuste fuscum, maroinibus callo 


tenur, pallide Juscescente junctis. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE, — VII PARTIE, 56 


4? ZOOLOGIE. 


Lonoitudo 63 null, drum. ma). 33 ill. — Apertura 33 mul. longa, 18 lata (Coll. Crosse). 

Habitat Taboga, reipublice Mexicanæ (testibus W. G. Binney et Bland); ên insula Key West dicta (Rugel) 
ein parte meridionali httoris Floride (A. Binney) ; in insula Cuba (A. d'Orbigay ); in insula Jamaica 
(GC. B. Adams, Gloyne); àx insula Trinidad (teste Th. Bland), Antillarum. 


Coquille de forme ovale conique, assez solide, légerement striée, marquée de lignes 
spirales très-fines et visibles seulement à la loupe, blanche avec des rayures longitu- 
dinales d’un brun violacé tournant au grisâtre, assez serrées, flexueuses, faiblement 
fulminées, tantôt s'effaçant en partie, tantôt devenant fourchues dans le voisinage de 
la suture du tour supérieur, et des varices irrégulièrement espacées et d’un brun plus 
foncé que celui des rayures. Spire conique, d'un blanc uniforme à sa partie supé- 
rieure et terminée par un sommet légérement obtus. Suture bien marquée et lépère- 
ment plissée. Tours de spire au nombre d'un peu moins de 7 el assez plans; premiers 
tours, au nombre de 2 1/2, lisses, polis et d'un blanc de lait; dernier tour assez 
renflé, marqué de plusieurs bandes transverses, inégales entre elles, tantôt bien accu- 
sées, lantôt plus ou moins effacées et obsolètes, et légèrement atténué à sa partie 
basale. Ouverture assez oblique, égalant à peu près la moitié de la longueur totale de 
la coquille, assez luisante à l'intérieur, d'un blanc lévérement violâtre et laissant aper- 
cevoir, par transparence, les varices et les bandes spirales du dernier tour. Golumelle 
resserrée el blanche. Péristome légèrement épaissi et étroitement bordé de brun foncé : 
bords réunis par un dépôt calleux mince et d'un brun ordinarrement assez clair. 

Longueur lotale de la coquille, 63 millimètres; plus grand diamètre, 33. Lon- 
oueur de l’'euverture, 33 millimètres; plus grande laroeur, 18. 

Habitat. Taboga, au Mexique (d'après MM. W. G. Binney et Bland); ile de Key 
West, sur la côte de la Floride (Rugel); partie méridionale du littoral de la Floride 
(A. Binney); Cuba (d'après A. d'Orbigny); la Jamaïque (GC. B. Adams, C. Gloyne); la 
Trinité (d'après M. Th. Bland). Cette dernière localité nous parait assez douteuse. 

Observations. La plupart des auteurs, jusqu'à ces derniers temps, ont confondu 
sous la dénomination de Bulimus zebra, ou plus souvent encore sous celle de Bul- 
nus undatus, à peu près tout ce que lon connaissait d'Orthaleus (sensu stricto) du con- 
lüinent américain et des Antilles. I en est résulté une grande incertitude au sujet de 
la valeur que lon doit accorder aux formes représentées par ces deux noms spéci- 
liques, de leur identité et de leur habitat, et un véritable chaos, dans lequel 1 est 
fort difficile de se reconnaitre. 

Lorsque Müller décrivit, en 1774, son Buccinum zebra*, 1 donna en synonymie un 
assez grand nombre de citations se référant à des espèces et même à des genres diffé- 
rents. Ainsi, les cinq figures de Lister qu'il cite représentent un Orthaheus tout à fait 


! Verm. IE, p. 138, 1774. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 43 


blanc, une coquille Mammulée qui peut être un Limicolaria, un véritable Linacolaria, 
également Hammulé, un Orthalicus princeps et un Achatina à flammules. La figure 
citée de Petiver est celle d’un Orthalieus melanochilus. Les figures de Seba représentent 
un Orthalicus Ferussaci et un Orthalicus melanochilus. La synonymie ne peut donc être 
d'aucune utilité pour arriver à l'identification du type spécifique de Müller, et les 
caractères descripüfs sont les seuls qui soient susceptibles de jeter quelque lumière sur 
la question. 

Bruguière, qui reprocha avec raison à Müller d'avoir confondu ensemble plusieurs 
espèces dans sa synonymie, tomba lui-même dans une autre faute en changeant, sans 
aucun motif plausible, l'ancien nom de Bulimus zebra pour un nouveau, celui de 
>ulemus undatus”. Gomme il donne en synonymie le nom et la diagnose de Müller, 
ainsi que la figure de Chemnitz sy référant, 1l ne peut subsister aucun doute au sujet 
de l'espèce qu'il a en vue. Aussi pensons-nous avec M. Deshayes”, et conformément 
aux lois de la nomenclature, que le nom spécifique de Bruguière doit être supprimé, 
en tant que s'appliquant à l'espèce de Müller, et que celle-ci doit conserver la déno- 
mination d'Orthalicus zebra. 

Plus tard, la question s'est encore compliquée. En 1837°, Beck crut devoir appli- 
quer chacun de ces deux noms, pourtant parfaitement synonymes dans leur origine, 
à une espèce différente. Il donna celui de Bulimus undatus à l'Orthalicus à flammules 
longitudinales des Antilles et aux formes voisines du continent américain, tandis qu'il 
désignait comme Orthalicus zebra une espèce continentale à bandes transverses et sans 
Mammules, répandue de la Floride au bassin de PAmazone, et qui venait d'être répu- 
liérement décrite, en 1833, par Valenciennes, sous le nom de Bulimus melanocheilus*. 
Cette décision arbitraire a eu de fâcheuses conséquences, car elle a été suivie succes- 
sivement, nous ne savons trop pourquoi, par MM. Shuttleworth®, Pleiffer°, W. G. Bin- 
ney et Bland”, et par la presque totalité des auteurs. 

Pourtant, si lon examine de près la diagnose originale du Buccinum zebra de 
Müller, qui doit, en définitive, faire loi pour la fixation de son type spécifique, il est 
facile de s'apercevoir d'une chose, c'est que, de toutes les espèces du groupe, Beck a 
été chercher, pour lui attribuer le nom d'Orthalheus zebra, précisément celle à laquelle 
les caractères donnés par le vieil auteur danois s'appliquaient le moins bien et le moins 
exactement. En eflet, le type choisi par Beck pour son identification est lOrthalicus 
melanochilus, c'est-à-dire une coquille dont le fond de coloration est jaune ou brun 
clair, dont le péristome est bordé d'une large bande noire, et qui, si elle possède 


! Encycl. méthod. vol. F, p. 320, 1792. * Obs. 200. IT, p. 246, pl. LV, fig. 3 «, b, 1833. 
? Anim. sans vert. Lamarek, éd. Deshaves, vol. VITE, ® Notitiæ Malacologice, p. 61, 1856. 
p. 223, 1838. * Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 583, 18509. 


© Index, p. 59. 1837. 7 Verm. IT, p. 139, 1774. 


56. 


44 ZOOLOGIE. 


normalement des varices et des bandes transverses, est entièrement dépourvue des 
bandes longitudinales flammulées ou des rayures onduleuses que lon remarque habi- 
tuellement chez ses congénères et qui les caractérisent si bien. Or la diagnose de 
Müller dit expressément : «Tesla ovata, subacuminata, glabra, candida, pellucida, 
« fascis longitudinalibus obscure fuscis, undulatis notata..….. Faux alba, faseiis pellucen- 
«tibus; paries oppositus colore spadiceo nitidus. Labrum acutum extus et intus mar- 
«gine fusco distinctum!.» Müller a donc eu en vue une coquille à fond de coloration 
blanc, marquée de bandes longitudinales obseurément brunes et ondulées, et non une 
espèce à fond de coloration jaune ou brun et totalement dépourvue des bandes en 
question. Il y a donc, ainsi que le fait observer avec raison M. E. Martens”, incom- 
patibilité complète entre les caractères spécifiques de la coquille qu'il déerit et ceux 
de FOrthalicus melanochilus. La conséquence est qu'il faut chercher partout ailleurs 
que dans cette dernière espèce le type du Buccinum zebra de Müller. C'est en vain 
que, pour défendre la malencontreuse idée de Beck, on alléguerait qu'il se trouve des 
Orthalicus melanochilus parmi les figures citées par Müller, dans la synonymie du Buc- 
cum zebra. I se trouve bien autre chose encore dans cette synonymie, puisque l'on 
v rencontre des Achatina et des Limicolaria, c'est-à-dire des espèces appartenant à des 
cenres disuncts et même à des familles différentes! D'ailleurs, on ne doit pas s'étonner 
si elle est un peu défectueuse, à une époque où les Mollusques étaient assez imparfai- 
tement connus pour que des naturalistes comme Müller et Seba aient cru devoir con- 
sidérer les Orthalicus comme des espèces fluviatiles. 

En se restreignant, ainsi qu'on doit le faire, dans la limite des caractères assignés 
par Müller au Buccinum zebra, on se trouve amené à choisir, pour arriver à son 1den- 
üification, entre les Orthalicus ornés de rayures longitudinales onduleuses et dont le 
fond de coloration est blanc, c'est-à-dire entre l'Orthalicus undatus de Beck, Shuttle- 
worth et Pfeiffer, établi sur la forme des Antilles; l'Orthalhcus Ferussacr, proposé par 
Martens pour une forme mexicaine très-voisine, qui se retrouve à Caracas, Valencia 
et Angostura, et qui se distingue par ses stries spirales plus accusées, par sa columelle 
presque droite, par sa forme générale plus conique et moins ovale, enfin par ses 
bandes longitudinales d'un brun plus foncé; l'Orthalieus longus, VOrthalicus Boucardi 
et l'Orthalicus Maracaibensis, Pfeiffer. 

I convient d'éliminer d'abord l'Orthalicus Boucardi, qui n'est connu que depuis un 
pelit nombre d'années, l'Orthalicus Maracaibensis, qui se distingue par la présence de 
Lois fascies transverses, et l'Orthalicus longus, dont les bandes longitudinales sont 
isolées, larges, fortement colorées, peu onduleuses, et dont le péristome est noiratre 
plutôt que brun châtain. Le débat se trouve dès lors restreint entre l'Orthalicus undatus 


! Malak. Bläter, vol. XI. p. 5, 1865. — * Conchylien-CGab. vol. IX, p. 24, pl. GXVIIT, fig. 1015, 1016, 1780. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. A5 


de Beck et l'Orthalicus Ferussacr, formes éminemment voisines, dont la séparation spé- 
cifique est peut-être contestable; il se réduit done à bien peu de chose. Toutefois, nous 
ferons remarquer que la forme plus ovale de FOrthalicus undatus, son aspect général 
plus lisse, son fond de coloration plus nettement blanc et ses bandes longitudinales 
d'un brun légèrement effacé rappellent plus exactement encore que l'autre espèce les 
termes précis de la diagnose que nous citons plus haut. Nous ajouterons que c'est 
également à la forme des Antilles que nous parait se rapporter la figure donnée par 
Chemnitz! du Zebra Müller: (Vespèce de Müller se trouve désignée sous ce nom dans 
le Conchylien-Cabinet). 

Dans ces circonstances, nous pensons que le nom d'Orthalicus zebra, Müller, doit 
être appliqué définitivement et à tous les points de vue à l'Orthalicus undatus de Beck 
et des auteurs qui Font suivi. 

Voici donc nos conclusions : 

1° ny a pas lieu de tenir compte de la synonymie du Buccinum zebra de Müller, 
qui comprend indistinctement à peu près toutes les figures de coquilles terrestres à 
rayures longitudinales flammulées qui étaient connues à son époque. Il ne faut s'ar- 
rêter qu'aux termes de sa diagnose. 

2° On peut, avec une certitude presque complète, considérer comme le type de 
FOrthalicus zebra, Müller, la forme que l'on rencontre aux Antilles (notamment à la 
Jamaïque et à Cuba), ainsi qu'a Key West, sur les côtes de la Floride, et qui est géné- 
ralement connue sous le nom d'Orthalicus undatus, Bruguitre. 

3° I convient de rayer purement et simplement des catalogues ce dernier nom 
d'Orthalicus undatus, Bruguière, et de le remplacer par celui d'Orthalieus zebra, Mül- 
ler, dans la synonymie duquel 11 doit tomber. Par suite, les Orthalieus undatus de Beck 
et des divers auteurs doivent également passer en synonymie, les uns parce qu'ils 
font double emploi avec l'Orthalicus zebra, et les autres parce qu'ils se rattachent à 
d'autres espèces qui ont été créées ultérieurement, sous des noms différents. 

h° [y a lieu d'adopter le nom d'Orthalicus melanochilus, Valenciennes (emend.), 
pour Fespèce à laquelle la dénomination d'Orthalieus zebra a été indûment appliquée 
par Beck et par la plupart des auteurs qui sont venus après lui. 

I est fort difhcile de se faire, dans l’état actuel de nos connaissances, une idée 
exacte de la distribution géographique de l'Orthalicus zebra sur le continent américain. 
Cette incertitude provient de ce que la plupart des auteurs ont compris sous cette 
dénomination, ou sous celle d'Orthalieus undatus, qui est synonyme, toutes ou presque 
toutes les espèces du genre connues de leur temps, et de ce que beaucoup d’entre eux 
n'ayant ni décrit en détail, ni figuré la coquille à laquelle ils donnent Fun de ces 
noms, 1l est toujours peu aisé, et quelquefois même impossible, de savoir exactement 
quelle forme spécifique ils ont eue en vue. 


AG ZOOLOGIE. 


Ainsi, par exemple, Alcide d'Orbigny” considère cette espèce comme répandue à la 
fois aux Antilles et sur le continent américain, depuis le sud du Brésil jusqu'à la Nou- 
velle-Orléans (Louisiane); M. Henri Drouët la mentionne comme ayant été recueillie 
par M. Eyriès dans la Guyane française*; M. Tristram la cite de Dueñas*, dans 
le Guatemala (0. Salvin); M. À. Binney signale sa présence au Honduras“, et 
M. W. G. Binney dans l'État mexicain de Cinaloaÿ. Mais aucun de ces auteurs ne 
donne de détails assez caractéristiques ni assez précis pour que l’on puisse savoir avec 
certitude si c'est véritablement lOrthalicus zebra, Müller, qu'il a eu sous les yeux ou 
quelque autre de ses congénères. 

M. Carpenter mentionne l'Orthalicus zebra au nombre des espèces recueillies par 
M. Reigen dans les environs de Mazatlan°, mais il cite dans sa synonymie Cinq Où Six 
autres Orthaleus, ce qui prouve qu'il ne se rend pas compte de leurs caractères diffé- 
rentiels : on ne peut done guère attacher qu'une valeur générique, mais non point spé- 
cifique, à sa détermination. 

Pendant qu'A. d'Orbigny et, après lui, MM. Pfeiffer, admettent la présence de 
l'Orthalicus zebra dans l'ile de Cuba, M. Poey semble disposé à la contester”. 

Ces incertitudes disparaitront ultérieurement, sans aucun doute, mais tout ce que 
l'on peut dire, dans l'état actuel de nos connaissances, c'est que FOrthalicus zebra 
existe dans les Antilles, à la Jamaïque et à Cuba, et qu'il paraît être répandu sur 
le versant Atlantique de la partie méridionale de l'Amérique du Nord, à partir de la 
Floride, et principalement dans les terres chaudes du littoral du golfe du Mexique. 
C'est, en tout cas, la forme fa plus septentrionale du genre, bien qu'on le retrouve 
encore peut-être au Venezuela, c'est-à-dire à l'extrémité nord de l'Amérique du Sud, 
où l'Orthalicus Maracaibensis, Pleiffer, pourrait bien n'en constituer qu'une simple 
variété, Quant à la présence de l'Orthalicus zebra sur le versant Pacifique du Mexique. 
elle n'est pas encore établie d'une façon suflisamment certaine, au moins en ce qui 
concerne la forme typique, car il ne nous paraît pas impossible de soutenir que l'Or- 
thalicus Ferussaci et l'Orthalicus lividus doivent se rattacher à cette espèce, à titre de 
simples variétés. M. Ralph Tate cite bien aussi l'Orthahieus zebra, Müller, comme 
vivant au Nicaragua, par pelites colonies isolées, sur les arbres de la forêt de Chon- 
lales*, mais rien ne prouve l'exactitude de sa détermination spécifique, et ce qui nous 
autorise à en douter, c'est que tous les Orthalicus du Nicaragua qui nous sont par- 
venus Jusqu'ici sont des Orthalicus melanochilus, des Orthalicus princeps où des Ortha- 


! Voyag. Amér. mérid. vol. V, p. 265, 1835. ® Cat. Mazatlan Shells, p. 176, 1857. 
© Moll. terr. Guyane, p. 66, 1899. 7 Memorias sobre la hist. nat. de la isla de Cuba, vol. IT, 
* Proceed. Zool. Soc. of London, p. h19, 1862. p. 65, 1856. 


* Terr. Moll. vol. Il, p. 273, 1851. * American Journal of Conchology , vol. V, page 156, 
® Terr. Mol. vol. IV, p. 25, 1859. 1870. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 447 


licus obductus, el qu'aucun d'eux ne peut être rapporté à l'Orthalicus zebra. L'Ortha- 
licus zebra est encore até, avec doute, il est vrai, comme existant au Texas, par 
M. À. Binney!, mais l'exactitude de cet habitat n'a pas été confirmée Jusqu'ici. 


L'épiphragme de cette espèce, ainsi que celui de ses congénères, est fort remar- 
quable par son épaisseur, sa solidité et sa conlexture, glutineuse plutôt que calcaire 
(pl. XVII, fig. 8 et 8 a). La partie la plus épaisse est celle qui correspond au bord 
basal et au bord externe de la coquille. Sa coloration est verdâtre. 


2. ORTHALICUS FERUSSACI, Martens. 


Hehx undata, Deshayes, dans Férussae, Hist. nat. pl. CXV. fig. 1, 4, 1838? 

Bulimus zebra, Pleifler (exclusis varietatibus), Monor. Heliceorum, vol. 1, p. 143, 1848. 

Bulimus zebra, À. Binney, Terr. Moll. vol. HE, pl. LIV, fig. énfera, exclusis cæteris (teste Martens), 1837. 
Orthalicus Ferussaci, Martens, Monatsber. Berlin. Akad. p. 549, 1863. 

Orthalicus Ferussaci, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 42, 1865. 

Orthalicus Ferussaci. Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. VI, p. 199, 1868. 


Testa ovato-conca, solidiuseula, leviter striatula, lineis sprralibus subulissinus, confertissimis, oculo armato 
lantum conspicuis, undulatis, sæpe interruptis sculpta, alba (absque epidermude), strigis purpureo -fuscis, sat 
confertis, plerisque simplcibus, rartus fulminatis vel superne furcatis, varicibusque uno vel altero magis obscuro, 
et fascus angustis, raris, sæpius plane obsolels picta; spira comica, superne wnicolor, alba, apice summo minutim 
Jusco in nonnullis et ipsa alba; sutura impressa, plcatula ; anfractus 6 Jere plant, ultimus modice tumidus : 
apertura sat obliqua, dinidiam teste longitudinem æquans, ovalis, superne acuta, tntus alba, strivosa; colu- 
mella stricla, tenuis, alba; peristoma rectum, acutum, anguste fuscum , marguubus callo plus minusve intense 


Juscescente Junctis. 


Longitudo 65 null, diam. maj. 33 mill. Apertura 33 null. longa, 17 lata. 


Habitat Tehuantepec, reipubheæ Mexicanæ (Deppe). 


coquille de forme ovale conique, assez solide, faiblement striée en sens lonsitu- 
Coquille de f | lide, fabl t st 0 
dinal et marquée en même temps de lignes spirales très-fines, très-serrées, ondu- 
leuses, souvent interrompues el visibles seulement à la loupe. Coloration blanche 
(abstraction faite de l’épiderme) avec des rayures d’un brun pourpré, assez serrées, 
le plus souvent simples, quelquefois disposées en zigzag ou fourchues à leur partie 
supérieure, des varices plus où moins visibles, et des bandes spirales étroites, peu 
un à e î ; 
nombreuses et souvent tout à fait obsolètes. Spire conique, d’un blanc uniforme à sa 
partie supérieure, où quelquefois présentant une petite tache brune à son extrémité. 
Suture bien marquée et légèrement plissée. Tours de spire au nombre de 6 et presque 
plans; dernier tour faiblement renflé, Ouverture assez oblique, égalant à peu près la 
moitié de la longueur totale de la coquille, de forme ovale, anguleuse à sa partie 
supérieure et blanche à l'intérieur, avec des rayures foncées, visibles par transparence. 


! Terr. Moll. vol. Il, p. 273, 1851. 


1148 ZOOLOGTE. 


Columelle resserrée, mince et blanche. Péristome droit, tranchant et étroitement 
brun : bords réunis par un dépôt calleux d’un brun plus ou moins foncé. 

Longueur totale de la coquille, 65 millimètres; plus grand diamètre, 33. Longueur 
de l'ouverture, 31 millimètres; plus grande largeur, 17. 

Habitat. Mexique, route de Tehuantepec (partie sud de la côte occidentale), sur 
un Tabernæmontana (Deppe). 

Observations. Nous citons cette espèce, que nous connaissons seulement par la des- 
cripton de l'auteur, sans avoir une grande confiance dans sa valeur. Il en est absolu- 
ment de même de la suivante, l'Orthalicus lvidus, également créée par M. Martens. 
Ces deux espèces ne nous semblent guère autre chose (autant qu'il nous est permis 
d'en juger par les figures citées et les descriptions originales) que des variétés locales 
de l'Orthalicus zebra, Müller, dont l'auteur allemand ne parait pas disposé à admettre 
la présence au Mexique, bien qu'elle v soit généralement reconnue. 

M. Martens signale l'existence de son espèce à Caracas, Valencia et Angostura, 
c'est-à-dire à l'extrémité septentrionale de l'Amérique du Sud, du côté de l’Atlantique. 
Le caractère distinctif sur lequel il insiste le plus repose sur la forme générale de la 
coquille, plus conique et moins ovale que dans l'Orthalicus zebra typique. Nous lui 
ferons observer, d'abord, que les deux figures de Férussac qu'il cite sont évidemment 
des coquilles jeunes, c’est-à-dire à forme non définitive, et peu susceptibles, par con- 
séquent, d'éclaircir la question; ensuite, que les Orthalicus sont des coquilles éminem- 
ment variables dans leurs proportions, et du polymorphisme desquelles 1l est prudent 
de se défier beaucoup, en matière de création d'espèces nouvelles. Quant à la figure 
de l'ouvrage de M. À. Binney, que M. Martens rapporte également à son espèce et 
qui représente une coquille à peu près adulte, il nous parait bien difficile d'y voir 
autre chose qu'une variété de l'Orthalicus zebra. Un autre caractère distinctif de l'Or- 
thalicus Ferussaci, sur lequel M. Martens insiste également, la présence de bandes 
spirales bien accusées, ne nous paraît pas avoir grande valeur : nous possédons deux 
Orthaheus zebra, provenant authentiquement de la Jamaïque, et sur le dernier tour 
aussi bien que dans l'ouverture desquels ces bandes spirales sont parfaitement dis- 


änctes et très-marquées. 


3. ORTHALICUS LIVIDUS, Martens. 


Bulimus zebra var., Menke, Zeitschrift fur Malak. vol. VIE, p. 168, 1850. 
Bulimus zebra, Pfeiffer, Chemnitz, ed. nova, pl. XXIE, fig. 12, 1853. 
Orthalicus lividus, Martens, Monatsber. Berl, Akad. p. 5he, 1863. 
Orithalicus lvidus, Martens, Malak. Bläiter, vol. XIE, p. 37, 1865. 
Orthalicus hoidus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 199, 1868. 


Testa ovato-conica, solidula, regulariter et modice striata, lneis spuralibus subtilissimis, confertissumis, oculo 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 449 


armato solum conspicuis sculpta, sordide lutescens, suiois pallide violaceis, confertis, varicibusque nonnullis fusco- 
morts picta; spira conica, apice late Purpureo-nora; sutura pheatula; anfractus 7, superiores planiuscul, 
ulümus paulo magis tumidus: apertura oblique, dimidiam longitudinem haud æquans, superne acula, titus 
lacteo-purpurea; columella mediocriter torta, lactea ; peristoma rectum, moro-fuscum, marginbus callo lato, 
mogro-fusco junctis. 

Lonoitudo 79 mul, diam. map. 43 mil. — Apertura 43 mil. longa, 25 null. lata. 

Habitat in provincia Michoucan dicta (Ubde), Mazatlan (Menke), reipublice Mexicane. 


Coquille de forme conique, assez solide, régulièrement et faiblement striée, mar- 
quée de lignes spirales lrès-fines, très-serrées et visibles seulement à la loupe. Golo- 
ration d’un jaune sale, avec des bandes serrées et d’un ton violâtre clair, et quelques 
varices d'un brun noirâtre. Spire conique, terminée par un sommet tout entier d'un 
noir pourpré. Suture légèrement plissée. Tours de spire au nombre de 7; tours supé- 
rleurs assez plans; dernier tour un peu plus renflé. Ouverture oblique, atteignant 
moins de la moitié de la longueur totale de la coquille, devenant anguleuse près du 
point d'insertion, et d'un blanc pourpré à l'intérieur. Columelle médiocrement tordue 
et d'un blane de lait. Péristome droit et d'un brun noirâtre : bords réunis par un 
dépôt calleux, large et d’un brun noirâtre. 

Longueur totale de la coquille, 39 millimètres: plus grand diamètre, 43. Lon- 
gueur de l'ouverture, 43 millimètres; plus grande largeur, 25. 

Habitat. Mexique, aux environs du Jorullo, volcan situé dans l'État de Michoacan 
(Uhde), et à Mazatlan, dans l'État de Cinaloa (d’après Menke). 

Observations. Nous renouvelons , au sujet de cette espèce, que nous n'avons Jamais 
vue en nature, les réserves que nous avons faites en ce qui concerne l'Orthalicus Ferus- 
sac. [est fort possible que ce ne soit qu'une simple variété locale de l'Orthalicus 
zebra de Müller. 

L'auteur dit’ que, pour la forme et la coloration, elle est intermédiaire entre lOr- 
thalicus obductus, Shuttleworth, et lOrthalicus undatus, Bruguière (synonyme de l'Or- 
thalicus zebra, Müller); qu'elle est plus petite que le premier et plus large que le 
second; enfin que, tout en possédant un fond de coloration d’un brun violacé foncé, 
voisin de celui du premier, elle se rapproche beaucoup plus de l'autre par la disposi- 
tion de ses dessins. 

L'auteur donne les dimensions d'un autre individu plus petit : Longitudo 69 null., 
dam. may. 36 mall. — Apertura 34 mall. longa, 99 mil. lata. 


* Malak. Blätter, vol. XIE. p. 37, 2865. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIIŸ PARTIE. 27 


450 ZOOLOGIE. 


h. ORTHALICUS LONGUS, Pfeiffer. 
(PI. XVII, fig. 4.) 
Bulimus zebra, var. B, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. H, p. 144, 1848. 
Orthalieus longus, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. HT, p. 187, 1856. 
Orthalicus longus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 589, 1859. 
Orthalicus longus, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 159, 1860. 
Orthalicus longus, W.G. Binney, Check Lists, sect. mn, p. 6, 1860. 


Orthalieus longus, Martens, Malak. Blütter, vol. XIL, p. 39, 1865. 
Orthalicus longus, Pfeifler, Mono. Heliceorum, vol. VE, p. 201, 1868. 


Testa oblongo-conica, solidula, striata, nigro irrepulariter varicosa, hneis spiralibus subulissimis , confertis- 
sums, plus minusve obsoletis et sub lente conspicuis impressa, albida, striots flexuosis, cærulescenti-fuscis ornata : 
spira elongalo-conica , superne pallescens, vertice munuto, obtusulo, albido; sutura impressa, pheatula, albida : 
anfractus 6 1/2 convext, ulimus spira brevior, subinflatus ; apertura obliqua, acuminato-ovalis , intus submar- 
gariaceo-ulbida, nitida, late nigricanti-strigata ; columella substricta, albida, bast subtruncata; peristoma rectum . 
moro limbatum, margünbus callo lato, intrante, nivro-castaneo junctis. 

Longitudo 54 null., diam. maj. 27 null. — Apertura 26 null. longa, 15 lata (Col. A. Salé). 

Habitat in provincia Micloacan dicta (Uhde), in provinein Oajaca dicta et prope Cuernavaca (Boucard ). 


republicæe Mexicane; in republica Mexicana (Hegewisch). 


Coquille de forme oblongue conique, assez solide, assez luisante, marquée de stries 
d'accroissement assez apparentes et de varices noires assez irrégulièrement distribuées, 
et couverte, en même temps, de lignes trés-fines, très-serrées, plus ou moins obso- 
lètes et visibles seulement à la loupe. Fond de coloration blanchâtre, avec des bandes 
flexueuses, assez serrées, mais généralement simples et isolées et d’un brun tournant 
légèrement au bleuâtre. Spire formant un cône allongé, plus claire de coloration vers 
sa parlie supérieure et se terminant par un sommet petit, assez obtus et blanchâtre. 
Suture bien marquée, légèrement plissée et blanchâtre. Tours de spire au nombre 
de 6 1/2 et convexes; dernier tour plus petit que la spire et légérement renflé, Ouver- 
ture oblique, de forme ovale acuminée, d’un blanc luisant et presque nacré à linté- 
rieur, avec de larges bandes d'un brun noirâtre, correspondant aux varices du der- 
nier tour, Golumelle assez resserrée, blanchâtre et subtronquée à la base. Péristome 
droit et bordé de noir : bords réunis par un dépôt calleux large, pénétrant profondé- 
ment à l'intérieur et d'un brun marron très-foncé. 

Longueur totale de la coquille, 54 millimètres; plus grand diamètre, +7. Longueur 
de l'ouverture, 26 millimètres: plus grande largeur, 15. 

Habitat. Mexique (Hegewisch); Ario, dans l'État de Michoacan (Uhde); Oajaca et 
Cuernavaca, sur le versant Pacifique du Mexique (Boucard ). 

Observations. Cette espèce, très-voisine de l'Orthalicus zebra, Müller, ne s'en dis- 
üingue guére que par sa forme plus conique, ses bandes plus isolées, plus larges. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 151 


moins flexueuses et d'un brun plus foncé, et son péristome, ainsi que son dépôt eal- 
leux pariétal, également plus foncé. Nous ne lui trouvons nullement les rapports que 
signale M. Martens! avec l'Orthalicus livens, Beck, et l'Orthalicus phlogerus, Orbigny. 
Parmi les nombreux individus qui font partie de la collection de M. Sallé et qui 
nous paraissent appartenir incontestablement à celle espèce, nous avons reconnu qu'il 
existait de notables différences entre les proportions de certains d'entre eux, sous le 
rapport de la largeur. Ainsi, par exemple, le plus grand diamètre de lun d'eux 
atteint 32 millimètres, pour une longueur totale de 57 millimètres, tandis que celui 
de lexemplare lypique de Pfeiffer n'est que de 27, pour une longueur de 56, et 
celui de l'individu de notre planche que de 27 également, pour une longueur de 54. 

L'Orthalieus longus semble tenir, dans quelques-uns des États mexicains du versant 
Pacifique, la place de l'Orthalieus zebra dans ceux du versant Atlantique. 

M. Pfeiffer, dans sa diagnose originale, indique un sommet d'un brun marron 
(vertice castaneo) comme l'un des caractères de lOrthalieus lonous. Nous avons toujours 
trouvé ce sommet de la même nuance que le fond de coloration de la coquille, e est- 
a-dire entièrement blanc, chez les nombreux exemplaires que nous avons eus sous les 
veux. Nous n'avons trouvé non plus nettement accusée chez aucun d'entre eux la fascie 
brune transverse des premiers tours mentionnée par l'auteur allemand (supremx fusco- 
unifasciati). nous est, d'ailleurs, impossible de conserver le moindre doute au sujet 
de l'identification de l'espèce, attendu que nous avons sous les yeux un individu déter- 
miné par M: Pfeiffer lui-même et absolument semblable aux autres par son système 


d'ornements et ses principa ux caractères. 


5. ORTHALICUS BOUCARDI, Pfeiffer. 
(PL. XVIIL, fig. 3, 3a et 30.) 


Orthalicus Boucardi, Pfeifler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 138, pl. LE, fig. 7, 1860. 
Orthalicus Boucardi, W. G. Binney. Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 152, 1860. 
Orthalicus Boucardi, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 6, 1860. 

Orthalieus Boucardi, Pfeiller, Malak. Blater, vol. VIE, p. 16, 1861. 

Orthalicus Boucardi, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 37, 1865. 


Orthalicus Boucardi, Pfafler, Monog. Hehceorum, vol. VE p. 200, 1868. 


Testa ovato-conca, solidula, striatula, strus sprralibus, sat repularibus, sub lente vix conspicuis decussa- 
tula, opaca, alba, strigis plus nunusve dilatatis aut maculis parvulis, raris, distantihus, fuscis picta, et varicibus 
latis, migris aut fusco-migricantibus instrucla; spira comca, apice obtusulo, planiusculo; sutura subcrenata, 
albo marginata: anfractus 6 convextusculi, embryonales primi 2 1/2 levigati, pallide fuscescentes , ultinus spuramn 
subæquans, vix obsolete subangulatus : columella filaris, alba, stricte recedens, basi subtruncatula:; apertura 


obliqua, angulato-ovalis, intus lactea, varice ulimo in ma fauce bransmeante; peristoma rectum, fusco-miori- 


Ÿ Malak. Blätter, vol. XIT, p. Lo, 1865. 


452 ZOOLOGIE. 


cante limbatum, marpinibus callo mitido, profunde intrante, mgro-castaneo Junctis, basali et externo vix subin- 
crassalis, subacutis. 
Longitudo 44 muill., diam. maj. 25 1/2 null. — Apertura 9 4 mull. longa, 14 lata (Coll. Sallé ). 


Habitat in montibus paot Betaza dicté, ùv provincia Oajacensi, reipublicæ Mexicanæ (A. Boucard ). 
pag Î ) } 


Coquille de forme ovale-conique, assez solide, munie de petites stries longitudi- 
nales que viennent croiser, à angle droit, des stries spirales assez régulières, beaucoup 
plus fines, très-nombreuses et visibles seulement à la loupe. Test opaque et de colo- 
ration blanche, avec des taches brunes, généralement petites, peu nombreuses et 
espacées, ou des bandes longitudinales de même couleur, plus ou moins larges et 
serrées, et des varices noires où d'un brun tres-foncé. Spire conique, terminée par 
un sommet légérement obtus et assez aplati. Suture subcrénelée et bordée de blanc. 
Tours de spire au nombre de 6 et légèrement convexes; tours embryonnaires au 
nombre de > 1/2, lisses, luisants et d’un Jaune brunâtre très-clair; dernier tour à 
peu près aussi grand que la spire, munt, vers sa partie médiane, d’une angulation 
tres-obsolète et tendant quelquefois à devenir jaunâtre, dans le voisinage du bord 
externe. Golumelle blanche, présentant une légère apparence de troncature à sa 
partie basale. Ouverture oblique, de forme anguleuse ovale, d’un blane de lait à 
l'intérieur et laissant apercevoir, par transparence, la varice du dernier tour. Péri- 
stome droit, assez largement bordé de brun noir; bords réunis par un dépôt calleux 
lisant, pénétrant profondément, et d'un brun marron ou noirâtre: bord basal et bord 
externe présentant à peine un commencement d'épaississement et presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, #4 millimètres; plus grand diamètre, un peu moins 
de 25 1/2. Longueur de l'ouverture, 24 millimètres; plus grande largeur, 14. 

Habitat. Mexique, dans les montagnes de Betaza, village situé à vingt lieues d'Oa- 
jaca (A. Boucard). 

Observations. Gette espèce a été recueillie pour la première fois, en 1858, par le 
naturaliste dont elle porte le nom, et qui n'en a rapporté qu'un petit nombre d'échan- 
tllons, presque tous jeunes. Elle se distingue facilement de ses congénères par son 
système de coloration. 

Nous devons faire observer que M. Pfeiffer ne parait pas avoir eu à sa disposition 
un individu complétement adulte, lorsqu'il a décrit cette espèce. Il n'a pas mentionné 
l'angulation très-obsolète, mais pourtant encore visible et même perceptible au tou- 
cher, que lon remarque vers la partie médiane du dernier tour de l'individu parfai- 
tement adulte, figuré sur notre planche; de plus, il ne mentionne que » tours 1/9, 
alors que les Orthalieus adultes en ont généralement de 6 à 7. 

Par l'autre exemplaire, non adulte, que nous figurons vu de dos (pl. XVIIE, fig. 3). 
el qui se rapproche beaucoup de l'exemplaire typique représenté dans les Proceedins 
of the Zoological Society of London, on peut s'apercevoir que cette espèce, comme FOr- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 153 


ihalicus longus et quelques autres de ses congénères, es sujette à varier beaucoup 
sous le rapport de la largeur. Autant que nous pouvons en juger d'après les quatre 
échantillons de provenance authentique que nous avons sous les yeux, l'Orthalicus 
Boucardi est loin de présenter constamment les larges et nombreuses bandes longitu- 
dinales brunes dont parle Pfeiffer dans sa diagnose originale. Ces bandes se réduisent 
souvent à un petit nombre de taches brunes, médiocrement développées et très-es- 
pacées, comme chez l'individu adulte que nous figurons (pl. XVI, fig. 3 « et 3 b). 
Les seuls caractères que nous ayons toujours trouvés conslants sont : 1° la blancheur. 
l’'opacité et l'apparence, pour ainsi dire, un peu porcellanée du test; 9° le développe- 
ment des varices, qui sont toujours noirätres et très-larges; 3° la coloration jaunâtre 
ou d'un brun très-clair des premiers tours de spire; 4° la suture suberénelée et bordée 
de blanc, particulièrement sur le dernier tour. 


6. ORTHALICUS LIVENS, Beck. 
(PI XVII, fig. 6 et Ga.) 


Orthaheus lvens, Beck, Index, n° 7, p. 59 (nomen), 1837. 

Orthalicus livens, Shuttleworth, Notitie Malacolowice, p. 64, pl. UE, fig. 8, 1856. 
Orthalicus livens, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 289, 1899. 

Orthalicus livens, Albers, Hehceen, éd. Martens, p- 225, 1860. 

Orthalicus livens, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Pliladephia, p. 152, 1860. 
Orthalicus livens, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 6, 1860. 

Orthalicus livens, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 38, 1865. 

Orthalicus livens, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 201, 1868, 


Testa elongato-ovata, tenuis, striatula, lines spiralibus vndulatis, parum reoularibus, subtilissimis, confer- 
ussinus, sub lente solum conspicuis minutissime notata, sordide lutescens, striois latis, sat raris, vix undulatis, 
purpureo-castaneis, in anfractu ullimo anguste el inconspicue bifasciuto infra peripheriam subinterruptis vel 
obsoletis ornata, varicibus raris, nigricantibus instructa ; spira comica, superne livescens aut plus minusve rosea , 
apice late et intense atro-purpurea; sutura pheatula; anfractus 6-7 convexiuscul, ulltimus haud tumidus: 
columella tenuiter filaris, strictuscula, intus alba: apertura modice obliqua, longitudine testæ dimidia brevior, 
ovalis, superne acuta, tntus lactea, late roricanh-striata ; peristoma intus distincte subincrassatum , RioTO- 
Juscum, maroinibus callo castaneo-fusco junctis. 

Longitudo 58 muall., diam. maj. 27 null. — Apertura 26 mil. longa, 15 1/2 lata (Coll. Grosse). 

Habitat in provincia Michoacan dicta (Uhde), in provincia Vera Cruz (Sandoz), reipublice Mexicane : in 


littore occidental reipublicæ Mexicanæ (teste Martens). 


Coquille de forme ovale-allongée, mince, faiblement striée, marquée de lignes spi- 
l 0 Î 0 l 
rales ondulées, peu régulières, très-fines, très-serrées et visibles seulement à la loupe. 
Fond de coloration d'un lon jaunâtre sale, avec des raies larges, un peu espacées. à 
J 6 I l , 
peine ondulées, d'un brun marron, sujettes à s'interrompre plus ou moins ou à devenir 
obsolètes sur le dernier tour, qui présente, au-dessous de sa périphérie, deux fascies 


154 ZOOLOGIE. 


lransverses, étroites et peu apparentes, dont lune est encore visible sur une parue 
de l'avant-dernier tour. Test marqué d'un petit nombre de varices noirâtres (2 sur le 
dernier tour et 1 sur l'avant-dernier, dans l'exemplaire figuré). Spire conique, d'un 
ion rosätre plus où moins livide à sa partie supérieure, et se terminant par un 
sommet tout enter d'un noir pourpré foncé. Suture légèrement plissée. Tours de 
spire au nombre de 6 à 7 et légèrement convexes: premiers tours, au nombre de 2, 
d'un noir pourpré foncé; dernier tour non renflé. Columelle mince, filiforme, assez 
resserrée et blanche seulement à sa partie interne. Ouverture légèrement oblique, 
formant un peu moins de la moitié de la longueur totale de la coquille, ovale, angu- 
leuse à sa partie supérieure, d'un blanc de lait à l'intérieur, et laissant apercevoir, 
par transparence, les varices du dernier tour. Péristome légèrement mais distincte- 
ment épaissi à Pintérieur, et largement bordé de brun noirâtre : bords réunis par un 
dépôt calleux d’un brun marron foncé. 

Longueur totale de la coquille, 58 mullimètres; plus orand diamètre, 27. Lon- 
sueur de l'ouverture, 26 millimètres; plus grande largeur, 15 1/2. 

Habitat. Mexique : État de Michoacan (Uhde ); État de Vera Cruz (Sandoz); littoral 
occidental du Mexique (d'après M. E. von Martens). 

Observations. H est assez difiicile de se faire une idée exacte de l'Orthalicus livens 
iypique de Beck. L'espèce étant purement nominale, on n'a la ressource n1 d'une 
figure, ni d'une description. M. Môrch', autorité très-compétente en ce qui touche 
les malacologistes scandinaves, nous apprend quil n'existe actuellement aucune 
coquille étiquetée sous ce nom dans le Muséum de Copenhague : 11 suppose que cette 
dénomination devait s'appliquer à une coquille mexicaine, acquise de Cuming, blan- 
châtre, marquée de fortes stries d’accroissement, munie d'une carène tres-obsolète et 
se rapprochant de la figure 2 de la planche 115 du grand ouvrage de Férussac. 

Le type que Shuttleworth a rapporté à l'Orthalieus livens de Beck, et qu'il a décrit 
et figuré sous cette dénomination?, ne présente nullement ces caractères. Peut-être 
devraitil, par conséquent, porter comme nom d'auteur plutôt celui de Shuttleworth 
que celui de Beck. Mais comme, en définitive, le nom spéafique de Beck n'a de 
valeur que depuis la publication de Shuttleworth, et que ce dermier ladopte, il nous 
semble superflu d'effectuer un changement qui compliquerait inutilement la synonymie. 

Nous devons faire observer que le type de l'Orthalicus livens figuré par Shuttleworth 
est évidemment une coquille jeune, tandis que celui que nous représentons est com- 
plétement adulte. L'espèce est, d'ailleurs, facile à reconnaitre à son sommet tout 
entier d'un noir pourpré, à son test assez luisant, aux deux fascies transverses de son 
dernier tour et à ses bandes longitudinales d'un brun marron légérement violâtre. 


© Maluk. Blätter, vol. XIE, p. 39, 1865. — ? Nottie Malacologice, p. 6h. pl. HE, fig. 8, 1856. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. A55 


assez espacées, médiocrement flexueuses et plus larges du côté de la base des tours 
que du côté de la spire, où elles sont habituellement atténuées et quelquefois même 
effacées complétement. 


7. ORTHALICUS PRINCEPS, Broderip. 
(PI. XVIIL, fig. 2 et 24.) 


Bulimus undatus, Valenciennes, Obs. 20ol. IL, p. 245, pl. LV, fig. 1, 1833 (nec Bruguière). 
Bulimus princeps, Broderip, dans Sowerby, Conch. Must. fig. 18, 1833. 

Helix (Cochlostyla) princeps, Orbiony, Synopsis, p. 8, 1835. 

Orthalicus princeps, Beck, Index, p. 59, n° 3, 1837. 

Bulimus zebra, var. à, Pleiffer, Monog. Heliceorum, vol. I, p. 144, 1848. 

Bulimus zebra, Reeve, Conch. Iconica, pl. XV, fig. 90, 18/8. 

Orthalicus princeps, Shuttleworth, Notitie Malacolopice , À, p. 64, pl. KE, fe. 6, 7, 1856. 
Orthalicus zebra, Carpenter, Cat. Mazatlan Shells, p. 176, 1857 (partim). 

Orthalicus princeps, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 589, 1859. 

Orthalicus princeps, Môrch, Malak. Blätter, vol. VE, p. 119, 1859. 

Orthalicus princeps, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 225, 1860. 

Orthalicus princeps, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 4o, 1865. 

Orthalicus princeps, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 200, 1868. 


Testa ovalo-conica, tenuiuscula, striatula, lines spiralibus subuhssims, obsolescentibus sculpta et leviter 
malleata, sub epidermide flavida alba, strigis fusco-purpureis, in medio cujusvis anfractus latis, fulminatis, sur- 
sum deorsumque bi-trifurcatis picla; spira conica, superne pallescens, apice summo minute aurantio-castaneu : 
sutura plicatula ; anfractus Ü 1/2 sat convexi, ultimus subinflatus ; apertura valde obliqua, déudiam teste lon- 
gitudinem subæquans, ovalis, superne acula, intus albida, strigosa; columella filaris, tenus, alba; perisloma 
rectum, fuscum, marpinibus callo saturate fusco junctis, basah et externo subacuts, vix incrassatis. 

Longitudo 65 mll., diam. maj. 36 null. — Apertura 35 null. longa, 21 lata (Coll. Sallé). 

Var. 8 (pl. XVI, fig. 2b) crussiuscula, brevior, sub epidermide saturate luteo-fuloescente mirus conspicue 
strigala:; peristoma magis incrassatumn. 

Lonpitudo 60 mill., diam. maj. 35 mal. — Apertura 32 mil. longa, 20 lata (Mus. Parisiense ). 

Var. y (pl. XVITL, fig. 2c) minor, lenuior, striois mapis numerosis el gracilioribus preta. 

Longitudo 54 mill., diam. maj. 30 mill. — Apertura 28 mall. longa, 17 lata (Mus. Parisiense). 

Habitat in republica Mexicana (Humboldt et Bonpland); Vera Cruz (A. Sallé, Uhde et Friedel); 
Papantla (teste Martens); Panistlahuaca et Iztapa (Boucard); Mazatlan (Reigen), reipublicæ Mexican ; 
Nicaragua (Paul Lévy); Cajabon (Sarg), Guatemale; Panama (Guming); in America central (teste Mürch ). 
Var. 8 in Guatemaln depit (Bocourt), var. y in regione Belize dicta (Bocourt, Parsons). 


Coquille de forme ovale conique, assez mince, faiblement striée, marquée de 
peutes lignes spirales très-fines, trés-obsolètes, peu visibles, qui la font paraitre 
légèrement martelée. Coloration blanche sous un épiderme jaunâtre, avec des bandes 
longitudinales d’un brun pourpré, tendant à s'élargir et à devenir fulgurées vers le 
milieu de chaque tour, et se bifurquant ou même se trifurquant en haut et en bas. 
Spire conique, devenant plus claire à sa partie supérieure et terminée par un 


156 ZOOLOGIE. 


sommet légèrement obtus, dont le point extrême est d'un brun orangé. Suture lége- 
rement plissée. Tours de spire au nombre de 6 1/2 et assez convexes: dernier tour 
lésérement renflé. Ouverture fortement oblique, formant environ la moitié de la lon- 
oueur totale de la coquille, ovale, devenant anguleuse près du point d'insertion. 
blanchâtre à l'intérieur et laissant apercevoir les bandes du dernier tour, par trans- 
parence. Columelle filiforme, mince et blanche. Péristome droit et brun : bords réunis 
par un dépôt calleux assez mince et d’un brun foncé; bord basal et bord externe 
faiblement épaissis et presque tranchants. 

Longueur lotale de la coquille, 65 millimètres; plus grand diamètre, 36. Lon- 
oueur de l'ouverture, 35 millimètres; plus grande largeur, 9 1. 

Habitat. Mexique (Humboldt et Bonpland); Vera Cruz (A. Sallé, Uhde et Friedel). 
Papantla (d'après E. von Martens), Panistlahuaca et [ztapa (A. Boucard), Mazatlan 
(Reigen), au Mexique; le Nicaragua (Paul Lévy); Cajabon (Sarg), dans le Guate- 
mala; Panama (H. Cuming); Amérique centrale (d'après Môrch). La variété 6 a été 
recueillie par M. Bocourt à Saint-Augustin (Guatemala), où elle vit sur les grands 
arbres désignés dans le pays sous le nom de Voladores. La variété y provient de Belize 
(Honduras anglais) : elle a été trouvée près des bords de la Vieille-Rivière par 
M. Bocourt. Nous avons recu en communication, de l'nstitution Smithsonienne de 
Washington, un individu appartenant à la même variété et recueilli également à 
Belize par M. Parsons. 

Observations. Cette belle espèce est très-répandue au Mexique et dans toute l'Amé- 
rique centrale. Elle paraît exister indifféremment sur les deux versants, Pacifique et 
Atlantique. Nous pensons, avec M. Martens', que les cinq individus mentionnés par 
M. P. Carpenter dans son catalogue des coquilles de Mazatlan, sous le n° 796, 
doivent, selon toute probabilité, appartenir à cette espèce. 

L'Orthalicus princeps est facile à distinguer de ses congénères par la disposition de 
ses bandes longitudinales, qui sont, pour ainsi dire, interrompues et comme cassées 
à trois endroits sur le dernier tour, et à deux sur les tours précédents, et qui s'élar- 
oissent considérablement vers la partie médiane. Le point extrème du sommet est 


toujours d'un brun orangé assez foncé. 


8. ORTHALICUS OBDUCTUS, Shuttleworth. 


Orthalieus obductus, Shuttleworth, Notitiæ Malacologice, p.64, pl. HE, fig. 1, 2, 3, 1896. 
Orthalicus obductus, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 587, 1859. 

Orthalicus obduetus, Mbers, Heliceen, éd. Martens, p. 225, 1860. 

Orthalieus obductus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 199, 1868. 


! Malak. Blütter, vol. XIE, p. 46, 1865. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 457 


esta ovato-conica , solidula , presertim ad suturam plieato-striatula, lineis spirahbus undulatis obsoletissime 
notata, sub epidermide viridulo-fusca, subopaca, fascus purpurascenthbus, albido articulats, et striois undu- 
latis, confertis, Purpureis inconspicue ornala; spira conica apice minute fuscula; anfractus 6 1/2, superi pla- 
nrusculi, ultimus Magnus , inflatus , spiram subæquans aut vix superans: columella parum arcuato-torta, albida 
versus basin subincrassata; apertura vix obliqua, angulato-subovalis, intus nitida, livida : peristoma atro-pur- 
pureo limbatum , vix incrassatum, marginibus callo fusco-mipricante junctis. 

Longitudo 65 mill., diam. maj. 38 ml. — Apertura 37 mil. longa, 21 lata (Mus. Parisiense, speci- 
men juvenile). 

Habitat in silois repionis Belize dicte (Bocourt); Nicaragua (Paul Lévy); Panama (H. Cuming):; Bar- 
quimeseto, in Columbia (E. Müller). 


Goquille de forme ovale conique, assez solide, marquée de stries longitudinales 
plus fortement accusées dans Le voisinage de la suture, et de linéoles spirales ondu- 
lées et très-obsolètes, ornée, sous un épiderme d'un brun verdâtre et légèrement 
opaque, de fascies pourprées, articulées de blanc, et de rayures longitudinales ondu- 
lées, serrées, d'un brun pourpré, mais peu apparentes. Spire conique, finement mar- 
quée de brun sur la moitié de son premier tour seulement. Tours de spire au nombre 
de 6 1/2 : tours supérieurs assez plans: dernier tour grand, renflé, à peu près aussi 
grand que la spire ou la dépassant légèrement. Columelle faiblement arquée, blan- 
châtre et légèrement épaissie vers sa partie basale. Ouverture à peine oblique, de 
forme ovale subanguleuse, luisante et d'une coloration livide à l'intérieur. Péristome 
bordé de noir pourpré et légèrement épaissi : bords réunis par un dépôt calleux d'un 
brun noirâtre. 

Longueur totale de la coquille, 65 millimètres; plus grand diamètre, 38. Lon- 
gueur de l'ouverture, 37 millimètres; plus grande largeur, 91. 

Habitat. Forêts de Belize (Bocourt); Barquimeseto, en Colombie (E. Müller); 
Panama (H. Cuming); Nicaragua (Paul Lévy). 

Observations. Cette espèce est répandue dans une partie de l'Amérique centrale, et 
elle vit également dans la partie la plus septentrionale de l'Amérique du Sud. D'après 
M. Shuttleworth, les Jeunes individus de cette espèce ressemblent beaucoup aux 
exemplaires adultes de FOrthalicus pulchellus, Spix. L'Orthaheus obductus, à l'état 
adulle, se distingue de ses congénères par sa coquille solide, par ses fascies trans- 
verses, articulées de brun pourpré et de blane, par ses bandes longitudinales peu 
apparentes, par son dernier tour développé et sur lequel les ornements tendent à 
s’effacer ou à disparaitre plus ou moins complétement, enfin par le développement 
relativement assez prand de sa columelle, à la partie basale. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIL° PARTIE. 


158 ZOOLOGIE. 


9. ORTHALICUS MELANOCHILUS, Valenciennes (emend.). 
(PI XVIIL, fig. 5 et 5.) 


Bulimus melanocheilus, Valenciennes, dans Humboldt et Bonpland, Obs. 20o/. IE, p.46, pl. LV, fie. 3, «,b, 1833. 

Bulimus zebra, Reeve, Conchol. Iconica, pl. XXVIL, fig. go b, 1848 (nec Müller). 

Bulimus zebra, var. &, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 144, 1848 (nec Müller). 

Orthalicus zebra , Shuttleworth, Notitie Malacolopicæ, p. 61, 1856 (nec Müller). 

Orthalicus zebra, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 588, 1859 (nec Müller). 

Orthalicus melanochilus, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 45. 1865. 

Orthalicus zebra, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 199, 1868 (nec Müller). 

Orthalicus zebra, W.G. Binney et Th. Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. vol. , p. 16, fig. 370, 
371, 1869 (nec Müller). 


Testu ovato-conica, solidula, striatula, lineis spiralibus creberrimis, undulatis minutissime notata, mitidula 
plus minusve pallide Juscescens aut Jlavescens, atro-purpureo interdum varicosa, Jascus angustis b) purpureo- 
users, interdum subinterruptis ornata ; spira conica, apice obtusulo, saturate fusco; sutura ox subirrepulariter 
impressa ; anfractus 6, superi plantuscul, pallide carneo-albidi, ultimus saturatior, pallide fuscescens , subinflato- 
globosus, spiram superans, basi rotundatus ; columella strictiuscula, calloso-incrassata, basi attenuata, lactea; 
apertura obliqua, acuminato-ovalis, tntus candida , varice anfractus ullin transmeante; peristoma rectum, tntus 
latissime atro-purpureo lmbatum , margibus callo tenu, latiusculo, intrante, nitidissimo . castaneo Juncts 
basali et exlerno subacutis. 

Longütudo 48 mill., diam. may. 29 mil. — Apertura 27 null. lonva, 16 lata (Coll. Sallé). 

Habitat in Nova Hispania (Humboldt et Bonpland):; Gineta, in provinein Cluapas dicta (Sumichrast) : 
Sierra Madre (Y. Xantus), reipublice Mexicane ; Indian Key, Floride (G. Wurdemann }; Nicarapua (Paul 
Lévy): 20 America æquinoctiali (Beck); àx regione fluvi Maranhon dict (E. Müller). 


Coquille de forme ovale conique, assez solide, faiblement striée, marquée de lignes 
spirales ondulées, très-fines. lrès-serrées et visibles seulement à la loupe, assez Tui- 
sante, jaunâtre ou d'un brun très-elair, avec quelques rares varices longitudinales 
d'un noir pourpré et trois bandes spirales étroites et d’un brun pourpré, dont la 
dernière est entamée par la suture du tour suivant, et qui sont quelquelois un peu 
interrompues. Spire conique, lerminée par un sommet légèrement obtus et d'un 
brun foncé. Sulure bien marquée, paraissant légérement plissée sur les derniers tours 
et un peu irrégulière. Tours de spire au nombre de 6: tours supérieurs assez aplatis 
et d’un blanc légèrement carnéolé (en dehors du sommet); dernier tour de coloration 
plus foncée et tournant au brun clair, un peu renflé, globuleux, plus grand que la 
spire et légèrement arrondi à la base. Columelle un peu resserrée, bien que légère- 
rement épaissie, atténuée à sa partie basale et d’un blanc de lait. Ouverture oblique, 
de forme ovale acuminée, blanche à l'intérieur et laissant apercevoir, par transpa- 
rence, la varice du dernier tour. Péristome droit, trés-largement bordé de noir 


TS] ,. . G À : 
pourpré à l'intérieur; bords réunis par un dépôt calleux mince, assez large, péné- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 159 


trant à l'intérieur de l'ouverture, très-luisant et d’un brun marron: bord basal et 
bord externe assez minces et presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 48 millimètres; plus grand diamètre, 29. Lon- 
gueur de l'ouverture, 27 millimètres: plus grande largeur, 16. 

Habitat. Nouvelle- Espagne (Humboldt et Bonpland ); Gineta, dans l'État de Chia- 
pas (A. Sallé), et Tomla Talasco, dans la Sierra Madre (J. Xantus), au Mexique: 
Indian Key, dans la Floride, aux États-Unis (G. Wurdemann); Nicaragua (Paul Lévy); 
\mérique équinoxiale (d'après Beck); bassin de l'Amazone (E. Müller). 

Observahons. Espèce bien distincte, mais que l'on voit rarement dans un état de 
conservation comparable à celui de l’exemplaire figuré, qui lait partie de la collection 
de M. A. Sallé. La plupart des auteurs se sont fourvoyés à propos de FOrthalicus 
melanochilus, dans lequel ils ont cru voir, à l'exemple de Beck et bien à tort, selon 
nous, le véritable Orthalicus zebra de Müller. Ainsi que nous le disons plus haut, à 
propos de FOrthaheus zebra, 1 suflit de lire attentivement la diagnose originale de 
l'auteur danois pour être certain qu'elle ne peut se concilier avec les caractères spé- 
cifiques de l'Orthalicus melanochilus. À Texemple de M. E. von Martens, nous avons dû 


recufier, conformément aux lois de la nomenclature, le nom spécifique de Valenciennes. 
| [ 


10. ORTHALICUS LEUCOCHILUS, Grosse et Fischer. 


(PI. XVIIE, fig, 7 et 7a.) 
Orthalicus lencochilus, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolonie, vol. XVI, p. 423, 1869. 


Testa ovato-comca, solidiuscula, lonpitudinaliter et suboblique rugato-striata, parum nitda, alba, varicibus 
ciereis instrucla; spira comca, apice obtusula; sutura impressa; anfractus 6 1/4 parum convext, embryonales 
2 levres, mtidi, lactei, ultimus vix descendens, spiram vix superans, validius rugato-striatus: apertura oblongo- 
ovalis, suboblique recedens, tnitus unicolor, lactea; peristoma simplex, lacteum, margimbus callo tenuissimo 
concolore junchis, columellart subdilatato, appresso, basali et externo vix subincrassatis. 

Lonpitudo 53 mul, diam. maj. 30 mull. — Apertura 28 mall. longa, 18 lata (Coll. W. G. Binney). 


Habitat Orizaba, on provncia Vera Cruz dieta, reipublicæ Mexicane (D! Berendt). 


Coquille de forme conique, assez solide, munie de stries longitudinales rugueuses 
et légérement obliques, peu luisante et d'une coloration blanche, avec des varices 
d'un gris cendré. Spire conique, terminée par un sommet légérement obtus. Suture 
marquée. Tours de spire au nombre de 6 1/4 et faiblement convexes; tours embryon- 
naires au nombre de », lisses, polis et d'un blanc de lait; dernier tour à peine des- 
cendant, un peu plus grand que la spire (G:o7 :26), et marqué de stries rugueuses, 
obliques et plus fortement prononcées que sur les tours précédents. Ouverture de 
forme ovale-oblongue, un peu oblique, lévérement portée en arrière et d'un blanc 


D8 


160 ZOOLOGTE. 


de lait uniforme à l'intérieur. Péristome simple et blanc; bords réunis par un dépôt 
d'émail mince et blanchâtre; bord columellaire légèrement dilaté, particulièrement à 
sa naissance, bord basal et bord externe à peine épaissis el presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 30. Lon- 
sueur de l'ouverture, 28 nullimètres; plus grand diamètre, 18. 

Habitat. Mexique. Cette espèce a été recueillie à Orizaba, dans la province de 
Vera Cruz, par M. le docteur Bérendt. 

Observations. L'Orthalicus leucochlus se rapproche de la variété + candida de lOr- 
thalicus undatus, établie par M. Shuttleworth, sous le rapport de la coloration géné- 
vale; mais 11 s'en distingue par sa forme plus courte et plus ramassée, son test solide 
et plus pesant, ses varices d’un gris cendré et ses stries obliquement longitudinales, 
rugueuses el plus fortement prononcées (principalement sur le dernier tour) que chez 
les autres espèces du genre que nous avons eu occasion d'observer. 

Nous devons la communication de cette forme intéressante à M. W. G. Binney, de 
Burlington (New Jersey) : elle fait partie de sa collection. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 161 


Face Des BULIMULIDÆ. 


XIX. Gevre BULIMULUS, Lracu. 


Les véritables Bulimus, si répandus dans l'Amérique du Sud, depuis la Nou- 
velle-Grenade jusqu'au Brésil, et si remarquables par la taille gigantesque de 
quelques-uns d’entre eux, ne paraissent exister ni au Mexique ni au Guatemala ; 
ils se trouvent remplacés, dans ces deux pays, par des Mollusques à test bulimi- 
forme, mais à organisation très-particulière, qui appartiennent au genre Bulimn- 
lus, créé par Leach en 18147. 

L'auteur anglais a élabli son nouveau genre pour deux coquilles, l'une qu'il 
croyait être l’Helix acuta, Müller, et qui n'était en réalité que le Bulimus Gua- 
deloupensis, Bruguière, et l'autre qu'il a décrite comme nouvelle, sous le nom 
de Bulimulus trifasciatus (ces deux formes ne constituent que de simples variétés 
du Bulimulus exilis, Gmelin). Il ne s'est, d’ailleurs, préoccupé nullement de leurs 
caractères zoologiques, el ne parait avoir eu en vue que de grouper les Bu- 
limes de taille médiocre ou petite, qui sont caractérisés par leur forme plus ou 
moins allongée, par la ténuité de leur test et par leur bord externe, mince, tran- 
chant ou à peine réfléchi. 

Nous ne parlerons que pour mémoire d'un autre genre Bulimulus, créé par 
Risso, en 1826, pour l'Helix detrita, Müller ? : ce genre, postérieur à celui de 
Leach, doit être considéré comme non avenu et rayé purement et simplement | 
des catalogues. 

En 1849, M. Troschel, à la suite d'observations superficielles, a le premier 
répandu l'erreur qui consiste à soutenir que la mâchoire des Bulimulus est cons- 
üituée par un ensemble de pièces distinctes, séparées les unes des autres”. Cette 


! Zoolop. Miscell. vol. 1, p. 1, 1814. — * Hist. nat. Europe mérid. vol. IV, p. 78, 1826. — * Archiv. fur Natur- 
geschichte, 1849. 


62 ZOOLOGIE. 


opinion erronée a été reproduite, après lui, par d'autres naturalistes allemands, et 
notamment par MM. Albers et Martens". 

Le docteur L. Pfeiffer, en 1855, admet ce genre comme coupe conchyliolo- 
gique?, mais 11 y comprend à la fois de véritables Bulimulus, comme le Bulimu- 
lus exilis, Gmelin, et des Buliminus, tels que le Buliminus detritus, Müller, et le 
Buliminus Hohenackeri, Krynicki, c'est-à-dire des Mollusques appartenant à une 
famille zoologiquement différente et spéciale à l'ancien continent. M. Shuttleworth 
admet également le genre, en 1856, mais il n’en parle qu'incidemment $. 

MM. Henry et Arthur Adams, dans leur Genera", faussent complétement le 
genre Bulhimulus, Leach, en n'y plaçant que des Buliminus, et particulière- 
ment les espèces à test blanchâtre qui peuplent les diverses parties du littoral de 
la Méditerranée, tandis qu'ils relèguent l’espèce typique dans une section des Or- 
thalieus, ce qui constitue une faute de méthode que M. Pfeiffer leur reproche avec 
raison °. 

En 1959, M. Môrch ° admet le genre et le place dans sa famille des Aulaco- 
gnatha. Le mème auteur, dans un mémoire postérieur de quelques années”, émet 
le premier des doutes au sujet de l'exactitude des caractères attribués par Tro- 
schel à la mâchoire des Bulimulus. 

M. Martens, dans lédition posthume des Heliceen d'Mbers*, partage les Buli- 
mulus en dix-huit sections : Otostomus, Beck; Drymæus, Albers; Liostracus. 
Albers; Anctus, Martens; Mesembrinus, Mbers; Thaumastus, \bers; Mormus, 
Albers; Seutalus, Mbers; Ataxus, Abers; Bostryx, Troschel; Pyrgus, Abers; 
Nesiotes, Abers; Pleuropyreus, Martens; Peronœus, Abers; Leptomerus, Mbers; 
Eudioptus, Albers; Rlinus, Mbers; Plectostylus, Abers. Ces subdivisions nous 
semblent trop multipliées, et nous pensons que quelques-unes d'entre elles pour- 
raient être supprimées sans grand inconvénient. De plus, nous reprocherons à 
l’auteur de placer le Bulimulus Delattrei, Pleilfer, dans les Eurytus d'Albers, sec- 


lon du genre Bulimus, dont il s’éloione notablement au point de vue conchylio- 


logique. 
! Heliceen, éd. Martens, p.210, 1860. * Malak. Blütter, vol. XIV, p. 230, 1867. 
© Malak. Blütter, vol. I, Vers. p. 161, 1855. ® Malak. Blätter, vol. VE, p. 119, 1859. 
® Nottie Malacologice, p. 58, 1856. 7 Journal de Conchyliologie, vol. XIE, p. 274, 1865. 


* Genera, vol. I, p. 159, 1858. * Heliceen, éd. Martens. p. 209, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 163 
M. Tryon, en 1867, subdivise les Bulimulus de PAmérique septentrionale 
en sept sections : Drymaœus, Liostracus, Mesembrinus, Thaumastus, Mormus, 
Sculalus et Peronæus. Deux ans plus tard”, MM. Binney et Bland adoptent la 
mème classification. En même temps, ils donnent raison à M. Môrch contre 
MM. Troschel, Albers et Martens, en faisant connaître qu'ils n'ont trouvé de 
mâchoire composée de pièces distinctes chez aucun des Bulimulus qu'ils ont eu 
occasion d'examiner. Le nombre des Bulimulus dont les deux savants américains 
ont eu occasion d'étudier la mâchoire où la plaque linguale, dans le cours des 
dernières années, est relativement assez considérable. Nous citerons parmi eux 
les Bulimulus pallidior, Sowerby; Bulimulus laticinctus, Guppy:; Bulimulus Bala- 
mensis, Pleiller; Bulimulus sufilatus, Gould; Bulimulus Marielinus, Poey; Buli- 
mulus Jonasi, Pleifler; Bulimulus aureolus, Guppy; Bulimulus allernatus. Say: 
Bulimulus membranaceus, Philippi; Bulimulus dealbatus, Say; Bulimulus corneus. 
Sowerby; Bulimulus durus, Spix*. Toutelois nous devons faire observer que. 
pour deux de ces espèces, le Bulimulus sufflatus" et le Bulimulus alternatus*. 
MM. Binney et Bland semblent se contredire eux-mêmes, en attribuant à chacun 
une mâchoire composée de nombreuses plaques séparées. Cette contradiction est 
plus apparente que réelle, et la vérité est que, dans ces deux espèces comme chez 
leurs congénères, la mächoire est assez fortement plissée sur elle-même pour 
que ces plis présentent l'apparence d'autant de pièces détachées : mais 1ls ne sont 
hibres qu’en avant, et, en arrière, ils adhèrent au corps de la mâchoire. Par con- 
séquent, 1l est inexaet de les considérer comme autant de plaques isolées, alors 
qu'en réalité ils ne sont que repliés les uns sur les autres, à peu près comme les 
lames d’un éventail de papier? 
D'ailleurs, les deux auteurs, dans leurs dernières publications, ne laissent plus 
subsisier aucun doute sur la question. Dans un mémoire publié en 18727, ils 


considèrent le genre Bulimulus comme appartenant à une sous-famille des Hel- 


‘American Journ. of Conchology, vol. HT, p. 166, 1867. * Amer. Journ. of Concholooy, vol. VIE. p. 182, 1872. 
* Land and fresh water Shells of North America, part r, * La minceur de la mâchoire est souvent poussée assez 
p. 191, 1869. loin pour que le moindre effort suffise pour la rompre et 
# Conf. Ann. of the Lyceum of nat. hist. of New Vork, en détacher les plis. Cette circonstance rend plus difficile 
vol. IX et X, et American Journ. of Concholopy, vol. VLet la préparation des mâchoires de ce groupe. 
VII, 1870-1872. 7 Ann. of the Lyceum of nat. hist. of New Vork, vol. X. 


! Amer. Journ. of Concholopy, vol. VE, p. 209, 1871. p. 128-170. 1872. 


AGA ZOOLOGIE, 

cinæ, caractérisée par une mâchoire d'une seule pièce. Dans un autre travail en- 
core plus récent, publié en 1873, ils rangent dans la section b des Pulmonata 
Geophila, section caractérisée par la présence d’une mâchoire d'une seule pièce, tous 
les Bulimulus précédemment observés par eux, y compris les Bulimulus suflatus 


et allernatus. 


ANATOMIE DU GENRE BULIMULUS”. 


Les Bulimulus du Mexique et du Guatemala dont nous avons pu étudier l'ami- 
mal sont les Bulimulus Delattrei, Plefer; Gluesbreghti, Pleiler; rudis, Anton, 
el quelques autres formes de ce groupe naturel. Tous ces Mollusques ont une 
organisation semblable. 

Système dipeshf. La mâchoire du Bulimulus Delattrei est mince, arquée, de 
coloration pâle; elle se compose de plis un peu obliques, qui, vers la partie cen- 
trale de la mächoire, se rencontrent à angle aigu, de telle sorte que les trois 
ou quatre plis moyens n’atteionent pas le bord inférieur. Cette disposition existe 
chez les Cylindrella et Macroceramus*, ainsi que chez les Bulimus de la Nouvelle- 
Calédonie, du groupe des Placostylus". Le nombre des plis de la màchoire chez 
le Bulimulus Delattrei est de vingt-cinq de chaque côté; il est de quinze à dix- 
huit chez le Bulimulus rudis. La mâchoire du Bulimulus rudis est plus mince et 
plus fragile; ses plis sont très-finement striés en travers, comme ceux des Cylin- 
drella. 

La plaque linguale du Bulimulus Delattrei est large; chaque rangée compte 
plus de cent dents placées à droite et à gauche de la dent rachiale et disposées 
sur une ligne à peu près horizontale. L'examen de cette plaque linguale nous à 
présenté des diflicultés, surtout pour l'étude de la dent rachiale : ces difficultés 
sont encore accrues par les nombreuses anomalies dentaires qu'on rencontre si 
fréquemment chez les Bulimulus. 

La dent rachiale est le plus souvent masquée en partie par une des dents laté- 
rales, de telle sorte qu’elle semble se confondre avec elle; mais on parvient à 
bien la dégager sur plusieurs points et à la reconnaître. Elle est petite et étroite, 


* Proceed. Acad. of nat. se. of Plilad. p. 248, 1873. * Journal de Conchylolopie, t. XVI, pl. IT, 1870. 
? Voir les planches XIX et XXI et leur explication. % Journal de Conchyliolopie, t. XIX, pl. VIT, 1871. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 465 


placée dans un plan un peu plus élevé que les dents latérales, à cuspide 
moyenne courte et sans cuspides latérales. Le Bulimulus rudis ne diffère du 
Bulimulus Delattrei que parce que la dent rachiale est sur le même plan que les 
dents latérales, et qu'on la distingue plus facilement, par suite du plus grand 
écartement des deux premières dents latérales. 

Toutes les dents latérales des Bulimulus Delattrer et rudis se ressemblent; elles 
sont larges, à base plus ou moins élevée; elles portent une cuspide interne très- 
forte, descendant presque aussi bas que la cuspide moyenne; une cuspide 
moyenne large, obluse, quelquelois presque carrée, et rappelant un peu la cus- 
pide moyenne des dents latérales des Orthalicus; enfin une cuspide externe ai- 
guê, un peu écartée, bien prononcée et descendant moins que la cuspide interne. 
Toutes ces dents semblent mclinées de dehors en dedans et vers la dent rachiale. 

Les dents marginales du Bulimulus Delattrei sont courtes, à cuspide interne 
aiguë, à cuspide externe bifide, et à euspide moyenne relativement plus large à la 
base et triangulaire. 

Le type si particulier des dents latérales de nos Bulimulus du Mexique se re- 
trouve chez les Bulimulus papyraceus, Mawe', du Brésil (type de la section des 
Mormus d'Albers); laticinctus, Guppy, de la Trinité; Bahamensis, Pfeifler?, ete. 

L'œsophage et l'estomac sont allongés, assez étroits, et les glandes salivaires 
sont appliquées en lobules minces sur presque toute la longueur de l'estomac. 

Système reproducteur. La verge est étroite, allongée; un muscle rétracteur 
très-orèle s'insère près de son extrémité. En avant, la verge est pourvue d'un re- 
vêtement qui se termine à une petite distance de lorifice génital commun : sur ce 
point, l'organe est rétréei cireulairement. On trouve une disposition semblable 
chez le Bulimulus dealbatus *. Le canal déférent se voit sur une partie du trajet 
de la verge, et il est légèrement adhérent à ses parois. Pas de glandes muqueuses 
en rapport avec la verge. 

La poche copulatrice est petite, ronde, redressée; son canal excréteur long, 


un peu dilaté à sa partie moyenne, est uni assez solidement au canal déférent el 


! Heynemann, Walk. Bläter, pl. V, fie. 9, 1868. ® Leïdy, in Binney, Terrest. Moll. of the United States, 
? Bland and Binney, Ann. of the Lyceum of New York, vol. [, pl. XV, fig. 1, 1851. 
vol. X, pl. IL, fig. 1 et 3, 1871. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIL. 59 


166 ZOOLOGTE. 


à la matrice. Ge caractère est important et nous l'avons déjà signalé chez les Or- 
thalicus. 

Sur plusieurs individus, la poche copulatrice était distendue par une substance 
blanchâtre el molle; mais nous avons trouvé, à notre grande surprise, chez un 
individu de Bulimulus Delattrei, quatre spermatophores engagés côte à côte dans 
le col de la poche copulatrice, qu'ils distendaient beaucoup. Ces spermatophores 
étaient tous intacts, de forme allongée, à extrémité antérieure arquée et très- 
alténuée, dirigée vers la poche copulatrice; leur longueur moyenne était de 10 
à 12 millimètres; leurs parois semblaient résistantes; une coupe perpendiculaire 
à leur grand axe donnait une figure subpentagonale, presque circulaire : pas 
d’arêtes extérieures n1 de denticulations. 

La présence de quatre spermatophores dans une poche copulatrice indique né- 
cessairement quatre accouplements récents. Nous croyons que jamais on n'avait 
trouvé autant de spermatophores. Van Beneden en sionala deux chez une espèce 
de Parmacella, et cette observation est restée isolée. 

Les spermatophores du Bulimulus Delattrei diffèrent de la plupart des sper- 
matophores connus des Gastéropodes terrestres : chez le Bulimus acutus, seule 
espèce de l’ancien genre Bulimus où lon ait trouvé un spermatophore ?, 1} existe 
une crèle longitudinale et denticulée. 

La matrice est longue et très-flexueuse ; la glande albuminipare né présente 
rien de particulier. Chez le Buhimulus rudis, cette glande était presque rudimen- 
{are dans les imdividus non adultes. 

Le cœcum épididymaire est très-prononcé chez tous nos Bulimulus; 1 nous a 
paru simple, allongé, cylindrique. Le canal excréteur de la glande en grappe, 
très-lortueux, allongé et extrêmement rétréei près du point où il adhère à la 
glande albuminipare, reçoit une série de canalicules qui y conduisent les produits 
de la glande en grappe. Celle-ci se compose de plusieurs groupes espacés de 
glandules allongées, rameuses, multifides. 

Système nerveux. Les ganglions sus-æsophagiens présentent à peu près la 


même disposition que chez les Orthalieus et fournissent les mêmes nerfs. On y 


* Journal de Conchyliolopie, 1. V, pl. VIE, fig. 6, 1856. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 167 
distingue très-bien, de chaque côté, Les trois lobes principaux : le lobe antérieur, 
d'où part le nerf tentaculaire supérieur; le lobe moyen, d’où émanent le nerf 
tentaculaire inférieur et la commissure des ganglions sus-æsophagiens et sous- 
æsophagiens antérieurs; le lobe postérieur, qui fournit la commissure des gan- 
glions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens moyens. À-la partie interne des san- 
glions sus-æsophagiens, on trouve, de chaque côté, un petit renflement d'où part 
le nerf pharyngien antérieur. 

Les ganglions sous-æsophagiens forment un cycle dont le côté droit et le 
gauche ne sont pas symétriques. Les deux ganglions antérieurs sont plus courts 
que les sanoglions postérieurs : ce sont les ganglions pédieux, qui imnervent les 
muscles du pied en avant, latéralement et en arrière. Sur leur face inférieure 
sont attachées les vésicules auditives, et, grâce à la transparence du névrilème, 
nous avons pu apercevoir facilement le nerf acoustique, qui est placé entre les 
deux commissures des ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens, el qui 
semble Uürer son origine du renflement moyen du ganglion sus-æsophagien, en 
arrière de l'origine de la commissure des ganglions sus-æsophagiens et sous-æso- 
phagiens antérieurs. Mais nous n'avons pas pu délacher la capsule auditive du 
ganglion sous-æsophagien antérieur. Le nerf acoustique est grêle et bien séparé 
des deux commissures. 

Les ganglions sous-œæsophagiens moyens présentent ici de grandes difficultés 
pour lobservation. Celui du côté droit est assez volumineux, arrondi, très-dis- 
ünct, situé sur un plan un peu supérieur au plan des ganglions sous-æsopha- 
oiens antérieurs; mais, du côté gauche, il existe un ganglion moyen de taille plus 
pelile, en arrière duquel on trouve peut-être un deuxième renflement dont les 
contours se confondent avec le œanglion sous-æsophagien postérieur gauche : ces 
deux ganglions seraient placés au-dessous de tous les autres. 

Les ganglions sous-æsophagiens moyens sont reliés aux ganglions sus-æso- 
phagiens par une large commissure; ils fournissent de chaque côté un gros nerf 
qui se distribue à la poche pulmonaire, au collier. 

Les ganglions sous-æsophagiens postérieurs sont ovoides, allongés, et donnent 
naissance aux nerfs des viscères du tortillon. 


Les ganglions stomato-sastriques, placés en arrière de la naissance de l'œso- 


29. 


168 ZOOLOGIE. 


phage, sont ovales, transverses, assez pelits et réunis par une commissure erêle 
et longue; ils donnent divers filets nerveux se distribuant à la poche linguale, à 
l’œsophage, aux canaux excréteurs des glandes salivaires. Les commissures qui 
relient ces ganglions aux renflements postérieurs des ganglions sus-æsophagiens 
antérieurs sont orèles et assez allongées. 

Tels sont les principaux points de l'anatomie des Bulimulus que nous avons 
étudiés; mais il existe au Mexique d’autres espèces dont on connaît quelques par- 
ücularités anatomiques. 

Le Bulimulus sufflatus, Gould”, type d’un groupe très-particulier, possède une 
mâchoire mince, longue, arquée, formée de vingt et un plis, peu cohérents et 
devenant très-étroits et pressés à la partie moyenne, mais non obliques ni angu- 
leux. La dent rachiale, de même taille que les latérales, est tricuspide; les dents 
_ latérales ont leur cuspide imierne rudimentaire. Le Bulimulus dealbatus, Say?, 
présente les mêmes caractères, ainsi que le Bulimulus alternatus, Say. 

Ces trois espèces appartiennent donc à un autre groupe, dont les individus 
diffèrent des animaux que nous avons examinés par leur mâchoire à côtes non 
obliques ni anguleuses au centre, et par leur plaque linguale à dent rachiale bien 
développée, tricuspide, à cuspide moyenne longue, et à dents latérales dont la 
cuspide interne est à peine visible. Une autre espèce mérite un examen appro- 
fondi : c’est le Bulimulus spirifer, Gabb”, dont la mâchoire, considérée d’abord 
par MM. Binnev et Bland comme semblable à celle des Orthahcus, parait, au 
contraire, d’après une communication récente de M. Binney (in litleris), èlre très- 
différente et appartenir au même type que celle du Bulimulus sufflatus. 

En comparant ces diverses descriplions, on voit que les Bulimulus du Mexique 
ne constituent pas un groupe zoologique homogène. [ls ne sont pas moins va- 
riables d’après la coquille, et nous nous sommes trouvés très-embarrassés pour 
leur classification. D'ailleurs, les caractères anatomiques des vrais Bulimus et des 
Bulimulus nous étaient inconnus. Nous avons dû, pour élucider la question, étu- 


der les animaux du Bulimus Cantagallanus. Rang, considéré comme type du 


* Binney and Bland, Aer. Journ. of Concholooy, p.209, * Binney and Bland, Land and fresh water Shells of 
pl. IX, fig. 8 et 13, 1870. North America, part E, p. 203. 

* Binney and Bland, Land and Jresh water Shells of * Binney and Bland, Land and fresh water Shells of 
North America, part 1, p. 209, fig. 360, 361. North America, part 1, p. 191. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 169 


genre Bulimus, et du Bulimulus Guadeloupensis, Bruguière, pris comme type du 
genre Bulimulus par Leach. 

L'animal du Bulimus Cantagallanus (dont nous devons la communication à 
M. Deshayes, qui en a donné la description ! d'après un beau dessm de M. de 
Folin), est très-épais et très-grand; les tentacules supérieurs sont très-allongés et 
les lobes buccaux, quoique moins développés que chez le Bulimus ovatus, sont en- 
core grands el digités. La mâchoire est très-épaisse, résistante, semblable à celle 
des Hélicéens, à plis saillants, plus espacés au centre que sur les bords, et au 
nombre de dix de chaque côté (10 —10); sa surface est striée transversalement, 
et sa coloration est jaune brunâtre. Cette mâchoire n’a aucun rapport avec celle 
des Bulimulus, et elle ressemble à celle du Bulimus oblongus, Müller”. La plaque 
lmguale a pour formule (60 —1—60o) X 100; elle est large et composée de dents 
disposées en séries parfaitement horizontales. La dent rachiale, un peu plus 
étroite que les dents latérales, porte une cuspide médiane assez large et des cus- 
pides interne et externe obsolètes; les dents latérales sont longues, à cuspide 
moyenne large et triangulaire, et à cuspide interne un peu plus saillante que la 
cuspide externe, qui est presque eflacée. 

Les dents marginales sont petites, courtes, unicuspides ou bicuspides. Cette 
plaque linguale est conforme à celle du Bulimus ovatus *. 

Le tube digestif présente une particularité que nous trouvons pour la première 
lois : l'estomac, long et cylindrique, devient extrêmement épais près du pylore, 
qui forme un sphincter charnu d’une puissance singulière. 

Le système génital ressemble à celui des Glandina; la verge est assez courte et 
porte vers son extrémité un large muscle rétracteur; le col de la poche copula- 


trice est long, non adhérent à la matrice et au canal délérent; la matrice est 


®, 
allongée; le canal excréteur de la glande en grappe est peu tortueux et long : à 
son contact avec la glande albuminipare, se montre un eœæcum épididymaire très- 
prononcé. Pas d'organes accessoires. 

Le système nerveux ne présente aucun caractère spécial; il ressemble à celui 
des Hélices. Les ganglions stomato-pastriques sont séparés par une commissure. 


l Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. XXV, * Heynemann, Malak. Blätter, pl. V, fig. 1. 1868. 
p. 483. et planche, 1866. * Heynemann, le, cit, pl. V, fig. 7. 


170 ZOOLOGTE. 


En somme, le type des Bulimus est un Hélicéen par sa mâchoire et sa poche 
limguale; il diffère des Hélices par l'absence d'organes accessoires de l'appareil 
générateur (glandes mulüfides, poches du dard, ete.), des Placostylus" par sa 
mâchoire à côtes non obliques au centre; mais on comprend très-bien que les 
Placostylus forment une transition entre les vrais Bulimus et les Bulimulus. 

L'animal du Bulimulus Guadeloupensis, dont nous devons la communication à 
notre ami M. Schramm, de la Pointe-à-Pitre, a une mâchoire assez large, très- 
mince, composée de plis un peu imbriqués, larges sur les côtés, plus serrés au 
centre, où ils présentent une légère tendance à lobliquité; le nombre de plis est 
de huit ou neuf de chaque côté (9 — 9); le bord libre de la mâchoire est denté. 
La plaque Imguale à pour formule (33 —1—33) X 123; les dents sont dispo- 
sées en rangées horizontales; la dent rachiale est large, aussi haute que les dents 
latérales; sa cuspide moyenne est longue et large; les cuspides interne et externe 
sont peliles, mais évidentes. Les dents latérales ont une forte cuspide moyenne, 
une cuspide externe courte et une cuspide interne rudimentaire; les dents margi- 
nales sont courtes et bicuspides. 

Le système reproducteur est semblable à celui des Bulimulus Delattrei, rudis. 
ci-dessus décrits, et du PBulimulus dealbatus *. La verge, très-longue, porte un 
étranglement à peu de distance de lorifice commun, et le col de la poche copu- 
latrice adhère à la matrice el au canal déférent dans la plus grande partie de son 
lrajet. 

Tel est le type Bulimulus, auquel on doit rapporter les Bulimulus sufflatus. 
spirifer, aliernatus, du Mexique, et de nombreuses formes des Antilles. Il est 
caractérisé par son système génilal très-simple, sans appareils accessoires, à col 
de la poche copulatrice adhérent, et à verge pourvue d’une tunique partielle et 
d'un étranglement à peu de distance de lorifice commun; à mâchoire très-mince, 
formée de plis plus serrés au centre. 

Mais ce type Bulimulus se modifie bientôt, et les Bulimulus Delattrei et rudis, 
ainsi que les Bulimulus papyraceus et les autres Mollusques du groupe des Mor- 


mus, tout en présentant un système reproducteur semblable et une mâchoire très- 


* Journal de Conchyliolopie, t. XIX, pl. VIE, 1871. — * Leidy, in À. Binney, Terrest. Moll. pl. XV, lg. 1. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. A7 


mince, en diffèrent par les plis du centre de la mâchoire, anguleux comme ceux 
des Cylindrella et des Macroceramus, et par une plaque linguale dont les dents 
latérales sont très-particulières. 

Nous n'avons pas considéré néanmoins ces différences comme génériques; 
elles indiquent plutôt des sections à établir dans le genre Bulimulus. 

Quant aux aflimités des Bubimulus, il est certain qu'elles sont lrès-crandes 
avec quelques Mollusques que nous avons placés parmi les Hehcide, et en parti- 
culer avec le genre Berendtia: mais nous n'avons pu tenir comple de ces afli- 
nités pour établir la série des genres, attendu qu'une classification linéaire des 
Gastéropodes nous semble actuellement impossible. 

Certains genres de Mollusques pulmonés des Antilles et de Amérique devront 
rentrer dans la famille des Bulimulide : tels sont les Pellicula, Fischer ({ype Suc- 
cinea depressa, Rang), auxquels on jomdra d’autres faux Succinea (Succinea rubes- 
cens, Deshayes); les Amphibulima, Blainville (type Succinea patula, Bruguière ): 
les Simpulopsis, Beck, etc. Dans tous ces genres, la màächoire est extrèmement 
mince, à plis médians rapprochés, et elle est dépourvue de la grande apophyse 
quadrangulaire, caractéristique des Ælasmognatha. 

Quelques auteurs placent dans la même famille les Orthalieus et les Bulimulus ; 
nous avons expliqué, à propos des Orthalicus, pourquoi nous repoussions cette 
manière de voir, qui ne nous parait pas fondée, les Orthalicus étant, par tous 


leurs caractères, très-différents des autres Mollusques terrestres. 


CARACTÈRES DU GENRE BULIMULUS. 


Testa perforata, oblonga, parum crassa, striata; apertura longitudinalis ; peristoma tenue, marginibus ne- 
quahbus columellari subdilatato, basali et externo tum acuts, tum plus minusve expansis aut reflexis, sed 
semper tenubus. 

Animal oviparum, sat magnum, cauda subacuta ; tentacula ommatophora sat longa , apice bulbosa ; apparatus 
geniluhs valde simplex , organis accessorüs carens , collo sacci copulatoris adhærente, virga tunica partim munita 
el Un vicimo orificu communs stranpulata. Maxilla arcuata, tenuissima, fragils plis longitudinalibus nume-- 
rosis, versus medium tum mapis confertis, rechs, tum subobliquis et occursu mutuo angulos medianos forman- 
üibus, constituta. Radula lata, subhorizontalis, dentibus numerosis composita; dens medianus tum dentes laterales 
subæquans , tricuspidatus , tum parvus, anguslus , cuspidibus lateralibus desttutus; dentes laterales inæqualiter 
tricuspidat ; marginales breves, hum bicuspidati, tum tricuspidal , cuspide interna acute, mediana ‘triangulart, 


ad basin lata, externa hfida. 


172 ZOOLOGTE. 


Coquille perforée, de forme oblongue, peu épaisse et striée. Ouverture longitu- 
dinale. Péristome mince et à bords inégaux entre eux : bord columellaire géné- 
ralement assez développé; bord basal et bord interne tantôt tranchants, tantôt 
plus ou moins développés ou réfléchis, mais, dans ce dernier cas, toujours minces. 

Animal ovipare, assez grand, se terminant par une extrémité caudale assez 
pointue. Tentacules ommatophores assez allongés. Appareil génital très-simple, 
sans organes accessoires, à col de la poche copulatrice adhérent, à verge pourvue 
d’une tunique partielle et d’un élranglement à peu de distance de Porilice com- 
mun. Mâchoire arquée, très-mince, fragile et présentant des plis longitudinaux 
nombreux, qui, arrivés à la partie médiane, tantôt deviennent plus serrés, tout 
en restant droits, et tantôt prennent une direction légèrement oblique et finissent 
par former des angles ou des sortes de chevrons comparables à ceux des Cylin- 
drella et des Macroceramus. Ruban lingual large, à rangées presque horizontales 
et composées de dents nombreuses. Dent rachiale tantôt tricuspide et à peu près 
de la dimension des dents latérales, tantôt petite, étroite, masquée en partie par 
une des dents latérales et placée sur un plan un peu plus élevé. Dents latérales iné- 
oalement tricuspides. Dents marginales courtes et tantôt bicuspides, tantôt tri- 
cuspides, avec la cuspide interne pointue, la cuspide médiane large à la base et 
triangulaire, et la cuspide externe bifide. 

Le genre Bulimulus, dans l'état actuel de nos connaissances, peut se diviser en 
deux grands groupes, nettement séparés par quelques-uns des caractères de leur 
mâchoire et de leur ruban lingual, mais réunis par d’autres qui ne permettent pas 
de les distinguer génériquement. Aucun des auteurs qui se sont occupés jusqu'ici 
des Bulimulus n'ayant constaté l'existence de ces deux groupes, nous nous trou- 
vons dans la nécessité de leur imposer des dénominations nouvelles pour faciliter 
leur classification. 

Premier proupe. Espèces caractérisées par une mâchoire à plis longitudimaux 
prenant, vers la partie médiane, une direction un peu oblique, et finissant par se 
rencontrer, à angle plus où moins aigu, pour former des chevrons dans le genre 
de ceux des parties similaires chez les Cylindrella et les Macroceramus, et par un 
ruban Jingual à dent rachiale, petite, étroite, souvent masquée partiellement par 


une des dents latérales, placée sur un plan relativement un peu plus élevé, sans 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 173 


cuspides latérales et à cuspide médiane courte. Dents latérales présentant une 
cuspide médiane large, obtuse, rappelant celle des Orthalicus, une cuspide in- 
terne très-développée et descendant presque aussi bas que la précédente, enfin 
une cuspide externe aiguë, un peu écartée, mais descendant moins bas que les 
autres. Dents marginales courtes el présentant trois cuspides, linterne aiguë, 
l’externe bifide et la médiane triangulaire et relativement plus large à la base. 
Type : Bulimulus Delattrei, Pfeiffer (emend). Goxiogxaruuus, Grosse et Fischer, 
18H 

Deuxième groupe. Espèces caractérisées par une mâchoire à plis longitudinaux 
plus serrés au centre, mais restant droils ou à peu près droits; par un ruban lin- 
oual à dent rachiale large, de la dimension des dents latérales el tricuspide, à 
dents latérales pourvues d’une forte cuspide médiane, d’une cuspide externe courte. 
d'une cuspide interne rudimentaire, et à dents marginales courtes et bicuspides. 
Type : Bulimulus sufflatus, Gould. Orrnorommüu, Crosse et Fischer, 18747. 

Chacun de ces deux groupes ou sections comprend, au Mexique et au Guate- 
mala, des Mollusques dont les coquilles présentent entre elles assez de caractères 
différentiels pour permettre de les répartir en plusieurs sous-sections. 

Dans le premier groupe, nous admettons les six sous-sections suivantes : 

Subsectio 1. Goquilles munies d’une perforation ou d'une fente ombilicale et de 
forme ovale-oblongue, à ouverture large, à columelle plus où moins tordue, à 
péristome mince, mais développé, étalé et réfléchi. Type : Bulimulus lilacinus. 
Reeve. Dryuæus*, Albers. 

Subsectio 11. Goquilles munies d’une perforation ombilicale, de forme oblongue- 
conique, minces de test, lisses et généralement luisantes, à ouverture obliquement 
semi-ovale, à péristome mince, habituellement peu développé, st ce n’est du côté 
du bord columellaire. Type : Bulimulus alternans, Beck. Liosrracus *, Albers 
(emend.. 


Subsectio 11. Coquilles ombiliquées ou pertorées, striées, souvent décussées et 


! Etymologie : yœvia, angulus ; yvabpos, maille. us, section du genre Bulimus, dont l'éloignent l'organi- 

? Etymologie : 6p66s, rectus ; Topeïov, seomentum. sation de sa mâchoire et celle de son ruban lingual. 

# Nous rangeons dans cette sous-section le Bulimulus “ Leiostracus dans la première édition des Heliceen, et 
Delattrei, Pfeifler (emend.), que MM. Albers et Martens Liostracus dans la seconde. 


(Heliceen, ed. 2, p. 195) placent à tort parmi les Eury- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE — VII‘ PARTIE 60 


74 ZOOLOGTIE. 


habituellement rudes au toucher}, à coloration variant du blane au brunätre, à 
dernier tour ventru, à peu près aussi orand que la spire, à ouverture ovale- 
oblongue, à péristome plus ou moins développé, souvent réfléchi, quelquefois 
épaissi à l’intérieur, mais faiblement. Type : Bulimulus Proteus, Broderip. Seu- 
rALUs, Albers. 

Subsechio 17. Coquilles munies d’une fente ou perforation embilicale, de forme 
conique un peu allongée, à test strié, à ouverture plus petite que la moitié de la 
longueur totale et ovale-oblongue, à péristome simple, droit et tranchant, sauf 
le bord columellaire qui est plus où moins dilaté, réfléchi et appliqué sur lavant- 
dernier tour. Type : Bulimulus livescens, Pfeiffer. Meseuerinus, Albers. 

Subsecho v. CGoquilles munies d'une fente ombilicale, de forme oblongue- 
conique, faiblement striées, assez minces de Lest et généralement d’une coloration 
uniforme, plus où moins cornée. Dernier tour plus petit que le reste de la spire. 
Ouverture semi-ovale oblongue. Péristome mince; bord columellaire générale- 
ment seul développé et réfléchi. Type : Bulimulus corneus, Sowerby. Leprowerus, 
\lbers. 

Subsectio vr. Coquilles munies d’une perforation ombilicale, d’une forme ob- 
longue-turriculée ou subulée, de coloration généralement blanchâtre, ou rayées 
de brun corné clair. Tours de spire nombreux (8 à 11); dernier tour formant 
environ 1/3 seulement de la longueur totale. Ouverture oblongue ou ovale. Co- 
lumelle portée en arrière ou faiblement arquée. Péristome développé, surtout du 
côté du bord columellaire, mais non épaissi. Type : Bulimulus Artemisia, W. G. 
Binney. Peroxxus, Albers. 

Le deuxième groupe, moins nombreux, tant en subdivisions qu'en espèces, 
comprend seulement les trois sous-sections suivantes : 

Subsectio vir. Goquilles munies d’une perforation ombilicale, de forme ovale- 


allongée. Test mince mais relativement assez solide, translucide et d'apparence 


! Néanmoins on arrive, par des transitions presque in- 
sensibles, à des espèces minces de test et faiblement striées, 
qu'il est pourtant diflicile d'éloigner de cette sous-section. 
Ainsi l'on passe du Bulimulus sulcosus , Pfeifter, espèce à test 
rugueux et à sculpture grossière, au Bulimulus Sporlederi , 
Pfeiffer, forme mince et fragile, par les Bulimulus Ghies- 


brechti, rudis, Hesemischi, Jonast, Cuernavacensis , Sargt, 
Uhdeanus et Drouëti. Ainsi encore il est difficile de ne 
point placer dans le même groupe que le Bulimulus Pro- 
teus, Broderip, le Bulimulus palldior, Sowerby, bien que, 
chez ce dernier, les stries, très-réelles pourtant, ne soient 
qu'à peine visibles à l'œil nu. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 475 
membraneuse. Dernier tour un peu plus grand que la spire. Ouverture de forme 
semi-ovale. Columelle pourvue, à l'intérieur, d’un pli fortement prononcé, mais 
qui n'existe que dans la moitié du dernier tour la plus rapprochée de l'ouverture. 
Péristome développé et réfléchi. Type : Bulimulus spirifer, Gabb. Lerroryrsus!, 
Crosse et Fischer, 1874. 

Subsectio vrrr. Coquilles tantôt imperforées, tantôt ombiliquées, de forme co- 
nique-oblongue, faiblement striées et d'un blanc plus où moins crétacé, sur lequel 
parfois viennent trancher des rayures ou des fascies brunes. Dernier tour presque 
loujours aussi grand que la spire. Ouverture ovale-oblongue. Golumelle quelque- 
fois tordue où plutôt munie d’un tubercule phiciforme. Péristome oblus ou briève- 
ment développé. Type : Bulimulus alternatus, Say. Tnauwasrus, Albers. 

Subsectio 1x. Coquilles munies d'une perforation ombilicale, assez minces, 
renflées, globuleuses. Tours de spire assez peu nombreux (de à 6) et convexes: 
dernier tour plus grand que la spire, qui est courte. Ouverture à peu près ovale. 
Péristome simple : bord columellaire développé; bord externe faiblement épaissi 
ou tranchant. Type: Bulimulus sufflatus, Gould. Groeuznus”?, Crosse et Fischer, 
187% (Mormus, Tryon*, W. G. Binney et Bland, nec Albers). 

On ne connaît pas encore un nombre suffisant d'animaux de Bulimus et de 
Bulimulus pour permettre de fixer définitivement les limites extrêmes de ces deux 
genres par l'étude comparative des Mollusques et de leurs coquilles. Néanmoins, 
dans l’état actuel des connaissances, on peut dire que toutes les espèces terrestres 
américaines, à forme de Bulimes et à péristome mince, sont des Bubimulus. tandis 
que toutes celles dont les bords sont fortement épaissis et réfléchis, et particuliè- 
rement les coquilles de grande taille, font partie des Bulimus. 

La présence du genre Bulimulus n'a été constatée jusqu'ici qu'aux Antilles et 


sur le contment américain. I fait complétement défaut dans les parties septen- 


- Étymologie : AemT66upoos, lenuem pellem habens. 

? Diminutif de Globulus. 

? MM. Tryon, W. G. Binney et Bland ont eu tort, selon 
nous, de classer les espèces de cette subdivision dans les 
Mormus d'Albers. Le type des Mormus est le Bulimulus 
papyraceus, Mawe, du Brésil. Or il résulte des observa- 
tions de M. Heynemann (Malak. Blütter, vol. XV, pl. V, 
fig. 9, 1868) que, dans cette espèce, les plis de la mâ- 


choire se rencontrent vers la partie centrale, à angle aigu . 
tandis que MM. W. G. Binney et Bland ont établi (American 
Journ. of Conchol. vol. V, pl. IX, fig. 8, 1870) que le Bu- 
limus sufflatus, Gould, possédait une mâchoire à plis de- 
venant plus serrés au centre, mais restant toujours droits. 
Ces deux espèces, qui n'ont d’ailleurs ensemble que peu 
de rapports conchylologiques, ne peuvent donc pas con- 
ünuer à faire partie de la même subdivision. 


60. 


476 ZOOLOGIE. 


trionales et centrales de l'Amérique du Nord, et ne commence à se manifester 
que dans le sud des États-Unis, où il est représenté seulement par un petit nombre 
d'espèces. Il se développe brusquement, au Mexique, dans des proportions 
énormes, et, par le nombre de ses espèces, plutôt que par leur taille ou par l'im- 
portance de leurs caractères, il devient lun des genres terrestres dominants. C'est 
là qu'il paraît atteindre son maximum. Le nombre des espèces continue à être 
considérable dans l'Amérique centrale, notamment au Guatemala, et se maintient 
dans les régions seplentrionales de l'Amérique .du Sud. Plus lom, la répartition 
des espèces devient mégale. Sur le versant Atlantique, les Bulimulus commencent 
à céder la place aux vérilables Bulimus (Bulimus oblongus, ovatus, ete.), et ils 
diminuent, de plus en plus, d'importance au Brésil et dans la Plata, pour finir 
par disparaitre dans cette dernière région. Sur le versant Pacifique, au con- 
traire, ils continuent à être florissants el à compter de nombreuses espèces dans 
la république de l'Équateur, en Bolivie, au Pérou et sur la longue et étroite 
bande de terre qui constitue le Chili. Un autre fait, qui mérite d’être sionalé à 
l'attention des naturalistes, c'est la remarquable similitude, nous dirons même 
la monotonie, des formes du genre Bulimulus sur la totalité de limmense étendue 
de côtes qui borde l'Océan Pacifique, depuis la basse Californie, dans PAmé- 
rique du Nord, jusqu'au Chili, c'est-à-dire presque jusqu’à l'extrémité méridio- 
nale de l'Amérique du Sud. À l'exception d’un très-petit nombre d'espèces, dont 
la forme est assez particulière et qui paraissent ètre locales, le Bulimulus sprrifer, 
Gabb, par exemple, lous les Bulimulus de la basse Californie pourraient être attri- 
bués, sans invraisemblance, si lon ignorait leur habitat réel, à la faune mala- 
cologique Pacifique du Pérou où à celle du Chili. I existe même une espèce 
péruvienne, le Bulimulus Proteus, Broderip, qui a été authentiquement retrou- 
vée au cap San Lucas, à lextrémilé méridionale de la basse Californie, par 
M. Xantus, ce qui augmente encore l’analogie frappante qui existe entre les deux 
faunes. 

Le développement considérable des espèces du genre Bulimulus, dans PAmé- 
rique centrale et dans les contrées voisines du Nord et du Sud, est en rapport 
avec l'énorme extension prise par les Mollusques carnivores dans les mêmes r'é- 


sions et particulièrement au Mexique et au Guatemala. Car c’est principalement 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 477 
aux dépens des Bulimulus que vivent les Glandina gigantesques et les nombreux 
Shreptostyla, qui contribuent à imprimer à cette faune un si grand cachet d’ori- 
oinalité. 

Le nombre total des Bulimulus du Mexique et du Guatemala actuellement 
connus est considérable : il s'élève au chiffre de 74 espèces. C'est à peine si lon 
en comple 10 à 12 sur tout le vaste territoire des États-Unis : el encore, sur ce 
nombre, quelques-uns auraient bien de la peine à passer pour autochtones, par 
exemple : le Bulimulus Marielinus, Poey, de Cuba, et les Bulimulus serperastrus, 
Say, et Bulimulus Ziepleri!, Pfeiffer, du Mexique. Sur les 7/ espèces que nous 
venons de citer, 61 vivent au Mexique et 19 seulement au Guatemala; 6 appar- 
tiennent à la fois au Guatemala et aux États les plus méridionaux du Mexique ; 
6 également sont communes aux États septentrionaux du Mexique el aux régions 
limitrophes des États-Unis. Quelques espèces du Guatemala se retrouvent dans les 
parties de l'Amérique centrale situées plus au sud. 

Aucun des Bulimulus de la basse Californie ne se rencontre sur le versant Atlan- 
lique du Mexique. Les espèces de Bulimulus du Guatemala ont plus d'apparence 
el sont généralement mieux et plus vivement colorées que celles du Mexique. 

Nous avons cru ne pas devoir admettre au nombre des Bulimulus du Mexique 
et du Guatemala un certain nombre d'espèces (Bulimus) citées par les auteurs 
avec un habitat erroné, et notamment les suivantes : 

1° Bulimus Cordovanus, Pleifler. Décrite, dans l'origine, comme provenant de 
Cordova, in Andibus, c'est-à-dire de Cordova, ville de la Plata, située au sud de 
l'Amérique méridionale, sur les dernières pentes des Andes, du côté du versant 
Atlantique, cette espèce a élé, par suite d’une méprise de M. Pfeiffer, indiquée? 
comme se trouvant #n Andibus prope Gordova, Vera Cruz. C’était la transporter 
violemment de l'extrémité sud de Amérique méridionale dans l'Amérique du Nord , 
ce qui constitue une erreur de distribution géographique dun bon nombre de 
centaines de lieues. Deux faits nous semblent prouver jusqu’à l'évidence que celle 
citation repose sur une erreur matérielle, ou plutôt qu'elle provient d’un simple 
lapsus calami du savant malacologiste de Cassel. D'abord nous signalons l'emploi 


© Nous considérons le Bulimulus Ziepleri comme une simple variété du Bulimulus alternans de Beck. — * Wonog. He- 
liceorum , vol. IV, p. 435, 1859. 


178 ZOOLOGIE. 


persistant des mots in Andibus. En effet, le mot Andes n’est employé que pour 
désigner la grande chaîne de montagnes qui règne d’un bout à l'autre de P'Amé- 
rique du Sud. Dans l'Amérique du Nord, la continuation de cette chaîne est dé- 
signée sous le nom de Montagnes Rocheuses; puis, au Mexique, sous les diverses 
dénominations de Sierra Madre, Sierra Verde, etc. Ensuite, le Bulimus Cordo- 
vanus appartient à un groupe de coquilles à ouverture dentée qui n'existe pas au 
Mexique et qui semble localisé au Brésil, où il est représenté par le Bulimus 
odontostomus, Sowerby, et le Bulimus Grayanus, Pfeiffer (avec lesquels 1l forme la 
section des Macrodontes de Swainson), le Bulimus Wagner, Pfeiffer, et quelques 
espèces voisines, el dans la Plata, où il compte le Bulimus Charpenterr, Grateloup, 
le Bulimus Kühnholtzi, Grosse, le Bulimus dentatus, Wood, etc. On peut donc 
conclure de ce qui précède, sans craindre de se tromper, que le Bulinus Cordo- 
vanus n'est nullement une espèce mexicaine. 

2° Bulimus punctatissimus, Lesson. Potiez et Michaud’, sur la foi de Ma- 
dame Dupont, rattachent à la faune mexicaine celte espèce dont le péristome est 
denté comme celui de la précédente. C'est une erreur. Elle n'existe qu'au Brésil. 
où elle est très-commune, et le groupe dont elle fait partie n’est représenté n1 au 
Mexique ni au Guatemala. 

3° Bulimus fucatus, Reeve. C'est une petite forme de FAmérique du Sud que 
l'on trouve à la Nouvelle-Grenade et dans la république de l'Équateur. M. von 
Martens la cite comme provenant du Mexique?, sans s'appuyer sur aucune auto- 
nié, et vraisemblablement par suite d’une erreur. 

h° Bulimus Pazianus, Orbieny. M. Tristram a mentionné” la présence de cette 
espèce, qui vil en Bolivie (Amérique méridionale), aux environs de Dueñas, dans 
le Guatemala (Amérique centrale), où elle aurait élé recueillie par M. O. Salvin. 
Ce prétendu Bulimus Pazianus n'est autre chose qu'une simple variété du Buli- 
mulus Delattrei, Pfeiffer, ainsi que nous avons pu nous en assurer, grâce à la com- 
munication, obligeamment faite par M. À. Sallé, d’un mdividu de sa collection, qui 
provenait directement de M. 0. Salvin, et qui avait été envoyé sous le nom de 


Bulimus Pazianus. À Sagit donc ici tout simplement d'une détermination mal faite. 


! Gal. Mus. Douai, ol. 1, p. 190. 1838. * Proceedinos of the  Zoological Society of London , 
* Malak. Blätter, \ol. XIE, p. 70, 1865. p.290, 1861. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 179 


M. Tristram n'est pas beaucoup plus heureux dans l'identification des espèces 
déjà connues que dans la description des formes nouvelles !. 

5° Bulimus membranaceus., Philipp. D’après M. Pleiffer, celte espèce appar- 
lient aux Étals mexicains du versant Paalique”. M. T. Bland (in hitteris) le con- 
sidère, ainsi que le Bulimus rématus, Pfeiffer, comme identique avec le Bulimus 
spirifer de Gabb. Nous renvoyons à ce que nous disons plus loin, au sujet de cette 


dernière espèce. 


SECTIO HE. 
GONIOGNATHMUS. — Crosse et Fiscner, 1974. 
SUBSECTIO 
Dryuæus, Albers. 


1. BULIMULUS LILACINUS, Reeve. 
(PI. XX, fig. 4 et 2.) 


Bulimus hlacinus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 532 (test. juo.), août 18/49. 
Bulimus patricius, Reeve, Conchol. Iconca, p. 6oo (test. adult.), décembre 18/9. 
Bulinus lilacinus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HE, p. 326, 1853. 

Drymeus lilacinus, Pfeiffer, Vers. p. 151, 1865. 

Otostomus lilacinus, H. et A. Adams, Genera, vol. IE, p. 150, 1858. 

Bulimulus (Drymœus) lilacinus, Abers, Heliceen, éd. Martens, p. 211, 1860. 


Testa umbilicata, oblongo-pyramidata, solidula, subruditer suriata, alba, fascus purpureo-fuseis, line wide 
lerruplis, ornata ; spura elongato-conica , apice acutiusculo; sutura impressa, subcrenulata : anfractus 7-5 cou- 
vextuscul, ultimus spiram paulo superans (:: 23 : 20), basi juxta umbilicum latiusculum, compressum ; vio- 
laceum , subcompressus ; columella inflata , subtorta, lilacina ; apertura parum oblique , semiovali-curiforms , 
itus Ulacea, fasciata: peristoma late expansum , albidum , extus citrinum, margine columellart perdilatato. for- 
nicato, basalt et externo expansiuseulis, reflexis. 

Longitudo 43 mill., diam. maj. 20 mll. — Apertura cum peristomate 23 1/2 mul. longa, 19 lata (Mus. 
Parisiense ). 

Var. 8. Unicolor, alba, columella modo llacina. 

Var. y (pl. XIV, fig. 5 et 5 4). Saturatius fusciata; columella et margine parwtali saturale purpureo- 
Juscis, marine basali et externo expansis, valde reflexis , lacteis; margine externo extus albo, nec citrino. 

Lonpitudo 44 mall., diam. ma. 20 mll. — Apertura cum peristomate 24 null. longa, 14 lata (Coll. 
Crosse). 

Habitat « San Augustin,» Guatemale (Bocourt); var. y in Alta Vera Paz, Guatemale (F. Sarg). 

* Le prétendu Bulimus Pazianus de M. Tristram est un assez luisant et de coloration presque typique. avec des 


Bulimulus Delattrei un peu élancé, présentant le mode de bandes longitudinales non interrompues. 
striation et les malléations caractéristiques de l'espèce. * Monog. Heliceorum, vol. VE. p. 57. 1868. 


AS0 ZOOLOGIE. 


Coquille ombiliquée, de forme pyramidale oblongue, assez solide, marquée de stries 
un peu rugueuses et d'une coloration blanche, avec des bandes transverses, interrom- 
pues çà et là, souvent à demi effacées et d'un brun pourpré. Spire de forme conique 
allongée, terminée par un sommet légèrement pointu. Suture bien marquée et suberé- 
nelée. Tours de spire au nombre de 7 ou 8 et assez convexes; tours embryonnaires au 
nombre de 7 ou 8, d'un blanc uniforme; tours suivants ornés de bandes transverses ; 
dernier tour un peu plus grand que la spire (:: 93 : 20), présentant 3 bandes trans- 
verses et légèrement comprimé dans le voisinage de l'ombilie, qui est assez large, 
comprimé lui-même et de coloration violâtre. Columelle renflée, légèrement tordue et 
d'un violet lilas. Ouverture un peu oblique, semi-ovale, aurilorme, d'un blanc vio- 
lâtre à l'intérieur, et laissant apercevoir, par lransparence, les trois bandes du dernier 
tour. Péristome largement développé, blanchâtre à sa partie interne, et d’un jaune 
citron clair sur sa partie externe : bord columellaire fortement dilaté, réfléchi en 
forme de voûte et d’un violet pourpré: bord basal et bord externe assez développés et 
réfléchis. 

Lonpueur totale de la coquille, 43 millimetres: plus grand diamètre, 20. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 93 1/2 millimètres: plus grande lar- 
peur, 12. 

Variété 6. D'une coloration blanchätre uniforme, si ce n'est sur la columelle qui 
est d'un violet lilas. 

Variété y. Ornée de bandes transverses plus apparentes et plus foncées. Columelle 
et bord pariétal d'un ton Hlas foncé, tournant au brun pourpré : bord basal et bord 
externe évasés, fortement réfléchis et d’un blanc de lait; portion extérieure du bord 
droit également blanche, au lieu d'être d’un jaune citron, comme dans la forme ty- 
pique. 

Longueur totale de la coquille, 4 millimètres; plus grand diamètre, 20. Lon- 
oueur de l'ouverture, y compris le péristome, 2 4 millimètres; plus grand diamètre, 1/1. 

Habitat. Guatemala : San Augustin, dans le département du Solola (Bocourt). La 
variété + provient de la haute Vera Paz (F. Sarg). — Amérique méridionale (d'après 
Pfeiffer )? 

Observations. Nous considérons comme aussi peu certain que peu précis Fhabitat 
assigné à celte espèce par M. Pfeiffer. Elle a été recueillie par MM. Bocourt et Sarp, 
en même temps que le Bulimulus Delattre, et elle vit dans les mêmes conditions. 
C'est done, en définitive, une espèce de l'Amérique centrale. Reeve l’a décrite deux 
lois, sous des noms différents, dans son Concholoia Iconica : d'abord, sous le nom de 
Bulimus hlacius, 1 figure un imdividu de petite taille et non adulte (Conch. Icon. b32);: 
puis, plus loin, il représente, sous le nom de Bulimus patricius, un exemplaire de 


la même espece, trés-adulte et remarquable par sa grande tulle et par la présence 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. AS1 


de 5 bandes transverses, au lieu de 3, sur son dernier tour de spire (Conchol. Ico- 
mea, p. 600). 


2. BULIMULUS DELATTRET, Pfeiller (emend.). 
(PL XX, fig. 4.) 


Bulimus Laitrei, Pfeiffer, dans Philippi, Abbild. vol. If, p.112, Bulimus, pl. IV, fig. 11, 1846. 

Bulimus Lattrei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 56, 1848. 

Bulimus Lattrei , Deshayes, dans Férussac, Host. nat. vol. IL, p. 48, pl. CXT, fie. 19, 13, et pl. CXLIX, fig. 12, 
13,1848. 

Bulimus focillatus, Reeve, Conchol. Iconica , p. 211, 18/48. 

Goniostomus Lattrei, Albers, Heliceen , p. 150, 1850. 

Bulimus Lattrei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HE, p- 391, 1853. 

Drymœus Lattrei, Pfeiffer, Vers. p. 1b1, 1855. 

Otostomus Lattrei, H. et À. Adams, Genera, vol. IL, p.151, 1858. 

Eurytus Lattrei, Albers, Heliceen, éd. Martens, p.19, 1860. 

Bulimus Pazianus, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861 (nec Orbignv). 

Bulinus Lattrei, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 39, 1808. 


Lesta perforata, oblongo-conica, tenuiuscula , opaca, subarcuatim malleata, sordide albido-carnea, macuhs 
“el strigs moro-fuscis irrepulariter picta ; spura oblongo-conica ; apice obtusulo, rubescente; sutura subirrepulariter 
impressa; anfractus 6-6 1/2 planusculi, embryonales 1 1/2 sublevigati, ultimus convexus, spiram superans ; 
columella subtorta, violacea ; apertura ampla, ovalis, oblonga, intus plerumque violacea: peristoma sumplez , 
albo_ marginatum , margine columellari reflexo, perforationem semioccullante, externo arcuato, late ex panso 
reflexo. 

Longitudo 48 mill., diam. maj. 25 mil. — Apertura cum peristomate 29 ml. longa, 19 lata (Mus. 
Parisiense). 

Var. B. Palide lilucea, fascrs erruphs, cϾrulescentibus ornata. 

Var. y (pl XX, fig. 3). Unicobor, straminea; apertura concolore; columella violaceu. 

Lonpitudo 47 mull., diam. maj. 23 mil. — Apertura cum peristomate 27 null. longa, 17 lata (Mus. 
Parisiense ). 

Habitat Coban, in provincia Alta Vera Paz dicta, Guatemale (Bocourt); in provincia Salama dictu 


(A. Morelet). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-conique, assez 
mince, opaque et couverte de malléations légèrement arquées. Coloration d'un blanc 
carnéolé, avec des taches ou des bandes interrompues, plus ou moins irrépulièrement 
disposées et d'un brun noirâtre. Spire oblongue-conique, terminée par un sommet lé- 
gèrement obtus et rougeätre. Suture fortement mais assez irrégulièrement marquée 
et quelquelois submarginée, particulièrement sur le dernier tour de spire. Tours au 
nombre de 6 à 6 1/2 el assez plans: tours embryonnaires au nombre de 1 1/2 et à 
peu près lisses; dernier tour convexe et plus grand que la spire. Golumelle légèrement 
tordue et de coloration violätre. Ouverture large, ovale-oblongue et d'une teinte ha- 
bituellement violacée à l'intérieur. Péristome simple et bordé de blanc : bords séparés 


ZOULOGIE DU MEXIQUE. — VII° PARTIE. O1 


89 ZOOLOGIE. 


l'un de l’autre: bord columellaire réfléchi et cachant en partie la perforation ombili- 
cale; bord externe arqué, développé et largement réfléchi, amsi que le bord basal. 

Longueur totale de la coquille, 48 millimetres; plus grand diamètre, 25. Lon- 
oueur de l'ouverture, y compris le péristome, 29 millimètres; plus grande largeur, 19. 

Variété 8. Coloration d'un violet lilas clair, avec des fascies interrompues et 
bleuâtres. 

Variété +. Coloration d'un jaune paille un peu clair et uniforme. Ouverture de 
même couleur que le reste de la coquille. Columelle violacée. 

Longueur totale de la coquille, 47 millimètres: plus grand diamètre, 23. Lon- 
oueur de l'ouverture, y com pris le péristome, 27 millimètres; plus grande largeur, 17. 

Habitat. Guatemala, pour la forme Lypique el la variété +, Coban (haute Vera Paz), 
dans les lieux humides, sur les srandes herbes (Bocourt); département de Salama (A. 
Morelet) ; environs de Dueñas (0. Salvin). 

Observations. Nous avons à rectifier diverses indications erronées, en ce qui concerne 
cette espèce. D'abord, son nom spécifique doit être modifié, car le naturaliste voya- 
eur à qui elle est dédiée s'appelait Delattre, et non Lattre ou de Lattre Elle doit 
done être désignée, dans la nomenclature, sous le nom de Bulimulus Delattrei, Pleiffer ‘ 
(emend.). Ensuite, son habitat est indiqué d'une manière très-défectueuse par la plu- 
part des auteurs qui l'ont mentionné. C'est ainsi que M. Pfeifler lui donne pour patrie 
Vera Cruz. Americæ centralis', et Reeve, Vera Cruz, South America? ; ce qui prouve, en 
passant, que les Français n'ont pas le monopole des erreurs géographiques, comme 
on les en accuse trop volontiers, et que les auteurs allemands et anglais n'ont rien à 
leur reprocher sous ce rapport. Enfin M. Tristram a eu le tort de rapporter au Bulimus 
Pazianus d'Aleide d'Orbigny, espèce de Bolivie, une forme de Bulimulus Delattrei pres- 
que typique, recueillie aux environs de Dueñas par O. Salvin. La coquille est sujette 
à de nombreuses variations, sous le rapport de la coloration. Tantôt elle est d'un 
ton uniforme, sénéralement clair, jaune pâle ou blanc; tantôt elle est ornée de bandes 
transverses brunes, plus ou moins irrégulièrement disposées et quelquelois interrom- 
pues; tantôt enfin elle présente des rayures longitudinales. La columelle est habi- 
tuellement d'un violet lilas. L'aspect du test varie singulièrement. Presque rugueux 
el comme martelé chez la plupart des individus adultes du Guatemala, 1l devient à 
peu près lisse chez d'autres. Le test est souvent terne et quelquefois même d'un aspect 
presque crétacé. Dans la variété que M. Tristram a prise pour le Bulimulus Pazianus, 
il est un peu plus luisant. 

Nons donnons, d'après un vélin de M. Bocourt (pl. XX, fig. 3), la figure de l'ani- 
mal de Ja variété y de l'espèce. Ce mollusque est assez large, quand il est bien déve- 


* Monog. Heliceorum , vol. VI, p. 39, 1868. — * Conchol. Iconica, n° 211, 1848. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 183 


loppé : la partie postérieure est sensiblement atténuée et terminée en pointe. La colo- 
ralion générale est d'un jaune pgrisätre clair, mêlé de tons rougeàtres, qui vont en 
s'accentuant toujours davantage de la partie médiane à la partie antérieure du corps. 
dans laquelle le rouge vermillon domine, particulièrement à la tête, au cou et sur les 
tentacules ommatophores : ces derniers, d'une longueur moyenne, sont larges à la base 
et deviennent rapidement eflilés à leur üers antérieur. Sur un autre dessin de M. Bo- 
court, fait d'après un individu jeune, on remarque une vivacité de couleur beaucoup 
moins grande sur la partie antérieure du mollusque , qui est seulement rougeàtre. 

Pour l'étude des caractères anatomiques du Bulimulus Delattrei, et, en particulier, 
de sa mächoire et de son armature linguale, nous renvoyons à ce que nous avons 
exposé précédemment (page 464). 


3. BULIMULUS CHIAPASENSIS, Pfeifler. 
(PI. XX. fig. 5.) 


Bulimus Chiapasensis, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. ATIT, p. 81, 1866. 

Bulimus Chiapasensis, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. VE, p. 42, n° 329, 1868. 

Bulimus Chiapasensis, Pleifler, Novit. Conchol. n° 553, p. 4h17, pl. XOV, fig. 34, 1868. 

Bulimulus Delattrei, var. à, Grosse et Fischer, Explor. scient. Mexique, explie. de la pl. XX, fig. 5, 1873. 


Testa anpuste perforala, ovalo-conica, solidula, striata striisque lenuissimis spuralibus decussala, sordide 
albida; spira convextusculo-conica, vertice acutiusculo; sutura levis, subulissime serrulata ; anfractus 5 1/2 con- 
vexiuscul, ullimus spiram superans, antice nix arcuatim ascendens, basi subcompressus; columella filaris, mix 
arcuala: apertura obliqua, ovalis, ntus nitide alba; peristoma simplex, margine dextro deorsum perdilatato, 
eXpanso , columellari sursum dilatato, vix patente. 

Longitudo 44 mail. diam. may. 19 mill. — Apertura cum peristomate 25 mall. Tonga, 15 lata (Coll. 
A. Sallé). 


Var. 8. Marpine externo subrepulart, manus expanso, nec deorsum perdilatato. 
Bulimus Chiapasensis, Pfeiffer, Novit. Conchol. n° 553, p. 417, pl. NOV. fig. 5, 6, 1868. 


Var. y ( pl. XX, fig. 6). Gracihor, alba, fascus 3 subinterruptis, cæruleo-fuseis (4 continus on ullimo 
anfractu) transversim cincta ; columella stricte, parum expansa, alba; apertura alba, fascns anfractus ultim 
transmeanhibus ; peristoma sonplexæ, tenue, breviter expansiusculum , vix reflexum, album, margine externo 
attenuato, vix refleæiusculo. 

Longitudo 43 mull., diam. maj. 18 mil. — Apertura cum peristomate 25 mal. longa, 14 lata (Coll. 


A. Sallé). 
Bulimulus Delattrei, var. &, Grosse et Fischer, Explor. scient. Mex. explic. de la pl. XX, fig. 6,187. 


Habitat in loco « Cumbre de la Manzanilla» dheto, provnciw Chapasensis, on republica Mexicana. raris- 
simus (Ghiesbreght), prope Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, republicæ Mexicanæ (A. Sallé); var 8 in 
vienio urbis Orizaba dictæ, provinciæ Vera Cruz (Berendt): var. y, Matlaquihahuitl, in eadem provmera 
(A. Sallé). 


61. 


or ZOOLOGTE. 


Coquille pourvue d'une perforation ombilicale étroite, de forme ovale-conique, assez 
solide, marquée de stries longitudinales que viennent croiser d'autres stries spirales 
excessivement fines. Coloration d’un blanc sale uniforme. Spire conique, à contours 
lévèrement convexes, et terminée par un sommet assez pointu. Suture légèrement 
marquée et très-finement denticulée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et faiblement 
convexes; dernier tour plus grand que la spire, presque insensiblement ascendant en 
forme d'are et légèrement comprimé à sa base. Golumelle filaire et à peine arquée. 
Ouverture oblique, ovale et d’un blane luisant à l'intérieur. Péristome simple : bord 
droit fortement élargi et étalé du côté de la base; bord columellaire élargi vers son 
point d'insertion, à peine libre. 

Longueur totale de la coquille, 44 millimètres; plus grand diamètre, 19°. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 25 millimètres; plus grande largeur, 15. 

Variété 8. Se distinguant de la forme typique par son bord externe plus réguler, 
plus étroitement réfléchi, moins étalé et moins développé du côté de la base. 

Variété y. Forme générale plus élancée que dans le type de l'espèce. Coloration 
blanche avec 3 fascies transverses, plus ou moins interrompues, et d'un brun légère- 
ment teinté de blanchâtre ou de bleuâtre sur chacun des tours, à l'exception du der- 
mer, qui en possède 4, non interrompues, et des tours embryonnaires qui sont d'un 
blanc uniforme. Columelle resserrée, peu développée et blanche. Ouverture également 
blanche et laissant apercevoir à l'intérieur, par transparence, les fascies du dernier 
tour. Péristome simple, mince, peu développé, à peine réfléchi et blanc; bord externe 
aliénué et à peine réfléchi. 

Longueur totale de la coquille, #3 millimètres: plus grand diamètre, 18. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 25 millimètres; plus grande largeur, 14. 

Habitat. Gelte espèce vit au Mexique. La forme typique a été trouvée sur le Gumbre 
de la Manzanilla, dans l'État de Chiapas. Elle parait y être fort rare, car M. Ghies- 
breght n'en a recueilli que 3 exemplaires dans l’espace de quinze ans. Elle a été aussi 
rencontrée par M. Auguste Sallé aux environs de Cordova, dans l'État de Vera Cruz. 
La variété 8 a été découverte à Orizaba, dans l'État de Vera Cruz, par M. le docteur 
Berendt, et la variété y à Matlaquihahuill, également dans l'État de Vera Cruz, par 
M. A. Sallé : elle y est rare. 

Observations. M. Pfeiffer, en décrivant le Bulimulus Chiapasensis, dit qu'il ne doute 
pas que les deux formes qu'il a eues sous les yeux n'appartiennent à la même espèce, 
mais que seulement (sans doute à cause du petit nombre des exemplaires recueillis) 
ne sait laquelle des deux est le type et laquelle doit être considérée comme variété. 


© L'exemplaire typique de M. Pfeiffer est un peu plus pelit et n'a qu'une longueur de 35 millimètres sur un dia- 
mètre de 14. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 185 


Il nous semble que le nom même de l'espèce impose l'obligation de considérer 
comme type la forme de l'État de Chiapas, bien que cette forme soit peut-être moins 
répandue que l'autre. Dans cet ordre d'idées, nous avons eru devoir établir une va- 
riété & pour la forme d'Orizaba. 

Nous avons longtemps hésité sur la question de savoir si le Bulimulus Chiapasensis 
devait être conservé comme espèce, ou s'il convenait de le réunir, à titre de variété, 
au Bulimulus Delattrer, Pfeiffer (emend.), avec lequel il a les plus grandes aflinités. Les 
traces de nos doutes, à cet égard, subsistent même encore dans l'explication de notre 
planche XX, sur laquelle la forme typique du Bublimulis Chiapasensis se trouve men- 
tionnée comme variété à el la variété y de la même espèce comme variété & du Buli- 
mulus Delattrer. Toutelois, maloré la ressemblance incontestable et les rapports vérita- 
blement frappants qui existent entre Les deux formes, nous croyons, en définitive, qu'on 
peut les distinguer spécifiquement, et, en conséquence, nous adoptons l'opinion de 
M. Pfeiffer. Nous nous appuyons sur divers motifs. D'abord, le test du Bulimulus De- 
lattrei est habituellement plus ou moins rugueux et plus ou moins malléé, mais il ne 
présente jamais les fines décussations du Bulimulus Chiapasensis; de plus, il est géné- 
ralement terne, tandis que l'autre est assez luisant. Enfin, au point de vue de la dis- 
tribution géographique, le Bulimulus Delattrei n'est pas plus connu hors du Guatemala 
que le Bulimulus Cliapasensis hors du Mexique. Les deux espèces sont done assez bien 
délimitées, sous ce rapport. 


4. BULIMULUS CASTUS, Pfeifer. 
(PI. XXIV, fig. 11 et 11 a.) 


Bulimus castus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 112, 1846. 
Bulimus castus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. Il, p. 47, 1848. 
Pulimus castus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 289, 1848. 

Loiostracus castus, Pfeiffer, Vers. p. 145, 1855. 

Otostomus castus, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p.151, 1858. 
Bulimus castus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 48, 1868. 


Testa subperforato-rimata, ovato-conica, lenuiuscula, minutim et obsolete decussatule, hyalino-albida, basi 
el prope aperturam erubescens; spura conica, acutiuscula: sutura subirregulariter impressa; anfractus 5 1/2 
conveætuscul, ulümus spiram paulo superans ; columella strictiuseula, filiformis ; apertura oblonga, intus lacteo- 
albida; peristoma simplex, roseum aut roseo limbatum, marginibus subparallelis, callo (in adultis specimi- 
nibus) tenur junchs, columellari brevissime reflexo, perforationem fere claudente, externo breviter expanso, 
reflexiusculo. 

Longitudo 25 mull., diam. ma. 12 mil. — Apertura cum peristomate 15 null. longa. 9 lata (Coll. 
Crosse ). 

Var. 8 (pl. XXIV, fig. 11b). Lactea, major, strüs tncrementi tenuibus, subirregularibus longitudinaliter 


mmpressa, transversin obsolete decussatula ; anfractus 6, ulimus spu'am super ans ( :: 19 : 19 18 apertura tntus 


186 ZOOLOGIE. 


lactea ; peristoma sal expanstun , marpuubus callo purpureo-roseo junchs, columellari purpureo-roseo, basali et 


eætlerno lacteis. 

Longitudo 32 mill., diam. maj. 14 mil. — Apertura cum peristomate 19 null. longa, 11 lata (Coll. 
Grosse). 

Var. y (pl. XXIV, fig. 116 et 1 id). Roseo-carnea, saturate fusco transversim Jasciata; anfractus 6 
primi 3 1/2 violaceo-fuset, ad suturam albidi, sequentes roseo-carnet, saturate fusco bifasciati, ultimus trifas- 
ciatus, fascia prima maculis paulo pallidioribus, distantibus picta: apertura intus rosea, fascüs anfractus ultimi 
transmeantibus ; peristoma roseum. 

Longitudo 34 mull., diam. maj. 15 maill, — Apertura cum peristomate 19 null. longa, 11 lata (Coll. 
Grosse). 

Habitat in America centrali (Delattre, teste L. Pfeiffer)? Tamaju, Guatemale (Sarg); Coban, Guate- 
male, in silvis (A. Morelet). 


Coquille munie d'une légère perloration ombilicale, de forme ovale-conique, assez 
mince, subtranslueide, finement décussée par des stries transverses obsolètes, qui 
viennent couper, à angle droit, les stries d'aceroissement. Coloration d'un blanc plus 
ou moins cristallin, tendant à devenir rougeâtre vers la base et dans le voisinage de 
l'ouverture. Spire conique, terminée par un sommet assez pointu. Suture un peu irré- 
gulière, mais bien marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 et légèrement con- 
vexes; dernier tour un peu plus grand que la spire. Columelle assez resserrée et fili- 
forme. Ouverture oblongue et d’un blanc lacté à l'intérieur. Péristome simple, rosé 
ou bordé de rose et à bords presque parallèles, réunis, chez les individus adultes, par 
un mince dépôt calleux : bord columellaire très-brièvement réfléchi et recouvrant pres- 
que entièrement la perforation ombilicale; bord externe brièvement étalé et légèrement 
réfléchi. 

Longueur lotaie de la coquille, 25 millimètres; plus grand diamètre, 1°. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 15 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Variété 6. Plus grande et d'un blanc de lait, marquée de stries d'accroissement fines 
et un peu irrégulières, croisées, à angle droit, par d’autres stries transverses encore 
plus fines, obsolètes et à peine visibles à l'œil nu. Tours de spire au nombre de 6; 
dernier tour plus grand que la spire (::19:13). Ouverture d’un beau blanc de 
lait à l'intérieur. Péristome assez développé; bords réunis par un dépôt calleux d’un 
rose pourpré : bord columellaire également d'un rose pourpré; bord basal et bord 
externe d'un blanc de lait. 

Longueur lotale de la coquille, 39 millimètres; plus grand diamètre, 1 4. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 19 millimètres; plus grande largeur, 11. 

Variété y. Plus grande encore que la variété précédente, et d’un rose carnéolé sur 
lequel se détachent des fascies transverses d’un brun foncé. Tours de spire au nombre 
de 6, dont les premiers, au nombre de 3 1/2 , sont d’un brun violätre et bordés de 
blanc dans le voismage de la suture; tours suivants d’un rose carnéolé, avec 2 fascies 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 187 


transverses d'un brun foncé; dernier tour orné de 3 fascies, dont la premiére (ainsi 
que dans lavant-dernier tour) est ornée d'un certain nombre de taches d'un brun 
clair, espacées entre elles et dépassant la largeur de la fascie. Ouverture de coloration 
rosée à l'intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les fascies du dernier tour. 
Péristome de coloration rosée. 

Longueur totale de la coquille, 34 millimètres: plus grand diamètre, 15. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 19 millimètres; plus grande largeur, 11. 

Habitat. Amérique centrale (Delattre, d'après L. Pleiffer)? Guatemala, près de Ta- 
maju (Sarg), et aux environs de Goban, dans les forêts vierges (A. Morelet). 

Observations. Cette espèce, dont l'habitat exact n'est connu que depuis les recherches 
de MM. Morelet el Sarg, ne parait avoir été décrite par M. Pfeiffer que sur des indi- 
vidus de petite taille! et probablement non adultes. L'individu que nous figurons 
(pl. XNIV, fig. 11et11 @), comme se rapprochant le plus des dimensions de la forme 
Lypique, présente, sur la partie postérieure de son dernier tour, une sorte de varice 
longitudinale du même rose que le bord externe. La coloration de l'espèce est. d'ail- 
leurs, très-variable, tantôt d’un blanc de lait plus où moins pur, tantôt d'un rose car- 
néolé avec des fascies brunes. 


5. BULIMULUS BOTTERH, Crosse et Fischer. 
(PI. XXIV, fig. 10 et 10 a.) 


Bulimulus Botterü, Grosse et Fischer, Journal de Conchyhologie, vol. XXTIE, p. 52, 1875. 


Testa perforata, oblongo-conica sat tenuis, sed sohidula, nitidula, strus r'ugOsis, Sat validis, subdistantibus 
longitudinaliter impressa, liris transversis, numerosis, tenuissunis, sub lente tantum conspicuis decussatu, pallide 
carneo-fulvescens , lansversim fusco obscure fasciata ; spira conica, apice obtusulo: sutura subirregulariter on- 
pressa: anfractus à 1/2 convextuscul, embryonales prini 1 1/2 lenoati, pallide carneo-fuscescentes, ultimus 
spiram paulo superans (:: 17 : 12), fusco transversim obscure trifusciatus; apertura subovata, intus nitida . 
carneo-albida, fasciis anfractus ultimi vide twransmeantibus ; peristoma expansiusculum , lacteum margoubus 
disjunctis, columellart intus subtorto, extus reflexo, dilatato, perforationis partem occultante, basali et externo 
reflexiusculs, externo ad inserthonem attenuato. 

Longitudo 32 mill., diam. maj. 15 mall. — Apertura cum peristomate vix 17 null. longa, 11 latu (Coll. 


A. Sallé). 


Habitat in vicimio civitatis Orizaba dicte, reipublice Mexicanæ (Bottert). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-conique, assez 
mince, mais pourtant assez solide, luisante, marquée de stries longitudinales assez 
fortement prononcées, rugueuses et légèrement espacées, que viennent croiser, à angle 


! M. Pfeiffer indique, pour cette espèce, seulement 5 1/2 tours de spire et une longueur totale de 1q millimètres 
sur une largeur de 9. 


1SS ZOOLOGIE. 


droit, des raies transverses nombreuses, très-fines et visibles seulement à la loupe. 
Coloration d’un ton carnéolé, tournant au fauve clair, avec quelques fascies transverses. 
brunes et très-peu marquées. Spire conique, terminée par un sommet légèrement obtus. 
Suture bien marquée, mais assez irrégulière. Tours de spire au nombre de 5 12 et 
assez convexes: tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses, polis et d'un brun 
carnéolé clair; dernier tour un peu plus grand que la spire (:: 17:15) et orné de 
3 fascies brunes et peu apparentes. Ouverture à peu près ovale, luisante à l'intérieur, 
et laissant apercevoir, par transparence, les fascies du dernier tour avec une intensité 
de coloration plus grande. Péristome assez développé, d'un blane de lait et à bords 
séparés l’un de l'autre : bord columellaire légèrement tordu à l'intérieur, puis, dans 
sa partie externe, dilaté, réfléchi et cachant une partie de la perforation ombilicale : 
bord basal et bord externe légèrement réfléchis; bord externe atténué dans le voisinage 
du point d'insertion. 

Longueur totale de la coquille, 39 millimètres, plus grand diamètre, 15. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, un peu moins de 17 nullimètres:; plus grande 
largeur, 11. 

Habitat. Mexique : environs d'Orizaba, dans l'État de Vera Cruz (Bottert ). 

Observations. Celte jolie espèce, remarquable par sa coloration et par son système 
de sculpture, nous parait bien distincte de ses congénères. Nous lui donnons le nom 
du naturaliste mexicain aux recherches duquel nous devons sa découverte, ainsi que 
celle d'autres Mollusques nouveaux où peu connus provenant des environs d'Orizaba. 


6. BULIMULUS SERPERASTRUS, Say. 


(PI. XXIV, fig. 4.) 


Bulimus serperastrus, Say, New Harm. Diss. décembre 1830. 

Bulimus serperastrus, Pfeilter, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 109, 18/8. 

Bulünus serperastrus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 259, 1848. 

Bulinus serperastrus, Philippi, Abbild. vol. TE, p. 97, pl. IX, fig. 6, 1850. 

Bulimus serperastrus, W. G. Binney, Terrest. Moll. vol. I, p. 274, pl L, fig. 2, 1851. 

Bulimus serperastrus, Küster, Chemnitz, ed. nova, p. 82. pl. XXX, fig. 1, 2, 1854. 

Drymaæus serperaslrus , Pfeiffer, Vers. p. 152, 1855. 

Bulimus serperastrus, W.G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p- 126, 1899. 

Drymeœus serperastrus, Albers, Heliceen, éd. Martens. p. 219, 1860. 

Drymœus serperastrus, Martens, Malak. Blärter, vol. XIE, p. 70, 1865. 

Drymœus serperastrus, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. HE, p. 167, pl. XIE, fig. 4, 1867. 

Bulimus serperastrus, Pfeiffer, Monov. Heliceorum, vol. VIE, p. 49, 1868. 

Drymeœus serperastrus, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part. [, p. 19. 
fig. 334, 335, 1869. 


Testa perforata, subfusiformi-ovata, tenuiuscula , sublævioata, nitida, luteo-albida, fascus latis , æqualibus , 


unlerrupls, cæruleo-moricantibus Lransversim ornala ; spira CONVEXO-COMICA , apice acutiusculo: sutura subcre- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 189 


nulala; anfractus 6-7 subplani, ultimus spira paulo bremor, convexior, basi atlenuatus ; columella subtorta . 

recedens ; apertura parum obliqua, semiovalis, concolor, Jascis t'ansmeantibus; peristoma simplex , tenue, album 

aut pallide roseum , margine exlerno valde arcuato, expanso, columellari superne dilatato, applanato, patente. 
Lonsitudo 31 mill., diam. maj. 13 mul. — Apertura 15 mall. longa, medio 8 lat. 


Var. 8. Gracilior; spira elongata. 


Bulimus Liebmanni, Pleiffer, Zeitschrift für Malak. vol. HE, p. 158, 1846. 
Bulimus Zicbmanni, Reeve, Conchol. Iconica, p. 906, 1849 (errore typor.). 
Mesembrinus Liebmanni, Abers, Heliceen, p. 157. 1850. 

Bulinus serperastrus, var, Küster, Chemnitz, ed. nova, pl. XXXIX, fie. b, 1854. 
Mesembrinus Liebmanni, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 157, 1858. 


Var. y. Minor: testa imperfecta. 


Bulimus nitelinus, Reeve. Conchol. Tconica, p. 398, 18h40. 


Var. 3. Unicolor : testa albida. 


Bulimus serperastrus, var., Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 403, 1850. 


Habitat in America centrali (test. Pfeiffer, W. G. Binney et Bland), et in republica Mexicana (Say): Sisul, 
on provincia Vucatanensi (A. Morelet); èn provmeia Texasiuna (test. W. G. Binney, Bland, Tryon); var. 8, 


in provincia Fucatanensi (teste Largilliert); var. 9, prope Chiapa (teste Martens), reipublicæ Mexicane. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, ovale-subfusiforme, assez mince, à 
peu près lisse el luisante. Coloration d'un blanc jaunâtre, avec de larges bandes trans- 
verses, inégales entre elles, interrompues et d'un noir bleuâtre. Spire convexo-conique. 
terminée par un sommet assez pointu. Suture bien marquée, fine et comme suberé- 
nelée. Tours de spire au nombre de 6 à 7 et presque plans: dernier tour un peu plus 
court que le reste de la spire, plus convexe que les autres et atténué à la base. Colu- 
melle légèrement tordue et portée en arrière. Ouverture un peu oblique, semi-ovale 
et laissant apercevoir, par transparence, les bandes du dernier tour, qui se terminent 
à une pelite distance du péristome : ce dernier, simple et assez nunce, est blane ou plus 
ou moins teinté de rose; le bord externe est fortement arqué et développé, le bord 
columellaire dilaté à sa partie supérieure et évasé. 

Longueur totale de la coquille, 31 millimètres; plus grand diamètre, 13. Longueur 
de l'ouverture, 15 mullimètres; plus grande largeur, à la partie médiane, 8. 

Variété GB. Plus eflilée et à spire plus allongée. 

Variété y. De taille plus petite. 

Variété 0. D'une coloration blanchâtre uniforme. 

Habitat. Amérique centrale (d'après MM. Pfeiffer, W. G. Binney et Bland); Mexique 
(Say); Sisal, dans le Yucatan (A. Morelet); États-Unis, dans le Texas (d’après MM. W. 
G. Binnev, Bland et Tryon). La variété & provient du Yucatan (d'après Largilliert), et 
la variété à des environs de Ghiapa (d’après M. E. von Martens). 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE, — VI1° PARTIE, 


190 ZOOLOGIE. 


Observations. Celle espèce, répandue depuis le Texas jusqu'au Yucatan, occupe une 
aréa assez considérable sur le versant Atlantique du sud de PAmérique du Nord et 
d'une partie de Amérique centrale. C'est sur une simple variation de la forme ty- 
pique, la variété &, qu'a été établi le Bulimus Liecbmannm, nom que Reeve à méta- 
morphosé mal à propos en Bulimus Ziebmanni. Le même auteur anglais a établi son 
Bulimus nitelinus sur des individus de petite taille et non adultes, appartenant à la 
variété y signalée plus haut de l'espèce de Say. M. Gould a eru, à tort, devoir placer 
dans la synonymie du Bulimus serperastrus le Bulunus lilacinus de Reeve : ce dernier 
est spécifiquement bien distinct. Le Mesembrinus Humboldti, Teyon (non Bulimus Hum- 
boldti, Reeve), n'est probablement pas autre chose qu'une variété minor du Bulimulus 
serperastrus. 

Nous fgurons le Bulimulus serperastrus d'après un dessin original qui provient de 
Say, auteur de l'espèce, et que M. W. G. Binney a bien voulu nous communiquer : 
cette forme peut donc être considérée comme typique. 


7. BULIMULUS PAIVANUS, Pfeiffer. 


1 et14.) 


(PI. XXL, fig. 


[e) 


Bulèmus Paivanus, Pfeiffer, Malak. Blatter, vol. XIE, p. 81, 1866. 
Bulimus Paivanus, Pleilfer, Novit. Conchol. vol. HE, p. 309, pl. LXXV, fig. 4, 5, 1866. 
Bulimus Paivanus, Pfeiller, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 35, 1868. 


Testa compresse umbilicata, ovato-conica, solida, striata et submalleata, alba, fascus 6-7 latis, spadiceis, 
strivatim interruptis et hine inde junclis ornata; spira elevalo-conica, vertice aculiusculo; sutura impressa , 
subirreoularis; anfractus 7 modice convest, ultimus spa paulo brevior, antice subascendens, basi indistincte 
compressus; columella inflata, subverticalis ; apertura parum obliqua, irrepulariter ovalis, intus nitida, fascus 
saturatioribus ; peristoma simplex, margine externo sublate expanso, columellari fornicatim reflexo. 

Lonaitudo 33 mill., diam. maj. 15 null. — Apertura cum peristomate 16 mul. longa, 11 lata (Coll. 
Crosse ). 


Habitat in regione littoral prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (D' Berendt). 


Coquille munie d'un ombilie comprimé, de forme ovale-conique, solide, striée et 
comme martelée, Coloration blanche avec 6 ou 7 larges bandes d'un brun violacé, in- 
terrompues par d'autres bandes parallèles à l'axe et blanches. Spire de forme conique- 
allongée, terminée par un sommet finement arrondi. Suture enfoncée et lévérement 
irrégulière. Tours de spire au nombre de 7 et médiocrement convexes; tours embryon- 
naires au nombre de 1 1/2 à 9 et blanchâtres; dernier tour un peu plus court que la 
spire, légèrement ascendant en avant et faiblement comprimé à la base. Golumelle 
renilée et presque verticale. Ouverture peu oblique, irrégulièrement ovale, luisante à 
l'intérieur el marquée de bandes correspondant à celles du dernier tour, mais encore 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 191 


plus foncées. Péristome simple et blane, à bords séparés l'un de l'autre : bord columel- 
laire développé, voûté, réfléchi et recouvrant en partie la perforation ombilieale, qui 
est peu développée; bord basal et bord externe assez largement étalés. 
Longueur totale de la coquille, 33 millimètres; plus grand diamètre, 15. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 16 millimètres; plus grande laroeur, 11. 
Habitat. Mexique, aux environs de Vera Cruz, dans les limites de la région littorale 
(D' Berendt). 


8. BULIMULUS ATTENUATUS, Pfeiffer. 
(PI. XXIIE, fig. 1 et 1 4.) 


Bulimus altenuatus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 256, 1851 (nec Mousson). 
Bulimus attenuatus, Küster, Chemnitz. ed. nov. p. 83, pl. XXX, fig. 9,10,1853? 
Bulimus attenuatus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 336, 1853. 

Leiostracus atlenuatus, Pfeiffer, Vers. p. 152, 1855. 

Drymeœus attenuatus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 212, 1860. 

Bulimus attenuatus, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 

Bulimulus (Drymeus) attenuatus, Martens, Malak. Blärter, vol. XIE, p. 70, 1865. 
Bulimus attenuatus, Pfeiffer, Monop. Helceorum, vol. VE, p. 43. 1868. 


Testa subperforata, fusiformi-oblonga, selidiuscula , sublevioata (sub lente lonpitudinaliter striatula, liris 
transversis minutissime decussatula), nitidula, alba, strigis latis, maculatim subinterruptis, spadiceis aul fusco- 
moricantibus ornata; spira conica, apice obtusulo; sutura vmpressa, simplex ; anfractus 6 convexiusculi, em- 
bryonales promi 1 1/2 lutescentes, ultmus spiram paulo superans (:: 19 :11), bast attenuatus; columella intrans, 
torta, funalis ; apertura vix obliqua, ovali-oblonga, tntus albida, aut pallide Juscescens, striois anfractus ultmr 
transmeanthibus ; peristoma simplex , sordide albidum , marpinbus disjunctis, columellart breviter reflexo, superne 
adnato, basair et externo nix reflexis, subacutis. 

Longitudo 33 mall., diam. maj. 13 mall. — Apertura cum peristomate 17 mul. longu. 9 lata (Coll. 
Crosse ). 

Var. B. Solidula, subüliter striata; anfractus ultimus spira brevior, basi subattenuatus. 


Lonpitudo 35 mull., diam. maj. 12 mil. — Apertura 17 null. longa, 7 1/2 lata. 


Bulimus Kefersteini, Pleiffer, Malak. Blütter, vol. AU, p. 8°, 1866. 
Bulimus Kefersteini, Pleiffer, Novit. Conchol. vol. IT, p. 310, pl. LAXV, fig. 8, 9, 1866. 
Bulimus Kefersteini, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 53, 1858. 
Habitat Vera Cruz (testbus L. Pfeiffer et E. Martens); Orizaba (A. Boucard), republice Mexicane. 


Var. B prope Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæe Mexicanæ, occurrit (D' Berendt). 


Coquille munie d'une faible perforation ombilicale, oblongue-fusiforme, assez so- 
lide, paraissant à peu près lisse, mais en réalité sillonnée de petites stries longitu- 
dinales, que viennent croiser, à angle droit, des raies transverses excessivement fines et 
visibles seulement à la loupe. Test assez luisant et de coloration blanche, avec de larges 
rayures longitudinales, plus où moins interrompues, de manière à former comme des 


62, 


192 ZOOLOGIE. 


taches, et d’un brun plus où moins rougeälre ou noirätre, Spire conique, terminée par 
un sommet lévèrement obtus. Suture simple et bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 6 et légèrement convexes; premiers tours au nombre de 1 1/2 et jaunätres; dernier 
tour un peu plus grand que la spire (:: 19:14) et atténué à la base. Columelle 
pénétrant à l'intérieur, tordue et fumiculiforme. Ouverture à peine oblique, ovale- 
oblongue, tantôt blanchätre, tantôt d’un jaune brunâtre très-clair à l'intérieur, et lais- 
sant apercevoir, par transparence, les rayures longitudinales du dernier tour. Péristome 
simple, à bords séparés l’un de Fautre et d’un blanc sale : bord columellaire briève- 
ment réfléchi; bord basal et bord externe à peine réfléchis et presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 33 millimètres: plus grand diamètre, 13. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 17 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Variété &. Assez solide et finement striée. Dernier tour plus court que la spire et 
légèrement alténué à la base. 

Longueur totale de la coquille, 35 millimètres; plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, 17 millimètres; plus grande largeur, 7 1/2. 

Habitat. Mexique : Vera Cruz (d'après MM. Pfeiffer et Martens) el Orizaba (A. Bou- 
card), pour la forme typique: environs de Cordova, dans PEtat de Vera Cruz (D' Be- 
rendit), pour la variété 6. 

Observations. nous a été impossible de maintenir comme espèce le Bulimulus Ke- 
Jersteini, Pleiffer, qui nous parait constituer à peine une variété du Bulimulus attenuatus 
du même auteur. En effet, le savant malacologiste de Cassel indique pour caractère 
différentiel de la première espèce la brièveté relative du dernier tour, qui est mois 
grand que la spire, landis que c'est le contraire dans l’autre forme spécifique. Les 
diagnoses et les figures publiées ne mentionnent aucune autre différence importante 
entre les deux espèces. Or ce seul et unique caractère ne parait pas même être cons- 
tant, puisque M. Pfeiffer mentionne ! une variété & de son Bulimulus Kefersteim, dans 
laquelle le dernier tour est un peu plus grand que la spire, c’est-à-dire alors tout à 
fait semblable au Bulimulus attenuatus. Le fait de l'existence de cette variété sufhit 
pour enlever toute valeur spécifique au Bulémulus Kefersteini de M. Pleiffer. 

Nous ferons observer que, chez tous les individus que nous avons eu occasion 
d'examiner, les rayures longitudinales deviennent moins nombreuses et tendent à s'el- 
facer sur le dernier tour. Elles n'y présentent pas non plus les mêmes interruptions 
en forme de taches que sur les tours précédents. 


© Monoo. Heliceorum, vol. VE, p. 3, 1868. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 493 


9. BULIMULUS VARICOSUS, Pleifler. 


Bulimus varicosus, Pleiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 256, 1851. 


Bulinus varicosus, Küster, Chemmitz, ed. nova, p. 83. pl. XXX, fi. 7, 8, 1852? 


Bulinus varicosus, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. WE, p. 926, 1853. 
Drymeus varicosus, Pfeilfer, Vers. p. 151, 1855. 

Drymeœus varicosus, lbers, Heliceen, éd. Martens, p. 219, 1860. 
Bulimus varicosus, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 186e. 
Drymeus varicosus, Martens. Malak. Blätter, vol. XIE, p. 70, 1865. 


Bulimus varicosus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 35, 1868. 


Testa perforata, oblongo-acununata, tenuis, striata, sub lente obsolete decussatula, parum mitens, albida, 
sipis caslaneis sparsis trregulariter variepata; spira elongato-conica, acutiuscula; sutura irregulariter crenu- 
latu; anfractus 6 convexiusculi, varicost (varicibus prioribus obtusis, ullimo acute prominente) ; ultimus spira 
vix brevior, basi subcompressus ; columella superne subiorta; apertura parum oblique, oblonso-ovalis : peri- 


soma simplex , tenue, marpine externo late expanso, columellari dilatato, applanato, patente. 


Longitudo 35 mill., diam. may. 14 mill. — Apertura ntus 16 mil. longa, 7 1/2 lata. 


Habitat in republica Mexicanu. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-acuminée, mince, 
striée, paraissant, vue à la loupe, obsolètement décussée, peu luisante et de colora- 
bon blanchâtre, avec des rayures longitudinales d'un brun marron, irréouliérement 
distribuées. Spire de forme conique-allongée, terminée par un sommet assez pointu. 
Suture irréguliérement crénelée. Tours de spire au nombre de 6, assez convexes et 
sillonnés de varices, dont les premières sont obtuses et la dernière au contraire sail- 
lante; dernier tour à peine plus court que le reste de la spire et lépèrement comprimé 
vers la base. Columelle un peu lordue à sa partie supérieure. Ouverture peu oblique 
et de forme ovale-oblongue. Péristome simple et mince : bord externe largement étalé: 
bord columellaire développé et aplati. 

Longueur totale de la coquille, 35 millimètres; plus grand diamètre, 1. Longueur 
de l'ouverture, 16 millimètres; plus grande largeur, 7 1/2. 

Habitat. Mexique (d'après les renseignements fournis par H. Cuming au docteur 
L. Pfeiffer). 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description et la figure 
qui en ont été données. Elle semble très-voisine du Bulimulus attenuatus, Pfeiffer. 


10. BULIMULUS HEPATOSTOMUS, Pfeiffer. 
(PI. XXE, fig. © et2 a.) 
Bulimus hepatostomus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 23, pl. IT, fig. 4, 1861. 


Bulimus hepatostomus, Pleiffer, Malak. Blätter, vol. VIE, p. 13, 1861. 
Bulimus hepatostomus, Pleiller, Monog. Heliceorum ; vol. VI, p. 43, 1868. 


194 ZOOLOGIE. 


Testa perforat , subfusiformi-oblonga solidula, sublævigata, alba, striois longitudinalibus , sparsis, fuscis 
sionala; spira conica, apice minute rotundato: sutura irregulariter submaroimato-dentata; anfractus 6 modice 
[0] u 
convext, supert albi, ultimus spiram paulo superans aut subæquans, basi subattenuatus; columella verticalis, 
stricla: apertura vix oblique, oblonga, intus hepatica , nitida ; perisloma album, margbus disjunchs, columel- 


larr plano late reflexo, basali et externo breniter expansis. 
Longitudo 31 maill., diam. maj. 13 1/9 mill. — Apertura cum peristomate 16 mall. longa, g lata (Coll. 


A. Sallé). 


Habitat Tepenistlahuaca, republicæ Mexicance (B. Boucard). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, subfusiforme-oblongue, assez solide, 
à peu prés lisse, blanche avec des bandes longitudinales éparses et d’un brun légère- 
ment bleuâtre. Spire conique, terminée par un sommet finement arrondi. Suture fine- 
ment et irrégulièrement dentelée, de façon à paraître submarginée. Tours de spire au 
nombre de 6 et médiocrement convexes; tours supérieurs d'un blanc uniforme, der- 
nier tour à peu près de la dimension de la spire, tantôt égal, tantôt un peu plus grand, 
légèrement atténué à la base. Columelle verticale et resserrée. Ouverture faiblement 
oblique, oblongue, luisante et d'un jaune hépatique à l'intérieur. Péristome blane, à 
bords séparés Fun de l'autre : bord columellaire aplati, largement réfléchi et recouvrant 
en partie la perforation ombilicale: bord basal et bord externe brièvement étalés. 

Longueur totale de la coquille, 31 millimètres; plus grand diamètre, 13 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, y compris le péristome, 16 millimètres; plus grande largeur, 9 
(Coll. Sallé). 

Habitat. Mexique : Tepemistlahuaca (A. Boucard, juillet 1858). 

Observations. Espèce distincte de ses congénères du Mexique par la coloration par- 


Hüculière de son ouverture. 


11. BULIMULUS LIRINUS, Morelet. 
(PI. XX, fig. 10.) 


Bulinus lirinus, Morelet, Testac. novissima, vol. Il, p. 11, n° 100, 1851. 
Bulinus lirinus, Pleifler, Monog. Heliceorum , vol. IE, p. 313, 1853. 
Bulimus lirinus, Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 375, 1859. 
Bulimus lirinus, Pleifler, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 92, 1868. 


Testa vix inconspicue subrimata, oblongo-fusiformis, irregulariter rugato-striatula, hrulis sub lente vix cons- 
pions transversim obsoletissime decussata, tenuis, tenera, lactea ; spira elongata, apice obtusulo ; sutura impressa ; 
anfractus 6 convexiusculi, embryonales prima 1 1/2 lœves, corner, ultimus spuram Dix superans ; columella spi- 
raliter torta, fihformis, concolor ; apertura acummnato-oblonga, intus nitida, lactea; peristoma simplex , margi- 
bus disjunctis, columellart versus basin expansiusculo, reflexo, appresso, basali et externo acutis. 

Longitudo 30 mill., diam. maj. 11 mil. — Apertura 15 1/2 mul. longa, 8 lata (Coll. À. Morelet). 


Habitat in vicimio pagi San Luis dicti, Petenensium , in Guatemala (A. Morelet). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 495 


Coquille paraissant imperforée, mais en réalité pourvue d'une petite fente ombili- 
cale à peine visible, oblongue-fusiforme, marquée de petites stries rugueuses, que 
viennent croiser, à angle droit, des raies transverses très-fines el à peine visibles à la 
loupe. Test mince, assez fragile et d'un blanc de lait. Spire allongée, terminée par un 
sommet léoèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et 
légèrement convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses et de coloration 
cornée claire; dernier tour à peine plus grand que la spire. Columelle fortement tor- 
due dans le sens de l’enroulement des tours, filiforme et de même couleur que les 
derniers tours. Ouverture de forme oblongue acuminée, luisante et d'un blanc de lait 
à l'intérieur. Péristome simple et à bords séparés l'un de l'autre : bord columellaire 
assez développé vers sa base et réfléchi; bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 30 millimètres; plus grand diamètre, 11. Longueur 
de l'ouverture, 15 1/2 millimètres; plus grande largeur, 8. 

Habitat. Forêts de San Luis, dans le Peten, au Guatemala (A. Morelet). 

Observations. Nous donnons, d'après l'exemplaire typique, le seul qu'ait recueilli 
M. Arthur Morelet, la figure de cette espèce, qui parait être peu commune et quil nous 
a communiquée avec sa bienveillance accoutumée : elle est remarquable par la torsion 
de son bord columellaire et son développement considérable, comparativement à celui 
du bord basal et du bord externe, qui sont très-minces. 


12. BULIMULUS SULPHUREUS, Pfeiffer. 
(PI. XXII, fig. 3 et 3 a.) 


Bulimus sulphureus, Pleiller, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 318, pl. XXXV, fig. 11, 1856. 
Bulimus sulphaureus, Pleilfer, Monow. Heliceorum, vol. IV, p. hi, 1859. 

Drymœus sulphureus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 212, 1860. 

Bulimus sulphureus, W. G. Binney, Cheelk Lists, sect. nr, p. à, 1860. 

Bulimulus (Drymæus) sulphureus, Martens, Malak. Blütter, vol. XIE, p. 70, 1865. 

Bulimus sulphureus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VI, p. 57, 1868. 


Testa unguste umbilicata ; ovato-conica , tenuiuscula, striatula, strüs sprralibus confertissimis decussata, ni- 
tida, pallide sulphurea ; spira CONICA , apice obtusulo , concolore; sutura unpressa ; anfractus 6 1/2 convexiuscul, 
ultimus spira brevior, basi rotundatus ; columella subrecedens ; apertura obliqua, ovalis, intus concolor ; peristoma 
simplex , tenue , sulphureo-albidum , marginibus disjuncts, columellart triangulatim dilatato, reflexo, basal et 
externo breviter CXpAnsis , exlerno superne siualo. 

Longitudo 27 mill., diam. maj. 19 1/2 mal. — Apertura cum peristomale 13 null. lonpa, $ lata (Coll. 
A. Sallé). 


Habitat Cordova, in provncia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille étroitement ombiliquée, de forme ovale-conique, assez mince, marquée de 
stries spirales très-serrées, luisante et d'un jaune soufré clair. Spire conique, terminée 


196 ZOOLOGTE. 


par un sommel assez obtus et de même coloration que le reste de la coquille. Suture 
bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 1/2 et légèrement convexes; dernier 
tour plus petit que la spire et arrondi à la base. Columelle légèrement portée en 
arrière. Ouverture oblique, de forme ovale et de même couleur à l'intérieur que le 
reste de fa coquille. Péristome simple, mince et d'un blanc tournant au jaune soufré ; 
bords séparés l'un de l'autre : bord columellaire dilaté, à sa naissance, en forme de 
triangle, et réfléchi; bord basal et bord externe brièvement développés; bord externe 
sinueux à sa partie supérieure. 

Longueur totale de la coquille, 27 millimètres; plus grand diamètre, 19 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, y compris le péristome, 13 millimètres: plus grande largeur, 8. 

Habitat. Mexique : Cordova, dans l'Etat de Vera Cruz (A. Sallé). 


13. BULIMULUS LILIACEUS, Férussac. 
(PI. XXIIT, fig. 8.) 


Helix liliacea (Cochlogena), Férussac, Prod. koi, 1821. 

Helix liliacea (Cochlogena), Férussac, Hist. nat. pl. GXEIT D, fig. 11, 1891. 
Bulimus liliaceus, Pleilfer, Symb. E, p. 43, 1841. 

Bulimus liiaceus, Pfeilfer, Monoo. Heliceorum, vol. IE, p. 203, 1848. 

Mesembrinus liliaceus, Albers, Heliceen, p.157, 1850. 

Bulinus liliaceus, Shutlleworth, Diag. neuer Moll, p.136, 1852. 

Leptomerus liliaceus , Pfeiffer, Vers. p. 160, 1855. 

Orthalicus (Mesembrinus) Uliaceus, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 157, 1858. 
Bulimulus (Drymœus) liliaceus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 212, 1860. 
Bulimus lliaceus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 130, 1868. 


Testa perforata, ovato-subfusiformis, tenuis, lœvigata, lineis impressis, spiralibus, confertissimis, sub lente 
conspieuis notala, albida; spira regulariter conica, apice obtusulo; sutura impressa, plana, albo marginata; an- 
fractus 6 plant, ullimus suboentrosus, interdum medio obsolete angulatus ; spira paulo breuior ; columella torta , 
planata: apertura irrepularis, oblonga, ttus concolor; peristoma simplex , albidum, marginibus disjunctis, co- 


lumellari superne dilatato, reflexo, basah et externo aculis. 


Lonpitudo 23 1/2 mill., diam. may. 10 1/2 mill. — Apertura 11 null. longa, 7 1/2 lata (Mus. Parisiense ). 
Var. 8 (pl. XXI, fig. 8 a). Citrina, gracihor. 
Longitudo 20 null, diam. maj. vx Q mul. — Apertura g mil. longa, 3 1/2 lata (Mus. Parisiense). 


Bulimus lliaceus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 287, 1848. 
Bulimus liliaceus, Pfeiffer, var. citrina, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 130, 1868. 


Habitat prope Coban, in provincia Alla Vera Paz dhcta, Guatemalæ (Bocourt); San Luis Petenensium (A. 
Morelet); Orizaba, reipublicæ Mexicanæ (Berendt): in nsulis Antillis, Porto Rico (Maugé, teste Férussac: 
Bland); var. 8, in insula Sancti Christophori, Antillarum (teste Pfeiffer), et prope civitatem Sancti A uguslint , 
Guatemalæ (Bocourt). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, ovale-subfusiforme, mince, lisse et 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 497 


polie à l'œil nu, mais marquée en réalité de petites rates spirales très-serrées el vi- 
sibles seulement à la loupe. Coloration blanchâtre. Spire révuliérement conique, ter- 
minée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée, plane et bordée de 
blanc. Tours de spire au nombre de 6 et plans: dernier tour assez ventru, parfois obso- 
lètement anguleux à sa partie médiane, un peu plus petit que le reste de la spire. Go- 
lumelle tordue et aplatie. Ouverture irrégulière, oblongue et de même couleur à 
l'intérieur que le reste de la coquille. Péristome simple, blanchätre et à bords séparés 
l'un de l’autre : bord columellaire dilaté à sa partie supérieure et réfléchi: bord basal 
et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grand diamètre, 10 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 11 mullimétres, plus grande largeur, 7 1/2. 

Variété 6. Plus eflilée et d'un jaune citron. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grand diamètre, un peu moins 
de 9. Longueur de l'ouverture, g millimètres: plus grande largeur, 5 1/2. 

Habitat. Guatemala : environs de Coban, dans la haute Vera Paz (Bocourt); San 
Luis, dans le Peten (A. Morelet). — Mexique : Orizaba (docteur Berendt). — Antilles : 
Porto Rico (Mauvé, d’après Férussac: Th. Bland). La variété 8, que Pfeiffer cite comme 
se trouvant dans File de Saint-Christophe (Antilles), a été recueillie par M. Bocourt 
dans les environs de Saint-Augustin (Guatemala). 

Observations. Les Bulimulus liliaceus, Férussac, Bulimulus Moricandi et Bulinulus 
sulphureus, Pleifler, tous les trois répandus au Mexique ou dans les régions voisines de 
l'Amérique centrale, constituent des formes excessivement rapprochées les unes des 
autres el dont l'aspect suggère, à premiére vue, l'idée de les réunir en une seule espèce. 
Néanmoins ils présentent entre eux quelques différences. Le Bulimulus sulphureus 
est toujours plus luisant que les deux autres, et le Bublimulus Moricandri est habituelle- 
ment plus ventru et moins efilé que le Bulimulus hliaceus. Ge dernier, d'après plusieurs 
auteurs, se retrouve dans quelques-unes des Antilles et notamment à Porto Rico et à 
Sant-Christophe. IT s'agit là sans doute d'un fait d'acclimatation, comme il en existe 
d'assez nombreux exemples, entre les Antilles, d'une part, et le continent Américain, 
de l'autre, ou réciproquement. 


14. BüLzimMuLUuS MorICANDI, Pfeiffer. 


(PI. XXIV, fig. 9 et g«.) 


Bulimus Moricandi, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 113, 1846. 
Bulimus Moricandi, Pfeifler, Monog. Heliceorum, vol. IT, 109, 1848. 
Bulimus Moricandi, Reeve, Conchol. Iconica, n° 283, 1848. 

Leiostracus Moricandi, Pfeilfer, Vers. p. 153, 1855. 

Liostracus Moricandi, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 213, 1860. 


ZOOLGGIE DU MEXIQUE. — VI1° PARTIE. 63 


198 ZOOLOGIE. 


Bulimus Moricandi, Tristran, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 250, 1861. 
Butimulus (Drymœus) Moricandi, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 70, 1865. 
Bulimus Moricandi, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 45, 1868. 


Testa perforala, ovalo-conica, lenuis, lineis sprralibus subconfertis insculpla, subdhaphana curine : spura 


conica, aculiuscula; sutura pallide submaroinala; anfractus 6 vix convext, ullimus spiram æquans: columella 


stricta: apertura suboblonoa, truncato-ovalis, intus concolor ; peristoma simplex, breniter expansum, maroine 
% (e] “ 1 l l (eo) 
columellari superne breniter patent-reflexo. 

Longitudo 94 mill., diem. maj. 19 null. — Apertura 13 mul. longa, 7 1/2 lata (Goll. Grosse). 


Var. 8. Hyalo-albida. 


Bulimus Moricandi, Pleiffer, our, Monow. Heliceorum, vol. IV, p. 398, 1859. 


Habitat Coban (Delattre ): Vera Paz (A. Morelet ): Dueñus (0. Salvin), Guatemale: Vera Cruz, rei- 
publice Mexicanæ (teste E. von Martens). Var, 8 provineia Chiapas dicta, reipublicæ Mexicane , occurrit 


(Ghiesbreght). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale-conique, mince, mar- 
quée de petles raies spirales assez serrées, subdiaphane et d'un jaune citron uni- 
forme. Spire conique, terminée par un sommet assez pointu. Suture bordée d'une ligne 
blanche très-étroite. Tours de spire au nombre de 6 et à peine convexes; dernier tour 
aussi grand que la spire. Columelle resserrée. Ouverture légérement oblongue, de 
forme ovale tronquée et de même couleur à l'intérieur que le reste de la coquille. 
Péristome simple et brièvementétalé: bord columellaire brièvement réflécht à sa partie 
supérieure. 

Longueur totale de la coquille, 24 millimètres; plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, 13 millimètres; plus grande largeur, 7 1/2. 

Var. &. Coloration d'un blane cristallin. 

Habitat. Guatemala : Coban (Delattre); Vera Paz (Morelet); environs du lac de 
Dueñas (0. Salvin). — Mexique (Biart): Vera Cruz, d’après M. E. von Martens. 
La variété & provient de l'État mexicain de Chiapas (GhiesbreghL.) 


15. BULIMUS VIRGINALIS, Pfeiffer. 


Bulonus viroimalis, Pleiler, Malak. Blauter, vol. HT, p. 46, 1856. 

Bulimus viroinalis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, n° 340, p. ho, 1859. 
Bulinus veroinalis, Pfeifter, Monop. Heliceorum, vol. VE, n° 405, p. 51, 1868. 
Bulimus viroinalis, Pfeiller, Novit. Conchol. n° 559, p. Lao, pl. XOVE, fig. 1, », 3868. 


Testa perforata, oblonvo-turrita, tenus, sublevisata (sub lente exilissune decussata ) subpellucuda albida : 
spura elongato-conica , apice lutescens, acuta; anfractus 7 vx convexiuscul, ulimus 3/7 longitudinis subcæ- 
quans, basi subcompressus ; columella leviter arcuata ; apertura vit oblique, oblonpa ; perisloma simples , tenue . 
margine exlerno leviter arcuato, breviter expanso, eolumellari dilatato, reflexo. 


Longitudo 26 null, diam. g 1/2 mill. — Apertura 11 mil. longa, 5 9/3 lata (Pfeiffer ). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 199 


Var. B. Fascis castaneis, tnternis, extus pellucentibus. 
Var. y. Anfractu ultimo paulo mapis inflato, unde apertura bast mapis rotundata. 
Habitat prope Caracas, Venezuele (teste E. Klocke ): var. y 0 provncia Cluapas dicta , reipublice Mexr- 


ce (Ghiesbreght). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-turriculée, mince, 
paraissant presque lisse à l'œil nu, bien que très-finement treillissée en réalité, quand 
on lexamine à la loupe : test presque transparent et blanchätre. Spire de forme conique- 
allongée, terminée par un sommet pointu et jaunâtre. Tours de spire au nombre de 7 
el presque plans; dernier tour formant à peu près les 3/7 de la longueur totale et 
légèrement comprimé à la partie basale. Columelle faiblement arquée. Ouverture 
oblongue et à peine oblique. Péristome simple et mince : bord externe légèrement 
arqué et brièvement étalé; bord columellaire développé et réfléchi. 

Longueur totale de la coquille, 26 millimètres: plus grand diamètre, 9 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 11 millimètres: plus grande largeur, 5 9/3. 

Variété 8. Fascies internes d'un brun marron, transparentes à l'extérieur. 

Variété y. Dernier tour un peu plus renflé que dans la forme typique, ce qui rend 
l'ouverture plus arrondie à la partie basale. 

Habitat. Celte espèce à été recueillie d'abord aux environs de Caracas, dans le 
Venezuela, par M. E. Klocke. D'après une indication récente de M. le docteur Louis 
Pleifler, la variété y vit au Mexique, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght). 


16. BULIMULUS AURIFLUUS, Pfeifler. 
(PI. XX, fig. 21 el 29.) 


Bulimus aurifluus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 319, pl. XXXV, fig. 10, 1826. 


Le] 
Bulinus aurifluus, Pfeiffer, Monoo. Heliceorum, vol. IV, p. 4oo, n° 310, 1859. 


Bulinus aurifluus, W.G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p.152, 1860. 
Bulimus aurifluus, W.G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 5, 1860. 

Bulimus aurifluus, Pleiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 48, n° 369, 1868. 

Bulinus aurifluus, Pfeiffer, Novit. Conchol. n° 557, p. 490, pl. XOV, fig. 13, 14, 1868. 


, 


esta perforata, ovato-conica, lenuis, sub lente nunutissime decussata, mitida, albida, strivis anpustis, 
1 Î (e] @] ? 
exuosis, fulvo-aureis ornata: spira convexiusculo-conica, acuta: anfractus 5 1/2 convexiusculi, ultimus spuram 
(l , Jul la: l l l li, ult ] 
paulo superans, juxla perforationem anpuslan suballenuatus: columella intrans, levier arcuata: aperlura 
ox obliqua, oblonga: perisloma tenue, breviter expansum, marge columellari compresso, superne  dila- 
talo , reflexo. 
Lonsitudo 22 mull., diam. ma. 10 null. — Apertura 12 mail. longa, 6 lata (Coll. Sallé). 
Habitat Cordova, provncie Vera Cruz dictæ (A. Sallé); on provnca Vera Cruz (Berendi). reipublicæe 


Mexicane. 


Coquille munie d'une perforation ombilieale, de forme ovale-conique, mince, mar- 


63. 


500 ZOOLOGTE. 


quée de stries croisées très-fines et visibles seulement à la loupe, fuisante, blanchâtre 
avec des bandes longitudinales étroites, flexueuses et d’un brun doré. Spire conique, à 
contours légérement convexes, el terminée par un sommet pointu. Tours de spire au 
nombre de 5 1/2 et faiblement convexes; dernier tour un peu plus grand que la spire 
el légèrement atténué près de la perforation ombilicale, qui est étroite. Columelle 
portée à l'intérieur et légérement arquée. Ouverture à peine oblique et de forme 
oblongue. Péristome mince, brièvement étalé : bord columellaire comprimé, élargi et 
réfléchi près de son point d'insertion. 

Longueur totale de la coquille, 2 2 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 12 mullimètres; plus grande largeur, 6. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Cordova, dans l'État de 
Vera Cruz, par M. Auguste Sallé, et, dans le même État. mais sans indication précise 
de localité, par M. le docteur Berendt. 


SUBSECTIO IT. 


Liosruacus, Albers (emend.). 


17. BULIMULUS ALTERNANS, Beck. 
(PI. XXIIE, fig. 5.) 


Bulimus vexilhun, Broderip, Procced. Zool. Soc. of London, p. 105, 1832 (nee Wood). 
Bulimus vexillum, Sowerby, Conchol. Ilust. fig. 26, 1833. 

Bulimus vexillum, Müller, Synopsis, p. 19, 1836. 

Bulimus alternans, Beck, Index, p. 65, 1837. 

Bulinus vexillum, Deshayes, dans Lamarck, An. sans vert. éd. Deshayes, vol. VIT, p. 272, 1838. 
Bulimus alternans, Pfeifler, Mono. Heliceorum , vol. I, p. 207, 1848. 

PBulimus vexillum, Reeve, Conchol. Iconica, n° 159, 1848. 

Leplomerus alternans, Albers, Heliceen, p. 166, 1850. 

Leptomerus alternans, Pfeiffer, Vers. p. 160, 1855. 

Leplomerus alternans, H. et A. Adams, Genera, vol. 11, p. 156, 1858. 

Liostracus alternans, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 213, 1860. 

Bulimus alternans, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 131, 1868. 


Testa perforata, ovato-comca, tenuis, mihdula, confertim striatula, lines sprrahbus, sub lente CONSpieurs , 
obsolete et minutissime decussata, albida aut luteo-albida , Jascüs castaneis, latuscuhs, subæqualibus ornata:; 
sua conca, apice obtusulo; sutura impressa ; anfractus à 1/2-0 convexiuscult, embryonales pruni 1 1/2 leves, 
albuh, sequentes bifasciat, ultimrs spiram subæquans , quinquefascuatus ( fascia supera sutural, infera basali) ; 
columella verticahs; apertura rotundato-ovata, intus albida, faseiis anfractus ultimi bransmeantibus ; peristoma 
simplex , rectum, vide albidum, marginibus disjunctis, columellart superne breviter reflexo, basali et externo 
subaculis. 


Lonpitudo 19 mull., diam. maj. 11 Hull. — Apertura 10 mull. longa, 6 lata (Coll. Crosse). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 01 
Var. 8 (pl. XAHE, fig. 5 a). Juquilensis. Gracilior, nitida, pallide luteo-albida; fuscus angustioribus; an- 
fractus ultimus spra paulo brevior. 


Longitude 9 0 mill., diam. maj. 9 mill. — Apertura 9 mill. longa, 5 1/2 lata (Coll. Sallé). 


Bulimus alternans, var. B, Pfeiffer, Monoo. Heliceorum, vol. VE, p. 131, 1868. 


Var. y. Subperforata, albida, vix nitida: anfractus ultmus medio subangulatus (in specimimbus non 
adults ?), spira paulo brevior ; columella paululum recedens: peristoma simplex, marguuibus disjunctis, basali 
el externo brevissime subexpansis. 

Longitudo 20 mull., diam. maj. 11 mill. — Apertura 10 mull. longa, 6 lata. 

Bulinus Zieoleri, Pfeler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 113, 1846. 
Bulimus Ziexlert, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IF, p. 175, 1848. 
Bulimus Ziegleri, Reeve, Conchol. Iconica, n° 389, 1849. 

Leiostracus Ziepleri, Albers, Heliceen, p.156, 1850. 

Leptomerus Ziepleri, Pfeiffer, Vers. p. 160, 1855. 

Orthalicus Ziewleri, P. Carpenter, Car. Mazatlan, p. 177, 1857. 
Leiostracus Ziegleri, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 151, 1858. 
Liostracus Zieplert, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 213, 1860. 
Bulimus Zieoleri, Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. VE, p.115, 1868. 


Var. à. Pellucida, lutescens, faseis castaneis (supremis maculose interrupus } cincta. 


Bulimus Zieolert, var. B, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 175, 1848. 


Habitat in insuhis King et Sabogu diclis, in sinu Panamenst (H. Cuming); x Guatemala (A. Morelet, 
À. Sallé, F. Sarg); var. B prope Juquila, reipublicæ Mexicane (A. Boucard); var. y et var. À in America 
cenhrali (teste Largilliert); én loco Montecanela dicto, prope Chicalapa, reipublice Mexicanæ (A. Sallé); Ha- 
zatlan ( Reigen ); Chapas (Ghiesbreght), reipublicæ Mexicane ; in republica Mexicana (Liebmann). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, ovale-conique, mince, assez luisante, 
marquée de petites stries longitudinales serrées, que viennent croiser, à angle droit, 
des linéoles spirales très-fines, obsolètes et visibles seulement à la loupe. Coloration 
blanchätre où d'un blanc jaunâtre, sur laquelle se détachent des bandes spirales assez 
larges, sensiblement égales entre elles et d’un brun marron. Spire conique, terminée 
par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 
» 1/2 à 6 et assez convexes: tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses et blan- 
châtres: tours suivants ornés de 3 fascies brunes transverses; dernier tour à peu près 
aussi grand que la spire et muni de 5 fascies transverses, dont la première se confond 
avec la suture et la dernière avec la base. Columelle verticale. Ouverture de forme 
ovale-arrondie, blanchâtre à l'intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les 
bandes du dernier tour. Péristome simple, droit et d’un blane livide; bords séparés 
l’un de l'autre : bord columellaire brièvement réfléchi à sa partie supérieure: bord 
basal et bord externe presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 19 millimètres; plus grand diamètre, 11. Lon- 
eueur de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 6. 


502 ZOOLOGIE. 


Variété 6. (Juquilensis.) Plus élancée que la forme typique, luisante et d'un blanc 
jaunâtre clair. Fascies transverses étroites. Dernier tour un peu plus court que le reste 
de la spire. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres: plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 9 millimètres; plus grande largeur, 5 1/2. 

Variété y. (Ziegleri.) Coquille munie d'une perloration ombilicale peu prononcée, 
blanchâtre et moins luisante que la forme typique et la variété @. Dernier tour sub- 
auguleux à sa partie médiane, mais seulement chez les individus jeunes ". Columelle 
légèrement portée en arrière. Péristome simple et à bords séparés Fun de l'autre: bord 
basal et bord externe légèrement développés (chez les individus tout à fait adultes). 

Longueur totale de la coquille, »1 millimètres; plus grand diamètre, 1 1. Longueur 
de ouverture, 10 nullimètres; plus grande largeur, 6. 

Variété à. Transparente, mince, jaunâtre ; avec des fascies d'un brun marron, dont 
les premières sont interrompues, de manière à former des lignes régulières de taches. 

Habitat. Îles King et Saboga, dans la baie de Panama (H. Cuming). — Guatemala 
(A. Morelet, À. Sallé, F. Sarg). — La variété & provient des environs de Juquila, dans 
l'État mexicain d'Oajaca (A. Boucard). La variété y et la variété à ont été recueillies 
dans l'Amérique centrale (d'après Largilhert); à Montecanela, à une lieue de Chicalapa 
(A. Sallé); à Mazatlan (Reigen); dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght) : ces trois der- 
nières localités sont mexicaines. La variété y est également signalée comme ayant été 
recueillie au Mexique par Liebmann. 

Observations. ne faut pas confondre le Bulimulus veæillum, Wood, qui est une 
espèce du Pérou, avec le Bulimulus vexillum, Broderip, qui doit rentrer dans la syno- 
nymie du Bulimulus alternans de Beck. Quant au Bulimulus Zieplert, Pfeiffer, 11 nous 
parait impossible de le considérer autrement que comme une simple variété du Bul- 
mulus allernans, car 1l ne présente pas avec lui de différences assez importantes pour 
pouvoir en être distingué spécifiquement. Comme le Bulimulus allernans, À possède un 
réseau de fines stries longitudinales, croisées, à angle droit, par d’autres stries trans- 
verses, encore plus fines et visibles seulement à la loupe. Il n'en diffère guère que par 
son test un peu moins luisant, par ses bandes, qui quelquefois s'interrompent, sur les 
tours supérieurs, pour former des lignes régulières de taches, et par son péristome, 
qu, chez les individus très-adulles, acquiert un peu de développement, s'évase légère- 
ment et cesse d'être aussi tranchant que dans la forme typique. La forme générale de 
l'espèce est sujette à varier beaucoup : tantôt les individus affectent une apparence 


L [2 . . 
élancée; tantôt, au contraire, ils sont courts et ventrus. 


‘ Ce caractère disparait chez les individus adultes. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 003 


18. BULIMULUS DISCREPANS, Sowerby. 


Bulinus discrepans, Sowerby, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 72, 1833. 
Bulinus discrepans, Sowerby, Conchol. Must. fo. 52, 1833. 
Bulinus diserepans, Müller, Synopsis, p. 27. 18306. 


Bulimulus discrepans, Beck, Index, p. 65, 1837. 

Bulimus diserepans, Deshayes, dans Lamarck, Hist. nat. 9° éd. vol. VIIT, p. 279. 1838. 
Bulimus discrepans, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IF, p. 176, 18/8. 

Mesembrinus discrepans, Albers, Heliceen, p. 158, 1850. 

Mesembrinus discrepans, Pfeiffer, Vers. p. 158, 1855. 

Orthalicus (Mesembrinus) discrepans, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 157, 1858. 
Bulnus discrepans, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 115, 1868. 


Testa vix perforata, oblonwo-conica, levisata, mitida, fulvescenti-alba, striois anoushs, obliquis, rufis, re- 
moûs ornata; anfractus 6 convexi, ultimus spira brevior, obsolete wnufasciatus; columella subrecta: apertura 
ovalis; peristonma sunplex, acutum , marine columellart superne dhlatato-appresso , perforationem occultante. 

Longitudo 19 mil. diam. maj. g mil. — Apertura Q mill. longa, 5 lata (Coll. À. Morelet). 

Habitat prope Conchagua, Americe centralis (A. Cumino }; prope Salama, Guatemale (A. Morelet). 

1707 8 8/5 Pro} ) 


Coquille munie d'une perforation ombilicale à peine sensible, de forme oblongue- 
conique, lisse, polie, luisante et d'un blane tournant au fauve clair, avec des rayures 
lonoitudinales étroites, obliques ,espacées et d'un brun roux. Tours de spire au nombre 
de 6 et convexes; dernier tour plus petit que le reste de la spire et orné d'une fascie 
transverse peu marquée. Columelle à peu près droite. Ouverture ovale. Péristome 
simple et tranchant; bord columellaire développé à sa partie supérieure et appliqué 
sur la perforation ombilicale qu'il cache presque entièrement. 

Longueur totale de la coquille, 19 millimètres; plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 9 millimètres: plus grande largeur, 5. 

Habitat. Amérique centrale : environs de Conchagua, dans les fentes de l'écorce des 
arbres (H. Cuming); environs de Salama, dans le Guatemala (A. Morelet). 


19. BULIMULUS HONDURASANUS, Pfeitter. 


Bulimus Hondurasanus, Pfeifler, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 29, 1846. 

Bulimus Hondurasanus, Pfeiffer, Monow. Heliceorum, vol. 1, p. 09, 1848. 

Bulimus Hondurasanus, Reeve, Conchol. Iconica, n° kdo, 1849. 

Leptomerus Hondurasanus, Pfeiffer, Vers. p. 160, 1855. 

Orthalicus (Leptomerus) Hondurasanus , H. et À. Adams, Genera, vol. IL, p. 156, 1858. 
Bulimus Honduratianus, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861. 


Bulimus Hondurasanus, Pfeiffer, Monoo. Heliceorum, vol. VE, p. 131, 186$. 
; 9 [ 


Testa aperte perforata, ovalo-conica, lævigata, nitida, flavescent-albida, fascus 3 areaque umbilical fusco- 


roseis OPA; Spu'a COCA, ACUlA ; anfractus 6 vix convexiusculi,ultimus spira paulo brenior ; columella vertcals , 


504 ZOOLOGIE. 


stricla; apertura ovali-oblonga, intus concolor : peristoma sunplez , rectum, maroine columellari où laninam 
irangularem subformcatin expanso. 

Lonpitudo 18 1/2 mull., diam. maj. 10 mal. — Apertura g null. longa, à lata. 

Habitat in repione Honduras dicta (Dyson); circa Dueñas, Guatemale (0. Salvin ). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale bien ouverte, de forme ovale-conique. 
lisse, polie, luisante et d'un blanc jaunâtre, avec 3 fascies transverses d’un rose bru- 
nälre sur chacun des tours et la région voisine de l’ombilie de même couleur. Spire 
conique et pointue. Tours de spire au nombre de 6 et à peine convexes; dernier tour 
un peu plus court que le reste de la spire. Columelle verticale et resserrée. Ouverture 
de forme ovale-oblongue, de même couleur que le reste de la coquille, et laissant 
apercevoir, par transparence, les bandes du dernier tour. Péristome simple et droit; 
bord columellaire développé en forme de lame triangulaire, dans le voisinage de la 
perforation ombilicale. 

Longueur totale de ja coquille, 18 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 10.Lon- 
eueur de l'ouverture, 9 millimètres; plus grande largeur, ». 

Habitat. Honduras (Dyson). — Environs de Dueñas, dans le Guatemala (Osbert 
Salvin ). 

Observations. M. Tristram à eru devoir, sans aucune espèce de raison plausible, 
modifier le nom donné à l'espèce par M. Pfeiffer. Nous pensons qu'il n°y a pas lieu de 
le suivre dans cette voie. 


920. BULIMULUS TROPICALIS, Morelet. 
(PI. XX, fig. 7 et 8.) 


Bulimus tropicalis, Morelet, Testac. novissima, vol. L, p. 9, n° 10, 1840. 
Bulimus tropicalis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. TT, p. 494, 1855. 

Bulimus tropicalis, Küster, Chernitz, ed. nova, p. 198, pl LV, fie. 5, 6, 1855. 
Pyrous tropicalis, Pleifler, Vers. p. 159. 1835. 

Bulèmus tropicalis, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. VE, p.139, 1864. 


Tesla sinistrorsa, perforata, oblongo-conica, levigata, mitida, alba, rufo-fuscescente bizonata; spura elongato- 
CONICA , apice oblustusculo, Jusculo sulura umpressa ; anfractus 7 parum convext, ultimus 2/5 longitudins 
subæquans, rufo-fuscescente trizonatus , basi rotundatus; apertura parum obliqua, anpulato-ovalis, intus albida , 
cons anfractus ultn transmeantibus; peristoma simplex, rectum, marguibus disjunchs, columellari superne 
dilatato, late reflexo, violaceo-albido. 

Longitudo 28 mill., diam. maj. 19 null. — Apertura 19 mll. longa, 6 1/2 lata (Coll. Morelet). 


Habitat ad plagam civitatis Campêche dictæe, in provincia Vucatanea, reipublicæ Mexicane (A. Morelet). 


Coquille sénestre, munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-conique, 
lisse, polie, luisante et blanche, avee + bandes transverses d’un brun roussâtre. Spire 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 905 


en forme de cône allongé, terminée par un sommet légèrement obtus et brunätre. 
Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 7 et peu convexes; dernier tour 
formant environ les 2/5 de la longueur totale, orné de 3 bandes transverses d’un 
brun roussâtre et arrondi à la partie basale, qui présente quelquelois des traces d’une 
quatrième bande. Ouverture un peu oblique, de forme ovale-anguleuse, blanchätre à 
l'intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les bandes du dernier tour. Péri- 
stome simple, droit et à bords séparés l'un de l’autre : bord columellaire dilaté à sa 
partie supérieure, largement réfléchi et d'un blane plus ou moins violâtre. 

Longueur totale de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 19. Longueur 
de l'ouverture, 12 millimètres; plus grande largeur, 6 1/2. 

Habitat. Mexique, sur la plage de Gampêche, dans l'État de Yucatan : assez com- 
mun (À. Morelet). 

Observations. Gette espèce, qui, comme le Bulimulus cucullus, Morelet, parait re- 
chercher le voisinage de la mer, est remarquable à un autre titre. Nous voulons parler 
de l’enroulement sénestre de ses tours de spire, caractère des plus rares chez les Bu- 
limulus Américains, et dont nous ne connaissons guère d'exemples. Elle se rapproche 
beaucoup du Bulimulus Hondurasanus, Pfeiffer, par sa forme générale et son système 
de coloration; mais cette dernière espèce paraît être toujours dextre. 


21. BULIMULUS MACULATUS, Lea. 


Bulimus maculatus, Lea, Obs. vol, Il, p. 86, pl. XXIIE, fig. 119, 1838. 

Bulimus maculatus, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. Il, p.205, 1848. 

Bulimus maculatus , Reeve, Conchol. Iconica, n° 309, 18/8. 

Leplomerus maculatus, Pfeiffer, Vers. p. 160, 1855. 

Orthalicus (Leptomerus) maculatus, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 156, 1858. 
Bulimulus (Liostracus) maculatus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 213, 1860. 
Bulinus maculatus, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 143, 1868. 


Testa perforata, oblonga, acuminata, tenuis, longitudinaliter striatula, obsolete decussata, flavescenti-albida , 
maculis spadiceis, fasciatim seriatis ornata; spira turrita, apice acuto; anfractus 6 planiuscul, ultimus 3/7 lon- 
gitudins subæquans; columella subrecta; apertura oblongo-ovalis; peristoma simplex , acutum , marpine colu- 
mellari fornicato, reflexo. 

Longitudo 26 mall., diam. maj. 10 1/2 mil. — Apertura 11 1/2 mal. longa, 5 1/2 lata (Coll. 
A. Morelet ). 

Habitat prope civitatem Carthagena dictam, Novæ Granade (teste Pfeifler); Dolores, San Luis Petenen- 
sum , in Guatemala (A. Morelet). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, oblongue, acuminée, mince, sillonnée 
de petites stries longitudinales, obsolètement décussée et d’un blane jaunâtre, avec des 
taches d’un brun roussâtre, disposées en fascies régulières. Spire turriculée, terminée 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIT‘ PARTIE. 64 


506 ZOOLOGTE. 


par un sommet pointu. Tours de spire au nombre de 6 el assez plans: dernier tour 
formant environ les 3/7 de la longueur totale. Columelle à peu près droite. Ouverture 
de forme ovale-oblongue. Péristome simple et tranchant: bord columellaire réfléchi 
en forme de voûte. 

Longueur totale de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre 10 1/2. Lon- 
oueur de Fouverture, 11 1/2 millimètres; plus grande largeur, 5 1/2. 

Habitat. Nouvelle-Grenade, aux environs de Carthagena (d'après Pleifler). — (ua- 
temala : Dolores et San Luis, dans le Peten (A. Morelet). 

Observations. Cette espèce, qui paraît originaire de la partie septentrionale de 
l'Amérique du Sud, a été retrouvée au Peten , dans l'Amérique centrale, par M. Arthur 
Morelet : elle fait partie de sa collection. 


29. BULIMULUS HETEROGENEUS, Pfeiffer. 


Bulimus heteroseneus, Pfeiffer, Walak. Blätter, vol. XIE, p. 83, 1866. 
Bulimus heteroweneus, Pfeiffer, Monoo. Heliceorum, vol. VE, p. 117, 1868. 


Testa subperforata , ovato-lurrita, tenus, striatula, lineis sprrahibus microscopicis decussatula , ox rtidula. 
albido-cornea; spara elepato-comica, vertice acutiusculo; sutura ünpressa, simplex ; anfractus 6 1/2 convexius- 
cul, summi unicolores, sequentes castaneo lneati et punctati, + ultimi stripis pallide corneis, in penultimo ma- 
culiferis irregulariter pret, ultimus 2/5 longituduus subæquans, basi rotundatus ; columella recedens ; apertura 
obliqua, angulato-lunaris ; peristoma simplex , margine externo vix expansiuseulo, columellari sursum dilatato, 
Jornicato, subappresso. 

Longitudo 17 mull., diam. ma. 7 1/2 mull. — Apertura 8 null. longa, 4 lata. 


Habitat in repione + Savanarum», prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicane (D' Berendt). 
A pro} } 


Coquille munie d'une faible perforation ombilicale, de forme ovale turriculée, mince, 
marquée de légères stries longitudinales que viennent croiser des linéoles spirales 
microscopiques, à peine luisante et d’une coloration cornée, tournant au blanchâtre. 
Spire en forme de cône élevé, terminée par un sommet assez pointu. Suture simple 
mais bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 1/2 et légérement convexes; pre- 
miers tours d’une seule couleur: tours suivants, rayés et pointillés de brun marron; 
deux derniers tours irrégulièrement colorés de raies d’un ton corné clair, qui, dans 
lavant-dernier, deviennent tachetées; dernier tour formant à peu près les 2/5 de la 
longueur totale et arrondi à la base. Columelle portée en arrière. Ouverture oblique, 
de forme semi-lunaire anguleuse. Péristome simple : bord externe à peine étalé; 
bord columellaire développé, à sa partie supérieure, en forme de voûte el Iégéerement 
appliqué. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres: plus grand diamètre, 7 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 4. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. b07 


Habitat. Mexique - environs de la ville de Vera Cruz, dans la région des Savanes 


(D° Berendt). 


Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par la description de l'auteur. 


23. BULIMULUS SEMIPELLUCIDUS, Tristram. 


Bulimus semipellucidus, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230. pl. XXVE, lig. 8, 1861. 
Bulinus semipellucidus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 22, 1808. 


Testa imperforata, oblongo-comca, fragilis, nitida, semipellucida . alba. strips opacs sparse sionala; spira 
conica, acula: sulura profunda ; anfractus 6 convexi, ultimus spir an paulo superans , inflatus , bast rotundatus : 
columella verticalis, stricta; apertura vix obliqua, anpulato-ovalis: peristoma tenue, margine exlerno minime 
expanso, margine columellart breviter reflexo. 

Longitudo 18 mull.. diam. maj. 8 mll. 

Habitat in Guatemala (O0. Salvin ). 


Coquille imperforée, de forme oblongue-conique, fragile, brillante, semi-pellucide 
et d'une coloration blanche, avec des rayures opaques, distribuées çà et là. Spire 
conique el pointue au sommet. Suture profondément marquée. Tours de spire au 
nombre de 6 et convexes; dernier tour un peu plus grand que le reste de la spire, 
renflé et arrondi à la base. Columelle verticale et resserrée. Ouverture à peine 
oblique et de forme ovale-anguleuse. Péristome mince : bord externe très-faiblement 
développé; bord columellaire brièvement réfléchr. 

Longueur totale de la coquille, 18 millimètres; plus grand diamètre, 8. 

Habitat. Environs de Dueñas, dans le Guatemala (Osbert Salvin). 

Observations. Cette espèce, voisine du Bulimulus discrepans, Sowerby, d'après F'au- 
teur, est, si L'on en juge par la figure des Proceedings de la Société Zoologique de Londres, 
de taille médiocre et de coloration blanchâtre, avec des rayures longitudinales, assez 
larges, assez espacées et d’un gris opaque. Nous ne la connaissons pas. 


SUBSECTIO III, 


Seurazus, Albers. 


24. BULIMULUS PROTEUS, Broderip. 


Bulimus Proteus, Broderip, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 107, 183». 

Bulimus Proteus, Sowerby, Conchol. Hlust. fig. 14a, b, ec, 1833. 

Bulimus Proteus, Müller, Syn. p. 22, 1836. 

Buliminus Proteus, Beck, Index, p. 69, n° 8, 1837. 

Bulimus sordidus, Deshayes, dans Lamarck, Hist. nat. 2° éd. vol. VITE, p. 267, 1838 (nec Lesson). 
Bulimus Proteus, À. d'Orbigny, Voy. Amer. mérid. Moll. p. 307, 1840? 


64. 


»08 ZOOLOGIE. 


Bulimus Proteus, Deshayes, dans Férussac, Hist. nat. p. 68, pl. GXXXIX, fig. 1-3, 1840. 

Bulinus Proteus, Pfeilfer, Monos. Heliceorum, vol. IT, p. 61, 1848. 

Bulimus sordidus, Reeve, Conchol. Iconica, 100, 1848. 

Seutalus Proteus, Albers, Heliceen, p. 160, 1850. 

Bulimus Proteus, Gould, Exped. Shells, p. 78, fig. 76, 1851. 

Seutalus Proteus, Pfeifler, Vers. p. 159, 1855. 

Seutalus Proteus, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 158, 1858. 

Seutalus Proteus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 217, 1860. 

Bulimus Proteus, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 

Bulimus Proteus, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 331, 1861. 

Bulimus Proteus, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 

Seutalus Proteus, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. HE, p. 173, pl. XIV, fie. 8, 1867. 
Bulimus Proteus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 42, 1868. 

Bulimulus Proteus, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of N. Amer. part L, p. 207, fig. 358, 1869. 
Bulimulus (Seutalus) Proteus, W. G. Binney, Ann. Lyc. nat. hist. of New York, vol. XI, p. 37, 1854. 


Testa umbilicata, ovalo-conica, tenuis, confertim granulato-striata; sordide alba, fusco variegata; anfractus 
Ô convexiusculi, ullimus spuram æquans; umbilicus majusculus, pervius; apertura subovalis; peristoma tenue, 
acutum, late expansum, marginibus conmventbus, columellart latissimo, plano, patente. 

Lonpitudo 40 mill., diam. maj. 19 mull. —- Apertura tntus 19 mull. longa, 10 lata (Coll. Crosse). 

Habita Trujillo, Peruvie (Fontaine): x Peruvia septentrionah (Prof. Orton): in vicuuo promontori San 


Lucas dict, Californie Mexicanæe (Xantus ). 


Coquille ombiliquée, de forme ovale-conique, mince et ornée d’un réseau serré de 
siries granuleuses. Coloration d'un blanc sale, quelquelois tacheté de brun. Tours de 
spire au nombre de 6 et assez convexes; dernier tour aussi grand que la spire. Ombilic 
assez grand pour permettre d'apercevoir quelques-uns des tours précédents. Ouverture 
presque ovale. Péristome mince et tranchant, quoique largement étalé : bords rappro- 
chés l'un de l’autre; bord columellaire très-large et aplatr. 

Longueur totale de la coquille, 4o millimètres; plus grand diamètre, 1 9. Longueur 
de l'ouverture, prise à l'intérieur, 19 millimètres; plus grande largeur, 10. 

Habitat. Pérou, dans les montagnes des environs de Trujillo (Fontaine); nord du 
Pérou (Prof. Orton). — Mexique, dans le voisinage du cap San Lucas, à l'extrémité 
sud de la basse Californie (Xantus). 

Observations. Hi peut sembler assez étrange, au premier abord, de retrouver dans 
l'Amérique du Nord une espèce dont la présence n'avait été constatée jusqu'ici que dans 
les montagnes du Pérou, c'est-à-dire assez loin dans l'Amérique du Sud. Néanmoins 
le fait est posiuf, et il est parfaitement exact que M. Xantus à recueilli au cap San 
Lucas, en basse Californie, un individu adulte et de nombreux exemplaires jeunes du 
Bulimulus Proteus, alors que cette espèce n'a été rencontrée jusqu'ici sur aucun des points 
intermédiaires entre le versant Pacifique du Mexique et le Pérou. Peut-être s'agit-il 1e1 
d'un fait d'acchimatation analogue à celui qu'offre la présence simultanée en Espagne 
et sur quelques points du département du Finistère, en France, de l'Helix Quimpe- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 209 


riana, Férussac, forme pyrénéenne bien plutôt que bretonne? D'ailleurs, espèce semble 
être presque littorale aussi bien au Mexique qu'au Pérou. 

M. W. G. Binney à publié récemment quelques détails sur l'anatomie de cette 
espèce !. D'après ses observations, les organes génitaux du Bulimulus Proteus présentent 
la même organisation que ceux du Bulimulus A lioperuvianus. La mâchoire possède 
28 côtes; elle est arquée, fine, transparente, à extrémités atténuées et émoussées, 
comme dans les Bulimulus typiques. Le ruban lingual est du même type que celui du 
Bulimulus Altoperuvianus ?. 


25. BULIMULUS PIESCHELI, Martens. 


Bulimulus (Otostomus) Piescheh, Martens, Monatsber. Berlin. Akad. p. 541, 1863. 
Bulimulus (Otostomus) Piescheli, Martens, Malak. Blarter, vol. XIE, p. 2, pl. L. fig. 10. 1865. 
Bulimus Pieschel, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 38, 1868. 


Testa rimalo-umbilicata, conico-ovata, solidula, striis obliquis, minutim undulatis, confertis lineisque spura- 
libus impressis nonnullis sculpta, fuscescenti-albida, fascis à latiusculis, sæpius mterruptis, moricantibus picta : 
spira conca, acutiuscula, superne pallde carnea ; sutura (ex icone) subirregulariter impressa ; anfractus 7 con- 
vexiuseul, ultimus antice brevissime ascendens, basi angustatus, at rotundatus ; apertura ovato-oblonga, parum 
obliqua, lonsitudinem dimidiæ testæ paulo superans; columella pliciformiter recedens, ntense violicea ; faux vio- 
laceo-fusca; peristoma sat late reflexum, album, margine columellari subdilatato , item albo, callo parielis aper- 
turalis disincto, violaceo. 

Longitulo 50 mll., diam. maj. 94 1/2 mll. — Apertura 28 mil. longa, 18 (incluso peristomate) lata. 


Habitat Manzanllo, in provineia Colima dicta, reipublice Mexicane (Pieschel). 


Coquille munie d’un ombilie étroit, en forme de fente, ovale-conique, assez solide, 
marquée de stries obliques, finement ondulées, serrées et croisées par un certain nombre 
de lignes spirales bien marquées. Coloration d'un blanc brunâtre, avec 6 fascies assez 
larges, souvent interrompues et noirâtres. Spire conique, assez pointue au sommet, el 
d'un ton carnéolé clair à sa partie supérieure. Suture bien marquée, mais un peu 
irrégulière (si l'on en Juge d’après la figure donnée par l’auteur). Tours de spire au 
nombre de 7 et légèrement convexes: dernier tour très-brièvement ascendant en avant, 
rétréer à la base, mais pourtant arrondi. Ouverture de forme ovale-oblongue, faible- 
ment oblique et formant un peu plus de la moitié de la longueur totale de la coquille. 
Columelle portée en arrière, de facon à former presque un pli, et d'un violet intense. 
Intérieur de l'ouverture d’un brun violâtre. Péristome assez largement réfléchi et blanc: 
bord columellaire subdilaté et blanc comme le péristome: dépôt calleux de la paroi 
aperturale distinet et de coloration violacée. 


"Ann. Lyc. nat, hist. of New-York, vol. XI, p. 37, 1874. —° Ibid. p. 34. 


510 ZOOLOGIE. 


Longueur totale de la coquille, 5o millimètres; plus grand diamètre, 9h 1/2. 
Longueur de louverture, 28 millimètres; plus grande largeur, y compris le péri- 
stome. 18. 

Habitat. Manzanillo, dans l'Etat de Colima, sur le versant Pacifique du Mexique. 
( Pieschel ). 

Observations. D'après l'auteur, cette espèce est intermédiaire entre le Bulimulus Dom- 
beyanus, Férussac, et le Bulimulus expansus, Pfeiffer. Elle diffère du premier par sa 
taille plus petite, par la coloration différente de ses tours de spire et de son ouverture. 
par la finesse de ses stries, et enfin par le développement moins considérable de son 
péristome. Elle se distingue du second par la forme de son ouverture el par la dispo- 
sition de ses stries. Ce Bulimulus appartient évidemment à un type sud-américain , que 
l’on trouve développé au Pérou. C'est un des exemples les plus remarquables et les plus 
concluants d'un fait curieux que nous avons signalé déjà dans le cours de cet ouvrage! 
celui de l'envahissement des parties chaudes de Amérique du Nord par un certain 


nombre de formes de l'Amérique du Sud. 


26. BULIMULUS RECLUZIANUS, Pfeifler. 


Bulinus Recluzianus, Pfeiffer, Zeitsch. für Malak. vol. IV, p. 82, 1847. 

Bulünus Recluzianus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 172, 1848. 

Bulimus Recluzianus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 530, 1849. 

Bulimus Recluzianus, Küster, Chemnitz, ed. nova, p. 119, pl. XXXVE, fig. 5, 6, 1850? 
Oxycheilus Recluzianus, Albers, Heliceen, p. 17h, 1850. 

Mesembrinus Recluzianus, Pfeiffer, Vers. p. 128, 1859. 

Orthalicus (Oxycheilus) Recluzianus, H. et À. Adams, Genera, vol. I, p. IE 1858. 
Drymœus Recluzianus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 21°, 1860. 

Bulimus Recluzianus, Pleilter, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 110, 1868. 


Testa subperforata, subfusifornu-oblonga, sublevigata, lneis conferts, spuralibus subuliter sculpta, nihda, 
opaca, carnea, strigis latis, irrepularibus, castaneis et griseo-violaceis ornata; spira conica, apice obtustusculo ; 
sutura albo marpinata: anfractus 6 convexiuscul, ultimus spiram æquans ; columella tenus, levier arcuata, 
superne sublorta; apertura subverticals, oblonga; peristoma sunplex ; acutum , maroune columellari superne 
reflexo, subadnato. 

Lonpitudo 30 mall., diam. maj. 19 null. — Apertura 16 mall. longa, 7 1/2 lata. 

Habitat Chrapa, republicæ Mexicanæ (teste L. Pfeiffer). 


Coquille lésèrement perlorée, subfusiforme-oblongue, paraissant à peu près lisse, 
mais en réalité couverte de lignes spirales, fines et serrées. Test luisant, opaque, 
carnéolé, avec de larges rayures longitudinales, irrégulières, d’un brun marron et d'un 
gris violacé, Spire conique, terminée par un sommet assez pointu. Suture bordée de 


! Introduction, p. 1, 1870. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. ol 


blane. Tours de spire au nombre de 6 et assez convexes: dernier tour aussi grand que 
la spire. Columelle mince, un peu arquée et légèrement tordue à sa partie supérieure. 
Ouverture subverticale et de forme oblongue. Péristome simple et tranchant; bord co- 
lumellaire réfléchi à sa partie supérieure. 

Longueur totale de la coquille, 30 millimètres; plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, 16 millimètres; plus grande largeur, 7 1/2. 

Habitat. Mexique : Chiapa, dans l'État de Chiapas (d'après M. Louis Pfeiffer ). 

Observations. Nous ne connaissons que par la figure et la description cette espèce , 
qui a été omise dans le catalogue des espèces du Mexique de M. W. G. Binney ”. 


97. BULIMULUS DUNKERI, Pfeiffer. 


Bulèmus Dunkeri, Pfeiffer, dans Philippi, Abbild. vol. IE, p. 21°, Bulimus, pl. IV, fig. 10, 1846. 
Bulinus Dunkeri, Pfeier, Monos. Heliceorum , vol. I, p.101, 1848. 

Bulimus Dunkeri, Reeve. Conchol. Iconica , p. 533, 1849. 

Mesembrinus Dunkeri, Albers, Heliceen, p. 157, 1850. 

Drymœeus Dunkeri, Pleiffer, Vers. p.159, 1855. 

Orthalicus (Mesembrinus) Dunlkeri, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 157, 1858. 

Bulimus Dunkeri, W.G. Binney, Check Lists, sect. m1, p. 5, 1860. 

Bulimulus (Seutalus) Dunleri, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 36, 1865. 

Bulimus Dunkeri, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 46, 1868. 


Testu perforata, ovato-conca, tenuiuscula, longitudinaliter rugoso-striata, lineis spiralibus impressis obsolete 
reliculata, albido-lutescens , spadiceo strisrata et maculata, maculis minoribus albidis aspersa ; anfractus 6 planius- 
cul, ultimus spiram æquans; columella verticalis , inflata ; apertura oblongo-ovals; peristoma simplexz, maroi- 
mibus distantibus, externo subeæpanso, columellari late reflecco. 

Lonpitudo 37 mall., diam. may. 16 null. Apertura 19 mull. longa, 10 lata. 


Habitat in provincia Michoacan dicta, republicæ Mexicane (Hegewisch ). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale-conique, assez mince, 
marquée de stries longitudinales rugueuses, que viennent croiser des lignes spirales 
obsolètes, de manière à former comme un réseau. Coloration d’un blanc Jjaunätre, avec 
des rayures et des taches d’un brun acajou foncé, accompagnées d'autres taches plus 
petites et blanchätres. Tours de spire au nombre de 6 et assez plans: dernier tour aussi 
grand que la spire. Columelle verticale et renflée. Ouverture de forme ovale-oblongue. 
Péristome simple, à bords éloignés l'un de l'autre : bord externe lévérement développé; 
bord columellaire largement réfléchi. 

Longueur totale de la coquille, 37 millimètres; plus grand diamètre, 16. Longueur 
de l'ouverture, 19 millimètres: plus grande largeur, 10. 


! Check Lists, sect. ur, Washington, 1860. 


ZOOLOGIE. 


(Bai 
— 
19 


Habitat. Mexique : État de Michoacan (Hegewisch). D'après Uhde, l'espèce est ré- 
pandue non-seulement dans l'État de Michoacan, mais encore plus à l’ouest Jusqu'à 
l'océan Pacifique. 

Observations. Le système de réticulation du test de cette espèce la rapproche d'une 
forme du Pérou que l’on retrouve à l'extrémité sud de la basse Californie, le Bub- 
mulus Proteus, Broderip:; mais elle s'en distingue par son système de coloration. 


28. BULIMULUS PALLIDIOR, Sowerby. 
(PL XX, fig. 9.) 


Bulimus pallidior, Sowerby, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 72, 1833. 

Bulimus pallidior, Sowerby, Conchol. Ilust. fig. 39° el 4h, 1833. 

Bulimus pallidior, Müller, Synopsis, p. 27. 1836. 

Bulimulus pallidior, Beck, Index, p. 66, 1837. 

Bulimus pallidior, Deshayes, Lamarck, An. sans vert. 9° éd. vol. VIT, p. 280, 1838. 

Bulimus pallidior, Pteiffer, Monop. Heliceorum, vol. IE, p. 61, 1848. 

Bulimus pallidior, Reeve, Conchol. Iconica, p. 365, 1848. 

Anthinus pallidior, Albers, Heliceen, p. 149, 1850. 

Bulimus vegetus, Gould, Boston Soc. nat. hist. Journ. vol. VE, p. 375, pl. XIV, fig. 2, 1853, 

Drymœeus pallidior, Pleiller, Vers. p. 151, 1855. 

Bulimus pallidior, P. Carpenter, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 203, 1856. 

Otostomus (Anthinus) pallidior, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 150, 1858. 

Orthalicus ( Leptomerus) pallidior, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 156, 1858. 

Bulimus vepetus, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 397, 1859. 

Mesembrinus pallidior, Mbers, Heliceen, 64. Martens, p. 214, 1860. 

Bulimus pallidior, W. G. Binney, Gheck Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 

Bulimus pallidior, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 331, 1861. 

Bulimus vegetus, Gould, Otia Conchol. p. 184, 186. 

Bulimus pallidior, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 

Thaumastus pallidior, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. UT, p. 170, pl. XIIE, fig. 9, 1 867. 

Bulimus pallidior, Pfeifler, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. Lo, 1868. 

Bulimus pallidior, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part EL, p. 19, fig. 340, 
9h41, 1860. 

Bulimus pallidior, W. G. Binney et Bland, Ann. Lyc. nat. hist. of New York, vol. IX, p. 289, 1870. 


Tesla perforata, ovato-acuminata, sohdiuscula, longitudinaliter et suboblique striatula, lneis minuts, sub 
lente tantum conspicuis, obsoletis spuraliter decussata, alba; spira elongalo-conca, apice obtuso, medio vix conca- 
vusculo; sutura subirrepulariter impressa; anfractus 7 convexi, embryonales primi 1 1/2 stris rechis impressi, 
ulümus sporam subæquans ; apertura ovato - oblonga, juxta insertionem subacuminata, tntus sordide albida : 
peristoma simple, album, marginibus callo tenuissimo junctis , columellart late expanso , dhlatato, patente, basali 
et externo reflexis. 

Longitudo 37 1/2 mall., diam. ma. 17 null. — Apertura cum peristomale, 20 mul. longa, 19 1/2 lata 
(Coll. Grosse). 

Habitat in promontorio « San Lucas» dicto, Californie Mexicanæ (Xantus); in tota California Mexicana 
(W. G. Binney et Bland); San Juan, Californie Mexicance (Lieutenant Green). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 515 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale-acuminée, assez solide, 
marquée de petites stries longitudinales fines et un peu obliques, que viennent croiser 
des linéoles spirales, obsolètes et visibles seulement à la loupe. Coloration blanche. 
Spire de forme conique-allongée, terminée par un sommet oblus et présentant une 
sorte de légère concavité à sa partie médiane. Suture assez irrégulière, mais bien ac- 
eusée. Tours de spire au nombre de 7 et convexes; tours embrvonnaires au nombre 
de 1 1/2 et sillonnés de stries complétement droites; dernier tour à peu près aussi 
grand que la spire, Ouverture de forme ovale-oblongue, lépèrement acuminée dans le 
voisinage du point d'insertion, et d'un blane sale à l'intérieur. Péristome simple et 
blanc : bords convergents et réunis par un dépôt calleux très-mince; bord columellaire 
développé et légèrement élalé; bord basal et bord externe réfléchis. 

Longueur totale de la coquille, 37 1/2 millimètres: plus grand diamètre, 17. Lon- 
oueur de l'ouverture, y compris le péristome, 20 millimètres; plus grande largeur, 
19 1/2. 

Habitat. Basse Californie, depuis le cap San Lucas (Xantus) jusqu'à San Juan et 
San Diepo (We G. Binney et Bland ), c'est-à-dire d'un bout à l'autre de Fa péninsule, en 
entamant légèrement la région annexée aux Etats-Unis. Le Bulimulus pallidior vit sur 
les grands arbres. 

Nous ne savons jusqu'à quel point il convient d'ajouter foi à l'habitat que M. Cuming 
attribue à cette espèce, dans l'Amérique méridionale, sans désignation de localité. 
Quant à celui que mentionne Sowerby (iles de la mer du Sud), il n'en faut tenir 
aucun compte, car il est évidemment erroné. 

Observations. Le Bulimulus vepetus de Gould doit tomber dans la synonyme du 
Bulimulus pallidior de Sowerby, avec lequel 11 fait double emplor. Nous devons signaler 
une autre erreur commise à propos de cette espèce. MM. Henry et Arthur Adams, 
dans leur Genera', la citent deux fois, sous le nom d'Otostomus pallidior, Sowerby, et 
sous celui d'Orthalicus pallidior, Sowerby, en comprenant ainsi, par une fâcheuse imad- 
vertance, la même espèce dans deux genres différents. 

D'après les observations de MM. W. G. Binney et 7. Bland”, la plaque linguale du 
Bulimulus pallidior est large et se compose de nombreuses rangées transverses, dont la 
formule est : 01/0. La dent rachiale possède une cuspide médiane longue, obtuse 
et placée entre deux autres cuspides petites et obsolètes. Les dents latérales sont à peu 
près de même forme, si ce n'est que la euspide interne est beaucoup plus obsolète que 
la cuspide externe. Les dents marginales présentent, sur une base longue, étroite, 


peu élevée et subquadrangulaire, une denticulation longue, recourbée et émoussée, 


! Genera, vol. IT, p.150 et 156. 1858. — * Annals of the Lyceum of natural histor. of New York, vol. IX, p. 28», 
fig. 2, 1870. e 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. —- VII‘ PARTIE. 65 


514 ZOOLOGIE. 


et une autre cuspide courte et obtuse sur le côté externe. Les mêmes auteurs! ont eu 
occasion d'examiner la mâchoire de l'espèce : elle possède treize plis. 

Enfin M. Binney nous a envoyé récemment le dessin des organes génitaux du Bubi- 
mulus pallidior, qui montre une analogie complète avec les parties similaires des autres 
espèces du genre. 

Nous ignorons pourquoi MM. Albers et Martens persistent à classer cette espèce 
dans une section différente de celle du Bubhimulus Proteus, avec lequel elle a les plus 
orandes affinités, par la forme générale et par la disposition de son péristome et de 
son ouverture. Peut-être est-ce parce que son système de sculpture, voisin de celui 
du Bulunulus Proteus, mais beaucoup moins prononcé, n'est suflisamment visible qu'à 


la loupe? 
929. BULIMULUS EXCELSUS, Gould. 


Bulinus excelsus, Gould, Boston Soc. nat. hist. Journ. vol. VE, p. 376, 1853. 

Bulinus elatus, Gould, £ e. vol. VE, p. 408, pl. XIX, fi. 3 (An crrore?), 1853. 

Bulimus excelsus, P. Carpenter, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 203, 1856. 

Bulimus excelsus, Pleiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 38%, 185). 

Bulimus excelsus, W. G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 24. pl. LXXIX, fig. 12, 1859. 

Bulimus excelsus, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 

Bulinus excelsus, W. G. Binney, Procced. Philad. Acad. nat. se. p. 331, 1861. 

Bulinus excelsus, Gould, Otia Conchol. p. 184, 186». 

Bulimus excelsus, P. Carpenter, Supplem. Report, p. 630, 1864. 

Thaumastus excelsus, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. HE, p. 172, pl. XIE, fig. 10, 1867. 

Bulimus excelsus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 30, 1868. 

Bulimulus (Mesembrinus) excelsus, W. G. Biuney et Bland, Land and fresh water Shells of North Aimer. vol. H, 
p- 196, fig. 342, 1869. 


Testa profunde ronata, ovato-turrite, solidula, levigate, fuloida, albido ivreoulariter strivata ; spira elongato- 
conca, apice acuhusculo ; sutura impressa , alba; anfractus 7 convexiusculi, ultimus spira paulo brevior, antice 
subascendens, basi subcompressus; columella leviter plicata, subrecedens : apertura vix oblique, ovalis ; peristoma 
lenue, margine exlerno superne anguslo, tum late expanso, columellari perdilatato, fornicatim patente. 

Longitudo 48 null., diam. maj. 19 mall. — Apertura cum peristomate 9 4 mul. longa, 16 1/2 lata. 


Habitat in California Mexicana (Ma. Rich); «+ La Paz,» Californie Mexicanæ (teste W. G. Binney) ; nt 
utraque California (test. W. G. Binney et Bland). 


Coquille munie d'une fente ombilicale profonde, de forme ovale-turriculée, assez 
solide, lisse et polie. Coloration tournant au fauve ou à la nuance café clair, avec des 
rayures blanchâtres, de longueur inévale et irrégulièrement disposées. Spire allongée. 
conique, terminée par un sommet légèrement pointu. Suture marquée. Tours de spire 


au nombre de 7 et lésèrement convexes; dernier tour un peu plus court que la spire, 


® Land and fresh water Shells of North Amer. part L, p. 196, 1869. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. o15 


légèrement ascendant en avant, un peu comprimé à la base. Columelle légèrement 
plissée el un peu portée en arrière. Ouverture à peine oblique et de forme ovale. Pé- 
ristome mince el blanc : bord externe étroit à sa partie supérieure, puis largement 
étalé: bord columellaire très-dilaté, développé en forme de voûte. 

Longueur totale de la coquille, 48 millimètres; plus grand diamètre, 19. Lon- 
gueur de Fouverture, y compris le péristome, 9% millimètres: plus grande lar- 
DeUR ONE: 

Habitat. Basse Californie (Maj. Rich, Tryvon): la Paz, dans la basse Californie 
(W. G. Binney); haute et basse Californie (W. G. Binney et Bland). 

Observations. Nous ne connaissons cette espèce que par les figures et les descriptions 
qu'en ont données les auteurs, el nous n'avons trouvé, dans nos Bulimulus de basse Ca- 
hfornie, aucune forme qui püt lui être rapportée avec certitude, et qui, surtout, pré- 
sentât les rayures ou sillons blanchâtres du test. L'ensemble de ses caractères et parti- 
culiérement le léger pli columellaire (columella leviter pheata) que «te Pfeiffer, mais 
dont ne parlent pas les auteurs américains, tendent à la relier imtimement au Bulimu- 
lus spirifer, Gabb. Les figures de MM. Gould, Fryon, W. G. Binney et Bland, les seules 
que nous connaissions, ne laissent, il est vrai, apercevoir distinctement aucun pli co- 
lumellaire. Mais 1l ne faut pas oublier que le Bulimulus excelsus est une espèce à colu- 
elle portée en arrière, et que, chez les espèces qui présentent ce caractère, el nolam- 
ment dans le Bulimulus spirifer, le ph columellaire s'aperçoit ou ne s'aperçoit pas, selon 
la manière dont on pose la coquille devant soi, même si on la maintient droite ou 
presque droite. 

Gould se contente de dire, à propos de son espèce, qu'elle a beaucoup de l'apparence 
du Bulimulus Lobbu, Reeve, du Pérou, tout en ayant l'ouverture disposée plutôt comme 
celle du Bulimulus pallidior, Sowerby. 

MM. Binney et Bland rapprochent aussi le Bulémulus excelsus du Bulimulus pallidior, 
sous le rapport des caractères de l'ouverture; mais 1ls font observer que la spire du 
premier est plus allongée et que sa coloration est différente. Au point de vue de la 
forme générale, 1ls lui trouvent une grande ressemblance avec le Bulinus æanthostoma, 
Orbignv, et le Bulémus membranaceus, Philippr, bien que ce dernier soit plus développé 


el plus épais. Mais qu'est-ce bien, au juste, que le Bulimus membranaceus? 


30. BULIMULUS DOMBEYANUS, Férussac. 


Helix Dombeyana, Férussac, Mss. 

Lymnea rugosa, Valenciennes, Obsero. zoo. vol. IF, p. 250, pl. LVE, fig. 5 (spec. juven.), 1833. 
Bulimus Dombeyanus, Pfeiffer, Symb. vol. HE, p. 83, 18/6. 

Bulimus Dombeyanus, Pleiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 57, 1848. 

Bulimus Dombeyanus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 186, 1848. 


16 ZOOLOGIE. 


Drymaeus Dombeyanus, Pfeiffer, Vers. p. 151, 1855. 

Otostomus Dombeyanus, Albers, eliceen , éd. Martens, p. 211, 1860. 

Bulimulus (Otostomus) Dombeyanus, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 70, 1565. 
Bulimus Dombeyanus, Pfeiffer, Monow, Heliceorun, vol. VE, p. 38, 1868. 


8 
7 planulat, uliimus (excluso peristomale) spiram subæquans ; columella subrectu, fusca; apertura ovali-oblongru . 


Testx rimato-umbilicata, ovato-acuminata, solida, longitudinaliter rugosa, alba; spira acuminata ; anfractus 


fuuce fuseau: peristoma latissime expansum et refleæum, fuscum, margine columellart dilatuto, patente. 
Lonoitudo 50 mill., diam. maj. 27 mill. -— Apertura intus 28 mull. lonva, 14 lata: cum peristomate 
(0) ÿ © ÿ 7 Î (a) Î 
lo mul. longa, 29 lata. 
Var. 8. Alba: perisiomate albo; fauce palhde ferrugineo inclu. 


Lonpitudo 60 mill., diam. maj. 35 null. — Apertura cum peristomate 40 mil. longa, 30 lata. 
Bulinus Alcantare , Bernardi, Journ. de Conchyhologie, vol, IV, p. 35, pl. HE, fig. 1, 1853. 


Habitat in republica Mexicana (Bonpland, H, Cuming, D'Berendt). Habitare dicitur in Peruvia? Var. 8 


in insulis Sulomonis ? # 


Coquille munie d'une fente ombilicale, de forme ovale-acuminée, solide, sillonnée 
de plis longitudinaux rugueux et de coloration blanche. Spire acuminée, Tours de spire 
au nombre de 7 et assez plans; dernier tour à peu près aussi grand que le reste de la 
spire (si l'on ne lient pas compte du péristome). Columelle à peu près droite et brune. 
Ouverture de forme ovale-oblongue et d’un brun plus où moins foncé à l'intérieur. Pé- 
ristome évasé, très-larsement développé, fortement réflécht et d'une coloration brune ; 
bord columellaire dilaté, étalé et recouvrant en parte l'ombilie. 

Longueur totale de la coquille, 5q millimètres; plus grand diamètre, 27. Longueur 
de l'ouverture, prise à l'intérieur, 28 millimètres; plus grande largeur, 14. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 4o nullimètres; plus grande largeur, 29. 

Variété &. Péristome d'un beau blanc. Intérieur de l'ouverture d’un brun ferruoi- 
neux très-clair. 

Longueur totale de la coquille, 6o millimètres: plus orand diamètre, 35. Longueur 
de l'ouverture, v compris le péristome, fo millimètres; plus grande largeur, 30. 

Habitat. Mexique (Bonpland, H. Cuming, D' Berendt). — Pérou? 

Observations. M. Pfeiffer ! considère le Lymnea rugosa, Valenciennes ?, comme établi 
sur de jeunes individus de cette espèce. Gette opinion nous parait très-vraisemblablement 
fondée, En tout cas, un fait certain, c'est que M. Valenciennes reconnaissait lui-même 
que le type de son espèce appartenait au genre Bulimus. En effet, l'un de nous possède 
actuellement, dans sa bibliothèque, l'exemplaire qui appartenait à l'ancien professeur du 
Muséum et qui à été annoté par lui : on y trouve écrits de sa main, en marge de la 


® Monog. Heliceorum, vol. , p. 5%, 1848. — * Humboldt, Obs. zoo!. IL, p. 250, pl. LVL fo, Bb, 18335. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 517 


diagnose du Lymnea rugosa, ces mots : jeune Bulime. En admettant comme fondée 
l'opinion de M. Pfeiffer, on pourrait, jusqu'à un certain point, soutenir que M. Valen- 
ciennes, malgré l'erreur de classification dans laquelle il est tombé, a droit à l'anté- 
riorité pour la dénomination de cette espèce. Toutefois, mdépendamment de la gravité 
de l'erreur commise, la diagnose est trop insufhisante et la figure trop incertaine 
pour que lon puisse avec sécurité, selon nous, supprimer le nom de Férussac, qui 
s'applique à une espèce certaine et à une forme bien déterminée. 

Le premier habitat assigné par les auteurs à l'espèce a été le Pérou; mais il est fort 
douteux et ne s'appuie sur aucune autorité digne de foi. Plus lard, on l'a considérée 
comme provenant du Mexique, et Bonpland, H. Cuming et le docteur Berendt ont 
successivement confirmé l'exactitude de cet habitat, sans cependant qu'aucun d'eux ait 
pu indiquer une localité précise. Après tout, la grande affinité du Bulimulus Dombeya- 
nus avec le Bulimulus Pieschel!, espèce du versant Pacifique du Mexique, constitue une 
présomption de plus en faveur de Fhabitat mexicain du premier. 

Nous croyons devoir réunir au Bulimulus Dombeyanus, à Utre de variété, le Buli- 
mulus Alcantare, Bernardi', qui ne diffère de la forme typique que par son ouverture 
blanche. C'est par suite d'indications erronées que l’auteur a cité cette variété comme 
provenant des iles Salomon : elle n'y a Jamais été trouvée authentiquement, et elle 
s'éloigne, sous tous les rapports, des formes de cette partie de l'Océanie. 


31. BULIMULUS GABBI, Grosse et Fischer, 


(PL XX, fig. 19, 20.) 
Bulimulus Gabbi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolorie, vol. XX, p. 293. 187», 
Y (a Ï 7 


Testa sat anguste umbilicata, ovato-conica, tennis, stris numerosis, minulis, vix obliquis lonsitudinaliter 
mmpressa, bris validioribus, transversis, ad intersectionem suboranosis decussata, pallide carneo-fuscescens, unt- 
color; spira mediocriter elevata, apice oblusulo; sutura mpressa; anfractus 6 convexiuscul, apicales primi 
11/2 costulis lonoitudinalibus, tenuibus , parum conspicuis, subrectis peculiariter impresst, sequentes strüs lon- 
guudinalibus et liris transversis decussati, ultinus spiram subæquans, basi rotundatus ; apertura subovalis, 
intus concolor; peristoma tenue, sordide carneo-albidum, marginibus callo tenwiusculo, lato junctis, columellari 
lo, planiusculo, patente, basali et externo acutis. 

Longitude 2 0 1/2 mill., diam. maj. 11 null. — Apertura 11 null. longa, 7 lata (Coll. Grosse). 


Habitat in California inferiore, reipublice Mexicane (W. M. Gabb). 
Coquille assez étroitement ombiliquée, de forme ovale-conique, mince, marquée 
de stries longitudinales nombreuses, fines, faiblement obliques, que viennent croiser, 


à angle droit, des raies transverses plus forles et granuleuses à leur intersection. 


© Journ. de Conchyliologie, vol. AV, p.35, pl IT, fig 1, 1853. 


o18 ZOOLOGIE. 


Coloration uniforme et d'un brun earnéolé clair. Spire médiocrement élevée, ternnnée 
par un sommet un peu obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 
et légèrement convexes; premiers tours, au nombre de 1 1/2, munis de costulations 
longitudinales presque droites, minces, peu apparentes et très-particulières: tours sui- 
vants marqués de stries longitudinales, croisées par des raies transverses; dernier tour 
presque aussi grand que la spire et arrondi à la base. Ouverture presque ovale et de 
même couleur à intérieur que le reste de la coquille. Péristome mince et d'un blane 
carnéolé un peu sale : bords réunis par un dépôt calleux large et assez mince ; bord 
columellaire large, assez aplati et étalé; bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 20 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 11. Lon- 
sueur de l'ouverture, 11 millimètres; plus grande largeur, 7. 

Habitat. Mexique, dans la basse Californie (W. M. Gabb). 

Observations. Espèce pour ainsi dire intermédiare entre le Bulmulus Proteus, Bro- 
derip, etle Bulinulus pallidior, Sowerby, mais bien distincte de l'un et de l'autre. 


32. BULIMULUS XANTUSI, W. G. Binney. 


(PI. XXI, fic. 10 et 10 4.) 


Le 


Bulimus Xantusi, W.G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. sciences, p. 331 (fig.), 1861. 


Bulimus Xantusi, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 

Bulimus Xantusi, Ploifler, Malak. Blütter, vol. XT, part. », Lit. p. 45, 1864. 

Seutalus Xantusi, Tryon, American Journ. of Concholopy, vol. HE, p. 173, pk XIV, fig. 9, 1867. 

Bulinulus Xantusi, Pleifler, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 111, 1868. 

Bulimulus (Seutalus) Xantusi, W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of N. America, part Ep. 210. 
fig. 369, 1860. 


Teste rinala, oblongo-ovata, tenmiuscula, shrüs longitudinalibus rugosis, vix flexuosis et bris sparalibus nu- 
nus, obsoletis decussata, albida, sprra sat elongata, apice obtuso et quasi truncato, medio concaniusculo : sutura 
impressa; anfractus 6 convexiusculi, embryonales prima 1 1/2, sublranslucidi, swrüs sat validis, rectis longitu- 
dinaliter. impresst, ullinrus spira paulo minor (129 : 11 1/2 ); aperura subobliquea, anvulato-ovata, ntus albida : 
peristoma simplex, albidum, marpinibus approximatis, callo tenuissimo, parum conspicuo junctis, columellar 
subdilatato, reflexo, rime parte obtegente, basali et externo subacutis. 

Longitudo vx 21 null, diam. maj. 9 mal. — Apertura cum peristomate G mill. longa, 6 lata (Coll. W. 
G. Binney). 


Habitat ad promontortum San Lucas dictum , Califorme Mexicanæ (3. Xantus). 


Coquiile munie d'une fente ombilicale, de forme ovale-oblongue, assez mince, 
marquée de stries longitudinales rugueuses et légérement flexueuses, que viennent 
croiser, à angle droit, des raies spirales, fines et obsolètes. Coloration blanchâtre. Spire 
assez allongée, terminée par un sommet d'une forme obtusément tronquée toute par- 
hieulère et présentant une petite concavité à sa partie médiane. Suture bien marquée. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. o19 


Tours de spire au nombre de 6 et légèrement convexes; tours embryonnaires au 
nombre de 1 1/9, subtranslucides et marqués de stries longitudinales assez fortes et 
droites; dernier tour un peu plus petit que la spire (:: 9:11 1/2). Ouverture lépère- 
ment oblique, de forme ovale-anguleuse et blanchâtre à l'intérieur. Péristome simple 
et blanchâtre : bords assez rapprochés l'un de l'autre et réunis par un dépôt calleux 
très-mince et peu apparent: bord columellaire assez développé, réfléchi et recouvrant 
une parie de la fente ombilicale; bord basal et bord externe à peu près tranchants. 

Longueur totale de la coquille, un peu moins de 1 millimètres: plus grand dia- 
mètre, 9. Longueur de l'ouverture, v compris le péristome, 9 millimètres; plus grande 
largeur, 6. 

Habitat. Cap San Lucas, dans l'État mexicain de basse Californie (4. Xantus). 

Observations. L'individu que nous figurons, l'un des quatre qui ont élé recueillis par 
M. Xantus dans le cours de son voyage, est le type original de M. W. G. Binnev, et 
nous à été communiqué par lui. La coquille à été recueillie à état mort, et sa colo- 
ration est d'un blanc calcaire. Toutefois nous ne pensons pas qu'elle doive différer 
beaucoup de la coloration de Fespèce à l'état frais. Ce Bulimulus porte le nom de 
M. J. Xantus, naturaliste hongrois, qui l'a découvert. 


33. BULIMULUS CUCULLUS, Morelet. 
(PI. XX, fig. 11 et 12.) 


Bulimus cucullus, Morelet, Testac. novissima, 1, p. 9, n°8,1849. 

Bulimus eucullus, Pleifler, Monop. Heliceorum, vol. HE, p- 383, 1893. 

Bulimus cucullus, Küster, Chemnitz, ed. nova, p. 217, tab. EX, fon: 12, 10007 
Leptomerus cucullus, Pleifer, Vers. p. 159, 1855. 

Mornus eucullus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 216, 1860. 

Bulimus cucullus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 90, 1868. 


Testa omperforata, oblongo-ovata, tenuis, suboblique rugroso-striata, lacteo-albida; spira sat elonsata, apice 
rotundato, obtusulo; sutura impressa; anfractus 4 convext, embryonales primi 1 1/2 lovigati, hyalini, ultimus 
MADUUS, DORTICOSUS , spiram superans, basi subattenuatus ; aperlura acuminalo-ovala, intus nilida, concolor : 
peristoma simplex, maroinibus callo crassiusculo, albido junchs, columellari subdilatato, albido, basali et ex- 


terno aculis. 


Longitudo 18 mill., diam. maj. 8 mill. Apertura 9 1/2 mull. longa, 3 1/2 lata (Coll. Morelet). 
Var. B (pl. XX, fig. 12). Gracilior; spira mapis elongata; anfractus ultimus minus ventricosus. 
Longitudo 17 null., diam. maj. vix 7 mall. —- Apertura g mul. longa, vix 5 lata (Coll. Morelet). 


Habitat in vicinio pagt Sisal diet, Yucaluncorum , in arenosis (A. Morelet). 


Coquille imperforée, de forme ovale-oblongue ,; mince, marquée de stries rugueuses, 
assez fines, nombreuses et légèrement obliques. Coloration d'un blanc de lait un peu 
sali, Spire assez allongée, terminée par un sommet arrondi et assez obtus, Suture bien 


920 ZOOLOGIE. 


marquée. Tours de spire au nombre de 4 et convexes; tours embryonnaires au nombre 
de 1 1/2, lisses, polis, transparents et tout à fait eristallins; dernier tour développé, 
ventru, plus grand que la spire et légérement atténué à la base. Ouverture ovale aeu- 
minée, luisante à l'intérieur et de même couleur que le reste de la coquille. Péristome 
simple, à bords réunis par un dépôt calleux assez épais et blanchâtre : bord columel- 
laire un peu dilaté et blanchâtre; bord externe et bord basal minces et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 18 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 9 1/2 millimètres: plus grande largeur, 5 1/2. 

Variété & plus grêle, plus élancée, à spire plus allongée el à dernier tour moins 
ventru. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres; plus grand diamètre, un peu moins 
de 7. Longueur de l'ouverture, 9 millimètres; plus grande largeur, un peu moins 
de 5. 

Habitat. Mexique, aux environs du port de Sisal, dans le Yucatan : vit dans les en- 
droits sablonneux et les halliers (A. Morelet). 

Observations. M. Pfeiffer fait observer avec raison que cette espèce a tout à faut 
l'apparence d'un Succinea'. Gelte ressemblance est effectivement très-réelle et de 
nature à induire en erreur un observateur superficiel. Mais un examen plus attentif 
démontre facilement qu'on a sous les veux un Bulimulus suceinéilorme, mais non un 
Succinea: la blancheur et l'opacité relative du test l'éloignent de ce dernier genre, et 
ses affinités réelles le rapprochent des Bulimulus, généralement blanchâtres aussi, qui 


vivent dans le voisinage de la mer et sur des plages peu abritées, 


34. BULIMULUS SULCOSUS, Pfeiller. 


Bulimus sulcosus, Pfeiffer, Symb. À, p. 43, 1841. 

Bulinus sulcosus, Pfeiffer, dans Philippi, Abbild. vol. I, p. 56, pl. IL, fig. 9, 1843. 
Bulimus sulcosus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 196, 1848. 

Bulimus hyematus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 324, 18%8. 

Mesembrinus sulcosus, Albers, Heliceen, p. 157, 1850. 

Mesembrinus sulcosus, Pfeiffer, Vers. p. 158, 1855. 

Mesembrinus sulcosus, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 157, 1858. 
Seutalus sulcosus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 217, 1860. 

Bulimus sulcosus, W.G. Binney, Proceed. Plilad. Acad. nat. se. p.159, 1860. 
Bulimus suleosus, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 5. 1860. 

Bulimulus (Scutalus) sulcosus, Martens, Malak. Bläter, vol. XI, p. 33, 1865. 
Bulimus sulcosus, Pleiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 126. 1868. 


Testu perforatu, ovato-oblonga. opaca, longitudinaliter sulcosa (sulcis irrepularibus, conferus, sæpe undu- 


latis), carneo-albida , striois maculisque nioris ornata ; spira oblongo-conica, apice obtusulo; sutura subirrepu- 


© Monog. Heliceorum, vol. HF, p. 383 : «Habitu Succineis persimilis!» 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 521 


lariter. impr'ess( ; anfractus 6 1/2 convexiuscul, embryonales puma 1 1/2 lœvipalt, rosco-molacer, ulimus spuram 
DIX SUPOTANS ; apertura oblonga, ttus hvide purpurascens, mtda; peristoma simplex , albo-margiatum , mar- 
gabus disjuncts, columellart fornicato, reflexo, Wiangulari, perforationem fere tegente, exlerno recto, acuto. 

Longitudo 31 mull., diam. maj. 13 1/2 mil. — Apertura 17 mill. longa, 8 lata (Coll. Crosse). 

Var. 8 (pl. XAIIE, fig. »). Minor, carneo-albida, striois maculisque moris carens, opaca, subrugosa, 
subcrelacea : anfractus 6, print rosco-violacer; apertura mtus pallide volaceo-purpurea, muda: peristoma sor- 
dde album, marpine columellari dilatato, reflexo basali et externo vix subincrassatis, subacutis. 

Longitudo 2 Q mall., diam. maj. 13 1/2 mal. — Apertura 14 mll. longa, 8 lata (Coll. Crosse ). 

Var. y (pl AXE, fig. 2 a et » b). Major, subincrassata, valde rugosa, quasi malleata, opaca, haudl 
rutens, carneo-albida, strivis maculisque nivris carens ; anfractus 6 1/2, prima 5 roseo-violacer, ullimus cretaceus , 
sordhde albilus; apertura intus livide violaceo-purpurea, nitidula: peristoma sordide albidum, marpine columel- 
lari dilatato, valde reflexo, basali et externo subincrassatis. 

Longitudo 33 mall., diam. maj. 16 mil. — Apertura cum peristomate 16 mall. longa, 10 1/2 lata (Coll. 
Crosse). | 

Habitat on republica Mexicana, prope Tacubaya (Hegewisch)}; Angangueo (Deppe); var. & in vicuno 


cwitalis Mexico dictæ ( Boucard); var. + in valle cœitatis Mexico dictæ (Bou rgeau ). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale-oblongue, opaque, 
marquée de sillons longitudinaux, irréguliers, serrés et souvent ondulés. Coloration 
d'une nuance carnéolée blanchâtre, avec des raies et des taches noires. Spire oblongue, 
conique, terminée par un sommet légerement oblus. Suture marquée et un peu 1rré- 
oulière. Tours de spire au nombre de 6 1/2: tours embryonnaires au nombre de 
1 1/9, lisses, polis et d'un rose violacé; dernier tour à peine plus grand que la spire. 
Ouverture oblongue, d'un pourpre livide à Fintérieur, et luisante. Péristome simple 
et bordé de blanc : bords séparés Fun de l’autre; bord columellaire réfléchi, triangu- 
lare, recouvrant presque entièrement la perforation ombilicale ; bord externe droit el 
tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 31 millimètres: plus grand diamètre, 13 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 17 millimètres; plus grand diamètre, 8. 

Variété &. Plus pelite que la forme tvpique, d'un ton carnéolé blanchätre, entière- 
ment dépourvue de raies et de taches noires, opaque, légèrement rugueuse, à peine 
luisante et d'un aspect crétacé. Tours de spire au nombre de 6, dont les premiers sont 
d'un rose plus ou moins violâtre. Ouverture d’un pourpre violet clair à Pintérieur, et 
luisante. Péristome d’un blanc sale : bord columellaire développé, réfléchi; bord basal 
et bord externe faiblement épaissis et presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille. 29 millimètres: plus grand diamètre, 13 1/2. Lon- 
eueur de l'ouverture, 14 millimètres: plus grand diamètre, 8. 

Variété +. Plus grande que la forme typique, légèrement épaissie, fortement ru- 
sueuse et comme martelée par endroits, terne, opaque, d'un ton carnéolé blanchätre 
et n'offrant aucune trace de raies ni de taches noires. Tours de spire au nombre de 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 66 


R99 ZOOLOGIE. 


6 1/9, dont les » premiers sont d'un rose violâtre et le dernier d'un blanc crétacé 
sale. Ouverture d'un violet pourpré Hivide à l'intérieur, et assez luisante. Péristome 
d'un blanc sale: bord columellare dilaté et fortement réfléchi; bord basal et bord 
externe lépèrement épaissis. 

Longueur totale de la coquille, 53 millimètres; plus grand diamètre, 16. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 16 millimètres; plus grand diamètre, 10 1/2. 

Habitat. Mexique : environs de Tacubaya (Hegewisch}); Angangueo (Deppe). La 
variété & vil aux environs de la ville de Mexico (Boucard). La variété y a été recueillie 
dans la vallée de Mexico (Bourgeau ). 

Observations. Le Bulimulus sulcosus est une espèce de terre froide qui vit à peu près 
dans les mêmes conditions que FHelix Humboldtiana, Valenciennes. Le Bulinulus hie- 
malus, Reeve (emend.), n'en constitue guère qu'une simple variété et doit lui être réuni. 


35. BULIMULUS GHIESBREGHTI, Pfeiffer. 


(PI. XXIIE, fig. 4 et 4 a.) 


Bulimus Ghiesbrephu, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. AH, p. 82, 1866. 
Bulimus Ghiesbrepht, Pleiffer, Novit. Conchol. vol. HT, p. 309, pl. LAXV. fie. 6, 7, 1866. 
Bulimus Ghiesbreshti, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 46, 1868. 


Testa perforata, ovalo-conica, solida, subrupuloso-shriata, vx mitidula, alba, striois sparsis fuscrs orn«la ; 
spura subreoulariter comca, apice acutiuscula; sutura minute serrulata; anfractus 6, super vix convextuscul, 
ulimus spuram subæquans, convexior, bast vx attenuatus; columella leviter arcuata, lilacea; apertura vix 
obliqua, acuminato-ovalis ; peristoma simplex , maroine externo breviter expanso, columellart fornicatim reflexo. 

Lonpitudo 31-39 null. diam. maj. 13 null. — Apertura 16 1/2 null. Tonga, 9 lata (Mus. Parisiense ). 


Habitat Chiapas . reipublccæe Mexicancæ (Ghiesbreght : Berendt) ; Aroietta, Guatemale {Bocourt). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale-conique, solide, mar- 
quée de stries légérement rugueuses, à peine luisante et blanche avec des bandes 
longitudinales brunes, éparses ca et là. Spire assez régulièrement conique, terminée 
par un sommet assez pointu. Sulure très-finement denticulée. Tours de spire au 
nombre de 6; tours supérieurs à peine convexes; dernier tour à peu près aussi grand 
que la spire, plus convexe que les précédents et faiblement atténué à la base. Colu- 
melle Tégerement arquée et d'un violet lilas. Ouverture à peine oblique et de forme 
ovale acuminée, Péristome simple : bord columellaire voûté et réfléchi; bord externe 
brièvement étalé. 

Longueur totale de la coquille, 31 millimètres; plus grand diamètre, 13. Longueur 
de l'ouverture, 16 1/2 millimètres; plus grande largeur. (E 

Habitat. Mexique, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght, Berendt); Guatemala, à 


Argietla, localité élevée du département de Solola, en terre froide. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 029 


Ze 


Observations. Il existe des individus à forme un peu plus svelte et chez lesquels les 
bandes longitudinales sont plus accusées (pl. AMIE, fi. 4), tandis que d'autres sont 
presque complétement blancs, sauf la columelle, qui reste loujours violette (pl. AXE. 
lg. 4 a). L'animal est verdâtre latéralement et bordé de jaune clair dans le voisinage 
du disque locomoteur. Sa parte dorsale est d’un jaune clair, légèrement teintée de rou- 
seätre, et colorée ensuite, de chaque côté, d'une nuance violette qui rappelle celle de 
la partie columellaire du test !. 


36. BULIMUS RUDIS, Anton. 
(PL XAIIL, lie. 6 et 6 «. 


Bulimus rudis, Anton, Verz. p.43, n°1563, 1839. 

Bulinus rudis, Pfeiffer, Symb. IT, p. 20, 18/3. 

Bulinus rudis, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. I, P. 197, 1848. 
Mesembrinus rudis, Albers, Heliceen, p. 157, 1850. 

Mesembrinus rudis, Pfeiffer, Vers. p. 158, 1855. 

Mesembrinus rudis, H. et À. Adams. Genera, vol. IL. p- 157. 1858. 
Bulimulus rudis, Môrch, Malak. Blüter, vol. VI. p- 112, 1890. 

Bulünus rudis, W.G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 159, 1860. 
Bulimus rudis, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 5, 1860. 

Bulimus rudis, Pleifer, Monop. Heliceorun, vol. VE, p.126, 1868. 


Testa anguste perforata, ovato-conica, longitudinaliter sat rude plieato-rugata, lvide albida salurale fusco 
lonoitudimaliter el parum reoulariter Jlammulata ; spira subelonsata apice oblusulo: sutura subirreoulariter 
empressa: anfractus à 1/2 convextusculi, embryonales primi à subleves, lutescentes. ultimus inflatus, spuram 
æquans ; apertura oblongo-ovalis, tntus fuscula, flammulis moro-fuscis anfractus ultimr transmeantibus , nitidula : 
peristoma sumplex. albo limbatum. margiibus disjunetis. columellari Jormicato, dilatato, patente, basali et 
exlerno aculis. 

Lonpitudo 24 1/2 mull., diam. ma. 13 mll, — Apertura cum peristomale 13 1/2 mill. longa, 8 lata (Coll. 
Crosse ). 

Var. 6. Major: anfractus 6, ultimus sulcosus. 

Longitudo 34 null, diam. maj. 17 null. — Apertura 14 null. longa, 10 lata. 

Habitat on republica Mexicana, prope Chapultepec (Hegewisch) sun America centrali( OErsted, teste Môrch ). 


Coquille munie d'une perforation ombilieale étroite, de forme ovale-conique, munie 
de plis longitudinaux rügueux et assez grossièrement marqués. Coloration d'un blanc 
hivide, sur lequel se détachent des flammules ou taches d’un brun foncé et presque 
noir, peu régulières, plus où moins larges et disposées longitudinalement. Spire assez 


allongée, terminée par un sommet légérement oblus. Suture assez irrégulière, mais bien 


© Sur la planche XXHIT, qui représente cette espèce, les latérales et la teinte légèrement rougeâtre de la partie dor- 
parties latérales de l'animal sont d'un vert trop intense et sale, teinte qui atteint son maximum sur les tentacules el 
trop cru : de plus, on a omis la nuance violette des parlies dans leur voisinage. 


66. 


524 ZOOLOGIE. 


marquée. Tours de spire au nombre de 5 1/2 el assez convexes; lours embryonnaires 
au nombre de », à peu près lisses el jaunâtres; dernier tour renflé et aussi grand que 
la spire. Ouverture de forme ovale-oblongue, brunätre à l'intérieur, assez luisante et 
laissant apercevoir, par transparence, les Fammules d'un brun notrâtre du dernier tour. 
Péristome simple, bordé de blanc : bords séparés l'un de l'autre; bord colamellaire 
développé en forme de voûte et réfléchi: bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 2/ 1/9 millimètres; plus grand diamètre, 13. Lon- 
oueur de louverture, y compris le péristome, 13 1/2 millimètres, plus grande lar- 
peur, 8. 

Variété &. Plus grande que la forme lypique; tours de spire au nombre de 6, dont 
le dermer est sillonné. 

Longueur lotale de la coquille, 54 millimètres; plus grand diamètre, 17. Longueur 
de l'ouverture 


2 


19 millimètres; plus grande largeur, 10. 

Habitat. Mexique, environs de Chapultepece (Hegewisch). — Amérique centrale 
(OErsted, d'après Môrch). 

Observations. Cette espèce a été médiocrement décrite, dans Forigine, par Anton, 
qui lui attribue un test assez brillant : bien au contraire, la coquille est généralement 
assez terne, lorsqu'elle est arrivée à l'état adulte. Ses bandes où flammules d'un brun 
noir sont habituellement longitudinales et disposées dans le sens des plis rugueux du 
test. Le Bulimulus rudis est intermédiaire entre les Bulimulus sulcosus et Bulimulus 
Gluesbreohth, d'un côté, et les Bulimulus Jonasi et Bulimulus Hesewisch, de lautre. 
par les caractères de son test, moins fortement sillonné que celui du premier, mais 
beaucoup plus que celui des derniers. Nous ne citons point en synonymie la figure du 
Bulimulus rudis publiée par Reeve (Conchol. Icomica, p. 286, 1848) : elle ne nous 


parait pas s'appliquer exactement à l'espèce. 


37. BULIMULUS JONASI, Pfeiffer. 


(PI. XXII, fig. 7 et 7 4.) 


Bulimus Jonasi, Pfeiffer, dans Philippi, Abbeld. vol. IF, Pas pl io ne 
Bulimus Jonasi, Pfeiffer, Mono». Heliceorum, vol. IT, p. 107, 1818. 

Bulimus Jonasi, Reeve, Conchol. Iconica, p. 363, 1818. 

Bulinus Jonasi, Deshayes, dans Férussac, Hist. nat. p: 83, pl. CL, fig. 17, 18, 1850? 
Leiostracus Jonast, Albers, Heliceen, p. 156, 1850. 

Bulimus Jonasi, Küster, Chemnitz, ed. nova, p.168, pl. L, fig. 11, 19, 1854. 
Leiostracus Jonasi, Pfeiffer, Vers. p. 153, 1355. 

Otostomus Jonasi, H. et À. Adams, Genera, vol. I, p.151, 1898. 

Wormus Jonasi, Albers, Heliceen, éd. Martens, p.216, 1860. 

Bulimus (Mormus) Jonasi, Martens, Malak. Rlätter, vol. XI, p. 70. 1865. 

Bulimus Jonasi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. b4, 1868. 

Bulmulus (Mormus) Jonast, W.G. Binney et Bland, Amer. Journ. of Conchol. vol. VIL. p. 182, 1871. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. D25 


Testa perforata, oblongo-conica , tenuiuscula, subniudula, lonoitudinaliter rugoso-plicala, opaca , straininea , 
suleis longitudinalibus pellucidis, corneis: spira conica, apice obtusulo; sutura subirregulariter mpressa: an- 
fractus 6 convexiusculi, embryonales pri 1 1/9 leves, straminer, ultmus spiram subæquans bast attenuatus : 
columella breviter arcuata, violacea : apertura ovali-oblonga, wntus concolor ; peristoma simplex, expansum , mar- 
gue columellart formeatim breviter reflexo. 

Longitudo 23 mall., diam. maj. 10 mill. — Apertura 19 mll. longa, 6 lata (Coll. Sallé). 

Habitat prope Vera Paz, Guatemale, in America central ( Delattre); 2 vicuno coitalis Guatemala dictæ 


(A. Sallé); 0 Guatemala (A. Morelet ). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-conique, assez 
mince, assez luisante, marquée de sillons ou plis longitudinaux d'une coloration cor- 
née et translucide, qui tranchent sur le fond opaque et jaunâtre du test. Spire 
conique, Lerminée par un sommet lésèrement obtus. Suture bien marquée, mais un peu 
irrégulière. Tours de spire au nombre de 6 et légèrement convexes; tours embryon- 
naires au nombre de 1 1/2, lisses et jaunätres ; dernier tour à peu près aussi grand 
que la spire et atténué à la base. Columelle brièvement arquée et de coloration vio- 
lette. Ouverture ovale-oblongue et de même couleur à l'intérieur que le reste du test. 
Péristome simple et assez développé : bords séparés l'un de l'autre; bord columellaire 
brièvement réfléchi, en forme de voûte; bord basal et bord externe légèrement étalés, 
mais néanmoins presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 23 millimètres; plus orand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 12 millimètres; plus grande largeur, 6. 

Habitat. Guatemala (A. Morelet); environs de Coban (Vera Paz), dans l'Amérique 
centrale (Delattre); environs de la ville de Guatemala (A. Sallé ). 

Observations. La description primitive de cette espèce est entachée d'une grosse 
erreur géographique. L'auteur indique comme habitat « Vera Cruz Americæ centralis.» 
Or la ville de Vera Cruz est située dans l'Amérique du Nord et non dans l'Amérique 
centrale, et, d'un autre côté, le Bulimulus Jonasi n'a été jusqu'ici recueilli authenti- 
quement que dans le Guatemala seulement et non au Mexique. La confusion de Vera 
Cruz avee Vera Paz est donc ici évidente. Quoi qu'il en soit, cette double erreur a été 
reproduite successivement par divers naturalistes allemands et anglais, et notamment 
par MM. Albers, E. von Martens et Reeve, sans être relevée Jusqu'icr. I importe done 
de la signaler et d'en opérer la rectification. 

D'après les observations de MM. Binney et Bland’, la mâchoire du Buhimulus Jonas 
est longue, un peu arquée, obtuse et légèrement atténuée à ses extrémités : elle pré- 
sente des plis nombreux. Les dents appartiennent au même type que celles du Bul- 


mulus aureolus . Guppy. 


! American Journ. of Conchol. vol. VIE, p. 189, 1571. 


526 ZOOLOGIE. 


38. BULIMULUS HEGEWISCHI, Pfeifler. 
(PI. AXIIT, fig. 10 et 10 a.) 


[e] 
Bulimus Hopewischi, Pleifler, Symb. A, p. 46, 18/0. 
Bulimus Hepewischi, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 172, 1848. 
Bulimus Hegewischi, Reeve, Conchol. Iconica, p. 508, 1849. 
Mesembrinus Heoewischi, Albers, Heliceen, p. 157, 1850. 
Mesembrinus Hesewischi, Pfeiffer, Vers. p. 158, 1855. 
Mesembrinus Hepewischi, H. et À. Adams, Genera, vol. Il. p. 157, 1858. 
Mormus Hesewischi, Albers, Heliceen, éd. Mariens, p. 216, 1860. 
Bulimus Hegewischi, W. G. Binney, Check Lists, sect. nr, p. 5, 1860. 
Bulimulus (Mormus) Hepewischi, Martens, Malak. Blütter, vol. XI, p. 28, 1865. 
Bulimus Hegewischi, Pfeiffer, Monoo. Heliceorum, vol. VE, p. 110, 1868. 


Lesla distincte rimata, ovato-acute, tenuruscula, longitudinaliter et suboblique rugato-striata (rugis obsoleus) , 
midula, alba, shrigis angushs, rariusculis, saturate fuscis radiata; spira conica, apice obtusulo, lutescente ; 
sulura trregulariter émpressa, suberenulata; anfractus 5-6 plamuscul, ultmus spuram superans, bas rotunda- 
lus: apertura oblonpo-ovata, intus nitida, pallide fuscula, striois anfractus ultim transmeantibus; peristoma 
sinplez, albidum, marpimibus disjunctis, columellart superne dilatato, reflexo, subappresso, basali et externo 
aculis. 

Lonpitudo 31 mull., diam. maj. 14 mull. — Apertura 17 mall. longa, 8 lata (Coll. Grosse ), 

Var. 8. Fascus latis, interrupts, violacescenti-fuscis. 

Var. y (pl AXE, fig. 10 b). Elonpata 


ultnus spira paulo munor. 


, gracilior, striois minus rats, saturate fusas radata: anfractus 6, 


Lonpitudo 23 mull., diam. maj. 10 mal. — Apertura 11 null. longa, à 1/2 lata ( Coll. Crosse ). 
Habitat on republica Mexicana, prope Pascuaro!, in provinein Michoacan diet (Hegewisch); Puebla et 


Tehuacan (Uhde); Orizaba (Uhde); prope Mexico (A. Sallé, A. Boucard). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale bien distincte, de forme ovale un peu 
aiguë, assez mince, sillonnée, en sens longitudinal, de stries rugueuses, mais pour- 
lant obsolètes et légèrement obliques. Test assez luisant et de coloration blanche, avec 
quelques rayures longitudinales étroites, assez espacées, peu nombreuses et d'un brun 
foncé, Spire conique, terminée par un sommet légèrement obtus et jaunätre. Suture 
régulière, mais bien marquée et paraissant presque crénelée. Tours de spire au nombre 
de 5 ou 6 et assez plans; dernier tour arrondi à la base, tantôt un peu plus grand que 
la spire, tantôt d'une longueur sensiblement égale. Ouverture ovale-oblongue, luisante 
à lintérieur, d'un brun jaunâtre très-clair et laissant apercevoir, par transparence, les 
rayures foncées du dernier tour. Péristome simple et blanchâtre . à bords séparés lun 


! L'auteur de l'espèce donne deux indications fautives en Mexique, et non pas une localité, et Pascuaro, l'une des 
la citant. comme se Lrouvant « prope Michoacan , Pasquaro. » principales villes de cet État, ne s'écrit « Pasquaro» dans 


Le Michoacan est un Etat situé sur le versant Pacifique du aucune des cartes que nous avons consultées. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 007 


de l’autre : bord columellaire développé à sa partie supérieure, et réfléchi; bord basal 
et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 31 millimètres; plus grand diamètre, 1/4. Longueur 
de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 8. 

Variété &. Fascies larges, interrompues et d'un brun violâtre. 

Variété y. Allongée, plus grêle que la forme Lypique et ornée d'un plus grand 
nombre de rayures d'un brun noirâtre. 

Longueur totale de la coquille, +3 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 11 millimètres; plus grande largeur, 5 1/2. 

Habitat. Mexique : environs de Pascuaro, dans l'État de Michoacan, sur le versant 
Pacifique (Hegewisch); Puebla et Tehuacan, à une altitude de 1,700 à +,000 mètres 
au-dessus du niveau de la mer (Uhde); Orizaba, à une altitude de 1,300 mètres: 
environs de Mexico, en terre froide, sur les cactus (A. Sallé, A. Boucard). 

Observations. Cette espèce varie sous le rapport de la taille et sous celui des propor- 
uons relatives de la spire avec celles du dernier tour, proportions qui ne sont pas 
toujours les mêmes. Ses stries rugueuses deviennent parfois très-obsolètes. De plus, 
chez quelques individus, les rayures longitudinales d’un brun foncé disparaissent 
presque complétement, tandis que chez d’autres, dans la variété 7, par exemple, elles 
sont très-marquées. M. Pfeiffer cite une variété & à fascies larges, interrompues et 
d'un brun violätre ", que nous ne connaissons pas et qui pourrait bien ne pas appar- 
tenir à l'espèce, car il s’abstient de la mentionner dans le VI° volume de sa Monoora- 
pluie des Hélicéens. 

M. E. von Martens pense que le Bulimulus nitidulus de Beck est la même chose que le 
sulimulus Hesemischi. Le même auteur semble disposé à relier intimement le Bulimulus 
Hegewische au Bulimulus Pazianus, Orbigny, de Bolivie. Nous considérons ces deux 
espèces comme distinetes, aussi bien au point de vue zoologique qu'au point de vue 


véopra phique. 


39. BULIMULUS HEYNEMANNI. Pfeiffer. 


Bulinus Heynemanni, Pleiffer, Malak. Blätter, vol, XIE, p. 83, 1866. 
Bulinus Heynemann, Pfeifer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p.110 , n° 939, 1868. 
Bulimus Heyneman, Pfeifler, Novit. Conchol. vol. TE, p. 423, pl. XOVE, fo. 3, 4, 1868. 


Testa subperforata, ovato-comca, solidula, striata, nitida, superne albida, seriebus macularum maonarum 


moricantium, striois angusus junctarum piela; spira conica, apice obtusula; sutura profunda, minute serrulata : 


anfractus 6 convexr, ulhimus spam subequans, infra medium fulvicans, basi subcompressus : columella vix 


Wonog. Heliceorum, vol. IF, p. 175. 1848. 


528 ZOOLOGIE. 


arcuala, subrecedens ; apertura obliqua, oblonga; peristoma sunplex, rectum , marpine columellarr sursum dhla- 
tuto, reflexo, perforationem fere tegente. 
Longitudo 24 mal. diam. may. 11 1/2 mill. — Apertura 13 null. longa medio 6 lata. 


Habitat prope Orizaba, in provincia Vera Cruz, rapublicæ Mexicanæ (Botteri ). 


Coquille subperlorée, ovale-conique, assez solide, striée, luisante, blanchâtre à sa 
partie supérieure, avec des séries de grandes taches noirâtres, réunies par des bandes 
brunes, étroites et plus claires. Spire conique, terminée par un sommet assez obtus. 
Suture profonde et finement denticulée. Tours de spire au nombre de 6 et convexes: 
dernier tour à peu près aussi grand que la spire, d'un fauve jaunâtre au-dessous de la 
partie médiane, et légèrement comprimé vers la base. Columelle à peine arquée el 
portée en arrière. Ouverture oblique et de forme oblongue. Péristome simple et droit : 
bord columellaire élargi et réfléchi à sa partie supérieure, de façon à recouvrir presque 
complétement la perforation ombilicale. 

Longueur totale de la coquille, 94 millimètres: plus grand diamètre, 11 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, 13 millimètres; largeur à la partie médiane, 6. 

Habitat. Ce Bulimulus provient du Mexique : il a été recueilli par M. Botteri aux 
environs d'Orizaba, dans l'Etat de Vera Cruz. 

Observations. Gette espèce semble intermédiaire entre le Bulimulus Droueh et le Bu- 
lnulus rudis. Elle a la forme générale du second, mais elle est moins fortement striée , 
et son système de coloration se rapproche plutôt de celui du premier. 


A0. BULIMULUS FENESTRATUS, Pfeiffer. 


Bulinus fenestratus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 29, 1846. 

Bulimus fenestratus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 101, 1848. 

Bulimus fenestratus, Reeve, Conchol. Iconica, p. 214, 1848. 

Bulinus fenestratus, Philippi, Abbild. vol. HE, p. 96, pl. IX, fig. 1, 5, 1890. 
Mesembrinus fenestratus, Albers, Heliceen, p. 157, 1850. 

Drymeus fenestratus, Pfeiffer, Vers. p. 151, 1555. 

Mesembrinus fenestratus, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 157, 1858. 
Bulimus fenestratus, W, G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Bulimus fenestratus, W. G. Binney, Check Lists, seet. nr, p. 5, 1860. 

Bulimus fenestratus, Pfeilfer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 46, 1868. 


Testa perforata, subfusiformi-oblonga solidula, longitudinaliter profunde undulato-sulcosa , alba, fasens 
subquinque et strigis undulatis, nioricanti-castaneis fenestrata; spira conica, acula; sutura crenulata:; anfractus 
Ü 1/2 convexiuscul, ultimus spiram paulo superans ; columella subplheata , oblique recedens, lilacea: apertura 
oblongo-semiovalis, intus lilacina; peristoma expañsum, maroine columellari superne anpulatim reflexo, sub- 
appresso. 

Lonoitudo 45 mall., diam. may. 18 null. — Apertura 25 mill. longa, medio 11 1/2 lata. 

Habitat in republica Mexicana (Liebmann , Uhde); Angangueo (Deppe). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 529 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, subfusiforme-oblongue, assez solide, 
marquée de sillons longitudinaux ondulés et profonds. Coloration blanche, avec des 
fascies généralement au nombre de 5, croisées par des bandes onduleuses, les unes et 
les autres d'un brun noirâtre. Spire conique et assez pointue. Suture crénelée. Tours 
de spire au nombre de 6 1/2 et légèrement convexes: dernier tour un peu plus grand 
que la spire. Columelle presque tordue, portée en arrière et d'un violet lilas. Ouver- 
ture de forme semi-ovale oblongue, et d'un violet lilas à l'intérieur. Péristome déve- 
loppé; bord columellaire anguleusement réfléchi près de la perforation ombilicale, sur 
laquelle il s'applique en partie. 

Longueur totale de la coquille, 45 millimètres: plus grand diamètre, 18. Longueur 
de l'ouverture, 25 millimètres: plus grande largeur, à la partie médiane, 11 1/2. 

Habitat. Mexique (Liebmann, Uhde): ne (Deppe): 

Observations. M. E. von Martens ! Peu celle espèce comme une simple ete 
du Bulimulus sulcosus, Pleiffer, et pense, de plus”, que la figure donnée par Reeve* ne 
représente pas le véritable Bulimulus fenestratus de Pleifler et de Phihppr. Pourtant 
M. Pfeiffer, auteur de l'espèce, a toujours, jusqu'à présent, cité la figure de Reeve dans 
sa synonymie, el, si l'on étudie avec soin la diagnose originale du naturaliste de Cas- 
sel, on s'aperçoit qu'elle s'applique beaucoup mieux à la coquille figurée dans le 
Conchologia lconica qu'à celle qui est représentée dans les Abbildungen par Phiippr. 
Peut-être ce dernier a-tl, en cette circonstance, commis une erreur, ou choisi des 
formes peu typiques? Bien que nous ne connaissions le Bulimulus fenestratus que par les 
figures et les descriptions qui en ont été données. nous ne partageons pas l'opinion de 
M. E. von Martens au sujet de la réunion de l'espèce au Bublimulus sulcosus, et nous 
croyons, avec M. Pfeiffer, qu'il convient de maintenir l'espèce, au moins dans l'état 
actuel des connaissances et Jusqu'à plus ample éclaircissement. 


Al. BULIMULUS FENESTRELLUS, Martens. 


An Bulimus fenestratus, Pfeiffer (partim) dans Philippi, 4Abbild. vol. LL, pl. IX, fig. 5, 1850? 
Bulimulus (Seutalus) fenestrellus, Martens, Monatsber. Berl. Akad. p. 541, 1863. 

Bulimulus (Seutalus) fenestrellus, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 35, 1865. 

Bulimus fenestrellus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. VE, p. 144, 1868. 


Testa rmala, fusiformis , oblonga, sohdula, mediocriter striata, alba, fascus 4 lats, vterrupus, moricanli- 
castaneis Jenestrata ; spura coca, aculiuscula, apice summo morescens; Sutura MONA , leviter crenulata ; 
anfractus à conveætusculi: apertura dimaidiam longitudinem pi superans, puriformi-ovala, sublus dilatata, 
intus leviter Jlavescens, Jascus CONSPICUIS ; columella distincte spüralim lorta ; peristoma rectum , anlus tenuiler 


albo-labiatum , marpine columellart superne anpulatim reflexo. 


1 Malak. Blätter, vol. XIE, p. 34, 1855. — * Ibid. vol. XIT, p. 23, 1855. — * Conchol. Iconica, p. 214, 1848. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIL° PARTIE. 67 


930 ZOOLOGIE. 


Longitudo 28 mll., diam. may. 15 mull. — Apertura 15 mal. longa, 8 1/2 lata. 
Habitat in republica Mexicana (Uhde); te republica Costaricensi (Hoffmann , teste E. von Martens). 


Coquille munie d'une fente ombilicale, fusiforme, oblongue, assez solide el médio- 
crement striée. Coloration blanche, avec / larges fascies transverses, interrompues et 
d'un brun noirâtre. Spire conique, assez pointue et devenant noirâtre à Fextrême 
sommet. Suture bordée et légèrement crénelée. Tours de spire au nombre de 5 el assez 
convexes. Ouverture dépassant un peu la moitié de la longueur totale de la coquille. 
ovale-piniforme, dilatée du côté de la base, de coloration Jaunâtre à l'intérieur, et lais- 
sant apercevoir, par transparence, les fascies du dernier tour. Columelle distinctement 
tordue dans le sens de la spire. Péristome droit, légèrement bordé de blane à lin- 
térieur; bord columellaire anguleusement réfléchi à sa partie superieure. 

Longueur totale de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, :5. Longueur 
de l'ouverture, 15 millimètres: plus grande largeur, 8 1/2". 

Habitat. Plateau du Mexique (Uhde). — Plateau de Costa Rica (Hoffmann, d’après 
M. E. von Martens). 

Observations. Voisine du PBulimulus sulcosus, Pfeiffer, cette espèce s'en distingue, 
d'après l’auteur, par la simplicité et le peu de profondeur de ses stries, qui ne pré- 
sentent jamais un aspect rugueux. L'auteur pense également que, malgré la torsion 
évidente de la columelle, caractère qui, dans une classification artificielle, tendrait à 
la ranger parmi les Thaumastus où les Drymœus, elle se rattache au groupe des Scu- 
lalus par son aspect général et par ses affinités. 

Nous ne connaissons point cette espèce. M. E. von Martens met, avec doute, dans sa 
synonymie, la figure 5 de la planche IX du III volume des Abbildungen de Philipp, 


que M. Pfeiffer donne comme une des formes de son Bulimus Jenestratus. 


2. BULIMULUS UHDEANUS, Martens, 


Bulimulus (Mesembrinus) Uhdeanus, Martens, Monatsber. Berl. Akad. p. 541, nov. 1863. 
Bulimulus (Mesembrinus) Uhdeanus, Martens, Malak. Blatter, vol. XIE, p. 25, pl. L fig. 4, 5, 1865. 
Bulimus Uldeanus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p.114, 1868. 


Testa rimata, oblongo-conica, tenuiuscula, perpendieulariter grossiuscule sirata, lines sprralibus subilissi- 
aus, solum sub lente conspicuis impressa, opaca, carneo-straminea, plerumque fascus 3 albis ornata; spira 
elongalo-conica, apice minute obtusulo, corneo-flavo; sutura subirreoulariter impressa; anfractus 6 convext, 
ultimus basi attenuatus; apertura acuminato-ovata, tntus concolor aut leviter rosea; columella parum arcuata 
rosea; peristoma sunplez , rectum, maroine columellari Jornicatim breviter reflexo, basali et externo acuts. 


Lonpitudo 29 mill., diam. mag. 10 mal. — Apertura 10 mill. lonpa, 6 lata. 


© L'auteur cite un autre exemplaire dont les dimensions grand diamètre, 12. Longueur de l'ouverture, 13; plus 


sont les suivantes : Longueur lotale, 25 millimètres; plus grande largeur, 7. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 0931 


Var. 8 (pl. XXI, fig. 4 et 4 a). Paulo major, pallidior ; spura carneo-albida, apice corneo-flavo ; anfractus 
ulhmus pallide stramineo-fulous , Jascus albis 3 ornatus prima majore, lata, suturam occupante, secuncda sub- 
mediana, tra paulo inframediana, minore: apertura sordide albido-fuscescens, fascüs anfractus ultimi vx 
transmeantibus. 

Longitude 25 mull., diam. maj. 19 mill. — Apertura vix 19 ml. longa, 6 1/2 lata (Coll. Grosse). 


Habitat in republica Mexicana (Uhde); var. 8 in loco Acucingo dicto, reipublicæ Mexicanæ (A. Boucard ). 


Coquille munie d'une fente ombilicale, de forme oblongue conique, assez mince, 
marquée de stries longitudinales assez grossières el un peu rugueuses, que viennent 
croiser des lignes spirales très-fines, visibles seulement à la loupe. Test opaque, d'un 
jaune paille plus où moins carnéolé, et orné le plus souvent de 3 fascies blanches. 
Spire conique, allongée et terminée par un sommet légèrement obtus et d’un jaune 
corné. Suture assez 1rrégulièrement marquée. Tours de spire an nombre de 6 et con- 
vexes; dernier tour atténué à la base. Ouverture de forme ovale-acuminée, de même 
couleur à l'intérieur que le reste de la coquille, ou légerement rosée. Columelle fai- 
blement arquée et de coloration rosée. Péristome simple et droit : bord columellaire 
brièvement réfléchi en forme de voûte ; bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 22 millimètres; plus orand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 6. 

Variété G. Plus grande et de coloration plus claire. Spire d'un blanc carnéolé, ter- 
minée par un sommet d'un jaune corné. Dernier tour d'un fauve clair, tournant au 
jaune paille, et orné de 3 fascies blanches, la première large, plus grande que les 
autres et partant de la suture: la seconde presque médiane et de dimensions moindres: 
la troisième légèrement inframédiane et plus petite que les deux précédentes. Ouver- 
ture d’un blanc sale tournant au brunâtre, et laissant à peine apercevoir, par transpa- 
rence, les fascies du dernier tour. 

Longueur totale de la coquille, 25 millimètres: plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, un peu moins de 12 millimètres: plus grande largeur, 6 1/2. 

Habitat. Mexique (Uhde). — La variété & provient d'Acucingo, où elle à été 
recueillie par M. Boucard. 

Observations. Nous croyons devoir rapporter à cette espèce, à litre de variété, le 
Bulimulus rapporté d'Acucingo par M. Boucard. Quant à la forme typique, elle est, 
d'après M. E. von Martens, représentée par 3 mdividus dans la collection mexicaine du 
naturaliste Uhde, mais sans aucune indication de localité. Les caractères de cette 
forme typique et l'authenticité de l'habitat de la variété £ nous portent à croire que 
l'espèce, considérée dans son ensemble, est bien véritablement mexicaine. 


6 
07. 


ZOOLOGIE. 


(S1 
9 
Ke 


A3. BULIMULUS CUERNAVACENSIS, Crosse et Fischer. 
(PI. XXII, fig. 11 et 11 a.) 


Bulimulus Cuernavacensis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XXIT, p. 283, 1874. 


Teste vomata, elongato-ovata, tenuiuscula, strûs valde impressis, distantibus , suboblique flexuosis lonoitudh- 
nalter sculpta, nitidulu, alba, fusco interruple trifasciala ; spura sat elongata, apice obtusulo ; sutura trroulariter 
impressa, occursu Striarum suberenato-lacerata ; anfractus 6 vix convextusculi, embryonales prum 2 sublæves. 
luteo-albidi, ultimus spiram vix superans (:: 11:10 ), Jascus 7e suprema basali, minima. vix CONSPICUa , 
piclus, basi rotundatus; apertura oblonpa ,intus sordide alba, fascus anfractus ultimi transmeantibus ; peristoma 
simplex, marvinibus disjunctis, columellart fornicatim dilatato, reflexo, hoido, basal et externo acutis. 

Lonoitudo 21 mull., diam. maj. 9 1/2 mil. — Apertura 10 null. longa, 5 lata (Coll. Crosse ). 

Habitat prope Cuernavaca, reipublicæ Mexicanæ (A. Boucard). 


Coquille pourvue d'une fente ombilicale, de forme ovale allongée, assez mince, sil- 
lonnée de stries longitudinales bien marquées, espacées, un peu obliques et légère- 
ment flexueuses. Test assez luisant et blanc, avec trois fascies brunes plus où moins 
interrompues sur chacun des tours. Spire assez allongée, terminée par un sommet 
légèrement obtus. Suture bien marquée, mais irrégulière et paraissant suberénelée et 
comme lacérée par l'effet de Ta terminaison des stries. Tours de spire au nombre de 6 et 
très-faiblement convexes:; tours embryonnaires au nombre de 9, à peu près lisses et 
d'un blanc jaunâtre; dernier tour à peine plus grand que la spire (:: 11:10), arrondi 
à la base et orné de 4 fascies transverses dont la dernière, placée à la base, est très- 
pelite, claire el peu apparente. Ouverture oblongue, d'un blanc sale à l'intérieur, et 
laissant apercevoir, par transparence, les fascies brunes du dernier tour. Péristome 
simple, à bords séparés l’un de l'autre : bord columellaire dilaté à sa partie supé- 
ieure, réfléchi et d'une coloration livide: bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 21 millimètres; plus grand diamètre, Q 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 5. 

Habitat. Mexique, environs de Cuernavaca, ville située sur.le versant occidental de 
la Cordillère, à 1,640 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans l'État de Mexico. 
en terre tempérée (A. Boucard). 

Observalions. Cette espèce est voisine du Buhimulus Uhdeanus, Martens, mais elle 
sen distingue par ses stries espacées, plus fortes et plus régulières, par sa suture plus 
nettement lacérée et par la coloration généralement plus foncée de ses bandes trans- 
verses. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. : 539 


4. BuLIMüLUS DROUETI, Pfeiffer. 
(PI. XXII, fig. 9.) 


Bulimus Drouen, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 319, pl. XXXV, fig. 19, 1856. 
Bulinmus Droueti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 399, 1859. 

Bulimus Droueti, W. G. Binney, Check Lists, sect. m1, p. 5, 1860. 

Bulimus Drouet, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se, Philadelphia, p. 152 , 1860. 
Bulimus Drouet, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 47, 1868. 


Testa subobtecte perforata, ovato-conica, tenuis, ruguloso-shriata (strus sprralibus obsoletisshne decussata Je 
pallide shraminea strios el Jascis latis, spadiceis, nterruptis notata; spira conica, apice obtusulo; sutura sub- 
urogulariter unpressa; anfractus 6 conveætusculi, ultimus spiram vix superans, antice suboaricosus ; columella 
substricla, compressa; apertura obliqua, ovalis, tntus albida, striois el fascus transmeantibus; peristoma tenue, 
cæpanstusculum, albidum, marsimbus disjunctis, columellart dilatato, abrupte reflexo, basali et externo subacutis. 

Lonoitudo 17 mull., diam. maj, six 10 mill. — Apertura 10 mil. longa, 5 1/2 lata (Coll. Crosse ). 

Var. 8 (pl. XXIIE, fig. 9 a). Paulo latior; anfractus 5 1/2; embryonales primi > lutescentes, sequentes 
Jascus interruplis, latis, saturale Jusas spiraliter cincli, nec longitudinaliter stioali, ulimus quinquefuscialus ; 
apertura oblique ovalis, intus albida, fascus bransmeantibus. 

Longitudo 21 1/2 muill., diam. maj. 19 mil. — Apertura 19 mull. longa, 7 lata (Goll. Crosse). 

Var. y (pl AXE, fe. 9 b). Palhde straminea, fere unicolor, fusco lue et allie vix obscure maculata. 

Longitudo 22 mall., diam. may. 11 mal. — Apertura 19 null. longa, 6 1/2 lata (Coll. Sallé). 

Habitat Orizaba, republice Mexicane (teste L. Pfeiffer); Cordova, provinciæ Vera Cruz dictæ (A. Sallé ): 
var. y ü vice cwitalis Orizaba dictæ (A. Sallé ). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale en partie recouverte, de forme ovale- 
conique, mince, translucide, marquée de petites stries rugueuses, que viennent croiser, 
à angle droit, d'autres stries très-fines, trés-obsolètes et à peine visibles. Coloration 
d’un jaune paille, tournant plus où moins au blanchâtre, avec des bandes longitu- 
dinales flexueuses et des fascies spirales larges, interrompues et d'un brun rougeâtre. 
Spire conique, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée, mais 
un peu irrégulière. Tours de spire au nombre de 6 et assez convexes: dernier tour à 
peine plus prand que la spire, légèrement variqueux en avant (chez les individus 
trés-adulles). Columelle un peu resserrée el comprimée. Ouverture oblique, ovale, 
blanchâtre à l'intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les raies et les 
bandes du dernier tour. Péristome mince, faiblement développé et blanchâtre : bords 
séparés l'un de l'autre; bord columellaire développé, brusquement réfléchi; bord basal 
et bord externe à peu près tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres: plus grand diamètre, un peu moins 
de 10. Longueur de Fouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 5 1/2! 


! L'individu figuré n'est pas complétement adulte. M. Pfeiffer indique, pour la forme typique, une longueur de 
24 millimètres sur une largeur de 10 1/2, 


23/4 ZOOLOGIE. 


Variété 8. Proportionnellement plus large. Tours de spire au nombre de 5 1/9: 
tours embryonnaires au nombre de 2 et d'un jaune uniforme; tours suivants ornés de 
fascies spirales larges, interrompues et d’un brun foncé, mais ne présentant aucune 
trace de bandes ni de raies longitudinales; dernier tour marqué de 5 fascies spirales. 
Ouverture obliquement ovale, blanchâtre à l'intérieur et laissant apercevoir, par trans- 
parence, les fascies du dernier tour. 

Longueur totale de la coquille, 21 1/2 millimètres: plus grand diamètre, 12. Lon- 
gueur de l'ouverture, 12 millimètres; plus grande largeur, 7. 

Variété y. Coloration d'un jaune paille presque uniforme , avec un très-petit nombre 
de taches brunes, qui ne sont autre chose, en réalité, que les restes de bandes ou de 
fascies interrompues, réduites à leur plus simple expression. 

Longueur totale de la coquille, »9 millimètres ; plus grand diamètre, 1 1. Lonoueur 
de l'ouverture, 12 millimètres: plus grande largeur, 6 1/2. 

Habitat. Mexique : Orizaba (d'après les indications de M. Pleiffer); Cordova (A. 
Sallé). — La variété y provient des environs d'Orizaba (A. Sallé). — Ces deux loca- 
lités font partie de l'État de Vera Cruz. 

Observations. Presque aussi mince que le Bulimulus Sporlederi, dont il se rapproche 
beaucoup, le Bulimulus Droueti se relie, d'un autre côté, par les Bulimulus Jonasr et 
Glesbreghti, à un groupe d'espèces généralement plus rugueuses et plus épaisses, dont 
la dernière expression est le Bulimulus sulcosus, Pleiffer. 


A5. BULIMULUS SARGI. Grosse et Fischer. 
(PI. XXIV, fig. 6 et 6 a.) 


Bulimulus Saroi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XXI, p. 59, 1875. 

Testa vix subrimata, oblongo-ovata, tenus, mitidula, sublævis, strus subdistantibus, obsolete rugulosis, vx 
conspicuis umpressa, sordide albida, suis longitudinalibus, transversin subünterrupts, saturate fusco-nigrican- 
hbus et serebus macularum spiralter chspositis picta; spira coca, apice oblusulo; sutura subirrepulariler im- 
pressa:; anfractus à 1/9 mechocriter convexi, embryonales primi 11/2 lævivat, livide  albido-fuscescentes , 
ultnus spiram paulo superans (:: 19 : 10 ), ad suturam inconspicue submarpimatus , striois longitudmalibus 
transversin bis interrupus et seriebus 3 macularum spiraliter sitis, vnterdum confluentibus et ad occursum mar- 
guus exlern evanidis pictus; apertura acuminalo-ovata, wtus sordide albida, fascus macularum anfractus ultmr 
transmeantibus; peristoma simplex , albidum , marowmibus callo tenuissimo juncus, columellart intus lorto, extus 
dilatato, roman umbilici fere omnino occultante, basah et externo vx expansiusculis. 

Longitudo 29 mll., diam. maj. 10 mal. — Apertura cum peristomate ox 12 null. longa, 6 3/4 lata (Coll. 
Crosse ). 

Habitat Tamaju, Guatemale (Sarg). 


Coquille munie d'une fente ombilicale à peine sensible, de forme ovale-oblongue, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 539 


mince, assez luisante, presque lisse où du moins marquée seulement de stries obso- 
lètes, légèrement espacées, un peu rugueuses et à peine perceptibles à l'œil nu. Colo- 
ration d'un blanc sale, tournant au jaune clair, avec des rayures longitudinales 
légérement interrompues en sens transverse et d'un brun noirâtre foncé, et des séries 
spirales de taches de même nuance. Spire conique, terminée par un sommet légère- 
ment obtus. Suture bien marquée, mais assez irrégulière. Tours de spire au nombre de 
5 1/2 et médiocrement convexes:; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2 , lisses, 
polis et d’un blane sale tournant au brunâtre; dernier tour un peu plus grand que le 
reste dela spire (::12 : 10), faiblement submarginé à la suture, orné de rayures 
longitudinales deux fois interrompues transversalement, et de 3 séries spirales de 
taches assez souvent confluentes et disparaissant complétement un peu avant de ren- 
contrer le bord externe. Ouverture ovale-acuminée, d’un blanc sale à l'intérieur, et 
laissant apercevoir, par transparence et sous forme de fascies, les séries de taches du 
dernier tour. Péristome simple et blanchâtre, à bords réunis par un dépôt calleux très- 
mince : bord columellaire tordu à l'intérieur, et développé, dans sa partie externe, de 
manière à cacher presque complétement la fente ombilicale:; bord basal et bord externe 
faiblement développés. 

Longueur totale de la coquille, 22 millimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, un peu moins de 12 millimètres; plus grande 
largeur, 6 3/4. 

Habitat. Guatemala : Tamaju (Sarg). 

Observations. Nous n'avons pu rapporter cette petite espèce à aucune de celles que 
nous connaissons. Son système de coloration la rapproche du Bulimulus fenestratus 
Pfeiffer, du Mexique, mais sa taille est moins grande, sa forme plus élancée; son test 
plus mince est à peu près lisse, tandis que l'autre espèce est marquée de sillons 
r'UEUEUX. 

Nous donnons à ce Bulimulus le nom de M. F. Sarg, le naturaliste voyageur aux 
recherches duquel la science est redevable de sa découverte, ainsi que de celle de plu- 


sieurs aulres nouveautés intéressantes provenant du Guatemala. 


A6. BULIMULUS SPORLEDERI, Pfeiffer. 
(PI XXI, fig. 5 et 5 a.) 


Bulimus Sporlederi, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. IT, p. 83, 1866. 
Bulimus Sporledert, Pleifter, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 112, 1868. 


Testa subperforata, ovato-comca, tenus, levier striata, nitida, subpellucida, lutescens, stripis undosis, fuscis, 
ad basin evanidis pieta; spira convexiuseulo-contca, apice acutiuscula; sutura subsimplex ; anfractus 5 convexius- 


cul, ulümus spuram paulo superans, bast subuitenuatus, interdum fasciis nonnulls fuscis notatus ; columella ic 


530 ZOOLOGIE. 


arcuala; apertura parum obliqua, anpulato-ovals; peristoma simplex, rectum, marpine columellari superne 
dhlatato, reflexo, subappresso. 

Longitudo 17 wall, diam. maj. vix 9 mill, — Apertura 4 null. longa, à lata (Coll. Grosse). 

Habitat Mirador, prope Vera Cruz, reipublice Mexicanæ (D' Berendt). 


Coquille faiblement perlorée, de forme ovale-conique, légèrement striée, mince, 
fragile, luisante et presque transparente. Coloration d'un jaune corné, sur lequel 
tranchent des raies longitudinales brunes, assez larges, flexueuses, un peu espacées et 
disparaissant à la base du dernier tour. Spire conique, terminée par un sommet fine- 
ment arrondi, Suture assez simple. Tours de spire au nombre de 5 et assez convexes; 
dernier tour un peu plus grand que la spire, légèrement atténué à la base et marqué 
parfois de quelques fascies brunes. Columelle à peine arquée. Ouverture un peu 
oblique, de forme ovale-anguleuse, d’un jaune corné et laissant apercevoir, par trans- 
parence, les raies longitudinales brunes du dernier tour. Péristome simple, droit, jau- 
nâtre et à bords séparés l'un de l'autre: bord columellaire dilaté à sa partie supérieure. 
légèrement réfléchi et cachant, en grande partie, la perforation ombilicale; bord basal 
et bord externe minces et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres; plus grand diamètre, un peu moins 
de 9. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 9 millimètres; plus grande 
larseur, 5. 

Habitat. Mexique : Mirador, dans l'État de Vera Cruz (D' Berendt). 

Observations. Cette petite espèce est à peu près aussi mince de test que les Succinea , 
dont elle se rapproche beaucoup par le fond de sa coloration. Ses bandes longitudi- 
nales brunes sont à peu près disposées comme celles du Bublimulus aurifluus, Pfeiffer; 
mais elles sont un peu plus larges, moins nombreuses et plus loncées. 


A7. BULIMULUS GEALEIL, H. Adams. 


(PI. XXL, fig. 3, 3 a et 3 0.) 


Bulimus (Mesembrinus) Gealei, H. Adams, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 309, pl. XIX, fig. °1, 1867. 
Bulimus Gealei, Pfeiffer. Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 110, 1868. 


Testa subperforata, ovato-conica, solide, suboblique striatula et minute malleata, parum nitens, carneo- 
albida, fascis lats, interrupls, caslaneis, in superficie maculas pallide Jusco-violaceas Jormantibus, interdum 
subobsoletis, intus prela: spira conica , apice obtusulo: sutura bene impressa , subirreoularis; anfractus 6 con- 
vexiusculi, ullimus spiram paulo superans , basi rotundatus : apertura oix oblique, acuminalo-ovalis, intus 
niidissima, carneo-fusca; columella levissime tort, subrecedens ; peristoma simplex , rectum, maroine columellart 
SUTSUMN dilatato, fornicato-reflexo , subappresso, perforationem Jere claudente, basali arcuato, externo aculto. 

Longitudo 26 mil, diam. maj. 13 mill. — Apertura 14 1/2 mill. longa, 8 lata (Coll. Grosse). 

Var. 8 (pl. AXE, fig. 3 cet 3 d). Paulo major, albida, unicolor, haud nitens: apertura intus nitida, pal- 
lide albido-fuscescens. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 937 


Longitudo 28 mill., diam. may. oc 19 null. — Apertura 15 mil. longa, 8 lala (Coll. Grosse). 
Habitat in ropublica Mexicana (H. Adams ): in loco Matamoros de Lzucar dicto, reipublice Mexicanæe 


(A. Boucard ). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale assez faible, de forme ovale-conique, 
marquée de stries obsolètes un peu obliques et de fines malléations, assez terne (à 
l'état adulte) et d'un blanc plus où moins carnéolé, avec des fascies larges, interrom- 
pues, quelquefois même presque obsolètes, d’un brun marron à la partie interne du 
test, et formant, à la partie externe, comme des taches plus ou moins carrées et d'un 
brun violâtre clair. Spire conique, terminée par un sommet faiblement obtus et à 
nucléus un peu aplati. Suture bien marquée, légèrement irrégulière. Tours de spire 
au nombre de 6 et assez convexes:; dernier tour un peu plus grand que la spire et 
arrondi à la partie basale. Ouverture faiblement oblique, de forme ovale-acuminée, 
très-luisante et d'un brun plus ou moins carnéolé à l'intérieur. Péristome simple, 
droit, blanc et à bords éloignés l'un de l'autre : bord columellaire blanc, développé à 
sa partie supérieure, réfléchi et rabattu, de façon à masquer presque complétement la 
perforation ombilicale; bord basal arqué et presque tranchant: bord externe tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 26 millimètres; plus grand diamètre, 13. Longueur 
de l'ouverture, 14 1/9 millimètres: plus grande largeur, 8. 

Variété 6. Un peu plus grande, terne et d'une coloration blanchâtre uniforme. Ou- 
verture luisante à l'intérieur et d’un brun blanchâtre clair. 


Longueur totale de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, un peu moins 


de 15. Longueur de l'ouverture, 15 millimètres; plus grande largeur, 8. 

Habitat. Mexique, à Matamoros de Izucar, dans l'État de Puebla (A. Boucard ). 

Observations. M. H. Adams, en décrivant l'espèce, se borne à dire qu'elle a été re- 
cueillie au Mexique par M. Boucard. Son véritable habitat, d'après M. Boucard lui- 
même, est Matamoros de Izucar, dans l'État de Puebla. L'auteur anglais a tort de dire, 
dans la diagnose originale, que la coquille est nitida. A n'y a que les individus jeunes 
dont le test soit un peu luisant (pl. XXE, fig. 3 b): chez les adultes, au contraire, la 
coquille devient terne et n'a de luisant que l'intérieur de l'ouverture. Nous avons pu 
nous en assurer en examinant les nombreux individus recueillis par M. Boucard. La 
figure donnée par M. Adams laisse à désirer, sous le rapport de l'exactitude, ear les 
couleurs sont forcées, ainsi que c'est en général le défaut des ouvrages d'histoire natu- 
relle anglais. en est résulté que, avant d'avoir vu l'espèce en nature, nous étions portés 
à croire qu'elle ne constituait qu'un double emploi, ou tout au plus une variété du 
Bulimulus Drouet, Pfeiffer, tandis qu'elle en est non-seulement bien distincte, mais 


A 4 e Le 4 QE 
méme assez éloignée , en réalité. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE. 68 


238 ZOOLOGIE. 


A8. BULIMULUS INGLORIUS, Reeve. 


(PI. XXI, fig. 9 et 9 a.) 


Bulimus inglorius, Reeve, Conchol. Iconica, 368, 1848. 

Bulimus inglorius, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. HE, p. 419, 1853. 
Mesembrinus inglorius, Pfeiffer, Vers. p. 159, 1855. 

Bulimus inglorius, Pleiffer, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 479, 1859. 
Bulinus inglorius, Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 128, 1868. 


Testa perforata, ovato-conica, sohdula, striata, lineis spiralibus, impressis obsolete granulata, sordide alba , 
striois salurate fuscis, albo peculiariter guttulatis picta; spira comica, apice obtusulo: sutura wregulariter sub- 
maroinalo-crenulata; anfractus 5 1/2 convexiuscul, embryonales primi 1 1/2 albidi, leves, ultimus spiramn 
via superans, basi rotundatus; columella substricta; apertura parum obliqua, oblongo-ovalis, intus pallide cas- 
lanea, striois anfractus ullimi conspicuis ; peristoma simplexæ, rectum, albidum, marginibus disjunctis, columellart 
superne chlatato, fornicatim reflexo , basali et externo subacutis. 

Longitudo +7 mill., diam. ma. 13 1/9 mil. — Apertura cum peristomate 14 ml. Tonga, Q lata (Coll. 
Grosse ). 

Habitat in loco Cerro de San Antomo de la Cal dicto, in provincia Oajacenst, reipublicæ Mexicane (À. Bou- 


card ); in republica Mexicana (teste ILE Pfeiffer ). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale-conique, assez solide, 
portant des stries longitudinales, que viennent croiser des lignes spirales bien mar- 
quées, formant des granulations obsolètes. Coloration d’un blanc sale, avec des bandes 
longitudinales d'un brun foncé, parsemées de petites taches blanches, nombreuses, 
assez apparentes el très-parliculières. Spire conique, terminée par un sommet légere- 
ment obtus. Suture irréguliérement crénelée et comme submarginée. Tours de spire 
au nombre de 5 1/2 à 6 et légèrement convexes; tours embryonnaires au nombre de 
1 1/2, lisses el blanchätres; dernier tour à peine plus grand que la spire et arrondi 
à la partie basale. Columelle légèrement resserrée. Ouverture un peu oblique, ovale- 
oblongue, anguleuse près du point d'insertion du bord externe, d'un brun marron 
clair à l'intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les bandes et les taches du 
dernier tour. Péristome simple, droit et blanchâtre: bords séparés l’un de l'autre : bord 
columellaire développé à sa partie supérieure et réfléchi en forme de voûte; bord 
basal et bord externe presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 27 millimètres; plus grand diamètre, 13 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 1 4 millimètres; plus grande largeur, 0. 

Habitat. Mexique (d'apres le docteur L. Pfeiffer ); Cerro de San Antonio de la Cal, 
dans l'État d'Oajaca, sur les arbustes (A. Boucard). 

Observations. Cette espèce estremarquable par lesnombreuses petites taches blanches 
qu se détachent sur les bandes brunes dont elle est ornée. M. Sallé possède, dans sa 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 539 


collection, deux exemplaires dont les bandes sont d'un brun un peu moins foncé que 
celles de l'individu figuré, mais qui sont d'ailleurs parfaitement typiques. La figure de 
l'ouvrage de Reeve est mauvaise et ne donne aucune idée des taches blanches, dont 
l'auteur parle pourtant dans sa diagnose. 


A9. BULIMULUS I0DOSTYLUS, Pfeifler. 


Bulimus iodostylus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 23, 1861. 
Bulimus iodostylus, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIL, p. 13, 1861. 
Bulimus iodostylus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 47, 1868. 


Testa perforata, oblongo-conica, solidula, rugoso-striata et lineis impressis obliquis minute suboranulata , 
alba, subunicolor, vel striois rufis et castaneis trregulariter picta: spira conica, apice acuto : sutura unpressa ; 
anfractus 6 convexiusculi, ultimus spiram vi superans, basi subattenuatus:; columella substricta, hlacea : aper= 
tra parum obliqua, oblonga: peristoma breviter expansum, margine columellart sursum dilatato, reflexo. 

Longitudo 30 mill., diam. maj. 19 mll. — Apertura 15 mall. lonpa, 8 lata. 


Habitat in republica Mexicana. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-conique, assez 
solide . marquée de stries longitudinales rugueuses, que viennent croiser des lignes 
obliques, de manière à donner au test un aspect légèrement granuleux. Coloration d'un 
blanc tantôt presque uniforme, tantôt accidenté par des bandes rousses où d'un brun 
marron 1rrégulièrement distribuées. Spire conique, terminée par un sommet pointu. 
Suture marquée. Tours de spire au nombre de 6 et légèrement convexes; dernier 
tour à peine plus grand que la spire et un peu atténué à la base. Columelle assez 
resserrée et de couleur violacée. Ouverture un peu oblique et de forme oblongue. 
Péristome brièvement étalé: bord columellaire développé à sa partie supérieure et 
réfléch. 

Longueur totale de la coquille, 30 millimètres; plus grand diamètre, 12. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 15 millimètres; plus grande largeur, 8. 

Habitat. Mexique. 

Observations. Le Bulimulus vodostylus nous parait avoir les plus grands rapports avec 
le Bulimulus mplorius, Reeve, dont il ne constitue vraisemblablement qu'une simple 
variété, ne se distinguant de la forme typique que par la coloration violâtre de sa co- 
lumelle et par Fabsence ou peut-être seulement le petit nombre de taches blanches 
bien accusées sur ses bandes longitudinales brunes. Nous sommes done portés à croire 


qu'il v aura lieu de réumr ultérieurement les deux espèces en une seule. 


68. 


240 ZOOLOGIE. 


50. BULIMULUS DOMINICUS, Reeve. 


Bulimus Dominicus, Reeve, Conchol. Iconica, 659, 1850. 

Bulimus Dominicus, Pfeiller, Monoo. Heliceorum, vol. UE, p. k10, 1853. 
Leptomerus Dominicus, Pfeiffer, Vers. p. 159, 1855. 

Bulimus Dominicus, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 469, 1850. 
Bulumus Dominieus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 119, 1868. 


Tesia subobtecte perforata, ovalo-conica, tenus, striatula, sub lente decussatulu, pallide COrne« , pellucida . 
Jascin castunea , interrupla, cngulata ; spira conica, acula ; anfractus 5 planiuscul, ulhmus spiram superans , lri- 
Jasciatus: columella strictiuscula, subrecedens ; apertura parum obliqua, ovata:; peristoma simple , rectum. mar- 
gine columellart brevissime reflexo, appresso. 

Longitudo 16 mull:, diam. may. 8 null. — Apertura 8 1/2 null. longa, 5 lata. 

Habitat Claiapa (Ghiesbreght); Tabasco et Mirador (D° Berendt), reipubhice Mexicane; in imsula Han 
dicta, Antllarum (A. Sallé )? 


Coquille munie d'une fente ombilicale légèrement recouverte, de forme ovale-co- 
nique, mince, finement striée el paraissant, vue à la loupe. légèrement décussée. Test 
transparent et d’une coloration cornée claire, avec une fascie transverse interrompue 
et d’un brun marron. Spire conique, terminée par un sommet pointu. Tours de spire 
au nombre de 5 et assez plans; dernier tour plus grand que le reste de la spire et ceint 
de trois fascies transverses. Columelle un peu resserrée et légèrement portée en arrière. 
Ouverture un peu oblique et de forme ovale, Péristome simple et droit; bord columel- 
laire très-brièvement réfléchi. 

Longueur totale de la coquille, 16 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 8 1/2 millimètres; plus grande largeur, 5. 

Habitat. Mexique : Chiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght); État de Tabasco 
et Mirador, dans l'État de Vera Cruz (D' Berendt). — Haïti (A. Sallé, d'après Reeve)? 

Observations. est au moins singulier de voir la présence de la même espèce si- 
gnalée à la fois dans trois des États du Mexique et à Haïti, c'est-à-dire dans lune des 
grandes Antilles les plus éloignées de cette partie de Amérique. Nous soupçonnons 
qu'il y a là quelque erreur d'habitat ou de détermination, commise par Reeve. L'au- 
teur anglais cite l'habitat d'Haïti d’après l'autorité de M. Auguste Sallé. Or, ce natura- 
liste voyageur ne se rappelle nullement avoir recueilli l'espèce en question dans l'ile, 
et ne la possède même pas dans sa collection. Nous pensons donc que, jusqu'à nouvel 
ordre, 1l convient de considérer cette espèce comme purement mexicaine, Le nom 
spécifique est, d'ailleurs, aussi criliquable au point de vue du sens qu'à celui de l'exac- 
ütude géographique. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 541 


51. BULIMULUS MEXICANUS, Lamarck. 


Helix vüttata (Cochlogena), Férussac, Prod. 397 (absque deser.), 1891. 

Bulimus Mexicanus, Lamarck, Hist. nat. vol. VI, p. 123, 1820. 

Bulimus Mexicanus, Valenciennes, Obs. 2001. vol. Il, p. 247, pl. LVF, fo. 1, 1833. 
Bulimus Mexicanus, Beck, Index, p. 66, 1837. 

Bulimus Mexicanus, Deshayes, dans Lamarck, Host. nat. 9° éd. vol. VIT, p. 239, 1838. 
Bulimus Mexicanus, Chenu, dans Delessert, Rec. Coq. pl. XXVIE, fig. 9, 1841. 
Bulimus Mexicanus, Pleiffer, Monop. Heliceorum, vol. I, p. 101, 1848. 

Bulimus Humboldti, Reeve, Conchol. Icon. 391, 18/9. 

Bulinus Humboldti, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. HI, p. 415, 1853. 
Orthalicus? Mexicanus, Carpenter, Cat. Reigen Coll. Mazat. p. 177, 1855? 
Otostomus Mexicanus, H. et À. Adams, Genera, vol. IL, p.151, 1858. 

Balimus Hunboldti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 482, 1850. 
Mesembrinus Humbotdii, Albers. Heliceen, éd. Martens, p. 214, 1860. 

Bulimus Humboldti, W.G. Binnev, Check Lists, sect. nr, p.95, 1860. 


Testa umbilicata, ovalo-acuminala, tenus, pellucida, tenwissime striala, alba, fusco-zonata, zonis aut fasens 
subinterruplis ; anfractus 7 convexiusculr, ultimus spÜram œquans ; columella subrecta; apertura ovalis ; perisloma 
tenue, marpine columellari dilatato, reflexo, externo vix expanso. 

Longitudo 29 mill., diam. maj. 14 mill. — Apertura 14 mill. longa, 9 lata. 

Habitat in republica Mexicana (Humbeldt et Bonpland); Mazatlan (Reigen)? 


Coquille ombiliquée, de forme ovale-acuminée, mince, translucide, très-finement 
striée et blanche, avec des zones transverses brunes ou des fascies légèrement inter- 
rompues. Tours de spire au nombre de 7 et un peu convexes; dernier tour aussi grand 
que le reste de la spire. Columelle à peu près droite. Ouverture ovale. Péristome 
mince : bord columellaire dilaté et réfléchi; bord externe faiblement développé. 

Longueur totale de la coquille, 29 millimètres; plus grand diamètre, 1 4. Longueur 
de l'ouverture, 1 4 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Habitat. Mexique (Humboldt et Bonpland); Mazatlan (Reigen )? 

Observations. L'étude de cette espèce présente d'assez grandes difficultés. D'abord, 
son véritable habitat est assez incertain, ce qui est malheureusement le cas pour la 
plupart des espèces terrestres et fluviatiles recueillies plus ou moins authentiquement 
au Mexique par MM. Humboldt et Bonpland. Est-ce bien réellement une espèce mexi- 
caine? Ne constitue-t-elle, au contraire, comme paraissent le croire MM. Pfeiffer! et 
Martens”, qu'une simple variété blanche et à fascies brunes de l'espèce de la Colombie 
et du haut Pérou que Reeve a nommée Bulimus prémularis*, et doit-elle, dans cette 
dernière hypothèse, être rayée des catalogues mexicains, ce qui impliquerait la néces- 
sité d'un changement du nom spécifique? Ge sont autant de questions pour la solution 


© Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 128, 1868. — * Malak. Bläter, vol. XI, p. 24, 1865. — * Conchol. Iconica, 
527. 1849. 


542 ZOOLOGIE. 


desquelles on manque encore de documents suffisamment nombreux et suffisamment 
certains. 

De plus, en ce qui touche l'identité de l'espèce elle-même, les auteurs ne s'entendent 
pas, et plusieurs d'entre eux ont appliqué le nom de Bulimus Mexicanus à des formes 
très-différentes entre elles et spécifiquement distinctes sans aucun doute. 

Reeve a été le premier coupable. Î a eu la fâcheuse idée de donner à la coquille 
que Lamarck avait nommée Bulimus Mexicanus le nom de Bulimus Humboldt}, tandis 
qu'ii attribuait arbitrairement la dénomination de Bulimus Mexicanus à une forme 
mexicaine bien différente, plus petite, à péristome assez épais, paraissant se rapprocher 
de certaines variétés du Bulimulus serperastrus, Say. Pfeiffer et W. G. Binney ont suivi 
cet exemple, et ont persisté à considérer comme spécifiquement distincts le Bulinus 
Mexicanus de Lamareck et celui de Valenciennes. Pourtant 1l n'en est rien. Dans les 
divers ouvrages que nous connaissons, 11 n'existe que trois figures qui reproduisent 
d'une façon suffisamment authentique l'espèce recueillie par Humboldt et Bonpland et 
communiquée par eux à Lamarek : 1° celle du recueil de coquilles de Delessert?, qui 
représente le type du Bulimus Mexicanus de la collection Lamarek; 9° celle des Obser- 
vations de Zoologie de M. Valenciennes”, dont les matériaux proviennent de la même 
source que ceux de la précédente; 3° celle que Reeve a publiée sous le nom de Bulh- 
mus Humboldt", d'après une coquille qui provenait du voyage de Humboldt et que 
Cuming possédait dans sa collection. Ces trois figures représentent une seule et même 
espèce, et il nous parait impossible qu'un observateur impartial, qui les examinera 
comparativement, comme nous l'avons fait, puisse s'y tromper un seul instant. Ce qui 
fait la difficulté, c'est que Lamarck, dans la diagnose de son Bulimus Mexicanus, assigne 
à son espèce le caractère suivant : labro margine subreflexo, et qu'aucune des trois 
fioures précitées ne présente d'indice suffisamment accusé d'un bord externe subré- 
fléchi. Ce désaccord entre les figures et la diagnose a poussé Reeve et les auteurs qui 
l'ont suivi à chercher le type du Bulimus Mexicanus partout ailleurs que dans ces figures, 
pourtant authentiques, et à scinder l'espèce, de parti pris. Nous croyons qu'il ne faut 
pas exagérer la portée du qualificatif subreflexo dont Lamarck s'est servi. En ellet, 
si nous examinons quelques-unes de ses diagnoses de Bulimus, nous voyons qu'il l'ap- 
plique à des espèces dont le bord externe est bien peu réfléchi et même le plus sou- 
vent presque tranchant (exemples : Bulinrus mullifascatus et Bulimus Bengalensis). Nous 
persistons done à penser que le Bulimus Mexicanus de Lamarck et celui de Valenciennes 
ne conslituent qu'une seule et même espèce. Nous pensons aussi, avec MM. Pfeiffer et 
Martens, que le Bulimus prunularis de Reeve n'est qu'une simple variété de coloration 
de l'espèce de Lamarck. Seulement, nous ne sommes pas suflisamment édifiés au sujet 


© Conchol. [comca, 391, 1840. * Obs. zoo. t. 1, p. 247, pl. LVL, fig. 1, 1833. 
* Delessert, Rec. Coq. pl. XXVIL, fig. 9, 1841. * Conchol. Iconica, 391, 1849. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 043 


de la question de l'existence ou de la non-existence de cette espèce au Mexique, et. 
dans le doute, nous croyons devoir la maintenir, sous toutes réserves. 

La forme de Bulimulus provenant de l'Etat Mexicain de Cinaloa, que M. Tryon figure 
comme MWesembrinus Humboldti", ne ressemble aucunement à l'espèce de Reeve. Ce doit 
être, autant qu'il est permis d'en juger d'après la figure, une variété minor du Buli- 
mulus serperastrus , Say. 

Quant au Bulinulus Mexieanus de MM. Reeve? et Tryon?, il ne nous parait avoir 
aucun rapport avec l'espèce que Lamarck a décrite sous cette dénomination, et, bien 
que voisin du Bulimulus serperastrus, 11 nous semble en être spécifiquement distinct. 
Nous lui avons donné le nom de Bulimulus Tryont. 


SUBSECTIO IV. 


Mesemerinus, Albers. 


52. BULIMULUS LIVESCENS, Pfeifler. 


Bulimus livescens, Pfeiffer, Symb. Il, p. 48, 18/9. 

Bulimus livescens, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. Il, p. 175, 1848. 
Bulimus livescens, Reeve, Conchol. Iconica, 30h, 1848. 

Bulimus livescens, Philippi, Abbild. vol. TE, p. 96, pl. IX, fig. 3, 1850. 
Mesembrinus livescens, Albers, Hehceen, p.157, 1850. 

Mesembrinus livescens, Pfeilfer, Vers. p. 158, 1855. 

Mesembrinus livescens, H. et À. Adams, Genera, vol, If, p. 157, 1858. 
Bulünulus livescens, Môrch, Maluk. Blätter, vol. VE, p. 119, 1859. 
Mesembrinus livescens, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 14, 1860. 
Bulimus livescens, W. G. Binney, Check Lists, sect. mr, p. 5, 1860. 
Bulimus (Mesembrinus) livescens, Martens, Malak. Blävter, vol. XIE, p. 27, 1865. 
Bulimus livescens, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p.115, 1868. 


Testa vx perforata, ovato-turrita, lœvis, lvescenti-albida, fasciis nonnullis fuscidulis sionata; spara elongata . 
acula; sutura leviter impressa ; anfractus 7 plamusculr, ullimus spira brevior ; apertura angusta , oblonga, tntus 
Juscescens; peristoma simplex, margine columellari vix revoluto, perforationem minmam tegente. 

Longitudo 23 mall., diam. maj. g mall. — Apertura 10 mill. longa, 5 lata. 

Var. &. Fascus 3 angustis, rufis ornata. 

Habitat in republica Mexicana, ad Tehuacan, in provincia Puebla dicta (Hegewisch }; var. 8 in eodem loco 


(Uhde); in America centrali (OErsted ). 


Coquille à peine perforée, de forme ovale-turriculée, lisse, d'un blanc livide, tour- 
nant au bleuâtre, avec quelques bandes spirales, assez étroites et brunâtres. Spire al- 
longée et assez pointue. Suture légèrement marquée. Tours de spire au nombre de 


! Amer. Journ. of Conchology, vol. HT, p.169, pl. XI, * Amer. Journ. of Conchology, vol. HT, p. 168, pl. XII. 


fig. 13, 1867. fig, 5, 1867. 


? Conchol. Icomea, 24h, 1848. 


544 ZOOLOGTE. 


et assez aplatis; dernier tour plus petit que la spire. Ouverture étroite, oblongue et 
brunâtre à l'intérieur. Péristome simple; bord columellaire simple, à peine réfléchi 
et recouvrant la perforation ombilicale, qui est très-petite. 

Plus grande longueur de la coquille, 23 millimètres; plus grand diamètre, 9. Lon- 
gueur de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 5. 

Variété 6. Ornée de trois fascies transverses, étroites et rousses. 

Habitat. Mexique : environs de Tehuacan, dans l'Etat de Puebla, pour la forme ty- 
pique (Hegewisch) et la variété & (Uhde). — Amérique centrale (OErsted). 

Observations. Gette espèce, ainsi que le fait observer M. Martens’, est facile à re- 
connaitre à la forme svelte de sa spire et à la tete plus ou moins violacée ou bleuâtre 
qui donne une apparence livide au fond blanc de sa coloration générale. Les bandes 
transverses sont généralement étroites, et leur nombre varie de 1 (au dernier tour 
seulement) à 3 ou /. 


53. BULIMULUS INSCENDENS, W. G. Binney. 


(PI. XXI, fig. 11 et 114.) 


Bulimus inscendens, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad, nat. se. p. 332 (fig.), 1861. 

Bulimus inscendens, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 

Bulimus inscendens, Pfeifler, Malak. Blätter, vol. XE, Lit. p. 45, 1864. 

Mesembrinus inscendens, Tryon, American Journ. of Conchology, vol. HE, p.170, pl. XIV, fie. 21, 1867. 

Bulimus inscendens, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 149. 1868. 

Bulimulus (Mesembrinus) inscendens, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part}, 
p. 197, fig. 343, 1869. 


Testa anpusle perforala, oblongo-elongrata , lenuis, Strns r'uposis subobliquis lonoitudinaliter vmpressa, hrs 
spuahbus minutis, subdistantibus decussata, fuscula: spira sat elonsata, apice peculiariter obluso et quasi trun- 
cato, medio concaviusculo; sutura leviter impressa, interdum vix albida; anfractus 7 1/2 convexiusculi, embryo- 
nales primi 1 1/2 subtranslucid, strus sat validhs, rechs, subdhstantibus longitudnahter ampresst, ultimus spira 
minor (2:14: 91); apertura subobliqua, oblongo-ovata, intus nitidula, carneo-fusca ; peristoma simplex , carneo- 
fuscum , marginibus callo tenuissimo, parum conspicuo junchs, columellari dilatato , rflexo, perforations partem 
oblegente, basali et externo subacutis. 

Longitudo 35 mull., diam. maj. 11 1/9 mul. — Apertura cum peristomate 13 1/2 mal. longa. 8 lata (Coll. 
W. G. Binney). 


Habitat in montibus Cahforniæ Mexicanæ ; species arboricola (J É Xantus). 
Goquille munie d'une perforation ombilicale étroite, de forme oblongue-allongée, 
mince, marquée de stries longitudinales, rugueuses et légèrement obliques, que viennent 


croiser, à angle droit, des raies spirales, fines et assez espacées. Coloration brunâtre. 


© Malak. Blätter, vol. XIE, p. 27. 1865. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 049 


Spire assez allongée, terminée par un sommet d'une forme obtusément tronquée toute 
particulière et présentant une petite concavité à sa partie médiane, Suture lépérement 
marquée et quelquefois un peu blanchâtre. Tours de spire au nombre de 7 1/2 et assez 
convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, subtranslucides et marqués de 
stries longitudinales assez fortes, droites et lésèrement espacées; dernier tour plus petit 
que la spire (::14:9 1). Ouverture un peu oblique, de forme ovale-oblongue, luisante 
et d'un brun carnéolé à l'intérieur. Péristome simple et d’un brun carnéolé; bords réunis 
par un dépôt calleux très-mince et peu apparent: bord columellaire développé, ré- 
féchi et recouvrant en partie la perforation ombihcale ; bord basal et bord externe 
minces et presque tranchants. 

Longueur lotale de la coquille, 35 millimètres; plus grand diamètre, 11 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, y compris le péristome, 13 1/2 millimètres: plus grande lar- 
eur, 8. 

Habitat. État mexicain de basse Californie; entre le cap San Lucas et la baie Mar- 
garita et jusqu'à une distance d'environ 350 milles plus loin au nord, sur les montagnes 
arides, à une altitude de 250 à 300 mètres. Espèce arboricole qui vit sur les grands 
arbres nommés «Copal» par les habitants du pays et qu'on ne rencontre jamais dans 
les basses terres ni sur les plateaux (J. Xantus). 

Observations. La proportion assionée par l'auteur à son espèce entre Île dernier tour 
et la longueur totale de la coquille (7/12) est inexacte, ainsi que le fait observer avec 
raison M. Pfeiffer !. Nous rétablissons, dans notre diagnose, les dimensions exactes, 
d'après l'exemplaire typique, que M. W. G. Binney a eu l'obligeance de nous confier 
et dont nous donnons la figure. Que notre savant confrère d'Amérique nous permette 
de le remercier ici de cette communication et d'autres non moins intéressantes qu'il 
nous à faites, en vue du progres de la science ! 

Le Bulimulus inscendens est voisin du Bulimulus excelsus. Gould, mais 1l s'en dis- 
lingue par sa taille plus petite, par sa coloration plus foncée et par la disposition toute 
particulière de ses tours apicaux. 


54. BULIMULUS MULTILINEATUS, Say. 


Bulimus multilineatus, Say, Journ. Acad. nat. se. of Philadelphia, V, p. 190, 1095. 
Bulimus Menkei, Grüner, dans Wiegm. Archio. L, p. 277, pl. XL fig. », 1847. 
Bulimus venosus, Reeve. Conchol. Iconica, 285, 1848. 


Var. &, Sisalensis. Alba, lineolis rufo-fuscescentbus viltata: anfractus 7 convexi, prunt violaceo-cærules- 
centes, ulümus ad aream umbilier fascia fusca cinctus. 


Lonpitudo 24 mall., diam. maj. 9 1/2 mill. (Coll. A. Morelet). 


Honor. Heliceorum, vol. VE, p. 149, 1868. 


Z00L0612 DU MEXIQUE, — VI° parie. 69 


546 ZOOLOGIE. 


Bulimus Sisalensis, Morelet, Test, noviss. 1, p. 9, n° 9, 1849. 

Bulimus Menkei? Morelet, Test. noviss. I, p. 27, 1851. 

Bulimus Torallyi, var., Pfeiffer, Monow. Heliceorum , vol. IT, p. 412, 1853. 
Bulimus Torallyi, var., Pfeifer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 471, 1859. 
Bulimus Torallyi, var., Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 114, 1868. 


Habitat forma typica in republica Venezuelensi, in Nova Granada et in Florida: var. 8 cirea Sisal, pagum 


Vucataneorum (A. Morelet), à republica Mexicana, et prope Zacapa, Guatemale (A. Morelet). 


Variété 8, Sisalensis. Coloration blanche, avec des linéoles d’un brun roussätre. 
Tours de spire au nombre de 7 et convexes; premiers lours d’un violet tournant au 
bleuâtre: dernier tour orné d'une fascie transverse brune, aux environs de lombilic. 

Longueur totale de la coquille, 4 millimètres: plus orand diamètre, 9 1/2 (Coll. 
A. Morelet). 

Habitat. La forme typique provient de Macaraibo et de Porto Cabello, dans Le Vene- 
zuela : elle existe aussi à Santa Martha, dans la Nouvelle-Grenade, et à Key West, 
ainsi qu'à Lower Matacumba Key, dans la Floride. La variété @ vit au Mexique, dans 
l'État de Yucatan : elle a été recueillie sur les plages sablonneuses des environs du 
port de Sisal par M. Arthur Morelet. Elle vit également au Guatemala, où le même 
naturaliste l'a trouvée à «Agua Blanca, près Zacapa.» 

Observations. M. Pfeiffer croit devoir rapporter Le Bulimus Sisalensis de Morelet, à titre 
de variété, au Bulimulus Torallyi, Orbigny, espèce de Bolivie. Ce rapprochement ne nous 
semble pas très-heureux. Nous préférons suivre l'avis émis par M. Morelet dans la 
deuxième partie de ses Testacea novissima, el nous considérons son espèce comme cons- 
tituant une variété du Bulimus Menkei, Grüner, du Venezuela, auquel elle ressemble 
davantage et qui appartient, comme elle , au versant Atlantique. Seulement, nous nous 
trouvons dans la nécessité de remplacer cette dernière dénomination par le nom plus 
ancien de Bulimulus mulhlineatus, Say, qui parait s'appliquer bien réellement à l'es- 
pèce, ainsi qu'il résulte des explications fort coneluantes récemment produites par 
MM. W. G. Binney et Bland' à l'appui de leur opinion. Le Bulimulus mulhilineatus de 
Say ne doit nullement, comme Fadmet M. Pfeiffer dans sa Monographie des Helicéens 
rentrer dans la synonymie du Bulimus elongatus de Bolten. 


55. BULIMULUS GRUNERI, Pfeiffer. 


Bulimis Grüneri, Pfeilfer, Proceed. Zool. Soc. of Londen, p. 30, 1846. 
Bulimus Grüneri, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. 1, p. 213 , 1848. 
Buümus Grünert, Reeve, Conchol. Iconica, 332, 1818. 


Bulimus Grüneri, Küster, dans Chemmitz, ed. nova, p. 227, pl. LXIE, fig. 11, 12, 1850? 


© Land and fresh water Shells of North Amer. part L. p. 195, 186). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 547 
Leostracus Grüneri, Albers, Heliceen, p.196, 1850. 
Pyrgus Grineri, Pfeifler, Vers. p. 159, 185b. 
Leiostracus Grüneri, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 151, 1858. 
Bulimus Grüneri, W.G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 5 , 1860. 


Bulimulus (Mesembrinus) Grüneri, Martens, Malak. Blütter, vol. XIE, p. 70. 1865. 
Bulimus Grünert, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 139, 1868. 


Testa anguste perforata, cylindraceo-turrita, levigata, nitida, albida unicolor vel fusco oblique strigata, vel 
macularum spadicearum seriebus nonnullis cingulata; spira elongata, apice acuto; sutura albo-marginata; an- 
fractus 7-8 plant, ultimus 1/3 longitudinis œquans; columella subtorta; apertura ovali-oblonga; peristoma sim- 
plez, rectum, margine columellari bast expanso, superne Jornicatim breviter reflexo. 

Longitudo 28 mull., diam. maj. 10 mill. — Apertura 10 mill. longa, 5 lata. 

Var. 8. Perforatione aperta, margine peristomatis fornicatim patente. 

Habitat in republica Mexicana (teste Pfeiffer). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite, de forme cylindracéo-turriculée 
lisse, polie et luisante. Test tantôt d'un ton blanchâtre uniforme, tantôt rayé oblique- 
ment de brun, tantôt enfin présentant quelques séries transverses de taches d’un brun 
acajou. Spire allongée, terminée par un sommet pointu. Suture bordée de blanc. Tours 
de spire au nombre de 7 à 8 et plans; dernier tour formant 1/3 de la longueur totale. 
Columelle légèrement tordue. Ouverture de forme ovale-oblongue. Péristome simple 
et droit; bord columellaire développé à la partie basale et brièvement réfléchi à sa 
partie supérieure. 

Longueur lotale de la coquille, 28 nullimètres; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 5. 

Variété 6. Perforation ombilicale plus ouverte; bord du péristome évasé. 

Habitat. Mexique (d’après M. Louis Pfeiffer ). 

Observations. Petite espèce turriculée dont nous ne connaissons que les deux figures 
citées plus haut et la description. 


56. BULIMULUS EMEUS, Saw. 


Bulimus Emeus, Say, Deser. new Terr. Shelis, p. 26, 1830. 

Bulimus Emeus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 221, 1848. 
Bulimus Emeus, W.G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 5, 1860. 
Bulimulus Emeus, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 70, 1865. 
Bulimus Emeus, Pfeiffer, Monov. Heliceorum, vol. VE, p. 144, 1868. 


Testa anguste umbilicata, conica vel elongato-ovata, lneis impressis, mnulis, capillaribus ; undulatis obtecta, 
albida, maculato-fasciata ; sutura mediocris ; anfractus medio subangulati, ultimus spira multo brevior, obsolete 
anpulatus; columella brevis, recuroa; labrum externum simplex, tntus subincrassatum. 

. Le ; . CAO) (LUE 

Lonpitudo 13/20 poll., diam. maj. 3/10 poll. (Say). 

Habitat inter Vera Cruz et urbem Mexico (Say). 


09. 


548 ZOOLOGIE. 


Coquille étroitement ombiliquée, de forme conique ou ovale-allongée, couverte de 
lignes bien marquées, fines, capillaires et onduleuses. Coloralion blanchâtre avec des 
lascies composées de taches. Suture médiocrement accusée. Tours de spire subangu- 
leux à la partie médiane; dernier tour beaucoup plus court que la spire et oblusément 
anguleux. Columelle courte et recourbée. Bord externe simple et légèrement épaissi 
à l'intérieur. 

Longueur totale de la coquille, 13/20 de pouce; plus grand diamètre, 3/10 de pouce 
(d'après Say). 

Habitat. Mexique, entre Vera Cruz et Mexico (Say). 

Observations. Gelte espèce est des plus incertaines, et, par suite de Finsuflisance de 
la descriplion aussi bien que de l'absence de figure, nous nous trouvons, comme nos 
devanciers, dans l'impossibilité d'arriver à une identification satisfaisante. C'est donc 


sous toules réserves que nous la classons dans la subdivision des Mesembrinus. 


SUBSECTIO V. 


Lerrouenes, Albers. 


57. BULIMULUS CORNEUS, Sowerby. 


Bulinus corneus, Sowerby, Proceed. Zool, Soc. of London, p. 37. 1833. 

Bulinus corneus, Müller, Synopsis, p. 26, 1836. 

Bulinulus corneus, Beck, Index, pique 1837. 

Bulimus corneus, Pleiller, Monog. Heliceorum, vol. 1, p. 219, 1848. 

Bulimus corneus, Reeve, Conchol. Iconica, 13h, 188. 

Bulinus corneus, Küster, dans Chemnitz, ed. nova, p. 242, pl. LAIT, fig. 29, 30, 1840? 
Leplomerus corneus, Albers, Heliceen, p. 166, 1850. 

Leptomerus corneus, Pfeiffer, Vers. p. 160, 1855. 

Orthalicus (Leplomerus) corneus, H. et A. Adams, Generu, vol. Îl, p. 156, 1858. 
Bulimulus (Omphalostyla) corneus, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 161. 1858. 
Bulimulus (Leptomerus) corneus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 229, 1860. 
Bulimus corneus, Pfeiller, Monor. Heliceorum, vol, VI, p. 159, 1868. 


Lesta um'ilicata, oblongo-conica, solidiuseula, diaphana, lenigata, mtidula, cornea; spura conica, aprce fusco, 
obtuso; anfractus 6 convext, ullimus 2/5 lonsitudinis subequans; umbilicus angustus, subpervius; apertura 
ovali-oblonga; perisloma acutum, marginibus approximuls , columellari superne dlatato, fornicatim patente , 
triangular, nitido, albo, externo recto. 

Longitudo 14 mall., diam. maj. 7 mul. — Apertura 6 1/2 mill. longu, 3 1/9 lata (Coll. A. Morelet). 

Habitat ôù America centrali (H. Cunnng); Eseuintla, Cuatemale (A. Morelet). 


Coquille ombiliquée, de forme oblongue-conique, assez solide, diaphane, lisse, polre, 
assez luisante et d’une coloration cornée. Spire conique, terminée par un sommet obtus 


el brun. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; dernier tour formant à peu près 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 049 


les »/» de la longueur totale. Ombilic étroit, mais pénétrant assez profondément. 
Ouverture ovale-oblongue. Péristome tranchant et à bords rapprochés Fun de l’autre : 
bord columellaire dilaté à sa partie supérieure, évasé en forme de voûte, triangulaire 
luisant et blanc; bord externe droit. 

Longueur totale de la coquille, 44 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de Fouverture, 6 1/2 millimètres: plus grande largeur, 3 1/2 (Goll. À. Morelet). 

Habitat. Amérique centrale (H, Cumivg). Guatemala, à Escuintla (A. Morelet). 

Observations. Petite espèce mince et d'une coloration cornée uniforme. MM. Adams, 
ainsi qu'on peut le voir par la synonyme, ont mentionné cette espèce deux fois, dans 
leur Genera, et l'ont classée dans deux genres différents. C'est un lapsus qu'ils feront 
bien de corriger, à la première occasion. 


58. BULIMULUS ISTAPENSIS, Crosse et Fischer. 


(PI. XX, fig. 18.) 
Bulimulus Istapensis, Crosse et Fischer, Journal de Conchyhologie, vol. XXT, p. 286, 1873. 


esta vix obtecte subrimata, ovalo-elongata, tenuis, minute et suboblique striatula, mitida, sordide albido- 
hyalina ; spira subelongato-conica , apice obtusulo; sutura impr'essA ; anfractus 6 vix convexiusculi, ultinus spura 
paulo minor (::6 1/2 : 8), basi subattenuatus, rotundatus ; apertura acumnato-ovalis , intus concolor : perisloma 
sonplex, rectum, maroine columellari dilatato, rünam umbilici Jornicatin el fere omnino oblewente, albido, ba- 
sa el externo acutis. 

Longitudo 14 1/2 muill., diam. may. vx 7 mil, — Apertura 6 1/2 mull. longa, 4 lata (Coll. A. Morelet). 

Var. £. Paulo minor, corneo-hyalina , lineolis interruptis, parum conspicuis, albido-hydrophanis spiraliter 
cinela. | 

Lonpitudo vix 12 mall., diam. maj. 6 null. (Coll. A. Morelet). 

Habitat Istapa, Guatemale, in silos (A. Morelet). 


Coquille munie d'une fente ombilicale presque entièrement recouverte, de forme 
ovale-allongée, mince, finement et un peu obliquement striée, luisante, presque hya- 
line et d’un blanc sale. Spire en forme de cône assez allongé, terminée par un sommet 
légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et très-faible- 
ment convexes; dernier tour un peu plus petit que la spire (26 1 /2 : 8), légèrement 
atténué et arrondi à la partie basale. Ouverture de forme ovale-acuminée et de même 
couleur à l'intérieur que le reste de la coquille. Péristome simple et droit : bord colu- 
mellaire développé, recouvrant presque entièrement la fente ombilicale et blanchâtre : 
bord basal et bord externe minces et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 1h 1/2 millimètres; plus grand diamètre, un peu 
moins de 7. Longueur de l'ouverture, 6 1/2 millimètres; plus grande largeur, 4. 


Variété & un peu plus petite que la forme typique, loujours transparente, mais 


200 ZOOLOGIE. 


d'une coloration cornée elaire, avec des linéoles spirales interrompues, peu apparentes 
et blanchâtres. 

Lonpueur totale de la coquille, un peu moins de 12 millimètres ; plus grand dia- 
mètre, 6. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts d'Istapa (A. Morelet). 

Observations. Nous ne pouvons rapporter à aucune des formes actuellement connues 
de l'Amérique centrale cette petite espèce, dont nous devons la communication à 
M. Arthur Morelet, qui l’a recueillie lors de son voyage au Guatemala. Elle fait partie 
de sa collection. 


59. BULIMULUS INERMIS, Morelet. 
(PI. XX, fig. 16, 17.) 


Bulimus inerms, Morelet, Testac. noviss. \ol. If, P. 10, n° 99, 1891. 
Bulinus inermis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. LE, p. 441, 1853. 
Bulimus inermis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 153 , 1868. 


Testa anguste et profunde umbhilicata, elongato-conica, tenuruscula, munute striatula, nihdula, epidermide 
lemuissUna« , pallide fusco-cornea indula ; spura elongata , apice obtusulo; sutura profunde impressa ; anfractus 7 
parum convert, embryonales primi 2 levigati, corner, ullimus spura mullto minor, bast attenuatus, rotundatus ; 
columella subrecta, albida : apertura acuminalo-ovals, tntus concolor ; peristoma sunplex, marguubus disjunctis , 
columellari formcatim dilatato, umbilicr partem obtepente, basali et externo acutis. 

Lonpitudo o mall., diam. maj. 4 mill. — Apertura 3 mill. longa, 1 1/2 lata (Coll. A. Morelet). 

8 9 ; ÿ Î 8 
Habitat cirea vicum Palizada dictum, provincie Yucatanensis ( A. Morelet). 


Coquille munie d'un ombilie étroit, mais profond, de forme conique-allongée, très- 
peu épaisse, très-finement striée, assez luisante et revêtue d’un épiderme excessivement 
mince et d'un brun corné clair. Spire allongée, terminée par un sommet légérement 
obtus. Sulure bien marquée et profonde. Tours de spire au nombre de 7 et médiocre- 
ment convexes; tours embryonnaires au nombre de », lisses, polis el cornés; dernier 
tour beaucoup plus petit que la spire, atténué et arrondi à la base. Columelle presque 
droite et blanchâtre. Ouverture de forme ovale-acuminée et de même coloration à 
l'intérieur que le reste de la coquille. Péristome simple, à bords séparés Pun de l'autre: 
bord columellaire dilaté et recouvrant une partie de Fombilie; bord basal et bord 
externe tranchants. 

Longueur lotale de la coquille, 9 millimètres; plus grand diamètre, 4. Longueur 
de l'ouverture, 3 millimètres; plus grande largeur 1 1/2. 

Habitat. Mexique, aux environs du bourg de Palizada, dans l'État de Yucatan 
(A. Morelet). 


Observations. Cette espèce est une des plus petites de l'Amérique centrale. Par la 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 551 


taille, elle se rapproche des Stenooyra, Subulina , Opeas , ele.; mais c'est bien un véri- 
table Bulimulus. 


60. BuLIMULUS DYSONI, Pfeiffer. 


Bulimus Dyson, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 39, 1846. 

Bulimus Dyson, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 183, 1848. 

Bulimus Dysoni, Reeve, Conchol. Iconica, h25 , 1849. 

Leptomerus Dysoni, Albers, Heliceen, p. 166, 1850. 

Leptomerus Dysoni, Pfeifler, Vers. p. 160, 1855. 

Orthalicus (Leptomerus) Dysoni, H. et A. Adams, Genera, vol. IF, p. 156, 1858. 
Bulimus Dyson, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 152, 1868. 


Testa anguste perforata, oblongo-ovata, solidula, tenuiter lonsitudinaliter striata, subdiaphana, fusco-cornea ; 
spura CONICA , apice acutiusculo; anfractus 6-6 1/2 convexi, ultimus 3/7 lonpitudinis subæquans ; columella 
leviter areuata, basin athngens; apertura elliptca, basi subanoulata; peristoma simplex, rectum, maroinibus 
callo tenui junchs, externo arcuato, cum columellart, superne dilatato, fornicatim reflexo, anpulum formante. 

Longitudo 20 mull., diam. maj. g 1/2 mill. — Apertura QG ml. longa, medio 4 1/2 lata. 

Var. 8 (pl. XXIV, fig. 8 aet 8 b ). Minor, fragilior, angulo basali munus conspicuo. 

Longitude 4 mull., diam. maj. 4 1/2 (Coll. A. Sallé). 


Bublimus ionavus, Reeve, Conchol. Iconica, 562, 18h9. 


Habitat in regione Honduras dicta (Dyson); eirea Dueñas, Guatemale (0. Salvin); var. 8, Campeche 


(A. Sallé) et Palizada (A. Morelet), ucatanensium. 


Coquille munie d’une perforation ombilicale étroite, de forme ovale-oblongue, re- 
lativement assez solide, finement striée dans le sens de la longueur, subdiaphane et 
d'un brun corné uniforme. Spire conique, terminée par un sommet assez pointu. Tours 
de spire au nombre de 6 à 6 1/2 et convexes; dernier tour formant à peu près les 
3/7 de la longueur totale. Columelle légèrement arquée et se prolongeant jusqu'à la 
base. Ouverture elliptique, subanguleuse à la partie basale. Péristome simple, droit et 
à bords réunis par un mince dépôt calleux : bord externe arqué, formant un angle 
avec le bord columellaire, qui est dilaté et réfléchi à sa partie supérieure. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grand diamètre, g 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, g millimètres; plus grande largeur, à la partie médiane, # 4/9 

Variété 6. Plus petite, plus mince, et à angle basal moins apparent. 

Longueur totale de la coquille, 9 millimètres; plus grand diamètre, 4° 1/2. 

Habitat. Honduras (Dyson). Environs de Dueñas, dans le Guatemala (0. Salvin). 
— La variété @ a été recueillie à Gampêche (Ar Sallé) et à Palizada (A. Morelet), 
dans l'État mexicain de Yucatan. 

Observations. Cette espèce est voisine des Bulimulus Pelenensis ,inermis el semistriatus 


Morelet, et du Bulémulus Istapensis, Crosse el Fischer : elle appartient au même groupe. 


Do ZOOLOGIE. 


Elle part être répandue dans une grande partie de l'Amérique centrale : on a déqa 


constaté sa présence au Mexique, au Guatemala et au Honduras. 


61. BULIMULUS CORIACEUS, Pfeiffer. 


Bulimus coriaceus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 318, 1696. 
Bulimus coriaceus, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 504, 1859. 
Leptemerus coriaceus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 22°, 1860. 


Bulinus coriaceus, Pleiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 152, 1868. 


Testa anguste perforata, ovato-conica, solidula, sub lente obsoleuissime decussato-oranulata, haud nitens, fusco- 
cornea; anfractus 6 convextiusculi, sumni nioro-fusci, sequentes castaneo-fascuati, ulimus spüra brevior, obsolete 
angulatus, basi subattenuatus; columella arcuata; apertura parum oblique, elliptico-ovalis ; peristoma simplex , 
rectum, margine columellari albido, nitido, formicatim reflexo. 

Lonoitudo 18 mall., diam. maj. g null. — Apertura 8 3/4 mll. longa, 4 3/4 lata. 

Var. 8 (pl XXI here a). Minor: sutura umpressa ; anfractus 5 1/2-6, summi 3 mporo-purpureo 
obscure unifascualr, penultimus et ultimvus Jusco-corner, ultmus spiram subæquans ; apertura intus albido-cornea : 


peristoma albidum , maroine columellart fornicatim reflexo, perforations partem occultante, basali el externo 
aculs. 


Lonoitudo 13 1/2 mill., diam. maj. 7 maill. — Apertura 7 will. longa, 4 1/2 lata (Coll. Sallé). 
Habitat Cordova (A. Salé); Toxpan (A. Salé); Orizaba, in montibus (Hegewisch); Tabasco (teste Pleit- 


ler) 3 reipublicæ Mexicane. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale étroite, de forme ovale-conique, assez 
solide, paraissant, vue à la loupe, très-obsolètement décussée et comme un peu gra- 
nuleuse, terne et d'un brun corné. Tours de spire au nombre de 6 et légérement con- 
vexes: tours supérieurs d’un brun noirâtre, tours suivants fasciés de brun marron, 
dernier tour plus petit que la spire, obsoïétement anguleux et légèrement atténué à la 
base. Columelle arquée; ouverture faiblement oblique et de forme ovale elliptique. 
Péristome simple et droit : bord columeilaire blanchâtre, fuisant et réfléchi en forme 
de voûte. 

Lonoueur totale de la coquille, 18 millimètres; plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 8 3/4 millimètres; plus grande largeur, À 3/4. 

Variété &. Plus petite. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de » 1/2 
à 6: trois premiers tours ornés, près de la suture, d'une bande assez large, d'un noir 
pourpré, et qui s'atténue, vers la fin du troisième tour, et finit par se fondre dans la 
coloration générale; avant-dernier et dernier tour d'un brun corné clair; dernier tour 
à peu près aussi grand que la spire. Ouverture d'un ton corné blanchâtre à l'intérieur. 
Péristome blanchätre : bord columellaire réfléchi en forme de voûte, de mamière à re- 
couvrir une partie de la perforation ombilicale; bord basal et bord externe tranchants. 

Habitat. Mexique : Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé) et Tabasco (d'apres 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 553 


Pfeiffer), pour la forme typique; Toxpan, dans l'État de Vera Cruz (A. Salé), et le pie 
d'Orizaba (Hegewisch), pour la variété 6. 

Observations. Gette espèce est assez voisine du Bulimulus Berendti, Pfeiffer, mais elle 
en est pourtant spécifiquement distincte. Dans les deux formes, la spire se termine par 
un sommet assez obtus et, pour ainsi dire, un peu concave à sa partie médiane. La 
striation du Bulimulus Berendti est plus apparente et son test un peu moins terne. 


62. BULIMULUS PETENENSIS, Morelet. 
(PI. XX, fig. 13.) 


Bulimus Petenensis, Morelet, Testac. novissima, vol. II, p. 10, n° 97, 1851. 
Bulimus Petenensis , Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. IT, p. 428, 1853. 
Bulimus Petenensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 138, 1868. 


Testa perforata, oblongo-conica, obsolete subrugato-striata, tenuiuscula, corneo-cinerea, Jusco-violaceo lon- 
gttudinaliter plus minusve strigata; spira subelongato-conica, apice obtusulo; sutura impressa; anfractus 6 con- 
vexiuscul, 2-3 primi saturate violaceo-fusci, ultimus spira paulo munor, subinflatus; columella subarcuata, 
sordide albida aut cinerea; apertura acuminato-ovalis, tntus pallide fuscescens ; peristoma simplex, marginibus 
disjuncts, columellari dilatato, perforationis partem obtepente, basali et externo acutis. 

Longitudo 19 mall., diam. maj. 8 null. — Apertura 8 1/2 ml. longa, à lata (Coll. Morelet). 


Habitat frequens in campis Petenensibus, Guatemalæ (A. Morelet). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue-conique, marquée 
de stries obsolètes et un peu rugueuses. Test assez mince et d'une coloration cornée 
tournant au cendré, avec des raies longitudinales plus ou moins aceusées et d'un brun 
violâtre. Spire en forme de cône légèrement allongé, terminée par un sommet assez 
obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et assez convexes; pre- 
miers tours au nombre de + à 3, d'un violet foncé uniforme; dernier tour un peu plus 
petit que la spire et légèrement renflé. Columelle un peu arquée et d’un blanc sale, 
plus ou moins grisâtre. Ouverture de forme ovale-acuminée et d’un brun très-elair à 
l'intérieur. Péristome simple et à bords éloignés lun de l'autre : bord columellaire assez 
fortement dilaté et recouvrant une partie de la perforation ombilicale: bord basal et 
bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 19 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 8 1/2 millimètres; plus grande largeur, 5. 

Habitat. Savanes du Peten, dans le Guatemala : espèce commune, que l’on trouve 
habituellement fixée sur les Graminées (A. Morelet). 

Observations. Dans l'un des exemplaires typiques, que M. A. Morelet nous a com- 
muniqués, l'intérieur de louverture est un peu plus clair que dans les autres et 
blanchätre. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — YII° PARTIE. 70 


ZOOLOGIE. 


(SX 
[SA] 
pa) 


63. BULIMULUS BERENDTI, Pfeifer. 
(PI. XXT, fig. 8 et 8a.) 


Bulimus Behrendti, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIE, p. 168 (err. typop.), pl. HE, fig. 4,5, 1861. 

Bulimulus (Scutalus) Berendti, Martens, Malak. Bläuer, vol. XIE, p.70, 1865. 

Bulimus Berendti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 149, 1868. 

Bulimulus Berendti? W. G. Binney et Bland, Aer. Journ. of Conchol. vol. VIT, p. 182 (maæilla et radula), 1871. 


Testa subperforata, ovato-oblonga, tenuruscula sed sohidula, levissime striatula, subopaca, pallide corneo- 
Jusca; spira ovato-conica, apice obtusulo, medio concaviusculo; sutura impressa; anfractus 6 modice convexr, 
embryonales 1 1/2 levioat, summni paulo saluratiores, ullimus spüram vix subæquans, basi subrotundatus ; co- 
lumella leviter recedens, subarcuata; apertura parum obliqua, angulato-ovata, intus hvide albida; peristoma 
sumpleæ, rectum, livide corneo-albidum, marpinibus disjunctis, parum distantubus, columellari sursum dilatato , 
perforations partem obtegente, basali et externo acutis. 

Lonoitudo 16 1/2 null, diam. maj. 8 1/2 null. — Apertura 8 null. Tonga, 4 1/2 lata (Coll. Grosse). 

Habitat Orizaba (Hegewisch) et Cordova (D° Berendt), an provineia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexi- 
canæ; Boom, in repione Belize dicta (D' Berendt); Nicaragua (W. G. Binney et Bland )? 


Coquille munie d'une légère perforation ombilicale, ovale-oblongue, assez mince 
mais assez solide, lépèrement striée, presque opaque et d'un brun corné clur. Spire 
ovale-conique, terminée par un sommet assez obtus et légèrement concave à sa partie 
médiane. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et médiocrement con- 
vexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/2, lisses et polis; tours suivants un 
peu plus foncés que les autres; dernier tour un peu moins grand que la spire et assez 

CE a FN r "1 : r 
arrondi à la base. Columelle lépèrement portée en arrière et assez arquée. Ouverture 
un peu oblique, de forme ovale-anguleuse et d'un blanc livide à l'intérieur. Péristome 
simple, droit et d'un blanc corné livide : bords séparés mais peu éloignés lun de 
l'autre ; bord columellaire dilaté à sa partie supérieure et recouvrant une partie de la 
perforation ombihicale; bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 16 1/9 millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2. 
Longueur de l'ouverture, 8 millimètres; plus grande largeur, 4 1/2. 


(a 
Habitat. Mexique : environs d'Orizaba (Hegewisch) et de Cordova (D' Berendt), 
dans l'Etat de Vera Cruz. — Belize, à Boom (D' Berendt). 


Observations. Cette espèce, qui n'était connue qu'au Mexique, vient d’être retrouvée 
récemment à Belize, dans le Honduras anglais. Elle paraît assez variable, sous le rap- 
port de la dimension. Un des quatre individus recueillis par le docteur Berendt, que 
nous tenons de l'obligeance de M. Th. Bland, de New-York, atteint une taille de 29 mul- 
limètres, tandis qu'un autre, également adulte, n’a que 15 millimètres de longueur. 
Elle est voisine du Bulimulus coriaceus, Pfeiffer, mais plus opaque et plus distinetement 
striée. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 999 


gnements sur les caractères 


de la mâchoire et du ruban lingual d'un Mollusque de Nicaragua qu'ils rapporlaient 


MM. WW. G. Binney et Bland ont donné quelques rensei 


d'abord au Bulimulus Berendti, mais avec doute, et qu'ils ont reconnu plus tard! appar- 


tenir au Bulimulus corneus. 


64. BULIMULUS SEMISTRIATUS, Morelet. 


(PI. XX, fig. 14 et 15.) 


Bulimus semistriatus, Morelet, Testac. novissima, vol. IT, p. 10, n° 98, 18531. 
Bulimus semistriatus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 441, 1853. 
Bulimus semistriatus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 153, 1868. 


Testa anguste et profunde perforata, subelongato-conica, tenuis, minute striata, hyalina, pallide corneo- 
albida; spira oblongo-conica, apice obtusulo; sutura valde impressa; anfractus 7 convextusculi, embryonales 
primi 2 levigali, tertius et quartus costulis subdistantibus, in anfractibus sequentibus evanids, impressi, ulti- 
mus vnflatus, spura minor: columella subrecta, albida; apertura acuminalo-ovalis, intus concolor; peristoma 
simplex , marginibus callo tenuiusculo junctis, columellart dhlatato, umbilic partem fornicatim obtegente, basali 
et exlerno acutis. 

Lonpitudo 12 mill., diam. maj. à null. — Apertura Li 1/2 null. longa, vix 3 lata (Coll. Morelet). 

Habitat in silvis Palenqueanis, in provincia Chiapas dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Morelet). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale étroite et profonde, de forme conique 
un peu allongée, finement striée, mince, cristalline et d'un jaune corné très-clair, 
tournant au blanchâtre. Spire de forme oblongue-conique, terminée par un sommet 
légèrement obtus. Suture fortement marquée. Tours de spire au nombre de 7 et légè- 
rement convexes; tours embryonnaires au nombre de », lisses et polis: troisième et 
quatrième tours marqués de costulations longitudinales, un peu espacées et disparais- 
sant sur les tours suivants; dernier tour renflé et plus petit que la spire. Columelle à 
peu près droite et blanchâtre. Ouverture de forme ovale-acuminée, de même couleur 
à l'intérieur que le reste de la coquille. Péristome simple; bords réunis par un dépôt 
calleux assez mince : bord columellaire dilaté et recouvrant une partie de la perforation 
ombilicale: bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur lotale de la coquille, 1 2 millimètres: plus grand diamètre, 5. Longueur 
de l'ouverture, 4 1/2 millimètres; plus grande largeur, un peu moins de 3. 

Habitat. Forêts de Palenque, dans l'État Mexicain de Chiapas (A. Morelet). 

Observations. Gette petite espèce est principalement caractérisée par les costula- 
üons que l'on observe sur quelques-uns de ses tours de spire (habituellement le tror- 
sième et le quatrième), et qui disparaissent ensuite complétement sur le dernier ou 
l’avant-dernier tour. 


! Proceed. Acad. nat. se. Philad. part IT, p. 248, 1873. 


506 ZOOLOGTE. 


C'est par erreur que M. Pfeiffer” cite le Bulimulus senustriatus parmi les espèces du 
Guatemala. Il n'y a pas encore été recueilli, bien qu'il puisse, à la rigueur, s'y rencon- 
trer. Les forêts dans lesquelles se trouvent les ruines célèbres de Palenque dépendent 
du Mexique, et non du Guatemala. 


65. BULIMULUS NUBECULATUS, Pfeiffer. 
(PL XXIV, fig. 7 et 7 a.) 


Bulimus nubeculatus, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 257, 1851. 

Bulimus nubeculatus, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IT, p. 438, 1853. 

Bulimus nubeculatus, Küster, Chemnitz, ed. nova, p. 92, pl. XXXE, fig. 15, 16, 1854. 
Leptomerus nubeculatus, Pfeiffer, Vers. p. 160, 1855. 

Bulimus nubeculatus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 159, 1868. 


Testa umbilcata, ovato-oblonga, sohdula, sublævigata, nitida, pallide cornea, saturatius nubeculata; spira 
comca, apice obtusulo; sutura profunda; anfractus à 1/2 convexi, ultimus 3/7 longitudins æquans, basi rotun- 
datus; columella verticalis, ad basin aperturæ porrivens; apertura parum obliqua, subelhptica, basi subangulata, 
intus alba; peristoma simplex, rectum, margine columellari dilatato, fornicatim reflexo, externo perarcuato. 

Longitudo 12 mull., diam. maj. 8 mill. — Apertura 7 mll. longa, medio 4 lata (Coll. À. Sallé). 


Habitat in America central (A. Morelet, teste Pfeiffer); San Andres Tuxtla, reaipublicæ Mexicanæ 


(A. Sallé). 


Coquille ombiliquée, de forme ovale-oblongue, assez solide, à peu près lisse, lui- 
sante et d'une coloration cornée claire avec des nubéculations plus foncées. Spire 
conique, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture profondément marquée. 
Tours de spire au nombre de 5 1/2 et convexes; dernier tour formant les 3/7 de la 
longueur totale et arrondi à la base. Columelle verticale, tendant à s'incliner vers 
le bord basal. Ouverture un peu oblique, subelliptique, subanguleuse à la base et 
blanche à l'intérieur. Péristome simple et droit : bord columellaire développé et réflé- 
chi en forme de voûte; bord externe fortement arqué. 

Longueur totale de la coquilie, 19 millimètres; plus grand diamètre, 8. Longueur 
de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 4. 

Habitat. Amérique centrale (A. Morelet, d'après L. Pfeiffer). — Mexique, à San 
Andrès Tuxtla (A. Sallé). 

Observations. Nous ne trouvons ni sur l'individu que nous représentons, n1 sur la 
figure de la deuxième édition de Chemnitz, la seule que nous connaissions antérieure- 
ment à la nôtre, la moindre trace des nubéculations foncées dont parle l’auteur dans 
sa diagnose. Notre coquille est à peu près lisse et d'un jaune corné uniforme. L'espèce 
appartient au même groupe que le Bulimulus Istapensis el les formes voisines. 


© Monopg. Heliceorum, vol. I, p. hh1,et vol. VE, p. 158. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 557 


SUBSECTIO VI. 


Peroxævs, Albers. 


66. BULIMULUS ARTEMISIA, W. G. Binney. 
(PI. XXI, fig. 12 et12a.) 


Bulimus Artemisia, W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. p. 331 (lig.), 1861. 


8 
Bulimus Artemisia, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 


Bulimus Artemisia, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. XI, Lit. p. 45, 1864. 

Peronæus Ariemisia, Tryon, American Journ. of Concholopy, vol. HE, p. 174, pl. XIV, fig. 22, 1867. 

Bulimus Artenisia, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. VE, p.150, 1868. 

Bulimulus (Peronwus) Artemisia, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part 1, 
p.210, fig. 363, 1869. 


Testa rimata, cylindraceo-turrita, tenuis, diaphana, leviuscula (sub lente longitudinalter suboblique stria- 
tula, hris spiralibus distantibus, obsolete punctats decussata), lacteo-albida, versus apicem attenuatum pallide 
lutescens; spira elongata, apice peculiariter obtuso et quasi truncalo, medio concavrusculo ; sutura subirregulariter 
umpressa; anfractus 8-9 planiuscul, repulariter accrescentes, embryonales prûm 1 1/2 translucih, strus sat 
validhs, rects, subdistantibus longitudinaliter ampressi, ultmus spira multo minor (:: 7 : 18), basi rotundatus ; 
apertura vx obliqua, angulato-ovata, tntus lacteo-albida; peristoma simplex, albidum, maroinibus callo cras- 
stusculo, concolore junctis, columellart extus dilatato, rimam umbihei partim occultante, iitus vix torto, basali 
et externo vx patulis, subacutis. 


Lonpitudo 25 mall., diam. maj. 6 null. — Apertura cum peristomate 6 1/2 null. longa, 4 1/2 lata (Coll. 
W. G. Binney). 


Habitat ad promontortum San Lucas dictum, Cahfornie Mexicane (Y. Xantus, Ferguson ). 


Coquille munie d'une fente ombilicale, de forme cylindracéo-turriculée, mince, 
diaphane, paraissant à peu près lisse à l'œil nu, mais présentant, vue à la loupe, de 
petites stries longitudinales légèrement obliques, que viennent croiser, à angle droit, 
des raies spirales, espacées et faiblement ponctuées. Coloration d'un blane de lait assez 
pur, avec une tendance à tourner au jaunâtre clair du côté du sommet, qui est atté- 
nué. Spire allongée, terminée par un sommet d'une forme obtusément tronquée toute 
particulière et présentant une petite concavité à sa partie médiane. Suture un peu 
irrépulièrement marquée. Tours de spire au nombre de 8 à 9, assez plans et s’accrois- 
sant régulièrement; tours embryonnaires au nombre de 1 1/9, translucides et mar - 
qués de stries longitudinales assez fortes, droites et légérement espacées; dernier tour 
beaucoup plus petit que la spire (:: 7: 18) et arrondi à la base. Ouverture à peine 
oblique, de forme ovale-anguleuse et d'un blane de lait à l'intérieur. Péristome simple 
et blanchâtre; bords réunis par un dépôt calleux assez épais et de même couleur : 
bord columellaire dilaté, à sa partie externe, de manière à cacher presque entièrement 


558 ZOOLOGIE. 


la fente ombilicale, et légèrement tordu à l'intérieur ; bord basal et bord externe fai- 
blement développés et presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 25 millimètres; plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 6 1/2 millimètres; plus grande largeur, 4 1/2. 

Habitat. Gap San Lucas, dans l'État mexicain de basse Californie : l'animal vit sur 
une petite espèce d'Artemisia (J. Xantus, Ferguson). 

Observations. Nous avons complété la description de cette coquille d'après un in- 
dividu recueilli par M. Ferguson et en parfait état de conservation, que l'auteur de 
l'espèce a bien voulu nous communiquer et dont nous donnons la figure. C'est sans 
doute par suite d'une erreur que la diagnose originale mentionne le dernier tour de 
cette espèce comme formant la moitié de la longueur totale. Le seul aspect de la figure 
sufhit pour démontrer le contraire. 


SECTIO TI. 
ORTHOTOMIUM, Grosse et Fiscuer, 1874. 


SUBSECTIO VII. 


Lepropynsus, Crosse et Fischer, 1854. 


67. BULIMULUS SPIRIFER, Gabb. 
(PI. XX, fig. 26, 27.) 


Bulimus spirifer, Gabb, American Journ. of Concholopy, vol. HT, p. 236, pl. XVI, fig. 5, 1867. 
Bulimus spirifer, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part L, p. 191, fig. 33», 
1869. 


Testa perforalo-rimata , ovalo-elonwala , tenuis sed sohidula, membranacea, strüs incrementi parum CONSpicuts, 
vie obliquis longitudinaliter impressa, pellucida, nitida, loide cornea; spira turrilo-conica, apice pecuhariter 
obluso, medio concaviusculo: sutura impressa, albida; anfractus 7 convexiuscul, ultimus spuram paulo supe- 
rans, basi subattenuatus; apertura truncalo-ovalis, tntus hoide albido-carnea: peristoma expansum ,  livide 
albido-carneum, marginibus callo tenuissno, hvide corneo junctis , columellari dhlatato, valde reflexo, tntus plica 
valida, alba munito, basali reflexo, rolundato, externo reflexo , ad insertionem altenuato. 

Longitudo 38 mill., diam. maj. 16 mull. — Apertuwra cum peristomate 18 null. longa, 12 lata (Coll. 
Crosse ). 

Var. 8. Minor, gracilior, albida, apertura et peristomate candidis. 

Longitudo 31 1/2 mill., diam. maj. 10 1/2 null. — Apertura cum peristomate 1/ mal. longa, 10 lata 
(Coll. Crosse). 

Habitat San Antonio et San Borja, Californie Mexicanæe , nù montibus (W. M. Gabb, Guillemin ). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale en forme de fente assez prolongée , 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 559 


ovale-allongée, mince mais relativement assez solide, d'apparence membraneuse, 
marquée, en sens longitudinal, de stries d'accroissement peu apparentes et légèrement 
obliques, luisante, translucide et d'une coloration cornée livide, lorsque l'animal a été 
recueilli vivant’. Spire de forme conique turriculée, terminée par un sommet d'une 
forme obtusément tronquée toute particulière et présentant une petite concavité à sa 
partie médiane*, Suture bien marquée et blanchâtre. Tours de spire au nombre de 7 
(quelquefois 6 3/4 seulement) et légèrement convexes; dernier tour un peu plus grand 
que la spire et légèrement atténué à la base, Ouverture de forme ovale-tronquée et 
d'une coloration carnéolée livide, tournant au blanchâtre, à l'intérieur. Péristome étalé, 
développé et d’une coloration semblable à celle de l'ouverture; bords réunis par un 
dépôt calleux très-mince, d’une coloration cornée livide comme les tours de spire : bord 
columellaire développé, fortement réfléchi et muni, tout à fait à Pintérieur, d'un ph 
très-fort et blanc: bord basal réfléchi et arrondi: bord externe évalement réfléchi, mais 
tendant à s'atténuer dans le voisinage du point d'insertion. 

Longueur totale de la coquille, 38 millimètres; plus grand diamètre, 16. Longueur 
de louverture, y compris le péristome, 18 millimètres; plus grande largeur, 19. 

Variété 8. Plus petite et plus svelle : péristome plus fortement réfléchi et blane 
ainsi que l'ouverture. Test blanchâtre. 

Longueur lotale de la coquille, 31 1/2 millimètres; plus grande largeur, 10 1/2. 
Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 14 millimètres; plus grande lar- 
eur, 10. 

Habitat. Basse Californie : dans les montagnes, parmi les rochers, depuis San An- 
tonio, au-dessous de La Paz, jusqu'aux environs de San Borja (W. M. Gabb, Guille- 
min ). 

Observations. Nous avons longtemps hésité sur la question de savoir s'il ne conve- 
nait pas de réunir cette espèce au Bulimulus membranaceus, Philippr”. Cette opinion, 
qui nous à été suggérée par M. Bland (in litteris) et qui, d'après lui, serait partagée 
par M. H. Dobrn, peut sembler plausible à certains égards. En eflet, 11 est impossible 
de nier que les deux espèces ne soient très-voisines l'une de l'autre, si elles ne sont 
pas identiques. Pourtant les deux figures du Bublimulus membranaceus données par 
Philippi présentent des différences sensibles avec l'espèce de M. Gabb. Leur colora- 
ion, d'un blanc cristallin tournant au vert d'eau, ne ressemble pas au ton corné li- 
vide de l’autre espèce. Les bords de leur péristome sont divergents, éloignés l'un de 
l'autre, et l'ouverture est proportionnellement plus petite. Dans le Bulimulus sprrifer, au 


* Les individus recueillis à l'état mort, et c'est le plus le Bulimulus inscendens et le Bulimulus Xantusi, W. G. 
grand nombre, sont ternes et d’un blanc mat. Binney. 
* Ce caractère se retrouve dans plusieurs Bulimulus de * Philipp, Abbildungen, vol. [,-p. 126, Bulimus, 


basse Californie, notamment chez le Bulimulus Artemisia, pl. V, fig. 1,9. 


560 ZOOLOGTE. 


contraire, les bords du péristome sont convergents, assez rapprochés l'un de l’autre et 
réunis par un dépôt calleux. Enfin nous ne trouvons, mi dans la diagnose, ni dans la 
figure de Philippi, aucune trace du fort ph columellaire qui caractérise si nettement 
le Bulimulus spirifer. S'ne s'agissait que de la figure, nous admettrions le doute, car 
le pli caractéristique du Bulimulus spirifer se développe sur une partie de la columelle 
tellement enfoncée à l'intérieur, qu'il finit par devenir totalement invisible, pour peu 
que l'on incline légérement à droite l'ouverture de la coquille placée devant l'obser- 
vateur. On peut donc admettre, à la rigueur, que le dessinateur ait eu le tort de n'en 
pas tenir compte. Mais il est plus difficile de supposer qu'un naturaliste aussi soigneux 
et aussi consciencieux que Phiippi n'ait pas vu ou ait omis complétement de signaler 
dans sa diagnose un caractère comme celui-là, peu répandu chez les Bulimus (sensu 
lato) et, par cela même, important. M. Pfeiffer, 1l est vrai, indique ! au nombre des 
caractères assignés ultérieurement par lui au Bulimulus membranaceus une certaine 
torsion columellaire : columella subtorta. Seulement, estal certain que l'espèce qu'il a 
décrite soit bien celle de Philippi? Nous n'en sommes pas convaincus. 

Enfin, d’autres raisons nous portent encore à repousser cette identification , au moins 
jusqu'à plus ample informé. Nous sommes parfaitement certains de la provenance 
Mexicaine du Bulimulus spirifer, tandis que nous sommes loin d'être édifiés aussi com- 
plétement sur celle du Bulimus membranaceus. Déerit par Philippi sans indication 
d'habitat, cité avec doute par Reeve* comme habitant probablement l'Amérique cen- 
trale, mentionné par M. Anthony comme ayant été recueilli par lui au Brésil”, 1l ne se 
trouve attribué à la partie Pacifique du Mexique que par un seul auteur, M. Pfeiffer, 
et cela sans indication précise m de localité, ni de collecteur". Son habitat est donc 
très-douteux. 

Une autre espèce anciennement connue, le Bulimus runatus, Pfeiffer, peut être rap- 
prochée du Bulimulus spirifer par l'ensemble de ses caractères, et notamment par la pré- 
sence du pli columellaire interne que signale l’auteur°: columella intus umiphcata. Mais 
nous ne connaissons cette espèce que par les descriptions et les figures qui en ont été 
données. De plus, son habitat est tellement incertain et tellement peu américain, que, 
ne füt-ce que pour ce seul motif, nous n'oserions Jamais conclure à son identification 
avec le Bulimulus spirifer. En effet, MM. Pfeiffer et Albers indiquent (le premier avec 
doute) l'Afghanistan comme son lieu de provenance, et les autres auteurs sont muets 
sur ce chapitre. 

Dans le Bulimulus spirifer, le pli columellaire caractéristique de l'espèce s'épaissit 
et acquiert un grand développement dans la première moitié du dernier tour, mais il 


© Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 102, 1848. * Mono. Heliceorum, vol. VI, p. 57, 1868. 
© Conchol. lconica, 544 ,18h9. * Monop. Heliceorum, vol. 1l, p. 104, 1848. 


* Amer. Journ. of Conchol. vol. VIT, p. 182, 1871. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. o61 


s'arrête là brusquement, et l'on n’en retrouve plus de trace sur les tours précédents. f 
est facile de se rendre compte du fait en ouvrant, comme nous l'avons fait, un de ces 
Bulimulus à la partie dorsale du dernier tour et à la région correspondante d'un ou 
plusieurs des tours précédents. D'après les récentes observations de M. W. G. Binnev, 
dont l'auteur a bien voulu nous communiquer le résultat (in hiteris), la mächoire 
du Bulimulus spirifer ne présente nullement, dans les plis de sa partie centrale, 
la disposition anguleuse et en chevrons que l'on remarque chez les espèces de notre 
première section. Elle appartient au même type que celle du Bulimulus sufflatus. En 
conséquence, l'espèce doit être rangée dans la section des Orthotonrum. 


SUBSECTIO VIII. 


Taauwasrus, Albers. 


68. BULIMULUS ALTERNATUS, Say. 


Bulimus alternatus, Say, New Harmony Diss. dec. 30, 1830. 

Bulimus alternatus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IF, p. 221, 1848. 

Seutalus Marie, Albers, Heliceen, p. 162, 1850. 

Bulimus Marie, Küster, Ghemnitz, ed. nova, p. 157, pl. XLVIIL, fig. 7, 8, 1850. 

Bulimus dealbatus, Binney (partim), Terr. Moll. vol. II, p. 276, pl. LI a, fig. supér. et infér. pl. LU D, 1854 
(nec Say). 

Ena Marie, Pfeiffer, Vers. p. 154, 1855. 

Bulimus alternatus, W. G. Binney, dans Say, ed. nova, p. 39, 1856. 

Seutalus Marie, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 158, 1858. 

Bulimus Mariæ, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 23, 1858. 

Bulimus Marie, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 476, 1859. 

Bulimus alternatus, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 126, pl. LXXX, fig. 1, 3,18, 1829. 

Bulimus Marie, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 128, 1859. 

Bulimus Binneyanus, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 128, 1859 (nec Pfeiffer ). 

Thaumastus Marie, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 215, 1860. 

Bulimus alternatus, W. G. Binney, Check Lists, sect. n1, p. 5, 1860. 

Bulimus Marie, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 

Thaumastus alternatus, Tryon, Amer. Journal of Concholopy, vol. HT, p. 171, pl. XIE, fig. 16, pl. KIV, Go. 10 
(fig. 19 excl.), 1867. 

Thaumastus Marie, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IL, p. 72, pl. XIV, fig. 3, 1867. 

Bulimulus aliernatus, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part I, p. 200, 
fig. 347-351, 1869. 

Bulimulus alternatus, Ÿ. Bland et W. G. Binney, Amer. Journ. of Conchology, vol. VIT, p. 181, 1874. 


Testa perforata, oblongo-conca, sohda, suriatula, corneo-fuscescens, stripis latis, serrahs et subinterrupts, 
opaas, sordide lacteis variegata, aut unicolor, albida; spira pyramidata, apice oblusulo; sutura subirregulariter 
impressa; anfractus 6 1/2 conveætusculi, embryonales 1 1/2 cornet, ultmus spira paulo brevior, juxta perfora- 
honem subapertam vix attenuatus:; columella subrecedens, superne valde torto-tuberculata; apertura dix obliqua, 
oblongo-ovalis, intus fusca; peristoma albidum, tntus albido labiatum, margine columellart late reflexo, patente, 
basali expansiusculo, externo leviter arcuato, expansiusculo. 


ZUOLOGIE DU MEXIQUE. — YIL° PARTIE. 71 


562 ZOOLOGIE. 


Longitudo So mll., diam. maj. 14 muill. — Apertura cum peristomate 15 mil. Tonga, g lata (Col. 
Crosse). 

Habitat in republica  Mexicana (Maclure, Say); Matamoras, in provncia  Tamauhpas dicta (leute- 
nant Couch); Tehuantepec (test. W. G. Binney et Bland). — Jn provincus Louisiane et Texas dictis (test. 
W. G. Binney et Bland); & provncia Texasiana (lieutenant Couch). — In Isthmo Panamenst (teste 
Forbes). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale assez largement ouverte, de forme 
oblongue-conique, solide et finement striée. Coloration tantôt d’un blane sale uni- 
forme, tantôt d'un brun corné clair, avec des taches où des bandes longitudinales 
larges, déchiquetées, plus ou moins interrompues, opaques et d'un blanc de lait un 
peu sal. Spire de forme pyramidale, terminée par un sommet légèrement obtus. Su- 
ture légèrement irrégulière, mais bien accusée. Tours de spire au nombre de 6 1/2 el 
assez convexes; tours embryonnaires au nombre de 1 1/9 , de coloration cornée uni- 
forme; dernier tour un peu plus petit que le reste de la spire et faiblement atténué 
dans le voisinage de la perforation ombilicale. Columelle légèrement portée en arrière 
et fortement lordue, à sa partie supérieure, de manière à former comme un tubercule 
saillant. Ouverture à peine oblique, ovale-oblongue et d’un brun plus ou moins foncé 
à l'intérieur. Péristome d’un blanc sale, bordé également de blanc, à l'intérieur : bord 
columellaire évasé et largement réfléchi; bord basal assez développé; bord externe 
légèrement arqué et assez développé. 

Longueur totale de la coquille, 30 millimètres; plus grand diamètre, 14. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 15 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Habitat. Mexique (Maclure, Say) : Matamoras, dans l'État de Tamaulipas (lieute- 
nant Couch); Tehuantepec (W. G. Binney et Bland). — Panama (d'après M. Forbes)? 
— Partie méridionale des Etats-Unis: Louisiane, Texas (W. G. Binney et Bland, 
lieutenant Couch ). 

Observations. Cette espèce, bien qu'elle appartienne plus spécialement à la Faune 
Mexicaine, est abondamment répandue dans le sud des États-Unis. On la trouve, en 
grande quantité, sur les buissons, au-dessous desquels le sol est souvent couvert de 
coquilles mortes, appartenant à cette espèce. 

Le Bulimulus alternatus a été l'objet de confusions nombreuses; aussi sa synonymie 
est-elle très-compliquée : elle n’a commencée à être débrouillée que depuis les travaux 
de M. W.G. Binney, qui a eu entre ses mains les dessins originaux de Say, el qui a pu 
ainsi reconnaitre que le Scutalus Marie, d'Albers, n'était autre chose qu'un double 
emploi de l'espèce de l'auteur américain. Nous reproduisons (pl. XXIV, fig. 1) la figure 
du type de Say, d'après le dessin colorié original, éliquelé de sa main, que notre 
honorable correspondant de Burlington, M. W. G. Binney, a bien voulu nous commu- 
niquer avec son obligeance ordinaire. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 563 


Ainsi que le font observer avec raison MM. W. G. Binney et Bland', ce Bulimulus 
se distingue facilement des espèces voisines par sa solidité, par sa surface lisse et 
polie, par sa forme généralement plus allongée, par son ouverture d'un brun foncé à 
l'intérieur, tandis que le bord interne du péristome reste blanc, et enfin par le pli 
dentiforme de la partie supérieure de sa columelle. Sa forme est sujette à de grandes 
variations, certains individus étant beaucoup plus globuleux que les autres. Il en est 
de même de sa coloration, qui varie du blane pur au brun clair uniforme, mais l'in- 
térieur de louverture reste toujours foncé, et constitue ainsi un des meilleurs caractères 
distincufs de l'espèce. 


69. BULIMULUS SCHIEDEANUS, Pfeiffer. 
(PI XXIV, fig. 2.) 


Bulimus Schiedeanus, Pfeiffer, Symb. L. p. 43, 1844. 

Bulimus Schiedeanus, Philippi, Abbild. vol. T, p. 56, pl. [, fig. 19, 1843. 

Bulimus Schiedeanus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 187, 1848. 

Bulimus Schiedeanus, Reeve, Conchol. Iconica, 361, 1848. 

Mesembrinus Schiedeanus , Albers, Heliceen, p. 157, 1850. 

Pulimus dealbatus, Binney (partim), Terrest. Mol. vol. I, p. 276, pl. LI b, 1851. 

Bulimus Schiedeanus, Küster, Chemnitz, ed. nova, p. 160, pl. XLVTI, fie. 3, 4, 1854. 

Mesembrinus Schiedeanus, Pfeiffer, Vers. p. 158, 1855. 

Bulünus Schiedeanus, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 129, pl. LXXX, fig. 8, 15, 1859. 

Thaumastus Schiedeanus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 215. 1860. 

Bulimus Schiedeanus, W. G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 

Bulimulus (Seutalus) Schiedeanus, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 30, 1865. 

Thaumastus Schiedeanus, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. UE, p. 179, pl. XIV, fig. 1, 9, 4, 5, 1867. 

Bulimus Schiedeanus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 124, 1868. 

Bulimulus Schiedeanus, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part E, p. 204, 
fig. 352, 1869. 


Testa perforata, ovato-acuta, calcarea, alba, longitudinaliter et irregulariter rugoso-striata; anfractus 6 1/2 
convextuscul, ultimus spéram æquans; apertura ovali-oblonga intus fuloida ; columella obsolete plicata R peri- 
stoma simplex, acutum, margüubus callo mitido junctis, columellart late reflexo, nitido, albo. 

Longitudo 31 mull., diam. ma. 17 null. — Apertura 17 mil. longa, Q lata (Coll. Sallé). 

Habitat in provincus Tamaulipas (W. G. Binney) et Puebla (Deppe, Uhde) dictis, reipublicæ Mexicane ; 
un provincia Texasiana (W.G. Binney et Bland). 


Coquille munie d’une perforation ombilicale, de forme ovale-allongée du côté de 
la spire, d'apparence calcaire et marquée de stries longitudinales rugueuses el 1rré- 
gulièrement disposées. Coloration d'un blanc de chaux. Tours de spire au nombre de 
6 1/2 et légèrement convexes; dernier tour aussi grand que le reste de la spire. Ou- 
verture de forme ovale-oblongue et d'un jaune fauve à l'intérieur. Columelle munie 


* Land and fresh water of Shelis North Amer. part [, p.201, 1869. 
71. 


564 ZOOLOGIE. 


d'un pli obsolète. Péristome simple et tranchant : bords réunis par un dépôt calleux 
luisant; bord columellaire largement réfléchi, Tuisant et blanc. 

Longueur totale de la coquille, 31 millimètres; plus grand diamètre, 17. Longueur 
de l'ouverture, 17 millimètres; plus orande largeur, 9: 

Habitat. Mexique : dans les parties qui avoisinent le Texas et notamment dans l'État 
de Tamaulipas (W. G. Binney et Bland); Laguna de Chapala (Deppe); Tehuacan, 
dans l'État de Puebla (Deppe et Uhde). — Texas : très-commun dans le comté de 
Washington (Wurdemann ; W. G. Binney). 

Observations. Gette espèce se distingue du Bulémulus alternatus par sa surface ru- 
eueuse, par la coloration claire de son ouverture, par sa spire plus courte et plus 
pyramidale, et par le moindre développement de son ph columellaire. D'après M. E. 
von Martens !, elle existe, au Musée de Berlin, sous le nom manuscrit de Bulimus 
niveus, Hegewisch. M. Pfeiffer signale une variété minor comme ayant été désignée 
sous les noms manuscrits de Bulimus xanthostomus, Wiegmann *, et de Bulimus can- 
didissimus, Nyst°. Enfin MM. W. G. Binney et Bland” décrivent, à titre de variété 
seulement et sous le nom distinctif de Mooreanus, une forme représentée sur la 
planche LXXX, figure 8, du IV° volume des Terrestrial Mollusks de M. W. G. Binnev, 
et trouvée en grande quantité par M. le docteur T. W. Moore dans les comtés de 
Washington et de De Witt, au Texas, et à Leon par M. le lieutenant Beale. Cette der- 
nière variété est plus fragile et plus polie que le Bulimulus Schiedeanus typique, et, de 
plus, elle s'en distingue par son sommet foncé et par la coloration d’un brun elair de 
la partie de son dernier lour située au-dessous du bord supérieur de l'ouverture. 
M. Tryon* désigne sous le nom de Bulimus Binneyanus, Pfeiffer, une variété remar- 
quable par le développement de son pli columellaire : ce n’est nullement le véritable 
Bulinus Binneyanus de Pfeiffer, qui est une espèce du Pérou bien distincte et n'appar- 


tenant pas au même groupe. 


70. BULIMULUS PATRIARCHA, W. G. Binnev. 


Bulimus patriarcha, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Pluladelphia, p.116, 1858. 

Bulinus patriarcha, Pfeiffer, Malak. Bläuter, vol. VE, p- 48, 1899. 

Bulimus patriarcha, W. G. Bianey, Terrest. Moll. vol. IV, p. 130, pl. LXXX, fix. 19, 1839. 

Bulimus patriarcha, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p. 152, 1860. 

Bulimus patriarcha, W.G. Binney, Check Lists, sect. ur, p. 5, 1860. 

Thaunastus patriarcha, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. HE, p. 171, pl. AI, fig. 15, 1867. 

Bulimus patriarcha, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 143, 1868. 

Bulimulus patriarcha, W. G. Binney et T. Bland, Land and fresh water Shells of North America, part F, p. 200, 
fig. 346, 1860. à 


© Malak. Blüuter, vol. XI, p. 30, 1865. # Land and fresh water Shells of North Amer. part À, 
© Mus. Berol. olim. p.205, fig. 353-355, 1869. 
* Monog. Heliccorum , vol. IT, p. 187, 1848. ® Amer. Journ. of Concholopy, vol. HE, p. 172, 1867. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 565 


Testa perforata, ovata, solidissima, alba, rugosa; anfractus 6 convext, ultimus ventricosus, 5/7 lonpitudinis 
leslæ æquans; apertura ovata; peristoma simplex, dus tncrassatum , maroinibus callo crasso, albo juncts, 
columellart reflexo, umbilicum subtegente. 

Longitudo 35 mill., diam. maj. 19 mill. — Apertura 19 mul. longa, 13 lata. 

Habitat Buena Vista, reipublicæ Mexicanæe (Berlandière, lieutenant Couch); Texas (Berlandière). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale, très-solide, rugueuse 
et de coloration blanche. Tours de spire au nombre de 6 et convexes; dernier tour 
ventru et formant les 5/7 de la longueur totale. Ouverture de forme ovale. Péristome 
simple et épaissi à l'intérieur : bords réunis par un dépôt calleux blanc; bord columel- 
laire réfléchi et recouvrant en partie lombilie. 

Longueur totale de la coquille, 35 millimètres; plus grand diamètre, 19. Longueur 
de l'ouverture, 19 millimètres; plus grande largeur, 13. 

Habitat. Mexique, à Buena Vista (Berlandière, lieutenant Gouch). — Texas (Ber- 
landière ). 

Observations. Espèce très-voisine du Bulimulus dealbatus et surtout du Bubhimulus 
Schiedeanus, Pfeiffer, qui vit également au Texas et dans les parties limitrophes du 
Mexique. D'après M. W. G. Binney, il est plus court, plus ventru et plus rapidement 
acuminé que le Bulimulus Schiedeanus : son test est également plus rugueux et son ou- 
verture proportionnellement plus étroite. Néanmoins, tout en maintenant provisoire- 
ment l'espèce, faute de documents suffisants pour permettre de la supprimer en pleine 
connaissance de cause, nous conservons quelques doutes sur sa valeur spécifique, et 
nous considérons comme assez probable sa réunion ultérieure au Bulimulus Schiedeanus. 


71. BULIMULUS TRYONI, Grosse et Fischer. 


Bulinus Mexicanus, Reeve, Conchol. Iconica, 244, 1848 (nec Lamarck). 

Bulimus Mexicanus, var. 8, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 102, 1848. 

Bulimulus ( Liostracus) Mexicanus, var. @, Martens, Malak, Blätter, vol. XIE, p. 23, 1865. 
Drymeus Mexicanus, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IE, p. 168, pl. XIIL, fig. 5, 1867. 


Testa vix umbilicata, acuminato-ovata, tenuis, longitudinaliter tenwstriata, albida, fusco-nigricante trizonata 
au quadrizonata ; anfractus 6-7 convexiuscul, ultimus spüram subæquans; apertura subovata, intus albida, 
zonis anfractus ultimi transmeantibus; peristoma albidum , margüubus disjunctis, columellari subdilatato, reflexo 
extlerno tenui, simplice, subexpanso. 

Lonsitudo 28 mall., diam. maj. 12 mill. — Apertura cum peristomate 13 mall. longa, QG lata. 

Var. 8 (pl. AXIV, fig. 3 et 3 a). Pochutlensis, fascus fuscis albo et pallide fulvo cireumdatis; peristomate 
albido-fuscescente. 

Longitudo 24 mll., diam. maj. 11 1/2 mall, (Coll. A. Sallé). 

Habitat in provincia Tabasco dicta (teste Pfeiffer); Papantla (Deppe et Schiede): Misantla (Deppe et 
Schiede); Oajaca (Uhde); Cinaloa (teste Tryon); var. 8, Pochutla, reipublicæ Mexicane. 


566 ZOOLOGIE. 


Coquille à peine ombiliquée, de forme ovale-acuminée, mince et munie de fines 
stries longitudinales. Coloration blanchâtre avec 3 ou zones transverses d’un brun 
noirâtre. Tours de spire au nombre de 6 à 7 et légèrement convexes; dernier tour à 
peu près aussi grand que le reste de la spire. Ouverture de forme à peu près ovale, 
blanchâtre à l'intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les zones transverses 
du dernier tour. Péristome blanchâtre, à bords séparés l’un de l'autre : bord columel- 
laire subdilaté et réfléchi; bord externe mince, simple et légèrement développé. 

Longueur totale de la coquille, 28 millimètres; plus grand diamètre, 12. Longueur 
de l'ouverture, y compris le péristome, 13 millimètres; plus grande largeur, 9. 

Var. &, Pochutlensis. Fascies brunes typiques entourées de zones dont les unes sont 
blanches et les autres d’un fauve clair. Péristome d’un blane sale, tournant au brunâtre. 

Longueur totale de la coquille, 24 millimètres; plus grand diamètre, 11 1/2. 

Habitat. Mexique : État de Tabasco (d'après Pleifler); Papantla et Misantla, dans 
l'État de Vera Cruz (Deppe et Schiede) ; Etat d'Oajaca (Uhde); Etat de Cinaloa (d’après 
Tryon). — La variété 6 provient de Pochutla (A. Sallé). 

Observations. Gette espèce, qu'il ne faut pas confondre avec le Bulimulus Mexicanus 
de Lamarek et de Valenciennes, parait être répandue sur le versant Pacifique aussi 
bien que sur le versant Atlantique du Mexique. Ne pouvant lui conserver le nom de 
l'espèce de Lamarck, nous la dédions à M. G. W. Tryon, de Philadelphie, ancien di- 
recteur de l'American Journal of Conchology, et honorablement connu dans la science 
par ses travaux malacologiques. 


72. BULIMULUS DEALBATUS, Say. 


Lelix dealbata, Say, Journ. Philad. Acad. vol. IE, p. 159, 1891. 

Bulimus dealbatus, Potiez et Michaud, Cat. Gal. Douai, vol. 1, p. 139, pl. XILL, fio, 3,4, 1838. 
Bulènus dealbatus, Philippi, Abbild. vol. L, p. 158, pl. IL, fig. 6, 18/44. 

Bulimus lactarius, Menke ms., dans Pfeifler, Symb. IT, p. 85, 1846. 

Bulimus dealbatus, Pfeier, Monop. Heliceorum, vol. IE, p. 187, 1848. 

Bulimus Galeotui, Nyst ms., dans Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. 1l, p. 221, 1848. 

Bulimus lactarius, Reeve, Conchol. Iconica, 217, 1848. 

Bulimus liquabilis, Reeve, Conchol. Iconica, 387, 1848. 

Bulimus dealbatus, Reeve, Conchol. Iconica, 455, 1840. 

Rabdotus dealbatus, Albers, Heliceen, p.164, 1850. 

Bulèmus dealbatus, Küster, Ghemnitz, ed. nova, p. 55. pl. XVE, fig. 11-13, 1850. 

Bulimus confus, Reeve, Conchol. Iconica, 643, 1850. 

Bulinus dealbatus, Binney, Terr. Moll. vol. IE, p. 276, pl. LE, fig. 1, et LE « (eæcepr. fig. sup. el inf.), 1851. 
Bulimus confinis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HT, p. 341, 1853. 

Helix dealbata, W.G. Binney, dans Say, ed. nova, p. 20. 1856. 

Bulinus lactarius, Gould, dans Binney, Terr. Moll. vol. IL, p. 35, 1857. 

Bulinus dealbatus, W.G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 130. pl. LAXX, fig. 6,7, 1859. 
Seutalus dealbatus, Albers, Heliceen, 6. Martens, p. 218, 1860. 

Bulimus dealbatus, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 4, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 567 


Seutalus dealbatus, Tryon, Amer. Journ. of Concholooy, vol. HE, p. 173, pl. XIV, fig. 9, 1867. 

Bulimus dealbatus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 124, 1868. 

Bulimulus dealbatus, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part. 1, p. 08, 
fig. 329-361, 1869. 


Testa umbilicata, ovato-conica, tenuiuscula, alba, hneis lonpitudinalibus et maculis cinereis picta; spira co- 
ca, apice obtusulo; sutura impressa; anfractus 6-7 subrentricost, ultimus spiram subæquans; apertura ovatu , 
intus pallda; peristoma acutum, vx intus subincrassatum , albidum , margine columellart reflexiusculo, umbr- 
lici partem occultante. 

Longitudo 18 mll., diam. maj. 12 mull. (Coll. Grosse). 

Habitat in Carolina septentrionali, Arkansas, Missouri, Alabama, Texas (Tryon, W. G. Binney, Th. 
Bland); én republica Mexicana (teste Reeve). 


Coquille ombiliquée, de forme ovale-conique, assez mince, presque translucide et 
blanche, avec des rayures longitudinales et des taches cendrées. Spire conique, ter- 
minée par un sommet légèrement obtus. Suture marquée. Tours de spire au nombre 
de 6 à 7 et lévèrement ventrus; dernier tour à peu près aussi grand que Île reste de 
la spire. Ouverture ovale et de coloration claire à l'intérieur. Péristome tranchant, 
faiblement épaissi à l'intérieur et blanchâtre : bord columellaire légèrement réfléchi et 
cachant en partie lombilic. 

Longueur totale de la coquille, 18 millimètres; plus grand diamètre, 12. 

Habitat. Partie méridionale des États-Unis, de la Caroline du Nord jusqu'au Mis- 
souri et au Texas (W. G. Binney et Th. Bland); Arkansas, Alabama, Missouri, Texas 
et Caroline du Nord (Tryon); Texas (docteur B. F. Shumard, lieutenant Couch); Hot 
Springs, Arkansas (docteur B. Powell). — Mexique (Reeve), probablement dans le 
voisinage du Texas. Ge dernier habitat est d'ailleurs encore un peu douteux et a 
besoin d'être confirmé. 

Observations. existe, dans la partie centrale de Alabama, d'immenses couches de 
Bulimulus dealbatus à l'état subfossile. Gette espèce se distingue du Bulimulus alter- 
nalus par son test plus mince, son péristome moins épais, sa columelle dépourvue de 
pli dentiforme et son ouverture de coloration claire. Elle varie considérablement sous 
le rapport de la forme générale, et l’on trouve des individus extrêmes, dont les uns 
ont une longueur totale de 25 millimètres sur un diamètre de 18, tandis que les 
autres ont une longueur de 19 millimètres sur un diamètre de 7. 

La mâchoire du Bulimulus dealbatus est étroite et fortement arquée : elle présente 
des côtes antérieures espacées, se terminant par des dentieulations sur le bord concave. 
Le ruban lingual se compose de 94 rangées de dents, dont la formule est 25. 1. 25. 
La dent rachiale est tricuspide, la cuspide médiane étant allongée et dépassant la 
base; Les dents latérales sont bicuspides et de plus en plus petites, au fur et à mesure 
qu'elles s’éloignent de la dent centrale de chaque rangée. 


568 ZOOLOGIE. 


Reeve a cru devoir décrire et figurer cette espèce, dans le même ouvrage, sous 
quatre noms différents (Bulimulus lactarius, Bulimulus liquabihs, Bulémulus dealbatus et 
Bulimulus confus): c'est à peine si ces différents noms spécifiques s'appliquent à des 
variétés appréciables. 

Le Bulimulus dealbatus est le plus septentrional des Bulimulus américains. Aux Etats- 
Unis, il pénètre jusque dans l'Arkansas, le Missouri et la Caroline du Nord. C'est à 


peine s'il est mexicain. 


SUBSECTIO IX. 


Groguunus, Crosse et Fischer, 1874. — Monuus, Tryon, W. G. Binney et Bland (nec Albers). 


73. BULIMULUS SUFFLATUS, Gould. 
(PL XX, fig. 23, 24, 25.) 


Bulèmus vesicalis, Gould, Boston Journ. of nat. hist. vol. VE, p. 375, pl. XIV, fig. 1, 1853 (nec Pfeiffer). 
Bulimus vesicalis, P. Carpenter, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 203. 1856. 

Bulimus sufflatus, Gould ms., W. G. Binney, Proceed. Philad. Acad. nat. se. 1858. 

Bulimus sufflatus, W. G. Binney, Terrest. Moll. vol. IV, p. 25, 1859. 

Bulinus vesicalis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 467, 1859. 

Bulimus sufflutus, Gould, Otia Conchol. p. 184, 1862. 

Bulimus Juarezi, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 832, 1865. 

Bulimus Juarezi, Pfeifler, Novit. Conchol. vol. Il, p. 280, pl. LXIX, fig. 1-2, 1866. 

Bulimus vesicalis, Gabb, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IE, p. 236, 1867. 

Bulimus sufflatus, Gabb, Amer. Journ. of Concholowy, vol. I, pl. XVI, fo. 6, 1867. 

Bulimus sufflatus, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. VI, p. 110, 1868. 

Bulimus Juarezi, Pfeiffer, Monop. Heliccorum, vol. VT, p. 123, 1868. 

Bulimus sufflatus, W.G. Binney et Bland, Amer. Journ. of Concholooy, vol. VE, p. 209, pl. IX, fig. 8,13, 1871. 
Bulinus sufflatus, Grosse, Journ. de Conchyliologie, vol. XIX, p. 207, 1871. 


Testa perforata, conico-ovata, tenuiuscula, striata vel plicatula, cerea, strigis linearibus ohvaceis sparse no- 
lala; spira conica, apice obtusulo, medio peculiariter vix concaniusculo; sutura subirrepularis; anfractus à 1/2 
conveæiuseuh, embryonales primi 1 1/2 strüs gracihbus, rechs, numerosis lonpitudinaliter impressi, ulhinus 
spiram superans, tiflatus ; apertura parum obliqua, anpulato-subovalis, intus nitide albida, submargaritacea ; 
peristoma simplex, albidum, marginibus callo tenui, vitreo juncus, columellari perdilatato, patente, basali et 
externo vix incrassatis, subacutis. 

Longitudo vx 30 mill., diam. maj. 18 null. — Apertura cum peristomate 18 1/2 null. longa, 12 lata 
(Coll. Crosse). 

Habitat in California Mexicana (Maj. Rich); La Paz, Californie Mexicanæ (W. M. Gabb); in repione Pa- 


afica rapublicæ Mexicane (Frick, docteur L. Pfeiffer). 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme ovale-conique, assez mince, 
marquée de stries longitudinales légèrement rugueuses et à peine obliques Colora- 
ion d’un blanc de cire, avec de fines rayures longitudinales d'un vert olivâtre, peu 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 569 


nombreuses et éparses, sur le Lest, à des distances irrégulières. Spire conique, ter- 
minée par un sommet oblus, légèrement concave, à sa partie médiane, comme chez 
la plupart des Bulimulus de basse Californie. Suture assez irrégulière. Tours de spire 
au nombre de 5 1/2 et légérement convexes; tours embryonnaires, au nombre de 1 1/2, 
marqués de stries longitudinales plus fines, plus serrées et plus droites que celles des 
tours suivants; dernier tour plus grand que la spire et renflé, Ouverture peu oblique. 
de forme ovale légèrement anguleuse et d’un ton blanchâtre assez luisant, à l'intérieur, 
pour paraitre presque nacré. Péristome simple et blanchâtre : bords réunis par un 
mince dépôt de matière vitrée; bord columellaire large et fortement développé: bord 
basal et bord externe faiblement épaissis et presque tranchants. 

Longueur totale de la coquille, un peu moins de 30 millimètres; plus grand dia- 
mètre, 18. Longueur de l'ouverture, y compris le péristome, 18 1/9 millimètres: plus 
grande largeur, 12. 

Habitat. Basse Californie (Maj. Rich); environs de La Paz, en basse Californie, dans 
les parties peu élevées (W. M. Gabb); littoral Pacifique du Mexique (Frick; docteur 
L. Pfeiffer). 

Observations. Gould à décrit son espèce d'abord sous le nom de Bulimus vesicalis, 
puis plus tard sous celui de Bulimus sufflatus, la première dénomination étant déjà 
employée par M. Pfeiffer. Ce dernier naturaliste a, de nouveau, publié la même espèce 
sous le nom de Bulimus Juarezi'. Nous avons la certitude matérielle la plus complète 
de l'identité des deux espèces. En effet, nous avons sous les yeux, comme pièces de 
comparaison, d'une part, un Bulimulus sufflatus, qui faisait partie des échantillons dé- 
lerminés par M. Gould, et dont nous devons la communication à la bienveillance d'un 
de nos correspondants américains (pl. XX, fig. 23); de l'autre, un Bulimulus Juarezt 
(pl. ÀX, fig. 9h et 25) qui a été soumis, pour la détermination, à l'examen de notre 
savant confrère de Cassel, auteur de espèce. 

Or, nous devons le déclarer, 11 n'y a pas d'autre différence appréciable entre les 
deux formes que celle qui existe entre une coquille morte et une autre recueillie à l'état 
vivant, mais appartenant à la même espèce. 

M. Gould (et c'est ce qui, sans doute, a induit M. Pfeiffer en erreur) s'est servi du 
mot + lactea (d'un blanc de lait)», pour caractériser la coloration de son espèce, etila 
eu le tort, ou de ne pas reconnaître qu'il avait affaire à des coquilles mortes et com- 
plétement dépourvues de leurs teintes naturelles, ou, SiTla reconnu, de n'en pas temir 
compte dans sa diagnose. [n’est donc point surprenant que M. Pfeiffer, qui n'a pas eu 
l'espèce de Gould à sa disposition et qui ne la connaissait que par la diagnose un peu 
lrop coneise de l'auteur, n'ait pas songé à identifier la coquille d'un jaune de cire et 


© Procced. Zoo. Soc. of London, p. 832, 1865. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 


82 


570 ZOOLOGIE. 


marquée de petites rayures olivâtres, irrégulières et étroites, qu'il avait sous les veux, 
avee une espèce dont la diagnose indiquait une coloration toute différente. 
H ya donc lieu d'adopter pour l'espèce le nom de Gould, qui est évidemment le 
premier en date, malgré la médiocrité de sa description et l'erreur qu'il a commise, 
: op Re Ÿ 
en ce qui concerne le système de coloration de la coquille, et 1l faut, par conséquent, 
renvoyer en synonymie la dénomination de Pfeiffer. 
D'anrès MM. W. G. Binnev et Bland !, la mâchoire du Bulimulus sufflatus est mince 
l \ , 
lonoue. étroite, lévèrement arquée et composée de 21 plis distincts : ses extrémités 
O ? 9 O | l 
sont légèrement atténuées et obtuses. La plaque linguale est longue et étroite. La for- 
mule est: 45—1—45, à chaque rangée. Les dents rachiales, latérales et marginales 


appartiennent au même type que celui du Bulimulus pallidor. 


7h. BULIMULUS PILULA, W. G. Binney. 
(PI. XXL, fig. 6 et 6 a.) 


Bulimus pilula, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 332 (fg.), 1861. 

Bulimus pilula, P. Carpenter, Suppl. Report, p. 630, 1864. 

Bulimus pilula, Pfeiffer, Malak. Blater, vol. XT, Lit. p. 45, 1864. 

Mormus pilula, Tryon, Amer. Journ. of Concholopy, vol. IL, p. 173, pl. XIV, fig. 7, 1867. 

Bulimus pilule, Pfeiller, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 126, 1868. 

Bulimus (Mormus) pilula, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part T, p. 206, 
fig. 357, 1869. 


Testa umbilicata, olobosa, anflata, tenus, longitudinalter et obsolete ruposo-striata , albido-calcarea, castaneo- 
spiraliter bizonata; spira brevis, apice obtusa; sutura impressa ; anfractus 4 convext, embryonales 1 1/2 leves , 
ulumus inflatus, spüram superans (::7:4); apertura subobliqua, ovato-rotundata, vntus albida; peristoma 
simplex, albidum, marguubus disjunchs, columellari valde dilatato, reflexo, umbilici partem obtepente, basali 
el externo aculis. 

Longitudo 11 mall., diam. may. 8 1/9 null. — Apertura cum peristomate 7 null. Tonga, 5 lata (Coll. Crosse). 


Habitat in Missione Todos Santos et in insula Margarita, Californie Mexicane (Xantus). 


Coquille ombiliquée, plobuleuse, renflée, mince, marquée de stries longitudinales, 
oueuses el obsolètes. Coloration blanchâtre, avec deux bandes brunes 
transverses, particulièrement apparentes sur le dernier tour. Spire courte, terminée 


légérement ru 


par un sommet obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de A et eon- 
vexes; tours embryonnaires , au nombre de 1 1/2, lisses: dernier tour rerflé et plus 
grand que la spire (:: 7: ). Ouverture un peu oblique, de forme ovale arrondie, blan- 
châtre à l'intérieur, et laissant apercevoir, par transparence, les deux bandes brunes 


du dernier tour. Péristome simple et blanchâtre : bords séparés l'un de l’autre: bord 


Ame. Journ. of Goncholopy, vol. VI, p. 209, pl IX, fig. 8, 13, 1871. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 071 


columellaire fortement dilaté et recouvrant une partie de l'ombilie: bord basal et bord 
externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 11 millimètres; plus grand diamètre, 8 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, y compris le péristome, 7 nullimetres; plus grande largeur, 5. 

Habitat. État mexicain de basse Californie, à la Mission de Todos Santos et dans 
l'île Margarita, sous les mousses, dans les endroits rocailleux : assez commun (J. 
\antus). 

Observations. Cette pelite espèce semble être un dimimutif du Bulinulus sufflatus . 
Gould (Bulimulus Juarezi, Pfeiffer). Mais elle s'en distingue, en sus de sa petite taille, 
par son système de coloration, par sa forme encore plus globuleuse, et par son bord 
columellaire comparativement plus développé. 

Nous ne pouvons attribuer qu'à une faute d'impression les dimensions assignées au 
Bulimulus pilula® par MM. Binney et Bland (29 millimètres de longueur totale et le 
dernier tour formant les 10/11 de la longueur de la coquille), car ces dimensions ne 
s'accordent nullement avec la réalité des faits. 

M. JS. Xantus est le premier naturaliste qui ait recueilli cette espèce, en basse Cali- 
fornie. L'exemplaire que nous figurons provient de son voyage : 1l nous a été obligeam- 
ment communiqué par M. W, G. Binnevy. 


XX. Gexre SIMPULOPSIS, Beck, 1837. 


Le genre Sumpulopsis à été créé nominalement par Beck”, en 1837, pour 
quatre espèces de coquilles terrestres, lHelix (Cochlohydra) angularis et l'Helix 
(Cochlohydra) sulculosa, Férussac, l'Helix atrovirens, Moricand, et le Succinea ob- 
tusa, Sowerby : la première provient de l'ile Maurice et les trois autres sont ori- 
ginaires du Brésil. Gray a adopté le genre, dix ans plus lard, en 18/47°, mais sans 
le caractériser et en altérant inutilement le nom générique (Simulopsis. au lieu de 
Simpulopsis). Les quatre espèces, dont il se composait originairement, minces, 
membraneuses, plus où moins verdâtres, el ressemblant, sous le rapport de la 
forme générale du test, à des Bulimulus rès-courts ou à des Succinea lrès-ren- 
flés, ont été considérées, de 1848 à 1853, par Pfeiffer", comme appartenant au 


oeure Vitrina, par Mbers”, comme formant une division subgénérique de la même 


! Land and fresh water Shells of North America, part 1, * Monog. Heliceorum , Vol. I, p. 511. 1848, et vol. HT, 
p. 206, 1860. p. 7 18b3. 
* Index, p. 100, 1837. * Heliceen, p. 53, 1850. 


© Proceed. Zool. Soc. of London, p. 171, 1847. 


1 
19 


572 ZOOLOGIE. 
coupe, et par Phihippi', comme constituant un sous-genre, dans le groupe des 
Succine«. 

En 1854, Shuttleworth?, le premier, caractérisa le senre d’une facon régulière, 
d'après une espèce recueillie à Porto-Rico par Blauner, le Simpulopsis Portori- 
censis, dont il put étudier simultanément la coquille et Panimal.  reconnut que, 
dans le genre Simpulopsis, le Mollusque était héliciforme et rentrait compléte- 
ment dans sa coquille (ce qui n'existe pas chez les Xanthonyx); que la màächoire 
était à peu près en forme de fer à cheval, développée et arrondie de chaque 
: côlé, atténuée vers le milieu, et munie de 12 fortes côtes, dont 6, rapprochées 
les unes des autres, étaient placées à la partie médiane, tandis que 3 autres, 
plus grandes el plus espacées, se trouvaient situées sur chacun des deux côtés; 
enfin, que les dents du ruban lingual étaient nombreuses et disposées en séries 
obliques ; que la dent centrale était tridenticulée et possédait une cuspide moyenne 
allongée; que les dents médianes ou latérales étaient bidenticulées, à cuspide 
interne allongée, et à cuspide externe courte; que les dents marginales élaient 
plus larges, inégalement tricuspides et à cuspides graduellement plus petites, 
au fur et à mesure qu'elles se rapprochaïent du bord externe. C'est done à par- 
üir de cette époque que le genre Simpulopsis prend date dans la nomenclature 
scientifique. 

Toutelois, on est étonné de voir que Shuttleworth, après avoir aussi nette- 
ment caractérisé son nouveau genre, arrive à cetle conclusion assez bizarre, que 
les Simpulopsis, qui n'ont aucune affinité avec les Vitrena, sont, au contraire, 
très-voisins des Succinea, tout en ayant une plaque linguale et une mâchoire dif- 
férentes. 

Pfeiffer, dans la Monographie des Simpulopsis, publiée en 1854, el qui fait partie 
de la nouvelle édition de Chemnitz”, admet le genre et le considère, à lexemple 
de Shuttleworth, comme voisin des Succinea. 

Woodward, dans son Manual*, considère les Sempulopsis comme ne constituant 
qu'une subdivision du genre Vitrina : son appréciation est erronée. 

! Handbuch, p.243 et 489, 1853. % Conchyl. Cab. Chemnitz, ed nov. Simpulopsis, p. 5. 


© Bern. Mütheil. 314-316, p. 55, 1854 (Diagn. n. 184. 
Moll.\.  Woodward, Manual, p. 163, 1856. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 075 


H. et À. Adams, dans leur Genera', et, à leur exemple, le D' Chenu, dans son 
Manuel de Conchyliologie”, adoptent le genre Simpulopsis, comme faisant partie, 
d'après les premiers, de la sous-famille, et, d’après le dernier, de la tribu des Suc- 
cinine. Us le caractérisent, d’ailleurs, très-insuffisamment et, tout en reconnais- 
sant, comme Shuttleworth, que sa plaque linguale est notablement différente de 
celle des Succinea, is le rapprochent de ce dernier genre, avec la même inconsé- 
quence que lui. 

Pleiffer, à partir du quatrième volume de sa Monographie des Hélicéens”*, ad- 
met les Simpulopsis comme constituant un genre naturel, intermédiaire entre les 
Vitrina et les Suceinea, mais plus voisin de ces derniers; il expose les principaux 
caractères de ce genre, mais il néglise de signaler un des plus importants, la mâ- 
choire dépourvue de support quadrangulaire qui les sépare nettement des Succinea. 

Albers, dans l'édition posthume de ses Heliceen", place le genre entre les 
Streptaxis et les Succinea. Cette disposition dans le voisinage immédiat de Mol- 
lusques carnivores comme les Streptaxis nous parait des plus défectueuses : elle 
n'est d'ailleurs exacte, ni d’un côté, nide l'autre. 

Enfin, nous trouvons le genre Sémpulopsis successivement adopté par Reeve”, 

* qui reproduit l'opinion de Pfeiffer; par Bronn et Keferstein°, qui le rangent dans 
la famille des Succinea et le caractérisent, à tort, comme pourvu d’une mâchoire 
présentant, du côté convexe, une plaque postérieure carrée”; par Heynemann ?, 
qui a observé le Simpulopsis sulculosa, Férussac, sans parvenir à découvrir sa mà- 
choire, et qui, d'après la forme et la disposition des dents de la plaque linguale, 
pense que cette espèce et ses congénères doivent se relier plus intimement aux 
Orthalicea qu'aux Succineacea; par Lechmere Guppy°; par W. G. Binney et 


T. Bland, qui sont d'avis que les Simpulopsis appartiennent aux Helicinæ et non 


" Genera, vol. Il, p. 127, 1858. * Amer. Journ. of Conchol. vol. VI, p. 308, 1871. 
© Manuel de Conchyl. vol. T. p. #28, 1859. L'auteur prétend que les dents linguales de son Simpulop- 
* Monog. Heliceorum , vol. AV, p. 7a9, 1859. sis corrugula, de Trinidad, ressemblent à celles des Sucei- 
" Heliceen, éd. Martens, p. 308, 1860. nea, mais il ne les décrit pas et ne semble point s'en être 
* Conchol. Iconica, Monog. Simpulopsis, 186». fait une idée bien nette. En effet, si son observation est 
* Klassen Weichth. p. 1244, 1866. exacle, l'espèce décrite par luin’est pas un Simpulopsis , et. 
7 C'est exact, pour les Succinea, mais faux pour les si cette espèce appartient bien- réellement au genre, cest 
Simpulopsis. que son observation est erronée. 


* Malak. Blätter, vol, XV, p. 110, pl V, fig. 10, 1868. 


97! ZOOLOGTIE. 


aux Succinine |; par Paetel, qui adopte la mauvaise classification de MM. Albers 
et Martens, et en fait une division des Succineidæ?, et enfin par nous-mêmes. 

En définitive, si le genre Simpulopsis a été créé nominalement par Beck et ca- 
ractérisé par Shuttleworth, on peut dire que ses auteurs eux-mêmes ont été les 
premiers à méconnaitre ses véritables affinités. Parmi les autres naturalistes, les 
seuls qui les aient entrevues. et quiaient reconnu que les Mollusques de ce genre 
devaient être éloignés des Succinea, sont MM. Heynemann, W. G. Binney et 


T. Bland. 


ANATOMIE DU GENRE SIMPULOPSIS. 


Nous n'avons, malheureusement, rien à ajouter au petit nombre de documents 
que l’on possède, Jusqu'à présent, sur l'organisation interne des Mollusques ap- 
partenant au genre Simpulopsis. L'animal d'aucune des espèces qui vivent au 
Mexique ou au Guatémala n'a élé observé jusqu'ici. Nous venons de résumer, plus 
haut, ce que dit Shultleworth de lorganisation de son Simpulopsis Portoricensis. 
F. D. Heynemann a eu à sa disposition un exemplaire du Simpulopsis suleulosa. 
Férussac, et ila publié le résultat de ses observations sur la plaque linguale”, dont 
il a figuré la dent médiane, les deux premières latérales, la douzième et la vingt- 
cinquième. Il n'a point su trouver la mâchoire, sans doute à cause de l'extrême 
ténuité de cette partie, si difficile à étudier dans la famille des Bulimulide, aussi 
bien que dans celle des Cylindrellidæ. Chez le Simpulopsis sulculosa, À a compté 
80 rangées transversales, el 70 rangées longitudinales de dents, en laissant la série 
rachiale en dehors de ce nombre, et il a constaté que leur disposition était ana- 
logue à ce qu'il avait observé chez le Bubimulus auris-leporis. Si nous comparons 
les figures qu'il donne avec celles que nous avons publiées, et qui représentent les 
dents linguales du Bulimulus Delattrei et du Bulimulus rudis°, nous constatons de 


grands rapports entre les deux genres, considérés à ce pont de vue. Chez le Sim- 


* Ann. Lyc. of New York, vol. X, p. 198. 1872. nue, » il faut lire: «La mâchoire des Sémpulopsis du Brésil 
* Moll. Syst. p. 89, 1869. — Cat. Conch. p. 15 et n'est pas connue.» 
119, 1873.— Fam. Moll. P- 191,187. * Maluk. Blatter, vol. XV, p.111, pl. V. fig. 10. 1868. 
* Moll. terr. et fluv. du Mexique, Nv. IL, p. 197, 1872. * Exp. scient. Mexique, Zoolopie, 7° partie, pl AXIT, 
Nous ferons observer que, à la ligne 20 de la page 197. fig, 2, 3,8 et 9, 187. 


au lieu de: La mâchoire des Simpulopsis n'est pas con- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 019 


pulopsis sulculosa, la dent rachiale est munie d’une cuspide moyenne courte, el 
dépourvue de cuspides latérales, absolument comme celle du Bulimulus rudis. 
dont elle ne diffère que par un développement un peu plus considérable. La dent 
rachiale du Sémpulopsis de Porto-Rico est, au contraire, d’après Shuttleworth, 
pourvue de cuspides latérales et tridenticulée. Les dents latérales du Srmpulopsis 
suleulosa, tout en se rapprochant beaucoup de celles des Bulimulus, par leur dis- 
position générale, semblent plutôt bicuspides que tricuspides, la cuspide interne 
que l’on observe chez les Bulimulus paraissant manquer ici, ou, du moins, ne 
pas être bien nettement développée. Comme dans les Bulimulus, la cuspide 
moyenne est large, obluse, en forme de pelle (schaufelartis, dit Heynemann) et 
la base des dents est fortement développée. 

Nous devons faire remarquer, toutefois, que les deux seuls observateurs, qui 
aient étudié des animaux de Sémpulopsis, se lrouvent en désaccord, relativement 
aux caractères de la dent rachiale, chez les espèces du genre. Shuttleworth aflirme 
que la dent centrale ou rachiaie du Sémpulopsis Portoricensis est tricuspide (tr1- 
denticulata), tandis que Heynemann décrit et figure la même partie comme dé- 
pourvue de cuspides latérales et comme simplement (triangulaire où unicuspide. 
L'un des deux naturalistes dont il s'agit s'estal trompé dans son observation? La 
différence signalée entre la constitution de la dent rachiale des deux espèces existe- 
t-elle réellement dans la nature? De nouvelles observations seront nécessaires pour 
trancher définitivement la question. On remarquera, d’ailleurs, que, dans les Buli- 
mulus également, la dent rachiale est tantôt tricuspide et tantôt unicuspide. 

En résumé, les Simpulopsis présentent, dans leur organisation buccale et lin- 
œuale, les principaux caractères des Bulimulus: les plis de la partie moyenne de 
la mâchoire sont rapprochés les uns des autres, et la cuspide médiane des dents 
latérales de la plaque linguale attemt un grand développement et affecte une 
orme toute particulière. [l'est impossible de songer à rapprocher les Simpulop- 
sis des Succineidæ, puisque ces derniers possèdent une mâchoire caractérisée 
par l'existence d’un appendice où support quadrangulaire, placé en arrière, en 
prolongement du côté convexe, tandis que rien de pareil n'existe chez les pre- 
miers. 


D'un autre côté, le genre Simpulopsis diffère beaucoup des A'anthonyx, dont 


576 ZOOLOGIE. 
la coquille ne peut contenir l'animal, en totalité, et dont la mâchoire et les autres 
organes se rapprochent des vrais Helicide. 

Il nous paraît donc certain que les Simpulopsis appartiennent à la famille des 
Bulimulide, comme les Amphibulima, les Pellicula, les Rhodonyx et probable- 
ment les Gæotis. Hs établissent le passage entre les Pellicula, Mollusques qui ne 
rentrent pas dans leur coquille, et les Bulimulus. 

Les Sünpulopsis vivent dans les bois humides, sur les plantes, el paraissent 
avoir des habitudes arboricoles, comparables à celles de plusieurs Bulimulus. 

Le Siémpulopsis atrovurens , Moricand, du Brésil, vit sur une espèce de palmier 
et le Sumpulopsis simule, Morelet, sur les feuilles d'arbres, dans les forêts du 
Peten. D'ailleurs, il n’est nullement étonnant que des Mollusques, pourvus d’un 
test aussi mince que celui des Simpulopsis, recherchent particulièrement l'humi- 
dité. C’est une loi générale pour tous les Mollusques terrestres qui se trouvent 


dans des conditions d'organisation analogues. 


CARACTÈRES DU GENRE SIMPULOPSIS. 


Testa imperforata, semiovalis, tenuissima , membranacea ; spira brevis, apice obtusulo : anfractus rapide ac- 
crescentes, ulhmus ventrosus; apertura ampla, oblique rotundato-ovals: columella arcuata, acute subdhlatata : 
peristoma simplexæ, rectum, acutum vel vix expansiusculum. 

Animal heliciforme, testa omnino inclusum, pede lato, subtus transverse pleato; pallium exappendiculatum. 
Maxilla arcuata, Jere formam ferri equini sunulans, utroque latere dilatato-rotundata, medio anpustata, costs 
duodecim validis (6 approximatis in parte angusta mediana, 3 majoribus et magis remotis in utroque latere) 
munita. Radula dentibus numerosis, seriatim oblique ordinatis composita; dens medianus tum tricuspidatus?, 
lun anicuspidatus, cuspidibus lateralibus deficientibus? ; dentes laterales bicuspidat, denticulo mediane elonpato, 
externo brevi, interno deficiente: marpinales inæqualiter tricuspidati, denticulis versus marginem externum grada- 


him mainoribus. 


Coquille imperlorée, de forme semi-ovale, très-mince et presque membra- 
neuse. Spire courte, terminée par un sommet assez oblus. Tours de spire s'ac- 
croissant rapidement; dernier tour ventru. Ouverture large, oblique et de forme 
ovale-arrondie. Columelle arquée, faiblement développée. Péristome simple, 
droit, tranchant ou à peine étalé. 


Animal héliciforme, entièrement contenu dans sa coquille, muni: d'un pied 


! S. Portoricensis, SLuttleworth (teste Shuttleworth). — ? S. sulculosa, Férussac (teste Heynemann). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. sy 


large et plissé tranversalement en dessous. Manteau dépourvu d’appendices. Mà- 
choire arquée, à peu près en forme de fer à cheval, développée de chaque côté, 
devenant plus étroite au milieu et munie de 12 fortes côtes, dont 6 sont placées 
sur la partie médiane étroite, et 3, plus grandes que les précédentes et plus es- 
pacées, distribuées sur chacune des deux parties latérales. Ruban lingual com- 
posé de dents nombreuses, et formant des séries rangées obliquement. Dent ra- 
chiale tantôt tricuspide, comme dans l'espèce typique du genre, le Simpulopsis 
Portoricensis, Shuttleworth, et tantôt unicuspide, comme dans Île Simpulopsis sul- 
culosa, Férussac, les cuspides latérales faisant défaut. Dents latérales bicuspides, 
et composées d’une cuspide médiane allongée, développée et, pour ainsi dire, 
en forme de pelle, et d’une cuspide externe courte (la cuspide interne fait dé- 
faut). Dents marginales inégalement tricuspides et diminuant de volume, peu à 
peu, en se rapprochant du bord externe. 

Sur les 22 espèces de Simpulopsis que nous connaissons, il convient d'en éh- 
miner 3, qui appartiennent à notre genre Xanthonyx'. Le genre se trouve done 
réduit à 19 espèces, sur lesquelles 9 vivent au Brésil (Sémpulopsis Miersi, Pteif- 
fer; Simpulopsis oblusa, Sowerby; Simpulopsis rufovirens, Moricand ; Simpulopsis 
sulculosa, Férussac; Simpulopsis decussata, Pleifler; Simpulopsis atrovirens, Mori- 
cand; Sumpulopsis propastor, Orbiony ; Simpulopsis Borssieri, Moricand; Simpu- 
lopsis citrinovitrea, Moricand); 1 au Guatemala (Simpulopsis simula, Morelet) ; 
2 au Mexique (Simpulopsis Cumingi, Pleiffer, et Simpulopsis ænea, Pfeiffer); 3 aux 
Antülles (Simpulopsis Portoricensis, Shuttleworth, de Portorico; Simpulopsis Do- 
mainicensis, Pleifter, d'Haïti; Simpulopsis corrugata, Guppy, de l'ile de la Trinité); 
1 à Maurice (Simpulopsis angularis, Férussac); 1 à Mayotte (Simpulopsis Co- 
morensis, Pfeiffer, décrit comme Vitrina par l'auteur, mais compris par Reeve? 
dans sa Monographie des Simpulopsis); 1 aux iles Salomon (Sumpulopsis Salo- 
monia, Pleiffer); 1 enfin à Pile de Lord Howe (Simpulopsis Mastersi, Brazier). 

On voit que ce genre est, pour ainsi dire, complétement américain, puisque, 
sur 19 espèces connues, 15 proviennent de ce continent ou des îles qui s’y rat- 


tachent. Nous devons, d’ailleurs, faire observer que, les animaux des espèces de 


© Aanthonyæ Salleanus, Xanthonyx Cordovanus et Xanthonyx Chiapensis. (Conf. Mol. terr. et fluv. Mexique, p. 199 et 
suivantes.) — * Conchol. Iconica, Simpuloysis, 186. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI PARTIE. 73 


578 ZOOLOGIE. 


Mayotte, de Maurice el d'Océanie n'étant point counus, 11 n’est nullement certain 
que les 4 espèces que lon a rangées parmi les Simpulopsis, par des considéra- 
lions d’analogie conchyliologique, appartiennent bien à ce genre. L'exemple 
des Xanthonyx, si voisins conchyliologiquement des Simpulopsis et pourtant si 
distincts anatomiquement, est à pour engager les malacolooistes à être prudents, 
surtout lorsqu'il s’agit de Mollusques chez lesquels le test est faiblement déve- 
loppé et ne présente que des caractères distinctifs peu saisissables, ou d’une 
valeur insuflisante. 

M. le D' Pfeiffer, dans le septième volume de sa Monographie", divise les Sim- 
pulopsis en 3 groupes d'espèces : 

À. Distincte pheate. 

B. Decussate. 

C. Sublevioate. 

En adoptant ce classement, d’ailleurs, tout artificiel, nous trouvons que Île 
premier groupe est représenté, au Guatemala, par le Sémpulopsis simula, et ne 
se trouve pas au Mexique. Le second ne vit dans aucun des deux pays. Le 
lroisième existe au Mexique, où il compte deux espèces, les Simpulopsis ænea 


el Cumingr. 


SECTIO H. 
SPECIES DISTINCTE PLICATÆ. 


1. SIMPULOPSIS SIMULA, Morelet. 
(PI. XXIV, fig. 13 et 134.) 


Bulimus simulus, Morelet, Test. noviss. 11, p. 11, n° 101, 1891. 

Bulimus simulus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IT, p. 383, 1853. 

Orthalicus (Plectostylus) simulus, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p.155, 1858. 
Bulinus simulus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 450, 1859. 

Bulimulus (Eudioptus) simulus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 223, 1860. 
Bulimus simulus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 90, 1868. 

? Simpulopsis simula, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIT, p. 516, 1876. 


Tesia conico-globosa, tenuissima, submembranacea, pellucida, plicis longitudinalibus leviter obliquis, subdis- 


tantibus, elepantissime impressa, pallide olivaceo-cornea ; spira breviter conoïdea, apice obtusulo ; sutura impressa ; 


! Monog. Heliceorum, vol. VIT, p. 28, 1876. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 5719 


anfractus ! 1/2 convexiuseuli, prümi > subleves, ultimus spiram superans, magnus, tnflatus: apertura lunato- 


rotundata, tntus concolor ; peristoma simplex , concolor, maroinibus disjunctis, columellari arcuato, tenur, basali 
el externo acutls. 


Longitudo, 11 mall.; diam. maj. g. — Apertura 7 mul. longa, 6 lata (Coll. A. Morelet). 
Habitat in silois Petenensibus Guatemale (A. Morelet) 


Coquille de forme conico-plobuleuse, très-mince, presque membraneuse, transpa- 
rente, ornée d'un système très-élégant de petits plis longitudinaux, un peu espacés el 
légérement obliques. Coloration d’une nuance cornée, lournant au vert olivâtre clair. 
Spire brièvement conique, terminée par un sommet assez obtus. Suture bien marquée. 
Tours de spire au nombre de 4 1/2 etlégèrement convexes; premiers tours (au nombre 
de 2) à peu près lisses; dernier tour plus grand que la spire , renflé et développé. Ou- 
verture de forme semi-lunaire arrondie et de même couleur que le reste de la coquille, 
à l'intérieur. Péristome simple, également de même coloration que le reste du test el 
à bords séparés l’un de l'autre : bord columellaire mince et arqué; bord basal et bord 
externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 11 millimètres: plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 13. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts du Peten, sur les feuilles des arbres (À. Morelet). 

Observations. Cette jolie espèce a été décrite. dans l'origine, comme appartenant au 
venre Bulimus. M. Pfeiffer, avec sa sagacité habituelle, parait avoir soupconné", d'après 
la diagnose, que peut-être elle devrait être rangée parmi les Simpulopsis. Dans le sup- 
plément du septième volume de sa Monographie des Hélicéens?, 11 La place même, avec un 
point de doute, il est vrai, au nombre des espèces de ce genre. Nous, qui avons, sous 
les yeux, les types de l'auteur, nous pensons qu'il ne peut subsister aucun doute, au 
sujet de la place que cette espèce doit occuper, dans la méthode. C'est bien un Simpu- 
lopsis, très-voisin de ses congénères du Brésil et particulièrement des Simpulopsis 
rufovirens, Moricand, Simpulopsis decussata, Pfeiffer, et Sunpulopsis sulculosa, Férussac. 
MM. Henry et Arthur Adams et M. Martens sont donc tout à fait dans l'erreur, 
lorsqu'ils font de l'espèce de M. Morelet, les deux premiers un Orthalicus , et le dernier 
un Bulimulus. 


L Monoo. Heliceorum , vol. IV, p. 45o, et vol. VE, p. go: planche XXIV, dans l'explication de laquelle le Bulimus si- 
(A l L Ï 
« An Sünpulopsis ?» mulus de Morelet est mentionné comme appartenant aux 
? Monov. Heliceorum, vol. VIE, p. 516, 1876. Ce vo- Simpulopsis. 
8 > | puL07 
lume a paru postérieurement à la publication de notre 


580 ZOOLOGTE. 


SECTIO 11. 
SPECIES SUBLÆVIGATZÆ. 


2. SIMPULOPSIS ÆNEA, Pfeiffer. 
(PI. XXIV, fig. 19, 19 a et 19 b.) 


Simpulopsis œneu, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 27, 1861. 
Simpulopsis œænea, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIT, p. 84, 1862. 
Simpulopsis Ͼnea, Reeve, Conchol. Iconica, 7, pl. EL, 1869. 

Succinea œnea, Martens, Malak. Blätter, vol. UT, p. 70. 1865. 

Simpulopsis ænea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 22, 1868. 
Sémpulopsis ænea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIF, p. 29 et 516, 1876. 


Tesia conico-plobosa, tenus, confertissime striata, pellucida, æneo-micans, olivaceo-cornea; spira brevis, mx 
conica, apice obtusulo, rosaceo; sulura impressa; anfractus 2 1/2, prümus convexus, ultimus inflatus ; apertura 
diagonalis, ovahs, intus nitidhor, albida; peristoma simplex , rectum , marguubus callo tenuissumo, albido junctis, 
columellari filari, basal et externo acuts. 

Diam. maj. 9 mull., un. 8, altit. 5 1/2. — Apertura 7 mil. longa, 5 lata (Coll. A. Sallé). 

Habitat Parada, reipublice Mexicanæ (A. Salé). 


Coquille à forme conico-globuleuse, mince, munie de stries très-fines, trés-serrées 
et qui ne sont bien visibles qu'à la loupe, translucide et d’une coloration cornée oli- 
vâtre, présentant des reflets un peu métalliques. Spire courte, faiblement conique et 
terminée par un sommet assez obtus et rosâtre. Suture bien marquée. Tours de spire 
au nombre de 2 1/2; premier tour convexe, dernier tour renflé et développé. Ouver- 
ture diagonale, ovale, plus luisante, en dedans, que le reste du test et de coloration 
blanchâtre. Péristome simple et droit, à bords réunis par un dépôt calleux très-minee 
et blanchâtre ; bord columellaire filiforme; bord basal et bord externe tranchants. 


- 


Plus grand diamètre de la coquille, 9 millimètres; plus petit, 8; hauteur totale, 5. 


Longueur de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur , 5. 


Habitat. Mexique. La Parada, dans l'État d'Oajaca (À. Sallé). 

Observations. L’exemplaire que nous faisons figurer ne présente qu'a un degré peu 
considérable les reflets métalliques bronzés, dont parle M. Pfeiffer, dans sa diagnose, 
et qui ont fait donner à l'espèce le nom de Sunpulopsis œnea. H fait partie de la col- 
lection de M. Auguste Sallé. 


3. SIMPULOPSIS CUMINGI, Pfeiffer. 
Sumpulopsis Cuminpi, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 27, pl. ILE, fig. 2, 1861. 


Simpulopsis Cumingti, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. VIE, p. 84, 1864. 
Simpulopsis Cumingi, Reeve, Conchol. Iconica, 5, pl. 1, 186. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 581 


Simpulopsis Cumingt, Martens, Malak. Blätter, vo!. XII, p- 70, 18065. 
Sümpulopsis Cuminoi, Pfeiffer, Mouog. Hehceorum, vol. V, p. 22, 1868. 
Sümpulopsis Cumingr, Pfeiffer, Monos. Hehceorum , vol. VIT, p. 29, 1876. 


Testa subplobosa, tenuissima, leviter et ivrepulariter plicatula, pellucida, vix mitida, virenti-cornea ; spura 
minula, in papillam minimam desinens ; anfractus 3, ultimus perinflatus ; columella repulariter arcuata, simplex ; 
apertura obliqua, rotundato-ovalis, tntus nibidissima ; peristoma simplex, expansiusculum. 


Diam maj. 20 1/2 mull., min. 19 1/2, alt. 12 (Coll. H. Cuming, olim, nune in Museo Britannico ). 
Habitat in republica Mexicana. 


Coquille subglobuleuse, très-mince, légèrement et irrégulièrement plissée, translu- 
cide, à peine luisante et d'une coloration cornée verdâtre. Spire peu développée et se 
terminant par un petit mamelon. Tours de spire au nombre de 3; dernier tour forte- 
ment renflé. Columelle régulièrement arquée et simple. Ouverture oblique, de forme 
ovale-arrondie et très-luisante, à l’intérieur. Péristome simple et un peu développé. 

Plus grand diamètre de la coquille, 20 1/2 millimètres; plus petit, 19 1/2 ; hauteur 
totale, 192. 

Habitat. Mexique. 

Observations. Nous ne connaissons celte espèce que par la diagnose de l'auteur et 
par les figures que Reeve et lui en ont données. Elle se distingue facilement du Simpu- 


lopsis ænea par sa taille, du double plus grande, et par les plissements réguliers de son 
test. 


Faune pes STENOGYRIDÆ. 


Il existe, parmi les Pulmonés terrestres, un groupe de Mollusques très-particu- 
liers, généralement de petite taille, et remarquables par leur coquille turriculée , 
plus ou moins subulée, obtuse au sommet, presque toujours mince et d'une 
coloration uniforme, habituellement jaunâtre ou blanchâtre. 

Shuttleworth est le premier qui ait su se faire une idée exacte de ce groupe 
longtemps méconnu par les naturalistes, fixer ses principales limites et le 
caractériser nettement, en réunissant les diverses espèces qui le composent sous 
l'appellation générique de Stenogyra. L'étude ultérieure des animaux n'a fait 
que confirmer l'exactitude de ses appréciations. 


En 1854}, il donna la diagnose suivante de son nouveau genre : 


! Diag. neuer Mollusken, n° 314-316, p. 45, 1854. 


582 ZOOLOGIE. 


= 


Testa turrita vel cyhndraceo-subulata , interdum truncata, hyalina vel candida , opidermide tenut, cornea. 
rarissime rufescente induta; anfractibus arctis, plerumque numerosis, lente accrescentibus; apertura semiovalis 
vel ovali-oblonga ; peristomate tenu, aculo, simplice ; columella interdum brevissime reflexa, perforationem 
mINULAM rimæformem fere occultante ; vel stricta: vel arcuato-intorta, basi plus minusve truncala. 

Animal verisimiliter [in St. (Opeas) Goodalli et in St. {Rumina) decollata certe] carnivorum, noctu vorans ; 
nunc oviparum, 0va pro teste dametro magna 4 ad D, putamine calcareo albo prædita pariens fl Opeas ; Subu- 


lina). nunc ovoriniparum ( Obeliscus ). 
Genus quam maxime naturale, Bulin et Achatine species plurimas, presertim suboenerum Rumina, Obe- 
liscus, Opens et Subulina auctorum Beck et Albers complectens, per regiones tropicas aut sublropicas totius 


orbis distributum et pullulans. 


Le créateur du genre admet, pour les espèces des Antilles seulement, quatre 


sections, Savoir : 


1° Opeas, Albers pro parle, pour les pelites espèces bulimiformes, à colu- 
melle non tronquée, à ombilie muni d’une perforation ou d’une fente et comptant 
de 5 à 8 tours de spire; 

9° Pseudobalea, Shuttleworth, pour les espèces à ombilic perforé ou imper- 
foré, quelquefois sénestres et comptant de 19 à 16 tours de spire; 

3° Obeliseus, Beck (nec Humphrey), pour les formes à ombilie impertoré, à 
columelle se confondant insensiblement avec le péristome, et à tours de spire au 
nombre de 10 à 18; 

K° Subulina, Beck, pour les coquilles imperforées, à columelle tordue et nette- 


ment tronquée. 


Nous regretions que Shuttleworth n'ait pas compris qu'on ne pouvait placer, 
dans la même coupe générique, des coquilles dont les unes étaient bulimi- 
formes et les autres achatiniformes, quelques aflinités qu'elles présentassent, 
d’ailleurs, dans l’ensemble de leurs caractères ; et que les Stenogyra correspon- 
daient, non pas précisément à un genre, mais bien plutôt à une famille, pour 
laquelle la dénomination de Stenopyridæ aurait été beaucoup plus convenable, 
sous tous les rapports. Il en résulte que l’on ne sait, tout d'abord, à quelles 
formes de la famille il y a lieu d'appliquer le nom de Stenogyra (sensu stricto). 
l'ensemble des caractères donnés par l'auteur, dans sa diagnose générique, 
convenant à peu près à toutes. On se trouverait donc forcé de renoncer à se 


servir de celte dénomination, faute de pouvoir la spécialiser suffisamment, si 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 583 


MM. Henry et Arthur Adams, dans leur Genera ', n'avaient eu l’heureuse idée 
d'en restremdre l'application aux formes comprises dans le sous-venre nominal 
Obehscus, Beck (non Humphrey ). 

Avant Shuttleworth, Férussac a proposé, pour le Buccinum acicula de Müller, le 
genre Cecihoides”?, dénomination dont, plus tard, M. Bourguignat à corrigé la 
première syllabe et la désinence, assez défectueuses toutes deux, au point de vue 
des lois de la nomenclature*. Risso a établi le œenre Rumina, pour le Bulimus 
decollatus, Linné“, mais il s'est si peu rendu compte des caractères de sa coupe, 
qu'il en a créé, immédiatement après, une autre (Orbitina) pour l'état jeune de 
son espèce typique”. On lui doit aussi l'établissement du genre Ferussacia®. Beck 
a créé, nominalement”, les genres Obehiscus, Subulina et Leplhinaria. Swainson à 
proposé, pour l’Helix octona, le genre Macrospira, Guildimg, ms.°, comme sec- 
ton des Achatina, mais 11 ne donne, dans sa diagnose, aucun des véritables carac- 
tères de la coupe. Albers°® place les Obeliscus, les Opeas et les Rumina parmi les 
Bulimus, les Subulina dans les Achatina et les Cionella dans les Glandina. En 
définitive, aucun de ces auteurs n’a saisi les affinités de ces Mollusques, ni com- 
pris la nécessité de leur réunion en une seule famille. 

Après Shuttleworth, quelques naturalistes ont suivi la voie qu'il avait tracée. 
Nous ne parlerons pas de Woodward, car, dans cette question et contre lPor- 
dinaire, le savant auteur du Manual of the Mollusca n'a pas su distinguer la 
vérité ®, mais nous citerons, tout d’abord, MM. Henry et Arthur Adams, qui, 
dans leur Genera!', admettent, à titre de subdivisions du genre Subulina, les 
sous-venres Stenogyra, Opeas, Rumina, Pseudobalea, et placent immédiatement 
avant lui, mais comme section du genre Glandina, ce qui est une erreur, le 
oroupe des Acicula de Risso. 

M. E. von Martens, dans l'édition posthume des Heliceen d'Albers ?, subdivise 


le genre Cionella, de Jellreys, en sept sections : Glessula, Leptinaria, Zua, Azeca , 


! Genera, vol. IE, p. 110, 1858. ? Index, p. 61, 76 et 79, 1837. 

? In Blainville, Dict. sc. nat. t. VIE, p. 332, 1817. ® Treat. on Malacolopy, p. 335, 1840. 

* Aménités Malac. vol. L, p. 210, 1856. * Heliceen, p. 174-176, 199 et 198, 1850. 

® Moll. Europe mérid. p. 79, 1826. 1 Manual of the Mollusca, p. 164 et165, 1856. 
* Mol. Europe mérid. p. 82, pl. IE, fig. 23,25, 1826. !! Genera, vol. Il, p. 109-119, 1858. 


© Moll. Europe mérid. p. 80, 1826. © Heliceen, éd. Il, p. 253-267, 1860. 


584 ZOOLOGTE. 


Ferussacia, Tornatellina, Acicula, et le genre Stenogyra, de Shuttleworth, en 
sept également : Rumina, Obeliscus, Clavator, Pseudobalea, Opeas, Subulina et 
Melaniella. Nous ferons observer, à propos du premier de ces deux genres, que 
Jeffreys, dans le British Gonchology ”, parait avoir renoncé à sa coupe des Cio- 
nella en faveur de celle des Cochlicopa, Fisso (non Férussac), et que, de plus, 
les Ferussacia de Risso, les Cochlicopa du même auteur, les Zua de Leach et les 
Cionella de Jeffrevs, comprenant tous PHelix lubrica de Müller ou des espèces du 
même groupe, doivent être considérés comme synonymes les uns des autres. 
Quant aux Tornatellina, les récentes recherches de W. G. Binney? démontrent 
que les espèces de ce genre, regardé à tort par quelques auteurs comme un 
double emploi des Leptinaria, n'appartiennent pas à ia famille des Stenopyride. 
Elles se rapprochent des Achalinella par leur système tout particulier de dents 
linguales. 

M. F. Paetel, dans son Catalogue systématique de 1873°, reproduit les 
subdivisions du genre Stenogyra mentionnées par M. E. von Martens; 1 admet 
le genre Geostilbia, les sept subdivisions du genre Cionella de la deuxième édition 
des Heliceen et le senre Cæcihianella. Seulement, il a le tort de placer dans deux 
genres différents les Acicula de Risso et les Cæcihianella, qui sont absolument 
synonymes. 

Les principaux caractères de la famille des Stenogyridæ sont : 

Au point de vue anatomique, une plaque linguale dont la dent médiane est 
très-petite, généralement tricuspide et toujours sensiblement inférieure aux dents 
latérales, sous le rapport de la dimension; une mächoire mince et légèrement 
arquée. 

Au point de vue conchyliologique, une coquille allongée, polygyrée, d'une 
coloration uniforme, variant du blanc au jaune fauve, terminée par un sommet 
obtus, arrondi, et dont les deux premiers tours, au moins, sont entièrement 
lisses, lors même que le reste du test est strié ou costulé. 

Voici la liste des genres dont se compose cette famille, qui se divise en deux 


sous-familles, celle des Cæcilianelline et celle des Subulinine. 


* British Concholooy, vol. TX, p. 289, 1869. — * Notes on American Land Shells, vol. LL, part. IV, p. 190, 1875. — 
* Catal. Conchylien-Sammhing , p. 15, 1872. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 589 


L Sous-Famree Des C ÆCILIANELLINÆ. 


1. Grosricia, Crosse, 1867. 


2. Cæcitianecra, Férussac (emend.), 1817-1856. 


IL Sous-Famce pes SUBULININÆ. 


. Azeca, Leach, 1831. 


: 
3 
h. Fenussacra, Risso (emend.), 1826. 
5 


à 


9 
. Lowra, Watson (emend.), 1875. 
6. Opras, Albers, 1850. 

7. Rumma, Risso, 1896. 

8. Srexocyra, Shuttleworth (sensu stricto), 1854-1858 (Obeliscus, Beck, non Humphrey). 
9. Pseupopazra, Shuttleworth, 1854. 

10. Mrranecra, Pfeiffer, 1859. 

11. SriraxiS, C. B. Adams, 1850. 

12. Leprinarna, Beck, 1837. 

13. Susuuna, Beck, 1835. 


s 4. Guessura, Albers, 1860. 

Cinq de ces genres seulement se trouvent représentés au Mexique ou au Gua- 
temala : Cæcilianella, Opeas, Spiraxis. Leptinaria et Subulina. Le premier, qui 
semblait, jusqu'ici, localisé en Europe et dans le bassin méditerranéen, compte 
une espèce au Mexique; la présence du quatrième au Guatemala est encore un 
peu douteuse, bien que possible, à la rigueur; elle a besoin d’être confirmée par 
de nouvelles recherches. Quant aux trois autres, ils comptent, dans les deux 


pays, d'assez nombreuses espèces. 


I. Sous-Famze pes CÆCILIANELLINÆ. 


XXI Gevre CÆCILIANELLA, Férussac (emend.). 


Le genre Cæcilianella a été créé pour de petits Mollusques à coquille achati- 
niforme, à habitudes plus où moins souterraines, et dont les tentacules supérieurs, 
non renfiés, à leur extrémité, sont privés de globes oculaires pigmentés. Cette 
dernière disposition, si singulière, découverte par Férussac, en 1807, a été con- 


! Essai d’une méth. Conch. p. 77, 1807. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VIL° PARTIE. 7h 


586 ZOOLOGIE. 


firmée, en 1822, par Nilsson ', chez le Cæcihanella acicula, Müller. Elle existe 
également, d’après Poey”?, chez une espèce de Cuba appartenant à un genre 
voisin, le Geostilbia Gundlachi, Pfeiffer. 

Les Cæcihanella ont élé longtemps confondus avec les Helix, les Bulimus ou 
les Achatina, et, encore aujourd'hui, M. Pfeifler continue à les maintenir dans ce 
dernier genre *. 

Férussac, le premier, a proposé, pour ces Mollusques, un genre particulier, 
sous la dénomination de Cecilioides", dénomination, d’ailleurs, assez mal conçue et 
peu conforme aux règles de la nomenclature. M. Bourguignat, plus tard, en 
1856 5, l'a rechifiée et, désirant faire droit à l’antériorité incontestable du nom de 
Férussac, il en a conservé le radical ©, et l’a fait suivre de la terminaison nella, en 
changeant le en æ, dans la première syllabe. Dans ces conditions, nous pensons 
qu'il est difficile d'enlever à Férussac la propriété du genre qu'il a qualifié le pre- 
mier et dont le nom même est une allusion à sa découverte de 1807. 

D'autres noms génériques où suboénériques ont été, postérieurement à Férus- 
sac, proposés ou adoptés pour les Mollusques qui nous occupent : Cochlicopa 
(partim), Férussac?; Acicula”, Risso (non Hartmann) ; Cionella ( partim) , Jelfreys”; 
Columna (partim), Jan"; Styloides (partim), Fitzinger 1; Polyphemus (partim), 
Villa ©. Malheureusement, le seul de ces noms qui s'applique exclusivement aux 
formes dont nous parlons, le genre Acicula, de Risso, est postérieur de cinq an- 
nées au genre Acicula, Hartmann ”, créé, en 18921, pour des Mollusques terrestres 
operculés. On ne peut donc ladopter, au cas où l'on rejetterait, comme nom 
défectueux, la dénomination de Férussac, telle qu'elle a été établie en 1817. 
Quant aux autres, ils ne s'appliquent que partiellement aux Cæcihanella et com- 
prennent, en même temps, de nombreux Mollusques, appartenant à des genres 


différents. Ce nom de Cæcihianella est donc le seul qui nous paraisse devoir être 


adopté. 
* Hist. Moll. Suecie, p. 39, 1890. ? Hist. nat. Moll. Eur. meérid. vol. IV, p. 81, 1896. 
* Mem. Cuba, vol. I, p. 57, 1856. * Trans. Linn. vol. XVI, part. Il, p- 947, 1830. 
* Monog. Heliceorum, vol. VIF, p. 294, 1876. 7 Disp. meth. gen. p. 4, 1832. 
* In Blainville, Dice. se. nat. t. VIT, p. 332, 1817. Syst. Verz. p. 105, 1834. 
* Amménités malac. vol. T, p. 213, 1856. 7? Conch.p. 20,1841. 
* Cœcus, aveuple. 5 In Stemm. Veue Alpina, 1, p. 205, 215, 1891. 


7 Tabl. syst. p. 55, 182». 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 587 


Quelques naturalistes ont confondu les Cæcilianellu avec les Geostilbia', mol- 
lusques dont les tentacules supérieurs sont également privés de globes oculaires 
pigmentés el qui s’en rapprochent beaucoup par la forme générale et la nature 
de leur test, ainsi que par leurs habitudes souterraines. Les Geostilbia n’ont pas 
de troncature basale, à la: columelle. Ils sont donc, aux Cæcilianella, sous le 
rapport conchyliologique, ce que les Opeas sont aux Subulina, et, dans une autre 
famille, les Bulinus aux Achatina. De plus, au point de vue anatomique, leur 
mâchoire est dépourvue de saillie médiane sur son bord inférieur. 

On peut former avec les Geostilbia et les Cæcilianella et sous le nom de Cœæct- 
hanellinæ, üré du genre dominant, une sous-famille, dont les principaux carac- 
tères distinctifs sont des habitudes souterraines et l'absence de globes oculaires 


pigmentés, à l'extrémité des tentacules supérieurs. 


ANATOMIE DES CÆCILIANELLA. 


M. Sordelli® a publié un travail {rès-intéressant sur le Cæcihianella acicula. M 
décrit la mâchoire de ce Mollusque comme étant arquée, atténuée à ses extrémités, 
à bord inférieur muni d’une lévère saillie médiane. Toute la surface de la mâchoire 
est plissée longitudimalement: on compte environ 38 plis présentant, vers la 
partie moyenne de leur longueur, une petite saillie anguleuse. 

La plaque linguale a pour formule 9. 5. 1.5. g. La dent centrale est très- 
pelile et tricuspide; les dents latérales sont tricuspides, à cuspide médiane 
longue et à cuspides latérales égales entre elles et n’alteignant que la moitié de 
la longueur de la dent; les dents marginales sont subquadrangulaires, à cuspides 
non appréciables. 

Les otocystes contiennent, chacune, de 28 à 30 otolithes. 

Lehmann a aussi figuré la plaque linguale du Cæcilianella acicula*. 


Le Geoshlbia Gundlach, Pieiller, d'après MM. Binney et Bland', a une 


! Genre Geostlbia, Grosse, Journ. de Conchyholonte, * Die lebenden Schnecken Stettins, p. 128, pl. XI, 
vol. XV, p. 184, pl. VIT, fig. 4, 1867. fig. 43, 1873. 

? Notizie anatomiche sul genere Acme e su talune parte “Ann. of Lyceum Nat. Hist. N. F. vol. XI, p. 159 el 
dure della Cæcilianella acicula (Ati della Soc. Ttal. di scienze p.185, pl. MIT, fig. D, G, 4, 1, 1855. (La pl. XXVIIL, 
natural, vol. XIE, p. 48, pl. 1), 1870. fig. 14 et 15 reproduit les dessins de ces auteurs.) 


7h. 


588 ZOOLOGIE. 


mâchoire étroite, peu arquée, à bord inférieur sans saillie médiane; la surface 
porte environ 22 plis, larges, aplatis, rendant les bords denticulés. 

La plaque linguale est longue et étroite. Elle a pour formule 14.4.1.4h4.14. 
Dent centrale petite, tricuspide; dents latérales avec une cuspide moyenne longue, 
acuminée el deux cuspides latérales courtes, aiguës ; dents marginales avec leur 
cuspide externe, et quelquelois leur cuspide moyenne, bifides. 

Îl résulte de ces faits que les Cæcihianella et les Geostilbia ont une mâchoire 
mince, plissée comme celle de certains Bulimulus, et une plaque linguale, à dent 
centrale très-pelite et à dents latérales pourvues de cuspides étroites, et dont les 
cuspides interne et externe sont évales entre elles. Par leur mächoire, ces Mol- 
lusques se relient aux Bulimulus et, par leur plaque linguale, ils appartiennent à la 
famille des Sienogyridæ. Cest dans cette dernière famille que nous les placerons, 
en accordant une nnportance supérieure aux caractères lirés de la plaque linguale. 

Le genre Cæcihanella, le seul des deux qui existe au Mexique, fera donc 


la transition naturelle entre les Bulimulhidæ et les Stenopyride. 


CARACTÈRES DU GENRE CÆCILIANELLA. 


Tesla dextrorsa, imperforata, cylindraceo-subulata, polita, mtida, translucida, fragihs, unicolor; spira sat 
elongata, apice obtusulo; anfractus planiuseul; apertura plus munusve ovata, dentata aut non dentata, intus 
concolor; peristoma simplex, tenue, maroine columellari basi semper truncato. 

Animal sublerraneum, nocturnum, oviparum , verisimiliter omnivorum: tentacula supera , apice non inflatu , 
globo oculari piomentato carentia: orifictum pulmoncum magnum, rotundatum, dextrorsum situm. Maille ar- 
cuata, extremitatibus attenuata, lonpitudinalter plicala, margine concavo medio leviter prominulo. Fadula se- 
ricbus dentium subliorizontuhibus composila ; dens meianus MÉNUMUS, tricuspidatus ; dentes laterales tricuspidut, 
cuspide medix longa, vnterna et externa subæqualibus , vix medium dents longitudinem atungentibus; dentes 


maroinales subquadrati, mais ac mapis diminuti. 

Coquille dextre, imperforée, de forme cylindrique plus où moins subulée, 
polie, luisante, transparente, mince, fragile el de coloration uniforme. Spire assez 
allongée, terminée par un sommet lévèrement obtus. Tours de spire assez plans. 
Ouverture plus ou moins ovale, tantôt dentée, tantôt non dentée. Péristome 
mince, mais non complétement tranchant : bord columellaire toujours neltement 
tronqué à la base. 


! M. de Folin nous a communiqué un individu de C. acicula, portant un gros œuf calcaire, à Fintérieur de son der- 
nier tour de spire. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 589 


Animal nocturne , à habitudes souterraines, ovipare et probablement omnivore. 
Fentacules supérieurs non renflés au sommet et dépourvus de globes oculaires 
pigmentés. Orifice pulmonaire grand, arrondi et situé au côté droit. Mâchoire 
arquée, atténuée aux deux extrémités et présentant, sur le bord concave ou infé- 
rieur, une légère saillie médiane. Plaque linguale composée de séries de dents 
placées en sens à peu près horizontal. Dent rachiale excessivement petite et munie 
de trois cuspides. Dents latérales pourvues également de trois cuspides, dont la 
médiane est allongée, landis que les deux autres, moins développées et à peu 
près évales entre elles, n’atteisnent guère que la moitié de la longueur de la 
dent, considérée dans son ensemble. Dents marginales subquadrangulaires, sans 
cuspides apparentes, et devenant de moins en moins grandes, à mesure qu’elles 
se rapprochent du bord externe. 

Les Cæcilianella vivent sous terre, dans de petites galeries qu’elles se creusent 
le long des ruisseaux ! dans les endroits obscurs, humides et marécageux : quelques 
espèces ont été trouvées dans des cavernes ou dans des tombeaux anciens. Les 
espèces du genre voisin Geostilbia se rencontrent, également, dans les endroits 
humides, sous les feuilles mortes, les vieux bois et dans la terre”, c’est-à-dire 
à peu près dans les mêmes conditions d'existence. 

La presque totalité des espèces de Cæcilhianella actuellement connues appar- 
lent aux diverses contrées de l’Europe et au bassin méditerranéen. Pourtant, 
M. Bourguignat, qui s’est beaucoup occupé de ce genre, a tort d'affirmer péremp- 
toirement qu'il est spécial au système européen * et que c'est une grave erreur 
de soutenir le contraire. L'espèce abondamment répandue aux environs de 
Vera-Cruz, dans les alluvions, présente, au point de vue conchyhologique, 
tous les caractères du genre, et elle pourrait, au besoin, passer facilement pour 
une espèce inédite d'Europe ou d'Algérie, voisine du Cæcihanella nanodea , 
Bourguignat, de Bône, ou du Cæcihanella cyhchna, Lowe, de Madère. Dans 
l’état actuel de nos connaissances, le genre Cæcihianella compte des représen- 


tants en Europe (à peu près partout); en Asie (Syrie*, Aden), en Afrique 


* Bourguignat, Maluc. de l'Alrérie, \ol.IL,p. 109, 1564. * M. Bourguional, après avoir admis l'existence da 
* E. Marie. Journ. de Conchyliologie, vol. XV, p. 187, genre en Syrie (Amen. malac. vol. [, p. 223, 1856), 
1867. semble disposé, actuellement, à la contester (Walac. de 


* Malac. de FAloérie, 1. X, p. 109, 1864. PAloérie, t. Il, p.109, 1864). 


590 ZOOLOGIE. 


(Algérie, ile Scek Said, près Massaouah); à Madère, aux îles du Cap Vert et en 
Amérique (Mexique, Floride). D'un autre côté, le genre voism Geostilbia existe 
en Océanie (Nouvelle-Calédonie), en Asie (Inde anglaise), d'après M. W. T. 
Blanford' et le colonel R. H. Beddone, qui y rapportent lAchatina balanus, 
Benson, après l'avoir comparé à un échantillon authentique du Geostilbia Cale- 
donica, Grosse, et aux Antilles (Cuba, Haïti, Guadeloupe, Jamaïque, ete.), où 1 
est représenté par l’Achatina iota, C. B. Adams, l’Achatina Gundlachr, Pfeiffer, et 
probablement quelques autres espèces encore. En présence de tous ces docu- 
ments, et surtout si lon se rend bien compte des difficultés qu'on éprouve à 
recueillir des Mollusques d'aussi petite taille que les Cæcilianella, dans les pays 
tropicaux, el, par suite, des nombreuses découvertes qui doivent rester encore à 
faire dans cette voie, il ne nous paraît guère possible de considérer la sous-fa- 
mille des Cæcihianelhne et les deux genres dont elle se compose autrement que 
comme des formes à peu près cosmopoliles et dont aucune des parties du monde 
ne peut revendiquer pour elle la propriété exclusive. 

D'ailleurs, quelques-unes des espèces décrites comme Cæcihanella où comme 
Acicula, ce qui revient au même, les deux noms étant synonymes, nous semblent 
appartenir à d’autres genres et devoir être exclues, à ce titre. 

Le Cæcihanella Syriaca, Bourguigvat, est d’après l’auteur lui-même”, un 
L'erussacra. 

Le Cæcihanella Isseli, Paladilhe, est, d'après M. W. T. Blanford, juge assuré- 
ment des plus compétents en matière de Mollusques asiatiques, une seconde 
édiion de lAchatina balanus, Benson, dont Reeve, Küster, Hanley et Theobaïd 
ont donné de si mauvaises figures : c’est donc un Geostilbia *. 

L'Acicula Mauritiana, H. Adams”, est également un Geostilbia. 

L'Acicula Munzigeri, Jickeh”, n'est autre chose qu'un Subulina, amsi qu'il est 
facile de le reconnaître, à la forme générale de la coquille et à la configuration 


des dents marginales. 


* Journ. Asial. Soc. of Bengal, vol. XLV, part. Il, * Proceed. Zool. Soc. of London, p. 290, pl. XXVIT, 
p. 46, 1875. Big. 7, 1868. 
? Malac. de l'Algérie, t. Il, p. 109, 1864. 5 Fauna der Land-und Süsswasser- Mollusken Nord- 


* Journ. Asiat. Soc. of Bengal, vol. XLV, part. I, Ost-Africa’s, p. 133, pl. Il, fig. 3, et pl. V, fig. 21, 
p- 43, 1875. 1874. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 591 


On connaît actuellement 14 espèces de Cæcilianella en Europe, 3 aux iles 
Madère, 1 aux îles du Cap Vert, 4 en Algérie !, 1 qui vit dans les environs d’Aden 
(Arabie) et que l'on a retrouvée dans l'ile Scek Saïd, près Massaouah (Abys- 
sinie), 1 au Mexique, près Vera-Cruz, et 1 aux États-Unis, soit 25 espèces en 
tout. Nous ignorons ce que peut bien être, au juste, l'espèce de Floride et de 
New-Jersey, mentionnée par MM. W. G. Binney et Bland? sous le nom de Cio- 
nella acieula, Müller. Est-ce l'espèce européenne, accidentellement acchmatée ? 
S'agit-il, au contraire, d’une espèce américaine spéciale, mal détermimée? Les 
documents que l'on possède, à cet égard, ne sont pas de nature à permettre de 
trancher la question. Peut-être aussi devra-t-on supprimer ultérieurement 
quelques-unes des espèces de l’ancien continent, pour cause d'insuffisance de 


caractères distinctifs ? 


1. CÆCILIANELLA VERACRUZENSIS, Crosse et Fischer. 
(PL. XXVI, fig. 4. ha et 4 b.) 


Achatina iota, Strebel, Beitrag zur Kenniniss Mexican. Land und Süssw. Moll. 1, p.53, pl. XHT, fig. 50, 1875 (non 
G. B. Adams). 


CϾcilianellu Veracruzensis, Grosse et Fischer, Journal de Conchyholooie, vol. XXV, p. 273, 1877. 


Teste imperforala , minima, subeylndraceo-oblonga, tenuis, haphana, mtida, albido-hyalina, umcolor ; 
spira sat elongata, apice obtusulo; sutura impressa; anfractus à planiusculi, ultimus spira minor; 1/3 longr- 
tudins paulo superans, bast attenuatus; apertura subverticuls, angulato-ovata, intus concolor ; peristoma sim- 
pleæ , albido-lyalinum, marginibus callo tenui junchs, columellart brevi, arcuato, subverticahter supra basin 
truncato, basal rotundalo, externo arcuatim antrorsum infleæo, subacuto. 

Lonpitudo 2 mall., diam. maj. 1/2 mul. — Apertura 3/4 mill. longa, 1/3 lata (Coll. Crosse). 


Habitat Vera Cruz, rapublicæ Mexicane (D' Berendt; H. Strebel). 


Coquille imperforée, de très-petite taille, de forme subeylindracéo-oblongue, mince, 
diaphane, luisante et d’un blanc eristallin uniforme. Spire assez allongée, terminée 
par un sommet légèrement obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 
5 et à peu près plans; dernier tour plus petit que la spire, formant un peu plus de 
1/3 de la longueur totale et atténué, à la base. Ouverture subverticale, de forme 
ovale anguleuse et de même coloration, à l'intérieur, que le reste de la coquille. 
Péristome simple, d'un blanc cristallin et à bords réunis par un mince dépôt calleux : 


! Malac. de lAloére, vol. IT, p. 110 et suivantes, 1864. — * Land and Freshvater Shells N. America, V, p. 297. 
fig. 387, 1869. 


592 ZOOLOGHTE. 


bord columellaire court, arqué et tronqué, en sens presque vertical, un peu au-dessus 
de la base; bord basal arrondi; bord externe arqué en avant et à peu près tranchant. 

Longueur totale de la coquille, + millimètres; plus grand diamètre, 1/2 milli- 
mètre. Longueur de l'ouverture, 3/4 de millimètre, plus grande largeur, 1/3 de milli- 
mètre (Coll. Grosse). 

Habitat. Plage de Vera-Cruz, près de l'embouchure de la rivière Antigua, sur des 
pièces de bois charriées par les eaux et dans les alluvions (H. Strebel; D' Berendt). 

Observations. M. Hermann Strebel, qui a, le premier, signalé la présence de cette 
intéressante petite coquille aux environs de Vera-Cruz, a cru devoir la rapporter à 
l'Achatina iota, G. B. Adams, de la Jamaïque. Nous considérons cette détermination 
comme erronée. En effet, nous avons étudié comparativement la forme de Vera-Cruz 
et celle de la Jamaïque, dont notre honorable correspondant de New-York, M. Bland, 
a bien voulu nous communiquer des exemplaires, et nous avons constaté que le 
véritable Achatina iota, sil est à peu près aussi long que l'autre espèce, est consi- 
dérablement plus grêle, subulé, aciculiforme et nullement atténué vers la base : de 
plus, sa columelle est arquée, mais non tronquée, et, comme l’Achatina Gundlach, 
Pfeiffer, c'est plutôt un Geoshlbia qu'un Cœcihanella. Les deux formes sont donc 
parfaitement distinctes et celle de Vera-Cruz nous parait constituer une espèce 
nouvelle, proportionnellement courte, plus ventrue que l'autre et à columelle nettement 


ironquée. 


IL Sous-Fanice nes SUBULININÆ. 


XXII. Gewre OPEAS, Azgers, 1850. 


La création de la coupe des Opeas date de 1850. Elle fut proposée, à cette 
époque, par Albers ’, qui en fit la trente-huitième section du genre Bulimus, pour 
une dizaine de petites espèces allongées, minces de test, généralement blanchâtres 
ou Jjaunâtres et rappelant, par leur forme générale et leur système de coloration , 
les Subulina de Beck, mais s'en distinguant nettement par l'absence de tronca- 
ture à la base, et se rapprochant, par la disposition de leur ouverture et de leur 
bord externe tranchant, des formes les plus élancées du genre Bulimulus. Le 
Bulimus subula, Pfeiffer, est la première espèce mentionnée par l'auteur alle- 


mand et peut être considéré comme type. 


* Heliceen, p. 175, 1850. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 593 


Cette coupe a été successivement adoptée, en 1854, par Shuttleworth”, comme 
section du genre Stenopyra; en 1855, par Pfeiffer ?, comme subdivision des Buli- 
mus; en 188, par H. et À. Adams *, comme sous-penre des Subulina; en 1860, 
par E. von Martens“, et par le même auteur”, en 1865, 1867 et 1873, comme 
oroupe se rallachant aux Stenogyra et faisant partie des Pupacea. En 1867, 
Pfeiffer * et Tryon? admettent les Opeas, le premier comme section, le second 
comme division subgénérique des Stenogyra. L'opinion de Tryon est partagée, en 
1869, par W. G. Binney et Th. Bland, et celle d'E. von Martens par Schaufuss”, 
en 1869, et par Paetel", en 1873. En 1868, Cox considère encore les Opeas 
comme une simple section des Bulimus ”. En 1869, À. Mousson !? et, trois ans 


plus tard, O. Môrch © reconnaissent à la coupe des Opeas une valeur générique. 


ANATOMIE DES OPEAS". 


MM. W.G. Binney et T. Bland © nous ont fait connaître la mâchoire et la plaque 
linguale de quelques Mollusques américains rangés dans le genre Opeas : Opeas 
subula, Pfeiffer, espèce des Antilles, qui vit également au Mexique, dans la Flo- 
ride et dans l'Alabama; FOpeas Dominicensis, Pleiffer (Bulimus hasta, Pfeifler, 
iterum) de Cuba ; et lOpeas gonostoma, Gundlach, de Cuba. 

La mâchoire de l’'Opeas subula, d'après les deux auteurs américains , est arquée, 
lisse et sans stries verticales bien évidentes  : son bord inférieur est muni d'une 
légère saillie médiane. La plaque linguale à pour formule 6-18-1-18-6. La 


dent centrale est petite, tricuspide, à cuspide moyenne n’atteignant pas la moitié 


! Diag. neuer Mollusken, p. 45, 1854. 

? Vers. p. 156, 1855. 

? Genera, vol. Il, p. 111, 1858. 

* Heliceen, éd. posth. p. 265, 1860. 

5 Malak. Blätter, vol. XI, p. 48 et 4g, 1865. — 


1 Mon. Austral. Land-shells , p. 68, 1868. 

1 Journal de Conchyliologie, vol. XVIE, p. 310, 1869. 

1 Journal de Conchyliologie, vol. XX, p. 313, 1872. 

4 Voir, pour les détails anatomiques, les planches XXVIN 
et XXIX et leur explicalion. 


Exp. Ostasien, Zool. vol. Il, p. 83, 1867. — Binnenmoll. 
Venez. 1873. 

® Malak. Blätter, vol. XIV, p. 233 , 1867. 

7 Amer. Journ. of Conchol. vol. IT, p. 301, 1867. 

# Land and fresh water Shells of North America, part Ï, 
p. 230, 1869. 

® Catal. Pütels Sammlung , p. 15, 1869. 

1° Catal. p. 15, 1875. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 


1 Notes on American Land-shells. Proceed. of the Acad. of 
nat. sciences of Philadelphia, p.187, pl. XV, fig. 8; p. 251, 
pl. XX, fig. 2-3, 1875. — American Journ. of Concho- 
logy, vol. VII, p. 183, 1871. 

15 Ce caractère indiqué par M. Binney est-il bien exact ? 
Les Mollusques de ce groupe ont tous, y compris les spé- 
cimens d'O. subula que nous avons étudiés nous-mêmes, 
une mâchoire finement striée. 


79 


594 ZOOLOGIE. 


de la longueur de la dent. Les dents latérales sont tricuspides; la cuspide moyenne, 
longue, assez étroite, acummée, dépasse inférieurement la base de la dent; les 
cuspides latérales sont très-bien dessmées et aiguës ; la cuspide externe descend un 
peu plus bas que l'interne. Les dents marginales sont petites; la cuspide moyenne 
est plus longue que les autres; la cuspide mterne est bien marquée; la cuspide 
externe est bifide. 

L'Opeas Dominicensis, Pleifler l, a une mâchoire ornée de stries verticales très- 
fines : le bord inférieur ne présente pas de saillie médiane. La plaque linguale a 
pour formule 18-1-18; elle ressemble à celle de lOpeas subula : la cuspide 
externe des dents marginales n’est pas bifide. 

L'animal de l'Opeas Dominicensis est vivipare, d'après M. Bland”, qui a trouvé, 
dans un spécimen, cinq coquilles embryonnaires de deux à trois tours de spire. 

M. Bland nous a communiqué la plaque linguale de l'Opeas gonostoma. Elle 
diffère de celle du Subulina octona par sa dent centrale plus courte et semblable 
à celle du Rumina decollata. Les dents latérales sont tricuspides et du même type 
que chez le Subulina octona, mais les espaces qui les séparent sont moins grands. 
Les dents marginales, tricuspides ou bicuspides, sont courtes et à cuspides très-peu 
saillantes. 

Nous avons reçu, récemment, d’un de nos correspondants scientifiques , 
M. Sumichrast, quelques exemplaires conservés dans lalcool d’une variété de 
l'Opeas subula, recueillie par lui à Tapana (isthme de Tehuantepec) et ne diffé- 
rant de la forme typique que par sa taille un peu inférieure et le nombre de ses 
tours de spire (7 au lieu de 8). 

Nous avons pu constater que ce Mollusque avait toutes les apparences de celui 
des Subulina. Le pied est petit et court. La matrice est remplie d'œufs arrondis, 
pourvus d’une enveloppe calcaire et mesurant environ 1 millimètre de diamètre. 
Le nombre de ces œufs est de 5 à 7. Cette observation est en contradiction avec 
le fait de viviparisme signalé par M. Bland, chez l'Opeas Domrmcensis, el relaté 
plus haut. 


La plaque linguale a pour formule 12-6-1-6-19 (au hieude6-18-1-18-6, 


* Pfeiffer a placé celte espèce à la fois dans les genres * Annals of Lyceum of nat. hist. of New York, vol. XI, 
Pseudobalea et Bulimus. p. 85, 1874. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 595 
nombre indiqué par W. G. Binney et Bland, pour la même espèce). La dent cen- 
trale est petite, étroite, courte et trilobée. Les dents latérales sont tricuspides; 
la euspide moyenne est longue, acuminée et dépasse la base de la dent; les cus- 
pides interne et externe j'atteignent que la moitié de la longueur de la dent et 
sont subéoales entre elles. Les dents marginales, dont le nombre varie de 1 2 à 15, 
sont courtes, tricuspides, à cuspide moyenne longue et à cuspide interne étroite 
et descendant un peu plus bas que la cuspide externe. Cette plaque linguale, 
pour les principaux caractères de laquelle nous nous trouvons d'accord avec les 
deux naturalistes américains précités, est, en définitive, presque semblable à 
celle du Subulina octona. 

Mâchoire mince , arquée , à bord inférieur un peu saillant, à sa partie moyenne. 
Toute la surface est très-finement striée en long, mais ces stries ne se voient 
qu'à un fort grossissement. 

En somme, les Opeas américains paraissent très-voisins, par leur mächoire et 
leur plaque linguale, des Rumina européens qui sont ovipares et omnivores. L'un 
de nous à indiqué les caractères de la plaque linguale du Ruwmina decollata” et 


ses observations sur ce point sont concordantes avec celles de M. Binney ?. 


CARACTÈRES DU GENRE OPEAS. 


Testa dextrorsa, imperforata aut perforato-rimata, cylindraceo-subulata, tenuis, striata aut striatula, me- 
diocriter nitida, umcolor ; spira sat elongata, apice obtusulo; anfractus sat numerosi (7-12 ), convexiuscul aul 
planiuseul, ultimus spira multo minor, sæpe compressus, basi non truncatus; apertura ovato-oblonga, 1/4-1/3 
longitudinis subæquans, basi rotumndata; peristoma non dentatum, simplex, margine columellari brevissime 
reflexo, basali rotundato, externo acuto. 

Animal, in forma typica, oviparum. Ova rotundata, putamine calcareo induta. Maxilla arcuata, tum verti- 
caliter striatula, tum tenuiter pheatula, margine concavo medio leviter aut non prominulo. Radula seriebus 
dentium subhorizontalibus composita; dens medianus parvus, tricuspidatus; dentes laterales tricuspidati, cuspide 
media longa, sat angusta, acuminata, partem dentis basalem inferne superante, cuspidibus lateralibus bene 
distinctis, subæqualibus, acutis ; dentes maroinales paroi, tricuspidati, cuspide media cœæteras superante, externa 


sæpe bifida, interna impressa, aut bicuspidat, cuspidibus brevibus. 
Coquille dextre, imperforée ou faiblement perforée, de forme cylindrique plus 
où moins subulée, mince, munie de stries plus ou moins accusées, médiocrement lui- 


! Journ. de Conchyl. t&. XX, p. 290, pl. XV, fig. 4-5, ? Proceed. of the Acad. of nat. sc. of Philadelphia, 
1872. p- 187, pl. XV, fig. 5, 1875. 


En] 
CL 


596 ZOOLOGIE. 


sante et de coloration uniforme. Spire assez allongée, terminée par un sommet légè- 
rement obtus. Tours de spire assez nombreux (7 à 12), légèrement convexes ou à 
peu près plans; dernier tour beaucoup plus petit que la spire, parfois comprimé, 
non tronqué à la base. Ouverture de forme ovale-oblongue, formant de 1/4 à 1 [3 
de la longueur totale et arrondie, à sa partie basale. Péristome non denté, simple : 
bord columellaire très-brièvement réfléchi; bord basal et bord externe minces et 
tranchants. 

Animal probablement omnivore, ovipare (au moins dans l'espèce typique du 
oenre, lOpeas subula). OEufs arrondis et recouverts d’une enveloppe calcaire . 
Mächoire arquée, paraissant lisse, mais, en réalité, tantôt munie de stries verti- 
cales peu apparentes, tantôt finement plissée, et présentant, chez la plupart des 
espèces, sur la partie médiane du bord inférieur, une légère saillie, qui 
semble disparaitre chez d’autres. Plaque linguale composée de séries de dents, 
placées en sens à peu près horizontal. Dent rachiale petite et munie de trois 
cuspides. Dents latérales pourvues également de trois cuspides, dont la médiane, 
longue, assez étroite, acuminée, dépasse la partie basale de la dent, tandis que 
les latérales sont beaucoup plus petites, mais néanmoins bien distinctes, à peu 
près égales entre elles et pointues. Dents marginales petites, généralement tricus- 
pidées, à cuspide médiane dépassant les autres, à cuspide externe souvent bifide 
el à cuspide interne bien marquée, mais quelquelois aussi bicuspidées, à cus- 
pides courtes et peu développées. 

Les Opeas constituent un genre à peu près cosmopolite, toutefois avec cette 
réserve qu'on ne les a rencontrés jusqu'ici, ni dans les régions froides, n1 dans 
les pays tempérés, et qu'ils paraissent habiter, de préférence, les contrées tropi- 
cales. On les trouve sous les pierres, sous les feuilles mortes, et ils semblent se 
développer particulièrement partout où croit le Bananier. Ils manquent compléte- 
ment en Europe. En Asie, leur présence a été signalée, par divers naturalistes : 
dans lnde anglaise, à Ceylan, aux îles Nicobar et aux îles Andaman, dans la 
Cochinchine française, à Java, à Bornéo, à Sumatra, au Japon et aux Philippines. 
Moins répandus sur le continent africain, bien qu'on en mentionne trois ou quatre 
espèces, comme vivant dans l'Afrique méridionale, ils sont un peu plus nombreux 


dans les îles orientales, par exemple, à Maurice, à Rodrigues et aux Seychelles. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 597 


Ils paraissent être remplacés, dans le nord-est de l'Afrique, par d'assez nombreux 
représentants de la coupe des Subulina. Le genre existe en Océanie, particulière- 
ment aux îles Samoa et à Taïti, aux iles Viti, en Nouvelle-Calédonie et en Aus- 
tralie. Il est abondamment répandu en Amérique, depuis la Floride jusqu’à la 
Plata, mais c’est aux Antilles et dans la partie du continent américain qui se 
trouve comprise entre le Mexique, au nord, et le Venezuela, au sud, qu'il atteint 
son maximum de développement. Il est assez difficile d'évaluer exactement le 
nombre des espèces du genre Opeas actuellement connues. Plusieurs d’entre elles 
semblent avoir été désignées par les auteurs sous des noms différents et leur syno- 
nymie n'est pas encore bien établie. D’autres, encore mal connues, ont été placées 
ailleurs que dans le senre Opeas, cette coupe n'élant pas universellement adoptée. 
Ce qui augmente encore la difficulté de l’énumération, e’est le fait d’un certain 
nombre de cas d'acclimatation, effectués, à des distances énormes de la patrie pri- 
mitive de lespèce, probablement par l'action involontaire de l’homme. Nous pen- 
sons qu'on peut, sans exagéralion , fixer entre quarante et cinquante le nombre 
total des espèces du genre, dans l’état actuel des connaissances. 

Sur les six espèces que nous connaissons, au Mexique et au Guatemala, deux 
sont communes aux deux pays, deux autres n’ont été, jusqu'à présent, recueillies 
qu'au Mexique et les deux dernières proviennent seulement du Guatemala. Il en 
existe une seplième, l'Obeliscus gnomon, Beck , cité par son auteur comme prove- 
nant du Mexique; mais cette espèce, purement nominale, lors de son établisse- 
ment, n'a jamais été l’objet d’une description ultérieure de la part d'aucun natu- 
raliste. On ne sait même pas au juste à quelle forme spécifique elle s'applique. 
Elle est donc dénuée de toute espèce de valeur et doit être rayée des catalogues. 

Les Opeas du Mexique et du Guatemala ne se distinguent guère les uns des 
autres que sous les rapports suivants : quelques espèces sont plus courtes , plus 
fortement striées, et, de plus, leurs tours de spire sont sensiblement plus con- 
vexes; les autres, au contraire, sont plus élancées, plus subulées, à pee striées, 
et leurs tours de spire sont presque aplatis. 

Nous les diviserons donc en deux sections : 

Ï. Species breviuscule. 


IT. Species elongato-planate. 


998 ZOOLOGTE. 


SECTIO I. 
SPECIES BREVIUSCULÆ. 


1. OPEAS COSTATOSTRIATUS, Pfeifler. 
(PI XXVI, fig. 5, 5a et 54.) 


Bulimus costato-striatus , Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 319, 1856. 

Bulimus costatostriatus, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 460, 1859. 

Bulimus costatostriatus, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 152, 1860. 
Bulimus costatostriatus, W. G. Binney, L. c. (tirage à part), p. 41, 1860. 

Bulimus costatostriatus, W.G. Binney, Check. Lists, sect. nr, p. 5, 1860. 

Bulimus costatostriatus, W. G. Binney, Biblion. North Amer. Conchol, vol. IT, p. 204, 1864. 
Pulimus costatostriatus , Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 99, 1868. 

Bulimus costatostriatus, Pfeiffer, Monov. Heliceorum , vol. VIE, p. 137, 1876. 


Testa imperforata, turrita, tenuis, conferte striata et costulis rrepularibus munita, diaphana, cereo-hyalina ; 
spira repulariter attenuata, acutiuscula, apice obtusulo, lent; anfractus 7-8 convexiuseuli, ultimus 2/7 longitu- 
dis formans, basi rotundatus ; columella substricta, filaris ; apertura vix obliqua; perisioma simple , rectum 
maroibus subparallehs, columellart simplice , externo subacuto. 

Longitudo 7 1/2 mull., diam. maj. 2 1/2 mill. — Apertura 2 mull. longa, 1 lata (coll. Crosse). 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæ (A. Salé); Coban, Guatemale 


(ES Sarg). 


Coquille imperforée, turriculée, mince, munie, en sens vertical, de stries serrées 
et de costulations irrégulières, diaphane et d'un jaune de cire tournant à l'olivâtre et 
légèrement cristallin. Spire régulièrement atténuée, assez pointue et se terminant par 
un sommet lévérement obtus et lisse. Tours de spire au nombre de 7 à 8 légèrement 
convexes; dernier tour formant les 2/7 de la longueur totale et arrondi à la base. 
Columelle légèrement resserrée et filiforme. Ouverture à peine oblique et de forme 
oblongue. Péristome simple, droit et à bords subparallèles : bord columellaire simple; 
bord externe mince et presque tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 7 1/2 millimètres; plus grand diamètre, » 1/2. 
Longueur de l'ouverture, + millimètres; plus grande largeur, 1. 

Habitat. Mexique , à Gordova, dans l'État de Vera-Cruz (A. Sallé). Guatemala, à 
Coban (F. Sarg). 

Observations. Jusqu'à ces derniers temps,nous ne connaissions cette petite espèce que 
par la description de l’auteur. H n'existe point de coquille étiquetée sous ce nom dans la 
collection de M. Sallé, bien que M. Pfeiffer la cite comme ayant été recueillie par ce 
naturaliste. La coquille que nous croyons devoir rapporter à cette espèce et que nous 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 599 


figurons provient du Guatemala, où elle a été recueillie par M. Sarg : elle compte 
8 tours de spire et son ombilic est légèrement perforé. Nous avons également reçu de 
M. Tryon, de Philadelphie, quelques échantillons d'Opeas costatostriatus, provenant du 
Mexique, sans indication précise de localité. 


2. OPEAS CARACASENSIS, Reeve (emend.). 
(PL XXVI, fig. 6, 6 a et 68.) 


Bulimus Caraccasensis, Reeve, Conchol. Iconica, pl. LXXIX, 580, 1849. 
Bulimus Caraccasensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IL, p. 40h, 1853. 
Bulimus (Cylindrus) Caraccasensis, Pfeiffer, Vers. p. 155, 1855. 

Chondrus (Mastus) Caraccasensis, H. et A. Adams, Genera, vol. I, p. 164, 1858. 
Bulimus Caraccasensis, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. IV, p. 464, 1859. 
Stenogyra (Opeas) Caraccasensis, Albers, Hehceen, 6. Martens, p. 265, 1860. 


Stenowyra (Opeas ?) Caracasensis, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 48, 1865. 

Bulimus Caracasensis , Guppy, Ann. and Mag. of Nat. Hist. 3° série, vol. XVIT, p. 59, 1866. 
Stenogyra Caracasensis, Guppy, Anx. and Mag. of Nat. Hist. ür. à part, p. 9, juin 1868. 
Butimus Caraccasensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 102, 1868. 

Bulünus Caraccasensis, Tate, Ann. and Map. of Nat. Hist. h° sér. vol. IV, p. 356, 1860. 
Bulimus Caraccasensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIIT, 440, 1876. 


Testa perforata, oblongo-turrita, tenuiuscula, striata, diaphana, cerea ; spira elorgata, turrita, acutiuscula , 
apice obtusulo, Levi; sutura crenulata; anfractus 9 convexti, ultimus 1/4 longitudinis vix superans, basi rotun- 
datus ; columella brevis , substricta ; apertura subverticalis, semiovahs ; peristoma sumplex , rectum, maroine 
columellari breviter patente, externo subacuto. 

Long. g muill., diam. ma. 3 mill. — Apertura 2 1/3 mil. longa, 1 2/3 lata (coll. Crosse). 

Habitat Chiapa (Ghiesbreght), Vera Cruz, Orizaba, (D' Berendt, D° Friedel), repubhcæ Mexicane ; 
Caracas, Venezuelæ (A. Salé); Panama, Americe centralis (Th. Bland ); êx insulis« Grenade, Trinité (Guppy), 
Sainte-Lucie (Tate), Haïti (Hjalmarson), Guadeloupe (Beau), Barbade (teste Th. Bland}», Antillarum. 


Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme oblongue turriculée, assez 
mince, striée, diaphane et d’un jaune de cire. Spire allongée, turriculée , assez pointue 
et terminée par un sommet légèrement obtus et lisse. Suture crénelée. Tours de spire 
au nombre de 9 et convexes ; dernier tour dépassant à peine 1/4 de la longueur totale 
el arrondi à la base. Columelle courte et lévérement resserrée. Ouverture subverticale 
et semi-ovale. Péristome simple et droit : bord columellaire brièvement étalé; bord 
mince et à peu près tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 9 millimètres ; plus grand diamètre, 3. Longueur 
de l'ouverture, 2 1/3 millimètres; plus grande largeur, 1 9/3. 

Habitat. Mexique : Ghiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght); Vera-Cruz, Orizaba, 
(D'Berendt; D' Friedel); Caracas, dans le Venezuela (A. Sallé); Panama (Th. Bland). 
Antilles : Grenade, Trinité (Guppy); Sainte-Lucie (Tate); Haïti (Hjalmarson ): 
Guadeloupe (Beau); Barbade (d'après Th. Bland ). 


600 ZOOLOGTE. 


Observations. M. E. von Martens, qui a eru devoir refaire à nouveau la diagnose de 
cette espèce , dit que, par la convexité de ses tours de spire, elle s'éloigne, à pre- 
mière vue, beaucoup plus des autres espèces d'Opeas que ceux-ci des Subulina. 1 
ajoute que la columelle est très-légèrement tronquée en sens oblique, à la base. Nous 
n'avons observé, dans aucun de nos exemplaires, ce dernier caractère dont la présence 
serait de nature à rapprocher l’espèce des Subulina. 

Le même auteur parait être d'avis? que F'Opeas Caracasensis ne constitue qu'un double 
emploi de l'Hehx (Cochhitoma) mucra, Orbigny*. Nous avons comparé ensemble les 
figures et les descriptions de Reeve et d'A. d'Orbigny et, à l'exemple de M. Pfeiffer, qui 
maintient la séparation des deux espèces , nous croyons qu'elles peuvent être consi- 
dérées comme spécifiquement distinctes. L'espèce d'Acide d'Orbigny paraît être uni- 
formément striée et rien, dans la diagnose, n'indique la crénelure suturale ou plutôt 
infra-suturale (anfractibus… infra suturas quasi costellatis, dit Reeve), qui est si appa- 
rente sur la figure donnée par l'auteur anglais et dont nous constatons la présence sur 
tous nos exemplaires. 


SECTIO II. 
SPECIES ELONGATO-PLANATÆ. 


3. OPEAS SUBULA, Pfeiffer. 
(PL XXVE, fig. 7, qaet 70.) 


Achatina subula , Pfeiffer, Wiegm. Arch. vol. I, p. 352, 1839. 

Bulimus subula, Pfeiffer, Symb. T, p.85, 1841. 

Bulimus subula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 158, 1848. 

Bulimus subula, Reeve, Conchol. Iconica, h94, 18h. 

Bulimus (Opeas) subula, Albers, Heliceen, p. 175 , 1850. 

Bulimus subulu, À. Binney, Terr. Moll. vol. Il, p. 285, pl. LUE, fig. 4, 1851. 
Stenogyra subula , Poey, Memor. Cuba, vol. T, p.396, 1851. 

Bulimus hortensis, G. B. Adams, Contrib. p. 168, 1851. 

Bulimus subula, Bland, dans G. B. Adams, Contrib. p. 291, 185. 

Bulimus ocionoides , Orbigny, Moll. Cuba, vol. L, p. 177, pl. XI bis, fig. 23, ah, 1853. 
Bulimus subula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IE, p. 399, 1853. 

Stenogyra (Opeus) subula, Shuttleworth, Diagn. neuer Moll. 314-316, p. 46, 1854. 
Bulimus (Opeas) subula, Pfeiffer, Vers. p. 156, 1855. 

Subulina (Opeas) subula, H. et À. Adams, Generu, vol. If, p. 111, 1858. 

Bulimus subula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 458, 1859. 

Stenogyra (Opeas) subula, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 265 , 1860. 

Bulimus subula, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologte, vol. XI, p. 361, pl. XIV, fig. 6, 1863. 
Stenopyra (Opeas) subula, Martens, Malak. Blätter, vol. XIL, p. 49, 1865. 


© Malak. Blätter, vol. XIL, p. 48, 1865. * Syn. p. 9, 1835. 
* Malak. Blätter, vol. XV, p. 217, 1868. * Monop. Heliceorum , vol. VIIT, p. 139 et 140, 1876. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 601 


Opeas subula, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. UF, p. 301, pl. XIV, fig. 17, 1867. 
Bulimus subula, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 97, 1868. 

Stenogyra subula, W. B. Binney et Bland, Amer. Landsh. L, p. 230, fig. 293, 1869. 
Stenopyra subula, Paetel, Gatal. p. 104, 1873. 

Stenopyra subula, Martens, Binnenmoll. Venezuelws, p.192, 1873. 

Stenosyra subula, Mazé, Journ. de Conchyholopie, vol. XXIT, p. 158, 1874. 

Bulimus subula, Pfeiffer, Monog. Heliccorum, vol. VITE, p. 136, 1876. 


Testa subperforata, turrito-subulata, subülter arcuatim striatula , mitidula, diaphane cerea; sutura sat pro- 
funda; anfractus 8-q, primi convext, sequentes compressi, plamiusculi, ultimus 2/7 lonsitudins subæquans ; 
columella callosa, leviter torta, non truncata; apertura vix obliqua, oblongo-ovalis; peristoma simplex , margine 
columellari brevissime reflexo, appresso, exlerno recto, aculo. 


Lonoitudo 12 mill., diam. maj. à mail. — Apertura 3 mil. longa, 2 lata. 
Var. &, septemoyrata. Minor ; anfractus 7. 
Lonpitudo 8 mall., diam. maj. 2 1/4 mill. — Apertura 2 1/2 mill. longa, vix 1 1/2 lata (coll. Crosse.) 


Habitat : Vera Cruz (D' Friedel), Chiapa (teste Martens), var. 8 Tapana et Cucoprieto, in isthmo Tehuan- 
tepecensi (Sumichrast), reipublicæ Mexicanæ ; Belize (Bocourt); Coban, Guatemale (EF. Sarg); in Florida 
(Cooper, W. G. Binney) , Americæ septentrionalis ; in insulis Cuba (Pfeiffer, Lavallée, Poey). Saint-Thomas 
(Th. Bland), Jamaica (G'uB: Adams), Portorico (Blauner), Martinique (H. Mazé), Antillarum ; Saigon 
et Fuyen-Moth, Cochinchinæe Gallicæ (Michau ). 


Coquille munie d'une faible perforation ombilicale, turriculée, subulée, marquée de 
petites stries fines et arquées. Coloration d'un jaune de cire diaphane. Suture assez 
profonde. Tours de spire au nombre de 8 à 9; premiers tours convexes; tours suivants 
comprimés el assez plans; dernier tour formant à peu près 2/7 de la longueur totale. 
Columelle calleuse, léoèrement tordue et ne présentant pas de trace de troncature. 
Ouverture à peine oblique et de forme ovale-oblongue. Péristome simple; bord colu- 
mellaire très-brièvement réfléchi; bord externe droit et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 3. Longueur 
‘de l'ouverture, 3 millimètres; plus grande largeur, 2. 

Variété 6. Plus petite que la forme typique et ne possédant, à l'état adulte, que 
7 tours de spire, au lieu de 8 à q. 

Longueur totale de la coquille, 8 millimètres; plus grand diamètre, 9 1/4. Longueur 
de l'ouverture, 2 1/2 millimètres; plus grande largeur, un peu moins de 1 1/2. 

Habitat. Mexique : Vera Cruz (D'Friedel) ; Chiapa (d’après M. E. von Martens). Bélize 
(Bocourt). Guatemala: Coban (F. Sarg). Amérique du Nord: Floride. Antilles : Cuba 
(Pfeiffer, Lavallée, Poey); Jamaïque (G. B. Adams); Portorico (Blauner); Martinique 
(H. Mazé); Saint-Thomas (Th. Bland). Asie orientale : Cochinchine française, à Saïgon 
et à Fuyen-Moth (Michau). La variété 6, remarquable par le nombre plus petit de ses 
tours de spire, provient du Mexique. Elle a été recueillie à Tapana et à Cacoprieto, 
dans listhme de Tehuantepec, par M. Sumichrast. 


Observations. I est assez bizarre, au premier abord, de retrouver, en Cochinchine, 
OL 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 7Ü 


602 ZOOLOGIE. 


une espèce terrestre des Antilles et ce fait ne peut guère s'expliquer que de deux façons, 
ou par une détermination fautive de lespèce, ou par une acclimatation due à 
l'action involontaire de l’homme, par suite des relations commerciales et du transport, 
d’un lieu à l’autre, des plantes, graines, céréales, ete., tous objets parmi lesquels peu- 
vent se glisser facilement quelques Mollusques terrestres de petite taille, protégés par 
leur coquille, rejetés avec les rebuts et s’acclimatant, lorsque le nouveau milieu, dans 
lequel ils se trouvent, est favorable. 

La première hypothèse doit être repoussée, car nous avons soumis les Opeas subula , 
recueillis en Cochinchine, à l'auteur de l'espèce, qui nous les a renvoyés avec ce nom. 
Il ne reste donc que la seconde, que nous avons lieu de croire fondée et qui serait 
alors la contre-partie de Facclimatation, aux Antilles et dans la Guyane française, 
d'un Mollusque terrestre bien connu et originaire de l'Asie orientale, l'Ennea bicolor. 
Hutton. 

D'après M. Shuttleworth? c’est à tort que M. Pfeiffer place, dans la synonymie de 
l'Opeas subula, le Bulimus procerus, G. B. Adams”, de la Jamaïque, qui constitue une 
espèce bien différente, appartenant au genre Spiraxis. 


Xi. OPEAS BOCOURTIANUS, Grosse et Fischer. 
(PI. XXVL, fig. 8, 8a et 8b.) 


Stenopyra Bocourtiana, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliolopie, vol. XVIE, p. 424, 1860. 
Bulimus (Stenogyra) Bocourtianus, Pfeilfer, Monog. Heliceorum, vol. VIT, p. 136, 1876. 


Testa amperforata, subelongato-turrita, tenuis, translucida , vix striatula, sublevis, pallide corneo-albida ; 
spira elongata, apice obtuso; sutura impressa; anfractus 8 planiuscul, embryonales 2 leves, albidi, ultimus 
spura multo minor (:: 2 : 7); apertura subverticalis, oblongo-ovata; peristoma simplex, rectum, margunbus 
distantibus, columellari vix subdilatato, basali et externo acutis. 

Lonpitudo g null, diam. maj. 2 null, — Apertura 2 mul. longa, 1 1/4 lata (Mus. Parisiense). 

Habitat in provincia Vera Paz dicta, Guatemuale (Bocourt). 


Coquille imperforée, de forme turriculée assez allongée, mince, translucide, très- 
faiblement striée et paraissant à peu près lisse, à l'œil nu. Coloration d’un ton corné 
blanchätre. Spire allongée, terminée par un sommet obtus. Suture bien marquée. 
Tours de spire au nombre de 8 et à peu près plans; tours embryonnaires, au nombre 
de 2, lisses, polis et blanchâtres ; dernier tour beaucoup plus petit que la spire (::9:7). 
Ouverture subverticale, ovale-oblongue. Péristome simple et droit: bords éloignés 
l'un de l’autre: bord columellaire très-faiblement élarei, bord basal et bord externe 
tranchants. 


* Drag. neuer Moll. 314-316, p. 46, 1854. — *? Proceed. Boston Soc. Nat. Hist. p. 13, 1845. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 603 


Longueur totale de la coquille, 9 millimètres; plus grand diamètre, ». Longueur 
de l'ouverture, > millimètres; plus grande largeur, 1 1//. 

Habitat. Guatemala, dans le département de Vera Paz (Bocourt). 

Observations. L'individu sur lequel nous établissons notre espèce a été trouvé par 
nous, encore en bon état de conservation, dans l'estomac d'un Glandina plicatula. 

: A RAS UV 
var. y, provenant du département de Vera Paz. 


5. OPEAS COLIMENSIS, Crosse et Fischer. 
(PI. XXVE, fig. 9, ga et ob.) 


Stenogyra Colimensis, Crosse et Fischer, Journal de Conchyhologie, vol. XVIT, p. 45%, 1869. 
Bulimus (Stenogyra) Colimensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIE, p. 133, 1876. 


Testa obtecte subrimata, elongato-turrita, tenuis, translucida, strüs subulibus longitudinaliter impressa , 
pallide corneo-albida, lineolis albidis, parum conspicuis, interdum evanidis transversim cincta ; spira elongata, apice 
obluso ; sutura valde impressa, profunda, albida; anfractus 10 parum convexi, embryonales + leves, ultimus 
spira mullo minor (::3 : 19 1/2); apertura subverticalis, oblongo-ovata; peristoma simplex, rectum , mar pt 
bus distantibus, columellari paululum dilatato, basali et externo acutis. 

Longitudo 15 1/2 mill., diam. maj. 3 1/4 null. — Apertura 3 mil. longa, 2 lata (coll. Grosse). 

Habitat Colima, reipublicæ Mexicanæ (J. Xantus). 


Coquille munie d'une fente ombilicale presque entièrement recouverte, allongée, tur- 
riculée, mince, translucide, marquée de fines stries longitudinales. Coloration d’un ton 
corné clair, tournantau blanchâtre, avec des linéoles transverses, blanchâtres, peu appa- 
rentes et quelquefois même disparaissant presque complétement. Spire allongée, termi- 
née par un sommet obtus. Suture fortement accusée, profonde et blanchâtre. Tours de 
spire au nombre de 10 et médiocrement convexes; tours embryonnaires au nombre 
de », lisses et polis; dernier tour beaucoup plus petit que la spire (: : 3 : 12 1/2). 
Ouverture subverticale et de forme ovale-oblongue. Péristome simple et droit; bords 
éloignés l'un de l'autre ; bord columellaire très-faiblement développé, bord basal et 
bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 15 1/2 millimètres; plus grand diamètre 3 1/4. 
Longueur de l'ouverture, 3 millimètres; plus grande largeur, ». 

Habitat. Mexique : État de Colima (3. Xantus). 

Observations. Les linéoles lransverses dont nous avons signalé l'existence ne parais- 
sent être bien visibles que sur les individus en parfait état de conservation. 


604 ZOOLOGIE. 


6. OPEAS GLADIOLUS, Grosse et Fischer. 
(PI. XXVE, fig. 10, 10 a et 10 b.) 


Opeas gladiolus, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXV, p. 272, 1877. 


Testa subobtecte rimata, elongate subulato-turrita, tenuis, ox striatula, diaphana, pallide cereo-albida ; 
spira valde elongata, apice obtusulo; sutura valde impressa; anfractus 12 planiusculi, embryonales primi 2 lævi- 
ga, ulümus spira multo minor, basi attenuatus; apertura suboerticalis, subovata, wtus concolor; peristoma 
simplez, rectum, marpinbus distantibus, columellari subdilatato, rimam umdbilici obtepente, basal et externo 
aculis. 

Lonpitudo 14 1/2 mall., diam. maj. 2 1/2 mil. — Apertura 2 ml. longa, 1 1/4 lata (coll. Crosse). 

Habitat on Guatemala (K. Saro). 


Coquille munie d’une fente ombilicale en partie recouverte, de forme allongée, 
subulée, turriculée, mince, à peine striée, diaphane et d'un blanc jaunâtre clair. Spire 
très-allongée, terminée par un sommet obtus. Suture fortement marquée. Tours de 
spire au nombre de 19 et assez plans; tours embryonnaires, au nombre de 2, lisses et 
polis; dernier tour beaucoup plus petit que la spire et atténué à la base. Ouverture 
subverticale, à peu près ovale et de même couleur que le reste de la coquille, à line 
térieur. Péristome simple et droit; bords éloignés l’un de l'autre ; bord columellaire 
légèrement développé et recouvrant, en partie, la fente ombilicale; bord basal et bord 
externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 14 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 2 1/2. 
Longueur de l'ouverture, 2 millimètres, plus grande largeur, 1 1/4. 

Habitat. Guatemala (F. Sarg ). 

Observations. Gette espèce, de forme très-élancée et à tours de spire nombreux et pres- 
que plans, nous parait très-distincte de ses congénères du Mexique et du Guatemala. 
Elle n'est pas sans rapports avec notre Opeas Colimensis mais elle est plus grêle, plus 
subulée, ses tours de spire sont plus nombreux, proportionnellement plus petits et son 
ouverture est moins grande. 


XXIIL Genre SPIRAXIS, GC. B. Apaus, 1850. 


Le genre Spraxis à été proposé, en 1850, par C. B. Adams’, pour trois 
espèces de la Jamaïque, l'Achatina aberrans, Pfeiffer, l'Achatina inusitata, G. B. 
Adams, et le Spiraxis costulosa, G. B. Adams, auxquelles l'auteur en a, posté- 
rieurement, adjoint trois autres, Spiraxis brevis, Bulimus mirabilis et Bulimus 


anomalus, G. B. Adams®°. Il le caractérise ainsi : 


! Contributions to Conchol, p: 87. 1850. — * Contributions to Conchol. p. 168, 1851. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 605 


Spiraxis. G. t. parva, turrita : columella medio in laminam spiralem producta : 
apertura ovali, medio partim divisa : labro simplice. 

L'auteur comprend, dans son genre, qu'il considère, à tort, comme féminin, 
alors que le mot axis, qui le termine, est masculin, de petites espèces ter- 
restres, minces, turriculées et caractérisées principalement par leur bord colu- 
mellaire plus où moins visiblement tordu, le plus souvent vers sa partie médiane, 
et se prolongeant, à l'intérieur, en forme de lamelle spirale. Le reste du péri- 
stome rappelle celui des autres Stenogyridæ, et, comme chez eux, le sommet est 
toujours plus où moins obtus. 

En 1852, Shuttleworth! a apporté quelque confusion dans celte coupe, en y 
introduisant les Streptostyla, qui sont des Testacellidæ, et les Columna, formes 
africaines qui lui sont également étrangères. Sous l'influence de cette erreur 
d'appréciation , il divise les Spiraxis en trois sections : 

1. Glandinæformes (Streptostyla, Shuttleworth) ; 

IL. Bulimiformes (Spiraxis, G. B. Adams) ; 

IT. Achatinæformes (Columna, Perry, Albers). 

Il ajoute, dans sa deuxième section, la seule qui appartienne réellement au 
genre, une septième espèce, provenant du Mexique, le Spuraxis acus, Shutt- 
leworth. 

Son exemple a élé suivi, en 1823, par Pfeiffer, dans le troisième volume de 
sa Monograplue des Hélicéens?. Le mème auteur, l'année suivante *, propose da 
section des Æuspiraxis, pour désioner les formes que CG. B. Adams avait eues 
spécialement en vue, lors de la création de sa coupe. 

H. et À. Adams, dans leur Genera", ne considèrent les Spiraxis que comme 
une division suboénérique du genre Oleacina de Bolten. 

Albers et E. von Martens, dans l'édition posthume des Heliceen”?, partagent 
l'erreur de Shuttleworth, au sujet des Streptostyla, qu'ils comprennent, ainsi que les 
Chersomitra, dans les Spiraxis. Toutefois, ils reconnaissent que les espèces du 


groupe des Euspiraxis ont beaucoup de ressemblance avec les Opeas et les Subu- 


* Diagn. n. Moll. n° 248 et 249, p. 203, 185. ‘ Genera, vol. Il, p. 105, 1858. 
* Monop. Heliceorum, vol. IT, p. 469, 1853. * Heliceen , éd. Martens, p. 32, 1860. 
* Malak. Blätter, vol. Il, p. 202, 1854. 


606 ZOOLOGIE. 


lina, observation parfaitement exacte el qui dénote, de leur part, un sens con- 
chyliologique développé. 

Dans les volumes IV et VI de sa Monographie ‘, Pfeiffer continue à admettre la 
classification de Shuttleworth, mais avec quelques modifications. Il remplace, dans 
la division des Achatinæformes, par les Careha, le groupe des Columna, auquel 
il accorde une valeur générique, et, dans celles des PBulimiformes , il admet deux 
sections, l’une pour les espèces à columelle simple (Euspiraxis) et l'autre pour les 
espèces à bord columellaire subréfléchi (Wothus). 

Schaufuss”?, en 1869, et Paetel*, en 1873, considèrent le genre Spiraxis 
comme appartenant aux Testacellea et admettent, à l'exemple d’Albers et E. von 
Martens, les subdivisions suivantes : Streptostyla, Chersomitra, Euspiraæis. 

Dans le huitième volume de la Monopraphie des Hélicéens, paru en 1876, 
Pleifler nous paraît apprécier, beaucoup plus justement que dans les volumes 
précédents, les limites exactes dans lesquelles doit être maintenu le genre Spur- 
axis”. IH supprime avec raison la section des Glandinæformes et renvoie ailleurs 
les espèces qui la composaient, mais 1l la remplace par celle des Ferussaciæformes . 
dont la création ne nous semble pas une idée très-heureuse. Les deux autres sections 
nous paraissent beaucoup mieux comprises et moins sujettes à la critique. Dans 
la première, dont il conserve l’ancienne dénomination (Cylindraceæ, Achatinæ- 
Jormes), le savant naturaliste de Cassel ne place plus qu'un petit nombre d’es- 
pèces de l'Inde, des Antilles et du continent américain. Il en exclut avec raison 
les Careha qui doivent former un genre à part. Dans la seconde (Bulimiformes), 
il continue à admettre deux subdivisions, celle des £uspiraxis, qui est la plus 
nombreuse en espèces, et celle des Wothus. 

I est regrettable que les données sur l’organisation de l'animal, dans le genre 
Spraxis, manquent jusqu'ici complétement et que nos matériaux ne nous per- 
mettent pas de combler cette lacune, en donnant l'anatomie d’une des espèces du 
Mexique ou du Guatemala. Toutefois , les affinités des Spiraxis avec les autres 


Stenogyridæ sont tellement évidentes, au point de vue conchyliologique, et si 


* Monop. Heliceorum, vol. IV, p- 571,189, et vol. VI, * Catal. p.13, 1873. 
p. 188, 1868. * Monop. Heliceorum, vol. VIIT, p. 255, 1876. 
? Calal. Pat. Samml. p. 13, 1869. 


MOLLUSQUES TERRESTRES'ET FLUVIATILES. 607 


fortement accusées qu'il nous parait difficile de les placer ailleurs que dans cette 
famille, dont ils possèdent tous les caractères principaux : la petite taille, la forme 
turriculée, la spire terminée par un sommet obtus, le test mince, le bord externe 


simple et la coloration uniforme. 


CARACTÈRES DU GENRE SPIRAXIS. 


Testa imperforata aut vix perforata, oblongo-turrita, tenuis, unicolor: spira sat elongata, apice obtuso; 
anfractus convexiusculi, primi lœves, sequentes costulato-plicati aut striati, ultimus spira minor, bast rotundatus ; 
apertura subanguste ovata; peristoma simplex, maroine columellari mapis munusve spiratim contorto, basal et 
éxlerno tenwbus. 


Animal incoonitum. 


Coquille imperforée ou munie d’une perforation ombilicale peu accusée, de forme 
turriculée oblongue, mince et de coloration uniforme. Spire assez allongée, terminée 
par un sommet obtus. Tours de spire lépèrement convexes ; premiers tours lisses ; 
tours suivants munis de costulations pliciformes ou de stries; dernier tour plus 
petit que la spire et arrondi à la base. Ouverture de forme ovale un peu étroite. 
Péristome simple; bord columellaire plus ou moins tordu, dans le sens de la 
spire; bord basal et bord externe minces. 

Animal mconnu. 

Le huitième volume de la Monographie des Hélicéens de Pfeiffer, paru en 1876, 
est l'ouvrage qui donne l'idée la plus exacte de l'étendue du genre Spiraxis. H men- 
tionne quarante-six espèces. En retranchant, d’une part, trois Ferussacia de Syrie, 
qui ne nous semblent pas à leur place dans le genre Spiraxis, et en ajoutant, 
d'autre part, deux espèces décrites par Morelet, le Bulimus scalariopsis et le Buli- 
mus sulciferus, qui appartiennent bien réellement au genre, et deux espèces iné- 
dites, lune du Mexique, le Spiraxis Blandi, et autre du Guatemala, le Sprraxis 
Guatemalensis, nous arrivons au chiffre total de quarante-sept espèces. Voici leur 
distribution géographique. 

Le continent américain renferme dix-sept espèces de Sprraxis : neuf vivent au 
Mexique et trois au Guatemala : dans ce nombre, une seule est commune aux 
deux pays, le Spiraxis sulciferus, Morelet, représenté, au Guatemala, par la variété 
& Cobanensis, assez différente de la forme typique : deux espèces ont été recueil- 


les à Panama, une au Nicaragua, deux dans le Venezuela et une au Pérou. 
? O 


608 ZOOLOGIE. 


Aux Antilles, le genre compte quatorze espèces, dont neuf ont été recueillies à 
la Jamaïque, deux à Cuba, deux à Haïti et une à la Trinité. Une seule espèce est 
commune aux Antilles et au continent américain, le Sprraxis Salleana, Pfeiffer, 
que l’on trouve à Haïti et à Panama. 

Dans les îles américaines du Pacifique, on connaît trois espèces de Sprraxis. 
Elles ont été recueillies dans les îles Juan Fernandez, qui dépendent du Chili et 
qui sont situées à environ 165 lieues du httoral sud-américan. 

L'Asie et les îles qui en dépendent possèdent dix espèces ainsi réparties : quatre 
dans l'Inde, deux à Ceylan, deux aux îles Andaman, deux en Chine et une en 
Cochinchine. Une des espèces de l'Inde se retrouve aux îles Andaman. 

Le reste des espèces attribuées au genre Spiraxis se trouve réparti comme il 
suit : île Maurice, une espèce ; Zanguebar, une espèce; îles Hawaï, deux espèces ; 
habitatinconnu , une espèce. Le genre, presque entièrement localisé dans les régions 
tropicales, n’existe nien Europe, n1 aux États-Unis. 

On voit, par ce qui précède, que, sur les quarante-sepl espèces de Sprraxts, 
qui sont actuellement connues, PAmérique et ses dépendances en possèdent, à 
elles seules, trente-trois, c’est-à-dire environ les trois quarts. C’est donc, on peut 
le dire, un genre presque exclusivement américain. 

Les onze espèces qui vivent au Mexique et au Guatemala peuvent se diviser en 
deux sections : 

1. Species torto-phicate. 

IL. Species dentato-phcate. 

La première section comprend les espèces dont la columelle est plus où moins 
lordue, mais ne présente qu'un simple pli, situé à la partie médiane ou à la partie 
supérieure. 

La seconde renferme celles dont le pli columellaire affecte une apparence denti- 


forme; elles sont moins turriculées et plus globuleuses que celles de la première 
section. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 609 


SECTIO I. 
SPECIES TORTO -PLICATÆ. 


1. SPIRAXIS SCALARIOPSIS, Morelet. 
(PI. XXV, fig. 1, 1 a et 1 b.) 


Bulimus scalariopsis, Morelet, Test. noviss. part. Il, p. 11, 1851. 

Bulimus scalariopsis, Pleiffer, Monog. Heliceorum, vol. HT, p. 395, 1853. 
Bulimus scalariopsis, Pfeiffer, Monor. Heliceorum, vol. IV, p. 454, 1859. 
Bulinus scalariopsis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 93, 1868. 
Bulimus scalariopsis, Pfeiffer, Monoo. Heliceorum, vol. VIIT, p. 129, 1876. 


Testa imperforata, elongato-turrita, tenuis, subdiaphana, costulis sat distantibus, acutis longitudinaliter im- 
pressa, umicolor, pallide luteo-albida ; spira elongata, apice rotundato, obtuso; sutura sat profunde impressa: 
anfractus Q convexi, tumadiusculi, embryonales primi 1 1/2 lœvipati, sequens lonpitudinalter obsolete multi- 
striatus, cæteri costulati, ultimus spira mullo minor, 1/4 longitudinis non attingens, minus remote costulatus 
basi subattenuatus; apertura parva, angulato-ovata, intus concolor ; peristoma simplex, luteo-albidum , margi- 
nibus disjunchs, columellari recto, recedente, subreflexo, intus in vicinio parietis torto, cum basali rotundato 
angulum formante, externo subflexuoso, acuto. 


Longitudo 11 maill., diam. maj. 4 mill. — Apertura 2 1/4 mal. longa, 1 1/2 lata (coll. Morelet). 


Habitat in densissimis nemoribus provinciæ Petenensis, Guatemale , sub truncis arborum putrescentibus (A. 


Morelet). 


Coquille imperlorée, allongée, turriculée, mince, subdiaphane, munie de costulations 
longitudinales, minces, tranchantes et rappelant le système de sculpture de certains 
Scalaria. Coloration uniforme et d'un blanc légèrement jaunâtre. Spire allongée, 
terminée par un sommet obtus et arrondi. Suture assez profondément marquée. Tours 
de spire au nombre de 9, convexes et légèrement renflés; tours embryonnaires, au 
nombre de 1 1/2, lisses et polis; tour venant immédiatement après muni de stries 
longitudinales obsolètes, nombreuses, serrées et droites ; tours suivants munis des cos- 
tulations espacées qui caractérisent l'espèce; dernier tour beaucoup plus petit que la 
spire, n'atteignant pas le quart de la longueur totale, orné de costulations sensible- 
ment plus serrées que celles des tours précédents et un peu atténué, vers la base. 
Ouverture relativement petite, de forme ovale-anguleuse et de même coloration que le 
reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple, d'un blanc légèrement jaunâtre et 
à bords disjoints; bord columellaire droit, enfoncé, subréfléchi, nettement tordu, dans 
le voisinage du bord pariétal, formant un angle avec le bord basal, qui est arrondi, et 
un peu plus développé, à cet endroit, qu'ailleurs; bord externe lévèrement flexueux, 
mince et tranchant. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII PARTIE, mm 


610 ZOOLOGTE. 


Longueur totale de la coquille, 11 millimètres; plus grand diamètre, 4. Longueur 
de l'ouverture, + 1/4; plus grande largeur, 1 1/2. 

Habitat. Province du Peten, dans le Guatemala : vit dans les bois les plus épais, 
sous les trones d'arbres pourris (A. Morelet). 

Observations. Gette élégante espèce, qui n'a pas encore été figurée Jusqu'ici, et que 

, , \ , . . 4 4 

nous représentons d après le Lype de l’auteur, constitue une des plus intéressantes dé- 
couvertes du voyage de M. Arthur Morelet, au Guatemala. Son système de sculpture , 
DR ee Re : ; ; à 
si original, rappelle à l'esprit celui des espèces du genre Scalaria et, en lui don- 
nant presque la même apparence, justifie amplement le nom spécifique qui lui a été 


attribué. 


2. SPIRAXIS SULCIFERUS, Morelet. 
(PI. XXV, fig. 2, 2 a et 2b.) 


Bulinus sulciferus, Morelet, Test. noviss. Il, p. 12, n° 103, 1851. 
Bulimus sulciferus, Pfoilfer, Monop. Heliceorum, vol. UE, p. 395, 1853. 
Bulimus sulciferus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 455, 1859. 
Bulimus sulciferus, Pfeilfer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p- 94, 1868. 
Bulimus sulciferus, Pfeiller, Monog. Heliceorum , vol. VITE, p. 130, 1876. 


Testa imperforata, turrita, tenuis, costulis lonoitudinalibus , reoularibus, subrectis, compressis elevanter 
sculpta, subdiaphana , pallide corneo-albida ; unicolor ; spira elongata, apice obtusulo ; sutura profunde impressa, 
occursu costularum subcrenata ; anfractus 8-9, convexiusculi, embryonales primi » 172 lenioat, sequentes 3 1/2-4 
paulo subdistanter, penultimus et ultimus conferte costulah, ultmus non descendens, spira mullo minor (:: 2:06), 
1/4 lonsituduus attingens, basi subattenuatus ; apertura paroula, subirregulariter ovata, intus concolor; peri- 
soma simplex, maroinibus distantibus, callo tenui, sæpe vix conspicuo, junctis, columellart arcuatim torto, le- 
viter ancrassalo, subreflexo, albido, basali et externo acutis. 

Longitudo 8 mill., diam. ma. + 1/2 mull, — Apertura 9 mill. longa, vx 1 lata (coll. Morelet et Grosse). 

Var. &, Cobanensis (pl. XXV, fig. 3, 3a et 3b), brevior, paulo latior, minus tenuis; anfractus 7 1/2. 

Lonpitudo 7 mull., diam. maj. > 1/9 null. — Apertura vix 2 mull. longa, 1 1/4 mill. lata (coll. Crosse). 

Habitat in siluis Palenqueanis (A. Morelet) , Mirador (D° Berendi), reipublcæ Mexicane ; var. B, Coban, 


Guatemale (K. Sarg). 


Coquille imperforée, turriculée, mince, subdiaphane, ornée d'un élégant système 
de costulations longitudinales, à peu près droites et régulièrement disposées. Colora- 
üon uniforme et d'un blane corné clair. Spire allongée, terminée par un sommet légè- 
rement obtus. Suture profondément marquée et paraissant comme crénelée, par suite 
du prolongement des costulations. Tours de spire au nombre de 8 à 9 et assez con- 
vexes ; tours embryonnaires, au nombre de 2 1/2, entièrement lisses; tours suivants 
(de 3 1/2 à !) munis de petites côtes très-droites et un peu espacées; avant-dernier et 
dernier tours ornés de costulations plus serrées; dernier tour non descendant, beau- 
coup plus petit que le reste de la spire (: : 2 : 6), n’atteignant guère que 1/4 de la lon- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 611 


gueur totale et lévèrement atténué à la base. Ouverture assez petite, subirrégulière- 
ment ovale et de même couleur que le reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome 
simple, à bords éloignés l'un de l’autre et réunis, à l'état adulte, par un dépôt calleux 
mince el très-peu apparent; bord columellaire tordu, à sa parlie supérieure, arqué, 
légèrement épaissi jusqu'à la base, et de coloration blanchâtre ; bord basal et bord 
externe minces et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 8 millimètres; plus grand diamètre, 2 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, + millimètres; plus grande largeur, à peine 1. 

Var. 8, Cobanensis. Coquille plus courte, proportionnellement un peu plus large et 
un peu plus épaisse de test. Tours de spire au nombre de 7 1/2. 

Longueur totale de la coquille, 3 millimètres; plus grand diamètre, 2 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, à peine + millimètres; plus grande largeur, 1 1/4. 

Habitat. Mexique : forêts de Palenque, dans l'État de Chiapas (A. Morelet); Mira- 
dor, dans l'État de Vera Cruz (D° Berendt), pour la forme typique. — Coban, dans 
le Guatemala, pour la variété 6. 

Observations. Le Spiraxis sulciferus, décrit originairement comme Bulimus, présente 
évidemment l'ensemble des caractères que l'on retrouve chez ses congénères du Mexique 
et du Guatemala : l'aspect lisse des 2 ou 3 premiers tours, les costulations des sui- 
vants, la ténuité et la diaphanéité du test, la torsion de la columelle, etc. Il appar- 
tient donc, incontestablement, au genre Spiraæis. Il ne parait pas très-commun. L'au- 
teur de l'espèce, M. À. Morelet, n'a recueilli qu'un unique exemplaire et c’est d'après 
son type, qu'il a bien voulu nous communiquer, avec son obligeance ordinaire, et qui 
se trouve figuré, pour la première fois, dans notre ouvrage, que nous avons déterminé 
un deuxième individu, faisant partie des petites espèces terrestres, recueillies, à Mirador, 
par M. le D° Berendt, et qui nous ont été envoyées par M. Th. Bland, notre honorable 
correspondant de New-York. 

Le Spiraxis suleiferus, très-voisin, par sa forme générale, sa coloration et ses prin- 
cipaux caractères, du Spiraxis Berendhi, Pfeiffer, qui vit également à Mirador, s'en 
distingue par ses costulations plus nettes et plus serrées et par l'aspect lépèrement cré- 
nelé de la suture. I semble se rapprocher encore davantage du Spiraxis euptyctus. 
Pfeiffer, dont nous ne connaissons que la diagnose et qui doit peut-être rentrer dans 
la synonymie. 

C'est par suite d'une erreur géographique que M. Pfeiffer mdique le Guatemala 
comme l'habitat unique du Spiraxis suleiferus !. 1 vit également au Mexique. En effet, les 
forêts de Palenque sont situées dans l'État mexicain de Chiapas, et Mirador fait partie de 
l'État de Vera Cruz. D'ailleurs, l'espèce parait être restée complétement inconnue aux 


! Conf. Pfeiller, Monog. Heliceorum, vol. I, P-. 990 : « Habitat in sylois Palenqueanis Guatemale.» 


= 
En 


612 ZOOLOGTE. 


divers auteurs. Elle ne se trouve mentionnée ni dans le Conchologra Iconica de Reeve, 
ni dans le nouveau Chemnitz, ni dans le Genera de M. M. Adams, ni dans les Heliceen 
d'Albers, et M. Pfeiffer, dans sa Monographie des Hélcéens, se contente de reproduire la 
description originale de l’auteur. 


3. SPIRAXIS EUPTYCTUS, Pfeiffer. 


Spirazxis euptycta, Pfeiffer, in Proc. Zool. Soc. London, p. 378, 1856. 

Spiraxis euptycta, Pfeiffer, in Malak. Blütter, vol. HT, p. 239, 1856. 

Spiraxis euptycta, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 574, 1859. 

Spiraxis euptycta, W. G. Binney, in Proc. Philadelphia Ac. nat. Sc. p. 152, 1860. 
Spiraxis euptycta, W. G. Binney, L. e. lirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis euptycta, W. G. Binney, in Check Lists, p. 5, 1860. 

Spiraxis euptycta, W. G. Binney, Bibliow. North Amer. Conch, vol. Il, p.205 ,1864. 
Spiraxis euptycta, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 191, 1868. 

Spiraxis euptycta, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIIL, p. 257, 1876. 


Testa turrita, sohdula, plicis compressis, superne distantibus, deorsum confertioribus sculpta, nuidula , 
cereo-albida ; spira repulariter attenuata, acutiuscula ; sutura plais excurrentibus crenata; anfractus 9-9 1/2 
convert, ulimus 1/4 longitudinis vix œquans, rotundatus; lamina columellaris leviter torta, subreflexa, non 
truncata; apertura vix obliqua, oblonga; peristoma simplex , margine dextro antrorsum subarcuato. 

Lonpitudo 9 1/2 mall., diam. maj. > 3/4 mull. — Apertura 2 1/4 mull. longa, 1 1/2 lata (Pfeiffer). 

Habitat Chiapa, in provincia Chapas dicta, reipublicæ Mexicane (Ghiesbreght). 


Coquille turriculée, assez solide, marquée de plis comprimés, espacés, à la partie 
supérieure de la spire, et plus serrés, à la partie inférieure, assez luisante et d'un 
blanc de cire. Spire régulièrement atténuée, assez aiguë. Suture paraissant crénelée 
par le fait de la prolongation des plis. Tours de spire au nombre de q à g 1/2 et con- 
vexes; dernier tour égalant à peine 1/4 de la longueur totale et arrondi. Lame 
columellaire légèrement tordue, subréfléchie, nullement tronquée. Ouverture à peine 
oblique, oblongue. Péristome simple; bord droit légèrement arqué en avant. 

Longueur totale de la coquille, 9 millimètres 1/2; plus grand diamètre, 2 3/4. Lon- 
gueur de l'ouverture, 2 millimètres 1/4; largeur, 1 1/9. 

Habitat. Cette espèce vit au Mexique. Elle a été recueillie à Chiapa, dans l'État de 
Chiapas, par M. Ghiesbreght. 

Observations. Nous reorettons de ne connaître ni figure, ni échantillon authentique 
du Spiraxis euptyctus. D'après la description, il se pourrait bien que cette espèce ne 
füt autre chose qu'un double emploi du Spiraxis suleiferus, Morelet, décrit cinq ans 
auparavant, En effet, nous retrouvons, dans cette description, les principaux caractères 
de l'espèce de Morelet : plis comprimés, espacés, à la partie supérieure de la spire, et 
devenant plus serrés dans les derniers tours ; suture crénelée par le fait de la prolon- 
gation des plis ou costulations. La coloration semble la même; le même habitat, l'État 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 613 


de Chiapas, est donné pour les deux espèces; les dimensions relatives, le nombre et 
la forme des tours ne présentent pas non plus de différences importantes. Nous ne con- 
servons donc le Spiraxis euptyctus comme espèce que sous toutes réserves. 


h. SPIRAXIS BERENDTI, Pfeiffer. 
(PL XV, fig. 4, ha et hb.) 


Spiraxis Berendti, Pfeiffer, in Malak. Blätter, vol. IX, p. 97, 1862. 
Spiraxis Berendti, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 189, 1868. 
Spirazæis Berendti, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIT, p. 256, 1876. 


Testa imperforata, cylindraceo-turrita, tenutuscula, æqualter et repulariter pheato-costulata, subhyalino- 
albida ; spira sensim atlenuata, superne àn conum acuminatum abiens, apice obtusulo; sutura profunda ; anfrac- 
lus 8 convexi, primi 2 1/2 leves, ultimus 2/7 lonpuudins formans, basi rotundatus; columella callosa, superne 
torla; apertura subverticalis, truncato-ovals ; peristoma simplex, acutum. 

Longitudo 7 1/2 mill., diam. maj. + 1/3 mill. — Apertura vix 9 mil. longa, 1 1/4 lata (coll. Grosse). 

Habitat Mirador, prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæe (D' Berendt). 


Coquille imperforée, cylindracéo-turriculée, assez mince, munie de costulations pli- 
ciformes régulières et égales entre elles. Coloration d’un blanc corné subhyalin. Spire 
atténuée peu à peu et se terminant en cône acuminé, à sa partie supérieure. Suture 
profonde. Tours au nombre de 8 et assez fortement convexes ; premiers tours, au nombre 
de 2 1/2, entièrement lisses; dernier tour formant les 2/7 de la longueur totale et 
arrondi à la base. Golumelle calleuse, tordue à la partie supérieure. Ouverture subver- 
ticale, formant un ovale tronqué. Péristome simple et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 7 1/2 millimètres; plus grand diamètre, » 1/3. 
Longueur de l'ouverture atteignant à peine > millimètres; plus grande largeur, 1 1/4. 

Habitat. Gette espèce vit au Mexique : elle a été recueillie à Mirador, dans l'État de 
Vera Cruz, par M. le D' Berendt. 

Observations. C'est d’après un individu provenant de Mirador et déterminé, en 1869, 
par M. le D' Pfeiffer, auteur de l'espèce, que nous figurons le Sprraxis Berendti. La 
certitude que nous avons de l'exactitude de sa détermination nous oblige à modifier 
quelques mots de la diagnose du savant naturaliste de Cassel. M. Pfeiffer dit, en par- 
lant de l'espèce : +conferte plicata,» ce qui tendrait à faire supposer que ses costula- 
tions pliciformes sont plus serrées que celles des Sprraxis sulciferus et euptyctus. Gette 
supposition serait inexacte, car c'est le contraire qui a lieu, chez le Sprraxis sulciferus. 
surtout dans les deux derniers tours de spire. Le principal caractère distinctif des cos- 
tulations du Spiraxis Berendti est d'être très-régulières et sensiblement égales entre 
elles, sur tous les tours de spire où 1l en existe. 


614 ZOOLOGTE. 


5. SPIRAXIS TENUIS, Pfeiffer. 
(PI. XXV, fig. 5, 5a et 5b.) 


Spiraæis tenuis, Pfeifler, Malak. Blätter, vol. XV, p. 8h. 1868. 
Spiraxis lenuis, Pfeiffer, Morog. Heliceorum. vol. VIII, p. 257, 1876. 


Testa wnperforata, conico-turrita, tenuis, undique confertim filoso - costulata , pellucidu , vrenti-hyalina ; 
spira regulariter atlenuata , vertice obtusulo, rotundato; sutura plicis minutissime crenulata; anfractus G con- 
vexiuseuli, embryonales primi 1 1/9-2 levigati, ultimus 1/4 longitudinis vix superans, bast rotundatus ; lamina 
columellaris eviter torta, subcallosa, bast truncaturam obliquam simulans; apertura vix obliqua, subrhombeo- 
ovalis : perisloma sunplez , rectum. 

Longitudo 8 mall., diam. maj. anfr. lin 3 mal. — Apertura » 1/4 mall. longa (coll. Sallé). 

Habitat Orizaba, reipublicæ Mexicanæ (A. Sallé). 


Coquille imperforée , de forme conique turriculée, couverte de costulations serrées 
et filiformes, mince, transparente et d’une coloration cristalline tournant au verdâtre. 
Spire régulièrement atténuée, terminée par un sommet légèrement obtus. Suture très- 
finement erénelée par des plis. Tours de spire au nombre de 9 et assez convexes; tours 
embryonnaires, au nombre de 1 1/2 à 2, lisses et polis; tours suivants, au nombre de 
>, très-finement costulés ; dernier tour dépassant à peine 1/4 de la longueur totale et 
arrondi à la base. Lamelle columellaire lécèrement tordue, subcalleuse, et simu- 
lant, à la base, une troncature oblique. Ouverture faiblement oblique et de forme 
subrhomboïdo-ovale. Péristome simple et droit. 

Longueur totale de la coquille, 8 millimètres; diamètre du dernier tour de spire, 3. 
Longueur de l'ouverture, 2 1/4 millimètres. 3 

Habitat. Mexique, aux environs d'Orizaba, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 

Observations. Gette espèce est voisine, par ses caractères, du Spiraxis acus, Shuttle- 
worth, et du Spiraxis euptyctus, Pfeiffer. Elle se distingue de cette dernière espèce par 
sa coquille excessivement mince, transparente, à sommet assez obtus, et par ses ços- 
tulations filiformes, partout également serrées et beaucoup plus fines. L'exemplaire 
que nous figurons fait partie de la collection de M. À. Sallé : il n'est pas complétement 
adulte, ce qui fait paraitre la base de sa columelle, comme subtronquée; le pli colu- 
mellaire n’est pas très-apparent et la crénulation de la suture, mentionnée par l’auteur, 
dans la diagnose, n’est pas bien distincte. 


6. SPIRAXIS ACUS, Shuttleworth. 
(PL XXV, fig. 6, Ga et 60.) 


Spiraxis acus , Shuttleworth, in Bern. Mittheil. p. 207, 185. 
Spiraxis acus, Shuttleworth, Diagn. n. Mollusken, 2, p. 27, 1852. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 615 


Spiraxis acus, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. II, p. 47o, 1853. 

Euspiraxis acus, Pfeiffer, Vers. p. 167, 1855. 

Oleacina (Spiraxis) acus, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 105 , 1858. 
Spiraxis acus, Pfeiffer, Monog. Helceorum, vol. IV, p. 574, 1859. 
Euspiraxis acus, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 34, 1860. 

Spiraxis acus, W. G. Binney, in Proc. Philadelphia Ac. nat. se. p. 152, 1860. 
Spiraxis acus, W. G. Binney, L. e. tirage à part, p. 41, 1860. 

Spiraxis acus, W.G. Binney, in Check Lists, m1, p. 5, 1860. 

Spiraxis acus, W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch. vol. I, p. 101, 1864. 
Spiraxis acus, Martens, in Malak. Blütter, vol. XIE, p. 68, 1865. 

Spiraxis acus, Pfeiffer, Monor. Heliceorum , vol. IV, p. 191, 1868. 

Spiraæis acus, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VITE, p. 257, 1876. 


Testa turrito-subulata, argute et revulariter costulata, corneo-albida ; spira valde elongata apice acutius- 
culo ; anfractus 19-13 medio planat, ad suturam profundam convexi, ultimus wix 1/5 longitudinis æquans ; 
lamina columellaris callosa, vix truncata, in maroinem basalem peristomatis sensim Jere transiens ; apertura 
semiovalis ; peristoma simplex, acutum. 

Longitudo cirea 16 mill., diam. mag. circa 2 1/2 mal. — Apertura 3 mall. longa, 1 3/4 lata. 

Habitat Cordova, in provincia Vera Cruz, reipublicæ Mexicane ( Jacot-Guillarmod). 


Coquille turriculée, subulée, finement et régulièrement costulée. Coloration blan- 
châtre, tournant au Jaune corné. Spire très-allongée, se terminant par un sommet assez 
aigu. Suture profonde. Tours au nombre de 19 à 15, aplatis à leur partie médiane, 
convexes prés de la suture ; dernier tour atteignant à peine 1/5 de la longueur totale. 
Columelle calleuse, à peine tronquée, se confondant, presque sans transition sensible, 
avec le bord basal du péristome. Ouverture semi-ovale. Péristome simple et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, environ 16 millimètres; plus grand diamètre. 
environ 2 1/2. Longueur de l'ouverture, 3 millimètres: largeur, 1 3/4. 

Habitat. Cette espèce habite le Mexique : elle a été recueillie à Gordova, dans l'État 
de Vera Cruz, par M. Jacot-Guillarmod. 

Observaons. Nous ne connaissons, malheureusement, le type du Sprraxæis acus, que 
par la description de M. Shuttleworth, et l'auteur, qui n’en a point donné la figure, 
dit qu'il a pu examiner seulement un petit nombre d'individus, non recueillis à l'état 
vivant et tous plus ou moins frustes, ce qui lui a laissé quelques doutes, en ce qui 
touche les dimensions exactes et le nombre de tours de l'espèce. Il en résulte beau- 
coup d'incertitude, à l'égard de cette espèce, et de grandes difhcultés pour arriver 
à une idenüfication rigoureuse. D'après M. Shuttleworth, son espèce est voisine du 
Spiraxis costulosus, G. B. Adams, de la Jamaïque, mais elle s'en distingue par sa tulle 
plus grande et par ses tours de spire plus nombreux. 

Ce n'est done qu'avec doute et sous toutes réserves que nous croyons devoir rapporter 
au Sprraxis acus, à titre de var. minor (pl. AXV, fig. 6, 6 a et 6 b), une coquille envoyée 
d'Orizaba, par M. Botteri, à M. Sallé, et que ce dernier à bien voulu nous communi- 


616 ZOOLOGIE. 


quer. Cette forme présente exactement l'aspect grêle et subulé, ainsi que les costu- 
lations fines et régulières qui caractérisent l'espèce de Shuttleworth, mais elle ne 
compte que 9 tours de spire, dont les premiers, au nombre de 2 1/2, sont entièrement 
lisses, et elle n'a que 6 millimètres de longueur, sur une largeur de 1 millimètre, à 
la partie médiane du dernier tour. 


7. SPIRAXIS LINEARIS, Pfeifter. 
(PL. XXV, fig. 7, 7aet 70.) 


Spiraxis linearis , Pfeiffer, in Malak. Blätter, vol. XIIT, p. 84, 1866. 
Spiraxis linearis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VI, p. 193, 1868. 
Spiraxis linearis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIE, p. 258. 1876. 


Testa minima, subeylindracea, conferte striata, tenuissima, hyalina; spira sursum vix attenuata, vertice 
obtuso; sutura impressa; anfractus 7 convexiuscuh, ultmus 1/5 longitudinis vix superans ; columella subcallosa, 


leviter torta; apertura subverticals, oblonga; peristoma simplex, tenue. 
Longitudo 2 3/4 mull., diam. maj. 3/4 mill (coll. Grosse). 
Habitat prope Vera Cruz, reipublicæ Mexicanæ (D' Berendt). 


Coquille de très-petite taille, subcylindracée, marquée de stries serrées, très-mince, 
cristalline. Spire faiblement atténuée à sa partie supérieure et se terminant par un 
sommet obtus. Suture marquée. Tours au nombre de 7 et légèrement convexes; dernier 
tour dépassant à peine 1/5 de la longueur totale. Columelle subcalleuse, légèrement 
tordue. Ouverture subverticale, oblongue. Péristome simple, mince. 

Longueur totale de la coquille, 2 millimètres 3/4; plus grand diamètre, 3/4. 

Habitat. Mexique : environs de Vera Cruz (D' Berendt). 

Observations. Nous ne connaissons le Spiraxis linearis typique que par la description 
qu'en donne l'auteur. Nous croyons devoir rapporter à cette espèce une petite coquille 
recueillie aux environs de Vera Cruz, par le D" Berendt, et dont nous devons la com- 
munication à M. Th. Bland, de New-York. Sa longueur totale est de 3 millimètres, et 
son plus grand diamètre d'environ 1. Elle compte 8 tours de spire et présente, d’ail- 
leurs, exactement l'ensemble des caractères spécifiques mentionnés par M. le D" Pfeif- 
fer, dans sa diagnose. 


8. SPIRAXIS BLANDI, Grosse et Fischer. 
(PI. XXV, fig. 11, 11a et 11b.) 
Spiraæis Blandi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXV, p. 271, 1877. 


Tesla imperforata, elongato-turrita, tenus, diaphana, obsolete plicato-striatula, strüs raris, plus manusve 
distantibus, in vicinio suturæ magis conspicuis, nitidula, pallide albido-cornea; spira elongato-subuluta, apice 


obtusulo; sutura impressa ; anfractus 6 planiuscul, embryonales prima 2 levigat, ultimus spira mor ( :: 3 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 617 


: 5 1/2), tertiam longitudinis partem vix superans, distanter et obsolete striatus, basi attenualus; apertura sub- 
6 Î } > 
verticalis, elonsato-oblonga, intus concolor ; peristoma simplexæ, marginibus distantibus, columellart, in vicumio 
8 8 D 1 8 
pariets, torto-pheato, intus subdilatato, albo, basali et externo subacutis. 
Lonpitudo 8 1/2 mill., diam. mai. 2 mall. — Apertura 2 3/4 mul. longa, 1 1/2 lata (coll. Grosse). 
(e] ? 9] l (e] 


Habitat in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicane. 


Coquille imperforée, de forme turriculée allongée, mince, diaphane, marquée lon- 
pitudinalement de stries pliciformes obsolètes, peu nombreuses, plus ou moins espacées 
et devenant un peu plus apparentes dans le voisinage de la suture. Test assez luisant 
et d’un jaune corné clair, tournant au blanchâtre. Spire allongée, subulée, terminée 
par un sommet assez obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et 
assez plans; tours embryonnaires, au nombre de 2, lisses et polis; dernier tour plus petit 
que la spire (: : 3: 5 1/2), dépassant à peine le tiers de la longueur totale, marqué 
de stries obsolètes, moins fortes et plus espacées que celles des tours précédents, et atténué 
à la base. Ouverture subverticale, de forme oblongue allongée et de même couleur, à 
l'intérieur, que le reste de la coquille. Péristome simple et à bords éloignés l’un de l'autre, 
bord columellaire présentant un pli nettement tordu , dansle voisinage du bord pariétal . 
légèrement dilaté, à l'intérieur de la coquille, et de coloration blanche; bord basal et 
bord externe à peu près tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 8 1/2 millimètres; plus grand diamètre, 2. Lon- 
oueur de Fouverture, 2 3/4 millimètres; plus grande largeur, 1 1/2 (coll. Grosse). 

Habitat. Mexique : État de Vera Cruz. 

Observations. Nous ne connaissons aucune espèce du Mexique ni du Guatemala, à 
laquelle puisse être rapportée cette espèce, remarquable par sa forme élancée, par le 
nombre comparativement petit de ses tours de spire et par la disposition de ses stries 
pheiformes. 


SECTIO IT. 
SPECIES DENTATO -PLICATÆ. 


9. SPIRAXIS MEXICANUS, Pfeifler. 
(PI XXV, fig. 8, 8a et 84.) 


Spiraxis Mexicana, Pleiffer, in Malak. Blütter, vol. XUT. p. 84, 1866. 
Spiraxis Mexicana, Pleifler, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 194, 1868. 
Spiraxis Mexicana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vel. VIT, p. 258, 1876. 


Testa subperforata, ovato-turrita, tenuiuscula, sat nitidula, plicis levibus, subdistantibus, ad basir anfrac- 
tuum plus minusve evanidis sculpta, albido-hyalina ; spira elevata, apice obtuso; sutura impressa ; anfractus 7 con- 
vezr, ultimus 2/5 longitudinis subæquans, medio usque ad basin lœvigatus, basi rotundatus ; columella sublate , 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII° PARTIE. 78 


618 ZOOLOGITE. 


dentalo-torta; apertura x obliqua, sinuato-oblonga; peristoma simplez, rectum, marpine dextro antrorsum 
subeurvato, columellari dilatato, subappresso. 
Longitudo_ (speciminis maximi) q maill., diam. ma. 4 null. — Apertura 3 2/3 null. longa, 2 lata (coll. 


Sallé). 
Habitat Mirador, prope Vera Cruz, reipublice Mexicanæ (D° Berendt). 


Coquille subperforée, ovale-turriculée, assez mince, assez luisante, marquée de plis 
légers et assez espacés, qui tendent à disparaître plus où moins complétement, à la 
partie inférieure des tours de spire. Coloration d'un blane hyalin. Spire élevée, se ter- 
minant par un sommet oblus. Suture bien marquée. Tours au nombre de 7 et convexes: 
dernier tour à peu près égal aux 2/5 de la longueur totale, marqué de plis costuli- 
formes, sur la première moitié avoisinant la suture, et devenant complétement lisse, 
de la partie médiane jusqu'à la partie basale, qui est arrondie. Columelle assez large, 
tordne et unidentée. Ouverture à peine oblique, de forme oblongue sinueuse. Péri- 
stome simple et droit; bord externe légèrement courbé en avant; bord columellaire dé- 
veloppé, légèrement appliqué contre la paroi. 

Lonoueur totale des plus grands individus, 9 millimètres; plus grand diamètre, 4. 
Longueur de l'ouverture, 3 2/3 millimètres; largeur, 2. 

Habitat. Mexique, dans l'Etat de Vera Cruz, à Mirador, où l'espèce a été recueillie 
par M. le docteur Berendt. 

Observahons. Cette espèce fait partie de la section des Sprraxis bulimiformes, à bord 
columellaire légèrement élargi ou réfléchi. 


10. SPIRAXIS GUATEMALENSIS, Crosse et Fischer. 


(PI. XXV, fig. 10, 10 a et 10 b.) 
Spiraxis Guatemalensis, Grosse et Fischer, Journ. de Gonchyliolorie, vol. XXV, p. 271, 1837. 


Testa subperforata, ovato-turrita, tenuiuscula, subdiaphana, longitudinaliter plicato-costulata, albida; spira 
subelevata , apice obluso; sutura impressa ; anfractus 6 convexi, ultimus 2/5 longitudinis subæquans, bas 
rouwndatus, paulo lævior, plicis sensim tn strias desinentibus; apertura vix obliqua, sinuato-oblonpa, intus 
concolor : perisloma simples, rectum, marpine columellari sublato, leviter dentato-torto, albo, externo antrorsum 
subeurvalo, aculo. 

Longitudo 5 1/2 mull., diam. may. 9 1/2 mll. — Apertura » null. longa, 1 1/4 lata (coll. Grosse). 

Habitat Coban, Guatemale (te Sarg ). 


Coquille subperforée, ovale-turriculée, assez mince, subdiaphane et munie de cos- 
tulations pliciformes. Coloration blanchâtre. Spire relativement assez élevée, termi- 
née par un sommet obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 6 et con- 
vexes; dernier tour formant environ 2/5 de la longueur totale et arrondi à la base. 
qui parait un peu plus lisse, par suite de la transformation progressive el presque 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 619 


insensible des costulations pliciformes en simples stries, de plus en plus atténuées. 
Ouverture à peine oblique, de forme oblongue sinueuse et de même couleur, à linté- 
rieur, que le reste de la coquille. Péristome simple et droit; bord columellaire blanc. 
assez large, présentant une torsion dentiforme, et bord externe légèrement incurvé 
en avant, mince et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 5 1/2 millimètres; plus grand diamètre, » 1/2. 
Longueur de l'ouverture, + millimètres; plus grande largeur, i 1 /l . 

Habitat. Coban, dans le Guatemala (F. Sarg). 

Observations. Cette forme est très-voisine du Spiraxis Mexicanus, Pfeiffer, dont 
elle se distingue par sa taille un peu plus petite, ses costulations longitudinales plus 
fortes, plus serrées, plus arquées, se prolongeant sur toute la surface des tours de 
spire, et, sur le dernier, se transformant presque insensiblement en stries, au lieu de 
disparaitre brusquement, vers la partie médiane du tour. 


11. SPIRAXIS MARTENSI, Pfeiffer. 
(PL XXV, fig. 9, ga et 9.) 


Bulimus Martensi, Pfeiffer, Procced. Zool. Soc. of London, p. 318, 1856. 
Bulimus Martensi, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 451, 1859. 
Bulimus Martensi, Peiller, Mono». Heliceorum, vol. VE, p. 90, 1868. 
Bulimus Martensi, Pleiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIE, p. 127, 1876. 


Testa subperforata, turrito-oblonga , tenus, striatula et distanter chordato-costata, daphana, albido-hyalina ; 
spura turrita, oblusula; anfractus 6 convexi, ullimus 9/5 lonpitudinis vix æquans, rotundatus: columella 
medio subdentato-plicata; apertura parum obliqua, elhptico-ovalis : peristoma simple, rectum, margine colu- 
mellari late reflexo, sublibero. 

Longitudo QG 1/3 mall., diam. maj. 4 1/9 mill. — Apertura 4 mill. longa, 2 1/3 lata (coll. Grosse). 


Habitat Cordova (A. Sallé); Mirador (D' Berendt), reipublice Mexicane. 


Coquille subperforée, de forme oblongue turriculée, lépèrement striée et munie de 
costulations espacées. Test mince, diaphane et d'un blanc cristallin. Spire turriculée, 
terminée par un sommet légèrement obtus. Tours de spire au nombre de 6 et con- 
vexes; dernier tour formant à peine 2/5 de la longueur totale et arrondi. Columelle 
pourvue, à sa partie médiane, d'un pli subdentiforme. Ouverture faiblement oblique 
et de forme ovale elliptique. Péristome simple et droit; bord columellaire largement 
réfléchi et presque libre. 

Longueur totale de la coquille, 9 1/3 millimètres; plus grand diamètre, 4 1/2. Lon- 
gueur de l'ouverture, 4 nullimétres; plus grande largeur, 2 1/3. 

Habitat. Mexique, aux environs de Cordova (A. Sallé) et de Mirador (D° Berendt), 
dans l'État de Vera Cruz. 


620 ZOOLOGIE. 


Observations. Ge n'est pas sans une certaine hésitation que nous nous hasardons à 
ranger au nombre des Sprraæis cette espèce, dont nous ne connaissons que la diagnose 
et que le docteur Pfeiffer a décrite et conserve comme Bulimus. Pourtant, son test 
mince, diaphane, orné de costulations espacées, sa coloration, sa spire à sommet 
obtus, les proportions de son dernier tour, qui n'atteint même pas les 2/5 de la lon- 
gueur totale, sa petite taille, et surtout sa columelle, munie d’un pli à la partie 
médiane, constituent un ensemble de caractères qui la rapproche beaucoup plus des 
Spiraæis que des Bulimulus ou, à plus forte raison, des Bulimus. 

Il ne faut confondre cette espèce, qui porte le nom de M. E. von Martens, ni avec 
le Stenopyra Martensi, Strobel', classé par M. Pfeiffer dans les Bulimus*, ni avec le 
Bulimus (Odontostomus) Martensi, Dôring*, formes tout à fait différentes, qui vivent 
dans FAmérique du Sud, sur le territoire de la république Argentine. 

Nous rapportons à cette espèce, toutefois avec quelque doute, et nous figurons, sous 
ce nom, une coquille un peu plus petite (6 millimètres de longueur, sur une largeur 
de 3 millimètres), recueillie à Mirador par le docteur Berendt et appartenant à la 
collection de Fun de nous, auquel M. Th. Bland, de New-York, a bien voulu la com- 
muniquer. Elle nous parait présenter les principaux caractères du Spiraxis Martensr : 
légère perforation ombilicale; système de sculpture comprenant, à la fois, de petites 
stries très-fines et des costulations espacées; lest mince, diaphane et blanc. 


XXIV. Gevre LEPTINARIA, Beck, 1837. 


La coupe des Lepthinaria a été proposée par Beck", en 1837, comme sec- 
lion subgénérique du genre Achatina. Elle a été adoptée successivement par un 
petit nombre d'auteurs, parmi lesquels nous citerons Shuttleworth”, en 1854, 
Pfeifferf, en 1855, H. et À. Adams’, en 1858, Albers et E. von Martens*, en 
1860, Schaufuss”, en 1869, et Paetel”®, en 1873. Les quatre derniers la consi- 
dèrent comme une subdivision des Cionella de Jeffreys, double emploi du genre 
Ferussacia de Risso. Au contraire, Pfeiffer, jusqu'à ces derniers temps'!, et H. et 
À. Adams la regardent comme une section du genre Tornatellina de Beck. La 


première de ces deux opinions est exacte, au point de vue de la famille, en ce 


* Malacostat. Argent. p. 27, pl. 1, fig. 5, 1874. ® Vers. p. 170, 1855. 

* Monog. Heliceorum, vol. VIT, p- 192, 1870. 7 Genera, vol. IF, p. 140, 1858. 

# Bol. Acad. cienc. Cord. p-455,1875 ,et Nachr. Malak. * Heliceen, éd. Martens, p. 254, 1860. 
Gesells. vol. VIE, p. 6, 1876. * Cat. Pütel, p. 15, 1869. 


10 


* Index Moll. p. 37, 1833. Catal. p. 15, 1873. 


® Diag. neuer Moll. p. h9, 185. 1 Monop. Heliceorum, vol. VIT, p. 314, 1876. 


I 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 621 


sens qu'il nous paraît certain que les Ferussacia où Cionella et les Leptinaria 
appartiennent évalement aux Stenooyridæ. La seconde nous semble plus contes- 
table. On ne peut nier, il est vrai, la grande ressemblance qui existe, au point de 
vue purement conchyliologique, entre les Tornatellina et les Leptinaria. Beaucoup 
d'auteurs considèrent ces deux noms comme synonymes et se servent indifférem- 
ment de l’un ou de l’autre pour désigner les espèces d'Amérique ou des Antilles 
et celles de l'Océanie. Pourtant, il est nécessaire de les séparer les unes des 
autres, par suite des différences importantes que présente leur ruban lingual. 

Dans les formes américaines, dont le type est le Leptinaria lamellata, Potiez 
et Michaud, la plaque linguale se compose de séries de dents disposées en sens à 
peu près horizontal. La dent rachiale très-petite, étroite, rudimentaire, et les 
dents latérales, plus grandes, sont tricuspides. Cette disposition est tout à fait con- 
forme au type dentaire qui caractérise la famille des Stenopyride. 

Au contraire, les formes de l'Océanie centrale, si l'on en juge d’après l'organi- 
sation des Tornatellina aperta, Pease, et Tornatellina oblonga, Pease, de Tahiti, 
présentent une armature linguale toute différente. W. G. Binney nous a appris, 
récemment, dans le deuxième volume de ses Votes on American Land Shells', que 
la plaque linguale, dans ces deux espèces, se composat de dents nombreuses, 
disposées en rangées obliques, toutes semblables, depuis la dent rachiale jusqu’à 
la dernière des dents marginales, larges à la partie supérieure et présentant 7 à 
8 petites cuspides à peu près égales entre elles et régulièrement disposées. C'est, 
à peu de chose près, la répétition de la plaque linguale des Achatinella, et parti- 
culièrement du groupe des Partulina. y à donc lieu de renvoyer ces espèces, 
et, vraisemblablement, leurs congénères de l'Océanie, dans une famille différente, 
et de les placer dans le voisinage immédiat du genre Achatinella. 

Notre conclusion est que le genre Tornatellina ne saurait être maintenu avec 
l'extension que lui donne le docteur Pfeiffer, dans le dernier volume de sa Wono- 
graphie des Hélicéens”. W devra, vraisemblablement, comprendre seulement les 
espèces de l'Océanie, des Philippines, de la Réunion, de Maurice et des îles Juan 


Fernandez. 


© Notes on Amer. Land Shells, Vol. 11, part. IV, p. 190,1875. — * Monop. Heliceorum, vol, VIE, p. 314-320, 1876. 


629 ZOOLOGTE. 


Quant au groupe des Leptinaria, nous pensons qu'il doit former un genre par- 
üculier, se rattachant à la famille des Stenogyridæ, el composé uniquement des 
espèces des Antilles et du continent américain. 

Nous ajouterons que nous conservons encore quelques doutes au sujet de la 
place que doivent occuper les deux espèces que lon cite comme vivant dans Pile 
de Masafuera, près de la côte du Chili: PElasmatina Recluziana, Petit, et le Tor- 
nalellina trochlearis, Beck. Cette dernière espèce passe pour avoir élé recueillie 


également dans l'ile Opara. 


ANATOMIE DES LEPTINARIA. 


L'organisation des Leptinaria est à peme connue. On possède cependant des 
renseignements sur quelques parties internes du Leplinaria lamellata, Potiez et 
Michaud, espèce commune aux Antilles, et dont l'animal à été examiné par lun 
de nous? et par MM. Lechmere Guppy et I. Hogg”. 

L'animal s'enfonce assez profondément dans sa coquille; le pied est aigu, en 
arrière; les tentacules, assez courts, sont terminés par un bouton très-peu renflé. 

Les dents linguales sont disposées en séries sensiblement horizontales. La dent 
rachiale très-petite, étroite, rudimentaire, lricuspide, porte une cuspide moyenne 
un peu allongée et une petite cuspide latérale. Les dents latérales sont tricuspides. 
La cuspide interne est obsolète ou manque même complétement; la cuspide 
moyenne est aiguë, très-longue, dépassant de beaucoup la base de la dent; la 
cuspide externe est bien prononcée, mais courte. En se rapprochant du bord de 
la plaque, les dents latérales deviennent plus étroites et la cuspide moyenne 
s'allonge et se rétrécit beaucoup ; enfin, les dents marginales sont très-pelites, 
courtes, bicuspides ou tricuspides, à cuspides de longueur égale entre elles et 
semblables aux dents marginales des petites espèces de Pupa. 

La formule dentaire du Leptinaria lamellata est (16-12-1-12-16) X 85. Le 
caractère remarquable de cette plaque linguale est létroitesse el l'élongation de la 


cuspide moyenne des dents latérales, qui ressemblent presque aux dents latérales 


© Voir la pl. XXVIHI et son explication. linguale de quelques Bulimus, l. c. vol. XX, p.290, 1872. 
© Obs. anat. sur des Mollusques peu connus; Journ. de * On the lingual dentition of some West Indian Gastero- 


Conchyl. vol, V, p. 241, janvier 1857. — Sur la plaque poda. Trans. Linn. Soc. vol. XXVI, pl. XL, fig. 5. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 623 
des Limax, Zonites, ele.; mais les dents marginales des Leptinaria sont bien 
différentes de celles de ces genres, puisqu'elles sont de type herbivore, tandis 
que les dents marginales des Limaæ et des Zonites sont de type carnivore. 

Nous n'avons pas désagé la mâchoire du Leptinaria lamellatu, mais Nous avons 
pu constater une curieuse particularité, relative à la génération de ces Mollusques. 
Les petits sortent vivants de la matrice. Nous les avons trouvés, dans cet organe, 
déjà munis d’une coquille globuleuse de 2 ou 2 1 [2 tours, à spire très-obtuse, 
mamelonnée, et à columelle fortement tronquée à sa base. Le Leptinaria Blan- 
diana, Pfeiffer, est également vivipare d’après M. Bland ”. 

Les Mollusques pulmonés et vivipares sont peu nombreux, et les quelques 
espèces chez lesquelles on a indiqué ce mode de parturition appartiennent, 
presque loutes, à des genres voisins, comme organisation, des Stenopyridæ. Mo- 
quin Tandon indique comme vivipares, en France : Ferussacia Jolheulus, Clau- 
silia ventricosa, Pupa cylindracea, Pupa muscorum, Helix rupestris?. En Amé- 


rique, on cite l'Obeliscus terebraster et l'Opeas (Pseudobalea) Dominicensis. 


CARACTÈRES DU GENRE LEPTINARIA. 


Testa plerumque perforata, ovalo-conica, striatula, vitrea, unicolor ; spira pyramidata, apice obtusulo ; 
anfractus convexiusculi; apertura ellptico-ovalis; columella torta , oblique truncata; peristoma tenue, acutum ; 
paries aperturahs sæpe unilamellatus. 

Animal viviparum, pede postice acuto, tentaculis sat brevibus, apice vix subinflaus. Radula seriebus dentium 
subhorizontalibus composita; dens medianus minimus, angustus, tricuspidatus, cuspide media subelongata ; 
dentes laterales tricuspidati, cuspide interna obsoleta aut deficiente, externa brevi, impressa, medix acuta, 
angusta, longissima, partem basalem dentis mullo superante; dentes marginales breves, minimi, bicuspidati aut 


tricuspidatr, cuspidibus æqualibus. 


Coquille généralement perforée, de forme ovale conique, légèrement striée, 
translucide et d’une coloration vitrée uniforme. Spire pyramidée, terminée par 
un sommet un peu obtus. Tours de spire assez convexes. Ouverture ovale-ellip- 
tique. Columelle tordue et tronquée obliquement. Péristome mince et tranchant. 


Paroi aperturale souvent munie d’une lamelle. 


© American Journ. of Concholopy, vol. IV, 1868, p. 185. * Hist. nat. des Moll. terrestres et fluviatites de France, 
— Le Leptinaria Blandiana est peut-être synonyme du vol. [, p. 26. 
Leptinaria lamellata. 


62/4 ZOOLOGIE. 

Animal vivipare. Pied pointu en arrière. Tentacules assez courts et terminés 
par un bouton très-peu renflé. Plaque linguale composée de séries de dents dis- 
posées en sens presque horizontal. Dent rachiale très-petite, étroite, tricuspidée 
et à cuspide médiane assez allongée. Dents latérales tricuspidées; cuspide interne 
obsolète ou nulle; cuspide externe courte mais bien accusée; cuspide médiane 
aiguë, étroite, très-longue et dépassant de beaucoup la partie basale de la dent. 
Dents marginales courtes, très-pelites, bicuspidées ou tricuspidées, mais à cus- 
pides toujours sensiblement ésales entre elles. 

On connait, actuellement, environ une douzaine d'espèces de Leptinaria, 
toutes américaines. Quatre d’entre elles vivent aux Antilles, et l'une d'elles se 
retrouve à Cayenne, et, ce qui a besoin d’être confirmé, au Pérou. Le genre 
parait manquer dans toute l'Amérique du Nord. L'Amérique centrale compte 
trois espèces, dont deux proviennent du Guatemala. Dans l'Amérique du Sud, on 
compte cmq espèces : une du Venezuela, deux de la Nouvelle-Grenade, dont une 
est représentée, dans la Guyane hollandaise, par une variété; une de la Guyane 
française (cette dernière est citée également comme vivant au Pérou), et une, 
enfin, de Bolivie. Peut-être conviendrait-il d'ajouter à cette liste les deux espèces 
de Tornatellina citées comme provenant de la petite île de Masafuera, dépendance 
du Ghih? Mais il nous paraît prudent d'attendre que lon connaisse l’organisation 
de leurs Mollusques pour trancher la question, en ce qui les concerne. 

Nous n’ajouterons qu'une seule observation, relative aux deux espèces du Gua- 
temala. Recueillies par Osbert Salvin, aux environs de Dueñas, les coquilles qui 
ont servi de type aux deux espèces ont été décrites par M. Tristram, et, malheu- 
reusement, assez mal décrites pour que l’on puisse conserver quelques doutes, 
non-seulement sur leur valeur spécifique, mais encore sur le genre auquel elles 
doivent être rattachées. Elles n'ont pas été figurées. De plus, ni M. Arthur 
Morelet, ni M. Sallé, ni M. Sare, ni M. Bocourt, qui ont exploré le Guatemala, 
au point de vue conchyliolosique, n’y ont recueilh de Leptinaria. West done 
permis de rester sur la réserve, au sujet de l'existence de ce genre, au Guatemala. 
Peut-être le Leptinaria Elisæ de Tristram n'est-il autre chose qu'un Spiraxis de 
notre seconde section, notre Spiraxis Guatemalensis, par exemple? Nous en 


Sommes réduits aux conjeclures, n'ayant pu ous procurer aucune des deux es- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 625 


pèces créées par l'auteur anglais. Toutefois, comme il n’est pas matériellement 
impossible que le genre Leptinaria existe au Guatemala, puisqu'il compte des 
représentants authentiques aux Antilles, d’une part, et, de l’autre, dans lAmé- 
rique centrale et dans la partie la plus septentrionale de l'Amérique du Sud, nous 
ne croyons pas devoir supprimer purement et simplement les deux espèces dou- 


teuses de M. Tristram, mais nous faisons nos réserves à leur endroit. 


1. LEPTINARIA EMMELINÆ, Tristram. 


Leptinaria Emmeline , Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 231, 1861. 
Tornatellina Emmeline, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p. 262, 1868. 
Tornatellina Emmeline , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIIT, p. 315, 1876. 


Testa elongata, tenuiuscula, opaca, nitida, vix striatula; spira conica, acuminatiuscula ; anfractus 7-8 con- 
vert, ulimus spire vix æqualis, sublevigatus; columella intorta, intus lucide albida ; peristoma vix expansum 
margine dextro compresso ; apertura dente acuto superne munita (Tristram). 

Lonpitudo 15 null, diam. 5 null. 

Habitat circa Dueñas Guatemale (0. Salvin). 


Coquille allongée, assez mince, opaque, luisante, à peine striée. Spire conique, 
terminée par un sommet légèrement pointu. Tours de spire au nombre de 7 à 8 et 
convexes; dernier tour à peine aussi grand que la spire et à peu près lisse. Columelle 
tordue et d’un blane luisant, à l'intérieur. Péristome à peine développé; bord externe 
comprimé. Ouverture munie, à sa partie supérieure, d’une dent pointue. 

Longueur totale de la coquille, 15 millimètres; plus grand diamètre, 5. 

Habitat. Environs de Dueñas, dans le Guatemala (0. Salvin). 


9, LEPTINARIA ELISÆ, Tristram. 


Leptinaria Elise, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 231, 1861. 
Tornatellina Elisæ, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VI, p. 263, 1868. 
Tornatellina Elise, Pfeiffer, Monog. Hehceorum , vol. VIIT, p. 315, 1876. 


Testa conico-ovata, tenuiuscula, semipellucida, nitida, dehcatissime striata; spira oblusa, conica; sutura 
profunda; anfractus 5-6 convexi, ultimus spiram dimiho superans, sublevigatus ; columella intorta, intus 
marpgaritaceo-albida; peristoma expansum , margine dextro sulcato, compresso; apertura in margine inlerno 
acute unidentata (Tristram). 

Lonpitudo 10 1/2 mull., diam. 6 null. 

Habitat cirea Dueñas Guatemalæ (0. Salvin). 


Coquille de forme ovale-conique, assez mince, subtranslucide, brillante, très-délica- 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI1° PARTIE. 79 


626 ZOOLOGTE. 


tement striée. Spire obtuse, conique. Suture profonde. Tours de spire au nombre de 

5 à 6 et convexes: dernier tour de moitié plus grand que la spire et à peu près lisse. 

Columelle tordue et d’un blanc nacré, à l'intérieur. Péristome développé; bord externe 

sillonné, comprimé. Ouverture munie d’une dent pointue, sur le bord interne. 
Longueur totale de la coquille, 10 12 millimètres; plus grande largeur, 6. 
Habitat. Environs de Dueñas, dans le Guatemala (0. Salvin). 


XXV. Gexre SUBULINA, Beck, 1837. 


La coupe des Subulina a été proposée nominalement par Beck', en 1837, 
comme section du genre Achatina, pour un groupe de petites espèces Lerrestres, 
remarquables par la forme turriculée et plus ou moins cylindrique de leur 
coquille, par leur sommet obtus, par la petitesse relative de leur dernier tour de 
spire, et enfin par leur columelle plus ou mois arquée, mais toujours nettement 
tronquée. On peut dire des Subulina, qu'ils sont aux Opeas, ce que les Achatina 
sont aux Bulimus. 

Albers est, à notre connaissance, le premier auteur” qui ait caractérisé les 
Subulina ; 11 leur conserve le nom créé par Beck et les considère comme une sec- 
tion du genre Achatina. De 1852 à 1874, d'assez nombreux naturalistes ont 
adopté cette coupe, mais en la considérant seulement comme un simple sroupe, 
destiné à faciliter la classification des espèces, ou comme une section suboéné- 
rique, tantôt des Achatina, tantôt des Stenogyra, tantôt même des Rumina. Nous 
cilerons, parmi eux, Poey*, Shuttleworth", Gundlach°, Albers et Martens’, 
Arango?, Martens, tterum®, H. Adams”, Tate ”, Paetel!!, Martens, tterum ?, et 
Jickeli ®. L. Pfeiffer, qui, en 1854" et en 1855, avait adopté la section des Subu- 
na, persiste, jusqu’à présent, dans sa Monographie des Hélicéens 15 à les com- 


prendre au nombre des espèces du genre Achatina. 


‘ Index, p.76, 1837. 1% Ann. a. Map. nat. Hist. sér. IV, vol. IV, p. 356, 
* Heliceen, p. 195, 1850. 1869. 

© Mem. Cuba, vol. L, p. 396, 185. !! Catal. p.104, 1873. 

* Diag. neuer Mollusken, 314-316, p. 49, 1854. © Binnenmoll. Venezuela”s, p. 35, 1873. 

* Malak. Bläter, vol. IV, p. 4h, 1857. 5 Fauna Land-und Süss-Wasser-Moll. Nord-Ost-Africa’s, 
* Heliceen, éd. Martens, p. 267, 1860. p. 199-147, 1874. 

? Dans Poey, Repert. p. 127, 1865. ! Malak. Blätter, vol. E, p. 198, 1854. 

* Malak. Blätter, vol. XIT, p. 49, 1865. © Vers. p. 169, 1855. 


* Proceed. Zoo. Soc. of London, p- 4h1, 1866. * Monog. Heliceorum, vol. VIII, p. 271, 1876. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 627 


H. et À. Adams’, en 1858, ont les premiers assigné une valeur générique au 
groupe des Subulina, mais comme ils y rangent, à titre de subdivisions, les 
Opeas, Rumina, Pseudobalea, etc., 1 en résulte qu'ils reconstituent tout sim- 
plement, sous un autre nom, le genre Sfenopyra, tel que le comprenait Shutt- 
leworth, quatre ans avant eux. On voit donc que ces deux auteurs ne paraissent 
pas se faire une idée bien nette des limites dans lesquelles le genre Subulina doit 
être compris. L’un d'eux même, M. H. Adams, arrive, en 1866?, à considérer les 
Subulina comme une simple section des Rumina. 

Nous pensons qu'il convient d’assigner une valeur générique aux Subulina, 
mais qu'il ne faut comprendre sous cette dénomination que l’Helix octona de 
Chemnitz, type du genre, et les formes voisines. 

La majeure partie des espèces du genre Subulina a été décrite comme appar- 
tenant aux Achatina. C'est à, croyons-nous, une grave erreur, au point de vue 
de la géographie zoologique. 

Les véritables Achatina proviennent exclusivement du continent africain el 
des îles qui en dépendent. Il ne paraît pas en exister dans lnde, si ce n’est par 
voie d’acclimatation *. Dans cette contrée, comme dans le reste de l'Asie, les 
coquilles achatiniformes constituent des genres particuliers (Glessula, Electra, ete.). 
L'Europe ne renferme pas non plus d’Achatina, et, en Océanie, ces Mollusques sont 
remplacés par les Careha et les Achatinella. Ms n'existent pas davantage en 
Amérique et aux Antilles, bien que de nombreuses espèces américaines aient été 
décrites par les auteurs sous le nom d’Achatina. Ces prétendus Achatina se vap- 
portent, en réalité, à l’un des genres suivants : Glandina, Streptostyla, Liguus, 
Subulina, Cæcilianella, Geostilbia. 

Sur les neuf espèces de Subulina que nous connaissons au Mexique et au Gua- 
temala, une seule, le Subulina Sarpi, Crosse et Fischer, a été décrite, dès l'origine, 
comme appartenant à ce genre; sept autres ont été décrites comme Achatina. La 
neuvième (Subuhina octona, Chemnitz), comprise d’abord dans le genre Helix par 


son créateur, a été considérée successivement, par les divers auteurs, comme 


! Genera, vol. Il, p.110, 1858. L’Achatina fulica, Lamarck, de Madagascar, a été intro- 
* Procced. Zool. Soc. of London, p. 4h14, 1866. duite par Benson, en 1847, dans les jardins de Calcutta, 
* Journal de Conchyliologie, vol. VIT, p. 266, 1859. où elle s'est acclimatée. 


628 ZOOLOGIE. 


faisant partie de lun des genres suivants : Achatina, Bulimus, Columna, Macro- 


spira, Stenogyra, Sira, Rumina, Subulina. 


ANATOMIE DES SUBULINA'. 


L'anatomie des Subulina est encore peu avancée. Cependant, l'espèce améri- 
caine la plus répandue, le Subulina octona de Ghemnitz, a été l'objet de quelques 
observations dues à plusieurs auteurs. L'un de nous a déjà décrit sommairement 
la forme de l'animal, ainsi que sa mâchoire et sa plaque linguale*. Poey * a donné 
une figure du Mollusque; Lechmere Guppy et Jabez Hogg”, ainsi que W. G. Binney 
et T. Bland° ont représenté sa plaque linguale. Malheureusement, nous n’avons 
pu étudier aucun spécimen du Mexique ou du Guatemala, et les renseignements 
qu’on trouvera ci-dessous nous out élé fournis par l’examen d'animaux de Subulina 
octona provenant des Antilles, d’où ils nous ont été envoyés obligeamment par 
M. Maé, de la Martinique. 

L'animal est allongé comme sa coquille, mais son pied est relativement court, 
ainsi qu'on le remarque, du reste, chez la plupart des Mollusques dont la coquille 
a de nombreux tours de spire. L’extrémité postérieure du pied est atténuée; les 
téguments des faces supérieure et latérales sont rugueux; les tentacules supérieurs, 
médiocrement allongés mais assez gros, sont terminés par un renflement globu- 
leux, saillant, où l'on aperçoit un œil fortement pigmenté. 

La mâchoire est très-mince, arquée léoèrement, arrondie à ses deux extrémités, 
à bords subparallèles, sans saillie rostriforme au bord inférieur. Sa surface porte 
de 35 à 37 côtes ou plis longitudinaux, de chaque côté (environ 75 en tout). 
Ces plis sont aplatis, limités par un interstice plus profond et plus étroit; ceux 
de la ligne médiane sont un peu obliques et forment un angle très-aigu: de fines 
raies transversales sont visibles à la surface de la mâchoire. 

La plaque linguale, allongée et assez étroite, est composée de très-pelites 


dents, disposées sur des lignes presque horizontales et un peu sinueuses. La dent 


"Voir la planche XXVIIT et son explication. * Onthe lingual dentition of some West-Indian Gastero- 

© Journal de Conchyhologie, t. V, p.239, et t. XX,  poda. (Trans. of the Linn. Soc. of London, vol. XXVI, 1866, 
p. 291. p- 191, pl. XI, fig. 2.) 

* Memorias sobre la Hist. nat. de la isla de Cuba, t. W, * American Journ. of Conchology, vol. VIE, p. 185. 


pl 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 629 


rachiale, extrêmement petite et courte, est triangulaire et étroite. Les dents laté- 
rales sont écartées, tricuspides; la cuspide médiane, très-longue, étroite et algué, 
dépasse la base de la dent; les cuspides interne et externe, au contraire, sont 
très-courtes, et leur longueur est comparativement la même. Les dents margi- 
nales, plus nombreuses que les latérales, sont très-courtes, tricuspides ou bicus- 
pides, à cuspide médiane plus développée que les cuspides mterne et externe. 
Souvent même, la euspide interne disparait presque. La ligne des dents marginales 
est arquée. La formule dentaire, d’après Binney et Bland, est 30-1-30. D'après 
nos observations, elle serait (20-7-1-7-20) X 95. 

Les Subulina que nous avons examinés allaient pondre, et l’on pouvait aper- 
cevoir leurs œufs à travers le test. Ces œufs sont au nombre de cinq, le plus sou- 
vent, mais on en trouve jusqu'à huit bien formés; ils sont arrondis, à coque cal- 
caire, solide, et ont l'apparence des œufs du Rumina decollata. Leur volume est 
considérable, par rapport aux dimensions de lanimal et de sa coquille: ils 
occupent la plus grande partie des deux ou trois derniers tours de spire. En bri- 
sant l’enveloppe calcaire, on met à découvert lembryon contenu dans une coquille 
mince, obtuse, pourvue de deux tours de spire, aplatie et fortement striée en 
long au voisinage de la suture, à columelle un peu tronquée à sa base. 

Nous n'avons que peu de renseignements sur le genre de vie des Subulina. Ce 
sont des Mollusques nocturnes ou crépusculaires , habitant sous les pierres, sous 
les feuilles mortes, ou s’enfonçant dans la terre. Leurs dents mdiquent un régime 
herbivore, mais on sait que le Rumina decollata, avec une dentition analogue, 
devient carnivore, à l'occasion. Il est vrai que sa mâchoire est plus résistante. 

D'après leur mâchoire et leur plaque linguale, les Subulina doivent être rappro- 
chés des Rumina, Opeas, Gæcilianella, Leptinaria , ete. Tous ces Mollusques, comme 
nous l'avons dit précédemment, ont pour caractères communs : une coquille cornée, 
translucide, unicolore, multispirée, à sommet obtus, et une plaque lnmguale à 
dent centrale très-petite et très-courte. Les dents latérales possèdent une cuspide 
médiane, plus ou moins étroite, très-longue, et deux euspides interne et externe 
courtes. Nous avons donc pensé qu'il y avait lieu de réunir ces divers genres 
dans une même famille naturelle, celle des Stenogyride, qui prendrait place à 


côté des Bulimulus, des Buliminus, des Pupa, etc. 


630 ZOOLOGIE. 


Nous donnons ici, comme terme de comparaison, la plaque linguale du Aumina 
decollata', Linné, d'Europe. Quant à la mâchoire et à la plaque linguale des Subu- 
lina d'Afrique, elles ont été bien représentées par Jickeli?; elles sont, d’ailleurs, 
conformes à celles des espèces américaines. K. Semper* a figuré l'animal du 
Subulina Panayensis des Philippines, ainsi que sa plaque linguale et son appareil 
reproducteur. Get appareil est très-simple : la verge ressemble à celle des Buti- 
mulus ; le col de la poche copulatrice est peu allongé; la portion libre ou anté- 
rieure de la matrice est très-dilatée, et c’est probablement dans cette dilatation 
que les œufs s'accumulent. Il n'existe pas d'appareils accessoires (poche du dard, 


vésicules multifides, ete.). La plaque limpuale est typique. 


CARACTÈRES DU GENRE SUBULINA. 


Testa dextrorsa, imperforata, cylindraceo-turrita, costulato-striata aut striatula, tenus, translucida, unr- 
color; spira elongata, apice obtuso; anfractus conveæiusculi, sat numerost, ultmus spira mullo minor; aper- 
tura subovata, intus concolor ; peristoma simplex , marpine columellari arcuato, truncato, externo subacuto. 

Animal subnocturnum, oviparum; pes postice atenuatus ; tentacula supera mediocriter elongata, crasstuscula , 
oculis valde piomentatis termunata; apparatus genitalis simplex , sagitla amatoria et vesiculis multfidis carens ; 
penis ut in genere Bulimulo. Maxilla tenuissima, leviter arcuata, extrematatbus attenuata, plicis numerosis 
planiusculis longitudinaliter impressa , marpinibus subparallelis, concavo medio haud prominulo. Radula elon- 
gala, sal anpusta, seriebus dentium minimorum subhorizontalibus composita ; dens medianus minimus, angustus, 
breviter triangularis; dentes laterales distantes, tricuspidati, cuspide media angusta, acuta, perlonga, partem 
dentis basalem superante, externa et interna brevissimis, subæqualibus:; dentes marginales numerost, brevissimr 


tricuspidati aut bicuspidati, cuspide media cœteras superante. 


Coquille dextre, imperforée, de forme cylindracéo-turriculée, munie de stries 
lantôt costuliformes et tantôt beaucoup plus faibles et peu accusées. Test mince, 
translucide et de coloration uniforme. Spire allongée, terminée par un sommet 
obtus. Tours de spire lévèrement convexes et assez nombreux ; dernier tour beau- 
coup plus petit que la spire. Ouverture de forme à peu près ovale et de même 
coloration que le reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple; bord colu- 
melaire arqué et tronqué ; bord externe à peu près tranchant. 

Animal nocturne ou crépusculaire et ovipare. Pied atténué en arrière. Tenta- 

‘ PL XXVILE, fig. 16, 17. ® Reisen im Archipel der Philippinen. Land-Mollusken , 


? Fauna der Land- und Süss- Wasser-Mollusken Nord-Ost- p. 137, pl. VIE, fig. 15, et pl. XT, fig. 17 et 21, 1879- 
Africa's, pl. IL, fig. 4-7, 1874. 1874. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 631 
cules supérieurs médiocrement allongés, mais assez gros, portant, à leurs extré- 
mités, des yeux fortement pigmentés. Appareil reproducteur simple: point de 
poche du dard ni de vésicules multifides ; verge ressemblant à celle des Bulimulus. 
Mächoire très-mince, légèrement arquée, atténuée aux deux extrémités, munie 
de plis costuliformes nombreux, aplatis et disposés en sens longitudinal; bords à 
peu près parallèles; bord concave dépourvu de toute espèce de saillie médiane. 
Plaque linguale allongée, assez étroite et composée de séries de dents très-petites 
et disposées en sens presque horizontal. Dent rachiale très-petite, étroite, courte 
et triangulaire. Dents latérales espacées, tricuspides; cuspide médiane très-longue, 
étroite, aiguë, et dépassant la base de la dent ; cuspide externe et cuspide interne 
très-courtes et à peu près égales entre elles. Dents marginales plus nombreuses 
que les dents latérales, très-courtes, tricuspidées ou bicuspidées; cuspide médiane 
dépassant toujours les autres. 

La distribution géographique des Subulina aflecte un caractère presque aussi 
cosmopolite que celle des Opeas. Comme ces derniers, les Subulina ne comptent 
de représentants n1 dans les régions froides, ni dans les régions tempérées, mais 
ils sont assez abondamment répandus dans la plupart des pays chauds. H n’en 
existe, à notre connaissance, ni en Europe, ni en Océanie. 

En Asie, on cite une espèce de Chine, une autre de Siam, une de Java et une 
de Vile d'Hainan. À Ceylan et dans l'Inde anglaise, les Subulina sont remplacés 
par un assez grand nombre de coquilles achatiniformes et généralement allongées, 
pour lesquelles on a créé les genres Glessula et Electra. 

En Afrique, le genre Subulina parait être bien développé, surtout dans la région 
nord-est de ce continent. Depuis le voyage de M. Jickeli', on en connait, dans 
l’Abyssinie et le Sennaar, une dizaine d'espèces bien caractérisées. La côte occi- 
dentale d'Afrique et les îles qui s’y rattachent géographiquement en possèdent un 
nombre presque éval. Deux espèces sont citées comme provenant de Mayotte et 
une comme recueillie à Sainte-Hélène. 

L'Amérique du Nord ne possède pas de Subulina, si ce n'est vers son extrémité 


méridionale, au Mexique, où le genre acquiert subitement un assez grand déve- 


* Fauna der Land- und Süss- Wasser-Mollusken Nord-Ost-Africa’s, 1874. 


632 ZOOLOGIE. 


loppement et se trouve représenté par cinq espèces, dont deux se retrouvent éga- 
lement dans l'Amérique centrale, au Guatemala. Ge dernier pays possède six 
espèces. L'Amérique du Sud ne compte que deux espèces, dont une, le Subulina 
octona, commune aux Antilles, s'est répandue, soit par voie d'acclimatation, soit 
autrement, depuis le Guatemala (Amérique centrale) jusqu'au Brésil inclusivement. 
Les Antilles possèdent environ quinze espèces de Subulina. 

I résulte de ce qui précède que le genre Subulina semble, dans l'état actuel 
des connaissances, présenter deux principaux centres de développement : 

1° Le nord-est et une partie de la région ouest de l'Afrique ; 

2° Les Antilles et la partie du continent américain qui s'étend du Mexique 
au Brésil. 

Relativement à l'Afrique, nous ferons observer que quelques-unes des espèces 
de la côte occidentale sont peut-être contestables, au point de vue du genre, et 
que l’on ignore encore, faute de données suffisantes, si le genre Subulina est, ou 
non, représenté dans les régions intérieures du continent africain. 

Quant à la distribution géographique des formes américaines, on remarquera 
que la presque totalité des espèces connues vit aux Antilles ou dans la partie 
atlantique du continent américain, limitée, du côté de l'Amérique du Nord, par 
le Rio-Grande, qui sépare le Mexique des États-Unis, et, du côté de l'Amérique 
du Sud, par le Honduras. 

Les Subulina du Mexique et du Guatemala peuvent être compris dans les trois 
subdivisions suivantes : 

[. Species costulate. 
IL. Species costulato-striatæ. 


IL Species striatulæ. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 633 


SECTIO I. 
SPECIES COSTULATÆ. 


1. SUBULINA LIRIFERA, Morelet. 
(PI. XXV, fig. 12, 124 et 120.) 


Achatina hrifera, Morelet, Test. noviss. IT, n° 104, p. 12, 1851. 
Achatina hrifera, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. UE, p. 501, 1853. 
Subulina lirifera, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 110, 1858. 
Achatina lirifera, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 617, 1859. 
Achatina lirifera, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VE, p.238, 1868. 
Achatina lirifera, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIT, p. 295, 1876. 


Testa subulato-turrita, lonpitudinaliter costulata, diaphana, nitida, lete cornea; spira elongata, apice rotun- 
dato , obtuso ; sutura profunde umpressa, VX subcanaliculata, occursu costularum sat valide crenulata ; anfractus 
9-10 vx convextusculi, embryonales primi 2 lænigath, tertius obsolete striatus, sequentes costulati, ultimus 
spira multo minor, 1/4 longitudims non æquans, basi attenuatus et, costulis fere ommino evanescentibus, 
sublævis ; apertura parvula, subanpulato-ovata, intus concolor; peristoma simplex, concolor, marginibus dis- 
junctis, columellari valde areuato, calloso, basi abrupte truncato, basali et externo acutis. 

Longitudo 11-13 mul. diam. maj. 3 mil. — Apertura 2 1/4 mil. longa, viæ 1 1/2 lata (Coll. Morelet). 

Habitat in sylos Petenensibus Guatemale, haud procul a pago San Luis dicto (A, Morelet). 


Coquille turriculée, un peu subulée, longitudinalement costulée, diaphane, bril- 
lante, et d’une coloration cornée assez claire et uniforme. Spire allongée, terminée 
par un sommet arrondi et obtus. Suture profondément accusée, presque canaliculée 
et crénelée par le fait de la prolongation des petites côtes. Tours de spire au nombre 
de q à 10 et faiblement convexes; tours embryonnaires, au nombre de 2, lisses et 
polis; troisième tour muni de stries longitudinales obsolètes; tours suivants ornés de 
costulations; dernier tour beaucoup plus petit que la spire, n'atteignant même pas le 
quart de la longueur totale, sensiblement atténué vers la base, autour de laquelle les 
costulations disparaissent et laissent un espace à peu près complétement lisse. Ouver- 
ture assez petite, de forme ovale, légèrement anguleuse et de même coloration que le 
reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple, d’une coloration cornée claire et 
à bords séparés Fun de l'autre; bord columellaire fortement arqué, calleux et brus- 
quement tronqué à la base; bord basal et bord externe minces et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 11 à 13 millimètres, selon les individus; plus grand 
diamètre, 3. Longueur de l'ouverture, 1/4 millimètres; plus grande largeur, un 
peu moins de 1 1/2. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts du Peten, non loin du bourg de San Luis 


(A. Morelet). 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 80 


63/ ZOOLOGIE. 


Observations. Cette espèce se distingue de la plupart de ses congénères par sa suture 
profonde et fortement crénelée, ainsi que par sa columelle bien arquée, et brusque- 
ment tronquée, en sens horizontal. 


SECTIO II. 
SPECIES COSTULATO -STRIATÆ. 


2. SUBULINA CYLINDRELLA, Morelet. 
(PI. XXV, fig. 13, 13 a el 130.) 


Achatina cylindrella, Morelet, Test. noviss. IL, n° 105, p. 12, 1851. 

Achatina cylindrella, Pleifler, Monog. Heliceorum , vol. HT, p. 502, 1853. 
Glandina (Acicula) cylindrella, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 109, 1858. 
Achatina cylindrella, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 618, 1859. 
Achatina cylindrella, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. VI, p. 238, 1868. 
Achatina cylindrella, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIT, p. 293, 1876. 


Testa subulato-turrita, costulis distantibus, parum conspicuis, irregulariter seulpta , tenus, hyalina , pallide 
cornea; spira elongata, apice obtuso, rotundato; sutura impressa; anfractus 11 conveætuscul, embryonales 
primi 2 levigati, ultimus spira multo minor, 1/4 lonitudinis non æquans, basi sublevis; apertura subovata , 
intus concolor ; perisioma simplex , pallide corneum , marginibus disjunctis, columellart brevi, subarcuato, oblique 
truncatulo, basali et externo acutis. 


Longitudo 8 mil, diam. maj. 2 maill. — Apertura 1 1/2 null. longa, 1 lata (Coll. Morelet). 
Habitat in sylois Petenensibus Guatemale, haud procul a pago San Luis dicto : rara (À. Morelet). 


Coquille turriculée, légèrement subulée, munie de costulations espacées, peu appa- 
rentes et irréoulièrement distribuées, mince, cristalline, et d'une coloration cornée 
claire. Spire allongée , terminée par un sommet obtus et arrondi. Suture bien marquée. 
Tours de spire au nombre de 11 et assez convexes ; tours embryonnaires, au nombre 
de », lisses et polis; dernier tour beaucoup plus petit que la spire, n'atteignant même 
pas le quart de la longueur totale et devenant à peu près complétement lisse, à la base. 
Ouverture de forme presque ovale et de même coloration que le reste de la coquille, 
à l'intérieur, Péristome simple, d'une coloration cornée claire et à bords séparés Fun 
de l'autre : bord columellaire court, un peu arqué et légèrement tronqué, en sens 
oblique; bord basal et bord externe minces et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 8 millimètres; plus grand diamètre, >. Longueur 
de l'ouverture, 1 1/9 millimètres; plus grande largeur, 1. 

Habitat. Guatemala, dans les forêts du Peten, aux environs du bourg de San Luis 


(A. Morelet). 


Observations. Cette espèce, d'après M. Arthur Morelet, vit dans les mêmes localités 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 635 


que le Subulina hrifera, mais elle parait être plus rare. Nous n'en connaissons qu'un 
seul exemplaire, le type figuré, et il n’est pas complétement adulte, ce qui rend un 


peu incertain, au moins dans une certaine mesure, le caractère tiré de la troncature 
de la columelle. 


93. SUBULINA BERENDTI, Pfeifler. 
(PI. XXVE, fig. 1, 14 et 1 b.) 


Achatina Berendti, Pfeiffer, Malak. Blütter, vol. IX, p. 98, 1862. 
Stenogyra Berendti, Martens, in Malak. Blütter, vol. XIL, p.70, 1865. 
Achatina Berendti, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. VI, p. 237, 1868. 
Achatina Berendt, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIT, p. 292, 1876. 


Testa cylindraceo-turrita, solidula. conferte plicata, nitidula, subdiaphana, albido-cerea; spira regulariter 


atienuala , apice subobtusulo ; sutura impressa ; anfractus 19 æqualiter modice convext, embryonales prémi 2 1/2 


levigati, ultimus 2/9 longitudinis subæquans, bas atlenuatus; columella leviter areuata, ad basin aperturæ 
oblique truncata ; apertura vx obliqua, rhombeo-ovalis ; peristoma simplex , rectum. 

Longitudo 12 1/2 mill., diam. maj. fere 3 mill. — Apertura 2 2/3 mil. longa (Coll. Crosse). 

Habitat Orizaba et Mirador, reipublicæ Mexicanæ (D° Berendt). 


Coquille de forme cylindracéo-turriculée, assez solide, munie de plis serrés, assez 
brillante, subdiaphane et d’un blanc de cire. Spire régulièrement atténuée, terminée 
par un sommet un peu pointu. Tours de spire au nombre de 12, modérément et éga- 
lement convexes; tours embryonnaires au nombre de 9 1/2, lisses et polis; dernier 
tour formant à peu près les 9/9 de la longueur totale et atténué à la base. Columelle 
légèrement arquée, obliquement tronquée, vers la base de l'ouverture, qui est à peine 
oblique et de forme rhomboiïdo-ovale. Péristome simple et droit. 

Longueur totale de la coquille, 19 1/2 millimètres; plus grand diamètre, un peu 
moins de 3. Longueur de l'ouverture, 2 2/3 millimètres. 

Habitat. Mexique, aux environs de Mirador et d'Orizaba, dans l'Etat de Vera Cruz 
(D' Berendt). 

Observations. Espèce très- voisine du Subulina trypanodes, Pfeiffer, de Chiapa. 
M. E. von Martens est, à notre connaissance, le premier naturaliste qui ait reconnu ses 
véritables affinités, en la plaçant dans les Stenopyra”. 

L'individu que nous figurons ne compte que 10 tours de spire; 1l n'est pas complé- 
tement adulte. 


! Malak. Blätter, vol. XIE, p. 70. 1865. 


80. 


636 ZOOLOGIE. 


A. SUBULINA TRYPANODES, Pfeifler. 


Achatina trypanodes, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 379; 1806. 
Achatina trypanodes, Pfeiffer, Malak. Bläter, vol. UT, p. 234, 1856. 

Achatina trypanodes, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 616, 1859. 
Achatina trypanodes, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Ac. sc. p. 151, 1860. 
Achatina trypanodes , W. G. Binney, L. c., tirage à part, p. Lo, 1860. 

Achatina trypanodes, W. G. Binney, Check Lists, IT, p. 6, 1860. 

Achatina 2 , Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861. 
Achatina trypanoides , Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. h11, 1863. 
Achatina trypanodes , W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conch. vol. Il, p. 205, 1864. 
Achatina trypanodes, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VI, p. 237, 1868. 
Achatina trypanodes, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIIL, p. 292, 1876. 


Testa cylindraceo-turrita, solidula, conferte plicata, nitdula, subdiaphana, albdo-cerea ; spura subrepula- 
riler attenuata, obtusula; sutura subcrenulata; anfractus 12, superi subconvexi, sequentes plamores, ultimus 
1/5 longitudinis vix æœquans, basi rotundatus; columella brevis, leviter arcuata, oblique truncata; apertura 
subobliqua, elliptico-ovalis; peristoma simplex, margine externo leviter antrorsum arcuato. 

Longitudo 13 null, diam. maj. 3 mull. — Apertura 2 2/3 mill. longa, 1 1/2 lata. 

Habitat Chrapa, reipublice Mexicanæ (Ghiesbreght); Dueñas (0. Salvin), Guatemale. 


Coquille de forme cylindracéo-turriculée , assez solide, couverte de plis serrés, assez 
brillante, subdiaphane et d'un blanc de cire. Spire assez régulièrement atténuée et 
terminée par un sommet un peu obtus. Suture légèrement crénelée. Tours de spire 
au nombre de 12; tours supérieurs subconvexes; tours suivants plus aplatis; dernier 
tour formant à peine 1/5 de la longueur totale et arrondi à la base. Columelle courte, 
légèrement arquée et tronquée obliquement. Ouverture un peu oblique et de forme 
ovale elliptique. Péristome simple; bord externe légérement arqué, en avant. 

Longueur totale de la coquille, 13 millimètres; plus grand diamètre, 3. Longueur 
de l'ouverture, + 2/3 millimètres; plus grande largeur, 11/9) 

Habitat. Mexique : environs de Chiapa, dans l'État de Chiapas (Ghiesbreght); Gua- 
temala : environs de Dueñas (0. Salvin). 

Observations. Le Subulina trypanodes est très-voisin du Subulina Berendti, Pfeifter. 
Sa taille, sa coloration, son système de sculpture et le nombre de ses tours sont sen- 
siblement les mêmes. Il ne parait s’en distinguer que par le sommet un peu plus obtus 
de sa spire, par ses tours d’abord subconvexes et ensuite un peu plus aplatis, par son 
ouverture un peu plus oblique et de forme ovale elliptique, au lieu d'être rhomboïdo- 
ovale, et enfin par son bord externe lépèrement arqué, en avant. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 637 


9. SUBULINA CHIAPENSIS, Pfeiffer. 
(PI. XXVL, fig. 2, 2 a et 20.) 

Achatina Chiapensis, Pfeiller, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 379, 1556. 
Achatina Chiapensis, Pfeifler, Malak. Blätier, vol. HE, p. 234, 1856. 
Achatina Chiapensis, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 616, 1859. 
Achatina Chiapensis, W.G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. Se. p. 151, 1860. 
Achatina Chiapensis, W. G. Binney, L. c., tirage à part, p. Lo, 1860. 
Achatina Chiapensis, W. G. Binney, Check Lists, I, p.6, 1860. 
Achatina Chiapensis, W. G. Binney, Biblio. N. Amer. Conchol. vol. Il, p. 205, 1864. 


Achatina Chiapensis, MPfeiffer, onop. Heliceorum, vol. VI, p. 237, 1868. 
Achatina Ghiapensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VHT, p. 292, 1876. 


Testa cylindraceo-turrita, sohdula, conferte plicato-striata, nitida, pellucida, cerea; spira graciis, apice 
obtusulo; sutura suberenulato-marginata ; anfractus 9-10 convexi, ultimus 1/5 longitudinis subæquans, bas 
rotundatus ; columella subcallosa, strictiuscula, bas oblique truncata; apertura subverticalis, tetragono-ovalis : 
peristoma simplex, rectum. 

Longitudo 16 mill., diam. maj. 3 1/3 mull. — Apertura 3 9/3 mul. longa, 1 3/4 lata (Col. Crosse). 

Habitat Chiapa, reipublicæ Mexicane (Ghiesbreght); à Guatemala (K. Sarg). 


Coquille de forme cylindracéo-turriculée, assez solide, couverte de stries pliciformes 
serrées, brillante, transparente et d'un jaune de cire. Spire grêle, terminée par un 
sommet assez obtus. Suture bordée et suberénelée. Tours de spire au nombre de 9 à 10 
et convexes; dernier tour formant à peu près 1/2 de la longueur totale et arrondi, 
à la base. Columelle subcalleuse, assez resserrée et obliquement tronquée, à la partie 
basale. Ouverture subverticale, de forme ovale tétragone. Péristome simple et droit. 

Longueur totale de la coquille, 16 millimètres; plus grand diamètre, 3 1/3. Lon- 
oueur de l'ouverture, 3 2/3 millimètres; plus grande largeur, 1 3/4. 

Habitat. Sud du Mexique : Chiapa, dans l'Etat de Chiapas (Ghiesbreght); Guatemala 
(F. Sarg). 

Observations. Espèce qui parait assez voisine du Subulina trypanodes, Pfeiffer, mais 
un peu plus grêle, plus finement striée et à ouverture subquadrangulaire. 

La coquille du Guatemala que nous rapportons à cette espèce, Loutefois avec un 
peu de doute, ne compte que 9 tours de spire, dont les deux premiers et la moitié 
du troisième sont complétement lisses. Sa longueur totale est de 1 millimètres et son 
plus grand diamètre de 3. 


6. SUBULINA SARGI, Grosse et Fischer. 
(PI XXVL, fig. 3, 3 a et 3 b.) 
Subulina Surgi, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyliologie, vol. XXV, p.272, 1877. 


Testa turrita, conferte plicato-striata, diaphana, nitida, sat tenuis, olivaceo-cornea: spira elongata, apice 
> > ; SL 6 P 


638 ZOOLOGTE. 


obluso, rolundalo; sutura impressa, vix subcrenulata ; anfractus QG convexiusculi, embryonales primi 2 172 
levipatr : uliimus 1/4 longitudinis subæquans , bas leviter attenuatus, paulo lœvior : apertura vix oblique , subte- 
tragono-ovata, intus concolor; peristoma simplex, margine columellart arcuato, truncato, basin non attingente . 
livide corneo, basali et externo acutis. 

Longitude 14 ill, diam. maj. 3 null. — Apertura 3 null. longa, + 1/2 lata (Coll. Grosse). 

Habitat Coban, Guatemale (K. Sarg). 


Coquille de forme turriculée, couverte de stries pliciformes et serrées, diaphane, 
brillante, assez mince et d’un jaune corné tournant à l'olivâtre. Spire allongée, ter- 
minée par un sommet obtus et arrondi. Suture bien marquée et offrant quelques 
légères apparences de crénulation. Tours de spire au nombre de g et assez convexes ; 
tours embryonnaires, au nombre de » 1/2, lisses et polis ; dernier tour, formant envi- 
ron 1/4 de la longueur totale, devenant un peu plus lisse à la base. qui est légèrement 
atténuée. Ouverture à peine oblique, simple ; bord columellaire arqué et terminé par 
une troncature qui n'arrive pas au bord basal : ce dernier et le bord externe sont minces 
et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 1 4 millimètres: plus grand diamètre, 3. Longueur 
de l'ouverture, 3 millimètres; plus grande largeur, 2 1/2. 

Habitat. Guatemala : Coban (F. Sarg). 

Observations. Avant de nous décider à décrire cette espèce comme nouvelle, nous 
avons cherché vainement à l'identifier avec quelqu'une des formes déjà connues du 
Mexique ou de l'Amérique centrale. Ge n'est point le Subulina trypanodes, Pfeiffer, car 
celte dernière espèce, avec 12 tours de spire, n'atteint que 13 nullimètres de longueur. 
tandis que la nôtre, avec 9 lours seulement, est longue de 1 4 millimètres ; de plus, sa 
troncature columellaire est moins oblique et sa coloration est assez différente. Ge n'est 
pas non plus le Subulina Chiapensis, Pfeiffer, espèce à spire plus grêle, proportionnel- 
lement plus svelte et à coloration d'un jaune de cire. Nous ne pouvons pas davantage la 
rapporter au Subulina Berendti, Pfeiffer, dont les plis sont beaucoup plus prononcés. 
ni au Subulina lirifera, Morelet, dont la suture est bien plus fortement crénelée et en 
même temps plus profonde, et dont la forme générale est plus subulée. 


SECTIO TET. 
SPECIES STRIATULÆX. 


7. SUBULINA RANGIANA,. Pfeifler. 


Achatina Rangiuna, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London , p.115, 1846. 
Achatina Rangiana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 261, 1848. 
Achatina Rangiana ; Reeve, Conchol. Iconica, p.65, 1849. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 639 


Achatina Ranoiana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IT, p. 500, 1853. 

Subulina Rangiana, Pfeiller, Vers. p. 169, 1855. 

Stenonyra (Subulina) Rangiana, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 110, 1858. 
Achatina Rangiana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 611, 1859. 

Stenogyra (Obeliscus) Rangiana, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 264, 1860. 
Achatina Rangiana, W. G. Binney, Check Lists, I, p. 6, 1860. 

Achatina Rangiana, W.G. Binney, Biblhop. N. Amer. Conchol. vol. Il, p. 189, 1864. 
Stenogyra Rangiana, Martens, Malak. Blätter, vol. XU, p. 70, 1805. 

Achatina Rangiana, Pfeiffer, Monog. Helceorum , vol. VIT, p. 291, 18068. 

Achatina Rangiana, Vfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIT, p. 286. 1876. 


Testa elongata, turrita, solida, ponderosa, levissime arcuatim substriata, lineis spuralibus distantibus notata, 
straminea, apice alba, obtusiuscula; sutura levissima:; anfractus 11 planulati, ultimus 1/4 longitudinis paulo 
superans, basi rotundatus ; columella recta, callosa, ad basin aperturæ breviter et oblique truneata : apertura 
subsemiovalis, intus vix margarilacea; peristoma sinplex, acutum. 

Longitudo 39 mll., ram. maj. 11. — Apertura 11 1/2 mill. longa, medio 5 lata. 

Habitat in republica Mexicana (Linden ). 


Coquille allongée, turriculée, solide, relativement pesante, munie de stries faiblement 
accusées et arquées, ornée de lignes spirales espacées, d’un jaune de paille et à spire ter- 

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minée par un sommet assez obtus et blanc. Suture très-lépèrement marquée. Tours de 
spire au nombre de 11 et aplaus; dernier tour formant un peu plus de 1/4 de la lon- 
oueur totale et arrondi à la base. Golumelle droite, calleuse, brièvement et obliquement 
tronquée, à la base; ouverture subsemiovale et luisante, au point de paraitre comme 

L \ LÉ PES PERD Se 

nacrée à l'intérieur. Péristome simple et tranchant. 

Longueur lotale de la coquille, 39 millimètres ; plus grand diamètre, 1 1. Longueur 
de l'ouverture, 11 1/2 millimètres; plus grande largeur (à la partie médiane ). 5. 


Habitat. Mexique (Linden ). 


8. SUBULINA OCTONA, Chemnitz. 
(PI. XXV, fig. 15 et 15 a.) 


Helix octona, Ghemnitz, Conch. Cab. vol. IX, p. 190, pl. CXXXVE, fie. 1264, 1786. 
Bulimus octonus, Bruguière, Encycl. méth. vol. L p. 325, 1792. 

Helix octona, Dillwyn, Deser. Cat. I, 954, 1817. 

Bulimus octonus, Lamarck, An. s. Vert. vol. VE, p. 124, 189. 

Achatina octona, Gray, Ann. Phil. new. ser. IX, p. 414, 1895 

Columna octona , Menke, Synopsis , éd. 2, p: 29, 1890. 

Achatina octona, Jan, Catal. p. h, 1832. 

Subulina octona, Beck, Index, p. 77, 1837. 

Bulimus octonus, Lamarck, An. s. Vert. éd. Deshayes, vol. VIT, p. 233, 1838. 
Achatina octona, Potiez et Michaud, Cat. Mus. Douai, vol. T,p. 129, pl. XL, fig. 13,14, 1838. 
Achatina novenaria , Anton, Verz. p. 44, 1839. 

Achatina octona, d'Orbigny, Voy. Am. mérid. p. 260, 1840. 

Macrospira octona, Swainson, Malue. p. 335, 1810. 


640 ZOOLOGIE. 


Columna octona, Villa, Disp. syst. p. 20, 18/1. 

Achatina octona, d'Orbigny, Moll. Cuba, vol. TL, p. 168, p. XI, fo. 4-6, 1841. 
Achatina octona, Sowerby, Conchol. Manual, fig. 514, 1840. 

Achatina Panamensis, Müblfeldt, Mus. (teste Pfeiffer), 1848. 

Achatina octona, Pfeifler, Monog. Heliceorum , vol. IE, p. 266, 1848. 

Achatina octona, Deshayes, dans Férussae, Hist. nat, vol. IT, 167, pl. CXXXIV, fig. 19-21, 1849. 
Achatina octona, Reeve, Conchol. Iconica, 8h, 1849. 

Achatina octona, Pfeifler, Chemntz, éd. 2, p. 342, pl. XXXVIT, fig. 19-20 , 1850. 
Subulina octona, Albers, Heliceen, p. 195, 1850. 

Subulina octona, Poey, Memor. vol. I, p. 396 , 1852. 

Achatina octona, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. TT, p. 501, 1853. 

Stenogyra (Subulina) octona , Shutileworth, Diag. n. Moll. 314-316, p. 49, 1854. 
Subulina octona, Pfeiffer, Malak. Blätter, vol. L, p. 198, 1854. 

Subulina octona, Pfeiffer, Vers. p- 169, 1855. 

Sira octona, Schmidt, Stylommat. p. 5, he, 1855. 

Subulina octona, Gundlach, Malak. Blütter, vol. IV, p. 4h, 1857. 

Subulina octona, H. et A. Adams, Genera, vol. IL, p. 110, pl. LXXI, fig. 34, 1898. 
Achatina octona, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p- 615, 1859. 

Achatina octona, Drouët, Moll. Guyane, Pp: 70, 1899. 

Stenogyra (Subulina) octona, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 267, 1860. 

Achatina octona , Morelet, Sér. Conch. Il, p. 7°, 1860. 

Achatina octona, Bland, Ann. Lyc. of New York, vol. VIT, p: 391-360, 1861. 
Achatina octona, Tristram, Proceed. Zoo. Soc. of London, p. 230, 1861. 

Subulina octona, Arango, dans Poey, Repert. p. 127, 1865. 

Achatina octona, Bland, Amer. Journ. of Conchol. vol. I, p. 368, 1866. 

Bumina (Subulina) octona, H. Adams, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 441, 1866. 
Stenogyra octona, Guppy, Ann. and Map. of nat. hist. 3° sér. vol. XVIT, p. 50, 1866. 
Achatina octona, Pfeiffer, Monog. Hehiceorum, vol. VI, p. 233, 1868. 

Stenogyra octona, Tate, Ann. and Map. of nat. hist. 4° série, vol. IV, p. 356, 1869. 
Achatina octona, Hidalgo, Mol. Viaje Pacif. p. 138, 1870. 

Subulina octona, Paetel, Catal. p. 104, 1873. 

Subulina octona, Martens, Binnenmoll. Venezuela’s , p. 35, 1873. 

Stenopyra octona, Mazé, Journ. de Conchyliologie, vol. XXIT, p. 158, 1874. 
Achatina octona, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIT, p- 288, 1876. 


Testa cylindraceo-turrita, tenuiuscula, subulissime striatula, diaphana, cerea: spira elongata, apice obtuso : 
sulura sat profunde impressa; anfractus 8-10 convexiusculi, ultimus subolobosus , 1/4 lonpitudinis non œquans : 
columella arcuata, basin aperturæ non attingens , oblique truncata ; apertura truncato-ovata, basi lata; peristoma 
reclum, acutum. 

Longitudo 9 0 mull., diam. maj. & 2/3. — Apertura 4 1/2 mul. longa, supra basin 2 1/3 lata (Mus. Pari- 
siense et Coll. Grosse). 

Habitat Belize (Bocourt); Dueñas, Guatemale (O. Salvin, teste Tristram); Puerto Cabello, Caracas, La 
Guayra, Venezuelæ (Otto, Engel); Cayenne, Guyane Gallicæ (Rang, Eyriès); Ceara (Zietz); Bahia 
(P. Paz, Martinez): Brasilie, Guayaquil (Fontaine, Martinez); Coca, Napo (Martinez), reipublicæ Æquato- 
ane; in Columbia occidental (teste H. Cuming). 

Antiooa (Rev. À. Hamilton); Barbade (Rev. J. Parkinson, Gill); Cuba (Pfeiffer, Sagra, Poey, Gund- 
lach, Arango); Guadeloupe (Candé, Beau, Schramm, Caillet, de Villepin, Mazé); Haïti (A. Sallé, 
Hjalmarson ); Jamaique (C. B. Adams, Chitty); Martinique (Gandé, Mazé ); Porto Rico (Blauner); Saint- 
John (Bland); Sainte-Lucie (Tate); Saint-Thomas (Bland, Swift); Tortola (Base, Swift); Traité 
(Guppy ): Vieque (Blauner), Antillarum. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 641 


Coquille eylindracéo-turriculée, assez mince, très-finement et presque impercepti- 
blement striée, diaphane et d’un jaune de cire très-clair. Spire allongée, terminée par 
un sommet obtus. Suture assez profonde et bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 8 à 10 et assez convexes, dernier tour subglobuleux et n’atteignant pas 1/4 de la 
longueur totale. Columelle arquée , n'arrivant pas jusqu'à la base de l'ouverture et obli- 
quement tronquée. Ouverture de forme ovale tronquée, s’élargissant à la base. Péri- 
stome droit et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 20 millimètres; plus grande largeur, 4 2/3. Lon- 
gueur de l'ouverture, 4 1/2 mullimètres; plus grande largeur, prise au-dessus de la 
base, 2 1/3 (Coll. Grosse). 

Habitat. Bélize (Bocourt); Dueñas, dans le Guatemala (O0. Salvin, d'après M. Tris- 
tram ); Puerto Cabello, Caracas, La Guayra, dans le Venezuela (Otto, Engel); Cayenne, 
dans la Guyane française (Rang, Eyriès); Ceara (Zietz), Bahia (Paz, Martinez), au 
Brésil ; Guayaquil (Fontaine, Martinez), Coca, Napo (Martinez), dans la république de 
l'Equateur; Colombie occidentale (d'après H. Cuming). 

Antilles : Antigua (Rev. À. Hamilton); Barbade (J. Parkinson, Gill); Cuba (Pfeiffer, 
Ramon de la Sagra, Poey, Gundlach, Arango); Guadeloupe (Gandé, Beau, Schramm, 
Caillet, de Villepin, Mazé); Haïti (A. Sallé, Hjalmarson ); Jamaïque (C. B. Adams, 
Ghitty); Martinique (Candé, Mazé); Porto Rico (Blauner); Saint-John (Th. Bland ): 
Sainte-Lucie (Tate); Saint-Thomas (Th. Bland, R. Swift); Tortola (Rise, Swift ); 
Trinité (Guppy); Vieque (Blauner). 

Observahons. Plusieurs auteurs eitent le Subulina octona ailleurs qu'aux Antilles et 
sur le continent américain. M. À. Morelet' le mentionne comme ayant été recueilli 
par M. le D° Welwitsch, dans la Guinée portugaise (province d’Angola, Golungo 
Alto), mais nous pensons que cette identification est très-douteuse, la coquille 
figurée par notre savant confrère de Dijon nous semblant moins turriculée que le 
Subulina octona, marquée de stries plus fortes et plus espacées et composée de tours 
de spire moins convexes. M. Pfeiffer cite aussi l'espèce comme provenant, au dire 
de Cuming, de File Opara”, mais rien n'est venu confirmer l'authenticité de cette 
assertion. 

Le Subulina octona est abondamment répandu dans presque toutes les Antilles. Sur 
le continent américain, son area est très-considérable : on rencontre l'espèce depuis 
l'Amérique centrale (Guatemala), au nord, jusqu'au Brésil, melusivement, au sud. 

L'individu que nous figurons provient de Bélize. Il appartient à une variété munor, 
qui ne comple que 8 tours de spire et qui n'atteint qu'une longueur de 12 milli- 
mètres, sur une largeur de. 3, à la partie médiane de l'ouverture. 


! A. Morelet, Voy. Welwitsch, p. 80, pl. VE, fig. 5, 1868. —* Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 266, 1848. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 81 


642 ZOOLOGLIE. 


9. SUBULINA TROCHLEA, Pfeiffer. 
(PI. XXV, fig. 14 et 14 a.) 


Achatina trochlea, Pfeiffer, Symb. IE, p. 59, 18h40. 

Achatina trochlea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 266, 1848. 

Achatina trochlea, Pfeiffer, dans Chemnitz, Conchyl. Cab. ed. nova, pl. XXXVIT, fic. 23, 24, 1850. 
Achatina (Subulina) trochlea , Albers, Heliceen, p. 195, 1850. 

Achatina trochlea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IT, p. 501, 1858. 

Subulina trochlea, Pfeiffer, Vers. p. 169, 1855. 

Stenopyra (Subulina) trochlea, H. et A. Adams, Genera, vol. If, p. 110, 1858. 
Achatina trochlea, Pfeiffer, Monos. Heliceorum , vol. IV, p. 613, 1859. 

Stenogyra (Subulina) trochlea, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 267, 1860. 
Achatina trochlea, W. G. Binney, Check Lists, HI, p. 6, 1860. 

Achatina trochlea, W. G. Binney, Bibliog. N. Amer. Conchol. vol. Il, p. 103, 1864. 
Stenopyra (Subulina) an trochlea? Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 49, 1865. 
Stenogyra trochlea, Martens, Malak. Blütter, vol. XIE, p. 70, 1865. 

Achatina trochlea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VE, p. 233. 1868. 

Achatina trochlea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIT, p. 289, 1876. 


Testa imperforata, subeylindrico-subulata, tenuis, oblique munutim striatula, nitida, diaphana, albido-cerea, 
concolor; spira apice obtusa; sulura sat profunda; anfractus 10-11, vix convexiusculi, ad suturas constricti, 
ultimus basi obtuse subcarinulatus, 1/5 longitudinis non œquans; columella areuata, ad basin aperturæ oblique 
brevissime truncala ; apertura sat obliqua , oblonpo-ovalis ; peristoma simplex , acutum. 

Lonpitudo 25 mill., diam. may. vix 5 null. — Apertura 4 mill. longa, medio 2 lata. 


Habitat in republica Mexicana (teste Pfeiffer) : Vera Cruz (D' Friedel); Yucatan (teste Th. Bland). 


Coquille imperforée, subeylindracéo-subulée, mince, finement et obliquement striée, 
brillante, diaphane et dan jaune de cire tournant au blanchâtre. Spire terminée par 
un sommet obtus. Suture assez profonde. Tours de spire au nombre de 10 à 11, faible- 
ment convexes et resserrés près des sutures; dernier tour présentant, vers la base, une 
sorte de carinulation obtuse et peu apparente et n’atteignant pas tout à fait 1/5 de la lon- 
eueur totale. Columelle arquée, obliquement et très-brièvement tronquée à la base. 
Ouverture assez oblique et de forme ovale oblongue. Péristome simple et tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 25 millimètres; plus grand diamètre, un peu moins 
de 5. Longueur de louverture, # millimètres; plus grande largeur, à la partie mé- 
diane, 2. 

Habitat. Mexique (d'après Pfeiffer ) : État de Vera Cruz (D' Friedel); Yucatan (d'après 
M. Th. Bland). 1 

Observations. Gette espèce, assez voisine du Subulina octona, Chemnitz, s'en dis- 
üngue par ses tours plus larges, par sa columelle plus arquée et par la forme de son 
ouverture. M. E, von Martens, dans le volume XIT des Malakozoolopische Blätter?, décrit 


! Malak. Blätter, vol. XIF, p. 49, 1865. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 645 


à nouveau la forme de l'État de Vera Cruz, qu'il ne rattache qu'avec doute au Subulina 
trochlea de Pfeiffer : elle lui paraît être moins cylindrique que la forme typique figurée 
dans la nouvelle édition de Chemnitz' et se distinguer aussi par son dernier tour 
subearéné à la base, caractère que le savant naturaliste de Cassel ne mentionne pas 
dans sa diagnose. Pourtant, il ne croit pas devoir lui assigner un autre nom spéci- 
fique. La forme que nous figurons et qui provient du Yucatan se rattache évidemment 
à celle dont parle M. E. von Martens. D'ailleurs, la figure de la nouvelle édition de 
Chemnilz est tellement défectueuse qu'elle nous semble plutôt nuisible qu'utile pour la 
solution de la question. 


Fame nes SUCCINEIDÆ. 


Les véritables affinités des éléments dont se compose la famille des Succineidæ 
ont été longtemps méconnues, et c’est seulement dans le cours de ces dernières 
années qu’elles ont pu être appréciées à leur valeur. 

Dès 1856, l'un de nous? avait déjà tenté de réformer les Succineidæ, en se ser- 
vant, comme caractère de classification, de la disposition des mächoires. C’est 
ainsi qu'il a confirmé les rapports existants entre les genres Succinea et Homa- 
lonyæ, el qu'il a éloigné des Succinea le genre Pellicula, Fischer, dont le type est 
le Succinea appendiculata, Pfeiffer. En 1865, M. Môrch*, en établissant la série 
des Elasmognatha où Mollusques dont la mâchoire est pourvue d’une plaque supé- 
rieure quadrangulaire, a donné, implicitement, la caractéristique de la famille. 
Presque tous les auleurs ont méconnu l'importance de ce caractère différentiel, 
qui est pourtant la base sur laquelle repose la division des Succineideæ, et is ont 
introduit, dans cette famille, des Mollusques dont la coquille est plus ou moins 
succinéiforme, mais qui, par leur organisation intime, se rattachent aux Buli- 
mulide. 

C’est ainsi que Beck, en 1837", a rangé à côlé des Succinea, dans sa tribu des 
Succinida, les Amphibulina et les Simpulopsis, qui appartiennent à la famille des 


Bulimulidæ. Après lui, pour ne citer que quelques exemples, H. et À. Adams, 


? Chemnitz, Conch. Cab. ed. nova, Bulimus, pl. XXXVIT, pl. VI, 1856, et tirage à part, p. 63, pl. VE, 1856). 


fig. 23 et 24, 1850. * Journal de Conchyliologie, vol. XII, page 275, 
? Fischer, Mélanges Conchyhologiques (Actes de la 1865. 
Société Linnéenne de Bordeaux, vol. XX, livr. 5, * Index, p. 98, 1837. 


81. 


644 ZOOLOGIE. 


en 1858 !, ont introduit les deux mêmes genres dans leur sous-famille des Succi- 
nine, et Paetel, en 1873 ?, a placé dans les Succineæ (VIT division des Helicea) 
les genres Simpulopsis et Pellicula, qui sont des Bulimulide, et notre genre Str'e- 
belia, qui appartient aux Testacelhde. 

En 1874, l'un de nous° a étudié quelques Mollusques terrestres des Antilles, 
que l’on classait, avec plus ou moins de raison, parmi les Succinea : 11 a démontré 
qu'un seul d'entre eux, le Succinea unguis, Férussac, pouvait rester dans le voi- 
sinage des Succinea, comme appartenant à la coupe des Homalonyx, landis que 
les trois autres, Amphibulima patula (Suecinea patula, Bruguière), Rhodonyx ru- 
bescens (Succinea rubescens, Deshayes) et Pellicula depressa (Succinea depressa, 
Rang), devaient être considérés comme constituant des subdivisions du genre 
Amphibulima. 

Dans l'état actuel de la science, la famille des Succineidæ comprend les Mol- 
lusques pulmonés terrestres, dont la mâchoire possède, à sa partie supérieure, 
une plaque quadrangulaire largement développée. Elle se compose des genres 
suivants : 

1° Succinea, Draparnaud. — Distribution géographique universelle. Coquille 
recouvrant entièrement l’animal. Les Helisioa de Lesson, confinés dans Pile de 
Sainte-Hélène, diffèrent des Succinea par leurs tentacules fusiformes. Leur ana- 
tomie est à faire et il convient d'attendre encore avant de les répartir définitive- 
ment dans la famille des Succineide. 

2° Homalonyx, À. d'Orbigny (emend.). — Distribution géographique : Antilles 
el Amérique du Sud. Coquille ne recouvrant qu'une petite portion de lanimal. 
L'anatomie des Homalonyx prouve leurs rapports étroits avec les Succinea. La 
mächoire, la plaque linguale, les organes sénitaux sont semblables. Le cæcum 


épididymare semble manquer & 


3° Hyalimax, H. et À. Adams. — Distribution géographique : île Maurice, 

* Genera, vol. IT, p. 127, 1898. Malak. Blätter, 1868, vol. XV, pl. IV, fig. 5 (1. convexus, 

* Catalog der Conchylien-Sammlung , pages 15 et 113, Martens, sp.). — Fischer, Journal de Conchyholopie, 
1873. vol. XXII, p. 138, pl VI, fig. 7-10 (A. unguis, var. 
* Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. XXI, p. 137- Guadeloupensis, Lesson), 187h. — À. Düring, Malako- 
156, pl. Vet VI, 1874. zoologische Blätter, 1873, vol. XXI, p. 5°, pl. Il, fig. 1-9 


* Pour l'anatomie de ce genre, voir : Heynemann, (IT. unguis, Férussac). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 645 


ile de la Réunion. Coquille en forme de lame ovalaire, auriforme, recouverte en 
totalité par le manteau. Mâchoire typique; dents marginales serriformes ”, 

4° Athoracophorus, Gould. — Ce genre a pour synonymes Janella, Gray (non 
Grateloup) ; Aneitea, Gray; Triboniophorus, Humbert. Distribution géographique : 
Nouvelle-Zélande, Australie méridionale, Nouvelles-Hébrides, Nouvelle-Calédonie. 
Animal limaciforme, bitentaculé. Coquille rudimentaire, constituée par un petit 
osselet plus ou moins épaissi, réniforme. Mâchoire typique, mais à portion réflé- 
chie plus large que chez les autres Succineidæ. Plaque linguale assez différente. 
Ces Mollusques doivent former une sous-famille *. 

Deux genres seulement de la famille des Succineidæ, les Succinea et les Homa- 
lonyx, sont représentés en Amérique; un seul, le genre Succinea, existe au 


Mexique et au Guatemala. 


XXVI. Gevre SUCCINEA, Draparnaud, 1801. 


Le genre Succinea a été créé, en 1801, par Draparnaud”, pour deux espèces 
de France proposées par lui, le Succinea amphibia, double emploi de lHelix 
putris, Linné, et le Succinea oblonga. Ge genre a été adopté par la presque tota- 
lité des auteurs, bien que, comme le fait observer Herrmannsen”, il ait lincon- 
vénient d'être Uüré d’un adjectif latin”, ce que Linné recommande d'éviter °. Quel- 
ques naturalistes, poussant à l'excès l'amour du principe de Pantériorité, ont cru 
devoir revendiquer la priorité en faveur de Klein et de son genre Neritostoma, 
créé en 17537, mais leur opinion ne nous parait nullement fondée. En effet, la 


figure 70 de la planche IT du Tentamen methodi ostracelogicæ, à laquelle Klein se 


© Pour l'anatomie de ce genre, voir : Fischer, Journal 
de Conchyliologie, vol. XV, p. 218, pl. X, fig. 5-9 (Hya- 
limax Maillardi, Fischer), 1867. 

* Pour l'anatomie des Athoracophorus, voir : Knight, 
Observations on the bitentaculate Slug of New Zealand 
(Trans. of Linn. Soc. London, t. XXII, 1859, p. 3841, 
pl. LXVI). — Keferstein, Zeitschrift für wissensch. Zool. 
1865, p. 76 et 446, pl. VI et XXXIV. — Mac-Donald, 
Ann. and Mag. of nat. hist. t. XVIII, 1856, p. 38, 
pl. IL — Bergh, Verk. der Zool. Bot. Gesell. in Wien, 
vol. XX, 1874, p. 843, pl. XI-XUL. — Semper, Reisen 


im Archipel der Philippinen, Heft IE, 1874, pl. XV, 
fig. 16 et 17. — Fischer, Journal de Conchyliolopte , 
vol, XVI, p. 225, pl. XI, 1868. 

* Tabl. Moll. terr. et fluo. de France, p.32 et55, 1801. 
L'auteur indique, au nombre des caractères, la briéveté 
excessive des tentacules inférieurs de l'animal. 

* And. Gen. Malac. Prim, vol. Il, p. 523, 18/9. 

* Succineus, nomen adjectivum. 

* Nomina gencrica adjectiva substantivis pejora sunt, ideo- 
que non oplima. (Linné, Philos. Botan. 235 , p. 167, 1770.) 

7 Tent. meth. ostrac. p. 55, 1753. 


646 ZOOLOGTE. 


réfère, représente une coquille à columelle large et ressemblant beaucoup plus 
à une Limnée qu'à une Ambrette. D'un autre côté, sa diagnose générique ne men- 
lionne aucun des véritables caractères de la coupe, et, par contre, elle en cite un 
(spa maxima), qui n'existe chez aucune des espèces du genre Succinea, où la 
spire est toujours plus où moins courte. Enfin, le nom de Klein, pris en lui-même, 
est peu heureux, l'ouverture des Succinea n'ayant absolument aucune ressem- 
blance ni aucun rapport avec celle des Nerita. Au contraire, la coupe de Drapar- 
naud est bien délimitée, bien précise, elle ne laisse subsister aucun doute dans 
l'esprit des naturalistes, et l'étude anatomique des animaux qu'elle renferme n’a 
fait que confirmer sa valeur. 

Avant Draparnaud, les Succinea ont été considérés, successivement, comme 
des Buccinum, par Lister (1678), Petiver (1695) et Gualtieri (1738); comme 
des Cochlea, par Swammerdam (1742); comme des Helix, par Linné (1758) 
et par Müller (1774); comme des Bulimus, par Bruguière (1789). Après lui, 
d’autres noms génériques ont été attribués à la coupe qu'il avait créée, et parti- 
culièrement les suivants : Amphibulima?, Lamarck ( 1803); Bulimus*, Montlort 
(1810); Lucena*, Oken (1815); Tapada*, Studer (1820); Amplabulina®, Hart- 
mann (1821); Amplhibina’, Harlmann (1821); Cochlohydra*, Férussac (1821). 
Tous ces noms doivent, naturellement, tomber en synonymie. 

Ce que nous avons dit, plus haut, en parlant de la famille des Succineide 
nous sommes oblivés de le répéter au sujet du genre Succinea. Presque tous les 
auteurs, même les plus recommandables, ont, Jusqu'à ces derniers temps, intro- 
duit ou laissé, dans cette coupe générique, des Mollusques qui s'en séparent net- 
tement, par leur organisation intime, mais dont la coquille est plus où moins 
sucemnéi{forme. 

Beck°, en 1837, admet, comme divisions subgénériques de la coupe des Suc- 


cinea, les Amphibulima, qui, restreints à l'Amphibulima patula, Bruguière, et aux 


* Hoc nomine comprehendimus Turbines ore oblongo , * Lehrb. Nature. UE, 1815. 
Jere Auricularum simili, sed simplici sine Trago, spira 5 Syst. Verz. p. 11, 1820. 
marina in os manifeste inflexa. (Klein, loc. cit. p. 55,  Sturm, Fauna, VE, livr. V, p. 42, 1821. 
1793.) ? Steinm. Veue Alpin. |, p. 208, 1821. 
? Ann. Mus. VI, 1805. 5 Tabl. systém. p. 39, 1821. 


* Conchyl. syst. vol. Il, p. 90, 1810. ° Index, p. 98, 1837. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 647 


formes voisines, appartiennent à la famille des Bulimuhde, les Simpulopsis, qui 
font également partie de cette famille, les Succinea (sensu stricto) et les Pelta. 

Albers', en 1850, subdivise le genre Succinea en trois sections : Omalonyx, 
Tapada et Amplübulima, continuant ainsi en partie l'erreur de Beck. 

Woodward?, en 1854, adopte la coupe des Omalonyx comme section subgé- 
nérique des Succinea. 

Pfeiffer, en 1855, divise le senre en quatre sections : Helisiwa, qui comprend 
les Omalonyx; Brachyspira, coupe nouvelle, proposée pour les Succinea à courte 
spire; Amphibulüna; Tapada, qui comprend les formes de Succinea à spire rela- 
üvement développée. 

E. von Martens", en 1860, ajoute aux lrois sections déjà mentionnées par 
Albers, dans la première édition des Heliceen, une quatrième, celle des Brachy- 
spira, de Pfeifler. 

W.G. Binney et Bland°, en 1869, adoptent, pour les Succinea des États-Unis, 
deux divisions suboénériques : Succinea s. str. et Brachyspira. 

Kreplinger®, en 1870, ressuscite, à titre de sous-venres, la coupe des Neri- 
tostoma, de Klein, pour le Succinea putris, Linné, et celle des Amphobina, de 
Hartmann, pour le Succinea Pfeifferi, Rossmässler, et les autres espèces d'Alle- 
nagne. 

Paetel?, en 1873, admet les quatre sous-genres suivants : Amplhaibulima, Suc- 
cinea s. str., Brachyspira et Omalonyx. 

Enfin, Pfaifferf, en 1876, subdivise le genre en cinq sections, basées uni- 


quement sur le plus ou moins de développement de la spire : 


À. Spira subnulla vel punctiformis. — Helisioa, Omalonyx. 

B. Sprra brevissima, anfr. 2-° 1/9, — Brachyspira. 

GC. Sprra brevis, anfr. ultimus angulatus. — Amphibulima. 

! Heliceen, p. 54, 1850. ® Syst. Verzeichuss Deutschlands Binnen-Moll. p. 230, 
* Manual of the Mollusca, W, p. 164, 1854. 1870. 

% Malak. Blätter, vol. IL, 1856. 7 Catalos der Conchylien-Summlung, p. 15 et 113. 
* Heliceen, éd. Martens, p. 309, 1860. 1873. 

® Land and fresh water Shells of North America, X. * Monog. Helceorun, vol. VIT, p. 30, 1876. 


p. 209, 1869. 


648 ZOOLOGIE. 


D. Spura minima, vel subelata; anfractus ultimus ira sprrali prope suturam 


munitus. — Lithotis. 
E. Spira mediocris, subcomica. — Tapada. 


En définitive, les Amphibulima, aussi bien que les S'mpulopsis, doivent être 
éloignés non-seulement du genre Succinea, mais encore de la famille des Succi- 
neidæ, dont ils se distinguent par leur organisation imtime, et c’est à tort, selon 
nous, qu'on les range ailleurs que dans celle des Bulimulide. 

Obligés par les limites de notre travail de nous borner à l'étude des espèces du 
Mexique et du Guatemala, nous n'avons pas à nous occuper d'un certain nombre 
de formes des îles Hawan, de Taïti, de Sainte-Hélène, de la Réunion, de l'Inde 
et de la Birmanie, toutes plus ou moins voisines des Succinea, au point de vue 
conchyliologique, mais dont l'organisation intime n’est encore que peu ou point 
connue, au point de vue malacologique, et dont, par conséquent, la place défini- 


tive n’est pas complétement fixée (Gatinella, Helisiga, Lantza, Lithotis, etc). 


ANATOMIE DU GENRE SUCCINEA 


Draparnaud, lorsqu'il créa le genre Succinea, en 1801, à fait observer que ce 
Mollusque était remarquable par la brièveté des tentacules inférieurs, comparati- 
vement à ceux des Helix. La coupe de Draparnaud ne fut consacrée anatomique- 
ment qu'après le travail important de Deshayes”, en 1831. Deshayes, en faisant 
connaître l’organisation de lespèce la plus commune du genre (Succinea putris), 
remarqua la forme spéciale de sa mâchoire, munie d’une porüon réfléchie qua- 
drangulaire, et montra que l'appareil reproducteur différait de celui des Hélices 
par labsence de poche du dard, de vésicules muqueuses, et par son canal défé- 
rent, libre dans presque toute sa longueur, et dont la portion prostatique ou 
olanduleuse était peu développée et non contournée comme la matrice. 


Les recherches anatomiques de Paasch*, en 1843, et de Moquin-Tandon”, en 


© Voir les planches XXVIIL et XXIX, et leur explica- ® Ueber dus Geschlechtssystem und über die Horn berei- 
tion. tenden Organe einiver Zwitterschnecken (Arch. für Natur- 

* Anatomie comparée de divers types de Mollusques geschichte, Wieomann, p. 85, pl. V, fig. 5, 1843). 
attribués au grand genre Helix (Ann. des se. nat. t. XXII, * Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles 


p. 345, 1831). de France, vol. 11, p. 53, pl. VIT, 1855. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 649 


18955, ont pleinement confirmé celles de Deshayes, en y ajoutant quelques faits 
nouveaux. Moquin-Tandon a montré l'importance de la mâchoire pour la classi- 
fication des Succinea, et il a été suivi dans cette voie par Môrch', Baudon’, 
Lehmann”, ete. 

Les Succinea d'Amérique ont été examinés, au point de vue de leur anatomie, 
par Leidy", Morse, Binney et Bland”, Dérimg”, ete. Leur mâchoire, construite sur 
le même plan que celui des formes de l’ancien continent, fournit aussi de bons 
caractères pour la classification”. Il en est de même de la plaque linguale, qui 
a été décrite d’après une dizaine d'espèces de l'Amérique du Nord (Succinea 
ovalis, avara, Totteniana, campestris, Sulièman, hineata, obliqua, Nuttalliana. 
effusa, Stretchiana). Le système reproducteur ne diffère pas essentiellement de 
celui des espèces européennes, chez les Succinea obliqua, Say*, Burmeisterr. 
Dôring, et Rosariensis, Dôring°. Néanmoins, sur les figures d'anatomie données 
par M. Dôring, on ne distingue pas le cæcum épididymaire, si prononcé chez 
le Succinea obliqua ®, ainsi que chez les Succinea de l'ancien continent ”. 

Nous manquons de renseignements sur le système nerveux des Succinea. 
Moquin-Tandon en a donné une figure qui nous parait très-étrange © : les gan- 
olions sus-æsophagiens seraient asymétriques, et, à gauche, on remarquerait un 
oanoglion supplémentaire. M. Lacaze-Duthiers © ne parle pas de cette particularité 
en décrivant les centres nerveux du Succinea pulris, mais il est presque impos- 
sible , d'après son dessin, de se faire une idée de leur disposition respective. 

Nous n'avons eu à notre disposition qu'un seul animal de Succinea du Mexique, 


c'est celui du Succinea Galifornica, Grosse et Fischer, et encore le mollusque de 


* Journal de Conchyliologie, 1865, p. 275. 

? Journal de Conchyliologie, 1877, p. 66. 

? Die lebenden Schnecken und Muschelh der Umgegend 
Stettins und in Pommern, pl. IX, fig. 13-15, 1873. 

“ Special Anatomy, in À. Binney, Monograph of the 
Terrestrial air-breathing Mollusks of the United States, 
vol. 1, p. 231, pl. XIE, fig. 1-3. 

5 Land and fresh water Shells of North America, part K, 
Pulmonata Geophila (1869). — W. G. Binney, Notes on 
American Land Shells, vol. IT, part IL (1875), passim. 

5 Malakozoologische Blätter, p. 53-63, pl. III, 1873. 

7? Cette mâchoire est connue chez les espèces sui- 
vantes : Succinea obliqua, avara, ovalis, Totteniana, etc. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI]° PARTIE. 


$ Leidy à A. Binney, loc. cit. pl. XIE, fig. 1-3. L’es- 
pèce est désignée fantivement sous le nom de Succinea 
ovala. 

* Dôring, loc. cit. pl. IE, fig. 19 et 23. 

 Leidy, doc. cit. pl. XIE, fig. 1 (11) et fig. 2 (3). Le 
cæcum est bifide. 

" Moquin-Tandon, loc. ct. pl. VIE, fig. 19 et 21 (Suc- 
cinea Pfeifferi). — H. von Ihering, Jahrbücher der Deut- 
schen Malakozool. Gesellschaft, 1877, p. 136. 

Loc. cit. pl. VIT, fig. 16 (Succinea Pfeiffer). 

Archives de Zoologie expérimentale, vol. 1, p. 147: 
pl. IE, fig. 7. 


52 


650 ZOOLOGITE. 
celle petite espèce était-il très-desséché. Néanmoins, nous avons pu obtenir sa 
mâchoire et sa plaque linguale. 

La mâchoire est arquée, arrondie à ses deux extrémités, très-finement striée à 
sa surface : son bord inférieur est pourvu d’un rostre assez prononcé. La lame 
réfléchie de la mâchoire est quadrangulaire, élevée, non striée. 

La plaque linguale porte une dent centrale lricuspide, à cuspide moyenne 
aiguë, étroite, atteignant la base, et à cuspides latérales arrivant à la moitié de 
la longueur totale de la dent. Les dents latérales sont bicuspides ; la cuspide 
moyenne, devenue interne par le fait de l'absence de la vraie cuspide interne, est 
longue, étroite, aiguë; la cuspide externe mesure la moitié de sa longueur totale. 
Les dents marginales sont serriformes, tricuspides, munies d’une cuspide interne 
longue, aiguë, et de deux autres cuspides très-courtes. 

 Gette plaque linguale, par ses dents latérales et marginales, est semblable à 
celle du Succinea campestris, Say}, mais elle en diffère par sa dent centrale nette- 
ment tricuspide, tandis que celle du Succinea campestris à ses cuspides latérales 
obsolètes. 

Chez la plupart des Succinea, les dents marginales sont encore plus serri- 
formes, leur euspide interne ayant à peu près la même longueur que les autres 
cuspides”. Parfois même, les cuspides dépassent le nombre de trois : ainsi, on en 
compte quatre ou plus chez le Succinea Nuttalliana, Lea. 

Le nombre des dents linguales est très-variable chez les Succinea. Voici la 
formule linguale de quelques espèces américaines, d'après Morse, Binney et 


Bland : 


S, efjusa (1b.1.15). S. Sillimani (2h,1.9h). 
S. Stretchiana (16.1.16). S, lineata (26.1.926). 

S. campestris (18.1.18). S. Totteniana (33.133). 
S. avara (19.1.19). S, ovalis (ho .1.ho). 

S. Nuttalliana (19.1.19). S. obliqua (43.11.43). 


Le Succinea putris, Linné, d'Europe, dont nous figurons (pl. XXIX, fig. A et 5) 


1 W, G. Binney et Bland, Land and Jresh water Shells = Succinea avara, ovalis, Totlemiana, elc. 
of North America, part 1, Pulmonata Geophila, p. 267. * W. G. Binney et Bland, Annals of the Lyceum of nat. 
fig. 480. hist. vol, IX, 1870, p. 28», fig. 1. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 651 


la plaque linguale, comme lerme de comparaison, a pour formule dentaire : 
25— 14 —1— 1h — 25. Les dents sont disposées en séries horizontales : la 
dent centrale est aussi grande que les dents latérales, tricuspide, à cuspide 
moyenne triangulaire, atteignant la base de la dent; à cuspides latérales petites, 
triangulaires. Les dents latérales ont une cuspide moyenne très-développée, 
aiguë, une cuspide interne peu marquée ou obsolète, une cuspide externe courte 
mais bien prononcée. Les dents marginales sont courtes et serriformes; la cus- 
pide moyenne est la plus longue, étroite, aiguë; la cuspide interne est plus déve- 
loppée que les cuspides externes; celles-ci sont généralement au nombre de trois, 
très-étroites, très-courtes et rapprochées. 

Un des résultats les plus importants de l'étude anatomique des Succineidæ a été 
l'élimination, de cette famille, de certaines formes qui s’y trouvaient classées et 
qui n'avaient que des affinités purement conchyliologiques avec elle. Ges Mol- 
lusques, appelés successivement Amphibulima, Blainville; Pelliculu, Fischer; 
Fhodonyx, Fischer, ont été rapprochés par nous des Bulimulus, dont ils pos- 
sèdent la mâchoire, mince et composée de plis qui deviennent anguleux, à la partie 
moyenne |. 

Les Simpulopsis et les Gæotis appartiennent à la même sous-famille, et sem- 
blent faire le passage entre les Bulimulus et les Succinea, par leur coquille succi- 
néiforme. 

Ces changements dans la caractéristique et l'étendue des genres confirment 
l'utilité incontestable des investigations anatomiques, appliquées même à des 
genres qui paraissent homogènes. Il est certain que l'on ne pouvait prévoir qu'un 
Mollusque pourvu d’une véritable coquille de Succinea, comme le Succinea rubes- 


cens, Deshaves, se trouverait avoir une organisation de Bulimulus. 


! Pour l'anatomie des Amphibulima, Pellicula et Rho- New York, vol. X, p. 206, pl. IX, fig. 2, 9, 10; el 
donyæ, voir : Guppy, Ann. and Mag. of natural history, pl. XI, fig. 8. — Fischer, Journal de Conchyliologie, 
1868, p. 132. — Binney et Bland, Ameriean Journal vol. XXIT, 1874, p.144, pl. V et VE — W. G. Binney, 
of Conchology, 1871, p. 186, pl. XVIT, fig. 1 et 2. — Notes on American Land Shells, vol. Il, part [, p. 42, 


Binney et Bland, Annals of the Lyceum of natural history, pl. VIT et VII. 


652 ZOOLOGIE. 


CARACTÈRES DU GENRE SUCCINEA. 


Testa imperforata, oblonga, tenuis, plus minusve pellucida , cornea ; spira parvula; anfractus pauci 2 1/2-4 ; 
apertura magna , oblique ovalis ; columella simplex, acuta, recta; perisoma simplex , acutum. — Epiphragma 
tenue, vulreum. 

Animal fere amplibium , heliciforme, tesla vix inclusum, tentaculis superis cyhndricis, apice vix inflans, 
inferis brevissimus, fere nullis. Systema genitale sagitta amaloria et apparatu accessorio carens. Maxilla postice 
lamina mapna subquadrata munita, antice arcuata, medio processu promunulo instructa. Radula dentibus in 
series transversas, leviter incurvas dispositis composita; dens medianus tricuspidatus; dentes laterales tricuspi- 
dat, cuspide interna obsoleta, aut bicuspidati; marginales serrau, cuspidibus tum æqualibus, tum inequalibus 


cuspide interna longore. 


Coquille imperforée, oblongue, mince, plus ou moins transparente et cornée. 
Spire assez petite. Tours de spire peu nombreux (2 1 [2 à 4). Ouverture grande 
et obliquement ovale. Columelle simple, tranchante et droite. Péristome simple 
et tranchant. Épiphragme mince, vitreux et demi-transparent. 

Animal presque amphibie , héliciforme, rentrant dans sa coquille mais parfois 
d’une manière incomplète ou avec difficulté. Tentacules supérieurs cylindriques et 
à peine renflés au sommet; tentacules inférieurs très-courts, peu développés et 
presque nuls. Système génital sans dard n1 appareils accessoires. Prostate défé- 
rente courte, n'accompagnant la matrice que dans une faible portion de son 
trajet. Mâchoire munie, en arrière, à sa parte supérieure, d'un support qua- 
drangulare fortement développé, arquée en avant et présentant, Asa partie mé- 
diane, une saillie assez accentuée, Plaque linguale composée de dents disposées 
en rangées transversales et léoèrement incurvées. Dent rachiale tricuspide. Dents 
latérales tricuspides, à cuspide interne obsolète, ou bicuspides. Dents margi- 
nales serriformes, à cuspides tantôt égales et tantôt inégales, avec une cuspide 
interne plus longue que les autres. 

De tous les Mollusques pulmonés terrestres, les Succinea sont ceux qui nagent 
le mieux et le plus facilement. Ils rampent, comme les Limnæa, à la surface de 
l'eau, le pied en haut. Ces animaux, qui recherchent particulièrement humidité 
el qui vivent, d'ordinaire, dans le voisinage de l'eau, peuvent donc être consi- 
dérés comme presque amphibies. Les jeunes individus, enveloppés d’un mucus 


poisseux, qui les isole du liquide, supportent parfaitement bien un séjour pro- 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 653 


longé sous l’eau !. Les adultes endurent moins facilement la privation de Pair, 
quand elle dure plus d’une douzaine d'heures ?. 

La résistance des Succinea au froid est très-remarquable, surtout si l’on con- 
sidère la ténuité de leur test. Leur régime est herbivore. 

Ainsi que nous l'avons dit plus haut, la distribution géographique des Succinea 
est universelle. C’est un genre véritablement cosmopolite, et, dans l'un ou Pautre 
hémisphère, nous ne connaissons guère de contrées où il ne compte pas quelques 
représentants. 

Le D’ L. Pfeiffer, dans sa publication la plus récente sur les Succinea*, énumère 
210 espèces connues, distribuées dans les cinq parties du monde. Îl est vrai qu'il 
convient d'éliminer de cette liste les Amphibulima, certainement, et peut-être 
avec eux un certain nombre d’autres espèces, par exemple les Catinella, qui sont 
des animaux arboricoles, les Lithotis ou les Helsipa. Néanmoins, malgré ces éli- 
minalions, le genre Succinea, grâce à l'immense étendue de sa distribution géo- 
graphique, comprendra toujours un nombre considérable d'espèces. 

En Amérique, les États-Unis comptent une trentaine d'espèces de Succinea. 
Le Mexique, dans l’état actuel des connaissances, possède 12 espèces du genre, 
et nous ne comprenons, dans ce nombre, ni le Succinea Petit, Beck”, espèce 
purement nominale, sur l'identité de laquelle on n'est pont fixé, ni une 
autre espèce, citée par M. E. von Martens’ comme ayant été recueillie par 
MM. Deppe et Schiede, mais non dénommée par lui. Sur ce nombre, 6 n'ont 
été recueillies, jusqu'ici, qu'au Mexique (Succinea brevis, Dunker ; Succinea un- 
dulata, Say; Succinea vurgata, Martens; Succinea cingulata, Forbes; Succinea 
Californica, Crosse et Fischer; Succinea Pueblensis, Crosse et Fischer). Les 
6 autres vivent également aux États-Unis (Succinea lineata, W. G. Binney; 
Succinea luteola, Gould ; Succinea obliqua, Say; Succinea aurea, Lea ; Succinea Con- 
cordialis, Gould; Succinea Salleana, Pfeiffer}; la dernière existe, en même temps, 
au Guatemala. Ce pays renferme A espèces de Succinea, savoir : 3 qui n’ont 
pas encore été recueillies ailleurs (Succinea recisa, Succinea Guatemalensis et 

* Voir A. Baudon, J. de Conchyl. vol. XXV, p. 62 ,1877. * Monop. Heliceorum, vol. VIL, p. 30, 1876. 


® Voir Fischer, Actes Soc. Linn. Bordeaux, vol. XIX, “Index, p. 98, 1837. 
livr, I, et tirage à part, p. 1-5, 1853. * Malak. Bläuer, vol. XIE, p. 51, 1865. 


654 ZOOLOGTE. 


Suceinea hortulana, Morelet), et le Succinea Salleana, Pleifler, que nous venons 
de citer. 

Sur les 12 Succinea du Mexique, 3 appartiennent au versant Pacifique (Suc- 
cinea cingulata, Forbes; Succinea Californica, Grosse et Fischer; var. £ Sonorensis 
du Suecinea lineata, W. G. Binney), et 6 au versant Atlantique (Succinea undu- 
latu. Say ; Succinea luteola, Gould ; Succinea virgata, Martens ; Succinea Salleana 
Pfeiffer ; Suceinea Pueblensis, Grosse et Fischer; Succinea Concordialis, Gould ). 
Les 3 dernières (Succinea brevis, Dunker ; Succinea obliqua, Say; Succinea aurea, 
Lea), recueillies sans indication précise de localité, appartiennent, très-proba- 
blement aussi, au versant Atlantique. 


Tous les Succinea du Guatemala dépendent du versant Atlantique. 


Nous divisons les 19 espèces de Succinea du Mexique et du Guatemala en 
deux sections : 
L Brachyspira, Pteifler. 


I. Succinea (sensu stricto). 


SECTIO I. 
BRACHYSPIRAÀ, Prerrrer. 


1. SUCCINEA RECISA, Morelet. 
(PI. XXVE, fig. 13 et 13 a.) 


Succinea recisa, Morelet, Test. novissima, AL, p. 14, n° 111, 1851. 
Succinea recisa, Pleifler, Monop. Heliceorum, vol. HIT, p. 18, 1853. 
Succinea recisa, Pleifter, Monop. Heliceorum , vol. IV, p. 807, 1859. 
Succinea recisa, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 25, 1868. 
Succinea recisa, Tate, Amer, Journ. of Conchology, vol. V, p. 158, 1869 ? 
Succinea recisa, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIT, p. 34, 1876. 


Testa ovato-globosa, inflata, minutissime striata, pellucida, tenus, corneo-fuloa; sprra brevissuna ; apice 
obtusulo; sutura impressa; anfractus 3 celeriter crescentes, valde convexi, ultimus descendens, permagnus. 
spiræ quadruplum peræquans (: : S:92 JS apertura ampla, ovato-rotundata, intus concolor; peristoma sunplex , 
tenue, fragile, marpine columellari valde arcuato, basalh late rotundato , externo acuto. 

Longitudo  mll., diam. maj. 6 mill. — Apertura 7 mul. longa, 4 lata (Coll. Morelet). 

Habitat cirea lacum Ysabalensem, Guatemale, sub corticibus arborum (A. Morelet): in vienio flumanis San 
Juan dicti et circa lacum Nicaraguæ (Ralph Tate)? Panama (teste R. Tate }? 


5 


(SA 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 6 


Coquille de forme ovale globuleuse, renflée, très-finement striée, transparente, 
mince et d’un fauve corné uniforme. Spire très-courte, terminée par un sommet obtus. 
Sujure bien marquée. Tours de spire au nombre de 3, s’accroissant rapidement et 
fortement convexes; dernier tour descendant, très-développé et à peu près quatre fois 
plus grand que la spire (::8 : 2). Ouverture large, de forme ovale arrondie et de 
même coloration que le reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple, mince et 
fragile : bord columellaire fortement arqué; bord basal largement arrondi; bord 
externe tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 10 millimètres: plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 4 (Coll. Morelet). 

Habitat. Guatemala : environs du lac Ysabal, sous l'écorce des arbres (A. Morelet). 
— Nicaragua, aux environs du lac et sur les bords de la rivière San Juan (R. Tate)? 
— Panama (d’après R. Tate)? 

Observations. Gette espèce est remarquable par l'extrême brièveté de sa spire, com- 
parativement au dernier tour, qui forme, à lui seul, la presque totalité de la coquille. 
Nous en donnons la figure d’après l'un des types de la collection de l’auteur. M. Ralph 
Tate la cite comme ayant été recueillie dans le Nicaragua et à Panama; mais nous 
ignorons jusqu'à quel point il est possible de se fier à ses déterminations, car l'espèce 
de M. À. Morelet n’a pas été figurée jusqu'ici, et nous ne la connaissons que dans la 
collection de notre savant correspondant et ami de Dijon. 


SECTIO II. 
SUCCINEA (sexsu srricro). 


9. SUCCINEA BREVIS, Dunker. 
(PL XXVE, fig. 14, 1haet 14.) 


Succinea brevis, Dunker, ms. 

Succinea brevis, Pfeiffer, Zeüsch. für Malak. p. 80, 1850. 

Succinea brevis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 17, 1853. 

Succinea brevis, Pfeifler, dans Chemnitz, Conch. Gub. ed. nova, p. 51, pl. V, fie. 15-17, 1 854. 
Succinea brevis, H. et À. Adams, Genera, vol. IE, p. 129, 1858. 

Succinea brevis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1859. 

Succinea brevis, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. se. p. 151, 1860. 
Succinea breuis, W. G. Binney, L ce. (tirage à part), p. 4o, 1860. 

Succinea brevis, W.G. Binney, Check Lists, sect. in, p. 5, 1860. 

Succinea brevis, W. G. Binney, Biblio. North Amer. Conchol. vol. IE, p. 48, 1864, 
Succinea brevis, Martens, Malak. Blätter, vol. XIT, p. 70, 1865. 

Succinea brevis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 37, 1868. 

Succinea brevis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIL, p. 46, 1876. 


656 ZOOLOGIE. 


Testa ovato-conica, sohdula, striata, opaca, albida; spira breviter conica, apice subpapillato, obtusulo; sutura 
impressa; anfractus 2 1/2 convext, ultimus viæ descendens, 2/3 longitudins subæquans, basi parum attenuatus ; 
apertura parum obliqua, ovalis, tntus concolor ; peristoma simplez , tenue, marpuubus callo tenuissimo, albido 
junctis, columellari parum recedente, leviter areuato, basali rotundato, externo acuto, superne subincurvato. 

Lonpitudo 4 1/2-6 null., diam. maj. 3-4 mil. — Apertura 3-4 mul. longa, 2-3 null. lata (Coll. 
Crosse ). 

Habitat in republica Mexicana. 


Coquille de forme ovale conique, assez solide, striée, opaque et de coloration blan- 
châtre. Spire brièvement cénique, terminée par un sommet subpapilleux et assez obtus. 
Suture marquée. Tours de spire au nombre de 9 1/2 et convexes ; dernier tour à peine 
descendant, formant environ les 2/3 de la longueur totale et un peu atténué, à la base. 
Ouverture un peu oblique, ovale et de même coloration que le reste de la coquille, à 
l'intérieur. Péristome simple, mince et à bords réunis par un dépôt calleux très-mince 
et blanchâtre : bord columellaire un peu porté en arrière et légérement arqué; bord 
basal arrondi; bord externe tranchant et légèrement infléchi, à sa partie supérieure. 

Longueur totale de la coquille, de 4 1/2 à 6 millimètres; plus grand diamètre, de 
3 à 4. Longueur de l'ouverture, de 3 à À millimètres; plus grande largeur, de 2 à 3, 
selon les individus (Coll. Grosse). 

Habitat. Mexique. 

Observations. Les dimensions assignées par M. Dunker à son espèce sont un peu 
plus considérables que celles de l'individu figuré par nous. En voici le détail : longueur 
totale, 6 millimètres; plus grand diamètre, !; longueur de l'ouverture, À; plus grande 
largeur, à la partie médiane, 5. 


3. SUCCINEA UNDULATA, Say. 


(PI XXVIT, fig. 4, ha et 4 b.) 


Succineu undulata, Say, New Harmony Dissemin. vol. Il, p. 230, 1899. 

Succinea undulata, Say, Le. (tirage à part), p. 24, 1899. 

Succinea undulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. Il, p. 526, 1848. 

Succinea undulata , Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IE, p. 16, 1853. 

Succinea undulata, Pfeiffer, dans Chemmitz, Conch. Cub. ed. nov. p. 50, pl. V, fig. 12-14, 1854? 
Succinea undulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1859. 

Succinea undulata, W. G. Binney, Proceed. Philadelphia Acad. nat. sc. p. 151, 1860. 
Succinea undulata, W. G. Binney, L ce. (tirage à part), p. Lo, 1860. 

Succinea undulata, W. G. Binney, Check Lists, sect. n1, p. 5, 1860. 

Succinea undulata, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. 1, p. 264, 1863. 
Succinea undulata, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 70, 1865. 

Succinea undulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 37, 1868. 

Succinea undulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. VIX, p. 45, 1876. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 657 


Testa subovata, pallide flavescens, translucens , fragilis ; spira mediocris, obsolete rugosa; anfractus 3 1/2, 
ultimus corrugatus vel subundulatus; columella angustata, umbilicum interiorem simulans. 

Longitudo 1/2 poll. (Say). 

Habitat in republica Mexicana (teste Say). 


Coquille subovale, transparente, fragile et d'un jaune clair. Spire médiocrement 
développée et obsolètement rugueuse. Tours de spire au nombre de 3 1/2; dernier 
tour ridé ou subondulé. Columelle rétrécie, formant comme un simulacre d'ombilic 
intérieur. 

Longueur totale de la coquille, 1/2 pouce anglais (Say). 

Habitat. Mexique (Say). 

Observations. Nous ne savons, au sujet de cette espèce, restée douteuse jusqu'à nos 
jours, rien autre chose que ce que nous apprend la diagnose originale de Say, que 
nous reproduisons lextuellement et que nous avons essayé de traduire, le plus fidèle- 
ment possible. 

D'après M. Gould’, l'espèce mexicaine qu'il a créée, sous le nom de Succinea luteola , 
pourrait bien n'être qu'un double emploi du Succinea undulata de Say. Malheureuse- 
ment, la certitude, si nécessaire en pareil cas, parait manquer à peu près complé- 
tement, la diagnose de Say étant insuffisante, l'espèce n'ayant pas été figurée et la 
coquille typique ayant disparu. 

La coquille mexicaine que nous croyons devoir rapporter au Succinea undulata de 
Say, et que nous figurons, reproduit assez exactement les principaux caractères de la 
diagnose originale. Elle est bien subovale, transparente, fragile, d’un jaune clair. Sa 
spire est médiocrement développée et son test obsolètement rugueux. Enfin, la coquille, 
vue par la base, forme bien le simulacre d'ombilic interne dont parle l’auteur améri- 
cain. Seulement, notre individu compte un peu moins de 3 tours de spire, et non 
3 tours 1/2, comme le mentionne la diagnose originale. 

La longueur totale de la coquille figurée (pl. XXVIL, fig. 4) est de 14 millimètres: 
son plus grand diamètre est de 7 1/2. La longueur de l'ouverture est de 1 1 millimètres; 
sa plus grande largeur, de 7. 

Nous croyons devoir rattacher au Succinea undulata les variétés suivantes : 


Var. 8 (pl. AXVIE, fig. 5, 5 a et 50). Colorata. Paulo minor, sohdula; anfractus 3, convexiusculh , primi 
> roseo-rubescentes, ultimus pallide flavido-fulvescens. 

Longitudo 12 mill., diam. maj. 7 null. — Apertura 10 mill. longa, 6 lata (Coll. Grosse). 

Var. y (pl. AXVIE, fig. 6 et Ga). Carmenensis. Minor, fulvido-cornea; spira magis elevata; anfractus 3. 

Longitudo 8 null., diam. maj. 5 mll. — Apertura 5 ml. longa, 3 1/2 lata (Coll. A. Morelet). 


© Gould, dans A. Binney, Terr. Moll. vol. Il, p. 76, 1851. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 83 


658 ZOOLOGIE. 


Var. à (pl. XXVIL, fig. 7, 7a et 7 b). Cordovana. Minor, ventricosa, lata, palhde flavido-fulvescens ; spira 
brevis: anfractus vix d. | 

Longitudo 8 mull., diam. may. 5 1/2 mal. — Apertura 7 will. longa, 4 lata (Coll. A. Sallé). 

Habitat forma typica prope Tuxtla, reipublhcæ Mexicanæ (A. Sallé); var. 8, Tabasco (D' Berendt); 
var. y, ün insula Carmen dicta, Vucataneorum (A. Morelet); var. 3, Cordova, in provincia Vera Cruz dicta 


(A. Sallé), reipublicæ Mexicane. 


Variété 8. Colorata. Un peu plus petite que la forme typique, relativement assez 
solide de test. Tours de spire au nombre de 3 et légèrement convexes : les deux pre- 
miers d'un rose rougedtre, le dernier d’un jaune tournant au fauve clair. 

Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 6 (Goll. Crosse). 

Variété y. Carmenensis. Petite de taille et d'un Jaune corné tirant sur le fauve. Spire 
plus élevée que dans la forme typique. Tours de spire au nombre de 3. 

Longueur totale de la coquille, 8 millimètres; plus grand diamètre, 5. Longueur 
de l'ouverture, 5 millimètres; plus grande largeur, 3 1/2 (Coll. À. Morelet). 

Variété 9. Cordovana. Petite de taille, large, ventrue et d'un jaune clair tirant sur 
le fauve. Spire courte. Tours de spire au nombre d'un peu moins de 3. 

Longueur totale de la coquille, 8 millimètres; plus orand diamètre, 5 1/2. Lon- 
pueur de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 4 (Coll. A. Sallé). 

Habitat. La forme du Succinea undulata, que nous considérons comme typique, a été 
recueillie à Santecomapam, près de Tuxtla, dans l'État mexicain de Vera Cruz 
(A. Sallé); la variété 8, dans l'État de Tabasco (D' Berendt); la variété y, au Yucatan, 
dans l'île de Garmen (A. Morelet); enfin, la variété 9, aux environs de Cordova, dans 


l'État de Vera Cruz (A. Sallé). 


h. SUCCINEA LUTEOLA, Gould. 
(PI. XXVIT, Gg. 2, aa et 2b.) 


Succinea luteola, Gould, Proc. Boston Soc. nat. hist. vol. IT, p. 37, 1848. 

Succinea Texasiana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. Il, p. 526, 18h48. 

Succinea Texasiana, Pfeiffer, dans Rœmer, Texas, p. 456, 1840. 

Succinea Texasiana, Albers, Heliceen, p. 55, 1850. 

Succinea luteola, À. Binney, Terr. Moll. vol. IT, p. 75, 1851. 

Succinea luteola, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. HI, p.16, 1853. 

Succinea Texasiana, Pfeiffer, dans Chemnitz, Conch. Cab. ed. nov. p. he, pl. IV, fig. 21-23, 1854. 
Succinea luteola, À. Binney, Terr. Moll. vol. HE, pl. LVIT c, fig. 1, 1857. 

Succinea luteola, H. et À. Adams, Genera, vol. IL, p. 129, 1858. 

Succinea luteola, Pfeiler, Monog. Heliceorum , vol. IV, p. 815, 1859. 

Succinea citrina, Shuttleworth, teste Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1850. 
Succinea Texasiuna, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 311, 1860. 

Succinea luteolu, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 659 


Succinea luteola, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. T, p. 361, 1863. 

Succinea luteola, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. IL, p. 239, pl. IL fig. 30, 1866. 

Succinea luteola , Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. V, p. 37, 1868. 

Succinea luteola, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. V, p. 261, fig. 466, 1860. 
Succinea luteola, Strobel, Malacost. Argent. p. 30, 1874. 

Succinea luteola, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIE, p. 45, 1876. 


Testa variabilis, ovato-turrita, sohidiuscula, laxe striata, extus alba vel cornea, sed plerumque lutescens , 
intus lutea ; spira sat elongata, apice obtusulo; sutura impressa ; anfractus 4, primi rotundati, ultimus conico- 
ovatus: apertura modica, ovata, dimidiam lonpitudinis partem vix superans; peristoma simplex, margine colu- 
mellari normaliter arcuato, haud plicato, superne subincrassato, reflexrusculo. 

Longitudo 10 mill., diam. maj. 5 1/2 mil. — Apertura 6 mil. longa, 4 lata (Coll. A. Sallé). 

Habitat Tamaulipas (lieut' Couch), reipublicæ Mexicane ; Galveston, provincie Texasianæ (D' K. Rœmer); 
mm Florida (teste G. Tryon), Americæ septentrionalis; in Argentina (P. Strobel), Americæ meridionalis ? 


Coquille variable, généralement de forme ovale-turriculée, assez solide, munie de 
stries espacées, blanche ou d’une nuance cornée, mais le plus souvent jaunâtre à 
l'extérieur, jaune à l'intérieur. Spire assez allongée, pour le genre, et terminée par 
un sommet lévérement obtus. Suture marquée. Tours de spire au nombre de A; pre- 
miers tours arrondis, dernier tour de forme ovale-conique. Ouverture médiocrement 
orande, de forme ovale et dépassant à peine la moitié de la longueur totale. Péristome 
simple : bord columellaire normalement arqué, dépourvu de pli, légèrement épaissi 
et réfléchi à sa partie supérieure. 

Longueur totale de la coquille, 10 millimètres; plus grand diamètre, 5 1/2. Lon- 
sueur de l'ouverture, 6 millimètres; plus grande largeur, 4. 

Habitat. Mexique : État de Tamaulipas (lieut* Couch). Etats-Unis : Galveston, dans 
le Texas (D° F. Rœmer); Floride (d'après G. W. Tryon). République Argentine 
(P. Strobel), dans l'Amérique du Sud? 


5. SUCCINEA VIRGATA, Martens. 


Succinea virgata, Martens, Malak. Blatter, vol. XIE, p. 50, pl LE, fig. 6 et 7, 1865. 
Succinea virgata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 37, 1868. 
Succinea virgala, Pfeiffer, Monos. Heliceorum, vol. VIT, p. 46, 1876. 


Tesia ovata, sohidiuscula, striatula, lneis spiralibus subulissimis, oculo armato vix conspicuis sculpta, 
mhda, succinea, strigis albis, latusculis, frequentibus picta ; spura comica, acutuscula; sutura distincte 
impressn , subuliter crenulata, albofilosa; anfractus 3 1/2 convexi; apertura ovalis, 2/3 longitudinis œquans , 
sat obliqua, margine columellari tenui, regulariter arcuato, albo. 

Longitudo 15 mull., diam. maj. 6 1/2 mul. — Apertura 7 mil. longa, 4 1/2 lata. 

Var. 8 (pl. XXVIE, fig. 3, 34 et 36). Microspira. Fulvido-cornea, albido parum conspicue strigata : 
spura brevior ; sutura profunde impressa, tenuiter subcrenulata, haud albofilosa; anfractus 3 1/2 convext, ultimus 


spura mullo major (:: 11: 4); apertura ovata, magna, ntus albila, submargaritacea. 


83. 


660 ZOOLOGIE. 


Longitudo 15 mull., diam. ma. 9 mill. — Apertura 11 mill. longa, 7 lata (Coll. A. Sallé). 
Habitat Vera Cruz (D' Friedel); var. 8, Puebla (A. Boucard), reipublicæ Mexicane. 


Coquille de forme ovale, assez solide, légèrement striée et marquée de lignes spi- 
rales très-fines, à peine visibles à l'œil nu. Test luisant, d'un jaune d'ambre, avec des 
bandes longitudinales blanches, nombreuses et assez larges. Spire conique et assez 
pointue. Suture distinctement accusée, finement crénelée et légérement bordée de 
blanc. Tours de spire au nombre de 3 1/9 et convexes. Ouverture ovale, égalant les 2/3 
de la longueur Lotale et assez oblique. Bord columellaire mince, régulièrement arqué 
et blanc. 

Longueur totale de la coquille, 15 millimètres; plus grand diamètre, 6 1/9. 
Longueur de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, l 1/2. 

Var. B. Pueblensis. Coquille d'un fauve corné clair, avec des bandes longitudinales, 
blanchâtres, peu apparentes. Spire notablement plus courte que dans la forme typique. 
Suture profondément marquée, faiblement suberénelée, mais nullement bordée de 
blanc. Tours de spire au nombre de 3 1/2 et convexes; dernier tour beaucoup plus 
grand que la spire (:: 11 : 4). Ouverture grande, de forme ovale et d’un blanc à reflets 
légèrement nacrés, à l'intérieur. 

Longueur totale de la coquille, 15 millimètres ; plus grand diamètre, 9. Longueur 
de l'ouverture, 11 millimètres; plus grande largeur, 7. 

Habitat. Mexique : État de Vera Cruz (D' Friedel) pour la forme typique; Puebla 
(A. Boucard) pour la variété 6. 


Observations. D'après l'auteur, cette espèce rappelle, sous le rapport de la forme 
générale, le Succinea putris, Linné, d'Europe, tandis que, par ses rayures longitudi- 
nales, elle se rapproche du Succinea campestris de Gould et de Pfeiffer (non Say). Seu- 
lement, les rayures sont régulières et bien déterminées, la coloration d'un Jaune 
d'ambre plus intense, le test plus luisant et les dimensions plus petites. M. E. von 
Martens se demande, en même temps, si son espèce ne serait pas, peut-être, le Succinea 
undulata de Say, au sujet duquel les auteurs sont loin d'être fixés. I fait observer, 
d'ailleurs, que si la coquille considérée par Pfeiffer comme étant le Succinea undulata 
ressemble, par la forme générale, à son Succinea virgata, elle s'en éloigne par sa taille 
plus grande et par son test unicolore. 

La coquille que nous rapportons, à titre de variété & macrospira, au Succinea vwr- 
gata, sen rapproche par ses bandes longitudinales blanchâtres, moins apparentes, 
toutefois, que dans la forme typique, mais elle s'en éloigne par sa spire beaucoup plus 
courte et son aspect plus ramassé et plus ventru. Peut-être reconnaitra-t-on, plus 
tard, la nécessité d'en faire une espèce distincte. En tout cas, nous ne disposons 
pas d'un nombre suffisant d'échantillons pour pouvoir, actuellement, prendre ce part 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 661 


avec assez de sécurité. On sait combien les formes des Succinea sont sujettes à varier, 
dans la même espèce, et combien, par suite, les véritables caractères spécifiques sont 
quelquefois difficiles à saisir. 


6. SUCCINEA CINGULATA, Forbes. 


Succinea cingulata, Forbes, Procced. Zool. Soc. of London, p. 56, pl. IX, fig. 8, 1850. 

Succinea cingulata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IL, p. 17, 1853. 

Succinea cingulata, H. et A. Adams, Genera, vol. Il, p. 128, 1858. 

Succinea cingulata, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p.815, 1850. 

Helix cingulata, W.G. Binney, Biblop. North Amer. Conchol. vol. IF, p. 191, 1864. 

Succinea cingulata, P. Carpenter, Suppl. Report Mol. W. Coast North Amer. p. 673, 1864. 

Succinea cingulata, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. I, p. 241, pl. Il, fig. 35, 1866. 

Succinea cingulata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. V, p. 37, 1868. 

Succinea cingulata, W.G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. p.268, fig. 482, 1860. 
Succinea cingulata, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. VIT, p. 46, 1876. 


Testa oblongo-ovata, vix obliqua, solidula, striata, mitidula, fulvo-succinea , sæpe spiraliter albo-lineata ; 
spira exerta, obtusa ; sutura impressa; anfractus 4 convexiusculi, ultimus 2/3 lonpitudinis æquans; apertura 
elongato-ovata, superne acuta basi oblique pone azæin recedens : columella arcuata. 

Longitudo 12 mill., diam. maj. 6 mill. — Apertura 7 mall. longa, medio 3 lata. 

Habitat Mazatlan (Kellett et Wood, teste Forbes). 


Coquille de forme ovale oblongue, faiblement oblique, assez solide, striée, assez 
luisante. Coloration d'un jaune ambré tournant au fauve et souvent traversé par des 
lignes blanches spirales. Spire saillante, terminée par un sommet obtus. Suture mar- 
quée. Tours de spire au nombre de 4 et assez convexes ; dernier tour formant les 2/3 
de la longueur totale. Ouverture de forme ovale allongée, formant un angle aigu à sa 
partie supérieure, portée obliquement en arrière de l'axe, à la base. Columelle arquée. 

Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, 7 milimètres; plus grande largeur, à la partie médiane, 3. 

Habitat. Mexique, aux environs de Mazatlan, dans l'État de Cinaloa (Kellett et 
Wood, d’après Forbes). 

Observations. Nous n'avons pas vu cette espèce, qui a été décrite par Forbes, d'après 
des individus rapportés par le capitaine Kellett et le lieutenant Wood, à la suite du 
voyage du Herald et de la Pandora. L'auteur dit que l'espèce est indiquée comme 
provenant de Mazatlan, mais il n'est pas à notre connaissance qu'elle ait été retrou- 
vée, authentiquement, dans la localité susénoncée, postérieurement au voyage du 
Herald et de la Pandora. D'un autre côté, si l’on consulte attentivement la description 
et surtout la figure originale ! de l'espèce, on ne tarde pas à s'apercevoir qu'elle offre 


1 Proceed. Zool. Soc. of London, p. 56, pl. IX, fig. 8, 1850. 


662 ZOOLOGIE. 


plutôt les caractères d'un Bulimulus que ceux d’un véritable Succinea. L'ouverture est, 
proportionnellement, plus petite et la spire plus saillante que celles de la plupart des 
Succinea; la forme générale est celle d'un Bulimulus. De plus, nous ne connaissons 
guère de véritables Succinea qui soient sillonnés de lignes spirales et surtout de 
lignes blanches, tandis que des caractères de cette nature se présentent souvent chez 
les Bulimulus. Enfin, nous ferons remarquer que P. Carpenter, dans son Catalogue 
des Coquilles de la collection Reigen, ne mentionne aucune espèce de Succinea aux 
environs de Mazatlan. 

Toutes ces considérations nous portent à considérer le Succinea cingulata , Forbes. 
comme une forme des plus douteuses, même au point de vue générique, et à ne l'ins- 
crire que sous toutes réserves au nombre des Succinea du Mexique. Pourtant, Forbes 
était, assurément, un bon naturaliste, et il est permis d'hésiter à croire qu'il ait commis 
une erreur de détermination générique aussi grossière. 


7. SUCCINEA LINEATA, W. G. Binney. 


Succinea lineata, W.G. Binney, Proceed. Acad. nat. sc. of Philadelphia, p. 19. 1857. 

Succinea lineata, W. G. Binney, Proceed. Boston Soc. nat. hist. vol. VI, p. 155, 1857. 

Succinea lineata, W.G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 38, pl. LXXX, fig. 5, 18509. 

Succinea lineata, W.G. Binney, Check Lists, sect. n, p. 2, 1860. 

Succinea lineata, W. G. Binney, Bibhog. North Amer. Conchol. vol. I, p. 386, 1863. 

Succinea lineata, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. IT, p. 235, pl. Il, fig. 16, 1866. 

Succinea lineata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 34, 1868. 

Succinea lineata, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. 1, p.26, fig. 4167, 1869. 
Succinea lineata, Cooper, Amer. Journ. of Conchol. vol. V, p. 200, 1870. 

Succinea lineata, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIE, p. 45, 1876. 


Testa oblonso-ovata, solidula, albida vel cinerea; spura elevata, acuta ; sutura impressa; anfractus 3 convext, 
lines crassis, parallelis, inter rugas incrementales volventibus ornala; apertura onifornus, dimidiam testæ lon- 
giludinem æquans ; peristoma simplex, margine columellari plicato, parietali callo albo induto. 

Longitudo 19 mill., diam. may. 6 mill. 

Var. 6. Sonorensis (pl. XXVIT, fig. 8, 8a et 8b). Lineis inter rugas volventibus carens, solida, haud 
mtens, sordide albido-lutescens. 

Longitudo 11 mill., diam. maj. 6 mil. — Apertura 7 mil. longa, 4 lata (Coll. Crosse). 

Habitat forma typica Nebraska, Americe Septentrionalis (T. J. Stevens); var. B, an vicinio fluminis Vacqua 
dich, in provineia Sonorenst, reipublicæ Mexicanæ (D° E. Palmer), et Utah, Americe  Septentrionahs 


(D: Beraz). 


Coquille de forme ovale oblongue, assez solide, pour le genre, et de coloration blan- 
châtre ou cendrée. Spire élevée et pointue. Suture bien marquée. Tours de spire au 
nombre de 3, convexes et présentant des lignes parallèles qui se développent entre les 
stries assez rugueuses provenant du fait de l'accroissement. Ouverture ovale, formant 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 663 


la moitié de la longueur totale de la coquille. Péristome simple : bord columellaire 
plissé; bord pariétal recouvert d'un dépôt calleux de coloration blanche. 

Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus grand diamètre, 6. 

Var. &. Sonorensis. Dépourvue des lignes qui, dans la forme typique, se développent 
entre les rides, solide, terne et d’un blanc jaunâtre sale. 

Longueur totale de la coquille, 11 millimètres; plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, 7 millimètres; plus grande largeur, 4 (Coll. Crosse). 

Habitat. La forme typique a été recueillie près du fort Union, dans le territoire de 
Nebraska, aux États-Unis (J. J. Stevens). La variété & a été trouvée dans le voisinage 
de la rivière Yacqua, dans l'État de Sonora, au Mexique (D'E. Palmer). Nous croyons 
devoir rapporter à cette variété la forme recueillie par le D' Beraz à Salt Lake City, 
dans l'Utah, et citée par Cooper”. 

Observations. Nous ne trouvons pas, entre les coquilles de la Sonora et celles du 
Nebraska, des caractères différentiels suffisants pour permettre de justifier la création 
d’une nouvelle espèce. Ge qui, à première vue, attire le plus l'attention, dans les Suc- 
cinea provenant de la Sonora, c’est la solidité relative et l'aspect particulièrement terne 
du test, 


8. SUCCINEA CALIFORNICA, Crosse et Fischer. 
(PL XXVIL, fig. 9, 9 a et 96.) 


Succinea Cahfornica, Grosse et Fischer, Journ. de Conchylolovie, vol. XXVI, p. 68, 1878. 


Testa oblongo-ovata, rugostusculo-striatula, pellucida, mitidula, saturate succineo-lutescens; spira subacuta ; 
sulura impressa ; anfractus 3 vix conveæiuscul, ultimus spiram superans, basi recedens ; apertura subovata, 
intus nitidissima, concolor; peristoma simplex, marpine columellart intus filiformi, parietali tenuissime calloso, 
basali recedente, rotundato, externo subinflexo, acuto. 

Lonpitudo 7 mall., diam. maj. 4 mull. — Apertura à mul. longa, 3 null. lata (Coll. Grosse). 

Habitat San Tomas, Cahifornie Mexicanæ (Hemphill). 


Coquille de forme ovale oblongue, marquée de petites stries légèrement rugueuses, 
transparente, assez luisante et d'un jaune d’ambre un peu foncé. Spire assez pointue. 
Suture bien marquée. Tours de spire au nombre de 3 et très-faiblement convexes: 
dernier tour plus grand que la spire et porté en arrière, du côté de la base. Ouverture 
à peu près ovale, très-luisante à l'intérieur, et de même coloration que le reste de la 
coquille. Péristome simple : bord columellaire mince et filiforme, à sa partie interne: 
bord pariétal très-faiblement calleux; bord basal porté en arrière et arrondi; bord 
externe lévèrement infléchi et tranchant. 


© Voyez la synonymie de l'espèce. 


664 ZOOLOGTE. 


Longueur totale de la coquille, 7 millimètres; plus grand diamètre, 4. Longueur 
de l'ouverture, 5 millimètres ; plus grande largeur, 3 (Coll. Grosse). 

Habitat. Mexique : San Tomas, dans l'État de Basse-Californie (Hemphill). 

Observations. C'est à M. W. G. Binney que nous devons la communication de cette 
petite espèce, qui a été recueillie par M. Hemphill. Ne pouvant la rapporter, d'une 
facon satisfaisante, à aucune des formes précédemment décrites, nous nous trouvons 
dans la nécessité d'en faire une espèce nouvelle. 


9. SUCCINEA OBLIQUA, Say. 


Succinea obliqua, Say, Narrat. Exped. Long, vol. If, App. p. 260, pl. XV, fig. 7, 1824. 
Succinea obliqua, Adams, Shells of Vermont, p. 156 (cum figura), 1849. 

Succinea obliqua, De Kay, New York Moll. p. 53, pl. IV, fig. 53, 1843. 

Succinea obliqua, Pleiffer, Zeitschrift für Malak. p. 111, 1849. 

Succinea obliqua, À. Binney, Terr. Moll. vol. Il, p. 69, 1851 (excl. syn. S. Totteniana). 
Succinea obliqua, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. HE, p. 15, 1853. 

Succinea obliqua, Pfeiffer, dans Chemnitz, Conch. Cab. ed. nov. p. 47, pl. V, fig. 1 ete, 1854. 
Succinea obliqua, À. Binney, Terr. Moll. vol. I, pl. LXVILD, fig. 3, 1857. 

Succinea obliqua, Say, Ed. Binney, p. 32, pl. LXXIV, fie. 7, 1858. 

Succinea obliqua, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 129, 1858. 

Succinea obliqua, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 35, 1850. 

Succinea obliqua, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 814, 1859. 

Succinea obliqua, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 310, 1860. 

Succinea obliqua, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 

Succinea obliqua, W. G. Binney, Bibliop. North Amer. Conchol. vol. TL, p.263, 1803. 

Succinea obliqua, Martens, Malak. Blätter, vol. XI, p. 5o, 1865. 

Succinea obliqua, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. IL, p- 232, pl. IL, fig. 7, 1866. 
Succinea obliqua, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 34, 1868. 

Succinea obliqua, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. L, p. 265, fig. 475, 1860. 
Succinea obliqua, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIT, p- 43, 1876. 


Testa ovata, tenuis, lonpitudinahter striatula, parum mitida, pellucida, virenti-cornea; spira parvula, comca: 
sutura impressa; anfractus vix 3, penulhimus convexus, ultimus basi attenuatus, 3/4 lonpitudinis subæquans ; 
apertura ovalis, superne subangulata; peristoma simplex, obtusulum, margine columellart leviter, externo et 
basah repulariter arcuatis. 

Lonpitudo 17 mill., diam. maj. 10 mill. — Apertura 19 1/2 mull. longa, medio 8 1/2 lata. 

Habitat in republica Mexicana (Uhde ); in provincus « Georgia, Arkansas, Ohio, New York, Massachusets 


«et Vermont» dictis, Americæ Septentrionalis. 


Coquille ovale, mince, munie de fines stries longitudinales, peu luisante, transpa- 
rente et d'un jaune corné tournant au verdâtre. Spire assez petite et de forme conique. 
Suture distincte et bien marquée. Tours de spire au nombre de 3 à peine ; avant- 
dernier tour convexe; dernier tour atténué à la base et formant à peu près les 3/4 de 
la longueur totale. Ouverture ovale, subanguleuse à la partie supérieure. Péristome 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 665 


simple et légèrement obtus : bord columellaire lévèrement arqué, bord externe et bord 
basal régulièrement et plus fortement arqués. 

Longueur totale de la coquille, 17 millimètres ; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 12 1/2 millimètres; plus grande largeur, à la partie médiane, 8 1/2. 

Habitat. Mexique (Uhde) ; Amérique du Nord, de Gaspé à la Géorgie et de la rivière 
Rouge du Nord à l'Arkansas. Cette espèce, signalée, pour la première fois, par Say 
comme habitant aux environs des chutes du Niagara, se retrouve à l'état fossile dans 
les terrains postpliocènes du bassin du Mississipi (W.G. Binney et Bland). 

Observations. La coloration du Succinea obliqua, qui est ordinairement d'un jaune 
verdâtre, tourne quelquelois au vert clair, au Jaune ambré ou au gris cendré. 

Le Succinea ovalis, Say (non Gould), le Succinea lineata, De Kay, le Succinea Greeru, 
Tryon, et le Succinea campestris de tous les auteurs américains, excepté Say, appar- 
tiennent à la synonymie de cette espèce. Selon M. E. von Martens!, il en serait de 
même pour l'espèce mexicaine nommée par Beck Succinea Petit”, mais non décrite 
par lui, et qui, d'après une communication émanant de M. Môrch, est établie sur une 
coquille d'une longueur de 15 millimètres, et ressemblant à un échantillon un peu 
allongé du Limnæa vuloaris, G. Pfeiffer. 


10. SUCCINEA AUREA, Lea. 
(PI. XXVIL, fig. 1, 1 & et 1 D.) 


Succinea ovals, var. Anthony, Shells of Ohio, n° 45, 1843, 

Succinea aurea, Lea, Observ. vol. IV, p. 4, 1844. 

Succinea aurea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 525, 1848. 

Succinea aurea, À. Binney, Terr. Moll. vol. IT, p. 761, 1851. 

Succinea aurea, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IL, p. 15, 1855. 

Succinea aurea, À. Binney, Terr. Moll. vol. HT, pl. LXVITe, fig. 2, 1857. 

Succinea aurea, H. et À. Adams, Genera, vol. IT, p. 128, 1858. 

Succinea aurea, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 37, 1859. 

Succinea aurea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1859. 

Succinea aurea, W. G. Bmney, Check Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 

Succinea aurea, W.G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. [, p. 447, 1863. 
Succinea aurea, Martens, Malak. Blätter, vol. XIE, p. 50, 1865. 

Succinea aurea, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. Il, p. 241, pl IE, fie. 33, 1866. 
Succinea aurea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. V, p. 34, 1868. 

Succinea aurea, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. p. 264, ho. 473, 18609. 
Succinea aurea, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIE, p. 44, 1876. 


Testa depresse ovata, tenuissima, striatula, pellucida, nitida, rubenti-aurea; spira brenis, subpapillata , 


apice oblusulo; sutura impressa; anfractus 3, penultimus convexus, ultimus 2/3 longitudins subæquans: aper- 


! Malak. Blätter, vol. XIE, p. 50, 1865. — * Zndex, p. 98, 1837. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 84 


666 ZOOLOGTE. 


tura oblique, oblongo-ovalis, angulata ; peristoma simplez , margin bus distantibus, sed callotenw, lato Juncis, 
columellari substricte recedente, externo superne incurvato, tum leviter arcuato. 
Longitudo 12 mull., diam. maj. 7. — Apertura vix 8 1/2 null. longa, medio 4 lata (Coll. À. Sallé). 
Habitat in republica Mexicana (Uhde): prope Springfield, Americæ Septentrionalis (Lea). 


Coquille de forme ovale déprimée, très-mince, légèrement striée, transparente, 
luisante et d'un jaune doré tournant au rougeûtre. Spire courte, subpapilleuse et ter- 
minée par un sommet assez obtus. Suture bien marquée. Tours de spire au nombre 
de 3; avant-dernier tour convexe, dernier tour formant à peu près les 2/3 de la lon- 
sueur totale. Ouverture oblique, de forme ovale-oblongue et anguleuse. Péristome 
simple, à bords éloignés l'un de l'autre, mais réunis par un dépôt calleux, large et 
mince : bord columellaire légèrement porté en arrière; bord externe incurvé à sa 
partie supérieure, et ensuite légèrement arqué. 

Longueur totale de la coquille, 12 millimètres; plus orand diamètre, 7. Longueur 
de l'ouverture, un peu moins de 8 millimètres; plus grande largeur, à la partie 
médiane, 4 (Coll. À. Sallé ). 

Habitat. Mexique (Uhde ); États-Unis : environs de Springfield, dans l'Ohio (Lea). 

Observations. C'est M. E. von Martens qui, le premier’, a signalé cette espèce 
comme mexicaine, en déterminant, sous le nom de Succinea aurea, les individus rap- 


portés par Ühde. 


11. SUGCINEA SALLEANA, Pfeiffer. 


Succinea Salleana, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 133, 1849. 

Succinea Salleana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum , vol. IT, p. 16, 1855. 

Succinea Salleana, Pfeiffer, dans Chemnitz, Conch. Cab. ed. nov. p. kg, pl. V, fig. 7 et 8, 1854. 
Succinea Salleana, H. et À. Adams, Genera, vol. Il, p. 129, 1858. 

Succinea Salleana, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 4e, pl. LXXIX, fig. 18, 1859. 
Succinea Salleana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1859. 

Succinea ( Brachyspira) Salleana, Albers, Heliceen, éd. Martens, p. 311, 1860. 

Succinea Salleana, W. G. Binney, Check Lists, sect. 11, p. 2, 1860.; 

Succinea putris? Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. 230, 1861. 

Succinea Salleana, Tristram, Proceed. Zool. Soc. of London, p. h11, 1863. 

Succinea Salleana, W. G. Binney, Bibliog. North Amer. Conchol. vol. Il, p. 190, 1864. 
Succinea Salleana, Martens, Malak. Bläuer, vol. XIT, p. 51, 1865. 

Suecinea Salleana, Tryon, Amer. Journ. of Conchol. vol. Il, p.240, pl. XVIL, fig. 32, 1866. 
Succinea Salleana, Pfeifer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 44, 1868. 

Succinea Salleana, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. p.270, fig. 486, 1869. 
Succinea Salleana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. VIT, p. 34, 1876. 


Tesia depresse ovata, tenuissima, striatula, hneis spiralibus, impressis irregulariter notata , pellucida, nutida, 


corneo-albida; spira brevissima, subpapillata; sutura impressa: anfractus 2 1/2, penultimus conveæus, ullimus 


? Maluk. Blatter, vol. XIT, p. 50, 1865. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 667 


3/4 longitudinis superans; apertura axi subparallela, angulato-ovalis; peristoma submarginatum , margine 
columellari subcalloso, stricte recedente, externo vix arcuato. 

Longitudo 19 mill., diam. maj. 10 mill. — Apertura 16 mull. longa, infra medium g lata. 

Habitat in regione frigida provinciæ Vera Cruz dicte, reipublicæ Mexicane (Deppe); Dueñas, Guatemalæ 
(O. Salvin); in vicinio civitatis « Nouvelle-Orléans » dicte , in America Septentrionah (A. Sallé). 


Coquille de forme ovale déprimée, très-mince, finement striée, marquée irrégule- 
rement de lignes spirales bien accusées, transparente, luisante et d'un jaune corné 
tournant au blanchâtre. Spire très-courte et subtuberculeuse. Suture bien marquée. 
Tours de spire au nombre de 2 1/2 ; avant-dernier tour convexe; dernier tour formant 
un peu plus des 3/4 de la longueur totale. Ouverture subparallèle à l'axe et de forme 
ovale anguleuse. Péristome submarginé : bord columellaire légèrement calleux et porté 
en arrière; bord externe à peine arqué. 

Longueur totale de la coquille, 19 millimètres ; plus grand diamètre, 10. Longueur 
de l'ouverture, 16 millimètres; plus grande largeur, au-dessous de la partie médiane, q. 

Habitat. Mexique : terres froides de l'État de Vera Cruz (Deppe); Guatemala : 
environs de Dueñas (O0. Salvin); États-Unis du Sud : environs de la Nouvelle-Orléans 


(A. Salé). 


Observations. D'après M. E. von Martens", les exemplaires mexicains du Succinea 
Salleana sont visiblement striés et d’un jaune un peu plus foncé que les individus 
typiques, provenant de la Nouvelle-Orléans, qui ont été soumis à l'examen du D° L. 
Pfeiffer, et sur lesquels il a établi son espèce. 

C'est à tort, selon nous, que MM. Albers et Martens, dans la seconde édition des 
Heliceen”*, et MM. W. G. Binney et Bland, dans leur récent ouvrage sur les Mollusques 
terrestres et fluviatiles de l'Amérique du Nord*, rangent le Succinea Salleana parmi les 
Brachyspira. Pleiller, auteur de cette coupe subgénérique, n'y admet pas l'espèce, et 
nous croyons qu'il à raison. 


12. SUCCINEA GUATEMALENSIS, Morelet. 
(PL XXVE, fig. 11 et110.) 


Succinea Guatemalensis, Morelet, Test. novissima, L, p. 16, n° 33, 1849. 
Succinea Guatemalensis, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IT, p. 17, 1853. 
Succinea Guatemalensis, Pfeiffer, Mono. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1859. 
Succinea Guatemalensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 37, 1868. 
Succinea Guatemalensis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIE, p. 46, 1876. 


Tesia ovata, ruguloso-striata, fragilis, pellucida, nitida , pallide succinea aut succineo-albida ; spira brevius- 


cula, apice obtusulo, pallide rufescente: sutura sat impressa: anfractus 3 convexiusculi, ultimus magnus, ven- 
1 1 î ONU ; 


© Malak. Blatter, vol. XIE, p. 51, 1865. * Land and fresh water Shells of North. Amer. 1, p.270. 
* Hebiceen, éd. Martens, p. 311, 1860. fig. 486, 1869. 
84, 


668 ZOOLOGIE. 


tricosus, 4/5 longitudinis subæquans; apertura subrecta, ovals, intus concolor; peristoma simpleæ, marpinibus 
disjunctis columellarti arcuato, basali late rotundato, externo acuto. 

Longitudo 15 mill., dium. maj. 8-9 mill. (Coll. Morelet). 

Habitat ad margines rivulorum civitatis Guatemala dictæ (A. Morelet). 


Coquille ovale, marquée de stries légèrement rugueuses, fragile, transparente, lui- 
sante et d’un jaune d’ambre clair tournant quelquelois au blanc jaunâtre. Spire assez 
courte, terminée par un sommet légèrement obtus et d’un roux clair. Suture assez 
marquée. Tours de spire au nombre de 3 et assez convexes; dernier tour grand, ventru 
et formant environ les 4/5 de la longueur totale. Ouverture à peu près droite, ovale 
et de même coloration que le reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple et à 
bords séparés l’un de l'autre : bord columellaire arqué; bord basal largement arrondi; 


bord externe tranchant. 
Longueur totale de la coquille, 15 millimètres; plus grand diamètre, de 8 à 9 


(Coll. Morelet ). 


Habitat. Guatemala. Cette espèce vit au bord des ruisseaux de la ville de Guatemala 
(A. Morelet). 

Observations. L'in dividu figuré est l’un des échantillons typiques de M. Arthur Morelet, 
qui a bien voulu nous le communiquer avec son obligeance accoutumée. 


. 15. SUCCINEA HORTULANA, Morelet. 
(PI. XXVI, fig. 12 et 12 a.) 


Succinea hortulana, Morelet, Test. novissima, Il, p. 14, n° 110, 1851. 
Succinea hortulana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. TT, p. 18, 1853. 
Succinea hortulana, Pfeiffer, Monog. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1859. 
Succinea hortulana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 37, 1868. 
Succinea hortulana, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. VIE, p. 46, 1876. 


Testa ovato-oblonga , sohdiuscula , subruguloso-striata, parum diaphana, fuloido-lutescens ; spira elongata, 
apice obtusulo, saturatiore, tum rufescente, tum lutescente; sutura wmpressa; anfractus 3 1/2-4, convexi, 
ultimus descendens, subinflatus, spam vix superans; apertura subrecta, ovalis, quoad genus parvula , intus 


concolor ; perisioma simpleæ, marpinibus callo tenuissimo junctis, columellart areuato, basali rotundato, externo 


aculo. 
Longitudo 11 mull., diam. maj. 5 mall. (Coll. Morelet). 


Habitat in suburbanis civitatis Guatemala dicte , parietibus hortorum adhærens (A. Morelet). 


Coquille de forme ovale oblongue, assez solide, munie de stries légèrement 
rugueuses, peu diaphane et d'un jaune tournant légèrement au fauve. Spire allongée, 
terminée par un sommet un peu obtus et toujours plus foncé, soit en roux, soit en 
jaune, que le reste de la coquille. Suture marquée. Tours de spire au nombre de 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 669 


3 1/9 à 4 et convexes; dernier tour descendant, légèrement renflé et à peine plus grand 
que la spire. Ouverture presque droite, ovale, assez petite pour le genre, et de même 
coloration que le reste de la coquille, à l'intérieur. Péristome simple et à bords réunis 
par un dépôt calleux très-mince : bord columellaire arqué; bord basal arrondi ; bord 
externe tranchant. 

Longueur totale de la coquille, 11 millimètres; plus grande largeur, 5 (Coll. 
Morelet). 

Habitat. Guatemala. Cette espèce a été recueillie par M. Arthur Morelet dans les 
faubourgs de la ville de Guatemala, sur les murs servant de clôture aux Jardins. 

Observations. Nous figurons le Succinea hortulana d'après l'un des types appartenant 
à l'auteur de l'espèce, M. Arthur Morelet. 


14. SUCCINEA PUEBLENSIS, Crosse et Fischer. 
(PI. XXVL, fig. 15,15 a, 15bet15c.) 


Succinea Pueblensis, Grosse et Fischer, Journ. de Conchyholopie, vol. XXV, p.273, 1877. 


Testa ovata, tenuicula, ruguloso-striata, fragihis, pellucida, mitidula, olivaceo-lutescens ; spira breviuscula, 
apice obtusulo, paulo saturatiore; sutura impressa; anfractus 3 1/2 convext, ultimus descendens, magnus, 
inflatus, validius rugulosus, 4/5 longitudinis subæquans ; apertura vix obliqua, late ovalis, intus nitida, concolor, 
rupis anfractus ultimi conspicuis; peristoma simplex , margiabus callo tenuissimo, albido junctis, columellart 
vix arcuato, subrecto, fihformi, albido, basah et externo acutis. 

Lonpitudo 15 mll., diam. maj. 9 1/2 mil. — Apertura 10 mul. longa, 6 lata (Coll. Crosse ). 

Habitat in vicinio cinitatis Puebla dictæ, reipublicæ Mexicane (A. Boucard). 


Coquille de forme ovale, assez mince, munie de stries légèrement rugueuses, fra- 
gile, transparente, assez luisante et d'un jaune olivâtre. Spire assez courte, terminée 
par un sommet légèrement obtus et un peu plus foncé que le reste de la coquille. 
Suture marquée. Tours de spire au nombre de 3 1/2 et convexes; dernier tour descen- 
dant, développé, renflé, plus fortement rugueux que les autres et formant environ 
les 4/5 de la longueur totale de la coquille. Ouverture à peine oblique, largement 
ovale, luisante, de même coloration que le reste de la coquille et laissant apercevoir, 
à l'intérieur, les rugosités du dernier tour. Péristome simple et à bords réunis par un 
dépôt calleux très-mince et blanchätre : bord columellaire à peine arqué, presque 
droit, filiforme et blanchâtre; bord basal et bord externe tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 15 millimètres; plus grand diamètre, 9 1/2. Lon- 
oueur de l'ouverture, 10 millimètres; plus grande largeur, 6 (Coll. Grosse ). 

Habitat. Mexique : environs de la ville de Puebla, dans l'État du même nom 


(A. Boucard). 


670 ZOOLOGIE. 


Observations. Nous ne pouvons rapporter cette belle Ambrette à aucune des espèces 
du genre recueillies jusqu'ici, au Mexique ou au Guatemala, et décrites par les auteurs 
qui nous ont précédés. 


15. SUCCINEA CONCORDIALIS, Gould. 
(PI. XXVIL, fig. 10, 10 a et 10 b.) 


Succinea Concordialis, Gould, Proceed. Boston Soc. nat. lust. vol. IE, p. 37, 1848. 

Suecinea munita , À. Binney, Terr. Moll. vol. I, p. 128, 1851. 

Succinea Concordialis, À. Binney, Terr. Moll. vol. IL, p. 82, 1851. 

Succinea Concordialis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum , vol. IE, p. 16, 1853. 

Succinea Concordialis, À. Binney, Terr. Moll. vol. HIT, pl. LXVIT a, fig. 9, 1857. 

Succinea Concordiahs, H. et A. Adams, Genera, vol. IT, p. 128, 1858. 

Succinea Concordialis, W. G. Binney, Terr. Moll. vol. IV, p. 41, 1859. 

Succinea Concordialis, Pfeifler, Monop. Heliceorum, vol. IV, p. 815, 1859. 

Succinea Concordialis, W. G. Binney, Check Lists, sect. 1, p. 2, 1860. 

Succinea Concordialis, Tryon, Amer. Journ. of Concholosy, vol. I, p. 230, pl. Il, fig. 29, 1866. 

Succinea Concordialis, Pfeiffer, Monop. Heliceorum, vol. V, p. 35, 1868. 

Succinea Concordialis, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North Amer. part 1, p. 260, fig. 465, 
1869. 


Suecinea Concordialis, Pleiller, Monog. Heliceorum, vol. VIT, p. 15, 1876. 


Testa oblique ovata, elongata, tenus sed solidula, pellucida, nitida, tenuiler striata et lineis spurahbus 
ompressa, cerea et ad apicem rubicunda ; spira acuta; sutura profunde impressa; anfractus 3 peroblqui, supert 
porvuli, tumiduli, ultimus supra medium subcompressus; apertura ampla, 9/3 longitudins paulo superans, 
basi rotundata, intus micans; peristoma simplex, maroine columellari repulariter areuato, superne reflexo, 
basah et externo acutis. 

Longitudo 10 mill., diam. maj. 6 mill. — Apertura 8 mil. longa, 4 lata (Coll. Crosse). 

Habitat Toxpam, in provincia Vera Cruz dicta, reipublicæ Mexicanæe (A. Salé); ad lacum + Concordia» 


dictum, tn provincia Texasiana, Americæ Septentrionalis (W. G. Binney). 


Coquille obliquement ovale, allongée, mince mais assez solide, transparente, lui- 
sante, finement striée et marquée, en même temps, de lignes spirales moins appa- 
rentes. Coloration d'un jaune de cire, avec le sommet rougeûtre. Spire pointue. Suture 
profondément accusée. Tours de spire au nombre de 3 et très-obliques: tours supé- 
rieurs assez petits et renflés; dernier tour légèrement comprimé, au-dessus de la partie 
médiane, Ouverture large, formant les 2/3 de la longueur totale, arrondie à la base 
et fuisante à l'intérieur. Péristome simple : bord columellaire régulièrement arqué 
et réfléchi à sa partie supérieure; bord basal et bord externe minces et tranchants. 

Longueur totale de la coquille, 10 millimètres; plus grand diamètre, 6. Longueur 
de l'ouverture, 8 millimètres : plus grande largeur, # (Coll. Grosse). 

… Habitat. Mexique : Toxpam, près de Cordova, dans l'État de Vera Cruz (A. Sallé ); 
Etats-Unis : environs du lac Concordia, au Texas (W. (G. Binney). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 671 


Observations. Gelte espèce est remarquable par le développement de ses stries et 
par sa columelle fortement réfléchie à la partie supérieure, ce qui la fait ressembler 
un peu à cerlaines espèces de Limnæa. 


Faure Des VAGINULIDÆ. 


XXVIT. Genre VAGINULA, Férussac (emend.), 1891. 


Sloane !, au commencement du xvrr siècle, découvrit, à la Jamaïque, le Lima- 
cien particulier auquel il donna le nom de Limax cinereus lerrestris; mais, pen- 
dant plus d’un siècle, aucun auteur ne signala de Mollusque analogue, et l’espèce 
de Sloane resta oubliée. 

En 1817°, Blainville créa le genre Veromcella pour un Mollusque nu qu'il 
avait vu dans les collections du British Museum, sans indication de provenance. 
Par suite d’une erreur d'observation inconcevable, il attribua à son genre Vero- 
nicella, identique génériquement avec le type de Sloane, une coquille placée vers 
le tiers postérieur du corps. 

En 1821, Férussac* devait, le premier, reconnaitre les véritables caractères des 
animaux qui nous occupent. Il les trouva semblables aux Veronicella de Blainville 
par leur forme extérieure, mais distincts par l'absence de coquille interne. En 
conséquence, il leur imposa le nom, d’ailleurs mal formé, de Vaginulus, qui fut 
changé ultérieurement en celui de Vaginula". Férussac reconnut que lorifice 
génital femelle était placé à droite, à côté du pied, au pont même où Blainville 
indiquait orifice anal, et que le rectum s’ouvrait à droite, vers l'extrémité posté- 
rieure du pied, dans un cloaque où débouchait l'orifice pulmonaire. 


Blanville® corrigea bientôt l'erreur qu'il avait commise en 1817 dans sa des- 


L 


À voyage to the islands Madera, Barbados, Nieves, 
San Christophers and Jamaica (1707-1725), pl. GCXXXIIT, 
fig. 2 el 3. 

? Journal de physique (décembre 1817), p. 44o, pl. VE, 
fig. 1 et 2. 

# Tableau systématique de la famille des Limaces, p. 13. 


! Herrmannsen attribue cette rectification à Latreille, 


en 1825. Mais, dans l'ouvrage de celui-ci, tous les noms 
génériques sont francisés, par conséquent sans désinence 
latine masculine ou féminine. Deshayes, en 1830 (Duc. 
class. d'hist. nat. &. XVI, p. 489), et Swainson, en 1840 
(Malac. p. 327), emploient le mot Vaginula à la place de 
Vaginulus. 


® Düct. des se. nat., art. Mollusques,t. XXXIL, p.257, 1894. 


672 ZOOLOGTE. 

cription des Veronicella, et À conclut à la réunion des deux genres Veromcella et 
Vaginulus, mais il s'engagea dans une voie non moins mauvaise en les identifiant 
avec les Onchidium de Guvier. Peu de temps après, il changea de nouveau d’opi- 
nion et sépara définitivement ses Veronicella des Onchidium. 

Ce rapprochement des Veronicella et des Onchidium avait été aussi tenté par 
Cuvier?, qui nomma Onchdium levigatum un Mollusque nu rapporté par Péron 
et appartenant certainement au genre Vaginula. Rang* restreignit le genre Onchi- 
dium aux Veronicella de Blainville et au type de Buchanan, l'Onchidium Typhe, 
décrit à l'origine comme fluviatile; par suite, il rejeta les Oncidies marines dans 
le genre Onchis de Férussac (Peroma, Blainville). 

Selon nous, on ne doit appliquer le nom de Vaginula qu'aux Mollusques ter- 
restres décrits comme Vaginulus par Férussac où comme Veromicella par Blain- 


ville. Ce dernier nom, quoique antérieur à celui de Férussac, n'est pas accep- 


table, parce que la caractéristique donnée par Blainville est absolument fausse. 


ANATOMIE DES VAGINULA*. 


L'organisation paradoxale des Vaginula a été mise en lumière par d'importants 
travaux anatomiques, ceux de Blainville sur le Vaginula Taunayr, de J. Leidy° 
sur le Vaginula Floridana, et de Keferstein”? sur le Vaginula Bleekeri. La plaque 
linguale a été examinée par Binney et Bland*, chez le Vaginula Floridana; par 
Keferstein®, chez le Vaginula Bleekeri et le Vaginula mollis; par Heynemann ", 
chez le Vaginula myrmecophila et le Vaginula Langsdorfi; et par lun de nous”, 


chez le Vaginula plebera. 


! Dictionnaire des sciences naturelles, article Véromcelle, 
t. LVIT, p. 348, 1828. 

* Règne animal, t. Il, p. 10 et h1a, 1817. 

* Manuel de l'histoire naturelle des Mollusques, p. 152, 
1020. 

* Voir les planches XXVIIE et XXIX, et leur explica- 
üon. 

© Supplément à l'histoire naturelle des Limaces, in Fé- 
russac, pl. VITLe, fig. 1-7. 

* In A. Binney, The terrestrial air-breathins Mollusks of 
the United States, vol. T, pl. IV, 1851. 


7 Zeischr. für wissensch. Zool. vol. XV, pl. IX, fo. 6 
et 7, 1865. 

% Land and fresh water Shells of North America, part F, 
fig. 540, 1869. —W. G. Binney, Notes on American Land- 
Shells, vol. Il, part IE, fie. 75 et 76; pl. XVIT, fie. it, 
187. 

%Toc.cit. 

1 Malak. Blätter, vol. XV, pl. LE, fig. 2e, et pl. IV, 
fig. 1, 1868. 

1 Fischer, Révision des espèces du genre Vaginula ( Nou- 
velles Archives du Muséum, t. VIT, pl. XL, fig.10-12.1871). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 673 


On peut donc considérer l'anatomie des Vaginula comme suffisamment connue. 
Néanmoins, nous avons examiné avec soin l'espèce du Mexique, le Vaginula More- 
let, Grosse et Fischer, dont plusieurs exemplaires nous ont été envoyés de Caco- 
prieto (Tehuantepec) par notre correspondant, M. Sumichrast. Concurremment, 
nous avons étudié la structure du Vaginula occidentalis, Guilding, sur des spé- 
cimens de la Guadeloupe, qui nous avaient été communiqués, il y a plusieurs 
années, par notre ami, feu le commandant Beau, et celle du Vaginula plebeia. 
Fischer, de la Nouvelle-Calédonie, recueilli par MM. Marie et Montrouzier. 

Nous avons pu reconnaître ainsi qu'il existait des différences notables entre les 
animaux d’un genre pourtant bien homogène en apparence. 

Les Vaginules sont enveloppées par un tévument épais et coriace, dont la sur- 
face est criblée de petites excavations peu profondes. Le pied est aussi long que 
le corps; il est limité, de chaque côté, par une rainure étroite mais bien prononcée. 
Tronqué en avant, 1l est séparé de la tète par l’orifice transverse du grand sinus 
mucipare. En avant, la tête est rétractile dans une cavité céphalique formée par 
le manteau. Près du pied, à la face inférieure du manteau, du côté droit et vers 
la moitié de la longueur du corps, on remarque un petit orifice arrondi qui con- 
duit à l'organe génital femelle. La position de cet orifice est variable et elle fournit 
de bons caractères spécifiques; elle est presque toujours médiane, mais, chez 
quelques espèces, elle se rapproche de l'extrémité postérieure du corps. 

L'orilice anal et lorifice pulmonaire sont placés à l'extrémité postérieure du 
manteau, du côté droit, immédiatement au-dessus de la pointe du pied. Cette 
ouverture a ses bords festonnés. L’orifice génital mâle, au contraire, se trouve à 
l'extrémité antérieure du corps, en arrière du tentacule inférieur droit. 

Les tentacules sont très-diflérents entre eux; les tentacules supérieurs sont 
longs, cylindriques, terminés par un renflement oculifère globuleux; les tenta- 
cules inférieurs sont courts et manifestement bifurqués, disposition spéciale à ce 
genre de Mollusques terrestres. 

Système digeshf. — La poche linguale est courte et pourvue de muscles ré- 
tracteurs très-faibles. La mâchoire, médiocrement résistante, est généralement 
peu arquée ; son bord inférieur forme une légère saillie à sa partie moyenne. Sa 


surface est chargée de plis longitudinaux, de largeur variable, constituant des 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VI‘ PARTIE, 85 


674 | ZOOLOGTE. 


côtes souvent bifides, plus larges au centre de la mâchoire qu'aux extrémités. 
Le nombre des plis est d'environ 28 chez le Vaginula Moreletr, de 18 chez le 
Vaginula occidentalis, de 24 chez le Vaginula Floridana et de ho chez le Vagi- 
nula plebeia. 

La plaque linguale est large. Les dents sont disposées en séries horizontales : 
la formule dentaire est: 50.1.50 (Vaginula Moreleti), 60.1.60 (Vaginula 
Floridana) 54.1.54 (Vaginula plebeia). Dent centrale petite, rétrécie à sa 
partie moyenne et presque toujours unicuspide ; dents latérales larges, obscuré- 
ment tricuspides, à cuspide interne et à cuspide externe courtes, obtuses, à 
peine appréciables, à cuspide moyenne, au contraire, forte, aiguë, longue, dé- 
passant la base de la dent; dents marginales à base carrée et ne portant qu'une 
seule cuspide triangulaire, aiguë, et partout uniforme. 

Les caractères de cette plaque linguale se retrouvent, sans changement, chez 
toutes les espèces que lon a examinées. La forme de la dent centrale et celle des 
dents marginales sont done caractéristiques de ce genre et permettent de le recon- 
naître facilement, quand on examine des préparations isolées. 

Les glandes salivaires petites, lobulées, débouchent dans des canaux excréteurs 
très-courts qui s’insèrent de chaque côté de la poche linguale, au-dessus et à 
une certaine distance de Pœsophage. Celui-ci, dans la première partie de son 
trajet, est étroit et embrassé par l’anse nerveuse des ganglions sus-æsophagiens ; 
puis il se renfle et forme une vaste poche, à parois minces, et dont la muqueuse 
est sillonnée intérieurement et longitudinalement. Cette poche œsophagienne se 
rétrécit ensuite et se termine dans un ventricule postérieur, considéré comme le 
véritable estomac ou cul-de-sac pylorique : les parois sont, en ce point, plus 
épaisses et musculeuses ; l'intestin et l’œsophage, à leur embouchure, sont presque 
conligus ; les canaux biliaires sont visibles, d’une part, à la partie antérieure du 
ventricule pylorique, entre l'æsophage et l'intestin, et, d'autre part, à l'extrémité 
postérieure de la poche. Dans l'œsophage et l'estomac, nous avons trouvé des 
particules terreuses, comme on le voit chez les Limaces. ( | 

L'intestin est médiocrement allongé. Il se porte, d’abord, d’arrière en avant et 
vers le côté gauche du corps, puis il se dirige obliquement à droite et en avant, 


en passant au-dessus de l’æœsophage, à peu de distance de la poche linguale. En 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 675 


ce point, il forme une anse, descend à gauche, et, vers le milieu de la longueur 
du corps, il cesse d’être libre; il s'enfonce entre les téguments du pied, à côté de 
l'orifice génital femelle, et il constitue le rectum. En pratiquant une coupe géné- 
rale, perpendiculaire au grand axe de l'animal, on peut se rendre compte de sa 
position dans son trajet intra-pédieux. Parvenu vers l'extrémité postérieure droite 
du pied, le rectum se coude léoèrement et se termine par un anus à bords 
plissés. Le foie est volumineux et occupe une grande partie de la cavité viscérale. 

Système circulatoire, glandes, poumon. — Nous n'avons rien de nouveau à 
ajouter aux observations de Blainville, de Leidy et de Keferstein sur le cœur, les 
gros vaisseaux, la poche pulmonaire et les diverses glandes des Vaginules. Nous 
renvoyons le lecteur aux planches de ces habiles anatomistes. Le orand sinus 
mucipare est cylindrique, médiocrement allongé; ses parois sont assez épaisses 
et libres dans leur trajet. 

Système reproducteur. — On constate, dans le système reproducteur des Vagi- 
nules une disposition exceptionnelle chez les Mollusques Gastéropodes Pulmonés 
à grands tentacules oculés au sommet, ou Stylommatophores. Les orifices g'éni- 
taux mâle et femelle sont complétement disjomts, comme ceux des Oncidies, 
des Limnées, des Planorbes, des Physes, des Auricules, ete. À ce point de vue, 
les Vaginules constituent un type extrêmement important, qui forme la transition 
naturelle aux Pulmonés Basommatophores où Hydrophiles. 

La olande en grappe placée vers l'extrémité postérieure droite du corps, à 
côté du cul-de-sac postérieur de l'estomac, forme une petite masse plus où moins 
arrondie, à lobules courts, arrondis ou polyédriques, et très-nombreux. Le canal 
excréteur de cette glande est tortueux; il s’accole à la glande albuminipare et 
décrit une anse légèrement dilatée, avant de s’entourer d’une prostate déférente 
qui tranche, par sa couleur un peu plus foncée, sur la teinte pâle de la glande 
albuminipare et de la matrice. Pas de cœcum épididymaire proprement dit. 

La glande albuminipare est très-développée sur les individus d'espèces diverses 
que nous avons étudiés. En avant, elle s’accole et adhère aux circonvolutions de 
la matrice, qui peuvent se dérouler, et qui, chez le Vaginula Moreleti, sont con- 
tournées en spirale. L'état de turgescence, durant la période de laccouplement, 


ne permet pas d'apprécier facilement la forme de la matrice; mais, lorsque cet 
85. 


676 ZOOLOGIE. 


organe est examiné en dehors de cette période, on voit qu'il décrit une double 
révolution, et c’est ainsi que Leidy l'a figuré, chez le Vaginula Floridana, en lap- 
pelant oviducte. H s'en détache un conduit vecteur ou vagin qui traverse les tégu- 
ments et aboutit à l'orifice génital femelle, vers la moitié de la face postérieure 
droite du manteau. 

À côté de l'orifice femelle, on trouve, chez les Vaginula Moreleti et Floridana, 
une poche ovoïde, qui fournit probablement un liquide destiné à lubréfier le vagin. 
Leidy à nommé cet organe sac parenchymateux du vagin; mais son existence | 
n’est pas constante chez les diverses espèces de Vaginula, car nous ne l'avons 
pas observé chez le Vaginula occidentals. 

Enfin, la poche copulatrice débouche à côté de lorifice génital femelle. Elle est 
peu développée, plus ou moins cylindrique, tantôt pliée en deux, tantôt tordue 
sur son axe; son renflement terminal, dilaté et arrondi chez le Vaginula Flori- 
dana, est beaucoup moins chez le Vaginula Moreleti et n’est guère appréciable 
chez le Vaginula occidentalis. 

Le canal déférent, après avoir été entouré d’une prostate déférente qui adhère à 
la glande albuminipare et à la matrice, devient libre et se porte au voisinage de 
l'orifice génital femelle. Sur son trajet, il fournit, chez le Vaginula occidentalis, un 
diverticule termimé par une dilatation ou poche arrondie que nous appellerons 
vésicule séminale. D’après la description anatomique du Vaginula Taunayi, celle 
espèce serait pourvue d’une vésicule séminale sessile ". On ne trouve rien de sem- 
blable chez les Vaginula Floridana et Moreleti, à moins que le canal déférent, 
dans son trajet ultérieur à travers les téguments du pied, ne communique, chez 
ces deux espèces, avec la poche que Leidy a nommée sac parenchymateux du 
vagin. Cest à un des points qui restent en suspens pour nous, jusqu'au moment 
où l'on pourra étudier la question sur des animaux frais. 

Le canal déférent s'enfonce ensuite dans les téguments du pied, pour aboutir 
à droite, près de la tête. Il n'a pas d’enveloppe distincte, sur toute la longueur de 
ce trajet intra-pédieux. À une petite distance de l'extrémité antérieure droite du 
corps, 1l pénètre à travers les fibres du plan supérieur du pied, et il redevient 


1 PL. ‘ ñ : , nn LES in vi 
Blainville, èn Férussac, Hist. gén. Mol. pl. VIe, fie. As”. Cette poche est désignée par Blainville sous le 
nom de renflement vésiculeux du canal déférent. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 677 


libre dans la grande cavité viscérale. Îlse contourne et se termine à la base de la 
verge. Celle-ci est assez courte; son muscle rétracteur s'insère à l'extrémité posté- 
rieure du fourreau; un petit muscle protracteur est placé près de l'extrémité 
antérieure. Dans le fourreau de la verge, s'ouvre le canal excréteur commun des 
vésicules muqueuses ou multifides. 

Ces vésicules forment un amas plus ou moins cohérent; elles sont constituées 
par de longs cœcums, étroits, cylindriques et se réunissant deux à deux avant de 
s’aboucher dans le canal excréteur commun. Nous en avons compté environ 20 
chez le Vaginula occidentalis et ko chez le Vaginula Moreleh : Leidy en indique 
25 chez le Vaginula Floridana. La longueur des vésicules muqueuses est beaucoup 
plus considérable chez le Vaginula Floridana que chez les autres espèces et, 
notamment, que chez les Vaginula Bleekerr et Moreleti. Nous pensons, d’ailleurs, 
que le nombre et les dimensions relatives de ces organes fourniront plus tard d’ex- 
cellents caractères spécifiques. Dans tous les cas, c’est chez les Vaginula qu'ils 
sont le plus développés. 

Système nerveux. — Les centres nerveux des Vaginula ont une disposition 
oénérale très-importante et que nous avons signalée comme particulière aux Mol- 
lusques sans coquille extérieure (Arion, Limax, Tebennophorus, elte.). Les com- 
missures des ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens sont très-courtes : 
il en résulte que les ganglions sont en contact. En outre, les ganglions sous-æso- 
phagiens moyens et postérieurs sont placés au-dessus des ganglions sous-æsopha- 
giens antérieurs ou pédieux et les cachent, en grande partie, quand on examine 
les centres nerveux par leur face supérieure. 

Au contraire, chez les Mollusques Gastéropodes à coquille polygyrée (Zonites, 
Clausilia, Rumina, ete.), les ganglions sous-æsophagiens sont placés dans un même 
plan horizontal et décrivent un cercle ou un ovale plus ou moins allongé. 

Dans toutes les familles de Mollusques Pulmonés où il existe des genres à 
coquille rudimentaire ou sans coquille, les ganglions nerveux ont les mêmes rela- 
tions entre eux. Par conséquent, cetle disposition paraît être corrélative; elle 
entraîne une modification dans les rapports de l'aorte avec les centres nerveux. 
Par contre, il est permis de supposer que lélongation du cycle nerveux sous- 


œsophagien se trouve déterminée par le développement du tortillon. 


678 ZOOLOGIE. 


Les ganglions sus-æsophagiens des Vaginula forment, de chaque côté, une 
masse trilobée; ils sont réunis par une anse médiane aplatie. Le renflement anté- 
rieur fournit le nerf tentaculaire supérieur et son nerf accessoire; du renflement 
moyen, partent le nerf tentaculaire inférieur et des nerfs distribués aux técuments 
de la tête et du cou; à la face postérieure de ces ganglions, on voit l'origine de 
la commissure des ganglions sus-æsophagiens et stomato-pastriques. 

Les ganglions stomato-gastriques sont petits, ovoides et placés, comme à l'or- 
dinaire, au-dessous de l’æsophage, au point où celui-ci s'abouche dans la poche 
linguale. Ils sont réunis par une commissure transversale assez longue et ils 
fournissent des filets nerveux à la poche linguale, à l'œsophage et aux glandes 
salivaires. 

Le groupe des ganglions sous-æsophagiens parait être composé de sept gan- 
ohons, chez le Vaginula occidentalis : deux antérieurs ou pédieux qui sont infé- 
rieurs, trois moyens et deux postérieurs qui recouvrent les pédieux. Sur les trois 
moyens, deux sont placés à gauche et un à droite. Chez le Vaginula Moreletr, le 
nombre des ganglions moyens et postérieurs paraît plus grand ; mais 1l est pro- 
bable que chacun des deux ganglions postérieurs est divisé par une scissure plus 
ou moins appréciable. Un des ganglions moyens du côté gauche est sur un plan 
supérieur à l'autre ganglion du mème côté et à celui du côté droit; il est pelt el 
olobuleux. 

Les ganglions sous-æsophagiens antérieurs ou pédieux sont inégaux, VUS par- 
dessous, celui du côté gauche élant un peu plus large. De leur bord antérieur, 
partent les nerfs de l'extrémité antérieure du disque podal. Les nerfs des parties 
latérales du pied et des téguments émanent des côtés des ganglions pédieux et des 
ganglions sous-æsophagiens moyens. 

Quant aux nerfs de la partie postérieure du pied, ils partent du bord posté- 
rieur des ganglions pédieux et ils affectent une disposition très-remarquable. Ils 
sont d'abord réunis en deux gros troncs accolés qui fournissent plusieurs rameaux 
importants, du côté gauche. Un peu en avant de la moitié de la longueur du corps, 
les gros trones des nerfs pédieux s’écartent et constituent deux rameaux, lun droit 
et l'autre gauche, d'où se détachent, surtout en dehors, de nombreux nerfs. Les 


rameaux arrivent presque à l'extrémité postérieure du pied. Le rameau droit, au 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 679 


voisinage de l'orifice génital femelle, fournit un nerf qui aborde le sac parenchy- 
mateux du vagin. 

Mœurs. — On connait très-peu de chose sur les mœurs des Vaginules. À 
l’état de repos, ces animaux restent appliqués sur les feuilles mortes, les écorces, 
les troncs d'arbres. Ils sont alors contractés, subelliptiques, et leur longueur 
dépasse à peine la moitié de celle qu'ils atteignent quand ils se développent. La 
face inférieure du manteau repose sur le sol et se trouve au même niveau que le 
pied ; elle n’est relevée que lorsque l'animal est en marche. La tête et l'extrémité 
du pied sont entièrement cachées par le manteau. 

Mais si l'on saisit un animal de Vaginule, il s’allonge considérablement et se 
tord en tous sens. S'il se met en marche, le corps, qui était aplati, au repos, 
devient cylmdrique. La surface cutanée répand un mucus abondant qui laisse 
une trace sur le sol. 

On n’a pas observé leur accouplement, mais, par suite de lécartement, sur 
chaque individu, des orifices mâle et femelle, il est probable que les Mollusques , 
durant cette fonction, sont placés côte à côte, les têtes restant dirigées en sens 
contraire. Les œufs du Vaginula occidentalis sont ovales, gélatineux, réunis entre 
eux par un filament et déposés en groupes de 20 environ. Les petits, peu de 
temps après la sortie de œuf, ne diffèrent pas sensiblement de leurs parents. 

Ces Mollusques paraissent vivre en société. À Ceylan, d’après M. Humbert?, 
on les rencontre par groupes de 7 ou 8 individus, et même davantage, à la même 
place, se touchant tous et quelquefois appliqués les uns sur les autres. 

Leur régime alimentaire est herbivore, comme le fait supposer la structure de 
leur mâchoire. Le Vaginula Sloaner, Férussac, ronge tellement l'écorce des Jeunes 
plants de caléier, que les cultivateurs sont quelquelois obligés de les envelopper 
de feuilles de bananier pour les préserver de leurs attentes (A. Morelet). Le 
Vaginula occidentals, Guilding (var. Cubensis, Pfeiffer), est un fléau pour les 
plantations de tabac. Le Vaginula Taunayt, Férussac, ravage les choux, dans les 


polagers du Brésil. 


* Ova oblonga, flavescentia, gelatinosa, filo connexa, * Humbert, Études sur quelques Mollusques nouveaux où 
munero 20 in globum convoluta, in umbrosis deponit. peu connus, p. 16. (Mémoires de la Société de physique et 


(Guilding.) d'histoire naturelle de Genève, t. XVIII, 1° partie, 1863.) 


680 ZOOLOGIE. 


CARACTÈRES DU GENRE VAGINULA. 


Testa nulla. 

Animal nudum, ovato-oblongum, palho coriaceo inclusum. Caput retrachle in cavitate antica. Tentacula 
4 retractilia, superna cylindrica, ommatophora, inferna bifida. Orificia genitalia longe discreta; orificium 
masculum pone tentaculum dextrum infernum; femineum juxta pedem, dextrorsum, infernum et plerumque 
ad medium longitudinis pallu; anus et orificium pulmoneum ad extremitatem posticam corporis sita et paulo 
dextrorsa; apparatus masculus vesiculis multfidis, numerosis munitus. Maxilla arcuata, longitudinaliter pli- 
cata. Radula lata, seriebus dentium horizontalibus composita; dens medianus angustus, medio strangulatus, 
plerumque unicuspidatus ; dentes latérales lat, obscure tricuspidati, cuspide media acuta, longa; dentes marpi- 


nales breves, unicuspidati, cuspide triangulart, acuta. 


Pas de coquille. 

Animal nu, ovale-oblong, renfermé dans un manteau coriace. Tête rétractile 
dans une petite cavité antérieure. Tentacules au nombre de À et rétractiles ; 
tentacules supérieurs cylindriques, portant les yeux à leur extrémité; tentacules 
inférieurs bifides. Orifices génitaux très-distants; orifice mäle en arrière du 
tentacule droit inférieur; orifice femelle placé près du bord droit du pied, à la 
face inférieure du manteau, et le plus souvent vers la moitié de la longueur du 
corps. Anus et orifice pulmonaire s’ouvrant à l’extrémité postérieure du corps et 
un peu à droite. Appareil génital mâle pourvu de nombreuses vésicules multifides. 
Mächoire arquée, plissée longitudinalement. Plaque linguale large, composée de 
rangées de dents horizontales ; dent centrale étroite, atténuée à sa partie moyenne, 
oénéralement unicuspide; dents latérales larges, obscurément tricuspidées, à cus- 
pide médiane aiguë et longue; dents marginales courtes, unicuspidées, à cuspide 
triangulaire et aiguë. 

Le genre Vaginula comprend environ lo espèces, vivant toutes dans les pays 
chauds, et dont quelques représentants dépassent les tropiques, plutôt au sud 
qu'au nord, et spécialement dans l'Amérique méridionale. L'Europe, le nord de 
VAsie, le nord de l'Afrique, le nord de l'Amérique septentrionale et le continent 
australien ne possèdent pas d'espèces de ce genre. 

En Afrique, les Vaginules ne se montrent qu'au-dessous du 10° latitude nord : 
on y a décrit les 8 espèces suivantes : Vaginula Liberiana, Gould, de Guinée; 
Vaginula myrmecophila, Heynemann, de l'ile du Prince; Vaginula Natalensis, 


Krauss, de Natal: Vaginula brevis, Fischer, de Zanzibar; Vaginula Grandiderr, 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 681 


Crosse et Fischer, de Madagascar; Vaginula Maillardi, Fischer, de Bourbon ; 
Vaginula punctulata, Férussac, de l'île de France ; Vaginula Seychellensis, Fischer, 
des Seychelles. 

En Asie et en Malaisie, les auteurs signalent 17 espèces : Vaginula maculata, 
Templeton; Vaginula Templetoni, Humbert, de Ceylan; Vaginula alle, Férussac, 
de l'Hindoustan; Vaginula Siamensis, Martens, de Siam; Vaginula Crosseana. 
Mabille et Le Mesle, du Gambodije ; Vaginula Tourannensis, Souleyet, de Cochin- 
chine; Vaginula Bürmanica, Théobald, de Birmanie; Vaginula Hasselt, Martens, 
de Siam, Sumatra, Bornéo et des Moluques; Vaginula maculosa, van Hasselt; Vagi- 
nula mollis, van Hasselt; Vaginula punctata, van Hasselt; Vaginula porulosa, van 
Hasselt; Vaginula viridialba, van Hasselt, de Java ; Vaginula Bleekerr, Keferstein, 
de Java et de Bornéo; Vaginula Wallacei, Issel, de Bornéo; Vaginula lœvigata, 
Cuvier, probablement de Java; Vaginula Luzonica, Souleyet, des Philippmes. 

Une seule espèce a été recueillie dans un archipel australien, le Vaginula ple- 
beia, Fischer, de la Nouvelle-Calédonie. 

En Amérique, nous connaissons les 13 espèces suivantes : Vaginula Floridana , 
À. Binney, de Floride; Vaginula olivacea, Stearns , de Californie; Vaginula occt- 
dentalis, Guilding, de Cuba, Haïti, Porto Rico, Guadeloupe, Martinique, Saint- 
Vincent, ainsi que du Venezuela; Vaginula Sloanei, Férussac, de la Jamaïque, 
Cuba, Haïti; Vaginula Moreleti, Grosse et Fischer, du Mexique ; Vaginula Langs- 
dorf, Férussac, du Brésil et de la Guyane française ; Vaginula tuberculosa, Mar- 
tens; Vaginula Taunayi, Férussac, du Brésil; Vaginula soleiformis, d'Orbigny, 
et Vaginula Bonariensis, Strobel, de Buenos Avyres ; Vaginula Limayana, Lesson, 
du Pérou, de l'Équateur et du Chili; Vaginula Gayi, Fischer, du Chi; Vaginula 
Paranensis, Burmeister, de la Plata. 

Une seule espèce est d’origine mconnue, le Vaginula levis, Blanville, type du 
oenre Veronicella. 

Jusqu'à présent, le genre Vaginula ne comprend qu'une espèce mexicaine, 
découverte par M. À. Morelet dans la province de Tabasco et retrouvée récemment, 


dans l'isthme de Tehuantepec, par M. Sumichrast. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 86 


682 ZOOLOGIE. 


1. VAGINULA MORELETI, Crosse et Fischer. 
(PL XXIV, fio. 14 et 14 a.) 


Vaginula Moreleti, Grosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. XX, p. 59, 1872. 
Vaginula Morelet, Fischer, Nouv. Arch. du Muséum, t. VI, p- 168, pl. XI, fig. 5 et 6, 1872. 
Vaginula Moreleti, Fischer, Journal de Conchyliologie, vol. XXIIL, p. 54, 1875. 


Corpus elongatun, poshice et supra caudam turgidum, pallide fulvescens, utrinque zona longitudinal, 
myrescente, antice el postice confluente ornatum ; solea lutescens ; tentacula superna fusco-violacea , inferna pallide 
grisea; orificium femineum ad medium longitudinis corporis situm. 

Longitudo (ex icone anim. vw.) go mil. (Mus. Parisiense). 

Habitat Palenque, in provincia Tabasco dicta (A. Morelet); Carmen (A. Morelet); Cacoprieto , in isthmo 
Tehuantepecensi (Sumichrast), republice Mexicane. 


Corps d'une nuance de feuille morte plus ou moins foncée, rembrunie sur le dos 
et tempérée généralement par une granulation saillante un peu plus claire. Deux 
bandes étroites, noirâtres, peu apparentes, régnent sur les flancs et se réunissent con- 
fusément, aux deux extrémités du manteau. Celui-ci prend une teinte rougeâtre sur les 
bords, chez les individus d'une couleur plus foncée. Le plan locomoteur, nettement 
séparé par un sillon, est jaunâtre et parait annelé comme le corps d’une sangsue. Les 
tentacules supérieurs sont d’un brun violacé, et les inférieurs, légèrement échancrés ou 
bifurqués, sont d'un gris clair. Une particularité qui distingue cette espèce, c'est que 
l'extrémité postérieure du corps ne se confond pas avec le plan locomoteur (comme 
chez les Vaginules de Cuba), mais s'allonge en manière d’appendice eaudal, et le 
dépasse sensiblement, surtout lorsque l'animal est en marche. Orifice génital femelle 
situé vers la moitié de la longueur du corps (A. Morelet). 

Longueur, go millimètres (d'après le dessin de M. Morelet, qui représente l'animal 
en marche). 

Habitat. Mexique : à Palenque, province de Tabasco; île de Carmen (A. Morelet); 
Cacoprieto, dans l'isthme de Tehuantepec (F. Sumichrast). 

Observations. D'après M. A. Morelet, cette espèce vit sous les vieilles écorces et dans 
les creux des arbres pourris; elle parait peu sensible aux influences de la température, 
car on la voit en marche par les temps de sécheresse comme par les temps d'humidité. 
Elle se sert de ses tentacules inférieurs pour tâter le terrain avec circonspection. 

Les caractères anatomiques du Vaginula Moreleti le distinguent facilement des 
espèces des régions voisines, notamment des Vaginula oceudentalis et Vaoinula Flori- 
dana. Le Vaginula olvacea, Stearns, de Lobitos (Haute-Californie), indiqué égale- 
ment dans le Nicaragua, nous est moins connu. R. Tate rapporte l'espèce du Nica- 
ragua au Vaginula Floridana. Quoi qu'il en soit, le type de Stearns est beaucoup plus 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 683 


pelit (44 millimètres de longueur), et l'auteur ne parle pas de la bande noire par- 
ticulière au Vaginula Moreleti. Nous supposons donc que notre Vaginula Moreleti est 
bien distinct du Vaginula olivacea. Malheureusement, cette dernière espèce n'ayant pas 
été vue vivante, il règne une grande incertitude sur la valeur des caractères qui lui 
sont assignés. 


Fame pes ONCIDIIDÆ, 


Le premier Mollusque connu comme appartenant à cette famille à été décrit, en 
1800, par le docteur Buchanan sous le nom assez mal formé d'Onchidium”® Typhe. 
Buchanan l'avait trouvé au bord du Gange, appliqué sur les feuilles du Typha 
elephantina, Roxburgh. Les caractères extérieurs furent donnés avec précision, 
mais l'interprétation des orifices sexuels fut le point de départ d’une erreur ana- 
lomique considérable. L'auteur anglais décrivit ses Onchidium comme dioiques ; 
il annonçait, en outre, que les organes copulateurs, dans les deux sexes, étaient 
placés dans le voisinage de l'anus. 

En 1805, Guvier* fit paraître un de ses plus importants mémoires sur l’ana- 
tomie des Gastéropodes. Il avait disséqué un Mollusque nu découvert par Péron 
sur les rochers baignés par la mer à l'ile de France. Malgré son habitat maritime, 
ce Mollusque étant pourvu d'un poumon, Cuvier conclut à son rapprochement 
avec l'Onchidium Typhe; 1 lui donna le nom d'Onchidium Peroni. 

À partir de cette époque, commence une période de confusion dont Blainville 
est surtout responsable. 

Férussac“, en 1821, avait cru devoir distinguer génériquement l'Oncidium 
Peront de lOncidium Typhæ, sous prétexte que le premier est marin, tandis que 
le second vit dans les eaux douces. En conséquence, il avait proposé le nom 
d'Onchis pour les Oncidium marims, et, en 1824, il les avait classés, amsi que 
les vrais Oncidium, dans son sous-ordre des Géophiles. 


Blainville® fut du même avis que Férussac, mais, pour éviter la confusion pos- 


! Trans. Linn. Soc. of London, vol. V, p. 132. voisins des Limaces et sur une espèce nouvelle, Onchidium 

? L'orthographe de ce nom a été rectifiée par Agassiz. Peronii (Ann. du Muséum, vol. V, p. 37). 
Herrmannsen, Woodward, ete. ! Tabl. syst. p. xxxr. 

* Mémoire sur l’Onchidie, genre de Mollusques nuds 5 Diet, des sciences naturelles , vol. XXXIE, p. 280, 18%/. 


86, 


684 ZOOLOGIE. 


sible entre deux noms aussi analogues que Onchidium et Onchis, il appela Peronia 
les Onchis de Férussac, et Peronia Mauritiana Onchidium Peroni de Cuvier. Il 
ne se borna pas à la création d’un nouveau nom générique, il méconnut 
absolument les rapports naturels des Oncidium et des Peronia, puisqu'il laissa 
les premiers dans la famille des Limacinés, de son sous-ordre des Pulmo- 
branches, et qu'il transporta les seconds dans l’ordre des Cyclobranches, à côté 
des Doris. C'était nier, de parti pris, les conséquences du mémoire fondamental 
de Cuvier. 

D'autre part, Blainville ! considéra comme démontrée l'identité des Vaginulus 
de Férussac avec les Onchidium de Buchanan : il les réunit sous un même nom. 
I fut suivi dans cette voie par Rang”, et, comme il avait assigné à ses Veronicella, 
qui sont les véritables synonymes des Vaginulus de Férussac, des caractères 
erronés, entre autres la présence d’une coquille, la confusion fut portée à son 
comble. 

Le genre Oncidium devait être encore scindé. Gray”, en 1850, proposa un 
genre Onchidella pour les espèces d'Oncidies marines dont le manteau n’est pas 
orné de toufles dorsales. Enfin, un nouveau genre Buchanania, décrit par Lesson* 
en 1830, a été colloqué dans le voisinage des Oncidium; mais ses caractères sont 
tellement ambigus qu'il y a lieu d'attendre de nouvelles observations avant d’ac- 
cepter ce rapprochement. 

En admettant les trois genres Oncidium, Peronia et Oncidiella dans la famille 
des Oncidiidæ, peut-on établir leurs affinités ou leurs différences anatomiques ? 

Depuis le travail de Cuvier, on a augmenté considérablement le nombre des 
Oncidies; mais les belles figures données par Savigny”, Quoy et Gaimard’, 
Lesson ?, Couthouy et Gouldf, ne nous ont renseignés que sur les formes exté- 
rieures de ces animaux. Delle Chiaje°, en 1841, a disséqué une petite espèce de 


la Méditerranée qu'il a appelée Peronia Parthenopeta, et dont les organes géni- 
] PP {I 6 6 


* Manuel de Malacologie, p. 465, 1895.  Voy. de PAstrolabe, LE, p. 210, pl. XV. 
? Manuel de l'histoire naturelle des Mollusques, p. 15°, 7 Loco supra cit. 
1829. * The Mollusca and Shells of the United States exploring 
* Figures of Moll. anim. pl. CXVIL, fie. eo expedition, 1859-1861. 
* Voy. de la Coquille, Zool. pl. XIV, fig. 4. * Descrizione e notomia deph animali senza vertebre della 


* Description de PÉgypte, pl. IL, fig. 3. Sécilia, vol. IL, p. 13, pl. XLVI, 1841. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 685 


taux diffèrent notablement de ceux de l'Oncidium Peroni. Keferstein ! a publié 
quelques remarques sans grande importance sur le système oénital de l'Oncidrum 
verruculatum, Cuvier. En 1869, Stoliczka? a rendu un véritable service à la 
science en faisant connaître l'anatomie de l'Oncidèum Typhe ; À a démontré qu'il 
existait très-peu de différences anatomiques entre les véritables Oncidium et les 
Peronia; en conséquence, il conclut à leur réunion sous un nom générique 
- commun. Il a en outre rectifié définitivement les erreurs de Buchanan, qui, d’ail- 
leurs , avaient été jugées avec une grande sagacité par Cuvier. 

Dans ces dernières années, M. L. Vaillant a publié deux notes très-intéres- 
santes sur les mœurs et l'anatomie de l'Oncidium Celtieum; M. Ihering" a repré- 
senté les centres nerveux de l'Oncidium verruculatum ; M. Semper* a étudié les 
yeux et les tubercules ocellifères du manteau de diverses espèces. 

Malgré ces nombreux travaux, plusieurs questions n’ont pas été élucidées: 
complétement : Guvier et Stoliczka n'ont pas trouvé de mâchoire; Môrch s’est 
même basé sur ce caractère négatif pour rapprocher les Oncidium des Testacellu, 
dans sa section des Agnatha ; mais, récemment, M. W. G. Binney° a annoncé qu'il 
a vu une mâchoire chez l'Oncidiella borealis, Dall. Nos observations sur l'Oncridrella 
Celtica sont confirmatives de celles de Guvier et de Stoliezka. 

La plaque linguale des Oncidnide à été l’objet d'interprétalions diverses. Gray? 
commença par la rapprocher de celle des Testacella, mais il revint sur ses pre- 
mières impressions el il lui trouva des affinités avec celle des Hélices. Get écart 
dans les opinions de Gray serait dù à une erreur matérielle, à une confusion 
dans les étiquettes de plaques linguales qu'il étudiait concurremment. Heynemann”° 
trouve quelques rapports entre les dents lmguales des Oncidium et celles des 


Testacellidæ ; mais il les différencie par la présence d’une dent centrale qui manque 


! Zeüschr. für wissens. Zool. Bd. XV, p. 86, pl. VI, 
fig. 14-16, 1865. 

? On the genus Onchidium with descriptions of several 
new species (Journ. asiat. Soc. of Bengal, part. Il, p. 86, 
pl. XIV et XV). 

? Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. LXXIIT, 
p-. 1172, 1871, et Bulletin de la Société philom. t. VIIT, 
p. 229, 1871, et t. IX, p.25. 1872. 

“ Vergleichende Anatomie des Nervensystemes und Phy- 
logenie der Mollusken, p. 230, pl. IV. fig. 16, 1877. 


5 Reisen im Archipel der Phihppinen; Dritter Band 
Landmollusken , 1877. 

° Proceedings of the Acad. of nat. sc. of Philadelphia, 
p.184, pl. VL, fig. E, BB, EE, 1876. «ln three speci- 
«mens examined, L found a jaw low, wide, slightly ar- 
«euate, ends scarcely attenuated, blunt, anterior surface 
«ribbless. » 

7 Annals and Mag. of nat. lust. vol. XIE, p. 332, 1855. 

? Loc. cit. vol. XIE, p. 75, 1854. 

* Malak. Blätter, vol. X, pl. IE, fig. 3, 1863. 


686 ZOOLOGTE. 


chez les Testacella. Pour Môrch!, les affinités des dents des Oncidium et des T'es- 
tacellidæ ne sont pas douteuses. 

Nous verrons plus loin que les Oncidiella, de même que les Oncidium et les 
Peronia, ont une plaque linguale spéciale parmi les Pulmonés, et qu'on ne saurait 
rapprocher de celle des Testacelhde. 

Quant à la position systématique des Oncidiideæ, elle est encore discutable. 
Férussac, Lamarck, Latreille, Rang, H. et À. Adams, Ihering”, pensent que les 
Oncidies ont une plus grande somme d’aflinités avec les Géophiles qu'avec tout 
autre groupe de Gastéropodes ; mais Cuvier*, se basant sur la disposition des 
organes gémtaux et l’écartement des orifices sexuels, a pu classer les Oncidium 
parmi les Pulmonés aquatiques, à côté des Limnées et des Auricules. 

On peut hésiter entre ces deux opinions, qui s'appuient, de part et d’autre, 
sur des faits d’une valeur incontestable; mais nous pensons, en somme, que la 
transition des Géophiles typiques aux Oncidies se fait d’une manière presque 
insensible par les Vagrinula. 

Les Vaginuhdeæ et les Oncidiidæ constituent donc un groupe particulier des 
Géophiles, ayant des caractères empruntés aux (réophiles typiques, d’une part, 
aux Géhydrophiles et aux Limnophiles, d'autre part. Ce groupe est sans affinités 
avec les Agnatha ou Testacellidæ, dont Môérch l'avait rapproché, à cause du manque 
de mâchoire ; il s'éloigne encore plus des Cyclobranches, où Blainville avait placé 
ses Peronia, quoique la position du cœur des Oncidiella rappelle la structure des 
Opisthobranches, comme l'a remarqué À. Hancock”. 

La famille des Oncidiidæ a recu les noms d'Onchidie, Lesson; Onchidiade. 
Gray ; Onchidæ, Swainson: Onchidiide, Adams; Oncidiadæ, Woodward. Elle se 
compose des genres suivants : 

L. Oncidium, Buchanan (emend.). 

IL. Peroma, Blainville. 

IL. Oncidiella, Gray (emend.). 


IV. Buchanania, Lesson? 


© Journal de Conchyliologie, vol. XI, p. 592, 1865. * Reone animal, 1817. 
© Ucber die syslematische Stellung von Peronia, und die * In Forbes and Hanley, Brit. Moll. vol. IV, p. 4, 1853. 
Ordnung der Nephropneusta, 1877. — Woodward, Manuel de Conchyl., éd. française, p. 310. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 687 


Les caractéristiques de ces genres données par les auteurs sont insuffisantes. 
Les Oncidium et les Peronia ont la même structure anatomique des organes 
génilaux, mais les Peronia diffèrent des Oncidium par leur manteau, garni de 
tubercules plus où moins rameux, considérés comme des sortes de branchies par 
Audouin, Ehrenberg et Gray. Quant aux Oncidiella, on les distingue par la 
simplicité de leur appareil génital mâle et par les grosses glandes marginales du 


manteau. 


XXVIIL Gexre ONCIDIELLA, Gray (emend.), 1850. 


Le genre Oncidiella à été établi par Gray! en 1850, pour un groupe d'espèces 
décrites comme Oncidium où Peronia, mais qui en diffèrent par leur manteau 
lisse ou granuleux, dépourvu de prolongements ramiliés. Le type du genre de 
Gray est l'Onchidium nigricans, Quoy et Gaimard. 

Ce genre fut adopté par H. et À. Adams”, Chenu”’, ete.; mais les caractères 
qui lui sont assignés, aussi bien par Gray que par ces auteurs, n'ont aucune 
importance. L'étude anatomique seule pouvait faire connaître les particularités qui 
distinguent les Oncidiella des Oncidium et des Peronia, et que nous allons exposer 


ci-dessous. 


ANATOMIE DES ONCIDIELLA"”. 


La plupart des travaux relatifs à l'anatomie des Oncadude ont été publiés 
d’après l'examen de Mollusques du groupe des Oncidium proprement dits ou de 
celui des Peronia. Delle Chiaje est le seul auteur qui ait, à notre connaissance, 
examiné sommairement l’organisation d’un animal de la division des Oncidiella. 
à laquelle appartient, d’après M. W. G. Binney, l'espèce du Mexique. Nous pou- 
vons maintenant compléter les recherches de Delle Chiae, grâce à notre confrère 


M. L. Vaillant, qui nous a confié plusieurs exemplaires de POncidiella Celtica , 


! Figures of Moll. anim. vol. IV, p. 117. «Back without * Genera of recent Mollusca, t. IE, p.234. 
«radiating processes.» Gray ne donne pas d'autres carac- * Manuel de Conchyliologie, &. 1, p.474. 


lères que cette courte phrase. * Voir la planche XXXI et son explication. 


688 ZOOLOGIE. 


Cuvier, des côtes de France, et qui nous a libéralement communiqué des dessins 
inédits représentant le système reproducteur et les glandes marginales du man- 
teau de cet intéressant Mollusque ". 

L'Oncidiellu Celtica attemt, sur nos côtes de Bretagne, d'assez grandes dimen- 
sions : quelques exemplaires mesurent jusqu'à 27 millimètres de longueur. Le 
corps est elliptique, bombé en dessus, aplati en dessous; les téouments sont très- 
épais et chargés de tubercules verruqueux, d’inégale grosseur, mais qui forment 
des saillies très-appréciables. Le bord du manteau est assez aigu, découpé : on y 
voit, de chaque côté, 11 tubercules marginaux, saillants, à l'extrémité desquels 
débouchent les canaux excréteurs des grosses glandes, comprises dans l'épaisseur 
des plans musculaires. Ces glandes, de forme irrégulièrement sphérique, mesurent 
jusqu'à 1 millimètre de diamètre ; elles sont plus petites, à la partie antérieure du 
corps; elles semblent libres, au milieu des tissus, et l'on peut les énucléer faci- 
lement. 

Elles sont entourées d’une tunique résistante, fibreuse : en les examinant à un 
fort grossissement, on les trouve constituées par des acini en forme de eul-de-sac 
simple. Dans la partie renflée des acini, on distingue une grosse cellule transpa- 
rente, munie d'un noyau. Leur partie étroite est dirigée vers le centre de la 
olande, où elle aboutit au canal excréteur. 

M. Vaillant qui, le premier, a donné une bonne description de ces glandes, 
suppose qu'elles sécrèlent un liquide blanchâtre, laiteux, dont il a constaté la 
présence en irrilant les animaux vivants. Une disposition semblable existe chez 
d’autres espèces, et particulièrement chez les Oncidiella palelloides et nigricans, de 
Quoy et Gaimard. Ces auteurs ont signalé depuis longtemps la sécrétion spéciale. 
blanchâtre, des pores de la périphérie du manteau ?. 

La face inférieure du corps est occupée en partie par le manteau, qui déborde 
partout le pied. Celui-ci est ovale-allongé, acuminé en avant et en arrière. En 
avant du pied, on aperçoit d'abord les orifices des deux tentacules qui sont par- 


faitement rétractiles dans la cavité centrale du corps; puis deux masses charnues, 


* Bull. de la Société philomath. de Paris, 2° série, t. VIII, «faces. Lorsqu'on les touche, il en sort une liqueur lactée. 
p.225, sgnovembre 1871, ett.IX, p.25, 10 janvier 187. «Nous pensons que tous les individus de cette famille sont 
* «Le manteau, disent-ils, est muni sur ses bords de «pourvus de ces organes, qui paraissent plus ou moins.» 


rseize pores triangulaires, blancs, apparents sur les deux ( Voy. de l'Astrolabe, t. 1, p. 213. Onchidie patelloïde.) 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 689 


qui, à l’état vivant, se développent et cachent en partie l'orifice buccal : ce sont les 
palpes labiaux. Sur le côté, entre le tentacule et le palpe labial droits, une petite 
ouverture est destinée au passage de la verge. Le long du côté droit du pied, 
entre celui-ci et le manteau, existe une rainure assez profonde, dans laquelle 
chemine le sperme : rainure déférente ou spermatique ; à l'extrémité postérieure 
du pied se montre l'anus, placé sur la ligne médiane dans une excavation, à côté 
de laquelle débouche, du côté droit, orifice génital femelle ; enfin, en arrière de 
l'anus et sur un plan un peu plus élevé, se trouve un orifice arrondi, assez sail- 
lant, qui se dilate quand lanimal est vivant, et qui conduit au poumon. Le côté 
gauche du pied est séparé du manteau par une excavation linéaire, sans aucune 
trace d’orilice quelconque. 

Les figures d'Oncidium données par Savigny! montrent une disposition un 
peu différente des ouvertures; l'orifice de la verge est presque médian, entre les 


deux tentacules ; l'anus et lorifice génital femelle sont nettement séparés, mais la 
contraction alcoolique a pu modifier légèrement les rapports des parties. Néan- 


moins nous avons constaté la même position de lorifice de la verge sur un Onci- 
dium (Peronia) verruculatum, Cuvier, provenant de la Nouvelle-Calédone. 

Système digestif. — La poche linguale est courte, ovoïde, pourvue à sa partie 
antérieure de deux petits muscles protracteurs : il n'existe pas de mächoire, et, 
sur ce point, nos observations sont confirmatives de celles de tous les auteurs, 
à l'exception de M. W. G. Binney, qui décrit une mâchoire chez l'Oncidiella 
borealis, Dall. 

La plaque linguale? présente des caractères très-remarquables. Elle a pour 
formule (65.1.65) x 64. Les rangées de dents, obliques près de la dent cen- 
trale, sont horizontales sur les côtés. La dent centrale est large, nettement tricus- 
pidée, à cuspide moyenne un peu plus longue que les cuspides latérales, mais 
n’alteignant jamais la base de la dent, qui est dilatée. Les deux ou trois premières 
dents latérales se recouvrent et s’'imbriquent partiellement ; elles sont bicuspidées, 


à cuspide interne longue et aiguë, à cuspide externe courte, oblique, large: les 


© Description de l'Éoypte, pl. Il, fig. 3 (2 et 8). Peroni, d'après le même auteur, serait (80.1.80) x 68. 
* La formule de la plaque linguale de l'Oncidiella Cel- L'Oncidium verruculatum , d'après nos observations, à pour 
tica, d'après Woodward (Man. of the Mollusca, éd. 1, formule : 58.1.58. La formule de l'Oncidiella borealis est 


p. 169), serait (54.1.54) X 70: celle de 'Oncidium 61.1.61, d'après Binney. 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 57 


690 ZOOLOGIE. 


dents latérales suivantes ont leur cuspide interne plus longue et tronquée à son 
extrémité, dirigée verticalement, tandis que la base de la dent est oblique; ces 
dents latérales sont contiguës, novaculiformes” el très-serrées; les dents margi- 
nales sont courtes, bicuspidées, à cuspide interne subaïguë et à cuspide externe 
assez courte. 

Cette plaque linguale, identique à celle de lOncidiella borealis figurée par 
Binney, presque semblable à celle de l'Oncidium (Peronia) verruculatum, Guvier, 
que nous avons dessinée (pl. XXXT, fig. 13-15), diffère un peu de celle des 
espèces d'Oncidium représentées par Heynemann et Stoliczka. Elle n’a aucun 
rapport avec celle des Testacellidæ, dont les dents sont très-aiguëés, subulées, 
élroites : les dents novaculiformes latérales et marginales des Oncidiella res- 
semblent davantage à celles de quelques Mollusques de la famille des Helicidæ 
et des Bulimulidæ?, mais l'absence de cuspide antérieure et la troncature de la 
cuspide moyenne leur donnent une physionomie particulière. 

Les glandes salivaires sont formées de lobules petits, séparés; leurs canaux 
excréteurs sont courts. 

L'æsophage, qui s'abouche vers la moitié de la longueur de la poche linguale, 
est long, un peu plus dilaté vers sa partie moyenne; sa muqueuse est plissée 
lortement, dans le sens longitudinal. On ne trouve guère, dans ce viscère, que de 
la vase el des particules terreuses. L’æsophage aboutit à un estomac ou gésier 
très-épais et multiloculaire ; l'orifice cardiaque est très-près de l’orifice pylorique, 
el, entre les deux, se voient les canaux biliaires des deux principaux lobules du 
foie. Le troisième lobule, plus petit, débouche au fond du oésier, comme chez 
les Vaginula, disposition qui a paru remarquable à Cuvier, lorsqu'il la constatée 
chez lOncidium Peroni, et qui, en effet, est anormale. La muqueuse du gésier 
est pourvue d'une cuticule chitineuse, analogue à celle qu'on trouve chez le 
Cyclostoma Cuvieri, et qui, d'ailleurs, existe chez l'Oncidium Peroni. 

Le cul-de-sac pylorique est séparé de l'intestin par un léger étranglement ; la 


première porlion de l'intestin est munie d’une ampoule duodénale assez marquée; 


* En forme de rasoir. rudis). — Voir aussi W. G. Binney, Ann. of Lyc. nat. 


© Conf. pl. XI, fig. 3 et 4; pl. XXIT, fig. 2 et 8 hist. of New York, vol. XI, pl. E, fig. 1 et 4 (Bulimulus 
(Helix Ghesbreohti, Bulimulus Delatiei et Pulimulus Lobbi et Bulimulus Altoperuvianus). 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 691 


l'intestin, après s'être dirigé d’arrière en avant et avoir décrit une anse complète, 
passe au-dessous du gésier et se termine à l'extrémité postérieure du corps. 

Système respiratoire et circulatoire. — La description très-exacte du poumon 
de lOncidium Peroni, donnée par Cuvier, nous dispense d'indiquer de nouveau 
une structure analogue chez l'Oncidiella Celhica. Quant au cœur, 1 est situé au 
côté droit de Panimal et en arrière; le ventricule est dirigé en avant et un peu 
obliquement de droite à gauche. Cette position du ventricule, très-différente 
de celle qu’on voit chez les Hélicéens et les Limaciens, se retrouve chez les Mol- 
lusques Opisthobranches. 

L'aorte forme uu gros tronc qui se porte en avant, vers la ligne médiane, et 
qui se divise en trois rameaux : le premier continue sa course vers la tête et tra- 
verse l'anneau ganglionnaire; il fournit les artères de la poche linguale, de la tête, 
de la verge, elc.; le second se porte de droite à gauche, où il donne des vaisseaux 
à la partie inférieure de lœsophage, au foie, au gésier ; le troisième, après avoir 
décrit un are à concavité postérieure, s’infléchit vers l'extrémité anale et fournit 
les artères de la glande albuminipare, de la glande en grappe, de la matrice et 
du rectum. 

Le diamètre des artères est assez considérable et permet de bien observer leur 
distribution. 

Système génital. — Nous avons indiqué déjà la disjonction des orifices géni- 
taux chez les Oncidide ; elle atteint en effet, dans cette famille, son plus haut 
degré; lorifice femelle, qui, chez les Vaginula, débouchait vers le milieu de la 
longueur du corps, en dessous et du côté droit du pied, est reporté, dans le 
genre Oncidium, à l'extrémité postérieure du pied, à côté de Panus. 

La glande en grappe est assez grosse : on peut la séparer en quatre lobes prin- 
cipaux; son canal excréteur est large, très-contourné, ses parois sont épaisses ; 
sur son trajet, on remarque un pelit diverticule épidydimaire. La glande albumi- 
mpare est très-développée, lobulée; ses lobules sont peu adhérents et rendent 
difficile la détermination de la forme de l'organe dans son ensemble. Au contact 
de la glande albuminipare, on trouve la matrice, dont l'aspect est variable suivant 
les individus ; elle consiste tantôt en un boyau contourné, tantôt en une masse 
lobulée, friable, mais dont la coloration diffère de celle de la glande albuminipare. 


87. 


692 ZOOLOGIE. 


u 
Le canal déférent, dans la première portion de son trajet, se confond avec la 
matrice, pour s'en séparer près du point où le col de la poche copulatrice et la 


vésicule muqueuse vaginale débouchent dans le vagin. Après un court trajet pa- 
rallèle à celui du vagin, il traverse les téguments en même temps que celui-ei et le 


rectum, et il aboutit à la rainure du manteau, placée le long du côté droit du 
pied. Le trajet du sperme se fait donc en partie dans un canal ouvert et accessible 
au liquide ambiant, circonstance qui existe chez plusieurs Opisthobranches, notam- 
ment chez les Aplysia. 

À l'extrémité antérieure de la rainure séminale et sur le côté du palpe labial 
droit, existe un orifice par lequel la ramure communique avec la portion libre 
antérieure du canal déférent. Celui-ci, après un trajet lortueux, s’abouche dans 
le cul-de-sac de la verge. 

La verge est allongée, cylindrique, simple : à l'extrémité postérieure de son 
fourreau s'attache un long muscle rétracteur s’insérant sur la sole, vers l'union 
des deux tiers antérieurs, avec le tiers postérieur de la longueur du pied. 

. Il n'existe aucune trace du singulier appendice de la verge décrit par Cuvier” 
chez l'Oncidium Peroni, par Stoliezka? chez lOncidium Typhæ; pas plus que de 
la poche contiguë à la verge figurée par Guvier* et par Savigny“. Les organes 
mäles de l'Oncidiella Celtica ont la simplicité de ceux de lOncidiella Parthenopeia, 
tels qu'ils sont représentés par Delle Chiaje °. 

Quant au vagin (ou à la portion libre de la matrice), 11 reçoit, comme nous 
l'avons dit, le canal excréteur assez court de la poche copulatrice, qui est ovoïde 
el à parois minces. À côté du col de la poche copulatrice débouche un cœcum 
cylindrique, souvent contourné ou replié sur lui-même, et ressemblant à la poche 
copulatrice du Vaginula occidental. Nous considérons cet organe comme une 
vésicule muqueuse vaginale. 

Le vagin proprement dit se dirige ensuite directement vers l'extrémité posté- 


rieure du corps, et il passe au côté droit de l'anus et du canal déférent. 


SAIS S RARES , 1 , : à 
Mémoire sur lOnchidie, fig. 5e. — Nous considérons * Loc. cit. fig. 6 c. 
cet appendice comme homologue des vésicules multifides “ Description de l'Epypte, pl. IL, fig. 3 (1, 2, 3, 4 
des Vaginula. eta7): 
On the genus Onchidium, pl. XIV, fig. 5, ps. (Sup- Descriz. e notom. degli anim. senza vert. pl. XLVT, 


plementary albuminous gland of the penis.) fig. 16. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 693 


La disposition des orifices génitaux rend impossible un accouplement semblable 
à celui des Limaces et des Hélices. Stoliczka !, qui l'a observé une seule fois, à 
vu que l’un des individus était placé en arrière de l'autre. Il n'y a donc pas 
imprégnation réciproque; un individu joue le rôle de mâle et l'autre celui de 
femelle, comme on l’a noté chez les Aplysia?. Ge mode particulier d’accouplement 
explique assez bien l'erreur de Buchanan”, qui croyait les Oncidium unisexués. 
Stoliczka pense qu’ils sont ovipares ; il a vu de très-jeunes individus ayant, d'ail- 
leurs, tous les caractères extérieurs de leurs parents. Les spermatozoaires de l'On- 
cidiella Celtic sont allongés, cylindriques et pourvus d’un flagellum aussi long 
que leur partie renflée. 

Système nerveux. — Les centres nerveux sont très-condensés, comme chez tous 
les Géophiles limaciformes. Les ganglions sus-æsophagiens sont placés immédia- 
tement au-dessus des ganglions sous-æsophagiens: ils sont symétriques, globu- 
leux, unis par une commissure transverse resserrée. Ils fournissent de chaque 
côté : 

1° Le nerf tentaculaire, disposé de même que chez les Limaces, les Hélices et 
les Vaginules ; 

9° Le nerf du palpe labial, dont le volume est considérable, et qui se divise, 
peu après son émergence du ganglion, en deux gros troncs ; 

3° La commissure des ganglions sus-æsophagiens et des stomalo-pastriques ; 
elle est très-prèle. 

En outre on trouve, du côté droit seulement, un ou deux filets nerveux dis- 
tribués aux téuments, près de lorifice de la verge et à la partie antérieure du 
fourreau de celle-c1. 

En enlevant avec soin les ganglions sus-æsophagiens, on met à découvert le 
cycle des ganglions sous-æsophagiens traversé par l'aorte. Le cycle est formé 
par deux ganglions sous-æsophagiens antérieurs ou pédieux, unis par une com- 
missure transverse très-étroite et parallèle à la commissure des ganglions sus-æs0- 
phagiens. Les ganglions pédieux fournissent des nerfs à la partie antérieure du 

! Loc. cit. p. 9h. «They were seated one behind the ? Fischer, Observations sur les Aplysies. (Ann. des sc. 


“other, the penis enclosed in the vagina for about the nat. t. XIE, 1870.) 
«length of one inch.» # Trans. of Linnean Soc. vol. V, p. 132 el suiv. 1800. 


694 ZOOLOGTE. 


pied par leur bord antérieur, aux parties latérales et postérieure du pied par leurs 
bords externes et postérieur. 

Nous n'avons distingué qu'un seul ganglion sous-æsophagien moyen, placé à 
gauche : les troncs nerveux qui en émanent se distribuent au manteau. S'il en 
existe un, à droite, il est confondu avec le ganglion pédieux du même côté. 

Les ganglions sous-æsophagiens postérieurs, au nombre de deux, sont réunis 
par une commissure transverse, étroite, au-dessus de laquelle passe l'aorte ; de 
leur bord imférieur partent, de chaque côté, deux nerfs, dont l'interne est le plus 
gros. Le gros nerf du ganglion gauche accompagne l'aorte et se distribue aux 
viscères; celui de droite arrive jusqu’à la poche pulmonaire. Les autres nerfs se 
rendent dans le plan locomoteur. 

Les ganglions stomato-gastriques sont ovoïdes, réunis par une commissure 
transverse et placés sur la poche linguale, de chaque côté de lœsophage, près de 
l'insertion de celui-ci. [ls fournissent, comme à l'ordinaire, les nerfs des glandes 
salivaires, quelques filets pénétrant dans les téouments de la poche linguale et un 
long nerf récurrent rampant sur l’æsophage. 

Cuvier a donné du système nerveux de l'Oncidium Peroni une figure malheu- 


reusement trop incomplète : récemment, M. H. von Ihering, auteur d’un travail 


8° 
remarquable sur le système nerveux des Mollusques, à représenté les ganglions 
de lOncidium verruculatum, mais il n'a pas pu distinguer, sans doute, les gan- 
glions sous-æsophagiens moyens; il ne figure, en tout, que qualre ganglions 
sous-æsophagiens : deux pédieux et deux viscéraux, et il fait partir de la com- 
missure transverse de ses deux ganglions viscéraux le gros nerf qui accom- 
pagne l'aorte, Î est probable que le dessm de M. von Ihering est inexact ‘par 
suite des déformations fréquentes chez les Mollusques conservés dans l'alcool, ce 
qui prouve combien est difficile l'étude des centres nerveux, si concentrés, de 


ces animaux. 


CARACTÈRES DU GENRE ONCIDIELLA. 


Animal aquaticum, in remone hltorali maris sive in estuarus degens. Corpus ovale ; pallium C''ASSUM , SUpr'A 
verrucosum , ad peripheriam carinatum, inciso-crenatum et in tuberculis prominentioribus orificia glandularum 


pallu exhibens; pes elongato-ovatus, pallio undique circumdatus: tentacula 2 retractilia in cavitate viscerali: 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 695 


processus labiales crassi, lat; orificium masculum anticum, prope processum labialem dextrum; anus «d 
extremitatem posticam pedis; orificium pulmoneum medium, posticum , pone anum ; orificium femineum iminer- 
sum, indistinetum , prope num; rima spermatiea longa, juxta latus dextrum pedis decurrens. 

Maxilla (in Oncidiella Celtica) nulle ; dentes linguales in medio radule obliqui; dens centras bast dilatatus, 
tricuspidatus, cuspide media paulo longiore; dentes laterales obliqui, bicuspidati : prima subimbricati, cuspide 
interna, longa, acuta muniti, sequentes contour , subhorizontales, novaculiformes, cuspide interna lonpa, mar- 
ginibus subparalles, et ad extremitatem late truncata; dentes marginales breves, bicuspidati, cuspide interna 
subacuta. 


Penis simplex , apparatu accessorio Oncidiorum destitutus. 


Animal aquatique, vivant dans la région littorale marine ou dans les estuaires. 
Corps ovale; manteau épais, verruqueux à sa face supérieure, caréné à sa péri- 
phérie, qui est incisée, festonnée, et où l'on trouve, au sommet des tubercules 
les plus saillants, les orifices des grosses glandes du manteau. Pied allongé, ovale, 
débordé par la face inférieure du manteau. Tentacules au nombre de deux, par- 
faitement rétracliles dans la cavité viscérale; palpes labiaux larges, épaus. Orifice 
de la verge à la partie antérieure du corps, à côté du palpe labial droit; anus 
placé à l'extrémité postérieure du pied ; orifice pulmonaire sur la ligne médiane, 
en arrière de l'anus: orifice femelle non distinet, enfoncé à côté de l'anus ; rai- 
nure spermalique occupant toute la longueur du côté droit du pied. 

Pas de mâchoire (chez lOncidiella Celtica). Dents linguales obliques au 
centre de la plaque; dent centrale dilatée à sa base, tricuspidée, à cuspide 
médiane un peu plus longue que les deux autres; dents latérales obliques, bicus- 
pidées ; les plus rapprochées de la dent centrale sont subimbriquées et pourvues 
d’une euspide interne longue et aigué; les dents suivantes sont contiguêés, sub- 
horizontales et en forme de rasoir, à cuspide interne longue, largement tronquée 
à son extrémité, et à bords interne et externe parallèles; dents marginales courtes, 
bicuspidées, à cuspide Interne subaïguë. 

Verge simple, dépourvue des appareils accessoires qu'on trouve chez les véri- 
tables Oncidium et chez les Peronia. 

Les mœurs des Oncidiella sont peu connues. L'Oncidiella Celtica s'enfonce dans 
les fentes des rochers, lorsque la mer est haute. Le Mollusque abandonne sa 
retraite environ une heure après le moment où le niveau découvre, et 1l rampe 


sur le rivage pendant deux heures où deux heures et demie (Vaillant). Quand 


696 ZOOLOGIE. 


on le saisit, il se roule en boule comme un Chiton (Audouin et Milne-Edwards). 
Sur les côtes d'Angleterre, il vit en compagnie des Auricula, Otina et Rissoa, et 
lon en trouve des groupes d’une vingtaine d'individus. On suppose qu'il se 
nourrit de Lichina pygmeæa (Jeffreys). La sécrétion lactescente des glandes mar- 
ginales du manteau a été constatée chez les Oncidiella Celica, incisa el patel- 
Loides. 

IL est impossible d'établir actuellement la distribution géographique des Onci- 
diella, parce que nous ne sommes pas fixés sur les caractères génériques de plu- 
sieurs espèces, réparties dans ce groupe par les auteurs, mais qui ne sont proba- 
blement que des Oncidium de forme ovale et à tubercules du manteau peu déve- 
loppés. 

Les espèces qui nous paraissent appartenir au genre Oncidiella sont: Oncidiella 
Celtica, Guvier; Oncidiella Parthenopeia, Delle Chiaje; Oncidiella nana, Philippi, 
des mers d'Europe (ces trois espèces pourraient bien ne constituer qu'une seule 
forme spécifique); Oncidiella incisa, Quoy et Gaimard, de l’île de lAscension ; 
Oncidiella patelloides , Quoy et Gaimard ; Oncidiella nigricans, Quoy et Gaimard; 
Oncidiella irrorata, Gould, de la Nouvelle-Zélande; Oncidiella borealis, Dal ; 
Oncidiella Carpenteri, W. G. Binney, de la côte ouest de l'Amérique du Nord ; 
Oncidiella marginata, CGouthouy, de l'Afrique australe ; Oncidiella indolens, Cou- 
thouy, du Brésil; Oncidiella armadilla, Môrch, des Antilles. 

Les Mollusques de l'Océan Indien et du Grand Océan, rapportés par les auteurs 
au genre Oncidiella : Oncidiella acinosa, Gould; corpulenta, Gould ; cinerea, Quoy 
et Gaimard; granulosa, Lesson ; marmorata, Lesson ; nipra, Lesson:; Reeves, 
Gray; Hardvichii, Gray; griseo-fusca, T. Canefri; sont probablement des Onci- 
dium du même groupe que les Oncidium horinmum el lenerum, Stoliczka, du 
Benpale. 

D'ailleurs, c'est dans la grande région Indo-Pacilique que le genre Onci- 
dium atteint son développement maximum, puisque, outre les espèces citées ci- 
dessus, on y signale encore les Oncidium Typhæ, Buchanan ; pallidum, Stoliczka ; 
Peroni, CGuvier; verruculatum, Guvier; Tonganum, Quoy et Gaimard ; punctatum . 
Quoy et Gaimard; ferrugineum, Lesson; sans compler les nombreuses espèces 


olabrum, ambiguun, 


DAME) 


indiquées nominalement par Semper : Oncidium tumidum 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 697 
Samarense, mulhiradiatum, lrapezoideum, coriaceum. luleum, gramferum, Pa- 
laense, Papuanum, reticulatum, Steindachneri', Savigny”, etc. 

En résumé, les Oncidium proprement dits et les Peronia habitent l'Océan 
Indien et le Grand Océan ; les Oncidiellu ont été trouvés dans l'Océan Atlantique, 
au sud du Grand Océan (Nouvelle-Zélande), et peut-être sur la côte ouest de 
l'Amérique. 

Une seule espèce est citée sur le littoral Paclique du Mexique : POncidiella 
Carpenteri, W. G. Binney. Il est probable qu’on trouvera sur les côtes du golfe 
du Mexique lOncidiella armadilla, Môrch, qui paraît assez commun aux Antilles 
(Saint-Thomas, Guadeloupe, Martinique, etc.). 

Nous avons placé l'Oncidium Carpenteri dans le genre Oncidiella, à cause de 
ses affinités probables avec l'Oncidiella borealis, Dall, dont la plaque linguale est 
identique avec celle de lOncidella Celtica, Guvier; mas cette attribution est 
encore très-douteuse pour nous : en effet, la figure et la description qui en ont 
été données ne sont pas suffisantes pour permettre de déterminer le senre avec 


quelque certitude. 


1. ONCIDIELLA (?) CARPENTERI, W. G. Binney. 


Onchidium Carpenteri, W. G. Binney, Proceed. Acad. nat. se. of Philadelphia, p.154, 1860. 

Onchidium Carpenteri, Tryon, Amer. Journ. of Conchology, vol. TT, p. 317, 1867, et vol. IV, pl. L fig. 39, 1868. 

Onchidium Carpenteri, W. G. Binney et Bland, Land and fresh water Shells of North America, part [, p. 307. 
fig. 544, 1869. 


Corpus omnino fulginosum , ovalo-oblongum, antice et postice rotundatun , superne repulariter arcuatum ; 
pallium ad peripheriam paulo extensum, margine palli wferne præcipue conspieuum; pes latus, distinctus, 
ovatus. 

Diam. maj. à null, diam. min. 3 mull. 


Habitat littus promontoru « San Lucas » dit, Cahformæe Mexicane (P. Carpenter ). 


Corps uniformément fuligineux, ovale-oblong, arrondi en avant et en arrière, r'Égu- 


lièrement arqué et convexe en dessus; bord du manteau un peu prolongé, surtout 
lorsqu'on le voit par la face inférieure; pied large, distinct, ovale. 


Plus grand diamètre, 5 millimètres; plus petit diamètre, 3. Les dimensions sont 


! Cette espèce vit aux Gallapagos (Semper). Onchidium verruculatum. Est-ce le même Mollusque que 
* Récluz a déjà donné le nom d’Onchidium Savignyi à celui qui est désigné ainsi par Semper ? 
l'espèce figurée par Savigny et que Cuvier a nommée 


ZOOLOGIE DU MEXIQUE. — VII‘ PARTIE. 88 


698 ZOOLOGTE. 


variables, et celles que nous donnons ont été prises sur les individus atteignant la plus 
grande taille. 

Habitat. Cap San Lucas, à extrémité de la Basse Californie (P. Carpenter). 

La courte description que nous donnons ci-dessus est la tradution de celle de 
M. W. G. Binney. Les exemplaires qu'il a vus étaient contractés dans l'alcool : 1l est 
à souhaiter qu'on puisse compléter les notions réellement insuflisantes que nous possé- 


dons sur l'Oncidiella Carpenterr. 


REMARQUE 
SUR 


LES SUBDIVISIONS DES MOLLUSQUES PULMONÉS GÉOPHILES. 


Nous ne terminerons pas l'étude des Mollusques Pulmonés Géophiles sans dire 
quelques mots de leurs subdivisions principales. 

Férussac!, en créant son sous-ordre des Geophila, Y a rassemblé les principaux 
genres qui le composent encore, de nos jours. [la donc eu une intuition très-nette 
des rapports de ces genres entre eux, et, à ce point de vue, sa classification est 
supérieure à celles de Cuvier, de Lamarck et de Blainville. 

Le sous-ordre des Geophila n'a pas été modifié sensiblement. Schmidt, en 
instituant le sous-ordre des Stylommatophora, qui est exactement synonyme, n’a 
fait en somme que confirmer la méthode de Férussac. 

Mais, parmi ces Geoplula, on doit distinguer deux groupes d’égale valeur : celui 
des Monotremata et celui des Ditremata. Nous donnons le nom de Monotremata 
aux Geophila dont les orifices génitaux mâle et femelle sont contigus, et celui de 
Ditremata aux animaux dont les orifices sexuels sont disjoints. 

Les Monotremata se subdivisent naturellement en Agnatha (dépourvus de 
mâchoire) et Gnathophora (pourvus de mächoire). Les Ditremala sont séparés 
en Terrestria (pourvus de mâchoire) et Aquatica (probablement privés de mà- 


choire ). 


© Prodr. p. 18, 1819, et Tabl. syst. p. xxv1, 1891. 


MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES. 699 


On peut donc dresser comme il suit le tableau des genres de MU Géo- 


philes du Mexique et du Guatemala : 


Agnatha. …... Tesracecsros. — G. Strebelia, Streptostyla, Petenia, Glandinu. 
| Limacine. — G. Zonites, Limax. 
I MoNoneena es Tesexvopnoeos. — G. Tebennophorus. 
Heuicnx. — G. Xanthonyx, Helix, Berendtiu, Pupa, Vertivo, Holospira, 
Cœlocentrum , Eucalodium. 
\ Gnathophora. € Gvinorezuinx. — G. Cylindrella, Macroceranus. 
Cours Orraaucnx. — G. Orthalicus. 
Bocuse. — G. Bulimulus, Simpulopsis. 
STENOGYRIDE. — (x. Gwcilianella, Opeas, Spiruxis, Leptinaria, Subulina. 
| SUGCINEIDE. — (1. Succineu. 
À Direemara À lerresiria..….. Vacnurwx. — G. Vaginula. 
| Aquatica. … .. Oxcmunx. — G. Oncidiella. 


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TABLE DES MATIÈRES 


DU PREMIER VOLUME. 


Pages. 

ÉNTRODUGTIONS MS en let abiarlet at cau2 ouate ter ee ME EE ES DRM LOIRE CE AR sn PA 1 
Ordre des Gasréroponss. . ...,...................... D TE A A eee 11 
Sous-ordre des ANDROGYNES. . . ...,....,............0. Te RE UP ERA LE ES ii 
RD DETeS EG ÉOBHITES NS M A A CR OR Re PAR EP Re ne 11 
Famille des MESTAGEELIDE eos ne ss 0 ve eleid 0 Dee OO D cle SR Te eine 11 
érenre Strebchas Crosse et Fischer. :. RP NI re 11 

IT AGenre Srepostyla, Shuttleworth." 2 PERELEE ENTREE ENS E RER ER ES 1h 
IMGenre Perema, Grosse et Fischer. RER PEER 66 
IVNGenreGlannas Schumacher 5 EE nn 69 
FanailleRdese LT GID RER A D nr ru a ubeatene n SU EE  D CE NAREU 149 
VACenre Zones MONO Se 149 
MlAGenre Limax, Linné:s 2 0 re RD PO Se 0 

AA CRAES ALEBENVOPHORIDE Se ee ee ee ee AU CE Ce A PE 193 
MinGenre Tebennophorus A Binneye ce RE Re Re rc eee 183 

Fame des AREIQDese dune TN M EE SR AO IE ET R RON LA 192 
MN MGenre Wanthonyx Grosse et Fischer: MEN EEE RER enr 192 


IAiGenre Hehr,: inner RENE A NA SR RARE 20/4 


XenGenrenberendia, (Grosse et Rischer en PEN 300 
MlGenre, Pupa, Draparnaud..; 0e eee ER ne eee 307 

XII. Genre Vertigo, Müller ........ RS EE A A Sd 314 
XHP#MGenre Holospira Martens ter eee Eee re AO De 318 
NIVGenre CælocentrumiGrossetetiischer: em EEE Et 339 
XVMGenre EucaloumiCrosse etiBischere 0 0 APP RAONERIRNNSRAENqeUn 353 

Famille des CYEINDRELAD ES ce ie ea nc Sin citons ne IE PAU 399 
XVI Genre Cyhndrella APteiter LENS SRE EE OP ReE 399 


AVIPAGenre Macroceramus, Guilde ER Ce Ce L16 


702 TABLE DES MATIÈRES. 


Pages. 

Fomillerdes SORTHAEICDE Reno nee ee en Ce eee h26 
XVIe Genre Orihancus Becker Me Ne nee once een h26 
Hämille des tbuLMuriDE ee MAN PRE Re PR ON lee 61 
XIX. Genre Bulimulus, Leach. . .... PE A RE A ER 61 

XX Genre Simpulonss DEC CREER EE CREERRRES CE PECE CEE CPE CER 571 

Han lle dés a STENOG RIDE EE A ES AE CREER CES era 581 
NN IMC enre Cecihanella ATÉRUSS AC ee EN EPEP PERE PER RCE Ce 585 

XXE Genre Opeus. AÏDers MERE Re EC NES RE 592 

XXI MGenrenpmrars CAB Adams "CPR CREER RCE CCE 6oA 
XNINSGenre Depanera IBecR EE EEE EC EUR CRE 620 
NNVACenrenoubuana D Ce AT EN IN AR tent 626 
Hamillerdess SUCCDNEID ES Se de NRC PNR AR PTE ARE tente ne ae er 643 
NXVIPAGEnre Surcnea Dranarnaud et CPE EEE CCC UE 645 
Rémilleides NA INDE IDE US D Re A A PA LR NT PER ARE OT Re AR rt es 671 
XVII MGenre Vasnule iNérussac Rene ENONCE Cr ERP EC Re 671 
Himille desde SUPER RUE RC LUE AR ER Re er PR A NUI 683 
XVII Genre Oneiela Gray ne. 2e eee ee ti EL MN RAR ANR RER 687 
Remarque sur les subdivisions des Mollusques Pulmonés Gédphiles ste Len 698 


FIN DU PREMIER VOLUME. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE 


DU MEXIQUE. MOLLUSQUES. 


PLANCHE L. 


Fo Strebelia Berendti, Pfeiffer, grandeur naturelle. 

Ho areete Le même, grossi et vu de dos. 

Rip AUDE Le même, grossi et vu de face. 

Hosorpeene Streptostyla Nicolet, Shuttleworth, vu de face. 
FIGURES Le même, vu de dos. 

Hier à Streptostyla Binneyana, Grosse et Fischer, vu de face. 
Hp OUEN . Le même, vu de dos. 


NRC Et Streptostyla turpidula , Pfeiffer, vu de dos: forme typique. 
Ho ra ee La même espèce, variété 8 Guatemalensis, vue de face. 
Fig. 5....... Streptostyla Delattrer, Pfeiffer, vu de dos; forme typique. 
Ki. ba...... Le même, vu de face; forme typique. 


Oo 
Ho beeeee Même espèce , variété B, vue de dos. 
Ris AURAS Streptostyla cüngulata, Grosse et Fischer, vu de dos. 
He Nom ere Le même, vu de face. 
Rip Streptostyla Shuttleworthi, Pfeiffer, vu de face: forme typique. 
Riga" Mème espèce, variété 8, vue de dos. 
RES PAPERS Streptostyla Blandiana, Grosse et Fischer, vu de face. 
No 6m EE Le même, vu de dos. 
Ho Ro ETES Streptostyla Boyeriana, Crosse et Fischer, vu de face. 
Heu ere Le même, vu de dos. 
RÉ MO EEE Streptostyla glandifornus, Grosse et Fischer, vu de dos. 
Fig..10a..... Le même, vu de face. 
RSA ANA Streptostyla fulvida, Grosse et Fischer, vu de face. 
Ho Aa en Le même, vu de dos. 
SENS dot Streptostyla Sololensis, Grosse et Fischer, vu de face. 
Helene Le même, vu de dos. 
Ris MS RE Streptostyla cornea, Grosse et Fischer, vu de dos. 
CRT DNS Le même, vu de face. 
Hip Aie eCE Streptostyla Bocourt, Grosse et Fischer, vu de face. 
Ho ta enr Le même, vu de dos. 
Fig Streptostyla nigricans, Pleifler, vu de face. 
His bar eee Mollasque de la même espèce, d’après un dessin de M. Bocourt. 
ETATS Streptostyla mitræformis, Shuttleworth, vu de face. 
His mb. re Le même, vu de dos. 
RE ARR Petenia houlata, Morelet, vu de dos. 


MS MIA ee Le même, vu de face 


ZOOLOGTE. 
VII PARTIE. 


£xped setentiique di Mexique : Zoologpte. Zpartie. FI ne 


Apnoul del et lit np. Pecq 


Jtrebelra , Jéreptostyla , LPeteñta.. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


es MOLLUSQUES. Fe, 
PLANCHE II. 
Horn Streptostyla Salle, Crosse et Fischer, vu de face. 
RSR Le même, vu de dos. 
fige res Streptostyla Edwardsiana, Grosse et Fischer, vu de face. 
His anene Le même, vu de dos. 
Rio er or Streptostyla Shuttleworthi, Pfeiffer, variété y, vu de face. 
I GITE SN Le même, vu de dos. 
HOT SE Streptostyla Shuttleworthi, Pfeiffer, ouvert, pour montrer la structure de l'axe columellaire. 
HipbE Te Le Streptostyla Botteriana, Grosse et Fischer, grossi, vu de face. 
RME Ce ec Le même, vu de dos. 
RUE Le même, de grandeur naturelle. 
HS PORN CEE Streptostyla lurida, Shuttleworth, vu de face. 
Hiotoareer2 Le même, vu de dos. 
Ris bb Er Grossissement partiel de deux tours de spire, pour montrer le mode de canaliculation 
de la suture. 
ET ENS RE Glandina nana, Shuttleworth, grossi, vu de face. 
HoNTaserr Le même, vu de dos. 
IN RCAUR CRE Le même, de grandeur naturelle, 
Flo nesee so Glandina Orizabe, Pfeiffer, vu de face. 
RC TE 0er Le même, vu de dos. 
IR RSA Glandina stomatiea, Shuttleworth, vu de face. 
Rio tom Eee Le même vu de dos. 
Fish. Glandina speciosa, Pfeiffer, vu de face. 
Fimo. Le même, vu de dos. 
Hier ee Glandina Cordovana, Pfeiffer, vu de face. 
ROIS TER Le même, vu de dos. 
Fig. 19. Glandina plicatula, Pfeiffer, vu de face. 
Hip mom Mollusque de la même espèce, d’après un dessin de M. Bocourt. 


Zrolegrie. Z'Parte Al I1. 


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Axpid. scrcrdeflquc 742 -Hrxique ; 


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Arnoul del. et th. Lrnp. Becquet, Paris . 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE 


RE MOLLUSQUES. His 


PLANCHE II. 


RS 0 0 Glandina hignaria, Reeve, vu de face. 

Fig. 2... ..... Glandina Jusifornus, Pfeiffer, varlété B, vu de face. 

Fig Sue ve Même espèce, forme.typique, avec son Mollusque, d’après un dessin de M. Bocourt. 
Mo Glandina guttata, Grosse et Fischer, vu de face. 

Fig ae Le même, vu de dos. 

Fons Glandina perpusilla, Pfeifler, de grandeur naturelle, vu de face. 
Meg" Leméme; de grandeur naturelle, vu de dos. 

Riot Le même. grossi, vu de face. 

EUGENE Le même, grossi, vu de dos. 

iphone Glandina monlifera, Pfeifler, variété 8, vu de face. 

Fig. 5a...... Le même, vu de dos. 

Fig Gr Aet .… Glandina Ghiesbreghti, Pfeifler, variété 6, vu de face. 

Fig. 6a...... Le même, vu de dos. 

Here . Glandina aurata, Morelet, vu de face. 


Fio. sa...... Le même, vu de dos. L 
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Lxpéd. sctertlique di Mexique j Zoologte, TOPoT rl" 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


M MOLLUSQUES. He 


PLANCHE IV. 


Fig. 1....... Organes digestifs du Sreptostyla Sololensis. La langue est en complète rétraction : 
a, poche linguale ; b, ses muscles protracteurs; c, ses muscles rétracteurs ; d, apo- 
névrose qui maintient la courbure postérieure de la poche linguale; e, œsophage ; 
f. première portion de l'estomac; g, portion pylorique de l'estomac; L, canaux 
biliaires ; à, intestin; k, glandes salivaires ; /, leurs conduits excréteurs. 

Fig. 2..,.... Plaque linguale du même. Partie centrale. 

Hier Plaque linguale du même. Dents marginales. 

Fig. h....... Organes génitaux du même : a, orifice commun; b, verge ; c, son muscle rétracteur ; 
d, portion libre du canal déférent ; e, prostate délérente ; f, vagin ; p, poche copu- 
latrice: h, son col: ?, matrice: k, glande albuminipare ; /, canal excréteur de la 
glande en grappe : », glande en grappe. 

Fig 5e Système nerveux du même : 4, ganglions sus-æsophagiens ; 6, ganglions sous-æso- 
phagiens antérieurs: ec, ganglions sous-æsophagiens moyens ; d, ganglions sous- 
æsophagiens postérieurs ; e, ganglions stomato-gastriques ; f, #, commissures des 
ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens ; 4, commissure des ganglions 
sus-æsophagiens et stomato-gastriques. 

1° Nerf tentaculaire supérieur; 9° nerf tentaculaire inférieur; 3° nerf tégumen- 
taire du tentacule supérieur: 4° nerf tégumentaire du tentacule inférieur; 5° nerf 
labial inférieur; 6° nerfs accompagnant l'aorte abdominale; 7° nerfs de la partie 
antérieure du pied; 8° nerfs des téguments du cou et des organes génitaux. 

Fig. 6....... Plaque linguale du Glandina Sowerbyana : a, dents rachiales : b, dents latérales. 

Fig. 7, 8, 9... Dents latérales de Glandina Sowerbyana. 


SE TORRES Plaque linguale de Glandina Algira : a, dents rachiales : b, dents latérales. 
Fou ee OEuf de Glandina Audebardi, de grandeur naturelle. 

Age 40700 Coquille embryonnaire contenue dans cet œuf. 

Homo ar Même coquille, grossie. 

Ho AE Dent rachiale de Glandina truncata, d'après Binney et Bland. 


Hioaaon eee Dent rachiale de Glandina Albersi, d'après Binney et Bland. 


Ezxped, Setenkfique du Metique. Zootegie, 7 arte, fl } 


P. Fischer del. 


Anatomie des Steptoslyla el des Ulaendinra 


mp. A, S'almon,r. Vel -Lstrapade, 15, Paris, 


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DU MEXIQUE. 


ZOOLOGTIE. 


MOLLUSQUES. nm 


PLANCHE V. 


Organes digestifs du Glandina Sowerbyana : a, poche linguale ; b, pharynx; c, muscles 


protracteurs de la poche linguale; d, muscles rétracteurs de la poche linguale ; 


e, œsophage; #, glandes salivaires ; , leurs canaux excréteurs ; +, estomac ; k, in- 


testin. 


A Rae Pharynx ouvert du Glandina fusiforms : à, lèvres ; b, muscles latéraux intrinsèques du 


(Sa 


pharynx; 6, æsophage; d, canaux excréteurs des glandes salivaires ; e, extrémité 


antérieure de la langue. 


Langue du Glandina Sowerbyana : a, muscles protracteurs antérieurs de la langue: 


b, muscles protracteurs de la base de la langue; c, muscles latéraux didüucteurs. 


Muscle Hingual du Glandima fusiforms : a, muscle lingual propre; b, faisceaux ten- 


seurs de la plaque linguale. 


Organes génitaux du Glandina Sowerbyana : a, orifice commun; b, verge; c, son 


muscle rétracteur; d, portion libre du canal déférent; e, prostate déférente: 
f. vagin; #, poche copulatrice; k, son col; ?, matrice; Æ, glande albuminipare : 
!, canal excréteur de la glande en grappe: », glande en grappe ; x, portion adhé- 


rente du canal déférent. 


. Système nerveux du Glandina Sowerbyana : a, ganglions sus-æsophagiens ; b, ganglions 


sous-æsophagiens antérieurs; c, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions 
sous-@sophagiens postérieurs ; e, ganglions stomato-gastriques ; /, #, commissures 
des ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens ; }, commissures des ganglions 
sus-æsophagiens et stomato-pastriques. 

1° Nerf tentaculaire supérieur; 2° son nerf accessoire ; 3° nerf tégumentaire du 
tentacule supérieur; {° nerf tégumentaire du tentacule inférieur; 5° nerf tentacu- 
laire inférieur; 6° son nerf accessoire; 7° rameau pharyngien du nerf tentaculaire 
inférieur; 8° nerf labial inférieur; 9° nerf compris entre les commissures des gan- 
glons sus-æsophagiens et sous-æsophagiens; 10° nerfs de la partie antérieure du 
pied; 11° nerf de la poche génitale commune; 19° nerf de lorifice génital : 
13° nerfs des téguments du cou; 14° nerfs de la verge; 15° nerf de la matrice; 
1 6° nerf du collier et de la poche pulmonaire ; 17°, 18°, nerfs accompagnant l'aorte 
abdominale et se distribuant aux viscères du tortillon; 19°, 20°, nerfs des muscles 
du pied ; 2 1° nerfs du muscle columellaire et des muscles rétracteurs ; 29°, 93°, nerfs 
de la poche linguale; 24° nerfs œsophagiens ; 25° nerfs des canaux excréteurs des 
glandes salivaires; 26° nerfs se distribuant à l'embouchure des canaux excréteurs 


des glandes salivaires. 


Distribution des nerfs dans les palpes labiaux : 4, tronc principal du nerf tentaculaire 


inférieur; b, nerf accessoire ; ce, rameau pharyngien; d, renflement ganglionnaire : 
e, nerf tentaculaire inférieur; f, g, h, nerfs du palpe labial; ?, nerf tégumentaire 
du tentacule supérieur; k, nerf tégumentaire du tentacule inférieur; {, nerf labial 


inférieur ; », palpe labial; », ganglion sus-æsophagien. 


Expéd, d'ecenkfique du Mexique. Zoologte, 7° Parte, PL &, 


P, Fischer, del, 


Anatomie. des Clandina. 


À, Salmon vip. r Vieille Estrapade, 15 . 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


Lo MOLLUSQUES. ee 


PLANCHE VI. 


ÉD USE Glandina indusiata, Pfeiffer, vu de face. 
TER oi Le même, vu de dos. 

Fiosoneee Glandina insions, Pfeiffer, vu de face. 
ENCIARN NT Le même, vu de dos. 

HiONo A ee Glandina diffcihs, Grosse et Fischer, vu de face. 
MO SEE Le même, vu de dos. 

Fo APE RON Glandina ambioua, Pfeiffer, vu de face. 

Fig. ha...,.. Le même, vu de dos. 

BRAUN ROC Glandina Berendti, Pfeiffer, vu de face. 
REG Le même, vu de dos. 

PEER Glandina filosa, Pfeiffer, vu de face. 

fre 6 Glandina longula, Crosse et Fischer, vu de face. 
Hiot0ae nee Le même, vu de dos. 

RITES Glandina conferta, Pfeiffer, vu de face. 

RO CPE Glandina bellula, Crosse et Fischer, vu de face. 
ee ee Le même, vu de dos. 

Hé eur Glandina Nympha, Grosse et Fischer, vu de face. 
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Le même vu de dos. 


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Zxpéd. screntéique de Mexiqee. Zoologre, Z® Partie, 21. 6. 


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PLANCHE VIT. 


re Zones euryomphalus, Pfeiffer, vu de face. 
1a...... Le même, vu du côté de lombilic. 
RS AT Le même, avec son Mollusque, d’après un dessin de M. Bocourt. 
9....... Zonites metonomasticus, Grosse et Fischer, vu de face. 
Be go 0e . Le même, vu du côté de la spire. 
3....... Zonites caducus, Pfeiffer, vu de face. 
DAME Le même, vu du côté de lombilie. 
DD AA Variété 8 de la même espèce, vue du côté de la sprre. 
ARE Zonites lucubratus, Say, var. B, vu de face. 
GR NE . Le même, vu du côté de la spire. 
EST .. Zonites bilineatus, Pfeiffer, var. B, vu de face. 
SUR Le même, vu de dos. 
ÉTbAAtat Même espèce, var. d, vue de face. 
6....... Zonites Tuxtlensis, Grosse et Fischer, vu de face. 
Career Le même, vu du côté de la spire. 
Die CRU Zonites Paradensis, Pfeiffer, var. B, vu de face. 
TU Le même, vu du côté de la spire. 

ONU PA APE Zonites Veracruzensis, Pfeiffer, vu de face et gross. 
1) 1 ot NE Le même, vu du côté de lombilic et grosst. 

AO ND PA en Le même, au trait et de grandeur naturelle. 
GANG Zonites Selenkai, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

AO RIT Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 


POUR CREER Le même, vu de dos et gross. 


Lxped screrthque du Mexique À Zootogre . T' Partie LT. 


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Arnont del. et lit. mp Becquet, Paris 


Zonites. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGITE. 


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PLANCHE VII. 


Fig. 1....... Organes digestifs du Zomtes euryomphalus : à, poche linguale; b, pharynx; c, muscle 
rétracteur de la poche linguale; d, æsophage ; e, glandes salivaires; /, leurs canaux 
excréteurs; p, estomac; h, intestin: +, renflement duodénal de Pintestin; k, canaux 


bihaires. 

Fig. 2....... Mâchoire du même. 

RIDER EEE Plaque linguale du même : 4, dent rachiale: b, dents latérales. 

Re ee Treizième dent du même, faisant le passage des dents latérales aux dents marginales. 

Da 00 Dents marginales du même. 

Ho MmOMOrREER Muqueuse de l'estomac du même. 

Rio me EE Glande précordiale du même : a, cœur; b, grande veine pulmonaire; €, aorte; 
d, glande précordiale; e, urétère; /, rectum; g, poche pulmonaire. 

Ron AEee . Système reproducteur du même : a, orifice commun; b, verge; e, son musele rétrac- 
teur; d, portion libre du canal déférent; e, prostate déférente; f, vagin; g, poche 
copulatrice; h, col de la poche copulatrice; 2, matrice; À, glande albuminipare; 
l, épididyme; m, canal excréteur de la glande en grappe; », glande en grappe. 

ee . Système nerveux du même : a, ganglions sus-æsophagiens; b, ganglions sous-æso- 
phagiens antérieurs; c, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous- 
œæsophagiens postérieurs; e, ganglions stomato-gastriques; /, g, commissures des 
ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens; 4, commissures des ganglions sus- 
æsophagiens et stomato-gastriques; ?, commissure des ganglions stomato-gastriques. 

1° Nerf pharyngien antérieur; 2° nerf tentaculaire supérieur; 3° son nerf acces- 
soire; 4° nerf tégumentaire du tentacule supérieur; 5° nerf tégumentaire du tenta- 
cule inférieur; 6° nerf tentaculaire inférieur; 7° nerf labial inférieur ; 8° nerf de la 
poche linguale; g° nerfs de la partie antérieure du pied; 10° nerfs des téguments 
du cou; 11° nerfs des organes génitaux; 1 °° nerfs des viscères abdominaux; 1 3° nerfs 
de la poche linguale; 14° nerfs des canaux excréteurs des glandes salivaires. 

‘ig. 10...... Plaque linguale du Zomtes bilineatus : a, dent rachiale; b, dents latérales. 

fig. 11...... Autre portion de plaque linguale du même : 4, cinquième dent latérale; b, sixième 
dent latérale; e, première dent marginale. 

HÉMEENCEE Mâchoire du même. 

Fig, 13...... Plaque linguale du Zonites caducus : a, dent rachiale; b, premières dents latérales. 

AT TEEERS Une dent marginale isolée, du même. | 

ELLES EEE Dents marginales du même. 


RICE Dernières dents marginales du même, 


Zzrped J ctentfique 222 Merigue.. Zoologie Z CP ArR CLEO TUNS, 


P, Fischer del, 


Anatomie des Zontles. 


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PLANCHE IX. 


ROSE D 6 9 0h 0 mao biaé Animal du Limax Guatemalensis : a, orifice pulmonaire; 4, capuchon céphalique de la curasse. 

MD Cao sou .... Limacelle du même, grossie et vue en dessus. 

rate erouenonece Limacelle du même, vue en dessous. 

Mo CEE ee Plaque linguale du mème : 4, dent rachiale; b, dents latérales. 

D Aa Ne ep ons Dents marginales du même. 

Mir (Ou de béni . Animal du Tebennophorus Sallei : a, orifice pulmonaire; b, manteau. 

Pi Tao sesbonce Mächoire du même. 

IR RARES AN Plaque linguale du même; &, dent rachiale ; b, dents latérales. 

HO MERE ... Dent latérale du même rapprochée du bord de la plaque linguale. 

Pam AOoodéncceoo: Dent marginale du même. 

HE 6 6000000 .. Dernière dent marginale du même. 

HOME ART Système nerveux du même : 4, ganglions sus-æsophagiens ; 4, ganglions sous-æsophagiens an- 
térieurs; c, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs ; 
e, ganglions stomato-vastriques ; J; g> commissures des ganglions sus-æsophagiens et sous- 
œsophagiens; h, commissures des ganglions sus-æsophagiens et stomalo-gastriques ; :, com- 
missure des ganglions stomato-gastriques. 

1° Nerf tentaculaire supérieur; 9° nerf tentaculaire mférieur; 3° nerfs du plan locomoteur ; 
h° nerfs des viscères abdominaux. 

lolo lon door soi . Système nerveux de l’Arion rufus : a, ganglions sus-æsophagiens; b, ganglions sous-æsophagiens 
antérieurs; e, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous-æsophagiens posté- 
rieurs; e, ganglions stomato-pasiriques; f, #, commissures des ganglions sus-æsophagiens et 
sous-æsophagiens ; h, commissures des ganglions sus-æsophagiens et stomalo-gastriques: 
à, commissures des ganglions stomato-gastriques; X, ganglions stomato-pastriques accessoires. 

1° Nerf tentaculaire supérieur; 2° son nerf accessoire; 3° nerfs téoumentaires de la tête et 
des tentacules; 4° nerf tentaculaire inférieur; 5° nerf labial; 6°, 7° nerfs de la partie antérieure 
du pied; 8°, 9° nerfs des parties latérales du pied; 10° grands nerfs du plan locomoteur: 
11° autres nerfs du plan locomoteur; 12° nerfs des muscles rétracteurs des tentacules; 13° nerfs 
des viscères abdominaux; 14° grand nerf pulmonaire; 15° nerfs de la verge et de Porifice 
génital; 16° nerf œsophagien; 17° nerf distribué à l'embouchure des canaux salivaires: 
18° nerf de la poche linguale. 

TR 5 0 018 'oloté atoe Animal du X'anthonyx Sumichrasti : a, pied; b, cuirasse; e, orifice pulmonaire; d, tortillon. 

PE 00600 oce Mächoire du même. 

Mo CR Plaque linguale du même : 4, dent rachiale; 4, dents latérales. 

Rio ne TE RER à Portion du système reproducteur du même : «, orifice commun; b, verge; c, son muscle rélrac- 
teur; d, flagellum; e, canal déférent; f, vagin; 9, matrice; h, branches copulatrices; à, vési- 
cule muqueuse; k, petit cœcum de la base de la verge. 

Mn ADN oo bre Portion de poumon très-grossie de l'Helix eximua. 

Han een tee Glande précordiale du même : a, glande précordiale; 4, lobe accessoire; c, urétère; d, rectum ; 


e, intestin: f, foie; #, cœur; h, orande veine pulmonaire. 
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Zoolegie,7 e l’art, 22: 


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Anatomie des Linar, ebenrophorur, Aion, À 


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Exped. Jecenkfique du Merique. 


P, Fischer del. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


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PLANCHE X. 


es He oloe one Zonites Tehuantepecensis, Grosse et Fischer, grossi, vu du côté de Fombilic. 

Fictaurorere Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

RAP TUERSE DR Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

io tar er . Âanthonyæ Salleanus, Pfeiffer, vu du côté de la spire. 

Rip ue er Le même, vu du côté de l’ouverture. 

Rire . Xanthonyx Cordovanus, Pfeiffer, vu du côté de la spire. 

Hire re Le même, vu du côté de l'ouverture. 

Hip arte Helix Hermann, Pfeiffer, grossi, vu du côté de lombihce. 

(Ta 0e Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

RM EErS Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

RASE EEE Helix Wilhelmi, Pfeiffer, grossi, vu du côté de lombilic. 

Homo ee Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

HE AODE EEE Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

Fig 0er Helix Berendti, Pfeiffer, grossi, vu du eôté de lombilic. 

Re tO eee Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

AO USA due Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

ENT EEE Helix bicincta, Pfeiffer, vu de face. 

Hip ie ee Le même, vu de dos. 

Fig. 8....... Hehx Gullarmodi, Shuttleworth, vu de face. 

Floor EEE Le même, vu de dos. 

EE OS 810 Helix Ghiesbrephui, Nyst, vu de face (forme typique). 

Hip %ou Pete Variété y de la même espèce, vue de dos, avec son Mollusque, d’après un dessin de 
M. Bocourt. 

Fig. 9b...... Portion du test de lHelx Ghuesbreghti, fortement grossie, pour montrer la disposition 


des poils de l’épiderme. 


Lxped. scterttifique 2472 Mexique 74 oodogre . 7° Partie. 1.10. 


Arnoul del. ct LitA. Jp Becquet à Paris. 


Zonites, Xanthonyx, Â/elex. 


EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


APT MOLLUSQUES. Fe 


PLANCHE XI. 


RP eo Helix Humboldtiana, Valenciennes (forme typique), vu de face. 

M a TE Portion du test de l’Helix Humboldtiana, soumise à un fort grossissement. 
IE SE Some Helix Humboldtiana, var. 8 (Hehx Buffonian«, Pfeiffer), vu de face. 
Fibre Helix eximia, Pfeiffer, vu de face. 

es DE 000 Le même, vu de dos, avec son Mollusque, d’après un dessin de M. Bocourt. 
(ie Se So Helix eximia, var. B, vu de face. 

EE, 800 See Helix eximia, var. 8, vu de dos. 

Monnet Portion du test de l’Helix eximia, soumise à un fort grossissement. 
RNA Helix areolata, Sowerby, vu de face. 

Is 95e ao co Helix Stearnsiana, Gabb, vu de face. 

Rire PER Même espècé, vue de dos. 

Hire Helix tmigonostoma, Pfeiffer, var. 8, vu de dos. 

Fig. 6a...... Helix trigonostoma, var. y, vu de dos. 

HIS ADIEREELE Helix trigonostoma, var. à, vu de dos, avec l'animal, d'après un dessin de M. Bocourt. 
Ho A0 PER .… Helix trigonostoma, var. €, vu de face. 

es (OtUB 260 2 Helix trigonostoma, var. n, vu de dos. 


ÆExpét. setentfique du Mexique. ZLoologee. Z* Partie. 1.11 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE 


DU MEXIQUE. 


MOLLUSQUES. 


PLANCHE XIL. 


Helix punctum , Morelet, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu de dos. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix turbinella, Morelet, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu de dos. 

Le même, grossi, vu du côté de Pombilic. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix conspurcatella, Morelet, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu du côté de l’ombülic. 

Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Variété 8 de l'Helix coactiiata, Férussac (Helix Cordovana , Pfeiffer), g 
La même, grossie, vue du côté de ombilic. 

La même, grossie, vue du côlé de la spire. 

La même, au trait, vue de face et de grandeur naturelle. 
Helix pressula, Morelet, vu de face. 

Le même, vu du côté de l’ombilic. 

Le même, vu du côté de la spire. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix sigmoides, Morelet, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu du côté de l'ombilic. 

Le même, grossi, vu du côlé de la spire. 

Portion du test du même, fortement grossie. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix Strebeli, Pfeiffer, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu de dos. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix Ariadne , Pfeiffer, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu du côté de l'ombilic. 

Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

Le même, au trail, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix plagioglossa, Pfeiffer, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu du côté de l’ombilic. 

Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Heliz helictomphala, Pfeiffer, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, va du côté de l’ombilic. 

Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

Le même, an trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix oppilata, Morelet, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu du côté de l'ombilic. 

Le même, grossi, vu du côté de la spire.. 

Le même, au trait, vu de face et de srandeur naturelle. 
Helix implicata, Beck, grossi, vu de face. 

Le même, grossi, vu du côté de lombilic. 

Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix bicruris, Pfeiffer, grossi , vu de face. 

Le même, grossi, vu du côté de lombilic. 

Le même, grossi, vu du côté de la spire. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Helix Yucatanea , Morelet, grossi, vu de face. 

Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 


rossie, vue de face. 


ZOOLOGIE. 


VII° PARTIE. 


Zxpid. screrntifique de Mxique.. Zoolegee. Z' Partie. PI. 12. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


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PLANCHE XII. 


Rips Mâchoire de l’Helix Ghnesbregh. 

Fig orne Plaque linguale du même : a, dent rachiale:; b, dents latérales. 

His ent ne Dents latérales du même. Partie moyenne de la rangée. 

Pia sH Aer Dernières dents marginales du même. 

Mio Din Plaque linguale en voie de formation du même : 4, dent rachiale; b, dent latérale. 

Hat. . Système génital du même : a, orifice commun; b, verge; e, son muscle rétracteur;: 
d, flagellum; e, poches du dard; f, vésicules muqueuses; g, poche copulatrice : 
h. son canal excréteur; ?, portion libre du canal déférent; k, portion adhérente 
du canal déférent; {, matrice; m, glande albumimipare; #, canal excréteur de la 
glande en grappe; 0, glande en grappe. 

PenTae e Mächoire de l'Hehx exima. 

Hip 0er Plaque linguale du même : a, dent rachiale; b, dents latérales. 

RCE OR Dents marginales du même. 

Rio Mo men Intérieur de l'estomac du même. 

Fiat Système génital du même : 4, orifice commun; b, verge; e, son muscle rétracteur; 
d, flagellum; e, poche du dard; f, vésicules muqueuses; #, poche copulatrice; 
h, son canal excréteur; #, portion libre du canal déférent; Æ, portion adhérente 
du canal déférent; !, matrice; m, glande albuminipare; #, canal excréteur de la 
glande en grappe; 0, glande en grappe. 

Fig. 19....., Système nerveux du même : a, ganglions sus-æsophagiens; D, ganglions sous-æso- 


phagiens antérieurs; c, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous- 


+, commissures des 


æsophagiens postérieurs; e, ganglions stomato-gastriques; /, g 


ganglions sus-æsophagiens et sous-æsophagiens; k, commissure des ganglions sus- 
æsophagiens el stomato-gastriques; 1, commissure des ganglions stomato-gastriques. 

1° Nerf pharyngien antérieur; 2° nerf tentaculaire supérieur et son nerf acces- 
soire; 3° nerf téoumentaire des tentacules; 4° nerf tentaculaire inférieur; 5° nerfs 
tégumentaires de la tête; 6° nerfs de la partie antérieure du pied; 7° nerfs des 
parties latérales du pied; 8 nerfs de la poche pulmonaire; 9° nerfs des viscères 


abdominaux. 


Zoolegte, Fi CPartie PL 73> 


L£xped. JS crenbfique du Merique. 


PB. Fischer del. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


eus MOLLUSQUES. os 


PLANCHE XIV. 


Figure een Berendtix Taylori, Pfeiffer, vu de face. 

Fig. 1a...... Le même, vu de dos. 

Fig-1b-..-c00Te méme: vu de côté. 

Fos. ua leucodon, Morelet, grossi, vu de face. 
Fig. 9a...... Le même, grossi, vu de dos. 


O 
DU de 0 6 . Le même, au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Fig. 3....... Eucalodium decollatum, Nyst, vu de face. 
Rionsa.."""Nlememe, vu de côté. 
Hier nee Eucalodium Gliesbrephti, Pleifler, vu de face. 
Riomaee ee Le même, vu de côté. 
Fig. 5....... Eucalodium Blandianum, Grosse et Fischer, vu de face. 
Fig. 5a...... Le même, vu de côté. 
Fig. 6....... Eucalodium Walpoleanum, Grosse et Fischer, vu de face. 
fio0u- 7 Le même, vu de côté. 
[AE AN RES Eucalodium insione, Grosse et Fischer, vu de face. 
Fiona et Le même, vu de côté. 
Piper re Eucalodium neolectum, Grosse et Fischer, vu de face. 
Fig. 8a...... Le même, vu de côté. 
10) en 6 Ci Eucalodium Deshayesianum, Grosse et Fischer, vu de face. 
HÉBONAENOEER Le même, vu de côté. 
HOPPER Eucalodium Edwardsiunum, Crosse et Fischer, vu de face. 
Fig. 10a..... Le même, vu de côté. 
Mira. Eucalodium Moussomanum, Crosse et Fischer, vu de face. 
RSA Le même, vu de côté. 
Hip eee Eucalodium recticosta, Pfeiffer, vu de face. 


Fig. 19a..... Le même, vu de côté. 
Fig. 120...., Exemplaire semi-adulte du même, conservant encore la majeure parue de ses tours 
de spire, et vu de face. 


Lxped. sctertfique dir Mexique. 7 oologte. Z' Partie. PU T4. 


Îr rap D. 2: cquel, Parts. 


Aynoul del. et liéh. 


Perendta, fupa, Lucalodizre. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE - ZOOLOGTE. 


DU MEXIQUE. 


MOLLUSQUES. ur mur 


PLANCHE XV. 


Eucalodium Mexicanum, Guming, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

Variété y du même, vue de dos, dessinée au trait et ouverte, pour montrer l'axe columellaire. 

OEaf de la variété y du même, de grandeur naturelle. 

Eucalodium Blandianum, Grosse et Fischer, vu de dos, dessiné au trail et ouvert, pour montrer 
l'axe columellaire. 

Eucalodium splendidum , Pfeifler, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

Eucalodium grande, Pfeiffer, vu de face. 

Eucalodium decurtatum, H. Adams, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

Eucalodium Boucardi, Pfeiffer, var. £, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

Eucalodium speciosum, Dunker, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

OEuf d'Eucalodium Walpoleanum, Grosse et Fischer, de grandeur naturelle. 

Eucalodium hyalinum, Pfeiller, vu de face. 

Individu plus jeune de la même espèce, vu de côté. 

Eucalodium Liebmanni, Pfeiffer, vu de face. 

Le même. vu de côté. 

Premiers tours de spire du même, à l'état jeune. 

Cœlocentrum tomacella, Morelet, vu de face. 

Cœlocentrum fistulare, Morelet, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

Cœlocentrum turris, Pfeiffer, vu de face. 

Le même, vu de côté. | 

Le même, vu de côté, dessiné au trail et ouvert, pour montrer la colonne interne. 

Sommet de la troncature du même, présentée de face, pour montrer la perforation. 

Cœlocentrum clava, Pfeiffer, vu de face. 

Cœlocentrum arcuspira, Pfeiffer, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

Cœlocentrum Crosseanum, Pfeiffer, vu de face. 

Le même, vu de côté. 

Cœlocentrum filicosta, Shuttleworth, vu de face. 

Le même, vu de côté, dessiné au trait et ouvert, pour montrer la colonne interne. 


Zxped. scterntique de Mexique. Zoolopre. T'PForte. Pl. 15. 


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Arnouë del. ct lit. : Zn Becquet, Parts. 


Zucalodium, Calocentrunt. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZLOOLOGTIE. 


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PLANCHE XVI. 


IR A2 Eden © Mächoire du Berendtia Taylori. 

bebe donhonns Plaque linguale du même : 4, dent rachiale; b, dents latérales. 

IN ÉD Pape Dents marginales du même. 

FREE ER NGanplions sous-æsophagiens du mème : &, ganglions sous-æsophagiens antérieurs; b, ganglions 
sous-æsophagiens moyens; €, ganglions sous-æsophagiens postérieurs; d, capsules auditives. 

re Bioocsndans Mâchoire de l’Holospira Tryo. 

Hien6 PEER Mâchoire de l'Holospira Pfeifferi. 

Rire del ee .… Plaque linguale du mème : «, dent rachiale; b, dent latérale. 

PACS CAS Neuvième dent du même. 

ÉD OCR RCE Dix-septième dent du même. 

Ho 40 RTE Ligne indiquant la direction des rangées transversales de dents de la plaque linguale du’ même. 

Me AB oc eo Plaque linguale de l'Eucalodium Blandianum : à, dent rachiale; b, dents latérales. 

His te etre -MDents marginales du même. 

Fig. 13......... Une dent latérale du même. Anomalie. 

Fig. 14......... Mâchoire de l'Eucalodium Ghiesbresh. 

IN Éosoccose Plaque lmguale du même : 4, dent rachiale: b, dents latérales. 

Fig. 16......... Dent marginale du même. 

ME are dos Une des dernières dents marginales du même. 

M A ere bone Système digestif du même : a, poche lingnale; b, glandes salivaires; €, leurs canaux excréteurs; 
d, œsophage; j; estomac; #, ampoule duodénale; 4, inteslin; à, canaux biliaires. 

I Apps ouoc en Système reproducteur du même : «, orifice commun; b, verge; e, son muscle rétracteur; d, portion 
libre du canal déférent; e, poche copulatrice; f, son col; g, vagin; h, matrice; à, portion adhé- 
rente du canal déférent; X, glande albuminipare; /, glande en grappe; #, son canal excréteur. 

Rig 0 re . Système nerveux du même : 4, ganglions sus-æsophagiens; b, ganglions sous-æsophagiens anté- 
rieurs; ce, sanglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs: 
e, ganglions stomato-gastriques; f, commissures des ganglions sus-æsophagiens et des ganglions 
sous-æsophagiens: g, commissures des ganglions sus-æsophagiens et des ganglions stomato- 
gastriques. 

1° Nerf pharyngien antérieur; 9° nerf tentaculaire supérieur; 3° son nerf accessoire; 4° nerf 
tentaculaire inférieur; 5° nerfs des téguments de la tête et des lèvres; 6° nerfs de la partie anté- 
rieure du pied; 7° nerfs des parties latérales du pied; 8° nerfs des viscères du tortillon; 9° nerfs 
des canaux excréteurs des olandes salivaires; 10° nerfs de la poche linguale. 

Hit Ganglions sus-æsophagiens du même, vus par leur face inférieure : «, renflement optique; b, ren- 


flement latéral; e, renflement postérieur; d, ganglions bucco-pharyngiens. 

1° Nerf pharyngien antérieur ; 9° nerf tentaculaire supérieur; 3° son nerf accessoire ; 4° nerf 
tégumentaire du tentacule supérieur; 5° nerf tentaculaire inférieur; 6° nerf téoumentaire du ten- 
tacule inférieur; 7° nerf labial inférieur ; 8° commissures des ganglions sus-œæsophagiens et sous- 


œsophagiens; 0° commissures des ganglions sus-æsophagiens et des ganglions stomato-gastriques. 


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Anatomie des Berendlia, {lolospira el Lucalodium. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE 


DU MEXIQUE. 


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MOLLUSQUES. 


PLANCHE XVIT. 


Holospira Pfeiffert, Menke, var. 6, vu de face el grosst. 
Le même, vu de côté et gross. 


ZOOLOGIE. 


VII PARTIE. 


Le même, vu de côté, grossi, dessiné au trait et ouvert, pour faire voir la colonne interne. 


Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Holospira Remondi, Gabb, vu de face et grossi. 


Le même, vu de dos el grossi. 


Le même, vu de côté, grossi, dessiné au trait et ouvert, pour faire voir la colonne interne. 


Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Holospira teres, Menke, vu de face et grosst. 

Le même, vu de côté et gross. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Holospira goniostoma, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

Le même, vu de côté et grossi. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de orandeur naturelle. 
Holospèra Pilocerei, Pfeiffer, var. 8, vu de face el grossi. 

Le même, vu de côté el grossi. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Holospira Tryoni, Pfeifler, vu de face et grossi. 

Le même, vu de dos et grossi. 


Le même, vu de dos, grossi, dessiné au trait el ouvert, pour faire voir la colonne interne. 


> 
Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 


Holospira Gealei, H. Adams, vu de face et grossi. 

Le même, vu de côté et grossi. 

Le même, dessiné au lrait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Holospira cretacea, Pfeiffer, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Holospira mucrostoma, Pleiffer, vu de face et légèrement grossi. 
Le même, vu de dos et légèrement grossi. 


Cœlocentrum irregulure, Gabb, grossi, dessiné au trait et ouvert, pour faire voir la colonne interne. 


Cylindrella spelunce , Pfeiffer, vu de face et gross. 

Le même, vu de côté et grossi. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Cylindrella Mori, Morelet, vu de face et grossi. 

Le même, vu de côté et grossi. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Cylindrella subtilis, Morelet, vu de face et grossi. 

Le même, vu de côté et grossi. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Cylindrella Swiftiana, Grosse, vu de face et grossi. 

Le mème, vu de côlé el grossi. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

Cylindrella apiostoma, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

Le même, vu de côté et grossi. 

Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

Cylindrella polygyra, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

Le même, vu de côté el grossi. 


Le même, grossi, dessiné au trait et ouvert, pour faire voir l'axe columellaire. 


Le même, dessiné au trail, vu de face et de grandeur naturelle. 
Cylindrellu Gassiesi, Pleifer, vu de face et grossi. 
Le même, vu de côté et orossi. 


Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


Se MOLLUSQUES. FD 


PLANCHE XVIIE. 


Deere Macroceramus concisus, Morelet, vu de face et prossi. 

Mo tRaRee Le même, vu de côté et grossi. 

Fier Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Hé tr .… Orthalicus princeps, Broderip, vu de face. 

Fig 20-00 . Le même, vu de dos. 

Fig 0e . Variété & du même, vue de dos. 

D RAE NT Variété y du même, vue de face. 

ESS ETS Orthaheus Boucardi, Pfeiffer, à l’état jeune et vu de dos. 
MERCI EME à Le même, à l’état adulte et vu de face. 

Fig. 3b...... Le même, à l’état adulte et vu de dos. 

From ere Orthalicus longus, Pfeiffer, vu de face. 

Hire nee Orthalicus melanochilus, Valenciennes, vu de face. 

Hionbne tee Le même, vu de dos. 

Hip Ge ee Orthalieus livens, Beck, vu de face. 

Kio 1642. Le même, vu de dos. 

TAN Orthalicus leucochilus, Grosse et Fischer, vu de face. 

Mise ee Le même, vu de dos. 

RC Épiphragme de lOrthalicus zebra, Müller, vu sur sa face interne. 


Home are Epiphragme du même, vu de côté, à l'endroit où 1l atteint son maximum d'épaisseur. 


Axped. sctertifique dre Mexique. Zoologte. Z' Partie. PU 18. 


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DU MEXIQUE. 


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PLANCHE XIX. 


Mächoire de F'Orthalicus longus. 

Plaque linguale du même : «, dent rachiale; b, dents latérales. 

Une dent latérale du même, très-grossie : 4, base ou support: b, cuspide moyenne: 6, cuspide 
externe; d, cuspide interne. 

Dents latérales du même. 

Dents marginales du mème. 

Système reproducteur du même : «, orifice commun; b, verge; ec, vésicules muqueuses où prosta- 
tiques de la verge; d, muscle rétracteur de la verge; e, portion libre du canal déférent; f, por- 
Lion adhérente du canal déférent:; 9, poche copulairice; k, col de la poche copulatrice; ?, vagin; 
ke, matrice: /, glande albumimipare: #, canal excréteur de la glande en grappe; », cœcum Épi- 
didymaire. 

Système nerveux du même : 4, ganglions sus-æsophagiens ; b, ganglions sous-æsophagiens anté- 
rieurs; €, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs ; 
e, ganglions stomalo-gastriques; /, g, commissures des ganglions sus-æsophagiens et des gan- 
glions sous-æsophagiens : h, commissures des ganglions sus-œæsophagiens et des ganglions sto- 
malo-oastriques ; t, commissure des ganglions stomalo-gaslriques. 

1° Nerf pharyngien antérieur; 2° nerf tentaculaire supérieur; 3° nerf tentaculaire inférieur ; 
h° nerfs tégumentaires de la têle; 5° nerf labial_ inférieur; 6° nerfs de la partie antérieure du 
pied: 7° nerfs des organes génitaux: 8° nerfs du collier et de la poche pulmonaire; 9° nerfs des 
viscères du tortillon: 10° nerfs des canaux excréleurs des glandes salivaires. 

Mächoire de l'Orthalicus tostomus. 

Portion de plaque linguale du mème : «, dent rachiale; b, dent latérale. 

Une dent latérale du mème. 

Dents marginales du même. 

Système reproducteur du mème : &, orifice commun ; b, verge: «, vésicules muqueuses de la verge; 
d, canal déférent; e, poche copulatrice; g, col de la poche copulatrice; k, vagin; à, matrice; 4, 
glande albuminipare; /, canal excréteur de la glande en grappe; 2, C@CUM épididymaire. 

Mächoire du Bulimulus Guadeloupensis. 

Plaque linguale du mème : «, dent rachiale; b, dent latérale. 

Dents marginales du même. 

Système reproducteur du même : a, orilice commun; b, verge: €, élranglement de la verge; 
d, muscle rétracteur de la verge; e, portion libre du canal déférent ; f, portion adhérente du canal 
déférent; g, poche copulatrice; k, col de la poche copulatrice; ?, vagin; Æ, matrice; /, glande 
albuminipare; 2%», canal excréteur de la glande en grappe; #, cœcum épididymaire. 

Mächoire du Bulinulus sufflatus (d'après Binney et Bland). 

Dents linguales du mème : «, dent rachiale; b, dent latérale. 


Exped. J'etentfique du Mervique. Loologte, 7 arte, PV 


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De Fischer del. 


Anatomie des ÜUrlhalieus et PBulimulus. 


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PLANCHE XX. 


Fig. 1....... Bulimulus hlacinus, Reeve, vu de face. 


Fig ete Le même, vu de dos. 

Fig ere rRe Sulimulus Delattrei, Pfeiffer (emend.), var. y, vu de dos, avec son Mollusque dessiné 
d'après nature par M. Bocourt. 

HAN Le même, appartenant à la forme typique et vu de face. 

RMS ES . Var. à du même, vue de face. 

Fier Var. s du même, vu de face. 

GATE . Bulimulus tropicalis, Morelet, vu de face. 

Ne rene Le même, vu de dos. 

Fig-29e 7. Bulimulus pallidior, Sowerby, vu de face. 

Fi tonte Bulimulus lrinus, Morelet, vu de face. 

NAT RNA … Bulimulus cucullus, Morelet, vu de face. 

Fig AE Var. 8 du même, vue de face. 

RATER Bulimulus Petenensis, Morelet, vu de face. 

Rio Tee Bulimulus semistriatus, Morelet, vu de face et grossi. 

Hip rene Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

Ripb Bulimulus imermis, Morelet, vu de face et grosst. 

Bio ESS Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 

RATE ME Eee Bulimulus Istapensis, Crosse et Fischer, vu de face. 

Fig. 19...... Bulimulus Gabhi, Grosse et Fischer, vu de face. 

RARE eat ee Le même, vu de dos. 

Rio ot ne Bulimulus aurifluus, Pleifler, vu de face. 

Ho a 20e Le même, vu de dos. 

Figas ene Bulimulus sufflatus, Gould, vu de face. 

Fig. 94... Bulimulus Juarea, Pleifler, vu de face. 

io 2er Le même, vu de dos. 

HE RACE Bulimulus spurifer, Gabb, vu de face. 


Moore Le même, vu de dos. 


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DIT MEXIQUE. 


PLANCHE XXI. 


Fig. à . Bulimulus Paivanus, Pfeiffer, vu de face. 
ENTER EURE Le même, vu de dos. 

FICHES Bulimulus hepatostomus, Pfeiffer, vu de face. 
Hip wa. Le même, vu de dos. 

Fi ere Bulimulus Gealei, H. Adams, vu de face. 
Ho enr Le même, vu de dos. 

Ho SUR Le même, à l’état Jeune et vu de dos. 

Ho OIC RER Variété 8 du même, vue de face. 

HOME E NS Variété & du même, vue de dos. 

RMS EN Bulimulus Uhdeanus. Martens, variété 8, vue de face. 
AE EEE Le même, vu de dos. 

RARE CCE Bulimulus Sporlederi, Pleiffer, vu de face. 

Fi bai eee Le même, vu de dos. 

HDCP PEER Bulmulus pilula, W.G. Binney, vu de face. 
NET AE CE Le même, vu de dos. 

HOTTE RENE Bulunulus coriaceus, Pfeiffer, vu de face. 
ÉTÉ EE Le même, vu de dos. : 
Fire Bulimulus Berendu, Pfeiffer, vu de face. 
Riga RE Le même, vu de dos. 

No OCR ER Bulimulus inplorius, Reeve, vu de face. 

Fig ga re Le même, vu de dos. 

HOMO. Bulimulus Xantusi, W. G. Binney, vu de face. 
HP OUEECE Le même, vu de dos. 

Hip AR nn de Bulimulus inscendens, W. G. Binney, vu de face. 
RG TATOEES Le même, vu de dos. 

ASS AE Bulimulus Artemisia, W. G. Binnev, vu de face. 


fig 4, Le même, vu de dos. 


Zoologie NZ Partie LU. 27. 


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VII° PARTIE. 


MOLLUSQUES. 


PLANCHE XXI. 


Mächoire du Bulimulus Delattrer. 

Plaque linguale du même : «, dent rachiale; b, dents latérales. 

Dents marginales du même. 

Organes génitaux du même : «, orifice génital commun; b, verge; c, son muscle rétracteur ; 
d, portion libre du canal déférent; e, prostate déférente; /, vagin; g', poche copulatrice; k, col 
de la poche copulatrice; à, matrice; k, glande albuminipare; /, canal excréteur de la glande en 
grappe; #, glande en grappe; #, cœæcum épididymaire. 

Spermatophore du même. 

Éléments de la glande en grappe du même. 

Mâchoire du Bulimulus rudis. 

Plaque linguale du même : 4, dent rachiale; b, dents latérales. 

Une dent latérale du même : &, cuspide interne; D, cuspide moyenne; e, cuspide externe; d, por- 
tion réfléchie ou coudée de la dent; e, attache de la dent sur la plaque. 

Organes génitaux du même : &, orifice génital commun; b, verge; €, son muscle rétracteur: 
d, canal déférent; #, poche copulatrice; h, col de la poche copulatrice; €, matrice; }, glande 
albuminipare; /, canal excréteur de la glande en grappe; », glande en grappe; 2, cœæcum épidi- 
dymaire. 

Système nerveux du même : &, ganglions sus-æsophagiens; 4, ganglions sous-æsophagiens anté- 
rieurs; c, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs ; 
e, ganglions stomalo-vastriques; f, #, commissures des ganglions sus-æsophagiens et sous- 
œsophagiens; 4, commissures des ganglions sus-æsophagiens et stomalo-vastriques; k, oto- 
cystes. 

1° Nerf pharyngien antérieur; 92° nerf tenlaculaire supérieur; 3° nerf tentaculaire inférieur; 
4° nerfs tégumentaires des tentacules; 5° nerf labial inférieur; 6° nerf acoustique; 7° nerfs de la 
partie antérieure du pied; 8° nerfs des organes génitaux; 9° nerfs des téouments du cou; 10° nerfs 
de la poche pulmonaire; 11° nerfs du disque locomoteur; 19° nerfs des viscères du tortillon: 
13° nerfs de la poche linguale; 14° nerfs des canaux excréteurs des glandes salivaires. 


oui Mchoire du Bulimus Cantagallanus. 


Organes digestifs du même : a, poche linguale; b, pharynx; 6, muscle rétracteur de la poche lin- 
guale; d, œæsophage; e, glandes salivaires; f, canaux excréleurs des glandes salivaires; 9, estomac ; 
hk, inteslin; ?, renflement pylorique de l'estomac. 

Coupe de la portion pylorique de l'estomac du même. 

Plaque linguale du même : 4, dent rachiale; b, dents latérales. 

Dents marginales du mème. 

Organes génitaux du même : &, orifice génital commun; b, verge; c, son musele rétracteur; d, canal 
déférent; e, vagin; #, poche copulatrice; k, col de la poche copulatrice; ?, matrice; k, glande 
albaminipare; /, canal excréteur de la glande en grappe; #, glande en grappe; #, cœcum Épi- 
didymaire. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


DU MEXIQUE. M O L L U S (0) U E S. vII° PARTIE. 


PLANCHE XXIIT. 


PE ARE Bulimulus attenuatus, Pfeiffer, vu de face. 
HER Le même, vu de dos. 

Fo eReEer Bulimulus sulcosus, Pfeiffer, var. 8, vu de face. 
Hiphore eee Variété y du même, vue de face. 

RC PEINE Variété y du même, vue de dos. 

RS NES CE Bulimulus sulphureus, Pfeiffer, vu de face. 
Hig#34a.-".lememe:vuiderdos: 

FORCES Bulimulus Ghiesbreohti, Pfeiffer, vu de face. 
Hiotia eee Le même, vu de dos, avec son Mollusque, dessiné d'après nature par M. Bocourt. 
Hot ere Bulimulus alternans, Beck, vu de dos. 

Hip amer Variété 8 du même, vue de face. 

RP EE Bulimulus rudis, Anton, vu de face. 

Hioo mere Le même, vu de dos. 

Riot . Bulimulus Jonasi, Pfeiffer, vu de face. 

Fo EG RER Le même, vu de dos. 

Rio OR PÈRE Bulimulus liliaceus, Férussac, vu de dos. 
PANIER UE Variété 8 du même, vue de face. 
RATES Bulimulus Droueti, Pleiffer, vu de dos. 


Fig. ga...... Variété 8 du même, vue de face. 
Fig. 96...... Variété y du même, vue de face. 
Fig. 10...... Bulimulus Hegewischi, Pfeiffer, vu de face. 


Hg. M0..... Le méme;vu de dos. 


MRC EREN Variété y du même, vue de face. 
Fier enee Bulimulus Cuernavacensis, Grosse et Fischer, vu de face. 


Horn. ee Le même, vu de dos. 


Zoologre. Z* Partie. Pl 23. 


Jmp. Bruit, Paris. PT 


Pulimudlus . 


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DU MEXIQUE. 


MOLLUSQUES. Did 


PLANCHE XXIV. 


Bulimulus alternatus, Say, vu de face. 

Bulimulus Schiedeanus, Pfeiffer, vu de face. 

Bulimulus Tryo. Grosse et Fischer, vu de face. 

Le même, va de dos. 

Bulimulus serperastrus, Say, vu de face. 

Bulimulus llacinus, var. y. Reeve, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Bulimulus Sargr, Grosse et Fischer, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Bulimulus nubeculatus. Pfeiffer, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Bulimulus Dyson, var. &, Pleifler, vu de face et grosst. 

Le même, vu de dos et grossi. 

Le même, figuré au trait et de grandeur naturelle. 

Bulimulus Moricand, Pfeiffer, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Bulimulus Bottert, Grosse et Fischer, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Bulimulus castus, Pfeifler, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Variété 8 du même, vue de face. 

Variété y du même, vue de face. 

Variété y du même, vue de dos. 

Simpulopsis ænea, Pfeiffer, vu de face. 

Le même, vu en dessous. 

Le même, vu en dessus. 

Simpulopsis simula, Morelet, vu de face. 

Le même, vu de dos. 

Vaginula Moreleu, Grosse et Fischer, développé. (Dessin fait d'après nature par M. 
Morelet.) 


Le même, figuré au trait et contracté. 


ZOOLOGIE. 


Lxpéd. scuentrique du Mexique . Zoologte. TZ Partie. À. 24. 


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Arnoul del. lp. Becquet, Parcs. 


Pulimulus, Senpulopsis, Vaginula. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE 


Hip ere Spirams scalariopsis, Morelet, vu de face et grossi. 

Hip acer Le même, vu de dos el grossi. 

lobe Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
(NEA Ebas onto Bo Spiraxis suleiferus , Morelet, vu de face et grossi. 
Fiat. :. Le même, vu de dos et grossi. 

Hipsb PE Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
INSEE 06 0 00e Spiraxis sulciferus, Morelet, var. 8 Cobanensis, vu de face et grossi. 
Piga ur er . Le même, vu de face el grossi. 

LEE bo deniers t Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
IN ennotnese Spiraxis Berendu, Pleiffer, vu de face et grossi. 

MSG So 0e Le même, vu de dos et grossi. 

Hiva D Re eREre Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Is oonases Spiraxis tenuis, Pfeilfer, vu de face et grossi. 

Fig. 5a.....,.. Le même, vu de dos et grossi. 

IE Un oo dar Le mème, dessiné au trait, vu de face el de grandeur naturelle. 
Fig. 6.......... Spiraxis acus, Shuttleworth, vu de face et grossi. 

Fig. 6a........ Le même, vu de dos et grossi. 

Mio 10 bre cce .. Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Piper eee Spiraxis linearis, Pfeilfer, vu de face et grossi. 
Fig.7a........ Le même, vu de dos et grossi. 

Fig. 7b......... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
ER Cboon ee .. Spüraxis Mexicanus, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

Fig. 8a......... Le même, vu de dos et grossi. 

Fig. 8b......... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
NCpa Saone + Spiraxis Martensi, Pfeiffer, vu de face et grossi. 
Fig.94........ Le même, vu de dos el grossi. 

Fig. 9b......... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 


DU MEXIQUE. 


MOLLUSQUES. 


PLANCHE XXV. 


-10......... Spiraxis Guatemalensis, Crosse et Fischer, vu de face el grossi. 


Fig. 10a....... Le même, vu de dos et grossi. 

Kio Mob ere Le même, dessiné au lrait, vu de face et de grandeur nalurelle. 
ÉD EE ee Spuraxis Blandi, Grosse et Fischer, vu de face et gross. 

Hip Aer Le même, vu de dos et grossi. 

INÉDIT #00 0 00 Le même, dessiné au trail, vu de face el de grandeur naturelle. 
Fig. 19.,....... Subulina hirifera, Morelet, vu de face et grossi. 
Fig.12a....... Le même, vu de dos el gross. 

Higeaebe..-ee. Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Home rec + Subulina cyhndrella, Morelet, vu de face et grossi. 

Fig. 13a...,... Le même, vu de dos et grossi. 

HiMOl0re Eee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Hionnereeere . Subulina trochlea, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

Fig. 14a....... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Ep bone 0e . Subulina octonu, Chemnilz, vu de face et grossi. 

Fig. 15a,....., Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle, 


ZOOLOGIE. 


VII PARTIE. 


Zzped. Jccertefique di Mexique ; A vologte, Z Frbie, PL 26 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


MOLLUSQUES. ue 


DU MEXIQUE. 


PLANCHE XXVE. 


sonores à oute Subulina Berendti, Pleiffer, vu de face et grossi. 

Fig eee Le même, vu de dos et grossi. 

Fig nb er ere ... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Fig. 2.......... Subulina Chiapensis, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

Fig. 2 «...,.... Le même, vu de dos et grossi. 

Hip top erere .. Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
IEPebonae rene . Subulina Sargi, Crosse et Fischer, vu de face et grossi. 
Hipdiareee. ... Le même, vu de dos et grossi. 

Fig. 3b......... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Fig. h.......... Cæcihanellu Veracruzensis, Crosse et Fischer, vu de face et grossi. 
Fig. u........ Le même, vu de dos et grossi. 


Fig. 4b......... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Fig. 5.......... Opeas costatostriatus, Pfeiffer, vu de face et grossi. 
Fig. 5a........ Le même, vu de dos el grossi. 


Fig ob eee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Hire rene Opeas Caracasensis, Reeve (emend.), vu de face et gross]. 
FigaOae een Le même, vu de dos et grossi. 

DAC Eee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
NÉS ybobnpeopee Opeas subula, Pfeiffer, vu de face et grossi. 

Fig. 7a........ Le même, vu de dos et grossi. ; 

Fip be PE Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Fig 8 eee Opeas Bocourtianus , Crosse et Fischer, vu de face et grossi. 
Fig. 8a........ Le même, va de dos el grossi. 

INDE osse ve - Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle, 
ES Gba de see .. Opeas Colimensis, Grosse et Fischer, vu de face et grossi. 
Fig.g9a........ Le même, vu de dos et prossi. 

NEA .. Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle, 
Ego .…. Opeas gladiolus, Crosse et Fischer, vu de face et grossi. 

Hip 4014. -#..- Le même, vu de dos el grossi. 

Fig. 10b........ Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 


Fig. 11......... Succinea Guatemalensis, Morelet, vu de face et grossi. 
Fig. 114....... Le même, dessiné au trait, vu de face el de grandeur naturelle, 


ERA opo none Succinea hortulana, Morelet, vu de face et grossi. 

Fig. TENdoooce . Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
INTÉMÉRUT Oo Gnoe . Succinea recisa, Morelet, vu de face et grossi. 
Fig.134....... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Rime Succinea brevis, Dunker, vu de face et grossi. 

Figmiare rt Le même, vu de dos et grossi. 

Hip AiliU ee Le même, dessiné au trait, vu de face et de srandeur naturelle. 
RivMD remet Succinea Pueblensis, Crosse et Fischer, vu de face et grossi. 

Fig. 15a....... Le même, vu de dos et grossi. 

RimDDe ee CrEe Le même, dessiné au trait, vu de face el de grandeur naturelle, 


Eine Le même, vu de côté et grossi. 


Lxped.screntifique dr Mexique. Zooëgre, T° Faréie, PI. 26. 


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Jubuüne, Cæcitanelx, Opeas, Juccinea. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE 


Eipraere Succinea aurea, Lea, vu de face et grossi. 

Fige1a........ Le même, vu de dos et grossi. 

Eip- 10e Ce Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Rio PCR Succinea luteola, Gould, vu de face et grossi. 

Fipol ec Ce Le même, vu de dos et grossi. 

Hiprolbne eee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
[NS Gbédonronos Succinea virgata, Martens, vu de face et grossi. 

Fiproim ere ee Le même, vu de dos et grossi. 

[io DEEE CET Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
He 0000 Succinea undulata, Say, vu de face et grossi. 

Fini ee Le même, vu de dos et grossi. 

Hot eee eee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Fig. 5.......... Succinea undulata, Say, var. £ colorata, vu de face et grossi. 
NEO ue dont Le même, vu de dos et grossi. 

POUR Cooone Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
ip l6een Succinea undulata, Say, var. y Garmenensis , vu de face et grossi. 
IMPACT pou e Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Riga Succinea undulata, Say, var. à Cordovana, vu de face et grossi. 
DEP as enoooe Le même, vu de dos et grossi. 

ME Taceonnco Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
A bood-soonc Succinea lineata, W. G. Binney, var. B Sonorensis, vu de face ef grossi. 
HipiSaereer er Le même, vu de dos el grossi. 

Hip bre. ser. Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
ME Chane den de Succinea Californica, Crosse et Fischer, vu de face et grossi. 
RipAROUPE EEE Le même, vu de dos et grossi. 

Se oo ae Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
HipTo rer Succinea Concordialis, Gould, va de face et grossi. 
IAE 0 0 à Le même, vu de dos et grossi. 

Fig io bee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
fige eee Limnea attenuata, Say, vu de face. 

EPA RE EEE Le même, vu de dos. 

iPAANO EEE E Le même, vu de côté. 

Fig. 19......... Limnœa Cubensis, Pfaiffer, vu de face et grossi. 
Fig.12a....... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Malo eee cu Aplecta spiculata, Morelet, vu de face et grossi. 
FiPAONTEPEEREE Le même, vu de dos et grossi. 

Hip etre Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
IMPAtIbocose te Physa Berendt, Dunker, vu de face et grossi. 

Names are Le même, vu de dos et grossi. 

IRPAUNUEERO EE Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Rip ere er Physa Tehuantepecensis, Grosse et Fischer, vu de face et grossi. 
Hit at Le même, vu de dos et grossi. 

Hip 100 RU Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 


DU MEXIQUE. MOLLUSQUES. 


PLANCHE XXVIT. 


ZOOULOGI 


VII 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


DU MEXIQUE. M O LL U S Q U E S. VII PARTIE. 


PLANCHE XXVIIT. 


ASE .… Subuhna octona, Chemnitz. Animal dans sa coquille, pour montrer la position des œufs à l'intérieur des derniers 
tours de spire : a, les œufs. 

RDA ne gone Un œuf du même, ouvert : «, coquille embryonnaire vue par l'ouverture. 

Nosbés caca .…. Un œuf du même : &, coquille embryonnaire vue en dessus. 

AE Toner Mächoire du même. 

Rip eee rec Portion de la mächoire du même, très-grossie. 

None ereec eee Plaque linguale du même : «, dent centrale; b, dents latérales. 

RDA rene Leptinaria lamellata , Potiez et Michaud. Une rangée des dents de la plaque linguale : «, dent centrale; b, dents 


latérales ; c, dents de transition entre les latérales et les marginales; d, dents marginales. 


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is. 9.......... Plaque linguale du même, plus grossie : «, dent centrale; b, dents latérales. 
AAC pub oe Premières dents marginales du même. 
Fig. 11......... Opeas subula, Pfeiffer. Mächoire d’après W. G. Binney. 
Fig. 12......... Portion de plaque linguale du même: a, dent centrale; b, dent latérale (W. G. Binney). 
Fig. 13... ..... Dent marginale du même (W. G. Binney). 
Fig. 14......... Geostilbia Gundlachi, Pleiffer. Portion de mâchoire (W. G. Binney). 
Fig. 15......... Dents linguales du même: «, dent centrale; b, dent iatérale; ce, dent marginale (W. G. Binney). 
Rip MD PEER Rumina decollata, Linné. Plaque linguale : a, dent centrale; b, dents lalérales. 
Fig. 17......... Dents marginales du même. 
Fig. 18......... Succinea Cahfornica, Crosse et Fischer. Mâchoire. 
Fig. 19......... Plaque linguale du même : «, dent centrale; b, dents latérales. 
Fig. °0...,..... Dents marginales du même. 
Fig. o1......... Vaginula occidentalis, Guilding. Système digestif : a, poche linguale; b, œsophage; c, eul-de-sac stomacal ; 
d, intestin. 
Fig. 22......... Mâchoire du même. 


Fig. 23.,....... Plaque linguale du même : a, dent centrale; b, dents latérales. 


Fig. 24........, Dents marginales du même. 
Fig. 25..,...... Système génital du même: «, verge faisant saillie; b, fourreau de la verge; c, muscle protracteur de la verge; 


d, muscle rétracteur de la verge; e, vésicules muqueuses; /, portion antérieure libre du canal déférent; g, por- 
lion intra-pédieuse du canal déférent; k, portion postérieure Hbre du canal délérent; à, prostate déférente; 
> vésicule séminale; k, son canal excréleur; !, vagin; m, matrice; n, glande albuminipare; 0, glande en grappe; 
p, canal excréteur de la glande en grappe; r, sa portion épididymaire; s, poche copulatrice; {, orifice génital 
femelle; w, rectum. 

Fig. 26......... Système nerveux du même : &, ganglions sus-æsophagiens; b, ganglions sous-æsophagiens antérieurs; e, ganglions 
sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs: e, ganglions stomato-gastriques ; /, com- 
missure des ganglions sus-æsophagiens et stomato-paslriques; g, commissure des ganglions slomalo-gastriques. 
1, nerf tentaculaire supérieur; 2, nerf légumentaire du tentacule supérieur; 3, nerfs des parlies latérales du sac 
tégumentaire; 4, nerfs du plan locomoteur; 5, nerfs des glandes salivaires et de leurs conduits excréteurs, 
— Toutes ces figures sont très-grossies. 


Lrped, J'ecnkhique du Merique Zoologie, 7° Partie, Pl. 28 
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Anatoriue des lagiruta , J'ubudira, Leplnaria, Upeas, Ceostidbta liumiha, Jucetren. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


MOLLUSQUES. VII‘ PARTIE. 


DU MEXIQUE. 


PLANCHE XXIX. 


oo do bve Opeas subula, Pfeiffer. Mâchoire. 

fine ere ree Plaque linguale du même : a, dent centrale; b, dents latérales. 

Hier tee Dents marginales du même. 

RIT EPE EEE ce Succinea putris, Linné. Plaque linguale : a, dent centrale; b, dents latérales. 

Hire Dents marginales du même. 

Oo save Vaginula Moreleti, Crosse el Fischer. Les téuments de la partie supérieure du corps sont enlevés. a, lentacules 


supérieurs; b, tentacules inférieurs; c, poche linguale; d, glandes salivaires ; e, première portion de l’æscphage; 
J, renflement de lœsophage;: g, gésier; h, intestin; ?, point où l'intestin s'enfonce dans les tissus du pied: 
k, rectum dans son trajet intra-pédieux; l, anus; #m, lobes du foie (une très-petite portion du lobe antérieur 
est figurée); »n, canaux hépatiques. 


Énbo dose Mächoire du même. 

sonore ox Plaque linguale du même : «4, dent centrale; b, dents latérales. 

Monde ce Dents marginales du même. 

Fin to CE Vaginulu Moreleti, Grosse et Fischer. Les téguments de la partie supérieure du corps sont enlevés, ainsi que la plus 


grande partie du système digestif. a, tentacules supérieurs; b, tentacules inférieurs; e, poche linguale ; d, canaux 
excréteurs des glandes salivaires; e, œsophage; /, renflement œsophagien; g, intestin; h, verge; 2, muscle 
rétracteur de la verge; k, vésicules muqueuses; !, portion antérieure libre du canal déférent; m, trajet du canal 
déférent dans le pied; », glande en grappe; 0, canal excréteur de la glande en grappe; p, portion postérieure 
libre du canal déférent; q, glande albuminipare; r, matrice; s, prostate déférente; {, vagin; «, poche copula- 
trice; v, poche spéciale; æ, disque podal; z, enveloppe tégumentaire. 

HipaieneeRrte Portion du système génital du même : a, matrice; b, vagin; c, canal déférent; d, prostate déférente; e, poche 
copulatrice; /, poche spéciale; g, intestin. 

Fire eee re Vaginula Moreleti, Grosse et Fischer. Les téguments de la partie supérieure du corps sont enlevés, ainsi que le 
système digestif et le système génital. «, ganglions sus-æsophagiens ; b, ganglions sous-æsophagiens; c, ganglions 
stomato-pastriques; d, nerfs du manteau et des parties latérales du pied; e, nerfs de la partie médiane du pied; 
J, branche nerveuse du côté droit et postérieur du pied; g, branche nerveuse du côté gauche et postérieur du 
pied; h, intestin; ?, poche copulatrice; k, vagin; l, canal déférent; #, poche spéciale; », disque podal; o, enve- 
loppe técumentaire; p, tentacules supérieurs; q, tentacules inférieurs. 

Ripto ere Système nerveux du même : 4, ganglions sus-æsophagiens; b, ganglions sous-æsophagiens antérieurs ou pédieux; 
ce, ganglions sous-æsophagiens moyens; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs; e, ganglions stomato-gas- 
triques; /, commissure des ganglions sus-æsophagiens et stomato-gastriques; g, commissure transverse des oan- 
glions stomalo-pastriques; h, commissure des ganglions susæsophagiens. 

1, nerf lentaculaire supérieur; 2, nerf accessoire du tentaculaire supérieur; 3, nerf tentaculaire inférieur; 
4, nerfs des parties latérales de l'enveloppe tégumentaire; 5, nerfs de la partie antérieure du pied; 6, nerfs du 
disque podal; 7, nerfs viscéraux; 8, nerfs pharyngiens; 9, nerfs des glandes salivaires. 

1H bag O Ian de Coupe transversale du même, vers le quart postérieur de sa longueur : a, disque podal; b, tégument dorsal; €, rec- 

tum; d, cavité viscérale. 

Rip een Dents marginales du Vaginula plebeia, Fischer. 


Lxped. J'eertfique 772 077772 Zoologee, 7 * l’arke, Îl. 2 A" 


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Anatomie des Opeas, J'uceinca et Veginule. 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE 


ne nat MOLLUSQUES. 


PLANCHE XXX. 


Hire eee Aplecta nitens, Philippi, vu de face. 

AU about Le même, vu de dos. 

Ro bre von 0 0 D Aplecta aurantia, Carpenter, vu de face. 

Figraeee eee. Aplecta impluviata, Morelet, vu de face. 

felbhcacor cos Physa Boucardi, Crosse et Fischer, vu de face. 

Fig. a ........ Le même, vu de dos. 

[Mans ae cab Aplecta fuliginosa, Morelet, vu de face et grossi. 

Hierba ere Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
ME Cronoucodue Aplecta spiculata, Morelet, var. y Tapanensis, vu de face et grossi. 
Fine erRe ere Le même, vu de dos et grossi. 

Hiv G DESERT Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Big e ee Aplecta cisternina, Morelet, vu de face. 

INFÉCÉDesacc 0e Aplecta cisternina, Morelet, var. 6, vu de face. 

NÉS Gbonsosso Aplecta cisternina , Morelet, var. y, vu de face. 

Fiphio terre Aplecta cisternina, Morelet, var. à, vu de face et grossi. 

Hi Mog-n"" Le même, vu de dos et grossi. 

Hip 0)b eee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Fig. 11......... Physa Mexicana, Philippi, va de face et grossi. 
Mirutarteecre Le même, vu de dos et grossi. 

HiTMAIDE Eee Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
BE oocace Physa Mexicana, Philippi, var. 8, plicata, vu de face et grossi. 
Fig.12a....... Le même, vu de dos et grossi. 

ir MOIDERR re Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
IA rBboo do node Physa Mexicana, Philippi, var. y, Tolucènsis, vu de face. 
Nora oaoose Le même, vu de dos. 

TB UBco asso ue Physa squalida, Morelet, vu de face et grossi. 
Fig.1ha....... Le même, dessiné au trait, vu de face et de grandeur naturelle. 
Hip otre rere Aplecta spiculata, Morelet, var. £, vu de face. 

EipÆl0 ee eReer Ancylus excentrieus, Morelet, vu de dos et grossi. 

His niGa rene Le même, dessiné au trait, vu de dos ct de grandeur naturelle. 
TS php eddore Ancylus Sallei, Bourguignat, vu de face et grossi. 
Miro Le même, vu de dos et grossi. 


Hip TIRER EEE Le même, dessiné au trait, vu de dos et de grandeur naturelle. 


ZLOOLOGIE. 


VII" PARTIE. 


Zaped screntifique de Mexique. Zoo Cgte, 7 Partie, LT 30. 


Arnoul dl. . | mp. Bugucé, Paris. 


Aplecla, ZRys«, Ancy les | 


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EXPÉDITION SCIENTIFIQUE ZOOLOGIE. 


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DU MEXIQUE. VII° PARTIE. 
cs MOLLUSQUES. . 
PLANCHE XXXI. 
lig-42-7- eee Oncidiella Celtica, Cuvier. Animal vu par dessous : 4, pied; b, manteau; c, palpes labiaux; d, tentacules; e, rainure 


spermatique; f, anus; g, orifice pulmonaire; k, orifice génilal mâle; 4, point où la rainure spermatique dé- 
bouche dans la portion antérieure libre du canal déférent; k, rainure qui sépare le pied du manteau (côté 
gauche). 

Fig 02.200. Le même, vu en dessus; les téguments ont été enlevés suivant une section parallèle au plan locomoteur : a, cavité 
viscérale; b, técuments; c, glandes marginales intra-tégumentaires; d, leurs canaux excréteurs; e, tubercules 
marginaux du manteau, à l'extrémité desquels débouchent ces canaux; f, poche linguale; g, œsophage; h, col- 
lier nerveux; 4, rectum; k, péricarde; l, cœur; m, aorte; n, rameau aortique de la région antérieure du corps; 
0, rameau aortique de la région viscérale moyenne (cardia, foie, etc.); p, rameau aortique de la région posté- 
rieure du corps (glandes génitales, rectum, etc.). 

Fig. 3.......... Système digestif du même : «, poche linguale; b, ses muscles protracteurs; c, glandes salivaires; d, œsophage; 
e, estomac ou gésier; f, canaux hépatiques du cardia; g, canal hépatique du gésier; h, foie; +, renflement duo- 
dénal; k, intestin. 

Fig. 4.......... Plaque linguale du même : a, dent centrale; b, dents latérales. 

Fig. 5.......... Plaque linguale du même; série de dents du côté droit : «, dent centrale; b, les six premières dents latérales. 


Fig 6er ee . Dents latérales du même, prises vers la partie moyenne d’une rangée. 
HirrreeeLeebe Dents marginales extrêmes du même. 


Fig. 8......... Système génital du même: «, verge ; b, son muscle rétracteur; c, portion antérieure libre du canal. déférent ; 
d, point où le canal déférent traverse les téguments pour aboutir à la rainure spermatique extérieure; e, glande 
en grappe: f, son canal excréteur; g, cæcum épididymaire du canal excréteur de la glande en grappe; h, glande 
albuminipare; 4, matrice; k, oviducte; l, portion postérieure libre du canal déférent; m, poche copulatrice: 
n, son canal excréteur; 0, poche spéciale s’abouchant dans le vagin, ou diverticule vaginal; p, vagin; q, rec- 
tum; », cloaque. 


Fig. 9.......... Spermatozoaires et cellules recueillis dans la poche copulatrice du même. 

Fin Mto-Recheee Une des glandes marginales du manteau du même : a, acini; b, tunique de la glande; c, son canal excréteur. 
Nana eee Un des acini des glandes marginales du même : «, cellules; b, noyau: c, portion tubuleuse. 

Fire terre erer Système nerveux du même : «, ganglions sus-æsophagiens; b, ganglions sous-æsophagiens antérieurs, où pédieux ; 


e, ganglion sous-æsophagien moyen; d, ganglions sous-æsophagiens postérieurs; e, ganglions stomato-gastriques ; 
Jf; commissure des ganglions sus-æsophagiens et stomato-gastriques; g, commissure des ganglions slomato- 
gastriques. 

1, nerf tentaculaire; 2, nerf des palpes labiaux; 3, nerf pénien où copulateur; 4, nerfs des parties latérales 
du manteau; 5, nerfs du plan locomoteur; 6, nerf satellite de l'aorte; 7, perf de la poche pulmonaire. 

NEPAGÉGo To De . Plaque linguale de l'Oncidrum ( Peronia) verruculatum Cuvier : a, dent centrale; b, dents latérales. 


Dents latérales du même, prises vers la partie moyenne de la rangée. 


INCHSBBOET DU Dents marginales du même. 


Les figures 9, 10, 11 ont été gravées d’après les dessins de M. L. Vaillant, ainsi qu'une partie des figures 2 et 8. 


Exp ed. J'eterkfique du Mevigue. Zoologie 7 ee OS 


P, Fircher del. ; l Lagensre. re. 


Anatomie des Wnreutiella el Üneidiire. 


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Texre : Feuilles 79 à 88. — Planches XXIX à XXXI. 


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