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Full text of "udes sur la famille des vespides"

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BARNAR D UNIVERSE 


LIBRARY 


OF THE 


MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY 
13,23 


GIFT OF 


NBEANDER AGASSI7 


Morcb IS, 1797). 


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Anyoas 


PAMILLE DES VESPIDES. 


ÉTUDES 


LA FAMILLE DES VESPIDES 


TROISIÈME PARTIE 
COMPRENANT 


LA MONOGRAPHIE DES MASARIENS 


ET UN SUPPLÉMENT À LA MONOGRAPHIE DES EUMÉNIENS; 


PAR 


HENRI de SAUSSURE, 


Membre de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève. 


—<HHE Ge — 


PARIS, 

VICTOR MASSON, 
Place de l'École-de-Médecine. 
| 
GENEVE, 


J. KESSMANN, J. CHERBULIEZ 
rue du Rhône. rue de la Cité. 


1854-56. 


sions tell 


RO 
shoUEAD 


TABLE DES MATIÈRES. 


MONOGRAPHIE DE LA TRIBU DES MASARIENS. 

INBRODUCTION.. 214002 00.0 oran mar ne 4. 
PREMIÈRE PARTIE. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES, etc. 9. 
CHAPITRE PREMIER. DES MODIFICATIONS DES ORGANES 


APPENDICULAIRES ET DES PIÈCES TÉGUMENTAIRES. . . . ff. 
Art I. DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE. . . . . . 11. 
Art. II. DU SYSTÈME APPENDICULAIRE. . . . . 15. 
I. DES ORGANES LOCOMOTEURS.. « . Rs LE 
IT. DES ORGANES APPENDICULAIRES DE LA TÊTE. . . . 18. 
4uDes Antenne ouol sl Bb. EE at QUATAX érrrrote 18. 
2. Des Organes buccaux. . . CAEN DIE NRNE 
CHAPITRE II. DES AFFINITÉS DES MAS ete nee Lens Le OR 
CHAPITRE III. CLASSIFICATION DES MASARIENS. . . . . . 35. 
CHAPITRE IV. DEs MOEURS DES MASARIENS. . . . sut 136: 
CHAPITRE V. OBSERVATIONS PARTICULIÈRES SUR LES DIFFÉ- 
RENTS GENRES DE LA TRIBU DES NASARIENS. . . . . 38. 
M Cenre PARAGEARUR. , 26,2, NM a en ut 39) 
2. Genre CERAMIUS. . . . AMV TNT. nes ire 408 
3. Genres JUGURTIA et CELONITES. DR OT Ver ONE AR DA 2 
4, Genre MASARIS. ........ PAC ETES A UE 1] 
SECONDE PARTIE. PARTIE SPÉCIALE, he DL CAE VUE VRAI 7 
TRIBTU DES MASARIENS. NS NETTETÉ p194E 
ANALYSE DES GENRES. HO BORA.) (A POrEEv rt 
Genre PARAGIA. D OMR M AU UE SR OP OR Rap a 
Genre CERAMIUS: ‘ *. :. -: AMOOMOMON Mb ME SALUE Miezvrit ét} 
Genre TRIMERIA. D 2 EN OT NO RE RMS AT AU RISIE 
Genre JUGURTIA. rs to RON RD OR lt) mare 2 
CEnre CELONIEES. 20 00 00 0 PR ET NT Run oo O7 
Genre MASARIS. DUT. ttes 0: 


Liste des Mémoires cités dans la monaihs dé Mauss EN LR 


6 


Table alphabétique des Genres et des Espèces. . . . . . . 98. 
SUPPLÉMENT A LA MONCGRAPHIE DES EUMÉNIENS. . . . . . . 99. 
AVANT PROPOS: : 2), Un Ann NA QE 
Collections typiques: ALAN EDEN NU UNA EARIA AE ANA AtQSE 
Collection:de Einné.\\)) Near Ann en NAS 
Collection de Banks VE RER MEL ANS Het à 6 | NP OMIO6: 
Collechon du Capitaine Kings eh OPERA A Le ENINZE 
Sur Les organes bUCCRUL NE NIUE ES NE CE SOU 
Sur la Faune du Nord. . . . SEA NE nn At TITES, 
TRIBU DES EUMÉNIENS. At) Set 2) AMIS 
Jre SecrioN. LES ANOMALOPTÈRES. . . . . . . . . 113. 
Genre RAPHIGLOSSA 7/12 02 00 NEA IEEE CN EU Se 
Genre GAYELLA. . . . LAN SU DEUTL ES RNA 
Ile SecrioN. LES EUPTÈRES. Hs Me MONS ORAN 
re Coupe. ZETHITES.. . . SELS eue NTM 
Mandibules courtes, etc. (Page 7 7 de la Monographie). . . . 114, 
Genre ZETHUS. . . . LRU NT RS EAN UP RSA PA en à 
1re Division. CALLIGASTER. RECRUE, A ER AE Ra MAMIE 
Chaperon aussi large que long, etc 11. AUCUN En MAS; 
Ile Division. HEROS. . . . . AR D 2 MU As LUURE 
Chaperon plus large que long, RER LAPS. 
Ile Division. ZETHUS. se Divis. de la Monogr. P. o. MIE 
SECLiON ANNEES NN SEE OS 
Section B: 2:60 RAR ANG RETENIR SCE EN PMPNISS 
Speciesnovæ.  . 116. 


IVe DivisiON. ZETHUSCULUS. que Divis. Le L Monogr. P- 15. 5 118. 
Species nov. RUN ) ! ; 
Section &: .. MINANEN AM ANA EC RAP RER TT 


Section 8. . . NN 0 NE PARENT 

Ve DIVISION. DIDYMOGASTRA. LU ne RAM) eee 0 
Species novæ. . . . SAR IPENREL REV ATROULL eee 
Species NON VISA. |. 144. 0) PAC NOM? 
Species dubia.. ! :. 2 MARNE ML) ONE ONEAnSSE 
Genre DISCOELIUS. . . . LAN Ne A A din | a D ZE 
Jre Division (1). (P. 24 de la Menooe ). jen Se ER 
Species nova. . . M PO 
Ile Division (1). (P. 26 de la Monou.) 0 NN Es DES 
Species novæ. . . DUR EL ME re OMR UE 
Ile Division (1). (P. 26 de 4 Honcgr). LU Rae MODE 
Species nova. . . L RE L  MMeRAR To O7 
Ile COUPE. EUMÉNITES. ste . Le MR Le Or 
Langue droite, etc. (P. 27 de la Moon. ju As dt EE NOTE 


(1) Dans le texte on a mis par erreur : Section pour Division. 


7 


d 


Genre EUMENES. . . . . media 198 


ii. Corrections ef A idtons à PR aux este Êé- 


crites dans 1a Monographie. . . LIRE FR MOTS, 
Division ALPHA. (lre Divis. de la Monogr., p. 28. One Nes; 
Division DELTA. (Ile et IILe Div. de la Monogr., p. 44 et60.) . 130. 
Division PHI. (IVe Divis. de la Monogr., p. 63.) . . . . . 132. 
Division ZETA. Ve Divis. de la Monogr., p. 67.) . . . . . 139. 
Division OMICRON. (VIe Divis. de la cu pan 4 183. 
Species dubiæ aut non visæ. . . HU SE MEASS. 
Observations relatives aux auires Anèes ht. ADS NERO 
IX Hspèêces nouvelles du genre EUMENES, LR MMS: 
Division PAREUMENES. (PI. vx, fig. 1et2.) . . . . . . 133. 
Division ALPHA. (re de la Monogr.) . . . . . . . . . 137. 
Division DELTA. {Ile et IILe de la Monogr.) .  . . . . . 143. 
DIVISION PAT (IVe de la Monogr.)RAEENENN ES ae LU UN t25 
DIVISION ZETA® (Ve de la Monogr.) 1 1000 es LONG. 
Division OMICRON. (VIe de la Monogr.) . . . . . . . 148. 
Genre PACHYMENEST 250 one ta At D Sa ISO: 
Ire Division. Section A. . . . Rd ee PAUSE 
Section B. Pétiole court, ce TT PRE ALREE 'AN  LES 

D DCCIESNOUT MAUR AU PEUR NS MT NE nn EN AIS ON 
Genre SMNAGRISR ALIAS ent Ma bus dre aie anna 12: 
Rableaurdu}qenre TERME CAR PORT RS da us à TEA: 
Ie DIVISION SNAG RSA EUR RE D 6 sam ue Manet 
Species nova. . De A te Ne US nt hi) Mr 155. 
Ile DivisION. PARAGRIS. SUR UE SORT RO E HOME ON 
Species novæ.  . PORC PRENONS ESA MONET! 
Ile Division. HYPAGRIS. SR SPIP ROUE He a nee CNE ER ONE 1175 
Species nova. . 6 NAN RD A D OUR 157: 
IVe Division MICRAGRIS. URSS 0 RS NN UE 158) 
D DECIESNODA NS, UE EVENE  BOIQAE 1 158: 
DDeCIES AUDI PENSE RME) NÉ UDOR Ah 8 Li 159: 
Genre MONFEZUMIA: "210 Ne OR ON Dan MANU GE |, 159: 
Ire DIVISION. . . A0 ROMI69! 
Espêces on bn Es d'u genre MONTEZUMIA. He TIC: 
Division ALPHA. (fre Divis. de la Monogr., p. 94.) . . . . 160. 
Division BETA. (Ile Divis. de la NES PAR OM ER A MT 
Division PARAZUMIA . . . . Hey. ME 166: 
Drecies dubiari ts 5.0. OR ENP A VIRE YotAIGrÉ 
Genre MONOBIA. . . . 0 LS0inur 0Y168. 
Genre ABISPA. (G. Menércoli de la Monogr. Ft 98. ) 10 mure U6O; 


Genre RHYNCHIUM . . . L wa 170: 
I. Corrections et dar dt aux écndcés scene ; 
dans la Wonmographle . , . ,. +, . .… . ,. . . 171. 


& 
{KI Espèces nouvelles à ajouter à celles décrites 


dans Ia Monographie. . . 
Divisron PARARRHYNCHIUM 173. 
Premier segment de l'abdomen offrant une suture Merane 173. 
Division PRORRHYNCHIUM . . UTé: 
Métathorax cylindrique, etc. d'abt Altiét eus NCA MNIEA 
Division RHYNCHIUM PROPREMENT pit. (Genre Rhynchium de 
la Monogr.). : . PE ECC VE CS ORNE 
Ire SUBDIVISION. (Pag: 103 dl la Hour ) 175. 
Ie Suppivision. (Pag. 105 de la Monogr.). 177. 
MOSection Al). Rae baie ee ve 177 
Section B. . .. . QUE 179. 
19 Ailes a pareuie à la bases baies au bout. 179: 
20 Aïles ferrugineuses ou obscures. 179. 
30. Ailes brunes à reflets violets. . . . . , 181. 
Species dubiæ aut non visæ. . : . 183. 
Genre ODYNERUS. . 184. 
Sur la forme du thorax dans 19 Ou e es. (PL. xIL). - 184. 
Sous-genre PROTODYNERUS. (Sous-genre pc. de | 
la Monogr). . MOI DRE NE 186. 
Sous-genre ANCISTROCERUS. . DE ‘ 197. 
5, Rectifications et Observations ide à la Bo- 
HOgSrAaphie…. «+ . NL LE NS 197. 
11. Espèces nouvelles à | joues au sous-senre Ancis- J 
{rocerus. . . te. 206. 
DIVISION EPANCISTROCERUS. (Ire De de la Norene. nn .. 206. 
Division ANCISTROCERUS PROPREMENT DIT. (Ile Divis. de la 
Monogr.). UNE 41 AMEN Ne O0 
A. Espèces de l’ancien continent. 209. 
B. Espèces Australiennes. 215. 
C. Espèces Américaines. : SA 216. 
10. Premier segment tronqué antérieurement, etc. 216. 
20 Formes assez allongées, etc. 219. 
Division PSEUDODYNERUS. . . 1990 
Métathorax prolongé horizontalement en arrière 1 pat-éeu- 
SON; IELCOAMNE é : 290: 
DIVISION ANCISTROCEROIDES. ( me D. de la À Monogr P- 
AG de .… 2914 
DIVISION HYPANCISTROCEROIDES. 292, . 
Tête renflée, etc. : 222. 
Sous-genre ODYNERUS proprement dit (Sous-genre De 
tus de la Monogr.). , 293. 
F, Changements et adaitions aux espèces sn Sous- 
224 


Senre Odynerug . éd Metteur Auf lool 


173. 


Division HYPODYNERUS. (Ie Divis. de la Monogr..). 
Tableau des espèces. 
Division EPSILON. (IELe et IVe bis de ik Moraon. j 
Ire SECTION. Antennes des mâles simples, ete. 
Ile SECTION. Antennes des mâles terminées par un crochet. . 
Division ANTODYNERUS. (Ve Divis. de la Fo 
Division ANTEPIPONA. DER 
ET, Espèces nouveiles du sous-genre avants 
Division PARODYNERUS. (re Divis. de la Monogr., p. 155.). 
1. ESPÈCES AUSTRALIENNES. se IL 
2. ESPÈCES AMÉRICAINES. . . 
3. ESPÈCES DE L'ANCIEN CONTINENT. pe 
Division HYPODYNERUS (Ile Divis. de la ue p. 161.) 
a. Angles du mnétathorax tranchants. put 
8. Métaihorax arrondi sur ses angles. Mas 
Division EPSILON. (HE° et IVe Divis. de la Méroan) ï 169.) 
Ire SECTION. Antennes des mâles simples, elc. 
Groupe de FODYNERUS NASIDEUS. 
Ile SECTION. Antennes des mâles terminées par un has 
1. ESPÈCES AMÉRICAINES. 
A. Groupe de l'ODYNERUS MEGAERA. 
B. Groupe de l'ODYNERUS ENYO. 
2. ESPÈCES DE L'ANCIEN CONTINENT. 
Groupe de l'ODYNERUS DANTICI. 
* Métathorax et TIR tronqués 4 ant des Horus tran- 
chants. L 
** Métathorax tronqué bre ke Host usson, etc. 
retites espêces. 
Groupe de l'ODYNERUS MINUTUS. 
*** Abdomen ovoëde ; le premier segment cupuliforme, ete, 
Groupe de l'ODY NERUS PARVULUS. 
* *** Métathorax n'offrant quère de bords tranchants dns la 
partie supérieure de sa concavité, etc. 
Groupe de l'ODYNERUS BISPINOSUS. Pre 
3. DE LA NOUVELLE-HOLLANDE, etc. 
. Métathorax concave en arrière, etc. 
à Métathorax plus ou moins concave, ses bords mousses. 
3. Métathorax n'offrant qu'un tranchant latéral. 
Division ANTODYNERUS. (Ve Divis. de la Monogr., p. 208. 
A. Groupe de l'ODYNERUS PUNCTUM. 
B. Groupe de l'ODYNERUS EXILIS. 


1o Formes trapues, etc. 
20 Formes grêles, elc. 


DxvisioN ANTEPIPONA. (Voy. p. 244). 


10 


1. Antennes des mâles terminées par un crochet, etc. . 
Groupe de l'ODYNERUS SILAENSIS. 
2. Antennes des mâles enroulées en spirale au bout. 
Groupe de l'ODYNERUS LUTEOLUS. 
Sous-genre EPIPONA (Oplopus). : 
Espèces à ajouter au sous-genre EPIPONA. 
Division PSEUDEPIPONA. Ne 
Antennes des mâles terminées par un crochet. 9 
Division HOPLOPUS. (Sous-genre Oplopus de la Mo 1 
Antennes des mâles terminées par une spirale. 
19 Mûles ayant les cuisses de la deuxième paire de pattes dentées. 
20 Cuisses des mâles lisses, etc. à 
3e Cuisses et hanches des mâles inermes. . 
Espèces douteuses ou de divisions inconnues. 
Rectifications à introduire. vent Me 
Espèces à ajouter à la liste de celles “r sont peu connues. 
1. De Fabricius. 
2. De Zetterstedt. 
3. De Klug. 
4. De Saunders. 
Genre LEPTOCHILUS. 
Genre PTEROCHILUS. . . . pente a MES 
Division PSEUDOCHILUS. (fre Due Me la Monogr., p. 238). 
Division PTEROCHILUS PROPREMENT Dit. (Ile Divis. de la 
Monogr., p. 240.). . . 2 
Division CTENOCHILUS. (ffle Divis. de la Mono . 247. ). 
Espceces nouvelles du genre PFEROCHILUS. 0 


Division PTEROCHILUS PROPREMENT DIT. . . . . . 
Ire Section. — Mandibules deniées. 
Genre ALASTOR. 


H. EMENDANDA. CMOS : 

Tableau pour la détermination ds. Bien, He 

II. Bévision générale du genre ALASTOR. UE 

I. Sous-genre ALASTOROIDES. 

Premier segment de l'abdomen portant une ue Mae 
sale. . 

. Division PARALASTOROUDES, Me ohorne ons au niveau so 

dd ses bords arrondis. — Insectes australiens. 

2. Division ANTALASTOROIDES. Métathorax tronqué au niveau du 
postécusson , offrant de chaque côté une arête tranchante.— In- 
secte de l'ancien continent. . . . . 

3. Division HYPALASTOROIDES. Métathorax OUI anne. 
ment en arrière du postécusson, puis tronqué; ses bords tran- 
chants. — Insectes américains. 


298. 
298. 
301. 
301. 
302. 
309. 
309. 
309. 
310. 


310. 
310. 
312. 
313. 


317. 
317. 
318. 
318. 
319. 
319. 
320. 
320. 
321. 
321. 


321. 
323. 
229. 
323. 
323. 
325. 
325. 
326. 
327. 
327. 


327. 


928. 


328. 


328, 


Il. Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT. Premier segment 
de l'abdomen sans suture transversale. . . CNE AE 
1. Division PARALASTOR. Métathorax tronqué au niveau, np post- 
écusson ; ses bords plus ou moins arrondis, souvent armés d'épi- 
nes. — Insectes australiens. . . : ne 
2. Division ANTALASTOR. Métathorax na ne au niveau Le post- 
écusson, offrant de chaque côté une arête tranchante. — Insecte 
de l’ancien continent. . . . SAS 
3. DIVISION HYPALASTOR. Métathoraz re conne: 
en arrière du poslécusson , puis An ; ses bords tranchants. 
— Insectes américains. . . RU 
HIT. Description des espèces Houvchos au senre 
ALASTOR >» . SR ONE AA AT ARE 
Sous-genre ALASTOROIDES. RAT 
I. Division PARALASTOROIDES. . . . . . 
IT. Division HYPALASTOROIÏDES. 
Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT. . . . 
}. Division PARALASTOR. . 
1. Abdomen subpédicellé… 
Groupe de l’ALASTOR PICAETE. 
2. Abdomen sessile ou subsessile.  .  . 
A. Insectes orangés ef noirs. o 
Groupe de l'ALASTOR AUREOCINCTUS. . 
B. Insectes noirs ou bruns avec des ornements orangés et ones ou 
jaunes, ou orangé pâle. avé 
Groupe de l’ALASTOR ALBIFRONS, 
* Métathorax taché de jaune. 
OMEGA RONA NOT EN NOIRE RTE" M & 
C. Insectes noirs avec des ornements blanchätres ; D nee ayant 
des bandes étroites de cette couleur. 
Groupe Ge l’ALASTOR PARC2. 
Espèces qui n’appartiennent pas à la famille des VESPIDES. 
Espèces de Linné. 
Espèces de Fabricius. 
Espèces indiquées par M. Herncie Sehetfens s 
Espèces doutenses on qui ne sont pas acrivées à 
ma connaissance. : : ° 
Espèces à ajouter à la liste den Sndéternir ion 
Genre SERICOGASTER. 
Table alphabétique des Gbhnct et des Dee 
Supplément à l'errata de la Monographie. 
Errata du Supplément. 


ne D 


ii 


328. 


328, 


328. 


328. 


328. 
328. 
328. 
329. 
330. 
330. 
330. 

oa0. 
330. 

330. 
390. 


334. 
39/4. 
334. 
339. 


338. 
398. 
338. 
338. 
338. 
338. 


339. 
340. 
341. 
343. 
391. 
352. 


AVES IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insectes décrits dans 
cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu’à l'extrémité du 
deuxième segment abdominal. Nous avons trouvé, comme 
M. Spinola, cette manière de mesurer les insectes plus exacte 
que celle qui consiste à prendre leur longuerr totale, parce 
qu’elle élude les chances d’erreur qui naissent de la Re 
des derniers anneaux. 


Les espèces dont le nom spécifique est suivi d'un point 


d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par les 
auteurs mêmes. 


13, 123 


ÉTUDES 


SÛR 


LA PAMILLE DES VESPIDES 


——_— a 46 QE 


TROISIÈME PARTIE 


COMPRENANT 


LA MONOGRAPHIE DES MASARIENS 
ET UN SUPPLÉMENT 4 LA MONOGRAPHIE DES EUMÉNIENS, 


PAR 


HENRI de SAUSSURE, 


Membre de lu Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève. 


CAHIER 7 


Prix: G fr, 


Rh.I=98 R£ 7,9 
/ # one !, 


PARIS, 
VICTOR MASSON, 


PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE . 
GENÈVE, 


J. KESSMANN, | J. CHERBULIEZ, 
rue du Rhône, rue de la Cité. 


MONOGRAPHIE 


DES 


FAUSSES GUEPES, 


QU DE EA 


TRIBU DES MASARIENS, 


PAR 


HENRI de SAUSSURE, 


Membre de la Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genève. 


Rara avis in terris, nigroque simillima cygno. 
Juv. 


GENÈVE, 


J. KESSMANN, | J. CHERBULIEZ, 
rue du Rhône. rue de la Cité. 


PARIS, 
VICTOR MASSON, 


PLACE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE. 


1854. 
LA 


INTRODUCTION. 


Je me souviens d’avoir déjà, dans l’Introduction aux Eumé- 
niens, parlé contre une tendance trop constatée à exagérer 
l'usage des journaux et des nomenclatures entomologiques; 
maintenant c’est contre les nomenclatures des collectionneurs 
et leurs allures par trop indépendantes que j'ai à insister un 
moment : peut-être ne sera-ce que pour pousser un cri dans le 
désert, mais il y a une espèce de devoir à s'élever contre des 
abus qui entravent la marche de la science, et avec les épines 
desquels l’entomologiste se trouve trop souvent en contact. 

Les collections nombreuses d'insectes ne sont heureusement 
pas rares ; mais la manière dont chaque particulier les orga- 
nise est souvent bien regrettable ; la plupart du temps on déter- 
mine les espèces vulgaires seules parce qu’elles sont suffisamment 
connues, puis on pique sans discernement des noms de fabri- 
cation nouvelle sous les autres. Cela fait, la collection est censée 
bien et dûment étiquetée, les doubles servent à faire des échanges, 
et l’on envoie des types dans toutes les directions. 

C’est ainsi que, dans beaucoup de collections, il entre des 
espèces par centaines, baptisées de noms inédits, par tel ou tel, 
mais qui n’ont jamais été mises au jour par la voix officielle de la 
presse scientifique, et n’ont ainsi reçu aucune sanction, L’ento- 
mologiste qui va fouiller ces collections dans le but de com- 


 OBSER VATIONS 


pléter un travail, et qui se croit parfaitement au courant de 
tout ce qui a paru, a la douleur de lire une malheureuse abon- 
dance de noms qui lui sont totalement inconnus, qui le jettent 
dans les perplexités les plus poignantes, et le forcent à recom- 
mencer la besogne bibliographique. Il soulève donc de nouveau 
la poussière des bibliothèques, et, après force journées englouties 
par de vaines recherches, il conclut, mais toujours avec un 
résidu de doute fort embarrassant, que les espèces qui le pré- 
occupent sont inédites. Il l’aurait trouvé du premier coup s’il 
n'avait pas vu les étiquettes fort précises, couvertes de noms, 
et, qui plus est, de noms sanctionnés par des auteurs. 

Et ce n’est pas à une perte de temps que se bornent les 
inconvénients de cetle méthode : l'erreur n’en est que trop 
souvent la suite; c’est ainsi (et dans cet article je pourrais 
citer les exemples par vingtaines, }), c’est aïnsi que j'ai trouvé 
dans la collection de M. le marquis Spinola une étonnante 
abondance d'individus, ornés des noms les plus nouveaux, et 
munis du brevet suivant : « Klug, musée de Berlin ; » je n’ai pas 
tardé à les reconnaître pour autant de variétés déguisées des 
espèces déjà décrites par Fabricius! 

L'entomologiste n’est pas seul à se conférer le privilége de 
baptiser ainsi, jusqu’à plus ample informé, les espèces qui lui 
tombent sous la main : le marchand lui-même, bien moins versé 
dans les détails de la science, mille fois plus exposé par suite 
aux erreurs involontaires, dénomme à tort et à travers, puis 
envoie à droite et à gauche des individus munis du même titre 
quoique appartenant à des espèces différentes ; ils servent ensuite 
de types et donnent lieu à de déplorables confusions. 

Plus tard ces types une fois établis dans les collections, et les 
noms adoptés sans que jamais l’insecte ait été décrit, il se forme 
une petite science à part, basée uniquement sur la tradition, et qui 
traîne à sa suite un contingent d'erreurs d'autant plus nuisibles 
qu'ilest difficile de remonter à leur source. Les auteurs anglais 
tombent particulièrement sous le coup de cette observation : 
ils écrivent irop souvent pour eux-mêmes et pour ceux qui, 
autour d'eux, possèdent des collections typiques semblables, sans 


PRÉLIMINAIRES. 5 


songer qu'il existe ailleurs qu’à Londres des entomologistes 
qui ne peuvent les consulter, et pour qui leurs nomenclatures de 
désignations sont de véritables hiéroglyphes parce qu’elles ne 
sont suivies d'aucune description (4). 

Enfin on a beaucoup trop l’habitude de placer à titre de nom 
d'auteur, non point celui du premier qui a décrit l'animal, mais 
celui du donateur ou du communicateur qui l’a fait passer dans 
la collection, après l’avoir baptisé à sa guise. (2) C’est une 
politesse que se rendent les entomologistes entre eux en recon- 
naissance de leur concours réciproque, mais qui cause souvent 
de grands embarras. Elle peut, dans certains cas, les conduire à 
des recherches tout aussi oiseuses et fatigantes que le baptême 
engrand de noms inédits. 

Je crois donc, qu’il faudrait bannir de la science tous les 
noms de collections et se faire une règle de ne jamais les employer 
dans la description: ainsi du moins on n’encouragerait pas cette 
déplorable tendance qui tend à compliquer encore artificiellement 
une science que la nature a fait déjà bien assez difficile. 

Quant à moi, quelque désireux que je sois de donner toujours 
au synonyme le plus ancien la préférence sur tous les autres, 
et de ne jamais m’approprier ce qui ne m’appartient pas, je ne 
reconnaîtrai le droit de nommer une espèce qu’à celui qui l'aura 
établie dans un ouvrage, el je ne citerai jamais comme nom 
d'auteur que le nom de celui qui en aura fait la description. 


(1) Ainsi l'Eumenes Saundersi est défini comme suit: « d'une taille moyenne, 
de couleur brunâtre.. » Des définitions de ce genre rentrent pour moi dans la 
catégorie des noms inédits. 

Dans le voyage de Mitchell à la Nouvelle-Hollande on trouve une foule d'es- 
pèces zoologiques décrites pêle-mêle sous forme de notes; et le genre Abispa 
y est établi comme suit : « genre Vespa, sous-genre Abispa » !!, et voilà tout! 
Vient ensuite la description des couleurs de l'espèce. Quoique je me borne à ce 
seul exemple, je puis aflirmer que le même livre est fertile en productions de ce 
genre. 

(2) P. ex. Lepeletier de Saint-Fargeau place souvent le nom de M. de Haan 
a côté du nom donné à des espèces nouvelles qui lui ont été communiquées par 
lui, bien que M. de Haan n'ait décrit aucun Vespide. Voyez Vespa velutina 
de Haan. (n, sp.) I. p. 507. Polistes tenebricosa, de Haan. (n, sp.) I, p. 529. 
elc, etc. 


Gt HISTORIQUE. 


Cette police de la science n'a rien que de très naturel : les 
avantages qu’elle aurait pour tous, si elle était rigoureusement 
exercée, sont trop grands et trop évidents pour que l’amour 
propre de quelques-uns puisse y faire une opposition digne de 
considération ; et malgré ce que le système contraire peut avoir 
de flatieur pour quelques vanités particulières, il faudrait bien 
qu’il finit par céder la place, au grand profit de l’entomologie. 


HISTORIQUE. 


L'histoire des Masariens n’est pas longue, grâce au petit 
nombre de leurs genres et à la rareté de leurs espèces, qui les 
ont soustraits aux investigations des auteurs anciens. 

Le Celonites apiformis était cependant connu dès la fin du 
siècle passé, mais on avait mal interprété ses analogies : Olivier 
en avait fait un Cimbex, Rossius un Chrysis dont il a effective- 
ment les formes extérieures. Fabricius cependant et Panzer 
se montrèrent plus judicieux en le rapprochant des guêpes. 
Ce fut aussi dans le courant du dernier siècle que Desfon- 
taines rapporta de Barbarie un insecte rare, s’il en fut jamais ; 
ille communiqua à Fabricius, qui en fit le genre Masaris. 

Chose singulière, depuis cette époque plus de soixante-dix ans 
se sont écoulés et il n’a été signalé aucun. autre individu de cet 
insecte remarquable, qui figure encore au Musée de Paris avec 
l'étiquette que Bosc lui a donnée (4). C’est en vain que pendant 
ces dernières années, M. Lucas, durant le cours de l'exploration 
scientifique de l’Algérie, a consacré de longs et consciencieux 
efforts à ressusciter un être qui n’est plus depuis longtemps connu 
que par un cadavre désséché. L’illustre Savigny, dont le zèle 
infatigable est pour ainsi dire proverbial, ne semble pas avoir 
été plus heureux dans ses savantes explorations de l'Egypte (2). 


(4) J'ai trouvé parmi les insectes du Muséum de Paris un deuxième individu du 
Masaris vespiformis qui avait jusqu’à présent échappé aux regards des ento- 
mologistes ; cet individu, très mutilé, paraît avoir été aussi rapporté par Des- 
fontaines. 

(2) Ou du moins il n’a trouvé que la femelle. 


HISTORIQUE. 7% 


Il est certes bien singulier qu’un animal si rare et destiné à 
ne faire sur l'horizon de la science qu’une apparition dans un 
laps de temps de près d’un siècle, ait été surpris et mis au jour 
à une époque où l’enitomologie, sortie à peine de son berceau, 
n’avait pas encore importé la publicité scientifique dans les pays 
étrangers à l’Europe savante. ; 
Plusieurs figures de cet insecte ont été dessinées d’après 
l'individu dont nous avons parlé, et qui est du sexe mâle. 


Or, dans ces dernières années une longue discussion s’estélevée 
enire divers entomologistes au sujet du Masaris vespiformis que 
l'un d'eux prétendait posséder : des difficultés sans nombre 
surgirent, et, après d’interminables débats, la Société entomo- 
logique de France nomma une commission dans le but d'arriver 
à une conclusion définitive ; elle fitun rapport, mais ce rapport fut 
loin de vider la question et de mettre tout le monde d’accord (1). 
Pendant le débat, M. Schaum fit connaître par une note à la 
Société que le Musée de Berlin possède des individus du A. ves- 
piformis, et quoique la commission se soit refusée à ajouter foi 
à cette déclaration, je ne pense pas, comme nous le verrons 
plus bas, qu’elle doive être révoquée en doute (2). 


En 1810, M. Klug publia un mémoire (3) sur un nouveau 
genre de guêpe qu’il nomme Gnatho, et dans la même année 
Latreille établit son genre Ceramius (4) sur l'inspection d’une 
espèce voisine de celle qui avait servi à King, maïs qu’il ne 
décrivit pas. Depuis, ce genre a été reproduit dans divers 
ouvrages de Latreïlle, mais toujours l’auteur le rangeait dans 
le voisinage des Vespiens, méconnaissant ses affinités avec le 
groupe naturel des Masaris et des Célonites. 


En 14824, M. Klug reprit le genre Ceramius et en publia une 


(1) Voyez plus bas aux observations sur le genre Masaris. 

(2) Pendant que ces pages étaient sous presse, M. Schaum a euvoyé à la Soc. 
Entom. de France, un mémoire sur le Masaris, qui est égalementsous presse, et 
dont il sera rendu compte plus bas. 

(3) Dans le Magazin der Gesellschaft naturforschender Freunde. W. 

(4) Dans les considérations générales sur l’ordre naturel des Crustacés, des 
Arachnides et des Insectes, 


8 HISTORIQUE. 


monographie détaillée (1) contenant trois espèces nouvelles 
parmi lesquelles celle qui avait servi de type à Latreiïlle. Le nom 
de Gnatho faisant double emploi, M. Klug adopta celui que La- 
treille avait proposé et qui doit rester dans la science. 

Enfin Shuckard fit connaître le genre Paragia (2), singulier re- 
présentant des Masariens sur le continent austral. Comme 
Latreille, il méconnut les affinités de ce genre si particulier et 
le rapprocha des Vespa. Très récemment M. Smith a fait con- 
naître deux espèces nouvelles propres à ce genre. 

Lepeletier de Saint-Fargeau est aussi incomplet, sur les 
Masariens que sur les deux autres tribus; il ajoute bien deux 
espèces aux listes entomologiques, mais en revanche ï! en omet 
plusieurs anciennes et ne fait aucune mention des Paragia. 

Je ne parlerai pas ici de tous les petits travaux qui parlent 
en passant des Masaris et des Célonites ; la liste des synonymes 
de chaque espèce en fournit des citations qui forment tout le 
commentaire qu’on en peut donner. Dans ce rapide exposé je 
n’ai pas cité non plus les auteurs qui n’ont fait que copier leurs 
devanciers, ou se sont bornés à donner quelques figures, comme 
Coquebert et Jurine; cependant je dois une mention à la décou- 
verte d’un type transatlantique très voisin des Masaris et que je 
fus le premier à faire connaître. C’est le seul de cette tribu qui 
ait encore été fourni par le continent américain. 

Tel fut l’état des connaissances jusqu’à ce jour pour ce qui 
concerne la tribu qui fait l’objet de ce mémoire : 

Deux genres très voisins constituaient d’abord seuls le 
groupe des Masariens (Masaris et Celonites.) Jurine n’en faisait 
même qu'un seul genre. Ainsi constituée la iribu offrait une 
parfaite homogénéité et rien n’empêchait de la considérer 
comme une famille indépendante, mais comme je le montrerai 
plus bas, les découvertes postérieures la relièrentsi intimement 
aux. VESPIDES qu'il fut dès lors impossible de ne pas la faire ca- 
drer dans ce groupe. 


(1) Voyez : Entomologische monographien. 
(2) Transact. of the Entom. Soc. of London. 


PREMIÈRE PARTIE. 


© — 


CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES 


SUR LA 


TRIBU DES MASARIENS. 


CHAPITRE PREMIER. 


DES MODIFICATIONS DES ORGANES APPENDICULAIRES ET DES PIÈCES 
TÉGUMENTAIRES. 


Art. IL. DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE. 


Les parties tégumentaires des insectes offrent des caractères 
d’un ordre supérieur à ceux tirés des appendices, par une fixité 
de formes plus persistante en général dans une famille tout 
entière, ou du moins dans toute une section de famille. Le 
principe de subordination des caractères, si l’on veut éviter de 
tomber dans les caractéristiques artificielles, doit donc les faire 
passer en première ligne. 

Ces pièces sont assez fixes dans toute la famille des Vespides ; 
leur nombre et leur disposition ne varient point. Le prothorax 
apparent (1) s'étend toujours jusqu'aux ailes en encadrant le 
mésothorax ; le nombre des anneaux de l'abdomen est toujours 
de six dans les femelles fécondes ou infécondes, de sept dans 
les mâles, etc. (2). 

Les petites variations de forme dont elles sont susceptibles 
offrent d’excellenis caractères de classification; à peine sensibles 
dans les Vespiens et les Euméniens, elles sont beaucoup plus 
accentuées dans les Masariens. 

Pour suivre un ordre méthodique dans l'exposé de ces diffé- 
rences, je vais envisager successivement la tête, le thorax et 
l'abdomen. 


I. La TÊTE ne présente rien de bien remarquable si ce n'est 
ce qui tient au système appendiculaire qui fait l’objet de l’article 
suivant. Elle est entièrement semblable à celle des autres tribus 
de la famille, avec cette seule différence que l’échancrure des 


(4) Qui n’est qu’une partie du véritable prothorax. 
(2) Voyez la Monographie des guêpes solitaires. 


12 THORAX. 


yeux tend à disparaître, et disparaît même complètement dans 
quelques Ceramius. 


II. Le Tuorax offre en revanche le meilleur caractère, et je 
vais entrer à cet égard dans quelques détails parce qu’ils me 
serviront plus bas à établir l’analogie des genres que je réunis 
dans cetle tribu à l’exclusion des autres. 


Les seules pièces qui présentent une modification bien ap- 
parente sont les écussons, mais cette modification est constante 
dans les Masariens, c’est-à-dire dans tous les genres dont je 
compose cette tribu, et elle ne se retrouve pas dans les autres. 


L’Ecusson affecte toujours plus ou moins la forme d’un triangle 
dont le côté antérieur transvérsal s'étend entre les deux ailes 
postérieures, et dont les autres, partant de la base de ces derniè- 
res, convergeut en un angle plus ou moins arrondi et dirigéen 
arrière (PL. [, fig. 12). Le milieu de ce triangle est élevé et 
forme un irapèze saillant (E), à droite et à gauche duquel se 
voit un espace enfoncé et couvert de stries transversales (e) ; 
le bord latéral de l’écusson apparaît comme un petit cordon qui 
gagne d’un côté la pointe du trapèze saillant, tandis qu’en avant 
il se prolonge obliquement et finit par prendre une forme voûtée 
pour former l’écaille de l'aile postérieure (s). Aux angles anté- 
rieurs du trapèze se trouvent deux légères écailles articulaires 
qui figurent en petit les écailles des ailes antérieures. 


A première vue on pourrait prendre le trapèze saillant pour 
l’écusson tout entier et les bords latéraux pour le post-écusson ; 
mais un examen plus attentif montre qu’il n’en est point ainsi : 
le post-écusson apparaît sous l’écusson sous la forme d’une lame 
très mince, entièrement dissimulée par ce dernier; ne laissant 
voir que sa tranche qui suit les bords de l’écusson, taillée 
absolument sur la même coupe, et ne s’en distinguant souvent 
qu'avec peine (b). 


Cette disposition et ces formes sont générales chez tous les 
Masariens et rien que chez les Masariens. Une structure analogue 
des parties correspondantes, se voit ilest vrai danslegenre Nec- 


ABDOMEN. 13 


tarinia (A),en ce sens que les écussons sont aussi superposés, mais 
leur disposition dans les Nectarinia est bien différente : l’écusson 
présente la forme d’un carré large, dont le bord postérieur est 
droit et tronqué de façon à ce que l’on puisse voir de l’écusson 
une face supérieure etune face postérieure; le post-écusson est 
placé sous la face postérieure et continue la troncature de 
l’écusson ; on dirait que, n'ayant pu se loger derrière l’écusson 
à cause de la brièveté du thorax, il s’estplacé dessous. Dans les 
Masariens l’écusson n’est pas terminé postérieurement par un 
bord droit te! qu’il le faudrait pour permettre au post-écusson 
de se loger à la suite; il est prolongé en arrière, son extrémité 
recouvre ce dernier, il chevauche sur lui, pour ainsi dire. 


III. L’ABDOMEN est assez variable dans sa forme, mais on 
peut dire en général que les segments sont moins inégaux 
entre eux que dans les autres tribus des Vespides. Le deuxième 
n’est pas ordinairement plus grand que le troisième (1), il ne 
suffirait pas à lui seul pour emboîter les suivants comme cela a 
lieu chez les Euméniens et dans la majorité des Vespiens. Mais ce 
n’est pas à sa petitesse seulement qu’est due cette impossibilité, 
un autre fait est évident qui donne aux anneaux une fixité très 
grande, et ce fait tient à la forme de chacun d’eux. 


Dans bien des espèces (Masaris vespiformis, Ceramius cerceri 
formis, etc. ), les segments qui sont en général rétractiles, c’est- 
a-dire le troisième et les suivants peuvent être considérés comme 
formés de deux moitiés dont l’antérieure emboîtée, plus petite, et 
la postérieure emboîtante, plus large. Au point de séparation de 
ces deux moitiés se trouve un renflement qui ne permet pas à 
l'anneau de rentrer au-delà de cette limite dans celui qui le 
précède et qui en emboîte la base. 


Cette organisation est loin d’être parfaitement apparente dans 
toutes les espèces, mais quoique faiblement développée et 
souvent insaisissable à l'extérieur, elle n’en fixe pas moins les 


(1) Voyez la Monographie des Vespiens. 
(2) Excepté le genre Paragia. 


14 ABDOMEN. 


segments dans bien des cas. Dans d’autres cependant, dans 
plusieurs Ceramius par exemple, et dans le genre Paragia en par- 
ticulier, elle manque totalement ; l'abdomen est tout semblable 
à celui des Odynerus. | Sp 

Une chose singulière et qu’il est bon de noter aussi, c’est la 
tendance qu’ont les Masariens à replier l’abdomen sous le ventre ; 
je dis la tendance parce que tous ne présentent pas non plus ce 
caractère; cette faculté est l'apanage des espèces dont les anneaux 
ne sont pas rétractiles, et l’on pourrait peut-être l'expliquer 
ainsi. L’abdomen étant convexe en dessus et plat ou même 
concave en dessous, il ne lui sera pas possible de se replier en 
dessus, mais la simple contraction des muscles inférieurs 
de l'abdomen rapprochera les segments en dessous, tandis 
qu’ils s’écarteront en dessus dans la latitude qui leur est laissée 
pour se mouvoir. L’abdomen se recourbera ainsi voûtant sa 
partie supérieure, et le mouvement est souvent si prononcé que 
l'anus, ramené en avant, vient se placer sous le sternum (PI. V. 
fig. 1}, comme cela a lieu dans les Célonites. Cette faculté de 
l’abdômen qui ressemble assez à celle que possèdent les Chrysides 
a suggéré à M. Spinola les bases d’une nouvelle classification 
très ingénieuse, mais malheureusement d’une application trop 
peu générale, comme nous le montrerons plus bas. 

Le segment anal prend parfois des formes assez singulières; . 
souvent ilest bituberculé; dans les Célonites de la première 
division, il est même découpé et dentelé. Cette section des 
Célonites ressemble du reste d’une manière frappante aux 
Chrysides pour l’ensemble des formes; et il est curieux de 
retrouver cette analogie jusque dans les dentelures du segment 
anal (4). 

Enfin, comme caractère négatif, n’ometions pas que chez 
aucun Masarien on ne trouve l’abdomen porté au bout d’un 


(1) Observons ici que dans bien des cas un examen superficiel pourrait faire 
<roire à l’existence de dentelures à l'anus là où ilne s’en présente réellement 
point : cela a lieu lorsque les organes sexuels font un peu saillie, alors on 
aperçoit deux tubercules qui peuvent facilement induire en erreur si on les 
prend pour une partie intrinsèque des téguments. 


AILES. 15 


pédicule comme on le voit dans les Vespiens et les Euméniens. 
Des découvertes futures viendront peut-être montrer l’inexac- 
titude de cette assertion, mais je suis porté à croire qu’il n’en 
existe pas, à moins cependant qu'ils n’avoisinent les Paragia, et 
par cela même les Euméniens. 


Art. Il. DU SYSTÈME APPENDICULAIRE. 


Parmi les modifications de ce système les unes sont générales 
et uniformes dans toute la tribu, tandis que les autres sont va- 
riables et deviennent d’excellents caractères génériques. Les pre- 
miers concernent les organes locomoteurs, c’est-à-dire les ailes 
et les pattes : les secondes, les antennes et les organes buccaux. 

Je vais donc traiter successivement et à part de ces deux clas- 
ses d'organes. 


ÏJ. DES ORGANES LOCOMOTEURS. 


Les ILES diffèrent essentiellement de celles des autres Ves- 
pides en ce qu’elles n’ont que trois cellules cubitales. Ce carac- 
tère est d'un choix excellent pour servir de diagnose à la tribu, 
puisque d’un côté il ne souffre aucune exception dans les Masa- 
riens, et que de l’autre, tous les autres Vespides offrent quatre 
cellules. 

L'importance de ce caractère est d'autant moins à dédaigner 
qu'il concorde admirablement avec plusieurs autres, en parti- 
culier avec celui de la forme des écussons, et celui de l’armure 
des pattes dont Je vais parler tout-à-l’heure; néanmoiïns, au 
point de vue anatomique, cette importance est infiniment moins 
notable, parce qu’il consiste non dans l’absence d’un organe, 
mais dans la seule disparition de la nervure d’intersection des 
deuxième et troisième cellules cubitales, qui, par suite de cette 
suppression, se trouvent fondues en une seule. En effet, il ya des 
motifs suflisants pour interpréter ainsi ce défaut d’une des 
cellules cubitales; on voit assez souvent dans les Euméniens 
des individus anormaux dans lesquels cette nervure a disparu 


16 PATTES. 


soit sur une aile, soit sur toutes deux : j'ai signalé ce fait à 
propos de la Synagris minuta (1) et de quelques autres espèces ; 
on doit donc conelure que cette nervure disparaît de préférence 
à d’autres. Mais on peut de plus remarquer que dans tous les 
Vespiens et dans l’immense majorité des Euméniens, les deux 
nervures récurrentes viennent s’insérer sur la deuxième cellule 
cubitale ; or, si l’on examine l'insertion de ces mêmes nervures 
sur la deuxième cubitale dans les Masariens, on trouvera que 
presque toujours elle se fait sur la première moitié de la cellule, 
c'est-à-dire sur la partie qui correspondrait à la deuxième cu- 
bitale, si la cellule était réellement partagée en deux par la ner- 
vure que nous Supposons manquer. | 

On avait cru d’abord que la duplicature longitudinale des 
ailes, si distincte dans les autres Vespides, faisait défaut dans les 
Ceramius (2); il n’en est rien cependant. MM. Klug et Lepeletier 
de Saint-Fargeau l’ont observée sur diverses espèces, et je l'ai 
également constatée de la manière la plus évidente sur le Ceramius 
cerceriformis ; j'estime par conséquent que sous ce rapport, les 
Masariens ne font nullement exception parmi les Vespides; la 
duplicature existe réellement chez eux, bien qu'elle ne soit pas 
aussi nette que dans les autres tribus. Il est du reste fréquent de 
rencontrer des Euméniens où cette duplicature est presque nulle, 
par exemple, le genre Gayella, que pour cette raison M. Spi- 
nola avait placé dans les Crabronides. Ce caractère, jadis 
considéré comme de première importance, est devenu pour moi 
des plus secondaires. 


Les PATTES offrent deux particularités notables : 

D'abord les tibias sont armés comme dans les Vespiens ; c'est- 
à-dire que ceux de la première paire portent à leur extrémité 
inférieure et interne une épine styloïde, ceux de la seconde en 
offrent deux (3), et ceux de la troisième en comptent deux aussi, 
dont l’une en forme de stylet, l’autre recourbée en sabre. 


(4) Voyez la Monographie des guêpes solitaires. 

(2) Je lai même affirmé, je crois, dans la Monogr. des guêpes solitaires. 

(3) Comme on le sait, les Euméniens n'offrent qu'une seule épine aux pattes 
intermédiaires. 


PATTES. 17 


Ces organes siyloïdes ne sont pas toujours faciles à bien 
observer ; souvent on serait tenté de les croire bifides à leurex- 
trémité, mais cette apparence résulte d’une erreur d’optique 
lorsque deux épines se recouvrent mutuellement et qu’elles ne 
laissent voir séparément que leurs pointes. (1). 

Un autre fait plus important parce qu'il est en relation directe 
avec les mœurs des insectes, c'est la presence des poils roides 
qui hérissentles pattes antérieures de presque tous les Masariens : 
ils sont souvent assez développés pour former des brosses 
analogues à celles des fouisseurs, mais les pattes médianes et 
postérieures en sont presque entièrement dépourvues : du reste 
il est impossible de leur assigner des fonctions bien positives, on 
peut seulement présumer qu’elles n’ont pas d'autre but que de 
faciliter l’action de fouir. 

Comme on le sait, M. Wesmaël a montré que les Euméniens ont 
les crochets de tous les tarses unidentés, tandis que les Vespiens 
les ont simples (2). Les Masariens semblent sous ce rapport se 
rapprocher des caractères des deux tribus : ils offrent en effet 
des crochets tantôt fortement armés, tantôt presque aussi 
simples que ceux des Vespiens, et cela souvent dans un même 
genre, ainsi les Ceramius (PI. IL, fig. 2 bets). Cependant je crois 
qu’on peut les considérer comme dentés dans tous les cas, en 
admettant seulement que leur dent peut devenir très petite et se 
restreindre même jusqu'à se confondre avec leur angle basi- 
laire. 

Les organes locomoteurs présentent, comme on le voit, en 
même temps, des caractères constants dans toute la tribu, mais 
différens de ceux de ces mêmes organes dans les autres tribus; 
ils peuvent donc offrir d'excellents caractères de classification 
de tribu. Il n’en est pas de même des autres appendices ; ceux-ci 
diffèrent suivant les espèces: là où les premiers offrent une grande 


(1) C'est ainsi que sur les planches de l'Egypte, du reste exécutées avec une si 
admirable exactitude, une patte du Masaris est représentée avec une épine tri- 
dentée. 

(2) Sauf dans le genre Ischnogaster où j'ai remarqué des crochets deniés 
comme dans les Euméniens. 


18 ANTENNES. 


fixité, ils auront un autre rôle à jouer, et sur eux devront s'établir 
les coupes secondaires. 


II. DES ORGANES APPENDICULAIRES DE LA TÊTE. 


1. Des Antennes. 


La question des antennes n’est pas aussi simple que le reste; 
depuis deux anselle sert de champ de bataille aux entomologistes 
et elle a absorbé à elle seule plus de pages qu’il n’en faudrait 
pour décrire tous les organes. Après tant de discussions ap- 
puyées de part et d'autre des observations de célèbres natura- 
listes, peut-être y a-t-il quelque témérité à moi à venir aussi 
apporter mon opinion et à prétendre trancher ce nœud de 
difficultés; ce n’est donc qu'avec la plus grande réserve que je 
m'aventure sur ce terrain, tout prêt à le céder à de plus 
savants. 

Dans les Euméniens et dans les Vespiens, les antennes sont fili- 
formes ou en massue allongée, composées de treize articles dans 
les mâles, de douze dans les femelles, articles tous distincts. 
Dans les Masariens l'observation est loin d’être aussi facile, et 
les recherches les plus minutieuses ne sont pas de trop: il ne 
s’agit plus de constater des faits évidents, il faut poursuivre et 
saisir la vérité sous les voiles dont elle s’enveloppe. 

Un examen général révèlera dès l’abord à tout observateurque 
le nombre des articles antennaires dans les Masariens n’est pas 
toujours distinct, parce qu’il existe une tendance de ces articles, 
tendance plus ou moins palpable selon les genres, à se souder, à 
se confondre entre eux. C’est même là un fait qui peut être con- 
sidéré comme un caractère général de la tribu. 

La forme de l’antenne est très variable; elle offre tous les 
dégrés intermédiaires entre le fil le plus cylindrique et la massue 
la plus renflée. Une fois arrivé sur ce terrain, il n’est plus guère 
possible d'avancer quelque généralité et il devient indispensable 
de procéder avec le soin le plus scrupuleux à l’examen des types 
que peut fournir la tribu. 


ANTENNES. 19 


Je vais commencer par le plus simple, c’est-à-dire par celui 
qui se rapproche le plus des formes affectées par les Euméniens 
et les Vespiens. 


1°. Genre ParaGiA (PI. I, fig. 1). Dans ce type, l'antenne ne 
diffère pas essentiellement de celle des Euméniens; les articles 
sont tous assez distincts; on les compte sans peine; il en existe 
douze dans les deux sexes. 


2. Genre CEramius. Les antennes de la majeure partie des 
mâles (1) sont parfaitement articulées, même plus clairement 
encore que dans les Euméniens. (PL I, fig. 2). On compte 
douze articles très distincts. Les femelles et les mâles de certaines 
espèces ont cependant les derniers un peu confondus, le bout 
de la massue présentant un commencement de soudure. 


3. Genre TrimeriA (PI. I, fig. 3). La soudure entre les ar- 
ticles du flagellum continue en cheminant de l'extrémité à la 
base ; les derniers ne peuvent plus être distingués. 


L°. Genre Jucurtia. Dans le mâle les antennes sont en mas- 
sue, fortement renflées au bout, tous les articles sont assez dis- 
tincts;, on en compte douze : mais dans la femelle, quoique la 
forme soit la même, la massue est plus courte et les cinq 
derniers articles sont indistincts (PI. I, fig. 4). 


9° Genre CELONITES. Il offre dans les deux sexes une an- 
tenne composée d’une massue sphérique, courte et très renflée 
(PI. I, fig. 5). Les sept premiers articles sont très distincts; le 
premier ne forme pas un scape allongé, mais il est très petit, 
globuleux ; le second, qui en général n’atteint qu’une proportion 
exiguë est ici aussi grand que le premier. Les autres articles 
sont intimement soudés en une seule masse ovalaire dont les 
éléments ne sont plus appréciables. 


(4) Je ne parle dans cet exposé que des antennes des mâles, celles des femelles 
étant presque semblables dans presque tous les genres. 


20 ANTENNES. 


6°. Genre Masaris. (PI. 4, fig. 6.) Les antennes offrent, comme 
dans les Celonites, sept articles fortement accentués, puis un 
huitième formant un petit ovale, équivalent de la massue des 
Celonites, et dans lequel les derniers articles se sont si entière- 
ment confondus, qu’on en.découvre à peine les traces au côté 
inférieur (1). 


En suivant sur les planches ce rapide examen, le lecteur aura 
pu se convaincre que c’est par une gradation continue et très 
évidente dans les formes, que de l'antenne des Euméniens, on 
arrive à celle du Masaris, qui offre au premier abord une si 
complète dissemblance. C’est là ce qui fait de cette différence 
un motif tout à fait insuflisant pour ériger en famille indépen- 
dante la tribu des Masariens. 

Après nous être occupé de la question de la soudure des 
articles, reste à débattre celle de leur nombre. 

Dans les deux premiers genres on compte facilement douze 
articles dans les deux sexes. (PL FE, fig. 1, 2). Ce fait est remar- 
quable parce qu’il établit dès l’abord une différence marquée 
avec les Euméniens et les Vespiens, qui présentent loujours 
treize articles dans les mâles. Chez les Masariens, lorsque l’an- 
tenne se termine par une spirale, c’est alors le douzième article 
qui change de forme et se comporte comme le fait le treizième 
dans les autres tribus. 

À partir du genre Ceramius tout devient nébuleux. Les Tri- 
meria ont les cinq derniers articles indistincts, mais avec beau- 
coup d'attention on parvient à en compter douze en tout. 
(PI. I, fig. 3) (2). Le genre Jugurta laisse aussi distinguer 
douze articles; ce nombre est même très distinct dans les mâles, 
où ils sont bien mieux séparés. En revanche le genre Celonites 


(4) Cet article est, comme je vieus de le dire, évidemment l’analogue de la 
massue des Célonites; seulement il est proportionnellement plus petit, et les 
éléments en sont bien plus intimement soudés. Si l'on suppose les sept premiers 
articles des Célonites légèrement allongés, le bouton qui les termine amoindri, et 
les éléments qui forment ce dernier plus confondus au côté dorsal, on a une 
antenne de Masaris. 

(2) On ne connaît que des femelles. 


ANTENNES. 21 


est désespérant ; les sept premiers articles de l'antenne sont bien 
distincts, mais ceux qui forment la massue échappent à l’inves- 
tigation, et il n’est pas deux auteurs qui soient d'accord sur ce 
point (1). 

J'ai soumis à l’examen le plus scrupuleux les antennes des C. 
afer et apiformis (2), et je suis arrivé à me convaincre autant que 
cela peut se dire en pareille matière, que la massue est com- 
posée de cinq éléments dans l’un comme dans l’autre sexe: le 
dernier, il est vrai, est assez long et parfois on serait tenté de 
voir à l'extrémité un rudiment du treizième article, mais rien n’est 
moins distinct que cette apparence, et je la crois le résultat d’une 
illusion (3). Je regarde donc l’antenne comme formée de douze 
articles pour les deux sexes dans les Célonites, de même que dans 
les genres précédents. 


Reste le genre Masaris ; je n’ai vu que le mâle, ce n’est donc 
que de celui-ci que je puis parler. Les anciens auteurs, souvent 
peu soucieux d'examiner avec une altention scrupuleuse des 
détails dans lesquels la nature semble avoir pris plaisir à voiler 
son ouvrage, s'étaient bornés, dans l’appréciation des faits, à 
énoncer ce qu'un premier coup d'œil leur avait révélé: aussi 
ceux qui les ont suivis n’ont-ils pas tardé à découvrir des 
erreurs, et la question des antennes des Masaris, une fois mise 
sur le tapis, est-elle devenue l’objet d’une discussion, qui après 


(4) M. de Romand dit (Annal. Soc. Ent. Fr. 2° ser. T. IX, bullet. p. LI), qu'il 
a compté dans les antennnes du mâle du Masaris vespiformis treize articles et 
douze dans celles de la femelle. Ce soi disant Masaris vespiformis n’est autre que 
sa femelle ; quand au prétendu mâle c’estle Trimeria americana femelle. 

Il y a donc évidemment eu erreur d'observation, erreur du reste bien pardon- 
nable sur des faits aussi délicats. Une femelle ne peut avoir offert treize articles 
puisque le nombre douze est le maximum de ce qu’elles en peuvent posséder. 
Cette méme antenne observée par M. de Romand, m'a été communiquée par lui; 
c’est celle que j'ai figurée PI. I, fig. 3). Elle ne possède bien que douze articles ; 
encore les derniers sont-ils fort peu appréciables. 

(2) Pour se livrer à cet examen avec succès, il convient de placer dans le 
champ du microscope l'antenne noyée dans une goutte d'eau; les contours gagnent 
ainsi en précision, et les éléments sont alors plus visibles. Il faut aussi se garder 
d’avoir recours à de forts grossissements. 

(3) Voyez au chapitre V l’article C£ELoNI TES. 


Le 
(e] 


ANTENNES. 


avoir duré deux années, n’a pas même encore l'air de tirer à 
sa fin. (1). 

Je dois pour le moment m’arrêter à la composition de l'antenne 
du Masaris vespiformis qui rentre seule dans l’objet de cet article. 

Fabricius, qui le premier a connu cet insecte, n’a pas abordé 
cette description. — Coquebert quien donna une figure, repré- 
sente sept articles à l'une des antennes et huit à l’autre (2). — 
M. Blanchard en a figuré huit à chaque antenne. 


Un examen attentif montrera : ( PI. I, fig. 6). 


1° Un articie gros et court (le scape). 

2° Un très petit article, comme dans les Vespides en gé- 
néral. 

3° Un troisième article aussi long que le premier. 

4° Un quatrième plus long que le troisième. 

5° Un cinquième un peu moins long que ce dernier. 

6° Un sixième de même dimension que le premier. 

7 Un septième plus court et plus gros. 

Ces sept articles sont fortement articulés et correspondent aux 
sept premiers parfaitement distincts aussi qu'offre l'antenne du 
Celonites apiformis. 

8° Enfin, une massue ovale, qui bien que moins grande en 
proportion, correspond à celle qui dans les Celonites suit le sep- 
tième article. Ce bouton, lorsqu'il est humecté d’alcool, laisse 
voir en dessous les vestiges de cinq éléments, mais si inti- 
mement soudés qu’en dessus l’on n’en aperçoit aucune trace (3). 


(1) Voyez pius bas les observations sur le genre Masaris où ces mémorables 
débats sont résumés. 

(2) Cette différence provient de l’omission dans l’une des deux du deuxième 
arlicie qui est effectivement très petit; néanmoins l’insecte est très reconnaissable ; 
Latreille n’a fait que copier cette figure dans l'encyclopédie. 

(3) Pour ceite observation, il faut se servir d’une loupe de grossissement peu 
considérable; les forts grossissements causent une trop grande diffusion des 
rayons lumineux; je suppose qu'il faut expliquer ainsi que la commission nommée 
par la Société eniomologique de France pour examiner la question du Masaris ait 
pu affirmer qu'aucune trace de sutures n'était visible : elles sont si évidentes 
que je les ai fait découvrir à plusieurs personnes à la première inspection à la 
loupe. 


LÈVRE. 23 


On voit donc que dans ce genre encore, théoriquement par- 
lant du moins, puisque les cinq derniers articles sont soudés 
en un seul, l'antenne persiste à offrir douze articles. J’ai étéobligé 
d'entrer dans ces détails qui paraîñtront peut-être un peu trop 
circonstanciés, par les contestations et les complications dont 
ce sujet en réalité fort simple, est devenu le texte pour nombre 
d’entomologistes. 

Conclusion générale : il suit de tout ce qui précède que dans 
les Masariens les antennes ont douze articles dans les deux sexes, 
tandis que chez les Vespiens et les Euméniens les mâles en 
offrent toujours un treizième, ainsi que je l’ai déjà fait observer 
plus haut. 


2. Des Organes buccaux. 


Dans ces organes l'observateur retrouvera la même transfor- 
mation graduelle qu'il aura déjà constatée dans les antennes, 
c’est-à-dire que : d’un type très voisin des Euméniens, par une 
chaîne de transitions presque insensibles, il arrivera à un autre 
type extrême qui réalise à son plus grand développement le 
caractère Masaris ; les mêmes genres auxquels les places extrêmes 
seraient assignées d’après la constitution des antennes, s’y 
retrouveraient dans une classification basée sur celle des organes 
buccaux ; les deux termés de l’échelle, les eux bornes dela tribu 
à ces deux points de vue, seront également occupés d’un côté 
par le genre Paragia , de l’autre par le genre Masaris; de plus, 
les jalons intermédiaires se retrouvent dans le même ordre, et 
cette admirable concordance, en démontrant l’excellence des 
caractères, facilite le travail de la classification. 


a. LÈèvre. Je vais procéder d’abord à sa description dans 
les deux extrêmes; ensuite je montrerai par quelle série de 
modifications les deux formes se rattachent l’une à l’autre. 

La première se rencontre dans le genre Paraqgia, et commeelle 
se calque sur celle dont la description a été déjà donnée pour 
les Euméniens, je serai bref à son égard. 

Elle est formée : 1° du menton, pièce coriacée, contenant une 
abondance de muscles qui servent à faire mouvoir les palpes; 


is 
CT 


EÈVRE. 


2° des palpes; 3° de la languette, prolongement membraneux, 
formé d’un lobe médian bifide à son extrémité et de deux 
lanières latérales ( paraglossæ \; elle se fixe par sa base à la face 
supérieure du menton, et n’est point rétractile autant que j'en 


ai pu juger, mais se replie seulement et se couche contre le 
le menton. 


L'autre forme, qui caractérise le deuxième type en question, et 
qui se rencontre chez les Masaris et les insectes voisins, est tout 
à fait différente : son organisation et sa construction si com- 
plexes dans un si petit espace, sont vraiment admirables; en 


voici la description qu’il est indispensable de suivre sur la figure. 
LE Ge 07.) 


La lèvre prend ici un développement très extraordinaire, et 
semble perdre tout rapport de formes avec celle des autres 
Vespides. On voit d’abord à l'extérieur de la bouche, placée 
en dessous et en arrière du menton, une lame verticale et 
membraneuse faisant une forte saillie; lorsque la bouche à été 
disséquée avec soin et que l’on observe au microscope la lèvre 


placée à cet effet sur une lame de verre, voici ce que l’on re- 
marque : 


D'abord on découvre comme dans tous les autres Vespides : 
1° Un menton coriacé (m) dont la partie antérieure (m°) est 
assez distincte de ia partie postérieure; 2° les palpes (p); 3° la 
languette (u) qui apparaît sous la forme de deux petits cordons 
très finement annelés. — Les mêmes parties sont représentées 
vues en dessous, c’est-à-dire du côté a n et désignées par les 
mêmes lettres (PI. I, fig 9). 


Puis entre ces parties on distingue la grande lame membra- 
neuse qui dans l’état naturel fait saillie hors de la bouche (L) 
et qui a une apparence demi-transparente ; cette lame pénètre 
dans le menton de manière à ce que ce dernier soit à cheval 
sur sa partie antérieure et l’embrasse des deux côtés par sa base 
devenue bifide (m). Vu non plus de profil, mais en dessous, le 
menton (fig. 9,m)) oïfre uneïongue échancrure (x) dans laquelle 
se loge la lame (L). 


LÈVRE. 25 


Maintenant, cherchons quel est le but de cette organisation 
spéciale. 

Lorsqu'on examine par transparence la lame membra 
neuse, on la voit bordée d’un cordon semi-hyalin qui comme 
elle en fait le tour et semble être double au bord supérieur. Si 
ensuite, après avoir fait ramollir la pièce, on dissèque délicate- 
ment la lame de facon à la dépouiller en partie de son en- 
veloppe, on voit qu’elle est composée de deux feuillets membra- 
neux accolés; en dedans du pourtour du sac ainsi formé, se 
trouve logé un cordon transparent, qui, partant du point (a) 
contourne le bout de lame (e) et vient se terminer dans son 
bord supérieur (b) 4). Ce cordon m'a paru composé d’un tissu 
élastique. 

Le long du bord supérieur de la lèvre (2) se trouve accolé au 
cordon élastique une longue lanière bifide à son extrémité, et 
finement annelée sur toute sa longueur (fig. 8, u). Cette lanière 
n’est autre que la languette dont on ne voit que les bouts en 
(u, fig. 7 et 9). La membrane de la lame enveloppe la languette 
jusqu’en (#) et la retient serrée contre le menton dans lequel 
elle s’emboîte et glisse comme dans une coulisse. Cette mem- 
brane enveloppante, vue au microscope, offre des stries très 
distinctes dans lesquelles on reconnaît le tissu musculaire ; 
c’est donc de plus une membrane musculaire (3). Cela 
posé, si l’on suppose maintenant que la membrane de la 
lame qui prend son point d'appui sur le menton vienne à se 
contracter fortement de façon à rapprocher l'extrémité (e) du 
bout du menton, il en résultera que la base de la langue sera 


(1) Ici il est inférieur; mais dans la position naturelle, c’est ce bord qui re- 
garde en haut, : 

(2) La fig. 8 représente la lèvre en partie dépouillée de l'enveloppe de la 
lame ; la partie (L) en est encore garnie, mais l’antérieure en est dépourvue : (0) 
est un lambeau de la membrane enveloppante renversé en arrière, 

(3) Cette lame faisant saillie en dessous de la tête, on pourrait trouver extraor- 
dinaire qu’elle offrit un muscle extérieur aux téguments ; il est probable que la 
membrane musculaire est elle-même recouverte par une très fine membrane 
cutanée, On peut du reste comparer la nature de cette lame à celle de la 
languette des Euméniens, qui tout en étant membraneuse et musculaire, fait aussi 
saillie hors de Ja bouche, 


26 LÈVRE. 


amenée, de (e) en (r), que par conséquent le reste de son 
étendue, qui est entièrement libre, glissera d'autant dans la 
coulisse du menton, et enfin que son extrémité (u, fig. 9), se 
projettera longuement en avant, comme on peut le voir sur la 
figure (fig. 10). Ù 

Cette observation peut jusqu’à un certain point prêter aux 
objections parce qu’elle n’a pas été faite sur des individus vivants, 
et que les pièces desséchées des collections, toujours mal con- 
servées, exposent à de nombreuses erreurs; mais je n'ai 
jusqu’à présent trouvé aucune autre explication plausible de cet 
allongement extraordinaire de la langue; celle-ci n’a rien d’im- 
probable, et la lame membraneuse que portent les insectes qui 
jouissent de cette faculté, autorise à étendre à ce cas la relation 
qui existe entre elle et cet allongement de la languette. 

Si l’on a bien compris ce qui précède, c’est-à-dire, la confor- 
mation de la lèvre dans les Vespiens et les Euméniens d’un côté, 
de l’autre sa construction si différente en apparence dans les 
Masaris, il me sera facile de faire passer en revue au lecteur les 
termes intermédiaires de cétte modification. 

Dans ce but, revenons en arrière, et des Masaris passons aux 
Célonites; chez ceux-ci la structure de la lèvre est presque 
identique à celle que nous venons d'examiner. La lame mem- 
braneuse est seulement plus étroite, par conséquent moins 
saillante à l’extérieur , et la base de la languette se présente 
enveloppée d’une espèce de tube sur lequel je reviendrai 
plus tard, tube qui n’est du reste autre chose qu’un pro- 
longement des parties membranulaires qui terminent le menton 
en avant. 

Dès ici nous distinguons deux types qui nous permettent de 
de partager les Masariens en deux groupes, suivant qu’ils ont la 
langue rétractile ou non rétractile (4). 

Poursuivons la modification graduelle. 

Dans le genre Ceramius, plus de lame membraneuse ; la bouche 


(1) Au second, c’est-à-dire à celui chez leque la langueite est construite comme 
chez les Euméniens, appartiennent les genres Paragia, Ceramius, Trimeria. 
Dans les autres genres la langue est rétractile. 


LÈVRE. 27 


se présente, comme dans les Vespiens, sans aucune saillie; 
néanmoins vue en dessous (PI. LIT, fig. 6 c, 7) elle est tou- 
jours terminée par deux lanières peu saillantes, peu exten- 
sibles à cause de l'absence de l'appareil lamellaire; mais une 
dissection attentive révèle bientôt l'existence de deux lobes 
latéraux terminés par des points coriacés (fig. 6 e, 7), et dans 
lesquels ïl est impossible de méconnaître l’analogue des 
lanières latérales (paraglosses) si développées dans les Eumé- 
niens. 

Voilà donc autant de rapprochements indiqués vers ce dernier 
type : plus de lame membraneuse, et apparition des rudiments 
de lanières latérales à la languette. 


Si maintenant nous envisageons le genre Paragia, nous trou- 
verons la transition complète. Ici (PI. IT), la lame membraneuse 
a également disparu; les lanières latérales ont pris un grand 
développement ; la languette, ou lobe médian, n’est plus rétrac- 
tile; elle a quitté la forme d’une doublelanière pour prendre celle 
d’un lobe bifide comme dans les Euméniens. 


Il existe cependant une différence qui pourrait faire croire à 
une séparation entre les premiers et les derniers termes de la 
série; c’est l’absence des lobes latéraux de la lèvre dans les 
Celonites et les Masaris, qui sont pourvus d’une lame mem- 
braneuse : je suis loin de croire au manque absolu de ces 
lobules, mais leur recherche est dans tous les cas si difficile 
que je n’ai pu les découvrir; les insectes sur lesquels porte ce 
doute sont si rares etsi petits qu'ilne m’apas été permis de les sou- 
mettre à des expériences convaincantes. Notons cependant que 
dans les Paragia , où ces organes sont certes très distincts, ils se 
trouvent, dans l’état de repos, disposés parallèlement et sur un 
plan antérieur à celui dn lobe médian, le recouvrant presque 
entièrement. (PI. IT, fig. A). 11 en est de même dans les 
Ceramius; or si ces lobes venaient à se souder sur la ligne 
médiane, ils formeraient une lame antérieure à la languette (u) ; 
une lame semblable se trouve chez les Celonites (PI. V, fig. 4, b €) 
elle forme le tube d’où sort ia languette, et c’est peut-être elle 
qui représente les lanières latérales; on pourrait aussi voir l’é- 


28 MACHOIRES. 


quivalent de ces dernières dans les bords membraneux (f) de 
la lèvre; ces lobes sont effectivement toujours bordés d’une ligne 
coriacée dont on pourrait supposer l’analogue dans les points 
coriacés du bout des paraglosses. 

En parlant de la lièvre je n’ai jusqu'ici attaqué que les faits 
directement en rapport avec la démonstration que je me 
proposais d'établir; mais il en est encore quelques-uns à 
éclaircir. 

Le menton vu en dessous (PI. 1, fig. 9 et 10), n’est pas vi- 
sible en entier; toute sa partie antérieure, depuis les palpes, est 
sur un plan vertical ; pour l’analyser complètement, il faut forcer 
la nature et l’étaler en le collant sur une plaque de verre; on dis- 
tingue alors qu’il est fendu en avant et offre deux moitiés (k), 
entre lesquelles s’étend une membrane qui forme le plancher de 
la coulisse ou du tube par où passe la languette et dont le 
plafond est formé par la languette elle-même (u).On voit done 
que, même dans les organes aussi ténus, et qui ne peuvent être 
étudiés qu’au microscope, il est encore des parties articulées 
ensemble, d’une extrême complication et sur lesquelles on ne 
peut rien savoir. C’est un champ ouvert à l'imagination plus 
qu’au scalpel de l’observateur le plus patient et le plus habile. 

La languette elle-même a la forme d’un cordon annelé et 
couvert de stries circulaires qui dénoteraient presque l'existence 
d’un fil spiral, mais je pencherais à y voir plutôt un muscle 
penné : ceci est surtout appréciable lorsqu'on examine la langue 
en dessus; elle offre alors une zone centrale, finement striée 
en travers et deux cordons labiaux à siries pennées (PI, V, 
fig. À a). 


b. Macxorres. Dans ces organes il n’y a guère que le palpe 
de remarquable; ce dernier a dans les Masariens une tendance 
manifeste à l'avortement, tendance sans doute liée aux mœurs 
très singulières de ces insectes ; à son égard on peut obser- 
ver de plus la progression que nous ont offerte tous les autres 
caractères, c’est-à-dire que c'est dans les genres Masaris et 
voisins que le type Masarien est le plus prononcé. 

Ces genres offrent des rudiments palpaires à peine appré- 


MANDIBULES, 29 


ciables (4); dans le geure Masaris , le palpe à peine visible est 
formé de trois articles rudimentaires (PL, IV, fig. 3, a); dans le 
genre Celonites, ces articles sont un peu moins exigus (PI. V, 
fig. 4, c); chez les Ceramius, ils sont quadriarticulés {PI III, 
fig. 4, a); dans les Paragia enfin, ils s’allongent et prennent 
six articles, comme ceux de la plupart des Euméniens et des 
Vespiens (PI. II, fig. B). 

Le galea suit la même régle; très court dans les premiers 
genres, il est assez long dans les Paragia. 

c. ManpiBuLes. Celles-ci présentent deux formes différentes, 
mais assez irrégulièrement distribuées dans la série. La pre- 
mière est celle des mandibules de la section des Euméniens, 
qui les a courtes, non prolongées en bec (2). La seconde est 
arquée, terminée par une pointe très aiguë, semblable à celle 
que présentent certains fouisseurs. 

La première de ces formes appartient aux mâles et aux fe- 
melles des Paragia, et de plusieurs espèces des autres genres ; 
la seconde est l’apanage exclusif des mâles de certains Ceramius. 

En terminant l'examen des caractères zoologiques des Masa- 
riens, je ne dois pas négliger de rappeler cette concordance 
parfaite dans les modifications simultanées de tous les organes, 
et cette série de transitions successives qui établit entre les 
différents genres des rapports naturels en les rattachant aux 
Euméniens par un de leurs extrêmes. 


CHAPITRE IE. 


DES AFFINITÉS DES MASARIENS ENTRE EUX ET AVEC LES AUTRES 
HYMÉNOPTÈRES. 


L'objet de ce chapitre est, comme son titre l’indique , une 
double recherche : la première étudiera les droits des genres 
dont nous avons composé cette tribu à former un tout à part et 
naturel; la deuxième examinera si les Masariens méritent ou 
non de constituer une famille. 


(1) Je n’en ai même trouvé nulle trace dans les Trimeria. 
(2) Les Zethites (Voyez M. G. Solit.), 


30 AFFINITÉ 
Art. É. La tribu des Masariens est-elle naturelle ? 


Cette discussion n’est point oiseuse, comme il pourrait le sem- 
bler à première vue. Ni le genre Ceramius ni le genre Paragia 
n’ont été primitivement rapprochés des Masaris; Latreille 
plaçait le premier dans les guêpes sociales, et ce n’est que plus 
tard qu’on lui a assigné sa véritable place. Quand aux Paragia, 
indiqués par Shuckard comme intimement liés aux Vespiens, 
personne après cet auteur n’est revenu sur son affirmation : 
je trouve donc déjà dans l’incertitude des ouvrages publiés, 
une raison pour m'arrêter sur ce point; jen ai encore une autre 
dans les doutes que j'ai fréquemment entendu émettre sur 
l'aflinité des genres que je réunis : d’ailleurs il ne faut pas 
trop accepter sur parole tout ce qui peut avoir été posé par les 
anciens, surtout lorsque des faits nouveaux ont apparu, dont la 
portée corrobore ou infirme beaucoup d’idées reçues. 

Certainement si l’on compare les deux termes extrêmes de la 
série des Masariens, on les trouvera fort différents, mais comme 
je l’ai déjà montré, ces différences s’atténuent par les transitions 
insensibles qui les enchaînent. Je ne compte pas discuter ici les 
affinités de chaque genre; ce chapitre ne présente pas assez 
d'intérêt pour chercher à l’allonger à plaisir; mon objet n’en sera 
pas moins rempli, si je me borne à démontrer que les types 
extrèmes peuvent et doivent même rentrer dans la même coupe; 
a fortiori la chose sera prouvée pour les termes moyens. 

Je choisirai donc pour cet examen les genres Paragia et 
Masaris ou Celonites. 

Passant successivement en revue les caractères qui portent à 
réunir ces différents genres, puis ceux qui les séparent, quel- 
ques rapides considérations suffiront pour établir l'importance 
relative bien plus grande des premiers. 

Les caractères qui tendent à fondre les genres dans une 
même tribu sont au nombre de quatre principaux. 


4° La conformation identique des ailes, leur nervation sem- 
blable, et leur plicature indistincte. 


2 La conformation identique du thorax, et particulièrement 
des écussons, telle que je l’ai décrite plus haut. 

& Le fait que les mâles n’ont que douze articles aux an- 
tennes. 

ko La présence de deux épines tibiales à la patte moyenne. 
on pourrait encore ajouter : la tendance des articles antennaires 
à se souder. 

Les caractères qui séparent les genres extrêmes sont les 
suivanis : 

4° La forme des antennes. 

Dans l’article qui traite de la forme de ces organes, on aura 
lu que les variations ne sont pas d’une importance bien grande 
puisqu'on passe de l’un à l’autre par des transitions très douces. 

2° La forme de la lèvre. 

Ici l’on rencontre effectivement des différences notables au 
premier aspect, mais nous avons vu également que les deux types 
se ramenant au fond à la même forme, il n'existe pas entre 
eux de barrière constitutive à cet égard. 


3° La longueur des palpes maxillaires. 

Elle est certainement très variable; mais les caractères que 
fournissent ces organes sont tout au plus génériques et ne 
peuvent jamais donner une base suffisante à l’établissement de 
tribus. 


h° La forme de l’abdomen. 

Elle est très variable aussi, mais le nombre des segments est 
toujours le même, en sorte que les variations sont si peu im- 
portantes qu’elles ne pourraient pas même permettre d'établir 
des coupes génériques. 

Je ne crois pas nécessaire de parler des mandibules, parce 
que ces organes peuvent présenter dans une même tribu les 
variations les plus grandes; les Euméniens en sont la meilleure 
preuve. 

Les premiers caractères étant bien plus importants, et 
reliant les divers genres d’une manière incontestable, tout en 
offrant de notables différences avec les Vespiens et les Euméniens, 


32 AFFINITÉS 


nous en devons tirer une double conclusion; c’est qu’il y a lieu 
à les réunir en un seul groupe, et qu’il est impossibie d’en séparer 
quelques-uns pour les ranger dans une des deux autres tribus. 

Passons maintenant à l'examen des affinités de la tribu tout 
entière et dela place qu’elle doit occuper dans l'ordre des Hymé- 
nopières. 


Art. LL. Les Masariens constituent-ils une tribu des Vespides ou une 
famille à part ? ; 


Posée en d’autres termes, la question est celle-ci : les Masariens 
ressemblent-ils plus aux Euméniens et aux Vespiens qu'ils ne 
ressemblent au autres familles des Hyménoptères ou s’en 
écartent-ils autant? 

En effet, à moins de vouloir rendre la science impossible, on 
ne doit pas créer des groupes partout où l’on peut (1), mais là 
seulement où les exigences de la méthode le rendent indispen- 
sable. Nous ne rechercherons done pas en conscience si les Ma- 
sariens pourraient former une famille à part, mais bien s'ils 
peuvent rentrer dans une famille sans faire violence à la méthode: 
un résultat négatif donné par cetie recherche serait en même 
temps la confirmation du fait qu’ils ont réellement droit à 
figurer à part. 

Quelles sont donc les différences qui distinguent les Masariens 
des deux autres tribus ? 

Nous n’en découvrons que deux essentielles et générales. 


4° Ils présentent une cellule cubitale de moins. 
90 L’écusson chevauche sur le post-écusson. 


Or dans aucune famille, il ne serait permis d'opérer une 
scission fondée sur d’aussi minimes différences, qui dans tel 
autre cas donné ne s’offrent que comme génériques. 

À côté de ces deux différences zoologiques, toutes les autres 
sont d’une valeur relativement si faible, se rattachent aux 
formes des Vespiens et des Euméniens par des transitions si 


(4) Les entomologistes anglais se distinguent malheureusement à cet égard ; 
ils ne sont pas du reste les seuls à manifester cette tendance, 


DE LA TRIBU. 33 


constatées et si insensibles, que quel que soit le caractère que 
l'on consulte, on sera toujours frappé de voir quels liens inti- 
mes enchaîneñt le reste de la tribu aux Vespides par l’anneau 
des Paragta. 

Il est vrai, que les Masariens ne sont pas affiliés aux Ves- 
piens et aux Euméniens par le même degré de parenté que ces 
deux tribus le sont entre elles ; mais un simple défaut de symé- 
trie daus un arrangement de la nature ne peut être un obstacle 
au rapprochement des trois tribus. Effectivement des rapports 
de ressemblance si visibles que personne ne les à méconnus, 
se lisent dans tout l’ensemble du corps; et la constitution de 
la tête du corselet et de l'abdomen er sont une preuve palpable. 


Si nous passons à une autre considération, celle des mœurs, 
le résultat n’en sera pas changé. 


Les mœurs des Masariens ne sont pas connues par le fait; 
mais certaines observations pourraient les faire ranger parmi jes 
parasites. Or, de même que précédemment nous n’avons pas 
jugé à propos de faire deux familles des guèpes sociales et des 
guëêpes solitaires malgré la différence totale du genre de vie, 
phytophage dans les premières, zoophage dans les secondes, 
-nous ne pensons pas pouvoir maintenant séparer les Masariens 
des autres tribus. 

La famille des Vespides se partage pour nous en trois tribus : 
les Vespiens, les Euméniens et les Masariens, ou en d’autres 
termes, les sociales: phytophages, les solitaires zoophages, et 
les solitaires parasites (1); elle renferme donc dans son sein les 
trois types moraux que dans les autres familles on ne rencontre 
en général qu’à l'exclusion les uns des autres, et c’est à ce titre 
la plus riche, la plus complète de toutes. On pourrait presque 
dire que les Vespiens représentent les abeilles des Vespides, 
que les Euméniens sont leurs Crabronides et que les Masariens 
enfin, sont leurs Chrysides. 


Cette dernière assimilation est d'autant plus plausible 


(4) Ou plutôt à mœurs mixtes, car les Ceramius paraissent avoir à peu près le 
même genre de vie que les Euméniens, 
HI 


34 AFFINITÉS DE LA TRIBU. 


qu'outre l’analogie des mœurs, elle est fondée sur certaines affi- 
nités dans les formes. il est presque impossible de ne pas être 
frappé des rapports qu'offrent le facies des Celonites et celui des 
Stilbes;abdomen de même forme, denté au bout, dépriméen des- 
sous est frappant à cetégard, et dansles deux genres en question, 
celte partie du corps jouit également d’une faculté très parti- 
culière ; je veux parler de la manière dont elle se ramène en des- 
sous de manière à diriger l'anus en avant, ce qui permet à l’in- 
secte de se replier en boule perdant le vol : cette ressemblance 
est même si évidente qu elle avait conduit Rossius à classer les 
Celonites dans les Chrysides, bien qu'aucun caractère ne 
puisse justifier cette assimilation. 

Cette même analogie avait aussi conduit dans ces dernières 
années M. le marquis Spinola à un ingénieux rapprochement 
entre les Chrysides et les Vespides (1) formulé dans la division 
suivante. 


I. Insecte ayant la faculté de renverser l'abdomen sur le dos 
du corselet, et de l’infléchir en dessous : Euméniens. Vespiens. 


Il. Insecte ayant en outre la faculté de recourber l’abdomen 
en dessous et de l’amener à toucher la tête : Masariens. 


III. Insecte ayant cette dernière faculté, mais privé de la 
première : Chrysides. 


Ce rapprochement n’est plus juste depuis que la tribu des 
Masariens s’est accrue de plusieurs genres qui la décaractérisent 
considérablement : les Paragia ainsi qu’une partie notable des 
Ceramius ne jouissent point de la propriété en question; en sorte 
qu’au lieu d’être un caractère de la tribu tout entière, elle n'est 
plus que le privilège d’un ou deux de ses genres. C'est là un 
exemple de plus de la nécessité si fréquente d'abandonner une 
certaine symétrie qui aux débuts de l'étude séduit d’abord 
l'esprit, lorsqu'on ne lui fait embrasser que la faune presque 
toujours homogène d’un seul continent. 


(1) Dansun mémoire intitulé : Osservazioni sopre caratteri naturali di tre fa- 
miglie d’insetti imenotteri, ciù è le Vesperide, le Masaride et le Crisidide. 


LA 


CLASSIFICATION. 3 


CHAPITRE III. 


CLASSIFICATION DES MASARIENS. 


Le nombre des genres est ici trop peu considérable pour 
qu’il soit nécessaire d'en faire un analyse qui ressort déjà sufh- 
samment du simple énoncé des diagnoses de ces genres. 

Il est cependant important d'attirer l’attention des entomolo- 
gistes sur la difficulté qu’on éprouve à former des genres na- 
turels dans cette tribu où tous les types s’enchaînent si étroite- 
ment dans leurs passages des uns aux autres. On est conduit 
presque forcément à en établir trop, ou trop peu; trop, parce 
qu’il faut que le saut d’un genre à l’autre soit plus grand que 
d’une espèce à l’autre dans un même genre ; trop peu, parce que 
si au contraire on en vient à essayer «le fondre ensemble deux ou 
trois de ces genres, il y aurait autant de raison pour en fondre 
un plus grand nombre, 

On rencontre perpétuellement devant soi ce problème inso- 
luble; ou faire peu de divisions, qui sont très artificielles parce 
que les espèces d’un même genre pourront souvent se ressembler 
beaucoup moins entre elles que les extrêmes de tels ou tels 
genres ne ressembleront aux extrêmes de ceux qui les avoisi- 
nent; — ou en faire beaucoup qui seront naturelles, mais en 
même temps sans valeur, parce qu’elles seront basées sur des 
caractères d’une importance beaucoup trop secondaire. 

Placé dans cette alternative, j'ai choisi un terme moyen. Sans 
doute, je le sais fort bien, je risque ainsi de ne contenter per- 
sonne ; les uns trouveront que j'ai faittrop de genres, tandis que 
les autres ne manqueront pas d'affirmer que j'en ai fait trop peu; 
tous auront également raison à leur point de vue. Mais, tout en 
acceplant une censure que je prévois sans peine, je les prierai 
de vouloir bien faire grâce à mon système et de ne le pas 
rejeter sans avoir fait, comme moi, une étude longue et cons- 
ciencieuse de la famille des Vespides. En effet, j'ai toujours 
remarqué que les divisions introduites en passant, sur la seule 
inspection de quelques espèces, sont défectueuses ; c’est au mo- 


36 MOEURS. 


nographe que doit être réservé le droit de faire des changements 
dans la classification, et c’est la tendance contraire qui a plongé 
tout particulièrement l’entomologie dans l’état de confusion, 
dont à l’heure qu'il est elle a encore tant de peine à sortir. 

Pour ce qui concerne chaque genre particulier, Je renvoie, 
apres cette courte discussion générale, aux détails historiques 
et aux faits à l’appui qui se trouvent consignés dans le cha- 
pitre cinquième. 


CHAPITRE IV. 
Des Mocurs Des MASARIENS. 


‘5 La plupart des Masariens sont si rares et habitent des con- 
trées encore si peu explorées, qu’on ne connaît à peu près rien 
sur les habitudes de cette tribu. 

Boyer de Fonscolombe a fait connaître les détails suivants sur 
le Ceramius Fonscolombr : 


« Get insecte est rare. Je l’ai trouvé autour des mares d’eau, 
où il venait prendre de la terre délayée, ou bien entrait dans des 
trous cylindriques creusés par lui dans une rive peu élevée. Ces 
trous, où l'insecte va déposer ses œufs et pratiquer un nid pour 
ses petits, sont précédés d’une galerie recourbée en bas, qui 
entoure l’orifice du trou. Cette galerie, qui les fait aisément re- 
marquer, est formée irrégulièrement, et en partie presque à 
claires voies, des parcelles de terre que l’insecte détache du nid 
en le creusant, ou qu’il apporte du dehors. La rareté de l’in- 
secte, l'éloignement de mon domicile et le manque d’instru- 
ments, mont empêché d'ouvrir les nids et d’en examiner le 
contenu. La ponte finie, la galerie est détruite promptement et 
sans doute par la mère elle-même; car peu de iemps après on 
ne la retrouve plus, et rien n'indique alors la place des nids sur 
le terrain. » 

_ Après ces indications assez vagues, les seuls détails positifs 
que nous possédions sur la tribu des Masariens nous ont été 


MOEURS. 37 


transmis par notre ami, M. Dours, chirurgien militaire à l'ar- 
mée d'Afrique, qui a consacré plusieurs années à de conscien- 
cieuses recherches entomologiques dans les riches contrées 
qu’il a parcourues à la suite des armées guerroyantes. 


Voici les renseignements qu’il a bien voulu nous communi- 
quer sur les deux espèces qui suivent : 


« Le Celonites Fischerti et le C. oraniensis (1) se plaisent dans les 
localités exposées au soleil, sur les collines rocailleuses, sur les 
falaises brülées du sol algérien ; leur vol est rapide et très sou- 
tenu ; on les voit vibrer au soleil, suspendus dans les airs pen- 
dant des espaces de temps très considérables, sans qu'ils revien- 
nent prendre terre : c’est avec peine qu’on les aperçoit de loin 
en loin se poser sur les fleurs des Synanthérées qui composent 
presque exclusivement la flore des régions qu'ils affectionnent. 
On les prend néanmoins quelquefois sur les fleurs de plusieurs 
plantes, et en particulier du Buphthalmum maritimum (ou d’une 
espèce voisine). Dans le voisinage on découvre alors ordinaire- 
ment l’Eryngium capitatum, dont les feuilles desséchées masquent 
et ombragent les nids que la Scolia bifasciata élève sur le sol. 

« Maintes fois, m’écrit M. Dours, j'ai vu le Celonites Fischeri 
se jouer autour des orifices extérieurs de ces nids, y entrer et en 
sortir tour à tour. Dans une circonstance, le Celonites oraniensis 
s’est précipité dans l’un d’eux, peu après l'introduction du C. 
Fischeru, et tous les deux en sont sortis immédiatement, se pour- 
suivant dans les airs, où mes yeux n’ont pu les suivre. Je me 
suis emparé plusieurs fois des deux espèces de Celonites, au 
moment où ces insectes quittaient les repaires de la Scolia; vai- 
nement j'avais cherché sur la larve de cette dernière les œufs 
que je soupçonnais devoir y être déposés par le Celonites, lorsque 
je fus enfin assez heureux pour constater un fait de nature à 
dissiper tous mes doutes à cet égard. 


« Dans le mois de septembre 185}, j'avais rapporté dans 
mon cabinet une certaine quantité de grosses coques prises 
dans les nids de la Scolia bifasciata, et que Je savais contenir la 


(1) Jugurlia oraniensis. 


38 MOEURS. 


nymphe de cet hyménoptère plus ou moins prête à se transfor- 
mer en insecte parfait. L’éclosion eut lieu dans la condition 

ormale, pour quelques unes d'elles, vers les derniers jours de 
mai ou la première quinzaine de juin. Mais quelle ne fat pas 
ma surprise, en voyant un jour la cloche qui recouvrait une de 
ces coques, habitée par trois Celonites Fischerii, nés évidemment 
dans l’intérieur de la larve de la Scolia, avant que celle-ci eût 
filé sa dernière enveloppe! » 


Tels sont les faits très intéressants, mais malheureusement 
uniques, qui soient arrivés à ma connaissance. On voit donc 
quelle est l'étendue du champ à parcourir et des moissons à 
récolter qui attendent l’entomologiste de ce côté; mais c’est 
dans les mêmes régions qu’a explorées M. Dours, c’est dans les 
plaines brûlantes de l'Algérie qu’il faudra les conquérir. Cepen- 
dant, malgré le peu de fécondité qu'offre notre continent dans 
ces espèces réservées à des climats plus chauds, les naturalistes 
du midi ne sont pas hors d’état d'avancer nos connaissances 
sur les Masariens ; il est certain que devant des recherches 
scrupuleuses et actives, le Celonites abbreviatus et plusieurs Ce- 
ramius seront contraints à révéler les mystères de leur genre de 
vie, quoiqu'ils aient jusqu'ici réussi à les soustraire presque 
entièrement aux regards des curieux. 


CHAPITRE V. 


OBSERVATIONS PARTICULIÈRES SUR LES DIFFÉRENTS GENRES DE 
LA TRIBU DES MASARIENS. 


Il s’en faut de beaucoup que ces genres soient tous bien 
connus et bien définis. Depuis qu'ils ont été établis, ils ont déjà 
subi des modifications et sont en voie d’en subir de nouvelles en- 
core ; de plus, chaque genre ayant une histoire particulière trop 
a part pour qu'elle pût trouver place dans les limites assignées 
à l’historique du sujet en général, et cette histoire n’en étant 


pas moins imporiante à connaître pour mettre à même d’ap- 
précier la classification, j'ai dû faire un chapitre que voici, des 


PARAGIA. 39 


détails que je ne pouvais ni faire rentrer dans l'introduction, 
ni sacrifier dans cet ouvrage. 


Art. !L DU GENRE PARAGIA. 


Lors de l’établissement de ce genre qui, nous l'avons déjà 
dit, est d’une création récente, il ne lui fut assigné aucune place 
dans l’ordre naturel ; on laissait seulement entrevoir ses affinités 
avec les Vespiens et les Euméniens; or, ce rapprochement est 
inadmissible, selon nous, et nous n’hésitons pas à lui restituer 
sa véritable place à côté des autres Masariens. 

Ce genre, il est vrai, n’a pas le facies de ceux-ci ; il ressemble 
au contraire exactement, soit aux Vespa (P. decipiens), soit aux 
Odynerus (P. australis, odyneroïdes). 

_Shukard ne lui assigne aucune place; il se borne à dire que 
ce genre se rapproche des Masariens par la forme de ses yeux 
et la nervation de ses aïles, tout en voyant dans la forme des 
mandibules un caractère essentiel qui le relie aux Vespiens; il 
finit même par supposer que l'espèce est sociale. 

Voici les objections qu’on peut faire à ces assertions : 

D'abord, la forme des mandibules, nous l'avons déjà dit, 
n’est pas un caractère de tribu ; les guëpes solitaires présentent, 
en effet, l’une et l’autre, l’allongée et la courte. D'ailleurs, les 
Masariens ont, eux aussi, des mandibules courtes aussi bien que 
les Vespiens : c’est donc un argument sans aucune signification. 
Ensuite, si dans la forme des mandibules des Paragia, on voulait 
chercher quelque analogie, ce ne serait pas avec celles des 
Vespa qu’on la rencontrerait, mais avec celles des Discœlius et des 
Zethus, c’est-à-dire des guëpes solitaires à mandibules courtes. 
Enfin, quant au caractère tiré des mœurs, il est évident qu'il n’a 
pas plus de valeur puisqu’aucune observation n’a été rapportée 
à l'appui. La forme de l’insecte est entièrement celle d’un Ody- 
nerus, et conjecture pour conjecture, je n’hésiterais pas à pré- 
férer celle qui en fait une espèce solitaire ; mais de plus, la forme 
du chaperon est décisive pour moi; dans tous les Vespiens il est 
ovoide, subcordiforme, et terminé par une dent, à part le genre 


49 CERAMIUS. 


\ 


Vespa où il affecte une forme polygonale ; dans le genre Paragia 
il est de figure longue, prolongé devant les mandibules, et tron- 
qué droit au bout comme dans les Odynères; cette troncature 
qui ne se rencontre Jamais dans les guêpes sociales est de na- 
ture à ne laisser aucun doute. 

Remarquons encore qu'aucun des caractères des Paragia 
n’est eo opposition avec ceux des Masariens, car ni les mandi- 
bules, ni aucun autre organe important, ne diffèrent de formes 
d'une manière essentielle avec leurs analogues dans ceux-ci. 
Jusqu'ici donc, le genre Paragia parait pouvoir, à droit égale- 
ment fondé, figurer dans chacune des trois tribus qui consti- 
tuent la famille. Maintenant, je vais donner les raisons qui le 
mettent forcément dans celle des Masariens, en l’écartant des 
deux autres, et ces raisons sont de nature à être appréciées fa- 
cilement si l’on a lu le chapitre [ avec quelque attention. 


4° La nervation des ailes est exactement la même que dans 
les Masariens, avec trois cellules cubitales seulement ; 

% Le thorax (spécialement quant aux écussons) est identi- 
quement construit comme dans les Masariens (voy. chap. I, 
art. 1, 6 2), et point du tout comme dans les Vespiens ou dans 
les Euméniens: 

3% Les antennes ne comptent que 12 articles dans les deux 
sexes {voy. chap. E, art. 2, S 4). 

Ces raisons sont péremptoires et emportent la conviction. 

Je ne méconnais pas cependant les caractères secondaires qui, 
en revanche, rattachent les Paragia aux Euiméniens, mais cette 
analogie n’infirme en rien les conciusions précédentes; en 
démontrant sans réplique la liaison des Masariens avec les autres 
tribus de la même famille, elle parle avec éloquence contre l’idée 
de séparer ce groupe des Vespides pour l’élever au rang d’une 
famille à part. 


Art. IL DU GENRE CERAMIUS. 


Ce genre fut établi en 1810, par M. Klug, dans le Hfagaz. 
der Naturforsch. Freunde, sous le nom de Gnatho ; dans le cours. 


CERAMIUS. 41 


de la même année, parut en France l'ouvrage intitulé : « Con- 
« sidérations générales sur l’ordre naturel des Crustacés, des 
« Arachnides et des Insectes, » de Latreille, où l’illustre ento- 
mologiste établissait le même genre sous le nom de Ceramius, 
basé du reste sur une autre espèce propre à l’Europe. 


En 1824, le docteur Klug publia ses « Enfomologische mo- 
« nographien, » dans lesquelles il renonce au nom de Gnatho, 
plus anciennement employé déjà par Illiger (1), pour un groupe 
d'insectes coléoptères, et adopte le nom de Ceramius. 


Dans son mémoire de 1810, M. Klug avait décrit les organes 
manducaux de son insecte d’une manière très défectueuse, 
d’après les pièces mutilées qu'il a considérées et dessinées 
comme intactes ; il ne faut donc en tenir compte que pour la 
date et s’en rapporter entièrement à celui de 1824, dans lequel 
l’auteur a rectifié ses premières erreurs et décrit à nouveau le 
genre Ceramius en y ajoutant plusieurs espèces nouvelles (2). 
Il donne une description détaillée de la bouche et en particu- 
lier de la langue dans les C. Lichtensteini, Fonscolombii, lusitanicus 
et linearis; malheureusement ce mémoire n’est accompagné 
d’aucune planche explicative, et les minutieux détails dans 
lesquels entire l’auteur, ne sauraient être saisis clairement sans 
le secours de bonnes figures. Un point que nous noterons ici 
en passant, parce qu'il a son importance, c’est le fait qu’il a 
remarqué des individus dont les ailes étaient pliées comme 
dans les autres Vespides, et je ne doute pas que ce caractère 
ne puisse être généralisé par l'inspection attentive des autres 
espèces. | 

Les espèces de ce genre sont du reste d’une étude très difi- 
cile. Elles semblent être, à la fois, nombreuses et très voisines; 
cependant la rareté des individus trouvés jusqu'ici n’a permis 
d’en comparer qu’une quantité fort restreinte. Je ne suis donc 
pas fixé sur les espèces aussi bien que je le désirerais. 


J’insisterai aussi sur un fait dont j'ai déjà parlé plus haut ; 


(1) Magaz. der Insektenkunde. VI, 348. ( Megacephala, Latr.) 
(2) Entomologische Monographien, p. 217. 


42 JUGURTIA ET CELONITES. 


on s'étonnera, peut-être, en voyant les différences si marquées 
qu'offrent souvent les mâles, que je n’aie pas introduit un plus 
grand nombre de sections génériques ; je répète que je n’ai pas 
cru devoir en profiter pour grossir la liste des genres, parce que 
ces différences, quelque frappantes qu’elles puissent être, ne 
possètlent pas un caractère indispensable pour en motiver l'usage 
dans ce sens, puisqu'elles sont le partage des mâles seuls. 


Art. III. DES GENRES JUGURTIA ET CELONITES. 


Le genre Celonites, tel qu'il existait, était moins nettement 
délimité qu’on ne s'était plu à le croire, et avait besoin d’un 
remaniement complet, d’un nouvel examen scrupuleux de ses 
espèces malheureusement trop rares, et par là trop difficiles à 
comparer 1ps@ 1n persond. 

Les antennes de toutes les espèces étaient loin de se ressem- 
bler parfaitement : dans l’abbreviatus, elles figurent une massue 
sphérique, tandis que dans la Jugurtia numidica elles s’allongent 
et se séparent presque comme chez les Ceramius. Quant à leur 
composition , j'ai déjà dit plus haut combien il avait fallu de 
temps et de travail, aux entomologistes, pour s’en faire une 
idée nette. 

On avait cru d'abord qu'un des caractères de la tribu des 
Masariens était d’avoir moins d'articles aux antennes que les 
autres Vespides, et chacun décrivit ou figura ce qu’il crut avoir 
sous les yeux ; mais il est temps que l’on revienne maintenant 
de ces assertions erronées qui ne sont qu'une accumulation 
successive de variantes et d’inexactitudes. 

Jurine figure 14 articles dans le mâle, et n’en admet que 13. 
— M. Guérin-Méneville n’a fait que reproduire une figure de 
Savigny. — M. Blanchard en figure 41. — M. Lucas, 12. — 
M. L. Dufour en compte aussi 12 dans les deux sexes. Dans les 
planches de la Description de l'Egypte, chef-d'œuvre d’exactitude, 
Savigny donne 42 articles pour la femelle et 43 pour le mâle. 

J'ai voulu faire aussi cette recherche par moi-même, et ap- 


JUGURTHA ET CELONITES. 43 


prendre par mes propres yeux ce que les autres ne révélaient 
qu’à travers mille contradictions, et j’en ai consigné plus haut 
le résultat ; je n’y reviens que pour répéter que j'ai trouvé 12 
articles dans les deux sexes. 

Une différence importante règne dans la forme de ces organes, 
entre le genre Celonites proprement dit, et le genre J'ugurtia que 
j'ai cru devoir séparer du premier. 


Dans ce dernier (J. oraniensis, etc.) , le premier article ou 
scape est le plus grand de tous, comme dans le reste de la fa- 
mille des Vespides; chez le premier, au contraire (C. abbre- 
viatus, etc.), le premier article est toujours gros, globuleux, 
quoique très court; mais le deuxième, en général si petit, re- 
produit ici la forme et les dimensions du premier ; c’est là un 
fait unique dans toute la famille, qui, combiné avec d’autres 
différences, autorise amplement la scission en deux genres. 

Les formes du corps présentent également d’assez notables 
dissemblances. 

Dans les Celonites, l'abdomen est déprimé, élargi surtout à 
sa base. Sa face supérieure est convexe et l’inférieure concave ; 
de la rencontre de ces deux faces, résulte de chaque côté une 
ligne iranchante (PI. V ,fig. 1). 


Chez les Jugurtia, la face inférieure est au contraire convexe, 
et l’adomen devient plus ou moins cylindrique. Dans les pre- 
miers, l'abdomen est presque triangulaire, parce que le premier 
segment est le plus large; dans les derniers, le premier segment 
est petit et l'abdomen ovale. Enfin, et c’est ici une différence 
très notable, dans les premiers, le corselet est très large en 
arrière, le métathorax déprimé se trouve taillé en biseau trans- 
versal, dont le tranchant dirigé en arrière coïncide avec un 
tranchant analogue formé par le bord antérieur du premier 
segment de l'abdomen, créant ainsi une espèce d’axe de char- 
nière autour duquel l'abdomen est mobile ; de cette disposition 
il résulte que l’abdomen ne peut se relever beaucoup du côté 
du dos, parce qu’alors les deux biseaux, en se rencontrant, 
présentent au-dessus de l'articulation un point de résistance, 
tandis que l’inflexion en dessous n'offre aucune difficulté; de 


44 MASARIS. 


plus, la forme concave de la face inférieure de l'abdomen lui 
permet de se recourber en dessous, et grâce à cette double 
conformation, l’anus peut venir se loger contre le sternum ou le 
menton. Rien de tout cela ne se voit dans le genre Jugurtia; 
les insectes qu’il renferme ont le métathorax et l'extrémité 
antérieure de l’abdomen convexes, ne coïncidant nuilement, 
et l’abdomen est presque incapable de se replier en dessous. 


Art. IV. DU GENRE MASARIS. 


La conformation particulière des antennes, dans ce genre et 
dans celui qui précède, a conduit à des erreurs et à des discus- 
sions nombreuses, favorisées par la manière superficielle dont 
les premiers auteurs avaient fait leurs observations. 


M. Léon Dufour adressa un appel aux entomologistes (1), 
pour les engager à de nouvelles observations, désirant, comme 
il le dit plaisamment, ne point être vor clamans in deserto, et 
certes il ne le fut pas, car on lui répondit par une discussion 
qui dura deux années entières! 


M. de Romand répondait à M. Dufour (2), qu’il possédait les 
deux sexes du Masaris vespiformis, et qu'il avait trouvé 15 ar- 
ticles aux antennes du mâle, 12 à celles de la femelle. Or, 
M. de Romand, je l'ai déjà dit, se trompait sur l'espèce ; j'ai 
visité la collection de ce savant, j'en ai manié tous les insectes, 
et j'ai vu que ses deux individus qui proviennent de la collec- 
tion de Latreille, n’appartiennent nullement à la même espèce. 


Dans le même volume du même ouvrage (3), M. Lucas dé- 
clarait avoir examiné le vrai Masaris, et ne lui avoir trouvé que 
8 articles, de même que M. Blanchard, qui a figuré ce curieux 
insecte dans le règne animal illustré, où il est considéré comme. 
une femelle. 


(4) Ann. Soc. entom. de France, 2° série, IX, 61. 
(2) Même volume, Bulletin, p. LI. 
43) Bulletin, p. LxLIx. 


MaAsaRIs. 45 


Là dessus, dans le tome X du même recueil (1), M. Dufour 
exprimait toute sa satisfaction de cette heureuse solution de la 
question. 


Malheureusement il n’est guère possible de voir de solution 
là dedans. 


D'abord on s’est si peu entendu sur le point de départ, que 
l’on a raisonné sur un Masaris unique, sans se douter que cette 
prétendue espèce unique comptait deux genres et trois êtres 
bien distincts. Lesétudes spéciales que j'ai faites sur les Vespides, 
me permettent de parler ici avec plus de sûreté qu’un autre, 
et pour commencer par ce qui tient au sexe, je dirai que le 
Masaris de Paris, celui étudié par MM. Blanchard et Lucas, le 
type de Fabricius el. de Coquebert, estun mâle et non point une 
femelle ; la preuve péremptoire en est que l’abdomen se com- 
pose de 7 anneaux, tandis que les femelles de tous les Vespides, 
sans aucune exception, n’en ont que 6. Ce qui a pu induire en 
erreur Fabricius, le premier, ce sont deux soies sortant de 
l'anus, qui sont l’armure génitale du mâle, que ce savant 
aura sans doute pris pour l’aiguillon, et que dans le cours de 
la discussion l’on a taxés d’aiguillon bifide ! 


Quant à la question des antennes, j'ai déjà exposé que les 
soudures entre les articles propres à cette tribu, sont une 
source féconde d'obscurités ou d’erreurs. J’ai déjà décrit l’an- 
tenne du M. vespiformis , mais la persistance que l’on a mise à 
ramener cette question sur le tapis, m'oblige à revenir sur 
quelques faits récents. M. Schaum avait adressé, de Berlin, à 
la Société Entomologique, une note qui fut insérée dans le Bul- 
letin 2}, et dans laquelle il décrit les antennes du Masaris 
comme nous les avons fait connaître. Il annonçait en même 
temps que le Musée de Berlin possède plusieurs Masaris. 

De guerre lasse, la Société nomma une Commission, et 
celle-ci, dans un rapport, conciut : 


4° Que l'insecte de M. de Romand, n'est point un Masaris ; 


(1) Encore Masaris et Celonites, p. 418. 
(2) Ann. Soc, ent, de France, 2° série, X, Bull, p. 87. 


46 MASARIS. 


— 9° Que les antennes du Masaris ont 8 articles, ni plus, ni 
moins ; — 3° Que le Musée de Berlin ne possède pas de Masaris! 


En présence d’assertions aussi extraordinaires, je crus de- 
voir lire à la Société une note sur cette question; elle ne put 
être insérée à cause de sa longueur, et je me bornai à publier, 
à la suite du rapport (1), un résumé des faits, par lequel je 
cherchais à établir que les antennes du Masaris ont bien 12 ar- 
ticles, et que les individus cités par M. Schaum sont bien des 
Masaris; j'ai suffisamment expliqué plus haut le premier point; 
quant au second, M. Schaum dit que ses insectes ont aux an- 
tennes 8 articles distincts. le dernier formant un bouton, à la 
surface inférieure duquel on remarque les éléments de 5 rudi- 
ments; or, comme aucun autre Vespide que le Masaris n'offre 
cette structure, il faut bien en conclure que celui qui le pré- 
sente est le #/asaris vespiformis, ou tout au moins une nouvelle 
espèce du même genre (2). 

J'ai tenu à constater cette négation d’un fait évident, afin de 
prémunir pour l'avenir contre une nouvelle source d'erreurs 
qui pourrait résulter de ce rapport. 


Du reste, j'observerai en terminant, que si, au point de vue 
anatomique, cette discussion numérique a quelqu’intérèêt, il 
n'en est pas de même au point de vue zoologique : dans quel- 
ques genres, les antennes sont conformées comme dans les 
Vespiens et les Euméniens; dans d’auires se remarque la ten- 
dance des éléments à se souder, tendance qui augmente par 
des transitions successives, et qui pourra toujours être envi- 
sagée comme la cause de la diminution du nombre des articles, 
là où les antennes se présenteront comme incomplètes à cet 


(4) Ann. Soc. eni. de France, 5° série, EL Bull., p. 17. 

(2) Depuis cette époque, et au grand étonnement des membres de la commis- 
sion susmentionnée, M. Schaum est venu convaincre la Société Entomologique 
de France, de l'erreur à laquelle elle s'était cramponnée avec tant de force. il la 
adressa une nouvelle note accompagnée de bonnes figures. Ces dernières, qui 
représentent l’un et l’autre sexe du Masaris vespiformis, sont de nature à ne 
laisser aucun doute sur l'identité générique et même spécifique des Masaris de 
Berlin et de ceux de Paris. (Voyez. Ann. Soc. Ent. Fr. 1853. Le mémoire de M. 
Schaum est encore sous presse). 


MASARIS. A7 


égard. Cette différence, en regard de la concordance de tous les 
autres caractères et des transitions qui l’amènent d’une espèce 
à l’autre, ne pourra pas être une raison suflisante pour séparer 
des genres, et la seule conclusion que l’on en puisse tirer, est 
qu'il faut laisser de côté ce caractère antennaire, parce qu'il 
nous échappe. On pourra dire d’une manière générale, et 
comme diagnose de la tribu tout entière que les articles of- 
frent une propension à se souder, mais on n’en pourra rien in- 
férer pour la diagnose des genres, qui doit être basée sur des 
faits positifs et non sur des détails dont l’appréciation diffère 
dans tous les auteurs. Si l’on persistait à chercher des carac- 
tères dans le nombre des articles antennaires, les différences 
individuelles dans les soudures seraient bien de nature à em- 
barrasser les observateurs, et à mettre sur le tapis de nouvelles 
discussions. 


Il me reste à parler de la femelle du Masaris vespiformis, 
que la Commission entomologique s’est refusée à reconnaître 
comme un Masaris. 


Cet insecte fut déjà figuré par Savigny dans la Description de 
PÉgypte ; il tomba ensuite dans un oubli complet, jusqu’au mo- 
ment où M. de Romand publia diverses notes sur la nature de 
ses antennes. Selon lui, ces organes compteraient 12 articles; 
c'est bien ce que j'ai vu aussi, mais les antennes du mâle en 
auraient 13. Or, ce prétendu mâle, n’étant autre que la Trimeria 
americana femelle (1), n’en compte assurément que 12; encore 
sont-ils bien difficiles à distinguer (2). (Voy. PI. I, fig. à, dessin 
fait d’après la préparation de M. de Romand.) 


Dans les débats qui ont donné tant de retentissement au nom 
du Masaris, les erreurs de sexe n’ont pas été commises à propos 


(1) J'ai eu les types entre les mains. Cet individu n’ayant que six anneaux à 
l'abdomen, est bien une femelle. 

(2) Certes, je ne prétends point dire que M. de Romand n'ait point vu ce qu'il 
affirme, bien loin de là ; on comprendra que la plus parfaite sincérité, le zèle le 
plus consciencieux peuvent être bien souvent trabis par les instruments d'optique, 
dans des recherches si délicates, qu’il semble que l'œil veuille découvrir l’invisible. 


48 MasaRis. 


du mâle seulement, M. Schaum s'était trompé sur le sexe de la 
femelle, mais depuis il s’est rangé à mon opinion. 

Quant à moi, j'avais fait de cette femelle le genre Erynnis (4), 
jusqu’à ce qu’un nouvel examen m'’ait conduit à reconnaître 
ses affinités et son identité spécifique avec le Masaris vespiformis 
dont il diffère si extraordinairement. 


(1) Ann, Soc. ent. de France, 3° série. L Bulletin, p. 19. 


AVIS IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insectes décrits 
dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusquà | 
l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons | 
trouvé, comme M. Spinola, cette manière de mesurer les 
insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur 
longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur 
qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. 

Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point 
d'exclamation , ont été décrites sur les types éliquetés par 
les auteurs mêmes. 


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SECONDE PARTIE. 


PARTIE SPÉCIALE. 


————_— 


DESCRIPTION 


DES 


GBNRES BE DAS RIPÈRES 


TRIBU DES MASARIENS. 
MASARIL. 


Car. Ailes à duplicature indistincite ou nulle; cellules cubi- 
tales au nombre de trois. 


Antennes très variables, de douze articles plus ou moins dis- 
tincts, dont les cinq derniers ont une tendance à se souder pour 
former une massue; celles des mâles souvent très distincte- 
ment articulées. 

Lèvre variable, souvent extensible ; palpes labiaux composés 
de quatre articles. 

Mächoires variables ; leur palpe ayant dans plusieurs genres 
une tendance à s’atrophier. 


Mandibules variables : mousses, tronquées obliquement à 
l'extrémité, ou arquées, tres aiguës. 2 

Yeux peu ou pas échancrés. 

Thorax variable (1) ; écusson recouvrant le post-écusson. 


Abdomen sessile, variable ; ses segments souvent étranglés à 
la base. 


Pattes souvent garnies de cils et de poils raides, surtout les 
antérieures; crochets des tarses en général dentés; tibias 
moyens armés au bout de deux épines mobiles, comme chez les 
Euméniens. 


(1) Voyez plus haut, p. 10. 


52 


ANALYSE DES GENRES. 


TI. Lèvre non extensible. 


Palpes labiaux de A articles. 
Palpes maxillaires de 6 articles. 


Paraqia. 


Palpes maxillaires de 4 articles. 
Cerannus. 
Palpes labiaux de 3 articles. 


Trimeria. 


IT, Lèvre extensible. 
Les deux premiers articles des antennes gros, globuleux. 
Celonites. 
Scape allongé, cylindrique ; 2e article petit. 


Masaris. — Jugurtia. 


Tableau pour servir à la détermination. 


tn 1, 2 des antennes gros, globuleux . . . . . . . . . . Celonites. 
Scape cylindrique, le 2e article petit. TETE tee ADS 
te de Slarticles distincts + Me EM NN M PRET CS TS EE 
Antennes de 8 à 12 articles distincts. ANNE 
3 renflées et/s10buleuses au bout.M AN MEME I quete 
en massue allongée . 6 : 
4 Articles tous distincts. BRUNE LE REC LOT SORA 
Articles 8 à 12 soudés ensemble . . . . . . . .  - Q. 
Trimeria. 
Palpesimaxillaires (del6 articles OM EP EN AEN . . Paragia. 
8 g 


Idem de articles) ANT TO M er aus. 


PARAGIA. 53 


Genre PARAGIA, Shuck. 
(PL I, fig. 4, 11, 12. PI. IL, fig. À, B, C, D.) 


SYN. Paragia, Shuck, Smith., Sauss. 


Car. Lèvre assez allongée , quadrifide, portant quatre points 
coriacés au bout de ses divisions; palpes labiaux, courts, de 
quatre articles, un peu poilus ; le premier article le plus long, 
renflé au bout. 


Mchoires velues; galéa de moitié plus court que la partie ba- 
silaire, large, garni sur son pourtour de poils spiniformes, et 
couvert de ponctuations. Palpe un peu plus long que le galéa, 
grêle, de six articles; son premier article gros et court, le 
deuxième très long, les autres diminuant de longueur du qua- 
trième au sixième. 


Mandibules courtes, arquées, armées au bout de trois dents 
arrondies, peu saillantes. 


Antennes filiformes, de douze articles dans les deux sexes, 
simples dans les mâles. 


Tête un peu concave en arrière. Yeux nullement échancrés ; 
ocelles disposées en triangle large. 


Corselet large au prothorax. 


Abdomen cylindrique ou déprimé ; conique comme dans les 
Vespa, ou en ovale comme dans les Odynerus; ses segments sans 
étranglements à la base, rentrant les uns dans les autres; le 
deuxième, le plus grand, comme dans les Odynères, n'étant pas 
deux fois aussi large que long. 


Facies des Odynerus. — Insectes propres à l'Australie. 


Aucun détail ne nous est parvenu sur les mœurs de ce 
genre; la longueur des palpes ne me laisse pas penser que leurs 
instincts soient aussi parasites que ceux des Celonites. 


54 PARAGIA. 


1. DIVISION. 


Premier segment de l'abdomen aussi large que le deuxième, tronqué 
en avant comme dans les Vespa. 


1. P. DecrpteNs, Shuck. 
Nigra, opaca; abdomine sordide ochraceo, 


Syn. Shuck. Paragia decipiens. Trans. Ent. Soc. Lond., 
15 Isér 11,82; pl) Mie. 9: 


FEm. Facies d’une Vespa ; le premier segment de l'abdomen 
aussi large que le deuxième ; l'abdomen de forme conique, d’un 
noir opaque ; tête et thorax finement chagrinés; deux petits 
points entre la base des antennes; une ligne étroite, jaune, de 
chaque côté du bord antérieur du prothorax, et une autre tache 
de la même couleur sous les ailes; ces dernières, enfumées, 
avec un nuage noir sur le bout. Pattes noires, les postérieures 
surtout couvertes d’un duvet soyeux et luisant. Abdomen d’un 
jaune sale; la base du premier segment noire, le noir s’éten- 
dant sur le milieu du segment jusqu’à son bord. 


Nota. La figure assez imparfaite indique encore deux taches 
blanches à la base du premier segment de l'abdomen, et les 
tarses et tibias jaunêtres comme l’abdomen, lequel sur cette 
même figure, est brun. 


Shuckard se trompe en supposant par analogie que cet in- 
secte a des mœurs sociales, car s’il ressemble aux Vespa par son 
acies, il en diffère par ses véritables caractères zoologiques. 


9, P. Tricozor, Smith. 


Magna ; capite et thorace nigris ; mesothorace sulcato ; prothorace flavo limbato; abdomine 


œruleo, segmenlis anguste flavo marginatis ; primo maculis duabus marginalibus fflavis; alis 
nigris. 


PARAGIA. 55 


Syn. Smith. Paragia trivolor.! Trans. Ent. Soc. Lond., 2: sér., 
1, p. M, pl 5, fig. 1e. 9 (1). 


@. Long. 14 mill.; env. 37 mill 


FE. Noir. Chaperon entier, ayant à son extrémité quelques 
profondes ponctuations ; mandibules fortes, tridentées. Sur le 
mésothorax un sillon médian qui atteint le prothorax; deux 
autres plus latéraux, arqués, et à côté de chaque écaille une 
dépression lisse. Bord antérieur du prothorax orné d’ur étroit 
cordon jaune. Écusson très saillant, presque carré, jaune ; ailes 
d’un brun foncé, plus pâles vers le bout. Crochets tarsiens fer- 
rugineux. Abdomen d’un bleu violet, finement et densément 
ponctué, portant une tache jaune angulaire sur la partie laté- 
rale du bord du premier segment ; les quatre segments suivants 
ornés d’une étroite bordure jaune, et l’anus d’une tache jaune. 
En dessous, les deuxième, troisième et quatrième segments ont 
une large bordure jaune. 


Habite : L'Australie Occidentale. Perth. (Musée de Londres.) 


3. P. Suituui. 
(TE pe M AE 


Magna ; capite et thorace nigris ; prothorace et scutello flavo ornatis; abdomine cœruleo, 
segmentis 1-3 maculis duabus flavis ; alis obsecuris. 


SyN. Smith. Paragia tricolor.! Trans. Ent. Sec. 2° sér., 1, 
COL en) ac A 1 LA M 


FEem. Taille et formes du P. tricolor. Noir, une ligne jaune 
interrompue sur le bord du prothorax, et sur l’écusson une 
tache trilobée de cette couleur. Abdomen d’un beau bleu d’a- 
cier ; les trois premiers segments portant de chaque côté une 
tache triangulaire jaune qui atteint leur bord. Pattes noires; 
ailes noires. 


{1) Le mâle est celui du P,. Smithi, il n'appartient pas à cette espèce. 


56 PARAGIA. 


Mare. Chaperon et devant du premier article des antennes, 
jaunes-blanchâtres; écusson noir; dessous du deuxième seg- 
ment de l’abdomen, armé d’un grand tubercule pointu. 


Habite : L’Australie Occidentale. (Musée de Londres, collec- 
tion de M. Smith et la mienne.) 


IT: DIVISION. 


Abdomen ovale, le premier segment petit ; un étranglement entre lui 
et le deuxième. Crochet des tarses, portant au milieu une forte dent 
crochue. 


k. P. OpyNEeRoOïÏDESs, Smith. 


Media, nigra, punctata ; clypeo, prothorace maeulis duabus, abdominis segmentorum 1, 2, 4 
marginibus, flavo-rufis ; alis costa obscura. 


SxN. Smith. Paragia odyneroides. Trans. Ent. Soc. Lond., 
USER. TD: 12, DL 5..fir 240. 


Long. totale, 5 lignes. 


Mare. Noir. Tête profondément ponctuée. Chaperon, une 
ligne étroite le long du bord interne des yeux; une tache entre 
les antennes et une courte ligne étroite au bord postérieur des 
yeux vers leur sommet, jaunes. Corselet rugueusement ponc- 
tué ; deux taches anguleuses sur le prothorax, écailles, et une 
petite tache sous les aïles, jaunes; tibias, tarses et bout des 
cuisses, ferrugineux ; tibias antérieurs tachés de jaune. Abdo- 
men finement ponctué; bord des premier, deuxième et qua- 
trième segments, orangé; la bordure du deuxième, la plus large; 
cinquième et sixième segments bordés d’un cordon ferrugineux ; 
en dessous les deuxième et troisième segments ayant chacun une 
bordure jauue, festonnée. Ailes enfumées le long de la côte (1). 


Habite : La Nouvelle-Hollande. Hunter-River. (Musée de 
Londres.) 


(1) Sur la figure, le corselet est carré et le métathorax biépineux. 


PARAGIA. 57 


h. P. Ausrraus, Sauss. 
(PL, IT, fig. 2, 2 b). 
Nigra, aurantiaco multipicta; abdominis tertio segmento aurantiaco ; alis subhyalinis. 


Syn. Sauss. Paragia australis Ann. Soc. Ent. Fr. 3° sér. I. 
Bull. p. 21. 


®. Long. 10 mill.; env. 21 mill. 


FEm. Chaperon un peu arrondi à son bord antérieur. Ocelles 
en triangle large ; corselet large et carré en avant, un peu con- 
vexe à son bord antérieur; métathorax plat et lisse. Abdomen 
ovale; le premier segment un peu aplati en avant; un petit 
étranglement entre lui et le deuxième, ce dernier un peu moins 
long que large. Tête et corselet finement rugueux ou ponctués, 
et un peu velus ; abdomen soyeux. Insecte noir. Mandibules 
noires avec une tache rousse tout près du bout. Chaperon brun, 
son sommet orangé ainsi qu'une grande tache sur le front, une 
autre en arrière de chaque œil et un petit point sur l'orbite, à 
l'endroit où devrait être l’échancrure des yeux. Antennes noires, 
ferrugineuses en dessous, au bout; le premier article orangé à 
sa base et à l'extrémité. Prothorax portant une bordure orangée, 
interrompue au milieu et rétrécie sur les côtés; un point sous 
l'aile, une petite ligne à côté de l’écaille, et sur le milieu du 
mésothorax une plus grande qui s'étend depuis l’écusson jus- 
qu’à son milieu, orangés ; écusson orangé avec une tache bilobée 
noire à son bord antérieur; écaille orangée avec un point fer- 
rugineux; métathorax portant de chaque côté une tache oran- 
gée. Premier segment de l'abdomen largement bordé d’orangé ; 
le deuxième, noir ; le troisième, orangé avec sa base noire; le 
quatrième, noir, bordé d’orangé; le cinquième, noir, avec son 
bord postérieur un peu ferrugineux. Anus ferrugineux. Pattes 
orangées ou ferrugineuses ; hanches et base des cuisses noires, 
tachées de ferrugineux, ailes transparentes, brunes le long de 
la côte. Deuxième cubitale dépassant la radiale; sensiblement 
plus large que longue, son bord externe fortement convexe; la 
deuxième récurrente s’insérant en dedans du milieu du bord 


58 PARAGIA. 


postérieur de la deuxième cubitale ; nervure externe de la troi- 
sième discoïdale, convexe en dehors. 


Mare. Mandibules présentant une tache jaune à leur base. 
Chaperon un peu prolongé en avant et tronqué droit, de cou- 
leur jaune, son bord antérieur et les deux latéraux liserés de 
noir. Orbites intérieurement un peu bordées de jaune; pre- 
mier article des antennes portant une ligne jaune sur son de- 
vant. Tache médiane du mésothorax très petite ; écusson noir, 
sa moitié postérieure, jaune. (Les parties orangées sont pres- 
que jaunes.) Aïles enfumées. 


Habite : La Tasmanie. (Musée de Paris, ma collection.) 


5. P. Bicoor, Sauss. 
(PI. I, fig. 3). 


Thorace nigro; abdomine aurantiaco ; segments 1-2 nigris ; secundi laterum macula mar- 
ginali aurantiaca ; alis fuscis; pedibus rufis, basi nigris. 


SyN. Sauss. Paragia bicolor, Ann. Soc. Ent. Fr. 8° sér. I. 
Bull. p. 21. 


Long. 28 mill.; env. 21 mill. 


Mae. (Tête incomplète.) Insecte couvert d’un duvet tomen- 
teux de poils gris-ferrugineux, assez longs. Corselet ponctué; 
métathorax plat, portant des stries transversales, assez tran- 
chant sur ses bords, armé de chaque côté d’un angle spini- 
forme, et vers le bas d’un autre angle très petit. Abdomen 
comme dans le P. australis, ovoïde, le premier segment beau- 
coup moins large que le deuxième, séparé de celui-ci par un 
étranglement, mais le deuxième segment plus large que long. 

Corselet et les deux premiers segments de l’abdomen, noirs ; 
le premier liseré de roux, le deuxième offrant de chaque côté, 
à son bord postérieur, une tache carrée orangée; le reste de 
l’abdomen d’un rouge orangé en dessus, noir ou obscur en 
dessous. Pattes noires; genoux, jambes et tarses orangés. Ailes 


PARAGIA. 59 


brunes, radius roux; troisième cubitale très large, presque 
ovoiïde (sa pointe tournée vers la base de l'aile), recevant les deux 
nervures récurrentes avant son milieu. 


Fem. Anus un peu tronqué, terminé par deux petits tuber- 
cules spiniformes. 


Habite : La Nouvelle-Hollande, rapporté par M. Verreaux. 
(Musée de Paris.) 


6. P. Biens, n. sp. 


Nigra; abdominis primi segmenti margine rubro, tertio quartoque totis rubris; prothorace 
rufo marginato; alis secundum costam infuscatis. 


4. Long. 10 mili.; env. 10 mil. 


Maze. Taille et formes du P. odyneroïdes, ayant comme lui au 
métathorax deux angles spiniformes. Chaperon aussi un peu 
plus long que large, arrondi au bout. Insecte velu, noir. An- 
tennes noires avec le dessous ferrugineux. Bord du prothorax 
et un petit point au-dessous et en avant de l’écaille, orangés ; 
écaille brune, avec une tache blanchâtre. Epines du métathorax 
orangées. Premier segment de l'abdomen orné d’une large bor- 
dure rouge-orangée souvent bordée de jaune soufre ; le deuxième 
noir ; les troisième et quatrième rouge-orangés ; les autres noirs, 
liserés de ferrugineux. Pattes noires, genoux, tarses et tibias 
ferrugineux. Ailes transparentes, brunes le long de la côte dans 
leurs deux tiers externes comme chez le P. odyneroïdes. 

4 Chaperon, une tache sur le front, deux points en l’endroit 
où devrait être le sinus des yeux et un derrière le sommet de 
chaque œil, blancs. Mandibules tachées d’orangé. 


Habite : L’Adélaïde, Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres). 


7. P. PRAEDATOR, n. Sp. 
P. bidenti similis; nigra, aurantiaeo variegata alboque maculala. 
FEm. Comme le P. bidens, mais deux taches orangées sur 


l'écusson , et une sur le mésothorax ; écaille variée de blanchâtre ; 
sous l'aile une tache blanche ou orangée; mandibules orangées 


60 CERAMIUS. 


au bout. Chaperon blanc avec sa moitié inférieure noire. 
Antennes ferrugineuses en dessous, noires en dessus; les deux 
ou trois premiers articles bruns. 


Habite : Le sud de la Nouvelle-Hollande. (Collection de M. 
Baly.) 


CERAMIUS. 6 


Genre CERAMIUS. 


Sy. Gnatho, Klug. Ceramuus, Latr., Klug., Lepel. Sauss. 


(PI, I, fig. 2. PL III). 


Antennes de la longueur de la tête dans la femelle, en massue 
très allongée, presque filiformes, les derniers articles parfois peu 
distincts (P1. 1, fig. 2); variables dans les mâles, souvent sembla- 
bles à celles dela femelle, souvent longues, à articles tous très dis- 
tincts, mais toujours moins longues que la tête et le corselet pris 
ensemble (1) et n’ayant jamais alors la forme de massue (PI. ITT, 
fig. 5, 6 b.) le deuxième article déprimé. 


A 


Lèvre très courte; menton gros, n'étant pas échancré à sa 
base par une lame membraneuse ; languette très courte, com- 
posée de deux lanières centrales, et de deux lobes latéraux diffi- 
cilement visibles, portant tous au bout des points cornés. Palpes 
labiaux de quatre articles (PI. IT, fig. 1, 7.) 


Mächoires courtes; palpes maxillaires très courts, rudimen- 
taires, quadriarticulés (fig. À a.) 


Mandibules variables ; ou tronquées obliquement à l'extrémité, 
et munies de dents mousses terminales, ou terminées en pointe 
et portant des dents le long de leur bord interne. 


(1) La diagnose donnée par Lep. St-Farg. II, p. 589, est absolument mauvaise. 
D'abord il dit : « Antennes plus longues que la tête et le corselet pris ensem- 
ble. » Ceci est d'autant plus exagéré que l’auteur n’a connu que le C. oraniensis 
dont les antennes sont également courtes dans les deux sexes, et d’ailleurs cette 
phrase ne conviendrait qu'aux mâles. Ensuite : « Leurs articles plus distincts 
que dans les genres précédents, les derniers l'étant cependant moins que les 
premiers et formant une massue allongée. » Ceci ne convient qu'aux femelles 
et n’a lieu que lorsque les antennes sont courtes; lorsqu'elles sont longues comme 
on les voit définies dans la première phrase, les articles sont plus distincts que dans 
aucun autre genre des Vespides, les derniers surtout. Pour ne pas trouver dans 
cette diagnose une forte contradiction, il faut ajouter après la première phrase : 
« dans les mâles, » et après la seconde : « dans les femelles, » Autrement, si 
l’on admet la première, la seconde est entièrement fausse; et si l’on admet la se- 
conde, la première doit être rejetée. 


62 CERAMIUS. 


Téte grosse, postérieurement concave; yeux peu cu pas 
échancrés. 


Chaperon variable, mais offrant toujours dans les mâles, de 
chaque côté une pièce allongée et aiguë qui correspond à la 
base des mandibules. 


Corselet variable, prothorax arrondi, convexe en avant; 
écusson comme dans les Celonites, recouvrant le post-écusson, 
offrant au milieu un trapèze saillant, se prolongeant latéralement 
en une lame qui va former l’écaille de l'aile postérieure. 


Pattes : tibias de la première paire garnis de poils serrés 
formant des brosses presque comme dans les fouisseurs. Crochets 
des tarses simples ou dentés (1). 


Abdomen déprimé, de forme variable, les segments en général 
fixes, non rétractiles, le troisième le plus large. 


Aîles : La radiale parfois écartée du bord de l'aile. 


1° DIVISION (2). 


Antennes du mâle arquées, semblables à celles de la femelle ; 
les derniers articles peu distincts. Chaperon du mâle transversal, plus 
large que long. Mandibules du mâle terminées par des dents longues et 
crochues, et armées d’une petite dent basilaire. Premier segment de 
l'abdomen petit dans les deux sexes, abdomen ovale. (PI. LE. fig. 2. 
PLUIE, Ge-4109%a.) 


4. C. FonscoromBrr, Klug. 
(PI. IL, fig. 4). 


Niger, flavo variegatus; < antennis filiformibus brevibus, supra nigris; squamis pedibusque 
ferrugineis ; thorace margine flavo; abdominis segmentis marginibus sinuatis, primo puncetis 
duobus, flavis. 


(1) Ces crochets n’ont pas encore été figurés dans un assez grand nombre d’es- 
pèces pour que l’on puisse s’en servir comme d'un caractère de section, 
(2) Voyez aussi la IV° division. 


CERAMIUS. 63 


Syn. Klug. Ceramius Fonscolombii. Ent. Monogr. 229, 3. «, 
Boyer de Fonsc. Ceramius Fonscolombii. ! Ann. Soc. Ent. 
Fr. 4 sér., IV, 421. pl. 10, fig. A. « (1). 
Lep.St-Farg. Ceramius Fonscolombii. Hymen. IE. 590. 1. 


d. Long. tot. 13 mill.; long. 9 mill.; env. 23 mill. 


Mâle. Tête concave en arrière. Mandibules terminées par 
deux très longues dents, très aiguës, presque bifides au bout, 
portant en outre près de leur base une dent saillante ; entre 
celle-ci et la pénultième on remarque encore une dent mousse. 
Labre formant une petite lanièere. Chaperon transversal, penta- 
gone, son bord antérieur tronqué droit; ses angles latéraux 
se prolongeant en deux pointes. Corselet très court, le plus 
large au prothorax; écusson convexe en dessus; métathorax 
étroit, convexe. Abdomen en ovale allongé, plat en dessous ; son 
premier segment petit, de moitié moins large que le second; 
un étranglement entre les deux premiers segments; segment 
anal tronqué droit au bout etarrondi. Tête, corselet, et premier 
segment de l'abdomen finement ponctués, et couverts d’un 
duvet de poils ferrugineux. Tête noire. Mandibules, chaperon, 
bordure interne des yeux, une tache derrière chaque œil, 
jaunes ; antennes ferrugineuses en dessous, noires en dessus ; 
le premier article jaune en devant ; le troisième et la base du 
quatrième souvent entièrement ferrugineux. Corselet noir. 
Ecailles ferrugineuses ou jaunes ; bord antérieur du prothorax, 
une tache sous l’aile, une petite ligne sur le bout de l’écusson, 
un petit point sur le post-écusson et une tache en avant de l’é- 
cusson, jaunes; à côté de chaque écaille une ligne jaune, de 
chaque côté du métathorax un petit point jaune (2). De chaque 
côté du premier segment de l’abdomen une tache jaune; les 
autres segments tous ornés d’une bordure jaune biéchancrée, 
très festonnée, souvent échancrée au milieu ; les premières bor- 


(1) La variété dont parle l’auteur à la fn de son mémoire n’est autre que le 
C. lusitanicus. Je l'ai vue dans la collection de M. Sichel. 
(2) Ces très petites taches manquent souvent. 


64 CERAMIUS. 


dures moins larges que les suivantes. Anus avec une grande 
tache jaune. Dessous du deuxième segment ayant du roux. Pattes 
jaunes en dessus, ferrugineuses en dessous ; hanches et base des 
cuisses noires. Ailes transparentes, nervures ferrugineuses, le 
bout gris. 


Fev. Mandibules noires, bordées de jaune. Chaperon noir 
avec une tache jaune au sommet ou quelquefois avec sa moitié 
supérieure jaune. Les deux ou trois premiers articles des an- 
tennes ferrugineux. Ornements jaunes du corps plus étendus ; 
les taches bien plus grandes; deux points sur les angles anté- 
rieurs de l’écusson et une tache de chaque côté de cette pièce 
vers l’aile postérieure, jaunes. Taches jaunes du métathorax 
souvent très grandes. Le premier segment de l'abdomen souvent 
bordé de jaune: les échancrures noires de la bordure des auires 
formant souvent des points pédicellés. 


Var. À. Pas de taches jaunes au métathorax, ni au méso- 
thorax. 


? Var. B. Antennes ferrugineuses, à peine grises en dessus, 
orangées en dessous. d 


Nota. Le iype de cette espèce est conservé dans la collection 
de M. le docteur Sichel. Ce dernier a, pour le plus grand bien 
de la science, réuni la collection de feu M. Boyer de Fonsco- 
lombe à la sienne où les types sont conservés avec un soin reli- 
gieux et mis à la disposition des entomologistes avec une libé- 
ralité qu’il est Juste de rappeler souvent. 


Rapp. et iliff. Cette espèce a exactement les mêmes formes que 
le C. Oraniensis, et je ne vois réellement ce qui l’en distingue, ni 
d’après la description qu’en donne St-Fargeau, ni même par 
l'inspection des individus que j’ai recus d’Algérie et que je rap- 
porte au C. oraniensis. Je n’ai cependant pas sous la main les ma- 
iériaux nécessaires pour oser fondre les deux espèces en une 
seule. 


Habite : L'Europe méridionale. 


CERAMIUS. 65 


2. C. ORaNIENSIS (1), Lep. 


Niger, flavo variegatus; & antennis basi ferrugineis, flagello supra nigro; metathorace flavo 
maculato; abdominis segmentorum marginibus flavis, sinuatis; alis ferrugineis. 


Syn. Lep. St-Farg. Ceramius oraniensis, Hymen. If. 591. 


& &. Long. tot. 15 mill. Long. 10 mill.; env. 24 mill. 


Je décris entièrement ies deux sexes, car cette espèce me 
paraît être des plus embarrassantes. D'abord la © pourrait bien 
n'être qu’une var. du €. Fonscolombü. Ensuite le & est peut- 
être très éloigné du C. Oraniensis Lepel. qui lui donne des an- 
tennes plus longues que la tête et le thorax. 


Mare. Forme et ponctuation du C. Fonscolombu, chaperon 
également tronqué droit, ses angles antérieurs un peu saillants. 
11 n’en diffère que par les caractères suivants : mandibules 
terminées par une pointe acérée et crochue, non bifides au bout, 
armées vers la base d’une forte dent dirigée en dedans, et entre 
celle-là et la pointe de deux autres dents mousses; le bout de 
la mandibule est échancré et comme bidentelé intérieurement. 
Antennes noires en dessus, ferrugineuses en dessous; les trois 
premiers articles entièrement ferrugineux ; le premier jaune en 
devant. Ornements jaunes du thorax plus développés; une 
petite tache en avant de l’écusson, une ligne sur ce dernier, son 
extrémité et le post-écusson ainsi que deux taches sur le méta- 
thorax et les écailles, jaunes. Anus à peine échancré au milieu. 
Ailes très rousses, nervures ferrugineuses ; la deuxième cubitale 


(1) Lepeletier a défini le genre Geramius d’après l’inspection de cette espèce, 
la seule qu'il ait vue, mais qui ne se trouve plus dans sa collection, Comme sa 
diagnose porte : « Antennes plus longues que la tête et le corselet pris ensem- 
ble, » ce qui ne peut se rapporter qu'au mâle, il semble évident que le mâle 
du C. oraniensis a les antennes longues, et que l’espèce n’appartient pas à cette 
division. Nous n'osons cependant y croire, vu que plus bas Lepel. St-Farg, se 
contredit en disant au haut de la page 593 : «Le reste comme dans la femelle, » 
La description de l’auteur convient du reste exactement à nos individus. Il est plus 
naturel de supposer que l’auteur a fait une confusion avec le €, lusitanicus ou 
toute autre espèce de la 2° division. (Dans sa description en français, Lepel. ou- 
blie de parler des taches du métathorax.) 


66 CERAMIUS. 


‘ sensiblement ouverte vers la radiale, sa nervure externe 
fortement arquée vers le bas, plus convexe en dehors. 

Feu. Chaperon tronqué droit, son bord relevé, un peu re- 
bordé. Corselet large en avant. Ecusson portant une ligne sail- 
lante longitudinale indistincte. Crochets des tarses simples. 
Insecte noir. Mandibules au milieu, ou le long de leur bord 
antérieur, haut du chaperon, deux points sur le front, bor- 
dure interne des orbites ; une grande tache derrière l’œil, et un 
très petit point de chaque côté au bord postérieur de la tête, 
jaunes. Bord antérieur du prothorax et une tache sous laile, 
jaunes; écaille jaune avec un point roux; à côté de chaque 
écaille une ligne jaune; une tache jaune en avant du milieu 
de l’écusson, placée entre deux sillons arqués, une tache de 
même couleur entre l’aile postérieure et l’écusson; post-écusson, 
bout de l’'écusson et un petit point sur chacun de ses angles an- 
térieurs, ainsi que deux grandes taches sur les côtés du méta- 
thorax, jaunes. Tous les segments de l’abdomen largement 
bordés de jaune, les deux ou trois premières bordures por- 
tant deux taches pédonculées ou libres, noires, sauf le pre- 
mier qui porte une échancrure noire élargie en arrière; les 
bordures élargies sur les côtés. Anus jaune. Pattes jaunes, 
hanches noires tachées de jaune, cuisses noires en partie. Sou- 
vent du roux sur les deux premiers segments de l’abdomen, 
en avant du jaune. Antennes noires en dessus, ferrugineuses 
en dessous; les trois premiers articles roux. Ailes lavées de 
ferrugineux, le bout enfumé. 

Rapp. et diff. Voyez les affinités du C. Fonscolombii. 

Habite : L'Algérie. Pris par M. Dours qui m'en a généreu- 
sement fait cadeau. 


3. GC. CAPENSIS, n. sp. 
Oraniensi simillimus ; ochraceo signatus. 


(PL TI, fig. 3, 5 a.) 
Long. 40 1/2 mill. ; longueur totale, 15 mill, ; aile #4 mill. 


Fem. Taille et formes exactement comme chez le C. orantensis, 


CERAMIUS. 67 


si ce n’est que la tête est plus forte, le prothorax plus large, 
le post-écusson n’ayant pas de carène bien distincte. Pattes 
et thorax un peu plus fortement chagrinés; abdomen plus gros, 
non luisant, plus mat; le premier segment plus fort, mieux sé- 
paré du deuxième. Distribution des couleurs exactement la même 
que chez le C. craniensis, mais sans roux, et le jaune n’étant pas 
couleur de soufre, mais d’un jaune d’ocre un peu pâle; le protho- 
rax est bordé de jaune selon toute sa largeur. La tête, le thorax et 
la base de l'abdomen sont revêtus d’un duvet de poils fauves plus 
prononcés, et le bord externe de la deuxième cubitale paraît 
être un peu plus convexe. 

Rapp. et diff. Cetie espèce est certainement distincte de l'O. 
oraniensis, Ce qui se reconnaît surtout à la plus grande largeur du 
_ prothorax, mais elle en est si voisine que j'ai longtemps hésité 
à les séparer. On la reconnaît surtout à la teinte différente de 
ses ornements jaunes. 

Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Collect. de M. Guérin- 
Méneville). 


II: DIVISION, PARACERAMIUS. 


Antennes du mâle longues, atteignant presque jusqu'à l’écussson, 
composées de douze articles très distincts, et enroulées en spirale à l'ex- 
trémité. 

Chaperon du mâle avancé, plus long que large, largement tronqué 
droit au bout (1). k 

Mandibules tronquées obliquement à l'extrémité, terminée par trois 
ou quatre dents courtes. 

Premier segment de l’abdomen presque aussi large que le deuxième 
Abdomen des mâles se repliant en dessous. 


h. C. SPIRICORNIS, n. Sp. 
(PI. I, fig. 5.) 


Niger, abdomine cingulis repandis flavis, thorace toto nigro, margine antico flavo; antennis 
subtus ét apice ferrugineis. 


&. Long. 12 mill. ; env. 24 mill. ; longueur totale : 46 mill. 


(1) Du moins dans tous les mâles que ,j’ai examinés. Je n’ai pas vu celui du G. 
nigripennis. 


68 CERAMIUS. 


Mare. Mandibules terminées par quatre dents; la dernière 
presque nulle, la première large, tronquée presque droite au bout. 
Chaperon tronqué carrément. Ecusson sans tubercule. Premier 
segment de l’abäomen en cupule moins large que le deuxième, 
portant sur sa face antérieure un sillon longitudinal. Segment 
anal un peu creux en dessous vers le bout; ce dernier arrondi 
au bout; mais lorque les organes génitaux font un peu saillie, il 
a l’air d’être bilobé. Antennes du mâle terminées par une spirale 
serrée ; le premier article gros, le dernier très distinct, arrondi. 
Tête, corselet et premier segment de labdomen finement 
ponctués, et couverts d’un duvet grisâtre. Crochets des tarses 
portant une dent médiane. Tête noire. Chaperon jaune, fine- 
ment liseré de noir le long de ses bords libres; mandibules 
jaunes, noires au bout; deux taches sur le front. Bordure in- 
terne des orbites et un très petit point aux angles postérieurs 
de la tête, jaunes. Antennes d’un jaune ferrugineux ; le premier 
article noir, jaune en devant, les deux suivants noirs, les quatre 
ou cinq suivants, bruns en dessus. Sur le bord du prothorax 
une ligne jaune à peine interrompue au milieu ; écaille rousse ; le 
reste du corselet entièrement noir. Abdomen noir; le premier 
segment orné de chaque côté d’une tache jaune marginale; les 
autres tous ornés d’une bordure jaune; ces bordures biéchan- 
crées ; leur portion médiane placée entre les échancrures étroites, 
les latérales en général plus larges. Anus portant deux points 
jaunes. Pattes jaunes; cuisses en dessus noires; hanches anté- 
rieures noires, les autres jaunes en devant. Ailes transparentes, 
à nervures ferrugineuses, brunes vers le bout ; bout de l’aile 
portant une bande grise ; radiale courte; deuxième cubitale 
presqu’aussi longue que large, sa nervure externe convexe en 
dehors, son bord radial égal à plus d’un tiers du cubital: 
deuxième nervure récurrente s’insérant avant le milieu de la 
cellule. 


Rapp. et diff. Voyez la description du C. lusitanicus. 


Habite : L'Europe méridionale, la France, l'Espagne. 
(Musée de Paris). 


CERAMIUS. 69 


5. C. Lusrranicus (4), Klug. 
(PI. IE, fig. 6-6 d.) 


Præcedenti simillimus ; thorace flavo variegato, scutello tuberculalo. 


Syn. Klug. Ceramius lusitanicus. Entom. Monogr. p. 230. 4. 


Mare. Crochets des tarses unidentés. Taille, formes, et ponc- 
tuations comme dans le €. spiricornis. En différent comme suit : 
mandibules terminées par des dents toutes aiguës surtout la pre- 
mière. Chaperon liseré de noir sur les côtés seulement; une 
tache de chaque côté, à l’angle postérieur de la tête; une 
autre grande sous l’aile et une oblongue à côté de chaque écaille ; 
écusson jaune dans sa moilié postérieure, et portant en dessus 
un tubercule en forme d’une petile carène; de chaque côté du 
métathorax un petit point jaune. Anus avec une grande tache 
jaune. Deuxième nervure récurrente s'insérant au delà du 
milieu de la cellule cubitale. 

Feu. Chaperon ayant la même forme que dans le mâle ; noir, 
orné au sommet d’une tache jaune. Mandibules noires, avec le 
bout roux et à la base une tache jaune. Une ligne le long des 
orbites, et une tache à l’angle de la tête, janne. Antennes 
noires. Bord du prothorax, une tache sous l'aile, une ligne à 
côté de chaque écaille, moitié postérieure de l’écusson, et deux 
grandes taches au métathorax, jaunes. Écailles rousses. Abdo- 
men et le reste comme dans le mâle. 

Var. <. Métathorax noir. 

Habite : L'Espagne , le midi de la France. (Collect. de 
M. Guérin-Méneville et de M. Sichel (2).) 


6. C. NiGRIPENNIS, D. sp. 
(PL UE, fig. 4-4, c.) 


Niger, flavo pictus; mandibulis nigris, apice rufis, abdominis segmentis flavo limbalis; me- 
tathorace fascia horizontali flava; alis fuscis, cœrulescentibus. 


®. Long. 11 mill. ; longueur totale, 16 mill.; euv. 27 mill. 


(4) Sur la planche il porte le nom de G. fuberculifer. 
(2) Type de la var. que cite M. de F'onscolombe dans son mémoire, 


0: CERAMAUS. 


Feu. Labre semi-circulaire, cilié. Chaperon aussi large que 
long, hexagone, portant vers le haut de petites saillies; son 
bord inférieur tronqué, un peu concave. Corselet en carré long, 
nullement rétréci en arrière; écusson plat; métathorax plat, 
tronqué droit. Abdomen allongé, également large partout, for- 
tement déprimé ; le premier segment très court, presque aussi 
large que le deuxième, un peu concave en avant ; pas d’étran- 
glement sensible entre les segments. Tête et corselet ponctués; 
tout l’insecte revêtu d’un duvet de petits poils. Crochets des 
tarses simples. Corps noir : mandibules ferrugineuses au bout ; 
labre jaunâtre; antennes ferrugineuses en dessous; - orbites 
liserées de jaune jusque dans le sinus des yeux; un point 
derrière le sommet des yeux, une ligne le long du bord anté- 
rieur du prothorax, une tache sous l'aile, une ligne à côté de 
l’écaille, sur le mésothorax, une tache de chaque côté de l’écusson 
entre sa partie élevée et l’écaille, et son extrémité postérieure, 
jaunes, ainsi que le post-écusson. Métathorax noir avec une 
bande transversale jaune qui couvre sa plaque postérieure (c’est- 
à-dire que son extrémité inférieure à l'insertion de l’abdomen 
est noire, et que l’on voit encore une bande noire horizontale qui 
passe sous l’écusson). Écaille brune. Tous les segments de 
l'abdomen régulièrement bordés de jaune; ces bordures un peu 
rétrécies au milieu. Anus noir ou brun, avec deux points jaunes. 
Pattes rousses; un peu variées de jaune; bases des cuisses et 
hanches noires ou noirâtres. Ailes brunes à reflets violets: 
deuxième cubitale grande, son bord radial égal à un tiers du 
postérieur ; son bord interne oblique, l’externe convexe en 
dehors, deuxième récurrente s’insérant avant le milieu de la 
cellule. 


Rapp. et diff. Gette espèce est distincte de toutes les autres 
par ses ailes brunes à reflets violels, ses mandibules rousses au 
bout, et la bande jaune transversale qui passe sous l’écusson. 


Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Collection de M. le 
marquis Spinola, et celle de M. Guérin-Méneville.) 


Nota. Ne connaissant pas le mâle, Je ne suis pas parfaitement 
certain que celte espèce rentre dans celte division. 


CERAMIUS. il 


7. C. Linearis, Klug. 
Elongatus, niger ; thorace maculis, abdomine fasciis sex anoque, flavis. 
Sy. Klug. Ceramius linearis Entom. Monographien. p. 227.2. 
d. Longueur totale, 7 lignes. 


Voici la description qu’en donne Klug : 

4 Corpus elongatum, angustissimum, nigrum. Caput punc- 
tatum, linea utrinque ante oculos flexuosa, semicirculari 
frontali, ad clypei basim intermedia, punctoque utrinque in 
medio genarum flavis. Clypeus flavus, utrinque ad basim niger. 
Labrum flavum. Mandibulæ flavæ, apice nigræ. Antennæ thorace 
fere duplo longiores, filiformes, apice incurvatæ, luteæ ; articulo 
primo flavo, dorso nigro. Rostrum lineare flavum. Thorax elon- 
gatus, lobo antico, apice valide sinuato, flavo, macula utrinque 
triangulari nigra, intermedio lineola dorsali abbreviata, lineolis 
lateralibus obliquis, punctisque duobus versus marginem anterio- 
rem flavis, squamæ luteæ, flavo marginatæ. Pleuræ macula 
iriangulari flava. Scutellum flavum, basi nigrum, puncto 
atrinque flavo. Métathorax utrinque flavo-maculatus. Abdomen 
apice bidentatum nigrum, segmentis quinque prioribus margine 
postico lato, sexto fascia bisinuata, ultimo apice, flavis. Venter 
in ultimo segmento dentatus, dente brevi recurvo, medio flavo 
maculatus, macula transversa biloba, Alæ hyalinæ , apice 
obscuriores, nervis stigmatique ferrugineis. Pedes flavi coxis 
pallidis. | 

Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. 


Cette espèce allie à des formes très grêles un allongement 
considérable des organes buccaux. Je ne sais si elle doit rester 
dans le genre ou servir de type à une coupe nouvelle. 


IITe DIVISION. CERAMIOIDES. 
(PI. IV, fig. 1 a, 1 c.) 


Antennes des mâles longues, atteignant jusqu'à l’écusson, à articles 


12 CERAMIUS. 


tous distincts ; le douxième article formant un grand crochet. Cha- 
peron et mandibules des mâles comme dans la division 11. Abdomen 
comme dans la division F°, mais les segments étranglés à leur base, 
presque comme dans les Cerceris. Celui du mâle portant en dessous 
des saillies tuberculeuses. 


8. C. CErcERIFORMIS (1), n. sp. 


(PI. IV, fig. 1-1,c.) 


d. Niger, cingulis flavis; antennis ferrugineis; abdominis segmentorum basi valde coarctatis 
marginibus subtus emarginatis; segmentis tertio septimoque subtus tuberculatis, metathoraci 
angulis duobus. 


Long. 11 mill. ; long. tot. 17 mill, ; env. 26 miil. 


Mare. Chaperon tronqué droit à son bord inférieur. Yeux 
peu ou pas échancrés. Ecusson très saillant, ses côtés rugueu- 
sement striés, son milieu portant une petite carène longitudinale. 
Mésothorax traversé par deux très forts sillons arqués. Méta- 
thorax plat ou un peu concave, portant deux angles spiniformes . 
Segments de l'abdomen fortement rétrécis à la base, s’emboîtant 
grossièrement, mais nullement rétractiles les uns dans les autres 
à cause de l'extrême épaississement du bord postérieur ; en 
dessous du troisième segment, un gros et long tubercule à trois 
angles, en dessous du sixième un autre, moins grand et com- 
primé longitudinalement. Le quatrième portant une ride trans- 
versale; en dessous le bord des segments deux à six, est échan- 
cré en demi-cercle, ou du moins concave au milieu. Crochets des 
tarses simples. Insecte noir. Chaperon, mandibules, une tache 
entre les autennes, une autre en arrière des yeux; et bordure 
des orbites jusqu’au point où devrait être le sinus, Jaunes. 
Antennes ferrugineuses ; le premier et le deuxième articles 
jaunes en devant. Prothorax jaune en dessus, avec de chaque 
côté une tache noire (ou bord antérieur jaune, bord postérieur 
liseré de jaune); un trait jaune partant de l'angle postérieur 
du prothorax, descend obliquement vers une grande tache 


(4) Voyez aussi la description du C. vespiformns. 


CERAMIUS. 73 


jaune, qui, est située sous l'aile. Ecaille ferrugineuse ou jaune. 
De chaque côté au mésothorax, un point en arrière de l’écaille; 
angles antérieurs de l’écusson offrant deux taches jaunes; extré- 
mité postérieure de l’écusson, post-écusson, ainsi qu’une tache 
de chaque côté du métathorax, jaunes. Premier segment de 
l'abdomen orné de chaque côté d’une tache jaune arquée, et au 
milieu de son bord postérieur d’un point jaune. Tous les autres 
segments portent en dessous une bordure jaune rétrécie au 
milieu ; anus noir , souvent liseré de jaune. Dessous de l’abdomen 
roux, avec une tache jaune plus ou moins étendue sur chaque 
anneau. Pattes et hanches jaunes; dernier article des tarses, 
noir. Ailes ferrugineuses, un peu enfumées avec un point brun 
au bout de la radiale, huitième cubitale grande, son bord pos- 
térieur égal à trois fois son bord antérieur ; deuxième nervure 
récurrente s’insérant un peu en dedans du milieu du bord pos- 
térieur de la deuxième cubitale; nervure interne de cette 
dernière très oblique formant avec la postérieure un angle aigu 
(douzième article des antennes formant un long appendice arqué ; 
recourbé en crochet). 


Var. Brun entre le noir de l'abdomen et ses bordures jaunes. 


Rapp. et diff. Trop distinct par ses formes pour être con- 
fondu avec les autres espèces connues, mais assez voisin du 
C. vespiformuis. 


Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Collect. de M. Guérin.) 


IV. 


Espèces que je ne puis rapporter avec certitude à leur division. 


9. C. Licarenxsremnr. ! Klug. (4). 


Niger, flavopictus ; metathorace flavo ; abdomine flavo, segmentis macula basi nigra aut fusca. 


(1) L’individu qui m'a servi de type a été envoyé par M. Klug, sous le nom de 
C. Lichlenstcinii , mais la description de cet auteur ne lui convient pas parfai- 
tement. 


74 CERAMIUS. 


SYN. Klug. Gnatho Lichtensteinii, Magaz. d. Gesellsch. Naturf. 
Freund. IV. p. 38. Fab. [. Fig. 3, a, f.— Ceramius Lich- 
tensteinii. Entomol. Monogr. 295. 1. 


$. Long. 14 mill. ; long. tot. 17 mill.; env. 30 mill. 


Feu. Tête très grosse. Chaperon large, hexagone, tronqué 
droit à son bord antérieur. Ecusson plat en dessus, abdomen 
ovale, sessile ; un fort étranglement entre les deux premiers 
segments, un plus faible entre le second et le troisième. Tête et 
corselet ponctués, noirs. Mandibules jaunes, noires au bout ; 
chaperon, une grande tache au-dessus de l’insertion de chaque 
antenne, bordure interne des orbites jusqu’au sominet, deux 
grandes taches en arrière des yeux qui se prolongent en pointe 
vers le milieu du bord postérieur du vertex, jaunes. Antennes 
d’un jaune ferrugineux. Le prothorax en dessus, jaune, cette 
couleur se prolongeant jusque sous l'aile, pour y former une 
tache jaune qui s’en sépare souvent; écaille jaune; de chaque 
côté du mésothorax en Gessus, une ligne et sur l’écaille un point, 
roux. Post-écusson et moitié postérieure de l’écusson, jaunes ; 
deux saillies jaunes aux angles antérieurs de l'écusson ; méta- 
thorax, et l’espace entre l’écusson et l’aile postérieure, jaunes. 
Abdomen noir, ou d’un noir brunâtre; le premier segment 
jaune en dessus avec une tache noire trilobée ; les deux suivants 
ornés d’une bordure jaune fortement et régulièrement élargie 
sur les côtés; le quatrième brun, avec une semblable bordure 
jaune, et souvent un peu de noir au milieu; les autres d’un 
jaune ferrugineux. Pattes jaunes, cuisses un peu ferrugineuses, 
hanches antérieures rousses. Ailes transparentes, lavées de jau- 
nâtre et de gris, avec un nuage dans la radiale ; bord radial 
de la deuxième cubitale égal à un tiers du postérieur; son bord 
externe fortement convexe, la deuxième récurrente s’insérant 
avant le milieu. 


Var. Front jaune. 


Var. L’individu décrit par M. Klug a seulement deux taches 
jaunes au prothorax, et le mésothorax entièrement noir. 


Rapp. et diff. Le métathorax entièrement jaune de cette 


CERAMIUS. 75 


espèce la rapproche du Ceramius rex, dont elle se distingue par 
la couleur brune du quatrième segment de l'abdomen, etc. 
(Voyez les affinités de cette espèce). 

Cette espèce appartient à la premiere division. 


Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Collect. de M. Spinela.} 


10, C. Rex, n. sp. 


Niger, fulvo variegatus ; capite villosissimo ; metathorace flavo ; abdomine velutino. 


£ Long. 15 mill, ; env. 34 mill. ; long. tot. 24 mill. 


Fev. C’est la plus grande espèce connue. Chaperon grand, 
hexagone, aussi large quelong, tronqué droit ; une petite carène 
sur l’écusson ; un étranglement sensible entre les deux premiers 
segments de l’abdomen, le premier large; tête et corselet 
ponctués, velus, surtout la tête. Insecte noir : chaperon, une 
grande tache entre les antennes, une très petite au fond 
des sinus des yeux, une autre derrière leur sommet, jaunes ; 
mandibules jaunes, noires à la base ; antennes jaunes; les trois 
premiers et les derniers articles, noirs en dessus. Prothorax 
jaune avec de chaque côté une tache triangulaire noire; une 
tache sous l'aile, écaille, bout de l’écusson, post-écusson, méta- 
thorax et un point entre l’écusson et l'aile postérieure, jaunes, 
ainsi qu’une petite ligne à côté de l’écaille. Au bas du métathorax, 
à l'insertion de l’abdomen, deux ou quatre points noirs. 
Abdomen velouté ; tous les segments ornés d’une bordure jaune 
presque orangée, s'élargissant régulièrement sur les côtés ; anus 
jaune. Dessous de l'abdomen (accidentellement) jaune. Pattes 
jaunes, hanches noires, tachées de jaune. Aïles transparentes, 
comme enduites d’un vernis gris ; bord radial de la deuxième 
cubitale égal à un quart de son bord postérieur, la nervure 
interne très oblique; la deuxième récurrente insérée avant le 
milieu de la cellule. 

Rapp. et diff. Le métathorax entièrement jaune de cette 
espèce la fait ressembler au C. Lichtensteinii. Elle s’en distingue 
par son abdomen sans brun, par son chaperon aussi long que 


76 CERAMIUS. 


large, par ses antennes ayant du noir en dessus, par son cor- 
selet beaucoup plus carré en avant, et moins rétréci, par sa tête 
velue, etc. etc. 

Appartient probabiement à la deuxième division. 


Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le 
marquis Spinola. ) 


A4. C. CAFFER, n. Sp. 


Niger, flavo variegatus ; capite villoso ; abdomine velutino ; antennis supra nigris. 


Taille du C. rex, même forme; la tête également velue, et 
l'abdomen velouté, mais en différant par ces caractères qui ne 
suffisent peut-être pas pour constituer une espèce : 

Chaperon jaune, moins large, plus distinctement ponctué, 
bordé de noir à ses bords inférieurs et latéraux ; mandibules 
noires avec une tache jaune au haut, deux points jaunes en dessus 
du chaperon ; antennes entièrement noires en dessus ; un très 
petit point derrière le sommet des yeux. Prothorax seulement 
bordé de jaune; moitié postérieure de l’écusson jaune; à droite 
et à gauche de l’écusson, un point jaune; métathorax noir 
avec ses angles et au milieu une ligne, jaunes ; les trois pre- 
mières bordures de l'abdomen sensiblement biéchancrées ; anus 
noir avec deux taches jaunes: base des anneaux noire en 
dessous. Le reste comme dans le Ceramus rex. 

Comme on le voit, les différences résident surtout dans la 
couleur noire des mandibules, du dessus des antennes et du mé- 
tathorax. 

Cette espèce se distingue surtout des autres par son abdomen 
velouté et ses bandes presque orangées. 


Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le 
marquis Spinola. ) : 


19. GC. MACROCEPHALUS, n. Sp. 
(PI. IE, fig. 2.) 


Niger, capite maximo; clypeo late truncaio; corpore rufo variegato; antennis rufis; cellulæ 
radialis remoto costa apice. 


Q, Long. 44 mill, ; env, 29 mill. ; long. tot. 18 mill. 


CERAMIUS. 7 


Fem. Premier article des antennes gros; tous les articles très 
distincts. Tête très grosse, échancrée en arrière. Chaperon plat, 
plus large que long, son bord antérieur largement ironqué 
droit. Tout le corps ponctué. Corselet court, large en avant ; 
l’'écusson presque ovale en dessus, rebordé tout autour de 
sa partie saillante. Abdomen ovale; le premier segment petit, 
plat en dessus, avec un sillon longitudinal, son bord postérieur 
saillant, tronqué verticalement. Un fort étranglement entre les 
deux premiers segments. Crochets tarsiens portant au milieu une 
très forte dent crochue. Tête noire, ses angles postérieurs, 
mandibules, chaperon, sinus des yeux, une bande transversale 
sur le front et les antennes, roux. Corselet noir: prothorax, une 
tache sous l’aile, écaille, roux ; angles antérieurs de l’écusson, 
son extrémité postérieure, milieu et côtés du post-écusson, sur 
les côtés de l’écusson un‘petit point, angles du métathorax, et 
vers le bas deux points, jaunes. Les trois premiers segments 
de l'abdomen portant une étroite bordure rousse, fortement 
élargie sur les côtés; les autres entièrement roux, le quatrième 
ayant une échancrure noire au milieu. Pattes rousses. Aïles 
enfumées, le bout bordé de brun. Bord postérieur de la 
deuxième cubitale trois fois aussi long que Île bord radial; la 
deuxième récurrente insérée avant le milieu de la cellule; bout 
de la radiale écarté du bord, portant un appendice incomplet; 
la radiale s’étendant moins loin que le bout de la deuxième 
cubitale. Pattes antérieures comme d’ordinaire, munies de fortes 
brosses. 


Rapp. et diff. Cette espèce doit être très voisine du C. rex, 
mais elle me semble cependant être bien distincte. (1). 

Appartient probablement à la première division. 

Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Musée de Paris.) 


13. C. CONSOBRINUS. 


Niger, flavo variegatus; clypeo longiori quam latiori; metathorace maculis duabus; alis fer- 
rugineis. 


$. Long. 12 mill. ; env. 30 mill. ; long. tot. 16 4/2 mill. 


(1) N'ayant pu comparer ces espèces, je n’ose indiquer les différences qui 
pourraient les séparer. 


78 CERAMIUS. 


Feu. Tête et corselet gros. Chaperon plus long que large. 
presque carré, avancé, tronqué droit à son bord antérieur, fi- 
nement rebordé, un peu enfoncé au milieu. Métathorax arrondi; 
abdomen ovale, sans étranglements, si ce n’est un petit après le 
premier segment, lequel est presque aussi large quele deuxième. 
Tête et corselet finement ponctués, veloutés et couverts de 
poils gris. insecte noir; chaperon jaune, bordé de noir tout 
autour, la jaune portant de chaque côté au milieu une échan- 
crure noire. Au-dessus du chaperon un carré transversal jaune, 
festonné au sommet et orné au milieu d’un point noir; une 
petite ligne dans le sinus des yeux et un point à l’angle posté- 
rieur de la tête, jaunes; mandibules noires à la base, avec une 
tache jaune, puis rousses avec le bout noir; antennes ferrugi- 
neuses, un peu obscures en dessous vers le bout; les trois 
premiers articles noirs en dessus; le premier jaune en devant ; 
une bande jaune en demi-cercle sur le pfothorax; une tache 
sous l’aile, de chaque côté une ligne en dedans de l’écaille ; une 
autre petite ligne qui part de l'aile postérieure; moitié posté- 
rieure de l’écusson, une tachesur le milieu du post-écusson etdeux. 
points ronds sur les angles du métathorax, jaunes. Les segments 
de l’abdomen tous ornés d’une bordure jaune presque inter- 
rompue au milieu, et fortement élargie sur les côtés , atteignant 
presque le segment précédent, mais sans points ou petites 
échancrures noires. Anus jaune. Pattes jaunes, base des cuisses 
et hanches noires. Aïles ferrugineuses; deuxième cubitale : son 
bord radial égal à un tiers du postérieur ou un peu plus; sa 
nervure externe sinuée en S; la deuxième récurrente s’insérant 
avant le milieu de la cellule. 


Rapp. et diff. Distinct des C. rex, vespiformis, Lichtensteinii et 
nigripennis par son métathorax noir avec deux taches jaunes; il 
ressemble au C. caffer par la forme de lson chaperon et par la 
distribution des couleurs, maïs il s’en écarte par sa plus petité 
taille, par la forme de la deuxième cubitale moins rétrécie vers 
la radiale, par le jaune vif de son abdomen, non roux comme 
dans le C. caffer, et par son aspect moins velouté, etc. Il diffère 
des espèces européennes et barbaresques par les bordures de 


CERAMIUS 79 


l’abomen sans échancrures noires, par son chaperon allongé, etc., 
mais il en est bien voisin. 

Je ne saurais dire à quelle division il appartient, mais il a 
les formes de la deuxième. 


Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le 
marquis Spinola.) 


4h. GC. VESPIFORMIS, n. Sp. 


Statura magna ; niger, flavo variegatus ; clypeo producto; oculorum margine toto flavo, in 
verlice non interrupto ; metathorace flavo ; abdominis segméntis coarctatis, flavis, basi nigris. 


$. Long. 11 mill. ; env. 30 mill. ; long. tot. 18 1/2 mill. 


FEm. Cette espèce n’est peut-être que la femelle du C. cerce- 
riformis, en effet l'abdomen offre les mêmes étranglements, quoi- 
que moins sensibles, le métathorax est également bidenté, ou 
porte du moins deux angles spiniformes, mais la deuxième cubi- 
tale et les couleurs sont toutes différentes. 

Chaperon avancé, plus long que large, arrondi au bout, 
jaune. Tête noire; une grande tache au-dessus du chaperon, 
mandibules et tout le tour des orbites, jaunes; cette bordure 
très étroite au vertex, large en arrière des yeux, et au sinus. 
Antennes d’un jaune ferrugineux, le flagellum obscur en des- 
sous. Corselet noir; prothorax, métathorax, une tache sous 
l’aile et écusson, jaunes ; bord antérieur de l’écusson noir ; à 
droite et à gauche de ses angles antérieurs, une tache jaune, 
et depuis ce point jusqu'aux angles postérieurs du prothorax 
s'étend une ligne jaune qui cotoie l’écaille, laquelle est jaune 
avec un point roux; espace entre l’écusson et l’aile postérieure, 
noir. Abdomen étranglé entre les segments, jaune; le tiers 
antérieur des segments et la face métathoracique du premier , 
noirs; le jaune en général unpeu échancré au milieu. Anus et 
pattes jaunes ; en dessus de la hanche du milieu sur les flancs 
une tache jaune. Aïles ferrugineuses, un peu enfumées; 
deuxième cubitale grande, son bord radial presque égal à la 
moitié du postérieur, sa nervure interne droite, presque perpen- 


80 CERA MIUS. 


diculaire à la côte; la deuxième récurrente insérée presque au 
milieu du bord postérieur de la cellule. 


Rapp. et diff. Cette espèce se distingue de plusieurs autres 
par son métathorax jaune, elle ressemble par là aux C. rex ct 
Lichtensteinii dont elle diffère par son chaperon plus long que 
large, et arrondi au bout, par son métathorax anguleux, par 
les étranglements très sensibles des derniers segments de l’ab- 
domen, par la couleur jaune qui domine dans eette partie du 
corps, etc. Elle semble au contraire avoisiner de près le C. cer- 
ceriformis. 

Appartient probablement à la troisième division. 

Habite: Le Cap de Bonne-Espérance. (Collect. de M. le mar- 
quis Spinola.) 


TRIMERIA. Si 


Genre TRIMERIA (1) Mihi. 
(PL. I, fig. 35 PI. IV, fig. 2 6.) 


Car. Antennes 9 en massue allongée, arquées; les derniers 
articles très indistincts. 

Lèvre sans lame membraneuse, le menton gros; languette 
courte, bifide. Palpes labiaux composés de trois articles assez 
longs, très velus. (2). 

Mächoires courtes; palpes maxillaires nuls. (3). 

Mandibules assez aiguës au bout. 

Crochets tarsiens ne paraissant pas dentés. Le reste comme 
chez les femelles du genre Masaris. Segments abdominaux 
étranglés à leur base. 

Ce genre se rattache d’un côté au genre Ceramius, ayant 
comme lui la langue fixe, nonextensible; de l’autre aux Masaris 
par le reste de ses caractères, en particulier par sa lèvre bifide 
sans lobes latéraux. 


T. AmERiICANA. (4). n. sp. 
(PL IV, fig. 2, 2 a, 2 6.) 


Nigra; prothoracis margine et abdominis fasciis aut maculis, flavis; alis fuscis. 


SYN. Sauss. Erynnis americana. Ann. Soc. Ent. 3° sér. I. 
bull. p. xx. 


$. Long. 7 mill. ; env. 17 mill. ; long. tot. 41 mill. 


FEem. Chaperonlargement échancré au milieu ; labre arrondi, 
cilié. Corselet carré; son bord antérieur finement rebordé; 


(1) Aucun individu mâle de ce genre n'est encore connu. Cette coupe est 
donc très provisoire, et sera peut-être détruite par la suite. (Tpiz, mépos) 

(2) Voyez l'explication de la planche. | 

(3) Je n'ai pu les découvrir, mais il est bien possible qu’ils existent à un état 
très rudimentaire. 

(4) Gette espèce a été prise à tort par M. de Romand pour le mâle du Masaris 
vespiformis. Voyez ann. Soc. Entom. 2° sér. IX bullet, p. 52. 

6 


82 TRIMERIA. 


écusson en demi-cercle, un peu rebordé sur ses bords. Méta- 
thorax concave, offrant de chaque côté un angle spiniforme ; 
cet angle un peu déprimé, avec un tranchant latéral. Abdomen 
allongé, offrant de petits étranglements; les segments pour le 
moins deux fois aussi larges que longs. Premier segment de 
l'abdomen insensiblement concave en avant; aussi large que le 
deuxième; tous les autres offrant un sillon transversal indistinct 
sur leur milieu; en arrière de ce sillon ils sont un peu dilatés 
pour emboîter le segment suivant; dans leur première moitié ils 
sont au contraire un peu rétrécis pour être emboîtés par le pré- 
cédent; de cette disposition et de la brièveté des anneaux il ré- 
sulte qu'ils ne peuvent rentrer les uns dans les autres, mais 
qu’ils sont arrêtés au col ou sillon qui les partage. Tête et cor- 
selet rugueux ; premier segment de l’abdomen et la partie 
postérieure des autres, fortement ponctués. (Antennes noires). 
Prothorax bordé par un étroit cordon jaune; écaille noire avec 
deux points jaunes, ou entièrement noire. Premier segment de 
l'abdomen souvent orné de chaque côté d’un petit point irré- 
gulier, jaune; les trois suivants portant chacun en dessous une 
bande jaune transversale un peurétrécie en deux points. Les 
deux derniers noirs, portant en dessous une teinte grise ou 
ferrugineuse. Pattes noires ; genoux et tarses jaunes ou ferru- 
gineux. Ailes uniformément enfumées, brunes ; la radiale grosse 
et courte, son bord antérieur s’écartant beaucoup du bord de 
l'aile ; pas d’appendice ; deuxième cubitale très grande, son bord 
radial plus long que la moitié du postérieur. 


Var. Le deuxième segment ayant seulement deux taches jau- 
nes; les deux suivants chacun trois taches, figurant des bandes 
interrompues ; les autres noirs ; anus ferrugineux. (Fig. 2.) 

Mae. Inconnu. 


Habite : Le Brésil. Campos-Geraes, partie mérid. Colect. 
de M. de Romand et Musée de Paris.) 


JUGURTIA. 83 


Genre JUGURTIA (4). 
(PI. I, fig. 4.) 
Celonites. Lep. Dufour. Sauss. 


Antennes des femelles courtes, offrant sept articles distincts : 
les cinq autres soudés en une massue ovale; le premier article 
plus long que le troisième, cylindrique. Antennes des mâles 
plus longues, en massue; leurs derniers articles plus distincts 
ne formant pas une masse globuleuse, et ne portant pas en 
dessous d'organes cupuliformes. 


Organes buceaux comme dans le genre Celonites. 


Corselet plus large au prothorax qu’au métathorax; écusson 
formant au milieu un trapèze ou un triangle un peu saillant ; 
métathorax un peu concave, sans tranchant horizontal. Abdomen 
cylindrique, nullement concave en dessous, mais un peu con- 
vexe; sans aucun tranchant latéral; anus des mâles sans den- 
telures ; segments insensiblement rétrécis à leur base, non 
rétractiles ; les deuxième et troisième plus larges que le 
premier. 

Ce genre se rapproche beaucoup des Ceramius, et des Ce- 
lonites. Il leur est parfaitement intermédiaire, car on l’associe 
à première vue pour ses formes au genre Ceramius (2) tandis 
que vu la composition des antennes de la femelle et celle de sa 
langue extensible, il devrait plutôt être incorporé dans le 
groupe des Celonites, comme l’avait pensé de St-Fargeau. J'ai 
cependant cru devoir le séparer de l’un et de l’autre : 

1° À cause du premier article de ses antennes qui est con- 
formé comme dans tous les autres Vespides, tandis que chez les 
Celonites il a une forme entièrement exceptionnelle. 


2% A cause de la forme toute différente du thorax et de 
l'abdomen, qui est également très anomale dans les Celonites. 


(1) De Jugurtha, roi de Numidie, 
(2) C’est pourquoi M. Schaum a fait un Ceramius du Celonites dispar de 
M. Dufour, 


84 JUGURTIA. 


On ne pourra pas à plus juste titre réunir les Jugurtia aux 
Ceramius, car leurs organes buccaux totalement différents dé- 
notent chez les premiers des mœurs tout aussi parasites que 
celles des Celonites. 


4. J. ORANIENSIS. 


Nigra, flavo variegata; antennis suprà nigris; abdominis segmentorum marginibus undatis, 
flavis ; alis fuscescentibus. 

Syn. Lepel. de St-Farg. Celonitesoraniensis.! Hymen. IT. 586. 
Lucas. Celonites oraniensis. ! Expl. sc. de l’Alg. Ins. TIE. 
Dufour. Celonites dispar.! Ann. Soc. Ent. France. 2° ser. 

ix.p. 58. pl. 3. fig. L. © «. 


Long. 6 1/2 mill. ; env. 43 1/2 mill. ; long. toi. 9 1/2 mill. 


Feu. Antennes en massue, renflées au bout, arquées. Chape- 
ron plus large que long, largement et profondément échancré; 
les angles de l’échancrure prolongés en deux longues dents. 
Ocelles disposées sur une ligne arquée. Corselet plus large en 
avant qu'au milieu. Ecusson faiblement bituberculé, tronqué 
droit en arrière; métathorax plat, un peu concave. Abdomen 
allongé, presque cylindrique, en dessous un peu convexe, les 
segments à peine rétrécis à leur base; le premier segment en 
forme de cupule. Tête et corselet rugueux. 

Insecte noir. Chaperon avec trois grandes taches jaunes qui 
le couvrent presque entièrement; labre noir couvert de poils 
gris; mandibules jaunes. Une tache dans le sinus des yeux, une 
allongée derrière chaque œil, jaunes. Antennes ferrugineuses, 
noires en dessus avec les articles trois et quatre entièrement fer- 
rugineux. Prothorax largement bordé de jaune le long de son 
bord antérieur, et souvent finement liseré le long de son bord 
postérieur. Une grande tache jaune sous l’aile atteignant la 
bande du prothorax, post-écusson et l'extrémité postérieure de 
l'écusson, jaunes, ainsi que les angles du métathorax. Ecaille 
jaune avec un point roux. Souvent une tache jaune en avant de 
l’écusson. Tous les segments abdominaux bordés de jaune ; la 
bordure du premier étroite et droite au milieu, fortement élar- 


JUGURTIA. 85 


gie sur les côtés ; celles des autres également étroites au milieu 
et subitement élargies sur les côtés, mais biéchancrées au 
milieu; les dernières bordures souvent presque régulières et 
plus larges; segment anal jaune. Pattes jaunes ; hanches et base 
des cuisses noires. Ailes un peu enfumées; nervures brunes; 
radiale arrondie au bout, se prolongeant à peine aussi loin que 
la deuxième cubitale. 


Mace. Selon Lepeletier : Antennes jaunes avec le premier 
article et la massue, noirs en dessus; chaperon et labre jaunes. 
Antennes, longues, distinctement articulées. Le premier seg- 
ment de l’abdomen moins cupuliforme, plus tronqué en devant. 
Ornements jaunes du corselet et de l'abdomen plus dominants, 
Septième segment jaune. Anus arrondi au bout. 


Rapp. et diff. Par sa forme, cette espèce ne peut se confondre 
qu'avec la J. numida dont le mâle seul est connu, dont les 
antennes sont entièrement jaunes, et les segments un peu plus 
rétrécis à leur base, etc. 


Habite : Algérie ; Oran. (Musée de Paris). 


2. J. Numipa, n. sp. 
(PI. V, fig, 3.) 


Nigra, flavo variegata; antennis longioribus, flavis; abdomine flavo; segmentis basi anguste 
nigris; ano emarginato,; alis hyalinis, nervis ferrugineis. 


Taille et forme de la J. oraniensis. 


Mare. Tête plus large que longue; chaperon large et angulai- 
rement échancré; les angles de l’échancrure prolongés en deux 
dents larges et aiguës. Ocelles disposées en triangle large. Ab- 
domen long et grêle. Antennes presque aussi longues que la tête 
et le corselet réunis ; le premier article court et gros; jusqu’au 
sixième l’antenne est grêle, le reste forme une grosse massue 
arquée; les articles 3-8 ou 9 distincts, les derniers entièrement 
confondus; le bout de l'antenne offrant en dessous deux ma- 


86 JUGURTIA. 


melons. (4). Anus arrondi au bout et un peu échancré au milieu. 

Chaperon, labre, mandibules, une tache dans le sinus des : 
yeux, et bordures postérieures des orbites, jaunes ; sur le front 
une grande tache bilobée jaune ; antennes jaunes; la massue 
orangée, avec en dessus un imperceptible nuage gris. Corselet 
comme dans la J. oraniensis. Abdomen jaune : face antérieure du 
premier segment et une très petite échancrure en dessous, 
brunes; tous les segments ayant la base d’un brun noirâtre ; 
cette couleur occupant leur tiers antérieur ; le jaune formant 
de larges bandes très régulières sauf la deuxième qui est un peu 
échancrée au milieu. Pattes jaunes; ailes hyalines, nervures 
ferrugineuses. 


Habite : L'Algérie. (Musée de Paris). 


(1) Le dernier de ces mamelons forme comme un très petit crochet replié 
contre l’antenne et intimement soudé avec elle; la base de ce crochet étant 
un peu saillante, le bout de l'antenne est comme faiblement échancré; cette échan- 
crure représente selon moi, les restes rudimentaires de l'articulation du crochet 
terminal qui se trouve dans les antennes des mâles des Euméniens. Je compte avec 
beaucoup de peine douze articles à l'antenne, et ce crochet formerait le treizième. 
Ces faits minutieux ne peuvent être vus et saisis que par un œil très exercé, et par- 
failement familiarisé avec l'étude de la famille des Vespides, on ne doit donc 
pas les prendre comme caractères spécifiques ou autres, mais seulement les cons- 
tater comme des faits intéressants qui montrent l'unité de la composition dans les 
antennes de tous les Vespides. 


CELONITES. 87 


Genre CELONITES. 
(PI. V, fig. 1 a, 1e.) 


SYN. Vespa, Villers. — Masaris, Panz. Jur.-- Cimbex, Oliv. — 
Chrysis, Rossi. — Celonites, Latr. Fabr. Lepel. 


Car. Antennes en massues globuleuses dans les deux sexes; 
composées de sept articles distincts et d’un renflement globuleux 
qui résulte de la soudure de cinq articles ; le premier article 
globuleux gros, aussi large que long (4) ; le deuxième globuleux 
presque aussi gros que le premier; le troisième long et cylindri- 
que. La massue des mâles portant en dessous des organes cupuli- 
formes. 

Lèvre portant ure grande lame membraneuse; menton 
échancré par cette lame ; languette extensible, lougue et com- 
posée de deux lanières: palpes labiaux très courts quadriarti- 
culés. (Fig. Aa, 16. PL'T Fig. 7.) 

Mächoires à galéa court; palpe maxillaire rudimentaire, de 
trois articles. 

Mandibules assez courtes, assez aiguës. 

Labre grand, semi-circulaire, fortement cilié. 

Chaperon transversal, discoïdal échancré en demi-cercle à 
son bord antérieur. 

Corselet déprimé; plus large au métathorax qu’au prothorax ; 
métathorax comprimé en un biseau transversal qui se termine 
de chaque côté par un angle tranchant. 

Abdomen convexe en dessus, concave en dessous ; ses bords 
latéraux très tranchants. Le premier segment de l’abdomen le 
plus large ; le dernier denté dans les mâles. 

Crochets des tarses unidentés. 

Radiale courte ayant un petit appendice. 

Le genre Celonites forme une section tellement nette, et tel- 
lement différente de forme de tous les autres genres, qu’on ne 
peut le confondre avec aucun d’eux. 


(1) Cette forme est une exception unique dans la famille des Vespides où le 
scape est toujours cylindrique et allongé, et le deuxième article très petit. 


. 88 CELONITES. 


4. C. ABBREVIATUS (1). 
(PL. V, fig. 1.) 
Niger, flavo variegatus; alis fuscescentibus, iridescentibus. 


Syn. Villers. Vespa abbreviata. Entom. ur. 281. 38. (1789). 

Rossi. Chrysis dubia. Faun. Etr. u. 77. tab, 7. fig. 40. : 
44 (1790). 

Oliv. Cimbex vespiformis. Enc. Meth. v. 772. 16. (1790). 

Panz. Masaris apiformis. Faun. Germ. 79. fig. 49. 

Jurine. Masaris apiformis. Meth. Hym. PI. 10 fig. 17. 

Spinol. Celonites apiformis. Ins. Lig. 1. 90. 

Latr. C. apiformis. Genera. 1v. 14h. —- Hist. Crust. et 
Ins. xur. 354. 

Blanch. C. apiformis. Règn. An. Illustr. Ins. pl. 123. 
fig. 9. 

Guér. C. apiformis. Icon. Règn. An. pl. 72. fig. 4. 

Lep. St-Farg. C. apiformis. Hymen. 11. 587. 


FEm. Insecte trapu, large. Tête plus longue .que large. 
Chaperon échancré en demi-cercle, ses angles aigus; labre cir- 
culaire, grand, bordé de poils. Corselet carré, son bord antérieur 
tronqué droit, son bord postérieur anguleux. Ecusson plus 
large que long, arrondi en arrière, ne dépassant pas le post- 
écusson; métathorax déprimé transversalement, un peu échan- 
cré au milieu, formant de chaque côté un angle droit ; son bord 
postérieur formant une ligne transversale parfaitement droite, 
qui correspond exactement au bord antérieur du premier 
segment de l'abdomen. Abdomen fortement recourbé en 
dessous; déprimé; beaucoup plus large que haut, convexe en 
dessus; un peu concave en dessous. Anus arrondi à son bord 
postérieur. Ailes petites; radiale courte, comme tronquée au 
bout, ne dépassant pas la deuxième cubitale, et un peu appen- 
diculée ; 2° cubitale arrondie, son bord radial égal à plus de 
la moitié de son bord postérieur ; son bord externe convexe en 


(1) Dans cet ouvrage il est souvent indiqué sous le nom d’apiformis, mais ce 
dernier doit être abandonné comme le plus récent. 


CELONITES. 89 


dehors, n’est pas sinué en S. Insecte finement rugueux, noir. Une 
ligne sur le milieu du chaperon, et un petit point de chaque côté, 
ainsi qu’une tache dans le sinus des yeux, jaunes. Labre ferru- 
gineux avec un point brun ; mandibules ciliées, rousses , avec la 
base noire. Antennes ferrugineuses, leur premier article noir. 
Prothorax jaune, portant de chaque côté une tache noire arquée. 
Un point sous l’aile, écaille, moitié postérieure de l’écusson et 
angles du métathorax, jaunes. Tous les segments de l’abdomen, 
bordés de jaune; bordure du premier élargie surles côtés; celles 
des autres un peu festonnées. Anus noir. Dessous de l'abdomen 
noir ou jaunâtre. Pattes d’un jaune ferrugineux, hanches et 
base des cuisses noires. Aïles enfumées. 

Maze. Chaperon peu échancré, jaune, ainsi que le labre; an- 
tennes obscures en dessus. Anus quadridenté; dessous de 
l’abdomen jaune. Antennes aussi longues que la tête est haute. 

Var. 4.Taches noires du prothorax grandes. Chaperon por- 
tant seulement un point jaune. 

Var. À. & et ?. Les deux dernières bordures de l'abdomen in- 
complètes, raccourcies sur les côtés, une ou deux fois inter- 
rompues ; un point jaune sur le mésothorax ; chaperon noir. 

Var. B. Chaperon noir avec quatre taches jaunes: pas de 
tache sous l’aile; toutes les bordures des segments de l'abdomen, 
sauf la première, deux fois interrompues ; écusson noir. 

Habite : L'Europe méridionale, la France, la Suisse, l’Alle- 
magne, et même l'Algérie où il a été trouvé par M. Lucas. (Mu- 
sée de Paris, et toutes les collections). 


2. C. FiscHERI, Spin. 
Niger, rufo pallidoque variegatus ; alis cϾrulescentibus. 


Syn. Spinol. Celonites Fischer. Ann. Soc. Ent. Fr. 1"° sér. vir. 
p. 505. (1833). 
Lep. St-Farg. Celonites afer. Hymen.n. 585. 1. (1841). 
Lucas. Celonites afer.! Expl. Sc. de l’Alg. Ens. 11. p. pl. 
fig. CUT 


Long. 8 1/2 mill, ; env, 15 mill. ; long. tot. 11 mill. 


90 CELONITES. 


FEm. Chaperon discoïdal, échancré en demi-cercle ; labre 
grand, formant un demi-cercle, fortement cilié. Corselet carré, 
grand, ses angles postérieurs très tranchants transversalement. 
Segments terminés latéralement par une très courte dent qui 
fait partie des tranchants latéraux de l'abdomen. Corselet et 
abdomen également chagrinés; la tête plus finement ponctuée. 
Insecte noir. Bord du labre roux, couvert de poils gris, roides ; 
mandibules au bout et palpes, roux ; au haut du sinus des yeux 
de chaque côté une tache rousse triangulaire; yeux liserés de 
roux postérieurement. Antennes rousses ; les trois premiers ar- 
ticles noirs; la massue obscure en dessus. Angles antérieurs du 
prothorax roux, souvent variés de jaune-pâle. Milieu du protho- 
rax roux, varié de jaune-pâle ; de cette tache médiane partent 
deux lignes qui gagnent les écailles en longeant le mésothorax; 
ces lignes rousses extérieurement, jaune-pâle intérieurement ; 
écailles rousses; sous l’aile une tache rousse ; sur le mésothorax 
en avant de l’écusson une tache rousse triangulaire; cette tache 
souvent nulle. Bout de l’écusson orné d’une marque triangulaire 
rousse et passant au roux blanchâtre. Bout du postécusson roux ; 
en dessous de ce roux, une tache rousse sur le métathorax. Pre- 
mier segment de l’abdomen ayant sur le milieu de son bord 
antérieur une tache rousse ou pâle, correspondant à celle du 
post-écusson; tous les segments bordés de roux-blanchâtre; les 
bordures de chaque côté interrompues par du roux, et le blan- 
châtre du milieu se prolongeant plus ou moins vers la base du 
segment, l’atteignant parfois. Les parties latérales des dernières 
bordures, souvent rousses , et leurs interruptions, noires ; 
segment anal, et parfois le pénultième portant seulement une 
tache rousse variée de couleur pâle. Pattes rousses ; hanches et 
cuisses noires. Ailes fortement enfumées avec un reflet violet. 
Le roux est rouge-orangé, et borde en général la couleur pâle. 


Maze. Chaperon et labre blancs; au-dessus de chaque an- 
tenne un V renversé blanc ou roux, dont une partie remplit les 
sinus des yeux ; parfois seulement quatre taches blanches. La 
partie rousse des antennes, blanchâtre. (Les ornements roux 
sont plus ou moins variés de couleur pâle. ) Segment anal tri- 
denté, avec la dent du milieu à peine bifide. 


CELONITES. 91 


Rapp. et diff. Cette espèce est très voisine du C. abbreviatus 
auquel elle ressemble entièrement, et pour les formes et pour la 
disposition des couleurs, mais dont elle se distingue par ses or- 
nements qui ne sont pas jaunes, mais roux-orangés, variés de 
blanc-orangé, et par ses ailes violettes. 

Les autres différences qui peuvent confirmer la séparation de 
ces deux espèces sont : ponctuation plus forte que dans le 
C. abbreviatus ; taille plus grande; dentelures du segment anal 
différentes ; dans le C. Fischeri, le lobe médian est bituber- 
culeux, l’échancrure intermédiaire est très obtuse; dans l’autre 
espèce le même lobe est biépineux. 

Voyez aussi l'espèce suivante. 


Habite : L’Aïgérie, l'Egypte. (Musée de Paris.) 


3. C. SAVIGNYI, n. sp.? 
Description de l'Egypte. Hymen. PI, IX, fig. 19. & d!. 


Cette espèce pourrait être prise pour le C. Fischeri, et je ne 
sais si elle en est bien spécifiquement différente. Ce qui me 
conduit à le croire, sont les trois organes cupuliformes placés 
sous la massue antennaire du mâle, fig. 8 &. L'examen d’un 
grand nombre d'individus des autres espèces ne m'ont jamais 
montré que deux de ces organes, à savoir un sur le neuvième et 

* un sur le dixième article, soit dans le C. Fischerii soit dans le C. 
abbreviatus, et l’admirable exactitude des planches de l'Egypte ne 
permettent pas de croire qu'il y ait là une erreur. La couleur 
blanchâtre semble être plus étendue dans les ornements du 
corps; le mâle a quatre taches sur le front. (La figure qui repré- 
sente la tête (A d) est vue en raccourci en dessus, ce qui lui 
donne une forme beaucoup trop large, et ce qui cache l’échan- 
crure du chaperon). 


92 MASARIS. 


Genre MASARIS. 
(PL I, fig. 6, 7. PI. IV et V.) 
Sy. Masaris. Fabr. Latr. Coqueb. Lepel. Blanch. Schaum. 


Car. Antennes plus longues que la tête et le corselet pris en- 
semble, dans'les mâles ; composées de huit articles distincts, le 
huitième grand, en forme de bouton elliptique (1); courtes 
dans les femelles, en massue arquée à articles indistincts, sur- 
tout vers le bout. 


Lèvre comme dans le genre Celonites, la languette bifide; le 
menton fortement échancré par la lame membraneuse. Palpes 
labiaux très courts , de quatre articles. 


A 


Mâchoires à galéa court; palpes maxillaires tout à fait rudi- 
mentaires ayant la forme d’un tubercule; triarticuiés. 


Mandibules courtes, mousses, à peine dentées. 
Labre semicirculaire, cilié. 

Chaperon largement échancré. 

Corselet en carré long; métathorax plat ou concave. 


Abdomen déprimé, fortement articulé, la base de tous les 
segments rétrécie, les anneaux ne pouvant pour cette raison 
rentrer les uns dans les autres. 


Ailes : Le bout de la radiale fortement écarté de la côte; la 
deuxième cubitale très large. 


A. M. Vesrirormis, Fabr. 
(PI. IV, fig. 3, 3 a, 3 d, 3e. PL. V, fig. 4.) 


Niger, punctatus; metathorace bispinoso ; prothorace, squamis, metathorace abdominisque 
segmentorum fasciis, d flavis, @ ferrugineis. 


Syn. Fabr. Masaris vespiformis.! Ent. Syst. 11. 253. — Syst. 
Piez. 292. 


(1) Résultant de la soudure de cinq articles. 


MASARIS. 93 


Coqueb. Masaris vespiformis. Illustr. Icon. tab. xv. 
fig. 4. à. 

Latr. M. vespiformis. Ins. nr. 368. — Hist. Crust. et 
ns. xur. pl. 109, fig. 8.— Encycl. x. pl. 383. fig. 7, 
8 d. 

Blanch. M. vespiformis.! Règne an. Illustr. 

Savigny. Descript. de l'Egypte, Hymen. pl. 1x. fig. 
18 9. : | 

Lepel. de St-Farg. Masaris vespiformis.! Hymen. 11. 589. 

Sauss. Erynnis Romandi. ! Ann. Soc. Ent. Fr. 2° série 
x Du pe 0 (1 

Schaum. Masaris vespiformis. Ann. Soc. Ent. Fr. 3° sér. 
1. 653. pl. 20. fig. 1. & ?. 


&. Long. 10 172 mill, ; env. 26 mill. 
$. Long. 9 172 mill. ; env. 20 mill. 


Mare. Chaperon bombé, concave à son bord antérieur. Cor- 
selet lisse; mésothorax ovaleen avant; écusson circulaire ou 
ovalaire, un peu échancré en arrière; métathorax assez plat, 
portant deux épines latérales, nullement dirigées en arrière. 
Abdomen allongé, le premier segment le plus large, plus large 
que le corselet, très court et un peu concave à sa face anté- 
rieure:; les segments diminuant graduellement de largeur jus- 
qu’au dernier, et un peu excavés transversalement sur leur 
milieu. Ocelles en triangle équilatéral. Insecte noir ; chaperon, 
bordure des yeux et une tache quadridentéesur le front, jaunes; 
le devant des antennes portant selon toute leur longueur une 
ligne jaune interrompue en quatre points. Prothorax, une tache 
irrégulière sur l’aile, écaille, un point à côté d’elle, angles su- 
périeurs du métathorax, moitié postérieure de l’écusson et au 


(1) La raison qui m'avait d’abord porté à considérer cette femelle comme spé- 
cifiquement différente du Masaris vespiformis mâle est d’abord la grande diffé- 
rence dans la forme des antennes, puis dans la couleur de ces insectes. La 
première de ces divergences s'explique bien par la différence des sexes, mais la 
seconde laisse encore quelques doutes dans mon esprit, car je n'ai jamais vu 
comme on le remarque ici, le mâle porter des grnements blanchâtres et la femelle 
des ornements ferrugineux. 


94 MASARIS. 


milieu du mésothorax une tache bifide en avant, jaunes. Tous 
les segments de l'abdomen ornés à leur bord postérieur d’une 
bande jaune; de ces bandes, les quatre premières sont an peu 
interrompues au milieu, et bordées à leur tour d’une ligne noire 
marginale qui occupe le milieu seulement du bord de l’anneau ; 
anus noir avec une tache jaune; le cinquième segment orné en 
dessous de deux taches jaunes; le deuxième armé en dessous 
d’un petit tubercule, et le troisième d’une forte saillie. Pattes 
jaunes avec les hanches et la base des cuisses noires. Les par- 
ties jaunes, d’un jaune pâle. Ailes transparentes, les nervures 
seules un peu ferrugineuses. 


Feu. Chaperon arrondi, fortement échancré dans toute la 
largeur de son bord antérieur, l’échancrure en demi-cercle, en- 
cadrant le labre, qui est également arrondi et bordé de poils 
fauves. Corselet en carré long, mésothorax à peu près hexagone ; 
métathorax vertical, armé de chaque côté d’une épine; épines 
du métathorax presque dirigées en arrière. Abdomen assez 
allongé, arqué, également large partout; le premier segment 
presque aussi large que les autres, très court; les autres forte- 
ment rétrécis à leur base. Abdomen convexe en dessus, presque 
plat en dessous. 


Insecte noir, labre brun; une tache carrée au haut du cha- 
peron, un point à l'angle supérieur des yeux, une tache en 
arrière de leur sommet, prothorax tant en dessus que sur les 
côtés, écaille, bord postérieur de l’écusson et métathorax, sauf 
sa partie inférieure, d'un roux ferrugineux. Premier segment 
de l'abdomen d’un jaune un peu roussâtre; sa base noire. 
Tous les autres segments ornés d’une bordure jaune régulière, 
interrompue au milieu. Anus et dessous de l’abdomen noirs. 
Pattes d’un jaune ferrugineux ; hanches noires. Aïles enfumées. 


Nota. Dans les planches de l'Egypte une des épines tibiales 
de la seconde patte est représentée trifide. Cette apparence 
résulte d’une illusion d’optique, les trois pointes sont celles des 
épines ou poils voisins qui se superposent dansl’image. Les ex- 
cellentes figures qui sont données de l’insecte, dans le même 
ouvrage, ne montrent pas les étranglements de l’abdomen, ils 


Masanris. 95 


sont respectivement reçus et cachés par le segment précédent. 
L’abdomen de cet intéressant insecte se recourbe en dessous, 
comme chez les Celonites, de façon à ramener l’anus en avant. 


Habite : La Barbarie (Musée de Paris, « ; collection de M. de 
Romand (1), etde M. le marquis Spinola ©.) 


APPENDICE AU GENRE MASARIS. 


Je range provisoirement dans ce genre l’insecte suivant dont 
je ne connais malheureusement que la femelle, mais qui offre la 
plus grande analogie avec celle du M. vespiformis. 


2. M. SPINOLÆ, n. sp. 


Parvus; clypeo nigro, margine bilobo, ciliato; corpore nigro, rufo alboque vario; seg- 
mentorum cingulis rufis, margine albis. 


$. Long. 7 1/2 mill. ; env. 18 mill. 


Feu. Petit. Chaperon plus large que long, bombé, offrant 
une forte échancrure carrée ; de chaque côté de cette échancrure 
un lobe arrondi très saillant, fortement cilié, ainsi que le labre 
qui en se plaçant dans l’échancrure, forme un troisième lobe 
médian. Antennes très courtes, fortement renflées en massues, 
les articles terminaux assez indistincts. Métathorax plat. Abdo- 
men court, ovale, peu ou pas étranglé entre les segments, le 
premier presque aussi large que le deuxième. Tête et corselet 
chagrinés, un peu velus; noirs. Chaperon ponctué, noir, ses 
cils ferrugineux. Antennes noires en dessus, ferrugineuses en 
dessous. Au dessus du chaperon deux points d’un jaune blan- 
châtre ; en arrière du sommet de l’œil, un très fin liseré, sous 
l'aile un point de chaque côté du bord du prothorax, mais 
presque sur les flancs une ligne oblique jaune blanchâtre ; bord 
postérieur du prothorax, écaille, et bord postérieur de l’écusson, 


(1) M. de Romand tient l'individu qu’il possède de cette remarquable espèce, de 
la collection de Latreille. 


96 MASARIS. 


roux ; métathorax fortement ponctué, couvert de poils roux, et 
orné de chaque côté d’une très petite ligne blanchâtre. Abdomen 
noir ; tous les segments portant une assez large bordure rousse, 
et sur l'extrême bord une ligne d’un jaune blanchâtre, un peu 
élargie sur les côtés, ou comme fendue avec une tache trans- 
versale sur les trois premiers segments seulement ; anus noir. 
Pattes rousses ; hanches noires ayec le bout roux. Ailes enfumées ; 
deuxième cubitale très grande, son bord radial égal à plus de 
la moitié de la longueur de son bord postérieur. 

Habite : Le Cap de Bonne-Espérance (Collection de M. le 
marquis Spinola). 


FIN DE LA MONOGRAPHIE DES MASARIENS. 


AVIS IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insectes décrits 
dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à 
l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons 
trouvé , comme M. Spinola, cette manière de mesurer les 
insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur. 
longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur 
qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. : 

Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point 
d'exclamation, ont été décrites sur les types éliquetés par 
les auteurs mêmes. 


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rue du Rhône. rue de la Cité. 


LINTE LES MÉMOIREN 
MONOGRAPHIE DES MASARIENS (2). 


BLANCHARD (Emile). Note sur le Masaris vespiformis. [ Ann. Soc. 
Ent. Fr., 3e sér. I. bull. p. 6.) 1853. 

BOYER DE FoxscoLomBe. Description du Ceramius Fonscolombii. 
({ Ann. de la Soc. Entom. de Fr. tre sér. t. IV.) 1835. 

Durocr (Léon). Sur une nouvelle espèce de Celonites. (Ann. Soc. 
Ent. Fr. 2e sér. IX. p. 58.) 1851. 

Id. Remarques sur ja famille des Masarides. (Ann. Soc. Ent. Fr. 
2e sér. IX. p. 61.) 1851. 

Id. Encore Masaris et Celonites. (Id. X. p. 448.) 1852. 

FAIRMaAIRE (Léon). Rapport relatif au Masaris vespiformis. (Ann. 
Soc. Ent. Fr. 3e sér. [. bullet. p. 16.) 1853. 

K£uüG (Dr. Fr.). Entomologische monographien. Berlin. 1824. 
1 vol. 80. 

Lucas (H.). Observations sur le nombre des articles qui composent 
les antennes du Masaris vespiformis et des Celonites. (Ann. Soc. Ent. 
Fr. 2e sér. IX. bullet. p. 94.) 1851. 

Roman» (de). Lettre à M. Dufour, sur le Masaris et les Celonites. 
(Ann. Soc. Ent. Fr. 2e sér. IX. bullet. p. 51.) 1851. 

Id. Note sur le Celonites dispar. (Kd. bullet. p. 82.) 1852. 

SAUSSURE (H. F. de). Note sur la tribu des Masariens. (Ann. Soc. 
Ent. Fr. 3e sér. [L. bullet. p. 18.) 1853. 

ScaAuM. Note sur le Masaris vespiformis et Celonites dispar. (Bullet. 
de la Soc. Entom. de France. 2e sér. t. X. p. 86.) 1852. 

Id. Encore un mot sur le genre Masaris. (Ann. Soc. entom. de Fr. 
3e sér. I. 653.) 1853. 80. 

Sir (Fréd.). Descriptions of two new species of exotic Hymenop- 
tera. (Trans. Entom. Soc. of London. 2e sér. t. [. p. #1.). 1850. 

SHUCKARD. Descriptions of New. Exotic Aculeate Hymenoptera. 
(Trans. Entomol. Soc. of London. {re sér. IL. p. 68.) 1837. 


(1) La plupart de ces mémoires étant très connus, et leur rappel n’ayant pour 
but que de permettre de vérifier sans peine les dates de publication des espèces 
et l’ordre chronologique des synonymes, on ne cite pas à nouveau les ouvrages qui 
le furent déjà dans la Monographie des Guêpes solitaires. 


| 


TABLE ALPHABÉTIQUE 
DES GENRES, DES ESPÈCES, 


ET DE LEURS SYNONYMES. 


CELONITES. 


abbreviatus 
afer (Fischeri) 
apiformis (abbreviatus). . . . . 
dispar (Jugurtia oramensis.) 

Fischeri 
oraniensis (Jugurtia) 
SAVISN VAE NS RON ENE RENE REA 


CÉRAMIUS PE NCNENECECN 


capensis. . 
cerceriformis 


ee + + + + + ee 


. ee + + + + + ee + 


CFÉOMOMOMONC I OMMORIQUIC 
OPOMONAOMONIONRO CNE 
eee elle elle)lemMertas}/e late 


macrocephalus. . . . . . . . .. 
nigripennis 
OFaniensis eee) Mlle Me 
rex 
SDIFICORNIS EAN eee ele de 
tuberculifer (lusitanicus) . . 

vespiformis . . . . 


e + + eo + + + + + + ee + + © 


. ee + ee + + 


CHIEVSES. 
dubia (Gelonites abbreviat.). . . 
CIMBEX. 


vespiformis (Gelon. abbrev.) . . 


87. ERYNNIS. 
S8. Romandi (Masar. vespif.) 92, 
89. americana (Trimeria). . . . . . 81. 
86. GNATEHO. 
2 Fonscolombii (Ceramius) . . . . 63. 
8/4 JUGUREIA 2 +. 1280 ERA 89. 
92 numida à Lee UNE 85. 
Gi.  Oraniensis. . . . . . . . . . ôl1. 
76. MASARIS, 54 40 ele 99: 
66. apiformis (Celonites) . . . . . . 88. 
73.5 1/Spinole Re ME ANNEE 95. 
77} vespiformis 2411111502 Pan 92. 
63. 
73 PARA GTARES EL NERREES GBA 
PAM AUSITALS ENS PENSAIS 57. 
69: Vbicolor 70) 2 0 ON RER 58. 
76: #ibidenss Pi NE Er CNE RDA 9. 
ON ATeCIPIENS EPP CNE E 53. 
65: | 1odyneroïdes:\.).}. "10000000 6. 
DNS EU DOS MOMENO EE lo c 59. 
GISI ENCRES 3 DD. 
G0N tricolore Chou Le 5e 
79. tricolor (Smithii) . . . .: . . .. 59. 
DRUMIERTAPEENRCENTEPNRE 8L. 
00:11 AaINElICANA. NS I Ne ete en 81. 
VESPA. 
88.  abbreviata (Gelonit.) . . . . . . 88. 


SUPPLÉMENT 


À LA MONOGRAPIIE . 


ES SOLITAIRES 


OU DE LA 


DES GUE 


TRIBU DES EUMÉNIENS, 


OUVRAGE QUI A REMPORTÉ LE PRIX DAVY FONDÉ A GENÈVE, 
POUR ENCOURAGER L'ÉTUDE DES SCIENCES PHYSIQUES 


ET NATURELLES ; 


PAR 


HENRI de SAUSSURE, 


Membre de la Société de Physique et d Histoire naturelle de Genève. 


GENEVE, 
J. KESSMANN, J, CHERBULIEZ, 
rue du Rhône. rue de la Cité. 
PARIS , 


VICTOR MASSON, 
Place de l'École-de-Médecine. 


1854. 


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ÉRPARIT AA TE 


AU 1 H5 
LS MIE SR Où 91 


AVANT-PROPOS. 


Depuis la publication de la Monographie des Guépes solitaires, 
une grande abondance de matériaux nouveaux m'est tombée 
sous la main et m'a montré l'utilité d’une addition à ce tra- 
vail. Mais la possession de ces faits nouveaux, quelque nom- 
breux qu’ils soient, ne m'aurait pas déterminé à publier si 
tôt un supplément, si les nombreux défauts de l'ouvrage ne me 
faisaient un devoir de l’amender au plus vite. Ces défauts sont 
si nombreux et si patents, qu’ils n’ont échappé ni au lecteur 
ni à moi, et quoiqu'on ne les ait pas jugés avec toute la sévérité 
qu'ils méritent, il est nécessaire, pour ne point abuser de l’in- 
dulgence publique, que j'y porte sans retard mon attention. 

Que l’on ne s’étonne pas si je fais déjà des changements ca- 
pitaux, si je défais des genres, si j’altère des diagnoses, si je 
réduis le nombre des espèces et si je change leurs noms. Ces 
modifications sont nombreuses en raison de l’abondance des 
matériaux nouveaux que j'ai pu recueillir. D'ailleurs on ne peut 
arriver du premier coup à trouver la méthode naturelle, les 
genres ne peuvent se définir à priori; ce n’est qu’en tâtonnant 
qu’on arrive à découvrir les caractères qui les distinguent ; c’est 
de l'étude des espèces qu’on parvient à les déduire ; souvent, 
lorsque leur nombre s’accroît, il faut reculer les limites des 
coupes ou retrancher des caractères génériques ceux qui ne 
sont pas échus en partage aux nouvelles espèces, 


11 est des livres très mauvais qui passent cependant pour 
bons, parce qu'on eut l’art d’en cacher les défauts. On voit aussi 
des auteurs qui, après avoir reconnu leurs erreurs, y persistent 
et les défendent pour n'avoir pas l’air de s'être trompés. Ama- 
teur sans prétentions, j'estime qu'il est plus méritoire de mettre 
ses fautes au grand jour et de les corriger. 


Avant d'entrer en matière, je ne veux pas faillir au devoir de 
la reconnaissance, je tiens à faire savoir que j'apprécie haute- 
ment les services qui m'ont été rendus. Les Entomologistes ont 
répondu avec une louable complaisance aux appels que je leur 
ai adressés. J’ai reçu de plusieurs d’entre eux de nombreuses et 
intéressantes communications. Deux voyages me mirent à même 
de visiter avec fruit le Musée Britannique dont M. Gray m'ou- 
vrit les portes avec une grande bienveillance ; celui de Turin, 
où M. Ghiliani me fit connaître plusieurs espèces nouvelles et 
me communiqua sur ses voyages d’intéressantes observations; la 
magnifique collection de M. le marquis Spinola ; celle très riche 
aussi de M. Smith, de Londres, qui en dispose avec une géné- 
rosité qu’on ne saurait trop louer. Dans les salles de la société 
Linnéenne de Londres, j’eus le bonheur de visiter les restes 
de la collection entomologique de Linné et celle de Banks, où 
Fabricius a puisé à pleines mains (4). C’est dans ce même eta- 
blissement que je vis une collection typique des irsectes recueil- 
lis dans l'Amérique du Sud, par le capitaine King, et décrits 
par Haliday. Enfin M. Herrich-Schæffer m'a dernièrement com- 
muniqué les Vespides de la collection qui lui a servi pour l’é- 
tablissement de sa Fauna germanica. Grâce à ces nombreux ma- 
tériaux, j'ai pu me fixer sur un très grand nombre de types, 
comme on peut le voir en parcourant les Etudes sur la famille 
des Vespides. 

Mais ce dont je me souviens, avec la reconnaissance la plus 


{t) Voyez plus bas : Visite à la Société Linncenne de Londres. 


103 


vive, c’est l’extrème bienveillance avec laquelle M. le mar- 
quis Spinola et M. le docteur Sichel m'ont fait profiter de leur 
expérience et des connaissances générales que leurs études 
approfondies leur ont acquises. Il y aurait de lPingratitude à ne 
point parler aussi des excellentes observations dont M. Chevrier, 
de Genève, a bien voulu me faire part, observations empreintes 
de la sagacité dont cet entomologiste à toujours fait preuve. 

Je remercie sincèrement tous ces collaborateurs de mon ou- 
yrage. 


Collections typiques qui m'ont servi pour la Monographie des 
Gruépes solitaires. 


1° Celle de Linné. 

2° Celle de Banks. 

3° Ceile des insectes recueillis par King, dé- 
crits par Curtis, Walker et Haliday (in 
Trans. Linn., Soc. of Lond.) 

lo Celle de Jurine. Conservée au Musée de Genève, 

»° Celle de Bosc, souvent citée par Fabricius. 

6° Celle formée par Brullé, dans l'expédition 
scientifique de Morée et celle qui fut dé- 
crite par lui dans l’Hist. nat. des Iles Ca- 
naries. 

7° Celle de Lepeletier de Saint-Fargeau. 

8° Celle de M. Lucas, formée durant l'explo- 
ration scientifique de l’Algérie. 

9° Quelques types de Fabricius, Latreille, 


Conservées à la Société Lin- 
néenne de Londres. 


Copservées au Muséum de Paris, 


Blancherd, etc. J 
10° Celle de M. le marquis Spinola. Gênes. 
A1° Celle de M. Guérin-Méneville. Paris. 


12° Celle du Musée Britannique contenant plusieurs types décrits par des auteurs 
anglais : Leach, Saunders, White, Curtis, Smith, etc. 
15° Celle de M. Herrich-Schæffer, communiquée par lauteur, 


104 Ë 
VISITE À LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LONDRES. 


Tout le monde sait que la collection typique de Linné est la 
propriété de la Société Linnéenne de Londres. Les insectes 
qu’elle renferme portent des étiquettes écrites de la main du 
père de la Zoologie moderne, et cette particularité lui donne un 
prix inappréciable. 

Malheureusement le temps ne lui a pas épargné l’action de 
ses lois immuables, et les soins les plus assidus qu’on ne cesse 
de lui prodiguer, ne peuvent qu'en retarder l'effet. Déjà bien 
des pertes sont à regretter. 

Mais ce n’est pas à cette collection seule que se borne la ri- 
chesse de la Société Linnéenne de Londres; on y conserve avec 
un soin égal les exemplaires même du Systema Naturæ que son 
auteur avait fait interfolier et qu’il a annotés de sa main. 

A côté de la collection Linnéenne l’on en rencontre une autre, 
c'est celle de Banks, si souvent citée par Fabricius, et dans 
laquelle cet auteur a trouvé des types qui depuis sont restés 
incon us. 

Enfin, outre ces deux collections, on voit encore celle qui, 
bien plus récente, fut rapportée du Brésil par le capitaine 
King, et publiée par MM. Curtis, Walker et Haliday, dans le 
tome xvur des Transactions de la Société Linnéenne. Ces collections 
m'ont paru assez importantes pour que j'en fasse une mention 
particulière. On en appréciera l'intérêt en parcourant les listes 
qui font l’objet des pages suivantes. 


L. COLLECTION DE Linté. 


Evidemment cette collection n’est pas intacte, des types ont 
disparu, d’autres ont été transposés, car il n’est pas rare de trou- 
ver sous la même étiquette des espèces de différentes familles, 
espèces que Linné connaissait fort bien. Enfin, plusieurs éti- 
quettes ne sont pas de la main de l’auteur, ne remontent même 
pas à son époque, et sont attribuées à un certain Smith de ses 


105 


amis ou de ses disciples. On ne peut accorder aucune confiance 
aux noms qu’il a laissés ; il est bon que les Entomologistes en 
soient avertis pour ne pas tomber dans de graves erreurs. Voici 
maintenani la liste des types que renferme la collection Lin- 
néenne avec les observations que j'ai pu faire à leur sujet (1). 


ESPÈCES ÉTIQUETÉES PAR LINNÉ. OBSERVATIONS. 


Vespa coarctata. . . . . . . . . | Eumenes coarctatus. m. 


NCAA SL. cie. Synagris calida. m. 

= NCONMUIA EN. Se Use Synagris cornuta. M. 

—  Parietum. . ....... Odynerus parietum. m. 

IUT AT AN EAU 2 Me — murarius. 7. 

1 SDINIDES + NS -0 — spinipes. m. 

= Difasciata: re 6 SL = bifasciatus. m. 

—  carolina. . . . . . . . . |est un Polistes, non la V. Carolina, Fab. (2). 

NACRE ec. Vespa maculata. m. 

—NICINC(A Et. An .« .| —  cincta. m. 

= CMS ER MEME —  affinis. m. 

—  orientalis.. . . . . . . . —  orientalis, m. 

= ICrADEO.. 1. etes ie CrADrO: Mn 

= AVUIDAEIS Se — vulgaris. ”. 

RU ea 2 ARS celle — rufa. m. 

— gallica, . . . . . . . . . | Polistes gallicus. m. 

— biglumis. . ....... ne paraît pas être l'espèce que j'ai nommée 
ainsi; ses ornements sont blancs, non jaunes 
comme dans le P. diadema, Latr., que j'avais 
rangé sous cette espèce (3). 

— NAINENSIS er eee eee 

—  campestris. . . . . . . . 

—  uniglumis.. . . . . . . . non Vespidæ. 

——OTUSDAUIR NUE 

——,MystaCea..) je 5.1.6. ] 

EE NINU TA.  UEUE non Vespida. Chalcidide. 

— dorsigera.. . . . , . . . [non Vespida. Leucospis. 

= isionatds LU SAME 2 non Vespida. Bembicite. 


(1) Les noms suivis de la lettre m sont ceux que j'ai adoptés dans les Etudes 
sur la famille des Vespides. 

(2) Voyez dans la Monographie des Gutpes sociales le Polistes carolinus, 
Linn. 

(3) Voyez la Monographie des Gutpes sociales, p. 2h?, 


106 
LT 


ESPÈCES ÉTIQUETÉES PAR SMITH. OBSERVATIONS. 


À 


Polistes flavescens. Fabr. . . . . | C’est le P. stigma. m. 
== Aiicarnilex.t Eee UCE C’est l’Icaria ferruginea. m. Cette espèce est 
de plus placée parmi les Sphex. 
Vespa argillacea. . . . . . . . . | Nom inédit ? L'espèce qui le porte est l’'Eumenes 
canaliculatus, m., et l’on a placé sous la 
même étiquette un Belonogaster junceus. m. 
nn 1 DE ALO NCA OC COM E Nom inédit? C’est un Cerceris. 


Outre ces espèces, on voit dans la collection les suivantes 
sans noMS : 

Zethus cyanipennis. — Eumenes conicus. — Eumenes flavopictus. 
— Odynerus ovalis. — Polistes pallipes, var. foncée. — Polistes 
versicolor. — Polistes Schach. — Apoica lineolata. 


II. CoLLecTIoN DE BANKs. 


Dans cette collection, Fabricius n’a fait que décrire certains 
types uniques; il ne paraît pas avoir étiqueté la totalité des in- 
sectes, et l’on y remarque plusieurs erreurs qu’il est important 
de signaler, de crainte qu’on n’accorde trop de confiance aux 
étiquettes de Banks. 


NOMS DES ESPÈCES. OBSERVATIONS. 


Vespa coarctata!!!. . . . . . . | à tort. C’est le Zethus pyriformis. m. 


NNALCUAA RE EN NUE NC RE Eumenes arcuatus. m. 

—  campaniformis. . . . . . —  esuriens. m. 

2=\fpetiolata. ei Mr —  petiolatus. m. 

= MCada se PA Re ee à tort. C'est la Synagris minuta. m. Cette con- 
fusion est très explicable. 

AODATIe LUNA ENMINENENENSE Odynerus parietum. m. 

A SDINIDES.. Melie NN ele à tort. C’est une petite variété du précédent. 

Se DITENS Re Le AN à tort. Odynère voisin du parietum. 

a DICINCTA Eee RSS Odynerus bizonatus. ". 

RTE PE CAPE NUE EE Monobia quadridens. m. 


 AUDDES MAP SR ane . | Rhynchium rufipes, 7. 


107 


NOMS DES ESPÈCES, OESERVATIONS. 


— Jateralis. . . . . . . . . | Rhynchium lateralis (africanum). 


—  hœmorrhoïdale. . . . . . — hæmorrhoïdale. m. 
POUSESNANIO RS Re Cie Polistes canadensis. m. 

TS CHACIS ET NI à tort. C’est le P. humilis. m. 

—  annularis. . . . . . . . | Polistes annularis. m. 

TN NEIL ESS CT EMEA —  tasmaniensis. m. 

—  tepida.. . . . . . . . .| —  tepidus. m. 

1  INACAENSIS + «ee ee —  hebræus (var. macaensis), m. 

—Mh\carniiex.. DR . —  carnifex. M. 

—  marginalis.. . . . . . . —  marginalis. m. 

nt alenaria . . | Vespa arenaria ? m. 

NIGER ENNEMIS SynϾca Cyanea. M. 

—  macilenta. . . . . . . . | Belonogaster rufipennis. mn. 

nr MNDEISeA st. MUR ele — — m. 

= MiSenripes.-domiars «Qt C’est un Gerceris. 

EH OICONCINNO ML LE C’est l'Hyleoïdes concinna, Smith, Catal. Brit. 

Mus. I. Andrenidæ et Apidæ, p. 22. 
a CD Te De serait un Stizus ? É 


III. COLLECTION RAPPORTÉE PAR LE CAPITAINE KING. 


Il est inutile que je fasse pour cette collection le même tra- 
vail que pour les autres, vu qu’elle n’est ni classique, ni mal 
déterminée ; on trouvera les espèces qu’elle contient, décrites 
dans cet ouvrage et citées avec soin. 


SUR LES ORGANES BUCCAUX. 


Dans l'introduction à la Monographie des Euméniens, je disais, 
p. xLr, que les lanières latérales de la lèvre ou paraglosses, 
n'étaient peut-être que les parties analogues d’une portion du 
galéa des mâchoires qui s’en serait détachée. Cette opinion est 
complètement confirmée par la découverte que je fis d’une 
espèce, l’ÆEumenes quadrispinosus, dont les mâchoires présentent 
cette scission des galéas, de la manière la plus nette. Voy. pl. 
vu, fig. 2 b. On conccit sans peine que si deux mâchoires de ce 


108 


genre venaient à se souder, de façon à ce que les deux galéas 
concourussent à la formation de la languette, ces lobes latéraux 
représenteraient naturellement les paraglosses. 

Puisque j’en suis sur le chapitre des appendices buccaux, je 
profiterai de cette occasion pour rappeler encore que le seul 
moven d'arriver à une bonne fixation des genres dans la famille 
des Vespides, c’est de disséquer avec soin la bouche des in- 
sectes. Des classifications faites d’après le facies, comme je les 
ai vu pratiquer dans bien des collections, ne peuvent avoir 
d'autre résultat que la consécration d’un grand nombre d’er- 
reurs (1). 

Je recommanderai aussi de ne pas se fier pour cette étude 
de la bouche, à un simple examen fait à la loupe, et sur l’in- 
secte même dont on aura simplement désarticulé les organes 
buccaux pour les faire saillir hors de leur cadre. La loupe est 
tout à fait insuffisante pour des recherches aussi délicates, et 
l’on ne saurait trop se tenir en garde contre cette manière de 
procéder. 

La seule voie qu’il soit permis de suivre avec succès, consiste 
à arracher, après les avoir fait ramollir, la lèvre et une mà- 
choire au moins, et à les coller sur une plaque de verre qne 
l’on soumet au microscope. On arrive ainsi à apprécier avec la 
plus grande netteté, et le nombre et la forme des articles des 
palpes, sans torturer ses yeux à chercher des détails impercep- 
tibles. 


SUR LA FAUNE pu Norp. 


Lorsque je publiai la Monographie des Guêpes solitaires, je con- 


(1) Fabricius, Latreilie et bien d’autres auteurs doivent à ce procédé trop com- 
mode l’introduction d’un grand nombre d'erreurs dans leurs ouvrages. Latreille, 
en particulier, n’a jamais bien connu des guêpes que quelques types de genres, 
faciles à distinguer ; mais il n’a jamais su ce qu'était un Odynerus, un Synagris, 
un Eumenes, comme on peut en juger par les insectes qu'il a étiquetés. On sait, 
du reste, qu’il admettait la distinction spécieuse entre les Odynères et les Rhyg- 
chium, tandis qu’il n’a jamais pu trouver d'autre différence entre les Eumenes et 
les Zethus, que celle qui résulte de la forme du chaperon. L'étude de la bouche 
Jui aurait révélé de bien autres différences que celles qui séparent les Cdynères 
el les Luimenes des Rhyogchium ! 


109 


naissais à peine quelques espèces de la Faune hyménoptérolo- 
gique circumpolaire, et je n'avais aucune idée de celle qui 
peuple la Scandinavie. Mais lorsque M. le professeur Boheman 
m'eut communiqué un grand nombre de Vespides de ces ré- 
gions froides, je m’aperçus, non sans surprise, que presque 
tous ces Vespides étaient différents de ceux que l’on recueille 
dans l'Europe moyenne. Un certain nombre d’entre eux parais- 
sent, ilest vrai, s’étendre sur toute la surface de ce continent, 
mais les autres, et ils sont en majorité, sont confinés dans des 
limites bien plus restreintes. Les Hyménoptères de l’Ecosse et 
ceux de la Scandinavie, offrent des espèces très voisines, mais 
spécifiquement diflérentes de celles de la France, de la Suisse 
et de l'Allemagne, qui présentent à leur tour bien des diffe- 
rences avec celles du midi de l’Europe. Mais dans chacune de 
ces latitudes on trouve également représentés un certain nombre 
de types correspondants, qu’il est souvent difficile de distinguer 
d’après une description succinte. C’est ainsi que chacune de 
ces régions possède son Odynère à trois bandes jaunes à l’ab- 
domen, son Odynère à formes allongées (O. crassicornis), etc. 
Il en est résulté que les Entomologistes de chaque pays ont ap- 
pliqué aux espèces de leur patrie les descriptions de Linné ou 
de Fabricius, qui n’ont irait qu'aux espèces du Nord. C’est 
ainsi que Lepeletier a pris l'O. triphaleratus pour l'O. trifasciatus, 
que J'ai pris l'O. crassicornis pour l'O. murarius, l'O. sinuatus pour 
l'O. bifasciatus, etc. Effectivement, chaque zone de l’Europe a 
son Odynerus trifasciatus, son O. murarius, etc., à elle propre, 
mais il est important de savoir que les espèces indigènes de Linné 
se trouvent en Scandinavie, non dans l’Europe moyenne, à l'exception 
d'un petit nombre d'entre elles qui paraissent être universelles. 
(Ex. : O. parietum, O. spinipes, O. reniformis.) 


L'Amérique septentrionale fournit exactement la même ob- 
servation; ses Vespides offrent avec les nôtres des traits de 
ressemblance si frappants qu’on est souvent tenté de les croire 
identiques. La Faune du Canada et de l'extrême nord avoisine 
de bien près la Faune scandinave, tandis que les Vespides de la 
Caroline offrent la plus intime ressemblance avec ceux du Midi 


110 


de l'Europe. On peut, dans l’un et l’autre continents, constater 
cette règle, que les espèces les plus reculées vers le Nord sont 
celles envers lesquelles la nature a été la moins prodigue d’or- 
nements, celles dont les bandes se réduisent à de simples lignes 
et dont la sculpture est la plus fine. À mesure qu’on s’avance 
vers le Midi, on voit les ornements jaunes s’élargir, les taches 
augmenter en nombre, la surface du corps se rider et se chagri- 
ner profondément. 


TT YO << — 


CORRECTIONS, 
CHANGEMENTS ET ADDITIONS 


MONOGRAPHIE ‘. 


Dans les pages qui suivent, je reprends genre par genre, 
page par page, toute la Monographie, et pour chaque genre ou 
section de genre, j'indique : 1° les changements à faire ; 2° les 
nouvelles espèces à ajouter. En conséquence, les chiffres placés 
en marge indiquent les pages de la Monographie auxquelles se 
rapportent les observations annexées. Les espèces nouvelles 
sont simplement rangées dans un ordre méthodique correspon- 
dant à celui qui est adopté dans la Monographie. 


(1) Il serait bon de faire interfolier la Monographie des Guépes solitaires, 
en tout ou en partie, pour y introduire les changements adoptés. 


tbe xx Xbh 


TRIBU DES EUMENIENS. 


Ajoutez aux caractères de la tribu : 


Yeux s'étendant toujours jusqu’à la base des mandibules. 
Armure des tibias intermédiaires composée d’une seule épine. 
Chaperon r'étant jamais terminé par une dent. 


Page 2. LES ANOMALOPTÈRES. 


La section des Aromalopières doit ètre conservée intacte. Dans l'in- 
troduction à la Monographie des Guëpes solitaires (1), je signalais le fait 
de la non duplicature des ailes des Gayella, et j'exprimais un doute 
relativement à la place qu'ils doivent occuper. Ce doute est actuelle- 
ment dissipé. J'ai vu des individus ayant une duplicature obscure des 
ailes, et d’ailleurs le caractère principal, celui de la structure du thorax, 
qui dans ces insectes est parfaitement identique à celle que l’on peut 
remarquer chez les Vespides, est bien plus parlant encore. En effet, 
les angles du prothorax se prolongent en arrière jusqu'aux écailles 
alaires, ce qui ne se voit point chez les Crabronides. Enfin, leurs or- 
ganes buccaux sont ceux d'insectes peu carnivores ; les mandibules en 
particulier ne ressemblent en rien à celles des Crabronides. Elles ne 
sont pas armées de dents acérées, elles ne sont pas recourbées de 
facon à offrir deux pointes redoutables qui se croisent durant la 
mastication en formant une redoutable tenaille susceptible de broyer 
entre ses branches la proie la plus vigoureuse, mais elles n’offrent que 
deux pièces verticales qui figurent un bec, dont les bords seulement 
sont opposables mais non les pointes. En d’autres termes, elles sont 
bien faites comme celles des Eumenes, pour saisir, non comme celles 
des Crabonides, pour broyer. Les Gayella peuvent donc s'emparer des 
larves sans défense, dont elles approvisionnent leurs nids, mais non 
d'insectes parfaits susceptibles de quelque résistance. J'ose même af- 
firmer, pour la même raison, que comme les Eumenes, ces insectes 
doivent construire leurs nids de toutes pièces, mais non les creuser 
dans des corps durs, comme le font les Odynères et les Crabronides. 


Page 9. — RAPHIGLOSSA FiLIFORMIS, . Comme je l'ai indiqué 
dans l'explication de Ja pl. 8, ce prétendu mâle est une femelle 


(1) Page xxiv. 


114. GAYEELLA. — ZETHUS. 


et appartient à une autre espèce que nous avons nommée R. Sym- 
morpHA. Voyez pl. vu, fig. 2, de la Monographie. 


Page ©. Genre GAYELLA. 


Ce genre s'augmente de l’espèce suivante : 


1. GAYELLA MUTILLOIDES, n. Sp. 


Nigra, villosissima ; clypeo, antennis pedibusque, rufis; abdominis secundi segmenti fasciis 
duabus albidis ; alis rufis, apice violaceis. 


Feu. Formes exactement les mèmes que dans la G. eumenoïdes, 
mais la taille deux fois plus grande. Chaperon terminé par un angle 
obtus. Petiole terminé antérieurement par un court pédicelle. Insecte 
noir, très velu, entièrement couvert de longs poils noirs. Coloration 
la même que celle de la G. eumenoïdes, sauf les différences suivantes : 
le bout de l'écusson seul, blanchâtre ; pétiole noir, très velu ; deuxième 
segment orné sur sa base d’une large bande blanche ; ailes rousses avec 
le bout violet. 


Habite : Le Chili. (Musée de Londres.) 


Page 7. LES EUPTÈRES. 


De la diagnose, rayez : 
« Cette dernière n'étant pas pédonculée, » car nous avons reconnu 
que la section des Mischopières doit faire partie de celle des Eupières. 


Ire Coupe. Mandibules courtes, etc. (p. 7.) 


Ce groupe bien caractérisé mérite d’être distingué par un nom. Je 
propose pour le désigner celui de ZETHITES. 


Page 8. Genre ZETHUS. 


Je dois ajouter à ce genre deux nouvelles divisions qui seront cons- 
tituées par mon genre Calligaster. Ces divisions figureront en tête du 
genre. (Voyez plus bas les observations relatives aux Calligaster.) 

En suite de cette addition il faut modifier la diagnose, en mettant 
au lieu de : a Insectes américains. » Insectes asiatiques et américains. 


ZETHUS. 115 


Et au lieu de : « Pétiole linéaire, etc., » mettez : Pétiole offrant en 
général un renflement globuleux, mais parfois déprimé, plat, ayant la 
forme d’un ruban. 

Le genre Zethus se divisera comme suit : 


lre Division. CALLIGASTER. 


Chaperon aussi large que long, plus large à son sommet qu’au milieu. 
Péliole droit, déprimé, sans renflement sphérique, ayant la forme d'un 
ruban. 

Insecte asiatique. 

Zethus cyanopterus, Lepel. ( Calligaster cyanoptera, Monog. des 
Guép. sol., p. 23.) 


IIe Drvisiox. HERCS. 


Chaperon plus large que long, ses bords latéraux formant de chaque 
côté un angle aïqu. Pétiole portant un renflement ovoïde allongé. 


ZETHUS GIGAS. 


Syn. Spinol., Zethus gigas ! Ann. Soc. Ent. de Fr. 
Sauss., Z. gigas, Monog. des G. soc., p. 12, fig. 7. — Calli- 
gaster Hero, p. 23, pl. 1x, fig. 6. 
Habite : L'Amérique du Sud (1), Cayenne. (Collection de M. Spinola.) 


ITIe Division. ZETHUS (2). 
(fre Divis. de la Monog., p. 9). (3). 
Section À (p. 9). 


Page 10. — ZETHts BRASILIENSIS. Le mâle comme la femelle ; le 


(1) Non Java comme je l'ai indiqué dans la Monographie. 

(2) Je me vois dans l'obligation de donner des noms à mes divisions, afin d'évi- 
ter Ja confusion qui naîtrait de la transposition des numéros d’ordre rendue né- 
cessaire par l’intercalation de nouvelles divisions qui s'ajoutent aux anciennes. 

(3) Dans la diagnose de cette coupe, je dis que le deuxième segment de l’abdo- 
men est sessile, L'on m'a fait observer qu'il présente aussi un petit col qui continue 
le pétiole. Mais ce col n’est que le prolongement indispensable pour l'articulation, 
qui doit pénétrer dans le pétiole et être emboîté par ce dernier ; lorsque l’abdo- 
men n’est pas forcé, on n’apercoit point ce prolongement et le deuxième segment 
est réellement sessile. 


116 ZETHUS. 


chaperon, comme dans tous les mâles, en carré large, échanceré au 
milieu et un peu bidenté. Ailes moins obscures que chez la femelle. 


Page 42. — Zernus CYANIPENNIS. Changez ce nom en Z. MExIcA- 
nus, et ajoutez aux synonymes : 
Linn. Vespa mexicana, Syst. nat., p. 953, fig. 6. 
De Geer. Ÿ. recuvirostris, Mém. Ins., LIT, 579, pl. xxIx, fig. 4-6. 
Tigny. V. mexicana, Hist. Inst., IE, 66. 


Il est plus que probable que cette espèce ne doit former qu'une var. 
du Z. cœruleopennis, comme plusieurs passages semblent l’indiquer. 


Zeraus GrGas, Spin.! Cette espèce que j'ai vue dans la collection 
de M. le marquis Spinola, doit être changée de place, elle forme ac- 
tuellement la division fleros. (Voyez plus haut, p. 15.) 


Page 16. Section B. 
Ajoutez aux espèces déjà décrites : 


2 ZETHUS LOBULATUS, n. Sp. 
(PL. VI, fig. 4, 4 a.) 


Parvulus, niger, punctatissimus ; prothorace longe bispinoso ; metathorace striato, quadri- 
carinulato ; petiolo cylindrice clavato ; capite aurato ; prothoracis marginibus flavo-limbatis ; 
abdominis segmentis flavo marginatis ; alis albidis. 


Long. 12 1/2 mill. ; env. 22 mill. 


FEM. Chaperon large, son bord inférieur droit. Corselet carré ; pro- 
thorax fortement rebordé, ses angles longuement épineux. Tête cou- 
verte de grossières ponctuations; corselet criblé de gros points enfon- 
cés qui sont comme de véritables trous. Postécusson tronqué posté- 
rieurement; ses bords latéraux portant chacun une crête crénelée; 
métathorax concave au milieu; les bords de la concavité élevés et 
très tranchants. De chaque côté du métathorax se voit en outre une 
crête horizontale, tout à fait latéralement placée. 

Pétiole allongé, ressemblant à celui des Discælius, son tiers anté- 
rieur seul linéaire ; les deux tiers postérieurs formant un renflement 
cylindrique grossièrement ponctué, tandis que l’antérieur est lisse en 
dessus. Le reste de l'abdomen assez lisse ; deuxième segment offrant à 
son bord postérieur un très fort dédoublement des téguments; la lame 
inférieure du bord dépassant de beaucoup la supérieure, luisante et 
figurant comme un segment distinct; troisième segment offrant aussi 
un fort dédoublement; la lame supérieure liserée de jaune, portant 


ZETHUS. 117 


vers le milieu de son bord un enfoncement qui rend en ce point le bord 
un peu convexe en arrière ; de cet enfoncement partent deux sillons 
divergents qui se perdent sous le deuxième segment et qui forment un 
V: ces sillons peu marqués ; le bout du V et l’espace situé à droite et 
à gauche, ponctués; la lame inférieure saillante, TRILOBÉE; le lobe 
médian large, son bord arqué; les deux latéraux plus petits, séparés 
du médian par une fissure (1). Les autres segments garnis de poils 
gris. | 

Tête entièrement couverte d’un duvet doré; mandibules rousses ; 
antennes rousses, ferrugineuses en dessous, jaunes en devant du pre- 
mier article, noirâtres en dessus, depuis le milieu. Corselet et abdo- 
men noirs, couverts d’un duvet gris; angles du prothorax, et ses deux 
bords d’un jaune varié de roux ; deux petits points jaunes au posi-écus- 
son; métathorax garni d’un duvet argenté, écaille rousse; les trois 
premiers segments de l'abdomen très finement liserés de jaune. Pattes 
jaunes, variées de roux, la dernière paire noire. Ailes hyalines, la côte 
et la radiale enfumées; deuxième cubitale triangulaire entièrement 
rétrécie vers la radiale. 


Rapp. et diff. Cette espèce est très-distincte par sa tête couverte 
d’un velouté doré, par les angles très-épineux du thorax, par la forme 
du métathorax, par les trous très gros dont le dos est criblé, par la 
forme allongée et cylindrique du renflement pétiolaire, et surtout par 
la singularité de son troisième segment. 


Habite : Les Amazones au Brésil. (Collect. de M. Smith.) 


3. ZETHUS CINERASCENS, n. Sp. 


Niger; abdomine fusco viltato; alis secundum costam fuscis. 


Taille du Z. pyriformis ou un peu plus petit. Chaperon deux fois 
aussi large que long, strié longitudinalement ; ses angles latéraux ai- 
gus ; son bord antérieur offrant deux très petites dents écartées. Tête 
rugueuse, les rugosités formant des stries longitudinales. Corselet gros- 
sièrement ponctué; prothorax fortement rebordé. Abdomen sans le 
pétiole, un peu soyeux, offrant des reflets argentés mats, grâce aux 
poils très fins dont il est revêtu. Insecte noir; segments abdominaux 
très insensiblement liserés de brun. Genoux et tarses brunâtres. Ailes 


(1) C’est la première fois que je rencontre un Vespide dont les anneaux de 
l'abdomen n’ont pas leur bord entier, encore n'est-ce ici que la lame inférieure 
(invisible ou nulle dans les autres genres) qui offre celte anomalie. (Voyez la fig, 
hi, a.) 


118 ZLETHUS. 


transparentes au bout, noires le long de la côte, brunes en arrière; 
troisième cubitale assez fortement élargie vers la radiale. 


Habite : Le Brésil. (Collect. de M. Spinola.) 


Page 15. — Au lieu de Ile Division, mettez : 
Division ZETHUSCULUS. 


C’est dans cette coupe qu’il faut placer le Z. biglumis, que par igno- 
rance j'avais primitivement placé dans la division Didymogastra. Voyez 
Monog. des Guêpes sol., p. 19. — (Le chaperon dans la femelle est plus 
large que long. N’ayant trouvé que ce sexe dans la collection de M. Spi- 
nola, je ne puis dire si cette espèce rentre dans la section « ou dans la 
section £.) 


Page 15. ZETHUS JURINEI. 
FEM. Chaperon circulaire, strié, noir. Renflement du pétiole très 
déprimé. 


Page 16. — Z. Wesrwoopri. Pour donner un point de repère au 
milieu de ces espèces assez voisines entre elles, j'ai fait figurer ce 
Zethus : PI. vi, fig. 2. 


Page 17. — Errata : Au bas de la page, au lieu de Zethus, lisez 
Discælius. 


Nouvelles espèces appartenant à la division ZETHUSCULUS. 
1° À la section «. (Page 15). 
4. ZETHUS RUFINODUS. 
(PI. VE, fig. 3). 
Kiger ; thorace flavo ornato; petiolo rufo; abdomine apice fusco ; alis cœruleis. 


Syx. Latr. Eumenes rufinoda. Gen. Crust. et Ins. IV, p. 137, pl. XIV, 
fig. 5. 
Sauss. M. G. Sol., p. 42. 19. 
Nos 40 et 41 du Catal. manuscr. de Latr..) 


©. Long. 17 mill. ; env. 30 mill. 
&. Long. 15 mill,; env. 27 mill 


Feu. Tête grande; chaperon plus large que long. Pétiole renflé 
dans presque toute sa longueur; sa partie linéaire très courte ; son 


ZETHUS. 119 


renflement ovale. Deuxième segment un peu pédicellé, déprimé, Tête 
presque rugueuse ; corselet couvert de points enfoncés, distants; ab- 
domen lisse. Insecte noir. Antennes un peu ferrugineuses en dessous 
vers le bout ; bord antérieur du corselet, une tache sous l'aile, deux 
points sur l’écusson , deux sur le post-écusson et deux grandes taches 
sur le métathorax, jaunes ou un peu orangés ; écaille rousse avec sa 
base noire. Pétiole roux, bordé d’un cordon jaune. Deuxième seg- 
ment de l'abdomen noir; les suivants bruns. Pattes rousses, hanches 
tachées de noir. Aiïles brunes avec des reflets violets ; deuxième cubi- 
tale subtriangulaire. 


MALE. Chaperon en carré large, un peu échancré au milieu; d’un 
orangé pâle, portant à son sommet une bande noire transversale et 
couvert de poils soyeux. Antennes enroulées à l'extrémité ; le dernier 
article presque en forme de crochet; la spirale ferrugineuse. Abdomen 
noirâtre au bout. Deuxième cubitale en trapèze. 


Habite : Les Antilles. (Musée de Paris.) 


20 À la section 8. (Page 17.) 


5. ZETHUS PARVULUS, n. sp. 
(PI. VI, fig. 1.) 


Parvulus, niger, punctatus ; prothoracis bispinosi angulis rufis; metathorace quadricari- 
nato; postscutello carena transversa arcuata ; tibüis, tarsis antennarumque articulis primis, 
rufis ; alis in costa fuscescentibus. 


$. Long. 9 1/2 mill., env. 17 mill. . 


FEM. Petit ; noir. Chaperon très faiblement échancré. Tête ponctuée, 
couverte d’un duvet argenté peu dense. Antennes noires ; les deux ou 
trois premiers articles roux ; le premier avec une ligne noire en dessus. 
Corselet densément ponctué ; prothorax rebordé, ses angles épineux et 
roux ; écussons saillants, post-écusson portant une crête arquée assez 
saillante ; métathorax strié en travers, tomenteux et offrant quatre 
carènes longitudinales ; les médianes courtes, partant des angles du 
post-écusson ; les latérales tranchantes. Pétiole grossièrement ponctué, 
son renflement elliptique; deuxième segment brièvement pédicellé, 
plus long que large, son bord postérieur double; les trois derniers 
segments bruns. Pattes noires; tibias et tarses roux. Ailes enfumées le 
long de la côte. 

Cette espèce semble être voisine du Z. discælioïdes, et vient se 
placer à côté de ce dernier. 


Habite : Le Brésil, Les Missions. (Musée de Paris.) 


126 ZETHUS. 


Page 18. Ve Division. DIDYMOGASTRA. 


Page 19. — Z£raus Fuscus.! Ailes un peu ferrugineuses. Troi- 
sième cubitale beaucoup plus large que longue. 


Mare. Chaperon bordé de jaune. 
{Collection de M. le marquis Spinola). 


Page 19. — ZErHus BIGLuMIS. M. Spinola m’écrit que cette espèce 
rentre dans la division Zethusculus (voyez plus haut, p. 118), mais je 
ne saurais dire à laquelle des sections # ou & il appartient. 


Page 22. — APPENDICE.—J’ai vu le Zethus geniculatus dans la collec- 
tion Spinola. Sa description suit : 


Espèces nouvelles à ajouter à la division DIDYMOGASTRA. 
6. ZETHUS GENICULATUS, Spin. ! 


FEM. Très voisin du Z. niger ; même taille. Chaperon plus large que 
long, fortement ponctué, arrondi, offrant en haut une carène médiane 
élevée. Entre les antennes, un espace élevé transversalement. Tête et 
corselet fortement ponctués ; métathorax offrant quatre petites carènes 
Jongitudinales. Abdomen soyeux. Insecte noir; dessous des antennes 
ferrugineux ; au prothorax une très petite bordure jaune interrompue 
au milieu et raccourcie sur les côtés ; les trois premiers segments liserés 
de jaune ; le liseré du pétiole interrompu au milieu, et de chaque côté 
en avant de la bordure, une tache jaune ; les derniers segments d’un 
noir ferrugineux, indistinctement bordés de ferrugineux. Pattes noires, 
tarses et genoux ferrugineux. Ailes transparentes un peu enfumées, 
les nervures brunes. 


MALE. Chaperon largement bordé de jaune; mandibules ferrugi- 
neuses au bout; deux points au-dessus de l'insertion des antennes, 
deux en arrière des yeux et deux dans leur sinus, jaunes ; bout des 
antennes ferrugineux. Une tache en avant de l'aile, jaune. 

Habite : Le Para. { Collect. de M. Spinola.) 


7. ZETRUS HILARIANUS, n. Sp. 
(PI. VI, fig. 6.) 


Lo 
Niger, rufo varius ; clypeo mandibulisque sæpe rufis ; antennarum articulis 1-3 rufis ; tho- 
race rufo, mesothorace nigro vario ; petiolo subtus pedibusque, rufis; alis fuscescentibus. 


$. Long. 16 mill. ; env. 27 mill, 


Feu. Tête densément ponctuée ; chaperon très faiblement échaneré. 


ZETHLS. 121. 


Corselet ponctué ; prothorax rebordé ; mésothorax portant deux carènes 
saillantes : métathorax fortement strié en travers, avec un sillon médian; 
ses bords rugueux. Renflement du pétiole, grand, elliptique; deuxième 
” segment assez longuement pédicellé. Insecte noir; mandibules, chape- 
ron, front, les trois premiers articles des antennes, roux; sinus des 
yeux roux ou jaunes, ou seulement bordés de ces couleurs; en arrière 
du sommet des yeux deux grandes taches rousses ; corselet roux, varié 
de noir sur les côtés; bords du prothorax parfois jaunes ; souvent deux 
points sur l’écusson, post-écusson, et les bords du sillon du métathorax, 
jaunes ; mésothorax noir, varié de roux ; une tache jaune sous l'aile; 
écaille rousse ou orangée. Abdomen noir; pétiole roux en dessous et 
liseré de jaune ; pédicule du deuxième segment roux ou jaune sur les 
côtés ; deuxième segment liseré de roux et de jaune; les autres indis- 
tinctement bordés de roux. Pattes rousses. Ailes enfumées; la côte 
noire. 


Var. Le noir dominant ; mandibules noires, chaperon noir avec deux 
taches rousses sur les côtés; dessus des premiers articles des antennes, 
front et mésothorax, noirs. 


Habite : Le Brésil. Capitainerie de Goyaz. Rapporté par M. Auguste de 
Saint-Hilaire, auquel je le dédie. (Musée de Paris.) 


8. ZETHUS AURULENS, D. Sp. 


(PI. VI, fig. 5.) 


Niger, flavopictus; metathorace strialo, quadricarinulato ; prothorace anguloso ; antenais 
apice ferrugineis. 


&. Long. 12 mill. ; env. 19 mill. 


MaLe. Tête densément ponctuée, revêtue d’un duvet doré. Chape- 
ron bien plus large que long, tronqué droit et faiblement bituberculé à 
son bord antérieur. Corselet criblé de ponctuations ; prothorax très 
anguleux, portant un rebord très saillant le long de son bord antérieur, 
ce rebord se prolongeant un peu sur les côtés. Métathorax grossière- 
ment strié en travers, offrant. de chaque côté une carène tranchante 
oblique, et en outre deux autres moins longues qui descendent des 
angles du post-écusson. Espaces situés sous les carènes latérales, 
lisses. Ecusson élevé, partagé par un sillon. Pétiole grêle, son renfle- 
ment elliptique, lisse et très luisant. Le deuxième segment longuement 
pédicellé, son bord terminé par une ligne enfoncée et offrant un dé- 
doublement dont la lame inférieure fait peu saillie en arrière de la su- 
périeure. 

Insecte noir ; chaperon et devant des mandibules (X) jaunes, An- 


122 ZLETHUS. 


tennes noires; dessous du flagellum et le bout de la spirale ferrugi- 
neux ; devant du premier article des antennes (é ) jaune. Prothorax 
et mésothorax couverts de poils roux, métathorax en ayant de gris; 
bord du prothorax, deux points sur l’écusson, deux sur le post-écusson, 
et deux lignes au métathorax, jaunes ; écailles rousses. De chaque côté 
du bout du pétivle une ligne festonnée, jaune; une autre ligne de 
chaque côté du pédicelle du deuxième segment; ce dernier, ainsi que 
le troisième et le quatrième ornés d’un fin liseré jaune. Pattes noires et 
jaunes. Ailes transparentes ; la deuxième cubitale n'étant pas entière- 
ment rétrécie vers la radiale. 
Habite : Le Brésil. (Collection de M. Smith.) 


9. ZETHUS SMITHII, N. Sp. 
Magnus, niger ; tibiis rufis ; alis cœruleis. 
Q. Long. 20 mill.; env. 38 mill. 


FEm. Grand. Chaperon en ovale transversal, à peine bituberculé à son 
bord ; fortement ponctué. Prothorax rebordé, mais non épineux. Tête 
fortement ponctuée; corselet déprimé, couvert de ponctuations ; mé- 
tathorax un peu rugueux, strié en travers, couvert d’un duvet gris. 
Abdomen lisse, pétiole finement ponctué. Insecte noir, couvert d’un 
duvet gris-roux. Pattes rousses, hanches et pattes postérieures noires, 
ainsi que les tarses en dessus. Ailes brunes avec des reflets violets. 

Rapp. et diff. Cette espèce est la plus grande de la division Didy- 
mogusira. Elle se distingue des autres espèces par sa taille bien supé- 
rieure, par son corps entièrement noir et par ses ailes violettes. 

Habite :.…...? L'Amérique du Sud (1). 


Species non visa. 


L'espèce qui suit appartient à la division Zethusculus ou Didymogas: 
tra, mais il serait impossible de décider à laquelle des deux. 


10. ZETHUS SPINIPES, Say. 
Niger ; abdominis petiolo flavo limbato ; alis cæruleis. 
SyN. Say. Zethus spinipes, North. Amér., Hymen., 381. 
Long. totale 21 mill. 


Cette espèce me paraît être bien voisine du Z. Romandinus ou du 


(1) Etiqueté de Java, mais ce doit être par erreur. 


ZETHUS. 123 


Z. fraternus, mais il est fort possible qu’elle en soit distincte (1). 

Corps noir, ponctué; chaperon beaucoup plus large que long ; ailes 
violettes; abdomen finement ponctué en dessus; pétiole assez grêle, 
un peu gibbeux, orné en dessus, près du bout, d’une tache dentelée ; 
son bord portant une bande brune dentée; deuxième segment ayant 
à sa base un pétiole distinct; son bord postérieur offrant une dépres- 
sion subite et lisse ; les autres segments noirs. Tibias postérieurs épi- 
neux sur leur bord postérieur (2). 


Habite : Les États-Unis. Indiana. 


Page 22. Species dubia. 


Le Z. globicollis n’est effectivement pas un Zethus. Voyez plus bas 
l'Eumenes globicollis. 


Page 22. Genre CALLIGASTER. 


Ce genre est à supprimer, comme je l'ai indiqué plus haut; il forme 
deux divisions dans le genre Zethus. Voyez p. 114 et 115. 


Page 25. — CALLIGASTER HERO. Changez son nom en Zethus gigas, 
Spin. ! 


Cette espèce habite l'Amérique du Sud. L’étiquette du musée de 
Leyde était erronée. 


CALLIGASTER CYANOPTERA. Changez son nom en Zethus cyanopte- 
rus, et ajoutez à sa description : 


MALE. Chaperon aussi large que long, échancré, un peu bidenté ; 
mandibules bordées de jaune antérieurement. 
Var. ®. Bas du chaperon et mandibules, roux. 


(1) Say en comparant cette espèce au Z. cyanipennis ne fait qu'un grossier 
rapprochement qui ne peut plus servir de guide dans l’état actuel de la science. 
Les deux espèces se ressemblent en ce qu’elles font partie du même genre, pas 
autrement ; il ne faut donc pas prendre ses expressions à la lettre. Il me semble 
au contraire que sa phrase : « Second segment with a distinct neck at the base » 
prouve bien que le Z. spinipes n'appartient pas à la division Zethus. 

(2) Cette phrase est très embarrassante : s’agirait-il ici de l’armure biépineuse 
des tibias qui se trouve dans tous les Euméniens et qui n’est par conséquent point 
un caractère spécifique, ou s'agit-il d’épines proprement dites comme dans les 
fouisseurs ? Alors l'espèce serait très tranchée , et fournirait un exemple unique 
dans la famille des Vespides. — Cette dernière alternative me semble être peu ad- 
missible. 


124 DisCOELItS. 


Genre DISCOELIUS. 


Jre SECTION (p. 24). 
Page 25.— DiscoELIUS SPINOLÆ. Changez le nom de cette espèce en : 


DISC. MERULA, Curtis. 
Sy. Discælius merula, Transact. Linn. Soc., xvit, 325. 


C'est une variété sans liseré jaune au deuxième segment de l’abdo- 
men. — Au sujet de cette espèce je me rends en partie aux arguments 
que M. Spinola à bien voulu me faire parvenir; il serait possible 
qu'elle fût identique au D. chilensis (no 1). 


11. DISCOELIUS ELONGATUS, n. sp. 
(PL VI, fig. 7.) ‘ 


Niger, elongatus ; abdomine fasciis duabus flavis; clypeo integro. 


$. Long. 12 mill, ; env. 20 mill. 


Les formes de cet insecte font qu'il avoisine de très près le genre 
Elimus. Je le laisse cependant dans le genre Discælius, parce que sés 
mandibules sont encore assez longues pour former un bec obtus. Il 
rentre dans la première division à condition cependant qu’on étende la 
diagnose de cette dernière et que l’on dise : « Pétiole trés allongé. » 


Feu. Insecte très grêle, ayant le facies d’un Elimus. Chaperon cir- 
culaire arrondi au bout. Mandibules courtes, cannelées. Prothorax un 
peu rétréci, mais offrant deux angles distincts ; pétiole aussi long que 
le thorax, très étroit, en poire très allongée ; à son extrémité il offre 
un point enfoncé. Deuxième segment de l’abdomen rétréci à sa base 
en un pétiole très court. Tête et corselet chagrinés; métathorax strié. 
Abdomen lisse, mais le pétiole couvert de petites ponctuations qui n’en 
altèrent pas le luisant. 

Corps noir; chaperon portant vers le haut deux points jaunes et 
couvert de poils gris; devant du premier article des antennes, jaune; 
prothorax orné d’une bordure jaune interrompue au milieu; écaille 
brune avec une tache obscure à sa base : sur le bas du métathorax, de 
chaque côté du sillon, une petite ligne jaune ; le pétiole et le deuxième 
segment de l'abdomen bordés de jaune ; la bordure de celui-ci inter- 
rompue au milieu. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses jaunes. Ailes 
faiblement enfumées. 


Rapp. et diff. Ce n’est pas dans le genre Elimus seulement qu'on 
pourrait à tort placer cet insecte ; on en ferait facilement aussi un Eu- 


DiSCOELIüS. 125 


menes dont il a bien les formes. Mais pour l’en distinguer on n’a qu’à 
jeter un coup d’œil sur ses mandibules qui sont tronquées obliquement 
à l'extrémité, et sur son chaperon circulaire. Les Eumenes offrent tou- 
jours un chaperon pyriforme tronqué à l'extrémité. 

Habite : L'Australie Méridionale [Saustralia]. (Collect. de M. West- 
wood.) 


Ile SECTION (p. 26). 
Page 26. DISCOELIUS VERREAUXII. 


MALE. Chaperon insensiblement tronqué et bilobé à son bord anté- 
rieur, jaune, ainsi que les mandibules. Premier article des antennes 
roux ; le crochet de ces dernières, petit, roux, avec le bout noir. 


12. DISCOELIUS SPINOSUS, n. sp. 


Niger, rugosus, aurantiaco variegatus; prothorace et postscutello bispinosis; alis subeæ- 
ruleis. 


Q. Long. 13 mill. ; env. 26 mill. 


FEM. Formes et grandeur exactement semblables à celles du D. Ver- 
reauxii. Chaperon plus large que long avec une échancrure très large 
et très obtuse. Ponctuation comme dans l'espèce citée, mais la couleur 
assez différente. Insecte noir; dessous du premier article des antennes 
et haut du chaperon, orangés; bord du prothorax, une tache sous l'aile, 
angles postérieurs de l’écusson et épines du post-écusson, orangés ; 
écaille bordée de roux ; abdomen comme dans l'espèce citée, mais le 
pétiole n'ayant que l’extrémité orangée. Pattes noires, tibias et tarses 
ferrugineux. Ailes enfumées, à reflets violets ; deuxième cubitale ayant 
un bord radial très distinct, égal à plus du cinquième de son bord pos- 
térieur. 


Rapp. et diff. Cette espèce est si voisine du D. Verreauxii que je 
l'aurais prise pour une variété de ce dernier si ses ailes ne l’en distin- 
guaient nettement, car le D. Verreauxii à les ailes un peu ferrugi- 
neuses, non brunes et violettes, et sa deuxième cubitale est triangu- 
laire, son bord radial étant nul. 

Habite : La Nouvelle Galles du Sud. (Collection de M. Baly, de 
Londres.) 


13. DiSCOELIUS EPHIPPIUM, n. Sp. 
(PI, VI, fig. 8.) 


Niger ; prothorace anguloso, fascia aurantiaca interrupta ; postscutello bituberculato, au- 


126 DISCOELIUS. 


rantiaco bipunctato ; abdominis segmenlis 1-2 aurantiaco limbatis, secundo subtus bitubercu- 
lato ; coxis spinosis. 


4, Long. 16 mill. : env. 31 mill. : aile 14 mill. 


MALE. Chaperon plus large que long, carré, son bord antérieur tri- 
denté. Tête et corselet ponctués, velus. Ce dernier rétréci au protho- 
rax, mais son bord antérieur tranchant et anguleux. Post-écusson fai- 
blement bidenté. Pétiole campanulé au milieu, renflé en bosse en 
dessus, offrant près de son bord une gouttière transversale. Le deuxième 
très grand, en cloche, bitubercuié, presque bidenté en dessous. 

Insecte noir; mandibules, labre, chaperon d’un jaune sombre ou 
orangé ; antennes ferrugineuses; articles 2-10, noirâtres en dessus. 
Borä du prothorax orné d’une ligne deux ou trois fois interrompue, 
orangée ; une tache sous l'aile; angles du post-écusson, bordures du 
pétiole et du deuxième segment de l'abdomen, orangés. Ecaille oran- 
gée, avec un point noir ou brun. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses 
ferrugineux ; hanches multiépineuses. 

Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Paris.) 


14. DISCOELIUS INSIGNIS, n. Sp. 


Niger, sanguineo pictus; antennis, pedibus, prothorace, scutellis, abdominis segmentorum 
margine petioloque, rubris ; alis subhyalinis. 


Long. 18 mill. ; env. 38 mill. 


Très voisin du D. Verreauxti, dont il a exactement les formes et 
presque la coloration, mais de plus du double plus grand. 

Fem. Tête noire; chaperon, mandibules, antennes, une tache der- 
rière chaque œil, et sur le vertex deux lignes obliques en un demi 
cercle, orangés. Corselet noir ; prothorax, écaille, une tache sous l'aile, 
post-écusson, moitié postérieure de l’écusson, rouge-orangés. Abdomen 
noir; tous les segments largement bordés de rouge-orangé; anus 
orangé; pétiole orangé avec sa base noire. Pattes orangées. Ailes à 
peine enfumées, portant un reflet violet, la côte orangée. 


Habite : La Nouvelle Hollande. (Musée de Londres.) 


Ille SECTION (p. 26). 
Page 26. — Disc. ZoNALIS. Ajoutez aux synonymes : 


Blanch. Discœlius zonalis, Règne Anim., I. Ins., pl. 124, fig. 4, 9. 


Cette espèce s'étend jusqu'en Suède. Un individu venant de ce pays 
était remarquablement petit. 


DISCOELICS. 127 


Page 27. — Disc. Durourir. Cette espèce est bien distincte du 
D. zonalis, son pétiole et le deuxième segment de l'abdomen sont 
rugueux. 


Mare. Long. 10 mill., env. 20 mill. Corselet rebordé. Chaperon 
jaune, avec son sommet noir. Mandibules jaunes en devant. Antennes 
noires, enroulées en spirale à l’extrémité; le devant du premier article 
portant une ligne jaune. Corselet entièrement noir. Pétiole bordé d’un 
cordon jaune ; deuxième segment de l’abdomen portant une large bor- 
dure jaune un peu échancrée au milieu, et le troisième un liseré jaune. 
Le reste noir. 


15. DISCOELTUS PULCHELLUS, n. Sp. 


Parvus ; prothorace bidentato ; petiolo brevissimo, campanulato, rugoso ; niger, flavo mul- 
tipictus; metathorace flavo, abdominis segmentis duobus primis flavo marginatis, secundo 
maculis duabus flavis; alis fusco marginatis, cellula radiali nigra. 


FEM. Petite; chaperon pyriforme, tronqué. Angles du prothorax 
épineux ; écussons plats ; métathorax arrondi. Ces parties ponctuées. 
Pétiole court, campanulé, presque comme dans le sous-genre Protody- 
nerus (1), et très grossièrement ponctué, offrant en dessus un point en- 
foncé. Deuxième segment lisse, luisant, portant en dessus (surtout chez 
le mâle) une espèce de renflement tuberculeux. Insecte noir ; mandibules 
brunes au bout, ornées à leur base d’une tache jaune. Chaperon jaune 
avec un point noir vers le bas; une ligne sur le front, une tache der- 
rière chaque œil, devant du premier article des antennes, d’un jaune 
vif; dessus du flagellum ferrugineux. Moitié antérieure du prothorax, 
écaille, écussons et métathorax, jaunes; un point sur l’écaille, une ligne 
noire entre les deux écussons, et le milieu du métathorax, noirs. Les 
deux premiers segments -de l’abdomen assez largement bordés de 
jaune, le deuxième orné en outre, à sa base, de deux taches de cette 
couleur. Pattes jaunes; dessus des cuisses postérieures et des tarses, 
bruns. Ailes transparentes bordées de brun, avec le point et la radiale 
d’un brun foncé. Les parties jaunes sont d’un jaune-soufre vif. 


MaLe. Chaperon bituberculé, jaune, ainsi que les mandibules. Cro- 
chet des antennes très petit, ferrugineux. 


Habite : Le Mexique, la Jamaïque, etc. (Musée de Londres.) 


Page 27. Ile Coupe. Langue droite, etc. 


Cette coupe pourrait porter le nom d'EUMÉNITES, par opposition 
à celui de ZETHITES. 


(1) Genre Opvxenus, sous-genre Symmorphus de la monographie. 


128 ÊUMENES. 


Le nom d Euménites est préférable à celui d'Odynérites, adopté par 
Saint-Fargeau, car le genre Eumenes est plus ancien que le genre 
Odynerus et doit par conséquent donner le nom au groupe qui les 
renferme. 


Page 27. Genre EUMENES. 


Ce genre s’augmente de deux coupes de la plus grande importance 
dont la première (Pareumenes) pourrait peut-être, sans faillir à la mé- 
thode, constituer un genre, car la forme des mandibules est bien ca- 
ractéristique dans les insectes qui la composent. 

Quoique Fabricius ait fait du mot Eumenes un féminin, il est plus 
correct de le considérer comme masculin, de même que Polistes. C'est 
donc ainsi que nous nous en servirons désormais. 


I. Corrections et Addftions à faire aux espèces décrites 
dans la Monographie. 


Page 28. — Au lieu de Ire Drvision, mettez : DivisioN ALPHA. 


Page 29. — EUMENES PoMIFORMIS. Cette espèce me parait bien 
être différente de l'E, coarctatus. Cette dernière se distingue sur- 
tout par les ponctuations plus fines de l'abdomen qui lui donnent un 
aspect plus lisse et luisant ; par les antennes et le chaperon, en gé- 
néral noirs dans la femelle ; par ses ornements jaunes bien plus ré- 
duits. Mais la synonymie de ces deux espèces doit être changée : 

EUM. POMIFORMIS, Fabr. 
Avec les synonymes comme dans la Monographie, moins : 


Scop., V. pomiformis ; Curtis, Æ. atricornis et Zetterst, E. coarctata. 
Plus : 

Gmel. Vespa pomiformis, Ed. Linn., Ins. I, 2753, 51. 

Walken. V. coarctata, Faun., Paris, IE, 90. 

Tigny. V. coarctata, Hist. Ins., II, 65. 

Spin. Eum. pomiformis, Ins. Lig., Il, 189. — Eum. coarctata, X, 83. 

Villers. V. histrio, Ent., LIT, 282, pl. vu, fig. 20 (t).— V. lunulata, 
id., 285, 48. — V. pomiformis, id., 276, 26. 

Frisch., Scop., Poda, Schrank, Geoffr., Brullé, comme à la p. 31 
de la Monographie. 

Savigny. Descr. de l'Egypte. Hym. pl. vu, fig. 7. 


Habite : L'Europe moyenne, la Barbarie, etc. 


(4) Par conséquent aussi Olivier; biflez le point de doute. 


EUMENES. 129 


EUM. COARCTATUS, Linn. 


Comme à la page 31 de la Monographie, moins les synonymes de 
Scopol., Poda, Schrank, Geoffr., Brullé. 

Plus : 

Muell. Vespa coarctata, Ed. Linn., Ins., II, 883, 11. 

Gmel. V. coarctaia, Ed. Linn., I, 2753, 11. 

Fabr. V. coarctata, Faun., Fridr., n° 639. 


Habite : Le Nord de l’Europe. 


Page 952. — Eum. Dugius. Doit probablement aussi être réunie à 
l'Eum. pomiformis. Elle a bien plus d’ornements jaunes, comme 
on le remarque toujours dans les individus qui viennent du Midi, 
tandis que chez ceux du Nord, le noir domine. 


Page 95. — Eum. HuBERTI. N'est qu’une très jolie variété & de 
l'E. unguiculus, sans roux au prothorax, au pétiole et au méta- 
thorax. Les deux taches de la base du deuxième segment sont très 
petites, très rousses et les parties jaunes très claires. 


Page 34. — Eum. AMEDEI. Il faut changer le nom de cette es- 
pèce en : 
EUM. DIMIDIATUS, Brullé. ! 

Et ajouter aux synonymes : 

Brullé. Eum. dimidiata ! Expéd. scient. de Morée, 361. 

Panz. Eum. pomiformis, Fn. Germ. 

L'Eum. dimidiatus, Brull., est une variété de Grèce qui diffère de 
celle d'Algérie par ses parties jaunes qui sont toutes rousses ou oran- 
gées. Les ailes sont aussi plus jaunes. Le jaune du pétiole est plus 
étendu, et les bordures des autres segments sont raccourcies sur les 
côtés. 

J'ai retrouvé le type de Brullé, il fait partie de la collection du Mu- 
séum de Paris. —La variété décrite par Lepel. a aussi été prise à 
Genève. 

Cette espèce a son caractère dans l'arrondissement du bout du cha- 
peron, car du reste elle varie beaucoup; les mâles, toutefois, l'ont 
presque tronqué droit. 

Var. de Grèce. Antennes ferrugineuses avec le bout seulement noir 
en dessus ; ornements du thorax, du pétiole, pattes et les deux taches 
du deuxième segment, en général, ferrugineux. Segments sans bordure 
en dessous. Moitié postérieure du pétiole ferrugineuse; cette couleur 
échancrée de noir en avant. 


Var. d'Algérie. Tous les ornements jaunes ; dessus du premier ar- 
9 


130 EUMÉNIENS. 


ticle des antennes, noir; & , crochet des antennes noir; souvent le 
noir envahissant le dessous de l’antenne. Dessous des segments bordé 
de jaune. 

Var. du Midi de l'Europe occidentale. Ornements jaunes peu déve- 
loppés, le thorax souvent simplement bordé de jaune; pétiole orné de 
deux points jaunes ; tout le dessus des antennes noir; d, souvent 
écusson noir; crochet des antennes ferrugineux. 

Var. 4. Métathorax noir. Guinée? (Collect. de M. le marquis Spi- 
nola.) 


Page 54. — Eum. CoAnGusrATUS (1). Changez le nom de cette 
espèce en : 
E. UNGUICULUS. 


Ajoutez aux synonymes : 
Villers. Vespa unguicula, Ent., 40. 
Sulzer. Eumenes coangustata, Kennzeich. d. Insect., tabl. 19, fig. a. 
Rossi. Eum. conica (à tort). Mant. Ins., p. 135, 299. (L'auteur 
prend cette espèce pour une var. de l'Eum. conica.) 
Spinol. Eum. coangustata, Ins. Lig., I, 82. 
Rayez des synonymes : 
Brullé. Eum. dimidiata. (Voyez p. 129). 


Page 99. Section B. 


IL y aura à faire sur ces espèces de l’Amérique du Nord les mêmes 
réductions que sur celles de l’Europe, mais c’est aux entomologistes 
américains qu'est dévolue cette tâche, car eux seuls peuvent réunir 
assez d'individus pour se fixer parfaitement sur les espèces. 


Page 40. — Eum. FERVENS. Cette espèce n’est qu’une variété de 
l'Eum. fraternus, Say, comme j'ai pu m'en convaincre par l'examen 
d’un sujet envoyé par M. Haldeman à M. Guérin-Méneville. 


Page 42. — Eum. RuFINODA. N'est pas un Eumenes mais un Ze- 
thus. Il faut donc le retrancher de ce genre. Voyez plus haut, Zethus 
rufinodus, page 118. 


Page 44. — Au lieu de Ile Division, mettez : Division DELTA. 


Page 45. — Eum. LEPELETERII. À cette espèce on doit réunir l’'Eum. 


(1) Dans les synonymes, au lieu de : Schæff., lisez : Herrich-Schæff. 


ÉUMENES,. 131 


formosa, no 39 de la Monographie, qui n’en est qu'une variété (1). 

Var. Prothorax et écusson seulement bordés de jaune ; toute la base 
du deuxième segment del’abdomen rousse; la croix noire de l’abdomen 
incomplète en avant. (Congo.) Le jaune souvent peu dominant; bande 
noire du métathorax, large. 

Placez comme synonyme : 

Sauss. Eum. formosa, Monog. des G. sol., 55, 39. 


Page 45. — Eum. CAFFER. Ajoutez aux Synonymes : 
Muell. V. caffra, Edit. Linn., Ins., II, 885, 21. 
Gmel. V. caffra, Edit. Linn., I, 2758, 21. 
Weber. V. cornigera, Obs. entomol., 101, 3. 


Page 47. — EuM. PETIOLATUS. Ajoutez aux synonymes : 


Gmel. V. petiolata, Edit. Linn. 2753: 51. 
Westwood. Eum. petiolata, Ins. of. India, 90, tabl. 5, fig. 2. 


Page 49. — Eum. Tincror. Rayez des synonymes : 
Fabr. Vespa et Zethus Guineensis, etc: 


Ce nom s’applique à une guëpe sociale assez voisine de l’Eum. tinctor, 
soit pour les couleurs, soit pour les formes allongées. Voyez Monog. des 
G.soc., p.14 (2). 


Page 50. — Eum. Dyscaerus. Cette espèce ne peut rester dans cette 
division ; il faut la transporter dans là division ZErA. Voyez plus 
bas, p. 132, ce qui est dit. à propos de la page 71. 


Page 55. — Eum. CAMPANIFORMIS. N'est probablement qu’une 
variété de l’Eum. esuriens. 


Eux. Formosus. N'est qu'une variété de l'Eum. Lepeleterai. Voyez 
plus haut ce que je dis de cette espèce. 


Page 56. — Eum. Esuriens. Cette espèce est très nombreuse en 
variétés; elle doit envelopper les Eum. gracilis, campaniformis, 
et peut-être l’'Eum. Urvillei. Elle s'étend donc depuis le Sénégal 
jusqu’en Chine, et aux îles de la Sonde. 


(1) Je me suis convaincu de l'identité de ces deux espèces pendant ma dernière 
visite à Londres. 

(2) Je me suis laissé induire en erreur en prenant pour de l'argent comptant 
une assertion fautive d’Erichson, lequel dit à tort dans son rapport annuel (Arch. 
de Wiegmann) que l'E. Savignyi figurée par M. Guérin n’est autre que le Zethus 
Guineensis très anciennement décrit par Fabricius. 


132 EUMENES. 


Ajoutez aux synonymes : 
Eum. Boscii, Catal. manuscrit du Muséum de Paris. 
Sauss. Eum. gracitis, Monog. des G. sol., 57, k1. — Eum. campa- 
niformis, id., 55. 


Page 57. — Eum. GRacizis. N'est certainement qu'une variété de 
l'Eum. esuriens. 


Eu. URVILLEI. Peut-être n'est-elle qu’une variété de l'Eum. esu- 
riens ? 


Page 60. — La III° Drvision comprend des Eumenes qui ont aussi 
les trois derniers articles des palpes maxillaires très petits. On peut 
donc bien la réunir à la division précédente. 


Page 63. — Au lieu de IV*° Division, mettez : Division PHI. 


Page 65. — Eum. FLAvopicrus. Ajoutez aux synonymes (1) : 

Westwood. Eum. arcuata, Ins. of Ind., 90, tab. 57, fig. 3. 

MALE. Plus petit; antennes noires, renflées au bout; le dessus du 
flagellum ferrugineux ; le crochet long, noir comme chez les insectes 
de la deuxième division. Chaperon jaune un peu échancré. 

Il n’y a rien d’impossible à ce que les Eum. praslinius et flavopictus 
ne soient de simples variétés de l'Eum. arcuatus. 


Page 67. — Au lieu de V° DrvisioN, mettez : DIvisiON ZETA. 


Page 68. — EumM. CANALICULATUS, Ajoutez aux synonymes : 
Deger. Mém. Ins., III, 579, pl. 29, fig. 3. 


Page 69. — Eum. ORBIGNu. Je le considère maintenant comme 
une variété de l’'Eum. canaliculatus. 


Placez après l'Eum. canaliculatus, le : 


Page 71. — EuM. VERSICOLOR, qui en est {rès voisin, 


d. Chaperon jaune; orbites bordés de jaune; mésothorax jaune 
avec une échancrure noire à son bord antérieur. (Prob. une var.) An- 
tennes un peu enroulées en spirale à l'extrémité. — Ajoutez à la S: 
Corselet carré en avant. Pétiole allongé, plus long que le corselet, et 
ne commençant à se renfler qu'à son tiers antérieur ou presque à son 
milieu. 

Placez à la fin de cette division l'Eum. dyscherus (n° 31 de la Mono- 


(1) Eumenes Callerii, Catalogue manuscrit du Muséum de Paris. 


EUMENES. 133 


graphie.) Ajoutez à sa description : Mandibules rousses; tarses anté- 
rieurs ferrugineux. (Musée de Paris.) 


Au lieu de VIe Division, mettez Division OMICRON. 
Page 73. SPECIES NON VISÆ AUT DUBIÆ. 


Rayez de la liste des espèces douteuses, les suivantes : 


1. Sphex tripunctata, Christ. Voyez plus bas Eum. tripunctatus. 

2. Eum. grisea, Fabr. N'est pas un Eumenes mais appartient aux 
Guëpes sociales. Voy. dans la Monographie des Guëêpes sociales : Belo- 
nogaster rufipennis p. 15. 

3. Eum. Ghiliani. Voyez plus bas. 

4. L’Eumenes figuré par Savigny, pl. vu, fig. 7, qui est évidemment 
lEum. pomiformis. 

5. Eum. nigriceps. Voyez plus bas : Montezumia nigriceps. 


Observations relatives aux autres espèces. 


L’'Eum. pyriformis continue à me jeter dans le plus grand doute, et 
je suis de plus en plus porté à le réunir à l’Eum. petiolatus. 

Eum. atrata : Fabricius le compare à l’Eum. arcuatus, « cujus forte 
mera varietas. » Mais, comment est-il possible qu’une espèce améri- 
caine soit si voisine de l’£um. arcuatus qui fait partie d’un groupe 
bien distinct de formes, et confiné dans l’Asie et les îles voisines ? Je 
crois que Fabricius, lorsqu'il écrivait ces mots, avait en vue une 
autre espèce, et que plus tard, par une inattention bien explicable 
il aura interverti l’ordre de ses notes. S'il en était ainsi, l'Eum. atrata 
ne serait plus reconnaissable. 

Eum. spinosa, il ne s’agit évidemment pas d’un Eumenes. Aucun in- 
secte de ce genre n’a les angles du prothorax épineux. Peut-être un 
- Leptochilus ? 


Ajoutez aux species dubic : 


Eum. Saundersii, Trans., Ent. Soc. of Lond., I, 63. — Westwood, 
Intr. Mod. Classif., II, p. 242. Cette espèce est si mal décrite qu'il 
faut la considérer comme nulle et non avenue. 


II. Espèces nouvelles du genre EBUMENES. 


Drvision PAREUMENES. 
(PI. VII, fig. 1-2). 


Cette nouvelle division vient se placer en tête du genre, car elle 


134 EUMENES. 


offre encore une certaine analogie avec les Zethus, ayant les mandi- 
bules courtes et mousses. 


Lèvre longue, grêle. Mächoires longues, les trois derniers articles du 
palpe, petits. Mandibules grosses, courtes, fortement dentées, formant 
par leur réunion un bec gros et court, nullement pointu au bout. Crochet 
des antennes des mâles très petits. 

Tête grosse. Corselet fortement déprimé, plus large que haut ; méta- 
thorax large, plat, très oblique, un peu convexe, sauf au milieu où il 
existe un sillon large et peu profond; de chaque côté du métathorax se 
trouve une arête tranchante très latérale, résultant de la rencontre de la 
face supérieure et des faces latérales ou inférieures du métathoraz (1). 
Pétiole long, fortement déprimé, s’élargissant régulièrement et insensi- 
blement de la base à l'extrémité. 


Insectes indiens. 


16. EUM. Quaprispinosus (2), n.s 
(PI. VIL, fig. 2-2 g.) 


Magnus, niger, flavo pictus; mesothoracis fascüs duabus flavis; mandibulis obtusis; alis 
flavescentibus. 


©. Long. 21 mill. ; env. 43 mill. 


FEm. Tête grosse, discoidale. Chaperon ovoïde, terminé par deux 
très petits tubercules. Mandibules très grosses, très fortes, formant un 
bec arrondi au bout (fig. 2 d). 

Corselet presque ovoide, plat, les écussons déprimés, ne faisant nul- 
lement saillie. Tête et corselet lisses, luisants, portant des points dis- 
tants et peu profonds; sillon métathoracique assez fortement strié en 


(1) Dans les autres Eumenes le métathorax est vertical, bombé, avec un sillon 
qui n’est pas creusé en gouttière comme ici, mais en canal triangulaire, formé par 
la rencontre de deux plans. — Cette forme-ci ressemble exactement à celle du 
métathorax de la Montezumia indica, originaire des mêmes pays que les insectes 
de cette division. C’est un exemple frappant de. ce que j'appelle l'air de famille 
propre aux insectes d’une même contrée, dû à un cachet commun qui laisse son 
empreinte sur des genres très différents et qui semble en rapprocher certaines es- 
pèces. 

(2) La mâchoire de cette espèce est constituée d’une manière toute particulière. 
Le galea se scinde en deux parties, dont l’externe, plus petite, forme une languette 
articulée avec la partie principale. Ce fait n’est pas sans importance, il confirme ce 
que j'ai dit dans l’Introduction, que les lanières latérales de la lèvre sont for- 
mées par un dédoublement du galea. (Fig. 2,.b). — Cet Eumenes est le seul chez 
qui j'aie observé ce fait; il n'en est point ainsi dans sa plus protne voisine, l'E. 
brevirostratus. 


EUMENES. 135 


travers, le bas du métathorax quadridenté, les dents médianes emboi- 
tant le pétiole. Pétiole plat, assez large, s’élargissant en arrière, sans 
aucun renflement subit, à peine bituberculé au milieu sur les côtés. 
Abdomen déprimé, le deuxième segment aussi large que long. 

Insecte noir : tête jaune; mandibules d’un noir brunâtre; sur le 
vertex une ligne noire s'étendant d’un œil à l’autre ; sphères articu- 
laires des antennes, noires; leur premier article jaune avec un point 
noir au bout ; flagellum noir, ferrugineux en dessous. Prothorax jaune, 
noir à ses angles postérieurs ; une tache sous l’aile, bordure de l’écaille, 
deux lignes sur le mésothorax et une bande interrompue sur l’écusson, 
jaunes ; sur le métathorax quatre taches jaunes, deux aux angles supé- 
rieurs, deux aux inférieurs. Pétiole ferrugineux, son extrémité noire, 
bordée d’une bande jaune interrompue par un petit sillon noir. Deuxième 
segment noir dans sa moitié antérieure, jaune dans la postérieure, le 
jaune un peu échancré au milieu ; en dessous noir avec la base jaune. 
Les autres segments ferrugineux (ou jaunes), noirs en dessous. Pattes 
jaunes, hanches et cuisses postérieures, noires; tarses bruns. Ailes 
d'un jaune d’ambre, bordées au bout d’un peu de brun. 


MALE. Chaperon ovale, échancré au milieu, jaune. Devant du pre- 
mier article des antennes et sur le front un losange, jaunes. 


Rapp. et diff. Cette espèce est très distincte. Pour la couleur elle 
ressemble à l'Eum. flavopictus, mais ses formes déprimées, ses mandi- 
bules courtes, son métathorax quadridenté, etc., l’en distinguent am- 
plement. 


Habite : Les Indes Orientales. (Musées de Londres, de Leyde, et 
Collection de M. Smith, lequel a bien voulu me communiquer cette 
intéressante espèce.) 


17. EUM. DEPRESSUS, n. Sp. 


Niger, fulvo variegatus ; mesothoracis fasciis duabus flavis ; abdominis petiolo medio flavo 
bimaculato ; segmentis flavo marginatis, secundi maculis duabus magnis flavis; alis fulvo- 
brunneis. 


FE. Formes exactement semblables à celles de l'Eum. brevirostratus, 
mais le pétiole plus long que le thorax, bien plus grêle, et à peine bi- 
tuberculé. Chaperon pyriforme, bituberculé au bout. Corselet et pétiole 
très finement ponctués, mais luisants. Mandibules moins amincies au 
bout. Coloration comme dans l'Eum. brevirosträtus, mais avec ces dif- 
férences : antennes noires, ferrugineuses en dessus; post-écusson noir; 
écusson noir avec deux points jaunes ; côtés du métathorax jaunes avec 
chacun une tache circulaire noire. Pétiole orné en arrière de son milieu 
de deux taches jaunes, et bordé de jaune, la bordure prolongée sur les 
côtés. Deuxième segment largement bordé de jaune, la bordure un peu 


136 EUMENES. 


rétrécie au milieu, et vers la base du segment deux grandes taches 
jaunes latérales ; les autres segments tous largement bordés de jaune; 
dessous de l'abdomen noir. Deuxième cubitale moins rétrécie vers la 
radiale. 


Habite : Les Indes Orientales. ( Musée de Paris.) 


18. EuUM. BREVIROSTRATUS, n. Sp. 
(PI. VIL, fig. 1.) 


Ferrugineus, flavo varius ; maculis flavis duabus in metathorace; abdominis segmentis om- 
nibus flavo limbatis. 


@. Long. 20 mill. ; env. 42 mill. 


FEm. Formes exactement les mêmes que celles de l'Eum. breviros- 
tratus, mais les mandibules plus aiguës, crochues au bout. Le corps 
plus lisse ; tubercules spiniformes du pétiole plus longs, et son sillon 
dorsal assez distinct. Chaperon polygonal, mésothorax portant deux 
sillons. Insectes ferrugineux ; tête jaune; vertex entre les yeux, noir, 
cette couleur envoyant deux prolongements sur le front; mandibules 
rousses avec un point jaune à la base ; antennes ferrugineuses un peu 
obscures en dessus; le premier article jaune, la sphère articulaire, 
noire. Prothorax, sauf ses angles postérieurs, jaune; une tache sous 
l'aile et deux sur l’écusson, jaunes. Deuxième segment très largement 
bordé de jaune, la bordure un peu rétrécie sur les côtés. Les autres 
segments jaunes (leur base invisible, noire) ; anus et souvent le sixième 
segment ferrugineux; tibias jaunes ou portant une ligne jaune; ailes 
d'un gris ferrugineux, la côte couleur d’ambre. 


Mare. Treizième article des antennes en forme de crochet. Chape- 
on et angles inférieurs du métathorax, jaunes. 


Var. Pétiole bordé de jaune. — Il est évident que dans cette espèce 
le jaune et le ferrugineux doivent fréquemment passer de l’un à l’autre. 


Rapp. et diff. Pour les couleurs, assez voisin de l’Eum. esuriens, 
mais très distinct par sa forme, par son métathorax quadridenté, par 
son pétiole en entonnoir très allongé, etc. 


Habite : Les Indes Orientales. — Communiqué par M. Smith. 


19. Eum. INDIANUS, n. sp. 
(P. VII, fig. 3). 


Niger, punctatus; metathorace inermi ; petioli et abdominis secundi segmenti, marginibus 
interruptis flavis ; alis cæruleis. 


$. Long. 14 1/2 mill, ; env. 28 lignes. 


EUMENES. 137 


FEm. Chaperon pyriforme, échancré. Corselet fortement déprimé, 
ovale; écusson plat, métathorax convexe, déprimé, offrant de chaque 
côté un tranchant latéral, ce tranchant formant en bas une courbe 
semi-circulaire et n’offrant pas d’épines comme dans l’Eum. 4-spinosus. 
Pétiole moins long que le corselet, en entonnoir très allongé, c’est-à- 
dire très étroit à sa base, très élargi en arrière ; son bord postérieur de 
moitié moins large que le deuxième segment ; ce dernier en cloche ré- 
gulière. Insecte noir; bout des antennes en dessous, bout des mandi- 
bules et écailles, roux; un point sur le front; un autre au haut des 
randibules, et devant du premier article des antennes, jaunes. Bord 
postérieur du pétiole orné d’un liseré jaune, interrompu au milieu ; ce 
liseré s’infléchissant en avant sur les côtés et formant en ce point un 
angle. Le deuxième segment orné d’un liseré jaune, interrompu en 
deux points. Tête, corselet, pétiole et abdomen, ponctués. Pattes noires, 
genoux et tarses un peu ferrugineux. Ailes brunes avec des reflets 
violets ; deuxième cubitale en trapèze, son bord radial égal à presque 
la moitié du cubital ; troisième cubitale beaucoup plus longue que large, 
un peu élargie vers le limbe. 

Rapp. et diff. Gette espèce pourrait être confondue avec les Eum. 
melanosoma, dyscherus et compressus, mais elle est distincte par la forme 
de son métathorax et de son pétiole. 

Habite :.....? Probablement les Indes ou l'Afrique. (Musée de Paris.) 


Division ALPHA. 
(re Division de la Monographie). 


20. EumM. TAURICUS, D. sp. 


J'ai trouvé ce dernier dans la collection de M. Spinola, il pourrait 
peut-être se rapporter à l’Eum. dimidiatus? Voici cependant com- 
ment il en diffère : 

Chaperon un peu moins arrondi, tronqué droit. Ecusson noir avec 
deux petits points jaunes. Les trois premiers segments de l'abdomen, 
seuls, bordés de jaune; les autres noirs en dessus, tachés de jaune en 
dessous. 


Habite : La Crimée. 
21. Eum. TRIPUNCTATUS. 
Fulvo et nigra varius; mesothorace nigro, antice maculis lateralibus flavis ; scutello flavo ; 


abdominis petiole segmentoque secundo fulvis, basi nigris, 4 punetis in secundo tribus, 
® fascia tridentala, nigris. 


138 EUMENES. 


: Syn. Christ. Sphex tripunctata, Hymen, 317, tab. 32, fig. 3 (1791). 
Weber. Vespa irimaculata, Observ. entom., 102, 6. 
Fisch. Eum. venusta, Magas. de Zool., 1843. Observat., etc., 
p. 1, pl. 122, fig. 1, 2, d. 
No 31 du Catalogue manuscrit de Latreille. 


Long. 15 mil, ; env. 27 mill. 


FEm. Insecte gros. Tête petite; chaperon bidenté. Corselet globu- 
leux, écusson bombé. Pétiole assez long, un peu rebordé; deuxième 
segment de l’abdomen très grand, en cloche arrondie, presqu’en gre- 
lot, offrant à son bord postérieur un fort dédoublement des téguments. 
Tête et corselet assez finement chagrinés; pétiole finement ponctué ; 
abdomen presque lisse. Tête noire ; chaperon, mandibules, un point 
entre les antennes, orbites, et devant du premier article des antennes, 
jaunes. Corselet jaune, noir en dessous; mésothorax noir, avec de chaque 
côté de son bord antérieur, une tache jaune triangulaire un peu ar- 
quée, et une troisième sur la ligne médiane, en avant de l’écusson. 
Abdomen d’un jaune un peu orangé ; pétiole noir à sa base et liseré de 
jaune ; deuxième segment noir à sa base et orné sur son milieu de trois 
points noirs, rangés selon une ligne transversale, et dont le moyen est 
le plus grand; les autres segments, noirs, portant une bordure fes- 
tonnée jaune ; anus jaunâtre. Pattes jaunes, hanches jaunes et noires. 
Ailes transparentes, un peu ferrugineuses. 


Habite : La Russie, les bords de l’Oural. (Collect. de M. le marquis 
Spinola et Musée de Paris.) 


22. Eum. DECORATUS, Smith. 
Niger; auranttaco variegatus ; abdominis segmentis aurantiaco marginatis ; alis subhyalinis. 


Syn. Smith. Eum. decoratus.! Trans. Ent. Soc. of Lond.. New Ser., 
vol. I, part. IL p. 36. 


©. Long, tot. 42 lignes. — c‘ 9 lignes. 


Noire. Tête et thorax grossièrement et densément ponctués; chape- 
ron, une tache entre les antennes et les deux tiers inférieurs du devant 
du scape, jaunes, ainsi que le dessus des deux derniers articles de ces 
organes. Une étroite ligne jaune borde les orbites jusqu’au fond de 
leur sinus, et une autre ligne courte de cette couleur se voit derrière 
le sommet des yeux. Bout des mandibules, ferrugineux. Prothorax, 
écailles, deux lignes derrière ces dernières, une tache indistincte de 
chaque côté du métathorax et moitié postérieure du post-écusson, 


EUMENES. 139 


orangés. Ailes subhyalines. Bords des hanches et dessous des trochan- 
ters, genoux, tibias et crochets tarsiens, ferrugineux. Les pattes sont 
en outre revêtues d’un duvet de poils dorés. Pétiole densément ponc- 
tué, orné ainsi que le deuxième segment, d’une large bordure orangée; 
les autres segments étroitement bordés d’orangé. Tout l’abdomen 
chatoyant. 


Habite : La Chine, Tein-Tung. (Musée de Londres.) 
Obs. Selon M. Smith, les deux sexes sont identiques. 


23. EUM. GLOBULOSUS, n. sp. 


Niger, flavopictus ; thorace rotundato ; clypeo emarginato ; antennis metathoraceque nigris. 


®. Long. 12 mill.; env. 24 mill. 


Formes trapues. Mandibules fortement dentées. Chaperon échancré, 
bidenté ; corselet globuleux ; pétiole court, fortement campanulé, avec 
une dépression dorsale à son bord postérieur, et portant deux tuber- 
cules au milieu. Tête et corselet finement ponctués, couverts de poils 
ferrugineux et denses. Insecte noir ; chaperon portant à son sommet 
un croissant jaune ; un point entre les antennes, un autre petit en ar- 
rière de chaque œil, jaunes; antennes noires; bord antérieur du cor- 
selet orné d’une bordure régulière jaune; un petit point sous l'aile, 
une ligne interrompue au milieu sur le post-écusson, jaunes; écaille 
jaune avec un point noir au milieu; bord postérieur de tous les seg- 
ments de l’abdomen orné d’une bordure jaune régulière et étroite; le 
second offrant en outre deux taches jaunes allongées. Pattes ferrugi- 
neuses ; hanches et cuisses noires ; dessus des tibias jaune, leur dessous 


noir ou noirâtre. Ailes transparentes un peu ferrugineuses, le long de 
la côte. 


Habite : L'Amérique du Nord. Communiqué par M. Smith. 


24. Eum. URUGUYENSIS, D. Sp. 
(PI. VII fig. 6.) 


Niger; antennis, prothorace, squamis pedumque apicibus, rufis ; postscutello abdominisque 
segmentorum marginibus 2 aut 3 primis, flavis. 


@. Long. 9 1/2 mill. ; env. 17 mill. 


FEm, Chaperon terminé par deux petites dents aiguës ; corselet très 
large en avant et coupé carrément. Pétiole comme dans l'Eum. coarc- 
tatus, renflé en dessus et un peu débordé. Le reste de l'abdomen ovale, 
un peu déprimé; le deuxième segment en cloche régulièrement ar- 
rondie. Insecte noir; antennes rousses, noirâtres en dessus vers le 


140 EUMENES. 


bout. Un point sur le front, un autre en arrière de chaque œil, protho- 
rax et écaille, roux. Post-écusson jaune. Pétiole liseré de jaune, le 
deuxième segment orné d’une bordure assez large et presque régu- 
lière, jaune; le troisième portant une ligne jaune marginale sur son 
milieu seulement; le reste noir. Pattes rousses, hanches et base des 
cuisses ou même les cuisses tout entières, noires. Ailes transparentes, 
un peu enfumées et légèrement roussâtres le long de la côte. 


Habite : Monte-Video. (Musée de Paris.) 


25. Eum. CoNsoBRiNus, n. sp. 


Niger, flavo pictus ; squamis, tibiis tarsisque rufis ; abdominis secundo segmento compresso, 
supra inflato, margine flavo canaliculato. 


MALE. Chaperon fortement échancré, bidenté. Corselet très court, 
ponctué et couvert de poils gris, ainsi que la tête ; abdomen fortement 
comprimé ; le deuxième segment bombé, offrant en dessus une base 
saillante; son bord postérieur retroussé offrant un dédoublement. In- 
secte noir ; crochet des antennes roux; un point entre les antennes, un 
autre très petit derrière chaque œil et une tache au bout du chaperon, 
jaunes; milieu du bord postérieur du prothorax, et un point sur chaque 
épaule ainsi que le post-écusson, jaunes. Les cinq premiers segments 
tous bordés d’un cordon jaune. Pattes noires, tarses et tibias ferrugi- 
neux ; ailes enfumées. Ecaille rousse. 


Rapp. et diff. Très voisin de l’'Eum. macrops, mais distinct par son 
chaperon fortement échancré et par le bord retroussé du deuxième 
segment de l’abdomen. 


Habite : Le Brésil. (Collect. de M. le marquis Spinola.) 


26. EuM. GHiLIANN: (1), Spin. 


Capite thoraceque flavo et nigro variegatis ; abdomine rufo-testaceo ; petiolo nigro annulato. 


Sy. Spinol. Eum. Ghilianii, Compte-rendu des Hym. recueill. par 
M. Ghiliani, n° 61. 


Long. totale 15 mill. 


Mas. Antennæ nigræ apice rufo-brunneæ, articulo ultimo uncinato. 
Caput læve glabrum nitidum, nigrum; spatio frontis inter antennas 
maculis duabus pone ipsarum originem orbitisque ocularibus a margine 
clypeali ad centrum sinus ocularis, flavis. Clypeum flavum, dense albo 


(1) Je ne connais pas cette espèce, et je ne fais que reproduire la description 
donnée par M. le marquis Spinola. 


EUMENES. 141 


sericeum, plus longius quàm latiüs, hexagonale, lateribus oppositis, 
idest anteriore et posteriore, arcuatim emarginatis, reliquis rectilineis, 
angulis anterioribus acutis. Thorax elevatus dorso uniformiter convexo, 
anticè rectà truncatus, angulis anterioribus rectis, scutello post-scu- 
telloque deplanatis, illo majore in rectangulo transversale, hoc trans- 
versim sublineare posticè angulato, metathorace abruptè declive longi- 
tudinaliter unisulcato utrinque elevato fere bigibboso. Mesothoracis 
discus niger, strigis duabus mediis rectis subparallelis maculisque dua- 
bus lateralibus parvis flavis. Scutellum flavum sulculis duobus nigris 
utrinque exaratum. Post-scutellum flavum. Metathoracis dorsum pec- 
tus pleuraque rufescentia, illius sulco longitudinali nigro, pleurarum 
maculâ mediä pallidè flavà. Abdomen rufo-brunneum, petiolo dilu- 
tiore prope originem nigro annulato : segmento primo postpetiolum 
et paulo ante medium sensim elevato-dilatato, parte posticâ oblongo- 
ovatä, rectà truncatä : segmento secundo maximo, fere ab origine ro- 
tundato-dilatato cupuliformi. Pedes rufo-brunnei, femoribus primi paris 
nigro lineatis. Alæ abdomine breviores, infuscatæ nervis nigrescentibus, 
superiorum regione basilari flavescente, nervis rufo-testaceis. 


Habite : Le Para. 


27. EUM. FLAVICORNIS, n. Sp. 
(PI. VII, fig. 4.) 
Niger; clypeo antennisque aurantiacis ; alis cœruleis. 
Syx.? De Geer. Vespa maxillosa. Mém. Ins. 577. pl. 29, fig. 1.? 


#, Long, 20 mill. ; env. 44 mill. 


MALE. D'un beau noir luisant. Chaperon coupé droit, à peine con- 
cave à son bord antérieur. Corselet offrant des ponctuations distantes 
et irrégulières ; métathorax très finement strié en travers; corselet 
couvert de poils courts. Pétiole aussi long que le corselet, sa première 
moitié linéaire, sa seconde élargie, également large dans toute sa lon- 
gueur, déprimée et portant un sillon dorsal ; deux très petits tubercules 
latéraux. Deuxième segment de l'abdomen en cloche arrondie, très 
peu rétrécie en arrière, offrant en dessous deux petits tubercules près de 
sa base ; en dessus, le bord postérieur offre une bande lisse marginale, 
un peu saillante, et en avant de cette dernière une zone de ponctuations 
fixes. 

Insecte noir; le chaperon, un triangle entre les antennes, la bor- 
dure des orbites et les mandibules, d’un jaune orangé; ces dernières 
noirâtres vers la base. Antennes orangées aussi, brunâtres en dessus 
vers l'extrémité. Ailes noires avec de beaux reflets violets. 


142 EUMENES. 


Habite : Vénézuéla. (Collection de M. de Romand.) 

Obs. Cette espèce, par la forme de son pétiole, tient le milieu entre 
les Eumenes de la première et de là cinquième division. Mais ce qui la 
rend plus remarquable encore, c’est qu’elle est la seule espèce connue 
dont le mâle ne présente pas de crochet terminal au bout des antennes 
Je n’ai pu compter que douze articles à ces organes, quoique l’abdo- 
men fût bien composé de sept segments. Y aurait-il peut-être là un cas 
d’hermaphrodisme ? l’abdomen serait-il mâle et la tête femelle? Cette 
supposition me paraît plus que probable, c’est elle qui m’empêche de 
‘créer pour cette espèce une division basée sur le fait de l'absence de 
crochet terminal aux antennes du mâle. 


28. EuM. COMPRESSUS, n. sp. 
(PI. VI, fig. 5-5 a.) 


Parvulus, niger ; abdominis secundo segmento compresso et inflato, primi seeundique , mar- 
ginibus flavis; alis fuscescentibus. 


Cette espèce a pour le pétiole une forme intermédiaire entre celles 
de ma division alpha et celles de la division delta, et pour le reste de 
l'abdomen elle ressemble à ceux de la division ph. 

Tête très plate ; yeux bombés ; chaperon pentagone, allongé, échan- 
cré et ponctué. Corselet globuleux, ponctué, métathorax bombé. Pé- 
tiole plus long que le corselet, déprimé, élargi au milieu, ayant la 
forme qu’on obtiendrait en allongeant celui de l'Eum. coarctatus. Le 
deuxième segment fortement comprimé, très bombé en dessus, comme 
celui de l’'Eum. Picieui. L’abdomen densément ponctué, comme le cor- 
selet. Insecte noir; mandibules très longues, rousses au bout; une 
marque entre les antennes, deux points au haut du chaperon, deux 
autres très petits en arrière des yeux, milieu du bord postérieur du 
prothorax, post-écusson, et un cordon bordant les deux premiers seg- 
ments de l’abdomen, jaunes. Pattes noires; genoux et bout des tibias, 
roux. Ailes enfumées, avec quelques reflets violets. 


MALE. Haut du chapeau jaune ; cette pièce tout entière couverte de 
poils argentés. 


Rapp. et diff. On peut confondre cette espèce avec l'Eum. melano— 
soma. Elle en diffère par la forme de son pétiole qui est élargi au mi- 
lieu, par le deuxième segment de l’abdomen qui est comprimé et 
ponctué, non déprimé et lisse, etc. Il faut bien la distinguer aussi des 
Eum. dyscherus et impressus, dont l'abdomen est déprimé, etc. À 


Habite :........ ? Probablement l'Amérique. (Musée de Paris.) 


EUMENES. 143 


Division DELTA. 


(Ie et ITTe Divisions de la Monographie, p. 44). 


Nous n'avons à ajouter ici que des espèces rentrant dans la section 
qui correspond à la IILe Div. de la Monographie (p. 60). 


29. Eum. DISTINCTUS, n. sp. 


Niger; antennis subtus ferrugineis ; prothorace scutellis, mesothoracis lateribus, metatho- 
race toto fere, petioli margine, flavis ; secundo segmento flavo bipunctato; limbo flavo maculato, 


d. Long. 13 1/2 mill.; env. 25 mill. 


MALE. Mandibules très longues, formant un bec très aigu. Chaperon 
allongé, étroit et arrondi au bout. Pétiole allongé, à peine bidenté au 
milieu, et portant un sillon longitudinal. | 

Tête noire ; chaperon (1), front, sinus des yeux etune ligne en arrière 
de ces derniers, jaunes. Mandibules ferrugineuses, ornées d’une ligne 
jaune qui en couvre le bord interne. Antennes ferrugineuses, obscures 
en dessus, jaunes en devant du premier article. Prothorax jaune; méso- 
thorax noir; écaille ferrugineuse ; écusson jaune, son bord postérieur 
noir ; post-écusson jaune; métathorax jaune, avec une ligne noire au 
milieu ; flancs jaunes, portant une bande oblique rousse, qui part de 
l'aile, et qui peut être noire dans certains individus. 

Pétiole ferrugineux; noir en dessus, sauf au bord postérieur lequel 
porte une large bordure rousse, échancrée au milieu; deux taches 
allongées au milieu et un liseré au bord postérieur, jaunes; le reste de 
l'abdomen noir; bord postérieur des segments, surtout en dessous, un 
peu ferrugineux; le deuxième, roux à sa base, portant de chaque 
côté un grand point roux, et immédiatement au-dessous de ce der- 
nier, de chaque côté, un grand point jaune, le bord postérieur de ce 
segment orné de taches jaunes irrégulières. 

Pattes ferrugineuses ; tibias ornés d’une ligne jaune ; la première 
paire presque entièrement jaune. Ailes transparentes, un peu dorées; 
nervures d’un brun noirâtre. 


Habite : L'Afrique. Communiquée par M. Smith. 


Cette espèce est la plus petite de cette division, elle ressemble à 
l'Eum. esuriens , mais elle en est distincte. 


(1) La & a probablement le chaperon et les mandibules ferrugineux. 


144 EUMENES. 


30. Eum. CONCINNUS, n. sp. 


Ferrugineo fuseus; vertice, mesothorace, abdomine suprà et secundi segmenti cruce, ni- 
gris ; alis hyalinis, apice fusco maculatis. 


d. Long. 13 mill. ; env. 26 mill. 


Tête et corselet noirs ; antennes rousses, obscures en dessus ; man- 
dibules rousses : chaperon et bordure des orbites, jaunes ; prothorax, 
écaille, une tache sous l’aile, écussons et métathorax roux, ce dernier 
ayant son sillon noir. Abdomen roux, noir en dessus, au milieu; Île 
deuxième segment portant une croix noire; base des autres et anus 
noirs. Pattes rousses, base des cuisses, noire. Ailes transparentes, ner- 
vures de la côte, ferrugineuses; un nuage brun dans la radiale. 


Habite : La Nubie. (Collection de M. le marquis Spinola.) 


31. EuM. QuADRATUS, Smith. 


Niger ; prothoracis margine, postscutello, abdominisque segmertorum 1-2 margine, flavis; 
alis fuscis. 
Syn. Smith. Eum. quadratus.! Trans. Ent. Soc. of Lond., New Ser., 


vol. IT, part. IL, p. 37. 
Long. tolale 7 1/2 lignes. 


FEm. Noir. Tête et thorax rugueusement ponctués. Une tache jaune 
entre les antennes. Bordure des orbites jusqu’au fond du sinus et 
dessous des articles troisième, quatrième et cinquième, rougeûtres. 
Bord du prothorax, jaune. Genoux bruns-ferrugineux. Ailes brunes. 
Pétiole et deuxième segment ayant leur bord orné de jaune au mi- 
lieu. Ponctuations profondes mais écartées sur le pétiole, plus rap- 
prochées sur le deuxième segment et devenant grossières vers le bord 
de ce dernier. Abdomen très comprimé. 

MALE. Chaperon, face au-dessous des antennes, devant du scape et 
dernier article du flagellum, jaunes. Les deux bords du prothorax, 
écailles, post-écusson, devant des tibias des deux premières paires, la 
base seulement de la troisième et genoux, jaunes. Bout du pétiole, deux 
taches à la base du deuxième segment, et une tache arquée à son bord, 
jaunes ; tout ce segment couvert de reflets luisants et ponctué comme 
dans la femelle. Ailes moins obscures. 

Cette espèce n'est voisine de l'Eum. punciatus (1) que par ses fortes 
ponctuations. 


Habite : La Chine, Ning-po-Foo. (Musée de Londres.) 


(1) «Ressembles the punctata of Sausseur ! » 


AVIS IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insectes décrits 


dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu’à 
l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons 
trouvé , comme M. Spinola, cette manière de mesurer les 
insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur 
longueur totale, parce qu’elle élude les chances d’erreur 
qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. | 
d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par 


Les espèces dont le nom spécifique est suivi d'un point 
les auteurs mêmes. 


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1854. 
$ 


AR TT PE PR 


soil 


EUMENES. 145 


Division PHI. 
(IVe Division de la Monographie, p. 63.) 


32. EUM. CURVATUS, n. Sp. 


(PI. VII, fig. 1.) 


Aterrimus; alis nigro-violaceis ; petiolo perlongo, filiformi, cylindrico, arcuato; secundo 
segmento basi coarctato. 


9. Long. 26 mill.; env. 48 mill, 


Feu. Grandeur et formes de l’Eum. arcuatus. Chaperon tronqué, à 
peine concave à son bord antérieur. Tout l’insecte d’un noir profond, 
lisse et luisant. Tête et corselet très finement ponctués, couverts de 
poils gris très courts. Pattes noires; leurs griffes noires aussi. Ailes 
d’un noir foncé, avec un fort reflet violet un peu verdâtre. Bout des an- 
tennes ferrugineux en dessous. 

Rapp. et diff. (1). Cette espèce ressemble à toutes les autres en- 
tièrement noires, et peut être confondue avec elles; c’est sa forme 
qui la distingue ; son pétiole beaucoup plus long que le corselet, entiè- 
rement filiforme et arqué, son abdomen comprimé, le deuxième seg- 
ment un peu étranglé à sa base; en un mot tous les caractères de la 
division des Eum. arcuatus, flavopictus, etc. Elle est donc bien dis- 
tincte des Eum. niger, etc., mais elle ressemble extraordinairement : 

1° A l’'Eum. tinctor, laquelle en diffère par son pétiole fortement 
bidenté, élargi en arrière ; par sa couleur moins noire, etc.; 

2 A l’'Eum. dyscherus, dont l’un écarte toujours son pétiole grêle, 
cylindrique, non plat et assez large ; 

30 À l’'Eum. hottentottus; elle en diffère par ses formes plus com- 
primées, par ses antennes noires, non ferrugineuses avec le premier 
et les derniers articles noirs, etc.; mais c’est bien avec cette espèce 
qu’elle a le plus d’analogie, et elle en est difficile à différencier. 


Habite : Les Philippines. Collection de M. Smith, lequel a bien 
voulu me le communiquer. 


33. EUM. INFLEXUS, n. sp. 


Totus niger ; alis fuscis, irideo nitentibus ; unguibus rufis. 


$. Long. 20 mill. ; env. 44 mill. 
FEM. Taille et formes identiques à celles de la précédente, dont elle 


(1) Voyez la description de l'E, inflexæus, n. 35. 
10 


146 EUMENES. 


n’est peut-être qu’une variété. Le corselet, surtout le métathorax, plus 
distinctement ponctués ; ie pétiole invisiblement élargi au milieu; le 
chaperon plus échancré; les ailes bien moins noires, brunes avec un 
reflet doré, changeant un peu en vert et en rose; pattes portant des 
poils dorés; crochets des tarses roux et ayant une autre forme que 
ceux de l'espèce précédente; leur dent étant plus médiane, leur bout 
plus pointu. 

Ne pas confondre cette espèce avec l'Eum. Guerini, qui a les ailes 
entièrement transparentes. 

Habite : Selon l'étiquette, Cayenne (?). Communiquée par M. 
Smith. (Je la crois, au contraire, asiatique.) 


Division ZETA. 


(Ve Division de la Monographie, p. 67.) 


34. EUM. FILIFORMIS, D. Sp. 


Niger; prothoracis petiolique margine posteriore flavo limbato; petiolo perlongo; abdomine 
punctato ; alis fuscis apice subhyalinis. 


Long. 18 mill. ; env. 27 mill. 


Feu. Formes del’Eum. canaliculatus, mais plus grêle. Chaperon un 
peu bidenté, ses dents écartées. Corselet très court, globuleux ; pétiole 
une fois et demie aussi long que le corselet, étranglé en arrière du mi- 
lieu, son premier renflement, moins large que le postérieur. Abdomen 
comprimé, le deuxième segment nullement rétréci en arrière et son 
bord offrant un dédoublement des téguments. Tête, corselet, pétiole 
et abdomen, tous distinctement ponctués, les ponctuations, à la ri- 
gueur, visibles à l'œil nu. Insecte noir ; labre bordé de jaune; chaperon 
bordé de jaune de chaque côté, avec deux points jaunes au bout. Fla- 
gellum des antennes ferrugineux en dessous. Bord postérieur du pro- 
thorax et du pétiole, liserés de jaune; deux points jaunes sur les 
écailles; bord du deuxième segment souvent jaune, les autres an- 
neaux roux ou noirs, bordés de roux. Pattes noires, genoux, devant 
des tibias antérieurs, et milieu des autres, roux. Aïles transparentes au 
bout, très enafumées ailleurs, brunes le long de la côte. 

Rapp. et di/f. On pourrait prendre cette espèce pour une variété de 
V'Eum. canaliculatus, si son pétiole n’était pas plus long, ses ponctua- 
tions beaucoup plus fortes, ses ailes plus transparentes au bout, etc. 


Habite : Le Brésil. (Coliect. de M. le marquis Spinola.) 


EÉUMENES. Ï : 


CSS 
= 


35. EUM. ORNATUS, n. Sp. 


(PI. VIIL fig. 3.) 


Niger; clypeo bidentato ; mandibulis, antennis, prothorace, scutellis, petioli et segmentorum 
marginibus latis, flavis ; alis ferrugineis. 


(No 38 du catalogue manuscrit de Latreille.) 
$. Long. 20 mill,; env. 35 mill. 


Fes. Formes et grandeur de l'Eum. colonus , dont il ne differe que 
par les caractères suivants : Pétiole, surtout son renflement, plus court. 
Chaperon un peu échancré, ses angles aigus et non un peu arrondis, 
haut du chaperon portant une ligne noire verticale. Mésothorax noir ; 
écaille jaune; flancs noirs avec une grande tache jaune sous l’aile ; mé- 
tathorax noir avec de chaque côté un petit point jaune. Bordure jaune du 
pétiole très large, fortement échancrée au milieu. Deuxième segment 
de l’abdomen jaune, mais sa moitié antérieure, noire. Le reste jaune ou 
ferrugineux. Antennes orangées, grises en dessus vers le bout ; cuisses 
noires à la base. 


Var. Antennes jaunes ou avec le bout noir en dessus. 
Hahite : Les Antilles. (Musée de Paris.) 


36. EUM. ACUMINATUS, n. Sp. 
(PI. VIII, fig. 2.) 


Niger, punctatus, ferrugineo variegatus; postscutello abdominisque segmentis 1-2 flavo 
limbatis ; alis infuscatis. 


d. Long. 11 mill. ; env. 18 mill. 


MALE. Tête noire. Mandibules ayant une ligne rousse; une ligne 
jaune derrière les yeux; antennes rousses ; tout leur dessus noirâtre ; 
le crochet roux; chaperon (4) jaune. Corselet noir, globuleux, très 
large au prothorax, entièrement couvert de ponctuations densément 
disposées. Prothorax roux ; ses angles postérieurs noirs ; son bord pos- 
térieur roux ou jaune ; écusson ayant une bande rousse interrompue 
au milieu ; post-écussson bordé de jaune ; écailles ; une tache sous l’aile 
et angles du métathorax, roux. Pétiole un peu plus long que le corse- 
let, ponctué, bidenté à son tiers antérieur ; noir, avec sa face ventrale 
et ses côtés roux ; son extrémité bordée d’un cordon jaune. Abdo- 
men comprimé, plus finement ponctué, noir; le deuxième segment 
liseré de jaune et portant de chaque côté une tache irrégulière rousse ; 


148 EUMENES. 


les autres segments bordés de ferrugineux, parfois de jaune ; les der- 
niers, ferrugineux. Pattes ferrugineuses, avec leur face dorsale noi- 
râtre. Ailes très enfumées, avec un léger reflet violet, la côte lavée d’un 
peu de jaunâtre. 

Rapp. et diff. Très voisin de l'Eum. Lucusius, mais en différant 
cependant par quelques caractères : 

La troisième cubitale presque aussi large que longue et dilatée vers 
la radiale. Le Pétiole un peu plus court, un peu plus comprimé, distinc- 
tement bidenté à son tiers antérieur. Abdomen un peu moins com- 
primé, un peu plus ponctué. 

Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Musée de Stockholm.) 


Division OMICRON. 
(VIe Division de la Monographie, p. 71.) 


Tête très plate, discoïdale, plus large que longue ; yeux renflés ; man- 
dibules crochues. Corselet très gros, globuleux, aussi large que long; en 
général beaucoup plus gros que l'abdomen, surtout large au bord anté- 
rieur du prothorax où il est tronqué droit ; disque du mésothorax aussi 
large que long ; écussons placés sur la pente du thorax ; métathorax ver- 
tical, ne dépassant pas le post-écusson, sa partie inférieure se recourbant 
en avant. Pattes très grêles et très rapprochées à leurs insertions. Pétiole 
long, linéaire à sa base, s’élargissant en arrière, et renflé en ce point, 
mais en dessus seulement, s’insérant presque sous le corselet. Deuxième 
segment court, large, déprimé, presque en grelot (1). 


On peut remarquer la gradation suivante : 


1. Eum. Callimorpha. 


Cette espèce rentrerait presqu'aussi bien dans la première division, si 
ce n’est pour la forme des mandibules qui se rapproche beaucoup de 
celle des Pachymenes. 

Le corselet est encore assez petit, par rapport à la grandeur de l’ab- 
domen. 

2. Eum. Microscopicus. 

L'abdomen diminue sensiblement de grandeur. 

3. Eum. Parvulus. (Fig. 5, a.) 


Le corselet atteint une grosseur disproportionnée. 


(1) L’abdomen a la même forme que chez le genre Tatua (voyez la Monogra- 
phie des Guêpes sociales) ; mais on distingue toujours ces Eumenes à leur tête 
plate, à la longueur des mandibules, etc, Ë 


EUMENES. 149 


4, Eum. Globicollis. (Fig. 6, a.) 


Le corselet augmente encore, le deuxième segment de l’abdomen est 
en grelot déprimé, la tête est plus large que le corselet. 


37. EUM. PARVULUS, n. sp. 
(PI. VIII, fig. 5, 5 à.) 


Niger ; thorace inflato, rugoso, margine posteriore prothoracis et scutelli, postscutello, ma- 
culis duabus in prothorace quatuorque in metathorace, flavis ; segmentis 1-2 flavo limbatis, 
alis fuscis. 


©. Long. 7 4/2 mill. ; env. 14 mill. 


Très semblable à l'Eum. microscopicus, même taille, mais ses formes 
un peu différentes. Tête et corselet beaucoup plus gros (2), ce dernier 
plus globuleux ; tronqué droit en avant ; tête et corselet plus grossière- 
ment ponctués, le pétiole inséré plus en dessous du corselet, et plus 
sensiblement renflé au bout (3). Le deuxième segment de l’abdomen 
plus grand, tronqué, à peu près droit à son bord postérieur, tandis que 
dans l’Eum. microscopicus il est tronqué d'avant en arrière (4). Un point 
au fond du sinus des yeux, et bord postérieur des orbites jaune. Thorax 
plus orné de jaune : une tache de chaque côté du prothorax, un liseré 
sur le bord postérieur de ce dernier, jaunes; un point sous l'aile, et 
comme dans l'Eum. microscopicus, derrière l’écaille un appendice, jau- 
nes; une bande sur le bord antérieur de l’écusson, et post-écusson, 
ainsi que quatre taches sur le métathorax, jaunes : de ces dernières, 
deux petites presqu’à côté du post-écusson, et deux sur les côtés au 
bas du métathorax. Pattes brunes, tibias et tarses antérieurs, ferrugi- 
neux. Le reste comme dans l'Eum. microscopicus. 


Habite : Le Brésil ? (Musée de Paris.) 


38. EUM. PUSILLUS, n. sp. 


Minimus, niger ; {horace ferrugineo ornato ; abdominis segmentis 1-4 flavo marginatis ; pe- 
tiolo longo ; secundo segmento brevissimo , oblique truncato. 


Taille très petite et formes de l'Eum. microscopicus. Tête plate, cha- 
peron entier ; corselet court, globuleux; pétiole presque une fois et 
demie aussi long que lui, linéaire dans ses 2/3 antérieurs, ensuite ren- 
flé; abdomen déprimé, le deuxième segment tronqué de haut en bas et 
d'avant en arrière, en sorte que son bord inférieur dépasse le supé- 


2) Voyez les deux figures comparatives qui en sont données. 
3-h) Voyez la figure des deux profils. 


( 
{ 


150 EUMENESS. 


rieur. Corselet ponctué ; métathorax convexe, sans sillon ; abdomen 
satiné. Insecte noir. Un point entre les antennes, jaune ; ces dernières 
rousses, noires en dessus. Les deux bords du prothorax, une tache sous 
l’aile, l’écaille, deux taches au métathorax, post-écusson et bord anté- 
rieur de l’écusson, roux. Segments 1-4 de l'abdomen liserés de jaune. 
Pattes noires ; tibias roux. Ailes enfumées. 


Habite : Le Brésil. (Collection de M. le marquis Spinola.) 


39. Eum. ExiIGuus, n. sp. 
(PI. VIII, fig. 4, 4 a.) 


Parvulus ; prothorace subspinoso ; prothoracis et abdominis segmentorum 1-2 marginibus, 
flavis; squamis ferrugineis. 


Long. 7 mill. ; env. 13 mill. 


MALE. Mandibules aiguës, dentées, fortement crochues au bout, les 
dents très aiguës. Tête un peu concave en arrière ; chaperon ovale, 
plus large que long, sans échancrure. Corselet court, très large et re- 
bordé en avant, fortement anguleux et même un peu épineux de chaque 
côté. Pétiole sans renflement, s’élargissant un peu d'avant en arrière, 
puis tronqué droit à son articulation, et portant deux tubercules insen- 
sibles en avant de son milieu. Deuxième segment en forme de cloche, 
mais très court, sensiblement plus large que long, fortement renflé en 
dessus et en dessous, et offrant à son bord postérieur un fort dédou- 
blement des téguments. Deuxième cellule cubitale fortement rétrécie 
vers la radiale et prolongée à son angle interne, la deuxième nervure 
récurrente ne s’insérant pas à son bord postérieur, mais à son angle 
externe. Crochet des antennes très petit. Tête et corselet granuleux 
et un peu velus ; pétiole rugueusement ponctué. 

Insecte noir : chaperon jaune, un peu argenté ; bout des mandibules 
ferrugineuses. Antennes noires, avec le premier article jaune en devant. 
Bord antérieur du corselet orné d’une bande jaune, étroite, parfaite- 
ment régulière et interrompue au milieu. Ecaille rousse. Pétiole et 
deuxième segment liserés de jaune. Pattes ferrugineuses, avec les han- 
ches, les cuisses et le milieu des tibias, noirs. Ailes transparentes, un 
peu enfumées le long de la côte. 


Nota. La très basse insertion des antennes de cette espèce et la 
figure de son chaperon forment une exception très embarassante à ce 
qu'on remarque chez les autres Euméniens. 


Habite : Les Indes-Orientales. (Collect. de M. Westwood.) 


ÉUMENES. 151 


40. EUM. GLOBICOLLIS. 
(PI. VII, fig. 6, 6 a.) 
Niger; thorace globuloso ; abdominis secundo segmento brevissimo, lato ; alis infuscatis. 
®. Long. 8 mill.; env. 14 mill. 


Syn. Spinol. Zethus globicollis ! Ann. Soc. Ent. Er. 1841. x, 150. PI. 
INT. fig. 6. 


Chaperon presque pentagone, un peu prolongé en avant et faiblement 
échancré. Tête plate, plus large que longue, ocelles sur une mêmeligne 
droite. Corselet très gros, globuleux, aussi large que long, large en 
avant. Pétiole plus long que le corselet, linéaire à sa base, s’élargissant 
d’arrière en avant ; deuxième segment de l'abdomen en grelot, forte- 
ment rétréci en arrière, plus large que long, un peu déprimé. Tête et 
corselet, même le métathorax, ponctués. Abdomen lisse. Insecte entie- 
rement noir. Un cordon jaune le long du bord postérieur du pétiole, et 
les segments de l'abdomen parfois indistinctement liserés de ferrugi- 
gineux. Ailes un peu enfumées ; deuxième cubitale plus longue que 
large, en trapèze ; troisième cubitale carrée. 

Var. Insecte entièrement noir, ou ayant à l'abdomen des liserés 
jaunes. 

Rapp. et diff. W ressemble à l'Eum. microscopicus, mais le deuxième 
segment de l'abdomen n’est pas tronqué obliquement comme dans cette 
dernière. Il a exactement le fascies du Tatua morio (1), si ce n’est que 
son corselet est beaucoup plus court; mais ses mandibules longues, 
sa tête plate, ses yeux bombés, couvrant entièrement les côtés de la tête 
et atteignant la base des mandibules, en un mot les caractères de la 
tribu, servent à l’en distinguer. 


Habite : Le Para. La Guyane. (Collect. Spinola et musée de Paris.) 


41. EuM. CINGULATUS, Fabr. 


Niger; thorace brevi; prothorace et segmentis 1-2 flavo limbatis; alis secundum costam 
fuscis. 


Long. 11 mill. ; env. 21 mill. 


Syn. Fabr. Eum. cingulata. Syst. Piez. 287. 13. 


Taille del'Eum. coarctatus. Très voisin de l'Eum. macrops (P- so 
il n’est peut-être qu’une variété. Chaperon pyrifor 2e, °: Tone 


(1) Voyez la Monographie des Guêpes sociales, 


152 EUMENES. 


bidenté. Antennes en dessous et au bout, ferrugineuses; prothorax 
liseré de jaune, ainsi que les deux premiers segments de l'abdomen ; un 
petit point jaune sous chaque aile. Pattes noires ; genoux ferrugineux ; 
cuisses antérieures et moyennes, jaunes antérieurement, et sur les 
postérieures une tache jaune ; tarses ferrugineux. Ailes enfumées. 


Rapp. et diff. Tout en ressemblant aux espèces de la division ALPHA, 
celle-ci a bien les formes de l'Eum. microscopicus et voisins. Le corselet 
est gros, carré, très haut; le métathorax vertical, le pétiole a l'air de 
sortir de dessous le corselet. 


Habite : Cayenne. (Collection de M. Spinola.) 


42. Eum. SuBSTRICTUS (1), Hald. 
Niger, tenuiter punctatus ; abdominis sculptura profunda ; petiolo flavo marginato. 


Long. totale 8 lignes. 


Syx. Haldeman. Eum. substricta, Proc. Acad. Philad., IE, p. 54. 


Tête grande. Ailes d’un violet bleuâtre. Une petite tache jaune sous 
l'aile. Prothorax finement bordé de jaune. Tarses bruns. 

Cette espèce est un peu plus grande que l’Eum. verticalis, Say, et 
se distingue par sa couleur noire presque uniforme. La base de l’ab- 
domen est fusiforme (par suite de la profondeur de l’échancrure) (?). 


Habite : L'Amérique du Nord. Philadelphie. 


Genre PACHYMENES. 


Les insectes qui font partie de ce genre sont bien voisins des Eu- 
menes. Ils s’en distinguent, ilest vrai, par les deux petites dents du cha- 
peron, par la longueur de leurs pattes et de leurs ailes, ce qui leur 
donne le faciès de POLYBIES ; mais il est certain que les entomologistes 
qui préféreraient considérer cette coupe comme une simple division du 
genre Eumenes pourraient le faire sans encourir le moindre reproche 
et sans se mettre en contradiction avec les principes de la méthode. 

Les Pachymenes sont dans presque toutes les collections confondues 
avec les Polybies, dont elles ont effectivement le port. Il faut se garer 
d’une erreur aussi grossière, qui d'insectes solitaires en fait des so- 


{1) Je ne sais si cette espèce n'est pas peut-être un Montezumia., Sa description 
est très incomplète, car son genre n’est point fixé. 


PACHYMENES. 153 


ciaux, et rien n’est plus facile que de l’éviter par l'inspection du cha- 
peron. Dans toutes les Polybies, Icaries, etc., le chaperon est terminé 
par un angle ou une dent; chez les Pachymenes, au contraire, il est 
tronqué et bidenté. 


Ire DIVISION. — Section A. 


Page 74. — PACHYMENES SERICEUS. Rayez le synonyme de cette es- 
pèce, qui est bien nouvelle. Ce synonyme appartient à une Polybie. 
Voyez dans la Monographie des Vespiens, la Polybia sericea, p. 179. 


Page 79.— PACHIMENES ATER. Ajoutez : 

MALE. Chaperon argenté. 

Var. %. Tout l'insecte brun-foncé, couvert d’un duvet gris-soyeux. 
Ailes plus ferrugineuses. (Rio-Janeiro.) 


Page 79. Section B. —- Pétiole court, etc. 


PACHYMENES PALLIPES. Antennes souvent obscures en dessus. Le 
brun peut, dans certaines parties, passer au noirâtre, ou au jaunâtre, et 
le jaune au ferrugineux. 

Effacez le synonyme qui appartient aux Guêpes sociales. (Voyez 
Polybia pallipes, Mon. G. soc., p. 189.) 


43. PACHYMENES CHRYSOTHORAX, D. Sp. 
Niger, sericeus ; thorace petioloque aureo nitentibus ; alis costa nigra. 
Long. 15 mill. ; env. 31 mill. 


FEM. Formes du P. pallipes, chaperon un peu échancré. Tête et 
antennes noires. Thorax brun, entièrement couvert d’un beau duvet 
doré; sa partie antérieure foncée. Pétiole brun-doré. Abdomen d’un 
brun-noir satiné. Pattes brunes, à reflets dorés. (Sur le mésothorax deux 
lignes pâles, indistinctes.) Mandibules brunes. Ailes enfumées ; la côte 
jusqu'au point, brune; point ferrugineux ; deuxième cubitale en tra- 
pèze. 

Rapp. et diff. Cette espèce pourra très facilement être confondue 
avec la Polybia chrysothorax. 


Habite : Le Brésil (Musée de Londres). 


154 SYNAGRIS. 


Genre SYNAGRIS. 


{l faut modifier comme suit la diagnose du genre : 
Antennes du mâle, variables. 


Page 78. — Le tableau placé au bas de cette page est incomplet, il y 
manque la S. bellicosa. D’autres nouvelles espèces étant venues 
s'ajouter aux anciennes, nous donnons ici un tableau qui les com- 
prend toutes. 


. Mais, je le répète, rien n’est plus difficile que l’étude des Synagres. 
Mettre trop de confiance dans la marche indiquée par un tableau de ce 
genre serait tomber infailliblement dans les erreurs les plus complexes. 
Il n’est pas permis, même à l’œil le plus exercé, de rien préjuger d’après 
les formes et les couleurs des insectes de ce genre; ce n’est que par la 
dissection de la bouche et par l’examen des màchoires qu’on pourra 
distinguer un Rhynchium d’un Synagris et que l’on apprendra dans 
quelle division des Synagres tel individu doit rentrer. Cette analyse est 
indispensable ; elle fournit le seul moyen de déterminer l'espèce avec 
certitude. Si l’on vient à la négliger pour ne suivre que le tableau 
dichotomique (comme un grand nombre d'espèces sont identiques de 
couleur), on arrivera constamment à placer l’espèce dans une divi- 
sion qui ne lui convient pas, et à prendre un Rhynchium pour un 
Synagris. 


Ailes transparentes, abdomen noir avec des bandes *auRes + … + .« Spinole. 
— brun-jaunâtres . SERRES . : Se Ne 
2 violettes A0 MD OM RO AE OT ENT EE RE MES 
Abdomen noire en NE RE Sr RE CONNUE 
R æstuans. 
— orné de taches blanches . . . . . . . . . . PET 
3 { Bout dell'abdomen blanc el Ne En OO TA DTLUSS 
— Orange M Le : 
Les 2 premiers segments de l'abdomen noirs. . . . . . . . . ÿ. 
Les 3 — — — LAPS An CERN ANR GS 
ul des mandibules du mâle armée d’une dent spiniforme . . . . emarginata, 
x ee sans épine . BLUES HIS 
abyssinica. 
Métathorax granuleux . minuta. 
6 pentameria. 
— ayantidesistriess ANR. Deer EEERAUL (ANSE ARTE 
calida. 
/ Dessous du 2e segment portant des tubercules ou épines. dentata. 
7 Spinosusculæ. 
4) A 2 al 
— sans épines . . + - | bellicosa. 
Palpes maxillaires de 5 articles. . . . . . . . . . . . . abdominahs. 
8 — de 4 articles . 2. A. NAN AU A TN Rares 
— de 3 articles. à OO I EM Tan tRunR: 


SYNAGRIS. 155 


Page 79. — Syn. CaLIDA. Dans la synonymie, au lieu de Ferret et 
Galinier, mettez : | 
Reiche. Syn. calida. Voy. de Ferret et Galinier, etc. 
Ajoutez aux synonymes : 
Linn. V. capensis, Syst., Nat., 952, 22. 
Gmel. Vespa calida. Edit. Linn., Ins., [., 27, 59, 27. —V. capensis, 
id., 27, 58, 22. 
Muell. V. capensis, Edit., Linn., Ins., IT, 887, 27. 
Illig. V. spiniventris, Mag., f., Insektenk, I, 190, « (non ?.) 


Page 81.—SYyN. ÆsTUANS. Ajoutez aux synonymes : 

Gmel. Vespa æstuans, Ed., Linn., 27, 52, 48. 

Var. Couleur foncière de l'abdomen, noire ou ferrugineuse. 

Var. ? Chaperon et bouche, roux ; pas de taches blanchâtres à la tête, 
ni au thorax. Ecusson noir, avec deux taches rousses ; post-écusson 
roux. Côtés du premier segment de l'abdomen roux. Ailes brunes, à 
reflets violets et dorés. Métathorax concave, strié, sans épines. Post- 
écusson sans tubercules. 

N'ayant pu examiner ses palpes, je ne sais si cette espèce rentre bien 
dans la première division. 


Page 82. — SyN. CORNUTA. Ajoutez aux synonymes : 


Muell. Vespa cornuta, Edit. Linn., Ins., IT, 885, 20. 

Gmel. V. cornuta, Edit., Linn., I, 27, 58, 20. 

Griffith. Syn. cornuta, Anim., Kingd., Ins., pl. 106, fig. 1, pl. 107, 

fig. 1. 

On voit au musée de Genève un individu & de cette espèce dont les 
mandibules sont entièrement dépourvues de cornes. — Comme les an- 
tennes ne comptent non plus que douze articles, je suppose que cet 
individu présente un cas remarquable d’hermaphrodisme, l'abdomen 
étant « et la tête ?. 


44. SYN. XANTHURA, D. SP. 
Nigra; clypeo, antennis segmentisque 3-6 abdominis aurantiacis; alis cæruleis. 


FEm. Exactement comme la Syn. analis. Mais les palpes maxillaires 
de trois articles seulement. Le chaperon pyriforme, très allongé, ter- 
miné en pointe arrondie, orangé, ainsi qu’une tache sur le front et les 
antennes. Dernier article des tarses des pattes antérieures, roux. Post- 
écusson bituberculé. Mandibules noires. Le reste comme dans la Syn. 
analis. 


Habite : Le Sénégal. (Musée de Paris.) 


156 SYNAGRIS. 
Page 94. II: DIVISION ou Division PARAGRIS. 
Ajoutez à cette division les espèces suivantes : 
45. SyN. HUBERTI, n. sp. 


(PL. VII, fig. 8, 8 a.) 


Media; clypeo apice bipartito; metathorace concavo, bispinoso ; capite, thorace, abdominis- 
que segmenio primo, ferrugineis ; segmenlis reliquis nigris, albo maculatis ; alis subhyalinis, 


Long. 15 mill. ; env. 50 mill. 


MALE. Mandibules très longues, pointues, leur bord triturant très 
large et tranchant, portant vers la base de la mandibule une échancrure 
très obtuse, peu sensible. Chaperon pentagone, portant une très pro- 
fonde échancrure ; placée entre deux très fortes dents, rebordées lelong 
de l’échancrure. Post-écusson bituberculé. Métathorax bombé, concave 
au milieu, et portant de chaque côté une longue épine. Abdomen 
presque fusiforme, déprimé, le premier segment en cloche sub-trian- 
gulaire, ayant presque la forme de celui des Polistes, mais plus 
déprimé, et portant en dessus, vers son bord postérieur, un enfonce- 
ment insensible. Insecte finement chagriné; concavité du métathorax 
strié. Tête et corselet ferrugineux ; chaperon, un grand triangle sur le 
front et crochet des antennes blanc-ferrugineux, ainsi que les écailles 
des ailes, les tubercules du post-écusson, deux taches indistinctes sur 
le prothorax et deux sous l'aile. Quelques teintes noires à la partie 
antérieure et postérieure du mésothorax. Abdomen noir ; le premier 
segment et de chaque côté du deuxième, une tache, ferrugineux; le 
premier orné en outre vers son bord postérieur de deux taches blanc- 
jaunâtres, laissant entre elles un peu de noir; le deuxième portant 
aussi deux belles taches de blanc-jaunâtre, écartées, couvrant en partie 
les taches ferrugineuses et plus rapprochées du bord antérieur que du 
bord postérieur du segment ; le troisième orné de deux taches blanches 
larges, à moitié cachées par le deuxième segment, et le quatrième, 
de deux petits points de la même couleur. Pattes ferrugineuses; ailes 
transparentes, lavées d’un peu de ferrugineux. 


Rapp. et diff. Ce remarquable insecte se rapproche beaucoup pour 
les couleurs de la S. æstuans, mais il s’en distingue par son chaperon 
bifide en bas, par ses couleurs assez différentes, les taches du deuxième 
segment n'étant pas au bord postérieur de ce dernier, mais au contraire 
plus près de l’antérieur ; par la présence des épines métathoraciques, 
par ses ailes transparentes, par la forme d’entonnoir qu’affecte le pre- 
mier segment de l'abdomen, etc. 


Habite : L’Afrique tropicale, ou l'Arabie. (Musée de Paris.) 


SYNAGRIS. 157 


46. SYN. EMARGINATA, D. SP. 


Nigra; abdomine nigro, segmentis 3-7 aurantiacis; alis cœruleis; mandibulis basi dente 
spiniformi, 


MALE. Mandibules droites, armées près de leur base d’une dent spini- 
forme. Chaperon pyriforme, terminé par deux dents spiniformes; méta- 
thorax strié, biépineux; post-écusson bituberculé. Insectenoir:chaperon, 
antennes, et segments 3-6 de l'abdomen orangés ; le bout des antennes 
noirâtre en dessus. Tarses bruns. Ailes violettes. 


Rapp. et diff. Cette belle espèce se rapproche de la S. abyssinica, 
par son chaperon bidenté, mais elle est distincte par son mélathorax 
strié, ses antennes orangées, etc. 


Habite: L'Afrique. (Musée de Londres.) 


Page 86. Ille Divisiox ou Div. HYPAGRIS. 
Ajoutez l'espèce suivante à celle décrite dans la Monographie. 
47. SYN. ABDOMINALIS, D. Sp. 
(PL VIN, fig. 7.) 


Atra; clypeo, antennis abdominisque segmentis 3-7, aurantiacis ; metathorace striato, bispi- 
noso ; antennis apice nigrescentibus ; tarsis apice fulvis; alis cœruleis. 


Long. 17 mill, ; env. 36 mill. 


Mare. Chaperon pyriforme, ses angles inférieurs saillants, formant 
deux petites dents ; au bas il est plat, presque excavé le long de ses 
bords; dans sa partie élargie il est très convexe, bombé. Entre les an- 
tennes est une forte carène. Mandibules longues, droites, styliformes, 
à peine biéchancrées à leur bord interne. Tête et corselet ponctués, 
revêtus d’un épais duvet de poils noirs et roides ; écusson bimamelonné ; 
post-écusson bituberculé en ses angles ; métathorax fortement strié en 
travers, non seulement dans sa concavité, mais même en dessus; ses 
angles formant de chaque côté une forte épine. Abdomen portant de 
chaque côté du premier segment un faible tubercule ; dessous du 
deuxième ayant à sa base (4) un tubercule transversal, ou plutôt 
une forte ride (surtout visible de profil), en arrière de laquelle est une 
fossette ovale très peu marginée. Insecte noir : labre, chaperon, trian- 
gle du front, une ligne le long de l'orbite jusque dans le sinus de l’œil, 
et antennes, orangés ; devant du premier article de ces dernières. 
jaune; les deux ou trois derniers articles noirâtres, mais le crochet 
orangé. Pattes noires ; dernier article des tarses de la troisième paire, 


158 SYNAGRIS. 


brun ; les deux derniers de la deuxième paire, et les trois ou quatre 
derniers de la première, orangés, avec les crochets bruns. Ailes d’un 
noir violet. (Le dessous de l'abdomen est orangé et porte plus ou moins 
de noir.) 

Habite: 4e. ? L'Afrique. (Musée de Stockholm. 


J'ai encore sous la main un insecte très remarquable, mais qui ne 
saurait rentrer dans aucune des trois divisions. 

La bouche du seul individu encore connu dans les collections était 
en trop mauvais état pour qu'il me füt permis de compter le nombre 
des articles des palpes maxillaires. Les labiaux en offrent trois, mais 
les maxillaires étaient rompus au bout du troisième. Ils peuvent donc en 
posséder 4, 5 ou 6. Je ne crois même pas trop m'avancer en leur en 
donnant six à priori. 

La division qui renfermera cette espèce serait alors caractérisée 
comme suit : 


Division MICRAGRIS. 


Palpes labiaux de trois articles; palpes maxillaires de cinq ou six 
articles ; antennes des mâles enroulées en spirale à l'extrémité. 


48. SYN. SPINOLÆ, N. Sp. 


(PI VII, fig. 9.9 a.) 


L 


Parvula, clypeo lato, bidentato, luteo; prothorace maculis duabus et abdominis segmento- 
sum marginibus, luteis; alis subhyalinis. 


&, Long. 16 mill. ; env. 19 mill. 


MALE. Facies d’un Odynerus du sous-genre Epipona. Chaperon en 
losange, plus large que long, bidenté. Bout des antennes, enroulé. 
Mandibules sans talon, courtes pour une Synagris. Prothorax carré, an- 
guleux. Le reste comme chez les Epipona. Tête et corselet ponctués. 

Insecte noir : mandibules, chaperon, deux points entre les antennes, 
devant du premier article de ces dernières, une bande interrompue sur 
le prothorax, écaille, un point sous l’aile et post-écusson, jaunes. Mé- 
tathorax offrant deux angles très mousses, et revêtu d’un duvet gris. 
Tous les segments de l’abdomen liserés de jaune. Pattes jaunes. 
Hanches et base des cuisses noires. Ailes un peu enfumées. 

(Antennes offrant au bout un irès petit enroulement très serré figu- 
rant une espèce de nœud. Langue très longue.) 

Le jaune est d’une couleur pâle, presque blanchâtre. 


SYNAGRIS. 159 


Rapp. et diff. Cette jolie et rare espèce pourrait bien être confondue 
avec les Odynères du sous-genre Epipona. Sa langue très longue l'en 
distingue assez nettement. 


Habite : L'Espagne, le Royaume de Grenade. (Communiqué par M. le 
marquis Spinola.) 


SPECIES DUBIA. 
Synagris sericea. Spin., Ins., Lig. IE, 188 (note). 
Sericeo-nigra, capite thoraceque ferrugineo variegatis.—Africa. 


Il ne faut tenir aucun compte de cette espèce qui était inédite et que 
Spinola ne fait que citer. Les indications spécifiques sont trop vagues 
pour permettre de reconnaître l’espèce, et la détermination générique 
est plus que douteuse, car Latreille n’a, pas plus que les auteurs subsé- 
quents, su au juste quelles étaient les limites du genre Synagris. En 
parcourant sa collection on voit qu’il s’en rapportait au facies, et que 
les erreurs génériques y sont très fréquentes. 


Page 87. Genre MONTEZUMIA (1). 


Rayez de la diagnose ces mots : « Insectes tous américains, » car nous 
en avons rencontré un qui est indien et qui forme une nouvelle divi- 
sion. 

Les yeux ne couvrent souvent qu'une partie des côtés de la tête. 


Page 88. Ire DIVISION. 


Les espèces 1 à 4 de cette division pourraient probablement être 
réduites quant à leur nombre, mais les éléments me manquent pour les 
soumettre derechef à une inspection minutieuse. 


(1) La note placée au bas de la page 87, et relative au genre Montezumia, 
exige quelques éclaircissements. Le mot Polistes est pris dans son ancienne 
acception, et embrasse par conséquent non seulement ce genre proprement dit, 
mais aussi les Polybia, Synœca, Apoïca, etc. Ce sont les Synæca seules que je 
compare aux Montezumia de la 1°° division, et les vrais Polistes aux Montezumia 
de la 2° division. En effet, les autres Polistes à abdomen pédicellé (les Polybia, par 
exemple), n’offrent aucune analogie avec ce genre, et ne s’en distinguent pas par 
un prothorax dénué d’angles et d’épines. 


160 MONTEZUMIA. 


Page 89, — MOoNTEZUMIA AZUREIPENNIS. & . Chaperon tronqué, bitu- 
berculé à ses angles, roux. Devant du premier article des antennes 
roux ; le crochet terminal roux. 

MonTezumiIA Ruripes. Changez le nom de cette espèce en : 
M. AZURESCENS. Spin. 


Et placez en synonyme : 
Spinola. Odynerus ? azurescens.! Compt. rend. Hymenopt. rec. p. 


Ghiliani, p. 66, n. 62. 


Page 90. — MONTEZ. COERULEA. &«. Chaperon tronqué. Antennes 
ferrugineuses, terminées par un grand crochet ferrugineux. 


MontTez. Morosa. Ajoutez : métathorax ponctué; son sillon ar- 
genté. 


Page 93. — MonTEz. PELAGICA. Changez ce nom en : 
M. LEPRIEURI, Spin. 


Et placez comme synonyme : 
Spinola. Odynerus Leprieuri.! Ann., Soc., Ent., Fr., re Sér., X, 
p. 127. 
L’individu décrit par cet auteur présente une variété ayant le milieu 
du métathorax noir. 
Habite : Le Brésil. 


Page 94. — Montrez. DIMIDIATA. Rayez des synonymes : Oliv. V. di- 
midiata, qui appartient à la Polybia dimidiata (1), et rétablissez le 
nom fabricien MONTEZ. INFUNDIBULIFORMIS. 

MALE. Chaperon bordé de blanc de chaque côté. Antennes ferrugi- 
neuses en dessous, terminées par un crochet roux. 


Bspèces nouvelles du genre MONTEZUMIA. 
Division ALPHA. 
(fre Division de la Monographie.) 


Ajoutez à cette division les deux espèces suivantes qui forment une 
petite coupe, caractérisée comme suit : 


Tête plate. Abdomen pédicellé, le pétiole composé du premier segment, 
dont la première moitié est linéaire, la deuxième campanulée, à peu près 
de moitié moins large que le deuxième, ne l'emboîtant pas. 


(1) Voyez la Monographie des Guêpes sociales, p. 177. 


MONTEZUMTA. 161 


Ces deux espèces se rapprochent beaucoup, pour les formes, des Pa- 
chymenes, mais leur système appendiculaire les distingue toujours nette- 
ment. 


49. MONTEZ. CHALYBEA. n. Sp. 


(PI. IX, fig. 2-2 d.) 


Capite brevi; clypeo fronteque nitida ; corpore virescente; tarsis rufis; alis hyalinis; costa 
nigra. 


Long. 13 mill. ; env. 30 mill. 


Antennes filiformes. Tête très plate. Chaperon ovoïde, tronqué, 
presque arrondi au bout, lisse, luisant. Front entre les antennes for- 
mant un triangle lisse, parfaitement luisant, avec un point enfoncé au 
milieu. Le front et le chaperon formant ensemble une plaque luisant 
comme du métal poli. Ocelles en ligne arquée. Métathorax très large, 
fortement bombé de chaque côté, surtout vers le haut. Tête et corselet 
lisses, couverts de petits points enfoncés ; métathorax ponctué, couvert 
d’un duvet argenté. Pétiole assez allongé, sa première moitié linéaire, 
la deuxième campanulée, bombée en dessus, avec un fort point enfoncé. 
Deuxième segment deux fois aussi large que le pétiole. Abdomen fine- 
ment et peu profondément ponctué, le bord postérieur du deuxième 
segment portant un ruban marginal un peu enfoncé, sans ponctuation. 
Tout l’insecte d’un bleu-verdâtre métallique ; le pétivle finement bordé 
d’un cordon doré. Antennes et pattes noires ; tarses, surtout les pre- 
miers, roussâtres. Ailes transparentes, nervures brunes, la côte presque 
noire, cellule radiale hyaline. 


Rapp. et diff. Très voisine pour le faciès de la M. petiolata, mais dis- 
tincte par sa tête très plate, son vertex quatre fois aussi large que 
long, par son métathorax fortement bombé, son chaperon entier, sa 
couleur d’un noir-violet verdâtre, etc. 


Habite : Le Brésil. (Collection de M. Smith.) 


50. MONTEZ. PETIOLATA, n. Sp. 


(PI. IX, fig. 4, 10,10.) 


Nigra; metathorace angusto; prothoracis petiolique margine postico, flavo limbato; alis 
hyalinis; costa nigra. 


©. Long. 14 mill. ; env. 33 mill. 


FE. Chaperon presque circulaire, terminé par deux dents très courtes, 
laissant entre elles un bord à peine concave ; sa surface ponctuée. Tête 
moyenne, beaucoup moins plate que dans la M. chalybea. Corselet rétréci: 

11 


162 MONTEZUMIA. 


au métathorax, ce dernier étroit, nullement renflé, ponctué comme le 
reste du corselet, couvert de poils luisants. Pétiole comme dans la 
M. chalibea, mais déprimé, son enfoncement dorsal peu profond. De 
chaque côté il porte un petit tubercule. Abdomen soyeux. Insecte d’un 
noir un peu brunâtre : orbites internes des yeux, et bord postérieur du 
prothorax finement liserés de jaunâtre; bout des mandibules, écailles, 
et quatre points sur le post-écusson, bruns. Pétiole portant du brun de 
chaque côté et liseré de jaunâtre. Pattes noirâtres, articulations brünes. 
Ailes comme dans la M. chalibea. 


Habite : Le Brésil. (Collection de M. Smith.) 


Division BETA. 
(Ile Division de la Monographie.) 


51. MONTEZ. NIGRICEPS (f). 
Nigra; thorace, pedibus, abdominisque basi, rufis ; alis hyalinis. 


Sy. Spinol. Eumenes ? nigriceps. Ann., Soc. Ent. Fr., Ire sér. X, 
p. 128, 79. 


Long. totale {4 1/2 lignes. 


MALE. Antennes noires ; crochet apical testacé, obtus, aussi long que 
les deux articles précédents. Tête noire ; chaperon (< ) blanc, avec une 
tache noire au milieu. Mandibules ferrugineuses ; palpes testacés. Cor- 
selet et pattes rouges de brique ; un peu de noir au-devant du pro- 
thorax et deux taches jaunes aux post-écussons. Abdomen noir ; base 
du premier anneau rougeâtre, son bord postérieur liseré de jaune. 
Ailes hyalines ; nervures testacées. 

Nota. Elle me paraît être voisine de la M. Spinolæ. 


Habite : Cayenne. 


52. MONTEZ. INFERNALIS. 


Nigra; thorace abdominisque primo segmento rufñs, hoc flavo limbato ; mesothorace nigro ; 
alis fusco-cæruleis. 
Syx. Spinol. Odynerus infernalis ! Compt. rend. des Ins. rec. p. Ghi- 
liani. 
Long. 18 mill.; env. 29 mill. 


(4) Je ne crois pas que cet insecte puisse se rapporter à aucun autre genre, 
c'est cependant avec doute que je le place dans celui-ci. Je ne l'ai pas vu. 


MONTEZUMIA. 163 


MaLe. Chaperon très largement échancré ; bord antérieur du pro- 
thorax concave, ses angles subépineux ; métathorax arrondi, Tête, cor- 
selet et premier segment de l'abdomen portant des points enfoncés, 
distants. Métathorax rugueux, un peu strié sur les bords, et velu. Tête 
noire ; labre, base et crochet des antennes roux. Corselet roux, méso- 
thorax noir, sur le haut du métathorax, de chaque côté un point jaune. 
Abdomen noir, soyeux, le premier segment roux, bordé de jaune et 
portant un peu de noirâtre avant le jaune. Pattes ferrugineuses. Aïles 
fortement enfumées, à reflets violets, noires le long de la côte. 


Habite : Le Para. (Collection de M. Spinola.) 


53. MONTEZ. ANALIS, n. SP. 


Flavo-ferruginea ; abdomine atro; primo et secundo segmento ferrugineis, punctis duobus 
nigris, secundi margine atro. 


Long. 16 mill. ; env. 39 mil. 


MALE. Chaperon tronqué droit. Antennes terminées par un petit 
crochet. Prothorax finement rebordé; corselet ponctué ! métathorax 
assez rugueux. Tête et corselet d’un jaune ferrugineux. Chaperon, 
orbites, devant du premier article des antennes et milieu du métathorax, 
jaune-soufre. Sur le mésothorax, trois lignes noires longitudinales qui 
n’atteignent pas la partie antérieure ; sur le haut du métathorax deux 
points noirs. 

Abdomen jaune-ferrugineux ; bord du deuxième segment et les sui- 
vants en entier, noirs ; sur le deuxième en outre deux taches noires : 
le premier seulement à moitié aussi large que le deuxième, portant en 
dessus deux marques ou une grande tache, noires. Pattes de la couleur 
du thorax. Ailes ferrugineuses. 

Rapp. et diff. Cette espèce ressemble beaucoup au Polistes analis (1); 
il est important de l’en bien distinguer, ce qui est facile par son cha- 
peron tronqué, non terminé par une dent, et par ses mandibules lon- 
gues. 

Habite : L'Amérique du Sud. (Musée de Londres.) 


54. MONTEZ. SEPULCHRALIS, D. Sp. 
Nigra; alis hyalinis ; abdominis primo segmento flavo limbato. 


®. Long. 12 mill. ; env. 27 mill. 


Fe. Chaperon échancré. Prothorax anguleux en avant, Insecte d’un 


(1) Voyez la Monogr. des Guép, sociales, p. 80. 


164 MONTEZUMIA . 


noir brillant; pétiole indistinctement liseré de jaune. Ailes transpa- 
rentes ; la côte noire. 

(L’abdomen n’est que médiocrement sessile.) 

Rapp. et diff. Très voisin de la M. mortuorum, mais à l'œil nu le 
chaperon, la tête et le corselet paraissent distinctement ponctués et as- 
sez glabres, ce qui n’est pas dans l'espèce citée. 


Habiie : Le Brésil. (Collection de M. le marquis Spinola.) 


55. MONTEZ. MORTUORUM, n. sp. 
Nigra; antennis apice rufis ; alis hyalinis, subferrugineis. 
d. Long. 15 mili.; env. 16 mill. 


Elle diffère de la M. sepulchralis par les caractères suivants : 

Taille plus grande, chaperon peu ou pas échancré, moins fortement 
ponctué. Flagellum des antennes, sauf la base, roux, ainsi que les tarses 
de devant. Corselet n'ayant que des ponctuations très fines, et couvert 
d’un velouté qui les cache ; écailie rousse, ainsi que le bord postérieur 
du premier segment de l'abdomen. Ailes transparentes, la côte un peu 
ferrugineuse. 


Habite : Le Brésil. (Collection de M. le marquis Spinola.) 


56. MONTEZ. BRASILIENSIS, n. Sp. 


Fusca; alis fuscis cϾrulescentibus ; capite metathoraceque valde inflatis. 


d. Long. 16 mill, ; env. 33 mill. 


MALE. Très voisine de la M. Mexicana, avec laquelle il est important 
de ne pas la confondre. Elle est comme elle entièrement brune, mais 
tandis que la M. Mexicana est d’un brun-noisette rougeâtre, celle-ci 
est d’un marron foncé noirâtre. Chaperon plus allongé, distinctement 
échancré, bidenté. La tête surtout est très fortement renflée en arrière 
des yeux et du vertex comme dans la M. ferruginea, le vertex étant 
presqu'aussi long que large, tandis que dans la M. Mexiçana il est deux 
fois plus large que long. Le corselet est bien plus allongé, surtout le mé- 
tathorax, qui se prolonge de beaucoup en arrière du post-écusson; il est 
très bombé, fortement ponctué, les ponctuations imitant des stries ; le 
premier segment de l'abdomen est presque aussi large que le deuxième, 
et porte en dessus un sillon très net; dans l’autre espèce le premier 
segment est moins large que le deuxième (égal aux 2/3 environ). Les 
antennes sont brunes, le flagellum noir en dessus, avec le bout ferru- 
gineux ; le métathorax, les hanches, et la base des deux premiers seg- 


MONTEZUMIA. 165 


ments de l'abdomen sont noirâtres. Enfin l’aile est très arrondie au 
bout, la radiale est courte et grosse, deux fois plus longue que large, 
tandis que dans la M. Mexicana elle est étroite, trois fois aussi longue 
que large. 


Anomalie : Dans cet individu la nervure d’intersection des deuxième 
et troisième cubitales a disparu dans les deux ailes, et il semble que 
l'insecte n’a que trois cellules cubitales ; cette anomalie dont j'ai cité plus 
d’un exemple dans le cours de cet ouvrage pourrait facilement induire 
en erreur. 


Habite : Le Brésil, la province des mines. (Musée de Paris.) 


57. MONTEZ. MACROCEPHALA, n. Sp. 
(PI, IX, fig. 3, 3 a.) 


Magna ; tota rubro-ferruginea; capite inflato, maximo; abdomine latissimo, depresso ; seg- 
mento primo longitudinaliter sulcato, margine flavo ; alis ferrugineo-fuscis. 


d'. Long. 19 mill. ; env. 41 mill. 


Mare. Tête formant en arrière des yeux et du vertex un renflement 
énorme ; sa partie postérieure fortement concave. Chaperon pyriforme 
bidenté. Post-écusson presque triangulaire. Métathorax renflé, prolongé 
en arrière du post-écusson ; avec un profond sillon médian. Abdomen 
entièrement déprimé, comme déformé, beaucoup plus large que le 
thorax ; le premier segment offrant en dessous un profond sillon longi- 
tudinal. Tête, corselet et premier segment couverts de ponctuations 
densément disposées ; le reste de l’abdomen finement ponctué. Insecte 
d'un roux ferrugineux : bout du chaperon et bordures internes des 
orbites jaunâtres ; dessous des antennes, depuis le troisième article, 
jusque près du bout, noirâtre ; crochet et bout de l'antenne ferrugi- 
neux. Milieu du prothorax jaunâtre. Sur le mésothorax, deux lignes un 
peu arquées et une tache vers la base, noires. Base des deux ou trois 
premiers segments, noirâtre ; le bord du premier, jaune; celui des 
autres couvert d'un duvet soyeux à reflet ferrugineux. Pattes rousses ; 
tarses jaunâtres. Ailes d’un brun ferrugineux, intense. 


Rapp. et diff. Très voisin pour les couleurs de la M. ferruginea, 
mais bien distinct par ses formes extraordinaires et par la deuxième 
eubitale beaucoup plus longue que large. 


Habite : Le Brésil. Les Missions. (Musée de Paris.) 


166 MONTEZUMIA. 


Division PARAZUMIA. 


Têie grosse. Corselet fortement déprimé, plus large que haut. Métatho- 
rax large, plat, très oblique, prolongé en arrière, un peu convexe. De 
chaque côté du métathorax une crète tranchante très latérale et horizon- 
tale, résultant de la rencontre de la face supérieure et des faces latérales 
ou inférieures. Premier segment de l'abdomen sans pétiole, en entonnoir 
déprinté (1). 


58. MONTEZ. CARINULATA. 


Nigra; thorace depresso ; abdomine ferrugineo ; primo segmento carinulato ; metathorace 
lineis flavis ; alis hyalinis. 
Syx. Spinol. Odynerus? carinulatus.! Compt. read. des Hym. rec. p. 
Ghiliani, p. 67, n. 63. 
Long. 16 mill. ; env. 36 mill. 


MALE. Chaperon terminé par deux très petites dents, de chaque côté 
desquelles est encore un tubercule mousse, ce qui fait que le chaperon 
est insensiblement quadrilobé. Corselet très gros, plus large que l’ab- 
domen, convexe et lisse. Prothorax concave et rebordé à son bord 
antérieur; dos lisse et luisant, écussons entièrement déprimés, lisses ; 
métathorax convexe, lisse et luisant, offrant au milieu une échancrure 
presque carrée ; de chaque côté la convexité se termine par une ligne 
tranchante, dont le tranchant est dirigé latéralement, point en arrière. 
Premier segment de l'abdomen assez allongé, un peu déprimé au milieu, 
avec une fine carène saillante, lougitudinaie, qui en occupe toute la 
longueur. Tout le corps finement ponctué; un petit enfoncement en 
arrière des ocelles. Tête et corselet noirs ; écailles tachées de roux, et 
bordées de jaune, ainsi que les bords latéraux de la fossette du méta- 
thorax. Abdomen roux. Pattes noires, tarses roux. Aïles transparentes, 
luisantes, nervures et leurs alentours, bruns. 

Rapp. et diff. Voisine pour les couleurs de la M. infundibuliformis 
et de la Polybia dimidiata, mais bien distincte par son corselet très 
déprimé, etc. 

Habite : Le Para. (Collection de M. le marquis Spinola.) 


(1) Gette division a cela de remarquable qu’elle représente parmi les Montezu- 
mia le même type que les Pareumenes représentent parmi les Eumenes. La forme 
du thorax et le faciès sont les mêmes ; la forme du métathorax est identique. Mais 
ce qu’il y a de plus singulier, c’est que cette forme, que j'avais d’abord prise pour 
une simple modification géographique, pour un air de famille propre à certains in- 
sectes de l'archipel indien, se soit greffée aussi sur un insecte américain. Je me 
suis d’abord demandé sila M. carinulata n'était pas peut-être d’origine indienne; 
mais l’air de ses couleurs et son aspect ne me permettent pas de m’arrêter à cette 
supposition, ni d'admettre une erreur d’étiqueite quelconque. 


MONTEZUMIA. 167 


59. M. INDICA, n. sp. 
(PI. IX, fig. 4, 4 a.) 
Atra; alis cœruleis ; metathorace apice bidentato; petiolo depresso, medio valde striato. 
£. Long. 23 mill. ; env. 54 mill 


FEm. Chaperon ovoide comme dans les autres espèces, tronqué droit 
ou un peu arrondi, ponctué. Tête assez fortement ponctuée. Corselet 
luisant, moins fortement ponctué que la tête; ponctuations du pro- 
thorax imitant des stries transversales ; ce dernier faiblement rebordé ; 
métathorax couvert de petits points enfoncés, oblique, assez plat, quoi- 
qu’un peu convexe, portant un sillon étroit et profond, les faces laté- 
rales (ou inférieures) du métathorax obliques de bas en haut et de de- 
dans en dehors, en sorte qu’à leur rencontre avec la face supérieure il 
résulte une ligne tranchante ; cette ligne velue portant au bas, de cha- 
que côté, une petite épine, outre les lames saillantes qui emboîtent le 
pétiole ; ce dernier presque triangulaire, armé de chaque côté d’une 
petite épine, déprimé, ponctué, et portant en dessus une large bande 
de stries longitudinales fortes et régulières, parfaitement visibles à 
l'œil nu, et s’arrêtant à 1/2 millimètre du bord postérieur du segment ; 
le reste de l’abdomen luisant, portant des points nombreux, visibles à 
l'œil nu. En dessous, le pétiole portant de chaque côté un fort sillon 
longitudinal. Insecte noir ; prothorax luisant de violet; tarses changeant 
en gris ; le dernier article des tarses des deux premières paires de pat- 
tes orné en dessus d’une tache de roux clair. Ailes noires avec de très 
forts reflets violets. 


MALE. Inconnu. 
Habite : Java. (Collection de M. le marquis Spinola.) 


SPECIES DUBIA. 


? EUMENES (? ODYNERUS) ANORMIS, Say. 


Voyez E. anormis. M. G. Sol., p. 232 ,et plus bas, Suppl. Rhyn- 
chium anorme. 
Cette espèce, que l’auteur même met à toutes sauces, pourrait bien 
être une Montezumia, car ce sont les insectes de ce genre qu'avant 
l'établissement de cette coupe l’on rejetait avec doute des Eumenes aux 
Odynerus, et mversement. 


168 MoONOBIA. 


Genre MONOBIA. 


Page 95. — MonoBiA SyYLVATICA. C’est probablement par suite d’une 
erreur d’étiquette que le Brésil est indiqué comme patrie. Les indi- 
vidus du musée de Londres viennent de l'Amérique du Nord. 

Ces individus sont sensiblement plus grands : long. 16 mill.; enverg. 

34 mill. 


Page 97. MonoBrA QuaDripens. (PI. xvi, fig. 1, de la Monogr.) 

Ajoutez aux synonymes : 

Illig. Vespa quadridens. Comp. Ins., rarior., p. 30, 92. 

Muell. V. quadridens. Edit., Linn., Ins. Il, 883, 15. 

Gmel. — —  —  — 1ÏI,927, 57, 15. 

Say a voulu rapporter à une autre espèce la V. uncinata, Fabr., et a 
décrit sous ce nom l’O. unifasciatus, sous prétexte que l'espèce de Fabri- 
cius n'a pas de dents au métathorax.(Voy. Boston, Journ. of Nat. Hist., 
1, 1837, p. 386, 4.) Mais sa description ne s'accorde nullement avec 
celle de Fabricius, car l'O. unifasciatus n'offre point: « ..…. antennæ 
nigræ.….. caput nigrum fronte flava..…… » Ses ornements sont roux et 
jaunes, point « niveæ.» 

D'un autre côté la description de Fabricius s’adapte parfaitement à la 
Monobia quadridens, qui a bien ses ornements blancs ; les antennes 
noires, et surtout la taille et le faciès de la Vespa maculata, ce que 
l'O. unifasciatus est loin d'offrir. 

La seule phrase contradictoire dans le signalement de Fabricius est : 
« fronte flava » et «thorax inermis. » Il faut remarquer qu'il s’agit 
d’un mâle puisque l'individu a les antennes Quncinatæ. « Evidemment 
donc ce fronte flava est là par erreur au lieu de clypeo flavo. 1] faut enfin 
supposer que Fabr. n'avait que des individus dont l'abdomen relevé 
contre le métathorax lui dérobait les angles spiniformes de ce dernier, 
ce qui lui a fait penser que ses individus n’en avaient pas. De sembla- 
bles négligences ne sont pas rares dans l’Entom. Systematica. 


Page 96. — MoxoBrA ApPICALIPENNIS. Non d'Algérie, mais du Para. 
(Monogr. PI. XV, fig. 6). 


Var. Bords latéraux du chaperon, une tache au haut des mandibules, 
et bord postérieur des orbites, blanchâtres. 

Il faut avoir garde de confondre cette espèce avec le Rhynchium ma- 
decassum. 

60. MonoBlA EGREGIA, n. Sp. 
(PL. IX, fig. 9). 

Capite, thorace abdominisque primo segmento, nigris: prothorace et abdomine rufis ; scu- 

tellis, abdominis segmentorum marginibus, antennis tibiüsque, flavis. 


S. Long. 16 mill. ; env. 38 mill. 
No 42 du catalogue manuscrit de Latreille. * 


MONEREBIA. — ABISPA. 169 


FEM. Chaperon pyriforme, terminé par deux tubercules saillants et 
un peu divergents. Ecusson et post-écusson plats ; métathorax un peu 
concave, lisse, strié transversalement et formant de chaque côté un petit 
angle spiniforme. Abdomen déprimé; premier segment subpédicellé, 
arrondi, portant en dessus une ligne enfoncée, longitudinale ; deuxième 
segment un peu plus large que long, s’évasant un peu d'avant en arrière. 
Tête noire ; chaperon, mandibules, antennes, un point entre leurs in- 
sertions, espace en arrière des yeux, jaunes; bout des mandibules 
brun ; antennes grisâtres en dessus. Une ligne jaune suit le bord interne 
des orbites jusqu’au vertex, puis se recourbe pour aller se joindre à sa 
correspondante en arrière des ocelles, et former ainsi sur le vertex un 
fer à cheval. Corselet noir ; prothorax roux, finement liseré de jaune à 
son bord postérieur ; mésothorax portant deux lignes rousses longitu- 
dinales. Ecusson orné d’une bande finement interrompue au milieu ; 
post-écusson jaune, ainsi que l’écaille, et une tache sous l'aile ; méta- 
thorax noir, portant de chaque côté, sur les bords, une ligne jaune qui 
s'étend depuis l'insertion du pétiole jusqu’à l'angle spiniforme. Premier 
segment de l’abdomen noir, orné d’une bordure jaune régulière, qui 
de chaque côté remonte le long des bords latéraux ; tous les autres seg- 
ments roux, bordés de jaune ; le deuxième noir à sa base ; anus jaune. 
Pattes jaunes ; hanches et cuisses, sauf les genoux, noirs. Ailes trans- 
parentes, ferrugineuses. 

Habite : L’Amérique. Les Antilles ? (Musée de Paris.). 


Page 98. — MonoBiA ANGULOSA. Var. Abdomen entièrement noir. 


Page 986. Genre MONEREBIA. 


Ce nom doit être changé en : 


ABISPA (1), Mitchell. 


Ajoutez à la diagnose : 

Chaperon longuement bidenté dans les mâles, seulement concave à 
son bord antérieur dans les femelles. Mandibules des mâles styliformes, 
sans dentelures; celles des femelles dentées. 


Page 99.— Agispa SPLENDIDA. Mon. G. Sol. pl. XV, fig. 8, 8 a «. 


(1) Certes, il m'aurait été impossible d'apprendre par moi-même que ce genre 
avait été aperçu avant moi, car le nom Abispa avait, il est vrai, été créé, mais le 
genre n'avait point été décrit ; du reste, l’auteur n’avait nullement entrevu le vé- 
ritable caractère qui le constitue, celui tiré des organes buccaux ; il l'avait même 
considéré comme une dépendance du genre Vespa. Voici comment il l’établit : 
« Genre Vespa, sous-genre Abispa, »sans aucune autre diagnose ! 


170 RAYNCHIUM. 


FEM. Chaperon arrondi et large au sommet; son bord inférieur 
concave. 
Var. $ et #. Tôte et écussons orangés. 


Page 100. — ABispa ErmppiuM, Mon. G. Sol. p. XV, fig. 9, 9 a. 9. 
MALE. Chaperon terminé par deux longues dents latérales. Mandi- 
bules non dentelées. 


Ajoutez aux synonymes : 


Mitchell. Abispa...… Exped. into East. Austr. I, 104. (Note). 

Smith. Abispa ephippium, Trans. Ent. Soc. of Lond., 2e Ser., I, 
177, pl. 26, fig. 1, 2. 

Gmel. Vespa ephippium, Edt. Linn., 1, 2748, 36. 


Var. Premier segment de l’abdomen noir, bordé d’orangé. 


Genre RHYNCHIUM. 


A tout aussi juste titre que je réunis dans un même genre les divi- 
sions I et II des Eumenes, on aurait pu réunir les Rhynchium et les 
Odynères, car la différence des uns aux autres est exactement la même 
et consiste dans l'extrême petitesse des trois derniers articles des palpes 
maxillaires. Mais les Odynères sont déjà si nombreux que je n’ai pas le 
courage de leur ajouter une division aussi considérable que tout le 
genre Rhynchium. Je m'empresse de dire cependant que si l’on vou- 
lait suivre une méthode parfaitement rigoureuse, cette réunion devien- 
drait indispensable. 

Ici encore je dois répéter ce que j'ai dit au sujet des Synagris, c’est 
qu'il est impossible de rapporter avec certitude un insecte à ce 
genre, avant qu'on ait disséqué sa bouche et examiné au microscope 
ses palpes maxillaires. Des Euméniens classés d’après le faciès le 
sont littéralement au hasard; il vaut mille fois mieux s'abstenir de 
décrire des espèces que de les placer dans un genre qui ne leur con- 
vient pas et d’où il sera impossible aux auteurs subséquents de les re- 
tirer. Ils finiraient par ne plus figurer que dans Species dubiæ (1). 


(1) Désirant être sobre en exemples, mais cependant appuyer de quelques faits . 
certains les observations de ce genre que je suis continuellement dans le cas de 
formuler, je ne citerai que le Pterochilus 5-fasciatus Say., dont on a plus tard 
fait un Rhynchium sans en dire la raison, et que je me vois obligé de reléguer dans 
les espèces douteuses. La simple dissection de sa bouche aurait sur-le-champ dé- 
cidé la question; elle aurait évité les confusions passées et à venir, et cinq minutes 
auraient suffi pour ce travail. 


RHYNCHIUM. 171 


5. Corrections et Additions aux espèces décrites 
dans 1a Monographie, 


Page 105. —Les divisions I et II, dans lesquelles le genre est partagé, 
ne sont pas bien nettement séparées; il ne faut leur donner aucune 
importance zoologique. 


Page 106. — RHYNCHIUM LOUISIANUM. Changez ce nom en: 
RH. DORSALE. 

Et placez en synonymes : 

Fab. Vespa dorsalis. Syst. Ent. 367, 25, etc. — Syst. IT, 265, 44. — 
Polistes dorsalis. Syst. Piez. 273, 19. 

Oliv. V. dorsalis. Enc. Méth. VI, 685, 81 (1). 

Say. Rhynch. balteanum. Boston. Journ. of Nat. Hist. I, 1837, 
p. 383, 1. 

Sauss. R. louisianum. M. G. Sol. 106. PI. xuix, fig. 9 (non 10). 

Les couleurs de cette espèce sont très sujettes à varier ; le roux ou 
‘le jaune empiètent plus ou moins sur leurs domaines respectifs. 

Var. Milieu du prothorax jaune; plus ou moins de noir sur le méso- 
thorax ; pattes jaunâtres, bordure du deuxième segment abdominal 
nulle. — Say indique les trois variétés suivantes : 

Var. «. Post-écusson jaune. 

Var. 8. Bord des derniers segments d’un ferrugineux obscur. 

Var. x. Le ferrugineux dominant, ne laissant au corselet qu’une 
faible portion de noir; abdomen ferrugineux avec seulement une ligne 
noire sur le premier segment, et un triangle noir à la base du deuxième; 
bordure jaune du premier, distincte. 

Habite : Les Etats-Unis. Indiana. 


Page 107. — RH. OCULATUM. Ajoutez aux synonymes : 
Villers. Vespa oculata. Ent. III, 235, 21. 
Page 108. — RH. AFRICANUM. Changez ce nom en celui de : 
RH. LATERALE.! Fabr. 


Et ajoutez aux synonymes : 
Fab. Vespa lateralis.! Spec. Ins. I, 466. — Mant. Ins. I, 29, 2. — 
Ent. Syst. II, 236. — Polistes lateralis. Syst. Piez. 233, 22. — 


(4) Au lieu de : L'écusson est ferrugineux, avec, etc.; lisez : L’écusson est fer- 
rugineux, L'abdomen est ferrugineux, avec sur le 1° seoment une grande, etc. 


172 RHYNCHIUM. 


V. marginella. Ent. Syst. II, 263. — Syst. Piez. 259, 6. 
Oliv. V. {ateralis. Enc. Méth. VI, 691, 108. 


Page 109. — RH. HÆMORRHOIDALE. Ajoutez aux synonymes : 
Sauss. Rh. parentissimum. M. G. Solit., p. 111, 14. 


Page 111. — RH. PARENTISSIMUM. N'est évidemment qu'une variété 
du Rh. hæmorroïdale. 


Page 112. — RH. BRUNNEUM. (PI. x1v, fig. 4. Monogr.) Ajoutez : 


Latr. (1) Odynerus brunneus. Genera Crust. et Ins. IV, p. 136, pl. xiv, 
fig. 3. 

Fab. Vespa quinquecincta. Ent. Syst. IT, 261. — Syst. Piez. 288, 23. 

Oliv. V. 5-cincta. Enc. Méth. Ins. VI, 682, 63. 


Page 112. — Ru. CARNATICUM. Pourrait n'être qu’une variété du 
Rh. brunneumn. 


Page 114. — Ru. METALLICUM. Ce nom est mal choisi, car le corps 
de cette espèce a plutôt un reflet soyeux qu’un éclat métallique. Elle 
s’appellerait avec plus de raison sericeum, et à bien plus juste titre 
argeniatum, que l'espèce qui fut baptisée de ce nom et qui n’a que 
fort peu de reflets argentés. Mais pourene point créer de confusion, 
je ne change rien à ce nom. (PI. x1v, fig. 8 de la Monogr.) 


Page 116. — Ra. MELLyi. MALE ( Var.). Chaperon bidenté, post- 
écusson crénelé. Tête et corselet noirs; milieu du chaperon, un 
point entre les antennes, et devant de leur premier article d’un 
jaune blanchâtre ; dessous et bout des antennes ferrugineux ; abdo- 
men roux-orangé, le premier segment et un grand triangle à la 
base du deuxième, noirs. Pattes noires, tarses roux. Ailes violettes. 


Habite : La Chine. 


Page 116. — RH. DIcHOTOMUM. N'est qu'une variété du Rh. abdo- 
minale. 


Page 117. — RH. TRANSVERSUM. Changez ce nom en : 
RH. ABDOMINALE. 


Et ajoutez aux synonymes : 


Illig. Vespa abdominalis. Mag. F. Insekten. T. 192 (1801). 
Sauss. Rh. dichotomum. M. G. Sol. 116, 25. (PI. x1v, fig. 7.) 


(1) Il rapporte ces espèces au genre Eumenes de Fabricius; c’est en effet dans 
ce genre que Fabr. aurait dû les placer plutôt que dans le genre Vespa. 


RHYNCHIUM. 173 


Var. A. Tous les segments portant à leur bord une tache noire. 


Var. B. Le premier segment noir avec une tache rousse de chaque 
côté. 


Dans cette section rentrent encore les espèces suivantes : 


II. Espèces nouvelles à ajouter à celles décrites dans 
la Monographie. 


Deux nouvelles divisions viennent s'ajouter au genre Rhynchium. 


Division PARARRHYNCHIUM. 


Premier segment de l'abdomen offrant une suture transversale. ( Méta- 
thorax cylindrique prolongé en arrière du post-écusson, et offrant une 
concavité plus ou moins circulaire, à bords tranchants. Premier seg- 
ment de l’abdomen cylindrique emboîté par la concavité du méta- 
thorax.) 


61. RHYNCHIUM ORNATUM. Smith. ! 


Nigrum, punctatissimum ; abdominis primo segmento sutura transversali; prothorace ma- 
culis duabus abdomineque cingulis laktis duabus , aurantiacis; alis infuscatis. 


Syn. Smith. Rh. ornatum.! Trans. Ent. Soc. Lond, 2° sér., vol. 
Il, Part. IT, p. 36, tab. VILL, fig. 10. 


Long. 14 mill. ; env. 26 mill. 


FE. Tête assez renflée au vertex, rugueuse; chaperon allongé, ar- 
rondi au sommet, large et tronqué, droit au bas, luisant, finement ponc- 
tué et strié. Corselet rugueusement ponctué, surtout le métathorax ; 
sa concavité striée, offrant des bords très tranchants. Abdomen ponc- 
tué, même la face antérieure du premier segment; suture de ce der- 
nier, saillante, interrompue au milieu par un sillon longitudinal, large 
et peu profond, qui se prolonge sur la face dorsale du segment. Abdo- 
men, surtout le premier segment, bombé en dessus. Insecte noir : 
moitié supérieure du chaperon, un point entre les antennes, et devant 
de leur premier article, orangés ; sur le bord du prothorax deux taches 
transversales presque réunies au milieu, rouge-orangées ; un très petit 
point orangé au hord postérieur de chaque écaille. Premier segment 
de l’abdomen en dessus, orangé, avec une échancrure noire au milieu, 
le second largement et très-irrégulièrement bordé d’orangé, la bordure 
fortement élargie en deux points, plus étroite au milieu et sur les 


174 RAYNCHIUM. 


côtés. Pattes noires: tibias antérieurs avec une ligne jaune. Ailes forte- 
ment enfumées avec un reflet violet. 
Habite : La Chine. (Collection de M. Smith.) 


Division PRORHYNCHIUM. 


Métathorax cylindrique, prolongé en arrière du post-écusson et offrant 
une concavité plus ou moins circulaire, à bords iranchants; premier 
segment de l'abdomen cylindrique également large en arrière et en avant, 
tronqué droit, de façon à former une arête tranchante à la rencontre des 
deux faces ; la face antérieure façonnée sur la concavité du mélathorax 
et y plaquant parfaitement, s'y emboîlant presque (1). 


62. RH. Smirait (2), n. sp. 
Nigrum, rugosum ; alis cϾruleis ; metathorace elongato. 


Long. 11 mill. ; env. 23 mill. 


MALE. Tête grosse, chagrinée, renflée au vertex; ocelles plates, 
grosses, presque cachées dans les téguments. Chaperon & aussi large 
que long, bidenté. Corselet cylindrique, tronqué droit et finement re- 
bordé au prothorax, couvert de grossières ponctuations, métathorax 
fortement prolongé en arrière du post-écusson; de chaque côté en 
dessus il offre un petit espace lisse ; sa concavité demi-circulaire fine- 
ment striée, à bords tranchants, un peu saillants. Abdomen ponctué, 
le premier segment presque aussi long que large. 

Insecte noir : chaperon, devant du premier article des antennes, une 
tache sur le front et le haut des mandibules, blanchâtres (3). Pattes 
noires; tibias variés de jaune. Ailes brunes à reflets violets; deuxième 
cubitale subtriangulaire. 


Rapp. et diff. La nervation des ailes empêche de confondre cette 
espèce avec l’Alastor melanosoma, mais on doit se garder de la prendre 
pour une des trois espèces suivantes : 

1° Le R. nitidulum dont elle n’a pas les angles spiniformes au mé- 
tathorax, etc. ; | 


(1) Cette forme est aussi celle de la division des Alastor américains. Il est singu- 
lier qu’elle se rencontre dans les Alastor chez des insectes américains; dans les 
Rhynchium, chez des insectes asiatiques. | 

(2) Get insecte, à part la nervation des ailes, est identique pour les formes et 
les couleurs à l’Alastor melanosoma qui, lui, est originaire du Brésil. 

(3) Dans la & ces parties sont probablement noires. 


RHYNCHIUM. 175 


2 Le R. argentaium, lequel n’a pas les angles du métathorax tran- 
chants comme le R. Smithii; 

30 Le R. metallicum, lequel n’offre pas non plus au métathorax une 
cavité demi-circulaire à bords tranchants et saillants. 

Ces trois espèces se distinguent encore par le fait que, chez elles, le 
premier segment de l'abdomen est aussi large que le deuxième; mais 
le R. metallicum pourrait peut-être induire en erreur, car il offre aussi 
le métathorax un peu prolongé en arrière du post-écusson. 


Habite : La Chine. (Collection de M. Smith.) 


Division RHYNCHIUM PROPREMENT DITS. 


(Genre Rhynchium de la Monographie). 
Rentrent dans la 
re SuBpivision. (Page 103 de la Monographie.) 


63. RH. FALLAX, n. Sp. 
Validum, synagriforme ; aterrimum; alis nigris, violaceo nitentibus. 
Long. 17 mill.; env. 37 mill. 


FEmM. Formes d’une Synagris. Chaperon terminé en une pointe bi- 
dentée comme dans les Rhynchium. Tête et corselet rugueux, velou- 
tés; post-écusson faiblement échancré au milieu. Métathorax concave 
et strié dans son milieu ; ses côtés rugueux et armés de trois épines. 
Abdomen ponctué le long des bords des segments. 

Insecte grand, entièrement d’un noir profond. Aïles très noires avec 
un beau reflet bleu-verdâtre. Antennes ferrugineuses en dessous. 

Rapp. et diff. Cette espèce ne doit pas être prise pour une Synagris. 
On est tenté de la placer dans ce genre d’après le faciès. 


Habite : L'Afrique occidentale. (Musée de Londres.) 
64. Ru. GRAYI (1), n. sp. 
Maximum, nigrum ; abdominis secundi segmenti fascia magna alba; alis cœruleis. 
Long. 22 mill. ; env. 45 mill. 


FEm. Formes et grandeur de la Synagris calida, mais les mandibules 


(1) On prendra facilement cette espèce pour une Synagre, et j'y fus trompé moi- 
même, Ceci montre combien l'examen de la bouche est important, 


176 RHYNCHIUM. 


plus courtes, et les palpes de six articles. Tout le corps densément 
ponctué, l'abdomen l’étant moins fortement, mais très distinctement, 
même à l’œil nu. Chaperon très rugueux, terminé en pointe. Abdomen 
déprimé. Insecte d’un noir profond. Pattes et antennes brunes, ces 
dernières obscures en dessus, surtout vers le bout. Ecaille brune. Post- 
éeusson sans tubercule. Deuxième segment de l’abdomen portant sur 
son bord postérieur, une large bande blanche qui n’atteint pas les 
côtés. Aïles noires avec un superbe reflet rose et violet. 


Habite : L'Afrique Méridionale ; Port-Natal. { Musée de Londres.) 


65. RH. SICHELIL, N. Sp. 


Nigrum; clypeo valde bidentato, rufo ; metathorace denticulato; abdominis apice aurantiaco; 
alis cæruleis. 


Ce Rhynchium ressemble exactement à l’abissynicum. Voici quelles 
sont les différences qui l’en distinguent. 

Son chaperon est court, à peine plus long que large, fortement bi- 
denté, tandis que dans l'espèce citée il est allongé, pyriforme, tronqué 
droit ou à peine échancré. Le post-écusson est moins saillant. Les côtés 
du métathorax ne forment pas des angles spiniformes, mais ils sont 
arrondis et hérissés chacun de six ou sept petites épines. L’échancrure 
des yeux est étroite, linéaire, non triangulaire, ou élargie vers la ligne 
médiane du front. Enfin, l’insecte est plus velouté, les ailes ont des 
reflets verdâtres, le corps et les pattes sont entièrement noirs. Les an- 
tennes sont noires en dessus, ferrugineuses en dessous, avec le cro- 
chet ferrugineux. 


Habite : L’Afrique tropicale. ( Collect. de M. le doct. Sichel.) 


66. RH. BENGALENSE, n. Sp. 
-(PI. IX, fig. 8.) 
Nigrum ; abdomine fusco, lateribus apice rufis ; alis cœruleis. 
&. Long, 12 mill.; env. 26 mill. 


Mare. Chaperon ovale, échancré, bidenté. Mandibules portant au 
milieu une forte échancrure. Tête et corselet densément ponctués ; 
post-écusson tronqué ; métathorax concave, arrondi et rugueux sur ses 
côtés, sa concavité striée. Abdomen comme dans les Rh. transversum, 
auromaculatum, etc. ; le deuxième segment offrant le long de son bord 
postérieur une zone fortement ponctuée. 

Insecte noir, antennes ferrugineuses en dessous. (Chez le mâle : 
chaperon et devant du premier article des antennes, blanc-jaunâtre , 


RHYNCHIUM. 177 


bout des antennes ferrugineux.) Abdomen brun; anus noirâtre; les 
côtés des segments 3, 4 et 5, orangés, ainsi que les côtés du bord pos- 
térieur du 2; une teinte brune plus claire sur les côtés de la base du 
deuxième. Pattes noirâtres ; tarses, surtout le bout, roux. Ailes brunes 
à reflets violets. 

Dans la femelle, le chaperon est probablement ferrugineux. 


Habite : Le Bengale. (Musée de Paris.) 


Ie SuBpivision. { Page 105 de la Monsgraphie.) 


11 y rentre les espèces suivantes et ainsi distribuées : 
Section À. (page 105.) 


67. RH. MULTISPINOSUM, n. Sp. 


Metathorace anguloso; lateribus spinosiusculis ; capite et thorace rufis : fronte, mesothorace 
abdomineque, nigris ; alis basi ferrugineis, apice cœruleis. 


®. Long. 16 mill. ; env. 53 mil. 


FEM. Chaperon pyriforme,à peine échancré ; prothorax très fine- 
ment rebordé ; postécusson très saillant, tronqué et crénelé. Méta- 
thorax concave, strié transversalement, ses bords tranchants, formant 
de chaque côté un angle spiniforme, et hérissés de petites épines grêles 
et longues. Abdomen conique. Tête et corselet d’un roux ferrugineux; 
front et vertex noirâtres ; mandibules un peu obscures; mésothorax et 
écusson luisants, noirs, les angles postérieurs de ce dernier, roux; un 
peu de noir sur les flancs et dans le fond du métathorax. Abdomen 
entièrement noir, satiné de poils gris. Pattes et antennes ferrugineuses. 
Ailes transparentes, un peu jaunâtres à la base, avec leur moitié ex- 
terne violette. 

Par la coloration de ses ailes, cette espèce ressemble aux Re. ocula- 
tum, cyanoplerum et laterale ; elle se distingue de toutes par son 
métathorax fortement anguleux et son abdomen noir. 


Habite : Le Midi de l’Afrique. Port-Natal. ( Musée de Paris.) 
68. RH. FLAVOMARGINATUM, Smith. ! 


Nigrum, valde punctatum ; metathorace bispinoso ; segmentis 1-2 flavo marginalis. 


Syn. Smith. Rhynchium flavomarginatum! Trans. Ent. Soc. of Lond. 
New-Ser., vol. IT, Part. IL, p. 35. 


MazE. Chaperon assez allongé, terminé par deux petits tubercules. 
12 


178 RHYNCHIUM. 


Yeux bombés, couvrant entièrement les côtés de la tête. Post-écusson 
entamé par la troncature du métathorax, crénelé à son bord postérieur; 
métathorax concave dans toute sa largeur; la concavité fortement 
striée, ses bords tranchants portant de chaque côté une longue épine. 
Abdomen conique, le premier segment un peu moins large que le 
deuxième. ‘Tête et corselet fortement ponctués, chagrinés; abdomen 
un peu moins fortement sculpté ; les ponctuations bien visibles à Fœil 
nu ; le troisième segment fortement ponctué. Insecte noir : chaperon 
(& ), un petit point sur le front, devant du premier article des antennes, 
deux points vers le milieu du prothorax, jaunes; les deux premiers 
segments de l'abdomen portant en dessus seulement un bord jaune 
assez étroit; bordure du premier un peu interrompue. Pattes noires, 
tarses roux. Ailes enfumées, deuxième cubitale triangulaire. 


Rapp. et diff. Cette espèce ressemble à plusieurs Odynères , sur- 
tout aux espèces américaines, mais elle n’a d’analogue, parmi les 
Rhygchium que le R. flavopurctatum, dont elle diffère par sa petite 
taille, par la deuxième cubitale qui est entièrement rétrécie vers la 
radiale, elc. 


Habite : La Chine. (Collect. de M. Smith.) 


69. RH. FLAVOPUNCTATUM. 
(PL. IX, fig. 7.) 


Magnum, nigrum, punctatum; metathorace anguloso ; prothoracis margine, postscutello et 
abdominis segmentorum 1-2 marginibus, flavis ; alis flavo-fuseescentibus, coerulescentibus. 


Syn. Smith. Ancisirocerus flavopunctatus.! Trans. Ent. Soc. Lond. 
New-Ser., vol. II, Part. [, p. 36. 


Long. 19 mill. ; env. 42 mill. 


FEM. Chaperon rugueux, bidenté. Tête portant sur le vertex une 
dépression large et peu profonde, presque lisse. Corselet grand, un 
peu rétréci au prothorax, grossièrement ponctué, ainsi que la tête; 
métathorax concave, la concavité médiocrement grande, striée, en- 
tourée de bords tranchants, offrant de chaque côté un angle spiniforme. 
Abdomen ovalo-conique, le premier segment moins large que le 
deuxième ; tout l'abdomen ponctué, les ponctuations visibles à l'œil nu. 

Insecte noir, moitié supérieure du chaperon, une tache entre les 
antennes, devant de leur premier article, bord incomplet du prothorax 
et post-écusson, jaunes; écailles brunes ; les deux premiers segments 
de l'abdomen ornés chacun d’une bordure jaune, large et régulière ; 
en dessus seulement, deux taches jaunes aux angles postérieurs du 


RHYNCHIUM. 119 


deuxième segment. Pattes noires, genoux brunâtres. Ailes d’un jaune- 
brun clair avec des reflets violets ; deuxième cubitale en trapèze, son 
bord radial égal à un tiers du postérieur. 


Rapp. et diff. Plus grand que le R. flavomarginatum, dont il se dis- 
tingue par la deuxième cubitale qui offre un bord assez long, par la 
troncature du métathorax qui n’entame pas le post-écusson, etc. 


Habite : La Chine. Teing-Tung. (Collect. de M. Smith.) 


. Section B. (Page 107 de la Mon.) 


{. Ailes transparentes à la base, brunes au bout. 


70. RH. SABULOSUM, n. Sp. 


Ferrugineum; fronte, mesothorace abdomineque, nigris ; alis dimidiatis, basi ferrugineis, 
apice cœruleis. 


Taille, formes, couleurs, ailes du KR. cyanopterum, mais s’en distin- 
guant par son front, son métathorax, son premier segment de l’abdo- 
men, qui sont noirs, et surtout par son métathorax qui a les bords bien 
plus tranchants. 


Habite : Le Sénégal. ( Musée de Londres.) 


2. Ailes ferrugineuses ou obscures. 


71. RH. RADIALE , n. sp. 


Ferrugineo-rufum ; mesothorace abdominisque segmentis 3-4 nigris; secundo basi et sϾpe 
apice, nigro ; alis flavescentibus, cellula radiali nigra. 


Formes et taille du R. brunneum. D'un roux ferrugineux; front et 
mésothorax noirâtres ; base du deuxième segment de l’abdomen et les 
anneaux 3 et 4 tout entiers, noirs ou bordés d’un peu de ferrugineux ; 
deuxième segment souvent roux, échancré de noir haut et bas: 
devant du premier segment noirâtre. Pattes ferrugineuses. Ailes ferru- 
gineuses, lavées de gris au bout, avec la cellule radiale tout entière, et 
seulement la radiale, noire. 


Rapp. et diff. Très-voisin du R. brunneum; s’en distinguant surtout 
par la couleur du bout de l'aile La radiale est sans tache dans le 
R. brunneum, et le bout de l’aile est orné d’un bord gris le long de sa 
courbure externe. 


Habite : Port-Natal. {Musée de Londres.) 


. 180 RHYNCHIUM. 


72. RH. DECORATUM, n. Sp. 
(PI. IX, fig. 6.) 
Magnum, nigruin, fulvo mullipictum ; metathorace maculis duabus fulvis, angulis spinosis. 


$. Long. 18 mill., env. 3» mill. 


FEM. Grand. Formes du R. superbum. Chaperon pyriforme, ponctué ; 
concavité du métathorax lisse, ses angles terminés par deux épines. 
Tête et corselet ponctués, couverts de poils rudes, de couleur fauve. 
Abdomen presque velouté. 

Insecte noir. Bout des mandibules roux. Chaperon d’un fauve pâle, 
avec le bas noir. Antennes noires, le premier article jaune en dessous. 
Front et une tache derrière l’œil, fauve-pâles. Epaules, deux taches sur 
l’écusson, postécusson et angles du métathorax en dessus, d’un fauve- 
pâle. Les segments de l’abdomen tous ornés d’une bordure orangée- 
pâle, étroite ; la première la plus large, un peu élargie sur les côtés. 
Pattes noires, genoux, tibias et tarses, fauves ; ces derniers brunätres. 
Ailes d'un jaune-d’ambre grisâtre, bordées de gris. 


Rapp. et diff. Voisin du R. superbum, mais distinct par son méta- 
thorax taché de jaune, par la bordure du premier segment, etc. 


Habite : Ya Nouvelle-Hollande. ( Musée de Paris.) 


73. RH. MANDARINEUM, D. SP. 


Nigrum ; clypeo, scapo antice abdominisque segmentorum 1-2 marginibus, flavis ; alis fulvo- 
fuscescentibus. 


$. Long. 19 mill, ; env. 40 mill. 


FEM. Mandibules dentelées ; chaperon pyriforme, à peine échancré. 
Métathorax concave, bidenté et offrant en outre, à son sommet, 
deux petites saillies épineuses divisées en haut, placées derrière le 
postécusson; premier segment de l’abdomen assez arrondi, un peu 
moins large que le deuxième ; mandibules striées ; chaperon, tête et 
corselet fortement et densément ponctués; concavité du métathorax 
striée ; abdomen fortement ponctué. Insecte noir; chaperon, sauf le 
bas, une tache sur le front, et devant du premier article des antennes, 
jaunes; écaille rousse; les deux premiers segments de l’abdomen ornés 
chacun d’une bordure jaune régulière, le deuxième ne portant en des- 
sous qu'un petit point jaune de chaque côté. Pattes noires, satinées. 
Ailes fortement enfumées, obscures, avec des reflets violets indistincts. 


Habite : La Chine. (Communiqué par M. Smith.) 


RHYNCHIUM. 181 
3. Ailes brunes à reflets violets. 


74. RH. NILOTICUM, n. sp. 
(PI. XVI, fig. 8.) 


Nigrum ; postscutello crenulato; prothorace, scutellis, abdominisque primo segmento, rufis; 
antennis atris, basi rufis ; alis cæruleis. 


Long. 12 mill. ; aile, 41 mill. 


FEM. Chaperon pyriforme, strié. Tête et thorax rugueux. Ecusson 
tranchant, très crénelé. Métathorax concave, strié, bidenté ; ses bords, 
mousses. Abdomen comprimé, finement ponctué. Tête noire; mandi- 
bules, chaperon, un triangle sur le front, bord des orbites et derrière 
l'œil une grande tache, roux ; antennes noires, avec les articles 1, 3 et 
4, roux. Thorax noir; prothorax, une tache sous l’aile, écaille, écus- 
son, post-écusson et angles du métathorax, roux. Abdomen noir ; son 
premier segment roux. Pattes rousses. Ailes brunes à reflets violets, 
plus claires à leur extrême base, où le radius devient roux. 


Var. De chaque côté du deuxième segment une tache rousse. 
Habite : L’Abyssinie. ( Collect. de M. le doct. Sichel.) 


75. RH. RUBENS, n. sp. 


Rufum ; mesothorace atr0, rufo bilineato; segmentis 1-2 basi nigris ; postscutello trituber- 
eulato. 


d. Long. 12 mill, ; env. 25 mill. 


MALE. Très voisin du R. carnaticum. Chaperon discoïdal, aussi large 
que long, échancré, terminé par deux dents très aiguës, spiniformes, 
d'un jaune argenté, crochet des antennes assez grand. 

Corselet finement rebordé, fortement ponctué, ainsi que la tête; 
écussons très saillants, postécusson trituberculé ; métathorax concave, 
ses angles arrondis, sans épines. Abdomen lisse, le bord du deuxième 
segment portant une zone de ponctuations très grossières, et chacun 
des deux suivants, une moins rugueuse, Insecte d’un brun roux: sur le 
vertex un arc noir; les trois derniers articles des antennes, noirs ; mé- 
sothorax noir avec deux lignes rousses, métathorax noir; face anté- 
rieure du premier segment de l’abdomen, noire; le noir échancrant le 
roux au milieu ; le deuxième portant au milieu une grande échancrure 
noire. Pattes rousses. Ailes rousses, avec du brun au bout, surtout 
dans la radiale ; troisième cubitale rétrécie vers la radiale 

FEM. Chaperon roux. 


182 RHYNCHICM. 


Rapp. et diff. 1 diffère du R. carnalicum par son postécusson tri- 
tuberculé, par le bord rugueux du deuxième segment de l’abdomen, 
par la troisième cubitale dilatée vers le disque, tandis que dans le R. 
carnalicum elle est au contraire un peu plus large vers la radiale que 
vers le disque, par son corselet plus rugueux et son abdomen qui 
l'est moins. — 4 Par son chaperon aussi large que long, bidenté, par 
le bout des antennes noir. 


Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collect. de M. Spinola.) 


76. RH. DIMIDIATUM, n. Sp. 


* Rufum; vertice, mesothorace abdominisque apice, nigris ; alis cœrulesceniibus. 
: Syx. Spin. Odynerus dimidiatus. Ann. Soc. Ent. Fr. vit, 502. 
Long. 9 mill.; env. 18 miil. 


FEM. Chaperon pyriforme bidenté ; antennes insérées très bas; pro- 
thorax bi-épineux ; écaille extraordinairement grande, écusson et post- 
écusson saillants, partagés par un sillon longitudinal ; métathorax bi- 
épineux, ses épines mousses; abdomen bosselé, le premier segment 
moins large que le deuxième portant un sillon médian, le deuxième 
canaliculé et fortement rugueux le long de son bord postérieur. Tout 
l'insecte fortement granuleux. Tête noire; mandibules, milieu du cha- 
peron, sinus des yeux et une tache derrière leur sommet, roux; an- 
tennes rousses, noires en dessus, sauf les premiers articles. Corselet 
noir ; prothorax, écaille, écussons et angles du métathorax, roux; les 
deux premiers segments de l’abdomen, roux, le reste noir. Pattes 
rousses, hanches noires. Ailes brunes avec des reflets violets. 


Mare. Comme la femelle. 
Rapp. et diff. Il a de grandes analogies avec l'Odynerus filipalpis. 


F7. RH. XANTHURUM, n. Sp. 


Magnum, nigrum; clypeo, antennis abdominisque segmentis 3-6, aurantiacis; tarsis ferrugi- 
neis ; alis cæruleis, 


Long. 16 mill. ; env. 36 mill. 


FEM. Chaperon pyriforme terminé par deux petites dents. Corselet 
lisse, portant de très fines ponctuations écartées. Postécusson tronqué 
droit; métathorax concave, sa concavité striée, et offrant de chaque 
côté un angle spiniforme ; le bord qui s'étend de cet angle à l'aile, 
dentelé dans le voisinage de l'angle; corselet couvert d’un fin duvet 
grisätre; métathorax hérissé de poils roides. Abdomen fortement 


RHYNCHIUM. 183 


déprimé, conique, le premier segment aussi large que le deuxième. 
Insecte noir, mandibules et une tache en arrière de l’œil, roux; cha- 
peron, une tache sur le front et antennes, orangés; haut du chaperon 
et devant du premier article des antennes, jaunes. Les segments 
4-6 de l’abdomen , orangés ; le troisième noir à sa base, offrant une 
large bordure orangée, festonnée, élargie en deux points sur les côtés. 
Pattes noires; tarses et tibias antérieurs ferrugineux. Ailes brunes à 
reflets violets. 

Rapp. et diff. Cette espèce ressemble singulièrement : 

10 À la plupart des Synaaris, dont elle diffère par la conformation 
de sa boucñe ; 

20 À l’'Odynerus synagroïes dont elle s’écarte par le bord jaune du 
premier segment de l’abdomen, par son corselet noir et lisse en des- 
sus ele: etc.; 

30 Des Rhygchium synagroïdes, abissynicum et ardens; il s’en dis- 
tingue par son corselet lisse, son postécusson peu saillant, son abdo- 
men plus déprimé, le premier segment étant aussi large que le 
deuxième ; par le troisième qui est jaune, etc. 

Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. {Musée de Paris.) 


78. RH. BIOCULATUM, n. Sp. 
Nigrum ; abdominis secundo segmento maculis rufis duabus magnis; alis nigro-cœrulels. 
Long. 12 mill. ; env. 29 mill. 


FEm. Taille du R. abdominale. Mandibules brunes. Antennes ferru- 
gineuses, noirâtres en dessus. Le reste de l’insecte noir; le deuxième 
segment portant seulement deux grandes taches orangées, mal termi- 
nées. Thorax chagriné, angles du métathorax armées de petites épines. 
Pattes noires, variées de brun. Aïles noires, brillant d’un beau violet. 


Habite : L'Afrique Occidentale. (Musée de Londres.) 


Page 118. SPECIES DUBLÆ AUT NON VISÆ. 
Ajoutez à la suite du R. annuliferum : 
RHYNCHIUM QUINQUEFASCIATUM , Say. 


SyN. Pierochilus 5-fasciatus. Long's sec. Exp. to the sources of St- 
Peter’s Riv. suppl., p. 79. — ? Rhynchium 5-fasciatum. Boston 
Journ. of Nat. Hist. I. 1837, p. 385. 
Dans son mémoire sur les Hyménoptères de l'Amérique du Nord, 
Say rapporte avec doute cette espèce au genre Rhynchium. 


184 OPYNERUS. 
RH. ANNULATUM. 


SyYN. Say. Odynerus annulatus. Long’s Exp. to the source of St-Peters 
Riv. Append. p. 79. — Rhynchium annulatum. Boston, 
Journ. of Nat. Hist. I, 1837, p. 384, 4. 
Sauss. Odynerus annulatus. M. G. Solit., p. 232. 


Le genre de ces deux espèces n’est point fixé avec certitude. 
RH. CRYPTICUM, Say. 


Syn. Say. Rhynchium crypticum. Western Quarterly Reporter (1). 
— Boston, Journ. of Nat. Hist. I, 1837, p. 386. 


? RH. ANORME. 


Sy. Say. Eumenes anormis. Long’s sec. exped. etc. — Odynerus 
anormis. Bost. Journ. of. Nat. Hist. I, 1837, p. 387. 
Voyez Monog. des Guëp. solit., p. 232. Say dit que l’on pourrait aussi 
bien faire de cette espèce un Pterochilus ou un Rhynchium, mais qu'il 
ne peut fixer son genre avec certitude, vu l'état de détérioration de 
la bouche de son insecte. 


-Genre ODYNERUS. 


Ce genre ne saurait être divisé. Si l'on voulait ériger les sous-genres 
en genres, il faudrait pour la même raison scinder les Rhynchium et 
les Alastor, qui offrent aussi parfois une suture sur le premier segment 
de l'abdomen, comme les Protodynerus et les Ancistrocerus. 


Sur la forme du thorax dans les Odynères. 


(PL XII.) 


Le nombre des Odynères est si grand qu'il importe de profiter de 
toutes les variétés de formes que peut offrir leur corps, pour les coor- 
donner selon des groupes réguliers, et comme c’est dans le métathorax 
que se voient les différences les plus nettes, il est nécessaire, pour se 
rendre compte de l'emploi qu’on en fait dans cet ouvrage, de bien sai- 
sir quelles sont ses modifications les plus spécieuses. 


(4) Il m'a été impossible de trouver ce! ouvrage; je ne connais donc que par 


son nom l'espèce que je cite ici. 


Le 


ODYNERUS. 185 


Dans les Euméniens en général, lorsque l’abdomen est parfaitement 
sessile, le métathorax est excavé, afin de recevoir la convexité de la face 
antérieure de l'abdomen; il offre alors des bords très tranchants. 
(Odynerus crenatus). — Si au contraire l’abdomen est subpédicellé et 
ne s'appuie pas contre le métathorax, celui-ci devient convexe et perd 
ses tranchants. (0. spinipes). — Enfin, dans les Euméniens qui ont l'ab- 
domen pédicellé, le métathorax est entièrement convexe. (Eumenes). 
Mais entre ces trois états il existe des nuances en grande quantité, et 
la manière dont une forme passe à l’autre est loin d’être toujours la 
même. Pour comprendre ces différences spécieuses et très importantes 
à noter, il faut suivre la description sur des figures et sur les insectes en 
même temps. 


I. Odynères proprement dits: (Ex. ©. crenatus, O. Dantici, etc. ) 
Plaque du métathorax formant une concavité très nettement délimitée 
et bordée par des arêtes tranchantes (fig. 1). Le post-écusson p parli- 
cipe à la troncature du métathorax, et offre un tranchant entre ses deux 
faces p et p’. Le métathorax porte en outre six arêtes tranchantes, 
savoir de chaque côté: une en o,u, une en,s, et une en u,z, qui abou- 
tissent toutes à l’épine u. Les deux premières sont les bords de la con- 
cavité; la troisième est celle que je nomme arête latérale, elle a forme 
de biseau et ne manque que bien rarement. — J'appelle bord supérieur 
de la concavité l'arête o,u, et bord inférieur, l'arête u,s. 


Fig. 1,a. Profil du métathorax de l'O. Dantici ; on y remarque bien 
les bords o,u, o,s et u,z; ce dernier vient aboutir sous l’aile postérieure. 
Variétés de cette forme : 


1° Souvent le bord o,u (fig. 1) n’atteint pas le post-écusson, mais en 
est séparé par une fissure qui donne à la partie supérieure du bord 
l'apparence d’une épine (fig. 1 a, 0.) Ex. : O. simplex, crenatus, Dan- 
tici, etc. Ceci ne se voit que chez les Odynères proprement dits ; 


20 Il arrive souvent que l’arête ou devient mousse, alors la concavité 
n’est plus limitée dans cette partie; 

30 L’angle z fait souvent défaut, en sorte que les arêtes o,u, u,s, se 
continuent en une ligne arquée, qui peut former un tranchant, ou être 
mousse ; 


4o Cette arête arquée devenant de plus en plus mousse, la concavité 
finira par ne plus être limitée ; on remarque toutefois vers le sommet 
un rudiment d’arête arquée, mais qui ne tombe plus sur les angles du 
métathorax. L’arête latérale (u,z) s’arrondit. — Ex.: O. biviltatus et 
voisins. 


» 


(4) Symmorphus de Ja Monographie. 


186 ODYNERUS. 


II. Dens les sous-genres Protodynerus et Ancistrocerus, le métathorax 
est aussi concave et bordé, mais la concavité est plus petite, elle n’oc- 
cupe pas toute la largeur du métathorax ; partant, les rebords ne sont 
pas aussi saillants. — Ex. : O. parielum, crassicornis, etc. 


Fig. 2. On remarque aussi l’arrète latérale (uz), mais elle est plus 
sinuée. 


HT. Dans le sous-genre Epipona, dans la division Antepipona, dans 
les Pierochilus, la concavité n’existe pour ainsi dire plus (fig. 3) et l'on 
ne voit plus ni les angles, ni les arêtes qui la bordent dans d’autres 
groupes. Il existe bien un sillon ou enfoncement, mais il résulte de 
la rencontre des deux moitiés convexes du métathorax. Les bords supé- 
rieurs (ou) ont entièrement disparu , mais l’arête latérale (uz) subsiste 
plus ou moins et forme en se continuant avec le bord inférieur une 
espèce de demi-cercle + u s u z. 


Fig, 3,a. Le même vu de profil. 


IV. Il existe enfin des espèces dont le métathorax est entiérement 
arrondi, et où l’arête latérale est nulle. — Ex. : Odynerus vespiformis, 
ét la plupart des Guêpes sociales : genres Vespa, Polistes, Polybia, 
Icaria, etc. 


Ces différentes configurations se nuancent de mille manières; elles. 
passent de l’une à l’autre par plusieurs voies, comme on le comprend 
aisément. Par exemple, les arêtes supérieures seules peuvent s’arrondir, 
ou toutes les arêtes en même temps, sans cependant détruire la conca- 
vité ; ou le métathorax peut être tronqué par un plan, et offrir des 
angles vifs sans qu'il existe cependant de concavité. Lorsque les bords 
sont arrondis, la concavité peut subsister très petite au milieu du méta- 
thorax seulement , elle peut être rebordée ou non. Les arêtes peuvent 
faire respectivement plus ou moins saillie, avoir leur tranchant dirigé 
latéralement ou en arrière ; l’écusson peut faire partie de la concavité 
où n’y point participer, etc. Il est important de se bien familiariser 
avec toutes ces modifications qui souvent sont presque Îles seuls carac- 
tères spécifiques auxquels on puisse recourir. 


Page 125. Sous-genre SYMMORPHUS. 


Rayez de la diagnose : Insectes européens. 


Le nom de Symmorpha a été employé dans la même année par Klug, 
pour désigner un genre d’Apiaires (1833). Depuis, en 1837, M. Gould 
s’est servi du même terme pour un genre d'oiseaux. 

Je crois donc devoir substituer à ce nom celui de PROTODYNERUS. 

Les espèces de ce sous-genre sont bien moins connues qu'on ne le 


ODYNERUS. 187 


pense ; moi-même j'en confondis plusieurs avant ‘d'avoir été mis à 
même d'examiner des individus venant de contrées diverses. 

M.Wesmaëlavait soupçonné l'O. crassicornis d’être la V. muraria de 
Linné ; sa grande sagacité ne lui a pas fait défaut dans ce rapproche- 
ment : j'ai trouvé la V. muraria parmi des insectes que m’a communi- 
qués M. Bohemar, et cette espèce est très voisine de l'O. crassicornis, 
mais cependant spécifiquement différente. 

Les régions septentrionales de notre globe m'ont fourni un grand 
nombre de nouveaux PROTODYNERUS, comme on pourra en juger par 
ce qui suit. 

Le sous-genre Protodynerus étant à retravailler entièrement, je le 
reprends d'un bout à l’autre. | 


* Pour faciliter la détermination, on pourrait arranger les espèces selon 
ce tableau (1) : 


FEMELLES. 


I. Les 4 ou 5 premiers segments de l’abdomen bordés de jaune. 
1, Devant du scape ayant une ligne jaune. 
a Prothorax sans angles saillants : 
crassicornis, —- nidulator, — Herrichianus. 
B Angles du prothorax saillants : 
gracilis, — elegans. 
2. Antennes noires. 
+ Ecusson noir : 
murarius, — arclicus. 
8 Ecusson taché de blanc : 
albomarginatus. 
H. Les segments 1 et 2 ou 1, 2 et 4 bordés de jaune. 
1. Angles du prothorax saillants : 
sinuatus, bifasciatus, fuscipes, parvulus, debilitatus. 
2. Angles du prothorax mousses : 
suecicus, Allobrogus. 


79. ODYNERUS CRASSICORNIS. 
(PI. X, fig. 2.) 


©. Abdomine fasciis 5 flavis; scapo antice flavo. 


Syn. Panz. Vespa crassicornis. Fn., Germ., fasc-3 3, tab. 9. 
Fabr. Schranck., Spin. Wesm., Lepelt., Sauss., ut in mono- 
graphia. 


(4) Ce tableau ne comprend que les espèces indigènes ; voyez en outre les exott- 
ques, qui suivent, n° 90 à 93, 


158 ODYNERUS. 


Scopol. Vespa muraria, Ent. Carn., no 828. 

Schaef. V. crassicornis, Icon. Ins. Ratis., tab. XxIV, fig. 3. 
Spinol. Odynerus parietum, {ns. Lig. II, 180 (non 185). 
Villers. Vespa bipunctala, Ent., 24. 


Biffez des synonymes : 

Herrich-Schaeff. O. murarius, et ne tenez aucun compte de la note 
au bas de la page 123 de la Monozgr. 

Latr. O. murarius. Ce dernier synon. appartient à l'O. spinipes. 


$. Chaperon terminé par deux dents spiniformes ou épines aiguës, 
recourbées en avant à l’extrémité, séparées par un bord mince et pres- 
que droit. Métathorax très rugueux; sa concavité assez lisse vers le bas, 
un peu striée et luisante. Premier segment de l'abdomen couvert de 
points enfoncés ; sa face antérieure luisante; la suture très prononcée, 
regardant en arrière, c’est-à-dire qu’elle fait un peu saillie au-dessus de 
la face supérieure, tandis qu’elle se continue presque en un même plan 
avec la face antérieure. Sillon longitudinal du premier anneau très dis- 
tinct. — Bord supérieur de la plaque du métathorax rugueux, mal 
limité. 

. Plaque du métathorax plus concave. Chaperon largement 
échancré. 


Couleurs. $. Noire. Moitié supérieure du chaperon, devant du 
premier article des antennes, un point entre leurs insertions, deux 
taches au prothorax, une sous l’aile, deux sous l’écusson, écaille et bord 
de tous les segments de l’abdomen, jaunes. Les deux premières bor- 
dures sont en général festonnées, la deuxième est large. Pattes noires ; 
taches sur les hanches, genoux, tibias et tarses jaunes ; le bout des 
tarses souvent gris. Les ornements jaunes, souvent un peu ferrugineux. 
Ailes transparentes, un peu ferrugineuses, très faiblement enfumées. 


d. Chaperon jaune. 


Habite : L'Europe moyenne. (Musée de Paris, ma collect., etc.) 


80. O. MuRaARIUS (1). 
(PI. X, fig. 1.) 


Q. Abdominis fasciis 4 aut 5 flavis; antennis nigris. 


(1) Quoique cette espèce n'ait pas le chaperon entièrement noir, je ne doute 
pas un instant que ce ne soit la V. muraria de Linné. Certaine variété peut fort 
bien être dépourvue des taches jaunes du chaperon. 


ODYNERUS. 189 


Syn. Linn. Vespa muraria, Syst., Nat., 950. — Faun., Suec. 1674. 
Gmel. V. muraria, Ed. Linn., I, 27, 51, 8. 
Muell. V. muraria, Ed. Linn., II, 882, 8. 


Chaperon comme chez l'O. nidulator. 2. Métathorax très rugueux ; 
sa plaque striée. Premier segment de l'abdomen très grossièrement 
ponctué jusqu'à son bord; sa suture remplacée par de plus grossières 
ponctuations, et en arrière de la zone qui la représente est une zone 
enfoncée, surtout rugueuse. Le sillon longitudinal remplacé par un seul 
point enfoncé près du bord du segment. 

d. Chaperon échancré. Plaque du métathorax et premier segment 
de l’abdomen, très rugueux. 

Couleurs. ®. Comme l'O. crassicornis, avec ces différences : Au haut 
du chaperon seulement une ligne arquée jaune. Antennes noires : 
écusson noir, pas de tache sous l’aile ; écailles et pattes plus ferrugi- 
neuses ; hanches noires ; bordures des segments abdominaux, étroites, 
formant de simples lignes régulières ; le cinquième segment souvent 
sans bordure. 

d. Chaperon, une ligne sur le scape, une sur les mandibules, jaunes. 
Ecaille brune ou noirâtre. Points du prothorax très petits. 

Plus grand que l'O. crassicornis. Atteignant la taille de l'O. antilope. 


Habite : La Scandinavie. (Musée de Stockholm.) 


81. O. NIDULATOR, n. Sp. 
Q. Abdominis fasciis 5 flavis ; scapo antice linea flava. 


FEM. Chaperon terminé par un bord concave et deux dents très 
courtes, peu prononcées ; ce bord et ces dents sont épais. Métathorax 
très rugueux ; la plaque striée, un peu luisante. Premier segment de 
l'abdomen rugueux ; suture très indistincte , remplacée par de gros- 
sières ponctuations. Sa face antérieure moins lisse, ponctuée, peu lui- 
sante. 

Couleurs. Comme l'O. crassicornis, mais le jaune plus dominant. 
Toutes les bordures abdominales assez larges et festonnées ; la deuxième 
remontant sur les côtés. 


Habite : L'Europe méridionale et moyenne. (Musée de Paris.) 


82. O. ARCTICUS, n. Sp. 
Q. Abdominis fasciis 5 flavis ; antennis nigris. 


Chaperon comme chez l'O. crassicornis. Plaque du métathorax lisse, 


190 ODYNERUS. 


luisante, bien limitée sur ses bords, mais à peine rebordée, formant de 
chaque côté un angle sans épine. Premier segment de l'abdomen lui- 
sant, très faiblement ponctué ; suture très distincte, regardant en haut. 
Sillon longitudinal large, peu distinct. 

Couleurs. Comme chez l'O. crassicornis, mais en différant ainsi : An- 
tennes noires; chaperon noir avec une tache jaune au sommet ; écusson 
noir ; écaille souvent brune ; bordures de l'abdomen régulières ; hanches 
et cuisses noires. 


Habite : La Suède. (Musée de Stockholm.) 


83. O. SUECICUS , n. sp. 


(PI. X, fig. à.) 
Abdominis fasciis 2 aut 3 sulphureis; antennis et clypeo, nigris. 


?. Chaperon discoïdal, rebordé sur les côtés, terminé par deux dents 
séparées par un petit bord très mince. Plaque du métathorax distincte, 
striée, avec son sommet ponctué. Premier segment luisant, finement 
ponctué; sa suture faible, regardant en arrière ; son sillon sous la forme 
d’une petite ligne sur la moitié postérieure de sa face dorsale. Abdomen 
grêle. — Un peu moins grand que PO. crassicernis. 

Couleurs. Très distinct: $ Tête entièrement noire, sauf le bout des 
mandibules qui passe au roux, et un point jaune entre les antennes. 
Deux points au prothorax et une bordure régulière aux deux premiers 
segments de l’abdomen, jaune-soufre ; au quatrième segment une bor- 
dure jaune plus ou moins complète. Pattes noires; genoux, tibias et 
tarses, roux ; les tibias noirs derrière. Ailes un peu gris-violet dans la 
radiale ; et plutôt enfumées que ferrugineuses. 


Habite : La Suède. ( Musée de Stockholm.) Communiqué par 
M. Boheman. 
84. O. ALLOBROGUS, n. Sp. 

(PL X, fig. A.) 
Medius, ater, nitidus ; metathorace rugoso, postice nitido, marginibus elevatis; abdominis 


segmentis {-2 flavo marginatis; primo punclato, longiore quam latiore ; secundo basi strio- 
ato ; alis fuscescentibus. 


Long. 10 mill. ; aile, 10 mill. 


FEM. Chaperon échancré ; angles de l’échancrure obtus ; prothorax 
fortement rétréci en avant, finement rebordé, mais point épineux. 
Corselet finement ponctué, lisse, luisant ; postécusson rugueux : sa 


ODYNERUS. 191 


concavité lisse, luisante, fortement bordée ; ses bords donnant de chaque 
côté naissance à un angle mousse, au-dessus de cet angle ils sont 
saillants ; au-dessous ils forment un tranchant très saillant. Abdomen 
fusiforme, le premier segment bien plus long que large ; sa suture très 
prononcée, placée bien en avant de son milieu ; face supérieure du seg- 
ment plus longue que son bord antérieur n’est large, ponctuée : son 
sillon distinct ; le reste lisse, très luisant, sauf à la base du deuxième 
segment où de petites stries en détruisent le lustre. 

Insecte d’un noir luisant, sauf sur les parties rugueuses du corselet : 
les flancs sont d’un noir mat avec des places luisantes, en particulier la 
bosse sous l’aile, el un espace au-dessus de chaque hanche. Sur le 
front deux points imperceptibles, un autre derrière chaque œil, jaunes; 
écaille variée de brun; les deux premiers segments de l'abdomen ornés 
d’une bordure jaune, assez étroite et faiblement festonnée. Pattes noi- 
res ; genoux, dessous des tarses, et devant des tibias antérieurs ferru- 
gineux. Ailes enfumées, avec un faible reflet violet. 

Rapp. et diff. ‘Très voisin de l'O. suecicus, mais s'en distinguant par 
les bords saillants de son métathorax, par son chaperon sans dents dis- 
tinctes, par son premier segment bien plus long que large; par les 
plaques lisses de ses flancs, etc. 

Il se distingue de l’O. bifasciatus, et des autres petites espèces par sa 
plus grande taille, par son prothorax sans angles spiniformes, etc. 


Habile : Les montagnes de la Savoie. (Collection de M. le docteur 
Sichel.) 


Page 124. — O. Gracrzis. On pourrait facilement confondre cette 
espèce avec les O. crassicornis ct voisins, mais elle s'en distingue 
d'une manière parfaite par les angles de son prothorax qui sont 
saillants, subépineux dans les deux sexes, ce qui est loin d'exister 
dans les espèces indiquées. Le sillon du premier segment de l’abdo- 
men et sa petite taille sont d'autres caractères distinctifs de cette 
espèce. 


85. O. HERRICHIANUS , n. sp. 
Niger, rugosus; 4 lhorace nigro; abdomine fasciis angustis sulphureis ; prothorace inermi. 


Taille, formes, facies de l'O. gracilis, mais en différant par la conca- 
vité du métathorax qui est plus nettement limitée, par son prothorax 
sans épines ; par les bandes de son abdomen qui sont étroites, la troi- 
sième étant souvent interrompue. 

Le mâle a de plus le thorax entièrement noir, même les écailles ; les 
antennes noires avec un simple point jaune à la base; le chaperon et 
une ligne sur les mandibules, jaunes. 


192 ODYNERUS. 


FEM. Inconnue. 
Habite : L'Allemagne, Ratisbonne. (Collect. de M. Herrich- Schæer.) 


Page 124. — ODYNERUS BIFASCIATUS. M. Wesmaël a évidemment 
confondu deux espèces en une, ou plutôt il n’en a connu qu'une, et 
je suis tombé dans la même erreur jusqu'à ce que M. Chevrier, habile 
entomologiste de Genève, m’en ait tiré. Il faut dédoubler comme suit 
cette espèce : 

Changez le nom de bifascialus en sinuatus. 

Rayez des synonymes: Linn. Vespa bifasciata. — Rossi. Vespa bifas- 
ciata (1). — Fabr. V. bifasciata, V. minuta. — Christ. Olivier. V. bi- 
fasciata, et les synonymes tirés de Herrich-Schæffer. 

? Ajoutez aux synonymes : Zetterst. Odynerus angustatus, Ins, Lapp. 
457, 7. 

Il est du reste encore d’autres espèces très voisines de ces Odynères 
et qu'il est important d’en distinguer, comme on le verra dans les des- 
criptions ci-dessous. 


86. O. SINUATUS. 


Niger, rugosus ; prothorace et scutello ® maculis duabus flavis ; abdominis segmenlis 1, 2, 4, 
flavo limbalis. 


Syn. Fabr. Vespa sinuata, Syst. Piez., 264. — Spinol., Wesm., 
Lep.-de-St-Farg., O. bifascialus, comme à la page 125 de la 
Monographie (2). 
Herr.-Schæff., Odynerus bifasciatus' var. Faun., Germ., 154, 
tab. 16. 


9. Long. 9 mill.; aile, 8 mil. 


FEM. Petit, mais moins que les espèces qui suivent. Tête circulaire. 
Chaperon faiblement bidenté. Prothorax rebordé, épineux. Métathorax 
très rugueux ; bords de la concavité nets et granuleux, émettant de 
chaque côté, vers le bas, une épine. Premier segment de l'abdomen 
grossièrement ponctué; sa face antérieure lisse ; sa face supérieure 
aussi large que longue, partagée par un fort sillon. Insecte noir : bout 
des mandibules roux ; deux points entre les antennes, un derrière 
chaque œil ; deux taches au prothorax, deux à l’écusson, une sous 
chaque aile, jaunes ; segments de l'abdomen 1, 2, 4, ornés d’une bor- 


(4) Ce synon. appartient à l'O. minutus, 


(2) Considérez comme nul tout ce qui a trait à cette espèce dis la Mono- 
graphie. 


AVIS IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insectes décrits 
dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à 
l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons 
trouvé, comme M. Spinola, cette manière de mesurer les 
insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur 
longueur iotale , parce qu’elle élude les chances d'erreur 
qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. A 

Les espèces dont le nom spécifique est suivi d'un point < 
d'exclamation , ont été décrites sur les types “one par à 
les auteurs mêmes. 


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DZ 1854. 

$ 
\ Ps 


ODYNERUS. 193 


dure jaune festonnée. Pattes noires; tibias jaunes, tachés de noir; tarses 
jaunes avec les quatre derniers articles, noirâtres. Ailes enfumées. 


Mace. Plus petit; chaperon orné d’une tache jaune. Tête un peu 
plus haute que large. Bordure du troisième segment souvent nulle. 


Var. ? Thorax noir ; chaperon jaune, ainsi qu’une tache sur les man- 
dibules. 


Rapp. et diff. Surtout distinct des autres espèces qui ont aussi trois 
bandes jaunes à l’abdomen, par les ornements de son thorax. 
Voyez les O. bifasciatus, debilitatus, fuscipes, etc. 


Habite : L'Europe moyenne, l'Italie, etc. (Ma collection.) 


87. O. BIFASCIATUS. 
(PL. X, fig. 5.) 


Niger; thorace atro, punctis duobus subalaribus, sulphureis; abdomine segmentis 1, 2, 4, 
sulphureo limbatis; capite discoïdali, haud longiore quam latiore; prothorace bispinoso. 


Syx. Linn., Vespa bifasciata, Fn. Sw., 1683. — Syst. Nat., 14, 4. 
Fabr., Christ, Oliv., comme aux pages 124 et 125, de la Mono- 
graphie. 
Villers. Vespa bifasciata, Entom., IF, 270, 11. 
Gmel. V. bifasciata, Ed. Linn., I, 2757, 14. 
Muell. — — Ins., IE, 883, 14. 
Zetterst. Odynerus bifasciatus, Faun. Lapp., 457, 6. 


Long. 7 1/2 mill. ; aile, 6 1/2 mill. 


Feu. Tête circulaire, aussi large que haute. Chaperon luisant, à 
peine bidenté, tronqué. Prothorax épineux. Métathorax très rugueux, 
les bords de sa concavité rugueux aussi, ne formant pas de ligne tran- 
chante, comme chez l'O. fuscipes. Premier segment de l'abdomen 
rugueux ; sa suture très nelte, son sillon faible, large et peu profond ; 
sa face supérieure en arrière de la suture plus large que longue (1). 

Insecte noir : deux points entre les antennes, un autre imperceptible 
derrière le sommet de l’æil, un sous l’aile, et bord des segments, 1, 2, 4, 
jaune-soufre. Pattes noires : genoux, tibias antérieurs et dessous des 
tarses, ferrugineux. Ailes enfumées. La bordure du deuxième segment 
interrompue en dessous. 


MALE. Chaperon et devant des mandibules, jaunes. Tarses et tibias 
jaunes; les derniers articles des premiers , obscurs ; les seconds tachés 
de noir. 


Var. 4, ?. Seulement deux bandes jaunes à l'abdomen. 


(1) C’est le contraire dans l'O. fuscipes. 


194 ODYNERUS. 


Rapp. et diff. Distinct de l O. sinuatus, par son thorax noir; par 
ses ornements d’un jaune moins doré, par sa taille moins forte, par son 
premier segment abdominal dont la face supérieure est moins longue 
que large et moins rugueuse; par son thorax plus finement ponctué, etc. 
— Ilest bien plus voisin des ©. debilitatus et fuscipes. 


Habite : Le Nord de l'Europe et l’Europe moyenne. (Ma collection.) 


88. O. DEBILITATUS, n. sp. 


@. Parvulus, rugosus; thorace atro, macula subalari flava; abdominis segmentis 1, 2, 4 
sulphureo vittatis; clypeo flavo maculato; capite longiore quam latiore; prothorace bispinoso. 


Long. 7 mill.; aile, 6 mill. 


FEM. Petit; taille un peu moindre que celle de l'O. sinuatus ; sem- 
blable à celle de l'O. fuscipes avec lequel il a la plus grande analogie. 

Tête plus haute que large. Entre les antennes une petite carène ; cha- 
peron faiblement bidenté ; prothorax rebordé, longuement biépineux, 
métathorax très grossièrement rugueux, sans épines. Premier segment 
de l’abdomen très rugueux aussi, criblé de points. 

Insecte noir : antennes noires. Au haut du chaperon une tache jaune ; 
deux points entre les antennes, un très petit derrière chaque œil, un 
plus grand sous chaque aile, jaunes. Ecailles noires. Segments 1, 2, 4 
de l’abdomen régulièrement et étroitement bordés de jaune-soufre. 
Pattes noires ; tibias jaunes tachés de noir ; tarses ferrugineux, avec le 
dernier article plus obscur. Ailes enfumées. 

Mae. Tête circulaire. Un point au bout des mandibules et une tache 
au haut du chaperon, jaunes. Pas de tache sous l'aile ; bout des antennes 
ferrugineux en dessous. Pattes jaunes. 

Rapp. et diff. Surtout voisin de l’O. bifasciatus dont il diffère par 
sa tête plus haute que large dans la © ; par son prothorax plus épi- 
neux, par son sillon plus distinct au premier segment de l'abdomen, 
par la tache au chaperon de la femelle, etc.— Voyez aussi l'O. fuscipes. 


Habite: Les environs de Genève. (Ma collection.) 


89. O. Fuscrpes.! Herr.-Schæff. 


Niger, punctis duobus inter antennas et margine postico segmentorum 1, 2, 4, tenuiter al- 
bido subtrisinuatis; pedibus nigris tarsisque fuscis. 


Syn. Herr.-Schæf. Odiÿnerus fuscipes. ! Faun., Germ., 154, 18. 
Fem. Cette espèce est si voisine de l'O. bifasciatus qu’on a peine à 


ODYNERUS. 195 


l'en distinguer. Elle lui est identique pour les formes, la taille et la 
coloration, mais le premier segment de l'abdomen est sensiblement 
plus long que large ; le métathorax est plus étroit, plus longuement 
prolongé en arrière du postécusson , et sa concavité est entourée 
d’arêtes très tranchantes, tandis que l'O. bifasciatus les a émoussées 
vers le haut par des rugosités ; ce dernier offre aussi de chaque côté, 
vers le bas des bords métathoraciques, une dent qui manque chez l'O. 
fuscipes. Celui-ci a seulement vers le milieu de sa hauteur sur ses bords 
une assez forte saillie qui résulte de ce que les bords inférieurs de la 
concavité sont bien plus saillants que les supérieurs. Insecte noir : deux 
points entre les antennes et bords des segments 1, 2, 4, blanchâtres. 
Pattes noires, tarses et devant des tibias antérieurs, bruns. 


Mare. Chaperon jaune-soufre ; face externe des tibias antérieurs et 
premier article de tous les tarses, jaunes. 


Rapp. et diff. I a les formes de l'O. sinuatus, et lui ressemble du 
reste beaucoup par son premier segment abdominal én entonnoir , gros- 
sièrement ponctué et partagé par un fort sillon, avec un bord épais, 

fortement séparé du deuxième segment. Il en diffère par son prothorax 
moins anguleux ; par son corselet entièrement noir, par ses trois bandes 
de l'abdomen qui sont étroites et blanches, et surtout par son métatho- 
rax très anguleux. Ce dernier offre en effet des arêtes toutes très tran- 
chantes, avec une concavité très nette, tandis que dans l'O. sinuaius, 
l'arête latérale et l’arête supérieure sont plus ou moins effacées par les 
rugosités du métathorax. Enfin, les pattes sont noires, avec une petite 
ligne blanche sur le devant des tibias antérieurs. 


Habite : L'Allemagne, Nuremberg. (Collection du docteur Herrich- 
Schæffer.) 


Page 125. — Opyx. ELEGANS.! Pourrait être une var. du gracilis, 
dont les ornements jaunes seraient plus développés qu’à l'ordi- 
naire (1). La concavité du métathorax est striée ; ses bords sont très 
rugueux, point tranchants. Elle est du reste bien marquée, concave, 
tandis que que dans l'O. gracilis que j'ai sous les yeux, le méta- 
thorax est bombé, à peine concave, et l’arête latérale est crénelée. 


90. O. ALBOMARGINATUS, n. Sp. 
Ater, rugosus ; punctis duobus prothoracis fasciisque quatuor in abdomine, albidis. 


Long. 9 mill.; env. 19 mill. 
FE. Taille de l'O. gracilis, mêmes formes. Métathorax et premier 


(1) Is le sont cependant bien moins que sur la figure. 


196 ODYNERUS. 


segment grossièrement ponctués ; la suture très saillante. Insecte noir : 
un point entre les antennes, souvent un autre au haut du chaperon ; 
deux sur le prothorax; un sous l’aile ; deux sur l’écusson, et bord des 
quatre premiers segments de l’abdomen, blancs ; la bordure des deux 
premiers assez large : celle des autres très étroite, parfois nulle. Pattes 
noires; tibias variés de blanc ; tarses roux en dessous. Ailes transpa- 
rentes. 

Var. Pas de bordure au troisième segment de l'abdomen. Le blanc 
passant au jaune. 

Rapp. et diff. Très distinct des autres Protodynerus, par ses ornements 
blancs. 

Habite : La baie de Hudson. (Musée de Londres.) 


91. O. CANADENSIS, n. Sp. 


Parvulus, elongatus, rugosus, niger; puncto in fronte, punctis ducbus in prothorace, duo- 
bus in scutello, altero sub ala, flavis ; squamis fuscis, segmentis 1, 2, 4 flavo limbatis; alis 
apice fuscescentibus. 


Long. 8 mill.; env. 14 mill. 


FEM. Petit ; très grêle. Entièrement semblable à l'O. sinuatus, mais 
plus grêle ; la tête plus renflée ; les antennes insérées plus bas; le pre- 
mier segment de l'abdomen, plus allongé, plus rugueux ; le deuxième 
segment cylindrique, à peine plus large que le premier, lisse. Les orne- 
ments, d’un jaune vif, couleur de soufre, non un peu orangés; les ailes 
hyalines à la base, brunes au bout, surtout dans la radiale. 

Rapp. et diff. On pourrait encore confondre cette espèce avec 
l'O. cristatus, mais dans ce dernier le deuxième segment est deux fois 
aussi large que le premier. 


Habite : Le Canada. (Musée de Londres.) 


92. O. CRISTATUS, n. Sp. 


Niger ; thorace rufo maculato; abdominis segmentis À, 2, 4, flavo limbatis; pedibus migris 
ferrugineo variegatis. 


Long. 9 mill. ; env. 19 mill. 


FEMm. Formes de l'O. murarius. Chaperon plus large que long, tron- 
qué, à peine échancré. Corselet ponctué ; métathorax très rugueux. 
Premier segment de l’abdomen assez grossièrement ponctué; le reste 
lisse, sauf la base du deuxième segment qui est ponctuée. Insecte noir : 


ODYNERUS. 197 


un point entre les antennes, deux taches sur le prothorax; une bande 
interrompue sur l’écusson , et un point sous l'aile, roux; segments 
1, 2 et 4 de l’abdomen liserés de jaune-soufre. Pattes noires; genoux, 
dessous des tarses et des tibias antérieurs , ferrugineux. Ailes transpa- 
rentes, nervures brunes, radius ferrugineux. Crête suturale du premier 
segment très saillante. 

Rapp. et diff. Cette espèce est un peu supérieure par sa taille à 
l'O. sinuatus, avec lequel elle a les plus grands rapports. Elle s’en dis- 
tingue par ses ornements roux du corselet; par son premier segment 
de l’abdomen plus largement sillonné, moins large; par ses ailes hya- 
lines, etc. 

Habite : Probablement l'Amérique du Nord. (Musée de Londres.) 


93. O. PUMILUS, n. Sp. 


Parvus; niger, signaturis flavis ; abdominis fasciis 6 flavis; ultimis subinterruptis. 


MaLe.Taille, formes, couleurs comme chez l'O. gracilis. Chaperon 
circulaire, bidenté. Prothorax rebordé, moins bidenté que chez l’O. gra- 
cilis ; ses saillies dirigées latéralement, non en avant. Métathorax aussi 
très rugueux ; sa concavité lisse, ses bords très tranchants. Premier 
segment de l’abdomen en entonnoir, plus allongé que chez l'O. gracilis, 
rugueux; sa suture beaucoup plus forte, regardant en arrière; son 
sillon large et peu profond; son bord formant un cordon ; le reste de 
l'abdomen très lisse, très luisant; différant essentiellement, sous ce 
rapport, de l'O. gracilis 

Insecte noir ; deux très petits points entre les antennes, un autre 
derrière le sommet de l’œil, deux taches rondes au prothorax ; deux sur 
l’écusson et une sous l'aile, jaunes. Les segments abdominaux tous 
ornés d’un cordon jaune ; les segments 3-6 n'ayant qu’une bordure très 
étroite, comme interrompue au milieu, avec le bord tout à fait mar- 
ginal, noirâtre. Pattes noires; genoux, tibias et tarses jaunes. 


&. Mandibules, chaperon et devant du scape, jaunes. Ecaille brune; 
ailes lavées de brun-roux. 


Habite : Cayenne. (Musée de Neuchatel.) 


Sous-Genre ANCISTROCERUS. 


I, Bectifications et Observations relatives à la 
Monographie. 


page 126. — O. ImBECILLUS. Il paraît qu'il vient de Sierra-Leone, 
non de Java. — Dans l'individu en question, on trouve les modifica- 
tions suivantes : 


198 ODYNERUS. 


Flagellum des antennes, même le crochet, noirs. Bordure des yeux 
au-dessous de l'échancrure, jaune. Segment troisième de l’abdomen 
noirâtre. 

Le post-écusson offre une crête crénelée, transversale ; une autre 
crête entoure la concavité du métathorax ( ). 


Page 127. IT. Division. 


Les Odynères qui rentrent dans cette coupe peuvent se distribuer 
selon 4 sections, d’après la forme de leur corps et particulièrement de 
leur thorax. 


I. Formes régulières. Premier segment de labdomen large. Abdomen 
déprimé. 


Cette section comprendrait les espèces 7 à 23 de la Monographie. 


A. Espèces de l’ancien continent, etc. (p. 128). 


Cette section renferme un nombre considérable d'espèces d’une 
étude bien difficile. Aussi vais-je, pour plus de clarté, les reprendre en 
détail, afin de les différencier plus clairement et de rectifier leur syno- 
nymie très embrouillée. 


Section A. €. page 198 à 135. 


Ces espèces sont toutes peintes de noir et de jaune; elles ont toutes 
les angles du prothorax spiniformes, et se ressemblent d’une manière 
désespérante. 

Le tableau suivant servira peut-être à faciliter leur détermination, sans 
cependant pouvoir conduire à un résultat infaillible, vu la confusion 
amenée par les variétés. Quant aux mâles, on ne peut presque les dé- 
terminer qu'à l'œil en les rapportant à leurs femelles (1). 


Femelles. 
2 bandes eue a l'abdomen 00 C0. NO A 0 phaleratuse 
1)3 — PU EE PNA RE CAEN BEI e NO OX 
| 4 — — sue Fm El GEL ANA NET NS A MS 
5 —— — AU ANS EAN D MGR À ar OR US 
(A Abdomen large, déprimé, chaperon jaune et noir. . . triphaleratus. 
2. plus cylindrique, étroit, Sr on-et antennes en général 
| NOIES- M . LUTTER) cout . . trifasciatus. 
3 { Flagellum ferrugineux en ee ONG EiT0 DES 
MN noirs entdessous D TN ET PIN D TE CTI T IT NAS 
4! Métathorax taché de jaune. . . . . . . . . . . . . renimacula. 
Q _—- noir . À bn dr és pal 
= er segment abdominal ne sa Dore très large . . . . ochlerus. 
| — convexe, sa bordure médiocrement large . { Dre 


(1) Dans ce tableau il n’est fait mention que des quelques espèces indigènes ci- 
iées ou décrites dans la Monographie. 


ODYNERUS. 199 


Elles doivent se succéder dans l’ordre ci-dessous : 


* Abdomen déprimé. 


. biphaleratus. 
. renimacula. — longispinosus. 
. ochlerus. — triphaleraius (1). 


19 
SELS) 


** Abdomen plus cylindrique. 
. pictus. 
. oviventris. 
. parietum. 
. antilope. 


D STE 9 
SOINS: 


** Abdomen plus gréle et cylindrique. 
7. O. trifasciatus. 


Page 128. — O. RENIMACULA. Ajoutez aux synonymes : 


Savigny. Descript. de l'Égypte. Hym., pl. 1x, fig. 2, & (et 3, 92). 

Lucas. Odynerus rehimacula. Expl. Sc. d'Alg. Ins. IT, 238. 

D'un côté, cette espèce est facile à reconnaître à ses taches métatho- 
raciques, mais de l’autre, elle est si voisine de l'O. triphaleratus, que 
leurs variétés se confondent. En effet, l'O. renimacula voit parfois et 
diminuer la grandeur de ses taches métathoraciques et augmenter le 
nombre de ses bandes jaunes abdominales, tandis que chez le tri- 
phaleratus on voit aussi augmenter le nombre de ces bordures. L’O. re- 
nimacula $ a sur l’écusson une bande jaune interrompue, ou deux 
taches jaunes; le post-écusson est, ou entièrement jaune, ou bordé de 
jaune, l’écusson peut aussi être entièrement jaune ; l'O. triphaleratus a 
le post-écusson noir et sur l’écusson une bande ou deux points jaunes ; 
ce qui ne veut pas dire que ce caractère soit constant. Les 4 ne sont 
pas moins difficiles à distinguer l’un de l’autre. Chez celui du renima- 
cula, les taches métathoraciques sont toujours très petites et souvent 
nulles, et chez celui du triphaleratus il n’est pas rare de voir 4 ou 5 
bandes jaunes à l'abdomen. Dans les deux espèces, les antennes du 
& sont ferrugineuses en dessous avec les 1, 2 ou 3 derniers articles en- 
tièrement ferrugineux. Quelquefois le noir empiète un peu en des- 
sous vers le milieu de l’antenne. Il n’est donc rien d’impossible à ce 
que ces deux espèces ne soient que deux variétés de la même. Elles 
ont cela de commun que leur abdomen est bien plus déprimé que dans 
les autres espèces de ce groupe (parietum, oviventris, etc.), même plus 
que chez l'O. antilope. 


(1) Ges deux espèces sont pour moi de simples variétés de l'O. renimacula. 


200 ODYNERUS. 


Enfin, comme preuve de ce que j'affirme, je dois dire que l'O. ochle- 
rus est exactement intermédiaire entre les deux espèces ; it a 5 bandes 
jaunes à l'abdomen et rarement des taches métathoraciques. Il serait 
inutile de chercher entre ces trois espèces des divergences dans la 
sculpture ou dans les formes. Les différences principales dans les cou- 
leurs portent (à part celles déjà mentionnées) sur le chaperon qui est 
ou jaune avec une tache noire, ou noir avec 4 taches jaunes, comme 
dans l'O. parietum. et sur la forme de l’échancrure noire du deuxième 
segment de l’abdomen, qui est presque toujours triangulaire, excep- 
tionnellement carrée, etc. Ces différences sont trop minimes pour pou- 
voir Ôtre prises en considération; se retrouvant également chez les 
trois espèces, elles ne peuvent nullement servir comme caractère spé- 
cifique. 

Ces trois espèces ont ensemble, avec l'O. biphaleratus, un cachet 
tout particulier qui permet à un œil exercé de les reconnaître à première 
vue ; l'abdomen, outre qu'il est déprimé, offre en dessus, à sa base, 
une espèce de bosse qui se voit moins chez les autres espèces (parie- 
tum, etc.) C'est la même forme qui s’exagère dans l'O. hæmatodes. 

Enfn, le premier segment de l'abdomen est três déprimé, souvent un 
peu enfoncé en dessus ; son bord postérieur est insensiblement con- 
cave en arrière, tandis que dans l'O. parielum, oviventris, etc., il est 
plutôt convexe en arrière. Ces différences sont bien spécieuses et si in- 
sensibles, qu'il est presque impossible de les rendre parfaitement. 

On pourra rapprocher comme suit les trois variétés : 

O. iriphaleratus. 3 bordures jaunes à l'abdomen, métathorax noir. 

O. renimacula. 4 ou 5 bordures jaunes; deux taches jaunes au méta- 
thorax. 

O. ochlerus. 5 bordures jaunes ; métathorax noir. 

Le premier se trouve de préférence en Europe, et les deux autres 
dans le nord de l'Afrique, les îles Canaries, etc. Ceux qui viennent de 
cette dernière localité ont souvent du ferrugineux au lieu du jaune. 


Page 129. — O. TRIFASCIATUS. Changez ce nom en : 


O. TRIPHALERATUS ({). 
Et au lieu des synonymes indiqués, placez seulement : 
Savigny. Descr. de l’Egypt. Hym. pl. 1x, fig. 4, ®,&, var. (2). 
Lep. St-Farg. O. trifasciatus.! Hym. 11, p. 653. 
(4) Voyez plus bas l'O. trifascialus Fabr. 


(2) La figure représente la variété qui a une bordure jaune au 4° segment de 
l'abdomen. 


ODYNERUS. 201 


Saint-Fargeau a confondu cette espèce avec le trifasciatus, Wesm., 
parce que, comme ce dernier, il n’a que 3 bandes jaunes à l’abdomen. 
Je le considère comme une variété de l'O. renimacula. ( Voyez plus 
haut les observations relatives à cette espèce.) Dans tous les cas, si l'on 
veut conserver l'O. triphaleratus comme une espèce, on la distingue 
facilement à son abdomen déprimé; le premier segment étant très 
large, sa large bordure jaune portant une échancrure noire triangu- 
laire, les 3 ou 4 premiers segments étant seuls bordés de jaune. 


Page 130. 0. PARIETUM. PI. xI, fig. 4 $ .Retranchez des synonymes : 


Fabr. Vespa simplex, S. P. 263, qui appartient à l'O. simplex. 
Herr.-Schæff. O. 4-cinctus, 173, 24, 176, tab. 15. 
L'O. affinis, Herr.-Sch.! n’est que la grande var. de l'O. parietum, 


ayant seulement deux taches au chaperon; le dessous du flagellum 
étant ferrugineux, et le dessus des tarses postérieurs obscur. 


Ajoutez aux synonymes : 


Savigny. Descript. de l’Egypt. Hym. pl. 1x. 
?Fab. Vespa squamigera. Syst. Piez. 267, 73. 


Schæff. Vespa prima. Icon. Ins. Ratisb., tab. xx1v, fig. 2. — V. se- 
cunda. Id., fig. 4. ( Var. à tête noire et à 4 bandes.) 


Fabr. V. parietum. Faun. Frid. 73, 637. 
Frisch. Ins. 9, tab. 12, fig. 1, tab. x (1). 
? Ray. V. sylvestris caudacuta, etc. Ins., p. 252. 


? Harris. V. inimicus. Exp. of Eng. Ins., tab. 37, fig. 6. — ? V. inso- 
lens. 1d., fig. 7. 


Villers. V. parietum. Ins. 272, 16. 

Gmel. V. parietum. Ed. Linn. Ins. I, 2745, 36. 

Walken. V. parietum. Fn. Par. 11, 92. — V. emarginata. Id. 92. 

Spinol. O. Geoffroyanus. ns. Lig. 11, 182. — ©. parietum. 11, 185. 
(Sed non 180.) 


Très difficile à bien différencier de l'O. oviventris. Je ne crois pou- 
voir mieux faire qu'en mettant en regard la description que M. Wes- 
maél donne des deux espèces : 


(4) I confond cet Odynère avec celui qu'a décrit Réaumur, et qui est l'O. spi- 
nipes. 


202 


O. PARIETUM. 


Metathorace ruguloso-0paco.; pri- 
mi segmenti abdominis parte antica 
basi utrinque sulcata; margine api- 
cali prominulo; parte postica duplo 
latiore quam longiore; niger, anten- 
narunm flagello subtus per totam longitu- 
dinem vel basin et apicem versus ferru- 
gineo ; scapo subtus, antice (interdum 
anguste), capite thoraceque signaturis, 
abdomine fasciis 4-6. 4, 4 vel 5 puncto- 
que sæpeanali®, femoribus, apice, tibiis 
tarsisque, flavis; his interdum fuscis; ti- 
biis sæpe nigro maculatis. 


? 


Premier article des antennes noir, 
avec une tache jaune à l'extrémité ou 
une ligne jaune en devant; flagellum 
souvent ferrugineux en dessous. Ecus- 
son à 2 taches jaunes; post-écusson noir 
ou jaune. Ecailles des ailes jaunes, avec 
une tache obscure. Abdomen à 5 ou 4, 


ou même 3 bandes jaunes; la première : 


très variable. Anus noir ou taché de 
jaune. Tibias souvent tachés de noir. 
Bordure du prothorax souvent inter- 
rompue. 


(j 


Articles 3-10 des antennes noirs ou 
fauves en dessous. Bordure du protho- 
rax variable. Ecusson noir ou avec 2 
points jaunes. Post-écusson noir où bor- 
dé de jaune. Abdomen à 6, 5 ou 4 ban- 
des jaunes ; la première variable. Tibias 
souvent tachés de jaune. 


ODYNERUS. 


O. OVIVENTRIS, 


Metathorace ruguloso-opaco ; pri- 
mi segmenti abdominis parte antica 
margine apicali depresso, parte pos- 
tica triplo latiore quam longiore ; ni- 
ger, antennarum scapo subtus et antice 
d', apicte $ capite thoraceque signatu- 
ris, abdomine fasciis simplicibus sex d!, 
quinque punctoque anali ®, femoribus 
apice lato, tibiis tarsisque flavis. 


? 


Premier article des antennes noïr, 
avec une tache jaune à l'extrémité. Le 
reste noir. Ecusson à 2 taches jaunes. 
Abdomen à 5 bandes jaunes uniformes 
et une tache anale jaune. Ecailles des. 
ailes jaunes, avec une tache discoïdale 
obscure. La moitié ou le tiers apical de 
toutes les cuisses, jaune ; jambes et tar- 
ses jaunes, sans taches. 


(j 


Articles 3-10 des antennes noirs. 
Bordure du prothorax dilatée sur les 
côtés, atteignant les angles latéraux. 
Ecusson à 2? petites taches jaunes ou 
sans taches. Abdomen à 6 bandes jau- 


nes uniformes. 


Mais on ne peut regarder comme caractère réellement distinctif que 
celui emprunté à la forme du premier segment de l’abdomen. Dans 
l'O. parietum, la suture regarde en arrière et elle est plus forte; dans 
l'O. oviventris elle est faible et droite, ne débordant point par dessus la 
partie supérieure du segment. On voit aussi de chaque côté de sa face 


antérieure un sillon latéral. 


Toujours est-il que ces deux espèces sont loin d’être nettement sé- 
parées ; j'ai trouvé entre elles les transitions les plus embarrassantes. 
La forme et les proportions du premier segment de l'abdomen sont 


ODYNERUS. 203 


même très sujets à varier. On jugera de la variabilité de l'O. parietum 
par l’exposé suivant que j’emprunte encore à M. Wesmaël. 


?. Le chaperon peut être, ou entièrement noir ou noir avec deux ta- 
ches jaunes en forme de croissant vers le haut , et en général il a deux 
points jaunes vers le bas. Ces taches peuvent être réunies, et alors le 
chaperon est jaune avec une ou plusieurs taches noires et souvent 
avec son bord noir. Les antennes sont ou noires, ou avec un point ou 
une ligne jaune en dessous du premier article, ou avec le devant de ce 
dernier, jaune, ou enfin avec le dessous du flagellum ferrugineux. 

L’écaille peut être presque entièrement jaune ou presque toute 
noire. Sous l’origine des ailes est souvent une tache jaune. La forme 
de la bande jaune du premier segment est très variable, comme chez le 
mâle. Tantôt elle est uniformément large, tantôt elle est dilatée soit 
dans le milieu, soit seulement sur les côtés. La taille varie du simple au 
double. 

Le métathorax n’est pas plus luisant que le reste du corselet ; les 
bords de sa concavité sont également relevés en dessus et en dessous 
de son épine latérale. 


&. Les variétés correspondantes. 


Page 151. — O. Ocrerus. Placez en synonyme : 

? Savigny. Descr. de l’'Egypt. Hym. pl. 1x, fig. 2. 

Voyez à l'égard de cette espèce ce que je dis plus haut au sujet de 
l'O. renimacula, dont elle n’est probablement qu’une variété. 

Var.? Les bandes jaunes de l'abdomen étroites ; la première peu 
élargie sur les côtés. Ecusson noir ; bord du prothorax ayant seulement 
deux taches jaunes. La dépression longitudinale du premier segment 
très distincte. — Du Nord de l’Europe. 


Page 152. — O. ovivenrRis. Voyez plus haut les remarques à pro- 
pos de l'O. parietum. 


Page 152.— O. AnriLope. Rayez des synonymes : 


Herr.-Schæff. ©. viduus, ! Fn. Germ. 
Ajoutez aux synonymes : 


Herr.-Schæff. O. murarius,! Faun. Germ. 173, p. 26, 176, tab. 12. 
eut dE 


(1) Herr.-Schæff. dit que son O. murarius est plus grand que l'O. antilope. 
mais l'O. antilope est le plus grand Ancistrocère de l’Europe. Ce n’est du reste 
pas celui de Linn, , qui appartient, comme on peut le voir plus haut, au sous-genre 
Symmorphus. 


204 ODYNERUS. 


Se reconnaît à sa grande taille, à son métathorax luisant, à son ab- 
domen déprimé, à son écusson noir, et surtout à ses antennes qui dans 
la ® sont ferrugineuses ou jaunes en dessous, dans toute leur lon- 
gueur. Son abdomen est moins sessile que chez les précédentes espèces. 
Mais le caractère qui sert à le faire distinguer des O. parietum et ovi- 
veniris, C'est que son métathorax est plus luisant que le reste du cor- 
selet et que sa concavité est plus fortement rebordée en dessous de la 
dent latérale qu’en dessus de cette dernière, c'est-à-dire que l’arèête in- 
férieure est plus saillante que la supérieure. 

On trouve cette espèce en Asie, et jai vu un individu pris aux Indes 
Orientales. Un individu, probablement originaire des îles Canaries ou 
de la côte d’Afrique, avait les ornements roux. D’autres qui m'ont été 
envoyés de Suède ont sur l’écusson deux points jaunes dans les deux 
sexes. 


Page 155. — O. ANrILoPE. Retranchez des synonymes : 
Herr.-Schæff. Odynerus viduus. ! Faun. Germ. 173, 28. 


Page 154. O. BIPHALERATUS. Cette espèce se rapproche beaucoup 
de VO. trifasciatus par ses formes; son abdomen est encore plus dé- 
primé, et son premier segment en général plus large. Ecusson et 
métathorax noirs. Il n’est pas possible de confondre cet Odynère. 


Ajoutez : Description de l'Egypte. Hym. PI. IX, fig. 6. ®. (1). 


Considérez comme nulle la dernière phrase qui a trait à cette espèce, 
p. 134 de la Monographie. 


Page 1534. — O. ATRoPos. Ajoutez aux synonymes : 
Lucas. O. Atropos. Expl. Sc. d’Alg. Ins. III, 240. 


Page 156. — O. casrkiL. Changez ce nom en CATSKILLENSIS. 


Page 157. O. cAMPESTRIS. “. Chaperon échancré. Chaperon et man- 
dibules , jaunes ; ces dernières noirâtres à la base. Un point sur le 
front, devant du premier article des antennes, jaunes; leur dessous 
ferrugineux. Une petite ligne ou deux points au milieu du protho- 
rax, jaunes. Ecaille brune. Les deux premiers segments de l’abdo- 
men bordés de jaune ; la bordure du deuxième, étroite , et son 
bord très ponctué. Pattes noires, genoux et tarses ferrugineux. Ailes 
brunes avec un reflet violet, presque transparentes à leur base. 


Rapp. et diff. Cette espèce se reconnaît de suite à son abdomen orné 
+de deux bandes jaunes seulement, et à son corselet noir; c’est la seule 
espèce américaine appartenant à ce groupe qui offre ce caractère. Il ne: 


(1) On a faities bordures trop festonnées. 


ODYNERUS. 205 


faut pas la confondre avec l’O. fulvipes, dont les-formes sont très diffé- 
rentes. 


Habite ; La Floride. ( Musée de Londres.) 


Page 158. — O. UNIFASCIATUS. Ajoutez aux synonymes : 


Say. O. uncinatus (1). Bost. Journ. of Nat. Hist. I, 18, 37, p, 386, 4 
ter : 


Ce dernier nom est le plus ancien, mais je ne crois pas devoir 
l’'adopter. 


1° Parce qu’il repose sur une erreur; 

20 Parce qu'il amènerait une confusion avec la Monobia quadridens 
{Odynerus uncinatus,Lepel.), et qu’ainsi l’erreur dans laquelle est tombé 
Say se serait perpétuée. 


Page 139. — O. TuBERCULOCEPHALUS. Le nom de cette espèce a 
déjà été rectifié dans l’errata et doit être remplacé par celui de 
TUBERCULICEPS. 


Page 141. — O. pusriLros. Mettez O. BUSTILLOSI, et placez en syno- 
nyme : 
Sauss. O. Bustillosi. Faun. Chilena Zool. VI, p. 567. 


Page 142. — O. FLAvIPES. (PI. XVI, fig. 3 de la Monogr.) Changez 
le nom de cette espèce en 


O. FULVIPES (2). 


Retranchez des synonymes : 
Fabr. et Oliv. Vespa flavipes. 


Il faut dire : corselet et premier segment de l’abdomen criblés de 
points enfoncés; le bord de ce dernier est plus grossièrement ponctué 


(1) Voyez la note à propos de la Monobia L-dens, page 168 de ce volume. 

(2) Pour cette espèce encore, j'ai cru sur parole Lep. de Saint-Fargeau, et je me 
suis trompé, car la description de Fabr. ne convient en rien à cet Odynère. La 
cause de l’erreur est facile à apprécier; c’est elle qui m'y a conduit aussi en me 
dispensant de vérifier la justesse du synonyme de Fabricius et m’a amené à placer 
un ! après ce nom. Le type de Lepel. (au Muséum de Paris) est étiqueté de la 
main de Bosc : « V. flavipes Fab. » Les noms de la collect, de Bosc ont été véri- 
fiés ou donnés par Fabr.; c’est ce que Lepel. rappelle dans sa note p. 660. Nous 
n'avons donc songé ni l’un ni l’autre qu’une erreur se cachait sous la caution d’une 
étiquette d'auteur ; mais il n’y a rien à cela qui doive étonner : on sait avec quelle 
légèreté Fabr. déterminait et classait les espèces ; il était, du reste, loin de con- 
naître bien toutes celles qu’il avait décrites, et des erreurs du genre de celle que 
nous relevons ici ne sont pas rares dans les collections qu’il a eues sous les yeux. 
— Voyezdans les Spec.dubiæ : O0. flavipes, 


206 ODYNERUS. 


que son milieu ; celui du deuxième n’est guère retroussé que dans le 
4. L'écaille est ferrugineuse, et souvent on voit une ligne de cette 
couleur le long de la courbe postérieure du prothorax. 

La 9 a en général une tache jaune en avant de l’écusson sur le mé- 
tathorax. Les pattes sont fauves ou plutôt ferrugineuses avec les han- 
ches et les cuisses noires. 

Le # n’a pas de jaune sur les angles du métathorax, et de plus il 
offre sur la partie antérieure du premier segment de l'abdomen en ar- 
rière de la suture, une gouttière longitudinale très distincte. 


Page 145. — O. ruscrpes. Ce nom est déjà employé par Herrich- 
Schæffer, pour un Protodynerus. 
Je m’empresse donc de changer le nom de mon O. fuscipes, afin 
d'éviter toute confusion. Ce sera l'O. PEDESTRIS. 


Page 146. — O. BELLONE. Substituez à ce nom celui de : 
O. QUADRISECTUS, Say. 

Placez en tête des synonymes : 

Say. O. 4-sectus. Boston Journ. of Nat. Hist. 1837, I, 385. 

Sauss. 0. Bellone. Mon. G. Solit. PI. XVI, fig. 10. 

Var. Deux taches jaunes sur les angles du prothorax, deux en des- 
sous de ceux du métathorax ; post-écusson noir. Abdomen noir, avec 
seulement deux taches jaunes sur les côtés du premier segment et deux 
au bord postérieur du deuxième. (PI. IX, fig. 9.) 

Malgré ces différences de coloration, l'espèce est parfaitement recon- 
naissable à ses formes identiques et très caractéristiques. 

De Sainte-Marthe, en Colombie. 

Voyez plus bas l'O. luctuosus, espèce très voisine de celle-ci. 


Page 148. — O. VERNALIS. & . Chaperon blanc. 


Page 150. — O. MADERA. Changez en O. MADEREÆ. 


11, Espéces nouvelles à ajouter au sons-genre 
Ancisirocerus. 


Division SUBANCISTROCERUS (1). 
[re Divis. de la Monor. | 


94. ©. SICHELIE, n. Sp. 
(PL X, fig. 6.) 


{) Voyez page 126 de la Monogr. I"° Division. 


ODYNERUS. 207 


Parvus, niger; abdominis segmentis 1-2 albo marginatis, primo suturis duabus trans- 
versalibus prominentibus, secundo tubereulo basali dorsali ; alis hyalinis, nervis nigris. 


©. Long. 8 mill.; env. 16 mill. 


FEM. Tête grosse, bombée; antennes insérées à son tiers inférieur ; 
chaperon pyriforme, court, échancré et bicaréné sur ses côtés. Corselet 
allongé; métathorax prolongé un peu en arrière du postécusson, con- 
caye au milieu. Le premier segment en entonnoir, tronqué antérieure- 
ment porte deux sutures très saillantes près de la base ; le deuxième, 
beaucoup plus long que large, portant un fort tubercule à sa base; 
tout l’insecte densément ponctué, la tête et le corselet l’étant fortement. 

Insecte noir : Un point sur le front, une ligne arquée au haut du 
chaperon et le devant du premier article des antennes, blancs ou jaunes. 
Antennes noires, ferrugineuses en dessous; les deux premiers seg- 
ments de l'abdomen bordés de blanc. Pattes noires ; genoux ferrugi- 
neux, dessous des tibias blancs, tarses blancs en dessous, obscurs en 
dessus. Ailes parfaitement hyalines, nervures et point, noirs. 


Habite : Les Indes Orientales. (Collection de M. Sichel.) 


95. O. PARAENSIS, n. Sp. 


Niger, punctatissimus, signaturis flavis ; segmentis 1-2 margine flavo, 3-5 angustissime flavo 
limbatis ; secundo maculis duabus flavis. 


d. Long. 6 mill. ; env. 44 mill. 


MALE. Formes de l'O. Rossi. Chaperon pyriforme, tronqué droit au 
bas. Tête concave en arrière; ocelles en ligne arquée. Prothorax angu- 
leux; mésothorax arrondi sur ses angles; métathorax concave, les 
bords de la cavité peu ou pas tranchants. Le premier segment de l’ab- 
domen en cupule, presqu’aussi large que le deuxième, sa suture in- 
distincte. Insecte tout entier fortement et grossièrement ponctué, sur- 
tout le métathorax; concavité de ce dernier indistinctement striée. 
Abdomen un peu moins fortement ponctué, sauf le premier segment 
qui l’est très fortement; ce dernier portant deux lignes suturales plus 
ou moins distinctes, n'ayant pas la forme de crêtes mais de rides ru- 
gueuses. 

Insecte noir : Mandibules styliformes, jaunes; chaperon jaune; un 
point sur le front, un en arrière de l'œil, une ligne dans le sinus des 
yeux, jaunes. Antennes noires, jaunes en dessous ; le crochet roux. 
Deux taches pyriformes sur le bord du prothorax, deux sous les ailes, 
écaille et post-écusson, jaunes. Les deux premiers segments de l’abdo- 
men portant une bordure jaune et le deuxième en outre un point 
jaune de chaque côté, près de sa base ; les autres segments finement li- 


208 ODYNERUS. 


serés de jaune; anus orné d’un point jaune. Pattes jaunes, hanches et 
cuisses noires, les premières tachées de jaune. Aïles transparentes, un 
peu lavées de brun dans la radiale; radiale n’atteignant pas près du 
bout de l'aile; deuxième cubitale très large à son bord cubital; son 
bord radial très court; huitième cubitale plus longue que large; la 
quatrième grande. 

Rapp. et diff. Très voisin des O. ammonia, scabriusculus, Bustillosi, 
adiabatus, etc., mais distinct des deux derniers par ses fortes ponctua- 
tions, etc., du deuxième par ses deux sutures sur le premier segment, 
par son autre coloration, etc,et du premier par son métathorax noir, etc. 


Habite : Le Para. (Musée de Paris.) 


96. O. RHODENSIS, n. Sp. 
(PL fo 707ia.) 
Niger, flavo pictus, punctatus; antennis infrà capitis medium nascentibus. 


@. Long. 7 mill. ; env. 12 mill. 


FE. Assez petit. Tête assez renflée, plus haute que large; les an- 
tennes insérées au-dessous de son milieu ; chaperon pyriforme, faible- 
ment bidenté. Corselet cylindrique ; prothorax aussi large que le méso- 
thorax, tronqué ; son bord antérieur un peu concave; ses angles angu- 
leux. Métathorax oblique , concave au milieu, sans angles tranchants, 
mais ses angles très rugueusement chagrinés. Abdomen ovalaire; le 
premier segment moins large que le deuxième, portant deux sutures 
saillantes. Entre ces deux sutures est un espace lisse, luisant ; la face 
supérieure du segment est au contraire criblée de ponctuations. (Fig. 
7 a.) 

Tout le corps noir, densément ponctué ; le bord des deux premiers 
segments en particulier garni d’une rangée de gros points enfoncés. 
Mandibules ferrugineuses; au haut du chaperon, une petite ligne jaune 
arquée ; derrière chaque œil un point, et sur le premier article des an- 
tennes une ligne de cette couleur. Prothorax orné de deux taches pres- 
que contigués , un point sous l'aile, post-écusson, écailles et un point 
de chaque côté en arrière de ces dernières, jaunes ; un point brun sur 
l’écaille. Tous les segments de l'abdomen assez largement et assez ré- 
gulièrement bordés de jaune ; anus noir. Pattes jaunes, hanches jaunes 
et noires. Ailes transparentes, nervures brunes. 


Rapp. et diff. Cette jolie espèce a des formes si différentes de tous 
les Ancistrocerus de l’Europe, qu’un œil exercé ne peut la confondre 
avec aucun d'eux. Elle est très bien caractérisée par sa tête renflée et 
par la basse insertion des antennes ; son corselet allongé, son prothorax 


ODYNERUS. 209 


très cylindrique et aussi large que le thorax à l'insertion des ailes, sont 
aussi très caractéristiques ; les ailes sont insérées très en arrière; les 
écailles sont très grandes, très inclinées, à cause de la forme cylindri- 
que et comprimée du corps; et derrière chacune d’elles on remarque 
comme une deuxième petite écaille jaune. Puis le métathorax n’a pas la 
même forme que dans l’O. parietum, etc. À première vue on rapproche 
cet insecte plutôt des Ptérochilus et des Alastor que des Odynères, et 
c'est avec les O. fulvipes et voisins qu'il a le plus d’analogie pour la 
forme de son thorax , tandis que l’abdomen rappelle plutôt celle de 
l'O. parietum. 


Habite : L'ile de Rhodes. Communiqué par M. Boheman. 


DivisioN ANCISTROCERUS PROPREMENT DITS (1). 
[II° Divis. de la Monographie.] 


A. Espèces de l’ancien continent. 


97. O. GAZELLA. 
Odynero parietum simillimus ; scutellis squamisque atris. 


Syn. Panz. Vespa gazella, Faun. Germ. 
Herr.-Schæff. Odynerus gazella. | Faun. Germ. 173, p. 27, 176, 
4, & , 14, 9? 


d. Cette espèce ressemble tout à fait à l'O. parietum pour la forme ; 
elle est plus petite, et se distingue par ses écussons et écailles, noirs : 
par son prothorax noir ou à peine bordé de jaune au milieu, par les 
bandes régulières de l'abdomen qui ne sont souvent qu’au nombre de 
trois. 

Quant à la femelle figurée par Herr.-Schæff., elle paraît appartenir 
plutôt à l’O. renimacula. Elle a du reste les écailles alaires jaunes, tandis 
que le mâle les a noires; or, c’est toujours l'inverse qui a lieu lorsque 
pareille différence se rencontre entre les deux sexes. Je pense donc que 
l’auteur a réuni à tort ces deux sexes. 


Habite: L'Allemagne. Ratisbonne. ( Collection du doct. Herrich- 
Schæffer.) 


98. O. vIDUUS. ! Herr.-Schæff. 


Niger ; signaturis flavis ; abdomine fasciis angustis flavis; clypeo 4 lato, acute bidentato. 


(1) Voyez page 127 de la Monographie. 1I° Division. 
14 


210 ODYNERUS. 


Syx. Herr.-Schæff. Odynerus viduus. Faun. Germ. 173, p. 28, 176, 
tab. 16. 


d, Long. 9 mill.; aile, 8 mill. 


Maze. Taille et formes de l'O. parietüm, mais en différant comme 
suit : 


d. Chaperon n'étant pas allongé, mais au contraire plutôt plus large 
que long, et terminé par deux dents plus longues et plus écartées, un 
peu comme dans les Epipones (1). Pas de tache sous l'aile; écusson noir 
ou avec deux points jaunes ; postécusson noir; bandes de l'abdomen 
toutes étroites et régulières. 


Habite : L'Allemagne. (Collect. du doct. Herr.-Shæffer.) 


99. O. PIcTuSs, Curt. 
(PI X fig. 40.) 


Odynero parietum similis; antennis airis; thorace brevi, quadrato; abdominis primo seg- 
mento lato. 


Syn. Curtis. Odynerus pictus. ! Brit. Entomol. III, 138. 
Herr.-Schæff. O. constans.! Faun. Germ. 
Smith. Ancistrocerus pictus. Cat. Brit. Ins. Hyim. 46, 6. 


Q. Long. 10 mill; env. 25 mill. 


Fem. Chaperon pyriforme, faiblement bidenté, ponctué. Tout le 
corps densément ponctué, sauf l’abdomen qui l’est moins ; postécusson 
ayant deux bosses très ponctuées ; concavité du métathorax lisse, ses 
bords formant de chaque côté un angle spiniforme. Abdomen régulier; 
la suture du premier segment très nette. Insecte noir, couvert d'un 
duvet de poils gris-ferrugineux. Un point entre les antennes; deux 
très petits derrière le sommet des yeux; au prothorax une bordure 
étroite, et deux points sur l’écusson, jaunes; écaille brune, avec un 
point jaune ; tous les segments de l'abdomen ornés d'une bordure jaune 
très régulière; anus avec un point jaune; pattes fauves ; hanches et la 
majeure partie des cuisses, noires. Ailes lavées de ferrugineux, ner- 
vures brunes. 


MALE. Mandibules, chaperon, devant du scape, jaunes; une partie 
des derniers articles des antennes et le corselet, ferrugineux. Ecusson 
noir ; ailes plus cnfumées. 


(1) Sous-genre Oplopus de la Monographie. 


ODYNERUS. 211 


Rapp. et diff. Gette espèce est très voisine de l'O. parietum, mais 
reconnaissable à ses antennes entièrement noires, tant en dessus qu’en 
dessous, sans ligne jaune sous le scape; à son chaperon souvent noir, etc. 
Son abdomen est plus déprimé aussi ; le premier segment est très large; 
sa face supérieure est plus de trois fois aussi large que longue. L’écus- 
son est noir, le corselet court, etc. 


Habite : L’Angleterre, la Scandinavie. 


100. O. TRIFASCIATUS (1). 


Elongatus; clypeo antennisque atris; abdomine fasciis tribus flavis. 


SYN. Fabr. Vespa trifasciata. Syst. Péz. 264.— V. quadricincta. Syst. 

Piez. 262. | 

?Panz. V. gazella. Faun. Germ. 53, 10. &. 

Oliv. V. trifasciata. Encycl. Méth. VI, p. 688. 

Christ. V. yuncea. Hymén, p. 245, pl. 23, fig. 8. 

Wesm. Odynerus irifasciatus. Monogr. Odyn. Belg. Suppl. 
p. 7. 

Herr.-Schæff, Odyn. tricincius.! Faun. Germ. 173, p. 20, 176, 
tab. 10. S. 

Spinol. Odyn. trifasciatus. Ins. Lig. II, 184. 


Long. 10 mill.; env. 21 mill. 


FEM. Insecte grêle, ayant assez la forme de l'O. antilope, mais plus 
cylindrique. La tête est noire, même le chaperon et les antennes; on 
remarque seulement entre les antennes un point jaune, deux petits 
points à la base des mandibules, et une ligne plus ou moins complète 
sous le scape de l'antenne, ferrugineuse ou jaunâtre. Le thorax est 
très allongé, presque deux fois aussi long que large. Le prothorax offre 
un bord jaune. Sur l’écusson sont deux petites taches jaunes et une 
sous l'aile. L’abdomen est très allongé, grêle ; le premier segment est 
peu large par rapport à sa longueur. Les trois ou quatre premiers seg- 
ments sont bordés de jaune ; la bordure du premier est élargie sur les 
côtés. Pattes jaunes ; hanches, cuisses et derrière des tibias antérieurs, 
noirs; genoux de la première paire, jaunes. Ailes bordées de gris. 
Ecaille noire, avec une tache jaune ou presque jaune. 


(1) J'étais d’abord tombé, relativement à cette espèce, dans la même erreur que 
Saint-Farg. J'avais pris pour elle l'O. trifasciatus de cet auteur, qui est une var. 
de l'O. renimacula. Le véritable trifasciatus a la tête noire comme l'indique 
Fabricius. — Voyez plus haut : O. triphaleratus (p. 200). 


212 ODYNERUS. 


MALE. Bordure jaune du prothorax souvent très mince, n’atteignant 
jamais les angles latéraux. Ecusson sans taches ou marqué de deux 
petites taches jaunes. Abdomen à trois ou quatre bandes jaunes. Cuisses 
de derrière noires jusqu’au bout. 

Var. Le noir du premier segment est souvent trilobé. 


Rapp. et diff. Très facile à confondre avec l'O. iriphaleratus, mais 
s'en distinguant par son chaperon noir, par son corselet et son abdo- 
men allongés, bien plus cylindriques, bien moins larges, car dans l'O. 
triphaleratus le corselet n’est pas beaucoup plus long que large. 

Voyez aussi l'O. trimarginatus (n. 101). 


Habite : L'Europe moyenne. {Musée de Paris.) 


101. O. TRIMARGINATUS, Zetterst. 
(PL X, fig. 9.) 
Niger; antennis et clypeo © nigris, scapi linea angusta fulva ; abdomine fasciis tribus flavis. 


Syn. Zetterst. Odynerus trimarginatus. Ins. Lapp. 456, 4. 
? Curtis. Odyn. scoticus. Brit. Ent. III, p. 138. 
Herr.-Schæff. Odyn. 4-cinctus! Faun. Germ. 173, p. 24, 176. 
tab. 15, $. (1). 


Long. 41 mill, ; env. 21 mill. 


FEM. Grandeur et formes de l'O. irifasciatus, etc. Noir, un point 
entre les antennes et un autre très petit derrière chaque œil, fauves ou 
jaunes. Antennes noires; le dessous de leur premier article portant une 
étroite ligne fauve. Un point sous l’aile et bord du prothorax, jaunes. 
Les trois premiers segments ornés d’une bordure jaune très régulière ; 
la deuxième la plus large, la troisième étroite et raccourcie sur les 
côtés. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses jaunes ; tibias noirs à leur 
face postérieure. Ailes enfumées, assez ferrugineuses. Ecaille brune. 

MALE. Mandibules et chaperon jaunes ; crochet des antennes roux ; 
le devant de leur premier article jaune. Ecaille noire. 

Rapp. et diff. Il a la taille et les formes de l'O. trifasciatus, mais il 
en diffère par ces caractères (2) : 


(1) 11 n’est aucune raison pour rapporter cet insecte au 4-cinctus de Fabr. Il 
n’a que trois bandes à l’abdomen, et la 3° est incomplète; dans certains cas, l’in- 
secte n’en a probablement que 2. 

(2) Les antennes sont entièrement noires, quoi qu’en dise l’auteur ; c’est proba- 
blement par suite d’un lapsus qu'il décrit le scape comme étant jaune en dessous. 


ODYNERUS. 213 


io Bord du prothorax ne portant qu'une ligne jaune interrompue au 
milieu et raccourcie sur les côtés ; 

20 Ecusson noir ; écaille brune ou noire ; 

30 Bandes de l'abdomen étroites et régulières : la première plus 
étroite que la deuxième ; la troisième raccourcie sur les côtés ; 

40 Pattes ferrugineuses ; hanches et cuisses noires ; 

590 Concavité du métathorax formant à son sommet un angle rentrant 
aigu, tandis que cet angle est très obtus chez l'O. trifasciatus ; 

60 Abdomen moins déprimé (son deuxième segment articulé au 
premier, de façon à regarder en bas). 

Habite : La Suède, l'Allemagne, Ratisbonne. (Collection du docteur 
Herr.-Schæff., etc.) 


102. O. LONGISPINOSUS, n. Sp. 
Odynero parietum simillimus; prothorace bispinoso. 


MALE. En tout semblable à l'O. ochlerus, mais les angles du protho- 
rax prolongés en deux longues épines (4) dirigées en avant. Le pre- 
mier segment ayant aussi une très faible dépression centrale. Antennes 
ferrugineuses en dessous; le crochet ferrugineux. 

Rapp. et diff. Je ne vois aucun caractère distinctif de cet Odynère 
autre que ses longues épines prothoraciques, qui ne se retrouvent pas 
chez les autres espèces, et surtout qui sont dirigées en ayant, non laté- 
ralement. 

Le métathorax a souvent deux taches jaunes, et le premier segment 
de l'abdomen a sa bordure un peu élargie sur les côtés. 


Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.) 


103. O. IMPUNCTATUS , Spin. 
Niger, flavo pictus ; abdominis segmentis duobus primis flavo marginatis. 


Sy. Spinol. Odynerus impunclatus. Ann. Soc. Ent. Fr. 1re sér., 
VII, p. 503. 
Savigny. Descr. de l'Egypte, Hym., pl. IX, fig. 5. 


Long. tot, 2 1/2 lignes. 


Mare. Noir. Base des mandibules, dessous du premier article des 
antennes, chaperon, une tache au milieu du front, bord postérieur du 
prothorax, deux taches sur l’écusson, une autre de chaque côté sur les 


214 ODYNERUS. 


flancs du mésothorax, une bande assez large le long du bord posté- 
rieur des deux premiers anneaux, jaunes. Pattes et extrémilés des an- 
tennes, ferrugineuses. Antennes du mâle terminées par deux articles en 
crochet. Chaperon un peu bombé, hexagone, échancré à son bord infé- 
rieur et à son bord supérieur, à surface lisse ou sans points enfoncés 
apparents (1). Face postérieure du mésothorax perpendiculaire , con- 
cave, fortement ponctuée, extérieurement rebordée. Suture médiane, 
carénée dans toute sa longueur ; ponctuation plus fine près de l'angle 
sutural postérieur. Pièce médiane très petite, triangulaire, concave et 
fortement ponctuée. Pattes jaunes. Hanches tachées de noir. Ailes obs- 
cures ; nervures noires. 


Habite : L'Egypte. 


104. Ô. CAPENSIS, n. Sp. 
Ater; abdominis segmentis omnibus flavo limbatis; prothorace bispinoso. 


®. Long. 9 mill.; env. 19 mill. 


Chaperon large, presque terminé en pointe; angles du prothorax 
épineux; métathorax arrondi, mais laissant voir de chaque côté un in- 
sensible tubercule. Abdomen comme chez l'O. parietum. Le deuxième 
segment portant en dessus un tubercule insensible. Tête et corselet 
finement ponctués, couverts d’un duvet roux ;abdomen satiné, à reflets 
grisâtres. Insecte noir; tous les segments de l’abdomen largement et 
régulièrement bordés de jaune, le premier, seul, ayant une ligne très 
étroite. Anus jaune. Pattes noires. Ailes lavées de brun-jaunâtre. Ner- 
vures brunes. 


Rapp. et diff. Distinct par son corselet bi-épineux et entiérement 
noir ainsi que la tête. 


Habite : Le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis 
Spinola.) 


105. O. AMADANENSIS, n. Sp. 


(PL. XII, fie. 9.) 


Minimus, niger, rugosus, flavo pictus; antennis flavis; metathoracis angulis et secundi seg- 
menti maculis duabus, flavis. 


(1) Ceci, dit M. Spinola, sufñira pour la distinguer de l'O. bicinctus Meg., es- 
pèce colorée à peu près de même, mais dont e chaperon est très visiblement ponc- 
. tué. — Je n'ai nulle connaissance de cette espèce. Le nom ne serait-il pas inédit ? 


ODYNERUS. 215 


MaLe. Très petit, presque entièrement semblable pour les formes et 
les couleurs à l'O. parvulus, mais s’en distinguant par les caractères 
suivants : chaperon n'étant pas pyriforme, bidenté au bout, mais poly- 
gonal, terminé par un bord droit, faiblement bidenté à ses angles. 
Sinus des yeux, noirs. Antennes jaunes, le flagellum seul en dessus, 
un peu gris. Métathorax fortement concave ; ses angles très tranchants; 
tête et corselet très rugueusement ponctués ; abdomen distinctement et 
fortement ponctué (dans l'O. parvulus, il est lisse et soyeux); deuxième 
segment de l'abdomen non ovale, mais cylindrique ; son bord posté- 
rieur distinctement rebordé. Ailes transparentes. Couleurs du corps 
comme dans l'O. parvulus, la tache latérale du deuxième segment libre 
ou à peine fondue avec la bordure. 


Rapp. et diff. Très distinct de tous les autres Ancistrocerus par ses 
nombreux ornements jaunes. La suture transversale du premier seg- 
ment de l’abdomen assez distincte. 

Sans ce caractère on le confondrait facilement avec l'O. parvulus. 


Habite : Amadan, en Perse. (Musée de Paris.) 


106. B. Espèces Australiennes. 


O. FLUVIALIS, n. Sp. 
Niger, flavo pictus ; O. parietum simillimus, sed minor. 
, Long. 7 mill,; env. 16 mill. 


Taille et facies de l'O. minutus, ou encore facies de l'O. parietum. 
Chaperon échancré (4). Corselet globuleux ; prothorax un peu rétréci 
en avant, mais ses angles épineux; métlathorax concave, ses angles 
tranchants; premier segment de l’abdomen presque aussi large que le 
deuxième, court, avec une ligne dorsale ; la suture saillante. Tête et 
corselet ponctués, velus; abdomen moins fortement ponctué. Insecte 
noir ; mandibules et chaperon jaunes (« ), un point entre les antennes, 
un petit en arrière de l’œil, une ligne presque interrompue au milieu 
sur le devant du prothorax, deux points à l’écusson, deux au post- 
écusson, et à tous les segments de l'abdomen une bordure régulière, 
jaune. Antennes noires, ferrugineuses en dessous; crochet roux, noir 
au bout ; devant du premier article jaune. Pattes jaunes, MTL et 
base des cuisses noires ; ailes transparentes. 


Rapp. et diff. Je ne vois aucune différence entre cette espèce et 


LO. parietum ; si l'étiquette n’est pas erronée, il faut considérer cette 
espèce comme distincte de l'O. parietum, à cause des épines du méta- 


216 | ODYNERUS. 


thorax qui sont à peine marquées, de la ponctuation plus fine du pre- 
mier segment et de l’écaille noire. 

Habite : La Nouvelle-Hollande, Swan-Ravier. (Collection de M. le 
marquis Spinola.) 


C. Espèces Américaines. 


1° Premier segment tronqué antérieurement, formes assez trapues 
de VO parietum (1). 


107. OÔ. SPINOLÆ, n. Sp. 
Niger, flavo pictus; antennis nigris; abdominis ségmentis 1-2 margine flavis. 
Long. 13 mill.; env. 27 mill. 


Formes de l'O. parietum. Corselet couvert de points écartés, visibles 
à l'œil nu. Abdomen plus finement ponctué. Suture de son premier 
segment très saillante. Insecte noir. Une tache à la base des mandi- 
bules, une entre les antennes, une ligne sur leur premier article, un 
point en arrière des yeux et deux taches sur le prothorax, jaunes. Le 
deuxième anneau de l'abdomen portant une bordure jaune régulière et 
étroite, et en dessous seulement un point de chaque côté. Le premier 
segment presque entièrement jaune en dessus avec une échancrure 
tricuspide au milieu. Pattes noires, tibias et tarses jaunes. Ailes enfu- 
mées avec un reflet violet. 


Habite : Philadelphie. (Collect. de M. le marquis Spinola.) 


108. O. PERTINAX, N. Sp. 
Odynero parietum simillimus, niger; abdomine fasciis sex flavis; alis subobseuris. 


MALE. Exactement comme l'O. parietum, mais plus petit; la bor- 
dure du prothorax plus étroite; les bordures de l’abdomen toutes 
étroites et régulières, même la première. Les ailes enfumées dans toute 
leur étendue, non sur la côte seulement ; la deuxième cubitale moins 
rétrécie vers la radiale ; la troisième cubitale à peu près aussi large que 
longue, sa nervure externe à peu près droite. . 


Habite : L'Etat de New-York. (Musée de Londres.) 


(4) Section correspondant à la section à de la Monographie (page 135). 


ODYNERUS. 217 


109. O. ALBOPHALERATUS. 


Niger; clypei maculis quatuor, prothoracis margine, scutellorum fasciis interruptis, abdo- 
minis segmentorum fasciüis marginalibus, albis; alis hyalinis. 


@. Long. 10 mill.; env. 23 mill. 


FEM. Grandeur et formes de l'O. parielum. Coloration exactement 
la même, si ce n’est que les ornements jaunes sont blancs. Les mandi- 
bules sont tachées de blanc ; le chaperon a aussi deux taches latérales 
vers le haut, et deux points au bas, blancs ; l’écusson porte une bande 
blanche, interrompue, et le postécusson est bordé de blanc; la bor- 
dure du premier segment est étroite et régulière, sans élargissement 
sur les côtés ; les antennes sont entièrement noires avec une très petite 
ligne blanche à la base du premier article ; les tarses sont bruns en 
dessus, blancs en dessous, avec le premier article souvent blanc. Les 
ailes sont hyalines, un peu ferrugineuses le long de la côte, un peu en- 
fumées vers le bout. 


MALE. Mandibules, chaperon, et dessous du premier article des 
antennés, blancs ; dessous du flagellum ferrugineux. 


Var. ®. Mandibules, bas du chaperon, antennes, postécusson, et 
bout des tibias noirs. 


Rapp. et diff. Cette espèce est la seule du sous-genre Ancisirocerus, 
jusqu’à ce jour connue, qui ait des ornements blancs. 


Habite : L'Amérique arctique. (Musée de Londres.) 


110. O. SYLVEIRAE, n. Sp. 
(PI. X, fig. 8.) 


Niger, signaturis flavis; abdominis segmentis omnibus flavo limbatis ; prothorace antice 
et postice flavo limbato. 


$. Long. 9 mill.; env. 18 mill. 


FEM. Chaperon un peu plus large que long, échancré et fortement 
bidenté, les dents aiguës. Prothorax anguleux, rebordé. Ecusson plat ; 
métathorax concave, la concavité bordée par une ligne tranchante. 
Abdomen assez allongé ; premier segment fortement tronqué du côté 
antérieur et offrant une suture très saillante ; sa face supérieure deux 
fois aussi large que longue ; deuxième segment plus long que large, 
ovale, un peu plus large que le premier ; un peu tuberculé en dessus, 
et offrant en dessous une saillie prononcée à sa base. Tête et corselet 
ponctués ; abdomen lisse, un peu villeux. [nsecte noir ; mandibules, 


218 ODYNERUS. 


un point entre les antennes, et orbites, jaunes. Chaperon jaune, avec une 
tache noire au milieu ; sur le vertex une très fine ligne jaune, formant 
en arrière un angle très obtus ; le côté postérieur des orbites largement 
bordé de jaune. Antennes Foie devant du premier article jaune, et 
dessous des autres, ferrugineux. Prothorax jaune avec de chaque côté 
une tache oblique noire, qui partage le jaune en deux bordures, une 
en avant, une en arrière. Ecaille jaune avec une tache noire. 

Ecusson bordé de jaune postérieurement ; deux taches jaunes sur le 
postécusson ; une ligne jaune de chaque côté sur les angles du méta- 
thorax.Tous les segments de l'abdomen liserés de jaune, le premier étroi- 
tement, les autres portant une bordure un peu plus large. Anus jaune. 
Pattes noires ; tibias et genoux de la première paire, jaunes, avec une 
ligne noire. Ailes transparentes, nervures brunes ; deuxième cubitale 
fortement élargie vers le disque ; la troisième étroite. 

Habite : Le Brésil. Sylveira. (Musée de Paris.) 


111. O. PILosus, n. sp. 
Niger, flavo pictus ; alis subfuscescentibus. 


Assez petit : angles du prothorax subépineux ; métathorax un peu con- 
cave, strié en travers, la concavité un peu rebordée, et offrant de chaque 
côté un très petit tubercule spiniforme ; les angles supérieurs du méta- 
thorax arrondis. Premier segment de l’abdomen tronqué antérieure- 
ment, un peu moins large que le deuxième, sa suture placée sur sa face 
antérieure. Le deuxième segment de l’abdomen ne portant pas en des- 
sous de tubercule sensible ; son bord postérieur ponctué. Insecte noir, 
couvert de longs poils gris. Bord antérieur du prothorax, écailles, une 
bande interrompue sur chacun des écussons, blancs-jaunâtres, les deux 
premiers segments bordés de blanc-jaunâtre. Sur chaque écaille une 
tache noire. Ailes à peine enfumées. 

Mae. Chaperon polygonal, tronqué droit, jaune, ainsi qu'un point 
entre les antennes. 

Cette espèce établit la transition à la section 4. de la Monographie, 
p. 139, par le fait, que le bord du deuxième segment abdominal s'en- 
fonce sous de fortes ponctuations, mais il ne va pas jusqu'à être re- 
troussé. 


Habite : Le Pérou. Rapporté par M. Gay. (Musée de Paris.) 


ODYNERUS. 219 


2, Formes assez allongées. Abdomen assez cylindrique, grêle; son premier 
segment arrondi en avant (1). 


112. O. CONFORMIS, n. sp. 


Niger, punctatissimus; signaturis flavis ; abdominis segmentorum 1-2 punctis duobus flavis; 
alis cærulescentibus. 


FE. Taille et formes exactement comme chez l'O. fulvipes. Tout le 
corps étant de même fortement ponctué ; mais les points dont le cor- 
selet est criblé, moins gros et plus nombreux ; ponctuations de l’ab- 
domen plus fortes ; le premier segment très rugueux ; le deuxième 
segment ayant le long de son bord une ligne enfoncée de grosses ponc- 
tuations. Le principal caractère qui l'en distingue est que le corselet 
est plus comprimé, bombé, et la concavité du métathorax n'occupe pas 
toute sa largeur, ses bords sont rugueux, arrondis, et la crête latérale 
du métathorax est bien plus marquée. Couleurs comme chez l'O. ful- 
vipes ; mais le jaune plus roux; les taches du métathorax plus latérales, 
occupant la crête latérale ; celles du premier segment nulles ou très 
petites ; le deuxième orné en outre de deux petites taches libres. Ailes 
brunâtres avec des reflets violets. 


Nota. Chez cette espèce comme chez l'O. fulvipes, la suture du pre- 
mier segment est presque nulle. 


Habite : La Louisiane. Nouvelle-Orléans. (Collect, de M. Sichel.) 


113. O. OcuLATUS, Say. 


Niger, punctatissimus; signaturis flavis, abdominis segmenti secundi lateribus flavo ma- 
culatis. 
Long. 7 mill.; env. 15 mill. 


MALE. Noir, densément et assez fortement ponctué. (Chaperon jaune, 
échancré (4 ), mandibules jaunes avec le bout orangé ; scape de l’an- 
tenne jaune avec une ligne noire en dessous) ; un point au-dessus de 
l'insertion des antennes, jaune ; sur la face deux lignes obliques qui 
partent de la base de l'antenne et pénètrent dans les sinus des yeux, 
jaunes. Sur le milieu du prothorax une tache bilobée, écaille, une tache 
sous l'aile, une ligne sur le postécusson, jaunes. Ailes faiblement en- 
fumées. Abdomen moins fortement ponctué que le thorax; les seg- 
ments 1 et 2 bordés de jaune, et le deuxième portant en outre de chaque 
côté une petite tache jaune libre. Les autres segments indistinctement 
liserés de jaune. Pattes jaunes ; base des cuisses noire. 


(1) Section correspondant à la section c de Ja Monographie (page 140). 


220 ODYNERUS. 


La suture du premier segment de l'abdomen est très indistincte. 
Var. Pattes jaunes. (Missouri.) 
Habite: L'Amérique du Nord. L’Ohio, le Missouri, etc. 


R 


Division PSEUDODYNERUS (1). 


Métathorax prolongé horizontalement en arrière du postécusson, puis subi- 
tement tronqué; suture du premier segment de l'abdomen très indistincte. 


114. O. LucTtosus, n. sp. 


Niger ; alis cœruleis; thorace rugosissime longitudinaliter striato, scutello lævi, metatho- 
race rugosissimo; abdominis secundo segmento supra tuberculato, maculis duabus albidis 
maximis. 


Long. 16 mill.; aile, 17 mill. 


FEM. Grandeur et formes générales exactement semblables à celles 
de l'O. quadrisectus. Tête très grossièrement rugueuse ; vertex portant 
deux bosses lisses qui supportent deux pinceaux de poils. Chaperon 
pyriforme, ayant une échancrure obtuse placée entre deux dents assez 
obtuses aussi. Prothorax anguleux, rebordé, couvert ainsi que le méso- 
thorax de très fortes stries longitudinales , si rugueuses, qu’elles sont 
très distinctes à l’œil nu; écusson lisse luisant, avec quelques points 
enfoncés. Métathorax très rugueux, dépassant le postécusson, puis 
subitement tronqué; la troncature ou concavité fortement striée en 
travers. Cette partie striée formant au sommet deux saillies séparées 
par une entaille médiane ; les arêtes latérales formant à la rencontre 
des inférieures un angle obtus. Abdomen lisse, luisant, finement poin- 
tillé ; le premier segment moins large que le deuxième, tronqué carré- 
ment ; le deuxième armé en dessus d’un fort tubercule. Insecte noir : 
une ligne blanchâtre sur chaque mandibule , et une de chaque côté du 
haut du chaperon ; le deuxième segment orné de deux grandes taches 
blanches, placées plus près de sa base que de son bord. Pattes noires. 
Aïles d’un noir violet. Antennes offrant une ligne blanche sous le scape. 
(Le flagellum noir?) 


Habite : L'Amérique. Probablement la Caroline du Sud. (Ma collec- 
tion.) 


(1) Correspond à la section 2° (page 145 de la Monographie). Elle figurerait 
peut-être avec plus de justesse dans le sous-genre Odynerus proprement dits. 


ODYNERUS. 221 


Division ANCISTROCEROIDES 
Ille Division (1) de la Monographie, p. 146. 


Cette division s’augmente de deux nouvelles espèces (2). 


115. O. CRUENTUS , n. Sp. 


Niger; abdomine sanguineo,segmentis duobus primis nigris, sanguineo marginatis; alis sub- 
byalinis ; cellula eubitali secunda subpetiolata. 


Long. 15 mill.; env. 26 mill. 


FEM. Très voisin, pour la coloration, de l’Alasior sanguineus et de 
l'Odynerus sanguinolentus, mais plus grand. Chaperon plat, plus long 
que large, ponctué, luisant au milieu et tronqué droit, point échancré, 
point bidenté. Corselet en carré long, ponctué comme la tête; en des 
sous à la base du deuxième segment de l'abdomen est un fort tuber- 
cule. Tout l’insecte couvert d’un duvet ferrugineux. Insecte noir. 
Entre les antennes un point orangé et deux autres sur le prothorax. 
Le premier segment bordé de rouge de sang ; la moitié postérieure du 
deuxième, rouge de sang, échancré de noir au milieu; l'échancrure en 
angle obtus. Le reste de l'abdomen rouge de sang. Pattes noires, tibias 
et tarses roux. Ailes un peu enfumées; nervures noires; deuxième cu- 
bitale subpédicellée, mais sans pétiole distinct, beaucoup plus large que 
longue. 

Rapp. et diff. On confondra cette espèce : 


1o Avec l’Alastor sanguineus, dont il est bien distinct par son chape- 
ron nullement bidenté et par la deuxième cubitale qui, en réalité, est 
entièrement rétrécie vers la radiale, mais sans pétiole ; 

2° Avec l’'Odynerus sanguinolentus, dont il s’écarte par sa deuxième 
cubitale beaucoup plus large que longue et subpédicellée, etc. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.) 


116. O. SANGUINOLENTUS, D. Sp. 


Præcedenti similis; metathorace anguloso ; cellula cubitali secunda subtriangulari. 


Long, 11 mill.; env. 21 mill. 


(1) Ce devrait être III° Divis.; le chiffre IT est une faute d'impression, de même 
que le chiffre III, page 148, devrait être IV. 

(2) Je ne me souviens pas si ces deux espèces ont ou non une suture sur le 1°" 
segment de l’abdomen. C'est donc avec doute que je les range dans le sous-genre 
ANCISTROCERUS. 


292 ODYNERUS. 


MALE. Très voisin de l'O. subalastor (1), avec lequel il ne faut pas le 
confondre. Il a exactement la même coloration (si ce n’est celle du. 
chaperon que je ne connais pas dans la femelle). Le premier segment 
de l’abdomen a une bordure rouge échancrée au milieu et raccourcie 
sur les côtés. Les pattes sont noires, les genoux seuls sont rouges, et 
le bout des tarses est ferrugineux. Le métathorax forme de chaque côté 
un angle spiniforme. Mandibules noires (  }; chaperon tronqué presque 
droit , jaune-pâle, ainsi qu’une tache entre les antennes et le devant de 
leur premier article ; le treizième article en forme de crochet. Ailes 
enfumées, la côte brune avec un reflet violet. Deuxième cubitale plus 
longue que large, très rétrécie vers la radiale, mais son bord radial 
sensible. 


Rapp. ei diff. Très voisin de l’Alastor sanguineus, duquel on le dis- 
tingue aisément par l’innervation alaire. 
(Musée de Londres.) 


Division HYPANCISTROCERUS (2). 


Tête renflée; antennes insérées au-dessous du milieu de sa hauteur. 
Mélathorax prolongé horizontalement, un peu en arrière du postécusson, 
puis tronqué ; sa plaque posiérieure formant une profonde concavité cir— 
culaire , terminée par des bords très tranchants. Suture du premier seg- 
ment très saillanie. 


117. O. ADVENA, n. sp. 
(PL. XI, fig. 3, 3 a, à b, 1.) 


Niger, punctatus, sericeus ; antennis infra capitis medium insertis, metathorace concavo, 
margine producto; abdominis primo segmento coarctato; corporis signaturis, abdomins fas- 
ciis 5, fulvis. 


&. Long. 7 4/2 mill.; env. 15 mill. 


FEm. Tête bombée ; antennes insérées bien plus bas que son milieu, 
chagrinées. Chaperon pyriforme, plus long que large. Echancrure des 
yeux triangulaire. Corselet chagriné, allongé, cylindrique, le plus large 
au prothorax ; plus étroit au métathorax. Prothorax finement rebordé, 
anguleux, un peu concaye le long de son bord antérieur. Métathorax 

(1) Voyez plus haut sa description. 

(2) Cette division est nouvelle, elle correspond pour les formes à celle qui, dans 
le genre Alastor, a pour type l'A. melanosoma. 


ODYNERUS. 293 


prolongé horizontalement, un peu en arrière du postécusson; sa con- 
cavité semicirculaire, terminée par des bords très saillants et très tran- 
chants, formant vers le bas un angle obtus (1). Abdomen ponctué, 
surtout le long du bord du deuxième segment; suture du premier très 
distincte, et régulière, placée sur sa crête. Ce segment bien moins large 
que le deuxième, aussi long que large (2). Deuxième anneau cylin- 
drique, mais fortement rétréci en avant de façon à offrir en dessus 
comme un renflement tuberculeux. | 

insecte noir, revêtu d’un duvet argenté, grisâtre : mandibules fauves. 
Chaperon jaune avec un milieu noir. Antennes fauves; leur premier 
article gris en dessus vers le bout; flagellum noirâtre, ferrugineux en 
dessous. Deux points dans le sinus des yeux ; un au haut de la carène 
qui sépare les antennes et un derrière chaque œil, fauves ; bord anté- 
rieur du prothorax ; un liseré le long de son bord postérieur atteignant 
l’écaille, un point sous l’aile, un autre en avant de l’écusson et post- 
écusson, jaunes. Ecailles rousses variées de jaune ®. Métathorax ayant 
ses bords tranchants , et une partie de sa concavité, jaunes. Tous les 
segments de l’abdomen étroitement bordés de jaune ; la bordure du 
premier se recourbant en avant en suivant les bords inférieurs du seg- 
ment. Pattes jaunes ; dessus des cuisses, dessous des tibias, et face 
postérieure des hanches, noirs. Ailes enfumées. 


Habite : Le Brésil. Communiqué par M.F. Smith, de Londres. 


Sous-genre LETONOTUS. 


Ce nom est déjà employé pour désigner un genre de Coléop- 
tères (3); il est donc nécessaire de le changer. Comme il n'avait pré- 
cédemment été réservé aucune place pour les Odynères proprement 
dits, je pense qu'on peut avec avantage nommer ainsi ce groupe ; ce 
sera done le 


Sous-genre ODYNERUS proprie dicta (4) 


et l’on entendra par là les véritables Odynerus , c’est-à-dire ceux qui 


(1) Cette forme du corselet est celle indiquée pour le groupe de l’Alastor me- 
lanosoma. 

(2) Cette forme de l'abdomen se rapproche beaucoup de celle des Protody- 
nerus (Symmorphus). 

(3) Kirby. Fauna Borealis americ., p. 76. 

(a) J'ai peine à comprendre comment les auteurs anglais, après avoir accepté 
les trois groupes de M. Wesmaël, Protodynerus (Symmorphus), Ancistrocerus 


224 ODYNERUS. 


conserveront ce nom, si dans la fièvre qui les pousse à sabrer tous 
les genres un peu vastes , les entomologistes fractionnent en plusieurs 
autres le genre Odynerus. 


1. Changements et additions aux espèces du sons-genre 
Odyneruse 


Page 155. — ODYN. INTERMEDIUS. é 
Mace. Comme la femelle, mais ayant les mandibules tachées de 
jaune ; aux antennes un petit crochet fauve ; les ponctuations du corps 
fortes ; le premier segment de l'abdomen noir avec quelques points 

jaunes épars , etc. 

Cette espèce offre un métathorax plat et quadridenté , comme les 
Eumènes de la division Pareumenes (voyez pl. VII, fig. 2, c). 

De Grèce. (Gollect. de M. Herrich-Schaeffer). 


Page 156.— O. BIZONATUS. Changez son nom en O. BICINCTUS. 
Ajoutez aux synonymes : | 


Fabr. Vespa bicincta (1).! Ent. Syst. II. 271, 65.— Syst. Piez. 265. 
Lep. St-Farg. O. bicinctus (1). Hymen. IT, 644. (Syn. exc.). 


Var. 9. Pattes entièrement noires. 


&. Deuxième segment abdominal formant en dessus un fort tuber- 
cule. 

Les ornements et le chaperon du mâle sont ferrugineux, ou d’un 
fauve pâle, plutôt que blanc-jaunûtre. 


Page 157. O. ExiLis. — Ce nom est déjà employé pour une espèce 
décrite à tort ou à raison comme nouvelle, par Herrich-Schaeffer. 
Je le change donc en O. ExXTRANÆUS. 


Var. %. Une ligne orangée, interrompue sur le postécusson. 


et Epipona (Oplopus), ne se sont pas apercus qu'il en manquait un quatrième 
destiné à recevoir les Odynères proprement dits (Leionotus). Ils font de ces der- 
niers des Ancistrocerus ; mais il existe bien plus de différence entre les Ancis- 
trocères et les vrais Odynères qu'il n’en existe entre les Ancistrocères et les Pro- 
todynerus (Symmorphus), et cette réunion est des plus illogiques. 

(4) Vu le type dans la collect. de Banks. Indiqué à tort comme originaire du 


cap de Bonne-Espérance. Fabricius a omis de parler des taches jaunes du méta- 
thorax. 


ODYNERES. 225 


Page 159. — O. macrTar.! Cette espèce étant rare et difficile à dis- 

tinguer,, je l'ai fait figurer pl. XI, fig. 7. 

A vrai dire on pourrait presque aussi bien la placer à côté de l'O. 
Dantici que dans ce groupe. Le premier segment de l'abdomen est 
cupiliforme, presque subpédicellé ; son bord n'est pas rébordé comme 
je l'ai dit, mais seulement épaissi. Le métathorax est rugueux,; il a 
au milieu une faible concavité ponctuée ou un peu striée, et bien en 
dehors de cette concavité on voit de chaque côté un tranchant dirigé 
latéralement, non en arrière ; il conflue en bas avec les bords de la 
concavité, et sur sa partie supérieure il porte une ligne jaune. 

Le 4 de la collection Saint-Fargeau est le seul individu que j'en 
aie jamais vu; M. Lucas a cherché en vain cette espèce pendant les 
trois années qu'il a passé en Algérie. 

Var. Ecusson noir; bordure des segments abdominaux peu rac- 
courcie sur les côtés. 


Page 160. Au lieu de II° DIVISION. 
Mettez: pivision HYPODYNERUS (1): 


Cette division est très naturelle ; les insectes qui la forment ont 
tous un air de famille , très semblable, mais difficile à définir. 

L'abdomen est en général très déprimé ; et la face antérieure de 
son premier segment est triangulaire ; le métathorax est triangulaire, 
lorsqu'il est anguleux , mais ses angles ne sont jamais dirigés en ar- 
rière. Le corps est couvert de poils de deux espèces. D'abord d’un 
duvet court velouté qui donne à tout l'insecte un aspect terne, ru- 
gueux , puis de poils longs, hérissés sur toutes les parties. Ces 


(1) J'ai décrit les insectes qui rentrent dans ce groupe sur les individus que 
M, Gay a bien voulu me commuuiquer au moment où il recevait sa collection des 
mains de M. le marquis Spinola, qui s'était chargé d’en faire la description pour 
la Fauna Chilena. Le mémoire de M. Spinola n'avait pas paru encore, et la liste 
qui accompagnait la collection fut le seul document que je fus à même de consulter 
dans le but de me fixer sur les noms des espèces. Or, cette liste se trouva par la 
suite être remplie d'erreurs, et grâce à de nombreux changements adoptés dans 
le texte, elle ne correspondait que très imparfaitement aux noms et aux espèces 
adoptés dans le travail de l’auteur. Cette circonstance m'a conduit à décrire comme 
nouvelle une espèce qui ne l'était pas, et à introduire des noms qui doivent être 
détruits. M. Gay, ayant dans un supplément au t. VI de sa Fauna chilena publié 
les espèces que je croyais nouvelles, je dois prémunir je public contre les confu- 
sions qui pourraient en résulter, et le prie de bien prendre note des rectifications 
que je consigne ici, ou qui ont déjà été consignées dans la Monographie. 


19 


226 ODYNERUS. 


derniers s'usent et manquent souvent. Lorsque même le duvet 
velouté est perdu, on voit apparaître les ponctuations du thorax et 
le luisant de l'abdomen. Selon qu'on aura sous les yeux des indi- 
vidus jeunes ou vieux, frais ou non, c'est-à-dire couverts de leurs 
poils ou en étant dépourvus, on arrivera à faire des descriptions très 
différentes. On ne doit donc pas considérer comme un caractère 
l'apparence plus ou moins lisse de l'abdomen ou du corselet. 

Voici le tableau des espèces qu'un nouvel examen m'a conduit à 
admettre (1). 


A. Ailes brunes avec des reflets violets. 
Q. obseuripennis. — ©. viliosus. 
B. Ailes ferrugineuses le long de la côte; enfumées ou violeites au bout. 


a Prothorax roux. 
1. Antennes rousses avec le bout noir. 


O. humeralis. — ©. tuberculatus. 
2. Antennes rousses. 
O. ruficollis. 


b Prothorax noir ou bordé de blanc. 
1. Antennes noires en dessus. 
a Le 1er article roux. 


tarabucensis. 


Ê Le 1er article noir en dessus. 


Abdomen ayant un tubercule en dessus. . . . excipiendus, 
— sans tubercule, pédicellé . . . . . arcuatus. 


— — Sessile|.1.1007 EP MT eStitUs: 
2. Antennes rousses. s 
a Sous le 2e segment un tubercule. 


Postécusson blanc . . . . . . . . . . tuberculiventris. 
— noir; prothorax bordé de blanc . . labiatus. 
Thorax noir; métathorax offrant deux angles. +. chiliotus. 
B& Pas de tubercule distinct à l'abdomen. 
Abdomen pédicellé . s subpeüolatus. 
ë ) Molinius. 
— SéSSIlE 1 Mis ete te TE PEN EN ATITTICENSISS 


Voyez en outre l'O. vespiformis (hirsutulus), que j'ai eru devoir 
reléguer dans une autre division. 

Comme toutes ces espèces sont assez difficiles à bien distinguer et 
que de nouvelles espèces sont venues s'ajouter à elles, j'ai eru devoir 
insister sur leurs rapports et leurs différences. 


Page 160. — O. arcuarus. Il ne peut être confondu qu'avec les 
O. excipiendus , tarabucensis et vestilus qui ont comme lui les an- 


(1) Pour la description des espèces, cherchez à la table. 


ODYNERUS. 227 


tennes noires. Les deux derniers s’en distinguent bien par leur 
abdomen plus sessile, le premier segment étant large à son bord 
postérieur, tandis que chez l'O. arcuatus il n’a guère que la moitié 
de la largeur du deuxième segment ; ce dernier n'offre pas de 
tubercule au-dessus, ce qui sert à le différencier de l'O. exci- 
piendus. 


Page 161. O. coLocoLo n'est évidemment qu’une variété de l'O. 
excipiendus. IL se distingue bien de l'O. arcuatus par son 
deuxième segment de l'abdomen renflé en tubercule en dessus. 


Pose 161. — O. ExCIPIENDUS. Ajoutez aux synonymes : 
Sauss. Odynerus colocolo. Faun. Chilena. Zool. VI, p. 566. — 
Mon. G. solit., pl. xvrr, fig. 4, p. 161, 46. 
Par ses antennes noires il se rapproche des ©. arcuatus, vestitus, 
tarabucensis ; mais s'écarte de tous par son abdomen dont le deuxième 
segment est renflé d’un fort tubercule à sa face dorsale. 


Page 162. — O. SUBPETIOLATUS. Placez en synonymes : 

Sauss. Odynerus coarctatus. Faun. Chilena. Zool. VI. 565. 

Très voisin de plusieurs espèces, dont il diffère cependant par des 
caractères très nets : 


1° De l'O. tuberculiventris par l'absence de tubercule à la base 
de la face ventrale du deuxième segment de l'abdomen; par son 
postécusson noir , etc. 

2° De l'O. labiatus, par ses antennes noirâtres en dessus au bout ; 
par l'absence de tubercule sous la base du deuxiême segment ; % par 
son chaperon noir. 

3° Des ©. arcuatus et excipiendus par ses antennes rousses, et en 
particulier du deuxième par l'absence de tubercule en dessus du 
deuxième segment. 

40 Des O. vestitus, cte., par son abdomen distinctement pédi- 
cellé. 

Dans cette espèce le bout de l'aile est bien moins enfumé que dans 
les autres. 


Page 4162. — O. TUBERCULIVENTRIS. Par sa petite taille, son tuber- 
cule très distinct sous le deuxième segment de l'abdomen, son 
postécusson et une tache sous l'aile, blancs, cette petite espèce 


228 ODYNERUS. 


se distingue de toutes les autres. L'O. labiatus a l'abdomen formé 
comme lui; mais cet Odynère est d’une taille bien supérieure, et 
la & à le chaperon roux. 


Page 163. -— O. TUBERCULATUS. Cette espèce doit être transportée 
dans la section deuxième, p. 168, et trouve sa place à côté de 
l'O. humeralis ( chilensis). — Placez en synonyme : 

O. tuberculatus. Sauss. Fauna Chilena, Zool. VI, p. 564 (1). 


Page 164.—0. Lacaesis. (Mon. PI. xvir, fig. 5.) Changez cenom en : 
O. LABIATUS. 


Placez en tête des synonymes : 
Haliday. Odynerus labiatus.! Trans., Linn., Soc., XVII, p. 323. 


Voyez les affinités des O. arcuatus, excipiendus, subpetiolatus, 
tuberculiventris, qui ont comme lui l'abdomen pédicellé à la base. 


Page 1635. — O. oBscuriIPENNIS (O. coquimbensis. Faun. Chilena. 
Zool. VI, p. 561.) 


Bien voisin de l'O. villosus, car son abdomen n’est luisant que par 
suite de la chute des poils qui le recouvraient ; cependant son corselet 
est très rugueusement chagriné, tandis que l'O. villosus, qui est plus 
petit, a le corselet criblé de petits points enfoncés , mais nullement 
rngueux, point chagriné. 


Page 165. — O. vicLosus. (Fauna Chilena. Zool., VI, p. 563.) 


Page 166.— 0. Carcensis. (Mon. PI. xvix, fig. 6.) Changez ce nom en : 
Ô. HUMERALIS, Halid.. 


Et placez en sête des synonymes : 
Halid. Odynerus humeralis.! Trans., Linn., Soc., X VII, p. 324. +. 
Pris en Colombie ( Port de St-Helena), sur le grand Océan. 


Var. Chaperon et antennes roux ; milieu du prothorax jaune. — 
Nous ne pensons pas que ces différences constituent une autre espèce. 


Page 167. — O. AnTuco. Changez ce nom en : 
O. ANTUCENSIs. ( Fauna Chilena, Zool., VI, p. 562.) 


(1) Cet ouvrage était encore sous presse lorsque ces espèces paraissaient; il 
ne m'a donc pas été possible de citer les pages dans la Monographie. 


ODYNERUS. 229 


Par son abdomen sessile, son faciès d’une Vespa, son premier seg- 
ment abdominal dont la face supérieure est quatre fois aussi 
large que longue, et presqu'aussi large que le deuxième segment , cet 
Odynère ne peut être rapproché que des ©. tarabucensis, chiliotus et 
vestitus. 

Diffère de ce dernier par ses antennes, chaperon et écailles, 
rousses , de l'O. chiliotus, par l'absence de tubercule distinct sous le 
deuxième segment de l'abdomen. 

De l'O. Tarabucensis , par sa plus petite taille, ses antennes entiè- 
rement rousses, son premier segment plus court et plus large. Par ses 
angles métathoraciques bien moins tranchanis. 

Il faut peut-être considérer l'O. Maypinus, comme son mâle. 


Page 167. — O. cæxiorus. (Fauna Chilena. Zool., VI, p. 566.) 
N'a pas, comme je l'ai dit, au métathorax, deux épines, mais seule- 
ment deux angles. Il ne faut donc pas se laisser induire en erreur 
par ce qui est dit p. 168, dans les rapp. et diff. de cette espèce. 
En dessous du deuxième segment est un fort tubercule qui la 
distingue des autres espèces sessilivenires, savoir des O. Tarabu- 
censis, vestitus, Maypinus, Antucensis. 


Page 169. — O. Marius. Ecrivez: 
O. MAyPINUs. 
Placez en synonyme : 
Sauss. O0. maypinus. Faun. Chilena., Zool., VI, p. 564. 


Je suis assez porté à croire que cette espèce n’est que le mâle de 
l'O. antucensis, malgré certaines différences dans les couleurs, et la 
largeur moindre du premier segment de l'abdomen. Le métathorax 
n’est pas anguleux comme je l'avais d’abord cru. 


Page 169. — Au lieu delle DIVISION, mettez: prviston EPSILON. 

Il serait bien difficile d'établir entre la section Ire de cette division 
et la section IIe une limite tranchée , et je me vois conduit à modifier 
ces sections d’après l'observation d’un caractère qui m'avait d'abord 
échappé. 


re SECTION. Antennes des mâles simples, terminées par une très petite 
pointe, non par un crochet. Corselet carré, etc. 


Cette section renferme les espèces 59 à 63 de la Monographie. 


230 ODYNERUS. 


Ile SECTION. Antennes des mâles terminées par un crochet. 


Comprenent le reste des espèces de cette division (1). 


Page 474. — O. prasoricus. Son thorax est déjà assez allongé. 
C'est par ce caractère qu'il se distingue des O. nasidens et brevi- 
thorax. Le premier segment de l’abdomen est aussi moins large 
que chez ces espèces. 

®., Long. 10 1/2 mill. ; env. 21 mill. 


FEm. Chaperon pyriforme, large, à peine échancré, et portant 
deux saillies longitudinales. Ecusson et posiécusson un peu saillants ; 
ce dernier faiblement enfoncé au milicu. Abdomen déprimé; le pre- 
mier segment aussi large que le deuxième, assez long. Chaperon 
ponctué ; tête et corselet rugueux ; abdomen lisse, très finement 
ponctué. Anus jaune. Pattes entièrement noires. Aïles transparentes, 
un peu roussâtres ; nervures d’un brun ferrugineux. 

Le reste comme dans le mâle. 


Page 474. — GO. NASiDENS et BREVITHORAX. Ces deux espèces ont 
été mal séparées et incomplétement différenciées. 

Elles ont toutes deux les mêmes formes ; l'O. brevithorax est un 
peu plus grand. Toutes deux ont la tête et le thorax criblés de points 
enfoncés (dans les individus frais } et recouverts d'un duvet soyeux 
doré qui voile la sculpture ; l'abdomen est chatoyant, lisse. 


Il existe en ouire une troisième espèce très voisine de l'O. nasidens 
que je nomme ©. simplicicornis. On les distingue-comme suit : 


O. NASIDENS. 


®. Tête noire; chaperon bidenté; dents du chaperon parfois 
rousses au bout ; bout du scape et dessous du flagellum ferrugineux. 
Thorax noir ; tranchanis du métathorax rarement un peu jaunûtres ; 
angles de ce dernier ne formant aucune épine, mais les bords tran- 
chants de la concavité étant séparés du postécusson par deux fissures. 

& (2). Tête noire ; chaperon argenté, polygonal, point bidenté ; 
ses bords antérieurs et latéraux jaunes ; une ligne jaune sur le devant 


(1) Cette section n'est pas limitée ; elle est presque sans valeur. 

(2) Dans la Monographie, je me demandai si ce mâle appartient bien à la même 
espèce ; ce qui me donnait des doutes sur son identité, c'était l'absence de dents 
au chaperon, tandis que la en était munie, et qu'en général Pinverse a lieu; 
maintenant je reviens entièrement de ces doutes puisque je retrouve le même fait 
chez d'autres espèces de cette section : ©. diabolicus. 


ODYNERUS. 231 


du scape ; dessous du flagellum des antennes, ferrugineux. Bord 
postérieur du prothorax, bord du postécusson et tranchants du mé- 
tathorax, jaunes ; le jaune souvent élargi en une espèce de tache de 
chaque côté du postécusson. Angles du métathorax très mousses 
(Para). 


O. BREVITHORAX. 


Monogr. Guêpes solit., pl. xvu, fig. 9. 

Taille plus grande que celle de l’O. nasidens. 

$. Tête noire; chaperon bidenté; bords antérieur et latéraux du 
chaperon, jaunes ; une ligne jaune sur le devant du scape ; flagel- 
lum ferrugineux en dessous. Métathorax armé d’un angle spiniforme 
dirigé obliquement en bas. Bord postérieur du prothorax le long de 
la courbe du mésothorax, et tranchants du métathorax, jaunes. Un 
liseré jaune imperceptible le long du bord antérieur du prothorax. 

d'. Tête noire ; chaperon bidenté ; dents du chaperon tachées de 
jaune ; sur le devant des mandibules une ligne jaune ; une autre sur 
le devant du scape des antennes ; dessous du flagellum ferrugineux. 
Thorax noir, une fine ligne jaune le long du tranchant supérieur du 
métathorax. 


On peut facilement confondre le & de l’une des deux espèces avec 
la ® de l’autre. 


Page 174. — O. Rayncaoïnes. De chaque côté du postécusson est 
une forte fissure qui en sépare les angles supérieurs de la conca- 
vité du métathorax sous la forme d’une forte épine. 


Page 174. — O. Rayncæirormis. Est à détruire, car il n’est que le 
mäle de l'O. crenatus. Ce n’est pas du Sénégal, mais de la France 
qu'il est originaire (1). (Monogr. Guëêpes solit., pl. xvu, fig. 12.) 


Page 175. — O. nyscHerus. Cet Odynère serait mieux placé à côté 
des O. minutus et voisins; son premier segment abdominal est 
très court; assez cupuliforme , à peu pris comme chez les espèces 
de la IV° Division. 


Page 177. — Opyn. Boscxr. & (2). Chaperon portant de cnaque côté 


(1) L'étiquette primitive indistinctement numérotée m'avait fait lire un chiffre 
pour un autre et a été la cause de cette erreur. 

(2) Ces espèces ont été très mal distribuées dans la Monographie, et je suis 
conduit à en donner une meilleure classification basée sur des études ultérieures, 


232 ODYNERUS. 


un point noir. Premier segment de l'abdomen presque sans roux, 
jaune en dessus avec une grande échancrure noire élargie en 
arrière. Ailes brunâtres. (Monogr. PI. xvir, fig. 10.) 


Page 178. — O. CasrIGarTus. Cette espèce est si voisine de l'O. 
Boscii, que je serais tenté de la prendre pour une var. de ce der- 
nier ayant quelques différences de coloration, si le bord du 
deuxième segment de l'abdomen n'était fortement retroussé chez le 
mâle, et au moins plus fortement enfoncé et ponctué chez la ?. 
Voyez les affinités de l'O. foraminatus. 


Page 180. — O. ForaminaTus. Diffère des O. castigatus et O. Bos- 
ci par son chaperon pyriforme, plus long que large, tandis que 
chez l’O. castigatus il n’est pas terminé en pointe, mais plus large 
que long dans la © ; par son corselet plus long et moins large au 
métathorax ; le bord du deuxième segment n’est pas enfoncé sen- 
siblement, ni retroussé. 


Page 181. — O. MEGAERA. Son chaperon est plus long que large 
dans la © ; criblé de grosses ponctuations rugueuses. Le corselet 
aussi est criblé de trous, tandis que dans l'O. foraminatus il est 
moins fortement ponctué ; le chaperon du reste est moins long à 
proportion que chez l'O. foraminatus. Dans les deux sexes le bord 
du deuxième segment est encore moins rugueux que chez l'O. fora- 
minatus. (Monogr. PI. xvir, fig. 11.) 


Page 482. — O. Guapuzpensis. N'est probablement qu’une variété 
de l'O. cubensis. 


Page 185.— O0. Bacu. Changez ce nom en: O. BACUENSIS. 


Page 186. Espèces de l’ Ancien continent. 


Les espèces peintes de noir et de jaune, qui vont du n° 84 
au n° 93, ont besoin d’être soumises à une nouvelle révision, car 
elles ne sont pas moins difficiles à distinguer que celles du sous-genre 


ANCISTROCERUS, et ce que j'en ai dit dans la Monographie est des 
plus incomplet. 


Page 186. — O. Trirous. De chaque côté du postécusson est une 
fissure très visible. : 


ODYNERUS. 233 


Page 188. — O. BineNrarus. L’abdomen est très déprimé ; le pre- 
mier segment est aussi large que le deuxième , très déprimé ; sa 
face dorsale trois fois aussi large que longue. Il a la même forme 
que les O. biphaleratus et triphaleratus, et de plus il a la même 
coloration (1). C’est surtout à cette forme de l’abdomen (2) et 
souvent à l'échancrure triangulaire du jaune du premier segment 
qu'on reconnaît cette espèce. 


MaLe. Chaperon jaune offrant à son bord une échancrure angu- 
laire ; crochet des antennes, noir. 


Page 189. O. INNUMERABILIS. 


Niger, flavopictus;, postscutello tenuiter crenulato; metathorace inermi flavo maculato; ab- 
dominis secundi segmenti, marginis vitta flava in lateribus haud latior. 


Syx. ? Herr.-Schaeff. Odyn. posticus. Faun., Germ., 176,t.9. ©. 


Je ne sais trop que faire de cette espèce. On pourrait être tenté dela 
considérer comme une var. de l'O. crenatus, n'ayant que deux points 
jaunes à l’écusson, une bordure régulière au deuxième segment, et 
dans la ©? le bas du chaperon noir; mais le métathorax est sans an- 
gles ni crénelures ; le chaperon est plus bombé, très rugueusement 
et grossièrement ponctué, faiblement tronqué au bout, ce qui ne se 
voit pas chez l'O. crenatus qui a cette pièce très finement ponctuée et 
échancrée ; la partie supérieure de Ja concavité du métathorax offre 
des bords un peu saiilants ; on remarque aussi de chaque côté du post- 
écusson une fissure. 

$. Mandibules noires; chaperon noir, son sommet jaune. Le reste 
comme chez le mâle. 

Tout ceci s'accorde bien avec les caractères de l'O. graphicus, mais 
l'abdomen est moins déprimé. — On pourrait peut-être considérer 
cet Odynère comme une var. européenne de l’O. graphicus, dépour- 
vue de taches libres au deuxième segment. 

J'ai du reste déjà remarqué que la var. européenne de l'O. ochlerus 
a l'abdomen moins déprimé que celle d'Algérie ; il pourrait en être 
de même chez l'O. graphicus. 


Rapp. et diff. Il diffère : 


19 Des O. bidentatus, crenatus, Dantici, par l'absence d’angles 
spiniformes au métathorax. 


(1) Page 188, au bas de la page, dans la nofe qui a trait à cette espèce, changez 
trifascialus en {riphaleratus. 

(2) Les espèces qui lui ressemblent le plus sous ce rapport sont les Q. gra- 
phicus et biphaleratus. 


234 ODYNERUS. 


2° Des O. simplex, minutus, Rossii, par son métathorax taché de 
Jaune, etc. 


3° Des ©. parvulus, dubius, et voisins par sa grande taille, la bor- 
dure du deuxième segment régulière ne formant pas de taches laté- 
ralement, etc. 


4° De l'O. fastidiosissimus , par ses fissures au métathorax, etc. 


Habite: La France, non l'Algérie seulement, comme je l'avais 
d’abord cru. 


Nota. Cet Odynère paraît répondre très bien à la figure de l’O. 
posticus, Herr-Schæff., si ce n’est que ses bandes jaunes de l’abdo- 
men sont plus étroites sur la figure. Mais comme aucune description 
n'en a été donnée, je ne suis pas assez sûr de cette identité pour 
en changer le nom. 


Page 190.—O. NiGriPes. Ajoutez aux synonymes : 
? Herr.-Schæff., Faun., Germ., 176, 


Cette espèce a exactement les formes de l'O. simplex (1). Elle a aussi 
les deux fissures au sommet des bords du métathorax ; je remarque seu- 
lement que la ligne tranchante qui va de l'angle latéral du métathorax 
à l’aile postérieure est plus convexe en dehors. Du reste ses pattes 
noires la distinguent bien de l’espèce citée. Le premier segment est 
entièrement jaune en dessus ; le milieu seulement est occupé par une 
échancrure noire linéaire ; mais ce caractère est sans doute très sujet à 
varier, aussi bien que la présence des deux points libres irréguliers du 
deuxième segment. Très distincte des autres Odynères de ce groupe 
par ses fissures métathoraciques. 


MALE. Chaperon jaune, ainsi que le dessous du scape. Crochet des 
antennes, noir. Ecusson souvent orné de deux taches jaunes. Echan- 
crure noire du premier segment de l'abdomen, trilobée. Pattes en ma- 
jeure partie jaunes. 


Page 191. — ©. Grapnicus, El a exactement les formes de l'O. bi- 
deniatus, mais son métathorax n'offre pas d'angle distinct; son cha- 
peron est plus court, et bien plus rugueusement ponctué. Par la 
forme très déprimée de son abdomen il est également distant de 
l'O. nigripes et de l'O. floricola. 


Cet Odynère doit être placé après l'O. bidentatus. 


(1) A la page 150, de la Monogr., ligne 4°, à partir du bas, lisez: « elle 
s’écarte du deuxième par son métathorax noir, épineux, elc. 


OBYNERUS. 235 


Var. a. Deux lignes jaunes au métathorax et deux à côté des écailles. 
Taches du deuxième segment réunies à la bordure. 


Page 194. — O. CRENATUS. (PI. xx, fig. 5.) Il doit être décrit en 
regard de l'O. Dantici, qui est son plus proche voisin. 


Les O. Dantici, Crenatus, Parvulus, et voisins, se ressemblent beau- 
coup, ayant tous les trois des ornements jaunes très développés ; la bor- 
dure du deuxième segment étant très élargie sur les côtés. Le dernier 
est facile à distinguer, car il n’a pas la concavité du métathorax bordée 
par des angles très tranchants ; mais les deux autres sont bien voisins 
lun de l’autre, et d’une séparation d'autant plus difficile que St-Fargeau 
ne les a pas parfaitement décrits. Tous deux ont le métathorax tronqué 
verticalement au niveau du postécusson, et se ressemblent tout à fait, 
soit pour les formes, soit pour les couleurs ; l'O. crenatus a cependant 
plus de jaune ; son prothorax est souvent entièrement jaune. Toutes 
deux ont depuis l'angle métathoracique une espèce de tranchant qui 
s'étend vers l’aile pestérieure. Voici la description des deux espèces : 


O. DANTIcCI. 


Barbarie, Europe moyenne et méridionale. 


$. Chaperon large au sommet, son bord antérieur tronqué, assez 
large , et offrant une dépression triangulaire qui ferait croire à la pré- 
sence d’une échancrure ; souvent très faiblement bituberculé au bout. 
Thorax assez grossièrement chagriné ; on pourrait presque dire criblé 
de points très rapprochés. Postécusson très tranchant à son bord, cré- 
nelé, et bilobé par une faible échancrure médiane. Ses angles sont 
séparés du corps du postécusson par deux gouttières ou enfoncements. 
Métathorax ayant ses bords très tranchants, formant de chaque côté un 
angle bien plus saillant que chez l'O. crenatus, mais moins épineux ; le 
sommet des bords tranchants ne forme guère de saillie vers le postécus- 
son. 


&. Chaperon échancré au bout; son échancrure peu profonde. 
Partie supérieure des bords du métathorax un peu crénelée. 


, &. Thorax court, presque cubique. 


( ®, Chaperon avec une ligne ou tache noire, # entièrement 
“jaune ; ®, 4, deux taches jaunes sur l’écusson ; postécusson noir ; 
échancrure noire du premier segment, pentagonale ou en demi-cercle ; 
dessous du premier article des antennes, jaune ; flagellum noir.) — On 
voit cependant aussi : chaperon et scape entièrement jaunes. Le post- 
écusson paraît être noir, jamais jaune. 


236 ODYNERUS. 


Ajoutez aux synonymes : 

Herr.-Schæff. Odynerus Dantici.! Faun., Germ., 173, p. 14, tab. 23. 
Sauss. Odynerus fastidiosus. M. G. Solit. 189. 

Habite aussi les îles Ioniennes. 


O. CRENATUS. 


Europe méridionale et Barbarie. 
Taille moindre que celle de l'O. Dantici. 


g. Chaperon pyriforme, mieux terminé en pointe et distinctement 
échancré au bout. Thorax plus finement chagriné. Postécusson crénelé 
le long de son bord, n'étant guère bilobé. Métathorax ayant ses bords 
tranchants ; ne formant pas de chaque côté un angle saillant, mais 
offrant en ce point seulement une véritable petite épine, et au-dessous 
de cette dernière plusieurs autres plus petites le long du bord de la 
concavité ; au sommet du bord de la concavité, de chaque côté du post- 
écusson, ce bord forme une saillie très forte en forme de lame tran- 
chante qui est séparée du postécusson par une fissure. 


d. Très voisin de celui de l'O. Dantici. Chaperon de même; les bords 
du métathorax bien plus crénelés ; et en dehors de la petite épine du mi- 
lieu de ses bords, à côté d’elle et sur le bord latéral est souvent une 
autre petite épine. 


?, &.Thorax plus long; abdomen plus large que chez l'O. Dantici. 


(®, &. Chaperon en général jaune, ainsi que les deux premiers 
articles des antennes et le dessous du flagellum ; écusson et postécusson 
jaunes ou avec une bande jaune ; échancrure noire du dessus du pre- 
mier segment petite, triangulaire, souvent cependant aussi en demi- 
cercle.) 

Var. &. Très petit; grandeur de l'O. parvulus et alors très facile à 
confondre avec ce dernier, quoique son premier segment de l'abdomen 
soit bien plus large (aussi large que le deuxième) et tronqué carré- 
ment. 

Le caractère distinctif de cette espèce réside dans la fissure qui sépare 
du postécusson le sommet tranchant du métathorax (1), et dans les 
crénelures spiniformes du bord du postécusson. 

Ajoutez aux synonymes : 


Sauss. Odynerus rhynchiformis. M. G. Sol., 174. «. 


(1) Une semblable fissure, mais plus étroite, se retrouve aussi chez les O. sim- 
plex et O. nigripes. 


ODYNERUS. 237 


Page 193. O. Parvuzus. Voyez plus bas l’O. ovalis. 
Rayez des synonymes : 
Herr.-Schæff. Odynerus Dantici, etc. 
Ajoutez aux synonymes : 
? Herr.-Schæff. Pterochilus laetus. Faun., Germ., 173, p. 8 (1). 


Ici encore un examen attentif montre que ce type est représenté par 
plus d’une espèce. 


Le véritable O. parvulus. Lep., a le métathorax sans crénelures 
aucunes ; ses bordsétant mousses, sans tranchants distincts; l’arc supé- 
rieur de la concavité seulement offre une ligne saillante. Les angles du 
postécusson forment toujours deux tubercules spiniformes, soit chez 
le 4, soit chez la ® , mais plus pointus chez le premier. Ces tubercules 
occupent les deux bouts du postécusson ; ce ne sont pas seulement 
deux mamelons séparés par un sillon, mais bien deux dents. L'abdo- 
men est subpédicellé, le premier segment est régulièrement cupuli- 
forme, presque comme dans le sous-genre Epipona ( Oplopus) point 
tronqué en avant. Ce caractère est facile à saisir pour un œil exercé. 
Les écussons sont tous les deux jaunes, ou avec une ligne jaune. 

L'O. parvulus a bien les couleurs des O. Dantici et crenatus, mais il 
s'en écarte par la forme de son métathorax et de son abdomen ; la 
bande jaune du deuxième segment s’élargit assez sur les côtés pour 
former une grande tache qui a une tendance à se séparer de la bordure. 

Dans le 4 le chaperon est longuement bidenté, et le crochet des an- 
tennes est roux, presque imperceptible. 


Les couleurs sont si variables qu'il ne faut s’en tenir pour la déter- 
mination de l’espèce qu’à l'appréciation des formes. Le premier article 
des antennes, par exemple, a souvent en dessus une ligne noire. 

Voyez les O. dubius, Blanchardianus, biguttatus, et ovalis. 

Var. 1. Ornements jaunes très peu développés. Segments de l’ab- 


domen régulièrement bordés de jaune ; le deuxième avec deux 
points jaunes libres. 


Var. 2. Ces points très petits. Ecusson, métathorax et flancs, noirs. 


Page 193. — O. Dogius. Aussi très variable pour les couleurs : 
différant du parvulus par son premier segment abdominal plus tron- 
qué en avant, moins cupuliforme. Bord du postécusson droit; ses 
angles extrèmes offrant seulement une très petite saillie aiguë. 


(1) Selon l’auteur, le postécusson serait inerme. 


238 ODYNERUS. 


Bords de la concavité du métathorax un peu tranchants ; bord tran- 

chant latéral du métathorax dentelé vers l'angle latéral de la conca- 

vité. Bord du deuxième segment abdominal un peu canaliculé, sur- 
tout chez le 4. Corselet plus rugueux. 

&, Postécusson offrant deux mamelons séparés par un sillon; cha- 
peron brièvement bidenté ; crochet des antennes assez grand, presque 
aussi long que les deux articles précédents, noir. 

9, d. Couleurs très variables, mais en général l’écusson noir, ou noir- 
avec deux taches jaunes. 

Voyez les O. Blanchardianus, lativeniris et crenatus. 


Page 194. — ©. Linpenn. Changez le nom en : 
O. SIMPLEX, 
Et ajoutez aux synonymes : 


Fabr. Vespa simplex. Ent., Syst. IL. 267, 52.— Syst. Piez. 263, 51. 
Vespa 4-fusciata, Syst. Piez., 262, 47. 
Spinol. Odynerus trifasciatus, Ins., Lis. 11, 184. 9. 
Herr.-Schæff. Odynerus 4-fasciatus. ! Faun., Germ., fasc., 173, p. 19, 
tab. 20, © (1). 

Per un malheureux hasard quelques individus de l'O. Rossi se 
trouvaient mêlés à l'O. Lindenii, dans la collection de St-Fargeau, et 
je suis tombé sur un de ces intrus que j’ai pris comme étalon de l'espèce. 
De ce mélange il résulte que ma description ne convient bien ni à 
l’une ni à l’autre ; on distingue ces deux espèces très voisines par ce 
qui suit : 

* O. SIMPLEX. 

Chaperon plus long que large, avec une ligne arquée, jaune au som- 
met; antennes noires ; une fissure de chaque côté du postécusson ; 
bordure du deuxième segment de l'abdomen régulière. 

FEM. Chaperon pyriforme, plus long que large, assez plat et ponctué 
vers le bas, terminé par deux petites dents. Prothorax finement re- 
bordé, sans angles spiniformes. Postécusson tronqué, offrant un tran- 
chant crénelé. Concavité du métathorax assez plate, bordée par un cordon 
distinct et formant de chaque côté un angle spiniforme très saillant ; de 
chaque côté est en outre au sommet des bords de la concavité, à droite 
et à gauche du postécusson, une fissure profonde qui sépare le sommet 
du bord en une dent ou épine dirigée verticalement. Premier segment de 
l'abdomen plas large que long. Tête, corselet et premier segment de 
l'abdomen finement chagriné ; le reste plus lisse. 


(1) La var. indiquée page 20 est peut-être une autre espèce. 


ODYNERUS. 239 


Maie. Chaperon pyriforme, insensiblement échancré. 


Couleurs: comme dans la description, p. 194 de la Monogr. Mais : 
@. Chaperon noir avec à son sommet une ligne jaune arquée. Antennes 
noires. Bordures de l’abdomen en général assez étroites ; la première : 
la plus large, faiblement triéchancrée, ou étroite et régulière. 


d'. Chaperon, mandibules et devant du scape, jaunes. 
Var. Postécusson noir ; c’est alors la V. 4-fasciata. Fabr. ? 
Var. de Suède. Chaperon noir. 

Habite: La France; l'Allemagne. 


Rapp. et diff. S’écartant également de toutes les espèces de ce groupe 
par ses deux fissures métathoraciques, si ce n’est de l'O. nigripes, qui 
ne paraît guère en différer que par les couleurs, et de l'O. crenatus avec 
lequel on ne saurait le confondre. 

Voyez plus bas l'O. Rossii. 


Page 195. — O. TesrAceus (1). Changez ce nom en: 
O. CHLOROTICUS, Spin. 
Et placez en synonyme : 


Spinol. Odynerus chloroticus. Ann., Soc. Ent. Fr., {re sér., VII, 
p. 500. 


Var. Tête et corselet orangés ; ou même tout l’insecte orangé ; ailes 
lavées de ferrugineux. Vertex noir ; deux taches noires au métathorax 
( Arabie ). 

De chaque côté du postécusson est une forte fissure qui sépare les 
bords supérieurs de la concavité du métathorax. 


Page 196. — O. FLoricorA. ( PI. XVIII, fig. 3, de la Monosr.) Les 
angles du prothorax forment deux saillies subépineuses ; le corselet 
et l’abdomen sont assez fortement ponctués ou plutôt finement ru- 
gueux. Le bord du premier segment de l'abdomen est un peu épaissi, 
comme bordé par un petit cordon. 

C’est surtout dans la forme du métathorax qu’on doit chercher le 
caractère de cette espèce, et dans sa ligne tranchante semi-circulaire 
dont les deux bouts vont gagner les ailes postérieures. 

Cet Odynère paraît habiter la France , non l'Algérie seulement, 
comme je l'ai indiqué. 

Var. Ecusson avec une bande jaune interrompue ; taches du deuxième 
segment grandes, irrégulières, figurant presque une bande irrégulière- 
ment interrompue. Chaperon jaune avec une tache noire tricuspide au 
milieu. 


(4) Dans la citation, au lieu de pl, X, lisez : pl, IX. 


240 ODYNERUS. 


Page 1496.— 0. Tripuncrarus. Il a encore au métathorax une con- 
cavité distincte bordée par des bords assez vifs, quoique le tranchant 
latéral ne soit plus très distinct ; de chaque côté une épine au-dessus 
de laguelle se voient une ou deux crénelures. Le postécusson est tran- 
chant, fortement crénelé ; partagé par un sillon ; ses deux extrémités 
latérales sont moins élevées et séparées du corps du postécusson par 
deux gouttières. 


Le & a le chaperon longuement bidenté. 


Var. Base du deuxième segment de l'abdomen et presque tout le 
métathorax, noirs; crochet des antennes, roux. 


Facile à confondre avec les ©. filipalpis et canaliculatus. 
Il habite aussi l'Egypte. 


Page 197. — O. Frripazpis. Cette espèce paraît au premier coup 
d'œil n’être qu'une var. de l'O. tripunctatus; mais elle en est bien 
éloignée. 

8. Le chaperon est plus étroit au bout, partagé par un sillon et ter- 
miné par deux petites saillies. Les angles du prothorax sont moins 
saillants. Le postécusson est élevé, arrondi en bourrelet, mais point 
tranchant ni crénelé. Le métathorax n'offre pas de bords tranchants 
autour de sa concavité, mais seulement le tranchant semicireulaire 
latéral. De chaque côté est une petite dent. La ponctuation du corselet 
est moins rugueuse. 


Voyez encore l'O. canaliculatus et l'O. dimidiatus. 


Page 201. — O0. NiGRocINcTus. Cette espèce n’a point les angles du 
métathorax émoussés, mais au contraire constitués exactement 
comme chez l'O. tasmaniensis. On pourrait même la prendre pour 
une variété de ce dernier s’il n’offrait le bord du postécusson cré- 
nelé, ou plutôt denticulé, tandis que chez l'O. tasmaniensis ce bord 
est seulement tranchant et bilobé. 


Page 202. — N° 104. Dans la diagnose, au lieu de troisième segment, 
lizez : deuxième segment. 


Page 205. — O. TamaArinus. Le postécusson est faiblement crénelé. 


Page 205. — O. SupALaris. Cette espèce présente, outre la forme 
du chaperon et l'insertion des ailes, deux caractères des plus frap- 
pants: ce sont, d’abord, une petite pièce cylindrique allongée, dirigée 
en arrière qui se trouve annexée à l’écaille : ensuite un sillon ou 


AVIS IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insecles décrit 
dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à. 
l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous ayons. 
irouvé , comme M. Spinola, cette manière de mesurer les 
| insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre 4 ir 
ie longueur totale, parce qu’elle élude les chances d’er 
qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. 

Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point. 
d'exclamation , ont été décrites sur : les LR cn jai 
les auteurs mêmes. “ 


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1854. 


ODYNERUS. 241 


fissure qui sépare le postécusson des parties supérieures du méta- 

thorax; ces dernières étant très arrondies, il n’en résulte pas une 

épine comme chez l'O. nigripes par exemple. L'écusson est aussi 

séparé du postécusson par un profond sillon. 

L'O. subalaris, participe à tous ces caractères, mais il a au métathorax 
des bords plus tranchants et son abdomen est sans tubercule. 

Chez les individus frais on voit en arrière des ocelles deux touffes de 
poils qui figurent comme deux cornes. 


Page 206. — IVe DIVISION. Cette division ne peut être conservée ; 
elle doit être démembrée et transportée dans la IIte. 
Elle n'est point définie. 


Page 206. — O. Bispinosus. On le confondrait facilement avec les 
O. minutus et voisins (Chevrieranus, Dufourianus, Jurinei). Mais son 
métathorax a une forme très différente; il est presque conforme 
à celui de l'O. floricola, en ce sens qu’il offre aussi le tranchant 

_ latéral qui gagne l'aile postérieure; mais son milieu est occupé par 
une gouttière verticale bien limitée. Le postécusson est tridenté, 
sa dent médiane étant très petite. Ces caractères l’écartent entiè- 
rement des quatre espèces citées. 


Page 207. — O. Mmnurus. Les petits Odynères de nos contrées 
s'étant beaucoup accrus en espèces, il a été nécessaire de les décrire 
à nouveau. Voyez donc plus bas la description de l’O. minutus (1). 
— Rayez des synonymes : 
Fabr. Vespa bifasciata. 


Page 207. — O. Rossir. Placez en synonyme : 
Sauss. O. Lindenii. Monogr. Guêpes solit., p. 19%. 


Chaperon plus large que long, avec au bas deux points jaunes ; post- 
écusson sans tranchant; métathorax concave, ses bords tranchants ; 
bordure du deuxième segment de l'abdomen régulière. 

Pour la description, voyez celle de la ® de l'O. Lindenii, p. 194 de 
la Monographie (2). 


(1) Consuitez la table. 

(1) On reconnaît en général ces deux espèces à vue, à leur écusson noir, le 
postécusson étant jaune ; aux bordures régulières et étroites de l'abdomen, la pre- 
mière étant trilobée, ou étroite et régulière. 

(2) Au lieu de O. fastidiosusculus, mettez O. fulvipes, et au lieu de « angles 
du prothorax épineux » lisez : subépineux. 

16 


242 ODYNERUS. 


®. Chaperon un peu voüté, plus large que long, terminé par deux 
dents mousses indistinctes, assez finement ponctué. Prothorax offrant 
de chaque côté une saillie aiguë. Postécusson assez plat, sans tronca- 
ture ni tranchant , sans crénelures. Métathorax sensiblement plus con- 
cave que chez l'O. Lindenii ; ses bords bien plus tranchants, sans aucun 
angle spiniforme (1), et assez saillants au sommet, mais n’étant séparés 
du postécusson par aucune fissure. Premier segment de l’abdomen 
aussi large que long; le reste plus allongé et plus cylindrique que chez 
VO. Lindenii. Sculpture comme chez l'O. Lindenii, mais l’abdomen 
plus chagriné. 

Couleurs. Comme dans la description de la p. 194, mais: 

£. Chaperon noir avec deux points jaunes vers le bas ; sous le scape 
une ligne jaune. Bordure du deuxième segment de l'abdomen un peu 
plus large que chez l'O. simplex. (Celle du quatrième raccourcie sur 
les côtés.) 


Var. $. Chaperon surmonté d’un arc jaune; deux petites lignes 
jaunes au bord inférieur de la concavité du métathorax. Seulement trois 
bandes jaunes à l'abdomen. 


&. Chaperon plus fortement bidenté que dans l'O. simplex, jaune 
ainsi que le devant des mandibules et du scape des antennes ; crochet 
des antennes, noir. 

Rapp. et diff. Ce n’est guère qu'avec l'O. simplex qu’on pourrait le 
confondre (voyez le tableau de la répartition des espèces). Elle est 
surtout caractérisée par ces particularités : angles du prothorax épi- 
neux ; pas de fissures ni d’épines au métathorax ; abdomen grêle et 
cylindrique, ponctué ; deux petites lignes jaunes au bas du chaperon 
de la femelle. 


Habite : L'Europe moyenne et méridionale. La Grèce. (Musée de 
Paris.) 


Page 208. — O. Hisrrio. Doit aller avec l’O. tisiphone, etc., quoi- 
que ses formes soient plus allongées. 

Le postécusson n’est pas crénelé, mais le métathorax est concave, 
ses bords sont tranchants et font saillie vers le haut où ils forment une 
épine insensible. El n'existe pas d’angles spiniformes. L’abdomen est 
ponctué; son deuxième segment est faiblement rétréci à la base. 


Page 208.—Au lieu de Ve DIVISION, mettez : Div. ANTODYNERUS. 
En suivant la série des coupes telle qu’elle est établie dans la Mono- 


graphie, on arrive par transition au sous-genre EPIPONA ( Oplopus ) 


(A) Ne prenez pas pour tel l’épine d’emboîtement de l'articulation de l'abdomen. 


ODYNERUS. 9243 


d’une manière si évidente et si naturelle qu’il ne reste pour sauter aux 
insectes de ce sous-genre qu’à faire un bien petit pas, même si petit 
que toute tentative pour ériger ce dernier en genre nous semble ren- 
trer dans le domaine de l'arbitraire le plus absolu. 


Page 209. — O. Puncrum. Rayez le synonyme qui n'appartient 


évidemment pas à cette espèce, mais probablement à quelque 
Icarie. 


Cette espèce a assez les couleurs et presque les formes du Polistes 
stigma ; il faut se tenir en garde contre la confusion qui pourrait en 
résulter. 

{ Le postécusson est rebordé le long de son bord postérieur. }) 

Habite : Le Bengale, les Philippines. 


Page 210. — Opvn. BELLATULUS. Var. $. Couleur foncière d’un 
brun rougeâtre ; ailes enfumées, la radiale brune. Antennes obs- 
cures en dessus. Bord postérieur du premier segment de l'abdomen, 
roux. Bout de l’abdomen ferrugineux. 

Gambie. ( Collection de M. Smith.) 
Long. 10 mill. ; env. 22 mill. 


Autre var. Moitié externe des antennes noire en dessus: couleur 
foncière de l’insecte d’un brun noirâtre ; bord postérieur du premier 
segment de l'abdomen, jaune au milieu. Tache noire du deuxième très 
grande ; bord de ce segment seul et deux taches latérales, jaunes. Seg- 
ments 4-6 roux, le quatrième jaunâtre. Cet Odynère trouverait mieux 
sa place à côté de l'O. crenatus. 


Page 211, — O. BiviTrarTus. Lep.-St-Farg. À confondu sous ce nom 
plusieurs espèces très voisines et très difficiles à distinguer (1). L’es- 
pèce ainsi fabriquée est censée venir des environs de Paris, du midi 
de la France et d'Algérie. Mais il est probable que chacune de ces 
contrées nourrit son espèce propre. Ceci est d'autant plus admissible 
que des insectes d’une taille aussi minime sont plutôt confinés dans 
des régions limitées que les espèces de grande taille. 


Quoique dans la collection de Lepel.-de:St-Farg. il existe encore (2) 


(4) La description de l'O. bivittatus est évidemment hybride, car il dit d’une 
part : « bord antérieur du chaperon coupé presque droit,» c’est-à-dire O. exilis ; 
de l’autre : « postécusson élevé, crénelé, » c’est-à-dire O. nugdunensis. 

(2) Il est bien regrettable qu’on ait laissé perdre en grande partie cette collec- 
tion typique, Plusieurs espèces de St-Fargeau m'ont fait défaut dans mes recher- 


ches, et il ne reste de l'O. bivittatus que deux femelles ; aucun mâle n’a été res- 
pecté par l’Anthrene. 


9244 ODYNERUS. . 


deux espèces confondues sous le nom d'O. bivittatus, je n'ai pas cru 
devoir faire survivre le nom, vu que sa description, composée simulta- 
nément sur plusieurs espèces, ne convient à aucune d’entre elles; et 
que par conséquent l’O. bivitiatus est une espèce imaginaire, — (Son 
& pourrait être celui de l'O. sinuaius qui a précisément sur le haut du 
chaperon une tache jaune. Je décris à nouveau les petites espèces qui 
font l’objet de ces difficultés. Cherchez dans la table les O. exilis, hel- 
vetius et voisins. 


Rayez des synonymes : 
Lucas, Odynerus bivitlatus, et voyez plus bas l'O. Abdel-Kader. 


Page 2192. Section B. 


Le seul insecte qui la constitue pourrait à la rigueur être relégué 
parmi les Odynères du Chili dont il a entièrement le faciès. 

O. HirsuTuLus. Changez ce nom en: ©. VesprrorRMiS, Halid., et 
placez en synonyme : 

Halid. Odynerus vespiformis.! Trans., Linn., Soc. XVII, p. 323 (var.) 


Page 213. — Section C. Faciès des Odynerus, etc. 
Cette section est assez nette pour former une division : î 
Division ANTEPIPONA. 


Formes des Odynères du sous-genre EprponA ( Oplopus). Métathorax 
convexe, ayant son milieu concave, mais lu coucavité sans aucun bord 
tranchant; portant un tranchant la téral en forme de ligne arquée qui va 
aboutir sous l'aile postérieure. Abdomen ovale déprimé, rétréci en avant 
aussi bien qu'en arrière; le premier segment cupuliforme. Mandibules des 
mâles sans talon (1). 


Page 215. —O. SiLAos. Changez ce nom en : SILAENSIS. 


Page 214. — O. Posricus. Ce nom ayant été employé avant moi par 
Herr.-Schæff, je me vois dans la nécessité de lui substituer celui de 


O. HOTTENTOTUS. 


FEem. Noir ; chaperon large au sommet, assez largement tronqué au 
bout. Métathorax assez plat et oblique. Bord du premier segment de 
l'abdomen un peu épaissi; celui du deuxième fortement canaliculé et 
retroussé ( bien plus que chez le mâle). Mandibules, labre, dessous des 


(4) Quand on ne connaît pas les mâles, il est impossible de dire si les espèces 
appartiennent à cette division ou aux Epipona (Oplopus). 


ODYNERUS. 245 


antennes, écailles, genoux, tibias et tarses, roux ; milieu du bord du 
prothorax blanc ainsi qu'un liseré le long des segments 1-4 de labdo- 
men ; la bordure du deuxième segment assez large ; les deux dernières 
incomplètes ; sous l’aile un point blanc; deux sur l’écusson et deux sur 
le postécusson. 

Rapp. et diff. Cette espèce a l'abdomen plus allongé que celui de 
l'O. silaensis ; elle n’a pas le postécusson bidenté; le bord relevé du 
deuxième segment sert à la distinguer en outre de plusieurs autres 
espèces, en particulier des ©. solstitialis et equinoxialis. 


Page 215. — O. Ovazis. Je ne trouve aucune différence entre cette 
espèce et l'O. parvulus, Lepel. Ce dernier serait-il répandu jusque 
dans les Indes ? 

Un individu provenant de Tranquebar a une couleur foncière noire- 
olivâtre, et on remarque au milieu du postécusson une troisième petite 
saillie. Serait-ce encore une espèce différente ? 


Page 216. — O. LurEeozus. Placez en synonymes : 
? Fabr. Vespa labiata. Ent., Syst., Suppl. 260, 18. — Syst. Piez., 
257, 18; 


2. Espèces nouvelles du sous-genre ODYNERUS, 


Division PARODYNERUS. 
(Ire Division de la Monographie, page 155.) 


1. ESPÈCES AUSTRALIENNES. 


118. O. NEGLECTUS, n. sp. 


Abdomine petiolato, nigro, flayo marginato; capite inflato, flavo rufo et nigro variegato, 
thorace rufo; scutello flavescente. 


Long. 16 mill. ; env. 18 mill. 


Feu. Tête grosse, renflée. Chaperon large en haut, étroit et tronqué 
en bas, un peu bituberculé. Corselet en carré long ; métathorax 
arrondi. Abdomen brièvement pédicellé ; le premier segment à moitié 
aussi large que le deuxième, sa base filiforme, le reste campanulé , un 
peu déprimé près de sa base, renflé au bout, et insensiblement bi- 
tuberculé sur les côtés (1). Le deuxième segment ovale, sans tubercule 


(1) L’abdomen de cette espèce est plus pédicellé que celui de l'O. bizonatus, 
moins que celui de l'O. intermedius. Ge pétiole ressemblerait à celui de la Pa- 
chymences brunnea, très raccourci. 


246 ODYNERUS. 


au-dessous. Tête et corselet ponctués, roux ; mandibules, chaperon, le 
tour des yeux tout entier, d'un jaune brûlé ; front noir avec au milieu 
une tache verticale jaune ou orangée. Antennes rousses, le flagellum 
noir en dessus. Mésothorax noirâtre sur ses bords , ainsi que le milieu 
du métathorax ; écusson passant au jaunâtre. Abdomen finement ponc- 
tué, brun-noir ; base du premier segment roux; son bord ainsi que 
celui du deuxième finement liseré de jaune ; les autres segments 
bordés de roux. Pattes rousses, les premières passant au jaune. Ailes 
enfumées surtout le long de la côte ; deuxième cubitale subtriangulaire, 


Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.) 


2. ESPÈCES AMÉRICAINES. 


119. O. SYMMORPHUS, n. sp. 


Niger, punctulatus ; abdomine pediculato, primo segmento bidentato, secundo tertioque mar- 
gine recurvo; his tribus flavo limbatis; prothoracis medio flavo; alis cœruleis. 


Long. 16 mill. ; env. 54 mill. 


Cet Odynère a presque exactement les formes de ceux qui constituent 
le sous-genre Protodynerus, en particulier de l’O. crassicornis, mais on 
ne doit pas le placer dans cette section, d’abord parce qu'il n'offre pas 
de suture sur le premier segment de‘l’abdomen ; ensuite parce que les 
antennes du mâle sont terminées par un crochet, et que par conséquent 
il appartient très naturellement au sous-genre Odynerus. Il a aussi les 
formes d’une Montezumia, mais ses palpes ont quatre et six articles, 
non trois et cinq, c’est donc bien un Odynère. 


FEm. Chaperon presque circulaire, arrondi au bout, armé de deux 
dents insensibles. Corselet carré, déprimé, moins long et plus large que 
chez l'O. crassicornis; métathorax parfaitement arrondi. Premier seg- 
ment abdominal comme dans l’espèce citée, subpétiolé, puis campa- 
nulé ; fortement bidenté sur les côtés. Le reste des formes comme dans 
l'espèce citée. Corselet et premier segment de l'abdomen couverts de 
petites ponctuations distantes; celles de la tête denses : ces parties 
. portant un duvet ferrugineux. Insecte noir, luisant : palpes, dessous des 
antennes et écailles, ferrugineux. Un peu de jaune au milieu du bord 
du prothorax. Le premier segment est orné d’une bordure jaune élargie 
au milieu; les deux suivants sont seulement liserés de cette couleur et 
ont leur bord retroussé. Pattes noires; genoux, tibias et tarses, jaunes. 
Ailes violettes. 


MALE. Chaperon jaune. " 


Rapp. et diff. Cette remarquable espèce se distingue par ses formes 
et surtout par le bord des deuxième et troisième segments qui sont 


ODYNERUS. 247 


refroussés, par son premier segment bidenté, etc. Elle a assez le faciès 
des Odyn. 4-sectus, quadridens, etc., dont il faut bien la distinguer. 


Habite : La Floride. (Musée de Londres.) 


120. O. FiGULUS , n. sp. 
Niger, signaluris flavis; segmentis 1,2 flavo limbatis; primo antice rugosissimo. 
®. Long. 8 472 mill. ; env. 7 172 mill. 


FEmM. Grandeur et formes de l'O. sinuatus. Tête renflée ; antennes 
insérées plus bas que le milieu de la tête. Chaperon pyriforme, à peine 
échancré ; prothorax anguleux ; métathorax presque plat, prolongé un 
peu en arrière du postécusson, ses angles médiocrement tranchants, 
arrondis au sommet. Abdomen allongé, sessile ; le premier segment 
aussi long que large, carré en dessus ; le deuxième un peu renflé. Tête 
et corselet finement ponctués: angles du métathorax très rugueux ; 
abdomen lisse ; le premier segment lisse en devant, fortement ponctué 
et rugueux en dessus, le long de son bord antérieur, la ponctuation 
diminuant de force vers le bord postérieur. Insecte noir ; un point au 
haut des mandibules, un entre les antennes, deux en arrière des yeux 
et le devant du premier articie des antennes, jaunes ; une ligne un peu 
interrompue au milieu le long du bord antérieur du corselet, un point 
sous l'aile, deux sur chaque écaille, un autre entre l’écaille et l’angle 
antérieur de l’écusson , postécusson, et une ligne sur les tranchants du 
métathorax depuis le milieu de sa hauteur jusqu’à l'articulation de 
l'abdomen, ainsi que le bord des deux premiers segments, jaunes. 
Pattes noires ; les quatre cuisses antérieures tachées de jaune au bout; 
tous les tibias avec une ligne jaune. Ailes enfumées, bordées de brun. 

Rapp. et diff. Pour le faciès il'ressemble beaucoup aux ©. bisutu- 
ralis et voisins, ainsi qu'aux petites espèces du Chili. 

Habite : La Guadeloupe. ( Collection de M. le marquis Spinola.) 


3. ESPÈCES DE L'ANCIEN CONTINENT. 


121. O. REGULUS, n. sp. 


Ld 


(PI, XI, fig. 5). 
+ 
Minimus; mger, flavo multipictus; metathoracis angulis flavis, supra bituberculatis, infra 
ionge bispinosis ; segmenti secundi punctis duobus flavis. 


Long. 5 1/2 mill. ; env. 10 mill. 


MALE, Très petit. Tête circulaire, concave postérieurement. Cha- 


218 ODYNERUS. 


peron circulaire, terminé par deux petites dents spiniformes distantes. 
Thorax cylindrique. Le prothorax très large, son bord un peu concave, 
Ecailles très grandes, appendiculées. Ecusson en forme de carré saillant,; 
postécusson offrant une crête transversale; métathorax concave, ses 
bords tranchants, présentant de chaque côté vers le haut et près du 
postécusson un petit tubercule , et vers le bas près de l'insertion du 
pétiole une très longue épine styliforme. Abdomen subpédicellé ; le 
premier segment cupuliforme, son bord terminé par un faible bour- 
relet. Le deuxième bien plus large, en cloche ; son bord séparé du reste 
du segment par une ligne de gros points enfoncés, qui s'étendent même 
en dessous. Le deuxième segment offrant aussi près de son bord de 
fortes ponctuations. Tout l’insecte fortement chagriné ; l'abdomen pres- 
que plus fortement que le thorax. Crochet des antennes très long et 
arqué ; celles-ci insérées au-dessous du milieu de la tête. 

Insecte noir ; mandibules noires avec le boutroux. Chaperon (<) jaune. 

Antennes noires avec le premier et les deux ou trois derniers articles 
jaunes ; le premier ayant une petite ligne brune en dessus. Dessus du 
prothorax sauf ses angles postérieurs, une tache sous l'aile, écaille et 
son appendice; bord postérieur de l’écusson, tranche du postécusson, 
et angles du métathorax , jaunes. Premier segment de l’abdomen brun, 
sa face supérieure jaune, échancrée de brun au milieu. Tous les autres 
segments bordés de jaune, le deuxième orné de chaque côté d'un petit 
point jaune; et brun en dessous. Pattes jaunes. hanches et base des 
cuisses noirâtres. Ailes un peu enfumées. 


FEm. Chaperon plus large que long, en cœur renversé ; échancré au 
milieu. Tête plus haute que large. Corselet plus allongé que chez le 
mâle , ses angles formant deux petites saïllies. Abdomen aussi plus 
allongé. Mandibules rousses ; chaperon noir avec sa moitié supérieure 
jaune. Antennes noires ; le premier article orangé; obscur en dessus. 
Taches du deuxième segment grandes; hanches et base des cuisses 
noires. 


Rapp. et diff. Ce remarquable insecte ressemble un peu à l'O. par- 
vulus pour le port ; mais il est bien plus petit. Il est du reste parfaite- 
ment caractérisé par les épines extraordinaires qu'il porte, non pas au 
milieu, mais au bas du métathorax ; je n’ai vu chez aucune autre espèce 
des épines d’une longueur même approchante. 


Habite : L'Algérie. Rapporté par M. Lucas. (Musée de Paris.) 


122. O. VULNERATUS, n. Sp. 


Niger, rufo ornatus; prothorace, squama, postscutello apdominisque segmentorum 1,2 late- 
ribus, rufis, horum marginibus flavis; alis infuscatis. 


Long. 8 1/2 mill. ; env. 16 mill. 


ODYNERUS. 249 


FEM. Palpes labiaux gros. Chaperon long, pyriforme, échancré ; 
prothorax sans angles saillants ; postécusson composé de deux tuber- 
cules saillants, métathorax arrondi; premier segment de l’abdomen 
pyriforme ; bord postérieur du deuxième, fortement ponctué et un peu 
enfoncé. Tout l’insecte fortement ponctué, noir. Mandibules, un point 
en arrière des yeux et chaperon roux, ce dernier avec une ligne noire. 
Antennes rousses, flagellum noir en dessus. Prothorax roux ; un peu 
de noir à ses angles postérieurs ; écaille, postécusson, côtés des deux 
premiers segments de l’abdomen et presque tout le dessous du deuxième, 
roux ; ces deux segments bordés de jaune, les autres à peine bordés de 
roux. Pattes rousses. Ailes brunes avec quelques reflets violets. 


MALE. Chaperon jaunâtre. 


Habite: L'Espagne ou le Cap de Bonne-Espérance. (Collection de 
M. le marquis Spinola.) 


123. O. TROGLODYTES, n. Sp. 


Niger, flavo ornatus; maculis in metathorace duabus flavis, duabusque in abdominis secundo 
segmento; segmentis 3-d medio flayvo marginatis. 


Long, 9 mill. ; env. 18 mill. 


MALE. Chaperon très faiblement bidenté ; métathorax oblique, 
convexe. Premier segment de l'abdomen pétiolé, campanulé, renflé en 
dessus, ayant presque la forme de celui des Odynères du Chili; son bord 
postérieur égal à moins de la moitié de la largeur du deuxième, lequel 
forme aussi une petite bosse en dessus. Tout l’insecte ponctué, mais 
non rugueux. Corps noir; mandibules, chaperon, une tache entre les 
antennes, sinus des yeux, une ligne en arrière de leur sommet, jaunes ; 
antennes jaunes, noires en dessus depuis le milieu du premier article. 
Bord antérieur du prothorax, une tache sous l'aile, écusson, écaille et 
deux taches rondes sur le métathorax, jaunes. Segments premier et 
deuxième ornés d’une bordure jaune ; le deuxième portant en outre 
deux taches jaunes à sa base ; tousles autres offrant une ligne jaune au 
milieu seulement de leur bord ; anus noir; pattes noires et jaunes ; 
tibias postérieurs noirs en dessous, jaunes en dessus. Ailes brunâtres. 

Habite : Le Sénégal. (Collection de M. le marquis Spinola.) 


124. O. MINIATUS, n. sp. 


(PI. XI, fig. 6). 


Parvulus, niger, signaluris flavis ; primo segmento rufo, flavo viltato ; secundo flavo margi- 
vato et bipunctalo. 
? Long. 6 1/2 mill, ; env. 12 4/2 mill. 


250 ODYNERUS. 


FEM. Chaperon pyriforme, tronqué droit au bas, offrant deux ca- 
rènes longitudinales, entre lesquelles est un espace ponctué. Ocelles 
logées dans des fossettes. Métathorax convexe, présentant de chaque 
côté une carène dirigée latéralement. Tête et corselet ponctués. Abdo- 
men subpédicellé, le premier segment allongé, en entonnoir, bombé 
en dessus ; à moitié aussi large que le deuxième ; ce dernier en cloche, 
renflé en tubercule en dessus. Insecte noir. Mandibule, une tache entre 
les antennes, devant de leur premier article, dessous du flagellum, 
bord postérieur des orbites et sinus des yeux, jaunes ; chaperon jaune 
avec une tache noire ovoide au milieu. Deux taches sur le prothorax 
ou son bord entier, jaunes; un point jaune sous chaque aile; écailles 
jaunes avec un point roux ; quatre points sur les angles des écussons. 
Premier segment de l'abdomen roux, bordé d'un cordon jaune; le 
deuxième noir, bordé de jaune et orné de chaque côté d’un petit point 
jaune ; bout de l'abdomen brun. Pattes rousses, hanches et tarses. 
jaunes. Ailes hyalines. 


Habite : Les Indes orientales. ( Collection de M. Smith.) 


Division HYPODYNERUS. 
( Ile Division de la Monographie, p. 161.) 


Section 2e { page 165.) Groupe 4. (page 160.) 


2. Angles du métathorax tranchants. 


125 O.- TARABUCENSIS, n. Sp. 


Magnus, niger ; prothoracis et abdominis segmentorum 1-2 margine flavo; antennis nigris- 
scapo rufo ; pedibus rufis ; alis in costa rufis, apice infuscatis. 


&. Long. 16 mill. ; env. 43 mill. 


- MALE. Grandeur, formes, et couleurs de l'O. humeralis { Chilensis }, 
mais en différant par plusieurs caractères. 


Insecte noir. Chaperon terminé par deux dents spiniformes écar- 
tées, laissant entre elles un bord droit. Antennes grandes, articu- 
lées, le premier article gros, surtout au bout; le treizième article for- 
mant un grand crochet arqué, se repliant contre les précédents, pres- 
qu'aussi long que les trois pénultièmes réunis. Corselet en carré long, 
très large en avant ; angles du métathorax très tranchants. Tête et cor- 
selet rugueusement chagrinés, couverts d'un duvet serré de longs poils 
noirs. Abdomen moins velu. Labre ef mandibules roux; chaperon 
jaune, couvert d'un duvet argenté. Premier article des antennes roux, 


ODYNERUS. 251 


le reste noir ; une très fine bordure des yeux, jaune ; prothorax orné 
d'une bordure jaune -assez étroite ; les deux premiers segments de 
l'abdomen , d’une bordure jaune-blanchâtre assez large, celle du 
deuxième biéchancrée. Ecailles noires. Pattes rousses, hanches et der- 
nier article des tarses, noirs. Ailes un peu enfumées au bout avec un 
léger reflet violet, ferrugineuses le long de la côte. 

Différences présumables dans la © : chaperon un peu échancré, 
TOUX. 


Rapp. et diff. Très voisin de l'O. humeralis, mais s’en distinguant 
par ces caractères : 


Le chaperon n'étant pas terminé par deux dents triangulaires qui 
laissent entre elles une échancrure triangulaire, mais par deux épines 
placées à ses angles, écartées et séparées par un bord droit ; flagellum 
des antennes tout entier noir ; prothorax noir bordé de jaune et non 
roux ; écailles noires et non rousses; angles du métathorax plus tran- 
chants, etc. : 

Il ressemble ensuite surtout à l'O. marginicollis, mais s’en distingue 
par ses antennes noires, etc. Il s'éloigne de plusieurs autres espèces du 
Chili par sa grande taille et ses formes identiques à celles de l'O. hume- 
ralis. 

Habite : La Bolivie, montagnes de Tarabuca, rapporté par M. D'Or- 
bigny, qui lui attribue des mœurs peu aériennes. ( Musée de Paris.) 


8. Métathorax arrondi sur ses angles. 


126. O. MOLINIUS. 


Niger, pilosus ; antennis, clypeo, mandibulis, squamis pedibusque, rufs ; abdomine fasciis 
duabus albidis ; prothoracis medii linea brevi albida. 


®. Long. 11 mill. ; env. 23 mill. 


Sy. Sauss. Odynerus Molinius. Fauna Chilena. Zool. VE, p. 562, 3. 


FEM. Chaperon allongé, plat, tronqué au bout, faiblement bidenté. 
Corselet criblé de petits points enfoncés. Sous l'abdomen est un renfle- 
ment tuberculeux indistinct, bien moins sensible que dans les O. labia- 
tus, tuberculiventris et chiliotus. Sur le milieu de la face dorsale du pre- 
mier segment est un gros point enfoncé. Insecte noir, hérissé de poils 
noirs. Mandibules, chaperon, antennes et écailles, roux. Milieu du pro- 
thorax portant un liseré arqué blanchâtre, qui, s’il était prolongé, bor- 
derait la courbe du mésothorax. Les deux premiers segments de 
l'abdomen ornés chacun d'une ligne blanchâtre marginale régulière. 
Ailes ferrugineuses le long de la côte, faiblement enfumées au bout. 


252 ODYNERUS. 


Rapp. et diff. Cette espèce est très difficile à reconnaître ; elle est 
intermédiaire pour la taille entre VO. tuberculiventris et l'O. labiatus; 
ayant assez celle de l'O. subpetiolatus et de l'O. chiliotus. Elle diffère : 

Des O. tuberculiventris, labiatus et chiliotus, par l'absence de tuber- 
cule distinct sous le deuxième segment. 

De l'O. subpetiolatus, par son thorax moins rétréci au métathorax, 
par son premier segment plus large, plus sessile, par son chaperon 
roux, etc. 

De l'O. antucensis, par son abdomen moins sessile, plus déprimé, 
ayant bien moins la forme de l’abdomen d’une Vespa, par sa taille plus 
petite ; le premier segment de l'abdomen n’a guère que les 3/5 de la 
largeur du deuxième, tandis que dans l'O. antucensis il est égal au 2/3 de 
la largeur. 

Habite : Le Chili. (Musée de Paris.) Rapporté par M. Gay. 


127. O. VESTITUS, n. Sp. 


Ater, villosus; prothoracis et abdominis segmentorum 1-2 margine flavo; antennis atris;. 
pedibus rufis. 
Long. 12 mill.; env. 25 mill, 


FEM. Taille, formes et faciès de l'O. Maypinus. Chaperon allongé, 
échancré. Métathorax parfaitement arrondi ; le deuxième segment por- 
tant près de sa base en dessous un tubercule saillant, Tout l’insecte très 
velu, noir; le bord du prothorax des deux premiers segments de l’ab- 
domen ornés d'une bordure blanc-jaunâtre; celle du prothorax, 
étroite. Pattes rousses, base des cuisses noires. Ailes ferrugineuses le 
long de la côte, brunes au bout. 

Rapp. et diff. Cette espèce s’écarte de toutes les autres de cette divi- 
sion par son abdomen sessile et son métathorax parfaitement arrondi, 
si ce n’est des O. ruficollis et Maypinus , dont elle se distingue par ses 
autennes, son chaperon, ses écailles, noirs ; les mêmes caractères la 
différencient de l'O. vespiformis. 

Habite: Le Pérou. (Province de Cusco. ) Rapporté par M. Gay. 
(Musée de Paris.) 


Division. EPSILON. 
(Ife et IVe. Div. de la Monographie, p. 169.) 


[re SECTION. Antennes des mâles, simples, n'étant pas terminées par 
un crochet. Thorax court, cubique (1). 


(1) Type O. nasidens. Voyez plus haut page 229. 


ODYNERUS. 253 
Groupe de l'ODYNERUS NASIDENS. 


128. O. SIMPLICICORNIS, n. SP. 


©. nasidenti simillimus a minor ; metathoracis fissuris nullis. 


Mare. Formes et couleurs, les mêmes que celles de l'O. nasidens. 
Entièrement semblable à ce dernier, mais de taille plus petite. Cha- 
peron polygonal, son bord inférieur droit. Corselet pointillé et soyeux, 
mais moins que celui de l'O. nasidens, un peu plus long que large. Mé- 
tathorax ayant ses angles plus saillants, de chaque côté il offre un fort 
angle spiniforme, mais ses bords supérieurs ne forment pas de crête 
saillante séparée du postécusson par une fissure comme dans l'O. nasi- 
dens. Abdomen plus déprimé ; bien moins velu, le deuxième segment 
offrant son bord un peu enfoncé, ponctué. Le thorax est noir avec le 
postécusson jaune, ainsi qu'une ligne le long du tranchant du méta- 
thorax. Les antennes sont ferrugineuses en dessous. Les mandibules 
sont tachées de jaune avec le bout roux. 

Cette espèce diffère de l'O. brevithorax par son chaperon sans échan- 
crure, etc. 


Habite : L'île de Cuba. ( Musée de Paris.) 


129. O. PERUENSIS, n. Sp. 
(PI. XII, fig. 4). 


Niger ; tibiis tarsisque ruis; abdominis segmentis omnibus flavo marginatis ; alis subferrugi- 
neis ; metathorace strialo. 


@ Long, 9 mill. ; env. 20 mill. 


FEM. Très voisin de l'O. brevithorax. Chaperon circulaire, échancré, 
terminé par deux petites dents écartées, et fortement ponctué. Corselet 
plus large au prothorax qu’au métathorax ; ce dernier moins fortement 
concave , les bords inférieurs de la concavité seuls tranchants. Tête et 
corselet densément ponctués, couverts d’un duvet grisâtre ; la concavité 
du métathorax couverte de stries arquées. Abdomen lisse, ponctué, 
surtout densément le long du bord du deuxième segment, et couvert 
d’un duvet très soyeux. Forme de l’abdomen comme chez l'O. Gayi; 
il est déprimé, le premier segment beaucoup plus large que long, aussi 
large que le deuxième. Insecte noir ; tête entièrement noire, le bout des 
mandibules seul un peu roux; corselet portant seulement deux points 
imperceptibles aux angles du postécusson et deux aux angles saillants 
du métathorax ; tous les segments de l'abdomen largement bordés de 
jaune-pâle , bordure du deuxième un peu irrégulière, baveuse, élargie 


254 FODYNERUS. 


sur les côtés. Pattes noires, cuisses et tibias roux-sombres. Ailes trans- 
parentes, ferrugineuses le long de la côte. 


MaLe. Chaperon tronqué. 


Rapp. et diff. H ressemble beaucoup à l'O. brachygasier, mais s'en 
écarte par son métathorax strié, non argenté dans sa concavité, par son 
corselet moins fortement chagriné, et plus large à son bord antérieur 
qu’au milieu ; par son métathorax moins large que le milieu du cor- 
selet, sans bord tranchant le long de la courbe supérieure de sa conca- 
vité, par l’absence de jaune au corselet, etc. Il a, comme l’O. Gayi, le 
métathorax strié, mais il en diffère à trop d’égards pour qu'on puisse 
confondre ces deux espèces. 

Cette espèce vient se placer à la fin de la Ire section ; son Consele est 
un peu plus long que large. 


Habite : Le Pérou. ( Musée de Paris.) 


Île SECTION. Antennes des mâles terminées par un crochet. Corselet 
en carré long ; son premier segment tronqué, depui ter 73 le méta- 
thorax. 


{ Cette section comprend les espèces 64 à 122 de la Monographie.) 


1. ESPÈCES AMÉRICAINES. 
A. Groupe de l'O. MEGAERA (1). 


130. O. PRÆCOX, n. sp. 
(PI. XI, fig. 9.) 


Niger; prothoracis margine postice, posiscutello, metathoracis angulis, abdominisque seg- 
mentorum 1-2 marginibus, flavis ; alis fusçescentibus. 


& Long. 40 mill. ; env. 20 mill. 


(1) C'est-à-dire ayant pour type les formes trapues de cette espèce, 


FEm. Taille et formes de l'O. Tisiphone. Chaperon ovale, terminé 
par deux petites dents ; métathorax concave, lisse, finement strié ; ses 
bords mousses offrent de chaque côté un angle mousse. Abdomen très 
conique, le premier segment aussi large que le deuxième. Tête et cor- 
selet densément ponctués ; abdomen satiné. 

Insecte noir; devant de la tête un peu argenté ; dents du chaperon 
rousses ; une tache au haut des mandibules, et une ligne entre les an- 
tennes, jaunes ; dessous du premier article des antennes, roux ; bord 


ODYNERUS. 255 


antérieur du prothorax très finement liseré de jaune; bord postérieur 
du prothorax orné d’un large cordon jaune ; une tache sous l'aile ; un 
petit point à chaque angle antérieur de l’écusson, postécusson et angles 
du métathorax, jaunes, ainsi que le bord postérieur des deux premiers 
segments de l'abdomen; les autres segments liserés de brun. Pattes 
noirâtres, tibias avec une ligne jaune ; tarses un peu ferrugineux. 
Ailes transparentes, nervures et la côte brunes. 


Rapp. et diff. Très voisin des O. Megaera , et voisins; distinct par 
son prothorax bordé de jaune le long de son bord postérieur. 

Habite : L'Amérique du Sud depuis l'Uruguay jusqu'aux missions. 
(Musée de Paris.) 


131. O. LEUCOMELAS, n. Sp. 


Niger ; ahdominis segmentis albo aut sulphureo fasciatis; posiscutello prothoracisque mar- 
gine, albis aut flavis ; antennis nigris (@). 


Long. 10 1/2 mill. ; env. 21 mill. 


FEM. Formes et couleur de l'O. simplex. Chaperon pyriforme, fai- 
blement tronqué au bout. Angles du prothorax nullement épineux. 
Insecte noir : deux taches au haut du chaperon, une à la base de cha- 
que mandibule, une entre les antennes, une derrière le sommet de 
chaque œil, blanches. Antennes noires. Abdomen plus finement ponc- 
tué que le corselet, La bordure du premier segment régulière. Pattes 
noires ; tarses et genoux bruns ou roux ; blancs en dessous, tibias pos- 
térieurs avec une ligne blanche. 


Var. A. Tous les segments bordés de blanc. 
Var. B. Le blanc passant au jaune-soufre. 


Mare. Chaperon, mandibules, devant du premier article des an- 
tennes, jaunes ou blancs. s 


Habite ; L'Amérique septentrionale ; l'Etat de New-York, l'Amé- 
rique boréale, etc. ( Musée de Londres.) 


132. O. CATEPETLENSIS, n. Sp. 


Niger, signaturis flavis, segmentis 1-2 flavo aut albido marginatis; primo punctulato, se- 
cundo longiore quam latiore. 


$ Long. 7 mill. ; env. 44 mill. 


FEm. Petit; faciès de l'O. minulus ; métathorax concave au milieu. 


256 {)DYNERUS. 


Antennes insérées bas ; tête et corselet ponctués, l’abdomen l’étant plus 
finement. Bout des mandibules un peu roux; bout du chaperon, un 
point entre les antennes, deux derrière les yeux, deux taches sur le 
prothorax, écaille, un point sous l'aile et postécusson, jaunes ; les deux 
premiers segments ornés d'une bordure régulière blanchâtre ; pattes 
d’un jaune-roux, noires à la base. Ailes transparentes ; d’un brun roux 
clair le long de la côte. 


MALE. Chaperon pyriforme, un peu bidenté, jaune, ainsi que les 
mandibules et le devant du premier article des antennes ; dessous du 
flagellum ferrugineux, bandes de l'abdomen jaunes. 


Rapp. et diff. Voisin, pour la coloration, de plusieurs insectes du 
Chili, mais s’en écartant beaucoup par la forme de cloche arrondie du 
premier segment. 

Habite : Le Mexique. (Collectiou de M. le marquis Spinola.) 


133. O. PERSECUTOR, n. Sp. 


(PI. XIV, fig. 1). 


Niger, rugosus, signaturis flavis; secundi segmenti maculis duabus flavis; primo secundo 
angustiori. 


Long. 8 mill. ; aile 6 172 mill. 


Prothorax très large, ses angles subépineux ; postécusson plat, point 
saillant ; métathorax ayant ses arêtes latérales tranchantes, mais sa con- 
cavité n'étant ni bordée, ni limitée (1). Abdomen ovalo-conique; le 
premier segment en cupule, moins large que le deuxième, lequel est 
plus long que large. Tout l’insecte ponctué ; le corselet l’étant très ru- 
gueusement; l’abdomen moins profondément mais encore fortement 
ponctué ; le long du bord du deuxième segment est une ligne de ponc- 
tuation en dessus et en dessous. Insecte noir. Prothorax portant le long 
de son bord une bande jaune un peu interrompue au milieu ; sous l’aile 
une tache jaune ; écaille rousse et jaune, son appendice jaune; post- 
écusson et bord de tous les segments de l’abdomen,, jaunes; bordure 
du premier rétrécie sur les côtés et se fondant avec une tache latérale ; 
celle du deuxième régulière ; les autres étroites ; le deuxième segment 
en outre orné tant en dessus qu'en dessous, de chaque côté, d’une 
tache jaune libre. Pattes jaunes; derrière des hanches et dessous des 
fémurs noirs. Ailes transparentes, nervures brunes; une petite tache 
brune dans la radiale. 


(1) Ayant la même forme que chez l'O. floricola, Voyez la section de cet 
insecte. 


ODYNERLS. 257 


&. Mandibules, chaperon à peine échancré, triangle entre les an- 
tennes, une ligne jusqu’au fond du sinus des yeux, deux points derrière 
leur sommet et au dessous des antennes, jaunes; les deux derniers ar- 
ticles de ces dernières, seuls noirs. 


Rapp. et diff. Approchant pour la couleur de l'O. bacuensis, mais 
plus grand; son métathorax sans cavité déterminée ; son premier seg- 
ment plus en entonnoir, cupuliforme, point tronqué en avant. 


Habite : Les Etats-Unis d'Amérique. Baltimore. ( Collect. de M. le 
docteur Sichel.) 


B. Groupe de l'ODYNERUS ENYO (1). 


134. O. PENSYLVANICUS, 1. Sp. 


Niger, punctatus; prothoracis punctis duobus ; postscutello, abäsminisque segmentorum 
1-2 margine, flavis. 


Long. 8 172 mill. ; env. 16 mill. 


FEM. Formes assez grèêles de l’O. fulvipes. Chaperon pyriforme, ter- 
miné par deux très petites dents. Antennes insérées assez bas. Corselet 
densément ponctué ; prothorax finement rebordé mais non anguleux. 
Métathorax arrondi, ponctué, sans aucun tranchant, mais excavé. Ab- 
domen assez grêle, ponctué; le premier segment en dessous presque 
aussi long que large. Tout l’insecte couvert d’un duvet gris. Insecte 
noir; un point entre les antennes, une ligne sous le scape, un petit 
point dans le sinus des yeux, un autre derrière leur sommet, jaunes. 
Sur le milieu du prothorax deux taches jaunes, une autre sous l'aile ; 
écaille et postécusson jaunes. Les deux premiers segments de l'abdomen 
ornés d'une étroite bordure jaune, et le quatrième portant aussi un fin 
cordon jaune. (Le deuxième a le long de son bord une ligne d'assez 


gros points.) Pattes noires; tibias jaunes tachés de noir ; tarses jau- 
nâtres. Ailes enfumées. 


Habite : L'Amérique du Nord, la Pensylvanie. ( Musée de Paris.) 


2. INSECTES DE L'ANCIEN CONTINENT. 
Groupe de l'O. DANYICI. 
* Mélathorax et postécusson tronqués offrant des bords tranchants. 


(1) C'est-à-dire ayant les formes grêles de cette espèce. 
17 


268 ODYNERUS. 


135. O. TEcrus (1). 


Niger; antennis aurantiacis ; {horace signaturis rufis; abdomine aurantiaco, segmentorum 
1-2 basi et fascia dorsali longitudinali nigris ; alis cæœrulescentibus, costa ferruginea. 


Sy. Fabr. Vespa tecta ! Spec. Ins., f, 466. 48, etc.—Ent. Syst. IF, 
274. — Syst. Piez., 261, 40. 
Oliv. Vespa tecta. Encycl. Meth. Ins., VI, 690, 107. 


Taille et formes de l'O. Boscii, ou Tasmaäniensis. Chaperon pyriforme, 
prolongé en avant, terminé par deux petites dents. Métathorax concave, 
ses bords très tranchants, offrant de chaque côté une petite épine. Bord 
du deuxième segment de l'abdomen, cannelé, un peu retroussé. Tête 
et corselet chagrinés ; abdomen finement ponctué. Insecte noir; tête 
orangée; vertex et front noirs. Orbites, une tache sur le front, an- 
tennes, orangées. Prothorax, écaille, une tache sous l'aile, une 
bande interrompue sur le bord postérieur de l'écusson, et angles 
du métathorax, roux-orangés. Abdomen roux-orangé, avec la base des 
deux premiers segments et une large bande longitudinale qui s'étend 
sur ioute la longueur de l'abdomen, noires. Pattes rousses. Ailes rousses 
le long de la côte, enfumées avec un reflet violet dans le reste de leur 
étendue. 


Habite : L'Afrique. (Musée de Londres.) 


136. O. SIGNATUS, n. Sp. (2). 


Niger ; thorace signaturis rufis; abdomine flavo, basi rufescenti; segmentis duobus primis 
basi et medio nigris ; alis subbrunneïis, costa ferruginea. 


& Long. 11 mill. ; env. 26 mill. ; long. totale 14 mill. 


FEm. Formes de l’O. trilobus. Chaperon plus large que long, terminé 
par deux dents aiguës, écartées. Angles du prothorax faiblement épi- 
neux ; métathorax concave au milieu, ses bords ciliés mais non tran- 
chants. Premier segment de l’abdomen assez arrondi; le bord du 
deuxième relevé. Tête et corselet rugueux, veloutés ; abdomen fine- 
ment, le bord des segments grossièrement ponctués. Insecte noir : man- 
dibules, deux lignes au haut du chaperon, un point entre les antennes 
et un derrière le sommet de chaque œil, roux. Antennes rousses, noires 
en dessus de leur seconde moitié. Prothorax, écailles, une tache sous 
l'aile, deux sur l’écusson et bord postérieur du postécusson, roux. Le 


(1) Décrit sur le type de Fabricius, dans la collection &e Banks. 
(2) A partir d'ici, l’auteur a dû confier le soin de la correction des épreuves à 


M. le docteur Sichel. 


ODYNERUS. 259 


premier segment orné d'une bordure jaune ou rousse fortement élargie 
sur les côtés. Le deuxième jaune, avec sa base et sur son milieu un carré, 
noirs, c'est-à-dire son bord et ses côtés jaunes, ces derniers passant au 
roux ; le reste de l'abdomen jaune. Pattes rousses ou jaunes ; hanches 
noires tachées de roux. Ailes fortement enfumées, brunes, bordées de 
brun, ayant la côte ferrugineuse. 


Habite: L'Afrique méridionale. (Musée de Londres.) 


137. O. CARINULATUS, n. sp. 
(PL. XIV, fig. 3, 3 a). 


Punctatus, ruber; thorace nigro vario ; capite maximo; clypeo brevi, longe bidentato; post- 
scutello trituberculato ; metathorace bispinoso, carenis duabus prominentibus; alis ferrugi- 
neis, apice nigro maculatis. 


@ Long. 14 mill. ; env. 28 mill 


FEM. Tête grosse, renflée, ponctuée ; l'ocelle antérieur logé dans 
une fossette, et, en arrière de chacun des postérieurs, un point en- 
foncé ; chaperon plus large que long, échancré, bidenté ; les dents larges 
et aiguës. Corselet densément ponctué ; prothorax rebordé ; méso- 
thorax portant en dessus deux lignes saillantes figurant deux carènes 
longitudinales un peu divergentesen V; postécusson tronqué posté- 
rieurement, trituberculé, les tubercules latéraux crénelés ; métathorax 
concave, ponctué sur ses angles supérieurs, strié dans sa concavité, 
armé de chaque côté d’un angle spiniforme et portant au-dessous trois 
crénelures. Abdomen presque conique, velouté, le bord du deuxième 
segment déprimé. Insecte rouge de brique ; antennes un peu noirâtres 
sur les derniers articles ; un croissant noir sur le vertex comprenant les 
ocelles postérieurs. Corselet varié de roux et de noir ; prothorax roux 
en dessus; mésothorax roux avec une bande médiane et deux plus laté- 
rales, moins longues, noires ; ou noir avec une espèce d’M rousse, les 
carènes formant l'angle rentrant de l’'M. Des taches rousses sur les 
flancs ; écussons roux ainsi que des lignes le long des tranchants du 
métathorax. Abdomen rouge de brique, la face antérieure du premier 
segment et le dessous du deuxième seuls, noirs. Pattes rousses. Ailes 
ferrugineuses, le bout de la radiale brun. 


Rapp. et diff. Voisin pour les couleurs des ©. Guerinii, tripunctatus, 
canaliculatus, etc., mais distinct par ses couleurs, par la forme de son 
chaperon et les deux carènes du mésothorax. 


Habite : L'Afrique. (Musée de Paris, Rapporté par M. Delalande.) 


269 ODYNERUS. 
138. O. CANALICULATUS, n. Sp. 
(PI. XIV, fig. 4, L a). 


Rufus, capite, mesothorace abdominisque segmentis 3-6, nigris; alis obscuris; corpore ru- 
gosissimo; segmentis duobus primis margine reflexo; secundi margine transversim profunde, 
dorso obliquiter canaliculatis. 


Long, 8 mill. ; env. 14 mill. 


FE. Chaperon pyriforme, allongé , terminé en pointe et échancré 
au bout, très rugueux, traversé par un sillon longitudinal ; mandibules 
longues, grêles, formant un bec aigu par leur réunion. Tête rugueuse- 
ment ponctuée. Corselet très rugueux ; angles du prothorax subépineux; 
écailles très grandes, réniformes ; en dedans, à côté de leur milieu, est 
un tubercule saillant; écusson très saillant, très rugueux, partagé par un 
profond sillon longitudinal; postécusson armé de deux tubercules spini- 
formes très longs et aigus; métathorax très rugueux et concave au 
milieu. Abdomen très rugueux ; le premier segment en cloche, rebordé, 
traversé par un fort et large sillon longitudinal , et portant un autre 
sillon transversal le long de son bord postérieur ; le deuxième segment 
comme chiffonné; son bord postérieur très fortement retroussé; et 
avant la partie relevée du bord se voit un canal transversal très profond 
qui parcourt tout le bord postérieur ; du milieu de ce sillon en partent 
deux autres moins profonds, figurant un V et gagnant les angles anté- 
rieurs du segment. 

Insecte roux ; tête noire; bas du chaperon, mandibules et antennes 
rousses ; mésothorax noir; écailles et leurs tubercules annexes, roux ; 
sillon du métathorax noir, ainsi que le dessous du corselet et ses flancs 
sous les ailes ; bout de l'abdomen après le deuxième segment et le tiers 
antérieur du premier, d’un noir ferrugineux. Pattes rousses. Ailes 


brunes. 
Rapp. et diff. Très distinct par sa sculpture extraordinaire; assez 
voisin pour les couleurs des O. sessilis, filipalpis, etc. 


Habite : L'Arabie. (Musée de Paris.) 


139. O. DIMIDIATUS, Spin. 


Syn. Spinol. Odynerus dimidiatus. Ann. Soc. Ent. Fr., 1re sér., VIL, 
p. 502. 
(Longueur totale 4 lig.). 


Noir. Les trois premiers articles des antennes, le labre, une tache de 
chaque côté dans l’intérieur de l’échancrure ovalaire, dos du prothorax, 


ODYNERUS. 261 


écailles claires, une tache sur les flancs au-dessous de la naissance des 
ailes, premier et deuxième anneaux de l’abdomen, ferrugineux. Pattes 
ferrugineuses. Hanches et trochanters noirs. Ailes noires. Chaperon très 
bombé, strié longitudinalement, au moins aussi long que large; bord 
postérieur arrondi; bord antérieur trigone ; côtés latéraux obliques, 
un peu concaves en dehors ; côté médian étroit et fortement échancré. 
Espace inter-antennaire caréné. Tête, corselet, premier et second seg- 
ment de l'abdomen fortement ponctués ; points enfoncés gros, ronds, 
rapprochés, mais distincts, piligères ; poils blanchâtres. Ecailles alaires 
grandes, larges, arrondies en dehors. Impression des angles postérieurs 
du mésothorax peu profonde : appendice extérieur saillant, dirigé en 
arrière, mais plus court que l’écaille alaire. Ecusson et postécusson bi- 
tuberculés ; tubercules de l'écusson larges, arrondis, peu élevés ; ceux 
du postécusson plus petits, mais plus sailiants et plus aigus. Face pos- 
térieure du métathorax perpendiculaire, profondément sillonnée au 
milieu ; côtés convexes ; bords latéraux effacés. Premier anneau de 
l'abdomen plus étroit que le suivant, composé d’une seule pièce. Second 
anneau à bord postérieur relevé et presque retroussé, mais beaucoup 
plus dans la femelle. Antennes des mâles terminées par deux articles en 
crochet. 


Habite : L'Egypte, l’île de Malte, etc. 


140. O. NATALENSIS, n. sp. 


Niger, rugosus; postscutello rugosissimo, subelevato ; metathorace inermi ; abdomine lævi, 
antice truncato; antennis et abdominis apice aurantiacis; alis cœruleis. 


d Long. 12 mil. ; aile 11 mill, 


MALE. Facies d’un Synagris ou d’un Rhynchium. Mandibules (&) 
offrant une grosse échancrure à leur tiers supérieur. Chaperon hexago- 
nal, tronqué droit. Thorax très finement rebordé, point anguleux; 
. postécusson élevé, tronqué, rugueux, sans crête: métathorax concave, 
sans angles spiniformes, ses bords rugueux, point tranchants, l’arête 
latérale tranchante , un peu dentelée à angle du métathorax. Tête et 
corselet criblés de points enfoncés et de rugosités, surtout vers la partie 
postérieure du thorax. Abdomen lisse, conique, le premier segment 
taillé carrément. 

Insecte noir : un point au haut des mandibules, chaperon, antennes 
et segments quatre à sept de l'abdomen, orangés; troisième segment 
noir, orné d’une bordure orangée festonnée. Pattes noires, tarses an- 
térieurs et devant des tibias de la première paire, ferrugineux. Ailes 
noir-violet. 


262 ODYNERUS. 


Rapp. et diff. Vu sa coloration, cet Odynèré peut être confondu : 
10 avec les Synagris qui ont ces mêmes couleurs ; 20 avec les Fhyn- 
chium ornés de la même manière : R. ardens, abyssinicum, etc. Enfin 
il se pourrait que ce ne füt ici que le mâle de l'O. synagroïdes. 

Habite : Les terres du cap de Bonne-Espérance, Port-Natal. (Ma 
collection.) 


141. O. EcreGits. Herr.-Schæff. 


Niger, punctaius, flavo multipictus ; postscutello haud elevato; metathorace supra bispinoso, 
lateribus inermi, flavo bimaculato; abdominis segmentorum marginibus flavis, primo secun- 
doque sinuatis, lateraliter in maculam confluentibus. 


Sy. Herr.-Schæff. Odynerus egregius.! Faun. Germ., 173, p. 15, 
176, Lab. 2 (1). 


FEM. Chaperon aussi large que long, ponctué. Corselet large, mais 
point épineux au prothorax , rétréci au métathorax ; postécusson point 
saillant ni crénelé; métathorax offrant une concavité peu limitée vers 
le bas, mais l’étant vers le haut par des arêtes tranchantes, qui se ter- 
minent en deux épines saillantes lesquelles sont séparées du postécusson 
par des fissures profondes ; pas d’épines latérales au métathorax, mais 
ses arêtes latérales bien marquées. Tout l'insecte ponctué, noir. Bout 
des mandibules roux ; haut du chaperon portant deux taches obliques, 
jaunes; dessous des antennes ferrugineux ; devant du scape portant 
une ligne jaune; entre leurs insertions un trait oblique, et derrière 
chaque œil une tache, jaunes. Ecaille grande, jaune avec un point brun; 
bord du prothorax , une tache sous l'aile, postécusson, angles du méta- 
thorax, jaunes ; souvent sur le mésothorax une tache de la même cou- 
leur. Tous les segments de l'abdomen bordés de jaune; bordures du 
premier et du deuxième segments un peu festonnées, prolongées sur les 
côtés pour se joindre à une tache jaune latérale; avant de se joindre à 
cette tache, celle du premier segment est rétrécie. Pattes jaunes avec 
la base noire. Ailes un peu enfumées. 


Habite : L'Espagne, l'Italie, etc. (Collections de M. Herrich-Schæffer 
et de M. Sichel.) 


142. O. NoTATUSs. 


Niger, flavo pictus ; antennis nigris ; postscutella denticulato; mesothorace lineis duabus flavis, 
signato, in lateribus inermi ; abdominis secundi segmenli margine in lateribus valde aucto. 


(1) Cette figure est très imparfaite ; l'abdomen représenté est beaucoup trop 
petit par rapport au thorax et ressemble plutôt pour la forme à celui de l'O. par- 
vulus. 


ODYNERUS. 263 
Sy. Jurine. Vespa notata. Meth. Hym., tab. 1x, fig, 15. 
Long. 10 mill. ; env. 22 mill, ; aile 9 mill. 


FEM. Formes del’O. simplex.Chaperon échancré, fortement bidenté. 
Postécusson finement crénelé. Angles supérieurs de la concavité du 
métathorax séparés du postécusson par deux fissures. Métathorax ré- 
tréci, le thorax diminuant de largeur du prothorax au métathorax. Tête 
et corselet chagrinés. Insecte noir: Antennes noires; au haut des man- 
dibules un point jaune; entre les antennes un triangle jaune ; chaperon 
jaune, son bord inférieur et deux taches latérales noires, rugueuses. 
Bordure du prothorax, une tache sous l’aile, écaille, postécusson, deux 
points à l’écusson, sur le mésothorax deux lignes, jaunes, et en outre 
deux très petits traits jaunes à côté des écailles. Abdomen très orné de 
jaune ; face supérieure du premier segment jaune , sa face antérieure 
noire ; le deuxième ayant une bordure jaune trés élargie sur les côtés ; 
ou jaune avec une tache noire étranglée au milieu ; les trois autres 
segments régulièrement bordés de jaune. Pattes noires; genoux et 
tibias jaunes ; face postérieure de ces derniers et dessus des tarses gris, 
ou un peu obscurs. Ailes enfumées. 

Rapp. et diff. Distinct par son système de coloration, surtout par 
ses deux lignes jaunes au mésothorax. 

Habüe : L'Europe moyenne, Genève ? (Collection Jurine, au Musée 
de Genève.) 


* Métathorax tronqué derrière le postécusson, celui-ci n'étant pas en- 
famé par la troncature, n’offrant pas de crête crénelée. 


(O. minutus. O. Rossi.) 


143. O. IoNius, n. sp. 
Niger, punctatus ; albo ornatus; abdomine fasciis tribus albis; alis cæruleo nitentibus. 
@ Long. 10 472 mill. ; env. 22 mill. 


FEM. Forme de l'O. Dantici, etc. 

Mandibules crochues au bout, formant un long bec; chaperon pyri- 
forme tronqué droit, mais paraissant bidenté à cause d’une fossette qui 
occupe son extrémité. Tête et corselet couverts de ponctuations gros- 
sières ; postécusson armé de deux forts tubercules spiniformes crénelés ; 
métathorax concave; sa concavité striée, mais n’occupant que le bas 
de la face postérieure ; au-dessus d'elle est un espace ponctué qui 
s'étend entre le postécusson et les angles spiniformes du métathorax , 


964 ODYNERUS. 


lesqueis sont placés au-dessus de la concavité. Abdomen fortement 
ponctué, surtout sur les côtés. Insecte noir; sous le scape des antennes 
une ligne rousse, très fine. Bout des mandibules, roux; au bout du 
chaperon deux taches blanches, une entre les antennes, une derrière 
le sommet de chaque œil, et la bordure des orbites sous l’échancrure, 
de la même couleur, ainsi que deux petites taches au milieu du pro- 
thorax et une sous l’aile. Ecaille blanche avec un point noir. Les trois 
premiers segments de l’abdomen portant chacun une bordure blanche; 
la première un peu élargie de chaque côté ; les deux autres irréguliè- 
rement rétrécies au milieu. Pattes ferrugineuses; hanches et la majeure 
partie des cuisses, noires; tibias obscurs du côté postérieur. Ailes 
brunes avec un reflet violet. 


Var. probable : Antennes noires; bordures des segments 2 et 3 
interrompues. — Les autres segments bordés de blanc. 


Rapp. et diff. Très distinct par ses trois bandes blanches à l’abdo- 
men, par la forme de son métathorax, cont le bas seul est lisse, cette 
partie lisse étant terminée en voûte vers le haut ; par son postécusson bi- 
denté, ses ailes à reflet violet, etc. 


Habite : L'ile de Rhodes. Communiqué par M. Boheman. 


141. C. BOHEMANI, n. sp. 
(PL XII, fig. 6). 


Niger, signaturis flavis; abdominis secundo segmento maculis duabus flavis; metathorace 
inermi. 


& Long. 8 172 mill. ; env. 16 mil. 


Mare. Formes de l'O. simplex ou de l'O. nigripes. — Chaperon bi- 
denté ; prothorax très finement rebordé ; métathorax très concave, ses 
bords très tranchants, saillants, surtout vers le haut où ils sont séparés 
du postécusson par deux fissures; ces deux angles supérieurs se rap- 
prochent beaucoup l’un de l’autre derrière le postécusson ; les tran- 
chants arqués ne formant point d’épine sur les côtés ; postécusson point 
saillant ni crénelé. Tête et corselet rugueusement chagrinés. Premier 
segment de l'abdomen très court, tronqué franchement antérieurement, 
sa face supérieure trois fois aussi large que longue et partagée par un 
faible sillon médian. Le deuxième segment un peu plus large, se ren- 
flant. Abdomen finement chagriné ; le premier segment le plus forte- 
ment. Insecte noir : bout des mandibules, roux; une tache sur le front, 
une faible ligne le long des orbites jusque dans le sinus des yeux, Îles 
deux premières bordures faiblement échancrées au milieu, la première 


ODYNERUS. 265 


et les dernières rétrécies sur les côtés, jaunes; sixième segment 
seulement taché de jaune ; le deuxième orné en outre de chaque côté 
d’une tache jaune près de sa base; anus noir. Pattes noires ; genoux, 
tibias et tarses jaunes. Ailes enfumées le long de la côte. 


Var. Chaperon et devant du scape des antennes, jaunes ; dessous 
du flagellum et crochet ferrugineux. 


Rapp. et diff. Facile à confondre avec les O. graphicus et nigripes 
à cause des taches de son deuxième segment abdominal; mais différant 
du deuxième par l'absence d'angles spiniformes au métathorax, et du 
premier par sa petite taille, ses formes et ses couleurs bien différentes. 

Il n’a pas, comme l'O. bipustulalus, le premier segment de l'abdomen 
cupuliforme, mais bien {ronqué en devant. 


Habite : Les Iles foniennes, Rhodes. Communiqué par M. Boheman. 


145. O. FASTIDIOSISSIMUS, 2. sp. 


(PI. XII, fig. 7.) 


Parvus; niger, flavo pictus ; scutello nigro , metathorace inermi ; abdomine antice truncato ; 
ejus secunda vitta in lateribus haud aucta. 


® Long. 8 mill. ; env. 17 mill. 


Fe. Taille des O. Rossii et minutus ; formes de l'O. crenatus; le 
premier segment abdominal tronqué à sa face antérieure, mais un peu 
moins large que le deuxième. Facies de l'O. crenatus, mais le corselet 
moins cubique, plus allongé, un peu moins large au métathorax. Con- 
cavité de ce dernier bordée par des angles peu-tranchants , sans dents 
spiniformes ; postécusson arrondi, point crénelé. Chaperon un peu 
tronqué à l'extrémité ou faiblement bidenté, jaune avec le bas noir. 
Une tache sur le front, une derrière l’œil, devant du scape, bord du 
scape, bord du prothorax, une tache sous l’aile, écaille, postécusson, 
angles du métathorax et bord de tous les segmens de l'abdomen, jaunes; 
ces bordures larges et régulières ; le premier segment jaune en dessus 
avec une échancrure noire carrée. 


Var. Ecusson orné de jaune ; chaperon jaune. 

MALE. Chaperon jaune; bout de l’antenne brun en dessous. 

Rapp. et diff. Très embarrassant par sa ressemblance extrème avec 
plusieurs autres espèces. 

Il diffère : 


1° Des O. simplex, nigripes, crenatus, par l’absence de fissures au 
sommet du métathorax. 


266 ; ODYNERUS. 


20 Des O. Dantici, bidentatus, par l'absence d’angles spiniformes au 
métathorax. 

80 De l'O. graphicus, par son abdomen bien moins déprimé, sa plus 
petite taille, etc. 

40 Des O. Rossii, minutus, etc., par ses formes moins grèles, et sa 
coloration bien différente. 

50 Des ©. dubius, parvulus, etc., par son premier segment bien plus 
tronqué en avant, la bordure du deuxième étant régulière, etc. 

6° De l'O. lativentris, par son métathorax plus concave, ayant des 
bords bien plus tranchants. 

Habite : L'Algérie ou l’Europe méridionale. (Musée de Paris.) 


Petites espéces. 
Groupe de lODYNERUS MINUTUS. 


Ces espèces se ressemblent beaucoup entre elles et offrent de plus 
une si grande analogie avec le groupe des ©. exilis et voisins que leur 
détermination ne peut se faire sans la plus minutieuse attention. Le 
groupe représenté par l'O. exilis est caractérisé par l’arrondissement 
du métathorax, mais entre lui et l'O. minutus qui sert de type à ceux 
qui l'ont concave et anguleux, il existe des transitions très embarras- 
santes (par exemple l'O. gallicus). 


146. O. GERMANICUS, n. Sp. 


Elongatus, punctatus; abdomine vittis duabus flavis; squamis piceis, flavo maculatis; meta- 
thorace rugosissimo; prothorace atro. 1 


Long. 8 172 mill. ; aile 7 mill. 


FE. Taille, forme et facies de l'O. Rossä. Insecte grêle ; abdomen 
cylindrique. Corps criblé de points enfoncés ; métathorax et premier 
segment de l'abdomen très rugueux. Prothorax anguleux. Métathorax 
prolongé un peu en arrière du postécusson ; sa concavité bien limitée 
occupant toute sa largeur, mais ses bords émoussés par les très fortes 
rugosités des côtés du métathorax. Insecte noir : Entre les antennes un 
point jaune, et à l'abdomen deux bandes jaunes régulières bordant les 
deux premiers segments. Ecaille brune ou noirâtre, avec deux points 
jaunes. Paties noires; tibias jaunes; leur bout noir, ainsi que les tarses. 


Rapp. et diff. Diffère de l'O. Rossi, par l’absence de bordure jaune 


ODYNERUS. 267 


au prothorax et au troisième segment; par son écusson noir; par son 
prothorax qui n’est guère épineux ; par son métathorax plus rugueux, 
n'offrant pas de tranchants à la partie supérieure des bords de sa conca- 
vité. - 

Habite : L'Allemagne. (Collection du docteur Herrich-Schæffer.) 


147. O. Minorts (1). Fabr. 


Parvulus, niger ; luteo pictus; antennis Q nigris; abdomine fasciis 2 luteis; tibiis tarsisque 
rufis. 


Syn. Fabr. Vespa minuta. Syst. Piez. 268, 78. 
Lepel. O. minutus.! Hyménopt. Il, 632, n. 18.—Ajoutez encore : 
Herr.-Schæff. O. pictus.! Faun. Germ. 173, p. 30 ; 176, tab. 3 PA 
8 d d. 


FEM. Chaperon aussi large que long, faiblement bidenté. Tête cir- 
culaire, bien moins bombée que dans l'O. bivittatus, aussi large que 
haute et densément ponctuée. Corselet densément ponctué ; métathorax 
très rugueux ; sa concavité large, terminée par des bords peu tran- 
chants sans angles spiniformes; la concavité elle-même portant des 
ponctuations. Postécusson très faiblement bilobé en avant. Abdomen 
finement ponctué, comme subpédicellé, de forme ovale-conique, le pre- 
mier segment arrondi, cupuliforme et un peu plus fortement ponctué 
que le deuxième segment ; sans aucune dépression dorsale. 

Insecte noir : bout des mandibules brun; un point entre les antennes, 
un derrière chaque œil, deux sur le prothorax, postécusson, écailles et 
le bord des deux premiers segments de l'abdomen, blancs (2) ou jaune- 
blanchâtres. L’écaille tachée de brun ou de noir. Pattes noires ; genoux, 
tibias et tarses ferrugineux. Ailes un peu enfumées. (Les bordures de 
l'abdomen sont étroites et régulières; sous le scape on voit un peu de 
l'OUx.) 

La ride sous le ventre est presque nulle. 

Var. Les écailles peuvent être rousses ou blanches ; la taille est assez 
variable. 


MALE. Forme un peu moins grêle. Chaperon, mandibules, devant du 
scape, genoux, tibias et tarses, jaunes ; dessous du flagellum ferrugi- 
neux ; bord du prothorax orné d’une ligne jaune interrompue. 


Var. ? Crochet des antennes roux. 


(1) Ne confondez pas avec l'O. minutus, Herr.-Schaef. (ci-dessus. p. 272, 
153). 

(2) Les individus qui viennent du Nord, par exemple de Suède, ont les orne- 
ments blancs, ceux du midi les ont jaune-blanchâtres. 


268 ODYNERUS. 


Rapp. et diff. Cet Odynère diffère : 


10 de l'O. Chevrieranus, par le premier segment abdominal moins 
rugueux, puis la femelle par ses antennes noires, ses tibias roux, etc. ; 
le mâle par son postécusson jaune, le flagellum des antennes ferrugi- 
neux en dessous, etc. 


2 De l'O. Dufourianus, par les mêmes caractères que du Chevrie- 
ranus. 


30 Voyez encore l’O. Jurinei. 


4 Comme dans l'O. Rossii, les dernières bandes jaunes de l’abdomen 
ne sont pas toujours distinctes ; il est nécessaire de chercher dans les 
formes des caractères distinctifs de cette espèce. 


£. Dans l'O. Rossi, le chaperon n'est pas distinctement bidenté. 
Chez l'O. minutus, il se termine par deux dents spiniformes ; le pro- 
thorax est moins anguleux ; les bords de Ja concavité du métathorax 
sont rugueux, mais n’offrent pas de bord net; de chaque côté ils for- 
ment un angle insensible. L’abdomen est plus luisant ; le deuxième 
segment n’est pas plus long que large. L’écaille est très grande. 


L'espèce se reconnaît surtout: 10 à son métathorax plutôt plat que 
concave, sans angles très tranchants; 20 à ses ornements blancs ; 30 à 
sa taille plus grande que celle des petites espèces qui sont ornées de 


blanc. 


Habite : La France ; l'Europe moyenne et septentrionale, la Suède, etc. 
(Musée de Paris.) 


148. O. CHEVRIERANUS, N. SP. 
(PI. XII, fig. 2). 


Parvulus, niger ; flavo pictus ; abdomine fasciis duabus flavis; tibiis flavis, nigro maculatis ; 
scapo ® G! antice flavo. 


FEm. Tête comme dans l'O. minulus, mais un peu plus bombée. 
Chaperon presque tronqué droit, très bombé. Corselet comme celui de 
VO. minutus, mais le dos un peu plus voûté. Abdomen plus fortement 
ponctué que dans l'espèce citée ; le premier segment étant rugueuse- 
ment chagriné. La forme de l'abdomen est assez différente aussi ; il est 
plus déprimé, moins ovalo-conique, en ce sens que le premier segment 
n’est pas cupuliforme, mais sessile et plus aplati en avant ; on aperçoit 
aussi sur sa face dorsale la trace d’un sillon longitudinal; en dessous, 
à la base du deuxième segment, est une ride qui, lorsqu’on voit l’insecte 
de profil, ressemble à un petit tubercule. 

Insecte noir, ayant les mêmes dessins que l'O. minuius, mais d'un 


ODYNERUS. 269 


jaune plus vif, et en outre une marque à la base de chaque mandibule, 
et une ligne devant le premier article des antennes, jaunes. Les deux 
bandes de l’abdomen sont plus larges. Le bout des mandibules est noir, 
les pattes sont noires, avec les genoux et les tibias jaunes ; ces derniers 
tachés de noir en dessous. Les tarses sont jaunes à leur base et passent 
au noir dans le reste de leur étendue. Les ailes un peu enfumées dans 
la radiale. Le métathorax est un peu prolongé en arrière du post- 
écusson et ses angles sont tranchants. La ride sous le ventre est faible 
et obtuse. 


Mare. Formes plus grêles que chez la femelle. Chaperon plus cir- 
culaire que dans l'O. minutus, moins bidenté, les dents étant bien plus 
obtuses, non spiniformes. Prothorax n'ayant que deux petits points 
jaunes, ou même entièrement noir; le postécusson noir ; flagellum des 
antennes, noir. 


Rapp. et diff. I faut comparer minutieusement cette espèce aux 
suivantes : 


10 O. bispinosus; cette espèce se distingue nettement par ses écailles 
rousses et par sa bordure du prothorax qui dans la femelle à la même 
couleur. | 


20 O. minutus; dans ce dernier les bordures de l’abdomen sont un 
peu moins larges, le premier segment de l'abdomen est bien moins 
grossièrement ponctué, le chaperon moins bidenté. 


®. Les antennes ont une ligne jaune sous le scape. &. Le post- 
écusson est noir, etc. 


30 O. Dufourianus ; il a le métathorax moins anguleux, et les formes 
plus grêles. Voyez cette espèce, 
4° Voyez encore l'O. Jurinei. 


Habite: Les environs de Genève. Trouvé au pied du Jura, par 
M. Chevrier. (Collection de M. Chevrier et la mienne.) 


149. O. DUFOURIANUS, n. Sp. 


Niger: flavo pictus, scapo ® antice flavo, abdomine fasciis duabus flavis; tiblis et tarsis 
flavis. 


Cette espèce est si voisine de l'O. Chevrieranus que je ne me résous 
qu’avec la plus grande répugnance à l'en séparer. Mais elle présente 
évidemment des caractères spécifiques suffisants pour en être séparée. 

Taille, ponctuation et grandeur comme celles de l'O. Chevrieranus, 
dans les deux sexes. La forme diffère un peu. 


$. Plus grêle; prothorax plus concaye à son bord antérieur ; tête 


270 ODYNEREUS. 


plus bombée, plus haule que large comme dans l'O. bivittatus. Chaperon 
distinctement bidenté; les dents aiguës, un peu relevées. Métathorax plus 
rugueux, les bords de la concavitétrès grossièrement ponctués, mais n’of- 
rant pas de tranchant. Prothorax orné d’une bordure jaune interrompue 
au milieu. Abdomen plus grêle ; le premier segment aussi long que large. 
Bordures des deux premiers segments larges. (Cette espèce a comme 
l'O. Chevrieranus une ride à la base du deuxième segment.) Tibias 
entièrement jaunes. Le reste comme dans l'O. Chevrieranus. 

La ride sous la base du deuxième segment est très forte, plus forte 
que dans les autres espèces voisines ; elle figure de profil un véritable 
tubercule. 

Cette espèce se distingue en outre de l'O. minutus par sa tête plus 
haute que large ; par les dents du chaperon qui sont peut-être un tant 
soit peu plus relevées ; par le premier segment de l'abdomen qui est 
plus rugueux et plus allongé ; par le deuxième surtout qui est bien plus 
large que long ; par les bordures de l’abdomen qui sont larges et jaunes; 
par le dessous du scape qui est jaune ; par ses tibias jaunes, etc. 

Voyez aussi l'O. Jurinei. 


Habite : La France. (Musée de Paris.) 


150. O. JURINEK, n. sp. 


Niger, flavo pictus; clypeo supra fascia flava ; macula flava subalari; abdominis fasciis dua- 
bus latis. 


@ Long. 7 12 mill. ; env. 15 mill. 


FEm. Formes et couleurs comme l'O. Chevrieranus, même taille, 
cependant distinct. Il n’a aucune trace de ride sous la base du deuxième 
segment abdominal ; en cela il se rapproche plutôt de l'O. minutus, dont 
il a aussi la ponctuation. Il s’en écarte par le chaperon tronqué au 
bout, les angles de son bord antérieur étant saillants et dirigés obli- 
quement en dehors. Le métathorax a ses bords plus rugueux, point 
tranchants , mais un semblant d’angle de chaque côté ; le haut du cha- 
peron a deux taches ou une ligne arquée, jaunes; le prothorax a deux 
grandes taches jaunes; on en voit en outre une sous l'aile ; l'écaille, le 
postécusson sont jaunes ; les deux premiers segments ont chacun une 
très large bordure jaune régulière ; genoux, tibias et tarses sont jaunes- 
ferrugineux. Il se distingue des O. Dufourianus et Chevrieranus par le 
premier segment de l’abdomen qui est moins rugueux ; par l’absence de 
ride sous le deuxième segment; par la tache sous l'aile, etc. 

Habite : La France méridionale. (Musée de Paris.) 


Nota. Dans St-Farg., II, 633, cette espèce est rangée comme variété 
sous l'O. minutus. 


ODYNERUS. 2. 97 


151. O. PARISIENSIS, n. sp. 
(PI. XIII, fig. 5). 


Elongatus, angustus, niger; puncto inter antennas et abdominis vittis 2, flavis; abdominis 
primo segmento rugosissimo. 


@ Long. 7 mill. ; long. tot. 9 mill. ; aile G 172 mill. 


FEM. Insecte très grêle, ayant la forme de l'O. bivittatus. Chaperon 
tronqué presque droit. Prothorax rebordé; concavité du métathorax 
bien limitée, forte ; tête et corselet très ponctués, mais le premier seg— 
ment de l’abdomen encore bien plus rugueux, ainsi que le métathorax ; 
son bord assez épais, mais point épaissi en bourrelet ; le deuxième seg- 
ment ponctué. Insecte noir ; un point entre les antennes, et le bord des 
deux premiers segments de l’abdomen, jaunes. Thorax entièrement 
noir. Pattes noires ; tibias jaunes, leurs bouts et les tarses, noirâtres. 
Ailes enfumées. 


MALE. Comme celui de l'O. Chevrieranus , ayant le haut du cha- 
peron bordé de noir ; le bord du deuxième segment de l'abdomen est 
cependant un peu plus épais. 


Rapp. et diff. La ® est reconnaissable à ses formes très grêles avec 
le métathorax concave; ce n’est guère qu'avec les O. bivittatus et voi- 
sins qu’on la confondrait sans ce dernier caractère. Elle est encore très 
voisine des O. xanthomelas, germanicus, Rossi, etc. 


Voyez ces espèces. 


Habite : Trouvé par M. le docteur Sichel, dans les environs de Paris. 
(Collection de M. Sichel.) 


152. O. XANTHOMELAS.! Herr.-Schæff. 


Niger, puncto inter antennas, segmentis 1,2 margine citrino; segmento primo et metatho- 
race rugosissimis. 


SyN. Herr.-Schæff. Odynerus xanthomelas.\ Faun., Germ. 173, 
p.29; 176 1ab.74%,3alci 


Long, 8 mill. ; aile 6 172 mill, 


FEM. Formes grêles ; abdomen cylindrique. Tête circulaire, un peu 
plus haute que large. Chaperon terminé par deux petites dents diver- 
gentes. Thorax très ponctué, angles postérieurs de l’écusson faiblement 
saillants ; métathorax très rugueux ; sa concavité très nette, à bords 
rugueux, non tranchants. Abdomen ponctué; son premier segment 
très rugueux, plus rugueux que le thorax ; son bord mince. Prothorax 


272 ODPYNERUS. 


point rebordé. Insecte noir : un point entre les antennes, une ligne 
sous le scape, jaunes; thorax entièrement noir, mais souvent deux 
points jaunes au postécusson et un à chaque écaille, lesquelles sont 
brunâtres; les deux premiers segments de l’abdomen ornés d’une bor- 
dure jaune régulière. Pattes et ailes comme dans l'O. parisiensis. 


Mare. Mandibules avec une ligne jaune ; chaperon jaune échancré, 
et bordé de noir à son sommet ; thorax et écailles noirs; tibias et tarses 
jaunes. Métathorax très concave, ayant des bords tranchants qui font 
saillie en arrière. 


Rapp. et diff. Cette espèce, très voisine de plusieurs autres, est plus 
grêle que l'O. Chevrieranus ; son abdomen est bien plus cylindrique, 
son premier segment moins rugueux ; le & a le métathorax plus tran- 
chant : la ® est autrement peinte et a le premier segment de l'abdo- 
men moins court et large, et plus cupuliforme. 


L’O. Rossii s’en distingue par son prothorax épineux, etc. 
Voyez encore les O. parisiensis, minutus, Dufourianus , etc. 


Habite : L'Allemagne. Ratisbonne. (Collection du docteur Herrich- 
Schæffer.) 


153. O. ALPESTRIS. 
(PI. XUIL, fig. 3). 


Niger ; maculis 2 colli, margine squamæ et segmenti 1, 2, albis aut citrinis ; metathorace 
acute marginato ; postscutello elevato. 


Svx. Herr.-Schæff. Odynerus minuius.! Faun. Germ., 173, p. 31, 
176, tab. 6, ? ;8b, & (1). 


Long. 7 mill, ; aile 6 mill. 


FEm. Assez semblable à l'O. minuius, mais plus petit. Chaperon aussi 
large que long ; tête et thorax très rugueux ; antennes insérées au-des- 
sus du milieu de la tête ; postécusson élevé en une crête transversale; 
métathorax n'étant pas plus rugueux que le reste, mais offrant une 
concavité demi-circulaire striée et fortement rebordée, surlout vers le 
haut. Abdomen chagriné. Le premier segment court, très renflé en 
dessus, et ayant son bord renflé en bourrelet. Bord du deuxième seg- 
ment double ; la lame inférieure dépassant de beaucoup la supérieure. 
Insecte noir : deux taches aux angles du prothorax, bord de l'écaille et 
un fin liseré aux deux premiers segments de l'abdomen, blanc-jau- 
nâtres ; celui du deuxième segment est le plus étroit et se trouve place 


(1) Ce nom a dû être changé ; il est déjà employé pour une autre espèce. 


ODYNERUS. 273 


sur le bord de la lame supérieure ; l’inférieure est brune et le dépasse. 
Pattes rousses ; hanches, base des cuisses et dessus des tarses posté- 
rieurs, noirs. Ailes transparentes; radiale ne dépassant pas la troisième 
cubitale ; celle-ci bien plus longue que large. 


MALE. Chaperon, devant du scape et les parties des pattes qui sont 
rousses dans la femelle, jaunes; dessous du flagellum ferrugineux. 


Var. $. Ecaille rousse. 


Cette espèce se reconnaît surtout : 10 à son métathorax peu rugueux, 
prolongé un peu en arrière du postécusson ; 26 à son postécusson qui 
forme une carène transversale ; 3° à son premier segment abdominal 
très renflé en dessus et terminé par un bourrelet ; 40 par le bord de son 
deuxième segment qui est dédoublé (1). L’abdomen parait mobile sur 
le premier segment ; il se recourbe en bas sans que le premier segment 
participe à ce mouvement. 


Voyez les O. minutus, bivittatus, et voisins, 


Habite: L'Allemagne. Ratisbonne. ( Collection du doct. Herrich- 
Schæffer.) 


154. O. GALLICES, n. sp. (2). 


Elongatus, angustus; niger, rugosus; abdominis primi segmenti margine elevato; coxis ex- 
tus emarginatis ; segmentis 1,2, albo limbatis; prothorace albo bimaculato; scapo subtus et 
pedibus rufis. 


$ Long. 7 mill. ; aile 5 472 à 6 mill. 


FEM. Petit; formes grêles de l'O. bivittatus ; tête plus haute que 
large ; les antennes insérées très bas. Chaperon strié, tronqué au bas 
à peine échancré. Corselet cylindrique, très rugueux ; le prothorax 
large, ses angles à peine saillants. Ecailles recouvertes par leur appen- 
dice à l'angle postérieur ; postécusson peu saillant ; métathorax très 
rugueux, sa concavité bordée vers le haut ; abdomen très ponctué ; le 
premier segment rugueux, son bord formant un bourrelet saillant ; 
le deuxième bien plus long que large; le long de son bord est une très 
forte zone de gros points enfoncés, en dessus et en dessous. 

Insecte noir : une bande interrompue sur le prothorax, et un cordon 
le long du bord des deux premiers segments de l'abdomen, blancs ; 
écaille blanche avec un point brun. Mandibules rousses, noires à la 
base ; antennes noires ; leur premier article roux avec en dessus une 


() Herr.-Schæff. dit à la première ligne : « Fascia segmenti primi; » ce doit 
être « secundi, » 


(2) Se rapprochant beaucoup du groupe de l'O. bivittatus. 
18 


274 ODYNERUS. 


ligne noire ; pattes rousses tachées de jaunes ; hanches et base des 
cuisses noires, ainsi que le bout des tarses postérieurs. Hanches échan-. 
crées au côté externe. Ailes faiblement enfumées. 

Rapp. et diff. Très voisin de l'O. parisiensis, mais le premier segment 
de l'abdomen moins large, moins rugueux; son bord plus saillant ; 
celui du deuxième segment ayant du reste la ligne de gros points qui 
manque chez l'O. parisiensis. Très voisin des O. bivittatus, etc., mais 
s’en distinguant par la concavité plus nette de son métathorax. 


Habite : Le midi de la France. Aix, en Provence. (Collection de 
M. le doct. Sichel.) 


*** Abdomen ovoïde ; le premier segment cupuliforme, moins large 
que le deuxième ; celui-ci un peu renflé. Métathorax s’arrondissant. 


Groupe de l'ODYNERUS PARVULUS. 


155, O. DIFFINIS, n. sp. 
(PL. XIV, fig. 2). 


Parvus, ater, flavo pictus; abdominis primo segmento rufo, flavo marginato, secundo ma- 
culis duabus flavis maximis ; antennis nigris, scapo flavo. 


& Long. 9 mill. ; env. 18 mill. 


FEm. Chaperon en trapèze, terminé par deux petites épines. Premier 
segment de l'abdomen formant une grande cupule, moins large que le 
deuxième. Insecte finement ponctué, noir. Mandibules rousses, avec le 
haut jaune ; chaperon, un grand triangle entre les antennes, sinus des 
yeux, une grande tache en arrière de ces derniers, et le premier article 
des antennes, jaunes ; le reste de ces dernières, noir. Prothorax, 
écailles, une grande tache sous l'aile, angles du métathorax, et écus- 
sons, jaunes , ces derniers séparés par une ligne noire. Premier segment 
de l’abdomen roux avec son bord jaune , et un peu de noir avant le 
bord. Les autres segments tous bordés de jaune ; le deuxième orné en 
outre, de chaque côté, d’une grande tache jaune qui atteint sa base 
d’un côté , sa bordure de l’autre. Pattes jaunes. Ailes transparentes, à 
peine enfumées. 

Var. Premier segment de l’abdomen noir, avec deux taches rousses, 
et bordé de jaune. 


Habite : Les Indes orientales. ( Collection de M. Smith.) 


ODYNERUS. 275 
156. O. LATIVENTRIS, n. Sp. 


Niger, flavo pictus; ©. dubio affinissimus ; postscutello inermi; abdominis vitta secunda 
in iateribus haud aucta. 


® Long. 10 mill. ; env. 19 mill. 


FEm. Espèce très difficile à distinguer, voisine pour les couleurs de 
VO. crenatus. 

Formes. Chaperon très large en haut, terminé par un petit bord ou 
faiblement bidenté. Postécusson tronqué, mais sans crête tranchante , 
point crénelé. Concavité du métathorax peu limitée, sans bords vifs, 
formant de chaque côté un angle ; mais les bords latéraux et inférieurs, 
tranchants. Abdomen n’étant pas conique comme chez l'O. crenatus, 
mais déprimé, le premier segment un peu moins large que le deuxième, 
assez arrondi en avant, point tronqué subitement comme chez les 
O. crenaius, Danticr, etc. 

Couleurs. Noir. Chaperon jaune avec le bout et ses bords souvent 
noirs, ainsi qu'une tache centrale ; dessous du scape, une tache sur le 
front, bordure des orbites jusque dansle sinus, un point derrière l'œil, 
jaunes. Devant du prothorax, une tache sous l'aile, écailles, moitié pos- 
térieure de l’écusson et du postécusson, et angles du métathorax en 
- dessus, jaunes ; les quatre premiers segments de l’abdomen ornés chacun 
d’une bordure jaune assez large et régulière; le premier ayant le 
dessus jaune en arrière, avec une large échancrure noire, demi- 
circulaire, en avant. Pattes noires; genoux, tibias et tarses jaunes. 
Ailes transparentes ; la côte subferrugineuse. 


Rapp. et diff. Cette espèce se distingue : 

10 Des O. Dantici, crenatus, par son postécusson qui n’est point 
crénelé, par la bordure régulière de son deuxième segment, etc. : 

20 Des O. bidentatus et graphicus, par son métathorax bien moins 
rebordé le long de la concavité, par son premier segment plus cupuli- 
forme, moins tronqué en devant, etc. : 

30 Des O. nigripes et simplex, par son métathorax sans fissures : 

40 De l'O. innumerabilis, par les bords supérieurs de la concavité du 
métathorax qui ne font point saillie; 

5o Des O. Rossi, minutus, elc., par sa grande taille et ses formes 
déprimées, bien moins grêles ; 

6o Des O. parvulus et voisins, par la bordure régulière du deuxième 
segmént qui ne forme pas de taches latérales; par son premier plus 
large, moins cupuliforme ; 

To C’est à l'O. dubius qu'il est le plus intimement affilié. Il s’en dis- 


276 ODYNERUS. 


tingue cependant, indépendamment de la différence de forme de la bor- 

dure du deuxième segment, par son postécusson n'ayant point de petites 

dents latérales, par la concavité du métathorax plus large, moins pro- 

fonde, les bords n’ayant aucunes dentelures ; enfin par la grande lar- 

geur de son abdomen, si ce caractère n’est pas seulement accidentel. 
Veyez encore l'O. fastidiosissimus. 


Habite : Le Midi de la France. Montpellier. (Musée de Paris.). 
A été confondu avec l’O. crenatus, par Saint-Fargeau. 


157. O. BLANCHARDIANUS , n. SP. 
(PI. XII, fig. 8.) 


Parvulo affinissimus ; abdominis primi segmenti linea suturali; secundi vitta flava, in lateri- 
bus aucia. 


Taille, formes, couleur, comme chez l'O. parvulus, Lep., mais en dif- 
férant comme suit : 

Bord du postécusson très tranchant, crénelé; métathorax plus large- 
ment concave ; ses bords inférieurs tranchants et crénelés. Premier 
segment de l’abdomen moins cupuliforme, plus distinctement tronqué 
en devant; portant sur la partie antérieure de sa face supérieure une 
ligne suturale convexe en avant, bordée de fortes ponctuations, et 
n'étant bien visible qu’au milieu. 

@. Chaperon plus large que long, échancré. 

&. Chaperon plus large que long, échancré, bidenté ; ayant sa plus 
grande largeur au point qui correspond au bas des yeux. Dessous du 
flagellum des antennes, leurs deux ou trois derniers articles, jaunes. 

@, &. Au métathorax, de chaque côté au-dessus de l'angle mousse 
qu'il offre, est une faible gouttière ou enfoncement, souvent peu 
appréciable. 

Rapp. et diff. Cet Odynère est très difficile à différencier des 
O. parvulus , dubius, crenatus, etc. Il a le bord du postécusson crénelé 
comme le crenatus, mais le métathorax constitué comme chez l'O. par- 
vulus. Enfin la suture sur le premier segment est son caractère dis- 
tinctif qui permettrait à la rigueur de le classer dans le sous-genre 
ANCISTROCERUS. 

Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.) 

Nora. Il existe certainement en Algérie encore une quatrième 
espèce, très voisine de l'O. parvulus mais plus petite, dont le & a le 


chaperon épais, terminé par deux dents triangulaires; le postécusson 
n'étant ni tuberculé, ni crénelé, et le deuxième segment portant une 


ODYNERUS. 277 


tache jaune libre ou unie a la bordure; la bordure du troisième segment 
étant largement interrompue au milieu, etc. Mais comme je ne connais 
qu’un mâle de cette espèce, je ne crois pas posséder les éléments né- 
cessaires pour la bien différencier des autres, et je m’abstiens de la 
décrire. 


158. O. ORBITALIS, Herr.-Schæff. 


Parvulo affinis, sed signaturis rarioribus ; postscutello bidentato. 


Sy. Herr.-Schæff. Odynerus orbitalis.! Faun. Germ., 173, p. 15. 


MALE. En tout semblable pour les formes et la ponctuation à l'O. 
parvulus, Lep., ayant aussi le postécusson longuement biépineux, mais 
différant par la restriction de ses ornements jaunes. Le flagellum et le 
postécusson sont noirs ; le prothorax n’est que bordé de jaune ; le mé- 
tathorax n’a que deux petits points de cette couleur ; le deuxième seg- 
ment n’a pas de tache jaune latérale, sa bordure est régulière, etc. En 
un mot tous les ornements sont moins développés que chez l'O. par- 
vulus; mais je crois que l'O. orbitalis n’en est pas moins une variété de 
cette espèce. 


Autriche. 


159. O. BIPUSTULATUS. 
(PI. XII, fig. 10). 


Niger, signaturis. flavis ; metathorace flavo picto; abdominis segmentis, terlio excepto, flavo 
limbatis ; secundo maculis lateralibus duabus flavis. 


SyN. ? Fabr. Vespa biquttata, Fabr. Mant. Ins. I, 291, 53. — Ent. 
Syst. IT, 272, 68. — Syst. Piez. 267, 72. 
? Oliv. Vespa biquilata, Oliv., Encycel. VI, 689, 99. 


Long, 7 172 mill. ; env. 17 mill. 


FEm. Corselet comme dans l'O. parvulus ; le métathorax sans conca- 
vité limitée, strié en travers, offrant de chaque côté une arête latérale. 
Chaperon pyriforme, échancré ; corselet très ponctué ; postécusson bi- 
tuberculé. Abdomen ayant la forme de celui de l'O. parvulus ; le pre- 
mier segment en cupule arrondie. 

Insecte noir ; mandibules brunes ; une bande au haut du chaperon, 
une tache entre les antennes, le fond du sinus des yeux, et une tache 
en arrière des yeux, ainsi que le devant du premier article des an- 
tennes, jaunes; dessous du flagellum ferrugineux. Deux taches sur le 
prothorax, une sous l'aile, deux points sur l’écusson et deux sur le 


218 ODYNERUS. 


postécusson, ou une bande interrompue sur le premier et le second tout 
entiers, ainsi qu’une ligne de chaque côté, le long des angles du méta- 
thorax, jaunes. Ecailles jaunes, avec une tache brune. Le premier seg- 
ment de l'abdomen étroitement, le deuxième assez largement bordés 
de jaune ; le dernier orné de chaque côté d’une tache ronde très laté- 
rale placée près du premier segment. Le troisième segment sans bor- 
dure, offrant seulement de chaque côté une tache jaune marginale ; le 
quatrième et le cinquième bordés de jaune au milieu seulement. Pattes 
jaunes ; base des cuisses noire, hanches noires, tachées de jaune. Anus 
noir. Ailes transparentes , brunâtres le long de la côte et de la radiale; 
deuxième cubitale subtriangulaire, la troisième plus longue que large, 
un peu élargie vers la radiale. 


Mae. Mandibule et chaperon, jaunes; bords des segments 4 et 5 de 
l'abdomen, jaunes. 


Rapp. et diff. Distinct par le premier segment de l'abdomen qui est 
petit, en cupule arrondie, non en cloche, et par le troisième segment 
sans bordure au milieu. (Je ne vois pas entre cette espèce et l'O. par- 
vulus de différences de formes bien appréciables.} 


Habite. ? (Musée de Paris.) 


160. O. Doursir, n. sp. 


Niger, rugosus, flavo pictus ; postscutello bidentato, larsorum intermediorum et posticorum 
arbculo primo inflato, dilatato; abdomine fasciis duabus flavis ; macula subalari nulla. 


Long. 7 172 mill. ; aile 6 mil. 


Mare. Formes trapues de l'O. purvulus, dont il a la taille et le facies. 
Chaperon polygonal, bidenté; postécusson bidenté; métathorax ru- 
gueux ; concave et lisse au milieu seulement. Tête, corselet et premier 
segment de l'abdomen, chagrinés ; le reste de ce dernier l’étant moins. 

Insecte noir : antennes ferrugineuses en dessous, surtout vers le bout, 
et ayant le devant du scape jaune; uve tache triangulaire au front, bor- 
dure des orbites, une tache derrière le sommet de l'œil, jaunes; 
{&, chaperon et mandibules jaunes;) bord du prothorax, écaille, 
écusson, et bord des deux premiers segments de l'abdomen , celui du 
deuxième continu en dessous, jaunes. Pattes jaunes ; hanches du milieu 
jaunes en devant; les autres et la base des cuisses, noires ; tarses 
orangés ; le premier article des tarses de la troisième paire renflé en 
ellipsoide, comme chez l'O. tarsatus (pl. XII, fig. 1 a); le premier ar- 


ticle de la paire intermédiaire l’étant aussi, mais moins. Ailes enfu- 
mées. 


ODYNERUS. 279 


Var. A l’écusson deux taches jaunes. 

Rapp. et diff. Très distinct de toutes les espèces voisines par la forme 
renflée des premiers articles des tarses. 

La femelle ne m'est pas connue. 

Habite : L'Algérie. Pris à Ponteba, par mon ami le doct. Dours, chi- 
rurgien-aide-major au 65e de ligne. (Ma collection.) 


O. AMADANENSIS. 
(PL. XIL, fig. 9). 


Nous avons décrit (p. 214, 105) et fait figurer cette espèce prise à Ama- 
dan en Perse, mais ensuite elle nous a paru identique à l'O. parvulus, var. 


**** Métathorax n'offrant guère de bords tranchants dans la partie 
supérieure de sa concavité, mais bien un tranchant latéral demi-circulaire 


dont les deux branches aboutissent sous l'aile postérieure. 


(E. Groupe de l'ODYNERUS BISPINOSLUS. ) 


161. O. PONTEBAE, n. Sp. 
Niger, rugosus; squamis pedibusque ferrugineis ; abdomine vittis duabus luteis. 
Long. 8 172 mill. ; aile 6 172 mill. 


FE. Très voisin de l'O. bispinosus. Chaperon presque polygonal, 
aussi large que long. Tête et corselet très rugueux ; prothorax à peine 
anguleux ; postécusson armé de deux épines dirigées en haut; méta- 
thorax chagriné, ses arêtes latérales tranchantes ,; mais sa concavité 
nullement entourée de bords tranchants. Abdomen finement chagriné ; 
bord du premier segment assez épais. Tête noire : mandibules rousses 
avec la base noire ; entre les antennes un point jaune, et derrière l’œil 
un autre très petit, de même couleur. Antennes noires. Thorax entiè- 
rement noir, n'ayant que les écailles rousses et bordées de jaune. 
Abdomen noir; ses deux premiers segments bordés de jaune-blan- 
châtre. Pattes rousses ; hanches noires. Ailes enfumées, avec un reflet 
violet. 

Rapp. et diff. I n’a pas, comme l'O. bispinosus, une bande rousse 
au prothorax, ni de taches de cette couleur à l’écusson ; il est aussi plus 
grand. 

Habite : L'Algérie. Trouvé à Ponteba, par Je docteur Dours. (Ma 
collection.) 


280 ODYNER!S. 


3. ESPÈCES DE LA NOUVELLE-HOLLANDE , etc. 


1. Métathorax concave en arrière; la concavité ayant des bords tran- 
chants. 


62. O. SUBALARIS, n. sp. 
(PI. XIV, fig. 5). 


O. alari simillimus ; clypeo emarginato ; metathorace bispinoso , corpore angusto. 


@ Long. 11 mill. ; env. 22 mill. 


e 


FEW. Presqu'identique aux ©. alaris et alariformis. Taille, couleur, 
formes semblables ; n’en différant que par les caractères suivants : 

Tête moins large, portant au vertex, en arrière des ocelles, un ren- 
flement tubéfculeux peu saillant, mais pas d'épines. Antennes beaucoup 
plus orangées en dessous. Chaperon plus pyriforme, rétréci en bas, 
échancré, terminé par deux dents arrondies ; bombé au haut, et plus 
ponctué, non plat et luisant comme dans l'O. alaris. Corselet plus grêle, 
deux fois aussi long que large ; métathorax concave, portant de chaque 
côté une épine ; le métathorax entièrement orangé. Abdomen plus 
grêle ; le premier segment à peine plus large que le deuxième, sa bor- 
dure un peu festonnée; le bout de l’abdomen orangé. Abdomen sans 
tubercule en dessous. 

Le reste comme dans l'O. alaris. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. ( Musée de Paris.) 


163. O. SAUCIUS, n. sp. 


Niger, rugosus; posiscutello bidentato ; metathorace haud spinoso; abdominis secundi seg- 
menti margine et lateribus sanguineis ; segmentis rufis. ‘ 


Long. 11 472 mill. ; env. 22 mill. ; aïte 9 172. 


FEM. Formes de l'O. trilobus. Chaperon pyriforme, rugueux, faible- 
ment échancré au bout. Bord du prothorax tronqué très franchement ; 
angles du postécusson formant de chaque côté une petite saillie ou 
dent ; métathorax peu concave , mais sa plaque postérieure très large, 
plate, terminée par des bords assez vifs, qui sont surtout sensibles vers 
le haut, où une fissure les sépare du postécusson. Abdomen déprimé ; 
son premier segment aussi large que le deuxième tronqué antérieu- 
rement, Tête et corselet rugueux, revêtus d’un court duvet de poils 
gris; abdomen velouté. Insecte noir: entre les antennes une tache 


ODYNER:S. 281 


orangée ; parties postérieure et latérales du deuxième segment de l’ab- 
domen en dessus, rouges de sang ( ou plutôt : ce segment rouge en 
dessus, avec une grande échancrure noire en demi-ovale qui part de 
sa base). Les autres segments en dessus, rouge-orangés. Pattes noires ; 
dernier article des tarses ferrugineux, ainsi que le devant des tibias 
antérieurs. Ailes assez transparentes; la côte brune, à reflets violets. 
Rapp. et diff. Pour les couleurs, très semblable à l'O. triangulum, 
mais en différent essentiellement par son abdomen déprimé, par son 
métathorax sans épines, etc. Voyez aussi l'O. metathoracicus. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. ( Collection de M. Smith.) 


164. O. BICOLORATUS, n. Sp. 


Niger ; thorace rufo ornato; abdomine rufo. 
@- Long. 8 mill. ; env. 16 mil. 


FEM. Chaperon plat, allongé, ponctué, tronqué presque droit. Tête 
et corselet rugueusement chagrinés; métathorax concave, fortement 
strié ; ses bords formant de chaque côté un angle ; écussons nullement 
saillants, plats. Abdomen sans aucun tubercule. Tête et corselet noirs; 
mandibules noires; chaperon roux avec sa moitié inférieure, ou seu- 
lement une ligne verticale vers le bas, noirs; son sommet souvent 
blanchâtre. Devant du premier article des antennes, une tache entre 
ces dernières , une autre dans le sinus des yeux, et une derrière leur 
sommet, orangées ou blanchâtres. Bord du prothorax, écailles , deux 
taches sur l’écusson, deux sur le postécusson, et souvent les angles du 
métathorax, orangés. Abdomen roux-orangé, avec un peu de noir à la 
base des segments. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses ferrugineux. 
Ailes enfumées, la côte brune avec un reflet violet. 


Rapp. et diff. Cette espèce ne doit pas être confondue avec l'O. Gue- 
rinii, qui a des formes bien plus brèves. 11 faut ensuite bien le distinguer 
des O. diemensis, concolor, etc. qui ont la tête et le thorax noirs, et 
l'abdomen orangé , car, à vrai dire, l'abdomen n’est pas orangé, mais 
d’un rouge-noisette comme celui de l'O. tripunctatus, dont il a du reste 
la petite taille et les formes. L'abdomen est peu conique; le premier 
segment est moins grand que le deuxième, et porte en dessus une 


espèce de petit sillon longitudinal qui se continue sur le bord postérieur 
des autres segments. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. (Collection de M. Baly. ) 


282 ODYNERUS. 


2. Métathorax plus ou moins concave, ses bords mousses. 


165. O. ALARIFORMIS, n. Sp. 
(PI. XIV, fig. 6). (1). 


O. alari simillimus; antennis aurantiacis; postscutello nigro; corpore angusto; alis costa 
rufa. 


@ Long. 11 mill. ; env. 22 mill. 


FEM. Très voisin de l'O. alaris, et de l'O. alaroïdes dont il a exac- 
tement les formes. Il en diffère cependant par quelques caractères : 


Chaperon granuleux; en arrière des ocelles un petit enfoncement, 
puis un espace lisse avec deux points enfoncés. Métathorax bidenté. 
Abdomen grêle, le deuxième segment aussi étroit que le premier. 
Aniennes entièrement orangées. Une tache triangulaire sur le frontet bor- 
dure interne des orbites, orangés; la ligne qui borde l'orbite, après être 
arrivée au fond du sinus de l'œil, suit encôre son bord jusqu’au som- 
met, puis s’en écarte et gagne directement l’angle interne de la tache 
derrière l’œil, en sorte qu'il existe un triangle noir entre le sommet 
de l’œil, la tache, et le prolongement de la bordure de l'orbite. Cette. 
disposition de couleurs est très caractéristique. Postécusson et milieu 
du métathorax, noirs. Ailes ferrugineuses, enfumées ; la côte rousse, 
le bout de la radiale brun. Le reste comme dans les O. alaris et 
alaroïdes. 


Habite: La Nouvelle-Hollande. (Collect. de M. Sichel.) 


166. O. FLAMMIGER, n. sp. 


Niger ; thorace albido vario; abdomine fasciis undatis aurantiacis; metathorace bidentato :- 
antennis nigris ; alis cyaneis. 


Long. 11 mill. ; aile 9 172 mill. 


MALE. Chaperon allongé, terminé par deux dents triangulaires et 
ponctué. Tout le corps assez grêle, comprimé. Bord antérieur du pro- 
thorax un peu concave ; postécusson sans crénelures, sans crête ; méta- 
thorax bidenté, sa cavité bien limitée, offrant au-dessous de l’épine des 
bords tranchants et au-dessus des bords mousses. Abdomen grêle, le 
premier segment tronqué antérieurement. Tête et corselet criblés de: 


(1) Sur cette planche il y a deux figures 6 : il s’agit ici seulement de celle qui 
représente une tête. 


ODYNERUS. 283 


fortes ponctuations très rapprochées. Ocelles disposés en triangle. Cro- 
chet antennaire du mâle très petit. 

Insecte noir : à la base des mandibules une tache fauve; chaperon, 
une tache entre les antennes, une ligue dans le sinus des yeux, un 
point derrière chaque œil, fauve-blanchâtres. Antennes noires ; sous le 
scape une petite ligne jaune. Bord du prothorax orné d’une bande 
fauve-blanchâtre interrompue au milieu; suf l’écusson deux taches de 
cette couleur ; écaille ferrugineuse, variée de noir ; le bout de son appen- 
dice et les épines du métathorax, fauve-blanchâtres. Bord de tous les 
segments de l’abdomen orné d’une bordure orangée festonnée, dont les 
dernières sont un peu raccourcies sur les côtés. Pattes noires ; hanches 
tachées de blanchâtre. Dessous des cuisses du milieu blanchâtre; tibias 
et tarses ferrugineux. Ailes brunes à reflets bleuâtres. 


Var. Métathorax, écusson, appendice de l’écaille noïrs ; écaille brune ; 
pas de jaune le long des orbites; ailes seulement enfumées. 


Rapp. et diff. Assez voisin de l'O. tamarinus dont il se distingue 
cependant bien par ses formes grèles, ses épines métathoraciques, ses 
antennes noires, ses ailes violettes, etc. 


“Habite : La Nouvelle-Galles du Sud. (Collection de M. Baly.) 


167. O. BALyI, n. sp. 
(PI. XIV, fig. 6). (1). 


Niger, aurantiaco variegatus ; metathorace rotundato, aurantiaco bimaculato ; abdominis 
segmentis marginibus latis, aurantiacis. 


Long. 10 mill. ; env. 21 mill. ; aile 9 172 mill. 


FEM. Chaperon pyriforme, rugueux ; son bord antérieur très petit. 
Métathorax arrondi sur tous ses angles. Tête et thorax densément et 
finement ponctués. Abdomen déprimé; son premier segment presque 
aussi large que le deuxième, cupuliforme; le deuxième sans ride dis- 
tincte en dessous, son bord, ainsi que celui des anneaux suivants, 
ponctué en dessus. 

Insecte noir : mandibules un peu rousses au bout. Chaperon jaune- 
orangé, avec au milieu une grande tache noire. Sur le.front une tache 
orangée ; deux autres qui remplissent les sinus des yeux, deux autres 
derrière le sommet de ces derniers, orangés. Prothorax, une tache 
sous l'aile, deux sur les angles de l’écusson, deux au sommet du méta- 
thorax, deux très petits points sur l’écusson, rouge orangés; écailles 


(4) C’est la figure 6 qui représente un insecte entier. 


284 ODYNERUS. 


rousses. Premier segment de l’abdomen orangé, sa face antérieure noi- 
râtre; le deuxième largement bordé d’orangé, la bordure irrégulière- 
ment élargie sur les cotés; les autres segments ornés d’une bordure 
orangée plus étroite, biéchancrée. Anus orangé. Pattes orangées; han- 
ches et base des cuisses noires. Antennes noires, un peu ferrugineuses 
en dessous; le scape orangé, avec le bout noirâtre en dessous. Ailes 
transparentes enfumées ; nervures et une partie de la côte brunes. 


Rapp. et diff. Bien distinct des O. triangulum et metathoracicus, par 
son métathorax sans angles saillants , et par la coloration différente de 
son thorax. 


Habite: La Nouvelle-Hollande. (Collection de M. Baly, de Londres.) 


168. O. ANGULATUS , n. Sp. 
(PI. XIV, fig. 7). 


Aurantiacus; mesothorace nigro ; abdominis secundo segmento cingulo nigro. 


d Long. 8 mili.; env. 16 mill. 


Maxe. Taille assez petite. Antennes très longues, filiformes, termi- 
nées par un crochet assez grand. Chaperon échancré, obtusément 
bidenté. Métathorax arrondi, mais armé de deux petites épines. Tête et 
corselet chagrinés ; abdomen faiblement ponctué. Tête noire: mandi- 
bules, chaperon ( & ), un triangle sur le front, orbites, jaunes. An- 
tennes orangées, obscures en dessus vers le bout; le crochet noir. 
Thorax orangé, avec une ceinture noire autour du milieu du corps; 
disque du mésothorax noir , orné en avant des écailles de deux taches 
triangulaires orangées ; milieu de la plaque du métathorax, noir. 
Abdomen orangé : le deuxième segment portant une ceinture noire qui 
en dessous borde le segment, et qui en dessus forme un V très ouvert 
dont la pointe atteint le milieu de la base du segment, tandisque ses 
jambes se terminent aux angles postérieurs du même anneau. Anüûs 
noirâtre. Pattes, y compris les hanches, orangées ; ailes ferrugineuses 
le long de la côte, enfumées vers le bout, avec la radiale plus brune. 


Habite : La Nouveile-Hollande. (Collec. de M. F.Smitb, de Londres.) 


169. O. BICOLOR, n. sp. 


Niger; abdomine rufo ; primo segmento nigro ; alis nigris, cœruleo nitentibus ; antennis ni- 
gris, articulo primo rufo ; abdomine tuberculo nullo. 


FEm. Comme l'O. diemensis , mêmes formes, même coloration ; mais 
le chaperon pyriforme, se terminant par une pointe échancrée comme 


ODYNERUS. 285 


dans les Rhynchium. Puis le bout des mandibules brun; le chaperon, 
une tache sur le front, le sinus des yeux, une tache en arrière de leur 
sommet, les deux premiers articles des antennes, et le dessous des 
autres, roux-orangés, ainsi que les angles du prothorax. Postécusson 


presque biépineux. Pattes orangées ; hanches noires. Ailes très brunes, 
à reflets violets. 


Var. La base du deuxième segment noirâtre; bords du prothorax 
rouges. 


MALE. Antennes crochues au bout. Chaperon très allongé, terminé 
par deux dents aigues, jaune ainsi que le front. Ailes seulement enfu- 
mées. 


Habite : La Nouvelle-Hollande (Macintyre-River, New South-Wales). 
( Musée de Londres.) 


3. Métathorax n'offrant qu'un tranchant latéral. 


170. O. TRIANGULUM, n. Sp. 
(PL. XIV, fig. 8.) 


Niger, prothorace rubro limbato ; metathorace bispinoso ; abdomine sanguineo, segmentis 
1-2 basi nigris. 


Long. 11 mill. ; aile 9 mill. 


Echancrure des yeux étroite. Bord du prothorax un peu concave; 
métathorax très concave; ses bords tranchants, mais les bords de la 
concavité ne l’étant pas ; le métathorax émet de chaque côté une très 
forte épine déprimée qui se trouve sur le tranchant latéral. Abdomen 
très convexe en dessus, presque en dos d’âne; le deuxième segment 
offrant en dessous et vers sa base une forte ride. Le premier segment 
tronqué antérieurement, et portant un sillon longitudinal. Tête et cor- 
selet veloutés, chagrinés ; abdomen velouté. 


Insecte noir : bord du prothorax occupé par deux taches triangu- 
laires rouges ; sur l’écaille un point rouge. Premier segment de l’abdo- 
men orné d’une bordure rouge rétrécie sur les côtés et se prolongeant 
latéralement ; le reste de l'abdomen en dessus, orangé, la base des 
anneaux noire ; le deuxième segment portant seulement à sa base une 
grande échancrure noire triangulaire, et du noir à la base des deux 
derniers anneaux. Pattes noires ; genoux et tibias antérieurs en devant, 
rouges. Ailes très enfumées, avec un reflet violet; deuxième cubitale 
subtriangulaire. 


d. Mandibules et antennes noires; devant du scape blanc; chaperon 


286 ODYNERUS. 


faiblement échancré, blanc ; ses bords inférieurs liserés de noir ; entre 
les antennes une tache blanche allongée. 


$. Inconnue. 

Rapp. et diff. Ressemble beaucoup aux ©. metathoracicus et vulne- 
ratus, et à certains ulastor. 

Habite: L'Australie. ( Collection de M. Baly.) 


171. OC. METATHORACICUS, n. sp. 


Niger ; abdominis segmentis marginibus aurantiacis ; secundo aurantiaco, triangulo basis 
nigro; metathorace biangulato. 


Long. 10 172 mill. ; aïte 9 192 mill. 


FEM. Chaperon pyriforme, un peu échancré, rugueux. Sur le vertex, 
en arrière des ocelles est une petite saillie transversale. Corselet con- 
vexe, rugueusement chagriné; postécusson un peu élevé, presque cré- 
nelé. Métathorax ayant sa plaque postérieure ponctuée, sa concavité 
sans bords vifs, mais ses arêtes latérales formant de chaque côté un 
angle droit. Abdomen finement ponctué, velouté ; le premier segment 
un peu moins large que le deuxième tronqué antérieurement; le 
deuxième offrant en dessous à sa base une ride très saillante mais 
arrondie ; le dos de ce segment n’étant pas en dos-d’âne, comme chez 
VO. triangulum. 

Insecte noir : dessous du scape offrant une ligne brune ou ferrugi- 
neuse. Abdomen noir ; le premier segment étroitement bordé de rouge- 
orangé ; le deuxième ayant à sa base un triangle noir, et le reste de sa 
face dorsale étant rouge-orangé ; les autres segments largement bordés 
d’orangé ; leur base noire à peine visible; mais la couleur orangée un 
peu raccourcie sur les côtés ; au milieu du bord de chaque anneau, un 
très petit point noir. Pattes noires ; genoux, tibias et tarses variés de 

roux-sombre. Ecaille noire avec deux taches orangées. Ailes Gites 
avec un léger reflet violacé ; la côte brune foncée. 


Rapp. et diff. Pour les couleurs et le dessin cette espèce est extrè- 
mement voisine de l'O. triangulum, mais la ride au-dessous du deuxième 
segment est plus forte, moins tranchante ; l'abdomen est déprimé en 
dessus, etc. 

Habite: La Nouvelle-Hollande. ( Collection de M. F. Smith, de 
Londres.) 


ODYNERUS. 287 


172. O. PusiLLus, n. sp. 


Parvus, niger ; prothoracis margine, scutelli fascia, abdominis fasciis duabus, rubris ; anten- 
nis nigris, metathorace bispinoso; alis infuscatis. 


® Long. 8 mill. ; env. 15 mill. 


FEm. Chaperon tronqué, ponctué. Thorax très large à son bord an- 
térieur, un peu rétréci en arrière. Métathorax oblique, prolongé en 
arrière, concaye au milieu, et terminé de chaque côté par un angle 
spiniforme ; ses bords sans tranchants, mais très rugueux. Abdomen 
ovale, le premier segment moins large que le deuxième. Tête et cor- 
selet grossièrement ponctués ; abdomen lisse, le premier segment seul 
chagriné et portant un petit sillon au milieu de son bord postérieur. 

Insecte noir : mandibules rousses, avec la base noire ; une ligne le 
long de la courbe supérieure du chaperon, un point entre les antennes, 
rouges. Antennes noires. Ecaille brune. Bord du prothorax, une tache 
sous l’aile, une bande transversale sur l’écusson, et la bordure des deux 
premiers segments de l'abdomen, rouge-orangés ; la bordure du 
deuxième segment festonnée, presque nulle en dessous. Pattes noires ; 
genoux, tibias antérieurs et tarses:, orangés. Ailes enfumées, avec un 
reflet violet. 


Rapp. et diff. Cette espèce se reconnait à sa petite taille et à ses 
deux bandes rouges à l'abdomen. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. 


Division ANTODYNERUS. 


(Ve Div. de la Monographie, p. 208.) 
(A. Groupe de l'ODYNERUS PUNCTUM.) 


173. O. ÆTHIOPICUS, n. sp. 
(PI. XII, fig. 8.) 


Fusco-niger ; flavo multipictus ; abdominis segmentis 2-6 flavo limbatis, 1-2 maculis duabus 
lateralibus magnis flavis. 


Long. 12 mill. ; env. 23 mill. 


Mae. Mandibules très longues, crochues au bout. Chaperon pyri- 
forme, terminé en pointe et bidenté ; les dents interceptant une échan- 
crure triangulaire. Thorax assez court; concavité du métathorax dis- 
tincte. Tête et corselet finement ponctués ; abdomen lisse. Insecte d’un 


288 ODYNERUS. 


noir-brunâtre : antennes ferrugineuses, le premier article et le milieu 
du flagellum noirâtres en dessus ; scape jaune en devant. Mandibules 
jaunes (4), bordées de noir ; chaperon, un triangle sur le front uni 
aux bordures des orbites, une grande tache derrière chaque œil, 
jaunes. Prothorax jaune dans sa partie antérieure ; une tache sous 
l'aile, écaille, une bande ou deux taches sur l’écusson, postécusson et 
côtés du métathorax, jaunes. Base de l'abdomen à son insertion ferru- 
gineuse; les segments 2-6 assez étroitement bordés de jaune; les deux 
premiers ornés chacun vers leur base de deux grandes taches jaunes. 
Anus taché de jaune. Pattes jaunes, noires à la base; hanches tachées 
de jaune à leur bord externe. Ailes subferrugineuses ; le bout enfumé ; 
la cellule radiale contenant un nuage brun. 

Espèce très distincte par son système de coloration. Les ornements 
sont d’un jaune-citron très vif. 


Habite : La Côte occidentale de l'Afrique tropicale. Sierra-Leone. 
( Communiqué par M. Boheman.) 


174. O. FERVIDUS, n. sp. 
Parvus, rufo-fuscus, signaturis flavis ; metathorace rufo ; abdominis segmentis flavo limbatis. 
Long. 7 mill. ; env. 15 mill. 


Chaperon large en haut, étroiten bas, tronqué droit. Corselet court ; 
métathorax vertical, un peu concave, ses angles arrondis. Abdomen 
ovale, le premier segment formant une petite cupule arrondie. 

Insecte d’un roux lie-ae-vin : tête noire au sommet, rousse par 
derrière, jaune en devant; mandibules rousses avec un point jaune à la 
base ; chaperen roux, son sommet jaune. Antennes rousses, devant du 
premier article jaune, flagellum noir en dessus. Corselet varié de noir ; 
bord du prothorax, une tache sous l'aile, écailles, écussons, jaunes. 
Abdomen brun en dessus ; les segments largement bordés de jaune ; 


bout de l’abdomen roux. Pattes jaunes, hanches rousses. Ailes hyalines, 
bordées de brun. 


Habite : L'Afrique. ( Collect. de M. F. Smith.) 


175. O. MUTANS, n. sp. 
(PI. XII, fig. 7.) 


Ferrugineus; inter antennas tuberculis parvis duobus; abdominis segmentis 1-4 flavo mar- 
ginatis, nigro variis. 


Long. 11 mill. ; env. 23 mill. 


FEM. Chaperon pyriforme , terminé en pointe et portant là un petit 


AVIS IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insecies décrits 
dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusquà 
l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous avons 
trouvé , comme M. Spinola , cette manière de mesurer les 
insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur 
longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur | 
qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. : ; 

Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point 
d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par 
les auteurs mêmes. | Ve 


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1854. 


ODYNERUS. 289 


sillon vertical. Entre les antennes deux petits tubercules. Postécusson 
finement rebordé et faiblement bilobé ; métathorax très arrondi, strié. 
Abdomen assez arrondi en avant ; le bord postérieur du premier seg- 
ment prolongé au milieu, presque angulaire en ce point. Tête et cor- 
selet densément ponctués, un peu veloutés ; abdomen lisse, chatoyant, 
ayant des reflets moirés. Insecte d'un roux-ferrugineux ; deux points 
noirs au front; du noir au métathorax, et aux segments premier et 
deuxième de l’abdomen avant la bordure jaune; les quatre premiers 
segments bordés de jaune; bordure du deuxième irrégulièrement 
élargie sur les côtes; le reste ferrugineux. Ailes transparentes, ner- 
vures ferrugineuses; la radiale brunâtre ; au bout de l'aile un faible 


reflet violet. 

Var. Les deux premiers segments de l'abdomen foncièrement noirs, 
avec chacun deux grandes taches ferrugineuses. 

Habite : La Sénégambie. Communiqué par M. F. Smith. 


176. O. NAUTARUM, n. Sp. 
Niger, signaturis flavis ; abdominis fasciis duabus flavis. 
Long. 9 mill. ; env. 18 mill. 


MALE. Formes allongées de l'O. punctum. Métathorax arrondi, lisse 
au milieu. Chaperon bituberculé au bout. Insecte noir, lisse ; le méta- 
thorax seul ponctué. Chaperon, un point au haut des mandibules, 
devant du premier article des antennes, jaunes. Deux taches sur le 
prothorax, écaille, une tache sur l'aile, postécusson et une bande 
interrompue sur l’écusson, jaunes. Les deux premiers segments de 
l'abdomen ornés d’une large bordure jaune. Pattes noires; les tibias 
seuls, jaunes d’un côté ; tarses noirs. Aïles hyalines, la côte enfumée, 
et le bout un peu violet. 

Var. Ecailles, écusson et antennes noires. 


Habite : Les îles Sandwich. ( Musée de Londres.) 


177. O. SANDWICHENSIS, n. Sp. 


Parvulus, niger, perdepressus ; posiscutello, metathorace, abdominis primo segmento, se- 
cundi margine et lateribus, rubris ; alis cærulescentibus. 


Long. 7 mill. ; env. 15 mill. 


MALE. Petit, grêle, très déprimé. Métathorax dépassant de beaucoup 


le postécusson, arrondi. Abdomen très plat; le premier segment en 
19 


290 ODYNERUS. 


cloche, moins large que le deuxième. Insecte noir, ponctué, mais lisse 
et luisant. Entre les antennes un point rouge; un autre sous l'aile; 
deux autres sur chaque écaille ; postécusson et métathorax d’un rouge 
sombre ; le premier segment de l'abdomen, le bord du deuxième et ses 
côtés, de la même couleur, ainsi qu'un fin liseré le long des autres 
segments. Pattes noires. Ailes assez brunes, avec un reflet violet; 
deuxième cubitale subtriangulaire. 
Distinct par sa forme très aplatie. 


Habite : Les îles Sandwich. { Musée de Londres.) 


(B. Groupe de l'ODYNERUS EXILIS.) 
(Section 8, p. 211 de la Monographie.) 


Ce groupe renferme plusieurs petites espèces qui offrent toutes les 
caractères communs que voici : 

Les antennes sont insérées plus bas que le milieu de la tête. Le cha- 
peron est plus large que long. Le métathorax est convexe, arrondi, 
ayant au milieu une concavité sans bords ; au bas du métathorax sont 
deux épines qui emboîtent la base de l'abdomen ; le premier segment de 
l'abdomen est cupuliforme ou en entonnoir, son bord est assez épais (1). 


Cette section comprend deux types : 


1°. Formes trapues. Tôte des femelles circulaire, aussi haute que large (2); écusson 
bien plus large que long; abdomen ovale. 


178. O. TARSATUS, n. Sp. 
(PL. XIIL, fig. 4.) 


Niger, abdomine vittis 2 albis ; postscutello elevato, crenulato ;  thorace atro; < tarsorum 
posticorum primo articulo dilatato, inflato. 


Q. Long. 6 1/2 mill. ; long. tot. 8 mill. ; aile, 5 1/2 mill. 


Fem. Insecte trapu; corselet n'étant pas deux fois aussi long que 
large. Tête circulaire, aussi large que longue ; chaperon bidenté, plus 
large que long, ponctué vers le bas. Antennes ayant leur deuxième 


(1) Ges insectes sont très faciles à confondre avec les O. minutus, el Voisins, 
qui ont eux, au métathorax, une concavité bordée, non deux bosses rondes et 


convexes. 
(2) Les mâles l’ont toujours circulaire. 


ODYNERUS. 291 


article globuleux ; logées dans des fossettes peu profondes, qui ne sont 
guère séparées par une carène. Prothorax très large, plus large que le 
mésothorax ; disque du mésothorax un peu plus large que long ; écusson 
bien plus large que long ; postécusson très élevé, formant une irès forte 
crête tranchante , faibiement bilobée. Métathorax ponctué; sa concavité 
distinctement limitée vers le haut. Tête et corselet densément ponctués, 
chagrinés. Abdomen ponctué; le premier segment surtout qui est 
cupuliforme, plus large que long, un peu rétréci avant son bord; le 
deuxième offrantun bord comme dédoublé, la lame inférieure dépassant 
de beaucoup la supérieure. 

Insecte noir; bout des mandibules roux; écaille noire, bordée de 
blanc; les deux premiers segments de l'abdomen liserés d’un cordon 
blanc ; le quatrième et le cinquième offrant aussi un peu de blan- 
châtre le long de leur bord. Pattes noires; genoux, tibias et tarses 
entièrement ferrugineux. 


Mae. Chaperon blanc, bidenté, les dents aiguës, séparées par une 
échancrure anguleuse; mandibules noires, rousses au bout ; sous le pre- 
mier article des antennes une ligne blanche qui n’atteint pas la base du 
scape; le douzième article et le très petit crochet ferrugineux. Sur le 
prothorax deux points blancs écartés ; un point blanc sur l'anus; genoux, 
tibias et tarses, jaunes ; le dernier article de ces derniers, noir; le pre- 
mier article des tarses postérieurs très grand, formant un renflement ellip- 
tique comprimé; ce tarse de couleur brune, ainsi que le bout du tibia 
correspondant. 


Rapp. et diff. La ® est distincte des ©. bivittatus, Helvetius et Nug- 
dunensis par ses formes trapues ; par sa tête circulaire, aussi large que 
longue; par son prothorax noir, son postécusson très élevé , etc. 


Le 4 se distingue nettement par le renflement du premier article de 
ses tarses postérieurs, caractère que je remarque chez cette espèce 
pour la première fois dans la famille des Vespides. 

Voyez encore l'O. Hannibal. 


Habite : Découvert par M. Chevrier, dans les environs de Genève 
(Nyon), sur les pentes arides du Jura. (Collection de M. Chevrier.) 


179. O. HANNIBAL, n. sp. 


Parvulus, niger, albo piclus; capitis longitudine latitudinem æquante ; postscutello me- 
diocriter elevato. 
FEm. Formes et taille de l'O. Tarsatus ; en différant ainsi que suit : 


Chaperon bidenté; postécusson offrant une crête tranchante, mais 
peu élevée, qui ne dépasse pas de beaucoup la hauteur de l’écusson. 


292 ODYNERUS. 


Bord du premier segment de l'abdomen plus fortement saillant, précédé 
d’une gouttière plus profonde. Sur le prothorax deux taches jaunâtres 
latérales. Ecaille jaune avec sa base brune. Genoux, tibias et tarses 
variés de noir et de ferrugineux. 


Rapp. et diff. Cette espèce a la tête circulaire, aussi large que longue 
chez la % ; ainsi elle ne se rapproche que de l'O. tursatus, mais elle 
s’en écarte par son postécusson bien moins élevé, ne formant pas une 
crête très saillante. 

Je ne connais pasle & ; il serait possible qu'il eût, comme celui de 
l'O. tarsatus , les tarses postérieurs dilatés. 


Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.) 


2°. Formes grêles. Tête des femelles comprimée, plus haute que large; disque du méso- 
thorax bien plus long que large; écusson presque carré; abdomen grêle, fusiforme. Mâles 
ayant les formes moins grêles et la tête circulaire. 


Nota. Ces petites espèces sont si voisines les unes des autres que je 
ne sais trop comment on arrivera à les distinguer avec certitude. Le 
grand nombre de nouvelles espèces qui me tombent subitement sous la 
main me font supposer que nous ne sommes encore qu’au début, et que 
dans peu d'années le nombre des Odynères deviendra tel que leur étude 
sera presque impraticable. 


180. O. ExxruS, Herr.-Schæff. 


Elongatissimus ; clypeo ® apice truncato; frontis carena elevata inter antennas ; metathorace 
et abdominis primo segmento rugosis. 


Syn.? Lep. St-Farg , ©. bivittatus. Hymen. Il, 617. 
Herr.-Schæff, Odynerus exilis.! Faun. Germ., 173, p. 32; 
176, tab. 5, $: 8c, «| 


Q. Long. 6 1/2 mill. ; long. tot. 7 1/2 mill.; aile, 5 1/4 mill. 


FEem. Tête bien plus haute que large, bombée. Chaperon plus large 
que long, lisse, finement strié, luisant, tronqué droit à son bord anté- 
rieur, un peu bidenté ; ses bords rebordés ; antennes logées dans deux 
fossettes profondes séparées par une carène qui joint le front au cha- 
peron. Corselet (de la femelle) presque trois fois aussi long que large, 
un peu moins large au prothorax qu’au milieu; prothorax tronqué 
droit, offrant de chaque côté une petite saillie dirigée latéralement, 
point en avant. Postécusson point saillant, mais offrant une crête trans- 


ODYNERUS. 293 


versale un peu arquée eu arrière, difficile à distinguer, où comme une 
fossette entre l’écusson et le postécusson. Métathorax convexe, ponctué, 
un peu rugueux, Concave au milieu; la concavité assez bien bordée 
vers le sommet. Thorax criblé de points enfoncés. Abdomen finement 
ponctué ; le premier segment l’étant aussi rugueusement que le méta- 
thorax, présentant près de son bord un petit sillon enfoncé selon le 
sens de la longueur ; ce segment plus long que large. 

Noir : bout des mandibules roux ; prothorax avec deux points blancs; 
écaille brune-noirâtre avec deux points blanes ; les deux premiers seg- 
ments de l'abdomen liserés de blancs. Genoux, tibias et tarses, roux ou 
brunâtres; tibias bruns à leur face interne. 


MALE. (1) Chaperon blanchâtre; une ligne sous le scape et une teinte 
sous le flagellum, blanchâtres ; tibias et tarses peints de jaune et de noir. 

Rapp. et diff. Voyez les espèces qui suivent, toutes très difficiles à 
distinguer de l'O. exilis. 

Habite : Le Midi de la France, l'Allemagne. (Collect. de Lep. de St- 
Farg. et de M. Herr.-Schæff.) 


181. O. NUGDUNENSIS, n. Sp. 
(PI. XIII, fig. 4.) 


Niger, albo pictus. Q. Elongatus ; clypeo ® & bidentalo; metathorace et abdominis primo 
segmento haud rugosis. 


@. Long. 6 1/2 mill. ; long. tot. 8 mill. ; ailes 5 4/2 mill. 


Feu. Taille et formes de l'O. exilis. Couleur, la même; mais en 
différant comme suit : 

Chaperon plus bombé au sommet, distinctement bidenté au bout ; les 
dents très rapprochées, un peu divergentes. Corselet un peu moins 
allongé; le prothorax aussi large que le milieu du corselet, rebordé ; 
son bord antérieur un peu concave; ses angles saillants, dirigés obli- 
quement en avant. Postécusson un peu plus saillant que l’écusson, 
formant une crête transversale. Tête et corselet lisses, luisants, plus 
finement ponctués ; le dos un peu moins plat; le métathorax lisse, 
luisant. Abdomen lisse, luisant, même le premier segment, lequel porte 
en dessus un sillon longitudinal; il est aussi plus large à proportion. 
Écaille brune, bordée de blanc. Genoux, tarses et tibias variés de jaune. 
(O. bivittatus, Lepel., à postécusson élevé, crénelé.) 

Mare. Tête circulaire, aussi large que longue. Chaperon circulaire, 


(4) Le 4 décrit par Lepeletier n'appartient pas à cette espèce, 


294 ODYNERUS. 


fortement bidenté ; les dents écartées, longues et aiguës, laissant entre 
elles une échancrure carrée très grande. Deuxième article des antennes 
aussi grand que le troisième, un peu renflé, globuleux. Corselet bien 
plus court. Chaperon jaune, argenté, avec deux points noirs au milieu ; 
devant du scape et des mandibules, jaune ; les deux ou trois derniers 
articles des antennes, ferrugineux ; écaille blanche avec un point brun. 
Hanches maculées de blanc; genoux, tibias et tarses jaunes, avec le 
dernier article des tarses passant au brun. Prothorax orné d'une bande 
jaune interrompue. 


Habite : L'Europe moyenne. Trouvé par M. Chevrier près de Nyon 


(Nugdunum Equestre), dans les environs de Genève, et par M. Sichel, 
dans les environs de Paris. 


182. O. ABD-EL-KADER, n. sp. 


Niger, albo pictus. ®. Elongatus ; clypeo & 4 bidentato; metathorace et abdominis primo seg- 
mento punctatis; hoc ante marginem coarctato. 


Syx. Lucas, Odynerus bivittatus.! Expl. sc. d’Alg., Ins. ILE, 231 ; 
Hymén., pl. XE, fig. 5. 


FE. Taille, formes, couleurs comme chez l'O. bivittatus, mais en 
étant séparé par ces caractères : 

Chaperon faiblement bidenté. Corselet plus finement ponctué; un 
peu moins étroit; prothorax aussi large que le mésothorax; son bord 
antérieur concave ; ses angles saillants latéralement. Métathorax et pre- 
mier segment de l'abdomen moins rugueux ; ce dernier rétréci ou cana- 
liculé avant son bord, sans sillon longitudinal; le deuxième segment 
ponctué. Ailes plus bordées de brun au bout. 

Mare. Tête circulaire. Chaperon circulaire, bidenté ; les dents spini- 
formes, rapprochées. Tranchants latéraux du métathorax distincts. 
Chaperon, devant du scape et écailles jaunes-blanchâtres. Genoux, 
tibias et tarses jaunes-ferrugineux. Corselet court. Mandibules point 
tachées de blanc. 

Rapp. et diff. La % diffère : 

io De l'O. exilis, par son chaperon bidenté, par le bord du pre- 
mier segment un peu saillant, etc. ; 

2 De l'O. Nugdunensis , par son premier segment de l'abdomen 
ponctué, cannelé, etc. ; 

Le & diffère de l'O. Nugdunensis par les dents du chaperon qui sont 
bien moins écartées ; par le bord un peu saillant du premier segment 
de l'abdomen, etc. 


ODYNERUS. 295 


Voyez encore les autres Odynères de ce groupe. 
Habite : La côte de l'Algérie, Oran. Trouvé par M. Lucas. (Musée 
de Paris.) 


183. O. HELVETIUS, n. sp. 
PI. XIII, fig. 6.) 


Minimus, elongatus, angustus ; ©® fronte sulco verticali; &  clypeo bidentato, abdominis 
primi segmenti puncto depresso ; 4 antennis subtus albescentibus. 


Syx. Herr.-Schæff., Odynerus parvulus (1).1 Faun. Germ., 154, 
19, cum tab. 


Long. 5 1/2 mill. ; long, tot. 6 1/2 mill. ; aile, 5 1/2 mill. 


FEM. Très petit (2); bien inférieur pour la taille à l'O. exilis, 
bien plus grêle; ayant du reste les mêmes formes et la même couleur. 
Tête un peu moins haute à proportion. Chaperon distinctement bi- 
denté. Yeux un peu enfoncés, les orbites faiblement saillantes ; sur le 
front un sillon vertical s’étendant de l’ocelle antérieur à l’espace inter- 
antennaire. Deuxième article des antennes globuleux. Prothorax fine- 
ment rebordé, médiocrement large. Postécusson n'étant guère plus 
saillant que l’écusson ; corselet très finement ponctué; l’écusson, le 
métathorax plus fortement; le sommet de ce dernier renflé en deux 
faibles bosses ; abdomen lisse ; le premier segment ayant au milieu de 
son bord un fort point enfoncé, et de forme allongée; en entonnoir. 

Prothorax orné de deux points blancs ronds; écaille noire, ses bords 
bruns-roux ; sur l’écusson deux petits points jaunes. Genoux, dessous 
des tibias et tarses, jaunes-ferrugineux. Ailes hyalines, point enfumées ; 
un insensible nuage brun dans la radiale. 


MALE. Formes presque aussi allongées que la femelle. Chaperon 
offrant au milieu une petite échancrure bordée par deux dents. Tête 
presque circulaire, sans sillon au front. Métathorax et premier segment 
de l’abdomen rugueux ; sa concavité lisse. Mandibules tachées de blanc. 
Chaperon, devant du premier article des antennes; et à côté de la base 
de chaque œil un petit point, blanchâtres ; dessous du flagellum pâle, 
blanchâtre. Genoux, tarses et tibias, jaunes-blanchâtres ; ces derniers 
maculés de noir. Ecusson noir. 


(1) Nom à double emploi qui devait être changé. L'auteur a rangé cette espèce 
avec les Odynères du sous-genre Symmorphus; c’est à tort, car il n’a ni suture au 
premier segment, ni antennes simples dans les mâles. 

(2) C’est jusqu’à ce jour la plus petite espèce connue. 


296 ODYNERUS. 


Rapp. et diff. La $ se distingue par le sillon du front, par son 
écaille sans taches blanches, par son point enfoncé au premier segment; 
le & par ce dernier caractère et par le dessous des antennes qui est 
blanchâtre. Les deux sexes se reconnaissent presque à leur très petite 
taille. 

On peut encore le différencier comme suit de l'O. exilis : 

Taille moindre; ponctuations moins fortes, surtout celle du premier 
segment de l'abdomen ; chaperon plus échancré; pattes moins obscures ; 
© deux points à l’écusson. 


Habite : L'Europe moyenne. Trouvé par M. Chevrier dans ses habiles 
explorations des environs de Genève (Nyon), au pied du Jura, et par 
M. Siche!, dans les environs de Paris. (Collections de ces entomologistes.) 


184. O. TIMIDUS, n. Sp. 


Minimus; O. Helvetio similis ; metathorace et abdominis primo segmento rugosis ; hoc la- 
teribus rufis. 


Long. totale 7 mil. 


Fem. Très petit. Facies de l'O. Helvetius, aussi petit que lui. Cha- 
peron bidenté; corselet ponctué; métathorax et premier segment de 
l'abdomen rugueux ; ie premier offrant vers le sommet de sa concavité 
un faible bord qui la limite; bords latéraux tranchants. Bord du pre- 
mier segment de l'abdomen épaissi en un cordon marginal, portant au 
milieu un point enfoncé; deuxième segment finement ponctué, plus 
long que large. Insecte noir; mandibules rousses avec la base noire; 
sur le prothorax deux points ronds, et le long du bord des deux pre- 
miers segments de l’abdomen un faible liseré, blancs; écaille brune 
avec deux points blancs; le premier segment de l'abdomen, en dessous 
et sur les côtés, roux; le deuxième ou entièrement noir ou ayant de 
chaque côté une tache rousse; souvent tout l'abdomen passe au brun- 
roux. Pattes noires; hanches postérieures (peut-être les autres aussi) 
armées d’une épine; genoux jaunes; tibias variés de jaune. Ailes un 
peu enfumées. 


Rapp. et diff. La couleur brune de son abdomen lui sert de caractère, 
mais en outre : 


? distincte de l'O. exilis par sa petite taille, son chaperon bidenté, 
son métathorax plus rugueux, avec les bords supérieurs de la concavité 
saillants, etc.; 

Des ©. Nugdunensis et Helvetius par son corps plus ponctué, par le 
premier segment de l'abdomen rugueux et dont le bord est épaissi, par 
son métathorax rugueux, etc.: 


ODYNERUS. 297 


De l'O. Ab-el-Kader par ses hanches armées d'une épine. 

d ? 

Il faut le bien distinguer des O. minutus et des insectes de ce groupe 
qui se ressemblent d’une manière désespérante. 


Habite : Les environs de Paris. Découvert par M. le docteur Sichel. 


185. O. HURO, n.. sp. 


Parvus, elongatus, cylindricus, rugosus, niger; puncto in fronte, duobus in prothorace, 
postscutello, fasciis duabus in abdomine, flavis. 


Long. 8 mill. ; env, 45 1/2 mill. 


FEM. Grandeur et formes de l'O. exilis. Tèle renflée, rugueuse ; 
chaperon discoïdal, bidenté. Corselet allongé, son bord antérieur un 
peu concave. Corselet très rugueux ; abdomen allongé, cylindrique, 
chagriné. Couleurs comme dans l'O. exilis. Antennes noires; un 
point entre leurs insertions, deux sur le prothorax, écaille en tout ou 
en partie, postécusson et le bord des deux premiers segments, jaunes ; 
ces deux bordures assez larges ; le troisième souvent incomplètement 
bordé. Pattes noires ; tibias jaunes ; tarses bruns. Ailes un peu enfumées, 
surtout le long de la côte, avec des reflets colorés. Le bord postérieur du 
deuxième segment lisse, non relevé. 


Habite : Les États-Unis (Musée de Londres). 


186. O. MonrcANus. 


Minutus, elongatus, niger; prothorace punctis duobus, postscutello abdomineque fasciis dua- 
bus, albescentibus. 


Long. 7 mill. ; env. 13 mill. 


MALE. Taille et forme de l'O. exilis. Insecte aussi grêle, mais la 
tête moins renflée. Chaperon discoïdal, échancré. Tête et corselet ponc- 
tués; abdomen très finement ponctué. Chaperon, une tache sur le 
labre, une entre les antennes, une derrière chaque œil, deux points 
sur le prothorax, postécusson et ie bord des deux premiers segments 
de l’abdomen, jaunes. Antennes terminées par un très petit crochet, 
ferrugineuses en dessous ; le premier article jaune en devant. 
Pattes jaunes; hanches et cuisses noires; tarses, sauf les antérieurs, 
bruns. Ailes transparentes; le radius brun. 


Habite : L'Amérique du Nord, les Etats de New-York (Musée de 
Londres). 


298 ODYNERUS. 


Division ANTEPIPONA. 
(Voyez plus haut, p. 244.) 


1. Antennes des mâles terminées par un crochet; leur chaperon en 
général plus long que large (1). 


(A. Groupe de l'ODYNERUS SILAENSIS.) 
(Page 213 de la Monographie.) 


137. O. SOLSTITIALIS, n. SP. 


Niger, ferrugineo varius ; coloratus ut O. æquinoæxialis ; prothoracis angulis acutis, scutel=- 
lis prœminentibus, postscutello bituberculato ; prothorace flavo marginato; abdominis seg- 
mentis flavo limbatis. 


Long. 8 mill. ; env. 17 mill. 


MALE. Très voisin des O. æquutorialis et tropicalis. Presque iden- 
tique pour les couleurs, mais distinct par ses formes. 

Chaperon plus large que long, terminé par deux dents aiguës, 
presque comme dans le sous-genre Epipona (Oplopus), ce qui le dis- 
tingue de l'O. tropicalis, où il est pyriforme, plus long que large, 
terminé par deux petites dents très rapprochées. Corselet large, angu- 
leux en avant; métathorax concave au milieu; de chaque côte, vers le 
haut de la concavité, est une petite saillie. Ecussons saillants; angles. 
du postécusson formant deux tubercules spiniformes comme dans 
l'O. tropicalis, mais nullement plat et linéaire comme dans l'O. æqui- 
noxialis. Abdomen comme dans l'O. tropicalis; le premier segment 
court, en cupule; le deuxième portant en dessous à sa base un petit 
tubercule. Tout l’insecte ponctué, noir; derrière les yeux une tache 
rousse ; antennes (2) et mandibules rousses; chaperon, un triangle sur 
le front, bordure interne des yeux, jaune pâle. Prothorax roux, son 
bord antérieur jaune; une tache sous l’aile et angles du métathorax, 
roux ; écaille jaune avec un point roux ; écusson bordé de jaune posté- 
rieurement; postécusson roux ou jaune. Abdomen noir ; le premier 
segment roux, bordé de jaune, avec sa base noire; le deuxième avec 
ses côtés roux, et orné d’une bordure jaune régulière: les autres seg- 
ments roussâtres, tous liserés de jaune. Pattes rousses. Ailes transpa- 
rentes, bordées de brun le long de la côte et de leur bord externe, 


(1) Distincis des Epipona (Oplopus), par la terminaison des antennes, dans bien 
des cas par la forme du chaperon, et toujours par celle des mandibules. 
(2) Incomplètes. 


ODYNERUS. 299 


mais moins que dans l'O. tropicalis ; troisième cubitale élargie vers le 
limbe (dans l'O. tropicalis elle est au contraire élargie vers la radiale). 


Rapp. et diff. On le prendrait volontiers pour le & de l’œquinoxialis, 
sans son postécusson, qui offre de chaque côté une petite dent, et qui 
est très saillant. Au-dessous de celui-ci on voit de chaque côté une 
petite saillie ou comme une espèce de bord tranchant de la concavité 
du métathorax. Son chaperon plus large que long l’éloigne des O. Si- 
laensis, tropicalis et posticus. * 


Habite : Le cap de Bonne-Espérance (Musée de Paris). 


188. O. FERRUGINOSUS, n. Sp. 


Nigro rufoque varius ; metathorace rufo maculato ; abdominis segmentis 1,2 maculis magnis 
rufis duabus; segmentis flavo marginatis. 


$. Long. 10 mill. ; env. 19 mill. 


FEM. Chaperon pyriforme, à peine échancré; angles du prothorax 
présentant deux petits tubercules ; métathorax un peu concave ; premier 
segment de l’abdomen faiblement rebordé; un étranglement entre lui 
et le deuxième ; bord de celui-ci retroussé, rugueux. Tête et corselet 
ponctués ; abdomen finement pointillé. Insecte noir; mandibules, cha- 
peron, bordure des orbites, une tache entre les antennes, antennes, 
prothorax, écaille, une bande sur l’écusson, postécusson, angles du 
métathorax et sur le mésothorax une tache bifide, roux; sous l'aile un 
point jaune, et sous ce point du roux ; sur le premier segment de l’abdo- 
men deux taches rousses presque réunies au milieu; deux autres plus 
grandes sur le deuxième segment, ne laissant de noir que deux triangles, 
l’un à la base, l’autre au bout ; tous les segments de l'abdomen bordés 
de jaune; anus jaune ; pattes et hanches rousses. Ailes enfumées. 


Rapp. et diff. (Voyez la description de l'O. emortualis.) 


Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis 
Spinola.) 


189. O. SESQUICINCTUS, n. SP. 


Niger, rufo ornatus ; margine prothoracis etabdominis segmentorum 1,2 flavis, metathorace 
nigro. 


$. Long. 9 mill. ; env. 17 mill. 


FEem. Comme l'O. Hottentotus, mais plus petit. Chaperon rugueux, 
pyriforme. Tête et corselet fortement ponctués, abdomen plus finement 


300 ne ODYNERUS. 


ponctué, mais la base du premier segment lisse. Mandibules, bout du: 
chaperon et antennes, rousses, ces dernières noires en dessus; un point 
entre leurs insertions et un en arrière des yeux, jaune pâle. Angles du 
prothorax saillant ; une bande jaune-pâle sur son bord antérieur, et une 
ligne rousse le long du postérieur; écaille rousse ; deux points jaunes 
sur l’écusson ; les deux premiers segments ornée d’une bordure jaune 
régulière ; la première se fendant avec deux points sur les côtés. Pattes 
ferrugineuses, variées de jaune; hanches noires. Ailes enfumées, la 
côte et la radiale brunes. 


Rapp. et diff. Très voisin de l'O. Hotteniotus, mais plus petit, sans 
roux au mésothorax, et le bout de l'abdomen noir. 


Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. le marquis 
Spinola.) 


190. O. ÆQUINOXIALIS, n. Sp. 


Niger, rufo varius; Gre, prothorace, squamis, abdominis apice et lateribus, rufis ; protho- 
racis medio, postscutello abdominisque segmentorum 1-2 margine, flavis ; alis hyalinis, ferru-- 
gineis. 

@. Long. 12 mill. ; env. 25 mill. 


FEM. Très voisin de l'O. tropicalis, presque identique pour les cou- 
leurs, mais plus grand et s’en distinguant comme suit : 

Chaperon n'étant pas pyriforme, allongé, mais court, plus large que 
long, presque en losange, terminé par deux petites épines. Ecussons 
plats, nullement saillants ; le postécusson linéaire, point bituberculé. 
Premier segment de l'abdomen plus long que large, le deuxième sans 
trace de tubercule à sa base. Insecte couvert d’un duvet tomenteux de 
poils gris. 

Tête noire; mandibules, chaperon, antennes, orbite et espace en 
arrière des yeux, roux; flagellum obscur en dessus. Corselet noir ; pro- 
thorax, écaille, une tache sous l'aile et angles du métathorax, roux; 
milieu du prothorax et postécusson, jaune. Abdomen roux; les seg- 
ments 1 et 2, noirs, avec les côtés roux et leur bord liseré de jaune. 
Pattes rousses; hanches et dessous des cuisses noirs. Ailes transpa- 
rentes, ferrugineuses le long de la côte ; nervures brunes-ferrugineuses, 
n'étant pas noire le long de la côte et au bord externe comme dans 
l'O. tropicalis. La troisième cubitale en parellélogramme presque régu- 
lier, point rétrécie au milieu, presque aussi large que longue. 

Rapp. et diff. Plus grand que les O. Silaensis, Hoitentotus, tropicalis 
et solstitialis. Différant des trois premiers par son chaperon plus large 
que long chez la femelle ; des O. Silaensis, tropicalis et solstilialis par 
son postécusson sans aucun tubercule, nullement saillant. 

Habite : L'Afrique. (Musée de Paris.) 


ODYNERUS. 301 


2. Antennes des mâles enroulées en spirale au bout. 


(Groupe de l'ODYNERUS LUTEOLUS.) 
(Page 216 de la Monographie.) 


191. ©. INTERRUPTUS. 


Niger, pedibus rufis ; abdomine fascüs interruptis, albidis. 


-Syx. Brullé. Polistes interrupta.! Exp. Sc. de Morée, Ins. pl. 50, 
DEA TES 
Herr.-Schæff. Pterochilus interruptus (1). Faun. Germ., 173, 
p. 9 ; 176, tab. 18, d. 


@. Long. 14 mil. ; env. 21 mill. 


FEM. Grande. Chaperon discoïdal, un peu plus large que long, ter- 
miné par deux dents obtuses. Mandibules tranchantes et dentées. 
Antennes insérées assez bas. Corselet un peu rétréci en avant, renflé 
au milieu sous les ailes; prothorax sans angles vifs ; métathorax un peu 
concave, sans angles tranchants, sa concavité striée. Abdomen ovale, 
le premier segment formant une grande cupule. Chaperon, tête et cor- 
selet chagrinés ; abdomen plus finement sculpté, sauf le premier seg- 
ment qui l’est presque aussi fortement que le thorax. Insecte noir; 
bout des mandibules, premier article des antennes, un point en arrière 
du sommet de chaque œil et écailles, roux; bord antérieur du protho- 
rax portant une bande blanchâtre. Les segments de labdomen tous 
ornés d'une bordure blanchâtre, un peu festonnée et interrompue, la 
première à peine, les deux suivantes largement, les deux dernières à 
peine. Anus noir. Pattes rousses ; hanches et trochanters noirs. Ailes 
enfumées; nervures brunes; radiale portant un petit appendice; 
deuxième cubitale presque entièrement rétrécie vers la radiale. 


MALE. Dessous du scape, chaperon, deux points entre les antennes, 
une ligne dans le sinus des yeux et derrière leur sommet, blanchâtres. 
Antennes enroulées au bout. 


Rapp. et diff. On doit avoir garde de confondre cette espèce avec le 
Pterochilus interruptus (p. 246 de la Monographie). 


Habite : La Grèce. (Musée de Paris.) 


(1) Décrit à titre de nouvelle espèce, mais avec le même nom qu'avait employé 
Brullé ! 


302 ODYNERUS. 


Sous-genre EPIPONA (OPLOPUS). 


Sy. Epipona, Shuck. ; Oplopus, Wesm.; Oplomerus, Westw. 


Le nom OPLOPUS qui sert à désigner cette sect'on a été employé en 
entomologie avant que le mémoire de K. Wesmael ait paru (1). M. West- 
wood proposa, en 1840, pour le remplacer, celui de OPLOMERUS (2) (Intr. 
Mod. Class. II, Synops. p. 84) que Dejean avait du reste déjà employé 
en 1833 pour un genre de Coléoptères. Mais Kirby avait depuis nombre 
d'années désigné le même groupe d'Odynères sous le nom d’EpPiPoNA (3). 
C'est donc à ce terme qu'il faut nécessairement revenir comme au plus 
ancien. 


Le métathorax est arrondi, mais il offre toujours l’arête latérale plus 
ou moins distincte (4). 

Il est certain que les Odynères passent aux Ptérochiles par une tran- 
sition très embarrassante, car les palpes labiaux de ces derniers sont 
souvent peu pennés, et il existe un quatrième article très petit. On peut 
être ainsi jeté dans le doute le plus complet relativement à la place que 
doivent occuper certaines espèces, comme par exemple le Prerochilus 
insignis, qui offre, comme les Epipona, des palpes labiaux quadriarti- 
culés quoique assez velus, mais dont le mâle n’a pas le chaperon forte- 
ment bidenté ni les mandibules armées d’un éperon. Enfin à tous les 
degrés qui relient les Epipones aux Odynères proprement dits, il faut 
en ajouter encore un qui forme une nouvelle coupe. Le groupe de 
VO. luteulus établit la transition d’une part, en offrant chez le mâle des 
mandibules simples comme dans les Odynères proprement dits, et des 
antennes enroulées comme les Épipones; le nouveau groupe de l'O. 
Herrichti Vétablit d'autre part par la combinaison inverse, par des 
mandibules à talon, semblables à celles des Epipones, et des antennes à 
crochet comme celles des vrais Odynères. Comment pourra-t-on, en 
présence de faits semblables, continuer à fractionner le genre Odynerus 
en plusieurs autres, et comment les partisans de cette manière de voir 
pourront-ils définir leurs genres ? 


(1) Par Laporte (de Castelnau), et pour un genre de Coléoptères lamelli- 
cornes. 

(2) Ge devrait être Hoplomerus, Hoplopus. 

(3) Pour cette raison, j'ai dû changer le nom du genre Epipona, Latr., en 
Tatua. (Voyez la Monogr. des Guép. soc.) 

(4) Voyez la description du thorax, p. 184. 


ODYNERUS. 303 


Page 218. — Ea disposition des espèces d’après les mâles peut étre 
complétée comme suit : 
a Hanches du milieu armées d’un éperon. 
Reaumurii, reniformis, albopictus, alexandrinus. 


B Hanches du milieu inermes, cuisses moyennes dentées. 
Spinipes, cruralis, melanocephalus, femoralis. 
7 Hanches du milieu sans éperon, cuisses du milieu lisses. 
Variolosus, notula, lœvipes, variegatus, scandinavus, simplicipes, spiri- 
cornis, lætus. 


d' Espèces dont on ne connaît pas les mâles. 
Senegalensis, rotundiventris, emortualis, rufidulus, Savignyt. 


Page 219. — O0. Norura. La femelle, telle qu’elle a été décrite par St- 
Fargeau, est identique avec la femelle de l’O. consobrinus (variolosus) 
et ne se rapporte pas à l'O. notula mâle (1). (Voyez ci-dessous, p. 304, 
l'O. consobrinus.) C'est donc le mâle seul qui doit conserver le nom. 


Rayez des synonymes : 


Fabr. Vespa sexfasciata, etc. 
Lucas. Odyn. notula. Expl. Sc. d’Alg. pl. XI, fig. 2. 


A : Lepel. St-Farg. O. notula, etc., ajoutez : & (non 9). 


MAze. Un peu plus grand que l’O. variegatus; la tête plus large que 
le thorax. Chaperon fortement bidenté, les dents circonscrivant entre 
elles une échancrure en demi-cercle; cette échancrure n’atteignant 
qu’au quart inférieur du chaperon. Antennes moins longues que la 
tête et le corselet, un peu épaissies au milieu, atténuées au bout, où 
elles forment une petite spirale. Premier segment de l'abdomen moins 
cupuliforme que chez l'O. varieqatus, aplati en avant. Le corps ayant 
la même sculpture que chez l'O. variegatus, couvert d’un très fin duvet, 
visible surtout sur le métathorax (2). Insecte noir : mandibules, cha- 
peron, dessous du scape, une ligne le long des orbites qui s’épaissit 
dans le sinus des yeux, une ligne derrière leur sommet, une tache 
entre les antennes, fauves-blanchâtres ; articles 9 à 13 des antennes 
de la même couleur en dessous; le onzième entièrement fauve; cha- 
peron faiblement argenté. Bord du prothorax, une grande tache sous 
l'aile, écaille, deux taches sur l’écusson, souvent deux points sur le 
postécusson et deux sur les angles du métathorax, jaunes. Tous les 
segments de l'abdomen ornés d’une bordure jaune; ces bordures tri- 
sinuées ; celle du premier la plus large, échancrée en angle très obtus. 
Pattes jaunes; base des cuisses et face postérieure des hanches noires. 


(1) Considérez donc comme nul ce que j'en dis p. 220 de la Monographie. 
(2) Mais aucune trace des longs poils qui hérissent l'O. consobrinus (et l'O. 
notula, $, Lep.), 


304 ODYNERUS. 


Rapp. et diff. Cette espèce a les formes de l'O. variegatus, mais s’en 
distingue par sa tête plus large que le thorax; par l'échancrure du cha- 
peron qui est en demi-cercle, non carrée et moins profonde; par ses 
antennes moins grêles, qui, déroulées, n’atteignent pas le métathorax ; 
par ses couleurs différentes, etc. 


Habite : L'Algérie. 
Page 220. — O. VArioLosus. Changez ce nom en : 


O. CoxsoBrinus, Duf. 
(PI. XV, fig. 8). 


Et ajoutez aux synonymes : 

Dufour. Odynerus consobrinus! Ann. Sc. Nat. 2° sér., XI, p. 91 
(1839). 

Lepel. St-Farg. Odyn. notula, 9. Hymén. IL. 612! (1). 

Lucas. Odyn. notula. Expl. Sc. d’Alg. In$. ILE, pl. XL, fig. 2, +. 


Cette espèce se reconnait : 

1° À ses angles prothoraciques un peu saillants; 

20 À son chaperon tronqué ou arrondi en avant; 

30 Aux longs poils ferrugineux qui hérissent la tête, le corselet et le 
premier segment de l'abdomen. 

Elle est un peu moins grande que l'O. variegatus. Le métathorax est 
très arrondi. La spire des antennes du mâle est noire. 

Var. @ d. Ecusson noir ou avec deux points jaunes ou orné d’une 
bande jaune. Chaperon noir ou portant une tache jaune. 


Page 224. — O. ROTUNDIGASTER. Changez ce nom en celui de Ro- 
TUNDIVENTRIS. 


Page 292. — O. REAUMURIT. Page 923. Rapp. et diff. Au lieu de ©. 
notula, lisez : O. variolosus (consobrinus). 


Malgré mon assertion contraire, le mâle se distingue bien de celui de 
PO. lœvipes : 
Par son corps bien plus poilu; par son chaperon qui a deux petites 


(1) Les poils de la tête ne sont pas de couleur sensiblement différente de ceux 
du reste du corps, mais ils varient sur toutes les parties de l’insecte du noir au 
ferrugineux. 

Partant, le seul caractère qui distingue la femelle de l'O. notula de celle du 
consobrinus, est la tache jaune du chaperon; or, cette tache est si variable, qu’elle 
se réduit dans bien des cas à un simple point, lequel peut naturellement être nul ; 
alors l'O. notula devient O. consobrinus. 11 est donc indispensable de réunir ces 
deux espèces en une seule, mais il en faut bien distinguer l'O. notula &. 

Gette espèce paraît vivre aussi dans le midi de la France. 


ODYNERUS. 305 


bosses vers le sommet, qui n'est pas deux fois aussi large que long, 
dont l'échancrure est plus longue que large, tandis qu’elle est plus large 
que longue chez l'O. lœvipes; par ses antennes dont tous les articles 
sont annelés de jaune au bout, ete. 


Var. Bandes jaunes de l’abdomen régulières; sur le métathorax deux 
points jaunes. (Transition à l'O. reniformis ?) 
Voyez les affinités de l'O. reniformis. 


Page 224. — O. Spinipes. Changez la citation de Herr-Schæff. en : 


! Faun. Germ. fase. 173, p. 2; 176, tab 16, ©, fig. 16, b «. 
Sur la planche citée de Panzer (fasc. 17, tab. 18), il faut exclure la 
fig. a, qui représente la tête de l'O. femoralis. 


Ajoutez aux synonymes : 

Muell. Vespa spinipes. Ed. Linn. Ins. IT, 882, 10. 

Villers. Vespa spinipes. Ent. HE. 267, 7. 

Le mêle a les femurs intermédiaires dentés, ce qui pourrait le faire 
confondre avec les O. melanocephalus, femoratus et cruralis, particuliè- 
rement avec ce dernier, qui a également la spirale des antennes noire. 
Mais les dentelures des cuisses ont une forme différente dans chacune 
de ces espèces. (Voyez pl. XV, fig. { à 4.) 


Rapp. et diff. Biffère des O. melanocephalus et femoratus par sa grande 
taille ; par ses ornements jaunes, non blanchâtres; par les poils noi- 
râtres de son corps; par ses ailes plus enfumées avec un reflet 
violet. 


Q . Par ses antennes entièrement noires. 


d . Par le scape qui est renflé, surtout vers le bout; les dentelures 
des fémurs intermédiaires sont différentes de forme ; la première dent 
est longue et pointue; la deuxième est tronquée (1); la troisième ou 
l'extrème est dirigée en dedans, parce que l’échancrure qui la sépare 
de la médiane est dirigée obliquement vers le genou, à peu près comme 
chez l'O. femoratus, mais le tibia est moins déformé dans cette espèce, 
n’offrant pas vers le bas d’élargissement en forme d’apophyse, et la 
spire des antennes est noire. 


Voyez la description de l'O. cruralis (p. 311, no 195). 


Page 224. — O. MELANOCEPHALUS. Sous cette espèce s’en cachent 
deux, dont l’une n’a pas été décrite, mais se trouve probablement 
répandue dans les collections et confondue avec la première. Nous la 
nommons ©. femoralus (p. 319, no 194). 

Il est essentiel de bien distinguer ces deux Epipones. 


(1) Chez l'O. melanocephalus elle est pointue. 
20 


306 ODYNERUS. 


192. O. MELANOCEPHALUS. 


(PI. XV, fig. 4.) 


Niger, signaturis albidis; postscutello inermi, squamis rufo-fuscis ; ® antennis subtus ferru- 
gineis; clypeo atro aut supra lineis duabus flavis; 4 antennis nigris, subtus flavis, apice 
nigrescentibus; femoribus mediis tridentatis, dente medio acuto. 


Voyez la Monographie, p. 224, n° 132, mais avec les corrections sui- 
vantes : 

Herr.-Schæff. Pieroch. dentipes.l 173, p. 3, 176, tab. 16, fig. a, à. 

Effacez des synonymes : 

Herr.-Schæff. Pteroch. tinniens. 

Var. 9. Haut du chaperon orné de deux lignes jaunes obliques. Fla- 
gellum noir. 

Nora. Cette espèce est plus répandue que l'O. femoratus; c'est pro- 
bablement à cette raison qu’il faut attribuer le fait que tous les auteurs 
ont décrit l'O. melanocephalus, et aucun l’O. femoratus que tous confon- 
daient avec lui. 

M. Wesmaël a évidemment eu sous les yeux l'O. melanocephalus, 
non l'O. femoratus, car il dit que les écailles sont ferrugineuses avec 
une tache notre ; le chaperon de la femelle noir; le dessus de labdo- 
men sans bande blanche, etc. Je suis cependant étonné que l’au- 
teur ne parle pas de la forme aiguë de la dent médiane des cuisses du 
milieu. 

Lepel. Saint-Fargeau décrit également l'O. melanocephalus, sa des- 
cription ne peut laisser aucun doute à cet égard. | 

M. Herrich-Schæffer s'exprime très nettement aussi en décrivantet en 
figurant les dentelures des cuisses médianes du mâle. 

Olivier décrit, sans qu'il soit possible de s’y méprendre, le mâle de 
l'O. melanocephalus et non celui du femoratus, car il laisse supposer 
que le bout des antennes est noir, et il indique au prothorax une petite 
ligne jaune seulement, point une large bande. 

Rapp. ei diff. On peut établir comme voici les caractères qui servent 
à distinguer cet Odynère de l'O. femoratus : 

L’écaille est rousse avec une tache noire; le postécusson est sans 
tubercule. Les bordures jaunes des segments sont nulles en dessous ou 
à peu près. 

®. Le chaperon est noir ou avec une ligne jaune interrompue au 
sommet; le dessous du scape à une ligne ferrugineuse ou fauve; la 
bordure du prothorax est interrompue au milieu; l'aile est souvent 
plus bordée de gris. 


ODYNERUS. 307 


d. Le noir est la couleur dominante dans les antennes; la spire est 
noirâtre ; les orbites ne sont pas bordées de jaune (1); le bord jaune 
du prothorax se réduit à une ligne qui en occupe le milieu ; à la base 
du deuxième segment sont deux petits tubercules mentionnés par 
M. Wesmaël, mais qui sont souvent cachés par le bord du sixième 
anneau ; en outre il faut remarquer deux petits tubercules écartés près 
du bord de l'arceau ventral du deuxième segment; les dentelures de 
la cuisse médiane sont plus fortes, la dent de la base est de beaucoup 
la plus longue et pointue ainsi que celle du milieu (pl. XV, fig. 1}. 


Page 226.—0.SAviexyt, certainement différent des O. melanocephalus 
et femoratus; son chaperon a ses angles bien nets, point arrondis 
comme dans les espèces citées. Serait-ce la & de l'O. Alexandrinus ? 
Je ne le crois pas, vu que les femelles ont constamment plus d’or- 
nements jaunes au thorax que les mâles; et ici ce serait le con- 
traire. 

Au lieu de : sur le milieu du chaperon deux tubercules saillants, 
mettez : deux bosses peu saillantes. 


Page 226.—0. RexiFormis (pl. XV, fig. 9). Ajoutez aux synonymes : 


Herr.-Schæff. Pterocheilus coxalis. Faun. Germ. 176, tab. 19, 9. 
Sauss. O. velox. M. G. Solit. p. 228, no 136. 
Oliv. Vespa reniformis. Enc. Meth. VI, 695, 10. 


La Ç ne me parait différer de l'O. Reaumurii que par son cha- 
peron un peu plus échancré ou bidenté, par les taches réniformes du 
métathorax, par la présence de la cinquième bande jaune de l’abdomen. 
Les taches du métathorax sont en général grandes, occupant toute sa 
hauteur. Le bord jaune du deuxième segment est souvent élargi sur les 
côtés comme chez l'O. Reaumurii. 


Le & a le chaperon un peu plus bosselé au sommet ; ses antennes 
sont un peu plus épaisses au milieu, à spire serrée, et dont les articles 
ne sont pas annelés de jaune. Le flagellum est noir, fauve en dessous ; 
la spire est noirâtre. Le métathorax est noir, mais souvent il offre deux 
points jaunes, et alors les antennes sont indistinctement annelées 
de fauve. 

Je crois qu'on finira par se convaincre que l’O. Reaumurii et l'O. 
reniformis ne sont que deux variétés d’une même espèce. Je ne vois 
entre les mâles de ces deux Epipones aucune différence que l’on puisse 


(1) Ce que dit Lepel., p. 611, à propos du mâle: « Une petite portion très 
étroite de l'orbite des yeux au-dessus du sinus, de couleur jaune, se rapporte à 
VO. femoratus ; j'en suis d'autant plus certain que j'ai sous les veux les types de 
Saint-Fargeau. 


308 ODYNERUS. 


appeler spécifique. Chez celui de l'O. reniformis, le deuxième segment 
de l’abdomen offre en dessous, près de son bord, deux petites saillies 
tuberculeuses qui sont réunies par une ride indistincte arquée; les seg- 
ments suivants présentent des saillies semblables mais moins distinctes. 
L'on retrouve exactement le même caractère chez le mäle de l'O. Reau- 
muri1. 


Page 228. — O. VELrox. N'est évidemment qu’une variété de l'O. 
reniformis qui a deux taches jaunes à l’écusson. (J'ai été induit en 
erreur par des abdomens désarticulés qui avaient l'air d’ ébre subpé- 
dicellés.) 


Page 296.— 0. Lævipes. Var. Ecusson portant deux taches jaunes, 

ou postécusson jaune, ou ces deux pièces entièrement noires. 

Voyez plus haut l'O. Reaumuri. 

Ajoutez aux synonymes : 

Dufour. Odynerus cognatus. Ann. Sc. Nat., 2e sér. XI, p. 92 (. 

2? Sauuders. Odynerus rubicola. Trans. Ent. Soc. Lond. 2e sér. IE 
pl. 19, fig. 9 

Herr.-Schæff. Pierocheilus simplicipes.! Faun. Germ. 173, p. 4, tab. 
118 40 


Page 229. — 0. VaArIEGATUS. La citation des planches de l’Egypte 
doit être suivie d’un point de doute, car quoique la figure corres- 
ponde parfaitement à l’insecte pour les formes et pour les taches, 
la grandeur naturelle est trop petite, et les antennes paraissent être 
blanchâtres. Cette figure ne représenterait-elle pas une espèce voi- 
sine de l'O. Alexandrinus dont les ornements seraient blancs ? 

Var. Métathorax ou noir ou taché de jaune. Côtés du deuxième seg- 
ment souvent roux ou même noirs. 


Page 230. — Rayez Pterocheilus simplicipes qui n’est autre que l'O. 
lœvipes ! 


(1) Je ne puis trouver aucune différence entre l'O. cegnatus-ei PO. lævipes. 


ODYNERUS. 309 
Espèces à ajouter au sous-genre EPIPONA. 
Division PSEUDEPIPONA (1). 


Antennes des mâles terminées par un crochet. 


193. O. HerRriCHN (2). 


Niger; squamis, scutelli et abdominis segmentorum margine, luteis; macula maximaä seg- 
menti primi pedibusque, ferrugineis; prothorace capiteque, fulvo ornatis. 


Sy. Herr.-Schæff, Odynerus variegatus.' Faun. Germ. 173, p. 16, 
tab. 19. 
Long. 10 mill, ; aile 9 mill. 


FEM. Formes et grandeur de l'O. simplex. Tête et corselet chagri- 
nés. Chaperon pyriforme, terminé par deux très petites dents. Pro- 
thorax un peu anguleux; postécusson rugueux, assez distinctement 
crénelé. Métathorax rugueux, son milieu strié, sa concavité point bordée 
de tranchants, mais ses arêtes latérales très tranchantes et formant au 

. milieu un petit angle spiniforme. Abdomen presque conique; son pre- 
mier segment aplati en devant, fortement ponctué. Le reste de l’abdo- 
men finement pointillé. Insecte noir : dessous du scape et bout des 
mandibules, roux; une ligne arquée, souvent interrompue au baut du 
chaperon, un point entre les antennes, une ligne le long de l’œil jusque 
dans son sinus, une tache derrière son sommet, orangé-pâle; une 
bordure de la même couleur rétrécie sur les côtés, le long du prothorax; 
écailles et bordure postérieure des deux écussons, jaune-soufre pâle: 
sous l’aile une tache, et sur les angles du métathorax deux points, 
roux ; segments 1 à 4 de l’abdomen ornés d'une bordure blanchâtre ou 
jaune-soufre ; le premier en outre orné de deux grandes taches rousses. 
Pattes rousses; hanches noires. Ailes enfumées; la côte ferrugi- 
neuse. 

Var. Métathorax noir. Ornements du thorax plus ou moins roux. 

MALE. Chaperon bidenté, mandibules et dessous du scape blan- 
châtres ; dessous du flagellum ferrugineux, ainsi que le crochet anten- 
naire; postécusson noir ; taches du premier segment plus petites. 

Habite : L'Allemagne, Ratisbonne. (Collection du doct. Herrich- 
Schæffer.) 

Nora. Je ne connais pas l'O. Asiaticus, cité à la fin de la description 
de M. Herrich-Schæffer, je ne l'ai même trouvé décrit nulle part. Si ce 
nom est inédit, à quoi bon le citer? 


(1) Cette division est nouvelle. 

(2) Obligé de changer le nom de: cette espèce, déjà employé par Fabr. pour 
un autre Odynère, je la dédie à M. Herrich-Schæffer qui l’a le premier décrite et 
figurée, 


310 ODYNERUS. 


Division HOPLOPUS. 


(Correspondant au sous-genre OpLopus de la Monographie.) 


Antennes des mâles terminées par une spirale. 


10 Miles ayant les cuisses de la 2e paire de pattes dentées. 


194. O. FEMORATUS, n. Sp. 
(PL XV, fig. 3.) 


Niger, signaturis albidis; postscutello medio tuberculo parvulo armato ; squamis flavis ; © an- 
tennarum subtus Grant scapo subtus flavo; clypeo supra fascia arcuata flava; 
d' antennis flavis, supra nigris, apice testaceis, bonnes femoribus mediis tridentatis, 
dente intermedio apice obtuso. 


Panz. Faun. Germ. fase. 17, tab. 18, fig. a, & (1). 
Long. 9 mill. ; aile 8 mill. 


FE. Taille plus grande que celle de l'O. melanocephalus. Chaperon 
un peu concave à son bord antérieur; ses angles plus prononcés que 
chez l'O. melanocephalus, moins rugueux aussi que chez cette espèce. 
Angles du prothorax un peu plus prononcés. Au milieu du postécusson 
un tubercule insensible. Premier segment de l'abdomen un Lei plus 
plat. 

Tête et corselet chagrinés, couverts, ainsi que la base de l'abdomen, 
de poils fauves clairs. Insecte noir : entre les antennes une ligne jaune 
transversale ; haut du chaperon orné d’une ligne jaune arquée; der- 
rière le sommet de chaque œil un point jaune ; antennes ferrugineuses 
ou jaunes en dessous, avec une ligne jaune sous le scape. Tout le bord 
du prothorax jaune ; écaille jaune avec une tache rousse; tous les seg- 
ments del’abdomen ornés d’une bordure jaune étroite,unpeuirrégulière; 
celles des derniers segments souvent festonnées, celles des deuxième 
et troisième plus ou moins complètes en dessous. Pattes fauves ; hanches 
et une partie des cuisses noires. Ailes transparentes, le bout gri- 
sâtre. 

Var. Sur l’écusson, deux points blancs. 


Mare. Chaperon fortement bidenté, jaune ; mandibules jaunes avec 
le bout noir; tout le dessous des antennes largement jaune; le jaune 
plus étendu que le noir qui couvre leur face supérieure ; la spire 
ou les quatre derniers articles des antennes jaunes, un peu ferrugineux ; 
bord des orbites jusque dans le sinus des yeux, jaunes; tubercule du 


(1) Confondu avec l'O. spinipes. 


ODYNERUS. 31{ 


postécusson plus prononcé; pattes jaunes ; hanches et base des cuisses 
noires ; fémurs de la paire du milieu n'étant pas sensiblement épaissis 
à la base ; leur dent médiane tronquée. Dessous du deuxième segment 
de l’abdomen sans tubercules ; le bord du sixième en dessous un peu 
concave comme chez l'O. melanocephalus (1) ; le septième sans tuber- 
cules en dessous (2); une partie des bandes de l'abdomen continue en 
dessous. 

Les parties jaunes sont d’un blanc-jaunâtre. 

Rapp. et diff. Cet Odynère qu’on confond entièrement avec l'O. 
melanocephalus, lorsqu'on n’est ‘pas averti de l’extrème ressemblance 
des deux espèces, est cependant très facile à reconnaître : 10 à son 
écaille blanche ; 20 la ® à sa ligne jaune arquée au haut du chaperon, 
tandis que l’autre espèce a cette pièce ou entièrement noire, ou avec deux 
taches jaunes ; 30 à sa ligne jaune sous le scape ; 4° le & à sa spire des 
antennes qui est jaune, avec le flagellum largement jaune en dessous ; 
50 à l'absence de tubercule sous le deuxième segment de l’abdomen. 

Dans les deux sexes les bandes blanches de l’abdomen sont plus 
complètes. (Voyez l'O. melanocephalus.) 


Habite : La France. Trouvée par M. le doct. Sichel dans les environs 
de Paris. (Collection de ce dernier.} 


195. O. CRURALIS, n. sp. 
(PL. XV, fig. 4.) 


Niger, villosus; signaturis flavis ; femoribus intermediis  dentatis. 


MALE. Formes et taille de l'O. femoratus. Facies de l'O. consobrinus, 
avec lequel on le confond facilement, car il en a les couleurs et l’appa- 
rence veiue, mais s’en écartant par ses fémurs intermédiaires qui sont 
tridentés. Ces dentelures ayant la forme de celles que l’on observe chez 
l'O. femoratus. Différant de ce dernier par la spirale des antennes qui 
est noire; par ses ornements jaunes, non blanchâtres ; par les bordures 
des derniers segments de l'abdomen qui sont incomplètes, fortement 
raccourcies sur les côtés ; par une tache enfumée au bout de l’aile; par 
son thorax fortement velu ; par le premier segment de l'abdomen plus 
velu, et par le deuxième moins lisse. 

Peut-être trouvera-t-on ces caractères insuffisants pour autoriser la 
séparation des deux espèces, mais le facies est pour moi un guide assez 


(1) On voit souvent, tant chez l’une que chez l’autre espèce, saillir de dessous 
ce segment une lame échancrée qu’il ne faut pas confondre avec le bord dau 
sixième segment. 

(2) Je n’en ai du moins jamais vu, mais chez l'O. melanocephalus lui-même 
ils sont rarement visibles, 


312 ODYNERUS. 


certain, et sous ce rapport je trouve entre elles des différences tout à 
fait spécifiques. La dent moyenne des fémurs intermédiaires me paraît 
aussi occuper le milieu entre les deux dents extrêmes, tandis que chez 
l'O. femoralus elle est plus rapprochée de la dent basilaire. L’échan- 
crure qui sépare ces deux dents est arrondie chez l'O. femoratus, 
carrée chez l'O. cruralis comme chez l'O. melanocephalus. Quant aux 
différences qui le séparent de l'O. spinires, elles sont plus minimes 
encore ; l'abdomen n’est pas lisse, luisant, mais très finement chagriné ; 
l'élargissement du tibia de la patte moyenne est bien plus fort et sur- 
tout plus dentiforme ; il l’est même plus que chez l'O. femoratus ; la 
bordure du deuxième segment est plus large, et celle du premier est 
raccourcie sur les côtés. Ce que l’on peut remarquer sur les bandes de 
l'abdomen, c’est que, quoique la troisième et la quatrième soient rac- 
courcies sur les côtés, il n’en existe pas moins en dessous, de chaque 
côté, une tache jaune qui est le rudiment de la bordure ventrale. 


Habite : L'Algérie. (Musée de Paris.) 
20. Cuisses des mâles lisses, hanches du milieu armées d'un éperon styliforme: 


196. OÔ. ALBOPICTUS, h. SP. 


(PI. XV, fig. 5.) 


Niger, signaturis albescentibus; squamis, puncto sub alis, postscutello, sulphureis ; g femo- 
ribus inermibus ; coxis intermediis spinosis ; antennis apice nigrescentibus. 


d Long. 8 mill.; aile 8 mill. 


Macs. Taille, formes et couleurs de l’O. melanocephalus ou de l’O. 
femoratus, mais les cuisses du milieu lisses, sans dentelures; pas de 
tubercules sous l’abdomen ni au postécusson. 


Noir; têteet corselet ayant des poils fauves pâles ; entre les antennes, 
un tubercule jaune. Mandibules, chaperon, devant et dessous du scape, 
jaunes ; dessous du flagellum ferrugineux ou fauve; la spire noirâtre. 
Deux points derrière le sommet des yeux, bord complet du pro- 
thorax, écaille, une tache sous l’aile, une ligne au postécusson, jaunes. 
Tous les segments de l’abdomen ornés d’une bordure jaune-blanchâtre ; 
ces bordures en partie continues eri dessous. Pattes jaunes; hanches 
et base des cuisses noires. Les hanches du milieu armées d’un long 
éperon styliforme et portant du jaune en devant. Ailes rousses-enfu- 
mées. 

Les ornements jaunes sont d’un jaune-blanchâtre. 

Rapp. et diff. La femelle ressemble probablement beaucoup à celle 
des O. melanocephalus et femoratus ; je présume cependant qu’elle doit 
en différer par son point jaune sous l'aile et par son postécusson jaune. 


ODYNERUS. 313 


Le mâle en est bien distinct par ses cuisses sans dentelures. Les hanches 
épineuses le rapprochent des O. Reaumurii, reniformis et Alexandrinus. 
Il diffère des deux premiers par sa tache sous l’aile, par l'absence de 
saillies sous le deuxième segment, par ses ornements plus blan- 
châtres. 

Il s’écarte de l'O. Alexandrinus par sa tache sous l'aile, ses ornements 
moins larges etc. Ces deux espèces se ressemblent peu à l’œil, mais 
elles sont très difficiles à différencier par des caractères définis- 
sables. 


Habiüe : L’ile de Rhodes. Communiqué par M. Bcheman. 
3. Cuisses et hanches des mâles inermes. 


197. O. NoBiLis, n. sp. 


Niger, rugosus; rufo flavoque multipictus ; clypeo Q bidentato; abdomine flavo et rufo ; seg- 
mentis 1,2 medio nigris; antennarum scapo rufo, alis cϾrulescentibus. 


$ Long. 14 mill. ; env. 28 mill. ; aile 12 mill. 


FEM. Très voisin de l'O. variegatus pour lequel je l'avais d'abord 
pris. 11 me semble cependant en être différent. 

Taille bien plus grande. Chaperon plus fortement strié, noir, avec, 
au sommet de chaque côté, une petite ligne jaune oblique. Dessus du 
scape des antennes obscur. Ecusson partagé par une carène longitudi- 
nale. Ecusson et postécusson noirs avec une bande rousse souvent 
interrompue au milieu. Tête et corselet plus rugueusement chagrinés. 
Abdomen plus court, surtout le premier segment qui est aplati en 
devant. Ailes plus violettes. Base des cuisses noire. La partie des orne- 
ments roux de l'abdomen qui se trouve le long des bords des segments 
est jaune. 


Var. Au haut du chaperon deux taches rousses. 
Var.? Chaperon lisse, luisant, plus longuement bidenté; tous les 
ornements jaunes. 


Rapp. et diff. Certainement cette espèce pourrait être à tout aussi 
juste titre rangée sous l'O. variegatus; si l'on venait à démontrer les 
passages entre ces deux Odynères, on aurait un exemple de ce fait 
que la différence de sculpture n’est pas toujours un caractère spécifique 
infaillible. 


Habite : L'Espagne ? (1) (Collection de M. le doct. Sichel; provenant 
de la collect. de feu Boyer de Fonscolombe.) 


(1) Note de M. Sichel. Gette espèce et le n° 200 sont probablement de Pro- 
vence, les espèces non provençales de la collection de feu Boyer de Fonscolombe 
(voyez p. 64) étant toutes signalées soit par une étiquette d’une couleur particu- 
lière, soit par un mot indiquant la patrie. | 


314 ODYNERS. 


198. O. SCANDINAVUS, n. Sp. 
(PI. XV, fig. 10). 


Niger, signaturis sulphureis aut albescentibus; 4 coxis et femoribus inermis > clypeo flavo, 
nlgro limbato; mandibulis flavis, apice nigris; flagello nigro , articulis 11,12 fulvis. 


FEm. Inconnue. 


MALE. Taille et formes de l'O. melanocephalus. Chaperon court et 
très large ; ses dents très aiguës. 

Insecte noir; sur le front deux petits points, deux autres très petits 
dans le sinus des yeux, deux derrière leur sommet, jaunes ; mandibules 
jaunes avec la moitié apicale noire ; chaperon jaune, ses bords liserés 
de noir ; antennes noires, avec une très fine ligne jaune sous le scape 
et les articles 11 et 12 fauves. Prothorax orné d’une ligne jaune subin- 
terrompue ; écaille noire, son bord brun; métathorax ayant ses arêtes 
latérales tranchantes ; les segments de l'abdomen bordés d’un cordon 
blanchâtre ou jaune ; ces bordures incomplètes sur les derniers seg- 
ments. Pattes noires; une tache sur les hanches moyennes ; genoux, 
tibias et tarses jaunes (probablement ferrugineux chez la ve Ailes un 
peu ferrugineuses. 

Papp. et diff. Les ornements blanchâtres de cette espèce et sa 
petite taille la font prendre d’abord pour l'O. melanocephalus dont elle 
diffère, ainsi que de l'O. femoratus , par ses cuisses sans dents; elle se 
distingue des O. Reaumuri, reniformis, Alexandrinus et albopictus, par 
ses hanches moyennes sans éperon. Son caractère principal réside sur- 
tout dans sa petite taille et dans la couleur du chaperon, des mandi- 
bules et des antennes (1). 

La femelle est sans aucun doute très voisine de celle de l'O. mela- 
nocephalus. 

Habite : L'Europe. Communiqué par M. Boheman, et ma collection. 


199. O. PoEcI£us (2), n. sp. 
(PL XV, fig. 6.) 
Niger, flavo variegatus; © scapo subtus ferrugineo; scutello flavo maculato, macula sub- 
alari flava ; abdominis segmentis flavo anguste limbatis. 
Long. 10 mil. ; aile 9 472 mill. 
FE. Un peu plus petite que l'O. consobrinus ; du reste, lui étant par- 
faitement semblable, à part quelques différences dans les couleurs. 


(1) J'ai cependant vu un mâle appartenant à une espèce distincte qui offre le 
même caractère au chaperon, — Je n'ose la décrire n’en connaissant pas la patrie. 

(2) Cette espèce pourrait être identique à d’autres dont je ne connais que les 
mâles, par exemple, les O. cruralis, eic., mais ne pouvant la rapporter avec 
chance de certitude à aucune d'elles, je suis obligé de la décrire provisoirement 
comme espèce distincte. 


ODYNERUS. 315 


Chaperon entier, rugueusement ponctué. Tête et corselet revêtus 
d’un duvet de poils fauves courts et à peine apparents à l'œil. Insecte 
noir : au haut du chaperon une large tache trilobée ou deux petites 
lignes, jaunes. Antennes ayant le devant du scape jaune et le dessous 
du flagellum ferrugineux. Entre les antennes une ligne horizontale et 
derrière l'œil un point, jaunes. Bord du prothorax, une tache sous 
l'aile, écailles, sur l’écusson une large bande parfois interrompue, 
jaunes. Tous les segments de l’abdomen ornés d’une étroite bordure 
jaune ; les dernières biéchancrées, un peu élargies sur les côtés. Pattes 
jaunes ; hanches et base des cuisses noires. Ailes enfumées. 


Rapp. et diff. Cet ‘Odynère, très difficile à reconnaître avec certi- 
tude, est cependant distinct de tous les autres Hoplopus connus. Je ne 
puis le comparer qu’aux femelles, n’en connaissant pas le mâle. 

Il diffère : 

10 De l'O. consobrinus, dont il est le plus proche parent, par ses an- 
tennes dont le flagellum est jaune et ferrugineux en dessous, par son 
corps bien moins velu , sa tache sous l’aile, ses bandes étroites à l’ab- 
domen , ses ailes un peu moins enfumées, son chaperon autrement 
coloré, etc. ; 

20 De l'O. lœvipes par son chaperon entier ; 

30 Des O. spinipes, reniformis et voisins, par son écusson jaune, ses 
antennes ferrugineuses en dessus, etc. 

Nora. Cette femelle pourrait appartenir à l'O. cruralis. 


Habite : Le midi de la France. (Collection de M. le doct. Sichel, et 
provenant de celle de feu Boyer de Fonscolombe. ) 


200. O. DiscorpaLIsS , n. sp. 
(PI. XV, fig. 7.) 


Magnus, niger, ferrugineo variegatus; clypeo latiori quam longiori ; antennis sublus fulvis; 
abdominis segmentis ferrugineo marginatis; ® metathorace eodem colore bimaculato. 


® Long. 15 mill.; long. tot. 18 mill.; aile 13 172 mill. 
d Long. 13 mill.; long. tot. 15 mill.; aile 10 172 mill. 


Feu. Grandeur des Pterochilus latipalpis eten ayant aussi les formes. 
Mandibules très dentées. Chaperon discoïdal, plus large que long, son 
bord antérieur droit (fig. 7 b), mais offrant trois points saillants où abou- 
tissent de très petites carènes. Postécusson un peu saillant. Bords laté- 
raux du métathorax tranchants. Abdomen régulièrement ovale comme 
chez les Pterochilus, un peu aplati en devant. Tête et corselet densément 
ponctués, et revêtus d’un épais duvet de longs poils fauves. 

Insecte noir : tête offrant une tache jaune derrière le sommet de 
l'œil ; chaperon jaune ou orangé, son bord obscur ; mandibules tachées 
de roux au delà de leur milieu. Scape des antennes jaunes, avec une 


316 ODYNERUS. 


ligne noire en dessus; flagellum noir, fauve en dessous. Bord du pro- 
thorax, écaille, une tache sous l'aile, deux sur l’écusson, postécusson 
et deux taches au haut du métathorax, jaune-roux. Tous les segments 
de l’abdomen assez largement bordés de jaune-roux; bordure du pre- 
mier étant la plus large, et échancrée à angle obtus ; celle des autres 
élargie sur Les côtés, faiblement biéchancrée. Anus taché de roux. Pattes 
jaunes; hanches et base des cuisses, noires. Ailes faiblement enfumées, 
avec la côte faiblement ferrugineuse. 


MALE. Chaperon jaune, bien plus large que long, bidenté (fig. 7 a); ses 
dents obtuses, encadrant une profonde échancrure demi-ovale. Entre les 
antennes une ligne jaune transversale; bout de ces dernières fortement 
enroulé en spirale ; dessous des articles 2 à 5 jaune ; les autres tachés 
de noir en dessous ; bout et base des articles annelés de fauve ; les hui- 
tième et neuvième souvent jaunes en dessus. Mandibules jaunes avec 
une ligne noire au milieu. Métathorax sans taches ; le reste comme chez 
la femelle. 

Fapp. et diff. Cet Odynère est le plus grand, de beaucoup, de tout 
le sous-genre EpIPoNA. Il ressemble, à cause de cela, aux Pterochilus, 
et a en outre avec eux cette analogie que le chaperon de la ? est plus 
large que lorg; ce caractère le distingue de toutes les autres Epipones. 
Mais les palpes sont bien quadriarticulés et peu poilues comme ceux 
des Odynères; le chaperon du & a aussi exactement la forme qu'affecte 
cette pièce chez les Epipones (fig. 7 a). On ne saurait donc prendre cette 
espèce pour un Ptérochile. La grande taille et la couleur presque 
rousse de ses ornements sont de bons caractères pour la recon- 
naître. 

Habite : ......? Probablement l'Espagne (1). (Collection de M. le 
doct. Sichel, provenant de la collection de feu Boyer de Fonscolombe.) 


201. O. SPIRICORNIS, Spinol. 
& Antennarum articulis 5-6 testaceis, sequentibus albicantibus, intus testacéo maculatis. 


Syn. Spinol. Odynerus spiricornis. Ins. Lig. IT, 257. 
? Herr-Schæff. Odyn. spiricornis. Faun. Germ. 176, tab. 17, 


a (2). 


Longueur totale 16 mill. 


MALE. Antennes noires, le scape jaune en dessous ; articles 2-4 tes- 


(1) Voyez p. 313, note 1. 

(2) Aucune description n’accompagne la figure de Herr.-Schæff. qui pourrait 
bien se rapporter à une autre espèce, car elle offre des ornements blancs, non 
jaunes , le post-écusson blanc, l’écusson avec deux taches blanches, etc. 


CDYNERUS. 317 


tacés en dessous; 5, 6 entièrement testacés ; les autres qui forment 
la spire, comprimés, blanchâtres, maculés de testacé à leur face interne. 
Tout le corps très finement et densément ponctué. Tête noire; labre, 
chaperon, une petite tache entre les antennes, un point derrière le 
sommet de l'œil, jaunes. Thorax noir; son bord, l’écaille, de chaque 
côté un point sous l’aile, une bande sur l’écusson, jaunes. Segments de 
l’abdomen bordés de jaune; bordure du deuxième élargie sur les côtés; 
le septième maculé de jaune. Pattes jaunes; hanches et base des fémurs 
noires. Ailes obscures, un peu ferrugineuses à la base. 

Cette espèce serait de la taille du Rhynchium oculatum. 

Habite : Le Piémont, Gênes. 


202. O. TiNNIENS (1). 


Macula transverse subinterrupta inter antennas, art. 1 subtus, margo inferior incisuræ ocu- 
lorum, macula pone oculos, collare, squamæ, macula sub alis, puncta 2 scutelli, linea postscu- 
telli interrupta, margo posticus segmentorum 2-5 late, in 2 subtus contiguus, in 3-5 interrup- 
tus, femorum apex, libiæ et tarsi, flavi. 


‘Sy. Scopol. Vespa tinniens. Ent. Carn. 839. 
Herr-Schæff. Pterocheilus tinniens. Faun. Germ. 173, p. 6, 
tab. 16, . 


d Pictura corporis albida, sicut labrum, clypeus et margo posticus segm. 6, maculaque 
coxarum et trochanterum; margo segmenti 2 bisinuatus; flagellum apice fulvum. 1 


Odynerus, Spin., 2, 183. — Vespa, Scop. Ent. Carn. 839. 


Q Clypeus flavus, macula media triloba nigra; flagellum subtus ferrugineum, pectus et me- 
tathoracis latera fulvo maculata , margo segmentorum 2-5 in lateribus profunde incisus. 


Diffère peu du Pteroch. phaleratus, mais il est deux fois plus grand ; 
ses ornements sont blancs; bord du chaperon profondément échancré ; 
articles 10 et 11 des antennes jaunes; écusson avec deux grandes 
taches rondes. La femelle est trois fois aussi grande que le Pteroch. 
phaleralus. 


Habite : L’Autriche. 


Page 250.— Espèces dont on ne connaît pas la division ou qui me 
paraissent douteuses. 


1° Rectifications à introduire : 
Rayez : 
O. consobrinus et O. cognatus. Voyez p. 304 et p. 308, no f. 
Pterochilus simplicipes. Voyez plus haut, p. 308, Odynerus lœvipes, 
et la remarque sur la p. 230 de la Monographie. 


(1) J'ignore entièrement si cette espèce est une Epipone ou un Pterochilus ; 
ce qui me le fait ranger de préférence dans le genre Odynerus, c’est que son 
chaperon est bidenté dans le mâle, caractère propre à tous les Hoplopus, % 


318 ODYNERUS. 


Page 251. — Pterochilus tinniens. Voyez plus haut, p. 317, Odynerus 
tinniens. 
Pterochilus lœtus. Cherchez dans la table l’'Odynerus lœtus. 
Pterochilus interruptus. Voyez plus haut, p. 301, Odynerus inter- 
ruptus. 


Page 252.— Pour les espèces de M. Herrich Schæffer, voyez ce supplé- 
ment. — L’O. tricinctus est bien l'O. trifasciatus, Fab. (1). 


Page 233.— Description de l'Egypte, pl. IX. 
Fig. 2 et 3, représentent l'O. renimacula. 
Fig. 4, & %, représentent l'O. triphaleratus. 


Espèces à ajouter à la liste de celles qui sont peu connues (2). 


1. De Fabricius. 


203. O. FLAVIPES, Fabr. 


Antennæ nigræ, subtus rufæ, primo articulo flavo (3). Caput nigrum labio flavo macula 
nigra (4). Thorax niger, margine antico, punctis tribus ante alas (5) scutelloque, (6) flavis (7). 
Abdomen nigrum fasciis tribus flavis quarum postica tenuissima. Puncta præterea duo in 
primo segmento (8). Alæ fuscæ. Pedes flavi. 


Comparez p. 205, no 2. 


L 


(1) Mais non celui de la Monographie, qui est l'O. triphaleratus. 

(2) C’est, de la part des auteurs, trop de sans-gêne que de décrire des Odynères 
en quelques traits de plume, sans parler ni de leurs formes, ni de leurs caractères 
principaux, en sorte qu'on ne sait dans quelle division les placer. Les descrip- 
tions de ce genre, loin d'avancer la science, la submergent, et leur inutilité les fera 
presque toutes tomber dans l'oubli. 

(3) Ce ne peut être l'O. fulvipes (flavipes, Lep.), qui a dans des deux sexes le 
flagellum noir. Voyez l'O. fulvipes, p. 205. 

(4) Labium, c'est-à-dire clypeus ; le fabipes a le chaperon jaune, ce n’est 
donc pas lui. 

(5) Probablement deux poinis sur l’écaille et un sous l’aile ? 

(6) Probablement ce doit être « postscutello. » 

(7) Il n’y à donc pas de taches métathoraciques ; donc ce ne ei être l'O. ful- 
vipes @. 

. (8) Ge caractère le rapproche de l'O, fulvipes. C'est probablement une espèce 
très voisine. 


ODYNERUS. 319 


2. De Zetterstett. 


204. O. Muricus, Zetterst. 


Niger, punetis 2 inter antennas, thoracis margine continuo, abdominis fascïis 5, genubus, 
tibiarumque latere exteriori, flavis, metathorace utrinque mutico. Q. 


Zetterst. Odynerus muticus. Ins. Lapp., 456, 2. 


205. O. ALBOTRICINCTUS, Zett. 


Niger, clypeo antennarumque scapo subtus in mare, punctis inter antennas geminis, thoracis 
margineantico angusle, geniculis, tibiis tarsisque, flavis, abdominis fasciis 3 albidis, metathorace 
retuso, utrinque unidentato. 4, 


Zetterst. Odynerus albotricinctus. ns. Læpp., 457, 5. 


3. De Klug. 


206. O. DuPLicarTus, Klug. 


Niger, cinereo micans, abdominis segmenito primo secundoque, apice, thorace antice, capitis 
clypeo, flavis, lineola scutelli, tegulis alarum pedibusque, luteis, 


Klug. Odynerus duplicatus. Waltl, Reise durch Tyrol, etc., 101. 


Densément ponctué, noir, satiné. Chaperon assez profondément 
échancré, terminé par deux dents, et portant au milieu une assez grande 
tache jaune-obscure. Antennes épaissies au bout; le scape jaune-ferru- 
gineux en dessous. La partie antérieure de l’écusson et le bord du 
postécusson, jaune-ferrugineux. Ecailles très grandes, d’un jaune roux. 
Ailes enfumées avec des nervures noires. Pattes d’un jaune roux ; base 
des cuisses et hanches, noires. Premier segment de l’abdomen moins 
large que le deuxième, rétréci en avant; le deuxième est grand à pro- 
portion; tous deux sont bordés de jaune brillant. 


Habite : L'Andalousie. 


Je ne crois pas que cette espèce puisse jamais être reconnue avec 
certitude, car Klug n'indique ni sa taille, ni ses formes, ni sa division. 
Sans la grosseur de l’écaille et le bord jaune du prothorax, je l'aurais 
prise pour une espèce voisine du bifasciatus, mais il est plus probable 
qu’il se rapproche du minulus. 


320 ODYNERUS. 


4. De Saunders. 


207. O. DEFLENDUS (1). 


Syx. Saunders. Ancistrocerus deflendus. Trans. Ent. Soc. Lond., 2° sér. 
If, 141, pl. 15, fig. 15. 


Long. tot. 4 à 4 1/2 lignes. 


FEM. Chaperon noir; à son sommet une large ligne arquée jaune ; 
une tache sur le front, une autre à côté de chaque œil et une 
ligne à leur bord postérieur, jaunes. Antennes noires; scape jaune eñ 
dessous. Mandibules jaunes, le bout ferrugineux ; leurs dents noirâtres. 
Bord du prothorax, une tache sous l’aile, écaille, une bande sur l’écus- 
son, une ligne sur le postécusson et angles du métathorax, jaunes. 
Bord des segments de l'abdomen largement jaune ; bordure du premier 
élargie sur les côtés ; le deuxième segment portant de chaque côté de 
sa base une grande tache jaune libre. Bordure de tous les segments 
portant une double zone de ponctuations noires. Pattes jaunes; base 
des cuisses noire. Ailes transparentes. 


Mare. Chaperon jaune ou avec un point noir; segments 6, 7 noirs 
avec une tache jaune. Antennes terminées par un crochet. 


Habite : L'Albanie. 


Nora. Cette espèce parait se rapprocher de FO. parvulus. 

Sur la figure qui en est donnée, l’abdomen est ovale, le premier seg- 
ment cupuliforme. — Elle ne rentrerait pas alors dans le sous-genre 
Ancistrocerus, n’ayant pas de suture sur le premier segment de l’abdo- 
men, mais dans les Odynères proprement dits. 


Genre LEPTOCHILUS 


(Voyez la Monographie.) 


Ce genre n’est pas séparé de celui des Odynères par des caractères 
assez neis pour qu’on ne soit autorisé à le détruire. Il faudrait alors 
en distribuer les espèces dans le genre Odynerus, ce qui pourrait se 
faire de la manière suivante : 

(1) Je suis obligé de reléguer cette espèce parmi celles qui sont indéterminées, 
parce que l’auteur n’a pas décrit ses formes, et que sous le nom d’Ancistrocerus 
les Anglais comprennent tout ce qui n’est ni Symmorphus, ni Epipona, en sorte 
que rien ne peut nous guider relativement à la place qu’il faudrait assigner à l’in- 
secte, soit dans les Ancistrocères, soit dans les Odynères proprement dits. 


20] 


ODYNERUS. 321 


Placer dans la division PARODYNERUS (fre divis. p. 155) : 

Les L. Mauritanicus, fallax, modestus, cruentatus, Oraniensis, exi- 
guus. 

La sixième espèce, L. ornatus, trouverait sa place avec plus de diff- 
culté à la suite des Odynères proprement dits de l'Amérique. 

Le L. parvulus devrait rentrer dans le sous-genre ANCISTROCERUS, 
et exigerait la création d’une division caractérisée pa le fait que l’abdo- 
men est un peu pédicellé. 


pan 254.— LEPTOCHILUS MoDEsTus. MALE. Chaperon presque en 
cœur renversé, jaune, argenté. Devant du scape jaune; les deux 
derniers articles des antennes ferrugineux. Ecaille jaune. Le méta- 
thorax offre une petite concavité presque circulaire et striée et 
- deux tranchants latéraux très saillants. 


Genre PTEROCHILUS. 


Ce genre ressemble aux Epipones (Hoplopus), et il passe par transition 
au genre Odynerus. On remarque des espèces dont les palpes labiaux 
sont à peine comprimés et à peine plumeux (1); on aperçoit même 
parfois un quatrième article rudimentaire. 


Page 258. — Ire Division; on peut lui donner le nom de PSEUDO- 
CHILUS (2). 


Page 258. — P. GLABriPpALpis. MALE (3). Plus petit. Chaperon por- 
tant une échancrure arrondie, bidenté au bout. (Antennes manquent.) 
Les parties rousses sont jaunes. Mésothorax en dessus, noir. Ecusson 
noir, avec une bande jaune interrompue. 

La partie postérieure du premier segment de l’abdomen, sauf sa 
bordure, noire. Le reste de l’abdomen noir ; le deuxième segment seul 
portant sur son bord deux petites marques jaunes, et sur les côtés en 
dessous deux taches jaunes. Ailes un peu ferrugineuses. — Gambie. 
(Collection de M. Smith.) 


Page 240. — Ile DivisION ou PTEROCHILUS PROPREMENT DITS. 


(1) I n'est donc pas exact de dire, comme je l’ai fait dans la Monographie, que 
le principal caractère du genre est de les avoir comprimés. 
(2) Pseudo-Pterochilus. 


(3) I n’est pas certain que ce mâle ne forme pas une espèce distincte. 
21 


322 PTEROCHILUS. 


Page 2492. — P. UNIPUNCTATUS. Ajoutez aux synonymes : 
Dufour, Odynerus rhombiferus. Ann. Soc. Ent. Fr., 3e sér., [, 38f, 
101 PM): 


Page 245. — P. numida. Le métathorax porte deux taches jaunes, 
dans la femelle (« ?). 


208. PTEROCH. CHEVRIERANUS, BR. Sp. 


Parvulus, niger, albo multipictus'; alis hyalinis. 
d. Long. 6 mill. ; aile 4 472 mill. 


FEM. inconnue. 


Mae. Espèce voisine du P. phaleratus, mais un peu plus petite. — 
Palpes labiaux grands, longuement ciliés, triarticulés, mais non compri- 
més. Chaperon transversal, à peine échancré; ses angles très oblus. 
Tête très ponctuée. Antennes épaisses au bout, leur crochet gros. 
Thorax très court, moins fortement ponctué que la tête; angles du 
prothorax sans épines ; postécusson comme tronqué. Abdomen globu- 
leux, court, sessile. 

Insecte noir, bariolé de blanc. Mandibules, deux points réunis entre 
les antennes, une tache derrière le sommet de chaque œil, bordure des 
orbites, large, jusqu'au fond de leur sinus, blanchâtres ; chaperon blane, 
couvert de poils argentés. Antennes noires avec le devant du scape 
largement blanc. Sur le prothorax deux taches triangulaires réunies au 
milieu, blanchâtres ; écailles, sous l'aile une grande tache, et souvent 
plus bas une très petite, de cette même couleur; deux taches rondes 
au sommet du métathorax, une bande parfois interrompue sur l’écus- 
son et tranche du postécusson, blanchâtres. Tous les segments de l’ab- 
domen régulièrement bordés de blanchâtre ; bordure du premier 
segment large, celle du deuxième un peu élargie sur les côtés; anus 
noir, couvert de fins poils gris. Pattes blanchâtres, variées de ferrugi- 
neux pâle ; tarses de cette couleur; hanches, trochanters et base des 
cuisses, noirs, sauf les hanches du milieu qui sont maculés de blanc. 
Ailes hyalines; nervures brunes; un nuage de cette couleur lavant 
la côte depuis le stigma jusqu’au bout de l’aile. 

Rapp. et diff. La petite taille de ce charmant Ptérochile ne permet 
pas de le rapprocher d’aucun autre que du P. phaleratus ; il diffère de 
ce dernier : par sa taille plus petite ; par sa décoration d’un blanc de 


(1) L'auteur se trompe en croyant que la nature plumeuse des palpes labiaux 
soit un apanage de la femelle seule. 


PTEROCHILUS. 323 


crème, non d'un jaune presque orangé, comme celle du P. phaleratus ; 
par ses ailes transparentes sans reflet violet; la ponctuation est peut- 
être un peu moins forte et le sillon longitudinal du premier segment 
est plus marqué. 

Habite : La Suisse méridionale et probablement le Piémont. Décou- 


vert par M. Chevrier près de Sion en Valais. (Ma collection et celle de 
M. Chevrier } 


Page 247.— Ille Division ou Division CTENOCHILUS. 

Il est certain qu’on n'aurait rien à reprocher aux entomologistes qui 
voudraient faire un genre (1) de cette division, car l’insecte qui lui sert 
de type est très différent des autres Pterochilus. (Voyez M. G. Solit., 
pl. XX, fig. 8.) | 


Page 245. -— P. QuiNQUuEFASCrATUS. Il n’est aucun moyen de s’en- 
tendre sur cette espèce dont l’auteur même n’a jamais compris les 
affinités. * 

Dans ses North-Americ. Hymen., il en fait un Rhynchium. Voyez plus 
haut : Rhynchium 5-fasciatum. 
Je propose donc de reléguer cet insecte dans les Species dubiæ. 


Page 249.— P.INrerRuPTus. Rayez cette espèce (voyez plus haut : 
Odynerus interruptus, Brullé). Notez et inscrivez en marge que la 
phrase qui suit : « C’est la seule espèce américaine, etc., » se rap- 
porte au P. 5-fasciatus; mais par une impardonnable transposition 
de l’imprimeur au moment de la mise en page on est conduit à le : 
rapporter au P. initerruptus. 


Espèces nouvelles du genre PTEROCHILUS. 


DivisioN PTEROCHILUS PROPREMENT DITS. 


{re Section (p. 240 de la Monographie). — Mundibules dentées. 


209. P. CAPENSIS, n. Sp. 


(PL XV, fig. 11, 11 a.) 


Niger, rufo pictus; capite rugoso, latiore quam longiore; clypeo subbidentato; abdominis 
segmentis 1, 2 albido limbatis, secundo maculis duabus magnis rufis; alis cœrulescentibus, 


Long. 11 mill. ; env. 24 mill. 


(1 Je désirerais que le nom de Ctenochilus fût conservé. 


324 PTEROCHILUS. 


FE. Tête très grosse, plus large que le thorax et plus large que 
haute. Chaperon en trapèze; son bord antérieur concave, terminé de 
chaque côté par une dent large. Tête et corselet très rugueusement 
chagrinés; le chaperon grossièrement ponctué; abdomen finement 
ponctué. Insecte noir. Mandibules, labre, bord du chaperon, une tache 
entre les antennes, un point dans le sinus des yeux, une tache derrière 
le sommet de ces derniers, roux. Antennes rousses ; le flagelium noir 
en dessus, ferrugineux en dessous. Sur le bord du prothorax deux 
taches rousses parfois variées de fauve ; écailles rousses ; postécusson 
portant deux points roux. Bord des segments 1 et 2 de l'abdomen orné 
d’un liseré jaune-blanchâtre; celui qui borde le deuxième faiblement 
interrompu au milieu; le deuxième segment portant en dessus et en 
dessous deux grandes taches rouge de brique ; en dessous le bord offre 
seulement de chaque côté une tache blanche. Pattes rousses ; hanches 
et base des cuisses noires. Ailes brunâtres à reflets violets. 


Nora. Chez cette espèce les palpes labiaux sont à peine comprimés. 

Rapp. et diff. Sa plus petite taille et les derniers segments de l’abdo- 
men qui sont noirs ne permettent pas de confondre ce Pterochile avec 
les P. latipalpis et insignis. 

Habite: Le cap de Bonne-Espérance. (Collection de M. F. Smith, de 
Londres.) | 


210. P. INSIGNIS, n. sp. 
(PV ee MENT) 


Maximus, niger, rufo variegatus; abdominis segmentis albido marginatis; antennis rufis, 
apice nigris. 


9. Long. 18 mill.; env. 35 mill. 


FEm. Chaperon plus large que long, en trapèze, largement tronqué 
à son bord antérieur. Tête et corselet grossièrement chagrinés, cou- 
verts de poils fauves ; le métathorax surtout très velu. Abdomen ovale, 
soyeux, presque velouté. Tête noire. Palpes, chaperon, une grande 
tache derrière chaque œil, un triangle entre les antennes, sinus des 
yeux, une ligne qui descend le long de l'orbite, et mandibules, d’un 
ferrugineux pâle; bout et dents des mandibules noirâtres. Antennes 
ferrugineuses ; leur moitié externe noire avec le dessous un peu ferru- 
gineux; souvent le premier article jaune en devant. Thorax noir; 
prothorax, une grande tache sous l’aile, écaille, deux taches en che- 
vrons brisés sur le devant du prothorax, roux ; angles du métathorax, 
postécusson et deux taches sur l’écusson, fauve-blanchâtre. Abdomen 
noir ; tous les segmenis bordés par une bande blanchâtre; le deuxième 
orné de deux grandes taches ferrugineuses qui couvrent entièrement 


PTEROCHILUS. 329 
ses côtés et ne laissent entre elles de noir qu’une bande longitudinale 
rétrécieau milieu. Anus blanchâtre ou ferrugineux. Pattes ferrugineuses, 
variées de ferrugineux-pâle. Ailes transparentes, enfumées dans la ra- 
diale et le iong de leur bord externe; les grandes nervures ferrugineuses. 


Var. Tous les ornements du corselet jaunâtres ; le premier segment 
avec deux taches rousses. 


Nora. Les palpes labiaux sont peu comprimés, peu velus, et offrent 
le rudiment du quatrième article. Les mandibules sont bien ciliées. 


Macs. Chaperon plus arrondi ; palpes moins ciliés ; mandibules très 
longues, très crochues, armées de deux fortes dents: ces dents elles- 
mêmes dentelées. Bordure interne des orbites jaune; spirale des an- 
tennes noire ; vertex et mésothorax sans taches jaunes. 


Rapp. et diff. Cette belle espèce est d’une si grande taille qu'on ne 
peut la confondre qu'avec le P. latipalpis. Elle ressemble beaucoup à 
ce dernier par ses couleurs, mais elle en diffère essentiellement : te par 
son chaperon tronqué droit à l’extrémité, lisse, et n'offrant pas de 
gouttière longitudinale; 2° par les arêtes latérales du métathorax 
qui suivent une courbe régulière, tandis que chez le P. latipalpis elles 
forment vers le sommet un angle obtus; 3° par ses antennes rousses 
jusqu’au cinquième article et par ses couleurs différentes; 40 par sa 
ponctuation bien plus grossière du thorax ; 5° par ses palpes bien moins 
velus, moins comprimés. 


Habite : Le cap de Bonne-Espérance. (Musée de Paris et collect. de 
M. le marquis Spinola.) 


Page 249. — Section III. LES MISCHOPTÈRES. 


Cette section n'a aucune valeur zoologique et ne saurait être consi- 
dérée comme de même ordre que les deux précédentes. Le caractère 
qui lui sert de base est tout au plus suffisant pour constituer un genre. 
Les Mischoptères doivent donc rentrer dans la section des EUPTÈRES. 


Genre ALASTOR. 


Ce genre menace de devenir très nombreux en espèces, et ces der- 
nières ont par conséquent besoin d’être coordonnées avec soin. 


1. EMENDANDA. 


Ajoutez aux caractères du genre : 
Antennes des mâles terminées par un crochet. 


326 ALASTOR. 


Page 249. — Le tableau qui doit servir à la détermination des espè- 
ces se trouvant être inexact et conduisant à des déterminations er- 
ronées (1), je suis conduit à lui en substituer un nouveau. 


Tableau qui doit être substitué à celui de la page 249 de la Mono- 


graphie, et qui ne porte pas sur les nouvelles espèces décrites dans le 
Supplément. 


GorselelentièremMenRN0IL ANA ER NP EAN SSSR 
Corselet noir, orné d’autres couleurs. + 0. à: à : 4: .)." 3 
Deuxième segment abdominal roux. . . . . . . . . . . .  Tasmaniensis. 
Deuxième segment abdominal noir. . :. . . . . . . . . . SRE 
melanosoma. 
insecte noinetDlancOUNaUTÉe NERO TRE 
34 Insecte noir eLIOrANSEr AN APE EE NES ANA Sr NN ARR EEE 
ImSecteIdetrois COUTEUTS MN NE RE UP CTP ERA 
('Métathorax anguleux. 2e à à os 0. Ni OP 
4 | Atropos. 
| Métathorax arrondi 5. 
; { Parca. 
bcaillémoussen, 4: RCE ONE er HE le EEE been 
SNreaeinoire QUELS et AIO ONE, dan où + afeire ins TURENNSEEE 
1 similis. 
Ecaille bordée de blanc. . . . . + . . . . . . . . .  emarginatus. 
6 Deuxième segment entièrement orangé. . . . . . . . . . .  Tasmaniensis. 
Deuxième segment noir, bordé d’orangé. 7. 
Prothorax entièrement orangé. 4 M CEE CM I OS. 
7 ) Clotho. 
| Prothorax orangé ét NoIre de en US M IN ME M LS rl Se 
tn f aureocinclus. 
bia pinslarseique tons OPEN IEANENt ENS NN cine 
8 Lachesis. 
1 ue JAP LUE LM NES ON TS CCSN Er : 
Chaperon plus long q arge eriurgus. 


Page 253. — Les espèces 7 à 11 sont difficiles à distinguer et très 
voisines. Elles offrent cependant certains caractères très nets qu'on 
peut formuler ainsi : 


Page 255. — À. tuberculatus Chaperon entier. Deuxième segment 
armé en dessus et en dessous d’un tubercule. Ecaille brune ou ferru- 
gineuse. 


Page 254. — À. Parca, comme l’À. tuberculatus, mais sans tubercule 
en dessus du deuxième segment. 
A. emarginatus. Bord du chaperon concave. Ecaille bordé de blanc. 
Un tubercule sous le deuxième segment. 


(1) Je n'ai pu découvrir le siége de l'erreur ; il est certain qu’elle tient à des 
fautes typographiques dans les chiffres de renvois, et comme il suffit de la moindre 
inexactitude de ce genre pour engendrer la plus grande confusion, le lecteur est 
prié de biffer ce tableau. (Pag. 249 de la Monographie). 


ALASTOR. 327 


Page 255.— 4. punctulatus. Chaperon entier. Ecaille noire. Sous le 
deuxième segment un tubercule. 


&. Chaperon blanc. 


Page 256. — 4. similis, Chaperon entier. Ecaille noire. Abdomen 
sans tubercule. 


Page 256.— À. Picteti. Fem. Le premier article des antennes entiè- 
rement roux. Chaperon tronqué à son bord antérieur, noir, orné 
d’une ligne jaune-blanchâtre qui descend de chaque côté le long de 
ses bords latéraux. Une ligne de cette couleur entre les antennes. 
Base des mandibules noire. En dessus et en dessous du deuxième 
segment vers la base est un tubercule rudimentaire. Ailes brunâtres, 
la radiale brune, avec ses bords transparents, excepté celui de la 
côte. 


Page 257. — ALASTOR ATropos. Cette espèce n’a en général que 
deux ou trois bandes jaunes à l’abdomen, elle doit être définie ainsi 
que suit : 


Noir, ponctué ; métathorax concave, bidenté; les dents mousses et 
dirigées en haut; prothorax presque biépineux. 


$. Uné tache dans le sinus des yeux, deux au prothorax, écailles et 
bord des deux premiers segments de l'abdomen, jaunes: &, chaperon, 
devant du scape et des mandibules, jaunes. Genoux, tibias ettarses, ©, 
ferrugineuses, 4 , jaunes. 


Var. & 9%. Sur le quatrième segment, une bande ou deux taches 
jaunes; &, tous les segments bordés de jaune. 


3. Révision générale au genre ALASTOR. 


Il existe dans le genre ‘Alastor trois types principaux qui sont limités 
chacun sur un continent. Les coupes géographiques correspondent 
parfaitement aux coupes naturelles. Ces types se répètent dans les deux 
sections qui se partagent les espèces et permettent d'établir des groupes 
très nets. 


F. Sous-genre ALASTOROIDES. Premier segment de l'abdomen 
portant une suture transversale. 


328 ALASTOR. 


1. Division PARALASTOROÏDES. Métathorax tronqué au niveau du post- 
écusson, ses bords arrondis. — Insectes australiens. 


Alastor Clotho. 


2. Division ANTALASTOROÏDES. Métathorax tronqué au niveau du post- 
écusson, offrant de chaque coté une arête tranchante. — Insecte de 
l’ancien continent. Encore aucun représentant. 


3. Division HYPALASTOROÏDES. Métuthorax prolongé horizontalement 
en arrière du postécusson, puis tronqué; ses bords tranchants. — In- 
sectes américains. 


Alastor Brasiliensis. 


IT. Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT. Premier segment de 
l'abdomen sans suture transversale. 


1. Division PARALASTOR. Métathorax tronqué au niveau du postécusson ; 
ses bords plus ou moins arrondis, souvent armés d’épines. — Insectes 


australiens. 
LA 


Exemples : Alastor Tasmaniensis, tuberculatus, Parca, ec. 


2. Division ANTALASTOR. Métathorax tronqué au niveau du postécusson, 


offrant de chaque côté une arête tranchante. — Insecte de l’ancien 
continent. 


Alastor Atropos, bucidu, Savignyi. 


3. Division HyPALASTOR. Métathorax prolongé horizontalement en 
arrière du postécusson, puis tronqué ; ses bords tranchants. — Insectes 
américains. 


0 


Alastor angulicollis, melanosoma, singularis. 


3. Description des espèces nouvelles du genre ALASTOR: 
Sous-genre ALASTOROIDES. 


I. Division PARALASTOROIDES (1). 
Pas d'espèces nouvelles à ajouter. 


(4) Renfermant l'espèce 1° de la Monographie. 


ALASTOR. 329 
IET. Division HYPALASTOROIDES (1). 


211. A. BRASILIENSIS, 0. Sp. 
(PI. XVI, fig. 4). 
Parvulus, niger, abdomine fasciis duabus flavis; alis fumosis. 


d Long. 71/2 mill,; env. 15 mill, 


MALE. Petit. Chaperon circulaire, échancré en demi-cercle à son 
bord antérieur, bidenté. Tête grosse, renflée ; les antennes insérées au 
dessous du milieu de la tête. 

Thorax ayant la même forme que dans l’A. melanosoma, large en 
avant, un peu concave à son bord antérieur, plus étroit au métathorax; 
ce dernier dépassant horizontalement le postécusson, puis tronqué 
droit, formant une concavité circulaire à bords très tranchants et un 
peu saillants, l’inférieur formant un tranchant dirigé en arrière et peint 
de jaune ; sa concavité emboitant bien le premier segment de l’abdo- 
men. Abdomen allongé ; son premier segment tronqué droit antérieu- 
rement ; ses deux faces séparées par une crête qui porte la suture. Le 
premier segment moins large que le deuxième, sa face supérieure en 
carré large. Tête et thorax très grossièrement ponctués; plaque posté- 
rieure du métathorax et face antérieure du premier segment de l’abdo- 
meon, lisses; le reste de l’abdomen finement ponctué, couvert d’un 
duvet soyeux; le deuxième segment portant en avant de sa bordure 
jaune une ligne transversale de grands points enfoncés. Insecte noir. 
Chaperon couvert de poils argentés; devant du premier article des 
antennes, un point dans le sinus des yeux, un autre derrière leur som- 
met, jaunes; les deux premiers segments de l’abdomen ornés d’une 
étroite bordure jaune régulière, le troisième d’un très fin liseré, et les 
deux suivants d’un liseré non moins fin et interrompu au milieu. Pattes 
noires ; tibias ornés d’un trait jaune; tarses roux ou bruns. Ailes enfu- 
mées ; le radius brun. 


Rapp. et diff. Cet Alastor ressemble beaucoup aux petits Odynères 
du sous-genre Ancistrocerus. 


Habite : Le Brésil. (Collection de M. F. Smith.) 


(1) Nouvelle section. 


330 ALASTOR. 


Sous-genre ALASTOR PROPREMENT DIT. 


I. Division PARALASTOR (1). 


1. Abdomen subpédicellé (2). 


Groupe de l’ALASTOR PxCTETI. 


Pas d'espèces nouvelles. 


2. Abdomen sessile ou subsessile. 
A. Insectes orangés et noirs (3). 
Groupe de l'ALASTOR AUREOCINCEUSe 
212. A. NAUTARUM, n. Sp. 


Niger, lhorace aurantiaco, mesothorace nigro, maculis duabus aurantiacis ; abdominis 
segmento primo aurantiaco, cœteris nigris ; pedibus aurantiacis ; alis obscuris. 


Long. 10 1/2 mill. ; env. 24 mill. 


MALE. Forme et grandeur de l'A. insularis. Chaperon allongé, un 
peu échancré, mais sans dents distinctes. Postécusson sans tubercule. 
Un tubercule saillant en dessous du deuxième segment de l'abdomen, 
près de sa base. Insecte ponctué, velouté, noir. Chaperon, devant du 
premier article des antennes et une ligne verticale entre leurs inser- 
tions, jaune-pâle. Prothorax, une tache sous l’aile, écailles, écussons 
et métathorax presque entier, orangé pâle; deux taches triangulaires 
sur la partie antérieure du disque du mésothorax, orangées; premier 
segment de l’abdomen orangé avec une tache noire sur sa face anté- 
rieure; le reste de l’abdomen noir. Pattes orangées ; hanches et base 
des cuisses noires. Ailes enfumées, assez noires le long de la côte. 


Rapp. et diff. Voyez les affinités de l'A. insularis. 
Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith.) 


213. À. FRATERNUS, n. sp. 
Capite thoraceque atris; abdomine aurantiaco, primo segmento nigro ; pedibus nigris. 
Long. 13 mill.; env. 27 mill. 


(1) Renfermant les espèces 2 à 12 de la Monographie. 

(2) Groupe créé pour recevoir V4. Picteti, p. 256 de la Monographie. 

(3) Comprenant les espèces 2 à 6 de la Monographie, et en outre les espèces 
nouvelles qui suivent. 


ALASTOR. 331 


FEM. Presque identique pour la coloration avec les Odynerus clypeatus 
et concolor. 

Formes, les mêmes : chaperon n'étant ni si long que dans le premier, 
ni aussi court que dans le second, mais moyen, terminé par deux 
grandes dents laissant entre elles une forte échancrure triangulaire. 
Tête et corselet fortement ponctués, couverts d’un duvet velouté de 
poils noirs; le devant de la tête un peu argenté; métathorax arrondi 
sans angles vifs. Abdomen un peu velouté, portant en dessous à sa base 
un fort tubercule comme l'O. concolor. Tête et corselet noirs ; un point 
entre les antennes, orangé. Abdomen rouge-orangé; le premier seg- 
ment noir, mais sa marge postérieure un peu bordée d’orangé au milieu ; 
en dessous le deuxième segment noir sauf ses angles. Pattes noires ; 
dernier article des tarses, roux. Ailes enfumées, noires le long de la 
côte, avec un reflet violet. 


Nora. Le mâle a probablement le chaperon et le devant du premier 
article des antennes orangés. 


Rapp. et diff. Très distinct par sa couleur, mais très facile à con- 
fondre : 

1° Avec les Odynerus cités, si l'on ne prend garde à l’innervation de 
l'aile. Il se distingue en outre de ces Odynères par la forme de son 
chaperon et par ses pattes noires; 

20 Avec l'A. Tasmaniensis, dont il diffère par ses ailes noires le long 
de la côte, non ferrugineuses, par la présence d’un tubercule sur le 
postécusson et par ses pattes noires. 


Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith, lequel a bien voulu 
me le communiquer.) 


214. A. SANGUINEUS, D. SP. 


Niger, punctatus; clypeo marginato, rufo, margine nigro; abdominis segmentis sanguineo 
marginatis, secundo sanguineo, basi macula triangulari nigra ; alis infuscatis. 


Long. 8 1/2 mill.; env. 17 mill. 


Taille au dessous de la moyenne. Chaperon plat, prolongé en avant 
échancré en demi-cercle, ses angles très aigus. Thorax court; méta- 
thorax très arrondi. Tête et corselet densément et finement ponctués. 
Abdomen chagriné. Le premier segment moins large que le deuxième ; 
un petit étranglement entre ces deux segments; le deuxième recou- 
‘vrant le troisième, vu sa grandeur; vu de profil, il offre à sa base un 
fort tubercule en dessous, et en dessus un tubercule mousse ; son bord 
postérieur fortement rugueux. Insecte noir; devant de la tête un peu 


332 ALASTOR. 


argenté ; une ligne entre les antennes, un très petit point en arrière 
du sommet de l'œil et chaperon, orangés: ce dernier noir à son bord 
antérieur. Antennes noires. Sur le prothorax deux taches d’un beau 
rouge de sang; écaille roussâtre. Premier segment de l'abdomen noir, 
orné d’une bordure de sang ; le deuxième d’un beau rouge, avec, en 
dessus, un grand triangle noir qui part de sa base et dont la pointe est 
dirigée en arrière. Les autres segments noirs, bordés de rouge: anus 
noir. Pattes orangées; cuisses et hanches noires. Ailes transparentes, 
fortement enfumées le long de la côte ; nervures noires. 


Habite : la Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.) 


215. A. INFERNALIS, n. sp. 


Niger; alis nigris, cœruleo nitentibus; abdominis segmentis late flavo marginatis, primo 
toto nigro. 


Long. 13 mill. ; env. 25 mill. 


Grand pour un Alastor. Formes et couleurs comme dans l'Oiynerus 
diabolicus. 

Chaperon finement ponctué, plat, prolongé en avant et tronqué, un 
peu concave à son bord antérieur, ses angles arrondis. Corselet en carré 
long; métathorax concave mais sans tranchant. Tête et corselet cha- 
grinés. Abdomen déprimé; le premier segment tronqué antérieure- 
ment; le deuxième portant à sa base, en dessous, un très fort tubercule 
dirigé en avant. Insecte d’un noir profond; entre les antennes un point 
orangé; tous les segments de l'abdomen, sauf le premier qui est entiè- 
rement noir, largement bordés de jaune-orangé. Pattes noires. Ailes 
noires à reflet violet. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.) 


216. À. PUSILLUS. 
(PL XVI, fig. 5.) 


Parvus, niger, punctatissimus, villosus, abdominis secundo segmento supra et subtus tuber- 
culato; prothorace maculis duabus abdomineque fasciis duabus, aurantiacis. 


d. Long. 8 mill. ; env. 15 mill. 


MaLe. Chaperon court, tronqué ; ses angles prolongés en deux dents 
insensibles ; yeux gros, renflés. Corselet sans aucun angle; métathorax 
entièrement arrondi. Tête et thorax très grossièrement ponctués, très 
velus. Abdomen ovoïde; le premier segment très ponctué, portant en 
dessus un enfoncement peu sensible ; le second ayant son dos tubercu- 
leux, et élant armé en dessous à sa base d’un tubercule spiniforme; ce 


ALASTOR. 333 


segment assez finement ponctué ; son bord portant une zone de gros- 
sières ponctuations, et avant cette dernière un faible bourrelet trans- 
versal. 

Insecte noir; chaperon , une ligne entre les antennes et devant du 
premier article de ces dernières, blancs. Sur le bord du prothorax 
une bande interrompue, rouge ; le bord des deux premiers segments de 
l'abdomen orangé; la bordure du premier à son tour rebordé de jau- 
nâtre. Pattes noires ; tibias et tarses orangés. Ailes transparentes ; une 
ligne le long de la côte, brune. 


Rapp. et diff. Ne confondez pas cette petite espèce avec l'Odynerus 
pusillus. 


Habite : La Nouvelle-Galles du Sud. (Collection de M. F. Smith, de 
Londres.) 


8 


217. À. SMITHI, D. Sp. 
(PI. XVI. fig. 4.) 


Niger, angustus; clypeo subemarginato ; prothorace, abdominis primo segmento et secundi 
margine, aurantiacis; alis subhyalinis. 


Long. 40 mill, ; env. 28 mill. 


Fem. Formes allongées de l'Odynerus Enyo. 


Insecte long, élancé. Chaperon aussi large que long, un peu échan- 
cré, luisant. Corselet allongé ; écussons plats; métathorax oblique, un 
peu concave, sans angles vifs, ponctué ; mésothorax portant deux pro- 
fonds sillons longitudinaux. Abdomen allongé; le premier segment 
presque aussi long que large, moins large que le deuxième; ce dernier 
plus long que large, portant en dessous, près de sa base, un petit tuber- 
cule. Insecte noir, ponctué; deux taches au haut du chaperon, une 
entre les antennes, deux points en arrière du sommet des yeux, oran- 
gés. Prothorax en dessus, une bande interrompue sur l’écusson, deux 
points aux angles du postécusson, deux taches sur ceux du métathorax 
et deux sous les ailes, orangés ; écailles orangées avec un point brun. 
Premier segment de l'abdomen orangé, le deuxième bordé d’orangé. 
Pattes orangées.; hanches et base des cuisses, noires. Ailes enfumées, 
surtout le long de la côte. 


Papp. et diff. Les formes de cette espèce ne ressemblent à celles de 
nulle autre ; son premier segment abdominal est plus grand, et la colo- 
ration de l'abdomen la différencie des espèces de ce genre. 


Habite : L'Australie (Collection de M. F. Smith.) 


334 AÂLASTOR. 


218. À. VULNERATUS, D. Sp. 
(PI. XVI, fig. 7.) 


Niger, rugosus, velutinus ; antennis atris; prothorace punctis duobus abdominisque segmen- 
torum marginibus, aurantiacis. 


Long. 8 172 mill. ; aile 7 mill. 


FEM. Chaperon plat, échancré en demi-cercle, bidenté. Thorax court, 
très rugueux, revêtu d'un duvet ferrugineux ; métathorax très arrondi. 
Premier segment de l'abdomen tronqué en devant, court, moins large 
que le deuxième, terminé par un bord assez épais. Le deuxième dé- 
primé, offrant en dessous à sa base une ride ou tubercule. Tout l’abdo- 
men velouté et fortement ponctué. 

Insecte noir : Une carène entre les antennes et chaperon, orangés; 
bord de ce dernier noir. Antennes et mandibules noires. Deux points 
sur le milieu du prothorax et écailles, orangés. Premier segment ayant 
une bordure orangée assez étroite ; le deuxième très largement bordé 
d'orangé, cette couleur obtusément échancrée de noir au milieu. Les 
autres segments aussi bordés d’orangé, le troisième largement, les 
autres étroitement. Pattes noires; tibias et tarses ferrugineux ; hanches 
du milieu ayant un petit éperon. 


Habite: La Nouvelle-Hollande. (Collection de.M. Baly.) 


B. Insectes noirs ou bruns avec des ornements orangés et blancs, ou jaunes, ou 
orangé-pâle (1). 


Groupe de l’'ALASTOR ALBIFRONRS 


*“ Métathorax taché de jaune. 


219. À. INSULARIS, n. sp. 
(PI. XVI, fig. 3.) 


Niger; clypeo emarginato, punctato ; thorace signaturis flavo-albidis ; abdominis primi 
segmenti margine albido ; metathorace flavo-albido maculato. 


Long. 12 mill.; env. 24 mill. 


Feu. Formes ordinaires de l'A. parca, etc. 

Chaperon large, plat, échancré, terminé par deux dents : ; postécusson 
armé d’un petit tubercule spiniforme ; deuxième segment Le l'abdomen 
portant en dessous à sa base un fort tubercule. Tout l’insecte ponctué, 
couvert d’un duvet de poils fauves. 

Insecte noir : Chaperon entouré d’un fer à cheval jaune-pâle, cou- 


(4) Ce groupe n’est pas représenté dans la Monographie. 


ALASTOR. 335 


vert de poils blancs; le milieu noir, glabre; prothorax jaune-pâle en 
dessus, avec ses angles postérieurs noirs; une tache sous l'aile, une 
bande interrompue sur l’écusson, une ligne interrompue au postécus- 
son, deux taches au métathorax et écailles, du même jaune-pâle; pre- 
mier segment de l'abdomen bordé de jaune-pâle. Pattes noires ; tibias 
bruns. Ailes enfumées, la côte noire. (Les ornements jaunes sont d’un 
ocre pâle.) 


Rapp. et diff. Distinct par la coloration de son abdomen, mais très 
voisin de l'A. nautarum. Ce dernier s’en distingue par son postécusson 
lisse, sans tubercule, son chaperon à échancrure très large, à dents 
aigués et écartées, etc. 


Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith.) 


** Métathorax noir. 


220. A. VULPINUS, n. Sp. 
(PL XV, fig. 6.) 


Niger , thorace aurantiaco bimaculato; abdomine fasciis duabus albidis, fulvo vartis. 


Long. 9 mill.; env. 18 mill. 


FEm. Chaperon plat, très faiblement échancré. Thorax large en avant, 
son bord antérieur faiblement concave. Le premier segment de l’abdo- 
men un peu moins large que le second; celui-ci armé près de sa base, 
en dessus et en dessous, d’un tubercule. Tout le corps ponctué. Tête 
noire; labre et bout des mandibules roux; chaperon noir avec deux 
taches pyriformes blanches à son sommet; un triangle entre les antennes 
et deux points imperceptibles derrière les yeux, blancs. Antennes 
noires. Thorax noir; deux taches sur le prothorax, une sous l'aile, : 
deux points sur les angles de l’écusson, orangés. Abdomen noir : les 
deux premiers segments ornés d’une bordure jaune-blanchâtre, variée 
d’orangé pâle sur leur bord antérieur; les suivants liserés de ferrugi- 
neux. Pattes noires; genoux, tarses et tibias ferrugineux. Ailes enfu- 
mées ; écaille blanchâtre avec un point ferrugineux. 


Habite : L'Australie. (Collection de M. Baly.) 


221. À. ALBIFRONS | (1). 


Niger; prothorace punctis duobus aurantiacis; abdominis secundi segmenti margine late 
albo, 


(1) Décrit sur le type de Fabricius de la collection de Banks. 


336 ÂLASTOR. 


Sy. Fabr. Vespa albifrons ! Syst. Ent. 366, 20, etc. — Ent. Syst. IT, 
263.—-Syst. Piez. 259, 29. 
Oliv. V. albifrons. Encycl. Meth. Ins. VI, 684, 75. 
Christ. V. albifrons. Hymén. 242. 


MaLe. Taille un peu supérieure à celle de l’Alastor Lachesis. Forme 
de l’À. auromaculatus. 

Chaperon échancré en angle obtus, ses angles aigus. Prothorax angu- 
leux ; métathorax arrondi, carré. Premier segment de l'abdomen tron- 
qué carrément. Tout l’insecte fortement chagriné ; le deuxième segment 
armé en dessous à sa base d’un fort tubercule. Insecte noir : mandi- 
bules et labre noirs ; chaperon, milieu du front et devant du premier 
article des antennes, blancs ; ces dernières terminées par un petit cro- 
chet. Deux très petits points orangés sur le prothorax; le deuxième 
segment de l’abdomen orné d’une large bordure blanche, régulière- 
ment élargie sur les côtés de façon à circonscrire le noir en demi-cercle. 
Pattes noires. Ailes enfumées, nervures noires. 

Rapp. et diff. Cet insecte est le seul de son espèce que j'aie vu; il 
ne paraît pas qu’il ait jamais été trouvé depuis la première découverte. 
Il ressemble pour le dessin, mais non pour les couleurs, à plusieurs 
Alastor et Odynères. 

Habite : Selon Fabricius, la Nouvelle-Hollande. Je le crois plutôt ori- 
ginaire de l'archipel du grand Océan. (Collection de Banks.) 


229. À. FLAVICEPS, n. Sp. 


Niger ; capite, prothorace, abdominis secundi segmenti margine, ultimis segmentis pedi- 
busque, flavis ; alis infuscatis. 


Long. 12 mill.; env. 24 mill. 


FEM. Chaperon polygonal, échancré, presque bidenté. Métathorax 
sans tranchant; premier segment de l'abdomen un peu moins large que 
le deuxième ; ce dernier portant en dessous à sa base un fort tubercule 
pointu. 

Tête jaune de soufre; sur le vertex un ovale noir qui enveloppe les 


ocelles. Mandibules noires. Antennes noires; le premier article jaune. 


Corselet noir ; prothorax, une tache sous l’aile, écaille, deux points aux 
angles de l’écusson et deux à la partie antérieure du mésothorax, d’un 
beau jaune-soufre. Abdomen noir ; le bord postérieur du deuxième 
segment largement jaune; le jaune échancré au milieu en V, élargi 
sur les côtés; les segments suivants et l’anus jaunes. Pattes jaunes. 
Ailes brunâtres, un peu ferrugineuses à la base, plus foncées dans la 
radiale. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.) 


# 


ALASTOR. 3934 
€ 223. A. MACULIVENTRIS, n. Sp. 
(PI. XVI, fig. 2, 


Ater; clypeo bidentato, flavo; prothoracis et abdominis primi segmenti marginibus flavis; 
secundo segmento flavo, macula nigra; alis secundum costam nigris. 


Long. 12 mill. ; env. 22 mill. 


FEM. Chaperon terminé par deux dents spiniformes séparées par un 
bord droit. Corselet court; postécusson portant un tubercule médian ; 
métathorax sans angles vifs. Abdomen déprimé; le deuxième segment 
armé en dessous à sa base d’un fort tubercule. Tête et corselet forte- 
ment ponctués, couverts d’un duvet noirâtre. Abdomen finement ponc- 
tué, le premier segment assez fortement. 

Insecte noir : chaperon jaune, avec une tache noire au bas; une 
tache entre les antennes, devant de leur premier article, bordure interne 
des yeux, une grande tache en arrière de ces derniers, jaunes ; bord 
antérieur du corselet jaune ; premier segment de l'abdomen liseré de 
jaune ; le deuxième entièrement jaune avec une grande tache noire en 
dessus figurant presque un triangle. Pattes noires; tarses un peu 
ferrugineux. Ailes transparentes, la côte brune. 

(Les parties jaunes de la tête et du corselet sont d’un jaune vif, celles 
de l’abdomen d’un jaune plus sombre.) 


Habite : L'Australie. (Collection de M. F. Smith.) 


224. A. BRUNNEUS, D. Sp. 
Brunneus ; anlennis apice nigris, scutellis et abdominis segmentorum marginibus, flavis. 
Long. 9 mill.; env. 49 mill. 


Fem. Grandeur de l’Odynerus spinipes. Chaperon ponctué, échancré en 
demi-cercle ; prothorax large, tronqué droit; métathorax ayant la forme 
de celui de l'O. spinipes. ALdomen ovale; le premier segment en forme 
de cupule arrondie, nullement tronqué antérieurement. Insecte d’un 
brun roux. Chaperon, orbites, milieu du front, orangés ou ferrugineux. 
Antennes ferrugineuses ; en dessus leur moilié externe, noire. Ecaille, 
écussons et souvent milieu du prothorax, d'un orangé ferrugineux. 
Premier segment de l'abdomen de la couleur du corselet et bordé de 
jaune; le deuxième ovale, renflé, sans aucun tubercule en dessous; d’un 
brun soyeux, orné d’une large bordure jaune, et portant sur son milieu 
une bande ferrugineuse transversale; les autres segments jaunûâtres. 
Pattes ferrugineuses. Ailes enfumées, surtout la côte. 


Rapp. et diff. Cette espèce ressemble assez à l'Odynerus puncium, 
quoique ses formes soient différentes. 


Habite : La Nouvelle-Hollande. (Musée de Londres.) 
22 


338 


LS 


C. Insectes noirs avec des ornements blanchâtres: l'abdomen ayant des bandes étroites 
de cette couleur (1). 


Groupe de l’ALASTOR PARCA:. 


Pas d’espèces nouvelles. 


Les divisions ANTALASTOR et HyPALASTOR ne nous ont point fourni 
d'espèces nouvelles. 


Page 261.— Espèces qui n’appartiennent pas à la famille des VESs- 
PIDES. 
Grossissez cette liste des noms suivants : 


1. De Linné. 


Vespa minuta. — Est un Chalcidide. 

. uniglumis. 

. ruspalrix. 

. mystacea. Gmel. (Gorytes). 

. dorsigera. — C’est le Leucospis dorsigera. 
. signata. — Est un Bembécite. 


SES ee 


2. De Fabricius. 


Vespa tricincta.! Fabr. Syst. Ent. 363, 4; Syst. Piez. 254, 5. 
— Oliv. VIE, 677, 42. — Est un Stizus. (Collect. de Banks.) 

V. serripes.! Syst. Piez. 262, 45. — Est un Cerceris. (Collect. de 
Banks.) 

V. concinna.! Syst. Piez. 259, 30. — Est un Apiaire, Hyleoides con- 
cinna Smith. (Collect. de Banks.) 


Espèces indiquées par M. Herrich-Schæffer dans le Nomenclator. 


Vespa annulata. Rossi. (Cerceris.) 

. armata. Sulz. Christ. (Bembex rostrata.) 

. bicincia. Vill. 37. (Scolia hirta.) 

. bidens. Linn. Vill. F. (Nysson spinosus.) 

. bipustulata. Vill. 36. {an Scolia?) 

. carbunculus. Fourc. (Chrysis lucidula.) 

. ciliata. Vill. 44, t. 8, f. 22. (Scolia aurea. V. Lind.) 
. cingulata. Gmel. (Cerceris arenaria.) 


SES SS 


(1) Comprenant les espèces 7 à 11 de la Monographie. 


SANS SSSSSSSRSSSSSRSSNNSE 


339 


. cribraria. L. Gmel. (Thyreopus.) 

. dimidiata. Vill. 30. (Blepharipus signatus.) 
. fasciata. Fourc. (Philanthus apivorus.) 

. glauca. Gmel. (Bembex.) 


hirsutissima. Vill. 45. — Est une Scolie. 


. hispanica. Gmel. (Cerceris tuberculata.) 


leucostoma. Gmel. (Crabro.) 
limbata. Oliv. (Philanthus triangulum.) 


. lunulata. Vill. 48. (Stizus, Scolia?) 


melanosticta. Gmel. (Mellinus arvensis.) 


. minuta. Rossi. (Prosopis annulata.) 


nigricornis. Vill, (Scolia interrupta.) 


. olivacea. Gmel. (Bembex.) 


rubra. Geoffr. (Nomada ruficornis.) 


. ruficornis. Vill. (Siizus.) 
. sabulosa. Gmel. (Mellinus.) 


sispes. Linn. (Chalcis.) 


. spinosa. Gmel. (Nysson.) 
. subierranea. Vill. 28. (Crabro.) 


tricincta. Schrank. (Philanthus.) 


. tricincta. Schrank. (Mellinus arvensis.) 
. tricuspidata. Vill. (Scolia hortorum.) 

. tridens. Vill. 22. (Stixzus.) 

. tridentata. Vill. 27. (Stizus bifasciatus.) 
. uniglumis. Vill. (Oxybelus.) 

. vaga. Gmel. (Crabro.) 


Espèces douteuses ou qui ne sont pas arrivées à ma 


connaissance. 


(Voyez p. 263 de la Monographie.) 


Il serait impossible et inutile de donner la liste complète des Hymé- 
noptères décrits, à tort ou à raison, comme des Vespides, et dont les 
diagnoses s'adaptent à plusieurs espèces. 

Une bonne partie des travaux des anciens est faite d’une manière si 
incomplète et souvent si fautive, qu'après avoir englouti en vaines 
recherches synonymiques une effrayante quantité d’un temps précieux, 
je suis arrivé à la conviction qu’il ne reste plus qu’à jeter le voile de 
l'oubli sur toutes ces ébauches de l’entomologie. Je poursuivrai cepen- 
dant mes recherches pendant plusieurs années encore, avant de donner 
la liste de ce que je considère comme irréductible et voué 4 l’abandon 
le plus complet. 


340 
Page 264.— Rayez de cette liste les espèces suivantes : 
V. 5-cincta, soit Rhynchium brunneum. 
V. albifrons.! voyez Aiastor albifrons. Suppl. 
V. concinna. ! qui est un Apiaire. (Hyleoïdes concinna. Smith. Cat. 


Hymenopt. Brit. Mus. I, p. 32,) 
V. tricincta.! qui est un Stizus (1). 


Page 265. — Biffez Vespa tinniens. Scop. — Ve Odynerus tin- 
niens, p. 317. 


Espèces à ajouter à la liste des indéterminées, 


225. EUMENES ANORMIS, Say. 


Syx. Say. Eumenes anormis. Exp. to the Sources, etc., II. Append. 
78. 


d. Long. totale 7 lignes. 


Insecte noir. Antennes portant une ligne jaune sur le premier article. 
Chaperon tronqué droit au bout, portant des ponctuations fortes et 
allongées, et orné à sa base d’une ligne jaune en demi-cercle, un point 
sur le front, une tache dans le sinus des yeux et une autre en arrière 
des yeux, jaunes. Corselet densément ponctué ; une tache sous l'aile, 
les deux épaulettes, écaille, une ligne transversale sur le postécusson 
et une oblique de chaque côté du métathorax, jaunes; écaille un peu 
brunâtres en dessus. Anneaux de l’abdomen bordés de jaune; le pre- 
mier et le deuxième segment portant chacun deux points jaunes; le 
premier court, large, n'ayant pas la forme d'un pétiole. Dessous de 
l'abdomen noir. Pattes jaunes; cuisses noires. Ailes un peu enfumées. 

La forme du pétiole n’est pas celle des Eumenes ; je) ne sais à quel 
genre rapporter cet insecte. 


Habite : La Pensylvanie. 


226. VESPA TAHITENSIS, Weber. Observ. Entomol. 100, 1. 


Caput nigrum, cre maculisque duabus posticis flavis. Antennæ ferruginæ, apice fuscæ. 
Thorax niger, maculis plurimis flavis et ferrugineis. Abdomen flavum, dorso nigro, fasciis 
flavis ; segmento secundo maculis duabus magnis ferrugineis. Pedes flavi, mediorum coxæ et 
femora, posticorum femora tantum nigra. — Otahiti. 


(1) Voyez la liste des Vespides de la collection de Banks, p. 107. 


341 
227. V. OcHrEATA. Web. Obs. Ent. 101, 2. 


Fusca, antennis, maculis thora is, alis, tibis anterioribus, tarsis anoque, ferrugineis, — 
India. 


228. V. SESQUICINCTA. Web. Obs. Ent. 102, 
Nigra, flavo maculata, petiola apice flavo, abdomine fasciis tribus flavis, prima interrupla. — 


Eumenes arcuatus ? 


229. V. DæpaLEA. Web. Obs. Ent. 103, 8. 


Paulo major Ÿ. parieto (1). Thorax niger, margine liturisque duabus, basi cœuntibus, 
flavis. Scutellum flavum, Abdomen nigrum, cingulis quinque flavis. Pedes nigri. Alæ albæ, 
venis margineque antico fuscis. — America. 


230. V. ScuTELLATA. Web. Obs. Ent. 104, 11. 


Ferruginea, thoracis margine cingulisque duobus baseos, lineis duabus scutelli, cinguloque 
abdominis, flavis. 


931. V. Sessrcis. Oliv. Enc. Meth. VI, 683, 69. 


Convient bien au Rhynchium cyanopterum, mais Olivier la fait venir 
d'Amérique. — Serait-ce un Stizus ? 


Genre SERICOGASTER. 


Westwood. Proceed. Zool. Soc., 1835, p. 71. (Fam. Vespidæe ?) 

Ce genre est trop imparfaitement décrit pour pouvoir être reconnu. 
Selon M. Westwood l'aile offre seulement deux cellules cubitales. 

La parenté du type qu'il avait sous les yeux, avec les Vespides, me 
paraît plus que douteuse. 


(1) i. e. Odynero parietum, 


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TABLE ALPHABÉTIQUE 
DES GENRES, DES ESPÈCES, 


ET DE LEURS SYNONYMES. 


ABISPAS NI 260) ANOMALOPTÈRES. . .. 
splentidats lu #60 ANTERIPONS. . 
ephippium. e. ee . © + + + ee 169 ANTODYNERES ALAN l ë 

ALASTOR. ........ 325 CALLIGASTER (Zethus). . 
albifrons MONO MOMOMOMON DMC 399 cyanoptera (Z. cyanopterus) y 
Atropos. . . . . eee ele 927 
AUTOGIN CUS MT NN es 99 CTENOCHELUS . . . . . . 


DraSiliensis tre re AE, 0900 
brunneus. L] L] L] L] L] e L1 L] ° e L2 937 


DIDYMOGASTEA., . . . 


CIHATDINAIUS. 1). RTS 326 DISCOELIUS. . : . 
HAMICODSe ee core hote BBD de 
fraternus . . . . ÉD, Cut) DUREE Reese 
AOCNONS ee usb, 292 clongatus QE de A Re UE FA 
INSEE ee ete le ae ue die 39/4 €P ne P Fos 
MACULVENETIS Ne  leloteneus 337 SIENS Se Messe 
DAUATUNS SNS elle ee DB El) DACEILÉS 6 5 Ge 6 ne ve 
PARC Ne eee D URSS 20 Spinole)(neruls) in" 
PICLETIN ee RES 77 SPIROSUSE « Ne LE. 0 EC 
punctulatus, . . . , . . Core EN o Verreauxil. Dao PEER SL x 
DAS NAN Mann EURE PORTE NE 
sanguineus . . . . . . CC ON ICRE | EPIBONR UC UT 
SIMS, + «eee caler 927 
SANT ee deal lee « 383 EUMENES. ........ 
EUDELCUIALUS ES CINE 226 ; 
VUIHEPATUS. 2 NE Ne AR TR 33/4 AGHANATUS a ARE LL GE 
DIS FU Sale, ain 338 Amedei (dimidiatus). HOMO 10 
anormis (Rhynchium). . - . . : 
ALASTOROÏDES, . ... 928  anormis Say. , + . . . . . . . . 


arcuätus (flavopictus). . . . . 
ANCISTROCEROÏDES, . 221  Doscii (esuriens) 


ANCISTROCERUS. . 197, 391 DreViLOSITALUS EEE NES 
CAO D I6 DD ee DO bd 0 
flavopunctatus (Rhynch.). . . . 178  callimorphus . . . . . . . . . . 


HiGtuSIOdYN)..: 510 210  campaniformis (esuriens). . . . 


canaliculalus . - . . . . . » . 
CINPUIATUS. 6 0 1. CRAN : 
soangustatus (unguiculus) . . . 
COarclatus. « » + e + + + 5 00e 
COMPFESSUS, + + + + « »« + « Sie 


CONCINNUS, - + ce ee chelou 
conicus Rossi (unguiculus) . . . 
consobrinus. |... ML 
CUVAUS NE CR ETES 
eCOLRALUS EN EEE 
depressus. . . . + « « + + + + 
dimidiatus 2 00 ae 

NAS UN CUS RANCE 
dHDIuS UNS eee rue qe 
AYSCRETUS AS NC CUS 
esuTriens PM ES LE USUNRS 
CXISUUS ENS CNE NN Ce 
fervens (fraternus) . . . . . . . 
filiformis .« . . . 
TAUVICOPMIS 1 eV nelle ei 
HaAVODICIUS . ee 


formosus (Lepeleterii) . . . . . 
CINE Be ane mate 
SIODICOINS AN TERRE 


PIODUIOSUS AN NE PEN ENONCE 
gracilis (esuriens). : . . . . . . 


Huberti (unguiculus) . . . . . . 
ANUS NN Ne ENS 
OU oo lo a! Étio 
MICrOSCOpPICUS, . + + « » PO EUD 
Orbignyi (canaliculatus). . . . . 
ONNAUS ee eme Eee Cie 
DARMUIUS RECENSE SNS 
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DODMILONMIS/. 0. ae feteloene 
DUSIUS ENTRER 
quadrispinosus + . « « « + . 
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rufinoda (Zethus). . . . . . . . 
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UNPUICUIUS AE SN MINS ARE : 
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Urvillei (esurrens) 1 70100 


— 94h — 


132 
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129 
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14h 
130 
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145 
158 
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32 
131 
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116 
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139 
132 
129 
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148 
132 
147 
149 
151 
128 
149 
15% 
144 
118 
152 
137 
151 
137 
130 
159 
132 


VENnUsLUsS 
versicolor 


EUPTÈRES. 


GAYELLA 


(L'ipunctatus) . 


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mutiloides eu 


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BKEPEOPER, 


HYPAGERNHS 


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IYPALASTOROÎDES « . 


EIWPARÇEISTROCEREUS. . 


EIVPORDYNEMRUS., . . 


225, 


LREIONGTUS. . « « © + + + 


LEPTOCHILUS . . . 


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NERCHAGEES . . 


@lre te 19) ele ler eme vente 


MASCHOPTÈRES. . . . , 


MONEREBIA (Abispa). . 


MONOBIA. . 


angulosa , . 


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APICAIPENNIS OR CRE 


egregia . 


quadridens . . . .. Bd 5:00 


sylvatica 


MONTEZUMIA. . . . . .. 


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azureipennis 


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brasiliensis . . . . . . . . 


cœruüulea. . .. 


dimidiata (infundibuliformis) . . 


indica. . 


169 


168 


169 
168 
168 
168. 
168. 


159 


163 
167 
160 
160 
164 
166 
161 
160 
160 


167 


162 


infundibuliformis . . .« . . . . 
macrocephala. . . . . . . . .. 
MOTOS A EN een 
MOTrTUOrTUM . + & + + + + e 
DISTICEPS ee eee eee . 
pelagica (Leprieuri) . + + + » » 
petiolata, . . . . NÉS bia 0 
rufipes (azurescens). . , . . . « 
sepulchralis. . . . . . . .. .. 
ODYNERUS EME 
Abd-el-Kader. , . . . « . . : 
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ÆAUINOXIANS. eu SU CN 
LIMOPICUS eee cecile 
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albophaleratus. . . . . .. 
ADODICINS NC 
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annulatus (Rhynch.). . . . . . 
anormis (Rhynch.) . . . . .,. 
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ATCLICUS; +: » : : sat sle see 
ATCUALUS. + + + : « » CR 
AICODOS EST Ce Go 800 
dutucensis. + « . . - 
Auluco (autucensis). . . . , « 
azurescens (Montezumia)., . . 
Bacu (Bacuensis). , . 
bacuensis :, } , « » - « . . 
Balyi. =... MES So ANS 2 
bellatulus . . . . . . Se Collet 
Bellone (quadrisectus). . . . . . 
DICINCIUS 0. , + «+ nn 
HCOIOneR eee enr 
Bicoloratus.« + «+ « : à + , + 
DIdentatus. + en 0. nee eu 
bifasciatus H. Sch. et en St,- 
Farg.(sinuatus). | .. . ..." 
AISCRIUS, 7. 1,01 0 NON 
biphaleratus, , 4 . . . . . . .. 


— 345 — 


160 
165 
160 
164 
162 
160 
161 
160 
163 


bipustulatus. . . 


Hispinosuss 404 lu 


bivittatus . . . 


BUSLIOSI PME NE 


CARIDESINIS M PO ehern ects 
CANATENSIS A STE 


CAPeNSIS EM nes ent 
Catinulaius CNE 


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Catskill (Catskillensis). . + . 


Catepetlensis . . . . . .. 
Chevrieranus . . 


chilensis (humeralis) . . . 


CRIlIOTUS. LR ETES : 
chloroticus, . . . . . . . ete 
coarctatus (subpetiolatus) . 
Colocolo (excipiendus). . . . . 
COUIONMIS ee US Se CRUE 
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diabolicus. « « 46 2 cr euth 
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dimidiatus. 44 PMU. 
dimidiatus Spin, (Rhynch. amd . 
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Dufourianus 1.00 


bivittatus Lep. St-Farg. tale 
bivittatus Lucas (Abd-el-Kader) . 
bizonatus (bicinctus) . . . . . 
Blanchardianus . . . . . . . + 
Bohemant-e lee ne 
Bosc ne HONCUE No. à) D 
brevithoraxe © MENU 
brunneus (Rhynch.). . . . . .. 


277 
211 
23 
299 
29/4 
92/1 
276 
261 
231 
230 
472 
205 
20% 
196 
260 
214 


9 K9 19 L9 Lo 
19 19 ©9o L9 19 
NI NI © © 


duplicatus Zetterst. . . . . . . : 
dySCherus en NS CNRS 
CBTEONUS NS Eee ee 
elegans (? gracilis) . . . . . . . 
excipiendus . . + » + + + o + + . 
exilis (extraneus). . . 
exilis He SC). LS NONICNONENT 
EXITANEUS NU ae UCI 
fastidiosissimus . . . . so + oo e 
fastidiosus (Dantici). . . . 235, 
femoralus. . . . . . OI) EN 0 2 
JeRRUSINOSUS 4. eee UE 
ÉORVIQUS RU AU AMEN 
HP UIUSS JE UN ee a 
HHDAIPDIS eu reed 
Hammiser eee ice OU e 
flavipes (fulvipes). . . . . . à 
flavipes Fabr.. . . . . . . . . : 
HoriCola NN PANNE 
HUVIAlS SE MONS NS NOMME 
IOraAMINALUS... 10e ele CC 
{UIVIDESs 0 ORNE 
fuscipes (pedestris). . . . . . . 
SAeUS ee See CIC 
gazella MSIE ICE 
Geoffroyanus . , . . . . . . , 
DEFMANICUS > elle eee 
graphicus. « « . s « Ho a 
guadulpensis Ce tie 
Hannibal 6e ee CRM 
Helvetius . . 1... do alé 
Hernichianus 0.111000 
ORAN SN MONNIER 
hirsutulus (vespiformis). . . . . 
DIS OC EN ECS 
hoftentotus. 440 NL 
humeralis eee Cie ONCE RrRS 
HULOR EE OCR ITIENS CUS 
iMDECUIUS ENONCE CNE 
impunctatus. , « + ee + oo oo 
injucundus. PI, XI, fig. o. Sc lo 
innumerabilis . . . . . + « + « 
intermedius . . . . . « o + « + - 
INTETEUPEUS EN SEM 
ONIUS A Se le AE INeT : 
Jurinei else ele 


— 346 — 


Lachesis (labiatus) . . . . . . . 
lRVIPES LU 4H S CN 
TatiVentris is 
Leprieuri (Montezumia) . 

Jeucomelas. : 1 44200 
Lindenii Sauss. (Rossii). . . . . 
Lindenii (simplex) 
longispinosus . . . . . . . . . . 
JuCtuosus 0. 0. 11000 PNR 
IteOIUS.. 02 002 NOR 
Mactæ. . : 
Madera (Maderæ). . . . . . .. 
Maypinus 1000" 


ele Te Tele ss 


melanocephalus. . . . 
metathoracicus 
MiniAtUS- Ne HER 
IMANULUS FADELA OINONRENERES 
MIRUTUS .N - - he --e cRCRE 
minutus H. Sch. (alpestris). . 

Mohicanus 
Molinius. . . . . 
MUPARIUS + ele à 00 OR 
murarius H. Sch. (antilope). . 
mUtANS 00e NS RNA 
muticus Zetterst. . 
nasidens. 
natalensis. . « « . ee eee 
NAUTATTUN (4 ee eee DNS 
nePleCIUS et ele ee CNRS 
nidulator 
IOTIDES 6112 ORAN 
DITOCINCIUS LENCO 
noDiiss. + se se EMMA 
MmOfAtUS F0. lee eee 
MOEU TA 22 EN NAS 
notula Lucas (consobrinus) . . . 


CRC 


nugdunensis. . . . . DOI oo à 
obscuripennis, , . « « «+ + + e 
ochlerus. . « « « . SEA 0 0 
OCUlATUS LS US NS SNS RES 
OFDITANIS: 2e NS LIEN 
Ovalis it RU A Rs Ho 2 
OMIVENITIS 220 0 RENE 
paraensis, . . . . 


parietum,. 144%. 


parielum Latr. Sp. (crassicornis). 
PAriSIENSIS eee Dee rene 
DAVIS Ne Ve re eee 
parvulus H. Sch. (helvetius). . . 
pennsylvanicus. . . . . . ee 

PETSeCULORA Re EN : 


pertinax. . . . . . 
peruviensis . . . « . « + . + « : 
pictus. . . 


pictus H. Sch. (minutus). . . . 
DHOSUSE RS MP AE : 
DCS SRE CC se 
Bontebæ. 20... 50 0 


posticus H. Sch. (innumerabilis). 


posticus Sauss. (hottentotus) . . 
DÉECOXS ae Ne NOR 
HARAS ee cena CR 
MONT O OO ONENTS ONETS 
DUSTUS SR LR Lee 


quadrifasciatus H. Sch. (sim- 

Dlex) = re 
quadrisectus. . . 
Reaumurii. . . . . . A Le 
regulus . . . 
YEMIOTMIS. + eo ee let = 


rhodensis. 
rhombiferus Dufour (Pier. uni- 

pPHNCHAUS CE cr 
rhynchiformis (crenatus &). . . 
EhynChoÏdes- en. he re-leieis 
Rossi. . . 
rotundigaster (rotundiventris). . 
rotundiventris. . . . . oc 
rubicola Saunders (lævipes). , . 
sandwichensis . . . 
sanguinolentus. . . . . . cos 
saucius . 
SAVION Yi eue Le te 
Scabriusculus. PI, XI, fig. 1. . . 
Scandinavus, . . . . . 
scoticus (trimarginatus). . . . . 
SERQUICIICEUS EE. ee ee 
SO CI NE hote 
signatus. . » 
Silaos (Silaensis) . . . , . , ,, 
SHAPIÉ RUN ele eue) ANUS 


. e + ee + ee 


CC] 


2. pb elite latietteie Te le 


— 947 — 


187 
271 


237 


295 
257 
256 
216 
253 
210 
267 
218 
314 
279 
233 
244 
294 
197 
243 
287 


238 
206 
304 
247 
307 
199 
208. 


322 
236 
231 
241 
304 
304 
308 
289 
221 
280 
907 


ol4 
212 
299 
206 
258 
244 
232 


simplicicornis , , . « « » « oo » 
sinuatus. . . . . » 5 910 0 000 
spinipes. . . . . . 
SDINOÏR: 2200 EN ANENETe 
spiricornis 
SUDAlATIS SSP ENeNe 
subpetiolatus 
SUÉCICUS RESTE 
SYINeIr Bee ele : 
SYMMOFDRUS er Re eee 
tamarinus. 


. ee + + ee + + + 
ee. + + + + 


tectus, . 
testaceus (chloroticus). . . . . . 
timidus . . , 
CIDINENS PEN EN d'ételolo 
triangulum. . . . . : 
tricinctus (trifasciatus) 
trifasciatus 
trifasciatus (triphaleratus) . . . 
trifasciatus Spin. (simplex). . . 
TNODUS PEER ONE ce 
trimarginatus . 
triphaleratus "nr 

(RIPUNCIAUS A CU RSR 
troglodytes . . . 
tuberculatus. . . . . 
tuberculiventris. . . . . . .« . É 
tuberculocephalus (tuberculi- 


uncinatus (unifasciatus). . . . . 
unifasciatus. . . 
variegatus. . . 
variegatus H. Sch. (Herrichii). . 
variolosus (consobrinus) . . . . 
velox (reniformis). . . . . . . à 
Vernalis 1-01 
VESLIEUS eee 
VIduuS, eee 
villosus 


ee + + + 


OPLOMERUS Westw. (Epi- 
UE GT ONNEMANANNS 


OPLOPUS Wesm. (Epipo- 
na). . . 


PACHYMENES. . , . . .. 


AIER. ee. ele lei 
chrysothorax . . . . . . . 50 
Dalipes LE ER PNR 
SÉPICOUS Nc eee 


PARAGRES. « + + eo + © © 
PARALAST@OR. + + + e « 
PARALASTOREOÏDES « . 
PARARMRWNOEEUNM . « 
PARAZEHMEM, « o + + + o 


PAREUNENES  « o + + o 


POLISTES. 


dorsalis (Rhyneh,) . . . . . .. 
interrupta Brullé (Odyn.) . . . 


lateralis (Rhynch.). « + + » oo 


PRORIYNOCEIAUME + + 0 » 
PROTOEDENEREUS + + + o 
PSEUDOCHEEUS. . + » e 


PSEUDODYNERUS. « . e 


PTEROCHILUS . . .... 


CAPENSIS PE MR Re 
Cheyrieranus Nu 
dentipes H, Sch. (Od. melano- 

cephalus . . . . 
DIADrIDAIDIS NE EN 
insignis . 


eelte se sie Fee + © 


interruptus H. Sch.(Odyn.). 301, 


lætus (Od, parvulus). . . . « . 
Numida. . 
quinquefasciatus. . . . , . . . . 
quinquefasciatus (Rhynch.). . . 
simplicipes H. Sch. (Od. lævi- 

pes) 
tinniens H. Sch. (Odyn.). 


— 34h8 — 


unipunctatus. . . . . . . . . .. 


RAPHIGLOSSA 


filiformis. . . . . . .. s1.2P5 ANR 
symmorpha. . . . .... ... 


RHYNCHIUM. . . . . . .. 


abdominale. 00. CUP 
africanum (laterale) . . . 
ADNUAUME NS ele te ee 
? anorme . . … 
balteanum (dorsale) . . . ... 
bengalense FRAME RIRE 
DiocuRatUn A ER 
DrURNEUM Us ete eee ee 
carnaticum (brunneum ?). . . 
crypticum. , « « « « 
deCORAUMAN EN NC EIEEe 
dichotomum (abdominale) . . . 
dimidiaumie ER RCI 
dorsale . . . .. 
LÉUIBESS 60e 
flavomarginatum. . 
flavopunctatum . . ... . . . . 
GTA I N UEEr eue 
hæmorrhoïdale . ... ...., 
IETORIOS SRE EE o E br 0 0 
louisianum (dorsale). . . . .. 
mandarineum . . . . 
Mellyi, 
metallicum . 
multispinosum. . 
niloticum . . . 
oculatum , . .. ee ee « e 
CHNALUNR 2e Cie ni 
parentissimum{(hæmorrhoïdale). 
quinquefasciatum . . . . . - 
DATA EN EN NS SCIE 
TUDENS Ce ee ceci 
sabulosum 
SICRELLNNS NN IE 
Smithii . . . 
transversum (abdominale) . . 
xanthurum 


SERICOGASTER, , « « « - 


SPHEX. 

tripunctata (Eumenes) . « . . . 
SUBANCISTROCERUS. . 
SYMMORPHUS. . . . . . . 
SNNAGRIS NERO 


abdominaliss 4.5 45. 
ŒSLUATIS ES ele er EL ot Poe 
CAHAAS ESS hoehouc ts CE 
cornuta. . 
CMATSINA AE Se lee 
Huberti. . . 
SERICC di Le Soda delire ob 
SIROP RES cet ete ee 
xanthura . 


VESPA. 


V. abdominalis (Rhynch.) . . . 
V,. æstuans (Synagris). . . . . . 
V. albifrons (Alastor). , . . . 
V. annulata Rossi (Gerceris). , 
V. armata Sul. Christ. (Bem- 

IH) 9 vor En pe 
PAtbicnctanOdyn) ANR 


V, bicincta Nil. 37 (Scolia hir- 
(fe © o 00 o moto co 0e do 
V. bidens Lion. Vill. F. (Nysson 
SDIIOSUS) ee Re Ce de 
V. bifasciata (Odyn.).. . . . 
V. biguttata (Od. bipustulatus). 
V. bipunctata (Odyn.) . . . . . 
V. bipustulata Vill. 36 (an Sco- 
HA) PROC 
V. caffra (Eumenes) . 
Y. calida (Synagris) 
V. capensis (Syn. calida). . . 
V. carbunculus Fourcr. (Chrysis 
lucidula) 
V. ciliala Nil. (Scolia aurea 
MT M ee eue relene 
V. cingulata Gmel. (Gerceris are- 


V. coarctata (Eumenes) . . . 
V. concinna (Hyleoïdes) . . . . 


— 819 — 


V. cornigera (Eum. caler), . . 
V. cornuta (Synagris) « . « , 
V. crassicornis (Odyn.) . . . 
V. cribraria L. Gmel. (Thyreo- 
pus) 
V. dædalea Weber . . ..,... 
V. dimidiata Nil. 30 (Blephari- 
PUS signatuS) EN NC ie 
V. dorsalis (Rhynch.).. . .. : 
V. dorsigera Linn. (Leucospis). 
V. emarginata (Od. parietum). 
V. ephippium (Abispa) . . . . . 
V. fasciata Fourcr. (Philanthus 
ADIVORUS) NS eee 
Vgazella(Odyn) rune 
V. glauca Gmel. (Bembex). . 
V. hirsutissima Vill. 45 (Scolia). 
V. hispanica Gmel. (Gerceris tu- 
berculata) St ee 
. inimicus (Od. parietum). . . 
. insolens (Od. parietum). , . 
. tuncea (Od. trifasciatus). . . 
. labiata (Od. luteolus). . . . 
. lateralis (Rhynch.) . . . . . 
. leucostoma Gmel, (Crabro). 
. limbata Oliv. (Philanth. trian- 
CIN) ONE DOI ETC der © 
V. lunulata Vill. 48 (Stizus, Sco- 
DRAP} TE oc Mo a tctb lo à 
V. marginella (Rh. laterale) . . 
V. melanosticta Gmel. (Mellinus 
ARVENSIS) ele e etre eee 
V. mexicana (Zethus) . . . .. 
V. minuta Lino. Est un Chalci- 


SES ES SES 


V. minuta (Odyn.). . . . . . . 
V. minuta Rossi (Prosopis an- 

DUIALA) ECTS. Hinican cime . 
Vanunarian(Odyn)E 0000 


V. mystacea Gmel {(Gorytes). . 
V. nigricornis Nil, (Scolia inter- 

rupta) 
énataiai(Odyn) A ne 
V. ochreata Weber . . . . . . . 
V. oculata (Rhynch.). . . . . . 
V. olivacea Gmel, (Bembex) . . 


V. parietum (Odyn.) . « » 
Y. petiolata (Eumenes) . . . . - 
V. prima (Od. parietum) . . : . 
V. quadricincta (Od. trifascia- 
EUS) A UE QU Ho bio te 
V. quadridens (Monobia). . . . 
V. quadrifasciata (Od. simplex). 
V. quinquefasciata (Rh. brun- 
neum) 
V. recurvirostris 
nus) « 
V. rubra Geoffr. (Nomada uns 
cornis) . 
V. ruficornis Vill. (Stizus). . . . 
V. ruspatrix Linn. N'est pas une 


(Z. mexica- 


e e + e 


V. sabulosa Gmel. (Mellinus). 
V. scutellata Weber. . . . . . . 
V. secunda (Od. parietum). . . 
V. serripes Fabr. (Cerceris). . . 
V. sesquicincta Weber. . . . . . 
V. sessilis Weber . . . . . . . . 
V. signata Linn. (Bembécite). . 
V. simplex (Odyn.). . . . . . . 
V. sinuata (Odyn.). . . . « . . 
V. sispes Linn. (Chalcis). . . . . 
V. spinipes Muell. Vill. (Odyn.). 
V. spiniventris (Syn. calida). 
V. spinosa Gmel. (Nysson). . . 
V. squamigera (Od. parietum). 
V. subterranea Vill. 98 (Crabro). 
V. sylvestris caudacuta (Od. 
DATICLU M) PAR MENT 
. tahitensis Weber. . . . . . . 
‘ectal(Odyn.)} RE 
iinmens\Odyn) ERREUR 
V. tricincta Fabr. (Stizus). . . 
V. tricincta Schrank (Philan- 
thUS)} Se 


a < 


e © © + e e e 


LS 


— 850 — 
201 V.tricincta Schrank (Mellinus 
131 ABVENSIS) elle eee AE 
904 V. tricuspidata Vill. (Scolia hor- 
torum) . dE OU ME 
911 V. tridens vil. 20 (Stirus) 
168 V. tridentata Vill. 27 ou bi 
238 fasciatus) . de esta lei 
V. tr nee (Odyn. ‘ 
172 - V. trimaculata (Eum. mipaiel 
LALUS) EN RUES ENTER ERrS 
116 V. unguicula (Eumenes) . : 
V. uniglumis Linn. N est un une 
399 MESDa Re EC IREUE : 
899  V. uniglumis Vill. MPa e 
V. vaga Gmel. (Crabro). . 
BBL) 
339 PEREIRES ENCORE : 
UE ZEDHUS 21012701 
201 
32 aurulentus... .1:. 1. . 1-00 
31 bivlumis. 00e ENCEINTES 
314 DTASIIENSIS Ne NAN IN ECS 
238 cinerascens . ARR Oo 2 
938 cyanipennis (Z. mexicanus). . . 
192 CYAN OPIEEUS.N. 00 ONE 
339 fuscus AS AIO TA er 
305 geniculatus SEANCES SHARE 
ù DDASS eee lee te telie el CINE 
a globicollis (Eumenes). . . . . . 
991 Hilarianus. . , . . ee. «ee 
329 iNalolola mio olotd 0 010 0 : 
lobulatus ESS : 
901 MEXICANUS 0 NET 50 
340 parvuluse . . ++ +. 
958 nufnodiS eee ele eee 
317 SNA eee A el ei 
338 spinipes. . « . «ee + +» e 
Westwoodii. . . . « « + + « ee 
329 ZBETHUSCULUS. : + + - 


SUPPLÉMENT A L'ERRATA DE LA MONOGRAPHIE (1). 


Page rx, ligne 8 à partir du bas, au lieu de : du moins, lisez : au moins. — 
Dernière ligne, au lieu de : à couvrir, lisez : de couvrir. 

Page xx1r, au bout de la ligne 4 à partir d'en bas, au lieu de : 19, lisez : 2. 

Page 21, n° 95, au lieu de : Fauna Chiliana, lisez : Fauna Chilena. 

Page 25, n° 1, même correction qu'à la page 21. 

Page 25, n° 2, id. id. 

Page 29, au lieu de : Schæf., lisez : Herr.-Schæff. 

Page 146, au lieu de : XT° Divisron, lisez : III° Division. 

Page 148, au lieu de : TII° Division, lisez : IV® Division. 

Page 158. n° 42, au lieu de : O. Rossii, lisez : Mactæ. 

Page 177, n° 69, au lieu de : Mâle. Long. 18 mill., lisez : Long. 14 mill. 

Page 180, ligne 7 à partir d'en bas, au lieu de : écusson, lisez : postécusson. 

Page 185, n° 81, au lieu de : O. ENxo, lisez : O. Enyo Lep.! — à Odynerus 
elegans, ajoutez : À 

Page 194, au bas de la page, Var., au lieu de : écusson, lisez : postécusson. 

Page 202, n° 104, au lieu de : troisième segment, lisez : deuxième segment. 

Page 224, ligne 8, au lieu de : 16-18, lisez : p. 2, 176, tab. 16, fig. b, &. 

Page 247, n° 12, au lieu de : pinipalpa, lisez : pilipalpa. 

Page 249, ligne 3 : « C’est la seule espèce, etc. » Cette phrase a été transposée 
a l'imprimerie, et doit aller à la page précédente avant : « P. Savignyi ; » elle 
se rapporte au P. QUINQUEFASCIATUS, page 248. 


Page 259, ligne 14, au lieu de : métathorax, lisez : mésothorax. 


Page 265, au lieu de : D. ESPÈCES DÉCRITES PAB SCHRANCK, lisez : DÉCRITES 
PAR SCOPOLI. 
Page 276, 1°° colonne, ligne 11, à partir du bas, rayez : interruptus. ., 236, 


(1) On est prié de faire les corrections indiquées. 


Dore 


ERRATA DU SUPPLÉMENT. 


Page 118, au lieu de : Division ZETHUSCULUS, lisez : IV° Division. ZETHUS- 
CULUS. 

Page 118, en bas, pour : h. ZETHUS RUFINODUS, lisez : L. ZETHUS RUFINODIS. 

Page 121, ligne 8, au lieu de : ZETHUS AURULENS, lisez : Z. AURULENTUS. 

Page 186, Symmorpuus. Au lieu de ce mot, lisez dans toute la suite de l’ou- 
vrage : Protodynerus. 

Page 206, en bas, au lieu de : DIVISION SUBANCISTROGERUS, lisez : DIVISION 
EPANCISTROCERUS. 

Page 211, n° 100, Syn. Christ. V. yuncea, lisez : V. iuncea. 

Page 215, ütre au milieu de la page, lisez : B. ESPÈCES AUSTRALIENNES, 
— 106. O. FLUVIALIS, n. sp. 

Page 218, n° 11, O. PrLosus, n. sp. Ajoutez : (PI. XI, fig. 8.). 

Page 224, avant-dernière ligne du texte, pour : O. EXTRANÆUS, lisez : EXTRA- 
NEUS. 

Page 253, n° 129, et dans toute la suite, au lieu de : O. PERUENSIS, lisez : 
O. PERUVIENSIS. 

Page 279. Au lieu de : (E. Groupe de l'OpyNERus BISPINOSUS.) lisez : Groupe 
de l'ODYNERUS BISPINOSUS. 

Page 319, ligne 1. Au lieu de : Zetterstett, lisez : Zetterstedi. 

Page 319, n. 205, dans la synonymie, au lieu de : Ins. Laepp., lisez : Ins. Lapp. 


ERRATA DES PLANCHES DU SUPPLÉMENT. 


PI. VI, fig. 5, lisez : Z. AURULENTUS. 

PI. IX, fig. 7, au lieu de : R. FLAVOMACULATUM, lisez : R. FLAVOPUNCTA- 
TUM. 

PI. XIL fig. 9, au lieu de : O. AMaDinus, lisez : O. AMADANENSIS. 

PI. XV, fig. 8, au lieu de : O. VAR1oLoOSUS, lisez : O. consobrinus. 

PI. XVI. fig. 5, au lieu de : À. PuvicLus, lisez : À. PUSILLUS. 


ERRATA DE L'EXPLICATION DES PLANCHES DU SUPPLÉMENT. 


PL VI, fig. 5, lisez : Z. aurulentus. 
PI. XV, fig. 8, au lieu de : Od. femoralis, lisez : Od. femoratus. 


nn li CD 


PARIS. — Typographie FÉLIX MALTESTE et Comp., 22, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur,23 


AVIS IMPORTANT. 


Toutes les mesures de longueur des insectes décrits 
dans cet ouvrage sont prises depuis le front jusqu'à 
l'extrémité du deuxième segment abdominal. Nous ayons 


trouvé, comme M. Spinola, cette manière de mesurer les . 


insectes plus exacte que celle qui consiste à prendre leur 
longueur totale, parce qu’elle élude les chances d'erreur 
qui naissent de la rétractilité des derniers anneaux. 


Les espèces dont le nom spécifique est suivi d’un point 
d'exclamation , ont été décrites sur les types étiquetés par À 


les auteurs mêmes. 


APE LES, L— 
AGO QUE 


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TRIBU DES EUMÉNIENS. 
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Les personnes qui n'auraient pas encore fait relier leur exemplaire de 
MonocrAPniE DES GuëPes SoLiTAIRES , trouveront de l'avantage à le faire inter- 
folier, afin de pouvoir inlercaler entreles pages les nombreuses corrections eb les 


additions que renferme le supplément. 


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22, Rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur. 


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‘4 
e Le 
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241 
TARN 
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% À y à 
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4 Le . 
LANTA 
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PLANCHE LE. 


Caractères de la tribu des Masariens et des genres de cette tribu. 


1-6. Antennes des différents genres, pour montrer commentles derr ‘re 
articles se soudent par une série de transformations graduelles. 


1. Paragia australis 4. — 2. Ceramius oraniensis «. 
3. Trimeria americana . — 4. Jugurtia oraniensis &. 
5. Celonites apiformis & . — 6. Musaris vespiformis. «. 


La figure 1 représente en même temps l’antenne d'un Euménien où 
les articles sont tous distincts ; sur la figure 6 on voit que les cinq der- 
niers articles se sont soudés en une seule masse. 


7,8. Lèvre du Masaris vespiformis ® vue de profil et renversée. 

7. Lèévre à son état normal. — m” Menton à cheval sur la 
lame L.— p Palpes labiaux. — x Bout de la languette.— 
L Lame membraneuse.— » Ligament élastique sur lequel 
se fixe la languette. — a Point fixe de ce ligament. — 
t Coulisse dans laquelle glisse la languette. 

8. Lèvre dans laquelle la coulisse £ a été détruite par l’ablation 
de la membrane qui la ferme en s'étendant entre les deux 
pièces k. — r Ligament élastique. — b La languette fixée 


au ligament. — o Lambeau de la membrane musculaire 
qui forme la lame L en enveloppant l'arc formé par le 
ligament. 


9. Lèvre du Masaris vespiformis vue en dessous (c’est-à-dire 
par le bord k, a, n de la figure 7.) Les lettres sont les 
mêmes que pour la fig. 7.— x La lame L vue de champ; 
elle partage le bout du menton.— { Lame membraneuse 
qui complète en dessous la coulisse de la languette. 

10. La même dans l'extension. L’extrémité e de la Ièvre a été 
amenée en avant jusqu’en r, et la languette est sortie 
d'autant, en glissant dans la coulisse /. 

11. Aile des Masariens. (Paragia australis.) 

12. Thorax des Masariens (Paragia australis) vu en dessus. 
— P Prothorax. — ZM Mésothorax. — à Appendice de 
l’écaille. — o Ecaille. — ÆE e Ecusson. — Æ Sa partie sail- 
Jante. — e Ses parties latérales en général indistinctes. — 
Le postécusson n’est pas visible , il est recouvert par l'é- 
cusson, n'apparaît que sous la forme d'une lame en b, 
et va former l’écaille de l'aile postérieure en s. — a Aïle. 
— « Aile postérieure. — N Métathorax. — » Valves ar- 
ticulaires entre lesquelles vient s’insérer l'abdomen. 


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DETAILS  ZOOLOGIQUES 


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PLANCHE IL. 


Genre PARAGIA. 


Fig. À à D. Caractères du genre PARAGIA (1). 

A. Lèvre de lafParagia australis. 

B. Mâchoire dela même. A part la grosseur du premier article du 
palpe, elle ressemble exactement à une mâchoire d'Eumé- 
nien. 

. Mandibule de la même. 
- Antenne & de lamême. De 12 articles et sans crochet terminal. 
. Paragia Smüthii, Sauss. ® grossie. | 
. Paragia australis, Sauss. & grossi. 
2 b. Crochets des tarses de la même. 
. Paragia bicolor, Sauss. 4 grossi. 


CES 


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Genre CERAMIUS (2). 


Division CERAMIUS PROPREMENT DITS. 


Antennes du mâle comme en D. peu distinctement articulées vers le 
bout. Le premier segment de l’abdomen petit. Mandibules des mâles 
aiguës. (Fig. 4 a.) 

4. Ceramius Fonscolombü, Klug, ? #, grossis. 
4 a. Tête du mâle. 
5. Crochet tarsien du Ceramius oraniensis. 


(1) Voyez encore pl. I, fig. 4, 11 et 12. 
(2) Voyez encore pl. III. 


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PLANCHE IT. 


Genre CERAMIUS. 


Fig. 1. Lèvre du Ceramius oraniensis à l'état de repos; (fig. 6 ce et 7, 
on voit une lèvre semblable ayant sa languette et ses para- 
glosses étendus). 

Fig. 1 a. Mâchoire du même. 
2. Ceramius macrocephalus, Sauss. & grossi. 
2 a. Tête du même. — 2 c. Crochet tarsien. 


DivisiON CERAMIUS PROPREMENT DITS. 


3. Ceramius capensis, Sauss. ® grossi. 
3 a. Tête du même. 


DIVISION PARACERAMIUS. 


Antennes du mâle distinctement articulées, longues (fig. 5, 6 b). Pre- 

mier segment de l’abdomen large, etc. 
4. Ceramius nigripennis, Sauss. ® grossi. 
4 a. Tête du même. 
4 b. Crochet tarsien. 
5. Antenne & grossie du Ceramius spinicornis. 
5 a. Crochet tarsien du même. 
6. Ceramius lusitanicus, Klug.(1) & grossi. 
6 a. Tête du même. 
6 b. Antenne du même «. 
6 c. Lèvre du même. 
6 e. Crochet tarsien. 
7. Lèvre du Ceramius cerceriformis, Sauss. 

Les figures 6 c et 7 ont été gravées pour montrer qu’il n'existe aucune 
différence dans les parties buccales des Ceramius appartenant aux trois 
divisions du genre, et que par conséquent ces divisions ne sauraient 
avoir une valeur générique. 


(1) Cité en plusieurs endroits sous le nom de C. tuberculifer. 


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2, C.MACROCEPHALUS. EF C. CAPEWSTIS. 4. C NIGRIPENNLS, G.C. LUBERCULIFÆR. 


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PLANCHE IV. 


Genre CERAMIUS. 


DrvisioN CERAMIOIÏIDES 


1. Ceramius cerceriformis, Sauss. « grossi. (Voyez pl. LIL, fig 7.) 
1 a. Antenne du même. Le 12e article est en forme de crochet. 


1 b. Tête du même. 
1 c. Profil de l'abdomen pour montrer ses tubercules ventraux. 


1 d. Crochet des tarses. 


Genre TRIMERIA. 


2. Trimeria umericana, Sauss. ? gros 


2 u, La même vue de profil, d’après l'individu de la collection de 
M. de Romand. (Voyez encore pl. V.) 

2 b. Lèvre de la même (1). La languette est très petite, mais on 
voit encore la membrane qui la retient au menton. Elle ne 
paraît pas être extensible. 


Genre Masaris (2). 


3. Masaris vespiformis (3) ® Fabr., d’après le type de M. de Romand. 
3 a. Mâchoire du même. 
3 b. Mandibule. 
3 c. Antenne du même. 
3 d. Tête. 
3e. Labre. 


(1) Le graveur a donné aux palpes un quatrième article : c’est par erreur. 
(2) Voyez encore pl. V. 
(3) Les fig. 3 a, 3 c, 3 d sont gravées d’après celles qu’en a données Savigny . 


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PL. IV. 


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PLANCHE V. 


(renre CELONITES. 
fañ te. Caractères du genre CELONITES. (Voyez PI. f, fig. 7, 9, 10.) 


1 a. Lèvre du Celonites abbreviatus vue en dessous . là languette 
étant dans l'extension. — m Menton échancré par la lame 
membraneuse 7. — p Palpe. — f Gaine extérieure de la lan- 
guette. — t Gaine intérieure. — / Languette dans sa plus 
grande extension, la lame x étant entièrement réduite. 

1 b. La même vue en dessous, à l’état de repos. La languette / est 
rentrée dans sa gaine et la lame » a repris sa forme naturelle. 
(Voyez pour le profil PI. F, fig. 7, la lèvre du Masaris vespi- 
formis.) 

{ a’. Morceau de la languette »n au microscope et montrant ses fi- 
bres (musculaires ?) pennées. 

1 c. Mâchoire du Celonites abbreviatus. 

1 d. Antenne de la femelle. 

1e. Antenne du mâle. On remarque une apparence de 13° article, 
mais très indistincte (1). — 0, o’ Organes cupuliformes dont 
l'usage est inconnu. 

1 f. Tarse du C. abbreviatus. — 1 f Crochet tarsien. 

2 b. Mandibule du C. Fischerii.— Pour la forme du métathorax et 
de l’abdomen, voyez les figures qui représentent les insectes. 

1. Celonites abbreviatus, Fabr. & grossi. 
2. Celonites Fischeri, Fabr. ® grossi. 


Genre Jucurria. (Voyez encore PI. I, fig. 4.) 


3. J. numidica, Sauss. 4 grossi. 
4. Mandibule de la J. orantensis 9. 
4 a. Crochet tarsien de la même. 


Genre Masaris. (Voyez encore PI. IV, fig. à.) 
4. Masaris vespiformis. Fabr. 4 grossi. D'après le type de Fabricius. 


(4) Sur la figure elle est trop bien marquée. 


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PLANCHE VI. 


Genre ZETHUS. 


Zeihus parvulus, Sauss. ®, grossi. 
Zeihus Westwoodii, Sauss. ?, grossi. 
Zethus rufinodus, Latr. ®, grossi. 
Zethus lobulatus, Sauss. ®, grossi. 

4 a, abdomen du même pour montrer la forme du bord du 
deuxième segment qui est double; sa lame supérieure est 
terminée par un bord droit, et l’inférieure par un bord 
sinué, biéchancré ; le troisième segment offre un sillon en 
forme de V. 


. Lethus aurulens, Sauss. 4, grossi. 
6. 


Lethus Hilarianus, Sauss. ®, grossi. 


Genre DISCOELIUS. 


. Discoelius elongatus, Sauss. ®, grossi. 


7 a. Tête du même. 


. Discoelius ephippium, Sauss. +. 


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5. Z, AURULIINS, 


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2, 7. WASTWOODIT. 5. Z, RAUFINODUS. 


6. Z AZILARIANCS, 1, D, LZZONCGATUS. 


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8. 1. LPHIPPIUW. 


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PLANCHE VIT. 
Genre EUMENES. 


Division PAREUMENES. 


2 a à 2 c, parties de l'E. quadrispinosus, pour montrer les carac- 
tères propres à cette division. 

2 a. Lèvre du même, vue de profil. 

2 b. Mâchoire du même. Le premier article du palpe est renfle ; 
les trois derniers sont très petits. Le galéa offre des pièces 
cornées, et il s’en détache un appendice qui est probable- 
ment l’analogue des paraglosses de la lèvre. 

2 c. Métathorax pour faire voir sa largeur , la forme de son 
sillon et ses dentelures postérieures. 

2 d. Les deux mandibules vues de face, formant un bec très 
obtus. 

2e. Mandibule vue de profil. 

1. Eumenes brevirostraius, Sauss. . 
2. Eumenes quadrispinosus, Sauss. ®. 

2 f. Le même vu de profil. 

3. Eumenes indianus, Sauss. ®, grossi. 


Division ALPHA. 


4. Eumenes flavicornis, Sauss. « (1) Les antennes n’ont que 12 articles 
et sont simples! l’abdomen a sept anneaux. Cet insecte est donc 
un mâle formant une nouvelle division ou un individu herma- 
phrodite à tête de ® et à abdomen de «. 

. Eumenes compressus, Sauss. grossi. — 5 a. Profil du même. 

6. Kumenes uruguyensis, Sauss. ®, grossi. 


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(1) Sur la planche le signe $ est fautif. 


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Hiiet. Nooul. Sauss, del, Æebuffet JC 


1. Z, BREVIROSTRATUS. 2.#, QUADRISPINOSUS. 5. EE. INDIAWUS. 


L, Z, FLAVICORINIS, 5. Z. COMPRESSUS. 6. ÆZ. URUGUTENSIS. 


Laris Imp. Gery-Gros, 7, J'Éacques, F4, 


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PLANCHE VII. 
Genre EUMENES. 


Division PH. 


. Eumenes curvatus, Sauss. 9. 


DivisIoN ZETA. 


2. Eumenes acuminatus, Sauss. d. Grossi. * 


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5. 


Ve) 


Eumenes ornatus, Sauss. Q. 


DIVISION OMICRON. 


. Eumenes exiguus, Sauss. Q. Grossi. 


4 a. Tête du même. 

Eumenes parvulus, Sauss. 9. Grossi. 

5 a. Profil du même. (Le bord du deuxième segment est tron- 
qué verticalement, en sorte que le dessous du segment 
est aussi long que son dessus.) 

Eumenes globicollis, Spin. $. Grossi. 

6 a. Profil du même, pour montrer la grosseur du thorax et la 

basse insertion du pétiole. 


(renre SYNAGRIS. 


. Mâchoire de la Synagris abdominalis, Sauss., pour montrer les 


cinq articles du palpe, qui caractérisent cette division. 


. Synugris Hubert, Sauss. d. 


8 a. Tôète de la même pour montrer la forme singulière du cha- 
peron. 


. Synagris Spinolæ, Sauss., d. 


9 a. Tête de la même. 


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LZ. CURVATUS. 2, EF, ACUMINATUS. 6. Æ. ORNATUS. W, Æ. EXIGUUS. 


57, PARVULUS. 6. GLOBICOLZLIS. 8.5, HUBZR TI. 9.8. SPINOLAE. 


l’arrs 1mp Ceruy Cros, r, SJacques 33, 


PLANCHE IX. 


un 


Genre MONTEZUMIA. 


Drivisios ALPHA. 


1. Montezumia petiolatu, Sauss. ® grossie. 
1 a. Tête de la même. 
1 b. Abdomen vu de profil. 

2. Montezumia chalybea, Sauss. ® grossie. 
2 a. Tête de la même. 
2 b. Abdomen vu en dessus. 
2 c. Abäomen vu de profil. 


DIVISION BETA. 


3. Montezumia macrocephala, Sauss. d. 
3 a. Tête de la même. 


Drvision PARAZUMIA. 


4. Montezumia indica, Sauss. 9. 
4 au. Tête de la même. 


Genre MonogrA. 


Monobia eyregia, Sauss. 9 un peu grossie. 


or 


Genre RHYNCHIUM. 


DivisioN RHYNKCSIUM PROPRIE DICTUM. 


6. Rhynchium decora um, Sauss. 9. 
Rhynchium flavopunctatum (1), Smith. ©. 
8. Rhynchium bengalense, Sauss. © 


Le 
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1 


Genre ODYNERUS. 
9. Odynerus quadrisectus, Say. Variété curieuse. 


A) À tort flavomaculatum sur la planche. 


Meoulaud del. Jébur se 


1. 4. PETIOLATA, 2.M. CHALFYBEA 5. M. MACROCEPHALA. L, M, INDICA. 
5. MONOB. LGREGIA. G. 2, DECORATUH. 7. À. FLAVOMACULAFEX . 
8. A. BENGALELNSE. 9. ©. QUADRISECTUS Var. 


Parks. Imp. Ceny-Cros r. St Jacques, 5 


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S. PLANCHE X. 


Genre ODYNERUS. 


SOUs-GENRE PROFODYNERUS (1). 


Odynerus murarius, Linn. $ grossie. 
Odynerus crassicornis, Panz.  grossie. 
Odynerus suecicus ; Sauss. $ grossie. 
Odynerus allobroqus, Sauss. 4 grossie. 
Odynerus bifasciatus, Fabr. $ grossie. 


SOUS-GENRE ANCISTROCERUS. 


DivisioN SUBANCISTROCERUS. 


. Odynerus Sichelii, Sauss.  grossie. 
Odynerus rhodensis, Sauss. ç grossie. 
7 a. Premier segment de labdomen vu de profil, pour montrer 
ses deux sutures. 


Division ANCISTROCERUS PROPRIE DICTUS. 


Odynerus Sylvciræ, Sauss. 9 grossie. 
. Odynerus trimarginatus, Zett. Q grossie. 
. Odynerus pictus, Curt. $ grossie. 


(À) Symmorphus, Wesmaël. 


Ca 


Jdvynerus. PL.X 
€ 


Vroulaud. del, Jeébur se 


1 © MURARIUS. 2.0. CRASSICORWIS. 3.0. SUECICUS. 4. 0. ALLOBROGUS. 
5.0. BIFASCIATU:S, G. O0. SZCHELIZ. 7. O0. RHODENSIS. 8. O. SYLV£LIRAZ 


9. ©. TRIMARGIVATUS. 10: 0, P7CTUS, 


Paris. Imp. Ceny-Gros r. SE Jacques. 33. 


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ES; PLANCHE XI. 


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Genre ODYNERUS. 
Sous-genre ANCISTROCERUS. 


Division ANCISTROCERUS PROPRIE DICTUS. 


. Odynerus scabriusculus, Spin. & grossi. 
. Odynerus injucundus, Sauss. & grossi. 
. Odynerus pilosus, Sauss. & grossi. 


Drvision HYPANCISTROCERUS. 


. Odynerus advena, Sauss. ® grossie. 

3 a. Tête du même. 

8 b. Profil du même, pour montrer la forme de l'abdomen. 
. Le même de profil (1). 
.… Odynerus parietum, Fabr. + grossie. 


Sous-genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS. 


Division PARODYNERUS. 


. Odynerus regulus, Sauss. d grossi.  « 
5 a. Tête du même. 

. Odynerus miniatus, Sauss. ® grossie. 

. Odynerus Mactæ, Lepel. & grossi. 

. Voyez plus haut. 


Drvision EPSILON. 


. Odynerus præcox, Sauss. 9 grossie. 


{) Ne pas confondre avec le suivant ; il y a erreur de chiffre. 


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Vicoulaud del. 07/24 JC 


LOS CAB ATOS OUI A5 2MOMTNITOCN DU". 5-4. O. AUVÆNA 
4. O, PARIETUM Var d. ©, REHCGULUS 6. ©, MINIATUS 7, O0. MACTAE 
8. ©. PILOSUS 9. ©. PRAKCONX 


l'aris. Imp. Gery-Cros.r. DÉA Jacques, V2, 


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ES PLANCHE XII. 


Genre ODYNERUS. 


Fig 1-3. Formes diverses du métathorax dans les Odynères (1). 

1, 2, 3. Métathorax de diverses espèces vu en dessus. 

1 a, 3 a. Métathorax vus de profil. 

e écusson. — p postécusson. — p’ sa tranche postérieure. — m con- 
cavité du métathorax. — o angle supérieur du métathorax. — u angle 
du métathorax, — s angle inférieur. — ou bord supérieur du métatho- 
rax. — us bord inférieur. — uz bord latéral. — r face supérieure des 


flancs. — à face inférieure. — h hanches. — t articulation de l’abdo- 
men. — À abdomen. — «a aile antérieure. — a’ aile postérieure. — 


e écaille. 


Sous-Genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS. 
DivisioN EPSIEON. 


Odynerus peruviensis, Sauss. ® grossie. 
. O. crenatus, Lepel. ® grossie. 

. O. Bohemani, Sauss. & grossi. 

O. fastidiosissimus, Sauss. ® grossie. 
O. Blanchardianus, Sauss. % grossie. 

. O. amadanensis, Sauss. ® grossie. 

. O. bipustulatus, Sauss. $ grossie. 


Soænpre 


(1) Voyez page 184, où ces figures sont expliquées en détail : 
Sur: la forme du thorax dans les Odynères. 


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k. O. PERUENSIS., 5.0. CRANATUS. 6.0. BOHEMANT. 7 O. FASTIDIOSISSIMUS. 


8.0, BLANCHARDIANUS. 9. ©. AHMADINUS, 10, @ BIPUSTULATUS. 


Fartis. np. Cery-Cros, 7. JC Je que, F3, 


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S. PLANCHE XII. 


Genre ODYNERUS. 


Sous-Genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS. 


DivisioN ANTODYNERUS. 


. Odynerus tarsatus, Sauss. d'grossi. 
1 a. Patte postérieure du mâle, pour montrer le renflement extra- 
ordinaire du premier article du tarse. 
. O. Nugdunensis, Sauss. & grossi. 
. O. helvetius, Sauss. $ grossie. 
6 a. Tète du même. 
. Odynerus mutans, Sauss. © grossie. 
. O. æthiopicus, Sauss. & grossi. 


DrvyisioN EPSILON. 


. Odynerus Chevrieranus, Sauss. $ grossie. 
. O. alpestris, Sauss. © grossie. 
. O. parisiensis, Sauss. $ grossie. 


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Odyuerus PIX 
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Mroutaud. del. Rebuffet Je 


L 0, TARS'ATUS, 2. O0. CHEVRIAHRANUS. 3, 0.ALPESTRIS. 4. O-NUGDUNENSIS 


9. OC PARISIENSIS. 6. 0. HELVETIUS. T. O0, MUTANS, 8.0: ARTHIOPICUS, 


l'aris. lmnp, Gerg-Gres r. J'Éacques JT. 


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10: PLANCHE XIV. 


Genre ODYNERUS. 


Sous-Genre ODYNERUS PROPRIE DICTUS. 


. Odynerus persecutor, Sauss. & grossi. 


2. O. diffinis, Sauss. $ grossie. 


Sal 


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. O. carinulatus, Sauss. $ grossie. 
3 a. Tête du même. 
. Odynerus canaliculatus, Sauss. % grossie. 
4 a. Tête du même. 
. Odynerus subalaris, Sauss. ® grossie. 
. Tête de l’Odynerus alariformis, Sauss. ?, pour montrer les bandes 
orangées qui entourent les yeux. 
. Odynerus Balyi, Sauss. ? grossie. 
. O. angulatus, Sauss. & grossi. 
. O. triangulum, Sauss. & grossi. 


ÿ. © pero PL XIV. 


Wicoulaud del. Rebuffèt re 
1. ©. PER SECUTOR. 2, O0. DIFFINIS. 5. O0. CARINULATUS. 
k, O. CANALICULATUS . 5. O0. SUBALARIS. 6. ©. ALARIFORMIS. 
6. 0. BALYT. 7. 0: ANGULATUS. 8. 0. TRIANGULUM 


l'aris, Imp. Cerny-Gros, ri fÉreques, 12, 


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E S. PLANCHE XV. 


Genre ODYNERUS. 
Sous-Genre EPIPONA. 


Division PSEUDEPIPONA. 


1-3. Dentelures des cuisses moyennes de certains Odynères mâles, 
pour montrer les caractères spécifiques qui résident dans ces formes. 
1. Tête de l'Odynerus melanocephalus var. ?. 
{ a. Patte de la deuxième paire du mâle. 
2. Patte de la deuxième paire de l'Olynerus spinipes d'. 
3. Tête de l'Odynerus femoralis, Sauss. ®. 
3 a. Patte de la deuxième paire du mâle. 
. Odynerus cruralis, Sauss.  grossi. 
. O. albopictus, Sauss. & grossi. 
. O. pœcilus, Sauss. ® grossie. 
. O. discoidalis, Sauss. & grossi. 
7 a. Tête du mâle. 
7 b. Tête de la femelle. 
8. Tête de l’'Odynerus consobrinus, Duf. $. 
9. Tête de l'O. reniformis, Lepel. ®. 
10. Tête de l'O. scandinavus, Sauss. &. 


NI OO a à 


Genre PTEROCHILUS. 


DivisioN PTEROCHILUS PROPREMENT DIT. 


11. Pterochilus capensis, Sauss. ® grossie. 
11 a. Tète du même. 

12. Pierochilus insignis, Sauss. $ grossie. 
12 a. Tête du même. 


a 


Oyuetuo (Lpipore )-Ptetoc ilus PLAN: 
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———) A ———— À 


Wcoulaud et Sausr, del, Rebuffet se. 
1. O. WMELANOCEPHALUS. 2. ©. SPINIPES. 5.0. FEMORATUS. %. O0. CRURALIS. 
5.0. ALBOPICTUS. 6. 0. POZCILUS, 7.0. DISCOÏDALIS. 8. 0. VARIOLOSUS. 


9. O0 RENIFORMIS, 10.0.SCANDINAVUS. 11P7 CAPEMSTIS, 12. PT, INSIGNTS, 


laris Jmp.Gery-Crosr S. “Jacques, I 


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6, Le if A 
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PLANCHE XVI. 


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Genre ALASTOR. 


SOUS-GENRE ALASTOGROIDES. 


Division HYPALASTOROIDES. 


. Alastor brasiliensis, Sauss. S grossi. 


Sous-GENRE ALASTOR PROPREMENT DIT. 


Division PARALASTOR. 


. A. maculiventris, Sauss. ® grossie. 
. À. insularis, Sauss. ® grossie. 
. A. Smithii, Sauss. @ grossie. 

4 a. Tète du même, grossie. 
. Alastor pusillus, Sauss. ® grossie. 
A. vulpinus, Sauss. ? grossie. 
. À. vulneratus, Sauss. ® grossie. 


&enre RHYNCHIUM. 


Rhynchium niloticum, Sauss. %. 


D Πfastou- I rgehjuun PL'XVT, 
d 9 j 


Wicoul, et Huét del, 


Rebel re: 


1 A BRASILIZMNSIS, 2, A, MACULIVANTRIS. 3. A ZNSULARTIS. 4 A SMITH 


5, A. PUSILLUS, 6.A, VULPINUS. 7, A. VULWNEÆRATUS, 8. 2, NILOTICUM 


Lars {mp Gery-Gros,r. Jacques, 83, 


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