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Full text of "Université de Louvain, 1425-1834-1910 : visite des locaux universitaires pendant l'Exposition de 1910"

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V. 


THE  ONTARIO  INSîlTUTE  FOR  STUDiES  !N  EDUCATION  -  LIBRARY 


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UNIVERSITE 


DE 


LOUVAIN 


1425=Î834=Î9Î0 


K 


VISITE  DES  LOCAUX  UNIVERSITAIRES 
pendant  l'Exposition  de  1910 


LOUVAIN 

Typ.  et  lithogr.  J.  VAN  LINTHOUT 
rue  de  Diest,  40 


THE  LIBRARY 


The  Ontario  Institute 


for  Studies  in  Education 


Toronto,  Canada 


ÏÏHIVEHSÏTS  DE  LOïï?AÏN 


î^uV  1  ?  1959 


f     THF  O^'JTA*^  *^"' 
\  FOR  STUDIÏiS  5; 


UNIVERSITÉ 


DE 


LOUVAIN 


1425=1834=1910 


VISITE  DES  LOCAUX  UNIVERSITAIRES 
pendant  l'Exposition  de  1910 


LOUVAIN 
Typ  et  lithogr.  J.  VAN  LINTHOUT 

rue  de  Diest,  40 


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1.   —  HÔTEL    DE    VILLE    DE    I.OUVALN 


Université  de  Louvain. 


Louvain,  ancienne  capitale  du  duché 
de  Brabant,  est  célèbre  dans  les  annales 
de  la  Belgique.  Elle  fut  autrefois  un 
centre  politique  et  industriel  puissant  ; 
ses  monuments  attestent  1  eelat  de  son 
histoire.  Depuis  le  xv^  siècle,  elle  est  le 
siège  d'une  grande  Université.  Placée  au 
confluent  des  courants  scientifiques  de 
France  et  d'Allemagne,  Louvain  fut  dès 
lors,  elle  est  encore  un  des  foyers  in- 
tenses de  la  vie  d'études  de  l'Europe  (i).. 


(i)  Voir  :  L'Université  de  Louvain.  Coup  d'œil  sur  son 
histoire  et  ses  institutions,  1425-1000,  vol.  in-8"  avec  gra- 
vures et  plan;  Bruxelles.  Ch.  Bulens,  1900. 


I.  Origines  et  institutions. 

L'Université  de  Louvain  fut  fondée  en 
1425  par  le  Pape  Martin  V,  à  la  requête 
du  duc  de  Brabant  Jean  IV.  Son  prestige 
fut  considérable.  Charles  V  y  étudia  sous 
la  direction  du  futur  pape  Adrien  VI, 
alors  professeur.  Au  xvi^  siècle  y  florissait 
une  école  puissante  d'humanistes  qui  se 
prolongea  au  siècle  suivant  et  qui  compte 
des  noms  très  connus,  tels  que  Juste  Lipse, 
dont  on  vient  d'ériger  la  statue,  Erycius 
Puteanus,  etc.  Elle  eut  une  influence  puis- 
sante sur  tout  le  mouvement  des  idées  lit- 
téraires, juridiques,  philosophiques,  bien 
qu'elle  ne  fût  pas  sans  subir  parfois,  elle 
aussi,  les  malheureux  effets  des  luttes  qui 
troublèrent  notre  pays.  Son  école  de  droit 
exerçait  une  grande  action  politique  sur 
le  gouvernement,  qui  recrutait  parmi  ses 
gradués  ses  principaux  fonctionnaires. 
Parmi  les  noms  célèbres  citons  encore 
Valère  André,  humaniste,  historien  et 
bibliographe  ;  Gemma  Frisius  qui  apporta 
d'Allemagne  les  études  cosmographiques; 
Adrien  Romanus,  un  des  inventeurs  de 
l'algèbre  moderne  ;  Réga ,  chirurgien 
illustre;  Minckelers,  inventeur  du  gaz 
d'éclairage,  et  bien  d'autres. 

Avec  des  alternatives  de  splendeur  et 
de  déclin,  dues  au  trouble  des  idées  et 


Photo  Jules  Van  Grinderbeek,  Lourain 


(Syfrr/ue  ae  f^^é/e  ^^i^ûe 


des  guerres,  mais  généralement  puissante, 
l'Université  vécut  jusqu'à  la  Révolution 
française,  réunissant  des  étudiants  nom- 
breux dans  l'ensemble  des  institutions 
dont  l'avaient  dotée  les  pouvoirs  religieux 
et  civils,  et  beaucoup  de  fondations  parti- 
culières. Après  l'éclipsé  momentanée  de 
la  Révolution,  et  une  période  transitoire 
sous  les  Hollandais,  vint  l'indépendance 
delà  Belgique;  l'Université  de  Louvain 
fut  rouverte,  profitant  de  la  proclamation 
de  la  liberté  de  l'enseignement.  Elle  date 
cettîe  nouvelle  vie  de  1834  et  n'a  cessé  de- 
puis lors  de  se  développer  et  de  prospérer. 

L'Université  actuelle  de  Louvain  est 
une  institution  libre,  œuvre  de  l'initiative 
puissante  et  forte  des  catholiques  belges. 
Son  organisation  tout  entière  est  due, 
comme  ses  progrès  incessants,  à  l'énergie 
de  cette  initiative.  Il  y  a  dans  ce  carac- 
tère une  marque  distinctive,  qui  mérite 
l'attention. 

L'Université  est  gouvernée  par  un  Rec- 
teur magnifique  nommé  à  vie. 

L'unité  morale,  la  communauté  du 
but,  le  dévouement  à  l'œuvre  commune, 
l'esprit  à  la  fois  religieux  et  scientifique 
constituent  les  forces  essentielles  de  l'in- 
stitution. Le  nombre  de  ses  professeurs, 
de  ses  installations,  de  ses  élèves  a  été 
sans  cesse  en  croissant.  La  présente  notice 


—     8     — 

ne  donne  de  son  organisation  et  de  sa  vie 
qu'un  aperçu  très  sommaire.  Elle  n'a 
d'autre  but  que  d'appeler  l'attention  et 
d'amener  tous  ceux  qui  s'intéressent  au 
mouvement  des  idées  à  se  procurer  les 
repseignements  complémentaires  sur  cette 
grande  institution  scientifique. 


2.  Aperçu  général  de  l'enseignement 

L'enseignement  universitaire  est  mul- 
tiple. De  nombreux  programmes  et  bro- 
chures spéciales  en  exposent  des  sections. 
Ici  nous  ne  donnons  qu'un  coup  d'œil 
d'ensemble,  qui  fera  voir  combien  vaste 
est  l'envergure  de  cette  activité. 

Il  y  a  d'abord  les  anciennes  Facultés 
qui  peuvent  s'appeler  traditionnelles,  mais 
qui  toutes  aussi  se  sont  notablement  élar- 
gies; les  écoles  nouvelles  sont  venues 
comme  se  greffer  sur  leur  vieux  tronc,  et 
s'épanouir  en  ramifications  puissantes. 

La  Faculté  de  Théologie  présente  les 
hautes  disciplines  dogmatiques,  morales, 
scripturistiques  et  historiques.  Les  études 
bibliques  y  ont  un  grand  développement, 
et  les  langues  orientales  y  sont  largement 
enseignées.  L'histoire  ecclésiastique  y  est 
l'objet  d'un  enseignement  étendu  et  dotée 
d'un  Séminaire  historique  spécial,  et  ré- 


3.  —  p.Jladeuze 
recteur  magnifique 


cemment  le  doctorat  en   langues   sémi- 
tiques y  a  été  organisé. 

La  Faculté  de  Droit  comporte  l'ensei- 
gnement fondamental  des  branches  juri- 
diques, surtout  au  point  de  vue  national, 
qui  forme  la  préparation  aux  carrières 
professionnelles  du  barreau  et  de  la  ma- 
gistrature. Mais  de  cette  faculté  sont  issus 
des  instituts  spéciaux,  ayant  leur  allure 
et  leur  vie  propre. 

D'abord  une  Ecole  des  Sciences  sociales, 
politiques  et  diplomatiques,  qui  s'applique 
à  approfondir  et  à  comparer  les  notions 
de  ces  branches  diverses  si  importantes 
aujourd'hui.  Là  viennent  nombreux  sur- 
tout ceux  qui  par  leur  initiative,  leurs 
succùs,  leur  position  seront  appelés  à 
jouer  un  rùle  actif  dans  la  vie  publique  ; 
ils  y  étudient  les  matières  spéciales  de 
l'économie  politique  et  du  droit  public, 
du  droit  des  gens  et  des  institutions  des 
divers  peuples. 

Puis  une  Ecole  des  sciences  commer- 
ciales, consulaires  et  coloniales,  destinée 
à  donner  une  formation  supérieure  à  ceux 
qui  se  destinent  à  ces  carrières,  formation 
à  la  fois  scientifique  et  technique,  où  les 
matières  du  commerce,  celles  du  droit 
spécial,  et  les  exercices  du  bureau  com- 
mercial sont  combinés  de  façon  à  donner 
un  sérieux  effet  utile. 


—     10    — 

La  Faculté  de  Philosophie  et  Lettres, 
suivant  la  dénomination  usuelle  en  Bel- 
gique comprend  les  matières  de  philoso- 
phie, d'histoire  et  de  lettres  au  sens  large 
du  mot  désignant  la  littérature,  la  philo- 
logie, la  linguistique,  etentln  la  pédagogie 
ou  instruction  normale  préparant  aux 
carrières  de  l'enseignement. 

Il  faut  parcourir  le  programme  pour  se 
rendre  compte  de  la  très  grande  variété 
des  titres  et  enseignements  que  comporte 
cette  faculté,  et  qui  se  ramifie  en  une 
foule  de  groupes  distincts,  reliés  entre 
eux,  mais  ayant  leur  activité  propre. 

D'abord  le  très  important  Institut  phi- 
losophique qui  s'occupe  presque  de  toutes 
les  sciences  en  les  rattachant  à  des  prin- 
cipes supérieurs,  embrassant  aussi  bien 
la  philosophie  proprement  dite,  au  sens 
strict,  que  la  philosophie  des  sciences 
spéciales  qu'on  y  relie. 

Puis  les  conférences  ou  groupes  d'études 
historiques  et  linguistiques,  nombreux  et 
variés  et  dont  le  nombre  a  augmenté  sen- 
siblement depuis  quelques  années,  qui 
préparent  aussi  à  des  doctorats  spéciaux, 
en  sciences  morales  et  historiques,  en 
archéologie,  en  langues  orientales,  etc. 

Les  Facultés  de  Médecine  et  des  Sciences 
ont  pris  aussi  d'énormes  développements, 
les  Instituts  spéciaux  s'y  sont  élevés,  actifs 


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p.    J.    VAX    B?^,NEDEN 

1809-1894 


—    11    — 

et  féconds,  en  de  tortes  initiatives.  On  a 
vu  surgir  les  Instituts  spéciaux  de  bacté- 
riologie, de  biologie,  de  neurologie,  de 
pathologie,  de  chimie,  s'étendre  et  se  spé- 
cialiser les  cliniques  médicales. 

Les  sciences  appliquées  ont  largement 
étendu  leur  domaine.  Les  Ecoles  d'arts  et 
manufactures,  du  génie  civil,  des  mines, 
d'architecture  ,  auxquelles  se  rattache 
l'Ecole  électro-mécanique,  se  sont  orga- 
nisées et  perfectionnées,  de  même  que 
l'Ecole  d'agriculture  avec  ses  sections 
spéciales  et  coloniales,  puis  l'Ecole  de 
brasserie. 

L'énumcration  que  nous  ferons  plus 
loin,  et  les  programmes  spéciaux,  mon- 
treront l'importance  et  l'étendue  de  ces 
enseignements.  Il  ne  peut  être  question 
ici  de  tracer  le  programme  de  ces  divers 
Instituts;  chacun  d'eux  a  son  exposé  par- 
ticulier, et  on  peut  s'en  procurer  le  détail. 
Il  ne  s'agit  ici  que  de  grouper  le  tableau 
d'assemblage. 

Louvain,  remarquons-le  encore,  ne  se 
borne  pas  aux  études  de  sciences  théo- 
riques. Tout  en  faisant  à  la  théorie  la 
place  élevée  qui  lui  revient,  elle  con- 
sacre une  incessante  activité  au  dévelop- 
pement des  sciences  appliquées,  à  l'étude 
du  progrès  merveilleux  des  applica- 
tions techniques.  C'est  bien  ce  que  font 


voir  les  divers  programmes  spéciaux,  ses 
écoles  d'ingcnicurs  en  branches  diverses, 
manufactures  et  commerce,  mécanique  et 
électricité,  architecture  et  mines,  agricul- 
ture et  brasserie.  La  polytechnique  y  suit 
les  progrès  des  découvertes  avec  un  soin 
attentif. 

Il  en  est  de  même  dans  les  branches 
scientifiques  de  la  pratique  médicale, 
dans  les  laboratoires  de  bactériologie,  de 
neurologie,  de  biologie,  etc. 

L'enseignement  de  Louvain  est  donc 
éminemment  pratique,  vivant,  progressif. 

L'enseignementdes  facultés  et  des  écoles 
aboutit  normalement  à  l'acquisition  d'un 
diplôme  pour  lequel  sont  exigées  la  fré- 
quentation d'un  programme  de  cours  et 
d'exercices  réglementaires  et  l'épreuve 
d'un  ou  plusieurs  examens.  Le  diplôme 
final  est  celui  de  docteur;  et  pour  les 
écoles  techniques  celui  d'ingénieur. 

Les  titres  de  docteur  (ou  de  bachelier 
et  licencié  qui  les  précèdent)  et  ceux  d'in- 
génieurs sont  nombreux  et  variés.  De 
plus  en  plus,  la  spécialisation  s'introduit 
dans  l'enseignement,  tout  en  conservant 
aux  étudiants  les  connaissances  générales 
indispensables  à  une  vraie  formation 
scientifique. 

Cette  formation  générale  et  la  spéciali- 
sation sont  l'une  et  l'autre  singulièrement 


MX 


.).  —  .T.    .T.    THONISSEX 

181.S-1891 


6.  —  INSTITUT   CARNOV 


1.3 


perfectionnées  par  les  méthodes  à  Ja  fois 
théoriques  et  pratiques  en  usage  dans  les 
diverses  écoles  de  Louvain. 


3.  Caractère  de  l'enseignement  et  du  travail. 

Il  faut  se  rendre  compte  du  caractère 
de  l'enseignement.  II  s'est  assez  fort  mo- 
difié depuis  quelques  années  Sauf  pour 
les  sciences  naturelles  et  les  sciences 
appliquées,  où  toujours  les  exercices  pra- 
tiques avaient  eu  leur  part  nécessaire, 
pour  les  autres  sciences  longtemps  l'ensei- 
gnement se  cantonna  en  une  forme  de 
leçon  orale,  plus  ou  moins  solennelle,  à 
laquelle  les  étudiants  eux-mêmes  ne  pre- 
naient qu'une  part  réceptive,  presque  pas- 
sive. Aujourd'hui,  de  plus  en  plus,  avec 
une  grande  vigueur,  on  cherche  à  sti- 
muler, à  susciter  l'initiative,  l'étude  per- 
sonnelle de  l'élève.  On  sait  combien 
partout  on  préconise  cette  méthode  qui 
fait  de  l'étudiant  le  collaborateur  de  l'en- 
seignement. Sans  doute  on  ne  peut  de- 
mander cela  à  tous  les  élèves,  mais  au 
moins  on  excite  leurs  qualités,  et  on  met 
en  œuvre  les  valeurs  eîfectives.  C'est  le 
résultat  réalisé  actuellement  dans  toutes 
les  facultés  et  écoles,  sur  une  très  large 
échelle,  par  le  système  des  conférences, 


—     14     — 

séminaires,  cours  pratiques.  Il  en  est  ainsi 
en  théologie  comme  en  sciences,  en  his- 
toire comme  en  droit  ou  en  économie, 
avec  les  méthodes  spéciales  qui  con- 
viennent à  chaque  branche. 

C'est  là  une  caractéristique  spéciale  de 
l'enseignement  actuel  à  Louvain.  Certes  il 
n'en  est  pas  ainsi  pour  toutes  les  matières, 
mais  pour  un  grand  nombre,  et  l'effet  sur 
l'initiative,  le  travail  persouiiel  est  remar- 
quable. Dans  ces  cours  pratiques  parti- 
culiers, un  maître  s'attache  k  former  un 
groupe  d'étudiants  qui  veulent  s'appliquer 
à  sa  branche,  en  spécialité;  sous  sa  direc- 
tion ils  apprennent  les  méthodes,  ici  le 
maniement  des  instruments,  là  la  con- 
naissance et  la  valeur  des  auteurs  et  des 
sources  ;  ils  s'essayent  à  de  premiers  tra- 
vaux personnels,  sous  l'œil  du  maître  qui 
dirige,  redresse,  conseille. 

Ces  groupes  sont  nombreux  à  Louvain  ; 
on  les  trouve  épars  un  peu  partout,  dans 
les  facultés  et  les  instituts.  Plusieurs  des 
instituts  eux-mêmes  ne  sont  que  de  tels 
groupes  plus  développés  et  comme  fédé- 
rés entre  eux,  à  cause  de  leurs  relations 
scientifiques. 

Dans  les  facultés  comme  dans  les  divers 
instituts,  le  système  des  Séminaires  se  dé- 
veloppe donc,  et  la  méthode  allemande 
se  combine  ainsi  avec  la  méthode  plus 


L. 


7.  —  LES    HALLES   UNIVERSITAIRES   (INTERIEUR) 


15     — 


généralisatrice  de  l'enseignement  français  ; 
on  peut  y  voir  à  l'œuvre  comme  une  com- 
binaison des  méthodes  qui  caractérisent 
les  deux  races  voisines  de  la  Belgique. 

Les  cours  théoriques  et  les  conférences 
spéciales  se  développent  sans  cesse  et 
c'est  ici  que  se  manifeste  encore  une  des 
caractéristiques  spéciales  de  la  libre  ini- 
tiative de  Louvain  :  sa  souplesse,  son 
élasticité,  sa  rapide  adaptation  aux  pen- 
sées nouvelles.  Sans  doute,  tout  y  est  relié 
en  une  direction  générale,  il  y  a  une 
unité  supérieure  qui  groupe  l'ensemble 
et  notamment  une  pensée  commune  reli- 
gieuse qui  le  domine,  mais  dans  le  champ 
du  progrès  des  études  il  y  a  une  décen- 
tralisation, une  initiative  très  large.  Pas 
de  paperasserie  bureaucratique  enrayant, 
énervant,  décourageant  les  bonnes  volon- 
tés. Chaque  groupe  se  meut  et  se  déve- 
loppe en  sa  vie  propre,  quasi  autonome, 
suivant  une  féconde  division  du  travail. 
La  collaboration  très  effective  à  l'œuvre 
commune  n'apporte  à  l'action  personnelle 
que  la  moindre  entrave  possible. 

L'unité  est  nécessaire,  la  collaboration 
et  la  coexistence  dans  un  même  centre 
sont  précieuses  par  l'appui  et  le  concours 
mutuels,  mais  chacun  suit  sa  voie  d'études 
avec  une  féconde  liberté.  De  là  l'éclosion 
d'une   variété  nombreuse  de  spécialités, 


16 


la  création  de  ces  instituts  nouveaux,  où 
un  maître  s'attache  à  une  idée,  la  déve- 
loppe, en  fait  le  succès,  ajoute  un  fleuron 
et  une  force  à  l'œuvre  commune.  Ainsi 
sont  nés  les  instituts  de  biologie  et  de 
sciences  politiques,  les  conférences  d'his- 
toire, de  philologie  comme  de  mathéma- 
tique, et  tant  d'autres.  Qui  parcourra  les 
programmes,  les  volumes,  même  sim- 
plement un  Annuaire  de  l'Université, 
prendra  sur  le  vif  cette  activité  plurale. 
De  là  aussi  des  publications  spéciales, 
et  des  relations  suivies  entre  maîtres  et 
étudiants.  Ces  relations  sont  encore  un 
des  traits  de  la  vie  scientifique  et  univer- 
sitaire de  Louvain.  Si  elles  ne  sont  pas 
générales,  elles  sont  cependant  une  note 
caractéristique  qui  peut-être  ne  se  re- 
trouve nulle  part  ailleurs  à  ce  degré,  et 
qui  frappe  l'étranger. 

4.  Les  publications. 

Les  publications  ne  sont  pas  étrangères 
à  la  vie  universitaire;  elles  en  font  au 
contraire  partie  intégrale.  Il  y  a  des  pu- 
blications personnelles  du  corps  profes- 
soral ;  elles  sont  nombreuses.  De  gros 
volumes  de  bibliographie  ont  donné  la 
liste  de  ces  travaux.  Ils  montrent  que 
l'Université  a  bien  servi  la  science,  dans 


8.  —  INSTITUT   DES    HAUTES   ETUDES    PHILOSOPHIQUES 


9.  —  INSTITUT    ZDOLOOiyUE 


—     17     — 

tous  ses  domaines,  non  seulement  les 
sciences  théoriques,  mais  les  applications. 
S'il  y  a  des  théologiens  et  des  juristes  de 
haute  marque,  il  y  a  des  mathématiciens 
et  des  chimistes,  des  médecins  et  des  in- 
génieurs célèbres.  Pour  ne  citer  que  des 
morts,  Van  Beneden  et  J.-B.  Carnoy  ont 
en  zoologie  et  biologie  une  renommée 
mondiale,  comme  Gilbert  en  mathéma- 
tique, de  Harlez  et  P.  Willems  dans  les 
sciences  philologiques...  et  bien  d'autres. 

Mais  outre  les  nombreuses  œuvres  per- 
sonnelles, il  y  a  l'œuvre  plus  spécialement 
professorale,  celle  qui  suscite  le  travail 
du  disciple.  De  là  les  publications  des 
groupes  universitaires,  ces  revues  dirigées 
par  des  professeurs  et  rédigées  en  partie 
par  les  anciens  élèves  qu'il  a  formés  à  la 
science.  Elles  se  multiplient  et  se  ré- 
pandent; elles  appartiennent  aux  bran- 
ches les  plus  diverses.  On  peut  en  lire  la 
liste  dans  la  Bibliographie  universitaire. 
On  y  trouve  depuis  la  Cellule  (Revue  de 
biologie),  le  Nevraxe  (Revue  de  neuro- 
logie), jusqu'au  Muséon  (Revue  de  linguis- 
tique), au  Musée  'pédagogique,  à  la  Revue 
d'histoire  ecclésiastique  et  à  la  Revue  Con- 
golaise, qui  vient  d'être  fondée.  Il  y  en 
a  une  trentaine  qui  paraissent  réguliè- 
rement. 

Puis  il  y  a  des  collections  de  travaux 


—     18     — 

émanés  des  groupes  universitaires,  par 
exemple  celle  de  la  Faculté  de  philosophie 
et  lettres,  émanant  surtout  d'un  groupe  de 
conférences  historiques  et  linguistiques; 
celle  de  l'Ecole  de  Haute  Philosophie  et 
de  l'Ecole  des  Sciences  politiques,  compre- 
nant chacune  d'importants  travaux... 

Ce  serait,  on  le  voit,  méconnaître  Lou- 
vain,  que  de  n'y  voir  qu'un  atelier  où  se 
préparent  des  professionnels  routiniers. 
On  veut  de  l'initiative  et  on  veut  apprendre 
aux  jeunes  gens  à  en  avoir  utilement;  on 
les  forme,  dans  la  mesure  de  leur  capacité, 
aux  activités  personnelles  et  fécondes. 

5.  La  population  de  la  ville  universitaire. 

La  population  universitaire  se  compose 
d'un  personnel  nombreux.  L'Université 
forme  comme  un  petit  état  dans  la  ville, 
bien  qu'elle  ne  soit  pas  matériellement 
concentrée.  Son  siège  officiel  est  aux 
Halles,  l'antique  bâtiment  au  grand  cor- 
ridor roman,  où  elle  fut  installée  en  1426  ; 
mais  partout  se  rencontrent  des  bâtiments 
de  tout  style  et  de  tout  âge  contenant  les 
instituts  et  les  collections  universitaires. 
Ici  la  majestueuse  cour  royale  du  Collège 
du  Pape  Adrien  VI  ;  ailleurs  les  bâtiments 
néo-gothiques  de  l'amphithéâtre  Vésale, 
du   Collège  Juste   Lipse   et   de  l'Institut 


10.  — COLLEGE   JUSTE-LIPSE 


11.  —  COLLEGE   DU    PAPE    ADRIEN    VI 


—     19     — 

Léon  XIII;  ailleurs  encore  la  claire  con- 
struction italienne  de  l'Institut  de  bacté- 
riologie; puis  le  nouvel  Institut  d'Aren- 
berg,  des  Sciences  chimiques...  Tout  cela 
donne  à  Louvain  un  cachet  personnel. 

La  population  est  variée  aussi,  d'une 
mobilité  particulière  à  cause  des  familles 
qu'amène  la  période  des  études  universi- 
taires de  leurs  fils.  Il  y  a  environ  120  pro- 
fesseurs (dont  82  laïques) et  25oo  étudiants. 
En  1 872  il  y  en  avait  mille  ;  l'augmentation 
a  été  rapide.  Dans  cette  population,  non 
seulement  toutes  les  régions  de  la  Belgique, 
mais  bien  des  pays  étrangers  sont  repré- 
sentés et  la  colonie  étrangère  mérite  d'être 
signalée  dans  les  branches  les  plus  diverses. 

La  vie  des  étudiants  mériterait  une 
esquisse.  Il  y  en  a  de  catégories  diverses. 
Un  petit  nombre  sont  en  famille,  leurs 
parents  étant  venus  s'établir  à  Louvain 
pour  la  durée  de  leurs  études  D'autres, 
habitant  les  villes  situées  à  proximité, 
regagnent  chaque  jour  leur  foyer  en  che- 
min de  fer.  Deux  cents  environ  habitent 
des  Collèges  (pédagogies)  où  pour  environ 
700  francs  ils  ont  toute  la  vie  matérielle. 
Mais  le  plus  grand  nombre  habitent  en 
appartement  chez  les  bourgeois  et  prennent 
leurs  repas  dans  des  pensions  ou  restau- 
rants Le  genre  de  vie  matériel  est  fort 
inégal  ;  il  y  a  des  logements  et  des  tables 


—    20     — 

selon  la  puissance  des  bourses;  les  appar- 
tements ont  généralement  deux  chambres; 
il  en  est  fort  peu  dont  le  prix  dépasse 
5o  fr.  par  mois,  déjeuner  compris,  même 
dans  les  quartiers  riches  de  la  ville  ;  la 
plupart  coûtent  moins  ;  on  les  loue  géné- 
ralement pour  dix  mois,  les  vacances 
n'entrant  pas  en  compte. 

Outre  les  frais  de  la  stricte  vie  maté- 
rielle, à  Louvain,  il  faut  compter  le  sub- 
side nécessaire  pour  le  vêtement  et  Y  argent 
de  poche  bien  malaisé  à  calculer  par  sa 
variété  même. 

Parmi  les  dépenses,  il  faut  inscrire 
enfin  celle  des  cours  et  des  examens, 
l'achat  des  livres,  instruments,  les  frais 
d'excursions  scientifiques...  Eîi  moyenne 
le  total  des  trais  de  cours  monte  à  25o  ou 
3oo  fr.  mais  varie  d'après  le  genre  d'études. 

A  un  autre  point  de  vue,  il  sera't  curieux 
de  décrire  la  vie  estudiantine  Elle  a  ses 
côtés  sérieux  et  ses  côtés  joyeux,  mais 
cette  description  sort  du  cadre  de  cette 
notice.  Le  respect  de  l'ordre  est  surveillé 
par  une  discipline  universitaire  qui  est 
une  des  caractéristiques  de  Louvain;  on 
veut  y  assurer  l'instruction,  mais  on  ne 
se  désintéresse  pas  de  la  conduite  de  la 
jeunesse  et  on  se  met  en  mesure  de  la 
conseiller,  de  la  corriger,  et  de  tenir  les 
familles  au  courant  des  agissements  de 
leurs  fils. 


1?.  —  AVENTE    DU    CHATEAU    DU    DUC    D"ARENHERG 
IIÉVERLÉ    LEZ-LOUVALN 


13.  —  (!RANI)    AUDITOIRE 


Les  étudiants  sont  réunis  en  groupes 
divers,  non  seulement  pour  la  camara- 
derie, le  jeu,  la  promenade  et  la  soirée, 
mais  aussi  pour  des  œuvres,  des  études, 
des  sports.  Il  y  a  des  groupements  plus 
larges,  sociétés  provinciales,  réunissant 
la  plupart  des  natifs  d'une  même  pro- 
vince; celles-là  ont  leurs  locaux  et  leurs 
emblèmes,  et  leurs  fêtes,  leur  drapeau 
qui  figure  aux  cérémonies  universitaires. 
Ces  groupements  organisent  non  seule- 
ment des  fêtes,  mais  aussi  des  conférences 
politiques  ou  littéraires  que  viennent 
donner  des  orateurs  distingués  du  pays 
et  parfois  de  l'étranger. 

Signalons  surtout,  et  nous  y  appelons 
l'attention  toute  spéciale,  le  nombre  con- 
sidérable de  sociétés  où  les  étudiants, 
habituellement  sous  la  direction  d'un  pro- 
fesseur, s'exercent  à  des  travaux,  à  la 
parole,  à  l'exposé  raisonné  d'une  ques- 
tion; il  en  est  de  scientifiques,  littéraires, 
linguistiques,  il  en  est  de  tous  genres. 
\J Annuaire  en  donne  le  rapport  annuel 
et  nous  croyons  que  ces  groupes  forment 
encore  un  des  traits  les  plus  particuliers 
de  la  physionomie  de  Louvain. 

Il  y  a  aussi  des  sociétés  spéciales  de 
jeux  d'adresse  et  d'exercices  physiques  et 
on  cherche  à  les  développer. 

Le  nombre  des  professeurs  et  des  étu- 


diants,  groupés  avec  la  population  qui 
les  entoure,  dans  la  ville  de  Louvain, 
donne  à  celle-ci ,  on  le  comprend ,  un 
vrai  caractère  de  ville  universitaire  que 
ne  peuvent  avoir  les  Universités  des 
grandes  villes. 

Et  Louvain  demeure  un  centre,  les 
anciens  y  reviennent  ;  il  y  a  des  sociétés 
d'anciens,  vivantes,  publiant  des  revues, 
se  tenant  ferme  entre  eux,  et  gardant 
l'esprit  de  VAîma  Mater. 

6.  Où  l'on  peut  trouver  plus  de  détails. 

Cette  courte  notice  donne  à  peine  une 
vue  à  vol  d'oiseau.  Chaque  année  depuis 
75  ans,  paraît  un  Annuaire  massif  faisant 
connaître  par  le  menu  la  vie  universitaire 
de  l'année;  les  programmes,  le  rapport 
général  du  Recteur,  les  listes  des  inscrip- 
tions et  des  examens,  les  comptes  rendus 
des  travaux  des  sociétés  d'étudiants,  tout 
cela  est  suggestif  et  instructif.  On  y  voit 
vivîx'  une  année  de  l'Université  et  on  voit 
combien  multiple  est  cette  cité  scientifique. 

En  1900  a  paru  un  volume  illustré, 
pas  bien  gros,  sur  YUniversité de  Louvain, 
son  histoire  et  ses  institutions  (1425-1900) 
où  se  marquent  les  progrès  successifs, 
sont  nommés  les  professeurs  marquants, 
décrits  sommairement  encore,  mais  notés 


14.   —  INSTITUT  d'ar?:xhkr(; 
(l.AHORATOIRKS  DK  CHIMIE) 


—     23     — 

de  leur  trait  distinctif  les  principaux 
Instituts  universitaires.  La  même  année 
a  paru  une  nouvelle  édition,  déjà  signalée 
plus  haut,  de  la  Bibliographie  universi- 
taire, avec  suppléments  en  1901,  1903  et 
1905,  donnant,  depuis  1884,  la  liste  com- 
plète des  professeurs  et  l'énumération 
copieuse  de  leurs  publications.  En  1908, 
à  la  veille  du  73^  anniversaire  de  la  Res- 
tauration, avec  un  nouveau  supplément, 
a  paru  un  volume  donnant  la  liste  com- 
plète des  professeurs  depuis  1834  et  celle 
des  travaux  du  corps  professoral  en 
fonctions. 

La  plupart  des  licoles  et  Instituts  spé- 
ciaux ont  publié  une  notice  spéciale  sur 
leur  but,  leur  organisation  et  leurs  œuvres. 

Enfin,  une  brochure  à  part  publie 
chaque  année  le  programme  des  cours. 

Il  est  spécialement  recommandé  aux 
étrangers  de  s'adresser  tout  d'abord  à 
une  des  autorités  universitaires,  au  Vice- 
Recteur,  par  exemple,  qui  les  renseignera 
complètement. 

On  peut  d'ailleurs  se  procurer  tous 
ces  renseignements  complémentaires  en 
sadressant  au  secrétariat  de  l'Université 
pour  tout  ce  qui  concerne  les  études  et 
aussi  les  conditions  matérielles. 


24     — 


7.  APERÇU  DES  FACULTÉS. 


Faculté  de  Théologie  :  Dogmatique.  —  Droit  cano- 
nique. —  Droit  civil-ecclésiastique.  —  Morale.  —  Ecriture 
sainte.  —  Histoire  critique  de  l'ancien  testament.  —  Histoire 
des  religions.  —  Histoire  ecclésiastique.  — Archéologie  chré- 
tienne.—  Patrologie. —  Langues  assyrienne,  arabe,  hébraïque, 
syriaque,  égyptienne. 

A  la  Faculté  est  rattaché  un  Institut  spécial  (collège  améri- 
cain) pour  les  prêtres  se  destinant  aux  missions  d'Amérique. 


Faculté  de  Droit  :  Encyclopédie  et  histoire  du  droit.  — 
Droit  public  et  administratif  du  pays.  —  Droit  civil  pénal  et 
commercial  du  pays.  —  Economie  poUtique.  —  Organisation 
judiciaire.  —  Droit  romain. —  Notariat  — Droit  international. 

Ecole  des  Sciences  politiques  et  sociales.  Histoire  parle- 
mentaire belge.  —  Institutions  politiques  comparées.  —  Droit 
international,  arbitrage.  —  Droit  colonial.  —  Economie  poli- 
tique. —  Législation  du  travail.  —  Droit  industriel.  —  Poli- 
rique  commerciale  et  douanière.  —  Histoire  diplomatique.  — 
Droit  privé  comparé.  —  Science  financière,  —  Statistique.  — 
Droit  commercial  comparé. 


l'iiolo  Jules  Van  OrinileWjeck,  Luuvaiii 


25 


Faculté  de  médecine  :  Physiologie  humaine  et  com- 
parée. —  Histologie  et  anatomie  microscopique.  —  Anatomie 
humaine  et  comparée.  —  Zoologie  et  Embryologie  ;  Biologie. 
—  Chimieîphysiologique.  —  Pathologie  et  thérapeutique. — 
Maladies  mentales.  —  Chirurgie.  —  Théorie  et  cliniques 
spéciales  des  diverses  maladies.  —  Ophtalmologie.  —  Ana- 
tomie pathologique  et  bactériologie.  —  Clinique  propedeu- 
tique.  —  Pharmacologie.  —  Obstétrique.  —  Médecine  légale 
et  déontolop;ie,  —  Hv^icne. 


Faculté  de  Philosophie  et  Lettres  : 

Philosophie  :  Psychologie.  —  Logique.  —  Morale,  —  His- 
toire de  la  philosophie.  —  Analyse  de  traités  philosophiques. 
—  Encyclopédie  de  la  philosophie  et  matières  spéciales.  — 
Métaphysique.  —  Droit  naturel. 

Histoire  et  Géographie  :  Plusieurs  cours  sur  les  diverses 
périodes  de  l'histoire  depuis  l'antiquité  jusqu'à  nos  jours.  — 
Plusieurs  cours  sur  les  institutions  des  diverses  époques.  — 
Encyclopédie  de  l'histoire  et  eritique  historique.  —  Histoire 
des  littératures.  —  Epigraphie.  —  Diplomatique  et  Paléogra- 
phie. —  Géographie  et  histoire  de  la  géographie. 

Littérature.  Philologie.  Linguistique,  Nombreux  cours 
théoriques  et  pratiques  sur  les  langues  anciennes  (grecola- 
tines).  les  langues  germaniques  et  les  langues  romanes,  au 
point  de  vue  historique,  philologique  et  littéraire. 


—     2G     --- 

Langues  et  littérati're  sanscrites.  —  Textes  vieux-persans, 
Zend-pehlvi.  —  Hiéroglyphes. 

Institut  supérieur  de  philosophie.  Les  matières  philoso- 
phiques approfondies.  En  outre  :  Psychophysiologie.  — 
Sciences  physiques  et  mathématiques  au  point  de  vue  philo- 
sophique. —  Morale,  —  Droit  naturel.  —  Science  sociale.  — 
Histoire  de  la  philosophie.  —  Sciences  historiques;  histoire 
des  idées  politiques  et  sociales. 

Institut  normal  de  pédagogie  pour  la  préparation  à  l'en- 
seignement. 


Faculté  des  Sciences  :  Chimie.  —  Physique.  —  Ma- 
thématiques supérieures.  —  Cristallographie.  —  Minéralogie. 

—  Géalogie  et  paléontologie  —  Mécanique  pure  et  appliquée. 

—  Astronomie.  —  Botanique.  —  Zoologie.  —  Cytologie,  — 
Morphologie  et  physiologie  animales.  —  Histologie,  géogra- 
phie et  paléontologie  animales.  —  Chimie  physiologique.  — 
Géographie,  topographie.  —  Cartographie. 


8.  Ecoles  spéciales  techniques. 


Il  est  impossible  de  donner  ici  la  liste 
complète  des  cours  des  Ecoles  techniques 
Bornons-nous  à  énumérer  ces  écoles,  dont 
on  peut  se  procurer  sans  peine  les  pro- 
gj^ammes  spéciaux  développés.  Elles  for- 
ment des  ingénieurs  en  leurs  spécialités 
respectives. 

Ecole  des  arts  et  manufactures  et  des 
mines. 


17.  —  HALLES    UNIVERSITAIRES   (EXTERIEUR) 


18.  —  LA  iuiiLi()Tiii:(,>rE  (salm:  d'iiistiure) 


—     27     — 

École  dachitecture. 

»       des  consiructions  civiles . 

»       délectricite'. 

»       d'agriculture. 

»       de  brasserie. 

»       des  sciences  commerciales,  con- 
sulaires et  coloniales. 

Ces  diverses  écoles  sont  florissantes, 
comme  les  facultés  générales  et  donnent 
un  enseignement  très  étendu  théorique  et 
pratique. 

Nous  l'avons  dit  plus  haut.  Louvain  a 
une  polytechnique  variée  et  progressive 
en  ces  multiples  Écoles  qui  se  greffent 
sans  cesse  sur  le  tronc  universitaire. 

9.  Instituts  scientifiques  spéciaux. 

Bibliothèque.  Il  y  a  une  grande  biblio- 
thèque centrale  aux  Halles  et  une  quan- 
tité de  bibliothèques  spéciales  des  Instituts. 
L'Université  reçoit  un  millier  de  pério- 
diques. 

Ecole  des  Sciences  sociales  et  politiques 
(comprenant  aussi  divers  cours  pratiques 
spéciaux,  bibliothèque,  etc.),  publiant  une 
collection  de  publications. 

Institut  supérieur  de  philosophie  (com- 
prenant plusieurs  laboratoires,  confé- 
rences, cours  pratiques  combinés,  etc.), 
publiant  plusieurs  revues. 


—     28    — 

Laboj'ûtoire  de  phonétique  expe'rimen- 
taie. 

Conférences  et  coins  pratiques  des  di- 
verses sections  d'histoire,  de  philologie  et 
de  linguistique,  publiant  des  rapports,  des 
revues,  des  collections,  des  travaux. 

Institut  pédagogique. 

Institut  loologique,  avec  une  série  de 
laboratoires  spéciaux,  publiant  La  Cellule 
avec  l'Institut  Carnoy 

Institut  Vésale.  Musées  et  laboratoires  : 
anatomie,  histologie,  hygiène,  physiologie. 

Institut  de  bactériologie. 

Institut  Réga.  Histologie,  chimie  phy- 
siologique. 

Institut  de  pathologie. 

Cliniques  médicales  diverses  et  spé- 
ciales. 

Institut  Carnoy  (cytologie  et  biologie) 
(comprenant  une  série  de  laboratoires, 
bibliothèque,  musée,  etc  ),  publiant  la 
revue  La  Cellule. 

Institut  de  chimie. 

Laboratoires  de  chimie.  Il  y  en  a  une 
série  dirigés  vers  diverses  spécialités. 

Laboratoires  de  physique,  de  cristallo- 
graphie, minéralogie  et  géographie,  etc. 

Institut  électro-  mécanique. 

Musées  de  zoologie,  de  métallurgie,  de 
chimie  industrielle,  de  minéralogie,  d'ex- 
ploitation des  mines,  d'archéologie,  d'agri- 
culture et  produits  forestiers. 


—    29    — 


Institut  de  {ootechnie. 
Jardin  botanique. 

10.  Groupes  d'études,  Conférences,  etc. 

Entre  les  groupes  d  eaides  et  les  Sémi- 
naires proprements  dits  il  y  a  une  échelle 
à  multiples  degrés  qui  rend  les  classifica- 
tions difficiles  :  il  faut  tout  ici  renseigner 
ensemble,  l'espace  de  ce  fascicule  ne  per- 
mettant pas  les  analyses.  Nous  suivons 
l'ordre  alphabétique. 

Cercle  apologétique. 

Cercle  de  chimie  et  des  industries  agri- 
coles. 

Cercle  des  électriciens. 
Cercle  d'études  wallonnes . 
Cercle  industriel 
Cercle  linguistique. 
Cercle  de  littérature  française. 
Cercle  mathématique. 
Conférence  d'histoire  de  l'art  et  d'ar- 
chéologie. 

Conférence  d'économie  sociale. 
Conférence  de  droit  public. 
Conférence  d'histoire  ^section  ancienne, 
section  moderne). 

Conférence  d'histoire  littéraire  grecque 
et  latine. 

Cours  pratique  de  philologie  romane. 
Emulation.  Cercle  d'études  sociales. 


—    30    — 

Exercices  de  phonétique  et  linguistique. 

Geloof  en  Wetenschap  (cercle  apologé- 
tique flamand). 

Instituts.  Laboratoires.  (En  réalité  des 
cours  pratiques  multiples  fonctionnent  à 
ces  Instituts  et  Laboratoires  mentionnés 
ci-dessus,  n^  9). 

Séminaire  historique. 

Societas  philologa. 

Société  médicale. 

Société  philosophique  (sections  de  philo- 
sophie générale  et  de  philosophie  sociale). 

Sociale  Studiekring  en  Sprekersbond. 

Rechtsgenootschap. 

Taal  en  Kennis  :  Landbouwkring. 

Taal  en  Kennis  :  Geneeskundige  afdee- 
ling. 

Taal  en  Kennis  :  Wijsbegeerte  en  Let- 
teren. 

Taal  en  Kennis  :  Algemeene  Weten- 
schappen. 

Taal  en  Letterlievend  studentengenoot- 
schap  «  Met  Tijd  en  Vlijt  ». 

H.    Liste    des    revues    périodiques 

et  collections  actuellement  publiées 

ou  dirigées  par  des  professeurs  de  Louvain, 

1.  Analectcs  pour  servir  à  l'histoire  ecclé- 
siastique de  la  Belgique,  fondées  par 
E.  Reusens,  etc.  (1864). 


19.  —  CHARLES    DE    HARI.EZ 
1832-1<S!)9 


—    31    — 

2.  Bulletin  de  lUnion  des  ingenieius 
(1872). 

3.  Journal  des  sciences  médicales  (1876), 
puis  Revue  médicale  (1882),  publiée  en 
deux  séries  :  a)  Sciences  médicales  ; 
b)  Sciences  chirurgicales  et  d'obsté- 
trique. 

4.  Le  Muséon.  Études  historiques,  ethno- 
logiques et  religieuses  (1882),  fondé  par 
Ch.  de  Harlez. 

5  La  Cellule.  Recueil  de  cytologie  et 
d'histologie  générale  (1884),  fondés  par 
J.-B.  Carnoy. 

6.  Revue  pratique  du  notariat  belge,  fondée 
par  A.  Maton. 

7.  Dietsche  Warande,  fondée  par  Alber- 
dingk  Thijm,  fondue  en  1900  avec  le 
Belfort. 

8.  Revue  pratique  des  sociétés  civiles  et 
coîmnerciales  (1891),  A.  Nyssens. 

9.  Revue  agronomique  (1892).  Organe  de 
l'Union  des  agronomes. 

10.  Revue  néo-scolastique  (1893)  et  Bi- 
bliothèque de  l'Lnstitut  supérieur  de  phi- 
losophie, fondées  par  D.  Mercier. 

1 1.  Annales  de  pharmacie  (1895),  fondées 
par  Ranwez. 

12.  Bulletin  de  l École  de  Brasserie  (  1 895). 
i3.  Leuvensche  Bijdragen  op  het  gebied 

der  germaansche  Philologie  (1896), 
fondés  par  Colinet. 


—     32     — 

14-  Le  Musée  belge.  Revue  de  philologie 
classique  (1897),  avec  un  Bulletin  bi- 
bliographique et  pédagogique,  fondés 
par  P.  Willems,  etc. 

1 5 .  Revue  sociale  catholique  (  1 897),  fondée 
par  Deploige  et  Legrand  (Institut  supé- 
rieur de  philosophie). 

16.  Revue  catholique  de  droit  (1898),  In- 
stitut supérieur  de  philosophie. 

17.  Le  Névraxe.  Recueil  de  neurologie 
(1900),  fondé  par  A.  Van  Gehuchten. 

18.  Revue  d'histoire  ecclésiastique  (1900), 
fondée  par  Gauchie  et  Ladeuze. 

19.  Les  Philosophes  beiges,  collection 
fondée  par  M.  de  Wulf  (1901). 

20.  Bulletin  de  l  Union  commerciale  et 
consulaire  (1901). 

21.  Materialien  {ur  Kunde  des  aelteren 
englischen  Drainas,  collection  fondée 
par  W.  Bang  (1902). 

22.  American  collège  Bulletin  {1903), 
fondé  par  J.  de  Becker. 

23..  Bulletin  d histoire  linguistique  et  litté- 
raire française  des  Pays-Bas  (1903), 
fondé  par  Bethune  et  Doutrepont. 

24.  Annuaire  du  Cercle  pédagogique 
(1903),  fondé  par  F.  Gollard. 

25.  Bulletin  du  Cercle  des  électriciens 
(1903),  fondé  par  Ponthière  et  Gillon. 

26.  Collection  des  dissertations  de  la  Fa- 
culté de  Théologie  (60  vol.). 


20.  —  PLAN  DE  LA  VILLE  DE  LOUVALN.  SITUATION  DES  PRINCIPAUX 
LOCAUX   DE    l'université. 


27-  Bibliothèque  de  [École  des  Sciences 
sociales  et  politiques  {1892),  fondée  par 
J.  Vanden  Heuvel  (40  vol.). 

28.  Collection  de  publications  de  diverses 
Conférences  d'histoire,  de  philologie  et 
de  linguistique  (à  la  Faculté  de  Philo- 
sophie) (25  vol.). 

29.  Lepense  Teksîuitgaven ,  fondés  par 
S'charpé. 

30.  La  Revue  Congolaise,  (1910),  fondée 
par  E.  de  Jonghe.  etc. 

31.  L'Annuaire  de  l'Université 
(74  volumes I. 

12.  Statistique  des  înscripti^Eis. 


Année 

Année 

1834 

86 

1874 

1 160 

1844 

777 

1884 

i638 

1834 

600 

1894 

i636 

1864 

764 

1904 

2148 

En    1909,    il    3^   eut   2368    étudiants; 
25 1  étaient  étran2;ers. 


53.  Visite  des  îocaiîx  universitaires 
pendant  l'exposition. 

Les  locaux  universitaires  peuvent  être 
visités,  pendant  la  durée  de  l'Exposition 

de  Bruxelles,  les  lundis,  mercredis  et 
samedis  de  chaque  semaine,  de  lo  heures 
à  12  eî  de  14  heures  à  16.  S'adresser  au 
concierge  de  chaque  établissement. 

Toutefois,  jusqu'à  la  un  des  cours  et 
des  examens,  la  visite  des  locaux  ne  sera 
pas  autorisée  pendant  les  heures  de  cours 
et  de  laboratoires. 

L'entrée  dans  les  laboratoires  et  la  visite 
des  collections  scientifiques  sont  permises, 
aux  jours  indiqués,  moyennant  avis  donné 
quelques  jours  à  l'avance  au  directeur 
du  laboratoire  ou  du  musée. 


—    35 


TABLE  DES  MATIERES 


Avant  propos    ...... 

1.  Origine  et  institution      .... 

2.  Aperçu  général  de  1  enseigneir>ent  . 

3.  Caractère  de  renseignement  et  du  travail 

4.  Les  publications     ..... 

5.  La  Population  et  la  ville  universitaire     . 

6.  Où  l'on  peut  trouver  plus  de  détails 

7.  Aperçu  des  Facultés  et  des  cours  en  matière 

enseignées  ...... 

8.  Ecoles  spéciales  techniques     . 

9.  Instituts  scientifiques  spéciaux 
10.  Groupes  d'études,  conférences,  etc.         . 
u.   Liste   des   revues   périodiques   et    collections 

actuellement  publiées  ou  dirigées  par  des 

professeurs  de  Louvain 
12.  Statistique  des  inscriptions  par  année 
i3.  Visite  des  locaux  universitaires 


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5 

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6 

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8 

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TABLE  DES  GRAVURES. 


1.  Hôtel  de  ville  de  Louvain 

2.  La  statue  de  Juste  Lipse 

3.  P.  Ladeuze.  recteur  magnifique 

4.  P.-J.  Van  Beneden  (1809-1894) 

5.  J.  J,  Thonissen  (1818-1891)    . 

6.  Institut  Carnoy 

7.  Les  halles  universitaires  (intérieur) 

8.  L'institut  des  hautes  études  philosophiques 

9.  Institut  zoologique.  .... 
10.  Collège  Juste- Lipse  .... 
n.  Collège  du  pape  Adrien  VI     . 

12.  Avenue  d'Héverlé  ..... 

1?.  Grand  auditoire      ..... 

34.  Institut  d'Arenberg  (Laboratoires  de  chimie) 

i5.  Ecussons  des  facultés      .... 

j6.  La  médaille  jubilaire  de  1909. 

17.  Halles  universitaires  (extérieur) 

18.  La  Bibliothèque  (salle  d'histoire)    . 

19.  Charles  de  Harlcz  (1832-1899) 

20.  Plan  de  Louvain.  Université  . 


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378.4933  U-L894  c.1 

Université  ca 
Université  de  Louvain  :  1 


3  0005  02004644  0 


78.4933 
U-L894 

Louvain,      Université   catholique 
Université    de  Louvain,    1425- 
1834-1910 


378.4933 
U-L894 

Louvain.      Université   catholique. 

Université   de  Louvain,    1425-1834- 
1910