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Full text of "Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam"

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VERHANDELINGEN 


BERSTE Sacre 


(Wiskunde - Natuurkunde - Scheikunde - Kristallenleer - Sterrenkunde - 
Weerkuade en Ingenieurswetenschappen) 


DEE MITE 


MET 2 PLATEN 


AMSTERDAM — JOHANNES MULLER 
Juli 1904. 


California Academy of Sciences 


| Presented by-K i ar cademie 
an ens cna en 
Aenterdse. Peery 


TE NUS te 1004s 


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VERHANDELINGEN 


DER 


KONINKLIJKE AKADEMIE 


VAN 


WETENSCHAPPEN 


ERS i SECTIE 


(Wiskunde - Natuurkunde - Scheikunde - Kristallenleer - Sterrenkunde - 
Weerkunde en Ingenieurswetenschappen) 


DEEL VIII 


MEE 2 PLATE IN 


AMSTERDAM — JOHANNES MULLER 
Juli 1904 


+ mr Nae 
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CD: ve 
2 
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= Professeur à l'école moyenne de l'Etat „Willem II” à Tilbourg. 


! 


leen dé Koninkl jke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. K 
ct ¢ : 
0 (EERSTE SECTIE) 


DA ses Deel: VIIL:-N° 1. 


AMSTERDAM , 
JOHANNES MÜLLER. Es: 
1 
Juni 1901. mf Oe 


L'ÉQUATION FINALE 


PAR 


I. BES, 


Professeur à l'école moyenne de l'Etat „Willem II” à Tilbourg. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam, 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 1. 


AMSTERDAM , 
JOHANNES MÜLLER. 
1901. 


TABLE DES MATIÈRES. 


TITRE PT eo. Re 


Chapitre I. Elimination entre deux équations homogènes à 
LEO ONE ER EAN DN 
BEENS MELON sten nnen ee a RAR Mk > ao Pied + Ne 
Deuxième méthode, par laquelle on obtient les mêmes résultats... . 
Quelques propriétés des coefficients des équations finales ........ 
Résultats obtenus pour des valeurs du degré de la fonction 7’ inféri- 


eures au produit des degrés des deux équations données. ...... 


Chapitre II. Elimination entre z équations homogènes à x + 1 
DIE RS PRE AEL tan AVS ogre BANEN 2 
Extension des théories du chapitre précédent. . . . .. . ......... 
Evaluation d’une fonction homogène quelconque des valeurs qui forment 


un système de racines de m équations homogènes à # + 1 variables 


Chapitre III. Elimination entre x équations homogènes à 2 + », 
id une «eee + dite 


DN L'an ee APE ER PO RSR RE TR 
1. Quelques théorèmes sur les coefficients binominaux . . . ....... 


2. Quelques remarques relatives aux résultats obtenus par l'application 


dos’ theories, exposées dans ce/mémoire. - +... 4. se... esas 


Or 


L'équation finale. 


$ 1. On appelle équation finale le résultat que l’on ob- 
tient en éliminant #—1 variables entre x équations homogènes à 
n + x, variables. 

Pour opérer cette élimination, nous multiplierons les x, + 1 
variables qu'on veut garder, par un facteur quelconque, qu’on 
considère comme une nouvelle variable. En ordonnant les 
équations données suivant les arguments consécutifs des x 
autres variables, on obtient # équations homogènes dont les coef- 
ficients sont des fonctions homogènes des 7, + 1 variables qu'on 
veut garder. Ces coefficients sont du premier degré par rapport 
aux coefficients des équations données. Leur degré par rapport aux 
variables qui y entrent, est égal à l’exposant de la variable auxili- 
aire dans le terme dont fait partie le coefficient considéré. 

En éliminant entre ces 2 équations homogènes les 2 variables 
explicites, on obtiendra l'équation finale des équations données sous 
la forme du résultant de # équations homogènes à x” variables. Si 
les équations données sont respectivement des degrés 9,, o, : : : «Jus ce 
résultant est une fonction homogène des coefficients de ces équations 

n 
dw Geer ET ND «+ «= « J, 2 —, tandis que son degré par rapport aux 
1 Ik 
coefficients de la première équation est go 93... 4, par rapport 
aux coefficients de la deuxième 9, 73. ...9,, et ainsi de suite. 

Par rapport aux variables qui y entrent, ce résultant est du 
degré g, go. ...9,, comme on le démontre en considérant le poids 
du résultant de x équations homogènes à x variables 3). 

Au lieu de développer le résultant des 2 équations considérées, 
il serait plus aisé de former immédiatement l'équation finale or- 
donnée suivant les arguments consécutifs d’une fonction homogène 
des n, + 1 variables restantes. On peut y parvenir d’après la 


*) Voir: G. Salmon, Leçons d’Algébre Supérieure, n° 77, 


6 L'ÉQUATION FINALE. 


méthode. d’élimination dite Bezout, comme il sera démontré dans 
la suite de ce mémoire 3). 


I. Elimination entre deux équations homogènes 
à trois variables. 
PREMIÈRE MÉTHODE. 
$ 2. Soient 


9 (a,y,2)=a,2' + ax y + aja’ "zac y + aa" yz | 
+ Ms Pen + (44, gay? ain GOE di Gets + (+1) +2) 2 = 0 3 


2 
a) 
ed (æ,7, 2) = b, a” En Ba" y + ba" 2+ 6,0"? + ba" y 
m—2 „2 = ‘ 
+ 6,2"? 2+ 6a" 3 y+ ....., + Onmin" = 0 , 
2 I 


les équations données, respectivement des degrés / et m. 
L’équation finale contient dans ce cas deux variables et est du 
degré Zu. 
Formons la fonction homogène de degré quelconque 


P= OPES ey. ar REN, 77, ANSE HR. Sree ers seat (2) , 


dans laquelle ® et X sont des fonctions homogènes à coefficients 
indéterminés s,, s,, 83, etc. Tout système de racines des équations 
(1) satisfait aussi à l'équation 


WO amaai RSS NN (3). 


Quand il est possible de trouver pour les grandeurs s des va- 
leurs qui réduisent la fonction # à une fonction de deux variables, 
l’équation (3) sera l’équation finale, un facteur où un multiple de 
cette équation, selon que le degré de l'équation trouvée est égal, 
supérieur ou inférieur à Zu. 

§ 3. Supposons en premier lieu le degré de la fonction Æ ar- 
bitraire. Le degré de # étant #, ceux des fonctions ® et X sont 
respectivement 4—/ et #—» La fonction F contient alors 


ADH) 
> 


termes et les fonctions ® et X respectivement 


1 ' . nig FE . A A 5 
) Comparer: Théorie générale de l'élimination, d'après la méthode Bezout, suivant 


un nouveau procédé (Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te 
Amsterdam [Eerste Sectie], deel VI, n° 7), 


; L’EQUATION FINALE. 7 


_ &—l+ 1) ¢—/+ 2) (Amt 1)(4—m + 2) 
7% 9. et a, = 9 De 
En développant la fonction / suivant les arguments consécutifs 
d'une fonction homogène des variables 7, 4,2; puis, suivant les 
quantités 81, 89, 8, ete., on obtient l'identité 


ord, tzit pb, tt 26, +a? PD, + ..... + 270, =| 
eros typt gar zat Hea ep }...(4). 
EMG Oi OTN TI = mann dend AK 

Les grandeurs § du premier membre de cette identité sont des 
fonctions linéaires homogènes des indéterminées s.  L’assemblant 
des coefficients de ces fonctions linéaires contient » lignes de 
v, == & + a, éléments, représentés en partie par des coefficients 
des équations (1), en partie par des zéros. Les «, premières co- 
lonnes de cet assemblant renferment exclusivement des coefficients 
de la fonction p et des zéros, les a, suivantes exclusivement des 
coefficients de la fonction x et des zéros. 

§ 4. Il est possible de satisfaire à l’équation (3) indépendam- 
ment des valeurs des variables 2, 4, z, alors il existe un système de 
racines s pour toutes les équations 


termes. 


a 


> 
w 
Ss 


La forme de la fonction / fait obtenir immédiatement quelques 

\ 0 , 4 C 4 Al Org CA Q € 
systèmes de racines s’ pour ces équations.  Ecrivant l'équation (3) 
dans la forme 


X 


X p 
les deux membres deviendront égaux pour toutes les valeurs des 
variables z, y, 2, si l’on pose 


LEENE AE (7); 


où fest une fonction homogène du degré 4—/—~m des variables a, y, 2. 
On peut satisfaire à ces équations d'autant de manières que la fonction 


bee k— l—m-+ 1) (4—l—m- 2) 
f a de termes, c’est-à-dire de wv, ess - 5 2) 
~ 


= 


manières. On obtient ainsi pour les équations (5) æ systèmes de 


racines s’. 


8 L'ÉQUATION FINALE. 


§ 5. Ces », systèmes de racines s’ sont indépendants. 

Pour le démontrer, multiplions-les respectivement par les arbi- 
traces Fars Yas mmetons SL ajoutons-les; les fonctions linéaires homo- 
gènes ainsi obtenues, égalées à zéro, forment v, équations linéaires 
homogènes /. 

Ces équations peuvent se réduire aux deux groupes suivants: 

Groupe I, se composant de z, équations dont les coefficients ne 
renferment pas d’éléments a, 

Groupe II, se composant de a, équations dont les coefficients 
ne renferment pas d’éléments 4. 

Multiplions les équations de chaque groupe successivement par 


les arguments consécutifs d’une fonction homogène — respective- 
ment des degrés #—7 et s—m — des trois variables x, y, z, ou 


æ,y,2 sont des grandeurs arbitraires, et ajoutons les résultats de 
chaque groupe; on obtiendra les deux équations 


TX — 0 A APE 0 Hors RENE NON See dE DOS CENT Oe AE) 


dans lesquelles la grandeur T représente une fonction homogène 
du degré #—/—» des trois variables +, 7, z, dont les coefficients 
seront les v, arbitraires 7. 

Si les systèmes de racines s° n'étaient pas indépendants, on 
pourrait satisfaire aux équations (8) — #,7, 2 étant arbitraires — 
par un système de valeurs # qui ne se compose pas de zéros seuls. 
Ce système de valeurs # constituerait un système de racines des 
équations 4. 

Comme on ne saurait satisfaire aux équations (8) indépendam- 
ment des valeurs des variables +,7,2, qu’en choisissant pour les 
arbitraires ¢ des zéros, il n'existe pas de système de racines pour 
les équations 7. 

Par conséquent, les v, systèmes de racines s’ sont indépendants. 

§ 6. Les déterminants de l’assemblant des systèmes de racines 
s sont premiers entre eux. 

in effet, s'ils avaient un commun diviseur qui fût une fonction 
des coefficients des fonctions » et x, il existerait dans le cas où 
les coefficients auraient des valeurs qui annuleraient le commun 
diviseur, au moins un système de racines / pour les équations 7. 

C’est impossible, comme il a été démontré au paragraphe pré- 
cédent; done, il est de même impossible que les déterminants de 
l’assemblant des systèmes de racines s’ aient un commun diviseur, 
fonction des coefficients des fonctions et %. 


$ 7. kn substituant les valeurs 


L'ÉQUATION FINALE. 9 


_ AD +42) 
2 


> 


Vi 


(FIG [+-2) | Amt) __ 
9 2 fr 


> GHDG+2) (IBU) , 24m? 
A 2 br NE Are 


HE eral 


(&k —l—m-- 1) (k—/—m--_2) 
ij 5 en: 


ELD GES) (Eu). Am? 


dans la forme v — v, + vy, on vérifie aisément la relation 


$ 8. Comme on ne peut satisfaire à l’équation (6) indépendam- 
ment des valeurs des variables a, 4, 2 par plus de v, systèmes de 
valeurs s’ indépendants, il n'existe pour toutes les équations 4 que 
v systèmes de racines s’ indépendants entre eux.  L’équation (10) 
nous montre que les équations 4 sont liées par /m relations linéai- 
res indépendantes, car on sait que la relation 


k, —k=n—m ast EE NE Se ance RN 


\ 


est vérifiée, si m équations linéaires homogènes à x variables, liées 
par # relations linéaires indépendantes, ont en tout #Æ, systèmes de 
racines indépendants, et réciproquement 1). 

Quand on donne à l’équation (4) la forme 


Pr 5, + Po 0 4-03 03 +... tp, b,= 8, +o ---- 
es Sea ga Ré EE (12), 


les symboles € représentent les fonctions linéaires qu'on peut for- 
mer des colonnes de l’assemblant de la fonction # 

Comme les équations § sont liées’ par /m relations linéaires in- 

2 AT sure - + A : 
dépendantes, on pourra satisfaire aux équations ¢ par /» systèmes 
de racines indépendants entre eux. 

$ 9. L’assemblant des », systèmes de racines s est supplémen- 


*) Voir: Théorie générale de l'élimination, $ 56%, 


10 L'ÉQUATION FINALE. 


taire à tout assemblant qu'on peut former avec v—/m lignes quel- 
conques de l’assemblant de la fonction Æ Les déterminants con- 
tenus dans v—/m lignes quelconques de cet assemblant sont donc 
divisibles par leur déterminant supplémentaire de l’assemblant des 
systèmes de racines s’, et tous les déterminants contenus dans 
v— lm colonnes de l’assemblant de la fonction # sont divisibles 
par le même déterminant supplémentaire de l'assemblant des sys- 
tèmes de racines s’. 


$ 10. Après cette digression sur les propriétés de l’assemblant 
de la fonction # nous revenons au problème de la détermination 
des valeurs s qui réduisent la fonction # a une fonction de deux 
variables. 

Pour que ce cas se présente, 1l faut que les coefficients de tous 
les termes de la fonction # qui ont pour facteur une même variable 
s’évanouissent et que ce ne soit pas le cas avec tous les autres. Le 
nombre v—/—1 de ces coefficients doit donc être inférieur à 
v—Ilm, car les v équations 4 sont liées par /m relations linéaires 
indépendantes. La différence entre v—/m et v—h—1, c'est-à-dire 
hk +t-1—-/m, est done un nombre positif. Il s’ensuit que la plus 
petite valeur qu’on puisse donner à #, pour obtenir immédiatement 
l'équation cherchée à deux variables est /m. 

Pour #— lm, on obtient les valeurs suivantes: 


(lin +1) (Un +2) Weer Cer \ 
2 a Oe ee 


eh enn 
_ Cm lt) lul) ln 
ees | (RAS 


(nm Delma) We + > 
CRE EST — = 5 : 


: 2 


Um Lm Dm m2) kr, Ger 


2 


lia: 


: 
Vo ———— 


| 


L'équation obtenue pour cette valeur de # est l'équation finale. 

Nous verrons bientôt que lon peut aussi obtenir dans quelques 
cas l'équation à deux variables en prenant pour le degré de la 
fonction # une valeur inférieure à /», mais le degré de l'équation 
ainsi obtenue ne descend pas à Zm. 


L'ÉQUATION FINALE. 1] 


§ 11. On peut satisfaire à v—#—1 équations linéaires homo- 
gènes indépendantes à v, variables par v, —v +41 systèmes de 
racines indépendants entre eux. Il existe déjà pour les 5—#%—1 
équations § choisies v, systèmes de racines qui satisfont à toutes 
les équations 6. Il reste encore vj —v+ AH 1—+, où # +1 —/m 
systèmes qui doivent satisfaire aux v—/s—1 équations 4 choisies 
et non à toutes les autres. 


$ 12. On évalue un pareil système de valeurs s’, en égalant à 
zéro v,+#—/m des indéterminées s; les v, — (wy +A— lm) ou 
v—# indéterminées restantes s’obtiennent par la résolution des 
v—k—l équations linéaires homogènes choisies. De cette manière 
on obtient les autres grandeurs s dans la forme de déterminants 
du degré v—s—1. 

Ensuite, on doit substituer les valeurs trouvées dans toutes les autres 
fonctions § pour obtenir les coefficients de l'équation à deux variables. 

Cette substitution s'effectue aisément. Il s’agit d'évaluer les 
valeurs des variables de x—J1 équations linéaires homogènes à x 
variables et de substituer les valeurs trouvées dans une fonction 
linéaire homogène des mêmes variables. Le résultat est, comme 
on sait, le déterminant formé des coefficients de la fonction donnée 
et de ceux des équations données. Dans le cas en question le 
résultat est done un déterminant du degré v—*s. 

L’équation à deux variables ainsi obtenue est alors du degré # 
et ses coefficients sont des déterminants du degré v—A. 


$ 13. Il est clair que l’équation trouvée sera l'équation finale, 
si l’on prend pour # la valeur la plus petite, c'est-à-dire dm. 
Les coefficients de l’équation finale sont dans ce cas des déter- 


minants du degré v—/» ou un) — ln. 


Comme il a été remarqué au § 9, tous les déterminants contenus 
dans l’assemblant qui fournit les coefficients de l’équation finale, 


Iml md 7) 


sont divisibles par un même facteur du degré vy = cs 


Ce facteur est un déterminant de l’assemblant des v, systèmes 
de racines s’ qui satisfont à toutes les équations 6, car cet assem- 
blant est supplémentaire a tout assemblant qu’on peut former avec 
v—Z/m lignes quelconques de l’assemblant de la fonction 4 

Nous avons déja vu (§ 1) que le degré des coefficients de 
l'équation finale doit se réduire à /+-m, Les coefficients de 
l'équation trouvée doivent donc être divisibles par un commun 


12 L'ÉQUATION FINALE. 


slm? 2 
facteur du degré ( “i Jm. La méthode qui nous 
~ 


fera obtenir ce commun facteur sera exposée dans la suite de ce 
chapitre (§ 19 et suivants). 

§ 14. La méthode par laquelle nous avons obtenu l’équation 
finale, permet aussi de former des équations qui nous donnent 
immédiatement la valeur de la troisième variable, quand on a évalué 
les deux autres. 

Nous appellerons une équation de cette espèce équation 
terminale. 

Les équations terminales s’obtiennent en faisant disparaître de la 
fonction # l’un des termes qui renferme seulement les deux variables 
trouvées, et tous les termes qui ont pour facteur la troisième variable, 
excepté l’un d’eux qui a cette variable au premier degré; ou bien, 
en faisant disparaître de la fonction # tous les termes qui ont 
pour facteur Ja troisième variable à un degré plus élevé que le 
premier et autant des autres termes que 4-1 termes restent. 

Les w—#—] coefficients des termes qui doivent disparaître, 
égalés à zéro, forment v—/—1 équations 0, d’où l’on peut résoudre 
les grandeurs s. 

En substituant ces valeurs dans les autres coefficients on obtient une 
équation entre les trois variables a, 7, z, et les coefficients des équa- 
tions (1), où l’une de ces variables ne se présente qu'au premier degré. 

De la même manière on peut obtenir une équation entre #1 
arguments quelconques de la fonction #. Le nombre total des 


5 5 Uv 
équations résultantes ainsi obtenues est ( À 
& +1 


$ 15. Appliquons les théories précédentes à quelques exemples, 
et posons # ==J/m. 

Remarquons d’abord qu’on n’a pas besoin de s'occuper des 
valeurs de # supérieures à /m. Les résultats que l’on obtiendrait 
ainsi, seraient en général plus compliqués, et ne différeraient des 
résultats que l’on obtient pour #—/#» que par des facteurs superflus. 

Nous ne mentionnerons pas dans les exemples la marche suivie 
pour obtenir les résultats. Qu'il suffise de faire connaître les as- 
semblants dont nous nous sommes servis, les équations finales et les 
équations qui nous donnent la troisième variable. 

Les coefficients de ces équations sont des déterminants contenus 
dans un assemblant suffisamment indiqué. Nous emploierons pour 
ces déterminants des lettres munies d’indices, qui indiquent les 
lignes qu'il faut supprimer de cet assemblant pour obtenir le dé- 
terminant proposé. 


L'ÉQUATION FINALE. 13 


$ 16. Exemples: 


1. Deux équations du premier degré: 


x 


Gan | as 
Breite den + by 2 


8, 8 | 


| 
© 


à 
| 
S 


Pe ja 4 


RE A Le ae PR (15) 
pn Ua, V0) 
Pa —=8. | a by 
Les équations finales: 
P3Y A Pa? =0, | 
Nn NT et Se et ern en B Se os (16) 
Plein — 0, | 
2. Une équation du second et l’autre du premier degré : 
ae + a ty dage + ayy? + dg y2 + Ge = , | 17 
OP hee stare (17) 
babyy the, | 
| 8 8 83 4 | 
4 
Ne 
rid a, Dy 
Po = ty | a 6, 4, 
Pa — UZ | Ae bi b, Re Aa ere CLÉ MON PE TT Ve Vane a teren (18) 
td 
Lln an a by 
Bienes Ay bs Do 
Pa la, ba 
Les équations finales et quelques équations terminales: 
; 2 2 5 a A \ 
Peet + Pie Y2 + Bis?” = ; | 
soto. ( 
er 0 a + Pig 22 + Pis =O, | oN TAP RS RAR À < (19), 
€ 2 
Parl HDD — Piaf =O; 


14 


— Ppt + Ps6Y + Past =O; 
23 4 + Asx + 220; 
— Pis © + Pasy nies 0 6 


q ñ ) y 2 
Psa ®Y À Pas ®2 + Pis 

Pas LY À Pas © 2 — Pis? 
P35 CY + Pre 22 + Pas ze 


L'ÉQUATION FINALE. 


Le) S 
“ hed 


| 


3. Deux équations du second degré: 


a 2 + dy wy + a, wz Tag + as ye + a, 2" 
bat + by ay + bar +6, pt + b; ya + b À 


| 


| 


L’assemblant de la fonction # et l’assemblant 


racines s’: 


Sy S2 83 8, 85 So 87 Sg Sg S10 Su Sho 
PB a, b, 
Py yd bbs 
D a's UA eg bi 9G; 
Ds = ay? | ay a, a 0502 END" 
Be DY dd ay). DU b, 
De ERN Be Os ay On we b, 
EN Gq.) a, D, Mis 
figs — je AiO, eda, 6; 0200500; 
ps, tye" Ag as da U, Ors bs 0, 
De 27 tty a, be b3 
D= A, b, 
Pie = Y°2 a, 0 bs by 
PEN ye Qs as a, BA Gebr 
Pia =?” a, a; bg bs 
=d 7 h 


Cr) 


des systèmes de 


L'ÉQUATION FINALE. 15 


81 S2 S3 8, S5 8, 8, Sa So S10 Su Sho 


t 


1 b, b, b; b, bs be €; ls 3 — y = — oad aten terde (24). 


Be ty L 2 . . 
L’équation finale entre y et z, et une équation terminale pour 
l'évaluation de a: 


4 _! 3) 22,2 
Pr2a3aaas Ÿ + Puasaas Y°2 + Pusoanas Y 2 
T) 4 3 4 ——— 
“> P11 42,3,45 Y2 = P2134 2 == 


2 i 3 
— Pr213,14,15 VZ À Di0181445 JE Pi012,1545 yr2 
2 Pos VE 
ae P101213,15 Y F P1019,13,14 ae a 


L’équation finale entre æ et z, et une équation terminale pour 
Pévaluation de 7: 


© 


4 de 2,2 
Pa,61015 © — Preroas UZ — P1,34045 LZ 


; yo ; JE 
== P1,3,645 © Ze Pis640 2° = 0 


ie, 2 3 »2 
L3,610,15 LY - L5,61015 © — P354015 2°2 
# 21 2 4 3 — 
+ 235,645 ve + Da5,640 CT 


L’équation finale entre + et y, et une équation terminale pour 
l'évaluation de z: 


ne DT 


ÿ „4 Er 1 ne 2 27 3 

Paar & == Pin CY — Pram CY — Pas LY 
Mie 

Fran 4 UE à 

Let Oe / 


2 
Pori UZ — Pasar © À Poor vy — Pons 2Y? NE 
zi Po,,51 Y re 
Les coefficients des équations (25), (26), (27) sont des détermi- 
nants empruntés à l’assemblant (23), après la suppression d’une des 
colonnes. ‘Tous les déterminants de cet assemblant sont encore 
divisibles par le déterminant supplémentaire de l’assemblant (24), 
c'est-à-dire par d,, après suppression de la sixième colonne dans 
l’assemblant (23). 
Voici encore quelques exemples d'équations terminales contenant 
plus d’un terme qui renferme la variable cherchée : 
Po101112 ay?e + Paioa4 ay 2 Paoa11522° 
+ Pa 1012 ‘à == Pago 92 — was 
— Po4314,45 ay = P813,14,15 ayz? + Pe01415 ye? : 
++ Poorsrs 2° Æ Pages 2 =O, °° ( 


ae iar ITA 
Pspror LY t+ Proson Uy“ + Pignom 272 
nme py eee 
Lisp Ve + Pigoro = 0 , 


t2 
sr 


16 L'ÉQUATION FINALE. 


DEUXIÈME MÉTHODE, PAR LAQUELLE ON OBTIENT 
LES MÊMES RÉSULTATS. 


$ 17, Comme il a été remarqué au § 8, les wv équations 8 sont 
liées par dz relations linéaires indépendantes, quel que soit le degré 
de la fonction #. Pour les équations ¢ il existe donc dm systèmes 
de racines p° indépendants. Il est clair qu'un ou plusieurs des 
systèmes de racines # doivent avoir la propriété que leurs éléments 
sont proportionnels aux arguments consécutifs d’une fonction ho- 
mogene du degré # à trois variables. 

Pour trouver un tel système de racines, formons /# systèmes de 
racines p indépendants dont /#— 1 éléments correspondant 
aux termes de la fonction # qui ne renferment que deux des va- 
riables, sont des zéros. De ces Zw systèmes de racines p’ on dé- 
duira un autre système dont aucun élément ne s’annule, en les 
multipliant respectivement par les coefficients indéterminés ÿ,, J, : ... 
Jim et en ajoutant les produits. Les sommes ainsi obtenues for- 
ment un système de racines pour les équations € satisfaisant à la 
condition citée. 

En divisant ces racines respectivement par les arguments consé- 
cutifs d’une fonction homogène du degré # à trois variables, on 
obtient l'égalité de v proportions, d'où l’on peut éliminer les Zw 


quantités g. Cette élimination pourra se faire de Con +1) ma- 


nières, c'est-à-dire d'autant de manières qu’il y a de combinaisons, 
Im + 1 à du +], de v éléments. 

in effet, Zz + 1 membres de cette égalité forment Zw équations 
linéaires homogènes entre les Zw arbitraires g. L’élimination de 
ces arbitraires fournit une relation entre les variables +, y, z et les 
coefficients des équations (1). 

Pour obtenir une relation ne renfermant que deux variables, il 
suffit de prendre de la susdite égalité Zw + 1 membres qui con- 
tiennent seulement deux des trois variables +, y, z. Comme dans 
une fonction homogène du degré # à trois variables le nombre des 
termes qui contiennent seulement deux quelconques de ces variables, 
est # + 1, il faut que # + 1 ne soit pas inférieur à Zw + 1. 

Ainsi cette méthode, comme la première, donne Zx pour la plus 
petite valeur de #. Pour cette valeur la relation trouvée est 
l'équation finale. 


L'ÉQUATION FINALE. 17 


De la même manière on peut obtenir des équations terminales 
pour l’évaluation de la troisième variable, comme on le verra dans 
les exemples suivants. 


§ 18. Appliquons la théorie générale du paragraphe précédent, 
en prenant en premier lieu l’exemple de deux équations homogènes 
(17) dont l’une est du second et l’autre du premier degré. 


Les deux systèmes de racines py’ indépendants contenus dans les 
lignes de l’assemblant 


4 Pis Pee Pas Pis P56 0 CE CAEN Das RE TS (29), 


VB) Pis Les Das Pis O0 Pag 


nous méneront à l'équation finale entre y et z. 
De la manière connue on obtient de cet assemblant l'égalité : 


Anemie —  Yies À G2Pas MPa GrPas = 
me vy æ2 
nai? 2Pa5 Oss 92 Ps 
WL a6 st QE 3, — “et ( == a ore A ie eel EN, re ES (30) 8 
J Tie 


Des deux derniers membres de cette égalité on déduit 


par laquelle Végalité (30) se réduit à 


Pi6Y ant tee Be a Past Diet À Pas 2 AN 
né vy æ 2 
—PisY — Pas? Piso (32 
RS A OCT ern SE APE Cay ROOT DJ 4 
y z 


Les deux derniers membres de l’égalité (32) donnent l’équation 
finale entre y et z: 


112 » j ye 
Ps6Y" + PasY2 + Pip? = 0 ....... 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (te Sectie). Dl, VIII. A? 


18 L'ÉQUATION FINALE. 


tandis que le dernier membre et lantépénultième fournissent 
l'équation pour l'évaluation de @: 


— pg + PagY Past SO ooren eeens (34). 


De la même manière on déduit de l’assemblant 


RES LR Pa.) Bs. Woke 


4 ô Dis Ris Dis Pie ieee ee RE (35) 


VE) is P23 O “P34. P35 Pe 


les équations : 


— Pret? + Pis 22 9) 522 = 0% | 
NER ce at ENT 


et de l’assemblant 


Pi Pa” Ps Pa De Pe 


41 Pas Laa Pan 0 Las Pac PAC CR LOC (949 


72 Piz 9 P23 Pan Pas Pas 


les équations: 


Pont F-Pro =O, 
— Pus? HDs Hart =O, 


Les équations (33), (34), (36), (35) sont alors les mêmes que 
les équations (19), (20). 


Pour deuxième exemple nous déterminerons l’équation finale 
entre y et 2 par rapport à deux équations homogènes du second 
degré à trois variables (22). 

Les 12 équations ¢ sont dans ce cas liées par une seule rela- 
tion linéaire. De 11 équations ¢ indépendantes on peut déduire 
les quatre systèmes de racines yp’ indépendants entre eux contenus 
dans les lignes de lassemblant 


L'ÉQUATION FINALE. 19 


Pi + Pro Pu Piz #13 Pu Mis 
GQ, | Parzrarse + “Proasy4as 711131415 12431415 ? 0 0 | 
Yo | Parerars- + Prorgiais Purerns 0 Pi213,14,15 9 0 (39). 
Y3\  Pasonsas + + Lioness Purensns 0 0 1214314150 
Ya | Panonsra- + Pro21344 Press 0 0 0 P24344145 


Par le procédé déjà connu on obtient facilement de cet assem- 
blant les équations: 


4 Be Dae 
Pass tas Y Pasmans 2 + Punaans YZ | 
2 pe las Eten 
+ Pin rorans V2 TT Puis = 0, 


— ae 3 2 
Prong 22" + ProgaaasY” À ProazaiasY 2 
+- 1192 7 ig 
P1042,1315 2 + Pror213,142 US 


qui sont les mêmes que les équations (25). 


we 


QUELQUES PROPRIETES DES COEFFICIENTS DES 
EQUATIONS FINALES. 


§ 19. Il importe de mentionner quelques propriétés remarqua- 
bles des déterminants contenus dans l’assemblant qui fournit les 
coefficients des équations finales. 


à D ui 
Le nombre total de ces déterminants est PA c’est-à-dire le 


nombre des combinaisons, /m à /m, de v éléments. Prenant # — /w, 
on peut écrire ce nombre de la manière suivante: 


Les propriétés que nous voulons signaler, sont les suivantes: 
1. Parmi les déterminants contenus dans l’assemblant qui fournit 
les coefficients de l'équation finale, on peut choisir de trois 
tm + 
manières un nombre de ( 2 ) déterminants tous divisibles 
lm 


A2" 


20 L'ÉQUATION FINALE. 


par un même facteur du degré /<+», et formant ainsi trois 
groupes de déterminants. 

2. Les déterminants du premier groupe sont divisibles par le 
résultant des équations à deux variables que l’on obtient en posant 
æ égal à zéro dans les deux équations données; ceux du deuxième 
groupe par le résultant des équations à deux variables que l’on 
obtient en posant y égal à zéro dans les deux équations données, 
ceux du troisième groupe par le résultant des équations à deux 
variables que l’on obtient en posant z égal à zéro dans les deux 
équations données. 

3. On peut ranger les déterminants des trois susdits groupes 
de manière que les termes correspondants sont divisibles par un 
même facteur du degré © — ln — l — m, y compris le facteur 
commun à tous les déterminants de l’assemblant considéré. 

4. Tous les coefficients d’une même équation finale sont divi- 
sibles par un commun facteur du degré wv — lou — / — m, de 
sorte que ces coefficients peuvent se réduire à des formes du 


degré / + m. 


$ 20. Pour démontrer ces propriétés, prenons, outre les deux 
équations homogènes données, l'équation générale du premier degré 
à coefficients indéterminés, c’est-à-dire l’équation: 


ORS MOR Dom Ne CC (42). 


On obtiendra ainsi un système de trois équations homogènes 
à trois variables dont on déterminera le résultant. 

Prenons à cet effet, pour le degré de la fonction # la valeur 
Zm, alors on obtiendra un assemblant dont les a, + @ premières 
colonnes forment l’assemblant appartenant au système des deux 
équations homogènes données. Le résultant des trois susdites équa- 
tions s’exprime, comme on sait, par la formule: 


dans laquelle les symboles ont la signification connue 4). 
En posant successivement dans cette formule 


| Gj =k to —= 0, ==) 7, 
2 G === OPA EN Og Oy ah LC « reco (AAs 
3 Gs = 0), Co —(), | B 


Voir: Théorie générale de l'élimination, § 97. 


L'ÉQUATION FINALE. 21 


le numérateur de la fraction (43) peut se réduire à un déterminant 
contenu dans l’assemblant qui fournit les coefficients des équations 
finales des deux équations données, et le dénominateur à une 
forme du degré v — lm — / — m. 

Bourse — 1c, = e¢, = 0, le premier membre de l'équation 
(43) se réduit au résultant des deux équations à deux variables 
que l’on obtient en posant x égal à zéro dans les équations données. 

Bourg == 0), le*premisr membre de: 1’ équation 
(43) se réduit au résultant des deux équations à deux variables 
que l’on obtient en posant y égal a zéro dans les équations données. 

Bourse — lj ¢ = «¢, = 0, ‘le premier membre de l'équation 
(43) se réduit au résultant des deux équations a deux variables 
que l’on obtient en posant z égal à zéro dans les équations donnéés. 

Représentant le numérateur de la fraction (43) par P et le 
dénominateur par Q, on peut écrire l’équation (43) dans la forme 


dans laquelle R est du degré /+m»m et Q du degré v —/m" 
— l— m. 

Dans cette formule, Æ peut avoir les trois valeurs distinctes 
déjà citées. Pour chaque valeur de #, on peut trouver différentes 
valeurs pour Q. 

Afin d'évaluer le nombre de ces valeurs, il est nécessaire de re- 
lever les valeurs v qui se présentent à la détermination du résul- 
tant de trois équations homogènes à trois variables respectivement 
des degrés /,» et 1. 

Ces valeurs v sont les suivantes : 


(A+ 1) (4 +2) k +2 

9 cy 9 ) 

j= & Hd te , 
ete DB ee) (tr bP) 


a, 
RN 
(Am + 1) (4 —m + 2) mes TRS 
men 2 pet a 2 : 
k(&+ 1) k+1 
a) | 


nn ble 


29 L'ÉQUATION FINALE. 


(k—m) (i —m + 1) k—m--1 
pages CS 


ADD _ Ge 
2 2 


vorst (A0) 
(k—l—m-+ 1) (h—l—m-+.2) k—/l—m--2 
a ed LDF 
(k—l-—m) (k—l—m-+ 1) k—l—m-+1 
Bent =O BO RS 


Dans le cas en question on a #—/». Le nombre des valeurs 


qu'on peut donner à Q dans léquation (45), est alors GRY me 


4 m + > 
2 , c’est-à-dire le nombre des combinaisons, /m 4 Za, 


lin 
de 2, éléments. 

Ces valeurs de Q sont les mêmes pour chacune des trois valeurs 
de &, de sorte que chaque valeur de Q fournit trois déterminants 
P, ce qui se voit en considérant les assemblants qui fournissent 
le résultant des trois équations homogènes dont nous nous som- 
mes occupés dans ce paragraphe. 


§ 21. Afin de démontrer que tous les coefficients d’une équation 
finale sont divisibles par un même facteur du degre &—/—7—m, 
nous constituons les assemblants qui fournissent le résultant des 
deux équations données et de l’équation linéaire (42) aux coeffi- 
cients indéterminés c. 

Dans les /»—+1 lignes de Vassemblant de la fontion Æ qui 
correspondent aux différents termes de l’équation finale qui nous 
occupe, on trouve les coefficients ¢ à l’exeption de l’un d’entre eux 
Im fois, placés en dm colonnes de cet assemblant. Exprimons 
le résultant des trois susdites équations de telle manière que le 
numérateur D, de la fraction (43) contienne ces x colonnes, 
tandis que les autres colonnes dans lesquelles les coefficients ¢ se 
trouvent, ont été supprimées, 

Le déterminant 2, ainsi obtenu est divisible par un facteur du 
degré wv, —?v, — 0 — ln —l—m. Ce facteur reste le même quelles 
que soient les valeurs données aux coefficients indéterminés €, , ca, Ca. 

Egalant à zéro le coefficient lequel correspond à la variable qui 
n'entre pas dans l’équation finale, le déterminant D, peut se dé- 
velopper suivant les puissances ascendantes et descendantes des 


L'ÉQUATION FINALE. 23 


deux autres coefficients c. Comme 2, est divisible par un facteur 
du degré v—d/n—/—~m quelles que soient les valeurs des deux 
coefficients ¢ restants, tous les coefficients de ce développement sont 
divisibles par ce facteur. 

On remarquera que les coefficients de ce développement sont, 
au signe -+- ou — près, identiques aux coefficients de l’équation 
finale considérée. 

Tous les coefficients d'une équation finale sont donc divisibles 
par ce facteur du degré wv — Jm — l— m. Les divisions faites, ces 
coefficients se réduisent aux formes du degré 7+-m, ce qui s’ac- 
corde avec la théorie du $ 1. 


§ 22. Pour éclaircir ce qui a été dit dans les deux paragraphes 
précédents, prenons en premier lieu pour exemple les deux équa- 
tions homogènes (17) à trois variables, dont l’une est du second et 
l’autre du premier degré. 

Le résultant de ces deux équations et de l'équation homogène 
(42) à coefficients indéterminés s’obtient de la manière connue des 


deux assemblants suivants: 


ee 
4 o a 4, Fi 
Pa =2y | a by bd He 
Pa = v2 as Os De Ne Gite Bh Baer eno (47), 

rire 
A ice by 
Por |, % bs bg ce oo ay 

mee 
Poe % bs C3 

| 8% 8 8 % 8 8 | 
(à | RG Ca Or m0 sal Sur MC) 


Nous écrivons le résultant des trois manières suivantes: 


24 L'ÉQUATION FINALE. 


died 
Ay by b, G 
de ND: b c 
Sane i 1 
IS le b, OUR. (49), 
ay by (Os 
dz ba by Cy Co 
de ba Ca 
a, b, C 
A0" 6, Co 
Gs a De Eee 
3 3 1 5: 1 
RR = PED. a AT ANSE ! (60); 
on by 
Ur, b, bo is 
ds by Ca 
ay by Ci 
ds by b, Col ey 
HN DC 
3 Us 1 3 
=S AE b3 BCE. CPE es (o>? 
a, by Co 
a; ba by Ca 
de ba 


En posant successivement dans ces trois formes les valeurs (44), 
on démontre que 


Pos + Pis » Pop Sont divisibles par & , 


P13 > P25 » P36 ” ” ” by > 
Pe > Por > P35 EE) EE ” by 


Le résultant peut s'exprimer encore des trois manières suivantes : 


NP 


L'ÉQUATION FINALE. 95 
a, b, C, 
de bs di Gs 103 
ives c c 
Bors 3 1 ke 
= EN ACTES (59). 
b 3 
di 2 oS 
a; ba Ca, ‘Co 
de Ge 
ay b, Gi 
dy by CSS mi 
raed, ER RS c 
Ber “Cg 1 
HE PEE 1 athe ar de (53), 
ay Co 
| a; by C3 Co 
dé b3 C3 
a, Gj 
ay b, GG; 
a dee da 
3 lu #8 1 4 
UN need ef (54). 
a, 6 Co | 
| 
en 
a ba C3 
En posant dans la formule (52) ce; = 1, e, =e = 0, 
EE) ” ” (53) Co ly Cy + C3 Ee 0, 
EE) EE) ” (54) Ci — F. Co = Ca = 0, 
on trouve respectivement 
a 4, 
KE 
AE OUEN NONE chlo Se ET din (55), 


26 L'ÉQUATION FINALE. 


le résultant des équations: 


9 CAE 
GEN Gy BY TAI — 0 (56), 
b, x zi NOM 
a, 6; 
R = az Da bj la (ST); 
ds ba 
le résultant des équations: 
2 2 
a @* asus Fans a 
1 ' 3 ute 6 > / (58), 


| 


se oil 0 
ba b, 2 


| 
a, ds | 
= Gs by Oy) SR RNA SEE (59), 
as b, | 


le résultant des équations 


uy + a, ye Fa 
boy + 43 2 


On en conclut que p56, 35,35 sont divisibles par le résultant 
des équations (56), que ~,5, 25,2, sont divisibles par le résul- 
tant des équations (58), que poa, pia Pip sont divisibles par le 
résultant des équations (60). 

Si Von fait ces divisions, les équations (20) se réduisent toutes 
à la deuxième des équations (17), comme on pouvait s’y attendre. 

Posant dans l’équation (49).c, — 0, cette équation peut s’écrire 


| 
A 
er) 
© 
= 


| 


— Bb, B= pier Pie ONO Pp ore EE Cr OF 


d'où lon déduit que pis, pio ‚Pao (les coefficients de l'équation 
finale entre y et z) sont tous divisibles par 4,. 
Posant dans l’équation (50) «, — 0, on obtient en développant 


bo B= pist mis Cy Cy Eee Ca EE (62), 


d'où l’on déduit que m3,f16,?36 (les coefficients de l’équation 
finale entre w et z) sont tous divisibles par à. 


és. 


SRE 


L'ÉQUATION FINALE. 27 


De la même manière on obtient de l'équation (51) en posant 
6 = 0 


—b; Be = Pis À + Pin Cy Co — Pars oan CEP RAE (63), 


d'où l’on déduit que pio, pin ‚pon (les coefficients de l’équation 
finale entre 2 et y) sont tous divisibles par 4. 

Si l’on divise les coefficients des équations finales (19) par leur 
commun diviseur, ils se réduisent à des formes du troisième degré, 
ce qui s'accorde avec la théorie du § 1. 

Remarque. Si l’on avait choisi pour le degré de la fonction F 
une valeur # supérieure à /m, on aurait obtenu pour résultat 
différentes équations du degré # entre les deux variables restantes. 
Les coefficients de ces équations du degré D, — Vg = v—Jm, tous 
divisibles par une forme du degré #4, —=v— Lm — l— m, pour- 
raient se réduire à des formes du degré / + », tout comme dans 
le cas où l’on a choisi 4 — /». 


RÉSULTATS OBTENUS POUR DES VALEURS DU DEGRÉ DE 
LA FONCTION F INFÉRIEURES AU PRODUIT DES 
DEGRÉS DES DEUX ÉQUATIONS DONNÉES. 


$ 23. La plus petite valeur qu’on puisse prendre pour le 
degré de la fonction Æ afin de déterminer le résultant de deux 
équations homogènes à deux variables respectivement des degrés 
Z et », est, comme on sait, 7-+-m—1. S'il s’agit de deux équa- 
tions homogènes à trois variables, la même valeur du degré de la 
fonction / doit également suffire pour former l'équation finale de 
ces deux équations. 

Prenant £—/<+m—1, et supposant que l’on ait 


Iml < Im ..... Pise MSN Eu IPN Et (64), 


on peut former Zm— /— m F2 équations terminales qui contien- 
nent en tout Zm Jl arguments différents, dont / +» ne renfer- 
ment pas la troisième variable. 

En éliminant entre ces équations les Zu — 7—m +- | arguments 
qui renferment la troisième variable, on obtiendra une équation à 
deux variables. Si cette équation est du degré /», on aura obtenu 
l'équation finale. 


28 L'ÉQUATION FINALE. 


Les coefficients de l'équation trouvée sont des sommes de déter- 


5 Lm ke 
minants du degré v—/m ou ( ci ear ) — ln. Ces coefficients 


wes. Lm I 
sont divisibles par un commun facteur du degré ( ae sae ) 
In — Ll — m, ce qu'on peut démontrer de la même manière 


qu'au $ 21. 


§ 24 Appliquons cette théorie à exemple de deux équations 
homogènes du second degré (22) à trois variables. 
Pour #—7/+-»—1—3, on obtient dans ce cas l’assemblant 


suivant 
5, Sn By USE ns 
LUS 
M= a, b, 
he 
Do = ay Co a, ae, 
oe 
Dar BE As, Ges b, 
12. 
Pa vy dy ay by.) ‘G5 
De tg Bo VN Mo OE acher (65), 
Deer DE de da Op b, 
SEES: 
Te bi on 
AN A 
DEEE ds Gy bs by 
eee) 
Do == Ye ag dp b, bs 
OUR 
ye de bg 
d'où l’on peut déduire les deux équations terminales : 
p ne 13 à = 
P8902" + Po99a04 + Po29,0972 + Perso 22 + Pe1892° de | 
| (66). 
atl MI,” 1 3 y: a 2 y 3 —S 
Praat Psor} TP s.940f 2 À Poagi0® TPsi39% = 0, 


Multipliant les deux équations (66) respectivement par y et 2 
et ajoutant, on obtient l’équation finale entre y et 2: 


: 74 ; 
P6,8,910.7 | (Pe,7,9,10 + Logon) Y 82 an P6,1,810 ie Ps7940)7 Age 
| | 3 (Pon,sp + Ps 1810) 72° + Pars 24 NN REP CRE ai . (67) e 


L'ÉQUATION FINALE. 29 


Les coefficients de cette équation, qui sont du sixième degré, 
| 
Le À A ME 
sont tous divisibles par le facteur du deuxième degré | 2 
/} 
1 


Pour le démontrer, nous déterminons le résultant des équations 
données (22) et de l’équation du premier degré à coefficients in- 
déterminés (42). Ce résultant s’obtient des deux assemblants 
suivants : 


2 


Si stan Sar SB Ao Sree rong eren e 
h = & dj b, El 
ee aye | Gy a, CRE 3 CME 
Po = aa As RCE (REX Gi 
Pa = Af | % @ ba bo ran El 
Ds = DYL | Us Az Ay bs bx Lo C3 Cg °C shits OED: 
Ser 8e | de orbi De ia 7 
SONT a4 My “| 
ie = yt Ory, bss GMS 
Payee de 45 Og bs dt 
Po— À | a Di a 
a arabe So Gs led | 
A Cy} © Cy — Qi ~Ag. Az A4 = On Ae | > (DA 
la “A C2 ts 0, by bg by b5 do | 
dans la forme 
a, b, 
as ay bs 6, 
a3 a, bs ha 
dy 4s by Go Cj | 
cal ly NN a NN KD 
% 3 be Us ey 4 | 6 & 
ay by C5 | 
ds ay bs" 04 Ca Co | 
Goes bg 5 eN 
de De C3 


30 L'EQUATION FINALE. 


Posant dans l’équation (70) c, = 0, elle peut s’écrire: 
| Ge | ï 3 
nc Ee | = Pago Ca — (Po789 = Psas10) Ca C3 + D6,7,810 + D51,940) 
ba. 
i | 
DENS 3 4 
Cy C3 — (Pe19,10 + 25,390) Ca C3 + Ps8,9,10 bont ge 


Comme cette équation est vérifiée quelles que soient les valeurs 
de Ca et Cz, on trouve que 268910 » 267940 + Psg,9,0 26,7810 + P5,19,40 » 
Perso + Ps1940 25799» les coefficients de l’équation finale (67), sont 
| 
| à 8 
Après division par ce facteur les coefficients de l'équation finale 


(67) se réduisent à des formes du quatrième degré, ce qui s'accorde 
avec la théorie du § 1. 


C. Q. F. D. 


tous divisibles par 


$ 25. Appliquant la méthode du § 23 au cas de deux équa- 
tions homogènes à trois variables dont l’une est du troisième et 
l’autre du second degré, on obtient les valeurs: 


6.5 
er ome 
ie 28 ON ape Re one 
ee ok BE i eee | 
1.0 
= ea =e > 


Les équations terminales que l’on peut former à l’aide de Vas- 
semblant de la fonction Æ# contiennent la troisième variable au 
moins dans deux termes. En éliminant entre trois de ces équations 
la troisième variable — ce qui peut se faire sans difficulté en 
multipliant ces équations par les facteurs propres et en les ajoutant — 
on obtient l’équation finale. 

Les coefficients de cette équation sont tous divisibles par un 
facteur du quatrième degré, comme on peut déduire des valeurs 


DRE ren ON 

3.2 4,5 5.4 

D D RER UE EN nl 
NN Mae Sone (73), 


= 
= 
t 
L 
b 
bo 
© — 
PE = 


L'ÉQUATION FINALE. 31 


qui se présentent à la détermination du résultant de trois équations 
homogènes à trois variables respectivement des degrés 3, 2, 1. En 
divisant par ce commun facteur les coefficients de l'équation finale 
se réduisent à des formes du cinquième degré, comme ce doit être 
le cas. 


Il. Elimination entre n équations homogènes 
à n + 4 variables. 


EXTENSION DES THÉORIES DU CHAPITRE PRÉCÉDENT. 


$ 26. Les méthodes qui mènent à l'équation finale exposées 
dans le chapitre précédent, sont encore applicables dans ce cas 
- plus général. 
Etant données trois équations homogènes à quatre variables 


| 


BDE ER) =O, | 
x% @,4,2,4) 0, 
ele 


W (2, y, 2, %) = 
respectivement des degrés /, m,n, on peut former la fonction ho- 
mogéne du degré #: 


OOH MBH Lh nue, Jaen nelhert. (75). 


Cette fonction permet de former un assemblant qui contient v 
lignes et v, =a, +a, az colonnes. Les colonnes de cet assem- 
blant sont liées par v=, + (29 + 2; relations linéaires, qui sont 
à leur tour liées par vz relations linéaires indépendantes 1). 

La démonstration de ces propriétés peut se faire de la même 
manière que nous avons démontré les propriétés correspondantes 
mentionnées dans les paragraphes 3 — 9. 

Les valeurs v sont liées par la relation 


U—v, + Ug — Us ST) ee A es ee CE 5 (£6); 


’) Comparer: Théorie générale de l’élimination, § 88—95. 


32 L'ÉQUATION FINALE. 


qu'on démontre par la substitution des valeurs suivantes: 


FE DELVES) =e 
seer 1.2.3 3 


Di ai 4 , 


| 
ll 2) (4 — 143) ne à 
= FE 3 > 

{ 


sg 122753 


(k —m + 1) (4 — m + 2) (4 — m + 8) k— m +3 
Br 1.2.8 CU 


(tk —n-+ 1) (k—n + 2) (k—n+ 8)  [k—n+ 5) 

En Tir EEE =( 

vo = Bi + Bo + Bs 
(h—m—n+ 1) (k—-m—n+ 2) (k—-m—n+3)  __ ck—m—nt+3 

er Ba ae =k 3 ) 


(k—l—n+1) (Aln) (k—-L--n4+ 8) (kt ant+3 
aie Lolo =\ 3 ) 


_ Amt lj (AAL) GER + 
a FA 3 


Ps 1.2.3 


—__ (k-l-m=n+1) (k-L-m-nt2) md Bs aaa) 
ae VD. 233 ry 3 sv 


L’équation (76) nous montre que les lignes de l’assemblant de 
la fonction # sont liées par Zima relations linéaires indépendantes, 
d'où l’on déduit que la plus petite valeur qu’on puisse donner à # 
pour déterminer immédiatement l’équation à deux variables, est / 47 x. 

Pour 4=/man, on obtient l’équation finale. 

Les déterminants qui forment les coefficients de cette équation 


sont du degré 4 ar ar ») —/mn. Ces déterminants sont divisibles 


: MN 8 
par un commun facteur du degré ( as )— Imn—mn—ln 


— ln, tandis que tous les déterminants contenus dans l’assemblant 
qui fournit les coefficients des équations finales sont divisibles par 
un commun facteur du degré 


V5 —— 0 Uy — € 4 & » — (nn + ln + lm) (lm n + 2) 
UH m0 4-2) (mn + du + ln) + Imn EN ET = (78). 


D 


L'ÉQUATION FINALE. 33 


Du reste, l’application des méthodes exposées dans le chapitre 
précédent se fait de la même manière. 

Les déterminants contenus dans l’assemblant qui fournit les coef- 
ficients des équations finales, ont les mêmes propriétés que celles 
traitées dans § 19. Parmi ces déterminants on peut choisir quatre 
groupes dont les déterminants sont divisibles par un même facteur 
du degré mn +- ln + Im. Ce facteur est le résultant des équations 
à trois variables que l’on obtient en égalant à zéro l’une des varia- 
bles dans les trois équations données. Les déterminants correspon- 
dants de ces quatre groupes sont divisibles par un commun facteur 


, (lmn +3 
du degré ( zi ) - nn — ma — In — lm, qu'on peut trouver 


de la même manière qu'au $ 20. La démonstration de ces pro- 

Oy Nee TO: 17 
priétés ne diffère pas de celle du paragraphe cité. 

La fonction # qui se rapporte au résultant des trois équations 
données et de l'équation linéaire à coefficients indéterminés, conduit 
aux valeurs v, V1, U's, V3, V4, de sorte que les -coefficients de 
l'équation finale sont divisibles par un commun facteur du degré 
Á ad ! at aval 7€ > *Q rf : 14 : ay sc r 
Va —2v, +3v,. Comme ces valeurs v sont liées par les deux 
relations suivantes : 


¥— 0, Da ts vi = 0, | 


v,—2v,+ 30, id U, = ban + mn + In + Im, | 


on obtient pour le degré du facteur commun aux coefficients de 
l'équation finale: 


Vo 20, +80, =v ban — mn — ln — lm 
= ce an > — ban — mn — In — Im... (80). 


§ 27. Prenons pour exemple les trois équations suivantes à quatre 
variables : 


Gx? + agay + age Hagen Lay? + agyz + azyu + agz? + agzu + pu =0, | 
ba J- doy — bgz + byu = 0, | (81) 


ee egy ee eu = 0, 


dont la première est du second et les deux autres du premier degré. 
Pour obtenir les résultats les plus simples, on choisira les valeurs 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (le Sectie). Dl. VIII. Ao. 


34 L'ÉQUATION FINALE. 


kh == bmn = 2 ; 
k +3 5.4.3 ae 
DW re 
y= a+ata=1+4+4= 9 Bs PR ie . (82). 
% =P, +h, + =1+0F0—= M 
1.0.—1 
AG TOEREN a: fa 


En formant les deux assemblants suivants: 


: x 
DIT a, b, 6 
ARR PET RUE by Ca CG 
Dil die; by b,' & Ci 
Ps == ye qr by Cy ee CRC Ne (83), 
Pe — YZ | % b, ba C3 Cy 
Pa Ye Oy by bo C4 Co 
— 4 
RN HSC bs cg 
Po == OY dg b, ba Cy Ca 
2 
Pit jo b, 6 
& 8 Sa A4 & ~8 "8 8, 8% 
. 
bi Cae Cy gh Cob bar SU Oren ee (84), 


on obtient immédiatement l'équation finale entre y et z et les 
équations terminales pour l'évaluation des deux autres variables: 


; Fr Oy awe 
Poo 2 + Paso 20 + Pee = 0, 


me Veen or SV 0, Pee eee eee (85) 
Paro © Paro © i: VALE UF | 


De la même manière on peut obtenir les autres équations finales 
et plusieurs autres équations terminales. 


L'ÉQUATION FINALE. 35 


Les coefficients des équations (85) sont des déterminants de l’as- 
semblant (83), après la suppression d’une des colonnes à l'exception 
de la première. Tous ces déterminants sont divisibles par le déter- 
minant supplémentaire de l’assemblant (84), c’est-à-dire par c,, après 
suppression de la cinquième colonne dans Vassemblant (83). 

Pour obtenir les quatre groupes de déterminants dont le commun 
diviseur est le résultant des équations données après qu’on a égalé 
à zéro l’une des variables, prenons, outre les équations données, 
l'équation du premier degré à coefficients indéterminés: 


en ed us An Ne (86). 


Le résultant de ces quatre équations s'obtient de la manière 
connue des deux assemblants suivants: 


Sages | a WSN, ete Te GER roi, le Ste 
Peu Ba by ij d, 
Da hy Zo 0 D, En es dy d, 
Hede A3 05 b, Cy ce d., d, 
pe ob b, ©, eid d, 
Py = | 45 bs C2 dy (87), 
Pe — Yh | ae ba 0; CARTE d, dy 
Ds = Yt | à b, UN Cs Co d, de 
D= DA || GS b3 Ce da 
en ey b, Os ede dy ds 
1 #40 A C4 dy 
Coe a eG OT Se So 10. “Ile Pe A8 
4 C, Co Cg Cy—b, -b,-b, -b, 
bs d, d, dy d, $C, Sy. <q =0y eo 
t, -d, -d, -d,-d, 6, bas By «04 


Formons le système de 24 déterminants rangés dans la forme de 


rectangle de six lignes à quatre déterminants : 
ASS 


36 


P25 


we 
= 
Sl 


SN) 
Q 
A 


| 


P36 
P38 
P39 
Pes 
Peo 


P29 


L'ÉQUATION FINALE. 


| 


0 
0 
0 
1 


on peut conclure que les déterminants d’une méme ligne du systéme 
(89) sont divisibles par un commun facteur du troisième degré, 
tandis que les déterminants d'une mème colonne sont divisibles par 
un commun facteur du cinquième degré, c’est-à-dire par le résultant 
, . \ \ = 5 ’ A x 
des équations homogènes à trois variables que l’on obtient en égalant 
à zéro l’une des variables dans les trois équations données (81). 
En cousidérant les deux assemblants (87) et (88) on trouve, comme 
équations finales suivantes: 


au § 21, que les coefficients des 


2 

Poro 2 
9 

— Piao 7 
ape 

Paso a 


9 
Poro 4 


| P30 


PsAo 
Piao 


P58 


bs 


+. Dey 4? 
+ Ps u 
— py, wv? 
"PT 56 2? 
+ Pi3 2° 
= is TF 


0 
0 
0 
0 


en: allie ala 


cS 


| 


by by 


a) 9, ee Le, seins Wa 


Ces divisions faites, les coefficients de ces équations se réduisent 


L'ÉQUATION FINALE. 37 


a des formes du cinquième degré, ce qui s’accorde avec la valeur 


mn + In + Im. 


§ 28. Il est aisé d’étendre la théorie d’élimination, comme elle 
VAT Ed Tg \ 4 . EN \ . 
a été traitée au § 26, a # équations homogènes az + 1 variables: 


Py ===) 0 5 — 
Pa ==— 0 > 
P = LA CE MARS RE eh eT Os ten Or ne CRE TM (92 
En = 0, 

En représentant les degrés des fonctions homogènes #,, gs, 3, : - + Pn 
par 91 Jos Jz --» Jn et le degré de la fonction / par 7, on obtient 


les valeurs: 


GUN che jé 
n J 
peas") 


v; == ; 3 
Du > q — Ir, mL ae =) bearn (93). 
a 4 A Ja a Oye à | | 


Ces valeurs v sont liées par la relation 


HER Oy = ll Goel EC RES oe . (94), 
comme il a été démontré dans la note 3 à la fin du mémoire 
Théorie générale de l’élimination””. 

La plus petite valeur qu’on puisse assigner à j est dans ce cas 
Ms 7. C'est à la fois le degré de l’équation finale. 

Les déterminants de l’assemblant qui fournit les coefficients des 
équations finales, sont du degré 


On Oona arog zv 
Oeser In OÙ Que j Iu À )— Pinder Ge 


Ces déterminants sont tous divisibles par un facteur du degré 


38 L'ÉQUATION FINALE. 

DR DD TT | + (— 1) &@— Dr, = 

Cee In ris O1 Jo + + > - Va LE HN ek en 
a (2 ae 1) =I; I2 + In Sg he be In-1 Sa Se PI RCA (95). 


On peut obtenir cette valeur d’aprés une méthode conforme a 
celle de la note 3 qui se trouve a la fin de louvrage que nous 
venons de citer. 

L’assemblant qui fournit les coefficients des équations finales contient 


(“1 Jn -: sale ai iS 
en tout un nombre de déterminants. 
I a En 


On peut choisir parmi ces ss n — 1 groupes ‘de 


(119 ER re — 2 
n ) déterminants, tels que les determinants 
I Jo + In 
d’un mème groupe soient divisibles par le résultant des » équations 
données après avoir égalé à zéro l’une des variables. 
Les déterminants correspondants de ces # + 1 groupes ont Pope 
commun diviseur une forme du degré 


di 95 Shae je In + dé =) Yo + Oe Oy, nb =e 24 Io dre te UE 


On peut démontrer ces faits en constituant les assemblants qui 
se présentent à la détermination du résultant des 7 équations homogènes 
données et de l’équation homogène du premier degré à coefficients 
indéterminés. 

De ces assemblants on peut aussi déduire que les coefficients d’une 
équation finale sont divisibles par un commun facteur du degré 
Do — 203 + 80, .... E(—1) * ne, 44. 

Les symboles wv D d’accents sont ici les valeurs v qui se 
présentent à la détermination du résultant des susdites x + 1 équations. 

Ces valeurs sont liées par les deux relations suivants: 


vi +09 — 08 +... HI) vyr1—= 0, 96) 
LA € ) ? 
D — Wz + 80's — ... + (—1)*# (m1) d'u +41 = 91 Go Ind ENG... In -A | 
d’où l’on déduit facilement la valeur 


v's — 20's | 304 NN + (—1)" +1 no'n a 


ees 


} 
: Di Jor Int À = 
—I1 92° In Eh fa: In A= € vi bie l ) Nh: In ENA: In-1 


En divisant les coefficients des équations finales par leur commun 
diviseur, ils se réduisent à des formes du degré E Wi 0d Qu ANAL 


L'ÉQUATION FINALE. 39 


§ 29. En appliquant la théorie du paragraphe précédent aux 
trois équations homogènes à quatre variables : 


a, 2 + agay + agaz Hayen + a, y? + Ag Y2 + Az yu 
+ ag? + dan + dote "UN, 

bad bay + be vz + b, au + by? Hg yz +b, yu } ..(98), 
neden bout b, 07 = 0, 

ee oY -%2 +a 4 =O, 


dans lesquelles on a y, = 2, 99 = 2, 93 = 1, on obtient les valeurs 
sulvantes : 


ese =. 4 
fe © 
D a US mm ne (99). 
m= 2553 + is 9 
Ss 0 


A l’aide des assemblants qui se rapportent aux équations (98), on 
trouve immédiatement l'équation finale entre y et z: 


4 , zn) ar SOA 
P32,33,34,35 À Si P31333435 © U + P31.32,34,95 2° U 


+ Parsossss CU + Panna SO). aes ot (100), 


dans laquelle les coefficients sont des déterminants du degré 31. 

Les autres équations finales et les équations terminales s’obtiennent 
de la même manière. 

Les coefficients de l’équation finale (100) sont tous divisibles par 
le quotient de deux déterminants dont l’un est du degré 27 — 2 — 25 
et l’autre du degré 2, de sorte que le degré de ces coefficients se 
réduit à 8, ce qui s'accorde avec la valeur gs 93 + 9193 + 919: 

On trouve ces déterminants en considérant les assemblants par 
lesquels on obtient le résultant des équations données et de l'équation 
homogène du premier degré à coefficients indéterminés. 

Les valeurs v qui se rapportent à la détermination du résultant 
de ces équations sont les suivants: 


40 L'ÉQUATION FINALE. 


Nimes: = 35, 
y= 2258 4 9, ès i 
= BEE 4 SSE Be = OT) ee. (101), 
v= 2793 +2 ras ae 
it = 0, 


d’où l’on peut conclure aux résultats déjà mentionnés. 

Remarque. Si l’on avait choisi pour le degré de la fonction # 
une valeur supérieure à 4, Jo . : -. Jn, On aurait obtenu différentes 
équations du degré # entre les deux variables restantes. Les coeffi- 
cients de ces équations peuvent se réduire néanmoins à des formes du 


degré 2, Ja -: : : : Yn -1» Ce qu'on peut prouver de la même manière 
que dans le cas où l’on a choisi 7 = 9, 45 ……… Gn: 


$ 80. Dans le cas où l’on a 


VL 


Ge Ce Tia EN (102), 
1 


on peut trouver l’équation finale en prenant pour le degré de la 
fonction # une valeur inférieure à 4 go -... 9 


rt 


La plus petite valeur qu’on puisse prendre alors, est Dy, — (2 — 1), 
1 


c'est-à-dire dans l'exemple du paragraphe précédent 


N= Ji == Io a Ui PS arches TN (108). 


Par la on obtient les valeurs suivantes : 


6.5.4 \ 
(ta Mt NU 

102 DANS 
’ A = mn >| 
U en 15229 PSS 

D ete Se tn ou FO ER 104 

en MOVE 2.1.0 5 oe et ) 
er == 3 
2 1:28 1.2.3 4 


+ PTT 


L'ÉQUATION FINALE. 41 
= $i = 20, 
site Lo, 
Oo tag +4 St + e= Be... (105) 
Berta 20, 
Da D + + OU: 


A l’aide de l’assemblant qui se rapporte à la fonction # appar- 
7 . , . - 2 / 
tenant aux équations données, on obtient sans difficulté les deux équa- 
tions terminales : 


717,18,19,20 YU? + P16,4819,20 2° + p1647,19,20 224 +- P16,171820 20? + pre rzasigu® = 0, (106 
—P17,13,19,00 92 —- p15,18,19,20 2° + 745,17,19,20 22u À pi5.17,18,20 20° +- pas aras19 US = 0, ) 
Multipliant les équations (106) respectivement par zet w et 

ajoutant, on obtient l’équation finale entre z et w: 


P16,8,19,20 2* +- (P16,17,19,20 + p15 18,19,20) 23 + (716,17,18,20 H 15.1719,20) 224? 
(16174819 + 715,17,18,20) 243  pasarasagnut == 0 ............... (107). 


De la même manière on peut obtenir les autres équations finales. 

Les coefficients de ces équations, qui sont du seizième degré, 
sont encore divisibles par un déterminant du huitième degré, comme 
on peut le voir dans la troisième formule (105). 


ÉVALUATION D'UNE FONCTION HOMOGÈNE 
QUELCONQUE DES VALEURS QUI FORMENT UN SYSTÈME 
DE RACINES DE WV ÉQUATIONS HOMOGÈNES 
À NW] VARIABLES. 


§ 31. La méthode d'élimination exposée dans ce qui précède nous 
permet de déterminer l'équation finale entre deux quelconques des 
variables, et les équations terminales pour évaluer les autres variables. 

En résolvant ces équations on obtient les systèmes de racines 
ou les solutions communes des x équations homogènes données à 
n + 1 variables. 


Nous nous proposons de déterminer dans ce qui suit une fonc- 


42 L'ÉQUATION FINALE. 


tion homogène quelconque des valeurs qui forment un système de 
racines de ces équations À. 

Il est clair que l'équation qui donne la solution de ce problème 
est du degré g, go ....9n; Si les a équations données sont respec- 
tivement des degrés 4, 95, : : «+ Gn: 

Pour le démontrer, égalons à un symbole quelconque la fonction 
homogène à évaluer. Transportons ce symbole au premier membre 
de l'égalité obtenue, et mettons-le dans le coefficient d’un terme 
qui a pour argument une seule variable. De cette manière on 
obtient une équation homogène à z +1 variables dont l’un des 
termes renferme dans son coefficient le symbole introduit, divisé 
par argument de ce terme. 

Si l’on joint cette équation aux # équations homogènes données, 
on obtient un système de xl équations homogènes à 7 +1 
variables. Le résultant de ces équations, étant par rapport aux 
coefficients de la dernière équation du degré 9, 4o....9» 
égalé à zéro, forme une équation qui est par rapport au symbole 
introduit du degré 9/49 7240. see 

En développant le premier membre de cette équation d’après 
les puissances ascendantes du symbole introduit, on verra que le 
degré des coefficients de ce développement diminue d’une unité de 
terme à terme. Si le symbole introduit représente une fonction 
du degré 9,44, le plus petit degré. de ‘ces coefficients „sera 


n 1 n +1 1 
G4 GJo Init — et le plus grand ro elen an gee 
Ni J2 Jn+1 ie pose fi 92 Jn+1 En 


$ 32. La méthode exposée dans le paragraphe précédent four- 
nit pour [évaluation de la fonction cherchée une équation dans 
laquelle le symbole introduit paraît implicitement dans des déter- 
minants qui forment le premier membre de cette équation. 

Il est plus aisé de former immédiatement une équation qui est 
ordonnée d’après les puissances ascendantes ou descendantes de ce 
symbole. Les méthodes que nous avons appliquées pour trouver les 
équations finales, conduisent à la solution de ce problème. 

Afin de démontrer cette assertion, représentons la fonction cher- 
chée, si elle est du degré g, .,, par la gi", puissance d’un symbole 
quelconque que l’on peut regarder comme une nouvelle variable. On 
obtient ainsi un système de 2 + 1 équations homogènes à » + 2 


') Liouvitie a traité cette question, mais d’une autre manière, pour le cas où ilya 


deux équations non-homogènes à deux variables. Voir: J. A. Serret, Cours d’Al- 
gèbre Supérieure, 


L'ÉQUATION FINALE. 43 


variables. L’équation finale de ce système entre le symbole introduit 
et l’une des autres variables donne la solution du problème proposé. 
On verra que les termes qui contiendraient les puissances du symbole 
introduit et dont l’exposant n’est pas divisible par g,,,, n’entrent 
pas dans cette équation. 


$ 33. Appliquons la théorie du paragraphe précédent à quelques 
exemples, et prenons en premier lieu les deux équations: 


a ® + dy ty + dg vz + ayy? + as yz + a? 
b, v i bo y im bs 7 


| 


| SF LDR), 


/ 


d’où nous nous proposons d’évaluer la fonction homogène du premier 
4 
degré: 


En a CY A DS ue de ee (109). 


De cette fonction on déduit l'équation homogène à quatre variables: 


ae ee Cy eu ON ee te (110). 


Des trois équations homogènes (108) et (110) à quatre variables 
on peut déduire les deux assemblants suivants: 


Se Sa, Asan Sr Ar Spe) Be By Bo 
SAGE) 
il a, 4, ay 
Pa = ty | dy be 4 Coe oy 
jn Vs b, Ca d 
Pa = vu a a | 
| 
Sed | 
Ender 24 be C2 neers (111), 
Men D 0 GS B by Cg Co 
Pr —= yu by asi Cy 
2 
Pere 7 % be “3 
Frio == u? —] | 


44 L'ÉQUATION FINALE. 


= 


4 | Cj (ty ee oie. | Ue 
d’où l’on obtient l’équation cherchée entre z et u: 


Paso © A Paso 26 Day ae ee (113) 


dans laquelle les coefficients sont des déterminants de l’assemblant 
que l'on obtient en supprimant dans l’assemblant (1 11) une colonne 
quelconque, la première et la dernière exceptées. 

Ces coefficients sont tous divisibles, outre par le déterminant 
b, bo 


supplémentaire de l’assemblant (112), par le déterminant ee 
Me 


ce qu'on peut prouver de la même manière qu'au $ 27. 

En divisant ces coefficients par leur plus grand commun diviseur 
ils se réduisent à des formes dont le plus grand degré est cinq, ce 
qui s'accorde avec la valeur du $ 31. 

Choisissons comme deuxième exemple les mêmes équations (108) 
et évaluons la fonction homogène du second degré: 


= ca + cay Hezaz + cp? + cy ye + oge... (114). 


En opérant de la même manière que dans l’exemple précédent 
on obtiendra pour résultat l'équation 


»4 j 2,2 PV ES 
/32,33,84,35 © Se P31,32,34,35 © U == P31,32,33,34 U == LAB Bata EE (115), 


qui est analogue à l’équation (100) du § 29. 

Les coefficients de cette équation, étant tout au plus du degré 
31, sont divisibles par le quotient de deux déterminants dont le 
premier est du degré 25 et l’autre du degré 2, de sorte que la plus 
grande valeur pour le degré de ces coefficients se réduit à huit, ce 
qui s'accorde avec la théorie du $ 31. 

Si nous substituons dans l'équation (115) à w? un symbole du 
premier degré, le degré de cette équation par rapport à # se réduit 
alors à 2, ce qui s'accorde avec la valeur du $ 31. 


$ 34. Dans le cas où l’on a 


3 Jk ” < I I2 ay aime In +1 EERE AE Pe er eres PETER , (116), 


L'ÉQUATION FINALE. | 15 


le degré de la fonction # est encore susceptible de diminution. 

Pour trouver l’équation cherchée, on se sert, comme au § 30, de 

plusieurs équations terminales. 

= Ce cas se présente dans le deuxième exemple du paragraphe précé- 

dent, où l’on a gy, = 2, 99 = 1, 9, = 2. La plus petite valeur qu'on 

puisse prendre pour le degré de la fonction F, est dans ce cas trois. 
De la manière connue on obtient les deux équations terminales: 


2 7 3 7 TO 
P1718,9,20 YU P161819,20 2 + P6171820 U == 0 
7 py] pi 
—P17,18,19,20 7/20 In P1517,109,20 27 U = Pisarasao = 0, 


d’où l’on peut déduire en éliminant y l'équation cherchée : 


P16,18,19,20 2° aE (Picaras0 GIE P15,17,19.20) zu? = P15,17,18,19 uP 0 CEE), 


qui est analogue à l’équation (107). 

Comme au § 30 on peut prouver que les coefficients de cette 
équation, étant tout au plus du degré 16, sont divisibles par un 
commun facteur du degré 8, de sorte que la plus grande valeur du 
degré de ces coefficients se réduit à huit. 


[IL Elimination entre n équations homogènes 
à n +n, variables. 


$ 35. Dans ce cas, qui est le plus général, on peut éliminer 
n— 1 variables, de sorte que le résultat est une équation homo- 
gène à x, +1 variables. Cette équation sera l'équation finale, 


si le degré en est égal à 9, 9 ....9,. Le degré de ses coefficients 
Peder etrevéral as 7.9 …...7,-4 


Les méthodes expliquées dans les chapitres précédents sont en- 
core applicables dans ce cas, mais elles suflisent telles quelles seule- 
ment pour trouver l'équation finale dans le cas particulier où les 
équations données, à l’exeption d’une d’entre elles, sont du pre- 
mier degré. 

Voici quelques exemples: 


46 L'ÉQUATION FINALE. 


1. Deux équations homogènes à quatre variables, dont la pre- 
mière est du second et l’autre du premier degré: 


a, @ + a, ay + a, vz + ay au asp? + age + Aq Yb 


+ ag 2? Hagen Hag = 0, , = (19) 
be ber +032 Thu =O, | 
Prenant 7 — 2, on obtient les valeurs: 
pus PE = 10, 
3.2.1 4080 Sn BEN ee NN 120), 
gi rar mn De 
Va Qing 


et l’assemblant : 


Se D 
Die pa ey 
Pa =| da b 4, 
Meek b, 
Pi LUI a, 4, b, 
Ps A ds basta ern ten Ue (T2 
Dering A6 bs by 
Po Ter in Ds | 

| 

Hani a ag bs | 
Dh =e Ag NO MES: | 
Bo = | %o by 


d'où l’on peut déduire l’équation finale entre y, z et w: 


4 7, 2 4q 4 APA 
76,7890 Y fe Ps189,10 72 rig Ps6,8910 YU ai P5,6,7,940 ? 
4 led) Ÿ % 2 — 
—- P5,6,7,8,10 eu + ?5,6,7,8,9 U = 0 etwa het ON Oe ets (122). 
De la même manière on peut obtenir les autres équations finales. 


Les coefficients de léquation (122) sont des déterminants du 
cinquième degré, tous divisibles par 4, *. On peut trouver ce commun 


L'ÉQUATION FINALE. 47 


facteur en prenant, outre les deux équations données, les deux 
équations du premier degré à coefficients indéterminés : 


GP + OY + ez + au—0, | (123) 
da + dy + ded du — 0, | ee OT UNSS as oo 


Le résultant des quatre équations homogènes (119) et (123) à 
quatre variables peut s'exprimer par 


a b, | 
ay by b, si 
a; 0b, by Cy d, 
| 
a, 04 b, Gi d, 
a b c 
5 2 2 
en d, -¢, -& | .(124) 
| 4 el) Eneco Wd 
CON 
dr b, Bec, dà de | 
dg ba Cs ds | 
dy b, ba Ca Cy da da 
| &o by Gi d, 
EO 0 tn bd, — Od — 0. 
Prenant c, — 0, c, — 0 , d, et d, arbitraires, on peut con- 
elure que 2567.89, 567810 Yse,7910 Sont divisibles par 4,2. 
Prenant ce, — 0 , d, = 0 , c, et d, arbitraires, on trouve que 
. . . D] 
Poig940 CE P5799: Sont divisibles par 4,*. 
Prenant c, — 0 , d, = 0 , c, et d, arbitraires, on conclut que 


ne 5 
Psegoa0 est aussi divisible par 4,°. 


2. Trois équations homogènes à cinq variables dont la première 
est du second et les deux autres du premier degré: 


ae + ayay dag ae ay où as endag 9207 ye as yu | 

+ dg yo + ayy 2? + ayy 20 + Mg 20 Hage Hague Hast =0, | 
ba by +o 2 Houdioe=0, | 
eq @ t+ey +e 2 au tog v = 0, 


Prenant 7 — 2, on obtient les valeurs suivantes: 


Le] 


» 


AS L'ÉQUATION FINALE. 


eer ae ENEN 
en ( 4 1.2.3.4 15, 
Arn 9 belki 
ee 
1 1.2.3.4 1.2.3.4 , 
Re aa (126), 
PR OT il, Sie Oe 
2 149794 II OS À 
V3 0 » 
et les assemblants : 
8; Sa. So 8485 56 Besar ia ei 
2 
A =e | a 4 Ci 
Po — dy Ag by b, Ca Ci 
Pas == dz Ay U5 b, Ca Cl 
Pi, = | a, bj b, C4 C; 
Pp, ol A bp b, Cs €, 
2 
Pe SI |A Le S 
Pr YZ | ay 26, Ds 
2 
Pa —yu| ag OÙ Oo CNT Cat MAS LR den 
Dg YU | Ag b; by C5 Co 
2 
on sb bs C3 
Py = % | ay, b, Ds C4 Ca 
ee me | ar b, bg C5 C3 
me 
Pi3 = % dis Un C4 
Pra = PQ in b; 4 C5 Cy 
ae 
P15 Con in bs Cy 
| Sy So, La Ma hb eg ok OE | 
| ©! 


d'où l’on peut déduire l’équation finale entre z, # et v: 


heet re 7 2 
Pass 2 + P 012131415 2% == Pio,143,1445 20 + Diouiots15 U 


d Ar 65 PATES 9( 
+ 1041,1213/5 uv Promers? Sy Oer: AAN (129). 


ANU 


L'ÉQUATION FINALE. 49 


Les coefficients de cette équation sont des déterminants du dixième 
degré, tous sete par un facteur du cinquième degré, c’est-à-dire 
Pac, xX Ke 

a Co 
l’assemblant (12 de): 

On peut trouver ce facteur de la même manière que dans exemple 
précédent. 


, après suppression de la deuxième colonne dans 


3. Deux équations homogènes à cinq variables dont la première 
est du second et l’autre du premier degré: 


aa +a, ay Hay wztay au Hag vo Hag y Har yztagyutagyr | 


+ ao 2? + a, cut ag ev + 013 u Haru Hager? =0, | (130). 
b x + by Y + bg Z + by u + 4; o= 0 5 


Prenant 7 — 2, on obtient les valeurs: 
y + pir = 6.5.4.3 Ae 
à ep 1.2.3.4 15, | 
RES aa Meee Cee RE ee 131 
“i 1.2.3 oe Dr awe ae | ee 
Vp Oo; 


et Vassemblant 


| Sil. WENEN 
Pas ig. 8, 
aay | 2, 6, 6, 
ya ae | da.) D, b, 
Pie au) a, |b, b, 
Geen ds © bs b, 
De = | % bs 
Pr Vel 197 by by 
Py = YU | a by re EEE gh Oe Ene EE (132), 
ES CR |: ds by 
Ho = | &o bs 
ite ee hy i b, 4s 
Pag =) ie ds bs 
Pis = À | as by 
Pia = UW | dy CA 
Ds = À | A5 ds 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (te Sectie) Dl. VIII. A 4, 


50 L'ÉQUATION FINALE. 


d'où l’on peut obtenir facilement l'équation finale entre y, 2, u et v. 
Les coefficients de cette équation sont tous divisibles par 4,*, de 
sorte que leur degré peut se réduire à 3, la somme des degrés des 


7 id 4 
deux equation s données. 


§ 36. Dans le paragraphe précédent nous nous sommes borné a consi- 
dérer des exemples où l’on a 


Bo, — (0 — 1) = 9 DRE SO PRE (133). 
a 


Si cette condition est remplie, il est aisé d’obtenir immédiatement 
l'équation finale en appliquant Pune des deux méthodes expliquées 
dans le premier chapitre. 

Il est clair que l'équation (133) est seulement vérifiée, si toutes 
les équations données, à l'exception d’une d’entre elles, sont du 
premier degré. 

Prenant dans ce cas ÿ = 9, Jo -... GY, on obtient les valeurs 
suivantes : 


4 ze me D) i 
MG) 


) ENE at Vase 
2 < ee cs a , 
2: de dn res (134). 


Da — Ge Ss oe : 


v == (|) / 


L’assemblant de la fonction # se compose alors de v lignes et de 
CP \ 1 A ag hd 5 = el q 
v, colonnes. Les colonnes de cet assemblant sont liées par v, — vz + vy 
n ae oy] a hd > 4 7 4 
—....+(— 1)", relations linéaires, de sorte que v, — va + va 
—.... (HR Do, colonnes sont indépendantes entre elles. 
Entre les valeurs v il existe dans ce cas la relation suivante: 


vt dg a OEE) 


L'ÉQUATION FINALE. 51 


On peut démontrer cette relation en substituant les valeurs (134) 
dans le premier membre de l'équation (135), d’où l’on trouve: 


Dt À 09 — Flor =H ù 5 + i's Co à Cpe) . (186); 


le deuxième membre de cette équation est, d’après la note 3 à la 
. , ~ (in 
fin de ce mémoire, égal à ¢ ze i) 
n 
1 
L’équation (135) nous montre que les lignes de Vassemblant de 


: É ptm : 3 : 
la fonction Æ sont liées par à 3) — 1 relations linéaires, 
WL 
1 


i MN + as 
de sorte que v + 1 — ‘ae lignes quelconques sont indépen- 
ny = 
dantes entre elles. 
7 ++ 0 stad Arete it 
Comme (a da à est précisément le nombre des termes de l'équation 
1 


+ 1 variables restantes, on conclut qu'on peut 
déterminer les coefficients § de la fonction / de telle sorte que seuls 
les termes qui n’appartiennent pas à l’équation finale, disparaissent de 
cette fonction. 

De cette manière on obtient donc l'équation finale. 


Les coefficients de cette équation sont des déterminants du degré 


AN. 
v + 1 — C ‘ ce contenus dans un assemblant de v lignes et de 
1 


finale entre les Re 


] + ñ js 5 
Vv EI colonnes. ou es determmants ae cet asseni- 
1—(/ 7 1) colonnes. Tous les dét ts de cet 
1 
Gs 3 5 
2v, + 30,— 


blant sont divisibles par un commun facteur du degré v, 
GE nn CD" (2 Fi 1) Un 
En divisant par ce commun facteur, les coefficients de l’équation 
finale se réduisent à des formes du degré 


m 20 Bu... HIT, = 


kn 
Ber EE Ce 
ie tee si) ae i a dn Baal =1-+ (x 1)¢ ..(137), 


d'après la note 4 à la fin de ce mémoire. 
Pourtant ce n’est pas la plus petite valeur pour le degré de ces 
coefficients. 


a 4 ‘] My 
Ils ont encore un commun facteur du degré (z — Oy gi 


qu'on pourra déterminer dans chaque cas alien en prenant, 
outre les 2 équations homogènes données, #, équations homogènes 


du premier degré à coefficients indétermines. 
A 4. 


t 
© 


L'ÉQUATION FINALE. 
$ 37. Dans le cas où l’on a 


re ==) << 9,99 2: TIRÉS OP E (138), 
1 


les méthodes du chapitre premier sont encore applicables pour déter- 
miner l’équation entre les 7, — 1 variables restantes, mais le 


7 oe oe ie, Pk 
degré de l'équation ainsi obtenue s'élève a g, Dx ores Gi; : 

Soit j le degré de la fonction F, on obtient un assemblant de v 
. 5 ‘ - Sil) 
lignes et de v, colonnes dont », — va +0, —... + (—1)"7*2,, 


colonnes sont indépendantes entre elles. 
Les valeurs v sont dans ce cas les suivantes: 


U 


IC 


na —l 
LT Aman por dealen noi) 
n +2, —1 ; 
Le nombre des termes de l’équation résultante entre 2, + 1 quel- 


; En 
conques des variables est @ re à. 


n, 
Les méthodes du premier chapitre conduiraient immédiatement à 
l'équation résultante entre lesz, + 1 variables restantes, si vj — v, + 03 


a . oo eee ee pt n 
—... +(—1)"~'v, n'était pas inférieur àv + 1 —(/ a BP ou 
| 


si l’on avait 


== J A, | 
o— 0, a, NE Cx à RE when, 
3 at Ny 
On doit donc choisir dans ce cas la valeur de 7 telle que la 
relation (140) soit vérifiée. 
§ 38. Prenons pour exemple deux équations homogènes du second 
degré à quatre variables: 


mat + agay + agaz Hayen + ay? + agyz + aq yu + ag 2? 


+ dy zu + aw = 0, 141 
by 2? $ by ay + by az + Bau + Igy? + Dyye + by yu + dye? | * CAI. 
+ bp aw+h),u—0, 


Quelle est dans ce cas la plus petite valeur qu’on puisse donner 
à j pour obtenir immédiatement l’équation cherchée à trois variables? 


L'ÉQUATION FINALE. 53 


Prenant 7 = 4, on obtient 


= 05) = LE = as, 


1.2 
5.4.3 
. en . 
On = 2. TEE === 20 > 
MEL NP 142 
Beet CLS een 
dek WBO : 


De ces valeurs on déduit » 


n ty = 16 et (/ A mn) — 1 — 14, 
1 


d’où Von conclut que la valeur j — 4 ne satisfait pas à equation (140). 
Prenant 7 = 5, on obtient 


D QE — 80, | 


5.4 
Oa Sea a (ee 
(Cd hae i © RACE end Hee (143) 
2 Ce ae 4 
AN pe MOMIE NU 2 


ñ 
De ces valeurs on trouve & — vj + v, = 2%et G a ij — 1 — 20, 
= ny 


d'où Von conclut que la valeur 7 = 5 vérifie l'équation (140). Pour 
cette valeur de / la fonction # conduit donc immédiatement à 
l'équation cherchée à trois variables. 

Cette équation est du cinquième degré. Ses coeflicients sont des 
déterminants du degré 36. Ils sont contenus dans un assemblant 
dont tous les déterminants sont divisibles par un facteur du quatrième 
degré, mais les coefficients de l’équation obtenue ont un commun 
facteur d’un degré plus élevé. 

Ce facteur s’obtiendrait en prenant, outre les équations données 
(141), deux équations homogènes du premier degré à quatre variables, 
ayant des coefficients indéterminés, mais la question de rechercher 
ce commun facteur est très compliquée. 

§ 39. On peut trouver aussi l'équation résultante entre les x, + 1 
variables restantes en partant de plusieurs équations terminales. 

La plus petite valeur qu'on puisse choisir pour 7 est en ce cas 


54 L'ÉQUATION FINALE. 


n 


Eyx—(n—1), c'est-à-dire trois dans Pexemple de deux équations du 
1 


second degré à quatre variables. Pour cette valeur de 7, on a les valeurs 
suivantes : 


= CS) = iar = 20, 


DE HN Ll OE En 10 
Se Bins À 
d'où lon peut conclure que les équations terminales contiennent 13 
termes, dont trois au moins renferment la quatrième variable. 
Les coefficients de ces équations terminales sont des déterminants 


7 


du huitième degré contenus dans l’assemblant suivant : 


CO ea UT SU Lone SS 
A =e di 1 
Py = UY a à; > bi 
Dar ay b, b, 
Da PUN ee dl b, 
p= ay ds 4 be i; 
Pe 292 a a3 da bg 63 2b, 
py = yu Oy. ty Ge. aes : UN : 
SE As a3 bs b, 
Ps = U2U| ay Oi 705 es be Us 
Pijl OT die shi b, (145) 
Pu — ds b; ta 
PAPE ye a a; bs 4s 
Pis = YU Ay a; bs Ds 
Pu = YÀ ag a er 
Dis = yeu dy ds Ge not Pee de 
Ais yu Ay Ay bio Dr 
Pn = 2 lg Bs 
Ti i oases zu Uy Ag UN Ds 
Dig == 201 digde Big. 120, 
Po =U do bi 


L'ÉQUATION FINALE. 55 

En éliminant entre deux de ces équations terminales la quatrième 
variable, on obtient l'équation cherchée à trois variables. Elle est 
du cinquième degré. 

On peut effectuer cette élimination d’une manière plus simple en 
formant quatre équations terminales dont les termes qui renferment 
la quatrième variable, contiennent en tout quatre combinaisons 
différentes des variables. 

Si l’on veut déterminer p.e. l'équation en 7, zet wv, on formera 
quatre équations terminales dont chacune contienne trois des quatre 
arguments ayu, æ2?, eeu, œu?, savoir la première az”, æzu, vu”, la 
deuxième zyu, æzu, vu", la troisième 2yu, ez? œu*, la quatrième 
YU, wz", T2. 

En éliminant entre ces quatre équations les quatre arguments 
indiqués, ce qu’on peut faire en multipliant ces équations respec- 
tivement par yu, 27, zu, u?, et en ajoutant les produits, on obtient 
une équation du cinquième degré à trois variables, dont les coefficients 
sont des sommes de déterminants du huitième degré. 

Il est probable que ces coefficients sont encore divisibles 
par un commun facteur, mais la recherche de ce facteur est très 
compliquée. 


§ 40. Quand on diminue encore le degré de la fonction # 
d'une unité, on obtient dans l'exemple précédent l’assemblant suivant: 


SRE 
2 
Di NC ER 
HET |.a> Oo 
fa we ed D, 
aot | ae D, 
/ —— ye / 
D= Ge LD: | 
; 4 EM Leed. Fs (146) 
Pe —=Y2 | a, de 
Py =yu| a, ba 
= 
Py =2 dae be 
Ps Lila Dg 
9 
Po | Go Lo 


d'où l’on peut déduire l'équation terminale: 


56 L'ÉQUATION FINALE. 


a6 a, b a, b a bd a, b 
1% 14 1 4 1 Re 1 Ÿ] 
ay + az + au + y? + ye 
3 Og as bs «y Oy a; bs ag 05 
| 
Ter a, b & b a, b 
|G ú 1 0] 1421 Baia te 
+ yu + 2? + cu + ne = Oise HA 
| dy by ds bg do dy ay 010 


En substituant la valeur de @ tirée de cette équation dans l’une 
des deux équations données (141), on obtient l’équation finale. Le 
degré de cette équation est quatre, comme ce doit être le cas, 
mais la formation de ses coefficients n’est pas si simple que dans 
le cas où l’on aurait choisi une plus grande valeur pour le degré 
de la fonction 7 


NOTES. 


1. Quelques théorèmessurlescoefficients binominaux. 


k= 


reerde = Sip Ci) 9 —k 0. 


RE M NP 


Démonstration : 


k = p iP nki—1(n — ky» — Pi — 1 
= (-1)! B ee ay > | = 


14/1 In — p/l 


k—0 k = 0 
EP mM—p+r—1 k=p re a 5 
Des np} — A (n—p)n—2p+k] —1 

= CI sr nt names ne CON Sn dbs TEE ei 

k — 0 (2 —p) me NE 1! (n—p) 2 p/ Lh! 

OP) kj —A = 
ps aia (Ge P SENAY on 
=De nr). 


2. Théorème: : = EG JO Ge a oh 


Démonstration *) : 


k—p—1 
z a) Cai Le TZ 
ne LE 1 Ext aa OGA) Her a IDG i 


‘=p—1 


GIDI 
q+ = 1 LE, ; Ge) ce Fr ERO, G DE 2 Eo OG By ee L 
pi, . 
pee OO? 2 Oer? OCD 


mt) 


*) Comparer: Wiskundige Opgaven met de Oplossingen door leden van het Wiskundig 
Genootschap, ter spreuke voerende „Een onvermoeide arbeid komt alles te boven” „Amsterdam 
1882. Tome I (1875—1881), n° 162. 


58 L'ÉQUATION FINALE. 


De là il s'ensuit: 


=P EIN ei k=p-4 
ROSES 


En appliquant cette formule p-fois on obtient: 


FOX DRE OH 


Ee GED), 


1 p/h 


kn 
5 AVA Ng —À: SI 
3. Théorème: Zn 1) Ge Es = Ge 
Démonstration: D'après la note 2, on a 


EOD NO sea: 


En développant la deuxième somme dans le second membre on 
obtient : 


OCO 
CN ROCCO 
HOEDEN 
CD EOCD EDE OCD 
GEDE, OCD EDEN 


Mi 


k —1 
S—n = fn n—k S—U ” 7 
i. mr, i = : Cu 1) Co G =) Ap ese 68 Ge 
7) Mk ( s—n REA n n—k N s—n 
€ ") D 7 > ; (aks a ze Saye G te) TR Ce 
puisque, d’après la note 1: 


EG) Goi) = 


L'ÉQUATION FINALE. 59 


k n 
4. Théorème: 1} 18 (NES es 
Théorème „> oe es ej a 
Démonstration : 
k= nn n $ 1 k=n 1 L I 1 
= k—1 A , S—k = ay, A U s—1—/(f—1) ed 
een 6, ( LU ) a sj Kk Go) ( me ) je 


k=n— 1 
ae ek s—l—k\ s—1 
n. B =) ( x De = ARE 


d’après la note 3. 


2. Quelques remarques relatives aux résultats obtenus par 
l'application des théories exposées dans ce mémoire. 


1. MNotations des déterminants contenus dans un assemblant. 


Afin d’éviter toute confusion, l’auteur s’est cru obligé de suivre 
la notation indiquée au § 2 de son mémoire ,, Théorie 
de l’élimination’”. 

Les indices désignent les numéros des lignes ou des colonnes 
qu'il faut supprimer de l’assemblant pour obtenir le déterminant 


générale 
generale 


proposé. Si la différence entre le nombre des lignes et celui des 
colonnes n’est pas considérable, cette manière de noter les déter- 
minants d’un assemblant n'offre aucune difficulté. 

Les déterminants d'un assemblant sont tantôt précédés du signe +, 
tantôt du signe —. Nous regrettons de ne pas avoir réussi dans 
nos recherches d’une notation qui permette de supprimer ces deux 


signes. 


2. Construction des équations finales, des équations terminales 
et des autres équations résultantes. 


Il ne faut que peu d'exercice pour être en état de construire 
immédiatement les équations résultantes mentionnées ci-dessus d’un 
système de 2 équations homogènes à # + 1 variables. 

Le degré de ces équations est égal au produit des degrés des 
équations données. 

Constituons l’assemblant de la fonction / qui se rapporte au 
système des équations données, prenant pour le degré de cette 
fonction la valeur déjà assignée, et mettons devant les lignes de 
cet assemblant les arguments des termes qui se rapportent à ces 


60 L'ÉQUATION FINALE. 


lignes. Déterminons ensuite quelles colonnes de cet assemblant 
doivent être supprimées pour obtenir l’assemblant dont les déter- 
minants forment les coefficients des susdites équations résultantes. 

Si cet assemblant contient p lignes et g colonnes, où p > g, 
les susdites équations résultantes se composent de p — g + 1 termes. 

En supprimant de cet assemblant les y — 7 lignes qui se rap- 
portent à p—7 termes de l’équation résultante qui nous occupe, 
on obtient un déterminant. Ce déterminant représente, au signe J- 
ou — près, le coefficient du terme de l'équation résultante lequel 
ne se trouve pas parmi les y—g termes dont les lignes corres- 
pondantes ont été supprimées dans l’assemblant. 


3.  Jiègle pour les signes +- ou — des coefficients des termes des 
équations finales, des équations terminales et des 
autres équations résultantes. 


Les signes + et — précédant les coefficients de ces équations 
s'expliquent par la formation de ces coefficients. 

Quand on considère tous les termes d’une même équation résul- 
tante, il n’est pas difficile de déterminer quels termes doivent être 
précédés du signe + ou de —. 

Les coefficients de ces termes sont des déterminants du degré 
p— 4, se composant de lignes identiques, à une ligne près. Quand 
on place cette dernière au-dessus des autres lignes, on passe un 
nombre pair ou impair de lignes. 

Selon que le nombre des lignes passées est pair ou impair, on 
donne au déterminant le signe + ou — (ou inversement). 


4. Equation terminale d'un degré plus élevé que le premier. 


La méthode que nous avons indiquée pour l'obtention des équa- 
tions finales, des équations terminales et des autres équations 


4 , Ld 4) A Li 4 
résultantes fournit un total de ts see équations résultantes 


Par 
entre p—g Jl arguments différents de la fonction F. 

Si l’une des équations finales a des racines égales, le cas peut 
se présenter qu'il est impossible de trouver une équation terminale 
du premier degré par rapport à la variable qu’on veut évaluer. 
Dans ce cas tous les coefficients de cette équation terminale 
s’annulent. 

Pour obtenir une équation qui peut remplacer cette équation 
terminale, on peut choisir une autre équation résultante où il entre, 


L'ÉQUATION FINALE. 61 


à part les deux variables de l’équation finale, la variable considerée. 
Cette équation est alors d'un degré plus élevé que le premier. 
Les coefficients de cette équation sont encore des déterminants de 
Passemblant qui fournit les coefficients de l'équation finale. 


5. Equation finale à plus de deux variables. 


Nous ne prétendons pas avoir épuisé dans le troisième chapitre 
le sujet de l'élimination de #—1 variables entre x équations 
homogènes à 2 +», variables; nous n'avons fait qu'y mentionner 
les résultats qu’on obtient en appliquant les méthodes des deux 
premiers chapitres. 

A notre regret nous n'avons pu expliquer pourquoi les équations 
obtenues par l’application de ces méthodes sont de degrés plus hauts 
qu'il ne faut d’après notre théorie. Nous croyons que ce cas de 
l'élimination peut encore donner lieu à des recherches importantes. 


(24 Juni 1901.) 


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| rf 7 
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. YA 
J 
k 


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it 
à 


Systèmes 


PAR 


K. BES, 
Professeur à l'école moyenne de l'Etat „Willem IL” à Tilbourg. 


Andelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 


(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 2. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MÜLLER. 
Mei 1902. 


Les Systèmes de Racines 


d’un système 


de n équations homogènes à n +1 variables, 
PAR 


K. BES, 


Professeur à l’école moyenne de l'Etat „Willem IL” à Tilbourg. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 2. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MULLER. 
1902. 


TABLE DES MATIÈRES. 


Les systèmes de racines 


Chapitre I. Une équation homogène à deux variables. 


1. Nombre des systèmes de racines indépendants................. 
2. Cas où tous les systèmes de racines sont différents ............ 
3. Cas où quelques systèmes de racines sont égaux............... 


Chapitre II. Deux équations homogènes à trois variables... . 


1. Nombre des systèmes de racines superflus.................... 
ORE valwatton. des aystémes de racines. :............,,......... 


Premier cas. Tous les systèmes de racines des équations données 
SO MM Oa OLODIS ed ee vole dt rte deu sues rein at fus ree 
Deuxième cas. Les équations données admettent des systèmes de 
Mn Austen bales cies PE 

3. Détermination des systèmes de racines superflus en fonction des 
autres systèmes de racines. .............................. 


Chapitre HI. Trois équations homogènes à quatre variables. . 


1. Nombre des systèmes de racines superflus....... ............ 
2. Evaluation des systèmes de racines ...................... 


3. Les systèmes de racines superflus............... ........... 


Errata du mémoire ,,L’équation finale” ................. 


aol 


a à 
+ zh ? a ma, 


f 
¥ aM Lie 
i PA: 


rhe alen wis hage soll vene 

nk 
Cu bn 
J y \ ? i rd 
sénat 


Les systèmes de racines. 


$ 1. On appelle système de racines ou solution dun sys- 
tème de x équations homogènes à » + 1 variables » + 1 valeurs 
différentes de zéro, qu’on peut substituer aux variables pour rendre 
ces équations identiques. 

Afin d'obtenir des systèmes de racines, il faut construire l’équa- 
tion finale entre deux quelconques des variables et les équations 
terminales par lesquelles on peut évaluer les valeurs des autres 
variables. En résolvant ces équations, on obtient en tout 4, 4 ...9, 
systèmes de racines, si les ~ équations données sont respectivement 
des Ceres 7, Je... On 

On sait que les systèmes de racines ainsi obtenus ne sont pas 
pour chaque degré des équations données, indépendants entre eux. 

Nous nous proposons dans ce qui suit: 

1. de déterminer pour chaque degré des équations données le 
nombre des systèmes de racines qu'on peut regarder comme indé- 
pendants, et par conséquent le nombre des systèmes de racines 
superflus ; 

2. de constituer les équations par lesquelles on peut évaluer 
les 9, Jo---Y, systèmes de racines des équations données; 

8. d'indiquer quelques propriétés se rapportant à des systèmes 
de racines qui ont deux ou plusieurs éléments communs ; 

4. de signaler les relations qui lient les systèmes de racines 
superflus aux systèmes de racines indépendants; et 

5. d'exprimer les systèmes de racines superflus en fonction des 
systèmes de racines indépendants. 

$ 2. Avant d'entrer dans des détails, il nous semble utile de 


rappeler les propriétés de la fonction homogène: 
FY, dm D, + 9, 9%, +------ ED egen er (1) 


qui se rapporte à un système de > équations homogènes à x + 1 
variables : 


6 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


P; == 0 5 
Po ser 0 > 
Pa 0 JU EEE ENORME Oe Co GOO Oe ag ac (2), 
Py — 0 , 


respectivement des degrés Ti Goo TR de 
Si la fonction # est du degré 7, les fonctions ®,,®,, &,... .®,, 
à coefficients indéterminés $,,%,.....8, sont respectivement des 
degrés ji, Ig I—In 
4 . . . 
Pour toute valeur du degré de la fonction # qui n’est pas in- 


nn 


férieur à Eg, on peut former avec les coefficients des équa- 
1 


tions données un assemblant qui contient v lignes et v, colonnes. 

Les colonnes de cet assemblant sont liées par v, relations linéaires 

liées à leur tour par v, relations linéaires, et ainsi de suite ?). 
Les valeurs v que nous avons en vue sont les suivantes: 


He peck ( “a à 
Nn 
"las ae en 
1 
me D Ne PORT FEVER TE ue 
= 0 Gx, Ie 4) 


n 


v, = (AT: dn jn 


1 
Entre les valeurs v il existe, comme on sait, la relation: 


DD Sen en RD Oates A AAT SAR EE 
Après avoir supprimé de l’assemblant de la fonction # les colonnes 


qu'on peut regarder comme dépendantes des autres colonnes, on obtient 
un assemblant de v lignes et de v, — vg +0 — ... +(— 1)", 


*) Nous supposons que deux quelconques des fonctions @ soient premières entre elles. 

Pour s’en assurer, on détermine leur plus grand commun diviseur en appliquant 
l'opération: connue. Si deux des fonctions @ avaient un commun facteur, le système des 
équations données se décomposerait en deux autres systèmes: 

1. l’un de » équations homogènes à n + 1 variables; 

2. l’autre de x — 1 équations homogènes à » + 1 variables. Etc. 

*) Voir: L'équation finale (Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Weten- 
schappen te Amsterdam [Eerste Sectie], deel VIII, n° 1), § 26. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 7 
colonnes, que nous appellerons Passemblant des coefficients. 
En donnant aux coefficients s des fonctions ® les valeurs propres 
à éliminer un nombre de v— y, gy ...9, — 1 termes de la fonc- 
tion F, on peut obtenir un total de ( 5 ) équations 
p 1 92 +. In + À 
résultantes, contenant chacune comme variables g, 9 ... 9, +1 
arguments différents de la fonction F. 
La valeur j = 9, Jo ... 9, conduit, comme on sait, aux équations 
finales. 
Si l’on prend pour j des valeurs inférieures à 9, Jo... J,, on 
obtient des équations résultantes qui contiennent en général plus 
de deux variables. 
La plus petite valeur qu'on puisse donner à 7, est le plus grand 
degré des équations données; remarquons cependant que quelques 
valeurs v changent de signification, si l’on prend pour des valeurs 
n 

inférieures à © /4—». C’est le cas avec v, et quelques autres valeurs 
a 

v qui contiennent des coefficients binomiaux de puissances négatives. 

Les coefficients binomiaux de puissances négatives qui se présen- 
tent dans les valeurs v, ne se rapportent pas à des relations liné- 
aires entre les colonnes de l’assemblant de la fonction #4). Aussi 
on ne sen occupe pas, quand il s’agit de déterminer le nombre 
total des relations linéaires indépendantes qui existent entre les 
colonnes de l’assemblant de la fonction # 

Nous verrons plus tard que la présence de coefficients binomiaux 
de puissances négatives parmi les valeurs v, nous permet d'évaluer 
le nombre des systèmes de racines superflus des équations données. 

§ 3. Prenons pour j une valeur qui n'est pas inférieure à 


n 
Zgx—2; les déterminants de l’assemblant des coefficients forment 
1 
les coefficients des équations résultantes découlant de la fonction F. 
: v ; ; : 
Le nombre de ces déterminants est ( ). Ces détermi- 
Ni Je In 


nants sont divisibles par un commun facteur du degré v, — 2 v, + 
ee (11) vp. 

Prenant ÿ — y, Jo. - .ÿ,, on ne trouve parmi les équations résultantes 
qu’une seule équation qui contient deux variables désignées; cette 
équation est, comme on sait, l'équation finale entre ces deux variables. 

Pour bien faire comprendre ce qui suit, nous rappelons la pro- 
priété que les déterminants qui forment les coefficients d’une 

*) Comparer: Théorie générale de l'élimination (Verhandelingen der Koninklijke 
Akademie van Wetenschappen te Amsterdam [Eerste Sectie), deel VI, n° 7), § 72 et § 104. 


8 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


équation finale, sont tous divisibles par un facteur du degré 


VL 


DIe In — Ji do -++In=—, Y compris le facteur commun 
K 
à tous les déterminants de l’assemblant des coefficients 5. Ce com- 


mun diviseur des coefficients d’une équation finale est composé des 
deux facteurs suivants : 

1. du facteur commun à tous les déterminants de l’assemblant 
des coefficients, pour 7 = 9, > 9,5 et 

2. dun déterminant de l’assemblant des coefficients qui se rap- 
porte à la valeur ÿ = 9, Ja . .. 4, — 1, divisé par le facteur com- 
mun à tous les déterminants de cet assemblant. 

Ce résultat découle immédiatement du $ 21 de notre mémoire 
, L'équation finale.” 

Prenons ÿ = 9, ÿ9...9, — 1 et formons des équations résultantes 
contenant outre g, 99 -.. 9, arguments de la fonction # composés 
seulement de deux variables désignées, l’un des autres arguments. 
Le coefficient du terme qui renferme argument nommé en der- 
nier lieu, divisé par le facteur commun à tous les déterminants 
de l’assemblant dont il forme l’un des déterminants, est le facteur 
commun aux coefficients de l’équation finale entre les deux varia- 
bles désignées, abstraction faite du facteur commun à tous les déter- 
minants de l’assemblant des coefficients pour 7 = 4, go. - -Yn- 

Plus tard nous verrons que, si ce coefficient s’évanouit, l’équation 
finale considérée a des systèmes de racines égaux. 

Nous nous abstenons de mentionner encore d’autres propriétés 
se rapportant à la divisibilité des déterminants de l’assemblant des 
coefficients, ou de sommes de ces déterminants. S'il y a lieu d’ap- 
pliquer ces propriétés dans la suite, nous nous proposons de les 
mentionner ?). 

§ 4. Pour toute valeur du degré de la fonction F'les g, go... 9 
systèmes de racines qu’on obtient par la résolution des équations 
finales forment un assemblant de g, 99... 9, colonnes et de » lignes. 
Les colonnes de cet assemblant se composent des arguments con- 
sécutifs de la fonction #, après substitution successive des susdits 
systèmes de racines aux variables. 

Appelons cet assemblant l’assemblant des systèmes de raci- 
nes des équations données. 

Entre cet assemblant et l’assemblant des coefficients il existe une 
relation importante qu'on peut énoncer par le théorème suivant: 


1) Comparer: L’équation finale, § 28. 
*) Comparer: L’équation finale, § 19 et § 24. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 9 


L’assemblant des systèmes de racines des équations don- 
nées est supplémentaire à l’assemblant des coefficients. 

Pour démontrer ce théorème, substituons dans les équations résul- 
tantes qui découlent de la fonction # les y, 9...9, systèmes de 
acines des équations données. Chacune de ces équations fournit 
91 a+ + - In équations linéaires homogènes entre les g, 9. ..9, +1 
coefficients de ces équations. En résolvant ces équations par rapport 
aux coefficients on trouve que les déterminants de l’assemblant des 
coefficients sont proportionnels aux déterminants supplémentaires de 
l’assemblant des systèmes de racines des équations données. 

Les deux assemblants contiennent un nombre égal v de lignes, 
tandis que le nombre des colonnes du premier déterminant est 
DV + U... + (—1)""»,, celui des colonnes du second 
fige. -- Ins ensemble v, d’après la relation (4). 

Ces deux assemblants sont donc réellement supplémentaires. 

§ 5. Si les 7, go... 97, systèmes de racines qu'on obtient en 
résolvant les équations finales sont tous différents, les lignes de 
l’assemblant des systèmes de racines sont liées par v,— vg + 03 —...+ 


(—1)""" uv, relations linéaires. Comme ce nombre est précisément 
égal à vg, Jo--.g,, on en conclut que les colonnes de cet assem- 
blant sont indépendantes. 

C’est le cas, si l’on ne prend pas des valeurs pour 7 inférieures 


ne 
à Er. 
1 


Si le plus grand degré des équations données est inférieur à ce 
nombre, les 9, 9» ... 9, systèmes de racines ne sont pas indépen- 
dants. 

Prenant dans ce cas pour le degré de la fonction # le plus 
grand degré des équations données, les lignes de Vassemblant des 
systèmes de racines sont liées par un nombre /, de relations liné- 
aires indépendantes, ou #, > v,—v, + %3 + (—1)" "lv, 
et par conséquent les colonnes sont liées par 4 = #, —(0—9, 92. ..9,) 
relations linéaires, d’après le § 56* de notre mémoire ,, Théorie 
générale de l'élimination.” On en conclut que le nombre des sys- 
tèmes de racines superflus est égal à #. 

Remarque. Le théorème des assemblants supplémentaires est 
encore applicable dans le cas où l’on prend pour 7 une valeur 


n 
inférieure à 2 g~—~z, si l’on supprime de l’assemblant des systèmes 
1 


de racines un nombre de # colonnes, qu’on peut regarder comme 
dépendantes des autres colonnes. 
§ 6. Le théorème des assemblants supplémentaires donne le 


10 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


moyen de remplacer les coefficients des équations résultantes par 
les déterminants de l’assemblant des systèmes de racines des équations 
données. De cette manière on obtient les équations résultantes 
exprimées par les 7, 99 -..9, Systèmes de racines des équations 
données. Les équations résultantes ainsi exprimées peuvent s’écrire 
dans la forme des déterminants du degré g, go ... 9, + 1 égalés 
à zéro. 

Pour éviter des calculs compliqués, nous ne donnerons pas à 7 
des valeurs supérieures à 4, Jo : .. 9- 


Prenons ÿ = 91 92 +. Jn; Vassemblant des systèmes de racines 
contiendra un nombre de g, 95 ... 9, + 1 déterminants qui renfer- 


ment seulement les valeurs de deux variables désignées. Ces déter- 
minants forment les coefficients de l’équation finale entre ces deux 
variables. 

Nous verrons plus tard que tous ces déterminants ont pour 
commun facteur le déterminant de l’assemblant des systèmes de 
racines se composant des valeurs des mêmes variables, prenant 
JAI Gr = 

Construisons pour cette valeur de 7 une équation résultante qui 
contient outre les g, 99 :.. 9, arguments de la fonction # composés 
seulement de deux variables désignées, l’un des autres arguments; 
le coefficient de ce dernier argument est le déterminant de l’assem- 
blant des systèmes de racines qui ne renferme que les valeurs de 
ces deux variables. 

Il est clair que ce déterminant s’annule dans le cas où l’équation 
finale entre ces deux variables admet des systèmes de racines égaux. 

Prenant 7 <4; Jo ... 9, — 1, tous les déterminants de l’assem- 
blant des systèmes de racines contiennent en général les valeurs de 
plus de deux variables; dans des cas particuliers il peut arriver 
que quelques-uns de ces déterminants s’annulent. 

$ 7. Pour éclaircir ce qui a été dit dans les paragraphes 
précédents, prenons les deux équations homogènes du second degré 
à trois variables: 


a, a + a, ay + a, ae + ay? + à yz + à À 
ba? + bay + bg ze +b, y2? + b, ye Th 22 — 0, J 


Les coefficients de ces équations étant arbitraires, les quatre 


| 
> 


systèmes de racines de ces équations — @; 4,2; (à de 1 à 4) — 
sont indépendants, parce que 2 n’est pas inférieur à 4, +-g.—2= 2. 
Prenant J = 9, 92 = 4, on peut former l’assemblant de la fonc- 


tion #: 


LES SYSTÈMES DE RACINES. In 


5; 52 83 84 85 Sg 87 Sa 89 819 811 Sie 
yy — at a, b, 
Pa = vy de Aj by by 
B = 2% As a, b, b, 
Pa = ay?) a, a, a by by by 
Ps = yz| dy 4 ay 4; bs b3 by by 
Pe — nrg? de a CH ba b, 
Pr == Uy Ag by by 
p= ay'2 GEE EPE DORE (6), 
Py =e ad dede da oh bend: band, 
Mo 42° Ug As be ba 
Pau = Yÿ* dy be 
Pie = 92 a, a bs Vs 
Ps = HE Jens Ag 6 95 Va 
Hie Ye ag 4s, bg 4s 
Ps a be 


et l’assemblant des systèmes de racines s’: 


| 5 anna Soe er, Ser 60 Sto, FIL 442 | 


UT) 


A | bibo, by ba by =d “Wp (=O, =O Uy a, 


En supprimant de l’assemblant (6) une colonne quelconque, 
p. ex. la sixième, on obtient l’assemblant des coefficients: 


12 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


| U RR WE A A to) ia > 
Dee a, b, 
Py = @Y | a a by b, 
Pz =| 4 à CE ml 
Pa =| Parts qi ba bg b 
DE Lye) He es ANGES SSP EEE bj 
Mg =] ag dg bg bg b, 
Pr = 42 Fi oe 4 2 
der aye Gn kOe Gta be Gage Bape Dees oe SEAT (8); 
Doa ayer Ag ds As, bg 0 ba by 
Po = 2° 4 be bs 
Pu =H a4 Dy 
DOTE hs; beb 
en ag Op GeO? 0, 
md de be Os 
ETS be 


tous les déterminants de cet assemblant sont divisibles par #,, le 
déterminant de l’assemblant (7), qui est supplémentaire à tous les 
déterminants de l’assemblant (8). 

Il suffira de mentionner entre les équations résultantes qui dé- 
coulent de l’assemblant (8) l'équation finale entre y et z 1): 


4 4 4, #5) 4, 2 4, 3 
P12,13, 14,15 Y ae P11,13,14,15 #2 sie Paso 14,15 #72 ze P11,12,13, 15 #2 
4 ANS ( 
+ P14, 12, 13,14 7 == 0 sa tek ve) ele enh ce. Tear nie Vs ht ein CO 


et l’une des équations résultantes entre les trois variables 2, y et 2: 


4, 2012 4 bs 4 nana 
P10,13,14,15 CY sp Pr, 13,14,15 US ao L4,10, 14,15 #72 
4 pb AT EEE 
= P4,40,13,15 #2 + Pa, 10,13, 142 VAT eee CRE 


Prenant 7 = 4, #3 — 1 — 3, on obtient l’assemblant des coefficients: 


‘) Dans les symboles qui représentent les déterminants d’un assemblant des coefficients 
nous indiquerons, quand il y en aura lieu, le degré de la fonction # par un chiffre placé 
à gauche du symbole. Nous procéderons de la même manière pour les symboles repré- 
sentant les déterminants des systèmes de racines des équations données. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 13 


PSS: 8g. Se M 

NR 
Pia o> CA b, | 
Py = Ty Gal,» 4 b by 
Pe — vs As, din da b, 
Pa = ay? a a b, by 
Ps = ayz de Og ay” DS Ait bee ANN Means Reem eh (11) 
Pe = wz? eig a, Lg 3 
BI | a bg 
Ps = Ye Gs Wy bs by 
Py =¥? | AGE b, 65 
Po = À | de be 


Les coefficients de l’équation finale (9) sont tous divisibles par 
3778.91 Outre par bg, facteur commun à tous les déterminants de 
l’assemblant (8). 

De Vassemblant (11) on déduit plusieurs équations résultantes, e. a. : 


3 2 3 2 2) 2 3 2 
P6,8, 9,10 LY — Pis, 9,10 VZ = Pi, 6,9,40 #72 =F Pa,6,8,10 #2 
3 Hess 
+- P4,6,8.9 2 —— 0 ES RE “elit Gabe Jie isp ary a (12). 


Prenant 7 = 9, Ja — 2 = 2, on voit que l’assemblant des coef- 
ficients 


gL SE 
DE ja à 
Pa = vy do bs 
TR (13) 
Pa == y" dy b, 
Ps = ge | a, 4, | 


ne renferme que deux colonnes. On peut déduire de cet assem- 
blant plusieurs équations résultantes e.a. l'équation terminale: 


2 See: Rg : 
Zane a = Do, 1.5.6 UZ aie P2,3.5,6 Y + P2,3,4.6 Y* 
2 2 — 0 (14) 
+ Dogs HO. vern. 8 
Les assemblants des systèmes de racines des équations données 
se rapportant aux différentes valeurs du degré de la fonction # 
sont les suivants: 


14 LES SYSTÈMES DE RACINES. 
qi 92 VE Ya 
at (A a* is" Je 
3 3 3 3 
vey Mey To Yo T3 Y3 Uy Va 
wz Dies Lo ee PACE Be, 
2,2 2, 2 2, 2 2, 2 2, 2 
vey Bey Vo Vo T3 3 Ty Va 
d2y2 LNE Lo Volo La Vata 42,2 
Y VI 2 2% 3 I3%3 a Ya 
rg A Ne So ereen 
3 APE 3 3 
vy YY; YoYo P33 E44 
vy?2 LUNA Lolo Zo Lao Za UY 472 
VY" 2 191 A 2/9 9 3/3 23 Vala 24 
TL 2 
eye HF" lea Cavers NN 
es 3 3 3 3 
ue LEA Loto AA Bie 
Ber 4 4 4 4 
JY Ny Ys 93 Ja 
48 3 es 3 3 
Ye NA Ya #2 V3 23 Va %4 
2,2 Rat eo 2, 2 2, 2 
Va Yi à Yo? V3 23 Va 24 
3 28 3 3 3 
je A” IJ2%2 VE Yaèa 
À 4 4 4 4 
2 2 2 25 CA 
di VE VE Ya 
a? a,° es da oe 
2 2, 2, 2 2 
dy a, Lo V9 Tr V3 Vy Va 
wz bas By ea i," CRE 
2 2 2 2 2 
Ze Uy, Too TaY3 U4Y 4 
UYz VNA LaYo% 333 U4Y 4% 4 
»2 à an ) 2 
3 3 3 3 3 
yi Ni Ye Is Ya 
2, 2» 2» 2» 2 
te NA Yo 20 V3 23 Ia 24 
aie » 2 tg te 
ad NA 92% 9323 Yaa 
28 ie res dg ong 


rer Oleh ee, 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 15 


Val 2 13 Ja 


a Gigs dye, Dt ae 

ay PY Boo Ug tate 

Le UA Bah Ugg Dy |.............. (17). 
Ee Jy” Yo" Ys Is 

ae Hey ata «Yara Lace 

2 UNS aib a 76 


L’assemblant (15) contient les cinq déterminants *X4 9 5.4.5, 7804011 
EX ,9,3,4,5,6,7.8,9,10,12 4X4 9, 3,4,5,6,7,8, 9, 10,139 Xian, 1,5,6,7,8,9,10, 149 034567801015 
qui ne se composent que des valeurs des deux variables y et z 
Ces cinq déterminants sont divisibles par le déterminant °X;, 23456 
de l’assemblant (16) qui renferme seulement les valeurs des mêmes 


variables. 
De Passemblant (15) on déduit l’équation finale entre 7 et z: 


4 nie sae ANT on 
X4 9,3, 4,5,6,7,8,9,10, 14 J X4 9,3, 4,5,6,7,8,9,410,42 yz + *X (4, 2,3,4,5,6,7,8.9,10,13 Ui 2? 


3 4y a: aes 
a 4X 12,3, 4,5,6,7,8,9,10,14 WZ SE X,9,3, 4, 5,6, 7, 8,9,10,15 © — Oee CHE 
| 
| 


4 Pr 4 Dr À 
J : Is Va 


as DAN Seg DN ge 3 
YX NA Ie? Y3 23 Ya 
2,2 2, 222 
ou Ye N° 2 2 Yo Za" Y3r2 “3 2 472 
3 ee eee je 
ye NA Vote Y33 Yara? 


4 „4 4 „4 4 
2 7 29 “2 24 


qui est la même que l’équation (9), et l'équation résultante 
entre æ, y et 2: 


AN 212 AV yo 4 2 
X 4,9,8,8,5,6,7,8,9,14,12€ X,2,3,5,6,7,8,9,10,14,12€ 2 ia X1035,6,7,8,9,14, 12439? 2 
4 4 3 + ANS MT EE » 

X4, 2,3, 5,6,7,8,0, 14,1244 Ÿ 2 + X 4 0, 3,5,6,7,8,9, 11, 12,15 NE (20), 


DB 2 2p) LE op On, 
Ny Laa ® IB Va Ja 


ne 24° Gea” Dee da 


ay 2, 


2 DD de ES ¢ 
ou vel pu? Veto HZ 44% SO... (21), 
6 3 3 nn me 
YR Yi Vote ss Ia 
AAA 4 PA ad 
A Ca | 29 “a CA 


identique à l’équation (10). 


16 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


De l’assemblant (16) on peut déduire l'équation résultante : 


De aK ae aye DT 2 
SX 1,9, 8, 45,7 27 sou X 1.9, 3,5, 6,722 ale X4,9,3,5,7,89 ? X1,9,3,5,7,9 92 


3Y De Le 
ASX à à ri Ol CNRS 1 
LP? AU? Roo Haa WW 
yy UY," Laa U3Y3° Laa 
Ge? DO Aperen aen Zi" 
it 4 2 2, 2 #4 
ou 45 Ine Yo Fa. Ga caine == fie Eenes 
42 2 2 a] 
YE HA Vote Y3%3 Yara 
BAE OC eee 
| 


identique à l’équation (12). 
De l’assemblant (17) découle l’équation terminale: 


| | 
| yy. 2 | 
Re Nm NE MT 
PE MA ty ts Laa 

OU HEN RCE 
Jo HA Vote I323 Yaa 


Mee wend 2 2 
he ee 2, Zo 2, 2, 


qui est la même que l’équation (14). 


Ys Va | le MANEN ej Bare A 


Le théorème des assemblants supplémentaires du $4 s’exprime 
pour les différentes valeurs du degré de la fonction # par les 


égalités suivantes: 


4 AV 
X 1,9,3,4,5,6,7,8, 910,11 | X 4,9, 3, 45,6, 7, 8, 9,10, 42 


4 AT 
P'42,13, 14,45 ——~ “P44, 13, 14, 15 


7 


4 
P10,13, 14,15 


3 3N B 
ETEN X123259 X 4,9, 3,4,5,7 


= —— EE CE EN 
3 3 3 . . . . 
P7,8,9,40 ——"Pe;7,8)40 1 68,9. 40 
2 7 2 7 rs 
X 4,2 Xy3 aX 
ae -_— 5 = — 5 Set ROMS ei TR ont de 
P3, 4, 5,6 —— P2,4,5,6 — P1,8,6,6 


§ 8. Le théorème des assemblants supplémentaires conduit encore 


aux théorèmes suivants: 


1. Il est impossible que tous les déterminants de l’as- 


semblant des coefficients s’annulent. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. l 


nl 


Pour le démontrer, nous renvoyons aux démonstrations des 
$2—9 de notre mémoire , L’équation finale.” 

Si tous les déterminants de l’assemblant des coefficients s’annu- 
laient, il existerait au moins un système de racines s’ satisfai- 
sant à toutes les équations 9, outre les Va — Ua + Va... +(—1)"», 
systèmes de racines indépendants qui satisfont déjà à ces équations. 

Cela étant impossible, tous les déterminants de l’assemblant des 
coefficients ne peuvent s’évanouir. 

Le cas où quelques déterminants de l’assemblant des coefficients 
s’évanouissent, se présente, quand le nombre des termes d’une ou 
de plusieurs des fonctions @ est inférieur au nombre des termes 


e 4 Q ’ Un V/A 
des équations résultantes, ou, si l'on a (5 ! 3 ) <9192++-In+1 


pour une ou plusieurs valeurs de y. 

Les équations résultantes renfermant parmi leurs coefficients les 
déterminants qui s’annulent, se ramènent dans ce cas à des équa- 
tions d’un degré inférieur au degré adopté pour la fonction #, et 
elles contiennent un nombre de termes inférieur ag, 9 ...9, + 1. 

2. Tous les déterminants de l’assemblant des systèmes 
de racines des équations données peuvent s'annuler. 

Cela peut se présenter dans les deux cas suivants: 

I. Pour toute valeur du degré de la fonction /, si les systèmes 
de racines des équations données ne sont pas tous différents ; 

IL. Pour des valeurs du degré de la fonction # inférieures 


n 


à Ex — 2. 
1 


Dans le premier cas, les systèmes de racines doubles ou multi- 
ples satisfont aussi bien aux équations données qu'à une équation 


nt 
homogène du degré Sg, —». 
1 


Pour le démontrer, rappelons-nous que les variations simulta- 
nées des variables d’un système de 2 équations homogènes à # +1 
variables sont proportionnelles aux valeurs qu’elles ont déjà obte- 
nues. Partant de la propriété connue de la fonction homogène 
fCæ,y,2,u,...) du ni"? degré, exprimée par l'équation: 


2 of 
dz | Pry 


af So 
ee = 


ele yer = I UE UE ites 
Òz Bean | Seg ) = 


on peut écrire le système d’équations (2) comme suit: 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (1° Sectie), Dl. VIT. 


18 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


op oy op dy 

me Pec: dE à AS eae ct — 0 

OF | Po. 2 Py Ka 

TA | dz | ou Malet | ELN (30). 
9”, IP, dPn 09, NA 

dæ | dy | dz | du ES en ) 


En différentiant les équations (2) on obtient de même le système 
d’équations: 


oy Oo, oF; nit 

de te ga dan Urn 

Py de ; OP, Py et 

à dx +- 7 dy - > ZT 5 DET en BIJ, 
Bu dx ae on Pal 4 ee dz = af du + VP 0 5 


où dv, dy, dz, du, ... représentent les variations simultanées des 
variables z, y, z, w‚... 

Les «(u +1) dérivées partielles des x fonctions p mènent a 
l’assemblant suivant: 


Op, OP, dy, Òp,, 
dy ° dz du 


que nous appellerons l’assemblant fonctionnel. 

Cet assemblant contient x lignes et x + 1 colonnes. 

Si l’on donne une valeur constante à l’une des variables, les x 
fonctions homogènes à 2 + 1 variables se ramènent à un système 
de # fonctions non-homogènes à > variables, tandis que l’assemblant 
fonctionnel se réduit au déterminant fonctionnel ow au jacobien du 
système de ces x fonctions. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 19 


Employant la notation connue 4,, 4,...4,,, pour les déter- 
minants de l'assemblant (32), on obtient par la résolution des systè- 
mes d'équations (30) et (31) les égalités : 


ie J 2 u ‘ \ 
nn a eC — e ». 

ds. A 4 ; (33 
dx dy dz du a TNA (33), 
ee == etc 

A, ES 3 A, 

d’où l’on peut déduire immédiatement : 

de dy, de du 

Er, AE EN MA (34) 


S 
= 
& 


Deux systémes de racines (CAE EL PO) CIC ON REA Wass 

pouvant devenir égaux, les différences BL Ii Vos Ap 
U — Ugs. Substituées aux variations simultanées dx, dy, dz, du,.. . 
dans les équations (31), doivent rendre ces équations identiques. 
Ces substitutions faites, retranchons les équations (31) respectivement 
des équations (30); on verra que deux systèmes de racines différents 
satisfont aux équations (30), tandis que les coefficients ne changent 
pas de valeurs. 
_ Pour que ce soit possible, il faut que tous les déterminants de 
l’assemblant (32) s’évanouissent 1). Cependant, il suffit qu’un seul 
de ces déterminants soit nul, car on peut déduire de la première 
équation (33) que tous les déterminants de l’assemblant fonctionnel 
sannulent, quand c’est le cas avec lun d’entre eux. 

En égalant à zéro l’un des déterminants de l’assemblant fonction- 
nel qui ne s’annule pas identiquement, on obtient une équation du 


n 
degré © 9x; — x, qui devient identique en substituant aux variables 
1 


les systèmes de racines doubles ou multiples des x” équations 
données, 

Les systèmes de racines doubles ou multiples des équations don- 
nées sont donc les solutions communes de 7 + 1 équations homogènes . 
à a+ 1 variables, qu'on peut évaluer suivant les méthodes men- 
tionnées dans notre mémoire ,, Théorie générale de l'élimination.” 

Dans le cas cité au commencement de cet article sub IT le 
théorème des assemblants supplémentaires est encore applicable pour 


n à B 
4  Egr— n, mais il faut supprimer dans ce cas de Vassemblant 
1 


des systèmes de racines les colonnes qu’on peut regarder comme 
dépendantes des autres colonnes. 


*) Comparer: Théorie générale de l'élimination § 21. 


> 


20 LES SYSTEMES DE RACINES.: 


3. Si quelques déterminants de l’assemblant des coeffi- 
cients s’évanouissent, les déterminants supplémentaires de 
l’assemblant des systèmes de racines s'annulent aussi; et 
réciproquement, si les équations données n’ont pas de systémes 
de racines égaux, et que quelques déterminants de l’assem- 
blant des systèmes de racines s’évanouissent, les détermi- 
nants supplémentaires de lassemblant des coefficients 
sannulent également. 

Ce théorème découle directement du rapport constant entre les 
déterminants supplémentaires des deux assemblants supplémentaires. 

4. Si un nombre inférieure à 9 gas. de 2 lMignesede 
l’assemblant des systèmes de racines sont liées par une 
relation linéaire, tout déterminant de cet assemblant qui 
contient ces lignes, s’annule; et réciproquement, si tous les 
déterminants de Vassemblant des systèmes de racines qui 
ont 9, Ja. Int 1 lignes. communes, sannulent ul 
existe une relation linéaire entre ces 9, 9 ...9,—k-+ 1 lignes. 

La première partie de ce théorème est évidente, la seconde partie 
découle des équations résultantes qui existent entre g, Jy . .. 9, + | 
arguments quelconques de la fonction #. Pour obtenir cette relation 
linéaire, on forme une équation résultante contenant parmi ces 
coefficients # des déterminants qui s’annulent.. 

5. Six équations homogènes à # + 1 variables ont en 
tout 9 Ja ... 9, — k systèmes de racines différents, et que 
l’on forme de la manière connue, un assemblant de ces 
systèmes de racines, les lignes de cet assemblant sont liées 
par & relations linéaires, et en outre par les v, — 7, + 
Vv, + .. +(— 1)" Tv, relations linéaires existant déjà entre 
ces lignes; toutes gg ...9,—-#— 1 lignes de cet assem; 
blant sont dans ce cas liées par une relation linéaire. 

Ce théorème découle de la théorie exposée dans le numéro 
précédent, si on la compare aux conditions nécessaires pour l'exis- 
tence de / solutions communes d’un système de # + 1 équations 
homogènes à x + 1 variables 3). 

Si les # équations données admettent en tout gy, g...9, — k 
systèmes de racines différents, les 4 systèmes de racines égaux à 
d’autres systèmes de racines de ces équations satisfont encore à une 


rt 


équation homogène du degré Sg, — x. Le système de » +1 équa- 
| 


tions homogènes formé par cette équation et les x équations don- 


') Voir: Théorie générale de l'élimination, $ 112 et $ 115. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 2] 


nées admet dans ce cas / solutions communes. Pour que ce soit 
possible, il faut que les lignes de l’assemblant de la fonction # 
qui se rapporte à ce système de x + 1 équations homogènes soient 
liées par 4 relations linéaires indépendantes. Ces / relations linéaires 
augmentent done le nombre des relations linéaires existant déjà 
entre les lignes de l’assemblant des systèmes de racines des équa- 
tions données. 

La dernière partie de ce théorème est un corollaire de la première. 

$ 9. Les théorèmes du paragraphe précédent fournissent le 
caractère distinctif de l’égalité des systèmes de racines de l'équation 
finale entre deux variables désignées, et en plus une méthode 
pour évaluer les systèmes de racines doubles ou multiples de cette 
équation. 

Si 4 systèmes de racines de l'équation finale entre deux variables 
désignées sont égaux à d’autres systèmes de racines de cette équation, 
de sorte que le nombre de ses systèmes de racines différents est 
Mido In k, toutes 9, Ja. In — & + 1 lignes de l’assemblant 
des systèmes de racines des équations données qui renferment seu- 
lement les valeurs de ces deux variables, sont liées par une relation 
linéaire (Voir $ 18). 

Dans ce cas, tout déterminant de cet assemblant s’annule, 
quand il renferme 4, 4....9, — k + 1 lignes composées seule- 
ment des valeurs des deux variables désignées, et son déterminant 
supplémentaire de l’assemblant des coefficients s’évanouit également. 

Réciproquement, l'équation finale entre deux variables désignées 
a en tout 9, 9....9,-— # systèmes de racines différents, quand 
ces déterminants de l’assemblant des coefficients s’annulent qui se 
rapportent aux déterminants supplémentaires de l’assemblant des 
systèmes de racines qui ont 94 Jo... -Y, — # + 1 lignes communes 
composées seulement des valeurs de ces mêmes variables. 

Ce résultat devient illusoire, quand les équations admettent des 
systèmes de racines égaux. 

Dans ce cas on n’obtiendrait pas de résultat, car tous les déter- 
minants de l’assemblant des systèmes de racines s’annuleraient, 
tandis que les déterminants de l'assemblant des coefficients auraient 
en général des valeurs différant de zéro. 

§ 10. Appliquons la théorie précédente à un exemple général 
et supposons que les équations données n’admettent pas de systèmes 
de racines égaux. 

Prenant ÿ — 9, »....9, — 1, Vassemblant des coefficients ne 
contient qu'un seul déterminant qui renferme les valeurs de deux 
variables désignées. Pour que l'équation finale entre ces variables 


92 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


contienne des systèmes de racines égaux, il faut que ce déterminant 
s’annule. Il doit en être de même du déterminant supplémentaire 
de l’assemblant des coefficients, et réciproquement. 

Formons pour la même valeur de 7 une équation résultante dont 
tous les termes à un près renferment des arguments de la fonction 
PF composés seulement des deux variables désignées, tandis que le 
terme restant renferme encore une autre variable. Le coefficient 
de ce terme est précisément le déterminant en question, qui s’annule, 
si l'équation finale a des systèmes de racines égaux. | 

L’équation résultante qui nous occupe, se ramène dans ce cas à 
une équation de deux variables d’un degré inférieur d’une unité 
au produit des degrés des équations données. Les systèmes de racines 
de cette équation sont alors les y, 99... 9,,-— l Systèmes de racines 
différents de l’équation finale entre les mêmes variables. 

$ 11. Dans le cas où deux systèmes de racines de l’équation 
finale sont égaux, — sans que ce soit le cas des autres variables 
— on peut évaluer le système de racines double de l’équation 
finale de la manière suivante. 

La plus petite valeur qu’on puisse donner à j dans cette évalua- 
tion EST 7 NU ti 

Formons pour cette valeur de j une équation terminale conte- 
nant 9, 9...9,—1 termes qui renferment seulement les deux 
variables de l'équation finale, et deux termes qui ont pour diviseur 
un binome du premier degré entre les mêmes variables. Ce binome, 
égalé à zéro, fournit une équation qui a pour racines le système 
de racines double de Véquation finale. Le polynome formé par les 
autres termes de l'équation terminale considérée est dans ce cas 
divisible par le même binome. 

Pour le démontrer, remarquons que l’équation terminale en 
question devient identique pour deux valeurs différentes d’une 
troisième variable, tandis que les deux autres variables conservent 
leurs valeurs. Pour que ce soit possible, il faut — ordonnant cette 
équation suivant les puissances descendantes de la troisième variable 
— que les coefficients de ses deux termes s’annulent pour les 
valeurs considérées des deux autres variables. ©. Q. #. D. 

$ 12. Si parmi les systèmes de racines de l'équation finale entre 
deux variables désignées se trouvent deux systèmes de racines égaux 
à d’autres systèmes de racines de cette équation, et qui ne se rap- 
portent pas à des valeurs égales des autres variables, de sorte que 
le nombre des systèmes de racines différents de l’équation finale 
considérée est 9, go... 9, — 2, les deux coefficients du binome 
considéré dans le paragraphe précédent s’annulent. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 23 


vest le caractère auquel on reconnaît, si deux systèmes de racines 
de l'équation finale sont égaux à d'autres systèmes de racines de 
cette équation. | 

Les termes restants de l’équation terminale qui nous occupe, 
forment une équation entre les deux variables désignées dont le 
degré est inférieur de deux unités au produit des degrés des 
équations données. Cette équation a pour racines les 9, gy ... J, —2 
systèmes de racines différents de l’équation finale entre les mêmes 
variables. 

Ce qui a eté dit dans ce paragraphe s’éclaircit en exprimant les 
coefficients de l’équation terminale considérée par les systèmes de 
racines des équations données. Les coefficients des termes qui ren- 
ferment la troisième variable sont des déterminants qui contiennent 
Ja: - In — À lignes entre lesquelles il existe une relation linéaire 
(Voir $ 18). 

§ 13. Pour évaluer dans le cas du paragraphe précédent l’équa- 
tion dont les racines sont les systèmes de racines de l’équation 
finale qui sont égaux à d’autres systèmes de racines de cette 
équation, on peut diminuer encore le degré de la fonction 7 
d’une unité. 

Prenant ÿ = 9, Jo ... Jn — 3, constituons une équation terminale 
contenant 9, 99 -../,-—? termes qui renferment seulement les 
deux variables désignées, et trois termes qui ont pour facteur un 
trinome du second degré entre les mêmes variables. Ce trinome, 
égalé à zéro, fournit une équation du second degré dont les syste- 
mes de racines sont précisément les deux systèmes de racines de 
l’équation finale égaux à d’autres systèmes de racines de cette 
équation. 

Le polynome formé par les autres termes de l'équation terminale 
en question est divisible par le même trinome, ou, si ce trinome 
est un carré parfait, par la racine carrée de ce trinome. 

La démonstration de ces faits est la même que celle du § 11. 

§ 14. Si le nombre des systèmes de racines différents de 
l'équation finale entre deux variables désignées est encore inférieur 
à 9192 --- In — 2, tous les coefficients du trinome considéré dans 
le paragraphe précédent s’annulent. 

C’est le caractère qui fait reconnaitre si plus de deux systèmes 
de racines de l’équation finale sont égaux à d’autres systèmes de 
racines de cette équation, sans que les valeurs des autres variables 
des équations données soient égales. 

Tl est clair que l'application de cette théorie peut se continuer. 

Pour conclure, évaluons la plus petite valeur qu'on puisse donner 


24 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


au degré de la fonction Æ, si l’on veut obtenir une équation 
terminale par laquelle on peut déterminer la troisième variable. 

Si le degré de la fonction # est y, elle contient ÿ + 1 termes 
renfermant seulement deux variables désignées, et j termes con- 
tenant, à part les mêmes variables, une troisième variable au premier 
degré. Le nombre total, 27 + 1, de ces termes ne peut être 
supérieur à J; Jo ---%Yn + 1, le nombre des termes d’une équation 
résultante. Il résulte de la que le degré de la fonction # dans ce 
cas ne peut pas être pris inférieur à Jg go . .. 9 

$ 15. La propriété que les déterminants de l’assemblant fonc- 
tionnel de 2 équations homogènes à # + 1 variables s’annulent en 
substituant aux variables les éléments des systèmes de racines doubles 
ou multiples de ces équations, explique pourquoi le déterminant 
fonctionnel ou le jacobien de x équations homogènes a x variables 
doit s’évanouir pour les valeurs des variables satisfaisant à toutes 
ces équations. 

On peut considérer un tel système d’équations comme un système 
de 2 équations homogènes à z + 1 variables dont l’une des varia- 
bles a la valeur de zéro. Les solutions communes de 2 équations 
homogènes à « variables sont donc les systèmes de racines doubles 
ou multiples de 2 équations homogènes à # + 1 variables, la 
dernière variable ayant la valeur de zéro. 

Si les 7 équations homogènes à 2 variables sont de degrés égaux, 
les dérivées partielles du jacobien s’annulent aussi pour les valeurs 
considérées des variables '). Ce n’est pas le cas avec les dérivées 
des déterminants de l’assemblant fonctionnel, ce qui se prouve 
facilement. 


[. Une équation homogène à deux variables. 


1. Nombre des systèmes de racines indépendants. 


$ 16. Soit 


p(ry)= a, a a, a y La ge apy 0 oS) 


4 


l’équation donnée du degré 2. , 
Le nombre des systèmes de racines est, comme on sait, égal à z. 
D ? AEL | 


1) Voir: G. SALMoN, Leçons d’Algèbre Supérieure, n° 89. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 25 


En substituant dans l'équation donnée aux variables les x systèmes 
de races (qu'on peut supposer différents), on obtient entre les 
n + 1 coefficients de l’équation donnée x équations linéaires homo- 
gènes qui suffisent précisément pour la détermination des x + | 
coefficients. 

Dans le cas où il y a une seule équation homogène à deux 
variables il n'existe donc pas de systèmes de racines superflus. 

Si l’équation donnée a des systèmes de racines égaux, de sorte 
que le nombre total des systèmes de racines différents est x — /, 
les coefficients de l'équation donnée ne sont pas indépendants, mais 
liés par # relations. Les lignes de l’assemblant des systèmes de 
racines différents, prenant 7 — x, sont dans ce cas liées par # + | 
relations linéaires indépendantes, comme il sera démontré dans la 
suite de ce chapitre. 


2. Cas où tous les systèmes de racines 
sont différents. 


$ 17. Les # systèmes de racines de l’équation donnée (35) 
forment l’assemblant : 


n n n ,n 
U, Lo La RAT Ly, 
| n—1, À n—1, ‚nl r n—1, 5 
dj VA Lo Yo Vz Ys ae. jer nu = as Le n n 
v—?, = n= hd 04 ‘ 
By rye Wo Yor = | Se a rats Fabel | hoot Se eee (36). 
4," ee Ys" aL in ne Aa Yn 


Cet assemblant contient x + 1 lignes et z colonnes. Les lignes 
sont liées par une seule relation nor (l'équation donnée (35), 
done les colonnes sont indépendantes entre elles. 

Indiquant les déterminants de Vassemblant (36) par X,, Ng, ete. 
on obtient l'égalité: 


En substituant les valeurs des coefficients tirées de cette égalité, 
dans l’équation donnée (35) cette équation peut s'écrire fare la 
forme : 


KK a y + X, a GI" Kf" = 0.. (88), 


26 LES SYSTÈMES DE RACINES. 
a" Zi Fo ! | Ze 
nl ‚nl, An eal ‚ni 
a 74 vy Yi Lo WOM dise © v, Un 
m2, 9 ,n-2,, 2,, n—2,, 2 n= | vo € 
OA AE ME Pi DR ee: me Va he (39). 
n n A n 
Y VA Yo DA awa dro In 


Les déterminants de Vassemblant (36) sont tous divisibles par le 
déterminant 4) : 


‚nl n=! n—1 
Vi Lo A Th 
2," px n—2, a.” y 
1 J 1 2 9 n n 
nn ON NE RE (40), 
nl n—1 ny N—A 
Yi Yo Yn 


ce qu'on peut déduire de Pégalité (37). 

Comme les déterminants X, et X,,, sont divisibles par le déter- 
minant (40), les déterminants X,, Xs, etc. doivent renfermer égale- 
ment ce facteur. 

Les systèmes de racines de l'équation (35) étant tous différents, 
le déterminant (40) ne s’annule pas. Dans ce cas on peut diviser 
l'équation (38) par le déterminant (40), d’où Von obtient l'équation 
suivante : 


IIa -Yu®"—(@Y oY 3° Ya tas + Int Fen Yo Ind? Y 
+ (@; Loa. In leo. Ya to: ET at Indy — ate. 
Se ay 5 os ee Ore at ne lo Qu 
md en Well. 0 De Le à AEN: seren (A 


qui nous conduit aux théorèmes attribués à Viète. 
L’équation (41) peut se réduire a 


(HAAN) (Yot) (Ua LL) (Intl) = ON (42), 


qu’on peut obtenir aussi de l'équation (39) en appliquant les théorèmes 
connus des déterminants. 


3. Cas où quelques systèmes de racines sont égaux. 
) N 57 . S . ? 
§ 18. Si l'équation (35) admet des systèmes de racines égaux, 


*) Comparer: Dr. Paut Gorpan’s Vorlesungen über Invariantentheorie, tome premier, 
S 165. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 27 


le déterminant (40) et tous les déterminants de l’assemblant (36) 
sannulent; et réciproquement, si le déterminant (40) s’annule, 
l’équation (35) aura des systèmes de racines égaux, et tous les 
déterminants de l’assemblant (36) s’évanouiront également. 

Si le déterminant (40) s’annule, il existe entre les lignes de cet 
assemblant au moins une relation linéaire. Les x systèmes de 
racines de l'équation (35) satisfont done à une même équation 
homogène du degré x — 1. Il s’ensuit qu'au moins deux de ses 
systèmes de racines doivent être égaux. Les lignes de l’assemblant 
(36) sont dans ce cas liées par plusieurs relations linéaires. 

Si l’équation (35) a en tout » — # systèmes de racines différents, 
toutes #— 4 + 1 lignes consécutives de l’assemblant (36) sont 
liées par la même relation linéaire. 

Pour le démontrer, formons de la manière connue l’assemblant 
des systèmes de racines, prenant » — # pour le degré de la fonc- 
tion #. Cet assemblant contient # — 4 + 1 lignes et z colonnes. 
Dans le cas en question tout déterminant de cet assemblant s’annule 
car il contient au moins deux colonnes identiques. Les lignes 
de cet assemblant sont donc liées par une relation linéaire. La 
même relation existe évidemment aussi entre toutes ~ — # +1 
lignes de l’assemblant (36). 

Il est clair que les coefficients de cette relation linéaire sont les 
coefficients de l'équation du »#—#"" degré qui a pour racines 
précisément les »—# systèmes de racines différents de l'équation 
donnée. 

§ 19. Si l'équation (35) a en tout 2—/: systèmes de racines 
différents, les coefficients de cette équation sont liés par # relations. 

Pour obtenir ces relations il faut évaluer les / systèmes de racines 
doubles ou multiples de l'équation donnée, qui sont, comme on 
sait, les solutions communes des deux équations: 


na, an! N—1) dg 22 y n—2) az 1-32 LL... ,+anyti= 0 
1 2 y 3 uy 


. (43), 
ag ont + Zag an—2 y + 3 a, an Sy? J.H nang = 0 \ 


que l’on obtient en différentiant l'équation (35) par rapport A? 
et à y. 

Si les équations (43) admettent une ou plusieurs solutions com- 
munes, le résultant de ces équations doit s’annuler. 

Constituons pour rechercher les solutions communes des équations 
(43) les assemblants de la fonction # de ces équations, prenant 
successivement pour le degré de cette fonction 22—3, 22—4, 2u—9, 


28 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


ete., et notons les déterminants de ces assemblants respectivement 
Dated MD, etc. +) 

Pour # — 1, le seul déterminant de l’assemblant 4 s’annule, et 
la solution commune s'obtient de l'équation: 


Bye a Bey = 0 "5 MR ECC TERRE Het EEE EE A (44). 


Pour # = 2, tous les déterminants de l’assemblant 2 s’annulent 
(ce qui est le cas, si deux de ces déterminants s’évanouissent), et 
les solutions communes sont déterminées par l'équation du second 


degré : 

5 9 9 

Cosa + Ca dy Ors Oe ee ES cede RRC 
Pour # = 3, tous les déterminants de l’assemblant C s’annulent 


. . . 4 7 a 77 2: 

(ce qui est le cas, si trois de ces déterminants s’évanouissent), et 
les solutions communes s’obtiennent par la résolution de l’équation 
du troisième degré: 


Ds Din OY ADELT Di NEEN (46), 


etc. 
Pour # — » — 1, les deux équations (43) ne forment qu’ une 
seule équation. De la on peut déduire que l’on aura dans ce cas 


eu ñ na (n—l) 
a, — un nombre arbitraire, a, = — À a,, a. = 
1 2 1 1229 172 


À? a,, etc. 


ñ à 140 
Ott =( a" a,, Où À représente le rapport constant qui existe entre 
n 


les termes correspondants des deux équations (43). Le premier 
membre de l'équation (35) se réduit dans ce cas à la #°*”* puissance 
du binome # + ay, multipliée par a, 

En divisant l'équation (35) par léquation qui fournit les # solutions 
communes des équations (43), on obtient l’équation du »—#"""* degré 
qui a pour racines les #—# systèmes de racines différents de l’équation 
donnée (35). 

Les coefficients de: cette équation forment les coefficients de la 
relation linéaire qui existe entre toutes x — # + 1 lignes consécu- 
tives de l’assemblant (36). 

§ 20. Appliquons cette théorie à l'équation du quatrième degré: 


a, af + a, wy + a, vy? + a, cy? + a y* =O nn PC DE 


*) Voir: Théorie générale de l'élimination, § 87. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 29 


we 
Pourque cette équation ait des systèmes de racines égaux, il 
faut que 
Aa, dy 
À, 9 
3d, Aa, 243 4 


243 349 4d, 3a, Zas a 


Za, 3 dae 
dy 2a, Bas 4a, Ba, 243 
€ € 
dy 243 Aa, 34, 


dy Aa 5 


Le système de racines double est déterminé par l’équation (44), 
ou B, et B, représentent deux déterminants désignés de l’assemblant 


Aa, do 


Bas Aa, 2a, Ay | 
| 


> 
l 


243 3a, 34 2d, | (49). 


[q € 
dy 24% Aa, 54, 


| 
a, Aa, | 


Si les déterminants B, et B, s'annulent, les systèmes de racines 
multiples s’obtiennent de l'équation (45), où C,5, Cet Co repré- 
sentent trois déterminants désignés de l’assemblant 


Aa, do 
5 A | 
un eten M AAR (50) 
Zas 344 
dy Aa, | 


Si les déterminants de l’assemblant C s’annulent, tous les sys- 
tèmes de racines de l'équation (47) sont égaux, et le premier 
membre de cette équation se ramène à la quatrième puissance d’un 
binome entre æ et y du premier degré. 


30 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


IL Deux équations homogènes à trois variables. 
1. Nombre des systèmes de racines superflus. 
$ 21. Soient 
pe, 7,2) = aq a! + ag alty + ag al—42 + a, al—2y? + ay at—2yz 
bagel + ay elder = 0, 
zeg) = bw" + bg wy + date by DG de eM—2yz 


bg em—222 1 5, am-8y3 LE... Hm — 0, 
2 


PRE EN 


les équations données, respectivement des degrés / et m, où /7 ». 
Prenant / pour le degré de la fonction /, on obtient les valeurs: 


On peut tirer de ces valeurs les conclusions suivantes 1): 

1. Si m<2, les /» systèmes de racines des équations données 
sont indépendants ; 

2. Si m > 2, le nombre des systèmes de racines superflus est 


a DN nil DE 
== 12 =a à ) Le RE eat Tage de en (53). 


Exemples: Pour VS nm 6 Nono 
lik Mi CS i vs = À, 
RU NE =) Vo = 3, etc. 
Remarque. La formule qui fournit le nombre des systémes de 
racines superflus dans le deuxième cas peut aussi s’appliquer au 
premier cas 2). 


2 


1) Comparer le mémoire de Jacobi dans le journal de Crelle, tome 15 (1836), intitulé: 

De relationibus, quae locum habere debent inter puncta intersectionis duarum curvarum 
vel trium superficierum algebraicum dati ordinis, simul cum enondatione paradoxi 
algebraici. 

Voir aussi: G. Satmon, Courbes planes. n°. 33. 

*) Si le premier membre de l'équation du degré le plus élevé peut se décomposer en des 
facteurs de moindres degrés, le nombre des systèmes de racines superflus peut s'élever à 

n—l . ' , . weal ! 
& > ) ce qui se prouve géométriquement sans ancune diffieulté. Nous nous bornons 
à relever cette particularité, dont la démonstration algébrique nous conduirait à de trop 


amples détails. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 3] 
2. Evaluation des systèmes de racines. 
PREMIER CAS. 
Tous les systèmes de racines des équations données sont différents. 


$ 22. Pour évaluer les /» systèmes de racines des équations 
(51), formons les équations résultantes entre les /m + 1 derniers 
arguments de la fonction #, prenant successivement pour le degré 
de cette fonction dm, lm — 1, lm — 2, etc. La première équation 
résultante est l’équation finale entre y et z, la deuxième contient 
æ au premier degré, mais seulement dans le premier terme; la 
troisième la contient dans les deux premiers termes, la quatrième 
dans les trois premiers termes, etc. 

Les deux premiers termes de la troisième équation résultante ont 
pour facteur un binome entre y et z du premier degré, les trois 
premiers termes de la quatrième équation un trinome entre y et z 
du second degré, et ainsi de suite. 

Si tous les systèmes de racines de l’équation finale entre y et z 
sont différents, les deux premières équations résultantes suffisent 
pour l'évaluation des Zm systèmes de racines des équations données. 

$ 23. Si l'équation finale a en tout dm — 1 systèmes de racines 
différents, le coefficient du premier terme de la deuxième équation 
résultante s’annule (§ 10). Cette équation se ramène donc à une 
équation entre y et z du degré /» — 1, ayant pour racines les 
Im — 1 systèmes de racines différents de l'équation finale. La 
deuxième et la troisième équation résultante sont dans ce cas divi- 
sibles par le binome entre y et z du premier degré renfermé comme 
facteur dans les deux premiers termes de la troisième équation 
résultante (§ 11). 

En divisant ces deux équations par le binome considéré on obtient 
deux équations d’où l’on peut évaluer /» — 2 systèmes de racines 
des équations données. Pour l'évaluation des deux autres systèmes 
de racines, il faut égaler à zéro le binome considéré, et former 
une équation résultante dont deux termes contiennent 2, l'un au 
second, l’autre au premier degré. En résolvant ces deux équations 
on obtient les deux autres systèmes de racines des équations 
données. 

§ 24. Si l’équation finale a en tout /» — 2 systèmes de raci- 
nes différents, les coefficients des deux premiers termes de la troi- 
sième équation résultante s’annulent, et cette équation se ramène à 
une équation entre y et z du Zw 2""° degré dont les racines 


32 LES SYSTEMES DE RACINES. 


sont les /» — 2 systèmes de racines différents de l’équation finale. 

Par rapport aux deux autres systèmes de racines de l’équation 
finale les deux cas suivants peuvent se présenter: 

1. Péquation finale a deux systèmes de racines doubles; 

2. cette équation a un seul système de racines triple. 

Dans le premier cas la troisième et la quatrième équation sont 
divisibles par le trinome entre y et z du second degré contenu 
comme facteur dans les trois premiers termes de la quatrième 
équation résultante. | 

En divisant ces deux équations par le trinome considéré on 
obtient deux équations propres à évaluer /7 — 4 systèmes de racines 
des équations données. Pour l'évaluation des quatre autres systèmes 
de racines, on doit égaler à zéro le trinome considéré et former une 
équation résultante dont les trois premiers termes contiennent a, le 
premier au second, les deux autres au premier degré. La résolu- 
tion de ces deux équations fournit les quatre autres systèmes de 
racines. 

Dans le second cas le trinome entre 7 et z du second degré 
qui est facteur des trois premiers termes de la quatrième équation 
résultante se ramène à un carré parfait. La troisième et la quatrième 
équation résultante sont dans ce cas divisibles par le binome qui 
est la racine carrée du susdit trinome. Ces divisions faites, on 
obtient deux équations propres à évaluer dz — 3 systèmes de 
racines des équations données. 

Pour évaluer les trois autres systèmes de racines on égale à zéro 
le binome en question et on forme une équation résultante dont 
les trois premiers termes contiennent +, respectivement au troisième, 
au second et au premier degré. Ces deux équations fournissent 
les trois systèmes de racines restants des équations données. 

$ 25. Il nous semble inutile d’entrer dans de plus amples 
détails pour montrer comment on peut continuer cette théorie. 

Le nombre des cas qui peuvent se présenter quand l’équation 
finale a en tout Zm — # systèmes de racines différents équivaut à 
celui des manières dont on peut partager le nombre # en des 
nombres entiers 1). 


1) On peut déterminer ce nombre en partant du développement suivant: 
1 | se AN 
An) (ia) le), keeg ane EEE 
+ 152%" + 29x° + 30x° + 492" +... +n, ah +...., 
où le coefficient », de la kième puissance de æ représente le nombre cherché. 
Voir: L. Eurer, Introductio in analysin infinitorum, $ 324, traduit en allemand par 
H. Maser (1885) sous le titre , Einleitung in die Analysis des Unendlichen.” 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 33 


Cependant, on ne doit pas oublier que le nombre des valeurs 
de # qui se rapportent aux mêmes valeurs de y et z ne peut être 
supérieur à m, le plus petit degré des deux équations données, 
supposant toujours que les équations données n'aient pas un com- 
mun diviseur ou qu'elles n’admettent pas de systèmes de racines 
égaux. 

$ 26. Pour éclaircir la théorie des deux paragraphes précédents, 
prenons d’abord les deux équations homogènes (5) à trois variables 
du second degré, déjà considérées au § 7, et supposons que ces 
équations n'aient pas de systèmes de racines doubles ou multiples. 

Constituons les équations résultantes suivantes : 


4 4 4 ay 4 1d 4 EE 
Pa9,18,44,15 J sj L11,13, 14,15 Y FES Par, 12, 44.15 #72 + Dis,4o, 19,15 2 


Dam nel ra AE (54), 
Sp, 8,9, 10 ae? zi Spe, 8,9,1C y° ee 206 7,9. 10 ye Ac Spe, 7,8, 10 ya" 

ie emd =O Meee OT AQU . (55), 
25.4, 5, 6 vy aes P2,1,5,6 © Ain Maser sin ps 4.6 Y# 

LAP Poe Meren (56). 


Si tous les systèmes de racines de l'équation finale (54) sont 
différents, les équations (54) et (55) suffisent pour l'évaluation des 
quatre systèmes de racines des équations (5). 

Si l'équation finale (54) a en tout trois systèmes de racines dif- 
férents, on aura 


Ro — 0 EP PCM OM PE RC CE CE EE MODEL TM TO ip RO AC ED PE aes CH 


et les équations (55) et (56) se ramènent aux deux suivantes : 


Sp, 8,9, 10 7° Le £6,7,9, 42 +8 LG, 7, 8,10 ye Sir VIN, 7, 8,9 ¢ =, | 
Fas. 5,5,6 9 + De, 2, 4,5, det? P2,3,5,0 7" Pr “22,3, 4,6 yet? P28, 4, 5 —0, | 


(58). 


Dans ce cas, on obtient deux systèmes de racines des équations 
données en résolvant les équations : 


3 


: ene EN 5 
36, 9,9,10 9° + Pa, 7, 9,10 Y zt po, 7,8.1092 À Perso 2° 0 | 
ae ’ 


2, RS 2. le : Z 
Pause TH Pan (59), 
9 


pj Parse Tr Porsot Panne Lo, 
EN |: 20> 4.5.6 2 | 


et les deux autres systèmes de racines par la résolution de Péquation 


Verhand. Kon. Akad, v. Wetensch. (le Sectie), Dl. VIII. B 3 


34 LES SYSTÈMES DE RACINES. 
2054569 —- SOIT — 0 PC M SC One Cine (60) 


et l’une des équations (5). 
Si l’équation finale (54) a en tout deux systèmes de racines dif- 
férents, on aura 


muse 0 et Won OE (61). 


Les quatre systèmes de racines s’obtiennent dans ce cas en résol- 
vant l’équation 


pose +5 Daan eye de Dn (62) 


et Pune des équations (5). 

Comme les équations données n’ont pas de systémes de racines 
doubles ou multiples, il est impossible que l’équation finale ait un 
systéme de racines triple. 

§ 27. Prenons pour deuxième exemple les équations: 


a 23}-ayu2y-+-a,u%2--ayvy?|-a,vye—-agez?agy3t agyrztagyz*t-m oz? = 0, | (63) 
ba? +- by ay + bg az + b, y + yz +6,22=0, | 


où /— 3, m= 2, et supposons que ces équations n'aient pas de 
systèmes de racines doubles ou multiples. 
Formons les équations résultantes suivantes: 


6 6 6 5 6 4,2 6 
P23,94,25:26,27,28Y de P29,94,95,26,27,28Y 2d P29,93,95,26,27, 289 © a P22,23,94,26,21, 


6 2,4 6 5 6 On 
SE P22,23,24,95,27,98 2 ze P22,23,21,25, 26,28 V2 + P22,23,21,25,26,27 ? = 0. .(64), 


Lo 
12 
PJ 
Lo 
= 
19 
© 
12 
— 
io 
eo 
SS 
à 


5 4 5 5 5 4 5 Boa 

P1647,18,19,20,21 UZ =e P15474819,20,217 == P15161819,20,217 "Te P15161749,20,21Y 2 
5 Zao 5 4 5 Dee 

de P1546,1718,20,21Y°2 zE P1516171819,21 YZ zi P151647,1849,20 © == 0. .(65), 


4 2 4 3 4 4 4 3 
P40,11,12,13,1415 272 otal P9,11,12)13,14,15 2% at P9,101213,14,15 Y a Poon A3 4,157 © 
4 ane 4 3 4 Ape 3 
in P9,10,11,12,14,15 V2 = P9104112131572 + Parois 2 == LE COLD 


3, 2 3 3 2 3, 3 
P5,61,8,910 27 + Piorsoroty? == Pa,5,7,8,910 22 tai P4,5,6,8,9,107 
3 2 3 2 3 Dn 
a Pa5679107 "2 a 15e sro? zie Pa56,7,89 2 = LÉGER MU (67). 


Pour obtenir les systèmes de racines des équations données (63), 
on procède avec les équations (64) à (67) de la même manière que 
l’on a fait dans le paragraphe précédent avec les équations (54) à (56). 

Dans le cas où 


3 ue 8, Lu 3, = 
Ps, 6,7,8,9,10 — 9; P's, 6,7,8,9,40 — 0, 74,5, 7,8,9,40 — DER tac Seat ts (68), 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 39 


/ : 2 ee rt 
l'équation finale (64) a en tout trois systèmes de racines différents, 
déterminés par l’équation : 


3 8 | 3 rea ieee vex sd | 
P,5,68,9107 af P4.5,6,79,10Y 2 JE serge + 3045,6.7,8,9 ae Si 0. zig (6 9). 


Par rapport aux systèmes de racines doubles ou multiples de 
l'équation finale les trois cas suivants pourraient se présenter: 

1. trois systèmes doubles, 

2. un système triple et un système double. 

3. un système quadruple. 

Dans le premier cas on obtient les systèmes de racines des 
équations données par la résolution de l'équation (69) et de la 
| deuxième des équations (63). 
| Les deux autres cas pourraient se présenter seulement, si les 
| 
. 
| 


équations données admettaient des systèmes de racines doubles ou 
multiples. Il en serait de même, si l’on supposait que l’équation 
finale eût moins de trois systèmes de racines différents. 
Ces cas restent donc ici hors de considération. 


DBUXTE MELCOAS 


Les équations données admettent des systèmes de 
| racines égaux. 


§ 28. Pour s'assurer de l’existence de systèmes de racines doubles 
ou multiples, il faut former le résultant du système d'équations 
composé des équations données (51) et d’une des équations que 
Yon obtient en égalant à zéro les déterminants de l’assemblant 

fonctionnel qui ne s’annulent pas identiquement '): 


dp og dp 
Ov oy Zz 


9% 9% A 
dæ dy dz 


Si ce résultant s’évanouit, les équations données admettent des 
systèmes de racines égaux. 

Les solutions communes des trois équations mentionnées sont les 
systèmes de racines doubles ou multiples des équations données; 
savoir, les systèmes de racines doubles des équations données forment 


*) Comparer: J. A. Serrer. Cours d’Algébre Supérieure, de édition, tome premier, n° 89. 
3% 


36 LES SYSTEMES DE RACINES. 


une fois une solution commune des trois susdites équations, les sys- 
tèmes de racines triples deux fois, et ainsi de suite. 

On peut donc évaluer les systèmes de racines doubles ou mul- 
tiples des équations données en appliquant la méthode pour l'évaluation 
des solutions communes de z équations homogènes à x variables, 
mentionnée dans notre mémoire ,, Théorie générale de l’élimination.” 

Il ne nous semble pas inutile de rappeler ici que la méthode 
par laquelle on obtient l'équation finale et les autres équations 
résultantes donne encore un autre moyen pour former les équations 
fournissant les solutions communes de 2 équations homogènes à x 
variables. Par application de cette méthode on peut écrire immé- 
diatement les équations qui fournissent ces solutions communes. 

§ 29. Quoiqu’on puisse évaluer de cette manière les systèmes 
de racines doubles ou multiples, il n’est pas nécessaire de les déter- 
miner séparément des autres systèmes de racines des équations 
données. On se servira plutôt de la méthode que nous avons 
appliquée, lorsqu'il s’agissait d’équations dépourvues de systèmes 
de racines égaux. 

Formons de nouveau les équations résultantes entre les /u + 1 
derniers termes de la fonction #, prenant successivement pour le 
degré de cette fonction 4m, lm — 1, lm — 2, etc. La première 
équation résultante ainsi obtenue est l'équation finale entre y et z. 
Si les équations données ont en tout Zum — / systèmes de racines 
différents, l’équation finale a tout au plus /# — # systèmes de 
racines différents. En ce cas il n’est pas de rigueur que le premier 
terme de la deuxième équation résultante s’annule. 

Si le coefficient du premier terme de la deuxième équation 
résultante a une valeur différente de zéro, les deux premières 
équations résultantes suffisent pour déterminer les systèmes de racines 
des équations données. 

Si le coefficient du premier terme de la deuxième équation 
résultante s’annule, cette équation se ramène à une équation entre 
y et z du degré 7m—1, ayant au moins pour racines tous les 
systèmes de racines différents de l'équation finale entre les mêmes 
variables. La troisième équation résultante est dans ce cas divisible 
par le binome entre y et z du premier degré qui est facteur des 
deux premiers termes de cette équation. 

Si les coefficients des deux premiers termes de la troisième 
équation résultante s’annulent, cette équation se ramène à une 
équation entre y et z du degré /»—2, ayant au moins pour 
racines tous les systèmes de racines différents de l'équation finale 
entre les mêmes variables. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 37 


En somme, dans le cas en question évaluation des systèmes de 
racines des équations données peut se faire de la même manière 
que dans le cas où les équations n’admettent pas de systèmes de 
racines égaux. 

$ 30. Pour conclure ce chapitre, nous mentionnons brièvement 
les changements que subissent les résultats, quand quelques coefficients 
des équations données sont des zéros. Il peut arriver dans ce cas 
que le nombre des systèmes de racines indépendants est moindre 
que dans le cas où tous les coefficients diffèrent de zéro. Un exemple 
s'en trouve déjà dans le mémoire Théorie générale de l’élimina- 
tion” dans le § 115, où les deux équations (68), qui sont l’une 
et l’autre du second degré, ont en tout trois systèmes de racines 
formant les trois solutions communes que les équations données 
admettent dans le cas considéré. 

A première vue, il semble que dans quelques cas les résultats 
obtenus subissent des modifications, cependant les résultats généraux 
ne changent pas. 

Prenons pour exemple le système des deux équations du 
second degré: 


a, #y + a,a2 +-a,y" + a,yz dage =0, 
by ay + bg we + Lg + b; yz + be = 0, 


où manquent les termes qui renfermeraient x”. 

Toutes les équations (54), (55), (56) s’anéantissent. Il semble 
que l'équation finale entre y et z soit du troisième degré et de la 
forme 1): 


2 Diy 2m 2, ne 
Misser Sin (24,8, %, 6 ae AN) ye + (pis 4,5 + 1,2, 1,6) Y2 
+ 204 94,5 23 = 0 S'IL Sel, see ES NE (72). 


Cependant, tenant compte de l’évanouissement de a, et 4, dans 
les équations (5), on peut former les équations résultantes suivantes: 


242 4 ae 4 ret ee 
Dansanas 72 ae Sr 10,4515 2 = P1A2,435 I + Passe = 0 
8 8, ACE 3 ay elt: en 7: 
Sp, 8.940 JE zi Sp 1910 ye ae Pissio V2 ai Dire" =O. 3). 
2 2 > 2 HAN sees 
204 4.56 ve + 2350 Gis + Pissc Y2 <= Pisas 2 =O, 


1) On obtient cette équation en éliminant w entre les deux équations terminales: 


2 2 2 2 pa | — 
rase 82 + “pisse Y° + “Pise YZ + Piast —0, 
2 2 2 je 2 pe 
— piss ty + preso y + Press YZ + Presse =O 


38 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


On déduit de ces équations que l’un des systèmes de racines 
des équations (71) est æ = un nombre arbitraire, y — 0, z= 0, 
et que les trois autres systèmes de racines de ces équations, 77, 45,5 
différant de zéro, sont déterminés par les deux dernières équations (73). 


3. Détermination des systèmes de racines superflus en 
fonction des autres systèmes de racines. 


§ 31. Si » >> 2, les dm systèmes de racines obtenus par les 
méthodes expliquées dans les paragraphes précédents sont liés par 


ml . : , : ml 
i 9 ) relations, de sorte que l’on peut regarder in—( 9 ) 


ou Ca 2) de 2 —1] systèmes de racines comme indé- 


pendants entre eux. 
Cependant, on ne peut prendre arbitrairement un si grand nombre 
de systèmes de racines, car les coefficients de la deuxième équation 


(51) sont déjà parfaitement déterminés par Gy js > — 1 systèmes 
de racines indépendants, c’est-à-dire par m (7 — m) — 1 systèmes 


: à m — ] à 
de racines de moins que Zw — 9 DE Les m (7 — m) — 1 systè- 


mes de racines restants doivent être choisis de telle manière qu’ils 
satisfassent à l’équation homogène du u” degré determinée par 


Mm = à A : 
les ( Es WE 1 autres systèmes de racines indépendants. 


Cependant ce n’est pas la seule condition à laquelle les 4x — Gs En 5) 


systèmes de racines indépendants doivent satisfaire 1). 
Si l’on veut que les équations (51) ne puissent se décomposer 
k—] 
2 


ou dé ju à —— En ir mF à — l des CB de 1) — 1 systèmes de 


racines considérés qui peuvent satisfaire à une même équation 
homogène du #4" degré entre les mêmes variables, où # < m. 
Par contre, si lon veut admettre que les équations données puissent 
se décomposer en facteurs de moindres degrés, le nombre des systèmes 
de racines indépendants qui peuvent satisfaire à une même équation 


du 4” degré est tout au plus de ce a ) = en: a 


en facteurs de degrés inférieurs, il n’y a pas plus de mA — ( 


‘) Comparer: G, SALMON, Courbes planes n° 28, 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 39 


tandis que entre les : )— 1 systèmes de racines restants il 
~ 


, Æ 2 € — Kk. 2 . . = . N 
ny en a que ( B JC i ze ) qui puissent satisfaire : 


une équation du 4" degré, où A, << #, et ainsi de suite. 
$ 32. Cela posé, formons l’assemblant des coefficients, prenant /pour 


oe 9 
le degré de la fonction #. Cet assemblant contient 1 + € es se) 


= 


colonnes. Formons ensuite pour la même valeur du degré de la 
L A md 2 : 
fonction /’ l’assemblant des /» —( 9 ») “systèmes de racines 


indépendants. Cet assemblant est supplémentaire à l’assemblant des 
coefficients. 
Les équations résultantes qu’on peut former au moyen de ces 


t+ 2 l— m+2 a 
assemblants, contiennent en tout ( 9 )—( 9 ) termes, 
l— m+2 

à 


de sorte qu'il manque dans chaque équation résultante ( 
arguments de la fonction #. Les coefficients de ces équations ne 


1 A OP é 
systèmes de racines indépendants. 


dépendent que des In OD 


~ 


Prenant 7 = /, on peut former en tout un nombre d’équations 


résultantes égal a . Ces équations résultantes ne 
Lm 2 


mk : /-—-m+2 
sont pas toutes indépendantes. En construisant les ( A ) + | 
~ 
, , l— m +2 
équations résultantes dans lesquelles à termes manquent 
~ 


Lm 2 PEL . 
des ( oe a termes désignés, on obtient un système 


d'équations résultantes qui sont indépendantes par rapport aux 
arguments de la fonction /, car leur assemblant contient un déter- 
minant dont tous les éléments sont des zéros, excepté ceux de la 
diagonale. Ces équations linéaires par rapport aux arguments de la 
fonction # sont vérifiées en tout par 


“ + à ee Gey! à — | = lm — Gr) RE Pe (74), 


systèmes de racines indépendants. 
Le nombre des systèmes de racines superflus des équations données 


AO LES SYSTÈMES DE RACINES. 


mol 


doit done être ( 8 ), résultat s’accordant avec la formule (53). 
a 


§ 33. Il n’est pas difficile d’indiquer comment on exprime les 
. A Bes im — 1 5 
systèmes de racines superflus en fonction des / m—( 9 systèmes 


de racines indépendants. 

Prenons / pour le degré de la fonction #, constituons les équa- 
tions résultantes et exprimons les coefficients de ces équations par 
des déterminants de l’assemblant des systèmes de racines indépendants. 

Ces équations résultantes sont toutes du /°”* degré. Dans le 
cas où l’on a » < JZ, quelques-unes de ces équations se réduisent 
à des équations du degré m, le nombre des termes de la deuxième 
équation (51) étant inférieur au nombre des termes d’une équation 
résultante formée pour 7 = J, car la relation 


CEE (75), 


qui se ramène à 


OR LEE VELE RC MEN (76), 


est vérifiée dans le cas considéré ($ 8, 1). 

On peut alors remplacer les deux équations données (51) par 
deux équations résultantes indépendantes respectivement du degré 
let m, dont les coefficients s'expriment par des déterminants de 
Passemblant des systèmes de racines indépendants. 

En partant de ces deux équations formons l’équation finale 
entre deux variables quelconques. De cette manière on obtient une 
équation finale dont les coefficients ne peuvent dépendre que des 


ml NN 
Im — € : systèmes de racines indépendants. 


2 
a 

En appliquant les théorèmes de Viète, on peut déduire de cette 
, , . N emd 
équation finale une équation homogène du degré 6 > entre les 

~ 

mêmes variables, dont les systèmes de racines sont précisément les 

à > Le NS ml 
systèmes de racines de l’équation finale qui se rapportent aux 9 
systèmes de racines superflus des équations données, comme il sera 
exposé dans la suite de ce chapitre. 

§ 34. Sil n'existe qu'un seul système de racines superflu, les 
deux premiers coefficients de l'équation finale entre y et z obtenue 
d’après la méthode expliquée dans le paragraphe précédent suffi- 


tie. sit ft 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 4] 


sent pour l'évaluation des éléments y et z du système de racines 
superflu. 

Dans le cas où il y a / systèmes de racines superflus, les # + 1 
premiers termes de l’équation finale entre y et z sont nécessaires 
pour évaluer les éléments y et z des # systèmes de racines supertlus. 

Divisant le deuxième, le troisième, etc. coefficient de l'équation 
finale par le premier coefficient, on obtient des résultats qui sont 
respectivement égaux à 


ole OND LS 
ee + ees LS 


29 Zim 
de Y1Y2 NI erk Yim—A = 
21 22 21 23 iN Zlm—1 lim 4 
EE a ee (TE 
V1 Ya++ Yk Yi Yo + Yk-1lYk +4 zi 
(Ik gia: Ik IIs: -Yk-1 Yk + a 
a Zo « ‚ZK : 2 23 Zld Ek HA 
Se Yim—k +AYlm=k +2 ==, 
2m —k +1 ppp +2. 21m : 
etc. 
De ces égalités on peut déterminer les valeurs suivantes: 
ns HU | 
zy 2, oe 
ae (4 2 rn 1:73 ein Lin a) 
“nee ey 23 1 enke Ae eek (78), 


Gay A Yo eeh 


2 2: 2 | 


exprimées en fonction de coefficients de l’équation finale et des 
lu—k systèmes de racines indépendants. 

Ces valeurs forment les coefficients du deuxième, troisième, ete., 
JH 1*™e terme d’une équation homogène entre y et z du 4°" 
degré, où l’on prend l'unité pour le coefficient du premier terme. 
Les # systèmes de racines de l'équation ainsi obtenue représentent 
alors les valeurs de y et z qui se rapportent aux # systèmes de 
racines superflus des équations données. 

Remarque. Pour l'évaluation d’un seul système de racines superflu 
on peut se servir aussi des coefficients du premier et du dernier 
terme de l’équation finale, pour trois systèmes de racines superflus 


49 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


des coefficients du premier et des trois derniers termes, et ainsi 
de suite. 

$ 35. Pour éclaircir ce qui a été dit dans le paragraphe précé- 
dent, prenons les deux équations homogènes du troisième degré à 
trois variables : 


aSa 2y as ?2 + a uy + asaye agen Hagy 20092-01028 — 0, 


oe 
by 03+ dry + b30%2- bay + bsay2bevz? bry? -bgy 22 boyz? Hbo? = 0, Sh 


Si ces équations n’ont pas de systèmes de racines égaux, il existe 
sans doute un seul système de racines superflu 1). 

Constituons Vassemblant des coefficients, prenant 3 pour le degré 
de la fonction #: 


a & 
a, D 
Fe 3 
dy 4 
dir) A Hees oe aen En (80), 
ns we 
On Ox 
CPR AC 
a bg 
dio ro 
et l’assemblant des huit systèmes de racines indépendants: 
8 a> 2,2 2,3 a3 a8 a3 a 
| PY, Uy 3's Via UsI5 Ye UI Ts 
(aa de Ut des Mes Ue MZ, Leg 
| M" Toda Las Va Us Ye” UI Tets 
LON Vata VY 323 U4 424 UsY5%5 MY 6% UY 727 Tas iss ROIS 
AAE Nue Ur een NINE 
| nn 


M 2, 2 2 2 2, 2, 2, 
[LN A Vo 2 Y¥3%3 Va ta V5 % Je B Yr Ve B 


nan PP Re ee NE By Ok EE tio ere Bo 
N11 Vote Vars Yate” I5%B Vote In sis 
Sie B zie Ge Ph 278 „3 „B 
2 9 23 4 25 2 aq 28 


") Nous nous abstenons dans ce mémoire d'entrer en des particularités relatives aux 
systèmes de racines superflus pour le cas où les équations données admettent des systèmes 
de racines égaux. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 43 


Au moyen du dernier assemblant on peut former les deux équa- 
tions résultantes indépendantes: 


Kier y— X, 3072 + X,,ay? — Kaye + X, 6x2” 
— Xing ai X,87°2 — X,9y2? ris Xi 402” =0, | 
Kot a X32 EP X,, ay” == X,,2y2 = X, 422? | 
+ Kony? — Xogy?z + Xrgy2* — Koror — 0, , 


qui peuvent alors remplacer les deux équations données (79). 
Formons par rapport aux équations (82) l’assemblant des coeffi- 

cients, prenant 9 pour le degré de la fonction Æ, et indiquons les 

déterminants de cet assemblant par 9Piogasenso °Pipsasongro, ete. 


L’équation finale entre y et z prend alors la forme suivante: 


9 9 Ip 8, 
2 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55. Ÿ == 1 46, 48, 49, 50, 51,52, 53,54,55.7 À + 
9 D Ps en 5 
ep ET OR ROPE me Pig, 7,48, 49, 50, 51,52, 58, 54 2 =(.... . (8: )- 


De cette équation on peut déduire: 


A 9 
Yo Es £ 46, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54,55 (84), 


fi Ye Je 1 4 
meat tS + 


9 P 
8 9 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53,54, 55 


d’où s’obtient immédiatement le rapport de y, par 2, exprimé en 
fonction des huit autres systèmes de racines. 

La valeur de a, s'obtient de la mème manière de l’équation 
finale entre æ et z, ou par la substitution des valeurs trouvées dans 
une équation terminale, qu'on peut construire pour une valeur 
quelconque du degré de la fonction 7 


} ; 
Remarque. La valeur de Ja. s'obtient encore en se servant du 
<9 
premier et du dernier terme de l'équation (83). De cette manière 
on obtient 


id OD ar LA Lens eS RMS EC" (85). 
2] 29 28 <9 FE 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 54 


9 
Y1 Ya Ys Yo P46. 47,48, 49,50, 51,59, 58, 54 


§ 36. Nous ne nous arrêterons pas à choisir un exemple d’équa- 
tions admettant plus d'un système de racines superflu. La méthode 
qu'il faut suivre en ce cas pour exprimer les systèmes de racines 
superflus en fonction des systèmes de racines indépendants est sufti- 
samment expliquée par ce qui précède. 

Reste à remarquer que les coefficients de l'équation finale ($3) 


4A LES SYSTEMES DE RACINES. 


ne sont pas dépourvus de facteurs superflus, et en plus, que ces 
coefficients sont des déterminants dont les éléments sont eux-mémes 
des déterminants. I] serait plus important, si l’on pouvait exprimer 
immédiatement les systèmes de racines superflus en fonction des 
déterminants de l’assemblant des systèmes de racines indépendants, 
prenant 7 = /. 

C’est possible dans le cas où les deux équations données sont 
de degrés égaux. 

Pour le démontrer, reprenons les deux équations homogènes (79) 
du troisième degré à trois variables, et formons l’assemblant des 
coefficients de ces équations, prenant 9 pour le degré de la fonction 
F. L’équation finale entre y et z est alors: 


"Dig, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55 Pea PG, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55 yz 2 


ER Nn ON CT + Pe 90). nnee wle (80): 


Le coefficient de y? est égal au produit des deux facteurs 

suivants : 

celui qui est commun à tous les coefficients de l’équation 
finale, y compris le facteur commun à tous les déterminants de 
l’assemblant des coefficients; 

le résultant des équations où se ramènent les équations données 
en égalant à zéro la variable z. 

Le coefficient de 2° se compose également de deux facteurs, dont 
le premier est le même que le premier facteur du coefficient de y° 
et le second le résultant des équations que l’on obtient en égalant 
la variable y à zéro dans les équations données 4). 

Notant ces résultants par R,_, et &,_,, on obtient la relation: 


9, 9 
P17, 48, 49, 50, 54, 52, 53, 54,55 ___ 76, 47,48, 49, 50, 51, 52, 53, 54 (87) 


pe = RV SRE ee. 


Comme les coefficients de y° et 2? dans l'équation finale (86) 
forment une proportion avec les produits des racines de cette équa- 
tion, on obtient: 


Ys Vo Ue Biro Aa dee 4 
192-7870, APRES DRE EURE ANT MBE 
fi, 
En appliquant la même méthode à l’équation finale entre a et z, 
on trouve Végalité: 


) Comparer: L'équation finale, § 19 et suivants. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 45 


D pee gp Nia Vs Ht (89) 
Bi 0 k, — 0 hh. ee 


dans laquelle Z,_, représente le résultant des équations: 


Gy + 4,72 + a, 72" + ap —=0, | 
bud be y?2 + by He + bo = 0, 


R,,—o le résultant des équations: 


a a + a, v2 + agar? Hag —=0, | 


Bia del be az" Hbo 2 


RK.» le résultant des équations: 


— 
7 
. 
eres 


| 
| 


a @ + dy wy + ay ay? + ayy? 
b, @ + by wy + by ay” +b, y =0, 


En déterminant le résultant des équations (90) par la méthode 
de Sytvesrer Ì), on obtient: 


v 
—— 


ay by Aq bn | aq bz 
> > 
dg Ds ay 4, 40 Dio 
a, b, az be ag bg a, Ds 7 
DER == 5 / | > ] Tepe ss (< e )y 
dy by | | io bio Sa Se aa 
a, 6 ds Og | do Og 
> > 
do Ho bo bio do bio 


et des résultats analogues pour 2,4 et BR. _». 

En substituant aux déterminants de l’assemblant (SO) qui entrent 
dans la forme (93), les déterminants supplémentaires de l’assemblant 
(81), on obtient l'égalité suivante ?): 


") Voir: G. Satmon, Leçons d’Algébre Supérieure, n° 91. 

*) Le même résultat, mais obtenu d’après une autre méthode d’élimination, se trouve dans 
notre communication adressée à l'Académie Royale de Sciences d'Amsterdam, et intitulée : 
Détermination analytique du neuvième point d’intersection de deux courbes planes du 
troisième degré qui passent par huit points donnés.” (Verslag van de gewone Vergade- 
ring der Wis- en Natuurkundige Afdeeling der Koninklijke Akademie van Weten- 
schappen te Amsterdam van Zaterdag 29 Juni 1901), 


46 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


By ys ss. CE tt Arosa Yao Zo: (94) 
Le ; 
r FF 7 7 T 
Xs Xp ‚Xiao | À; Xs » X1,10 Xi, Xin ‚ Xin 


i 


T ve T 7 T De T 
X39 > X40 a5 Xeo Ê Xero Xie. X410 à X36 ? X40 Xin » Xin de Xan , X57 


A 


r 7 7: ra 
X10 > X10 > Xoo X,10 ) X 310 > Xero Xi > X7 > Xin 


d'où l’on peut déduire aisément les valeurs de a, yg, 2) en fonction 
des huit autres systèmes de racines des équations données (79). 


II. Trois équations homogènes à quatre variables. 
1. Nombre des systèmes de racines superflus. 
$ 37. Soient 


p(x, y,2,u)=a, 0! +-agal—1 yt-aza!—1 2 Laçal-A1 u+açat2 y +... ag a 3) ul —0, 
3 

zege Wb, ab ay + 6, vm—1 2+ b, 2-1 ut 6, am—2 y2 |, +6 çn +3) wn = 0, (95) 
3 


y (a,y,2, "=e, a" Heart yte,ar—1 zteyar—1 ute, an—2 yt... Ten +3) wet, 
> 3 


les équations données, respectivement des degrés /, m et n, où 
[== mn. 
Prenant / pour le degré de la fonction #, on obtient les valeurs: 


CE | 
ni DEN is 
1s € — m 5 n + TE + ae a be Gx on . 


sere Gu m En a + ni) | 


On tire de ces valeurs les conclusions suivantes: 

l. Si x + x 3, les /m » systèmes de racines sont indépendants; 

2. Sim-+n2>3,m<3, et par conséquent / > m + #7 — 3, le 
nombre des systèmes de racines superflus est 


— 0, = ‘Gi as 4 tte 3) Le oil. IE er hr Me ENEN ENS (97); 


. (96). 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 47 


oO. Ob m->>'8, n<3, et par conséquent l>m--n —.3, le nombre 
des systèmes de racines superflus est 


en (os —: > = ce A: ; — 2 TE. eres (98); 


4. Sin > 3, Lm n—3, le nombre des systèmes de racines 
superflus est 


By + Bs — V3 = — ae ‘erie 4- Geer …. (99); 


5. Siu > 3, lm n— 3, le nombre des systèmes de racines 
superflus est 


CD 
| —("3 1) + re RTE (100). 
| 


| Exemples : 

| 

| BOE m2 — 2 , n= 2 , on trouve —t == 1; 
M= N=, ES et == 4; 
oo) Sea 9 , a = — 0, == 10; 
ao Fn — 0, 4 == 01, 5, 2 Vo — Vg = 105; etc 


Remarque. La formule qui fournit le nombre des systèmes de 
racines superflus dans le dernier cas, peut aussi s’appliquer aux 
autres cas, si l’on regarde comme des zéros les coefficients binomi- 
aux des puissances négatives qui se présentent dans le cas où 


l>m+an—1 1. 


*) Les résultats obtenus dans ce paragraphe ne different pas de ceux mentionnés 
par Jacosr dans le journal de Crelle, tome 15 (1836), et qu’il énonce comme suit: 

Si gvh, numerus punctorum, per quae superficiem eli ordinis ducere licet, quae 
in curva intersectionis duarum superficierum vti et &!i ordinis ex arbitrio accipere licet, est 


Si zv, g>, sed pp y Hy fit idem numerus 


45) vul) (v Hg?) (y + & — un —3) 
2 ate ROLE ua fs 


väöl ~+2— 2.3 


24: 


Si l'on retranche le nombre des points, que l'on peut choisir à volonté, du nombre 
de zv, on obtient précisément le nombre des systèmes de racines superflus mentionné 
dans ce paragraphe. 


48 LES SYSTÈMES DE RACINES. 
2. Evaluation des systèmes de racines. 


§ 38. Cette évaluation s'opère de la même manière que dans 
le chapitre précédent. 

Si l’on veut s'assurer de l'existence de systèmes de racines égaux, 
il faut former le résultant des trois équations données et d’une des 
équations que l’on obtient en égalant à zéro l’un des déterminants 
de Vassemblant fonctionnel qui ne s’annule pas identiquement : 


Jp dp Ay om 
dæ wy Òz du 
9% OY OY B 
dæ dy dz du 
dd dd dd dd 
òz OY Oerd 


Si ce résultant s’annule, les équations données ont un ou plusieurs 
systèmes de racines égaux. 

L'évaluation des systèmes de racines doubles ou multiples peut 
se faire de la même manière que dans le cas où il y a deux équa- 
tions homogènes à trois variables. 

$ 39. Pour évaluer les systèmes de racines des équations don- 
nées (95), prenons successivement pour le degré de la fonction # 
Iman, lmn — 1, lmn — 2; etc., et formons de la manière connue 
l'équation finale et les équations terminales qui sont nécessaires pour 
la détermination des autres variables. 

Si l'équation finale a des systèmes de racines doubles où multi- 
ples, il se peut que les équations terminales perdent la troisième 
ou la quatrième variable, ou qu’on puisse décomposer ces équations 
en des facteurs dont l’un ne contient que les deux variables de 
l'équation finale considérée. 

En somme, les mêmes cas que nous avons considérés dans le 
chapitre précédent, peuvent se présenter dans le cas où il y a trois 
équations homogènes à quatre variables. 

Nous ne nous arréterons pas à entrer dans d’autres détails. 

$ 40. Appliquons en dernier lieu la théorie du paragraphe 
précédent aux trois équations homogènes à quatre variables : 


a, 0? + agay Hagaz Hagen Jay? +-agyz—--azyu—-agz? Hagen Ja yu? = 0, 
bat +-bgny +-bsaz-byvu- by? bye Ora bye” +- bgzu- by yu? =0,) . (102), 
cv + egy + eg ou =0, 


— As 


ie er me, 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 49 


Prenant pour j successivement 4,3,2, on obtient les valeurs 
suivantes : 


LEURS 4, v— 85, v, = 40, Va = 9, are 
2 nou 200, = 18, v= 2) vi 7 2, (103) 


ne 2 — 10, p= 6, v, —0, y = 0; | 


4 : 3 11 
Après avoir construit les assemblants des coefficients, on formera 
les équations résultantes : 


430 33, 34, 35 2 ae “pa, 33,34, 35 © ay + Spa. 32, 34,35 © aur 
ie SW as sn. 580 zu° + 495) 59 93, 95 a AS (104), 
Dia, 18, 19, opu Er Die, 18,19, 20 2° je 216, 17,19, 20 zu 
Sn D6, al. 19,20 247 + Pi, 7,18,19 u = 0....(105), 
22. 8,9. tre P6,8,9,40.74 + 2 Ps, 7,9, 10 a 
+ ? ‘6, 7,8,10 24 + Perso w? = 0....(106), 
26. LA 109" == 2ps, 7,9, 092+ "Ds, 6,9,10,/% 


— Ep 6, 7,10 24 — "Ds, 67,90" = ft)... (1.0%). 


Si *y17,18,19,20 est différent de zéro, les équations (104), (105) et 
la troisième équation (102) suffisent pour l'évaluation des quatre 
systèmes de racines des équations données (102). 

Si Von a 9), 18.19.00 — 0, l'équation (105) se ramène à une 
/ . i 5 À . ex , 
équation entre les deux variables z et w du troisième degré, avant 
au moins pour racines tous les systèmes de racines différents de 
Péquation finale (104). 


L’équation (106) est dans ce cas divisible par le binome 


2D3. 8,9 40 2 + 206 9.9, 10 U rhe th Sept Werelden eb aCe TOME a oO ns et + (108). 


Deux systèmes de racines s’obtiennent en résolvant l'équation 


207 8,910 2 + 26 8,0 40 U ——— 0 Tete can Oe. let Real cle Pe AN: (109), 


l'équation (107) et la troisième équation (102), et les deux autres 
par la résolution des équations: 


oy 0) 3 ry 5, wore 3 3 
P16 A8,19,20 == P164719,20 2 u + P1617,18,20 2% + Pigrrasao 4 0 (110) 
en TLE ah : 
L7,8,940* + “Pes.9,10 ¥ 


50 LES SYSTÈMES DE RACINES. 


2 aje 2 2 
6 7.9,102" T Pe zu + ou 
6,7,9,10 P6,7,8,10 Pe,7,8,9 tn (111). 


y+ 2 2 
P1,8,9,10 ? DE 6,8, 9,10 # 


et la troisième équation (102). 

Si l’on a 7,991 = 0 et esoro — 0, l'équation (106) se ramène 
à une équation entre z et # du second degré, ayant au moins pour 
racines tous les systèmes de racines différents de l’équation finale 
(104). Dans ce cas, les systèmes de racines des équations données 
(102), découlent de l'équation : 


2. 2 ; aise 
"D6,7,9,10 27 + P6,1,8,1024 À 7%, 7,8,9 RS UC ae (112), 


l'équation (107) et la troisième équation (102). 
3. Les systèmes de racines superflus. 


$ 41. La méthode qui permet d’exprimer les systèmes de raci- 
nes superflus en fonction des systèmes de racines qu'on peut regar- 
der comme indépendants, ne diffère pas de celle appliquée dans le 
cas de deux équations homogènes à trois variables. 

Nous nous bornerons par rapport à ce sujet à la determination 
du huitième système de racines des trois équations homogènes du 
second degré à quatre variables: 


da? +-agay Hagve Hagen Ha y? ayez ayu age? Hagen dot? = 0, 
6,0? + bgay Hg bau by? + boyz + byyu-+ bg2*- dgzu-- hou? = 0, |... .(113) 
ea? + cgay +-egaz + eau + egy? Heppe + cpyu Hege? + cou + cpu? — 0, 


en fonction des sept autres systèmes de racines de ces équations. 
Les produits des éléments correspondants des huit systèmes de 

racines de ces équations forment une proportion avec les résultants 

des équations que l’on obtient en égalant à zéro l’une des variables. 
On obtient donc l'égalité: 


di Lo. . Uitg N12: VIS = Nee Sed Ro U Ug (114) 


Fun ee PE Re 


y 


dans laquelle A, représente le résultant des équations: 


ay" + agyz + ay + a + agzu + ot = 0, 
boy + bye + 6, yu + bye" + by zu bu = 0,)....... (115), 
Cry” + eye +e, yu + 2" + cru + ap = 0, 


et ainsi de suite. 


LES SYSTÈMES DE RACINES. 51 


Par application de la méthode de Sylvester on obtient pour 
les susdits résultants des formes composées de déterminants de 


l’assemblant : 
| 
| 
AU. à 
; 
dn 0, Cy 
| b 
as ah 65 
oa oO, c, 
a, 6, G 
EN ieee nee (116). 
a5 A 
a 7 Ca 
7 LNA 
a by Cy 
Go Cio Co 
En remplaçant ces déterminants par les déterminants supplémen- 
taires de l’assemblant des sept systèmes de racines indépendants : 
a2 a2 à? a2 2? a2 à? | 
Bnn C273 Vala 2575 Pele BIT | 
OENE Wal, 0,2, DE, Det Ui 
PU Lolly Pala: Bul, Lot, Tele Lin | 
PRE Ne 2 2 2 2 2 
EE eea A Is Je Jr (124) 
AN eta pee IT SAS SAIT > 
Boes Jia I55 Ie 6 177 
Fie Ue G35 Yd I5Us Iet Inr 
2 2 oo sta a ER 
oee rn OI Se 6 * & 
Bec Zu, Zell, Zee At 
SD SNE Sia) 2 2 2 2 
eee U 4° Ug” ey 


on obtient des expressions du 56"™° degré pour les produits des 
éléments correspondants des huit systèmes de racines, d'où lon 
peut déduire immédiatement les valeurs de a, yg, 2g, Ug en fonc- 
tion des sept autres systèmes de racines des équations données (113). 


ERRATA 


du mémoire ,,L’équation finale”. 


Page 12, dans le § 14 au lieu de #, lisez Zu. 


Page 60, 
60, 


LE) 


Page 61, 


ligne 2, et page 3, ligne 3 d'en bas au lieu binominaux, 
lisez: binomiaux. 
au lieu des lignes 6 et 5 d’en bas, lisez: 

Le degré des équations finales est égal au produit des 
degrés des équations données; le degré des équations 
terminales ne peut être pris inférieur à la moitié de ce 
nombre; tandis que le degré des autres équations résul- 
tantes ne doit pas être pris inférieur à la somme des 
degrés des équations données diminuée de > unités. Le 
nombre des termes de ces équations résultantes est égal 
au produit des degrés des équations données augmenté 
d’une unité, quel que soit le degré de la fonction 7 
ligne 17 d’en bas, au lieu de p—g, lisez g. 
au lieu des lignes 4 et 3 d’en bas, lisez: 

Dans ce cas, ordonnant l’équation terminale considérée 
d’après les puissances descendantes de la troisième varia- 
ble, les coefficients de ses deux termes s’annulent. 
ligne 4, au lieu des mots „de l'équation finale” lisez: 
des autres équations résultantes. 


(24 Mei 1902). 


La distribution de la lumière galactique, 


5 omparée à la distribution des étoiles cataloguées, = 
dans la Voie lactée boréale | 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam 
ŒERSTE SECTIE) 
Deel VIIL. N° 3. 


(Avec 2 planches) 


4 
i 
ADS SERRES 8 
sd 
¥ 


AMSTERDAM , 
JOHANNES MULLER 
Januari 1903. 


a ee ee 


4 ‘ . … 
7 Ged EE ty 
A é - 
= 


De in Kn 


a © La distribution de la lumiere ralactique, 
_ comparée à la distribution des étoiles cataloguées, 
B dans la Voie lactée boréale 


PAR 


eG BHASTOM 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam 
(EERSTE SECTIE) 
Deel VIII. N° 3. 


(Avec 2 planches) 


AMSTERDAM , 
JOHANNES MULLER 
1903 


admire sé Site EEE rs ©: ls 


_ TABLE DES MATIÈRES. 


I. Distribution de la lumière galactique dans la Voie 
lactée boréale, divisée en 108 rectangles; distribution des 
étoiles de la „Bonner Durchmusterung” par rapport aux 
mêmes divisions. 


$ 1. Plan général des recherches. 
$ 2. Intensité de la lumière galactique et condensation des 


étoiles très faibles. — Classification des étoiles cataloguées. 


$ 3. Division de la zone galactique boréale en rectangles. — 
Les „aires”’ de STRATONOFF. 


$ 4. Représentation numérique de la distribution de la lumière 
galactique. 


$ 5. La Carte isophotique. 


§ 6. Discussion de la méthode de réduction des données con- 
signées dans la carte. 


§ 7. Détermination de l'intervalle d entre les isophotes, à l’aide 
de dénombrements sur un cliché photographique. 


s 


$ 8. Application de la méthode à la détermination de l'éclat 
total galactique de chaque rectangle. — La méthode 
est-elle d’une exactitude suffisante au but? 


$ 9. Détermination de la densité stellaire pour les quatre 
groupes de la B. D., dans les rectangles. 


§ 10. Tableau comparatif des densités moyennes des étoiles 
@AreELANDER et de la lumière galactique, entre 0° et 
180° long. gal. et — 18° + 18° lat. gal. 

1° 


TABLE DES MATIÈRES. 


IT. Discussion du tableau comparatif. 


Sa. 


Résultats envisagés par rapport à la zone entière, et à 
chaque division. 


Traits généraux de la distribution des cinq groupes. — 
Tableau des ,,prépondérances”. 


La question de la corrélation générale entre l’éclat de la 
| 2 
Voie lactée et la distribution des étoiles de la ZB. D. 


Distribution par rapport à la latitude et à la longitude 
galactiques. 


Condensation de la lumière galactique vers l’équateur 
galactique dans les diverses parties de la zone; traits 
généraux de la distribution de la lumière en longitude 
galactique. — Indications de plans galactiques différents 
pour les différents groupes stellaires et les diverses parties 
de la zone. 


Modification du caractère de la distribution avec le 
décroissement de la grandeur stellaire. 


Disposition des densités prépondérantes autour d’une 
région fortement condensée, dans la région maximale 
Cassiopeia — Aquila. 


Relations entre les densités d’un même rectangle. — 
Types de distribution”. 


Manière dont la densité change d’un groupe à un 
autre. — En général, pour les quatre groupes de la 
B. D., la densité augmente avec l’accroissement de 
l'intensité de la lumière galactique, et d’autant plus 
fortement que le groupe consiste d'étoiles plus faibles. 


Ill. Conclusions. 


§ 20. 
§ 21. 


Points de départ fournies par les recherches antérieures. 


Les accumulations de la Voie lactée ont assez de cohé- 
rence, elles ne sont pas éparpillées dans l’espace et ne 
pénètrent guère dans le voisinage du Soleil. 


En général les condensations de la Voie lactée paraissent 
correspondre à de véritables accumulations stellaires; on 
peut regarder les zones galactiques comme des couches 
d'étoiles plus ou moins irrégulièrement condensées, et la 


§ 26. 


Sr: 


$ 28. 


TABLE DES MATIÈRES. 5 


structure apparente de la Voie lactée s’explique assez bien 
par cette seule supposition. 

[Indices de superposition apparente de couches et 
accumulations stellaires. — Profondeur relativement peu 
considérable de certaines régions galactiques. | 


Le „clustering power” embrasse les grandes masses stel- 
laires. Le Max. maximorum dans Cygnus. 
JO 


Cependant il n’est pas possible d’expliquer plausiblement 
certaines particularités qui se sont révélées au cours des 
recherches présentes, sans recourir à des suppositions 
relatives à la distance. 


Les relations entre certaines agglomérations galactiques 
DO D | 

if ZEN . . 

résultent déjà de l’aspect visuel et photographique de la 
Voie lactée. — Quelques parties qui paraissent juxta- 

| | 
4 Li 74 . « . 

posées, doivent en réalité se trouver à des distances 
très différentes, et quelquefois des parties situées à des 
distances diverses sont superposées en apparence. 


La fréquence relative des étoiles des différentes grandeurs 
dans l’espace, trouvée par Kapreyy, et la distance inégale 
des deux branches de la Voie lactée dans Cygnus et 
Aquila. 

Relation de la forte agglomération stellaire dans Cygnus 
avec les étoiles environnantes. 

Résumé: Une condensation galactique centrale, d’où 


émanent des courants stellaires qui, en partie, entourent 


le Soleil. 


I. 


§ 1. — L'absence de données numériques sur la distribution des 
étoiles des divers ordres d’éclat dans la zone galactique pouvait en- 
trainer des inconvénients sérieux pour les recherches, au cours des- 
quelles il fallait s'occuper du groupement des étoiles ou autres ob- 
jets célestes par rapport au plan de la Voie lactée. C’était le cas, 
non seulement pour les études speciales, telles que les recherches 
d’Esrix sur la distribution des types spectraux IV et II (Astrophysical 
Journal, X, 3 Oct. 1899) mais encore pour Vinvestigation de 
certains problèmes d’un ordre général — les erreurs d’estima- 
tion des grandeurs, dépendant de la densité stellaire; le groupe- 
ment des mouvement propres; la question d’un rapport systématique 
entre la couleur des étoiles et leurs distances de la Voie lactée; 
la distribution des amas stellaires et des nébuleuses, ete. 

Pour la distribution des étoiles de la Bonner Durchmusterung dans 
la Voie lactée nous possédons, il est vrai, les publications de PLassMANN 
Mitteilungen d. Verein v. Freunde der Astronomie, 1893; Himmels- 
kunde, 1898, p. 498) et de Srraronorr (Public. Observ. Taschkent 11, 
Etudes sur la structure de Univers, I, 1900). Prassmanx a calculé 
une „Voie lactée théorique” pour les étoiles d'ARGELANDER; Srra- 
ToNorr a continué l’investigation bien connue de ScHIAPARELLI pour 
ces mêmes étoiles: il donne des cartes pour la distribution de chaque 
demi-grandeur de la 2. D. Mais — ainsi que l’a déjà fait remarquer 
W. DE Srrrer (Discussion of Hehometer Observations, ete. 1901 — 
des dénombrements si détaillés ont peu de valeur, à moins d’a- 
voir été corrigés avec soin pour les erreurs systématiques des gran- 
deurs d’ARGELANDER. En outre, les étoiles de la B. D. ne forment 
qu'une fraction peu considérable de l’ensemble des étoiles accessibles 
à l’observation, mais non cataloguées. Et la classification des étoiles 
du grand Catalogue photographique international, qui étendra notre 
connaissance des positions des étoiles considérablement en dehors 
des limites de la 2. D., se fera sans doute attendre longtemps encore. 

Aussi avais-je songé plusieurs fois à continuer et compléter le 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 7 


travail statistique, dont il a été publié quelques échantillons dans 
les Verslagen d. Kon. Akad. v. Wetenschappen, Amsterdam, afd. 
Wisk. 1894/95 p. 183 (Astr. Nachr. N°. 3270), mais l’immense 
travail que cela aurait entraîné n’était nullement en proportion avec 
le degré très restreint d’exactitude, accessible avec la Durchmuste- 
rung. C’est pourquoi je pris la décision de procéder d’une façon 
plus globale, en comparant l’intensité de la lumière galactique dans 
l'hémisphère boréal à la distribution des étoiles de la B. D., 
groupées seulement dans un petit nombre de classes — bien 
qu'il fût impossible de traiter l’hémisphère austral d’une manière 
analogue. 

L’exécution d’un pareil travail m’a paru d’autant plus désirable, 
que la comparaison des résultats obtenus pour toute la zone pour- 
rait peut-être mener à des conclusions d’une certaine valeur relati- 
vement à la constitution du système galactique. 


$ 2. Quant à la représentation de la Voie lactée selon les obser- 
vations faites à Voeil nu, il serait impossible jusqu'ici de con- 
cilier les observations des différents auteurs quant aux détails; mais 
en ce qui concerne les grands traits de l’image galactique, te dés- 
accord est plutôt apparent que réel. Les divergences tiennent sur- 
tout à ce que les uns ont voulu dessiner tous les détails visibles 
dans la Voie lactée, tandis que d’autres se sont appliqués surtout à 
la comparaison de léclat de régions assez étendues de la zone. 
Quoi qu'il en soit, je suis convaincu que les grandes lignes de 
l’image galactique sont suffisamment fixées pour pouvoir former la 
base de recherches pas trop détaillées. Pour plus d’umiformité, j'ai 
cru devoir me borner à mes propres dessins. 

L'intensité de la lumière galactique n’est certainement pas pro- 
portionnelle, dans toutes les parties de la zone, au nombre des 
étoiles < 9.5 ArG., on peut néanmoins admettre que, prise en géné- 
ral, la distribution de la lumière galactique correspond approximative- 
ment à la distribution de l’ensemble des étoiles très faibles. IT est 
hors de doute en tout cas, que les étoiles de la 2. D. sont loin 
de suffire à la production du phénomène galactique: cela ressort 
déjà de Pétude de Prassmaxx, d’un travail graphique (qui n’a pas 
été publié, à ce que je sache) de Horpex; de mes recherches anté- 
rieures(4. WV. 3270) et, avec plus d’évidence encore, des recherches qui 
vont être exposées ici. Entre la „Voie lactée d'ARGRLANDER” et la 
Voie lactée optique, il y a, à côté d’analogies remarquables, des 
différences très grandes, qu’on est bien forcé d'attribuer à linflu- 
ence des étoiles très faibles. 


8 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


Cette conclusion — que le phénomène de la Voie lactée doit 
être attribué pour la plus grande partie aux étoiles très faibles, 
non encore cataloguées — est fortement appuyée par la ressem- 


blance entre les dessins de la Voie lactée et les photographies qui 
embrassent des régions étendues (p. ex. celles de Max Worr, 
reproduites dans Knowledge, 1891, de Barnarv dans I’ Astrophys- 
ical Journal); quelquefois la ressemblance est même frappante: 
comparez la photographie de Barnarp, du 17 août 1895, région 
d’Altair, avec la 1° planche de ma Voie lactée boréale (Paris, 1893), 
ou bien la région pres de Messier 11, Scutum, photographie prise 
le 16 août 1895, avec la carte de l’Uranometria Argentina. \ va 
sans dire que l'impression générale qu’on reçoit de ces photogra- 
phies ne dépend que pour une fraction très minime des étoiles plus 
brillantes que la 10° grandeur. Cet accord entre Vobservation a 
l'œil nu et la photographie confirme du reste parfaitement opinion 
exprimée par Kapreyn: (Public. Astr. Labor., Groningen, 8, p. 18, 
note) que l’énorme condensation des étoiles très faibles vers la Voie 
lactée, évidente dans les photographies, est bien réelle et n’est pas 
due seulement à une différence dans la couleur des étoiles, dans 
la Voie lactée et en dehors de la zone. 

Mon travail était en préparation, lorsque parut l'ouvrage de 
Srraronorr. Pour le but que je me proposais, le degré d’exacti- 
tude des valeurs pour la densité qu'il donne dans | Appendice II 
de son livre, est amplement suffisante; je pouvais ainsi m’en servir. 
Seulement, les limites des groupes (demi-grandeurs d’ARGELANDER) 
n’étant pas constantes — cela a été suffisamment démontré — 
pour les diverses régions de la zone, j'ai combiné ses classes (qui 
sont aussi celles de SEELIGER, à peu près) de façon à obtenir des 
groupes comprenant un très grand nombre d'étoiles; de la sorte l’incer- 
titude des limites serait aussi peu gênante que possible, et les irré- 
gularités purement locales de la distribution n'auraient pas d’in- 
fluence sensible. Ainsi, les trois cent mille étoiles relativement bril- 
lantes d'ARGELANDER furent divisées en quatre groupes seulement, 
(pour deux groupes tout au moins les limites étaient indiquées d’a- 
vance par la nature de la B. D.): groupe IT embrasse les étoiles 
de la grandeur 0 — 6.5 ArG.; groupe IT, 6.6 — 8.0; groupe III, 
8.1— 9.0; groupe IV, 9.1 —9.5 Arc. | 

J'ai dû écarter les travaux d’'Herscaer, EpsruiN, CELoRIA €. a., 
concernant les étoiles plus faibles que celles @ ARGHLANDER, à cause 
du caractère fragmentaire de ces travaux, et aussi parceque les 
régions qu'ils ont choisies ne sont pas distribuées arbitrairement 
sur la zone galactique. | 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 9 


$ 3. — Pour la comparaison entre la distribution de la lumière 
galactique et celle des étoiles relativement brillantes, j'ai divisé sur 
la carte de Marra (Voy. ci-après, p. 11) la zone galactique boréale 
en des rectangles mesurant 4° en latitude et 15° en longitude 
galactiques, de telle sorte que la zone médiane fût coupée en deux 
par l'équateur galactique (selon Marru: Pole nord gal. 1850 = a 
12" 40% J + 30°). Ces divisions ont été choisies afin de morceler 
le moins possible les taches lumineuses et sombres de la Voie lactée; 
encore n’était-1l possible d'obtenir ce résultat pour la zone entière 
à moins de sacrifier l’uniformité; ainsi la région remarquable près 
d'a Cygni se trouve-t-elle éparpillée dans plusieurs rectangles. Mais 
les traits caractéristiques de l’image galactique ont pu être conservés 
ainsi. Les divisions ne devaient pas ¢tre trop grandes, pour ne pas 
effacer les formes de la Voie lactée, ni surtout trop petites, mais 
en tout cas plus étendues que les aires de Srraronorr, dont 2 à 3 
ensemble occupent la superficie d’un de ces ,,rectangles galactiques”. 

La densité stellaire dans ces rectangles, pour chacun des quatre 
groupes dans lesquels les étoiles d’'ARGELANDER avaient été divisées, 
se calculait alors facilement, et avec une exactitude suffisante, à 
l’aide des données que SrraroNorr fournit pour les ,,aires’ qui se 
projettent, en entier ou partiellement, sur ces rectangles. Mais il 
fallait d'abord exprimer numériquement l'intensité de la Voie lactée 
pour chaque rectangle. 


$ 4 — La superficie d’un rectangle était évidemment trop 
grande pour qu'on eût pu se contenter d’une simple estimation 
de l'éclat galactique pour une région d’une telle étendue sur une 
carte de la Voie lactée, ainsi que j'avais pu le faire, non sans dif- 
ficulté, dans un travail antérieur, où il s'agissait de régions beau- 
coup moins étendues. Il fallait trouver une méthode moins 
arbitraire. 

J.-C. Houzwav à inauguré, mais seulement esquissé, une méthode 
pour fixer les traits de l’image galactique (Annales de l Observatoire 
de Bruxelles, Nouv. Série, I, p. 15). Il a tracé sur la carte des 
lignes isophotiques, reliant entre elles des régions où la lueur 
galactique paraît avoir la même intensité, c'est-à-dire que si, de 
l'extérieur à l’intérieur de la Voie lactée, on passe de la ligne a 
à la ligne 4, puis à ce, d, etc., l'éclat de la lueur galactique paraît 
augmenter chaque fois d’une quantité constante. On peut admettre, 
en effet, qu'un observateur expérimenté dans l'étude de la Voie 
lactée (ou des étoiles variables) parviendra à démarquer de pareilles 
lignes isophotiques avec une exactitude suffisante, et alors on aura 


10 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


un moyen de computer la quantité de lueur galactique émise par 
une partie déterminée du ciel. 

Appelons i Vintensité de la lueur galactique émise par une région 
a, où cette lueur est tout juste perceptible distinctement, et d 
Pintervalle entre l'éclat de deux régions situées entre des lignes 
isophotiques consécutives, on aura ainsi pour les intensités des 
endroits: ayia: 


a b c d e “a 
i id id? id® ide id® 

Pour notre but, la valeur d’i importe peu; mais d devra être 
déterminé par une méthode photométrique quelconque. 

Houznav avait construit ses lignes isophotiques en comparant 
l'éclat des taches galactiques à celui d'étoiles de la grandeur 6, 
5.5, 5 etc., mais je ne crois pas qu’on puisse jamais appliquer 
convenablement cette méthode, en dehors des taches très lumineuses 
de la Voie lactée. (Telle est aussi lopinion de l’observateur bien 
connu d'étoiles variables et de la Voie lactée, Josepx PLASSMANN, à 
Münster). Mes efforts pour établir, à l’aide d’une méthode photo- 
métrique directe, Vintensité de quelques parties de la Voie lactée, 
wont jamais abouti; la comparaison de la Voie lactée avec des 
surfaces faiblement éclairées, ou avec une voie lactée artificielle, 
construite à l’aide de points ou de petits disques blancs où gris 
sur un fond sombre, ne donnait aucun résultat satisfaisant: sans 
doute parce que les sources lumineuses n'étaient pas bien compa- 
rables entre elles. Il me paraît possible, mais non probable, qu'une 
méthode analogue à celle dont le prof. Max Worr s’est servi pour 
mesurer lPintensité de la lumière zodiacale, (avec le ,,Schnittphoto- 
meter’) ait quelque succès ici. 

Après ces essais infructueux, j'ai suivi la méthode décrite dans 
les pages suivantes. 


$ 5. — J'ai d’abord construit la Carte isophotique de la 
Voie lactée, reproduite ci-après (Planche IT). Laissant de côté ces 


régions où la lueur galactique est perceptible, mais souvent douteuse, - 


et en prenant soin de comparer minutieusement l'éclat des parties 
très écartées de la zone, j'ai choisi six degrés d'intensité, de sorte 
que les parties comprises entre la première et la seconde courbe iso- 
photique eussent léclat a (lueur distincte quoique très faible), celles à 
l’intérieur de la sixième ligne l'éclat f (lueur la plus brillante). 
Une série d’observations directes, exécutées dans des saisons diffé- 
rentes afin de pouvoir comparer l'éclat des régions extrêmes de la 


PT D D 


4 
} 
, 
1 
; 
j 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 11 


zone galactique boréale par l'intermédiaire des régions situées vers 
le milieu ayant fourni les grands traits du dessin, les détails prin- 
cipaux furent insérés à l’aide de mes cartes de la Voie lactée !). 


$ 6. — Pour déterminer la valeur d — l'intervalle entre 
deux degrés d’éclat .consécutifs — j'ai dû suivre une voie qui, 


tout en nécessitant un travail pénible et de longue durée, ne 
pouvait mener qu’approximativement au but, mais qui, néanmoins, 
me paraissait décidément préférable aux autres méthodes essayés. 
J'ai supposé l'intensité d’une portion donnée de la Voie lactée 
proportionnelle avec la quantité de lumière émise par toutes les 
étoiles télescopiques, visibles sur une plaque photographique à lon- 
gue exposition. Dans ce cas, s’il était possible de compter, sur une 
telle plaque, toutes les étoiles jusqu’à la plus faible grandeur vi- 
sible dans un endroit déterminé où la Voie lactée, selon la carte 
isophotique, a l'éclat 7, et d'exprimer l’éclat total © de toutes ces 
étoiles dans l'intensité d’une étoile de la classe la plus faible; si 
l’on pouvait exécuter le même travail pour un autre endroit, ayant 
la même superficie, et photographié dans les mêmes conditions, 
mais situé dans la zone où la Voie lactée a l'éclat 6 (appelons &, 


l'éclat total des étoiles de cet endroit) — alors d sera connu, car 
ds 
(pg. 10, ante): 5 = 


Les suppositions suivantes étaient nécessaires: a, que la loi de 
WeBer— FrCHNER s'applique à ce cas-ci, où il s’agit de comparer des 
surfaces lumineuses juste à la limite de la visibilité; 4 que le rap- 
port entre les sommes de lumière actinique et visuelle soit le même; 


*) La carte céleste sur laquelle ces courbes isophotiques ont été tracées est une ,,Equal 
Surface Projection”, exécutée d'après les données de Marru (Monthly Notices R.A.S. 
LI, 2 et 6) par PANNeKoek en 1896. Vers cette époque, le Dr. Pannekork et moi 
avons mis des reproductions lithographiées de cette carte à la disposition de ceux qui 
voudraient faire des observations de la Voie lactée, mais elle est publiée ici pour la 
première fois. 

Dans cette projection, l'équateur galactique est une ligne droite au milieu de la carte; 
les cercles de longitude et latitude galactiques sont aussi des lignes droites (1° en long. 
gal. = 5 mM.). Toutes les étoiles visibles à l'oeil nu se trouvent sur la carte, et presque 
toutes ont reçu une indication. Pour l'insertion de ces lettres ou numéros, une zone marginale 
mesurant 1/, de la largeur de la carte, a été ajoutée de chaque côté; cette marge contient 
les noms des étoiles à peu près à la place où les étoiles elles-mêmes devraient être dessinées, 
si échelle des latitudes était réduite à la moitié, l'échelle des longitudes restant la même. 

Pour indiquer les étoiles, il a été fait usage en premier lieu des lettres de Bayer et 
des numéros de Framsreep. Pour celles qui manquent dans le catalogue de FLAMSTEED, 
les nos du British Association Catalogue (mis entre parenthèses) ont servi d'abord, puis 
ceux de l'atlas de Hris, Atlas coelestis novus (n°. précédé d’une H). Les grandeurs des étoi- 
les — indiquées approximativement — sont celles du General Catalogue de Pickering. 


12 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIERE GALACTIQUE, ETC. 


c, que toutes les étoiles visibles sur la photographie participent à 
la formation de l’image galactique, et que les étoiles trop faibles 
pour être séparément visibles sur la plaque, n’ont pas d'influence 
appréciable, pas plus que la nébulosité qui peut se trouver dans ces 
régions; 4, qu'aucune influence appréciable n’est exercée par les 
images photographiques des étoiles brillantes, assez grandes pour 
masquer des étoiles petites. 

Les objections qui peuvent être portées contre la supposition 4, 
sont les plus sérieuses. En effet, les régions riches de la Voie lac- 
tée contiennent probablement une proportion excessive d'étoiles dont 
les rayons sont très actiniques. Et quant à c, on n’a certainement 
pas le droit d'admettre que la limite de sensibilité de notre rétine 
coïncide exactement avec celle d’une plaque photographique quel- 
conque. Il est à remarquer, toutefois, que les étoiles du premier 
type spectral, parfaitement comparables entre elles, sont probable- 
ment beaucoup plus nombreuses, relativement, dans la Voie lactée 
qu'en dehors de cette zone; tandis que les régions comparées sont 
assez petites pour qu'on n'y trouve qu’un très petit nombre d’étoi- 
les relativement brillantes (6° à 9° gr.) qui, par leur type spectral 
différent, pourraient influencer notablement le rapport cherché. Du 
reste, au cours de ces recherches (Voy. p. 13), il s’est trouvé que ces 
étoiles brillantes ne jouent pas un role important dans la formation 
de la lumière totale, et — pour ce qui est des suppositions c et d — 
que la part des plus faibles étoiles ( 13.5) est relativement petite: 
environ 54 dans la région très lumineuse, + dans l’autre. 

§ 7. Le prof. Max Worr ayant obligeammant mis à ma dispo- 
sition une plaque photographique des environs de y Cygni (temps 
de pose 9°7™, les 29, 30 juin et le 1” juillet 1894 — plaque 
N°. 884 Heidelberg), j'y marquai deux régions de superficie égale, 
situées à peu près à la même distance du centre de la plaque; 
l’une (A) dans la zone f (très lumineuse) de la carte isophotique — 
coordonnées pour 1855.0 = a: XXP 2" 30° a XX? 6" 30°; 
d: 36° + 37° — l’autre (B) située dans la zone relativement 
faible B — ar XX* 18" BOE APSO dr SOB Ie, 
Dans les deux régions, les étoiles, jusqu'aux plus faibles qu'il 
la 


loupe et classées par demi-grandeurs; pour cela, prenant comme 


était possible de distinguer séparément, furent observées à 


étoiles de répère les quelques étoiles cataloguées qui s’y trouvent, 
je choisis d’abord, avec le plus de soin possible, quelques étoiles- 
types qui me paraissaient être de la grandeur 10.0, 10.5, 11.0 
: : / As > ; N pel 
etc., distribuées dans les deux régions; c’est d’après ces étoiles- 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 13 


types que j’estimai ensuite la grandeur des autres étoiles, et toutes 
furent insérées sur des cartes à leur position et avec leur grandeur 
approximatives; après cela seulement, je me mis à les compter. 
La limite se trouvait être située vers la grandeur (estimée) 14.0. Les 
nombres comptés dans les deux régions, A (éclat galactique /) et B 
(éclat galactique 4) se trouvent dans la 1° et 3° col. du Tableau 1; 
dans la 2° et 4° on trouve l'éclat total des étoiles de chaque classe, 
l'éclat d’une étoile de la dernière classe étant pris comme unité. 


Tableau LL. 


Grandeur ; | : | : | 8 a 
ice: A, étoiles. | A, éclat. | B, étoiles. | B, éclat. 
7.6— 8.0 1 243 — a 
S.1— 8.5 6 923 D 308 
8.6— 9.0 6 | 584 = = 
9.1— 9.5 17 1048 2 308 
9.6-—10.0 42 1639 9 991 
10.1—10.5 61 1509 15 371 
10.6—11.0 103 1613 30 470 
11.1—11.5 135 1338 42 416 
11.6—12.0 134 840 D? 326 
12.1—12.5 141 560 52 206 
: 12.6—13.0 188 472 67 1658 
; 13.1—13.5 229 362 94 149 
13 6—14.0 697 697 273 273 
Total 1760 11,828 641 3346 
Les nombres pour la dernière classe, 13,6—14,0, sont proba- 
blement beaucoup trop élevés: dans cette classe, à la limite de la 
visibilité, il a été incorporé sans doute beaucoup d'étoiles qui appar- 
tenaient en réalité aux classes avoisinantes. Quant au maximum 
dans le nombre des étoiles qui semble se produire, pour les deux 
régions, vers la 11° grandeur; il est possible qu'il tienne en 
partie à une erreur dans l’estimation de l'intervalle entre l'éclat 
des étoiles-types, mais il me paraît peu probable que cette cause 
4 


14 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIERE GALACTIQUE, ETC. 


suffise à l'expliquer; du reste, les régions explorées ici ont trop peu 
d’étendue pour qu'on puisse baser sur ces nombres des considérations 
d’un ordre général. En tout cas, pour ce qui est de ces deux régions, 
la moitié environ de la quantité totale de la lumière est due aux 
grandeurs 9.6 à 11.5 et il est facile à voir que même des erreurs 
importantes dans l’estimation des étoiles-types des classes inférieures 
ne sufhiraient pas pour faire contrebalancer cette part prédominante 
que les étoiles de la 9° à la 12° grandeur prennent dans la pro- 
duction de la lueur galactique, du moins dans cette partie du ciel. 

Des totaux des colonnes 2 et 4,1l s'ensuit que log. d = 0,1371, 
que i, l'intensité de la région la plus faible a, s'exprime par 2440 
étoiles de la grandeur estimée 14.0, sur la superficie À ou B, et 


brede. are 
que les rapports —,-,-—,-—,—, sont, approximativement de 
a tara aa 


1.37 1.88 2.58 3.53 4.85 3) 


*) Comparons cette valeur, 1: 4,85, trouvée ici pour le rapport entre l'intensité des 
i ’ 10 
parties les plus lumineuss et les plus faibles de la Voie lactée, à celle qui résulte du 
travail d’Houzeau. Cet astronome trouva que les taches éclatantes de la Voie lactée 
deviennent invisibles dans le crépuscule en même temps que les étoiles de la grandeur 
4 ou 4,5. Quant aux parties les plus faibles, elles s'effacent naturellement en même temps 
1 ? 
que les étoiles qui sont à la limite de la visibilité à l'oeil nu, et qu'Houzrau estime 


Le f 
6,5. La différence, deux grandeurs, donne pour le rapport A selon Houzrau: 
(ran 


La divergence nest déjà pas considérable. Mais les étoiles les plus faibles qui sont 
encore distinctement visibles ont plutôt la grandeur 6,2, et d'autre part, Houzrau, qui 
observait les étoiles des deux hémisphères, prenait aussi en considération les taches dans 
Scutum et Sagittarius, qui sont un peu plus brillantes que celle de Cygnus (d’ailleurs 
les valeurs d’Houzeau pour les taches de Cygnus sont certainement trop faibles). Ces 
deux considérations tendent à rapprocher les conclusions des deux recherches d’une 
manière amplement suffisante, eu égard à la différence entre les méthodes et le degré 
d'exactitude très restreint qu'on peut en attendre. 

Récemment, au cours d’un travail intéressant: ,A rude attempt to determine the total 
light of all the stars” (Astrophys. Journal, Dec. 1901), le prof. Newcomg a étudié la 
question de l'intensité des taches galactiques. Il compare l'éclat de ces taches avec la 
lueur émise par le fond du ciel, en dehors de la Voie lactée, et trouve qu'une étoile de 
la 5e grandeur, dont la lumière est étendue uniformément sur une surface circulaire 
ayant un diamètre d’un degré, produit la même intensité que le fond du ciel; ensuite 
que les taches brillantes de la Voie lactée ont une intensité 2,28 fois plus grande. 

Exprimée en étoiles de la 14e grandeur (estimée), cela donnerait pour la lueur du fond du 
ciel env. 3500, et sur la plaque photographiqne nous avons trouvé, pour la même surface, 
environ 2500 dans les régions où la lumière galactique est très faible («) et environ 
10 000 là où cette lumière atteint le degré e, lequel correspond probablement aux „taches 
brillantes” de Newcomr. A ces deux dernières valeurs il faut ajouter l'intensité du fond 


' 
Ee RE: 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 15 


§ 8. Il ne restait plus alors qu'à calculer, pour chaque rect- 
angle, quelle partie de sa superficie est occupée par une lueur 
galactique de l'intensité /, e, d, etc., et à réduire le tout à l’in- 
tensité a, à l’aide des coefficients que je viens d’indiquer; on obte- 
nait ainsi des valeurs représentant la quantité de lueur galactique 
émise par chaque rectangle, considéré comme une surface lumi- 
neuse homogène. Si l’on trouve, par exemple, que dans un certain 
rectangle (superficie 60 degrés carrés), 21 d. c. sont sans lueur 
galactique appréciable, 15 d. c. ont un éclat galactique a, 7 un 
éclat galactique b, 5 c, 4 d, 5 e, et 3 f, alors l'intensité totale 
sera de 15 +7 X 1.37 + 5 X 1.88 +4 X 2.58 + 5 X 3.53 
+ 3 X 4.85 — 76.51. Mettons pour la moyenne des valeurs obte- 
nues ainsi pour tous les rectangles 70.15; l’intensité galactique du 
rectangle pris comme exemple sera alors de 1.09, un peu au-des- 
sus de la moyenne. C’est de cette manière qu'a été calculée la 
dernière valeur dans chaque rectangle, Tableau IT. 

Il se présente encore une objection. On n’a aucune certitude 
que les étoiles, estimées de la 12°, 13°, 14° grandeur sur la pla- 
que photographique, aient réellement cette grandeur dans l’échelle 
photométrique, et pourtant, dans la computation de la quantité 
totale de la lumière émise par les régions A et B, J'ai admis que 


du ciel, de sorte que la proportion e (fond du ciel): a (lum. gal. faible): e (lum. gal. 


intense) serait de 3500 : 6000 : 13500, ainsi = == 4 environ, selon nos recherches. 


? 


9 

du même ordre, et assez concordantes, tout considéré. 
Il se présente pourtant une difficulté. Si la valeur absolue que Newcomp trouve pour 
lum. gal. e est de 1,38 (2,28 — 0,90), sa valeur pour lum. gal. a serait (Voy, plus haut, 
pg. 14) de 1,38 :3,53 = 0,4, et sa proportion ce :a 0,9: (0,4 + 0,9), ce qui donnerait 


Celles de Newcomp donnent = 2,5 environ. Ce sont là, en tout cas, des valeurs 


pour la Voie lactée une valeur-limite, un ,Schwellenwerth” de presque > Or, sil y 


a quelque analogie, physiologiquement, entre le phénomène de la visibilité de la Voie 
lactée sur le fond du ciel et celui de la différence entre l'éclat légerèment différent de 
deux surfaces faiblement illuminées (et le fond du ciel est assez lumineux, relativement), 
alors on aurait pu attendre une valeur beaucoup plus petite pour le ,,Schwellenwerth”. 
Mais cette question, qui me paraît intéressante en elle-même, n’est plus dans le cadre 
des recherches présentes. 

Pendant la révision des épreuves, un article de G. J. Burns sur le même sujet a 
paru dans l’Astrophysieal Journal, XVI, 3. L'auteur trouve pour la lueur du fond du 


5 ks Hate 
ciel une valeur plus grande que Newcomn; d'après ses recherches la proportion — 


c 


serait de 3 environ — résultat intermédiaire, ainsi qu’on le voit, entre celui de Nrw- 


A DE (a . 
comp et le nôtre. La proposition — serait, selons Burns, de 9° 
a 


16 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


la proportion A entre deux demi-grandeurs estimées était de 1.58. 
ainsi la quantité totale dans A, Z,, fut computée de la façon sui- 


vante: 697 + 1.58 X 229 + (1.58)? 188 + (1.58) 141... .: + 
(158)H 6 + (1.58)!2. De même la quantité totale dans B, ©, —273+ 
VOB DALAM + (1.55) 5. Il est extrèmement probable que 


les valeurs ainsi trouvées ne sont pas exactes. Cependant, pour le 
but que nous nous proposons, cela importe peu, car nous n’avons 


‘a 


qu’a nous occuper du rapport ui ne change pas lorsqu'une 
| > 


b 
autre valeur, A,, est substituée a A, pourvu que A, soit a peu 


prés constante, ce qui est probablement le cas, les évaluations de la 
grandeur ayant été faites avec le plus de soin possible. Or, A, est 
inconnu, mais si les rapports entre les nombres 697, 229, 188 
etc., trouvés pour les étoiles de la gr. 14, 13,5 etc. dans A, ne 
sont pas trop disproportionnés à ceux des nombres 273, 94, 67 etc, 


/ > 
trouvés dans B, le rapport = ne dépendra de A que dans une 
b 


faible mesure, et pour notre but, l'incertitude dans la détermination 
des grandeurs sur la plaque photographique n’aura donc pas un effet 
important. 

Il va de soi que ces valeurs obtenues pour l'intensité de la lu- 
mière galactique dans les diverses parties de la zone, ne sont pas 
directement comparables à celles qui indiquent la distribution des 
étoiles: elles serviront surtout à indiquer les lieux où la distribu- 
tion des étoiles faibles s’écarte sensiblement de celle des étoiles 
cataloguées. 


$ 9. — Afin de trouver les densités stellaires pour les 4 groupes 
de la B. D. (ante, p. 8) dans ces mêmes rectangles, le réseau des 
coordonnées ordinaires, où les aires de SrraronNorr avaient été 
marquées, fut projeté sur la zone galactique (d’après Marta, Monthly 
Notices R. A.8. Vol. LUI N°. 2); pour chaque rectangle, la‘den- 
sité de l’un de nos groupes I, IT, IT, IV Ara. résultait de la com- 
binaison des densités correspondantes dans les aires de SrRATONOFF 
qui s’y projetaient. 

Mettons, pour donner un exemple, que sur un rectangle — 
superficie: 60 degrés carrés — se projettent, partiellement, cinq 
aires’ de STRATONOrF, les n° 16, 17, 88, 39 et 40, qui en 
occupent la superficie dans la proportion suivante : 


DE LA LUMIERE GALACTIQUE, ETC. U7 


NS 16... 6d, carrés:* proportion, 0,1 
AA er CO >. > 0,05 
SALE: 1: VERRE LO À 4 0,25 
PT SUR. 2. 00 à" = 0,9 
OR Me ns 0,1 


Les densités pour le groupe I ont, dans ces aires, respectivement 
les valeurs qui suivent (disons): 0,17, 0,32, 0,20, 0,17, 0,35; et 
ces valeurs entrent dans la composition de la densité moyenne pour 
ce groupe, dans le rectangle, ainsi qu'il suit: 0,017, 0,016, 0,050, 
0,085, 0,035, total: 0,20, ce nombre représente ainsi la densité 
moyenne du groupe L dans ce rectangle. 

Pour Jes autres groupes, une computation analogue fut faite; 
ensuite, pour chaque groupe, les valeurs résultantes furent expri- 
mées dans la moyenne pour tous les rectangles de l'hémisphère 
boréal. Soit 0,26 cette moyenne pour le groupe I, la densité rela- 
tive dans le rectangle sera, pour ce groupe, de 0,77. 

Les valeurs moyennes’ pouvaient être contrôlées à l’aide de celles 


qu'on déduit facilement des données fournies par SEELIGER (S?fzungs- 


Berichte Akad. München, 1884, p. 544) combinées d’une façon 
analogue. Le résultat était très satisfaisant: des données de Srra- 
ronorr je trouvai, pour les rectangles situés entre — 14° et + 14° 
(afin d’exclure les régions extérieures où l’éclat galactique atteint 
rarement la valeur a): groupe I dens. moy.: 0,26, IT 1,50, 
III 5,5, IV 16,9; les dénombrements de Srrrrarr donnèrent, 
pour la zone de — 15° à + 15° lat. gal.: 10,2640; IT 1,5185, 
TEN 5.5060: TV" 1658337. 


§ 10. Dans chaque rectangle du tableau suivant (II) le premier 
nombre représente la densité relative du I" groupe (0—6.5 Arg.), 
le second celle du II groupe, (6.6—8.0), le 3"° groupe II] 
(8.1—9.0), le 4% groupe IV (9.1—9.5), le 5™° l’intensité relative 
de la lumière galactique. Les bandes — 14° à — 18° lat. gal., 
et + 14° à + 18° lat. gal, où les valeurs ont été calcu- 
lées sur les mêmes moyennes, ont été ajoutées pour faciliter la com- 
paraison, bien qu’elles tombent en dehors de la zone galactique 
proprement dite. 


Verhand, Kon, Akad. v. Wetensch. (te sectie) Dl. VIII. C2 


18 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 
Tableau II. 


Densités moyennes des étoiles d Argelander (groupes 1—1F) 
et de la lumière galactique, dans la Voie lactée boréale. 


180° à 90° long. gal. 


ee 0 +18 
a 
1.42/0.81/0.96)0.73|0.73/0.58/0.65|0,58]0.69 
0.83/0.56/0.63/0.73/0.82|0.67|0.75/0.73/0.60 
0.9 [O.85/0.9. VL Lee deel 1e RD 
Ó.8 0800 Deed de See Seal dik EOD 
0.13/0.35/0.58\1,22|1.44|1.84|1.14/0.80/0.60 
165 165 
0.73|0.62/1.15/1.00/0.81/1.04/0.54/0.69/0.77 
0.63/0.58]0.56/0.78/0.85/0.90/1.01/0.79/0.81 
oogen 0 Ap epe ed DD 
07007 110.0041 i MS Sas SOBO 
0.36/0.56{1.14/1.13}1.35/1.42/1.26/1.17]0.79 
rn 150 
1.73/0.92]0.81/0.73/0.58|0.77|0.69/0.50/0.81 
0.58/0.39/0.43/0.51/0,99{1.05|1.08/1.07/1.16 
W014: 106. 10.5 [ERE 1 (1. 041 000 
016204610078 10.6040. TR Ne ae tess 
18/0.34]0.35/0.12/1.00]1.84/1.21]0.62]0.28 
135 135 
0.88|1.04|1.04/0.69|1.12/0-85/0.69,0.92[1.08 
0.73/0.78|0.97|0.88/0.93|0.93/0.8110.79/0.73 
DB Omics 0 MON Poe OC OIDs 0207107 
0.5 046 00460) 07e OA DDT OS) De B 
0.21/0.56/0.56/0.69|1.10/1.02/0.55/0.07/0.06 
120 120 
0.9210.77 1.08/1.73/1.12/0.96/0.88/0.85 0.62 
1.0110.96/0.97|0.90/0.89/0.88 0.71/0.69|0.71 
0:9 10:90 10,9 1027. Sunes 105 ANS 
0.8 [0.8 10.8 |0.7 (0.8 [0.6 |0.6 |0.4 |0.4 
0.04/0.64/1,05/0.90/ 0.49 0.78/0.76/0.21]0.12 
105 105 
1.3111.0010.85/1.08|1.20/1.15/0.81|1.04|1.28 
.98/0.83/1.01]1.10/1.39]1.15]0.77/0.81/0.81 
0:9 1.16) DOOM SEE ae eat 7 (0 toulon ra 
07 11 101 1 ao DEB | 0.28 OA 
0.34|0.89|1.00/1.38|1.42/0.85/0.49/0.20/0.03 
90 Ee EN 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 19 


Tableau II. 
(Suite) 


90° à 0° long. gal. 


TnT 00 


CS 
= 
a 
— 
Ww 
oo 
— ui pd 
t2 
Oo 
_ 


Il . lé 

Ts 10107 P0 PT PO B 

EO "FO PRE RO ke ng 0 
1 1.4710.9010.5: 

D RE LL ne ne Etes men) 


© 
OO ed pu 
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md pd pd pd pd 
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— 
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Ed bd bed pd jm 
(er) 

Ed be pd jou 
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— 
On ee ied 
© 


AD SSE SA RSE eR 2 Sl 30 


oof OS 
© 

ah les EM 
© 

he D 
pms] 

bol en jd ben jd 
— 

be 


0.73/0.92/0.85/0.65 
0.90/0.95/0.98/0.70 
0.9 1.0 10.9 |0.8 
SA AE A A 
1.53 1.1910.8310.61 


een ET OE Nae] ns el eal) g 


20 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


I. 


§ 11. — On peut envisager le résultat de ces recherches de 
plusieurs manières; d’une part en considérant pour chaque groupe 
stellaire la distribution; d’autre part en comparant pour chaque 
rectangle les densités des différents groupes. 


§ 12. — Traits généraux de la distribution des cing groupes. 

Une certaine analogie entre la distribution des quatre groupes 
stellaires et de la lumière galactique (Planche I) saute aux yeux. 
Pour tous les groupes, la région maximale se trouve pour la plus 
grande partie dans la moitié inférieure — 0° a 90° long. gal. — 
de la zone boréale, et le maximum absolu entre 30° et 60° long. 
gal., et —2 et + 10° lat. galactique. 

Il paraît tout naturel que les traits caractéristiques de la distri- 
bution des groupes stellaires ressemblent d'autant plus à ceux de 
la Voie lactée, que le groupe se compose d'étoiles plus faibles 


A 
(Comp. le rapport pe PS: 33). 


Entre le type du groupe I et le type galactique G, le change- 
ment ne va pas régulicrement: la transition est le plus brusque 
du premier groupe au second. Les maxima entre 60° et 90° long: 
gal., qui se trouvent au sud de léquateur galactique pour les 
groupes III et IV et pour G, mais au nord pour le groupe I, 
tombent juste sur l’équateur, pour le groupe IT. Tandis que pour 
Ill et IV un maximum secondaire assez important se voit dans 
Monoceros et Auriga, il s’étend là, pour le I" groupe, une région 
presque ininterrompue de faible densité; dans II il s’y manifeste un 
maximum peu important. En outre, pour IT nous voyons déjà se 
produire les deux régions minimales dans Taurus (le minimum 
absolu du groupe se trouve même ici) et dans Camelopardalus, qui 
vont s'étendre et se confondent de plus en plus et, pour IIT, IV 
et G, produisent le phénomène qui, avec [énorme condensation 
vers Cygnus, est le trait le plus caractéristique de la distribution 
des étoiles dans la Voie lactée boréale: la région pauvre qui s'étend 
à travers Perseus et Auriga, sous un angle de 40° environ, et où 


4 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIERE GALACTIQUE, ETC. 21 


la densité de la lumière de la Voie lactée, même sur |’équateur 
galactique, a un minimum de 0.49. La où se trouve le minimum 
absolu du groupe I, vers 7° long. gal. et — 12° lat. gal., on ne 
voit plus, dans Il, qu'un minimum peu important, qui ne tarde 
pas a disparaitre. Un des traits caractéristiques de la distribution 
stellaire en général: la transition brusque entre la région maximale 
dans Cygnus et Vulpecula, et la région pauvre au sud de |’équa- 


teur galactique — Srraronorr l’a indiqué, avec plusieurs autres 
particularités de la distribution stellaire — se voit déjà dans le 


II" groupe. 

Les traits caractéristiques de la distribution peuvent être mis en 
évidence de la manière suivante. Dans chaque rectangle, on choisit 
le groupe dont la densité est plus forte que celle des autres groupes; 
le rectangle est indiqué par le chiffre du groupe qui y exerce ce 
que je voudrais appeler la prépondérance relative. La distribution 
des rectangles où un certain groupe exerce la prépondérance est 
différente de la distribution des maxima du groupe: ce n’est pas 
tant le degré de condensation, que le caractère de la condensation 
propre au groupe, qui la détermine. Il va sans dire que si les 
étoiles étaient uniformément distribuées, aucune prépondérance ne 
se manifesterait, mais elle ne se présenterait pas non plus, 
si les étoiles de tous les groupes se condensaient d’une manière 
identique. 

Naturellement on ne doit attacher aucune importance à une 
différence très légère entre deux valeurs pour la densité, c’est 
pourquoi j'ai cru devoir indiquer aussi, dans le tableau qui va 
suivre, le groupe dont la densité vient en second lieu; du reste il 
a été tenu compte des cas où la plus grande densité pouvait 
appartenir à Pun de deux ou même de trois groupes, dont 
les densités ne se distinguaient pas nettement entre elles. Les 
valeurs obtenues pour l’intensité de la lumière galactique n’ont pas 
été incorporées dans la table, seulement il a été ajouté un m au 
bas des autres chiffres dans ces rectangles où la prépondérance des 
faibles étoiles de la Voie lactée paraissait probable. 

Les „chiffres dé prépondérance”? ont été indiqués pour 108 
rectangles, entre — 18° et + 15° lat. gal.; la où la densité sur- 
passe 1.25 dans les groupes I et II, 1.2 dans les groupes IIT et 
IV, les chiffres sont soulignés. Les maxima absolus sont marqués 
d'un astérique. Dans quelques rectangles, un trait indique que la 
densité du I" et du Il", ou du IL et du III groupe est sensible- 
ment la même. — (Pour la région comprise entre des traits forts, 


voir pp. 28 en 30). 


22 LA DISTRIBUTION DE LA LUMLERE GALACTIQUE, ETC. 
Tableau III 
Prépondérance d'un des quatre groupes a Argelander. 
—18 0 +18 
GG Q 180 
I I I Iv U OW min miv 
net srate Ty ATEN Iv TI i 
= ev 165 
I IV IV NV IV IV Iv 
LEN, MED me en Eleme en Il 
(m) 150 
I I I I TE afte LEAN x A cet e 
II, IV VAT Ug = III Gh (ra) ER EY ene 
135 
| I I Il I ILIILIV EL LL I I 
Il II IT = T1, IV (m) = IL MLT 
120 
il li I I I I 1 I IL 
I, III UI Il II IT Il ITI Il I 
"i 105 
I Iv = aL PL A I 1 
nee Ir To yaa) aetna ke I I Il 
90 (m) 
el 90 
ur = LI uy Il IL Il 
DO Teer A ee a I I I 
= (m) = 
IV I 5 
I I 2 I 
n wun SME LU À Il 
| (m) (m) 60 
u I I I 
BU pT, ME CR, iy = 
(am) (m) et a à 
V 45 
I IV Ie 1 nog (EE IV EL II 
1, Lye rl En IT Tit le —— 
(m) — (m) 
30 
I 
rm Lay WW 5 Ï 1 I Liv um LV 
(m) 5 = on kr En, 
15 
Iv IV IV 
Te delend i SD cu Re AMR ah 
(m) (m) (m) In I 
mn |) 
18 14 10 6 DONNE 6 10 14 ITS 


Il résulte en premier lieu de cette Table IT, que la distribution 
des chiffres de prépondérance pour le groupe I et pour le groupe 
IV dans la Voie lactée boréale est à peu près complémentaire. 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 23 


Bag. 1 


Prépondérance du groupe I, comparée a la distribution de la 


lumière galactique. 


(Les chiffres I indiquent les rectangles où le I" groupe 
a la prépondérance; les régions où la densité de la V. L. est au 


moins = 1 sont comprises entre des lignes pointillées) 


bons 
in HN ed dd 
— 


24 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


En considérant les 84 rectangles de la zone galactique proprement 
dite (omission faite des bandes extrêmes), nous n’en trouvons que 
15, ot I ou IV n’atteignent pas la plus haute valeur entre les 
densités. Des 69 cas où ces groupes ont le maximum, 14 peuvent 
être regardés comme douteux; des autres, 33 appartiennent à I, 
22 à IV. Les prépondérances de IT et III sont ainsi beaucoup 
moins nombreuses. Puis, nous voyons cette particularité remarquable 
que I occupe la région en dehors de Ja ligne où l'intensité de la 
lueur galactique est 1.0; au moins, la prépondérance de I ne se 
rencontre nulle part dans la région maximale de la Voie lactée — 
à une exception près. (Fig. 1). 

L’explication de cette particularité n’est pas difficile à trouver, 
elle donne aussi la raison du grand nombre de cas où le groupe 
I exerce la prépondérance. Le caractère de la distribution des étoiles 
du I’ groupe s’écarte le plus de celui des autres groupes, dont la 
distribution, de IL à IV, correspond de plus en plus aux détails 
de la Voie lactée; les étoiles de I se condensent, en général, beau- 
coup moins vers la région maximale; par conséquent, les moyennes 
de ce groupe ont la prépondérance dans les régions où la lumière 
galactique (éventuellement le groupe IV) est faible. 

L’exception que lon remarque vers a Cygni est d’autant plus 
remarquable que tous les groupes d'étoiles plus faibles, de même 
que la Voie lactée, atteignent le maximum de leur densité dans 
cette partie de la zone. Ainsi, tandis que la courbe de la densité 
pour les autres groupes monte assez régulièrement vers le maximum, 
le 1" groupe s’étend dans une couche beaucoup plus plate, sa courbe 
est beaucoup moins inclinée, mais s’élève brusquement dans la 
région de condensation extrême, où elle surpasse toutes les autres 
(Voy. pg. 63). 


$ 13. — Ici se place la question de la corrélation générale entre 
l'éclat de la Voie lactée et la distribution des étoiles de la Bonner 
Durchmusterung.  SxetGer a cru établir (Betrachtungen Verteil. d. 
Fixsterne, 1898, p. 58, 62) qu'une corrélation pareille à celle que 
J'avais trouvée (4. N. 3270, Verslagen K. Akad. v. Wet. 1894/95 
p. 183) pour deux régions peu étendues de la zone galactique, 
dans Aquila et dans Cygnus, entre la distribution de la lumière 
galactique et celle des étoiles 9.1 — 9.5 Are., ne se manifeste pas 
dans la Voie lactée prise en général. De ce qui précède, il résulte 
cependant que, pour les divisions de la zone et les groupes 
stellaires adoptés ici; une telle corrélation dans les traits géné- 
raux se manifeste dès le II“ groupe (6,6 — 8,0 Ara.). Le résultat 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 29 


négatif auquel arrive SxeriGER, même pour les étoiles les plus 
faibles d'ARrGrLANDER s'explique, à ce qu'il me paraît, en partie 
par l'usage des cartes galactiques trop incomplètes d'HouzEau, mais 
surtout par cette circonstance que les jauges d’Herscnez, dont 
SeeriGEer déduit la distribution des étoiles très faibles, ont été 
effectuées de préférence dans les endroits très riches ou très pauvres 
de la Voie lactée, (Comp. Pub. Washburn, M) de sorte que les 
valeurs trouvées pour la densité des étoiles faibles dans ces endroits 
ne seront pas valables, très souvent, pour les régions environnantes, 
beaucoup plus étendues, dans lesquelles SxeriGrr a compté les 
étoiles d'ARGELANDER (Voy. SEeLIGER, Betracht., ibid). I est vrai 
que Seprreer prend aussi en considération l'hémisphère austral, et 
il est possible que le parallélisme trouvé pour l’autre hémisphère 
s’efface si l’on étudie la zone galactique entière. Mais la représen- 
tation de la Voie lactée, donnée par Hovzrau, est très incomplète 
pour l'hémisphère austral, et si mes résultats pour la zone boréale 
sont exacts, 1l est très probable que la grandeur stellaire à laquelle 
la corrélation se manifesterait dans la zone australe ne serait pas 
bien au-dessous des faibles étoiles d’ARGELANDER. 

Cependant, la question générale, ainsi posée, me parait seulement 
de quelque importance pour ma première conclusion (Voy. § 21). 
Car si l’on part de la supposition — aujourd’hui indiscutable — 
que dans toutes les régions de l’espace céleste les grandes et les 
petites étoiles sont entremélées, et si l’on admet que la structure 
du système galactique n’est pas trop compliquée (Voy. § 21), il 
est évident qu'une pareille corrélation se manifestera toujours, pour 


des étendues assez vastes et des groupes stellaires assez nombreuses: 


les fortes condensations produiront un excès d'étoiles de toutes les 
grandeurs. Au contraire, quand on considère des surfaces restreintes 
et des groupes peu nombreuses, les irrégularités purement locales 
détruiront toute corrélation générale qui pourrait exister. 

Mais il est très important — ainsi qu'il paraîtra dans la suite 
de cette étude — de savoir quelles sont les parties du ciel où se 
manifeste une telle corrélation, et entre quelles groupes d’étoiles, 
et d'autre part, dans quelles régions la condensation des étoiles, 
considerées par groupes, ne présente aucune espèce de régularité. 


$ 14. — Distribution par rapport à la latitude et à la longitude 
galactiques. 

En combinant les rectangles en longitude gal., de façon que les paral- 
lèles de — 6° et + 6° lat. gal. forment les limites de la bande centrale, 
on obtient pour la zone entre — 14° et + 14° le résultat suivant: 


26 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


Tableau IV. 


Condensation vers l'équateur galactique. 


Lt Par sl ae LA 


150 180 
10.9 va 11.0 
Il 0.9 IL 1.0 TL 1.0 
II 0.9 IIT 1.0 III 0.9 
IV 0.9 IV 1.0 IV 0.9 
(G. 0.8) | G 1.2) | G 0.9) 
() 0 


y EN Bi nd, 


En comparant les deux moitiés de la zone boréale, de 180° à 90° 
long. gal. et de 90° à 0° long. gal., on trouve: 


Tableau V. 


Distribution en longitude galactique. 


180 180 
I HE pales ee A G 
Oo 0.8 0.9 0.9 0.8 
90 90 
I Il Wer, EV G 
en AAD ge i 
0 0 


Ces deux tableaux (IV et V) montrent clairement combien fut 
erronnée la représentation classique de la Voie lactée comme une 
couche stellaire condensée assez graduellement vers l'équateur galac- 
tique, mais distribuée à peu près uniformément en longitude galac- 
tique. Dans la partie boréale de la zone, l’influence du maximum 
dans Cygnus sur la condensation des étoiles n’est pas inférieure à 
la condensation générale vers l'équateur galactique. 


$ 15. — Des cinq groupes, c’est G, celui où prédominent les 
étoiles très faibles de la Voie lactée, qui ce condense le plus vers 
le plan galactique; il peut être intéressant d'étudier ce phénomène 
de plus près. Pour cela, nous groupons les rectangles d’une manière 
différente: dans 6 sections, par ordre décroissant de l’intensité de 


he. 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 21 


la lueur galactique (Comp. pg. 33 ci-après). Dans le VI° tableau, 
la colonne A indique ces sections, B le nombre des rectangles 
comprises dans chaque division, C la moyenne de l'intensité de la 
lueur galactique pour chaque section, D la moyenne de la latitude 
galactique des rectangles dans chaque division. 


Tableau VI. 


Distribution de la lueur galactique. 


À B C D 
Sect. Nomb. G Lat. gal. 
1 13 RAT 4°3 
2 14 1230 4°3 
3 14 145 T4 
4 14 0.92 T°4 
5 14 0.73 8°3 
6 15 0.40 9°1 


Les parties brillantes de la Voie lactée sont ainsi, en général, 
situées près de l’équateur galactique, et elles se condensent assez 
régulièrement vers ce plan. 

Mais une inspection superficielle des cartes de la Voie lactée nous 
apprend déjà, que la condensation des étoiles de la Voie lactée vers 
l’équateur galactique est loin d’être régulière ou uniforme dans 
toutes les parties de la zone, et il résulte du tableau VI que les 
13 régions les plus brillantes (Section 1) de la Voie lactée ne se 
trouvent pas plus près de l’équateur, en moyenne, que les 14 
régions d’un éclat moindre (Section 2). 

On peut se demander toutefois, si ce phénomène ne disparaitrait 
pas avec application d’une correction dans la position de l’équateur 
galactique admise ici. En effet, suivant Houzrau et Risrenparr 
(,, Untersuchungen”, Verüffentt. Karlsruhe, IN), le pole nord gal. 
serait dans a : 191°9.5, d : 29°19’ (1880.0); Gourp trouve (1875.0); 
190°20'; 27°21’. Le point zéro, origine des longitudes galactiques 
sur la carte de Marrn, se déplace d’environ deux degrés vers le 
côté d’Aquila, en adoptant la moyenne de ces positions. On 
remarque alors une condensation beaucoup plus forte de la lueur 


28 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


galactique vers l’équateur, mais seulement si l’on fait exception des 
rectangles entre 30° et 75° long. gal. qui ont une latitude boréale 
gal., et de ceux entre 60° et 100° qui ont une latitude australe, 
Ce sont là des exceptions trop importantes pour que la position 
nouvelle adoptée pour le pole gal. ait une grande signification ici; 1] 
n'en est pas moins vrai que la région pour laquelle il a été fait 
exception ici, et qui coupe obliquement l’équateur galactique, paraît 
se trouver dans une situation particulière (Comp. tableau IP. 
D'autre part nous savons que la zone (,,Belt”) d'étoiles brillantes 
décrite par Jonn HerscueL, croise l'équateur galactique dans une 
longitude plus élevée et sous un angle plus grand, et que CeroriA 
(Pubbl. Brera XIII, p. 18) a remarqué un phénomène analogue 
pour l’ensemble des étoiles faibles et des étoiles brillantes. On n’a 
pas le droit d'attribuer ces particularités à une cause unique — 
en effet, le „Belt” et la „région exceptionelle de la Voie lactée”? 
paraissent plutôt complémentaires, Jusqu'à un certain degré (Voy. 
Astr. Jour. XII, 2) — mais il est bien évident que pour les 
groupes stellaires d’un éclat moyen différent, les plans de plus 
grande condensation ne coïncident nullement; par conséquent, la 
position du pole galactique dépend de la grandeur stellaire moyenne 
du groupe stellaire qu'on prend en considération. 


$ 16. — Modification du caractère de la distribution avec le 
décroissement de la grandeur stellaire. 

On peut dire que, prise en général, la modification du caractère 
de la distribution, à mesure que l’on considère des groupes d’étoiles 
d’un éclat moyen de plus en plus faible, se traduit de deux façons. 
C’est comme si un mouvement rotatoire autour d’un point situé 
à peu près au centre de la zone galactique boréale — se produirait 
dans toute la zone stellaire, mouvement dirigé d’Hercules à Aquila, 
et d'Orion à Monoceros; d'autre part, on remarque un déplacement 
graduel de la région condensée dans la direction du zéro de longi- 
tude galactique. 

Une comparaison des dessins de la Planche J nous montre les 


particularités suivantes. La région condensée secondaire, qui 
est située dans Orion et Taurus pour le groupe I (principalement 
en dehors de la zone galactique proprement dite) oscille autour de 
l'équateur Jusqu'au groupe HIT; à partir de ce groupe, sa forme et 
Jusq grou] 5 

sa position restent à peu près constantes, excepté que la region se 
/ AS . . . 57 . 

rétrécit pour ainsi dire le long de l'équateur galactique. Dans la 
région maximale principale, autour de Cygnus, la région de grande 
densité, qui d’abord s'étend bien loin dans l’hemisphère boréal (Voy. 


] 
| 
> 
b 
3 
| 
| 
4 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 29 


SrRATONOFF), s'approche graduellement de l'équateur galactique, 
pour se condenser à la fin dans les deux branches bien connues 
de la Voie lactée. Il est à remarquer que la branche boréale, faible, 
(vers Ophiuchus) se forme le premier): pour le groupe IV ou 
rencontre ici des densités élevées, ce n’est que plus tard que paraît 
la branche brillante de la Voie lactée, qui passe près d’Altair. De 
même, c'est seulement dans les étoiles très faibles que se montre 
le rameau brillant de la Voie lactée, qui part de Cygnus, passe 
entre Lacerta et Cepheus, et s'étend jusque au-delà de Cassiopeia; 
mais même pour les étoiles les plus faibles les courants lumineux 
ne s'étendent par plus loin: le „vide de Persée” se creuse même 
plus profondément. Par contre, vers l’autre bout de la zone, la 
densité devient plus forte à mesure que la grandeur diminue, il 
en résulte les accumulations immenses d'étoiles faibles dans. Aquila 
et Scutum, où les étoiles brillantes sont assez rares. (Voy. 4. N. 3270). 
Il est à noter encore que dans la région maximale secondaire 
— dans Auriga et Monoceros — la répartition des densités pour 
les groupes faibles de la B. D. est assez uniforme, la Voie lactée 
elle-même y est relativement vague et d’un éclat peu varié; aussi 
avons nous déjà fait remarquer que dans cette partie de la zone il 
se trouve peu d'étoiles brillantes. I] n’en est pas ainsi de la région 
condensée principale — entre Cassiopeia et Aquila — là, des den- 
sités faibles alternent rapidement avec des densités élevées; mais 
un examen plus minutieux nous apprend que la distribution des 
étoiles n’y est pourtant pas tout-à-fait irrégulière et accidentelle. 
On peut diviser cette partie de la zone, celle où se manifeste la 
Grande Condensation, entre 0° et 105° de long. gal., — 14° et 
+ 14° de lat. gal., de la manière suivante. Soit A la bande située 
entre long. gal. 105° et 75°, (V. le tableau III, p. 22) D celle 
entre 0° et 30°; B les 7 rectangles entre 60° et 75° avec les 3 
rectangles boréales (à droite) de la bande 45° à 60°; et C les 7 
rectangles entre 30° et 45°, avec 4 rectangles de la bande 45° à 
60°, comptées du sud au nord. Alors le tableau II montre que: 
dans A le second groupe a la prépondérance dans 7 rectangles 
des 14 qui s’y trouvent, en outre, ce groupe occupe le deuxième 
rang dans 5 autres rectangles; dans B c’est le premier groupe qui 
exerce la prépondérance absolue dans S rectangles sur 10; dans 
C le /roisième groupe a la prépondérance dans 3 rectangles, mais 


*) La région galactique autour de Scorpius, etc. n’est pas la continuation de cette 
branche, elle se rattache plutôt à la branche principale dans Sagittarius (Voy. surtout 
les photographies de Barnarp). 


30 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC, 


il vient en second lieu dans tous les autres 8 rectangles de la 
subdivision; dans D le quatrième groupe occupe le premier rang 
dans 10 rectangles sur 14, et le second dans 3 autres. 


$ 17. Cette répartition des densités peut être attribuée en partie 
à l'influence de la „région exceptionelle” (ante, p. 28) qui, vers 
Cepheus, s'étend sur une partie de la zone où il y a peu de lueur 
galactique, et qui a, en général, une densité élevée pour les étoiles 
d'ARGELANDER. Mais la cause de la particularité que je viens d’indi- 
quer ne peut pas être simplement celle-ci, qu’une région fortement 
condensée se projette obliquement de Lyra à Lacerta, sur la bande 
médiane de la Voie lactée; car si l’on suit le cours des maxima 
pour les groupes I et IT, on s'aperçoit qu’elles partent des environs 
da Cygni, et se dirigent vers le nord-ouest (Voy. le tableau LI) 
à travers la partie boréale de la zone — où les étoiles plus faibles 
de la Voie lactée sont relativement peu condensées — pour revenir 
à l'équateur galactique dans Cassiopeia. 

Si Pon met à part une région de condensation extrème dans 
Cygnus — comprise entre les traits forts du tableau III — il est 
mème possible de diviser le reste de telle façon que, dans chacune 
des 4 divisions, tous les rectangles, à l’exception d’un seul, appar- 
tiennent à l’une des 4 groupes stellaires, qui y exerce la prépondé- 
rance ou dont la densité vient tout au moins en second lieu. La 
région de condensation extrême, dont je viens de parler, correspond 
assez bien à la „région exceptionelle”, précédemment indiquée. 
Tous les 5 groupes y atteignent le maximum de leur densité, et 
dans toutes les parties de cette région, la densité d’un des groupes 
extrèmes, soit du groupe I, soit de la Voie lactée, atteint au 
moins la valeur 1.70. 1 

De ce qui précéde on peut inférer, je crois, que dans la 
„Grande Condensation’, autour d’une région centrale, où la densité 


*) Quant aux divisions indiquées; celle où le groupe Ia la prépondérance occupe 
tous les rectangles situés au nord de la région centrale, en outre les 5 rectangles boréa- 
les de la bande 15° à 30° long. gal. (11 rectangles); celle du groupe If les 4 rectan- 
gles boréales de la bande 90° à 105°, les 5 boréales de la bande 75° à 90° et le rect- 
angle 60 + 75,—10—6 (19 rectangles); celle du groupe IV toute la bande entre 0° 
et 5° long. gal., les2 rectangles australes de la bande 15 à 30 et les 2 australes de la 
bande 30 à 45 (11 rectangles), enfin celle du groupe III tous les autres (11). On n'a 
pris en considération ici que les 49 rectangles entre 0° et 105° long. gal., — 14° et 
+ 14° lat. gal. — la région de la Grande Condensation — mais les bandes extérieures 
montrent le même caractère que les divisions avoisinantes. Le tableau IT indique du 
reste, que presque dans tous les rectangles limitrophes la densité du groupe qui prédo- 
mine dans la division adjacente est élevée. 


LL 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 31 


est extrême pour tous les groupes stellaires, les „prépondérances” 
(chiffre du groupe qui a, dans un rectangle, une densité plus éle- 
vée que les autres) ne sont pas distribuées au hasard, ni concen- 
triquement, mais que le caractère de la distribution stellaire s’y 
modifie, avec le décroissement de la grandeur, de la manière 
suivante : 

En partant du maximum absolu du groupe I, la zone de la 
plus grande condensation de ce groupe s'étend vers le nord et le 
nord-ouest. Quand on procède dans la même direction, on trouve 
d’abord une région où, relativement, les étoiles du Il" groupe sont 
le plus nombreuses; puis, en suivant la région maximale principale 
au sud de l’équateur galactique, on voit paraître la région où le 
III groupe a la prépondérance, et de cette région on passe, en 
se rapprochant de 0° long. gal,, dans Je domaine du IV® groupe. 
Nous savons du reste que dans cette partie du ciel, au sud de 
l'équateur galactique, paraît la branche brillante de la Voie lactée, 
qui, à mesure qu'elle s’avance dans l'hémisphère austral, devient 
encore plus éclatante. (Voy. ma Voie lactée dans l'hémisphère boréal, 
Pl. I; et l’Uranometria Argentina de GouLp.) 

Nous pouvons aussi décrire le phénomène de la manière suivante 

Dans la région maximale la plus importante de la Voie lactée 
boréale (Cassiopeia—Aquila) le mouvement qui, à mesure que la 
grandeur stellaire diminue, paraît déplacer la masse des étoiles vers 
0° long. gal., est précédé d’un mouvement en sens inverse pour 
les étoiles des deux groupes les plus brillantes, surtout au nord de 
l'équateur galactique. 1) 


$ 18. — Relation entre les densités d'un méme rectangle. 

Un petit nombre de rectangles est tout-à-fait irrégulièrement 
composé. Dans un certain nombre, on voit les densités décroitre 
ou s’accroitre plus ou moins régulièrement vers les groupes moyennes, 
mais dans la plupart il se manifeste un accroissement ou décrois- 
sement plus ou moins graduel du groupe le plus lumineux au 
groupe le plus faible. 

Indiquons par A un rectangle dans lequel la densité décroit 
graduellement du groupe I au groupe IV (A? = le rectangle où 
le décroissement est @ pew près graduel); B celui où la densité 
s’accroit graduellement de I à IV (B? = presque graduellement), 


*) Pour les étoiles classées par demi-grandeurs, les maxima se trouvent éparpillés mais 
les principaux ont la tendance que je viens d'indiquer; Voy. Risrenparr, Veröffent- 
lichungen Slernw. Karlsruhe 1892. 


Be LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


le tableau II, pg. 18, montre que sur 108 rectangles il se trouve: 
17 A, 19 A?, 8 B et 17 B? En étudiant la distribution de ces 
types dans le tableau VII qui va suivre, on voit que la limite 
entre les deux types correspond rudement à la ligne qui marque 
la moyenne de la lueur galactique, de telle sorte (ce qui était à 
prévoir) que le type A se rencontre presque exclusivement la ot 
la Voie lactée est peu condensée, B dans les régions de forte con- 
densation. En effet, la densité moyenne des groupes I et G est, 
dans les rectangles ot la distribution présente un type régulier, 
pour A: 1.16 (D et 0.47 (G), pour B 0.79°(D, 1.51 (G) — 
Pour les B?, types douteux, on trouve les valeurs peu différentes 
0.93. et 4:86: 


Tableau VIL 


Types de la distribution dans les rectangles. 


(Les traits entourent la région où l’intensité de la vine lactée 
est au moins égale à 1.0) 
—18 +18 
hl 
A? no Dr 
5] Be 


90 90 


OA ee ZE AE NNS ee 1? 


aL 218 


L’exception dans Cygnus, remarquée déjà plus d’une fois au 
cours de cette étude, se manifeste aussi dans la distribution de 
ces types. 


$ 19. — Il nous reste d’élucider la question quels rapports 
peuvent exister entre la manière dont la densité change d’un groupe 


à l’autre. Pour cela j'ai arrangé les 84 rectangles (entre 


LOS à 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 33 


et + 14° lat. gal.) suivant lintensité décroissante de la lueur 
lactée, puis je les ai groupés en six sections A—F, chaque section 
comptant à peu près le même nombre de rectangles; ensuite la 
moyenne fut calculée pour chaque section, non seulement celle de 
la lueur galactique (G), mais aussi celles des densités des quatre 


groupes de la B. D. 


Tableau VIIL 


Densilés, rangées selon la lueur galactique décroissante. 


nn |G IV il Il ee ae 
Rectangles. 
A NE UE LOO A Mamet |, de OY dut 
B PLE GaN Pa Uk eRe ES EE A 14 
C RC ch ne 096.1 1,09 14 
D RAR OGC ko 1.02, MEMO | 2. 10 14 
E 0.73 | 0.89 | 0.91 | 0.97 | 0.94 | 14 
F Gea) aeron OLE.) 0.71 0:.89 | 16 


Ainsi qu'on voit, les valeurs pour la densité tendent à s’égaliser 
vers la valeur 1.0 de G, et, en conformité avec ce que nous ve- 
nons de trouver, le type B correspond à peu près aux deux rangs 
supérieurs, le type A aux deux rangs inférieurs du tableau. 

Mais de ce tableau VIII il s'ensuit encore, que pour tous les 
quatre groupes stellaires la densité s’accroit en même temps que 
l'intensité de la lueur galactique, et sinon pas régulièrement d’au- 
tant plus fortement que le groupe est plus proche de G, c’est-à-dire, 
consiste d'étoiles plus faibles. 

Le quotient A: F a les valeurs suivantes: 


A G IV III Il I 
PIRE 4.49 2.0 1.85 1.70 1.35 


Bien que les valeurs ne soient pas directement comparables, je 
donne encore le quotient G:1 


G A B C D E F 
M RO: 82 -. 106% 0784). 0184, 0048 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (le Sectie). Dl. VIII. 


34 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


Incidemment, la régularité que nous observons ici paraît donner 
une certaine garantie que l'image galactique qui sert de base à 
cette étude, n’est pas trop inexacte, dans ses grands traits. Toutefois, 
les défauts de la méthode suivant laquelle le tableau IT a été formé, 
doivent se faire sentir surtout dans le tableau VIII. Car les évalu- 
ations d’ARGELANDER, non corrigées, donnent selon toute probabilité 
des valeurs trop faibles pour la densité des étoiles de la B. D. 
dans les régions où la Voie lactée est très condensée. Ce sont sur- 
tout les valeurs de la partie supérieure de la col. IV, Tabl. VIII 
qui en auront souffert. La différence entre la grandeur visuelle et 
la grandeur photographique des étoiles exerce son influence dans le 
même sens (ante pg. 12). On peut faire remarquer cependant, que 
les erreurs d'estimation d’ARGELANDER — qui eussent été en tout 
cas bien difficiles à corriger, pour des régions si peu étendues — 
ne se font sentir ici qu'aux limites de groupes très nombreuses, et 
que l'erreur qui en résulte ne peut être assez considérable que vers 
la grandeur 9.0. (Voy. Kaprryn, Verslagen Kon. Akad. van Wet. 
1900/1901 pg. 716). 


Hl. 


§ 20. — En tachant d’interpréter les résultats des recherches 
présentes, je veux prendre comme points de départ deux faits seu- 
lement, que les travaux antérieurs ont mis hors de doute, savoir: 

1°. Entre Véclat réel des étoiles, il existe des différences con- 
sidérables. 

2°. Les étoiles sont très inégalement condensées dans les diverses 
parties du système stellaire. 

Je ne veux faire à priori aucune supposition quant à la distance 
des agglomérations stellaires. 

(Tout ce que nous savons, par la détermination des parallaxes, 
sur la distance des étoiles, indique des différences énormes dans 
leur éclat réel. Les recherches du prof. J.-C. Kaprnyn, basées pour 
la plus grande partie sur la distribution des mouvements propres des 
étoiles, portent à la même conclusion. 

Je ne suppose pas, du reste, que la proportion entre le nombre 
des étoiles des diverses grandeurs soit la même, dans toutes les par- 
ties du système stellaire. 

L’inégalité de l’éclat réel des étoiles résulte encore indirectement 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 39 


des recherches faites depuis 30 ou 40 ans sur la distribution des 
étoiles dans l’espace. 

La réalité du „clustering” est devenue tellement évidente, depuis 
l’époque où Wirrram Herscner abandonna sa première hypothèse, 
que je puis me borner à rappeler les recherches de SRETIGER 
(Sitzungsber. München, 1898); Vexistences des milliers d’amas stel- 
laires, surtout dans la Voie lactée, l'évidence fournie par les pho- 
tographies de la Voie lactée). 


$ 21. — La corrélation générale qui se manifeste dans 
le Tableau VIII ne peut nous mener qu’à cette conclusion 
vague: que les accumulations de la Voie lactée ont assez 
de cohérence; qu'elles ne sont pas éparpillées dans l’espace, 
et ne pénètrent guère dans le voisinage du Soleil. 

La réponse à la question si, pour des ordres d'éclat et des parties 
du ciel déterminés, il se manifestera une corrélation, un parallélisme 
évident dans la distribution des étoiles de grandeurs diverses, dépend 
uniquement du nombre plus ou moins considérable des étoiles et 
de l’étendue plus ou moins grande des superficies que l’on compare. 

Il sera toujours possible de choisir les conditions de telle sorte 
qu'une certaine corrélation se produise; d'autre part toute corrélation 
s'effacera quand on continue à restreindre les limites des ordres 
d'éclat et des surfaces; cela tient aux deux faits caractéristiques de 
la distribution et de l’éclat des étoiles énoncés $ 20. Ainsi, il y 
a un phénomène de corrélation avec lequel tout le monde est 
familier: un hémisphère céleste, divisé en deux moitiés dont lune 
contient la Voie lactée, montre un excès de toutes les grandeurs 
dans la moitié où la Voie lactée se trouve; par contre nous savons 
qu'il existe dans la zone galactique beaucoup d’endroits riches en 
étoiles faibles, où l’on ne trouve que très peu d'étoiles brillantes : 
ici les surfaces comparées ont trop peu d’étendue pour montrer le 
parallélisme. 

Si toutes les condensations de la Voie lactée étaient situées à la 
mème distance de nous (Système annulaire, centre occupé par le 
Soleil), on verrait une corrélation presque parfaite. Car dans les 
régions très condensées il doit se trouver, selon toute probabilité, 
non seulement un nombre excessif d’étoiles réellement faibles, mais 
encore un excès d'étoiles réellement éclatantes (V. pg. 34, § 20, 1°). 
On n’a pas le droit de supposer, à priori, que pour des régions 
étendues, les grandeurs intermédiaires manquent. 

Nous venons de poser ici un cas extrême. Une autre supposition 
extréme serait celle-ci: que les agglomérations stellaires se trouvent 

C 3* 


36 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


aux distances les plus différentes de nous, dans les directions 
diverses, ce qui produirait une corrélation minime (A moins qu'il 
ne s'agisse d’agglomérations extrèmement petites par rapport à leurs 
distances respectives, car alors un nivellement se produirait: toutes 
les parties de la Voie lactée nous présenteraient à peu près le mème 
éclat, pourvu que le nombre des étoiles fût assez considérable; il 
ne pourrait plus être question de parallélisme). En effet, des accu- 
mulations situées à des distances extrêmes, beaucoup plus grandes 
que la moyenne, dans un certain rayon visuel, n’ajouteront que 
des étoiles des classes faibles à celles que le télescope y aura déjà 
montrées, à moins de supposer que ces accumulations soient d’une 
grandeur énorme, pour compenser ainsi, par le grand nombre 
d'étoiles d’un très grand éclat absolu, la distance excessive. I] en 
est de même des agglomérations situées (relativement) tout près du 
Soleil qui — à moins d’être très petites — en fournissant un nombre 
exceptionnel d'étoiles brillantes, détruiraient, sur des superficies con- 
sidérables, presque complètement toute corrélation résultant de 
la disposition des groupes plus éloignés. Ainsi, le parallélisme 
sera d'autant plus prononcé que la grande masse des étoiles 
s’écarte moins d’une certaine limite de distance, supérieure et 
inférieure. 

Or nous avons vu (Tableau VIII) que dans notre système stellaire 
le parallélisme va assez loin. Dans un travail antérieur (Verslagen 
Kon. Akad. v. Wet. Amsterdam, afd. Natuurk., 1894/95; A. N. 
3270) J'ai pu montrer que, au moins pour la dernière classe 
d’ARGELANDER, cette corrélation se manifeste dans une partie de la 
Voie lactée déjà même lorsqu'on compare entre elles des surfaces 
ne mesurant qu'environ 10 degrés carrés. Mais c’est là peut-être 
un cas exceptionnel, qui a peu de signification pour une recherche 
systématique s'étendant sur toute la Voie lactée boréale. Il n’en 
reste pas moins la corrélation générale très prononcée trouvée ici 
pour des surfaces qui n'occupent que la 5+, partie de la zone 
galactique entière, et pour des ordres d’éclat qui embrassent seule- 
ment une fraction des étoiles de la B. 2. et dont le moins nom- 
breux (groupe I) ne compte pas la 3000° partie de l’ensemble des 
étoiles observables dans la Voie lactée boréale. 

Quand même cette corrélation serait moins remarquable, ou ne 
se manifesterait qu'à une grandeur plus faible que la dernière classe 
d'ARGELANDER, dès que l’hémisphère austral fut prise en considé- 
ration (Voy. pg. 25), il n’en resterait pas moins que, entre les deux 
suppositions extrêmes que nous venons d’énoncer, la structure du 
système stellaire doit s'approcher beaucoup plus de la première que 


> 
« 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 37 


de la seconde. C’est-a-dire qu'il doit y avoir assez de cohérence 
entre ses parties condensées, et que, dans les limites de lobserva- 
tion, la courbe qui représente les densités des parties de l’espace 
(Raum-Elemente, Elements of space) échelonnées sur un même 
rayon visuel, ne peut présenter un grand nombre d’oscillations 
importantes. 


$ 22. En général, les condensations de la lumière galac- 
tique paraissent correspondre à de véritables accumula- 
tions stellaires; on peut regarder les zones galactiques 
comme des couches d’étoiles plus ou moins irrégulière- 
ment condensées, et la structure apparente de la Voie 
lactée s’explique assez bien par cette seule supposition. 

Il y a quelquefois des indices d’une superposition apparente des 
couches et accumulations stellaires (Comp. pg. 42 ci-après) et il 
est probable que, dans quelques endroits, nous voyons des courants 
stellaires plus ou moins en raccourci — par exemple vers a et + 
Cygui, et dans Cassiopeia, Sagittarius, ete. (Astrophys. Journ. XII, 
2. p. 156) mais la plus grande partie de la Voie lactée paraît 
composée de couches stellaires relativement peu profondes. Certaines 
ouvertures très caractéristiques de la Voie lactée (la photographie 


céleste en a encore, dans ces temps derniers, fait connaître un grand 


nombre) avaient déjà conduit Sir Joux Herscner à admettre le 
peu de profondeur de plusieurs régions galactiques, et cet argu- 
ment, quelque peu modifié, me paraît toujours valable. Le prof. 
SEELIGER ayant cru pouvoir le réfuter dernièrement (Astrophys. 
Journ. XII, 5, p. 379) je veux dire ici quelques mots sur cette 
question, qui a son importance. 

Ainsi que l'indique Sprrreer, la probabilité d’espaces vides extre 
les étoiles, perpendiculairement au rayon visuel, est indépendante 
du plus ou moins d’étendue, dans le sens du rayon visuel, de 
l’espace où un nombre constant d'étoiles est distribué. Seulement 
SEELIGER n’a pas le droit d'appliquer ce raisonnement général à 
ce cas particulier des conditions auxquelles est liée la formation 
de la lumière galactique. 

Les étoiles qui contribuent le plus à la formation de la lueur 
galactique doivent se trouver à des distances moyennes du Soleil. 
Il est vrai qu’une étoile excessivement brillante, très éloignée de 
nous; de même qu'une étoile assez proche, mais peu lumineuse, 
pourront aider à la formation de cette lueur, mais ce sont la des 
exceptions. En général, les étoiles situérs à une distance extrême 
ne comptent plus, ou presque plus, tandis que les étoiles au-dessus 


38 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


d’une grandeur moyenne dans le voisinage du Soleil, se voient sé- 
parément. Ainsi, pour que l'illusion optique, qu’est au fond le phéno- 
mène galactique, puisse se produire dans une certaine direction, 
il faut que dans cette direction la grande masse des étoiles se trouve 
à une distance moyenne. Figurons-nous les étoiles d’une portion de 
la Voie lactée transportées à dix, cent fois leurs distances, le ciel 
nous paraîtra noir dans cet endroit; transportées dans le voisinage 
immédiat du Soleil, ces mêmes étoiles seront visibles individuelle- 
ment, mais sans fond lumineux. Un certain nombre d'étoiles pro- 
duira une lueur galactique à la condition, 1° qu’elles paraissent se 
toucher, c’est-à-dire que les distances angulaires qui les séparent, 
vues du Soleil, soient excessivement petites; 2° que, dans le sens 
du rayon visuel, leurs distances du Soleil soient comprises entre 
de certaines limites, déterminées par leur éclat. De cela il s'ensuit 
déjà que, pour ce qui est de la formation de la lueur galactique, 
les distances des étoiles, dans le sens du rayon visuel, exercent une 
grande influence. 

Personne ne doute plus, aujourd’hui, que dans la direction où 
nous voyons la Voie lactée les étoiles sont très irrégulièrement con- 
densées. Sil y a assez d’étoiles, d’une certaine grandeur moyenne, 
dans une portion déterminée P d’une partie de l’espace A, nous 
apercevons de la lueur galactique dans la direction de P, n’exis- 
tit-il aucune autre agglomération stellaire dans cette direction. 
Dans l’espace A (supposée très profonde, dans le sens des rayons 
visuels) que nous avons en vue, nous devons nous représenter qu'il 
existe un nombre considérable de régions d’une densité stellaire 
au moins égale à celle de P., distribuées accidentellement. Pour 
juger de la densité apparente de la Voie lactée sur une partie de 
la voûte céleste, nous devons alors additioner l’éclat de tous les 
P, P,, P, ete. qui se trouvent dans un même cône visuel, et il 
est évident qui les agglomérations d’une densité extrêmement forte 
ou extrêmement faible se neutraliseront d'autant plus que, (en moy- 
enne pour tous les rayons visuels qui traversent cette région de 
l’espace) le nombre des agglomérations, situées sur un même rayon 
visuel, est plus grand; c’est le xive/lement des irrégularités dans 
la Voie lactée qui en dépend. Si ces agglomérations P, P,, P, 
etc. sont très nombreuses dans toute cette partie de l’espace, la 
probabilité est très petite qu’une ,,ouverture” se produise entre des 
régions brillantes. 

SEELIGER reconnait que „la probabilité d’endroits sombres au mi- 
lieu des accumulations de la Voie lactée est très petite (ibid. p. 379), 
mais, dit-il, en tout cas la probabilité demeure tout aussi exigué si 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIERE GALACTIQUE, ETC. 39 


nous comprimons le méme nombre d’étoiles dans une espace plus 
petite, pourvu qu’elle couvre la méme portion du ciel.” 

A cela, il y a à répondre que nous n’avons pas en vue une 
possibilité théorique, mais un cas naturel. Figurons-nous le même 
nombre d’étoiles, de la même grandeur moyenne, mais situées dans 
une couche stellaire B, d’une épaisseur qui n’est que la moitié de 
celle de l’espace A. Alors, il n’y a aucune raison pour admettre — 
il est même extrêmement improbable — que la grandeur des accu- 
mulations Q, Q,, Q, etc., qui se sont formées dans B, ait dimi- 
nué, par rapport à P, P,, P, etc., dans la mème proportion de 
| B à A. Proportionnellement, la force condensatrice plus grande dans 
B aura réuni autour de chaque centre un nombre plus grand d’é- 
toiles, par conséquent, le nombre de ces centres, de ces accumu- 
lations, aura diminué; la chance d’un nivellement aura diminuée, 


celle d’une disposition apparente tres irrégulière des taches galac- 
tiques sera plus grande. 

Nous supposons ici que la matière distribuée dans l’espace est 
très peu dense („bei der überaus dünnen räumlichen Vertheilung 
der kosmischen Massen...” SekriGer, Betrachtungen pg. 64) 
qu'ainsi la dimension des agglomérations est en moyenne très petite 
relativement aux distances qui les séparent les unes des autres. 
Nous pouvons alors présenter le cas d’une manière encore plus 
simple: la force condensatrice plus grande qui, en comprimant les 
étoiles dans une couche moins profonde, ainsi que Vexprime Ser- 
LIGER, a produit la couche stellaire plus dense dans le sens du 
rayon visuel, doit avoir produit également une accumulation plus 
forte perpendiculairement au rayon visuel, des centres de conden- 
sation plus denses, et des ouvertures apparentes plus considérables 
entre ces accumulations. 

Et c’est justement le manque d’uniformité de la zone, Valter- 
nement d’endroits brillants, très condensés, avec des endroits où 
les rares étoiles ne produisent aucune lueur galactique appréciable, 
qui nous mène à la conclusion que des régions étendues de la Voie 
lactée se composent de couches stellaires relativement peu pro- 
fondes. 


§ 23. — Ce n’est pas seulement dans les détails de la Voie lactée 
que se manifeste le „clustering power”: on le reconnaît aussi dans 
les grandes agglomérations stellaires. Ainsi, à côté de la permanence 
générale de l’image galactique, des groupes d'ARGELANDER jusqu'aux 
étoiles de la Voie lactée, la particularité la plus caractéristique de la 
distribution des étoiles sur l’hémisphère boréal est la permanence et 


40 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


l'importance de la grande accumulation qui a son centre dans 
Cygnus (Comp. pg. 24). 

Cette accumulation se montre dès qu’on passe des étoiles très 
brillantes aux étoiles télescopiques (Il est à noter qu’elle n’est pas 
évidente à l'oeil nu), conserve à peu près sa forme dans les der- 
nières classes d’ARGELANDER, et on retrouve ses parties centrales 
dans les régions les plus éclatantes de la Voie lactée boréale. Il est 
impossible d’évaluer même approximativement le nombre des étoiles 
appartenant à cette partie centrale, vers z et y Cygni — parceque 
toutes les parties riches entre Cassiopeia et Aquila paraissent s’y 
rattacher directement ou indirectement — mais on n’a qu’a jeter 
les yeux sur la Planche I pour se rendre compte de l’influence 
prépondérante exercée par cette immense accumulation d’étoiles. 

Il est impossible de ne pas reconnaître ici l'existence d’une con- 
densation réelle, exceptionnellement forte des étoiles — conclusion 
appuyée du reste par des considérations d’une autre nature (Comp. 
Verslagen K. Ak. v. Wet. Amsterdam, Afd. Nat. 1897/98, Astrophys. 
Journal, 1900, XII, 2). 


§ 24. — Cependant, il n’est pas possible d’expliquer 
plausiblement certaines particularités qui se sont révélées 
au cours des présentes recherches, sans faire des supposi- 
tions relatives a la distance. 

Je ne parle pas ici de suppositions d’une nature générale, s’ap- 
pliquant à toute une classe d’étoiles d’une grandeur déterminée, — 
il résulte e. a. des derniers travaux de Kaprryn que des supposi- 
tions pareilles, lesquelles Crrorra, il y a vingt ans, pouvait encore 
croire justifiées, manquent de fondement — mais de suppositions d’un 
autre ordre, valables seulement pour une région déterminée du ciel, 
et pour lesquelles on a tenu compte de la composition stellaire 
(nombre d’étoiles des différentes grandeurs) de cette région, de sa 
relation avec d’autres régions, etc. 

Ainsi, quand on voit, sur toute l’étendue de la Voie lactée 
boréale, les étoiles des groupes I et IT se condenser vers l’agglo- 
mération principale, dans Cygnus, sans paraître subir aucunement 
l'influence de la „condensation secondaire” dans Auriga et Mono- 
ceros — pour les étoiles 0 — 6,5 et même pour des grandeurs 
plus faibles encore, un minimum s'étend sur Monoceros et Auriga, 
tandis que le nombre des étoiles brillantes est au-dessus de la 
moyenne là où, vers Perseus, les étoiles très faibles ont leur minima 
les plus remarquables — on ne peut se figurer toutes ces accumu- 


IN 


lations et couches stellaires situées à la même distance de nous; 


mn D VE dd en 


| 


ee) a es 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIERE GALACTIQUE, ETC. Al 


d'autre part il serait excessivement improbable que l’agglomération 
Auriga-Monoceros se composit presque uniquement d'étoiles qui 
seraient ex réalité exceptionnellement petites; — on est bien forcé 
d'admettre que le faible éclat moyen des étoiles de l’agglomération 
Auriga-Monoceros est dû principalement à la distance plus grande 
de cette agglomération, comparée à Vaccumulation dans Cygnus. 

Et de même quand nous voyons, en partant de la partie cen- 
trale de l’agglomération de Cygnus, les étoiles brillantes se grouper 
vers le nord, les étoiles faibles se condenser vers le sud, il est 
difficile de croire à un groupement réel des étoiles, tellement étrange, 
que les volumineuses se dirigeraient d’un côté, les petites du côté 
opposé, et cela sur une superficie égale à la moitié de la zone 
galactique boréale. Il est vrai qu'il doit exister dans l’espace des 
endroits où le volume (éclat intrinsèque) moyen des étoiles est très 
inférieur ou très supérieur à la moyenne. Mais il n’y a aucune 
raison pour admettre que ces lieux exceptionnels se groupent systémati- 
quement autour d’un point déterminé. Aussi la régularité assez grande 
avec laquelle nous voyons la „prépondérance” (pg. 31) passer du 
groupe le plus brillant au groupe le plus faible, suivant la direction 
indiquée plus haut, à travers Cepheus, Cassiopeia, Lacerta, Vul- 
pecula, Aquila et Scutum, le rend déjà très probable que nous 
avons affaire ici, non à un jeu du hasard, mais @ wxe diminution 
graduelle de la distance, quand on considère successivement ces di- 
verses parties de la grande agglomération stellaire. Cette probabilité 
devient extrême si l’on tient encore compte des connexions qui 
existent, ainsi que le montre Vaspect de la Voie lactée, entre les 
taches et courants lumineux de cette région. 


§ 25. Je ne puis entrer en détails, ici, sur l’aspect de cette 
région (Comp. La Voie lactée dans l'hémisphère boréal (1893) et 
Astrophys. Journal XII, p. 156) mais la relation entre les parties 
de la Voie lactée situées vers B — 7, 0, 2—&, ¢ Cygni est telle- 
ment évidente, que deux minutes d'étude à Voeil nu, par un ciel 
très clair, suffisent à la faire reconnaître. Les photographies de cette 
région de la Voie lactée re sont pas moins remarquables sous ce 
rapport (Comp. celles de Max Wo ur, reproduites dans Knowledge, 
Oct. et Déc. 1891, Febr. 1895, et de Barnarp, Kn. Oct. ’91). 
D'ailleurs, déjà Prouémér et après lui Jour Herscuer ont remarqué 
que des branches de la Voie lactée paraissent avoir comme point 
de départ commun un endroit situé dans Cygnus (Comp. ma 
Voie lactée, Introduction). 

Le résultat le mieux fondé de l'étude présente, quant à la 


42 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


structure de la Voie lactée, me paraît être: que des deux branches 
de la Voie lactée, vers 2 Cygni et vers y Aquilae — où la diffé- 
rence entre l'éclat n’est pas très considérable — la branche australe 
(Aquila, Scutum) est beaucoup plus éloignée de nous que la branche 
boréale (Cygnus). 

Cela n’exclut pas la possibilité, du reste, que des groupes isolés 
d'étoiles se projettent sur les branches, qui peuvent elles-mémes se 
composer d’une série (amas ou agglomérations plus ou moins 
intimement liées entre elles. Les photographies paraissent montrer 
des exemples des deux cas. 

La distribution des types A et B (pg. 32) indiquant, pour 
chaque rectangle, la régularité de la composition stellaire dans le 
sens du rayon visuel, pourra jeter quelque lumière sur la question 
si deux couches d'étoiles sont superposées. Là où nous voyons que 
dans une partie pas trop restreinte de la Voie lactée, il se mani- 
feste un type régulier de distribution, soit A ou B, tandis que la 
distribution dans une autre région est apparemment irrégulière, il 
est naturel de supposer qu’il existe une différence notable dans la 
composition plus ou moins homogène des couches stellaires traversées 
par les rayons visuels, dans ces deux directions. Une couche très 
épaisse, d’une composition hétérogène, peut aussi, il est vrai, pro- 
duire en apparence un type régulier, mais il faut pour cela que 
dans la direction du rayon visuel il n’y ait pas d’alternement de 
vides très étendus et de condensations épaisses. Où la courbe de la 
deusité présenterait, dans le sens du rayon visuel, des oscillations 
d’une forte amplitude et d’une largeur considérable, le nivellement 
nécessaire à la formation d’un type régulier de distribution ne 
pourrait pas se produire. La distribution très irrégulière des couches 
stellaires se manifestera alors par une densité relativement trop 
grande ou trop faible d’un des groupes intermédiaires, quand on 
compare entre elles les valeurs pour les densités dans un même 
rectangle: un vide considérable entre deux couches stellaires, espa- 
cées sur un même rayon visuel, produira, dans le rectangle situé 
dans cette direction, une densité relativement trop faible pour un 
groupe intermédiaire. 

On pourra done admettre que dans ces régions de la Voie lactée 
où règne l’un des types À ou B, la constitution du système stel- 
laire, dans le sens du rayon visuel, est relativement homogène. Il 
n’est pas étonnant qu’une telle constitution homogène fasse défaut 
vers les bords des grandes régions maximales, considérées comme 
des accumulations réelles, mais irrégulières en détail. Mais tandis 
que la distribution générale des types A et B, dans les régions 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 43 


pauvres et dans les régions riches de la Voie lactée, s'explique fa- 
cilement, il est à remarquer que les types réguliers, où même 
presque réguliers, manquent beaucoup plus souvent dans la région 
maximale Cassiopeia-Aquila que dans la région maximale Auriga- 
Monoceros; puis, il nous reste à trouver une explication pour l’in- 
termixtion du type A à l'intérieur de la région la plus fortement 
condensée (vers a Cygni). 

Cette dernière particularité pourra être attribuée à un excès 
d'étoiles très volumineuses (ou intrinsèquement très brillantes), dans 
cette région. (Voy. plus haut). 

Par contre, une supposition relative à la distance fournit des 
autres particularités la seule explication plausible. Il sera naturel 
de supposer alors que, (du moins dans la région maximale, et à 
l'exception des endroits où une accumulation extrême peut être 
admise) le type A représente une région stellaire proche, le type 
B une région éloignée. Dans les zones à l’intérieur de la région 
maximale, où le type régulier fait défaut, on admettra qu’il existe 
un vide relatif entre les couches stellaires. C’est une circonstance 
heureuse, dans une question aussi compliquée que celle de la con- 
stitution du système stellaire, que les deux branches de la Voie 


lactée dans Cygnus et Aquila — situées à des distances très 
différentes, selon toute probabilité — ne sont superposées que pour 


une faible partie, ainsi que Vindique déjà l'aspect de la Voie lac- 
tée): à cette circonstance est due la composition stellaire, assez 
régulière relativement, de la majorité des rectangles, même dans 
l'agglomération Cassiopeia-Aquila. 

D'autre part, il est à remarquer que les „ponts lumineux” que 
les cartes galactiques indiquent entre les deux branches, ne prou- 
vent pas que les deux branches se trouvent à peu près à la mème 
distance; l’une des extrémités d’un tel ,,pont” peut tout simple- 
ment se projeter sur une région galactique beaucoup plus éloignée. 
Prise en général, le chiffre de la prépondérance dans un rectangle 
indique que la majorité des étoiles qu’on voit dans cette direction 
est située à une distance faible, moyenne, ou grande. Il va de 
soi qu'on évitera d'entrer dans les détails de la distribution. 


§ 26. — Comparons cette supposition aux résultats, récemment 
trouvés par _Kaprnyn dans ses recherches sur l’intensité lumineuse des 
étoiles fixes (Verslagen K. A. v. Wet., Amsterdam, 1900/1901, 
p. 713), en admettant que ces résultats sont valables pour les di- 
visions de la zone, considérées ici. On peut inférer du tableau 4, 
pg. 727, übid., comment varieront les valeurs pour la densité appa- 


44 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


rente, quand la distance augmente considérablement. Prenons les 
valeurs de log. L dans la 2°, 7°, 12°, 17° colonne, on trouve alors: 


log L log A 
Ar BR MIS IDEE à RTS 4.68 
VOIR AS EEN 181 
0°62 - Sa eee 0.26 
B:8% we eee 1.41 


Si nous faisons maintenant la distance 10 fois plus grande, par- 
tant log. L—2, log A+ 2, les valeurs suivantes s’obtiennent: 


Vit mien ete ons ee 6.68 
D282 ites re LME DSL 
Sin Be Lene steak center dien 2.26 
GB 1 tuba atie 3.41 


donc, pour les densités correspondantes aux trois valeurs de log. Z 
communes aux deux séries: 


A B 
I . 0. 006 To. oi) 0005 
Il 148 Il 0.65 
IT 26 LE IR 


Les moyennes de ces valeurs sont, pour I: 0.0032, pour II 
.22, pour 4, et il en résulte les valeurs suivantes s 
1:22, pour III 104, et al lte | leurs suivantes pour les 


a | 0.006 
densités, type A et type B: es t ) 
A B 
Tt. ei tee. 022 
Il ae Il 1e 
III 2 lll he 0 


Ainsi qu'on le voit, la distribution des grandeurs stellaires, 
trouvée par KapreyN, n’est pas en contradiction avec la supposition 
que nous avons faite. Ce serait un travail intéressant de pousser 
plus loin cette comparaison, mais je n’ose décider si les données 
fournies par la présente étude ne sont pas trop incomplètes, presque 
rien n'étant connu sur la distribution des étoiles dans lhémisphère 
austral, ni si elles comportent la précision nécessaire pour des re- 
cherches pareilles, 


LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 45 


$ 27. — En terminant, je veux dire quelques mots sur la relation 
de l’agglomération stellaire de Cygnus avec les étoiles environnantes. 

Par hasard, pour le travail que nous venons d'exposer, la zone 
galactique à été divisée ‘de la sorte, que les environs si remarqua- 
bles d’ z et de y Cygni ne peuvent être explorés plus en détail, 
afin de mieux définir la situation des parties les plus condensées 
pour les classes moyennes. Pour les étoiles galactiques, c’est la 
grande tache lumineuse (2—y Cy. qui prédomine sur toutes les 
autres. Or cette tache, remarquable sous plusieurs points de vue 
(Comp. Voie lactée boréale, Description, pg. 43; Astrophys. Journ. 
XII, p. 155. Verslagen Kon. Akad. Amst. Afd. Nat. 1897/98, 
p. 392) a Vaspect d'une lentille vue presque sur la tranche. Le 
bord méridional, situé à peu de distance de l'équateur galactique, 
mais toujours dans l'hémisphère boréal galactique, est assez nette- 
ment défini, il n’en est point ainsi du bord boréal, lequel, selon 
ce qui a été dit plus haut, serait le plus rapproché du Soleil. Or, 
il est à remarquer que la lueur est le plus intense vers le bord 
méridional; qu’elle s'étend en forme d’éventail vers o et ; Cygni 
(Voy. les cartes et les photographies) dans la direction où se trouve 
la région où la Voie lactée boréale se rapprocherait le plus du 
Soleil; que, selon un travail antérieur (Verslagen K. Ak. v. Wet. 
Ard. Naf; 1894/95, p. 186) la corrrélation entre les diverses 
grandeurs se prononce exceptionellement vite tout près de là, au 
nord-ouest d'a Cygni; que des trainées lumineuses reconnues déjà 
par Hers partent de la tache (@—y Cy, vers Lyra et Draco; que 
suivant les cartes de Srratonorr, influence de l’agglomération se 
fait sentir sur une grande partie de l’hémisphère boréal, dans tous 
les ordres d’éclat. 

D'ailleurs, les étoiles très brillantes se groupent d’une manière 
remarquable dans cette partie du ciel, entre le pole nord galactique, 
la constellation d’Ophiuchus et la région pauvre en étoiles brillan- 
tes qui s'étend sur Lynx pour aboutir à la partie très faible de la 
Voie lactée dans Perseus. Il me paraît très probable qu'un grand 
nombre des étoiles brillantes situées dans cette portion de l’hémi- 
sphère boréal appartiennent à une couche stellaire se reliant direc- 
tement à la partie la plus rapprochée de la Voie lactée boréale: 
dans Cepheus et Cygnus. 

Je me propose de développer ces considérations dans une publi- 
cation ultérieure, où sera également traitée la distribution des né- 
buleuses par rapport à la composition stellaire de la Voie lactée. 


§ 28. — Il paraît résulter de ce qui précède, que la région 


46 LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE GALACTIQUE, ETC. 


condensée principale (Cassiopeia-Aquila) de la Voie lactée boréale se 
compose principalement de deux couches stellaires, situées à des 
distances différentes. Ces deux couches correspondent, l’une à la 
branche boréale de la Voie lactée (Ophiuchus-Cygnus) et à la région 
entre l'aile boréale du Cygne et Cassiopeia; l’autre à la région 


Cassiopeia — Lacerta et à la branche australe (Cygnus — Vulpe- 
eula — Aquila — Scutum) de la Voie lactée. Les bords intérieurs 


de ces deux couches stellaires sont en apparence superposés. La 
couche australe est la plus éloignée, tandis que la partie la plus 
rapprochée du Soleil, dans cette région de la Voie lactée, se trouve 
dans Cepheus, au nord d’une accumulation exceptionnellement 1im- 
portante d’étoiles de toutes les grandeurs, dans Cygnus. Les parties 
qui se projettent entre @ Cygni et Ophiuchus, et sur Cassiopeia et 
Lacerta, se trouvent à une distance moyenne. 

Il s’ensuit du reste de la distribution des densités (prépondérances) 
et de l’aspect de la Voie lactée, que ces couches stellaires ne sont 
pas indépendantes les uns des autres, que des connexions se trouvent 
surtout entre l’accumulation stellaire dans Cygnus et la région de 
Cepheus et Cassiopeia, entre Cassiopeia, Lacerta, Vulpecula et 
Aquila. 

La région condensée secondaire (Auriga — Monoceros) de la Voie 
lactée boréale paraît être située à une distance intermédiaire entre 
celles des parties extrèmes de la région Cassiopeia — Aquila. 

Cette disposition des étoiles des grandeurs diverses dans la Voie 
lactée peut s'expliquer plausiblement de la manière suivante: 

La région galactique près de y Cygni forme le noyau 
d’une énorme agglomération stellaire, centre de courants 
ou couches composées d'étoiles et amas d'étoiles Le plus 
important de ces courants se rapproche le plus du Soleil 
dans Cepheus, pour se recourber à travers Cassiopeia, en 
s'éloignant de plus en plus du Soleil, et former ensuite la 
branche principale de la Voie lactée dans Aquila, Scutum, 
etc. quise rattache, en traversant tout l'hémisphère austral, 
aux condensations stellaires de Monoceros et d’Auriga, en- 
tourant ainsi la région de l’espace où se trouve le Soleil. 


Rotterdam, 1900—1902. 


(12 Januari 1903.) 


a dn eend 


C. Easton. — La distribution de la lumière galactique, comparée à la distri- 
bution des étoiles cataloguées, dans la Voie lactée boréale. 


PLANCHE I (Pg. 20). 


Distribution de la densité des 4 groupes B. D. et de la lueur galactique. 


[La ligne forte indique les lieux où la densité moyenne — 1.0. La Région maxi- 
male est pointillée; la Région minimale est indiquée par des croix. Maximum 
maximorum — M; Minimum minimorum = =|] 


180 [=== 


GROUPE | (0—6.5 Arg.) 
(108 rectangles) 


Région maximale 25 rect., 
Dens, = 1.21 + 
Région minimale 27 rect., 
Dens. = 0.79 — 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (le Sectie) Dl. 


-/3 +18 


GROUPE Il (6.6—8.0) 
(108 rectangles) 


Région maximale 25 rect., 
Dens. =1.17 + 
Région minimale 27 rect., 
Dens. = 0.78 — 


-48 +18 


GROUPE III (8.1—9.0) 
(108 rectangles) 


Région maximale 22 rect. 


Dens. = 1.2 + 
Région minimale 23 rect. 
Dens. = 0.7 — 

VIII. 


—/8 +18 


1/3 Casscop. 
+++ 


GROUPE IV (9.1—9.5 Arg.) 
(108 rectangles) 


Région maximale 30 rect. 


Dens. =1.2 + 
Région minimale 26 rect. 
Dens. = 0:7 — 


G. (Voie lactée) 
(84 rectangles) 


Région maximale 27 rect. 
Intensité = 1.22 + 
Région minimale 21 rect. 
Intensité = 0.75 — 


Druk van Eduard IJdo — Leiden, 


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Phot.Lith. Eduard Yolo, Leiden. 


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©. Easton. — La distribution de la lumière galactique, comparée à Ia distri- 


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VIII. 


Verhand, Kon. Akad. v. Wetensch. (1° Sectie) Dl. 


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rolyse van eenige Zilver-Zouten, 


ver de reactie van Waterstofsuperoxyde met 


i : Lilveroxyde, Zilverbloxyde, enz, 


(Achtste Verhandeling). 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 4. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MÜLLER. 
Maart 1903. 


Electrolyse van eenige Zilver-Zouten, 
en over de reactie van Waterstofsuperoxyde met 
filveroxyde, Zilverbioxyde, enz, 


(Achtste Verhandeling). 
DOOR 


EE. MULDER. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 4. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MÜLLER. 
1903. 


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Over de Electrolyse van eenige Zilver-Zouten, 
en over de reactie van 
Waterstofsuperoxyde met Zilveroxyde, Zilverbioxyde, enz. 


(Achtste Verhandeling). 
DOOR 


E. MULDER. 


De electrolyse eener waterige oplossing van azijnzuur zilver werd 
vervoled, terwijl werd uitgegaan van een versche zoutoplossmg (om 
redenen, die later zullen volgen). De voortgezette studie begon met 
een gedeeltelijke analyse (met ’toog op de zeer kleine hoeveelheid 
stof beschikbaar) van het zilverzout, dat met water is uitgetrokken 
(zie de voorgaande Verhandeling), nadat de gemakkelijk vrijkomende 
zuurstof is uitgedreven (zijnde verondersteld, dat oxy-azijnzuur zilver 
deel uitmaakt van peroxy-azijnzuur zilver, van welken naam men 
zich voorloopig bedient). Men was genoodzaakt uit te gaan van vele 
producten van Bereidingen, namelijk van de groepen van Berei- 
dingen aangegeven door I, II, III en IV (zie de voorgaande Ver- 
handeling), ten einde een hoeveelheid te hebben, voldoende voor 
een gedeeltelijke analyse, die toch nog voorloopig is (om er later 
op terug te komen, als de opbrengst van een Bereiding zal verbe- 
terd zijn op bevredigende wijze, zoodat afdoende analysen kunnen 
volbracht worden). 


Zilverbepaling van het zout met water uitgetrokken (zie boven). 
Er werd uitgegaan van de /o/ale hoeveelheid zilverzout, der groepen 
van Bereidingen I, II, MI en IV, die werd omgekristalliseerd (de 
oplossing werd gefiltreerd) met plaatsing der oplossing onder een 
vacuum-exsiccator (met zwavelzuur), terwijl bij iedere hoeveelheid 

Dax 


4 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


van gemeld zout dezer vier groepen was gedaan 3 c.c. water, om 
het geheel dan eenige dagen te laten staan, dat herhaald zijnde 
gezamenlijk bedraagt 24 ec. ce. water. De oplossing werd telken 
male in denzelfden kroes gedaan (vooraf gewogen), welke bewer- 
king derhalve werd herhaald voor gezegd zout der vier groepen 
(waarvan de oplossingen waren bij elkander gevoegd), terwijl de 
oplossing vervolgens werd geplaatst (dus achtereenvolgens twee- 
maal) onder een vacuum-exsiccator (met zwavelzuur). De terugblij- 
vende massa was ten deele vrijwel gekristalliseerd, maar bood eenig 
verschil aan met azijnzuur zilver, naar ’tschijnt. De massa was 
meer gekleurd, dan het geval was met azijnzuur zilver, na onder 
genoegzaam dezelfde omstandigheden geplaatst te zijn geweest, b.v. 
zooveel mogelijk gehouden buiten het bereik van zonlicht (er werd 
een zilverbepaling gedaan van dit azijnzuur zilver ter contrôle, en 
wel uitgaande van een genoegzaam gelijke hoeveelheid, welks be- 
paling een voldoende uitkomst gaf). De geheele hoeveelheid stof 
bedroeg 0.1595 gr., zijnde alles, dat ter beschikking was. Na ont- 
leding bleef terug 0.1141] gr. zilver of 71.55 p. c., bijgevolg veel 
te veel, want azijnzuur zilver (CH, CO, O Ag) eischt 64.65 pe. 
Daarentegen mierzuur zilver (H. CO. O Ag.) vordert 70.57 pe., dus 
nog lager zijnde dan 71.55. Het is altijd mogelijk, dat er eenige 
fout insloop, b.v. als gevolg eener gedeeltelijke ontleding van het 
zilverzout, waarvan samenstelling en natuur nog onbekend zijn. 
Deze ontleding zou tengevolge kunnen hebben, dat de hoeveelheid 
0.1595 gr. stof, waarvan werd uitgegaan, te laag was (de stof was 
ten deele gekleurd). Wat de vraag betreft, of het zilverzout, het- 
welk in onderzoek is, eenvoudig is mierenzuur zilver, 100 zou 
daarop kunnen gezegd worden, dat dergelijk zout zou kunnen ont- 
staan door oxydatie als afgeleide van azijnzuur zilver, zij deze reactie: 


CH, CO. O 4g + 3 0 = CO, + H, O + H. CO. O Ay. 


Ten einde zich te overtuigen van de juistheid al of niet hier- 
van, zou men een e/ectrolyse kunnen doen van mierenzuur zilver, 
dat dit afdoende zou leeren (aangenomen natuurlijk, dat deze elec- 
trolyse uitvoerbaar is op voldoende wijze, dat niet het geval is; 
zie later). Maar het is toch beter, in ieder geval als inleidende 
proef, om de oplosbaarheid en andere eigenschappen te vergelijken 
van het zout (afgezonderd uit peroxy-azijnzuur zilver), met mieren- 
zuur zilver, en wel door de waterige oplossing van mierenzuur 
zilver onder genoegzaam dezelfde omstandigheden te plaatsen zoo- 
veel mogelijk, als het zilverzout der zwarte stof pleegt te worden 
geplaatst. En dit is gedaan (zie een weinig later). 


KE à 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. D 


Merken we nog op met ’toog op het gehalte van gemeld zout 
aan zifwer (gie hierboven), dat een ontleed worden van dit zout in 
dien zin, dat het gehalte aan zilver veel te hoog wordt, weinig 
kans heeft van in te treden, daar dit vooral in strijd zou zjn met 
de analyse van zilwerbioryde (afgeleid van de zwarte stof, door be- 
handeling met water; zie de voorgaande Verhandeling), die geheel 
beantwoordt (namelijk de analyse met salpeterzuur) aan hetgeen dit 
bioxyde verlangt, terwijl het ontledingsproduct hierbij gevormd, 
wel onoplosbaar val zijn in water, en in dit geval dus vermengd 
met het zilverbioxyde (en daarvan is bij de analyse niets gebleken). 
Ook zou dit niet in overeenstemming zijn met de uitkomsten bij 
de behandeling met water, hetzij bij gewone temperatuur, hetzij 
bij verhitten (namelijk bij het elimineeren der gemakkelijk vrij- 
komende zuurstof van het veronderstelde oxy-azijnzuur zilver), en 
de geringe hoeveelheid stof, die onopgelost blijft bij omkristalli- 
satie der massa (zie de voorgaande Verhandeling). Men vroeg zich 
af, met ’t oog op de geringe hoeveelheid stof, en de betrekkelijk 
groote hoeveelheid water, of ook zilverbioxyde (4g, O,), blijkbaar 
wat oplosbaar in water, of zilveroxyde (dg, QO), dat eenigzins oplos- 
baar is, ook de oorzaak kon zijn van dit verschil der uitkomst 
verkregen en het gehalte aan zilver van azijnzuur zilver. Dit is 
evenwel minder waarschijnlijk. Maar in aanmerking genomen, dat 
de hoeveelheid zilverzout, afgezonderd uit de zwarte stof, meer ge- 
kleurd was dan het geval was met azijnzuur zilver, geplaatst ge- 
weest zijnde ongeveer onder dezelfde omstandigheden, schijnt het 
veeleer, dat men te doen heeft met een ander zout, of met een 
mengsel van zilverzouten, waarvan een zou kunnen zijn azijnzuur 
zilver. In ieder geval is de beschikbare hoeveelheid stof te gering, 
om deze of gene gevolgtrekking te maken van eenige beteekenis 
uit deze eerste analytische uitkomst, en nog wel eene partiéele 
analyse. En ten einde de bezwaren aan het onderzoek verbonden 
meer of min tegemoet te komen, is het wenschelijk voorgekomen, 
eenige kennis te maken met mierenzuur zilver (om daarna glu- 
colzuur te laten volgen, wegens redenen, die later zullen worden 
medegedeeld), welke kennis zou kunnen strekken tot bevordering 
der ontwikkeling van het onderwerp, dat ons bezighoudt. Later zal 
overigens worden gehandeld over de analyse van een andere Groep 
van Bereidingen. 

Menige gegevens met betrekking tot mierenzuur zilver in verband 
met het zilverzout afkomstig van het zwarte product van electrolyse. 
Door eenige eigenschappen van het zilverzout waarvan sprake is 


6 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


(dat trouwens een mengsel zou kunnen wezen) te vergelijken b.v. met 
die van mierenzuur zilver, zou men zich wellicht kunnen bedienen 
van de methode van uitsluiting, en op die wijze met betrekkelijk 
vrij veel waarschijnlijkheid te weten komen, dat gezegd zout geen 
mierenzuur zilver is (of een mengsel van zouten). Voor dit doel werd 
mierenzuur zilver gemaakt, en wel op de volgende manier. Mieren- 
zuur (meer in een onbepaalde hoeveelheid) werd gedaan bij zilver- 
oxyde (Ag, O), eenig koolzuur zilver bevattende, in water verdeeld 
(terwijl de massa nu en dan werd geschud en mierenzuur bijgedaan). 
Na een of een paar dagen te hebben gestaan (bij afsluiting van 
licht), werd afgeschonken (ten einde de grootste hoeveelheid vrij 
zuur te verwijderen, dat in overmaat moet aanwezig zijn, vanwege 
«le aanwezigheid van koolzuur zilver), en bij de massa opnieuw 
water gedaan, om daarna eenigen tijd te laten staan. Een deel 
dezer oplossing werd geplaatst (na te zijn gefiltreerd) in een glazen 
schaaltje (vooraf gewogen), en daarna geplaatst onder een vacuum- 
exsiccator. Er bleef terug een hoeveelheid aan zilverzout (en zilver), 
van 0.3268 gr., uitgaande van 20 e.e. van gezegde oplossing, dat 
dan zou bedragen 0.4085 gr. op 25 e.e. Aangezien men wilde 
werken onder dezelfde omstandigheden, voorzooverre dit uitvoerbaar 
is, werd uitgegaan van een hoeveelheid, bijna gelijk aan die van 
het zilverzout, afgeleid van de zwarte stof van electrolyse. Nu zou de 
electrolytische oplossing van azijnzuur zilver 0.25 gr. aan zout be- 
vatten in 25 c.c. der oplossing, verondersteld dat zich 10 gr. be- 
vinden in een liter (zie de analyse ter contrôle, pag. 4); en het 
zilverzout (of mengsel) der reeks van Bereidingen I, II, II en IV 
bedroeg 0.1595 gr. (zie vroeger), zijnde dit omgekristalliseerd uit 
een hoeveelheid water van 24cc. (de helft hiervan zou hebben 
volstaan, maar, om geen stof te verliezen, werd de massa, waarvan 
werd uitgegaan, achtereenvolgens tweemaal behandeld met 12 c. c. 
water. Want b.v. van groep IV, gaf een behandeling met 3 c.c. 
water de eerste maal 0.0393 gr., dat maakt 0.3275 gr. op 25 c. c. 
water). 

De hoeveelheid van 0.3268 gr. mierenzuur zilver (zie boven) 
werd behandeld met water, vele ‘malen achtereenvolgens (telkens 
20 c.c.); en na te hebben gestaan, werd afgeschonken (dus niet 
gefiltreerd), terwijl met mierenzuur zilver zooveel mogelijk dezelfde 
weg werd gevolgd als met het zilverzout van het zwarte product 
van electrolyse. De oplossing achtereenvolgens verkregen, gaf: 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 7 


aantal dagen 


uitgetrokken hoeveelheid te zamen 
6 0.1764 gr. 0.1764 er. 
6 0.0057 0.1821 
6 0.0007 0.1828 
6 —0.0001 0.1827. 


Onopgelost bleef 0.097 gr. (betrekking hebbende op zilver), en 
men heeft 0.097 gr. + 0.1827 gr. = 0.2797 gr., terwijl is: 
0.3268 gr. — 0.2797 gr. = 0.0471 gr., dat een betrekkelijk groot 
verschil uitmaakt, en wel als gevolg van oxydatie van mierenzuur 
zilver, zij deze: 


2 (H. CO. OAy) = CO, + Agy + H. CO. OH 
(of: 
H. CO. O Ay 
= ( 9 0 )- 
CEE gee MS COL On 


Het terugblijvende van 0.1827 gr. werd op zijne beurt met 
water behandeld, en wel met 20c.c. (eenige malen achtereenvol- 
gens), zooals vroeger (zie boven), de uitkomst waarvan hiernevens 
wordt gegeven: 


aantal dagen 


uitgetrokken hoeveelheid te zamen 
6 0.1305 gr. 0.1305 gr. 
6 0.0107 0.1412. 


Onopgelost bleef 0.0271 gr. (bijgevolg heeft men: 0.0271 gr. + 
0.1412 gr. = 0.1683 gr.; en 0.1827 gr. — 0.1683 gr. = 0.0144 gr. 
(zie boven, een overeenkomstig geval). Op deze hoeveelheid stof, 
die onopgelost was gebleven (die van 0.0271 gr.) werd water ge- 
daan, en na staan, afgeschonken (de onopgeloste stof is genoegzaam 
uitsluitend zilver), en gevoegd bij de hoeveelheid van 0.1412 gr. 
stof (zie boven), terwijl men het geheel liet staan (als altijd onder 
een exsiccator zonder zwavelzuur). Zhans heeft men te filtreeren, 
terwijl het filtraat wordt ingedampt (onder een vacuum-exsiccator, 
zooals regel is), het terugblijvende te wegen, en de som te nemen 
van onoplosbaar en één oplosbaar residu. Er bleef toch na 
indampen terug 0.092 gr., terwijl dit gekleurd was als de anderen. 


1) Zie Handl. d. Org. Chem. v. Beilstein, Bd. I, S. 395. 


8 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


Onopgelost bleef 0.0355 gr. (namelijk van de 0.1412 gr.; zie boven), 
en op het filtrum 0.009 gr., waarvan dus de som uitmaakt: 
0.092 gr. + 0.0355 gr. + 0.009 gr. = 0.1365 gr. 

Er werd uitgegaan van 0.3268 gr. stof (zie pag. 6), die trou- 
wens reeds ten deele was ontleed, en waarvan achtereenvolgens 
onopgelost en opgelost terugbleef: 


0.097 gr. in ’t begin 
0.0271 vervolgens 
0.1365 zie boven (ook het oplosbare gedeelte bevattende 


aan ’t einde), 
som 0.2606 gr., 


bijgevolg een verschil gevende van 0.3268 gr. — 0.2606 gr. — 
0.0662 gr., betrekking hebbende op het verlies aan gewicht door 
oxydatie van mierenzuur zilver (zie pag. 6). 

Zooals reeds boven opgemerkt, werd op ’t laatst opgelost 0.092 er. 
(dat beteekent, dat deze hoeveelheid werd gevonden na indampen). 
En al is de ontleding van het zilverzout nog niet volledig, kan 
men er zich toch eenig denkbeeld van vormen, door vergelijking 
der hoeveelheid 0.092 gr. met die van 0.3268 gr., waarvan werd 
uitgegaan. 

Bij het decanteeren wordt over ’talgemeen betrekkelijk veel 
medegevoerd van de stof (ook te oordeelen naar de kleur, is dit 
zeker zilver), en dat zoowel bij de eerste behandeling met water 
als later. Maar desniettegenstaande werd wiet gefiltreerd, zooals 
reeds werd opgemerkt, maar zooveel mogelijk de weg gevolgd als 
met het zilverzout der electrolytische zwarte stof. 

Wat betreft de wijze van herleid te worden, zoo geschiedt de 
ontleding der oplossing van mierenzuur zilver reeds bij gewone 
temperatuur, gelijk dit volgt uit het voorgaande (zonlicht was bui- 
tengesloten, voor zooverre de omstandigheden het toelieten, en de 
vacuum-exsiccator voorzien van een zwart papieren kap en geplaatst 
in een donkere ruimte). ‘loch wordt betrekkelijk veel tijd vereischt 
(ij dit eenige weken), alvorens de oplossing ieder spoor van mie- 
renzuur zilver heeft verloren (bij afsluiting van licht en gewone 
temperatuur), dat trouwens het boven gezegde niet buitensluit. 


Henige gegevens met betrekking tot glycolzuur zilver, met toog 
op het zilverzount afgeleid van het zwarte product van electrolyse. 
Er werd uitgegaan van ongeveer 1.5 gr. glycolzuur, men deed er 
water bij, en daarna 5 gr. zilveroxyde (koolzuur zilver bevattende 


le 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 9 


in zeer merkbare hoeveelheid). Na 6 dagen te hebben gestaan, 
werd gedecanteerd, (om het vrije zuur te verwijderen, dat wel- 
lieht voorhanden was), en 20 c. c. water bijgedaan. Na opnieuw te 
hebben gestaan, werd gefiltreerd, en de vloeistof geplaatst onder 
eén vacuum-exsiccator (bij afsluiting van licht). Het gewicht bedroeg 
0.1623 gr. glucolzuur zilver (overeenkomende met een oplosbaar- 
heid van 0.0081 gr. zout in 1 c.c. of 0.081 gr. op 10 c.c. op- 
lossing). Bij het terugblijven de werd andermaal 20 c.c. water ge- 
voegd en gefiltreerd; na indampen bleef terug 0.1499 gr., zijnde 
0.0075 gr. op Le.e. of 0.075 gr. op 10 c. c. Bij dit laatste voegende 
20 e.e. water, en decanteerende, na te hebben gestaan, bleef 
achtereenvolgens terug: 


aantal dagen gewicht tezamen 
8 0.1432 gr. 0.1432 gr. 
10 0.0036 0.1468 


Er bleef onopgelost 0.0033 gr., zonder twijfel als product van ont- 
leding onder den invloed van licht vooral, van het glycolzuur zilver, 
zijnde 0.1468 gr. + 0.0033 gr. = 0.1501 gr., dus een verschil 
gevende van 0.1501 gr. — 0.1499 = 0.0002 gr. 


Overeenkomstige gegevens (zie een weinig vroeger) betrekking heb- 
bende op glyoæylzuur zilver. Wen hoeveelheid van 1.5 gr. glyoxylzuur, 
goed gekristalliseerd (verkregen door oxydatie van aethyalcohol met 
salpeterzuur, en ontleding van het caleiumzout met zuringzuur; de 
geheele omzetting der siropige massa in kristallen vorderde trou- 
wens ongeveer twee jaar), werd opgelost in 40 €. e. water, waarna 
5 gr. zilveroxyde (ook koolzuur zilver bevattende) werd toegevoegd, 
terwijl van tid tot tijd werd geschud. Vervolgens werd gedecan- 
teerd, om vrij zuur, wellicht nog aanwezig, te verwijderen, en bij 
het terugblijvende 20 c.c. water gedaan, nu en dan geschud, en 
den volgenden dag gefiltreerd, waarna het filtraat werd geplaatst 
onder een vacuum-exsiccator, terwijl terugbleef 0.1614 gr. glyoxyl- 
zuur zilver, dus op 10 c.c. uitmakende 0.0807 gr. van dit zout. 

Bij de zwarte massa werd voor de derde maal water gedaan, 
en wel 20e. ec. enz., terwijl de vloeistof na filtratie bij indampen 
gaf 0.1589 gr., of 0.944 gr. zout op 10e. c. water. Het gemiddelde 
dezer twee gegevens (namelijk 0.0807 gr. en 0.0944 gr.) bedraagt 
0.0875 gr. 


Nieuwe Reeks van groepen van Bereidingen. Er werd uitgegaan 
van een versche oplossing, en dat met reden. De geleidelijke ver- 
meerdering in opbrengst bij de eerste Reeks van groepen van Be- 


10 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


reidingen, toen werd gewerkt met een en dezelfde oplossing, zou 
wellicht als vingerwijzing kunnen dienen van belang, wat betreft 
in ’talgemeen de opbrengst, en bijgevolg meer of min ook de 
zuiverheid van het product. Ook wenschte men in zijn gevolgtrek- 
kingen, niet af te hangen van één enkele oplossing, die door deze 
of gene reden eenige anomalie zou kunnen vertoonen; in ieder geval 
is contrôle een vereischte. En, indien werd genomen een versche 
oplossing van azijnzuur zilver, dan was dit in de eerste piaats, 
om te weten, of deze vrij regelmatige vermeerdering in opbrengst 
aanvankelijk, zich zou handhaven; dat als uitgangspunt zou kunnen 
strekken voor belangrijke wijzigingen in de Bereiding der zwarte 
stof, in verband met de opbrengst (dat weder terugwerkt, zooals 
reeds gezegd, op de zuiverheid (tenminste tusschen zekere grenzen) 
waarvan de ontwikkeling van het onderwerp in studie afhankelijk is. 

Er werd -uitgegaan van een verzadigde oplossing van azijnzuur 
zilver, terwijl meer of min dezelfde weg werd gevolgd als by de 
eerste Reeks van groepen Bereidingen (zijnde deze groepen aange- 
geven met I, II, III en IV). In de volgende Tabel (zie een over- 
eenkomstige ‘Fabel in de voorgaande Verhandeling met betrekking 
tot de symbolen) bevinden zich eenige gegevens betreffende de op- 
brengst, de snelheid van ontleding, enz., ten deele met ’toog op 
een analyse, die er van moet gedaan worden. Later volgt een andere 
Tabel, meer uitgewerkt, betrekking hebbende op dezelfde Berei- 
dingen, op de wijze als dit geschiedde in de voorgaande Verhan- 
deling met de eerste Reeks van groepen Bereidingen. 


Tabel van groep V van Bereidingen met een versche oplossing. 


a b 6 d e Fi g 

N°. 31 | 3 |0.0288 gr. — 0.0227 ger.|0.0227 gr. 

1°. 32 | 3 0.0297 (0.0227 er.0.0224 (0.0451 

N°. 33 | 3 [0.088 0.0449 (0.0328 10.0777 {0.0002 gr. 

N°: 34° 3 10.0351 "10.0776 "10/0278 1020547010 0001 

N°. 35 | 3 (0.0354 |0.1053 0.0284 10.1337  10.0001 

N°. 36 | 3 10.036 10.1337 10.0305 |0.1642 

N°.37 | 8 |0.0194 : 101641 001864 04777 0.0001 

N°.88 | 3 (0.0208 10.1777  10:0161 0.1938 

N*. 39 1.8: (0,018] 0.0193 (0.0141 0.2079 

N°. 40 | 3 10.0275 (0.2079 {0.0219 {0.2298 

N°.41 | 8 {0.0163 10.2411 10.0115 10.2411  |0.0002 

N°. 42 | 3 |0.0202 0.2411 HOT 0.2562 

N°. 43 | 3 |0.0415 (0.2558 (0.0344 (0.2902 |0.0004 
0.2896 0.0006 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 11 


De hoeveelheid stof in het reageerbuisje is bij gevolg 0.2896 gr. 
(zijnde eerst 0.2902 gr., maar verliezende 0.0006 gr. in gewicht 
in drie maanden, zie pag. 11 onder aan). 

Deze hoeveelheid stof leende zich wel niet tot een bruikbare 
analyse, niet alleen, omdat deze zeer gering is, maar ook, omdat 
zij vertegenwoordigt de som van opbrengst van dertien (13) Be- 
reidingen, en een wasschen in zulke geringe hoeveelheden kan niet 
anders dan een betrekkelijk groote fout veroorzaken, voor zooverre 
de zuiverheid aangaat van het zwarte product. Deze hoeveelheid 
stof is bestemd, om, zij het ook slechts weer of min, de ont- 
ledingssnelheid te leeren kennen bij gewone temperatuur, door 
het buisje met de stof eenvoudig te laten staan (op de wijze als 
dit werd gedaan met peroxy-salpeterzuur en peroxy-zwavelzuur zil- 
ver); noodwendig met het voornemen, de proef later te herhalen 
ouder meer voordeelige omstandigheden. 


Over ontledingssnelheid van  peroæy-azijnzuur zilver, bij gewone 
temperatuur. Ten einde eenige gegevens te hebben, zij het dan ook 
van voorloopigen aard, betreffende dit onderwerp, werd uitgegaan 
van de Bereidingen N°. 31 tot en met N°. 43 (zie pag. 10), bij 
gevolg deel uitmakende van de Eerste Reeks van Bereidingen. Bij 
vergelijking dezer numerique gegevens met die met betrekking tot 
peroxy-salpeterzuur zilver en peroxy-zwavelzuur zilver, ziet men met 
één oogopslag, dat er analogie bestaat, vereenigd trouwens met 
eenig verschil, zooals tevens het geval is met de twee eersten ge- 
noemd (zie daarover in de Verhandelingen vroeger, en in deze 
Verhandeling, laatste gedeelte). 


Peroxy-azijnzuur zilver. 


ek Ne J g h 0 J 
31-43 27 Juni 1900/0.2902 er. 

21 Sept. 0.2596 0.0006 gr..0.000016 gr. 
ah Dee: 0.2885 O.001] 0.00008 

21 Mrt. 1901/0.2881 0.0004 0.00001 

21 Juni 0.2881] 0 0 

21 Sept. 0.2876 0.0005 0.00001 
Dec: 0.2876 0 0 


De volgende ‘Tabel is slechts een vervolg van de vroeger ge- 
gevene (zie pag. 10), zooals het nummer der Bereidingen trouwens 


12 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


vanzelf aanduidt; ook daarom ingevoerd (en dat reeds werkende 
met peroxy-salpeterzuur en peroxy-zwavelzuur zilver), ten einde de 
ontwikkeling van het onderwerp, dat ons bezighoudt, behoorlijk te 
kunnen volgen. Ook verkrijgt men aldus met één oogopslag een 
overzicht van eenige beteekenis van numerique uitkomsten. Men 
heeft deze Tabellen afzonderlijk medegedeeld, met ’t oog alleen op 
bewerkingen met teder dezer te verrichten, terwijl de twee groepen 
van Bereidingen vereenigd zijn onder den naam van groep V en 
VI (ie de vroegere Verhandeling over de vorige groepen). 


Groep VI. Vervolg van de Tabel van groep V der Bereidingen 
(zie pag. 10). 


0.1814 (0.5836 |0.1261 0.7097 (0.0002 
0.1149.,:.10.7096%% 101076 10-8472. .10,0001 
3 0.0677 (0.8169. (6.0617 0.8786 . 0.0003 
» dd | 8 10.0607 |0.87838 |0.0551 0.93384 (0.0008 
» 04 | 3 10.172 10.9832 (OA LID LOAD Te 70-000 
„55 8 101598  M.0449 00 524 ul 1975" 1070002 


a b c d e i g 
N°. 44 | 3 |0.0531 gr. — 0.0432 gr. 0.0432 gr. == 
„ 45 | 3 10.1872 (0.0482 gr.j0.1268 (0.17 
„46 13410.1162- |O.1698°S9 01078 102776: 100002 EF: 
» 47 | 3 10.0943 10.2774 |0.0868 10.3642 [0.0002 
» 48 | 3 |0.1397 10.3642 (0.13883  10.4975 — 
494108410092 0.4973 |0.0865 0.58388 |0.0002 
3 
3 
3 


Analyse van groep VI der Bereidingen. De hoeveelheid stof, 
waarover thans kan worden beschikt, is wel voldoende, zijnde 
1.1978gr., evenwel vertegenwoordigende de som aan opbrengst 
van 12 (twaalf) Bereidingen, dat niet in het belang is der analyse. 
De zuiverheid toch van het product zou te wenschen kunnen over- 
laten, als gevolg eener gedeeltelijke ontleding onder den invloed 
der betrekkelijk groote hoeveelheid water, in verhouding tot de 
geringe hoeveelheid stof van iedere Bereiding, die ieder voor zich 
met water is te behandelen. | 

Bij genoemde hoeveelheid stof, namelijk die van 1.19738 gr., is 
te voegen de hoeveelheid zuurstof, die is vrijgekomen, toen de stof 
in het reageerbuisje gedurende vele weken werd bewaard (zie de 
Label), de som waarvan is 0.0019gr.; en de totale hoeveelheid 
stof, die als ongeschonden kan worden aangemerkt, wordt bijgevolg : 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 13 


1.1973 gr. + 0.0019 gr. = 1.1992 gr. Van deze hoeveelheid aan 
dus geheeten peroxy-azijnzuur zilver, wil men bepalen in de eerste 
plaats het gehalte aan „gemakkelijk vrijkomende zuurstof” (wel 
afkomstig van het oxy-azijnzuur zilver, dat wordt verondersteld deel 
uit te maken van het oorspronkelijk product, waarvan trouwens 
de structuur nog niet bekend is. Er werden 4 c.c. water 
gevoegd bij de zwarte stof (gedaan in een reageerbuisje), en overi- 
gens werd dezelfde weg als vroeger gevolgd, toen men overeen- 
komstige analysen deed (zie vroeger). Den eersten dag werd ver- 
warmd tot ongeveer 65°, en den tweeden dag tot en bij 65° 
(gooveel mogelijk bij afsluiting van licht). Het vrijkomende gas deed 
zich den eersten dag voor in den vorm van groote bellen, ontstaan 
door opeenhooping van gas, vrijkomende uit de zwarte stof, die vrij 
verdeeld was, en dat vooral gedurende de eerste uren van verhitten, 
waarna de gasbellen zich steeds meer en meer verdeelden. Den 
tweeden dag beteekende de hoeveelheid gas die vrijkwam zeer 
weinig, en bijgevolg werd het overbodig geacht, om nog een derden 
dag te verhitten (zooals dit vroeger bij de analysen plaats had), 
omdat den tweeden dag ook in de laatste uren geen gas zich 
meer vertoonde. 

Na deze bewerking, werd de reageerbuis geplaatst onder een 
vacuum-exsiccator (overigens dezelfde wijze van analyseeren volgende 
in talgemeen, als bij de Groepen I, II en HE, zie de voorgaande 
Verhandeling), bij afsluiting van licht. Er bleef terug van het 
mengsel van zilverbioxyde en van het zilverzout, ontstaan door ont- 
leding van oxy-azijnzuur zilver. Het verlies in gewicht was 0.0481 gr, 
waarbij moet gevoegd worden 0.0019 gr. (zie boven), makende 
tezamen uit 0.05 gr. of 4.17 proc. (meer nauwkeurig 4,169 proc). 
Het gewicht van gezegd mengsel was 1.1492 gr. (zijnde: 1.1973 gr. — 
1.1492 gr. — 0.0481 gr.; zie boven), dat langs directen weg gevon- 
den, en bijgevolg de zelfde waarde van 0.0481 gr. op indirecte wijze. 
Daar 1.1992 gr. is de hoeveelheid stof, waarvan werd uitgegaan, 
na bijvoeging der hoeveelheid zuurstof, bij staan vrijgekomen (zie 
vroeger), heeft men bij gevolg: 1.1992 gr. — 1.1492gr. + 0.05 gr. 
(zie boven: 0.05 gr. = 0.0481 gr. + 0.0019 gr). 

Het mengsel dezer twee lichamen, zijnde in hoeveelheid 1.1492 gr, 
werd behandeld met water en wel Se. c., terwijl het geheel bij 
gewone temperatuur aan zichzelf werd overgelaten. Vervolgens werd 
afgeschonken (bijgevolg ziet gefiltreerd), bij het terugblijvende op- 
nieuw S8c.c. water gedaan enz., terwijl de afgeschonken vloeistof 
werd geplaatst onder een vacuum-exsiccator. Dezelfde bewerkingen 
werden herhaald, tot de minimum grens was bereikt, wat betreft 


14 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


de hoeveelheid aan opgelost zout, de uitkomst zijnde achtereen- 
volgens: 


hoeveelheid te zamen 
15% maal 0.0932 gr. 0.0932 gr. 
2 0.038 0 Ta 
3 0.0244 0.1556 
4 0.0059 0.1615 
5 0.0015 0.163 
6 0.0001 01631. 


De gekristalliseerde massa was vee/ minder gekleurd dan vroeger 
het geval was in overeenkomstige gevallen; en er is reden, om aan 
te nemen, dat de reden hiervan is te zoeken in de betrekkelijk 
geringe hoeveelheid water, namelijk die van 4c.c., waarmede het 
zwarte lichaam werd behandeld (zijnde deze vroeger ongeveer 12 c. c. 
water) op 1gr. zwarte stof. 

Het terugblijvende, namelijk betreffende de 0.1631gr., werd 
omgekristalliseerd, door behandeling met 8c.c. water, gevende 
achtereenvolgens aan het zilverzout: 


hoeveelheid te zamen 
1°® maal 0.1202 gr. 0.1202 gr. 
2 0.0413 0.1615 
3 0.0009 0.1624. 


Onopgelost bleef 0.0009 gr. Nu heeft men: 0.1624gr. + 
0.0009 gr. = 0.1633 gr., terwijl werd gevonden 0.1631 gr. (zie een 
weinig vroeger), dus een verschil gevende van 0.0002 gr. De hoe- 
veelheid ziwerbioryde bedroeg 0.9865 gr. (directe bepaling). Nu 
heeft men: 0.9865 gr. + 0.1631 gr. = 1.1496 gr., en 1.1496 gr. — 
1.1492 er. = 0.0004 er. (0.1631 gr. heeft betrekking op de eerste 
behandeling met water, zie een weinig vroeger). 

Daar men een betrekkelijk veel Aleinere hoeveelheid water had 
genomen bij de ontleding van het peroxy-azijnzuur zilver tot het 
elimineeren der „gemakkelijk vrijkomende zuurstof” (van het oxy- 
azijnzuur zilver; zie daarover vroeger), wilde men contrôle hebben 
met betrekking tot de al of niet geheele ontleding. Daarom werd bij 
gezegd zilverbioxyde (dat zich bevond in een reageerbuisje) 4 c. c. 
water gedaan, verhit, eerst een uur tot 60° en daarna een half uur 
bij 60° —90°, waarbij hoegenaamd geen gas vrijkwam, zoodat de 


j 
| 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 15 


ontleding van het oorspronkelijk product wel volkomen was. Ver- 
volgens geplaatst onder een vacuum-exsiccator , bleef terug 0.9866 gr, 
dus een niet noemenswaardig verschil gevende van 0.9866 gr. — 
0.9865 gr. — 0.0001 gr. 

Uitgaande van deze 0.9866 gr. zi/verbioæyde en daarbij optellende 
0.0009 gr. (zie boven), heeft men 0.9866 gr. + 0.0009 gr = 0.9875 gr. 
eilverbioayde (Ag, Os). En er werd gevonden 0.05 gr. voor de ge- 
gemakkelyk vrijkomende zuurstof (zie boven), dat zamen geeft: 
0.9875 gr. + 0.05 gr. = 1.0375 gr., zoodat overblijft voor het zi/- 
verzout (langs indirecten weg bepaald) 1.1992 gr. — 1.0375 gr. = | 
0.1617 gr., terwijl de directe bepaling gaf 0.1624 gr. (zie boven) 
dus een verschil opleverende van 0.1624 gr. — 0.1617 gr. = 0.0007 gr. 
Er is dus gevonden voor de samenstelling der zwarte stof: zilver- 
bioxyde 0.9875 gr. (directe bepaling), verder 


„gemakkelijk vrijkomende zuurstof” 0.05 
zilverzout 0,1617 (indirect) 

som 1.1992gr. (zie boven), 
of op 100 gem.d. der zwarte stof: 


zilverbioxyde 82.35 

„gemakkelijk vrijkomende zuurstof” 4,17 (direct; te nemen in de 
beteekenis bekend). 

zilverzout 13.48 (indirect) 


100 gew.d. zwarte stof. 


De overeenstemming met de analysen f) der Groepen III en IV 
(die meer vertrouwen verdienen dan de analyse van Groep I) is 
betrekkelijk voldoende: 


Il IV 
azilverbioxyde 80.74 80.23 (indirect) 
zuurstof 4.47 4.9 (direct) 


zilverzout 14.79 14.87 (direct) 


100. 100. 


Bij de hoeveelheid zilverzout, namelijk die van 0.1624 gr. (zie 
boven) werd gedaan 12c.c. water, terwijl dit werd geplaatst 
onder een exsiccator (zonder zwavelzuur) gedurende vijf dagen 


*) Verhand. der Kon, Akad. v. W. te Amsterdam (Eerste Sectie). Deel VII. N°. 6. 
pag. 24 (1901). 


16 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


onder afsluiting van zonlicht. Daarna werd gefiltreerd, en 
het filtraat gedaan in een porseleinen kroes (vooraf gewogen). De 
hoeveelheid zout was nu 0.1262 gr., geheel kleurloos, dus in dit 
opzicht opmerkenswaardig verschillende met het overeenkomstige 
product der Groepen I, IT, II en IV (zie pag. 4). Deze hoeveelheid 
van 0.1262 gr. zilverzout gaf bij gloeien 0.0907 gr. zilver, overeenko- 
mende met 71.87 pet. (zie pag. 4). Om te beantwoorden aan de samen- 
stelling van het zout CH,. CO. O Ag, zou men hebben moeten vin- 
den 0.0816 gr. zilver, dat dus een verschil uitmaakt van 0.0091 gr. 
De formule van mierenzuur zilver H. CO. O Ag eischt slechts 
70.57 pet. zilver, en zuringzuur zilver 4g O. CO. CO. O Ag zou 
eischen 71.03 pet. zilver, maar, dit zout is onoplosbaar, om niet 
van meer te gewagen. Overigens zou het zout kunnen zijn een 
dubbelzout, enz. Hen totale analyse alleen, zou het noodige 
licht kunnen geven; tevens volstrekt noodig met ’t oog op eenige 
onzuiverheid, die zich kan voordoen, vooral door sporen natrium- 
nitraat, teruggebleven in het koolzuur zilver, bestemd voor het 
maken van zilveroxyde voor electrolyse (zie pag. 21). 

Wat aangaat de betrekkelijke oplosbaarheid van het zilverzout 
afgeleid van de zwarte stof, en van eenige zouten, die konden op- 
treden, zoo werd op 10e. c. water gevonden ongeveer voor: 


mierenzuur zilver 0.1634 gr. 


glucolzuur 0.0811 
gluoxylzuur _,, 0.0875 
azijnzuur 5 0.0891 (gemiddeld), 


terwijl het zout, afgeleid van de zwarte stof, wellicht ongeveer 
stemt met 0.1502gr. Al deze bepalingen hebben betrekking op 
ongeveer 15°C. 

Groep VIII. 
Vervolg van de ‘Tabel van groep VI der Bereidingen (zie pag. 12). 


a b c d e fi g 


N°. 56 | 3 (0.1103gr| — [0.1041 gr./0.1041 gr.| — gr. 
„57 | 8 (0.1054 {0.1041 erj0.1001 0.2042 LE 
, 58 | 3 01171 |0.2041 |0.1121 0.8162  |0.0001 
„59 | 3 |0.0888 (|0.3161 (0.083 0.8991  |0.0001 
, 60 | 3 [0.0802 |0.3989 0.0785 0.4724  |0.0002 
61 | 3 |0.0544 |0.4722 (|0.0484 |0.5206  |0.0002 
, 62 | 3 10.0481 |0.5205 |0.0429 |0.5634  |0.0001 
, 63 | 3 [0.0545 |0.5631 |0.0491 |0.6122 [0.0003 
„64 | 3 [0.0579 |0.612 |0.0521 |0.6641 |0.0002 
, 65 | 3 10.059 10.6639 10.0529 10.7168 10.0002 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 17 


Vervolg van het overzicht der verschillende Bereidingen met de 
mieuwe oplossing van azijnzuur zilver. In de volgende Tabel zijn 
eenige gegevens verzameld (zie tevens de opgaven van pag. 10 en 
11). Men treft er evenzoo de opbrengst aan, maar hier in verband 
met vele andere gegevens, te zamen meer of min een geheel vor- 
mende, ook met het doel, om zich eenig denkbeeld te kunnen 
maken van de ontwikkeling der studie van het lichaam waarvan 
sprake is, vooral wat betreft de bereiding (zie de voorgaande Ver- 
handeling met betrekking tot de Eerste Reeks van Bereidingen, 
terwijl deze de Tweede is). Behalve de ruwe opbrengst, zijnde die 


‘op het horlogeglas, is de hoeveelheid stof opgegeven na overbren- 


ging der stof in een reageerbuisje (trouwens reeds medegedeeld in 
de opgaven van pag. 10 en 11), in verband met het water of de 
verzadigde oplossing van azijnzuur zilver, gedaan bij de oplossing 
aan electrolyse onderworpen, en ook in verband met de concen- 
tratie van den electrolyt. Tevens is er bij opgegeven de hoeveel- 
heid zilveroxyde (4g, O) aangewend, trouwens gevoegd bij die van 
de vorige Bereiding (terwijl het doel, daarmede beoogd, bekend is 
door de voorgaande Verhandeling, namelijk om het zuur te neu- 
traliseeren, dat als gevolg der electrolyse is vrijgekomen); en daar- 
enboven eenige andere gegevens en opmerkingen. 


Uitkomsten der electrolyse eener versche oplossing 
van azijnzuur zilver. 


| | Hoeveel- 
Vol Van de Gewicht | Gewicht | Hoeveel- | heid ver- | 
‘d “|nieuwe|Aantal| stof op | stof in |heid water) zadigde | Concen-| Ag, 0 | Opmerkin- | 
N° reeks |dagen.| horloge- | reageer- toe- oplossing | tratie. |bijgedaan. gen. | 
* [de Nos, glas. buisje. | gevoegd. toe- | | 
gevoegd. | 
| 
31 1 3 |0.0288 gr./0.0227 pr. | 8gr.84°%|Versch. opl. 
32 2 3 10.0297 0.024 | 8 
33 3 3 0.038 0.0328 8 
34 + 3 |0.0351 0.0278 | 8 
35 5 3 |0.0354 0.0284 | 8 
36 6 3 |0.036 0.0305 8 
37 7 3 |0.0194 0.0136 |100c.c.*) | 8 
38 8 3 |0.0208 0.0161 7.66¢r.7)| 8 
| ini Liter 
39 9 3 |0.0181 0.0141 | 10 
40 10 3 |0.0275 |0.0219 | 40 | 10 
dt | aul 3 |0.0163 [0.0115 | 40 | 10 | °) 


") Deze hoeveelheid water heeft betrekking op Bereiding No. 37, en in overeenkom- 
stige gevallen is de wijze van opgeven eenzelfde. Het volumen der electrolytische op- 
lossing werd ongeveer constant gehouden. 

-*) Deze concentratie heeft betrekking op Bereiding No. 37, terwijl de wijze van op- 
geven eenzelfde is in overeenkomstige gevallen. 
Verhand, Kon. Akad. v. Wetensch. (te Sectie) Dl. VIII. D2 


Maand. 


Maart 


April 


Mei 


18 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


Hoeveel- 
Volo. | Van de Gewicht | Gewicht | Hocveel- | heid ver- 
orde, |nicuwel|Aantal) stof op | stof in |heid water) zadigde |Concen-| Ag, O | Opmerkin- Maand 
no. | reeks |dagen.| horloge- | reageer- toe- oplossing | tratie. |bijvedaan. gen. à 
* [de Nos. glas. buisje. | gevoegd. toe- 
gevoegd, 
| 
42 12 3 |0.0202 gr.l0.0151 gr. 200. ¢.*) |8.727) 10 2) 
43 13 3 0.0415 (0.0344 [100 10 5) 
44 14 3 0.0531 0.0432 [100 10 | 
45 15 3 |0.1372 |0.1268 (100 10 | 
46 16 3 (0.1162 |0.1078 |100 10 
47 17 3 |0.0943 |0.0868 50 10 
48 18 8 10:1897 [013881 4 60%) 3.96*) 10 
49 19 3 [0.092 0.0865 60°) 10 
50 20 3 |0.1314 0.1261 | 60°) 10 5) 
51 21 3 10.1149  |0.1076 34 1100) 10 
52 22 3 10.0677  |0.0617 100*) - 10 7) 
53 23 3 |0.0607 [0.0551 100%) 10 d) 
54 24 Be (Ot wr DER la He) 50 Da 10 É) 
55 25 3 |0.1598 |0.1524 | 10 0 
56 26 3 |0.1108 [0.104 505) 10 7) 
57 21 3 |0.1054 |0.1001 50 5 ?) 
58 28 3} DT CEA 50 5 7) 
59 29 3 |0.0888 [0.083 50 5 5) 
60 30 3 0.0802 0.0735 50 5 ‘) 
61 31 3 |0.0544 |0.0484 50 5 7) 
62 32 3 |0.0481  |0.0429 62 5 6) 
63 33 3 10.0545 |0.0491 70 10 |?) 
64 34 300205190021 TOR 10 |’) 
65 35 3 [0.059 0.0529 70 10 


Deze Tabel (zie hierboven) geeft aanleiding tot eenige opmer- 
kingen (ook in verband met een overeenkomstige opgave in de vorige 
Verhandelmg). Wat in de eerste plaats zou kunnen treffen, is de 
vermeerdering in opbrengst met iedere nieuwe Bereiding, namelijk 
zoo ongeveer gemiddeld genomen (niet medegerekend Bereidingen, 
die veeleer miet goed gingen), tot zekere grens is bereikt, waarna 
deze opbrengst vermindert (zie tevens de Kerste Reeks in de voor- 
gaande Verhandeling). Aangezien wordt verondersteld, dat niet is 
toegevoegd van een versche oplossing van azijnzuur zilver, maar 
slechts water (zie later), is deze laatste verandering in den grond 


*) Deze concentratie heeft betrekking op Bereiding N°. 42, terwijl de wijze van op- 
geven eenzelfde is in overeenkomstige gevallen. 

*) De hoeveelheid versche oplossing (in ’t algemeen verzadigd)toegevoegd, heeft betrekking 
op Bereiding N°. 42, terwijl de wijze van opgeven dezelfde is in overeenkomstige gevallen. 

“) De versche oplossing (zie boven) bij te voegen, werd soms aanvankelijk gedeelte- 
lijk of geheel ingedampt (mame'iijk onder een vacuum-exsiccator, bij afsluiting van licht). 

*) Bij de Bereidingen N°. 41 en N°. 42 liet het contact bij de anode wat te wenschen 
over. Daarin werd voorzien met Bereidingen N°. 43 enz., door een nieuwe platina- 
anode te nemen (over een anode met plaat en draad als één lichaam, zie later). 

*) Het kleine glazen schaaltje is van nu af aan, goed vast geplaatst. 

*) Achtereenvolgens werd bij de cathode gevonden aan zilver 5.3 gr.; 5.6 gr.; 5.2 gr; 
42 ger.s 3:61 er.s 4.09 gr.; 4.13 ers 3.675 3.67; 3.68; 3,285 2,96: 2.74, 


mul” à 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 19 


het gevolg van het steeds geringer worden der concentratie onder 
genoemde omstandigheden, en dat wel vooral als gevolg van het 
geoxydeerd worden van een deel van het azijnzuur, welke reactie 
moet genomen worden in den zin van die, aangegeven als „de 
reactie van Kolbe”. Laat het nogmaals worden herhaald, het ge- 
durende de electrolyse verdampte water, wordt vergoed (zonder bij- 
doen van een versche oplossing van het zilverzout). En er werd, 
te beginnen met Bereiding N°. 37, bij de electrolytische oplossing 
(waarvan genoeg was voor cé» Bereiding niet meer) een zoo- 
danige hoeveelheid water met iedere nieuwe Bereiding gedaan (de 
oplossing bevindt zich in de groote platina schaal) dat deze tot 
boven aan toe was gevuld, terwijl de toestel in werking was (wel 
te verstaan de schroef van Archimedes, die de oplossing brengt in 
den kleinen trechter, op zijn beurt geplaatst in den grooten trech- 
ter, beiden zilveroxyde bevattende), zoodat ook de groote trechter 
met vloeistof is gevuld, die daarvan een niet te veronachtzamen 
hoeveelheid kan bevatten. 

Men zou zoo zeggen, in de eersfe phase van een reeks met een 
versche oplossing, dat de opbrengst vermeerdert in de mate als de 
concentratie vermindert, terwijl deze met iedere nieuwe electrolyse 
afneemt (altijd verondersteld, dat niet wordt toegevoegd van een 
versche oplossing) om reden vroeger gezegd, namelijk als gevolg 
der reactie, genoemd die van Kolbe (het azijnzuur, dat tijdens de 
electrolyse vrijkomt, wordt voortdurend geneutraliseerd; terwijl de 
hoeveelheid aan zwart product te gering is, om hier in aanmerking 
te komen). 


Over de hoeveelheid verzadigde oplossing van azijnzuur zilver, die 
is toe te voegen met ‘toog op de opbrengst aan zwarte stof bij de 
electrolytische oplossing. In de eerste reeks van Bereidingen (zie de 
voorgaande Verhandeling) waren er tusschen de bepalingen van 
concentratie 7.15 en 2.5gr. per liter (de laatste bepaling werd 
eerst later gedaan, en komt miet voor op de Tabel), 14 Bereidingen 
acht :reenvolgens , terwijl de opbrengst aan zwarte stof varieerde van 
0.0309 gr. door een maximum van 0.055 gr. tot 0.053 gr., in dit 
aantal Bereidingen. Aangezien het verschil van 7.15 gr. en 2.5 gr. 
is 4.65 gr., betrekking hebbende op 14 Bereidingen, zou men 
dus gemiddeld bij iedere Bereiding aanvankelijk hebben toe te voe- 
gen 0.33gr. azijnzuur zilver (5 = 0.33 gr.; en nemende S gr. 
van dit zout per liter voor een verzadigde oplossing bij gemiddelde 
temperatuur, zou er dan zijn bij te doen 41 c.c. (men heeit: 
100:x = 8:0.33: x — 41) der verzadigde oplossing van azijnzuur- 

D 2* 


20 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


zilver, zij dit bij aanwezigheid eener overmaat van dit zout), ten 
einde de concentratie ongeveer te honden op 5.7gr. per liter (zie 
de Tabel der Zweede Reeks). In plaats van 41 c. c. werd genomen 
50 ec. 


Over een nog niet afgezonderde verbinding, wellicht ontstaande 
in de oplossing van azijnzuur zilver bij electrolyse. Wel mag 
het aangemerkt worden als een feit, namelijk, dat gemiddeld 
de opbrengst vermeerdert aan zwarte stof met iedere nieuwe Be- 
reiding, totdat een zekere grens is bereikt, waarna de opbrengst 
vermindert om de eenvoudige reden, dat de concentratie in zilver- 
zout steeds geringer wordt (er wordt verondersteld, dat steeds een- 
zelfde oplossing dienst doet; en dat het water, in een vorige Be- 
reiding verdampt er telkens bij wordt gedaan; zie dienaangaande 
de vorige Verhandeling). Het is duidelijk, dat in ’t algemeen ge- 
nomen, een afname in concentratie, een vermindering zou moeten 
veroorzaken aan zwarte stof, maar die vermindering vertoont zich 
eerst, als de concentratie eenig minimum heeft bereikt, waarna de 
vermindering in opbrengst het wint van die in concentratie. Een 
verklaring van dit verschijnsel laat zich geven door b.v. aan te nemen: 

a. dat de omstandigheden ter vorming der zwarte stof gunstiger 
zijn met een nieuwe Bereiding (als altijd tusschen twee grenzen) in 
dien zin, dat de moleculen dezer stof zich dan meer kunnen ophoopen, 
hetgeen de opbrengst bevordert, daar de kans dan kleiner wordt 
om ontleed te worden onder den invloed van het zuur bij elec- 
trolyse vrijkomende ; 

b. dat er vooral aanvankelijk in de oplossing, tijdens de electro- 
lyse, wordt gevormd van een omg-zilverzont als product eener primaire 
reactie der electrolytische zuurstof. 


Men zou kunnen veronderstellen, dat dit oxy-zout, meer 
zuurstof vastleggende, zich dan -verbindt met zilverbioxyde, ten 
einde het zwarte product te vormen of het dus geheeten peroxy- 
azijnzuur zilver (vroeger werd de meening uitgesproken, dat in de 
eerste plaats een oxy-zout ontstaat, en dat het zilverbioxyde 
eerder het gevolg is eener secondaire reactie). Er valt slechts aan 
te nemen, dat gezegd oxy-zout zuurstof geeft en azijnzuur zilver, 
bij verdampen der oplossing (verondersteld, dat men met dit zout 
heeft te maken; zie de voorgaande Verhandeling), en een voldoende 
verklaring schijnt gegeven. Laat nogmaals worden gezegd, dat de 


TT ENT TT 
’ 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 21 


oplossing, zelfs wa 30 electrolysen, bij verdampen bij gewone tem- 
peratuur, een lichaam teruglaat, dat in alle opzichten gelijkt op 
azijnzuur zilver, oppervlakkig beschouwd; ook wordt na langdurig 
koken geen zilver afgezet (dus afwezig b.v. mierenzuur zilver, glu- 
colzuur zilver, enz.). Maar een andere vraag is het, of alles aldus 
verloopt. Daarvan zou men zich gemakkelijk kunnen overtuigen, 
had men niet te doen met zulk een beperkte concentratie, reeds 
beperkt in den aanvang der electrolyse met een versche oplossing 
van azijnzuur zilver, in gemeld geval verminderd tot ongeveer 
2.5 pet., met een steeds verminderende opbrengst (verondersteld, 
dat met een en dezelfde oplossing wordt gewerkt). 

Waterstofsuperoxyde (H, Os) geeft geen zwart afzetsel, wanneer 
het wordt gedaan bij een oplossing van azijnzuur zilver, waarvan 
men zich vroeger overtuigde (zie de voorgaande Verhandeling). Dat 
er worde bijgevoegd, dat daarmede de vorming van een oxy-zout 
niet is buitengesloten, want dit zijn verschillende zaken, die niet 
moeten verward worden. Later zullen wellicht proeven worden ge- 
nomen in die richting, maar thans niet, want dit zou eenige moeite 
kunnen veroorzaken bij de studie in questie, aangezien er wel 
eens een verbinding van een ander karakter zou kunnen optreden 
als het onderhavige. Ook is het goed te herhalen, dat de zuiver- 
heid van het product niet was aan te toonen tot nogtoe, en dat 
de kans altijd bestaat, dat het zilveroxyde (47, 0) gebruikt, sporen 
hevat aan salpeterzuur natrium, teruggebleven in het koolzuur zilver 
bij de bereiding; en dus als gevolg daarvan het afzetsel meer of 
minder bevat aan peroxy-salpeterzuur zilver. 


Over eenige wijzigingen gebracht in de inrichting van den toe- 
stel +). Het is er vooral om te doen, de opbrengst aan zwarte stof te 
verbeteren; en de veranderingen, die zijn aangebracht (al mogen ze 
wellicht den schijn hebben, van te zijn van betrekkelijk weinig be- 
lang) gaven voldoende uitkomsten, waarvan men zich kan overtui- 
gen door de Tabellen, welke in dit opzicht duidelijk spreken. De 
gezegde wijzigingen zijn: 

1°. Er is een inrichting aangebracht ten doel hebbende, de 
electroden zoo onbewegelijk mogelijk te maken, op den weg van af 
de electrische batterij tot de platina schaal (bevattende de electro- 
lytische oplossing), en wel, door in het verticale plankier (aan de 
kast om den toestel, voor het grootste gedeelte overigens bestaande 


*) Zie over den toestel: ,,Verh. der K. Akad. v. W. te Amsterdam (Eerste Sectie), 
DISTR N35; pag. 6, 117,226; a8) 32, 


w 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


uit glas) twee cylindervormige stukken aan te brengen van eboniet, 
voorzien van koperen schroeven, en dat alles ter bevestiging der 
electroden (zijnde deze geïsoleerd, zooals duidelijk is, en wel met 
caoutchouc). 

2°. De platina schaal, enz., werd geplaatst in een ondiep porce- 
lemen vat, betrekkelijk grooter, en waarvan het doel is, om te 
kunnen redden de electrolytische oplossing van azijnzuur zilver, in 
geval eener verstopping op het filtrum (met zilveroxyde, namelijk 
in den grooten trechter), en alzoo het verlies te ontgaan der over- 
geloopen oplossing. 

3°. Met ’toog op zulk een overloopen (dat zich trouwens nog 
niet voordeed, maar in zulk een geval aanleiding zou geven tot 
een groot verlies aan tijd; zie de Tabellen der twee Reeksen) is 
de groote trechter (zie boven) geplaatst op een glazen ring (ge- 
maakt van een trechter), terwijl deze laatste geplaatst is op den 
koperen ring van een statief, wel te verstaan, na plaatsing van 
haakjes van glasdraad (ten getale van drie) tusschen de twee rin- 
gen (namelijk die van koper en glas), ten einde, in geval van een 
overloopen, te voorkomen een contact der oplossing van azijnzuur 
zilver met koper, dat zou beteekenen een verliezen dezer (van zulke 
haakjes van glas, ook drie in aantal, zijn tevens geplaatst tusschen 
den grooten trechter en genoemden glazen ring). 

4. Aangezien het blijkbaar van belang is, met ‘toog op de 
opbrengst (deze opgevat in qualitatieven en quantitatieven zin), 
dat het kleine glazen schaaltje betrekkelijk vas? staat, met ’t oog 
op een rustig gevormd worden der zwarte stof, is daarvoor een 
geheel speciale inrichting getroffen. Dit kleine glazen schaaltje is 
pamelijk geplaatst op een glazen driehoek voorzien van drie pootjes, 
naar boven gekeerd, en het schaaltje tusschen deze drie pootjes 
geplaatst, meer of min gedrukt, om een verplaatst worden van het 
schaaltje zoo goed als tegen te gaan (daarin is de anode geplaatst); 
zie een weinig verder. Laat er duidelijkshalve aan worden toege- 
voegd, dat het zware gewicht (van het uurwerk, gevende de ver- 
eischte levende kracht voor de schroef van Archimedes), bevestigd 
aan een staaldraad, nu en dan (vooral evenwel als gevolg der con- 
structie, die nog wat te wenschen overlaat) aanleiding geeft tot 
schokken, die overigens niet krachtig zijn, maar vroeger eenige 
malen aanleiding gaven tot een merkbare verplaatsing van het kleine 
glazen schaaltje, en dat wel ten koste der vorming van de zwarte 
stof. Ten einde te voorkomen, dat de glazen driehoek zich verplaatst, 
(anders zou alles te vergeefs wezen) is een der pootjes voorzien van 
een verlengstuk, aan het uiteinde omgebogen, welk laatste gedeelte 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 23 


gaat door een caoutchouc-kurk (met ’t oog op de schokken), op hare 
beurt bevestigd aan een statief (geplaatst op het plankier, waarop 
zich bevindt de platina schaal, enz.). 

5°. De kast 4) om den geheelen toestel (ten einde dezen te vrij- 
waren voor stof enz., gemaakt van hout en grootendeels van glas) 
is bedekt met zwart papier gedurende de electrolyse, om het zon- 
licht meer of min af te sluiten, daar men te maken heeft met een 
oplossing van een zilverzout met een organisch zuur; maar toch 

„ook met ’t oog op de zwarte stof. 


Analyse van zilverbioayde, afgeleid van peroay-zewavelzuur zilver. 
Men wenschte nog een analyse te doen van dit bioxyde, namelijk 
met een veel grootere hoeveelheid stof, met ’toog op de belang- 
stelling, die het onderwerp vordert. Met dit doel, werd uitgegaan 
van zwarte stof, die bevrijd was van gemakkelijk vrijkomende zuur- 
stof” (zij deze van oxy-zwavelzuur zilver), en niet minder bedra- 
gende dan 16.8654 gr. Deze massa werd met wafer behandeld bij 
gewone temperatuur, en wel werd telkenmale 25 c. c. bijgedaan, 
waarna men het geheel hiet staan; alles te zamen genomen bedroeg 
de hoeveelheid water ten slotte 1475 c.c., dus ongeveer 1.5 liter, 
in verloop van ongeveer 20 maanden. De massa werd met water 
behandeld tot de vloeistof (die, na afschenken, werd gefiltreerd) 
niet meer de reactie gaf met baryumchloride (eerst werd zoutzuur 
toegevoegd, ter verwijdering van zilver, en gefiltreerd). De massa 
(die zich bevond in een groote reageerbuis), werd vervolgens ge- 
plaatst onder een vacuum-exsiccator, en de bewerking herhaald, tot 
het gewicht er van constant was, zijnde dit 10.0858 gr. De vloei- 
stof, die werd afgeschonken, sleepte altijd wat bioxyde met zich, 
dat verklaart het verlies aan bioxyde (zie een weinig later) De for- 
mule 5 Ag, 0,.2 S, O, Ag, eischt: 


„gemakkelijk vrijkomende zuurstof” 4. 90 


zilverbioxyde 63.26 
zwavelzuur zilver 31.84 
100. 


Men heeft te doen met een mezgsel van zilverbioxyde en zwavel- 
zuur zilver, bijgevolg in de verhouding van 63.26 : 31.84, zoodat 
63.26 gr. + 31.84gr. == 95.1 gr. bevat 63.26 gr. bioxyde, en 
16.8654 gr., zij dit het mengsel waarvan werd uitgegaan, zou dus 


') Le. Deel VI. N°. 5, pag. 38. 


24 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


moeten beantwoorden aan een opbrengst van 11.218 gr. bioxyde, 
dus vertoont zich een verlies van: 11.218 gr. — 10.0858 gr. — 
1.1322 gr., eenvoudig verloren gegaan door bovengenoemde oorzaak 
(nog zou er bijgevoegd kunnen worden, dat een weinig bioxyde 
zal opgelost zijn in deze groote massa water, aangezien het bioxyde 
waarschijnlijk eenigzins oplosbaar is; ook bleef de reactie op zilver 
in het filtraat zich vertoonen, nadat zwavelzuur zilver was verwij- 
derd, en de reactie op zwavelzuur dus niet meer intrad). 

Een deel nu van dit bioxyde werd aan analyse onderworpen, 
en wel in een reageerbuis, vooraf gewogen, volgens de gebruike- 
lijke methode (na, vóór de analyse, onder een vacuum-exsiccator 
geplaatst geweest te zijn, tot het gewicht constant was), in hoe- 
veelheid bedragende 0.5892 gr. Er werd water bijgedaan, vervol- 
gens salpeterzuur, onder verwarming, en de reageerbuis daarna 
geplaatst onder een vacuum-exsiccator, tot het gewicht constant 
bleef, opleverende 0.8044 gr. salpeterzuur zilver. Aangezien dit be- 
vat 0.5486 gr. zilveroxyde (dg, 0), wordt gevonden voor de „ge- 
makkelijk vrijkomende zuurstof”: 0.5892 gr. — 0.5486 gr. = 
0.0406 gr. of 6.89 pct., bijgevolg: 


gevonden 47, O, vordert: 


zilveroxyde 98.11 93,54 

„gemakkelijk vrij- 

komende zuurstof” 6.89 6.46 
100. 100. 


Analyse van het zilverbioæyde afgeleid van perory-azijnzuur zilver 
zoogenaamd. De hoeveelheid bioxyde van Groep VI (vie pag. 15) 
bedroeg 0.9866 gr. Op gewone wijze behandeld met salpeterzuur, 
na aanvankelijk toevoegen van water, bleef er terug, na staan onder 
een exsiccator (zooals altijd in dergelijke gevallen, met zwavelzuur 
en kalk), aan salpeterzuur zilver 1.3521 gr. beantwoordende aan 
0.9221 gr. zilveroxyde (4g, O). Bijgevolg heeft men voor ,,gemak- 
kelijk vrijkomende zuurstof’’ 0.9866 gr. — 0.9221 gr. = 0.0645 gr., 
of op 100 gew. d. zilverbioxyde: 


gevonden 47, O, eischt: 


zilveroxyde 93.45 93.54 
„gemakkelijk vrij- 


komende zuurstof” 6.55 6.46 


Tober VOD 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 25 


Electrolyse van monochloorazijnzuur zilver. Er werd aan electro- 
lyse onderworpen een geconcentreerde oplossing van dit zout, ter- 
wijl onafgebroken werd gefiltreerd bij de anode (op de wijze, 
bekend), en wel eerst door een filtrum met koolzuur zilver, en in 
een tweede proef met zilveroxyde, ten einde de oplossing te neu- 
traliseeren, door electrolyse zuur geworden. De uitkomst was even- 
wel niet aanmoedigend, daar de hoeveelheid aan zwarte stof afgezet, 
geen studie toeliet in dien zin. Men begrijpt, dat meer of min 
hierbij ook werd gedacht aan electrolyse van glucolzuur zilver, welk 
lichaam zou kunnen optreden onder gezegde omstandigheden in de 
electrolytische oplossing. 


Snelheid van zelfontleding van perooy-zwavelzuur zilver. In de 
volgende opgaven (zie de vorige Verhandelingen 5) is opgegeven 
onder letter: 

c. het nommer der Bereiding; 

d. de concentratie; 

e. de datum der Bereiding; 

f. de datum der eerste weging en volgende wegingen ; 

g. het gewicht aan zwarte stof op het Aorlogeglas, dadelijk ge- 
plaatst zijnde onder een vacuum-exsiccator (met zwavelzuur), terwijl 
de weging plaats had tusschen twee op elkander gesleepte horloge- 
glazen (met klem). Ook is hieronder (namelijk onder y) gegeven 
het gewicht der stof, na te zijn overgebracht in een klein buisje 
(met glazen stop), dat wordt geplaatst onder een exsiccator (met 
zwavelzuur); 

i. geeft het verlies in gewicht der stof, bevat in dit buisje: 

j. dit verlies berekend op 1 gr. stof en 7 dagen. 


') Zie b.v. Verhand, d. Kon. Akad. v. W. van Amsterdam. Deel III. N°, 8, pag. 28 (1896). 


) 


6 


Peroxy-zwavelzuur zilver. 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


c d e if g | À 2 j 
20 lhalf.verz.|14-18 Juni 1898.20 Juni 1898.11.2791 gr. 
taut A » | horloge- |0.0002 gr. | 
glas 
es » |1.2098 gr. 
in buisje. 
22 Sant. .ctall.1996 et 0.0102 gr, 0.00065 gr. 
22 Dec. ella en — 0.0031 ,, (0.00019 ,, 
| 22 Maart 1899.)1.1957 ., = 0.0008 ,, |0.00005 _,, 
22 Juni ae eae — 0.0012 ,, |0.00007 ,, 
22 AS ENT: sel Sia es — 0.0031 ,, |0.0002 ,, 
22 Dec. sire) OOD aR: — 0.0012 ,, |0,00007 ,, 
1229 Maart 1900.11.1896 „ — 0.0006 ,, |0.00004 ,, 
22 Juni 1 ISS SON — 0.0007 ,, |0.00004 ,, 
| 22 Sept LISE — 0.0019 ,, |0.00012 ,, 
(22 Dec. Peels Gees — 0.001 ,, |0.00006 ,, 
122 Maart 1901.11.1852 — 0.0008 ,, 10.600005 
(22 Tant ne ASSR 0.0009 ,, |0.00005 ,, 
(22 Sept.  ;; 11.1823-, — 0.002 ,, 0.00013 „ 
23 Dec. sn ISLE _ 0.0012 ,, |0,0007 ,, 
| 24 Maart 1902.11.1804 ,, -- 0.0007 ,, |0.0000 „ 
21 [half.verz.| 1-4 Juli 1898.) 6 Juli 1898.11.2983 „ ae 5 = 
1. oe 5, | horloge- (0.0002 „ 
glas 
8 ” ” 
Sh ,, {1.2674 gr. 
in buisje. | 
| 8 Oct. wp Psa ears 0.0114 ,, 0.00069 ,, 
Oran nt LANDAL Ie A 0.0012 ,, |0.00007 ,, 
110 April ,, 11-2531, = (0.0011 ,, 0.00006 ,, 
10 Juli an eet oe — 0.0018 ,, (0.0001 , 
10 Oct. Pa LEZE Ce — 0.0029 ,, 0.00017 , 
10 Jan. 1900.11.248 ,, 0.001 ,, 0.00006 ,, 
| 9 April :;, 112474. 19.0006 ,, 0.00004 ,, 
HOT Wisc, RET 3 0.0003 ,, 0.00002 ., 
10 Oct. ROAD 0.0017 ,, 0.0001 , 
| 8 Jan. 1901.11.2445 „ - 0.0009 ,, 0.00005 ., 
| PO or ee PURES a 0.0005 ,, 0.00002 ,, 
| | 9 Juli mae EAS BL oe Sr 0.0007 ,, 0.00004 ,, 
| 8 Oct. AA NS -- 0.0023 ,, 0.00015 ,, 
| | 9 Jan. 1902124 ;, | - [0.001 ,, |0.00006 ,, 
| | 9 April », 1.2392 „ - 10.0008 ,, 10.00005 ,, 
| 


Zelfontleding van peroay-salpeterzuur zilver ') 
trekking op Bereiding N°. 25, en de nieuwe numerique gegevens 


Dit heeft be- 


zijn een vervolg op vroegere uitkomsten dezer soort. 
het vijfde (eigenlijk het zesde) jaar (zie later), dat het product 
dezer Bereiding quantitatief is vervolgd, wat betreft de snelheid 
van ontleding. Voor de structuurformule is gevonden, in overeen- 


!) Verhand. Kon. Akad. (Eerste Sectie) Dl. VII N°. 2 p. 23 (1899). 


Het is nu 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 27 


stemming met de tot nog toe vastgestelde feiten, de volgende : 
3 Ag, O,. NO, Ag. 2 0, en genoemde snelheid van ontleding heeft 
betrekking op een deel van het molecuul, namelijk op dat, aan 
te duiden met den naam van oxy-salpeterzuur zilver NO, dg. 2 O 
(deel uitmakende van het molecuul, te weten van het peroxy-sal- 
peterzuur zilver). Ten minste bestaat er aanleiding, dit aan te nemen, 
daar het lichaam ontleed wordt bij verhitten met water (ook wel 
bij gewone temperatuur, maar dan uiterst langzaam), waarbij het 
zilverbioxyde onopgelost terugblijft, en het zitverzitraat in oplossing 
treedt, onder vrijkomen van zuurstof. 


Ontleding bij gewone temperatuur van peroxy-salpeterzuur 
zilver (vervolg). 


| | 
25 | 200gr. |25 Nov. 1895.28 Nov. 1895.|5.7658 gr 
15 Dec. 1896.|5.7492 ., 0.0166 gr. 0.000052 gr. 
[16 ,, 1897:15.7948 .,, 0.0144 ,, |0.000047 5, 
16°, 1898.15.7158 „ 0.019 |. 10.000063 |, 
18 . 1899.|5.6955 „ (0.0203 |. |0.000067 ., 
16 1900. HET 0.0164 | 10.000055 „ 
(118 5, 1901./5.6678 -., 0.0113 |, |0.000038 ..)') 
| 


De regelmatigheid in ontledingssnelheid bij gewone temperatuur 
is wel merkwaardig, en biedt in dit opzicht een meer of min 
eenig voorbeeld aan. Voegen we hier aan toe duidelijkshalve met 
betrekking tot de Tabel, dat onder letter 7 is aangegeven de hoe- 
veelheid „gemakkelijk vrijkomende zuurstof”, die bij staan vrijkwam, 
genomen op 1 gr. stof in één week. Onder letter 7 is opgegeven 
de hoeveelheid van genoemde zuurstof, op 5.7658 gr. betrekking 
hebbende, namelijk op de hoeveelheid stof bij het begin, in den 
tijd van 5 jaar verminderd met 0.0867 gr. (men heeft: 5.7658 gr. — 
5.6791 gr. — 0.0867 gr.), of op 1 gr. der stof overeenkomende met 
0.015 gr. Aangezien 0.03384 gr. (le) de hoeveelheid is, die over- 
eenkomt met 20 op het molecuul, genomen op lgr. stof, wordt 
gevonden voor den tijd, die zou vereischt worden voor het doen 
vrijkomen van 2 0, in verband met de gevonden waarde van 0.015 gr. 
(zie boven): 

0.015 : 0.03384 —=5:e, zijnde bij gevolg v= 11.28 (vroeger ”) 
werd 13 en daarna 12 jaar gevonden). 


*) Later bijgevoegd voor het zesde jaar. 
*) Le. Verh. d. Kon. Akad. v. W. v. Amsterdam, Deel VII. N°. 2 p. 28. (Eerste Sectie). 


vo 
OD 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


Electrolytische proef met een waterige oplossing van seleenzuur zilver. 
De electrolyse geschiedde onder gunstige omstandigheden , namelijk 
met neutralisatie der oplossing met koolzuur zilver, op een filtrum 
geplaatst, en van seleenzuur zilver op een tweede filtrum, om 
de oplossing verzadigd te houden (geheel als bij de electrolyse van 
zwavelzuur zilver; zie de vorige Verhandelingen), en dat gedurende 
drie dagen achtereenvolgens (dag en nacht), maar zonder eenige 
positieve uitkomst. En dit laat zich wel verklaren, vooreerst omdat 
de oplosbaarheid van seleenzuur zilver zeer beperkt is, want 20 c. c. 
eener verzadigde oplossing bij ongeveer 15°, liet achter 0.0167 gr. 
zout bij verdampen, zij dit 0.835 gr. zout in een liter aan oplos- 
sing. Ook maakt de wel bekende reactie !) van seleenzuur: 


Se O, H, + 2 H CI = Se 0, H, +2 + H, 0, 


het waarschijnlijk, dat de kans voor het bestaan van een zuur 
Se O, , „Hy gering is. 


Geoxydeerd water tegenover zilverooyde, zilverbioeyde, koolzuur 
en salpeterzuur zilver, en diphenylamine. In ’talgemeen schijnt te 
worden aangenomen, dat zilveroxyde en geoxydeerd water elkan- 
der aldus ontleden: 


Ag, O + Hy Op = Ag, + 00 + H, O. 


Niet weinig echter wordt vergeten, er bij te voegen, van welk 
oxyde men zich bediende, namelijk gemaakt langs den natten weg 
of b.v. door verhitting van koolzuur zilver (of zilverbioxyde), dat 
tot eenig verschil aanleiding zou kunnen geven. 

Uitgaande van gemelde vergelijking, zou men geneigd kunnen 
wezen, voor ztlverbioxyde en waterstofbioryde de volgende reac- 
ties aan te nemen: 


Bt Ada Oy ERA Or AE ei) oe OO 
b. Ag, OS DO, == Ag pr HO OO (me hoven). 


En een intermediaire reactie zou kunnen plaats hebben, zij deze: 


a. Ag; Op + Hy O, = Ag; + Ho O + 000 
B. 000 + H, 0, = H, 0 4-2 00, 


*) Zie b.v. de Dict. v. Wurtz. Tom. 2. p. 1469. 

*) Zie Berthelot: J. Ch. Soc. Vol. 38 (1880), namelijk Abstr. Anorg. Ch. p. 441; lc. 
pag. 442; le. Vol. 79 en 80 (1901), Jan. Abstr. II pag. 8; le. (1902), Juli, pag. 383; 
lic. (1902) Jan. pag. 18; April pag. 207; Bach le. April pag. 203. Zie v. Baeyer: 
lic, (1901) Juni, pag. 315; le. Dec., pag. 654. Zie ook ,,Dict. Wurtz. Tom. 1, 
pag. 1199 (Eau oxygénée). 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 29 


dat van hoegenaamd geen invloed is op de einduitkomst. Maar, 
zooals later zal blijken, is het verloop geheel anders, zoowel wat 
betreft zilveroryde als zilverbioayde. 

Zilverbioayde (Ag, O,) tegenover waterstofbioayde (H, O,). Kerste 
proef. Het waterstofbioxyde, zijnde een waterige oplossing, waar- 
van men zich aanvankelijk bediende, bevatte een weinig ewavelzuur 
(later werd gebruik gemaakt van geoxydeerd water, dat zuiver 
heette te zijn). Er werd uitgegaan van 0.4042 gr. 21/verhioæyde 
(als ontledingsproduct van peroxy-zwavelzuur zilver, zij dit 5 Ag, 
O,. 2 SO, Ag, daarbij een methode volgende, die men vroeger 
leerde kennen; zie pag. 24), van de samenstelling: 


gevonden Ag, Oy eischt: 


zilveroxyde (Ag, 0) 93.11 93.54 
„gemakkelijk vrijkomende 6.89 6.46 
zuurstof” 

100, 100. 


Bij genoemde hoeveelheid bioxyde werd 10 gr. water gedaan, 
terwijl het geheel zich bevond in een groote reageerbuis, met een 
klein toegesmolten trechtertje (met ’t oog op stof); daarna werd er 
geoxydeerd water bij gedaan (in waterige oplossing, een weinig zwa- 
velzuur bevattende), terwijl de buis later werd geplaatst in een 
vacuum-exsiccator, waarbij 0.4209 gr. terugbleef van een mengsel 
(de bewerking werd herhaald, tot het gewicht constant bleef). 
Zuurstof komt vrij onder opbruising, zoodra geoxydeerd water 
is toegevoegd. Het residu in de buis werd behandeld met water 
(bij gewone temperatuur, waarna werd gefiltreerd), de oplossing 
waarvan, onder een vacuum-exsiccator, terugliet 0.0721 gr. aan 
zwavelzuur zilver (SO, Ag). Dit geeft voor zilverbioxyde (Ag, O,) 
0.4209 gr. — 0.0721 gr. — 0.3488 gr. De hoeveelheid van 0.0721 gr. 
zwavelzunr zilver komt overeen met 0.0498 gr. zi/ver, en dit met 
0.0571 gr. zi/verbioxyde (Ag, Oy), te zamen makende: 0.3488 gr. + 


0.0571 gr. = 0.4059 gr. zilverbioxyde (dg, O,). Aangezien was uit- 
gegaan van 0.4042 gr. van dit oxyde, heeft men: 0.4059 gr. — 
0.4042 gr. = 0.0017 gr., zoodat de hoeveelheid d/ovyde gerekend 


kan worden zoo ongeveer hetzelfde te blijven, namelijk voor en na 
de behandeling met geoxydeerd water (74, O,), dat trouwens een 
weinig zwavelzuur bevatte, hetwelk noodwendig invloed zou kunnen 
hebben op de uitkomst, en, ten minste gedeeltelijk, gemeld verschil 
veroorzaken. Hetgeen aanleiding gaf, onder meer, om voortaan 
zoogenaamd zuiver geoxydeerd water (77, 0) te gebruiken, welke 


30 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


zuiverheid meer of min volgt uit de volgende (gedeeltelijke) analyse, 
zoo mede indirect uit eenige numerique uitkomsten (die later volgen). 


Gedeeltelijke analyse van zoogenaamd zwwer geoæydeerd water. 
Het geoxydeerde water, waarvan sprake is, van Merck, is geacht 
in waterige oplossing 30 pet. in gewicht waterstofbioxyde (4/, Oy) 
te bevatten in 100 vol. der oplossing, zij dit 30 gr. in 100 €. c. 
Een hoeveelheid van 10 gr. dezer oplossing werd geplaatst onder 
een vacuum-exsiccator, waarvan achterbleef 0.0005 gr.; bij gevolg, 
is het geoxydeerde water waarschijnlijk betrekkelijk zuiver. De op- 
lossing gaf ook geen reactie op zwavelzuur, zuringzuur l), en even- 
min op zoutzuur en salpeterzuur (het geoxydeerde water wordt dan 
eerst ontleed met kalivmpermanganaat Mn O, K, in bijzijn van zwa- 
velzuur; volgt de reactie met diphenylamine, WV M. BCe Han 
zwavelzuur opgelost). 


Tweede proef, met betrekking tot zilverbioxyde tegenover geoxydeerd 
water (zuiver, zie boven). Dezelfde weg werd gevolgd (zie vroe- 
ger), alleen is het geoxydeerde water, waarvan men zich bediende, 
te beschouwen te zijn zuiver; de concentratie zijnde ongeveer 30 vol. 
p.c. (zie boven). De bewerking met geoxydeerd water werd vele 
malen Aerhaald met hetzelfde zilverbioxyde, om de reactie des te 
beter te kunnen nagaan, lettende op de zeven-reacties, die wellicht in- 
treden (de reageerbuis werd, na iedere behandeling met A, O,, 
geplaatst onder een vacuum-exsiccator, welke laatste bewerking 
wordt herhaald tot het gewicht constant is). 

Kerste behandeling. Er werd uitgegaan van 0.4224 gr. zilver- 
bioxyde (dg, Oo), afgeleid van peroxy-zwavelzuur zilver (5 4g, Oo 
2 SO, Ag). Er werd toegevoegd aan water 10 c.c., en daarna 
4.5 c.c. der waterige oplossing van /Z, O, (zie boven). Met opbrui- 
sing komt zuurstof vrij (een trechtertje, toegesmolten, was geplaatst 
op de reageerbuis gedurende de reactie); na inwerking werd het 
geheel geplaatst onder een vacuum-exsiccator. Het terugblijvende, 
dat bedroeg 0.4162 gr., maakt alzoo een verschil met de oorspron- 
kelijke hoeveelheid van: 0.4224 gr. — 0.4162 gr. = 0.0062 gr, 
dat geen te veronachtzamen hoeveelheid is. Maar 0.4224 gr. zilver- 
bioxyde (dy, O,) bevat 0.0545 gr. zuurstof (te weten de geheele 
hoeveelheid), zoodat genoemd verschil daarvan slechts een betrekke- 
lijk klein gedeelte witmaakt (zie pag. 29). Tenemde zich evenwel 
niet te laten leiden door een twijfelachtige gevolgtrekking, werd 


') Zie: J. of the Chem. Sol. Vol. 79 and 80, Nov. (1901), pag. 622, 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 31 


de bewerking herhaald met dezelfde hoeveelheid stof, en onder 
zooveel mogelijk gelijke omstandigheden. 

Tweede behandeling. Het eenige onderscheid bestond daarin, dat 
men het geoxydeerde water liet vallen in de buis (met hetzelfde 
zilverbioxyde van boven, en 10 c.c. water) op een meer regel- 
matige wijze, en wel door gebruik te maken van een trechtertje 
met afleidingsbuis en Araan, bevattende het geoxydeerde water, 
nogmaals verdund met water voor het doel. 


Na verdampen bleef terug 0.4124 gr. stof, dat met 0.4162 gr. 
(zie boven) een verschil maakt van 0.4162 gr. — 0.4124 gr. = 
0.0038 gr. 


Derde behandeling. Met gewichtsverlies bedroeg nog minder, en 
wel 0.0024 gr. 

Vierde behandeling. Ditmaal was het verlies 0.0026 

Bij gevolg bedroeg het verlies achtereenvolgens: 


1 2. 3. 4. 
0.0062 gr. 0.0038 er. 0.0024 gr. 0.0026 gr. 


Het schijnt, dat het verschil geen 0 (ongeveer) zal bereiken, 
anders zou men de proef hebben vervolgd. Maar er was reden, een 
weinig te twijfelen aan de noodige zuiverheid van het zilverbioxyde 
(Ag, Oy) (me pag. 29); en daarom werd een overeenkomstige reeks 
verricht met een bioxyde (47, O,) zoo goed als zeker voldoende 
zuiver, daar het was afgeleid van peroxy-salpeterzuur zilver. 


Derde proef met zilverbioayde tegenover geoxydeerd water (zuiver, 
zie pag. 30). Het bioxyde was bereid met peroxy-salpeterzuur zil- 
ver (3 47» Où. NO, Ag), zooals reeds gezegd. 

Berste behandeling. Bij 0.5087 gr. zilverbioxyde werd gevoegd 
10 c.c. water, en vervolgens 5 c. c. geoxydeerd water (te beschou- 
wen als te zijn zuiver). De reactie geschiedde onder opbruising. 
Na gestaan te hebben onder een vacuum-exsiccator, bleef terug 
0.5044gr., zoodat zich een verschil voordoet van 0.5087 gr. - 
0.5044 gr. = 0.0043 gr., dus een niet te veronachtzamen hoeveel- 
heid. Daarvan zou trouwens eenige onzuiverheid de aanleiding 
kunnen zijn, door een secondaire reactie te veroorzaken. Met ’t oog 
op hetgeen zou kunnen geschieden, werd de behandeling herhaald, 
en wel eenige malen (zie later), daar de onzuiverheid meer of min 
zou kunnen verwijderd worden (verondersteld, dat zij aanwezig was). 

Tweede behandeling. Bij de massa in de buis werd 10 c. ce. water 
gedaan, en daarna 5 c. c. geoxydeerd water, als boven. Na geplaatst 
geweest te zijn onder een vacuum-exsiccator bleef 0.504 gr. stof 


33 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


terug; het verlies bedroeg bijgevolg: 0.5044gr. — 0.504 gr. = 
0.0004gr., anders gezegd, het gewicht aan zilverbioxyde bleef 
ongeveer hetzelfde. Ook is dit geringe verschil te veronachtzamen 
met ’t oog op de analyse van het geoxydeerde water, waaruit volgt, 
dat de zuiverheid miet volkomen is, alhoewel zeer voldoende. 

Derde behandeling. Denzelfden weg volgende, werd met de vorige 
bewerking een verschil gevonden van 0.0008 gr., namelijk in ver- 
lies aan gewicht. Het geoxydeerde water werd er bijgevoegd op 
een wijze, die meer regelmatigheid toeliet, zooals dit reeds vroeger 
nu en dan geschiedde (zie pag. 31). 

Vierde behandeling. Het verlies bedroeg ditmaal 0.0018 gr. 

Vijfde behandeling. Er deed zich een vermeerdering voor van 
0.0002 gr., dat zoo goed als van geen beteekenis is. 


Laten we daar, de vermeerdering na de eerste behandeling, die 
veeleer abnormaal toeschijnt, dan heeft men: 0.0004 gr. + 0.0008 gr. 
—- 0.0018 gr. — 0.0002 == 0.0028 gr. (alles te zamen is 0.0028 gr. 
+- 0.0043 gr. = 0.0071 gr.), dat niet veel beteekent. 

Besluit wat betreft de verhouding van  zilverbioxyde (Ag, Oo) 
tegenover geoxydeerd water (HO). Uit het medegedeelde zou 
kunnen afgeleid worden, dat ontleding van zilverbioxyde (4g, Oo), 
als deze zich voordoet, in zeer geringe mate optreedt, wanneer 
met genoegzaam zuiver gilverbioxyde wordt gewerkt, en dan zoo 
ongeveer tot nul te herleiden, te weten met zilverbioxyde afgeleid 
van peroxy-salpeterzuur zilver (3 dg, O,. NO, Ay), klaarblijkelijk 
het meest zuivere der verschillende bereidingen van dit bioxyde 
(het andere was verkregen met peroxy-zwavelzuur zilver: 5 dg, Os. 
2 SO, Ag,). Aangezien de omstandigheden bij de reactie wel kun- 
nen gerekend worden dezelfde te zijn, schijnen de verschillen tus- 
schen het gewicht aan bioxyde vóór en na behandeling, eerder te 
moeten verklaard worden, door verwijdering meer of min van ge- 
ringe onzuiverheden, die overigens ten deele schijnen te blijven, 
en vandaar wellicht die onregelmatigheden, alhoewel op kleine schaal. 
Bij gevolg zou het besluit kunmen wezen, dat waterstofsuperoxyde 
(11, O,) en zilverbioxyde (Ag, Og) niet op elkander reageeren op 
de wijze vroeger aangegeven (pag. 2S), verondersteld, dat beiden 
zuiver zijn; want, om aan te nemen, dat het aangewende bioxyde 
van zilver eenig merkbaar verschil zou aanbieden, vermag slechts 
een gewaande veronderstelling te wezen zonder argument van eenige 
waarde. 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 33 


Zilveroayde (Ag, O) langs den drogen weg gemaakt, tegenover ge- 
oxydeerd water (te beschouwen als zwiver, zie pag. 30). De wijze 
van werken was dezelfde, behoudens het verschil in oxyde. 

erste behandeling. Het zilveroxyde (47, O) was gemaakt langs 
den drogen weg, namelijk door verhitting van koolzuur zilver 
(CO, Ag»), bij ongeveer 196°, in een stroom van zuivere lucht. Het 
oxyde was genoegzaam scheikundig zuiver, en bevatte slechts sporen 
koolzuur zilver (daaruit volgende, dat de opbrengst bij verschillende 
bereidingen bedroeg 84—84.3 pct. aan oxyde, namelijk van 100 d. 
koolzuur zilver, terwijl de theorie vordert S4 pet. oxyde). 

Bij 0.4058 gr. zilveroxyde (zich bevindende in een groote 
reageerbuis, enz.; zie vroeger) werd 10c.c. water gedaan, en 
daarna 5e.e. geoxydeerd water (te beschouwen als zuiver te zijn). 
Na de reactie, geplaatst onder een vacuum-exsiccator, bleef 0.4057 gr. 
terug, zoodat het gewichtsverlies slechts bedroeg 0.4058 gr. — 
0.4057 gr. — 0.0001 gr. Het gewicht is bijgevolg ongeveer het- 
zelfde gebleven, en dat niettegenstaande de zuurstof vrijkwam onder 
opbruising , zoodat de scheikundige reactie, die zich als van zelve 
deed veronderstellen, wel niet is aan te nemen. Bijgevolg is de 
volgende reactie te beschouwen als onaannemelijk: 


Ag, O + Hy 0, = Agg + A, 9 + 00. 


Dit besluit geldt in de eerste plaats van zwwer zilveroxyde (dg, O), 
en in de tweede plaats van dit oxyde langs den drogen weg ge- 
maakt (zie vroeger), en afgeleid yan koolzuur zilver door verhitten. 
Want er moet worden nagegaan, of dit oxyde gemaakt langs den 
natten weg (namelijk door praecipitatie) zich evenzoo verhoudt (zie 
later). 

Tweede behandeling. Dezelfde bewerkingen herhaald op gelijke 
wijze, gaven genoegzaam eenzelfde uitkomst, alleen had een ver- 
meerdering plaats van 0.0001 gr., dat van geen noemenswaar- 
dige beteekenis is, want zulk een verschil kan zich altijd voordoen, 
vooral werkende onder omstandigheden van gewonen aard zonder 
bijzondere voorzorgsmaatregelen; ook is niet te vergeten, dat het 
geoxydeerde water, alhoewel betrekkelijk zeer zuiver, toch niet vol- 
strekt zuiver is (zie vroeger). 

Derde behandeling. Opnieuw werd verkregen een vermeerdering 
van 0.0001 gr. Er werd gebruik gemaakt van den kleinen trechter 
met buis en kraan (zie vroeger), met het doel, om de snelheid 
der reactie behoorlijk te kunnen. regelen (op de wijze, als dit reeds 
vroeger bij vele proeven geschiedde). 


Verhand Kon. Akad. v. Wetensch. (fe Sectie.) Dl. VIII. Des 


34 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


Vierde behandeling. Ditmaal een vermeerdering van 0.0002 gr., 
dus evenmin een noemenswaardige hoeveelheid. 

Beslmt. Het is bijgevolg, dat het zilveroxyde (dg, O) langs 
drogen weg gemaakt, slechts katalytisch werkt, zooals ook zilverbioxyde 
(4g, Oz) schijnt (ten minste, te kunnen doen) te doen, waarmede 
men alleen wil te kennen geven, dat dit de uitkomst is der reactie 
(in zooverre als deze oxyden hetzelfde zijn gebleven, na reactie). 


Zilveroxyde (Ag, O) langs den natten wey gemaakt , tegenover ge- 
oæydeerd water (als zwiwer te beschouwen zie pag. 30). De omstan- 
digheden werden zoo gunstig mogelijk genomen, om een schei- 
kundige reactie mogelijk te maken, zooals weldra zal blijken. In 
een groote reageerbuis (voorzien van een kleinen toegesmolten 
trechter, als naar gewoonte) werd gedaan 10 c.c. water, daarna 
0.0943 gr. natrium, en vervolgens werd er aan toegevoegd 0.9279 or. 
zilvernitraat (VO, Ag). De volgende reacties hebben plaats: 


Wide NG rr eN Ord 
bra nN GOH NO. Ag NO Na ie Ag OH; 
2 Ag OH Ago) tel): 


Bij dezen inhoud nu werd gedaan 5 c.c. geowydeerd water (te 
beschouwen zuiver te zijn). Nadat de reactie was afgeloopen, werd 
het geheel geplaatst onder een vacuum-exsiccator (de reactie verliep 
ook hier onstuimig), en deze laatste bewerking herhaald, tot het 
gewicht niet meer veranderde (zooals dit trouwens bij vorige proe- 
ven plaats vond, en bi volgende), dat, vooral in het geval dat 
ons bezig houdt, veel tijd vereischte. 

Verondersteld, dat er geen chemische reacties intreden met het 
zilveroxyde (Ag, O), zoo moet het terugblijvende, namelijk na ver- 
damping, bestaan uit een mengsel van zilveroxyde (4g, O), natrium- 
nitraat (VV Os Ny), en zilvernitraat (VO, dg), welk laatste in overmaat 
aanwezig was. 

De hoeveelheid watrium en zilvernitraat (VO, Ag), waarvan werd 
uitgegaan (zie boven) geeft door berekening de volgende verhouding 
dezer drie lichamen : 


zilveroxyde (Ag, 0) 0.4741 gr. 
natriumnitraat (VO, V,) 0.3482 
zilvernitraat (VO, Ag) (on- 

veranderd gebleven) 0.2325 


som 1.0548 gr. 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 35 


De waarde 0.2325 gr. (zie boven) voor zilvernitraat (onveranderd 
gebleven) wordt aldus gevonden. Er was uitgegaan van 0.9279 gr. 
zilvernitraat, en door berekening wordt gevonden, dat hiervan is 
ontleed (onder den invloed van het natriumhydroxyde, Ma OM; 
zie boven) 0.6954gr., en bij gevolg 4/ÿf{ terug van dit zilver- 
nitraat: 0.9279 gr. — 0.6954gr. = 0.2325gr., gelijk zich boven 
bevindt. 

Het gewicht van het terugblijvende bedroeg evenwel 1.0567 gr, 
zoodat zich het verschil voordoet van 1.0567 gr. — 0.0548 gr. — 
0.0019gr., zijnde dit vermeerdering in gewicht. Bijgevolg bestaat 
er wel geen aanleiding, om eenige chemische reactie aan te nemen, 
maar slechts een katalytische reactie (dat wil zeggen, dat de som 
van gevormd en ontleed worden van zilveroxyde = 0 is). Voegen 
we hieraan toe, dat de hoeveelheid aan gemaakt zilveroxyde, 
zijnde die 0.4741 gr. (zie boven), vertegenwoordigt 0.0327 gr. aan 
zuurstof. Maar, zooals gezegd, had er zelfs geen vermindering 
plaats in gewicht, maar integendeel een kleine toename. 

Contrôle-proef. Ook met ’t oog op het verschil alhoewel gering 
(zie boven, zijnde dat van 0.0019 gr.) werd een contrôle-proef ge- 
daan, daarin bestaande, dat alle stoffen aanwezig waren behalve 
geoxydeerd water (//, 0), terwijl overigens op dezelfde wijze werd 
te werk gegaan. Aanvankelijk werden bij elkander gedaan 0.101 gr. 
natrium en 5c.c. water, en vervolgens daar bijgedaan : zilvernitraat 
0.9843 gr. Het geheel werd vervolgens geplaatst onder een vacuum- 
exsiccator, waarbij terugbleef 1.1235 gr. De theorie eischt (zie 
vroeger) : 


zilveroxyde (Ag, O) 0.5078 er. 

natriumnitraat (VO, W.,) 0.3727 

zilvernitraat (VO, 49) 5.2404 
som 1.1209 gr. 


Er werd gevonden 1.1235gr., bijgevolg doet zich een verschil 
voor van 1.1235 gr. — 1.1209 gr. = 0.0026 gr., en wel vermeer- 
dering, zooals in de proef als zoodanig aanvankelijk vermeld (het 
verschil bedraagt in dat geval 0.0019 gr.). Het besluit is bijgevolg 
nog, en nu met meer recht dan vroeger, dat er waarschijnlijk geen 
chemische reactie plaats heeft (te nemen in den zin boven gegeven), 
maar alleen een katalytische reactie (zie boven), bij aanwezigheid 
van geoxydeerd water (//, O,), tusschen dit lichaam en zilveroxyde 

j D 3* 


36 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


(Ag, O), waarbij dit laatste kan geacht worden onveranderd te 
blijven. 


Koolzuur zilver (CO Ag) tegenover geoxydeerd water (te beschou- 
wen als zwiver, zie pag. 30). 

Kerste behandeling. De weg gevolgd is in den grond dezelfde. 
Er werd uitgegaan van 0.4613 gr. koolzuur zilver, waarbij gedaan 
werd 10e. ce. water, en daarna 5 e.e. geoxydeerd water (als zuiver 
te beschouwen). Zuurstof komt vrij onder opbruising, gelijk het 
geval was bij de voorgaande reacties. Vervolgens geplaatst onder 
een vacuum-exsiccator, bleef terug 0.4461 gr., zoodat een verlies 
intrad van 0.4613 gr. — 0.4461 gr. = 0.0152gr. Het grootste 
deel hiervan of alles, zou een gevolg kunnen zijn eener gedeelte- 
lijke ontleding van koolzuur zilver, zij dit in den zin, die hier volgt: 


CO, Ap, = CO, + Ag, 0, 


daar de massa, zoodra als de reactie is begonnen, een zwarte kleur 
vertoont (bijgevolg onder den invloed van geoxydeerd water). 

V. Baeyer (lc.) deed reeds een overeenkomstig feit kennen, betrek- 
king hebbende op het neërslag gevormd door een oplossing van 
een zilverzout en een koolzuur zout, dus op koolzuur zilver, waarbij 
dan werd gedaan geoxydeerd water. 

Tweede behandeling. Geschiedde op gelijke wijze, alleen werd 
geoxydeerd water langzamer bijgedaan (omdat de reactie zoo on- 
stuiming verliep), door op de reageerbuis te zetten een trechter- 
buis met kraan. Het verlies bedroeg ditmaal 0.0036 gr., bijgevolg 
aanmerkelijk minder. 

Na de eerste reactie was nog koolzuur zilver te zien; maar na 
de tweede behandeling was de geheele massa zwart van kleur. 

Derde behandeling (zie boven). Het verlies bedroeg 0.0025 gr. 

Vierde behandeling. Het verlies was nog wat geringer, zijnde 
0.002 gr. 

Besluit. Het gewichtsverlies is wel dááraan toe te schrijven, dat 
hooldioxyde is vrijgekomen (men heeft: C O3 4g, = CO, + Ag, 0), 
wel te verstaan onder den invloed van geoxydeerd water (47, Oa); 
overigens zonder invloed direct, op het zilveroxyde, wat de samen- 
stelling betreft. Een volledige ontleding van het koolzuur zilver 
(CO, Ag) had met plaats, want dan zou 0.073 gr. kooldioxyde 
moeten vrijkomen, namelijk op 0.4613gr. koolzuur zilver (zie 
boven). De som der verliezen bij de vier behandelingen met ge- 
oxydeerd water, namelijk van 0.0152 gr. + 0.0036 gr. + 0.0025 gr. + 
0.002 gr. — 0.0233gr., is nog niet het derde gedeelte (zijnde 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 37 


0.073 af . . 
“3 gr. = 0.026 gr. van het geheel (zie boven). Het wil voorkomen, 


alsof het verlies met iedere behandeling geringer werd, bijgevolg 
schijnt de grootste hoeveelheid koolzuur zilver onaangetast te blij- 
ven. De gegevens, waarom het hier te doen is, maken het alzoo 
nog waarschijnlijker, dat hier optreedt de katalytische werking van 
zilveroxyde (dg, 0), en derhalve een herleid worden daarvan min- 
der waarschijnlijk. Tot dit besluit leiden ook de proeven met zil- 
veroxyde (47, 0) als zoodanig (zie vroeger), terwijl de snelheid van 
ontleding van geoxydeerd water (//, O,) wel ongeveer eenzelfde is 
voor zilverovyde en koolzuur zilver, in beide gevallen onder opbruising. 


ii, 0, als zuur. 


Men zou zich kunnen voorstellen, dat waterstofbioxyde, LO— OH, 
het hydroxyde is van een zuur (7/20) — OH, zijnde een der twee 
OH het eigenlijk gezegde hydroxyde, en het andere (O//) de rest 
van het zuur, namelijk, van het zuurstof-zuur, welk zuur kan vor- 
men met zilveroxyde (4, 0) het zilverzout (4.): 


Aa. 2 (HO— OH) + Ag, 0 = 2 (H0—0 Ag) + H, O; 
B. 2 (HO— O dy) = Ag, O+ H, OH OO. 


Het koolzuur zilver zou bij gevolg aanleiding geven tot de vol- 
gende reacties, die in hoofdzaak op hetzelfde neèrkomen: 


B.a. 2 (HO—OH) + CO, Ag, = 2(HO—O Ag) + CO, + Hy O; 
b. 2 (HO—O Ay) = Ag, O + H, O + 00. 


Deze vrije zuurstof (zie 4), men ziet het gemakkelijk in, stamt 
af, of van geoxydeerd water of van zilveroxyde (dg, O), maar 
veeleer van het eerste lichaam (namelijk van //O—O/Z). 

Wat betreft de reacties gegeven, deze kunnen alleen strekken, om 
zich eenig denkbeeld te vormen der katalytische werking, die in den 
grond zal terug te brengen zijn (zie vroeger) tot scheikundige reacties. 


Salpeterzuur zilver (NO, Ag) tegenover geoæydeerd water (als zui- 
ver te beschouwen, zie pag. 30). Bij een hoeveelheid van 0.4715 gr. 
salpeterzuur zilver (VO, dg) werd gedaan 10 c. c. water, en daarna 
5 e.e. geoeydeerd water (te beschouwen als zuiver, zie boven). 
Slechts kwamen vrij uiterst kleine gasbelletjes en niet in groote 
hoeveelheid, op ‘toog te oordeelen. Als bij vorige gevallen werd 
de buis gezet in een vacuum-exsiccator, maar toen was de ontle- 
ding van geoxydeerd water heel wat duidelijker. Er bleef aan stof 
terug 0.4717 gr. Het verschul 0.4717 gr. — 0.4715 gr. = 0.0002 gr. 


38 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


bezit tevens geen noemenswaardige grootte, en bij gevolg is het 
besluit gewettigd, dat in gemeld geval geen bepaalde reactie optreedt. 


Zoogenaamd peroxy-salpetcrzuur zilver tegenover geoaydeerd water 
(beschouwd als zuiver, zie pag. 30). 

Eerste behandeling. Bij een hoeveelheid van 0.4367 gr. van ge- 
noemde verbinding, gedaan in een reageerbuis (zie de vorige proe- 
ven) werd gevoegd 5 c.c. water, en vervolgens 5 c.c. geoxydeerd 
water. Zuurstof kwam vrij, en den volgenden dag werd de buis 
gezet in een vacuum-exsiccator, geheel als vroeger. Er bleef terug 
0.4333 gr., zoodat er een gewichts-verfies was van 0.4367 gr. — 
0.4333 gr. = 0.0034 gr. | 

Tweede behandeling. Met een nieuwe hoeveelheid geoxydeerd 
water (na vooraf water te hebben toegevoegd, enz.) bedroeg het 
verlies 0.002 gr. 

Contrôle-proef. Eerste behandeling. Alles hetzelfde Enden maar 
zonder geoxydeerd water (overigens met een andere hoeveelheid 
der zilver-verbinding). Een hoeveelheid van 0.4789 gr. liet terug 
0.4791gr., bijgevolg had een vermeerdering plaats van 0.0002 gr. 

Tweede behandeling. Ken vermeerdering van 0.0001 gr. dus even- 
zoo niet noemenswaardig. 


Men nieuwe reactie op zilverbioxyde (Ag, Oo). Bekend zijn de 
reacties op zilverbioxyde, die neêrkomen op de oplosbaarheid in 
zwavelzuur (sterk), namelijk met brwine kleur, welke zelfde eigen- 
schap zich voordoet tegenover salpeterzuur (tevens sterk). Maar 
een meer sprekende reactie is die met diphenylamine (W 7. 2 Q, H‚), 
opgelost in zwavelzuur (sterk), bij toevoegen eener palace van 
zilverbioxyde (Ag, Oj) in zwavelzuur (sterk). Ook kan het zilver- 
bioxyde als zoodanig (wiet opgelost) gedaan worden by de oplos- 
sing van diphenylamine, maar de blauwe kleur treedt netter op, 
als men te werk gaat als gezegd, in welk geval de reactie wel ook 
gevoeliger is. 


Over het bestendigen der verkleuring van diphenylamine bij owxy- 
datie. Bij wijze van voorbeeld is genomen geowydeerd water (be- 
schouwd als zuiver, zie pag. 30) als oxydatie-middel, uitgaande 
van een oplossing van 0.1 gr. diphenylamine in 10 gr. zwavelzuur 
(sterk), aangeduid door a, en van een andere oplossing, gelijkelijk 
gemaakt, alleen bijgevoegd 0.24 gr. water, aangeduid met 6. De 
PETREE IE van water geschiedde met ’t oog op eenige voorschriften !) 


N Zie: Laar. Ber. D. Ch. Ges. J. 15 S. 2086 (1882); Fresenius: Anal. Qual. Ch. S. 
32 (1895). 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 39 


dienaangaande gegeven. Overigens is de gevolgde weg aangegeven 
met de letters 4, B, enz., om verwarring te voorkomen, en eenige 
verkregen uitkomsten beter te doen uitkomen. 

A. Veelal is men gewoon, op een Morlogeglas wat te doen van 
een oplossing van diphenylamine (in meer of min sterk zwavel- 
zuur), en er daarna bij te voegen van de te onderzoeken vloei- 
stof, bevattende b.v. yeowydeerd water. Ook alzoo werd aangevangen, 
dat ongeveer {wee vur vereischt, alvorens het maximum van blauwe 
verkleuring intreedt, wat intensiteit betreft (uitgaande van oplos- 
sing a of 4), na toevoeging van 3 druppels geoxydeerd water (be- 
schouwd als zuiver, zie pag. 30) verdund met ongeveer 10-maal 
zijn volumen water. Deze blauwe verkleuring wordt na eenigen tijd 
groen, daarna brwin, voor welke omzettingen eenige uren worden 
vereischt. Maar wanneer bij de massa na te zijn bruin geworden, 
zwavelzuur (geconcentreerd) wordt gedaan, dan komt de groene 
kleur weder te voorschijn, om ten slotte weder drm te worden 
(bij staan aan de vochtige lucht). Door er nogmaals zwavelzuur bij 
te doen, kwam er nog wel een groeze kleur opdagen, maar uiterst 
zwak van toon. 

B. Wordt het Zehaam in blauwe oplossing, aanvankelijk ge- 
vormd (zie A), gedaan in wafer (wel te verstaan in groote over- 
maat), dan ontstaat, ten minste schijnbaar, een kleurlooze oplossing, 
die weldra een druine kleur aanneemt. Het lichaam in questie 
bevindt zich dan waarschijnlijk meer of min (dit hangt af van de 
hoeveelheid water) in suspensie, en ten deele in oplossing. Wordt 
van een bruin afzetsel ontstaan, gedaan in zwavelzuur (sterk), dan 
wordt dit opgelost met Arwin-violette kleur, soms meer naderende 
tot blauw-violet, en andere tinten dezer soort, namelijk tusschen 
blauw en bruin. Ook vermag de zoogenaamde bruine oplossing (zie 
boven) zulk een blauwachtige verkleuring te geven met (sterk) 
zwavelzuur in overmaat. Deze laatste bewerking wordt steeds ge- 
daan onder afkoeling (namelijk met water), om een te groote ver- 
hooging van temperatuur te voorkomen. 

C. Voortaan zal een reageerbuis de plaats innemen van een hor- 
logeglas, welke reageerbuis wordt voorzien van een kleinen toege- 
smolten trechter, en dat om verschillende redenen (vochtigheid der 
lucht, stof enz.) Er werd gewerkt met oplossing (a) en (4) (zie 
vroeger). Om te maken, dat de blauwe verkleuring optreedt in 
haar maximum van intensiteit en door de geheele massa (veronder- 
steld, dat de massa niet wordt geschud), wordt ook ongeveer twee 
uren gevorderd (zie A), terwijl bijna onder dezelfde omstandigheden 
werd gewerkt; overigens werd uitgegaan van | gr. der oplossing 


40 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


van diphenylamine (zie in den aanvang van dit hoofdstuk). Den 
volgenden dag was de blauwe kleur groen geworden, om in bruin 
over te gaan, welke omzettingen betrekkelijk veel tijd vereischten 
(hetzij, dat men stil het staan, of van tijd tot tijd schudde). In 
de eerste phase zou men somtijds geneigd zijn, het er voor te 
houden, dat de Alauwe verkleuring wordt bevorderd (om niet meer 
te zeggen) door tusschenkomst van zuurstof der lucht, daar deze 
zich betrekkelijk meer begint te vertoonen aan de oppervlakte der 
oplossing (in rust gelaten). 

D. Dezelfde weg werd gevolgd, maar na de eerste phase van 
verkleuring, als namelijk de d/auwe verkleuring is ingetreden (en 
wel met haar maximum in intensiteit, den eersten dag ontstaan in 
ongeveer twee uur), werd zwaveleuur (sterk) toegevoegd in over- 
maat, bij de blauwe oplossing. Het is onder deze omstandigheden, 
dat de blauwe verkleuring langer standhoudt, namelijk eenige dagen, 
alvorens de groene kleur zich vertoont. Bij gevolg zou men geneigd 
kunnen zijn, daaruit te besluiten, dat aanwezigheid van water een 
rol vervult met betrekking tot de stabiliteit van het lichaam met 
blauwe kleur gevormd. En dat, niettegenstaande in den aanvang 
der reactie, de aanwezigheid van water den indruk geeft van veeleer 
deze te bevorderen, namelijk de vorming der blauwe stof (zie het 
eerste gedeelte met betrekkikg tot de Litteratuur van ons onder- 
werp), dat overigens nog is te vervolgen. 

Lf. In gezegde richting wilde men een stap voorwaarts doen, 
door gebruik te maken van rookend zwavelzuur (inplaats van ge- 
woon zwavelzuur) bij de blauwe oplossing (als het maximum van 
intensiteit ongeveer is bereikt, dat door ondervinding zoo ongeveer 
kan blijken, zij dit na {wee wren der reactie, gedaan onder omstan- 
standigheden vroeger medegedeeld, zie het begin van dit artikel en 
hetgeen volgt). De d/awwe kleur wordt dan veeleer blauw-violet. 

fF. Men wijzigde de omstandigheden onder / meer of min, te 
weten met rookend zwavelzuur. Zoo werd geoxydeerd water (name- 
lijk het zuivere zoogenaamd, zie pag. 30) gedaan bij gewoon zwa- 
veizuur, zij dit een druppel van het eerste bij 1 gr. van het andere 
lichaam (rookend zwavelzuur zou hier minder geschikt zijn, in aan- 
merking genomen de hevigheid der plaats hebbende reactie). By 
deze oplossing nu wordt rookend uwavelguur gedaan (zij dit onge- 
veer 5 gr.), en (1 gr.) eener oplossing van diphenylamine in rookend 
zwavelzuur (zij dit 0.1 gr. in 10 gr. van dit zuur). Onder deze 
omstandigheden, wordt de massa schoon violet gekleurd met groote 
intensiteit (wordt niet meer dan 1 druppel genomen dezer oplos- 
sing van amine, dan treedt slechts een zwakke verkleuring op). 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 41 


G. Een andere wijziging van hetgeen onder Æ voorkomt, was, 
dat bij 1.3 gr. van een oplossing van amine in gewoon zwavelzuur 
(zij dit 0.1gr. in 10c.c. van dit zuur), werd gedaan 1 druppel 
geoxydeerd water (zie vroeger), en daarbij 5 gr. rookend uwavel- 
zuur (als gezegd in een reageerbuis, met een kleinen trechter, toe- 
gesmolten; zie vroeger). Er treedt dan een schoon violette kleur te 
voorschijn, die van alle verkleuringen, boven vermeld, zich het 
langst staande houdt (wat betreft het aantal dagen). 


Over de structuur-formule van zoogenaamd peroxy-salpeterzuur zil- 
ver”. In een arbeid onlangs verschenen, wordt door Tanatar ?) de- 
zelfde moleculair-formule, te weten dg, NO,, gegeven, die reeds 
vroeger was aangenomen, maar hij geeft de voorkeur aan een 
andere structuur-formule, namelijk die van 2 dg, O4. WAg O,, in- 
plaats van 3 dg, O,. NAg O,, vroeger als meer waarschijnlijk aan- 
gegeven. In de eerste plaats wenschte men te doen uitkomen, wat 
deze opvatting betreft, dat de formule van structuur 3 4g, O,. NAg 0; 
meer schijnt te beantwoorden aan de feiten dan de andere formule. 
Aangezien de argumenten voor beide formules breedvoerig zijn be- 
handeld ®), zou men die thans slechts kunnen herhalen, dat wel over- 
tollig is. Tanatar grondt zijn argumenten vooral op een verbinding 
Ag, FO, volgens hem gemaakt door electrolyse van fluoorzilver (# 4g) in 
waterige oplossing (waarvan de studie evenwel nog niet is afgeslo- 
ten), en op de veronderstelling, dat van MVwoor en zuurstof wel 
geen verbinding zal bestaan. Gezegde verbinding 47, FO,, zou 
bij gevolg tot structuur hebben 2 47, O,. F Ag, inplaats van 3 Ag, 
O,. # Ag O,. Maar anderzijds twijfelt men gansch niet aan het be- 
staan, onder genoemde omstandigheden , van een verbinding van Fluoor 
met zuurstof, daar deze in dit geval zeer gunstig schijnen te zijn, 
als gevolg van het zilverbioxyde 47, O,, dat het evenwicht staande kan 
houden door zijn karakter en zijn massa, met #44 O,. Hetgeen in deze Ver- 
handeling voorkomt (zie vroeger) betrekkelijk de wijze, waarop geoxy- 
deerd water (//, O,) zich verhoudt tegenover zilveroxyde (47, 0), (uil- 
verbioxyde (dg, O,), eenige zilverzouten, en daarenboven perory-sal- 
peterzuur zilver, doet in het geheel niet denken aan het bestaan eener 
verbinding 47, O,. Dit oxyde, zijnde 4g, O, = Ag, O, + Ag Où, 
zou ook in zich sluiten, zij het op indirecte wijze, het bestaan van 
een zilversuperoxyde 47 O,, tot nogtoe onbekend. Geoxydeerd water 


*) Zie de Verhandelingen over dit onderwerp in het „Recueil” 
*) J. of the Chem. Soc. Vol. 81 and 82 Febr. 1902, Abstr. II. pag. 73. 
*) Dit ,Recueil”, Tom. XV. pag. 279 (1899). 


42 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


verhoudt zich ook Et peroxy- ee à zilver ongeveer 
als zilverbioxyde (dg, O 


AANHANGSEL. 


Over de structuurformule van Cyamelid. ledere structuurformule 
voor cyamelid schijnt tot hiertoe te zijn mislukt, aldus op te vatten, 
dat men tot nogtoe niet is mogen slagen, een formule voor 
te stellen, die genoegzaam, ten minste oogenschijnlijk, beantwoordt 
aan de eigenschappen van dit lichaam. Onderzoekingen !) nog on- 
langs gedaan, hebben daarin geen wijziging kunnen brengen. Onder 
zulke omstandigheden komt het voor, niet overbodig te zijn, 
in herinnering te brengen, hetgeen betreffende dit onderwerp voor 
eenige jaren *) is gezegd. Genoemde questie staat in een innig 
verband met de structuur der cyanuurzuren, zooals bekend, en bij 
gevolg met de cyaanzuren. Ter dezer plaatse vestigt men slechts de 
aandacht op één structuurformule (zie de oorspronkelijke Mede- 
deeling over andere dergelijke formules voor Cyamelid), die men 
zou kunnen aannemen behalve de polymeeren (der cyaanzuren 
OC == NH en HO—CN), namelijk die van 3 OC= 3 NH en 


3 HOV. 3 CN, of wat hetzelfde is: 
C=0 C-0H 


HN, NH N \ N 
u C=O HO-C / C-0H 


NH 


nevens andere formules (zie het oorspronkelijke) die van 3 O. 3 CNH, 
of wat hetzelfde is: 


C=NH 
0 0 
HN=C C=NH 


welke structuur vrij wel schijnt te beantwoorden aan de eigen- 
schappen van Cyamelid, waarvan overigens het moleculair-gewicht 


1) Zie: Chattaway en Wadmore: J. Ch. Soc. Vol. 81 and 82, pag. 191. March, 1902 ; 
Le. Senier en Walsh, pag. 290, April, 1902, 
*) Dit Recueuil. Tom. VI. pag. 199, 


à 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 43 


nog is te bepalen (zie voormelde Litt., voor zooverre betreft de 
oplosbaarheid van het lichaam in water). Het kan duidelijk wezen, 
hoe een lichaam der structuur 3 0.3 NZ gemakkelijk zal zijn om 
te zetten in een verbinding der structuur 3 OC. 3 NH (en 3 HO, 
3 CN), en wederkeerig. Een dusdanige polymerisatie ontmoet men, 
als bekend (te weten in het geval, dat ons bezighoudt), b. v. bij 
aldehyden, maar ook bij ketonzuren, zooals ten minste waarschijn- 
lijk is (zie onze Verhandelingen, vroeger in het Recueil, over 
brandigdruivenzuur, enz.). De omzetting b.v. van OC = NH in den 
polymeer 3 0.3 C NH, zou dan geschieden door intermediair der 
verbinding — O— C= NH, die niet in vrijen staat zal kunnen 
optreden. 

Over een gaslamp eener nieuwe constructie (genoemd regulateur- 
lamp), met ’t oog op een, bij hooge temperaturen, constant bad. 

De geheele inrichting bestaat in een vereeniging van {wee gas- 
regulateurs, ieder dezer geplaatst in een bad, zij deze B en D 
(gevuld voor het grootste gedeelte b.v. met kopervijlsel, fijn; beter 
zou wezen zilver, gekristalliseerd langs electrischen weg). Bad 
B is bestemd voor het te verhitten lichaam, terwijl bad D dient, 
om de temperatuur fe regelen van den gas-regulateur voor hooge 
temperaturen; bad D wordt gehouden op een constante maar 
willekeurige temperatuur van b.v. 35°, door een gewonen gas-re- 
gulateur naar Bunsen, terwijl bad D een gedeelte bevat van den 
gas-regulateur voor hooge temperaturen (zie later). Lettende op de 
hooge temperaturen van bad B, die men wil hebben, zij deze tus- 
schen 300°—400°, kan men voor den gas-regulateur zich bedienen 
van een vat (b.v. van glas, platina, enz.) gevuld met zuivere 
lucht, van een inhoud van eenige c.c., waarmede is verbonden 
(door aansmelting) een bwis met capillair lumen, maar betrekke- 
lijk dik van glas. Deze buis is Morizontaal omgebogen, vervol- 
gens verticaal naar beneden, en ten derde male omgebogen, dit- 
maal Morizontaal, eindelijk verticaal (V); zie later. Dit laatste ge- 
deelte heeft een grooter lumen (het deel, dat verticaal zaar beneden 
gaat, kan als een bolletje ergens zijn opgeblazen, om te dienen 
tot vat voor het kwik, bij bekoeling), en kwik in het 4orizontale 
deel beneden bevat. 

Bad Z bevat een thermometer voor /ooge temperaturen, bad 
D een gewonen thermometer (namelijk van gewone constructie). 
Het deel der buis, dat Zwik bevat, bevindt zich in bad 2, zooals 
duidelijk is, terwijl het doel is, de cf en het 4wik (van dit deel 
der” buis, vooral voor zooverre de lucht aangaat) te houden op eex 
constante temperatuur (wel te verstaan in bad JD). Het /aafste 


44 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


gedeelte der buis, dat verticaal is omgebogen (zie boven W), 
eindigt in den vorm van een gewonen regulateur van Bunsen. De 
temperatuur van bad D is willekeurig betrekkelijk, maar moet con- 
stant zijn, en zou b.v. kunnen zijn, als gezegd, die van 35°. 

Bad B kan worden verhit op verschillende wijzen, b.v. 1°. door 
verwarming met fwee gewone lampen; of 2°. door verhitting met 
een en dezelfde lamp van een bijzondere constructie. 

1°. Zngeval wordt verwarmd met twee lampen van gewone con- 
structie. Bad B wordt verhit met twee gaslampen, een waarin, 
zij deze 4, is een genoegzaam constante bron van warmte, terwijl de 
tweede lamp, zij deze aangeduid met C, een warmtebron is, die altijd 
verandert, één geheel vormende met den regulateur voor 4ooge 
temperaturen. Twee bronnen van warmte zijn aan te bevelen (na- 
melijk boven één bron van warmte), met ’t oog op de Aooge tem- 
peratuur, die constant is te houden, dat zoo ongeveer beteekent een 
betrekkelijk groot verlies aan Moeveelheid warmte (in de eenheid van 
tijd), welk verlies moet worden aangevuld. Een enkele lamp, met 
regulateur, zou wel zóó kunnen zijn, dat zich geen betrekkelijk groot 
verschil voordoet tusschen maximum en minimum der hoeveelheid 
warmte, en het verlies aan warmte in betrekkelijk weinig tijd zou te 
herstellen zijn (verondersteld, dat gezegde maximum-hoeveelheid de 
vereischte grens bereikt); maar het behoeft geen betoog, dat /wee 
bronnen van warmte verder reiken, omdat de hoeveelheid warmte 
beter is te regelen. In de eerste plaats kunnen twee bronnen van 
warmte gemakkelijker meer warmte geven, en zal dientengevolge een 
hooge temperatuur beter constant te houden zijn, aangenomen, dat er 
een geschikte verhouding is tusschen deze twee bronnen van warmte 
(te weten, de bron die ongeveer constant is, en de tweede bron, 
met regulateur voor hooge temperatuur), wat betreft het maximum 
van de eene, en maximum en minimum van de andere bron (die met 
regulateur). Teneinde zich eenig denkbeeld te vormen van den weg, 
te volgen, om de verlangde temperatuur te bereiken, laten we be- 
ginnen met aan te bevelen, in de eerste plaats bad B meer of 
min te brengen op de verlangde temperatuur, maar het is duide- 
lijk onder deze, te regelen naar de gewone wel bekende manier. 
Tegelijkertijd volgt dan de verwarming met lamp C, welke laatste 
verbonden is met den regulateur voor hooge temperatuur, waarvan 
dan zoowel het maaimum als minimum is te regelen. Dit alles moet 
gedaan worden vóór de eigentlijke proef. Onder bad D is evenzoo 
een lamp geplaatst (onder bad & bevinden zich ¢wee lampen, zie 
boven), in gemeenschap zijnde met een gewonen regulateur naar 
Bunsen (hetgeen wil zeggen, dat deze alleen met kwik is gevuld), 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 45 


welke regulateur voor gematigde temperatuur (zij deze 35°) zich be- 
vindt in bad C. 

De lampen zijn voorzien van een dopje van metaalgaas (b.v. van 
koper), om het inslaan der vlammen te voorkomen, vax een wen- 
schelijke structuur, soodat de vlam niet walmt, want dan zou het 
onmogelijk kunnen worden, de temperatuur constant te houden. 

2°. De requlateur-lamp. Deze bestaat in een vereeniging der twee 
lampen 4 en C (reeds boven gezegd pag. 44), bijgevolg een enkele 
lamp witmakende. De constructie dezer lamp is een zoodanige, dat 
in een gaslamp naar Bunsen (noemen we de buis dezer lamp Z; van het 
nieuwe model, namelijk met een schroef, teneinde de hoeveelheid 
gas te kunnen regelen) zich bevindt eeu Koperen buis, zij deze 
aangegeven door 47, aangebracht in het kegelvormig gedeelte der lamp 
(deze buis 47 is voorzien van een kraan, en deze kraan van een hefboom, 
om de hoeveelheid beter te kunnen regelen. Deze buis J/ staat in 
gemeenschap met de gasleiding, en zoo ook buis Z der oorspron- 
kelijke lamp, thans omgezet in een lamp eener andere constructie 
(als gevolg van het aanbrengen van buis 47), geheeten regulateur-lamp , 
bijgevolg gas ontvangende door twee buizen Z en M (terwijl is 
verondersteld, dat het gas staat onder constanten druk, in geval het 
er meer nauwkeurig op aankomt), die #e/ in gemeenschap staan 
met de gewone gasleiding van het Laboratorium, maar een eigen 
gasmeter hebben. 

Verwarming. Bad B (bestemd voor hooge temperaturen) is om- 
geven met dikke platen van asbest, behoudens een gedeelte van 
den bodem, om plaats te maken voor de vlam. Tusschen de baden 
B en D zijn minstens twee zeer dikke platen van asbest te plaat- 
sen, de een op weinigen afstand van de andere, en der vereischte 
afmetingen, lettende op het groote verschil in temperatuur der twee 
baden. Overigens vangt men aan, bad B te verhitten met het 
gas door buis Z van de regulateur-lamp (zie boven), terwijl in 
denzelfden tijd (beter is het, dit nog vroeger te beginnen; terwijl 
wordt verondersteld, dat er een zacht-leiding ter beschikking is) 
bad C op zijn temperatuur wordt gebracht. Is de temperatuur van 
bad B ongeveer bereikt, dan wordt de regulateur voor hooge tem- 
peraturen geregeld (deze bevindt zich in bad C; het luchtreservoir 
er van is in B geplaatst, zie pag. 43); en hetzelfde is gedaan 
met den tweeden regulateur, voor een temperatuur zij deze van 35°; 
zie. vroeger (beter is, zooals reeds werd opgemerkt, dit te doen 
voorafgaan). Als dat alles is geordend, dan wordt de kraan van 
buis M geopend (vie boven), en regelt men de hooge temperatuur 
op de welbekende wijze. Bijgevolg heeft men bij de regulateur-lamp 


46 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


te doen met /wee vlammen, die als één zijn geworden, waarvan 
de eene vlam constant is en de andere veranderlijk, gevoed door 
twee verschillende gasleidingsbuizen (maar, zooals duidelijk is, uit- 
mondende in een en dezelfde breede gasleidingsbuis). 


Een vacuum-batterij. De batterij is slechts een accumulator van 
een gedeeltelijk luchtledig, bestemd, dienst te doen b. v. in een 
scheikundig Laboratorium (terwijl de batterij. b.v. is geplaatst 
in het souterrain). De batterij bevat vele reservoirs (in gemeen- 
schap staande met de vacuum-pomp), het geheel voorzien van tal 
van Aranen, ook voor teder reservoir in ’t bijzonder; terwijl de 
batterij dient, een gedeeltelijk luchtledig te maken in eenig wille- 
keurig vat. 

Constructie. De volgende beantwoordt vrij wel aan het gestelde 
doel (zie later), anders vatbaar voor vele wijzigingen. In beginsel 
bevat de batterij: 

1° verscheiden glazen reservoirs; 

2° ieder dezer reservoirs is voorzien van een manometer, en van 
een buis met een Araan (het geheel is van glas; maar zou ook 
kunnen zijn b.v. van koper); 

3° ieder reservoir is geplaatst in een houten kist, die het om- 
geeft, met uitzondering van het bovengedeelte, waar zich een 
manometer bevindt, en daarenboven een buis, voorzien van een kraan. 

Deze houten kist moet dienst doen in geval van ongeluk. 

4°. Jeder dezer reservoirs staat in gemeenschap, door middel van 
een caoutchouc-buis (bevattende een metalen spiraal) met een metalen 
geleidingsbuis, voorzien van een (metalen) kraan. 

5° Deze metalen buizen ontmoeten elkander groepsgewijze (b.v. 
iedere groep van vijf buizen) in een verzamelaarskraan (van metaal) 
betrekkelijk groot van omvang, met even zooveel wegen als er buizen 
zijn. De hoeveelheid dezer buizen stemt dus overeen met die der 
reservoirs (zie onder 4°), terwijl gezegde constructie ten doel heeft, 
ieder reservoir buiten werking te kunnen stellen, dat niet in 
orde is. 

6°. Van ieder dezer verzamelaarskranen (te weten met verschet- 
den wegen; zie onder 5°) gaat een enkele metalen geleidingsbmis, 
en deze buizen vereenigen zich in een gemeenschappelijke (metalen) 
geleidingsbuis voor a/ de groepen van reservoirs (bijgevolg, voor 
al de reservoirs, die in functie zijn). Deze laatste geleidingsbuis 
(gemeen van al de groepen) komt uit in de werkzaal (zie wat 
lager), en is voorzien van twee (metalen) kranen. De buis staat 
in gemeenschap met 


à 2 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 47 


1° de vacuum-pomp, en 

2° een geleidingsbuis leidende naar het te vacueeren vat (niet 
te verwarren met de reservoirs, waarvan boven sprake is). 

Over eenige nadere bijzonderheden. De capaciteit en de stof der 
reservoirs (zij deze van glas of van eenig metaal) zijn vatbaar voor 
vele wijzigingen. Voor ’toogenblik bedient men zich van glazen 
reservoirs, ieder met een inhoud van ongeveer 20 liters, in groe- 
pen vereenigd van wijf reservoirs ieder (zie onder 5°), alles te zamen 
inhoudende 200 liters, wel te verstaan, om mede te beginnen. 
Het gedeeltelijk luchtledig blijft genoegzaam onveranderd gedurende 
weken, terwijl de kranen van vet zijn voorzien (met zoo weinig 
vet mogelijk, ook met ’t oog op verstopping). Als het geheel goed 
wordt onderhouden, dan vereischt de toestel niet veel tijd, en 
weinig herstelling. De manometers zijn voorzien van kleme caout- 
chouc-ringen bij wijze van contrôle, om met een oogopslag te zien, 
of het gedeeltelijk luchtledig zich goed heeft gehouden. 

De vacuum-batterij is geplaatst in den kelder van het Laboratorium, 
en de luchtpomp in de werkzaal, met elkander vereenigd door een 
metalen geleidingsbuis, als gezegd. In den regel werd het gedeelte- 
lijk luchtledig van 60 tot 100 mm. der batterij niet overschreden, 
en bij gevolg heeft men het gedeeltelijk luchtledig in het lucht- 
ledig te maken reservoir (b.v. een vacuum-exsiccator) nog verder 
uit te pompen, zij dit b.v. met een lucht-kwikpomp. Men stelt 
zich voor, een kwikpomp (of een andere pomp) automatisch te 
laten werken, b.v. in beweging gebracht door water als beweeg- 
kracht, of zich eenvoudig bedienende van een water-luchtpomp. Een 
vacuum-batterij biedt vele voordeelen aan. In de eerste plaats is 
een voordeel, om steeds een gedeeltelijk luchtledig tot zijn beschik- 
king te kunnen hebben, namelijk met ’t oog op luchtledig te maken 
reservoirs (b.v. vacuum-exsiccatoren); de nog overblijvende te ver- 
richten arbeid toch vereischt betrekkelijk weinig tijd, hetzij daarbij ge- 
bruik makende van een kwik- of water-luchtpomp, enz. Ook is men 
oogenblikkelijk gereed, als het luchtledig slechts zeer gedeeltelijk 
is te bewerkstelligen; of de vacuum-batterij meer volkomen is inge- 
richt. 

Over een reserve-reservoir. Bij hetgeen is medegedeeld, wenschte 
men nog te voegen, dat het volstrekt noodig is, aan de lucht- 
pomp, b.v. een kwik-luchtpomp, een reserve-reservoir te verbinden 
(b.v. van 2 of 3 liters), terwijl deze op zijn beurt is vereenigd 
met het te ledigen vat (b.v. een vacuum-exsiccator), en het 
reserve-reservoir voorzien is van een manometer, en de noodige 
kranen. ‘l'usschen deze twee reservoirs bevinden zich drie groote 


48 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


V-buizen, een van welke ten deele gevuld is met zwavelzuur (de 
twee andere bevatten niets, en doen dienst als beschermingsbuizen, 
met toog op het zwavelzuur). 

Over de metalen buizen. Deze geleidingsbuizen zijn dusdanig in 
te richten, dat zij niet veel webrstand aanbieden, hetgeen zich anders 
verhaalt op den tijd, vereischt tot het luchtledig maken, als gevolg 
der wrijving, die gansch niet een te veronachtzamen grootheid is. 
Dit nu is noodwendig te bereiken door zich te bedienen van buizen 
met een betrekkelijk groot lumen, en van kranen (die zich be- 
vinden op den door de gassen afteleggen weg) voorzien van be- 
trekkelijk breede wegen. 


OVERZICHT. 


De voortgezette studie der electrolyse van eenige zilverzouten, 
vermeerderd met die betreffende de reactie van watersto fhioxyde 
tegenover zi/veroæyde, zilverbioxyde, enz., heeft geleid tot ongeveer 
de volgende uitkomsten. De studie van zoogenaamd peroxy-azijn- 
zuur zilver gaf aanleiding tot eenige opmerkingen met betrekking 
tot mierenzuur zilver, glucolzuur zilver en glusaylzuur zilver. Daar- 
enboven zal men aantreffen, als in vorige Verhandelingen, eenige 
gegevens aangaande de snelheid van ontleding bij gewone tempe- 
ratuur (zelfontleding) van peroæy-salpeterzuur zilver en peroay-zwa- 
velzuur zilver. Maar het verst strekkende punt is wel, dat de studie 
opleverde der reactie van wafterstofbioayde tegenover zilveroayde 
(4g, O), in strijd als de erlangde uitkomst is met hetgeen tot 
heden werd aangenomen, van af den arbeid van Thénard. Meer 
in bijzonderheden, zouden de uitkomsten aldus kunnen worden terug- 
gegeven. 

1. Aangezien analysen waren te verrichten met betrekkelijk 
veel stof, en de opbrengst zeer beperkt is, was het noodig, te trach- 
ten deze laatste te vermeerderen. De maximale opbrengst bleef 
evenwel ongeveer dezelfde, alleen de gemiddelde opbrengst werd 
iets grooter |). 

2. Daar een betrekkelijk geringe hoeveelheid stof ter beschik- 
king was, werd ook de methode van uitsluiting gevolgd, met ’t oog 
op het te analyseeren zilverzout (als afgeleide van het oorspronke- 
lijk product), en wel door eenige eigenschappen van dit zout te 


*) Zie deze Verhandeling pag. 1—6, 9—25. 


OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 49 


vergelijken met overeenkomstige zouten, te weten van mierenzuur !) 
glucolzuur?) en gluoxylzuur®) zilver, die konden ontstaan zijn (in 
water onoplosbare zouten, als koolzuur zilver, zuringzuur zilver, 
enz., zijn van zelf buiten gesloten). 

3. Men was genoodzaakt, de som der opbrengsten te nemen 
van verschillende Bereidingen, om genoeg stof te hebben voor een 
analyse. De uitkomsten dezer analysen zijn echter niet afdoende, 
omdat de beschikbare hoeveelheid stof niet toeliet, elementair- 
analyse te doen (daar iedere analyse ongeveer 2 gr. stof vereischt, 
vanwege het overheerschende gehalte aan zilver en zuurstof), en dit 
is volstrekt noodig. Ook is de kans niet buitengesloten, dat het 
aangewende koolzuur zilver, sporen bevatte van natriumnitraat (zie 
de Verhandeling met betrekking tot de bereiding), en dientenge- 
volge aanleiding gaf tot verwikkelingen *). 

4. Eenige wijzigingen zijn gebracht in de inrichting van den 
toestel. 5) 

5. Opnieuw zijn analysen gedaan van zilverbioxyde, afkomstig 
van peroxy-zwavelzuur zilver ®), en tevens van peroxy-azijnzuur zil- 
ver ©) dusgenaamd. 

6. Henige waarnemingen zijn gedaan met betrekking tot de 
ontledingssnelheid van peroxy-zwavelzuur zilver 5), en peroxy-sal- 
peterzuur zilver ®). 

7.  Monochloorazijnzuur zilver aan electrolyse onderworpen, 
gaf aan de anode slechts uiterst weinig van een afzetsel, dat geen 
ernstige studie toeliet. 10) 

8. De electrolyse van seleenzuur zilver gaf een negatieve uit- 
komst. 1) Het is waar, de oplosbaarheid van het zout is tamelijk 
beperkt, maar er bestaat reden te veronderstellen, dat bij ge- 
wone temperatuur geen verbinding kan bestaan, die meer zuurstof 
bevat dan het seleniaat (in dit geval Se O, 47), daar hoege- 
naamd niets werd afgezet aan de anode. 

9. Men is teruggekomen op de structuurformule van zooge- 
naamd peroxy-salpeterzuur zilver ©) (3 dg, O,. NO, Ag), en wel 
naar aanleiding van een arbeid door Tanatar; terwijl het geheel 
ook in verband staat met het vraagstuk betreffende het bestaan van 
verbindingen tusschen Fluorium en Zuurstof. 

10. Aangezien men de verhouding wilde leeren kennen van 
zilverbioxyde (47, O,) tegenover waterstofsuperoxyde (//, O,), werd 


5 Len pags Ov. 7) Ley pags Si 7); kerpag: 9 Pi Lepag.: 21; .*) leupag 21: 
*y le. pag. 23; 7) le. pag. 24; “) Le. pag. 25; ‘) Le pag. 26; *°). Le: pag. 25; 
™) le. pag. 28; °°) lic. pag. 41. 


50 OVER DE ELECTROLYSE VAN EENIGE ZILVERZOUTEN. 


dit nagegaan 1), maar na te zijn aangevangen met de studie van 
zilveroxyde (Ag, O) tegenover hetzelfde agens ?) (te weten ZZ O,); 
gevolgd door de studie met koolzuur zilver 3) (CO, Ag), salpeter- 
zuur zilver 4) (VO, dg), en peroxy-salpeterzuur zilver 5) (3 Ags Oo. 
N O; Ag) tegenover geoxydeerd water (1 O,). 

11. De uitkomst der proeven met betrekking tot de wijze, waarop 
zilveroxyde 6) (4g, O) zich verhoudt tegenover geoxydeerd water 
(H, O,), is bovenal in hooge mate merkwaardig, daar deze niet 
overeenkomt met hetgeen algemeen, om zoo te zeggen zonder uit- 
zondering, wordt aangenomen. Er werd guautstatief gewerkt, ter- 
wijl in hoofdzaak de weg werd gevolgd, in acht genomen bij de 
studie van peroxy-salpeterzuur zilver, enz. (zie de Verhandelingen 
dienaangaande). Het geoxydeerd water (ZZ O,), waarvan werd uit- 
gegaan, was genoegzaam zuiver. De voornaamste uitkomst bestaat 
daarin, dat het gewicht van zilveroayde (Ag, O) onveranderd kan 
blijven (verondersteld, werkende onder zekere omstandigheden), bij 
de reactie met geoxydeerd water (77, O,), zoodat de Vergelijking 
sinds Thénard aangenomen, geen reden meer zou hebben van bestaan, 
te weten de wel bekende Vergelijking: 

AO 0, AGU. 

Zelfs kan het zilverbioxyde *) (dy, Oy) als onveranderd blijven, 
verondersteld, dat de reactie met geoxydeerd water (ZZ, Oj) onder 
zekere omstandigheden plaats heeft. 

12. Er is een reactie gegeven 5) voor zelverbioryde (Ag, Oy), be- 
staande in de verkleuring met diphenylamine (2 C, H;. H NV}. 

13. De vraag werd gesteld, om zooveel mogelijk de verkleuring 
te Jiveeren bij oxydatie van diphenylamine, meer bepaald met ge- 
oxydeerd water (Z, Os). 9) 

14. Men is teruggekomen op de vraag aangaande de structuur- 
formule van Cyamelid 10), waarover eenige jaren geleden in het 
Recueil werd gehandeld. 

15. Een beschrijving is medegedeeld eener gaslamp, uit- 
makende een deel van een inrichting voor een gasregulateur, be- 
stemd voor hooge temperaturen 1), 

16. Er is een beschrijving gegeven van een vacuum-batteri. ™) 


Utrecht, October 1902. 


1) Le. pag. 29; *) Le. pag. 33; *) Le. pag. 36; *) le. pag. 387; °) Le. pag. 38; 
0 Le. pag. 88; 3)‘ic, pag. 295" *) Tc. pag. 885) lp. pag. 835) Lt pag. 44: 
11) Le. pag. 43; ‘*) Le. pag. 46. 


(15 Maart 1903). 


… FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES 


1" PARTIE 


Focales des coniques et focales de courbes 
planes qui n occupent pas de position particulière 


PAR 


W. A. VERSLUYS. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam 
(EERSTE SECTIE) 


DEEL VIII N°, 5 


AMSTERDAM 
JOHANNES MÜLLER. 
April 1903. 


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AMSTERDAM 
JOHANNES MÜLLER 
1903 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES 
PAR 


W.A. VERSLUYS. 


CHAPITRE I. 
INTRODUCTION. 


$ 1. But: Dans les pages suivantes je me propose de déterminer 
des formules, qui expriment l’ordre, la classe, le rang et les sin- 
gularités de la focale d’une courbe d en function de l’ordre, de 
la classe, du rang et des singularités de la courbe donnée 4. 

Méthode: On appelle foyer d’une courbe le centre d’une sphère 
de rayon nul, doublement tangente à la courbe. La sphère de 
rayon nul est un cône: donc le foyer d’une courbe est en même 
temps le sommet d’un cône isotrope doublement tangent à la courbe. 

On appelle focale d’une courbe le lieu de ses foyers. Assujettir 
une sphère à être doublement tangente à une courbe, c’est l'assu- 
jettir à deux conditions; l’assujettir à avoir un rayon nul, c’est 
l’assujettir à une troisième condition: donc, en général, il existera 
un lieu de foyers, qui sera une ligne. 

La détermination de la focale d’une courbe est done un cas 
spécial du problème plus général suivant: Déterminer le lieu des 
sommets des cônes du second degré, passant par une conique quel- 
conque c, et doublement tangente à une courbe donnée 4. Le lieu 
ainsi déterminé sera la focale, si l’on remplace la conique cy par 
le cercle imaginaire de linfini. Par extension, je vais désigner en- 
core par focale ce lieu des sommets des cônes passant par la coni- 
que cy, et je considère ces sommets encore comme foyers. 


2. Pour résoudre le probléme plus général, on considère le 
I 5 
sommet # d’un cône (#'e,) doublement tangent à la courbe don- 
D 1* 


4 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


née d, et passant par la conique cy. Soit 7 une génératrice de ce 
cône (Fc) passant par un des deux points, où ce cône touche 
la courbe donnée 4. Alors le sommet £ est le point de rencontre 
de deux droites /. Si le point # décrit la focale, les deux droites 
/ décrivent une surface réglée O, dont la focale est une courbe 
nodale. Les deux tangentes aux courbes d et « en les points, où 
ces deux courbes coupent la droite 7, sont dans le plan tangent 
au cône (Fc), le long de la génératrice 7. Soit o le plan tangent 
au cône, tout le long de la génératrice 7 et 0° un second plan o 
infiniment voisin. Le plan 0° passera par une tangente à la courbe 
d et par une tangente à la conique c,, lesquelles seront infiniment 
voisines des deux tangentes à ces courbes d et cy, situées dans le 
plan o. Si le plan o s'approche du plan o, les deux tangentes, 
situées dans ce plan 0’, passent, à la limite, par les points, où le 
plan o touche les courbes d et ¢. Donc, la limite vers laquelle 
tend la droite d’intersection des plans o et 0° est la droite /, située 
dans le plan o. Par conséquent la surface développable, enveloppée 
par le plan o, quand ce plan o glisse sur les deux courbes d et 
cy, est la surface réglée, formée par les droites /. 

Pour résumer: la focale d’une courbe d est une courbe nodale de 
la surface développable O, décrite par une droite 7, qui glisse sur 
les courbes d et «, de sorte que les tangentes à ces deux courber d et c, 
en leurs points de rencontre avec la droite 7, sont dans un même plan o. 

Donc, l’étude de la focale est l'étude de cette surface dévelop- 
pable O. (voir G. Darboux: Sur une classe remarquable de cour- 
bes et de surfaces algébriques, page 19). 


$ 3. Notations. Les notations employées sont celles d’ Zruesto 
Pascal, Repertorio di Matematiche Superiori, IL Geometria; Ulrico 
Hoepli, Milano, 1900. 
Je les fait suivre: Soit 
n le degré de la courbe gauche; 
yr le rang; 
h_le nombre des noeuds apparents; 
y Je nombre des plans bitangents à la courbe, qu'on peut 
mener par un point donné? 
f le nombre des points de rebroussement (points stationnaires) ; 
IT le nombre des points doubles (noeuds); 
v le nombre der tangentes d’inflexion (tangentes, qui ont de 
commun avec la courbe, trois points infiniment voisins); 
mla classe de la surface développable; 
y le nombre des droites, dans un plan quelconque, par cha- 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. ) 


cune desquelles passent deux plans tangents à la surface 
développable ; 

æ le nombre des points dans un plan quelconque, par chacun 
desquels passent deux génératrices de la développable, ou le 
degré de la courbe nodale; 

2 le nombre des plan stationnaires, (plans qui ont de commun 
avec la courbe gauche, quatre points infiniment voisins); 

G le nombre des plans bitangents (tangents à la développable, 
suivant deux génératrices non infiniment voisines); 

p le nombre des génératrices d’inflexion (par chacune des quel- 
les il passe trois plans osculateurs infiniment voisins); 

« le nombre des génératrices doubles, qui sont tangentes à la 
courbe gauche dans deux points distincts; 

A le nombre des génératrices, qui sont à la fois sécantes de la 
courbe gauche; 

A’ le nombre des plans osculateurs à la courbe gauche qui sont 
encore tangents à la courbe; 

p le genre de la courbe gauche; 

R le rang de la courbe nodale. 


Pour ce qui suit, j’emploierai, par exemple, la lettre & pour 
indiquer le nombre des plans stationnaires; encore un plan @ sera 
un plan stationnair, tandis qu'un point & sera le point, où un 
plan @ se trouve être osculateur à la courbe gauche. 

Partout où ces symboles se rapportent à la focale je les saulig- 
nerai; ainsi 2 indiquera le nombre des points de rebroussement de 
la focale et un point /7 sera un noeud de la focale. 

Quand les symboles se rapportent à une projection, ces lettres 
seront munies d’un exposant. 

Pour une courbe plane seront employées les notations suivantes: 
u le degré, v la classe, J le nombre des noeuds, x le nombre des 
points stationnaire, 7 le nombre des tangentes doubles, ¢ le nombre 


des tangentes stationnaires. 


$ 4 Généralités. Si l’on veut déterminer les génératrices 7 de 
la surface développable O, qui passent par un point @ de la 
courbe donnée 4, il faut mener en le point Q une tangente à la 
courbe d; cette tangente rencontre deux tangentes à la conique cy. 
Si ces droites sont tangentes à la conique en les points P, et P,, 
les droites QP, et QP, sont des génératrices /. Par chaque point 
de la courbe d, il passe, par conséquent deux génératrices de la 


6 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


surface O, ou cette courbe d est une courbe nodale de la déve- 
loppable O. 

De même, une tangente à la conique cen le point P rencontra, 
en général, plusieurs droites, tangentes à la courbe donnée d en 
les points Q,, Q, etc. Les droites PQ, PQ, etc. seront des 
génératrices / de la développable O. Sur cette développable, la 
conique cg sera done une courbe multiple. 

La courbe nodale de la développable O consiste, par conséquent, 
en la courbe 4, en la courbe ec; et en une courbe résiduaire 7. Cette 
dernière sera la courbe focale de la courbe donnée 4. En effet, 
par chaque point # de la courbe / passent deux génératrices / et 
/,, comme elle est une courbe nodale; si donc on considère le cône 
du second degré, qui a pour sommet ce point # et pour courbe 
de base la conique ec, sur ce cône seront situées les deux géné- 
ratrices / et /, et ce cône sera doublement tangent à la courbe 
donnée 4. Les point de contact seront les points MZ, et 47,, où 
la courbe d coupe les deux droites / et /, puisque les tangentes 
à la courbe 4 en ces point MZ, et 47, sont situées dans les plans 
0, qui passent par les génératrices Z et 4, et que ces plans 0 
sont des plans tangents du cône (#e,). 


$ 5. Si l’on considère le cône (Qe,) dont un point Q, situé 
sur la courbe donnée 4, est le sommet et dont la conique cy est 
la courbe de base, on remarquera que ce cône contient parmi ses 
génératrices deux droites / ($ 4), et que les plans 0, qui passent 
par ces génératrices / sont des plans tangents du cône (Qc) le 
long de ces droites / Ces plans o étant des plans tangents de la 
développable O le long de ces mêmes droites /, contiennent les 
tangentes à la focale 7 en les points où cette focale f rencontre 
les droites /, done ce cône (Qc) est un cône doublement tangent 
à la focale, par conséquent, le sommet Q de ce cône est un foyer 
de la focale; il en résulte, que la courbe donnée d est la tocale 
de la courbe focale 7. (G. DarBoux: Sur une classe remarquable 
etc. page 19). 

En déterminant la courbe focale f d’une courbe d on résoud 
en même temps le problème de trouver la courbe dont la courbe 
donnée d est la courbe focale. 

En appliquant le théorème, que la focale de la focale / d’une 
courbe 4, est la courbe 4, il faut bien s'assurer que les deux 
courbes f et d soient des courbes nodales de la surface O. 

Prenons, par exemple, pour la courbe 4 un cercle; alors la 
focale est une droite /, passant par le centre du cercle et perpen- 


“Ty 


~ 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES, 


diculaire au plan de celui-ci. I] va sans dire que, dans ce cas, 
il n'y a pas de réciprocité entre les courbes f et 7, une ligne 
droite n’admettant pas de foyers. 

Ici le théorème tombe en défaut, la droite / n'étant pas une 
courbe nodale de la surface O, mais l’intersection de deux plans 
o singuliers (§ 29). 

Il y a encore un cas remarquable. Le cône du second degré, 
qui passe par la conique c, et dont le sommet est un point Q de 
la courbe 4, ou un point # de la focale /, est bitangent à l’arête 
de rebroussement a de la surface OQ. Les points de contact sont 
les deux points, où les deux droites / qui passent par le sommet 
du cône touchent la courbe a. Par conséquent, la focale de la 
courbe « consiste en les deux courbes d et 7. Les points de la 
courbe a ne sont pas des foyers des courbes 4 ou /; donc, ici 
encore il n'y a pas de réciprocité. 

Dans le cas que la développable O se décompose en deux déve- 
loppables 0° et O”, la focale de la courbe d consiste en la courbe 
(intersection s des deux développables 0° et O” et en les courbes 
nodales de ces deux surfaces. La courbe 4 est une courbe focale 
de la courbe s, mais elle ne Vest évidemment pas des deux cour- 
bes nodales, donc, ici encore il n’y pas de réciprocité (voir $ 70). 


$ 6. Des projections de la courbe d sur le plan V. Si d'un 
point C de la surface O, comme centre de projection on projette 
la courbe donnée 4 sur le plan V de la conique cy, la projection 
est une courbe 4, tangente à la conique cy en le point, où la 
droite 7 passant par le poinr C rencontre la conique cs. 

Si le centre de projection C est situé sur Varéte de rebrousse- 
ment a de la surface O, la projection d de la courbe d sur le 
plan Ÿ, aura un contact de l’ordre deux avec la conique €, en le 
point, où la droite 7, qui est tangente à la courbe a en le point 
C, rencontre la conique ca. 

Si le centre de projection est un point stationnaire (2 de l’arète 
de rebroussement a, la projection d de la courbe d sur le plan / 
aura un contact de l’ordre trois avec la conique c,; le point de 
contact est le point, où la conique ¢, coupe la droite /, tangente 
à la courbe a en le point £. 

Si le centre de projection est un noeud 77 de l'arête de rebrous- 
sement a, la projection d de la courbe 4 sur le plan 7”, aura deux 
contacts de l’ordre deux avec la conique cy; les points de contact 
sont les points où la conique «, coupe les deux génératrices 7, 
qui touchent la courbe « dans le noeud /7. 


eo} 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


Si le centre de projection est un point @ de larête de rebrous- 
sement a, la projection d de la courbe d sur le plan / devra 
avoir une tangente d’inflexion qui sera, en son point de contact 
avec la courbe d, également une tangente d'inflexion de la co- 
nique cs. La tangente d'inflexion commune sera la droite d’inter- 
section des plans / et a. 

La conique €, ne possédant pas de tangentes d’inflexion, il 
s'ensuit que l’arête de rebroussement a ne possèdera pas de plans 
a. Ce raisonnement tombe en défaut, dès que le centre de pro- 
jection se trouve dans le plan V de la conique &. On peut donc 
énoncer le théorème suivant. 

Si larête de rebroussement a de la développable O possède des 
plans stationnaires @, les points de contact & de ces plans seront 
tous situés dans le plan 7. 

Si le centre de projection est un point de la focale, la pro- 
jection de la courbe d sur le plan 7 sera bitangente à le conique ca. 

Si le centre de projection est un point triple de la surface O 
où se coupent trois nappes de la surface O et où passent par con- 
séquent trois branches de la focale, la projection de la courbe 4 
sur le plan 7 sera tritangente à la conique c,. Tous ces théo- 
rèmes tombent en défaut dès qu’on prend le centre de projection 
sur la courbe 4, dans le plan V ou sur la surface développable 
dont la courbe d est l'arète de rebroussement. 


$ 7. Les inverses de ces théorèmes sont également vrais. Ainsi, 
pourque la projection d de la courbe d sur le plan V soit tan- 
gente, bitangente au tritangente à la conique «,, il faut que le 
centre de projection soit situé sur la surface O, sur la focale, ou 
que ce soit un point triple de la focale. 

Pour que la projection d de la courbe d sur le plan / ait un 
contact de l’ordre un, deux on trois avec la conique c,, il faut 
que le centre de projection soit situé sur la surface O, sur l’arête 
de rebroussement a de la surface O, ou que ce soit un point 
stationnaire 6 de la courbe a. 

Pour les théorèmes précédents la courbe 4 est supposée n’avoir 
pas de position particulière par rapport à la conique c, ou par 
rapport au plan /. 

Par exemple posons que la courbe d coupe la conique « dans 
un point P. Soit + le plan déterminé par les deux tangentes aux 
courbes d et « en le point commun P, alors en prenant le centre 
de projection dans le plan zr, le point P sera un point de contact de 
la projection d et de la conique cy. Donc, en ce cas, le lieu 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 9 


des centres de projection pour lesquels la projection d’ de la courbe 
d sur le plan V est tangente à la conique c,, consiste en la dé- 
veloppable O et en le plan +. 


CHAPITRE II. 
FOCALES DES COURBES PLANES. 


§ 8. Des foyers conjugués. Soit la courbe donnée d une courbe 
plane, située dans un plan W. Soit la droite z la droite d’inter- 
section des plans W et /. Soient Z et J les points d’intersection 
de la droite z avec la conique c,, située dans le plan 7. Soit c, 
la projection de la conique c sur le plan W, le centre de pro- 
jection étant un foyer / de la courbe 4, alors la conique cs 
passera par les points J et J et sera bitangente à la courbe 4. 
Soit située dans le plan "une conique c’,, qui passe par les 
deux points / et J et qui est bitangente à la courbe 4. Les deux 
coniques c, et c forment une courbe du quatrième degré, qui 
est la courbe de base d’un faisceau de surfaces du second ordre. 
Parmi ces surfaces du second ordre se trouvent deux cônes. Cha- 
cun de ces deux cônes passe par la conique c’, et par conséquent 
chacun deux est bitangent à la courbe d; ils passent par la coni- 
que «, donc le sommet de chacun de ces cônes est un foyer de 
la courbe 4 A une conique c’, il correspond, par conséquent, 
deux foyers #, et Æ, de la courbe donnée 4. Ces deux foyers 
seront dits conjugués. 

Théorème. Deux foyers conjugnés /, et #, sont en ligne droite 
avec un point fixe Z du plan /, ce point Z étant le pôle de la 
droite z relative à la conique cy. ; 

Démonstration. Le plan 7,, déterminé par les deux tangentes 
aux coniques & et c’y en le point commun J est un plan tangent 
à toutes les surfaces du second ordre du faisceau déterminé par 
les deux coniques cy et cy. Un plan tangent d’un cône devant 
passe par le sommet du cône, ce plan 7, passera par les deux 
sommets À, et Fj. 

Il en est de même, pour le plan 7,, déterminé par les deux 
tangentes aux coniques c, et c’, en le deuxième point commun /. 
Les deux sommets seront donc situés sur la droite d’intersection 
de ces deux plans 7, cette droite d'intersection passe par le point 
d'intersection Z des deux tangentes à la conique «, en les deux 


10 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


point s / et J. Le point Zest le pole de la droite 77, ou ce qui 
revient au même de la droite z, relative à la conique cy. 

Faisons passer un plan quelconque 7 par les deux foyers con- 
jugués Æ et Æ,; dans ce plan se trouveront deux génératrices de 
chacun des deux cônes (F c) et (5 ©). 

Ces quatre génératrices formeront un quadrilatère complet, dont 
la droite A, Æ, et les deux droites d’intersection du plan 7 avec 
les plans V et W seront les diagonales. Il en résulte que les 
deux foyers conjugués Æ et Æ, et les points d’intersection de la 
droite #4 avec les plans / et W, forment un système harmonique. 

Si la conique « est remplacée par le cercle imaginaire de 
l'infini, le point Z sera la direction normale au plan W et on 
retrouve le résultat connu, que pour une courbe plane. le plan 
de cette courbe est un plan de symétrie de la courbe focale. 

Par conséquent, st la courbe d possède des focales planes, le plan 
d’une quelconque 7” de ces focales sera perpendiculaire sur le plan 
de symétrie JV et la droite d’intersection sera un axe de symétrie 
de cette focale /’, ou si le plan d’une focale f” n’est pas perpen- 
diculaire sur le plan W, il faut qu'il existe une seconde focale 
plane, qui est la figure symétrique de la focale f”, par rapport 
au plan W. (§ 70). 

De la réciprocité entre les courbes d et /’ (§ 5) il s’ensuit que 
la droite intersection du plan W avec le plan de la focale f” 
est un axe de symétrie des deux courbes d et /’. 

La projection de la focale sur le plan W, du point Z comme 
centre de projection, sera une courbe dont le degré est la moitié 
du degré de la focale. Le point, où la droite ZA F, rencontre 
le plan W, est le point d'intersection des tangentes à la conique 
c’, en les points 7 et J, done la projection de la focale sur le 
plan W, le point Z étant le centre de projection est le lieu des 
poles de la droite z, par rapport aux coniques cs. 

Si la conique «, est remplacée par le cercle imaginaire de lin- 
fini, les coniques «”, seront des cercles bitangents à la courbe d, 
et la projection orthogonale de la focale sur le plan W sera le 
lieu des centres des cercles bitangents à la courbe d. 

Le cilindre projetant de la focale est le lieu des centres des 
sphères bitangentes à la courbe 4. 


Soit c, une conique passant par les points 7 et J et tangente 
à la courbe d en les points & et &’. Soient 2, et M, les deux 
foyers conjugués, correspondant à la coniqe &,. Les deux droites 
i,k et PR seront deux génératrices / de la développable O 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. [1 


et les plans tangents à la développable, le long de ces généra- 
trices A, R et M,R, seront des plans, déterminés par ces droites 
et les tangentes à la conique €, en les points Z et 2’. La droite 
d’intersection de ces deux plans, tangents aux deux nappes de la 
développable © qui passent par le point /,, sera la tangente à la 
focale au point 4. Par conséquent, la tangente à la focale en le 
point # coupe le plan W dans le point d’intersection des deux 
droites tangentes à la conique «’, en les points Z et £2’. Il en est 
de même, pour la tangente à la focale en le point #,, ce qui 
donne le ¢héoréme: Les tangentes à la focale dans deux points 
conjugués À, et /, se rencontrent dans un point du plan W. 

Si, donc, on considère la surface développable engendrée par 
les tangentes # à la focale, cette développable aura une courbe 
nodale plane, située dans le plan WV, et deux plans osculateurs à 
la focale en deux foyers conjugués, se coupent suivent une tan- 
gente à cette courbe nodale. 


9. Des interrections de la foerle avec le plan W. Si de deux 
ë ye 

fovers conjugués / et #,, l’un s’approche du plan W, l’autre fera 
8 1 2 

de même. Si le foyer #, arrive dans le plan WV, il coincide avec 

le point A et la sécante ZX F, de la focale devient une tangente. 
2 loys D 

Excepté au cas, que ce point d’intersection du plan WV avec la 

focale, soit un point double de la focale; ce qui donne le #éorème: 

Les tangentes à la focale en ses points d’intersection avec le 
plan W passent par le point fixe 7, pourvu que ces points soient 
des points ordinaires de la focale. 

Soit # un point ordinaire de la focale situé dans le plan IV, 
et #, un foyer infiniment voisin, alors la droite ZA, rencontra la 
focale encore une fois dans le foyer Æ conjugué du foyer #5. 

Le plan déterminé par les droites ZF, et ZI) aura de 
commun avec la focale quatre points consécutifs, savoir: deux sur 
la tangente et deux sur la sécante. Ce plan sera donc un plan 
stationnaire & de la focale; d’où le ¢héoréme: 

Les points d’intersections de la focale d’une courbe plane davec 
le plan W de cette courbe d sont des points doubles ou des points &. 

Il en résulte, que pourqu’ une courbe / soit la focale d’une 
courbe plane il est indispendable qu'il existe un plan, qui coupe 

| | Lest ind labl | exist | 11€ 
a courbe / seulement en des points # ou en des points doubles 
| ber, l t l t les points doubl 
(des noeuds ou des points stationnaires). 


$ 10. De la symétrie de la courbe a. Considérons dans le plan 
W une conique c,, passant par les points Z et J et ayant un 


12 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


contact d'ordre deux avec le courbe d, on trouve par un raisonne- 
ment analogue à celui du §8, que les sommets des deux cônes 
du second degré, qui passent par les deux coniques «, et c’, sont 
des points M et M de l’arète de rebroussement. On démontre 
facilement les théorèmes suivants. 

1° Les deux points WM, et Z,, correspondants à une conique 
Co, sont en ligne droite avec le point Z; ce point Z et le plan 
W sont en proportion harmonique, par rapport aux points Z et Z,, 

2°. Les tangentes à l'arète de rebroussement a en les deux 
points M et Æ, se rencontrent dans un point du plan . 

3°. Les plans osculateurs o en les deux points Æ et A, se 
coupent suivant une droite située dans le plan WV. 

4°. La section de la développable O par le plan W consiste en 
une courbe double et en des génératrices /. 

5°. Les points où la courbe a rencontre le plan W sont des 
points 2, des points stationnaires 6 ou des noeuds // de la courbe a. 

6°. Si l’on remplace la conique c‚ par le cercle imaginaire de 
l'infini, le plan W est un plan de symétrie de la courbe a et de 
la développable O. 


Supposons qu'il existe dans le plan W une droite p et un point 
7”, qui possèdent la propriété qu’ une droite quelconque passant par 
le point Z rencontre la droite p dans un point P; et la courbe d 
dans des couples de points Q; Q;’, les points d’un couple étant 
conjugués harmoniques par rapport aux points 7’ et P;. Supposons 
encore que le point Z’ se trouve sur la droite z et que la polaire 
2’ du point Z’, par rapport a la conique c, rencontre la droite p. 
Le plan (pz) et le point Z sont alors en proportion harmonique 
avec chaque couple de points Q; Q; et avec chaque couple de 
points #,, 2,', intersections de la conique c, avec une droite quel- 
conque passant par le point Z’. Si un plan o touche la conique 
c et la courbe d respectivement dans les points 2, et Q,, les points 
hk’, et Q'; seront les points de contact d'un autre plan o et les 
-droites (R; Q;)s (LR, Q',) seront des droites / et se rencontrent dans 
un point du plan (pe). Par conséquent, dans le plan (pz) se 
trouve une courbe nodale de la surface O, qui est une focale de 
la courbe 4. 

Si maintenant on remplace la conique ¢, par le cercle imagi- 
naire de l’infini on obtient le théorème connu: 

Si une courbe d possède un axe de symétrie p, la courbe aura 
une focale f° située dans un plan perpendiculaire sur le plan de 
la courbe et passant par la droite y; cette droite p est un axe de 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 13 


symétrie de la focale 7’ (P. HZ. Schoute: Comptes Rendus, 6 Déc. 
1897 ou Verslagen K. A. v: W. 1897—1898.). 


Avant d'aborder l’étude de la focale de la courbe plane la plus 
générale, je me propose de traiter quelques cas spéciaux plus sim- 
ples, afin de nous familiariser avec la méthode employée, et d’étu- 
dier [influence sur la focale des points singuliers de la courbe donnée. 


CHAPITRE III. 
FOCALES DES CONIQUES. | 
Section I. 


§ 11. Soit à déterminer la focale d’une conique d,, située 
dans un plan W, laquelle coupe le plan / de la conique c, dans 
les points 4, et 4. 

Comme chaque tangente à la conique cy rencontre sur la droite 
d’intersection z des deux plans #7 et W, deux tangentes à la 
conique d,, la conique c,, de mème que la conique 4,, est une 
courbe nodale de la surface O. 

Considérons la section de la surface O par le plan 7. La coni- 
que c fait partie de cette section. S'il y a hors de cette conique 
« encore un point de la section, la génératrice / de la surface O, 
qui passe par ce point, est située tout entière dans le plan 7, cette 
droite devant encore rencontrer la conique €, et ayant par consé- 
quent un deuxième point situé dans le plan 7. Une droite / doit 
toujours rencontrer la conique 4,, une droite /, qui est située dans 
le plan V doit, par conséquent, passer par un des deux points 4, 
et 4. Une droite / située dans le plan 7 sera représentée par /,. 

Le plan o, qui est tangent à la surface O le long de la droite 
/,, doit, comme tout plan o, être tangent à la conique «,. La 
droite d’intersection des plans v et # étant la droite /,, la droite 
/, doit être une tangente à la conique cy, Inversément, toute droite 
AS, menée par un des points 4, et 4, et tangente à la conique 
« en le point # est une génératrice /,, puisqu’ elle rencontre les 
deux coniques dans les points 4 et S et que les tangentes aux 
coniques en ces deux points se rencontrent (dans le point 4). 

Toute la section de la surface O par le plan / se compose de 
la conique €, laquelle, étant une courbe nodale, doit compter 
double, et des quatre droites /,, qui sont des génératrices ordi- 


14 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


naires de la surface O et ne comptent pas double, puisque le plan 
V west pas tangent le long d'elles à la surface O. Le plan o, 
tangent le long d’une droite /,, est le plan déterminé par la droite 
/,, et par la tangente à la conique d, en le point 4 de la droite /,. 

Le section est donc du degré 2 X 2 +4 X 1=8, ou bien: 7 = 8. 

Le plan V n’est pas un plan o, parce que un plan o doit 
toucher à la conique d,, et le plan / coupe la conique 4, dans 
les points 4, et 4. 

De même le plan W n’est pas un plan o et le plan WV coupe 
la développable O suivant une courbe du degré huit, qui consiste 
en la conique d, et en quatre droites /,, passant par les points J et J. 


$ 12. Détermination de m. Pour déterminer m, la classe de la 
développable O, il faut chercher le nombre de plans o, qui passent 
par un point quelconque P de l’espace. Un plan o est tangent 
aux coniques d, et &, la droite d’intersection du plan V avec un 
plan o passant par le point P sera tangente à la conique c, et 
aussi à la conique d,, qui est la projection sur le plan V de la 
conique d,, le centre de projection étant le point P. Et inversé- 
ment, tout plan passant par le point P et une tangente commune 
des deux coniques c, et d, sera un plan o passant par le point 
P. Le nombre de tangentes communes aux deux coniques étant 
quatre, il passe par chaque point de l’espace quatre plans o, ou 
bien tm 


$ 13. Délermination de a: nombre des plans stationnaires de 
la développable O. 

Si un plan o coïncide avec un plan consécutif, ce plan o sera 
un plan ag. Soit P un point de la conique c, et 7 la tangente à 
la conique c, en le point P. Les plans qui passent par la droite 
{et une des deux génératrices et 7, qui se rencontrent dans le 
point P, seront deux plans o. Le plan 0, infiniment voisin d’un 
de ces deux plans o, passera, en général, par la tangente / de 
la conique ¢, consécutive à la tangente /. 

Si le plan o coincide avec le plan o’, le plan o, passera aussi 
par la tangente # et devra donc être le plan / des deux tangentes 
fet ¢. Le plan V n’est pas un plan o, donc si deux plans o 
consécutifs coincident, ces deux plans doivent passer par la même 
tangente # à la conique c,, et les deux plans consécutifs seront 
les plans (44) et (44). Leur intersections avec le plan W étant 
deux droites coïncidentes, chacune étant une tangente à la conique 
dy, i faudrait que la conique 4, eût une tangente stationnaire ou 


Ds 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 15 


il faudrait que le plan @ coincide avec le plan W. Or, une coni- 
que ne présentant pas cette singularité et son plan n'étant pas un 
plan o, deux plans consécutifs ne coincident pas. 

Donc: a = 0. 


§ 14. Délermination de H: nombre des noeuds de l’arête de 
rebroussement. 

Si l’on projette, d'un noeud 77 de l’arête de rebroussement a, 
comme centre de projection, la conique 4, sur le plan V la pro- 
jection d, devrait avoir avec la conique c,, dans deux points dis- 
tincts, un contact de l’ordre deux. Les coniques 4, et cy auraient 
alors six points communs, donc elles devraient coïncider. Comme 
les deux coniques &, et d, coupent la droite d’intersection z des plans 
V et W dans des points distincts, les coniques d et c ne pour- 
ront pas coincider, par conséquent, il ne peut pas exister de point 


H; donc: H— 0. 


$ 15. Détermination de G: nombre de plans doubles de la dé- 
veloppable 0. 

Pour obtenir un plan G, il faut que deux plans 0, non consé- 
cutifs, coincident. Deux plans o tangents à la conique «, en les 
points P et Q ne peuvent jamais coincider, les tangentes à la 
conique €, en ces points P et Q ne coincident pas, excepté le 
cas, où le plan / soit un plan o, ce qu'il n’est pas. 

Si donc deux plans o coincident, ces plans devront passer par 
une même tangente à la conique cy. 

Par le point P,, où la droite ¢ est tangente à la conique c, 
il passe deux génératrices Z et /,. Les plans (¢ Z) et (¢ J) 
seront les deux plans o qui passent par la tangente /; si ces deux 
plans coincident, les deux tangentes à la conique 4, , en les points, 
où cette conique rencontre les droites Z et /, devront coincider. 
Comme i! n’existe pas de droite bitangente à une conique, les deux 
plans o, passant par la droite ¢, ne pourront coincider. Il n’est 
pas nécessaire que les deux tangentes à la courbe 4 coincident, ou 
que la courbe 4 possède une bitangente, si le plan G coïncide 
avec le plan W. Comme le plan W n’est pas un plan o ce plan 
W ne peut pas être un plan G. 

Il se peut encore que les deux tangentes à la courbe d en les 
points où elle rencontre les droites 7, et /, coincident si ces deux 
droites passent par le même point de la courbe 4 Le point de 
rencontre des droites i, tb étant le point P,, il faudrait que la 


courbe 4 passe par le point P,, ou bien il faudrait que les courbes 


16 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


c, et d se rencontrent. Cette position particulière a été exclu. Par 
conséquent: G = 0. 


§ 16. Détermination de v: nombre des droites d’inflexion, ou 
bien, nombre de fois que deux droites 7 consécutives coincident. 
Deux droites 7 consécutives passent, soit par deux points consécutifs, 
soit par un même point de la conique cy. Si deux droites consé- 
cutifs 7, passant par deux points consécutifs de la conique co, 
coincident, la droite v, qu’elles forment, passera par ces deux 
points consécutifs et devra être une tangente à la conique c,, donc 
la droite v sera une droite /,. Une droite est une génératrice 
double de la développable O, tandis que les plans 0, tangents à 
la développable le long de cette droite v coincident. Pour qu’une 
droite 7, soit une droite v il faut donc, qu’une droite /, soit une 
droite double et que ses deux plans tangents o coincident. 

Posons que les deux droites / consécutives, qui en coïncidant for- 
ment une droite v, passent par un même point P de la conique 
Co; les deux droites / passent par deux points consécutifs de la 
courbe d. La droite v passe par ces deux points consécutifs de la 
courbe 4, donc elle sera une tangente à la courbe 4, ou elle devra 
passer par un point stationnaire de la courbe 4. 

Quand la courbe d est une conique d,, la courbe d ne possède 
pas de point stationnaire et les droites /, et /, ne sont pas de 
droites doubles; la surface O ne possédant pas de droites v, v = 0. 


$ 17. Détermination de w: nombre des génératrices doubles de: 
la surface O. 

Par un raisonnement analogue a celui du paragraphe précédent 
ou trouve sans aucune diffiuclté que, pour que la surface O puisse 
avoir une génératrice double w, il faut qu’une des droites 7, ou 
/,, soit une droite double, ou que la courbe 4 possède un noeud. 
Maintenant que la courbe d est une conique 4,, qui ne possède 
jamais de noeud, les génêratrices 7, et 7, sont des droites simples; 
donc w = 0. 


§ 18. Maintenant que sont connues les quantités: 
r= Bone Alte =, = ae Or Er EE 10 
on peut au moyen des formules de Cayley-Plücker déterminer les 
nombres, 2, @, 4, 9, y, B, p et R; voir: W. Pascal. Repertorio 
Il. Geometria. pages 321, 322, ou Salmon, Geometry of three 
dimensions, fourth edition, pages 293— 295. Si dans la suite 


het 


J'aurai à renvoyer à ces deux ouvrages je les indiquerai par la 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. £7 


notation: #. Pascal II p. 321—322 et Salmon 3 D p. 293—295. 
Pour ce qui est de l'usage de Salmon il faut faire attention à ce 
que j'ai employé une notation un peu différente, celle de Pascal, 
qui met les m pour les ~ et inversement et remplace les y par les À. 


Ainsi on obtient les valeurs suivantes: 
eo PS = 16,7 — 16, k= 38) 9 = 2,9 =— lL R= 8; 


$ 19. Des intersections de l'aréle de rebroussement avec le 
plan V. Comme n — 12 l’arête de rebroussement a est une courbe 
du degré douze. Pour contrôler les résultats obtenus, déterminons 
les points d’intersection de l’arête de rebroussement a avec le plan /. 

D'ailleurs il sera toujours utile de connaître la nature de ces 
points, puisque, si l’on remplace la conique «, par le cercle imagi- 
naire de l'infini, le plan / devient le plan de l'infini et ces points 
(intersection seront les points à l'infini de la courbe a. 

Ces points d’intersection seront situés sur la conique ¢, et sur 
les quatre droites /,. 

Le point où une droite / est tangente a l’arête de rebrousse- 
ment est la limite du point d’intersection de la droite / avec un 
plan ov, situé à une distance infiniment voisine, si ce plan o 
s'approche de la droite /. Par conséquent, le point où la droite /, est 
tangente a l’arête de rebroussement a sera la limite vers laquelle tend 
le point d’intersection de la droite /, avec un plan o passant par une 
tangente ¢ de la conique c, consécutive à la tangente /,, si cette 
tangente ¢ tend vers la tangente /,. Le point d’intersection de la 
droite /, avec ce plan o est le point où la droite /, rencontre la 
tangente ¢. La limite vers laquelle tend Vintersection de ces deux 
tangentes sera le point #, où la droite /, est tangente à la conique 
Ca. Par conséquent, les quatre points A, où les quatre droites /, 
sont tangentes à la conique «, sont des points de l’arête de rebrous- 
sement a. Un point S doit compter pour deux intersections de la 
courbe a avec le plan J’, le plan / passant par la tangente /, à la courbe 
a en les points S, et ne coincidant pas avec le plan osculateur v 
de la courbe a en ce point S. En effet, ce plan osculateur o est 
déterminé par la droite /, et par la tangente à la courbe 4, en le 
point 4 où la droite /, rencontre la courbe 4,. Pour déterminer les 
points de l’arête de rebroussement a, situés sur la conique €, , il faut 
chercher les points P, où une des deux droites /, qui y passent, 
rencontre une droite / consécutive; done il faut déterminer les 
points P de la conique ¢,, pour lesquels les deux droites /, qui 
y passent, sont deux génératrices consécutives. Pour cela, il faut 
que ces deux droites / passent par deux points consécutifs de la 

Verhand, Kon. Akad. v. Wetensch. (4 Sectie) Dl. VIII. Dry 


18 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


courbe d,. On obtient les deux points Q, et Q, de la conique 
d,, par lesquels passent les deux droites / qui se rencontrent au 
point P de la conique c, de la manière suivante. Soit Z le point 
où la tangente à la conique «, en le point P rencontre la droite 
d'intersection z des plans / et W. Si l’on mène de ce point & 
les deux tangentes à la courbe d,, les deux points de contact sont 
les points Q, et Q,. Ces deux points coincident uniquement si 
le point À est sur la conique d,, done si le point Z coincide avec 
un des deux poits 4; alors le point P coincide avec un des quatre 
points #. Donc, les seuls points, où l’arête de rebroussement a 
rencontre le plan VY, sont les quatre points 8, qui, par conséquent 
doivent compter pour trois intersections chacun. Au paragraphe 
précédent nous avons trouvé, que ces points comptent pour deux 
intersections chacun. 


$ 20. Pour enlever cette contradiction, remarquons qu’ un point 
S pourrait encore compter pour trois intersections de la courbe a 
avec le plan #7, sans être un point, où le plan // est osculateur, 
si ce point S est un point double de Varéte de rebroussement a. 
Un point double de l’arête de rebroussement est, de la dévelop- 
pable O, un point multiple de l’ordre trois ou quatre, selon que 
le point double de l’arète de rebroussement est un point station- 
naire @ ou un noeud 77. Les points S devront donc être des points 
multiples de lordre trois ou quatre de la surface QO. Tous les 
points de la conique c,, étant des points doubles, il faut chercher, 
sil y a sur la conique c, des points singuliers d'une multiplicité 
plus grande. Par chaque point de la conique €, , il passe deux 
génératrices /, et /,; par un point singulier 4S’, il passe encore 
une troisième génératrice /,. Cette génératrice /, appartient à un 
autre, point de la conique «,, donc elle doit être située dans le 
plan V. Les seules droites /, situées dans le plan 7 sont les 
quatre droites /,, qui sont tangentes à la conique «, en les quatre 
points S. Une droite /,, étant tangente à la conique c, en le 
point 8, passe encore par un point infiniment voisin du point #! 
Par ce point infiniment voisin du point J’, il passe, par conséquent, 
trois droites /, done ce point infiniment voisin du point S est un 
point singulier sur la conique cg. 

On peut s'assurer d’une autre manière que les points # sont 
des points triples de la surface O. En effet, par un point #7, il 
passe trois branches de la courbe d’insection de la surface O avec 
le plan #, savoir la conique c,, qu'il faut compter double et la 
droite /,. Le plan #7, n'étant pas un plan o, n’est pas tangent à 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 19 


une des nappes de la surface O, qui passent par le point S, par 
conséquent, les trois branches d’intersection proviennent de trois 
nappes différentes de la surface O. Par le point S il passe, par 
conséquent, trois nappes de la développable O, ou bien le point 
S est un point triple de la surface OQ. 


$ 21. Pour démontrer qu'un point # est un point stationnaire 
B de l’arête de rebroussement a, remarquons que la droite /,, qui 
est tangente à la conique «, en le point S, rencontre la courbe 
d,, done elle rencontre deux tangentes consécutives à la conique 
d,. Par conséquent, par la droite /, il passe deux plans tangents 


aux deux coniques c et d, à la fois, ou par la droite /, il passe 
deux plans o consecutifs. Soit / une tangente à la conique c, infi- 
niment voisine de la tangente /,, cette tangente rencontre deux 
tangentes à la conique d,, qui sont infiniment voisines des deux 
tangentes à la conique d,, qui rencontrent la droite /,. Par la tan- 
gente ¢ il passe, par conséquent, deux plans o encore. Par le point 
(intersection des droites /, et 4, il passe, par conséquent, quatre 
plans o, qui passent par quatre tangentes consécutives à la conique 
d, et par deux tangentes consécutives à la conique c,, lesquels 
seront donc quatre plans o consécutifs. La limite vers laquelle 
tend le point d’intersection des droites / et /,, si la droite ¢ s’ap- 
proche de la droite /,, est le point #, done le point S’ est un 
point stationnaire (2. 

Un point # étant un point stationnaire (2 de la courbe a, et la 
tangente 7, à la coube a, en ce point # étant située dans le plan 
V, un point S compte pour trois intersections de la courbe a avec 
le plan 7. Comme il y a quatre points #, la courbe a rencontre 
le plan 7 dans douze points. 

On démontre de la même manière que les douze points d’inter- 
section de l’arête de rebroussement a avec le plan W, seront les 
quatre points de contact des droites /,, avec la conique d,, qui 
sont également des points stationnaires 2 et qui comptent chacun 
pour trois intersections. 

Il est facile de voir, qu'on démontre de la même manière le 


[LE] 


théorème général. 

Si une tangente à l’une des courbes d ou ec, rencontre l’autre 
courbe, cette tangente sera une génératrice / et le point de contact 
est un point stationnaire de l’arête de rebroussement a. 


§ 22. La focale se décompose en deux coniques. x étant huit ($ 18) 
D 2* 


20 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


la courbe nodale est une courbe du degré huit. Les deux coniques 
c et d, faisant partie de la courbe nodale, il reste quatre pour le 
degré de la courbe focale. RA étant huit, le rang de la courbe 
nodale est huit, le rang de chacune des deux coniques nodales €, 
et d,, étant deux, il reste quatre pour le rang de la courbe focale. 

Il n’existe pas de courbe gauche du quatrième degré, dont le 
rang soit quatre, done la focale f doit se décomposer ou être une 
courbe plane. 

La focale f doit rencontrer le plan // dans quatre points; ces 
points seront des noeuds de la courbe d’intersection du plan J” 
avec la surface O et inversement tous les points doubles de la 
courbe d’intersection seront des points des courbes doubles de la 
développable O, le plan de section 7/7 n'étant pas un plan tangent 
o de la surface O. 

La courbe d’intersection consiste en la conique c, et en les 
quatre droites /, Les quatre droites /, se rencontrent dans six 
points; deux de ces six points sont les deux points 4 situés sur 
la conique d,, les quatre autres points d’intersection seront sur 
la focale. Les points S sont encore des points multiples de la 
section, mais ces points multiples sont situés sur la courbe a. Le 
plan 7 coupe, par conséquent, la focale dans quatre points, qui 
doivent compter, pour une intersection chacune, la tangente à la 
focale en un de ces points, étant la droite d’intersection des deux 
plans o qui passent par les deux droites /,, dont ce point est l’in- 
tersection. Cette tangente n’est pas située dans le plan donc le 
focale coupe le plan 7 et n’est pas tangente au plan /. Ces quatre 
points sont des points ordinaires de la focale puisque par chaque 
point il ne passe que deux nappes de la surface O qui ne se 
touchent pas. 

De même la focale coupe le plan W dans quatre points, qui 
sont des points ordinaires de la focale, savoir les quatre points, 
où les deux droites /, qui passent par le point / rencontrent les 
deux autres passant par le point /. Ces quatre points étant des 
points ordinaires de la focale sont des points @ (§9); par consé- 
quent, la focale f ne saurait se décomposer en une droite et une 
cubique gauche; elle ne saurait se décomposer non plus en une 
droite et une cubique plane, puisque des quatre points d’intersec- 
tion des quatre droites /,, jamais trois ne seront en ligne droite; 
à plus forte raison la focale ne peut pas être une courbe plane du 
quatrième degré. 

L’unique possibilité qui reste est que la focale se décompose en 
deux coniques, dont aucune se décompose en deux droites, puisque 


; 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 21 


les seuls droites qui sont situées sur une surface développable O 

4 4 Li x Pd P . 
sont les génératrices et la surface O ne possède pas des génératri- 
ces doubles puisque w = 0. 


§ 23. Que la focale consiste en deux coniques, se démontre 
encore de la manière suivante. Considérons une conique c’, située 
dans le plan WW, passant par les deux points Z et J et qui est 
doublement tangente à la conique d,. Les deux coniqnes 4, et c 
déterminent un faisceau de coniques, les points d’intersection des coniques 
de ce faisceau, avec le droite z forment une involution, dont les points 
A,, À, et I, J sont deux couples de points. La corde de contact 
des deux coniques comptée deux fois, est une conique du faisceau ; 
cette conique coupe la droite z dans deux points coincidents, par 
conséquent, cette corde de contact passe par un des deux points 
doubles D et D’ de Vinvolution. Par conséquent, il y aura deux 
séries de coniques cs, pour les coniques de l’une des deux séries, 
la corde de contact avec la conique 4, passe par le point D, 
pour ce qui est des coniques de l’autre série la corde de contact 
passe par le point JD’. Les points D et D'° forment un système 
harmonique avec les points Z et J, de même qu'avec les points 
A, et 4. 

Le plan 7 déterminé par les droites polaires du pôle 2, par 
rapport aux coniques & et c’, est le plan polaire du pôle D par 
rapport à toutes les surfaces du second degré, qui passent par ces 
deux coniques. Par conséquent, ce plan zr passe par les sommets 
WH, et Æ,, des deux cônes de ce faisceau de surfaces du second 
degré, il en résulte que la droite Z#, Æ, rencontre la polaire 4 
du point D par rapport à la conique c’,. Cette droite 4 coincide 
avec la polaire du pôle D par rapport à la conique d,; donc la 
droite ZH, #, rencontre la polaire d du point D par rapport à la 
conique d,. Ou bien les foyers correspondant aux coniques cs, 
pour lesquelles la corde de contact passe par le point J, sont 
situés dans un plan (74); ce plan passe par le point 2”. | 

Le lieu des foyers, situés dans ce plan est une conique, toute 
droite passant par le point Z coupant ce lieu en deux points, et 
ce point Z n'étant pas lui même un foyer. 

Par conséquent, la focale consiste en deux coniques, l’une située 
dans le plan (Zd), l’autre, dans le plan (79); d’ étant la 
polaire du point 2° par rapport à la conique ds. 


$ 24. Une troisième manière de démontrer que la focale / 
consiste en deux coniques, est la suivante. Par un point quel- 


22 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


conque /7 de la droite z on peut mener deux droites tangentes à 
la conique « en les points P, et P,, ainsi que deux droites tan- 
gentes a la conique d, en les points Q, et Q,. 

Les quatre droites P, Q,, P, Q,, P, Q,; P,-Q,, seront des 
droites /. En général, ces quatre droites 7 ne seront pas dans un 
même plan. Ces quatre droites / seront dans un même plan si les 
deux cordes de contact P, P, et Q, Q, se rencontrent. Pour cela, 
il faut que les deux cordes de contact passent par un mème point 
de la droite z. Pour que cela arrive, la condition nécessaire et 
suffisante est que le point / soit le conjugué harmonique du même 
point par rapport aux deux couples de points J, J et 4, 4». 

Il faut done que le point / soit un des points dubles D ou 2 
‚de l’involution, détérminée par les deux couples de points 7, / 
et A,, Ab. 

Menons par le point D les droites tangentes aux coniques €, et 
d, en les points P,, P, et Q,, Q,. Les droites P, Py et Q, Q, 
passent par le point D’: le plan (P; P,Q; Q,)—7 est un 
plan dans lequel se trouvent quatre droites /, savoir P, Q,, 
P, ®, P, Q,,P, Q. Ces quatre droites se coupent en six 
points, savoir les points P,, P,, Q,, Q et deux autres 2, A. 
Les points 2, 2, sont des points de la focale / puisque par chacun 
deux il passe deux droites 7. Sur la droite P, P, se trouvent deux 
points où se rencontrent deux droites /,, sur la droite Q, Q, se 
trouvent deux points de rencontre de deux droites /,,. Dans ce 
plan 7 se trouvent, par conséquent, six points de la focale. De 
même, dans le plan 7’, déterminé par les polaires du point 2”, 
par rapport, aux coniques d, et «, se trouvent six foyers. La 
focale f qui est du dégré quatre doit done se composer de deux 
courbes planes, qui seront des coniques, tout ce qu’on peut démon- 
trer du plan + étant encore vrai pour le plan zr’. 

Il se voit aisément que les quatre plans V, W, m et 7 for- 
ment un tétraèdre, que dans chaque face de ce tétraèdre se trouve 
une conique nodale de la surface et que les trois arêtes dans 
chaque face forment un triangle autopolaire par rapport à la coni- 
que dans cette face. Si on remplace la conique c, par le cercle 
imaginaire de l'infini, les deux plans 7 et 7’ seront les deux plans 
de symétrie de la conique d,. 


§ 25. Les polaires réciproques des deux coniques c, et d, sont 
deux cônes ©, et D,, la polaire réciproque de la développable O, 
lieu des plans tangents aux coniques co et dj à la fois, est la 
courbe d intersection c, des deux cônes. Par cette courbe d’inter- 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 23 


section €, passent encore deux cônes du second degré, de manière 
que sur chaque génératrice d’un de ces cônes se trouvent deux 
points de la courbe d’intersection c,. Les polaires réciproques de 
ces deux cônes seront deux coniques et par chaque tangente à une 
de ces coniques passeront deux plans tangents o de la développable 
O, par conséquent, ces coniques seront des courbes nodales de la 
surface O. Comme le lieu des plans bitangents de la courbe c, 
consiste en les quatre cônes du second degré, la courbe nodale 
de la surface O consistera en les quatre coniques, ce qui démontre 
encore une fois que la focale de la conique 4, consiste en deux 
coniques. 

De la méme maniére on pourrait trouver la courbe nodale et, 
par conséquent, la focale aussi, de la courbe donnée d, en déter- 
minant la développable, lieu des plans bitangents de la courbe 
d’intersection d’un cône du second degré avec la développable qui 
est la polaire réciproque de la courbe d, considérée comme lieu 
de ses plans tangents. 


Section II. 
POSITIONS PARTICULIÈRES DE LA CONIQUE da. 


$ 26. La conique d, touche la droite z en le point A, la droite 
z étant la droite d'intersection des deux plans V et W dans lesquels 
sont situées les deux coniques. 

La conique c, est une courbe simple de la surface OQ, chaque 
tangente à la conique c, rencontre, il est vrai deux tangentes à la 
conique d,, mais la droite z est toujours une de ces tangentes. 
Le plan V est done pour chaque point de la conique c, l’un des 
deux plans 0, qui passent par ce point; quand ou fait abstraction 
de ce plan o singulier, il ne passe par chaque point de la conique 
& qu'un seul plan o. Menons du point 4 les deux tangentes 7, 
à la conique ¢,; soient 8 et S, les deux points de contact. Alors, 
pour un point S aussi le deuxième plan o coincide avec le plan 
V. Le plan Vest, par conséquent, un plan o double. La dévelop- 
pable O est tangent a ce plan V le long des droites AS, et 
AS. Lintersection du plan V avec la développable se compose de 
la conique c,, qui est une courbe simple, et des deux droites J,, 
qui doiveut compter double, done: 


r=2+9X2—6. 


24 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


L’intersection de la développable O avec le plan W consiste en 
la conique d,, qui doit compter double, comme elle est une courbe 
nodale et en deux droites /,,, savoir les deux tangentes, autres que 
la droite z, qu'on peut mener à la conique d, des points J et J. 
La section est encore du degré 2 X 2 +2 X 1 — 6. 

On trouve facilement les valeurs suivantes: 


mh, 2 = 0, oe — eee |. 
et on en déduit au moyen des formules de Cayley-Pliücker. 
gt, hj =, PEAR EN eee 


Les points d’intersection de l’arète de rebroussement a avec le 
plan / sont les deux points # qui comptent chacun pour trois, 
le plan osculateur o en un point # étant le plan 7. 

Les points d’intersection du plan W avec l’arête de rebrousse- 
ment a sont les deux points de contact des deux droites /, avec 
la conique d,. Ces points sont des points stationnaires, dont la 
tangente est dans le plan WV, par conséquent, ils comptent pour 
trois intersections chacun. ($ 21). 

æ — 4. La courbe nodale est de l’ordre quatre, la conique 4, 
en fait partie, par conséquent le degré de la focale est deux. La 
focale f doit rencontrer le plan W dans deux points, ces points, 
de rencontre sont: le point d’intersection des deux droites /,,, 
et le point 4. Le point A est situé sur la focale, parce que 
le point 4 est le point de contact des deux nappes de la surface 
O qui sont tangentes au plan V le long des deux droites /,. 
Ce point 4 est, par conséquent, un noeud de la courbe nodale. 
Par le point 4 doivent passer deux branches de la courbe nodale, 
Pune est la courbe d,, l’autre branche doit faire partie de la 
focale. Les tangentes aux deux branches de la courbe nodale, sont 
situées dans le plan tangent commun des deux nappes de la sur- 
face O. Par conséquent, la focale est tangente au plan / en le 
point 4. 

Par conséquent: la focale d’une parabole est une parabole. 


§ 27. La conique d, est tangente au plan V en le point I. 
Si le point de contact 4 (626) est extérieur à la conique c, les 
deux droites /, sont réelles et le plan VY est un plan bitangent 
proprement dit. Si le point de contact 4 est intérieur à la co- 
nique ec, les deux droites de contact 7, sont imaginaires; donc le 
plan bitangent / est un plan double isolé. 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 25 


A la position intermédiaire, donc si le point 4 est sur la co- 
nique c,, le plan bitangent doit devenir un plan stationnaire a. 

Pour Vétude des focales des courbes réelles ce cas n’a aucune 
importance, puisque si la conique d, rencontre la conique c, dans 
un seul point, la conique 4, deviendra imaginaire, aussitôt que 
la conique ec, devient le cercle imaginaire de l'infini. 
~ La section du plan V avec la surface OQ consiste en la conique 
&, qui est une courbe simple et en la droite tangente /, à la 
conique & en le point Z. Le plan V est un plan 2 donc la droite 
7, doit compter trois fois. 

L'intersection du plan avec la surface V consiste en la conique 
d, qui doit compter double et en la tangente /,, à la conique d,, 
qui passe par le point /. Les deux sections étant du degré 
Binden == 5! 

Le plan / étant un plan stationnaire: a = 1. 

On trouve facilement: 


DO Ge OS ed. 
Alors par les formules de Cayley-Phicker on trouve: 
D le) aD di Di. n 0. 


Les quatre intersections de l’arête de rebroussement a avec le 
plan VY se confondent dans le point 7, parce que le plan V est 
un plan stationnaire tangent en le point J. 

L’aréte de rebroussement rencontre le plan W, une fois au 
point J et trois fois au point de contact de la droite /,, avec la 
conique d,; ce dernier point étant un point stationnaire de la 
courbe «, doit compter pour trois intersections. ($ 21). 

æ — ? et la conique d, étant une courbe nodale, il n’y a pas 
de focale. On peut encore voir, de la manière suivante, qu'il n’y 
a pas de focale. La projection 7, de la conique 4, sur le plan 
V, coupera toujours la courbe c,, donc cette conique d', ne pourra 
jamais être bitangente à la conique c,, quelque soit le point qu'on 
choisit pour centre de projection. 


$ 28. Sot la droite d'intersectton z des plans V et W une 
tangente commune des coniques ce, et d,. Les points de contact sont 
les points Z et 4. Si la conique c, est remplacée par le cercle 
imaginaire de l'infini, le plan # est un plan isotrope, donc la 


26 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


conique d, devient imaginaire. Pour les focales des courbes réelles 
ce cas est dénué d'intérêt, 

Je ne le considère que, parce que nous avons vu au § 16 
qu'une tangente commune pourrait être une droite d'inflexion #7 
de la surface O. | 

Tout plan passant par la droite z est un plan o, donc la droite 
z est une droite singulière /, mais la droite z n’est pas une géné- 
ratrice de la surface O, ainsi qu'on peut le voir en déterminant 
les droites 7 qui passent par un point infiniment voisin d'un des 
points Z ou A. 

La section de la surface OQ par le plan / consiste en la conique 
Cy, qui est une courbe simple et en la droite /,, qui est une tan- 
gente à la courbe «, qu’on peut mener par le point 4. Le plan 
V est tangent à la développable O le long de cette droite Z,; donc 
cette droite doit compter double. La section de la développable O 
par le plan W consiste en la conique d,, qui est une courbe simple 
et en la tangente /,, à la conique d,, qui passe par le point J et 
qui est une droite de contact. Les deux sections étant du degré 
quatre: 7 = 4. 

On trouve x = 3; donc la surface O est une développable dont 
l’arête de rebroussement est une cubique gauche. 

Cette développable ne présentant pas de courbe nodale, il n’y a 
pas de focale non plus; résultat qui était à prévoir puisque les 
coniques #, et « ayant toujours la tangente commune z, elles ne 
pourront plus ètre bitangentes. 


§ 29. Supposons que la conique d, passe par les deux points 
I et J de la conique cy. La section de la surface O par le plan 
V est la conique «, qui est une courbe nodale. 

La section de la surface O par le plan W est la conique d,, 
qui est encore une courbe nodale. Les deux sections étant du 
degré quatre: + = 4. 

On trouve facilement: 


eg =) ee es 


Les plans tangents aux deux coniques en les points 7 et / sont 
des plans bitangents. En effet, si l’on mène d’un point À de la 
droite z les deux droites tangentes à la conique «, en les points 
Q, et Q,, et les deux droites tangentes à la conique d, en les points 
P, et Py, les deux cordes de contact P, P, et Q, Q passeront 
par le point de la droite +, qui est en proportion harmonique avec 
le point Æ par rapport aux points Z et J. Par conséquent, ces 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 27 


quatre points P,, Py, Q,, @, sont dans un plan. Il en est de 
même des quatre droites 7, P, Q,, P, Q,, Py Q,, Po Q.. 

Si le point & coincide avec le point 7, les deux cordes de con- 
tact deviendront les deux tangentes en 7, et les quatre droites / 
coincident deux à deux, la droite P, Q, avec la droite P, Q,, 
et la droite P, Q, avec la droite P, Q,. Dans le plan tangent aux 
deux coniques en le point 7 se trouvent, par conséquent, deux 
droites / le long desquelles ce plan est tangent à la développable, 
ou bien, ce plan est un plan bitangent. Il en est de même pour 
le plan tangent aux deux coniques c, et d, en le point J. 

Pour les autres singularités on trouve les valeurs suivantes: 


= e052 =A, Y= Op = — 8 4 +H = 10,9 — — 1. 


n — 0, done, il n'y a pas d’arête de rebroussement. 

Les formules de ?/ücker appliquées à la projection de l’aréte de 
rebroussement n'ont plus aucune signification; donc; les singulari- 
tés qu'on tire de ces formules n’ont plus aucune valeur. Les va- 
leurs des singularités qu'on détermine en appliquant à une section 
plane de la surface O, les formules de Picker sont bonnes. Donc 
les valeurs 


T2 n= Ue œ— 4, p—=— 1, 


subsistent: il s'ensuit que la surface O se décompose en deux cônes 
du second degré, et qu'il n’y a pas de focale. Cependant, il y a 
une focale, savoir, la droite d’intersection des deux plans tangents 
aux deux coniques en les points 7 et /. Sur cette droite se trou- 
vent encore deux foyers singuliers savoir les deux sommets des cônes 
qui forment ensemble la surface O0, 


Si les deux points de rencontre 7 et J coincident, la surface 
O est un cone du second degré et tous les points de ce còne sont 
des foyers. 


CHAPITTRE IV. 
FOCALE DE LA CUBIQUE PLANE SANS POINTS SINGULIERS. 
§ 30. Des intersections de la surface O avec les plans V et W. 


Soit la courbe d une cubique plane 4, sans points singuliers, 
située dans le plan W. Les points de rencontre 4, 4, et 4, 


12 
ID 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


avec le plan V sont des points ordinaires de la courbe 4, et ne 
coincident pas avec les points d’intersection Z et J de la conique 
« avec le plan W. Le plan V n’est pas tangent à la courbe 4, 
et, par conséquent, ce n’est pas un plan o. 

L'intersection de la surface O par le plan W consiste en la 
cubique d,, qui est une courbe nodale de la surface O et en les 
douze droites /,,, qui sont les tangentes, qu’on peut mener des 
points Z et J, à la courbe d,. La section est du degré 2 X 3 + 
Ie aes. 

La section de la surface O par le plan /, consiste en la co- 
nique &, qui est une courbe sextuple, quisque par chaque point 
P de la conique cy il passe six droites /. En effet, soit À le point 
où la tangente à la conique c, en le point P rencontre la droite 
z, l'intersection des plans / et W. Du point & on peut mener 
six tangentes à la conique 4. Soient les points de contact les 
points Q,, Q,, Q,... Q,; les droites PQ,, PQ,.... PQ, sont 
les droites / qui passent par le point P. Dans le plan V se trou- 
vent encore six droites /,, savoir les droites, tangentes à la conique 
€, qu'on peut mener par les points 4,, 4, et 4. La section est 
encore du‘desve 6 09 26 KT TS done PLE: 


§ 31. Détermination des quantités m et a. La projection d, 
de la courbe 4, sur le plan V, étant de la sixième classe, il y a 
douze tangentes communes aux courbes #’, et «,; donc: m — 12.($ 12). 

Nous avons vu au $ 6 que les points @ sont tous situés dans 
le plan 7. Les points & sont des points de Varéte de rebrousse- 
ment a et seront donc parmi les points de la courbe a situés sur 
la section de la surface O par le plan V. Ces points sont ceux, 
où les droites /, touchent la courbe a; on sait que ces points de 
contact sont les points S, où les droites 7, sont tangentes à la 
conique c,, et que sur Varéte de rebroussement ce sont des points 
stationnaires @ et non pas des points a ($$ 19, 20, 21). Il reste 
à voir, si parmi les autres points de la courbe a, situés sur la 
conique &, il y en ait encore, qui soient des points a. 

Un point P de la conique «, sera un point de l’arête de rebrous- 
sement a, si parmi les six droites /, qui passent par ce point P, 
il y a deux consécutives. Pourque cela se fasse, il faut que des 
six points Q ($ 30) deux soient consécutifs. Les six points Q sont 
les points de contact des tangentes qu’on peut mener à la courbe 
d, par le point R. Deux de ces points de contact coincident: 1° 
si le point Æ se trouve sur Ja courbe 4, et en ce cas le point P 
est un point S; 2° si le point & se trouve sur une des neuf tan- 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES, 29 


gentes d’inflexion de la courbe d,. Comme par le point X, il 
passe deux tangentes à la conique c,, deux points P correspondent 
à un point #. Outre les points #, la courbe a et la conique cs 
ant donc dix-huit points de rencontre. Ces dix-huit points sont des 
points a. En effet, soient Q, et Q, deux points consécutifs de la 
courbe d,, pour lesquels la tangente reste la même, et soit & le 
point où cette tangente stationnaire Q, Q, rencontre la droite z; 
soit P le point de contact d’une des deux droites qu’on peut 
mener par le point #, tangentes à la conique c‚. Le plan o tan- 
gent à la développable O le long de la génératrice PQ, est le 
plan (PRQ,); le plan o tangent à la développable O la long de 
la génératrice PQ, est le plan (PRQ,). Les droites 2 Q, et 
RQ, coincident, done les deux plans o consécutifs coincident éga- 
lement, et le plan (PARQ, Q,) est un plan stationnaire g; donc: 
B= hs. 


$ 32. Délermination des nombres v, a, G et H. Nous avons 
vu aux $$ 16 et 17 que la surface O pourrait présenter une géné- 
ratrice d’inflexion v, ou une génératrice double w, si une des 
droites /, ou /, était une droite double ou si la courbe 4 pré- 
sentait un point double. 

La courbe 4 étant ici une cubique sans point double, et les 
droites Z, et Z, 

Nous avons vu au § 15 que pourque la surface O puisse posséder 
un plan bitangent G, il faut satisfaire à une des conditions sui- 
vantes: 1° que le plan V soit un plan o, 2° que la courbe 4 
possède une bitangente, 3° que les deux courbes d et «, se ren- 


contrent. 


étant des droites simples, on aura: v = 0, — 0. 


La courbe 4, ne satisfaisant à aucune de ces trois conditions 
nous aurons: G = 0. 

La projection «, de la conique ¢, sur le plan #7, d’un point 
H comme centre de projection est une conique, qui a, en deux 
points distincts, un contact de l’ordre deux avec la courbe d. 
Assujettir une conique à avoir deux contacts de l'ordre deux avec 
une courbe donnée 4, c’est l’assujettir à quatre conditions. La 
conique c’, devant encore passer par les deux points J et J, elle 
doit satisfaire à six conditions. Une conique ne pouvant satisfaire 
qu’ à cinq conditions il n’existera pas de conique ¢’,, ayant deux 
contacts de l’ordre deux avec le courbe 4, sauf le cas où la courbe 
d ait une position particulière par rapport aux points / et J; 
done 0. 


On peut encore voir de la manière suivante qu'en général il 


30 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


n'existe pas de coniques passant par les deux points J et /, et 
ayant en deux points distincts, un contact de l’ordre deux avec la 
cubique d,. En effet, si une conique a dans les points Q, et Q, 
un contact de l’ordre deux avec la cubique d,, les points Q, et 
Q, seront en ligne droite avec un des neuf points d’inflexion de 
la cubique 4,. Et inversément, si l’on mène une droite quelconque 
par un des neuf points d’inflexion cette droite coupe la cubique 
dans deux autres points, qui seront des points de contact de l’ordre 
deux d’une seule conique. 

Ces coniques forment, par conséquent, une infinité simple de 
coniques, donc parmi elles, il ne se trouvera pas une, qui puisse 
encore satisfaire aux deux conditions de passer par les deux points 


Let 17. 


$ 33. Détermination des autres singularités. Des formules de 
Cayley-Plücker on déduit facilement les formules suivantes qui 
expriment les singularités inconnues, », a, 9, 4, y, B et p en 
fonction des singularités connues, 7, m, a, v, w‚ H et G. 


m1 

æ—+}}r(r—10) +8m—3a—2v| 

g=tim(m eee ee 

Petiet 2 2m} 

y=4h\rr—4)—a—2v— 2a} 
P=6rt38a—8mu—20 

h = 4 {(8r —8m+a—v)? + 27m+7v—227r—102— 2H} 


Au lieu d’employer pour le calcul des singularités y, B et / 
les dernières trois formules, il est plus commode de calculer d’abord 
n et de se servir des trois formules suivantes: 


Jt ER M 
B = a-+ 2 (u —m) 
h=4)n(m-—1)—r—8 B—2 1H} 


On trouve les résultats suivants: 


n — 90,2 =O MT, B= 6650 = 522 tet py 


§ 34. Des intersections de Vartte de rebroussement avec les plans 
Vet Wo n étant 36, Varéte de rebroussement a de la dévelop- 
pable O est une courbe du degré trente-six. Les points d’inter- 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 31 


section de la courbe a avec le plan W sont les douze points où 
les tangentes /, qu'on peut mener à la courbe 4, des points / et 
J, touchent la courbe d,. Ces points sont des points stationnaires 
B ($21) de l’arête de rebroussement a et les tangentes en ces points 
à la courbe a étant les droites /,,, chaque point de contact compte 
pour trois intersections; ce qui dome 12 > 3 = 36 points com- 
muns de la courbe « et du plan JV. 

Les points d’intersections de la courbe a avec le plan V, sont 
les six points S et les dix huit points z. Chaque point S est un 
point stationnaire dont la tangente à la courbe a est une droite /, 
qui est située dans le plan V; par conséquent, un point S’ compte 
pour trois intersections. Chaque point @ est un point ordinaire de 
la courbe a et la tangente à la courbe « en un tel point n’est 
pas située dans le plan V, donc, chaque point z compte pour une 
intersection. Ce qui donne 6 X 3 + 18 X 1 = 36 points com- 
muns du plan V et de la courbe a. 


$ 35. Des intersections de la focale avec le plan W. x = 93, 
par conséquent, la courbe nodale de la surface O est une courbe 
de l’ordre quatre-vingt-treize cette courbe nodale consiste en la focale 
et en les deux courbes 4, etc,, cette dernière étant une courbe 
sextuple, doit compter pour °*° — 15 coniques doubles. Le degré 7 
de la focale est donc 93 —3— 15 X 2 = 60. 2 

Le plan W west pas un plan o tangent à la surface O donc, 
tous les points doubles de la section de la surface O par le plan 
W, sont des points des courbes doubles de la surface O. La 
section consiste en la courbe 4, et en les douze droites /,,. 
Les douze droites /, se coupent en les points / et J, par 
chacun desquels passent six droites /, et encore en trente-six 
autres points, qui sont des points ordinaires de la focale. Chaque 
droite /, est tangente à la courbe d,, le point de contact est un 
point multiple de la section, mais il est situé sur l’arête de re- 
broussement et sur la courbe nodale 4, et il n’est pas un point 
de la focale. Chaque droite /,, étant une tangente à la cubique 
d,, doit encore rencontrer la courbe 4, dans un autre point. Soit 
un tel point un point 2. Par un point D il passent trois nappes 
de la surface O; savoir: une nappe qui passe par la droite /,, et 
deux nappes qui passent par la cubique 4,. Par conséquent, par 
un point D, il passe trois branches de la courbe nodale; la courbe 
d, est une de ces trois branches, les autres branches font partie 
de la focale. Done un point D est un noeud / de la focale et 
doit compter pour deux intersections. Il y a douze points D, ce 


32 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


qui donne vingt-quatre intersections, qui, avec les trente-six points 
(intersection de deux droites /,, donnent les soixante points com- 
muns du plan Wet de la focale. 


$ 36. Points d'intersection de la focale f avec le plan V. 
Les six droites 7, se coupent en quinze points. Trois de ces points 
sont les points 4, 4, et 4,, donc il reste douze de ces points, 
qui sont situés sur la focale. Par chaque point de contact S d’une 
droite /, et de la conique ¢,, il passe quatre branches de la focale, 
qui sont tangentes à la droite /,. 

En effet, par chaque point 8 passent sept nappes de la surface 
O, savoir: une qui passe par la droite 7, et six nappes qui passent 
par la conique «. Par conséquent, par chaque point #' il passe 
7X6— 21 branches de courbes doubles de la surface O. Parmi 
ces vingt-et-une branches il s’en trouve deux de larête de rebrousse- 
ment a, le point S étant un point stationnaire de la courbe a, et la 
conique ¢, qui doit compter pour quinze branches de la courbe nodale ; 
il reste 21 — 2 — 15 — 4 branches qui sont branches de la focale. 

Pour toutes les nappes de la surface O qui passent par le point 
NS, le plan tangent o passe par la droite /,, par conséquent, cette 
droite 7, est la tangente à toutes les branches de la courbe double, 
qui passent par ce point S. Le plan o, passant par la droite /,, 
est le plan osculateur en le point #° à chacune des quatre branches 
de la focale, qui passent par ce point S! 

En effet, par le point 4, où la droite /, rencontre la cubique 
d,, on peut mener quatre droites, tangentes à la cubique d, en 
les points Q,, Q,, Q, et Q,. Les quatre droites SQ,, SQ,, SQ, 
et SQ, sont quatre génératrices ordinaires /, par lesquelles passent 
quatre nappes ordinaires x/, 2”, x!!!, x!" Les trois autres nappes 
qui doivent passer par le point S sont formées par les droites / 
consécutives a la droite /,. Ces dernières trois nappes se coupent 
suivant les deux branches de Varéte de rebroussement et suivant la 
conique €, et forment ensemble un système que je désignerai par la 
notation %,. Considérons l'intersection de la nappe triple x, avec 
une des quatre nappes simples, par exemple z/. Cette nappe 2! 
rencontre deux des trois nappes, qui composent la nappe triple #3, 
suivant la conique c, et elle rencontre la troisième nappe du système 
x, suivant une branche de la focale. Une droite / consécutive de 
la droite /,, tangente à la nappe x’, doit rencontrer la nappe 7! 
deux fois; une fois sur la conique cy et une fois sur la focale Le 
plan osculateur de la focale au point S est déterminé par la tan- 
gente en ce point, et par un point infiniment voisin; donc ce plan est 


0 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 33 


déterminé par la droite Z, et par un point de la droite / Or com- 
me cette droite / rencontre la‘droite /,, ce plan osculateur est 
évidemment le plan des droites /, et 7, ou bien le plan o, tangent 
à la développable O. 

Donc, un point S compte pour huit intersections de la focale 
f avec le plan V. Les six points # donnent avec les douze points 
de la focale, lesquels sont des intersections de deux droites /,, 
6 x 8 + 12 = 60 points communs, tel qu'il le faut. 


$ 37. Au §33 on a trouvé B — 66. 

Les six points S sont des points @, les points où les douze 
droites /, touchent la cubique 4, sont également des points (3. 
Donc il reste encore 66 — 12 — 6 — 48 points @ qui ne sont 
pas situés dans les plans / et W. Si l’on projette la conique 6, 
sur le plan W, en prenant un de ces points (2 comme centre de 
projection, la projection «’, passera par les points 7 et J et aura 
un contact de l’ordre trois avec la cubique d, ($ 6). 

Inversement, il correspond deux points 2 à toute conique c/, 
qui passe par les points Z et J et qui a un contact de l’ordre 
trois avec Ja cubique d,. Pour contrôler nous allons déterminer 
d’une autre manière le nombre de ces coniques «,. 

Une conique €, passant par les points 7 et J ct ayant un 
contact de l'ordre deux avec la cubique 4, en le point B 
est complètement déterminé par le point B. Cette conique c’, 
coupe la cubique 4, dans trois points U; ces points U sont 
encore complètement déterminés par le point B. Entre les points 
B et U il existe une correspondance (3, 15), ce que je vais dé- 
montrer. 

En effet, nous venons de voir qu'il correspond trois points Ua 
un point B. Pour déterminer le nombre des points B qui corres- 
pondent à un point U, il faut déterminer le nombre des coniques 
C's, qui passent par un point U de la cubique 4, et qui ont autre 
part un contact de l’ordre deux. 

Pour que la projection c’, de la conique ec, passe par le point 
U et ait un contact de l’orde deux avec la cubique 4, il faut que 
le point C, le centre de projection, soit situé sur le cône du second 
degré dont le point U est le sommet et dont la conique €, est la 
courbe de base, et que ce point © soit situé sur l’arête de rebrous- 
sement a. Ce cone (Uc) rencontre la courbe a en soixante-douze 
points dont trente-six sont situés sur la conique «, et six sur les 
deux droites 7, qui passent par le point U, ces droites / étant 
des génératrices du cône et des tangentes à la courbe a, tandis que 

Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (te Sectie) Dl. VIII. E 3 


34 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


les plans tangents au cône le long de ces génératrices sont des plans 
osculateurs o de la courbe a. 

Par conséquent, il reste trente intersections qui seront des points 
C. A une conique c’, qui passe par le point U et qui a un con- 
tact de l’ordre deux avec la cubique 4, il correspond deux centres 
de projection C, donc le nombre de ces coniques c’, est quinze. 
De la il résulte que la correspondance entre les points B et U 
est une correspondance (3,15). Dès qu’un des trois points U coïn- 
cide avec un point B la conique c’, est une conique c’,, qui a un 
contact de l’ordre trois avec la cubique d,. H faut déterminer le 
nombre de ces coïncidences. En appliquant la formule pour le 
nombre des coincidences d’une correspondance sur une courbe non- 
unicursale, (Sa/mon-Fieller, Wbene Curven, page 426) on trouve, 
en y substituant Dlh Bj p= ds WS ke le 

ind es 


1X (a— 3 — 15)=> 3.2.1 
B= PA, 


Le nombre des coincidences étant vingt-quatre, le nombre des 
coniques €’, est vingt-quatre aussi; donc, le nombre des points (2, 
non . situés dans un des plans Ÿ et W, est quarante-huit, ce qui 


est conforme au résultat trouvé au moyen des formules de Cayley- 
Plicker. 


§ 38. Un point stationnair de l’arête de rebroussement, non 
situé dans un des plan / ou W, sera indiqué par la notation Pix 
Au paragraphe précédent on a trouvé: (4, = 48. 

Tout point 2 étant aussi un point de la courbe nodale, (Salmon 
3 D. p. 594) les points 6,, qui ne sont pas situés sur les courbes 
d ou cj, doivent se trouver sur la focale. En projetant la conique c, 
sur le plan W d’un point 8, comme centre de projection, la pro- 
jection €, aura un contact de l’ordre trois avec la courbe 4. En 
projetant la conique c, sur le plan W d’un point ordinaire # de 
la focale, la projection c’, aura deux contacts de l’ordre un. Done, 
si le centre de projection se meut sur la focale, les deux points de 
contact sont deux points consécutifs, dès que le centre arrive dans 
un point 2, de l’arête de rebroussement. Les points de contact 
sont les points, où les deux droites /, qui passent par le point # 
de la focale, rencontrent la courbe 4. Soit Æ la tangente à la 
focale en le point #, et À le point, où cette tangente # rencontre 
le plan 7. Si l’on mène de ce point &, les deux tangentes à la 
conique &, les deux points de contact étant P, et P,, les deux 


LR fc >, rd és 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 39 


droites FP, et FP, seront les deux droites /, qui passent, par le 

1 2 . . . 
point #. Pour que ces deux droites / déviennent des droites con- 
sécutives, il faut que le point & soit un point de la conique cg. 
Alors les deux droites /, /P, et FP, coincident avec la tangente 
Æ en le point # de la focale et ce point / est un point 2, de 
la courbe «. La droite 7 passant par un point est la tangente 
1 D 
à la courbe « en ce point, donc, la courbe / est tangente à la 
courbe a en chaque point @,. Et inversement: des qu’une tangente 
Æ a la focale en un point # non situé dans un des plans Ÿ ou 
W rencontre la conique c,, ce point # est un point stationnaire 
de la courbe a et la droite # est une droite /. 

Il est facile de démontrer le théorème général: La courbe nodale 
d’une surface développable est tangente à l’arête de rebroussement 
a dans chaque point stationnaire de la courbe a. (Cremona-Curtze: 
Grundzüge einer algemeinen théorie der Oberflächen: page 90). 

5 D 


$ 39. Points singuhers de la focale. Nous avons déjà vu 
(§35) que les points S de la conique c, sont des points quadru- 
ples de la focale et que les quatre branches qui passent par un 
point S ont la même tangente et même plan osculateur que la 
courbe a. 

Déterminons maintenant les points singuliers de la focale non 
situés dans le plan V. La focale est l'intersection de deux nappes 
de la développable O, Elle présentera un point multiple, si les 
deux nappes se touchent ou si la focale rencontre une troisième 
nappe de la surface O. 

Deux nappes de la surface O ne se touchent jamais puisqu’ alors 
la surface O possèderait un plan bitangent et nous avons vu, que 
R 10} 

Si par un point passent trois nappes de la surface O ce point 
sera un point triple de la surface et par ce point passeront trois 
branches de la courbe double. Il y a plussieurs cas à considérer. 

Les trois branches passant par le point triple appartiennent à la 
courbe nodale: 

1°. Une de ces branches peut être la courbe %,; les deux autres 
branches appartiennent à la focale. Ces points triples sont les 
points D, de la courbe 4,, où elle est rencontrée par une des 
douze droites /,,; ce qui donne douze noeuds de la focale; 

2°. Les trois branches de la courbe nodale, qui passent par le 
point triple, appartiennent à la focale; alors si l’on prend ce point 
pour centre de projection, la projection «, de la conique c‚ sur 
le plan W, aura trois contacts de l’ordre un avec la courbe 4. 


36 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


Et inversement, dès qu'il y a une conique c, qui passe par les 
points Z et J et touche en trois points distincts la cubique 4, , les 
deux sommets des cônes du second degré, qui passent par les 
coniques c, et cé à la fois, seront des points triples de la focale. 

Le nombre des coniques c’, passant par deux points fixes et 
touchant trois fois une cubique 4, étant douze, (Cremona-Curtee : 
Ebene Curven, 1865 page 254), il existe vingt-quatre points triples 
sur la focale. 

Des trois branches de courbes doubles passant par un point 
triple de la surface, une peut appartenir à l’arête de rebrousse- 
ment. Ce cas se présente si l’arête de rebroussement rencontre une 
nappe de la surface O. 

Soit Z ce point de rencontre de la courbe a, par laquelle pas- 
sent deux nappes 2 et x’, avec une troisième nappe #7; soit / 
la génératrice de la nappe 2” qui passe par le point Z. Les tan- 
gentes aux branches de la courbe focale seront les droites d’inter- 
section du plan tangent à la nappe x” le long de la droite /, avec 
les plans tangents aux nappes # et 2”, dans le point Z. Comme 
ces derniers deux plans tangents coincident avec le plan oscula- 
teur de la courbe a en le point Z, ces deux tangentes coincident, 
par conséquent, le point Z est un point stationnaire de la focale. 
On voit facilement que le plan osculateur en le point Z ou 6 de 
la focale est le plan o passant par la droite 4. 

Si l’on projette la conique c, sur le plan W, le point Z étant 
le centre de projection, la projection c', aura avec le courbe d, 
deux contacts, l’un de l’ordre deux, puisque le point Z est un 
point ordinaire de la courbe a, et l’autre de l'ordre un, puisque 
par le point Z passe la droite /. Et, inversement à toute conique 
Cs, passant par les points 7 et J et ayant avec la courbe ds, 
deux contacts, l’un de l’ordre deux et l’autre de l’ordre un, il 
correspond deux points Z, qui seront des points stationnaires de 
la focale. 

Soit c’, une conique passant par les points Z et J, laquelle a 
en un point P’ un contact de l’ordre deux avec la courbe d, 
et passe par un point P de la courbe d,. La conique €, ren- 
contre la courbe 4, en deux points ?” encore. Si le point P 
coincide avec un point P” la conique c’, devient une conique c'. 

Pour déterminer ce nombre de coïncidences, employons la for- 
mule: p (a —a—#)+ ¢(6—B—P) = #. 2 D. (Salmon-Fiedler, 
Ebene curven 1882, page 426.) 

La courbe © consiste ici en les quinze coniques ¢’,, qui passent 
par le point P ($ 37); on voit facilement qu’il faut substituer 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 37 


k= 15 comme les quinze coniques c’, passent par le point P; 
on a trouvé ($ 37) que le nombre de coincidences 7 des points P 
Games) 240) 2 — wa =p 15502; Diels 
p—3 puisque la conique c’, est osculatrice de la courbe d,, 
g = 1; ce qui donne: 3 (24 — 3 — 15) + 1 X (6 — 30 — 30) = 
15.2.1 d’où le nombre des coincidences 6 = 72. 

Par conséquent, le nombre des points stationnaires (2 = 144. 

Si par un point triple de la courbe double passent deux bran- 
ches de la courbe a, ce point est un noeud H ou un point £; 
H— 0 et un point 6 donne un point ordinaire de la focale, donc 
de ce chef, il n’y a pas de singularités sur la focale, 


§ 40. Détermination de A: nombre des génératrices qui sont a 
la fois sécantes de la courbe a. 

Nous avons vu au paragraphe précédent qu’on obtient un point 
stationnaire de la conrbe nodale toutes les fois que par un point 
A de la courbe a il passe une troisième génératrice /,. Par consé- 
quent, on peut trouver le nombre des points @ en déterminant le 
nombre A. 

La formule qui exprime À en fonction des nombres connus, mz, 
RTE; ete. est 


Amar d 4) —6(r +) — Awt H)—2v 
À = 36 (18 + 4) — 6 (18 + 66) — 4 (0 + 0) — 2 X 0 
À = 288.(£. Pascal 11 Geometria p. 322). 


Pour trouver le nombre @ des points stationnaires de la focale, 
il faut diminuer ce nombre À par le nombre des points A qui sont 
situés sur les deux autres courbes nodales. 

Les points, où la courbe « rencontre la courbe 4,, ne sont pas 
des points A. 

Chaque point S doit compter pour douze points A. En effet, 
un point À est un point d’intersection de la courbe « avec une 
nappe de la surface O. 

Par un point S il passe quatre nappes de la surface O qui sont 
tangentes à la courbe a en ce point, tandis que ce point est un 
point stationnaire de la courbe. Dans les six points #'se sont done 
réunis 6 X 12 = 72 points A. 

Chaque point g de la conique ¢, compte pour quatre points A 
puisque la courbe « y rencontre encore quatre nappes de la surface. 
Dans les dix-huit points # se sont réunis 18 & 4 == 72 poinis A. 

Il reste donc 288 — 72 — 72 = 144 points A qui ne sont pas 
sur les courbes 4, et &, et qui sont, par conséquent, des points 


38 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


stationnaires ( de la focale ($ 39) Remarquons que le plan oscu- 
lateur en le point 8, de la focale est le plan o tangent à la dé- 
veloppable O le long de la droite Z,. 


Remarque sur les formules pour A, X et R. Les formules qui 
expriment les quantités A, A et Æ en fonction des singularités 
ordinaires sont données par 4 Pascal, 11 Geometria p. 322, et par 
Salmon, Geometry 3. D. p. 589. 

J’ai compulsé les démonstrations, qu’ont données de ces formules 
Cremona (voir: Cremona-Curtze, Oberflächen p. 81—95), Salmon 
(Geometry. 3. D. p. 580—600 ou Transactions R. I. Academy 
1859) et Cayley (Complete Works Vol. VI). Dans ces démonstra- 
tions la surface considerée est supposée ne posséder que des courbes 
doubles. Des que la surface possède une courbe triple les démon- 
strations tombent en défaut, puisqu’ alors la courbe nodale est 
située en partie sur la deuxième polaire, par rapport à la surface 
considérée, un point quelconque étant le pôle. 

Attendu que dans le cas dont il s’agit ici et dans la grande 
majorité des cas suivants, la conique c est une courbe d’une mul- 
tiplicité plus grande que deux, il est douteux que ces formules 
soient applicables. C’est pourquoi j'ai toujours dû contrôler les 
résultats, obtenus au moyen de ces formules. Sauf dans quelques 
cas, que je me propose de signaler plus tard, les résultats obtenus 
par ces formules sont d'accord avec ceux que j'ai trouvés en sui- 
vant une autre méthode. 


$ Al. Délermination de A: nombre des plans o osculateurs de 
la courbe a, qui sont encore tangentes à la courbe a. 

Soit /, la tangente à la courbe a en le point, où le plan A’ est 
osculateur. Soit / la tangente à la courbe a en le point, où le plan 
A est tangent à la courbe a. Les deux nappes 2, et x’ de surface 
O qui passent par les deux génératrices Z et / se coupent suivant 
une branche de la courbe haste à laquelle la droite / est tan- 
gente. Soit / une génératrice a voisine de la génératrice 
/’, qui rencontre la nappe u, dans deux points réels. thane le plan 
(777) qui est le plan tangent à la nappe #/ se trouvent, par con- 
séquent, quatre points de la courbe nodale, ou bien ce plan est 
un plan stationnaire de la courbe nodale. 

On peut déterminer A’ au moyen de la formule suivante: 


À = mr + 4) — 6 (7 + à) — 4 (o + G)—2v 


N = 12 (18.4) — 6 (18 +18) +4 (Oe 0) — 2, «0 
À = 48. (Z. Pascal 11 Geometria p. 322). 


| 


| 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 39 


Par conséquent, il arrive quarante-huit fois qu’une génératrice / 
située sur une nappe x de la surface O, est tangente à une autre 


nappe %,. 
Ou bien, il existe quarante-huit tangentes communes 4 la courbe 
) a et à une nappe de la surface 0. 


| Une génératrice /, située sur la nappe triple 2, est tangente en 
le point S aux quatre nappes simples qui passent par ce point # 
($ 36). Comme le point S' est le point, où la droite /, est tangente 
à la courbe a, une droite /, est tangente en le même point à la 
courbe a et à chacune des nappes simples. 

Par conséquent, une génératrice 7, doit compter pour huit tan- 
gentes communes. Done les quarante-huit tangentes communes sont 
les six droites /,, et aucun des quarante-huits plans 4’ n’est un 
plan stationnaire de la focale. 

On peut s'assurer directement, qu'il n’existe pas de plans à 
qui soient des plans stationnaires a de la focale. 

Supposons qu'il existe un plan A’ tangent à la surface O le long 
de la génératrice /. Le plan A’ étant un plan o, doit être tan- 
gent à la conique c, en le point P,, où la droite / rencontre la 
conique cy. La génératrice / doit rencontrer la conique c,, donc 
elle doit également passer par le point P,. Le plan o tangent à 
la surface le long de la droite / est le plan déterminé par la 
droite / et par la tangente à la conique c, en le point P, ; done, 
ce plan o est le plan a’. Par conséquent, ce plan A’ serait un plan 
bitangent G ou un plan @ et ce ne serait plus un plan a’. Ce 
raisonnement tombe en défaut, si la génératrice / coïncide avec 
la tangente à la conique «,, puisqu’ alors ces deux droites ne déter- 
minent plus un plan o. Done les seuls plans A’ qui peuvent exister 
sont des plans 0, passant par les droites /,, cequi s'accorde avec 
le résultat trouvé ci-dessus. 


$ 42. Délermination de l: nombre des points de la focale 
situés sur chaque génératrice /. 

Chaque génératrice d’une surface développable O, rencontrant la 
courbe nodale *—4 fois (Salmon 3 D. p. 297), une droite / ren- 
contrera la courbe nodale quatorze fois. Une droite / rencontre 
une génératrice sur la courbe 4, et cinq génératrices sur la co- 
nique cs; done elle rencontre encore huit génératrices en des 
points de la focale, d'où: /— 8. Une droite /,, rencontre six 
autres droites /, en des points de la focale et passe par un noeud 
de la focale, cequi donne huit intersections. 

Il existe des génératrices qui ont de commun avec la focale, 


40 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


plus de huit points; par exemple: 1° une droite /, rencontre huit 
branches de la focale dont elle touche quatre; 2° chacune des 
quatre droites / qui passent par un point S rencontre onze bran- 
ches de la focale. 

Théorème. Soient F,, F,.... Æ, les huit foyers, situés sur une 
droite Z, les foyers conjugués A, #,’.... #,’ sont situés sur 
la droite /,’, qui passe par le même point Q de la cubique 4, que 
la droite Z , et est également une génératrice de la surface O. 

Démonstration. Menons un plan par le point Z et par la droite 
/, et soient v et w les droites d’intersections de ce plan avec les 
plans VY et W. Deux foyers conjugués étant conjugués harmo- 
niques par rapport au point Z et à la droite w ($ 8), les foyers 

(> Æ,'.... Fg seront situés sur une droite /,, qui passe par 
le point Q, les droites /,’ et /, étant conjuguées harmoniques, par 
rapport aux rayons w et QZ La droite /, rencontre aussi la 
conique cy, parce que le point Z est le pôle de la droite z par 
rapport à la conique ec. La droite 7,’ a de commun avec la sur- 
face O les huit foyers £” et le point Q, qui sont des points 
doubles, et encore son point de rencontre avec la conique ¢,, qui 
est un point sextuple. La droite /”, ayant de commun avec la 
développable O0, 8 X 2 +2 +6 == 24 points, est située tout 
entière sur la surface O, donc cette droite est une génératrice de 
la surface O. 

Il en résulte encore que, si les deux droites / qui passent par 
un foyer # rencontrent la cubique 4, dans les points Q, et Q,, 
les deux droites 7 qui passent par le foyer conjugué Æ”, passeront 
par les mémes points Q, et Q,. 


$ 43. Discussion de y. Un plan y est.un plan, contenant deux 
droites / donc c'est un plan bitangent à la courbe a. 

Le nombre 7 indique le nombre de ces plans passant par un 
point quelconque. 

Les deux droites / qui sont situées dans un plan y se rencon- 
trent dans un point de la courbe nodale de la surface O, par 
conséquent, il y a trois espèces de plans y. 

1° les plans y, pour lesquels les deux droites / se rencontrent 
dans un point de la courbe d,; 

2° les plans y, pour lesquels les deux droites / se rencontrent 
dans un point de la conique cs; 

3° les plans 7, pour lesquels les deux droites / se rencontrent 
dans un point de la focale. 


N= 9. 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 41 


Démonstration. Soit B un point quelconque du plan V; par ce 
point il passe d’abord le plan /, qui compte pour trois plans 4 
parce que, dans ce plan se trouvent trois couples de droites / qui 
se rencontrent dans les points 4, 4, ou 4, de la courbe d,. 
Soit Q un point quelconque de la cubique 4,, soit ZX le point, où 
la tangente à la courbe 4, en le point Q rencontre la droite z, 
et soient P, et P, les deux points de contact des tangentes à la 
conique c, qu'on peut mener par le point X. Le plan (Q P, P,) 
est le plan y, du point Q; ce plan coupe le plan / suivant une 
droite passant par le point Z Les plans y, qui passent par le point B 
doivent, par conséquent, passer par la droite BZ. Soit 2! le pôle 
de la droite BZ, par rapport à la conique c,, et soit Q! un des 
points de contacts des six tangentes à la cubique 4, qu'on peut 
mener par ce point ZL Les six plans (B Z Q!) seront encore des 
plans 7, passant par le point B; done y, = 3 + 6 = 9. 

Yo = 48. 

Démonstration. Soit B un point quelconque du plan W. Les 
six droites /, qui passent par le point 7 donnent quinze couples 
de droites /, qui se rencontrent dans un point de la conique ce; 
le plan WY compte, par conséquent pour trente plans 7. 

Soient Q, et Q, deux points de la cubique 4, par lesquels pas- 
sent deux droites /, qui se rencontrent dans un point P de la 
conique cs; alors les tangentes à la cubique 4, en les points Q, 
et Q, se rencontrent dans un point # de la droite z. 

Soit v une droite passant par le point B, qui rencontre la 
courbe 4, dans les points Q,, Q,, Q, et soient 4, %, /, les tan- 
gentes à la cubique 4, en ces points. Si la droite v est telle que 
deux des tangentes 7, 4, ¢, se rencontrent dans un point & de 
la droite z, il passera par la droite v deux plans y,, puisque du 
point & on peut mener deux droites tangentes à la conique ca. 
Le lieu des intersections de deux tangentes ¢ est une courbe du 
degré neuf. (J. C. Kluyver: Nieuw Archief v. W. Deel XVII 
1890). Donc, par le point B il passe encore 9 X 2 = 18 plans 
Yo; donc y, = 30 + 18 = 48. 

Le nombre y étant 117, il reste pour le nombre y, des plans 
y, passant par un point et contenant deux droites / qui se ren- 
contrent dans un point de la focale: 117 — 9 — 48 = 60. 

Dans le plan W sont situées douze droites /,, qui se rencontrent 
dans trente-six points de la focale, par conséquent, le plan W doit 
compter pour trente-six plans y,. Par un point B du plan W il 
passe done encore vingt-quatre autres plans 7,. Nous avons vu au 
$ précédent, que si deux droites / et /,, passant par les points 


42 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


Q, et Q, de la cubique 4,, se rencontrent dans un point # de 
la focale, les deux droites /, et /, qui passent encore par les 
points Q, et Q,, se rencontrent dans le foyer À, conjugué. Les 
deux plans 7,, (Q, Q À) et (Q, Q, F,) passent, par conséquent, par la 
même droite Q, Q, du plan W. Cette droite Q, Q, est la corde 
de contact des deux foyers conjugués #, et /. Le nombre des 
plans 7,, outre le plan W, passant par le point B, étant vingt- 
quatre, le nombre des cordes de contact passant par le point £ 
est douze; donc: Les cordes de contact (directrices), enveloppent une 
courbe de la douzième classe. La droite z est une tangente sextuple 
de cette enveloppe. 

Le plan: / est un plan 7, pour chacun des douze points de la 
focale situés sur deux droites /,. Par un point quelconque du plan 
V il passe, par conséquent, encore quarante-huit plans 7,, outre le 
plan V. Les droites d’intersection des plans 7, avec le plan V 
enveloppent, par conséquent, une courbe de la quarante-huitième 
classe. Soient P, et P, les points, où un plan y, rencontre la 
conique €, soient À et JZ, les droites / dans ce plan et soit # 
leur point de rencontre. La tangente # à la focale en le pomt # 
est l'intersection des deux plans 0, qui touchent la surface O le 
long des droites Z et 4. Donc la tangente # rencontre le plan v 
dans le point d’intersection des tangentes à la conique c, en les 
points P, et P,, ou bien la droite # passe par le pôle de la droite 
P, Py par rapport à la conique «,. Les droites P, P, enveloppant 
une courbe e de la quarante-huitième classe, le lieu 4 des intersec- 
tions avec le plan / des tangentes # à la focale est une courbe 
du degré quarante-huit. Le plan #7 comptant pour trente-six plans 
93, Va droite z est trente-six fois tangente à la courbe e, done le 
point Z est un point multiple de la courbe 4, par lequel passent 
trente-six branches de la courbe 4, ce qui est conforme au résultat 
trouvé au § 9: que passent par le point Z les droites # tangentes 
à la focale en ses points ordinaires, situés dans le plan IV, 


$ 44. Détermination de r: rang de la focale. Considérons la 
développable Æ dont les génératrices sont les tangentes / à la focale. 
La section de cette surface A par le plan V consiste en une courbe 
h et en les six droites /,, qui, comptent chacune pour quatre géné- 
ratrices /, une droite /, étant tangente aux quatre branches de la 
focale, qui passent par un point &. 

La courbe 6 est de l’ordre quarante-huit. En effet, considérons 
une droite / tangente à la conique ec, en le point P; soit Q un 
point de la droite / par lequel passe une génératrice #, Une géné- 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 43 


ratrice #, tangente à la focale en le point #, est l'intersection des 
deux plans o tangents à la surface O le long des deux droites /, 
qui se rencontrent au point Æ# Ces deux plans o coupent. le plan 
V suivant deux droites, passant par le point Q et tangentes à la 
conique €. 

La droite ¢ étant une des deux tangentes à la conique c, qu’on 
peut mener par le point Q, un des deux plans o dont la droite 
k est Vintersection, passe par la droite /. Par conséquent, il faut 
que le point #, où la droite 4 est tangente à la focale soit situé 


sur une des droites / qui passent par le point P. Et inversement, 


les droites #, tangentes à la focale en les points #, situés sur les 
six droites /, lesquelles passent par le point P, rencontrent toutes 
la tangente { Sur toute droite / se trouvent huit points #, ($ 42) 
et par un point ? passent six droites /; done la droite / ren- 
contre quarante-huit droites #, d’où il résulte que le courbe 4 est de 
l’ordre quarante-huit. Ce qui est conforme au résultat trouvé au § 43. 

Pour contrôler déterminons le nombre des points d’intersection 
des courbes 6 et «. Une droite #, étant l'intersection de deux 
plans ov, ne peut rencontrer la conique c, que dans les deux cas 
suivants: 1° ces deux plans o passent par une même tangente / de 
la conique c, et alors la droite Æ doit être la tangente 7; 2° les 
deux plans o sont deux plans consécutifs et la droite Æ coincide 
avec une droite /. Les droites / qui sont des droites / sont les 
quarante-huit droites 7, qui sont tangents à la courbe a en les 
points stationnaires (2, ($ 38). Les tangentes / qui sont des droites 


% sont les droites /,, et les points de contact S sont des points 


de la courbe 4. Par chacun des six points #, passent quatre bran- 
ches de la courbe 6. Un point S étant un point d'inflexion de 
chaque branche et la tangente d’inflexion étant la droite /,, cela 
donne aux six points 8, 6 X 4 X 2 — 48 intersections. Nous 
avons donc quatre-vingt-seize intersections; d’où il suit que le degré 
de la courbe 4 est quarante-huit. L’intersection totale de la surface 
K avec le plan V est du degré 24 + 48 = 72; donc: r= 72. 
Autrement. n 

On peut déterminer le rang A de la courbe nodale au moyen 
de la formule suivante 


k=rm + 6r— 3u—I9Iu— 3v—22G 
R = 18.12 + 6.18 — 3.36 — 9.12 — 3.0 — 2.0. 
f = 18 (12 + 6 — 6 — 6) = 108; (& Pascal II. p. 321). 


Le rang de la courbe nodale d, étant six et celui de la conique 


44, FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


cy, qui étant courbe sextuple, doit compter quinze fois, étant 
trente, il reste pour le rang de la focale 108 — 6 — 30 = 72 
donc r = 72. 


$ 45. Détermination de m, la classe de la focale. Déterminons le 
nombre des plans 0 osculateurs à la focale et tangents à la conique c,; ce 
nombre sera le double de m. Par chaque droite #, excepté les droites /,,, 
il passe deux plans tangents à la conique cy, ces plans sont des den 
o. Si done le plan o passant par une droite #, est tangente à la 
conique &, ce plan o coïncide avec un plan 0. Nous avons vu au 
$ 36 que le plan osculateur 0 en un point S d’une branche de 
la focale, est le plan o passant par une droite /,. Donc, tous les 
plans o tangents à la conique &, sont des plans o. Ces plans seront: 

1° les plans a; en effet, dans un plan a se trouvent trois droites 
/ consécutives; si ces trois droites coupent une nappe de la surface 
O, les trois points d’intersection seront trois points consécutifs de 
la focale; ce plan @ est done un plan o pour chaque intersection 
de ia droite 7, du plan &, avec la focale. Au $ 42 nous avons vu 
que ce nombre d’intersections / est huit; donc, tout plan a compte 
pour huit plans o et les dix-huit plans 2 comptent pour 18. KS 
144 plans 0, tangents à la conique ce, (voir Cremona-Curtze : Ober- 
flachen p. 13). 

2° Nous avons vu au $$ 39 et 40 que le plan osculateur à 
la focale en un point (9 est un plan o; le nombre des points 6 
étant 144, cela donne encore cent quarante-quatre plans o tangents 
à la conique cy. F 

3° Chaque plan osculateur o en un point S d’une branche de 
la focale doit compter pour trois plans tangents communs à la 
conique « et à la développable A puisque la conique €, et la 
focale se touchent au point #. Cela est facile à vérifier en consi- 
dérant les polaires réciproques. I] y a six points # par chacun 
desquels il passe quatre branches de la focale, ce qui donne 6 XX 4 >< 
3 — 72 plans o tangents à la conique c,. En tout le nombre des 
plans tangents communs à la conique ¢, et à la développable K 
est 144 + 144 + 72 = 360; donc: m= 180. Le plan V n’est 
pas un plan 0, done la courbe d’intersection de la surface K avec 
le plan V est aussi de la classe »: donc la courbe 4 est aussi de 
la classe cent quatre-vingts, ce qu’on avait aussi pu trouver en déter- 
minant les tangentes communes aux deux courbes 4 et ca. 


§ 46. Détermination de v et de w. En général, v= 0, 
effet, supposons que trois foyers /,, /, et Æ, consécutifs, soient 


—- = 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 45 


en ligne droite. Par chacun des éléments de la focale #, 4, et 
it, Fy il passe deux plans o, done par la droite 4 #, F, il passe 
quatre plans o. Ce cas ne peut se présenter que lorsque les quatre 
plans o coincident deux à deux, done que la droite /, 4, F, est 
l'intersection de deux plans #, ou que la droite 4, Æ, F, est une 
droite /,. En général les deux droites / le long desquelles deux 
plans @ sont osculateurs à la surface O, ne se rencontrent pas. 
Les droites /, sont des génératrices doubles de la surface K, il 
est vrai, mais ce sont des droites w; done v= 0. 

Par une droite w; qui touche la focale en les poits Æ et Æ, il 
passe quatre plans o, savoir: les plans o qui sont tangents à la 
surface O le long des deux couples de droites /, qui se rencon- 
trent aux points # et Æ,. Par une droite non tangente à la co- 
nique c,, il ne passe jamais plus de deux plans tangents à la co- 
nique «. Ces quatre plans o doivent, par conséquent, coincider 
deux à deux; done la droite w doit être l’intersection de deux 
plans G et il faudrait encore que les deux droites /, le long des 
quelles l’un des deux plans G est tangent, rencontrent les deux 
droites 7, le long desquelles l’autre plan G est tangent à la sur- 
face O. Cette singularité ne se présente que pour des positions 
très particulières de la courbe d; donc, les seules droites qui peu- 
vent donner des droites w sont les droites #, tangentes à la conique 

Les droites # tangentes à la conique c, sont les six droites /,, 
qui étant chacune tangente à quatre branches de la focale sont des 
droites. Æ multiples. ne droite /, étant tangente à six couples de 
branches doit compter pour six droites w. Les deux points, où 
une droite 7, touche les branches de la focale coincident, les deux 
plans o tangents à la surface À le long de la génératrice /, coïn- 
cident également, par conséquent, chacune des six droites w, qui 
se confondent dans une seule droite /,, doit compter double dans 
les formules de Cayley-Plücker. 

En effet, si d'une droite w les deux points de contact et les 
deux plans osculateurs coïncident, la projection de la courbe aussi 
bien que la section de la développable, possèdera deux branches 
qui se touchent; par conséquent w — 72. 

Une fois les quantités  — 60, r= 172, m= 180, B= 144, 
v= 0, w= 72 connues, on peut au moyen des For ee de Cayley- 
Pliücker déterminer les singularités &, æ, Ys h ts ff, 4 Le nées et p. 

On trouve les valeurs: # + w = — 2376, y +. w — 2256, 
2 = 384, g + G= 15498, yee 1518, i 19. 


§ 47. La projection /’ de la focale sur le plan W, le point Z 


46 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


étant le centre de projection, est une courbe du degré trente, quis- 
que deux foyers conjugués sont toujours en ligne droite avec le 
point Z (§ 8); done w = 30. Pour la même raison le nombre des 
points stationnaires de la projection # sera la moitié du nombre 8 
done x = 72. 

La classe de la projection est la moitié du nombre des droites 
k, que rencontre une droite 2 quelconque passant par le centre de 
projection Z, puisque les tangentes # à la focale soit situées deux 
à deux dans des plans passant par le point Z Toutefois il faut 
faire attention à ce que la projection d'une droite # passant par 
le point Z n'est pas une tangente à la courbe 7”. Par le point Z 
il passe trente-six droites /, savoir les tangentes à la focale en les 
trente-six points, d’intersections de deux droites /, ($ 9). La droite 
n rencontre donc trente-six droites #, qui se projettent en dix-huit 
tangentes à la courbe /’; donc: y = 18. 

Au moyen des formules de Pfücker on trouve alors: d' = awe! 
milsBdl, vS A6 jops=ikb. 
~ Pour vérifier, déterminons le nombre 4" d’une autre manière. 
Par chaque point de l’espace, il passe cent quatre-vingts plans 0, m2 
étant cent quatre-vingts. Par le point Z, il passe trente-six droites #, 
et les plans 0, tangents le long de ces droites, sont des plans sta- 
tionnaires a. (§ 9). 

Par le point Z il passe, par conséquent, hors des trente-six 
plans @, soixante-douze plans 0, qui coincident deux à deux ($ 8); 
donc, «+ == 86. fa 


§ 48. Section s de la surface K par le plan W. La focale 
n’étant pas tangente au plan W (§ 35) il n’y a pas de droites 4, 
qui fassent partie de la section s. On a vu (§ 8), que la section 
s est une courbe nodale de la surface K, done la section s est du 
degré trente-six, 7 étant soixante-douze, (§ 44); p= 36. 

Par chaque pomt du plan W il passe cent quatre-vingts plans o, 
m étant cent quatre-vingts (§ 45). Deux plans osculateurs à la focale, 


en deux foyers conjugués, se coupent suivant une droite située 
dans le plan W ($ 8); donc, la classe de la section s est quatre- 
vingt-dix : vy” = 90. 

Pour obtenir les points stationnaires de la section s, il faut con- 
sidérer les points où la focale et ses tangentes stationnaires, ren- 
contrent le plan W. On a vu que v= 0 ($ 46), done il ne reste 
qu'à considérer les intersections du plan W avec la focale ($ 35). 
Les points de la focale où se rencontrent deux droites /, sont des 
points @ de la focale (§ 9), et on voit facilement, que ces points 


ee 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 47 


sont des points ordinaires de la section s. La focale rencontre encore 
le plan W aux points D, qui sont des noeuds H de la focale. 
Ces points D sont des points quadruples de la courbe nodale de la 
développable Æ et les quatre branches de cette courbe nodale, pas- 
sant par un point D, sont tangentes à une même droite: l’inter- 
section des plans osculateurs aux deux branches de la focale en le 
point D, (Cremona-Curtze: Oberflächen p. 88). Cette droite d’inter- 
section est située dans le plan W, parce qu'elle est l’intersection 
de deux plans o osculateurs en les deux foyers conjugués, qui 
coincident au point D. Un point D est done un point stationnaire 
de la section s et est encore un point stationnaire de la partie 
restante de la courbe nodale et compte pour trois intersections de 
cette courbe nodale avec le plan W. Le nombre des points D étant 
douze, x — 12. 

De ces valeurs u’ — : 90, ix" ==)12/0n tire 2’ = 567, 
= 174, 7” = 3726, p° = 16. 

Pour vérifier, déterminons d’une autre manière les valeurs de 1 
et de d”. 

Par “chaque tangente stationnaire 4 de la section s, il passe 
deux plans stationnaires & conjugués. On a trouvé a — 384 
(§ 46), dont trente-six sont osculateurs à la focale en les points « 
situés dans le plan W (§ 9). Ces trente-six plans & coupent le 
plan / suivant des tangentes ordinaires de la section s. Les 348 
plans @ restants donnent 174 tangentes stationnaires de la section 
s, donc: # — 174. 

Le degré de la courbe nodale x est 2304 parce que a + D 
2376 et w — 72, ($ 46). La courbe nodale @ se décompose en la 
ae s du degré trente-six et en une courbe restante £ du degré 

268. Cette courbe nodale £ rencontre le plan W trois fois dans 
Fe point D (voir si-dessus). Elle possède douze branches, qui 
passent par chaque point 4, parce que les quatre nappes de la 
surface K qui passent par une droite /, rencontrent, au point 4, 
quatre autres nappes passant par une seconde droite /,. Par chaque 
point À il passe, par conséquent, seize branches de la courbe 
nodale 2, quatre de ces branches appartiennent à la section s, donc 
il reste encore douze pour la courbe £. 

Toutes les seize branches de la courbe nodale étant tangentes à 
la courbe d, en le point 4 (636), un point À compte pour vingt- 
quatre intersections du plan WV avec la courbe nodale.£. 

Les trente-six plans doubles G, qui passent par le point Z($ 47), sont 
tangentes à la section s en des points, où se touchent deux nappes 
de la surface A. Par chacun de ces points de contact, il passe, 


48 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


outre la courbe s, une branche de la courbe nodale £, ce qui donne 
encore trente-six intersections de la courbe nodale £ avec le plan 
W. Le nombre des intersections restantes de la courbe & avec le 
plan W est, par conséquent: 2268 — 12 X 3 — 3 X 24 — 36 = 
2124. Par chaque noeud de la section s, il passe quatre nappes 
de la surface K; donc, par un noeud de la section s il passe 
quatre branches de la courbe nodale £, ce qui donne pour le nombre 
des noeuds de la section s: 531. Par un point 4, il passe quatre 
branches de la courbe s qui en ce point ont la même tangente, 
cequi donne encore trente-six noeuds de la courbe s, donc 9° = 
531 + 36 — 567, résultat conforme à celui qne nous avons trouvé 
au moyen des formules de Phicker. 

Il est impossible de déduire la valeur de +” du nombre y + G, 
parce que toute tangente à la section s est située dans deux plans 
o; d’où il suit, que pour le plan W, g4+G— +. 

§ 49. Section de la surface K par le plan V. On a vu que 
cette section consiste en les six droites 7, et en la courbe 4 qui 
est du degré quarante-huit ($ 44). La courbe 4 est de la même 
classe que la focale parce que le plan / n’est pas un plan o, done 
elle est de la classe 180 (§ 45). 3 

Pour obtenir les points stationnaires de la courbe 4, on considère 
les points où la focale rencontre le plan 7. Ces points sont les 
points S, et les douze points B, où se rencontrent deux droites 
/,. Ces derniers seuls donnent des points stationnaires de la courbe 
b, tandis que les quatre branches de la focale, qui passent par un 
point #, donnent quatre points d’inflexion de la courbe 4, les 
quatre branches de la focale étant tangentes au plan #7 (§ 36), 
done. de 

Des valeurs u’ = 48, y = 180, x” = 12 on tire, au moyen 
des formules de P/äcker: à” — 408, 3” = 1020, 7° = 15474, 
med 

Pour vérifier, déterminons d’une autre manière les valeurs de ¢” 
et de d”. 

Les tangentes d’inflexion de la courbe 4 sont les droites d’inter- 
section du plan / avec les 384 plans & (646), et les six droites 
l,. Chaque droite /,, étant tangente a quatre branches de la focale, 
est quatre fois une tangente d’inflexion de la courbe 4; donc, 
if = 884 126. 4 408. 

La courbe nodale > de la surface Æ étant du degré 2304, la 
section de la surface K, par le plan /, aura 2304 noeuds. Ces 
noeuds seront: 1° les noeuds de la courbe 4, 2° les points 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 49 


d’intersection de la courbe 4 avec une droite /, et 3° les points 
(intersection de deux droites /,. Par chaque point A il passe seize 
branches de la courbe æ (§ 48). Par chaque point de rencontre B 
de deux droites /,, il passe dix nappes de la surface K, savoir: 
quatre passant par chacune des deux droites 7, et deux passant 
par la focale. Par chacun des douze points B il passe, par consé- 
quent, trente-deux branches de la courbe nodale z. 

Par chaque point S il passe quatre branches de la focale, qui 
ont la même tangente et le même plan osculateur ($ 36). Consi- 
dérons deux surfaces développables dont les arêtes de rebrousse- 
ment ont en un point commun la même tangente / et le même 
plan osculateur ov. La courbe d’intersection de ces deux surfaces 
consiste, 1° en la tangente commune /, comptée deux fois, 2° en 
trois branches, qui touchent cette tangente commune #, et 3° en 
deux branches ayant une même tangente, située dans le plan o mais 
distincte de la tangente 7. Pour mieux nous représenter cette intersec- 
tion, prenons comme origine des coördonnées rectangulaires le point 
commun aux arêtes de rebroussement. Soit l'axe des +, la tangente 
{, soit le plan zz le plan osculateur 0, et soient les deux arêtes 
de rebroussement symétriques par rapport au plan yz. Ce plan y z 
coupera les deux surfaces développables suivant la même courbe, 
qui à un point stationnaire à l'origine; donc, la courbe d’inter- 
section des deux développables aura deux branches (formant un 
rebroussement) tangentes à l’axe des z. En considérant deux sections, 
parallèles au plan yz, situées de part et d'autre de ce plan, à 
des distances suffisamment petites, on voit dans chacune des deux 
sections trois points de la courbe d’intersection, situés tous les 
six du même côté du plan zy; donc, la courbe d’intersection pos- 
sède trois branches tangentes au plan ay. Les tangentes à ces trois 
branches doivent se trouver dans le plan mz tangent aux deux 
développables, done Vaxe des x est la tangente commune à ces 
trois branches de la courbe d’intersection. 

Il s'ensuit de ce qui précède, que par chaque point S il passe 
six fois trois branches de la courbe + tangentes à la droite /, et que 
ce point S est encore six fois un point stationnaire de la courbe 
æ; donc, chaque point S compte pour quarante-huit intersections 
du plan / avec la courbe 2. 

Chaque droite J, rencontre encore les vingt-huit droites #, qui 
sont tangentes à la focale en ses points d’intersection avec les quatre 
droites 7 ordinaires, qui passent par le point #, où la droite /, 
touche la conique €, ($ 44). Par chacun de ces vingt-huit points, 


où une droite /, rencontre encore la courbe 4, il passe quatre 
Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (4e Sectie). Dl. VII. 5 4 


50 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


branches de la courbe +, parce que en un tel point, les quatre 
nappes, passant par la droite /,. rencontrent la nappe, passant par 
la droite #. 

Le nombre des intersections des courbes 4 et æ non-situées sur 
une des droites /,, est, par conséquent: 2304 — 3 X 16 — 12 X 
32 — 6 X 48 — 6 X 28 X 4 = 912, ce qui donne 912 noeuds 
de la courbe 4 en dehors des points 8 En chaque point #, une 
droite Z, est tangente d'inflexion de quatre branches de la courbe 
6, d’où il résulte, que chaque point S doit compter pour dix-huit 
noeuds de la courbe 5. Le nombre total des noeuds de la courbe 4 
est donc: 912 + 6 X 18 = 1020, résultat conforme à que celui, 
nous avons trouvé au moyen des formules de ?/ücker. 

Remarquons encore, que par le point 7 il passe trente-six bran- 
ches de la courbe 6 et que le point Z est un point d’inflexion de 
chacune de ces trente-six branches (§ 47). 


CHAPITRE V. 

FOCALES DE QUELQUES COURBES RATIONNELLES. 
Section I. 

Focale de la cubique de la quatrième classe. 


$ 50. Des droiles w. La courbe 4, étant de la quatrième 
classe, elle possède un noeud J. Examinons, si la présence d’un 
noeud Jd fournit en effet une droite w de la surface O (§ 17). 
Soient / et 4 les deux droites tangentes aux branches 6, et 4, 
de la courbe 4,, en le point J; soient 2, et A, les deux points, 
où ces tangentes rencontrent la droite z. Si les droites polaires des 
points #, et Zl, par rapport à la conique c,, rencontrent cette 
conique en les points P,, P,, Ps et P,, les droites dP;, oP, 
dP, et JP, seront des droites / et seront les seules droites 7, qui 
passent par le point d. Par chacune de ces quatre droites /, ilne 
passe qu’une seule nappe de la surface O. En effet, supposoiis 
qu'une de ces quatre droites, par exemple la droite J P,, soit une 
droite w. Les deux plans o tangents à la surface O, le long de la 
droite w, doivent passer tous les deux par ia tangente à la conique 
c, en le point P,; done, ces deux plans o doivent coïncider. 
Alors devront coincider également les deux tangentes en le point 
d aux intersections avec le plan # des deux nappes, qui passent 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. o1 


par la droite w; par conséquent, les deux nappes de la surface O, 
qui passent par la droite w, doivent passer par la même branche 
6, de la courbe d,, tangente a la droite /. Pour que les deux 
nappes, passant par la branche 4,, se coupent encore suivant une 
droite / qui passe par le point d, il faut que la tangente / rencontre 
la conique ¢,, sil en était ainsi cette droite /, serait une droite 
/, simple et le noeud J serait un point 2 (§ 21). D'où il résulte 
que la présence d’un noeud à ne fournit pas nécessairement une 
droite w de la surface O. Or, si la droite JP, coïncide avec la 
tangente a la conique « en le point P, il se pourrait que le 
noeud J de la courbe d fournit une droite w, puisqu’ alors on ne 
peut pas arriver à la conclusion que les deux plans o doivent coin- 
cider. Si la droite JP, coincide avec la tangente en le point P à 
la conique ec, le noeud J se trouve dans le plan V et on verra 
dans un des chapitres suivants qu'à cette condition, le noeud J 
fournira deux droites w. 

Le raisonnement précédent tombe encore en défaut si les bran- 
ches 5, et 4, sont tangentes à une même droite / , puisqu’ alors 
il se pourrait que les deux nappes, passant par la droite w, cou- 
pent le plan W suivant les branches 4, et dy. 

Nous verrons dans un chapitre suivant que la présence sur la courbe 
d, de deux branches qui se touchent (singularité qui équivaut a deux 
noeuds ordinaires) donne lieu à deux droites w de la surface O. 
On peut encore trouver de la manière suivante les conditions sous 
lesquelles des quatre droites 7, passant par un noeud J de la courbe 
d, il en coincide deux, de manière à former une droite w. 

Deux de ces droites coincident si, des quatre points P,, P, 
P, et P, situées sur la conique «,, deux se confondent. 

Ce qui arrive: 1° si une des tangentes 4, ou 4 rencontre la 
conique €; toutefois les droites coïncidentes seront deux droites 
consécutives et ne formeront pas de droite w; 2° si les deux points 
R, et À, coincident. Ces deux points &, et A, coincident: 1° si 
les deux tangentes et /, coincident, 2° si le point de rencontre 
de ces deux tangentes, savoir le noeud J se trouve dans le plan 7. 

Si la courbe d est une cubique de la quatrième classe n’occu- 
pant pas de position particulière, elle n’a pas deux branches, qui 
ont la même tangente en un point commun et le noeud ne sera 
pas situé dans le plan 7; donc la surface O n’aura pas de géné- 
ratrice double w, ou w = 


$ 51. Délermination des singularilés de la développable O. La 
section de la surface O par le plan #7 consiste en la cubique da, 
hi 4" 


52 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


qui est une courbe nodale et en les deux fois quatre droites /,,, 
tangentes à la cubique 4, qu’on peut mener par les points J et 
J; done: r= 2% 3-2 K 4— 14: 

La section de la surface O par le plan / consiste en la conique 
Cy, qui est une courbe quadruple, et en les trois fois deux droites 
/,, tangentes à la conique &, qu’on peut mener des points 4,, 
A, et 44, où la courbe 4, rencontre le droite z; donc: 


On trouve facilement: 
mor res Od =O Oe AO Galas 2 


De ‘ces valeurs m= 8, 4=6,r= 14,0=0,90=0, 7—0, 
G = 0 on tire, au moyen des formules données au § 33, — 24, 
D Ol PLIS b= bo le ole, NP PUR — Oe ae 


Les intersections de l’arète de rebroussement a avec le plan W, 
sont les points, où les huit droites /, touchent la cubique 4,. Ces 
points sont des points stationnaires (2 et comptent pour trois inter- 
sections chacun ($21), ce qui donne vingt-quatre intersections. 
Les vingt-quatre intersections de la courbe a avec le plan V sont: 
1° les six points a; 9° les six points S, où les droites 7, touchent 
la conique «,; ces points sont encore des points @ et comptent 
pour trois intessections chacun ($ 21). 


ue degré de la cubique nodale est trois; la conique €,, étant 
Le deg ; 

une courbe quadruple, est une courbe nodale du degré douze. Il 
reste pour le degré de la focale: 


m= 91 — 3 — 12 = 36. 


Les trente-six intersections de la focale avec le plan W sont: 
1° les seize points, où les droites /,, passant par le point 7, ren- 
contrent les quatre droites /,,, passant par le point J; 

2° les huit points 2, où les tangentes /,, rencontrent encore la 
cubique; ces points sont des noeuds de la focale; 

3° le noeud J de la cubique; par ce point il passe deux bran- 
ches de la courbe nodale d,; donc, par ce point il passe quatre 
nappes de la surface; par un point quadruple de la surface O 1 
passe six branches de courbes doubles; donc, il passe par ce point 
quatre branches de la focale. 

Les intersections de la focale avec le plan V sont: 


~ 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 53 


1° les douze points. outre les points 4, où se rencontrent les 


droites /,; 
2° les six points S. par chacun desquels il passe deux branches 
de la focale, qui y touchent la droite /, (§ 36). 


On trouve facilement: y, = 7, y, — 24; donc il reste y, = y — 
I, — Jo = 81 — 7 — 24 = 36 ($ 43). 

Le plan W est un plan y, pour chacun des seize points de 
la focale, où se rencontrent deux droites /,,; en outre il passe par 
un point quelconque du plan W vingt plans y,. Donc les cordes 
de contact (directrices) enveloppent une courbe de la dixième classe 
(§ 43). 

Le plan V compte pour douze plans y,, à cause des douze cou- 
ples de droites /,, qui se rencontrent dans des points de la focale ; 
donc, les intersections des plans y, avec le plan V enveloppent une 
courbe de la vingt-quatrième classe. Le lieu des pôles de ces inter- 
sections (par rapport à la conique €,), ou bien le lieu des inter- 
sections avec le plan # des tangentes #Æ à la focale, ou bien encore 
la courbe 4 est du degré vingt-quatre. 


Les points de contact des huit droites /,, avec la cubique 4, et 
les six points de contact S des droites /, avec la conique ¢, sont 
des points stationnaires 8; donc il reste 2 —- 8 — 6 = 38 — 8 — 
6 = 24 points 8, situés sur la focale. 


Chaque droite 7 rencontre r— 4 — 14 — 4 = 10 autres droites 
/ non consécutives, dont une sur la cubique d, et trois sur la 
conique &; done chaque droite / rencontre la focale six fois; / = 6. 


§ 52. Délerminalion de r. Le rang de la courbe nodale 4, 
étant quatre et celui de la courbe quadruple ec, étant douze, il 
reste pour le rang de la focale 52 — 4 — 12 = 36; doner = 36. 


Autrement: considérons la développable A dont les génératrices 
kh sont tangentes à la focale. La section de cette surface A par le 
plan Ÿ, consiste en les six droites /, et en une courbe restante 4. 
Cette courbe est, comme on la vu au $ précédent, du degré 
vingt-quatre. On peut s'en assurer encore en déterminant le nombre 
des points de la courbe 6 sur une tangente quelconque de la 
conique ¢,. Cette tangente rencontre la courbe 4 vingt-quatre fois, 
puisque, par son point de contact avec la conique c,, il passe 


54. FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


quatre droites / sur chacune desquelles se trouvent six points de 
la focale (§ 44). 

Les points de rencontre des courbes 4 et & sont: 

1° les six points 4, où la courbe 4 touche deux fois la conique €, ; 

2° les vingt-quatre points, où les tangentes à la focale en les 
points @, rencontrent la conique €. 

La section de la surface A par Je plan V, étant composée de 
la courbe 6 du degré vingt-quatre et des six droites /, qui sont 
des génératrices doubles w, est du degré trente-six, donc, 7 = 36. 

À 
À 
À 


n (r + 4) — 6 (x + 8) — Aw H)—2v 
DATI 4) == CAL SE) A0 CE 
120. 


WU 


Les points a et S comptent pour 6 X 2 + 6 X 2. X 3 — 48 
intersections de la courbe @ avec une nappe de la surface O; donc, 
il reste encore 120 — 48 — 72 points stationnaires (2 sur la focale; 
donc 72: 5 


Détermination de m et de 2. La classe m de la développable A 
sera la moitié du nombre de ses plans tangents 0, qui sont éga- 
lement tangents à la.conique cy. Ces plans tangents communs sont: 

1° les six plans &, qui comptent chacun pour six plans 0, / étant six; 

2° les six plans o, passant par les droites /,; ces plans sont 
aussi des plans o ($ 36) et comptent chacun pour six plans tangents 
communs ($ 45); 

3° les plans o des points 8, cequi donne la relation: 


m=, OX6+6X64B8). A). 


Des formules de Cayley-Plichker on tire: 


P= 3(n — 7) + m + v. (B). 
On a vu au $46 que v = 0 et on vient de trouver » = 36, 
r = 36. En substituant ces valeurs dans la relation B, celle ci 
devient: 
LB = 3 (36 — 36) + » + 0 (C). 
Des formules A et C il s'ensuit m = B= 72 
Des valeurs n= 36, r= 36, m— 12, B — 12, v — 0 on 
tire, au moyen des formules données au $ 33, a — 144, © + a= 
= 2022 6p = 


540, y+ w= 504, 4 + H= 504, y + G= 2822, p 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 55 


§ 53. La projection / de la focale sur le plan W, le point 
Z étant le centre de projection, est une courbe dont le degré est 
la moitié de celui de la focale (§ 8); donc: g = 18. 

Par le point 7 il passe seize droites #, tangentes à la focale en 
les seize points de rencontre des huit droites 4, ($ 9); donc, la 
classe de la courbe 7” est: 

y = 1}, (36 — 16) = 10. 

72: donc zx’ = 36. 
72: donc, il passe par le point Z soixante-douze plans 0. 


> © 
lil | 


m 
Parmi ces plans se trouvent les seize plans stationnaires @, qui 
passent par les seize droites #, lesquelles se rencontrent au point 
7; done il passe encore par le point Z vingt-quatre plans 0, qui 
ie " 


Lou: 86, « = 12 on déduit: 


coincident deux à deux; donc: 

De ces valeurs x’ = 18, v’ 
7’ = 18, d = 94, p = 6. 
=. Sin lon remplace la conique Cy par le cercle imaginaire de Vinfini, 


0 
‘ 


| 


la projection /’ devient la projection orthogonale de la focale sur 
le plan de la cubique 4. 


Section II. 
FOCALE DE LA CUBIQUE DE LA TROISIÈME CLASSE. 


§ 54. Des points stationnaires de la courbe donnée et des géné- 
ratrices stationnaires. Une cubique de la troisième classe possède 
un point stationnaire. Nous avons vu au $ 16, que si la courbe 4 
présente la singularité d’un point stationnaire, il se pourrait que la 
surface © possède une génératrice stationnaire v. Soit x le point 
stationnaire, soit 7 la tangente à la courbe d en le point x, soit 
R le point, où cette droite / rencontre la droite z et soient P, 
et P, les deux points, où la polaire du point &, par rapport a 
la conique & rencontre cette conique c,. Les droites x P, et Py x 
seront les deux droites /, qui passent par le point %. Par le point 
x il passe trois tangentes consécutives à la courbe 4, par conséquent, 
il passe par ce point x deux triades de plans o consécutifs. Done, 
ou le point x est deux fois un point de l’arète de rebroussement, 
ou par chacun des deux droites /, il passe une triade de plans 0. 

Si par la droite P, x, il passe trois plans o consécutifs cette 
droite est une génératrice stationnaire v. Alors chaque plan, et par 
conséquent le plan VY aussi, rencontre cette droite P, x dans un 
point, qui est un point stationnaire de l’intersection de ce plan 
avec la surface OQ. Cette section consiste en la conique c, et en 


56 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


quelques droites, dont, en général, aucune ne passe par le point 
P,, donc, la droite P, x n’est pas une génératrice stationnaire v 
et le point x doit être le point, où la génératrice ordinaire x P, 
touche l’arête de rebroussement a. 

De même, la droite P, x est tangente à l'arête de rebroussement 
a en le point x et, par conséquent, le point x est un noeud 7 
de la courbe a. 

Ce raisonnement tombe en défaut si le plan V passe par la droite 
P, x, puisque chaque plan, passant par une génératrice stationnaire 
v, coupe la développable O suivant une courbe avec laquelle la 
droite v a un contact de l’ordre trois et que l'intersection ne pré- 
sente plus de point stationnaire sur la droite v (Cremona-Curtze, 
Oberflächen p. 83). 

Done, si le point stationnaire x est situé sur la droite z il est 
possible que, par ce point, il passe deux génératrices stationnaires 
v. Nous verrons dans un chapitre suivant, que la courbe 4 ayant 
cette position particulière, la surface OQ possède en effet deux 
droites v. 


Sur la développable O, le point x, de la courbe d, est un point 
quadruple parce que ce point x est un noeud / de la courbe a. 
Par ce point il passe six branches de courbes doubles, dont deux 
sont les deux branches de larête de rebroussement « et deux autres 
les deux branches de la courbe 4. Par le point x, 1l passe encore 
deux branches de la courbe nodale, qui doivent appartenir à la 
focale. Comme les plans tangents aux quatre nappes de la surface 
coincident deux à deux les quatre branches nodales seront toutes 
tangentes à la droite d’intersection des deux plans tangents, savoir, 
la tangente à la courbe d en le point x. Par conséquent, le point 
Æ est un point stationnaire de la focale, et la tangente à la focale 
en ce point, coïncide avec la tangente ¢ à la courbe den le point x. 


$ 55. Délermination des singularités de la surface O. La sec- 
tion de la surface O par le plan W consiste en la cubique ds, 
qui est une courbe nodale et en les deux fois trois droites /,, tan- 
gentes à la cubique d,, qu’on peut mener par les points J et J; 
done: 7 = NX 8 eZ MOR = 12: 

La section par le plan / consiste en la conique cy, qui est une 
courbe triple et en les trois fois deux droites /,, tangentes à la 
conique €, qu'on peut mener par les points 4, 4, et ds. On 
trouve facilement: „== 6, 2—=2%;w—0;v—0,G—0, H—=1 
(§§ 31, 32, 54). 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 57 


Au moyen des formules de Cayley-Phicker on trouve alors: 
n=00) = 83, y= 47, P= 30, A= 138, 9 => 6, p= 2. 

Les vingt points d’intersections de l’arête de rebroussement a 
avec le plan W sont 1° les points de contact des six droites /,, 
avec la cubique d,; ce sont des points 2 et ils comptent pour 
trois intersections chacun ($ 21), 2° le point x qui est un noeud 
H de la courbe a. 

Les points d’intersections avec le plan V sont: 

1° les deux points a; 

2° les six points de contact S des droites /, avec la conique cy. 

On trouve facilement y = 6, y, = 14; donc, il reste y, — 27. 
(§ 43). 

Le plan W étant un plan y, pour chacun des neuf points de 
la focale où se rencontrent deux droites /,,, il passe en outre par 
un point quelconque du plan # dix-huit plans 7,. Donc les cordes 
de contact (directrices) enveloppent une courbe de la neuvième classe. 

Le plan / compte pour douze plans y,, pour les douze couples 
de droites /, qui se rencontrent dans des points de la focale; done, 
les intersections des plans y, avec le plan V enveloppent une courbe 
de la quinzième classe. Le lieu des pôles de ces intersections (par 
‘apport à la conique c,), ou bien le lieu des intersections des tan- 
gentes # à la focale avec le plan /, ou bien encore la courbe 4, 
est de l’ordre quinze. 


Les points de contact des six droites Z,, avec la cubique 4, et 
les six points de contact S' des droites 7, avec la conique €, sont 
des points stationnaires (2; donc, des trente points stationnaires (2 
il y en a dix-huit, qui sont situés sur la focale; ou bien 8, — 18. 

Chaque droite 7 rencontre 7 — 4 — 12 — 4 — 8 autres droites 
/ non consécutives, dont une sur la cubique 4, et deux sur la 


conique &, donc chaque droite / rencontre la focale cing fois; / = 5. 


$ 56. Determination des singularités de la focale. La cubique 
d, est du degré trois, la conique c, étant une courbe triple est 
de l’ordre six; donc, il reste pour le degré de la focale: x = 33 — 
8 — 6 = 24. i 

Les vingt-quatre points d’intersection de la focale avec le plan 
W sont: 1° les neuf points, où les trois droites Z,, passant par le 
point J, rencontrent les trois droites /,,, qui passent par le point 
J; 2° les six points D ott ces tangentes /,, rencontrent encore la 


cubique 4,; ces points sont des noeuds de la focale, donc ils comp- 
tent double; 3° le point x, qui est un point stationnaire 8, dont 


58 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


la tangente se trouve dans le plan W; donc, ce point compte pour 
trois intersections. 

Les intersections de la focale avec le plan V sont: 1° les douze 
points outre les points 4, où se rencontrent les droites /,; 2° les 
six points S par chacun desquels il passe une branche de la focale 
laquelle y touche une droite /, (§ 36). 

Détermination de r 

R=r(a-+ 6)— 32 9 m 3v— 24, 


R RAS NE cal SRE eel 
R= 54 — 30; (Z. Pascal II p. 322). 


I 


Le rang de la courbe nodale 4, étant trois et celui de la courbe 
triple « étant six, il reste pour le rang de la focale 30 — 3 — 
6— 21; donc: 7 = 21. 

Autrement: considérons la développable A dont les génératrices 
k sont tangentes à la focale. La section de cette surface A’ par le 
plan Ÿ, consiste en les six droites /, et en une courbe restante 4. Cette 
courbe 6 est, comme on l’a vu au $ précédent du degré quinze. 
On peut s’en assurer encore en déterminant le nombre des points 
de la courbe 4 sur une tangente quelconque de la conique €. 
Cette tangente rencontre la courbe 6 quinze fois, puisque, par son 
point de contact avec la conique c,, il passe trois droites / sur 
chacune desquelles se trouvent cinq points de la focale, / étant 
cing. ($$ 44, 55). | 

Les trente points de rencontre des courbes 4 et «& sont: 1° les 
six points #, où la courbe 5 touche la courbe c,; 2° les dix-huit 
points, où les tangentes à la focale en les points B, rencontrent la 
conique Co. 

La section de la surface A, par le plan 7, étant composée de 
la courbe 6 du degré quinze et des six droites /,, qui sont des 
génératrices / simples, cette section est du degré vingt-et-un; donc 
ES ae 


Détermination de (2. 


A n(r + 4) — 6 (r + p) A + a‘ H) — 2 v. 


A= 20 (12 + 4) — Gaz BON AM (ON TE DG 
À = 20.16 — 6.42 — 4 = 4 (80 — 63 Wend ds 


Les points @ et $ comptent pour 2 X 1 + 6X 3 = 20 inter- 
sections de la courbe a avec une nappe de la surface O; donc, il 


ann nd 


and 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 59 
reste encore 64 — 20 = 44 points A, donnant des points station- 


naires Ie sur la focale. Le point z de la conique 4, étant aussi 
un D E Ne 54) le nombre total des points étonne p= 


Détermination de m et de B. La classe m de la développable K 
sera la moitié du nombre de ses plans tangents o, qui sont à la 
fois tangents à la conique c, 

Ces plans tangents communs sont: 

1° les deux plans & qui comptent chacun pour cinq plans o 
/ étant cinq; FR 

2° les six plans o passant par les droites /,; ces plans sont aussi 
des plans o ($ 36) et comptent chacun pour trois plans tangents 
communs (§ 45); 

3° les plans o, qui sont osculateurs à la focale en les points 
stationnaires provenant de la singularité À ($ 45). Le nombre de 
ces points stationnaires de la focale est moindre d’un que le nombre 
total 2 à cause du point x de la conique 4,, ce point étant un 
point £ (§ 54). Le plan osculateur o de ce point 2 n’est pas tan- 
gent à la conique cy. 

Ce qui donne la relation: 


mia LX5H6X8+B—]1) (A). 
Des formules de Cayley-Plücker on tire la relation: 
B= 3 (x — 7) + m+. (B). 


CPV quem — 24 (6 55), r= 2) (K 50) p= 0 (§ 54). Si 
Von substitue ces valeurs, la relation B devient: 


B = 3(24—21)+m+0=9-+m (C). 
Des relations A et C on déduit w — 36, B = 45. 


Une fois connues les singularitss 2 = 24, r= 21, m= 36, 
B = 45, v=0, on en déduit au moyen des formules de Cayley- 
Plicker les autres singularités: a = 69, x + w= 156, y= 


144, 2+ H— 198, 9+ G=—516, p= 10. 


§ 57. De la projection f' de la focale sur le plan W. La 
projection f de la focale sur le plan W, le point Z étant le 
centre de projection, est une courbe dont le degré est la moitié 
de celui de la focale ($8); done u == 12. 

Par le point 7 il passe neuf droites % tangentes à la focale en 


60 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


les neuf points de rencontre des six droites Z, ($ 9); donc, la 
/ 
classe de la courbe 7” est: 


ILE NE 


45; un de ces 45 points 6 est dans le plan W. Ce point 
stationnaire se projette comme point ordinaire de la courbe AB 
done nw = 22. 

m étant 36, il passe par le point Z trente-six plans o. Parmi 
ces > plans se trouvent les neuf plans stationnaires a, qui passent 
par les neuf droites #, lesquelles se rencontrent au point Z, et le 
plan o qui na: au point @, coincidant avec le point x 
donc, il passe en outre huit plans o par le point Z; ces art 
coincident deux à deux et donnent: # = 4. 

De ces valeurs u = 12, 2 Es ien 29,1 — 4ontirer = 3, 
db A i 
~ 7’ étant trois, la courbe /’ ne peut se décomposer qu’en des 
droites et en une seule courbe restante. Cette courbe restante aurait 
les: singularités 1 _— ‚4 92 Nr eten — 6; done, ellemme 
peut être une courbe autre que la courbe 7”, ou bien la courbe 
f ne se décompose pas. 

Si la focale se décompose, elle devrait se décomposer en deux 
parties, la projection de chaque, partie étant la courbe /’. Les 
deux branches de la focale, qui passent par le point x, devraient 
alors appartenir à deux courbes différentes, cequi est impossible; 
done, la focale f/ ne se décompose pas. 


$ 58. De la section de la surface K par le plan W. Nous avons 
vu au § 8 que la section de la surface A par le plan West une 
courbe nodale de la surface A, et on serait tenté de croire que, 
par conséquent, l’ordre 7 de cette surface A’ devrait toujours être 
un nombre PA Nous avons vu au $ 56 que 7 — 21. donc, en 
le cas dont s , la section ne peut « évidemment pas être formée 
par une “us seule. Remarquons que la droite / tangente 
à la courbe 4, en le point stationnaire x est une droite / simple 
tangente a la Scale en un point stationnaire &. Donc, en ce cas, 
la section de la surface A par le plan /V consiste en la droite 4 
et en une courbe s du degré dix, laquelle est une courbe nodale de 
la surface K; donc: = 10 

Les trente points, où la courbe s rencontre la cubique @, sont: 
Lisle point xy, où une branche de la courbe Ss touche la bons t, 
tangente à la cubique 4, en le point x; ce point compte, par con- 
séquent, pour trois intersections; 2° les trois points 4,, dy et 4, en 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 61 


chacun desquels la courbe s touche la cubique 4, ($ 48); 3° les 
six points D, qui sont des noeuds de la focale et des points sta- 
tionnaires de la section s ; la tangente à la courbe s ne coincidant 
pas avec la tangente à la cubique d,, chacun de ces points compte 
pour deux intersections; 4° les neuf points par chacun desquels il 
passe deux droites Æ, tangentes à la focale en des points station- 
naires 2, de la courbe a. 

Le plan W west pas un plan o et par Es tangente à la 
courbe s, il passe deux plans 9 or" donc; = m : 2 == 18. 

Des vingt- "quatre points où la focale rencontre le plan W (§ 55) 
il n’y a que les six points D, qui donnent des points stationnaires 
sur la section s ($ 48); donc, x” = 6. 

Les neuf plans «a, qui sont “osculateurs en les points d? intersec- 
tion de deux droites /, ne coupent pas le plan // suivant des 
tangentes d’inflection de la section s. 

Par chaque tangente Winflexion de la section s il passe deux 
plans stationnaires a; donc, ¢” = 1/, (a — 9) = 1}, (69 — 9) = 30. 

La courbe nodale de la surface K est du degré cent cinquante- 
six, cette courbe se décompose en la courbe s et en une courbe 
restante du degré 146. Cette courbe rencontre > Je plan W; 1° trois 
fois dans chaque point 2; 2° deux fois dans chacun des huit points, 
où la tangente ¢ rencontre en plus la section s; 3° une fois dans 
chacun des points, ott un des quatre plans Hanke G passant par 
le point Z, touche la section s. Le nombre de fois que la courbe 
rencontre la section s en des noeuds de cette section est donc: 
146—6X 3—8X 2—4— 108. Par chaque noeud de la 
section s, il passe quatre branches de la courbe, donc le nombre 
de noeuds est vingt-sept; d” — 27. Ces valeurs &” = 10,7’ — 18, 
x" = 8, * = 30, 0” = 27 satisfont aux relations de P/ücker; on 
en deduit: +” = 103, p” = 3. 


Section III. 


FOCALE DUNE COURBE DU DEGRÉ QUATRE ET DE LA CLASSE TROIS. 


$ 59. Des tangentes doubles de la courbe donnée d. Nous avons 
vu au §15 que la développable O pourrait posséder un plan double 
G si la courbe / possède une bitangente r. 

Soit Z le point, où cette bitangente 7 rencontre la droite z, 
soient P, et P, les deux points, où la polaire du point &, par 
rapport à la conique cy, rencontre cette conique «, et soient Q, 
et Q, les deux points, où la droite 7 est tangente à la courbe d. 
Les droites ?, Q, et P, Q sont deux des droites /, qui passent 


62 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


par le point P,. Le plan (2, 7) est le plan o, tangent à la dé- 
veloppable O le long de la droite P, Q, aussi bien que le long 
de la droite P, Q,. Donc, ce plan (P, 7) est un plan G; il en 
est de même pour le plan (P, 7); par conséquent, par une droite 
bitangente à la courbe d, il passe deux plans G. 

Les deux nappes de la surface O, qui passent par les droites 
P, Q et P, Q, ont en le point commun P,, le même plan tan- 
gent, savoir: le plan (P, 7). Ces deux nappes se coupent suivant 
deux branches de la courbe nodale, une branche est la conique cy, 
l’autre branche appartient à la focale. 

Il en est de même pour le point P, et, en général, nous aurons: 
par chaque point, où un plan @ est tangent à la conique €, il 
passe une branche de la focale. 


$ 60. Détermination des singularités de la surface O.  Déter- 
minons, comme exemple, la focale d’une courbe 4, du degré quatre 
et de la classe trois. | 

Les singularités de cette courbe 4, sont: 

TR Ie Oy, Oe NR ie ee 
on déduit: G == "2 == 2, = op — Oe — 25 — OF 01), oe 
HSS OY 52, 94), @ — UO). 02,0 

La section de la surface O par le plan W, consiste en la courbe 
d,, qui est une courbe nodale et en les deux fois trois droites /, 
tangentes à la courbe d,, qu'on peut mener par les points J et J; 
done 7 PE RUE PORT 

La section de la surface O par le plan 7 consiste en la conique 
Co, qui est une courbe triple, y étant trois, et en les quatre fois 
deux droites /,, tangentes à la conique &, qu'on peut mener par 
les quatre points 4, où la courbe 4, rencontre la droite z; donc: 
f= eo xX 2 AND TE 

Des singularités déterminées, on tire, au moyen des formules 


52, B= 36, y= 70. 


données au § 33, u — 24, æ — 


Les vingt-quatre points (intersection de l'arête de rebroussement 
a avec le plan W sont: 1° les six points, où les droites /, tou- 


chent Ja courbe d,; ces points sont des points stationnaires (2 et 


ys 
comptent pour trois intersections chacun (§ 21); 2° les trois points 
stationnaires x de la courbe d,; ces points sont des noeuds // de 
la courbe a (§ 54). 

Les vingt-quatre points d’intersection de larête de rebroussement 
a avec le plan / sont les huit points 8, où les droites /, touchent 
la conique Cy, CCB points étant des points @, ils comptent pour 
trois intersections chacun. 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 63 


Les points de contact S’ des huit droites /, et les six points de 
contact des droites /,, avec la courbe d,, sont des points 2; donc 
des trente-six points stationnaires (2, il y en a vingt-deux, qui 


sont situés sur la focale, ou bien: B, = 22. 


On trouve facilement y, = 7, y, = 18, done il reste y, = 45 
(§ 43). Le plan W étant un plan y, pour chacun des neuf points 
C, où se rencontrent deux droites /,,, il passe, en outre, par chaque 
point du plan WV, trente-six plans y,; donc, les cordes de contact 
(directrices) enveloppent une courbe de la classe dix-huit. 

Le plan V étant un plan y,, pour chacun des vingt-quatre 
points B, où se rencontrent deux droites /,, il passe, en outre, 
par chaque point du plan / vingt-et-un plans 7,; donc la courbe 
b est du degré vingt-et-un ($ 43). 


Chaque droite 7 rencontre 7 — 4 — 10 autres droites / non 


_ consécutives, dont une sur la courbe 4, et deux sur la conique €, ; 


done, chaque génératrice rencontre la focale sept fois ou /— 7. 


$ 61. Détermination des singularités de la focale. Délermina- 
tion de n. La courbe d, est du degré quatre, la conique c,, étant 
une courbe triple, est de l’ordre six; donc, il reste pour le degré 
de la focale: z 4 6,. on 2 — 42. 

Les quarante-deux points d’intersection de la focale avec le plan 
W sont: 1° les neuf points C, où se rencontrent deux droites /,,; 
2° les douze points D où les tangentes /, coupent la courbe d,; 
ces points sont des noeuds 77 de la focale; 3° les trois points x 
de la courbe d,; ces points sont des points stationnaires (2 de la 
focale et comptent pour trois intersections chacun ($ 54). À 

Les points d’intersection de la focale avec le plan W sont: 1° 
les vingt-quatre points B, où se rencontrent deux droites /,; 2° les 
huit points #', où Ja focale est tangente au plan 77 (§ 36); 3° les 
deux points P, et P, (§ 59). 

Délermination de r. La section de la surface A par le plan 7 
consiste en les huit droites Z, et en la courbe 4. 


La courbe 4 rencontre chaque tangente à la conique cy, vingt- 
et-une fois, puisque par son point de contact, avec la conique cs, 
il passe trois droites /, sur chacune desquelles se trouvent sept 
points de la focale, / étant sept ($$ 44, 60). La section de la 
surface A par le plan /, étant composée des huit droites Z,, qui 
sont des génératrices Æ simples et de la courbe 4, qui est du degré 
vingt-et-un, cette section est du degré vingt-neuf; ou 7 — 29. 


64 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


Autrement. La section de la surface A par le plan WV consiste 
en les trois tangentes à la courbe 4, en les points stationnaires z 
et en une courbe double s ($ 58). Cette courbe double s rencontre 
la courbe d, cinquante-deux fois, savoir: 1° trois fois dans chacun 
des trois points x; 2° deux fois dans chacun des douze points D, 
lesquels sont des points stationnaires de la courbe s; 3° deux fois 
dans chacun des quatre points 4, la courbe s étant tangente à la 
courbe 4, en chacun de ces points. La section est done composée 
de trois droites, génératrices simples, et d’une courbe double du 
degré treize; done; sd 29@ 13 SMI 


Détermination de m et de B. La classe m de la développable Æ 
est la moitié du nombre de ses plans tangents 0, qui sont à la 
fois tangents à la conique co. 4 

Ces plans tangents communs sont: 1° les huit plans o, passant 
par les droites /,; ces plans sont des plans o ($ 36) et comptent 
pour trois plans tangents communs chacun ($ 45), 2° les plans 0 
qui sont osculateurs à la focale en les points stationnaires B, pro- 
venant de la singularité A. Soit (2 le nombre total de points sta- 
tionnaires 2 de la focale, parmi ce nombre £ de points, se trouvent 
les trois points x de la courbe 4, (§ 54). Les plans osculateurs de 
ces trois points ne sont pas tangents à la conique &; donc, 


n= + {8 X 3.+ 6 — 3} (A). 
Des formules de Cayley-Plichker, on tire la relation: 
Ee Operas (eh 


On a vu que # — 42, r= 29 et v—= 0 ($ 46); si l’on substi- 
tue ces valeurs, la relation B devient: 


BBA m (C). 


Des relations A et C on déduit: m= 60 — 00! 
2 
Une fois les singularités %, 7, m, v et B connues on trouve 


facilement les autres. 


CHAPITRE VI. 
FOCALE DE LA COURBE PLANE D'ORDRE & ET DE POSITION GÉNÉRALE. 


§ 62. Determination des singularilés ordinaires de la développable 
O. Soit la courbe 4 une courbe plane possèdant les singularités 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 65 


d, x, + et « et n’occupant pas une position particulière, par 
rapport au plan / ou par rapport aux points J et J. 

La section de la surface O par le plan W consiste en la courbe 
d du degré x, laquelle est une courbe nodale, puisque chaque 
tangente à la courbe 7 rencontre deux tangentes à la conique €, 
et en les deux fois y droites /,, tangentes à la courbe 4, qu’on 
peut mener par les points Z et J (§11); donc r — 2 u 2v. 

La section de la surface O par le plan consiste en la conique 
€, qui est une courbe multiple d'ordre y, puisque chaque tangente 
à la conique c, rencontre y tangentes à la courbe 4, et en p fois 
deux droites /,, tangentes à la conique c en les points #, qu’on 
peut mener par les # points 4, où la courbe 7 rencontre le plan 
V; donc, r=2v +2. 

La classe m de la surface O sera le nombre des tangentes com- 
munes à la conique c, et à la projection # de la courbe d sur le 
plan V, un point quelconque de l’espace étant le centre de pro- 
jection ($ 12). La projection # étant, comme la courbe 4, de la 
classe y, le nombre de ces tangentes communes est 2 y; donc 
m = à y. 

De cette valeur m= 2v il s’ensuit que, si la courbe d possède 
une focale plane, cette focale sera de la même classe y que la 
courbe d. 


Nous avons vu au $13 qu’un plan o peut devenir un plan 
stationnaire a: 1° s’il coïncide avec un des plans V et W, 2° sil 
passe par une tangente d’inflexion + de la courbe 4. Le plan V 
n'étant pas tangent à la courbe 4, n’est pas un plan o; de même, 
le plan W n'étant pas tangent à la conique c,, ce plan n’est pas 
un plan o non plus. Nous avons vu au $ 31, que par une tan- 
gente d’inflexion il passe deux plans a; donc a = 24. 


Nous avons vu aux $$ 16 en 17 que la surface O pourrait pré- 
senter une génératrice stationnaire v ou une génératrice double w, 
si une des droites /, ou /, était une droite double, ou si la 
courbe d présentait un point double (rebroussement ou noeud). 

Les points 4 étant des points ordinaires de la courbe d, les 
droites 7, ne sont pas des droites doubles; les droites /, sont éga- 
lement des génératrices ordinaires, puisque les points Z et J n’occup- 
pent pas une position particulière, par rapport à la courbe 4 (par 
exemple, ces points ne sont pas situés sur une tangente d’inflexion 
ou sur une tangente double de la courbe d). 


La courbe 4 présente des points doubles, mais nous avons vu 
Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (4° Sectie) Dl. VIII. E 5 


w 


66 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


aux $$ 50 et 54 que ces points doubles ne donnent pas des droites 
v et w, à moins que ces points doubles ne soient pas situés sur 
la droite z ou que ces points ne soient pas des points consécutifs 
de la courbe d. La courbe 4 n’occuppe pas une position particu- 
lière, donc: 


r= 0. tos), 


Nous avons vu au $ 15, que pour que la surface O puisse 
posséder un plan bitangent @, il faut satisfaire à une des condi- 
tions suivantes, nécessaires mais peut-être pas suffisantes; 1° que 
les plans Ÿ et W soient des plans 0, 2° que la courbe d possède 
une bitangente 7, 3° que les deux courbes d et c, se rencontrent. 

La courbe 4 satisfait à la deuxième condition et nous avons vu 
au $59, que chaque bitangente 7 donne deux plans G; donc: 


3 4. 


GT 


Nous avons vu au $ 382 qu'il n'existe pas un noeud H de la 
courbe a, situé en dehors des plans / et W, à moins que la 
courbe d n’occuppe pas de position particulière par rapport aux 
points 7 et J. Nous avons vu au 6 54 que chaque point x de la 
courbe d est un noeud MZ de la courbe a; donc, 


H = x = 38 (w—y) +i. 


Des singularités déterminées, 


r =? (4 +»), 

M= y, 

2 ape 

ay, 

Az LE 
Gp — w—y— 34, 
Hu) +4, , 


on déduit, au moyen des formules données au § 33, 


n=? (But 4), 

=p dw) — 10u 2y— Be, 

y LD th 2 UE lay 2 
= ]2u— 4y 6. 


Chaque droite / rencontre r — 4 == 2 w + 2 y — 4 autres droites 
/ non consécutives, dont une sur la courbe d et » — ] sur la 
conique &; done chaque droite / rencontre la focale 2 u + y — 4 
fois, ou bien: / = 2 wet 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 67 


§ 63. Discussion den, de y, de Bet de À. Les 2(3p +4) 
points d’intersection de l’arête de rebroussement a avec le plan W 
sont: 1° les 2 y points de contact des tangentes /,,; ces points sont 
des points stationnaires (2 et comptent pour trois intersections cha- 
cun ($21); 2° les x points stationnaires de la courbe d; ces points 
sont des noeuds H de la courbe a et comptent, par conséquent, 
pour deux intersections chacun (§ 54). Le nombre total des inter- 
sections est donc 


Dv KB rr 6(m—v) + Li (3 + 5). 


Les points d’intersection de la courbe a avec le plan sont: 


1° les 2 points S, qui comptent pour trois intersections chacun 
(§ 21); 2° les points a, qui sont au nombre de 2 4. 


Des points stationnaires 6 de la courbe a, 2 sont situés sur la 
courbe 4, savoir les points de contact de cette courbe avec les 
droites /,, et 2m de ces .points sont situés sur la conique cj, 
savoir les points #; donc le nombre 2, des points stationnaires de 
la courbe a, situés sur la focale est: 6 — 2 u — 2 y donc: 


B 10 — 6 y + 64. 

Déterminons le nombre des plans 7,, qui sont les plans y pour 
lesquels les deux droites / situées dans un tel plan se rencontrent 
dans un point de la courbe d. Soit B un point quelconque du 
plan V, par ce point B il passe d’abord le plan /, qui compte 
pour 4 plans y,, parce que dans le plan V se trouvent & couples 
de droites /, qui se rencontrent dans les points 4 de la courbe d. 
Les points Q de la courbe d, dont le plan y, passe par le point 
B, doivent être tel, que la polaire par rapport à la conique c, du 
point Æ, où la tangente à la courbe d en le point Q rencontre 
la droite z, passe par le point B. Cette polaire passe toujours par 
le point Z, donc le point # doit être le pôle de la droite BZ, 
par rapport à la conique €. A un point Z il correspond y points 
Q, donc il passe en plus par le point B y plans y, d’où. 


N= hy (643). 


On peut déterminer le nombre des plans y,, passant par un 
point quelconque, lesquels sont les plans y, pour lesquels les deux 
droites 7 qui sont situées dans un tel plan, se rencontrent dans un 
point de la conique cy, en prenant pour le point quelconque un 
point B quelconque situé dans le plan WV. Les y droites /,, qui 
passent par le point 7 donnent 4 (y?—-y) couples de droites /, qui 

E 5* 


68 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


se rencontrent sur la conique ¢,; il en est de même pour le point 
J, donc le plan W compte pour y?—y plans 4. 

Nous avons vu au $48 qu'on obtient deux plans y, pour chaque 
point # de la droite z, lequel satisfait à la condition, que le point 
B se trouve sur une droite, qui joint deux des y points de con- 
tact des tangentes à la courbe 4, qu’on peut mener par le point 
R. Le nombre de ces points est wy — 1(3y + x), GU. C. KLurver 
Nieuw Archief v. W. deel XVII). De ce qui précède il ressort que: 


Yo =v? — y +2 Eu —4(8y+ x)}) =v? + 2 py—y— 3 p—41. 

Le nombre de plans y,, passant par un point quelconque de 
l’espace, lesquels sont des plans y pour lesquels les deux droites /, 
situées dans un tel plan, se rencontrent dans un point de la focale 
est donc: y — y, — gg d'où y, = 2 p? + 2 wy Ly—2u— A». 

Le plan / compte pour Stes 5 en SE You, à cause A en — 
couples de droites /,, qui se rencontrent dans des points de la 
focale; donc, les intersections des plans y, avec le plan /, enve- 
loppent une courbe de la classe y, — (2  — 2), ou bien de la 
classe v (2 w+ y — 4). 

Le lieu des pôles de ces intersections, par rapport à la conique 
c,, ou bien le lieu des intersections des tangentes # à la focale, 
avec le plan VY, ou bien encore la courbe 5 est du degré 
y (2 e+ y — 4). 

Dans le plan W sont situées 2y droites /,, qui se rencontrent 
dans les y? points C de la focale, donc, le plan W doit compter 
pour y? plans yz. Par un point quelconque du plan W il passe, 
par conséquent, 2 u? + 2 puy — Zp — Av autres plans y,. Nous 
avons vu au $43 que deux plans y,, appartenant à deux foyers 
conjugués, passent par une même droite du plan WV; cette droite 
est la corde de contact des deux foyers conjugués avec la courbe d. 

Par conséquent, ces cordes de contact (directrices) enveloppent 
une courbe de la classe pe? wy — wo — y. 


A = m(r + 4)— 6 (r + a) —4(w + G) — 2», (B. Pascal IT Geo- 
metria. p. 322); si Von substitue dans cette formule les valeurs 
des singularités trouvées au § 62 on trouve: 


A = 4 p(y — 2). 


On obtient un plan a’ toute fois que la courbe a et une nappe 
de la surface O ont une tangente commune. Chaque droite /, touche 
en un point # à la courbe @ et à y — 2 nappes de la surface O; 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 69 


_ donc, une droite /, compte pour 2 w — 2) tangentes communes. 
Par les 2 a droites /,, il passe, par conséquent, 4 y (y — 2) plans 
A; donc, en dehors du plan 7, il n'existe plus de point a’, où 
une droite / touche une nappe de la surface O. Il en résulte que 
la focale ne possède pas des plans æ, provenant de la singularité A’. 


$ 64. Détermination de n et de r. Le degré de la courbe 4 
étant y et celui de la conique &,, qui doit compter pour + y (y — 1) 
coniques doubles, étant y (y — 1), le degré de la focale est: 


2 — pm —v(v — 1); donc, 
m= 2 pu? + 4 py + v? ll 


Les intersections de la focale avec le plan W sont: 

1° les y? points C, où les droites /,, qui passent par le point 
J rencontrent les droites /,, qui passent par le point /; 

2° les x points stationnaires de la courbe d; ces points sont des 
points stationnaires ( de la focale; la tangente à la focale en un 
de ces points coincide avec la tangente à la courbe d, donc, un 
tel point compte pour trois intersections ($ 54); 

3° les d noeuds de la courbe d; ces points sont des points 
quadruples de la focale ($ 51); 

4 les 2v(m— 2) points D, où les 2 y tangentes /,, coupent 
la courbe 4; chacun de ces points compte pour deux intersections, 
parce que ce sont des noeuds de la focale ($ 35). 

Les points de la focale situés dans le plan // sont donc au 
nombre de v° + 3 x 4 4 d + 2y(u —2)X 2. 

Si l’on remplace dans cette expression les singularités d et x par 
leurs valeurs en fonction dessingularités 4, v et ¢, l'expression devient 
2 up? + A pay y —Illu—y—-3:, ce qui est bien la valeur 
trouvée pour . 


Les intersections de la focale avec le plan V sont: 
24 (2 um — 2) 
GE 
2° les 2 points S; par chacun de ces points S, il passe y — 2 
i , 
branches de la focale, qui y sont tangentes au plan /; 
3° les 27 points G où un plan @ touche la conique c, (§ 59). 
Le nombre des points de la focale situés dans le plan V est donc: 


Mu) Pop DK Hr 
Zp + 4 puy + vy? — 11 pu — y — 3 1. 


1° les 


points B ott se rencontrent deux droites /, 


70 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


Détermination de r. R—=rm+6r—-3n—9m—30—2G 
(E. Pascal IT Geometria. p. 322), si l’on substitue dans cette for- 
mule pour 7, m, 2, v et G les valeurs trouvées au $ 62, on obtient: 


R=2(2 pv + — Zp Uw). 


Le rang de la courbe d étant y et celui de la conique c,, qui 
. 7 y — | \ 
est une courbe multiple, étant de Om 2 Xd i reste pour le 


degré de la focale R — y — (y — 1); donc, 
r = 4 pay + y — Au — 4 y. 


Autre manière de déterminer r. Les droites #, tangentes à la 
focale, engendrent une développable K. La section de cette déve- 
loppable A, par le plan V consiste en les 2 droites /,, qui, étant 
tangentes chacune à  — 2 branches de la focale, comptent y — 2 
fois, et en une courbe restante 5. Cette courbe 6 est, comme on 
l’a vu au $ précédent, de l’ordre v (2 y + y — 4); donc: 


=p) rudd), 
r = 4 py + y — 4 — 4 y. 


On peut déterminer le degré de la courbe 5 aussi en considé- 
rant le nombre des points de la courbe 4, situés sur une tangente 
quelconque de la conique c,. Cette tangente rencontre la courbe 
b, v(2 pm + y — A) fois, puisque par son point de contact avec la 
conique cy, il passe y droites / sur chacune desquelles se trouvent 
2 pp y — 4 points de la focale, / étant 2 w + y — 4. ($$ 44, 62). 


Troisième manière de déterminer r. La conique c, rencontre la 
développable X, 

1° aux 2 points S; par chaque point S' il passe y — 2 bran- 
ches de la focale, laquelle est l’arête de rebroussement de la sur- 
face K; ces branches y touchent la conique, done un point S 
compte pour (y — 2) X 2 X 2 intersections; 

2° aux 10 u — 6y + 6: points où les droites / tangentes à la 
focale et à la courbe a en les points 8,, rencontrent la conique €, ; 

3° aux v?—y— yp 


34 points G, où la focale rencontre la 
conique €; ces points comptent doubles puisque la focale est une 
courbe double de la surface K; 

4° aux points, où la conique cg rencontre une droite /, qui 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 71 


touche la focale et provient de la singularité A’; nous avous vu au 
20 : / RU : 
$ précédent que les points A’ se réunnissent tous aux points S, 
qui ont été déjà comptés sub 1°. 
Le rang de la surface K est la moitié du nombre de ces inter- 
sections; donc: 


ee OR LO OO Are), 
r=4Amy+v?—Ay—A4y. 


Détermination de v. Par le mème raisonnement que celui tenu 
au $ 46 on trouve v = 0. 


§ 65. Détermination de m et de B. Chaque tangente à la courbe 
b est Vintersection du plan V avec un plan o tangent à la surface 
K et chaque plan o tangent à la surface K coupe le plan / sui- 
vant une tangente à la courbe 4. Le plan #7 n’est pas un plan o, 
puisque le plan / ne coïncide pas avec un des plans o qui tou- 
chent la surface K le long des génératrices Æ, situées dans le plan 
V (§ 36); donc, la classe m de la surface À est égale à la classe 
de la courbe 4. La classe de la courbe 4 est la moitié du nombre 
des tangentes communes aux courbes &, et 5. 

Ces tangentes communes sont : 

1° les 2 droites /,; chaque droite /, est une tangente d’in- 
flexion de y —2 branches de la courbe 4, le point d’inflexion 
étant le point S où la droite /, touche la conique ¢,; done une 
droite 7, compte pour (y — 2) X 3 tangentes communes; 

2° les 2: droites d’intersection des plans a avec le plan /; cha- 
cune de ces droites d’intersection touche la courbe 4, 2 » + y — 4 
fois, puisque la droite / située dans le plan æ& correspondant, ren- 
contre la focale 2 u + y — 4 fois, / étant 2u + y — 4 ($ 62); 

3° les droites d’intersection du plan / avec les plans o oscu- 
lateurs à la focale en les points stationnaires 6’, qui proviennent 
d’une singularité À non située dans un des plans / on WV; 

4° les droites d'intersection du plan V avec les plans A’ pour 
lesquels la tangente commune aux courbes a et / n’est pas située 
dans le plan /; ce nombre est zéro, comme on l’a trouvé au 
§ 63; donc: 


\ 


On obtient un point stationnaire de la focale à cause de la sin- 


12 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


gularité A ou à cause de la présence d’un point stationnaire x sur 
la courbe d ($ 54); donc: 


2 — ca + y. (B). 


Des formules de Cayley-Plücker on tire la relation: 


É RS en CET ee 


Des formules A, B et C on déduit en tenant compte des valeurs 
obtenus pour les singularités x, 7, et v ( 64): 


m= 2[3 w(e dr) Him dr) + by], 
B=2(84+)Qu+)— 57 pt lvs, 


B=28e+) (24+ — 60 u + 24y— 281. 


Pour vérifier ce résultat déterminons (2 au moyen de la formule 
pour le calcul de A donnée par E Pascal IT Geometria p. 322: 


A—=n(r +4) — 6 (r HP) 4 (wo + 1) — 20. 


Si l’on substitue dans cette formule les expressions trouvées pour 
les singularités x, r, 2, H, wet v (§ 62), la formule devient 
A—A4f(3 wid (u + v) — 18 u + Óv— 84}. 


Les points À sont les points où l’aréte de rebroussement « ren- 
contre une nappe de la surface O. Parmi ces points de rencontre 
se trouvent: 

1° les 24 points @, situés sur la conique Cg, Où la courbe a 
rencontre y — 2 nappes de la surface O; 

2° les 2 points S, situés sur la conique c,, où la courbe a 
rencontre également y — 2 nappes de la surface O, la courbe a 
a de commun avec chacune de ces nappes, trois points, puisque 
un point S’ est un point stationnaire (2 de la courbe a et parce que 
la nappe qu’elle rencontre touche sa tangente en le point &. 

Dans le plan W se trouvent aussi des points A, savoir les points 
x de la courbe d, où deux branches de la courbe « rencontrent 
chacune deux nappes de la surface O. Chaque point x compte, 
par conséquent pour quatre points A. Dans la formule pour la 
valeur de A on a déjà tenu compte de ces points A, savoir: dans 
le terme — 4 H. 

Le nombre des points A non-situés dans les plans V et W est 
donc: A — 2s (vy — 2) — 24% (y — 2). 3. Chaque point À non situé 
dans un des plans / et W, donne un point stationnaire IE} de la 
focale, donc: 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. | 13 


B =d pu + 7) — 30 à + 12 » — 144}, 


résultat conforme à celui que nous avons trouvé tout à l'heure. 


Maintenant que sont connues les singularités 7, 7, m, (2 et v on 
peut déterminer les autres au moyen des formules de Cayley-Plicker. 


§ 66. Pour résumer je fais suivre les formules trouvées aux 
§ § 62—65, qui expriment les singularités de la surface O et de 
la focale en fonction des singularités ps, v et + de la courbe 4. 


r—2{(u + y), 
mm? y 
a— 21 


CITE DR Sr. 
ee Fee er ay. 


==), 
i == 0; 
n —= 2(3 w+ 3) 


e= 2 (pu + y) — 10 pp — 2 y — 34. 
y=) — Au Ay 
B—=12u —4y +6. 

AAB +) (e+ yv)— 184+ 6y— 84). 
A= 4 pv — 2). 

R= 2 (2 py +? — 2 — Lw). 


n= 2 w+ 4p trl Bt u Au — 
NON Er. 
= 4 puy + vy? — Ap — Ay. 


IS IS 
pan, 
S 


m=(38 p+ 21) (26+) +38 ur — 86 pu + 12y — 18: — 
= 6 pla +y—6) +2: 4+ y— 9) + 12». 

B=2Gu+I@Rp Er) —5Tp+Ily — 27: (Bu +) 
(Au + 2? y — 19) + 21 y — 8 4. 

a=6(2e+4) (24+) —4 — 2 puy — 9 y? — 107 x + 
+ 47 y — 57 4. 


$ 67. En appliquant les formules du §66 aux courbes du 
degré quatre, on obtient la table suivante. 


14 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


B A Re Li STE a AN ee a ae 

A „8 0 8 mt oO MON ZATEN PT ie TOC Om hia Go 
4-4 1 290 T0) MO TS EE SSS 
4,16 2) DAWA ZAL Sa SIS: AS REINE PRICES 5 
Av 6) Ber Or 167 AMD! 12 ATA DIOR “SEG! Ope EN AI 
A 6 0.2 S26 1.20 125 Von AO (22 OE A 
ALF OUT AO PUAN IDE AY ESO MAA OS Ae ZAL 00 
A 82-90 112 0 8 2416724 AS NO SG aA ANS Sea 
A vO MOP 16 ALO 926" eS NES NON OMIS Orta” joe on 
A 10 de) MIS 16 28 220% 36. 60, 32 OO bao ov 6 
4 12 0 .24 28 53 941 AS 72 5OL 240 272 one "816 


CHAPITRE VII. 
DE QUELQUES COURBES DÉRIVÉES DE LA COURBE d. 


§ 68. De la développée plane de la courbe d. Considérons comme 
au § 10 une conique Ge passant par les points / et J et ayant 
un contact d’ordre deux avec la courbe d. La droite Z EE; 
qui joint les deux points Z et “, de l’arête de rebroussement a, 
correspondants à la conique €, rencontre le plan WV dans le point 
d'intersection des deux tangentes à la conique c, en les points 7 
et J; par conséquent, la projection des deux points conjugués Z, 
et Æ, sur le plan W, le point Z étant le centre de projection est 
le pôle de la droite z, par rapport à la conique cy, et la projec- 
tion de l'arête de rebroussement a est le lieu des pôles de la 
droite z, par rapport aux coniques c'e. 

Si maintenant on remplace la conique ec, par le cercle imaginaire 
de Vinfini, on trouve que la projection orthogonale a de l’arête 
de rebroussement a sur le plan W est le lieu des centres des cercles 
osculateurs, ou bien, est la développée plane de la courbe d. 


Il passe par le point Z les plans o osculateurs à la courbe a en 
», ol les 27 droites /, sont tangentes à la courbe 
d. Ces points #, sont des points stationnaires de l’arête de 
rebroussement a ($21), et se projettent en des points ordinaires 
de la projection a’. La tangente à la courbe a en un point #,, 


étant une droite /, située dans le plan W, cette droite /, sera la 
tangente à la projection a en le point 8 


les points S à 


cequi donne les théo- 


ws 


remes suivants. 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 19 


1° Une courbe est tangente à sa développée en les points de 
contact de ses tangentes isotropes. 

2°. Les foyers de la courbe sont des foyers de la développée. 
(Laurent: Traité d'Analyse, IT p. 108). 

Réciproquement, les foyers de la développée sont des foyers de 
la courbe, car, si une tangente à la projection a passe par le 
point 7, il faut que les deux droites /, dont cette tangente est la 
projection, passent également par le point 7, et les droites / pas- 
sant par le point / sont des droites /,, tangentes à la courbe 4, 
qui coincident avec leurs projections. 

Un point stationnaire x de la courbe d étant un noeud H de 
la courbe a ($ 54), ce point est un point de la projection a. Les 
deux branches de la courbe a, passant par le point x, se projet- 
tent en une seule branche de la courbe a’; donc: un point station- 
naire x de la courbe d est un point ordinaire de sa développée. 

Les singularités de la courbe à étant connues ($ 66), on en déduit 
celles de sa projection a. Le centre de projection Z n'étant pas 
situé sur la courbe a, le degré u de la projection a’ est égal à 
Amd OM NOR (Su En) = Bye ni, 

Le point Z n'étant pas situé sur la développable O, chaque 
droite passant par le point Z rencontre 7 = 2 (4 + y) tangentes à 
la courbe a, qui se projettent deux à deux en u + y tangentes à 
la projection a’; d'où v = pu + y. 

On obtient une inflexion de la projection a si par le point Z 
il passe un plan osculateur o ou si la courbe a possède une tan- 
gente stationnaire v; m étant 2v il ne passe par le point Z que 
les 2y plans o, qui sont osculateurs en les 2 y points #',. et v = 0. 
(902), done; =="0: 

Les points stationnaires 6 de la courbe « se projettent deux a 
deux en des points stationnaires x *de la courbe a’, exceptés les 
2 y points stationnaires #,, qui sont situés sur la courbe 4, donc: 


x= + {(B—2v} = 4 (12 Arre} = bu Bv 


+ 31= 38 +) — (Hv) 


Par conséquent, les singularités de la développée plane sont: 


k=Sp div ety =—0,% =3 8Be+)—38 (u +). 
(Salmon-Fiedler: Ebene curven p. 122). 

Les 2 points stationnaires 6 de la courbe a, qui sont situés 
sur la conique c, (les points #),se projettent en points station- 
naires de la développée. Ces & points ont la droite de l'infini z 
pour tangente commune. Les 24 points a de l'arête de rebrousse- 
ment a, qui se trouvent sur la conique €, se projettent en les 4 


76 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


points intersection restants de la droite de l'infini avec la développée. 
Le cilindre projettant de la courbe « est enveloppe des plans 
normaux de la courbe d ou bien est la surface polaire de la courbe d. 


§ 69. Des développées gauches. Chaque droite / est une droite 
isotrope, si la conique c, est le cercle imaginaire de l'infini, et, 
par conséquent, est perpendiculaire au plan isotrope o, passant par 
elle. Donc, chaque droite / coupe orthogonalement la tangente à 
la courbe d située dans le même plan o. Par conséquent, la courbe 
a est une développée gauche de la courbe d, ce qui démontre 
encore une fois que sa projection orthogonale a’, est la développée 
plane de la courbe d. 

La longueur de la droite /, comptée de son point de contact 
avec la courbe a jusqu’ à son point de rencontre avec la courbe 
d étant nulle, puisque cette distance est le rayon d’une sphère de 
rayon nul, les distances de deux points quelconques / et £’ de 
la developpée a à sa développante d sont égales, d’où il suit que 
la longueur de Pare de la courbe a, compris entre ces deux points 
quelconques # et Z”, est nulle, ou bien la courbe a est une courbe 
de longueur nulle (Darboux: Classe rem. p. 10). 


Si au lieu de prendre pour la conique c, le cercle imaginaire 
de l'infini, on prend pour la conique ce, une conique située dans 
le plan de Vinfini et tangente au cercle imaginaire de linfini en 
les points Z et J, chaque droite / sera perpendiculaire à la tan- 
gente à la courbe d en le point où la droite / rencontre la courbe 
d, donc, pour ce choix de la conique c,, l'arête de rebroussement 
a est une développée gauche de la courbe d. Et inversement chaque 
développée gauche de la courbe d est en choisissant convenable- 
ment la conique €, l’arête de rebroussement d’une Haelen 
O. En déterminant les singularités de la courbe a ($ 62), j’ai donc 
déterminé les singularités we toutes les développées gauches de la 
courbe d. Les points d’intersection d’une developpée gauche a de 
la courbe d avec le plan W de la courbe d, sont les 2 y points 
S,, où les tangentes isotropes touchent la courbe d et les x points 
stationnaires de la courbe d. Les points S,, sont des points station: 
naires de la développée a et les points x en sont des noeuds, ($ 63). 


$ 70. Des courbes parallèles. Les droites /, rencontrant une 
même conique c, bitangente au cercle imaginaire de l'infini, font 
toutes des angles égaux avec la direction du point Z, donc coupent 
aussi toutes sous un même angle le plan W normal à la direction 
du point Z. Par conséquent, le plan VW et un plan W”, parallèle 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 77 


au plan WY interceptent sur toutes les droites / des segments de 
même longueur, et la courbe de section de la développable O par 
le plan WV" est une courbe parallèle de la courbe d. Donc, les 
singularités d’une courbe parallèle d’une courbe 4 sont celles d’une 
section plane de la surface O; (voir, Sa/mon-Fiedler ; Ebene Curven). 

Si la courbe d possède une focale plane f,, située dans un plan 
W,, la courbe p,, l’intersection de la surface O avec un plan 
parallèle au plan WW, sera une courbe parallèle de la courbe /,. 
Les courbes parallèles des courbes d et f, auront les mêmes sin- 
gularités. Ces courbes parallèles peuvent encore différer par la nature 
de leurs points à l'infini. 

Exemple. Nous verrons plus tard qu’une cubique circulaire de 
la troisième classe 4, dont le point réel à l'infini 4, est un point 
d’inflexion, possède une focale plane f du quatrième degré et de 
la troisième classe, dont les points 7 et J sont des points station- 
naires (voir P. H. Schoute: Comptes Rendus 6 Déc. 1897). Les 
courbes parallèles de ces deux courbes auront les memes singula- 
rités Plückériennes. Les points à l’infini de la courbe parallèle de 
la courbe d sont les points Z et /, qui sont des points triples et 
le pomt 4 qui est un noeud (inflexions knoten), tandis que les 
points à l’infini de la courbe p, sont deux points quadruples, coïn- 
cidant avec les points circulaires du plan W,. 

Soient d et « des courbes réelles, alors la surface O sera réelle 
également et chaque section s par un plan quelconque sera une 
courbe réelle. Si maintenant on remplace la conique c, par le cercle 
imaginaire de l’infini la courbe s restant réelle, la surface O devient 
la développable focale (Darboux : Classe rem.) de la courbe s. La courbe 
primitive d et sa focale f feront partie de la focale de la courbe s. 

On voit facilement, que la figure symétrique de la développable 
O par rapport au plan W est une seconde développable focale O° 
de la courbe s, de sorte que la focale de la courbe s consiste, 1° 
en la courbe d et sa figure symétrique, 2° en la courbe / et sa 
figure symétrique, 3° en la courbe d’intersection des deux déve- 
loppables O et 0", autre que la courbe s elle même. 

La réciprocité entre la courbe s et sa focale ($ 5) n'existe plus 
que pour la partie de la focale nommée sub 3°. 

En appliquant ces résultats à une courbe parallèle » d’une courbe 
d, dont la focale est une courbe /, on trouve, que la focale de 
la courbe p consiste, 1° en deux courbes 4 situées en des plans 
parallèles au plan de la courbe p, 2° en deux courbes 7, 3° en 
une cinquième courbe pour laquelle le plan de la courbe p est un 
plan de symétrie, 


18 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


On démontre facilement les théorèmes suivants. 

1° Une développée gauche d’une courbe parallèle se décompose 
toujours en deux courbes dont l’une est la figure symétrique de 
l’autre par rapport au plan de la courbe p. 

2° La courbe parallèle de la courbe parallèle p se décompose 
toujours en deux courbes parallèles de la courbe d. 

3° Si la développable focale d’une courbe plane d se décompose, 
cequi ne peut être qu'en deux figures symétriques, les développées 
gauches et les courbes parallèles de la courbe d se décomposent 
également, et réciproquement. 

4° De chaque courbe simple tracée sur la développable focale 
O, la développable focale et la focale se décomposent. De cette 
focale font partie la courbe d et sa focale. 


$ 71. Du lieu des centres des cercles bitangents et du leu des 
points pour lesquels deux tangentes sont égales. Nous avons vu au 
§8 que la projection orthogonale de la focale sur le plan de la 
courbe d est le lieu des centres des cercles bitangents. 

Les singularités de la focale étant connues ($ 66) on en déduit 
comme aux $$ 47, 53 et 57 celles de sa projection 7’. On trouve 
alors que les singularités du lieu / des centres des cercles bitan- 
gents sont: 


pin dw bd. 

yo À (7 — 19) = 9 puy — 9 pu — 2 y. 

DÉC TORP BN u Fr) 30 ut 1d. 
tlm Br) B dv De (Rv — M) + 
+ 6y—3T 


Soit comme au $8 # un point de la focale, soit la conique c’, 
un cercle bitangent à la. courbe d correspondant au point #, et 
soient Z, et À, les points de contact. 

La tangente # à la focale en le point # rencontre le plan W 
dans un point Z, où se rencontrent les tangentes à la courbe 4 
en les points 2, et A, (§ 8). Les deux droites ZR, et LR, sont 
en mème temps des tangentes au cercle c', et, par conséquent, sont 
égales, cequi donne le théorème: 

La courbe nodale s de la développable A ($$ 44, 48), située 
dans le plan W est le lieu des points pour lesquels deux des tan- 
gentes, que l’on peut mener à la courbe d sont égales entre elles. 

Les singularités de la développable A, étant connues ($ 66), on 
en déduit, comme aux $$ 48 et 58, celles de la courbe d’inter- 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 19 


section s. On trouve alors, que les singularités du lieu s, des 
points pour lesquels deux tangentes à la courbe / sont égales, sont: 


M on ee T+. 

3 pa Qu Hv) iu + y — 9) + 6». 

de he ys eh 

=¢(@—v)— 38 (242+ 4) (um + v) — 2 we? — py — 55 pe + 
22¥—- 3381:— 3rT. 


Ia: EN 


a . x | als. 


Les tangentes a la courbe d en les points x font encore partie 
du lieu. 

Si la focale consiste en une ou plusieurs courbes planes le lieu 
s consiste en une ou plusieurs droites. 


§ 72. Du point Z comme centre de la développable O. Nous 
avons vu aux §§ 8 et 10 que le point Zet le plan WV sont con- 
jugués harmoniques par rapport aux couples de points conjugués 
de la focale f et de l’arête de rebroussement a. Si donc on prend 
pour le plan de Vinfini le plan W, le point Z sera un centre de 
symétrie des courbes /, a, co et 6 et des développables O et K. 

Corollaires. 

1° Si la focale est de degré impair elle passe par le point Z, 
et réciproquement. 

2° Si la focale est une courbe plane ou consiste en une courbe 
plane et quelques courbes gauches, le plan de la partie plane de 
la focale passe par le point Z, et le point 7 devient un centre 
de symétrie de cette partie plane et de la partie gauche si le plan 
W devient le plan de l'infini. 

3° Si plusieurs courbes planes font partie de la focale, les plans 
de ces focales planes passent par le point Z ou ces focales planes 
sont situées deux a deux dans des plans paralléles si on prend le 
plan W pour le plan de Vinfini. 

4° Si la courbe d possède une focale plane /’, dont le plan W” 
passe par le point Z, la courbe d sera une courbe à centre, en 
prenant pour droite de Vinfim du plan JV, son intersection avec 
le plan I’, le centre de la courbe d étant le pôle Z de Vinter- 
section des plans W" et V, par rapport à la conique c,. Si le 
plan W” devient le plan de l’infini, le point 7’ devient aussi le 
centre de la conique ca. 

Si la courbe d est une conique à centre d,, la développable 
O possède quatre coniques nodales ($$ 22—25). Si le plan d’une 
de ces quatres coniques nodales devient le plan de Vinfini, les 


80 FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


trois autres coniques nodales auront le même centre. Si la conique 
c, devient le cercle imaginaire de l’infini, le centre de la conique 
d, est le centre des coniques focales, de la courbe a et de la 
développable focale O. 


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE. 


Heerenveen 1902. W. A. VERSLUYS. 


(1 April 1903). 


Table des Matières de la première partie. 


Cuarrrre I — Introduction. 
ban Buts Mager: dial al alde. oY Lo amer, 
$ 2. De la développable O, dont la courbe donnée et sa 
locale ‘sent des courbes: nodales.. 214.2... « 
ede EAT Se LE LT ary a mn: dore 
§ 4. De la courbe nodale de la surface O............ 
$ 5. De la réciprocité entre la courbe et sa focale...... 
§ 6. Des projections de la courbe d sur le plan V..... 
hed "Des anverses.des, théorèmes, precedents... 22220 «4 …. 


Cuapirre Il. — Des focales de courbes planes 


Neos Ves MOVERS (COMPUTES, 0) PSE. Joint. aad 2 
§ 9. Des intersections de la focale avec le plan W 
§ 10. De la symétrie de la courbe a 


sw Aa, art Mal RT fe) tente aie @, le à 


Cuapirre Ill. — Des focales de coniques. 


Section 1. — La conique n'occuppe pas de position particu- 


lière, par rapport au plan /, ni par rapport aux points / et J. 


$ 11. Détermination de ? 
RS LION 6 Hak. emule se eue die cm onu ee es 
RÉ IonNde ig sae ON See hs a ke vn aan 
OE M/S Pari 10 Ol Cr RSR 
RP Determination AMG à +. dr mue e uen nu a eq ee 
ADO MDP OR Ad Die we ek Li tit ee 
Ee ERGERDEN eenn kw ces Ses, Lo de 
§ 18. Détermination des autres singularités............ 
$ 19. Des intersections de l’arête de rebroussement a avec 

RADAR RENAN LT at ss. LR 
ODE Se. MAR. Tia, orb la gd! 
§ 21. Les points S sont des points stationnaires (2 


Sees OD et ge) a eN apa el el ee let 61 vba, qe) ee 


ry 


LG 
16 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES, 


§ 22. La focale d’une conique se décompose en deux 
comiques. WL, COROT). Ses RE EEE 
§ 23. Deuxième démonstration de cette décomposition. . . . 
§ 24. Troisième démonstration de cette décomposition . . .. 
§ 25. Quatrième démonstration de cette décomposition. . . . 
Section I]. — Positions particulières de la conique d). 
§ 26. La focale d’une parabole est une parabole........ 
§ 27. La conique 4, est tangente au plan V en le point J. 
§ 28. La conique 4, est située dans un plan isotrope.... . 
& 2097 Dela focale -d'untcerele. A RS eee ne 
Cuaritre IV — De la focale d’une cubique plane sans 
singularités. 


Nn nn ng 
co oo 
oo — 


CP CP D D D DD en 
> 
C9 


Des sections de la surface O par les plans V et W. 
Determination. dé; pet Ge Be cho vant Seat ee 
Détermination de v, de w, de G et de H........ 


. Détermination ‘des autres singularités ............ 
4. Des intersections de la courbe a avec les plans V et WV. 


Des intersections de la focale avec le plan W..... 
Des intersections de la focale avec le plan V..... 


- Des: points  stationnames: WO as sot rage ees oe 


Des points. stationnaires 2; KS Sr ps ae 
Des points singuliers de la focale............. Ne. 


. Détermination. de-2 etyder Bi. ah... neue 4 OM. ll 
Détemmmation: de ee ce ee cen en ee a ee 


Dêterminattonwde all. We mk Shee) a 


+ Discussion deu: des ditecimices 4e ere 2, 


Déterminationude mers. Bes OLS TS ee, RES 


"Détermination. dE Mrs ree Ut PR 2 RS CS 


Détermination de v et de w et des autres singula- 
rités: dele MOCALE sr earn CE SERRE SE 


§ 47. De la projection de la focale sur le plan W...... 
§ 48. De la section s de la surface A par le plan WV... 
$ 49. De la section 6 de la surface Æ par le plan V.... 
Cuapirre V. — Des focales de quelques courbes ration- 
nelles. 
Section I. — De la focale d’une cubique de la classe quatre. 
§ 50. Des noeuds de la courbe donnée et des génératrices 


doublesæuiauntstnte dito arte. (eee aie en 2 


\ 
N 
N 


FOCALES DES COURBES PLANES ET GAUCHES. 


51. Détermination des singularités de la surface O..... 
52. Détermination des singularités de la focale ........ 
53. De la projection 7” de la focale sur le plan W... 


Section II. — De la focale d’une cubique de la troi- 


§ 


N 
$ 


sième classe 
54. Des points stationnaires de la courbe 4 et des géné- 
iem ee EE EMT OT 
55. Détermination des singularités de la surface O..... 
56. Détermination des singularités de la focale 


Brela en ET oi © 


$ 57. De la projection /’ de la focale sur le plan W ... 
$ 58. De la section s de la surface K par le plan W... 
Section III. — De la focale d'une courbe du degré quatre 


DDD ld 


Da a ma 


et de la classe trois. 
59. Des tangentes doubles 7 de la courbe d et des plans 
GONE En NARREN 
60. Détermination des singularités de la surface O...., 
61. Détermination des singularités de la focale. ....... 
Cuarirre VI. — De la focale de la courbe plane d'ordre 
gm et de position générale. 


62. Détermination des singularités de la développable 0. 
63. Discussion de », de y,-de Bet de A........... 
64. Détermination de 2, de r et de v.............. 
65. Détermination de m et de B......... 
66. Table des formules obtenues................... 
67. Table des valeurs numériques obtenues en appliquant 


les formules trouvées aux courbes du degré quatre . 


Cuaprrre VII — De quelques courbes dérivées de la 
courbe d. 


G3. De la développée plane de la courbe d.......... 
68. Des développées gauches de la courbe d......... 
AO Wem venurpes: paraileless Ru ee 
71. Du lieu des centres des cercles bitangents et du lieu 

des points pour lesquels deux tangentes sont égales. 
72. Du point Z comme centre de la surface O. . 


FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. 


61 
62 


63 


La Dépendance ou l'Indépendance 


d’un système 


d'équations algébriques, 
PAR 


EK. BES, 


Professeur à l’école moyenne de I’Ktat „Willem II” a Tilbourg. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam, 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 6. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MÜLLER. 
Januari 1904. 


ay 


La Dépendance ou l'Indépendance 


d’un systeme 


d'équations algébriques, 
PAR 


EE. BES, 


Professeur à l’école moyenne de l'Etat „Willem II” à Tilbourg. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 6. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MÜLLER. 
1904. 


ee ice DES MATIÈRES. 


La dépendance ou l’indépendance d’un système d’équations 
EELDE oe AA EE 


NE NE LOSE Eeten Le ee sa eee 
eta rest TS SR EE 
1. Trois équations non-homogènes à deux variables. ............. 


2. Deux équations non-homogènes à deux variables .............. 


DR EE TEE CORP ne taan ter ln sn a's + 


IV. La dépendance ou l’indépendance des fonctions algé- 
EBC ARBOREA le Et, 


NRE PEN A eee 


1. Les solutions d’un système de » équations non-homogènes à » varia- 
bles appartenant au domaine de l'infini.................... 
2. Les solutions d’un système de » équations non-homogènes à # varia- 
bles ayant tm élément common... er. en ......... 
3. Combien de et quels déterminants d’un assemblant doivent s'annu- 
ler, pour que ce soit le cas avec tous les déterminants de cet 
ee pen ne à Curie vince voor A 
4. Les relations qui doivent exister entre les coefficients de x + 1 
équations homogènes à # variables, pour que ces équations ad- 


mettent unelsolntiOn COMMUNE). sn «sess. ora enlaces ss 


Errata du mémoire ,,Les systèmes de racines d’un système de 
7 Q \ . 5 
a équations homogènes à # + 1 variables”. . 


D © © 


— 
D we CO 


La dépendance ou l'indépendance d'un système 
d'équations algébriques. 


$ 1. La théorie de la dépendance ou de l'indépendance d’équa- 
tions algébriques a été fondée par Jacobi dans son mémoire intitulé 
„De determinantibus functionalibus” (Journal de Crelle, tome 22), 
où il dit: 

Voco aequationes a se independentes, quarum nulla neque ipsa 
identica est neque reliquarum ope ad identicam reduci potest. 

Il nomme done indépendantes entre elles quelques équations, si 
aucune nest identique d’elle-méme ou ne peut être rendue iden- 
tique au moyen des autres. 

Cela veut dire en d’autres termes que # équations ax variables, 
où m mest pas supérieur à x» (les équations supposées rendues 
homogènes), sont dépendantes ou. indépendantes, selon qu'on obtient 
une équation identique ou non-identique en éliminant wl varia- 
bles entre ces équations. 

En partant de cette définition nous voulons considérer la dépen- 
dance ou l'indépendance d’un système d'équations algébriques. 

En général, nous supposerons les équations comme étant non- 
homogènes. S'il nous semble nécessaire, il sera aisé de les rendre 
homogènes. 

$ 2. Dans le cas où le nombre des équations est égal à celui des 
variables qui y entrent, après avoir rendu les équations homogènes, 
la seule condition, pour que les équations soient dépendantes, con- 
siste en ce que leur résultant s’annule. 

Dans le cas où le nombre des équations, rendues homogènes, 
est inférieur à celui des variables, il faut et il suffit que tous les 
coefficients des équations finales s’annulent, pour que les équations 
données soient dépendantes. 

Il semble que le cas où le nombre des équations, rendues homo- 
gènes, est supérieur à celui des variables, se déduit du cas où ces 
nombres sont égaux. En effet, chaque équation de plus exige une 


6 LA DÉPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


condition nouvelle, pour que cette équation dépende des autres, 
mais ce cas donne encore lieu à une autre considération }). 

La recherche de la dépendance des équations a donc un grand 
rapport à celle des solutions communes à ces équations. 

Les conditions pour la dépendance des équations données étant 
remplies, nous nous proposons de montrer comment on détermine 
pour tout cas possible la relation de dépendance qui existe entre 
ces équations. 


I. Formes binaires. 


$ 3. Le seul cas à considérer est celui d’un système de deux 
équations non-homogènes à une variable. 

Il s’agit dans ce cas de déterminer le résultant de ces équations 
et la relation de dépendance existant entre elles, si leur résultant 
sannule. De plus, il est nécessaire de considérer tous les cas pos- 
sibles touchant le nombre des solutions communes à ces équations. 

$ 4 Soient les équations données: 


Pat Wed a, = 0, | BEN Ee AG) 
vba + be + 6,—= 9, | 


Les premiers membres de ces équations sont hés par une rela- 
tion ne contenant pas explicitement les variables. On obtient cette 
relation en éliminant + entre les équations: 


a, 2 + age + 43 DÉCO MINES LAN ON EE (2), 
bt pt bp Sep 


d’où l’on obtient: 


| a, b, 

NT Osha 2270). oel) ano Mart Seip (8) 
| 43" bg by | 

| Ag b,—w 


ou 


(4, Pama iti)? - - 2 (a, b. = ls b,) (4, pe tb) 
— (a, by — ay bj) bo — ag) = 0... (4). 


‘) Voir l'Appendice 4 de ce mémoire. 


LA DÉPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. a 


§ 5. Pour former le résultant des équations (1), on prend, 
comme on sait, 3 pour le degré de la fonction ?): 


F=O%97-+ Th ..... HA Ne MIRE EE AN À ee dép et (5), 


LEN AN A pan à .(6), 
od SCA | 
où les coefficients sont d’abord indéterminés. 
On obtient par là l’assemblant de la fonction /: 
Be San Sg 18 
| 

Bea, b, 
En ddr nn Un wes (7), 
® | dg Ay by by 
] as, ba | 


d'où l’on déduit la condition nécessaire pour la dépendance des 
équations données: 


a, by 
HT Ge 
ee terme en A D Fh Fate (8). 
A, Ay b, by 


43 bs 


Dans le cas où les équations (1) admettent une seule solution 
commune, on obtient cette solution en résolvant l’équation: 


La relation de dépendance entre les équations données s’exprime 
dans ce cas par l’équation: 


RE EE NES et EL RO er el En (10), 


*) Voir: Théorie générale de l'élimination |Verhandelingen der Kon. Akad. van 
Wetensch. (Eerste Sectie), deel VI, n°. 7], § 71. 


8 LA DÉPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


où les symboles s ont les valeurs suivantes: 


8 8 s § 
: == 3 == 7 S= a: (asa Gl 1) 
b, | a, b, a, a, 46, 
a, by b, = as by b, ds el > 400, 
Ay 0 Dy | a3 ba by ds A by Ca Ay Va | 


On déduit facilement de la relation (10) que l’on a, à un fac- 
teur constant près: 


b b 
AT ON Wet S4) te @ + ae ‘| 
tty, by [Ga A Ae ny METIER (12) 
a, b a, b | 
D =6 # +s)l | Al Ke 
D 12 + 52 a, Ba | | ag 8, | | 


Dans le cas ot les équations données admettent deux solutions 
communes, tous les déterminants de l’assemblant: 


| 
2 
a ke b, 
Ba 0 OENE Te ee Se ek at | (13) 
1 iia ba 


II]. Formes ternaires. 


§ 6. Les formes ternaires mènent à considérer trois ou deux 
équations simultanées à deux variables. 


1. Trois équations non-homogènes à deux variables. 


$ 7. Soient les équations données: 
9 
9 =a, a +a, zy dara + ay + de 


Ÿ = b, a? -|- by avy + b, a + by y + bs y oe b, 2207. 


| 
ono 
AA 
— 
or 
a 


PRET - 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 9 
Les fonctions y, 4 et % sont liées par une relation où les 


variables n’entrent pas explicitement. On obtient cette relation en 
éliminant æ et y entre les trois équations: 


a, @ a, xy Faz tag +ay+a— 9=0, 
batt bay + bye by + by Hb — U =0, }.----(16). 
anale, | 


Le résultat de cette élimination s'obtient de l’équation (19) en 
y substituant aux a,, be, cz respectivement a,—y, be, c—%. 

$ 8. Le résultant des équations (15), que l’on obtient des 
deux assemblants suivants 1): 


Seta SIMS ete Za, 10 Pi Sie 
a? | a, b, a 
Bey | dd CELA TE | 
x A a, 03 Peak a „6 | 
ay” | dy ay by by Ca ál 
vy ds da da bg by Vo Ca Co Ered BAVA | alae ree CRE (LT): 
æ de da 06 ba Ca Gj 
y° a4 b, Ca 
y? ds y Ar CCS 
ÿ de % be 4, GEA 
1 ds be GA 
heen an Sese denn Sah Sg S10, LL Sa 
t rape ae CA CON EN OL NC ER TO EE (18), 
lo EN 0 Ca bb 05 0, De 06 


égalé à zéro, forme la condition, pour que ces équations soient 
dépendantes ?): 


*) Voir: Théorie générale de l'élimination, $ 107. 


a, de 


a différent de zéro. 
5 6 


*) Nous supposons 


10 LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


b, ei | 
do ail bs 6, En te, 

A di bs b, Ga Gi 
ay dy bi Os Co c, | 
Oz Wa as Ox NOS Gales | dst DE | 
ag CRETE is Cs AT ER 
dy b, Cy 
dy Oy bs ba Ca 
dg as by 05 


de be 


_ Dans le cas où les équations (15) admettent une seule solution 
commune, on obtient cette solution en résolvant les équations: 


Di DONE EN ERA (20), 
me 73 = 0 


dans lesquelles les symboles p représentent des déterminants dé- 
signés ') de l’assemblant: 


BEEN A GO, Le) 

BY | Ay be Ca C, 

a) 4 à DD 
æ as des Gj. NES AE at ea A SCT, PR SR TES (21) 
2 j + 

plat ie Sa RO Ee 

y Us, Ds €3 Co 

1 | a0, Ge 


La relation de dépendance entre les équations données est la 
suivante : 


(8 @ + Say + 83) 9 + (844 + sy + 8) v + (87 + ss ay 
+. 3 @+ 31997) KO. .(22), 


dans laquelle les symboles s représentent les déterminants successifs 
de l’assemblant : 


*) Nous supposons que p, ne s’annule pas. 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 11 


à | 

a, by Cy | 
dy a, by b, Co €} 
As, a, 6, bj 6% C, 
Ay Ay by o Cà €, 
ds dg Uy Os by dy GS TCR ite ead EE MEL AR NE PERS INE (23), 
a dz Og 3 C3 

ay Un Ca 

as a, bs b, Ca 

dg as be b;, 


formé par la suppression des deux dernières colonnes et de la 
dernière ligne dans l’assemblant (17). 

Dans le cas où les équations (15) admettent deux solutions com- 
munes, tous les déterminants de l’assemblant (21) s’annulent. Les 
équations (15) sont dans ce cas liées par la relation: 


LORS ORNE TRE TY cay Or es whe has ee (24) 


dans laquelle les symboles s représentent les déterminants successifs 
de l’assemblant: 


ne che lee eeen ln revienne (ke PP tene erie eye x 


ALERTE 


formé par les quatre premières lignes de l’assemblant (21), tandis 
que les deux solutions communes sont déterminées par les équations: 


P56 en Pac Y + Pas minh se 
gese? + P36 4 + Pas FAT 


dans lesquelles les symboles » sont des déterminants désignés 1) de 
l’assemblant : 


*) La deuxième équation (26) est la même que la troisième équation (15). 
Dans le cas où p,, ou c, s'annule, les deux solutions communes aux équations (15) 
sont déterminées par les deux équations: 
Qy+e =0, 
= Dot + Pi. +h, — 0 


12 LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


B lo Gants Ord (Ree a an de RENE ET: (27) 
9 | a Cy 
| 
Jo Nues C3 Co 
] de Ca 


2. Deux équations non-homogènes à deux variables. 


$ 9. Dans ce cas il s’agit d'éliminer l’une quelconque des 
variables. Les coefficients des équations finales, que l’on obtient 
ainsi, doivent s’annuler. 

Pour obtenir les équations finales, on forme lassemblant des 
coefficients des équations proposées, prenant le produit des degrés 
de ces équations pour le degré de la fonction 4. 

Remarquons d’abord qu'il ne suffit pas pour la dépendance des 
équations données que les déterminants de cet assemblant qui for- 
ment les coefficients d’une équation finale désignée s’annulent, 
mais qu'il faut que ce soit le cas avec tous les déterminants de 
cet assemblant. 

Si le cas mentionné se présentait, les équations données admet- 
traient des solutions communes ayant un élément commun }). 

Pour que les équations données soient dépendantes, il faut et 
il suffit que tous les coefficients d’une équation finale désignée et 
pareillement ceux d’une équation terminale contenant la troisième 
variable dans un seul terme, s’annulent. Si ces coefficients obtien- 
nent la valeur zéro, les coefficients de toutes les autres équations 
résultantes découlant des mêmes assemblants s’annulent également. 

Il semble donc qu'un total de 2 Zw + 1 conditions est exigé, 
pour que deux équations, respectivement des degrés / etm, soient 
dépendantes, mais il est évident que ce nombre peut se réduire 
dans tout cas à Zw + 1, le nombre des déterminants qui doivent 
sannuler, pour que ce soit le cas avec tous les déterminants de 
Passemblant de la fonction #, prenant / +» — 1 pour le degré 
de cette fonction ?). 


1) Comparer: Les systèmes de racines d'un système de x équations homogènes à n + 1 
variables [Verhandelingen der Kon. Akad. van Wetensch. (Herste Sectie), deel VIII, 
ne Diy oe 26: 


*) Voir: l’Appendice 3 de ce mémoire. 


> 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 13 


La relation de dépendance s'obtient de manière analogue à 
celle du paragraphe précédent. Elle nous montrera que les premiers 
membres des équations données ont un commun facteur, si ces 
équations sont dépendantes ?). 

De la découle que tous les déterminants contenus dans l’assem- 
blant de la fonction #, prenant / + » — 1 pour le degré de 
cette fonction, doivent s’annuler, pour que les équations données 
soient dépendantes. 

$ 10. Soient les équations données: 


== a, a + Ug RY Haze + ay? +ay+a—=0,| (28). 
DRE by = 0, | 

En général, il n'existe pas entre » et & une relation dépourvue 
des variables # et y explicitement, car on ne peut éliminer w et 7 
en général entre les deux équations suivantes: 


2 jn - gl carey chs sien 
av a dg VY ain ag & y Fay a ae pl, | DIAS ond (29). 
ba thy +b,—v=0, | 

Pour construire les équations finales et les autres équations ré- 
sultantes des équations (28), on forme l’assemblant des coefficients: 


/ 


Si So Sa Sy 


2 

æ a, by 

ay do by b, | 

æ a, bs eee eee RER (30), 
ge a4 by 


de D. 


prenant 2 pour le degré de la fonction #?). 

Dans le cas qui nous occupe, où les équations données sont 
dépendantes, tous les déterminants de [assemblant (30) doivent 
sannuler, et ces équations sont liées par la relation: 


He LEN en nl URSS (31), 


dans laquelle les symboles s ont les valeurs: 


1) Comparer: J. Molk, Sur une notion qui comprend celle de la divisibilité et sur la 
théorie générale de l'élimination (Acta Mathematica 6, 1885), chap. II, § 2. 

*) Voir: L’équation finale |Verhandelingen der Kon. Akad. van Wetensch. (Eerste 
Sectie), deel VIII, n°. 1], § 16. 


14 LA DEPENDANCE OU L’INDEPENDANCE. 


8, So Ss s 
poe. Weeki: Fi en -— .(32) 
b, | a | | a, b, a, “bj | 
4d | A Ay b, ds by SE by b, | 
3 A | '% 4 as bs 0, | az bs 
ou 
one Ai = ze Sui le os oe NT (33). 
b,? —a, 6, a, bo — 43 b, a; 6, — a,b, 


La relation de dépendance (31) montre que la fonction p est 
divisible par la fonction 4 et par s,a@ + s3 y + 84. 

$ 11. Pour bien faire comprendre les particularités qui peuvent 
se présenter dans ce cas, il faut considérer un exemple où l’équa- 
tion finale soit d'un degré plus haut. 

Prenons donc les équations: 


P= Gy Se BY TOO Ga dela de 0 Et (34), 
v= b, a + bay + bia + by? + by + by —0 


et 4 pour le degré de la fonction #, on obtient, si a, est diffé- 
rent de zéro, l’assemblant des coefficients: 


Sy aise Sh So Sr ABD $49 Su | 
æ | a, b, 
TY | Oa, ba b, 
x? As, a, ba b, 
BN 2 4) Dion EE 
LANGAGE CG RE. la band Er 
a? Ue As Geo, ba 
ay” Ohh apie 4 by 
ay dy A, Ag Ay Bea) On RO EL ab NE CHENE ae (35), 
vy Ag Os A, As De bs, ba 
æ As (ls bé 
y* My by 
Va derd, beeb, 
y° Ug Us My be Or, 
y Ag Os, De 
I le | 


dont tous les déterminants sont divisibles, comme on sait, par a, 1). 


") Voir: L’équation finale, $ 16, 3. 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 1 


Qt 


Les déterminants de cet assemblant forment les coefficients des 
4 La . 4 . „ . 
équations finales et des autres équations résultantes. Si tous ces 
déterminants s’annulent, les équations (34) sont dépendantes. 

§ 12. Comme la relation: 


(s, #7 + 5, ay + sa + sy + sy + 8) 9 + (8 a? -+- 8, ay + 
2 of 
ne te Si 4) et (36) 


ne peut être vérifiée en prenant 


— 9= 3, 2° Hs + sx +809? +817 | 


car a, est différent de zéro, on en conclut que les fonctions y et 4 
ont un commun facteur dans le cas considéré. 
La relation de dépendance (36) se réduit donc à 


Pa a een) Sd oY | =O a (38), 


dans laquelle les symboles s représentent les déterminants successifs 
de l’assemblant: 


ce 1 
do Ay bs 0, 
| 43 a, La NE gee ae ER (39), 
Ay Ay bb 
de A dy 05 bg by 
formé par les cinq premières lignes de l’assemblant: 
| vila Rg ne SE nd a 
x3 ay b, | 
Byl a à; by b, 
an as SAS SYD 
BY Ni thy Uo bids 
vy GERAAS OO PER See ea eae (40) 
a | A a, be Ds 
7 43 ba 
1” ds dy Bis Oy 
7 Ag Gs be bs 
| ZA b . 


16 LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


D'après la relation (38), tous les déterminants de l’assemblant (40) 
doivent s’annuler. 

La fonction ® est donc divisible par s,æ + sy +s, et la 
fonction % par s,æ + s, y +s,. Ces divisions faites, on obtient 
l’une et l’autre fois leur plus grand commun diviseur 3). 

$ 13. On peut encore évaluer le plus grand commun diviseur 
des fonctions P et J en construisant les équations terminales des 
équations (34). Pour cela on peut se servir de lassemblant: 


Serg 
ger 
ay | ag by 
æ GRO RE Sa UN END ERA Ee oe EE (41), 
y dy Un 
J ds bs 
1 a, Oe 


d’où l’on déduit les équations terminales suivantes : 


a, A a b, a A a by a, A | 
ay + æ + Wet ap tr 
Ay ba CA ba 44 i a; Ds) 4 bg A 
a, Ae faye bay [ee A id A _ la by Bis 
ay by a by by [45 05] a % 


Les premiers membres de ces équations doivent être divisibles 
par le plus grand commun diviseur des fonctions p et 4 7). En 
écrivant ces équations dans la forme suivante : 


*) De l’évanouissement de tous les déterminants de l’assemblant (40) et également de 
ceux de l’assemblant (35) on déduit facilement que les trois déterminants: 


nb, db, | DD 
riedel ne Os, (Oy DENDE a, a, b, b, 
CRO a; ds 0670, dd, bb, 


De Ga; 16, | 


s'annulent dans le cas où les équations (34) sont dépendantes. 

Cependant, l’évanouissement de ces déterminants n’entraine pas la dépendance des 
équations (34), mais seulement l’existence de solutions communes dont l’un des éléments 
est nul ou dont les deux éléments sont infinis. 

*) Cela découle de l'identité: = og + Wb. 


LA DÉPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 17 


| | 
a, b, | | a, 5, | la, b, | 5e b, | a,b, 
1 | d | Vite 14 me LE 
lestel? Ta bs || lab + 5 Os à ae bo | 
| | | | he) 
a,b, pra 43 by ts A [as by __|æ dl Er | 
a,b, a, D, | ag Oe | {| a, by as bs || 7) 
’ . ; MR | a, 5, | la, 5, | 
on voit facilement que la premiere est divisible par Mell Pee 
| | a Do | | Ae Oz 
| dy By PAU ds [73 2 | 
et la seconde par | * “le — ke: 
| as 9, as bs | 


En divisant par ces facteurs on obtient l’une et l’autre fois le 
plus grand commun diviseur cherché. 
Les équations: 


ab, NA 
— DS 
43 by hs dbs 
Re BOA RRA aring) zel eri (44) 
dy by CARE | 
a, by EA 


déterminent une solution commune aux équations (34), les autres 
solutions communes à ces équations doivent satisfaire à l’équation 
que l’on obtient en égalant à zéro le plus grand commun diviseur 
des fonctions p et U. 

$ 14. Pour éclaircir la théorie précédente, il suffit de prendre 
un exemple d'équations à coefficients numériques. Soient les équa- 
tions données: 
2e + 5 ay —32 +3 —1y—20—0, | (34 %. 


tea Md Oe y + 10 = 0; | 


Ces équations sont dépendantes, car tous les déterminants de 
l’assemblant: 


PS 2 
la aa 1e 2 
ay ew 2 | 
ie ae 
NE A Le A Labs ru Hein (40 *), 
Bote Te 9 | 
3 - 3 | 
EN 5 CA 
Bal 7 10 1 
_20 10 


bo 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (1e Sectie). Dl. VIII. F 


LA DÉPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


— 
ee} 


sannulent. Les équations terminales: 


Aay — led 6y?— 8 y — 30 = 0, (42 * 
Aa? + 6xy +62 —6y—10 — 0, Staite) cadets) 0, D'ECPADRICEN Je, ~ > 
peuvent se décomposer en facteurs, comme suit: 

ag nn A at oe er lenge 43%, 


2(@—1)@e+8y+5)=0, | 


d'où Von trouve 2e + 3 y+ 5 pour le plus grand commun divi- 
seur des premiers membres des équations données (34 *). 

Il est clair que les facteurs obtenus par la méthode d'élimination 
employée, appartiennent au même domaine de rationalité où se 
rapportent les coefficients des fonctions qui forment les premiers 
membres des équations données !). 

$ 15. Sil arrive que tous les déterminants de l’assemblant (41) 
s’annulent, les équations (34) sont liées par la relation linéaire: 


et toutes les solutions de l’une des équations (34) satisfont alors 
à l’autre. 


[IL Formes quaternaires. 


$ 16. La voie à suivre dans ce cas ne s’écarte pas de celle 
que nous avons suivie dans les paragraphes précédents. 

Le cas où l’on a deux équations non-homogènes à trois variables 
se traite de la même manière que le cas de deux équations non- 
homogènes à deux variables. La considération de ce cas mettra en 
évidence que deux équations ne sont dépendantes que, si leurs 
premiers membres ont un commun facteur. 

Les cas où Von a trois ou quatre équations non-homogènes à 
trois variables nous mènent à des considérations plus compliquées. 

Après ce qui précède, il suffira de donner des exemples d’équa- 
tions linéaires. 


*) Comparer: Kronecker, Festschrift (Journal de Crelle, tome 92) et J. Molk, Acta 
Mathematica, tome 6, 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 19 


1. Quatre équations: 


PSS AY. A2 a, — 0 | 
MDP br 020, —0, 


LN ch PEU (46) 
Ee Of Get ol; 
=> 4 = —- 
=de dy + de d, = 0, 
Ces équations sont dépendantes, si lon a 
de Oerd, 
in by Cy do 7 
5 * ST Nel nn EEN (47), 
LE AE 
Gn 0, Cd 
et elles sont liées par la relation: 
1 | | | 
bed a, ¢, d, a, 6, d, | | a, 4, €, 
by Ca da |P —| Ay Cy dy |W + | dy Oy da |%—| Go 03 Co | w= 0.. .(48), 
7 | | | 
bs Cy da | Az Ca Uy 4s by dy | ds by Ce | 


si la relation (47) est vérifiée. 


2. ‘Trois équations: 


C—O dy et @, — 0] 
EE SU A A ae (49). 
OOP a Cn oy be A 0, 


Pour la dépendance de ces équations il est nécessaire que tous 
les déterminants de l’assemblant: 


æ \ a, b, c 


= 
à 
NO 
d 
bo 

> SS 
©) 
EA 
© 
=~ 
TZ 


s'annulent, et ces équations sont dans ce cas liées par la relation: 


F 2# 


20 LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


| | 
| 6, Ci ol C | 
05 Cg | 


43 Ca, do by | 
3. Deux équations: 


P=arhagy +a,2+4,—0, | 
= 0, Pein ver ds zb, —0, | BEREN EMED CAS ue 


Ces équations sont dépendantes, si tous les déterminants de 
l’assemblant : 


S1 $9 
RAIN | 
han Nek at ne ONK a tre FA nn ES MN ee Cr dt 2 (53), 
2 da Os 
Le aig Oy 
s’annulent, et elles sont liées en ce cas par la relation: 
OD INE RE ACER ADE NEEN arene (54). 


IV. La dépendance ou l'indépendance des fonctions 
algébriques. 


$ 17. Dans ce qui précède, nous avons rencontré plusieurs 
fois des fonctions liées par des relations ne contenant pas les variables 
explicitement. Ces fonctions se nomment fonctions dépendantes ?). 

Il n’est pas nécessaire que les équations obtenues en égalant à 
zéro quelques fonctions dépendantes, soient elles-mêmes dépendantes, 
p. e. les fonctions 


p OD dl 
y= ba + be Siete tale WR aie ar Te nial Me Te come dt IE UE 


*) Comparer: H. Laurent, Traité d’Analyse, tome I, chap. VII. 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 21 
sont certainement dépendantes, car on a la relation: 
EN name OE ale Us Shs Ee Deel nt ue (56), 
mais les équations: 
en ee ee INEST Vic EE Foo (57) 


beb, — 0) 


sont seulement dépendantes, si leur résultant, c-à-d 4,4, —4,4,, 
s’annule. 

Réciproquement, il peut arriver que quelques équations algé- 
briques sont dépendantes, tandis que les fonctions qui forment 
leurs premiers membres sont indépendantes, p. e. les équations (28) 
se trouveraient dans ce cas, si tous les déterminants de l’assem- 
blant (30) s’annulaient, tandis que la forme 2 a,4,—a,6, ne s’an- 
nule pas. 

§ 18. Si le nombre des fonctions que l’on considère, est d’une 
unité supérieur a celui des variables qui y entrent, ces fonctions 
sont continuellement liées par une relation dans laquelle les varia- 
bles ne figurent pas explicitement. On obtient cette relation en 
éliminant les variables entre les équations que lon obtient en 
égalant ces fonctions à des symboles distincts, comme nous avons 
opéré dans les paragraphes 4 et 7. 

$ 19. Pour le cas où le nombre des fonctions est égal à celui 
des variables qui y entrent, JacoBr a montré que le caractère 
distinctif qui fait reconnaître si ces fonctions sont dépendantes, con- 
siste en ce que leur déterminant fonctionnel s’annule identiquement ?). 

Nous ne nous arrêterons pas à donner la démonstration de ce 
théorème, laquelle est d'une notoriété très-grande. Il suftira de 
mentionner un exemple. Les fonctions: 


Pa a + a ay + aa + ap + ary + ag, | (58) 
— b, x + hy Y +~ OG | EEE) Oe 5 


sont dépendantes, si leur déterminant fonctionnel : 


| 2 GB ap y a, ard Vargas | : 


: Per nd 2100 
| b, hy | (59), 


*) Voir: Jacobi, De determinantibus functionalibus (Journal de Crelle, tome 22), 
traduit en allemand dans Ostwald’s Klassiker der exakten Wissenschaften, n°. 78. 


22 LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


s'annule identiquement, et indépendantes, si ce n’est pas le cas. 

Pour la dépendance des fonctions (58) il est donc nécessaire que 
les trois formes 2 a, 6, — a, b,, a, 6, — 2 a, 6, et a, bj — a, 6, s'an- 
nulent. 

Si l’une de ces formes a une valeur différente de zéro, les fone- 
tions (58) ne sont pas liées par une relation où les variables ne 
figurent pas explicitement. 

§ 20. Si le nombre des fonctions que l’on considère, est infé- 
rieur à celui des variables qui y entrent, la condition nécessaire 
et suffisante, pour que ces équations soient liées par une relation 
ne contenant pas les variables explicitement, consiste en ce que tous 
les déterminants de l’assemblant fonctionnel de ces fonctions s’an- 
nulent identiquement, p. e. les fonctions: 


P—=az+ ay + 432+ a, | 
v=bethy+tb,24 hy, | ai poy as ur Sak Mey “am yuh mi ital es lenin alate ere) bin’ Ue iat he 


sont dépendantes, si tous les déterminants de l’assemblant fonctionnel : 
| 


s’annulent, et indépendantes, si au moins l’un de ces déterminants 
a une valeur différente de zéro. 


Appendices. 


1. Les solutions d’un système de » équations 
non-homogènes à x variables 
appartenant au domaine de linfint. 


$ 21. Dans notre mémoire intitulé ,,Les systèmes de racines 
d’un système de » équations homogènes à 2 + 1 variables” nous 
n'avons pas considéré spécialement le cas où l’un des éléments 
d’un système de racines obtient la valeur zéro. 

Il n’y avait pas alors sujet de considérer ce cas en parti- 
culier, car les résultats généraux ne subissent pas de modification 
importante par la présence de telles solutions. Le degré de l’équa- 
tion finale reste encore égal au produit des degrés des équations 


AT 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 23 


données, mais quelques déterminants de l’assemblant des coefficients 
de ces équations s’annulent dans ce cas À). 

§ 22. Dans le cas où l’on considère un système de > équations 
non-homogènes à % variables, on rencontre parfois des solutions qui 
se rapportent au domaine de Finfini. 

En éliminant dans ce cas les variables, à l’une quelconque près, 
on obtient une équation résultante dont le degré est inférieur au 
produit des degrés des équations données. 

Les solutions que nous avons en vue, s'accordent avec celles du 
système de 7 équations homogènes à # + 1 variables obtenu 
du système des équations données en introduisant une nouvelle 
variable, et où la variable introduite obtient la valeur zéro. 

§ 23. Pour qu'un système de # équations non-homogènes à x 
variables admette des solutions infinies, il faut que le résultant des 
n équations homogènes à 7 variables que l’on obtient en égalant à 
zéro l’ensemble de leurs termes du degré le plus élevé, s’annule. 

Le plus grand nombre des solutions communes à ces équations 
est Yo J3----Jn» Si les équations données sont respectivement des 
degrés 91, Jas Jasfns OÙ NS Ja > ge > Iu 

Comme l'équation finale de # équations non-homogènes à x 
variables est, dans le cas général, nécessairement du degré 4, gy 
J3--.-fns Si son degré s’abaisse, il faut que quelques-unes de ces 
racines soient infinies. 

Le plus grand nombre des solutions d’un système de # équations 
non-homogènes a % variables appartenant au domaine de linfini, 
est, comme nous avons VU, gs Ja: : + fn: 

De la découle que le degré de l'équation finale ne peut s’abaisser 


qu'à (9, —1) Jo a + In: 


2. Les solutions d’un système de « 
équations non-homogènes à # variables ayant 
un élément commun. 


$ 24. Il semble que le degré de l'équation finale s’abaisse 
aussi dans le cas où le système d'équations données admet des 
solutions ayant un élément commun. 

L’équation finale par laquelle on évalue l'élément considéré doit 
avoir des racines égales dans ce cas. : 

Si l’on compose cette équation finale en prenant pour ses coefti- 
cients les déterminants désignés de l’assemblant des coefficients 


*) Comparer: Les systèmes de racines, § 30. 


24 LA DÉPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


des équations données, fixant le produit des degrés des équa- 
tions données pour le degré de la fonction #, sans avoir divisé ces 
déterminants par leur plus grand commun diviseur, tous les coef- 
ficients de cette équation doivent s’annuler D. L’équation terminale 
contenant dans un seul terme une deuxième variable, se réduit 
dans ce cas à une équation à une variable dont le degré est d’une 
unité inférieur au produit des degrés des équations données. Il 
semble donc que le degré de l’équation finale s’abaisse d’une unité. 

Prenant dans la détermination de l’équation terminale considérée 
le degré de la fonction / d’une unité inférieur au produit des 
degrés des équations données, le coefficient du terme qui tombe 
de l’équation terminale considérée, est, comme on sait, commun 
facteur de tous les coefficients de l'équation finale ?). C’est l’évanou- 
issement de ce commun facteur qui entraine que tous les coeffi- 
cients de l’équation finale se détruisent dans ce cas. 

En divisant les coefficients de l’équation finale par leur plus 
grand commun facteur, ils ne s’annulent plus. L’équation finale 
conserve son degré, mais elle admet au moins deux racines égales 
dans ce cas. 


3. Combien de et quels déterminants d’un 
assemblant doivent s’annuler, pour que ce soit 
le cas avec tous les déterminants ‘ 


de cet assemblant. 


§ 25. Dans ce qui précède, le cas se présente plusieurs fois 
que tous les déterminants d’un assemblant s’annulent. Reste à savoir 
combien de et quels déterminants d’un assemblant doivent s’annu- 
ler, pour que ce soit le cas avec tous les autres. 

Considérons en premier lieu le cas où Vassemblant proposé con- 
tient y colonnes indépendantes et » lignes liées par p—g relations 
linéaires indépendantes, où p>gq. 

En choisissant g—1 lignes non liées entre elles par une relation 
linéaire et ne contenant pas une ligne composée de zéros seuls, 
ces lignes forment un déterminant avec chacune des autres lignes 
de l’assemblant considéré. On obtient ainsi p— + 1 détermi- 
nants, liés par une relation linéaire. 

Si ces déterminants s’annulent, les autres déterminants de l’assem- 
blant considéré s’annulent également. Cela se voit facilement en 


1) Comparer: Les systèmes de racines, $ 26. 
*) Voir: Les systèmes de racines, § 3. 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 25 


considérant les p équations linéaires homogènes à g variables qu’on 
peut former des lignes de l’assemblant proposé 1. 

$ 26. Considérons en deuxième lieu le cas où les coefficients 
des p—gq relations linéaires existant entre les lignes de l’assemblant 
considéré forment les arguments consécutifs d’une forme binaire du 
degré p—1. 

Si les variables de cette forme ne peuvent s’annuler, le nombre 
des déterminants qui doivent s’annuler, pour que ce soit le cas 
avec tous les autres, se réduit à p—g. Les p— 41 détermi- 
nants que l’on obtient en supprimant alternativement p—g lignes 
de p—g-+1 lignes consécutives sont liés par la mème relation 
linéaire. Si p—g de ces déterminants s’annulent, le dernier s’annule 
également, et de même tous les autres déterminants de l’assemblant 
considéré. 

Si l’on admet que l’une des variables de la forme binaire puisse 
obtenir la valeur zéro, les conclusions que l’on peut tirer dans le 
cas où les variables ne peuvent s’annuler, deviennent inexactes. 
Dans ce cas, la première ou la dernière ligne de l’assemblant con- 
sidéré doit se composer de zéros seuls. Pour tirer la conclusion 
que tous les déterminants de l’assemblant s’annulent,il faut que ce 
soit le cas avec p— g+ 1 déterminants choisis de telle manière 
qu’ancun d’entre eux ne contienne la première ou la dernière ligne. 

$ 27. Dans le cas où les lignes de l’assemblant considéré sont 
liées par p—g relations linéaires dont les coefficients forment les 
arguments consécutifs d’une forme ternaire, on peut tirer des con- 
clusions analogues à celles du paragraphe précédent. 

Il est clair que ce cas ne se présente que, si p a une valeur 
de la forme (5). 

Si les variables de la forme ternaire ne peuvent s’annuler, l’éva- 
nouissement de p—g déterminants désignés de l’assemblant suftit, 
pour que tous les autres s’annulent. 

Si l’on admet que l’une des variables de la forme ternaire peut 
obtenir la valeur zéro, on conclut facilement que les lignes de 
Passemblant qui s'accordent avec les termes de la forme ternaire 
ne contenant pas la variable considérée, sont liées entre elles par 
une relation linéaire. Les déterminants qui contiennent toutes ces 
lignes s’annulent identiquement. 

Afin que dans ce cas tous les déterminants de l’assemblant s’annu- 
lent, il suffit que ce soit le cas avec y—g + 1 d’entre eux, ne 


*) Voir: Théorie générale de l'élimination, § 4—7. 


26 LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 


contenant pas toutes les lignes qui s’accordent avec les termes de 
la forme ternaire, se composant exclusivement de deux variables. 


4. Les relations qui doivent exister entre 
les coefficients de » + 1 équations homogènes à # 
variables, pour que ces équations admettent 
une solution commune. 


$ 28. Il nous parait que la dépendance d’équations homogènes 
dans la cas où leur nombre est supérieur à celui des variables qui 
y entrent (voir § 2), exige l'existence d’une solution commune à 
toutes ces équations. 

Cette assertion n’est pas une conséquence directe de la définition 
de dépendance donnée par Jacogr, mais elle découle nécessairement 
des recherches faites dans le mémoire présent. 

Pour que # + 1 équations homogènes à x variables admettent 
une solution commune, il ne suffit pas que les 7 + 1 systèmes de 
de 2 équations homogènes à z variables, obtenus par la suppres- 
sion successive de l’une de ces équations, aient des résultants qui 
sannulent, mais il faut qu’ils admettent le même système de 
racines. 

On obtient les relations qui doivent exister entre les coefficients 
de n + 1 équations homogènes à # variables, pour que ces équa- 
tions admettent une solution commune, en considérant ce système 
d'équations comme un système de # + 1 équations homogènes à 
n + 1 variables dont l’une des variables a obtenu la valeur 
zéro. Dans ce cas il existe, comme nous avons vu, une relation 
linéaire entre les lignes de Vassemblant de la fonction # apparte- 
nant au système de x + 1 équations considérées, qui s’accordent 
avec les termes de la fonction # ne contenant pas la variable 
introduite, laquelle doit s’annuler. 

Tous les déterminants de lPassemblant formé par ces lignes doi- 
vent done s’annuler. Les équations qui expriment l’évanouissement 
de ces déterminants, forment alors les conditions qui doivent être 
remplies, pour que les équations données admettent une solution 


commune. 
Si les équations données sont respectivement des degrés 4, , go, 
gars Gin OU ES ae Or. BLS Fa al NT deoprendre 


Jy too +.....+g, — (2— 1) pour le degré de la fonction F 
dans la formation de cet assemblant. 
Voici un exemple. 


LA DEPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. ay 


Les équations: 


en Te end 
dn NRT Ri aT I) EEE (62) 
Cay + C3 2 EN 


admettent une solution commune, si tous les déterminants de l’as- 
semblant: 


| 44 by Co 
ds U, bs by Ca Co 
Ag 4s be bs Ca. Ga 


a bg C3 


sannulent. Cet assemblant se forme des quatre dernières lignes de 
l’assemblant (17). 

L’évanouissement de tous les déterminants de cet assemblant 
entraine non seulement la dépendance des équations (62), prises 
deux à deux, mais aussi l’existence d’une solution commune à 
toutes ces équations, ce qui se démontre facilement. 

$ 29. Pour conclure, nous donnons encore deux exemples de 
n + 1 équations homogènes à x variables dont l’évanouissement 
des » + 1 résultants de ces équations, prises ” à », n’entraine pas 
nécessairement l'existence d’une solution commune à toutes ces 
équations. 

1. Pour que les trois équations: 


a, w+ day + a3ÿ = 0, 
ÊTRE Det AT ENTER NEA (64) 
ea? + ay + cp? =0, 


admettent une solution commune, il faut et il suffit que tous les 
déterminants de l’assemblant: 


| 44 b, C, 
a di by by Cy % | 
dz Ay bz by Cz Cy 


as bs C3 


s annulent. 


28 LA DÉPENDANCE OU L'INDÉPENDANCE. 
2. Les quatre équations; 
a, @ + ay ay + a, vz + ay? + ayez +4,2=0, 
by a? + by ay + bg az bag + bye Ti =O, (66) 
er 42h Gy ty EG #2 Aers DEN Ye te CIE | 
PAPAS 0 1 272 rule as 
de ddy ded degen de ei | 


admettent une solution commune, si tous les déterminants s’annu- 
lent que contient l’assemblant suivant: 


a, by (4 
by by 
h. b Ca 
Uy De li 
bs ba by 
a, Des De 
bie By 
be b, ba by 


As a, 


Gd, a, da d, 
d 4 do 


ds ds dy 


a4 lo u, 


Az dada, Gj b, c 


b 


d, 
ag 43 


a ay dj dp 
ds dy dz dy 


dé ds 


(67). 


ds Uy a Ay 


Ag Us Ua Ay De bs 


b 


bs by d. dy 


a3 6 


Uy 
ds dy 
de a; Uy 


ag O5 


by 

bb, 

by bs, by 
be Or 


C5 C4 
CG Cr C4 


CG C5 


ds d, 
de ds d 4 
dy ds 


de be Ee de 


Remarquons, en terminant, que les déterminants de cet assem- 
blant contenant toutes les colonnes qui sont liées par une relation 
linéaire, s’annulent identiquement. 

Les coefficients de ces relations linéaires sont contenus, comme 
on sait, dans les lignes de l’assemblant suivant: 
| 

dy dy dg dy ds dg -Cj -Co =C3 =C4 -Cz -Ce | 
by by bs by b; A 


dj -9 “la “ty, “a; “Ag 


-d, -d, -d3 -d, -d. dé 
dj dy da dy dz dé 


Cp Ca CB Cy C5 Cg ~by “Va “bg ba Os Oo KES 


de 


A Red CR Sed EEE 6 


by by Os 


dj Mg Ag Uy dz 


1 by, bs bg -dy “Ua -dz Uy, As “AG 


ERRATA 


du mémoire „Les systèmes de racines d’un système 
de x équations homogènes à # + 1 variables. 


Page 20, ligne 12, au lieu de ces, lisez: ses. 
PDA sn 7, au leu des mots si deux de ces déterminants, 
lisez: si deux déterminants désignés de cet assemblant. 

Page 28, ligne 12, au lieu des mots si trois de ces déterminants, 
lisez: si trois déterminants désignés de cet assemblant. 

Page 31, ligne 10, aw lieu de la, lisez: le. 
PM dès 5 d'en bas, aw heu de mp << v + p, lisez: 


ppv + à. 


(30 Januari 1904.) 


Anwendung der Cyklographie 
auf die Lehre von den ebenen Curven 


VON 


H. DE VRIES. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 7. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MÜLLER. 
Mei 1904. 


ien vb. es 


Anwendung der Cyklographie 
auf die Lehre von den ebenen Curven 


H. DE VRIES. 


Verhandelingen der Koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam. 
(EERSTE SECTIE). 


Deel VIII. N° 7. 


AMSTERDAM, 
JOHANNES MÜLLER. 
1904. 


ge 
§ 2. 
ES. 
ined 
§ 5 
§ 6 
7 
$ 8 
§ 9 
§ 10. 
§ 11. 


INHALTSVERZEICHNIS. 


BRSTER TELL. 


Einleitung. Die cyklographische Fläche ..... 
Andere Autiassung dieser Flache........... 
Ordnung der Fläche. Querschnitt mit B und Z, 
Klasse, Ordnung der Riickkehrkante, Anzahl 
der stationären Schmiegungsebenen und Erzeu- 
genden. Die Zahlen 6, y 4+-d, we 4d, g+ A, 
Or ENG er EEE 
Ore sane ar en ee EEN 
Die Zahlen y, 4, À. Tabelle aller charakteris- 
To EU TRE 
Die Rückkehrkante der Fläche und die Evolute 
der ebenen Curve. Die Scheitel dieser Curve. 
Anzahl der Krümmungskreise welche die Curve 
überdies noch anderswo berühren.......... 
Die Restdoppelcurve der Fläche und das System 
der die Curve doppelt berührenden Kreise. Die 
Brennpunkte der Curve. Anzahl der doppelt 
berührenden Kreise deren einer Berührungs- 
punk vorveschitehen, it. var... 
Die unendlich fernen Punkte der Restdoppel- 


Klasse des Ortes der Centra der doppelt be- 
rührenden Kreise. Anzahl der Rückkehrpunkte 
padaboppelpunlkte. tes eaten ae 
Die dreifachen Punkte der Restdoppelcurve und 
die Anzahl der die gegebene Curve in drei ver- 
schiedenen Punkten berührenden Kreise. An- 
zahl der Punkte welche Mittelpunkte sind von 
2 verschiedenen doppelt berührenden Kreisen . 


> 


32- 
G 1* 


Sh 


§ 12. 


§ 13. 


§ 14. 


§ 15. 


§ 16. 


ZWEITER TENS 


Das System der Kreise welche die Curve be- 
rühren und durch einen gegebenen Punkt gehen. 
Punktindex des Systems der Krümmungs- und 
der doppelt berührenden Kreise. Spezielle Fälle. 
Anzahl der Kreise welche die Curve berühren 


und durch zwei vorgeschriebene Punkte gehen S. 


Das System der Kreise welche die Curve und 
überdies eine gegebene Gerade berühren. Tan- 
gentialindex des Systems der Krümmungs- und 
der doppelt berührenden Kreise. Die Parallel- 
curven der gegebenen. Kreise welche die Curve 
und zwei Geraden berühren, oder die Curve 
und eine Gerade berühren und durch einen 
gegebenen Punkt Behe sne geeen eS 
Das System der Kreise welche die Curve und 
einen gegebenen Kreis gleichzeitig berühren. 
Anzahl der Krümmungs- und doppelt berüh- 
renden Kreise dieses Systems. Speziell wenn 
der gegebene Kreis selbst Krümmungs- oder 
doppelt berührender Kreis ist. Die beiden In- 
dices des Systems. Anzahl der Kreise welche 
die Curve und zwei Kreise berühren ....... 
System der Kreise welche zwei Curven zugleich 
berühren. Anzahl der Krimmungskreise der 
einen Curve welche die andere beriihren. Anzahl 
der Kreise welche die eine Curve doppelt, die 
andere einfach berühren. Klasse des Ortes der 
Mittelpunkte des Systems. Anzahl der Punkte 
welche Mittelpunkte sind von zwei verschiede- 
nen, die beiden Curven je einmal berührenden 
Kreisen. Die beiden Indices des Systems... . 
Das Apollonische Problem für 3 beliebige Curven. 


9) 


> 


3849 
42- 46 
46-48 
48— 56 
56—57 


Anwendung der Cyklographie auf die Lehre von den 
ebenen Curven. 


VON 


EH. DE VRIES. 


ERSTER TEIL. 
Die cyklographische Flache. 


§ 1. Es sei gegeben eine ebene Curve C, von der Ordnung y, 
der Klasse », mit d Doppelpunkten, x Rückkehrpunkten, 7 Dop- 
peltangenten, : Wendetangenten, welche tiberdies e-mal durch jeden 
der beiden absoluten Kreispunkte /,, Z, im Unendlichen hindurch- 
geht, und ¢ mal die unendlich ferne Gerade ihrer Ebene berührt. 
Legt man durch einen beliebigen Punkt P dieser Curve die Nor- 
malebene (senkrecht zur Tangente 4), und zieht in derselben die 
beiden Geraden e, e* durch P und unter 45° gegen die Ebene 
der Curve, so bilden die cyklographischen Bildkreise !) sämtlicher 
Punkte dieser beiden Geraden das System der die Curve in P 
berührenden Kreise. Lässt man den Punkt P die ganze Curve 
durchlaufen, so erzeugen die Geraden e, e* eine zur Ebene der 
Curve orthogonalsymmetrische developpable Fliche, developpabel, 
weil zwei unmittelbar auf einander folgende Kreisbüschel em Exem- 
plar, nämlich den Kriimmungskreis an der betreffenden Stelle der 
Curve, gemein haben, und also je zwei unmittelbar auf einander 
folgende Erzeugenden e, (sowie orthogonalsymmetrisch auch die 
beiden e*) sich schneiden. Sämtliche Punkte dieser so entstehenden 


1) Wan. Frepver: ,Cyklographie.” Seite 15. 


6 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


„eyklographischen Fläche” der Curve haben die Eigenschaft dass 
ihre Bildkreise die Curve berühren; den besonderen Punkten der 
Fläche, wie etwa denen der Rückkehr- und Doppelcurve, ent- 
sprechen besondere Kreise der Ebene, nämlich die Krümmungs- 
und doppelt berührenden Kreise, und überhaupt wird man, ein- 
mal im Besitz der cyklographischen Fläche, im Stande sein die 
Antwort zu geben auf alle Fragen welche gestellt werden können 
in Bezug auf die Kreise welche die Curve unter vorgeschriebenen 
Bedingungen berühren. Man kann aber weitergehen und zwei oder 
drei Curven mit ihren zugehôrigen Flächen zugleich betrachten ; 
dann gibt das Studium der diesen [lichen gemeinsamen Punkte 
Aufschluss über die Kreise welche die Curven zugleich beriihren , 
und eventuell noch anderen gegebenen Bedingungen geniigen. 

Die Beantwortung der hier angeregten Fragen in der angege- 
benen Weise bildet den Zweck der vorliegenden Abhandlung. 
Freilich miissen diese Probleme, wie sich das wohl von selbst ver- 
steht, auch auf andere Weise erledigt werden kônnen; die Tat- 
sache aber dass bei den hier folgenden stereometrischen Betrach- 
tungen sämtliche Resultate aus einer einzigen Quelle fliessen, und 
sozusagen von (ler cyklographischen Fläche unmittelbar abgelesen 
werden können, sichert denselben vielleicht, wie der Verfasser zu 
hoffen wagt, ihre Existenzberechtigung. 


§ 2. Wir geben von der cyklographischen Fläche eine etwas 
andere Auffassung, welche das Studium derselben wesentlich er- 
leichtert. Es schliessen ja sämtliche Erzeugenden der Fläche mit 
der Ebene der Curve, die wir als Bildebene Z bezeichnen wollen, 
Winkel von 45° ein; folglich ist der Richtungskegel der Fläche 
ein gerader Kreiskegel mit verticaler Axe (B horizontal gedacht), 
und einem Winkel von 90° an der Spitze; dieser Rotationskegel 
schneidet die ebene Z, in einem gewissen, den imaginären Kugel- 
kreis in den beiden absoluten Punkten /,, /, von B berührenden, 
Kegelschnitte Az, und es müssen also sämtliche Erzeugenden der 
Fläche die gegebene Curve und den Kegelschnitt Az schneiden. 
Aber je zwei auf einander folgende Erzeugenden liegen in einer 
Ebene, welche also sowohl die Curve C wie X, berührt; die cy- 
klographische Fliche ist also einfach die durch diese beiden Curven 
als Leitcurven bestimmte Developpable. 

s ist diese developpable Fläche, und eine solche der näm- 
lichen Art, wo nämlich unser reeller Kegelschnitt Az durch den 
imaginären Kugelkreis selbst ersetzt worden ist, und also die 
ganze Fläche imaginär wird bis auf ihre Doppelcurve, bereits un- 


~ 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 


tersucht worden von Herrn W. A. Versruys '), nur hat sich der 
Verfasser dort auf den Fall beschränkt wo die gegebene Curve 
keine spezielle Lage einnimmt, und also die im $ 1 genannten 
Zahlen ¢ und ¢ beide gleich null sind; diese Zahlen beeinflussen 
aber unsere sämtlichen Resultate in sehr hohem Grade, wir sind 
also genôtigt in aller Kürze die charakteristischen Zahlen unserer 
Fläche unter Beriicksichtigung der Zahlen ¢ und a herzuleiten. 


$ 3 Nehmen wir für einen Augenblick an es seien ¢ und ¢ 
gleich null, so ist sofort einzusehen dass die Curve C eine Dop- 
pelcurve, A aber eine v-fache Curve der Fläche ist. Denn irgend 
eine Tangente von C schneidet 7, in einem Punkte P, aus wel- 
chem an Ke» zwei Tangenten gehen; die Verbindungslinien der 
Berührungspunkte derselben mit demjenigen der zuerst genannten 
sind Erzeugenden der Fläche, und es gehen deren somit durch 
jeden Punkt von C zwei. Ist aber P der Schnittpunkt von gz 
mit einer Tangente von Az, so gehen durch denselben an Cv Tan- 
genten, und es ist also jeder Punkt von A» der Schnittpunkt von 
y Erzeugenden. Hieraus ergibt sich dann weiter dass die Ordnungs- 
zahl der Fiche, also die Rangzahl r ihrer Rückkehrkante, gleich 
2m + 2vy ist; denn der vollständige Querschnitt mit der Ebene 
B besteht aus der Doppelcurve C und den zweimal y Tangenten 
welche aus den Schnittpunkten von Az mit B, also in unserm 
Falle aus den beiden Kreispunkten Z,, Z,, an dieselbe gehen, jede 
dieser- Tangenten nur einmal gezählt, weil die Schmiegungsebenen 
durch dieselben entweder die Tangente in /,, oder in J, an Kz 
enthalten, und also in keinem Falle mit 2 zusammenfallen. 

Oder, indem man die Ebene Zo zu Hiilfe nimmt, der Quer- 
schnitt der Fläche mit dieser setzt sich zusammen aus der v-fachen 
Curve Aj, und den » mal zwei Tangenten welche aus den Schnitt- 
punkten von g» mit Can jenen Kegelschnitt gelegt werden können, 
jede derselben, aus dem nämlichen Grunde wie oben, einmal ge- 
zählt. 

Wenn aber die Curve C die Gerade ge in einem Punkte Z2 
berührt, so trennt sich die Ebene 7, doppelt gelegt, von der 
Fläche ab; denn unter den Tangenten aus jedem Punkte P von 
go an C findet sich immer die Gerade go selbst, und es tritt also 
jeder Strahl des Strahlenbüschels in #7, und am Scheitel 2 zwei- 
mal als Erzeugende der Fläche auf, nämlich für die beiden Lagen 


1) ,Focales des courbes planes et gauches”, Verh. Kon. Akad. Tome VIII, N°. 5. 


8 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


von P auf den Tangenten in den beiden Schnittpunkten des be- 
treffenden Strahles mit Aa. 

Wenn also die Curve C die Gerade go ¢ mal berübrt, so wird 
die Zahl + um 2¢ Eimheiten kleiner. 

Es soll die Curve durch 7, hindurchgehen. Legen wir dann 
in diesem Punkte die Tangenten an C und Ke», so wird die Ver- 
bindungslinie der Berührungspunkte derselben innerhalb der durch 
die beiden Tangenten bestimmten Ebene völlig unbestimmt, weil 
man eben den Punkt JZ, mit sich selbst verbinden muss, und es 
trennt sich also diese Ebene von der Fläche ab; und wenn man 
beobachtet dass sich die Zahl der von J, an C gehenden Tangenten 
um zwei verringert hat, und also der Schnittpunkt irgend einer 
in B legenden Gerade mit der Tangente in J, selbst für zwei in 
Wegfall kommende Punkte zählt, so erkennt man dass die sich ab- 
trennende Ebene doppelt in Rechnung zu bringen ist. Geht also 
unsere Curve smal durch jeden der beiden Kreispunkte hindurch, 
so wird dadurch die Ordnungszahl der Fläche um 4 ¢ Einheiten 
verringert. Wir finden desshalb: 


r—Èêpm+er—d4Ee— 2 0. 


Wir prüfen dieses Resultat an den beiden einfachen Beispielen 
des Kreises und der Parabel. Für den Kreis (u =» = 2, ¢= 1, 
¢ = 0) finden wir + = 4, was offenbar richtig ist, weil in diesem 
Palle die Fläche aus zwei zur Ebene £ orthogonalsymmetrischen 
Rotationskegeln besteht; und für die Parabel (u =» = 2, € — 0, 
¢ — 1) finden wir r= 6, was ebenfalls mit den Tatsachen im 
Einklange ist. 4) 

Für die nach Wegfall der sich abtrennenden Ebenen übrig 
bleibende „eigentliche’” cyklographische Fläche ist die Curve C 
immer noch eine Doppelcurve, und der vollständige Querschnitt mit 
B setzt sich zusammen aus dieser Doppelcurve und den zweimal 
y —2e— x 'l'angenten welche aus den Punkten /,, Z, noch an 
sie gehen; A» hingegen ist eine (y — c)-fache Curve, denn aus 
dem Schnittpunkte irgend einer Tangente von Ke mit go gehen 
an C ausser go noch y—co Tangenten, durch den Berührungs- 
punkt auf A, gehen also y—o Erzeugenden, und der Quer- 
schnitt der Fliche mit Z, besteht aus diesem (v — ¢)-fachen Kegel- 
schnitt, den zweimal y — 2¢— 2 « 'Tangenten an denselben aus 


*) Man vergleiche z. B. Fieorer „Darstellende Geometrie”, II, Seite 379, N°. 2. 
(Be Auflage). 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 9 


den einfachen Schnittpunkten von go mit C, und den 4¢ je zwei 
und zwei unendlich benachbarten Tangenten aus den ¢ Berührungs- 
punkten von go mit C. Aus diesem letzten Resultate ergiebt sich 
zugleich dass Z, für jede der 2¢ Tangenten an A aus diesen ¢ 
Berührungspuukten Schmiegungsebene ist, und dass sich in jedem 
dieser Berührungspunkte zweimal zwei nicht benachbarte Erzeu- 
genden der Fläche schneiden, sodass die Restdoppelcurve dieser 
letzteren einfach durch dieselben hindurchgeht; und schliesslich 
bemerken wir noch dass die Punkte /,, Z,, trotzdem sie nicht 
bloss auf K. liegen sondern zugleich e-fache Punkte von C sind, 
dennoch, wie alle andern Punkte von K.,(vy—o)-fache Punkte 
der Fläche sind. Denn irgend eine Gerade durch /, in B hat 
mit der Fläche ausser J, u — e auf © gelegene, und also doppelt 
zihlende, und yv — 2e — a auf den Tangenten aus Z, an C lie- 
gende, und also einfach zählende, Punkte gemein, das heisst im 
ganzen © pm + y — 4e— 5; die Differenz aber dieser letzteren 
Zahl und r—2u+2y—4e— 2x ist y—c. Es müssen also 
auch durch JZ, und /,, wie durch jeden andern Punkt von K», 
y — a Erzeugenden gehen, und diese sind in der Tat leicht auf- 
zufinden. Erstens haben wir die y — 2¢—-¢ 'l'angenten aus J, 
an C, deren Berührungspunkte ausserhalb g. liegen; sodann aber 
ist folgendes zu bemerken. Nehmen wir auf y. einen Punkt P 
ganz in der Nahe von Z, an, und betrachten von den € durch /, 
gehenden Zweigen von C nur einen, so gehen aus P an diesen 
und an A» je 2 Tangenten, deren Berührungspunkte, verbunden, 
4 nahe zusammenliegende Erzeugender der Fläche liefern. Nihert 
sich P dem Punkte JZ, immer mehr um schliesslich mit ihm zu- 
sammenzufallen, so nähern sich die 4 Erzeugenden zwei in der 
durch die Tangenten an Ke und den Curvenzweig bestimmten 
Ebene legenden, durch JZ, hindurchgehenden Grenzlagen, und weil 
Cemal durch /, hindurchgeht, so erhalten wir im ganzen 2 ¢ 
solcher Erzeugenden, welche mit den y— 2¢—c in B liegenden 
vereimigt in der Tat die Zahl »—o wieder hervorbringen. Zu- 
gleich ist ersichtlich dass die genannten Ebenen Schmiegungsebenen , 


und zwar in Folge der Symmetrie Doppelschmiegungsebenen sind. 


$ 4. Zur Bestimmung der Klassenzahl der Fläche betrachten 
wir entweder einen beliebigen Punkt in B oder in /#,. Im er- 
steren Walle gehen durch denselben y Tangenten an C und also 2» 
Berührungsebenen der Fläche; im letzteren gehen durch den Punkt 
2 Tangenten an Az, durch deren jede » — « Schmiegungsebenen 
gehen; Me selbst aber ist ($3) eine 2 ¢-fache Schmiegungsebene, 


10 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


also finden wir in beiden Fallen, wenn wir die Klassenzahl, wie 
iiblich , mit 2 bezeichnen , 


Weitere Grössen, welche einer directen Bestimmung leicht zu- 
giinglich sind, sind die Ordnung m der Riickkehrkante, die Anzahl 
a ihrer stationären Schmiegungsebenen, und die Anzahl 0 ihrer 
stationären Erzeugenden. 

Die Zahl m wird bestimmt indem wir die Schnittpunkte der 
Rückkehrkante mit einer der beiden Ebenen B oder Z, aufsuchen. 
Die Bildkreise der Punkte dieser Curve sind die Kriimmungskreise 
der Curve C, ein Schnittpunkt mit B bedingt also einen Krüm- 
mungskreis vom Radius null, und diesen findet man nur in einer 
Spitze. Die Rückkehrkante geht also durch die x Spitzen von C, 
und aus der Entstehungsweise der Fläche ist ohne weiteres klar, 
dass diese Punkte fiir die Riickkehrkante Doppelpunkte sind, 
während die Tangenten in denselben in der Ebene durch die Spitze 
senkrecht zur Spitzentangente legen und unter 45° gegen B ge- 
neigt sind. 

Es hat aber die Riickkehrcurve noch andere Punkte mit £ ge- 
mein. Wir sahen oben bereits dass sich aus jedem der beiden 
Punkte Z,, J, »—2«—c nicht auf ge beriihrende Tangenten 
an C legen lassen, deren jede der cyklographischen Fläche ange- 
hort. Die beiden einer solchen Tangente unendlich benachbarten 
Erzeugenden der Fläche schneiden sich in Folge der Symmetric im 
Berührungspunkte, sodass dieser letztere als Schnittpunkt dreier 
unendlich naher Erzeugenden erscheint; d. h. jeder solche Beriih- 
rungspunkt ist eine Spitze der Rückkehrcurve, und die Tangente 
derselben liegt in B und geht durch J, oder Z,. Auf diese Weise 
entstehen also 6 (y — 2e — ao) neue Schnittpunkte; fügen wir die 
x Doppelpunkte hinzu so finden wir: 


m= 2%"%-+ 6(v— 2e—a). 


Es ist aber, wenn wir bedenken dass wir unter J nur die wirk- 
lichen Doppelpunkte von C verstehen, und also die beiden ¢- 
fachen Punkte /,, /, für sich betrachten müssen: 


Ge(e—1)—S8-»x 
3y=3 p(m—1)— 60 — bele —1) — 9», und folglich: 
1—3y——3u+x, oder 


—_———_ À 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 11 


substituiren wir diesen Wert von x in die obige Formel, so finden 
wir 
m—2(4+<Su—6e 


3 T). 


Die Schnittpunkte der Rückkehrkante mit /, sind dreierlei 
Natur; zieht man erstens aus dem Schnittpunkt einer Wendetan- 
gente von C mit go die beiden Tangenten an Az, so erkennt man 
leicht dass deren Berührungspunkte einfache Punkte der Rückkehr- 
kante sind; die Anzahl derselben ist also 2+. Legt man zweitens 
die beiden Tangenten an Az aus einem der u — 2e — 2 & ein- 
fachen Schnittpunkte von ge mit C, so sind dieselben Erzeugenden 
der Fläche, und es lehrt die Anschauung dass sich auch hier wie- 
der die ummittelbar vorhergehende und folgende Erzeugende im 
Berührungspunkte der betreffenden Tangente begegnen; diese Be- 
rithrungspunkte sind also wiederum Spitzen mit in #7, gelegener 
Tangente, d. h. auf diese Weise erhalten wir 6 (py — 2¢— 2c) 
neue Schnittpunkte mit 12. 

Drittens endlich ist selbst eine 2 ¢-fache Schmiegungsebene 
in den Berührungspunkten der Tangenten an Az aus den Berüh- 
rungspunkten von C mit go; wir erhalten also noch weitere 6 ¢ 
Schnittpunkte hinzu, und finden in Ubereinstimmung mit dem 


Vorigen 


Cab Gl ee — 2c) br = 8 (1 + Su Ge — 3c). 

Betrachten wir noch einmal die soeben gefundenen 2 ¢ einfachen 
Schnittpunkte der Rückkehrkante mit Z,. Diese Punkte entstanden 
aus den Wendetangenten der ©, ihre Schmiegungsebenen enthalten 
also drei auf einander folgende Erzeugenden der Fläche und sind 
somit stationär; umgekehrt muss jede stationäre Schmiegungsebene 
die Ebene B schneiden in einer Wendetangente von C; es ist also 


Endlich ergibt sich die Zahl § der stationären Erzeugenden der 
Flache gleich null. Denn eine stationäre Erzeugende bedingt in 
jedem ebenen Querschnitt der Fliche eine Spitze; nun hat aller- 
dings die C Spitzen, allein diesen entsprechen, wie wir gesehen 
haben, Doppelpunkte der Riickkehrkante; es ist also in der Tat 


= 0. 


12 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


Die bis jetzt bestimmten Zahlen 7, #, m, a, 9, sind mit ein- 
ander verbunden durch die Beziehung 


damnn) B; 


durch Substitution der oben gefundenen Werte wird dieselbe be- 
friedigt. Zugleich aber sind wir jetzt in den Stand gesetzt zur 
Berechnung der übrigen charakteristischen Zahlen die Cayuny- 
Prücker’schen Formeln anzuwenden, ?) mit deren Hülfe die nach- 
stehenden Resultate erhalten werden. Man hat in der Satmon- 
Frrprer’schen Bezeichnung *) die Formel 


nt+§9—P=3(r—w); 


setzt man hier die bereits bestimmten Werte ein, so erhalt man 
für die Zahl der Spitzen der Rückkehrcurve : 


P= a 4y + 61— 24e— 12 5. 


Wir benutzen ferner die Formel: 


m=rr—1)—2(y+d) 3 (n+ 9), 


wo y die Klassenzahl der der Rückkehrkante doppelt umschriebenen 
Developpabeln, d die Anzahl der Doppeltangenten dieser Curve 
bedeutet. Durch Hinsetzung der Werte findet man: 


y+d=8(u dre) — 4(p Hy) Bet Aat. 
Weiter nehmen wir: 
n—=r(r—1)—2(x + d)—3(m + 0), 


wo æ die Ordnung der vollständigen Doppelcurve der cyklographi- 
schen Fläche angibt; wir finden: 


31+ 20¢€-+ 10c. 


et+d=2(4¢+r—2 os Lw Bi 
He i 


*) SALMON-Frrprer „Anal. Geom. d. Raumes”, 3e Aufl. 2er Teil, S. 108. 


*) _SALMON-Frrepren. 1, c. 
*) Vergleiche für dieselbe Satmon-Fiepier 1. e. S. 105 ff. und die tabellarische Ueber- 


sicht in Pascau’s ,Repertorium”, II. S. 228. 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 13 


Betrachten wir ferner die Formel: 


aa; 


r—=n(rx — 1) — 2 (y + A) 


wo g die Anzahl der Geraden in einer Ebene angibt durch welche 
zwei nicht benachbarte Schmiegungsebenen hindurchgehen, und A 
die Zahl der doppelten Schmiegungsebenen bedeutet. Für die 
Summe dieser beiden Grössen finden wir: 


gtA=2710—1)—p—3i+2et+c. 


Endlich bedienen wir uns der Formel: 


r==m(m —1)—2(h+ D)— 3B, 


wo 4 die Zahl der scheinbaren, D diejenige der wirklichen Dop- 
pelpunkte der Rückkehreurve bezeichnet. Wir finden: 


A+ D=20+3p—G6¢e—30%— 224+ 5y— 10, 
+ 44e + 220. 


Und zur Bestimmung des Geschlechtes p können wir uns der 
Formel: 
(m — 1) (m — 2) 
RS 


DB, 


oder einer damit gleichwertigen bedienen, und finden leicht: 


p=p—vy+i—ee— dl. 


$ 5. Es sind im letzten $ die Summen æ + d, y + d, g + A 
und 4 + D ausgerechnet worden; wollen wir also die in denselben 
auftretenden Grössen einzeln kennen lernen, so muss jetzt nach- 
träglich noch eine directe Bestimmung von d, A, D gegeben wer- 
den. Was nun zunächst die Zahl / der Doppelerzeugenden der 
Fliche anbetrifft, so ist schon aus cyklographischen Griinden klar 
dass dieselbe gleich null sein muss. 

Denn die Bildkreise der beiden Berührungspunkte einer solchen 
Doppellinie mit der Rückkehrkante wären zwei Kriimmungskreise 
der Curve C im nämlichen Punkte und an der nämlichen Tangente , 
was offenbar nur möglich ist wenn zwei Doppelpunkte von C zu- 
sammenrücken in einen Berührungsknoten, d. h. wenn zwei Cur- 


14 AN WENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


venäste sich berühren,. was gegen die Voraussetzung geht. Hs wäre 
allerdings denkbar dass sich unter den besonderen Erzeugenden der 
Fläche, wie etwa denjenigen durch die cyklischen Punkte u.s. w. 
solche befinden würden die zweimal in Rechnung zu bringen waren ; 
allein in den vorhergebenden $$ haben wir ja dieselben alle unter- 
sucht, ohne dass sich die Erschemung um die es sich hier handelt 
gezeigt hätte. 

Was die Zahl D der wirklichen Doppelpunkte anbetrifft, so 
fanden wir bereits ($ 4) dass jede Spitze von C ein Doppelpunkt 
der Rückkehrkante ist, während umgekehrt einleuchtet dass ein 
Doppelpunkt der letzteren in B einen Punkt vom Krümmungsradius 
null in C bedingt. Liegt ein Doppelpunkt ausserhalb B, so muss 
sein Bildkreis die Curve C an zwei verschiedenen Stellen osculieren, 
was aber im allgemeinen nicht möglich ist. Denn das System der 
Krümmungskreise bildet eine einfach unendliche Mannigfaltigkeit ; 
es wird also im allgemeinen eine endliche Anzahl solcher Kreise 
geben, welche die Curve noch anderwärtig berühren, aber keinen 
der sie zweimal osculiert. Es ist also: 


Dr — 1 +8 (x — »). (§ 4). 


Insbesondere mag hervorgehoben werden dass die Rückkehrkante 
nicht durch die Punkte Z,, Z, hindurchgeht. 

Endlich die Zahl A der Doppelschmiegungsebenen. Jede Dop- 
peltangente von C gibt zu zwei solchen Ebenen Veranlassung, 
welche symmetrisch in Bezug auf B liegen, und weil wir die 
Anzahl der Doppeltangenten, ge nicht mitgerechnet, gleich 7 vor- 
ausgesetzt haben, so ist die Anzahl der Ebenen 27.  Uberdies ist 
Ex (§ 3) eine 2o-fache Schmiegungsebene, oder also. die Ver- 
einigung von ¢ (2¢— 1) Doppelschmiegungsebenen, und endlich 
haben wir noch die 2e Ebenen zu berücksichtigen durch die 'Tan- 
genten in Z, und Z, an Ks und C (§ 3, am Schluss); es ist also: 


A=2@rt<oe(@c—i1)+2¢ 
oder, wenn wir den Wert von 7 aus der Prücker’schen Formel: 
w~=viy—1)—- 2 tr— co (o—1)— BI 


einsetzen : 


A—y(y— 1)—p—31+ 2e+ où. 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 15 


$ 6. Aus den in den vorhergehenden Nummern verwendeten 
Formeln ergeben sich drei Singularitäten nicht, deren Kenntniss 
dennoch für uns von Wichtigkeit ist; es ist dies erstens die Zahl 
derjenigen Erzeugenden der cyklographischen Fläche welche die 
Rückkehrkante, wie natürlich, an einer Stelle berühren, und über- 
dies noch anderswo schneiden. Es ist klar dass die Bildkreise dieser 
Schnittpunkte die Curve C osculieren und zugleich an einer andern 
Stelle berühren. Für die Zahl y dieser Punkte haben wir die 
Formel : 


y=rm+ 12r— 14m—6n—8)—4d—4 DT; 


durch Einsetzung der Werte rechts findet man: 


y=4}(u+r—2e—o(+3um—6e—30. 6) Si 
24 p + 48 € + 210 |. 


Für einen beliebigen Kegelschnitt (u = » — 2,1: — € — « — 0), 
wadstursdaesParabel (u — = 2, t==¢ = 0, ¢= 1) findet man 
y = 0, was offenbar richtig ist, weil ein Kreis einen Kegelschnitt 
nicht dreipunktig und tiberdies noch zweipunktig berühren kann; 
für den. Kreis aber (u —=v—=2, € — 1, à: — o — 0) findet man 
y = 24, was natürlich falsch ist; allein wenn man die Formel 
nicht in obiger Gestalt, sondern in der von Pascar gegebenen 
schreibt D, so tritt die Grösse (2 darin auf, also die Zahl der Spitzen 
der Rückkehrkante, und diese ergibt sich beim Kreise gleich — 8 ; 
es ist also die Formel auf den Kreis überhaupt nicht anwendbar. 

Zweitens haben wir zu betrachten die Zahl ¢ der dreifachen 
Punkte der Doppelcurve, also die Anzahl der Punkte deren Bild- 
kreise die Curve C an drei verschiedenen Stellen zweipunktig be- 
rühren; wir finden dieselbe aus der Formel: 


lt — etat Br Sr a HS) + 420-478 m | js 


SEL 


wo wir der Einfachheit halber, denn die Formel wird in den 
griechisen Buchstaben sehr complicirt, die lateinischen stehen lassen. 
Wir finden hier nicht nur fiir einen beliebigen Kegelschnitt oder 


1) Satmon-Fiepter |. c. S. 662, oder in etwas andrer Form Pascar-Scurpp „Reper- 
torium”, II, S. 227, oder Cremona Curtze, „Grundzüge einer allg. Th. d. Oberfliichen”’. 8. 87 


16 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


eine Parabel, sondern auch für den Kreis, {— 0; in Bezug auf 
den Kreis gilt aber die gleiche Bemerkung wie oben. 

Endlich fügen wir noch hinzu die Ordnung ZX der developpabeln 
Fläche, deren Rückkehrkante die Doppelcurve der cyklographischen 
Fläche ist, und für welche die Formel gilt: 


R=rn+ 6r—3m—9n— 384—2A , oder 
R=4v+8)(%+y7— 2e—«) 16 (4 +7) —2v?+ 36-4 
18 ¢ —- 2 ¢*. 


Hier finden wir für einen beliebigen Kegelschnitt 8, für die 
Parabel 4, und fiir den Kreis 4; aber wenn die Curve C ein be- 
liebiger Kegelschnitt ist, so setzt sich die Doppelcurve zusammen 
aus C, K», und zwei Kegelschnitten in den Ebenen durch die 
Axen des Kegelschnittes senkrecht zur Ebene desselben, und es 
wird also in der Tat eine beliebige Gerade von 8 Tangenten der 
Doppelcurve getroffen. Bei der Parabel ist À, eine (vy — c)-fache, 
also nur eine einfache Curve, und die ganze Doppelcurve besteht 
aus der gegebenen Parabel und einer zweiten in der Ebene durch 
die Axe der ersten; est ist also richtig R= 4. Und beim Kreise 
endlich besteht die Doppelcurve aus C, A, und den beiden Spitzen 
der Kegel in welche die cyklographische Fläche zerfallt ; also eben- 
falls À — 4. 

Wir stellen jetzt sämtliche bis jetzt erhaltenen Resultate in fol- 
gender Tabelle übersichtlich zusammen, wobei wir die Summen 
etd, ytd, g+A, 4+ D im ihre einzelnen Bestandteile 
zerlegen. Hs ist also: 


der Rang der Riickkehrkante, oder die Ordnung der cyklogra- 
phischen Flache, rp 2 &—o) 


die Klasse der Flaiche, » = 2 » ; ; 
die Ordnung der Rückkehrkante, 


m=2tt+3u—é6e 30) 


die Anzahl der Spitzen der Rückkehrkante, 
Clem Av 6 24e 120; 


die Anzahl der stationären Erzeugenden der Rückkehrkante, 
i= 0 

die Anzahl der Doppelerzeugenden der Riickkehrkante , 
d=) : 

die Anzahl der stationären Schmiegungsebenenen derselben , 


Me 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 17 


die Anzahl der Doppelschmiegungsebenen derselben, 
A=vv—1)—p—3i+¢7+2¢ ; 


die Anzahl der Doppelpunkte derselben , 
D=1-+ 3 (pm —v) 


die Ordnung der vollständigen Doppelcurve , 
rp 2e—o)?— 10n— 2v— 314 Oet 10e ; 


der Rang der vollständigen Doppelcurve , 
R = 4(v + 3)(u y —2e— x) —16 (u dv) — Lv + 36 € + 
18 ¢ — 2 o° 


die Anzahl der dreifachen Punkte derselben, 


VAE | | 
tege 3 r(n + 3m) + 42 n + 78 m| 


die Klasse der der Rückkehrkante doppelt umschriebenen Deve- 


loppabeln , 
y—=2(m+vr—2Ee 


die Zahl der Geraden einer Ebene durch welche zwei nicht be- 
nachbarte Schmiegungsebenen hindurchgehen, also die Anzahl der 
Doppeltangenten irgend eines ebenen Schnittes der cyklographischen 
Fläche, abgesehen von den A aus den Doppelschmiegungsebenen 
hervorgehenden, 


g=v—1) + a(i —2) 


die Zahl der scheinbaren Doppelpunkte der Rückkehrkante , 
A=20 13 4— 6¢e—3e7%— 25 p+ Sy —11:+ 4424 226; 


o)?—4(e+v)—+:+ 8e+4e 


die Zahl der die Riickkehrkante beriihrenden und zugleich an- 
derswo schneidenden Geraden, 


y=) 3u beet 6)—24y 
a re Ed 


endlich das Geschlecht der Rückkehrkante, 
p=e—yti—2e—-e+ 1. 


$ 7. Wir unterwerfen jetzt die Riickkehrkante der cyklogra- 
phischen Fläche einer etwas genaueren Priifung. Die Bildkreise 
ihrer Punkte sind die Krümmungskreise der Curve C, ihre ortho- 
gonale Projektion auf die Ebene Z dieser Curve fällt also zusammen 
mit der Evolute derselben. Es begegnen sich hier, und auch in 
der nächsten Nummer, unsere Untersuchungen mit denen des Herrn 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (te Sectie). Dl. VILL G 2 


18 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


VersLuys 1), immerhin, den verschiedenen Zwecken entsprechend, 
nur flüchtig, und mit dem bereits betonten Unterschiede (§ 2) 
dass hier auch die Singularitäten ¢ und & berücksichtigt worden 
sind. 

Infolge der Symmetrie in Bezug auf die Ebene B fallen die 
Projektionen je zweier Punkte der Raumcurve zusammen; es ist 
also die Ordnung der Evolute = + m, d. h. nach der Tabelle 
der vorhergehenden Nummer ist 


die Ordnung der Evolute = 1-3 pedo. 


Die Klasse erhalten wir indem wir die Anzahl der Ebenen be- 
stimmen welche durch irgend eine vertikale Gerade gehen und die 
Rückkehrkante berühren, denn die Spuren dieser Ebenen sind die 
sämtlichen Tangenten an die Projektion der Curve durch einen 


Punkt. Es ist diese Zahl im allgemeinen = 7, infolge der Sym- 
metrie aber in unserm Falle nur = 4 7, d. h. es ist 


die Klasse der Evolute = p+y—2e—. 


Betrachten wir eine Spitze der Rückkehrkante. Es schneiden sich 
in derselben drei aufeinander folgende Erzeugenden der Fläche, 
folglich berührt ihr Bildkreis die Curve C 4-punktig, und es muss 
sich also aus der Zahl der Spitzen der Riickkehrkante die Zahl der 
,Scheitel” der Curve C ergeben. Allerdings mit einiger Vorsicht. 
Wir fanden nämlich (§ 4) dass die Berührungspunkte der zweimal 
y — 2e — a Tangenten an C aus den beiden Punkten J,, J, 
Spitzen der Rückkehreurve sind; die Schmiegungsebenen derselben 
gehen durch die Tangenten in Z, und Z, an Az, und enthalten 
somit den Schnittpunkt derselben, oder den Pol von ge in Bezug 
auf K„, oder, weil Az und der imaginäre Kugelkreis sich gerade 
auf gx doppelt berühren, den Pol von g» in Bezug auf diesen 
letzteren, d.h. die der Gerade ge senkrecht zugeordnete Richtung 
Ze, also das Projektionscentrum für die orthogonale Projektion auf 
B. Es verlieren also die Spitzen durch die Projektion ihren Cha- 
rakter, indem sie übergehen in emfache Punkte der Evolute , aller- 
dings in solche wo die Evolute und die Curve C sich berühren, 
und wir erhalten also zwar den bekannten Satz: „die Curve C und 
thre Bvolute berühren sich in allen denjenigen Punkten, deren Tan- 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 19 


gente durch einen der beiden Kreispunkte geht’, aber diese Punkte 
sind fiir die Curve C keine Scheitel. 

Wir fanden weiter (§ 4) dass jeder einfache Schnittpunkt der 
Curve C mit ge in den Berührungspunkten der beiden von ihm 
an Ke gehenden Tangenten Spitzen der Rückkehrcurve bedingt, 
deren Schmiegungsebenen sich in der Tangente in ihm an C schnei- 
den, und erkennen nun überdies dass die Verbindungslinie dieser 
beiden Spitzen als die Polare des betrachteten Punktes in Bezug 
auf K, durch das Projektionscentrum Ze geht. Es fallen also die 
Projektionen der beiden Spitzen zusammen in einen Punkt von 
gx, der dem betrachteten Punkte harmonisch zugeordnet ist in 
Bezug auf die beiden Kreispunkte, und dieser Punkt ist zwar eine 
Spitze der Evolute (mit auf ge liegender Rückkebrtangente), führt 
aber, wie die jetzige Untersuchung gelehrt hat, nicht zu einem 
Scheitel von C. 

Immerhin betonen wir im Vorübergehen den Satz: „jedem ein- 
Jachen unendlich fernen Punkte der Curve C entspricht als Krüm- 
mungsmttelpunkt eine unendlich ferne Spitze der Hvolute mit ganz 
in unendlicher Ferne gelegener Rüchkehrtangente, und die beiden 
einander auf diese Weise zugeordneten Punkte beider Curven liegen 
in zw einander senkrechten Richtungen.” 

Wir wollen nun die Zahl 6 = 12 » — 4y + 6:-—- 24e — 120 
der Spitzen der Rückkehrkante vermindern um die Zahl 2 (vy — 
2 € — a) derjenigen welche in B liegen und also nach dem Obigen 
beim Projiciren verloren gehen; es bleiben dann noch 72 x — 6 v 
+ 61 —20¢—10¢ übrig, und diese fallen beim Projiciren paar- 
welse zusammen; wir finden also: 

die Anzahl der Rückkehrpunkte der Hvolute =p —53y +3: 
— 10€— 5; von diesen liegen 7%— 2e-—2c im Unendhchen, 
den übrigen 5 w—3v + 31—S8e—S3e aber entsprechen ebenso- 
viele Scheitel der Curve C. 

Für einen beliebigen Kegelschnitt erhalten wir hieraus 4 Spitzen 
im Endlichen und 2 im Unendlichen, für die Parabel resp. Z und 
0, was offenbar richtig ist. 

Was nun die übrigen Schnittpunkte der Evolute mit go anbe- 
trifft, so ist folgendes zu bemerken: die Berührungspunkte der 
beiden T'angenten an Az aus dem unendlich fernen Punkte einer 
Wendetangente der C sind nach § 4 einfache Punkte der Riick- 
kehrkante, deren Verbindungslinie, wie wir jetzt wieder hinzufügen 
wollen, durch Ze geht; jedem der + Wendepunkte der C entspricht 
also ein einfacher unendlich ferner Punkt der volute, natirlich in 
einer Richtung senkrecht zur Wendetangente. Endlich ist Z, selbst 


G 2% 


20 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


Schmiegungsebene in den Berührungspunkten sämtlicher Tangenten 
an À, aus den ¢ Berührungspunkten von C mit ge , welche Punkte 
auch wieder, und immer aus dem nämlichen Grunde, paarweise 
in Geraden durch Z, liegen, und also durch die Projektion über- 
gehen in ¢ Wendepunkte der Evolute mit unendlich ferner Wende- 
tangente; „jedem Berihrungspunkte von C mit go entspricht also in 
der volute eine wnendheh ferne Inflevion mit unendhch ferner 
Tangente.” 

Addiren wir sämtliche unendlich fernen Punkte so erhalten wir: 


3(m—2e—A2o)+'+8e—':+3u—6e—3e, 
also wieder die Ordnungszahl der Evolute. 

Nachdem jetzt Ordnung, Klasse und Anzahl der Riickkehrpunkte 
der Evolute bekannt sind kann nunmehr die Anzahl der Doppel- 
punkte aus der bekannten Prücker’schen Formel ermittelt werden. 
Jeder derselben ist die Spur einer durch Z, gehenden vierfachen 
Sekante der Rückkehrkante, und also der gemeinschaftliche Mittel- 
punkt zweier verschiedener Kriimmungskreise ; nach Ausführung der 
Rechnung erhält man folgendes Resultat: 

die Anzahl der Doppelpunkte der ÆEvolute ist gleich 


OP DE SET OMR Es ar AU a ae 


Sv = Orb dae 166%: 


Jeder dieser Punkte ist der Mittelpunkt zweier Kriimmungskreise. 

Soll die Evolute eine Inflexion aufweisen, so muss entweder die 
Riickkehrkante eine stationäre Erzeugende besitzen, oder aber es 
muss eine Schmiegungsebene durch Z, gehen; das erstere ist nach 
der Tabelle des $ 6, S. 16 nicht der Fall, denn es ist 0 —= 0, 
und was das letztere anbetrifft, so sind die Schmiegungsebenen 
durch Zo die 2 (yv — 2 € — x) Schmiegungsebenen durch die beiden 
Tangenten in 7, und I, an Kz (sieh oben), die zweimal ¢ Dop- 
pelschmiegungsebenen durch die nämlichen Tangenten und welche 
C in den Kreispunkten selbst berühren, und endlich die 2 c-fache 
Schmiegungsebene Z» selbst. Die Ebenen der ersten Gruppe 
ergaben, wie wir sahen, die Berührungspunkte der Evolute mit 
der Curve C, gewöhnliche Punkte der Evolute; die der zweiten 
ergeben je einen Wendepunkt auf den Tangenten in Z, und J, an 
C, und #, fügt zu denselben noch ¢ auf gz gelegene hinzu. Hs 


ist also : 


in td 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN, 21 


die Anzahl der Wendepunkte der Evolute — 2 8 Ja, und von 
diesen liegen a im Unendlichen und die übrigen einzeln auf den 
Tangenten an C in den imaginiren Kreispunkten. 

Aus der Ordnung, der Klasse und der Zahl der Wendepunkte 
erhalten wir in bekannter Weise diejenige der Doppeltangenten. 
Man findet: es st 

die Anzahl der Doppeltangenten der Evolute gleich 

| : sn 

Neer 

Für den allgemeinen Kegelschnitt erhält man 3, nämlich die 
beiden Axen und gs, für die Parabel 0, wie erforderlich. In 
complicirteren Fallen zählt gz für mehrere Doppeltangenten; es 
liegen ja auf ihr ¢ Inflexionen und p — 2e — 2 a Spitzen, für 
welche die Tangente allemal mit y: zusammenfällt. Lost man die 
vielfache ‘Tangente in Doppeltangenten auf, und subtrahiert die 
erhaltene Zahl von der obigen, so gibt der Rest die Anzahl der 
Doppelnormalen der Curve C an. }) 

Wir discutieren endlich noch die Zahl y der Punkte der Rück- 
kehrkante durch welche je eine nicht benachbarte Erzeugende der 
Fläche hindurchgeht; nach Abzug einer gewissen Gruppe von im 
Unendlichen liegenden Punkten dieser Art und nachheriger Division 
durch zwei erhalten wir diejenigen Kriimmungskreise welche C 
noch anderswo zweipunktig berühren. Diese abzuziehenden Punkte 
sind die folgenden. Es schneidet erstens die Rückkehrkante die 
Curve Ke einfach in 24 Punkten, herrührend von den : Wende- 
punkten von C; durch jeden dieser Punkte gehen, ausser den beiden 
unendlich benachbarten Erzeugenden die sich in ihm schneiden, 
y — x — 2 andre, und es zählen also alle diese Punkte zusammen 
für 2 + (v — a — 2); dieselben sind abzuzichen weil sie offenbar nicht 
zu den von uns verlangten Kreisen führen. 

In zweiter Linie haben wir die 2¢ auf Asx gelegenen Punkte 
der Rückkehrkante zu betrachten welche herrühren von den ¢ Be- 
rührungsstellen von C mit gx, die Punkte also für welche Z, selbst 
Schmiegungsebene ist ($ 3). Es schneiden sich in Ay »—c Blät- 
ter der Fläche, an jeder der von uns betrachteten Stellen aber, 


1) Die vorstehenden Resultate sind im Kinklang mit den in Satmon-Fiepiee’s , Ebene 
Curven”, 2e Aufl. S. 122 gegebenen, sobald man bemerkt dass dort vorausgesetzt worden 
ist, es gehe die Curve G e-mal durch einen Kreispunkt, während wir, um uns auf 
reelle Curven beschriinken «zu können, vorausgesetzt haben sie gehe e-mal durch beide 
Kreispunkte. Es ist also in den citirten Formeln jedes e durch 2e zu ersetzen, 


5 


22 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


ausser den beiden durch die Rückkehrkante gehenden, nur » — ¢ — 7, 
weil aus einem Berührungspunkte von C mit ge nur noch y — ¢ — 1 
andre Tangenten an dieselbe gehen; an jeder dieser Stellen hat die 
Riickkehrkante mit jedem dieser Blätter eine zweipunktige Berüh- 
rung, denn es wird sich aus späteren Betrachtungen ergeben 
($ 12), dass von den drei hier unendlich nahe zusammenliegenden 
unendlich fernen Punkten der Riickkehrkante nur zwei als auf 
Kz liegend betrachtet werden dürfen; es ist also zu subtrahieren 
die Zahl 4 ¢ (vy — x — 1). 

Endlich ist noch auf die 2(4—2e—2c) auf Ke liegenden 
Spitzen der Rückkehrkante zu achten, welche von den gewohn- 
lichen Schnittpunkten von C mit gs herrühren, und durch deren 
jede »—o—2 Blätter der Fläche gehen ausser den drei durch 
die Rückkehrkante, entsprechend den Tangenten aus einem gewohn- 
lichen Curvenpunkte an dieselbe. Weil die Riickkehrtangente zu- 
gleich eine Tangente von A» ist, so hat die Spitze mit jedem 
Blatt 3 zusammenfallende Punkte gemein, es ist also schliesslich 
noch die Zahl 6 (%— 2 ¢— 2c) (v—o — 2) zu subtrahieren. 

Fürht man nun die Rechnung wirklich durch, so erhält man 
folgendes Resultat : 

es besitzt die Curve C 


y = (Cu dvd) 6e-—3oe — 12) 
+ ¢(—o—1)--6ma¢-+ 24v— 1414+ Io 


Kriimmungskreise, welche sie noch in einem andern Punkte zwei- 
punktig berihren. 

Als Beispiel, und teilweise zur Kontrolle, fügen wir die Zahl 
dieser Kreise hinzu für die verschiedenen Gattungen von Curven 
dritter Ordnung. Man erhält: 


für die C3 (also die allgemeine C*) 72; 
» >, Of (also mit Doppelpunkt) 36; 
» » C3 (also mit Rückkehrpunkt) 22; 
» » Os («= 1, welche also 9. bertihrt)-46'; 
Lae? ANO ae DE 
or Cs COLO: 
Gs eineulare CNET) OU 
ite 5 Ore ==) 0! 
ta AE ef CAE == 


Die letzten drei Resultate ziehen wir zur Kontrolle heran. Es 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 23 


hat nämlich ein Kreis mit einer C? 6 Punkte gemein; ist nun 
die Curve circular, so hat ein Krümmungskreis mit derselben 
3 +. 2 — 5 Punkte gemein, und folglich kann er die Curve nicht 
überdies noch berühren. Das nämliche gilt auch von einer C# 
welche bicircular ist, also die imaginären Kreispunkte zu Doppel- 
punkten hat; in der Tat gibt auch in diesem Falle unsere Formel 
die Zahl 0, ganz gleichgültig ob die Curve noch einen dritten 
Doppelpunkt besitzt oder nicht. Weiter kann man in dieser Rich- 
tung natürlich nicht gehen, weil eine C° mit zwei dreifachen 
Punkten nicht möglich ist. 


$ 8. Das System der die Curve C doppelt berührenden Kreise 
ergibt sich aus der Betrachtung der Doppelcurve der cyklogra- 
phischen Fläche; die Bildkreise der Punkte dieser Curve sind im 
allgemeinen Kreise der verlangten Art. Nun setzt sich aber die 
vollständige Doppelcurve, deren Ordnung # wir der Tabelle auf 
Seite 17 entnehmen, aus der Curve C, dem (vy —)-fachen 
Kegelschnitt A>, und einer Restcurve zusammen, ($ 3), und es 
ist klar dass nur diese letztere hier in Betracht kommt; ihre Ord- 
nung 2 & erhalten wir indem wir von der Zahl z die Ordnung x der C 


ove —l) 


und überdies die Zahl 2 


subtrahieren; man findet: 


2e —2u+y—2e— 0) — 11 — 1° + Dyo— y — 3 tH 
20 € — x? + Io. 


Diese Resteurve nun ist symmetrisch in Bezug auf die Ebene 
B; es ist also der Ort der Centra der die Curve C doppelt beriih- 
renden Kreise eine ebene Curve von der Ordnung 2’. +) 

Die Schnittpunkte der Restdoppeleurve mit der Ebene B sind 
die folgenden : 

a) Die x Spitzen der C. Nach § 4 sind diese Punkte Doppel- 
punkte der Rückkehreurve der cyklographischen Fliche, und die 
beiden Schmiegungsebenen in emem solchen Punkte schneiden sich 
in der Tangente der Spitze. Es gehen also durch den Punkt 4 
je zwei und zwei unendlich benachbarte Erzeugenden der Fläche, 


1) Man erkennt leicht dass es, um darzutun dass die Zahl x’ immer durch 2 teilbar 
ist, genügt zu zeigen dass ge + v° + v + 4 4 c¢*—co immer gerade ist. Nun ist 
#=yv(v—1)— rele —1)— 3e, alsog + 1° Hv +i +e¢(¢—1)=2)*?—27r— 2, 
also gerade. 


24 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


d. h. es schneiden sich in demselben 4 Paare zicht benachbarter 
Erzeugenden, oder es gehen 4 Aste der Doppelcurve durch ihn 
hindurch, welche aber alle von der nämlichen Tangente, nämlich 
der Rückkehrtangente von C, berührt werden; zwei dieser Aste 
bilden die Spitze von C, die beiden andern eine Spitze der Rest- 
curve; in jedem der x Rückkehrpunkte hat also die Ebene B mit 
der Restcurve einen dreipunktigen Contact, d.h. es gelten diese 
Punkte für 3% oder 24 + 9 (fa — y) einfache Schnittpunkte. 

6). Die Jd Doppelpunkte der C. Jeder dieser Punkte ist der 
Schnittpunkt von 4 nicht benachbarten Erzeugenden der Fläche, 
also ein sechsfacher Punkt der vollständigen oder ein vierfacher der 
Restdoppelcurve, während leicht einzusehen ist dass die Tangenten 
an die 4 verschiedenen Aste nicht in B liegen. Es gelten also 
diese Punkte für 4d einfache Schnittpunkte. Nun ist 


Ge i Lt et ee ae a ae , und 
x — + 3 (u— 7) , folglich 
2 wo? — 20 p + 16y— de(s —1) — 641. 


LUN 
(Se 
| 


c). Die einfachen Schnittpunkte mit C der zweimal yv — 2 8 — a 
Tangenten an C aus den beiden imaginären Kreispunkten.  Jede 
solche Tangente hat mit C im Berührungspunkte 2, und im be- 
treffenden Kreispunkte € Punkte gemein, aber weder die einen 
noch die andern gehören der Restdoppelcurve an. Denn was den 
Berührungspunkt anbetrifft, so ist derselbe nach $ 4 eine Spitze 
der Rückkehreurve, während die zugehörige Schmiegungsebene die 
Tangente selbst und den Punkt Zo enthält und also senkrecht ist 
zur Ebene B; nun ist eine Spitze der Rückkehreurve ein gewöhn- 
licher Punkt der Doppelcurve, während beide von der nämlichen 
Gerade berührt werden‘); es geht also nur die Doppelcurve C 
durch diesen Punkt, nicht aber die Resteurve. Und was die ima- 
ginären Kreispunkte anbetrifft, so wissen wir bereits ($ 3) dass 
dieselben, wie alle anderen Punkte von AK», (v — «)-fache Punkte 
der Fläche sind; es geht also die Restdoppelcurve ebensowenig 
durch die Kreispunkte wie durch irgend einen beliebigen andern 
Punkt von Kz. 

4s hat aber die von uns betrachtete Tangente noch u —s — 2 
einfache Schnittpunkte mit € gemein und diese sind für die Rest- 
curve Doppelpunkte. Weil nämlich die Tangente selbst auf der 


*) Cremona-Currze „Oberflächen” S. 90. 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 25 


Fläche liegt, so gehen durch jeden solchen Schnittpunkt 3 Erzeu- 
genden der Fläche; der Punkt ist also ein dreifacher für die voll- 
ständige, und somit ein zweifacher Punkt für die Restdoppelcurve, 
und die beiden ‘Tangenten an die letztere liegen in der soeben 
genannten vertikalen Schmiegungsebene, aber nicht in 2; wir erhalten 
also zwei Schnittpunkte. Und weil es im ganzen 2 (vy — 2 ¢— co) 
Tangenten, und auf jeder derselben 2 (w — ¢— 2) Schnittpunkte 
gibt, so erhalten wir, alles zusammen genommen, 


Dhaene ely EE) 


d) Die Schnittpunkte der zwei Gruppen von y — 2 ¢ — a Tangen- 
ten aus den imaginären Kreispunkten unter sich; jeder solche Punkt 
ist der Schnittpunkt zweier Erzeugenden der Fläche und somit ein 
einfacher Punkt der Doppelcurve, und weil er weder auf C noch 
auf K» liegt so gehört er der Restcurve an. Es sind diese Punkte 
die sogenannten Brennpunkte der Curve C; wir finden also im 
Vorübergehen den Satz: 

es besitzt die Curve C (v— 2e — 5)? Brennpunkte. 

e) Endlich sind noch die ¢ Berührungspunkte von C mit g» zu 
berücksichtigen. Durch je zwei unendlich benachbarte Schnittpunkte 
von C mit g» gehen 4 paarweise unendlich benachbarte Tangenten 
an Kz, welche ($ 3) Erzeugenden der Fläche sind. Dieselben bil- 
den ein umgeschriebenes Vierseit dessen eine Diagonale die Gerade 
ge ist; die beiden andern gehen also durch den Pol von go in 
Bezug auf Ks, d.h. durch Zo. Eine derselben ist die Verbindungs- 
linie der Berührungspunkte der Tangenten mit Az, die andre ver- 
bindet die beiden letzten Eeken, welche den beiden auf y. liegenden 
unendlich benachbart sind; diese gehören der Curve C an, jene 
also der Restcurve, d. h. es geht die Resteurve durch die ¢ Be- 
rührungspunkte hindurch und hat dort durch Z, gehende Tangenten; 
wir erhalten somit zu den schon vorhandenen Schnittpunkten der 
Resteurve mit B noch ¢ einfache hinzu, und wenn wir jetzt alle 
in den Gruppen a....e enthaltenen Punkte addiren, so erhalten 
wir genau die Zahl 2 2’, womit dieselbe controlirt ist. 

Die Anzahl der die Curve C in einem gegebenen Punkte P 
und überdies noch an einer andern Stelle berührenden Kreise er- 
halten wir indem wir eine der beiden durch P gehenden Erzeu- 
genden der Fliche mit der Doppelcurve schneiden. Nun wird eine 
Erzeugende von 7 — 4 nicht benachbarten geschnitten 1), unter 


1) CRremona-Curtzeé „Oberflächen”’ S. 12, 


26 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


diesen befinden sich aber y — x — 7 welche die gegebene auf Ku, 
und eine welche sie auf C schneidet, sodass für die Resteurve nur 
7, — (v — 0) — 4 übrig bleiben. Indem wir den Wert von r auf 
Seite 16 einsetzen erhalten wir: 

unter den doppelt berührenden Kreisen gibt es jeweils 


2a t+yv—4e—c—4 | 


welche die Curve an einer vorgeschriebenen Stelle beriihren. Oder 
anders ausgedriickt : 

unter den x Schnittpunkten einer beliebigen Normale der Curve 
C (oder Tangente der Evolute) mit dem Ort der Centra der doppelt 
berührenden Kreise gibt es 24+ y—4e— x — 4, deren zuge- 
hörige Kreise die Curve im Fusspunkte der Normale beriihren. 

Ist P ein Doppelpunkt von C so wird jeder der beiden Zweige 
von 2+ »— 4¢—a—6 doppelt berührenden Kreisen berührt, 
denn irgend eine der 4 durch P gehenden Erzeugenden der Fläche 
wird jetzt in P nicht von emer, sondern von drei andern Erzeu- 
genden geschnitten, und wenn endlich P in eine Spitze fallt, so 
fallen die beiden beim Doppelpunkte getrennt liegenden Systeme 
zusammen während die Anzahl der Kreise um eine Einheit wächst. 
Eine Spitze von C ist nämlich ein Doppelpunkt der Riickkehr- 
curve der Fläche (§ 4), und die Erzeugenden der Fläche in diesem 
Punkte sind die Doppelpunktstangenten selbst. Jede derselben wird, 
ausser von der andern, noch von 7 — 6 weiteren Erzeugenden ge- 
schnitten 1); im Unendlichen aber ändert sich nichts, also ist die 
Anzahl der in der Spitze berührenden doppelt berührenden Kreise 
y—6—(v—e¢—1)—2p+v—4e—eo—S. 


§ 9. Für unsere weiteren Zwecke ist auch eine genaue Kennt- 
nis des Verhaltens der Doppelcurve in unendlicher Ferne notwen- 
dig; wir zählen also die Schnittpunkte mit /, wieder der Reihe 
nach auf. Hier finden wir in erster Linie die ¢ Berührungspunkte 
von C mit ge wieder, von denen im vorhergehenden $ sub e) gezeigt 
worden ist dass in ihnen die Restdoppelcurve die Ebene / be- 
riihrt; wir finden also: 

a) 2¢ Schnittpunkte in den Berührungspunkten von C mit go. 

6) Die Schnittpunkte der T'angenten an Az aus den p—2e— 2¢ 
einfachen Schnittpunkten von C mit go unter sich, wobei aber 


1) Cremona-Curtze ,Oberflichen” S. 88. 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 27 


die auf C selbst liegenden Schnittpunkte ausser Acht bleiben, eben 
weil sie auf C und also nicht auf der Restcurve liegen. Jede Tan- 
gente muss also mit 2(uw—2e—2c)—2 andern geschnitten 
werden, sodass wir eine Anzahl Schnittpunkte erhalten gleich 


2(¢—2e—2o)\(m—2Ze—2o—]). 


c) Die Schnittpunkte der Tangenten an A. aus den ¢ Berüh- 
rungspunkten von C mit go unter sich, die auf y. selbst hegenden 
abgerechnet, denn diese sind bereits sub a) beriicksichtigt. Bedenkt 
man dass jede dieser Tangenten fiir zwei unendlich benachbarte 
gilt, weil die Schmiegungsebene der Riickkehrkante lings derselben 
mit MZ, zusammenfällt (§ 4), so sieht man unmittelbar ein dass 
jeder Schnittpunkt zweier solcher Tangenten für 4 Punkte der 
Doppelcurve gilt, d.h. dass die Doppelcurve in jedem solchen 
Punkte einen Doppelpunkt hat und in demselben die Ebene Z, 

/ D € D) 
berührt. Wir finden also Fed Gel me 
Punkte. 

d) Die Schnittpunkte der sub 4) und c) genannten Geraden 
unter einander. Weil jede Gerade der Gruppe c) doppelt zählt so 
wird in einem Schnittpunkte einer solchen mit einer Gerade der 
Gruppe 4) die Doppelcurve die Ebene /.beriihren längs der letzteren ; 
folglich erhalten wir 2.2 (u — 2e — 2 «) 2 « neue Schnittpunkte. 

e) Betrachten wir noch einmal eine Gerade der Gruppe 6). Ist 
S» der zugehörige Schnittpunkt der Curve C mit ge, ¢ eine der 
beiden Tangenten aus S, an Ke, und 7, der Beriihrungspunkt, 
so gehen durch diesen an Erzeugenden der Fläche erstens die Ge- 
rade 4, selbst, zweitens die beiden dieser Gerade zu beiden Seiten 
unendlich benachbarten (7, ist eine Spitze der Rückkehrkante, § 4), 
drittens die y— x — 2 andern welche 7, verbinden mit den Be- 
rührungspunkten der aus #, noch an C gehenden Tangenten, im 
ganzen also y — +7. Durch einen Geliebigen Punkt von Ko 
gehen aber nur y — a, also begegnen wir in Tx einem Schnittpunkte 
von Ko mit der Restdoppeleurve, und zwar werden durch Tx 


oder 8 ¢ (a — 1) weitere 


y — 0 — 2 Zweige der Resteurve gehen, entsprechend den Schnittpunkten 
der einen überzähligen Erzeugende tx mit den v—oa—2_ nicht 
benachbarten, und alle diese Zweige werden von der Gerade tx be- 
rührt, weil die Schmiegungsebene lings jeder der y — ¢ — 2 Erzeu- 
genden durch tx selbst hindurchgeht und also von der Schmiegungs- 
ebene lings to im dieser Gerade selbst geschnitlen wird. Wir erhalten 
somit 2. 2 (u — 2 € — 2c) (v— « — 2) weitere Punkte. 


vo 
D 


cr 


ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


f) Betrachten wir auch noch einmal eine Gerade der Gruppe c). 
Sx, Ae seien die beiden unendlich benachbarten Schnittpunkte von 
C mit go, tx, l die unendlich benachbarten Tangenten aus ihnen 
an Kz, so ist der Schnittpunkt T, der Berührungspunkt. Nun gehen 
aus S% noch y — x — 1 Tangenten an C, durch JT. also ausser 
lo, Le noch y — ao — 1 Erzeugenden, und also im ganzen wieder 
y—a-+t 7. Die eine überzählige schneidet aber jetzt v — a — 1 
nicht benachbarte, es gehen also jetzt durch Tov — à — 1 Zweige 
der Restcurve, welche, aus dem niimlichen Grunde wie sub e), alle 
von ls berührt werden. Allein, was von to gilt, gilt ebenfalls von 
U». d.h. es hat in diesem Falle jeder der v — x — 1 Zweige der 
Resteurve in T mit HW» einen dreipunktigen Contact. Und die auf 
diese Weise neu hinzukommende Schnittpunkteanzahl ist also 
3.2¢(¥—oe— 1). 

g). Wir haben endlich noch die Doppeltangenten der Curve C 
zu betrachten. Es habe eine solche mit C gemein die benachbarten 
Punkte À, & und 2, R°, während sie y. in #, schneide, und 
eine Tangente aus So an Kz mit dieser Curve die Nachbarpunkte 
To, T’o gemein habe. Es gehen aus So. an C noch y» — 5 —2 
Tangenten, und es gehen also durch 7, die Erzeugenden 7, 2, 
T» R, und noch y — x — 2 andre, und ebenso durch 7”, die Er- 
zeugenden To A, TR, und noch y—oa— 2 andre. Durch 
jeden dieser beiden Punkte gehen also, wie durch irgend einen 
andern Punkt von Aj, nur » — oc Erzeugenden, aber während im 
allgemeinen die zu zwei Nachbarpunkten gehôrigen Erzeugenden 
windschief sind haben hier 7, 2 und 7% &',, und ebenso Tz À, 
und J’, # einen Punkt gemein; wad es schneidet also die Rest- 
curve die Ebene Ly in Tr, während leicht einzusehen ist dass die 


Tangente der vierte harmonische Strahl zu Ts Sx in Bezug auf 


To R, Te R, vst, dh. also die Strecke zwischen den Berührungs- 
punkten der Doppeltangente senkrecht halbirt. 

Die Anzahl dieser letzten Gruppe von Schnittpunkten ist 27, 
oder, indem wir eine der Pröücker’schen Formeln benutzen, 
y(y— 1) —w—23:—o(¢—1). Und die Addition aller in den 
Gruppen q)......g) enthaltenen Anzahlen führt in gehöriger Weise 

k, 5 sly 9 ,’ 
wieder zu der Zahl 2 a’. 


§ 10. Die Resultate des vorhergehenden Paragraphen sollen 
jetzt benutzt werden zur Bestimmung der Anzahl und der Natur 
der vielfachen Punkte unseres Ortes der Centra der doppelt berüh- 
renden Kreise. Es kann die Restdoppeleurve keine Doppelpunkte 
zeigen, ausser etwa in gewissen Punkten welche sie mit C oder 


nn 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 29 


kK. gemein hat; denn sobald mehr als zwei Erzeugenden der Fläche 
sich im nämlichen Punkte begegnen erhält die Doppelcurve minde- 
stens einen dreifachen Punkt; diese sind aber für uns von grosser 
Wichtigkeit, denn ihre Projektionen auf B sind die Mittelpunkte 
von Kreisen welche die Curve C in drei verschiedenen Punkten 
berühren; es gilt also deren Anzahl zu bestimmen. 

Besitzt die Projektion der Restdoppelcurve Doppelpunkte, so 
werden diese also herrühren von Geraden senkrecht zur Ebene B 
welche die Raumcurve in mehr als einem Punkte schneiden, und 
zwar wird die Anzahl dieser Punkte 4 sein miisssen, infolge der 
Symmetrie der Curve in Bezug auf B; hieraus ergibt sich dass 
die Doppelpunkte unsres Ortes Mittelpunkte sind von zwei ver- 
schiedenen die Curve C doppelt berührenden Kreisen, und auch 
die Anzahl dieser Punkte ist also für uns von Wichtigkeit. 

Zur Bestimmung dieser Anzahlen berechnen wir nun in erster 
Linie die Klasse des Ortes der Centra der doppelt berührenden 
Kreise. Denken wir irgend eine Gerade y senkrecht zu B. Die- 
selbe wird nach $ 6, S. 17 von Z Tangenten der vollständigen 
Doppeleurve geschnitten, und unter diesen Æ Tangenten befinden 
sich v, welche an C gehen, und 2 an Kz; allein Ko ist eine 
(v — o)-fache Curve der Fläche, und kann also aufgefasst werden 
als die Superposition von } (vy — c) (y — ¢ — 1) Doppelkegelschnit- 
ten; jede der beiden Tangenten gilt daher als eine Tangente an 
jeden dieser Kegelschnitte, beide zusammen gelten also für (vy — «) 
Yv — ¢ — 1). Subtrahieren wir diese letztere Zahl, vermehrt um v, 
von À, so erhalten wir die Anzahl der Punkte von g durch welche 
nummehr Tangenten der Restdoppelcurve gehen, und diese Tan- 
genten werden infolge der Symmetrie im allgemeinen paarweise mit 
g in einer Ebene liegen, und die Spur einer solchen Ebene wird 
eine Tangente sein unseres ebenen Ortes aus dem Fusspunkte der 
Gerade g in B. Allein auch hier gibt es wieder Ausnahmen; denn 
die Gerade g enthält den Punkt Z., und durch diesen gehen er- 
stens die Tangenten in den (y — 2 ¢ — c)? einfachen Schnittpunkten 
der Restdoppelcurve mit Z (den Brennpunkten von €, $ 8, S. 25), 
und zweitens die Tangenten in den ¢ unendlich fernen Punkten, 
welche herrühren von, und zusammenfallen mit, den Berührungs- 
punkten von C mit go (§ 8, S. 25), und es ist klar dass diese 
beiden Gruppen von Tangenten hier auszuschliessen sind, weil die 
Ebenen durch dieselben und g die Raumeurve berühren ohne dass 
ihre Spuren Tangenten der Projektion derselben sind. Also erst 
nachdem auch noch die um ¢ vermehrte Zahl (y — 2 ¢ — c)? ab- 
gezogen ist erhalten wir emen Rest, der, durch 2 geteilt, die Klasse 


30 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


unseres Ortes ergibt. Nennen wir das Resultat der Division 2’, so 
erhalten wir: die Klasse des Ortes der Centra der die Curve C 
doppelt berihrenden Kreise ist gleich 


R —=2 (+ Su +y—2e— 0) — 8(u+v— Lry eo) 
— ge(e+o— 9) — 20 (x — 4). 


Nachdem jetzt die Klasse unsrer Curve bestimmt worden ist 
brauchen wir nur noch die Anzahl ihrer Rückkehrpunkte zu kennen 
um mittelst einer der PLücker’schen Formeln auch die Anzahl der 
Doppelpunkte zu erfahren. In Bezug auf die Rückkehrpunkte nun 
ist folgendes zu bemerken. Es besitzt erstens die Restdoppelcurve 
x Rückkehrpunkte in den x Spitzen der Curve C ($ 8, S. 23), 
allein diese verschwinden in der Projektion, weil die Tangential- 
ebenen in denselben senkrecht sind zur Ebene B; in der Projek- 
tion erhalten wir hier einfach Übergänge von parasitischen in nicht 
parasitische Teile. Dann aber zeigt die Restdoppelcurve eine Spitze 
in jedem Punkte wo die Rückkehrkante von einer diese letztere 
Curve anderswo berührenden Gerade geschnitten wird; denn in 
einem solchen Punkte werden zwei längs der Rückkehrkante zu- 
sammenstossende Blätter der Fläche von einem einfachen Blatte 
geschnitten, was, wie die directe Anschauung lehrt, zur Folge hat 
dass auch die Doppeleurve diesen Punkt enthält, und zwar als 
- Spitze. Die Anzahl dieser Punkte beträgt nach § 7, S. 22 2 y'; 
dieselben liegen aber paarweise symmetrisch in Bezug auf PB, sodass 
die Anzahl der Rückkehrpunkte des Ortes der Centra der doppelt 
berührenden Kreise y beträgt. 

Nennen wir jetzt die Anzahl der Doppelpunkte d’, so ergibt die 
Prücker’sche Formel: 


R'— x (# —1)—2d — 37, oder 


p= i (æ — 1) R—37y 


Allein diese Punkte sind bei weitem nicht alle wirkliche Dop- 
pelpunkte, sondern es müssen infolge des complicirten Verhaltens 
der Restdoppelcurve in unendlicher Ferne mehrere der im vorher- 
gehenden Paragraphen erhaltenen Anzahlen jetzt wieder subtrahiert 
werden. Vorher aber sei noch bemerkt dass die d vierfachen Punkte 
der Restdoppeleurve, welche mit den Doppelpunkten der C zusain- 
menfallen ($ 8, S. 24), durch die Projektion übergehen in Dop- 
pelpunkte, und zwar, wie unmittelbar einzusehen, in solche deren 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 31 


beide Tangenten die Winkel der Tangenten im nämlichen Punkte 
an C halbieren; und zweitens dass die $ 8, S. 24 sub c) genann- 
ten Punkte, welche Doppelpunkte für die Restdoppelcurve sind, 
diesen Charakter durch die Projektion verlieren, wiederum infolge 
der Symmetrie. 

Es kommen jetzt in Wegfall: 

1°. die Punkte sub c) § 9, S. 27, deren Anzahl 2 & (¢ — 1) 
beträgt, und in deren jedem die Restdoppelcurve einen Doppel- 
punkt besitzt mit mit Mo zusammenfallender Tangentialebene. Es 
liegen diese Punkte zu je zwei und zwei auf Geraden durch Ze, 
sie projicieren sich also in ¢(¢— 7) Punkte auf g», und diese 
Projektionen sind offenbar Berührungsknoten für unsern Ort der 
Centra, so dass jeder derselben zwei Doppelpunkte absorbirt, im 
ganzen also 2¢ (¢ — 1); 

2°. die Punkte 7. sub e) § 9, S. 27, durch deren jeden die 
Restdoppeleurve v— « — 2 Zweige hindurchschickt, alle mit der 
nämlichen Tangente ¢. Auch diese Punkte liegen paarweise auf 
Geraden durch Z», sie projicieren sich also in u — 2 ¢ — 2 ¢ Punkte 
von ge, und es wird in denselben die Gerade gz von y — ¢ — 2 
Zweigen des ebenen Ortes der Centra berührt, sodass wir es hier 
zu tun haben mit einer Vereinigung von zwei (y — ¢ — 2)-fachen 
Punkten, oder von (v— ¢ — 2) (v— ¢ — 3) Doppelpunkten. Weil 
die Anzahl der hier in Betracht kommenden Punkte u — 2 ¢—2¢ 
ist, so kommen also im ganzen in Wegfall (uw — 2 ¢ — 2 ¢)(v — ¢ — 2) 
(v — ¢ — 3) Doppelpunkte ; 

.3. die Punkte To sub f) § 9, S. 28. Durch jeden derselben 
gehen y — ¢ — 1 Aweige der Restcurve, und jeder dieser Zweige 
hat in 7 mit #, einen dreipunktigen Contact. Es gibt 2 ¢ solcher 
Punkte, allein auch diese legen wiederum paarweise in Geraden 
durch Ze, und projicieren sich also in ¢ Punkte von gz. Durch 
jeden derselben gehen » — + — 1 Zweige des Ortes der Centra, 
und jeder derselben hat im betreffenden Punkte einen Wendepunkt 
mit mit ge zusammenfallender Tangente. Es liegen also jetzt drei 
(v—o— 1)-fache Punkte unendlich nahe zusammen, d. h. jeder 


Saves 
solche Punkt absorbirt AD 1) (v— a — 2) Doppelpunkte; 


3 
Q . . € 
es sind also im ganzen zu subtrahieren = 5 (v 


a 
nn 
= 
— 
= 
à 
| 
| 
Oo 
nee 


Doppelpunkte. 


Nennen wir das Resultat der Subtraktion d*, so erhalten wir: 


32 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


Lw —1)—R 87 |-ece—n 2:29 


\ 


Dn 


3 
ve Debed eZ). 


Allein jetzt haben wir immer noch nicht die wirklichen Doppel- 
punkte, denn unter den d* Doppelpunkten befinden sich auch noch 
die dreifachen, d. h. die Centra der die Curve C dreimal berüh- 
renden Kreise. Wir geben die Bestimmung dieser letzteren in der 
nächsten Nummer, wollen aber vorher zum Schlusse des jetzigen $ 
die verschiedenen unendlich fernen Punkte des Ortes der Centra 
der doppelt berührenden Kreise tabellarisch zusammenstellen.  Zs 
besitzt dieser Ort auf go: 

a). 5 einfache Punkte in den Berührungspunkten von C mit ge; 
(Gruppe a des $ 9); 

b). (ke) (u 2e — 25—1) weitere einfache Punkte 
(Gruppe 6 des $ 9), im Richtungen welche die Winkel der Asym- 
ptoten der Curve C halbieren; 

c). 9(9-— 1) Bertihrungsknoten mt mit go zusammenfallender 
Tangente (Gruppe e des § 9), ia Richtungen welche die Winkel der 
Geraden nach den Beriihrungspunkten von C mit gz halbieren ; 

d). 2¢(4-——2¢—22) einfache Punkte, in denen aber die Curve 
die Gerade gx berührt (Gruppe d des § 9), in Richtungen welche 
die Winkel zwischen je einer Asymptote und einer Gerade nach einem 
Berührungspunkt von © mit ge halbieren; 

e). (4 —2e-—-22) Punkte in Richtungen welche denen der 
jt —2e— 25 einfachen Schnuittpunkte von C mit gx senkrecht zu- 
geordnet sind, und in deren jedem y — 5 —2 Lweige der Curve die 
Gerade gx berühren (Gruppe e des § 9); 

J). 5 Punkte in Richtungen welche denen der a Bertihrungspunkte 


von C mit gx senkrecht zugeordnet sind, und in deren jedem v — 5 — 1 
Zweige der Curve die Gerade gx osculieren (Gruppe f des § 9); 

g). Teinfache Schnittpunkte, entsprechend den T Doppeltangenten 
der CU; die zugehörigen Asymptoten sind die Geraden, welche die 
Strecken zwischen den beiden Beriihrungspunkten jeder Doppeltangente 
senkrecht halbieren (Gruppe g des § 9). 


§ 11. In der Tabelle des § 6, S. 17, findet sich der Voll- 
ständigkeit halber auch eine Formel für die Anzahl der dreifachen 
Punkte der Doppelcurve unserer cyklographischen Fliche, allein es 
muss bemerkt werden dass diese Formel uns hier nicht nützen kann. 
Denn es bezieht sich dieselbe auf die vollstindige Doppelcurve, und 


——ee NE 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 33 


diese hat, sobald » — 5 > 2 ist, unendlich viele dreifachen Punkte, 
weil ja der Kegelschnitt Az eine (vy — o)-fache Curve ist. Wir 
brauchen also eine Formel fiir die Anzahl der dreifachen Punkte 
der Lestdoppelcurve, und erhalten dieselbe indem wir der Methode 
folgen nach welcher Crumona 4) im allgemeinen Falle die entspre- 
chende Formel für die nicht degenerirte vollständige Doppelcurve 
gefunden hat, und welche einfach hierin besteht dass man die 
sämtlichen Schnittpunkte der Curve mit der zweiten Polarfläche 
irgend eines Poles O in Bezug auf die cyklographische Fläche 
bestimmt, und bemerkt dass sich unter diesen auch die gesuchten 
Punkte vorfinden miissen, weil die dreifachen Punkte der Doppel- 
curve zugleich dreifache Punkte der Fliche, und deshalb auf der 
zweiten Polarfläche irgend eines beliebigen Poles gelegen sein müs- 
sen. Uberdies zählt jeder solche Punkt für 3 einfache Schnitt- 
punkte, eben als dreifacher Punkt der Curve. Wir haben also 
folgendes: es ist die Ordnung der Restdoppelcurve 2 2 ($S,S. 23), 
diejenige irgend einer zweiten Polarfliiche 7 — 2, und somit die 
Anzahl der Schnittpunkte beider 2 (7 — 2), und diese Schnitt- 
punkte setzen sich nun in unserm Falle aus den folgenden zehn 
Gruppen zusammen: 

1°. den Punkten, in denen die Erzeugenden der Fliche, lings 
welcher die x == 2y Tangentialebenen aus O an dieselbe sie be- 
rühren, von anderen Erzeugenden geschnitten werden. Denn diese 
Punkte sind für den vollständigen Querschnitt einer solchen Tan- 
gentialebene mit der Fläche selbst dreifach (dieser Querschnitt be- 
steht nämlich aus einer Curve von der Ordnung 7 — 2 und der 
Berührungserzeugende doppelt gezählt), also mit der ersten Polar- 
fiche von OQ zweifach, und also mit der zweiten einfach. Nun 
wird jede solche Berührungserzeugende von 7 — 4 anderen ge- 
schnitten; einer dieser Schnittpunkte liegt aber auf C, v— 5 — 1 
andere liegen vereinigt auf AK», auf der Restcurve liegen also nicht 
mehr als 7 — yv + 5 — 4, und es besteht also diese erste Gruppe 
aus % (7 — y + 5 — 4) Punkten. 

2°. Ein Doppelpunkt der Riickkehreurve ist für die Doppelcurve 
vierfach, und gilt für zwôlf Durchschnittpunkte der letzteren Curve 
mit der zweiten Polarfläche irgend eines Poles O. 7) Nun besitzt 
unsere Rückkehreurve in der Tat Doppelpunkte, und zwar in den 
Spitzen der Curve C, deren Anzahl x — 4 + 3 (4 — y) ist; in jedem 


1) „Oberflächen” S. 87, ff. 
2) Cremona-Currze ,,Oberflichen”, S. 89. 


Verhand. Kon. Akad. v. Wetensch. (fe Sectie), Dl. VII Ga 


34 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


dieser Punkte besitzt nicht nur die Curve C, sondern auch die 
Restcurve eine Spitze (§ 8, S. 24), beide mit der nämlichen Tan- 
gente, d. h. es verhalten sich die Curve C und die Restcurve in 
diesen Punkten ganz gleich, und wenn also ein solcher Punkt in 
Bezug auf die vollständige Doppelcurve 12 Schnittpunkte absor- 
but, so repräsentirt er für die Restcurve deren sechs. Und es 
besteht also diese zweite Gruppe aus 


6 D=6x=—6:+ 18(p —v) Punkten. 


3°. Kin Rückkehrpunkt der Rückkehreurve ist fiir die Flache, 
als Schnittpunkt dreier Erzeugenden, ein dreifacher Punkt, aber 
von der besonderen Eigenschaft dass der kubische Berührungskegel 
aus drei mit der Tangentialebene zusammenfallenden Ebenen be- 
steht. Irgend eine erste Polarfläche hat also in ihm einen unipla- 
naren Doppelpunkt, und jede zweite Polarfläche geht einfach durch 
ihn hindurch, und berührt in ihm die Tangentialebene der Fläche, 
und damit auch die Doppeleurve, denn die Doppeleurve und die 
Rückkehrkante haben in emmer Spitze der letzteren die nämliche 
Tangente. 5) Wir erhalten also als dritte Gruppe von Schnittpunkten 
die Anzahl der Rückkehrpunkte der Rückkehrkante , multipliziert 
mit zwei. Allein vorher sind abzuziehen die 2 (y — 2 € — 6) in den 
Berührungspunkten der 'Tangenten aus den beiden Kreispunkten an 
C liegenden ($ 4, S. 10), weil diese von der Doppelcurve C, nicht 
aber von der Resteurve berührt werden, und überdies wollen wir 
auch noch die 2(u—2e— 20) auf Ko liegenden Spitzen sub- 
trahieren ($ 4, S. 11), denn diese zeigen ein weit complicirteres 
Verhalten, und sollen also weiter unten (sub 7) für sich untersucht 
werden. 

Es ist nun die Anzahl der Spitzen überhaupt (§ 6, S. 16): 


BR —12u—4y +Gi—24e— 125; 


subtrahiert müssen werden: 2 uw + 21 — Se — 65, sodass übrig 


bleiben 


10p -—6y+6Gi—16e— 6a; 


und diese Anzahl, multipliziert mit zwei, ergibt als Beitrag dieser 
dritten Gruppe 


\ 


1) Cremona-Curtze ,Oberfliichen” S. 90, 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 35 


4, Die zweite Polarfläche eines beliebigen Poles hat mit der 
Doppelcurve einen dreipunktigen Contact in jedem Punkte der 
Rückkehrkante wo diese letztere von einer anderswo berührenden 
Erzeugende der Fläche geschnitten wird 1); jeder solche Punkt ist 
nämlich ein Rückkehrpunkt für die Doppelcurve, während sich 
zeigt dass irgend eine zweite Polarfläche die Rückkehrtangente be- 
rührt. Die Anzahl der auf der Restdoppelcurve liegenden Punkte 
dieser Art ist 27° (§ 7, S. 22), der zu unserer Schnittpunkte-anzahl 
beigesteuerte Betrag also 6 y. 

5°. Ein Doppelpunkt der Curve C ist der Schnittpunkt von 4 
Erzeugenden der Fliche, und also für diese ein vierfacher Punkt; 
jede zweite Polarfläche geht also zweimal durch ihn hindurch, und 
weil er auch ein vierfacher Punkt fiir die Restdoppelcurve ist 
(§ 8, S. 24) so zählt er für 8 einfache Schnittpunkte beider; wir 
erhalten also eine weitere Anzahl von 


8I= 4} p?— 1044+ Bv 2e(e—1)— 31}. 


6°. Aus jedem der beiden Kreispunkte gehen an Cr — 2 ¢—- a 
Tangenten, deren jede die Curve in jz — ¢ — 2 einfachen Punkten 
schneidet; diese Punkte sind dreifache Punkte für die cyklogra- 
phise Fläche und Doppelpunkte für die Restdoppelcurve (§ 8, S. 24), 
durch jeden geht also die zweite Polarfläche einfach hindurch, 
während er für zwei der gesuchten Schnittpunkte gilt; der jetzige 
Beitrag ist also 

4 (vy — 2€—7)(m@ — € — 2), 


7°. Jetzt müssen endlich noch einige Gruppen von unendlich 
fernen Punkten der Restdoppelcurve in Betracht gezogen werden. 
Nehmen wir zuerst die 2(u—2e—25) Berührungspunkte auf 
kK, der Tangenten aus den einfachen Schnittpunkten von C mit 
go an jenen gezogen (§ 9, S. 27, e). Durch einen solchen Punkt 
gehen v —5—+ 7 Blätter der Fläche, alle die Tangente an K, 
berührend, und y — 5 — 2 Zweige der Restdoppelcurve , ebenfalls 
diese Gerade berührend, er absorbirt also 2 (y — 5 — 7) (y — 5 — 2) 
Schnittpunkte der Restcurve mit irgend einer zweiten Polarfläche, 
denn von dieser letzteren gehen offenbar y — 5 -— 7 Blätter, auch 
wieder die nimliche Gerade berührend, durch ihn hindurch. Zu- 
sammenfassend erhalten wir also 2. 2 (u — 2¢— 2c) (v—a 1) 
(v — 5 — 2) neue Punkte. 


1) Cremona-Curtze ,Oberflichen” S. 90. 


[ep 
ep; 
Ge 


30 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


8°. Jetzt nehmen wir einen Punkt 7 der Gruppe /, § 9, 8. 28. 
Durch diesen gehen »y—-c-+- 1 Blätter der Fläche selbst, also 
y —a-— 1 irgend einer zweiten Polarfläche, und » — « — 1 Zweige 
der Restcurve, alle die Tangente an Az im betreffenden Punkte, 
und die unendlich benachbarte, berührend; zusammengenommen er- 
halten wir also Se oa) 


9°. Auch müssen wir noch die Punkte der Gruppe y, § 9, S. 28 
ins Auge fassen, welche herrühren von den Doppeltangenten der 
Curve C. Hs schneidet in diesen Punkten die Restdoppelcurve 
Kz einfach, und durch A gehen an dieser Stelle y—o Blätter 
der Fläche selbst, und also y — 5 — 2 jeder zweiten Polarfläche; 
die Gesamtzahl der Schnittpunkte ist also 


27 (vy —o— Dele 2) } 9 —1)—p—31—0(5 —1)}. 


10°. Und schliesslich müssen wir der Punkte gedenken um die 
es ja eigentlich geht, nämlich der dreifachen Punkte der Restdop- 
pelcurve, deren Anzahl wir gleich 2 # setzen wollen, weil sie paar- 
weise symmetrisch liegen in Bezug auf B und es uns um ihre 
Projektionen zu tun ist. Wir erhalten also als letzten Beitrag 6 7’; 
denn durch jeden der 24 Punkte, welche sowohl für die Doppel- 
curve wie für die Fläche dreifach sind, geht eine zweite Polarfläche 
einfach hindurch. 

Eine Gleichung zur Bestimmung der Zahl # erhalten wir nun 
mdem wir die Summe der in den vorhergehenden zehn Gruppen 
enthaltenen Anzahlen gleichsetzen der eingangs dieses $ gefundenen 
vollständigen Anzahl 2 a’ (r — 2). Führt man die Rechnung wirk- 
lich durch, so erhält man eine aus 39 Gliedern bestehende Formel, 
welche allen Versuchen, diese Glieder in einfachere Klammeraus- 
drücke zusammenzufassen, widerstanden hat, sodass wir genötigt 
sind dieselben in extenso hinzuschreiben. So erhalten wir denn 
folgenden Satz: 

Ls gibt: 


1 € € 
/ eer nerede naven 


+ Gao — 48 wve— 12 peve+ 48 pect — 12vte 350 
+ 48 ve + 3ya% + 24veEa 32 «8 — 48 ea — 18 € 9° — 0 


— 66 p? — 45 wv — 18 pi + 258pe + GF po yv Ivt 
Sdve +- 24v 5 — 240 € + 36 61 — 18060 — 21 0? + Doi 


- 194 up — 58 y + 781— 304€ — 1226 | 


Kreise, welche die Curve C in 3 verschiedenen Punkten berühren. 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 31 


Wir besitzen für diese Formel mehrere Kontrollemittel. Erstens 
muss die rechte Seite immer durch 6 teilbar sein. Nun sind eine 
ganze Anzahl von Coefficienten an und für sich schon durch 6 teil- 
bar; fassen wir die anderen Glieder zusammen, so lassen sich die- 
selben in folgende Klammerausdrücke einordnen : 


3 (v + 5) (ue + v? + y Ht + a? —a)+ 2} (2 x? 1 7) —v (v? — 7) 
te Lo (ee 1), 


Und nun ist w+ 7? y Ht 4-02 — nach der Bemerkung 
$8,S.23 unten immer eine gerade Zahl, während, wie leicht zu 
sehen, die Ausdrücke pe (2 p? + 1), v (v? — 1), e(e? + 2), (52 — 1) 
einzeln immer den Factor 3 enthalten. Also, u.s. w. 

Dann gibt es eine ziemliche Anzahl von Fällen wo dreifach be- 
rührende Kreise unmöglich sind, wie z. B. beim allgemeinen Kegel- 
schnitt und bei der Parabel, und ebenfalls, was wichtiger ist, bei 
der circularen C2, C? und C3, und den verschiedenen Varietäten 
von bicireularen C*. In allen diesen Fallen gibt die Formel die 
richtige Antwort. ! 

Nachdem jetzt die Anzahl der dreifachen Punkte des Ortes der 
Centra der doppelt berührenden Kreise aufgefunden ist, kann nun- 
mehr auch die Anzahl der wirklichen Doppelpunkte dieser Curve 
bestimmt werden, denn dieselbe ist einfach gleich d* — 3 7’, wo d* 
der Formel des $ 10, S. 32 zu entnehmen ist. Vermindern wir 
diese Zahl nun auch noch um die Zahl à, also die Anzahl der 
Doppelpunkte der gegebenen Curve C, welche ebenfalls Doppel- 
punkte unserer neuen Curve sind, so erhalten wir die Anzahl der- 
jenigen Punkte der Ebene B welche Mittelpunkte sind von 2 ver- 
schiedenen die Curve C doppelt berührenden Kreisen. Also: 

Es gibt in der Kbene der Curve C J* —_ J __ 34 Punkte, welche 
Mittelpunkte sind von zwei verschiedenen die Curve C doppelt be- 
rührenden Kreisen. 

Die in dieser Formel auftretenden Grössen y’, a’, d, À", £ finden 
sien der Reihe nach vor im $ 7, 8. 22, § 8, S. 23, 24, § 10, 
S 130, Galle S-186: 


*) Wir werden weiterhin, § 15, noch eine weit schärfere Kontrolle finden. 


38 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


ZWEITER TEIL. 
Anwendungen. 


$ 12. Wir wollen’ nun die im ersten Teile dieser Arbeit stu- 
dierte cyklographische Fläche dazu benutzen weitere Anzahlen her- 
zuleiten welche in Beziehung stehen zu den Kreisen welche die 
Curve C unter vorgeschriebenen Bedingungen berühren, und fangen 
an mit der Frage nach denjenigen unter ihnen welche durch einen 
willkürlich gegebenen Punkt P gehen. Sämtliche Kreise durch P 
sind die Bildkreise der Punkte eines gleichseitigen Rotationskegels, 
dessen Spitze in P liegt und dessen Achse in diesem Punkte senk- 
recht steht auf der Ebene 2, eines Kegels also, für welchen die 
Ebene B eine Symmetriebene ist; und die verlangten Kreise sind 
somit die Bildkreise der Durchdringungscurve dieses Kegels mit der 
eyklographischen Fläche. Diese Durchdringungscurve ist eine Raum- 
curve von der Ordnung 


2r=4(ut+y— 2e—s) 4800: Selk 


allem dieselbe zerfällt in eine Curve von der Ordnung 2 (v — 6), 
nämlich den Kegelschnitt AG, (9 — o)-mal gezählt, weil dieser auf 
beiden Fläichen zugleich liegt, und einen Rest von der Ordnung 


4 + 2yv—S8e— 2a. 


Dieser Rest ist symmetrisch in Bezug auf B, und somit erhalten 
wir das Resultat: der Ort der Mittelpunkte der die Curve C be- 
rührenden und überdies durch einen beliebigen Punkt der Ebene 
gehenden Kreise ist eine Curve von der Ordnung 2 à + y — 48 — a. 

Kinem unendlich fernen Punkte dieser Curve entspricht eine 
Tangente der Curve C durch P, allein anstatt die Zahl y zu erhal- 
ten erhalten wir 2 gp +-v— 4¢—a. Dieser scheinbare Widerspruch 
ist aber sehr leicht zu heben. Denn es besteht der Bildkreis eines 
durch eine bestimmte Gerade unter 45° Neigung zur Ebene B 
gegebenen unendlich fernen Punktes aus der Spur derjenigen Ebene 
durch diese Gerade, für welche diese letztere eine Falllinie ist; 
allein dann gibt eine zur ersteren parallele Gerade im allgemeinen 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 39 


eine andere Spur, obgleich sie durch den nämlichen unendlich fernen 
Punkt hindurchgeht; der Bildkreis eines solchen unendlich fernen 
Punktes ist also bis zu einem gewissen Grade unbestimmt, indem die 
denselben vertretende Gerade parallel sich selbst verschoben werden 
darf, und hieraus erklärt sich die Tatsache dass man unter Um- 
ständen unter den Lösungen einer cyklographischen Aufgahe gerade 
Linien erhalten kann welche der Aufgabe nicht in allen Stiicken 
genügen. Im Übrigen sind im vorliegenden Falle die sämtlichen 
unendlich fernen Punkte unserer Curve leicht aufzufinden ; es liegen 
deren v in Richtungen senkrecht zu den Tangenten aus P an C, 
die übrigen 2 u — 4e — a erhalten wir in 2 Gruppen von resp. 
2(um—2e— 25) und 35. Betrachten wir nämlich einen Punkt 
T der Gruppe e) $ 9, S. 27. Durch diesen gehen nicht, wie 
durch irgend einen andern Punkt von Kz, v — 5, sondern y — 5 + 7 
Blätter der Fläche, und es gibt also das eine überzählige Blatt 
durch seinen Querschnitt mit dem Kegel einem durch 7} gehenden 
Zweige der Restdurchdringung den Ursprung, und dieser Zweig 
wird überdies die Tangente 4, berühren, weil sowohl das Blatt 
der Fläche wie der Kegel dies tun, woraus dann weiter hervorgeht 
dass unsere ebene Curve, welche die Projektion der Restdurchdrin- 
gung ist, im entsprechenden Punkte die Gerade gs berühren wird; 
und die Anzahl dieser Berührungspunkte ist 4 — 2 s— 25, näm- 
lich die Hälfte der Anzahl der Punkte 7%. Und die Betrachtung 
der Punkte 7 der Gruppe f $ 9, S. 28 führt in analoger Weise 
zu a weiteren unendlich fernen Punkten, welche aber Wendepunkte 
der Curve sind, mit mit y. zusammenfallender Inflexionstangente. 

Ms schneidet also unsere Curve die Gerade gx in v einfachen Punk- 
ten, welche in Richtungen liegen senkrecht zu den Tangenten aus 
P an C; sie beriihrt go in p—2e— 26 Punkten, in Richtungen 
senkrecht zu den Asymptoten der C; und sie oseutiert go ins Punk- 
ten, im Leichtungen senkrecht zu denjenigen der Berihrungspunkte 
von C mit gx. 

Die Rückkehrkante der cyklographischen Fiäche ist von der 
Ordnung 


m=2(0+ 3 w—6e—3a) (Ke SM 


folglich ist die Anzahl der Schnittpunkte derselben mit dem qua- 
dratischen Kegel gleich 2». Von den unendlich fernen Punkten 
der Riickkehrkante liegen wm — 2c auf Kz 4), folglich ist die An- 
zahl der nicht in unendlicher Ferne liegenden Schnittpunkte gleich 


1) Vergleiche die Note im diesem nämlichen §, S. 41. 


40 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


m + 25. Diese Punkte sind offenbar Spitzen der Durchdringung; 
ihre Projektionen auf die Ebene Z fallen paarweise zusammen, und 
sind ebenfalls Spitzen der Projektion, und zugleich Mittelpunkte 
von Krümmungskreisen welche durch P gehen, während sich an- 
dererseits aus dem Umstande dass die Durchdringung auf dem qua- 
dratischen Kegel liegt leicht ergibt dass weitere Spitzen nicht exis- 
tieren. Wir erhalten somit folgende Sätze: 

Der Ort der Mittelpunkte aller Kreise welche durch P gehen und 


i 
C berühren enthalt 3" +o—i+Su —6e—25 Rückkehrpunkte. 


Und: Von den Krümmungskreisen der Curve C gehen jeweils 
ij 3 2 — 6 e— 256 durch einen beliebigen Punkt, oder es bilden diese 
Kreise eine Kreisreihe vom Punktinder + + 3 pp — 6 € — 2 0.1 

Für den allgemeinen Kegelschnitt, die Parabel, und den Kreïs, 
erhält man resp. 6, 4, 0. 

Die Restdoppelcurve der cyklographischen Fläche ist § 8, S. 23 
zufolge von der Ordnung 2 +, sodass dieselbe von unserm Kegel 
in 4a’ Punkten geschnitten wird, von welchen im Unendlichen 
liegen die 4(u —2e— 2c) (v—a— 2) Punkte der Gruppe e) 
§ 9, S. 27, die Gov — 5 — 1) der Gruppe /) ebendaselbst, und 
die 2T—v(y—1)—p—31—5(5 — 1) der darauf folgenden 
Gruppe 9). Werden diese drei Anzahlen subtrahiert so bleiben die 
im Endlichen befindlichen Schnittpunkte übrig, und diese liegen 
paarweise symmetrisch in Bezug auf B und stellen die Doppelpunkte 
der Durchdringung dar, während ihre Projektionen die Doppel- 
punkte unserer ebenen Curve und zugleich die Mittelpunkte der- 
jenigen doppelt berührenden Kreise sind welche durch P gehen. 
Die Rechnung nun ergibt folgendes: 

Der Ort der Mittelpunkte aller Kreise welche durch P gehen und 
C beriihren enthilt 


\ 


z = 
pend te dt oe ell AE 7) 


Doppelpunkte. Und: 
Von den die Curve C doppelt berührenden Kreisen gehen jeweils 


1 
= | 2 +y—4e— 5) —13u— y — 314+ 24e +70) durch 


einen beliebigen Punkt, oder es bilden diese Kreise eine Kreisreihe 
mit der genannten Zahl als Punktindee. 


1) CREMONA-Currze „Einleitung etc.” S. 48. 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 41 


Beiläufig sei bemerkt dass man, wenn man beweisen will dass 
der Klammerausdruck gerade ist, wieder auf den Ausdruck 
um + + y-+-,-+ c%—a und damit auf die Bemerkung des 
§ 8, S. 23 geführt wird, womit der Beweis geleistet ist. Für 
allgemeinen Kegelschnitt, Parabel und Kreis gibt die Formel bez. 
die Anzahlen 4, 2, 0. 

Aus der Ordnung, der Anzahl der Doppelpunkte und derjenigen 
der Rückkehrpunkte lassen sich nun in bekannter Weise die übrigen 
Singularitäten herleiten; insbesondere findet man für die Klasse 
das merkwürdig einfache Resultat 2 u — 2e, welches auch des- 
wegen auffällig ist weil weder » noch + noch 5 darin auftreten. 

Wird P auf der Curve C selbst gewählt so berühren Kegel und 
Fläche sich längs der beiden Erzeugenden in den Tangential- 
ebenen welche die Tangente in P an C enthalten; hieraus folgt 
dass sich von unserer ebenen Curve die Normale in P zu ©, zwel- 
mal gezählt, abtrennt, so dass ein Rest übrigbleibt dessen Ordnung 
um zwei Einheiten niedriger ist als im allgemeinen Falle. Das 
Büschel der die C in P berührenden Kreise enthält nach früherem 
einen Krümmungskreis und ($ 8, S. 26) 2u +y—4e—5— 4 
Kreise welche in P selbst und noch an einer andern Stelle be- 
rühren; subtrahieren wir diese beide Anzahlen, die erste mut drei, 
die andre mit zwei multipliziert 4), vom Punktindex der Kreisreihe 
der Krümmungskreise und der doppelt berührenden Kreise, so 


*) Die beiden Erzeugenden welche die Fläche und der Kegel gemein haben enthalten 
je 2 unendlich benachbarte Punkte der Rückkehrkante; die Schmiegungsebenen dieser 
Punkte sind aber zugleich Tangentialebenen des Kegels, daher die Rückkehrkante an 
beiden Stellen mit dem Kegel eine dreipunktige Berührung eingeht, oder also 6 Punkte 
mit demselben gemein hat. Dieselben liegen aber paarweise symmetrisch in Bezug auf 
B, in der Projektion sind also 3 Einheiten zu subtrahieren. Ubrigens ist dies auch wohl 
aus planimetrischen Gründen evident, denn durch jeden Punkt einer Curve gehen 3 
unendlich benachbarte Krümmungskreise. An den Stellen aber wo die nämlichen Erzeu- 
genden der Doppelcurve begegnen findet eine einfache Berührung statt; diese Punkte 
zählen also nur doppelt. Zugleich erhalten wir jetzt hier ein Mittel um zu zeigen 
(vergl. §7, S. 22) dass von den drei in einem Punkte der Gruppe f, § 9, S. 28 ver- 
einigt liegenden Punkten der Rückkehrkante nur zwei als auf Ko liegend angesehen 
werden dürfen. Lägen sie nämlich alle drei auf Kw, so würden sämtliche m unendlich 
fernen Punkte der Rückkehrkante auf Ka liegen, und es würde also die letztere den 
quadratischen Kegel in m endlichen Punkten schneiden, d. h. durch einen beliebigen 
Punkt P würden im—:+3p—6e—30, und durch einen Punkt der Curve selbst 
1 Sg be do Krümmungskreise gehen. Diese Formel gibt für die Parabel 
die Anzahl 9, was offenbar falsch ist, denn der Krümmungskreis in einem Punkte A schnei- 
det die Parabel noch in einem andern Punkte B; durch B geht also wenigstens ein 
Krümmungskreis, und nicht kein einziger; anstatt — $ « muss die Formel also das Glied 
— 2a enthalten, dann aber liegen von den drei unendlich benachbarten Punkten nur 
zwei auf Ko. 


42 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


erhalten wir: durch einen beliebigen Punkt der Curve C gehen 
t+ 3 h—6e—20—38 Kriimmungskreise welche die Curve nicht 
in diesem Punkte selbst osculiéren. Und: 

durch einen beliebigen Punkt der Curve C gehen 


5 y 


Jury deet tit Oet Het 16 
doppelt berührende Kreise, deren Berihrungspunkte nicht mit diesem 
Punkte zusammenfallen. 

Es gibt die letztere Formel für allgemeinen Kegelschnitt und 
Parabel null, was offenbar richtig ist, fiir den Kreis aber 4; allein 
für den Kreis ist 2+ »—4¢—a—4= — 2, also negativ; 
die Formel hat somit fiir den Kreis keinen Sinn. 

Man kônnte nun weiter den Punkt P in emem Doppelpunkte 
der C wählen, oder in einer Spitze, u.s. f., oder, ihn wieder von 
der Curve entfernend, in einem Brennpunkte, etc., allein zur Ver- 
meidung von Weitschweifigkeit gehen wir an allen diesen Problemen 
mit Stillschweigen vorüber, prinzipiell dürfen sie aber als gelôst 
betrachtet werden. Nur folgendes fügen wir zum Schlusse noch 
hinzu; wählt man ausser P noch einen zweiten Punkt Q, so durch- 
dringen sich die beiden zu P und Q gehörigen Kegel in einer 
zur Ebene £ symmetrischen gleichseitigen Hyperbel, welche zwei 
Punkte von A» enthält, und deshalb die cyklographische Fläche 
schneidet in 


2r =. 4(u +vy—2e— 5) Punkten, 


von denen aber 2(y — 5) im Unendlichen liegen; subtrahieren wir 
diese und dividieren den Rest durch zwei, so erhalten wir: es gibt 
2 +-»—4¢—a Kreise welche die Curve C berühren und überdies 
durch zwei beliebige Punkte gehen. 

Es ist diese Zahl genau gleich der Ordnungszahl der in diesem 
§ untersuchten ebenen Curve, was aus der Entstehungsweise beider 
wohl auch evident ist. 

Man kann nun wieder einem der beiden Punkte, oder auch 
beiden, spezielle Lagen erteilen, und so eine ganze Reihe von 
Spezialfällen bilden, auf die wir aber hier nicht eingehen wollen. 


§ 13. Wenn in der Ebene B eine Gerade g gegeben is so kann 
man fragen nach allen Kreisen welche C berühren und g unter 
einem Winkel von vorgeschriebenem Cosinus schneiden, bez. eben- 
falls berühren. Wenn wir uns auf den Fall des Berührens, als den 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 43 


interessanteren , beschränken, so haben wir zu bemerken dass sämt- 
liche Kreise welche g berühren die cyklographischen Bildkreise 
aller Punkte derjenigen beiden Ebenen sind welche durch g gehen 
und unter 45° gegen B geneigt sind. Fassen wir eine dieser Ebenen 
ins Auge und schneiden dieselbe mit der cyklographischen Fläche, 
so erhalten wir unmittelbar den nachstehenden Satz: 

der Ort der Centra der die Curve C und die Gerade g beriihr- 
enden Kreise ist eine ebene Curve von der Ordnung 

r= 2(utv— 2e—a), von der Klassen = 2 v, mit 
m=2( +3 4—6¢e—3a) Rickkehrpunkten 5, und 2 à + pu 
Doppelpunkten. 

Nämlich, was die Doppelpunkte anbetrifft, so sind dieselben die 
Projektionen der Schnittpunkte unserer Ebene mit der Restdoppel- 
curve ($ 8, S. 23) und mit der Curve C selbst. Die u mit den 
Schnittpunkten von g und C zusammenfallenden Doppelpunkte sind, 
cyklographisch gesprochen, von geringer Bedeutung, die 2 a” übrigen 
aber sind die Mittelpunkte derjenigen doppelt berührenden Kreise 
welche auch g berühren, d. h.: 

unter den die Curve C doppelt beriihrenden Kreisen gibt es jeweils 
2a welche überdies noch eine beliebige Gerade berühren, oder es 
bilden diese Kreise eine Kreisreihe vom Tangentialinder 2 x’. 

Und entsprechend für die Krümmungskreise : 

unter den Kriimmungskreisen der Curve C gibt es jeweils 
2e + 34—Ge—3a), welche eine beliebige Gerade berühren, 
oder es bilden diese Kreise eine Kreisreihe vom Tangentialindex 
BG +3 p—G6e— 3a). 

Unter den singulären Punkten unseres ebenen Ortes gibt es einen 
der noch nicht hervorgetreten ist. Es schneidet nämlich die durch 
g gehende Ebene die Ebene /#. in einer Gerade ¢, welche in 
einem gewissen Punkte 7, den Kegelschnitt A. berührt, und es 
enthalt also der Querschnitt der Ebene mit der cyklographischen 
Fläche v — co Zweige welche alle in 7, die Tangente 4» berühren. 
Die übrigen unendlich fernen Punkte des Querschnittes sind die 
2 (u — 2e— 2c) Schnittpunkte von ¢. mit den Tangenten an Ax 
aus den einfachen Schnittpunkten von C mit ge, und die 25 
Schnittpunkte mit den Tangenten aus den o Beriihrungspunkten von 
C mit ge, jeder der letzteren doppelt gezählt, weil die Tangenten 
selbst für zwei zihlen ($ 3, S. 7). Uber das Verhalten unseres 
ebenen Ortes in unendlicher Ferne lässt sich also folgendes sagen: 

der Ort der Centra der die Curve C und die Gerade g berühren- 


") Man vergleiche für diese Zahlen die Tabelle $ 6, S. 16. 


44 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


den Kreise enthilt im Unendlichen einen Punkt, in einer Richtung 
senkrecht zu g, wo v—a Zweige die unendhch ferne Gerade be- 
rühren, weiter 2 (u — 25 — 2 5) einfache Punkte, und schliesslich 
26 Berührungspunkte mit gx. 

Man kann nun wieder der Gerade g eine ganze Reihe von spe- 
ziellen Lagen erteilen, sie etwa zusammenfallen lassen mit einer 
beliebigen 'Tangente , einer Wendetangente, Doppeltangente , Asymp- 
tote, einer Gerade welche durch einen der Berührungspunkte von 
C mit ge geht, u. s. w.; den wichtigsten Spezialfall erhalt man 
aber wenn man g ins Unendliche riickt, und diesen wollen wir 
daher noch kurz erörtern. Man kann dann für die durch y gehende 
Ebene jede zu B parallele Ebene nehmen, und erhält daher durch 
Projektion der Querschnitte auf die Ebene B die zur Curve C ge- 
hôrigen Paralleleurven. Ordnung, Klasse und Anzahl der Rück- 
kehrpunkte derselben sind einfach gleich Ordnung, Klasse und Ord- 
nungszahl der Rückkehrkante der cyklographischen Fläche, für die 
Doppelpunkte aber ist die genaue Betrachtung der unendlich fernen 
Punkte erforderlich. Da erinnern wir uns nun zunächst ($ 8, 
S. 25, sub e) dass die 5 Berührungspunkte von C mit ge zugleich 
Punkte der Restdoppelcurve sind; ausser diesen enthält die Quer- 
schnittebene deren noch 2 2 — 5, und dies ist also die Anzahl der 
nicht in unendlicher Ferne liegenden Doppelpunkte der Parallelcurve. 

Nennen wir irgend einen der ¢ hier in Betracht kommenden 
Punkte Pa. Es gehen von ihm aus zwei Tangenten an A», welche 
der cyklographischen Fläche angehören; die Schmiegungsebenen längs 
derselben fallen beide auf Mx. Po ist also aufzufassen als der 
Schnitt der beiden Berührungserzeugenden einer Doppelschmiegungs- 
ebene, d. h. es berühren sich in 2, zwei Blätter der Fläche, oder 
schneiden sich in emmer Curve mit einem Doppelpunkt in ?, (die 
beiden Zweige sind C und die Restdoppelcurve). 

Irgend ein ebener Schnitt durch P. würde nun die beiden Blätter 
der Fläche schneiden in zwei Curvenästen die sich in Px berühren 
würden, in unserm Falle aber enthält die Querschnittebene die 
Tangente an einen der beiden Aste der Doppelcurve (nämlich an 
0), folglich geht die Berührung über in eine Osculation. 

Wenn wir nun, fortfahrend, bemerken dass die 4 — 2e — 2a 
einfachen Schnittpunkte von © mit ge gewöhnliche Doppelpunkte 
der Paralleleurve sind, so bleiben nur noch die imaginären Kreis- 
punkte zu untersuchen übrig. Darch jeden derselben, sagen wir 
5 Tangenten an ©, welche zur Fläche gehören, 
und deren zugehörige Schmiegungsebenen sämtlich die Tangente in 
/, an Kz enthalten ($ 3, S. 9), und ¢ Doppelschmiegungsebenen, 


[,, gehen y — 2e 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 45 


welche durch die nämliche Tangente an KA. und die ¢ Tangenten 
an C gehen. Ein ebener Querschnitt durch g» geht also mit 
y — Ze — a einzelnen Zweigen durch 7, während 2 € andere sich 
dort paarweise berühren. Und dasselbe gilt von /,. Zusammen- 
fassend können wir also sagen: | 

de  Parallelcurven der Curve C sind von der Ordnung 
r= 2(e+yv—2e—a), und von der Klasse n = 2 v; die Anzahl 
der Rückkekrpunkte ist gleich m = 2(G+3p—6:— 35), die 
Anzahl der nicht in unendlicher Ferne liegenden Doppelpunkte 
2e — 5, während die unendlich fernen Punkte sich zusammensetzen 
aus m —2€e— 25 gewbhnlichen Doppelpunkten, 5 Punkten wo zwei 
Curvenäste sich gegenseitig in drei und gx in zwei Punkten berühren, 
und den beiden imaginiren Kreispunkten. Durch jeden dieser letz- 
teren gehen y — 2 € — 5 einzelne, und Ze sich paarweise berührende 
Aste hindurch. 5) 

Die Prücker’schen Formeln gestatten diese Ergebnisse zu kon- 
troliren, und die Anzahl der Wende- und Doppeltangenten hinzu- 
zufügen; aber aus der planimetrischen Entstehungsweise der Paral- 
leleurven ist ja schon klar dass die Anzahl der Wendepunkte einfach 
gleich 24 ist, und dann ergibt sich die Anzahl der Doppeltangenten 
gleich 2v(v—1)—up+2e—20(5 — 1)— 31. 

Es sei ausser der beliebig angenommenen Gerade g noch eine 
zweite Gerade 4 gegeben. Schneiden wir eine der zu 4 gehôrigen 
45° Ebenen mit den beiden Ebenen durch g so erhalten wir zwei 
Geraden unter beliebiger Neigung zur Ebene B, deren jede also 
die cyklographische Fläche in r = 2 (4 + v — 2e — 5) im allge- 
meinen im Endlichen liegenden Punkten schneidet; also : 

es gibt zweimal 2 (4% + y —2e— 5) Kreise welche de Curve C 
und zwei beliebige Geraden berühren. 

Ist C ein Kreis, so erhalten wir die 8 Lösungen eines der Apol- 
lonischen Probleme, und wenn C ebenfalls eine Gerade ist die 4 
ein- und angeschriebenen Kreise des Dreiecks. 

Es seien ein Punkt P und eine Gerade g gegeben. Eine der 
zu g gehôrigen 45° Ebenen schneidet den zu P gehörigen Kegel 
in einer Parabel, und diese die cyklographische Fläche in 
êr—4(p +y—-2e— 5) Punkten, von welchen aber 2 (v — 5) 
im Unendlichen liegen, weil die Parabel A, berührt; also: 

es gibt 2(2a@+v—4¢e-—s) Kreise welche durch einen Punkt 
gehen und überdies eine Gerade und die Curve C berühren; ihre Mittel- 


1) Für einen Teil dieser Ergebnisse vergleiche man SarmoN-Freprer ,, Ebene Curven” 
S. 129, und Versluys l.c. S. 76. 


46 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


punkte legen auf der Projektion der Parabel im Raume, also ebea- 
falls auf einer Parabel, und für diese letztere ist offenbar der Punkt 
der Brennpunkt, die Gerade die Leitlinie. 

Ist auch hier wieder C ein Kreis oder eine Gerade, so erhält 
man wiederum bekannte elementare Ergebnisse. 

Auf die zahlreichen sich hier darbietenden Spezialfälle gehen wir 
wieder nicht ein. 


§ 14. Es sei gegeben ein beliebiger Kreis A. Sämtliche Kreise 
welche denselben berühren sind die Bildkreise von zwei zur Ebene 
B symmetrischen gleichseitigen Rotationskegeln, welche sich im 
Endlichen nur in diesem Kreise durchdringen, lassen wir einen 
dieser Kegel ins Auge und schneiden ihn mit der cyklographischen 
Fläche, so gibt uns die Projektion der Durchdringung auf B den 
Ort der Mittelpunkte aller Kreise welche zugleich C und A be- 
rühren. Nun haben wir bereits im $ 12 einen solchen Kegel mit 
der Fläche geschnitten; allerdings war derselbe damals symmetrisch 
zur Ebene B, allein dies hat keinen wesentlichen Einfluss auf die 
Durchdringung selbst, sondern nur auf ihre Projektion; wir werden 
also hier der Hauptsache nach die doppelten Anzahlen von dort 
finden müssen. 

Wir können das Ergebnis wie folgt in Worte fassen : 

der Ort der Centra der die Curve C und einen beliebigen Kreis 
K berührenden Kreise ist eine Curve von der Ordnung 2(2 pp Hv 
— 4e — 0), und welche im Endlichen 8(1+—3um—6Ee—2 0) 
Spitzen und (2 pu +y—4€e— 5) — 11m —y—31+24e+70 
Doppelpunkte enthält. Die unendlch fernen Punkte bestehen aus 2 v 
einfachen Punkten, in Michtungen senkrecht zu den gemeinschaft- 
lichen Tangenten von C und K, &—2s—2a Punkten, in kich- 
tungen senkrecht zu den Asymptoten der C, wo je 2 Curveniiste 
einander und gn berühren, und 5 Punkten, in Richtungen senkrecht 


zu denjenigen der Berührungspunkte von C mit gx, wo je zwer Aste 
einander und gx osculeren. 

Denn was die unendlich fernen Punkte anbetrifft, so sind dieselben 
im Raume genau die nämlichen wie im § 12, und aus dem näm- 
lichen Grunde wie dort fallen also auch hier die Projektionen der- 
selben paarweise zusammen; aber die durch diese Punkte hindurch- 
gehenden Curvenäste fallen nun in der Projektion nicht mehr paarweise 
zusammen, daher die Verdoppelung der resp. Anzahlen derselben. 

Weiter ist zu bemerken dass wir bei der Anzahl der endlichen 
Doppelpunkte anstatt — 13 4 wie auf S. 40 — 71 g geschrieben 
haben; dies riihrt daher weil der Kreis A die Curve C in 24 


LEHRE VON DEN EBENEN CURVEN. 47 


Punkten schneidet welche sowohl für die Durchdringung selbst wie 
für die Projektion Doppelpunkte sind; die Anzahl der Doppelpunkte 
im jetzigen Falle ist also gleich zweimal der Anzahl im früheren 
Falle, vermehrt um 2 y. 

Will man die Klasse der Curve bestimmen, so hat man zu be- 
denken dass in jedem der y —- 2 ¢ — 25 obengenannten unendlich 
fernen Punkte zwei, und in jedem der + Punkte sogar drei Dop- 
pelpunkte unmittelbar neben einander liegen; mit Beriicksichtigung 
derselben findet man fiir die Klasse die Zahl 


2) (2p Een 0) Odde gat. 


Wenn man im obigen allgemeinen Satze bei der Anzahl der 
Doppelpunkte die Zahl — ZZ  wieder ersetzt durch — 13 x, so 
lässt sich aus demselben unmittelbar ablesen wieviel Kriimmungs- 
kreise oder doppelt berührende Kreise der Curve C einen beliebi- 
gen Kreis À berühren; die Anzahlen sind einfach zweimal so gross 
wie die entsprechenden des $ 12. Und wenn man von diesen beiden 
Zahlen 4 und resp. 2 Binheiten subtrahiert so hat man die Anzahl 
der Kriimmungskreise welche einen behebigen Kriimmungskreis, und 
die Anzahl der doppelt berührenden Kreise welche einen beliebigen 
doppelt beriihrenden Kreis berühren. Denn wenn Æ ein Krümmungs- 
kreis wird so fällt die Spitze des zugehörigen Kegels auf die Rück- 
kehrkante der cyklographischen Fläche, und die beiden durch die 
Kegelspitze gehenden Erzeugenden der Fläche liegen zugleich auf 
dem Kegel; die Rückkehrkante schneidet also den Kegel in der 
Spitze und in zwei Nachbarpunkten, aber diese Punkte zählen für 
4, weil die Kegelspitze als Doppelpunkt des Kegels doppelt zählt. 
Und wenn Æ ein doppelt berührender Kreis ist so fällt die Kegel- 
spitze auf die Doppelcurve der Fläche, absorbirt aber jetzt, wie 
leicht zu sehen, nur zwei Schnittpunkte. 

Es sei zur Bestimmung von Punkt- und Tangentialindex der 
hier betrachteten Kreisreihe ausser dem Kreise A ein Punkt P ge- 
geben. Der zu P gehörige Kegel schneidet die beiden zu A’ ge- 
hörigen je in einem Kegelschnitt, dessen unendlich ferne Punkte 
auf A liegen und also zusammen 2 (vy —5) Schnittpunkte mit der 
Fläche absorbiren, sodass 2 r — 2 (v—«a) = 2(2 pp + y — de — 0) 
übrigbleiben. Weil die beiden Kegelschnitte in Bezug auf B sym- 
metrisch liegen, so hat man folgenden Satz: 
es gibt 2(2 ju Av —4e— 6) Kreise welche die Curve C und einen 
beliebigen Kreis K berühren, und überdies durch einen vorgeschriebenen 
Punkt gehen; die Mittelpunkte derselben liegen auf einem Kegelschnitt, 


48 ANWENDUNG DER CYKLOGRAPHIE AUF DIE 


Ist an Stelle des Punktes P eine Gerade g gegeben , so schneidet 
eine der beiden 45° Ebenen durch g die beiden zu A gehôrigen 
Kegel in 2 verschiedenen Parabeln, also: 

es gibt zwei Systeme von je 2 (2 pp + y — 4e — 5) Kreisen welche 
C, einen beliebigen Kreis und eine beliebige Gerade berühren, und 
die Miltelpunkte aller dieser Kreise sind über zwei Parabeln verteilt. 

Und wenn endlich zwei Kreise K,, A, gewählt werden, so schnei- 
det einer der beiden zu A, gehörigen Kegel die beiden zu Ky ge- 
hörigen in zwei verschiedenen Kegelschnitten; 

es gibt also ebenfalls zwei Systeme von je 2 (2 4+ y — 4e — 5) 
Kreisen welche C und zwei beliebige Kreise beriihren, und die Mit- 
telpunkte aller dieser Kreise sind über zwei Kegelschnitte verteild. 


§ 15. Wir gehen jetzt über zur Betrachtung von zwei Funda- 
mentalcurven C und © zugleich und wollen die beiden zu ihnen 
gehörigen cyklographischen Flichen mit # und #, bezeichnen , und 
überhaupt alle mit der zweiten Curve oder Fläche in Verbindung 
stehenden Grössen durch den Index 7 auszeichnen. Die Durch- 
dringung der beiden cyklographischen Flächen muss uns über die 
Kreise belehren welche die beiden gegebenen Curven zu gleicher 
Zeit berühren, denn die Projektion der Durchdringung auf die 
Ebene B ist der Ort der Mittelpunkte dieser Kreise. Es setzt sich 
diese Durchdringung aus zwei Teilen zusammen, nämlich aus einer 
gewissen Raumcurve und dem Kegelschnitt A. ; denn letzterer hegt 
auf beiden Flächen zugleich, und zwar als (y — 5)-fache Curve auf 
F und als (y —5,)-fache Curve auf /,, woraus sich ergibt dass 
er bei der Durchdringung als (9 — 5) (y, — 5,)-fachen Kegelschnitt 
in Rechnung zu bringen ist, und weil die Ordnungszahl der voll- 
stindigen Durchdringung = rr, ist ($ 6, S. 16), so ist die Raum- 
curve von der Ordnung #7, —2 (v — a) (v, —a,), und weil diese 
letztere symmetrisch ist in Bezug auf die Ebene Z so erhalten wir: 

der Ort der Centra der die beiden Curven C und C, berührenden 
Kreise ist eine Curve von der Ordnung 


4 
M 


=p + y — 2e—o) (pe, +, —2 €, 0) — 9), -— 4). 


Fragen wir zunächst nach dem Verhalten unserer Curve in un- 
endlicher Ferne. Wenn durch einen Punkt von Ax genau (y — 5) 


Blätter der einen Fläche und (vy, —5,) der andern gehen, so gilt 
dieser Punkt als (y — 5) (v, —5,)-facher Punkt der Durchdringung, 


und gehôrt als solcher, mit einer einzigen Ausnahme von der gleich 
nachher die Rede sein soll, zu Ax aber nicht zur Raumcurve ; die 


A.AW.Hubrecht. FURCHUNG UND KEIMBLATTBILDUNG BEI TARSIUS. 


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A.AW.Hubrecht. FURCHUNG UND KEIMBLATTBILDUNG BEI TARSIUS. 


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VERHAND. KON, AKAD. V, WETENSCH. ( 2¢Sectie) DL.VII. 


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AAW. Hubrecht. FURCHUNG unp KEIMBLATTBILDUNG Ber TARSIUS. 


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VERHAND. KON. AKAD. V.WETENSCH. (2° Sectie) DL. VIL 


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