LEON JAMMES
ZOOLOGIE PRATIQUE
BASÉE SUR LA DISSECTION
PARIS
MaSSOW feCl" EDITEURS
I
ZOOLOGIE PRATIQUE
Tous droits réservés.
LÉON JAMMES qU
Mailre de Conféicncus de Zoologie :"i 1 Tniveisité de Toulouse ^^C^^~^
ZOOLOGIE PRATIQUE
BASÉE SUR LA DISSECTION
DES ANIMAUX LES PLUS RÉPANDUS
OUVRAGE A L USAGE DES CANDIDATS AU CERTIFICAT D ETUDES PHYSIQUES
CHIMIQUES ET NATURELLES (P. C. N.)
ET AUX CERTIFICATS d'ÉTUDES SUPÉRIEI'RES DE ZOOLOGIE ET d"aNATOMIE COMPARÉE
AVEC -517 FIGURES EXÉCUTÉES FAR l' AUTEUR
^ PARIS
MASSON ET C/', ÉDITEURS
LIBRAIRES DE L ACADEMIE Di; >rEDECI.\E
1"20, BOULEVARD SAl.NT-GEK.MAIN
1904
PRÉFACE
Voici un livre tel (|ue je le comprends et dont hi publicalioii me
paraît réaliser de la façon la plus heureuse le vœu que j'ai souvent
entendu émettre par ceux qui sont appelés à diriger dans nos Fa-
cultés les travaux pratiques de Zoologie : celui de posséder un ma-
nuel clair et concis, simple sans être trop élémentaire, largement
illustré, dans lequel les élèves puissent trouver toutes les indica-
tions nécessaires pour exécuter rajjidement et sans peine les exer-
cices pratiques auxquels ils sont astreints.
L'ouvrage se compose d'une série de monographies anatomiques,
au nombre de vingt-cinq, dont le caractère est d'être essentiel-
lement pratiques et dont les sujets, pris parmi les espèces les plus
répandues, celles par conséquent qu'on peut se procurer le plus
facilement, sont choisis de façon à donner une idée d'ensemble
de l'organisation du règne animal. L'étude de chaque animal pris
pour type est accompagnée d'indications pi'écises et suffisamment
détaillées sur la manière de le tuer, sur l'ordre à suivre dans la
dissection des divers appareils, sur les méthodes à employer poui'
isoler et préparer chacun d'eux et, quand cela a paru utile, de dia-
grammes montrant la manière de se servir des instruments, de
pratiquer les incisions et, le cas échéant, de faire les injections.
Ce qui distingue essentiellement l'œuvre de M. Jammes, ce qui
en fait la valeur et lui donne un cachet tout personnel, c'est le soin
et la conscience qu'il y a apportés. Toutes les dissections, tous les
dessins ont été exécutés par lui-même. Dans son amour de l'exacti-
tude et pour être assuré d'interpréter fidèlement la natnre, il n'a
voulu, dans aucun cas, s'en rappoiter à l'aulorilé d'auli'iii, (juelque
incontestée qu'elle fût; il s'est toujours astreint à contrôler scru-
II PRÉFACE.
puleiisement les assertions des auteurs qu'il a eu à consulter
dans le cours de son travail et s'est imposé la règle de ne rien
décrire, de ne rien figurer qu'il ne l'ait vu dans ses préparations.
Cette manière de procéder si logique, la seule d'ailleurs ([ui j)uisse
conduire à des résultats sûrs et certains et éviter, autant (ju'il est
en nous, les erreurs, a le grave inconvénient d'être très longue,
aussi la préparation et la rédaction de ce petit livre ont-elles exigé
plusieurs années de travail assidu et une rare persévérance de la
part de son a ni eu r. Kl le lui vaudra, nous en sommes convaincu,
la reconnaissance et l'estime de tous cenx ({ui ont à cœur le pro-
grès et la diffusion des connaissances zoologiqiies dans notre pays.
M. Jammes s'est attaché à rendre l'ouvrage le plus simple pos-
sible, de façon que toute pei'sonne d'intelligence moyenne, sans
connaissances spéciales, sans aucune préparation, en suivant exac-
tement les indications données dans le livre, puisse arriver avec
un peu d'exercice à disséquer convenablement un animal et à
saisir les grandes lignes de son organisation. Cette préoccupation
d'être simple et pratique ne l'a pas empêché d'accorder une part
suffisante aux conceplionsgénérales. Dans l'Introduction il rappelle
à grands traits les facteurs qui ont joué un rôle dans la morpho-
logie des animaux et qui, dans la suite des temps, ont produit la
grande diversité des formes que nous voyons aujourd'hui. En outre,
chaque monographie contient des considérations indi(|uant succinc-
tement les affinités de l'animal étudié et ses rapports avec les
formes des groupes avoisinants. Autant que cela a été possible, il a
même essayé d'esquisser la filiation des différents groupes actuels
et leurs relations avec les formes fossiles. Enfin, il n'a pas négligé
non plus de donner, çà et là, quelques aperçus jdiysiologiques. Mais
(pie l'on ne s'y trompe pas: l'intention de l'auteur n'a pas été d'é-
crire un manuel de Zoologie dans le sens propre du mot. Ses pré-
tentions sont plus modestes. Il a voulu seulement fournir une base
concrète et positive à ceux qui désirent s'initier à la Zoologie, les
mettre à même, après avoir exécuté avec soin les dissections indi-
quées, d'aborder avec fruit l'élude de cette science. Aussi s'est-il
gardé de proposer une classification ; le mot n'existe même pas dans
l'ouvrage. Il s'est contenté de signaler les affinités les plus probables,
en se basant autant que possible sur les seules données morpholo-
['H K FACE. m
gi(|iies, renvoyant pour tout, ce qui ('oncerne le groupement des
;iuini;uix o( la discussion de leurs rnpporis aux trailés spéciaux. Les
considéralions (jui accompagnent les descriptions j)uremenl aiiato-
miques des animaux n'ont, d'ailleurs, d'autre liut (jue d'éveiller la
curiosité du lecleur, en ap|)elant son attention sur les queslions
générales qui ne sont (prindi(|uées dans de coui'ls ajdiorismes, de
lui montrer que, si les laits l)ien observés sont le fondement essen-
tiel et nécessaire de la Zoologie, ils ne la constituent pas à eux
seuls, et que le but ultime de la science est de s'élever peu à peu
par la comparaison des faits et par la fixation de leur déterminisme
à la connaissance des lois générales.
L'ouvrage est édité avec luxe et ftiit le plus grand honneui' à la
librairie Masson, bien connue par ses belles publications scienti-
fiques. Grâce à la libéralité des éditeurs, qui lui ont laissé toute
latitude à cet égard, l'auteur a enrichi son œuvre d'un nombre
considérable de dessins exécutés avec le talent dont il a déjà donné
la preuve en illustrant le Traité d'Anatomie comparée de M. Roule.
A part trois ou quatre, tous sont originaux. Leur ensemble forme
un véritable atlas élémentaire d'Anatomie compai'ée dont on cher-
cherait vainement l'équivalent ailleurs. De la sorte, la description
et le dessin se prêtent un mutuel concours, s'éclairent l'un par
l'autre et facilitent singulièrement l'intelligence des sujets auxquels
ils se rapportent.
Tel qu'il est, ce manuel est appelé à rendre les plus grands ser-
vices aux jeunes gens qui se préparent aux examens de la licence
ou du certificat des sciences physiques, chimiques et naturelles.
11 leur évitera des tâtonnements pénibles et guidera sûrement et
efficacement leur inexpérience dans l'art difficile, au début tout
au moins, de la dissection.
Janvier t904.
G. MOOUlN-TAxNDON
AVANT- PROPOS
Ce livre s'adresse à tous eeiix qui croient utile d'aborder l'étude de la
biologie par la voie directe de l'observation. A ce titre, il peut être parti-
culièrement profitable aux candidats au Certificat d'études physiques,
chimiques et naturelles (P. C. N. ) et aux Certificats d'études supé-
rieures de zoologie et d'anatoniie comparée.
En préparant cet ouvrage, je n'ai pas eu l'intention de tracer un
tableau d'ensemble du règne animal, d'écrire un <c Traité de Zoologie ' ».
Mon but, bien différent, a été de présenter aux étudiants une « Intro-
duction praticiue » à l'étude de cette science, pouvant leur permettre
d'observer, par eux-mêmes, un nombre restreint de faits simples, logi-
quement enchaînés, propres à constituer le fondement de leurs travaux
ultérieurs.
Malgré sa simplicité apparente, ou, peut-être, à cause de cette simpli-
cité, la mise au point de ce travail a exigé un effort de longue durée.
Afin d'arriver à la plus grande précision possible, j'ai voulu exécuter,
moi-même, toutes les préparations; je les ai traduites ensuite, en
« dessin » ou en « prose » ; toutefois, j'ai souvent donné la préférence
au premier procédé, de beaucoup le plus démonstratif. Les personnes
familiarisées avec les études de laboratoire mesureront, sans peine,
1. J'ai collaboré, il y a quelques auuécs, avec MM. Roule et Suis, à la publicatiou d'un
Cours de Zoologie (jénérale et médicale, actuellement épuisé. Je conseille, volontiers, aux
étuiliants, le Cours élémentaire de Zoologie de M. Rémv Pehrier, récemment paru; ils
trouveront, dans ce traité, un exposé fjonéral, simple et précis, de la structure et de la
classilication des animaux.
VI AVANT-PROPOS.
roflbi't que demandent l'exécntion de près de trois cents dissections, la
mise en ordre des faits qu'elles expriment et Texposé concis d(>s
idées générales découlant de Tinterprétation de ces derniers,
,1e liens à adresser, à cette place, des remerciements à diverses
personnes. Je dois, en premier lieu, à M. le Professeur Moquin-ïandon.
en outre des conseils éclairés qu"il a bien voulu me donner à maintes
reprises, la préface placée en tète de ce livre; mais, qu'il me permette
ile lui dire que je lui suis plus reconnaissant encore des encouragements
ininterrompus qu'il m'a ])iodigués et de la sollicitude désintéressée qu'il
me témoigne depuis (|ue je travaille à ses côtés. M. Audigé, pré]>arateur
chargé du P. C. N. et M. leD' Mandoul, attaché aux travaux du Certificat de
Zoologie, se sont intéressés à mon travail, je leur suis profondément obligé
de leur participation. Je suis également heureux d'adresser âmes éditeuis,
MM. MassonetC"', l'expression de ma gratitude; ils ont donnéà ce volume
un grand cachet d'élégance et lem- libéralité m'a permis d'accorder aux
dessins toute l'importance que la nature de mon travail pouvait exigei'.
Bien que j aie apporté un très grand soin à la préparation de ce livre,
des incorrections ont dû, certainement, s'y glisser. Je serai reconnais-
sant à ceux ({ui le liront de me signaler celles qu'ils pourront y recon-
naître. J'espère cependant, que, tel qu'il est, mon travail recevra un
accueil bienveillant. Je me croirai largement récompensé de mes etfoits
s'il peut être de quelque utilité à ceux pour qui il a été écrit.
Toulouse, le ÔO janvier tUO'i.
LiioN JAMMES.
ZOOLOGIE PRATIQUE
BASÉE SI II LA DISSECTION
DES ANIMAUX LES PLUS KEPANDUS
INTRODUCTION
l^e corps de tout animal est formé de parties ayant, chacune, un rôle déter-
miné. Ces parties portent le nom d'organes. Si l'on cherche à grouper rationnel-
lement ces derniers, on voit qu'ils se rattachent à un nomhre restreint de fonc-
tions essentielles résumant toutes les manifestations de la vie.
(i. Fonctions qui assurent la nutrition de l'être ou fondions réf/étaiives.
h. Fonctions qui président aux rap[)orls de l'être avec l'extérieur ou fonclioii!<
<(e relation.
c. Fondions (|ui ])ermettent le renouvellement de l'être, dans le temps, ou
fonvtiqns de reproduction.
La morphologie animale est intimement liée aux conditions dans lesquelles
ces fonctions ont été appelées à se manifester.
Dans l'ordre où se sont développées les fonctions de la vie à la surlace du globe,
où elles apparaissent, encore, sur chaque individu, les fondions végétatires pré-
cèdent les autres. Aucun être ne peut, en effet, se soustraire à la nécessité pre-
mière de s'alimenter.
Par suite, l'état des organes de la nutrition constitue une hase sûre de la
morphologie animale, ]»arce (|ue c est sur elle que s'établissent les autres l'onc-
tions qui lui sont nécessairement subordonnées.
Les orcfanes de relation ne sont, sous leur l'orme la plus sim))le, qu'une
annexe de l'appareil végétatif. Chez les animaux inférieurs, ils servent, surtout, à
laciliter la recherche et la préhension des aliments ; ils se compliquent, ensuite,
par l'adjonction d'organes de protection générale; chez les animaux plus élevés,
à ces organes s'en ajoutent d'autres plus différenciés, spécialement propres à
2 ZOOLOGIE PRATIQUE.
permettre à l'oriianisnie de se dé[)lacer dans les milieux (appareil locomoteur
proprement dit) et d'en apprécier les propriétés (organes des sens supérieurs).
L'ap|)areil locomoteur joue un rôle prépondérant dans le façonnement des formes.
Entre les animaux auxquels il fait défaut et ceux qui en sont munis, il existe
une dillérence très grande. Les premiers tendent à satisfaire aux conditions
d'équilibre d'un corps immobile, les autres aux conditions d'équilibre d'un corps
en mouvement. Ces deux états créent deux sortes principales de formes. Les
animaux fixés établissent leurs organes autour d'un axe vertical, prennent une
symétrie rayonnée et se rapprochent en cela des végétaux. Les animaux libres
jirocèdent dilféremment. Ils maintiennent leur corps au-dessus du sol, à l'aide
d'organes qui leur permettent, tout en le soutenant, de le déplacer avec facilité.
Ces organes sont placés, le plus souvent, d'une façon symétrique, de part et
d'autre du corps. Ils créent une disposition bi-latérale oj)posable à la structure
rayonnée des animaux fixés.
De même, l'appareil reproducteur est intimement uni, an début, à l'appareil
végétatif. La fonction reproductrice, ré[)andue, d'abord, dans tout l'organisme,
sert à l'accroissement général do celui-ci. Ce n'est, d'habitude, que lorsque l'ap-
pareil végétatif a atteint sa période d'état que cette fonction se localise sur des
organes reproducteurs proprement dits et ne sert plus qu'à répéter l'individu.
Ces derniers organes ne fonctionnent, en effet, que lorsque le générateur est
suffisamment développé, lors({u'il a atteint l'état adulte, et ils cessent d'agir au
moment où sa décrépitude commence. Leur rôle est temporaire.
Il existe, par consé({uent, une subordination réelle des parties de l'organisme.
L'appareil végétatif est à la base. C'est de lui (jue se dégagent les appareils de
relation et de reproduction. En somme, tout animal nous apparaît comme étant
fondamentalement constitué par un appareil végétatif, ayant atteint, lui-même,
un degré variable de perfection et possédant à son service des organes de rela-
tion de complexité variable (jui assurent ses communications avec l'extérieur et
des organes reproducteurs qui le perpétuent dans le temps.
Comme, sur une même forme d'appareil végétatif, il a pu s'établir des organes
de relation de disjiositions et d'aspects divers, ceux-ci ont présenté des arrange-
ments plus nombreux que ceux offerts par l'appareil végétatif qui leur sert de
base. Comme, en outre, ces organes sont périphéri(pies, ils contribuent, pour
une grande ])art, à produire les apparences si diverses des animaux. De telle
sorte que si l'appareil végétatif, (jui est le substratum, le centre de l'être, fournil
les données fondamentales de la morphologie animale, l'appareil de relation,
péri|)hérique, produit, .-i son four, les grandes variétés de formes que peuvent
atteindre les animaux, en gardant pour bases un petit nombre d'étals de rap[>a-
reil végétatif.
Un peut donc ranger les animaux en grands groupes fondamentaux caracté-
risés par les différents états de perfection qu'atteint leur appareil végétatif.
Dans chacun de ces groupes, les organes de relation oflrent, ensuite, des degrés
de dévelo[»pement variables, les formes qui résultent des arrangements de ceux-ci
sur les différents états de celui-là pouvant être sériées dans l'ensemble, suivant
un ordre de [)erfection croissante. Cet ordre n'est point artillciel. Dans la chaîne
des êtres ivants, telle que nous la montre l'échelle générale de descendance, les
1NTR0I)UCTI0^. 5
acies accomplis vont, en eflet, grandissant, d'une façon progressive et continue,
en nombre et en perfection, à mesure qu'à travers les temps les générations se
succèdent.
La multiplication des parties du corps, la précision croissante de leurs rôles se
constatent aisément par l'observation. Nous sommes même sul'dsamment rensei-
gnés, pour savoir que les conditions dans les(}uelles ces résultats se [)roduisent
sont définies et répondent à des données rigoureuses.
Tous les facteurs : pesanteur, eau, air, tempérai ure, lumière, etc., relevant
de l'état de notre planète, représentent pour l'animal les éléments constitutifs
de son milieu. Ce sont ces facteurs qui déterminent les conditions premières
auxquelles il doit nécessairement satisfaire pour vivre. Quand l'équilibre est
établi entre un animal et son milieu, l'état de l'animal est stable par rapport
à ce milieu, tant que celui-ci reste stable lui-même. Mais lorsque les éléments
constitutifs viennent à changer en bloc, ou par unités séparées, ils entraînent
des variations correspondantes dans l'état de l'animal qui tend à rétablir son
équilibre rompu. En somme, les milieux créent le champ dans le(|uel doit se
façonner l'animal; ils imposent les conditions fondamentales de l'évolution, ils
en précisent les limites, ils en sont les fadeurs primaires.
Entre les diverses formes réalisées qui peuvent satisfaire aux conditions
imposées par les facteurs primaires, il s'établit, par le jeu des rapports que
les animaux ont entre eux, un choix, une sélection naturelle. Par ce moyen, les
combinaisons insuffisantes sont éliminées au profit des combinaisons plus
heureusement appropriées au milieu. Le résultat de cette sélection a pour effet
de ne laisser vivre (jue les plus aptes, et de fixer, par suite, les variations
favorables aux individus ' .
Il ne subsiste, par l'action de la sélection naturelle, qui devient le facteur
secondaire de révolution, que les formes les mieux .'idaiitées (jui tendent, eu se
spécialisant, à constituer des groupes de plus eu ]ilus distincts. Les [)ei'fectionne-
ments qui résultent, pour l'organisme, de la nécessité dans laijuelle il se trouve
de satisfaire aux conditions imposées par les facteurs primaires et secondaires
1. Les facteurs essentiels de révoluliuii sont dum- au nombre de deux.
S Les facteurs primaires déterminent les con-
ditions primordiales auxquelles l'annual
doit satisfaire. Ils créent le champ dans
le(|uel celui-ci évolue et dont les channe-
* '^ ' J ments entraînent les variations de struc-
/ ture nécessitées par les nouvelles condi-
l'acteurs qui président | l 'ions d'équilibre à réaliser.
au façonnement / ,,.,,. ,^ ■ ^^.^ ,,,^ .,„j,^^^,^^ ^,„
des lormes animales. 1 _,,,(,.^ .^^^^ ,^,^ ,.^^.^^^^,,.^ secondaires éta-
» illissent un choix entre les différentes
Facteurs srroii fia ires i formes pouvant satisfaire aux conditions
(sélection naturelle). \ imposées par les facteurs primaires. Eu ne
I laissant survivre que les plus aptes, la sé-
[ leclion naturelle lixe les variations les plus
\ favorables aux indivitlus.
/t ZOOLOGIE PRATIQUE.
de l'évolution s'accomplissent par un procédé général : la division du travail
physiologique.
C'est H. Milne-Edwards qui en a l'orniulé la loi : « Les- fonctions des an'nndii.r
se perfectionnent dans la série zoolo(ii(jue par la division du travail. Les
actes divers (jui sont d'abord exécutes par un même organe deviennent, peu à
peu, le résultat du jeu d'instruments particuliers et chacun des phénomènes
par lesquels la vie se manifeste se localise de jtlus en plus. » [Ann. Se. Nat.,
1855).
Cette expression : « division du travail », qui sert à désigner la loi de Milne-
Edwards, est empruntée à la sociologie. Il y a, en ellet, un parallélisme qui peut
se poursuivre, dans les moindres détails, entre ce qui se passe dans l'évolution
d'un organisme et celle d'une société humaine. Dans les deux cas, avec le pro-
grès, la production du travail s'accroît, se perfectionne, en même temps que
les diverses opérations sont réparties entre les ditlcrents mcmhres de l'orga-
nisme ou de la société, (jui se spécialisent chacun dans sa l'onction.
Les phénomènes de régression que l'on ohserve dans la nature ne sauraient
infirmer la loi générale de la division du travail. Ils en sont au contraire la con-
séquence. Ils se produisent, en elïet, quand, pour une cause quelconque : vie
sédentaire, parasitisme, etc., les agents extérieurs créent des conditions plus
simples, auxquelles suffisent des organismes moins parfaits que ceux qui existent
déjà.
Ainsi, la machine animale, toujours identi(|ue à elle-même, dans son principe,
oITre, à travers le temps, sous l'influence des fadeurs primaires et secondaires
de l'évolution, par le procédé de la division du travail, de multiples change-
ments d'aspects. Il semhle que l'on se trouve en présence des états successifs
sous lesquels se présente une machine industrielle simple à ses déhuts, qui,
tout en conservant son principe, ses dispositions mécaniques fondamentales,
subit, à la suite d'une pratique constante, des améliorations répétées. Par la
création de besoins nouveaux, des pièces nouvelles se surajoutent; d'autres, au
contraire, par la cessation d'une autre fonction, sont réduites ou supprimées.
De même, les rouages multiples de la machine animale tendent à se mettre en
harmonie avec le monde extérieur dans lequel elle fonctionne, sans toutefois
que cette harmonie soit constamment réalisée', le jeu de l'évolution étant de
créer, à tout moment, des conditions d'équilibre nouvelles, qu'à leur tour les
êtres vivants cherchent à réaliser.
La force qui fournit l'impulsion primordiale, qui élève la matière d'une façon
continue et progressive, nous est inconnue dans son essence. Nous n'en percevons
1. Il arrive parfois qu'il y a un écart d'harmonie consitliM'able entre l'acte à accomplir et
les instruments destinés à l'exécuter. Nous devons considérer, comme étant les plus parfaits,
les êtres qui sont capables d'accomplir le plus grand nombre d'actes favorables à leur vie avec
les instruments les plus simples, mais les mieux appropriés.
Du degré de perfection de chacun de ces instruments et de leur coordination plus ou moins
harmonieuse en vue des fonctions à remplir se dégage la qualité de la form<'.
Cette dernière traduit à l'extérieur l'état intime de l'organisme et en exprime la valeur
esthétique qui reste nécessairement fonction des conditions imposées par l'évolution.
INTKODUC.TKIN. T)
que les ellcts, par roijservalion. Nous la voyons a^ir siu" rorganisalion aiiiiuale,
nous la sentons, sans pouvoir la délinir rigoureusement.
Nous ne sommes donc pas en possession d'un principe permettant de [tciser
l'équation de la structure des èlres; c'est seulement aux eiïets de ce princi|ie
qu'il nous est possible d'avoir recours. Ces elï'ets, nous les observons, épars,
dans les diverses brandies des sciences biologiques et, quand nous établissons
des conceptions d'ensemble, elles ne sont que .des généralisatii)ns de ces faits
particuliers. Par suite, elles n'ont, nécessairement, (|u"une valeur approcbée'.
Pour donner à nos généralisations une valeur j)lus grande, nous n'avons (|u'un
moyen : soumettre à l'expérimentation tous les laits (ju'il nous est possible d'ob-
server et en préciser le déterminisme.
L'expérimentation doit être comprise, d'ailleurs, dans un sens très large. Elle
doit réunir : d'une part, ïohservation directe et raisonnée des pbénomènes qui
se produisent journellement autour de nous, ces phénomènes n'étant que l'ex-
pression des expériences (jui, du l'ait de l'évolution, se l'ont sans discontinuité
dans le laboratoire de la nature; d'autre part, V observation provoquée, c'est-à-
dire l'expérimentation créée par nous, en terrain libre ou dans le laboratoire.
(^elle-ci constitue un moyen complémentaire de recherche précieux. En créant,
en ellét, des conditions artiticielles voulues que nous connaissons, nous déter-
minons des réactions animales ([ui rép(tndent à ces conditions. Nous provoquons
ainsi des phénomènes dans lesquels les rapports de cause à effet nous sont
connus. Par ce moyen, il nous est possible de préciser, au moins en partie,
les conditions dans lesquelles les phénomènes naturels doivent se produire.
L'expérimentation est destinée à diminuer le nombre des inconnues que nous
1. La Paléontologie, par exemple, est une science liistorique. Le naturaliste applique à déchif-
frer les documents que lui fournit la nature (restes d'animaux, disposition des terrains, etc.) la
même méthode que l'archéologue applique à reconstituer les civilisations disparues. L'un exerce
sa sagacité à reconstituer l'histoire de tous les animaux, l'autre celle de l'unique espèce humaine.
Le monde animal a eu, de même que les civilisations humaines, sa succession de grands règnes.
Les Invertéhrés ont régné à des époques reculées au delà des premiers documents décliilfrahles.
Le peuple des Poissons a dominé ensuite, puis est venu le })euple des Batraciens, j)uis celui des
Reptiles, auxquels ont succédé les Oiseaux et les Mammifères.
Les animaux ont lutté entre eux comme les peuples humains: de part et d'autre, les uns
ont succomhé, les autres ont survécu, se sont élevés, ont atteint une apogée, puis sont descen-
dus à leur tour pendant que d'autres prenaient leur place. La loi de révolution est évidem-
ment uni({ue. Son action générale est parfaitement perceptihle dans ses etfcts, mais quel est
le moteur de cette action'.'
De même l'Emhryologie montre ce (|ue les animaux sont au dchut de leur vie. Elle révèle des
traits de rcssemhlance entre les emhryons et ce que paraissent avoir été les êtres primitifs dans
les temps anciens. Elle montre aussi, par comparaison, des ressemblances, au cours de leur
développement, entre des animaux qui ne se ressemblent plus à l'état adulte.
Evidemment elle donne la trace de rapprochements et de liliations importantes.
Mais il se passe, chez les embryons, les mêmes phénomènes d'adaptation et de sélection que
chez les adultes. Il en résulte que certaines ressemblances embryonnaires peuvent parl'ois n'être
(pi'un résultat de convergence de forme. Or nous ne possédons à l'heui-e actuelle aucun
moyen rigoureux pour distinguer avec certitude les caractères vraiment anciens des caractères
plus récents, secondairement acquis. Seul, le raisonnement basé sur des hypothèses plus ou moins
proliables, conduit dans ce dédale. II en résulte des difficultés parfois insurmontables, [)our
rétablir les vraies libations.
Enlin, dans un très grand nombre de cas, les générateurs adjoignent à leurs œufs une quan-
tité plus ou moins grande de matières nutritives qui modilienl la forme du développement et
le rendent encore moins ex|ilicile.
<) ZOOLOGIE PRATIQUE.
cherchons à dégager. Elle nous permettra certainement, à la longue, d'arrêter les
grands traits de renchaînement des actes de la nature. C'est seulement lorsque
nous aurons atteint ce liut (|ue nous pourrons établir une classification générale
naturelle des phénomènes de la vie, hut essentiel que doit se proposer le biolo-
giste.
Mais nous chercherons longtemps encore les causes premières delà vie. Nous
nous rapprocherons sans doute.de la connaissance du principe <(ui dirige l'évo-
lution. Nous sera-t-il jamais donné de l'atteindre'?
PLAN
Les sciences naturelles ne sont pas encore assez avancées, pour quil
soit possible de ranger, avec certitude, les formes animales dans l'ordre
de leur filiation naturelle.
Nous savons, toutefois, que les fticteurs qui déterminent ces formes ne
produisent qu'un petit nombre de combinaisons fondamentales sur les-
quelles ils épuisent, ensuite, leurs procédés.
Le tableau suivant précise les dispositions des formes piimordiales
essentielles. Les sens dans lesquels chacune de ces formes évolue seront
indiqués, selon les besoins, au cours du travail.
TABLEAU
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ANIMAUX UNICELLULAlllES
PROTOZOAIllES
Nous ('tiulioroiis, diihord, les loriiics les plus simples du rôonc aiiiuml,
parce (prelles re|»résenten( Vuiiih' (pii sert de hase aux eondjiuaisous
m()r[)h()logiques de tous ordres.
IjVi^ Protozoaires sont constitués, chacun, parunecennie isolée. Lorsque
plusieurs Piotozoaires s'unissent eu colonie, ils sont seuihlahles entre eux,
simplement rapprochés et continuent à remplir, séparément, toutes les
fonctions de la vie. Ce trait distinj^ue les colonies de Protozoaires du
corps d'un animal pluricellulaire, dans lecpiel il existe, toujours, une
division du travail, plus ou moins étendue, entraînant des spécialisations
de fonctions et, paitant, des différences d'états parmi les cellules.
Les Protozoaires étahlissent leurs relations avec l'extérieur à laide de
prolongements périphériipies du corps qui peuvent être : 1° des expan-
sions protoplasmiques sinq^les et peu nomhreuscs ; 2" des cils iHbratiles
sécrétés par le protoplasme et formant un revêtement court et serré.
Ces deux sortes d'appendices ne coexistent jamais et correspondent à
des structures internes du corps de valeur différente. Couime, en outre,
leurs formes sont faciles à reconnaître, on les utilise pour distinguer les
Protozoaires entre eux.
On j>eut, en effet, diviser ceux-ci de la fa(,'on suivante :
1° Ayant des or^iancs appendiculairos constifués par des expan-
sions proloplasniifjues, de formes variables ( pseudopodes ou
Protozoaires . <! fouets) Sarcodaires .
2° Ayant des organes ap[ieudiculaires constitués par un appareil
cilié Ciliaires.
PROTOZOAIRES SARCODAIRES
Les l^rolozoaircs sai'rodaii'cs se caractérisent, extérieurement, par la
nature de leur appareil de relation composé, conune nous venons de le
dire, d'expansions protoplasiniques du corps.
A côté des Protozoaires sarcodaires munis de ces appendices, il existe
un groupe de Protozoaires parasites nommés Sporozoaires. Ces derniers
sont des êtres très simples, de forme globuleuse ou ovoïde, entourés
d'une paroi unie. Les Sporozoaires se tiennent habituellement immobiles,
ils se meuvent, seulement, pendant une courte durée de leur vie, lorsqu'ils
atteignent l'état délinitif. Ils émettent, alors, des expansions protoplas-
miques courtes et massives qui suffisent à leurs déplacements et qui les
rendent, temporairement, semblables aux Protozoaires sarcodaires munis
d'appendices.
Nous étudierons, à la place d'un Protozoaire sarcodaire proprejuent dit,
un Sporozoaire, pour les l'aisons suivantes :
1" On peut se procurer certains Sporozoaires avec une grande focilité.
2" La simplicité organique de ces êtres, à l'état adulte, est propre à donner
une idée élémentaire de la structure des Protozoaires sarcodaires en
général. 5° Leur mode de reproduction, très spécial, a une iinportance
considérable en Jjiologie. On verra en effet, par l'exemple étudié, (jue les
Sporozoaires se multiplient en divisant leur sul)stance en un grand nombre
de petits corps qui, devenus libres, peuvent, en se développant, repio-
duire, chacun, un nouvel individu. C'est ce mode de reproduction, sem-
blable à la reproduction par spores des végétaux^ qui légitime le nom de
Sporozoaires donné à ces êtres.
Exemple : LE MONOCYSTIS-
MONOCYSTIS AGILIS (Slein).
Pour avoir des exemplaires de cette espèce, il suffit d'ouvrir un Ver
de terre et de chercher, de préférence, dans ses vésicules séminales. A peu
près sûrement, on recueillera dans celles-ci des Monocystis à divers états de
développement.
Après avoir soumis un Ver de terre à ïaction du chloroforme afin d'abolir
les contractions de son corps, on incisera ses téguments, dorsalement, le long
des vingt premiers anneaux. On distinguera, avec facilité, la partie antérieure
du corps ; celui-ci porte, dans toute sa longueur, des soies dirigées d'avant en
arrière. Ces soies sont très petites, mais on les sent aisément en promenant
LE MONOCVSTIS.
Il
Bêceptaclss séminaux
Vésicutes séminales
MiT
Or lices externes
des Organes segmentaires
Organes segmentaires
PavtHans internes aes Organes segmantoires
Chaîne nerveuse
FiG. 1. — Dissection de la iœgiox antérieure du corps d'un Ver de terre.
Grossissement linéaire : 12.
Les vésicules séminales clans lesquelles on doit chercher les kystes de Monocijstis ayilis
occupent la région qui coiTcspond aux IX°, X'', XI% XII° et XIII" anneaux du corps. Pour
faire cette pré|)aration, il est nécessaire, après avoir fixé et ouvert le sujet, de disséquer les
[larlies antérieures du système vasculaire et du tube digestif. Les vésicules séminales sont
mises ainsi en découvert. Ces vésicules présentent, sur un même sujet, selon les saisons, des
variations de volume très étendues. Il faut considérer celles qui sont représentées ici comme
ayant des dimensions moyennes.
12 ZOOLOGIK l'IiATKjL'E.
le doigt à la surface du corps. Dans un sens, le doigt ne les perçoit pas (sens
antéro-postérieur ) ; dans le sens contraire, elles opposent une légère résis-
tance (sens postéro-antérieur), et indiquent, par suite, l'avant du corps dont
on se rapproche en surmontant cette résistance. Le côté dorsal est rouge
sombre. Le côté ventral est pâle, blanchâtre. On fixera l'animal sous l'eau, dans
une cuvette à dissection, la face dorsale tournée du côté de l'opérateur, puis
on fera l'incision longitudinale, un peu sur le côté de la ligne dorsale. On
cherchera les vésicules séminales situées dans l'espace compris entre les 9^ et
13^ segments. Il importe de savoir que, suivant l'époque de l'année, ces
vésicules ont des volumes très variables et se présentent, par suite, sous des
formes et des aspects très divers (fig. i).
On dissociera, sur une lame porte-objet, une parcelle de vésicule séminale.
On portera, ensuite, la préparation sous le microscope pour l'examiner, d'abord
à un faible, puis à un fort grossissement (fig. 2).
Un apriToit, disséminés dans la sni)stance jaune l)iun. finonicnt gra-
nulée, contenue dans les vésicules séminales, de petits «ilolniles qui se
détachent en clair sur le fond général de la |)réparation. Ce sont des kystes
de Mf))iocii.''tli's agilis. Ces kystes apparaissent limités par nne mem-
luane cpii sert de paroi. Ils renlernient un grand nondjre de petits corps
t'u l'orme de navette, pressés les uns contre les autres. On donne à ces
corps le nom de sparcs ou de psi-udo-navii-cUi-s.
On fera une préparation dans laquelle on isolera un petit nombre de kystes,
puis, par une légère pression, on fera éclater ces kystes. On pourra, alors,
à l'aide d'un fort grossissement, observer les spores.
Chaque spore est limitée par deux jiarois concentriques : une épisporc
et une endospfn'c.
Suivant les circonstances (humidité, température, etc.) l'observation
montre des spores à contenu plus ou moins divisé. En eftet, simple au
début, le protoplasme de la spore se segmente et finit par se diviser en
C ou 8 petits corps régulièrement disposés, les sporozoïle.s ou corp.^ falci-
foruK's, contenant chacun 16 ou 1 (S de noyau. Il reste, en outre, un
minime résidu protoplasmi([ue inutilisé.
Pour faire une étude satisfaisante de la division des spores en sporozoïtes,
on immergera des kystes dans un peu d'eau, déposée dans un verre de montre
et on observera leur contenu, de temps en temps, durant plusieurs jours con-
sécutifs.
L'étude complète du Monocystis agilis nécessite des préparations minu-
tieuses que l'on' ne peut faire qu'avec des connaissances techniques assez
étendues. Nous nous bornerons, ici. à résumer l'histoire du Monocystis agilis.
de manière à permettre d'en reconnaître les principales particularités si les
conditions dans lesquelles se trouve l'observateur le permettent.
Le Monocystis agilis est une cellule simple, numie dun noyau et d'une
membrane. Il vit, l\ létat adulte, dans la cavité générale ou dans les
organes sexuels du Ver déterre.
Arrivé à maturité, le .Monocystis se re[)roduit. A cet elVet il s"enkyste à
LE MÔNOCYSTIS.
15
la ]>lac(' (jii il (ir»ii[M' dans le v{)i\)< du \vy : il > aiidiidil. dcviciil iiiiiiKt-
Itilo et S(''ci'("'tc une iiiciidiranc iMotcclricf. I.cs Mdiiocyslis s cnkvslciil
seuls ou so réunissent, à deux, dans la même eiivel(t|t|ie.
A lintéiieur du kvste. le proluplasiiK» se divise eu un uoudire (nnsidé-
Fig. 2. — Kysles île Moitix y.sti.s agilis. — Gross. lin. : 400.
Les kystes de Monocystis ag-ilis se trouvent Hans la substance que renferment les vi'-sicules
séminales du Ver de terre. Ces kystes sont limités par une paroi et leur contenu se compose
d'un grand nombre de petits corps, appelés -yjores ou pxeudo-uavicelle.s.
rable de petits coi|)s qui sont les spores ou pseu'lo-nai'icrllcs (lig. ,"), A).
A son tour, le contenu de charjue spore se divise, dans un temps plus
ou moins lonu, selon les circonstances, en 6 à 8 petits corps en forme de
croissant, nommés sporozoïtes ou corps falciformcs (fig. 5, B et Cl.
Pendant que ces divisions se produisent dans les kystes, ces derniers
sont rejetés à lextérieur. soit par les voies sexuelles, prolialdement
pendant l accouplement . soit par les oriranes excréteurs, au cours de 1 excré-
14 ZOOLOC.IE F'HATIQIE.
lion. Ils toinhent au dohois où, après la iiiphiro de la paroi, les spores
se répandent (iifj,. 5, D et E).
Ces spores sont ingérées par d'autres Vers avec la terre (ju'ils al)sorl)ent
el les sporozoïtes, (jui sont alors entièrement formés, sont mis en lihei'té
dans la cavité intestinale. Ces sporozoïtes sont de petites masses contrac-
tiles, de forme changeante, qui traversent la paroi intestinale, atteignent
la cavité générale, les organes sexuels, grandissent et deviennent sembla-
bles à 1 adulte qui a servi de point de départ.
En résumé, les Sporozoaircs sont des animaux unicellulaires parasites.
Ils ofirent deux traits qui leur sont propres, en rapport avec Fétat parasi-
taire ; l'un se rapporte à leur structure anatomique, l'autre à leur mode
de reproduction.
La structure anatomique est élémentaire. C'est un fait général que les
animaux parasites ont une organisation qui va se simplifiant à mesure que
leur état parasitaire s'accentue. La vie végétative, effectuée aux dépens
des hôtes, exige, en etTet, des appareils de moins en moins complexes
et l'état immobile tend à réduire les organes de i-elation, en particulier
l'appareil locomoteur.
La forme extérieure est géométrique à l'état de repos. Elle se rapprocbe
de la sphère, d'un ovoïde. A l'état d'activité, le corps émet des expan-
sions peu développées, courtes, épaisses, qui forment des pseudopodes
larges et massifs.
Les Spoi'ozoaires se reproduisent habituellement par ^poi'uldlioii.
C'est également un caractère habituel des parasites d'avoir des éléments
reproducteurs en nombn» croissant à mesure que l'état parasitaire se
développe. L'espèce étudiée offre un des modes de multiplication les
plus simples : l'adulte divise son protoplasme en un grand nond)re de
parties, les spores, pourvues, chacune, d'un noyau issu du noyau pri-
mitif et Innitées par une mend)rane protectrice. Chaque spore produit à
son tour, pai- un procédé semblable à celui qui lui a donné naissance,
un nombre variable d'organismes très petits aux([uels on a donné le nom de
sporozoïtes. Ceux-ci, devenus libres, évoluent, enfin, pour devenir des
animaux adultes.
Mais il existe des cas dans lesquels les phénomènes sont plus complexes.
A la reproduction asexuée qui vient d'être décrite, peut s'ajouter une
reproductio)! sexuée. Tel est, par exemple, le cas des Sporozoaires des
fièvres paludéennes. Ces êtres offi'ent une reproductioi asexuée qui a
lieu dans le sang de leur bote définitif (honnne) et une reproduction
sexuée qui se fait chez un bote intermédiaire (mousti(pie).
LE MONOCYSTIS.
15
Scores ou Pttutto-naoicellaz
Sffon/oi'tBs oa Corps falclfarmas
Paroi KysîlauB auoerte
B C
Spontottis oa Corps Mcirormss
occupant l'intérwur aa la S para
(nuasimn ouoaria
Risldu uiiimisi
- Protoptasm»
" MemDrana it'anoaloppa
Sponzaltas ou Corps falctrorfnes en llptrit, aaasnartt aas
Mopocystis aautus
Pu:. T). — Dessin ihaokamm vtiqlk késcmam la vie di" )Ionocïstis agilis.
Gross. lin. : A. 400; B, C, D, E, 1200.
En A, 1111 kyste de Monocystis avilis dont la |)aroi est su|i|iosée déchirée cl ouverte. A l'inlé-
rieur, les spores sont pressées les unes contre les autres. — En B, une spore limitée par ses
deux parois eoncentri(|ues, Véjfisjinre et V ni dos pore. Le proto|)lasine, central, est indivis. —
En C, la masse protoplasmique est divisée en sporo:ioïlcs ou rorj>s fulcifoniics. — En It. les
parois sont rompues et les sporozoïtes sont mis en liberté. — En E, les sporozoïles. devenus
libres, se transforment en Monocystis adultes.
If)
ZOOLOGIE l'RATIQI E.
Différentes formes de Sporozoaires.
(In |ieiit distinguor parmi los Sporozoaires :
1° Les Gréyaiines, parasites restant lihres dans les cavités naliuclles de leurs hôtes qui
sont très variés : Cœlentérés, Vers, Arthropodes, Echinodermes, Tunieiers.
2" Les Coccidies, parasites qui vivent dans les cellules de l'intestin, du foie, (ki rein,
etc., des Vertébrés et des Mollusques.
3" Les Hériiosporidies, à vie également intra-ceikdaire, liahitant les hématies de cer-
tains Reptiles et Batraciens.
A" Les Gijinnosporidies que l'on trouve dans les hématies de Vertébrés à sang chaud
(Sporozoaires des fièvres).
5" Les Sairospoiidies, localisées dans le parenchyme musculaire on conjonctif des
Mammifères.
G" Les My.rosporidics, avec des habitats variables. Ces êtres se fixent dans l'épaisseur
des tissus ou restent libres à la surface interne des cavités naturelles du corps, chez les
Poissons, les Crustacés et les Insectes.
Différentes formes de Protozoaires sarcodaires.
Les Protozoaii'es sarcodaires ont jiour caractères dominants leur état uni-ceUulaire et
la structure de leurs organes loconjoteurs formés d'expansions protoplasmiques.
Les variétés d'aspect qu'ils olfrent tiennent : à leur état indépendant ou parasitaire,
errant ou fixé, isolé ou colonial, à l'absence ou à la présence d'un appareil de soutien
et, en cas de présence de cet appareil, à sa nature et à ses dispositions; enfin, à la fornu"
des appendices.
(jfs derniers sont très apparents et répondent à un petit noudu'e de formes princi|iales.
Us réalisent de bonnes conditions pour servir de base à un groupcmeiit d'ensemble.
Habituellement libres, f
Ayant des organes { Des pseudopodes extensibles et rétrac-
locomoteurs nette- j liles à volonté. . Pseudopodaires.
luent définis pen- ^
dantleurvieentière, ' Des fouets permanents . Flagellaires.
représentés par : \
Protozoaires
Sarcodaires.
Toujours parasites. Dépourvus d'oiganes loconn)leurs, sauf jien-
dant leur court passage à l'état adulte où ils ont des pseudo-
jiodes courts et épais. Se reproduisant, hahituellemeid, par spo-
rulation Sporozoaires.
PROT( IZOAIHES CILIAIRES
Ces éircs sont microscopiques, comme les précédeiils. Ils oui pour
organes de relation des cils vihratik's, nombreux, jj;ièles, très mobiles,
(|ui leur permettent de se déplacer dans le liquide (pi'ils habitent ou, s'ils
sont fixés, de déplacer ce litpiide autour d eux. Au perfectionnement de
leur appareil de mouvement correspond, également, un état [)lus dilî'éren-
cié de leur structure interne. Les Protozoaires ciliaires présentent bulegré
le plus élevé atteint par les animaux nnicellulaires.
ExempU^ : LA VORTI CELLE-
VORTICELLA NEBULIFERA [Elirbg).
Colonies de Vortictdes
Les Yorticelles se rencontrent fré(juemment, avec d'autres espèces, dans
les eaux des mares. Elles sont fixées aux plantes aquatiques. Pour le;
capturer, on transporte
des fragments de ces
plantes dans un cris-
tallisoir. Au bout de
(pielques instants, les
Vorticelles s'étalent et
forment de petits nua-
ges floconneux qui ré-
vèlent leur présence.
ASPECT EXTÉRIEUR
On transpoi^tera une
colonie de Vorticelles,
du cristallisoir où on l'a
reconnue, dans un réci-
pient de petite taille, un
verre à expériences, par
exemple. Puis, on choi- " <-xp('ririice>i ri ptrtes à être ctmUvrs. — (iioss. lin. : 1/2.
sira dans cette colonie.
à l'aide d'une loupe, quelques individus que Von placera sur une lame porte-
objet, au centre de laquelle a été déposée, préalablement, une goutte d'eau.
On examinera la préparation au microscope, à un faible grossissement.
Le corps de la Vorticelle a l'aspect d'une cloche, attachée, par son som-
met, à un long pédoncule grcle et transparent, fixé lui-même à la surface
d'un corps immergé quelconque. Ce pédoncule forme un ressort à boudin
l' ii;. 4. — (loldiiics (le I (irlirellex />larrrs /Unis ini rrrrr
18
ZOOLOGIE l'P.ATIQUE.
rapprochant on rloignant avec rapidité le corps de la Vorticelle du |)oinl
sur lequel le pédoncule est fixé. Il n'existe aucun lien entre les mouve-
ments des divers individus d'une même colonie. Chacun se meut |)our
son propre compte. Les memhres de la colonie vivent côte à côte. Leurs
])édoncules sont tous distincts et séparés. Ouand le pédoncule est étendu,
0 soues ot/ftet fv fo manl a tiu e dts peaoncutfi
peaofi' ule.-. spirales soulenant les von
Hoclnf oai/entluP de ienIlUe d'sou
lue roldiiif (II' Vorlircllrfs vue fin DiirrnscojH'. — Gross. lin. : 40.
la partie évasée du corps, opposée au point d attache du pédoncule, donne
lieu à un mouvement très actif qui se communique à Leau a voisinante. Si
lanimal est impressionné par une cause (pielcon(pu\ le corps se contracte
et le pédoncule se raccourcit. ()uand le pédoncule se déroule, l'animal
s'étale de nouveau ; cel;i indéfiniment. Lorsque les conditions de vie
deviennent délavoraldes (putréfaction de l'eau, etc.), la Vorticelle rompt
s(m pédoncule et s'idance à la naye. Quand elle trouve un enq)lacemeiit
propice, elle se fixe et l'eforme son pédoncule.
LA VOUÏICKLLE. 19
^11 bout de peu d'instants, les sujets en observation se fatiguent et leurs
Fifi'. G. — SlIhoiicUcs ('.tprliiKiiit les priiul /kiIcs for/iics que ficul jimulir une VorI irrllc.
En A, un sujet contracté. La collerette est fermée, comme les bords d'une bourse, le
pédoncule est enroulé. — En 15 et C, le même sujet entr'ouvrant sa collerette et déroulant son
|)é<loncule. — En D, l'animal épanoui. La collerette et le disque sont étalés, le sillon et le
pliarynx sont ouverts, le pédoncule est déroulé.
mouvements se ralentissent. On profitera de cette circonstance pour observer,
d'une façon plus précise, la forme du corps et ses mouvements (fig. 6 et 1).
La paroi du corps so termino, du côté opposé au point de fixation, par
ini ])ord libre, circulaire, très niol)ile, qui dépasse le corps et lui forme
nne collerette. La partie
du corps circonscrite par
la collerette constitue un
j)lateau à surface unie,
désigné sous le nom de
disque. Ce dernier est
séparé de la collerette par
un sillon circulaire. Ce
sillon porte, sur le bord
interne, des cils soudés en
nienihruiu'lh's (jui for-
ment, par leur ensemljle,
une cotirouite adorale
Disque
Sillon
Pharynx
surplombant le sillon. Ces pio. 7. _ [h-ssin ilinr/rninmaliqite reprrsrnliin/ une
mend)ranelles ont un mou- V^nirrl/r nu- /»ir sa farr snpén'eiur, rrs/-,,-(lirr par
vement contmu dont 1 el-
fet est de faire tourbil-
lonner Leau et de la diriger, par le sillon, vers la boiiclie, avec les
particules alimentaires qu'elle tient en suspension. Le silhui creusé
autom- du disque décrit, en eflet, un tour dliélice ipii s'enfonce dans
20 ZOOLOGIE l'MATIQUE.
le coij)s. en siiivaiil une dii'cction iiiviM'se au sens des aiguilles d'une
montre. Il ahoiilil à un pharynx (|ui e(instilue rentrée du tvdjcl
ORGANES INTERNES
La stiiicluic intei'ue de la Yorticelle se réduit à rorganisation (Tune
cellule dont les diverses parties sont très diUéreneiées.
Noyaux. — ^n remarque assez facilement, inclus dans le pioto-
plasme, deux eoips, l'un volumineux, l'autre petit, placés côte à côte. Ce
sont le nidcroiunjau et le microiioijav. Le |)rennei' dirige les mani-
festations de la vie .végétative, le second, les fonctions reproductrices.
Appareil digestif. — (-et a[)pareil corres[»ond à un simple trajet
ouvert dans la masse |)rotoplasnnque. On le met en évidence en le colo-
rant artiticicllement. Pour cela, on délaie du carmin à aquarelle dans une
goutte deau que Idn ré'unit à l'eau qui contient les Vorticelles. Le carmin
se répand dans le liquide ; puis, entraîné dans le tourbillon ])roduil par la
couronne adorale, il pénètre dans la cavité pharyngienne, s'y accumule
et, poussé ])ar une nieinbrcoie ouditlaiite contenue dans cette cavité,
il est avalé et forme un l)ol alinunitaire. Au delà du [iharynx, le tube
digestif n'est pas délini; les produits ingérés suivent un trajet qui est à
()eu près toujoms le même; ils aboutissent, finalement, à une ouvertuie
percée dans les téguments, qui sert d'riDus et qu'on ne voit qu'au moment
où elle s'entr'ouvre, pour l'expulsion des matières non assimilées.
Appareils circulatoire et excréteur. — On observe dans
l'intéricui' dyi prot(q»lasme une vésicule claire, volumineuse, qui se con-
tracte rytbmi(juement, se remplit de liipiide puis se vide à travers un
porc exciéteur. Le licpiide provient de tous les points du corps par un
réseau de voies lacunaires. Cet appareil n'a pas île [)arois propres, le
nombie, la forme, la [tosition des parties n'ont rien d'absolu. Il peut
être considéré connue la première ébauche, indivise, d'un a])pareil cii-
culatoiie et d'mi ap|)areil excréteur.
Organes de relation. — Ces organes sont représentés par la
collerette, les mcndiranelles de la couronne adorale et le pédoncule.
Organes reproducteurs. — La Yorticelle se reproduit, habi-
luellement, par simple division. Cette division peut se faire à l'état libre
ou dans un kvste. Parfois, il |ieut y avoir, avant la reproduction, coiiJHÇfai-
son, c'est-à-dire fusion de deux individus en un seul. La conjugaison est
un acte reproducteur comparable à la fécondation des Métazoaires. Il y a
une différence mor|)hologique entre les deux Voi-ticelles conjuguées :
l'un des indivitius, le mici'ogdiiiètc est petit et se porte activement à
la recherche de l'autre, le iiiacrogaiitèlc. Il seudde que la conjugaison.
L/V voiiticI'J.m;. -ii
sdil iH'ccssaiic poiii' iciiit'dicr ;i iiiir tl(''^(''iu''r('SC('iicc de 1 (■s|M"'f(' i|iii se
|ii()(liiil à l;i suite (rime nmlliplication iijUiiiiie li(>|t loiiiitomps coiili-
miée. (le idiéiionièiic csl loin de sc-tciidic ii Ions les l'ioln/oaircs.
Il est d'îiiilrcs Idi-nics île Prolozoaircs ciliiiii'fs (juc l'on [icul uliscivcr racileiiii'iil. .Nous
cilridiis les siilviiiilcs :
A. — Paramœcium aurelia. (0. / . M aller. )
\,;\ [';ir;iiiii''cii^ (fig. 9, A) csl un iiiiinial Icrs ('(iiiiimm. Ou se Ir |iiiiciu>'i;i iiiséiiicnl
OiSQue Étalé
^s^^\\^\\^'^^^^-'^W//^,
Membranelles
ûisgue rétracté
Collerette fermée
Collerette ouuerte n!^*^^UIu, . ■■"^^^M^''^^^^ff:^ \ j,/,g„
Pharynx
Bouctie
Macronoyau
Micronoya u
Vésicule pulsatile
Vésicule pulsatile
Bouctie
PéOonculé enroulé
Pédoncule étendu
Oisgue adhésif ^
Pédoncule enroulé
A
DisQue adhésif
'^ ^y.
B
l'ifi'. S. — Dessin ileini-diagiminiial iiiiir irpii'sriilinil drti.r Vorl irclles. l'une étiilée.
l'iiulre eon/rai'/éCj dont les organes internes s'apereoivent jiar lniiis|iarrnii'. Ilcssin iniilé
ili' Yves Delage et liérouarti.)
en faisant macérer des vé^('l;iu\ dans l'eau'. Le cor|is a la furine d'im nvoide alloniii'',
léi;èrement déprimé dans le sens dorsd-venlral, re\ètu d'nne ciitielie imilornie de cils.
1. Les exemplaires que l'on observe dans les cultures iirovicnncnt il'' Prolo/ioaires qui
22 ZOOLOGIE PRATIOUE
Un grand entonnoir, le prristome, caractérise sa face ventrale. Cet entonnoir donne
accès dans une bouche suivie d'un pharijn.r. Ces dernières parties sont munies d'une
iiic))ibrane ondnlanle. Le pharynx conduit aux lacunes qui forment le trajet digestif.
L'cmus est postérieur.
Le protoplasme est incolore, dense à la surface et lacuneux vers le centre. On distingue,
dans son intérieur, des vacuoles alimentaires qui jalonnent le trajet digestif et des granu-
lations qui sont des produits d'excrétion.
Dans l'épaisseur du protoplasma, on observe le macronoyaii , et le micronoyau, juxta-
posés et deux vésicules pulsatiles situées, symétriquement, près des extrémités anté-
rieure et postérieure du corps. Ces vésicules sont entourées de canaux excréteurs assez
faciles à distinguer. Dans la région superficielle, la Paramécie porte des organes de
défense extrêmement petits, nommés tricJiociisles.
Golpoda cucullus. {Elirbg.)
En compagnie des Paramécies vivent les Colpodes, également très communs (fig. 9, B).
Ces êtres foisonnent dans toutes les infusions. Us sont recouverts d'une couche uniforme
de cils. Us n'ont pas de périsfome. Le corps est comprimé latéralement. Il se présente
ordinairement de profil, et ofiVe les contours d'un rein ou d'un haricot. La bouche, située
dans la dépression latérale du corps, est suivie d'un court iiliarijn.r conduisant au Ivajel
digestif.
A l'intérieur on observe, comme chez la Paramécie, un niacronoijau. un micronoiiau,
une vésicule pulsatile.
Opalina ranarum. {Park et Jou.)
On pourra observer, également, avec facilité, cette forme intéressante par ses carac-
tères parasitaires (fig. 9, G). On la rencontrera, surtout, dans le tube digestif, et plus
rarement, dans la vessie urin'aire de la Grenouille. L'Opaline est un être de forme ovoïde,
allongé, légèrement tordu sur son axe et uniformément cilié comme les précédents.
Cet animal est intéressant, surfout, par ses caractères régressifs. Il n'a ni bouche, ni
anus, ni vésicule contractile. Les macronoyau et micronoyau, non différenciés, sont rem-
placés par des fragments de noyaux nombreux et épars.
Stentor polymorphus. (0. F. Militer.)
Cet animal (fig. 9, D) se rencontre, fréquemment, sur les objets qui viennent des eaux
stagnantes. 11 constitue un type remarquable par sa grande taille. Il peut mesurer
jusqu'à 4 millimètres. Il devient errant à volonté. Le corps a la forme d'un long enton-
noir fixé par sa pointe. La partie élargie porte une couronne de membranelles formant
la zone adorale.
Celle-ci est disposée en une spire qui conduit à un vestibule buccal. L'anus est situé
non loin de ce vestibule. En outre de la couronne adorale, le corps porte, sur toute sa
périphérie, un revêtement cilié très fin.
Le macronoyau est très b)ng, en forme de chapelet, et à chacun de ses grains cor-
respondent [ilusieurs micronoyaux . Il y a une grosse vésicule pulsatile, située immé-
diatement au-dessus du péiistome.
vivent normalement dans les iicrbos des prairies. Ces derniers s'enkyslenl et les kystes restent
lixés aux tiges et aux feuilles des végétaux. En plaçant, par exemple, du foin sec dans l'eau,
on ne fait que remettre les kystes qu'il porte dans des conditions favorables à leur développe-
ment.
l'UOTOZUAlUKS CILIAIRKS.
23
^^^';!:!hvi/.
\3 i YX. ..:--
'. 3i (s. 1 PSrisioms
iortî terminales
FiG. y. — Quelques fokmes de Pkotozoaiuks ciliaires (jur. l'on hencontue fkéquemment.
En A, une l'annnœric, gross. lin. : 500. — En li, un Col/iodc. g^ross. lin. : '200. — En C. nm
Opaline, gross. lin. : 200. — Eu D, un Stcnlor, irross. lin. : 50. — En E, une Slij/oinjcliir.
uionlrant ses cirres ventraux, gross. lin. : 200.
24".
ZOOLOGIE PRATIOLE.
Stylonychia mytilus. [Slcin.)
Cet être (fig. 9, E) se rencontre, également, dans l'eau des marais. II a une forme
ovoïde à grosse extrémité antérieure et est aplati du côté qui porte le péristome. Ci>
même côté, que l'on considère comme ventral, porte des expansions coniques ou cirres
dont l'animal se sert pour marcher. Ces cirres sont d'après leur position : 1° antéi'ieurs
(cirrcs frontaux) ; 2" moyens (cirres marginaux et abdominaux) ; 7)" j)ostérieui's (cirres
transversaux). II existe, aussi, des soies postérieures terminales et des soies tactiles dorsales.
Le péristome, largement ouvert en avant du coi'ps, porte, du côté gauche (lèvre gauche),
une rangée de membranelles formant la zone adorale; (hi côté droit (lèvre droite), une
membrane préorale.
Différentes formes de Protozoaires ciliaires.
Tous les Protozoaires ciliaires répondent à une disposition fondamentale conuiiune.
Leur corps peut être ramené à une forme ovoïde, de taille ne dépassant pas d'ordinaire
1 millimètre. Ils se meuvent dans l'eau avec vivacité, à l'aide des cils vibratiles qui
les recouvrent. Intérieurement, ils ont la structure d'une cellule dans laquelle s'est pro-
duite une dilférenciation morphologique élevée.
La structure interne du corps des Protozoaires ciliaires étant assez constante dans ses
traits essentiels, c'est surtout par leur aspect extérieui", jiar la nature de leurs organes
de l'elalion, qu'on peut distinguer ces êtres entre eux.
Proto-
zoaires
ciliaires.
' Possédant constam-
ment des cils libres
et, souvent, d'autres
cils agglutinés en
membranelles : P.
ciliaires propre-
ment dits. Oiiand
elles existent, les
membranelles for-
ment une couronne
adorale.
(Couronne
adorale
absente.
Couronne
adorale
présente.
Les cils
libres sont :
Les cils 1
sti tuent
uniforme.
Holotriches
1° I
ibres cou-]
un tapis ^
. \
Ex. : (^olpode,
Paramœcie,
Opaline.
Ex. : Stentor,
épaiiihis en ]
tapis uniforme. (
Hétérotriches. )
!" Remplacés sur\
leventre,par des
cirres, et sur 1
le dos, par quel- | Ex. : Stylonychia.
ques soies tac-
tiles.
Hypotriches.
5" Alisenls ou foi-
mant une simple
couronne circu-
laire.
Péritriches.
Ex. : Vorticellc.
Privés de cils de toutes sortes //
l'étal adulte. Ceux-ci sont I
remplacés par des tentacules |
préhenseurs et suceurs.
Tentaculifères.
ANIMAUX PLURICr.LLULAIRES
La ililïërcnco (|iii sqiare, en |H(Miiier lien, les aiiiiiiaiix iiiiiccllulaircs
dos animaux ]>lnricolliilair('s consiste en ce <|U(' les prcniieis sont com-
posés d'une seule cellule et les seconds de |ilusieurs. Mais, s'il n'existait
pas d'autre trait distinctif, il n'y aurait aucune démarcation entre les
colonies de Protozoaires et le corps d'un animal pluricellulaire.
En réalité, l'état pluricellulaire qui correspond d'abord, par ra|)p(>il
à l'état unicellulaire, à un dévelo|»pement en qnaiit'tt('\ entraîne, d une
faç^on nécessaire, le développement en (/ualltë.
En effet, dès que l'amas pluricellulaire se constitue, ses cellules
acquièrent, pai" le fait de leurs situations respectives, des relations diverses :
Les mies sont superticielles et ont avec le monde extérieur des iapj)orts
immédiats; elles servent de limite à l'organisme dont elles font partie et
président, d'une façon plus spéciale, aux fonctions de relation. Les autres
sont profondes et ne communiquent avec le monde extérieur que |)ar lin-
termédiaire des premières; elles assurent les autres fonctions de l'orga-
nisme.
Toutes les cellules cpii ont une même fonction restent semblables entre
elles et forment un lissu. Les différents tissus ({ui concourent à une même
action plus conqdexe se groupent en on/ancs. De la position des diffé-
rents organes résulte, en dernière analyse, la disposition apparente du
corps. En somme, il se produit, dans le corps des animaux pluricellulaires,
des phénomènes semblables à ceux que nous avons observés, déjà, dans
le corps des êtres unicellulaires : la division du travail physiologicpie
entraîne la différenciation morphologique. iSeulement, ici, des cellules
entières sont intéressées dans la différenciation, tandis que, chez les Pro-
tozoaires, ce sont des parties de cellules qui deviennent, chacune, un
organe.
MÉSOZOAIRES
Les Mésozoaires sont des animaux dont le corps se compose d'mie assise
de cellules qui forment un revêtement superficiel, au-dessous duquel il
n'existe qu'une seule sorte de tissus, de constitution variable.
Ces êtres sont représentés par un nombre limité de formes de petite
taille dont les unes vivent en parasites dans le corps des Échinodermes,
des Nermentiens, des Cépbalopodes. tandis que les autres ont été rencon-
trées, à Tétat libre, mais assez rarement.
Les Mésozoaires n'ont peut-être pas une autonomie absolue. Ils peuvent
provenir de la dégradation parasitaire d'animaux plus élevés qu'eux eu
organisation (Mésozoaires parasites), ou de la transformation d'animaux
libres sous l'influence de conditions spéciales (aquarium, eau de mer sur-
saturée, etc.). Peut-être représentent-ils, réellement, les formes origi-
nelles des animaux pluricellulaires.
Il nous suflit, ici, de noter leur existence qui est, quelle qu'en soit la
signification, d'une haute importance philosophique.
MÉTAZOAIRES
Le corps est composé, à un stade très précoce do son d('!V('lo|)[)onicnt,
de trois sortes de tissus disposés en trois fnn'llcls primordiaux (ecto-
derme, mésodernie, endoderme) emboîtés l'un dans l'autre et limitant
une cavité centrale (jui communi(pie avec rextérieui' j)ar un i^rand oiifice.
Ces trois feuillets primordiaux l'ournissent, [)ar dilîérenciation, de nom-
breux tissus.
SPONGIAIRES
Les Spongiaires sont les Métazoaires les plus infériein's. Au début, leur
corps a la fonue d'une urne fixée par sa base, à «grande ouverture supé-
rieure et à paroi traversée par de nombreux canaux qui mettent en com-
munication la cavité centrale avec l'extérieur.
Ce qui distingue les Eponges des autres Métazoaires, c'est fpi'après
avoir conunencé à se développer comme ceux-ci, elles créent à l'inté-
rieur de leur corps un réseau de conduits parcourus par l'eau ambiante. Ce
réseau remplace le tube digestif central qui, cbez les autres animaux,
sert d'axe de groupement aux différents organes. Ces conduits portent, en
divers points de leurs parois, des cellules spéciales, hsclwanocytes, ([ui-
jouent un rôle important dans la morphologie des Spongiaires.
Extérieurement, les Eponges peuvent avoir des formes régulières, mais
le {)lus souvent ces formes sont quelconques, non définies et d'un volume
très variable.
Exemple : L'ÉPONGE D'EAU DOUCE OU SPONGI LLE
EPHYDATIA (SPONGILLA) FLUVIATILIS (Lichl,.).
La Spongille est la seule forme (pii babite les eaux douces où elle est
très ré])andue. On la trouvera, de préférence, dans les eaux aérées, peu
courantes et suffisamment riches en matières alimentaires (végétaux,
petits organismes).
La S|)ongilleest de foi'uie vaiiable. Elle a une grosseur (pii oscille entre
la dimension dune noix et celle du poing. Elle est ordinairement de cou-
28
ZOOLOGIE PRATIOUK.
lour jaiino salo. On la l'cMieontic
•7m-'
V'ig. 10. — Sponçp'llrs adullex /i rrrs .v
(les feuilles de Volllminir x/nfale.
Gross. lin. : 2/5.
particules, on détachera un petit
ïexaminera à la loupe.
altacliéc aux |tlaiil('s a(|uati(ni('s. aii\
pierres. Sa suiiace est rugueuse. Elle
porte quel(jues grands orifices, épars,
les o-sculcs, assez larucs, irréfifulière-
luent disirihués, et d'autres oriliees
plus jx'tits et plus nombreux, les pores
inhalants (fig. 10).
Les Spougilles naissent à la lin de
I hiver et acquièrent leur croissance
en deux ou trois luois. Elles nieuicul
à I apparition des chaleurs. Au déhul.
elles se reproduisent par voie sexuée,
mais, à la fin de leur vie, la lejtro-
duction setîectue par des bourgeons
spéciaux, appelés gemmules. Au mo-
ment où le corps de lEponge mère
se désagrège, les geumndes sont
mises en liberté sous forme dune
multitude de petits grains à peine
visibles. Ces gemmules tombent au
fond de Tean. ou llottent et se dépo-
sent sur les corps environnants, végé-
taux et autres. Au printemps suivant,
elles germent et donnent naissance à
de nouvelles Epongiis.
On immergera une Éponge dans un
récipient en verre peu profond, permet-
tant de ïobserver en tous sens. Au bout
de quelques minutes, quand le sujet en
observation sera habitué à son nouvel
habitat, on laissera tomber à côté de lui
une goutte ou deux d'une solution aqueuse
de carmin ou d'encre de Chine.
Par ce moyen, ou met en évidence
le rôle des deux sortes d'orifices
ouverts à la surface du corps. Les par-
ticules colorées sont entraînées pai-
des courants qui pénètrent dans le
corps, à travers les petits orifices (pores
inhalants) et ressortent à travers les
grands orifices (orifices exhalants).
Pour déterminer le trajet suivi par les
fragment du sujet en observation et on
LA SlMlMilLI.K. 50
l.cs porcs iiilialanls cl les oscilles sont les oiiliccs cxiciiies d un léscaii
(le tubes coiii|>lcxes, raiiiitiés. anastoiiiQsés, ronllés par place; et paicoii-
rant la masse de rKpoiinc en tons sens.
Les tissus conslitniirs de I Kpont^e sont localisés dans les cloisons (pii
dcliinilent les conduits seivant à la circulation de Teau. Nous allons les
étudier d abord pai' dissociation, sans tenir compte de leur place exacte
dans ToriJianisme. Nous verrons la structure «iénérale typi(pie du coips
de lEponj^e an nionient on celte sirnctureest lapins nette, ce (pii a lien
pendant ini conri inslaul du dévelopjiement.
DISSOCIATION DES TISSUS DE L ÉPONGE
Les cléments qui constituent le coips de lEponge sont répandus, à
peu près uniforménient, dans les diverses parties de l'organisme ; ils ne
commandent pas un système de dissection déterminé et nous pouvons
les décrire dans Tordre indi(pié par la l'acilité avec laquelle on les
observe. Le groupement rationnel en sera établi ultérieurement.
Cellules amiboïdes.
On détachera, sui^ une Éponge vivante, un fragment du volume d'une lentille
Kly. 11. — Lrs rr/lii/rs a in/bnïdcs (jui rircii/. enniilrs. (huis le ((irpti de ht S/imigilIc.
Gross. lin. : 700.
et on le placera sur une lame poiHe-objet. Avec une aiguille à dissection on
exercera sur ce fragment une pression légère qui fera couler de son intérieur
30 ZOOLOGIE IM! AT 10 TE.
un liquide lactescent. Ce liquide doit son aspect aux cellules amiboïdes qu'il
renferme. On le couvrira avec une lamelle couvre-objet, en ayant soin de sou-
tenir celle-ci avec de minces supports latéraux, afin de ne pas écraser la
préparation.
A un grossisspiiK'iit siiflisant, on constate que les cellule.^ amiboïdea
sont constituées par une masse granuleuse, contenant un noyau générale-
ment excentrique (fig. il). Au bout de peu de temps, on peut voir ces
cellules changer de l'orme, émettre des prolongements obtus ou pseudo-
podes. Les cellules amiboïdes rappellent, avec une certaine exactitude,
les Protozoaires pseudopodaires. On peut aisément se faire une idée de
ceux-ci par Tétude de celles-là.
Si Ton introduit dans la préparation (pielqnes particules solides très
fines (encre de Chine, carmin, etc.), on observe que lorsque un pseudo-
pode rencontre une particule, il l'entoure, Fenglobe et tend à la digérer.
Les cellules amilxVides absorbent des gouttes de gi'aisse, des microbes,
toutes sortes de corps étrangers. Elles s'accumulent autour de ces corps
et les enveloppent. Leur activité se manifeste dans toutes les circon-
stances où leui' irritabilité est mise en jeu.
Les observations faites sur les cellules amiboïdes des Spongilles el de
quelques autres animaux inférieurs, ont servi de point de départ aux
recherches (jui ont permis à iVletchnikofl" d'établir sa conception de la
défense de 1 organisme })ar les cellules mobiles ou pltayocyies' .
Il ne faut pas croire toutefois que ces éléments soient spécialement des-
tinés à détruire les microbes pathogènes ou à dévorer des tissus devenus
inutiles ou nuisibles. Leur activité peut s'exercer autrement et devenir,
parfois, préjudiciable à Torganisme.
1. « Il est facile d'observer ce qui se passe dans l'organisme d'une Éponge dans laquelle on
a introduit un corps étranger pi(juant comme, par exemple, un petit IuIjc de verre ou une
aiguille d'asbestc. L'objet pénétre surtout dans la masse mcsodermiqne oii il se trouve au
voisinage des cellules amiboïdes. Celles-ci entourent souvent, en partie ou en entier, le corps
étranger, c'est-à-dire réagissent comme s'il s'agissait simplement d'une masse nutritive plus
grande que d'habitudi?. Quelquefois, les cellules ne s'accunudent point ou presque point autour
du corps introduit, ce qui montre que ce dernier n'a pas excité une réaction suffisante.
D'autres fois, les corps inertes, comme les filaments végétaux, attirent une quantité considé-
l'able de pliagocytes qui les entourent, et se fusionnent partiellement en de petits phi-
smodes. »
.... « Il résulte de ces faits que les corps étrangers en général, parvenus par n'importe
quel moyen, dans le parencliyme des Eponges, excitent les pliagocytes mésodermiques <|ui
englobent ces corps dans leur intérieur ou les entourent en se réunissant, parfois même en
eonlluant en grand nombre. Si les corps étrangers sont faciles à digérer, ils subissent ce sort:
si, au contraire, ils sont résistants, ils restent dans l'Eponge, entourés par des cellules, pré-
sentant ainsi une sorte de commensalisme. Ce dernier pliénoméne est très répandu parmi les
Spongiaires. » .
« !Sous avons le droit d'affirmer que, dans la lutte de l'organisme contre les différentes
causes nuisibles, les Spongiaires mettent en jeu leurs propriétés cellulaires, surtout la sensi-
bilité et la conlractilité des éléments ectodermiques et le pouvoir englol)ant et digestif des
cellules du mésoderme et de l'endoderme. »
« Ce résultat pourra servir de point de départ aux pliénomènes de réaction plus corapli([ués
qu'on retrouve cliez d'autres animaux. » (Melclirnkolf. Lcrons .sur lu palhologie ro»ij>urce
(le l'Iiifluinitiiilion, Paris, Masson, 1892.)
LA Sl'O.NGlLLE.
Spicules siliceux.
On comprimera, doucement, sous un mince filet d'eau, un petit fragment
d'Epongé. Cette opération aura pour effet de chasser les cellules amihoïdes
dont elle est gorgée et d'isoler la portion fixe du coi^ps de l' Éponge. On dilacé-
rera, ensuite, le fragment que Von vient de traiter, on le recouvrira d'une
lamelle et on l'observera, sans autre préparation, sous le microscope, à un
faible grossissement.
Les spicules (fig. J2), très nombreux, sont dirigés dans tous les s<'ns,
lantùtépars, tantôt soudés (Mitre eux dans toute leur longueur, (tu scule-
12. — S/iicitlci fiiliccii.r roii.stiliuiiit le sijt/cirllr de lu S/)»iif/illc. — Dix-wcialiuit.
(in.ï-s. lin. : SO.
ment à leurs extrémités, par de la sponglne, de manière à l'ormer des
traînées qui s'entre-croisent dans les diverses directions de Tespace, sous
des angles variés. Ces traînées constituent un réseau llexihle à mailles
polyédriques qui supporte la partie vivante de lorganisme.
C(>s s|)icules sont de nature siliceuse; ils ont l'aspect dime baguette
reetiligne, fusiforme, monaxiale, creusée d'un canal centi'al et mesurent
un quart de millimètre de longueur environ. Ils naissent chacun dans
52 ZOOLO(;iE l'HATIOUK.
une cellule-iiièic dont ils dépassent ensuite la taille, au point que celle-ci
avec son corps et son noyau reste massée en un point du spicule et a lair
dinii' anni'xe qui peut arriver à dis|);uailr(' couq)lètenient.
Les autres éléments qui rentrent dans la composition de la Spongille sont
plus difficiles à observer que les précédents. En raison de leur rareté relative
par rapport aux globules blancs et aux spicules , de leur petite taille et de
leur peu de consistance, il est très difficile de les obsei^ver après une simple
dilacération. Il sera à peu près indispensable d'avoir recoui^s à des procédés
plus précis tels que l'emploi de coupes et de colorations spéciales, mais ces
moyens relèvent d'une pratique de l'histologie assez avancée. Ces coupes sont
même pai^ticulièrement difficiles à réussir à cause de la présence des spicules
que l'on ne peut éliminer et qui arrêtent le tranchant du rasoir. Nous allons
décrire ces divers éléments d'après une coupe que nous supposerons avoir été
pratiquée, au préalable, et qui pourra servir de guide dans l'étude que l'on
va taire par des moyens plus simples et moins précis.
Choanocytes.
Parmi les cellules ([ui l'oriuent la ])arlie lixe de Toiganisme, il en est
B A
Corps
^r au Choanocytê
ca/tuiês con/alfcttvBs
Paroi dplthéitaio tapissant {es CanâuUs
CêUaias atnmùofaes «rrantes
Fiy. 13.
En A, cellule à collereUe ou cfioanocyte, isolée, (jross. lin. : 200. — Eu B, cou|)e diaarai
niatique d'une corbeille vibratile. Uross. lin. : 75.
(pii tapissent, par endioits, les conduits internes parcourus par Teau. Ce
LA SI'O.NCII.LE. r»3
sonl les clioduoci/lcs. Ces cclliilcs, de |tt'lilr laillr. soiil iimiiics, cIimciiiic.
(Tiin loiicl cl f(''iiiii('s, |tiii' |)olits inroiipcs, sur le liiijcl des (■(nidiiils
(fio. 13. A et H).
Par Iciii' })réson('(', cos clénicnls (litiiiiciil un cariiclcic |)i(»|)i(' aux
Eponges. Ils ressemblent aux cellules (|ui lonnent. à elles seules, le corps
de certains Piotozoaii'es llagellaires, les Cliodno/Jdfjcih's. ("oiiinie ceux-ci,
le choanocyte est formé d'un corps cellulaire ovoïde, icnleruiant un gros
noyau et portant, à son extrémité disfale, une cctlleictte protoplasmifpie,
en foi'me d'entomioir. Du centre de la collerette se détache un long l'ouel
libre et 1res actif. Les gi'onpes formés par les choanocytes ont reçu, à
cause de lein- forme el de leur aspect anime, le nom de corbci/lcs vibra-
l'dcs.
Les clioanocvtes sonl les organes aciifs de l'f]ponge.
l" Ils ont un rùl(> spécial dans la l'espiration en créant, j)ar les batte-
ments de leurs fouets, un courant d'eau continu cpii parcourt rE])onge
dans toutes ses parties. 2" A eux revient, à peu près exclusivement, le
rôle de capturer les aliments (pie les cellules amiboïdes ti'ans|)ortent,
ensuite, dans tout rorganisme. 5" Ils paraissent être, aussi, les organes
principaux de l'exciTtion.
Cellules conjonctives de soutien.
Ce sont des cellules dont le corps est étiré périphéiiipiement en fibrilles
à directions diverses. Ces éléments forment un réseau dans le corps de
l'Eponge (lig. 13. B).
Cellules sexuelles.
Ça et là se rencontrent, éparses, des celhdes sexuelles, mâles ou femelles.
Cellules épithéliales.
Les éléments qui limitent les surfaces externe et interne de TÉponge
correspondent, sauf au niveau des corbeilles vibratiles constituées par
les choanocytes, à des cellules aplaties, disposées en un épithélium pavi-
menteux dépourvu de toute particularité intéressante (fig. 13. B).
L'organisme de TEponge nous montre, sous une forme simple, les par-
ties que nous allons retrouver chez tous les Métazoaires : 1" organes com-
posés de cellules fixes, différenciées dans des sens divers; 2" cellules
mohik'^' (cellnlcs amiboïdes) se présentant comme de petits organismes
unicellulaires relativement autonomes, r(''pandus parmi les organes. Ces
dernières jouent, on Ta vu, déjà, un lôle iuq)ortant dans rorganisme.
Elles en détruisent les parties insuflisaimnent résistantes, et le débar-
54 ZOOLOGiH PRATIQUE.
l'assenl dos siil)stanccs (''Irangères. Nous les rclrouvorons dans toute la
série animale où elles Ibnuent, sous des aspects plus ou moins systéma-
tisés, les appareils li/iiiphatifjurs.
La structure du corps de la Spongille adulte peut être résumée de la
façon suivante :
,, ,. , ( ÉpithéliiiDi iKiriiiienteii.v. aiilati, cnve-
A. Surlace externe ] ' , , , , ■
( l(i|i[iaiil toul le corps.
1° Cellules aiiiibo'ides, errantes.
2" Sj)iciilrs loriiiant une tliar|iente sou|il('.
issus (le cellules mères : les scléro-
r>. Subslance du j hlasle.s.
corps proprement dit j ^^„ Cellules eonjom-tives îovmnnt un réseau
général de soutien.
Corps de la
Spongille
4" Cellules se.ruelles, éparses, mâles et
fenielliîs.
1" Cliuanocijles ou cellules à colleretle
groupées en corbeilles vibratiles, dis-
C. Surface interne \ posées de loin en loin.
(danaux aquifères 1 g" Épithêl'ium pavimenteu.v, aplati, sem-
inhalants et exha- j ]ji;,],i,. :, répithélium qui recouvre la
l'"i'^)- I surface externe du corps, revêtant
toute la surface des canaux non occu-
pée par les clioanocytes.
DÉVELOPPEMENT
Pour comprendre la l'orme qui sert de point de départ à la structure de
rÉponme, il est indispensable d'observer les premières phases du déve-
loppement.
Il existe deux sortes de dévelop|iement : I " le développeiuent sexué;
2" le développement asexué ou par (/eiuuiulation.
Développement sexué.
Il n'y a })as lieu de détailler ici tous les phénomènes du développe-
ment sexué'. L'o'uf subit d'abord, dans le corps de son générateur, une
segmentation totale, à peu près égale, et prend l'aspect d'une miire (phase
morula (fig. li, B). La tuorula se creuse ensuite d'une cavité (phase
blastula (fig. 14, C). La blastula elle-même, se couvre de cils viliratiles,
accroît sa cavité qui devient excentrique et prend une l'orme ovoïde, à
1. Le dévcloppemeiU de la Spon.uillc ollre des parlicularilés dont l'étude nécessite des
cdiiiiaissances spéciales. Nous renvoyons, pour l'examen de ces particularilcs, au mémoire publié
sur le développement de la Spongille, par M. Yves Delage dans les Archives de zool. expé-
riiiu'iilalc cl f/ciicrate t. X, 189'2).
LA SPONGILLE.
rofl/M antûrlBur»
FiG. 14. — Les phases les plus faciles a obseiîvep, du développement sexué
DE LA SpONGILLE.
En A, O'ufs contenus dans lus lissas île rE|)onge mère. Gross. lin. : 200. — l'ji H, phase
iiiiindd, représentée avec son relief naturel. — En G, phase bluslula, figurée en coupe
i)pti(|U('. — En D et E, larves libres, représentées, l'une, E, avec son relief naturel, l'autre,
1), en coupe réelle. Gross. lin. : poui' D, G. 500; jiour D et E, 100.
56
ZOOLOCIE PRATIQUE.
l)oii(s inégaux (fig. 14, Det E). A col ('tal, la
Bemmules
^ ^,-*^^..:
V\^. 13. — Criiinnilrs fi.rccx aur un fnigiiintt
de i'iillisiirrif s/iiidlr. — (Iross. lin. : 10.
diaire de corps spéciaux iioininés geninntlcs
jusqu'ici ([uc chez les Éponges d'eau douce et
larve quitte les voies matei'-
uelles et devient libre pour
quelques heures.
Il n'est guère possible de
fixer le moment exact où l'on
peut étudier les larves libres
de la Spongille. Il faudra éta-
blir un dispositif à demeure
et surveiller le moment où
ces larves sortiront de l'Épon-
ge mère. A cet effet on
placera des Éponges adultes
dans des cristallisoirs conte-
nant une eau très claire. On
observera de temps à autre
le contenu de ces cristalli-
soirs, de manière à recon-
naître les larves après leur
mise en liberté. On les re-
cueillera à l'aide d'une pipette.
Chaque larve se fixe par
une partie quelconque de sa
surface. Elle se déprime
aux dépens de sa cavité qui
se réduit, d'abord, à une
l'ente, puis s'efface, après
dislocation du revêtement
éj)itliélial.
l/Ej)onge augmente de
volume en développant à
peu près exclusivement son
appareil végétatif. L'achè-
vement de la jeune Eponge
est atteint généralement,
vers le sixième jour. Elle
mesure alors un millimètre
de diamètre (Yoy. la tig. 17).
Développement
asexué
ou par gemmulation.
La wSpongille se reproduit,
également, par l'intermé-
Ce procédé n'a été constaté
il |iaraît être en rapport avec
LA Sl'OMilLI.K. 37
le mode de vie de la S|>onfiill(' (|iii liahilc des eaux cliaiigcaiil j)(''ii(»di(jiie-
Capsula oxtarna
A
Micropyti
Couche asnfira
Capsula interna
Ampfimtsgues
Canal aqutreri lamal)
FiG. 10. — Étidi-: dk la gemmulk.
En A, coupe axiale d'une gemmule. Gross. lin. : 100. — En B. ani[)ln(lis(|iies isolés par ilisso-
«ialion d'un Iragmont de gemmule, dans une s(dution étendue de potasse causlifpie. Gross.
Un. : aOO.
ment de tenipératuiv et onVaiit des conditions lantôl lavoiahlcs, fanlôt
défavorables à la vie de l'adulte.
58 ZdOLOGIE PIUTIOUE.
Quel que soit le uiocle de roproductiou, sexué ou asexué, les S|)ungilles
sont semblables, à la fin du développement.
Lorsqu'à la fin de Tété, les eaux deviennent froides, les Spon^illes qui,
durant la belle saison, se sont nniltipliées pai' voie sexuée, produisent les
•femmules. Celles-ci restent inertes pendant tout l'hiver et ne forment
de nouvelles Eponges qu'au printemps suivant.
C'est donc pendant Ihiver que l'on peut recueillir les gemmules. On
les cherchera, de préférence, sur les plantes aquatiques. Elles sont ordi-
nairement serrées les unes contre les autres, en nombre considérable
'fig. 15). Elles résistent facilement aux causes de destruction, eu parti-
culier à la dessiccation et à la putréfaction des liquides.
Pour faire une étude d'ensemble de la gemmule il sera indispensable de
procéder par coupes.
La gemmule (dg. 16, A) est globuleuse. Elle porte, en un point de sa
surface, une large ouverture, le micropyle. Celui-ci est fermé pendant
l'hiver et s'ouvre seuleuieut, au moment de l'éclosion.
La genuuule présente à considérer une paroi et un contenu.
Paroi. — La paroi joue le rôle d'enveloppe protectrice. Elle forme
une coque épaisse composée de trois couches : 1 " une capsule externe
mince ; 2" une assise moyenne ou couche aérifère ; 5" une capsule interne
mince. La couche moyenne est la plus intéressante. Elle est constituée
par des cellules que sépareut des méats pleins d'air. Chaque cellule
contient un corps nommé ampli hUsque (fig. 16, B). Ce dernier se
compose d'une tige portant à chacune de ses extrémités un disipie découpé
en forme d'étoile. L'ensemble présente l'aspect d'un essieu muni de ses
roues.
Les amphidisques sont juxtaposés, un disque en dehors, un disque en
dedans. L'axe qui les unit est dirigé dans le sens radiaire. Cet axe est
traversé par un canal ouvert aux deux bouts qui met l'intérieur de la
gemmule en communication avec l'eau auibiante. Les amphidisques
servent non seulement à mettre en relation le contenu de la gemmule
avec le milieu extérieur, mais encore à augmenter par leur solidité, la
résistance de la paroi qui les renferme.
Contenu. — Le contenu constitue la substance active dans la repro-
duction. Il se compose d'un amas de grosses cellules, bourrées de grains
de matières nutritives et munies de un à quatre noyaux.
Au printemps, la couche qui obture le micropyle se ramollit et l'amas
des cellules centrales passe au dehors. Cet amas se fixe, s'étale et ne tarde
pas à former une nouvelle Eponge qui prend un aspect semblable à celui
qui est fourni par le développement sexué.
I.A Sl'ONCILLE.
Oscule (Qnflce ejrtialantj
CarCeiiles ciiratiles
L'ues par transparence
Région margi/iate
Fir.. 17. — Jelm-: Spo.ngille, i-eu de temps après sa fixation, ayant tous ses organes formes
ET NE DIFFÉRANT DE l'aDULTE QUE PAR LA TAILLE, (Gl'OSS. lin. : 75.)
En A, aspect réel d'une jeune Sponpille, vue par sa face supérieure. — En B, coupe verticale,
ilenii-diagrammatique, de cette Spon!j;ille, pratiquée suivant le plan AB iiidiipié sur le dessin A. (Le
<lessin B est dressé, en partie, d'après Yves Delag'e.)
40 ZOOLOGIE PlIATJOIi:.
Jeune éponge entièrement constituée.
Pour voir des Spongilles jeunes il sera pratique de taire des élevages de
Spongilles adultes dans des cristalli soirs, de recueillir leurs larves et d'ob-
server ces dernières peu de temps après qu'elles se seront fixées.
La jeuno E[)()ii^(' (li;^. 17. A) adhère à son support par sa l)as(\ Son
côté libre est eonvexe et porte, de distance en distance, des saillies
produites par les spicules. A'ers le milieu de la lace libre s'ouvre Vosciilr
(\in couuuuni(pie avec une vaste cavité centrale constituant le cloaque ou
(ilriuni.
La paroi (lig. 17, B) est traversée par de nombreux canaux qui s'éten-
dent de la surface du corps à la cavité cloacale. Ces canaux sont renflés
irrégulièrement et forment, i)ar endroits, de larges espaces aquifères.
En suivant ces canaux dans le sens du courant qui les traverse, c'cst-à-
dirc de la péri})liéii(! vers le centre, nous voyons :
1" Immédiatement au-dessous des ^^orf.s- superficiels, une cavité Jacu-
*aaire qui occupe tout le pourtour de l'Eponge.
2" Se détachant de cette cavité, des canaux inhalants qui s'enfoncent
dans l'intérieur du corps et se terminent sur les corbeilles vibratiles.
5" Les corbeilles, vibratiles. qui sont des cavités tapissées de cellules
munies, chacune, d un fouet et d'une collerette.
4" Se détachant des corbeilles vibratiles, des canaux exhalants qui
atteignent Vatrinni cloacal.
A cet état la jeune Eponge ne dift'ère de ce qu'elle sera à l'âge adulte
(pie par une taille moindre et par le man([ue d éléments sexuels.
Différentes formes d'Épongés.
Ou peut admettre que les tlponges, très voisines, par leur origine, des antres Cœlen-
térés, ont évolné suivant nn type spécial qni est l'nrne percée de pores, d'où le nom de
l'orifèrcs qui lenr est parfois donné. Elles se sont dillV-ienciées suivant deux séries
( aiactérisées par l'état du squelette qui peut être composé lautôt de substance calcaire,
lantot de substances non calcaires.
Les Eponges à squelette composé de spicules calcaires ne dépassent pas la disposilion
d'un sac à cloaque ceniral, à oscule supéiieur et lerminal, à paroi parcourue par des
canaux aquifères.
Les Eponges à squelelle non calcaire ont tantôt des spicules siliceux, tantôt des
libres de spongine; parfois, elles possèdent ces deux soites d'éléments réunis; dans
d'autres cas, elles sont dépourvues de tout squelette. Chez elles, la forme initiale en
urne perforée a[)pai'ait d'une fa(:on fugitive. Les adultes s'écartent de cette forme à des
degrés divers et compli(|uent leur corps. Les uns conservent encore leur cavité cloacale
centrale ; les autres la perdent et prennent l'aspect d'une masse lacuneuse, à contours
irréguliers pouvant alleiinlic parfois de grandes dimensions.
COELENTÉRÉS
Caractères généraux. — L;i roriiie des Cœlentérés est rédiic-
lil)I(' aux dispttsitioiis d'un sac limitant une vaste cavité centrale en
conniiunicationavec rextérieur, par un seul orifice, le bUisfoporc. (le der-
niei" est entoure, le plus souvent, d'une couronne de tenlactiles. La
paroi se compose de trois feuillets emboîtés et juxtaposés : Vectoderme
superficiel, le mêsodernic ou niésoijh'c intermédiaire, et Wnidodernic
interne, limitant la cavilé dii^estive'.
Les Cœlentérés sont fréquemment fixés et d assez petite taille. Lem-
forme est simple : tronc de cône, cylindre, demi-sphère, dis(|ue. La
symétrie rayonnée est habituelle. Chez certains d entre eux il existe un
commencement de bilatéralité.
On peut distini^uer deux groupes parmi les Coelentérés, suivant (pie la
surface digestive est simple, ou présente des plissements :
1° Hydrozoaires. — Ces animaux présentent la structure type du
Cœlentéré : sac à un seul orifice, contenant une cavité digestive dépour-
vue de tout cloisonnement, en rapport avec l'extérieur par une bouche
simple, légèrement saillante.
'l" Scyphozoaires. — Ces animaux so .t constitués par un sac conte-
nant une cavité digestive numie, interuMu^ement, de cloisons rayon-
nantes. La cavité digestive comnumique avec l'extérieur |)ar rintermé-
diaire d'un phari/nx tubulaire qui est suspendu au-dessous de la bouche
et sur leipiel viennent s'appuver les cloisons internes.
1. L"al)senro lic tout espace creusé entre la paroi du corps et le tube dinjestif, fait que l'or-
ganisme de Cœlentérés cU'ectuc dircctenn'ut les échanges avec l'extérieur par ses surfaces
externe et interne. Un espace libre placé entre le tube dig^eslif et la paroi du corps, exiije la
présence d'organes spéciaux pouvant jouer le rôle de drains vis-à-vis de cette cavité et la
mettre en rapport avec l'extérieur. L'absence ou la présence d'organes excréteurs établit, par
suite, une distinction très nette entre les Métazoaires inférieurs (Spongiaires, (kelenlérési qui
en sont privés et les Métazoaires supérieurs ou (lœlomates qui les possèdent.
HYDROZOAIRES
Les llydrozoaii'cs sont dos animaux dont le corps ost constitué par un
sac muni d'un seul orifice, ordinairement entoiuf' de tentacules. Ce sac
limite une cavité gasti-ique sim])le.
Exemple: L" HYDRE D'EAU DOUCE
HYDRA VIRIDIS (Linné.)
Fig. 18. — Ihjdrrs fi.rrrs sur In face inl'rriciifc dct^ fcnillcs d'nnr Vvroniqnr.
La dimension dos Hydres est qii('li|iie peu exagérée par rapport à la }ilante, afin de rendre
ces animaux plus visibles.
Cet animal est, parmi les Cœlentérés, un des plus connus et des plus
étudiés. Il est petit, mou et mesure à peine ({uehpies uiillimètres. On le
trouve dans les lacs, dans les étangs où il est lacile de le recueillir en tout
temps. Il vit iixé sur de nombreuses plantes aquatiques : Lentilles d'eau.
Sagittaires, Charas, Véroniques, etc.
I/IIYDHK D'EAU DOUCE,
En observant attentivement la face intérieure des feuilles de ces plantes
transportées dans un récipient à parois transparentes, on distinguera de
petites masses à aspect
gélatineux, immobiles
et affectant les formes
les plus diverses. Au
bout de quelques mi-
nutes, on verra ces
petites masses, qui ne
sont autre chose que
des Hydres contrac-
tées, s'étendre et émet-
tre des bras souples
et fins.
On connait trois
es])ècos dHytlres :
Vlhjdre verte (Hydra
viiidis), Vllijdvc
brune (Ilydra l'iisca)
et Vlhjdre vulgaire
ou grise (Hydra gri-
sea). Ces différentes
formes ne diffèrent
guère que par leur
coloration et se prê-
tent toutes aux ob-
servations ^
ASPECT EXTERIEUR
La forme de l'Hy-
dre est celle d'un
cornet ou d'une flûte
à Champagne, munie
à son extrémité infé-
rieure d'une ventouse
permettant à l'animal de se fixer sur les corps immergés, et entourée
Fig. 19. — lue brindille de cliara sur lai/uetle son/ fixées
des Hydres. — Gross. lin. : "i.
Quelques Hydres sont contractées (A), d'autres clieniinent (B),
certaines sont étendues et à peu près immobiles (C, D), quelques-
unes émettent des bourgeons (E).
1. On peut aisément faire multiplier les Hydres. Il suffit de leur fournir une alimentation
appropriée et abondante. Pour cela on place quelques individus dans un récipient assez vaste
contenant de 8 à 10 litres d'eau à une lenipératnre de 15" environ, car les Hydres s'accommodeiil
mal d'eaux trop froides. On adjoint des plantes aquatiques qui contribuent à l'épuration de l'eau.
Celle-ci ne sera renouvelée que par petites quantités à la fois. On ajoute de la gélatine. Les
Hydres acceptent fort bien ce milieu nutritif, elles augmentent de volume rapidement et
bourgeonnent avec activité. On oljtient, par ce moyen, un grand nombre d'Hydres en peu de
temps.
44
ZOOLOGIE PUATIQI'K.
à son oxtivinitc' siip(''iicuro par des hra>i. I.c iiomlirc de ceux-ci vai'ic
do6à J8.
Mouvements de l'Hydre.
Ilaldtiielleiiicnt, les Hydres se tiennent à peu près immobiles. Elles
remuent seulement leurs l)ras avec lenteur. Mais elles peuvent se déplacei
|>oiu' chercher leur pioie, ou pour se rapprocher
(le la lumière qu'elles aiment heaucoup.
(cran ' 1
Oïl choisira dans l'aquarium où sont élevées les
Hydres une brindille assez longue pointant quelques
sujets (fig. 19). On prendra cette
brindille avec les Hydres qu'elle
porte et on la placera dans une
éprouvette à pied, par exemple
(fig. 20). On disposera l'épi^ouvette
dans un milieu peu éclairé, derrière
un écran, en ayant soin de laisser
passer par un oritice pratiqué dans
l'écran, un faisceau lumineux tom-
bant sur uiie région limitée du
tube. Au bout de peu de temps, les
Hydres qui s'étaient contractées
pendant ces préparatifs, s'étaleront
et ne tarderont pas à aller vers la
lumière; elles monteront ou des-
cendront dans le tube, pour se
rapprocher de celle-ci.
première vue, les mouve-
ments des Hydres parais-
sent peu coordonnés. (Cha-
cune se meut séparément
et souvent de façon diffé-
rente. Certaines se laissent
choir et se rattrapent plus
loin par leurs tentacules,
(rauti'es cheminent le lon^
du végétal qui les supporte,
d'autres chauiicnl de point d'appui et vont s'appliquer contre les
parois du vase. .Mais si l'on ohserve l'une d'elles d'une façon spéciale, on
l-'i.S'. '20. — Disj/osi/if /in>/>ir a facil iler rahscrral iaii
dr.s )ti(ntveiiiculs des Uiidrrs. — (jioss. lin. : ) .".
Ce dispositif esl l)asé sur r.iriiiiilr i|u'ûiit les aiiininux.
cl en paiiieuliin- les Ilvdres, pour
la lumière.
remarque qu'elle se déplace, souveid. d après un procédé bien arrêté.
Tantôt (fig. '21 A) « on la voit courber son cor|ts en arc, se fixer par la
bouche, détachei' son })ied et le ramener vers sa bouche, puis détacher
celle-ci, la fixer à nouveau et ramener vers elle, comme précédeunnent.
sa partie postérieure. L'Hydre marche alois exactement comme le foui
les chenilles arpenteuses qui ont l'air de mesurer le terrain sur le({uel
L'IIYIHIK IIKAI KOICE.
elles se ineiiveiil Mais raiiiiiial procède, (luelqiielois, d une faeoii plus
expcditive. H Tait son premier pas eoimiie pré((''deiimieiil. se (i\e par
Fig'. '21. — Quelques modes' de loconiid imi île / lli/dri'.
Eu A, rilyelrc marchanl comme le font les clienilles ai|HMilciiscs. I. Il, III, IV, V, YI,
mar(|uciit les divers temps de ce mouvement. — En H, l'Hydre |irogressanl en exécutant des
culbutes. I, II, III, IV, V, indiquent les tinnps d'une culbute.
la bouche, puis, se dresse veiiiealeuient, recouibe son corps du cùlé
opposé, fixe son pied et se remet debout, exactement comme un gym-
naste exécutant une culbute' (liii. 21, B).
STRUCTURE ANATOMIQUE DE LHYDRE
Pour pousser plus avant l'étude de l'Hydre, il sera nécessaire de l'immobi-
liser en extension.
Premier procédé. — On placera une Hydre dans un verre de montre, avec
quelques gouttes d'eau. On disposera ce verre sur un support permettant de
porter une flamme au-dessous de lui sans le remuer. On attendra que l'Hydre
soit étalée. On chauffera aloi^s brusquement et l'animal mourra en extension.
Ce procédé est bon pour une étude macroscopique grossière, mais il rend les
tissus de l'Hydre cassants et impropres aux préparations histologiques .
Second procédé. — On fera étaler, comme précédemment, une Hydre dans
un verre de montre contenant quelques gouttes d'eau et on la foudroiera
en extension, avec le mélange suivant (mélange de Max Flesch) ;
Eau distillée iOO volumes.
Acide osmique i —
Acide chromique 0,25
l. Edmond Terrier. L^'v ('.(di)iiles (inl nulles.
M\
ZOOLOGIE l'KATIOUE.
Après lavage à l'eau, on pourra étudier l'animal entier, par examen direct,
ou dissocier ses tissus, ou pratiquer dans son coi^ps des coupes délicates.
On sectionnera suivant sa longueur un sujet mort en extension et on exami-
nera à la loupe la cavité interne du corps.
Appareil digestif.
L'appareil digestif consiste en une cavité simple, à parois lisses, qui
communique avec le dehors
par une bouche placée au
milieu de la couronne de
tentacules et qui occupe
toute retendue du corps.
Cette cavité pénètre dans
les tentacules où elle prend
la forme d'une lumière
capillaire (dg. 22).
Appareils circulatoire
et excréteur.
Parilo du corps
étalée en Ventausa
Ces appareils n'ont ni
siège, ni organes propres.
Cela se con(,"oit aisément,
étant données la faible
épaisseur du corj>s et la
facilité avec laquelle les
dilïerents tissus peuvent conminniquer avec le milieu extérieur.
Fii;. 22. — Dessin tirnii-iliagrainniotique repicscH'
laiit une Hydrr lurr en extension et ouverte siti-
vant sa lon(jueur. — Gross. lin. : 6.
Organes reproducteurs.
L'Hydre est hermaphrodite. Les éléments sexuels se développent sur
la face externe de la paroi du corps (lig. 25).
Testicules. — Les testicules forment, sur la moitié supérieure du
tronc, des tumeurs coniques dont le nomijie varie de 1 à 20. Ces organes
atteignent leur période d'état pendant l'été et l'automne.
Ovaires. — Les ovaires se développent sur la moitié inférieure du
tionc. Ils ont une forme arrondie, et sont toujours en petit nondjre. Ils
évoluent, ordinairement, après les testicules.
L'IlVIlItK \)E\\] DOrCE. 47
Organes de relation.
l/aniinal oniploio pour ses relations : 1" la totalité de son cocps ([u"il
utilise dans les déplacements; 2" ses bras qui servent plus spécialement
d'organes préhenseurs; 5" des organes de défense spéciaux, unicellu-
laires. les tiéinafohlasfes répandus dans toutes les parties du corps et plus
s[Ȏcialement sur les bras.
STRUCTURE HISTOLOGIOUE DE L'HYDRE
Pour continuer l'étude de l'Hydre, il faut avoir recoui^s aux procédés
histologiques. Ces derniei^s exigent des connaissances spéciales de labora-
toire. Les débutants devront remettre à un temps ultérieur une partie des
opérations indiquées dans ce qui va suivre.
Par les procédés habituels du laboratoire d'histologie on pratiquera sur des
Hydres des coupes longitudinales et des coupes transversales médianes
(fig. 23, A et B).
La paroi du corps se compose de//'o/.s couches de cellules ou j'cuilleLs
juxtaposés : 1" Vectodermc superlîciel: 2" le niesodennc ou nicsogléc
intermédaire; 5" Vendodcrnic })rofond.
A. \jCciodc)inc consiste, essentiellement, en une simj)le couche de
cellules épilltélio-niusculaires composées, cbacunc, d'une partie superfi-
cielle plus ou moins globuleuse et d'une partie profonde appliquée sur le
mésoderme et différenciée en fibres musculaires.
Dans les intervalles laissés entre ces cellules se placent : 1" dc.'< cellules
iio'ccuses; '2" (\eii cellules intei'stitielles, aux dépens desquelles se for-
ment, par places, les éléments sexuels: 7)" des cellules uriicuntes ou
néiHulobhisles (lig. '25, A, B, C, D).
Ces dernières (fig. 25, F, G) sont particulièrement intéressantes comme
organes de relation. Elles comprennent les éléments essentiels de toute
cellule : noyau, protoplasme et enveloppe, auxquels sont annexés des
organes complexes, à rôle essentiellement défensif.
La structure d'un nématoblaste peut se résumer ainsi :
/ A. Les ék'iiients ossoii- )
\ ticls de toute collule : ^^^«.'/""- l^rolopla.smc. Knveluppc.
1" Cnidoril, pelit proloiiiiemciit Inctile
(ir'vclopiic à la siiiiacc du |irol<)|ilasiiio.
"2" Fibre iierrciiae ou rclaliou avec des
cellules uerveuses siliU'cs plus [)ro-
iomléiueiil.
v;,n|rs : ' i 5° Appareil e.\|)losif, ou nriualocijsle,
ou vésicule urticantc couipieuaul uu
réservoir à M'iiiu vl un lihuueul uiii-
eant déroulable.
e (le- '
Nématoblaste
ou cellule / l'- ' n appareil d
urticante, ] Ceuse, surajoulé, eoui
comprenant : / \<^^''' 'lt'« l'arties sui-
48 ZOOLOGIE PH ATIOUi:.
B. Le mésodcrmc ou inésoglëe osf rrdiiil à une lamelle de soutien
mince et hyaline (li<;. 27), A, B, C).
C. L'endoderme consiste en une couche unique de cellules revêtant la
cavité gastrique et la cavité des tentacules. Ces cellules contiennent des
vacuoles claires et des granulations. Elles ont des pseudopodes semhlahles
à ceux qu'émettent les globules blancs des Eponges. Beaucoup, parmi
elles, possèdent des fouets (fig. 27), A, B, C).
En résumé, le corps de l'Hydre se réduit à un sac dont la paroi est
constituée par trois feuillets concentriques et juxtaposés. Ces feuillets
représentent : 1" un ectoderme, auquel sont dévolus les fonctions du
mouvement et de la sensibilité; 2" un 7)iésodernie ou mésoglée remplis-
sant les fonctions de soutien; 5" un endoderme présidant exclusivement
aux travaux delà nutrition.
Cette répartition générale des fonctions sur trois feuillets fonda-
uicntaux est constante parmi les Métazoaires.
L'intérêt spécial qu'offre la structure histologique de 1 Hydre consisti'
en ce que ses feuillets sont peu différenciés et constitués, dans toutes les
régions du corps, d'une manière à ])eu près uniforme.
FORIViATION DES COLONIES D HYDRES
Il suffira, pour voir se former des colonies, d'observer de temps en temps
des Hydres contenues dans un aquarium.
Lorsque les Hydres reçoivent une nourriture suffisante, la paroi de
leur corps se soulève par places, et foriue de petits bourgeons creux qui
s'allongent progressivement. Ces bourgeons Unissent par s'ouvrir à leui-
extrémité distale, une bouche s'ouvre en même t(mips que des tenta-
cules apparaissent. Des Hydres tilles sont ainsi formées. Souvent, celles-
ci prolifèrent à leur tour. Plusieurs générations peuvent rester fixées
les unes sur les aulics; mais. \o plus souvent, les jeunes Hydres se
perpendiculairement au dessin C, au niveau de la droite fJD. — En E, l'extrémité d'un ten-
tacule portant des j^roupes de nématoblastes. — En F, un des nématohlastes du tentacule, isolé,
contracté en a et déroulé en l>. — En G, un second nématohlasle pris sur la paroi du corps,
contracté en a et déroulé eu h. Toutes ces parties sont microscopi(jues, et représentées à de
forts g-rossissements.
L'IIYDUE IJ'KAL UOliCH.
filament urticant
FiG. '2."). — Dessins p.ési;m.vnt i.\ sTr.ucïuuE histologiqik iik i.'llYniii:.
Eii A, coupe loiif^itiuliiialc iki corps iriiiic Hydre. — Ku U, coupe Irausversale d'uuc autre
Hydre pratiquée au uivcau AB, indiqué sur le dessin A. On distingue aisément, sur ces cou[)es,
les trois feuillets juxtaposés qui forment la |)aroi du corps. — En C, im fraffmcnt de la paroi du
corps fortement grossi. — En D, une cellule épitiiélio-musculairc d(s reclodernie isolée, vue
JAMMIiS. 4
:.(l ZOOLOlilE IMIATIOUE.
sé[)ar('iil (le leurs asccndanls et voiil I'oikIci- de iKtiivciiux cciitres do
multipliciition' (V(ty. fig. 22).
Différentes formes d'Hydrozoaires.
I. Un i;iMiul udinbiL' d'HjidruKMiircs se prrst'iik'nt Sdus l'oriiic de poljipes; ce sont les
Hydroides. Ouekjues Hydroïdes sont isolés ou constituent de minuscules colonies comme
celles des Hydres; les autres donnent naissance à des colonies étendues. Les Hydroïdes
se distinguent entre eux d'abord jiarla nature de leur s(|uelette. Chez les uns [Hijdraires
et Campfinulaircs) cet appareil peut faire défaut ou étie composé de substance chiti-
neuse. Chez les autres (H jjdrocoraUiaires) , il est de nature calcaire. Dans ce dernier
cas, les colonies forment des polypiers lourds et massifs; les polvpes sont enveloppés
dans une gangue squeletti(|ue commune (jui forme nne masse com|)acte.
Dans un certain nombre de colonies d'Hydroïdes tons les individus sont sembla!)les
entre eux; mais le plus souvent la division du travail influe sur les diOërents indi-
vidus de la colonie et crée des formes de polypes variées.
Un trait dominant dans ces dillérenciations porte sur le sort des [lolypes chargés de la
reproduction. Ceux-ci, en eilet, dans les colonies d'un grand nombre d'Uydraires et de
Campanulaires, après s'être formés à la manière d'un bourgeon, se détachent connue
un fruit mûr et nagent librement avec des mouvements vils et une organisation des plus
élégantes. A l'état de liberté, ces êtres prennent le nom de méduses ; ce sont de petits
corps en forme de cloche munie d'un battant ; l'ouverture île la cloche est fermée par
un diaphragme annulaire, le voile, percé en son centre pour laisser passer le battant à
l'extrémité duquel est percée la bouche-.
Les Hiidrocoralliaircs ne donnent jamais de méduses.
II. 11 existe parmi les Hydro/.oaires des )ii('diiscs isolées, qui se reproduisent sans passer
jamais |iar l'état de polype; ce sont les Trachyméduses; ces êtres peuvent être
rattachés aux Hydroïdes. si l'on admet la suppression progressive de la phase polype dans
leur développement. Ou connaît d'ailleurs des termes de passage de cette nature.
(H. Entiu les Uydrozoair 'S peuvent se piV-senter sous la forme de méduses |ilus on
moins modifiées et réunies eu colonies llottantes : Ces llydrozoaires sont désignés sous le
nom de Siphonophores.
Les méduses associées des Siphonophures présentent, comme certaines colonies de po-
1. Le mode Ar l'orinalion des colonies d'Hydres permet île com|)rriulie l.i slruclure des colo-
nies ]ilus complexes qui existent p;irmi les llydrozoaires.
Pour s'accroître et se perfectionner, les Hydrozoaires procèdent de la maniri'e suivante :
1° Ils aug'mentcnt d'abord le volume de leur corps.
2° Certains oliliennenl de nombreux iiistninienls physiologi(fues aux moinrlres frais en répé-
tant les parties déjà existantes (colonies dans lesquelles les individus sont si'inhlaljles ; cas par-
.iculier de l'HyiIre d'eau douce).
5° D'autres spécialisent leurs facultés et tendent à accomplir les divers actes vitaux au moyeu
d'instruments spéciaux, le nomlirc des instruments dissendtlahles aut;inentant dans la colonie à
mesure ipie la division du ti'avail est plus grande. (Colonies dans lesquelles se manifeste une
ditféreuciation morphologique plus on moins importante parmi les inriividus.)
Ces faits ont une port('e <|ui s'étenij au delà dos llydrozoaires. Ils sont rexprcssion d'un
procédé général que nous verrons s'exercer dans la série animale tout entière.
'2. Pour comprendre l'organisation des méduses d' llydroioairrs, on se reportera à la struc-
ture de leurs homologues des Sct//)h()ii)niirs plus faciles à étudier à cause de leur grande
taille et à |)ropos desquelles les caractères communs et différentiels qui existent entre les
méduses d'Hydrozoaires et les méduses de Scyphozoaircs sont signalés.
KIFFKRK.NTKS K ( ) H M K S I)' Ih ItIKl/dA I II i;s . r,l
ly|jcs, imc (li\isi(iii (''IcndiK' du (i';i\;mI |iliysiol(ij;i([UL'. Ces èlics iioiis (Idiiiiciil rilliisiou
d'un seul organisme fait de la somme de tous les individus qui constituent la colonie.
Ils nous permettent de comprendre la constitution des animaux supérieurs qui. sous une
unité apparente, n'est, selon le mot de Claude Bernard*, « (|u'unc l'édéralion d'êtres élé-
mentaires évoluant chacun pour son propre compte n.
Ajoutons, (Mifin. qu'au grand intérêt pliiiosopliicpie qu'otlVcnl les llvihuzoaires se joiril,
pour les Siplionopliores en particulier, nu inh'rêt estli(''[i(pic loiil sp('(ia!.
Le groupemeni des llydrozoaires esl r('suni('' dans le (alplr;iii ^ui\alll :
/' 1. Individus se prrsciilanl sons la forme de roi.vpi.s ri\Ks, is(jlrs ou
coloniaux.
Le s(piele((e peut èlre ahseni ou |irésenl e(, dans ce dernier cas, de na-
ture chilineuse ou calcaire. Ouand le s(pie!et(e man((ne ou est de
nature cliitineuse, les colonies sont toufl'nes et arborescentes. Elles
émettent souvent des méduses [Hydraires et Cavipaniilaires). Ouand
le squelette est de nature calcaire, les colonies sont plus massives.
Les polypes sont inclus dans une gangue épaisse et ne se trans-
lorment pas en méduses (Hydrocoralliaires) : Hydroïdes.
II. Individus se présentant sous la forme de jikouses luîres isoi.kks.
ne passant jamais par une phase polype : Trachyméduses.
III. Individus se présentant sous forme de méduses ri.us or moin^
DIFFÉRENCIÉES ET KELMS ES COLO.MES FLOTTANTES : SiphonOphOrCS.
1. Lrcona sni- 1rs plirnonirnrs ilr In vie.
Hydrozoaires.
SCYriTOZOAIRES
Les Scypliozoaiivs sont des aniiiiiuix dont le corps est constitué
par un sac cylindrique, ovoïde ou étalé en discjue, muni d'une seule
ouverture entourée, généralement, d'une couronne de tentacules. Ce sac
limite une cavité gastrique contenant un tube œsophagien et des cloi-
sons: rayonnantes. Ces dernières forment, sur le pourtour de la cavité
gastrique, des loges régulièrement disposées. Parfois, les cloisons sont
remplacées par un appareil plus compact, découlant, toutefois, du système
fondamental cloisonn;iire, mais (pii réduit les cavités internes à létat
de simples canaux.]
Premier exemple : L'ALCYON PALMÉ
ALCYONIUM PALMATUM [Linné.)
Les pécheurs du littoral capturent des Alcyons en abondance lorsqu'ils
draguent les fonds à de faibles profondeurs.
Les Alcyons forment des colonies de consistance charnue, composées
d'un tronc attaché au sol et de plusieurs grosses digitations. La couleur
de ces colonies varie du jaune Itlafard au ton de chair (Mai)i de nier, de
larron, de mort, etc.). Les individus émergent en grand nombre à la
surface de la colonie; ils pénètrent profondément dans son intérieur et
paraissent occuper des tul)es creusés dans le support commun.
Les colonies d'Alcyons vivent aisément en captivité (a(piarium, cristal-
lisoir) pendant un temps assez long, pourvu qu'on leur foiu'nisse de 1 eau
de mer suffisamment aérée.
Lorsque les individus ou polt/pes sont tranquilles, on les voit s'épa-
nouir et étendre leurs tentacules. Chacun d'eux prend, alors, l'aspect
d'une petite fleur blanche faisant une saillie de quelques millimètres à la
surface du su|)port comnnm.
Si l'on observe ces animaux avec attention, on voit que cliaque polype a
la faculté d'exécuter des mouvements ([ui lui sont propres et se trouve,
sous ce l'apport, indépendant de ses congénères. Mais, dans certains cas, il
peut se j)roduire dans la colonie tout entière des mouvements généraux
qui mettent en évidence la solidarité de tous ses membres.
Quand une colonie a séjourné pendant quelques heures dans un espace
fermé, les polypes ralentissent leurs mouvements en même temps qu'ils
L'ALCYOX PALMÉ. 55
s'étendent autant que possible. Ce fait est dû à ce que ces animaux cherchent
à accroître leur surface respiratoire à mesure que l'asphyxie devient de plus
en plus menaçante. On pourra utiliser ce phénomène pour avoir des polypes
morts bien étalés. 11 suffira de laisser l'asphyxie se produire d'une façon
■%'
Fig-. 24. — Une colonie irAlri/Oiix. — Gross. lin. : 1.
Les |)olyj)L's émergenl à la surface des digilations ou hraiiclies de la colonie.
presque complète en ne renouvelant pas l'eau dans laquelle est placée la
colonie. La couche d'eau, dans ce cas, devra être peu épaisse. On foudroiera
les polypes à demi asphyxiés avec une solution d'aldéhyde formique, à
5 pour 100. Ce réactif est suffisant pour les études d' anatomie . Si les pièces
devaient servir à faire des préparations histologiques, on emploierait des
réactifs différents : sublimé acétique à chaud, etc.
ZOOLOGIE PRATIQUE.
ÉTUDE PARTICULIERE D UN POLYPE
Oi2 [choisira, parmi les polypes fixés par l'un des procédés qui viennent
d'être indiqués, un exemplaire largement étalé et, à l'aide de ciseaux, on
détachera la pairie émergeant à la surface du support colonial ; puis on exa-
Poiypes Épanouis
/A
Polypes a diuers États de rétraction
Fig'. 25. — t /i fifi(/men( de la colonie fej/réseiilrc, ciilièrr. dans la figure '21. Ce frar/-
ineiil montre avec plus de détails, des poly/irs éj/anouis cl des /xilypes à dircrs étala
lie réiraclion. — Gross. lin. : 8.
minera cette partie, immergée dans quelques gouttes d'eau, à un faible gi^os-
sissement.
Au centre du (lisquo l)uccal se trouve la bouche, en forme de fente
.illongée. Le plan passant j)ar Taxe longitudinal du corps et cette fente est
considéré, conventionnelleinent, comme étant dorso-ventral. Les deux
commissures buccales ne sont pas semblables. Quand la bouche est
fermée ou presque fermée, l'une de ces commissiu'es reste largement
ouverte; elle correspond à un sillon formé par un repli longitudinal de
l'œsophage. Ce sillon est appelé siplionoghjp/ic. On convient de considé-
rer connue étant ventrale la commissure (pii porte ce dei-nier organe.
l.'ALC^dN l'ALMK. 55
Les pallies dorsale cl latérales dioile cl i^aiielie se Irouveiil ainsi déliiiies
On disliniiiiera, aisément, à travers la pai'oi transpareide du polype, le
pluu'i/H.r siis|)endu dans la partie antérieure dn corps et des cloisons
àjuidisidttics. au nondtiN' de //////.
On se rendra compte très facilement des dispositions du tube œsophagien
et des cloisons, en coupant, à l'aide
de ciseaux tins, des tranches trans- A
' Paroi au corps Csopitage
versales dans le corps du polype :
l'une au niveau du tube œsopha-
gien, l'autre au-dessous de ce tube.
On observera la préparation sur
une lame porte-objet à un faible
grossissement (fig. 26). <:»/»« ■^^-'^'^jl-^ "^--^if
Les huit cloisons s'équivalent
comme taille, mais elles ne sont
pas toutes exactement send)lal)les :
six d entre (dies jiortent, un ])eu
au-dessous du niveau du tuhe
œsoplia<^ion, des masses opa(|ues
qui sont les glandes sexuelles:
deux, continues, sont stériles.
Ces dernièi'cs sont opposées au
siphonoglyplie et disposées, une à
droite, l'autre à gauche de la ligne
dorsale (fi-. 2l\ A, E et fi-. 20).
lii;. 2(j. — Dessins llir(iri<iufs rejirrscnlaitt lu
fonnr (jéncntlr îles hinn/ics tnnisrrrsalrs.
ilrioiipérs dans le cor/is d'im Alcyon.
lui A, coupe fai(o au niveau du tube œsoplia-
ïieii. — Eu B, cou]ie pratiiiiiée au-dessous de ce
IiiIm'.
L'incision idéale, pour ouvrir la
partie libre du corps de l'Alcyon, doit être faite sur la ligne dorsale du
corps, c'est-à-dire entre les deux cloisons stériles. On divise ainsi l'ani-
mal en deux moitiés rigoureusement symétriques; le siphonoglyphe se
trouve placé sur la ligne médiane et les cloisons dorsales stériles, sont
situées, une à droite, l'autre à gauche de la ligne d'incision. Il n'est pas
toujours facile de reconnaître, sur la bouche, l'ouverture du siphonoglyphe,
ni de différencier, à travers la paroi du coi^ps, les cloisons stériles et les
cloisons sexuées. On y parviendra, le plus souvent, avec un peu d'application.
Dans le cas contraire, on trouvera la place de la ligne dorsale, ajjrès l'ou-
verture du corps, entre les deux cloisons stériles, et on s'orientera par
rapport à elle.
L'animal devra être coloré par un procédé rapide (bleu de méthylène,
violet de gentiane, etc.). Après un lavage à grande eau, on pourra l'observer
immédiatement. Si la préparation est bonne et qu on veuille la conserver,
on la montera à la gélatine phéniquée.
On distingue (li g. 27. A): I" les leulacules, au nondti'c de huil.
portant latéialement de petites lirancdies, les pi)i)iules, dis|)osées comme
les barbes d"une [)lume; 'I" le phanjnx; 5" les r/oi.so/<s, é(piidistantes.
56 ZOOLOGIE PIUTIOUE.
cil mémo nombre que les tentacules et alternant avec eux. On voit
comment les cloisons, libres, inféiieui-einent, du côté ventral, divisent la
cavité dii>;estive en compartiments péripliéri([ues disposés comme les loges
d'un théâtre. En liant, les cloisons rattachent le pharynx à la paroi du
corps.
Le tube pliaryngien et les cloisons j)résentent les particularités sui-
vantes :
Le tube pharyngien porte le siphonoglijplie (lig. '27. A, B. D). Cet appa-
reil forme un tube qui reste ouvert quand le reste du pliarynx est clos.
Il est couvert de cils qui battent de dehors en dedans et qui déterminent,
sur toute la hauteur du conduit, un courant d'eau qui se dirige de l'exté-
rieur vers l'intérieur. Il contribue, ainsi, à favoriser la circulation de
l'eau dans le corps. Cette circulation est complétée par les dis|)ositii's
spéciaux de deux des huit cloisons. En elïet, les deux cloisons stériles,
dorsales, sont bordées sur toute leur longueur ]iar une gouttière assez
profonde, |)ourvue de cils très actifs. Cette gouttière porte le nom d'ente-
rohle dorsal (fig. 27, A, B, E). Les cils des deux entéroïdes dorsaux
liattent vers le dehors et, comme ces organes s'étendent jusqu'au fond
de la cavité gastrique, il s'établit sur toute la longueur du corps un
courant ascendant. Les courants produits par le siphonoglyphe et par les
entéroïdes dorsaux se combinent et créent un mouvement circulaire dans
toute l'étendue de la cavité gastrique; ((ig. 27, B).
Eniin, les six cloisons sexuées sont identiques entre elles. Dans leur
partie supérieure elles portent, sur leur bord libre, un épaississement
plein, en forme de bourrelet, appelé eniéroïde verni i forme. Plus bas, au-
dessous de l'entéroïde, elles soutiennent les masses .sexuelles mâles ou
femelles (fig. 27, A, C, E).
Musculature.
Les différents mouvements du corps sont assurés par des muscles dis-
posés de la façon suivante :
1" Il existe, sur le disque buccal et sur la face interne des tentacules,
des fibres musculaires qui forment un sijsièine adduvtear pour les tenta-
cules et un système eonstrieteur pour Toiilice buccal.
2" Les mouvements de la partie exsertile du corps sont assurés par des
muscles disposés sur les cloisons :
a) L'une des faces de chaque cloison est plane, et porte un mince
muscle radiaire appelé encore muscle septal radial.
b) L'autre face est pourvue d'un muscle en forme de cordon dirigé
obliquement, de haut en bas et de dedans en dehors et reliant le disque
buccal à la paroi du corps. Ce muscle porte le nom de muscle septal lon-
gitudinal (fig. 27, C).
L'ALCYON l'ALME
Muscle septal tongitudinal
fntëroiùe Horsat
gauctie.
0 gouttière cuiêe
commua
1 Muscles septaux longituHuiaux Muscles septuux longituamaux
StpDonogtyptiB
FiG. 27. — Partie exseutile Dr corps d'un Alcyon femelle.
Gross. lin. ]ioui' A, D, E : 15.
Kn A, un polype ouvert par la ligciie dorsale, e'est-à-dire entre les deux cloisons stériles. Le
■li/j/ioiioglyj/lie, ventral, est placé stn- la ligne médiane. — En D, coupe transversale diagranima-
li(pic d'un polype, pratiquée au niveau AH du dessin A. — En E, coupe transversale, diagramma-
liijue i)ralii|uée au niveau CD du dessin A. — En D et E, les fléclies verticales mar()uées d indi-
ipient la ligne dorsale. — En B, diagramme montrant le mode de fonclioimement du sijilionoglyplie
et des gouttières ciliées portées par les cloisons stériles dorsales — Eu C, un muscle septal longi-
tudinal en place.
58 ZOOLOGIK l'RATlQUE.
Les muscles septaux radiaux sont situés sur los faces cloisonnairos
dorsales; les muscles septaux lonyiludinaux oeeu[)enl les foces cloison-
naires ventrales (fi»'. 27. D. E).
Squelette.
Le squelette est constitué pai' (ies spieules
\v
V
((ui ne se soudent nulle
j)art en un scjuelette
continu. Tous ces spi-
cules ont la forme d'ai-
<>uilles épineuses. On
peut les diviser, artifl-
ciellenient. en deux caté-
gories : «) spiculeslon^s.
minces, légèrement ar-
qués ; b) spicules courts
et épais.
Pour étudier les spi-
cules de la première ca-
tégorie, on éclaircira un
sujet en le faisant séjour-
ner dans la glycérine. On
le tendra, ensuite, longi-
tudinalement et on l'ob-
servera entier et étalé.
Fig. '28. — Sj)icul('.'< constitiunit le .squcleUr de l' Alnjoii. CeS splculeS SOUt si-
En A, spicules longs et arqués formant une ceinture loltée, tués dans l'épaisseur de
continue, dans l'épaisseur de la paroi du corps, au-dessous des j ],.^|.,,i Jjj t'oi>ns ail-
leiitacules. Gross. lin. : 25. — En B, les mêmes isolées. Gross. ' '' i i ' 'i
lin. : 120. — En G, spicules courts et épais, répandus dans dessoUS de la Uase des
la |)arlie inlerieure du corps des polypes. Gross. lin. ; 120. teutacules. Ils SOnt grou-
pes en une ceinture con-
tinue et disposés de manière à formel' des lolies assez, éléiiants.
Les spicules de la seconde catégorie devront être étudiés isolés, après des-
truction des parties molles par une solution de potasse.
Ces spicules sont répandus sans ordre appréciable. On les trouve, en
l^rand nomhi'e, sur la partie du corps enfouie dans l'épaisseur du tronc
colonial.
\#i
Organes sexuels.
Les glandes sexuelles se développent dans l'épaisseur des cloisons. Tous
les individus d'ime même colonie sont de même sexe; il existe, par suite,
L'ALCYON l'ALMH. oÛ
dos coldiiics rciiit'lles cl des colonies iiiàlcs. J.cs deux sortes de tolonios
ne se dill'éi'encient pas extérieiiremenl.
Reproduction sexuée. — J.es œid's. en urossissaiil, l'oid saillie à la
surfaee des cloisons et, hientôl, n'y lieniieiil plus que |)ar un pédoncule.
La fécondation se l'ait j)ar les spei-nialo/oïdes cpii ont pu pénétrei- dans les
cavités gastriques des femelles. Elle a eu lieu (piand Iceuf se sépare de-
là paroi maternelle. La scHuientation et la formation de la larve se font
dans la cavité <i,astri([ue maternelle. Les larves sont expulsées par la
bouche de la mère. Par suite, on pourra, pour observer des embryons
(TAlcvons, les rechercher dans les cavités <,^astriques des colonies
l'emelles.
Reproduction asexuée. — Les Alcyons se nndli[ilienl, en outre, par
<les bourgeons qui naissent autour des polypes bien développés.
En des points généralement situés vers la base des individus, se forment
de petits refoulements on diverticnles de la cavité gastriiine qui ne sont
autre chose que la continuation de la cavité digestive des polypes pré-
existants. (Voyez le bourgeonnement des Hydres, page 4<S et ligure ti^.)
Ces diverticnles s'anastomosent et forment, sur les branches superlicielles,
un réseau couq)lexe duquel naissent les nouveaux individus.
Coupe synthétique.
On préparera, par les procédés histologiques habituels, une coupe trans-
versale de la partie exsertile du corps d'un Alcyon.
De même que chez Lllydre, le corps est constitué par trois feuillets
emboîtés et juxtaposés, ïcctodernie, le mésoderme ou mé.soglée et Ven-
(loderme. Mais ces feuillets émettent, ici, des saillies internes qui forment
un œsophage et des cloisons.
1° Vectoderme assure les fonctions de la sensibilité et du mouve-
ment; il est essentiellement formé de cellules cubiques, non ciliées, entre-
mêlées de cellules glandulaires et de quelques nématoblastes petits et
peu urlicants. Ce feuillet comprend, aussi, des éléments nerveux et les
filtres musculaires du disque buccal et des tentacules. 2" Le mésoderme
ou mésofjlée se conq)ose dune substance anhiste dans lacpielle sont
répandues des cellules de soutien éloilées. Parmi ces cellules il en est qui
donnent naissance aux spicules squelettiques. Le nu'soderme émet des
saillies internes qui constituent la charpente des cloisons. 5" L'endo-
derme préside aux travaux de la nutrition. Cette couche tapisse tout
l'intérieur du corps, y conq»ris la face interne des tentacules. Elle est
essentiellement formée de cellules cylindii([ues ciliées, mais elle com-
60
ZOOLOGIE PRATIOUE.
prend, on oiilrc, los muscles soptaiix (radiaux ot longitudinaux) et les
éléments sexuels.
En résumé, le polype d'Alcyon se ramène à la forme d\m sac dont la
paroi, composée de trois feuillets emboîtés et juxtaposés, limite une vaste
Chamûre ramaire uorsott
Chambn radtatre oantrato
Fig. '29. — ('.(iiijir hansversale demi-(lia(iiaiinnaU(iiu- /lu corjj.s d'un jjolijpe (lAlciioti.
Gross. lin. : 20. — Cette coupe est le développemenl du dessiu E, de la ligure 27.
cavité digestivjB. Les deux feuillets internes se soulèvent, à Fintérieur dti
sac, pour former des cloisons rayonnantes ([ui font saillie dans cette
cavité. En outre, les trois feuillets s'invaginent, à la fois, autour de l'ori-
lice buccal, pour constituer Fentonnoir œsophagien.
STRUCTURE DE LA MASSE COLONIALE
On tendra une colonie dans toute sa hauteur et on en observera la structure
interne (fig. 30).
On distingue aisément les divers polypes de la colonie. Ils ont la forme
L'ALCYON PALME.
Po:yfss ipancuis
Œufs libres ians ta caotlû gastrlnce
FiG. 50. — Coupe longitidinai.e demi-diagk\.mmatique
d'une colonie Il'Al.CYONS FEMELLES.
Gross. lin. : 1.
m
ZOOLOGIE PIUTIOUE.
de loniis liilx's dont rcxtrt'inité oxsertilo, portant la bouche et la couronne
tentaculaiic, reste seule nettement distincte, tandis ([ue la [)artie prolomlc
se soude aux tubes voisins. Ces tubes se terminent, inférieurement, en
cul-de-sac. Les parties soudées sont fusionnées en une masse commune
qui forme le substratum de la colonie.
Polypes épanouis
Pour mettre en évidence les i^apports des polyjyes entre eux. on poussera
une injection colorée dans la cavité
abdominale de l'un des polypes, par
exemple, une solution gommeuse
que l'on durcira, ensuite, en plon-
geant la préparation dans l'alcool.
L'injection se répandra, aussitôt,
dans toute la longueur de la cavité
gastrique de l'animal opéré et
passera dans les cavités gastriques
des polypes voisins. Les voies par
lesquelles les communications s'éta-
blissent seront aisées à découvrir
^ ^^_-_ _ _ _ I. par la dissection.
Les cavités gastriques des dif-
férents poly|ies forment un fais-
ceau de canaux divergents diri-
gés de la base de fixation vers
les dilférents points de la surface.
Les cavités gastriques des polypes
les plus âgés sont les plus lon-
gues ; elles se détachent presque
de la surface de fixation. Celles
des individus d'âge intermédiaire
sont de longueurs variables et
prennent leui- origine à des niveaux moyens. Celles des plus jeunes
sont courtes et superficielles.
Les communications entre ces différents polypes sont établies |)ar un
système de canaux irréguliers. Chaque individu est d'abord rattaché aux
polypes plus anciens (jue lui par le canal sur lequel il a pris naissance et,
à divers niveaux de sa paroi, aux polypes plus jeunes, jiar les canaux qu'il
a lui-mèine émis et sur lesquels ceux-ci se sont dévelopjH'S.
l'"i,i;. ."1. — Dcs.siii (liii(/iininnri/iiiiir rrjiyéscn-
lant itii l'iiK/incii/ (le cdloniv injecte.
La masse à injurtiim csl répaïKliie clans les
cavités gastriques cl dans les canaux qui font
communiquer ces cavités cnlic elles.
La ligure ôti ])récise la morphologie d'un polype d'Alcyon et résume, en
même temps, la structure générale des polypes de Scyphozoaires.
l'Alcyon, la disposition en sac contenant une cavité digestive munie, intérieurement, de
cloi.soii>< rayoïiinnili's. On \oil. de même, comment la cavité digcslive communique avec
l'extérieur par l'intermédiaire d'un pliarynx lubulaire qui est suspendu au-dessous de la
Ijouclie et sur lequel vienuenl s'appuyer les cloisons internes.
I/ALCVON l'ALMK,
Muscles septaux longitudinaux
EnteroiHes ventraux et latéraux
Canaux enaoïtermiQues
FiG. 52. Df.SSIN SVNTUÉTISA.NT la STI-.ICTIT.K k'lN COLYl'K D'.Uf.YON. — Gross. lin. : 20. —
I/;iiiiinal est ouvert suivant le plan dorso-veiitral. Son organisation résume la morpliologie
générale des polypes de Scypliozoaires. Il est facile, en ellel, de reconnaître, sur le corps de
G4
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Second exemple : LA MÉDUSE
AURELIA AURITA ilam.)
Fis'. 55. — A.y/rct e.tirririir tir iAiircUc. — Gross. lin. : 1/2.
La méduse est iino forme dérivée de la forme polype. Nous pouvons
voir, en effet, la plupart des méduses se transformer sous nos yeux,
passer par une phase polype, abandonner la vie lixée et nager, librement,
pendant la seconde partie de leur vie. Les méduses qui se reproduisent
directement sans passer par un état polype forment la minorité des
cas'.
Les méduses vivent dans la mer où elles abondent à certaines époques
de Tannée. Elles sont [)élai;i(iues, ti'ansparenles et dia})hanes, d'aspect
gélatineux, en forme de champignon ou d'ombrelle, et mesurent, en
général, de dix à soixante centimètres de diamètre. On connaît une Ciju-
née ayant deux mètres cinquante de diamètre et possédant des tentacules
de trente-six mètres de longueur.
1. Il est 1res probable (jue, par une sinijjlirication du (li'velop|)onicnt, ces Méduses ontabrévié
et fini par supprimer la [)hase polype qui. de fondamentale et initiale, est devenue accessoire,
|iuis inutile, et a disparu.
-S ■->
66 ZdOLOGlK l'IiATIOUE.
On ])(»iiria l'tiidier d'autics iiiétliisos dont les caractères fondamentaux
sont les mêmes, en particulier le lHiizosto/ne de Cuvier qui est une des
méduses les plus communes de nos côtes et dont les bras, très découpés,
forment une volumineuse chevelure flottante et diaphane, etc. Nous choi-
sirons VAiiri'lie à cause de son abondance, de sa taille et des facilités
qu'elle offre pour l'étude.
Si on en a la facilité, on devra examiner un exemplaire à l'état vivant.
Pour na<>;er, la méduse s'étend, puis se contracte brusquement. (',ha<pi<'
contraction détermine une poussée qui se fait du côté supérieur et con-
vexe du corps.
Les mouvements successifs de dilatation et de contraction du corps des
méduses avaient été déjà remarqués des anciens, qui donnaient à ces êtres
le nom de poumons de mer. Les méduses nafient un peu sur le côté,
la partie évasée du corps en avant. Cette situation inclinée découle du
mode de ]»i'Oi;ression. Si la méduse nageait dans une situation rigoureuse-
ment horizontale, elle danserait verticalement, en montant peu à peu.
Les méduses vivent très peu de temps à l'état libre et encore moins de
temps en captivité. Il est donc nécessaire de taire des provisions de ces ani-
maux de manière à pouvoir les étudier en temps opportun. Pour cela, un
excellent moyen consistera à les plonger vivants dans l'aldéhyde tormique
du commerce en solution aqueuse à 4 pour iOO. Ils ne se contractent pas
dans ce réactif, durcissent légèrement et se consei^vent d'une année à l'autre.
ASPECT EXTÉRIEUR
On pourra, suivant le cas, étudier l'aspect extérieur du corps sur un sujet
vivant ou sur un sujet mort.
On reconnaîtra, aisément, que la forme ôe\Ain\^lie\)eui être couqiarée
à une cloche iimnie de son haltant ou à une ombrelle ouverte, jiourvue
d'un manche très développé et découpé en lobes. Si nous nous en
tenons à cette seconde compaiaison, nous voyons que le corps de l'om-
lirelle a une forme sub-liéiiiisphéri(jue, qu'il est assez épais en son centre
et limité })ar un bord mince à sa périphérie. 11 est constitué par une
substance ferme et élastique. Par transparence, on peut constater que
cette substance est creusée de cavités disposées en un réseau assez com-
plexe (Il g. 55 et 54).
Face convexe. — La face convexe de roml)relle est lisse et unie
(tig. 5i., Al.
Bord. — Le bord est mince. 11 i)orte huit jx-tits organes de teinte
violette, équidistants, situés, chacun, dans une échancrure. Ces organes
sont des groupes sensoriels, des rhopalies. Les huit échancrures qui
[/AlliKLIK
67
lo^ciil l<'s rliopalies d(''('(tii|)('nl le hoid en liuil larges lolics oiiihrcllaircs.
Ces lohcs |)()il('nl de muiihiciix tentacules, creux et effilés, appelés
tentacules niaiyinaîi.r. Ces tentacules se déchirent avec une extrême
facilité et il est tlifllcile de trouver des méduses (pii les possèdent
intacts.
Face concave. — La face concave de romhi'elle (fin. ôi. H) porte»
Tentactite sensoriel (fihopaiie
Tentacule sensoriel (ftfiopalte)
Sil/ioucllc rcsuniaii/. en un j>n)/il. l'aspect cxlcrirur de l'Aitrcllc.
Gross. lin. : 1/2.
presque sur son bord, en dedans des tentacules marginaux, une étroite
membrane continue qui l'orme wn voile rudimentaire.
Au centre de cette même face, se trouvent quatre bras dispcsés autour
d'un orifice central qui est la bouche. Celle-ci est carrée. Les bras ont
la forme de larges feuilles lancéolées pliées en gouttière et nnmies d'une
nervure médiane, très épaisse. Les bords des bras sont foiiement ondulés
et portent dv lins tentacules brachiaux. Les quatre nervures médianes
s'insèrent, })ar leur base, sur l'oudjrelle où elles se continuent, sous forme
08 ZOOLOGIE PRATIOUE.
(le (juatre saillies, le^^ piliers bmcaux, qui rattaehent solidement les liras
au corps.
Enfin, entre les quatre bras buccaux, se trouvent quatre orifices ova-
laires qui s'ouvi'ent, chacun, dans une cavité dite poche sous-génitale ou
saccule sous-ombrcUaire .
La fiiiure 55 synthétise le prolil de rAurélie.
ORGANES INTERNES
Appareil digestif.
On rendra l'appareil digestif très apparent en introduisant dans son inté-
rieur, par la bouche, de Vair ou une solution colorée gommeuse que ï on fixera
en place en la précipitant par l'alcool (fig. 36).
De la bouche, part un court œsophage qui s'ouvre dans un estomac
occupant la partie centrale du corps. Cet estomac est divisé, sur ses
bords, en (juatre lobes volumineux dirigés vers la périphérie, selon quatre
rayons qui alternent avec les bras.
De Testomac |)artent des canaux radiaires divergents. Ces canaux
débouchent dans un conduit circulaire, continu, qui occu|)e le bord de
l'ombrelle. De ce dernier, se détachent des canaux lentaculaires })lacés
dans les tentacules et terminés en cul-de-sac à leur extrémité.
Les canaux radiaires sont disposés de la t'acon suivante :
Tous sont à direction centrifuge. Quatre d'entre eux se détachent des
intervalles interlobaires d(» l'estomac, à raison de un par intei'valle, et
jiassent entre les glandes sexuelles. C//J// prennent naissance, directement,
sur chacun des quatre lobes stomacaux. Sur les cinq, les deuxième, troi-
sième et (piatrième ont une origine commune. Le premier et le cin(juième
sont indépendants. Au total, il existe 24 troncs.
Tous ces canaux se portent vers le bord ombrellaire en se ramifiant
plus ou moins, de telle sorte que les vingt-quatre troncs initiaux finissent
par former un grand nombre de branches. Toutes ces branches se ter-
minent dans le canal marginal. Les canaux tentaculaires issus du canal
marginal se rompent souvent. Ils s'ouvrent alors à l'extérieur.
L'ensend)le de tous ces conduits forme un a|)[)areil végétatif complet
dit appareil gastro-vasculaire.
L'apparoil digestif de la méduse va nous permettre de comprendre dans une certaine
mesure l'appareil végétatif des animaux supérieurs, des Ca'lomales.
Chez les polypes, la paroi du corps est mince et les principes nutritifs la pénèti'cnt
facilement. IjCS méduses, au contraire, ont un niésodeime épais. A ce dispositif corres-
pond la formation d'un système de canaux qui comnuniiquent avec la cavité digeslive
centrale, pénètrent dans le mésodernie et divergent dans les dilférentes parties du corps.
L'AUUKIJi:.
()1)
Ce système de canaux peut être considéré cumuic la picmière éliauclic d'un système
circulatoire. Il a pour effet utile d'étendre la surface absorbante du corps, mais il offre
l'inconvénient de laisser arriver au confacl des tissus, sans distinction, la |iln|iarf des pro-
duits ingérés.
Un perfectionnenienf consisterait à inleicaler une barrière lilhanle entre la cavité
digestive centrale etces diverticules périphériques, à créer une cavité digestive centrale,
f-anauM radiairu€
Canaui tentaculalrn'
Canal circulaire du Canal margtnti
Fig. 56. — IJappaveil digestif de l'Aiirrlic. injecte. — Gioss. lin. : l/'i.
isolée, au milieu des espaces périphériques qui recevraient des produits épurés et les
transmettraient, en cet état, aux différentes |)arties du corps. C'est ce qui a lieu chez
les Cœlomates. Ceux-ci, en effet, possèdent une cavité digestive entourée d'un système
d'espaces libres qui l'isolent au centre de l'organisme. Ces espaces forment une cavité
de complexité variable qui est la cavilé géncrale du corps ou cœloine.
Organes sexuels.
Les sexes sont séparés. Les glandes sexuelles, niàles et femelles,
correspondent aux quatre anses opaques que l'on aperçoit, par transpa-
rence, symétriquement disposées sur le pourtour de la cavité digestive
70 ZOOLOGIE PRATIQUE.
centrale. Elles sont ])lacées, exactement, an-dessous des quatre «grands
l()l)es formés par celle-ci et au-dessus des saccules sous-ombrellaires.
Poches sous-génitales.
En examinant le sujet par sa lace inférieure (11^. 54, B), on aperçoit,
au-dessous des quatre orilices des saccules sous-ombrellaires, les poches
sous-génitales. Ces poches sont formées, chacune, par un sac creusé
dans l'épaisseur de la sous-ombielle (fig. 59, A). La paroi supérieure de
cette cavité s'applique contre la paroi inférieure de Testomac. Celui-ci
et les cavités des saccules sous-ombrellaires ne sont séparés, en effet, que
par une mince paroi.
Du côté du saccule, cette paroi ne pi'ésente rien de particulier. Mais,
du côté de la cavité gastrique, elle est hérissée de lîlaments dits fila-
ments gaslriques. Ceux-ci marquent l'origine des canaux radiaires et
jouent un rôle diflicile à préciser.
Dans son épaisseur, la même paroi contient les glandes sexuelles. Ces
dernières constituent des renflements en forme d'anneau ou de fer à
cheval, à branches centrifugés. Les éléments génitaux sont mis en liberté
par la rupture d'une partie de la cloison et, au lieu de tomber dans la
cavité digcstive, comme chez les polypes (voyez p. 59), ils passent, habi-
tuellement, dans les poches sous-génitales.
Système nerveux central.
Le système nerveux central est représenté par Imil ganf/lions situes suv
le bord de l'ondjrelle, en arrière des huit organes sensoriels (fig. 57, C).
Organes des sens
organes des sens
pâlies
Les organes des sens sont de deux sortes : les tentacules et les rlio-
Tentacules.
Les tentacules sont faciles à observer. On pi^endra un tentacule marginal et
on l'observei^a directement au microscope.
Les tentacules sont des tubes creux. Toute leur surface est couverte de
nématoblastes. Ces derniers sont disposés en bandes transversales qui
donnent aux tentacules, quand ils prennent une extension moyenne,
un aspect annelé (fig. 57, F, G).
L'AIKKLIE.
tose pfolecteui
Organe aenuitiùratton
Staiûrfmùge)
FiG. 57. — Les oiuianes des sens de l'Airélie.
En A, une rliopalic vue de face. — En B, la même vue ilc profil, (iross. lin. 7. — En C, coupe
Uiéorique du même organe. Gross. lin. 40. — En D et E, silhouclte monlrant le i'onclionnement
de l'organe d'équilibralion ou statorliabde. — Les lignes VV re|)résentent la verticale. L'axe de
l'organe d'équilibration tend à se confondre avec cette verticale. Si le corps est borizonlal (D ■,
le lobe protecteur est éloigné du statorliabde. Si le corps s'incline (E), \i' lobe protecteur vient
au contact du statorliabde, sur le côté abaissé. — En F, extrémité libre d'un tentacule. Gross.
lin. : 55. — En G, un fragment du même montrant plus nettement la disposition en liandes trans-
versales, des nématoblastes. Gross. lin. 70.
72
ZOOLOGIE PRATIOUE.
Rhopalies.
L'observation de la rhopalie est de difficulté plus grande. On pourra étu-
dier cet organe directement, à la loupe, après l'avoir détaché du corps ou par
la méthode des coupes (fig. 31 , A, B, C, D, E).
La rliopalie est, paroxcellenco, Torgano sonsitivo-norveux.Ello se coin-
pose cFiin (livertkule creux du bord ombrellaire , fondamentalement
semblable aux autres tentacules, mais co.n-t et à paiois différenciées, en
vue de fonctions sensitives spéciales. Sa partie terminale est renflée,
recouverte, extérieurement, de soies sensitives raides, et lestée, à l'inté-
rieur, par de grosses concrétions calcaires. Sa racine, au contraire, est
ajuincie. Cet organe peut osciller comme un battant de cloche qui ten-
drait, par son poids, à reprendre la verticale lorsqu'il en est écarté.
Le battant est numi, i-xtérieurement. (Vun l()l)e épais nouuné lobe pro-
tecteur qui représente la robe de la cloche. (Juand l'animal change de
position, les soies du battant viennent butter contre la face interne de
ce lobe et l'animal est ainsi averti de son déjdacement (fig. 57, D, E).
Cet ensemble forme un organe d'équilibration. Le battant porte le nom
de slatorliabde, les concrétions qui le lestent celui de statolitlies.
L'appareil d'é(juilibration est acconqiagné d'auties organes de sens.
a) En haut et en dehors, à Tinserlion du lobe formant la robe de la
cloche, se trouve une capsule olfactive.
b) Sur le statorhabde lui-même, sont placées deux zones ocellaires :
lune, larye, tournée
^ ^-""^ ^~^^ vers Textérieur; l'au-
tre, petite, tournée
vers l'intérieur et re-
gardant en bas.
Appareil muscu-
laire.
Cet appareil est es-
sentiellement repré-
senté par un muscle
annulaire situé sur
la face inférieure de
l'ombrelle. Ce umscle
est puissant. Il est formé de fibres striées. En se contractant, il resserre la
cavité sous-ombrellaire, en chasse l'eau et produit la natation, par un
effet de recul. L'effet antagoniste est déterminé, plus simplement, par
rig. 58. — Diogiaiiinic iiuliquanl la direction des roujH'f
à faire pour résumer la structure de l'Aurélie.
FiG. o9, — Coupes passam pak i,'axe de symétrie nu corps he l'Auréi.ie.
Dessins demi-diiif; ranimai iijuos. Gross. lin. : 5/i.
En A, conpe pratiquée snivant le plan AU, indiqué sur la fig. 38. Cette coupe intéresse les
saccules sous-ombrellaires, les glandes sexuelles, les lobes stomacaux et les rliopalies. — En ]i,
coupe pratiquée suivant le plan CD, indiqué sur la fig. 38. Celle coupe passe entre les
saccules, les glandes sexuelles et les lobes stomacaux.
74 ZOOLOCIE PliATIOUE.
rélasticité do la iiiésoglôo oiiiliiellaiic. 11 existe, en outre, un musdc
radiaire, découpé par les accidents de structure de la sous-ondn'olle.
Les fonctions de ce muscle ne sont pas très bien connues.
Coupes synthétiques.
Il y aura avantage à compléter les notions acquises par l'étude précédente
en pratiquant deux coupes passant par ïaxe de symétrie du corps de la mé-
duse. L'une, suivant AB, fig. 38, intéressant les saccules sous-ombrellaires, les
glandes sexuelles, les lobes stomacaux et les rhopalies ; l'autre, suivant CD,
fig. 38, inclinée à 45° sur la précédente et passant entre les saccules, les
glandes sexuelles et les lobes stomacaux. Ces coupes devront être dressées
d'une façon schématique.
Comme les deux coupes ne peuvent être faites en totalité, sur le même
animal, on pratiquera la première en entier et l'on en fera le schéme. On déta-
chera, ensuite, sur l'une des moitiés du coi^ps, un secteur ayant un angle au
centre de 45° et l'on étudiera la nouvelle tranche. Il suffira de compléter cette
dernière de sa moitié pour reconstituer une coupe totale.
Comparaison du polype et de la méduse des Scyphozoaires.
Malgiv les différences d'aspect que |iiéseiitciil un piily|ic et une méduse, il est facile
de leui' trcniver des caractères conaniuis iuipoilants :
L'un et l'autre sont réductibles à la forme d'un sac limitant une vaste cavité cen-
trale et disposé suivant une symétrie générale ladiée.
L'un et l'autre ont un pliarijn.r précédant une cavilé stomacale plissée inlérieure-
ment.
Si nous renversons la méduse de manière à l'orienter comme un ])oly[(e (fig. 40), nous
voyons que les ressendjlances entre ces deux formes s'accusent de plus en plus. Seules,
persistent des différences secondaires, qui paraissent dépendre des adaptations pi'opres à
ces deux sortes d'êtres.
A la face fixée du polype cori-espond, chez la méduse, une face libre (|ui s'est arrondie
en dôme. La face orale, plane chez le premier, s'est déprimée chez le second et est
devenue concave. Enfin, la Ixuiche de la méduse s'est prolongée en une trompe dressée
au centre de la concavité buccale.
Comparaison des méduses des Hydrozoaires
et des méduses des Scyphozoaires.
Nous avons vu, à propos des Hydrozoaires (voyez p. 50), que ces animaux, comme les
Scyphozoaires, étaient capables de produire des méduses. Les méduses des Hydrozoaires
dillèrent des méduses des Scyphozoaires, par diverses particularités :
Les méduses des Hydrozoaires sont généralement de très petite taille, microscopiques;
c'est la raison pour laquelle nous ne les avons pas étudiées. Les méduses des Scypho-
zoaires sont, au contraire, généralement volumineuses el, par suite, faciles à disséquer.
Les méduses des Hydrozoaires sont habituellement arrondies en dôme. Les méduses des
Scyphozoaires se rappjochent davantage, par leur aspect, du disque on du parachute.
Les méduses des Hydrozoaires possèdent un grand voile, c'est-à-dire une lame qui
ferme, en grande partie, la cavité sous-ombrellaire et en fait une sorte de chambre
DIFFÉRENTES FORMES DE SCYPIIOZOA lli KS. 75
imt'duses Crasiiédotes). Los iiK'iliises des Scyjiliozdaiius uni iiii voile nul mi iiuliiiiciilairt!
(inédiises Acraspèdes).
Les méduses des Uydmzoaii'i's ont leurs oi-^aues sensoriels péri-ouihiellaires nus, dc-
Brot ùuccaui
Taiitaeu es margtnaui
rnum iietminta
Cana cir
'
Fiiamants ' \
Canal raaialrt
tstomac
eastrlQues , '
CoupÈ aa i
a gtanae semaUM
Bouché
Cttoitù a an Saecui
\a sous-omJirillalra
F'ig. 40. — Aidclic leiirrrsrc el oririilcc coiiiiiic un /loly/JC.
(Dessin imité de Dclage et Hérouard.)
Comparez la méduse ainsi disposée au ))olype d'Alcyon représenté p. (J.l.
pourvus d'organes protecteurs. Les méduses des ScyphozoairesonI les organes correspon-
dants protégés par un repli de la paroi du corps.
Les méduses des Hydrozoaires ont un manche long, on forme de tube, uni et dépourvu
de tentacules. Les méduses des Scyphozoaires n'ont pas un manche semhlahle. Elles le
remplacent, parfois, par un bouquet de quatre ou de huit tentacules ))iiés en gouttière.
Différentes formes de Scyphozoaires.
Les Scyphozoaires ont pour hase morphologique un corps ayant les dispositions d un
sac muni d'un seul oiifice, à l'intérieur duquel se trouvent un tube œsophagien et des
cloisons. Ces dernières délimitent, sur le pourtour de la cavité, des loges ou des canaux.
Tous les Scyphozoaires se raltachont aux deux formes : polype et méduse qui ont entre
elles, comme chez les Hvdrozoaires, do :;randes affinités.
Les hirmos (pii se rattachent à l'élal polype cousiilueut des animaux diiut le corps os!
disposé tni une colonne cvlindrique terminée par un disque à ses deux cxliémilés
(dis(|uo buccal et disque pédieux). Le disque buccal porte la bouche en son centre et
des tentacules creux sur sa péi'ipbérie. Le disque pédieux sert à la fixation. La bouche
donne accès dans un œsophage suspendu au contre do la cavité gaslii(|uc, (pii est spacieuse.
76 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Celle-ci est découpée en loges, sur su |)éii|>liérie, p;ir des cloisons rayonnantes qui
s'appuient, d'une part, sur la face iuteine de la })aroi du cor})s et, d'autre part, sur le
tube œsophagien. A chacune des loges intercloisonnaires cones|)ond un teniacule dont
la lumière n'est (pi'un prolongement de la cavité de cette loge.
Les Scvpliozoïiires qui se |irésentent sous l'aspect <le polypes sont réunis sous le nom
collectif de Goralliaires. Ce sont des animaux presijue toujours fixés (il est quelques
polypes vivant d'une vie libre), isolés ou unis en colonies.
Les Goralliaires sont très riches en formes. On arrive à les grouper assez naturelle-
ment, en se basant, d'abord, sur le nombre et la forme de leurs teutacules, ensuite, sur
l'état de leur squelette qui peut être absent ou présent et qui peut offrir, dans ce dernier
cas, des aspects variés.
Les Goralliaires possèdent :
I. Des tentacules péribuccaux pectines, au nombre de huit : Alcyonnaires.
Leur squelette peut être formé de spicules calcaires é|)ars (Alcyonides); d'un tronc
corné revêtu on non d'une couche calcaire {(iorgonidcs); d'une masse de forme vai'iable
portant des calices distincts et séparés [Tubiporides); d'un bloc nuique résultant de la
soudure, par leurs côtés, de tous les calices {Hélioporides).
II. Des tentacules péribuccaux conicpies simples, au nonbre de six, douze, ou
davantage, mais formant, ordinaironenl, un multiple de quatre on de six : Zoan-
thaires.
Le squelette peut être absent (Actiniaires) on présent; dans ce dernier cas, sa sub-
stance est cornée {Antipatliaircs) ou calcaire (Madrcpuraires).
Les Goralliaires qui jouent le rôle le plus important dans la nature, ceux dont l'activité
est la plus grande, font partie des Madréporaires. Ges êtres élèvent les immenses récifs
des régions tropicales (récifs liarrières, îles coralliennes ou atolls).
Les Scyphozoaires qui se rattachent à la forme méduse sont, à ([uelques exceptions près,
des êtres errants.
Leur corps a la forme d'une ombrelle et leur cavité gastrique contient quatre cloisons
ou un siistème de canaux q a stro-v a scalaires. Ges êtres sont réunis sous le nom collectif
de Scyphoméduses. ils peuvent être :
I. Fixes le plus sourent, munis de quatre cloisons qastriques et privés de rhopa-
Ues : Arhopaliens.
II. Libres, sauf de rares exceptions, munis de quatre cloisons (jastriques ou d'un
appareil qastro-vasculaire, et pourvus de rhopalies : Rhopalifères.
m
Nous placerons ici des êtres qui se présentent sous un état assez voisin de celui des
Scyphoméduses : les Cténophores. Leur forme est réductible à celle d'un sac muni
d'une ouverture spacieuse et jjorteur, à sa surface, de huit rangées de palettes loco-
motrices allant de la bouche au pôle opposé. La cavité du sac contient un tube œso-
phagien et donne naissance à un système rayonnant de canaux gastro-vasculaires.
Les variations morphologiques offertes par les Cténophores sont peu considérables.
Elles portent sur la forme extérieure du corps : globuleux, ajilali en forme de ruban, etc.,
et sur l'absence ou la présence de tentacules péribuccaux, au nombre de deux lorsqu'ils
existent.
En réalité, les Cténophores paraissent former à côté des Scyphozoaires un groupe à
part. Ce sont des êtres ipii semblent s'être détachés, de bonne heure, du tronc cœlen-
térien et avoir évolué parallèlement aux autres Cœlentérés. Diverses opinions ont été
émises sur les afthiilés des Cténophores. JNous ne pouvons les examinei' ici.
COELOMATES
ORGANISATION GÉNÉRALE DES CŒLOMATES
Le trait le plus caract(''risti([U(' de la stiiicture des Cœloinales consiste
en ce que le tube (lufestlf est (Usli)ict de la paroi du corps, en ee (jiril
est séparé de celle-ci par une cavité dite cavité (jéuvrale ou cœlome. Sous
le scalpel, ce caractère se traduit par ce l'ait ([ue le tnhe di-icslil' a une
paroi propre, qu'il est isolaltle. (pi'il forme un or^ani^ distinct.
Lindividnalité anatoini([ue du tuhe diiicstit constitue un caractère
couuiiode pour distinguer les Cœlomates, car la cavité générale, cause
de celle aulononiie. est loin d'être toujours nettement distincte. Elle peut
(dlVii' des caractères : dél'oiiuations, reloulemcnts, réductions, qui la
rendent parfois difficile à observer. En effet, au lieu d'être toujours nqiré-
sentée par une vaste cavité principale, nette et précise (Echinodermes. la
plupart des Vertébrés), elle peut correspondre à un petit nombre d'auq)Ies
cavités (Mammifères) ou h un grand nombre de cavités plus petites, de
valeur égale, toujours bien délimitées (Vers annelés). Elle peut consister,
enlin, en lacunes irrégulières. Parmi ces lacunes, certaines restent assez
vastes (Mollus([ues, Aribropodes), ou toutes deviennent petites et s'ana-
stomosent en un lacis complexe (Vers plats).
L'apparition du cœlome et l'isolement du tube digestif ont pour elfet de
créer un milieu intérieur qui vient s'interposer entre le tube digestif et
les autres organes. Placé au centre de lorganisme, le canal alimentaire
joue le rôle d'une usine dans laquelle les substances ingérées subissent
les transformations que nécessite leur incorporation définitive. Ces sub-
stances sont collectées, ensuite, dans un espace circidatoire re])résenté,
sous sa forme la plus simple, par la cavité générale. Elles sont lépaities,
de là, dans les diverses régions du corps.
Appareil digestif.
Chez les Cœlomates inférieui's, l'appareil digestif est peu perfectionné.
Il se compose d'un tube qui ne dépasse pas la longueur du coips et dont
la paroi ne se ditîérencie qu'en un petit nombre de régions. Il est, en
outre, dépourvu d'expansions périphériques importantes. Chez les Cœlo-
mates suj)érieurs, au contraire, la division progressive du travail physio-
78 ZOOLOGIE PRATIQUE.
logique entiaînc Félongation du tube digestif, uue couiplexité de plus en
plus graude de ses parties, et le développement de glandes annexes :
glandes salivaires. foie, paneréas, etc.
Appareil circulatoire.
L'appareil circulatoire offre, à son tour, divers degrés de perfectionne-
ment. Sous sa forme la plus simple, il est représenté, seulement, par la
cavité générale. Les organes baignent directement dans celle-ci et v
|)uisent leurs aliments. Un jierl'eetionnement a[)paraît lorsque la cavité
générale se met en rapport plus intime avec chacun des organes. A cet
effet, des vaisseaux se constituent et, sur leur parcours, se crée un moteur,
le cœur, (\\n assure et règle la distribution du liquide nourricier.
Chez certains Cœlomates, les vaisseaux se présentent connue de simples
diverticules de la cavité générale. Sons Linqiulsion du cœur, établi en un
point du trajet, le li(piide nouriicier (piitte cette cavité, parcourt les vais-
seaux avec les(piels il décrit des circuits variés et retourne, bientôt, à son
point de départ. Cet état est celui des circulations vascidaircs incom-
plètes, fréquentes cbez les Invertébrés.
Chez les Cœlomates supérieurs, la circulation se précise davantage.
L'appareil vasculaire se sépare de la cavité générale. II constitue, alors, un
système de vaisseaux clos de toutes parts, ayant des parctis propres. La
circulation vasculaire est complète. Dès lors, la cavité générale perd son
caractère de cavité circulatoire.
En sonune, l'histoire de la cavité générale du corps et celle de l'appareil
circulatoire forment un tout continu :
1" La cavité générale remplit seule, d'abord, les fonctions circulatoires.
'2'^ A cette cavité s'adjoignent des canaux qui comniuni(pient avec elle
et forment un système vasculaire incom]>let.
5" L'appareil vasculaire sisole de toutes parts et la cavité générale
])erd son rôle de cavité circulatoire.
Appareil excréteur.
L'appareil excréteui' met en communication l'appareil circulatoire avec
le dehors. Sa présence est la conséquence directe de l'existence de celui-ci.
A cet égard, la piésence d'un rein défini caractérise les Cœlouiates.
Le rôle essentiel de lapjjareil excréteur est de donner issue aux pro-
duits de la désassimilation organique, aux poisons venus de l'extérieur
par le tube digestif, de mêuie (pi'à ceux qui se forment dans l'intimité des
organes, d'épurer le liquide circulatoire.
Or, en raison de son rôle épurateur du liquide nourricier, l'appareil
excréteur atTecte. toujours, des relations étroites avec l'appareil circula-
OllGA.MSATKlN (iÉNK li A LK l»KS CIKLOM ATES. 7i>
luire. Nous devons, par C()iisé(|ii('iil, iimis allciidre à le Irotiver constam-
iiicnl eu rapport étroit avec lui.
I" Si l'appareil eireiilatoire ne dépasse pas les complications d'un cœ-
lonie simple, ra|)[tareil excréteur est représenté par des cou<luits
en rap])ort avec le cœlonie par des |)avillous bordés, le j)lus souvent, de
cils vihratileset en comnuniication avec le dehors, par des [)ores excréteurs.
'2" Si l'appareil circulatoire se com[)ose du cœlomc et de vaisseaux
incomplètement clos, l'appareil excréteur procède à l'épuration de ces
deux parties. Les tubes excréteurs fonctionnent comme précédenuuent,
mais, sur leurs parois, s'enroulent, en outre, des vaisseaux venant déver-
ser, par liltration, dans la cavité de l'organe excréteur, les j)roduits de
déchet qu'ils contiennent.
5" Enlin, si l'appareil vasculaire devient prépondérant, l'évacuation par
lill ration le devient éfialement. horsipie les vaisseaux sont clos de toutes
parts, les conununicatious de lappareil excréteiu* avec le cœlome s'obli-
tèrent dune façon délinitive.
Appareil sexuel.
Les produits sexuels se forment sur la ])aroi interm^ du cor|)s, en des
points déterminés (glandes sexuelles) et tombent, à leur maturité, dans la
cavité générale.
Ils sont expulsés au dehors, soit par l'intermédiaire des conduits
rénaux qui prennent, à cet effet, le caractère de conduits sexuels, soit
jiar le secours de canaux (pii leur sont j)ropres.
Appareil de relation.
Sur l'appareil végétatif se disposent des organes de relation divers
dont les plus importants, au point de vue du façonnement des formes,
sont les organes locomoteurs. (iCux-ci, en effet, ont une grande inlhience
sur la disj)osition générale du corps des Cœlomates.
En se déplaçant, l'animal s'appuie, toujours, sur la même |iartie du
coips (pii devient la face inférieure. Cette face que la pesanteur tenil, sans
cesse, à rapprocher du sol, en est maintenue plus ou moins éloignée par
les organes locomoteurs et prend des caractères appropriés à sa situation
spéciale. La face supérieure ou doi'sale prend des fonctions habituelle-
ment protectrices.
Les extrémités antérieure et postérieure du corps subissent, de même,
des influences différentes : la partie antérieure, soumise à des actions
(pii se renouvellent sans cesse, dév(doppe ses organes de relation, elli' se
ditVérencie en tète. La partie postérieure, au contraire, devient passive
et dégénère en queue.
Les côtés du corps subissent des inlluences égales et se ressemblent.
80 ZOOLOGIE PRATIOUE.
L'aniiiiiil pord, ainsi, la symôtrio rayonnée ; il roste, soul(Miiont, divisible
en deux parlies équivalentes, Fune di'oite, l'autre i^auche. H aequiert luie
symétrie bilatérale.
L'appareil locomoteur se présente, chez les Cœlomates, sous des aspects
variables. Toutefois, ces aspects se ramènent à un petit noudjre de dis-
positions essentielles qui peuvent servir à dresser un grou})ement général
de ces êtres.
Centres nerveux.
Chez les Cœlomates, les centres nerveux prennent une position et une
l'orme nettement définies. Ces centres sont placés dans l'organisnu!
de telle fa(;on qu'il existe un l'apport constant et direct entre la place
(ju'ils occupent et la position des principaux organes locomoteurs et sen-
soriels'.
Suivant l'état de l'organisme des Cœlomates, nous devons donc nous
attendre à rencontrer des centres nerveux très divers connue position et
comme degré de perlectionnement.
En résumé, la structuie des Co'lomates est réductible aux dispositions
suivantes : Un corps de longueur variable, traversé pa)' un tube digestil'
pourvu d'une paroi pro|)re et ouvert dans la règle, à ses deux extrémités.
L'espace placé entre le tube digestif et la paroi du corps forme une
cavité close qui est la cavité générale du corps. Cette cavité déverse ses
déchets au dehors par Tintermédiaire d\m appareil excréteur.
Le plus souvent, le corps des Cœlomates est pourvu d'un appareil
locomoteur. L'organisme tout entier est placé sous la direction d'un
système nerveux ayant une position détinie. 11 est disposé suivant une
symétrie bilatérale.
CONCEPTION GÉNÉRALE DES DIFFÉRENTES FORMES DE CŒLOMATES
Nous avons déjà vu, en étudiant les Cœlentérés, les moyens qu'emploient
ces animaux pour s'accroître et se perfectionner.
1° Ils augmentent les dimensions de leur corps.
2° Us répètent, après, les ])arties existantes, constituant, par ce
moyen, des organismes formés par l'addition d'unités semblal)les entre
elles.
5° lis spécialisent, enfin, \q travail de ces dilférentes unités, parmi les-
quelles la division du travail entraine des différenciations morphologiques
marquées à des degrés divers.
Les mêmes phénomènes se produisent parmi les Cœlomates.
II en est qui correspondent à chacun de ces trois états ; en elîet :
V Certains ont un corps qui s'éloigne peu, par sa structure, de l'état
1. Al. Julien. C. n. Ac. Sr., 1892.
ORGANISATION (iENEHALE DES CŒLOMATES. 81
simple sur lecjuel est établi la luorpliologio loiidaniciiUih! du Cœloiuale.
Ils constituent, en quelque sorte, Vunité cœlomale.
2" D'autres résultent (1(» la juxtaposition d'un certain noiul)ie de ces
unités (pii s'associent en séiie, tout en restant à peu près semblables
entre elles.
5" D'autres, enfin, sont composés, comme les précédents, d'unités
d'abord semblables entre elles. Mais ces unités cessent de se ressembler :
les unes s'accroissent, les autres restent stationnaires, certaines s'atro-
phient. En même temps; les unités qui ont des fonctions convergentes
tendent à s'unir. Leurs limites de séparation s'efl'aci'nt plus ou moins, et
le corps, tout entier, n'olï're plus que des traces, marquées, à des degrés
divers, de la métamérisation primitive.
1. Goelomates simples.
Rotifères. — Les formes les plus simples de Cœlomates sont repré-
sentées, dans la nature actuelle, par les Rotifères. Ces êtres ne corres-
pondent peut-être pas exactement aux formes anceslrales, mais, très
pi'obablement, ils s'en rapprochent beaucoup.
Aux Hotifères se rattachent, innnédiatement, les Vers monoihériques
et les Nématheluiinthcs .
Vers monomériques. — Ces Vers comprennent des formes très voi-
sines des Rotifères, quelque peu perfectionnées et adaptées à des modes
de vie divers. Leur corps, non métamérisé, est d'apparence variable. 11
est toujours réductible aux dispositions d'un sac, plus ou moins allongé,
nnmi d'une bouche terminale, entourée ordinairement d'un appareil cilié
ou tentaculaire. A l'intérieur, se trouve une large cavité qui contient un
tube digestif, une paire de néphridies, des organes génitaux et un appareil
nerveux.
Némathelminthes. — Les Némathelminthes sont des animaux spécia-
lisés dans un sens particulier, mais dont l'organisation est, de même,
voisine de celle des Rotifères. Leur corps est allongé, non métamérisé,
dépourvu d'appendices. Il est protégé par une épaisse cuticule. Il ren-
ferme une large cavité générale que tiaverse, dans le sens de la longueur,
un tube digestif, rectiligne. Il n'y a pas de vaisseaux sanguins. Les organes
excréteurs sont au nombre de deux. Les sexes sont séparés.
2. Cœlomates formés de parties semblables,
répétées un certain nombre de fois.
Les relations qui existent entre ce groupe et le précédent sont rendues
évidentes par la forme du développement.
Vers annelés. — Au début de leur vie, les Cœlomates qui conqiosent
82 ZOOLOGIE PRATIOUE.
cette deuxième série ont un aspect simple qui rappelle les Rotifères les plus
simples. Par la suite, leur corps se divise en segments qui restent unis
bout à bout et prennent, cbacun, la valeur morphologique d'un Ver mo-
nomérique.
3. Cœlomates formés de parties primitivement
semblables, puis diversement différenciées,
sous l'influence de la division du travail physiologique.
Une première série est basée sur la ressemblance qu'ont certains
Rotifères avec les Crustacés.
Arthropodes. — 11 est des Rotifères (Pédalion) qui possèdent des
appendices latéraux, munis de longues soies, comparables aux appendices
qu'on rencontre chez les Crustacés les plus inférieurs. Chez quelques-
uns, même (lléxarthra). il existe trois paires de ces appendices, ce qui
leur donne une curieuse analogie avec un naiiplius, larve commune à la
plupart des Crustacés. Ces caractères ne sont pas suffisants pour établir
entre les Rotifères et les Arthropodes des affinités absolument certaines.
Toutefois, la probabilité de ces affinités est confirmée par diverses autres
ressemblances morphologiques qui existent entre les deux groupes.
Les Arthropodes possèdent, comme les Vers annelés, un corps formé
d'anneaux disposés en série linéaire, mais ils en diffèrent en ce que
leur annulation ne s'aceompagne pas de cloisonnement interne et que
chaque anneau porte iine paire de pattes formées de pièces articulées
bout à bout.
Dans la plupart des cas, la métamérisation primitive, uniforme, est
altérée, à des degrés divers. Des organes manquent dans certains segments,
des segments, eux-mêmes, se fusionnent et forment des régions où l'annu-
lation disparaît ; d'autres segments s'atrophient, niais, rarement, le corps
perd toute trace d'annulation.
Une deuxième série est constituée par tous les autres Cœlomates dont
les Vers annelés peuvent être considérés comme les progéniteurs : Éclii-
nodermes. Vers plats, Mollusques et Chordés.
Échinodermes. — Ces êtres ])résentent, à l'état larvaire, comme les Vers
annelés, une symétrie bi-latérale, accompagnée de traces de métamérisa-
tion linéaire (squelette). Ils n'acquièrent la symétrie rayonnée qui les
caractérise que secondairement. A l'état adulte, ils se composent de
parties équivalentes, répétées un certain nombre de fois. Seulement, au
lieu d'être disposées en série linéaire, ces parties sont groupées dans
le sens rayonnant.
Vers plats. — Les Vers plats se déduisent des Vers annelés par une
ORGAMSATION GÉ>'KRALI': DES r.ŒLOMATES. 85
simplificnlinii proiircssivc de leur ofi^aiiisinc. (Icllc siiii|)li(iciili()n s(^ iiiani-
l'csU' suivant un ordre rontinii qui ahontit à la loiination dètics cndo-
parasitcs ollVant des plK'iKinièncs rôj^ressils cxlirnicnicnl accusés.
Mollusques. — Quoicjuc leur corps soit privé de toute seniuenlalion
apparente, les MoUusipics paraissent devoir être i-allacliés aux Vers anne-
lés. Ils ont, en eilet. avec ces derniers, un certain nonihre de ressem-
blances :
La larve initiale des Vers anuelés rappelle la larVe des Mollusques.
La plupart des Yers annelés sédentaires sont (uhicoles, comme les
Mollusques gastéropodes.
Des Vers annelés tuhicoles odrent un efl'acement d'uu nombre variable
de leurs cloisons et présentent, en outre, des réductions du nombre de
leurs népbridies.
Ces derniers traits nous autorisent à admettre la possibilité de réduc-
tions encore plus grandes, pouvant aboutir, par voie de condensation pro-
gressive, à la l'orme non segmentée des Mollus({ues '.
Quant aux caractères propres des Mollusques, le plus important a trait
à Texistence d'un pied sur lequel rampe Tanimal. Ce pied occupe une
place qui corrcs|)ond à la portion cxsertile du corps des Yers annelés tubi-
coles. Comme les Mollusipies se distinguent, essentiellement, de ces der-
niers en ce qu'ils sont capables de déplacement, il est naturel que la région
chai'gée des fonctions de relation devienne, chez eux, de plus en plus
active, et l'orme un organe disposé pour la locomotion.
Chordés. — Les Chordés ont, avec les Yers annelés, d'incontestables
affinités. La inétamérisation générale de leur corps est manifeste dans les
|)remiers stades du développement. Llle disparaît, plus ou moins, à l'état
adulte, mais il en reste toujours des traces nombreuses.
Chez les Yertébrés, ces traces sont particulièrement nettes dans l'appa-
reil excréteur. Celui-ci est constitué, au début, par des tubes disposés
métamériquernent, par paii'es. Ces tubes, s'ouvrent, d'une part, au dehors
et se terminent, d'autre paît, dans la cavité générale par un pavillon.
Cette disposition qui rappelle de très près larrangement des organes
excréteurs des Yers annelés, existe, avec netteté, chez les Yertébrés infé-
rieurs. Elle est elVacée, en partie, chez les Yertébrés supéiieurs.
1. A cùlé dos Ylm-s aniiolts propronirnt dits, se pliirc un polit g^roiipo d'êtres marins ijue l'on
désigne sous le nom de Gcpliijriens annés. Leur larve est une trocosplière dont la partie ])osté-
rieurc commence à se segmenter, mais dont la mélamérisation s'arrête de bonne heure. Ces
êtres sont remarquables par les variations du nombre de leurs népliridies. Leur corps présente
une segmentation externe peu accusée. Ces animaux se ratlaelient nettement aux Vers
annelés, mais ils en ont perdu la mêtamérisalion nette, primitive. Les Gêphyriens armés sont
intéressants au point de vue idiilosopliique, parce (|u'ils servent, en (juel(pie sorte, de témoins
établissant que les Vers annelés sont capables de réduclimi et (pi'ils peuvent faire retour à
ras]>ect mnnomériquc. Cette notion est particulièrement uliK.' pour com|)rendre la structure des
Mollusques.
84
ZOOLOGIE PRATIQUE.
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CœIo)iial('.s formés de parties primitivement
semblables, puis devenues diffcrenles, sous
l'influence de la division du travail phy-
siologique.
Cœlomaies formés de parties à peu près
semblables, répétées un certain nombre
de fois.
a.
ce
CŒLOMATES SIMPLES
A cause (le leur structure élémentaire, les êtres qui composent cette
série vont nous servir de hase dans Fétude des difféi-entes cond)inaisons
morpliologiques olîertes par les Cœlomates.
Ces animaux correspondent, en effet, à des formes simples, non méta-
mérisées, réductibles aux dispositions d'un sac à Tintérienr duquel se
trouve une vaste cavité générale contenant un tube digestif, une paire de
néphridies, des organes génitaux et un appareil nerveux.
ROTIFÈRES
Les Rotifères vivent en grand nombre autour de nous, mais ils échappent
à notre observation à cause de leur petite taille. Ils sont répandus dans les
mousses qui végètent sur les vieux toits, sur les troncs d'arbres ; on les trouve,
aussi, dans les eaux stagnantes, parmi les plantes aquatiques, etc. Pour cap-
turer ces êtres, le meilleur moyen consistera à placer ces mousses, ces plantes
aquatiques, dans un récipient à parois transparentes, un cristallisoir par
exemple, avec une certaine quantité d'eau. Au bout de quelques heures, on dis-
tinguera, fixées sur les branches des mousses immergées ou nageant librement
au sein du liquide, de petites masses animées qui sont des Rotifères. On
recueillera aisément ces animaux à l'aide d'une pipette et on les transportera
sous le champ du microscope.
Les Rotifères que l'on capturera ne seront pas toujours semblables entre
eux, mais ils auront des caractères généraux constants. L'observateur retrou-
vera sans peine, sur un quelconque d'entre eux, les dispositions essentielles
qui caractérisent le groupe tout entier.
Les IJiilil'èri's que l'dn rencontre le plus fréquemment sont les suivants :
A) Rotifère commun (Rotifer vulgaris. Oken). — Animal portant à sa partie posté-
rieure une série d'anneaux (jui s'allonj^ent et se raccourcissent, comme les pièces d'une
lunette. A l'extrémité antérieure, il existe un appareil rotateur qui paraît bi-lobé. L'ani-
mal marche plus souvent ((u'il ne naj;e. Il progresse en s'appuyant alternativement sur
les deux extrémités du corps, en arpentant le terrain. 11 mesure 1/5 à 1/2 millimètre
de longueur (fig. -41, A).
R) Noteus à quatre cornes (Xoteus quadricornis. Ehrenbg). — Rotifère muni d'une
cuirasse gaiiiie de facettes, du côté dorsal, et prolongée, en avant, |)ar quatre épines volu-
mineuses; d'où le nom. Ces êtres sont habituellement nageurs, mais ils })euvent se fixer
par l'extrémité de leur ({ueue qui est munie de deux orteils. Leur longueur est, en
moyenne, de 1/3 de millimètre (fig. 41, B),
C) Notommate à oreilles (Notommata aurita. Gosse). — Être essentiellement nageur,
dépourvu de carapace. 11 est allongé et cylindrique. L'appareil rotateur est muni de
86 ZOOLOGIE PRATIOI E.
deux (lisfincs iliiiil les cils ;i|i|Mtrlrnt un coiicoiiis ]iiiiss;iiil ;"i l:i IdCdiiKilKiii ilrlrriiiiiiéc
uar l'iiiiicircil cilié ii;il)itii('l. (lot étiv est s;ii)s cesse ni iiKinveiiieiil. Il se lejiose, ;i peine,
sur son pied. Il mesure 15 de milliinètiv (fig. Al, C).
D) Flosculaire ornée (Floscularia ornuta. Ehrcnbg). — Animal sédeidaire. Sa i|iieue
se termine par une ventouse qui sert à le lixor et rajipareil rotaleur est lemjjlacé par
(les houppes de longues soies, raides et sensibles. Le corps est enfermé dans un tube
iiélalinoux, glissant, souvent recouvert par des substances agglutinées. L'animal rentre
dans son tube chaque fois (jue les soies ont été touchées ( i/3, 1/4 de millimètre)
(fig. 41, I>).
11 existe beaiieoiip d'aiitfes Rotifères ([ue Ton peut reneontrer aisément,
en ]>ai1iciilier, VHiiihitiiie, que nous allons retenir couinie sujet d'études,
pour les raisons suivantes : on se proeure ee Rotilère assez aisément,
car il est très répandu dans les eaux croupissantes : mares natm-elles,
bassins arlilieiels mal entretenus, etc. Il est relativement très volumineux
(il peut atteindre ô/i de millimètre de longueur); sa transparence rend
lacih^ l'étude de son organisation interne.
Exemple : L'HYDATINE
HYDATINA SENTA (Elirenbçi).
Pour avoir des Hydatines, onpoui^ra recueillir des Spirogyres, par exemple,
algues délicates qui, par leur accumulation, constituent les plaques vertes,
d'aspect écumeux, qui s'étalent, parfois, à la surface des eaux croupissantes.
En examinant, sous l'eau, quelques-unes de ces algues, on observera, fré-
quemment, parmi elles, quelques-uns de ces petits êtres, mêlés à une faune
minuscule assez variée, Protozoaires, etc.
On rencontre, hahituellement, des Hydatines femelles. Les mâles ont
une vie très courte, ils sont petits et se laissent rarement observer. Nous
examinerons, en ])remier lieu, l'ilydatine femelle.
ASPECT EXTERIEUR
L'Hydatine a un corps allongé dont la forme générale peut être ramenée
à celle d'im ovoïde dont une extrémité, amincie, est munie d'un organe
de fixation et dont rextrémité opposée porte un appareil rotateur, de
forme assez complexe.
Une Hydatine ayant été choisie et transportée, à faide d'un compte-gouttes,
sur une lame porte-objet, on l'immergera dans une goutte d'eau et on la
recouvrira à l'aide d'une lamelle couvre-objet. Afin de ne pas écraser V animal
on aura soin de soutenir la lamelle couvre-objet à l'aide de bandelettes de
papier. Le gi^and axe de l'animal sera sensiblement parallèle au plan des lames
Anneau postoral - fm\i.,,. ' ' --^
jQ/f/^^ £ni>elopiie gilatineu!.;
FiG. 41. — Quelques uotifères que l'on hencontre très fréquemment.
Gross. lin. : 200.
En A, Rotifùre commun. — En B, Noteus à ijuatre cornes. — En C, îS'otommate à oreilles.
- En D, Elosculaire ornée.
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Brins de Spirosyrss
Fig. 4'2. — liriiix tir S/)ir(x/tjrr.s au iiiilini (Icstjucls rvoliiriil
(les llotifi'ics (lirers cl des Protozoaires. Gross. lin. : 7>Q.
qui le maintiennent,
mais, le corps pourra se
présenter de dos, de face,
de profil. On observera
la préparation au micro-
scope, à un faible gros-
sissement, et on cher-
chera, en soulevant ou
en abaissant légèrement
la lamelle, à donner à
ranimai la facilité de
prendre une position
qui permette d'en faire
commodément r analyse.
En se rappelant que
ces animaux offrent une
symétrie bi-latérale et
ont un ventre et un dos,
il sera toujours possible
de s'orienter dans l'ob-
servation des organes.
La bouche est percée
dans un vaste enton-
noir buccal nommé
couronne. Elle est ex-
centrique, par rapport
à cette couronne et
reportée sur son bord.
L'entonnoir est muni
d'un appareil cilié,
caractéristique des Ro-
tifères. Cet appareil se
compose :
1" D'une bordure de
cils lins et actifs gar-
nissant le bord libre
de l'entonnoir et arri-
vant jusque dans la
bouclie. Celte bordure
forme \ anneau post-
oral ou couronne ci-
liée externe.
2" D'un second
cercle formé de grands
cils, également très
actifs. Ce cercle est
situé en dedans de la
L'IIYDATINE.
89
l»oiiclie et ennstitiio Vaiuicdii préavid on
L'espace anniilairc compris entre
les deux couronnes est tapisse de
cils lins et porte, en outre, des stylets
composés decilsaiij^lutinés. (]et espace
s'approfondit au niveau de rorifice
buccal.
Dans la réi,non moyenne du corps,
se trouvent des tcnlacules courts, mu-
nis de soies tactiles, disposés en deux
paires, opposées.
Un organe de fixation est situé à
Textrémité opposée à la bouche. Cet
organe forme une queue à deux bran-
ches, appelée pied. Chacune des deux
branches porte le nom iVorfeil. Le pied
sert à l'animal pour se fixer. Son adhé-
rence aux corps étrangers est assurée
par le fonctionnement de deux glandes
internes, visibles par transparence, les
cjlandes pédieuses, qui déversent sur
lui une substance adhésive.
Les orifices donnant accès à l'inté-
rieur du corps sont les suivants :
1" V orifice buccal; 2" un orifice
cloacal, ouvert sur la partie du corps
opposée à la bouche et donnant issue
aux déchets de la digestion, de l'excré-
tion, et aux produits sexuels; 3" deux
petits orifices percés <à la l)ase des
orteils, donnant issue à la substance
(pii sert à les fixer.
couronne ciliée inlerne
Anneau» cilies (Appareil rotateur)
)
\
Orientation. — On admet que l'ap-
pareil rotateur détermine la ]iartie
antérieure du corps et que la bouche
est ventrale. Le pied, placé dans la
légion du corps opposée à l'appareil
rotateur, marque alors la région postérieure et l'orifice cloacal devient
dorsal. Les deux paires de tentacules prennent, l'une la position ven-
trale, l'autre la position dorsale.
Fig. 43. — Aspcrl ç/cnérnl d'iiiic Hi/da-
liiir rue dans le cliauij) du micro-
scope.
Gross. lin. : lôO.
Les organes apparaissent indécis, à Ira-
vers la paroi dn corps. Par transparence,
on distingue : en bas, la vésicide pulsa-
tile ou vessie iirinaire, globuleuse ; au-
dessus d'elle, l'appareil ditp-stif portant
deux volumineuses expansions latérales;
sur les côtés, Uottant librement dans la
cavité générale du corps, les cannu.v
excréteurs. Après quelques minutes
d'allention, les organes apparaissent avec
une plus grande netteté (Voy. la fig. 44).
90 ZOOLOGIE PRATIQUE.
ORGANES INTERNES
On pourra observer les principaux organes de l'Hydatine par transparence,
sans tuer l'animal.
Paroi du corps. — La paroi du corps se compose de deux assises con-
ccnti'iques, juxtaposées. L'une, superficielle, est appliquée sous la cuti-
cule; Tautre, profonde, forme un appareil musculaire. Ce dernier se
compose : 1" d'éléments disposés en une couche discontinue qui assure
la mobilité générale du corps et dont l'étude relève des procédés histolo-
giques: '2" de quelques nniscles, plus faciles à distinguer, jetés à travers la
cavité générale. Ces muscles vont de la région équatoriale vers la cou-
ronne et vers le pied. Ils servent à rétiactcr ces organes.
Cavité générale du corps.
La paroi du corps liiuite une vaste cavité dans laquelle sont suspendus^
les organes internes.
Appareil digestif.
L'appareil digestif se conq)ose d'un tube digestif et de glandes annexes.
Tube digestif. — Cet organe est situé dans le plan de symétrie du
corps. 11 s'étend de la bouche au cloaque, en traversant, d'une façon à peu
près rectiligne, la cavité générale dn corps. Il est différencié en régions
(jui sont, en allant d'avant en arrière : 1" le pliaryn.r, large, en forme
d'entonnoir; '2" le gésier ou viastax, rentlé. musculeux, contenant im
appareil masticateur composé de diverses pièces; 5" ï œsophage, court;
4" Vestoniac, volumineux, long et irrégulièrement cylindrique; 5" Vin-
teslin, piriforme, séparé de l'estomac par un rétrécissement pylorique.
L'intestin se jette dans un cloaque court et étroit.
Glandes annexes. — Le tube digestif possède, comme glandes annexes :
1" deux glandes sali vaircs , situées sur la face ventrale du mastax. Ces
glandes s'ouvrent à l'intérieur de ce dernier organe;
2" une paire de glandes gastriques, volumineuses, placées, symétri-
quement, de chaque côté de l'estomac.
Appareil excréteur.
Cet appareil est simple. 11 se compose d'une paire de conduits qui
mettent en communication la cavité générale avec le dehors. Ces conduits
sont placés, d'une façon symétrique, des deux côtés du corps. Ils s'ouvrent
L' II Y n ATI m:.
Anneau cUli préoral
J'f^-
eangllon c6rS!}roiiB '^■'-
Loùes ae l'Ouaire
Tentacule uentral .
Canal excréteur
Anneau cillé postoral
Vésicule pulsatlle (Vessie urlnairej
Entonnoirs iilbratlles
Ëlanie gastrlQue
Canal excréteur
Orifice cloacal (Ano-uro-génltal)
Glanaes péiieuses
" ^ Queue fourctiue (Orteils)
FiG. ii. — I'ne IIyliatine femelle.
Gross. lin. : 225.
Les ijriiicij)aiix organes internes se distingnent nettemenl, par Iransparence.
fl2 ZOOLOGIE PRATIQUE.
dans la cavité j^énôralc, par un \^c[[i nombre de pavillons munis de
Anneau cilié prèoral
eangllon céreùroiKB
eisler
Imôcharesj
Glantt eastriqus
Loues ite iOoaire - '
.Canaux excréteurs
(vésicule pulsaiile (Vessie urinairej
intonnolrs olbrùtlles
Caalté générale du corps
Orince cloacai ( Âno-uro-génltal)
Clanae pidleuse
rig. 45. — Une Hyclatine femelle. — Gross. lin. : 225.
Dessin diagranimatique précisant les données fonrnics par la figure 44.
cils vibratiles. Ces pavillons se continuent en de longs tubes qui se
réunissent sur deux troncs flexueux, abouchés, eux-mêmes, sur une
L'IIYDATINE.
<»5
vessie nrhiaire. Celle-ci est appelée souvent vésiciih' pulsalile, à cause
(le ses mouvements rythmés. Elle est médiane et située en avant du
tube digestif, du côté ventral. Elle débouche sur la lace ventrale du
cloaque.
Organes sexuels.
(-es organes sont représentés [)ar un ovaire uni(jue, à deux lobes, placé
Anneau ctliù
Canaux excréteurs
vésicule pulstttile (l^essw urinairej
eianae pétlieuse droite - -
Queue {Orted itroiti
Ganglion céreùroiie
Ligament suspenseur Uu Testicule
. Paroi au corps
Canal ejaculateur
Orifice uro-gemlai
Fig. 46. — Une Hijddiiuc mâle. — Gross. lin. : 225.
Dessin diagraniniatique, à comparer avec la^fij^iire 45.
au milieu de la face ventrale, entre le tube digestif et l'appareil nrinaire.
Cet ovaire se continue, postérieurement, par un oviducle (pii s'ouvre dans
le cloaque, entre les orilices urinaire et intestinal.
94 ZOOLOGIE l'RATIOlE.
Système nerveux central et organes des sens.
Le système nerveux central est représenté par un f:;i(js (jamjlion céré-
broïde, situé sur la face dorsale du pharynx. Les orijanes des sens corres-
pondent à Vappareil rotateur et aux deux paires de tentacules, déjà
signalés.
Hydatine mâle. — On a vu (jue le nicàle, plus petit que la femelle
et ayant une vie beaucoup plus courte fpi'elle, se rencontre rarement.
Extérieurement, il est assez semblal)le à elle, sauf la taille (pii est plus
restreinte. 11 en diffère par deux caractères dominants :
1" Chez lui, tous les organes qui servent à la reproduction sont très
<léveloppés.
2" Les organes de la vie végétative ont suhi une réduction considérahle.
A l'extérieur, la couronne est petite et réduite au cercle postoral.
A Tintérieur, le tuhe digestif fait défaut. L'appareil «'xcréteur existe,
mais il est plus simple que chez la femelle. Par contre, l'appareil sexuel
est très développé, il est représenté par un testicule volumineux. Ce der-
nier déverse ses produits dans une vésicule séminale, suivie, elle-même,
d'un canal éjaciilateur qui traverse un pénis énorme, dorsal, plus gros
que le pied.
Le cerveau, les tentacules tactiles, utiles pour la recherche de la
femelle, n'offrent aucun caractère de dégradation.
Différentes formes de Rotifères.
La morphologie des Rolifères est constante, dans ses traits essentiels.
Sous leur forme la plus simple, ces êtres ont un aspect globuleux, exactement sphc-
rique. Ils portent une couronne ciliée équatoriale (pii correspond au cercle prc-oral. La
bouche est située un ])eu au-dessous de cette couronne. Tous les viscères sont contenus
dans l'hémisphère inférieur. Le cloaque s'ouvre an fond de cet hémisphère. L'hémi-
sphère supérieur correspond à la couronne.
Telle est la forme, dite Trocliosp/ière. Cette forme est importante ])ar sa simplicité
même. Elle représente, en effet, l'état diagramniati(jue auquel nous pouvons ramener la
disposition de tout Cœlomatc. Sauf les organes sexuels qui lui donnent un caractère
d'adulte, elle a la structure de la larve de nombreux animaux qui s'élèvent, par la
suite, bien au-dessus de cet état.
Les autres Rotifères ont une importance philosophicpu^ moins grande. Toutefois, ils
nous montrent comment peuvent s'élahlir, sur un plan organiipie très simple, à la suite
de modes de vie différents, des formes très variées.
En effet, les Rolifères peuvent être sédentaires ou errants. Dans le premier cas. l'ap-
jiareil rotateur fait dél'aul. 11 est remplacé par des lioup|)es de soies tactiles. Les oi'teils
HOTIKERES. 95
manquent ; mais il existe une vciiloiise cl r;iiiirii;il est |ii()téi:i'' oïdiiiiiiieiiii'iil |i;ii- un
tube dans lequel il peut se létraeter {Flosriilau-c).
llans le second eas, l'apiiareil rolaleur est développé (il n'y ;i des (■\cc|ili()ii> (pie |m>ui'
qnehpies parasites incapables de nager et vivant à la snil'ace du corps de cerlains Cius-
tacés. (Ex. : Pr/)Y/scJso//.) Tous les Roi ifères munis de cet appareil sont nagcuns; les uns
le sont habituellement, les autres le sont d'une façon exceptionnelle. Les premiers se
<listinguent entre eux, en ce qu'ils sont nus {Hjidatiiu'), ou protégés par une carapace
{Noteii.s). Les seconds sont, de prélërence, ou arpenteurs (Rotifcr), ou sauteurs {Pc'da-
lion).
96 ' ZOOLOGIE PRATIQUE.
VERS MONOMÉRIQUES
On groupe, habituellement, autour des Rotifères, toute une série d'ani-
maux de formes simples, non niétaméiisés, d'ap|)arenee varialile,
léduetibles aux dispositions d'un sac plus ou moins aIlon<^é, portant une
bouche terminale entourée, ordinairement, dun appareil tentaculaire et
limitant une lar^e cavité, dans laquelle se trouvent un tube digestif, une
paire de néphiidics, des organes génitaux et un appareil nerveux.
Les facteurs (pii paraissent contribuer le plus à diversifier ces formes
sont :
d" Vétat sédenlaire. — Cet état nous montre des animaux d'assez
petite taille réunis en cob)nies (Bryozoaires), ou simpU-ment groupés en
sociétés {Plioroiiidiens), ou vivant à l'état solitaire [Brachiopodes). Tous
possèdent des enveloppes protectrices appropriées à leur état. Chez les
Rryozoaires, groupés en colonies, ces enveloppes se soudent entre elles et
forment un squelette de soutien, commun à la colonie tout entière. Chez
les Phoronidiens et les Brachiopodes, chaque individu possède une enve-
loppe propre. Les formes de toutes ces enveloppes et leur composition
sont essentiellement variables.
2° \jétai errant. — Cet état crée des animaux qui sont dépourvus
d'appareil protecteur mais qui possèdent, par contre, dans la paroi de
leur corps, une musculature suffisante pour peruiettre des mouvements
de reptation. Ces animaux sont d'assez grande taille. Ils ont un organe de
relation particulier qui consiste en une trompe, mobile ou non à leur
volonté, au sommet de laquelle se trouve la bouche (Sipuiiculiens).
Ontlce
•-•' ' excréteur
AÉMATHELMINTIIKS
Crl,1ce cxcrCisur
OrWce sexuel femelle
oepresslon annulaire
propre a la femelle
et portant
foriflce sexuel
I.cs Nriiiiillicliiiintlios sont
(les aiiiiiiaiix dont la slriicliire
lappt'llc. d'assc^/piès, cellodos
Rotifèips. Ils vivent générale-
ment en parasites, snr des
hôtes divers et présentent des
régressions organiqnes, jiar-
fois. très aeciist'es.
Nons prendrons, eoninie
exemple, TAscaris que l'on
peut se proeurer aisément et
dont la taille l'aeilite la dissee-
tion.
Exemple : L'ASCARIS
ASCARIS LUMBRICOÏDES \ljnm-)
\%.
?
Des représentants du genre
Ascaris se rencontrent, fré-
([uemment, dans l'intestin de
r homme et des mammifères
domestiques.
On pourra étudier, selon
les circonstances, l'Ascaris de
I "homme (Ascaris lumbricoï-
des). du porc (Ascaris suilla),
du cheval (Ascaris mégalocé-
phales), du hœuf (Ascaris ho- ^^^^^^^^ ,„,,„
vis), etc., qui ont entre eux les (propres au maie)
plus- grandes ressein})lances-.
47. — Aspect extérieur d'iiit
Ascaris femelle.
(iross. lin. : 1 .
DrifiùB cloacai
Fig-. 48. — Aspect extérieur
</'»« Ascaris mâle.
Gross. lin. : 1 .
1. Pour l'aire une étude plus approfondie des Nématlieimiiillies.
le lecteur pourra se r.ipporter à mes Hecherches sur l'orr/a-
iiisation et le développi-ment des Nématndcs, Paris, Hciuwald,
1894. Plusieurs des dessins qui aecom|)agiient la présente étude
sont extraits de cet ouvrage. (,Yo/e de l'auteur.)
i. Pour avoir des parasites de Mauimifères, le procédé le plus
simple consiste à s'adresser à l'abattoir voisin. I es vers intesti-
naux de l'homme sont assez difliciles à olilcnir, rpioiqu'ils soient
ils
ZUOLIM.IR l'KATIOl E.
1) ailk'iiis, Ions les Némalliclminthes possèdent une structure anato-
mique unifornie. Les mêmes organes se retrouvent, avec leurs dispositions
essentielles, dans tout rembranchement, et les dilTéicnces qu'ils pré-
sentent, chez des individus appartenant à des familles ou à des genres
distincts, n'ont, au point de vue morphologique, (pinne importance
secondaire.
ASPECT EXTERIEUR
D'nncusions el aspect gênerai. — Les dimensions do TAscaiis Ininhri-
coïdes et des espèces voisines oscille, généralement, entre 10 et 25 centi-
mètres, en longueur, et 5 à 7 millimètres, en diamètre.
Le corps, dans sa l'orme généiale, est réductible au fuseau. Il n'est
point métamérisé. 11 est
revêtu d'une épaisse cuti-
cule. Il est privé d'organes
locomoteurs.
On observe, jiarmi les
Ascaris, un dimorpliism(>
sexuel accusé. Extérieure-
?
I''ii;'. M. — En H, c.itrcinilr poxlrrirurr ihi <(irj>
Ascari'i mâle. En A, e.rhrmilr noulcricure du
(l'uti Ascaris femelle.
Gross. lin. 4.
d'un
ror/)s
ment, on distingue avec
facilité les mâles des fe-
melles. Les mâles sont plus
petits que les femelles.
Lextrémité postérieure de
leur corps est amincie,
incurvée en une courte
volute, enroulée du côté
ventral, et j)orte, en un de ses jioints, deux spicules sexuels émergeant
de l'orifice cloacal. Les femelles sont plus volumineuses. Leur extré-
mité postérieure est obtuse et se termine sans enroulement. La partie
antérieure de leur coips présente une dépression annulaire de la cnti-
cnle dans laquelle se trouve Forilice sexuel externe (lig. 49, A, B).
(Jri/ices : Le tube digestif a deux oritices : une bouche et un anus. La
bouche s'ouvre, exactement, à une des extrémités de l'axe du corps. Elle
est délimitée par trois lèvres saillantes, disposées en trèfle (tig. 50).
L'anus est ouvert, près de l'autre extrémité du corps, en position snb-
terminale. On admet, par délinition, que sa place indique le côté ventral.
Les organes sexuels possèdent chez la femelle seulement un orifice
propre. Cet orifice se trouve dans une dépiession annulaire de la cuti-
Irés abondants, snrioni clicz les enfants. On se les [irocnre en faisant |ireniii-e des anthelmin-
lliiques au\ personnes (jui les hcljei'j^'ent.
. l/ASCAlilS. OU
cille, siliiéo, ^énéiiilciiionl, à l;i limite du premier et du deuxième tiers
A
Onlice buccal
Sauelette ctiitineut des Leiirei
Muscles moleurs des LSitres
Muscles moteurs des Lèpres
Sauelette ctiitineux nés Letires
^ Organe tactile
Fig. 50. — La Ixiuchc d'un Asrarix. — Gross. lin. : ùO.
Les trois lèvres qui délimitent la houclie sont, l'une su|iérieure et médiane, les antres infé-
rieures et latérales. Elles sont soutenues ])ar un s(|uelette cliitineuv et mues par des muscles
qui s'insèrent sur ce squelette. Elles |)ossèdeiU, aussi, des organes lauliles que l'on nit'l ni
évidence par des procédés spéciaux.
de la loiip;u(.'ur tf)l;d(> du corps. 11 est placé sur la «génératrice ipii passe
par lorilice anal.
Chez le inàle, les organes sexuels s'ouvrent sur la portion terminale du
tube intestinal et n'ont ])as un orifice externe propre.
L'oritice excréteur est unique II est situé dans la région antéi'ieiire du
100
ZOOLOGIE PRATKJUE.
corps, un peu en arrière de la bouche, sur la génératrice passant par les
orifices sexuel et anal.
Orientation. — Si Ton considère la oénératrice sui- laquelle se trou-
vent placés l'anus, l'orifice sexuel femelle et l'orifice excréteur, comme
étant la ligne ventrale ^"S' , le plan passant par l'axe du corps A.V et cette
ligne ventrale coupe la paroi du corps, suivant une seconde génératrice
Fig. 51. Diafji anime desliné à faciliter la déteiiiiinalion des lignes renlralc.
dorsale et latérales du eorps de l' Ascaris.
diamétralement opposée à la ligne ventiale. C(>tte seconde intersection
représente la iKjne dorsale DD'.
En outre, la rencontre de la paroi du corps avec un plan perpendicu-
laire au premier et passant, aussi, par l'axe du fuseau, détermine les
lignes latérales LL', LL'. Ces notions seront utilisées au cours de la
dissection (fig. 51 ).
ORGANES INTERNES
On étendra l'Ascaris sous Veau, la ligne dorsale en dessus. On fendra les
téguments suivant une ligne longitudinale, parallèle à la ligne dorsale et très
I/.VSC.VIUS.
Cnanip musculairs ventral Croit
Anneau nemeux œsophagien
. Champ musculaire aorsat ttrolt
Orifice I sexuel (femell:)
Doiaucte itrott
Vésicule I séminale
Spicijlec
Fin. 52.
En A, disseclion d'iiii Ascaris fc/iielle. — (iross. lin. : 1. — Cotte préparaliuii est ilcstiiiée à
montrer les dispositions générales des divers organes.
En B, légion anale d'un Ascaris màlc. — Gross. lin. : 5. — L'ouverture de la [laroi du
corps u été jiratiijuée siiivaid la ligne ventrale.
|()l> ZOOMIGIK IM; ATI OIE.
voisine d'elle. Les parois du corps seront rabattues, ensuite, latéralement et
fixées à l'aide d'épingles.
A roiivetlnro, on se trouve en présence d'une vaste cavité, la cavité
générale, an milieu de la(|uelle on remarque, tout d'abord, un tuhe
digcstirrectiligne et des organes sexuels pelotonnés.
Cavité générale du corps.
La cavité générale du corps contient un liquide qui s'écoule au moment
de l'ouverture. Elle est traversée par des fdaments protoplasmiques
émanés des cellules nuisculaires qui tapissent la paroi du corps. Ces lila-
ments se fixent sur l'intestin et sur les organes sexuels.
Organes sexuels.
Les sexes sont séparés. Les organes sexuels, mâles et femelles, peuvent
être ramenés, dans leur ensemble, à la forme de tubes très allongés,
coniques, dont les portions amincies sont situées, profondément, dans le
corps et dont les portions larges sont voisines de l'orilice génital.
Les organes femelles se composent de deux tubes d'égale importance,
un dioit et un gauche, repliés sur eux-mêmes un grand nond)re de fois
et léunis dans le plan médian du corps. Ils ont un court trajet com-
nuui, avant d'arriver à Torifice externe.
r>ans ces organes on distingue diverses parties qui sont, en allant de la
portion profonde au pore sexuel externe :
1" les ovaires, au nondire de deux, correspondant aux extrémités
(erminales, effilées, de chacun de deux tubes sexuels ;
"2" les oviductes, plus volumineux que les ovaires;
ô" \'ul(')'us, impair et médian, résultant de l'union des deux oviductes;
i" le vagin, conduit très étroit, inq)air e( médian, reliant l'utérus à
lorilice sexuel externe.
Les organes mâles sont composés d'un tube unique (placé sous l'in-
testin) qui forme, en allant de la partie profonde vers la périphérie :
1" le testicule, tube étroit, très long, replié sur lui-même;
2" la vésicule séminale, tube épîiis, à peu près rectiligne;
5" le canal éjaculateur, qui continue la vésicule séminale. (A ce
dernier sont annexées deux poches logeant les spicules sexuels.)
Le canal éjaculateur s'abouche sur la face ventrale de l'intestin, non
loin de l'orifice cloacal (fig. 52, B).
Chez l'Ascaris et chez tous les parasites en général, les organes sexuels
femelles ont un volume considérable et tendent à occuper la presque
totalité de la cavité générale.
I/ASCAIIIS.
Lèures
Orifice excréteur .-^C'Si^î. ^ -
Anneau nerveux - p!>-ei~--:î». - ^ .^-e— ^ \'
œsopnagien ^^^i^ /^M "^fc-X "i^^
Cnamp musculaire uentral
Canal excréteur
Ligne latérale
Œsophage
Champ musculaire
doi'sal
Anneau nerueux
Musculature
Organe excrète
Œsophage
FiG. jT).
Eli liaiil, jxiiiliiii ii-plialiiiiic (iiin Ascaris. — Gross. liii. : "2. — i'.vAW \ww est l'ciiluc loii-
j^MUidiiiMleiiii'iil, siii\:iiil la ligne vciilrali'.
Eu lias, cou/H' transversale, jniilifjiirf du us ht rciiidii de l'uiiiicnii nsii/>li(ii/tcii . Gross.
lin. : l'iO. Le système nerveux central se [irésente sous raspecl d'uni' /(ine iiuinie de i|uali'e
laysiis disposés à angles droits et ayant iVesopliage pour axe.
lOi ZdOLOGIE IMiATlOUE.
Appareil digestif.
l/;i[t[)ar<'il digt'stif est coiistitiiô par un hilx' rectilignc. Ce liihe possède
une bouche et un anus. 11 est divisé en deu\ régions principales : Ta'.so-
j)li(i(j(' et Viiifcslin proprement (lit.
Centres nerveux.
Il existe, un peu en ariièie de la bouche, autour de lexliéuiité anté-
rieure de ru'sophage, un épaississement annulaire qui envoie des bran-
ches à la ])aroi du corps. Cet épaississement constitue Vanneau nerveux
a'*oy;/*«f//c». Saui" dans cette région où il est assez net, le système ner-
veux reste dilîus et confondu avec la couche sous-cuticulaire.
Paroi du corps.
Couche musculaire. — La couche musculaire forme un étui régulier,
apjtliqué sur la face interne de la paroi du corps. Cette couche est inter-
rompue, le long des lignes latérales, dorsale et ventrale. Elle est divi-
sée, par suite, en quatre longs fuseaux nommés champs musculaires. La
séparation en quatre champs de la couche nmsculaire laisse à découvert
quatre bandes ectodermiques. Ces bandes sont d'étendues différentes :
larges sur les lignes latérales, virtuelles sur les lignes dorsale et ven-
trale.
Les quatie chanqts musculaires sont formés, chacun, })ar la juxtaposi-
tion d un grand nombre de cellules assez peu différenciées (cellules con-
jonctivo-musculaires).
Couche granuleuse. — L'es|)ace compris entre la couche musculaire
et la cuticule externe est occupé par une couche dite couche sous-
cuticulaire ou couche (/ranuleuse. Cette couche contient des cellules
épithéliales, des cellules nerveuses, des fibrilles et des granulations.
Ces divers éléments se présentent dans des ])roj)ortions variables, (piaiid
ou com])ai(' des couches granuleuses à différents âges. Le système ner-
veux et la couche granuleuse sont formés par un seul et même tissu,
ayant pour base des éléments nemn-épithéliaux ; ces derniers s(»nt inéga-
lement répartis, selon (jue les parties considérées de la couche granuleuse
sont inertes ou actives, et ils forment, par leur accumulation en divers
points du coips, les régions nerveuses ([ue décrivent les auteiu's.
Il existe une ressemblance très grande entre la structure de la couche
gianuleuse des Némathelminthes et létat des tissus atteints de sclérose
chez les animaux supérieurs.
L'ASCAIIIS.
105
Oeiaucle -
\']ii. 5i. — l'oition de la /Kiroi du ((ifjis d'un Ascaris fcnie/le. /irise au iuccau
de l'orifice sc.vucl. — Gross. lin. : 4.
Cette pièce est fendue, longitudinalement, suivant la ligne dorsale. Ou notera le clianjEremont
de forme qui se produit, d'une façon brusque, dans les champs musculaires au niveau de Tori-
fice sexuel. Cette transformation est on rapport avec la présence, en arrière de l'orilice sexuel,
du paquet formé par les glandes génitales. Ce paquet n'est pas représenté ici.
Fig. 55. — Diarpaiiuiir monlranl les inser-
tions des fibres musculaires, sur deux
/loints différents de la paroi du corps, et
leur (iclion sur les lignes dorsale, ven-
trale et sur les champs latérau.r.
I,cs lignes dorsale el vcnlrale sont sollicitées
|iai- clés forces dont la lésullanle est siluée
>ur \v diamètre vertical. Elles émettent des
Ijourrelels ectodermiques qui s'avancent vers
l'intérieur du corps. Les lignes latérales suhis-
seiil di's tractions qui ont leur résultante sur le
diamètre horizontal. Ces lignes fournissent,
chacune, une masse ectodermique qui présente
une surface libre assez étendue et qui s'avance,
connue les lignes dorsale et ventrale, vers le
centre du corps.
106
/.(MILOGIE PRATIQUE.
Appareil excréteur.
Cet appareil est leprésenté par deux canaux inclus dans la couclie sous-
cuticulaire et placés le long des lignes latérales. Ces canaux présentent,
sur leur parcours, des ramifications branchues, peu abondantes, qui
Musculature
Fig. 5C. — iUnijif I laiisrrrsalr du cor/tx il' nu Ascdrix j'ciiicllr. — (iross. lin. : 17.
CoHe coupe a étL' jira(i(|iirc un |i('ii en Mrrirrc ilc l'iilrriis, dans la réuion des oviducles.
restent enlbncées, égaleincnl, au sein de la ((mk lie sous-ciilicidairc. Dans
la région antérieure du cor})s, les deux canaux excréteurs convergent
l'un vers Tantre, se rejoignent et s'ouvrent au dehors, par un orifice
conunun, })lacé un peu en arrière de la cavité buccale '.
I. l'in n'alih', malf^ri' des caraelrres i(ni |)araissenl 1res s|i(Tian\, ees or.nanrs ne Minl \n\^
aussi éloignés des organes exeiéleuis des liolil'éres iju ils le jiataisseni à première vue. J ai mis
en évidence, pour ma part, la présence des ramificatious latérales, ce qui légitime, encore
davantage, le rapprochement. (L. Jamnies, loc. cil.)
i;as(;.\i;is.
On peut résumer, de la façon suivante, les dispositions essentielles du
corps d'un Ascaris (fig. 56 et 57).
Le corps est constitué par une paroi ou gaine, limitant une cavité spa-
cieuse au centre de laquelle sont suspendus les organes sexuels et le tuhe
Sotoaerme
ri^-. î)7. — l'rrsjicciirr cavallrrc irl(ihHs:<(iitl , thiiis Irs/uicc, lu /joiiiaii du rorji-s
rrprcscntée, en coupe, daus lu figurr 51. — (!ross. lin. : 17.
Dans la portion fLiyanle on reman|iie, en haut cl en bas, les li(/iie.s dorsale oL ventrale,
onverlcs longitiuiinalenient ; au milieu et à gauche du dessin, une /tV/^e /«/erw/e. Entre ces trois
cordons, deux champs iiiusculuircs avec It; relief de leurs cellules. Les organes sexuels ne
sont pas représentés.
digestif. La paroi du corps se compose de deu.v: assises tidiulaires,
concentri([ues et juxtaposées.
a) L'assise externe (couche sous-cuticulaire, ou couche granuleuse,
ou ectodcrme) détermine, exactement, la forme de lanimal. Elle limite
i08 ZdULOC.lE IMIATIOIE.
le corps ol porte, à sa surface, un produit d exsudation : la cuticule. Elle
renferme, dans son épaisseur, Tappareil nerveux, diffus, et les canaux
excréteurs, placés le long des lignes latérales. Ces canaux se rejoignent
dans la région antérieure du corps et dél)Ouchent, par un orifice unicpie,
sur la ligne ventrale, un peu en arrière de l'extrémité buccale.
/>) L'assise intei'ue est constituée pai- ra|)i)areil musculaire. Elle foi'me
un fuseau creux, régidiei', inteirompu le long des lignes latérales, dor-
sale et ventrale.
11 existe, entre l'assise musculaire el le tube digestif, une vaste cavité
générale traversée par des traînées conjonctives tines et peu abondantes.
Les organes reproducteurs et le tube digestif sont suspendus dans cette
cavité.
Les sexes sont séparés. L'organe mâle est compitsé d'un seul et unique
conduit; il a un orifice commun avec le tube digestif, dans la partie
postérieure du corps. L'organe femelle se divise, après un court trajet
médian à l'intérieur du corps, en deux branches ; il possède un orifice
externe propre.
Le tube digestif est constitué par un canal cylindrique, peu différencié,
placé suivant l'axe du corps. Il possède une bouche et un anus.
La ligure 58 synthétise les dispositions essentielles des divers organes
d'un Ascaris.
Particularités de structure, en rapport avec l'état parasitaire,
offertes par les Némathelminthes.
D'une façon générale, les parasites présentent, dans la slriiclure de leurs organes, des
particularités qui correspondent à des perturbations causées par l'état parasitaire.
Ces changements intéressent : 1° les organes de la nutrition ; '2" les organes de rela-
tion ; 5° les organes de reproduction. Ils se résument à : a) des simplifications graduées
et progressives de l'appareil végétatif; b) une réduction considérable des organes de
relation, auxquels se substituent des organes de protection et de fixation ; c) l'exagéra-
tion de la fonction reproductrice.
I. Onjiines île la niilriticDi.
1° Tube digestif. — On trouve, parmi les INémalhelniinthes, tous les degrés de
régiessiou (hi luhc digestif. La plupart de ces animaux (>'émalodes) gardent cet appaieil
complet, pendant toute leur vie. Les Gordiidés le possèdent pendant le jeune âge et le
perdent, à l'état adulte, par voie de résorption. Les Acantliocépliales n'en possèdent
jamais. La fonction d'absorption n'est point supprimée par la disparition du lube
digestif. I']lle ne fait (iiie se déplacer.
1 01)
A'
¥\g. 5.S. — lUdgrnnnnes exprimant les dispositions essctiliellcs dr
d'un Ascaris. (Le sujet représenté est une femelle.
di
(>r(/niirs
En A, coupe longitudinale, suivant la ligne AB de la figure C. La section passe par les
lignes dorsale et ventrale et ne rencontre point ilc cellules musculaires. L'exlrémité du conduit
excréteur, plongée dans la substance de l'anneau œsophagien, est représentée.
En B, coupe longiludinnle suivant l'axe CD de la figure C- La section passe par les lignes
latérales et ne rencontre point les cellules musculaires. Elle ouvre les canaux excréteurs,
situés dans les champs latéraux.
En C (en haut), coupe transversale, pratiquée au niveau NN' indiqué sur les figures A et B.
Sur la face interne de la paroi du corps se trouvent, disposées en quatre groupes (champs
musculaires), les éléments contractiles pourvus, pour la plupart, de fines expansions qui traversent
la cavité générale et prennent attache sur l'intestin.
En C (en bas), portion d'une coupe longitudinale, suirani lu ligne EF. La section traverse
doux champs musculaires opposés.
!1(» ZOOLCKilE PRATIQUE.
2° Appareil excréteur. — GénéiJileinent, chez les parasites, l'aiipareil excréteur
est très développé. (Jhez les Nématlielinintlies. il est relativement peu étendu. Cette exa-
gération liabiluelle de l'appareil excréteur paraît être liée à la nécessité où se trouve
l'animal d'éliminer, à la fois, les toxines que produit son hôte et qu'il absorbe avec ses
aliments et celles qu'il élabore lui-même, en iiiande quantité, à cause de sa vie
sédentaire.
II. Orqancs de relation.
1° Cuticule. — Les parasites se protègent en s'enveloppant d'une épaisse cuticule
qui les soustrait à l'action des agents extérieurs. Cette cuticule aggrave, dans une large
mesure, par sa présence, en supprimant d'une façon à peu près complète les relations
avec le dehors, l'état du parasite qui tentl à perdre, par défaut d'usage, ses organes de
l'elalion.
2" Organes de fixation. — Les organes de fixation sont peu développés chez les
iNémathelminthes. Ils présentent leur plus grande perfection chez les Vers plats (Tréma-
todes et Cestodes).
0° Organes des sens. — Ces organes sont très réduits. Leur dégénérescence n'est
qu'une ex[iression locale de la régression générale des tissus chargés des fonctions de
relation .
4" Appareil musculaire. — Les Vers parasites sont des animaux peu mobiles à
l'âge adulte et vivant, presque inertes, dans les sucs nutritifs qui les baignent. A leur
inertie correspond une ditférenciation très limitée des éléments contractiles. Ces der-
niers ont, en effet, un rôle fort restreint.
5° Système nerveux. — L'ectoderme offre des altérations organiques qui consistent
dans l'atrophie ou la dégénérescence des éléments nobles. Le système nerveux ne se
sépare point de lui. Les cellules qui le constituent sont en petite quantité et restent
éparses dans son sein.
G" Couche sous-cuticulaire ou couche granuleuse. — Cette couche olfre,
comme on l'a déjà vu, des altérations organiques qui se traduisent par la dégénérescence
des cellules épithéliales et par l'hypertrophie delà trame fibrillaire dans laquelle s'efl'eclue
un travail de calcification.
7 " Cellules mobiles. — Ces éléments sont peu nombreux chez les A'ers parasites.
Leur rareté ou leur absence paraît étroitement liée à la présence de la cuticule qui en
réduit l'emploi.
III. OrgaDCs de reproduction.
C'est un fait générj\I que les éléments sexuels sont nombreux chez les parasites et,
plus spécialement, chez les endoparasites. On peut penser que l'abondance des éléments
leproducleurs tient à l'utilisation, pour constituer l'être définitif, d'un nombre d'éléments
moindre que chez les animaux libres. Les cellules inutilisées gardent leurs propriétés
embryonnaires et contribuent à accroître l'importance des organes reproducteurs.
Migrations.
Les migrations des parasites sont réglées par uu ensemble d'habitudes établies dans
un groupe d'êtres qui servent d'hôtes animés et inanimés, et qui se comportent, habi-
tuellement, de la même façon, les uns vis-à-vis des autres.
Les Vers parasites suivent, ainsi, des cycles qui restent les mêmes, tant que les rup-
NÉMATIIELMI.NTIIES. 111
|iorls ('hililis (l;ins le ^r(iii|ie des liùlcs où se fait et; cycle ne cliaii^eiil pas. Cotte
ordonnance donne l'illnsion de la fixité des cyc'Ies.
Mais il survient, souvent, des circonstances accidentelles (|ni en nioditieni l'ordie. Cela
a lieu lorsijue les relations des liôtes viennent à changer, 11 en résulte, pour le parasite,
des pérégrinations nouvelles à issue inconnue, qui peuvent lui être favorables ou fatales.
En résnmé, les cvcles dépendent uni(jueinent des hôtes. Les parasites ne les créent
point, ils les suhissent. Ils passent inconscients d'hôte en hôte, sans (pi'il puisse exister,
de leur part, nne pi'él'érence fjuelcoiiipie. Ils son! olilii^és de s'acconnnoder des conditions
de vie cpii leni' son! oll'ertes.
Différentes formes de Némathelminthes.
Tous les ÎNémathelminlhes sont des animaux fusiformes ou cylindriques, à section
transveisale arrondie. Leur corps n'est point métamérisé. 11 est revêtu d'une couche de
cuticule, généralement lisse, mais pouvani poiler des tubercules, des poils ou des épines.
11 n'existe point d'organes locomoteurs articulés. A l'intérieur, les viscères sont logés
dans une cavité générale spacieuse.
Les >'émathelminthes sont, pour la plupart, parasites. Ils subissent, de ce fait, des ré-
gressions organiques diverses, parmi lesquelles l'une des plus importantes porte sur la
snj)pression du tube digestif.
Certains Némathelminthes possèdent un t\ilie digestif bien développé durant leur vie
entière (Néinalodcs). D'auties ne gardent cet organe que pendant la première partie de
leur existence (Gordiiilc.s). D'antres en sont constamment privés [Acanlhôcrphnles].
Nématodes. — Chez ces êtres, le tube digestif est bien développé, pendant toute la
vie. CetorgaiK' est rectiligne. 11 parcourt le corps suivant sa longueur. 11 est muni de
deux ouvertmes opposées : une bouche terminale et un anus également terminal ou
sub-terminal. Les Nématodes vrais sont libres ou parasites. Ce sont des animaux de toutes
longueurs, à surface du corps lisse ou finement striée, le plus souvent dépourvue
d'expansions. La bouche est rarement inerme. Le plus souvent, elle est munie de soies,
d'aiguillons ou de dents.
Les Nématodes lhiues possèdent, en outre des organes du tact, des ocelles et des oto-
cfisleg. Ce sont des animaux de très petite taille qui vivent dans la terre humide, sur
les plantes terrestres, d'eau douce, marines, etc. Beaucoup d'entre eux sont saprophytes.
Les Nématodes PARASITES sont dépourvus d'organes des sens autres que les organes du
tact. Ces derniers sont réduits, eux-mêmes, à quelques plaques nerveuses. Ces êtres se
distinguent entre eux par des caractèies de faible im|ioitance. Ils vivent dans les cavités
organiques ou dans les tissus de leurs hôtes. Us ont été trouvés dans tous les organes, sauf
dans les os et dans le système nerveux. Ils peuvent vivre librement pendant une partie de
leur existence. Leur accroissement s'accompagne de migrations. Les principaux d'entre
eux sont les Ascarides, les Oxijundcs, les Sfroiujylidés, les TricliocéphaUdés, les
Anguillulidês, les Filaridés, etc.
Il existe des animaux marins, très petits, ressemblant à des Nématodes embryonnaires.
Leur place exacte est discutée. Nous les rapprocherons des Nématodes en considérant les
liens qui les unissent à ceux-ci connue liypothéti(pies. (le sont les Pvénémalhelmin-
llies : Echinodcvcs, Chélosoinidcs, Gaslcrolnches, Desmocolécides.
Gordiidés. — Ces êtres n'ont un tube digestif bien développé (pie durant la pre-
mière partie de leur existence. Cet organe se résorbe, ensuite, et n'est plus représenté
que par un cordiin cellulaire dont la dégénérescence croît sans cesse. Les (îordiidés sont
des animaux endoparasites à l'état jeune, libres à l'état adulte; ils sont filiformes êtres-
\\-2 ZOOMIGIK PRATIQUE.
sembltMil à une corde do violon. Leur longueur varie de 20 ;i 90 centimètres. Un seul
genre : Gordiiis.
Âcanthocéphales. — Les Acanthocéphales ne possèdent jamais un tube digestif. Au
caractère fourni par l'.'bsence complète et permanente de cet organe, s'ajoute un second
caractère, fourni par la présence d'une armature céphalique puissante. Celle-ci consiste
en une trompe protactile garnie de crochets cbitineux à l'aide desquels l'animal se fixe
sur les tissus de son hôte. Un seul genre : Echinorlifincus,.
Chœtognathes. — Avec de grandes réserves, car leurs affinités sont fort discutables,
nous placerons, ici, des formes rappelant, par leur aspect général, des Ncinalbelminthes
inunis de nageoires.
Ces formes sont représentées par des Vers pélagiques de petite taille (1 centimètre
environ) au corps fusiforme portant des expansions latérales et caudales étalée-; horizon-
talement. La bouche est ornée de grandes soies. Deux genres : Sagitla et Spadcllo.
CŒLOMATES FORMÉS DE PARTIES SEMDLAP.LES ENTRE ELLES
RÉPÉTÉES
UN CERTAL\ NOMRRE DE FOIS
ET DISPOSÉES EN SÉRIE LINÉAIRE
Dans celle séiie, eliaeiine des parties conslituautes est sé})aiée de la
partie qui la piécède et de celle qui la suit par une cloison cl forme un
tout phYsioloiii(pie : Fànneau. Dans rintéiàcin- de chafpie anneau, on
trouve les mêmes or<;anes, distribués de la même l'açou. Il semble que
l'on a affaire à une série de petits individus ayant, chacun, la constitution
d'un cœlomate siuq»l(\ On peni dire (pi'ici l'individu esl un multiple
de ce dernier'.
L'aspect annelé. la répétition de parties sendjjahles, sdut très ap|)arents
chez les Veis annelés et permettent de les reconnaître aisément. Seuls,
les anneaux extrêmes subissent des modifications spéciales en laison du
rùle particulier (pii leur revient (bouclie, organes des sens, anus, etc ).
Les anneaux (pii occupent le milieu de la série, sont semblables entre
eux.
1. (Il'Hc nolioii (11' 1.1 rcprlitioii dos paitit's scinljlahlfs, tloiil l'impiprlancc est si jfrandc en
liiologio, a élc mise en lumière, pour la première fois, par A. Moquiu-Tandon, dans ses Uecliei-
ches sur les lliritdi lires.
<i Si l'on rélléehit un peu profondément surceUo structure symétrique, on sera naturel!(^ment
conduit à penser que ciiaque espace occupé par cinq segments (cinq anneaux des téfjuirientsi
possédant un petit système nerveux, un système digestif, des appareils pour la respiration,
pour la circulation, pour la reproduction, etc., peut être considéré comme un petit lout.
comme un animal particulier semblalile à un être distinct — La Sangsue sera donc, d'après
cette hy])ollièse, un animal composé d'un certain nombre d'animaux J'appellerai donc du
nom de Zoonitc ces individus élémentaires —
D'après ce qui vient d'être cxjjosé, relativement à l'organisation symétrique des Sangsues, on
peut conclure naturellement qu'il existe deux espèces de vie chez ces Hirudinées, des vies
particulières, celle de chaque Zoonite, et une vie générale, celle de la collection.
Chaque ganglion nerveux représente le cerveau de chaque Zoonite, et l'harmonie, l'unilé'. est
entretenue |)ar des cordons de communication plus ou moins considéral)l(^s. s>
A. Moquiu-Tandon. — Mnnof/nijjhir rlrs lliriuliiiccs. 1827.
ZdOLOGlE PRAÏIOUE.
Labs buccal (PMstomum)
Selle ou ClUer.um
4û.,.-
iegment y , .
anal (terminal)
\>
E.revij)le : LE VER
DE TERRE
LUMBRICUS AGRICOLA
(Ho/finaii).
Le Ver de terre est le Ver
amielé le plus universellement
répandu. 11 peut atteindre une
très oiande taille. Il constitue,
pai- son abondance et par ses
dimensions, un sujet précieux
pour l'étude.
ASPECT EXTÉRIEUR
On observera un sujet vivant afin d'en
percevoir les mouvements. On le tuera,
ensuite, au chloroforme.
Le cor|)s du Ver de teire est i'usi-
foruie, très extensihic. divisé en anneaux
nombreux. 11 porle une bouche et un
anus opposés et terminaux. La tête n'est
pas très distincte. Elle est i'e|irésentée
par Tanneau terminal antérieur, plus petit
que les autres, et marquée, seulement,
par im lobe en forme de lani^^uette, (pii
est la lèvre on pros/oiinnn. Elle ne porte,
comme orj^anes des sens, que des termi-
naisons tactiles. Sur le reste du corps, il
existe des rangées de petites soie.s (pie
Ton distingue difticilement à IVeil nu.
Fig. 59. -- Aspect c.rlrricin- du Ver de terre. —
Gross. lin. 1. — En 1. L'animal vu par sa face
dorsale. — En 2. La ri'<Xun\ ilc la selle ou rli-
lelhim. vue de |ir(ilil. Le Ver de terre présenle une
annulalion su|ierlieielle (|Lii correspond à un cloi-
sonnement interne. L'espace compris entre deux
cloisons consécutives correspond à une fraction du
corps possédant une cavité générale propre, nue
paire d'organes excréteurs, un petit système ner-
veux, une portion de Inbe digestif elde svsiénie
circnialoii-e. (Ihaipie aimeau foriiii' nn tout ci)mplet
(pii a la valeur d'une unilé cœ/onnile.
I.E VEH DE TEI{F{E.
115
Orifices des réceotacles
séminaux
Pour orienter l'animal, le procédé le plus simple consistera à promener
un doigt sur son corps.
Le doigt glissera aisé- Bouche
ment, en allant d'avant
en arrière ; il éprouvera,
au contraire, une petite
résistance en allant d'ar-
rière en avant ; cette
dernière impression est
causée par les soies dont
les pointes sont dirigées
en arrière. Le côté dor-
sal est très coloré, le
côté ventral est blan-
châtre. L'animal pré-
sente, en outre, un or-
gane habituellement bien
développé : la selle ou
clitellum gui est un épais-
sissement dorsal de quel-
ques anneaux du corps
(du 33 au 31 ). Cet or-
gane peut suffire, à lui
seul, pour permettre
d'orienter l'animal
(fig. i et 2)
On observera ensuite :
1" \j orifice huccdl,
avec son lobe ou pro-
stoiHuni ouvert siii- le
premier anneau.
^"l," orifice anal, si-
tué à rextréiiiité posté-
rieure du corps et ou ver!
dans le dernier anneau,
3° Du 55'' au 57"
anneau , l'épaississe-
ment de la face dor-
sale et des faces laté-
rales du corps, qui
constitue la selle ou
clitellum. Cet épaissis-
sement est le sièitc
d'une sécrétion abon-
dante, au moment de
la reproduction (fig.
59, 1 et 2).
4° Sur cliarpie an-
Fiii. GO. — IV'Çiioti (iiilrrirutr du corps du Ver de terre,
vue par 1(1 l'ace vciilrule. — Gross. lin. : 4.
Jir, Z00L(M,1K l'IiATlOUE.
nean, du cùtr de la face ventrale, à droilectii t;aiKliede la li<;ne médiane.
denx })aires de soies, très fines, apparaissant comme de petits points
noirs. Les paires de soies voisines de la li^nie médiane sont dites soies
ventrales : les paires les plus éloijinées sont dites soies latérales. (Fig. (50. )
5" Sni' le hord antérieur de ehacpie segment, en avant des. soies ven-
trales, se trouvent les orifices des on/anes exorteurs, ti'ès petits et très
dilliciles à voii'. Ces orifices sont dis|)osés à raison d'une paire par
anneau.
()° llans la région antérieure du corps, sur les 14'' et 15' anneaux, les
orifices sexuels mâles et femelles, \n'n faciles à distinguer.
7" Il existe, en outre, d'autres oritices voisins des précédents, micro-
scopiques, en rapport avec la fonction reproductrice. Il en sera rpiestion
à propos de la dissection des organes sexuels.
8° On trouve, aussi, le long de la ligne médiane dorsale, dans les sillons
inter-annulaires sauf dans les sillons les plus antérieurs, à raison de un
par anneau, des orifices très petits, invisiljles à Fœil nu, qui traversent les
téguments. Ces orifices sont les pores dorsaux. On les met en évider.i c
en traitant les téguments par une solution étendue de potasse.
On divisera la dissection du Ver en deux tenq)s. On étudiera : 1" les
régions moi/enne et postérieure du coi'ps, dans lesquelles toutes les parties
se répètent; l2" la région antérieure du corps, dans laquelle il existe
une certaine condensation de diiïérents oi'yanes.
ORGANES SITUES DANS LES REGIONS MOYENNE
ET POSTÉRIEURE DU CORPS
On fixera le Ver de terre, d'abord, par ses deux extrémités, en tournant
sa face dorsale du côté de l'observateur. Le corps sera soigneusement tendu.
On fera une incision longitudinale un peu à côté de la ligne dorsale, de
manière à ne pas ouvrir le vaisseau sanguin dorsal et à éviter de léser l'intes-
tin. On épinglera. latéralement, la paroi du corps.
Tube digestif.
Le tube digestif est rectiligne. Sa partie moyenne est revêtue d'une
substance brun jaunâtre qui se résout, au microscope, en grosses cellules
glandulaires, les cellules chloragogènes pourvues d'un rôle excréteur. La
surface digestive se trouve augmentée, en outre, par un dispositif assez
Irale réunie, l'ii ;iviiii(,;iu collier u'sopliafjion. CeUe iliiiiiie |ioilc des ganglions réguliéremenl
espacés desquels se détaclienl, latéralement, des nerfs |)éri)iliérii|ues.
1" DisposKS iiANs i.E SKXS TRAXsvERSAi.. — 1° Des cloisous divi<atit la cavité générale en cluun-
bres, toutes senddables entre elles et disposées en série linéaire. L'insertion des cloisons sur
la paroi du corps se traduit, extérieurement, par des dépressions annulaires. Toutes ces cloisons
donnent passage au tube digestif, aux vaisseaux sanguins, à la cliaîne nerveuse et aux organes
excréteurs. 2° Une ])aire de tubes excréteurs ou népliridics. Ces organes ont leur orifice interne
<lans une cbambre et lenr orifice externe dans la cbambre placée immédiatement après.
LE VEi; l)K TKIlflE.
FiG. 01. — Dissection di; la liiÎGiox moyenne nu coups w Veu de TEnuE. — Gross. lin. : (!.
La iTfïion moyoïine du Ver do terro esl réductihie aux dispositions d'un cylindre liinilanl nin^
cavitc'' larfre ot spaciense dans laqnelle sont renfemn-s los ortfancs suivanls :
!'■ Disi'nsK'5 PANS LE SENS i.GXGiTuniNAi.. — 1° Un fiihe fliç/cslif. roctiiiirnr". ('tondu d'une extrémité à
l'autre du corps. 2" Un appareil snngiiin, essentiellement composé d'un viiisscaK dorsal et de
raixxeati.r vriilraii.r applii(U(''s sur les faces sn|)érieure et inférieure du tube dig'estif. Ces Aaisseaux
sont unis par des anastomoses transverses. 5° Un appareil nerveux reurésenté par une chaîne ven-
118
ZOOLOGIE PRATIQUE.
spi'cial : lo loiif^ du inriidieii dorsal, un repli, le typltlosolis, se détache
et pend dans la cavité intestinale.
Appareil excréteur.
L'appareil excréteur se compose d'une série de tubes disposés à raison
d'une paire par sei-ment. Chacun de ces tubes s'ouvre, d'une ])ait, dans
la cavité générale de l'un des segments, au moyen d'un pavillon cilié, et
d'autre part, à l'extérieur, sur un petit orifice, placé dans le segment
suivant.
La structure de l'appareil excréteur des Vers annelés est im}tortante
Portion fftandulatrg
Portion tronspnrente
(Canaltcute en lacets)
Pavillon Dlbralite
Portion musculaire
l'ifï. 62. — Di.sscclion d'un lube crevé leur.
En A, un lube i'X("r(''teur, déroulé, montrant ses dillcrenlcs régions : luliulairc, fjlandulaire el
musculaire. Gros». : lin. 20. — En li, une soie isolée inu- le (railcniciit à la potasse caustique.
Gioss. lin. : 40.
à connaître. Elle permet d'établir des relations très étroites entre
ceux-ci et les Vertébrés. Chez ces derniers, en eft'et, l'appareil excréteur
est constitué, à l'origine, par des conduits métamériscs, comparables à
ceux des Vers amielés.
Système circulatoire.
Le système circulatoire se compose essentiellement d'im vaisseau
dorsal et de vaisseaux ventraux, réunis par des branches transversales.
(Voyez, plus loin, l'étude spéciale du système circulatoire.)
Système nerveux.
En écartant l'intestin de sa position normale, on pourra distinguer
une chaîne ganglionnaire ventrale. (Le système nerveux sera, également,
examiné plus loin.)
LE VER DE TERRE.
19
Paroi du corps.
La paroi du corps se compose d'ime assise (épideniie) cpii poi'tc, e\ié-
l'ieiireiiient, la cuticule et ([iii est limitée, iiitéiieuremeiil, |»ar des
muscles. Ces derniers sont dis|)osés en dcu.r covclit's doiil rime, externe,
est circulaire el transversale, el raulre, |)iacée en re^ai'd de la cavité
générale, est lotH/iliKlinale.
CclUileî choragogènes enfoncées dans le Typhlosolis Vaisseau dorsal Paroi intestinale
Cellules chloragogènes recouvrant l'intestin
et les principaux troncs vazculaires ',.
invaginition dois-'Iede I intestin
( TypIUozoiis)
Organe
excréteui
(Organe
seg m en-
tai rej
Cavité intestinale
Cavité générale du corps
Soies
laté-
rales
Couclie
musculaire
longitudinale
Couche musculaire
transversale
Orifice
interne de I oigane
segmen-
taire
Orifice externe de l'organe
segmentaire ciiaine nerveuse : . \ ^< Soies ventrales
Vaisseau sous-nervien '• Vaisseau nervien latéral
Vaisseau sus-nervien
liu 0"). — Dexsiii diagvammatique crpiiiiianl, en deii.v demi-coiipes pratif/iiécs sur deux
jtlans différrnts el juxtaposées, les rupports essentiels des organes contenus dans la
rvfjion moyenne du lorps du ]'er dr terre. — • (iross. lin. : 12.
La (lemi-coiipe du côté gauche est supposée |iassci" par loridce excréteur externe. Le tube
excréteur est représenté dans sou entier, quoique, en réalité, sa partie interne soit en deiiors
de la couiie. La demi-coupe du côté droit jiassc au niveau de l'insertion des soies.
Soies.
On détachera quelques soies que l'on traitera par une solution de potssse
caustique (fig. 62, B).
(les soies sont de nature chitiiieiise. Elles ont la l'orme d Un poigiun'd
muni, vers son milieu, d'un renflement qui sépare la lame de la poignée.
l'iO Z(M)L()(ill': IMIATIOIE.
ORGANES SITUÉS DANS LA REGION ANTÉRIEURE DU CORPS
La région antérieure du corps présente des particularités ({ui se tra-
duisent par une spécialisation particulière des niéuies organes rpii existent,
sous un état plus simple, dans les légions moyenne et postérieure du corps
(système circulatoire, tube digestif, système nerveux) et par la localisa-
tion entière, dans cette partie, des organes sexuels.
On incisera la région antérieure du corps le long de la ligne médio dorsale
et légèrement de côté. On écartera la paroi du corps.
Les organes sont superposés de haut en l)as, dans Tordre suivant :
1" Vaisseau sanguin dorsal.
"i" Tube digestif.
5" Organes sexuels.
4" Chaîne nerveuse ventrale, }»récédée, eu avant, pai' lanneau nerveux
œsophagien.
5" Vaisseaux sanguins ventraux.
Vaisseau sanguin dorsal.
Le vaisseau dorsal est chargé, spécialement, de donnei' au saug I iiii])ul-
sion qui doit le faire cheminer dans rorganisme. Il joue le rùle de moteur
central. Il se compose d'une série de poches contractiles, dont chacune
coirespond à un anneau (lig. 64, 1).
Dans la partie antérieure du corps, au niveau des glandes génitales,
ce vaisseau émet un petit nomhi'c d'anses (de cin(| à huit paires), symétri-
quement disposées autour de l'intestin. Ces anses sont très conti'actiles.
On les nomme cœurs latéraux.
Dans le reste du corps, il existe, également, des anses latérales ([ui
unissent le vaisseau dorsal aux vaisseaux ventraux; mais ces anses sont
moins volumineuses que les cœurs latéraux.
Les vaisseaux ventraux seront examinés en même tenq)s (pie la chaîne
nerveuse ventrale.
Tube digestif.
On disséquera le vaisseau dorsal et les cœurs latéraux pour découvrir le
tube digestif (fig. 64, 2).
Le tube digestif est diflerencié en un certain nombre de parties. Il
comprend :
1" un pharynx (du premier au septième anneau);
LE YEK DE TERRE.
x^^^
1?,2 ZOOKMilE l'KATIOHE.
t2" iiii (r.sojtiKKjc (du Imiliriiic ;iu (jiiiiizii'iiie anneau) poilaul trois
paires de glandes, dites (jlduth's cdlcdii-es ou de Morrew,
5" un proroih'iciile on jahot ((\u seizième au dix-septième aimeau) :
4" un (jésier (dix-huitième anneau);
5" un inlesliu, recouvert |)ai- les cellules chiorago^'ènes. Cette partie
commence au dix-neuvième aimeau et s'élend jusiprà Tanus.
Organes sexuels.
On sectionnera le tube digestif, immédiatement en arrière de la bouche.
On le fera glisser dans Vanneau œsophagien qui doit rester en place, puis on
le soulèvera, d'avant en arrière, de manière à découvrir les organes sexuels.
Les organes sexuels sont condensés en avant du corps, dette localisa-
tion, comparée à la répartion générale mélaméri(pie primitive de tous
les autres organes, témoigne de modilications secondaires, profondes,
subies par Tanimal.
En outre, les divei's conduits de I a])pareil sexuel ne lésultent pas
d'une adaptation spéciale des oiganes segmenlaires. Ils sont placés à
côté de ceux-ci, de telle sorte que les oi'ganes préposés à la l'onction de
reproduction ne se confondent, en aucun |)oint, avec les organes urinaires.
C'est là une disposition ([ui rapj)elli', dans une certaine mesure, le système
uro-génital des Vertébrés.
Le Ver de terre est bermaphrodite, mais hermaphrodite incom])let, en
ce sens (pie le sperm;^ utilisé par chafpie individu, pour la fécondation de
ses œufs, lui vient d'un tiei's. Cet état de choses nécessite un accouplement.
L appareil génital présente, suivant les individus, et, chez le même
individu, selon les époques, des variations très grandes au point de vue
du développement des diverses parties. On devra donc s'attacher à voir
les parties essentielles, sans trop se ju'éoccuper des détails.
On comptera sur le corps, en allant d'avant en arrière, les anneaux, de un
à huit. Puis on détachera avec soin, avec des ciseaux fins, les organes seg-
mentaires, sur les 9 , iO\ ii', i2% i3 % 14 et 15 anneaux. Dans l'espace ainsi
déblayé, on distinguera l'ensemble de l'appareil sexuel (fig. 65).
L'appareil sexuel est disposé de la façon suivante :
1" Sur la ligne médiane, débordant latéralement, on aperçoit, au niveau
des dixième et onzième anneaux, des poches blanches très bosselées,
découpées en grands lobes. Ce sont les vésicules séminales.
£" Si ces vésicules sont peu développées, on verra, au-dessous d'elles,
en les soulevant légèrement, les lesdcitles (10'' et M'' anneaux). C<'ux-ci
s'ouvrent dans les vésicules séminales.
3° Sur les côtés, à la limite des 9'' et 10' et des 10'' et IL' anneaux,
se trouvent les réceptacles séminaux où s'accumule le sperme apporté
par les vers étrangers au moment de la copulation.
LI-: M'Ai \)K TKliliE.
Bêceptactes séminaux
ves cules séminale'^
Or flces externes
des Organes segmentatres
Organes segmentaires
Pao nom nie nés des Organes egmenta res
^iV
Chaîne nerveuse
Fig. 05. — Dissection des organes sexuels du Ver de terre.
(iross. lin. : l'2.
De même que dans la figure 64, les organes segmonlaircs ont élô détaclios. Ce dessin est
(jnclque |)eu conventionnel, en ce sens cjue les parties mâle et femelle, narrivanl pas en
même temps à maturité, ne peuvent être observées à la fois, sur la même préparation, dans
leur complet développement, (jette figure représente un état moyen. On trouvera, S(!ion les
cas, des dévelop|iements, plus grands ou moindres, de leile on telle partie.
124 ZOOLOGIE l'RATIOUE.
4° Les ovaires, piriformos, sont siliiôs dans le Jo' annoau.
5" Les oriflitctcs, vn t'orine de trompe, (pii reçoivent les œnls di'la-
chés (le r(ivaii'(>, sont situés dans le li' . Kniin, dans le 15'' anneau, se
trouvent les orifices externes des sperniiductes.
On ouvrira, sur la ligne médiane, les vésicules séminales et l'on verra, après
lavage, la communication de ces vésicules avec les spermiductes, joar quatre
orifices ciliés en foi^me de rosette. (On sait que l'on recherche habituellement
les grégarines du Ver de terre dans ces vésicules.)
On retournera la préparation de manière à observer les orifices génitaux
externes, savoir :
1" Sur les confins du 9 et du 10 anneau et sur ceux des 10 et 11 . les
orifices des quatre réceptacles séminaux. Ces orifices sont très étroits et ne
s'aperçoivent que sous le microscope, à l'époque de la reproduction.
2" Sur la face ventrale du 14 anneau, les orifices des deux oviductes. Ces
orifices sont si petits qu'on ne les voit qu'au moment de la ponte.
3° Sur la face ventrale du 15' anneau, les orifices des canaux déférents. Ce
sont deux fentes transversales, limitées par deux lèvres saillantes.
La plus grande partie du développeineni Ayi jeune s"aeeoiu})lit à Tinté-
rieur dune capsule, assez résistante, dans [a(|uelle la mère a accumulé,
avant la ponte, un certain nombre d'œuts, pourvus d'une réserve considé-
rable de matières alimentaires.
Au moment de léelosion. le Ver présente, déjà, un assez }i,rand
nond)re d'anneaux et il possède toutes l(>s parties qui se trouvent cbez
l'adulte.
Système nerveux.
Le système nerveux eompiend un anneau antérieur. Vanneau teso-
pliagien et une eliai)ie nerveuse ventrale (liy. 04, ô).
Vanneau œsopliaçjien fournit, en avant, des nerfs poui' la lèvre supé-
l'ieure.
La cliaine nerveuse se compose de deux cordons intimement accolés.
Elle forme, au niveau de ebaque anneau, une masse gaiifilionnaire ellip-
tique, de la([uelle ])artent deux paires de nerfs destinés au système nuis-
culo-cutané. De plus, dans ebaque anneau et en avant du rentlement j^an-
glionnaire, la cbaîne fournit une troisième paire qui se rend à la cloison
la plus voisine.
Les connectifs péri-œsopbagiens eouununi<pient avec un système sto-
mafo-r/astricjue [)cu développé, qui rap])elle le système sympatbique des
Mollus([ues et des Vertébrés.
Appareil circulatoire.
Il existe, cbez le Ver de terre et cbez les Annélides, en général, deux
appareils circulatoires distincts. L'un représenté par le contenu de la
I,K VKR DE TKKRE.
125
cavitc' i^viK'iiilc. I iiulic ('(tiisliliK' |»ar des vaisseaux clos (|iii ne coiiiimmi-
(|ii('iil pas avec (■cllc-ci. La circiilalioii vasrulaiic iiicl en iiKnivriiiciil un
li(|iii(lc i(»ii<i(' iciilVniiap.f de rii(''iii(t;;lnl(iii('.
Grâce à la coloration rouge du sang, le système vasculaire pourra être
étudié, directement, sur de jeunes individus. On pourra, également, injecter
ces vaisseaux. Il faudra, dans ce cas, opérer sur des individus morts depuis
Un uaiss2au tyflhIotUlen
Vaisseau dorsal
Ânss eérl-intestifials
HÈseati ifltesttnat superllciel
Q maillas rectangalalrss
î du vaisseau
L unîtes cœurs latéraut
delà région antérieure du corvf
Vaisseau n^raien latéral
Vaisseau sus-ncrolen
Paroi Intestinale
Parai du corps
Fig. OG. — Dr.'iKUi (liiii/ra/iiniii/ii/iir iloiuiiiul lu />ri>jfr/iiin , .sur niir i-iiiipc (raiisrcisiilc,
(les piincijiiiu.i viiissrnii.r (jui cmisl iliifiil /'a/i/iiiicil niKiiildirc ilii ] fr de Icrrc.
Los vaisseaux dorsal, siis-iiereien, sotis-ncivint, oL neivicns lalérau.r, (jui sont longitudi-
naux, sont représentés par leur section transversale. Les anses qui relient entre eux ces dillé-
rents vaisseaux sont, au contraire, vues en entier. Les cœurs latéraux, situés dans la région
antérieur* du corps, sont représentés en pointillé. Les diverses autres anses sont figurées en
traits |ih'ins.
quelque temps. On réussit mal sur des individus fraîchement tués, à cause de
la grande contractilité des tissus. On opérera avec de fines canules de verre
et Ion injectera des couleurs très solubles, en solutions gommeuses pouvant
être durcies par l'alcool.
l>o syslèiiie vasciilaiie se compose de trois troncs pi"incij)aiix : un
vaisseau dorsaL un vaisseau sus-uervieu. et un vaisseau sous-nervien,
léiuiis pai' des anses (lansvei'sales.
Vaisseau dorsal.
Ce vaisseau est situé stif la l'ace ilotsale de lin-
120 ZOdLOGlE PRATIOUE.
tcstin. 11 est dilaté, au inilicii do chaque sogiucnt, et resserré, au niveau
des cloisons. Le sang y circule d'ai-rière en avant (lig. Cl, ti6 et 67).
Vaisseau sus-nervien. — Ce vaisseau est situé sur- la face ventrale
(le l'intestin. Il n'adhère pas au tuhe digestif et Hotte lihrenient dans la
cavité générale, entre l'intestin et la chaîne nerveuse. Il est uniformément
calibre sur toute sa longueur. Le sang y circule d'avant en arrière (fig. 66
et 67).
Vaisseau sous-nervien. — De plus petit calibre que les deux précé-
dents, ce vaisseau est accolé à la face ventrale de la chaîne nerveuse.
Il est accompagné de deux fins canaux, les vaisseaux nervicns latéraux,
placés parallèlement à lui, sur les deux côtés de la chaîne.
Communication des vaisseaux entre eux. — Le vaisseau dorsal
communifpie avec les vaisseaux ventraux (sus et sous-nerviens), par des
anses latérales, disjiosées par paires, autour du tube digestif. Toutes ces
anses latérales se l'épètent d'anneau en anneau.
Dans la région antérieure du corps (région sexuelle), ces anses, d'im
assez fort volume, prennent le nom de cœurs latéraux; c'est par elles
que s'établit la couununication du vaisseau dorsal avec le vaisseau sus-
nervien. dans lequel elles s'ouvrent (lig. 6i, I et 66).
Dans la région moyenne (région intestinale), le vaisseau dorsal émet,
dans chaque anneau, trois paires de branches :
a) La paire la plus antérieure se rend au vaisseau sous-nervien. Dans
son parcours, cette paire émet quelques branches très fines qui vont se
ramifier dans la peau (fig. 66 et 67).
b) Les deux paii'es |iostérieures restent ap|>liquées sur l'intestin, où
elles forment un élégant l'éseau rectangulaire (lig. 6(j et 67).
Le vaisseau sus-nervien donne, dans chaque anneau, une paire d(>
branches latérales qui se ramifient dans la peau. A l'intérieur de cette
dernière, il existe des anastomoses unissant ces branches à l'anse qui
relie le vaisseau dorsal au vaisseau sous-nervien (lig. 66 et 67).
Les vaisseaux nervicns latéraux counnuniquent avec le vaisseau sous-
nervien au niveau de chaque renflement ganglionnaire par de courtes
anastomoses. Ces vaisseaux émettent, aussi, des branches cutanées.
Différentes formes de Vers annelés.
Tous les Vers nmielés ont une structure essentiellcmciil liiiiiioj;ène. Ils sont représentés
piu' un assez grand nouilire de formes dont la plupart sont maiines. 11 en est qui pos-
sèdent des soies nombreuses; on les dit : Poltjdièles.
128 ZOOLOGIK J'IiATKjIK.
D'autres, (jiii lialiilcnl l(^s ciinx donccs, dii rn''(|iiciilciil la Iciic luiiiii(k', oui des soies
peu noinljreuses; ou les dit : OUgochclcs.
Les Vers annelés polyelièles sont, de beaueini|i, les plus uonihieux. Les principales
variétés de slructure (|n'i!s offrent dépendent de leiu- ('tal nToiil ou srdeiilaire.
Vers annelés polychètes errants. — Les Vers annelés polychétes errants ont un
(■(ir|is esseiitiidleuienl uKiliilc. Tous leurs segments sont semblables entre eux. L'appareil
ioeonioleur est leprésenté par des éminences latérales, |)ourvues de grandes soies (para-
pndes) et échelonnées sur tonte la longueur du corps. La tête porte des organes senso-
riels d(''\el(Piipés. Ces animaux sont souvent nunns de brarudiies latérales.
Vers annelés polychètes sédentaires. — Ces animaux vivent, constamment, dans
des cavités creus(''es dans le saille ou dans des tubes (pi'ils sécrètent eux-mêmes, (les
tubes sont tantôt memliraneux, tantôt l'ormés de débris agglutinés, tantôt de natui'e
calcaire.
La partie du corps dont les communications avec l'extérieur sont les plus im|iortan(es
émerge seule, par intermittences, de ces cavités. La portion du corps enlouie possède
des segments (pii, extérieurement, ne sont pas semblables aux segments de la poition
libre.
Lu des caractères les plus saillants des Vers polyelièles sédentaires réside dans la loca-
lisation, il l'extrémité libre du coi-ps. des organes de relation et de l'appareil branchial.
Ce dernier forme un panache terminal tpii. par l'i'légance de ses formes et la richesse
de ses couleurs, donne, parfois, aux animaux (|ui le |iorlent nn aspect très décoratif. A
l'intérieur, la structure i'ondamenlale reste unil'orme.
Vers annelés oligochètes. — Chez les Vers annelés oligochètes, les segments du
coriis paraissent lisses à l'œil nu. Les parapodes font défaut. Les soies locomotrices sont
implantées directement sur le corps. Elles sont très petites, rares, et disposées, le plus
souvent, en quatre rangées parcourant toute la longueur du corjis. La tête est peu dis-
tincte des autres segments et est fré((ueimnenl piivf'e d'appendices. Le cor|)S n'a jamais
de lirancliics externes.
GEPHIRIENS ARMES
Les Géphyriens armés se rapprochent très étroitement, par leur orii,a-
nisation, des Vers annelés. Ils en dilïï'rent, surtout, jiai' Talisence de cloi-
soiinement intei-ne.
Le corps, lon^ de cpielques centimètres, a la l'orme d"mi cylindre obtus
et massif, tantôt annelé, tantôt marqué, seulement, de quelques dépres-
sions. Il poite des soies disposées suivant ranmdationdu coips ou inqdan-
tées dans le voisinai^e des orifices. La région antérieure est munie d'une
Irompe plus on moins développée. La liouclie s'ouvre à la hase de la
trompe. L'anus est postérieur et terminal.
A rintérieur, le système nerveux se conqtose, comme chez les Vers
annelés, d'un collier œsophagien et d'une moelle ventrale.
Parmi les autres organes, l'appareil excréteur est formé d'im noml»re
resli-eint de néphridies. (Yoy. le renvoi de la page <S5.)
Exemples : Sieniaspis, Echii(rus, Tltalassema, Honellia,
CŒLOMATES KOmiKS DE PARTIES PRIMITIVEMENT SEMRLARLES
PUIS DIVERSEMENT DIFFÉRENCIÉES
sons LTNFLUENCE
DE FA DIVISION DU TRAVAIL PIIVSIOFOGÎOUE
Ce j^riind groupe coiiiiirciul |>lusi('iii's srrios (Mtm|tos(''es, chacune,
il aiiiniaux, loriiiés (Fimili's (|iii, (FalKtii! sciiiMaltIcs, ont jn'is des as[t('cls
coiupltîxcs dans les Itranclies leiiiiinales de ces séries. Ces nnilés onl
|)n, enefïet :
1" Se conserver distinctes, en [iicnant des aspects disseinidahles.
'2" Se fusionner, eu partie ou en (dlalité.
r>" Salropliier et dispaiailre.
AHTIIHOPODES
F'end)ranchemenl des Arthropodes fonue un ;j,i'oupe naturel, auto-
nouu', n'ayant, avec les autres C(eloniatcs, que des connexions éloignées.
Les Arthropodes ont, en effet, des caractères extérieurs si tranchés qu il
est pi-es(|ue toujours facile de les reconnaître à première vue. Leur corps
est divisé en anneaux placés les uns à la suite des autres et réunis de
manière à permettre des mouvements plus ou moins étendus. Chaque
anneau })orte, fondamentalement, une |taii(' d'appendices formés d'articles
placés bout à bout et protégés, extérieurement, cmnme le corps.
Les Arthropodes n'ont des ressemblances qu'avec certains Rotifères
[Pédalion, Uexarlhra) (|ui, en outre de leur annulation sn|)er(icielle,
possèdent des expansions latéiales, munies de longues soies, rappelant
les appendices des Crustacés inférieurs. Chez les Hcxarthrd. ces a[»[)en-
dices sont au nondjre de trois paires, ce (|ui donne à ces êtres une cer-
taine analogie avec la larve Nanplius des Crustacés.
L'annulation des Arthropodes présente ce caractère particulier ([u ClIe
se manifeste, surtout, à l'extérieur du corps, sans sétendic à tons les
oi'ganes intt'rnes. En dehors de cette particularité, la division du corps en
anneaux est suivie de phénomènes exactement semblables à ceux qui se
manifestent dans les autres séries qui forment ce groupe : les anu(>aux
se uudtiplient, restent indépendants, se soudent ou s"atro|)hient. Les
appendices se modifient pour servir tantôt de nageoires, tantôt de bran-
chies, tantôt de pattes adaptées à diverses fonctions. Avec (pielques
anneaux, les formes les plus variées sont réalisées.
JAMMES. i)
Z()()L(M;IK J'IiATlOUE.
Premier exemple : LÉC REVISSE*
ASTACUS FLUVIATILIS Iloiidelrl).
L'Ecrevisse est un nniiual très répnndii, que Ion se procui'o avec une
extrcnie facilité. C'est pour celte raison que nous Tarons clioisie, comme
sujet détuile, de préférence à un autre Crustacé.
ASPECT EXTÉRIEUR
ceonalotnaroii
Exi)3nsion latérale tie la
carapace recouvrant les
branchies
V\ii. C8. — L ne Errevisxe niâlc. vue de profil. — Gruss. lin. : "2/7).
Le corps est protégé par une carapace qui forme, dans la partie antérieure du corps, une
masse rigide protégeant les organes faisant partie du céphalothorax. En arriére, cette carapace
est divisée en anneaux mobiles, cpii entourent les organes abdominaux. Sur la face inférieure
du corps se trouvent les membres, disposés par paires échelonnées le long de la ligne médiane
ventrale. Ces a|)|)endices ont, suivant leur position sur le corps, des fonctions très variées et
des formes en i'ap|jort avec ces fonctions.
Le corps de rÉcrevisse est protégé par une carapace de nature calcaire.
Cette carapace forme une armure solide, articulée, qui laisse au corps et
1. L'étudiant (h'sirani faire une élude 1res coniplèle de l'Kci'evisse pourra coiisuller le livre
de Tii.-ll. Huxley : VEcrcvissr. Inir xluclion à l'élude de la Zoologie (Paris, Bailliére et [.'}'].
Ce livre est un modèle de mjnjgra]i!iie pratique.
L'KCREVISSE.
iuix iiicnibros In libellé des niouvcincnls. Kllc csl divisc-c eu un (('rlain
iioiiihi" (le pièces aiiiculées les unes à la suite des aulres, cl dis|)()sées
Sillon cervical
Sillon ùranchia-caraiague
cepnaiotnorax
->:SF*5;^
Fig. 09.
En A. Érrerissc rue par la fiirc dorsale. — En B cl C, Ecrcvissrs mâle [B] cl fciiirlir
[C] vues par la face ventrale. Les caracti'res (listiiulir» dos sexes sont faciles à dislinguer.
en anneaux inégalement distincts. Dans la partie antérieure du corps.
]tlusieurs de ces anneaux sont réunis en un seul tronyon rigide, le ci'jiha-
lothorax. Les anneaux postérieurs sont indépendants et mobiles les
uns sur les autres. Leur ensemble forme V abdomen.
Chacpie anneau porte une paire d'aj)})endiee>!. plus ou moins déve-
152
ZOULUGll': l'KATKlUE.
lopjjc'S. Le noiiihie total de ces appendices s'élève, comme chez tous les
Crustacés supérieurs, à dix-neuf paires.
Examinée par sa face dorsale (fig, 69, A), FEcrevisse présente les
particularités suivantes : Le céphalothorax est divisé transversalement en
deux })arties, la lêie et le thorax, par un sillon cervical. A son tour, le
thorax est divisé longitudinalement en trois zones. Tune médiane et deux
latérales, par deux sillons hranchio-cardiaqiies. La région médiane
recouvre le cœur. Les régions latérales protègent les branchies.
Distinction des sexes. — Les sexes sont séparés (lig. 69, B et C). On
reconnaît le mâle et la femelle aux caractères suivants :
Mâle. — Les appendices des deux preniièr(>s paires abdominales sont
})lus grands (jue les appendices des paires abdouiinales suivantes et diri
gés en avant. Ils servent à diriger récoulement du sperme, dans le
rapprochement sexuel. Les orilices sexuels mâles sont pairs et placés sur
l'article basilaire des pattes de la cinquième paire thoracique.
Femelle, — Toutes les pattes abdominales sont sensiblement iden-
tiques, sauf la première paire qui est atro|thiée et permet, ainsi, le jeu des
organes copulateurs mâles. Après la i)oiite, les œufs sont fixés à ces
pattes et l'animal les transporte avec lui. Les anneaux abdominaux sont
sensiblement plus larges chez la femelle que chez le mâle. Les orifices
sexuels femelles sont pairs et placés sur l'article basilaire des pattes de
la troisième paire thoracique.
Le tableau ci-dessous résume les caractères distinctifs des sexes chez
l'Ecrevisse :
l'usition des j Sur l'art icie basiliiire des paUos de la
orifices sexuels. ( .'j' paire llidiaeique.
Caractères
distinctifs
des sexes
chez
rÉcrevisse.
Mal
l'emcll
Forme des i Les deux [iremières paires, plus grandes
appendices abdo- I que les autres, sont dirigées en avant
minaux. ( et seiveiit à guider le sperme.
Position des ( Sur l'ailicle basilaire des pâlies de la
orifices sexuels, j ">' paire Iboracique.
Forme des 1 La première paire est atrophiée. Les
appendices abdo- , autres sont de petite taille et sem-
minaux. 1 blables entre elles.
comme il use, pour se proléj^cr. de ses grandes pinces, il est indispensable de le rendre inoirensit
et, par suite, de l'immobiliser. Pour cela, l'opéraleur doil rassembler, dans sa main gaucbe,
les a|i|iendices locomoteurs de l'animal et les maintenir solidement. Il prend, alors, les ciseaux
avec la maui droite cl piaticpie les incisions dans l'ordre indiqué.
I/KCUKVISSI-:.
ORGANES INTERNES
Après avoir tué l'animal au chloroforme, on incisera le tronc (fig. 10, A
et B) suivant les lignes i, 1, de manière à ti^ancher la membrane molle qui
En A. I)i(i(/irnniiic
(/lier 1(1 j)larr cl la di-
■sioiis à faire sur ta face
riiixe. pottr découvrir les
lî, la faron de faire ces incis/oiis. Il
fiiMilioiiiicmriil fin cci'iir ou |iroc6rli'r à 1'
lie s.i car;i|);icc' cL'|ilialolli()racii|U(' avjiiil di
<
- ""■ -il > ,
.-..■--:|o
'"■'//
■" ^
(Icsl nie il iiidi-
rerl'itii des iiiri-
■'i,^- ■'!».
doisa/ç de l'Eirc-
orgaiies iiitrnies. Kn
(■>.(
UtiJL'.
en |iai-liciili('r 1
ii'S(|u'on veut ol)-'ei'vci' le
in
ccliiin
in svslrini' vasru
aire, de dépouiller le sujet
■ 1
■ lucr.
domniL' l'aiiiriial
se défend avec étiersiie el
relie la partie supérieure du céphalothorax au i ' anneau de l'abdomen. A
l'aide de ciseaux, on détachera les parties latérales du céphalothorax d'avant
en arrière, suivant les lignes 2, 2, puis on libérera les lames latérales en avant,
par un petit coup transversal, 3, 3. On séparera d'arrière en avant, les
organes internes de la lame céphalothoracique médiane restée en place. On
151
ZOOLOGIE PHATIOIE.
détachera celle-ci, en avant, par deux petits coups transvei^saux, 4, 4. On sec-
tionnera, enfin, successivement, d'avant en arrière, la partie dorsale de chacun
des anneaux abdominaux. Par ce moyen on découvrira toute la partie
dorsale du corps.
Les orffanes sont suspendus dans une cavité générale assez nette.
Au cours de la dissection
des organes internes, on no-
tera, spécialement, les posi-
tions relatives des apjjareils
circulatoire , digestif et ner-
veux.
Les axos de ces appareils
sont situés dans le plan de
symétrie du sujet, et super-
l)osés, de liant en bas, dans
Tordre suivant :
Appareil circulatoire cen-
tral.
A])pareil digestif.
Système nerveux.
Appareil circulatoire
central.
^«^:^<-
Le cœur, comme celui
de tous les Arthropodes,
est artériel. Il se compose
d'une poche contractile
munie de six oritices : deux
dorsaux, deux ventraux et
deux latéraux. Du cœur
partent des troncs artériels
au nondjrc de sept qui,
après s'être ramifiés, vont
s'ouvrir lilti-ement dans les
espaces lacunaires de la ca-
vité i^énérale du corps. Les
veines sont remplacées pai'
des espaces iiréi;uliers ipie
le sang traverse pour re-
venir- autour du cieur, dans une ^VAmVy cavité péricardique.
Fig'. 71. — l-jirevisae mâle oui'Ciie,
nioulraut lis ori/fiiies InIcniCK laissés en jdare.
(iross. lin. : 1.
On disséquera le cœur avec ses gros troncs artériels et on le rejettera
latéralement, en le laissant rattaché au corps par ses troncs antérieurs (fig. 12).
i/EciiKvissi:.
lô.-)
Appareil digestif.
On dégagera l'intestin, en écartant les muscles extenseurs de la queue et
Glande sexuelle (mu e
Hepato-pancrsas
Rectum sect orme
Canal défèrent sectionne
Kig. 72. — Ecicvissc iiinlf ilonl Irs (li/firriiis iirijinirs sont (li.s:<r'{ucs cl ctalé.<.
(jiu.s. liii. ; 1.
L'ii])|iareil digestif est rejeté sur le ((Ué ili'oit du corps. Le cœur est porté à druili; et eu
avant. Les organes sexuels sont étalés à gauclie, après sectionnement du canal déférent droit.
Le système nerveux, placé dans la iiroloiidcur, es! lais.-é en |)!aco.
on le sectionnera au ras de l'anus. On détachera d'ari^ière en avant les
150 Z'OOLOGIK IMIATlnri;.
brides conjonctives et musculaires et on fera glisser l'intestin sous la glande
sexuelle qui le recouvre comme une selle. Puis on dégagera, successive-
ment, l'hépato-pancréas et l'estomac. Après quoi, l'appareil digestif tout
entier, retenu seulement par l'œsophage, sera rejeté sur l'un des côtés du
corps .
Lappnrcil di^ostif coniprond : 1" iiiic hoiiclic, rendue lonyllndinnle-
inent et entourée d'un appareil masticateur; '2" un a'sopitaye cylindri(pie
très eouit, presque vertical; 5" un estomac couijiliqué; 4° un inleslin
rectilitiue.
Lœsopluif/e porte sur sa face interne un levèleuient chitineux eu con-
tinuité avec les téguments.
Vesfoniac est revêtu, ]iai' endroits, de pièces cliitineuses ou calcaires.
Ces pièces servent à compléter latrilui'ation des aliments déjà lacérés par
les appendices buccaux. Elles correspondent : 1" à un appareil à dents
nommé iitoitliii gastrique, 2" à des réserves de sel calcaire nommées f/as-
trolithes ou yeux d' Ecrevis.se.
L'estomac porte, en outre, dans sa |»artie postérieure, de cha([ue coté,
un orifice hépato-pancréatique.
Pour étudier le moulin gastrique, il faudra ouvrir l'estomac par la face
dorsale et chercher à voir, en place, les pièces qui le constituent.
L'estomac, très volumineux, est divisé en deux parties, lune anté-
rieure (par'tie cardiaque), l'autre postérieure (partie pylori([ue). Les
pièces (pii constituent le moulin gastri(pie occu[)ent la région postéiieure
de la partie cardiaque et toute la partie pyloii(pie (lig. 75). Les plus im-
portantes d'entre elles forment un he\agon(^ articulé. Deux côtés de cet
hexagone sont : l'un antérieur, l'autre postérieur et rattachés, chacun, au
plafond de la cara})ace |)ar deux muscles symétriques. Ceux-ci, eu se
contractant et en se relâchant alternativement, déj)lacent ces côtés et
déforment en l'allongeant ou en la l'accourcissant la charpente hexagonale.
Les autres côtés de cette charpente, situés {\ou\ à droite et deux à gauche,
forment deux Y symétriques à pointe louinéc vers le bas. La pointe de
chacun de ces V s'élai'git ou se réti'écit dans les mouvements de l'hexa-
gone. Elle porte une dent qui subit dans ces mouvements des alternances
d'abaissement ou d'élévation, d'écartcment ou de rap|)rochement.
Les côtés autéi'ieur et postérieur de l'hexagone sont, en outre, réunis
directement par une tige médiane, également pliée en Y umni, à sa
pointe, connue les Y latéraux, d'une dent qui peut s'abaisser ou s'élevei'
sans soi'tir (luj)lan médian.
Ouand les umscles se contiactent (lig. 7.1, C), riiexagone s'allonge,
toutes les dents s'élèvent, se rap|)rochent et se rencontrent sur la ligne
médiane. Ouand ils se relâchent (fig. 75, B), les dents s'abaissent et
s'écartent.
On a conqiaré la l'orme du moulin gastri(pie à dvyw arbalètes opposées
i/K(;i;i:\ issk.
ir.7
coiiiposrcs, cIi;r"iiiu'. de lit iii{»ili('' de lu cliiiipcnlc liexM^onalc. Les cùU's
(l'ansverses, anti'rieur cl poslriiciir, sciiiiciil les arcs des deux arhalètes.
Les pièces iiicdiaiics eu coiistitueraieiil les inaiielies. les j)ièces lalcialcs
en l'oniieiaienl les cordes, coupées et uuies l)out à bout, de cliaqu
côté, d Mue arliidète à laulre (liii,. 7"). A).
l,"eslouiac porle, eu oulre, daus sa «liaudtre aulérieure, (leu\ masses
latérales, plus ou uioius saillautes, noiuuu'-es (jastrolithes et eouslituées
/Hijsctss ^sstriQue:
Muscles gastrujues oostârteurs
..A^
Af
.1
■'•il •
Fiif. 73.
Kii A. jicisjjcclivc cdcalicic rclabllssaid tl/nis Irs/mce, les disjwsilioiis îles tli/Jrieiilcx
jurées du moulin (jastrique, supposécu isolées de lu paroi slomaeale. — En B et i), diu-
(jriiinines exprimatil, en projeelion lioriwntale, les tnouvenienls du moulin (jaslricjae. —
mm, m'm', muscles gastriques antérieurs et postérieurs. AA', arcs des deux arbalètes. MM'.
uiaiiclies antérieur et postérieur des arbalètes. CC, C C, cordes des arbalètes.
par des réserves de eai'Itoiiate de chaux, [.a ])ro(liicliou de ces jastrolithes
parait intiiueuieut liée au raleutisseuieiit des l'oiielious d'assiiuililaliou
peudaut la période liilieruale. Ces corps repiéseuteul uue provision que
I auiinal utilise, après sa lutie, pour foruier sa uouvelle carapace. L'absence
dv cette réserve met TÉcrevisse eu ^laud péril.
L inlcsliii est constitué [)ar un tube grêle, rectiligue, à parois minces.
ZOOLOGIK l'UATini'K.
Il porte, à son origine antéiicuic, un petit cœcum dorsal et se dilate dans
le voisinage de l'anus.
Hépato-pancréas. — Dans la région ])ylori([ne de restoniac s'ouvrent,
symétriquement, les deux orilices d'un hépato-paneréas. Cet organe con-
siste en un nombre considérable de tubes en cœcum, courts, de couleur
jaunâtre, qui ne sont autre chose que des diverticules de la paroi diges-
tive. Tous ces tubes forment deux masses symétriques divisées, chacune, en
trois lobes : antérieur, moyen et postérieur. Chaque lobe possède un
conduit principal dans lequel s'ouvrent tous les tubes qui le composent.
Les conduits des trois lobes d'un même coté s'unissent pour former le
laige canal qui conmumi([ue avec le tube digestif.
Organes sexuels.
Les sexes sont séparés. Les glandes sexuelles sont condensées, chez le
Orifices sexuels mâles li
'e la 5' Dulre de pattes locomotrices)
Orifices sexuBlsfemelles(alaO
'03'pairetlepaltBS
Fig. 74. — Organes sexuels de l'Ecrevisse. — Gross. lin.: 1.
En 1, opi^anes du màlc; en 2, organes de la rcmelle.
mâle et chez la femelle, en une seule masse placée, connue une selle, au-
dessus du tube digestif, en ai'rière du conu".
Mâle. — Le testicule est trilobé et a la forme d'un Y à base posté-
rieure. Il présente un lobe uiédian postérieur et deux lobes latéraux, symé.
tri(pies, antérieurs. De cbatpie enté, à liinion des lobes latéraux avec le
lobe [lostéiieur médian, nait un eanal déférent. Les canaux déférents
droit et gauche sont symétriquement placés, ils forment des circon-
volutions nondjreuses avant d'altoutir aux deux orifices sexuels(fig. 7i, 1).
Femelle. — X^ovuh'e constitue une niasse brunâtre à surface grenue.
Cett(! glande est, connue le testicule, largement trilobée. Deux oviduetes
I/ECREVISSE. 159
se (Irlaclu'iit syiii(''lri(jii('iii('ii( de sa ivj^ion iiioycniio. Cos condiiils sont
épais et assez courts. (Is se jxn'teiit, sans s(! conlouiiicr, veis les deux oi'i-
(iees sexuels (fi<î. 7i, 2).
Appareil excréteur.
Cet appareil se compose de deux masses dites glandes (uilcniidires ou
glandes vertes, situées dans la jtartie antérieure du céphalothorax en avani
et sur les côtés de l'estomac. Chaque ir|ande se compose dun rein accom-
pagné d'une vessie urina ire et d'un eonduil excréteur. Ce dernier
s'ouvre sur le segment basai de la seconde anteime (fig. 72).
Muscles du tronc.
Les muscles tapissent la l'ace interne du squelette et lui lorment une
sorte de doublure. C'est l'opposé de ce ipii existe chez les Vertébrés, où
la musculature recouvre le s([iu'lette et lui constitue un manchon.
Il est bon d'étudier les muscles sur deux Écrevisses préalablement
durcies dans le formol.
On divisera à la scie la carapace de l'une des deux Écrevisses suivant son
plan de symétrie, de façon à en taire deux moitiés égales. La séparation des
parties molles peut se faire à l'aide d'un rasoir (fig. 19).
L appareil nuiscvdaire étant symétrique par rapport au plan médian du
corps, la section que l'on vient de faire laisse dans chacune des moitiés
de l'Écrevisse un exemplaire de chaque muscle du corps. Les nuiscles ne
déterminent des mouvements que dans l'abdomen et dans les appendices.
La tête et le thoiax sont immobiles, et c'est par rapport à eux que se
meuvent les autres parties.
Muscles moteurs de l'abdomen. — Les muscles moteurs de l'abdo-
men sont répartis en deux groupes : [" le groupe des muscles extenseurs,
dorsal, placé au-dessus de l'intestin; 2" le groupe des muscles fléchis-
seurs, ventral, situé au-dessous de l'intestin.
A. Muscles extenseurs. — Ces muscles sont au nombre de deux paires :
f" r.viiiE : Muscles extoiseurs du premier anneau de l'abdomen. —
De cha(pie côté du plan médian du corps se tiouve un muscle dont l'inser-
tion fixe est située dans la partie doisalc du thorax, vei's son (piart posté-
rieur. Son insertion mobile se fait sur la paitie latérale du premier segment
abdominal.
2" PAiitK : Muscles grands extenseurs de l'ahdoincn. — Ces muscles,
de beaucoup les plus inq)oi'tan(s, occupent toute la longueur de l'ab-
domen. Ils sont juxtaposés sur la ligne médiane et à peine séparés l'un
140 ZOOLOGIE PliÂTIQllE.
do laiitic, })ar un \è<iov sillon. Ils constiliicnt nn arbre dont lo tronc
s'attache, par nnc hase difritée, sur les parties latérales du thorax et dont
les hranches se fixent à la partie dorsale des aiuieaux de laixlonien.
P). Muscles fléchisseurs. — Ces muscles, beaucoup plus puissants cpie
les nniscles extensems, correspondent à deux niasses symétriques sépai'ées
dans le thorax, seulement. Au niveau de lextrémilé antérieure de l'abdo-
men, ces deux masses se soudent dans le plan médian et ne sont i)Ius
divisées que par deux sillons, l'un dorsal, l'autre ventral. Les umscles
lléchisseurs s attachent, en avant, dans lintérieur du thorax, du côté
venti'al. Dans labdomen, ils émettent des branches à fibres tordues (jui
se fixent sur la |)ortion ventrale de chaque anneau.
Système nerveux.
Il sera nécessaire, pour étudier le système nerveux central, d'extraire les
autres organes de la cavité viscérale.
Le système nerveux se compose : J" dun coUio' œsophagien: 2" d'une
chaîne f/a)if/lio)inairp ventrale; 5" dun système synipatliique ou slo-
mato-gastrique (fig. 72).
{jQ collier œsophagien comprend : a) deux ganglions dorsaux; h)
deux ganglions ventraux fusionnés en une seule masse; c) deux
connectifs péri-o'sophagiens .
Les "anulions dorsaux innervent les organes des sens.
Les ganglions ventraux innervent les pièces masticatrices.
La chaîne ganglionnaire ventrale part des ganglions sous-œsopha-
giens et s'étend jusqu'à Lextrémilé caudale. Elle est formée de ganglions
réunis par |iaires que relient des connectifs longitudinaux, parallèles. Les
deux ganglions de chaque paire sont étroitement accolés sur la ligne
médiane et send)lent former une masse ganglionnaire nnicpie. Les con-
nectifs conservent en grande partie leur indépendance ; entre la troi-
sième et laquatiième paire ganglionnaire, ils s'écartent pour laisseï' passer
entre eux \ artère sternate.
Le sgstèntc syuipathigae est représenti' j)ar des filets délicats, qui se
détachent des connuissures latérales du collier œsophagien et se rendent
à l'œsophage, à l'estomac et aux muscles des mandibules.
Organes des sens.
Les organes du toucher, de Yodorat et du goût sont difficiles à diffé-
rencier. Ils sont constitués par des poils sensoriels répandus sur lesanten-
nules, les antennes et les appendices l)uccaux.
i/EciiKvissr:.
141
Arlùrs opMItalmiQue
Organe de l'audition. — l/oinaiir de rMiidilioii csl rciiirsciih' |i;ir
deux saos, placés, cliaciiii. dans rarliclc hasilairc de l'une des deux anlcn-
nidos. Chaqnp sac
se compose d'une
capsule cliilineuse
onverfe à rexlérienr
et |)ourvue, intéi'ieu-
roineiît, de soies dé-
licates. Les extrémi-
tés de ces soies sont
plongées dans un(>
masse visqueuse (jui
englobe des corpus-
cules étrangers di- .,
vei's. (les corpuscu-
les jouent le rôle
d'olo lit lies. 1/Kcre-
visse les introduit -,
elle-même, après la "^
mue, dans les sacs
auditifs.
Organe de la vi-
sion. — L'organe
de la vision est con-
stituée par une paire
(Vijeux composés et
pédoncules. On peut
voir, au micioscope.
à la surlace de ces
yeux, leurs nom-
breuses lacettes cor-
néennes.
Artère: hCpallQues
Artère abUominaie dorsale
Appareil circu-
latoire. ,, „ „ , , , , ,. . , , ,.
(iross. iin. : 1.
On pourra, pour
étudier le système
vasculaire de l'Écre
visse, injecter sa por-
tion artérielle. L'injection doit être poussée dans le cœur. Pour découvrir
ce dernier, on incisera le céphalothorax le long des deux sillons hranchio-
cardiaques, d'arrière en avant jusqu'au sillon cervical. On finira de détacher
La cara|).'ici' (•i''|ilial(illiur;ici(|ue a rU'' (lélacli(''c du cùlù dorsal,
ainsi ([uc la parlie supérieure de l'ahdduien.
142
ZOOLOIWE l'HATlOUE.
le lambeau ainsi déterminé
en pratiquant une section
ti^ansversale au niveau du
sillon cervical. On décou-
vrira, ainsi, une grande la-
cune (cavité pérdcardique)
au centre de laquelle bat le
cœur. On enfoncera la ca-
nule à injection dans le
cœur, soit par l'un des ori-
fices dorsaux, soit à travers
la paroi. Le liquide injecté
sera une solution fluide de
gomme arabique additionnée
d'une couleur à aquarelle.
On poussera, doucement, le
cœur continuera à battre
un petit nombre de fois et
l'animal s'injectera automa-
tiquement (fig. 75 et 16).
La partie la i)liis carac-
téristique de l'appareil cir-
culatoire est constituée par
un vaisseau dorsal dont
la région moyenne est dif-
l'érenciée en cœur. Ce
dernier communique avec
la cavité péricardi([ue par
trois paires d'orilices :
deux dorsaux, deux laté-
raux et deux ventraux.
La partie du vaisseau
dorsal située en avant du
cœur constitue Vaortc an-
k'ricurc ou arlcrc <)})h-
talmique. La partie si-
tuée en arrière du cœur
Ibruie Vaorle pnsléricure
ou artère abdominale dor-
sale.
Des deux côtés de Laorte
antérieure se détachent
du cœur deux artères an-
Perspective cavalière rétat>lissaui dans /^,,^„^^-^,p^ et dcUX artères
Fig. 76.
l'espace les dispositions générales du système artériel
(le l'Kcrevisse.
Grnss. lin. : 1,5.
hi'patiques.
i/i':ci;i; vissK.
ir.
De laoïlc |)i)slrii('iii(' liait une atirre slcfudlc, à direction ver-
ticale.
Cette artère, en allant de liant en lias, passe sur le côté droit de Tinlestin,
atteint la chaîne i>an^lionnaire (iiTelle traverse, entre les troisième et
(|uatrièine paires de ^an^lions ventranx, puis se divise en deux hianches
horizontales, rime dirigée darrière en avant, formant Variera tiuixillo-
Cœur
Sinus pÉricardiiiue
Artère sternale
Sinus branchio-
card laques
lacunes des membres
Artères des memùres
Fig. 77. — ('.(mpe transversale (lia(/rai)im(ili(ju(' d'une Ecrevissc. deslinéc à montrer
les dispositions f/énerales de l'appareil circulatoire.
Les ilèelios sont ôclielonnées dans le sens du courant sanjeuin. Le sang, chassé par le cœur,
parcourt les artères et traverse, ensuite, les espaces lacunaires situés dans les dilFérentes parties
du corps. Il atteint les lacunes qui occu|)cnt l'intérieur des pattes locomotrices, et va, de là, aux
lirancliies. Des liranciiies, il se rend au sinus péricardique et pcnôlre, finalement, dans le cœur.
pt'diciisr ou artère sternale ventrale, Tautre dirigée d'avant en arrière,
formant lartère abdominale ventrale.
De ces deux dernières artères se détachent les vaisseaux qui se distri-
huent inétainéii([ueinent aux appendices.
Toutes les artères déversent le sang dans les lacunes éparses dans
les difï'érentes parties du corps. De là, ce liquide est dirigé vers les
espaces que renreiinent les pattes locomotrices, puis il est conduit aux
organes de la res[)iration. Ajifès s'être oxygéné, il arrive dans la grande
14 i
ZOOLOGIE l'IiATlOl'E.
lacune pôiiiaidique, d où il gagne le cœur à travers les (irilices percés
dans la paroi de cet organe.
Le sang est composé d'un plasma et de cellules lymphatiques. 11
suf'lit, pour examiner sa composition, de sectionner I "une des pattes et
de recueillir, sur une lame porte-objet, une goutte du liquide ([ui s'écoule.
L'observation se fait au microscope.
Les figures 78 et 79 résument l'oiiianisation interne de lEcrevisse.
Cœur
Cnuite peneardiQue
Canaux aeferenis
GiÊnite sexuene'
,' Hepatû-t
Paroi au carps
Muscles /Jecnisseurs
- Article basilaire ilt la piille
Antre sternale
Ctiaine nerveuse
Fig. 78. — Coupe Irdiisirrxale d'une Kcrevissc, jiiritif/iicr entre la deuxième
et In Iroisiènic paire de jialle.s llioraeiques. — Gross. lin.: 1.5.
CeUe coupe montre : 1° l'arrangement des organes internes, en partiiulier, leur onlre de
superposition; 2° la disposition générale des pattes tlioraci(jues el les rapports de leurs parties
(article Ijasilaire, patte proprement dite el hranciiies) avec le tronc.
organes internes, avec leurs rajiports essentiels. On voit, comme sur la lignre 78, l'ordre
général de su])erposiUon des organes. Le sy.slème cireulaloire est dorsal. \,'appareil dif/eslif
occupe une position intermédiaire. Le syfsti'ine nerveux est ventral. Le système circulatoire
possède un cœur, constitué par une poche contractile, munie d'orifices et contenue dans un
grand sac dans lequel s'accumule le sang venant des dilférentes |)arties du corps. Du cœur
partent des troncs artériels qui se ramidenl et s'ouvrent librement, dans les lacunes réparties
entre les divers organes. Le tube digestif débute par une bouclie entourée de pièces mastica-
trices hautement diirérenciées. Il se continue par un œsophage court, à peu prés vertical.
L'œsophage débouche dans un estomac divisé en deux chambres et pourvu de pièces triturantes
complexes, mues par des muscles. A l'estomac fait suite un intestin rectiligne. Sur l'extrémité
antérieure de l'intestin débouchent les orifices d'un liépato-pancréas divisé en deux grandes
l)arties symétriques. Le sij.stèiue nerveux se compose d'un anneau œsophagien et d'une chaîne
ganglionnaire qui i)arc9urt toute la portion ventrale du corps. L'appareil excréteur est repré-
senté par deux organes symétriques qui s'ouvrent, extérii'urcment, à la base de la seconde
paire d'antennes. L'appareil sexuel se compose, dans les deux sexes, d'une glande impaire et
médiane placée entre le cœur et le tube digestif. Cette glande est munie de deux conduits,
symétriquement placés et ouverts sur l'article hasilaire de la ô" (femelle) ou 5" (mâle) paire de
pattes tboraciqucs.
I/KCKKVISSK
■^ _ — '
^ =3 13
10
146 ZOOl.Or.IE PliATIOUE.
APPENDICES
L'Écrevisse est munie (l';ij)[)eiulicos disposés par paires régulièrement
échelonnées sur la face ventrale ilu corps. Tous ces appendices sont com-
posés d'articles articulés bout à bout et protégés, connne les diverses
parties du tronc, par un squelette externe, [.es articulations sont consti-
tuées par des parties de la ])eau restées souples. Les mouvements se
font, dans chaque articulation, sur deux points fixes, opposés. La direc-
tion du mouvement change dun segment à rautre.
Fondamentalement, tous les appendices sont semblables. Les diirérenccs
qui les distinguent sont le résultat d'adaptations secondaires à des
fonctions diverses.
On placera le sujet sur le dos et l'on examinera la disposition générale des
appendices, en allant de la partie postérieure du corps vei^s la partie anté-
rieure.
L'Ecrevisse, comme tous les Crustacés supéiieurs, possède dix-neuj
paires (f appendices. La paire t'rminale postérieure est transformée en
nageoire et complétée, sur la ligne médiane, par un prolongement inqiair
du tronc. Les cinq paires voisines de la précédente portent le nom de
pattes abdominales. Elles sont peu développées et ont, surtout, des fonc-
tions sexuelles. Plus en avant, suspendues au thorax, se trouvent cinq
paires de grandes paZ/es thoraciques, afTectées à la locomotion. Ces pattes
prennent, à mesure (pielles se lapprochent de la ])artie antérieure du
corps, des fonctions j)iéhensiles. En avant des pattes thoraciques, se
trouvent trois paires de patles-)nàchoircs qui établissent un terme de
passage entre les pattes précédentes et deux paires de mâchoires très
délicates. Les mâchoires sont précédées, elles-mêmes, d'une paire de
mandibules. Enfin, en avant des mandibules, se trouvent deax paires
d'antennes.
On découpera les expansions latérales de la carapace céphalo-thoracique
(lames branchiostèges) et l'on verra que l'appareil branchial est constitué par
des expansions des membres des 12% if , 10 . 9 , 8 , 7 , 6 paires d'appendices.
La paroi du coi^ps porte, en outre, de petites expansions branchiales, vis-à-vis
des ii' . i2 et 13 de ces paires (fig. 83).
On détachera tous les appendices, à l'aide de pinces et d'un scalpel, en
allant de la rame caudale vers les antennes. On aura soin de les séparer avec
leur article basilaire et leurs expansions branchiales, quand ils en possèdent.
Il sera indispensable, pour cela, de laisser adhérer à l'appendice la totalité
de la membrane articulaire qui réunit l'article basilaire au tronc. On rangera,
ensuite, les pièces détachées, en tenant compte de leurs positions respectives.
On pourra adopter, par exemple, le mode de groupement admis dans la figure 80.
Les appendices de LLcrevisse jirésentent une disposition générale cou-
L'KCni- VISSK.
Kk;. XO. — DiSSECTKIN DES APrEMlICES VE l"ÉcRF.MSSK.
Au contre, diaiframme monlrant la répartition, sur le tronc, des (ilHùrents a|)|)cndices. (iiross.
Im. : 1/3. Sur la péripliérii', le? ap|ienilices i>olés et disposés selon leur ordre d'insertion sur le
Iroiic. Griiss. lin. : 1.
lis ZOOLOdlK l'IiATIQUE.
stiuilo. (]('[[(' disposition est pailiciilit'rciiiont nette sur les aj)pendices do
la h u U iènie p(iirc' [[voW'iî^mc \ni'\ie de pattes-inàchoiros) où on l'examinera
de préférence.
Ces ap])endiees sont rattachés an tronc par nn seul article, le haf<ipo-
(lile. Dn basipodite. se détachent trois séries de pièces.
1" Une série interne, la pins rap])rochée dn plan de symétrie, rej)ré-
sente la partie la plus volnniinense dn mend)re. on ixiltr proprement
dite. Elle constitue Vendopodile.
2" Une série externe, plus l'ailile (pie la [)récédente. sert de jxilpe et
forme Yexopodite.
5° Une troisième série corresp((nd à la paitie de rap])endice (pii rem-
plit les fonctions respiratoires et représente Vépipoditc ou iiodohrduehie.
Ces trois ])arties subissent, selon les a|)pendices. des sorts assez, diffé-
rents.
Bescription des appendices.
1. Antennules. — hes aniennules (li<i. 80: 1 1 sont formées d'une tige
hasilaire courte, composée diui petit nomhie d articles et de deux lilets
terminaux, multi-articulés. A la l'ace dorsale de larticle hasilaire. ces
antennules portent, chacune, un orf/cnie auditif.
'2. Antennes. — Les antennes (tii;. (SO : 2) se composent d une seule
tige, longue, mnlti-ai'ticniée. Ulles portent, à la face ventrale des articles
hasilaires, les ori/iees des organes exe)'étei(i s. ù'U\-e[ occupent le som-
met d érninences lisses, hlanchàtres, qu'il est facile de distinguer.
7). Mandibules. — Les niandihnies (fig. 80, 5) sont courtes. La jtartie
triturante a une surface dure et lisse. Son bord interne est denté en scie.
llu coté externe, il existe nn palpe composé de i)lusieurs articles recou-
verts de soies rigides.
i. Premières mâchoires. — Les màchoiics de la prcMuiére j)aii'e
( lig. 80, ij sont des organes tiès délicats, lamellenx. découpés en trois
obes dont le plus externe coires|)ond à nn paljw.
')■ Secondes mâchoires- — Les mâchoires de la seconde paire
(tig. 80: 5) se com|»osent de trois lobes, connue les mâchoires de la pre-
mière paire. Les deux lobes internes sont lamellenx. divisés, chacun, par
inie incision profonde. Le lobe extei'ue a la foiine bien définie d un y;r^//>c.
L'ensendile est monté sur une giande lame hasilaire.
('), 7, 8. Pattes-mâchoires. — t-es appendices (lig. 80 : 6, 7, 8) sont
ceux qui se rapprochent le plus de la (lis|)osition générale théorique.
Chaque appendice consiste, essentiellement, en un article hasilaire porteur
de trois branches terminales. Deux de ces branches sont dirigées en avant,
sur les côtés de la bouche, et la troisiénu' ])énètre sous la carapace, dans
l'intéi'ienr de la chandire branchiale.
i/ÉciiKVissi:.
• — p
p 5
îi 3
ira =0
Ï2 12 5 i
a ^ z:
IMI ZOOMK.Ii; l'fî.VTKjLM:.
liieii ((lie le plan des Iruis paiies do pallcs-iiiàclioiii's suit constanl. on
vdit se produiic, en i)assant de la plus ])('tile, qui est antérieuie, à la
plus <iiand(', (pii est postérieure, eeitaines difl'éi'euees. 1" L'ciidopoditc.
<(ui est lamelleux et l(d)é. daus la pieiuière paire, prend, dans les deux
paires suivantes, la disposition tlune ti<i;e unique, pluri-articulée, et
aufiuiente. en iiiènie temps, de volume, 'i" L'e.rupodile ne suit pas
raeeroissement de lendopodite. Il reste ])i'es(pie statioiniaire. 5" Uepipo-
dile ou podobraiicliic, composé d ahord d une simple lamelle, prend des
lilamenls hraucliiaux à partir de la deuxième paire. Ces filaments vont
croissant en volume dans la paire suivante.
0, 10, 11. 1^2 et 17). Pattes locomotrices ((in. ,S0: U, 10, [[, 12, 15).
— Les ap|)endices de la îl' [taire sont leiiuiués, chacun, par une forte
pince. Cette pince est constituée par les deux derniers articles de Fendo-
podite. L'article snl»-terminal cori'esp(uid à la l»ase et à Inn des mors de
la pince. Il est renllé ;i sa hase et coidient des uuiscles volumineux (pu
mettent en mouvement larticle terminal. Ce dernier leprésente le second
moi's de la pince. Il est aiticulé sur le côté interne de l'article suit-
terminal.
Les aj)pendices des 10', H', 12' et 1,"' |)aires sont à peu près sembla-
bles entre eux. Ils sont lon^s, de calibic moven.
Les pattes des ])aires 10 et 11 sord teiinint'cs pai" de petites [tinces.
Les pattes des jiaires 12 et 17» sont monodaclyles.
Les basipodites de la jiaire 11 portent, chacun, chez la femelle, un ori-
fice sexuel.
Les basipodites de la |)aire 15 portent, chacim. chey. le mâle, un orifice
sexuel.
Les paii'cs 0, 10, II et 12 possèdeid des podobrancliies (Yoy. le
tableau de la disliibution ^W^^ branchies, \yA\iv 155).
14, 15, 10, 17. 1<S, 1!). Appendices abdominaux. — Les appendices
abdominaux |liji>. 80: 14, 15, 10, 17, 18, lîl) sont |>res(pie b»us petits et
de forme siuqile.
Chez le mâle, les ap|)endices des paires 1 \ et 15 servent à dirij^çer
récoulemeut du s|>erme, lors du lapprochemenl sexuel. Ils sont ailonj^és
et dii'igés dairièie eu avant. Les [taires 10, 17 et [>> sont peu dévelo|)-
pées .
Chez la femelle, la paire 14 est extrêmement réduite. Elle facilite ainsi
le jeu de l'organe co]»ulateur màle. Les appendices des paires 15, dO,
17 et 18 sont semblables entre eux et ont des dimensions un peu plus
grandes que les ap|)eudices 16, 17 et [>^ du màle. Ils servent à la fixation
des œufs, après la jionle.
Les appendices de la 10'' paire forment les paities latérales de la
nageoire caudale. Sur les cinq lames qui constituent celle-ci, une est
I. • r; C II K VISSE.
I.M
impairt", iiicdiaiic, iiiliciilcc (lirrclcmcnl :i\<'c !<• sci^iiiciil iilMloiiiiiKil (|iii
précède. Kllc roprésoiilc le dciiiicr sci^iiiciil du coips (pii es! ajxtdc cl
|V»i't«' riinus. Les laiiirs lalrialcs, larj^cs et aplaties, représentent les
appendices du 1!!' ainiean, adaptés à la lonelinn natatoire.
Le taldean suivant lésnnie l<'s eaiaetères prineii)au\ des dill'érents
appendices. Ces derniers sontdésignésd après leuis l'onctinnsdoniinantes.
De ces deinières découlent leurs ibrines (pii, étant donnée la diversité des
actes remplis, doivent être, nécessairement, très vari('es.
Appendices.
Sensoriels.
(iéplialiqiies
(.') |j;iires).
^lasticaleui
I. — i'^" paire d'antennes
(portant, à la base, les
organes auditifs).
|II. — 2" paire d'antennes
(porlani, à la base, les ori-
fices excréteurs).
m. — Mandibules.
|IV. — 1"" paire de mâ-
choires.
' V. — 2" paire de mâ-
choires.
Tiioracifjues
(8 paires).
Rasscmblcurs d'aliments et j VI, VII, Mil. — Pattes mà-
respiratoires, ( ciioires.
I Préhenseurs, locomoteurs et ( IX. — Pattes ravisseuses
Aiidominau\
(() paires).
[Locomoteurs et respiratoires
(Xllt n'a pas de fonction
respiratoire).
Sexuels ou neutres.
, JNatatoires.
IX, XI, XII, Xllt. — Pattes
I locomotrices.
XIV, XV, XVI, XVII, XVIll.
— Pattes sexuelles ou
neutres.
jXIX. — Rame caudale.
Muscles des appendices.
Pour donner mie idée nette du fonctionnement des muscles des
appendices, nous prendrons cpielques exemples. Nous examinerons :
1° Les muscles de la hanche (pii meuvent rextrémilé su|)érieure des
membres sur le tronc.
152
ZOOLOC.II-: PliATlnUE.
2" Les muHcles de la pince do la preniièro patte locomotrice. Ces
muscles présentent, en grand, les dispositions qui existent à Fintéricnr
de tons les iiulics articles,
5" Les muscles des maiidibules dont rnnangement est tout à fail
spécial.
I" Muscles qui meuvent les membres sur le tronc (muscles de la
hanche). — Ces nmscles sont au nomlirc de deux pdur chaijue aj»p<'n-
tlice : un fléchisseur et un
exleuseur. L'un et l'autre
s'insèrent sur la portion ven-
trale du squelette du tronc.
s,imm„rmu„ Lc musclc exteuscur est placé
en avant du basipodite (pTii
déplace d'arrière en avant. Le
muscle fléchisseur est placé en
arrière de cette même pièce
et la déplace d'avant en ar-
rière.
2" Muscles de la pince de
la première patte locomo-
trice (lig. 8*2). — Lc sque-
lette de la pince se conqiose
d un mors fixe qui représente
l'avant -dernier segment du
membre et d'un mors mobile
qui en est le segment termi-
nal, (le dernier oscille sur deux
tourillons latéraux ojiposés,
situés à sa l)ase et ne ]teid se
mouvoir que dans un seul
plan. Les mouvements sont
commandés par deux nmscles
placés à l'intérieui' delà j)ince.
Ces nmscles ont leurs inser-
tions (ixes sur la l'ace inteine de la base et leurs insertions mobiles sur
la partie inlërienre du mors mobile, de pari et d'autre de l'axe des deux
tourillons. L'un, de grande taille, sert à Vudducdon, l'autre, plus petit,
sert à Vahduelioii.
Des dispositions analogues se retrouvent dans tous les segments des
meud)rcs. D'une manière générale, un grou|te de deux muscles antago-
nistes fait mouvoir un seguu'nt (pieironcpie sur le segment placé immé-
diateuient au-dessus (l(> lui.
Fig. 82. — Dessin (Uagrauunaltque représenlaiit
la pince de la première patte locomotrice.
(iross. lin. 1.5.
La jiincr ot disséquée pour monirer la disposition et
le fonttionnemeut des muscles adducteur et abducteur
i|iii font mouvoir le segment terminal sur l'avanl-der-
iiier sc'Mnent du membre.
'ÉCREVISSK.
y.
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[■lllIllIli'U-
0
0
inàclioiiT.
laii'C .
Deuxii'ine
palte-
1
1
0
màclioii-c.
Troisii'iiii;
patto-
1
2
0
niàclioire.
l'i-iMiiirie
patio
1
2
0
Inconioti'ice.
Deuxirmc
))al(e
1
2
0
locomolriec.
Troisième
1
palk'
1
2
( nidiniLMi-
loi'(jmoliice.
tmn').
Qualririiic
1
pal te
1
2
(riidinicii-
locoinolrici!.
lairci.
Cinipiirmo
pal le.
0
0
1
l()Coni()lri(-e.
Fig. 85. — Les diffiîp.entes sortes de uiiANcuiEs.
Les leltrus PI ilùsigiiciil les ploiimhrandiios; A, les arllirol)rancliii's; l'o, los pudolji-aiicliies.
154 ZOOLCMilE l'IlATIQliK.
5" Muscles des mandibules. — Les iiiaiulibulcs sont mues, cliacimc,
|)ai' (Jeux muscles, l/nii de «es iiniscles, de petite taille, sert à éloi<inei-
ia mandil)nle de la liiiue médiane. L'autre, volumineux, sert à l'en rap-
|)roelier. Ce dernier s'insèie très près de la surface tiilurante, traverse
le corps de lias en haut, et va s'attacher sous la voiite de la carapace
céphali(pie.
Considérations générales sur les appendices de l'Écrevisse. — Les
ap|)endices de 1 Lcicvisse constituerd un exemj)!e i'emai(piable de la difîé-
renciation morphologique, sur un même individu, dorganes primitive-
jueut semblaljles, soumis à des travaux ])hvsi(dogi(pu's dillerents.
Tous ces appendices se ramènent en elVet à la structure de raj)|)eudice
londamental complet (Voyez p. IkS). Seulement, telle partie a été con-
servée ici, exagérée là, atrophiée ailleurs. Dos adaptations diverses ont
|)arfois mas(pié et pres(pie etîacé, par endroits, la similitude primitive
(pii exi>te cidre tous ces organes.
Organes respiratoires.
Les organes respiratoires sont protégés, de chaque coté du corps, par
des expansions latérales de la carapace : \('s lames hrancliiostèges. Celles-ci
limitent, cliacune, une chamhre respiratoire, dans laquelle baignent
toutes les branchies du rnème côté. L'eau pénètre dans la chambre par la
fente longitudinale correspondant au bord libre de la lame branchiostège
et en sort pai- un orifice ménagé sur le côté de la bouche. Le courant est
déterminé par les oscillations d'une lame chitineuse appartenant à la
seconde màchoiie. Les soies situées à la base des branchies servent, pro-
bablement, à (Mupécher l'entrée des coi'ps étrangers dans la chambre
l'cspiratoiri'.
Les branchies jx'uvent étie divisées, d après lems insertions, en trois
groupes. Llles sont en cU'el :
1" Attachées directement à la paroi du tronc : pleurobranchies ;
2" Fixées ta la membrane articulaire qui réunit le tronc à l'article basi-
laire du membre : arthrobranchies ;
5° Insérées sui- lailicle basilaire lui-même : podobranchies.
La figure (S." indicpie la répartition de ces trois sortes de branchies.
Dans cette figure, sont réunis les appendices pourvus de iiranchies ou
placés en regard de branchies insérées, directement, sur la paroi du corj)s.
La portion non liranchiale des appendices est figurée eu noir et les bran-
chies sont, au contraire, représentées en clair.
i/É cm: VISSE.
Squelette.
Les pièces squelettiques devront être soumises à la préparation suivante :
i Immersion dans une solution étendue de potasse caustique ou de carbo-
nate d'ammoniaque portée à ï éhullition ; 2 lavage à l'eau: 3 déshydratation
par l'alcool: 4 séchage lent, avec calage des pièces du tronc pour en éviter la
déformation.
Le M|ii('l('ll(' ((iiiiiilcl (le rEci(!viss(' peu! ôtic divise de l;i iiianièro sui-
vante :
I l'inlir dorsale : formant une cara-
('.('■l)li(tl<il]i<n(t(i(jii(\ oomposr d'an-l paLX' conliime.
[ iieaiix inLom|ilels, en grande par- \
lie sondés, avec des traces de sépa- l^arl'ic ventrale (ou slernale) : com-
ralion reconnaissables, seulement, y posée de pièces métamérisées, plus
Squelette.' du colé ventral. ' ou moins distinctes, portant, cha-
cune, une paire à'apfiendiees.
Abdoiiiiiial, composé d'finneaux complets, entièrement distincts, mobiles
les uns sur les rnitres, portant, chacun, sauf le dernier, une paire
(]'((l)l)C>l(li(l'S.
Los apiieiidices élanl coniitis, il resle à éhidiei' le sqiielelle du Irouc.
Il est hou de eouuuencer |iar' le sfiuclclte abdomiïidL dont la struetnre
simple penuel de luieiix: e(»ni|tiendfe le squelcUe ((''plialothoraciquc.
Squelette abdominal. — Cette pailie du sipielette (li^. Si) esl
constituée pai- .s/> anncav.r coniplcls munis ^'appendices el pai' un
septième, lei-minal, apode.
Tous ces anneaux s'ai'liculent, lali'ialemenf, les uns sur les autres. Ils
se recouvrent d'avant en arrière, eonmie les tuiles d'un loit. Ils sont
réunis par des uu'uihranes son|iles, très développées du côté ventral.
Chacun des six premiers aiuieaux de lalidomen (lii^. (Si, D) est consti-
tué par une portion dorsale, large, arquée, le ferfpim, et par une portion
ventrale, étroite, le sler)uu}i. Le tergum se piolongc, laléralenient, au-
dessous des points où le sternum vient le rejoindre et forme, de chaque
côté, une laine pleurale (pii protège les apjiendiees abdominaux.
Squelette céphalothoracique. — La division en seguuMits du sque-
lette céphaloilioraeicpie esl peu nette. Il reste, cependant, du (ôt('' ventral,
des traces évidentes de celle division.
150
ZOOLOGIE PRATIOIJK.
On écartera les lames branchiostèges à l'aide d'une petite tige de bois. On
dégagera, ensuite, le squelette céphalothoracique ventral, appelé, aussi, sque-
lette sternal, de ses adhérences molles avec l'abdomen et avec la carapace
céphalothoracique dorsale. On soulèvera l'ensemble des pièces sternales, d'ar-
rière en avant. Au niveau de la bouche, il existe un espace de moindre résis-
tance qui permet de distinguer un sternum post-buccal et un sternum pré-
buccal. Ce dernier adhère fortement à la carapace supérieure. Il faut exercer
un certain effort pour l'en séparer. Quand le sternum sera isolé, on le débar-
rassera des parties molles qui lui sont adhérentes et on le traitera, ensuite,
B
traie (Sternam)
l'ij;. 84. — SquelcHc abdominal <lr rKcrcvi.syc. — (iross. lin. : 2/5.
En A, le squelette abdominal entier. — En D, un anneau isolé. — En B et C, dessins mon-
trant les mouvements des anneaux les uns sur les autres. Ces mouvements s'exécutent autour
de tourillons latéraux .4, A, disposés à raison de une piiire jiar anneau.
par le procédé habituel : carbonate d'ammoniaque en solution légère; frotte-
ments légers pour compléter le nettoyage ; alcool 10"; dessiccation à Fair.
Le sqiiololle crplialittlinraeitjue vonli'al roiiiif une cliarpente grillagée,
composée de pièces placc'es les unes à la suite des autres et nuuiies, cha-
cune, d'une paire d'appendices. Ces pièces sont soudées entre elles, sauf
la plus postérieure, qui n'est réunie à celle qui la précède que par une
cuticule molle. Au niveau de la bouche, il existe une grande lacum^
limitée des deux côtés par une lame étroite.
La pièce mobile postérieure constitue un témoin ipii montre la sigiii-
ment distincts. La partie dorsale (B) est disposée en une carapace indivise. La partie ventrale
(A) est constituée ])ar des pièces incomplètement mélamérisées, munies, cliacune, d"une paire
d'appendices. Les cliill'res l, 'i, 5, 4 14, donnent le numéro d'ordre de ces a|)pendices el
leur place, sur le céj)lialotliorax. Dinis le numérotage de celle ligure, les cavités articulaires des
pédoncules visuels sont désignées par le clnllre 1. Il en résulte que les aiitennules, considé-
rées, habituellement, comme représentant la première paire d'appendices, correspondent an
numéro 2, cl ainsi de suite.
L'ÉCHKVISSE.
ft B
157
Sillon cervical
Fii;\ 8.'). — SqueleUr fc/f/uflo/ho/ffcf'fiw t/e /' Ecrrrissr, — (ii-oss. Im. : 1.
Les |m''(H's i\\n cumiiosoiit le S(|iirl('lli' «lu crplinlolliorax \\r loi'inml |);is des jinnciuix in'l((
Appareil circulatoire central (Cœur)
Parot du corps
Repli ùranchiosîege
de la paroi du corps
Part on sternaie de la paroi du l
l.'i(r. sO. — Pcrspccfîrc carallcrc rrjnrscntfntl iun- hram-hc fin sfj/fr/cf/c rr/f/taloi/toraa'f/i/i
(le l'Kc revisse.
158 ZOOLOGIE PRATIQUE.
lication réelle des pièces sternales placées en avant d"elle. Elle pennet
de comprendre la manière dont s'est effacée leur iiK'tamérisation.
La partie interne du squelette sternal ])résente un arran<i,ement compli-
qué de j)ièces (pii donnent attache à des muscles et qui servent, en même
temps, à protéger d'importants viscères [artère sternalc, cliuinc ner-
veuse veniralé). Cette partie lelie, entre eux, les différents somites stei-
naux. Elle est constituée j>ar de simples replis cuticulaires nommes apo-
dènies. Ces replis sont soumis à la unie, connue les autres productions
cuticidaires du corps de rÉcrevisse.
Le squelette céphalothoracique dorsal se compose de pièces soudées en
mi tout continu. Il existe, seulement, un sillon transverse, le sillon, cer-
vical, qni sépare les anneaux de la tète des anneaux du thorax.
LE FOHFICI LE.
irvj
Second exemple : LE FORFICULE
FORFICULA AURICULARIA (Linné).
Les Forficiilos se cîK-liftiit
pondant le joni'. (In les clicr-
clicia :in milieu t\r> dcliiis,
dans les lieux sondnes el
humides, où ils se tiennent ,
rasscml)lés, souvent, en troupes
nnmhreuses. Leiu' eotps est
allongé. L'abdomen est très
développé et termine'' par i\vu\
appendices cornés en 'l'orme île
pinces. Les pattes sont grêles.
Les ailes sont différenciées en
une ]iaire (Veli/h-cs coints. et
<Mi une |)aii'e (Vailcs iiieinhm-
veuscs, re|)li(''es sur elles-mê-
mes, recouvertes par les élytres
et les (lé|)assant, en arrière.
Occision. — On emploiera un
flacon à large goulot, terme par
un bouchon que ti^averse, à son
tour, un tube court, clun calibre
tel que ïanimal y trouve juste
un passage. Ce tube est, lui-
même, fermé à Ventrée. Le fla-
con contient une certaine quan-
tité de sciure de bois imprégnée
d'essence de térébenthine. A me-
sure que les insectes sont recueillis, on les introduit dans le flacon en les
faisant passer par le petit tube central. De cette manière on évite d'ouvrir
le flacon chaque fois et Von empêche les insectes qu'il renferme de s échap-
per. Fig. 88
Fis- 81
Un forfiiidc vu par la face /lorsalc
(iross. lin. : h.
ASPECT EXTÉRIEUR
Le corps est enveloppé dans une gaine cliilinense divisée en anneaux.
Le tronc se compose de trois parties principales : la Iric, le lliorax el
l'abdomen.
1. Voyez, à la Un de ce cliapilrc, les carai-lères g-énéraiix
occupent parmi les Arthropodes.
Ar< I,
■l la iijj
i|il II
160 ZOOLOGIE l'HATIOUE.
Tête. — Lii lèlc. loiidiu' on une seule |>ièee. jioile :
fi) Dctij- yeux composés, c'esl-à-diic loiiiiés piir ritf^^loiiiér.ilioii (\'i\\[
•i'rand nombre de ])etits yenx simples. Cette disposition se lijiduil. ;"i l'ex-
térienr, par l"anan<iement, en mosaïqne, de la sml'aee ocnlaire.
b) Une imire (Vdiilcunes, composées de noml»i-en\ articles placés lion!
à bout.
c) Une bouche, entourée d'appexdices a|»propriés à la pi-éliension et à
la mastication des aliments.
Thorax.
Kit;-. 8^
et le
posés
Le tlioiax comprend trois anneaux : le prolhorax, le nié-
sothorax et le mélathorux. Ces an-
neaux portent, cbacun, du côté ventral,
une paire de pattes. Les pattes, connue
le tronc, sont divisées en articles
placés bout à bout. Du côté doi-sal, le
mésothorax et le métathorax portent,
chacun, une paire d'ailes. Celles-ci sont
inégales. La paire antérieure est re-
présentée par des pièces courtes, cor-
nées, servant de fourreau aux ailes de
la seconde |)aii-e. Ces |)ièces sont appe-
lées élu 1res. La seconde paire est consti-
tuée pai- des expansions larges, membra-
neuses, parcoiuiies par des nervures et
pliées dune l'aron compliquée.
Abdomen. — Labdomen est formé
d anneaux distincts. Ces anneaux sont
très mobiles dans le sens vertical et
peuvent se relever assez haut. Us sont
dépourvus dappendices. Le deiiiier
anneau, seul, est nuuii
de pinces, à [)eu près
iuolfensives, à bian-
' ches fortement incin-
-. vées, chez le mâle.
Lavant-dernier anneau
porto Vanus et Vori-
fice sexuel. Les an-
neaux do rabdomen.
ainsi que le mésothorax
— Dispositif dcslinr ii pcrmcHie de irciirillii
et de tuer les Insedes. — Gross. lin. : 2/5.
métathorax, portent des orifices respiratoires, les slirpnales, di?
symétriquement, [)ar paires, sur les côtés du corps.
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G-1 in '— — —
162 ZOOLCKilE IMUTIOUE.
ORGANES INTERNES
On se contentora tU' noter, seiileiiieul, les traits essentiels des organes
internes, car les caractères des Insectes se nianirestent, surtout, dans
l'arrangement externe des difterentes parties du corps.
Pour disséquer le Forficule et les insectes de petite taille, on pourra adop-
ter le dispositif suivant : on coulera une goutte de cire à cacheter sur une
plaque de liège et, pendant que la cire sera encore liquide, on appliquera sur
elle le sujet, préalablement tué par des vapeurs d'essence de térébenthine ou
de cyanure de potassium, en ayant soin de tourner sa face ventrale vers le
bas. Les pattes et le ventre se fixeront dans la cire. Il suffira, alors, d'épin-
gler le support de liège dans la cuvette à dissection. On ouvrira le corps par
la face dorsale. On remarquera, d'abord, l'ordre de superposition, commun à
tous les Arthropodes, de l'appareil circulatoire central, du tube digestif et de
la chaîne nerveuse.
Appareil circulatoire.
I/appaieil circulatoire est simple. 11 se compose, à peu près exclusi-
vement, d'un vaisseau dorsal faisant fonction de cœur. Ce vaisseau est
<livisé en cliand)res successives par des étranglements (fig. 91).
Chaque clKunbre porte deux valvules latérales, symétriques, qui per-
mettent au liquide sanguin occupant les lacunes de la cavité générale
placées près du vaisseau dorsal, de pénétrer dans cet organe, mais non
d'en sortir. Le vaisseau dorsal se vide ])ar ses extrémités. 11 est mince
et ne peut, par sa propre force, assurer le jeu de ses parois. Le mouve-
ment circulatoire est produit, surtout, par les contractions rythmiques de
muscles, appelés uiuscles al i formes, attachés, d'une part, sur le vais-
seau, d'autre part sur la paroi du corps. Le sang, à sa sortie du vaisseau
dorsal, tombe dans les lacunes de la cavité générale du corps et le cycle
recommence. Celte sinq^licité de la circulation semble être en rapport
avec le grand développement de l'apjiareif respiratoire.
Appareil digestif.
Cet appareil se compose d'un hihe axial, divisé en régions distinctes,
lectiligne dans sa partie antérieure, flexueux dans sa partie postérieure et
muni d'organes annexes (lig. 90).
Tube digestif. — H couqtrend, d'avant eu arrière :
1" Une cavité buccale dont l'oriticc externe est entoui'é de pièces mas-
ticatrices (fig. 95 et 94); 2" un pharynx; 3" un œsophage; 4" un esto-
mac décomposé en ti'ois dilatations qui se suivent : a) un jabot où
s'accumulent les aliments; b) un gésier à parois musculaires, où les
LK K0I5FICCLE.
105
aliiiioiils sont triturés; r) mi esloiiidc, proprcineiil dil, où (léljoucliiiiit
des "landes diffe?tivcs ; o" un inU's/i)i (•(jutourné sur lui-même.
Glandes annexes. — Les jilus iuiportnutes de ces gliindcs sont : 1" les
iilandes salivaires, assez |)eu développées; '2" les hihcs de Malpifilii. (îes
cnalne ct^ngllonnalrt
Conduit sexuel
Fif;. 00. — Disscclioli des organes internes du Forficule. — Gross. lin. : 5,5.
Lu Foi'Iiciile j)(/SSL'dc, comme lous les Arthropo les, un cœur dorsal, un lube digestif vaii-
(lian, et un système nerveu.r placé le long- de la ligne ventrale. 11 est muni d'un appareil
respiratoire qui lui p,;rmet de fixer, directement, l'oxygène de l'air. Ce caractère le place
l)armi les Arthropodes à respiration aérienne et le distingue, en particulier, de l'Ecrevisse, pré-
cédemment étudiée, (jui a une respiration aipiatique. L'appareil respiratoire est placé à l'inté-
rieur du corps. H est constitué par un systèm(! de tubes très lins nommés trachées, anasto-
mosés entre eux et ouverts, symétriquemenl, par ])au'es, le long du corps.
tubes remplissent des lonetions rénales. Ils eonslituent im intéressant
exemple d'organes excréteiu's faisant eommuniquer la eavité générale avec
le dehors, par Tintermédiaire du tul»e digestif. Ils s'ouvrent sur ce der-
nier, dans une zone étroite qui mar(|ue la limite antérieure de Tintestin.
i(;4
ZOOLOGIE PI! ATI QUE.
Organes sexuels.
Les so\cs sont séparés. Le iiiàle se dis-
tingue, twtéiieurenienl, de la femelle par
son abdomen relativement plus réduit et,
suiiont, par les dimensions plus giandes et
la l'orme i)lns arquée de ses pinces alxlomi-
nales.
A lintéiieur, les organes mâles et fe-
melles sont construits sur un même
plan. Ils se composent de deux
groupes glandulaires, symétricjues
{lesticides ou oraircs) nuuiis
d'un canal vecteur [canaux di'fc-
rcnts ou ovid actes) . Ces canaux
se réunissent en un canal mé-
dian impair (canal éjacidateur ou
vaf/in) avant d'arriver à Torilice
génital, impair et médian, placé
au-dessous de lanus. Chez le mâle,
les canaux déférents se renflent,
chacun, en une vésicule séminale,
avant de se réunir sur le canal éja-
cidateur conunun. A ces parties
sont annexés des organes copula-
teurs complexes (pril n va pas lieu
de décrire ici.
On détachera les organes digestifs
et sexuels et on examinera le reste
du contenu de la cavité générale du
corps .
Appareil respiratoire.
Cet apjtaicil est constilué par un
système de tubes déliés, les Ira-
cliées, qui forment un réseau com-
Fi^. 01. — l'arlic anlciicure
(lu vaixscait dorsal. — Gross. lin. : 20.
(jo vaisseau est divise en chambres successiv(
iiormnécs reulricidites . (Iliaque cliamliro
porle deux valvules lalérales, comparaliles,
par leurs fondions, aux valvules situées flans
la paroi du cœur de l'Ecrevisse.
I.K l'ORFICUI.E.
165
plcxc ii'|);m(lii (liiiis !(>> divciscs |>arli('s du coips. Ces Irachéos sont
mainiciiiics hraiilcs |)ar un pclit ('jjaississciiKMil cliitineiix spirale, placé
dans la |)aili(' pioloiidc de Iciii- jiaioi. Kllfs t(Miiiiiimiqiient avec Tex-
lériciir par îles oiivcrliiics. les slif/nKiles, disposées, syméfriqiiomoni,
paf paiios, des deux côtés du corps (lig. i)''2). ^j^A
V-
Système nerveux.
Le système iu;rveux se compose, essentielle- |
ment, (Tun collier œsoplun/ien, d'une chaîne |
(Hinçjliunnah'c ventrale et dnn sysicme sijm- |:
palhUluc. ""
a) Collier œs()j)ha(iicn . — (le collier est
consti'uit sur le même [)lan (pie celui des autres
Artiiropodes.
iMg. 92.
l'it fraf/iuenl de Irarhrc.
Gross. lin. : 50.
b) Clidiiic (/aiuilioinidirc vcnlralc. — La
chaîne ^annlioimaiie ventrale se compose dune
série de rentlements ré<iulièrem(Mit es[)acés sur
toute la loniiiieur du corps, disposés à raison
de un par anneau et léunis par un double cordon longitudinal (tig. 00) •
c) Siisiènie sijinpalliiqiK' ou sfo)iiato-f/astrique. Ce système consiste
en un petit cordon im[)air. super|)o;^é à la cliainc» ganglionnaire ventrale.
Ce cordon communi(jue par de minces (ilets avec les ganglions de celle-ci.
Organes des sens.
Organes du tact. — Ces organes sont représent(''s par des poils, parti-
culièiement ahoiidanls sin- les antennes et sur les pièces masticatrices.
Organe de la vue- — Il existe une paire d //r'(/.r composés. Les ocelles
.simples man((uent chez les Forticules.
Organe de l'audition. — Cet organe est peu dilîérencié.
Appareil musculaire.
Cet appareil com[)rend : 1" des nmscles qui t'ont mouvoir les anneaux
du tronc les uns sur les autres; '2" des muscles [)ropres aux appendices;
5" des uuiseles très particuliers qui contrihuent aux mouvements du
cœur {)niiscles alifornies).
Cavité générale du corps.
Cette cavité a des parois inconq)lètes et mal définies, constituées, à la
fois, par du tissu conjonctif lacunaire et j)ar les diflërents muscles du corps.
|fi(. ZOOLOGIE PRATIQUE.
APPENDICES
La Forficulo j^ossïmIc : des anUnuws, dis pii-cea masticatrices, des
pattes, des ailes, el des pinces abdominales.
A mesure que l'on étudiera les différents appendices, on les détachera
avec précaution et on les étalera, en ordre, sur une feuille unie (fig. 93). Si
l'on voulait faire de ces pièces des préparations durables, on les traiterait
par le procédé suivant : 1 ébullition dans une solution étendue de potasse;
2' lavage à l'eau; 3 déshydratation par un passage dans la série des alcools;
4" éclaircissement dans l'essence de térébenthine ou de girofle; 5 passage
dans le xylol ; 6° montage au baume. (La seconde paire d'ailes devra être pas-
sée directement dans la série des alcools, sans être traitée par la potasse, à
cause de la fragilité de sa portion membraneuse.)
Antennes.
Les antennes (fig. 95) sont composées, le plus souvent, de treize
articles d'inégale longueur et hérissés de poils tactiles. L'article ter-
minal porte, en outre, un bouton tactile.
Appareil masticateur.
Cet appareil (fig. 115 et 04) se compose d'une paire de mandibules et
de deux paires de mâchoires. En avant de la bouche, se trouve une pièce
annexe, cornée, impaire et médiane, le labre, qui est une simple expan-
sion des téguments.
Labre. — Cette pièce (fig. 94, A) est mobile el recouvre les mandi
bnles, à la manière d'un écran.
Mandibules. — Les mandibules (fig. 04. ?>) sont fortes, coniques et
munies, aux e\liémit('s, de deux pointes dirigées en deilans.
Première paire de mâchoires. — Ces appendices (fig. 94. C) se com-
posent d'une por/ /ou basilaire e\ ùc prolongements périphériques. Ces
derniers comprennent : a) du côté interne, la mâchoire proprement dite
ou lacinia, pourvue de soies très fortes, dirigées vers la ligne médiane
du corps et constituant, avec leurs symétriques, une sorte de tamis placé
en avant de la cavité buccale; b) à côté de la mâchoire proprement dite,
extérieurenuMit à elle, le galea ou casque, alïectanl la forme d'uni!
gouttière recourbée, dans la(pielle peut se retirer la mâchoire; c) tourné
vers le dehors, le palpe inaxillaire doni l'arlicle teiniinal porte un bouton
tactUe.
LE forficulf;.
Fie. 97). — Les organes appendiculaip.es du Fop>ficule.
Gross. lin. : 15.
Ces organes ont (■U' ilétachés, nn à nn, et rangés dans l'onlre do lenr implantation sur le
tronc. Au centre, un Fopficule entier, vu par la face dorsale, pernieltanl de repérer (jnelques-
uns de ces appendices.
l(i,S ZOOLOGIE l'RATlOUE.
Seconde paire de mâchoires. — Les deux mâchoires do cotte paire
(lig. 94, D) restent, dans k'urs traits essentiels, semhiables aux précé-
dentes. Elles présentent, seulement, des siinpliticatlons d'ordre secon-
daire. En outre, elles sont soudées l'une à l'autre, sur la ligne médiane,
par leurs pièces basilaires; les parties distales restant, seules, indépen-
dantes. Leur ensemble forme la lèvre inférieure ou lahium.
Fig. 94. — Aj>parn'l ntat<lualcur du Follicule. — tJiuss. lin. : ÔO.
La disposition de cet aj)|)areil paraît être Iros piimilive. Elle rcpréseiile la forme aiicos-
trale à laquelle on iieut raj)porter les dispositions diverses des appareils Ijuccaux des Insectes.
Destinée de l'appareil masticateur dans la série
des Insectes.
Los pièces niiisticatricos oJl'rciit dos cliangcmonts on rapport avec les tliH'ôrenIs modes
d'alimentation. Mais, pour si différents qu'ils paraissent, les appareils buccaux sont dis-
posés, toujours, siu- un mémo plan. Ils peuvent être ramonés à:
1° Une lèvre impaire snpérioni'c ou labre; 2° une paire de mandibules; 5" une j»re-
mière paire de màclioiros; 4° une seconde paire de màclioiros, ou lèvre inférieure, ou
labinm.
Los arrangements et les variations de forme dos dillV^ronlos pièces liuccalos perniol-
lenl i\{' distinguer les types suivants (lig. 95) :
LK FORFICI LK.
FiG. 9ô. — Dissections demi-diaguam.matiql'ks des principales koiîmes
d'appaiîeils Brcc\Lx DES Insectes'.
Au teiilro, le type duoyeiu cplTr;iiit les mêmes ilis|iosiliiins que l';i|i|pareil m;islicalour du l'oift-
lule. — Eii liauf et à droile. le lyiic r.iîovErn et iéciieh',. — Kii liaul et à i^auclie. la forme
liO ZOOLOGIE PRATIQUE.
1» Type broyeur.
La forme lapins simple cl la plus piimilive cnirespond à un appareil broijcitr des ali-
ments solides. Elle esl en iap[inrt avec la nalinc des suhstanees alimentaires (jui existaient
au moment où les insectes (tiil apparu à la surface du ^lolie. On la trouve chez tons
les insectes inférieurs. Exemples : Libellule, Furficule, Saitlerelle, CoiirtHière, (wrilloii.
Dytique, Hydrophile, et<-.
2" Type broyeur et lécheur.
Dans ce deuxièuie état, la lèvre supérieiu'e el les mandiliules c(inservenl la l'orme pri-
mitive. Mais les deux paires de mâchoires subissent des changements. Les mâchoires
de la deuxième paire s'allongent en tube ou en (jOuUière nspiratrice.
Toutes les pièces de la première paire d'^ mâchoires et les palpes de la deuxième
paire s'allongent sur les côtés et se disposent [Hiur faciliter la récolte des aliments. Ce
type s'est dévelopiié lorsque la flore a fourni des produits plus délicats : liquides sucrés
des fleurs, pollen, etc.
Exemples : Abeille, (iiiepe. fourmi.
3 Type suceur.
Dans ce troisième ('-tat, aucune pièce ne conserve les dis|ti)sitions du type màcheur
primitif. 11 se forme un organe prédominant, une trompe, qui peut avoir difl'éreutes
origines. Deux cas peuvent se présenter :
a) La trompe est constituée par les )nà( boires de la première paire. Ces pièces se
disposent, chacune, en une demi-gouttière. Les deux demi-gouttières se ra|)procheut et
forment un tube conqilet, ou trompe. Celle-ci, très longue, s'em-oule en spirale, sur la
face ventrale du corps. La lèvre supérieure et les mandibules s'atrophient. Les palpes
delà première paire sont radimentaires. La seconde paire de mâchoires est, également,
très réduite, mais ses palpes constituent des harbillous qui protègent la trompe au repos.
— Exemple : Papillons.
b) La trompe esl formée par la lèvre inférieure el le labre. Dans la trompe, sont
inclus des stylets (pii (h'Ierminent des pi(pires, par un mouvement de va-et-vient. Le
nombre des styletsest variable. Chez titus les //('/«/yWèrc.s ces instruments sont au nombre
de quatre. Ils proviennent de la transformation des deux mandibules et des deux
mâchoires de la première paire. — Exemples : Népe, Punaise, Pou, Pliyllo.véra, etc.
Chez les Diptères, leur nombre varie de zéro à six. Dans les c;is oh le nombre dépasse
quatre, les stvlets sn|iplémentaires sont de simples prolongements de la paroi du pha-
rynx. Exemples : Taon (0 sljlets). Moustiques (i stjlels), la i)lupart des Mu.vides
(2 stylets), Mouche domestique (0 stylet).
(lu TYPE srCEllR DANS I.AOLKI.IE I.V THOMPE EST CONSTITUÉE PAR LES MACIIOMIES PELA PREMIÈRE PAIRE.
En bas, des deux côtés, la forme du type suceur dans i.aquei.i.e i, a trompe est constituée par
LA lÈvRE INFÉRIEURE I.T PAU i.E lARRË. Sur Ic côlé (tmll, (lispusilioii |iiTseiilée itar\esllrniij>trrrs:
sur le C(Mè gauche, clisiiosilion olferte par un certain nombre de Diptères.
Dans toutes ces figures, I désigne la lèvre, .siipcvieuve ou tnbre; II, les mondibulr.y, lil.
les mâchoires de la jircniière paire; III\ les palpes de ces mâchoires; IV, les màchoirex de
la seconde paire ou lèvre inférieure; A et H, des jnolongcmeiils de la paroi pharyngienne.
1. Celte figure esl exdailcdc la coUeclioii iconosrapliiipie que j'ai exécutée pour 1' a Analo-
mie comparée des animaux » du professeur L. Houle. Paris, .Masson, 1898. (Note de l'auteur.)
LE FÛRFICILE.
171
Pattes locomotrices.
Los pattes sont tontes seiiiMahles. Klles (liltèrent seiileineiil de lon-
•«iieur. Les plus courtes sont antérieures. Les plus longues sont posté-
rieures. On leur distinmie huit articles, désiiinés sous les noms sni-
PUee basUaIre (en massue)
Pléci dlstale
y
y / / / \ \\ \ ^•
>■' ■-' .-■■■ '\ '' ' ^ k \ ^ "■■■ ■■■-^'^s^ .^ U
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7' ) ^
^ ■■■•-.. A
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Fig. 00. — Ailr (jauche de la seconde j/nire. ciciidiir. — Gros?, lin. : 18.
Lp reploienient se fait de la façon suivante : 1" La partie prripliérique de l'aile comprenant
les grandes nervures rayonnantes N* N^ se plie en éventail. Les lignes marquées 1, 1... sur
la périphérie de l'aile correspondent aux plis inférieur.'! de l'éventail. — '2° L'éventail, plié,
tourne autour de la droite 2, 2, et se place, ainsi, au-dessous de la partie non ])liée de l'aile.
— 5° Cette dernière partie se divise, eu même temps que l'éventail fermé, en deux moitiés,
autour de la di-oite 3, 5; une des moitiés se place au-dessous de la région que soutient la
pièce basilaire. — 4" La zone qui reste étalée se divise, à son tour, en deux portions,
autour de la droite 4, 4, et l'une de ces portions |)assc encore, au-dessous de la jjicre Ixisi-
latre.
Pour déplojer l'aile on exécute en sens inverse les quatre niimvements (pii vieiment d'être
décrits.
vants : hanrlw, tvochanler, fémur, tibia. farKc composé de trois articles
et orteil.
Entre le fémur et le tiltia se trouve un petit article supplémentaire
qu'on peut désigner, à cause de sa jiosition, sous le nom de rotule.
L'article intermédiaire du tarse a la forme d'un cœur. Ce caractère sert à
17'i ZOOLOGIK l'IlATlOUE.
(l(''l(M"iiiiiU'r lo ^oiirc Fo)-/icula. LOrli'il csl siiiiiioiid' (Vnue paire de
]>etites pinces. Enfin, les |)attes sont loconvortcs de poils nondtrenx,
|)articulièrenient dévelop[»és snr l:i piiilie infV'iieuie du liliia et sur les
articles dn tarse.
Ailes.
Les ailes sont au nondjic de deux paires (li^. 05).
Première paire d'ailes. — Les ailes de la iireniière paire |>oi'lent le
nom (ïélylres. Ce sont, de petites lames rectangulaires qui, au repos, ne
recouvrent ([ne les deux tiers, envnon, des ailes de la seconde paire.
Seconde paire dalles. — Ces appendices sont jdiés sur eux-mêmes.
Avant de pouvoir les étudier, il est nécessaire de les étendre. Celte opéra-
tion, fort délicate, doit être faite avec le pins grand soin (lig. ÎI6).
Chaque aile se conq^ose d'une charpente rigide sui' hupudle est tendue
une partie mendjraneuse.
Charpente rigide. — La charpente rigide est constituée par des nei-
vures disposées en éventail et rattachées, jiar leurs bases, au hoid externe
de l'aile.
Partie membraneuse. — La partie membraneuse a la forme d'une demi-
ellipse. Les nervures qui la [larcourent la divisent en aires polygonales,
de formes variées, inq)ropienient nommées cellules. Le bord libre est
lobé.
Cette partie est constituée par deux meiubranes étroitement unies,
éparées, seulement, au niveau des canaux formés par les nervures et pai'
les trachées qui cheminent entre elles.
Les nervures sont en continuité avec les lacunes sanguines. Il s'établit,
entre elles et les trachées de l'aile, des échanges osmoli(pies (pii consti-
tuent une véi'itable respiialion. L'aile ])ossède donc, à la fois, une l'onc-
tion respiratoire et une fonction locomotrice. La première de ces fonc-
tions est la plus ancienne. Les ailes des hisectes paraissent être, en effet,
des organes primitivement respiratoires, adaptés secondairement au vol'.
Appendices abdominaux.
(jCs appendices sont représentés par les pinces ou forcipules qui
forment l'extrémité postc'iieure de l'abdomen. Ces pinces olfrent un
1. Les ailes piéseiileiit tie iiombieuscs variélcs d'aspect : les Insectes les plus inférieurs en
sont dépourvus [T/iyxano tires), la jiliipart des autres ont une ou deu.r paires de ces organes
qui peuvent produire par leurs iornies et leurs couleurs les cirets les plus divers.
LK Koni"l(:U!,E. 17."
iliiiioijiliisiiic sexuel. Leur i(')le est peu pi/'eis. Klles ((tnsliliienl, évideiii-
iiieiil. 1111 oiiiiiiie (le déreiise et seiveiil. |»eiil-èlre, aussi, dans I aeeoii-
pleinenl.
La lliiiure 97 résuiiie la stnieliire (\i\ l'orlieiiie et. d une laenn pins
m'Miéi'ale. r(ii'i;aiiisalion des Inseeles.
Siconàa paire d allas
/.■■^'r-1-.i
PnmUrt Bstrt iallit ([lytm)
pnmiira pstre as panes tliûrazlQutt
3Bijxtsm8 pairs 6s pattss tfiorcclQust
Trolslèms paire ûe pattes tnaraclçaes
Fig. 97. — Drssiii (liiiq ranima liqiK:' siinlInHlxanl la xlrniiure du For/inde cl,
d'anc fariiii plus f/éiirrale, Voicjanisatioii des Insectes.
Il est faille tic reconnaître, sur ce dessin, les ])rincipaiix caractères que présentent h's
Insectes. Us ont. en premier lieu, des caractères qui leur sont communs avec tous les Arthro-
podes : leur corps a une symétrie bilalérale; il est annelé seulement à la surface et porte
des appendices composés d'articles articulés hout à bout. Les Inseeles ont, ensuite, des carac-
tères qui leur soni propres : leur tronc est divisé en une létc. un ihora.v et un abdomen. L;i
lètc porte deu.r antennes. Le tliorax est divisé en trnis anneau.r munis, chacun, d'une paire
de patles. L'ai)domen est apode. D'autres caractères distinguent les Insectes entre eux : ils pré-
sentenl. dans un graïui nombre de cas, une particularité qui leur est spéciale, parmi les
.\rthro|)odes : ils sont munis d'ailes. Celles-ci peuvent faire défaut, mais, lorsqu'elles exisleni,
leur nombre est de deux ou de quatr<'. Si elles sont au nombre de deu.r. leur insertion se fait
sur le deuxième anneau thoracique. Si elles sont au nombre de quatre, elles sont inséièes sur
1rs deuxième et troisième anneaux. Dans ce dernier cas, elles sont tontes semblables, ou dill'e-
rentcs, deux à deux.
IVt ZOOLOGIE PRATIOLE.
Formes larvaires des Insectes.
I.;i iihiiiail lies liiscclcs subissent des iiiéldxiorphoscs, \m cours de leur évulution.
l'ilen est qui vivent et lueureut tels (ju1ls sdiit surtis de l'œuf, ijui n'uut jaui;iis
d'ailos. On les dit (lépuurvus de mi'lamovphoseii. Exemples : ïliysanoures : Lc-
pismes, etc.
2' D'autres, naissent sans ailes mais, plus lard, ils en sont pourvus. On dit qu'ils on!
des (lemi-iuélamorphoaes. Exemples : l'seudu-névroptéres : Libelliih'. — Oithoptères :
BlaUe, Forficule. — Hémiptères: Punaise, Nèpe, etc.
5" Il en est, enfin, ({ui ont une évolution |)lus complexe. Ils sortent de l'œuf à l'étal
(h ver, de ehenUle. Ils sont, alors, dépourvus de pattes et ranqient. Sous cette forme, ils
sont très voraces.lls possèdent un appareil masticateur rigide, tranchant, et sont malfai-
sants. Les chenilles attaquent les hois, les écorccs, les feuilles, les substances animales,
la plume, la laine, etc. t^est à cet état que ces animaux vivent le plus longtemps. Le
IfannetOH vil pendant trois ans à l'état de ver et pendant quehfues semâmes, à peine, à
l'état parfait. VÉphémère vit deux ans, comme larve, et pendant quelques heures comme
insecte parfiiit, etc.
Au moment venu, le ver ou la chenille tisse un cocon, devient inerte, et subit la
transformation qui en fait une nymphe, ne ressemblant ni à la forme antérieure, ni à
celle qui suivra. Cette nymphe a, souvent, un aspect de momie. Bientôt, elle déchire
son enveloppe, sort du cocon et acfiuiert les dispositions do l'insecte parfait.
Exemples: Coléoptères : Dijti(iiie, Hijdropliile, Hanneton, etc. — INévroptères : Plinj-
<iane, etc. — Hyménoptères : Abeille, etc. — Lépidoptères . Papillons. — Diptères :
Puce, Mouche, Moustique, etc.
Les Insectes se reproduisent à l'état parfait seulement. La femelle meurt [peu do
temps après la ponte.
Différentes formes d'Insectes.
Le fait dominant de la morphologie des Insectes réside dans la lixité du plan orga-
nique sur lequel ces êtres sont établis et dans la diversité des adaptations de ce plan aux
conditions les plus variées. Les principaux changements du plan organique fondamental
se manifestent :
I " Dans les transformations (métamorphoses) qui se produisent au cours du dévelop-
pement.
'i" Dans les adaptations de l'appareil végétatif qui se traduisent, à l'extérieur, par l'ar-
rangement de l'appareil buccal.
5° Dans les divers aspects des organes du vol.
Les groupes qu'il est permis d'établir d'après ces caractères sont esquissés dans le
tableau suivant :
Dlb'FKKENTES FOU.MI-S DMNSECTKS.
ii)
Coléoptères.
Mol;tm(ii'|iliosi's
complètes.
Broyeurs.
Hl'ux [)aires
d'ailes
dissemblables,
dont
rantérieme
csl coriace.
(Élytres.)
Diptères.
Métamor|ilMises
complètes.
Une seule paires
d'ailes, inciii-
braiieuses.
Lépidoptères.
Métaiiioi'pboses
complètes,
(jiialre ailes
membra-
neuses, de
structure
semblable,
couvertes
d'ccailles.
Hyménoptères.
Mi'lauKirphoscs
complètes.
Quatre ailes
semblables,
membraneuses
Hémiptères.
MétamorpliDses
incomplètes.
Deux paires
d'ailes
dissemblables,
dont
l'antérieure
est, souvent,
iK'micoruéc;
ou pas d'ailes.
Lèvres supérieure et inférieure Màcboires de la première paire Irans-
transformées eu trom|ie. Les formées en trompe. Les autres
autres pièces sont propres à pièces sont propres à brover et à
piquer. lécher.
Orthoptères.
.Métamorphoses
incomplètes.
]>eux paires
ilissemblables.
Les ailes anté-
rieures sont
cornées.
Broyeurs.
Névroptères.
Méfamor|iboses complètes. Les quatre
ailes sont sendilables. membraneuses.
liroveurs.
Pseudo-névroptères.
Métamorphoses incomplètes. Quatre ailes
membraneuses, semblables.
Broyeurs.
Thysanoures.
l'as de métamorphoses.
Pas d'ailes. Broyeurs.
Tableau indiquant les affinités probables des Insectes,
basées sur l'importance variable des métamorphoses, sur la forme
de l'appareil masticateur et sur la disposition des ailes.
I7G ZOOLOGIE PRATIOTE.
Différentes formes d'Arthropodes.
Il existe dans la nalure atiiicllc un noinbic extiaoïdiiiaireiiieiit i;raiid d'Arlliropodcs.
Malgré les aspects très variés que présentent ces êtres, le plan sur leqnel ils s(int étalilis
reste essentiellement constant. Leur corps est protégé par un squelette cliitineux, externe,
divisé en anneaux placés les uns à la suite des autres. (Iliaque anneau porte, fondanienta-
lement, une pair-e d'appendices articulés. Inléiicurt'incnl, il existe une grande constance
dans rarrangenient des princijiales parties.
Les apparences diverses des Arthropodes dépcinlrnl siirldul :
1° Du nond)re des anneaux; 2" du mode de groiipenieul de ces anneaux par régions
physiologiques; 5° de la coalescence possible d'un noiuhie variable de ces anneaux;
4° de l'alropliic de certains auti-es ; 5" de l'état des appendices. Certains peuvent prendre,
en effet, un grand développement pendant que les autres restent stafionnaires ou
s'atrophient.
En remontant aux origines, on peut tlistinguer, parmi les Arthropodes, deux formes
primitives, toutes deux aquatiques. L'une porte, en avant du corps, des appendices déve-
loppées en (iiitcnues sensorielles; l'autre possède, à la place des antennes, des crocliets
ou des pinces. A ces deux dispositions primordiales, se rattachent deux grandes séries
d'Arthropodes : une première série dans laquelle la tête est toujours munie d'antennes
[Antennifères) ; uno se-conde série dans laquelle les antennes sont l'emplaeées par des
crochets ou par des pinces [ChéJiferes).
Ces deux séries paraissent avoir évolué parallèlement. Toutes deux ont débuté par des
formes aquatifpu^s et ont fini par des formes aériennes. L'une a commencé par les
Crustacés (a(piati(pies) et s'est continuée par les Mifriapodcs et les Insectes (terrestres).
L'autre a commencé par les Mérostoinalés (a(|uati(pu^s) et s'est terminée par les
Arachn ides ( leriestres ) .
PEIIIPATES
Nous rappellerons ici loxistonce diin <;ronp(' curioux. rcpi'ésonté, dans
la nature aeUielle, par le seul genre Peripatus. Ce groupe est considéré,
parfois, comme se rattachant aux Arthropodes terrestres. Il préseidt ,
aussi, des ressemhlances avec les Vers annelés. En réalité, ses aflinités
sont des plus douteuses.
Les Peripates ont un corps vermiforme portant, antérieurement, une
paire crantennes articidées et, sur toute la longueur du corps, des appen-
dices locomoteurs disposés par paires. Ces appendices sont courts, vague-
ment segmentés et terminés par des gritTes.
A l'intérieur, il existe des organes (pii rap]»ellent les trachées des
Arthropodes aériens et des reins qui sont senddahles aux organes excré-
teurs des Vers annelés.
D'autres caractères leur sont ahsolument sj)éciaux, par exemple, la dis-
j)osilion du système nerveux, etc.
Ces êtres à caractères amhigus ofïVent cet intérêt tout spécial de mettre
en évidence la relativité de nos classilications.
FXIinODI'RMES
Les Ècliinodo'iiies ])euvent èli'c rallacliés aux Vers ainwlcs, au iiiènie
titre que les ]'e>\s plais, les Mollusques et les Cliordés. Les principaux
caractères qui légitiiuent ce rapprochement sont les suivants :
Au début, les Echinodermes sont établis suivant une symétrie hi-Uilé-
rale très nette, et ils possèdent des ceintures ciliées qui les font ressem-
bler aux enibrvons des Vers. A cet état, on les désigne sous le nom de
larves dipleurula. Ces larves possèdent un squelette formé de pièces nié-
laniérisées, particidai'ité (pii les rapproche, plus spécialement, des Vers
annelés.
La symétrie rayonnée n'est acquise que secondairement. Elle n'appa-
raît, en effet, que lorsque l'appareil hydrostaticpie, spécial {appareil
aud>ulacraire), que possèdent les Echinodermes, commence à se déve-
lopper. Cet appareil émet des lobes périphériques, le plus souvent, au
nond)re de cinq. La formation de ces lobes entraîne, à sa suite, la dispo-
sition rayonnée de léconomie tout entière.
Grâce à ce processus, les Echinodermes prennent, habituellement, à
létat adulte, un aspect radié. Ils sont formés d'une portion centrale
autour d(^ laquelle sont disposées des parties rayonnantes qui ont, toutes,
une égale valeur. Ils se rapprochent des Vers annelés en ce qu'ils sont
constitués par la juxtaposition d'un certain nombre d'unités équivalentes,
mais ils en diffèrent en ce que ces unités possèdent une disposition rayon-
nante, au lieu d'être rangées en série linéaire.
Au point de vue de la séparation ou de la coalescence de ces unités, il
existe, parmi les Echinodermes, les états les plus divers. C'est ainsi, pour
ne parler que des groupes les plus connus, que, chez les Stellérides, elles
sont allongées, nettement distinctes, tandis que chez les Échinides, elles
sont raccourcies, unies par leurs bords, et fondues en un seul tout globu-
leux.
Enfin, certains Echinodermes arrivent à présenter des différenciations
assez grandes de ces mêmes unités : }iar exemple, chez les Échinides
irréf/uliers, le corjis s'allonge dans le sens antéro-postérieur, la bouche et
l'anus deviennent ventraux, les plaques squelettiques se disj)osent régu-
lièrement, des deux côtés de la ligne médiane, et laniinal revient à la
symétrie bi-latérale. a|)rès l'avoir ])erdu(î une première fois et être passée
dans l'intervalle, [)ar la symétrie rayonnée.
JAJIMES. i2
178
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Exemple : L'OURSIN
STRONGYLOCENTROTUS LIVIDUS (Brdi).
Fig. 98. — Un Oiirxiii dans .ta posi/lon /uibitiic/lc. L'aiivs cv/ tourne vers le /uni/
cl /a lioiic/ic csl dirigée vers /e so/. — Gross. lin. : \,b.
L'Omsin est globi'lcux et entouré de piquants liérissés. 11 doit à son aspect le nom vul|;aire
de « châtaigne de mer » fjui lui est, souvent, donné. Entre les piquants, l'animal pont émettre
de longs prolongements, mous, en forme de tentacules, les ambuiacrcs, qui jouent un rôle
important dans la locomotion. On peut, aisément, voir fonctionner ces organes. Pour cela, il
suffit de placer un Oursin vivant dans un bac limité par des glaces et contenant de l'eau de
mer. L'animal se déplace le long des glaces en allongeant et rt'tiactant ses tentacules afin de
:ixer en des ])oints dillerents les ventouses qui les terminent.
Diverses espèces d'Oursins vivent sur nos côtes. Dans TOcéan et la
Manche on les récolte sur les rochers, à marée hasse. Dans la Méditer-
ranée, où la marée est absente, il faut se promener en bateau, près des
bords, et examiner les fonds.
La forme étudiée abonde dans la Méditerranée. Ses représentants vivent
dans des creux de rochers, arrondis connue des niches, oii on les prend à
laide d'une longue latte, fendue en pince, à son extrémité. Les marchés
du littoral foui^nissent, d'ailleurs, de nombreux exemplaires de cette
espèce qui est comestible.
L'OURSIN.
179
ASPECT EXTÉRIEUR
L'Oiirsiii il un coips «^lohiilciix cl diii', rccouvcil de pKjuaiils iiiobilcs.
Sa couleur est diui verl liviile, violacée ou grisàtic. Ses mouveuienls
sont lents. H est conformé pour ramper au fond de l'eau et il [)eut se
Alustw arcctain
ligatr.::.-* crtlcutnlre
ftameion crtîculairê
^^^i.r^<.i ^ '^^ i
Corcii scroùl^uiain
ttameion arttcutam
Fiff. m.
Bétails d'un pi<]uant.
Eli A. un frajiinenl de pirjuant. — En B, une partie du même, agrandie. — En C, une saillie
de la carapace servant à l'articulation du piquant. — En D, coupe verticale d'un piquant, de sa
saillie articulaire, de son muscle et de son ligament. Gross. lin. : pour A, C, D, 5; pour B,20.
servir de ses j)i(|uants pour se déplacer. Il est mnni, en outre, d'un grand
nombre de petits tentacules rétractiles, les amhulacres, qui passent
à travers des ouvertures percées dans la carapace et agissent, par leur
extrémité libre, à la manière de ventouses.
18(1 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Orientation. — A piemière vue, rOiirsin paraît symélriquo, par rapport
à un axe dont les ])()Ies sont marqués par la bouche et l'auus. En réalité,
il possède une symétrie I)i-latérale, très peu apparente.
Dans sa position habituelle, lOursin se tient la bouche en bas, Tanus
en haut. Pour le comparer aux autres Cœlomates, il faut placer son axe
de symétrie radiairi' hoii/ontalement, la bouche en avant, Tanus en
arrière. On verra, plus loin, comment l'ai raniicment de certains organes
(plaque madréporique, néphridn\ canal du sable) détermine la symé-
tiie bi-latérale du corps.
Piquants.
On détachera quelques piquants et on cherchera à voir: i° la façon dont ils
sont rattachés à la paroi du corps; 2° leur structure propre (tig. 99).
Les piquants ont la forme de baguettes rigides, ils donnent à Fanimal
son aspect hérissé. Ils sont articulés, à Taide de lif/aiiicnls annulaires,
sur des saillies arrondies de la carapace et sont mis en mouvement pac
des nwscles, également annulaires, qui font partie delà paroi du corps.
Ces organes sont des agents de la locomotion et du tact. 11 (^xiste, à la
surface du test, à côté d'eux, d'autres expansions qui seront étudiées
idus loin.
Test.
On détachera de la surface du corps les piquants non étudiés.
La paioi du coips est soutenue |)ai' une carapace solide, de nature
calcaire. Cette carapace ne laisse à l'état membraneux que les bords de
la bouche et de l'anus. Elle constitue une boîte rigide qui contient les prin-
cipaux organes. Elle est formée de plaques juxta|)osées. Celles-ci sont
noyées dans l'épaisseur des tissus mous. Il existe, donc, du tissu mou, en
dehors et en detlans d'elles. Les plaques sont en nombre considérable,
ornées de tubercules, soudées les unes aux autres et disposées en séries
régulières. Elles i'ornient :
1" Une rosette de jtièces calcaires, entourant le cercle meud»raneiix
dans lequel est percé l'anus. Cette l'osette constitue Vappart'il apical
(dg. 100).
T Partant de cette rosette, des files rayonnantes méridiennes de la
largeur d'une pla(pie. Toutes les plaques d'une même file sont disposées
en une séi'ie liuéaiic (pii va de la rosette apicale à la région buccale. Ces
liles au nombre de iH)i(/t sont associées, deux à deux. Elles forment
dix doubles rangées ayant, chacune, la lai'geur de deux plaques.
L'OURSIN.
Zone amùalacra/re
Zone interambutacralre
Zone interamJiulacrairg
Appareil aptcal
Fig. 100. — l.r lest lie l'Oiirsiii ni puv Ir polc iiiiiil. — (Iross. lin. : 1,5.
Le lesl prcsciile à coiisidcrcr iiiir ■'nnfiiee ciirruc, une surface inirrnc cl des ori/iees :
Test.
l'mie (le nombreux pi-
quanls cl (litl'érents antres
SuRFACKS nioiilraiil, régulière- i Externe. • • • \ organes : andmlacres, bran-
ment disposées et juxtaposées, les ) / c/ties, prdirellaires ni. sphé-
plaques squelettiques qui soutien- S V riches.
nent la paroi du corps. f Interne S ^^"^^ ^ '*'' fixation des or-
( gancs internes.
Sur iare (.
(le syinélric \ Bouche et aiuis.
■adiée du lest. (
1° AuTOLK DE l'axus : 0*7-
/nes (jéi)itaux, pores termi-
luiu.r, orifices de la plai/tce
madrrporique.
1° Sllli LES l'AKOlS LATKItAI.ES
MU test: orifices ainbiila-
crinres.
OuiFicES disposés : 1" aux extré-
mités de l'axe de symcirie du test ;
'2" suivant cinii demi -méridiens
équidistanis.
Sairaiil
cinq demi-
mcridiens
cquidislinils.
]St^
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Appareil apical. — l/;i|)|tar('il apical a la roiiiic diino rosace ré<iiilièr('
dont le eeiitre oecii|)(' 1 une dos ('xlr<''iiiilrs de I a\e aiio-hnccal (li-:,. lOJ);
1" Au ceiilre de cetio rosace, se trouve nue membrane, la membrane
périproctale, de foiiiic peiitagonale, couveilc de ;^ramilations et conte-
nant Vanux.
"2" Autour de la mendnane péripioelale. soûl disposées, eu pétales,
Zone ambulacraire
PlaacB maitréporlQue
/û/!fi mteramùulDcruire
t/lembrane pêriproctale
Plaque raHiale
Pore termintil / \
/ \
/ \
Pore g-énitai ' Plaque génitale
Fig. 101. — L'ajipiircil (i/jIciiI. — (iross. lin. : 4.
cinq plaques lie[)laii(>nales, uommées plaques (/éiiilales ou inler-
radiales, percées, chaciuie, d'un orifice géiiilaf. l/uue d'elles est trans-
l'ormée eu pierre poreuse à fonctions iucouqdèteuieut connues. Elle porte
le nom, plus spécial, de plaque madréporique. Elle est placée à 1 entrée
de Fappareil liydrophore.
5" Plus extéiieuremenl, dans les angles placés entre les plaques géni-
tales, se trouveul ciu(| autres plaques, de taille restreinte, les plaques
radiales. Ces pla(|ues portent, chacune, un pore i\\{ pore lerminal. C'est
LOI i;siN
pai' les ciii(| porcs Iciiiiiiiaux i\\\^' les cimi iiiliaiis iicivciix, issus de
l'anneau nerveux cenlriil, passent de la lace iulcrn*' du Icsl sin- sa face
externe, jxtnr se eonlinuei- avec les liliiilics de plexus nerveux supcriicit'l.
Rangées méridiennes. — Les phKpics iiéiiilalcs el les |)la(pirs radiales
Uamùrant iuccala
Ambutacres ùuccaux
^ona ambutacraira
Zona ùitanmJiulacraira
Vig. lO^. — La rt-gioii luiccalr. — Gross. lia. : 5.
l'orment, sur le pourtour de l'appareil apieal, dix amorces desquelles se
détachent pour atteindre la région buccale les dix zones méridiennes
conijKtsées, chacune, de deux rangées de plaques.
1" Les zones situées en regai-d des plaques radiales sont composées de
deux rangées de pla(]ues munies dorilices qui donnent passage aux
184 ZOOLUCll': l'Ii.VTIOLE.
piolongoinoiifs |K''iij»lirri<juos tic Itipparoil aiiihiiIiicVaiir. On les noiuiiic :
zones ambulacraires.
2" Les zones situées en ieii,ar(l des j)la(jnes méiiitales se eoniposent de
deux lanj^ées de plaques iuipei foiées. On les nomme zones inter-
ambulacraires.
Dans Tétude des Oursins régidiei-s, on a ilialiilnde de désigner par la
lettre A ou le numéro 1 la zone and)ulacraire opposée à la zone inter-am-
hulaeraire qui correspond à la placpie madiéporique, puis, en allant dans
le sens des aiguilles d'une montre, on eonqjte les autres zones ambula-
craii'es, 1, 1, 3, 4, 5, ou A, B, C. 1), E. Les zones inter-amhulaeraires se
comptent 1-2, 2-3, 3-4, 4-5 ou A-B, B-C, C-D, D-i:, E-A.
Région buccale. — La bouche est creusée au centre d'un décagone,
mend)i'aneux. le péristome. Elle laisse saillir cinq grosses dents cal-
caires. D'autres organes sont répaitis dans la région du péristome (lig. 102).
Branchies.
Sur les bords du péristome, en regard des zones interandjulacraires se
trouvent dix [)etits panaclies, groupés deux par deux, les blanchies, con-
stitués par des hernies tégumentaires.
Ambulacres buccaux, Sphéridies et Pédicellaires.
En outre des branchies, il existe sui' la mend)rane luiccale d'autres
appendices :
a) Près des sutures des premièi-es plaquesambulacraires se trouvent des
.sphéridies disposées par paires alternantes. Ces organes correspondent
à de jietits corps globuleux, pédicules, dont les lonctions sensorielles sont
peu définies.
h) En regai'd de chaque zone ambidacraire, on observe une paii'c
iï ambulacres buccaux,
c) Svu' toute la surface du périslome (et sui' le reste du corps, où ils
sont plus clairsemés), sont répandus des pédicellaires. Ces organes ne
se rencontrent que là où existent des organes délicats à piotégcr (bran-
chies, andjulacres, surlace du péiistome).
On raclera la surface du péristome avec un scalpel et on observera le
produit du raclage, au microscope, d'abord, directeiiient, ensuite, après l'ac-
tion de la potasse.
Les pédicellaires sont des organes de })réhensioii à rôle défensif. Ils
i;OI HSI.N
1{
Il . ' 1 I : 1 I . '. P/nces tnttaclyles
soiii Ions rcduclililcs a
une |Miic(', pourvue do ' '^.
trois lirauclios u)uos
par des uuisclcs, et uion-
tée sur luie liaui|)e eal-
eaire, de l'oiun' et de
voluuie vaiiahles. Les
uns ont des pinces mas-
sives, les autres, au
contraire, ont des pin-
ces grêles et élancées.
La figure 103 donne un
exemplaire de ces deux
états. 1/un. en A, re-
présente un pcdicel-
laire tridadijle. Cette
f'oiine est très ré|»andn('
sur toute la surface tlu
cor})s. L'antre, en B,
l'cpré sente un pédicel-
la il "6 o p II ioc c plia le.
Cette l'orme est locali-
sée, à peu près, sur la
mendirane buccale. 11
existe, d'ailleurs, d'au-
Ires aspects de pédicellaires. Ces aspects sont groupés, ci-dessous, en
tableau :
Hampis
Fig. "lO"). — Deu.r aspects de prdiceUairrs.
Gross. lin. : SO.
En A, un pétliii'll;iii-o ilil liidacl ijle. — En B, un podiccl-
laire dit opliioccpluilc.
Pédi-
cellaires.
Les trois 1
branches
de la
pince
sont
d'aspect :
Massif./
A. Larges et incurvées,
en l'orme de grande
cuilter.
B. Étalées en forme de
feuille végétale.
C. Composées d'un sque-
lette central, mince,
allongé, entouré d'une
grosse valve charnue,
numi, en outre, de
quelques grandes
dents internes.
Grêle.
Libres et élancées sur
toute leur lon'fueur.
Se rencontrent, presque
exclusivement, sur la
membrane buccale
(taille intermédiaire).
Clairsemés sur loute h
surface du corps (le;
plus petits de tous).
Abondants sur toute la
surface du corps (les
plus volumineux de
tous).
Abondants sur toute la
surface du corps (taille
intermédiaire).
Opliiocéplialcs.
(lig. 105, B).
Tri folies.
Geiiiinifoniies.
Tiidactyles
(fig. 105, A).
186
ZOOLOGIE PRATIQUE.
ORGANES INTERNES
Il sera bon d'opérer sur des sujets ayant jeûné pendant quelque temps.
L'intestin qui est très fragile sera vide et deviendra, par suite, plus facile
à disséquer. Pour étudier les organes internes, on incisera l'animal avec
soin, suivant son équateur (fig. 104). On écartera les deux valves déterminées
par cette opération, en les laissant juxtaposées. On observera, dans leurs
concavités, les divers organes. Ils sont intacts, sauf l'appai^eil ambulacraire
et les nerfs radiaux qui ont été sectionnés dans l'opération (fig. i06).
La façon de pi^atiquer la section des valves, le choix de la région qui ser-
vira de charnière ne sont point indifférents.
Pour scier la coque de l'Oursin, on se servira d\ine scie fine ou d'un archet,
l'ig. 104. — Mfniirre d'otivrir le Icsl ilr rOur.s/ii.
On appuii' l'animal sur un bouclioii de lièg'eet on le maintient entre le ponce et l'index de la
main gauciie. On incise, ensuite, le test, suivant son é(]uateur. Cette opération nécessite une
grande légèreté de main. Il arrive, fréquemment, en ellet, que sous l'action de la scie ou du
fil métallique les plaques du test se désagrègent. De même sous la pression des doigts qui
maintiennent l'animal, le test peut s'écraser. Avec un peu d'attention et quelque habileté, on
arrive, sans difficulté, à ouvrir, exactement, la carapace. 11 faut alors écarter les deux hémi-
sphères, lentement, en lihiM-ant. peu à jieu, les organes iiileriies des adhérences qui s'opjwsent
à leur séparation.
tendant un fil métallique (fig. 104). On facilitera cette opération en em-
ployant de la poudre d'émeri. On procédera avec légèreté, la carapace étant
constituée par des plaques juxtaposées qui peuvent se désagréger facilement.
Le choix de l'emplacement de la charnière autour de laquelle devront jouer
les valves de la carapace est important. L'intestin, en effet, passe de l'hémi-
sphère buccal dans l'hémisphère anal en un point précis qu'il faut repérer
de l'extérieur (fig. 105). On placera l'animal la bouche en bas, l'anus en haut,
puis, on recherchera la plaque madréporique. Elle est située dans un méri-
dien occupé par une zone inter-ambulacraire.
On se pointera dans la région équatoriale de cette zone inter-ambulacraire ,
puis, on commencera à faire le tour de l'Oursin dans le sens du mouvement
des aiguilles d'une montre.
La première zone ambulacraire que l'on rencontrera, au début du mouve-
ment, c'est-à-dire celle qui est adjacente à la zone inter-ambulacraire com-
prenant la plaque madréporique, contiendra la charnière. La figure 105
servira de guide pour exécuter ces différentes manœuvres.
I/dl USLX
187
Api'ès riiicision, on écartera les deux valves avec précaution parce qu'il
existe, dans l'axe du corps, un système d'organes (tube aquifère et glande
Ptagus madréponQue
Zona inîsramJjulacraire
Appareil ap'cat
Zone amOulacraire
Ki'i'. 105. — DiagiriDDiie pernieflant tic (liHeniiiner l'eiii])laccmciil de la rhaniirre aiilom-
(le laquelh' doivent jouer les valves de la rarapare. après l'ouverture de cette dernière.
ovoïde) qu'il faut séparer dans le voisinage du pôle anal, et non rompre en un
point quelconque .
Cavité générale du corps.
A ronvorhire du coijjs on i(Mii;u(|iicra, dahoid, le «.naïul développe-
ini'iil de la cavité générale.
Tube digestif.
La bouche et l'anus sont situés aux pôles de Taxe de symétrie l'adiée. La
linuclie est entourée |)ai' un tipixireil ntasticdlctir trc's développé, complexe,
la lanterne 'T Aristolc. Sur foute sa longueur, le tuhe digestif garde une
l'orme à peu près cyliudri(pie. Il décrit une spire à deux t(uus superposés
et enroulés en sens inverse Tim de lautre. Chaque tour est compliqué,
dans son trajet, par des arcades secondaires. Celles-ci sont développées,
surloui, dans Ihémisphère anal où les glandes sexuelles coniriluient à
leiu' donner une grande extension.
L'intestin est retenu aux parois par un court iné.se)ilè)'(' en continuitt;
avec la séreuse qui tapisse la paroi de la cavité générale.
188 ZOOLO(ilK l'RATIOlJE.
En oulre des branchies, il existe nn second or^^ane respiratoire, le
siphon inleslinal, placé sur le hord interne du premier tour de spire
du tul)e digestif. Ce siphon conduit directement Teau avalée de Tcrso-
phage dans la seconde [)artie de linteslin, sans que cette eau ait besoin
de traverser la partie où sont digérés les aliments.
L'eau irrigue, ainsi, la paroi intestinale, sans nuire à l'action diges-
tive. Une |)artie de la respiiation s accomplit, par ce moyen, sur le tube
digestif. C'est là un trait de ressemblance iidéressant entre les Echino-
dermes et les Chordés.
On peut mettre le siphon en évidence en disséquant un Oursin ayant vécu,
pendant quelque temps, dans un aquarium contenant de l'eau colorée avec de
r aniline.
Appareil circulatoire.
L'appareil circulatoire est difficile à étudier parce qu'il est mal délimité.
Il correspond à un système de lacunes disposées autour des principaux
organes et modelées sur ces derniers. Il n'existe pas de moteur spécial. Le
liquide circule avec lenteur, sans régularité apparente. Il tient en suspension
une grande quantité de cellules amiboïdes .
Les dissections totales du système circulatoire sont impossibles. On fera des
injections locales. On les poussera par les lacunes intestinales et parla surface
de la glande ovoïde.
Les lacunes radiales pourront être étudiées par le système des coupes.
Le système circulatoire se compose de plusieurs parties.
1" Des lacunes sont disposées sur la première courbure du tube diges-
tif. Elles se décomposent en : im vaisseau niarç/iiial hiteDic et un vais-
seau marginal externe. Ce dernier est accom|)agné d'un vaisseau eolla-
têral. Les deux vaisseaux marginaux, externe et interne, sont réunis l'un
à l'autre par un réseau de hranehes irré(juliè)'es disposées autour du
tube digestif.
2" Le vaisseau marginal interne communi([ue avec un anneau Iténio-
hjniphatique, accolé à l'anneau ambulacraire. Cet anneau porte, en regard
de chaque zone inter-and)ulacraire, un renllement si)ongieux à structure
lyuqiboïde, nommé vésicule de Poli.
Par les cinq vésicules de Poli, des relations s'établissent entre l'appa-
reil sanguin et le svstème ambulacraire.
riicmisphère anal, le tour de spire se complique d'arcades secondaires délerminées par la pré-
sence des glandes sexuelles. Le tube aquifcre et la f/landr ovoïde, juxlaposés, délachés de la
carapace, dans le voisinat-e du pôle anal, sont déposés sur le bord libre de l'Iiémisplière buccal.
Ou distingue, nctiemcnt, les canou.r aiiilmlandirci ifidiau.v et les vrsicides atnhidacraircs
disposées sur leurs côtés. — Les numéros 1, '2, 3, 4, 5 désignent les zones ambulacraires.
L'espace 1 désigne la zone ambulacraire opposée à la zone inter-ambulacrairc qui correspond à
\a plaque madrcporiquc. Le test a la l'orme d'un globe. Fn paroi se compose d'un nombre con-
sidérable de plaques calcaires, sondi'cs les unes aux autres. Ces ]ilaques ont une disposition pré-
cise et régulière.
L'OURSIN
jWMjIipiMminfc,,,!
Zone ambulacraire
Première courbure
mlestinale
eiandes sexuelles
Seconde courbure
Intestinale
Tube OQuitere
glanO' oooitte iNephrictiei
Juxlobûses
Première courbure tntestmau
Mésentère Intestinal
FiG. 106. — L'Olt.six, apkks l'ouvertuuf. ni- test. — Gross. lin. : 1,5
Dans une ccvi/é générale spacitnisc sont disposés les organes Internes du corps. Le liihr
dirjestif émerge dun appareil masticateur complexe : la lanteine d'Avistote. 11 est rattache
aux parois par un court mésentère, et décrit une spire à deux tours superposés, enroules eu
sens inverse l'un de l'autre, et situés, chacun, dans l'un des deux hémisphères du test.. .Dans
100
ZOOLOGIE PRATIQUE.
5" De ranneau héin()-lyiiiphati(jiio se détachent : a) une lacune rénale
qui se porte, en s'accolant au tube liydrophore. vers la lilande ovoule sur
laquelle elle se répand; h) cinq lacunes radiales qui aeconqîagnenl, le
long des zones anihulaeraires. les nerfs radiaux et les vaisseaux aiubu-
lacraires.
Le diagramme suivant l't la liguic 107 [)réciseiit. ees dispositions.
Rein
{Glande ovo'ide).
Anneau hémO'\iinipJHili<jHC.
1
il
Lacunes radiales.
Appareil excréteur.
On mettra en évidence la fonction excrétrice de la glande ovoide en injec-
tant, dans la cavité générale, à travers la membrane buccale, avec une fine
canule, des matières colorantes appropriées, dissoutes dans l'eau de mer
(solution d'indigo-carmin et de carminate d'ammoniaque). Si l'animal est bien
portant ces substances sont, au bout de quelques jours, séparées, puis transpor-
tées, en partie (carminate), dans la glande ovoïde et sur le péritoine.
La fonction excrétrice est assurée, en grande partie, par un rein repré-
senté par la glande ovo'ide. Ce rein entoure, k la manière d'un man-
chon, le canal du sable et forme, avec ce dernier, une masse volumi-
neuse.
La glande ovoïde possède une cavité centrale irrégulière et un canal
excréteur qui vient s'ouvrir à côté du tube hydrophore, sous la phKpie
madréporique. Elle contient des produits d'excrétion qui se présentent
sous Taspect de granules jaunâtres.
Glandes sexuelles.
Les sexes sont séparés. 11 n'existe aucune différence extérieure bien
apparente entre les deux sexes. On peut distinguer les sexes, après l'ou-
verture du corps, par la coloration des glandes sexuelles. Les glandes
mâles ont une teinte rose pâle; les glandes femelles sont d'un jaune
L'ounsn
191
f()iic(''. \a' plus soiivonl, (ni a iccoiiis an iiiici'oscoiic pour les (lilIV'iciicioi'.
On l'ccomiait, avec facilité, les ovules et les speiiiialozoïdes.
Les i^landes i^énilales son! au iioiiihre de eiiui. Mlles oui un voliiuic
BlaniJg oooidB (Képrtrld/ej
YalssBau marginal externa
Vatsseau collatéral
Canaux radiaux ombulacralr
Anneau fiémo-lympfiatujuo
Attache de l'une des adsœuées spongieuses
Troncs radiaux nemo-lympnatlaues
Fig. 107. — Dessin druii-diaf/raiiiina/irjuc prccisaiil les disposi/ioiis
du si/s/cnir circidatoirc renlinl de l'Oursin.
Los ditréreiites parties du systonie circiilaloire sonl teintées en j^ris. L'anneau hémo-lymplia-
liiliu' est accolé à l'anneau amhulacraire. 11 est placé au-dessous de lui et enfoncé entre les
mâchoires.
coiisidécable et sont placées, chacune, dans une zone intec-ainltulacraice.
Elles s'ouvrent au dehors par un orilice pei'cé dans la phujue ^énilale coi-
i'es|iondante. Elles sont envelop})ées dans un repli mésentérique, en con-
liiuiilé, comme le mésentère intestinal, avec le ])éritoine <pii tapisse la
paroi interne du corps.
192 ZOOLOGIE PRATIOUE.
Appareil masticateur (Lanterne d'Aristote).
Il existe, iiitiineuienl unis à 1 appareil masticateur, des organes de pre-
mière importance : Vanneau aquifcrr ou anneau ambulacraire , Van-
neau hémo-lijnipliah'fiue et Va)inean nerreux.
Pour comprendre la disposition de ces organes il sera nécessaire de faire
une étude préalable de l'appareil masticateur, sans tenir compte des organes
étrangers qui l'accompagnent. Pour cela, on étudiera cet appareil, à part,
sur un sujet sacrifié à cet effet.
Cet appareil a qui'lque ressemblance avec une lanterne à cincj pans
ou mieux avec un tronc de pyramide à bases pentagonales. Il est posé
au centre et sur la face interne de la membrane buccale. Sa petite base
est tournée vers le bas (lig. 108, lOlJ, 110 et 111).
Le rôle de cet appareil est de maintenir et de mouvoir les cinq dents
qui entourent la bouche. 11 est disposé de la façon suivante : Torillee
du test est relevé en dedans et forme un rebord circulaire, tixe, qui porte,
en face des cinq zones ambulacraires, cinq arches, équidistantes, nom-
mées au)-icules. Sous ces arches passent les conduits qui se détachent
des anneaux centraux (aquifèi-e, nerveux, sanguin) pour aller courir le
long des zones ambulacraires. Le rebord circulaire tout entier (arches et
régions intermédiaires) donne des points d'appui à divers muscles de
I appareil masticateur.
Les mâchoires sont au nombre de cinq. Elles entourent l'œsophage
et représentent, chacune, un cinquième du tionc de pyramide qui con-
stitue la lanterne d'Ai'istote. Elles ont, chacune, par suite, la forme
d'un tronc de pyramide à base triangulaire. Les cinq troncs de pyra-
mide à bases triangulaires ou mâchoires ont leurs faces latérales juxta-
posées.
La face externe de chaque mâchoire est l)ond)ée et percée d'une ouver-
ture, à travers laquelle on aperçoit le corps de la dent. Les bases portent,
chacune, en leur centre, un orifice dans lequel s'engage la dent. Il y a
une dent par mâchoire. Chaque dent traverse la mâchoire qui la supporte
dans le sens de sa longueur, d'une base à l'autre. Elle est très longue
et molle, en arrière. La partie molle durcit, à mesure que la dent avance,
à la suite de l'usure de la pointe terminale. Les bords latéraux des grandes
bases des mâchoires sont recouverts par des pièces disposées dans le
sens rayonnant. Ces pièces sont au nombre de deux, superposées, au-
dessus de chaque espace inter-maxillaire. Les pièces profondes (rotnles)
sont intercalées, connue des coins, entre les mâchoires. Les pièces super-
hcielles [yièces en Y) sont grêles et bifurquées, du côté externe. Les
unes et les autres ont un rôle dans le système d'attaches qui groupe les
os de la lanterne d'Aristote en un seul appareil.
13
194
ZOOLOGIE [MiATlOUE.
lUuscii transDsrse aes compas
Sac ttentalra ou Plume
Compas
Btttule
Ceinture
Auricule
Fie. 10!)
Muscles tenseurs des compas
La lanterne d'Ari^lolc, en desxiu rlenii-tliagraninia/irjiie. — Gioss. lin. : ô.
Les pièces osseuses sont en l)lanc; les muselés ;iliilu(leurs et .Hlchicteurs des mâchoires sont
n gris ; les muscles qui agissent
Compas ou pièce en Y
Rotule
Dents
4^
Pyramide
sur les mâchoires, par rinlermédiaire
des pièces en Y, sont en noir.
Les attaches sont assu-
rées par des muscles dis-
posés de la fayon sui-
vante (fig. 108,109 et 112) :
1" Les cin(| mâchoires
l'ig-. 110. — Ln litnlerne d'Aris-
tole, en dessin demi-diaqram-
niatiquc, vue en dessus. — Gross.
lin. : i.
I.(!S mâchoires sont en gris ; les
dents sont en noir; les rotules et
les compas sont en blanc.
•OURSIN,
pyramide
Sac dentaire ou Plume
Compas ou pièce en ï -.\ •-/■/-','
ompas ou pièce en f
Pyramide
Empreinte d'attache du muscle aùducteur
l--,,., III. Kl'LRE EXI'IilMANT I„V STUUCÏtUE ET LES
liAPI'OUTS DES DIFFÉRENTES PIÈCES QUI COMPOSENT. l.V LANTEP.NE d'Ap.ISTOTË. (ifOSS. lin. t O.
En A, projection horizontale <ie la hiiilcrnc. — P,. I'^, IV,- l'i. l's' '•'* ci o(| mâchoires qui
composent la lanterne. En B, face externe de la mâchoire P,. — En C cl en I), laces interne
et latérale tie la même mâchoire.
l'.ir, ZOOLOGIE PRATIQUE.
sont unies ontic elles par des nuiselcs courts, les muscles i)iler-pijia
midaiix.
2° Dix muscles, les iinisclcs abditrlciirs des mâchoires, sont tendus,
(les arches auriculaiies à la jiaitie inférieure des faces externes di's ein(|
]iiàcl)oires. Lorscjue ces uuiseles agissent enseudile, les cin(| mâchoires
son! écartées.
~>" Dix auli'es muscles, les muscles adducteurs des mâchoires, partent,
éifalement, du rehord du test, mais, des intervalles inter-auriculaiies. Ils
vont aboutir sur le côté externe des mâchoires, non loin des ^.irandes
hases. Lorsque ces muscles agissent enseudîle, leur eiïet est décarter les
i^raudes hases des mâchoires, de faire hasculer la poirde des deids en
dedans et de fermer la houche.
Les nmscles venant des arches sont les antagonistes de ceux qui se
dé'taihent des inlervalles de ces arches.
Outre ces vingt-cin(j muscles, <pii prennent directement insertion sur
les pyramides, il en est d'autres qui agissent sur elles, par lintermédiaire
des pièces en Y ou compas.
1" Les deux hranches périphér'iques des pièces en Y reçoivent, chacune,
un muscle venant du rehord du test. Ces muscles, dits muscles tenseurs
des compas, sont disposés de telle sorte que chacun des cin([ intervalles
inter-auriculaires h>urnit un nmscle aux deux pièces eu Y les plus
voisines.
-':'' Lnlin, les cintj [)ièces en Y sont réuuies, sur la giande hase de la
lanterne, pai- cin([ muscles, les muscles transrerses des compas, (|ui i'or-
ment une lame disposée en pentagone régulier.
Les muscles qui agissent sur les pièces en Y ont poui- effet de mouvoir,
en hloc, rajtpareil masticateur. On coni^'oit, aisément, la facilité avec
la(juelle ces muscles peuvent déplacer sa masse dans tous les sens.
Appareil ambulacraire.
L aj>i):u"eil amijulacrairc est |>ropre aux t]chinodermes. Il se trouve chez
tous et n'existe (pie chez eux. La strucfine de cet appareil est constante,
inème, ({uanil il paraît être sans emploi.
L'appareil ambulacraire est facile à obsei^ver chez l'Oarsiu. On pourra
l'examiner directement. Il ne faudra pas oublier qu'il a été sectionné lors-
qu'on a divisé le corps de l'Oursin en deux moitiés hémisphériques. L'étude
de la partie située dans l'hémisphère buccal suffira pour donner une idée très
suffisante de sa structure. Il sera facile, d'ailleurs, de la raccorder à la
partie située dans l'hémisphère anal (fig. 112 et 113).
Lapjiareil amhulacraire se compose d'un cercle oral (anneau aipiifère)
situé si:r la grande hase de la lanterne d'Aristote. Sur le cercle oral, en
L'OIJHSIX.
1 117
regard des zones iiitci'-iiiiihiilacrairt's, ccl aiiiirau csl. (niiiiiic (ui I a dt'-jà
vu, en rappoi-t avec les ein(| vésicnles de l'oli. Ilaulic |)ail. lanneaii oral
Plaque maUréporiQue
-hMuI
Œsophage
Tube aputrere (Canal du sable) _ _ _
Glande ouotde (Niphnaie)
Vésicules spongieuses (Vésicules de Poli)
Compas
Canal radial
ambulacraire
A ur toute
Canal radial
ambulacraire
Canaux transoerses
Vésicules ambuWnraires
l'iir. 112. — Disposilions gcncralcs tic la poilion criitntlc du sijslriiir (inihiilaiinire.
Gi'oss. lin. : 2,5.
connuuni([iie avec I extérieur par le anud du sable ou lubc (K/nlfcre (pii,
accolé à la glande ovoïde, traverse le cœloine, verticalenienl, et s'ouvre
sous la phujne niadréporicpie. Ces derniers organes déteiiiiinent, dans le
corps de 1 Oursin, un plan lixc de symétrie bi-latérale. De I anneau oral
198 . ZOdLOGIE l'KATIQUE.
partent, cnui canaux anibidacraires radiaux, équidistants. Ils passent
sous les rotules, apparaissent, ensuite, sur le bord externe des mâchoires,
dans Tangle formé par les deux branches péripliériques des pièces en Y.
Us descendent, après, directement, le long des lignes de suture des cinq
mâchoires, se réfléchissent sur la membrane du péristome, passent sous
les arches anricnlain's et longent les cinq /.ones and>nlacraires correspon-
dantes jnscpiaux pla([ues radiales où ils se terminent en c;ecum (fig. ll^).
\ux points on les canaux ambulacraires radiaux quittent Tappareil mas-
ticateur, pour longer la membrane buccale, ils émettent, chacun, une
branche n'jU'chie qui se bilïïrque, pour aboutir à deux ambulaci'es buc-
caux (11 g. 1 IT)).
Chacun des cinq canaux radiaux ambulacraiies émel, après avoir passé
sous les auricules, des branches transverses symétricpiement disposées,
qui débouchent dans des vésicules ambulacraires extensibles.
A première vue, lorsqu'on examine les zones ambulacraires, par leur
face interne, on remarque ces vésicules. Quand ces dernières sont vides,
elles ressemblent à des lames imbriquées les ui^s sur les autres ; mais, si
elles sont remplies de liquide, leur ensemble forme une bande bour-
souflée (pii recouvre, intérieurement, les zones ambulacraires.
De chaque vésicule ambulacraire, se détachent deux canaux, Tun
afférent, Tautre efférenf, qui traversent le lest et se jettent dans un am-
bulacre. Ce dernier est un tentacule cylindrique qui fait saillie à l'exté-
rieur, à travers la paroi du corps el qui se termine par une ventouse,
susceptil)le d'adhéier aux corps étrangers.
Pour taire une préparation plus complète de l'appareil ambulacraire, on
pourra procéder par injection. On remplira, facilement, l'appareil ambula-
craire, en poussant un liquide coloré, soit par le tube aquifère. soit par un
canal ambulacraire radial.
On dil, souvent, cela est presque classique, que l'eau entre par la placpu^
madréporique et parcourt tout l'appareil ambulacraire. Cette assertion est
contredite par l'expérience. Il n'existe aucun courant dans le canal du
sable. Chez un certain nombre d'espèces, ce canal est, même, plus ou moins
obstrué et l'appareil n'en fonctionne pas moins. Le canal du sable pos-
sède, en réalité, un rôle peu connu. Ce qui est certain, c'est que chez les
Oursins et les Astéries, l'appareil ambulacraire sert aux déplacements.
Chez les Ophiures, il n'a aucun rôle locomoteui'; de même chez les Echi-
nodermes lixés.
Système nerveux.
Le système neiveux a des rapports avec l'appareil ambulacraire. Il se
compose :
r d'un anneau œsophagien, plongé dans l'épaisseur de 1 œsophage.
I,'(»l ItSI.N. 199^
(ici iiiiiicaii est mal isolé cl diriicilciiiciil (lissc(|iiiil)lc. 'l" de ciiKj nerfs
V'ig. 115. — Dessin diiujnniiiiKilif/itc rcsmiiant les (lisj)osilions générales
du système ambulacrairede l'Oursin. — Gross. lin.: 7).
La partie située dans riiémisplicre buccal est, seule, repiésenlée.
radiaux, pai'faitenicnt dislincts, siliiés entre le lest calcaire et les cinq
canaux ambulacraires.
200
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Le long de leur trajet, les iierl's iadiuu\ émettent, au niveau de
chaque ambulacro, deux nerfs, intimement accolés. Ces nerfs traversent
le test. L'un, le nerf amhvlacrairc proprcmimt dit, suit Tambulacre
jusqu'à la ventouse; Lautre, le nerf périphcrlquc, s"étale à la surface du
test et contribue à former le plexus nerveux superficiel.
Les nerfs radiaux passent, <Misuite, chacun, dans un j>ore terminal: ils
ionB ùjteranwuwcralre
Pores amûutacra,
p QQue niergentta
Fig. 114. — Portion du tvsl, appartciianl à i/iriiiisp/irir oiial.
di'pouillée (les parties molles. — Gross. lin. : 2.
viennent sur la face externe du test oîi ils se léunissent aux fibrilles du
plexus su|)erriciel.
Au pôle ahoral, sur la face interne du test, il existe un petit anneau
nerveux àuquA se détachent cinq nerfs (jénitmix cpii se rendent aux
fflandes sexuelles.
Après avoir étudié le système nerveux périphérique, on détachera, sur la
face interne du test, toutes les pai^ties molles. On distinguera, aloi^s, bien plus
facilement que sur la face externe, la disposition des plaques qui composent
ce test. Cette opération permettra de compléter V étude des plaques de la
carapace faite, par le côté externe, au début de ce travail (fig. il4).
l/dlP.SIN. 201
Eu i'(''siiiu('', la sIriKiiiic ^rin'ialr de I Uiiisiii csl rrdiiclililc aux dis-
positions suivantos : le corps, de l'oiiiie glohidciisc, a une sviiH'liic appa-
rente niyonnée. Il est revein d nn test eontiiui. corniiosé de plaques
pixtaposées, portant, du rniv exierne. des |»i(pianls ni(ti)iles. (ai lest
soutient la paroi du corps cl limite nue cavité généi'ale, spaci<!usc. Lo
tube digestif forme deux touis de spire; il est attaché, j)ai' ini coiu't
mésentère, à la paioi du corps; il pi'ésente, à sa partie antérieure, (piehpie
diflerenciation. dans le s<'ns respiratoire; il [xissède. enlin, un appareil
masticateur comj)li(pié.
L'appareil excréteur, essentiellement repiésenlé par nn rein uni(jne, la
(flande ovoïde, est suspendu, parallèlement à Taxe de syméliie rayonnée,
et contribue à déterminei', avec le canal du sahlt\ le plan de svmétrie
l)i-latérale du corps.
L'appaieil amhulaciaiie, établi suivant la symétrie rayonnée |ientago-
nalc, entraîne, également, une disposition rayonnée, pour le système
nerveux, Tappareil circulatoire et I aj)pareil sexuel.
L'arrangement (bi test est. de même, en rajijtorl avec les dispositions
de l'appareil andjulaci'aire : les zones méridiennes sont alteinativement
|)erforécs (zones ainbulacraires) et imperforées (zones génitales, inter-
ambulacraires).
Les ligures 1 Kj et 110, p. i'Oi et '20b, syntbétisent les doiuiées j)ré-
cédentcs.
Différentes formes d'Echinodermes.
IjCS EcliiiKiilcriiies sont (''l;ili!is sur un |il:iii j^vn(''r;il ciiiist;nil. Les |iiiii(i|i;il('s vaiiélrs
(raspcct qu'ils présentonl so raUnclit-ut surtout : 1° ;i la couscrvation des caractères
ancestraux; 2° aux transformations scconrlaires, plus ou moins grandes, survenues dans
les diUerentes parties du corps (isolement, eoalescence, difVéreueiations diverses des
parties) ; ô" à l'état libre eu lixé.
A. Formes (iiiceslralrs.
1" Différents auteurs lendent à considérer les Holotliiiridcs actuelles connue des
iormes très primitives, voisines des Cyslidés, qui seraient parvenues jusipi'à iiou^. Leiu-
situation vraie reste incertaine, faute de renseignements paléontol()gi(pies.
2° Nous connaissons des formes aneesirales pUis sûres : les Cyslidés. Ces êtres sont
représentés par des restes fossiles, localisés dans les terrains pi'imaires C'est à eux que
l'on peut rattacher, avec quelque certitude, toutes les autres formes d'Echinodermes. Ce
sont des animaux à caractères primitifs, synthétiques, ne présentant jamais uni^ symé-
trie rayonnée parfaite et dépourvus d'aires ambulacraircs, nettement délimitées.
5° Les Blastoidés, également fossiles, représentent une petite iMancln» spécialisée des
Cystidés, éteinte sans laisser de descendants.
Ij. Foimes issues des prérédeitles, vivanl dans la naluie niiueUe.
Certaines de ces formes sont errantes; les autres sont fi.rées.
i" Formes errantes. — Kn outi-e des Hulothurides, les Ediinodermes errants (pii
vivent actuellement sont :
oOi ZO()LO(;iE PRATIQUE.
1° Les Slellérides, i'e|)rést'i»hiiit 1rs plus anciennes formes libres qui soient ariivées
jusqu'à nous. Leur corps porte des diveiiicules ou bras qui com|)r(Minent, ciiacun, tous
les éléments d'un individu complet : diverticule du tuhe digestif, oiganes locomoteurs,
appareil neiveux, etc. l/individualité des bras s'arfnme, en outre, par les caractères
tirés de leur mode de régénération.
2° Les Ophiundea (pii, jiar leur organisation, se raltaclient, diicctement, aux Sttl-
lérides, mais cliez lesquelles la partie centiale s'établit en un disque où se condensent
les oro^anes essentiels. Os êtres Tonnent une brandie terminale (pii paraît être issue
des Slellérides anciennes.
5° Les Éch'tnides lormeut un groupe absolument distinct, dérivant, direclemeni, îles
Cvstidés. C'est avec les Slellérides que ces cires oui le plus d'analogie, au point de
vue anatoniiqiie. Mais, au lieu d"étre formé de parties nettement sé|iarées. leur cor|is est
ramassé sur lui-même et ses éléments constitutifs sont fondus en un tout unique, globu-
leux. Cette fusion des ])arties se complique, chez certaines formes, d"une différenciation
mor|)liologique [Chjpeaslres, Spatanxjues). Cette différenciation accroît, encore, b's res-
semblances (pii rapproclieul les Ecbinodermes des autres C.'elomales supérieurs.
2" Formes fixées. — Les Crinoides constituent un rameau spécialisé des Cyslidés
présentant une adaptation tiès marquée à la vie fixée (isncriHes). Les Crinoides peuvent,
d'ailleuis, faire retour, secondairement, à la vie errante (Cumatules).
ENTEROPNEISTES
Nous sijji,ii;il('i(»iis. il (('Ile place, des aiiiiiiattx isolés, \v^ Enleropnenstes,
qui pai'aisseiit ètie peu éloionés des Vers aiuielés. (]es cttes sont repré-
sentés, dans la iialiire aeluelle, parle oenre BaUnuH/IossNs. Ils présentent,
comme les Vers, une division du corps en segments, mais ceux-ci sont
en petit nonihre. Les Knt(M(>})neiistes ont, en onlre. des traits de ressem-
blance avec les Kchinodermes et avec les (lliordés. Ils ressemblent aux
Echinodermes par la forme des larves et par l'arrangement en organe
respiratoire, de la |)artie antérieure du tube digestif, f-e dernier caractère
est, même, très accusé. Les Enteropneustes portent, en effet, sur les
côtés du cou, des fentes métamérisées (pii font communiquer la cavité
digestive avec l'extérieur.
Les Enteropneustes ressemblent aux Cbordés, (Tabord, |)ar la fonction
respiratoire de la partie antérieure (\u tube digestif; ensuite, par la
position dorsale des centres nerveux et par la présence, au-dessous des
centres nerveux, d'un organe, d'ailleurs très limité, qui soutient ces
derniers et qui rappelle la chorde dorsale des Tnnicii^rs et des Vertébrés.
En résumé, les Enteropneustes paraissent dériver des Vers annelés.
Ils ont avec les Écbin(ulerines et avec les Cbordés un certain nond)re de
traits counnuns.
VERS PLATS
Les \('i's plats jM'iivcnl ôti'c (•onsidi'it's comme le résultai (rime simpli-
(icatiuii progressive du eoi'ps des Vers annelés.
lIIRUDIiNÉES
Les llirudiuées sont des animaux allongés, aplatis, à tète peu
distincte. Leur corps ne porte pas de soies, mais il est muni d'une grande
ventouse, postérieure, qui sert crorgane de (ixation. et, souvent, dune
ventouse antérieure, située dans la région buccale.
Intérieurement, la segmentation est évidente, mais elle est rendue peu
nette par la dissociation partielle des cloisons inter-annulaires et par la
présence, dans la cavité généi'ale, d'un tissu conjonctil" abondant. Ces Vers
habitent, presque tous, les eaux douces; quelques-uns sont terrestres.
Les Hirudinées vivent, généralement, en ectoparasites; elles n'ont
recours à la locomotion, que passagèrement, poiu' chercher des hôtes ou
pour procédei' à l'acte de la fécondation.
Ces êtres se distinguent, entre eux, par leur armature buccale. Les un
sont dépourvus de mâchoires. Ils possèdent une trompe protactile [Rhyn-
chobdellides) et vivent sur les corjts des Poissons. Les autres sont pourvus
de mâchoires [Gnathobdellides) et ont des hal)itats variés. La Sangsue
ordinaire est un exemple de ce dernier cas.
Nous allons passer, sans insister plus longuement sur la structure des
lliiudinées, à l'étude des termes extrêmes de la série des Vers plats,
c'est-à-dire aux Plathelminthes (Voy. la note de la page 115)
PLATHLLMINTHES
Les Plathelminthes présentent des réductions organiques considé-
rables. Ces réductions se traduisent par :
1" l'aplatissement considérable du corps; '2" la sinqilification progrès-
206
ZOOLOGIE l'RATIOUE.
.sive du tube dij^estil'; 5" ronvahissenient de l;i cavité gouéralc par un
parenchyme conjonctif, extrêmement abondant; 4" l'accroissement excessif
de l'appareil sexuel.
Nous aUons étudier parmi les Platelminthes, les Trëmatodes et les
Ceslodes.
TRËMATODES
Exemple: LA DOUVE DU FOIE
(FASCIOLA HEPATICA (Liiiiic) OU DISTOMA HEPATICUM [Rd-Jus)
Proion/Tsmant cépnanau»
(le Ver se trouve, couuiuuiémcnt, dans les
canaux biliaires du Mouton. C'est un des belmin-
tbes les plus réjiandus chez les manunirères sau-
vages et domestiques. On le rencontre, exception-
nellement, chez rhonnne.
On se procurera, facilement, de nombreux exem-
plaires de cet animal, en faisant retenir, dans les
abattoirs, les foies douves de mouton ou de bœuf. Ces
organes renferment, jjarfois, des Fascioles hépati-
ques en très grande abondance, en compagnie d'autres
douves de plus petite taille, les Fascioles lancéolées.
ASPECT EXTÉRIEUR
be corps est aplati et a In forme d une l'euille
plus longue que lai'ge, non découpée sur ses
bords. 11 est dépourvu de toute segmentation.
Sa consistance est molle et sa couleur d'un brun
grisâtre. A une extrémité, il port(^ un prolonge-
ment obtus ({ui uiar(pie la région céj)bali(pie.
Il existe, du côté venlial, à l'avant du corps, deux ventouses, placées
l'une à la suite de lautre. L Oiifice imccal est percé dans la ventouse anté-
rieure. L'anus fait défaut. Il existe d'autres orilices dilTiciles à voir : les
pores excréteurs, sexuels, etc. Ces orilices seront signalés avec les
organes dont ils font partie.
On renconire.à peu près constamment, avec la Fasciole Ju'palif/Ne, un
second l*latbelmintbe, aussi connnun quelle, mais de taille plus petite et
iji. M7. — Une Fasciole
hcpatiquc, vue par le
côté dorsal. — Gross.
lin.: 1,5.
LA DOLVK 1)1 FOIE,
20'
daspect un peu dilTt'-
rent. C'est la Fasciole
lancéolée <n\ Dicro-
cœliinn Unieeolaluni
(Nehlis). Le tahleaii
suivant permettra de
distinguer ees deux
l'ornies. avec facilité :
Fifî. 118. — Dessins (hnni-
diacjranniial {([lies, r.r// ri-
mant les /N'iiiripau.r ca-
ractrres qui (lisliiif/uriit la
Fasriule Ur/iatiqiie (1) de
la Fasciole lancéolée {'i].
— Gross. liii. : 1,5.
Ces deux animaux sont vus
par la lace venlralc.
VenLiUse ùuccai»
Proiungemeni cÊpnotiQue
Ventouse ooaominoie
ventouse ùucçoie
ventouse auûornuialt
Brancnes t/itesttncies
* I . - non romlfleei
^/
. Ramtffcations aes ùrcnches Intestinales
Dimensions.
Forme
générale du
corps.
F. HEPATIGA.
Longueur, 1Ô-.55 millimètres.
( Liiriîeur, -4-15 millimètres.
Arrondie à une de ses extrémités,
amincie à l'autre. L'extrémité
arrondie porte un petit prolon-
gement eonique, le prolonç/e-
incnt léphalique.
' Face inférieure et moitié anté-
État de la l rieure de la face supérieure re-
surface du \ couvertes de petites éminences,
corps. I les érdilles, dirigées d'avant en
Forme de
l'intestin.
État optique.
Divisé en deux branches antéro-
postérieiues, parallèles, portant
de nombreuses ramifications.
/Corps quelque peu op;i que et d'un
' gris livide.
D. LANCEOLATDM.
ô-O millimètres.
'2-5 millimètri's.
Amincie et effilée à ses deux extré-
mités. Dépourvue de prolonge-
ment céphalique.
entièrement lisse.
Divisé en deux branches dépour-
vues de toute ramification.
l'aroi du corps transparente, laissant
distinguer les divers organes
internes. Ton général d'un blanc
laiteux.
208 ZOOLOGII-: l'IiATKjUI::.
ORGANES INTERNES
On se fera une première idée de la structure interne d'une Fasciole hépa-
tique en examinant, par transparence, à la loupe, un individu placé entre deux
lames de verre.
On apercevra, d'une façon assez vague, des organes qui se projettent les
uns sur les autres. Pour les détailler, il sera nécessaire de faire subir à
l'animal des préparations spéciales et successives.
Nous allons ('xaiiiincr ces organes dans Tordre suivant :
1' a|)|)areil sexuel femelle; '2" appareil sexuel uiàle; 5" appareil diges-
til"; 4" ap|»areil exei'éteui' ; W appareil nerveux.
Appareil sexuel.
On donnera plus de netteté aux organes sexuels en plongeant le sujet,
pendant quelques jours, dans la glycérine. Sous l'action de ce réactif le tube
digestif et l'appareil excréteur s'effaceront à peu près complètement et les
organes sexuels deviendront faciles à distinguer.
Appareil sexuel femelle.
L'appareil sexuel Iciuelle se compose de glandes et de conduits.
Les glandes principales sont repiésentées par un oi^iirc proprement
(lit ou (/ermigène et par des glandes vitellogènes. Les conduits ont des
dispositions coni[)lexes.
En allant de la |)artie profonde vers Toiilice sexuel externe, on ren-
contre (lig. 115, A) :
Les (jlamhs vitelloç/èties, qui sont des organes disposés en grappes
délicates, rassemblées en une large bande, sur la périphérie du corps.
Ces glandes déversent leurs produits dans deux longs canaux collecteurs,
les vitelloductes, ([ui courent de chaque côté du corps. Ces canaux sont
réunis par un canal liansversal, le vilellodiicle IransiHn'.'^e. Ce deiniei-
donne à rensemhle des conduits c(dlecteurs la lornu' diin 11. Du milieu
du vitelloductc transverse se détache, en avant, un réservoir auquel fait
suit(î un canal e.vcrétevr des glandes vitellogènes. Ce dernier reçoit,
hientôt, loviducle. Au jxiint de renconlic du canal excréteur des glandes
vitellogènes et de lOviducte, aboutit, également, un mince canal qui est le
canal excréteur d'une niasse sphéricpie constituée par des glandes
annexes : les glandes coqnillières. Celles-ci sont unicellulaires et agglo-
mérées, en ujie seule masse, autour du point de rencontre des trois
canaux dont il vient d'être question : canal excréteur des glandes vitello-
gènes, oviducle et Cfutal des glandes coquillicres.
i I
o —
y =5
I ï«
11
iMlt ZOOLOGIE IMUTIQLIK.
De la /onc où se Iroiivo lopoint (liinion de ces tiois canaux, se détache,
également, un petit canal éniguiatique, le canal de Laurcr. Ce canal se
dirige vers la face dorsale du corps où il s ouvre au dehors, dans le voi-
sinage de la ligne médiane dorsale. ;i [leii près au-dessus de la glande
co([uillière.
En avant du vilelloducte transverse, sur le cùté droit de l'animal (à la
gauche de l'obsovateur. sui' la lig. 119), se trouve Y ovaire proprement
dit ou germigène, composé de tubes ramifiés à extrémités terminées en
cœcum. Ces tubes s'unissent en un seul oviducte. très mince, qui se
joint au canal excréteur des glandes vitellogènes.
humédiatement en avant de la masse formée par les glandes coquil-
lières, par consécpient, après la jonction des divers canaux, le conduit
unique qui en résulte se développe en un utérus tubuleux, contourné
plusieurs fois sur lui-même. En avant, cet utéius diminue de calibre et se
transforme en un conduit qui vient aboutir à une vulve, juxtaposée à
l'orifice par lequel sort le pénis. La région dans laquelle se trouvent les
orifices mâle et femelle est souvent désignée sous le nom de cloaque
gcnilal.
On dilacérera l'utérus d'un sujet inutilisé, et l'on examinera les œufs au
mici^oscope.
Appareil sexuel mâle.
Sur le même individu, on remarquera, aisément, dans la légion
médiane et centrale du corps, les deux testicules, réductibles à deux
glandes paires très ramifiées.
Tous les tubes testiculaires s'abouchent sur deux canaux déférents, de
longueur inégale, placés l'un à côté de l'autre, sur la ligne médiane
du corps. Ces deux canaux s'unissent, à l'avant du corps, et le conduit
nnicpie qui en résulte se dilate en un sac ovalaire, à parois épaisses
et inusculeuses, qui constitue la poche du pénis. Cette poche renferme,
elle-même, une vésicule séminale, un canal éjaculateur et un pénis.
Appareil digestif.
Les dispositions du tube digestif sont faciles à observer chez les Fascioles
hépatiques (fig. 119, B). En effet, ces vers sont, en général, gorgés de bile,
et la couleur foncée de cette substance i^end leur appareil digestif très appa-
rent, à travers les téguments. En observant ces animaux à la loupe, dans leur
état de replétion, on veri^a que leur cavité digestive est constituée par une
paire de canaux rameux dont les arborisations s'étendent dans toutes les par-
ties du corps et se terminent en caecum. On mettra, encore mieux, cet
appareil en évidence en injectant, à son intérieur, une matière colorante.
A cet effet, on fera dégorger, pendant quelques heures, dans l'eau froide,
les individus que l'on veut soumettre à cette opération. Après ce temps on
LA DOliVK 1)1 l'on:. '211
pressera doucement le corps d'ai^vière en avant, afin de vider la cavité diges-
tive. On introduira, dans la bouche, une fine canule à l'aide de laquelle on
poussera une injection colorée. Cette injection devra être préparée avec une
couleur fine. On emploiera, par exemple, la poudre de carmin en solution
aqueuse gommée.
L'adjonction de gomme permet de précipiter, par l'alcool, la substance
injectée et d'éviter le dégorgement, après la pénétration de cette matière-
Afin d'empêcher les déchirures internes, il est indispensable de procéder avec
lenteur. Si l'on veut conserver la préparation, on poui^ra la monter sur une
lame porte-objet, à la gélatine phéniquée ou à la glycérine, en lutant à la
paraffine.
\a' tiiltc (li^cslif (•()iiiimiiii({U(* avec rcxlrrieiii' |)ai- iin seul oiilicc la
houclic, ijcrcéc dans la ventouse antérieni'e. A la lioiiclic luit siiilr un
hiilhc (l'soplKKi'K'ii. cdurl el niusculeux. <|ui joue lui ii'ile iui|)(trtanl
dans liniieslion {\v<^ aliments.
A la suite, vient \hite>ilin, l'oruié de deux hianelies |i;uallèles. dirii;ées
cravant en nri'ière e( 1res i-nuiiliées, sur les e('ités.
Appareil excréteur.
Sur les sujets Irais, ou napereoit cet ajjpareil ([iie lorsqu'il couliful
des produits d'exeiétioii. Pour le mettre eu évidence, il (;iut a\(»ir rectuiis
à des injections artilicielles.
On pratiquera l'injection sur la face dorsale du coi^ps, au point oii le grand
canal collecteur présente son plus grand diamètre (c'est-à-dire au niveau du
premier tiers du corps). La masse injectée sera une solution aqueuse de
gomme colorée que l'on précipitera, ensuite, par l'alcool.
L'appareil excréteur se cuui[)ose d'un f//vnz(/ CY///r// ((t/lcclc/n- dorsal.
longitudinal et médian, ouvert, extérieuremenf, à l'extrémité postérieuic
du coips.
Ce canal émet, siu" sa périphérie, de uomhicuses r;miiliciitiou.- (pii
s'anaslomosenl entre «dles ((i^. I 1*1, (1).
Appareil nerveux.
L'appareil nerveux est ()eu dilVérencié el à peine distinct de la piuoi
du corps.
Les éléments nerveux sont répandus, de prélV'icnce, dans la région
céphali(pie et au niveau du sinus génital, c'est-à-dire (hnis les régions
([ui ont les rapports les plus intimes avec l'extérieur.
En réalité, au lieu d'être l'ait d'une paitie centiale, uetlemeul déliuiilec.
et de nerfs périphériques, le système nerveux se compose de |)arties peu
précises qui restent éparses dans la couche sous-culiculaire (lig. 110, H).
til'i
ZOOLOCIE l'KAÏIOlE.
Cavité générale du corps.
\a\ cavitr lirnéialc dti corps est ((tnililrc par du tissu conjoiRiit" dans
■(|iicl sont cnlouis los (H'<;anes.
Résumé. — Il scia bon, pour coiiiplclcr Tctiidc de la Kasciolc liépa-
liqiu', de préparer des coupes transversales et longitudinales du corps
(lig. i20etlt>l).
Le corps de la Fdsciolc Iiépaliquc comprend une paroi qui a la lornie
dun sac aplati et <pii limite une cavité occupée ()ai' ditîérents organes.
' Apgarelle.
Canoui dtrerrnti
Fig. l'20. Coiijic lr(utnvcrt!alc dcnn-diayrd iiniKtl i(ine d une Ys'UMn.v. iiki'Atiouk.
Gross. lin. : 7.
Dans ce dessin, les orj^anes sont représentés plus écartés, dans le siuis vertical, qu'ils ne le
sunl en réalité. \,' appareil excréteur est, sur l'animal, plus profondément enfoncé entre les
Ijranclu's |)rincipales de rinteslin. Les organes sexuels ni;"dcs sont plus étroitement appliqués
contre la l'ace iid'érieure des ramilications intestinales. De même, les organes sexuels femelles.
l!es derniers sont, toutefois, inférieurs aux organes mâles par leurs parties centrales. L'ulérus,
par exem|)le, est placé sous le cMiial déférent. Vov . la lignrc 121.
La paroi comprend : I" luie cuticule superlicielle ; 2" ime assise sous-
culiculaire dans Tépaisseur de laquelle soid ré|)andus les éléments ner-
veux; 5" une assise musculaire.
Les organes, ipn occu|)ent la cavité du sac, sont :
1" Au centre, un hihe (VKjeslif, à deux branches principales, en l'orme
de diajKison dont la base, terminée par la bouclie, est tournée vers la
partie antérieure du corps. Les deux branches ])ortenl de nombreuses
ramilications latérales, dirigées vers la périphérie.
'i" Un appareil excreleu)', dont le tronc princi|)al, médio-dorsal, est
situ(' entre les deux branches dti tube digestif et ouvert à la partie posté-
LA i»(ii VM 1)1 Kl m;.
215
licuic (lu coiiis. De ce Iroiu', se (lôliicliciit dv^ liiiiiiliciilions iioiiilncusos
qui vont s'ouvrir dans les diverses pailics (!<■ I.i cavilr j^vuriiilc.
5" \1\\ a})p<(reil sexuel, hennaphrodlle. doiil la pailic tiiàle est \\\v-
(liano ot la pailic femelle p(''ii|»li(''ri(|u<'.
Ces (lillV'iTiils or^anos sout <al(''s jiar du tissu roiijouclir (|iii coinlilc
la cavilé urnrialc.
Fig. 121. — (loupr /i)n(/ili((liii(ilr. rlerni-(lia(/r(immalifjiie, (Tuiir l''\^i;i(ii.i; mkp\tiqif.
(irnss. lin. : 5,5.
Ct^Uc ooupc comijli'to los iloniiùcs lournios par la coupe procrdciili'. l.i's iiidiiMlidiis ipii
accomp.isneiil celte dernière Irouveiil, ici, la même applicalioii.
Développement et migrations des Trématodes.
Les Tréin;il()(les viveni, laiilôl en cela parasites, Innlôt en ciuloixirasiles.
A ces deiis élals, se nillacheiit des modes d'orrianisalidn et de développeinenl disliiiels.
1" Les Trémalodes ipii vivent en evlopaïasites s'atliielient à la peau on anx lnancliies
des animaux a(|aati(|ues, des Poissons, prinei|ialement. Ils ont des ventouses en nombre,
plus ou moins (jrand, mais toujours supérieur tt deux. A l'éclosion. les emhiyons sont,
nns, dépourvus de eils, el jmssèdcnt, déjà, la l'orme des adultes. Leur déreloppouent se
fait sans niiijralions.
2° Les Trémalodes (jui vivent en endoparasiles n'ont jamais ([u une ou deux ventouses.
Ils émettent des embrvons qui sont obligés de passer dans des milieux très différents,
.avant de retrouver des conditions semblahles à celles dans les([uelles vivaient leurs géné-
rateurs. Ils subissent des migrations.
Nécessairement, au cours des migrations, les embryons prennent des formes transition-
nelles, propres à faciliter leur passage dans les milieux qu'ils traversent (milieu aqua-
tique par exem])le, queue locomotrice).
Chez la Fasciole hépatique, les phénomènes évolutifs se ])assent de la façon suivanle :
1° L'œuf est abrili', dans une coque.
2° Quand l'o'uf est pondu, il est entraîné avec les déchets intestinaux de l'hôte.
7)" Si l'œuf arrive an contact de l'eau, la coque se complet l'embryon qu'elle eoiilieiil
est mis en liberté, (^et embryon est cilié et possède les éléments essentiels du futur
adulte; mais, avant d'arriver à l'étal définitif, il subira, encore, des transformations en
rapport avec la naluie des milieux qu'il va avoir à Iraverseï', pour alleindi'e sou liôle
définitif.
4" L'embryon cilié meurt, s'il ne rencontre pas, dans l'eau <iù il nage, mi hôle sur
le(|uel il puisse se fixer. Pour la Fasciole hépatique, cet animal est, le plus souvent. »in
petit mollnsqiu' d'eau douce, une Lymnée {L. minuta).
T)" L'einbrvon perd, alors, ses cils. 11 pénètre à l'intérieui' de son bote, i;rossil el se
!ili
Z>O0L0(jlli l'UATIOL'Iv
Iraii^formc en iiii suc irrégulier dans lequel des j^roiipes de eellules évuluenl, séparé-
iiieiil, ]i(iiir (loiiuer, eliaciin, un embryon. Le sac qui résnlle de l'embryon primitif et son
contenu consliliieni, réunis, un Sporocysle.
Ij" Chaque eml)ivon issu du Sporocyste évolue et se traiisfdrnie en Cercairc qui a l'or-
j;anisation de la Fasciide adulte, augmentée d'inie pelile (|uene nnisculairc qui sert d'or-
gane lociimoteur.
7° Les Cercaires traversent les tissus de la Lynniée, arrivent dans l'eau et y nagent,
jusqu'au momcïit où elles sont ingérées jiar un >loulon, ]>ar exemple. Elles pénètrent
dans l'inleslin de ce deiiiier, puis dans ses canaux liiliaiics, et deviennenl des Douves
adultes,
11 ariive, assez iVéqueminenl, (pi'enlre la phase SponH-ijdc et la phase Ceicaiie
s'intercalent des formes nommées Radies, tles Kédies qui ne font que répéter la forme
du Sporocyste, une ou plusieurs fois, aboutissent, finalement, à donner des Cercaires. de
la même manière que le Sporocyste. Les Rédies correspondent à des variations secon-
daires dans la succession habituelle des phases qui constituent le cycle habituel du déve-
loppement des Fascioles.
Tableau de l'évolution habituelle des embryons de la Fasciole
hépatique.
Milicii iiKiiiimi' Milieu (iiiiiiK' Milieu iiidiiiïiié Milieu (iniiiié
injuide. [Ujiuuée.) liijuide. [Mouiou.)
Adulte : œuf — > Embryons — > Sporocysles — -^^ Cercaires -> Fascioles hépatiques
ciliés. \ adulte
— > Tiédies -
v-liédies-llédies-
CESTOIIES
Los Ccstodcs soiil les [)liis coiiiiimits des Y<'rs paiiisilcs. Ils ((hiiiucii-
lu'iii un (lî's <iiaiHl nonihrc d {'S|»î'(('s qui vivent, à I ('lai cnilii yonnairc
dans les divcis organes des VciU'Iuvs. et, à l'état adulle, dans leiu-
intestin. Par leurs mœurs et par leur siruelure, ees èli'es séloi^iienl
peu des Tréniatodes. Leurs earaelères morphologiques, les plus |»arlieii-
liers consisleni en ee qu'ils sont dépourvus de tuhe digcstil", el cpi à
rà<;(' adnilc leur corps présenle, lialMluellemenl, une disp(tsili(tii
seyun'ulée.
Exemple : LE T/ENIA EN SCIE
T/ENIA SERRATA (Goez-r).
Fig'. l'2'2. — Aspect c.rirn'riir d'i'ii 'ï.fiiia srrrrila. — Gross. lin. : 1.
Nous choisii'ons cette espèce, connue sujel d'étude, h cause de la racilil(''
avec laipielle on ]ieut l'observer à Ions ses états. Elle vit, sous sa forme
définitive, dans l'intestin «.iréle du cliioi oîi on la trouve souvent en i^rande
abondance', et, à l'état embryonnaire, dans les viscères du Iiijiiii, où il
est. de même, liés fréquent de la rencontrer.
1. l,cs chiens soul, pnr exccllencL', k's liôles des lii'iii;is : T. smaUt, cœiiiinis. rcliiiioroniis.
inarcjinala, cHij/lica, cucitineiina, clc. Cela par;iil Icnir à ce que ces animaux vivent en
compagnie de {"homme qui leur aijandonnc de nomhreux décliets organii)ues conlenani,
souvent, (h^s œul's ou des embrvons de Ceslodes. Cela lient, aussi, ;i ce qu'ils man.yeut ce>
[M'oduils. crus, filoutounenient, sans les niiicher. L'Iiomme, à cause de son régime alimentaire
comprenant, souvent, des viandes crues ou [)eu cuites, constitue, de même, lui terrain favorable
au <léveloppemeut des Ceslodes. Il héberge, siirloiil, le Tœiiia soUiini adulte, dont lendjryou
lui vient, du porc; le Txiiia xaginato nu iiicniic adulte, que lui communique le Ijœuf; le
Tœiiia cclnnocnrrus, à l'étal embryonnaire, que lui donne le cliicu. Ce dernier Cestode est
particulièrement dangereux, à cause de ses localisations dans les différents organes. De même,
il nourrit, parfois, le liotluiovcplialus latus dont la larve vil chez certains Poissons.
210
ZOOLOGIE PRATIOME.
l'oiir avoir dos TfV)nas srrrdin adultes, il est nécossairc de saciilicr un
chien. Les chiens eii'ants, don! lalinientaliiin se c()ni|»ose de détritus de
toutes sortes, héherj^ent cette espèce, à |>eu ])iès constamment. I>e
même, nn lapin, élevé dans des conditions de |»ro|>reté insullisantes.
ama (\v^ chances nom-
hrenses de contenii' des
emhrvons dn même ver.
ASPECT EXTÉRIEUR
il
trompa
I Scottx (Vuls îltl)
loni ùoartsonr.snlt
Le Ticnia .serrala peut
atteindre et. même, dé-
passer 1 mètre. Il est son-
vent composé de |)lus de
'200 anneanx. Son organe
de lixation le scolcx. vul-
gairement ajtpelé lrt(\
l'oinie nue jK'tile masse,
nn pen plus Iari;(' (pie la
partie du corps (pii \ient
inunédiatement a[>rés elle.
liCs premiers anneaux com-
mencent à être distincts
à deux ou trois nullimè-
Ires du scolex. Ils sont
grêles et ('troits, moins
longs (jue larges. Plus loin,
ils sont carrés. Enlin. ils
devieiment plus longs (pie
. , ,. . larges, et mesuicnl. alors,
l'ig. 12o. — Orqane dr /i.ralioii (in J.riun. " . ,
En A, vu de profil; en B, vu dr face. — Cios^. lin. : iO. • ceutunetrc de longueui-,
Cel organe porte le nom de scolex. On le désiiinc lirs ^H'" '' i' 6 luillunètres (h^
souvent, mais à tort, sous le nom de lêle. Il correspoiui, |ar"('nr. Tout Ic lon!4 (lll
en réalité, à l'extrémité postérieure du eorps iini ^-c tixi' el ' i „.,„ .„,,, ,.^f
, 11, ' , , ■/ ' corps, les anneaux ont
sur laquelle le bourg-eonncmeni s*^ produit. '
leiu' hord [tostérieiu' [>Ius
large ([ue leur hord autérieiu-. (ielle iuégalit('' domu- airx parties laté-
rales un aspect en dents de scie, très inanpié. Les orifices génitaux,
placés sur les hords latéraux des anneaux, alternent irrégulièrement.
Scolex.
On examinera cet organe à la loupe (fig. 123).
Le scolex sert à lixer le ver sur son licde délinitil'. Il présente une diflY'-
LE T/EM.\ I:N scie,
'217
reiicialidii spéciale en lapjioil avec ses l'oiiclidiis, et celle (lilVérciu'ialion
lui vaut, souveut, le nom de Irle. Mais cet organe ne leniplit aucune des
l'onclions |tlivsiol()L;,i(|iies de celle-ci. Il correspond, au coniraire, à rexlré-
Hiilé postérieure du corps.
Le scol(!X a la lornie d un ovoïde lerniiné, en avanl. par une pelile
proéminence ou Ironipc. Il est muni d'organes de li.xalion.
(leu\-ci soid représentés par : 1" ijualre vmloiiscs (que Ton iclrouve
l'if-'. l'24. — Ail criilrc. les couronnes dr crothcls ilii scdir.i-, l'nrs de fdci-, arec Irnr
arrancjcmenl réel. — (iross. lin. : 150. — Snr les râles, den.r rrochels isoles. — (iross. lin. : 00.
Les leintes des doux couronnes soûl couvonlionncllcs. Celte préparalinn peul-ètre olitcnuf
soit par le montage ilnn scolex dans des sniislances éelaircissantes, soil par la riidioiïraphic.
chez tous les Ccstodes) disposées autour du scolex, à égale distance les
unes des autres, et opposées deux à deux; 2" deux couronnes de ero-
cliels, super[tosées et imj)lantées auloiir de la lrom|)e.
Les ventouses se distinguent assez facilement à la loupe. Il n'en est pas de
même des crochets. Pour étudier ces derniers, on pourra : i° les examiner
directement, au microscope, en place, à un faible grossissement, api^ès avoir
soumis le scolex à l'action d'une substance éclaircissante (glycérine); 2" les
dissocier pour les examiner, séparément, en détruisant les parties molles du
scolex. On emploiera, pour cette dernière opération, une solution étendue de
potasse (fig. 124).
218 ZOOLOGIE l'RATlOUE.
Tous les crochets ne sont pas cganx. Il en est de grands, et de petits.
Les petits cioclicts constituent, à eux seuls, la couronne supérieure.
Ils mesuienl en longueur de 150 à 1()0 [j.. Ils sont au nombre d'une
vingtaine.
Les grands crochets forment la couronne inl'érieurc ; ils mesurent, en
longueur, de 225 à 250 [x. Leur nombre est à peu près égal au nombre
des petits crochets. (Le chilî'rc total oscille enti'c 54 et 48.)
Les crochets di's Ta3nias ont une forme générale caractéiistique. Us
comprennent : 1" une partie libre ou lame, en forme de faucille, à pointe
tournée en dehors et en arrière; 2" un manche tourné en avant et en
dedans, sur le(pu'l s'attachent des nuiscles; o" entre le manche et la
lame, une saillie : la cjarde.
ORGANES INTERNES ,^. .
Tous les anneaux du corps se composent, fondamentalement, des mêmes
ojganes, mais ces derniers présentent des étals différents, suivant Tàge
des anneaux.
Les anneaux sont revêtus d'une épaisse cuticule qui empêche, le plus
souvent, de distinguer les organes internes.
Pour mettre les organes internes en évidence, on soumettra quelques
anneaux mûrs à Faction lente d'une solution aqueuse, étendue, de potasse
caustique. On surveillera l'usure de la cuticule sous l'action de ce produit et
lorsque son opacité commencera à diminuer (2-5 jours) onlavera ces anneaux;
puis, on les plongera dans un bain de glycérine. Au bout de peu de temps,
ils deviendront assez clairs pour qu'il soit possible de distinguer, dans leur
intérieur, les principaux organes internes.
Les Cestodes n'ont pas de cavité générale distincte. Les anneaux
forment des lames compactes dans lesquelles sont plongés les organes.
Ceux-ci sont réduits à : I" un appareil excréteur; 2" des organes sexuels,
hermaphi'oditcs ; 5" un système nei'veux.
Appareil digestif.
Sous l'action de la vie parasitaire, les Cestodes ont subi une simpliti-
cation morphologique considérable et ont peidu leur tube digestif. L'ab-
sorption des substances alimentaires se fait directement, à travers la
cuticule, par de lins conduits qui donnent passage aux })roduits ali-
mentaires.
LE TyEMA EN SCIE.
Roslre Les puatrs rsnlouies
Les deux Couronnes
de Crocnets
Ictes ae roaalre
Loues de t'uvaire
Orifice eùnltal- ' ' /:
FiG. l'iy. — Etiim; cii.NKii.vi.i; DU T.ema seui-.atv.
En A, aspect cxléneur de ranimai, (iros^. lin. : 0. l.e tliill're 1 torrcsiiund au s<nlc.i- et â la
région qui suit immédiatement cet organe. Celle dernière région est désignée, liaijilnellemenl.
sous le nom de cou. Les cliiiïres II et III sont placés à côté de quelques anneaux pris à des
distances difl'érenles du scolex. En B, trois anneaux mûrs préparés suivant les indications
fournies page 218. En C, dessins diagrammaliques représentant l'état des organes sexuels a
dill'ércnts niveaux de la chaîne ou l'état du même groupe sexuel, à des âges dillérenls.
m) ZOOLOlilE l'RATIOrE.
Appareil excréteur.
f.a [)aili(' (le lappaicil oxerétoiu- la [)lus lacilc à iiicllic en évidence esl
constituée par denx i-i'andes lacunes loui^iludinales ou (/rrnuh C(tuanx
collecteurs qui occupent toute la lonij;ueur de laninial et sont placés,
symétriquouienl. sur les côtés des anneaux. Ces deux troncs sont réunis,
sur le l)ord postérieur de cha([ue anneau, pai' une htciine Iransrerxdh'
(lig. 12:). r.).
On injectera, facilement, ces différentes lacunes. Il suffira de pousser à
leur intérieur, d'avant en arrière, par l'une des ouvertures béantes détermi-
nées par la séparation des anneaux, une injection liquide colorée.
En léalité. ra(jj)ai'eil exciéteui' a une couiplicalioii plus jurande. Il
existe, en dedans des deux i>randes lacunes longitudinales qui vieruieni
d'être signalées, un canal laléraU très grêle, dil'licile à mettre en évi-
dence et un système complexe de canaliculea anaf^loiiiotlqnea répandus
dans le coi'ps tout enliei'.
Organes sexuels.
Chaque amieau contient, lors([u"il a atteint létat adulte, un groupe
sexuel liermapliiodite. Quand on examine les anneaux, l'un après I autre,
à partir du scolex, ou voit, peu à peu, apparaître les différentes parties
de l'appareil sexuid ((ig. 125, C, I, 11. 111. IV).
Les organes mâles se développent les |>i'emiers e! airivent à maturité
avant les organes femelles. Ils produisent le sperme, puis satrophient.
Pendant ce temps, les organes femelles pouisuiveni leur évolution. Les
glandes uuuissent. |)roduisent les and's puis se llétrissent. L'utérus,
rempli par les (cufs. envahit, alors, la plus grande |)artie de lanneau. La
ponte a lieu ensuite et l'anneau. lui-UK-me, d(''jà parliellemeni vidé, se
détache et meurt.
Les Cestodes paraissent être les animaux (|ui possèdent les organes
sexuels les plus développés. H seud)le (|ue la pi('S(pu' totalité de leur être
soit allectée à la conservation de l'espèce. On a vu déjà des considéra-
lions sur cet état, à ju'opos des Némathelminihes (voyez, p. 10'2 el 1 10).
Organes mâles. — Sur des anneaux jeunes, |iiéalal)leuient éclaiicis,
(voyez le |)rocédé p. "218), on pourra ohserver un Icsliciilc. dans la partie^
antérieure de chaipie anneau.
Cet organe a l'aspect dune glande rameuse. Son conduit excrétem-, le
spermidvcte, se dilate, à son extrémité terminale, en un sac ovoïde à
[)arois transparentes, la poche du pénis. Le pénis est souvent retiré dans
cette poche; parfois, il fait saillie à l'extérieur. Le sperniidiute se termine
sur la pa|)ille géuital(\
LK l\KM.\ i;^ SCIE,
2!21
Organes femelles. — f,('s oi-iiam's sexuels l'eiiielles se ((Hiiiioseiil,
cniiiMie chez les Tiéiiialodes, (le deux sortes de glandes. Les unes sont diles
(jt'nuujàncs, les autres, rUcllogcucs.
Les premières coiistilueiit les ovaires itropicnienl dils. illles Inmienl
deux i^i'oupcs synit''lri(|ues, latéraux.
Les secondes sont disposées en un hdie impair', posli-rienr. Les produits
de CCS diverses glandes se réunissent dans un espace où d(''lioii(lienl des
(/landes coquillières, iniieelhilaires, «pii constituent, par leiu' enseudile,
le eorps (Je Melilis.Ci'M là <jue se lacoinient les œul'sjpar la juxtajiosition.
Ctaelt» grBnutaus» {EctoStrmti
Muscles transosrsas
PBCtit au Penh
Muscles aorso-oentrotii
yasse conjonctioe comotanla
I collecteur lonsitumnal de .' c/'pureil excréteur
lonsitualnat Ile l'o
Viii. riO. — (j>i(/ii- Irdusrcrsiilc il'iiii (iiiiican mûr. — (Inis-. lin. : '2(1.
CeUe iiréparatioii mcL cii ùviilciicc les |)riiici|)au\ caraclcres du corps liii Ticiiia. On (iistingiic.
en olTel, la cuticule protectrice, supcriicicllc, iloiii)lc<', intorieurcmenl. \m- une assise sous-
culicitlairo, dégénérée, la couche (ji-anitleitse. Les mu-sclex sont loiigilndinaux, traiisverses
et verticaux. II n'y a pas de carilé ffétiéialc dixlincte. Les organes inleines sont réduits à
un /l/ipareil e.icrètcHr, un {i/i/i/nril sr.nirl lieiiiifiii/irodiU- el un si/s/rinr urrmi.r ilifj iis. Le
Uibe ilif/estif l'ait dcl'ant.
sons une nièine coipie. d un ovule et de rési'i'ves nutritives. Du corps
de Mchlis se détachent deux organes :
I" Vuiérus, qui remonte en avant, siu' la liiiiie médiane, et se termine
eu cid-de-sac. Les ohiIs lecondés s'accnmident dans cet ori^ane et y com-
mencent leur (lévelo[)pement ; 2" Voviducle, <[ni se rend à lOritice i^énital
externe, où il déhouclie à côté du speruiiducle.
On mettra en évidence la forme de l'iitériis en injectant dans sa cavité une
solution gommeuse colorée. On piquei^a, sous la loupe, avec une fine canule,
une branche antérieure de l'utérus. On poussera l'injection, on durcira la
préparation à l'alcool et on la montera au baume ou à la glycérine.
Il est intért'ssant de noter (pie la reproduction des (".estodes s accoiii-
•222 ZOOLOGIE l'RATlOlE.
pagne lie la séparalidn dos anneaux qui contiennenl les œufs inùis. Ce
phénomène rentre dans la catégorie des aulotouiies. désignées, par Giard.
sous le nom iVruiloloinies rcproduciricrs.
Œufs. — Pour observer les œufs et les premièi^es phases du développement
du Taenia, on dissociera l'utérus d'un anneau âgé.
L'œuf des Cestodes, comme celui des Trémalodes, est composé d une
cellule œuf et de réserves nutritives qui se présentent sous la forme de
(•(dlules vitellines. L'ensemble est entouré de membranes d enveloppe.
Seule, la cellule o^uf ou cellule germinative formée par le germigène est
fécondée et se segmente pour former Temliryon.
Au microscope, on verra des (êufs elliplicpies ou prescpie circulaires
aussi larges à un bout (ju'à l'autre. Ces œufs, d'un jaune clair, pos-
sèdent deux enveloppes et. quelquefois, une troisième, externe, trans-
parente, qui apparaît autour de l'ceuf connue une aur(''ole. ('es ceufs
uu^surent 0 mm. 051 sur 0 nuu. 056.
On observe, aussi, parfois, des œufs en voie de segmentation (»u des
embryons globuleux, pourvus de six crochets (pie l'on nouuue l'inbnjons
hexacmUlics.
Système nerveux.
Ce système est représenté par un tissu composé de cellules nerveuses
auxquelles sont mêlées de nombreuses fibrilles. 11 n'a pas de limites pré-
cises. Il est inclus tians le tissu sous-cuticulaire et ses éléments sont
répandus, de préférence, dans les régions en rapport avec l'extérieur.
Ces éléments sont particulièrement abondants à l'intérieur du scolex où
on leur a décrit des dispositions compliipiées. Les nerfs répartis dans les
armeaux sont incomplètement délimités.
(Voyez le système nerveux des autres Vers parasites : Ascaris, p. lOi.
Kasciole, p. '215.)
Cavité générale du corps.
La cavité générale du corps est ()ccu[»ée, comme cbe/. I(>s Trématodes.
par du tissu conjonclif.
Il faudra, pour se rendre compte des dispositions offertes par le tissu con-
jonctif qui comble la cavité générale, faire des coupes transversales dans
des anneaux moyens fortement colorés et interpréter ces coupes au micro-
scope (fig. 126).
L'examen des coupes montre les faits suivanis :
1" La cuticule est épaisse. Elle se couq)ose de d(Mix à (pialrc coucbo.
li'aversées par de lins canalicules.
LE T/ENI.V KN SCIE. 225
2" La ciiliciilo cst(l()ul)I(''('. inlriiciiicinciil, |»iir une couche contcnaiil
dos cellul(!s épithélialcs, des lihiillcs, des <:;i-anulali()ns el dos élémonts
norvoux'. Cette couclie est riioniolo^uo do la cofirlic (/rfiiiiilcuse décn'le
elle/ les .Néiuatheluiintlies et elle/, les 'IVéniatodes (Voy. |>. 104 ol 21")!.
5" I/ospace situé au-dessous de la coucIkî i;iaiudouse est occupé p;i)'
la masse compaeto du tissu oonjonctildaus lépaissourduipiel soid enlouis
Vuppari'il excréteur, les (mjanex sexuels, déjà étudiés, et Vappareil
musculaire.
Appareil musculaire.
l/appareil musculaire com|trend (lii^. l'iC») :
1" Une couche épaisse de muscles lomiitudinaux ([ui douhleul la
couche ;i;ranuleusc intériouromenl sur toute son étendue.
'2" Une couche de muscles /rr/Msyc/'.s^'n/./', plus mince (|ue la précédente,
située à I intérieur de la jjaine formée par la couche do imiscles loni^itu-
dinaux et disposée autour dos organes centraux.
Tt" Des uiuscles dorso-venlruux, allant d'une face ;i Tautro du corj)s.
Ces muscles traversent le tissu conjonctif central, croisent les uuiscles
longitudinaux: et transversaux, et entourent les organes centraux. Ces
nuiscles passent entre les branches des diverses parties des organes
sexuels et contribuent, à la fois, à rapprocher les deux faces du corps
et à maintenir les organes dans leurs places respectives. Les éléments
conjonctifs déposent des granules de carl)onate de chaux.
La structure anatomitpie du T;enia est résumée dans le tableau
suivant :
,' Assises l' Ciiliciilc.
liniilniites. Hiouclic uiamil(^iisc. — Kléineuts mpivoiix.
(' Tissu conjonotir iinipi'iMiiciU ilil (iculciiinml des cor-
Corps I 1 [Hiscaloscatcimos).
duTaenia.\ ] [ 1" (iaiu'li(^su|)crliciollc, fdi'inét-
/Tissus. / A|t|)iireil musculaire \ parlfsniuscloslouiiiludiuaux.
1 situé dans l'(''j)aissour S 2° Couclio|iinron(le, formée [lar
Masse i i j^ (j^^,, conjonctif. / les muscles Irausveisaux.
compacte ^ 1 \ -.. P;,isceaux docso-venlraux.
centrale.
\ t, ■^. ■• ■ . 1 apiiaieil sexu(d .
VCavites lacunau'es occupées liai' ,, ■' ..
1 appareil excreleur
zooi.ociE l'HATioyi:.
Conception générale de la morphologie des Cestodes.
A lï'lul adulte, los Ccslodes habilciil le liibc cli^eslil' dos animaux
supérieurs. Ils se fixent à la paroi intestinale et restent suspendus au sein
dos sid)stancos aliuiontaires digérées par leur hôte.
Leur morphologie est en l'apport avec eetto vie parasitaire intense :
(le fbriiKilioM iKiiivcllc, ( n i <■ ■• ,
,, , I 1. . iUr<iaii('S (le lixalioii : reniouscs
(IcH'ouhiiit lie 1 otal { , I ,
i cl rroclicis.
,„ ,1 1 parasilaire
1 Orjiaiics ) '
.1,; ^
lelalioii. /
pioi'xislaiits.
L'action du pant-
silisinc sur Ir
corps du T.vnio
scIraduilparJcsl ,,„
u) l*crdunl leur raison d'èti'c :
appareil locomolriir. Or-
(janes des sens,
h) Modifiés : accroissement des
|)rii|iri('l(''s [irolecli'iccs de la
cnlicuie.
„„ M (a) Disparition du tnl)e digestif; sulislilulion à cet
'1" Organes i ' î" . ,,-11
,\ ) orirane de la |iaroi du corps (|ui juciid le rôle de sui-
niodificatioiisor-
ipinicnu's sui- \ . ."'",. \ l'ace iiernK'alile; iierforalion de la cnlicul
, M'uelalion. I , , '• ,, -,
vantes :
\ II) Acci'oissenient de l'appareil excrélenr.
.")" Ori;anes(^() Kxtrènie alioudance des éléineiils sexuels.
de : /») Transmissions (les descendants. (I'IkiIc à liôle. parties
leprodudioii. f )ni(jralions diverses.
., 1 l'en di'veloppé. reslani dill'us diuis l'urj^anisme, ne iios-
4" Appared \ ■ 1 . 1 r. 1 et ■ . . •' .
'■ sedant que le pelil uomore d cléments nécessaires a
nerveux. ) , ■ 1 ,• 1 i- • 1
f la vie ralentie de 1 animal.
Développement.
Pour observer les principales phases du développement du Taenia serrata,
il faudra ouvrir la cavité abdominale d'un Lapin domestique, hébergeant des
embryons de ce ver. Pour infester un Lapin il suffira de lui faire avaler
des anneaux ou des œufs de ce Taenia. En ouvrant, au bout de quelques jours,
la cavité abdominale et en écartant, Vun de l'autre, les replis de l'intestin grêle,
on trouvera le mésentère chargé d'un nombre, souvent très considérable,
de vésicules spbériques, translucides, de la grosseur d'un pois. Ces vésicules
sont les embryons cherchés ; on les nomme cysticerques pisiformes. De même,
à la surface du foie, on observera de petites traces blanchâtres causées par
le passage de ces embryons ' .
I. d'tîsl avec remliryoïi du Tieiiia scrrala ipie Iviicliemncisler a leiilé les premières expériemes
<|ui ont fait connaître, d'une faron détinitivc, la succession dos migralioiis et des mctaniorphoses
des Ticiiias.
LK T.I'MA I:N scie.
cicatrices dss galeries creusùes aans le Foie par les jiunes
emtryons Ce Tœrda ssrrata
Paroi kysllqut
du Cysticerque
Scolex(Vultalrtment: Tite)
FiG. 127.
Df.ssins résumant l'histoibe du Cysticercus pisifonnis,
EMBRYON DE Tpcuio servuta.
En A, im Lapin ilomestkiue infesté, dont la cavité abdominale a été ouverte. On voit, dari-i
les replis intestinaux et sur le mésentère, un grand nombre de petites vésicules claires ({ui
sont des ci/Kficerqites. Le foie porte des cicatrices témoignant des lésions causées par les
embryons du Tienia, au moment de leur passage dans cet organe. — Eu B, la forme de l'em-
bryon du Tivnia scrrata pendant qu'il traverse le foie. L'exemplaire figuré présente une sur-
face contractée par les réaclifs. Gross. lin. : 1. — En C, un groupe de cysticerques fixés sur un
fragment de mésentère. Gross. lin. : 1. — En D, un cysticerqae ouvert |M)iir montrer comment
le Tœnia s'ébauche dans son intérieur. Gross. lin. : i.
JAMMES. 15
226 ZOOLOGIE l'RATlOUE.
Pour passor de restoiiiac du lapiu, où ils oui été introduits, dans le
péritoine, les ('ud)ryons du Tsetiia serra la traversent la paroi intesti-
nale et gagnent le foie par l'intermédiaire de la veine porte. Durant
leur séjour dans cet organe, ces embryons déterminent des lésions
diverses. Celles-ci se résolvent en cicatrices ou, plus rarement, forment
des collections purulentes, causées par le séjour prolongé ou par la mort
du parasite (lig. \21 , A).
Toutefois, certaines de ces traces ne sont pas causées par le Ttenia.
Il existe, en effet, d'autres parasites d'ordre très différent, des Sporo-
zoaires (Coccidium oviforme), ca])al)les de déterminer des lésions (pii
présentent, à })eu près, la même apparence.
On jteut, dans une certaine mesure, dilférencier ces lésions, lorscpfon
sait que les cicatrices laissées par les embryons des Tœnias affectent, de
préférence, la forme de galeries (causées par le cbeminement du ver).
Mais, le plus souvent, pour faire une distinction précise, il est nécessaire
d'avoir ri'cours au microscope.
Pendant (|u'il traverse le foie, l'embryon du Ttenia serrata a la fornu'
d'un petit corps libre, blanc, long de 1 <à 4 millimètres (lig. 127, TV). A
sa sortie, un mois environ après son entrée, il toml)e dans le péritoine,
s'y fixe à demeure, devient vésiculeux et ac(piiert sa taille déliuitive;
à cet état, son volume est à peu près celui d'un gros pois; il offre alors
Paspect d'un kyste dont la paroi, demi-transparente, laisse voir, à l'in-
térieur, le jeune ver qu'elle protège' (lig. l'27, C).
La dissection d'un cysticerque permet de voir comment s'ébaucbe le
corps d'un Tienia. Ce corps est allongé, blancbàti'c, opaque, ridé à la
surface. Le scolex se forme à son extrémité libre (lig. 127, D).
Le chien absorbe les cysticerques en ingérant les viscères des lapins
contaminés. Le développement des cysticerques en Ttenias adultes s'ac-
1 . Les formes larvaires vésiculaircs sont 1res fréquentes chez les Cestodcs. Elles se présen-
tent sous trois états ])rinci|)aux. qui correspondent à des ada|)lalions de plus en plus favoralile
à la dissémination :
1° La forme Cystickkque : Enibi'yon solitaire conslilué par une vésitiile |(lns ou inoins volu-
mineuse, conlcnanl une seule léle qui sera le point de di'])arl d'un seul Tœnia. Ex. : Tiniia
serrata. — CysticcMTns pisifoimis.
2° L\ FOHMK C.iKNum; : Vésicule atteignant jusqu'à la grosseur d'un (enfile poule et contenant
nn liquidi^ lim|)ide. La |iaroi est constituée par un seul feuillet qui bourgeonne, à sa surface
externe, des f/)()u/>es de télés, et ne dniiiie Jamais d'aulrcs vésicules semblables à elle-
même. Ex. : Cieiuniis cerebralis (tournis du cerveau des Ruminants) ; (lœnurus serialis (vivant
dans le tissu cellulaiic et les muscles du Lapin).
5° L\ FORME HvDATiDE OU EciuNocoQUE : Vcsicule dont le volume varie entre celui d'une tête
d'épingle et celui de la tète d'un fœtus à terme, contenant un liquide limpide. La paroi est con-
stituée par des lames straliliécs et produit, à sa surface externe, à sa surface interne, et dans son
épaisseur, des (/roupes de léles et de iinuvelles vésietiles (pii grandissent, à leur tour, et se
renouvellent de la même manière. Ex. : Echinocoques vivant parfois chez l'ilonnue, proveiianl
du Ttcnia ecliinococcus du Chien.
I.K IKMA HN SCIi;.
227
(■oiii|»lil avec i;i[)iditr. An lioiil de iiciil" joiii's, les Ticnias iiicsiiiciil de
'J il 7) rciiliiiirti'es de lonmiciir. \ ers la lin du dcnxirnic mois, le cliicn l'cnd
des pro^lollis (|ni cDidicnncnl t\vs o'iil's nuM's.
Différentes formes de Plathelminthes.
Les l'iiilhclmiiillu's coiistitiiciil iiii iiniii|ii' iKiiiKii^rnc, nrllcini'iil déliiiiili''.
(!(' siiiil (les ;mimiiii\ à corps mou, (•(mi|);icl, le jihis smivciil ;i|ilali, ne |Hirt;iiit jimiais
(les (ir^aïu'S lofOiiKitciirs difréi'ciiriés. Les organes internes, parfois visiMes à travers la
paroi (lu eorps, sont inclus dans uih' liaint^ conjonctive qui conihle la cavité générale,
i.cs uns sont liliics, les autres seul parasites.
Plathelminthes libres. — Ces êtres sont revêtus d'un manteau continu de cils
rihnililc.s. l'aiini eux, certains (Turl)ellari('s) ont inie forme foliacée, aplatie, non seg-
mentée, sauf dans des cas accidentels. Leur corps renfeinie, lialiituellement, un fuite
digestif, simple ou ramilié, sans anus.
I>"autres (.Nemertiens) ont un corps allongé, |ieu aplati, ordinairement non segmenté.
lis se caractérisent, extéiieuremenl, par une trompe inraginable et dovacjinahle à
Cdlonté, placée à la partie ant(''rieure du coi'ps.
Plathelminthes parasites. — Ceux-ci sont revêtus d'une lame culiculaire résis-
tante et munis en outre de crochets et de venlouses adhésives. Leur vie de irlation est
diminuée et de nouvelles dispositions morphologifjucs apparaissent, en rapport avec l'état
parasitaire. Parmi eux. les uns (Trémutodes) ont un corps foliacé, aplati, non segmenté,
possédant, encore, (pieltjues facultés locomotrices; ils sont munis à'une ou de plusieurs
venlouses qui servent à la fixation. Ils ont un tube digestif, divisé en branches et
dépourvu d'anus.
Les autres (Cestodes) • ont un corps ruliané, aplati, liabituelleinent segmenté, muni, à
1. Los Cestoiles sont les Platclminlhes ([ui nous inléresseiit le plus. Leurs caractères distiiic-
tifs sont indiqués dans le tableau suivant :
,. I Ex. : Canioiihiilleus, Li(nt
la.
Cestodes
segmentés.
Ventouses : {
I absentes. — Scolex portant quatre trompes protracliles,
couvertes de crocbets. Ex. : Tétrarliiinclius.
I Deux. — Scolex de forme variable ; les deux
ventouses sont généralement allongées
d'avant en arrière (bothridies). Le scolex est
dépourvu de crochets. Les orifices sexuels
sont placés au centre des faces aplaties de
chaque anneau. Hotuiuocki'Ualidks.
/') présente;
au nombre
de:
Quatre. — Scolex en forme de lanterne à base
carrée, dont les quatre faces latérales portent,
chacune, en leur centre, une ventouse.
L'extrémité antérieure, parfois aplatie, Cot.
le plus souvent, dressée en cône nu ou armé
I de crochels. Les pores sexuels sont placés sur
les bords tranchants des anneaux. T.eniadés.
228 ZOOLOGIE PRATIQUE.
une extrémité du corps, d'organes de fixation (ventouses et crochets) et dépuarvu de tube
digestif. Ces êtres peuvent être privés de segmentation, mais, le plus souvent, ils
forment des séries rubanées, très longues, divisées en anneaux. Ces séries, que l'on con-
sidère comme formant un Cestode unique, se distinguent entre elles d'après la forme de
leurs organes de fixation et la position des orifices sexuels.
L'état i)arasitaire entraîne chez les Plathelminthes des modes de propagation divers,
accompagnés de m'Kjrations en rapport avec les nécessités créées pai les habitudes des
hôtes sur k^squelsles embryons sont appelés à vivre. (Voy. p. I 10).
MOLLUSQUES
Les Mollusques eonstituent une série dont certains représentants sont
très élevés en organisation, tandis que d'autres paraissent peu éloignés
des Vers.
On ne connaît pas, exactement, les l'ormes qui ont pu servir d'intermé-
diaires entre les Vers et les Mollus(|ues, mais divers faits engagent à
penser que ces formes ont dû exister parmi les Vers annclés lubicoles.
En ellet :
r De nond)reux Vers de cette dernière catégorie habitent des tubes
calcaires tout à fait (M)in|)arables à la coqudle des Mollusques Gastéro-
podes.
'2" Des êtres tels que les Vers plats, les Géphyvicns armes, qui
forment, comme les Mollusques, des branches que l'on peut rattacher
aux Vers annelés, otlVent un effacement progressif de leur métamérisation
piimitive et arrivent à un élal nwnoinériqne aussi complet que celui que
présentent les Mollusques.
5" Ces mêmes êtres, ainsi (pie certains Vers annelés tubicoles, offrent,
notamment, dans le nombre de leurs organes excréteurs, des réductions
(pii j)ermettent de comprendre la |)ossibilité, pour les Mollusques, d arii-
ver à n'avoir (jue deux ou même (pi'^/zt seul de ces organes.
4" Eidin, la simplification de la ])artie postérieme du corps peut être
obseivée, directement, parmi les Mollusques, principaleuK^nt chez les
M(dlns(pies Cé[)halopodes.
Pour ces raisons, nous considérerons, ici, les Mollusques comme des
descendants des Vers annelés tubicoles adaptés, secondairement, à la vie
errante et ayant atteint, de ce chef, un haut degré de différenciation.
Leur supériorité consiste, esseidiellement, dans la possession d'un organe
locomoteur, le pied, (\u'\ contribue à occasionner d'importants change-
ments dans les différentes j)arti(>s du corps.
MOLLUSQUES GASTÉROPODES
Nous prendrons un premier exemple parmi les Mollusques Gastéro-
podes. Ces êtres paraissent représenter, eonnue on le verra plus loin
(voy. p. 244), la forme la plus voisine des Yeis annelés tubicoles, celle
d'où seMd)lent être issus les autres Mollnsipies.
Premier exemple : LESCARGOT
HELIX POMATIA (Liinié).
ASPECT EXTÉRIEUR
Tentacules oculaires
Bord itu Uanleau '
Tentacules tactiles
OrlUce génital (hermapttroiUe)
Orifice respiratoire ouoert (Pneumostome)
Kig. l'iS. — Aiipect extérieur d'un Escargot.
L'animal est représenté iln côté droit, pour montrer son orilice respiratoire ou ptieiniioxioine
et son orifice g-enital, inijjaii's, l'un et l'autre, et situés sur le côte droit du corps.
La structure de l'Escargot est réductible aux dispositions d'im corps
allon<;é, de l'orme conique dont la partie postériein-e, amincie, est
enroulée de bas en liant, dans le sens opposé an mouvement des aiguilles
d'une montre, autour d'un axe incliné siu' le coté droit du sujet. La
partie enroulée est |>rotégée par une co(|iiille (pii reproduit exactement
sa forme.
I/KSCAlUiOT.
231
Seule, lu région anléiiciirc du f(»r|»s peut liiiic saillie an dehors
de la eo(|iiille, (|nanil rani-
mai se déploie ; le lesle du
corps, l'oiiiianl la masse viscé-
rale, reste constammeni caché.
A ra[)|)roehe de Thiver, l ani-
mal senlerme dans sa (d([nil!e;
à cet elVet. il en ohlure l'entrée
en sécrétant une porte calcaii'e
ou c'piphrdfiinc.
On ohsei'vera les parties sui-
vantes :
1" Il existe su
traie, une sailli(
large , épaisse , ahondaunnent
musclée, ([ui l'orme {'organe
locomoteur ou pied.
'2" Du côté doisal, douhlant
intérieurt'uient une partie d(> la
coquille, se trouve une lame
mince qui envelo[)pe, comme un
manteau, la masse viscérale.
Celte lame délimite, sur les côtés
a lace ven-
des t(''iiuments.
l'i.i;. l'J'.l. — Disposilif pcniifthnil de tuer en
e.ilension les Escargots et, dune façon plus
(jénérale, tous les Mollusques ù respiration
aérienne.
Il siifCil, en upLTaiU snus une cuve à eau. di'
|iln(" r tes animaux dans un récipient rempli d eau
liouillic el privé de toute trace d'air p:azeux. A
mesure que l'aspliyxie augmente les Mollusques
s'éteiident. Ils meurent en extension complète.
et en avant des viscères, un espace, la chamlrre palleale, dans lequel
Tair jténètre; elle est dilîéren-
ciée, du côté interne, en ortpiiK
respiratoire.
Les orifices sont répartis de
la façon suivante : dans la région
antérieure du corps, est placée
la bouche. Non loin de celle-ci
et sur le côté droit, se trouve
Voriftce sexuel. Vers le milieu
du corps, près du bord libre de
la co(piille, du côté droit, on
distingue im oritice spacieux
Fig. 130. — Le corps de l'Escargot.
extrait de sa coquille.
Gross. lin. : 1,^1.
La coquille etiihrasse exactement le
corps et lui donne sa forme. On voit, sur
cette préparation, que l'organe respira-
toire correspond au [iremier tour de spire
de la coquille.
Surfaca
au Manteau
Méptirtaie
(Organe de Bojanus)
252 ZOOLOGIE l'RATIQlE.
qui donne accès dans la chambre palléale. Cet orilice est le pneumo-
stome. Sur la marge interne du pneuniostome, placés côte à côte, se
voient V(ums et Vorifive excréleur. Les appendices, en outre du pied,
sont représentés par quatre tentacules céphaliques, dont deux petits et
deux grands. Ces derniers portent les yeux, à leur extrémité libre.
On asphyxiera l'animal dans de l'eau bouillie oii il mourra en extension
(fig. 129). On découpera la coquille, à l'aide de forts ciseaux, en suivant le
sens des tours de spire. Après cette opération, le corps restera enroulé autour
de l'axe de la coquille, lequel devra être extrait à son tour.
La coquille sera étudiée à part après la dissection des organes.
Le corps, dépouillé de sa coquille, en conserve la forme. Sa partie
enroulée se compose de quatre tours et demi de spire dont le piemier
est recouvert par la face externe du manteau.
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ PALLÉALE
Pour ouvrir la cavité palléale, on fixera l'animal sur son pied, la tête en
avant. On cherchera, sur le bord libre du manteau, à la droite du corps, l'ori-
fice respiratoire, puis, d'un point voisin de cet orifice, on fera une incision
le long du rebord qui limite le manteau, de droite à gauche, jusqu'à un point
voisin du cœur (fig. i3i). On renversera, alors, le manteau et on Vétalera sur
le côté droit de l'animal (fig. 132).
Le manteau est un repli cutané qui a pour fonctions essentielles d'abri-
ter l'appareil respiratoire et de sécréter, du côté externe, une coquille
protectrice.
L'animal vivant à terre, l'appareil branchial est supprimé et rem-
placé, au j)oint de vue fonctionnel, par une surface respiratoire com-
posée de lacunes situées dans l'épaisseur du manteau, du côté qui
tapisse la cavité palléale. Cette surface respiratoire porte le nom de
poumon. Elle reçoit l'air du dehors, par un orilice déjà observé, le
pneumostoiue. Ce dernier est susceptible de se fermer ou de s'ouvrir au
gré de l'animal.
On observera, en outre, sur la face intiMue du manteau :
l" le cœur placé dans la partie postérieure de la cavité palléale. Cet
organe, fusiforme, est composé de deux parties, une oreillette et un
ventricule; il est enveloppé dans un sac mince, \q, péricarde; 2° le rein,
unique, de couleur jaunâtre; 3" le rectum, allant obliquetnent, d'ar-
rière en avant et de gauche à droite, vers Yanus, situé sur le bord du
pneumostome.
Le plancher de la cavité palléale est lisse. Il est formé par une lame
musculaire.
L'ESCARGOT.
Qrltlce respiratoire
(Pneuniostoms)
Fiff. 151. — Di(uji<uiimc iiiviitnnil la ligue
siilvaitl laquelle il fini/ inciser le manteau
pour oiinir la rarilr palléale.
Uross. lin. : \,h.
I, incision doit si'lciiilic d'ini [joinl fl, |)iat(';
sni' le côtù (Iruil dn coi'ps, au-dessus i!l en
arrière dn |)iiL'uni((sl(pmt'. en dedans dn collier qui borde,
on avant, la cavilé palléale. I/ouverlure dn manteau
se fait à la iiointe du scalpel ou avec des ciseaux lins.
On suit le hord interne du collier, en allant en sens
inverse du niouvemenl des aifruilles d'une montre.
On arrête l'incision eu un point h, placé en avant
du cœiu'.
^ tentacule oculaire
Orittce respiratoire iPnsumostome}
Planctier ne la cavité palieate
flepfiriclte (Organe
l'ij;'. ]7j'l. — L' Escargot ouvert pour montrer les organes contenus dans la earité pallr'ale.
Gross. lin. : 1 ..">.
Le cœur et le rein (néphridie ou organe île Bojaiuis) occupent la partie postérieure de la
cavilé palléale. De cette même partie, émerg-e le rectnfn qui se dirige d'arrière en avant, et de
gauche à droite, vers l'anus situe dans le voisinage du pneumostonie. Le plandier do la cavité
palléale est uni. Il recouvre les organes renfermés dans la cavilé viscérale. Le plafond, rejeté
sur le côté droit de la préparation, osl différencié, dn côté interne, en organe respiratoire.
254 ZOOLOGIE PRATIQUE.
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ VISCÉRALE
On tendra le plancher de la cavité palléale (tig. 132) sur la ligne médiane,
d'avant en arrièi^e.
La cavité géiu-ralc du corps est oltslriicc pai' de nombreuses l)rides
conjonctives.
On distinj^ue, occupant la pres(jue (olalilé de la cavité générale, une
masse composée de divers organes parmi lesquels les uns appartiennent
à Vappareil digestif et les autres à Vappareil sexuel. Pour séparer ces
deux sortes d'organes, il faut :
1" dérouler complètement la masse viscéiale; 2" détruire les adhérences
qui existent entre l'appareil sexuel et l'appareil digestif.
La glande sexuelle est enchâssée dans le foie, à l'intérieur duquel il
faut la sculpter. Dans celte opération, (pii est fort délicate, on doit éviter
de sectionner le conduit délie qui la rattache au reste de l'appareil génital.
Après la dissection de la glande sexuelle, le travail devient facile. On rejet-
tera à droite, autour de Vorifice génital externe, l'appareil sexuel tout entier,
et à gauche, la première moitié de l'appareil digestif (fig. 133).
Appareil digestif.
ha bouche el l'anus, s'ouvrant en dehors de la coquille, sont assez
rap|)rochés lun de l'autre. L'ensemble du tul)e digestif prend, ainsi, la
forme d'un ïî. L'anse de l'U se contourne au fontl de la coquille. C/est
dans cette partie compliquée que le foie trouve sa place.
Le tube digestif est disposé de la façon suivante :
A la bouche, fait suite un bulbe buccal, dans lequel se trouve une râpe
ou radiila constituée par une lame recouverte de petites dents cornées
(lig. 154). Après le bulbe buccal vient un œsophage, cylindrique,
conduisant à un estomac très allongé. Ce dernier se continue par un
intestin qui décrit une double circonvolution autour de la masse hé|)a-
tique et aboutit au rectum. Le rectum hilt saillie dans la chambre respi-
ratoire dont il occupe le côté droit, où nous l'avons déjà observé. Vanus,
placé à coté du pueumostome, termine le rectum.
Glandes annexes. — Au tube digestif sont annexés : 1" deux glandes
salivaires, blanchâtres, qui étalent sur l'estomac leurs lobes déchiquetés.
Les conduits excréteurs de ces glandes débouchent dans le bulbe; 2" un
hépato-pancréas h)rmaut une énorme glande (pii déboiuhe â la limite de
l'estomac et de l'intestin. Cette glande couq)rend deux parties pi'incipales,
L'ESCARGOT.
Tentacule oculaire
Muscle rétracteur du Pents
Tentaculs tactile
Contalts ac: elunUes saliua,
Omâucte
'et canal défèrent
I soudas
Glande sexuelle
nermaphrodtte)
Hepato-pancreas
(Lote du tortillon)
Hepitriaie Organe de Bojanus)
Place normdle de ta glande sexuelle
Hlpato-pancrtas iLoie principal)
Canal excréteur
FiG. 15"). — DissF.cïioN GKNiîii.M.E HE l'Escaiîgot. — GlOSS. Hii. : 1,5.
La partie anlérieurc de l'appareil difieslil' est rejetée à gauche. Le rectiiiii, l'appareil circu-
latoire central, la surface pulmonaire et les ortfanes sexuels sont reportés à droite. Ite la cavité
viscérale, émerge le muscle coluniellaire. Au fond de cette cavité on aperçoit, en avant, les
centres nerveux. Gross. lin. l,ô. — .4, anus; 7J, orifice externe du canal excréteur: I\, rectum ;
0, oreillette ; L, ventricule; G l' + F, ganglions nerveux pédieux et viscéraux.
256
ZOOLOGIE PRATIQIE.
l'une volumineuse eouiprise dans les anses intestinales, lautre petite,
séparée de la précédente et roiiuant une niasse appelée tortillon. Le tor-
tillon présente une iussette où est loi^ée la glande sexuelle.
Appareil circulatoire.
L'appareil circulatoire n'est que paitiellenient clos. Il se compose d'un
cœur, (\ artères et de lacunes. Ces dernières sont plus ou moins nette-
ment endiguées, et olîrent, par endroits, l'aspect de véritables veines.
A>e médian
(Eminences symdlriQuesi Lêoie bticca e
Rangées latérales
(Emlnences asymetrigues appelées Unctno
Fig. 154. — Les principales parlinilarilrs offertes par l'appareil maslicaleur de l Escarrjol.
Le bulbe buccal A, porte uue dent_ et une langue munie, elle-même, d'une râpe ou radula.
— En II, la dent grossie 6 l'ois. — En C, la partie de la tangue portant la radula. — En D,
aspect de la radula, grossie, environ, dix lois. — En E, délail dini l'ragment île la radula mon-
trant les petites dents cornées dont elle est couverte.
Cœur. — Le cohu- est placé superticiellementdu côté dorsal, en arrière
de l'appareil respiratoire; il est logé dans une poche transparente, le
péricarde : il comprend une oreillette, (pii reçoit le sang artérialisé venant
de l'appareil respiratoire, et im ventricule, qui envoie le sang dans les
difierentes parties du corps.
Ce dernier émet un seul tronc (fig. 158) (pii se divise, presque immé-
diatement, en ime aorte postérieure ou viscérale, allant au foie, et une
aorte antérieure ou céplialicjue, dirigée vers la tète, où elle traverse \o
collier nerveux œsophagien. Au niveau de ce -ilernier, l'aorte céphalique
émet une artère pédieuse. Des deux aoites et de cette artère partent
toutes les autres artères du corps.
L'ESCAUCOT.
257
L'injection du système artériel sera facile à taire. Il suffira de pousser une
niasse gommeuse colorée dans l'une des grosses branches vasculaires qui vont
du poumon vers le cœur.
Les artères écoulent leur contenu dans un système de lacîuics plus ou
moins régularisées, dont certaines portent le nom de veines. Toutes ces
yeîne pulmonaire
Paroi pÉricaritiQue incisée
Clanii rénale
Canal exciéteur
l''ig. iôo. — Dessin dcmi-diaqvaminatiquc représentant les rapports de la cavité périrar-
digiie arec le dehors par l'intermédiaire de l'appareil excréteur. — Gross. lin. : 4.5.
lacunes aboutissent à deux «grands espaces : l'un antérieur ou céplialo-
pédieux, l'autre postérieur on abdoiuiuul postérieur. Ces deux espaces
déversent leur contenu dans un troisième espace dit espace abdominal
antérieur, situé sur le bord droit de la branchie. De ce dernier, le sang
pénètre dans les vaisseaux qui se rendent à V artère piilinonaire .
Circulation rénale. — Une partie du sang veineux est dirigée vers le
rein par une veine bojanienne afférente, qui se ramifie dans cet organe.
258 ZOOLOGIE l'ISATlOlR.
Ce sang est i'e|)ris ensuite ])ar une vc/iic bojaiiieniic c/Jércnlc, qui se jette,
directement, dans lartèie pulmonaire. Le sang (|ui traverse le rein
revient, |)ar consiMinent. à Idreillette, sans avoir traversé le poumon.
Appareil excréteur.
L'aj^paieil excréteur se compose dini seul lein, développé sur le" côté
di'oit du corps. Ce rein est appelé organe de liojanus. 11 est en rapport
avec le liquide circulatoire placé dans l'épaisseur de sa paroi et avec la
cavité péricardique (qui n'est qu'une paitie spécialisée de la cavité géné-
rale).
11 s'ouvre à l'extérieur par un canal excréteur (pii chemine à coté du
rectum et (pii se termine à côté de l'anus.
Appareil sexuel.
L'Escargot est hermaphrodite.
La glande génitale, contenant, à la fois, des éléments mâles et des élé-
ments femelles, est située dans le |U'tit lohe (tortillon) de l'hépato-jian-
créas. Son conduit est hermaphrodite sur une partie de sa longueur,
mais, à une certaine distance de la glande, il se dédouhle en un coiuil
déférent et en un oviducte qui séparent leur trajet sur une certain ])ar-
cours et se rapprochent, ensuite, pour réunir, sur une ouverture génitale
externe commune, les deux orifices mâle et femelle.
L'appareil sexuel coniprend, en allant de la profondeur du corps vers
l'extérieur (tig. l,"),") :
1" Une glande sexuelle . hermaphrodite.
2" Un eondnit génital, hermaphrodite, ténu et tlexueux.
5" Une glande volumineuse, la glande de Valbiimine.
4" Le conduit génital hermaphrodite devient volumineux et se subdivise
en deux parties dissemblables, disposées en gouttières, accolées bord à
bord. Tune étroite, le canal déférent, l'autre large, Voviducte. Cette
différenciation favorise la séparation des produits de la glande hermaphro-
dite et le transport, séparé, des spermatozoïdes et des ovules.
Le canal déférent etl'oviducte se séparent ensuite et forment :
5** Un conduit mâle, isolé, portant un pénis. Ce dernier est muni d'im
jnuscle rétractenr et d\m fouet dans lecpiel ie sperme s'encapsule pom-
former des spermatophores.
6" Un conduit femelle, également isolé, Voviducte, possédant comme
annexes : {a) un }'éservoir séminal et son canal (\\\'\, dans laccouple-
raent, reçoivent les spermatophores échappés du llagellum; [b] la poche
du dard, contenant une aiguille calcaire acérée (pii. par dévagination de
la poche, vient piquer la peau du conjoint au moment de l'accouplement;
L'KSCARnOT
239
(c) les (/hnidcs imilli /id/'x, or^jincs en liihcs. (|ni sdinrcnl cùlc ;i côte,
au point (le iciinioii de la [xtclic du daitl cl de I nvidiiclc.
7" Plus loin, les condinls sexuels uiàle el lenudle se léiuiissenl. de nou-
veau, t'iiun rcsilhii/e (/t'itildl coinmini.
Les élt'uienls inàles el l'enudles n arrivent pas à nialuril»' en um'uic
Bulti9 issopliogian
Ganglions cérébraux
Comrr.lssura C6r6ùrale
Connecur du ganellùn sympathlnuB —
,1."""
( °
mm ptaiiut
Fig. 156. — Les ccnirex ncrvcit.r <lc l'Escarr/ol. — (irnss. lin. : 10.
On recomiaîl, assez facilomeiil, la disposilioii île ces ceiiU'es en un double collier œsop/ia-
(jien. Cel arrangemonl est caractéristi((ne îles Molliist|iies.
temps. Les spermatozoïdes atteignent, les pr(>miers. leur complet déve-
loppenu'ut. La léeondation se l'ait par aeeou[)leuient et les individus se
lëcondent l'éciprixpiement.
Système nerveux central.
Le système nerveux central se présente sous l'aspect d'un doKhlc
collier œsophagien , composé de trois paires de f/am/lions, l'cliés par des
conintissiires et poiteurs, chacun, d'un certain nondtre de )te)'fs (fig. \7)(\).
240 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Paires ganglionnaires. — Cos paiics constitiicnl :
i" les (i<ui(jH()ns cérébraux, de forme liiloltée, situés de chaque côté
de l'œsophage. Les deux iiaa;jihons céréhraux sont reHés par une couite
commissure sus-œsopitagicnnc.
2" h"s f/an{ilionspé(lieux, arrondis, situés, symétriquement, au-dessous
de l'œsopliage, et réunis par une courte conmiissnre (lorgane audiliC
est appHqué contre ces ganghons).
5" les ganglions viscéraux, situés au-dessous de l'œsopliage, un peu
en arrière des «langhons pédicux. Ces ganglions, au nomhre de cinq,
comprennent : un ganghon impair, médian, triangulaire; deux ganglions
volumineux, ohlongs, qni llanquent ce dernier, latéralement; deux gan-
glions plus petits, placés de chaque côté, en dehors des précédents, et
recevant le conucctif qui vient des ganglions céréhraux.
Connectifs. — De chacun des ganglions céréhraux partent deux con-
nectit's, qui bc rendent aux autres ganglions du même côté : Tun au
ganglion pédieux, le connectif cérébro-pédicux, l'autre au ganglion
viscéral, le conncclif cérébro-viscéral. Un connectif viscéro-pédieux
relie les ganglions viscéral et pédienx.
Nerfs. — Les principaux nerfs qui partent des ganglions sont :
1" des ganglions céréhraux : a, deux filets passant sous le hulhe huccal
poL:r se jeter sur deux petits ganglions qui représentent les centres d'un
appareil synq)athique; b, le nerf labial ; c, \e nerf olfactif ; d, \c nerf
optique.
2" des ganglions pédieux : les nerfs pédieux.
5" des ganglions viscéraux: les nerfs palléaux et viscéral.
Le systèuu^ nerveux de" l'Escargot a une (lis])osition simple. Mais fré-
quemment, chez d'autres Gastéropodes, on voit se j)ro(hiire, avec la torsion
de la masse viscérale, un déplacement des ganglions pédieux et des gan-
glions viscéraux. A ces déplacements correspond mie torsion des con-
nectifs ([ui l'client ces deux sortes de ganglions aux ganglions céréhraux.
Chez l'Escargot, la concentration des centres nerveux dans la région
céphalique fait que ces organes ne sont pas intéressés dans la torsion
générale des viscères.
Organes des sens.
Organe du tact. — Les organes tactiles sont disséminés à la surface
du corps. Ils sont spécialement développés sur les tentacules.
Organe de l'audition. — Cet organe est représenté par deux otocystes
constitués, chacun, par une vésicule contenant des granulations calcaires
ou otolithes. Ces otocystes sont appliqués sur les ganglions pédieux.
L'ESCARGOT. 241
Organe de la vision. — Les yeux sont iiionh's siii' les cxliéiiiilt'-s des
•iriiiidcs tcnlaciilcs. (anix-ci coiilicmiciil un iiiiisclc irlraclciir liés dévo-
l()[»|t('' cl le iici r ()|)li(|iu'.
Appareil locomoteur.
On pcul (lisliiii;uor doux parties à l'appareil loeoiiiolcnr :
1" Pline. (|iii })eriiiet à l'Escargot de faire rentiiM' ICxIréiiiih' anté-
rieure du corps dans la coquille ou de l'en faire sortir.
2" lauti'e. (jui préside aux déplacements du corps tout cnlicr, d'un
endroit à laulre, à l'aide du pied.
Mouvements du corps par rapport à la coquille.
a) MouvEMEM d'extrée. — Il existe un muscle spécial pour faire ren-
trer la partie libre du corps dans la co([uille : le muscle colnmellaire
(fig. 155 et 158). Ce muscle a son insertion lixe sur l'axe d'enroulement
de la coquille; il se dirige vers le' pied, passe sous la masse viscérale, et se
divise en un grand nombre de languettes qui pénètrent dans le pied en
s'entre-croisant avec les fdjres propres de cet organe.
h) Mouvement de sortie. — (In trouve, dans la paroi de la partie
exsertile du corps, un réseau musculaire très développé qui préside à
l'extension et à la contraction de cette partie. Dans ce réseau, se trou-
vent, en particulier, des fibres circulaires transversales qui, par leurs
contractions, forcent la partie exsertile à s'amincir, à s'allonger, et,
par suite, à sortir de la coquille. Quand le mouvement est commencé, les
libres nuisculaires qui composent le collier proprement dit agissent à
Icuitoui- |)om' compléter Tcxtension du jiied et de la léte.
Muscles qui président au déplacement total du corps.
Muscles du pied.
La paroi du corps est constituée par une tunique homogène, mince sur
les côtés et sur le dos, épaisse du coté ventral. La portion ventrale con-
stitue le pied; elh; forme une masse charnue, riche en libres nuisculaires
croisées dans divers sens, assez comparable au muscle qui constitue la
langue de l'homme. Les parties latérales et dorsale de la paroi du corps
ne diffèrent pas essentiellement de structure, mais elles sont })lus
minces et la musculature y est moins développée.
En outre des fibres musculaires, la paroi du corps contient de nom-
breuses cellules glandulaires qui sécrètent un mucus visqueux; ces élé-
ments se trouvent enfoncés entre les libres conjonctives et musculaires.
Ce fait permet de comprendre le mécanisme par lequel le moindre
mouvement de l'animal détermine l'expression dun mucus.
919
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Coquille.
ExtéricureiiR'iil, la coquille est contoiirnée en hélice; elle est enroulée
de droite à gauche; ses tours, au nomhre de quatre et demi, vont se
rétrécissant; la suil'ace porte des lignes (raccroissement parallèles au
hord libre.
On pratiquera sur une coquille vidée de son contenu, en l'usant sur une
pierre ponce, une coupe passant par l'axe d'enroulement (fig. 131).
On voit, après cette opération, la paroi interne de la coquille et l'in-
Sommet (Apex)
Caoité columellaire
Fig. 157. — Structure interne de la coquille de l Escargot. — Gross. lin. : 1,5.
La coquille est vidée et ouverte, par usure, sur une jiierre ponce. On distingue avec netteté
a cavilé, dite cohuncUairc, correspondant à son a\e d'cnrDulciiient.
térieur de Taxe d'enroulement. Ce derniei', désigné sous le nom à'axe
cohimellalre, s'ouvre en arrière de la houclie par un orifice nommé
oinhiUc.
La coquille joue un rôle des plus importants dans la morphologie géné-
rale du Mollusque, par sa présence d'abord, par sa forme, ensuite :
1" par sa présence. — Entre autres choses, la pi'ésence de la coquille
détermine la disposition générale du tube digestif. Ce dernier est en eftet
i;KSC.\li(i(>T.
2i4 ZOOLOGIE PRATIQUE.
conlourné de l'açon à ce que ses deux ouvertiu^cs soient situées en dehors
d'elle. L'anus est ainsi rapproché de la bouche; il est porté à l'avant du
corps.
2° par son enroulement. — L'cnioulenient paraît être un phénomène
secondaiie, dont la cause doit être recherchée dans la position oblique que
prend le pied, par rapport à la coquille, au cours du développernent. Cet
enroulement jonc le pi'incipal rcMe dans l'etTacement de la symétrie bi-laté-
rale primitive. En eflet, par lui, un coté du corps (celui sur lequell'animal
se contourne) subit une contraction très marquée, tandis que le côté
opposé subit, au contraire, une extension assez étendue. Il résulte, de cet
état de choses, des dispositions morphologiques spéciales : les orifices du
corps sont rejetés sur le côté externe de l'enroulement, divers organes
sont supprimés sur le côté interne.
Résumé. — Ramené à ses traits fondamentaux, le corps de l'Escargot
a la forme dnn cône allongé dont la partie postérieure, amincie, enroulée
sur elle-même, renferme les principaux viscères et la partie antérieure,
non enroulée, est constituée, surtout, par les organes de relation (tète et
pied).
A la surfiice, le corps est caractérisé par la présence de deux annexes :
1" le pied, très apparent, antérieur et ventral ;
2" le manteau, dovsa\, protégé par le premier tour de la coquille;
cet organe délimite, entre lui et la paroi dorsale du corps, une rliambre
respiratoire.
A l'intérieur, les organes offrent diverses particularités :
1° Le tube digestif est contourné en U et divisé en régions dilféren-
ciées, parmi lesquelles se trouve un bulbe buecal muni d'une radula.
'2° Le système sanguin est vasculo-laeunaire \ il est muni d'un cœur
artériel, à deux cavités, placé dans la partie postérieure de la chambre
respiratoire, au contact presque iunnédiat du poumon.
5" L'appareil excréteur se compose à'une seule uéphridie, située sur
le côté droit du corps.
4" L'appareil sexuel est hermaphrodite et riche en organes accessoires.
5" Le système nerveux se compose, essentiellement, de trois paires de
ganglions àis[)osé?, en un double collier œsophagien-, il est accompa-
gné d'organes des sens assez peu développés.
On peut étaler les différents organes de l'Escargot et les placer dans un ordre qui se
rapproche beaucoup de la forme idéale primitive des Mollusques.
En déroulant, d'abord, les organes, comme s'ils étaient renfermés dans une coquille
ayant la forme d'un cùne droit, l'intestin prend la disposition d'une boucle allongée
dont les extrémités se croisent et se dirigent, l'une et l'autre, vers la partie antérieure du
corps (fig. t59. 1).
L'KSCAIir.OT.
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-2H} ZOOLOGIE PRATIQUE.
Pour donner au corps une disposition plus simple encore et nunener à la svmétrie
bi-latérale toutes ses parties, il reste à reporter l'anus en arrière, de manière à détruire
la boucle que forme le tube digestif.
En faisant tourner de ISO'' cet orifice autour de l'axe de la coquille, on entraîne l'in-
testin et, avec lui, tout le complexe palléal. La cbanibrc respiratoire qui était placée à
l'avant du corps se trouve reportée à l'arrière. Le cœur prend une position antérieure par
rapport aux organes respiratoires (tig. 139, 2).
C'est la forme la plus simple à laquelle puisse être ramené l'Escargot. Ainsi disposé,
il offre l'aspect d'un animal allongé, protégé par une coquille droite, de forme conique;
sur sa partie libre, antérieure, sont réunis les organes de relation, parmi lesquels un
est spécialement développé : l'organe locomotenr ou pied.
En cet état, l'Escargot prend les plus grandes ressemblances avec un Ver tubicole; il
s'en distingue par le pouvoir qu'il a de se déplacer, et par le développement corrélatif
d'un organe de locomotion.
Différentes formes de Mollusques Gastéropodes.
Il existe parmi les (lastéropodes :
1" Des formes à cavité palléale antérieure, assez voisines de l'état vermiforme.
2" Des formes diversement compliquées.
5° Des formes chez lesquelles il existe des traces manifestes d'une détorsion consé-
cutive à la torsion primitive.
Pratiquement, on peut distinguer les Gastéropodes d'après la position de leur appa-
reil respiratoire, cette position étant l'un des signes externes du degré de torsion du
corps.
1" Il est des Gastéropodes dont l'appareil respiratoire est placé à l'avant du corps
(pnosoBiiANXHRs). Pariui eux se trouvent les formes inférieures, peu éloignées de la ma-
quette vermiforme première el toute une série d'autres formes compliquées progressi-
vement par l'enroulement du corps.
Parmi les gastéropodes Prosobranches, les uns ont une respiration aqu:i tique : Proso-
branches ■proprenicnl dits; les autres ont une respiration aérienne : Piilnioiiés. Les
premiers renferment toutes les formes primitives (llaliotis, etc.) et des formes supé-
rieures, complètement enroulées (Murex, Paludine, etc.). Les seconds comprennent
des formes comparables aux précédentes (Hélix Lymnée, Planorbe, etc.) et d'autres où
la masse viscérale est condensée dans la partie cé[)lialo-pédieuse du corps ; la coquille
pouvant, en effet, se réduire ou disparaître complètement (limace), (^e dernier état se
rapproche de l'état olfert par les Mollusques suivants, les Opistobranches.
2° H est d'autres Gastéropodes dont l'appareil respiratoire est placé à l'arrière du
corps Oi'isTdiiP.ANCHK-). Gcs derniers se présentent comme des Prosobranches ayant fait
retour, secondairement, à la symétrie bi-latérale primitive, en subissant une détorsion de
la niasse viscérale.
On peut suivre, en effet, sur les Opistobranches toutes les phases de la détorsion de
cette masse (Aplysie, Doris, etc.).
MOLLl'SQUES LAMELLinHWCIlES
Ces aniiiiaux se caractérisent ])ar une dégradation ^énéiale de Toroa-
nisme. Ils n'ont pas de tète distincte; leur pied réduit, inipropie à la
locomotion, sert, hahitnellenient, à lonir; lenr manteau est divisé en
deux <irands lobes cpii enveloppent et protègent le corps; chacun des
lohes sécrète une lame calcaii-e. ce qui produit une ((xpiille Itivalve. On
nomme ces êtres, ou lanieUibranchcs à cause de la forme de leiu' appa-
reil respiratoire, ou acéphales à cause du manque de région cépha-
lique din'érencièe. ou péh'cypod es à cause de la forme en hache du pied.
E.rempl,' : L'ANODONTE
ANODONTA ANATINA (Uiiiié).
l'ii;. liO. — Aspirt c.tlrricitr de l' Anodoiilc-
Gi-oss. lin. : 1/2.
l/aninial est jiroli'ffô par uiil- c(ii|uill(' Ijivalvc. La diariiiére qui iinil les deux valves iutli(|uc
le côté dursal. Le ])ie(l qui fait saillie, eiiU'c les valves, mai(|uc la partie ventrale et antérieure
(lu corps. \jQi siphons cloacal et liranchial sont poslérieuis. Les llédies placées en regard de
ces siphons indi(pu'nl les inouveineiils d'entrée et de sortie de l'eau.
Les Anodoutes habitent les rivières lentes, les pièces deau dor-
mante, dans la vase desquelles elles s'enfoncent en partie. On les capture
en fouillant les fonds et, lorsque l'eau est transparente, en enfonçant
une baguette entre leurs valves. Celles-ci se rapjxociieni et lanimal
s'attache lui-même ;i l'objcl (pii lui est présenté.
248 ZOOLOGIE PRATIOLE.
ASPECT EXTÉRIEUR
l/Ani»donto est un aiiiiual oljloiii;, épais, limité par une eoqnille assez
mince, en forme (l'oreille, équivalve, non hàillante. La charnière qui
réunit les deux parties de la coquille est dépourvue de dents et nnuiie
d'un ligament très allongé.
Quand les valves sont entr'ouvertes, on aperçoit le manteau. Les bords
de ce dernier sont libres en avant et dans la moitié intérieure du corps;
ils sont soudés, en ai'rière, où ils portent, seulement, un conduit en
regard de Fanus, et un tube court, incomj)let, garni de deu\ rangées de
papilles tentaculaires. Ces canaux servent aux mouvements de l'eau dans
la chambre respiratoire. Le pied, volumineux, conqtrimé latéralement,
fait souvent saillie entre les deux lames du manteau.
Orientation. — L'orientation se fait aisément. L'animal a ses côtés
symétriipies. La charnière est dorsale. Les sommets des valves, placés des
deux côtés de celle-ci, sont dirigés en avant. L'orifice anal et le tube
branchial sont postérieurs. Les régions ventrale et antérieure se dédui-
sent de la position des parties précédentes.
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITE PALLEALE
ha dissection exige, en premier lieu, Vouverture de la coquille. Le procédé
le plus simple consistera à plonger le sujet dans de l'eau portée à 40 ou 50"
environ. Les muscles se relâcheront, les valves s'écarteront et il suffira,
alors, pour isoler le corps, défaire passer le dos tranchant d'un scalpel entre
la coquille et le manteau. Il faudra, seulement, avoir soin de décoller les
muscles qui rattachent l'animal à la coquille, au ras de celle-ci. Ce procédé
permettra de supprimer les contractions du corps et, pourvu que l'on évite
d'atteindre la température de coagulation du sang, il se prêtera, aussi, aux
injections de l'appareil circulatoire. — Pour les dissections générales on
pourra se contenter d'ouvrir les valves sur l'animal vivant, en introduisant
de petits coins de bois entre leurs bords. On décollera, ensuite, le manteau,
comme précédemment.
(Juand lune des valves est détachée, le corps, couché dans la valve
laissée en place (fig. 141), offre à considérei- l'un de ses côtés, limité,
extérieurement, jiar la partie du manteau qui était ajipliipiée contre
la valve enlevée.
Cette surface est lisse et continue, sauf au niveau des muscles (pii la
traversent pour aller s'attacher à la face inteine de la coquille. En soule-
vaid le manteau, on découvre les deux lames branchiales du même côté
i;.\M)I)ONTE. 249
(lu ((([-[ts cl, |)liis [iroloiidriiiciil, le coiijs hii-iiM'inc, en coiiliiinih' avec le
r fauche au Mani
8ora au manteau i
Fiu-. lil. — L'Anodiiiili', aprrs F ciblai ion de la valve qauelic de la eoqaille.
(iross. lin. : 1/2.
Les muscles qui s inséraient sur la valve enlevée sont sectionnés. Le bord de la lame palléale
qui était appliquée contre la valve détachée est relevé. Au-dessous du manteau, on aperçoit les
deux lirancliies du côté gauche. Sous les hranchics, le pied et la portion ventrale du corps
forment une volumineuse saillie.
pied attaché à sa face ventrale. Sous le corps, on distingue les branchies
et \a lame palléale du côté opposé.
Coquille.
Le corps sera séparé, ensuite, de la valve à laquelle il adhère encore. Un
Empreints au muscti racracteur
aaaucCiar posttneur
Kii;. 142. — La vulve druile de la axjnille après l'ahtalioii totale du eorps.
Gross. lin. : 1/2.
On disliiij;iic les empreintes des cinq muscles qui l'nllacliciit le corps à celle valve.
simple décollement des cinq muscles qui l'y rattachent donnera ce résultat.
Les valves seront alors rapidement examinées.
250 ZOOLOGIE PRATlOlK.
Les vtilvcs sont symétriques. Elles possèdent une longue charnière
dépourvue de dents. Elles portent, extérieurement, des lignes d'accYois-
sement concentriques, qui marquent les étapes successives de leur
développement. A l'intérieur, elles sont enduites de nacre et portent,
chacune, cinq im|)ressions qui correspondent aux deux muscles aclduc-
leurs, antérieur q{ postérieur, des valves et aux trois muscles moteurs
du pied.
Le corps sera immergé dans une cuvette à dissection et épingle de manière
à ce que la face externe du manteau soit appliquée sur le tond de la cuvette.
La masse viscérale et le pied se trouveront, ainsi, toui^nés du côté de l'obser-
vateur. Ces parties occuperont le centre de la préparation et seront enca-
drées, sur les côtés, par les branchies et par le manteau (fig. 143).
Manteau.
Cet organe enveloppe l'animal tout entier; il est largement fendu, eu
avant, eti.rme deux lol)es disposés comme les deux côtés de la couverture
d'un livre. En arrière, ces lobes sont soudés et présentent, seulement,
trois solutions de coniinuiié : V orifice dorsal, le siphon chacal et le
siphon branchial; ce dernier porte, sur ses bords, de nombreux ienfa-
cules sensoriels. Le manteau est l'organe sécréteur de la coquille; il
sert, en outre, d'organe de relation.
Che/ certains Lamelliltranches, les bords libres du manteau sont
garnis de nombreux tentacules sensitifs et parfois d yeux nombreux et
très perfectionnés (Pecten).
Branchies.
Des deux cotés du corps se trouvent deux blanchies, composées, cha-
cune, de deux lames juxtaposées. (Voyez, plus loin, l'étude spéciale de
ces organes.)
Pied.
Le pied est un organe nuisculaire susjM'Uchi en avani, à la face infé-
rieure du corps, dans le plan de symétrie: il est relié aux valves de la
' oquille par des faisceaux de rdires qui forment les muscles moteurs
du pied [muscle l'étracteur antérieur, muscle rétracteur postérieur,
muscle protracteur).
Le pied possède, en outre, des libres piojires (pii lui permettent de
changer de forme, à volonté. Quelques Mollusques lamellibranches peuvent
ramper avec leur pied, à la manière des (lastéiopodes, mais, dans la
grande niajorité des cas, cet organe est seulement fouisseur, ou reste à
peu près immobile.
l/ANOnONTK.
'J.') I
Corps proprement dit ou masse viscérale.
Le corps se continue avec le pied, sans transition hiusque. Les dill'é-
rences de teintes guideront, surtout, pour délimiter ces parties. Le corps a
un ton ivoii'é, |)àle, tandis (|ue le pied a une teinte jaune orangé. La i)oucli(^
est percée dans le plan de symétrie, à lavant de la masse viscérale, dans
n^uscle Bditucteur antérieur des ccloec da 12 Coçuitta
O.'ttlcas aicrùtaur (etlarna)
et génital (Interne
Fenia sspamnt la: eeai remIMs
ùrancfitataterna
Sipfton ùranclttat
Kig-. 143. — L'Anodonle vue par In face vfiih-alr. — Ciniss. lin. : iiTi.
Les parties droite el franche du manteau sont étalées et l'piuglées. I,a masse viscérale et le
pied sont |)lacés au centre de la préparation. Les branchies occupent l'espnce situé entre la
masse viscérale et le manteau.
Tangle que celle-ci forme avec l'éperon saillant du pied. On la trouve
aisément, entre les palpes placés, symétriquement, sur ses côtés. Ile
part et d'autre de la masse viscérale, sur la ligne d'insertion (Iv-^ Itran-
cliies, on aperçoit une masse sombre vi(tlacée : le rein ou orcjune de
Bojanus. En avant de chaque rein, sOuvr(Mit les orifices, très raj)procliés
et difficiles à voir, des ornanes excréteurs et sexuels.
^252 ZOOLOGIE PRATIOUE.
ORGANES INTERNES
Coninic clicz les autres Mollusques, les viscères sont enveloppés dans
une atmosphère conjonctive qui rend leur dissection difficile.
Tube digestif.
L'animal étant étendu sur le flanc, le manteau et les branchies ayant été
épinglées en haut, on cherchera, sur la partie postérieure du corps, la zone
où le pied se sépare de la masse viscérale. A cet endroit, l'intestin forme une
anse très superficielle (tig. 144). La peau sera détachée et relevée, avec soin,
autour de cette dernière. On dégagera le reste de l'intestin, de proche en
proche, à partir de cette zone et on l'isolera, progressivement, en suivant
ses parties antérieure et postérieure .
En (léii,aiieant la partie antérieure, on se rapproche, d'aljord, delà cavité
stomacale, enveloppée par V h&pato-paucréax , puis, de la bouche. On ne
trouve pas, ici, une langue munie d'une raâula comme chez les MoUus-
(f*jes Céphalopodes et Gastéropodes; il se forme, par contre, à certaines
saisons, en arrière de l'estomac, dans un diverticule spécial, une
production transparente, de consistance gélatineuse, nommée li(je
hyaline.
En suivant la partie postérieure, on rencontre, d'abord, des cir-
convolutions intestinales, puis, on voit l'intestin pénétrer dans la cavité
péricardique, la traverser d'avant en arrière, en ressortir, passer sur le
muscle adducteur postérieur et se terminer par l'anus.
Appareil circulatoire.
L'appareil circulatoire central est placé dans la région dorsale du corps.
Il faudra, pour l'étudier, disposer le dos de l'animal en haut, du côté de l'obser-
vateur, puis, fendre le manteau sur la ligne médio-dorsale [fig. 145, A et 146).
L'injection du système circulatoire de ï Anodonte est pleine de difficultés.
Il faudra agir sur plusieurs individus pour réussir partiellement. L'injection
du cœur et des ai^tères sera faite par le ventricule (fig. 147).
Cœur. — Le cœur se comp;tse diui veiifriciile médian qui entoure le
rectum de telle manière que ce dernier paiait constituer l'axe du ventri^
cule. Celui-ci est llaucpié dune oreillctle sui' chacmi de ses cotés. L'en-
semble (Te lOrgane cardiaque est plongé dans une cavilé péricardique
qui communique avec l'extérieur par l'intermédiaire des organes excré-
teurs. Cette cavité n'est autre qu'une partie de la cavité générale du corps
restée libre en ce point.
I.A.NOHOMK.
K\mx\u:
254
ZOOLOGIE l'HATIOlJE.
ë' Système artériel. — Du ventricule part(fig. 147) : l^En avant, \ aorte
antérieure, continuée par deux branches : V artère viscérale qui se
ramifie sur Tintostin et Vartère pédiense qui. après avoir fourni des
branches aux deux lames du manteau el aux lèvres, s'épanouit dans le pied.
2" En arrière, Vaorte postérieure qui donne des rameaux au rectum,
au muscle adducteur postérieur et se termine par deux branches palléales
A B
eianHes pènoarOiQues (Organes ûe K60>n
Communlcatiofii
Fig. 145. — Disscclion de /'appareil rirculaloire ceiilral. — ■ Gross. lin. : 2.
Lft ilos fie ranimai est tourné du côté île l'opéraleur. Le manteau a été ouvert suivant la
ligne médio-dorsale et les lèvres de l'incision ont été écartées. — En A, la paroi dorsale
de la cavité péricardique est fendue long-itudinalemeiit et le cœur est en place. Un apiM'çoil
])ar transparence, au-dessous de la cavité pi'ricardiipie, les reins ou organes de Bojanus. —
lin B, la |wi'oi péricardique et le cœur ont été extraits el les reins sont entièrement découverts
situées, une, dans chaque lobe du manteau. Chacune de ces dernières
forme, avec Fartère |)alléale antérieure du même côté, un cercle vasculaire
complet.
Système lacunaire. — L'injection du système lacunaire se fait, en par-
tie, par la grande lacune médiane, située au-dessous du cœur, entre les deux
organes excréteurs (tig. ib2).
Le liquide injecté se répand, d'abord, dans la grande lacune médiane.
L'A NO DONT E
255
Aorte antérieure
dorsale par rappoit
au rectum ■
Rectum
située au-dessous de la cavité péiicardifiuc. De là, il s écoule dans un
espace assez bien déliniilé, placé le \o\\<j^ de la li^ne dallaclie des blan-
chies sur le
corps; il se l'é-
pand, ensuite,
dans les Inan-
chies. Il faut
injecter à part
la lacune longi-
tudinale qui re-
(^' 0 i t le s a n li
provenant des
branchies; on
l'atteint p a r
roreillette.
Orifice
auriculo-
ventriculaire
gauclie
Oreillette
gauche
Ventricule
ouvert
Appareil
excréteur.
1/ap pareil
excréteur se
compose d'une
paire de con-
duits symétri-
ques, nommés
organes de Bo-
janus. Ces con-
duits l'ont com-
muniquer la ca-
vité générale du
corps et l'appa-
reil vasculaire
avec le dehors.
Les organes
de Bojanus sont
situés au-des-
sous de la cavité
péricardique et
s'ouvrent à
droite et à gauche du cor[»s. dans le pli silué entre ce dernier et les
branchies. Ils atïecteut la l'orme dun V tordu sur lui-même, suivant un
angle de 180". La branche interne de ce V communique avec la cavité péri-
cardique et se renlle, en outre, eu une glande rénale, qui est en
'(TT^. Aorte postérieure
ventrale par
rapport au rectum
Fiy. 146. — Le cœur isolr. — Gross. liii. : i.
Le venlriciilc est ouvert pour mettre en évidence le rectum i(in le tra-
verse dans le sens de sa longueur. Les diverticules placés sur le bord externe
(le chaque oreillette représentent les vaisseaux elférents de la brancliie.
250
ZOOLOGIE l'RATiOUE
rapport avoc Tapparcil vasciilaire sanguin. La l)ranche externe sert de
canal excréteur et s'ouvre au dehors, par son extrémité distale.
Glandes péricardiques. — La paioi du péricarde est différenciée, en
certains points, en «ilaudes excrétrices, dette difï'érenciation se mani-
feste, en particulier, autour des deux orilices réno-péricardiques; il
existe à cette j)lacc un massif glandulaire important qui constitue les
glandes péricardiques ou organes de Kéber (fig. 145, A).
Aorta antàrtiur:
Arlèrs DtscératB
Ornlltatio souche vgntrlctita
V^lne hrancMals piticha \
AcrtB PDStertann
iîjsclB assuctaur
postdrlatir
ArUra panent
antértaura
ilroitB
'ala pssurlaura iralta
Ârîùra IzPtala Sas palpas ctiitclïas
Vats'^ccux efUrants lias i
Fig. 147. — Dessin diagiammatique prccisant. Ic-t di-yiosilions essentielles
(lu sijsicme artériel de l Anodonte.
Appareil sexuel.
Les sexes sont séparés. Les glandes mâles et femelles ont, entre elles,
de grandes ressemblances. Elles sont ramiliées et occupent un espace
assez grand autour de la partie moyenne de l'intestin. A l'époque de
la maturité, ces glandes prennent un grand développement et envahissent
les régions avoisinantes. Elles possèdent, chacune, un orihce externe
situé à côté et en dedans de l'orifice excréteur (fig. 145).
Appareil branchial.
Les branchies, au nombre de deux paires, sont disposées, symétri-
quement, de chacpu^ côté du corps et attachées dans l'angle dièdre que
forment le manteau et la masse viscérale.
L'Al\OI)ONTE.
257
Elles se coiiiposcnl de longs filaments placés ente à côto, comme
les (lents (riin j»eigiie; ces lilaments sont conveits de cils vihialiles: ils
sont constitués |»ar des tnhes creux dans lesquels circide le sang. Tous
ces (id)es sont réunis entre eux par des anastomoses transverses, dites
imaslomoses iiilcr-ftlanienlaircs, également vasculaires; leur enscmMe
loiine une vaste lame grillagée. A une certaine distance du cori^s, la lame
(ont entière se recombe vers le haut: l<' pli de reconrbement consliliK^
l'ig. 148. — Dessins diagvammatiques indiquant les dispositions générales
de l'appareil excréteur de l'Anodonte.
En A, ra|j|iui-eil oxerùtcui- vu du côté dorsal. — En B, le même vu de profil et ouvert jiour
nioiUrcr les dispositions internes de la glande rénale et du canal excréteur. La communication
(le la cavité péricardique avec Torgane excréteur est marquée, dans la partie supérieure du
il(!ssiii, i)arune petite lléche. — Dans les deux dessins, V désigne le ventricule; 0, 0 indiquent
les deux oreillettes, supposées sectionnées.
le liord libre de l:i l)i-anchie. La lame hranclnale se cttinpose, donc, d'une
moitié directe et d'une moitié réfléchie (lig. 149 et 152).
U existe, entre la partie directe et la partie réllécliie, des anasto-
moses rpii forment des pouh infer- foliaires.
On détachera, sur un sujet vivant, un fragment de branchie. On placera ce
dernier dans une goutte d'eau et on l'observera au microscope. Il sera utile
d'intercaler deux bandelettes de papier entre les lames porte-objet et couvre-
objet, afin de ménager, entre elles, un espace qui permette aux cils de se
mouvoir.
JAMMF.S. IT
258 Z00LOG[E PRATlOUE.
A im l';iil>l<' i^rossissenient, on percoil le fréinisscment dos cils, lo long
(les tiilx's Itiimfhiiiiix ; à un fort gi'ossisstMiicnt, ot lorsque les mouve-
ments se l'alentissent, on distingue les cils, eux-mêmes, avec une grande
netteté.
On arrive aussi à suivre, avec facilité, les mouvements amiltoides
des éléments sanguins, dans les lilaments liranchiaux. 11 peut arrivei'
que ces éléments pénètrent dans l'épithélium vihiatile: les uns dépriment,
alors, les cellules et les rongent (phagocytes); les autres les écai-lent
seulement et [)arvi(!nnent, ainsi, jus(pi à la suilVice libre.
Développement. — l^es eml^ryons d'Anodonte présentent des métamorphoses et
vivent pendant un certain temps en parasites. ((]es métamorphoses sont spéciales aux
Unionidte.)
Les (eufs, pondus au printemps ou en été, passent, à leur sortie des conduits génitaux,
dans les espaces inter-l'oliaires des hranchies interne et externe, et y suhissent les pre-
mières phases du dévelo|)pement. Les organes s'éhauchent, une coquille apparaît. Les
emhryons hivernent, ensuite, dans les lames Ijranc^iales, sans modifier leur conlbr-
nialion.
Au printemps suivant, les embi yons sortent (lar les oriiices postérieurs du manteau
(anal ou dorsal) ; ils ont une coquille pourvue de crochets disposés sur le Ijord des
valves et un hyssus larvaire. Sous cette l'orme, ou les nomme Glochidics.
Ces ])elils élres (fig. 149, D) nagent en faisant claquer leurs valves, se hxent sur la
branchie ou sur la nageoire d'un Poisson et s'y enkystent.
La vie parasitaire dure de deux à cmq semaines, ('/est pendant ce temps cpie se déve-
loppent la plupart des organes définitifs de l'adulte (pied, branchies, organe des sens).
Enfin le jeune animal quitte son hôte; il s'accroit lentement et n'atteint la malurité
sexuelle qu'an bout de plusieurs années.
Système nerveux.
Le système nerveux oftre, dans ses traits généraux, les mêmes disposi-
tions que dans les autres classes de Mollusques. Il a pour base, en cIVel,
lin double collier œsoplituiien, mais les deux anneaux, au lieu d'être
étroits et serrés autour de l'œsophage, ont une grande extension et cir-
conscrivent les viscèi'cs.
La préparation du système nerveux est difficile à réaliser sur un animal
frais. On la rendra plus facile en faisant macérer les sujets, durant un temps
assez long, dans l'essence de térébenthine (3-4 semaines). Les tissus devien-
dront grisâtres et le système nerveux prendra une teinte blanc de lait. On
pourra employer, également, une solution légère de chlorure de zinc qui
donne des résultats analogues.
Ainsi préparé, le système nerveux devient facile à disséquer, au moins
dans ses parties principales. Il n'en est pas de même du système nerveux péri-
phérique qui, à cause de son extrême délicatesse, exige une certaine habileté
manuelle.
L'animal sera étalé, la face ventrale tournée du côté de l'opérateur. Pour
L'ANODONTE.
Baguettes cfittineuses
filament! branchiaux (directs)
Cpitneiium
iiiiratite
Filaments branchiaux
KlG. liï).
ÉTUnE PK LA BRANCIIIK.
lui A. 1111 IVayiiii'iil (le liraiuliiii. Gross. lin. : 100. — En B, ri'conslilulinn, ilans l'oijaie. ilii
bortl libre li'iinL' liraricliio. On voil les portions directe et réfléchie de la lame liraiiLliiali' ainsi
ijue les anaslonwies iiilcr-fuliaires qI iiiter-filatiteiilaireti qui unissent les filaments lifauL-liiaux.
— En C, coupe transversale d'un filanienl hraneliial, à un niveau situé entre dcu.x anastomoses
inter-filamentaires; au niveau Ali, par exemple, du dessin A. Gross. lin. : 150. — En It, deux
(jlochidics, dans des positions dillércates. On voit les valves de la r(ii|iiille |MiMrvni'< de irncjii'ls
et le bvssus larvaire. Gross. lin. : 50.
i'CO
ZOOLOGIE l'RATIOlK
mettre en évidence le système nerveux central il suffira de taire une incision
le long de la base des branchies, des deux côtés du corps, et une section longi-
tudinale et médiane du pied (lig. 150).
Système nerveux central. — Le systèino ncrvoux central (fig. 150
et 151) se c(jiii|>(is(' de trois paires de (/(okjUoiis et de commissures.
Ganglions cereùraui
Ganitians pedlB,
ntuscte aciucte'jr oostenetir
l'ig. 150. — Ih'sscilion des ceiilrcs iiervcK.r <lr l'Anodontc.
Gross. lin. : 1 .
L'animal est ùlaK' sur le ilo-:, la l'ace voiitralc Iduriiéc ilii rôle di' l'oiuM'afcur. Les iM'ancliies-
ont été incisées à leur l)ase pour permettre de découvrir les commissures cérébro-viscérales et
le pied a été divisé louffitudinalement en deux moitiés symétriques. La moitié située à la f^auclie
(le l'opérateur a été détachée, ainsi que les palpes labiaux du même côté, pour monlrer dans
toute leur netteté les rajtports qui existent entre les trois paires de g-anglions.
Il forme deux colliers, un grainl, postérieur, et un petit, antérienr.
(tAnglions. — Une première paire, formi'e par les (jauglions céré-
hroïdes, est placée sur les côtés de la bouche, à la base des tentacules
buccaux. Une deuxième paire, constituée par les f/anglions pédieux,
est située dans répaisseur du pied, à la liiiiilc de la zone muscidaire
dense, périphérique et du tissu lâche, prol'oiid ; les ganglions qui la
L'ANODONTK.
-201
Commissure cérébrale
constituent paraissonl sondc's sur le bord inleiiie: ils lornicnl une masse
(le teinte orangée, située, exaelcuienf. dans le pjjtn de symétrie du
sujet. La troisième jtaii'e, représenlV-e |);ii- les (laiiglioiis risccranx, es!
a|)pli(|uée sur la fiiec inlé-
rieure du nuisele adducleui'
postérieur: les ganglions
qui la eomj)osent sont très
rapprochés : on les distingue
aisément, en raison de leur
position sn|)('i'(i('ielle.
Nerf pal iéal
antérieur
Commissures. — Un petit
cordon connnissurnl réunit
les '>anolions céréhroïdes.
au-dessus et en avant de
Toriliee buccal.
Les <ianiilions cérébroïdes
sont réunis aux <;an^lions
viscéraux par deux cordons
entourant, conime une cein-
ture, le bniit de la niasse
viscérale.
Les ^anylions cérébroïdes
sont réunis aux ganglions
pédieux par deux connnis-
sures (jui forment le petit
collier œsophagien.
Système nerveux péri-
phérique. — Les parties
périphéri([ues du système
nerveux proviemient, en
général, des tiois paires de
iiiiU'ilions centraux :
Ganglion
cérébral
gauche
Nerf viscéral
Ganglions
pédieux
■Nerfs pédieux
Nerf palleal
latéral
Nerf palléal
postérieur
Ganglions viscéraux
Fig. 151. — Dessin ilia(/rainiiiali(iiic erprimont les
(lisjjosilions css/'ulicllcs du sysirntc nerrcu.r de
l'Anndnnlr.
(iniss. lin. : I,.').
1" Neri's dérivés des G.VIX-
GMO.NS CÉRÉIîROÏDES. Ccs
nerfs se distribuent, prin-
(^c système correspond à nu double c(dlicr œsopha-
(jieii, très étcnilu autour des viscères. On devra com-
parer cette disposition aux arrangements (la'oll'rent les
systèmes nerveux, diversement condensés, de lEscargot
cipalement, autour de l;i •'' ''" f'>iilp,'.
bouche (nerf labinl) et du
manteau (tieiT palb'al antérieur et nei T;
"2" Nerfs dérivés des g.\>glio.\s dédieux,
aux éléments constitutifs du pied.
paueaux accessoires |.
— Ces nerfs se dist filment
2H2
ZOOLOGIE PRATIQUE.
5' Nerfs dérivés des ga>gli(»ns viscéraux. — Ces nerfs se distribuont
aux Itrancliies (iierC lii-anchhil), au cœui', à riutestin [lostérieur et an
manteau (neiis palléaux latéral et ]>ostérieur).
Organes des sens.
Le pourtour entier du manteau et le pied jouisseni dune jurande sensi-
])ilité tactile. Dans le voisinage du liord |toslérieur de chaque lohe du
rig^. 152. — CoKjir I ransversale (liagraiiima/if/ue. rr.siiindiit les disjiosilions e.sscnliellcs
du COI IIS de i Anadoulc et, d'une façon plus générnlr. l'oit/anisalion des niollusqnes
hiniellibranches.
On distingue, en outre, avec netteté, les caractères communs à tous les Mollnsques. Le corps
|)Ossécle comme annexes ])éripliériques : 1° un pied; 2° un manteau (qui dans le cas présent
<'sl protégé par une coquille); 5° entre le manlean e( le corps sont placés les organes respi-
ratoires.
luanteaii, se trouvent (]oi> papilles qui paraissent pouvoir renseigner l'ani-
mal sur la nature des corps qui sont en suspension dans l'eau.
Il existe, en outre, à la base du pied, un ou deux otocystes; ce sont des
organes extrèuiemenl petits dont la recherche est très difficile et (pi'il
faut renoncer à voir dans les dissections courantes.
Les organes sensoriels sont, comme on le voit, laiblement représentés.
En lésnmé, les mollusques lamellibranches sont des êtres essentielle-
l/ANODO.NTi:. 265
iiiciil srdcntaircs, Ciiraclci'isrs |>;ii' leur |H(mI, ordiiiairciiiciil roiiissciir :
()ar leur région ccplialù/uc, alropliic'c ; par leur maiilcaii cnvchipiiant
le corps t'[ formant deux lottes syiiiéti'icpies. r(!eoiiverls, cliaciiii, exlérieii-
roiiieiit, par une valve eo(piillière ; par la présenee, (Milre le corps el le
maiiteaii, de deux paires de liraiicliies lalérales, syiiié(ri(pieiiieii( placées.
Différentes formes de Mollusques lamellibranches.
Les molluscjues lamolliljranclies forment une classe homogène dont les représentants
ne (liflèrent entre eux que par des caractères morphologiques d'ordre secondaire : arran-
gement des branchies, présence ou absence fie siphons palléaux, nombre des muscles
adducteurs de la coquille, arrangements de la charnière.
Les caractères tirés des dispositions des branchies paraissent avoir un rôle prépondé-
rant. Ces organes offrent des états de complication divers; les lilamenls ((ui les consti-
tuent varient par la forme, les dimensions, le nombre, les rapports qu'ils afTectent entre
eux; ils se disposent suivant un ordre de perfectionnement croissant, dont les principales
étapes peuvent, en raison de l'homogéniMlé du groupe, servir de base à une classilicatiun.
MOLLUSQUES CÉPHALOPODES
Les Molliisquos céphalopodes sont des animaux symétriques dont la
tète est entourée de <;rands bras, dirij^és en avant, et dont la face ventrale
porte une poche volumineuse, le sac pâlirai, à ouverture antérieure. Ces
êtres peuvent se mouvoir avec rapidité à l'aide dun moteur hydrau-
lique spécial, formé par le sac palléal et par un organe, en l'orme d'en-
tonnoir, le siphon, placé à l'orifice de ce sac.
Tous les Mollusques céphalopodes sont des animaux marins, très actifs.
Voraces, cruels, ils se nourrissent de crabes, de mollus(pies, de pois
sons, etc. Certains d'entre eux peuvent atteindre, avec leurs bras étendus,
jusqu'à près de vingt mètres de longueur.
Par les seuls renseignements qui précèdent, on peut prévoir que les
Céphalopodes se caractérisent par le développement, sur la maquette
comnnnie à tous les Mollusques, d'organes de relation hautement diffé-
renciés.
Exemple : LÉLEDONE
ELEDONE MOSCHATA [Lïnnc).
L'Elédone, ainsi que le Poulpe vulgaire, vivent end)usqués entre h^s
rochers et dans les herbiers des rivages. A cause de leurs dimensions et de
la facilité avec laquelle on se les pi'ocure, ils sont souvent utilisés poiu"
les dissections.
On les garde assez facilement vivants, dans les aquariuuis. On peut les
acheter morts, sur les marchés, car ils sont comestibles; on les conserve,
alors, après lavage à l'eau douce, dans une solution de loiinol à 4 poui"
100 ou dans l'alcool à 70 degrés. Les exemplaires destinés aux injections
ne peuvent être gardés longtemps; on les place, sinqilement, dans
la glace.
l'klkiiom:.
2C5
ASPECT EXTERIEUR
Oïl |ioiit (lisliiiLiiicr ;iii coips (!<■ rKh'-doiic un lidiicel une li'lc I,r tronc
a une Ibinic ovdidc; il est privr de ((xniillc. \a\ trie |t(tite liiiil hiiis char-
nus, coniques, longs, souples, et vigoureux, (les liras sont disposés en
Fig. 155. — Aspect extérieur de l'Elédone. — Gross. lin. : 1/2.
La sensation que cause la vue d'un Poulpe vivant est celle d'une activité très ïiande, oppo-
sable à limpression de lenteur ou d'immobilité causée par les Jlollusques gastéro|)odes et
lamellibranches. Les Poulpes sont, en ell'et. liaulement dilléronciés ilans le sens de la vie de
relation, et c'est dans le développement considérable de leur appareil locomoteur, de leurs
organes des sens et des centres nerveux qui président au ionctionnement de ces parties qu'il
faut chercher leurs caractères dominants. Le corps, en ofTel, propurlionnellemeut petit, est muni
d'organes locomoteurs très développés. Ces organes correspondent à des bras qui, entre autres
fonctions, servent à ramper, et d'un moteur hydraulique spécial, formé par un sac ventral (sac
palléal) et par un conduit, le siphon, placé à l'entrée de ce sac. Ce dernier moteur sert
aux déplacements rapides.
rosace, autour delà bouche et réunis, à leur hase, ji.ir une ineudiraue:
ils sont armés de ventouses.
Sur la face ventrale du tronc, est placée une yjO('//t'j?;ft//(V//c, d<''Iiuiitée
par le manteau. De Torihce de celle-ci émerge un entonnoir dont le.xtré-
mité amincie se dirige en avant. La tête porte, sur ses côtés, de grands
yeux sessiles.
Les téguments reid'erment des cellules spéciales (chromalophores) dont
l'activité produit des changements intenses de coloration.
tit'.C)
ZOOi.OGIE PRATIQUE.
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ PALLÉALE
L'animal étant placé sur le dos, on fendra le manteau d'avant en arrière,
par deux incisions parallèles, situées à droite et à gauche de la ligne médio-
ventrale, à quelques millimètres de celle-ci, de manière à laisser en place une
bande médiane (fig. i54. A). On rabattra les lambeaux latéralement. On
découvrira, ainsi, à l'avant de la cavité palléale, la base du siphon et, au centre
ODldUCtS HFOtt
Oolducta eouctia
Fig'. 154. — Ouverture de la rarilc paUe'ole de ilJédone.
En A, le manteau doliniitant la cavité palléale, est intact. Les lignes AB, /IB indiquent la place
(les incisions à Aiire pour fendre cet organe. — En li, le manteau est fendu et étalé. Un
distingue, nettement, les organes contenus dans la cavité palléale. Le sujet ouvert est une
l'emeile. Les conduits sexuels ou oviductes soni symétriciuemcnt disposés, à droite et à gauche
de la ligne médiane ventrale. Il n'en est pas de même, cliez le mâle, où le conduit sexuel est
impair et placé sur le côté gauche du corps (Voyez la figure 155).
de cette cavité, la face ventrale du corps , flanquée, latéralement, des bran-
chies (fig. i54, B). Dans le voisinage de la ligne médiane, on recherchera les
orifices du corps. On comparera cette préparation avec la préparation simi-
laire faite sur un Mollusque lamellibranche ; malgré les dissemblances appa-
rentes, ïhomologie est complète (Voy. la fig. 143).
La cavitr palk'alc soiivrc en arrièic de la tclc. Elle occupo les faces
ventrale et latérales dn corps et s'étend jusqu'à son extrémité postérieure.
l'kledom;.
FiG. l')U. — Dissection kes organes
CONTENIS DANS LA CAVITÉ PALLÉALE d'uN ElÉDONE mÀi.E.
Gioss. lin. : 1 '2.
On distinguo : l" les branchtca soiUimuics, latéraleniL'nl, et rattacliécs au manteau |)ar un
épais support ; 2° la (/lande se.ruellc, placée à l'arrière du corps: 5" outre les lirancliios et ht
glande sexuelle, les cœurs milieux -^ 4" sur le côté gaucho du corps, eu avant de la brancliie.
le conduit soxiu'l mâle ou canal éjaculateur (Voyo/ sur la (igure 154, It, la disposition de
conduits sexuels fenu'lles) ; 5" on avant des deux branchies, disposés ohli(|uenient d'arrière on
avant et do dehors on dedans, k'S pilier/i fie rrnlonnoir; 6° entre les piliers et le manteau,
appliqués sur ce dernier, les ganglions cloilcs. Comparez cette figure à la figure 14.", page 2ôl.
208 ZOOLOGIE PRATIQl K.
Le bord libre du iiiaiitcau peut s'appliquer exaclenient sur 1 oiidce [»()s-
lérieur de l'entonnoir. Quand l'aninial vide sa eavité palléale, leau eonte-
nue dans cette dernière est expulsée à travers Tentonnoir et détermine,
par son jet, un niouveiuent de propulsion en arrière. Cela expli([ue eoin-
nient les Poulpes nagent à reculons.
La cavité palléale renferme Vappareil respiraloirc et protège les
divers orifices naturels du corps, sauf la bouche.
Appareil respiratoire.
Cet a|)pai'eil se coni|)ose de deux branchies, disposées symétrique-
ment sur la face ventrale du cor|)s. Ces branchies ont, cliacune, la forme
d'un cône à sommet dirigé en bas et en dehors; elles sont rattachées au
manteau par un épais support. Ce dernier contient le vaisseau afferenl
de la blanchie. Sur le côté libre de celle-ci court le vaisseau efféreul.
Les deux vaisseaux, atférent et eiférent, sont reliés j)ar deux séries de
feuillets bi'anchiaux. ('eux-ci sou! courbés en aie et symétriquement
placés, par rapport au plan déterminé par ces deux conduits: ils sont en
petit nombre; leur surface est plissée transversalement et dépourvue de
cils vibratiles.
Orifices naturels du corps.
Ces orifices sont situés :
1" Sur la ligne médio-ventrale. — En disséquant la cloison mé-
diane qui divise la cavité palléale en deux moitiés, on découvrira le rectum
et son orifice terminal, Vauus.
T Sur les côtés de la ligne médio-ventrale.
a) Dans les deux sexes, à la base de clia(|ue branchie, se trouve un
petit tube court : V uretère.
h) Chez la femelle, il existe deux oviductes, symétricpiemenl placés,
en avant des uretères.
Chez le mâle, il n'existe (ju'im seul canal déferenl, placé à la gauche
du rectum.
On distingue, |>ar transparence, à travers les (('"gumeiits, les |)rinci|>aux
organes du corps. On peut les répartir, conveutionnellemenl, en trois
zones : 1" une zone antérieure, au centre de laquelle se trouve Vhépalo-
pancréas; '2" une zone moyenne, occupée par les organes urinaires;
5" une zone j)ostérieiire, corresjiondant à Vappareil sexuel.
Sur les côtés et en arrière de l'enfonnoir, se trouvent deux bandes mus-
culaires, les piliers de Ventoiinoir.
l'ius extérieurement, deux replis, jetés entre la masse viscérale et le
manteau, recouvrent, chacun, un ganglion nerveux : le ganglion étoile.
L'ELEIlONn;.
2C9
ORGANES INTERNES
Pour la facilité de la dissection, il sera avantageux de commencer par
l'étude des organes excréteurs (fig. 156).
Organes excréteurs.
Les or^aïu's cxcréteiiis sont r('|)r(''S('iit(''s par des poches iiileicalées
entre plusieiiis antres organes. Leur ruriiie correspond an nionlage de la
snrface externe de cen\-ci. Les poches excrétrices son! (l('V(do|ipées,
Sranaâ oeina oentrat»
Artsrà ûrancfiia
ifetne ûrancfiiale
Sac urinatrit arolt
Sac urinatrt gauctto
^i„ Conduit sexuBi gauclîa
Glanao sexuelle t femelle}
Yiii. 150. — Dessin dcrni-diaqrammaliqiie reprcsentanl les orf/aiies c.vcvéleiirs
de l'Elcdoue, vus par la face ventrale.
Gross. lin. : 5.
l.a |);uli(' Iciiib'c' en gris clair rt'pi'ësenlo les sacs iirinaires droit et gauche sondés, en g^rande
partie, sni- la ligne médiane. La partie teintée en gris sombre que l'on aperçoit, par transparence, à
1 intérieur des sacs urinaircs, correspond aux villosités glandulaires qui revêtent les veines. C'est
dans l'intérieur de ces villosités que se l'ait la sécrélion urinaire. Les orilices externes des sacs
urinaircs d(''liouclient dans la cavilé palléale.
stirtont, (hi cùlé ventral, dans ICsiKice sitné entre le foie et la glande
sexnelle. On les reconnaît à la teinte vert-clair de lein- contenu. Elles
])envent être ramenées aux dispositions de deux larges conduits latéraux,
Tnn droit, l'antre ganche, sondés, en grande partie, sm* la ligne médiane.
Cette disposition rappelle, assez bien, la forme d'nn V, à |)ointe dirigée en
haut et en avant. Sons l'angle dn V, passent l'intestin et l'aorte. La pointe
porte une dilatation (pii forme un troisième sac, impair et médian, dorsal,
par rapport à I intestin.
270
ZOOLOGIE PIUTIQLIE.
Les d(Mi\ conduits iiiinaircs sont ('troitcmeiit ap|)li(|iu''s sur les veinos
(|ni se rendent iiiix hraiichios. Coninio ils se l'cplient autour de ces veines,
il semble que celles-ci (lassent dans leur intérieur. Aux points de contact
Manteau fs/iau
Fiy. 157. — Elvdone disposé pour la disserlion des nrcjancs iiilciiirs
par le rôle dorsal. — Gross. lin. : 1/5.
Les cliillrcs iiiilii|iiciil l'ordre tians lequel doiveiil (Mi'e l'iiifes les iiicisiuiis. Les llèclies (ioiiuenl,
les dircclions.
les veines éiuettent des villosités i^landulaiics. (Taspect spoui^ieux au
niveau desquelles s'étahlissent leurs couuuuni<'alii)ns avec les reins.
Les produits d'exciétion des Céphalopodes se présentent sous la forme
de concrétions solides, riches en guanine. Dans les cavités des sacs uri-
naires, on icnconlre souvent des Mésozoaires : des Dirijéiiiides (Voy. j). 20).
En réalité, les sacs urinaires ne sont que des conduits extrêmement
dilatés qui mettent eu communication les espaces circulatoires (cavité
L'ÉLi' DO.NK.
etandi saUoalra
Memùrane ptrltontale
Hépata-pancreas
, . _ AortB dorsale
Appareil sexuel (mdiej
Fie. 158. — Dissection des organes internes d'un Elédone i\i,ù.e. — Gross. lin. : I,.').
On (listiiif;ue. dans cette préparation, les principaux systèmes organiques. La jjarlie anliMieiirc
est occupée par la portion dorsale du tube digestif ipii repose sur l'hépato-pancréas. La partie
moyeiuie corrf'sponil au système circulatoire central recouvert par des parties membraneuses,
La partie posh'ricure ci)m[)n'iiii ra|i|iareil S(^xuel.
^272 • ZOOLOCIK PRATIQUE.
•rénéralc et système vasciilnire) avec le dehors. La cavité générale étant,
ici, très restreinte, ses rapports avec l'extérieur ont ])eu d'importance;
ils s'élaMissent au niveau des cœurs veineux, sur des organes nonnnés
appendices du cœur veineux (fig. 160 et 161). Par contre, les relations
du svstème vasculaire avec l'appareil excréteur ac([uièient ime grande im-
portance : elles sont assurées, largement, au niveau des veines (lig. i5(»
et 160).
Les auti'cs organes se dissèquent jiar la face dorsale.
On fendra, d'abord, la paroi du corps, le long de la ligne médio-dorsale
(fig. 151) suivant une droite AB. On fera, ensuite, une incision CD perpendicu-
laire à la première, à peu près au niveau du bord libre du manteau. On écar-
tera, après, la membrane mince qui recouvre les organes (fig. 158).
Les organes sont plongés dans un espace qu'il ne faut })as confondre
avec la cavité générale. Celle-ci est refoulée dans la |)artie postérieure du
corps, autour des organes génitaux. La masse viscéiale |>(Mit être divisée,
conventionncllement, en ti'ois régions (lig. 15(S) :
1" Une région antérieure, ayant poui" centre V Itépalo-pancréas sur
lequel on aperçoit, juxtaposées, la portion antérieure du lube dirjestif
(jabot, gésier) et V aorte dorsale:
2" l'ne région moyenne, d'apparence complexe, dans hupielle on
devine le système circulatoire central (ventricule médian, oicillettes
latérales) :
5" Une région j)ostérieui'e, exclusivement représentée j»ar {appareil
.sexuel.
Appareil digestif.
La disposition générale du tuhe digestif est la même que chez l'Escargot,
(le conduit est contourné en U. Ses deux extrémités, assez ra[>prochées,
sont placées dans la pailie antérieure du corps; l'anus s'ouvre dans la
cavité [talléale.
On disséquera, d'abord, la région dorsale du tube digestif, puis on rejettera
l'appareil, tout entier, latéralement. On étalera, alors, ses différentes parties
dont les rapports principaux devront être conservés (fig. 159, 1).
L appareil digestif se compose d un certain nond)re de paiiies très
diilërenciées (fig. 159, 1, 2, 5 et 4) :
1 " Bulbe buccal. — Cet organe porte la bouche. Celle-ci est bordée
par une lèvre circulaire, garnie de |)apilles. Elle est armée de deux mandi-
bules, énormes, en bec de perroquet (lig. 139, 1 et 2); ces mandibules
sont attachées pai' de gros muscles qui forment la masse principale du bulbe.
Le planchei- buccal porte une langue armée d'une râpe ou radula.
Celle-ci se conqjose d'une tige et d'une extrémité libre portant des ran-
gées svmétriipies de j)etites dents (11g. 159, 5).
L'ELEDONK
Liors circulaire
Uanawuls oentrali
Bec chitineui (Manauiiiles)
Conduit
des glantles saliualres
inférieures
Ssofhiigt
Manmtule centrale
Cacum spiral
\i\,. 15'.l. — Dissection dk i/app.M'.eil iucestii-,
Eu 1. uiiSL'inljlc lie ra|)|i;ireil ilii,'^eslif. (iross. lin.: 1,,'). — En 2, les mandibules (|iii amieiil
la Ijoiiclie. — En 3, la laduUi, faiblement grossie. — En 4, ci)u|)e verticale du bulbe buccal
montrant les rapports des dilîci'onts organes cjui le constituent. Pour 2,5 et 4, gross. lin. : 2,5.
JAMMES. 1<S
21i ZOOLOGIE PliATIQLlE.
A la cavité luiccalc sont annexées deux paires de glandes sallvaires.
I.'nne des deux paires se compose de deux masses aplaties, blanchâtres,
appliquées, latéralement, sur le bulbe : l'antre comprend deux friandes en
forme de cœui', beaucoup plus !j;raudes (pie les [trécédentes, situées plus
en arrière, au niveau de la partie antérieure du jabot. Lœ conduits de
ces dernières se réunissent en un canal mé'dian impair (pii accompagne
l'œsophage, traverse avec lui le crâne cartilagineux et vient s'ouvrir sur
la face ventrale du bulbe.
'2" Œsophage. — L'œsophage part du l)ulbe, traverse le crâne cartila-
gineux, en soit en arrièi'e et se termine sur le jabot.
5" Jabot. — Le jabot forme, en avant de rabouchement œsophagien,
un cœcurn volumineux; en arrière, il s'allonge en s'amincissant.
i" Gésier. — Au jabot, fait suite un estomac broyeur ou gésier, pourvu
d'épaisses parois musculaires. Cet organe a deux orifices très rapprochés.
5" Caecum spiral. — A la partie initiale de l'intestin, immédiatement
en arrière du gésier, se trouve un diverticule ca'cal contourné en spirale.
C'est dans cet organe que s'ouvrent les conduits hépato-pancréatiques.
6" Hépato-pancréas. — Cet organe est constitué par une masse ovoïde,
volumineuse, iiiqiaire. Les conduits hépatiques sont au nombre de deux;
dans la l'égion où ils se séparent de rhépato-])ancréas (région posté-
rieure), se trouvent des follicules spéciaux, englobés dans la masse du
foie et dits follicules pancréatiques. Ces follicules couvrent la racine des
conduits hépatiques.
A la surface de l'hépato-pancréas, dans la région médio-ventrale, est
placée une poche à encre, là poche du noir, munie d'un conduit délié
qui s'ouvre dans la partie terminale du rectum.
Intestin. — L'intestin a un diamètre constant. Il court d'avant en
arrière, décrit une petite circonvolution, puis se recourbe en bas et en
avant et se dirige, en restant dans le plan médian du corps, vers la base
de l'entonnoir, où il se termine. La poche à encre, déjà signalée à la sur-
face de l'hépato-pancréas, n'est qu'un diverticule dorsal du rectum, très
allongé et renflé à son extrémité, en une glande, accompagnée de son
réservoir. Crâce à cet organe, l'animal peut expulser, à volonté, par
l'entonnoir, la séci'étion accumulée dans le réservoir et produire un épais
nuage capable, au besoin, de le dissinuder.
Appareil circulatoire.
On pourra étudier, directement, par la simple dissection, les parties princi-
pales de l'appareil circulatoire, mais il sera plus avantageux de procéder par
injections.
LÉLÉIiONH. 275
// faudra injecter, séparément, le système artériel et le système veineux.
On pourra utiliser diverses substances. On emploiera de préférence :
i" ou une solution chaude de gélatine, colorée par des couleurs fines à
l'aquarelle.
2° ou une solution froide gommeuse, colorée comme précédemment. Cette
solution sera solidifiée par l'alcool.
Injection du système artériel. — On injectera le système artériel, au
niveau des branchies, par la veine branchiale. On introduira une canule dans
ce conduit en tournant la pointe vers le cœur. L'injection gagnera l'oreil-
lette, le ventricule, puis les trois aortes. On recommencera, symétriquement,
par l'autre oreillette, car les valvules auriculo-ventriculaires s'opposent, habi-
tuellement, au remplissage de l'oreillette située du côté opposé à celui où l'on
pousse l'injection.
Injection du système veineux. — L'injection du système veineux se fait
par la grande veine ventrale. On recherchera cette dernière au niveau de
l'anus, sur la ligne médio-ventrale. On injectera, en deux fois, à partir de ce
point :
1" d'avant en arrière, dans le sens de la circulation veineuse, de manière
à emplir les troncs veineux viscéraux (qui déversent la masse injectée dans
les grands sinus dorsaux, les deux veines caves, les cœurs veineux, les
deux altères branchiales et la branchie elle-même.)
2° d'arrière en avant, dans le sens inverse à la circulation, pour rendre
apparentes les veines des bras.
Système artériel.
Les hranchics (loiiiiciil iiaissiuice, chacune (liii. KiO), à un i^ros vaisseau
efférent, la r('i)ie braiicliialc, (|ui Ionise le bord lilire de loriiane respira-
toire, dette veine pi(''senle un l'cnllenient considf'iahle, allongé. Vorcillclle,
qui s'ahouclie, elle-inèinc, sur le veulriciile médian, uni(jue. Du ventricule
se détachent trois aorles :
1" \ aorte dorsale ou céplialiqiœ ;
'2" ïaorle venlrale ou abdoiiilnale;
7)" ïaoïie (jéuilale.
I" Aorte dorsale. — L'aorte (husale remonte vers la lèle, j)asse au-
dessus (hi t'oie, (Ml lon|i;('ant, (hi côté droit, le tuhe digestif, ti'averse le
oollier nerveux u'sopha^ien et se liirui(|U('.
Les principales hranches de ïaorle siMit :
1" sur son trajet : les artin'cs palhûiles: Var/ère liepalif/iie ; Yaelère
inle.^iinile.
2" à son extrvmilé antérieure : les deu.r arlèrex pediense^ dont les
ramifieations foui'nissent les ////// arlères leiilaeiilaires.
'l" Aorte ventrale. — Cette aorte nait du liord antérieur du ventri-
cule et doinie : Varlère péricardicjtie (très <.>réle); les artères propres
des branchies; une artère intestinale; une artère recto-anale.
270 ZOOLOGIK PRATIOUE.
T^° Aorte génitale. — Laorto f>(''iiifale irri-iiic la i;lanf1e soxuclk'.
Dans oiMtaincs parties du f(H|)s, il existe des capUlairex qui lolient
les artères aux veines.
Système veineux.
Le san|4, porté dans l(»ntes les parties de Féeunumie j»ar les arlèies.
revient aux branchies par un système veineux composé de vaisseaux à
parois propres, et de lacunes.
I" Système veineux à parois propres. — Les veines des liras
constituent huit gros troncs, les veines pédienses, hranchées sur deux
veines symétriques latérales, les veines faciales. (îelles-ci forment, au
niveau de la tète, un cercle pres(pu' complet. De ce cercle, se détache la
grande veine ventrale, (jui se dirige, en suivant la ligue médio-ventrale,
vers la partie p(»stérieure de la masse viscérale.
Un peu eu arrière de la limite postérieure de riiépato-pancréas, la
grande veine ventrale reçoit deux trônes veineux viscéraux, symétriqiu^s,
(pii donnent passage au sang jiroveuant des grands sinus dorsaux. Du
conthient de ces trois gros troncs, naissent les deux grandes veines
caves. Ces dernières se jettent dans \\n renflement, le cœur veineux,
duquel part ïarli're branchiale, qui aboutit à lorgane respiratoire.
Les parois des deux troncs veineux viscéraux et des deux veines caves
sont couvertes de petits corps arrondis, les corps fongi formes, qui ne
sont autre chose que la partie excrétrice de Tajipareil rénal déjà étudié.
2" Partie lacunaire du système veineux. — Le système veineux vas-
culaire est complété par des lacunes répandues dans diverses parties du
corps. La plus volumineuse de ces lacunes est située dans la région
dorsale du tronc. Elle s'étend depuis la tête jusqu'à la glande sexuelle, et
entoure les principaux viscères. Elle se compose de plusieurs espaces,
séparés par des étranglements et est en relation directe avec les deux
troncs veineux viscéraux.
En résumé, I appareil circulatoire de rÉIédone compiend un système
artériel très développé et un système veineux, en partie vasculaire et en
partie lacunaire. Ces deux systèmes sont réunis par des capillaires. Les
caractères les plus importants de cet appareil portent sur :
1" le nombre des aortes;
2* la présence de capillaires;
7)" la régularisation du système veineux (chez LElédone le système
veineux lacunaire est encoie très développé-. Il disparaît, en entier, chez
d'autres Céphalopodes).
L'ELEDONE.
Artère pédteuse eaucne
Artère raciale . . _ . .
Ariert aFiaryngienne
Lames Drancti
Organes excréteurs {Corps fongltûrmes) i
Ventricule 'artériel.
Appendice au Cœur oetneut 'Glande tympnotaei
KlC. 160. — IxjECTrON DOL'BLE DU SYSTÈME CIUCL'LATOIRE VASCUI.AIRE IlE l'ÉmÎDONE.
(irnss. lin. : 1,5.
I.i; syxtrnie fulrn'et est rc])ré.scnté' en noir. Le syslcinc vascul/iire rciiieii.r est représenté
en gris. — On sait iju'unc partie du système veineux correspond à des lacunes développées,
surtout, du côté dorsal. Les troncs veinpii.r viscérau.r et les veines caves portent, à leur sur-
l'ace, des villosités qui constituent la partie glandulaire des organes excréteurs. • — Au-dessous
de chacun des deux cœurs veineux se trouve une petite masse nommée appendice du cœur
veineux; c'csl par l'intermédiaire de ces appendices que s'établit la communicalinn île la cavité
générale avec le dehors.
278 ZOOLOGIK l'HATlOlK.
Appareil sexuel.
Les sexes sont séparés. Diiiis les deux sexes, il iiy a qniine glande
sexuelle, postérieutc et iiK'diaiie. Celte glande est située dans la cavité
générale, à la |)ar(ii de la({uelle elle est sus])eiidue. Les eonduits génitaux
ne sont ])as eontinus avec la glande. Ils s'ouvi'ent dans la cavité générale.
Extéi'ieureuient, les uiàles dill'èrent peu des femelles. Ils sont, propor-
lionnelleinent, |)lus petits. Ils ont. en outre, un (ugane d'aeconpiement
constitué par lun des hras niodiliés, le troisième du eoté droit, (iette
modilication est jx'm imp(»ilaute chez l'Klédone : Textrémité lilire du Itras
prend, simplement, la l'orme d'un euilleron. (îe l)ras modilié, noiunu'
hectocotijlc, sert à déjioseï' les éléments mâles autour des oritices sexuels
de la femelle.
Mâle.
Glande : TESTierri:. — Le testicule, spliérifjue, est limité par la paroi
de la cavité générale (pu devient la rapinde (jénitalo.
Conduit. — Le conduit sexuel est im|)aii' et situé à gauche. Il com-
prend (lig. 161, 1):
a) Un canal déférent ou spermUlucle, long, mince, re})lié sui' lui-
même, contenant des spermatozoïdes libres.
b) Une vésicule séminale, assez volumineuse, tortueuse, à calihre irré-
gulier. Non loin de sou extréuuté distale, cette partie reçoit le contenu
d'un cœcum allongé : \i\ proslate. Dans ces organes se forment des étuis
dans lesquels s'accuuude le six'iiue. Chargés, ces étuis constituent des
spcrniafoplioi'cs.
c) Une poche à sperinatopJiores ou poche de Aéedhani, sac dans lequel
les étuis spermati(pu^s se gionpent en faisceaux parallèles.
d) Un canal éjaculalenr, allongé, rentlé en caecum, en l'un de ses
points. Ce conduit dépose les spermatophores dans la cavité palléale, à
l'entrée de Lentonnoir. Ces appareils, deveiuis libres, traversent ce der-
nier, pour arriver à la hase du hras hectocotylisé.
Le spermatophore (tig. 161, 2) comparahie à une cartouche chargée,
se compose d'un étui élastique à double paroi et d'un contenu. Le
contenu est représenté par : L' un réservoir sperniadque, disposé au
fond de l'étui; 2" un appareil éjaculalenr, placé au-dessus du réservoir
speiiuatique et composé de trois parties : sac, connectif et tube spirale.
La rupture du spei'uiatophore se fait, hahituellement, au niveau du sac.
Celui-ci se gonfle, est projeté au dehors et entraîne le conteiui du i"éser-
voir spermaticjue.
f coiilfiinnt élui ôliistique à doiililc paroi.
Spermatophore -. ( ,,„ /,f,„/ ; aiipareil éiaculateur.
1 ( en bas : réservoir sperma tique..
L'KLEDONE.
Orillci iSnum sitsrne .
Canal ejacuutiur .
Cœcum au canal ejacurotaur
£iui ôlastiQue a deux parois
Capsule génitale
vésicule séminale
Quoerture ûes conauns génitaux
ûans la Capsule génitale- _. _ I\^-^^.,-^ w.r"LH(--*^'
Appareil ejaculatear
OrUce ssnliai externe
Slanite rfe i Ouiaacte
Capsule ginltala
FiG. K'il. — Dissection des organes sexuels de l'Elédone.
Pour 1 cL 5, gross. lin. : '2/"». Pour 2, gross. lin. : 10.
En 1, organes sexuels mâles. — En ô, organes sexuels femelles. La communiealion de la
eapsule génitale, avee rap])endiee ilu cœur veineux est représentée en pointillé. — En 2. un
npermatoplioïc montrant, i)ar transparence, les différentes parties qui le constituent.
'280 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Femelle.
Glande : ovaire. — Lovaire ost une masse volumineuse, développée
sur la paroi du cœlome.
Quand les ovules sont à maturité, ils se détachent, tombent dans la
cavité générale du corps et arrivent dans les conduits génitaux.
Conduits. — Ils sont au nombre de deux et disposés, côte à côte, de
part et d'autre de la ligne médiane. Ils se rentlent et forment une glande
arrondie dans la partie moyenne de leur trajet (fig. 161, ô).
Cavité générale du corps.
Chez les Céphalopodes, la cavité générale du corps est refoulée, habi-
tuellement, autour du comu' et de la glande sexuelle.
Cbez les Décapodes, elle s'étend autour de l'un et l'autre de ces
organes (péricarde et capsule génitale). Chez les Octopodes, au contraire,
la partie péricardique manque. La capsule génitale existe seule. Toute-
Ibis, deux longs conduits, dits canaux aquifèrcs, mettent en rapport la
capsule génitale et les cœurs veineux ; ces conduits représentent une
persistance de communication entre la partie péricardique, disparue, et
la partie génitale, conservée (lig. 161, 3).
Kn résumé, l'appareil sexuel de 1 Elédone présente les caractères prin-
cipaux suivants :
1" réduction, dans les deux sexes, des glandes sexuelles à une seule
impaire et médiane;
1° persistance, chez la femelle, des deux conduits sexuels primitifs :
disparition, chez le mâle, du conduit sexuel droit;
.")" ditférenciation de l'un des bras du mâle en organe copidateur.
Squelette interne.
L'encéphale est protégé par une ca|isule cartilagineuse (pii olIVe, dans
ses dispositions générales, une certaine analogie avec le crâne des Verté-
l)rés inférieurs. Les bras sont soutenus, de même, par un squelette axial.
Système nerveux.
Le système nerveux d(>s Céphalopodes présente la disjiosition caracté-
ristique, commune à tous les Mollusques. Il offre, seulement, une extrême
condensation des centres, dans la légion cé|)halique. 11 couquend :
1" un double collier a'sopltayien, dont les éléments, rapprochés,
L'KLKDONE.
«1. -
X ^ -
* i- -r-
5 P -?
'282
ZOOLOGIE l'HATIOUE.
foriiienl un citcrplidlc. Ce dernier donne naissanee à des nerfs qni
rayonnent. i)ar |)aii('S, vers les difféicntes ])arties dn corps. Plnsienrs
de ces neiTs |iortcnt des ganf/lions, snr lenr tiajet.
2" nn si/slèiiie stoinalo-cjaslrique. analogue au système sympathique
des Yertéhrés.
^^-.
Encéphale.
On délimitera, du côté dorsal, entre les deux yeux, un lambeau ayant, à peu
près, la forme d'un hexagone (fig. 163).
Dans ce lambeau, on excisera
la couche charnue qui recouvre
la capsule crânienne. Celle-ci sera
débitée, ensuite, en tranches ho-
rizontales. Après l'ouverture de la
capsule crânienne, l'encéphale
apparaîtra entouré d'une matière
gélatineuse et transparente qui
devra être enlevée.
I/encéphale se compose d'une
paiiic sus -œsophagienne et
dniK» partie soiis-œsoplia-
ffienne, réunies par deux paires
de eonunissures.
Partie sus-œsophagienne.
rig. 165. — Bicuimminc ittiliquant les incisions Celle [)arlie correspond aux
à faire pour décoiirrir. par le côté dorsal, le ganglions cérébroïdes dcS au-
siislème aervea.r central (le l'Elédotie. . i., n 1711 ^ ...^,^
■^ très Molluscpies. IMv a nne
Les liffiics I 1, H H, III III, iiulkiuciil h place ,. 11, t ,. 1 -i:. : /.,.
, . ■'^- , 1- j j I 11 I ' , (Mine onlonnue et est uuisee,
(.les incisions et 1 ordre dans lequel elles (lnivciil n
être faites. Les flèches donnent leur direction. par une dépression transversale,
en deux parties inégales: rime,
antérieure, étroite et ttplatie, raulre, poslérieme, large et globuleuse
(fig. 164 et 1()5).
EUeéniel (fig. 105):
1" Les nerfs buccaux. — Ces nerls sont en relation, par une anasto-
mose, avec les ganglions du stomato-gastrique (fig. U)7). Cette anastomose
constitue la seule commmiication qui existe entre ces ganglions et le
système nerveux central.
2" Les nekes labiaux.
5" Les iSEnrs ophtalmiques supérieurs (disposés en trois paires).
4" Les meris olfactii-s.
5" Les inerfs orriguES.
I/iaKD(»NK.
285
Commissures.
Poui^ observei' les commissures, on renversera, de bas en haut, le ganglion
Bulùe Buccal
tierfs faùiaux
(suioant I Œsopna^3)
Portion tus-msoDhagtenna de i Encéphale
Cantagg cSpha que
Coussinet adipsu
Nerfs opnthaimiQues
\hténeur et postàrteur
fie f ope QU9
panou pour formsi
a Bet ne
Banguon optùjue
Cartilages canstiiuani
les Ciboules QCU'
Part an saus œsothag enne ae Cncechai}
Glanaei ^a/iuairsi inteneun
Fig. 104. — Dissection dcx cciilvcs nerveux de l' IJcdtnte.
(jrf)ss. lin. : 5.
F,a capsuli' crAiiit'iiiic csl (iiivcrlr |par le côlo dorsal. On aperçoit la partie siis-œsopliagieiiiie
(le l'eneépliale, l'œsopliajfe placé au-dessous de celte partie, et les organes de la vision très
développés des doux côtés de la capsule crânienne.
optique, préalablement disséqué et séparé du globe oculaire, puis on excisera
la paroi interne de l'orbite.
!i84
ZOOLOCIE PRATIQUE.
La parlio côrôbralo sus-œsophagienne est réunie à la partie sons-
œsophagienne ])ar deux pairea de commissures . La eonimissure antc-
lieni-e est étroite. La connnissure postérieure est large et épaisse,
l/espaee (jni h's sépare donne passage à inie ai'tére (lig. 165).
Partie sous-œsophagienne.
Pour étudier la partie sous-œsophagienne, on renversera l'animal sur le dos,
la face ventrale tournée du côté de l'opérateur. On ouvrira le manteau, sur
Ganglion ceréûral
Iteffs op/ltflatmtgues supérieurs et antérieurs
Commissure oosieneure
ophtnalmioue supérieur et postérieur
Herr palleat et son accessoiri
Ganglion viscéral
granité oelne uentrate
flerr postérieur pe l Entonnoir
Fi"-. 165.
Entépltale de l'Elcdone ru de profil.
Gross. lin. : 0.
(In pout observer, i'acilement sur celle pré|wration, la coiideiisalion extrême des centres ner-
veux. Les (/(inr/lioiis cérébvoïdes ou cérébraux, fusionnés l'un à l'autre sur la ligne médiane
(voyez la ligure 164), sont réunis aux ganglions pédieu.r et risrérau.r. fusionnés eux-mêmes,
eu une masse large et épaisse, par deux paires de commissures, courtes, dont l'une, la paire
postérieure, est très volumineuse.
la ligne médiane et on incisera le siphon sur l'un de ses côtés. On fendra
la paroi du corps et on apercevra les nerfs viscéraux, très superficiels et
faciles à distinguer. Il suffira de suivre ces derniers, en remontant vers la
cavité crânienne. On atteindra cette dernière par sa face ventrale et on dissé-
quera, alors, sans difficulté la niasse sous œsophagienne (fig. 166).
La partie sous-œsophagienne, large et épaisse, dépasse, en avant et en
arrière, la masse sns-œsophagienne. Du côté infériem-, en son centre, elle
porte uib oritice, traversé par des vaisseaux. Cet orilice indique la limite
Li: LE 1)0 NE.
,, ^ftWX'WJXTOTOT ,, ,., ^
(ntonnalr rejeté laie'
Hefton reno-ciraïaQi
angtlon au Cœur oemeuM
Glanûa génttata
FiG. 100. — Dissection du système ^F.KVI•:^■x périphériqui, i»i. l'Élédone.
DESSIN DEMI-IllACRAMMATlnLI.. — CiPOSS. Hll. : I.
Le manlcau, fendu comme dans la dissection des organes de la cavité palléale (voyez la
ligure 154), a été étalé; la tète incisée sur la ligne médiane venirale. et le cartilage céplialifiuc
détaché, an niveau de la face inférieure de l'encéphale. L'entonnoir, préalahlement fendu, sur
le côté, est rejeté à la gauche de l'opérateur. Hivers ganglions, intercalés sur le trajet des
nerfs, fourniront des repères pour la dissection de ces derniers. Les fjaiig/ioiis cloilés, visihies
sans aucune manteuvre, serviront de point de dépari jiour la dissection des xcr/'s piilli'ait.f. Les
(/anglions des rieurs veineux, que Ion distingue en déplaçant, à peine, l'arléri; hranchiale,
seront un centre [lour dissécpier les nerfs c/.svr'/rt».* en allant, d'ahord. vers le cerveau, ensuilc,
vers la brancliie.
286 ZOOLOGIE PRATlOliE.
de séparation des ganglions pédieux et des (janf/lions viscéraux. Dos
nerfs se détaclicnl de la niasse s()ns-(H'S()j)hagienne, en avant, sur les côtés
<'t en arrière.
En ava>t :
1 " Les huit >EiiFs brachiaux. — (les neiis prennent naissance, en deux
groupes égaux, sur deux tioncs symétriques; ils sont reliés entre eux,
à la l)ase des bras, par un cordon circulaire continu. Clrupu' neif |)(''uètre
dans l'un des bras et présente un ganglion, au niveau de cbaque ventouse.
2" Leswerfs intra-braghiaux et antérieurs de la tête.
Sur les côtés :
1" Les nerfs ophtalmiques inférieurs.
2" Les nerfs antérieurs de l'entonxoir.
ô" Les nerfs auditifs.
4" Les nerfs de la grande veine ventrale.
En arrière :
Après avoir complété l'ouverture du corps, comme s'il s'agissait de la dis-
section générale des organes, on prendra quelques points de repère.
Ces points seront tournis par des (lançjlions intercalés sur le Irajet des
nerfs :
rt) Par les deux (langlions étoiles, visibles sans aucune inaud'uvre et
situés sur la face interne du manteau.
h) Par les f/anglions des cœurs veineux, (pie bon voit eu déplaçant
à peine Eartère brancbiale.
On pourra passer, ensuite, à bétude des nerfs. Il suffira de disséquer,
de proche en proche, les cordons qui se détachent des ganglions choisis
comme points de repère, pour observer les nei'fs suivants :
1" Les nerfs viscéraux. — Ces nerfs ont un trajet très superliciel. On
les suivra en allant, d'abord, du ganglion du cœur veineux au cerveau,
ensuite, du même ganglion à la branchie.
2" Les nI';rfs palléaux et les nerfs accessoires. — On suivra facilement
ces nerfs, en ])artant des deux ganglions étoiles.
Les autres nerfs seront étudiés sans difficulté. On observera :
1" Les nerfs postérieurs de l'entonnoir.
2" Les nerfs ophtalmiques postérieurs et supérieurs.
Système sympathique ou stomato-gastrique.
Ce système, destiné, surtout, à bappareil digestif, est constitué par
deux ganglions que réunissent de longs nerfs, |)ourvus, eu\-iiièmes,
de nombreux filets. Ces ganglions sont : le ganglion sous-jdiari/ngioi.
I/ELKDONE.
287
(jlli iidlirrc ii hi unisse du liée, cl le (/(DK/lioil sloinacal. \A;\rr cillic le
gésici', le cii'ciim s|)iriil cl riiilcsiiii (lig. |()7).
Le gnngiioii si)iis-|)li;iryii|^icn est ;i|t|)li(|ti('' i"i In siiffiicc du liullic, dniis
riiniilciiimi (MIC loiiiic
^ liante salloalresupiriBuri
droite r
GangttofI saus-Bharynfften
fUets unissant le eanglton sous-ptiaryngler
et le ganglion stomacal
ce dernier avec I œso-
phage. Il est placé
entre les glandes sali-
vaires supérienres. On
le voit après avoir
écarte ces glandes. Le
seul point par lequel
le système sympathi-
que communique avec
le système nerveux
cential est, comme on
la vu plus liaiil, une
<les hranches du nerf
buccal qui j)énètre
dans ce ganglion.
Le ganglion sto-
macal a la forme et
le volume diiii grain
d'orge. 11 est placé
entre le gésier, le
cœcum spiral, Thépa-
to-pancréas et Tintes-
tin.
En résumé , les
trois masses gan-
glionnaires qui con-
stituent le douille col-
lier œsophagien for-
ment :
1" Une paire de
ganglions sus - œso-
phagiens. Cette paire
représente les cen-
tres .sensoriels.
"2" Une paire de ganglions soiis-o'sopliagiens antérieurs on ganglions
pédieux. Ces ganglions représentent les centres locomoteurs.
5" Une })aire de ganglions sous-œsophagiens |)ostérieurs ou ganglions
somati(pies. C(^s ganglions forment les centres viscéraux.
4" 11 existe, en outre, des centres viscéraux antérieurs, (pii corres-
Ganglion stomacal
Fi?. 167. — Disscclion du sijsirnir si/ni/iaUiirjur
ou .sloiiialo-fjastriqHe de l'Elcdonc. — Gross. lin. :
288
ZOOLOGIE PRATIQUE.
|»(Mi(lont an système sympathique des Yertéhrés et ;ui système stoiiuilo-
(jastriquc des Vers annolés.
Organes des sens.
Organe du tact, — La sensibilité tactile est développée, suitont, dans
les luas.
Organe de l'olfaction. — I/or^ane de lOllaetion est représenté par
Fig. 168. — CtOiipr rerlicnlr cl ir(nisrrrsale des ceiilrcs iicrrrii.r inicrcsxnni, rnoidic.
Ira organes de la rision ri de l'audilion ; dessin diagr;iinin;itiqui'.
Gross, lin. : 2,5.
On réalise cette iiréparalion en faisant passer la eonpe, à peu près exaetenient, au niveau de-
nerfs optiques.
deux fosselfes sitnées une de cluKjue côté de la tète, en arrière de l'd'il,
dans langle (jne délimitent le mantean et le eorps.
La structure des organes de Vaudition et de la vision sera mise, aisément, en
évidence, sur une tête durcie au formol, par une coupe transversale totale,
passant par le centre des globes oculaires (fig. 168).
Organe de 1 audition. — Cet organe a pour siège deux cavités creusées
dans le cartilage crânien, au-dessous des centres nerveux. Ces cavités ou
otocystes sont séparées, seulement, par une cloison. Clia([ue otocyste
renferme un gros otolillie, non calcilié.
A rétat embryonnaire, les otocystes conmiinn'(|iient avec le debors par
un canal qui se translorme en cœcum, cbez ladulte.
i;ki.i- dum;
289
Organe de la vision. — (!rl (nuaiic se i;i|>|»rocli(', \k\v s;i sIiikIiiic, de
I d'il (les Vcrh'hii's.
(lomiiic chez ces (Irniicis. le ^^lolic ociiliiirc csl divisr. jiar une clnisoii
(cris/allin cl irix), en mit' cliatiihn' anlôricnrc. liiiiilrc, en avant, |>ai'
Coottf at la fentoust
Corps ae la Ventouse
ipanoutssemem au muscce en sangle
sur la yantouse
Uuscle latéral
Muscle aaducteur au aras
Muscle aûuuclsur au ûras
rii;. KiU. — Scclidii Irdiisrcrsdir jiifitii/iiéf su/- ini bras, p/'r/iciidinihiircincnl <i sa boxe,
iiu iiircini 'lu rrii/rc d'une rriiloiisr. — (!russ. lin. : (i.
un ii'|)li ciilaiu' (jiii consliliic une fausse coniee (celle fausse coiih'c csl
inc()inj)lctcnieiît l'ermée chez certains Çc[)lialoj)Ocles; elle es! close chez
Ions les Oclopodcs) ctnnc chambre postérieure, contenani ini cor/is riiré.
An lonil (le {'d'il, se tronve une réiitie complexe.
Extéiieurenu'iit, le ^lohe ocnlaiic est pioléiLié |>ai' nn repli de la peau
l'ormanl nne paupière transversale.
Organes chromatiques. — Ces oij^anes, nonmiés chroinatophores,
déleiniinenl des clian«;cments de coloration. Ils sont re[»i(''senlés pai' des
J.V.MMKS. !'••
r!90 ZOOLOGIE PRAÏIOIJE.
cclliilfs j)iji;iiienlairos, j)lac('es dans ri'|)aiss('m- du (Iciiiic; ces (('llulcs ont
des couleurs variées. Elles obéissent à des imiscles (|ni leur sont propres.
Leui's mouvements sont commandés par ra|»])areil nerveux.
Yeux thermoscopiques. — Ces organes, exceplionnels, sont siju;nalés
ici, à cause de leur oiij^inalité, (pioi(ju'ils l'asseid défaut, chez lEledone.
Ils ont été décrits par Joubin, chez le Chlrotevthis. Ils sont constitués
[)ar certains chromatophores (jui preiuient la forme (Tune lentille bi-
convexe, entourée de imiscles ca[)ahles de l'aire vai'ier sa couibure.
Ces appareils sont placés, chacun, an-dessus dune cupule sensoiielle, qui
j'ecoit les ravons calorilîques <[ne la lentille dirii;e ver's elle.
Appareil locomoteur.
L'appareil locomoteur, dévelop])é aux dé|>ens i\\\ pied, est 1res dilïe-
rencié. Il est divisé en deux parties qui l'oiiuent, chacune, un moteui'
distinct. L'une est disposée autour de la tête vt découpée en bras. Elle
sert, siuudtauément, à la préhension et à la leptation. L autre est placée
sur la l'ace inl'érieure du corps, à Lentiée de la cavité |)alléale: (die
fonctionne comme appareil hydrostatique approprié à la navii^ation.
Cette dernière partie a été déjà (h'crite (Voy. p. '2()('»). Nous nous occu-
perons, seulement, ici, de la structure des bras.
Pour étudier la structure des bras, on pratiquera une section transver-
sale dans la base de l'un de ces organes, en ayant soin de faire passer la sec-
tion par Taxe d'une ventouse (fig. 169).
On peut distinguer quatre parties à l'appareil brachial :
I" un axe: 2" des ventouses attachées le long de cet axe; I'" des nu^m-
branes (jui relient les bras entre eux; i" un nmscle peaucier superliciel.
Axe. — L'axe se compose d'un .s'r///('/f'//c tendineux, inerte, à la surface
du([uel prennent inseition les muscles qui le meuvent. La poition sque-
lettir|ue a une section quadrangulaire, à bords courbes; les bords externe
et interne sont concaves; les bords latéraux sont convexes; au centre, se
trouve un canal, à section ovalaire, dans le(|uel sont logés le nerf et les
vaisseaux.
A la surface du squelette axial, sont disposés quatre grands groupes
musculaires longitudinaux : un externe, un interne et deux latéraux.
Ces groupes assurent les mouvements des bras. Les gi'oup(>s latéraux sont
décomposés en plusieurs couches superposées.
Ventouses. — Les ventouses sont (\v^ oiganes élasti(|ues, creusés en
coupe à bords évasés. Elles s'ap})uient sur la face interne des bras et sont
to ^ ~
"* -i -r
t>9'J ZOOLOGIE l'RATIQIE.
liiltachéos à ceux-ci par des sangles. Ces dernières sont fouinies par un
muscle, continu, à lil)res tiansverses, qui tonne une ^ainc générale au
bras et donne, d'espace en espace, les faisceaux (pii lixenl et meuvent
les ventouses.
Membrane inter-brachiale. — La membrane qui réunit la base des
bras se compose, essentiellement, de deux laines musculaires, minces,
accolées Tune à Tautre. Ces lames contiibuenl, quand les bras sont écar-
tés, à les réunir en laisceau.
Muscle peaucier. — Il exisd', recouviant tous les organes, iuunédia-
tenient au-dessous de la peau, un nmscle, très mince, (jui suit celte der-
nière dans ses diUèrenls contours. Ce muscle |)eut être considéré connue
un muscle peaucier. 11 sert à frctncer la peau et à donner, ])ar ce
uioven, jtlus de foi'ce aux muscles sous-jacents.
Résumé.
Pour compléter l'étude de l'Élédone, on ouvrira un sujet, sur l'un de ses
côtés, de manière à mettre en évidence les rapports des différents organes qui
le composent. Il sera bon de durcir, au préalable, le sujet sur lequel on doit
opérer. La solution d'aldéhyde formique à 5 pour 100 donnera de bons résul-
tats (fig. ilO).
LFdédoue est construit sur le plan connmm à tous les Mollus(pies. Il
possède un corps nnua d'annexés, constituées |>ar un pied et par une
expansion lamelleuse, le manteau qui limite une chambre où sont ren-
fermés les organes respiratoires.
Le |)ied est bautement dilîérencié. Il est rauiené eu avant: il fournit
dc> bras, armés de ventouses et un organe spécial, \ Oitounoir ou
sipliou h rôle propulsif.
La cavité })alléale est sjiacieuse. Son boi'd libre s"a|tpli(pie, étroitement,
siu' la partie ])ostérieure de Tentoimoir. Elle |>reii(l ])art à la propulsion,
avec ce dernier. Il n'y a pas de coipiille.
A ces caractères, s'ajoutent des dispositions spéciales de diveises parties
de l'organisme : Vappareil locomoteur prend ses points d appui sur un
squelette interne (crâne et sipielette des bras) (pii olfre une certaine
analogie avec le s(juelette interne des Vertébrés inféiieurs. Lc?^ organes
digestifs sont très dilb-renciés. L'appareil circulatoire assure une distri-
bution moins inqiarfaite rpie cbez les autres Mollusques : des capillaires
se forment; V'<, espaces veineux se vascularisent en grande j)artie Les
organes excréteurs s'isolent, presque entièrement, de la cavité générale
et se mettent en rappoit de plus en plus étroit avec le système vascu-
laiii' sanguin.
Les pi'oduits sexuels mâles sont lépai'lis en lots, placés dans des cai)-
i; EL Kl» ONE. -li)-
sulcs (■(mi|)li(|ii(''('s, (|ii"iiii (les liriis. (lillÏTcnciô à cri cllcl, (l(''|H)sr ;'i I en-
li(''(^ (U's voies sexuelles de la l'eiiielle.
Parmi les oi'^anes des sens, les i/ctix allei^neiil un rhil de |)eiTeeti(iii
Fig. 171. — Drssiii (liafirniiiiiiiilit/uc nitiioKinl V l'.lrdonc ii sa /orme ht jiliis si/i>/>lc.
Gruss. lin. : 1.
Ce (losssiii inonlie l'élroilL' pareille (|ui cxisti' eiilrc; l'Élcdonc ot l'Escargot (voyez la
ligure irt'J, '2) ri, d'uiie façon géiicrale, cnln' les inollusquos céplialopodcs et les mollusques
gastéropodes.
(|iii le iaj»pr()elie (\ei^ yeux des Vertéljiés. Les organes de I odorat, tlii
goût, du toucher et de Touïe restent simples. II existe, en oulic, un sens
plus s|)écial, représiMité |»ar (\r^ organes cliromati<pies (chromato-
phorcs) .
21U ZOOLOGIE PRATIOIE.
Les foiiclioiis de iclation sont complétéos par l'existenco (11111 ii|ipii-
leil si)écial do défense, Voi^fjane du noir.
Le sijstcnne nerveux est, liii-iiièine, condensé en nn encéphale protégé
coninie eliez les A'ertébiés, par nne boite erâuienue earlilagiiieuse.
Cette haute différenciation orf^anique peut être accompagnée, chez
certains CéphaIo|)odes. d'une remarquable extension de la taille. Il existe
des Poulpes géants ([ui atteignent jus(prà 15 et 18 mètres de longueur.
Différentes formes de Céphalopodes.
On pont ((nrnaviidreles i';i|iporls qui rclieiil les Mollusques Ccp!iali>p(i(k's ;uix Mollusquos
(iiislémpodos de la laçon Miivjuile :
Ia's Gasiéropodes lialiileni leur euquille dans toute son étendue; toutefois, ils peuvent
sécréter des cloisons dans la région proloude de cet organe. Oi'ii'icl il f'i c^t ainsi, eo
cloisons sont toujours ru<linientain'S, irrégulièrement disposées et localisées à la pointe.
Chez les Céphalopodes tétraliranchiaux, la coquille est divisée en chambres U'ès appa-
j'entes; la dernière, seule, est occupée par l'animal. A mesure (ju'il grandit, ce dernier
s'avance vers l'ouverture de la cocjuille et isole, à des intervalles qui s'étendent de
plus en plus, la portion (ju'il habite. Kn se déplaçant dans sa ciMjuille, le Céjihalopode
laisse, en arrière de lui, un prolongement membraneux, (ubulaire, (pii traverse toutes
les chambres cloisonnées, à partir de la loge initiale. Ce prolongement, dit sipliuii
mnnbranei/.r, peut être considéré connue un organe l'ésiduel, correspondant à l'abdo-
men des (iastéro|)odes. Il montre comment peut avorter la l'égion poslérieiue du corps
et comment les organes peuvent se condenser dans la région antérieure.
Ouand ils ont atteint cet état, les Mollusques Céphalo|todes oll'rent une curieuse évolu-
tion de leur coquille. Celle-ci en eil'et peut, chez les (léphalopodes dihrauchiaux, devenir
iulerue. à l'âge adulte, ou disparaître entièiement. Celle dispaiitiou sendde être en
rajiport avec le perfccliounemcut progressif des organes de relation.
Les Mollus(jues Céplialopodes actuels comprennent :
1° Les TÉTUAiiriA.xr.iii \rx, représentés par une seule forme vivante, le Psautilc. Cet ani-
mal indique quelle devait être la forme primilive des Mollus(]ues Cé|ilialopo(les. Il a une
coquille externe volumineuse, cloisonnée intérieurement. Le pied se compose d'iui lobe
musculeux épais, indivis, et de nondjreux tentacules iiliformes, dépourvus de ventouses.
L'ensemble des organes otl're, également, des dispositions simples. On rapproche de cette
forme un grand nombii' de (Y'pbalopodes b)ssiles.
'2° liCs DiuisANCUiAix, repri'seulés anciennemeul par le grand groupe des Ammonites,
munies, comme les Tétrahianchiaux. d'une co(piille externe. Les Dibranchiaux actuels
marquent un perfectiouuemeut et une spécialisation de tous les organes. La coquille
est peu développée ou nulle; les lu'as, au nondtre de hiiil ou de dix, sont grands, pour-
vus d'organes de préhension (ventouses); les organes internes sont, de même, plus
parfaits. Les Dibranchiaux comprennent :
1° Le sous-ordre des Dccapndes, Ex. : Seiche, Calmar, Poulpes géants : Architentis
12 mètres, Chiroteuthis), etc.
"i" Le sons-ordre des Oclopodes, Ex. : Ponl[ie vulgaiie, Elédone, Argonaute, etc.
(.K.NEKALITÉS SI K Lb:S MoLLUSOL KS. '29.'»
Coup d'oeil général sur les Mollusques.
Les Miillus(|iU's ollVciil lin ciiiicux |i;ii;ill(''li--iiir ;i\('c les ('.hordes. I.cs uns ri les antres
|iai'aiss('iit se ratlachcr aux \('rs annclés par leur liasc cl a\on- ('■vnhir, |parallrlcint'nt, en
[irt'si'ntanl di'S iiluMiomèiics ^^'iiéraiix si'iiilp|al)l('>.
Lt's picniit-rs doivent déconlcr des Vers lulùcfilcs sédentairos. Les seconds ont leurs
afliiiités louruées, plulùt, du côté dos Vers annelés errants. Ces relations primordiales
paraissent probables. (Juoi rpi'il en soit, les Mollusipies, eomnie les Cbordés, pr(''sentent
trois étals princiixtii.r (pii di'coulent do leur mode d'évolution.
1" Un état voisin de la solicite anceslraic, représente par les Gastéropodes, chez les
Mollusques et par rAmpliioMis, cliez les CJiordés.
2" Une forme ayant subi une rvohifinn rrçiressive cl s'étant adajtti'e à la rie séden-
taire.C^'ltn forme corres|iond aux Lamellibranebes, parmi les Mollnsijueset aux Tuniciers,
|)armi les Chordés. ]| existe une, telle eonvergenco de formes entre les Lamollibratu'hes
et les Tuniciers (pie divers naturalistes les ont parfois rapprocliés ((iuvier, II. Milno-
Edwards).
5° Une forme développée dans le sciis de la rie de relation. Cette forme donne les
(iépbalopodes. parmi les Mollus(|ues et los Vertébrés, parmi les Chordés. Ici, les organes de
relation prennent un grand développement. L'a[ipareil locomoteui', enlie autres, acquiert
un rôle prépondérant. Le pied des Céphalopodes se découpe en bras rappelant, par difl'é-
rents traits, b^s membres des Vertébrés. Ils sont, en effet, formés connue eux, de groupes
musculaires périphéri(|ues à fonctions spécialisées, insérés sur un squelette axial profond.
De mémo, les centres neivcux et les principaux organes des sons cépbaliipies sont pro-
tégés par un crâne cartilagineux qui rappell(> le crâne des Vertébrés inférieurs.
Il est intéressant, au point de vue biologique, de constater tpie l'action des milieux,
agissant sur des organismes dissemlilables. amène ces organismes, jiar voie d'adaptations
.successives, à réaliser (les dispositifs de même ordre.
CHOllDÉS
I,os Clioi'dt's roriiH'iit une sôrio (|iii, de mèiiic (jnc les séi'ics des Echi-
nodonnes, des Vers jtlals et des Molliis(|uos, se lallacho aux Ycrs aiinolrs
|»ai' la iiirlaiiiriisation |)riiiiitiv(' du coiits. Assez iielle clie/. les ("Jiordés
iid'éiieiirs ( Aeiaiiiens), celte iiiétaiiiérisalioii sallémie, proiiressiveinenl,
à iiiesiii'e (|iie l'on s"él(>i<>iie tie ceiix-ei. L'elVaeemenl se produit : 1" à la
suite de dé|iira(latious eutraînées par la vie sédentaire (Tuniciers): '2" à
la suite de la différenciation eonsidérahie causée par racci'oisseuient |)ro-
jLiressif de la vie de ridatiou ( Wrtéhrés).
Les caractères ])n)presau\ liliordés sont les suivants:
l" Ils ont (K's centi'es nerveux dorsaux.
2" Ils possèdent, au moins au déliut de leur vie, ini axe sipudetticpu», la
chorde dorsale, (pii soutient les centres nerveux et sert d appui à lapita-
reil musculaire.
3" La partie antérieuie du luhe digestif est différenciée eu <Mi>ane res-
|tiratoire.
Les Chordés présentent trois l'ormes piincipales :
1" Les Acraniens, (pii représentent les Clioi'dés les plus sim|des.
Leurs organes oll'rent des caractères primitil's n(uid)reux; ceitains d entre
eux, nolaunueiil, possèdent une métaméiisation ti'és nette.
2" Les Tuniciers, (jui peuvent être considérés connue des tlhordés
dégradés par la vie sédentaire. An (h'hut de leui' existence, ces êtres
présentent les traits cai'actéiisti(pu's de rorganisation des Chordés. Ils
se Hxcnt, ensuite, et plusieurs de leurs organes, en particuliei- les
organes de relation, dégénèrent.
.")" Les Vertébrés, (pii sont des Chordés perfectionnés pai' le développe-
ment de la vie de relation. Tous leurs organes olfrent, à l'origine, des
dispositions simples, seuddahles à celles qui existent dans les organes
des Acraniens. Par la suite, les organes de relation, notanunent, attei-
unent un haut degré de difféienciation.
ACRANIENS
Les Acraniciis soiil rcprésontt's |)ai' le seul ^enre Ampliioxus (li;^. 172).
Leur corps, lonii de 5 à i eeutiuièties. est fusifoi'ine. Il porte des e\-
[):uisions cutanées longitudinales, disposées en nageoires: celles-ci corres-
|;ondent : 1" à une naf/coire inijKurc, continue, di'essée. verticalement.
Musclas mitamenquss primitifs {Myamèns ou somiies, Matrpnim
^^^^(^'W.^^ V\\V\'a^^^ '"■'■■' '^^
moetiB Chorde dorsale
nageoire
Appeniices Buccaux
Orifice iuccal
oeNùra/icfiiai
'\ Ssclum
intestin ouiisn longttuilinaiemtnt
Cautti de la Uranc/iie
Caolte geniranchlaie
Fig. 172. — Dessins fliafjrtiiiimalifjnes e.ipi'iiiiaiil lu shiirttire de VAiupliio.nis.
Gross. lin. : i.
En 1, l'animal vu de profil. On dislingue, à la surlaee du corps, les scf/tneiils iiiusciiluties.
juxtapost's i;t les iiar/eoires. La nageoire iw/>nirr occu|)c toute la longueur du dos et entoure
la queue. Les n/if/roircs paires occupent le côté ventral. L'animal étant vu de profil, ces
dernière'!, dans le dessin, se projettent l'une sur l'autre. — En '2, coupe verticale, médiane et
longitudinale du corps montrant l'arrangement des organes internes. On voit, d'une l'ai;on
presque schématique, les caractères des Cliordés. Les renlres iierreii.r, continus et dorsaux,
sont soutenus par une chorde dorsale qui sert, en même temps, d'appui à l'appareil muscu-
laire. La pai-tie antérieure du tube digestif ai dill'érenciéc en organe respiratoire.
sur la ligne médiane dorsale et autoin- de la ({ueue ; "i" à deux lontjites
iKnjeoircs ventrales, syiuétri(piemeid disposées siu' les côtés du corps.
Les orifices sont rejnésentés par une bouche, antérieure et terminale; lui
anus, postérieur, ventral et std)-terminal; un orifice périhi-ancliial.
également ventral, ouvert, à ([iiehpie distance, en avant de Faims.
Tl.MCIKIiS. '299
La |)iU()i (In c'(>i|ts csl cssciiHclloiiU'iit coiistitiu'c par iiiic <;aiii(' muscu-
laire, divisée en se^ineiils jjlacés les uns à la suite des anires.
A I intéiieiu', le système nerveux central est dorsal et ()cen|(r la lon-
gueur entière du corjts. Il est soutenu, sui' toute son étendue, par un
axe s(jueletti([ue continu, la c/iorde dorsale. Au-dessous de celle-ci, se
trouve le tube dijicstil'doid la pallie antérieure est dis[»(tsée en u\\ organe
respiraloij'c: la hraHcliic. lue cavlle' périhraucliialc entoure cette der-
nière et collecte I eau «pii a servi à la respiration; cette eau est déversée
an deli(us pai' l'ori/icc périhraiicliial.
L appai'eil circulatoire se compose, en outre des espaces hrancliiaux.
d'une ao)'te sus-inlcslinalc, \nw lintermédiaire de laquelle le san^ art(''-
rialisé dans la hraucliie est disliiliué aux diftérents orpiues et d un(^ veine
sOf(S-inlesli)iale, (pii c(dlect<' lesan^ veineux [trovenani des divei'ses par-
ties du corps et le ramène à la hranclue.
Ii'ap|>ai'eil excrc'teur est constitué par un nond)re considéiahle de tnltes,
disposés iiH'Ianieriqtieiiienl. par paires, (les tuhes comuuuii((ueut, cha-
cun, séparément, avec le dehois; leurs ouvertures externes sont placées
dans la cavité périliranchiale, en ra|)[)ort. elle-uu'uie, avec 1 extéi'ieur.
Les «ilandes sexuelles, mâles ou t'emelles (les Acraniens sont unisexués),
ont, de même, une disposition métaméiM(pu'.
TUNICIERS
LesTuniciers sont des animaux établis sui- \m plan très Intmo^ène. La
[tlu|)art dCidic eux vivent tixés.
l'aruii les formes sédentaires, il en est <[ui restent isolées et daulies
(jui se réimissent en cidonies. Mous considéi'erons, seuleuuMit, ici, le
groupe constitué par les l'ormes sédentaires isolées, (Vov. p. olO les dilFé-
rentes formes de Tuniciers.)
Dans cette dernière catégoi'ie, chaque individu est enfermé dans un
sac dont les dimensions varient de (pu'I([ues millimètres à vingt centi-
mètres, au plus. Ce sac est muni de deux orifices; l'un sert à l'entrée de
l'eau et des matières alimentaires; l'autre sert à la sortie de l'eau, des
produits sexuels et des résidus digestifs. La forme du sac est, en général,
fort irrégniière. Les parois peuvent être transparentes, ou opa({ues,
lisses ou ruùucnses et couvertes de débris divers.
".<i(i zooLor,]]-: pisatiouk.
Exemple: LE MICROCOSME
MICROCOSMUS SABATIERI [Roule).
Les Microcosmes sont très répandus dans la mer Méditei'ranée. On ne
les trouve f,nièi'e sur les côtes, mais les pécheurs les ramènent des fonds,
en grande (juantité. On peut acheter ces animaux sin- les uiareliés, où ils
sont connus sous les noms de Vioiilelx. Hic/nils, clc
On choisira, de préférence, pour la dissection, des sujets d'assez petite
taille. Les grands exemplaires ont plusieurs de leurs organes empâtés dans
une masse confuse, formée, en grande partie, de produits d'excrétion accu-
mulés.
ASPECT EXTÉRIEUR
Le coi'ps du Microcosme est irrégulièreuHmt ovoïile. Sa siniace, ru-
gueuse, rappelle, assez bien, l'aspect d'un tubercule de pomme de terre.
Sa taille ne dépasse guère celle du poing (lig. I75|.
Sur le Microcosme vivant, on distingue, avec l'acilité, les orilic(^s
externes du corps. Ces orifices, au nondire de deux, sont situés l'un eu
im point à peu près opposé à la région de fixation (orifice buccal), l'autre
sur lun des côtés du corps (oritice cloacal). A l'état d'extension, ces ori-
fices présentent, chacun, quatre lobes rayés de petits traits rouges, rayon-
nants. Sur les sujets uiorts ces orifices sont plus difficiles à distiuguer.
Orientation. — On oriente le Microcosiue de la lac(ni suivante : le
siphon buccal désigne la partie antérieure du cor|)s. La liune cpii joini
les orifices buccal et cloacal indique la région dorsale. Les autres parties
se déduisent des précédentes.
DISSECTION
Api^ès avoir détaché les corps étrangers qui encombrent la surface de la
tunique, on tracera sur celle-ci, légèrement, à la pointe du scalpel, le méridien
passant par les orifices buccal et cloacal. On incisera, ensuite, toute l'épais-
seur de la tunique, suivant ce méridien, en ayant soin : 1° de ne pas léser
les parties sous-jacentes ; 2" de contourner les orifices, de manière à laisser
intactes les pai^ties molles qui les tap issent intérieurement. On enlèvera, alors,
comme un couvercle de boite, la moitié gauche de la tunique (fig. il4).
Le corps a peu d'adhérences avec la tuni(pie. Il iiCsl élroilenient uni à
elle (|u'au niveau des orifices buccal et cloacal.
LE MIClidCOSMi:. 301
Tunique. — l,.i tiiiii(|ii(', d iispccl coriiicc, de (•oiisislMiicc (Mrlil;ini-
Orifice b-.iccal
Zone cl
de I animil
sur son ^upi)oit
Débris divers sur lesquels l'animal est fixé
Fig'. 17.". — Ayx'cl c.vtérlciir d'un Miiroco.finc. — Gi'o->. lin. : I.
lieuse, esl un prodiiil (rexsudiilion des t(''i;iiinenls. S;i siil)sl;iiice f(Ui(l;i
502 ZOOLOGIE PRATIQUE.
mentale est en ^rande |)ailie constituée ])ar de la tunicinc, matière très
voisine, comme eomj)()sition, de la cellulose végétale. On trouve, répan-
dus dans la substance fondamentale, des cellules et des vaisseaux.
Corps. — Extéricureujent, le corps a la l'orme (JUn sac remplissant la
cavité de la tuni(pie: la surface est recouverte par une couche nmscu-
laire peu développée; celle-ci se compose : 1" d'un système de filu'cs
rapprochées au niveau des orilices l)uccal et cloacal cl claiisemées, sur le
reste du cor|ts, où (^lles div(>rgcnt en s'amincissant de plus en plus; '2" de
deux sphincters, profonds, l'un hnccal, lautre cloacal.
On remar({uera, en outre, sur le côté iiauche du corps, deux glandes
anses concentriques qui font saillie au-dessous des muscles, (les anses
appartiennent au luhe digestil'.
Branchies.
On extraira l'animal de sa tunique, en ayant soin de dégager de leurs
adhérences les deux siphons buccal et cloacal. On commencera l'étude des
organes par l'examen de la branchie. On incisera le corps [fig. 115 et 176)
suivant une ligne parallèle à la ligne ventrale et distante de 5 à 10 millimètres
de celle-ci, d'un point A. situé dans le voisinage du siphon buccal à un point B.
diamétralement opposé. On étalera, ensuite, le corps du sujet, de jnanière à
mettre en évidence la face interne de la branchie.
La hranchie est l'organe qui caractérise le mieux les Tuniciers. Elle
est constituée par la ])artie initiale du tuhe digesliC (|ui s'esl dilatée en
un large sac.
lia Itranchie est un organe c(uuplexe qui présente à considéi'ei- : T de
volumineux replis longitudinaux, internes; 2" un si|)hon Iniccal; .""un
orilice œsophagien ; 4" un système de gouttières et de saillies, allant de
l'orilice buccal à rorifice (psophagien.
I" Replis longitudinaux internes. — Ces replis, au nombre de (pia-
torze. sont régulièrement disj)osés et ont jiour etfet d'accroître, d une
façon considérable, la surface fonctionnelle de rorgane (tig. 176).
2" Siphon buccal. — Ce siphon est placé à la |)artie antérieure de la
branchie; il est muni, intérieurement, d'une couronne de tentacules
ramiiiés (lig. 1 70).
5° Orifice œsophagien. — Cet orifice est situé, dorsalemeiil, dans la
région postérieure de la branchie (lig. 170).
4" Gouttières et saillies. — H existe, en premier lieu, un sillon cir-
culaire, situé à la base du siphon buccal, au-dessous de la couronne tenta-
culaire : la (joidtière péricorotiah'.
LI-: MicuocosMi:.
505
De la i!;oiitli(''re pôricoi'onalc se détaclieiit :
(i) sur la li</ne medio-dorsalc. — Une lame saillanle, le l'apln' dor-
sal, (jiii se |)oiirsiiit jiis(|irà Toriliee (psoplia^ien. Sur ce ia|)lié, non loin
(le la j^outtit'i'e péi'ieoronale, se tiouve un oriliee. en ioiiu*» de l'er-à-
elieval. désigné, haltittiellenienl, sous le nom de parllloii rihralilc. (!e
pavillon eorrespond à la eonnnnnieation avec la cavité hnincliiale d une
(/lande ncnralc iMi rapport intime, elle-même, avec le; système nerveux
central. (Voyez |). 508.)
il est intéressant de noter (pie. pour certains n;dinalisles, la Irlande
Fig. 174. — Va Microcosme doiil ht linii(/iic a élr ourcvle par une iiiii'>iui> circulinrc
faite dans le j)l(iii tlorso-rrntra/. — Gi'oss. lin. : 1,2.
iienrale des Tnniciers est I iiomoloi;ne de V In/popln/sc (\vi^ Vertébrés. Elle
en oITre les connexions : jnxta|)Osition an svstème nerveux central et
conununication avec la cavité })liarynnienne. Cette dernière conummica-
lion a lieu pcudanl la période ctnbryounaire, chez les Vertébrés ; durant
la vie entière, eliez les Tuniciers.
b) sur la ligne médio-innitrale. — Une jiouttière, la (joiittière In/po-
branrhiale ou sillon ventral faisant le pendant du rapbé dorsal. Cette
,!40uttièie occupe toute la longueur de la lii;ne médio-ventiale de la bran-
cbic et s(> l'ccourbe, en arrière, jiour afteindi'e rorilice (esop]iai.;ien.
ÔO'i
Z0(ll.O(.ll-; l'IiATKil K.
On iuliiH'l, ^^t'iirriilcmcnl, t|iR' les
|);ir(»is ^landiihiircs du sillon ventnil
toi'icspondciit à la nlande lliyioïdt'
iiiédiaiR' dos Vertébrés.
Le iai)hé dorsal et la «gouttière hy-
|i((ltraiicliiale transportent des traî-
nées de inncus, de la l'éj^ion bueeale
vers l'orilice œsophagien. Ces traî-
nées agglutinent, sur leur trajet,
les paieelles aliuientaiies (jui sont
"'°"°' en sus|)ension dans la eavité bran-
eliiale.
Fig. i7ù. — Llniishtn u foire, sur le
corps (lu Mirnirosiiic. jwi(r ourrir la
eu vil r hrinicliidlr.
CeUc incision iloiL cire placée a ci'ilc de la lîgnu vcnlialc alin lie iais;-rr inlacl le sillon rriilral
Couronna tgntaculatre
StfiDon ùuccal
située a ta ùass du siphon ùuccal
^
Surfaca Interna rf» ta Oranchla
(BipUs ùranctilaux)
Paroi au corps
Paolllon DlùratUo
(crlflCB mtra-ùranchial ae la glande neuraie '
J'ie. 17(5.
Or'ificB œsophagior
La liraiifhir ouvcrlr ri riairc. — (ii
lin.
On (lislingiie sur celte préparalioii : 1" les orifices buccal et œsopiiajjieii ; 2" les grands replis
nnffiludinaux intei'ncs; 5° le système de gouttiiJres el de saillies allant de loiilice buccal à
'orilice cesopliagien.
LK MICIiOCOSMi:.
Structure intime de la paroi branchiale.
On détachera un fragment de la paroi branchiale, mesurant environ cinq
millimètres carrés, et on le placera sur une lame porte-objet pour être exa-
miné au microscope ifig. 177).
La |)ai(ii (lu sac hiaiicliial porte des (iiivciliircs ('linilcs (l(''V('l()|»|t(''('s
CâCes longltuamatas
Cites transversales tntet
eûtes transoersaiss princlpnies
Fig. 177. — Sliiiiiiiif iiiliine de la paroi hrtinc/ild/c . — (iro>s. li
".0.
Les cùles ]oni;iluiliii,ilL's et transvei'i^ales qiio l'on flistiiifjuc ici ne doivent pas iHic confondues
nvoc les volumineux replis longitudinaux que l'on aper(;oit à l'œil nu sur la lace interne de
la brancliie 'lig. 17(i). Les cotes sont très petites et ne peuvent ôtre nettement distingnéi's (|u'au
microscope. La connnunicalion de la cavité branchiale avec l'espace péribranchial sciait à Iravc'rs
les nombreux orilices en l'ente ou Ircinas, ouverts dans la paroi de la braucbie.
dans le s(mis longitudinal, appelées In-mas. (les oiiveitures sont ranirrcs
en liles transversales, snperposées; on trouve, sur leurs bords, de i>randes
rellules ciliées.
Indépendanniieiil (]i'^ i;rands replis niaeroscitpiipies lonuitiidinanx déjà
.rvM.MKS- '2(1
7Am ZOOLOGIE PRATIQUE.
si^nnU's (lin. 176). la Itrancliie soutient, sur sa faco int(>rne, des côtes de
taille beaucoup ])lus lestieiute, continues, parallèles, disposées dans le
sens longitudinal et visibles, seulement, au microscope (tig. 177). Ces
côtes sont reliées, entée elles, par des côtes transversales, encore plus
|)etites, ])lacées à angle droit, dont les unes séparent les étages de trémas
{côtes transversales jyrinclpales) et les autres passent sur le milieu de
ceux-ci eu formant, an-dessus, des arches minuscules [côtes transversales
intermédiaires).
Cavité péribranchiale.
On disséquera la moitié gauche de la branchie, qui sera rabattue, ensuite,
sur l'autre moitié (fig. 118).
La cavité péribranchiale correspond à Tespace libri' ([ui entome la
blanchie. Elle est divisée en deux paiiies. Tune droite, Tautre gauche,
par des cloisons qui se trouvent dans le plan de symétrie du sujet. Elle
est traversée pai' de nondireux Irabécules vasculaires qui rattachent sa
siu'face externe à la |)aioi du corps.
Cloaque. — Les espaces branchiaux, droit et gauche, s'ouvrent dans imc
cavité comnume, située en arrière de l'orifice cloacal. Sur le planclierde
cette cavité, déboucbeni lanus et les orifices sexuels (ces derniers sont très
difficiles à distinguer).
Partie post-branchiale de lappareil digestif. — Cette jiarlie s'étend
de lOrilice (es(q)bagien à lanus.
Si Von a affaire à un jeune sujet, chez lequel les produits d'excrétion et les
éléments sexuels sont peu développés, on pourra disséquer le tube digestif
par sa face externe. Si l'on opère sur un sujet de grande taille, l'intestin est
empâté dans l'épaisseur de la substance réno-sexuelle et difficile à suivre,
extérieurement. Il faudra, alors, recourir à un auti^e moyen de dissection : on
introduira une sonde cannelée dans l'orifice œsophagien et l'on fendra, de
proche en proche, la paroi digestive, sur toute sa longueur.
On distingue, dans les deux cas :
a) un (l'soplKKjr. court, (pii se rend de l'orilice pharyngien à restomac;
/>) un estomac, constitué par un renllemenl peu volumineux, ayant,
comme annexe, un Itépato-pancreas, nudti-lobé. facilemeni leconnais-
sablc à sa teinte mari'on soudire ;
c) un long intestin, ayant la forme dune anse (pii remonte, assez haut,
sm- le côté gauche du corps. L'extrémité postérieure s'ouvre dans le
cloa([ue, non loin de l'orifice œsophagien.
,K MICIiOCOSMK.
)07
Appareil circulatoire.
Le (triir. coiilcmi diiiis un pciiciiidc. est phuc sur le ((dr <ln»il du
inr|)s. il I cxliciiiilr poslriiciiic de la luancliic. Il est ('(Misliliic par un
apnon Buccal
' liements sexuels et rénaux
i unis en une masse compacte
I
) ^-^
Caulte ne la oranchis \ /
Espace
péri-
hranchi il
Bran ch le
5(;S/ion crtotu'
Bansllon nsroiux
Estomac owian
Blanite hipato-pancréatlQue
V'vj:. 178. — Dissection de lu mollir (jaiulie île la cavile périhnuic/iitile
el du tube diçjcsiif. — Gioss. lin. : 'ij7\.
Les trabéculcs vusculaires jelés entre la surl'ace externe de la brancliie el la paroi du corps
ont été sectionnés; après celte manuiiivre, la surface externe de la liranchie, devenue libre,
a été rabattue sur le côté gauclie de la jtréparation cl la caviié péribranchiale ouverte par cela
même. Le tube digestif, plongé dans l'épaisseur de la masse réno-sexuelle, a été fendu, ensuite,
de procbe en proche, sur la sonde cannelée. On voit, au fond de la cavité péribranchiale,
l'ouverture inicrne du siphon cloacal.
canal alloiif^v, dt'ponrvn de valvnk's et indiilV'ionl. |)ai' cela luèuie. à la
direclion du sang. Le li(|uide sanguin inaiclie, en elTet. alleinaliveinent,
dans un sens, puis dans lautre. I/inviMsion du coiu'ant sanguin est un
trait caractc'risli(juc de rorganisalion des Tunieiers.
-,08 ZOOLOGIE PRATIQUE.
11 n'y a pas de vaisseaux proprement dits, mais, plutôt, des lacunes
•égularisées, répandues dans les diverses parties du corps.
Appareil excréteur.
Lappareil excréteur est ditï\is dans ror<;anisme. 11 est dépourvu de
conduits vecteurs. Les produits de désassimilation s'accumulent dans les
cellules du tissu couj(tuclil', et au^nienteut eu (piantité. avec Tàiie. Cet
appareil est le type pail'ait du rein d'dccuinulalion.
La glande prénervienne (Voy. le système nerveux) fournit, aussi, des
produits, mais il n'est pas démontré que ces derniers soient de nnture
excrémentitielle.
Organes sexuels.
Les organes sexuels sont représentés par deux glandes hermaphrodites,
symétric{ues, pourvues de conduits (pii s'ouvrent dans le cloaque. Ces
organes, épars dans la gangue conjonctive, envahie, déjà, par les jiroduits
d'excrétion, ne peuvent être lacilement disséqués.
Les œufs sont fécondés dans la cavité cloacale. On trouve, souvent, dans
celle-ci, des (Mnhryons,à divers états de développement.
Système nerveux.
Le système nerveux central est constitué par un fiauf/Iion V(dumineux
placé sur la ligne dorsale, à égale distance des siphons Iniccal et cloncal.
Ce ganglion envoie des nerfs ;'i ces derniers et aux autres organes du
corps.
11 existe, accolée à la face inféiieinc du ganglion nerveux central, une
glande volumineuse, la glande neiwale ou prénervienne, pourvue d'un
conduit excréteur qui vient s'ouvrir dans la cavité branchiale. L'orilice
de ce conduit constitue le pavillon vihratile dont il a été précédemment
parlé (voy. p. 005).
Organes des sens.
Les hords des siphons portent des terminaisons nerveuses laeliles.
Les autres organes des sens paraissent laire défaut.
près, rorgaiiisalion de l'Amiiliioxus. Los diirércnces essentielles qui existent entre ces ilenx êtres
tiennent à des laits qui semblent découler de l'état sédentaire du Microcosme, (liiez ce dernier,
en cil'et : i" la partie postérieure du tube digestif est très léduile et relevée sur le côté de la
branchie; 2" les muscles de la paroi du corps ont perdu tonte trace apparente de métamérisa-
tion; 5" une enveloppe protectrice épaisse, la fiiiii(/iir, s'est développée; 4° les organes des
sens sont atrophiés. Ces faits permeUent de conipreiidre, d'une façon plus précise, les diffé-
rences essentielles qui existent entre les Tuniciers et les Acraniens (vov. (ig. 172, '2'i.
LK MIC ROC OS Ml
Tentacules ùuccaux
Paroi branchlaio
Espace ceriùrancnial
Orltlce fentrti Ha raau et des aliments
(Siphon ùuccal)
Pauillon oWrattte
Sinus sanguin central
Trimas branchiaux -
- eiande neurale
BansUon nerveux
Portion cloacalB de l'espace perlùranchiat
Orifice de sortie de l'eau,
des produits sexuels
et des déchets intes-
tinaux fSlghon ctoacch
Orifices de s glandes sexuelles
: ooalre et testicule
Slande Mpaio-pancriatlque
Y
TunlQue
Couche sojs-tunlcal3
Anse Intestinale
Cléments sexuels et rénaux unis en une masse compacte
FlG. IT'J. — Dessin DE.Ml-riIAGl;AMMATIQUE synthétisant une PP.ÉPARATrON DANS LAQUELLE
TOUS LES ORGANES l)V MlCFUICOSME SONT ETALES SUK UN MÊME PLAN.
Gross. lin. : 2/5.
Sous CL't aspect les organes du Microcosme présentent un arrangement qui rappelle, de très
ilO ZOOLOGIE I'I5AT10UE.
Résumé.
Poui' svntlit'tisi'r les données cjui pnV'ôdont. on pourra faire, sur un
sujet pris à part, une dissection dans laipu-lle les orj^^anes conserveront
leurs principaux rapports et seront étalés sur un luèine plan (fig. 179).
A cet effet, par une incision méridienne, intéi'essant les deux siphons,
ou divisera la tuniipie en deux moitiés. La moitié gauche sera soulevée
et renversée de haut en bas. Le corps sera, à son tour, décomposé en deux
tranches par une incision passant dans la partie gauche de la cavité péri-
l)ranclnale. La portion du corps placée eu avant de l'incision, comprenant
le tuhe digestif et les organes adjacents, devi-a être rahatlue autour' d'un
axe horizontal (lig. 179, XY) au-dessous de la hrauchie.
Après cette doultle manœuvre, le corps apparaîtra disposé de la
façon suivante : en avant se trouvera la bi'anchie, suspendue dans le sac
péribranchial ; en arrière de ces parties, se placeront la région post-bran-
chiale de l'appareil digestif, les organes excréteurs et les organes repro-
ducteiu's. Ou comparera cette disposition à celle que présente le corps
de rAmpluoxus (Voy. lig. 172)-
Différentes formes des Tuniciers.
Le corps des Tuniciers est i-onstruil sur lui pl;iii essfiitiollcMiionl homogène, Visrialile,
seulement, dans ses délails.
\° Il existe des fonncs libres, pélagiques, aijaiit une orcjanisation primitive, voisiner
de celle que pn'senteut, à l'état larvaire, tous les autres Tuniriers (Appeiidiculaires).
2" I^a plujtart des Tuniciers correspondent à des formes fi.rêe.s. Les uns vivent isolés
(Ascidies simples), les autres en colonies (Ascidies composées).
3° D'autres, enfin, libres, isolés ou coloniaux, doivent élre considérés connue déri-
vant des Ascidies iixées, par un retour secondaire à la vie erranle (l'yrosomes, Salpes,
Doliolums).
VEriTÉIlRÉS
Les Verli'lii'és sont tics (ihortlrs (Vov. p. '2!)7) ix'iTcclioiiiit's ji;ir le
développement de la vie de l'elation.
f/iip[)areil loeoinoteiii' eoiitiihn^', pour une lar^e |)ai1, à lein- donner
une allure caractéiisti(|ue. Cet ap|)areil est eonstitué, sous sa Ibnne la plus
simple, par les inusclcs de la paroi du corps, divisés en srrjnietils el
disposés, syniétii(piement. des deux côtés dnn axe s(pieletti<pie continu
et liomoj^cnc, la cliorde dorsale: il se com[)li(pie, dans la série, par le
l)(n'/'ecli(nni('iiicHt de 1 apiKwcil scii/i'lcllif/ac c( [»ai' le dévclop|tcniciit
d expansions péripliéri([ucs. les membres.
Ces dei'niers se composent de muscles issus des sci^nicnls du Ironc et
dis|)osés autour de pièces squelctti(pics appendiculaires; ils sont impairs,
v\\ u(»ndtrc (pichpic peu variahie, ou pairs, el. dans ce dernier cas, au
nombre de (/aalre, symétricpuMucnt disposés.
il existe, à la l'ois, d(>s mendtrcs pairs el des mend>rcs impairs clicz lis
Vertébrés ([ui ont conservé leurs caractères adaptatifs primoi'dianx à la
rie (Kpialiqiie; tous ces mend)res sont disposés en naf/eoires. Les
nu'udtres |)airs suljsistent, scids, chez la pres(pie totalité des Vertéhiés
adaptés à la rie lerreslre; ils sont ])ourvus, alors, de nuiscles 1res spécia-
lisés qui agissent sur des ti^cs s(pieletti(pu's axiales, articulées ])Out à
Itout; ils conslitui'ut des ap|iareils aptes à l'aire proi;ressei' lanimal sur le
sol ou à l'élever dans les aiis.
Les Vertéhrés forment un i;roupe 1res liomoiiène, dans leipiel les
différentes parties du corps, disposées sur un j)lan fonthunental commun,
oll'rent à considérer des transformations graduées et continues. Les prin-
cipaux aspects sous lesquels se présentent ces êtres découlent, seulement,
de leui' degié d'élévation dans la série et de la nature de leurs dill'éi'enles
ada})tations.
Le taldea\i suivant précise ces notions:
A2
ZOOLOGIK PliATIOUE.
Ik'sceiKlciil des lieplilcs et (inVont les
Iniils (l'une iidapliilion c(mi|il('tc ;"i la
vil' tcrrcslrc. Les ineinbios sont
csscnticllfiiiciil disposés pour la
liicomotioii à la suiiacc tlii sul.
Mammifères.
■scciideiit des IÎO|ilili's et |ur?('nl('iit
les traits d'une ada|ita(i()ii coniiilète
à la vie aéiienne. Les membres an-
li'-rieurssont ti-ansl'ormés en organes
dn v(d.
Oiseaux.
■(■'sentent des caractères qui les(''loi-
jinentpendesBati'aciens.Ollrent.sn-
|)er|K(S(''s aux (■araet(!'res de ces der-
niers.des moditicat ions lelatives à l'a-
daptation dt!'iinitivc à la \ ie I erres! re.
Reptiles.
ni -- m — - ~ 5 ô
et OJ 9J
:«•=•= n. =
Ont un api)aieil lira'ndiial pendant l(
j(nmc à^ic (ielui-ei est ensuil(
remplac('' parun appareil pulmonair(
(|ui devient d(''linilit' dans la se-
conde lUditu' de la vie.
Batraciens.
Mammifères.
IVient (|uelques caractères de passage
de la vie a(jnati(|ue à la vie terrestre.
Peuvent remplacer, par inlerinitten-
ce.lenrap|iareil branchial par un ap-
pareil pulmonaire rudimentaire.
Dipneustes.
Pri'senlent les caractères d'adaptation
lesplusspécialis(''sàla viea(|uatique.
Téléostéens.
Possèdent des dispositions (|ui les (doi-
gnent peu des rornies priniordialcs.
Sélaciens.
\ U(''unissent des traits syntli(''ti(pies à
1 at'linit(''sdiverses.U('pr(''sent(''s.(lansla
natuic actuelle, par' un jictit nonibre
d'espèces, diversement (''loignées du
Ivpe ancesiral. Les fol■me^ fossiles
dont beaucou|i sont bien jihis sim-
ples ipie les formes actuelles, pré-
sent(.'nt une très grande vari(''t(''.
Ganoïdes.
Présentent des caractères ri'gressil's
(•vidents. La sonclie des (lycdoslo
mes paraît ('tic ndativenient (de
M'C.
[ Gyclostomes.
Oiseaux.
Reptiles.
Batraciens.
Dipneustes.
Téléo-
stéens.
Sélaciens.
—Ganoïdes —
Gyclo-
stomes.
ACRANIENS.
CYCLOSTOMES
Les Cyclostonies on! iiii r\)r\)s (•vliii(lri(jii('. all()n|L:(''. nu cl vis(|m'iix. Le
iims<!aii. olitiis, se tciiniiic. eu avaiil. par une liouelu! arrondie. (lis|)osée
eu venloi/se el liniiléc pai- inie Irrrc circulaire, eonliuue et rliarnue.
l/e\tiéuiité |ioslriieuie (lu corps, amincie, poiie une nageoire verticale,
|)eu découpée, entourant la (pieue en dessus, en arrière et en dessons.
Les na<;('oii'es jiaircs l'ont délaut. Uans la réj^ion du cou s'ouvi'ent. synu'-
1ri(pienient, des deux côtés du corps, les orilices liiaiicliiaux, le |)ln> sou-
vent au noudtre de sept paires.
Les Cyclostonies se fixent sur des poissons dont ils sucent le sang on
mangent la chair (Lamj)roies). Parfois, ils pénètrent dans les cavités du
coijts de leurs Ilotes (Mvxines, endoparasites che/, les Moi'ues, les Estur-
geons, etc. ).
Les (lyclostomes ollrenl une grande simplicité organi([ue. A ce
titre, ils constituent un excellent exemple de structure élémentaire de
Yertéhiv. Toutefois, celte simplicité paraît n être pitint piimitive: elle
semble résulter, [tlut(M. d une légression secondaire, entraînée par 1 état
parasitaire.
Exemple: LA LAMPROIE MARINE-
PETROMYZON MARINUS {Linné).
Ouelques Lamproies vivent dans leau douce: la plupart habitent la mer
el remontent les lleuves, à répo({ue du frai.
Les Lamproies marines sont les plus grandes (d m. 70 à 0 m. 8(1). On
les capture au |)rinteui[)s, lorsqu'elles j)énètrent dans les lleuves.
Li's Lamproies marines nexistent (jue temporairement dans les eaux
douces; par contre, ces eaux renferment, d'une façon j)ermanente, deux
autres sortes de Lamproies :
l*" La Lamproie fhiviatile. diflîcile à trouver, pres(pie aussi grande
(pie la Lamproie marine.
2" La Lamproie <le l'ianer, ahondante dans les petits cours d'eau et
jusipie dans les ruisseaux, (lette espèce se reproduit sur place. S(ui
embryon est VAmmocèle hraiicliiale (Lamprillon, Suce-pierre, Scpt-
(L'ils, etc.), (pii vit dans le sable et que les pécheurs emploient comme
appât. Qnoi(pie très altondante. la Lamproie de Planer n'ollre pas, à cause
de sa taille (0 m. 1(1. 0 m. 'JO), les facilités d'études (ju'olTre la Lamproie
marine.
Ces trois espèces, ;i (piebpies détails [irès, ont sensiblement la niéiiie
structure.
514
ZOOLOCIK l'RATlOUE.
ASPECT EXTÉRIEUR
La LaiiijMoic (liti. I S(l ) possrdc, coiiiiiic tous l(>s (lyclosloiiics. iiii
corps rvlimlri(iii(', allouai'. Ses tô^iimcnls sont lisses cl conlicuncnt des
(jlandes ([iii sécrètent un uuicus vis(|ueux. il existe une nageoire caudale
et une nageoire dorsale, médiane ; cette dernièi'c caractéi'ise le iiciu'e
Lanipi'oie.
Dans la ré<;ion céphali(pie se trouNcnt, en avant: \ orifice bncral, circu-
/.es sept fentes branchiales
du côté droit
Orifice nasal (impair et metlian)
Ventouse buccale
Nageoire
caudale
CloaQue ano-uro-genital
l'ig. 180. — Aspect e.rlrricur de la Ijimproic. — Gross. iiii. : 1/4.
laire, légèrement incliné vers le bas; en haut : un o)i/ice nasal
impair et médian; sur les côtés : les yeux. Au-dessous cl en arrière de
ces derniers occupant la l'égion du cou, sont rangées, symétriquement,
sept paires d'ouvertures: les fentes branchiales. Dans la région ventrale,
en avant de la nageoire caudale, est creusée une dépi'cssion impaire
et médiane: \v cloaque ano-uro-génital.
Muscles de la paroi du corps.
On disséquera un fragment de peau, afin de voir, sur la paroi du corps, la
métamérisation musculaire. Cette dernière se traduit par des traces ondulées,
parallèles, régulièrement espacées sur toute la longueur de l'animal.
La paroi Aw corj)s est essentiellement constituée j)ar une masse
uuisculaire composée de segments juxtaposés.
I.A LA Ml' Il 011^.
FlG. 181. — L\ BOUCHE DE LA LaMPI'.OIE, LARGEMENT OUVEIlTE,
DE FAÇON A MONTliEP. SA CAVITÉ. GroSS. lin. : •>.
Cette i)oiicho est arrondie, disposée en ventouse et limitée par iin<' lèvre circulaire indivise,
charnue. Cette lèvre porte, du côté interne, une bordure de petites franges qui facilitent
l'adhérence sur les corps étrangers. La cavité buccale présente, en son centre, l'orifice œso-
phajrien dont l'entrée est occupée par une langue héi'issce d'épines. La paroi buccale est
tapissée par dos plaques cliitineuses, rangées en mosaïque et armées de crochets.
:>Hi ZOOLOGIE PRATIQUE.
Les mouvements des Yeitébrés inférieurs consistent en ondulations
générales qui se pioj)afient dune extrémité à lautre du eorps. Il en
résulte que les parois sont soumises, alternativement, à des compressions
et à des extensions transverses. Les segments musculaiies découlent de
ces conditions mécaniques primordiales ; ils existent, alors que le squelette
axial l'orme, encore, un tout continu. La métaméiisation de ce dernier nesl
(pi'uue conséquence de la métamérisation musculaire.
Les nageoires iuq)aires qui existent chez la Lamproie ne servent guère
<]u"à augmenter la surface ondulante du corps.
CAVITÉ VISCÉRALE
On pratiquera sur la face ventrale du sujet : i° une incision longitudi-
nale, médiane, allant d'un point situé un peu en arrière du niveau des der-
niers orifices branchiaux au cloaque; 2" une incision transversale, à chacune
des extrémités de l'incision précédente.
Appareil digestif.
Tube digestif (fig. I(S2). — La bouche a la forme d'un entonnoir à
orihce circulaire. Elle est limitée par une lèvre charnue, munie de nom-
breuses franges. Sa face interne est couverte de plaipies chitineuses
assemblées en mosaïque et armées de crochets.
En son centre s'ouvre un orifice dont l'entrée est occupée par une
langue hérissée d'épines. (La structure de la langue, les dispositions du
pharynx et de ra:'sophage seront indicpiées. à cause de leurs rapports
spéciaux, avec les organes respiratoires.)
A Vcrsopitagc fait suite un csfoiiKic allongé. Vinleslin ipii le suit est
rectiligne et va, directement, à Vaniis: il est pourvu, intérieurement, sur
presque toute sa longueur, d'une lame hélicoïdale, appelée valvule .s/)/-
rale{\()\. la valvule spirale du Sélacien, ]). 7)45).
La lame péritonéale cpii, chez tous les auties Vertébrés, rattache le tube
digestif à la paroi du corps, est représentée, ici, par quelques lambeaux
situés dans la région anale.
Glandes annexes. — Fait e\ce|)tionnel chez les Poissons, il existe des
glandes salivaires.
Le foie est une glande volumineuse qui reuq)li( |)resque entièrement
la cavité abdominale; il s'applique, en avant, sur la face j)()stérieure du
péricarde.
Il n'existe ])as de pa)tcrêas.
Iirides ])lacécs dans le voisinage de l'anus. Les glandes sexuelles droite et gauche sont soudées
sur la ligne médiane et i'ormcnl une masse volumineuse dépourvue de conduits vecteurs. Les
reins, très longs, sont placés sous le péritoine, de part et d'autre de la ligne médio-dorsalc.
LA LAMPHOIE.
317
On imiiY»'. sur les pardis de l\i'S()i)lia^t', dt's Idlliriilcs (|iii paraissent
constituer une él)aiicli(' de l'dtc.
Paroi du co/ps poitant le // îces
de la metameiisation mu culaiie
ItepU (tu pe ta ne enveloppant la gland' sexuel
FiG. 182. — Dissection des op.gaxes contenus dans la cavité viscéuale. — Gross. lin. : 1/2.
L'estomac se contiauc, à ses cxticmilés, avec les autres parties du tube digfstif sans préseuter
une délimitation nette. On aperçoit, à l.i surface de linlcstin, la ligne d'insertion de la valvule
spirale interne. Le tube digestif est floltanl. En ellel, la lame mésentériijue ipii. cliez tous les
autres vertéljrés, rattache cet organe à la pai-oi du curps n'est représentée, ici. i[ue p.ir i|Liilijncs
ZOOLOGIE l'RATIOl K
Appareil génital.
Les sexes sont séparés. Les lilaiiflcs génitales, iiiàlc cl l'enielle, sont con-
strnites sninn niènie|)lan. A la malni'ité. les testicules nnt ini aspect lisse
et nnc coloration lilanchc. tandis qne les ovaires ont nue apparence fine-
ment urannieuse et une teinte Icoèiciiicnl iaimâtre.
Ces glandes se présentent sous la tonne d'une masse volumineuse,
allongée, dépourvue de conduits vect(Mus bien développés.
Cette masse s'étend sur tonte la longueur de la cavité abdominale; elle
est reteiuu', du côté médio-dorsal, |»ar un rejdi péritonéal.
Les produits sexuels tombent dans la cavité générale et sont évacués au
dehors par deux conduits très coui'ts, les eduaux périlonémix en com-
munication eux-mêmes, par des orifices dits pores abdominaux^ avec
rniètre.
Laccouplement proprement dit n'existe pas : le mâle se tixe sur la
lemelle par sa ventouse buccale : les produits sexuels sont rejetés sépa-
rément; la fécondation est presque livrée au hasard.
Appareil excréteur.
On incisera le péritoine, des deux côtés de la ligne médio-dorsale, de manière
à dégager les reins placés au-dessous de lui.
L'appareil excréteur se compose de deux reins, eu forme de rubans
longitudinaux, apj)li(piés, symétri(piement, sur les côtés de la ligne
dorsale et développés tout le long de la cavité abdominale.
Le l)oi'd externe de clnupu' rein porte nu conduit collecteur, [ure-
tère.
Les deux uretères se réunissent dans la région postérieure du corps et
forment un canal impair et médian, Vurèlre, (pii occupe la face dorsale
du rectum avant d'atteindre le cloaque.
Sur son parcours, l'urètre reçoit, latéralement, les canaux périto-
néaux, qui donnent passage aux produits sexuels; il prend, alors, le
caractère d'un conduit vro-geuital (pii se termine à l'extérieur, un peu
en arrière de l'anus, dans la dépression cloacale.
Les conduits périU)néaux et l'urètre traversent une masse libreuse,
développée au-dessus du rectum: ils se réunissent dans son épaisseur. En
ce point, la dissection de ces dilférents conduits est assez difticile.
Les rapports de Tappareil génital cl de I a|i|iareil excréteur sont résunu'S
dans le tableau de lajjage 7}'-20.
LA l,AMI'l;()IK.
7)19
('.niisi(l(''i('' (liins sa slinclmc inlinii', l"a|i]iai('il cncic'Ii'III' se coiiiiposi'. cssiMilicllcinciil,
(le canaliciili's (lis|i(is('s par paires |p|ac(Vs les unes à la siiilc des aiilics. (ics caiialiciilfs
NasBOIfg itorsale
Hayon: a, la napou-B '• """'" " '" '"^""■''
Gaine 6t la moatls
Musclis mitamsrujiias
•'«Ks cammata posuru
SffesBfitira
tfî 13 glania
Conautt eicritaur
GaUiB tla la conla aorsalo
Caolia genamlB au corps
eianHB satualia (ramel.a,:
Paroi intastlnale
l'iy. IN.". — l itr I raiirlic dr Laniproir jirisc dans la rr'i/ioii nioiiriuicchi corps. — Gross. lin.: 1,5.
il sunil, pour iiri'paier celte pièce, tic faire durcir à l'avance, dans une soliilien aipii'usc
d'aldédiydc Ibrniifjiie du commerce à o pour 100. le corps d'une Lamproie dont on a préalable-
ment incisé la paroi ahdominale, afin de faire pénétrer le réactif. Quand la pièce est suffisam-
ment dunie, on la découpe en Iranclies, dans In sens perpendiculaire à l'axe du corps. L'animal,
dépourvu de pièces sipiclettiques résistantes, se divise avec facilité. Celte préparation est inté-
ressante, parce qu'elle précise, en outre de la structure de la région moyenne du corps de la
Lamproie, l'organisation générale des Vertébrés.
s'ouMi'iil (laus la cavité ^(''iiiTaie (lu corps. ILs reçoivcnl, cliaciiii. un pelolon vasciilaire c
l'ornient, avec ce dertticr. ini uloinérule de Malpighi. Ils se déveiscnl dans ini conduit lon-
uihidinal conumni. le canal de ^Voolf on lu'olèi'e.
120 ZOOLO(;iE PRATIOLE.
L"eiiscnil)k' îles canaliculcs <riin uièinc eùté du C(ir[)S coiisliliic un iciii. ( J'ttc disposi-
Cjiriti'
(jr lie ni le.
Cfirili'
(jé liera le.
Rein.
Rein.
Anus.
Ovifiee nio-iiénilal.
Cloaque.
lion, que l'on retrouve chez tous les autres Vertébrés, rappelle, de très près, rarrangcnient
de l'appareil excréteur des Vers annelés (Voy. l'appareil excréteur des Sélaciens).
Le (liagrammc suivant précise la structure de la région inoyeiuic du
corps. H résume les données fournies })ar les préparations faites précé-
demment et en particidier par celle qui est représentée dans la iigiuc 185.
, Ifeint carûinoie poste
Musc es metamsriaues p-i.vilifs
Myome es ou somiiest
Caolte genÈrats Cu corps
Fig. 184. — Des.sni ihagrammaliqur sj/nt/iéfisant la slrifrltm' dr h/ rcf/ion //lotjeiute
(lu corps de la Lamproie.
I.A I.AMI'l'.dli:.
■)2I
RÉGION DU COU
Appareils respiratoire et circulatoire central.
On placera ranimai sur le dos, puis on inci-
sera la peau, du côté ventral, en suivant les
indications fournies par la figure i85. On
détachera, ensuite, la musculature superfi-
cielle, de manière à découvrir le squelette
branchial [tig. 186).
Le squelette hrjimliiiil, de niiliire cirlilii-
^ineiise, est |)I;ie('' siiperlieiellciiieiit . Il S(!
C(>m|)ose (le tiiics drliées ([iii roiiiieiit un
panier i;iill;i,ii('', <lisj)()sé antoiu' de ra})|»in'eil
respiratoire; de là, le nom de corheillc
hranchUilc (|ni lui a été doinié. La [tartie
postérienic du panier se termine en eul-
de-sae et fornie une eapsnle earlila^ineuse
(pii l'enferme le e(eur.
On examinera^ avec soin, les différentes
parties de la corbeille branchiale, puis on
les détachera, de manière à dégager l'appa-
reil branchial et les organes qui l'accompa-
gnent. On découvrira, ainsi, les branchies et
le piston lingual \fig. 181, A).
Branchies.
Les hrancliics, au nombre de se|)t paires, ,,;„ ^^S. — Dessin nulif/iomi /,■
apparaissent, symétriquement disposées, lignes d'incisions n faire sur la
des deux: eôtés du corps, sous forme de sacs
ouverts sé|)arément, au dehors (lig. 18G
et 1871.
fore ventrale du cou de la Lam-
proie pour déroiivrir la corheille
liranchialeel les .srtcs braneliiau.r.
Piston lingual.
Les iiumiiros 1. 2, o, 4 iintiqueiit
l'ordre dans lequel les incisions
doivent être fuites; les llèclies indi-
i|ncnl lenrs directions. Les qualic
zones (]. C. (], (], donnent la place
des cliarnièi'es i|iii l'alUiclieront lc>
volets culanés au corps.
^ur la iiiinc médiane, se Ironve. au
contact de la face inh-rne de la cor-
heille hraneliiale. wnc veine jugulaire
iinpuire (pii se rend au cœiu'. Au-dessous de celte veine sont disposés,
dans une <;aine (pii lenr est pro|)re, des iimscles consliluaiil une vdlumi-
neuse lanijue on pislon liiujudl (Mo. J87, A et 191 ). Ces muscles se ter-
minent, en arrière, sur les caitila<res (pii recouvrent le c(eur, en avant,
sur la face ventrale de la cavité hnccale; ils sont groupes anloiu' d une
tige résistante, de nature carlilagineuse, I fixe du pislon.
.IVMMi:S. 21
o2l' ZOOLOGIK l'IlATlQUi:.
On détachera les muscles du piston lingual et on les relèvera en avant. Au-
dessous d'eux, on observera l'artère branchiale. On découpera, alors, le carti-
lage qui recouvre le cœur {fig. 181, B).
Le cartilage p(''ricaiili(|ii(' csl |»res(|iic ciitirrciiiciit fcniK' ; il ne laisse
jtasser (jiicdcs vaisseaux.
Cœur.
Le cœur c'(»iii|»i'eii(l miv oirilU'Ile, un veiUt'iriilc. el un bidbc (irlcricl.
Il reroit le saii^ d un sinus veineux commun, deisal, où ahoiitissenl
les veines (|ni laniènenl le san^ dn corps.
A la dissection, le cœur se présente comme un tulte contourné sui' lui-
même, en S renversé, et ditîérencié en trois loges (oreillellc, voilrlcule
et hiilbc (irlcriei) placées l)out à l»(Mit.
Artère branchiale.
I.e iiullie, pidloniicmenl du venliicule, se continue, lui-même. pai-
Varli')-c hrunchiale. Cette dernière {ti«f. 187.15) s'avance sur la ligne
médiane ventrale et reste simple, jusqu'au niveau de la quatrième paire
de sacs l)ranchiau\. En ce point, elle se divise en deux troncs parallèles
qui s'avancent, côte à côte, jusipiaux sacs antérieurs.
De celte artère branchiale, l'ourchue en avant, émanent autant de
])aii-es de vaisseaux branchiaux afferenis qu'il y a de paires de sacs
Iti'anchiaux. Ces vaisseaux ne lardent pas. au niveau des sacs, à se
lésoudi'c en capillaires. De ces derniers naissent des vaisseaux bran-
chiaux efférenls (pii relient les sacs branchiaux à \'ao)'te, appliquée,
elle-même, sur la face inlerieure de la chorde dorsale.
On examinera les rapports des sacs branchiaux avec le tube digestif.
Les sacs branchiaux débouchent, du côté interne, dans un canal médian,
laf/ueduc. (pii est un diverticule ventral du pharynx.
Il semble, d ai)rès cette dis])Osition, (pie beau doive pénétrer dans la
bouche, passeï', de là. dans l'aqueduc, puis dans les sacs branchiaux el.
sortir, enlin, par les côtés. H n'en est pas ainsi. Les sacs branchiaux sont
])Ourvusde muscles qui les font alternativement se dilater el se contracter;
l'eau pénètre de l'extérieur dans les orifices extei'ues latéraux, et ressort
à travers ces mômes orifices. Cela s'explique par c(^ fait que le plus sou-
vent l'animal se fixe avec la bouche dans lacpielle beau ne |)eut facile-
ment pénétrer.
On ouvrira un sac branchial pour examiner sa surface interne.
Cette surface |)orte des re|»lis, régulièreinenl disposés; ces derniers
ont pour rôle d augmenler la surface respiratoire.
LA LAMl'lîiUK.
Glande thyroïde.
La •ilaiulc lliyn»kl(i osl pou drvclopjKH' chc/ I ;hIiiI|o.
Los (lis})ositions parlioiilioros (luolli^ prosoiito, olic/ les joiincs Lain-
tissaau cartilagineux formant a corùBle ùranch
Âppare l muscula re hyo a en
Orifices externes />, -
<ies sacs ùranctjiaux "> v. ~
Paroi du corps
raùatîue la te raie ment
Sacs ùronctiiaus
Gaine
au piston imsuaf
Axe ventral
tffi a corùeilte Èranc/tmis
Capsule cartilaffinause terminant ta corbe lie ùrancnmls
et renfermant le cœur
Imo-. 18(3. — Lr (Oit de lu L<i>npro(r, auvrrl du fo/r rctthal.
(iross. lia. : 5/4.
Les volets découpés dans la peau ont été épini^lés sur l^s côtés et la nnisiiilature superlicicllr
a été disséquée. Lu partie vontrale do la corheille bi'ancliiMJe est entit'icuioni di'gagéc.
pioios (ollo reste on <*oniiiiniiicalion ouverte avoe la eavito l)neealo, à un
uiveau situe (Mitie la Iroisièint» et la ipiatiièuie fentes bianeliiahs) por-
inettent de la considérer couiiut» un divortieide issu du |)lanehei' pha-
ryngien, deveiui glandulaire el si^condairetiient is(dé.
324 ZOOLOGIE l'RATiniE.
Ces dispositions poniielloiit, en oiitir, (l'ôtiildir un riij)pioclionient entre
cette gliinde et In iionllirrc liypolniiiieliiîile de rAinpIiioxns; de la com-
parer, aussi, au sillon ventral de la hraurhie des Tuniciei's (Voy. p. "»0 j).
L'aorle et les veines de la Lamproie peuvent être facilement disséquées
dans leurs parties principales. Presque tous ces vaisseaux sont épais, volumi-
neux et le sang coagulé fait une injection naturelle suffisante pour permettre
leur dissection. Par contre les injections artificielles sont, ici, des plus
difficiles.
Système aortique.
A l'aitère hranchiale et aux vaisseaux branchiaux alïérents et efï'éi'ents,
déjà étudiés, fait suite Vaorte. Cette dernière naît des vaisseaux bran-
chiaux ellerents; elle forme un tube médian, appliqué sur la face ventrale
de la chorde dorsale. En avant, elle émet un prolongement céphali(pie
et s'étend, en ar'rièr(\ juscpi à rextrémité caudale.
l" Dans la région ci'phaliipie, laorte se divise en deux branches qui
se réunissent, en avant, |)oui' former un cercle complet. Ile ce cercle, se
détachent, latéi'alement, les arlrrcs carolidcs.
2'^ Dans la ivgion postérieure du corps, Taorte garde, dans sa distri-
bution, un caractère métamérique très mar(pié. Elle fournit des bi'anches
qui se répartissent entre les ditlerents viscères et d'autres ([ui pénètrent,
régulièrement, dans les segments umsculaii'cs disposés sur la paroi du
corps.
Système veineux.
Le système veineux comprend :
1" Deux ve'nieii cardinales antérieures. Ces veines, placées en avant
du C(eur sont étroitement appliquées sur les côtés de laoïte ; elles se
jettent dans un sinus veineux préauriciilaire, |)ar lintermédiaire de
courtes blanches transversales (pii représentent les canaux de Cuvier.
'2" Deux reines cardinales poslérieures. Ces veines, situées en arrière
du cœur, sont disposées de même, des deux côtés de laorte. Elles s'abou-
chent, connue les })récédentes, sur les canaux de (Xavier et s'étendent
en arrière jusipi'à la région anale. Au delà, elles se réunissent en un seul
tronc médian, situé iunnédiatement au-dessous de laorte. Ce tronc prend
le nom de veine caudale.
A ces quatr(^ veines essentielles s ajoub'ut les troncs suivants :
1" En avant, une reine jugulaire, impaire, venlrale, étroitement apj)li-
([uée sur la face interne de la corbeille branchiale. Celte veine dél)ouche
dans le sinus veineux, à côté de la veine cardinale anl('ri(MU'e gauche.
LA LAMPRdli:.
m
2" Km iiri'irn". un svsiriiic porte liéjKilifiiic. (le sysiriiic iiiiil des ("ipil-
l.iirc's (le riiilcsfin ; ceux-ci se coudcuscnl en une reine jiorlr i|ui pénètre
dans le loie, où elle se iés(»iit. à sou lour, en ca|)illaires.
Les veines issues de capillaires du l'oie se réunisseni eu lui seul Iroiie
siis-héiKilKiiie (|ui déliouclie dans la veine cai-dinale gauche poslérieuce,
à la limite du sinus veineux.
Il n'y a pas un siisiciiie porte rénal pcoprenuMil dd.
Fig. 187. — fj- cou de la J.tnnpioic. m par le rnir rrulral. aprca lu disscrUoi:
de la corbeille braiicliiale.
Gross. liii. : 1/2.
En A, les brancliies ul le pislon lingual sont clégagés. Lo en tllagc péricardi(|uc est découpô
de nianiorc à niellrc le cœur à découvert. — En H, la disseetion est encore phis avancée. Le
piston lingual est disséqué et rejeté en avant. Le cœur cl l'arlére lirancliiale siml visibles, en
entier.
Système nerveux central.
On disséquera les centres nerveux par le côté dorsal. Cette opération sera
facile, car le crâne n'est pas développé dans cette partie. Il suffira de détacher
la peau et les tissus sous-jacents, d'avant en arrière, sur un espace assez peu
étendu, à partir de f orifice impair du sac nasal. On s'efforcera de ménager
les régions latérales du crâne, afin de pouvoir faire l'étude de ce dernier,
quand on aura examiné l'encéphale.
J/eucépliale des Cycloslouies est élalili siu' le luèuie plan (pie celui îles
autres Vecléhiés. Il a, dans ses oiaiids Icaits, des resseudilances avec
celui des Batraciens, mais il en tlilVère |)ai- une coid'onualion plus
simple.
521', /,OOLO(;iK PlîATIOUE.
(Vovoz Ir plan générai de r<'nfé|)liale dos Vorléhrés, donné à propos d(>s
Sélaciens; vovoz, anssi, l'oncéphalo dos Batraciens.)
On découvrira, ensuite, la moelle.
La moelle a la l'oriiie d nn cordon dinpiel se délaclient dos racines
doi-sal(^s et dos ivicinos ventrales. Les points (ïémo-ijoirc des racines
dorsales et des racines rentrâtes sont en alternance, il en est do mémo
chez rAmphioxns, les Sélaciens et les Dipneustos. Chez les anii-es Verté-
hrés. cette alternance n'existe pas.
Lo système si/nipathifine est ropi'ésonté par une donhle série de
ganglions, échelonnés lo long do la nioolle. Ces ganglions sont reliés anx
nerfs spinaux par de petites branches, mais ils ne sont pas réunis entre
eux. Ce (l'ait est le signe d'une disposition tiès primitive.
Organes des sens.
Organe du toucher. — Cet organe no présente aucun caractère qu il
soit ntile do signaloi- ici.
Organe de la vue. — L'coil oH'ro une grande simplicité de siructnro,
prolialilemont par suite d'atrophies. Son infériorité se manifeste de
plusieurs façons : il osl situé sous la peau qui est, simplement amincie et
fait fonction do cornée; la rétine a une structure rudimontairo; la
rraie cornée, la sclérotique, Vappareil acconiodateur l'ont défaut, etc.
Organe du goût. — C(^t organe parait être très peu développé.
Organe de Todorat. — L'appareil olfactif est représenté par un sac
impair, on forme de bouteille, dont Lorifice s'ouvre à Tcxtérieur, sur la
partie supérieure et médiane du nuiseau.
Quoique unique, cet organe paraît résulter d'ébauches j^airos, connue
on témoignent les donx nerfs symétriques qui l'innervent.
Organe de l'audition. — La structure générale do cet organe est la
mémo (|ue (liez les autres Yerlébrés. Elle offre, toutefois, diverses sini-
[)lilicati(»ns; r(U'oillo interne, qui existe seule, connue chez les autres
Poissons, se réduit, ici, en effet, à un sac résultant de la fusion de Yutri-
eule et dn saccule, surmonté seulement do deux canaux semi-circu-
laires.
Chez les Myxinos il n'existe, même, qu un seul de ces canaux.
I. A I.AMI'P.OIK
Branche ophtalmique
(lu nerf trijumeau
Cloue oculaire
Canaux âemt-circuia
Capsule auiî'-tioe
Paroi latérale au crans
Nerf hyposlosse
Herf glosso-ptiaryngien
Muscles ae la parai Ha corps
Hsrf pneumogasiriQue
FiG. 1H8. — Dissection dusystèmf. NF.iiVKixcKNTi'.Ai. i;t dksoi!i; axes dks sens. — (iross. lin. : "2,5.
On C(jiisuller;i, pour comprendre la siruilurc de rcncé|plialc île la Lamproie les indiialions
diiniiées à propos du système nerveux central dn liequin. — I. Cerveau antérieur secon-
daire ciim|trenant les liémisplièrcs oitactifs, 01. — •_', Cerveau intermédiaire. — •", Cer-
veau moyen, comprenant les lohcs optifjucs. — 4. Cerveau postérieur secondaire mi
Cervelet. — I), Arrière cerveau ou moelle allongée. — Les cliitlres romains donnent les
numéros d'ordre des nerls crâniens : I, nert ollarlil; 11. nerl' opiique; 111. nerf moleui'
oculaire commun; IV, nerf palhétiqne ; V, nerf Irijmncau ; VI, nerf motcnr oculaiie externe:
VU, nerf facial : Vlll, nerf aiLdilif; IX, nerf glosso-pliaryngien ; X, nerf vague ou pneumo-
iiastrique. Les neris XI et Xll n'exislcnl |jas cliez les vertébrés inférieurs.
528 ZOOLOCIK l'IlATKJIE
Squelette.
Poui^ la préparation du squelette on se rapportera aux indications données
à propos des Sélaciens (Voy. p. 314).
Le sqiU'IcKc ne ditlèri' pas, osseiiticllciiicnl, de (('lui des autres
Vertébrés. Il |Méseiite, toutel'ois, dans sa conforination, des siniplifieatious
noiidjreiises (|iii lui Jont une plaee à part. Il se earaetérise. notanuuent,
par lahsciice de mâchoires mobiles , avuihhxhlea à celles des autres Ver-
tébrés.
Grâne. — Le ci-àne |tio[u-euieut dit (liii. I 80. A et 1>) est de natinc
cartilagineuse. Il se compose d'une lauie plact'c au-dessous de I encéphale
et relevée sur les cotés de ce dernier; la voûte ciàuienne est représentée,
postérienrcuieul, par un petit pont. Les bords portent, de chaque côté,
une anse niaudibulaire, accompagnée d'un cartilage hyoïdien. Ln arrière
de chacune de ces anses est placée une capsule auditive. En avant du
crâne pro])remeut dit. se trouve un grand cartilage ethmoïdal.
Arcs viscéraux. — (-es arcs sont représentés par un ceitain nombre
de branches rattachées à la partie antérieure du crâne (Voy. la figiuc I8ÎI,
B) et \)\\v les pièces de la corl)eille branchiale.
Ghorde dorsale. — La chorde dorsale (lig. l8vS, C) est constituée
par une tige élasti(pie, légèrement l'usilorme. engainée dans un étui résis-
tant, et renforcée, dans sa partie antérieure, par des j)ièces cartilagineuses
en l'orme de selle, métamérirpiement disposées.
Après la dissection du squelette, on examinera les organes sous-jacents :
l'aorte avec ses vaisseaux branchiaux afférents, l'œsophage et l'aqueduc placé
au-dessous de ce dernier {fig. 190].
Laoiie se piésenle ])ar le côté dorsal et l'on distingue, jdacées
symétri(|uement sur ses côtés, les sept paires de branches afférentes (jui
collectent le sang provenant des branchies, t'es branches entourent
\ (esopha<je et. pour dégager ce deinier. il est nécessaire de les see-
lionnei'. On fera cette opération sur le côté gauche, j»ar exemple (lig. I!l()).
L'aorte peut (Mre, alors, rabattue sur le côté (lr(tit de la préparation.
L'œsophage, devenu libre, ]ieut, à son tour, èli'e soulevé. On doit le
dégager d'arrière en avant, jus(|u'au point où Vaqaeduc se sépare de lui,
(juaud l'œsophage est devenu libre, on le déplace, latéralement, de
manière à découvrir la l'ace dorsale de I acpieduc. Celle-ci porte une
go\dtière longitudinale ({ui correspond à rem|)reinte <esophagienne. Sur
les côtés de lacpu'duc, on peut observer, facilement, ralxuuhement des
sept ])aires de sacs branchiaux.
I, A LAMPROIE.
Cartiiags labial
CartiiasB atnmoiaai /-jj
Ar.ss mandibulatre -
Paroi latérale du crûns
Voûte du crârtt
Cartilage etnmoidui
Paroi latôrale du crC"{
Capsula audltivs
Pre-nmrs ccrU'a£t^ oerteùrcut
Chorde dorsale
• UOBliS
Chorde dorsale
( la corbeille ùranctiiale
Arcs vertébrritix
Gaine
de la chorde
Fui. ISO. — Dissection dv sqi klkitk ih'. i.v La.mi'Iîoii:.
En A. le cr.nio. vu |t;ir le colf' dorsal. — Fii lî. lo mrrac vu de |H'ulil. Ou MÛi, susppndiu^
eu avant du crâne, plusieurs ]>iè('<'s faisant partie des ares viscéraux ^carlila^e laliial, carlilaue
lingual). — En C, un fran-meut de chorde dorsale pris dans la rcLnon antérieure du lr(mc. —
La corbeille branchiale l'ait parlie du système des arcs viscéraux. Elle est représentée vue
par la face ventrale, dans la %urc 18G. — Gross. lin. : pour A et B, 1 ; pour C, ô.
350
ZOOLOGIE l'IlATlOri:.
Origine de l'aquefUic
Cavité (le I œsoi)hage
œsop/ia
g i en ne
Kn iTSiiiiit'. lîi slriictuic ^cnéiiilc de l;i Lamproie csl simple; elle se
cappioehe de celle des antres Poissons; maiselle ollVe, en onlre, nn certain
nond)re de caractères
de déiiénér(>scence (|ui
paiaissenl déconlei' de
létat parasitaire. Ces
derniers caractères
condnisent à penser
(pie la sim|)licité orga-
Empreinte nique (le la Lamproie
est secoiidairr et pro-
vient, par voie de rc-
^a'cssion, de la trans-
l'ormation d'(?tres rela-
tivement «'levés dans
la série.
1! est, en ell'et, des
dispositions simples,
en apparence, et qui
résultent, en réalité,
de dégradations et
d'adaptations secon-
daires.
L'al)sence des na-
geoires ])aii'es, de mâ-
choires, la lédnction
(\v<. organes des sens
(visuel, auditif, olfac-
tif), la structure spé-
paraissent être de ce
Aorte
190. — lUs.serUdii, jiiir Ir rôle dn/stil, île l'aorb
de l'œsophage et <tr i at/iicdiir. — Gross. lin. : 1.
ciale de la Ixtuchc. (le la langue, du crâne. et(
nonilire.
D'autres caractères rapprochent, peut-être, la Lamproie des Batraciens,
par exemple, la structure delapeau (nue et glandul(Mise),derencépliale,etc.
L'organisation, toutentière, du c(M|is de la Lanq)roie peut être résiuuée
en quelques coupes synthétiques. La ])réparation reproduite dans la
ligure 18") et son diagramme. indi(|ué dans la ligure 181, précisent la
structure de la région moyenne du corps. Les coupes représentées dans les
ligures I 9 I et I 92 et la ]>erspective (pii les aecouqiagne (lig. 1 05) résument,
à leur tour, rarrangement de la portion céphalique.
FiG. l'.il,
i;»'2.
(^(Ul'ES VEIÎTICAI.ES, t° TKANSVKEiSALE ; '2° MÉHIANE
KT LONGITUDiNALi; DE LA RÉGION ANTÉnilU Rli DU CORPS DE LA JjAMPROIE.
Cos préparations ont ('■ti; obtenues par li' ijroeédé simple, employé, déjà, pour mellri' en él.il
la pièce dessinée dans la ligure 185. 11 suflil de, l'aire dureir, à l'avance, les moitiés anle-
LA LAMPROIE. -i-il
rieiires do deux Lamproios dans uni' solution aquiMisi' d'aldidiydc riirnii<|ui' du connniTci- a
.') pour 100. (Juaud les sujets sont assez résistants, on les l'end vcriiealeinenl. dans le sens
voulu, à l'aide d'un instrument tranelianl. Les pièces étant (lé|)ourvues de plaipies siiuelel-
liqucs dures se divisent sans dil'lienlté. En outre des parties dési^Miées par des noms, on remar-
'piera siu- la ligure 192 : les dciils i|ui tapissent la cavité buccale : la hiiu/ue i[ui meut le piston
volumineux placé en arrière d'elle: les orifices qui mettent en communication l'aipieduc avec
les sacs hrancliiaux, ])lacés sur les côtés du corps; la cavité géitcrale du cor/m ijkc l'on aper-
roit mire Ir ((viir. le foir ri la (i/aii'lr sr.niellr, etc.
Cnorde dorsale
j carilifjBle anlerteure
Place au H\ymus
(cria/ les sujets jeunet)
Parût au corps
veuie juguluire i^t
Fij;. lui. — Coupe rri/icalr cl Iraiisvcrsah' de la icçiioii onlrrii urr du corps
de la Lamproie, praliquée au iiireau A, B de la fifjurc l!l-2. — Gross. lui. : l,i.
Les traits en pointillé représentent les vaisseaux qui se rendent di' l'artère iirandiiale aux
;aes branchiaux et des sacs branchiaux à l'aorte.
KiG. \\)7) (|l. .")").5). pEliSPECTIVE CAVALJl'.l!!;, liETABLISSANT DANS l.'i:SPA(.i:, lES l'.Al'PORTS
DES Pl'.lNCIPAUX ORGANES CONTENIS DANS LE COL DE LA La.MPIîOII:.
L'œsophage peut être considéré comme constituant l'axe de cette région. 11 émet, au-dessous
de lui, un diverticule volumineux. Vaqucduc qui se termine, en arrière, en cul-de-sac. Sur
cet aqueduc s'abouchent les sacs hrancliiau.r, disposés en sept paires, règuliéreuient placées
les un(!S à la suite des autres. Les sacs branchiaux reçoivent le sang ])roveuanl du ca-nr, \y.\v
Vartère branchiale. Cette artère émet scpl paires de vaisseaux hraucliiau.r afférents qui sr
capillarisent <lans les sacs. De ces derniers émergent, ensuite, scpl paires de raisseau.r
",i ZOOLOCIE PP.VTIQIJE.
hraiicliidtii r//rieiil.s <|iii s'aliouclioiil. au-ilessiis ik' rœso|iliagc. sur Yaoïie. lonailudiiiMlr.
Au-dessus de I aorlc est placi' l'axe sqiielellu/ue ou (horde dorsale qui soutienl le corps. (Ici
axe est rcid'orcé par des arcs cartilagineux métamérisés cl ])lac('s sur son dos, comme des
selles. La ciiorde dorsale soutient, du côté dorsal, Vaxe nerveux ou moelle. Elle est llauquée.
iatéi-alenient, par les relues eardiuales qui i-aménent au ciinu- le sanj; provenant des ditft-
rentes parties du corp^.
Différentes formes de Cyclostomes.
Tous les (Ivclosloiiies sont établis sur un pl.in uniforme. Ils ne coniproniienl (jue dviw
genres : les Lamproies et les My.rines. Les Lani|)roies ont une bouche limitée par une
lèvre charnue dépourvue de barbillons; elles possèdent, toujours, sept paires de fente>
branchiales. Les Myxines ont une bouche privée de lèvres charnues et munie de bai-
billons; elles sont pourvues d'un nombre variahle de fentes branchiales. Les Lamproie-
se distinguent, en outre, extérieurement, des Myxines, par l'adjonction à leur nageoire
caudale d"une nageoire dorsale, impaire.
Les Lamproies ne sont jamais qu'ecto|iarasites, les Myxines peuvent être emlopara-
siles clie/ d'autres Poissons.
SELACIENS
Les Sôliiciciis soiil tics Poissdiis dont le corps, plus on moins (h'prinic
dans le sens vertical, csl. parfois, très étalé en lar^cnr. La honclie, ordinai-
rcMicnt transversale, est situi-e sui la lace inl'éricnre de la Icle et limitée pai-
denx lèvres distinctes. Inné sniiéiienrc, lanlre iid'éricinc. sonlennes, clia-
cmic, par nne mâchoire. La niàclioirc inl'éricMn'e est articnlée snr la nià-
clioii-e snpérieni'c. Dans la région latéiale dn con, il existe, de cliaipie côté.
d"inie laron liahitnelle. ciii(| l'entes lirancliialcs (pii s'ouvrent, sé|»ai-ément.
an dehors.
Le tronc porte des iia^icoires im|>aires et des nageoires paires. La pins
caractéristitpie des nageoires impaires est la iKKicoire ('(ii(<l(il(\ coiistitnee
j)ar di'^' lohes inéganx (nageoire hétéi'ocenpie). La sinl'ace Au corps est
recouverte (["écailles très fines i|ni pnrtent. en leiu' milieu, un tnhercule
saillant (écailles placoïdes).
A rintéi'ieur, la charpente s(pieletti(|ne a pour hase nne chorde dorsale
entourée dune coh)nne verléhraie de nature cartilagineuse.
Les Sélaciens comprennent les lie(piins. les Raies et les (Ihimères. Les
(hfïérences anatomi([ues (pii existent entre les {{('«piins et les Raies,
notamment, sont peu importantes. Ler^ Raies penv(^nt être dissé(jnées par
les procédés indiijués ;i |>ropos (\\\ Reip.iin.
E.iempic : LA PETITE ROUSSETTE.
SCYLLIUM CATULUS iCuvicr).
Les lîoussettes sont très répandues sur nos côtes: elles sont voraces
et l'orment des haudes redoutées des pécheurs. Ou peut les acheter sur
les marchés, pour un (irix modique. Le j^eure Roussette comprend deux
espèces très voisines : la (jraiKh' Roiissetlc ou Sci/llitnii (■(iniciila et la
IH'iilc Ronssctle ou Sci/lliion cahilns, dinëranf. seulem(!nl, j)ar quelques
caractèics extérieurs de [len d im|)oitauce.
Le choix de l'espèce à disséquei^ importe peu II faut, surtout, tenir compte
des facilités dont on dispose pour se procurer les sujets et des dimensions
des exemplaires que l'on veut étudier. Les sujets de 60 à 80 centimètres de
long doivent être préférés, pai^ce qu'ils sont assez grands pour permettre de
bonnes dissections, et assez légers pour être d'un maniement facile.
ZOOLOGIE l'IiATIOUE.
ASPECT EXTÉRIEUR
On disposera le sujet sur une planchette à dissection puis on examinera
successivement : i° la forme du corps; 2° le nombre, la forme et la dispo-
sition des nageoires; 3" Le nombre, la forme et la disposition des orifices;
4° la forme et la nature du revêtement.
Notoire ùorsatt
fentes branchtates
nageoire pectorale gauctie
Fig'. 194. — Aspccl cxlrrlcur de la jicli/r l!oi(s\rl(r. — (',r(
Forme générale du corps.
Le corps ost allongé: sa [)arti(' anlV'i'ioiii'e est laroo. «Irpiiinre de Imnt
on bas, et terminée par un museau ai roiidi ; sa partie ]K>sléri(Mn(^ est
•aplatie sur les côtés et terminée en poiiile.
Nageoires. — Les nai^eoires e(trres|)on(lent à des expansions lamcl-
leuses du coips dont les unes sonl paires et les autres impaires.
A) Nageoires impaii'es. — Les naiicoires impaires sont l'épartics de la
façon suivante :
1" Sur la ligne médio-dorsale se trouve, a) une naf/eoire dorsale,
verticale, assez grande, insérée un peu en arrière du milieu du dos; h)
une nageoire adipeuse, placée à la suite de la précédente cl plus petite
([u'elle.
2" Autour de Textrémité jiostérieure du corps est placée une nageoire
allongée, la nageoire caudale, quia sa partie dorsale étroite, son extré-
mité postérieure obtuse et sa partie ventrale divisée en plusieurs lobes
(l'inégalité des parties dorsale et ventrale a fait donner à la cpieue le
nom de rpieue héléroeergue).
7)" Sur la ligue; médio-ventrale se ti'ouvc une nageoire anale, de taille
restreinte.
B) Nageoires paires. — Ces nageoires sont disposées en deux groupes :
lun antérieur, laufre postérieiu. Dans cliaijiie groupe, elles sont |)lacées,
symétri({uement, des deux côtés du corps.
LA ROUSSKTTK
55T
1" (îroupe (intérieur (nageoires pectorales). — (les nag(!oires, de
heaucoup les plus grandes, sont insérées latéralement, en arrièi'e du
(•on. Elles ont nue dii'ection horizontale.
'2" Groupe postérieur (nageoires abdominales on ventrales). — Les;
nageoires abdominales sont plus petites que les précédentes, et plus
rapprochées de la ligne médiane (lig. 195). (liiez le màl(\ chacune d'elles
|)orte, sur son bord interne, une l'orte tige cannelée ; cette tige a reç^'U
le nom de ptérygopode. Les ptérygopodes droit et gauche forment un
organe eopufdieur externe {cr (]('vn'\{'i' noxlsti^', parmi les poissons, (pu-
chez les Sélaciens).
Ûrgu/it cùputotaurtPtarysvpûtles}
Vvj:. lit.'). — Caractèies qui prniirllrnl ilr (li.slinrjuer le sr.re <lr la Roiisfcfle.
Gross. lin. : 1/5.
I.e mâle. A. iiossùilo ilcs organes copulateurs externes ou plcnjgopodcs. La femelle, B, eit
est (iéiionrvue.
Les ptérygopodes permettent de déterminer extérieurement le sexe des-
Sélaciens. Les mâles, seuls, en sont piuu'vus.
Orifices de la surface du corps. — Ces orifices sont situés sur lai
tète et sur le tronc.
Orifices situés sur la tête.
1" Bouche. — La bouche (lig. 197) est une large ouverture qui
occiqte la face inférieure de la tête. Elle est placée transversalement et
courbée en arc à convexité antérieure.
'2" Narines. — Les narines (fig. 197) sont représentées par deux.
larges ouvertures ventrales, symétriquement placées, en avant de la
bouche. (Ihacune de ces ouvertures est protégée par une valvule qui laisse
libres, sur ses bords externe et interne, des orifices secondaires; l'un de
ces orifices laisse pénétrer Leau dans la cavité nasale, l'autre lui permet
JAMMES. 22
i5S
ZOOKK.IK IMÎATIUIJK.
d'en sorlii'. Ce (lis|)()sitir ciéc (l;iiis le suc oll'aclir, un courant contiini, à
direction constante.
,")" Fentes branchiales. — (les l'entes (lig. 1!)4 et l!)(») sont re])ré-
Replis oentrauM pairs
Région uno-uro-genitate
nageoire aorsate
nageoire cauiJalB
tlageoires ventrales '
Hageoirs ventrale
ano-uro-genttalB Nageairs i
Nageoire caudale
verteùres terrestres
Fig. I9(). — Diagratiuiie dcslinc à faire coniprriulrr l'(iri(jiur des différentes nageoires
chez- la Houssclle et, d'une façon j)lus générale, chez les Poissons.
Les nageoires paires cl impaires provicnnenl, les unes et les autres, de replis cutanés,
continus chez l'embryon (A) et découpés secondairement chez l'adulte, par suite du développe-
ment prédominant des parties qui deviemient les dillerentes nageoires (B et C). Alors qu'ils
sont encore en continuité, les n^plis cutanés forment une lame impaire, médiane et continue
sur toute la longueur du dos, autour de la queue et sur le côté ventral jus(]u'en arriére d(>
'anus. A ce niveau, la lame impaire se dédoultle en deux lames symétriques qui occu])enl
les côtés de la région ventrale du corps. — Toutes les nageoires de l'adulte proviennent du décou-
page de ces trois lames primitives continues. Les i)attes des vertébrés su|)érieures se déve-
loppent sur l'emplacement des nageoires paires. Le dessin G est imité de Parker et Haswcll.
sentées par les cinq ouvertures placées de chaque coté du cou, en avant
des nageoires pectorales. Elles donnent issue à Teau qui passe de la cavité
buccale à l'extérieur, en traversant l'appareil respiratoire.
Iw\ liOrsSETTE. 57)9
On peut, aisément, se rendre compte des rapports de ces fentes, en intro-
duisant, dans leurs orifices, une sonde cannelée, de dehors en dedans et un peu
obliquement, d'arrière en avant. L extrémité de la sonde cannelée pénètre
dans le pharynx, en traversant les voies respiratoires.
i" Events. — En iinii-rc de cliiKiiic umI, se liotivc un (irilicc mssc/.
semblable aux fentes |»iécé(b'ntes. Cet oiilice est nommé éveiit; il domic
accès dans nn conduit (|iii coMummiciue avec la cavité jibai-yniiiennc
Ce conduit ne contient pas de biancliies. Il |)asse, en tiaveisant la tèle,
non loin de l'appareil aiuJili/' | re|)résenlé seulciiieni |iar une (ircillc
interne).
Oriflri' nasal n. « .
Or,nce nasal
l'iç-. 197. — Les (lit'crs organes (!('■■< -icns pinces stir la face iii/criciire de la léle.
Gross. lin. : '2/5.
5" Orifices visuels. — Ces orifices sont occupés par les ylobes oeu-
laires.
(■»" Organe du tact. — Les oiiianes tactiles sont parliculièremenl
abondants sur le umseau. Leurs ouvertures sont disposées, de clKupie
côté de la tète, en lignes qui décrivent des courbes à contours étendus.
Ces ouvertures, très étroites, donnent accès dans de longs tubes enfon-
cés dans la peau et remplis d'une substance trans})arente que Ton |ieut
faire jaillir par conqiression (lig. 197).
Ori/ires situes sur le Ironc.
Ces orifices constituent un grou[)e localisé dans un espace reslreint,
Vespace ano-uro-génital, situé sui- la ligne médio-ventrale, entre les
racines des nageoires ventrales.
ZOOLOr.IE l'RATIOUI'.
I " Anus. — Cet orifico, impair et médian, est le plus antérieur du groupe.
« 2" Orifices urinaire
f««« ' et génital. — Ces orilices
sont situés en arrière de
ianus. Chez le maie, ils
sont confondus et leui"
ouverture commune est
()lacée sur une émincucc
uro-géuilalc. Chez hi fe-
melle, ils sont distincts et
placés l'orifice urinaire en
avant, rorifice génital en
arrière.
5" Pores abdominaux.
— Ces pores, très petits,
sont au noud)re de deux,
symétriquement placés, en
arrière des orifices génito-
urinaires. Ils mettent la
cavité générale du cor})s
en communication directe
avec Textérieur. Leur pré-
sence est inconstante.
Revêtement.
Les téguments ont une
teinte roussàtre sur le dos
et claire sur le ventre. Du
côté dorsal, il existe, en
outre, de grandes taches
noires , nomhreuses et
iii'égulières.
La surface entière du
corps est couverte de
petites écailles; celles-ci
portent des saillies qui
l''ig. 198. — Dissection îles (rf/tt/iieiils de lu Pioitssellc.
En A, un (Vagincnl de peau. — (iross. lin. : 70. — En [{ et
(', une écaille isolée : en D, vue de profil, en C. vue de lace.
— ■ Gnifs. lin. : 150. — 1" Les écailles des téguments des
Sélaciens ne dillèrent point des dents (said' le volume) i|uc
l'on trouve disposées en rangées parallèles à l'entrée de la
cavité buccale de ces animaux. 2" Elles rormcnt, également,
le point de dép.irt de toutes les productions éc:iilleuscs des
autres Poissons. 3" Enlin, elles montrent, ideniiquement. la
même structure (jue les dents des Vertclirés supérieurs. Ces
dernières peuvent, par suite, être considérées, inorpliologi-
quement, connue tles écailles voisines de la bouche adaptées
à la préhension et à la trituration des aliments.
donnent à la peau un
iispect chagriné. Des deux côtés du corps, de la tète à la (pu'ue. règne
une traînée peu apparente, la ligne latérale que Ton trouvera plus déve-
loppée chez les Téléostéens.
On détachera U2i lambeau de peau que l'on pliera en deux en affrontant
LA ROIJSSETTK. ôil
les faces internes du fragment et on examinera le profil de la crête ainsi
formée, à l'aide d'une loupe.
On plongera, pour isoler les écailles, un second fragment de peau dans une
solution de potasse caustique bouillante. On recueillera les écailles, à ïaide
d'une pipette, et, après les avoir lavées à l'eau, on les montera à la glycérine
sur une lame porte-objet. On observera la préparation au microscope (fig. 198).
(]ha([ii<' ('caille se lappioclic de la roniic (11111 (-(mic dont le soiiiiiicl
siiu'liiic (lavaiil en arri(M('; elle se coniposc (riiiic calotlc lésislaiilc doiil
la substance londainentale est de Vivoire on (U'uthic, recouverte, e\t('>-
liemcnient. dune couche d'étnail. Cette calotte est inoulc'c sur une
papille molle, riche en vaisseaux et eu nerfs. Ces ('cailles. d(''si<iu(''es
sous le nom décailles pUuoïdcs, sont spt'ciales aux S(''laciens.
Muscul a tur e .
On détachera, sur le corps du sujet, un grand lambeau de peau, de ma-
nière à découvrir la musculature sous-jacente {fig. 199).
MyomèrBS
( SomitBS musculaires)
lames canJamllBjs (Myacommes/ séparant tes Myomeres '
Peau rabottuB
l'iy'. 19!). — Une Hoiix.sellc don/ un lainbraii de jicnu a rlr dissr'/né ponr metlrc à
découvert la muscidalurc sous-jacente. — (jross. lin. : 1 t).
Los sof>-menls musciilairos ou ni yo nièces sont srparos \y.\v des cloisons con joiiclives nommées
niyocommes.
Les muscles de la [)ai'oi du corps sont divis(''s en scôuients jn\tapos('s,
les luyomcres ou somites musculaires séparés par des lames de tissu
conjonctif, les nnjocomines. Cette disposition segmentaire est un trait
caractéristique de tous les Vertébrés.
Los Sélaciens ont un corps iillonjié et floxihio qui prosonto, sur toute la ioni^ucur du
corps, lies niouvonionts ondulatoires coniparai)les à ceux, dos Cyclostonies. il en résulte
que les nuiscios niétaniériquos do l'axe du corps sont les oi'gancs principaux de la loco-
motion. Toutefois, (les portions do ces muscles se spécialisent en membres et deviennent
indépendants. Cotte nouvelle musculature des membres est peu déveloj)pée cbez les Séla-
ciens et chez les l'oissons, en général. Mais, à mesure que l'on s'élève dans la série des
\erlébros, la fonction locomotrice passe, peuà|)eu, du tronc aux membres. Il ^'u résulte
un amoindrissement progressif des muscles du tronc au profit des muscles des membres,
(les derniers deviennent prépondérants cliez les Vertébrés supérieurs.
r..42
ZOOLOlilE l'RATIQUK.
200.
])iiif/r(;ni)iir nuuilrdiil lu place cl la tlireciioii de
incisions à faire pour ouvrir la carilé ahdouii
nnle de la lloussellc.
[ihuryn^ienno seront étudiées avec la
ORGANES DE LA CAVITÉ
ABDOMINALE
On reconnaîtra, d'abord, par
la palpation, la ceinture pecto-
rale, puis on pratiquera une
incision transversale, parallèle
à son boi^d postérieur {tig. 200,
i, 1). A partir du milieu de
cette incision, on tendra la
paroi abdominale, d'avant en
arrière, le long de la ligne
médio- ventrale {2) jusqu'à
l'espace ano-uro-génital que
l'on suivra sur l'un des côtés.
On fera, ensuite, une incision
transversale, en avant de la
ceinture abdominale [3, 3).
La cavité alidoniinale est
tapissée par mie membrane
miie, le pérlloine. Celte mem-
l)rane se rélléchit, dn côté
dorsal, sur la ligne médiane,
en un inésoitcre à douMe
feuillet qui rattache le tube
digestif et ses annexes à la
paroi du corps. Ce mésentèri^
est discontinu.
Dans la st'rio des Vertébrés, le
mésentère subit des sorts divers.
Tantôt il disparait presque entière-
ment (Cyclostomes), tantôt il se
découpe en fragments séparés (Séla-
ciens), mais, en général, il conserve
son intégrité. Chez les Vertébrés
supérieurs, où le tube digestif
s'allonge plus que le tronc, le mé-
sentère suit les mouvements des
différentes parties de cet organe et
offre des enroulements et des dé-
placements réglés par les change-
ments de ces parties.
Appareil digestif.
Les cavités buccale et
région antéiieuic du corps.
Vœsop/iage, tube court et large, déboucbe dans un estomac volumi-
LA lidi SSETTE.
vésicule ùiiiaire
Canal aeferent et uretère
(canal ae Waim
Rem droit
vésicule séminale aroile
EminencB uro-genitale
- Pores aùaommaui
Organe copulateur(Pteryeopoae)
FiG. 2U1. — I»1S.SECTI0N liKS OIUIANES CONTENUS IIANS LA CAVITE ABDOMINALE DE I.A RoLSSETTK
MALE. — Gross. liii. : 1/4.
Les lobes du foie >u\\[ érin-lrs. Le tiilie diseslil' est iléroulé. D;iii-; la pioloiiileiir de la eavilé
abdominale on apcreoit le le>liciile el le rein du colé tlroil.
544 ZOOLOGIE PP. A TIQUE.
neux. Ce dernier a la ioinio (\\m U dont la l)ranche qni continue l'œso-
phage est extrêmement dilatée, tandis que la branche suivante est plus
•courte et plus étroite.
L'inlestin (lig. 201 et 202) est un grand tube, peu courbé, qui, avant
d'atteindre Tanus, se différencie en rectum. Les vaisseaux sanguins qui
parcourent sa surface ont une disposition contournée en rapport avec la
présence d'une ralvulc .spirale interne.
On incisera l'intestin, sur toute sa longueur, et on disséquera la valvule
spirale qu'il renferme (îig. 202).
Cette valvule consiste en un repli régulièrement enroulé sur toute la
longueur de l'intestin; elle s'arrête au commencement du rectum.
La valvule spirale sert à accroître la surface absorbante de l'intestin, fille existe, égale-
ment, chez les Cyclostomes, les iJipneustes, et les Ganoïdes. Elle manque chez les autres
Vertébrés.
Glandes ^annexes du tube digestif.
Foie. — Le foie (fig. 201) est un organe volumineux, de couleur
jaune brunâtre, divisé en lobes allongés. Ces lobes s'étendent très loin,
<'n arrièiY\ sur les côtés de la cavité abdominale.
La vésicule biliaire est enfouie sous le l;)be gauche du foie et ne peut
être facilement observée, à moins qu'elle ne soit distendue par la bile.
Les conduits Itiliaires sont plus difficiles, encore, à reconnaître. Ils
se dirigent, en cheminant sur le bord libre du mésentère, vers la partie
antérieure de l'intestin où ils s'abouchent.
Le meilleur procédé pour suivre les trajets des conduits biliaii^es consistera
à pousser une injection colorée dans la vésicule biliaire (eau gommeuse colorée
par une couleur quelconque). On remplira, par ce moyen, le canal cholédoque
sur toute sa longueur, jusquà l'intestin.
Pancréas. — Le pancréas est un organe de couleur jaune blanchâtre,
en forme de languette. Son volume, variable, est, le ])lus souvent, très
restreint. Cet organe est parfois difiicile à reconnaître ; il occupe l'angle
que forment la branche ascendante de l'estomac et l'intestin. Son canal,
peu visible, s'abouche sur ce dernier, au point où couunence la valvule
spii\ale.
Glande sous-anale. — Cette glande est constituée ])ar im diverticule
<]e la portion dorsale du rectum. Elle est maintenue en place par un
repli mésentéri(pie.
Rate. — Quoi(jue la rate ne fasse point partie de l'appareil digestif,
nous la signalons, à cette place, à cause de son voisinage avec lui.
LA 1!(H1SSHTTE.
')Ab
|;i |;|(,. (-si i('|irt''sonl('(' iiiii' une masse de coiilcnr lie de vin,
en loiinc de Iriiniglo, sns|tcn(lii(' à Tansc; sloinaciilc.
Vessie natatoire. — Il i< y
a |ias (le vessie natal(»ii(' rhv/.
les Sélaeiens.
On sectionnera le tube digestif
à la partie supérieure de l'esto-
mac, à son point d'union avec
l'œsophage et au niveau du rec-
tum. On découpera, ensuite, les
lames mésentériques qui le ratta-
chent à la paroi du corps et on
l'extraira de la cavité viscérale.
Le foie sera laissé en place, pour
permettre l'étude ultérieure des
rapports de ses vaisseaux effé-
rents avec le cœur.
Appareil uro-génital.
L'a|>pai'eil nio-génital seeoin-
]K)se :
1" trune paire de (flandcs
rénales ;
2" d'une pairo de glandes
sexuelles mâles ou femelles ;
3" de deux paires de con-
duits qui mettent ces glandes
<'n rapport avec Textérieur.
1" Glandes rénales.
Les glandes rénales, au nom-
bre de deux, sont communes
aux deux sexes. Elles sont rap-
j)rochées l'une de l'autre, le long
de la ligne médio-dorsale. et
|ilaçées sous le péritoine. Elles
ont Taspect de deux longues
bandes, faisant à peine saillie
dans la cavité abdominale. Du coté ventral, elles portent un condnil
sinueux qui est leur canal excréteur.
Fig. 202. — Disscrtioii dr In ralnilc ^innilc
contenue dans l'inlcslin. — Ginss. lin. : l,■^■
Celte figure fait partie fie la (•olicclion signalée
176.
546 ZOOLOGIE l'HATlUI E.
A l'extrémiti' antérieure des reins se tronvent les capsules surré-
nales. Ces jj;landes ont la forme de petits lobes })lacés de chaque côté de la
colonne vertébrale.
2" Glandes sexuelles.
Les sexes sont sé[)arés :
1" Glandes mâles (testicules). — Les testicules (fig. 201) sont con-
stitués par deux cor|)s allongés, syniétri({ues, de couleur blanchâtre,
fusionnés, en avant, sur la ligne médiane. Ils sont maintenus en place
pai' im court mésentère doisal.
'i" Glandes femelles (ovaires). — Ces glandes (fîg. 205) sont au
nombre de deux, symétri(|ues, chez la plupart des Sélaciens. Mais chez
les Roussettes il n'existe (pr?//i seul ovaire placé sur le côté droit du
corps. Les unifs en voie de foiiuation lui donnent un aspect bosselé tiès
irrégulier. L'ovaire est, connue les testicules, rattaché au corps par un
mésentère dorsal.
3" Conduits.
Les conduits uro-génitaux sont au nombre de deux paires. Leurs dispo-
sitions changent, suivant le sexe (Voy. le diagramme de la page oicS).
1"' Paire. — Les coiuluils de la première paire, appelés, aussi, canaux
(le M olff\ sont en ra|)port avec les reins, dans les deux sexes. Ils ft)nc-
tionneut comme uretères. Ces canaux sont étroits et décrivent des sinuo-
sités sur la l'ace ventrale des l'eins. ils communiipu'nt avec ces derniers
par Tinteiiuédiaire de noudueux canalicules, disposés dune façon méta-
mérique. Les canaux de Wollf se réunissent en un seul tronc, avant de
déboucher au dehors.
Chez le mâle, ces mêmes canaux ont, en outre, des rapports avec les
testicules, dont ils reçoivent des canalicules, dans leur partie antérieure.
Ils se renflent, dans leur partie postérieure, en vésicules sétninales.
2' Paire. — - Les conduits de la seconde |»aiie, appelés encore canaux
(le Muller, ont une inq)()itance très dilVérent(\ selon les sexes. Chez la
l'emelle (tig. 205, A), les deux conduits qui la constituent forment les
oviductes. Ceux-ci sont au nond)re de deux; ils s'ouvrent dans la cavité
générale par un orifice conunun, le pavillon, situé sur la ligne médio-
dorsale, en arrière du cœur. La partie antérieure de chaque oviducte
i-enl'erme une (/lande coquiUière très développée. La partie moyenne
renferme fréquemnu'ut des œufs^ En arrière, les extrémités des deux
I. (Icltc nirmc rt'f^ioii l'orme un iitcTus riiez les Sélacioiis vivipares. Clioz ces derniers, en
ellel, il s'établit, entre la mère el l'emliryon. une relation intime par un jiliirrnla au moyen
duquel l'embryon reçoit, au cours du développement, un sup])lénient de nourriture, provenani
(lirectemenl de la mère.
LA ROUSSETTi:.
547
ovidiiclcs se ivii-
iiisscnt ciuiii canal
«•onnniin qui (!('-
IkiiicIic au (Iclutis.
(liiez le inàle, les
caiiaiix (le Millier
ne l'onctionnent
|ias e| restenl à un
''la( 1 luliinentaire.
Œufs.
Les œufs sont
d'assez gros vo-
lume, comme ceux
(les autres St'la-
ciens ovipares :
Scyllidés, Raies et
Chimt'res. Ils sont
entourés dune
co([ue cornc'e, de
l'orme allongée,
(juadrangulaire,
|>oi1aiit à chaque
angle un long lila-
nient contourné en
vrille, (les fila-
ments servent à
lixer les œufs sur
les corjis étran-
gers.
I"lg. 203. — Dissection
(les orç/anes cjénilaii.r
feiiieUcs.
Eu A, les organes gé-
nitaux. 11 n'existe qu'un
seul ovaire placé sur \r
LÔté droit ilu corps. Gross.
liu. :!/.">. — En B, unœul'
lient la coque a été ou-
verte pour montrer, à
l'intérieur, un jeune eni-
liryon pourvu de sa vé-
sicule ombilicale. Gross.
lin. : 1/2. — Les organes
génitaux mâles sont visi-
bles, en pallie, sur la
ligure 201.
Pauillan unique des deux ovaires
Ooiducte f V ' jl
(renne parun œuf \ i
». ,.\ siande coquilUùre
1 \ '■''■'?^ Orifice urinaira
Imùryan
vésicule omoilicale
548
ZOOLOCIE PRATIQUE.
Les dispositions essentielles de l'appareil luo-^énital des Sélaciens
sont résumées dans le diagramme ci-dessous :
Teslicitlc. TrsUculi'.
Orairr.
Rein. Rein.
Ovdivi
Rr'in. Rein.
Mâle.
Femelle.
La structure de l'appareil excréteur, cliez les Vertébrés les plus inférieurs, ne dépasse
guère la structure du même appareil chez les Vers annelés. Chez les Vertébrés, en elïet,
cet appareil |)rend les dispositions de deux glandes situées dorsalement, des deux côtés
du corps et occupant, d'abord, toute la longueur de l'animal, (les glandes correspondent
aux canaux excréteurs des Vers, réunis dans une gangue conjonctive commune et bran-
chés, au lieu de communiquer séparément avec l'extérieur, sur un conduit collecteur
longitudinal, uniijue, pour chaque glande.
Considérées à leur état le plus simple, les glandes rénales des Vertébrés constituent
une maquette fondamentale, Yholonéphios, sur la(|uell(' se développent les états succes-
sifs que présentent les reins des Vertébrés.
1° Cette maquette ne fonctionne, d'abord, que dans sa partie antérieure qui conserve
son rôle initial de drain de la cavité générale. Cette partie antérieure constitue un irin
précurseur ou pronéphros, n'ayant, chez la presque totalité des Veitébrés, qu'une
existence éphémère.
2" Le siège du fonctionnement de l'holonéphros, se déplaçant d'avant en arrière, passe
à la partie moyenne. Les rapports de la glande rénale avec la cavité générale diminuent
|)rogressivement, tandis que ces mêmes rapports s'élal)lissent d'une façon de plus en
plus étroite, avec le système vasculaire sanguin. Cette ])artie moyenne devient un rein
])riniilif, ou nié.soiiêpiiros, ou Corps de Wolff, (pic Ton trouve chez les Poissons et les
lîatraciens adultes.
5" La transmission se continuant dans le temps, d'avant en arrière, le siège du fonc-
tionnement rénal passe à la partie postérieure de l'holonéphros. Celle-ci perfectionne
encore ses rapports avec l'appareil circulatoire, complique ses régions et constitue un
rein définitif on méUux'phroH. Ce dernier existe chez les Reptiles, les Oiseaux et les
-Mammifères.
LA UOUSSKTTK
549
RÉGION DU COU
La r('^ioii du cou coihimcikI la liaiiclic de corps liiiiilcc, en airicrc,
A B
Musclas hyoïdiens
Paroi externe das sacs brancfiujux
Muscles tiyoïdiens
Peau rabattue
Paroi externe des sacs oranchtaux
Memùrane aponéorotiQue
Artères branchiales afférentes
- - - Cartllaje pêrlcarûiqu
ri^. "1{)\. — Les divers temps de la dissection du cou.
par un plan transversal, perpendiculaire à Taxe du corps et passant sur le
bord antérieur des nageoires pectorales: en avant, par un plan parallèle
350 ZOOLOGIE I>RATIOUK.
au prccédtMit et passant en airit'rc dos iiiàchoii'cs. Il est diflicilc do iiiôna-
<i;or, à la lois, tous los or^anos (|uo ronlornio ootto rô<i,ion: mais, coinino
los côtés sont syniôtriquos, on peut disséquor cortains d'onire on\ sur
un côté, ot los autros sur lo coto opposé.
On placera le sujet sur le dos (fig. 20i, A) et on pratiquera les incisions
suivantes : 1° une incision transversale, courbe, à convexité antérieure
réunissant deux points symétriques, situés un peu en avant dus fentes bran-
chiales antérieures droite et gauche; 2" une incision transvei^sale, presque
rectiligne, passant sur le bord antérieur des nageoires pectorales ; 3" une inci-
sion longitudinale, médiane, ventrale, peiyendiculaire aux deux incisions
précédentes et les unissant.
Les volets déterminés sur la peau par ces incisions seront disséqués avec
soin et rabattus latéralement [fig. 204, B).
Sous la j)oau se trouve un plan musculaire coutinu, à lihres transvei-
sales; ce [ilan recouvre les organes suivants :
\" Dans la réii,ion médiane : le .syslènw ci rculaloire central et la
glande tlt;/roï<le:
2" Sur les côtés : les oiyaues de la reîipiraUon <>t le llnjiinis.
Région médiane.
La région médiane (fig- 204, B) a la forme d'un trapèze à grande base
postérieure, à petite base antérieure et à côtés légèrement incurvés en dedans.
Elle comprend deux couches : une couche superficielle constituée par les mus-
cles hyoïdiens ; une couche profonde contenant le cœur, les gros troncs vas-
culaires et la glande thyroïde. On relèvera, en haut, les muscles hyoïdiens et
l'aponévrose sous-jacente {fig. 204, C).
On découvrira, ainsi, une fosse profonde longitudinale contenant: en arrière,
une capsule cartilagineuse protégeant le cœur ; en avant, l'artère branchiale
émergeant de cette capsule et émettant, sur ses côtés, des branches symétriques
qui se distribuent aux sacs branchiaux.
Le cœur et l'artère branchiale seront étudiés, plus loin, avec le système cir-
culatoire.
Glande thyroïde. — (lotie glande est constituée [)ai' un corps ovoïde
situé sur la ligne médiane, on avant de Tangle de bifurcation du tronc de
rarlère liranchialo. (Voy. la glande thyi'oïde dos Cyclostomes et la glande
thvroïdo médiane des Manmiirèros.)
Régions latérales.
Les régions latérales sont symétriques et peuvent être divisées, cha-
cune, en deux parties :
a) nno région su[)erliciello, occupée pai' los sacs branchiaux',
b) nue région profonde, constituée par les arcs squelet(i(jiie.'< ou arcs
branchian.r sur lesf[uols s'appuient les sacs branchiaux.
LA UOUSSETTK.
ca =
S\. i
ZOOLOGIK l'RATlOUE.
Sacs branchiaux
On incisera les sacs branchiaux, à l'aide du scalpel, par la face ventrale.
Ces sacs coiiticniKMit dos replis lanielleiix. très vasciilarisés, })laeés,
t'ôte à côte, (•oniiiie les dents d'un peigne: ces replis Ibruient, en se
Cannage patato-carre
Cartilage nyo-maniiKutain
Arttre
tpi-iranctitalê
lies sacs ùranc/iiaux
Brandie alfêrente tfe I artère ùramniale
(externe)
, l'ig. 206. — Dessin (liar/ra/iniiatique représenta ni iiiir
huceo-pharyiKjieniK'.
iijie horizontale de la enrité
juxtaposant, des lames ondulées, applicpiées sur les faces antérieure et
postéiieure de chaque sac.
11 importe de rappeler, ici, qu'il existe, de chaque côté, en avant des
cincj sacs hranchiaux, en arrière de l'œil, un sixième conduit, Vévent. Ce
dernier a les mêmes raj)poits que les précédents avec la cavité pharyn-
gienne et avec l'cxtéiieur, mais il ne renferme pas de hranchies; il doit
être considéré comme un sac branchial viai, ayant changé de fonction.
L.V lidi SSKTÏE.
r)3
Arcs branchiaux. - — \^'^ sacs inaiicliiaiix soiil sniilciiii<. du rù[('
inlcnic. \y,w (\v^ ai'cs c(ir(il(i(iin('i/.i- (\\i'\ loiil pailit' du s(|ii('ic||r visci'ial.
Les arcs branchiaux devront être examinés succinctement ; ils seront étu-
diés, en détail, avec l'appareil squelettique. On les sectionnera, sur le bord
interne des sacs branchiaux, de façon à découvrir la cavité bucco-pharyn-
gienne.
Artère brancmota
Branche afférente de t artère ùranchio
4rt branchtat corutaglfieux
Memûrane apaneorottque
Muscles nyoidttns
Pcrci Cj sac Drancntal
fcn'3 branchiale
epi-broncntaie
Muscles dorsaux
Colonne itsrtôDrale t
riï'. 21)7. — l'.oupt' fliaijriiiinnnliquc verticale et tninsverxale de la ré'jioii innyenne <lu cou.
Le siijel l'sl suppose plaié sur le <los; sa face ventrale est tournée, jiar suite, vers le liant.
Cette |)osition est celle qnavait lanimal au cours de la dissection. On peut se readri- cniniile.
sur ce di>ssiii, des rapiiorts des dill'érents ori;anes ((ui rentrent dans la composition du cun et
de Tordre siii\i dans la dissechiin de cette l'éyion.
Thymus. — Ci'l organe est représt^nté p:ir dciix ^landt's, plact^es do
chaijiie cùlé du cou. le long de.> veines jugulaires.
Cavité bucco-pharyngienne.
l/.i (•:ivil('' l»u('C(»-|)haryngienn(' a la l'oruic d un cnlonnoii' iinnii, en
avant, d un grand orilicc entouié di' dents, \'orl/i<-'' huccftl. el en arrière,
d'un orilii-e rétréci, Vori/ice <i'S(tj)lia(/ii'ii.
Le plancher snj)porte la laïKjiie, peu voininineuse et lorinée ])ar ini
simple épaississenient de la muqueuse (pii recouvre le cartilage lingual.
Sar les c()tés, se tiouvent les orifices internes de lèvent et des sacs Inan-
554 ZOOLOGIK PR4T10UE.
C'hiiuix, disposés de façon à empêcher la pénétration des corps solides
dans leur intérieur. Il n'y a pas de glandes salivaires. Les sacs ollactils
ne eoiinmniiqnent pas avec la cavité buccale.
En résumé, la région pharyngienne se jirésente sous l'aspect suivant :
l'espace hucco-pharyngien l'orme un large conduit, présentant ïorifue:
biiccal en avant. V orifice œsopliagien en arrière. Ce conduit porte, de
chatpie coté, nue rangée de diverticules (pii constituent Véveiit et les
sacs branchiaux. Ce système est soutenu par une série d'r/jrs rigides,
transverses, qni cerclent, régulièrement, le conduit hucco-pharyngien, en
passant sur ses côtés, entre les sacs branchiaux, auxquels ils fournissent
un point d'appui. Sous ces mêmes sacs, sur la ligne médiane ventrale, se
tiouvent le cœur et iartèi'c In'aiicliialc. Du coté dorsal, sur la ligne
médiane, est placée Vaorle.
Destinée des sacs branchiaux et de leurs dérivés
chez les Vertébrés supérieurs.
Chez les Vertébrés inférieurs les sacs bnincliiaux subissent des modifications |»eu
importantes. Us se transforment, notamment, pour former les fentes branchiales des
Téléostéens. Chez les Vertébrés à respiration aérienne où leurs fonctions premières sont
supprimées, ces sacs se ferment, sauf un, l'évent qui se met en rapport avec l'organe
auditif. L'atrophie des autres sacs n'est pas toujours complète : certains d'entre eux
contimient à former, par la prolifération de leurs parois, divers organes dont les plus
importants sont : 1° le tinjiiuis, qui est la glande d'origine branchiale la plus volumineuse
et que l'on trouve dans la série entière îles Vertébiés; cet organe se forme, selon les
groupes, aux dépens d'éliauches issues d'un nombre variable de sacs branchiaux ; 2" les
glandes thyroïdes latérales qui dériveraient des parois des quatrièmes sacs branchiaux;
mais cette origine est discutée. Les glnndes thyroïdes latérales forment les lobes droit et
gauche de la glande thyroïde totale des Mannnifères, le lobe médian correspondant à
un diverticule impair et médian du plancher pharyngien.
Appareil circulatoire.
Cet appareil ayant été partiellement détruit dans les dissections précé-
dentes, il sera avantageux d'étudier les oi^ganes de la circulation sur un sujet
frais. On devra procéder par injections. A cause de V interposition de systèmes
capillaires très développés, l'appareil circulatoire ne pourra être injecté que
par fragments : cœur et aorte branchiale ; aorte et ses dépendances ; veine
caudale et veines portes rénales ; système porte hépatique. La masse employée
sera, de préférence, une substance à base de gélatine, colorée par une
matière au choix de l'opérateur, par exemple, par le carmin pour les trajets
artériels et par le bleu de Prusse pour les trajets veineux. L'opération étant
faite à chaud, le sujet devra être injecté dans un bain d'eau tiède, pour éviter
la coagulation trop hâtive de la solution injectée.
L'appareil circulatoire comprend : un ca^tir, des artères, des veines^
des capillaires et des lijuiphaliques.
LA HUUSSHTTK. 355
Cœur.
I.c (•(l'iir csl siliK' sur hi lii;ii(' iiirilio-vcnliMlc du coiiis, ciilic les sacs
l»i'iincliian\. Il csl proh'^r |»ar une ciivclopiic |ii'Ticar(li(|ii(' de nadii'c
caitilai^ini'usc.
On ouvrira la capsule cartilagineuse, du côté ventral, en évitant de léser
le cœur. On examinera ce dernier en place, en cherchant à reconnaître ses
différentes parties. Celles-ci seront soulevées doucement, poussées à droite ou
à gauche, selon les besoins, mais non incisées.
Le cœui' coiiipiend deux lojros essentielles : une oreilh'tle et un ven-
trinile. L'oreillette est précédée d'un sinus veineux foi'nié parla réunion
des troncs veineux qui ramènent le sang au cœur. Le ventricule se con-
tinue par une |iartie dilatée, le ràiie arkh'ivL ([iii sert de liase à l'artère
hrancliiale.
1" Sinus veineux. — On a[)er(;oit cette partie en soulevant le ventri-
cule, d'arrière en avant. Le sinus veineux est formé par la léunion de
deux troncs veineux transverses, les canau.r de Cuvier, et d'un tronc
médian, le Ironr des veines sus-hépaticjiws. 11 s'ouvre dans la partie
postérieuic de I Oreillette, [)ar un orilice médian.
'2" Oreillette. — On voit faciliMuent l'oreillette en déplaçant le ven-
tricule sur le coté. LOreillette a une |)osition dorsale. Elle est constituée
par une grande poche en l'orme de triangle à hase postéi'ieure. et déhorde
en arrière, de part et d'autre du ventricule.
5" Ventricule. — Le ventricule, placé du côté venti-al. est im sac
arrondi à parois pliis épaisses que celles de l'oreillette.
4" Cône artériel. — C-et organe; prolonge le ventricule en avant. Il se
continue, lui-même, par une portion plus étroite, le bii/be arléviel, (\m
se rattache en avant, à l'artère hranchiale.
On extraira le cœur de la capsule péricardique, en ménageant, le plus pos-
sible, les origines des troncs vasculaires. On pourra constater que l'espace
péricardique communique avec la cavité abdominale par V intermédiaire d un
conduit médian situé sur la face ventrale de Vœsophage.
On placera, ensuite, la face ventrale du cœur du côté de l'opérateur. On
pratiquera sur cette face une incisioii longitudinale intéressant le ventricule
et le cône artériel.
On retournera, ensuite., le cœur, et on incisera V oreillette sur toute sa Ion
gueur.
1" Le cône artériel contient des valvules nomhreuses, en nid de
pigeon, disposées sur plusieurs rangées.
2" Le ventricule a des parois umsculaires épaisses. Il counnuniipu'
avec l'oreillette par un <)i'ifi<-e aiwicido-venlriculaive, allongé, muni de
deux valvules meudjraneuses.
r,-.f. ZOOLOGIE pn ATI OLE.
")" L'oreillette a des parois iimseulaires minee^i. Elle coirmiiinirino
avec le sinus veineux par un orifice en l'orme de fente.
4" Le sinus veineux a des parois dont la nuiseulalure est peu déve-
loppée. Jl porte les orifices des veines coronaii'es.
En résumé, le cœur est constitué par un tuhe recourbé en S et dilîé-
rencié en plusieurs régions, inégalement calihrées. Il reçoit le sang
veineux des diverses parties du corps, et le transmet à l'appareil respira-
toire. Cette disposition existe, au début du développement, chez tous les
Vertébrés. Elle ne persiste, à l'état adulte, que chez les Poissons.
Système artériel.
Ou peut distinguer trois parties au système artériel. La première trans-
met le sang veineux du cœur aux branchies; elle est constituée ])ar les
vaisseaux branchiaux afférents. La deuxième conduit le sang des sacs
branchiaux à l'aorte dorsale: elle est formée par les vaisseaux bran-
chiaux efferenis et leurs branches. La troisième répartit le sang dans
les ditïï'rentes parties du tronc; elle comprend laorte dorsale et ses
branches.
I. — Vaisseaux branchiaux affkrexts.
Ces vaisseaux seront injectés facilement, par le cône artériel. .
Le cône artériel se continue, en avant, par Varli're brauehiale, pla-
cée sui' la ligne médio-ventrale. Celte artère fournit, de chaque côté, et
dune façon symétricpie, autant de branches qu'il y a de sacs branchiaux.
Les deux branches postérieures ont leurs racines contiguës; la branche
moyenne se détache, isolément, du milieu de l'artère branchiale; les deux
branches antérieures ont un tronc commun, résultant de la partie bifur-
quéc de l'artère bianchiale. Toutes ces branches pénètrent dans les
espaces situés entre les sacs branchiaux, ensuivant les bords externes des
arcs branchiaux ; elles se résolvent, ensuite, en capillaires qui se distri-
buent aux branchies (lig. 205 et 208).
II. — Vaisseaux branchiaux efférents.
Ces vaisseaux seront injectés, en même temps que Vaorte, par l'artère
caudale (fig. 208, A).
Chaque vaisseau, branchial eflérent, forme, à son origine, un cercle
entourant un sac branchial. Chaque cercle conmmnique avec le cercle qui
précède et celui cpii suit, par une anastomose. Il donne, en outre, une
Ivranche dorsale cpii se rend à l'aoïte, en suivant le bord externe de l'arc
viscéral correspondant (sauf le cinipiièmc ((ui se déverse dans la cpia-
ti'ième, par son anastomose).
LA l{(irsSETTE
o s _
5:)8 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Artère carotide. — Dt» la partie supérieure du eercle entourant le pre-
mier sae Itranclîial, se détache, en avant, de chaque côté, une artère
carotide commune qui se divise en carotide externe irriguant la tète, la
face, la langne et les muscles masticateurs, et en carotide interne allant à
l'encéphale.
Artère hyoïdienne. — Cette artère naît, sur le cercle placé auloui' du
premier sac hranchial, dans le }ti-()longement des anastomoses transversales
(pii unissent les cercles entre eux. Elle se rend dans la cavité crânienne
où elle se relie à la carotide interne.
III. — Aorte.
L'aorte sera injectée, d'arrière en avant, par l'artère caudale {fig. 208, A).
Vaorte résulte de l'union des vaisseaux hi-anchiaux elîérents. En avant,
elle se prolonge, en l'ormant un filament grcle, iuqjair, qui se divise en
deux hranches ténues. En arrière, elle suit la foce inférieure de la
colonne vertébrale, dans toute sa longueur.
L'aorte fournit au tronc des artères dont les plus inqîortantes sont :
1" Les artères sous-clavières, paires, irriguant les membres anté-
rieurs (nageoires |»ectorales) :
2" Lartère cœliaque, impaire, fournissant des branches à Lestomac,
à la portion antérieure de Tintestin, au foie et au pancréas;
5" L'artère mésentérique antérieure, impaire, donnant des branches
à la plus grande })artie de l'intestin, au rectum et aux conduits génitaux :
4" Les artères spermatiques, paires, affectées aux glandes sexuelles ;
5" Les artères rénales, paires, alimentant les reins:
6" Les artères iliaques, paires, allant aux uuMubres postérieurs (na-
geoires ventrales).
Destinée des arcs aortiques dans la série des Vertébrés.
Les vaisseaux branchiijux an'érents et les vaissaux branchiaux efl'érents constiluenf,
par leur réunion, un système d'arcs symétriquement placés sur les côtés de la portion
antérieure du tube digestif. Ces arcs qui relient l'artère branchiale ventrale à l'aorte
dorsale portent le nom d'ores aortiqves.
La disposition métamérique de ces arcs est en rapport avec la disposition métamé-
riquc de l'appareil respiratoire; on la retrouve, avec les mêmes dispositions fondamen-
tales, chez tous les Poissons.
Chez les Vertébrés à respiration aérienne, les arcs aortiques, de même que les fentes
branchiales, auxquelles ils sont liés, apparaissent au cours du développement. Mais la
réduction des fentes, conséquence de la transformation des organes respiratoires, est
suivie de réductions et de transformations des arcs aortiques (Vovez la disposition des
gros troncs artériels chez les Batraciens, les lieptiles, les Oiseaux et les Mammifères).
Système veineux.
Le système veineux comprend (hg. 208, B) :
i" Les veines qui aboutissent au siiuis veineux post-auriculaire:
LA ROliSSKTTi:. 550
2" Los veines (jui ('oiidiiiseiil aux reins le sang provenant de la pallie
postérieure du e()r|)s el (pii lorinent le srjsièine porte rrmil:
5" Les veines (pii iransportenl an l'oie le sang pi-ovenaiil du tnhe diges-
tif, de la rate et du paneréas et (jni forment le sijstcnie parle lu'palique\
\. — Veines AnourissANT au slnus veineux l'OST-AUUir.uuAiuK.
Le sinus veineux, situé en arriére de l'oreillette, se eonlinne, sur les
eûtes, par deux conduits, l'un droit et Tautre gauche : les canaux de
Cuvier. Ceux-ci se reléviMit latéralement en haut, des deux cotés de l'œso-
'phage qu'ils entouicnt à la manière des hranches d'une fourche.
Les canaux de Cuvier reçoivent, chacun, une veine cardinale anté-
rieure ovx veine jugulaire et une veine cardinale postérieure, placées
longitudinalement, sur le prolongement Tune de l'autre. La veine cardi-
nale antérieure ramène le sang de la tète et du cou. La veine cardinale
postérieure ramène le sang des reins; elle présente une dilatation volumi-
neuse (sinus de la veine cardinale) que l'on suit aisénu^nt, le long de la
face dorsale de la cavité ahdominale, au-dessous du péritoine ; elle naî
au niveau des reins qui lui foninissent de nomhrenses hranches d'ori-
gine.
Sui' leur trajet, les canaux de Cuvier reçoivent, chacun : 1" en avant,
une veine jugulaire inférieure, de petit calihre, provenant du plancher
huccal; 2" en arrière : a) une veine latérale ramenant le sang de la
([U(!ue, de la région cloacale, du niemhre postérieur et des parois du
corps (les vemes latérales correspondent à la veine abdominale des Am-
jihihiens, et ond)ilicale des Reptiles, des Oiseaux et des Mammifères) ;
b) déhouchant dans le voisinage du point où la veine latérale se déverse
dans le canal de Cuvier, une veine sous-clavière qui ramène le sang du
niemhre antérieur correspondant (nageoire pectorale).
11. — Système porte rénal.
La vei)iG caudale, issue des capillaires de la région caudale, se divise,
au niveau de rextrémité postérieure des reins, en deux hranches symé-
triques. Chacune de ces hranches suit le bord externe de Tun des reins;
elle émet, sur toute sa longueur, des ramifications qui se capillarisent
dans cet organe.
III. ^ — Système porte hépatique.
Le sang provenant des capillaires du tnhe digestif, du pancréas et de
la rate, est recueilli par des veines ipii sunissent pour lormer la veine
1. (In aji|((_'llc système iiorU', un syslt'iuo de veines cunijnis rnire deux réseaux ^\^• capil-
lîiircs.
56(1 ZOOLOGIE l'IiATlOUE.
porte hépdlique; celte deinièit' atteint le l'oie uîi elle se eiipillarise. Des
capillaires du foie naissent les veines sus-hépatiques ; celles-ci se dilatent
en deux sinus qui se soudent partielleuient sui- la li^ne médiane et
sduvrent, séparément, dans le siiuis veineux post-auriculaire.
Destinée du système veineux dans la série des Vertébrés.
Le système veineux des t'oissons présente une disposition l'ondanientide simple de
laquelle dérive le système veineux des autres Vertébrés. Il est disposé suivant une svmé-
tiie bilatérale, presque complète. Le sinus veineux médian post-auriculaire reçoit deux
canaux transverses symétriques, \e» canaii.v de (hiviev sur eliacun desquels sont brancbées
deux reines cardinales longitudinales opposées, l'une antérieure, l'autre postérieure.
Ce dispositif se complique de deu.r siistèniex portes très développés, l'un n'H«/, rigoureu-
sement syméirique, l'autre liéjxilifjue, moins régulier, et relié au sinus veineux dans le
plan médian du corps.
(liiez les autres Vertébrés, la syméh'ie bilatérale primitive s'efface, enparlie; des vais-
seaux devenus inutiles s'atrophient, d'autres, au contraire, appaiaissent, prennent de
l'importance et s'accroissent progressivement.
Les canaux de Cuvier et les veines cardinales antérieures deviennent deux veines
caves supérieures symétriques ramenant le sang de la t~éte et du membre antérieur
(Voyez le système veineux du Crapaud). Ces veines caves restent symétriques chez les
Batraciens, les Reptiles, les ( Jiseaux et beaucoup de Mammifères ; elles deviennent asymé-
lri(jues par l'abouchement du tronc gauche sur le tronc droit chez certains Mammifères
et chez l'Homme (Voyez le système veineux du Cobaye). Les veines cardinales postérieures
perdent de leur importance et leur amoindrissement correspond à la formation d'un
conduit nouveau, la vei)ie cave inférieure qui prend, bientôt, im volume considérable et
devient le conduit veineux prépondérant du tronc (Voyez le système veineux du Cra-
paud). Les veines cardinales postérieures, très ri'duites, deviennent, chez les Mammifères,
les veines azipjos et demi-aiiigos.
Le système porte rénal, qui, chez les t'oissons et les Batraciens, est disposé de fac.on à
faire passer dans les reins tout le sang provenant de la région postérieure du corps et ;i
le transmettre, ensuite, aux veines cardinales postérieures (Poissons) ou à la veine cave
inférieure (Batraciens), s'eflace progressivement chez les Reptiles, les Oiseaux; il. a dis-
paru chez les Mammifèies.
Le système porte liépatiijue ne jirésenic, dans la série, aucune modification inqior-
lante.
Appareil lymphatique.
Chez les Poissons, les voies lymphatiques ne sont pas conqilètement
systématisées. L(>s parties les mieux délimitées consistent en deux con-
duits symétritpu'S profonds, placés sur les cotés de la colonne veitéhrale,
et en trois conduits superficiels, dont deux latéraux, accolés aux organes
de la ligne latérale et un médio-ventral. Ces difléreuts conduits se réu-
nissent, en avant, dans un vaste sinus commun, en communication avec
les canaux de Cuvier.
Système nerveux.
On pratiquera une ou deux ouvertures dans la partie supérieure du crâne,
en détachant, au scalpel, des tranches de sa paroi. On plongera, ensuite,
LA KOUSSETTi;.
Can ags c un en
Musciss K» la parûi au corps
Colonne vertébrale Moelle
Muscles ae la parot du corps
FiG. 209. — Dissection, pak i.k côté D(ii!sal. w. l'knckpiiali: kt di:s diiCAMis in:
T.'OLFACTKIN, HE I. \ VISION ET HE l.'oiÏE. (ll'OSS. lin. : 1.
La boite crânienne, de nature cartilagineuse, est irunc seule coulée. Klle comprend une lofin
centrale contenant l'imcépliale et ])oi-te, sur ses côtés, trois paires de capsules qui protègent
les organes de l'olfaction, de la vision et de l'ouïe. Sur cette préparatioM. plus sprii.ilemenl
consacrée à l'encéphale, les capsules auditives sont incomplètement ouvertes. Iiic préparalimi
spéciale est consacrée aux organes sensoriels. (Voyez la (igure '212.)
1, cerveau antérieur secondaire; 2. cerveau intermédiaii-e : 5. ceiveau moyen: i. cerveau
postérieur secondaire: .5. arrn''re-cerveau. — I, II IX, X, les dix paires de nerfs crâniens.
5(32 ZOOLOGIE PRATIOTE.
l'animal dans un liquide dui^cissant (solution aqueuse d'aldéhyde formique à
5 pour 100). Au bout de trois à quatre jours, la substance nerveuse sera
devenue assez dure. Il sera facile, alors, de f^ire de bonnes dissections.
Pour étudier l'encéphale, on agrandira l'ouverture faite, précédemment, dans
la boite crânienne, pour faire pénétrer, à son intérieur, le liquide durcissant.
Cette boîte, de nature cartilagineuse, est homogène, d'une seule venue, facile
à sculpter dans toutes ses parties. On découvrira, d'abord, le côté dorsal de
l'encéphale.
La partie de l'encéphale la plus haute, du côté dorsal, par conséquent celle
qui se présente la première, quand on opère, en allant de haut en bas. est le
cervelet, situé sur la ligne médio-dorsale. Cette partie est protégée par une
couche adipeuse qui doit être extraite avec soin.
On observera, ensuite, en allant vers la profondeur, à droite et à gauche
du cervelet et se dirigeant en avant, deux nerfs symétriques : les deux
branches ophtalmiques du nerf trijumeau. Ces branches traversent, de dedans
en dehors, la paroi de la boîte crânienne, au niveau du cervelet, pénètrent dans
la capsule optique, passent, de nouveau, dans la boîte crânienne, croiseiit le
lobe olfactif, du côté dorsal, et vont se ramifier dans le museau.
En arrière du cervelet, on observera, latéralement, les régions auditives
que l'on doit traiter avec beaucoup de précautions. Ces diverses parties étant
disséquées, le reste de l'encéphale sera facilement dégagé.
Encéphale.
Los centres nerveux sont entomés par de minces nieinl)i'ancs, les
méninges, qui leur forment une gaine continue.
L'encé])liale remplit presque entièrement la boite crânienne; il est
rétréci, entre les orbites, et très élargi en avant. Il conq^rend cinq régions
principales qui sont :
1'^ Le cerveau antérieur secondaire, comprenant les héniisphcres
cérébraux et les lobes olfactifs. Les hémis|)bèrcs sont inconqalètement
séparés et peu développés. Les lolies oiraclils, au contraire, sont entière-
ment séparés et ont un volume considérable; ils s'appliquent, par leur
face antérieure, sur les sacs olfactifs.
'2" Le cerveau intermédiaire, correspondant à une région étroite,
enclavée entre le cerveau antérieur et le cerveau moyen. La voûte en est
mince {toile choi^oïdienne); elle permet d'apercevoir, par transparence,
le ventricule (")''), situé au-dessous d'elle; elle vnwl une épipinjse tubn-
leuse, très développée (organe visuel impair inconq)lètement formé). Sur
la .face ventrale, le cerveau intermédiaire porte une liypopltyse volumi-
neuse (paraissant être un organe dégénéré, voy. p. TiO'A) et des expan-
sions de même nature (jue les lobes olfactifs, mais de taille moindre, les
nerfs optiques.
5'- Le cerveau moyen, dont la partie la plus appai'ente. dorsale, est
constituée par les lobes optiques ou tubercules bi-juineaux. Ces derniers
forment deux [)rotid)érances symétriques, placéi^s entre le cerveau inter-
médiaire et le cervelet, dans la portion la })lus rétiécie de rencé})bale.
LA UOLiSSKTTE.
Bfoncttes oontnoimtijues
eu Trijumeau et du Fuciat
Fii;. !210. — Dessin diaoi'.ammatiquk indiquant i.a distiubition iii:s nkiiis (.i;ami:ns.
Les chillVes romains I, II IX, X, désij^nent les iiorfs crânions. — Les cliillres arabes I,
2, 5, 4, etc., indiquent les nerfs rachidiens. — 0 marque l'oreille. Les initiales disposées dans
la réi;ion de l'œil servent à indiqner les dilîérents muscles de l'œil : M, 1\ 0, muscle |H'lit
olilique; M, (î,0, muscle grand ol)li(|ue : iU, i), 7/;^ muscle droit interne; il/, D, S. inusclc ilmil
supérieur; .V, D, Inf, ninscle droit inférieur; M, D, A, muscle droit externe.
304 ZOOLOGIE PRATIQUE.
4" J.c cerveau postérieur secondaire ou cervelet, constituant une
masse volumineuse oI)lon<:;ne. lohée. qiu'lque pou aplatie de haut en bas.
Cette partie recouvre partiellement, en avant, le cerveau moven et eu
arrière, la partie antérieure de l'arrière-cerveau.
5" I/arrière-cerveau ou moelle (illo>i(/ée, fondue insensililemcnt,
en arrière, avec la moelle èpinière. La voûte, comme celle du cerveau
intermédiaire, est tiès mince (toile clioroïdienne) et recouvre un ^liiand
ventricule iV). Les cotes sont épais, larges et débordent, de part cl
d autre, au-dessous du ceivelet.
Nerfs crameks.
Les nerl's crâniens sont les nerfs qui se détachent des différentes pai-
ties de rencéphale (lin. t>iOet 211).
Comme il est nécessaire, pour étudier ces nerfs, d'extraire les organes
des sens des cavités qu'ils occupent, on opérera d'un seul côté de l'animal,
de manière à conserver intacts, pour une étude ultérieure, les orgajies des
sens du côté opposé. La dissection des nei^fs crâniens est facile. Elle ne
nécessite pas l'extraction de l'encéphale. Toutefois, pour voir les racines
nerveuses, il faudra, par endroits, soulever légèrement les côtés de la masse
cérébrale.
I. Nerf olfactif (nerf sensoriel). — Ce nerf se compose de libies très
courtes, allant du lobe olfactif au sac olfactif.
II. Nerl optique (nerf sensoriel). — Le aci'f oplique s'étend de la
face ventrale du cerveau intermédiaire à l'œil, dans lequel il sépanouit
pour former la véline. Les nerfs (jpti(pies. droit et gauche, sentre-croi-
sent, à leur origine, et forment un chiasma.
III. IV. AI. Nerfs des muscles de l'œil: III. Nerf moteur ocuhiire
commun. — IV. Nerf patliéliqiie. — VI. Nerf moteur oculaire externe
(chez les Vertébrés inférieurs ces trois neifs sont mixtes). — Les nerfs
moteur oculaire couunun (III) et pathéti(jue (IV) naissent sur les parties
latérales du ceiveau moyen et innervent : le premier (III), les muscles
droit supérieur, droit inférieur, droit interne et petit oblique -, le
second (IV), le muscle grand ol^lique. — Le nerf moteur oculaire externe
(VI) naît sur les parties latérales du cerveau postérieur, au-dessous du
ceivelet, et inneivc le muscle droit externe (Voyez, dans Tétude de
ra})iiareil visuel, les uuiscles moteurs de r(eil).
V. Nerf trijumeau (neif mixte, présidant à la sensibilité de la face et
aux mouvements des nmscles masticateurs). Le nerf trijumeau (V) naît,
près du facial (VII) et du nerf auditif (VIII), sur les côtés du cerveau pos-
térieur, non loin de larrière-cerveau; il se divise en trois l)ranches prin-
cipales: 1" Le ne}-f oplitaliniqiie, indépendant dès son origine. Ce nerf
LA ROUSSETTE.
. Capsule nasale
Capsule otsuede
Capsule auauiDB
Fru. 'ill. — Dessin destiné a systématiser, d'lne façon encore pi.is (.omi'i.èïe qie da.ns
I,A FIGIRE 210, LA DISTRIBUTION DES NERFS CRANIENS.
Sur ce scliéma, les nerfs qui se reuik'iil aux org-auos contenus diuis les trois paiies de
cii|isules sensorielles sont représentés à f(auclie. Ce sont les trois ncffs sensoriels : olfactif
l> optique (2) et auditif [ii) et les nerfs qui font mouvoir le fjlolje oculaire (5, -i et ti). Les
nerfs qui se rendent aux organes pLicés dans la région soutenue par les arcs viscéraux sont
représentés à droite. Ce sont : le nerf trijumeau [h] qui se rend à la région eii rapport avec
le premier arc; le nerf facial (7) qui rép'an<l ses branches dans la région occupée par {'êveiit ;
le nerf (//osso-i>/ianjii(/ieii (î)) qui innerve la région rorrespondanl au premier sac hrachialile
iirrf vaiçiue ou /jneunwrjasirique (10) qui dislrilnu' di's hranclies autour des 'i", Tt". ^- et
."}" sacs branchiaux.
:>(■.(; ZOOLOGIE I'hatioue.
Iravorse la paroi du crjuic, atteint le plalbiKl de la cavité oihilaire où il se
divise en deux parties, lime superficielle, lautre profonde, qui se distri-
huent dans Torljite, clans la région frontale et dans le nnisean. 2" et
5" Les deux autres nerl's ont un tronc conunun qui pénètre dans Torhite et
s'applique sur son plancher, où il s'étale en un large ruban. Vers le côté
externe d<' Torhite, cette bande se divise en deux nerfs ou branches,
dont lune, dite branche du maxillaire supérieur, se rend au maxil-
laire supérieur et innerve la joue, le nez (>t la lèvre supérieure, et l'autre,
dite branche du maxillaire inférieur, se rend au maxillaire iulV-rieur, en
contournant la commissure buccale et iimerve les muscles masticateurs,
la lèvre inférieure et les dents.
Yll. Nerf facial (ueif mixte chez les Poissons). — Le nerf facial nait
du cerveau postéi'ieur, non loin du nerf trijuuu^iu; il émet unc^ branche,
dite branche ophlalmicjue qui accompagne la branche o|)hlalmique
superlicielle du trijumeau ; il pénètre, ensuite, dans l'orbite et se divise
aussitôt en trois parties :
a) Une branche buccale qui accoiiq)agne les branches maxillaires du
nerf trijumeau;
//) \]nc branche pa la Une qui se rend à la cavité buccale:
c) Une branche hijo-mandibulaire qui se bifurque au-dessus de
Lèvent.
Le nerf facial piésente une anastomose (constante dans la série des
Vertébrés) avec la branche maxillaire inférieure du trijumeau. Cette
anastomose est comme sous le nom de corde du tympan.
VlU. Nerf auditif (nerf sensoriel). — Ce nerf, court et épais, est très
rapproché du nerf facial. Il se rend directement à la capsule auditive.
IX. Nerf glosso-pharyngien (nerf mixte). — Ce nerf se détache de
rarrière-cervcau. Il se distribue dans la régi(tn du premier arc branchial,
au-dessus diupud il se bifmque.
\. Nerf vague ou pneuniogasirique (nerf mixte). — Ce nerf j)rovient
de nombreuses racines qui se détachent des faces latérales de Farrière-
cervcau. Il fournit des branches branchiales, au nombre de quatre, qui
se bifurquent autour des 2", 5% 4'' et W fentes branchiales; 2" en
arrière, il se prolonge en une branche qui se rend aux viscères; 7)" en
dedans, il émet une branche volumineuse : le nerf de la ligne latérale
|)rofondément situé (chez les Sélaciens) et en l'apport avec Lorgane de la
ligne latérale. Ce dernier nerf est spécial aux Vertébrés à respiration
branchiale.
XI et XII. Les nerfs spinal (XI) et grand hypoglosse (Xll) n'existent
pas chez les Vertébiés inférieurs, ils apparaissent, seulement, chez les
Reptiles
LA [ÎOliSSKTTK. 3G7
Face iNFÊiiiKunE de l'enckphvi.e.
On sectionnera, autour de l'encéphale, les dix paires de nerfs crâniens, de
manière à laisser leurs bouts périphériques engagés dans les orifices de la
paroi du crâne. On détachera l'encéphale, en prenant soin de ne pas endom-
mager les parties situées sur la face ventrale. On verra :
1" Le cliiasina des nerfs optiques, placé sur la lace iiilV'i'icnro du
cerveau intermédiaire et formé par rentre-croisement des nerfs opli(pies;
2" En arrière du chiasma : V infundibulum ctV lujpophijse soudés hout
à bout. L infundihulunt est une éva^ination en forme» d'eiitounoir du
[dancher du cerveau intermédiaire, hliijpophyse est nn(i évajiination du
plafond buccal, (pii a perdu, secondairement, ses rapports avec ce dernier
et s'est mise en connexion avec l'infundiltulum. De clrKpie côté de
rby[»oi»liyse, se trouvent des lobes (pii dépendent de rinfundibulum et
sont creusés dune cavité en comnumication avec le troisième ventri-
cule. En arrière de rby[)o|diyse, sont placées deux petites luasses i^ionflées
de sang, les sacs vasculaues dépendant, également, de rinfundibulum.
C-AvriÉs KE l'encéphale.
On séparera l'encéphale en deux moitiés, par une incision médiane et ver-
ticale. Pour ouvrir la cavité du cerveau antérieur secondaire, on pratiquera
une coupe supplémentaire, dans l'épaisseur de ce dernier.
Les diverses cavités de Fencépbale correspondent à un espace creux, con-
tinu, présentant, par endroits, des dilatations (pii foiiueiit les renlricules.
Les parois de ces ventricules s(uit dépaisseui- inégale; idles sont ])arti-
culièrement minces au-dessus des troisiéuie et quatrième ventricules, où
elles forment des toiles choroïdieiiues. Les ventricules sont léjiaitis de
la façon suivante (lig. 212, 1), E) :
I" Le cei-reau antérieur secondaire reni'ovmc les cavités des hémi-
sphères ou premier et deuxième ventricules. Ces derniers se prolon-
gent, en avant, dans les lobes olfactifs et s'ouvrent, en arrière, dans le
troisième ventricule par les trous de Monro.
2" Le cerveau intermédiaire contient le troisième venir Icule ,i\v\)v\\nv
latéralement et développé en liauteur.
5" Le cerveau moyen est traversé par un conduit étroit et allongé,
Vaqueduc de Sylvius.
i" Le cerveau postérieur secondaire et V arriére-cerveau abritent
une cavité commune, le quatrième ventricule.
Destinée des différentes parties de l'encéphale.
l/onccphale apparnît, ciioz tous les Vertôltn-s, sous la l'orme d'un reiillcmeiit de la
partie antérieure du tube cérébro-spinal, (le renflement est simple à son début (li^. 'Ji'i, A).
Chez l'Ampiùoxus, cet état persiste pendant toute la vie. Chez les autres Vertébrés, l'encé-
phale se complique, et se subdivise d'abord en Ivoïs parties (lîg. 21'2, 15). La première
3(;8
ZOOLOGIE l'RATIOrE.
et la troisihiie de ces parlics se déiloiiblent, ensuite, et l'encéphale se compose de
c'uu] vésicules placées liout à bout (lig. '212, ('-). La cavité encéphalique primitive
HemispMre droit
Loues olfacttfi Irons de Wonro
■'/"^
Moelle allongée
AQueûuc de Sy!oius
Coucfies optiques
HemiSDtiÈre soucie
FiG. 212.
lAGP.A.MJIES RliSLMAM' LA DESTINEE DES DIFFERENTES PARTIES DE h ENCEPHALE.
En A, la vésicule cérébrale primitive. En B, les trois vésicules qui dérivent de la vésicule
cérébrale primitive. En C, les cinq vésicules issues des précédentes par dédoublement des deux
extrêmes. En 1) et E, un encéphale tliéorique définitivement établi auquel peuvent être rap-
portés les diirérenls encépbales des vertébrés. En D, cet encépliale est vu ouvert, longitudinale-
ment en projection verticale. En E, il est vu, également ouvert, en projection horizontale.
LA ROUSSETTE.
500
j)ersistc en (orin;mt. par endroits, des dilatations qui correspondent aux changements
de volume des vésicules. Les diflerentes parties d(; l'encéphale gardent leurs correspon-
dances dans toute la série des Vertéhrés'. Toutefois leur simplicité premièie s'eiïace chez
les Vertéhrés su|)érieurs, à la suite des phénomènes suivants : 1" réduction de cer-
taines parties (lobes olfactifs, lohes optiques) ; 2" accroissement progressif des hémi-
sphères cérébraux et du cervelet qui tendent à iccouvrir les autres parties de l'encé-
phale ; 5° reploiement des vésicules les unes sur les autres, à la suite de leur dévelop-
pement en longueur plus grand que celui de la boîte crânienne; 4° développement de
commissures inter-hémisphériques (chez les Mammifères). Le tableau ci-dessous donne
les dis[(Ositions essentielles de l'encéphale des Vertébrés inférieurs.
Vésicule
cérébrale
(inlérieiirc
1.
Cerveau
antérieur
secon-
daire.
(jcrreau
iiileriué-
(liaire.
Vésicuin
cérébrale
moijeinie.
III.
I ésiculr
cérébrale
posté-
rieure.
Cerveau
inoijen.
i.
Cerveau
posté-
rieur
secon-
daire.
Arrière-
cerveau.
Parois.
Héuiisplières cérébrau.r, in-
complètement séparés.
Lobes olfactifs.
Toile choroidicnne du .'
ventricule .
Epipluisc ou (ril pinéal.
Chiasiua des nerfs optiffues
Hi/popliyse.
Lobes optiijues ou luber
cules bi-Juuieau.r.
Cervelet.
Bulbe raeliidien ou moelle
alloiuiée.
Toile ckoro'idieinie du A"
ventricule.
Cavités.
1'' et ±
ventri-
cules,
(iavités
des lobe.'
olfactifs.
Troi-
sième
ventri-
cule.
Aqueduc
de
Svlvius.
Nerfs.
1. N. olfactif.
H. >". optique.
III. N. moteur ocu-
laire commun.
IV. IN. pathétique.
V. N. trijumeau.
VL N. moteur ocu-
laire externe.
VII. N. facial.
VIII. .N. auditif.
IX. N. glosso-pha-
ryngien.
\. N. vague ou
pneumogastri-
que.
1. Les cinliryoloo-isU's allomanils onl proposé, récemniciil, une systématis.-ilioii de rciiccplialc
dans laquelle ils ndrnetleiil si.r eésii-ule>( cérébrales au lieu de cinq. La sixième cori'es|i(inclrail
au dédoublement du cerveau jmxtrrieur secondaire. Celte subdivision dispaiaissanl chez
1 adulte, nous nous contenterons de la signaler, en conservant la systématisation, en cin(| parties,
qui conslilue une base niorpholoy;ique plus commode pour décrire l'organe.
JAMMES. 24
570 ZOOLOGIE l'RATIQUE.
Destinée des nerfs crâniens.
Lesjierfs cniniens, primitivement au nombre de dix paires, sont métamérisés et ont,
en principe, une répartition uniforme dans la série des Vertébrés. Les transformations
qu'ils présentent, chez les Vertébrés supérieurs, sont secondaires et dues aux phéno-
mènes suivants: 1° substitution de la respiration aérienne à la respiration aquatique;
ce chanfffment a pour effet d'effacer, en partie, la mélamcrisation des nerfs qui des-
servaient l'appareil branchial; 2° diflerenciation de la face; 5° adjonction, chez les Ver-
tébrés supérieurs, de deux autres paires de nerfs [W et Xll' paires).
Moelle épinière.
On sectionnera le toit du canal vertébral, horizontalement, de manière
à découvrir la face dorsale de la moelle.
La nioellc t'piiiière est la partie de Taxe céi'éliro-spinal placée dans le
canal vertébral. Elle a l'aspect d'un cordon aplati étendu sur toute la
longueur du corps ; elle contient un canal axial, le canal de VépemJijme.
Nerfs rachidiens.
Les nerfs rachidiens ou spinaux sont disposés, symétriquement, des
deux C(Més de la moelle épinière: ils naissent de deux racines, Tune
dorsale, Fautre ventrale. La racine dorsale présente, sur son trajet, avant
de s'unir à la racine ventrale, un renllement ganglionnaire. Les racines
dorsale et ventrale de chaque nerf ne sont pas situées dans un même plan
vertical; elles alternent'.
Système sympathique.
Ce système est re|»résenté par une double rangée de ganglions placés
sur la face ventrale de la colonne vertébrale. Ces ganglions sont reliés aux
nerfs rachidiens et aux nerfs crâniens. En outre, les ganglions de chacjue
rangée sont réunis, entre eux, par im long cordon longitudinal. Le sys-
tème sympathique envoie des branches aux viscères. Ces branches forment
des plexus divers.
Organes des sens
Organe de l'odorat.
On disséquera les sacs olfactifs. L'un sera laissé en place, Vautre sera
extrait de sa loge, fendu dans son milieu, lavé et examiné.
1. On ;i vu, à pi'ojjos des Cyclostomes, ([vc l'alleriiancc dos racinos dorsale cl vonirale est
propre à un certain nombre de Vertébrés inférieurs.
LA ROL'SSETTK.
571'
ZOOLOCIE PRATIQUE.
I.cs organes tic l'odorat sont rei^résentés par deux sats, ouverts à rexté-
ruMw, sur la face inférieuic du imiseaii, en avant de la bouche. Ces sacs
])oiicnt, intérieurement, de noudireux replis tapisses pai- la muqueuse
olfactive. Leurs grandes dimensions sont caractéristiques des Sélaciens.
Organe de la vue.
Paupières. — Ces organes sont rudimentaires, comme chez les animaux
qui séjournent dans Teau : ils sont représentés, seulement, par des replis
iuuTiol)ilcs de la peau.
Muscles del'œu,. — Lo'il est mu par six mvsclcs : quatre droits et
Clmmtn fostérliun (corps titré)
CftamJire antàrtsure (fiumaur aqueuse)
Campanule de Haltar «
L tgament falciform*
épanouissement du nerf optique (ratine)
Gaine Ou nerf opticue
ligament ctUaire ,
Squelette île la sclérotique
Fig. '■IW. — r.inipc verliralc, (lenn-(li(igraniiii(iliijiii\ il'uii cal tli' Umissclte.
Gross. lin. : 2.
La striicliiro île cet œil i'('|ircnliiit, à peu prés cxactcinoiil, la disposition de l'u'il des Poissons
en général.
(Icîi.r obliques. Les quatre muselés droits [supérieur, inférieur,
interne ci externe) forment une pyramide à quatre faces, insérée, par son
sommet, dans le fond de la cavité orbitairc et, par sa base, sur le globe
oculaire. Les deux muselés obliques naissent, l'un près de lautre, sur
la l'ace interne de lorbite et s attachent sur le globe oculaire, suivant une
direction obli([ue.
Globe oculaire. — Ce dernier est volumineux. Il alfecte les dispositions
(Fime sphère creuse dont la paroi se compose de trois membranes eon-
cr///r/^Mr,s; et dont la cavité est divisée, par une cloison transversale, en
deux eh(tmbres, lune antérieure et lautre j)oslérieure.
LA UOUSSETTK. 57Ô
Les lidis assises (|iii Idinu'iit les piiiois du ylohc (iciiliiii'c sont, de
dehors en dedans : |" La sclêrolique lésislaide, en parlie raiiHa(ji-
lU'Hsc, continnéc, en avant, jiar une niend)iane tiansparenh!, la cornce,
de l'orme ovalairc et |)r<'S(|ue aplatie. "2" La (Itoi'OÏdc, richement vasculaii-
séc, colorée en noir et contenant une snhstance à éclat métalli(|ne, la
(juamne, qui, du côté interne, s'étale en lapis. En avant, la choioïde
s'infléchit pour former un (lia|)hragme, Virix, portant, en son centre, inie
l'ente, la pupille: liris est iccouvcrt, du côté externe, jiar une memhrane
à éclat métalli(pie, la membrane <ir(jentine. En ariière, la choioïde émet
un repli, h» lùfanienl jalei forme, richement vascularisé, qui va du fond
du «ilohe oculaire an centie du cristallin, où il se termine par un ren-
lli'ment, la eaïupanule de Ilaller, pourvue de libres lisses; ces fibres
actionnent le cristallin et modifient ses rayons de courbure (accommoda-
tion). ,")" La reline qui est Eépanouissement du nerf optique. — Le cris-
IdUin l'st une lentille placée en arrière de l'iris; il est globuleux et
possède un grand pouvoir réfringent (cette forme existe chez les Ver-
tébrés acjuatiques, les serpents et les animaux nocturnes); il contient la
campanule de Ilaller et est rattaché aux parois, par un sinqjle ligament
(l(''pourvu de nmscles. — L'iiis et le cristallin constituent la cloison
ipii divise la cavité de lœil en deux chandjres. A cause de la forme
aplatie de la cornée et du volume considérable du cristallin, ces cham-
bres, surtout lantérieui-e, sont très limitées.
En résumé, To'il des Sélaciens et des Poissons en général est caracté-
lisé par une eor>iée aplalie, un cristallin globuleux et un appareil
acconnnodaleur formé par la parlie posiérieure de la choroïde, et non,
comme chez les Vertél)iés suj)érieurs, pai' un muscle ciliaire. Cet œil est
im o'il essentiellement myope; à l'état de rej)os, il est accommodé pour
la vision rappro<'hée; chez les Vertél)rés su|H'rienrs et, surtout, chez les
Oiseaux, il est acconnnodé pour la vision à grande distance.
Organe de l'audition.
Cet organe occupe, dans ré|)aisseur du cartilage crânien, une cavité
(|ui se modèle sur sa forme et ({ue Ton \wnunv labijrinlhe cartilagineux.
L'esj)ace compris entre loreille proprement dite, désignée, par o|)posi-
tion, sous le nom de labyrinthe membraneux, et le labyrinthe cartilagi-
neux est remj)li par un li(piide,la périh/mphe. Le labyrinthe membraneux
est creux et contient, également, un liquide, VendoUjmphe.
Pour disséquer loreille. il sera nécessaire de sculpter le cartilage avoisi-
nant. On dégagera, en premier lieu, les canaux demi-circulaires qui forment
des arcs de grandes dimensions (tig. 213).
Labyui.ntiie MKMBHANErx. — Le labyrinthe nuMubraneux se couqiose
de deux parties (jui communiquent entre elles, Vulricule et le saccule. De
574 ZOOLOGIE l'IlATIOlE.
rutricnle se détachent les canaux demi-circulaires \ du saccnle se déta-
chent le laçjena et le canal endolijmphat i (jii c .
1° Utricule et saccule. — Ces deux oij^anes forment deux ampoules
séparées pai- un éliaufilement. Us contiennent (h's concrétions calcaires et
des terminaisons du nerl' auditif.
'•T Canaux demi-circulaires. — Ces canaux sont au nomhre de Irais.
Ils décrivent des demi-circonférences, dans trois plans n^ctangulaires, dont
deux verticaux et un horizontal. Ils portent, à l'une de leurs extrémités,
une dilatation, contenant également des terminaisons du nerf auditif.
5" Lagena. — Cet organe est représenté par un petit diverticule
qui représente Vébauche du limaçon des Vertéhrés supérieurs. Il con-
tient des terminaisons nerveuses.
4° Canal endolymphatique. — Ce canal /a /7 commnnicjiœr le saccnle
avec r extérieur: il s'ouvre, librement, dans la voûte crânienne. Cette
disposition est spéciale aux Sélaciens.
Destinée de loreille dans la série des Vertébrés.
Les vaiiations que présente l'oreille dans la série des Vertébrés porte sur le degré de
développement d^ ses dlHérentes parties et sur les rapports qui s'établissent, secondaire-
ment, entre elle et les organes voisins. L'utriciile et le saccule en constituent les partie;:,
fondamentales. Lecanat endolymptiaUquc, vestige de sa communication primitive avec
rextérieur, ne reste ouvert, au deliors, que chez les Sélaciens. La Icu/ena reste simple
chez les Poissons et les Batraciens, mais chez les Vertébrés supérieurs elle s'allonge et
s'enroule progressivement pour former le tlmaçon. Les canaux demi-circulaires,
réduits à un ou deux chez les Cyclostomes, sont conslamment au nomhre de trois chez
tous les autres Vertébrés. L'oreille, chez les Veitébrés à respiration aérienne, se met en
rapport avec un conduit (pii correspond à la persistance de l'évent des Sélaciens. Ce
conduit devient ïoreilte moyenne. 11 renferme des pièces qui sont des résidus fragmen-
taires des arcs viscéraux. Les Mammifères ont, en outre, une oreille externe bien déve-
loppée.
Squelette.
Le squelette des Sélaciens permet de voir, sous un état sinqjle et
facilement compréhensihle, les parties fondamentales du squelette des
Vertéhrés snjtérieurs. Sa dissection constitue une excellente hase pour
1 étude de ra[t|)areil de soutien des autres Vertéhrés.
On pourra étudier le squelette par la dissection directe, sans aucune mani-
pulation préalable. Il sera préférable, toutefois, de lui faire subir l'une des
préparations suivantes :
i" Un premier procédé, rapide, consistera à décortiquer l'appareil sque-
lettique d'un sujet ayant séjourné pendant quelque temps dans une solution
alcoolique légère. On plongera, ensuite, ce squelette, durant dix à quinze
minutes, dans un bain d'eau portée à la température de 80" à 90" environ.
Après cette opération, il sera aisé de détacher les derniei^s débris charnus
LA HOrsSETTE.
375
gui restent encore attachés aux différentes pièces. Les préparations ainsi
obtenues pourront être consei^vées dans une solution alcoolique faible.
2" Un second moyen, lent, consistera à dégager le squelette aussi exacte-
ment que possible et à le faire séjourner dans une solution d'acide azotique
au 1 1000^. Tous les jours, on brossera, légèrement, la surface du squelette.
Les parties non cartilagineuses se détacheront, peu à peu, et. au bout de
quelque temps, le squelette sera entièrement isolé. Ce dernier sera lavé
et conservé, comme précédemment, dans une solution alcoolique faible.
Le squelette eoni[)ren(l : 1" une jiiutie axiale composée de la colonne
vertébrale et de la lète; t2" mie piirtie appciidicnlMiic, l'oiiiirc [);ir les
membres.
Colonne vertébrale.
La colonne verlébr-ale se compose de vertèbres enlilées hoiit à bout,
comme des perles, sur la cliorde dorsale. Chaque vertèbre comprend un
Chorde dorsale
Corps veriébrauK cartilagineux Ligament intervertébral
Fig. 215. — Coupe horizonlale longiludinalc de la colonne reiicbralc passant au rentre
des vertèbres.
corps de nature cartilagineuse, de f(uuie cylindrique, portant, du côté
dorsal, un arc, dit arc nenral, entourant la moelle épinière et, du côté
ventral, deux expansions latérales. Celles-ci sont séparées sur les ver-
tèlues abdominales; elles sont réunies sur les vertèbres caudales, et
entourent l'artère et la veine caudales en formant un arc hémal. Les
vertèbres abdominales portent, en outre, des ap[)en(lices latéraux,
mobiles, les côtes.
Pour étudier la colonne vertébrale, le moyen le plus simple consistera à
faire un certain nombre de coupes dans son épaisseur : i° une coupe hori-
zontale, longitudinale, passant au centre des vertèbres (fig. 215); 2° des coupes
verticales, transversales, passant à différents niveaux d'une même vertèbre.
1" Coiu^s vEiiTÉBRAL. — Le corps vertébral ((ig. '215) cylindrique, exté-
rieurement, est creusé d'une cavité en forme de sal)lier. Ses deux extré-
mités sont largement ouvertes (forme amphicœle), son centre, au con-
traire, est rétréci et ne contient qu'une lumière étroite, La chorde dor-
sale, passée dans les vertèbres, présente, par suite, nne alternance de
dilatations et de rétrécissements en rapport avec ces changements de
â'O ZOOLOGIE IMiATlOUE.
calil)i'o. Les difFérents corps vertébraux sont unis par dos ligaments qui
permettent un léger mouvement des vertèbres et une flexion générale,
étendue, de toute la eolonne vertél)rale.
'2" Arcs neuhaux. — Ces arcs sont formés de trois sortes d'éléments
disposés autour du canal neural (lig. 216). Ce sont :
a) Les apophyses neuralcs, prolongements latéro-dorsaux des corps
vertébraux; h) \cs plaques neuralcs, indépendantes, régulièrement inter-
calées, entre les apopbyses neurales et placées au-dessus des espaces
intervertébraux. Les oritices d'émergence des nerfs rachidiens sont
placés sur les limites de séparation de ces pièces (les orifices des racines
dorsales alternent avec les orifices des racines ventrales); c) les épines
neurales, médio-dorsalcs, au nombre moyen de deux par vertèbre, enfon-
cées, comme des coins, entre les extréiuités dorsales des pièces précé-
dentes et complétant les arcs neuraux.
5" Arcs fiémaux. — Dans la région abdominale, les vertèbres émettent,
du côté ventral, des apopbyses divergentes. Par contre, dans la région cau-
dale, ces apophyses se rejoignent, inférieurement, sur la ligne médiane et
forment un arc complet, ïarc liémal, entourant l'artère et la veine
caudales. L'ensemble des arcs hémaux constitue le canal liémal.
Cotes. — Les côtes sont des tiges très courtes, articulées, svméti'ique-
ment, sur les apophyses ventrales des vertèbres abdominales.
Tête.
Le squelette de la tête se compose du crâne et des arcs viscéraux.
Crâne.
Le crâne est constitué par une boîte cartilagineuse, d'une seule venue,
à grand axe antéro-postérieur. Il porte, sui- ses côtés, symétriquement
disposées, trois pailles de capsules, également cartilagineuses. j)roté-
geant : la paire antérieure, les organes de l odorat; la ])aire movenne, les
organes de la vue-, \^\^v^\Y(i postérieure, les organes de f audition. La
cavité crânienne conmmnique avec ces capsules par l(>s orifices qui
donnent passage aux nerfs sensoriels correspondants et, avec le canal
rachidien, par une ouverture postérieure médiane. Il existe, en outre,
dans les parois latérales, des orifices, symétriquement disposés pour
les autres nerfs crâniens. Le crâne est soudé à la colonne vertébrale.
Arcs viscéraux.
Les arcs viscéraux sont disposés en sept paires, régulièrement espa-
cées. Ces arcs forment des cercles suspendus au-dessous du crâne et de la
partie antérieure de la colonne vertébrale. Ils soutiennent les parois de
LA lU)i:SSETTE.
g.améme an viscéral
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-3 r- —
o78 ZOOLOGIE PRATIQUE.
la boiicho, ilii pharynx et les sacs l)i'ancliiaux. Comme tous no sont pas
affectés à des fonctions identiques, ils présentent des dispositions
diverses (fig. 216 et 217).
1" Phemière PAiHE DAiiCs viscÉnAUx. — Ccs arcs, appelés encore ai^cs
oraux ou arcs mandibulaires, contournent les bords de rorifice buccal.
Ils comprennent, chacun, deux parties munies, Tune et l'autre, de dents :
a) le cai'tila^M> paJalo-carrê, attaché au crâne et servant de squelette à la
lèvre supérieure; b) le cari liage dcMeckeU mobile sur le précédent, sou-
tenant la lèvre inférieure. Les arcs mandibulaires sont accompagnés de
languettes cartilagineuses su])erficiell('s, les cartilages labiaux.
2" l)i;rxiÈMK PAIRE d'arcs viscéraux. — Ces arcs se divisent, également,
chacun, en deux pièces : l'une supérieure, le carUkujo hijo-majidlbu-
laire articulé avec le crâne, l'autre inférieure, le carlilacie lu/oïde. Ce
dernier s'ap|)uie du côté ventral, sur une jiièce impaire, le cartilage lin-
gual (pii soutienl la langue.
5" o''. 4'", T)'", (V ET 7* rAir.Es d'arcs viscéraux. — Ces jiaires forment les
arcs branchiaux. Ceux-ci, plus simples que les précédents, sont sem-
blables entre eux. Ils s'appuient, du côté ventral, sur un système de pièces
médianes, les cartilages basi-branchiaux ou cartilages basilaires ;
ils soutiennent, chacun, un sac branchial et émettent des filaments déliés
dits filaments branchiostèges qui pénètrent dans les parois de ces sacs.
Il existe, en outre, sur la face ventrale des 2", 5' et V sacs branchiaux, des
pièces squelettiques, supplémentaires, superlicielles, en forme de
baguettes : les cartilages extra-branclilaux.
La ligure 216, le tableau suivant et la ligure 217 résument les disposi-
tions de la capsule crânienne et des arcs viscéraux :
/ ilSoite (-/'(/»(' seule eoiilée cunten;int l'eiicriihale ot porhint, sur ses
Cnîno. ^ (-r.ti's, Irais paires de capsules (|iii |»rotèi;ont les organes de
Volfaclion, de la vision et de Voiiie.
II" paire : arc oral ou niandihiilaire, soutenant
les l)ords de l'oriliee bueeal.
II' paire : arc tnjoidieH, portant, iuférieuremcul,
suspeniuissous le eiane i le cartilage lingual,
et sous la partie antérieure
de la colonne vertébrale, f 111% IV%V% VI" et Yll'' paires : arcs hranctiiaux,
intercalés entre les fentes branchiales et sup-
portant, cliacun,un sac branchial.
linçittal (\n\ constitue l'axe solide de la langue. Les arcs viscéraux suivants sont reliés, en haut,
;"i la colonne vertébrale el, en bas, à un système de j)ièces réunies sous le nom eolleclif
(te cartilages basilaires. On comprend comment, par cet arrangement, les arcs viscéraux
forment, autour du tube bucco-pbaryng-ien, des cercles cpii passent sur les côtés de ce tube,
entre les sacs brancbiaux et fournissent des points d'apimi à ces sacs.
LA roussettp:.
Carutases labmui
Premier arc oiscêraf
(Arc manâtùtitQtre)
ûeuxtdme arc otscêrai
(Arc nyoïdlenj
Trotslème arc oiscêrai
(Premier arc Orancfitai}
Qualrteme arc oisceral
(Oeuxteme arc ûrancfiial}
CtnQuteme arc ofscerai
(TroistÊtne arc ùrancntao
Sixième arc oisceral
(Quatrième arc ùranctiial)
^ Septième arc oisceral
(CtnQuième arc ùranctiial)
FiG. 217. — Dkssin dkmi-diagrammatique précisant les dispositions iies arcs viscéral\
DE LA Roussette. — Gross. lin. : o/i.
Les arcs viscL-raux sfiiit vus ])ar la face vciitnilc. Sur le côlé g-auclie de la préparai ion, ils
soiil représentés avec leur aspect réel. — Le prcniirv arc correspond aux mâchoires. Il est
accompagné de languettes cartilagineuses qui soutiennent les lèvres et que l'on nomme carli-
la(fps labiaux. Les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième arcs viscéraux pré-
sentent, sur cette préparation, de petits tubercules qui sont les racines sectionnées de nom-
breux lilaments cartilagineux, très déliés, placés dans l'épaisseur des sacs branchiaux. Les qua-
trième, cinquième et sixième arcs viscéraux sont, en outre, accompagnés de pièces supplé-
mentaires, minces et allongées, en forme daiguilles, disposées du côté ventral, sur la face externe
des sacs branchiaux correspondants. Ces pièces portent le nom de cartilaf/cs extra-branchiaux.
Le septième arc viscéral est dépourvu d'annexés. — Sur le côté droit de la préparation, les
arcs viscéraux sont représentés d'une façon très schématique. Ils devront être comparés à
leurs correspondants de la figure 210. — Sur la ligne médiane, les arcs viscéraux droit et
gauche de la première paire s'unissent directement. Les arcs de la deuxième paire s'appuient,
en haut, sur les côtés du crâne, et en bas, sur une pièce impaire et médiane, le cartilage
380
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Membres.
(Voyez l'aspect extérieur des membres, p. 336.)
J" Membres impairs (naj^ooiros impaires). — Le s(|iiolctto dos mem-
liiL's impairs est consliUié par un système de pièces disposées de la façon
suivante: à la base du membre, se trouvent des bâtonnets cartilagi-
neux, les caftilagcs inlcr-épineux, rant;és côte à côte. Du côté distal,
les cartilages inter-épineux portent des rayons annexes', ceux-ci se conti-
nuent, à lem- tour, j)ar des pièces de plus en plus courtes. \^'^ pièces en
mosaïqne qui se résolvent, elles-mêmes, du coté péripliéricpie, en fila-
inenfs cornés.
'2. Membres pairs (Nageoires pectorales et abdominales). — Cbacune
des deux paires comprend une ceinture en rapport avec le tronc et des
mtapterygium au Mesocllryewm
Prapurygium
Ksmpttryffltim (Rayon principal)
Zone aes Hlaments
Fig. 218. — Slriicline des membres pairs (Ultérieurs de la Roussette. — Gross. lin. : 1/5.
Eu A, les membres sont vus par la face ventrale. La ceinture est représentée en blanc. Les
trois rayons basilaires qni soutiennent l'extrémité libre sont teintés en gris sombre. — En B,
iliagramme indiquant les rapports des membres pairs avec le tronc.
exh'éniilcs libres : les nageoires. Les membres jiairs, antérieurs et
postérieurs, sont construits sur le môme modèle, mais les premiers sont
plus parl'aits ([ue les seconds.
1" Me.mbres pairs antérieurs.
Ceinture (C. scapulaire). — Cette ceinture est constituée par un arc
cartilagineux dont Foiiverture, dorsale, embrasse le tliorax, en arrière;
du dernier arc viscéral; elle porte, sur chacun de ses côtés, pour l'articu-
lation de la nageoire, une cavité (jlénoïde qui la divise en une portion
dorsale {omoplate) et une portion ventrale [coracoïde) (lig. 218).
LA UOUSSKTTi;. 08!
Extrémités libres (.Nii^coiies pectoiali's). — (IIiikjuc nageoire so (•(im-
pose de trois r((f/0)is basllaires : le proplrï-ijf/iuiu. le uiésopiéryfjiinii
v\ le iii('fcipl(')'>/<iii(iii. (les li'ois pit'ces soiil coiitiiiiK'es, |i(''ii|»li(''ri(|tie-
iiient, |)iir (^les rayous (iniicxcs, suivis par des pièces en iitos<iïfj/ir (|ui
portent elles-mêmes des /iUinieiifs conics.
'2" MkMIîKKS pairs I'OSTKRIEUHS.
Ceinture {il. pelvienne). — Cette ceinture est plus simple (pie la pié-
(•('(lenle. Elle se eompose dune fourche cartilao;ineuse à liianclies lioiizoïi-
iales (liriii(''es en avant et n'iMuhrassant [tas le tronc.
Extrémités libres (nageoires abdominales). — Le nu'taplcryyitmi,
seul, est bien d(''vel(>|)p(''; il occupe la l)ase de la nageoire et supporte des
i-di/ons périphériques, implantï's perpendiculairement à sa direction.
Destinée du squelette dans la série des Vertébrés.
Le squ(-^lotte j)résente. à iiicsuie que IVm s'élève d;ins l;i série des ^el•l('■l)l'és, une
suite (le perfectionnements succcssils. La clioide dorsale, fiui constitue, en son entier,
le s(juelette Ae^ Acvnn'iens, se complique, par l'adjonction de pièces de soutien périph(''ii-
ques, de natuiT cartilagineuse d'aliord, de nature osseuse ensuite. Chez les Ciirloslomes. la
cliocde dorsale est simplement reulorcée par des plaques cartilagineuses métamérisées.
l'allé est préc(idée, en avant, par un crâne également cartilagineux réduit à l'état de sup-
port. A ce squelette axial est suspendu un système d'arcs (jui continuent à former la
corbeille branchiale. Chez les autres Vertébrés, une colonne vertébrale enveloppe, pro-
gressivement, la chorde dorsale. Le crâne forme une boite complète. Les arcs viscéraux
deviennent jirofonds et se différencient. Des pièces appcndiculaires, les cotes et les
membres, se surajoutent.
Colonne vertébrale. — Chez les Cficlostomes la chorde dorsale porte, seulement.
(iuel(|ues pièces cartilagineuses, en forme de selle. Chez les Sélacietis, ces pièces son!
renqilacées par des anneaux complets, également cartilagineux, enfdés, comme des
perles, sur la chorde dorsale. Leur lumière a la forme d'im sablier. Ces anneaux repré-
sentent le type primitif des vertèbres: les rertèbres amphicœles. Cette disposition géné-
rale se retrouve chez les Poissons osseux. L'apparition des membres propres à la locomo-
tion terrestre exerce une action inqwrtante stn- la transformation de la colonne verté-
brale. En raison des fonctions très dillerentes dévolues à ses jtarties, celle-ci offre des
changements dans la torme de ses vertèbres et dans son aspect général; elle se dilférencie
en régions distinctes. Sauf chez les Cvclostomes, la colonne vertébrale porte des côtes
diversement développées et, en nombre variahle.
Crâne. — Dans sa forme la plus simple (Cyclostomes) le crâne consiste en une plaque
cartilagineuse supportant le cerveau. Chez les Sélaciens, le crâne, également cartilagi-
neux, forme une capsule complète, non segmentée. Chez les autres Vertébrés, au crâne
cartilagineux s'adjoignent des pièces osseuses d'origine dermi(jue, et le crâne cartila-
gineux s'ossifie en partie. Chez les Vertébrés supérieurs, les os d'origine dermi(|ue et
d'oriiiine cartilagineuse s'unissent, d'une l'a(:on ti'ès étroite, et tendent à se fusionner.
582 ZOOLOGIE PRATIOliE.
Arcs viscéraux. — Chez les Vert»5brés à respiration branchiale, les arcs viscéraux
tardent leur dis|)osition fondamentale. Chez les Vertébrés à respiration aérienne ils
perdent k'urs fonctions primitives. Les arcs postérieurs, en rapport avec les branchies,
s'atrophient presque entièrement. Les deux arcs antérieurs persistent seuls. L'un sert de
base aux mâchoires, l'autre forme l'appareil hyoïdien.
Membres. — Les membres impairs n'existent que chez les Vertébrés aquatiques. Les
uicnibrt's pairs sont établis sur deux types : 1° la na(ieoire qui a la forme d'une palette
composée d'un grand nombre de pièces et qui peut être iniisériée (Sélaciens, ïéléosti;-
rés) ou bisrriée (l)ipneustes). 2" La potle qui a la forme d'une branche articulée
composée de levicis osseux mobiles les uns sur les autres et placés l)out à ]»out.
Différentes formes de Sélaciens.
Les Sélaciens constituent, parmi les A'^ertébrés, une série très ancienne. Ils ont peu
évolué dans les temps géologiques et paraissent être arrivés jusqu'à nous en conservant
des dispositions ancestrales très marquées. A ce titre, ils peuvent servir de terme de
comparaison pour l'étude des autres Vertébrés. Les Sélaciens actuels ne diffèrent entre
eux que par des caractères peu importants. Certains ont un seul orifice branchial protégé
par un petit opercule, et une bouche terminale (Chimères). Les autres ont de cinq à
sept fentes branchiales, non protégées par un opercule, et une bouche ventrale. On
distingue deux formes parmi ces derniers : l'une allongée fusiforme, ayant les fentes bran-
chiales rangées sur les côtés du cou (Requins); l'autre, très aplatie, de haut en bas,
étalée en surface, ayant les fentes branchiales ouvertes du cùté venti'al (Raies).
TÉLÉOSTÉENS
Les Téléosli't'iis sont des Poissons dont la t'oiiiii' peut être ramenée à
celle d'nn ovoide allongé, à gros bout antérieur. La bouelie, terminale,
est fendue transvei'salement. Les lèvres sont soutennes, chaeun(\ par une
mâchoire. La mâchoire inlerieure est mobile sur la mâchoire supérieure.
En arrière et sur les côtés de la tète, s'ouvrent les fentes branchiales
protégées, extériemcment, ]>ar un lai'ge opercule.
Le tronc poite des nageoires, les unes impaires, les autres />«/res. La
plus caractéristi(|ue des nageoires impaii'es est la nageoire caudale, con-
stituée j)ar deux lobes égaux et symétri(pies, l'un supérieur, l'autre infé-
rieur (nageoire honwcerque). Le revêtement est formé d"éeailles imbri-
quées comme les tuiles d'un toit, arrondies sur leui' bord li]»re, minces
et tlexibles [écailles cycloïdes). hitérieurenient, l'appareil de soutien a
pour base une cobume vertébi-ale osseuse entourant la chorde dorsale.
Quoique les Poissons présentent de très grandes variétés d'aspect,
leur organisation est assez constante, dans l'ensendjle.
Exemple : LE BARBEAU COMMUN-
BARBUS FLUVIATILIS {Àdassi:-)
ASPECT EXTÉRIEUR
Forme générale du corps.
Le corps, de forme élancée, a laspect dun fuseau; il est plus gros
en avant qu'en arrière et déprimé, sur les côtés.
Nageoires.
Les nageoires sont les unes impaires, les autres paires.
Nageoires impaires. — Les nageoires impaires sont au nombre de
trois :
1" La nageoire dorsale, insérée à peu près sur le milieu (bi dos, son-
tenue en avant, dans l'espèce « jluviatiUs » jiai' ini rayon simple, très
fort, dentelé en ari'ière ;
2" La nageoire anale, entièrement molle;
584
ZOOLOGIE l'RATIOri-:.
7)" La iKi/jeoirc caiKhiIc, constitiirc pai' deux lohcs, un dorsal cl un
ventral, scnsiblcnicnt égaux et syinétri(|iH's ((|iicu(' hnnincerque).
11 senihle (jiie la forme de la
I nageoire caudale soit en rap-
port avec le rôle important que
prend cet organe chez les Té-
léostéens; en raison de la pré-
sence du squelette osseux, le
tronc perd, en effet, une par-
tie de sa souplesse : sa fonction
locomotrice passe aux membres
et surtout, à la nageoire cau-
dale qui se transforme en un
gouvernail propulseur.
Nageoires paires. — Les
nageoires paires sont représen-
tées par deux nageoires pecto-
rales, antérieures, et deux
nageoires abdominales ou ven-
trales, postérieures.
Orifices de la surface
du corps.
ORIFICES SITUÉS SUlî LA TÊTE
1" La 6o//(7/e, demi-circulaire
est limitée par des lèvres épaisses
et charnues ; elle porte deux bar-
bi lions, de chaque côté.
'2" Les narines, rapprochées
l'une de l'autre, sont plus près
de Torbitc que du museau.
5" Les branchies sont con-
tenues, de chaque côté du corps,
dans une cavité branchiale
coninmne, j)rotégée |)ar un
grand opercule en foriue de volet mobile. Cet opercule délimite, en
arrière, \\\\e fente opercnlaire à travers laquelle s'échappe l'eau qui a tra-
versé les branchies.
4" Les yeux sont latéraux.
219. — Aspect e.ilérieur du Barbeau.
Gross. lin. : 1/2.
LK l; Al; BEAU.
585
ORIFICES PLACES SUR LE TRONC
Ces orifices soiil sïIik's :
[" Sur 1(1 papille (nio-(/('iul(>-iir/ii(iif(', au soiimifl de lii(|ii('lli' (Ii-Immi-
cluMit, séparéiiicnl, d avant en anirrc : a) laiiiis: h) lori/iii' s<:ciicl\
(•) V orifice ui'i)i(iiie.
"2" Sur la li</iie latérale. — Cette ligne présenle une série (Técailles
portant, eliaeune. nne êniinenee lubulalre (tig. "22(1. 2). A lintérieur
(le ces éniinences, se
trouvent des terminai-
sons nerveuses qui con-
stituent des oriLianes
sensoriels, caractéristi-
(pies des Verlél)rés à
respiration branchiale.
Il n'existe pas des
])0)es abdominaux,
eoiinne chez les Séla-
Revêtement.
Le corps est recou-
veit d écailles minces,
llexiltles, ariondies sur
leur Itdid libre, striées
dans le sens rayonnant
et dans le sens trans-
vei'sal (écailles cycloï-
des). Ces écailles soni
Ecailles fin BdrhcdK.
Fig. 220.
Ces écailles sont minces, ilexibles, siriées dans le sens
rayonnant et dans le sens transversal. Elles sont dites t'c« /Z/e.v
ri/rloï(lc.s. — En 1, une écaille prise dans la région dorsale.
— En 2, une écaille prise au niveau do la litfiir lalé-
lale; celte écaille porte un |)elit tube central par l'intermé-
diaire ducjuei l'organe de la ligne latérale comniuiii(pie avec
le deliois. Toutes les écailles placées sur la ligiK' latérale offrent
la même disposition. — Gross. lin. pour! et 2: 5. — En 5. ipiei-
f|ues-uns ileschrouioblastes inclus dans l'épaisseur des écailles.
Gross. lin. : 150.
iml)ri([uées comme les
tuiles d'un toit. Elles contiennent des paillettes cristallines (guanine)
(pii (tut des retlets niétalli(pies ; elles renferment, aussi, des cellules con-
tractiles, i»|)pelées cliruinoblasfes, pourvues d(^ ]»igments variés; ces
chromoblastes peuvent, ])ar leurs changements de l'orme occasionner des
modilications de couleurs.
Muscles du tronc.
On détachera un lambeau de peau, sur le flanc de l'animal, de manière à
découvrir la musculature sous-jacente.
r.8t; ZOOLOGIE PRATIQUE.
La masse iiiiisculaii'c du tionc esl divisée en se<iments (nivoinères ou
Cloisons conjonctluss (myocommssj Muscles mÉlamèriques primitifs
séparant les myomères imyorneres ou somiîes)
Ligne latérale
Fig. 221. — La paiiic antérieurr du Inuic du Itiirheau, déjioiiillr'c de .sy/ /lemi.
pour montrer la disposilimi des niiixclcx de la paroi du corps.
Les segnieuts musculaires, encore ap|)clés iin/onù'res ou sonit/e.s, sdut disposes régulièrcuienl.
côte à côte, dune extrémité à l'autre du corps.
On aperçoit la lif/iie la/rrale, située [)lus super -
iicielleuient (|ue chez les Sélaciens.
soinites) disposés iiiéta-
iiiéi'i(|iieiiieiit. sut' lotile
la loii^iieiii' du eofps.
ORGANES
CONTENUS DANS LA CAVITÉ
ABDOIVEINALE
On incisera la paroi ventrale du
corps (tig. 222) : i° suivant une ligne
courbe, transversale,convexe en avant,
passant immédiatement en arrière des
nageoires pectorales ; 2° sur la ligne
média-ventrale . à partir de l'incision
précédente, jusqu'à un point situé en
avant de la papille abdominale ; 3° trans-
versalement, un peu en avant de cette
dernière. On rabattra, sur les côtés,
les volets ainsi déterminés, en rom-
pant les appendices costaux qui les
soutiennent intérieurement. On décou-
vrira, ainsi, la masse viscérale qui pré-
sente, à sa surface, un complexe
d'anses intestinales et de lobes hépatiques (tig. 223, I).
Fig. 222. — Lc'< U<iiie.^ d' incisions ii (air
sur la l'ace rentralr du tronc du Barbeau
poin- ourrir la cavtic abdominale.
LE BAH HE AU.
y. I
FiG. '225. — Dissection des ortGANKs contkms dans la cavité abdominale
DU HAr.BKAi". — Gross. lin. : l/."i.
En I et II, les deux temps prineiijaiix de ia dissection de l'appareil digestif: F, F F, les
lobes du l'oie. — En III, dissection de la vessie natatoire; on aperçoit de part et d'autre de cette
dernière, les glandes sexuelles, en place. — En IV, dissection de l'appareil uro-génital.
ZOOLOGIE PRATIOIE.
Appareil digestif.
Sur la moitié antérieure du paquet viscéral, on remarquera deux grandes
anses intestinales, concentriques, à convexité dirigée obliquement vers le
côté droit de l'animal. On dégagera ces anses et on les rabattra sur la gauche
du sujet (fig. 223, I et II).
Tube digestif.
On étudiera, plus loin, la |>ortion auU'riciirc du tnltc diiicslil' (hoiicli»',
airièro-lxtiiclie vl pharynx) on mémo tom]>s qno lapparoil icspiiatoiro.
L'œsopluffie ost un tube conit (pii se conlinue avec ICstoniac, sans
démarcation externe apparente. ],'est<)niac a la forme d une poche allon-
gée, divisée en deux parties, Tune dirij^jée d avant en arriére, lautre
recourbée d'airière en avant. (Cette forme en U est très fréquente chez h's
Poissons.) Le plus souvent, chez les Poissons, le pylore est marqué par
des appendices pyloriques, développés au point où commence lintestin;
chez le IJarbeau, ces a|>pendices n'existent pas. \'intefitin forme, d'abord,
un petit noinbre danses uniformément calibré(»s; il se l'étrécit dans sa
partie postérieure. L'anus s'ouvre, directement, au dehors, sui" la paj)ille
ano-pténito-urinaire.
Glandes annexes.
Foie. — Le foie est volumineux; il comble les piiiicipaux espaces
situés entre les anses du tube diiicstil; il est divisé en lobes très décou-
pés, libres, sur une grande partie de leur étendue. Il possède une grande
vésicule biliaire; \e. c?lx\?\ cystique o\. les canaux liépaiiques forment,
en s'unissant, un canal cholédoque (pii déltouche en aiiière (\i\ pylore.
Pancréas. — Le pancréas est diffus et diflicile à isoler.
Rate. — Cet organe qui n'a que de simples rapjiorts de eontiguilé
avec l'appareil digestif est circonscrit par l'anse intestinales la plus anté-
rieure du corps.
On déroulera le tube digestif et on ïétalera avec ses glandes annexes en
dehors de la cavité abdominale. On découvrira ainsi la vessie natatoire et les
glandes sexuelles (fig. 223, III).
Vessie natatoire.
La vessie natatoire est située sur la ligne médiane, enlic les glandes
sexuelles, dans la partie dorsale de la cavité abdominale: elle est main-
\.E lîAHBKAU.
58 îl
Icmic cil place [lar imc lame coiijonclive. Ccl orj^aiic. de grandes diiiieii-
sioiis. esl allongé e( divisé en deux l(d>es; le l(d)e [«osN'iieiir eoiiiiimiiiijiie
avec Td'Sdplia^c. |)ai- rinteniiédiaire d Un canal acricir, le lolie pristé-
ri(Mirest mis en rapport avec les orpines anditil's |)ar une chaîne d osse-
lets (pii eonslilne Vappareil de Jf eher.
Cliez les Téléostéens, la jjrésoncc de la vessie natatoire n'est pas constante ; cet organe
manque chez beaucoup d'Acantiioptérysiens. Quand elle existe, ses formes et ses dimen-
sions sont très variables.
Le canal aérien peul. en eiïel : l" être ouvert (notamment chez la plupart des Mala
Ratns I Corps ttB Wolff
UrtUrts
VBSsiB uriftatra -
2
Hatfit (Corps dâ Wût/Tj
l''ig. 2"24. — Dessin dcini-diagrauunaliquc exprintanl la s/riiduic de l'(ii}par('il uro-grnilaf
du Barbeau. — Gross. lin. ]/"2.
Les organes génitaux et les organes nrinaircs sont indépendants. 11 existe, en (inlie. entre
les deux sexes, une grande similitude de structure.
coptérygiens d'eau douce), 2" être réduit à l'état de cordon idein, 7f faire défaut. La
chaîne des osselets n'existe que chez certains Téléostéens (Cyprinoules, Characines, Silu-
roïdes et Gymnotes).
La vessie natatoire ne doit pas être considérée comme un appareil hydrostatique actif
permettant au Poisson de descendre* ou de monter à volonté; elle contribue, au con-
traire, à le maintenir en équilibre à une profondeur déterminée.
Appareil uro-génital.
On placera la vessie natatoire sur le côté. On écartera, ensuite, les glandes
sexuelles pour découvrir les reins (tig. 223, IV et 224).
Les organes génitaux et les organes iirinaires sont indé[)endants.
J90
ZOOLOlilE PRATFOUE.
Appareil sexuel.
Les sexes sont séparés.
Dans les deux sexes, Tappareil sexuel eoniprend : 1" une paire de
fjlondes, longues, symétriques, suspendues par un mésentère à la paroi
abdominale; 2" deux conduiLs mettant ees glandes en rapport avee l'ex-
téi'ieur.
Mâle. — Les testicules iorment deux longs eordons jaunâtres placés
de chaque côté de la vessie natatoire. Leurs conduits s'unissent, sur la
ligne médiane, en un canal déférent unique, ahoutissant an pore sexuel.
Femelle. — Les ovaires ont la même position que les testicules et
leurs conduits se fusionnent, de même, en un vagin médian, unique (pii
se termine sur le pore sexuel.
Appareil urinaire.
L'appareil uiinaire (lig. '224) comprend les reins et leurs conduits.
Les 7^eins sont rej)résentés par des coiys de Woljf (Voyez les géné-
ralités sur l'appareil urinaire des Vertébrés, \^. 3i8); ils s'élargissent à
leur extrémité antérieure et se fusionnent eu nue tète uni(pie, Iti-Iohéc ;
ils s'eflilent, en ariière et se continuent pai- les uretères ou canaux de
Wolff. Ces derniers, après s'être unis en un seul tronc, se jettent dans
un réservoir, la vessie, (\n\ couununique, cllc-uième, avec l'extérieur,
})ar un canal, Vurèthre.
Les orifices anal, sexuel et urinaire sont placés, l'un deriièi'c l'autre,
sur la papille uro-génito-urinaire.
Les dispositions de ces orifices sont ])récisées par lediagraimne suivant:
V redire.
Conduit sc.rucl
(canal ih'IÏTi'iil ou vaf,''iii)
Rectum.
Anus.
Orifice se.vuel.
Méiil urinaire.
Papille ano-génito-urinaire.
LK 1!.\i;di:au.
r.'.M
Il csl l'ncilc de rrsuiucr. sur iiiic coiii)!' tr.iiisvcrsiilc (li^. 'i^T)) les divers
f(Mii|»s de la disscctidii des organes rciilVriiiés dans la cavilé abdominale.
\']\] (tliseivant le snjel dans la posilion (|n"il ()een|»e au cours de eelle ttpé-
lalion, on |)enl i'einar(|uei" (|ue les organes sont disposés en (rois assises
superposées (pii sont en allant de haut en has, eest-à-diic du celé ventral
vers le côté dorsal : I" luie assise siij)er/iciell(', comprenant ra|)pareil
diiicstil': ^2" une assise iiioi/ctitie correspondant à la vessie iiatatcmc et aux
Tuûe aigBstif (circonootuUons)
Fig-. 22y. — Dessin diagraiiunatiqve rrsiniiaiif tes dirrrs temps (le ht dissection
des organes contcnns dans la envilc abdominale.
r.es II ois couclies d'organes : a] appareil diffestif; h) vessie nataloire et lilaiides sexuelles;
c) organes urinaires. sont représentées écartées les unes des autres et séparées par des ligni'-^
pointillées AB et CD. Les parois latérales du corps sont supposées écartées et fixées dans cette
position.
glandes sexuelles; 3" une assise profonde représentée par les organes
ininaiies. L"ordre de la dissection est réfj^lé par la disposition de ces trois
assises.
RÉGION DU COU
Connue chez les Sélaciens, cette réj^ion correspond à la tranche de corps
limitée, en arrière, pai- un plan vertical, transversal, appuyé sin- lt> hord
antérieur des nageoires pectoiales; en avant, i)ar tni plan parallèle an
jtrécédent, passant en avant des hranchies. Elle renlerme la partie anté-
rieure du luhe digestif, ra[)pareil respiratoire et rajipareil ciiculatoire
cential.
L'animal étant placé sur le dos (fig. 226). i" On soulèvera les opercules, et,
à l'aide de ciseaux, on prolongera, d'arrière en avant, les fentes operculaires ,
>02
ZOOLOGIE PRATIOI E.
jusqu'à la ligne médiane, en arrêtant les incisions à la pointe du V renversé
que forme la lèvre inférieure (i, i); 2° De l'extrémité antérieure de la sec-
tion précédente, on
pratiquera, à droite
et à gauche, une in-
cision passant dans
le sillon qui sépare,
antérieurement, le
crâne de l'opercule
(2, 2). Ce dernier
restera uni au corps,
après cette incision,
par une zone dorsale,
antéro - postérieure
(a b, a h'); 3° Cette
zone sera luxée et les
panneaux opercu-
laires seront rabat-
tus vers l'extérieur ;
4° On fera, ensuite,
une incision mé-
diane, ventrale (3),
allant du V buccal
à un point situé un
peu en arrière des
nageoires pectoi^a-
les; 5" A V extrémité
postérieure de cette
incision, on section-
nera, transversale-
ment, la paroi du
corps. Les lambeaux
ainsi déterminés se-
ront rejetés latéra-
lement à côté des
panneaux opercu-
laires.
Le cou peut être
divisé, (lu cotéveu-
liiil, on trois vô-
«iions : 1" deux
rcriions latérales.
symétriques. (i((ii|>é('s par Inpparril hraucliial ; '2" une nujion médiane.
contcuanl le svsléiiic ciiculaloii'c central.
1" Région médiane. — La fosse (|ue laissent, entre elles, les deux
moitiés de laitjtareil Idancliial est occupée pai' le c(i>nr et par \ artère
hraneliiale. Os organes seroid examinés avec l'appareil circulatoire.
'2" Régions latérales. — Les branchies sont loi>ées, de chaque cote du
cou, dans une cavité protégée, extérieurement, par l'opercule.
Fis'. '220. — /,('.'■■ li/cisioHs il f/iire jtoiir ouvrir hi rr(/i()ii du nui.
Los cliillVes 1. 2, o, i in(ii(|uciit l'drdre dans lequel les incisimis
iloiveût être faites. Les llèches indiquent leurs direction*.
LK l'.AlilîEAU.
Canal as Catxer
vaine caramale lostirtiura
Sinus oetneui
Veines sus-nùpotigu
FiG. '■l'i'l . — Dissection nu système ciucilatoiiîk ciiNTRAL et he l'api-akeil circui.atoiri:.
Gross. lin. : 1 12.
Le (.■œin- et Varlcre hranc/iialc oicuiienl la région méiliane de la préparalion. Le cœur se
(Omjjose df deux parties essentielles, placées l'une derrière l'autre : une nrctllettc et un ren-
Irk'iilr. L'oreillette fait suite à un sinus rciiieu.r sur lequel se réunissent les veines c|ui
ramènent le litpiide circulatoire au cœur (canaux de Guvier et veines sus-liépati(|ues). Le ven-
tricule se continue, en avant, par un câiir arlcrlel auquel t'ait suite Varlcic lirtnicliiale. Les
hrauchies ^onl an nomlire de quatre de chaque côté du corps et composées, chacune, de deux
rangées parallèles de lilaments hranchiaux.
7>U ZOOLOGIE l'UATIOUE.
Branchies.
Les hraucliies sont ;iii noniln'O de qiiiili'o, de chaque côté du corps et
(■OMij)osées. chiiciuie, de tieux i';Hiji,ées |)iuallèles de filaments liranehiaux.
Elles sappuient sur le Itoi'd externe des ares luanchiaux sous-jaeents. A
la gui'l'aee de ces dciniers courent, côte à côte, un vaisseau branchial
allèrent et un vaisseau branchial efférent, (|ue relient des capillaires
situés à lintéiieur des branchies.
Arcs branchiaux.
Les arcsbrancliiauj', soutenant les branchies, font partie du squelette
viscéral. Ils loinient une série d'arcs osseux rangés pai' paires (>t sus-
pendus au-dessous du crâne. Ces arcs sont disposés dans des plans obli-
(jues dirit;és de dedans en dehors et d'avant en aiiière, par rapport au
plan médian du corps; ils se réunissent dans l'épaisseur du plancher de
la cavité buccale, sur le |»rolongement de lOs hyoïde: })ar leur ensemble,
ils Ibrment une caf;e à peu près cylindrique, à axe longitudinal et à bar-
reaux latéraux, entomant la portion antérieure du tube digestif. Les
espaces libres, situé's entre les barreaux, sont occupés par les fentes bi'an-
chiales.
L'appareil bi'ancbial des Téléostéens peut être aisément rattaché à celui
des Sélaciens. Cbez ces derniers, il existe ein([ })aires de sacs branchiaux
dos et indéi)endants. Ces sacs renferment des expansions lamelleuses,
disposées en d(>ux lames ou demi-branchies appliquées, l'une sur la face
antérieure, I autre sur la face postérieure de chaque sac. Il résulte de
ces dispositions que la lame postérieure d'un sac branchial quelconque
est adossée à la lame antérieure du sac placé immédiatement après lui,
et (pi(! ces deux lames sont soutenues par le même arc branchial. Si
l'on admet (pie les sacs branchiaux des Sélaciens s'ouvrent dans le sens
de leur longueur et se divisent en deux moitiés, l'une antérieure et
l'autre postérieure, chaque arc branchial poi'tera deux demi-branchies
appartenant à deux sacs branchiaux contigus et pai'iagés. Cette disposition
correspond exactement à l'arrangement offert par les Téléostéens
ifig. 228).
Cavité bucco-pharyngienne.
On sectionnera les arcs branchiaux, sur un côté, afin de pouvoir observer
l'intérieur de la cavité buccale.
La cavité buccale a la forme d'un entonnoir ouvert, en arrière, dans
l'orifice œsophagien.
Chez le Barbeau les mâchoires sont dépourvues de dents; celles-ci cxis-
[.!•: i!.\i{i!i:.\i
-m
l<'ii( scnlciiicnl mw les iiirccs (|iii coiisliliicnt le tiii(|uiriin' arc hianchial
(lig. ''27)7)). Clicz les Tf-N'oslécns, en gV'iK'ral. les dciils lie sont, pas loca-
lisées; elles pciivciil se li'oiivei' non seiilenienl sur les iiiàehoii'es, irinis
H/o-manaU)ulaire
■* Branchies
ftnts operculOiTS
Ifûisseau ùranctiml efnrent
Vaisseau arancfimi altèrent
l'i;;. "l'IX. — Dessin fliafjrannitaliqiie n-présrniiinl une coupe lioriioitlale de la earité
biuro-pharyitffieiuie th( liarbeaii. — (iross. lin. : 'J.
I.cs lettres V, V, F, désignent les (invertnres internes «les l'enles luanehiîiles. Les pièces
osseuses sont (igurées en noir pointillé île blanc. — On comparera ce dessin ;'i la figure 200,
p. ."52. On comprendra ainsi les rapports ipii existent entre les dis|)osilions des appareils respi-
ratoires d'un Sélacieii et d'un Téléostéen.
encore soi' la ]ilu|»art des piè'ces (|in foiincnt la chaipente sipielettiipic
(le la IkhicIic.
La laiiiioe, ti't'S iiiipai'lailc», esl pen nioldle. Elle est consliloée par la
imKpieiise (pu recniivre la partie aidthicnrc de; rajtpai'eil hyoïdien. Les
oriliccs branchiaux iiderncs sont disposés de manière à eoi[)ècher la pt^-né-
506 ZOOLOGIE l'IUTKj l K.
tration dos siil)stances solides dans les hianchies. Les glandes salivaires
font délant. Les fosses nasales ne eommuniqnent pas avec la cavité bueco-
])haiyngienne.
Appareil circulatoire.
U appareil circulatoire sera étudié par les mêmes procédés que chez les
Sélaciens (Voy. p. 354). Ainsi que chez ces derniers, cet appareil doit être
préparé sur un sujet spécial. Il est impossible, en effet, de suivre, en son
entier, le système vasculaire, sur un sujet oii des vaisseaux ont été sectionnés
au cours des dissections précédentes. On procédera par injection. A cause de
l'interposition de systèmes capillaires très développés, l'appareil ne pourra
être injecté que par régions. On injectera, séparément, le cœur et l'artère
branchiale ; de même, on préparera, à part, l'aorte et les an ères qui s'en
détachent ; la veine caudale et les veines pointes rénales ; le système porte hépa-
tique. La masse à injection pourra être la même que celle employée pour
préparer le système circulatoire des Sélaciens. On choisira, de préférence, une
masse à base de gélatine, colorée par une matière qui pourra être le carmin
pour la partie artérielle et le bleu de Prusse pour la partie veineuse. L'injec-
tion sera faite à chaud. Le sujet devra être opéré dans un bain d'eau tiède
pour éviter la coagulation trop hâtive de la substance injectée.
L'appareil ciieiilaloii'e comprend : nn <œtn\ des arlcres, des veines,
des capillaires et des bjmphatiqnea.
Cœur. — Le c(eni' est placé sur la ligne niédio-ventrale, dans la fosse
placée entre les deux moitiés de Lappareil branchial, en arrière de la der-
nière branchie (lig. 227). Il est entouré dune membrane péricardique,
qui n'atteint pas le sinus de Cuvier. 11 se compose, connne chez les
autres Poissons, de deux parties essentielles : une oreillette et un ven-
tricule; l'oreillette est précédée d'un sinns veineux dans lequel se réu-
nissent les grandes veines qui ramènent le sang au cœur; le ventricule
porte, en avant, un cône artériel, continué, lui-même, pai' V artère bran-
chiale.
Système artériel. — On peut, connue chez les Sélaciens (tig. 208),
distinguer trois jiaities au système artériel :
La première transmet le sang veineux du cœur aux branchies; elle
a pour Itase Vartère branchiale . Celle-ci émet trois paires de troncs laté-
raux, symétii(pies, dont la postérieure se dédouble. Il se forme, ainsi,
([uatie paires de vaisseaux branchiaux a/ferents qui se rendent dans
les branchies où ils se capillarisent.
La deuxième conduit le sang des branchies à l'aorte dorsale. Les
branches terminales des capillaires des branchies se condensent en vais-
seaux branchiaux a/Jerents qui suivent les arcs branchiaux, gagnent le
côté dorsal du pharynx et se jettent dans l'aorte.
LK HARI3EAU. r.l»?
La troisième csl ((tiislitiirc [lar Vaoric dorsale, ('■IcikIiic sur dnilc la
lonjiiieui'du corps, aii-dossous de la colonne vortéhialc cl par ses liranchcs;
CCS dernières constitnenf les dilTérentes artèi'cs du Iniiic.
Système veineux. — Le syslènie veineux est cxacleuieni seudilahie au
sysfèine veineux des Sélaciens (lig. 20(S) ; il se coinpose : I" i\\' (jiKih-c
veines cardinales longitudinales placées syméfricpiemcnU deux par
d(Mix. en avant et en ariière du corps et bianchées sur les cxlrémités
distales des canaux de Ciivier, ces derniers étant ahoucliés, \\ leur four,
sur le sinus veineux médian. |)laeé en arrière du c(eur; 'J" de deux sijs-
lèincs parles, Lun r('nal, Lande hépatique.
Appareil lymphatique. — Cet appareil est peu différencié et se com-
pose, comme che/. les autres l'oissons, d'un système de cavités incom-
plètement définies.
Système nerveux.
Le système nerveux répond à la l'orninle commune à tons les Vertébrés :
axe cérébro-spinal comprenant un encéphale et une moelle épinière;
nerfs crâniens et nerfs rachidiens issus de ces deux pailies; appa-
reil sympathique.
Encéphale.
On ouvrira la boite crânienne du Barbeau par le côté dorsal. L'encéphale
est plongé dans une atmosphère adipeuse qui devra être extraite avec précau-
tion .
L'encéphale. d(^ petit(> taille, a une structni'e assez simple. On recon-
naît l'acilement en lui, les parties constitutives rondamentales des centres
nerveux de tous les Vertébrés. Ces parties sont |)lacées, à peu piès sni'
un même |»lan. lune dcirièic raulre; elles présenteid les cai'actères sui-
vants (li^. 229) :
1" Le cerveau antérieur secondaire (lobes oUactils cl bénnspbères
cérébraux) est peu volumineux;
'2" Le cerveau intermédiaire, de taille restreint(\ est enfoncé entre
le cerveau antérieur et le cerveau moyen. 11 n'est pas visible du côté (birsal
(sauf Lœil pinçai) ;
.")" Le cerveau moyen csl liés développé; les lobes opiiipies sont
constitués ])ar deux volumineuses vésicules;
i" Le cerveau postérieur secondaire (cervelet) t!sl é|iialement de
grande taille;
51»8 ZOOLOC.IK l'UATlOIE.
T)" L'arrière-cerveau (inoollo alloiif^ôo) paraît profondément situé,
coniiiie le cerveau intermédiaire, à cause du volume que présente le cer-
velet, du côté dorsal.
Nerfs crâniens, moelle épinière, neris rachidiens et système
sympathique.
On se basera pour disséquer ces différentes parties sur les indications don
nées à pi^opos des Sélaciens (voy. p. 360).
La distribution des neils crâniens est conroniu', dans ses traits i:iéné-
raux,à la distrihution décrite chez les Sélaciens. Leur dissection se com-
]»li(pie. surtout, des dil'licultés qui découlent de létat osseux de la tète.
La moelle épinière, les nerfs rachidiens et le système synqiathique ne
présenteid aucini Irait spécial (piil iuqxirte de sij^naler.
Organes des sens.
Organe du toucher. — 11 existe de nombreux hour<i('ons sensilifs
sur les lèvi'cs, les barbillons, les naj^eoires. etc.
Organe de la ligne latérale. — (In trouve, disposées de cliacpie côté
du corps, suivant une li^ne continue allant de la rét;ion operculaire à
la queue, des terminaisons nerveuses spéciales (pii communiquent avec
Textérieur, à tiaveis les ('cailles, (les terminaisons semblent donne)- à
l'animal la facilite d appiécier certaines qualités de leau : peu dévelop-
p(''es chez les Sélaciens, elles atteignent leur com|)let développement chez
les Téléosléens. Les terminaisons nerveuses de la ligne latérale consti-
tuent Lorgane seiisoiiel le plus c;nact(''rislique des Poissons.
Organe du goût. — (!et organi' est icprésenté j)ar des terminaisons
nei-veuses [ilacees dans la r(''iiion itnccale.
Organe de l'odorat. — (let oigane correspond à (\v\\\ sacs de |)etite
taille disjiosés sur la l'ace dorsale du nmseau et dé|)ourvus de counnuni-
cations, comme cbez Ions les Poissons, avec la cavité buccale.
Organe de la vue. — (!et organe, établi sur le même plan (pie celui
des Sélaciens (lig. 'Jli). possède une cornée pres(pie plate, un cristallin
sphérique, une scléroti(pie paitiellement ossiliée. L'accommodation se
fait par un 7'cpli /alci/ofiiic ((ui [jénètre dans le cristallin et s y dilate en
une cauq)ainde de llallei'. Les paupi('res font défaul.
Organe de l'ouïe. — L Oreille se rapproche de celle des Sélaciens;
elle en dillére surtout pai' rabsence de couununieation du canal endo-
lynq»hati(pu' avec lextérieui'.
LE HAHHKALI.
Bulùe olfactif
Nerf trijumeau branctie du maMidaire super eur)
Nerf trijumeau (ùranc/te au maxillaire inférieur
Nerf trijumeau (ùranctie opnttiatmiQue
Muscles moteurs de f'œil
L oùe Olfactif
Bandelette olfactive
Nerf pneumagasiriQue
Nerf de la dou/ieme paire (Q^rf de la ligne latârale)
FiG. 2i>li.
Dissection de l'encéphale, he l'ougane he la vie et de l'uikiane de l'ouïe
ni Barbeal. — Gruss. lin. : 1 I 1'.
l'rcjporlioniicllciiiciil au i-oi'|i?, rciict'plialc csl de iiclilc l;iillr. du m' rr|]ijilci-,i. |»iMr Ikiium-
loguer SOS parties constitutives fondamentales, au tableau donné à propos de rcniépliah! de la
lloussette, page 5G9. L'organe de la vue est étaiili. également, sur le même jilan (|ne celui des
Sélaciens. On consultera, pour en com|irendre la structure, la coupe diagrammatifpu' donnée
page 214. L'organe de l'ou'ie, très voisin par sa structure de celui de la limissette. en diirère
par le manque de ciinnuunlcali<m du canal endidynipluiliiiue avec l'c^téiMeui'.
400 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Squelette.
Le squelette est osseux. Il se compose : 1" dune jiiiilie axiale, compre-
nant la colonne rerlehrale et la téù'; 2" crmie j»arlie appendiciilaiie, con-
slituée par l(>s Dunnhrcs.
On fera une longue incision dans le plan de symétrie du corps, le long de
la ligne dorsale, de la tête à la queue, de manière à dégager sur l'un de ses
côtés la crête osseuse formée par les prolongements dorsaux (apophyses épi-
neuses) des vertèbres. On écartera la masse musculaire que Von vient de sépa-
rer de ces apophyses et on dégagera les corps vertébraux placés au fond de
l'incision. En opérant de proche en proche, on découvrira, après, les extré-
mités des côtes. Au cours de cette opération, on veillera au maintien de l'inté-
grité des ceintures. On opérera, ensuite, de la même manière, sur l'autre
moitié du corps. On décharnera, enfin, aussi exactement que possible, toutes
les autres parties du squelette (région costale, tête, membres) en ayant soin
de conserver les ligaments qui unissent les os entre eux ; on pourra appré-
cier, ainsi, les rapports généraux qui existent entre les différentes pièces
osseuses. Ensuite, on préparera, celles-ci, séparément.
a) Préparations rapides. Les pièces décharnées seront traitées à chaud,
par la solution suivante :
Eau i litre.
Carbonate d'ammoniaque 100 grammes.
(A employer pour les petites pièces),
ou
Eau 3 litres.
Ammoniaque 0 litr. 500.
Savon de Marseille 200 grammes.
(Préférable pour les grosses pièces).
On fera bouillir les os jusqu'au moment où les parties molles s'en détache-
ront au simple frottement ; on les raclera, ensuite, avec un linge ou avec un
grattoir mousse; on les lavera à grande eau, puis, après les avoir déshydra-
tées par l'alcool, on les laissera sécher.
b) Préparations lentes. — On emploiera, avec avantage, des Dytiques (fig. 231)
ou des Têtards auxquels on confiera le soin de nettoyer les petites pièces.
Ces animaux s' acquittent très rapidement, surtout après un jeûne prolongé,
de cette fonction.
i" Colonne vertébrale.
La colonne vertébrale (lig. 250 et 252) s"éten(l de la tète à rextrémilé
caudale. Elle se compose de (piarante-sept vertèbres, très |)eu dillejenles
les imes des autres. Toutes ces vertèbres sont établies sur le type
amphicœlique, c"est-à-dire qu'elles ont un corps creusé d'une cavité, à
cliaque extrémité. Les deux cavités communiquent entre elles par un
oritice étroit que traverse la cborde dorsale. Chaque vertèbre porte deux
arcs : l'un dorsal ou neural, dans lecpiel j)ass(' la moelle épinière;
l'autre ventral ou hémal dans le([uel i)assent Vaorlc et des veines satel-
I>E IIAUBEAU.
O ^ _0 _ =; 5
-j. - V - c;
P •- -^ > r
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■= I =5 ï s o_
— a. ^ C'
26
i(»^i
ZOOLOGIE PRATIQUE.
lilos, los veines cardinales postérieures ou la veine caudale, l/arc hénial
est ouvert daus la r(''<iioii ahdouiiualc ; il est l'oruié, au contraire, dans la
région caudale. D'après ces dispositions, les vertèbres peuvent être divi-
sées en vertèbres abdominales (29) ayant l'arc hémal ouvert et en ver-
tèbres caudales (l(S) dont le même arc est fermé. La première vertèbre
al)dominale, Vatlas, porte deux fosses articulaires qui reçoivent les con-
dyles occipitaux. La dernière vertèbre caudale soutient des plarpies dis-
Fig-. 201. — Dylir/ues et Ilydrop/illcs. — Gross. lin. : l/'2.
Ces insectes, surlout les premiers, sont des auxiliaires utiles du laboratoire «le zoolof>;ie. Ce
ont de g'ros coléoptères qui habitent, pendant le jour, les eaux des marcs, des fossés, des
étangs, où ils poursuivent continuellement (Dytiques) les autres insectes j)our s'en nourrir.
On les conserve en captivité dans une cuve contenant une certaine quantité d'eau. Cette cuve
doit être recouverte d'une toile métallique, car, la nuit, ces insectes prennent leur vol. En
donnant à ces animaux, comme alimentation, les pièces que l'on veut décbarner pour en
extraire les parties squclettiques, on obtient, en peu de t(îm])S, grâce à leur voracité, des
préi)arations dé|)ouillées des portions charnues et fort bien nettoyées. Les Dytiques sont essen-
tiellement carnassiers et doivent être préférés. On les reconnaît aisément à la forme de leurs
])attes postérieures qui sont frangées et disposées en rames. Les llydropliih.'s sont habituelle-
ment herbivores; ils ne sont carnassiers que par nécessité et s'acquittenl plus mal de leur
travail qiu^ les Dytiques. On les reconnaît à la forme du corps plus élancé que celui des
Dytiques et à une aiguille longitudinale, acérée, placée sous l'abdomen. ,
posées en éventail, sur lesquelles s'articulent les rayons de la nageoire
caudale. Les vertèbres abdominales supportent des côtes.
Côtes. — Les côtes, annexées aux vertèbres abdominales, entourent la
cavité viscérale; elles ont la forme d'arcs qui restent libres du côté
ventral; elles n'ont (jii'une tète articulaire.
2" Tête.
La tète comprend, comme celle des Sélaciens (Voy. p. o7(S) : 1" une
boite crânienne entourée de capsules protégeant les organes des sens;
2" sept paires d'arcs viscéraux. Comme cliez les Sélaciens, encore, ces
pièces sont primitiveiiumt cartilagineuses; mais, ici, leurs dispositions
originelles se compliipient de la iacon suivante : 1"aux pièces formées
I.K MAîJlfEAI;.
Apopnysss aorsatâs . _ .
¥ifJ)t cardinata postirlturs tJroUs
VêUiê cantùiala postirlâure gauctia
Apophyse aorsalo
Corps lie ta oertéùra
- -Ti Plexus sympalftajua
Veine cauâala
Fig. 252.
Dr'<siiis rétahlissanf dans l'cspnce la
(li.spotiitioii des vertèbres abdominales
et des vertèbres caudales. Les rapports
de ces pièces avec la moelle épinicre,
lu e/iorde dorsale el /rs (jros troncs
vasculaires sont également reprc-
seules.
(jross. lin. : 4.
En A, trois vertèbres abdominales
disjointes. Ces vcrtèlircs ont un aicliémal
ouvert et supj)ortent des côtes. La moelle
é|jiniére passe sons les arcs dorsaux ou
neuraux. La diorde dorsale, continue, tra-
verse le corps de chaque vertèbre en son
centre. Entre les vertèbres la chorde se
renlle, de manière à remplir tout l'espace
laissé libre ; elle est supposée amincie,
dans le dessin, par lécartenient d('s ver-
tèbres.
Apophyse fiœmatt
En B, une vertèbre caudale. Les
dispositions générales de cette vertèbre
sont les niiuu^s que celles des verlébrc
alidoniiiuiles: seulement l'arc liémal est fermé et les veines cardinales postérieures sont rem-
placées par la veine caudale.
AU
ZOOLOCIK l'HATlOUK.
par la tète cartilagineuse primitive, s'adjoignent des os (pii se forment
autour d'elles, d'une façon indépendante, dans l'épaisseur du derme; ces
os sont dits os secondaires ou os de membrane ; 2" dans la substance
cartilagineuse, homogène, qui forme la tête primitive, se développent des
plaques osseuses, dites os de cartilage. Les os de membrane et les os de
cartilage s'unissent pour constituer la tète osseuse délinilive.
Les os de la tète sont très nombreux; chez les Vertéljrés inféi'ieurs, ils
tendent à se fusionner chez les Vertébrés supérieurs et à doimcr un |)his
Fig-. '235. — Lu cinrjuièiiic paire d'arcs braiichiaa.r du liarbeau. — (iross. lin. : 'i.
En 1, aspect réel. En 2, dessin tliagramm;iti()uc indiquant la répartition des dents sur ces
arcs. Ces derniers sont courts et massifs; ils ne soutiennent pas de l)rancliies; ils correspondent
à deux pièces symétri(|ues, épaisses, hérissées de dents; celles-ci sont dites dénis plian/ii-
f/icniies.
petit noildtre de pièces de ilimensions plus grandes cl de formes [)liis
différenciées.
Le tableau de la i»age i05 précise ces données :
3' Membres.
Membres impairs. — Le squelette des mem])res im[)airs est essen-
tiellement constitué |>ar des rayons osseux réunis indirectement aux apo-
physes vertébrales par des os inlerè])ineux.
Membres pairs. — Ces mend)res sont disposés en deux paires : lime
antérieure, l'autre postérieure. Cha(pie paire comjirend imc ceinture en
rapport avec le tronc et des extrémités libres.
a) Memiîres antiîrieurs. — La ceinture, dite ceinture scapulaire, se
compose d'une chaîne osseuse articulée, d'une part avec la tète, d'autre
LK liARIlEAC.
Tête primordiale.
Plaque cartilagi-
ncuso, d'une seule
pièce, ne foimani,
à ancun monicnf,
inic hoite cimiplè-
tenicnl fermée.
Celte [)ièc(' pré-
sente siirlout, en
dessus, des lacu-
nes assez lari;es.
Klleesl en rapporl,
sur ses côtés, avec
(les capsules, plus
ou moins incom-
plètes,(|ui abi'iteiit
les orjianes de
l'olfaction, de la
vision et de rouie.
<o H
O) j3
.4 irs
l'isrih-dii.r
Os de cartilage.
Ces os, développés
au sein de la sult-
slance cartilagi-
neuse primitive,
formeni.dune ma-
nière générale, les
os de la base du
crâne et des pu-
rois latérales, |iar
ex.: une partie des
pièces occipitales,
le rocher, les piè-
ces diverses du
spliéno'id e, de
Velhmoidc, etc.
Os de membranes.
Ces os, formés dans
l'épaisseur du
derme, consti-
tuent, d'une ma-
nière générale, les
os de la face, en-
tourant et com-
plétant les capsules
sensorielles ; les
os de la roule du
crâne, [lar ex. : le
supra-occi f)il<t /,
les l'rotitaii.r, la
chaîne nifrti-orhi-
laire, les nasaux,
etc.
Arc oral
ou
mandibulaire.
H. Arc
hyoïdien.
III à VII.
Arcs branchiaux.
Forment le palatin
Xe-iplériigoides, le
carré, etc.
Fournissent une série
de pièces osseuses
forniantlV/jo/^«rcî7
Injoidien propre-
ment dit et quel-
(jues autres pièces.
A signaler le stijl-
lujal qui établit,
seul, l'union de
l'appareil hyoïdien
avec le crâne.
m, IV, V, VI.
Donnent les arcs
branchiaux jiro-
prement dits, sou-
tenant les bran-
chies.
VII. Cet arc, plus
court et plus ra-
massé que les pré-
cédents, privé de
branchies, forme
une masse épaisse,
hérissée de dents
et constitue les
deux os pharijn-
(ficns postérieurs
porteurs de dents
dites plia r II n-
giennes.
Forment le nia.ril-
lairesnpérieur,U'
prénia.rillaire, le
dentaireouma.ril-
laire inférieur,ek.
Fournissent les pla-
ques operculaires
et les rations
branchiostèges.
406 ZOOLOGIE PRATIQUE.
part avoc rexiri'iiiitr lihic du iiiciiiltri' ou iKujcolrc. De chaque coté du
corps, un os posl-lemporal et un os siipra-claviculaire rattachent la tète
h une vohnnineuse clavicule. CeUe-ci est unie à sa symétrique sur la
ligne luédio-ventrale. De chaque clavicule se détachent, inférieureiuent,
un os branchial, externe, supportant la nageoire et un os coraco-scajni-
laire, interne. L'extrémité lihre ou nageoire a pour hase une série d'os
courts occupant la place du proptéryçjium, du inésoptth'uyiiim et (hi
métaptëriigiinu décrits chez les Sélaciens.
A la suite de cette partie hasilaire, sont placés différents osselets repré-
sentant les pièces radiales de la nageoire.
b) Membres postéuieuhs. — La ceinture, dite ceinture pelvienne, est
constituée par une foui'clie osseuse à hranches dirigées en avant, parallè-
lement au tronc. Cette ceinture ne forme pas un hassin proprement dit,
elle résulte, simplement, de la fusion de quelques cartilages proximaiix
des nageoires ahdominales. Ces dei'iiières sont moins compliquées (pie
les nageoires pectorales. Leur partie hasilaire est réduite à une seule
pièce, le mëtaplénjfjiiini. Les pièces radiales sont également très sim-
ples.
Différentes formes de Téléostéens.
Les Téléostéens représentent plus des neuf dixièmes des l'oissons actuels. Ils offrent
entre eux de très grandes ressemblances. Leurs espèces ont des mœurs, des habitats, etc.,
extrêmement divers; aussi présentent-elles dans leur structure, une richesse de détails
très variés que l'on utilise pour les distinguer. Ordinairement, on sépare, d'abord, deux
groupes, ayant un faciès très particulier, isolés parmi les autres Téléostéens.
1° II existe un petit groupe au corps cuirassé, à museau tubnlaire, dépourvu de dents,
et trait caiactéristique, à branchies externes en forme de houppes. A l'intérieur, la
vessie est dépourvue de canal aérien ou peut uiauquei'. Ces animaux vivent au milieu
des plantes marines. Ils ont un aspect caractérisli(|ue qui permet de les reconnaitre à
première vue (Ilip|iocampe, I^'gase, PhiIlo|itéryx, etc.;. Ce sont les Lophobranches.
2° On connaît un second groupe à formes étranges, globuleuses ou comprimées
latéralement pouvant allecler la disposition d'un tronc de pyramide à base rectangu-
laire,etc. La paroi du corps est soutenue par de larges pla(jues osseuses qui forment une
carapace dermi(|ue, épaisse, résistante, souvent épineuse, rappelant, par divers côtés, les
cuirasses de certains Poissons ganoïdes. La fente buccale (>st étroite. Les nageoires
abdominales font défaut. Ce groupe constitue les Plectognathes.
Après ces êtres spéciaux nous rentrons dans les formes les plus répandues des Poissons
Téléostéens.
Dans ces dernières, les dislinclions essentielles s'élablisseut d'après la structure des
nageoires. Quand celles-ci sont soutenues par des rayons flexibles, les Poissons qui les
possèdent sont dits Malacoptérygiens ; quand les rayons sont épineux, les Poissons
sont dits Acanthoptérygiens.
Les Malacoptérygiens comprennent, il'uue |iart, la plupart de nos Poissons d'eau
douce et un cerlaiu nondire de Poissons de mei' (Morue, Merlan, Poissons plats). Com-
paré aux Acanlbopl(Mygiens, le nombre des Malacoptérygiens est peu élevé. Ces êtres sont
généralement sans défense. Ils habitent tantôt les eaux douces, où la lutte pour
l'existence est moins opiniâtre, tantôt la mer, où ils se réunissent par innnenses bandes
(Morues) ou se dissinudent dans les f<mds sablonneux (Poissons plats).
TÉLÉOSTÉENS. 407
a) Il (•^l (les Miilii(ii|ilt''i\,ui('iis i|iii |ii(''S('iilciil imc (lis|nisilioii |iiiiiiilivc de l;i vessie
iialiildiic (ccl urgaiu- c-oinimiiii(juc ])iir un cimal avi'c l'd'sopliagc). On les rccomiaîl,
r\l(''iiciir(Miiont, à li'iii's nageoires ahdoniinales |)la((''es en airière dn ciiiiis on absentes.
(,(' soni les l'iiijsdsldiiii's t\\\\ ((iin|ii-eini('nl, iiiil;nnnieiil , la {iln{iail des l'oissons d'eau
douce.
/') Il esl (ranires Malaco|)térvgiens dont la vessie nataloire a sidii des modilications.
(le canal ac'iien est réduit à l'état de cDidon |ilein ou a coni|ilèleni(!nl disparu), (les Pois-
sons se caractérisent, (îxtérieurement, |iar leurs nageoires ai)doniiiiales, placées à côté
des nageoires pectorales. (',(> S!)nt les \iuic(inlliinirns, parmi lesipiels se trouvent des
poissons bien coinnis, la Morue, le Merlan, elc., le i^rand i:roupe des l'oissons plais.
Les Acanthoptérygiens sont les pins nombreux des Téléostéens. ('.liez en\ la vessie
nataloire manipie de canal aérien on est entièrement absente. Les nageoires, soutenues
pai- des ravons résistants, constituent des armes puissantes, complétées, dans un cer-
tain niMubre de cas, par un appareil venimeux. Les nageoiL'cs alxlominales sont rappro-
chées des nageoii'es pectorales. Le corps est parfois armé de |)i(pian(s et de lames Iran-
cliantes. Ces dispositions sont éminennnent favorables dans la lutte pour la vie. Les Acan-
lb(tptérygiens représentent la grande majorité des Poissons de mer.
Coup d'oeil général sur les Poissons.
Le Poisson est par excellence le \erlélué a(|uati(pie. Il vil immeigé et icspire, pen-
dant toute sa vie, au moyen de branchies. De là découlent tous les caractères distinctil's
de son organisme. An point de vue des caractères extérieurs, notannnent, il réalise li-s
qualités essentielles d'un corps propre à se mouvoir au sein de l'eau. Il a, dans la
règle, une forme allongée, à peu près l'usiCorme, habituellement plus renflée à l'avant qu'à
l'arrière; il est numi de nageoires. Le Poisson se présente sous différents aspects :
1" Cydoslniiies. — Ces êtres occupent une place à part. Ils ofl'ient des caractères
d'infériorité (pii ne paraissent pas primitifs. Ce sont, probablement, des êtres dégénérés,
se raltachaut, ainsi (pie l'indicpient plusieurs de leurs caractères, à des \erlébrés plus
('levés (pi'enx en organisation.
2" Gano'ide.s. — Les Canoïdes constituent un groupe à origine lointaine, (pii semble
provenir des formes les plus primitives des Vertébrés. Les ])lus anciens d'entre eux
avaient nu corps mou, protégé seulement par de grandes plaques cutanées osseuses
(pii formaient un S(pielette externe (Ganoïdes cuirassés).
Les (ianoides constituent la souche des autres Poissons (Sélaciens, Téléostéens, Ihp-
neustes). Eux-mêmes se sont éteints, pour la plu|iart, ne laissant subsister dans la nature
actuelle que de rares représentants : Esturgi'on, Polyptère. Lépidost(''e, etc., eu tout
une trentaine d'espèces.
5° Sélaciens. — Ces animaux se sont peu modifii's à travers les tenijis et ont con-
servé de nombreux caractères primitifs.
i" Téléostéens. — Les Téléostéens sont, parmi les Poissons, ceux ((ui se sont adaptés
de la façon la plus conqilète aux milieux actii(ds.
5" Dipneustes. — Les Dipneustes offrent des caractères de passage de la vie a(pia-
tique à la vie aérienne. Ils ont, à la fois, des branchies et des poumons (vessie natatoire)
pouvant fonctionner alternativement. Ils représentent un terme de passage entre les
Poissons et les Batraciens.
Le tableau suivant résume les caractères anatomi((ues externes servant à distinguerles
Poissons entre eux.
408
Classe
des
Poissons'
Bouche .
ZOOLUlilE l'IiATIQUK.
Arrondie. i)laci'(' au boni du museau, formée par une lèvre
coutiuue. circulaire ou demi-circulaire, soutenue par uu
iiinieau caitilagiiieux.
'chacune dans uu sac dislincl, ou-
vert directement à rextérieurl
(sauf chez les llolocépliales où
elles sont recouvertes par un pe-
tit opercule membraneux). Le'
corps est revêtu d'écaillés très^
fines portant, en leur milieu, un
tulieicule saillant ou une é|iine,
(écailles placoïdes). Le sque-
lette est cartilagineux. La queue
est toujours liéléiocerqne.
' d'écaillés losanfii(pies
iuxta})osées, endm-
tes d'une couclie
épaisse d'un (MUMil
brillant (écailles j^a-
noïdes);pouvanl por-
tei' aussi des plaques
osseuses. Le sque
lette est tantôt carti-
lagineux, tantôt os-
seux. La queue est
très souvent h(''l(''ro-
cer(pie.
1. Or. (IrsCji-
(■ I ost (I m es .
'1 u. \ivanl
nciil .
iiclue
Or. (1rs Sr
liiciciis.
Ku forme
feule Iransver-
salc, limitée
par deux lèvres
distinctes,
l'une su|h'
rieure, l'autre
inférieure. La
bouche ren
ferme dcn
lit de ho i rc-
caitilagineu
ses ou osseuse
dont r
rieure est arti-
culée et peut
exécuter des
mouvements
de va-et-vient.
Appareil lespi-
lalou'c com-
nosé :
seuses\
'infé-\
dans une
cavité
hiaiicliiale
coininune
protégée /
par uu \^
grand
opercnle
Corps
revêtu :
"). Or. (les G(i-
iwuh'S, trente
espèces envi-
ron, vivant ac-
tuellement.
De bidiuliics et de
j)OU)iion)i pouvant
fonctionner alter-
nativement.
\
d'écaillés arrondies sur /
leur bord libre, min
ces, flexibles, striées
dans le sens rayon-
nant et dans le sens
transversal, imbri
qiuV'S comme le;
tuiles d'un toit, en
dnites de peu ou
point d'émail (écail-
les cvcloïdes ou cté
noïdes). Le squelette
est osseux. La queue
est toujours liomo-
l cerque.
^Le corps est protégé,
connue chez les Té-
léostéens, par des '
écailles arrondies sur
leur bord libre, min-
ces et imbri(|uées
(écailles cvcloïdes)
Le squelette est car-
tilaoineux.
4. Or. des Tr-
léostéeiis. Re-
présentant les
0/10 des pois-
sons actuels.
5. Or. des Dip-
neules. Trois
espèces vivant
actuellement .
BATRACIENS
Los llatraciens sont des aiiiiiiiiiix (jiic leur orgaiiisalion jilacc ciilic les
Vertébrés inréricurs, essentiellcmoiit (»rganisés pour la vie a([iiati([iie cl
les Vei'léhrés supérieurs.
(léfinitiveiiient adaptés à
la vie aérienne. Ils pré-
sentent, dans leur struc-
ture, des persistances
d'organes ayant appar-
tenu aux Vertébrés aipia-
tiques et des ébaucbes
d'appareils adaptés à la
vie aérieinie. D autres
parties du corps sont
spécialement appropriées
à Tétat transitoire dans
lequel ces êtres sont
placés.
Caractères géné-
raux du
développement.
-- Queue
Brandîtes externes .-
Fente ùranctiiale
fente ùrancftiale
D
Origine au membre postérieur
fente ùranchlale -
Origine du
membre antérieu
Queue en voie
de régression
Le dévelop[)eiiieut des
Batraciens oll're cet inté-
rêt particuliei' de mon-
trer eonmient des êtres
[(ourvus, daboi'd, dune '" — ' -^^^ W
organisation de Poisson, 0
peuvent devenir des Fig-. 2:>i. — Les dipn-nts aspects du Crapaud au cours
Vertébrés à respiration '''■ «<"' déveioppemeni.
aérienne. Chez le Ci'a-
paud, par exemple, les œufs sont petits et manquent du luxe d'annexés
nutritives et protectrices que Ton observe dans les œufs des Re|)tiles, des
Oiseaux et des Mammifères. Les jeunes sont rendus lil)res de bonne heure
et vivent, pendant lui certain temps, à la manière des Poissons, avec un
appareil respiratoire branchial. Ils portent, d'abord, des branchies externes
et une queue comprimée latéralement (lig. 2.'ïi,A). Au J)out d'une durée
ilO ZOOLOGIE l'RAÏlOl E.
de temps variable, les bi'ancliies diminuent de volimie, deviennent
internes et ne communiquent ])lus avec le dehors, que par une fente bran-
chiale (tig. '254, B). Celle-ci se ferme, par la suite, quand l'animal emploie
la respiration aérienne. En même temps, les pattes commencent à se déve-
loppei- : les postérieures d'abord, les antérieures ensuite (fig. 254, C).
(jiiand ces dernières ont poussé, le jeune Cra|)aud, avec sa grande queue,
[)rend Faspect d'un Batracien urodèle tel qu'un Triton ou une Sala-
mandre (fig. 254, E). Enfin, la queue s'amoindrit, puis disparait, et le
jeune animal devient un Batracien anoure (fig. 234, E). Des changements
étendus se produisent aussi à l'intérieur du corps; ainsi, par exemple, la
transformation de l'appareil respiratoire entraîne, à sa suite, des modifi-
cations du cn'ur, du système vasculaire; les oiganes des sens se modi-
fient; la ligne latérale existant chez les Têtards disparaît chez ladulle.
Les différentes parties de l'organisme subissent, en somme, des modifi-
cations diverses en rapport avec leur translation du milieu aipiatique dans
le milieu aérien.
En fournissant des provisions nutritives abondantes à leurs jeunes (Voy.
l'œuf des Oiseaux p. ex.), les Yertél)rés supérieurs ])ermettent à ces
derniers de traverser rapidement leur |)hase l)ranchiale, sans sortir de
l'œuf. Cette phase subit, décelait, un laccourcissement considérable et
une grande simplification.
Exemple- LE CRAPAUD VULGAIRE
BUFO VULGARIS [Lauv].
Plusieurs raisons engagent à étudier le Crapaud, de préférence aux
autres Batraciens :
1" Le squelette présente un état de massivité très grand qui en facilite
l'étude. 2" La musculature offre un développement et une netteté remar-
(piahles. 5" Les organes génitaux ont une disj)osition spéciale, |)rimitive,
qui rend leur étude plus démonstrative que chez la Grenouille, par
exemple, etc.
ASPECT EXTÉRIEUR
Le corps du Crapaud est ramassé. La tète est unie au tronc, sans l'in-
termédiaire d'un cou apparent. La queue fait défaut. Les meml)res sont
appro|)riés à la locomotion terrestre, mais ils sont courts et mal établis
pour la marche; ils élèvent peu le tronc au-dessus du sol et laissent traî-
ner le ventre. Les doigts, terminés en pointe mousse, sont réunis pai"
une palmatm'e incomplète '. La bouche est largement fendue et les lèvres
sont soutenues par des mâchoires dépourvues de dents. Les narines sont
I. Le niàlc possède, sur clia(|iic niorrilirc antiTiciir, iiiio ('mineiice, d'aspect noirâlrc, iju'il
utilise au monieul de Laccoupleuient, pour se fixer sur la femelle.
LE CRAPAUD.
A\\
('•li'oiles. L'œil est pdil cl |)r()l(''i;('' |);ir des |»aii|)i('i('s simples. Loreille
Bianae oaroiiatenne
Membrane au tymoan
Verrues âe ta peau
Orifice ciancat
Appareil Itxateur pour ta reproduction (existe seulement
Oemi palmes tnteraigttoies au oted aosterleur
Fig. 'iôo. — Aspect r.rlériciir du Crapaud. — Gross. lin. : '2/0.
présente un tym])an à
tlenr de peau, très |)('n
distinct.
A l'arrière du tronc
setronvenn orifice cloa-
cal, commun à l'intes-
tin et à l'appareil uro-
^^énital. La peau est ver-
ruqnense, nue. lid)rifiée
par des mucosités; elle
porte, en ariière de la
tète, deux volumineuses
<;landes nommées glan-
des parotifheunes. Le
mâle est moins grand
([Ui' la l'emellc.
Téguments.
La peau est nue. Elle
lii;. -i:>{>. — Les liqncs d'incisions à faire pour dépouiller j-gj^jy^j^n. ,],. iiitnd>reu-
Ic Crapaud. . , ,
I iif 1 .) .1 . !■ I 1 1 1 1 ■ , ses i-landes (nu secre-
l,L's ilullrcs 1, '2, () (loiinenl 1 ordre dans k'i|uel doivent ~ '
Hi-e faites les incisiuiis. Les lléchcs indiquent les directions. tcnt UU UUICUS propre
412 ZOOLOlilp: l'HATIOlE.
il onveloppcr los corps ('trangors et l\ faciliter leur glissement sur la
peau. Elle contient aussi des cellules appelées r/*ro?«o6/f/,'>;/('.s- (pii servent
à la protéger contre l'action de la luniièi-e. Elle a, en outre, des fonctions
respiratoires. Ces dernières fonctions ne peuvent se produire dans luie
atmosphère desséchée. Tout cela explicpie diverses particularités des mœurs
des Crapauds et, en particulier, leur préférence pour les endroits sombres
et humides.
La peau n'adhèic pas, dans toutes ses parties, aux i)ortions sous-ja-
centes du cor|)s, elle en est séparée par des cavités appelées sacs lym-
phatiques (lig. '257).
On incisera d'abord la peau sur la ligne médio-ventrale et sur la face infé-
rieure des membres (tig. 236). Puis, de proche en proche, on disséquera sur
les différentes parties du corps les cloisons qui délimitent les sacs lymphatiques.
Ces sacs (lig. 207) portent des noms divers, daprès la place qu'ils
occupent. Ils représentent la partie sniJerhcielle, très développée, de
l'appareil lymphatique ; ils communiquent entre eux et sont, de plus, en
rap|iort avec le système sanguin. Ees globules lymphatiques sont très
mobiles; ils peuvent s'incorporer et détmire (jihagocytose) les pous-
sières diverses, les micro-organismes, etc., qui pénètrent dans les sacs.
En résumé, le corps du Crapaud est placé dans un manchon cutané à
fonctions respiratoires; la face externe de ce manchon a un rôle défen-
sif, par le mucus dont elle est couverte et par les chromoblastes qu'elle
contient; l'espace sous-jacent renferme des cellules mobiles dont le rôle
est, de même, éminemment protecteur.
On examinera la face interne de la peau.
La peau (lig. '237, C) est abondanunent vascularisée; elle est compa-
rable, comme on vient de le voir, à un organe pulmonaire; elle constitue,
en effet, chez les Batraciens, un appareil respiratoire plus inqxntant que
les poumons. Le sang lui vient d'une artère cutanée, branche du tronc
artériel pulmonaire, plus développée (pu» l'artère pulmonaire proprement
dite. L'artère cutanée passe du tronc à la ]K\au, au niveau des aisselles.
Chez les vertébrés plus élevés en organisation, les téguments sont
desséchés et recouverts de formations éj)idermiques épaisses. La peau
perd, en grande partie, ses fonctions respiratoires.
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ VISCÉRALE
On incisera la paroi musculaire du tronc, sur la ligne médio-ventrale, de la
région mandibulaire au pubis, en s'efforçant de ménager la veine médiane
ventrale, qui est superficielle (fig. 238).
On fendra, ensuite, transversalement, la même paroi, au niveau des aisselles
et des plis de Vaine. On rabattra les volets ainsi formés et on complétera
l'ouverture, en détachant le sternum.
— s ^
4îi ZOOLOlilE l'HATlOlIK.
0/3 disséquera la membrane qui entoure le cœur (péricarde). On relèvera
ensuite, en haut, à droite et à gauche, les lobes du foie et on déroulera l'in-
testin, sur un côté du corps, en étalant le mésentère.
On examinera les rapports généraux de ces différents organes, puis on les
étudiera, séparément, en commençant par les plus supei^ficiels .
Glandes thyroïdes et Thymus.
Les glandes lliyroïdes se présentent sous la lonne de deux masses
Mtisclo ttynofflossf
Bulbe arltriel
Muscle ginlo-hyoiûien
Oretilette gauche
eianaii seruei:s (testU:ute)
Fii». 'iriS. — Di.^.scch'oii (jrucralc des organes con/i'iins dauK In cavitc visccrale.
Gross. lin. : ti/ô.
ovalaires, d'un rouge foncé, placées sur les cotés de l'appareil hyoïdien.
\a' Ilij/iitMs est constitué par deux petites i>landes syuiétriqueuient placées
[)rès des maxillaires en avant et en dehors des glandes thyroïdes.
Appareil circulatoire central.
Le cœur se compose de trois parties : deux orcUlctlcs et un ventri-
cule. Les arcs aortiques sont au nombre de trois.
On détachera le cœur et les gros troncs qui V accompagnent. (Ces parties
seront étudiées ultérieurement.)
LE eu A l'A UD.
415
Appareil pulmonaire.
Les polluions sont constitués |»;ir deux sacs ellij)ti(|iios, ayant (Icsjiarois
altondainiiu'iit Nasciilarisccs, iiiinccs, et léfièrciiioiit plissécs en dedans.
Les hroncitcs .s^n'râtcnt à Vcnircc des sacs pidtnon(dres; elles se; réii-
, Bouche
Pharynx
Poumon gauche
^,. Canal hepatiQue
^J... Pylore
Conduit excréteur au pancréas
Canal cholédoque
Intestin grêle
Conduits uro-g6nitaux ■'//.
'#^'-«j
Gros intestin sectionne
^
CloaQue
Vessie urinau-e (bifide)
l'iji. 'iôfl. — L'iipparcil flif/cslif (lu C.nipaud. isole. — (li'oss. Un. : 7tji.
lussent, en avant, et l'oriiienl une Iraclwi' à la hase de la(|iielle se Iroinc,
chez le niàle. un a|>]iareil de |)lioii;ilion eonteiiant deux cordes vocales.
l/jipparcil |iuliiion;iiio coinincnce à iuiictioiincr chez les Dijincush's. (lii il g:irdc de
grandes ivsscinl)i;uic('s avec la vessie natatoire des Poissons. Chez les liatraciens, il est
encore à un étal siin|ile. Chez les autres Veil(''i)r(''S aériens, sa slriieliiie se compli(|ue
progressivement.
416 ZOOLOGIE l'RATIQUE.
Appareil digestif.
On désarticulera le maxillaire inférieur, sur l'un des côtés, de manière à
ouvrir la cavité buccale.
La houi'lic est largement fendue. Les dents l'ont délant. La langue,
('Ilipti([ue, est attaeliée au plancher Inieeal par sa partie antérieure; elle
est libre en arrière.
Sui" le plafond buccal, inimédiatenient en ariiôre des maxillaires suj)!'-
rieurs, sont placés les orilices nasaux internes [pfeniière coimiiiinicd-
lion (le rappan-il olfactif avec la carilé baccale; apparition (leVentre-
o'oisemoit des voies digestive et respiratoire). Latéralement, dans le
voisinage de la conunissure des maxillaires, dél»ouchent les tromjx's
d'Eustache (pii mettent en communication lOrcille moyenne avec la cavité
buccale : ces conduits sont visiljles en ariière des saillies internes des
globes ocvdaires. Au fond de la bouche se trouve loritice o^sojdiagien,
ouvert transversalement. Lmnédiatement au-dessous de lui est placé
rorilîce respiratoire.
On sectionnera le tube digestif : i" dans la cavité buccale, en avant des ori-
fices respiratoire et digestif; 2° au niveau du rectum, au-dessus des orifices
uro génitaux. On incisera, ensuite, le mésentère intestinal, et on étalera
l'appareil digestif tout entier à part (fig. 239).
L'œsophage a la forme d'un tube uniformément caliljré; il est suivi
d un estomac icnllé, que continue, à son tour, un intestin grêle.
Celui-ci reçoit, dans sa partie antérieure, les conduits excréteurs du pan-
créas et du foie\ il décrit, ensuite, ime séiie de circonvolutions et se
jette dans un gros intestin, renflé, aboutissant au cloaque. Dans ce der-
nier, se terminent, également, les organes uro-génitaux. Sur le bord de
lintestin yrèle se trouve un organe arrondi, d un beau l'ouiiC. la )'ate.
Appareil uro-génital.
Les organes exciéteurs et icjirodncti'ins sont suspendus, par un mé-
sentère, à la paroi dorsale du corps, de chaque côté de la colonne veilé-
brale. Us ont, cntie eux, des rapports étroits.
1/appareil nro-génital se compose :
1° Wnne paire de glandes sexuelles mâles ou femelles: 2" d'une
paille de reins: 5" de deux paires de conduits (pii mettent ces deux
sortes de glandes en rapport avec l'extérieur. (Dans leur ensemble, les
organes uro-génitaux se rapprochent ti'ès étroitement de C(mix des Séla-
fiens. )
I.K CUAPAUI). 41 :
Glandes sexuelles.
Testicules. — Les tcsiiciilcs forment deux coips ('lli|)li(|iies duii
lilaiie jaiinàtic, jilacés siii- la l'aee ventrale des reins.
On soulèvera les testicules sans les détacher. On se contentera de les faire
tourner sur eux-mêmes, de manière à les rapprocher de la ligne médiane du
corps. Ils se placeront, ainsi, sur le côté interne des reins (ce mouvement est
indiqué par une flèche sur la fig. 24i, A).
Les testieules s'attachent aux reins par nne série de petits canaux
([ui vont s ahouclier sin- le canal exciéteur du rein ou urclèvc (canal de
Woltî). Ce dernier sert, ainsi, de conduit vecteur couniuui à la glande
inàle et à la glande rénale.
Ovaires. — Les ovaires coricspondent à deux glandes volumineuses,
à parois minces. A Tintérieur, ces organes sont divisés, par des cloisons,
en un certain nond)re de compaitiments. Les onifs toud)ent dans la cavité
géu(''rale. Chaque ovaire est enveloppé dans un repli du péritoine qui le
lixe à la région dorsale, sur le hord interne des reins.
Corps jaunes. — Les glandes sexuelles uiàle et l'emelle sont eu conti-
guïté avec des organes l'rangés, d'un heaujaune, qui constituent des maté-
riaux de réserve.
Organes de Bidder. — On trouve, en avant de chaque glande géni-
tale, une masse rougeàtre, Vorgane de Bidder. Ce dernier repi'ésente
nne glande hermaphrodite peu éloignée de l'état primitif d'indifférence
sexuelle; il est hien développé chez le mâle (fig. ^1\[, A), mais, chez
la femelle, il n'existe que dans le jeune îige.
Reins.
Les reins sont formés par deux corps volumineux étendus sous le péri-
toine, de part et d'autie de la ligne médio-dorsale; ils constituent mi
vein primitif, ou mésonépliro^i, ou cor/v.s de Wolf]'. (Voyez les considé-
rations ex|K)sées à piopos des i-eins des Sélaciens, p. 7)48.)
Sur la face inférieure de chaque rein, se trouve, accolée, une longue
glandediui jaune clair, la capsidc surrénale.
Conduits.
Lune des deux paires de conduits est en communication avec les reins
et constitue les canaux de Wolff'. L'autre |)aire n'a aucune connexion
avec le rein et forme les canaux de Muller. (Voy. le diagramme de la
page 548.)
Disi'OsiTioNS PROPRES AU MALE. — Lcs cauaux (le AVollf jouent, chez le
mâle, le doidtle rôle de canaux déférents et à'uretères. Les cauaux de
Muller existent, mais restent sans emploi. (Chez la Grenouille ces canaux
sont à peine ébauchés.)
JAMMKS. 27
418
ZOOLOdIK PRATIOIJE.
Dispositions I'Hopiuos v l\ femelle. — Les canaux de Woltï' servent,
uniquenienl. (Vitretèi^es. Les canaux de Mullcr Ibrnient les ovidtictes; ces
derniers ont la forme de tul)es lon^s, repliés un «^rand nombre de fois
sur eux-mêmes et suspendus, })ar un re[)li du [)éritoine, à la ])aroi dor-
sale du tronc. Leurs oriliccs internes sont placés près du cœur. Infé-
rieurement, ces conduits se diLiteut, chacun, en un réservoir où les œufs
saccumuliMit avant la ponte et leurs [)arois sécrètent un mucus (pii enve-
nein ou Corps as WolU
Canal de Muller
Os Iliaque
Urostyte
Y'iii,. ^iO. — Di(ir/i(i>iitne dcsliiir à srrvir dr (jinde ddiis In disseclinn de la ptirlic
rloacale des onjanes iim-yéiiitaux.
Le sujet osl supposé étendu sur le dos et vu de profil. Le conduit urinaire et le rectum se
réunissant au-dessous de la symphyse pubicime, il sera nécessaire de dissérpier, d'abord, ces
conduits de dehors en dedans, autour de l'orilice cloacal : on les fera passer ensuite sous la
sympliyse pubienne, dans le sens imiiqué par la lléche V .
loppe ces derniers, au passade. Chez le Crapaud vulgaire, les deux ovi-
ductes ont un orilice commun sur le cloaipie. Ce cas est spécial aux Bu-
fonidés. Le plus souvent, rahouchement de ces conduits se fait par deux
orilices distincts.
Dans li's deux sexes, il existe une vessie urinaire, attachée à la paroi
ventrale du cloa(jue. Cet organe a l'aspect dim grand sac hilide, à parois
minces et llottantes.
rieur. I,es (flandcs rénales sont communes an\ deux sexes. Les glandes sejurllrs sont ou
mâles, ou femelles. Les conduits ont des ilisposilions fpii changent, suivant le sexe. 1° La
première paire, constituée par les ranaux de Wolff'. est eu ra|)port avec les reins, dans les
deux sexes. Chez le mâle, ces mêmes canaux communiquent, en outre, avec les testicules.
2° La seconde paire est constituée par les canaux de Millier. Chez la femelle ces canaux
forment les oviductes. Chez le mâle, ils disparaissent en général. Le Crapaud représente, à
cet égard, une exception. Les crapauds mâles possèdent des canaux de Millier persislauls; seu-
ement cas canau^c rsUent sin^ fonction et saut, par suite, peu développés.
LK CRAI'.VI I).
Organe ae BidHer
Testicule
Canaux effùrents
Rem ou Corps de Wolft -
Canal ne Wottl en contact avec le ren
Canal ae Mu lier
Ooaire sectionne
Canot ae Muller Ueuenu i Ooitucte
Ooaire en piac
tes aans le Cloanue
FiG. 2U. — DissKCTiox DES ORGANES UHD- r.É.MTAix Ku Cr.Ai'viii. — Gross. lin. : 1.
Les oryjint^s iiro-woiiitaux se composent : 1° d'une paire de rriiis: 2" d'une paire de glandes
sexuelles., 'y t\i: deux paires de conduits qui mettent ces glandes en rapport avec l'exté-
AW ZOOLOGIE l'HATIQUK.
Appareil circulatoire.
Cœur.
Le cœur (li^. 24*2 A, 215 ot '244) comprend trois cavilcs : deux orcil-
Icfte.s ot un venlricide . L'oreillette droite est la |>liis volumineuse; elle
reçoit le san<; piovennut des ditTérentes parties du coi|is. 1, "oreillette
gauche, plus petite que la précédente, reçoit le sang qui vient des \nm-
mons. Les deux oreillettes communiquent avec le ventricule par un
orifice auricido-venlricuJaive commun que délimite une grande valvule.
Le ventricule, à parois épaisses et charnues, communifjue, en avant, avec
un Indbe très développé. Ce dernier est incomplètement divisé en deux
conduils ou rampes parallèles; la sé|iaration est faite ])ar une vairule
louqitudinale ayant une surlace contournée en spirale et des hoids en
partie lihres et flottants.
Le sang artériel et le sang veineux, hien (pie passant dans un ventri-
cule commun, ne suhissent pas un mélange complet. La disposition de
la valvule spirale, des résistances inégales, font que le sang chassé par
le ventricule est uniquement veineux, au déhut de la systole, mélangé,
au milieu, et purement artériel, à la lin.
Système artériel.
Il sera utile, pour l'étude du système artériel, de procéder par injection.
Celle-ci se fera par le cœur; on découvrira cet organe du coté ventral, par
excision du sternum, puis, on fendra le péricarde. On saisira, alors, le cœur
avec des pinces et on enfoncera l'aiguille à injecter dans la cavité ventricu-
aire, en perforant sa paroi. L'injection sera poussée, lentement, sans secousses.
Les caractères essentiels du système artériel sont les suivants :
1" Les m^cs aorliques suhissent, j)endant la vie laivaiic. des transfor-
mations en rapport avec la disposition de raj)pareil hranchial. i'Mn
l'adulte, ces arcs sont réduits à trois paires (lig. 212 et 245), qui
picunent les fonctions suivantes : a) la |>aiie antérieure {arcs carofi-
diens) irrigue la région céphalique; b) la paire moyenne (arcs aorti-
ffues) forme deux crosses symétriques, conduisant le sang aux memhres
et au tronc; c) la paire postéiieure {arcs pulmonaires) conserve, seule,
des fonctions res})iratoires. Cette paire fournit, de cha(pie c(Mé du cor|>s,
une artère cutanée et une artère pulmonaire.
2" Les artères des membres ont une grande extension.
Système veineux.
Le système veineux (hg. 24 i) présente les caractères suivants :
1" Les canaux de Cuvier et les veines cardinales antérieures for-
ment deux veines caves supérieures, symétriipies, ramenant le sang de
la tète et des memhres antérieurs.
LK CRAPAUD.
.i!2I
"1" liic reine cave inférieure, impaire et médiant', sVsl (l('v('I()|i|)(''(' cl
it'iiiplai'c.aii poiiitdcviicloiu-tiomit'l, Icsdctix veines caidinalcsiK )slriit'iiics.
."" H e\isl(^ une veine ahdoniinale, ventrale, (|ni ((indiiil an Inie le
sani; provenant de la paroi ventrale et de la iéi;ion eloaeale.
An ccnuattn
Maints capet ttiptrteures
smas uetitBBi -
Hampe aortùjue au DulPe
aascte pyrtforme
Fi". 2i-2.
lui A, dessin diafframmaliquo roprùscntant le cœur du (ifapaud, ouvert par sa face aiiléricMire.
(Ii'i)ss. lin. : T». |/oreillelto ilroite s'étend en arrière e( occupe la pins g:rande partie île
l'espace cadié par le huilie. — Kn I! et ('., les deux paii'es de cd^urs Ivinpliaticpics. Gross.
lin. : 1/2.
i" Les si/stènies porles rénal et hépali(iue sont iiien dévelo|>pés. Le
système porte r(''nal est en rapport avec la veine cave itil'érienre.
Appareil lymphatique.
L'appareil lym|)liati(|tie a de <ifandes |iroportions. il se comjtose dim
stjslènu' sous-cidaué très développé l'ormé par les sacs li/niplialitiiies
422
ZOOLOr.IK PRATIOUE.
ttre
Orachiale
Ariere carotia
Artère
Artère cutanée
0^-
ff externe J
"nroCide tntei ne - - -1-
1
%
Troncs
1 Bulbe
1
carat lâit
\
artériel
ns
\
7
commune
cutané
Artère
Artère linguale _ .
^
»
Tronc aorliQue droit
^
^
~
I. Carotide
ronc puimo-
sous-claaiera
V ■
.^ Artère
kJ^
■^\ ^[^
\ Ventncuie^m
\ /\N
UX -■- ■^'s.
u»^
&^-^
Slontes sexuelles i Testicule)
:^.
X
Rem (Corps àe WolfT)
Artère episaslripue { ^^
[mesenteriQue antérieure i
Artère cœliauue
Artère Iliaque aralte -
Artère uiaijue gaucfia
Artère fémorale
Artère pêroniêre
Artère tiùiale
l'ig-. ViTt. — Drsshi doin-diKÇiramtiiatiquc dcst'nir à servir de (/iiidr dinis In ilii^src/idn du
synthne arléricl du Crapaud. — Gross. lin. : 1..').
0. I). oivillcllr (Iroilc: 0. (1, oreilk'Ut' eaiiclic. — La prùparatiori csl vue par Ir cùlc
ventral.
( Voy. fi^. 257) cl d'espaces profonds, en partie vascLdarisés. Aux points où
cet appareil eonimiinique avec le système sanguin, il existe deux paires
(le cœurs lymphaliriNCs : Tune, placée, de chaque côté de la colonne
LK (, M A l'Ai II.
4'25
Vcitie lugaimrt eiterne
Vetne pulmonaire gouctii
/
Vetns fémorale
rii(. 'iii. — Drstiiii dom-dingraiiimdl i(iiir tles/iiir à scrrir <lr rjiiidr dans lu disscriion
du syslcme veineux du (^ni/mud. — (lriis>. lin. : l.T).
(I II. (iicillclli' ili-oilc; 0 G. oreillette ffaiiclie. — l,;i pr^paratiuii est \Uf par le côlr veii-
vciléliriilc, ciitio les apophyses lalrnilcs des ,'' et V vei'lèhres dorsales ;
I autre située sur les cotés de liirostyle, dans le ti'iaii^le Ibniié par les
muscles ischiococcygien triceps et pyriforme (li<i. 'Ji^, B et C).
AU ZOOLOGIE PRATIQUE.
Système nerveux.
Il sei^a bon d'opérer sur des pièces préalablement durcies dans le formol.
On détachera la voûte du crâne et les arcs neuraux des vertèbres, de manière
à découvrir la face supérieure de Taxe cérébro-spinal.
Encéphale.
L'encéphale des Batraciens est, par sa conformation, \o pins simple et
le phis compréhensible des encéphales de Veiléi)rés. Les parties, dont
aucune ne prend des proportions prépondérantes, sont disposées simple-
ment, dans un même plan, les unes à la suite des autres (Voy. le tableau
des diflérentes parties de l'encéphale, donné à proj)os des Sélaciens,
p. 569). Les caractères principaux sont les suivants (lig. 2i5) :
1" Cerveau antérieur secondaire. — Le^ hémisphères cérébraux [{)
sont allongés, lisses et soudés, en avant, sur une petite étendue. Les
lobes olfaclifs qui les prolongent sont d'assez petit volume.
2" Cerveau intermédiaire. — Cette partie {'■2) est peu développée; elle
est surmontée d'une épiphyse facile à distinguer.
3" Cerveau moyen. — Les lobes optiques ou corps hijumeaux (5)
forment deux fortes saillies du côté dorsal; ils constituent la partie la
plus large de Tencéphale.
4" Cerveau postérieur secondaire. — Le cervelet (4) est représenté,
seulement, par une petite lamelle transversale.
5" Arrière-cerveau. — La moelle allongée (5) présente un sinus
rhomboïdal, largement ouvert.
On soulèvera l'encéphale, sur les côtés, en notant les nerfs qui s'en
détachent. On dégagera, ensuite, sa face ventrale, sur laquelle on observera,
notamment, le chiasma des nerfs optiques et l'hypophyse.
Nerfs crâniens.
La répartition générale des nerfs crâniens répond aux dispositions
décrites à propos des Sélaciens; ici, toutefois, cette répartition est modi-
fiée, en apparence, à la suite de la transformation de Vévent en oreille
moyenne et de Voblitéralion des fentes brachiales. Les 7ierfs spinal et
hypoglosse (11* et '12*^ paires) n'existent pas encore, en tant que nerfs
crâniens.
On ouvrira l'encéphale par sa face dorsale, de manière à mettre en évi-
dence les cavités qu'il renferme (fig. 246).
Ces cavités montrent nettement, par la sinq)licité de leurs dispositions.
I.K CliAl'AI I).
nerf trilumeau
Slooe ocutatr»
Première uerteùrs
HerT t)ysofflosse (Premier spinat)
Deuxième vertèbre
FlG. '245. — DlSSKCTlON, PAR l.i: (.ÔÏK DORSAL, HE I.'kNCKFIIALI-: Kl DKS Ofir.ANES
DE l'i»D(H!AT, DK la VIE ET DE I.'dlÏE.
Gross. lin. : 4.
1, crn'ciia (intérieur scrnudiiiir: '2, rcrveiui ininnn-diairr : 7t, cnri-iiii inot/cn : i. rrrrrini
j>o.sU'rleur secondaire; 5, arrière-cerveau. — E.épipliysc; G, g-anglioii île (iassor: l', ulriculi':
S, saccLile; M. 0. S., muscle oblique supérieur; M. I). !.. muscle dniil iiileriu'; .M. J). P.,
muscle ilroil postérieur; M. D. E., muscle droit externe: V,. W, les deux preuiières vertèbres.
— 1 à X, les dix paires de nerfs crâniens (les paires XI et Xll apparaissent cliez les Reptiles .
\w
ZOOLOGIE PRATIQIE.
Ceroeau intermédiaire
C. postérieur secondaire
leur faractèrc essentiel (|iii est celui de dilatatious plus ou moins considé-
rables de la cavil*'
Lobeoitactif située à Tintérieur d."
la vésicule encéjthali-
que primordiale.
Ventricule
,, ' 'aféra/ Moelle épinière.
La moelle épinière
est en continuité di-
recte avec Varrière-
cerveau; elle occupe
toute la longueur du
canal vertébral et se
termine, en arrière,
par une partie fili-
fornie, le filitoii tev-
niinale, placé à l'inté-
rieur de V II vos t y le.
Nerfs spinaux.
Les nerl's spijuiii.r
ou ra cil i(1 ie us sont
disposés par paires, le
long de la moelle : ils
proviennent, cliacun.
de l'union de deux
racines, Vimc dorsale.
,. „,^ ,. l'autre ventrale. Ils
I ig. 246. — Coupe auigranDiialiqite lo)i(jtlitd'n\alr. Itoritoii- » , i i
talc, de l'encéphale du Cnqmitd. — (iross. lin. : h. sortent (lu Canal vei"-
Cette coupe est destinée à montrer rarrangcment des caviles tei>ral par ICS trOlls
situées, dans l'encéphale. Les divers ventricules ne sont autre (/(? ro»/i'/f/rtiSO?l placés
chose que des dilatations plus ou moins considérahles du canal ,.iitcp Ips vertèbres
neural primitif.
On étudiera, facile-
ment, les parties périphériques des nerfs rachidiens, en les observant sur la
paroi interne et dorsale de la cavité viscérale.
Ces nerl's, disposés en (li.r paires, sont répartis, de chaque côté du
corps, de la façon suivante (tig. '247) :
La V^ paire a une distribution analogue à celle du nerf hypoglosse des
Vertébrés supérieurs.
Les 2*^ et 5'' paires constituent le plej-iis In'acliial; elles s'unisseirl
pour former le iiei'f brachial qui se divise, lui-même, en nerf ciibilal
et nerf radial.
Hémisphère
Trou de Monro
Troisième
ventricule
Cavité (les
lobes optiques
Aqueduc
de Sylvius
Quatrième
ventricule
Canal de la moelle
épinière
LE C RAI". Mil).
Ctiaine gangitonnaire Du granit sympathique (côté rtroit)
4-J7
Premier nerf spinal (nerr nypogloise'
Plexus brachial
Nerfs thoraciques
) Plexus lomùo-sacri
l'if;. '247. — Dessin denii-
tUuqiannnatiquc déc-
line à fserrir de qnidc
dans la disscclion des
nerfs spinnn.r. — Gross.
lin. : '1.
1, Va.ris, constitiiaiil
l'unique vcrlélirc ccrvi-
(•;ilo; 'J. ... S. les viTlr-
lires dnrxalcs cl loni-
baires: 9, ji' sarrinn; k
la suite du sacrum, une
pièce allongée, Yurnslylc.
— I, II. ... IX, \. les
nerfs spinaux. — Sur celle
jiiéparalion. la nKiiliéiIroilc
ilu sysiéme sympathique
est représeiiléo. (Dessin
imité d'Adolplii.)
Les i'', 5'' ot ('»'■ paires, indé])eiKlaiit('s, constitiu'iit les ncvfn Ihora-
ciques.
Les 7' , (S', 9' et \{y paires fornieiil le plexus lomlxiirc. (le |)leMis
émet divers laiiieau.x dont un, |)()stérieiM\ eonstitiie le ncff scialiquc
428 ZOOLOGIE PRATIQUE.
(livisô, liii-môino, dans la jambe, en DPrf lihial et nerf piTonicf.
Système sympathique.
Ce système (lig. 217 et 248) eomprenci deux cordons ganglionnaires,
étendus, de chaque côté de la colonne vertébrale, du crâne à l'urostYlc.
Le tableau placé au bas de la page lésume les dispositions de rajipareii
nerveux.
Moelle SDlntùre
Hacins anteriBure
Bocifle postèriettre
eangiton
Bro/icnes aoslsrieures
Systeint itu i^rand syfnpatniouB
Brandies antérieures
hameau communicant
l'ig. 248. — Perspective cavalière rétablissant ilaiis l'espace le rapport de la moelle
épinicre avec le système sympathique. (Fif,Mire iniilce île Plateau.)
Partie centrale OU ft.rr' 1*^*^'^ , . .
c ,. \ccn'hro-spinal,(iccum\\i] ''0't<' crânienne. )
' , ,1 il la cavité cnceplialo- j,, ..
cerebro-spinal } ,-,• ' i Parlic
Partie antérieure. )
contenue dans h\ Eiict'
plia le.
ou
système nerveux 1
le la
,.,. , .arlie postérieure, ^ ^r ,,
rachulieime. I / , | Moelle
contenue dans ...
le canal vertébral, i
Appareil f vie animale. 1 Partie péripliérique ( a) naissant de j ^erfs
nerveux. \ 1 {iwrfs ccréhro-spiiKiu.r)] l'encéphale. f^céréhraii.r
naissant j />) naissant de la 1 Nerfs
\de l'axe cérébro-spinal. [ moelle. ) spinaux.
Système «c/'i'eH.i/ Partie centrale .... Chaînes du sympathi(|ue.
sympathique \
ou système \
. nerveux de la vie /
\ végétative. < Partie périphérique . . Nerfs viscéraux et vasculaires.
M<: <:r.\I'ai I).
42J>
Organes des sens.
Organe du tact. — Cet (ii^iiiic coricsiioiid à des Icniiiiiaisoiis iici-
vciiscs «lissriiiiiH'cs sur los (lillV'reiitcs [)iii'ti('s du coriis.
Organe du goût. — Siliir sur l;i Liiimic, il rsl icpivscnlé i)iii- des
|);i|till('s ^iistalivcs |Kni développées.
Organe de l'odorat. — Son siège est localisé dans dcMi.v fosses
nasales, de petite taille, contenant des rudiments des cornets et conimnni-
(piant (pour la |>reuiière fois, dans la série des Vertébrés) avec la cavité
liuccale.
Organe de l'ouïe. — L'oreille ((i|n. 2i9) se compose : d'une oreille
Caisse au tympan
mtmùrate au tympan
\ y^^r firtêtn ooata
JfomBs a Custaena
moe.le allongée
l'"ig. 2iU. — Section verticale, Iransrer.siile de lu télé du Crapaud. — (iross. lin. : ">.
Ce dessin, ilemi-diagrammatique, est destiné à montrer la strncture (U; l'organe de lonie,
et ses rapports avec l'encéphale et avec le dehors. (Imité de l'arker et Haswell.)
iiioi/cnne et d'une oreille interne. L'oreille moyenne, homolofriie de:
lèvent des Sélaciens, est limitée, extérieurement, par nn li/mpan placé
à fleur de tète, et s'ouvre, du côté interne, dans rarrière-bouche par
ime portion rétrécie, la trompe (VEustache: elle communique avec
l'oreille interne par un seid orifice, la fenêtre orale (on trouvera, en
outre, imc fenêtre ronde chex les Vertébrés supérieurs). Du tympan à la
fenêtre ovale, s'étend une tige, partiellement ossifiée, la eoluinelle; cette
pièce que l'on trouve, aussi, dans l'oreille des Reptiles et des Oiseaux,
occiq)e la j)lace de la cliaine d'osselets (pii existe chez les Mauuriifèrcs.
Dans l'oreille interne, le détail le plus caractéristicpie se rapporte à
l'accroissement de la /r/j/ena; celle-ci, peu développée, encore, s'éten-
iâO
ZOOLOGIE PRATIQUE.
(Ira l'ii lui»' clit'7. les I{(>})tilos et los Oiseaux et se coiitoiu'nera en liélicc;
chez les Mammifères où elle deviendra le linidcon.
Organe de la vue, — La dillëienee essentielle, qui sépare Fo'il du Cia-
Muscle mylo-hyojilien
Nerf brachial
t/luscls Urachinl antérieur . Muscle long supinateur
Muscle fléchisseur superficiel
(les doigts
Muscle biceps
Muscle pectoral
fses tiots faisceaux)
Muscle oh'ique
de I abaonien
Muscle jambier
postérieur
Muscle jambieri .
antérieur J
Fig. 250. — Muscles de In fnrr venlrrilr. — fiross. lin. : 2/5.
paud de celui des Poissons, consiste dans la Iransfonnation de l'appa-
reil aciomnuKhilcur; le ligament taleilornie et la campanule de Ilaller
font défaut; il existe, |)ar contre, des nuiscU's ciliaires accommodateurs.
L'œil est protégé par des paupières peu différenciées. On sait, en effet,
que ces dernières tendent à se dévelop]>er, avec les glandes lacrymales,
quand le Vertébré passe de la vie aquati(pie à la vie aérienne.
IK CHAPAUn.
431
Appareil musculaire.
Pciidiint (|n(' lu CiiiipaiHl siihil ses iiiéliiiiioiitlioscs. ses fonctions
locomotrices passent des nnisrics du tronc an.v nitisclcs des inendjres
Muscles moteurs ûe I œu
Muscle temporal
Muscle (lépresseur
(le la mâchoire
Muscle scttBUIo-tiumerai
Muscles extenseurs
(les doigts
Muscle iriceus
muscle lomùo-humerai
Muscle peromer
M . tiùial antérieur
Muscle eroli interne
Muscles junieaut
V\^. 2àl. — Muscles de ht face dorsale.
pairs. (]es (lerniers restent, d ailleni's, assez mal a|)|»ropiics à la locomo-
tion terrestre et soutiennent, incomjdètement, au-dessus du s(d. le tronc
qui i^arde une allure traînante.
Lo d(''pl;iC('ment du siègo de la fonction locomutricc est le point de dé[i;n'l d'nnc série
de transl'orniations qui donnent aux Veitél)rés supérieurs leur allure caractéristique.
Cliez les Poissons les diverses parties du corps sont peu mobiles les unes sur les autres.
ir.2
ZOOLOCIE PKATIOUE.
(ilioz les Vortf'biés sii|iéri('iiis. mu contniire. les membres sont (rès dévoloppés et |ieu-
vent exécuter des inoiivemeiils iiomhreiix et étendus. Ces mouvcmenls entraînent, à
li'ur suite, des attitudes changeantes du tronc. L'ensemble du corps est susceptible, par
suite, de prendre des posi-
tions très diverses, en rap-
port avec les actions mul-
tiples (|ue l'animal peut
accomplir.
Muscle triceps
(composé du muscle vaste externe, au muscle
uuste interne et au muscle arott antérieur)
Muscle biceps
Muscle
(lemi-membraneux
Muscles jumeaux
Muscle tiùiai antérieur
Muscle peronier
Fi.iT. 2ri2. — Z>/.y-
section de qucl-
f/iie.i muscles du
iiinubrc poslr-
rleiir gauche.
l,es muscles laissés en place
soiil teintés, convenlioiincllc-
mcnt, de deux façons diilé-
l'cntes, d'après leurs l'uiHlioMs.
I,es muscles extenseurs sont
en noir, les muscles fléchis-
seurs sont en gris. En exerçant
(les Iractions sur ce muycle.
on voil i|ne : 1" le ttiuscle
triceiis étend la jarnl»' sur la
cuisse (tléclie A); 2° les muscles
biceps et demi-iiicinbraneux
lléchisscnt la jambe sur la cuisse
(llèclie B) ; .3° les muscles
llhiiil antérieur et péronicr
IlécliisseiU le pied sur la Janihe
(llèche C) ; le muscle peronier (end. en outre, à l'aire tourner k
niu.^eles jumeaux i'XiiwSvwl le pied sur la jambe (fléclu- D).
|)iei
deli
i" b
Il est impossIMc de pfocôder, à cette pince, à un examen complet des
muscles du CiM|)aiul'. On se contentera (Vqw feconnaitre nn ceilain
nondne à laide des liiinres 2^0 et '251.
I. l'our l'étude détaillée du système musculaire et des autres organes, on pourra consulter
la monograpliie de Echer-Wiedersheim : « Auatomie des Frosclies » 1806; la structure de la
(irenciuillc étant très voisine de celle du Crapaud.
LK eu A ['A un. 455
Pour comprendre leur ronclioiiiiciiiciil on j)()urra s'attacher à Tétude
de quel(|iies-uns d'enire eti\, pris, (!<• pivlérence, siii- les iiieiidires.
On choisira sur le membre postérieur, par exemple, les muscles que l'on
se propose d'étudier. On détachera les autres, un à un, en les sectionnant à
leurs extrémités, après les avoir chargés sur la sonde cannelée. Lorsqu'il ne
restera plus que les muscles désignés, on cherchera à comprendre leur fonc-
tionnement en faisant mouvoir les os par leur intermédiaire (fig. 252).
Squelette.
Le squelette |)iésenle. sous une i'ornie simple, les dispositions essen-
tielles (jui cai'act«''risent rajtpareil de soutien des Vertébrés terrestres :
membres ])airs très dévelop()és; tronc otïVant des dilïerenciations en
rapport avec le fonctionnement des membres.
On décharnera, aussi exactement que possible, toutes les parties du sque-
lette, en conservant les ligaments qui unissent les os entre eux. On étudiera
les rapports qui existent entre les différentes pièces osseuses, après quoi,
on préparera ces dernières par les procédés indiqués, déjà, à propos du Pois-
son osseux (voy. p. 400).
Tête.
On retrouve, dans la tète, les ditîérentes pièces décrites, déjà, dans
celle des Vertébrés inférieurs: 1" capsule crânienne; 2" premier arc
viscéral (et pièces annexes) constituant la face; 5" deuxième arc vis-
céral formant l'appareil hyoïdien. Les arcs viscéraux suivants sont atro-
phiés. (Voyez le tableau de la page 378.)
Considérée dans son ensemble (fig. '25r>, A), la tète est {>lus lai-ge que
longue et déprimée de haut en bas. La boite crânienne, très allongée,
occupe la ligne médiane; elle est isolée dans sa région moyenne, et reliée,
par ses extrémités, aux maxillaires supérieurs. En arrière, la réunion se
fait par Tintermédiaire de deux bras transverses contenant les organes
auditifs. Les os maxillaires formeni, de chaque côté, un arc de ceicle à
convexité externe: les orbites correspondent à l'espace situé entre eux et
la boite crânienne. L'ceil fait des saillies égales dans la cavité buccale et
sur le côté externe. Il existe denx condyles occipitaux.
Il y a, dans la tète des Balraciens, à très peu de chose près, les mêmes
pièces osseuses cpie tians celle des Manunifères ; les diflerences tiennent,
surtout, à l'arrangement de ces pièces; l'un des caractères dominants
réside dans la disjonction de la boîte crânienne et des pièces qui se ratta-
clu'ut aux arcs viscéiaux. Cette disjonclion est portée à son maximum chez
les Ophidiens (Voyez le squelette céphalique de la Couleuvre). Chez les
autres Reptiles, les Oiseaux et les Maumiifères, il y a, au contraire, rap-
prochement intime de ces parties.
JAMMES. 28
4r,4 ZOOLOGIE IMiATIOUE.
Appareil hyoïdien. — L'appareil liynïdien subit dos inodilicaiions
protoiidos, au cours do la vie dn sujet, à la suite do la transloimation do
l'appareil branchial. Chez la larve, il présente les uiènios dispositions que
chez les Poissons; chez l'adulte, il est beaucoup plus réduit et semblable
à l'apiKiroil hyoïdien dos Voi'tébrés supérieurs.
Tronc.
Le tronc (fjo, 2^5, A) comprend trois groupes i]o pièces squeletti-
(|uos : [' la colonne vertébrale; 2" les cotes; 3" le s(e)')unn.
Colonne vertébrale. — Les vortôbies ont leur lace articulaire anté-
liouro, seule, creusée d'une cavité; on les dii proc( ries. Considérée dans
son irnsemble, la colonne vertébrale comprend cinq régions : 1" une
région cervicale, composée d'une seule vortoltre, Vaxis\ caractérisée
|iar SOS surfaces articulaires disposées pour recevoir les doux condyles
occi|)itaux ; 2" et 5", une région dorsale et wnc région lombaire, ^^qw
distinctes Tune de Tautre, comprenant, en tout, se|)t vertèbres mvmies.
latéialenient, de moignons costaux; 4" une région sacrée, n'ayant qu'imo
seule vertèbre, pourvue, sur les côtés, do grandes expansions qui suppor-
tent les os du bassin ; h" une région coccygieune, représentée pai" une
pièce unique, allongée, Viirostgle.
Côtes. — Les côtes sont ro|)résentéos par les moignons osseux (pii
prolongent, latéi'alomont, les apophyses transversos des s(^|)t vertèbres
dorso-lomliairos.
Sternum. — Le stei'num (lig. 254) est constitué pai- une pièce im-
|)airo, divisée en plusieurs segments et située, à l'avant du tronc, sur la
ligne médio-ventrale. Cet os s'articule avec l'épaule mais non avec les
côtes qui restent à peine ébauchées.
Le sternum n'existe que chez les Vertéljrés munis de poumons; toutefois, tous n'en
sont [las nécessairement pourvus (Serpents). Ouand les côtes relient la colonne vertébrale
au sternum, on dit qu'il existe une caye tlioracique. Cette dernière atteint son plus
haut degré de perfection dans les deux classes où la respiration pulmonaire est le plus
développée: chez les Oiseaux et les Mammifères.
Membres.
Les membres sont disposés ou deux paires : l'imo antérieinr, l'autre
postérieure. Chaque paire comprend une ceinture, en rapport avec le
tronc et des extrémités libres.
1" Membrk antérieur. — a) Ceinture scapulaire ou épaule. — Cette
ceinture (fig. 254) se compose de doux moitiés symétriques, formées,
chacune, de trois os : deux ventraux, la clavicule et Vos coracoïcle et
1. Chez les Batraciens aihiltes, 1 (((Um n'existe pas comme vertèbre; cet os eslsoiulé à i'occipilal.
m: cil a l'A un.
C 5
rn • —
a 3 ;;-
V^
416
ZOOLOCIE l'RATIQUE.
1111 dorsal, Voinoplatc. Ces trois pièces se réunissent sur rartieiilatiun de
lépaule. Les deux premiers s'a})puient, du côté ventral, sur le bord du
sternnin. LOnioplatc! est maintenue, du côté dorsal, par les muscles de^
ré[>aule.
b) E.f'Iréinilc.s libres. — Les extrémités libres (tig. '255) se com-
posent de segments osseux articulés bout à bout. Le segment proximal
est représenté i)ar un seul os, Vlnimérus, proportionnellement plus déve-
loppé elle/, le m.àle ([ue cbez la femelle. Le deuxième segment est lormé
par deux os, le cubitus (interne) et le radius (externe), fusionnés en
une seule nièce.
»,«„* ,-■ Le troisième seg-
ment constitue h^
carpe. Ce dernier
contient deux ran-
gées superposées,
comprenant, cha-
cune, trois o&
courts. Les seg-
ments terminaux,
le itiélacarpe et les
doigts, correspon-
dent à une rangée
de cinq luétacar-
piens, dont un rn-
dimentaire, conti-
nués en avant par
L'artitiilalioii du slcnium avec l'épaule se fai( par la clavicule et ''fS piialaU(jeS rc-
l'os coracuïile. — On voit aussi comment la cavité (/lénaïde, qui sert i^arties CU nuatl'e
à l'articulation du liras, occupe le centre de l'épaule. — Du côté i • , i • i <
, , ,. 1 . \- !• doigts bien deve-
dorsal, 1 omoplate se contmue par une |(iecc annexe, 1 os supra-sca- c)
pulaire. — Les iiuiiiéids 1, H, 111. IV, V désignent les diverses pièces loppCS.
du sternum.
2" Membrk ros-
TÉuiEun. — a) Ceinture pelvienne. — Cette ceinture se compose de deux
moitiés symétricpies formées, chacune, de trois os : un ventral, le pubis,
un latéral, Viléon et un postéi'ieui', Viscliion. Ces trois os se soudent
autour de la cavilé articulaire du fémur, la cavité cotijloïde, et forment,
en se soudanl. une pièce unicpie, Vos iliaque. Les deux os iliaques
s'unissent par les pubis, sur la ligne médiane ventrale (symphyse
pubienne); ils s'articulenl, par les iléons, avec la vertèbre sacrée.
b) Ejtrémités libres. — Le segment i)roxiinal est représenté |)ar un
seul os, le fémur. Le deuxième segment est formé par deux os, le tibia
(interne) et le péroné (externe), unis en une seule pièce. Le troisième
segment ou tarse est divisé en deux étages : l'un supérieur, composé
l"ii>-. 234.
Iji ceinture scapulaire ou épaule, vue par te côte
ventral. — tirons, lin. : 2.
LK CKAI'AII). 457
(le doux os loiii^s. pnriillrlcs, Vdsiraf/ale (iiitonio) et le ralcam'inn
(externe); raulre, inréiieiir, ronuédecjiialn' osselets, dont rinlenie simule
un doigt. Les segiiienls sdivanis, le métatarse et les doùfts, eoiiiprcnneiit
ciiif/ nu'Iatarstcns, eonliniiés. eliacun, par des phalanges.
Le tahleaii suivant résume les dispositions du scjuclelle du (hapaud et,
d "une l'aeon plus »;énérale, des Vertébrés à respiration aérieime.
Cràno.
[ I^artic fixe : inàclioire
,.,, /Face (ayant pour base Ici supérieure.
'• ■ ■ ■) l" arc viscéral). j Paille iridltile : mâchoire
I ( inlérieurc,
1 Tarlie , ^ Appareil livoïdien {'"l" arc viscéral)
axiale.
( Colonne vertébrale.
IVonc. . . . \ Côtes.
Squelette.. /| (Sternum.
Membres i Ceinture : ceinture scapulaire.
Partie \ antérieurs. ( Extrémité libre,
appendi-'
culaire. y Membres i Ceinture : ceinture pelvienne.
l postérieurs, j Extrémité libre.
Différentes formes de Batraciens.
IjCs Batraciens constituent un terme de passage entre les Veiti'bri's à icspiiution bran-
diiale et les Vertébrés à respiration pulmonaire. Ils se raltaclieiit, directement, aux
Poissons et. plus paiticiilièicmenl aux Dipneunstes, qui, tout en conservant durant leur
vie entière leur appareil braiicliial. peuvent, à l'occasion, avoir une respiration pulmo-
naire (V. p. 407); mais ils s'élèvent au-dessus de ces derniers, en perdant, d'une façon
définitive, dans la seconde moitié de la vie. leur appareil branchial id en ac(|uéraiit
des memijres disposés eu pattes propres à les déplacer à la surface du sol.
Les Batraciens sont beaucoup moins nombreux dans la nature actuelle (ju'ils ne l'ont
été dans les temps géologiques. Les plus anciens, les Stétiocrpliah's, ont vécu peu de
temps; ils ont apparu à l'époque Carbonifève, ont atteint leur apogée à l'époque P«-
tnienne et ont disparu peu après. Leurs descendants se sont ou éteints ou transformés.
IjCs plus inférieurs des Stégocéphales avaient des caractères qui les éloignaient peu des
J'oissons. Les autres peuvent être distribués en trois groupes qui ont eu des sorts difl'é-
rents : un premier groupe, constitué par les Lahurintliotloiilcs, a disparu après le Trias,
sans laisser aucune descendance; un second groupe a donné les Ihitntciciis acliiels; un
troisième a fourni le Iroiic (Voii sont issus les licptih's cl leurs br<tiich<'s dcrirées, les
.Mammifères et les Oiseaux.
Les Hatraciens actuels comprennent :
1" Les Urodèles, à caractères inférieiiis. pourvu^ (rime queue persistant durant
toute leur vi-,'.
;2° Les Anoures, ipii passent par une phase iirodèle et sont dé'poiii\ us de (|ueiie, à
l'étal adulte.
7)" Les Gymnophiones, à corps venuilorme, [irivés île (|ueue, de membres et
offrant des caractères régressifs très maripiés.
SAUROPSIDÉS
Un léiinil. dans le groupe des Sauropsides, les Ueptiles et les Oiseaux,
dont rétroite parenté paraît indiseutable. Comme on le verra jtlns loin.
ces animanx eaehent, sous des apparences très dilTérentes, des caractères
connnuns de [)iemière importance.
REPTILKS
Les Reptiles s'élèvent au-dessus des Ratraciens par une adaptation j)Ims
parfaite à la vie terrestre et. en particulier, par leur mode de respiration
qui est exclusivement pulmonaire, durant toute la vie. Leur peau ne joue
aucun l'Ole appréciable dans les échanj^cs gazeux : elle est, à Topposé de
celle des Ratraciens, hrs pauvre en glandes, et revêtue de |)roductions
épidermicpies. épaisses, disposées en e'cftzV/^'.s. Les jeunes ne traversent pas
des |)liases lai'vaii'cs visibles extérieurement: ils évoluent dans des œuls
où ils développent des annexes fœtales.
Les Reptiles constituent un groupe hétérogène renfermant des formes
qui difl'èient entre elles, soit par le degré de leur perfectionnement orga-
nique, soit par des adaptations à des genres de vie très divers.
Exemple : LA COULEUVRE A COLLIER
TROPIDONOTUS NATRIX [Ccsn.)
|i^É'*fe%^?Pï^
V'vf. 2rM. — ij( niiilcuvrc il collier. AxjircI c.vlciiciir. — GrOï^s. lin : 1/2.
La coideuere à collier est un des serpents les plus répandus. Elle s(î
tient dans le voisinage des eaux dormantes et nage avec facilité. Elle ne
cherche à moidre (pie lorsqu'elle est très irritée et sa morsure n'est })as
dangeieuse
LA COULKUVIiK
4Ô1
Pour siiisif les s('r|>riils (cl les Irziiids), un iiioycii |tralif|ii(' (-(insislc
a les ai'irlci ;iii moyen dinic Ita^iiettc llcxililc (juc l'on ii|)|»li<|n(' sur- Icui'
cou; on inainlicnt la liagncltc avec la main ^aiiclic, el on saisit lanimal.
immédialcmcnt en arrière de la tête, à laide d'une pince <jue Ton peut
improviser en l'endanl une hianelie dans le sens de sa lon<i;n(nn-. On
piuit captuier, aussi, ces animaux avec la main i;antée. la manche étant
serrée an poij^iiel.
ASPECT EXTÉRIEUR
Le corps est loni:. rusilorme, terminé, en avant, par une tèle aplatie,
en airiére. par mie (pieue ellilée; il est dép(»urvu de meuihr'es. Sa couleur
Plaoues postor.uinires
Ploonn te-noorale
Plaaue pr^"culaire
Plaouk rn^trnie
PlnQues ■iupro/nùwles s '
Plaques infraïaùiaies
l'"ii;. '■J.")(i. — La Irlr de la coulrurrc il iollicr. — (iross. lin. : 2,3.
est dun ^ris cendré, rehaussé de taches noii'es réparties sur les flancs;
il existe, en outre, chez les jeunes, dans la région de la nuque, des taches
hlanches, disposées en collier. Les téguments sont recouverts décailles;
sur la tète (lig. %)^] ces dernières sont larges et placées côte à côte,
variant en l'orme, en nomhre et en j)osition, selon les espèces; sur le dos
et les lianes, elles sont petites, allongées et légèrement imhriquées,
comme les tuiles d'un toit; sur la lace ventrale, elles sont développées
tiansversalement et prennent l'aspect de haudes étroites, occupant toute la
largeur du corps.
ORGANES INTERNES
On incisera la paroi du corps, le long de la ligne médio-ventrale . de la tête
à la fente cloacale. Cette dernière devra rester intacte. On étalera, ensuite,
les organes.
UO ZOOLOGIE l'HATIQUE.
Appareil digestif.
Les organes de la cavité buccale seiont étudiés idtérieurement.
Uœsophage est étroit, au repos, mais très dilatable pendant la dégluti-
lion. Il est continué, sans transition brusque, par un estomac allongé et
très extensible, h' intestin grêle fait suite à ce derniei' sans démarcation
externe apparente, il l'orme de petites circonvolutions maintenues par
une lame péritonéale. Le rectum, qui vient après, aboutit à un cloaque où
débouchent, aussi, les conduits uro-cjénitaux. L'orilice externe du
cloaque est disposé transversalement, sur la lace ventrale du corps, bien
en avant de l'extrémité postérieure de la queue.
Glandes annexes. — Le foie, brunâtre, forjue une glande volumi-
neuse, d'une seule venue; il est long et aminci à s(>s extrémités. La vési-
cule biliaire (lig. '258, C) est séparée de lui. Lo canal hépatique o\\v
canal cystique se réunissent pour former un canal cholédoque qui
pénètre dans le pancréas, reçoit, à son passage, le canal pancréatique
et va débcmcher dans l'intestin grêle, à peu de distance de l'estomac.
Le pancréas est situé à côté du duodénum: il est |)etit, blanchâtre et
presque arrondi. Dans son voisinage, se trouve une rate, rougeâtre, peu
volumineuse.
Le repli péritonéal, ([ui enveloppe l'intestin, c(»ntient, dans son épais-
seur, un grand nombre de petits lobules graisseux, irréguliers, étendus
en longues rangées; ces lobules sont désignés sous le nom de corps
adipeux.
Appareil respiratoire.
On pourra, pour donner plus de netteté aux poumons, introduire dans leur
intérieur, par la trachée, une injection de gélatine colorée. On aura soin,
avant de procéder à Vinjection, d'aspirer l'air contenu dans l'espace respi-
ratoire. Sans cette précaution, la niasse pénétrerait incomplètement, et con-
tiendrait, en outre, de nombreuses bulles d'air.
Le poumon droit est seul développé. 11 l'orme une poche allongée,
à surface unie, accolée au foie, sur une grande étendue. Intérieurement,
il présente une partie antérieure, spongieuse, dans laquelle la bronche
envoie des ramilications et une partie postérieure, à parois minces et
transparentes, délimitant une vaste cavité centrale. Cet organe constitue,
ainsi, une forme intermédiaire entre le poumon simple et vésiculeux des
Batraciens et le poumon spongieux des Vertébrés supérieurs. Le poumon
gauche, presque entièrement atrophié, est représenté par un petit sac,
placé non loin de la pointe du cœur.
La trachée s ouwc, extérieurement, dans le pharynx; il n'y a pas de
cordes vocales. Sur la face ventrale delà trachée se trouve une glande
allongée, jaunâtre, le thyuins.
LA COULEUVRE.
Vême Jugulairs emte
Veina cent Ultérieure
Paroi musculaire du corps
Testicule touche
Canal aérèrent gauche
Hem gttuclie
Uretère gauctie
FlG. 257. — DlSSlXTION GKNKRALE DK LA COULiaviîE A COl.LIEI!. — GtOSS. lill. : "2/5.
Le poumon droit (unique) esl rejeté sur le côté gauclie de la piépiir.ilioii ; l'appareil
digestif est déroulé à droite; le cœur est laissé dans sa position nonuaie : les organes uro-
génilaux sont étalés, syniétri(|iiemenl, des deux côtés du corps.
ZOOLOCIK IMt ATK.iri;.
Organes de la cavité buccale.
l>es iiiAtlioircs cl \v plwrynx sont fivs l'xlciisihlcs. La laiiguo esl longue,
l>i(i(le cl logcc dans une gaine, placée sur le planclicr Iniccal. Les parois
l)uccales conlicnnent des glandes salivaires qui déversent un liipiidc vis-
queux à la liase des dénis.
11 exi^ilc, fti outre, chez los serpents venimeux, de chaque côté de l;i mâchoire su|ié-
rieure, des glandes salivaires transformées (|ui déversent leur prodiiil dans le sillon ou
dans le canal de dents dis])Osées en crochets à venin.
Appareil circulatoire.
Cœur.
Le cœio- (dg. 'irtîS. A cl B) se conqiosc dv deux oreillcUes et (Vuii roi-
Iricule. Codcvu'wv ix^nferine une c/o/.s-o» inromplèle qui le sidjdivise en
deux loges secondaires, ayant, entre elles, de larges contnnniicalions.
La présence de cette cloison constitue le principal caractère de supériorité
(pie le cœur des serpents (et des Re])tiles en général) présente sur le cœiu'
des Batraciens.
Système artériel.
Le ventricule se continue par un hulhe d'où se délaclienl les arcs aor-
liques. Ces derniers ofTrent, par rapport à icxw des Batraciens, dinipor-
lantes rédiutions; leur métamérisation s'cllace eu grande partie; une
seule paire d'arcs i-este entière et constitue deux crosses aorllques
sj/niétriques. (pii, par leiu" réunion sur la ligne uu'dio-dorsale, forment
{'aorle.
La crosse aorticpie droite (lig. '258. A et B) |)orle un tronc doii se
détachent les deux arlères carotides. Les arlèi'cs pulmonaires se déta-
chent égaleuient i\'\\\\ tronc asyméliiijue ; à cause de 1 atrophie de Lun
des poumons, 1 Une est normalement dévelop|>éc. lautre est très réduite.
Système veineux.
Le système veineux se compose essentiellement de deux veines raves
supérieu)-es. d'une veine cave inférieure, dim sijslènie porte hépa-
tique et dim système porte rénal, (le dernier est moins important (pie
chez les Poissons et les Batraciens : il sera à peine représenté chez les
Oiseaux et leia dét'aut chez les MannuilV'res.
LA COlJiJ;(!VltE.
uz
Vame caua supérieure
Artères rarotiaej
Artères oulmona
Canat ctioieaoQue
Eu A et D. dessins (loiii-didi/itiiiuiKi/ii/Kcs iIhiiikiiiI ros/trcl rjirricin dit cœur de hi
('.iiiileuvrc. — Gross. lin. : 2 1/2. — En A, l'ace nntérieure: en B. lace |)osléi-ieni'e. — Le veii-
liiciile et les artères sont teintés en noir, les oreill(»tles et les veines sont teintées en tfris.
En C, dessin e.rprimani les dispositions cssenliclles des conduils qui irlienl les (jlondes
anne.ces au tube di(/esli/'. — Gross. lin. : 1.
Appareil uro-génital.
l/iippîii'cil cxcrélciif et rjipjtiii'cil L'ciiilal sdtit toiil ;'i liiil dislimls riiii
(le rnutie.
AU
ZOOLOlilK PRATIQUE.
Appareil excréteur.
L'appareil excréteur .se compose de deux julandes, les reins et de deux
conduits, les uretères.
Les reins (fig. 259) sont représentés ])ar deux glandes allongées, dis-
|)osées de chaque côté de la colonne vertébrale, en arrière du péritoine,
Canal atftrint
PapUle uto-e6nUatÈ
Fig. 200. — .[ppareil uio-f/ciiltal de lu roulcnric ii collier. — Gross. lin. : 1/2.
à des niveaux un peu diflerents. Leui' structure est cidle des reins défini-
tifs ou inrtanéyliros (Voy. p. 548). Les uretères vont déboucher, séparé-
menl, siu' la paroi postérieure du cloaque. Il n'existe pas de vessie urinaire.
Organes sexuels.
Les sexes sont sépaiés. Les organes mâles et les organes fem(>lles
(fig. 259) se composent, chacun, de deux glandes (ovaires ou testicules)
et de deux conduits (canaux déférents ou oviductes).
LA COliLKlJVRK. 445
Mâle. — Les Icsliciilcs sdiil (li's oi'^MMcs de (■oiilciii hiniicliàirc. en
loiiiic (le liiiiirol. Les cdiiau.r dc/crciils sont icpiV'scnti's, cliiicim, |>;ii- un
fuiidiiil oiidiiK' <|iii se rend an cloa(|ii('. An niveau de c:c dornici-, il
existe un pénis Itilide. Hans le cloaqne, se (lonvenl des glandes sécrétant
nne snl)slani'e odoraide ([ni sendde jouer nii i(~)le (l;uis le ia|)|>roelienienl
sexuel.
Femelle. — Lc^ ovaires sont représentés par deux glandes allongées.
Lenrs conduits, les oridiiclcs, ont un aspect rnhaué; ils sduvicnl dans la
Lois oifacur
Nerf trijumeau
Nerf glosso-pharyngten
Herr pneumogastrique
HemisphSres cérébraux
Lobes optiques
Moelle allongée
Fig'. 260. — lUssrclion du si/stème nerveux ceulinl. — Gross. lin : 2.r>.
Les caractères g-éiu''r;m\ il(' l'cncéplialc sont conformes aux caractères qui cxislcnl cliez Ions
les Vertèbres. On consultera le tableau de la répartilion «les diverses parties de l'enn pliale el
des nerfs crâniens, donné à propos des Sélaciens, page 50!).
cavité générale par ini large pavillon, et sahonclient, en arrière, sur le
cloatpie. H existe des glandes cloacales senddahles à celles du niàle.
Capsules surrénales. — Ces glandes sont situées dans le voisinage des
glandes génitales; elles sont de Ibrine allongée et ont une coideur jaune
(For très caractérislicpie.
4i6
ZOOLOGIE l'RATlOLifi.
Système nerveux.
Le systèiiio nerveux cenlnil olVre des caraetèi-es de supériorité inar-
(jués sur celui des Batraciens. Ces caractères sont peu apparents chez le>
Serpents; mais, chez un certain noudjre de Reptiles, on voit, notannnent,
les hémisphères céréhraux et le cervelet prendre un certain développe-
ment et tendre à l'ecoiivrir les autres parties de Tencéphale. (îes carac-
tèi-es iront en s'accusant de plus en plus chez les Oiseaux et le>
Htgion etnmoldale cartilagineuse
mailllaire supérieur
iXaiIllalrB mrerieur fOenta/re)
PremaxIUaIre Os nasal
Us transoerse
Vig. 261. — Squelette de ta tète de la eouleuvve. — (iross. lin. : 2 1/2.
(vL'tte prùparalioii ji i-U' l'aile par le ))r(>céclé au carbonate danimuniaque. (Voyez pajie 400.)
Mammifères. L'épiphyse est jiarticulièreuKMd développée chez diveis
Reptiles (Hatterria, Lézard ocellé etc.) où elle <^arde des caractères encore
très marqués d'oriiane visuel iin|)air.
Organes des sens.
Les oi'nanes des sens sont à |)eu })rès semhlahles à ceux des Batraciens;
l'oreille moyenne présente, toutefois, des caractères régressifs accusés.
Système musculaire.
En raison de 1 atrophie des meudjres, les nuiscles du tronc possèdent
des fonctions locomotrices; toutefois, ces muscles n'ont pas la simpli-
cité primitive des umscles métaméiiques des Boissons; leurs disposi-
tions, en rapport avec les mouvements ondulatoires perfectionnés du
I.A Cdl LErVIîE.
i47
(•or|ts, soiil. MU coiiliiiiir, iisst'/. ((iiiiplcxcs. Les iiioiivciiiciits (|iii se font
(rime cxlivmilt' à raiitic de rniiiiiiiil ('\|tli(|ii('nl Inir imilonnih' de stnic-
liirc sur tonte la longueur du corps.
Squelette.
, Pariétal
PremaxiUatre
mxuiatre superteur
Sauamosal ou tempora:
. _ Os carre
Maxillaire inférieur
[•"iy. 'iti'J. — Dessin iliiigranuualii/uc r.rpriiiuuil 1rs mouccnicnts du si/slrnir d'os disjoints,
pur rapport a la boite crânienne, pendant l'e.rtenston de la (jneide.
(îross. lin. : 2,5.
[.a lH)ite (l'ànioiuiiî est repri-seiiLi-e en ^t'is; les trois sérit-s il'os disjoints, ;iirisi i|iii- \o. nia\il-
lairr iiilV-ricnr. so;it représentt'S i^ii noir.
On préparera les différentes pièces du squelette par les procédés habituels
(Voy. p. 400).
Le S(jn(dette du Serpent se canictéiise essentielleineni par : d) lallon-
oenient eonsidénd)le de la ((donne vertéhrale et la niohililé extrcnie de
toutes ses parties; l/) Tabsenee de membres: c) la disjoiirlion, encore
pins orande que chez les Batraciens, d'une partie des os de la tète, et la
possibilité, pour ces os, d'exécuter des mouvements étendus.
448 ZOOLOGIE l'RATIOUK
Tête.
La tète (li^. 261 et 262) offre les dispositions suivantes :
1" La boîte Cfânionne est de forme allongée; elle est située dans l'axe
de symétrie du eorps; elle possède des parois formées par des os soudés
entre eux (frontaux, pariétaux, occipitaux, etc.). 11 n'existe, dans la
région occipitale, (|u"î//? seul conchjle arlicidairc .
2° A la lioile crânienne est annexé un système d"os disjoints, épais,
solides cl pourvus dune grande mobilité. Ces os forment, de chaque
c(Mé de la boîte crânienne, trois séries distinctes, attachées par leurs
extrémités proximales sur cette dernière, et unies, entre elles, par leurs
extrémités distales. Cette disposition est très caractéristique de la tète des
serpents.
La première série (antérieure) conq)rend : a) le iiiaxillaire supérieia\
mii, en avaul, nopréiiiaxiliaire cl, sur le |iremiei- tiers de sa longueur, au
prefrontal et au jxtlutin ; />) Vos transverse, appuyé, en arrière, sur le
pténigoïdioi (pii fait partie de la deuxième série.
La (Jeu.riè)ne série (moyenne) se conquise : a) du palatin, relié, en
avant, au niaxillai)-e supérieur, m\ pré frontal et à quelques auti'es os
{sphénoïile. router); h) du ptérygoïdicn, sur lequel s'appuie Vos tr((ns-
verse et ((ui sunit, en arrière, à l'extrémité distale de la troisième série.
La troisième série (postérieure) est constituée [)ar: rO le squamosal ou
temporal, articulé sur la boîte crânienne; h) Vosearré, uni,])arson extré-
mité dislale, an ptérij(/oï(lie)i. Vos earré est |iarticulièrement développé
chez les IJepliles. il joue un rôle pré|>ondérant dans l'extension de la
gueule.
Le maxillaire inférieur est suspendu à l'os carré. Il se compose de
deux branches symétriques, unies, sur la ligne médiane, par un simple
ligament.
Dents. — Les dents, dune seule forme, sont implantées sur les maxil-
laires supérieurs, inférieurs et sur les palatins (chez certains Ser|)ents les
ptérygoïdiens en sont égalements pourvus).
IvCS Sci[u'iils ;i venin |ii)i'(cnl. sur le ni;i\ill;iiie sii|)(''rieur, des dents (crochels à
venin) en i;i|i|i()il avec r;i|i|i;neil venimeux, (les dénis se présentent sous deux étais
|irinciji;uix :
1° Elles sont en nombre quek|ue peu variable et creusées, siu' leur face antérieure,
d'une E^outlière ouverte, par où s'écoule le venin. Les serpenis (jui en sont munis sont
dits Protéroglyphes. Ex.: Naja liaje ou serpent de (.léopàlre, Cobra ou serpent à
lunettes, Scipcnl corail, Serpents marins, etc. 2° Elles sont au nombre de deux et
percées d'un canal axial qui s'ouvre près de leur pointe. Ce dispositif permet à l'animal
de faire une injecliim jirofonde du venin. Les serpenis pourvus de ces sortes de
dents sont dits Solénoglyphes. Ex. : Vipères, (Irulalcs (serpents à sonnettes), Tm/OHOCf'-
pliales, etc. — On a vu précédemment que les i,dandes à venin ne sont que des glandes
salivaires modifiées, ouvertes à la base des crocbets.
LA COIJLKUVUK
44!»
Appareil hyoïdien.
(k'( a|»|)ai('il est lirs rnliiil ; il se coiiiposi' (rime |»iiii(' de slylcis cai-
tilawiiiciix niacrs ^iir la l'ace vt'iilialc di' la liaclirc ri i(''iiiiis en avaiil.
Colonne vertébrale.
La (•(lionne V('T|(''l>iaIe esl constihK'e |tar di'^ veih-lncs noniliiciises.
Celles-ei olIVenl la (lis|K(sili(in procœle: elles soni (lis|»(>s(''es de inani(M-e
Fig:. 2(35. — In fraf/meiil de colonne vertébrale pris dons In rryinn dorsale.
(iross. lin. : 7.
(les (lièces (iiil ('Ir pn'iiairos par li' iniMiio pi'oci'vli', (pic It-s os de la Iric. (Voyez |>ag-c iOU.'
à rendre les monvements de lat(^'ralité étendus, faeiles. el à liniiler, an
contraire, les mouvements de flexion dans le sens vertical.
Caractères généraux des vertèbres. — Cha([ne vertèhre com[)ren(l
un corps convexe en aiii(''re, concave «ni avant, nmiii d'inic apophyse
dorsale hien d('velopp('e et de deux apoplnjscs fransrcrscs ; rv^ derni('res
sont peu ("'tendues, sauf dans la i'(''<;ion caudale où elles ac(]ui('i('nt une
plus grande taille. Il existe, en outre, trois paires d'apophyses articu-
laires par vert('l)re : I" apoplnjscs articulaires aiifcriciires; 2" apo-
plnjscs arliculaircs jtosicriearcs; 5" apophijscs siipplciuoilaircs, ou
^y(J0sphèncs, situ(^cs syni(''tri(|uement sur les cMv^ et à la hase de lapo-
physe ('pineusc.
irapr('s les caraclcTcs des vert(''hres, la colonne vei'l(''hrale |)eut è[ro
divisée en trois régions : cervicale, dorsale et caudale.
JA.MMKS. 29
450 /.(KlUKilK PRATIQUE.
I>;i riu/ioii ccrvicdh' contprciKl deux vorlèhrcs. Idllds et ïaxis.
\a\ r('(/i(ni dorsale csl Ioiiikm' de toutes les vcilrliics munies de côtes,
(les dei'iiièn^s sntliiclient du (ùté |tio\iiii;d [)iii' deux l'acettes articuhures;
du coté distal, elles sont lil»ies. Ilotl.uites, et servent à l'animal, dans la
l'cptatioii, |)our |ireiidre un |)oinl d'appui sui- le sol. 11 n'y a pas do
sternum.
La région raudalc se compose de vertèhres dépourvues de ccMes. Siu' ee-s
vertèbres les apojihyses transverses sont allongées, grêles et placées dans
le même plan (pie les côtes: elles semblent continuer celles-ci. jusqu'à
l'exti'émité de la région caudale; les dei'nières \ertèbres caudales sont
rudimenlaires.
Différentes formes de Reptiles.
l.i's Itcjililcs rrsullent de i'élévalioii du lypc Italracicii. Crs èlros ont ap|)ani vers la
lin de Vi'Yo |irimaii(' (ActiiKiddii du I^M-uiicn d'Autun). Au début de l"ère secondaire, ils
se sont niulti|di('>s; ils ont sul)i ensuite des diflérenciations diverses et ont atteint parfois
<les tailles considéraldes. Cerlains, parmi eux, ont ]>résenté, de bonne heure, des particu-
larités (|ni les oui orienl(''s vers la l'orme Mammifère [Reptiles ihéromorphes).
Les l{e|il Iles uni vv'jiwc en maître^ et atteint leur plus grande extension pendant les
lemps secondaires. (Les pri'miers Mammifères, au coniraire, sont restés chél ifs, isolés, et
n'ont pris lout leur accroissemeni ipie lorsipie les puissants Reptiles, impropres à s'adap-
ter aux condilions impos(''es par les temps tertiaires, ont eux disparu.)
L(^s Reptiles secondaires étaient ri'pandus dans Ions les milieux : les uns vivaient sur le
^iil, d'autres dans les mers, certains, enfin, s'éle\aient dans l'atmosplière.
I" Reptiles terrestres. — Les reptiles terrestres de j'i^pcupie secondaire forment
le jirand uroupe des Diiios/iiirii'iis. Il en était de toutes les tailles; certains atteinnaiiMit
jusqu'à trente mètres de longueur. La plupart marcliaienl debout, sur leurs pattes posté-
rieures. Certains, carnivores, relativement petits, étaient munis d'armes formidables
(Mriialosaitrc aux grilles acérées, aux dents aigijes; ^>';Y/s/osrt h re, muni d'une corne
tranchante sur les nasaux), elc; d'autres, herliivores, les géants du groupe (Atlanto-
saure. Iguanodon, Stégosaure, etc.). avaient, souvent, comme arme principale de défense,
mie épaisse cuirasse propre à les protéger contre les atla(pies de leurs congénères car-
nassiers.
Les Dinosaurieus carnivores et les Dinosauriens herbivores ont lutté pendant toute la
durée des temps secondaires, développant, progressivement, les uns et les autres, de
nouvelles armes de combat. Vers la fin des temps secondaires, les Oinosauriens herbi-
vores, sous l'influence de la lutte qu'ils avaient eue à soutenir contre leurs ennemis,
ont dévelop|ié des armes extraordinaires : bec aigu tranchant, corne en forme de hache
sur les naseaux, grandes cornes effilées sur le sounnet de la tête, crêtes découpées
comme les dents d'une scie, etc. (Triceralops.) Les Dinosauriens ont des affinités très
marcpiées avec les Oiseaux.
"1" Reptiles aquatiques. — (les êtres paraissent ne s'être adaptés que secondaire-
ment à la vie aquati(|ue. Les plus connus sont Vlclilhjio-saioe et le Plésiosaure. D'autres,
les Pijtonomorplies, étaient d'immenses h'zards nageurs, à nnrurs carnassières, pouvant
dépasser vingl mètres.
5" Reptiles volants. — Os êtres ont été très nombreux. Les plus anciens étaient
de petite taille. A l'époque crétac(''e, certains avaient jus(pi'à huit mètres d'envergure.
Les plus connus sont les IHéïoduclijles et les RkainpIiorhijiKjiies.
DIFKK I{I;NTI:s KôliMKS llK RHI'TiLKS. iSI
Reptiles actuels.
Li's Rcjililcs aclui'ls sdiil rciii-ôscnh'S |i:ii' un ii'iiiilnc rcslrciiit de Idniics, i(''|);iilii's en
(jualre ordres :
1" Rhyncocéphales. — Les liliyiic(ic('|ili;il('s dalcnl de la fin divs hMiips iiriiiiaircs.
Ils ne soiil plus rf|irrs('tilt''s dans la nalurc acluollc que par le f^onic Ihillcria. Ils stinl
(rcs voisins, comme orjianisalion, des liatraciens slc-tiocéiiliales cl scniMcnl (vnistituer la
souclio de tous les autres llepliles.
"1" Saurophidiens. — Les Saiiro|iliidieMs coniiirenni'nt les lj'':(inls et les Srrix'iil.s,
({u'ii est dil'lieile (le séparei' nelleiiienl. cai' il exisie enire en\ de nombreuses formes
de passage.
Kn ijénéral, les Lézards ont des membres apparents, un sternum et un& bouclie peu
dilatables. Les Serpents n'ont ni membres ni sternum et leur bouclie est très exten-
sible. Toutefois, en ce qui touclie la présence on l'absence de membres, notamment, la
distinction est peu rigoureuse.
A. Sauriens ou Lézards. — Les Sauriens a|iparaissent à la lin de l'époque secon-
daire et dérivent manifestement di'S Rb\ncocépliales jurassiques. Les Sauriens actuels
sont assez difliciles à classer : on les distingue, babiluellement, d'après la forme de la
langue. Ex. : Lézard, Caméléon. Oivel, Iguane.
B. Ophidiens ou Serpents. — Les Ophidiens paraissent avoir leur règne dans la
nature actuelle. Us sont seuls, parmi les Reptiles, à n'avoir pas encore été renconti'és
dans les terrains secondaires. La disparition des membres a accru chez eux la faculté
de se dissimuler et est devenue, ainsi, un facteui' de leur conservation. En uK'me
tem|)S, l'accroissement progressif de leni' puissance olfensive (musculature et appa-
reil venimeux) a augmenté, encore, leurs cliances d'extension, (les animaux se nour-
rissent, haliitu(dlement, de proies vivantes, qu'ils immobilisent en les comprimant
dans leurs boucles on en leur inoculant du venin. Un les divise, d'après la présence
ou l'absence, dans leur bouche, d'un appareil venimeux. Les Serpents non veni-
ini'it.r sont de toutes les tailles : Couleuvres, l'ylhons, tioas, etc. On peut en lapprocher
nru- forme très dégradée : les Tijphhps. Les Serpents venimen.r ont, de même, les
dimensions les plus diverses. On les groupe d'après la forme des crochets à venin (Vo\.
[.. U8).
.')" Chéloniens ou Tortues. — Les Chéloniens ont des affinités problémati(jues.
Ce sont des Reptiles très modifiés, dont le squelette, renforcé de plaques dermi((ues, a la
forme d'une boiti^ résistante, à parois épaisses et continues, recouvrant le Ironc tout
entier. Celte boîte porte, seulement, les orifices nécessaires pour livrer passage à la léle,
aux membres et à la queue.
On peut diviser les Toitues (M1 trois sous-ordres, d'après leurs habitats, des(piels
découle, en particulier, la firme des pattes : les unes sont marines; d'antres habitent
les lleuves, les mares, etc.; certaines, enfin, sont terrestres.
I
V Crocodiliens. — Les Crocodiliens sont les Reptiles les pins grands et les plus
«'•levés en organisation île répocjue actuelle. Ils ont des téguments épais, formant de
faraudes plaques, disposées en mie cuirasse souple. Ils sont munis d'une puissante mâ-
choire, de pattes solides et d'une forte queue.
Les Crocodiliens sont i-épandus en Asie, en Afrique, eu Amérique. Pendant les temps
ifé()lo"iques, ils étai«mt, é'galement, très comnums en Europe. Les formes les plus
anciennes datent du Trias et ont des affinités avec les Rhyncocéphales el les Dinosaurieus
inférieurs. Le tvpe crocodilien s'isole, ensuite, par une série de changements contiiuis.
452 ZOOLOGIE PRATIOUE.
A |iarlir du Jiiias^i(|uc, notammcril, les canuièrcs spéciaux du tvpc se préciseul de plus
en plus.
Il existe daus la iialure atlurlle trois genres de (àocodilieiis : les Crocodiles, les
Caïmans et les Cariais.
La filiation des Reptiles n'est pas encore complètement établie; leur assemblage en
blanches est, par suite, piénialuré. Ce que l'on sait, toutefois, de leurs caractères, suffit
pour mettre en ('vidence l'homogénéité du groupe.
Les principales l'orme-^ de lie[itiles sont indiquées daus le taldeau suivant :
1. — PREMIERS REPTILES.
Rhyncocéphales. — Les plus ancienuemeut apparus (l'ermien) très voisins des
batraciens Siégocépliales; peuvent être considérés coinuic la souche de tous les autres
Itrptiles.
11. — REPTILES ISSUS DES RHYNCOCÉPHALES.
A. — Reptiles éteints.
1" Théromorphes. — Formes de Reptiles inférieurs (Fin des temps primaires, com-
menceuieut des temps secondaires). Souche des Mammifères.
2" Grands Reptiles de l'époque secondaire. — (Développés surtout dans le Juras-
sique et le Crétacé.)
a) Terrestres. — DiiNosauiukns (Iguanodon), ancêtres des Oiseaux.
b) Marins. — Ichtvosm r.u:Ns (Icbthyosaure) et Saluoptéuigiens (Plésiosaure).
c) Volants. - l'TKiiosArr.iENs (Ptérodactyle, Rbamphorynque).
B. — Reptiles ayant persisté dans la nature actuelle.
a) Le dernier représentant des Riiv.ncockpiiai.ks, le genre Katteria.
/;) S.vii!orHuiu:xs (Lézards et Serpents). Se relient, par leurs formes inférieures, aux
lihyncocéphales jurassiques. La souche a donné les Sauriens ou Lézards, desquels se sont
dégagés, plus tard, dans les temps tertiaires, les 0[ihidiens ou Serpents.
c) Chélomens. Ont traversé les âges géologiques sans subir de grands changements;
se rattachent peut-être aux Théromorphes intérieurs.
(I) Cro(;odu.u:xs. Les formes les plus anciennes sont voisines des Rhyncocéphales et
des Dinosauriens iuléi'ieurs.
OISEAUX
Les Oiseaux sont reliés aux Picpliles par «le iKiiiihrciix laiactrics dont
les jdiis apparents ont trait : a) an développenienl ciiiliryonnaire; h) à
diverses particularités du s(pu'letle, nolanuuent à rexislence d'un seul
condyle occipital ; f)à la préseiue de dents (Ik'Z les anciens Oiseaux, etc.
On peut les considérer comme des di^scendants de l>e|)til('s transformés
en machines volantes. Il existe hien des Poissons, des Hatiaciens, des
Reptiles et des Mammil'ères cpii ont la laculté de voler, mais ces êtres
ne présentent que des dispositions incomplètes, pioduiles pai' des arran-
gements isolés de quelques-uns de leurs organes. ("Jic/. les Oiseaux, au
<'ontraire, toutes les parties du corps sont, avec une itrccisiou des plus
parfaites, en rapport avec la fonction du vol.
l*oui- délinir les Oiseaux, on a recouis aux traits (pii caractérisent le
mieux leur manière d'être. Les plumes sont choisies, d ahord, à cause
de leur exclusivité. Tous les Oiseaux possèdent des |)lnmes et sont seuls
à en posséder: ces productions constituent, d'ailleurs, par leur structure
propre et leur distribution, des orj^anes en raj)port étioit avec la loc(uno-
tion aérienne. Les Oiseaux ont, aussi, une tenniéralure élevée caracté-
listique. Ils couvent habituellement leurs œufs (quoique certains Oiseaux
ne les couvent pas et que certains Reptiles les couvent). Ils ont, enlin.
une station bipède, ce trait n'étant j>as, d'ailleurs, plus (pie le précédent,
aljsolument caractéristique.
En tenant compte de cet ensemble de caractères, les Oiseaux j)euvent être
délinis : dcn dcscendanls des Repliles. niujanl, a ce litre, (/u'uu seul
condy le occipital, ovipares, revêtus de plumes, à saïKj chaud, à lueiu-
bres antérieurs tranforuu's eu ailes.
L'organisme des Oiseaux est une formation dans hupielle se super-
posent des caractères généraux de Vei'tébrés, de Reptiles et d'autres qui
sont le pi'opre des Oiseaux. Ceux-ci ont trait, suitout, à l'adaptation de
l'être tout entier à la fonction du vol. Dans co travail, on s'intéressera, de
préférence, à l'étude des |)articularilés anatouii([ues (pii se rapportent à
cette adaptation spéciale.
454
ZClOLCKilE PliATIOI K.
Exemple : LE PIGEON-
COLUMBA DOMESTICA {Uniir).
ASPECT EXTÉRIEUR
[.(' tronc est de l'ornu' ôhiiicc't'. Le ((tu a une longueur iiicMliocic. La U'Ir
('s( peu volimiiiKnisc : elle porte un liée faillie, inoinhnineux. ionll('' aii-
V\g. tKii. — Axjx'cl r.rlén'ciir du l'u/roii. — Gi'os<. lin. : \ •■>.
tour (les iiaciiu^s; Itîs youx sont i;rands (M aiiondis; roreillo. cacJK'e sons
les plumes, pi'i''s(?nte une uienihrane du tyMi|)an située pres(jue à fleur
de peau. Les ailes se terminent en pointe: la (pieue est arrondie, à sou
e.\tréinii(''. Les pattes sont courtes et les pieds se terminent par (piatre
doigts libres, dont trois se dirigent en avant ci un en arrière.
Plumes. — Les [ilumes sont caract(''risti(pies des Oiseaux; elles se
recouvrent connue les hriqnes d'un toit et se rapprochent beaucoup,
par leur structure, des ('•cailles des Reptiles (il existe, d'ailleurs, de \i:y\-
tables ("'cailles sur les pattes des Oiseaux). Toute plume (fig. 265, B) se
compose, essentiellement, dune tige ou (ur primaire, portant sur ses
c(jtés, sym('tri([uement plac(^'es, des barbes ou axes secondaires, les-
(|uclles soutiennent, à leur tour, des barbules on axes tertiaires.
m; l'KiEd.N.
Tige
Tube
BarJjules
Tige ou axe primaire
Omùilic inférieur
Eli A. une iiliiiiiL' de l'ailo (rémige). Gro.s<. lin. : 1. — Kii li. (iiaf;ranimc i)i-écisanl la strucliii-f
de la pliuiU' figurée dans le dessin A et, d'une l'aroa plus ijéiiérale. d'inii' [ilunu' (juelcon(|ue.
156
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Suivant leur position et leur strnctutc, los plinncs sont rattachées
à l'une (les formes suivantes :
1" Tcilriccs ou ])hn)ies de revêlcineut. Ces plumes recouvrent la tête
<'t le tronc. Leurs barbes et leurs barbules tendent à s'étaler en surface.
Les barbules sont indépendantes les unes des autres: elles peuvent,
même, faire défaut.
2'' Pennes (fig. 265, A). Les pennes sont insérées sur les ailes (ré-
miges) et sur la queue (rectrices); elles ont des dimensions et une struc-
ture en rapport étroit avec la locomotion. Ces plumes se caractérisent
BorhulBS super,
Barbults Int6rlfu
Fig-. 206. — Dessin, très grossi, montrant la disposition des crochets fjui unissent , dans les
pennes, les barbules entre elles. — Sur l'un îles lôlés dos bailx's, les l)arbulcs sont munies
(le crochets et passent au-dessus des barlniles implantées sur la barbe voisine. Celles-ci portent
un rebord marginal qui reçoit les crocbcts des barbules qui les recouvrent.
par une rigidité générale qui les transforme en ])alettes résistantes; les
barbules sont reliées, entre elles, par des crochets (fig. 266).
5" Duvet. Les j)lumes du duvet sont de petite taille ; elles se com-
posent de houppes de fdaments souples et élasticjues. On les trouve dans
la partie profonde du revêtement, sous les autres plumes. Leiu" présence
a |)ourelîet de diminuer la déperdition de la chaleur.
Peau. — La peau est mince et ne porte comme glandes que les
(jlaudes uropyijienttes ou glandes du cro?//>io»; celles-ci sécrètent une
matière grasse que l'oiseau, eu (tiisant sa toilette, prend avec le bec pour
en enduire ses plimies et les rendre imjierméables. Ces glandes sont
surtout développées chez les oiseaux aquatitpies.
I. !■: l'KiKON.
4."» 7
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ VISCÉRALE
Dépouillement. — L'animal étant placé sur le dos (fig. 261, A), on humec-
tera légèrement
cou et du ventre et
long de la ligne médio
peau, du bec à l'anus
fera, ensuite, des inci
ter leurs des ailes et
membres posté -
chera la peau,
les plumes du
on les écartera, le
ventrale. On incisera la
suivant la ligne AB. On
sions sur les bords an-
sur la face interne des
rieurs. On déta-
de proche en
l'ig-. 207. — Les dirent temps de la
tiianœiirre par laiiiiellr on ouvre
In i-firilr Ihorarlifuc du côlc ren-
tra l.
/w8
ZOOLOGIE IMiATlOliE.
Thi/muS
Thymus
proche, en prenant des précautions spéciales, au niveau du jabot qui adhère
à cette dernière et au niveau des ailes où se trouvent des m uscles peauciers ;
puis on l'incisera autour des divers orifices naturels.
On disséquera les muscles pectoraux et on les détachera , d'abord, du bréchet
(fig. 261, B et G), puis de la surface sternale. On les rejettera latéralement;
on désarticulera, ensuite, l'os coracoide et la clavicule, au niveau de l'épaule
et on séparera, enfin, le sternum des côtes (fig. 261 , D).
Les viscères sonl situés dans mie <iiiiiule cavité presque indivise. Il existe,
en réalité des lames
diaphrag m a tique s
peu (l&veloppêea qui
ébauchent une divi-
sion de la cavité vis-
cérale en une partie
thoracique et nne
partie abdominale.
Entre les organes,
sont intercalés des
sacs aériens dont
l'existence peut être
facilement mise en
évidence. Il surtil, en
eflet, d'insul'iler de
Fair par la trachée,
pour les voir se dis-
tendre. Ces sacs se-
ront étudiés, plus loin,
en détail.
Thymus
et glandes
l'ij;. 208. — Dissection dit Ihyinus cl des (/laiulcs Un/roïdcs. tliyroiues.
Gross. lin. : '27).
Le thymus est con-
stitué par deux masses allongées en l'orme de ruban, placées sur les côtés
du cou. Les glandes thyroïdes sont situées à la base du cou, de
cluujue côté de la trachée (tig. 208).
Jabot
Ghnde thyroïde
iiauche
Appareil digestif.
Immédiatement en arrière du sternum, sur la ligne médio-ventrale. se
trouve le cœur qui doit être extrait pour faciliter la dissection du tube diges-
tif. On détachera cet organe avec ses gros troncs; puis, on dégagera les
diverses parties de l'appareil digestif et on les déroulera en dehors de la ca-
vité viscérale (fig. 269).
LK l'I(iEO>'.
rtie il I liumtrus tesorticulii
Muscles pecto sut aecol "s
et njetes mteralenent
Plexus nerutux arachcal
rejeU tateralentent
FiG. '209. — hiSSIXTKiN GÉNÉitALK
LES ORGANES COME.NL'S DANS LA CAVITÉ VISCERALE DU PiGEON.
Gross. lin. : '2 .">.
I,a li|,nin' 2US Cdiiipli'lc. en iivanl. celle clissccUon. Le cœur, très superliciel, eaclie une |)arlic
(II! l'appareil iligestit. 11 n'esl pas séparé de la partie postérieure de la cavité viscérale par une
cloison (lia/iliraf/niatirjiic; celle-ci est représentée, à peine, par quelques brides peu étendues.
(Voyez le (lia]iliragine du Cobaye.;
■460
ZOOLOGIE ['UATIOI E.
La bouche est largonient fondue et les iiiàclioires, dépourviies de
dents, sont enveloppées dans un bec corné. La langiœ est dure à son
extrémité libre. Dans l'arrière-bouche, s'ouvrent les fosses nasales et
les trompes (VEusIaclie.
De rarrière-houelie, partent deux conduits su})erposés, la trachée et
V œsophage. Ces organes descendent le long du cou, accolés l'un à l'autre.
A la base du cou, l'œsopbage se dilate en un jabot vobnuineux qui sort, à
Crnf:se aortajuii
prière caratiie commune gauche
Veine lagutaire gauche
Veine cave supérieure aratte
Tronc brachlo-cèphatlQue artériel aroit
Oreillette itroiCe
Veine cave inférieure
Artère axiilaire gauche
Veine axillaire gauche
_ _ Artère pectorale gnucne
Veine ccoe supérieure gauche
Tronc ùrachto-céphaliQue artériel gauche
~ ^ Oreillette gauche
^ Ventricule gauche
Ventricule aroit
Kig. '270. — ]jr. cœur et les gros troncs vascidaircs, extriills de la cavité viscérale,
avant la dissection de l'appareil digestif. — (!ross. lin. :• 1,5.
C.t'tle pièce «îoil èlre mise à ])ail, et conservée dans une solulion alcoolique faible i"(F) on
lans la glycérine, pour être cludiéc, ultérieurement.
emmagasiner dos aliments et qui peut, en outre, à lépoque de lincuba-
tion, sécréter une matière caséeuse utile à rtilimenlalion des jeimes.
En arrière du jabot, l'œsophage reprend son diamètre initial; il
aboutit, bientôt, à un ventricule succenturié, à parois glandulaires.
Au ventricule succentmié, fait suite un gésic)' iniisenlaire broyeur ; de
ce dernier, non loin du point où s'abouche le ventricule succenturié, se
détache le (liiodéniim recourbé eu forme d U : entre les branches de ce
<'onduit, se trouve V' pancréas. Au duodénum l'ait suite im httestin grêle
<[ni décrit de nombreuses circonvolutions; à rextrémité d(* ce dernier.
LK l'IGKON.
.4(il
sont [iliicés lU'ii.r !>('-
Ills ci'citiiis, vu l'C-
liition (lircrtc iivcc l;i
ravité intoslinalc;
iinniédiatomenhi|)i('s
ces ca?:ciiiiis, coiii-
iiicnro \e rcclidii ; ce
doiiiit'i' dt'ltoiiclii'
dans le cloaque.
Glandes annexes.
Le foie coiiipi'cnd
d(Uix lol)(>s ])iiiui-
|»aii\, I un di'oil. I au-
Iro gaucho, appli-
([ucs, en avanl. sur
la pointe du cumu.
Le lobe «rauche s'ap-
puie, par sa partie
postérieure, sui- la
région antérieure du
gésier. Il n'y a pas
de vésicule biliaire
et la bile se déverse,
aux deux extrémités
du duodénuui, par
deux catiaux choie -
(l.ocjKPS , d'inégale
longueur.
Le panoras est
une glande allongée
Fig. 271. — ■ L'uppnrcil
digestif du Pigeon. —
Gi'oss. lin. : 2/">.
Cette préparation rc|ir('-
scntp l'appareil difiostil' ux-
liait (le la cavité vistérali'.
iléroulé et disposé «le ni.i-
iiièrc à mettre en évidence
ses différentes parlit>>. La
région cloaeale est représen-
tée, convcntionnellemeni,
en continuité avec le rcsic
lion des or"anes uro-génil.-ii
~ - Œsopnace
Foie
Gésier musculaire
eianite de faùrlclu.
Uretère
Canal iiférent
Orifice siriital (maie)
Urince triangulaire
ae la glanie ne Fabrictus
Uretère
Canal itérèrent
Cavité cloaeale
ouverte
Ontlce cloacal externe
le rap|)areil digestif (|noique, en réalité, pour faciliter la dissec-
\. il soit nécessaire de sectionner le rectum au-dessus du cloaqui'.
m ZOOLOGIE PI'.ATIOllK.
]ilacéo dans l'anso diiodénalo; il est iimiii de /ro/s coud u ils ([iii vont
(h'honchcr sni' la seconde moitié dn dnodénum.
La rate n'a que des rapports de voisinatîe avee lapparei! digestif; clic
est de petite taille et attachée, par des replis ruéscntérir[ncs, à la partie
dorsale dn gésier innsculaire et an foie.
On sectionnera l'œsophage à sa partie supérieure et le rectum, au-dessus du
cloaque. On découpera, ensuite, les lames mésentériques qui rattachent l'en-
semble de l'appareil digestif au reste du corps et on extraira, définitivement,
ce dernier de la cavité viscérale. On mettra, ainsi, en évidence, les organes
uro-génitaux.
Appareil uro-génital.
L appareil cxcrctcni- et l'appareil génital sont entièrement distincts I nn
de lautrc.
Appareil excréteur.
L'appareil excrétenr se compose de deux glandes, les /v/y/.s, et de deux
conduits, les uretères.
Les reins sont représentés par deux glandes voinminenses, trilolx-es.
disposées de chaque côté de la colonne veitéhrale, en arrière du péritoine
et étroitement enchâssées dans le hassin osseux. Leui' structure est celle
des reins définitifs (voy. p. 548).
Les uretères se détachent dn lohe rénal postérieur et vont déhouchei',
séparément, sur la j)aroi postérieure du cloaque.
Il n'y a pas de vessie urinaire.
Capsules surrénales.
Ces organes forment, en avant de chaipie rein, une ptUite niasse de
couleui' jaunâtre.
Organes sexuels
Les sexes sont séparés. Les organes mâle et femelle se composent,
chacun, de detix glandes (ovaires ou testicules) et de deux conduits
(canaux déférents ou oviductes). Chez la femelle, lôraire et Voviducte
du côté (jauclie allei(jnent, seuls, leur complet dévelojqjement.
Mâle. — Les testicules sont des organes de couleur blanchâtre, de
forme ovoïde, appliqués sur la partie ventrale et antériinn-e des reins.
Les canau.T déférents forment, chacun, un épididyme assez peu dis-
tinct, puis, un conduit ondulé (pii se rend au cloaque en accompagnant
l'uretère du même côté.
I.K l'ICKON.
460
Femelle. — Il nCxistc (|ii //// scid orairc. ct'liii du c()[r uaiiclic, ((hi-
stiliK' j)ai' iino <fliiii(]o irn'milinc dans la(|ii('ll(' on dislin^iic des ovules de
Capsulas surrtnoUs
Uretéi-e droit
testicule gaucfte
Rtiti C^liCt-.t RBUt i
ff'^h^^
"ik Râlfi goach»
Sianae ae foùrlelm
Canal Héfêrsnt gauctie
Caoïu eioacals
Ûrifict ae loolducte gauent
Ooiaucca ann non cecewcpa
QrtttcB cloacal axtentê
Testtcule CBucnt
Canal aeforent itrott
UreUre Orvlt
Oeiaucts aralt non FSoeloppt \^^
0n/lc9 ctoacai alterne
Fig. 27^2. — Dissection des (tr(/aties mo-gcniUiiir du Ptf/eon.
En A, l'appareil uro-gûnital chez le màle ; en li, ilu'z la lemclle. (im<s. lin. : '2/3. — Au-des-
SDUS lie ces préparations, les diagrammes qui syntlu'li^cnt leurs disposilinns.
(lillÏTiMites grosseurs. Il n est pas vîWi' (rohst'rvcr un nuliiuiMil d ovaire
droit.
VovùIhc/c est lin grand canal plissé, oiiv(M*t, (Tinie ])ar(, dans la
cavité générale, par un vaste pavillon, d'autre pari, dnns le cloaque,
■Wï ZddLor.lK PRATIOUK.
par un oiilicc en I'oiiik» de rente: <iii peut distinguer sui' sa longueur
plusieurs régions : »
1" Le pavillon :
"l" Séparée du pavillon par un passage rétréci, un reçiion glaniluhiirr
([ui produit le blanc de l'œuf ou alituiuine;
5° Un utérus musculaire où Wvnï séjourne |)enilant quehpie temps et
où il s'entoure de la eorpiille.
Cloaque,
Le cloaque, préalablement fondu sui- la ligne médio-ventrale ffig. 'iTti, A),
présente à considérer; 1" Y orifice rectal, médian et antérieur; 'i" deux
('•minences coniques, symétriques, portant les orifices des aretères;
."" près de ces éminences, les orifices génitaux mâles, également symé-
tricpies. ou Vorifice feinelle, unique^ placé un peu à gauche; 4" plus eu
arrièie, le large orilice tiansversal de la glande de Fabricius, organe
volumineux annexé au cloatpie; T)" \' orifice cloacal externe.
Étude de l'œuf.
L'(euf (des Oiseaux en général! a un volume considérable; c'est, pro-
bablement, à cette ])articulaiité qu'il faut rapporter l'existence d'un seul
ovaire et d'un seul oviducte.
Pour étudier l'œuf, on le fera durcir dans l'eau chaude (certaines parties
seront effacées, mais les plus importantes conserveront leur netteté). Puis, par
un choc léger, on fera éclater la coquille et on détachera ses fragments peu
à peu, en ayant soin de laisser la membrane coquillière en place. On con-
statera l'état poreux de la coquille, en observant celle-ci par transparence; on
enlèvera, ensuite, la membrane coquillière, en cherchant à voir la chambre à
air située à la grosse extrémité de l'œuf {fig. 213. B); pour cela, on séparera,
dans cette région, les deux lames de cette membrane.
L'albumine ou blanc se présentera alors. Il ne faut pas chercher à distin-
guer les chalazes. On désigne ainsi des parties de l'albumine, tordues sur elles-
mêmes, suivant l'axe de symétrie de la coquille (pour cela un œuf frais serait
nécessaire [fig. 213, A). On détachera le blanc en observant, avec soin, sa
surface de contact avec le jaune, afin de distinguer la membrane, extrême-
ment mince, qui enveloppe cette dernière substance. Le jaune, qui constitue
l'œuf proprement dit, présente, en un point de sa surface, un petit rond clair,
la cicatricule. Le reste du jaune se compose de réserves nutritives ; en le
divisant par une section médiane, on déterminera une coupe qui présentera
à considérer une tache centrale, claire, et des couches concentriques déteintes
alternantes, stratifiées autour de cette tache.
L'œuf constitue, en somme, un ap|tareil complexe. 11 ccunprend :
1" Vœu [proprement dit, constitué ])ar une volum'ineuse cellule dont le
LK l'KiEO.N.
jQune Ce l'œuf
Membrane coQuilliere
Chalaze
Chalaze
Albumen (blanc ae I œuf
Inoeloppe île lœuf prcpremenl Hit
ccmposee ae aeux lames juxtaposées
Chalaze !!•'-- -.-^gsrti
Chalaze
Coquille
Albumen (blanc ae lœuf) j^^^^, ^j , ,j„,- (compose n assises cor.cer.tnaussj
Fi(.. 275. — Étude de l'œuf. — (iross. lin. : 5.
En A, vin ii'iif non durci, donl la paroi a été ouverte pour montrer l'arraniicnienl îles parties
internes. Cette préparation se fait sous l'eau, dans une cuvette profonde, l'ar de légers ciiocs
on fait éclater la coipiille, sur le côté tourné vers le liant ; on détache les fragments de
proche en proche, puis on découpe la membrane ccupiillière. de manière à découvrir les parties
sous-jaceiiles. En I!. coupe iiK'diane d'un (l'uf. piéalahlenient durci dans I eau chaude. Cette
coupe pasie par la cicalricule. Pour être sur de coin|iiendre la cicatricule ijans la coupe, il
suffit de caler l'anif pendant (ju'il est à durcir; on manpie, au crayon, la partie de la coipiille
tournée vers le haut et on fait ])asscr la coupe par le point marqué. Pour une simple rai>on
de densité, la cicalricule est toujours tournée vers le haut, avant la coagulation.
JA.M.MES. 50
4(1(>
ZoOLOCIK l'IlATlOlE.
protoplasme coiiliciil iiiw ([iianlilé considérabli' de réserves nulritivcs
(jaune <le ru'iil) : '2" des (lunejes dont les unes (albumine), destinées à
être absorbées après l"é|>uiseuient des matières contenues dans le jaimc.
ont im lole nutritif, et les autres (meudjrane co(|uillière et co({uille) ont
des fonctions essentiellement protectrices.
Le tableau suivant résuuu' les dispositions essentielles de ces dilVé-
rentes parties.
J'rolcririccs
Œuf.
Nul fil i !•(■)>.
Ent'cloppi
Œuf
prnpremciil
(lil.
Miuquille.
Menibrane
coquillière.
Albiiiiiiiif , ini
blanc
de l'œuf.
Pio(ui)lasiiu'
Pailu'
nutrili\e
(jaune de
'l'œuf).
l'artie
évolutive
cicafricide )
placée à la
surface du
jaune.
NoijOH.
La ((XjuilU' contient de petits cana-
liculcs qui permettent à l'air at-
mosphérique de la traverser. Cette
porosité est nécessaire à la respi-
ration (te l'embryon.
La membrane co(]uillidre se divise
en deux lamelles qui, aussitôt après
la ponte, s'écartent l'une de
l'autre, à la grosse extrémité de
la coquille. Entre elles, se forme
une chambre à air, utile à la respi-
ration.
L'albumine est uu mélange de plu-
sieurs substances nutritives. La
partie piofonde se tord en deux
cordons spirales que l'on nomme
clialazes. Celles-ci sont placées
sur le grand axe de la coquille
et se dirigent vers ses extré-
mités.
I Membrane tiès fine entouiani l'œuf
( proprement dit.
Forme la masse principale de l'œuf;
dans un œuf coagulé, on voit, sur
les coupes, une stratification qui
correspond à la superposition de
substances nutritives, différentes
par leur composition.
La cicatricule possède un diamèlre
de 5 à A millimètres ; elle est for-
mée par du protoplasme à peu
près pur. C'est en elle, seulement,
que s'accomplit la segmentation.
A les caractères habituels des noyaux
de toutes les cellules.
LE PIGEON.
461
Appareil respiratoire.
l/;i|>|»;ircil rcs|(ii;il(iirt' es! Ict's (Irvrloppé ; il poiil èlio divisi' eu deux
|);irli<'s : les pointions cl leurs pidloiijiomcnts périphériques, les saca
(uh'iciis. Oïl étndiei-a, daltoid. ces
A deinieis, •■ii laisoii de leur position
siiperliciclle, les |)oiiiiioiis, ensuite.
B
Sacs aériens.
Injection des sacs aériens. — Pour
étudier les sacs aériens, il sera néces-
saire de procéder par injection. Ces
organes ne peuvent, en effet, être bien
disséqués, qu'autant qu'ils sont remplis
d'une matière colorée, solide.
1" On préparera, à l'avance, la masse
à injection qui sera composée de géla-
tine fondue au bain-marie. à laquelle on
ajoutera une substance colorante.
2° On tuera le Pigeon au chloroforme,
et on procédera à l'injection, avant que
le corps ne soit refroidi.
3° On sectionnera
les deux humérus et
les deux fémurs qui
contiennent des pro-
longements des sacs
aériens, afin de créer
des oi^ifices de sortie
pour l'air contenu dans
ces sacs.
4° On disséquera la
trachée, au milieu du
cou (fig. 214, C), après
quoi ranimai sera sus-
pendu par la tête. Cette
position est avanta-
geuse parce qu'elle
permet à la masse à
injection de s'écouler
facilement dans les
poumons et dans les
sacs.
5° On procédera,
alors, à l'injection. La
seringue sera préfé-
rée. On choisira un
instimment muni d'une canule isolable et pouvant contenir de 80 à 90 cen-
timètres cubes de matière (fig. 21^i, A et B). On sectionnera la trachée et on
~. Fil à lier après
l'injection
ig. 274. — L'iip/xireil à employer et les manœuvres à faire
poKr liijeclcr les sacs aériens du Pigeon. — Gross. lin. : 2/5.
-iC8 ZOOLOGIE PRATIOLE.
fixera solidement la canule, seule, à son intérieur. En outre, on placera sui
la trachée et au-dessous de la canule un fil destiné à être lié après l'injection,
pour empêcher le regorgement qui peut se produire (fig- 274, C).
6° On réchauffera la seringue, en faisant passer, plusieurs fois, à son inté-
rieur, par un jeu répété du piston, la masse à injecter.
1° Quand le corps de la seringue sera assez chaud pour ne plus coaguler la
masse, on l'ajustera sur sa canule et on poussera l'injection, lentement, en
ralentissant la poussée, quand des résistances se feront sentir.
8" Après cette opération, on liera la trachée, à l'aide du fil préparé à cet
effet.
9° On plongera, ensuite, l'animal dans l'eau froide, afin de faire coaguler la
gélatine injectée.
iO° Après refroidissement, on pourra augmenter la consistance du contenu
de l'appareil respiratoire, en plongeant l'animal dans une solution de formol
à 4 pour iOO. On aura soin de pratiquer quelques incisions dans la paroi
du corps, afin de faire pénétrer le liquide durcissant.
On dépouillera l'animal et on détachera ses muscles pectoraux, son sternum,
ses clavicules et ses coracoides, par les procédés indiqués précédemment
(Voy. p. 451). Les pièces osseuses seront soulevées, avec précaution, à cause
du voisinage immédiat des sacs aériens. On examinera, ensuite, les rapports
de ces sacs avec les autres viscères (fig. 215, A), après quoi ces derniers
seront extraits du corps (fig. 215, B).
Los principaux sacs acrions sont situés entre la paroi du coi'j>s et les
viscères; ils sont indépendants les uns des autres et couiuumiquent, cha-
cun, d'un côté, avec l'un des poumons, par un orifice unique; de l'autre,
avec les os, pai' un nombre variable d'ouveitures. Certains os sont criblés,
en effet, de cavités dans lesquelles Fair circule (sternum, vertèbres
cervicales et dorsales, humérus, féuuu'. tibia, etc. : les os de l'avant-
bias, de la main, de la jambe et du pied ne sont point aérifères). La
pneumaticité envahit, même, les parties molles et s'étend jusqu'à la
racine des plumes.
Les sacs aériens ne sont pas spéciaux aux Oiseaux. Le Caméléon oflVe
des traces de ces organes; les Dinosauriens de l'Améiique avaient éga-
lement des os pneumatisés; les Mannuifèies présentent, dans leurs sinus
iVontaux et sphénoïdaux, des organes de même ordre, etc.
Rôle des sacs aériens.
1" Les sacs aériens forment, entie la peau et les viscères, un matelas
(pii s'oppose à la déperdition de la chaleur; 2" ils contiennent des
réserves d'air pour la respiration et servent, en outre, à créer des cou-
rants à l'intérieur des poumons; 5" ils diminuent, un peu, le poids
spécifique du corps de l'Oiseau; 4" en s'introduisant entre les muscles,
ils en atténuent les frottements; 5" en s'interposant entre la paroi du
corps et les viscères, ils jouent le rôle de coussins calants; ils facilitent,
ainsi, le fonctionnement des viscères quand ces derniers, pendant le
vol, changent de direction dans l'espace.
LE l'KiKON.
Sac ceroical droit
Sac cereicol ffoucfje
Sac ceraicai droit
Sac cerutcai gauche
Dtuerttcu.es gaucnes
sac interciaotculatre
Sac mterclaotcuiatrs
suS'dtaphrigmat qu
droit
Poumon gauctie
iiS-(tsaphragmatiQue
diaptiragmatiqus
Sac aùdominai gauctie
AnsB duodSnale
Onftce de i artère pulmona,
OrincB de la veine pulmona
Cnflce gauctie du sac mierciauicuiairs
itiaptiragmaltQud gaucne
Orttlcs au sac aûaominat droti
Orifice au ytic aùaumtml gauche
FiG. 275. — Dissection des sacs aériens du Pigeon.
Gross. lin. : 1/5.
En A. le sujet vu par la face ventrale, après l'exelsiou des muscles pectoraux, du sleniuin,
des clavicules et des os coracoïdcs. Les sacs aériens sont distendus par la masse injectée dans
leurs cavités. Ou voit nettement les rapports de ces sacs avec les visières.
En B. les sacs aériens restés, en place, avec les poumons, après l'extraction des autres vis-
cères. Cette préparation demande, pour être menée à bonne fin, d'être faite avec lenteur et
avec de grandes précautions.
En G, les poumons isolés après Icseclioimement, près de sa surface, des raciuesdessacs aériens.
t70 ZOOLOGIE PI5ATI0UE.
La )"épartition des sacs aôrioiis est n'-suinre dans le lahlcaii suivant
Sacs anléricurs. A l;i liasc du cou.
Vu sne inter-clai'icitldirc,
ini[);iii' et médian.
)l'iix socs ceri'icoiix, s\ mé-
triques.
Sacs aériens.
Sacs inoiiens.
hemsars (lia jjltifKimatifj tirs
Sur les parties latérales ) aiitérieins, symétriques.
de la cavité viscérale. jDouxsacsdiajihrtKjmnlujites
\ j)Ostéri('urs, symétriques.
U)ans la partie posté'ricure ( Deux sacs alnlouiiiian.f,^\-
Sacspostcricurs.l i i ■,- • • i { '<•,.„
^ j de la cavité viscérale. I métriques.
En tout, lunif sacs, dont un impair et médian et hnit symétiiquos deux
à doux, cidjant, ensem])le, 6i contimèties cubes, envifon.
Poumons.
Les poiuiions, peu volumineux, sont situés des deux côtés de la colonne
vertébrale et appliqués, par leur côté dorsal, contre la paroi interne du
lliorax. Les côtes, qui sont très saillantes, creusent à leur surlace des
sillons transverses profonds. 11 n'existe pas de plèvres, par conséquent ;:>«s
{l'espace pleural et les poumons sont unis à la paroi thoraciipie par une
mince coucbe de tissu cellulaire. En arrière, les poumons s'appuient sur
(pielques faisceaux nuisculaires qui forment une ébauche de diaphragme.
A rintéiieur, ils présentent une disposition ])artieulière des broncbes ;
ces conduits courent près de la surface, en émettant, sur leur trajet,
des branches latérales, penniformes; ils sortent ensuite des poumons
])our se continuer avec les sacs aériens.
On verra, chez les Mammifères, les bronches ceiil raies, subdivisées dans le sens
radial et terminées à l'intérieur des poumons.
Trachée.
La trachée constitue la portion la plus longue de I aibre aérifère; elle
est soutenue par de nondireux amicaux cartilagineux qui hi cerclent
transversalement.
Le larynx est divisé en deux /kwI tes, situées une à chaque extrémité de
la trachée. Le larynx antérietw a jiour rôle essentiel de régler les commu-
nications de la cavité digestive avec laiipareil respiratoire; il est privé
d'appareil vocal. Le lari/nx postérieur ou syrinx forme l'organe vocal ; il
est peu développé chez le Pigeon et constitué aux dépens des deux der-
niers anneaux trachéens.
LE PIGEON.
Artère carotme commune
Veine jtigutatre
Artère de t omotitate
Artère tracfiiaie
Aritre iiindue interne
. Système porte rénal (iieine afférente)
Veine mesenteriQue mfer.eurt
Artère coccygienne
FiG. '270. — Le sYsitMi; cikcllatoirk du Piokon, injf.cté, vu PAP. I.K COTK VF.NTI'.AL.
Grnss. lin. : 1.
\jc systi'nie artériel csl en noir; le système veineux est en s'ris- On remarquera, entre
autres choses, la direction, à droite, de la crosse aortique et la disposition du syslème porte
rénal. Ge dernier est rcdidl, les veines alTércntes traversent It? rein ■■ioii^ x'y capillaiisct'
cnlièrcmciii.
472 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Appareil circulatoire.
L'appareil circulaloiic csl |>liis parlait «pic celui des Reptiles. Les
parties atïectées à la circulation ;.;éiiérale du coips et à la circulation pul-
monaire sont ciilirrcitienf distinclcs et ont, chacune, un organe d im-
pulsion indépendant (cœui' droit et cœur gauche).
dette séparation com[)léle des circulations (jcurralc et jntlinonairc
constitue Ui principale supériorité de rapparcil circulatoire des
Oiseaux sur celui des Reptiles.
On sait que chez les Crocodiliens. dont le cceur est le plus parfait,
parmi les Reptiles, il (wiste une eonununieatiou entic les deux ventii-
<Mdes : le foraiiien de Panizza.
Système artériel.
Il n'existe ([u'uiie seule crosse aorlique tournée à droite, de hupielle
émanent les troncs artériels hrachio-céphalirpu's. Ces dei'niers offrent
la particularité suivante : au lieu de se détacher de l'aorte à une cer-
taine distance du cœur, ils naissent très près de lui, si bien quau
premiei- abord // semble quil 1/ ait trois artères partant directement
de cet organe.
Système veineux.
Dans le systènu' veineux, les deux veines caves supérieiires, di-oite et
gauche, conservent, connue chez les Batraciens et les Reptiles, leur indi-
vidualité. (Chez les Manunifères, ces deux troncs se réunissent, avant
d'ai'river au cœur, en une veine cave supérieure unique.) Le système
porte rénal, bien dévelo[)pé chez les Poissons, les Batraciens et les Rep-
tiles, olïre des réductions im|)ortantes : les veines portes afférentes
(veine iliaque, mésentéri(pu» inférieure) traversent le rein sans s'ij
capillariser d'une façon entière-, elles donnent, seulement, des bran-
ches qui forment un si/stème porte réduit. (Chez les Mammifères, les
l'eins sord entièreuu'nt indépendants des gros troncs veineux.)
Système lymphatique.
L(î tronc j)i'incipal du système lynq>hati(jue est représenté par un
canal thoracique, }tlacé à coté de l'aorte, et, divisé, en avant, en deux
branches symétriques, (pii vont s'ouvrir, chacune, dans la veine cave
supérieure du côté correspondant.
Le canal thoracicjue c(dlecte la lym|)he provenant de la partie posté-
rieure du corps et des viscères abdominaux; les branches antérieures
reçoivent, chacune, la lymphe fournie par l'une des deux moitiés anté-
rieures du corps (membre antérieur et tète).
LE l'ir.EÔN.
47")
Système nerveux.
On emploiera pour la dissection du système nerveux les procédés habituels
(Voy. les indications données à propos du Cobaye, p. 522 et suivantes).
Globes oculaires
lobes olfactifs
Hêmispftûre gauche / /
Loue optiQue gaucne
Hemisphùre droit
Loue optique droit
moelle allongée
V'ig. '277. — L'encâplialc du Pigeon, ru pur le côté dorsal. — (Iross. lin. : o.
Encéphale.
L'encéphale présente les eaiactères snivants : Les liémisplu'res céré-
braux, volnmineux, possèdent une surface lisse et sont seulement
juxtaposés (on verra, chez les Mammifères, ces parties prendre un déve-
loppement tiès considérahle et s'unir par des commissui^cs). En arrière.
47i ZOOlJKilE l'HATIOlJE.
ils sappiiicnt sur le cervelet. Ce dernier présente, «le son eùlé. iinr cer-
taine extension et leeouvre, en j)artie, le qnatriènie ventrienic ; il |i(>rte
(les sillons transverses très niar(|nés. (('liez les Maniniilëres, on le eer-
velet aeqniert son |)lns <>rand développement, on voit se former, à sa
l»ase, nne cravate on protubérance annulaire qni embrasse la moelle
alloni^ée. ) Les lobes optiques on tubercules bijumeaux sont rejetés laté-
ralement. L'épiphyse est pen on point visible. Par lenr volnme, les
hémisphères cérébraux et le cervelet déterminent nn cliciviuclieuteul des
différentes parties de Feneéphale.
Nerfs crâniens.
La répartition générale des nerfs crâniens est confoiine an\ disposi-
ti(ms qni existent chez les antres Yertébrés, mais nons tionvons, ici,
deux nerfs, le 7ierf spinal (Xi') et le nerf grand hypoglosse (XIF).
(pii, ajdès avoir conunencé à prendre lenrs caractères de nerfs crâniens
chez les Reptiles, sont détinitivement établis connne tels.
Moelle épinière.
La moelle é|»inièi'e présente, an niveau des menducs, denx renffe-
ments, le renUement scapulaire et le renffement lombaire. Ce dernier a
nn aspect particulier ; son plafond est aminci et recouvre nn espace qni
rajipelle, j)ar ses dispositions, le quatrième ventricule de lencéphale:
cet espace a reyn le nom de sinus rlioniboïdal on ventricule lombaire.
En arrière, la moelle seftile et se termine en pointe.
Nerfs rachidiens.
Les nerfs rachidiens forment trois plexus principaux, im premier, an
nivean dn renffement scapulaire; un deuxième, an niveau tin renffement
londtaire; nn troisième, au niveau dn coccyx.
Système sympathique.
Le système sympathique a les mêmes dispositions qne chez les antres
Veitébrés.
Organes des sens.
Organes du tact et du goût. — (îes organes soni pen développés.
Le bec et la langue sont reconverts d'nne matière cornée qni les rend
pen propres aux fonctions sensorielles.
Organe de l'odorat. — L'organe de Lodoiat est localisé dans les
LK l'IGEON.
Alb
fosses nasalos. (llui(|ii(' losse nasiilr se loiiiixisc (11111 rcsiihiile (tntrrieur
cl d'une loge ol/aclirc, |»r(»[)i('iii»'iit dite, ((iiileiianl lU'u.r rorncls iiiéga-
leiiieiil développés.
Organe de l'audition. — 1/oreille csl incluse ilans la piolondenr
(In l'ochci'.
Pour disséquer l'oreille, on ruginera, d'abord, la surface du crâne, en
arrière du trou auditif externe. Puis, on ouvrira la surface crânienne ; on
tosst ortitraire
Canal dtml-clrculaire antérieur
Canal aemi-clrculairi eitirne
Trou auiluf Canal aemi-circulaire postêntar
Fig. 278. — Bisseclion de l'oreille iiiferne du Pigeon. — (iross. lin. : 5.
I,a surface du cràiio a tHé ruginée on arrière du Irou auditif externe ; la surface crânienne
ouverte, ensuite, et le tissu osseux, soiis-jacent, de structure spongieuse, extrait par frag-
ments. Les différentes parties de l'oreille sont envelop|iées dans une assise de tissu osseux,
dense, qui en modèle les fornies. C'est ce tissu (|ui donne à l'oreille sa rii;idilé et ([ui permet
de l'isoler facilement.
rencontrera un tissu osseux, de structure lâche, dans lequel sont plongées les
différentes parties de l'oreille. Il suffira, alors, de dégager celles-ci (fig. 218).
L'oreille comprend : I " une oreille externe, peu (lévcl(i|)péc, repré-
sentée par un ronâuit auditif externe, très court; 2" une oreille
nioijenne, l'onnée ])ar la eais.se du tijnipan; cette dernière est en relation
avec rarrière-l)ouche, par la trompe iVEustache. Une seide pièce osseuse
allongée, la eolinnelle, correspond, comme chez les Batraciens et les
Reptiles, au système irosselets des Mammifères; cette ])ièce a ses e.vtré-
mités appuyées sur la membrane du tijmpan et sur la fenêtre ovale:
7\° une oreille interne, dont le cacactère le plus particulier a trait à
raccroissement du limaçon et à son enroulement en spirale. A Tinté-
rieur du limaçon se trouvent les ébauches de diverses parties (pie l'on
trouve mieux déveloj)pées chez les Mammifères (i-ampe tympanique,
rampe vestihulaire).
470
ZOOLOOIK f'UATIOUE.
Organe de la vision. — Ougakes accessoires de l'œil. — Le j^lobe
oculaire est protégé })ar h'ois paupières ; une supérieure, une inlërieure
et une (lansversjilc, seuii-trausparente, la membrane nietilante, placée
dans liuitile antérieur de Viv'il. 11 est luù pnr six muscles, quatre droits
et deux oljliques.
Glore oculaire. — Lœil est petit et établi sur le plan général conunun à
Ions les Verfél»r(''s; il présente les caractères suivants : 1" On trouve.
Fitf. '27U. — L'diriane visuel du l'if/eon. — (iross. lin. : 6.
En A, (lissc'clioii de la sclcntliqitr, mottant en éviileiu'(^ raiincaii osseux ((u'elle renferme.
Cet anneau est coniposé de pièces régulièrement imbriquées.
En B, cou|)(! totale, verticale de l'œil. On remarquera, en )(artieulier, le peigne, émané de
la partie postérieure de la choroïde. Cet organe est l'iiomologue du ligament falciforme des
Poissons (voyez la figure 214, représentant une coupe similaire de l'œil des Poissons), mais,
ici, ce re|)li n'atteint pas le cristallin.
dans la chanilue postérieure de Tœil, un repli, le peigne, composé
de lamelles juxtaposées et riche en vaisseaux; ce peigne s'arrête dans le
corps vitré, sans atteindre le cristallin; il est riiomologue du ligament
talciforine des Poissons; on le trouve, également, chez les Reptiles;
l'accommodation se fait, comme chez tous les Vertébrés à respiration pul-
monaire, par des muscles ciliaires; 2" la sclérotique renferme, à son
intérieur, un anneau composé de pièces osseuses imbi'iquées ; ce caractère
existe, également, chez les Reptiles; 5" la cornée a une courbure très
accusée; 4" le cristallin est biconvexe et déprimé. L'œil par ses dispo-
sitions générales est accommodé pour la vision à grande distance.
IJ-: I' ici: ON. 477
Appareil musculaire.
Los iiiusclos (le I aile soiil ceux (ioiil le (l(''v<'l(i|)|it'm('n( csl le plus ^land
<'t larraii^oiiUMit le j)liis cara(l(''iisli(|ii('. .Nous lionieions à It-iw examen
I élude (In systt'iiie musculaire du l'ipMjii.
Comme il est nécessaire, pour étudier les muscles, de connaître, à l'avance,
la charpente osseuse sur laquelle ces organes prennent leurs insertions, on
décharnera l'un des membres antérieurs , de manière à découvrir les diverses
pièces squelettiques qui le composent (fig. 280).
Le s(|uelett(^ de laile se couipose diin liiniuh'iis, d'un cubihis, d'un
radius bien dt'velopjxis, et dune Jiiaiii, rcdulle à un moignon apUdi
dont les diftercntcs parties s(.>nt ])resque immobiles les unes sur les
antres (li^. 28(1 et 2<Sl). Ces j)i(^'ees (''tant eonnn(>s, on (liss(''(piera les
muscles de laile, sur le membre ()ppos(''.
Les nuiseles de Taile pr(''sentent les dispositions ^(MK'rales du membie
ant(''rienr des antres Veit(''br('s ; seulement, (piebpies-nns sont atrophit-s
et d'autres ont |)ris un j^iand dévelop|iement. (les divers nmscles se
rattaclient à quali'c mouvements princi|)an\ : 1" au moment de volei-,
rOiseau (U'-pIoie ses ailes; 2° et 5", pendant le vol, il leur imprime un
mouvement de va-et-vient vertical; 4" il les rej)loie, contre son corps,
quand il veut se mettre au repos. Ces mouvements exigent des muscles
extenseurs, des nuiscles élévateurs, des muscles ahaisseurs et des
muscles flécliisseurs. Les plus caracti'ristiques sont les nuiscles abais-
seurs ([ni prennent un développement considérable.
Muscles extenseurs et fléchisseurs. — Kn rapport avec les néces-
sités du vol, les mouvements d'extension et de llexion se font, à peu
près, dans un seul plan. D'une façon générale, les muscles extenseurs de
la main sur l avant-bras ( Ex.: nuiscles long extenseur de la main,
muscles court et long pronateurs de la main) sont rangés sur la face
externe de lavant-bras; leurs insertions fixes sont situées sur l'extrémité
inférieure et externe de Ibumérus. De même, les muscles fléchisseu)'s
de la main sur ravanl-bras (Ex.: m. fléchisseur du carpe, m. long
fléchisseur des doigts), antagonistes des précédents, sont groupés sur le
côté interne de ravant-l)ras; leurs ins(M"tions fixes sont placées sur
l'extrémité inférieure et interne de l'humérus. Les muscles jléchisseurs
(m. biceps) et extenseurs (m. triceps) de l'avant-bras sur le bras
occupent, sur les C()tés de l'humérus, une situation opposée à celle des
précédents. Les mouvements du coude et de la main sont solidaires. Cet
état répond à l'association constante des mouvements de ces deux par-
ties, quand l'aile s'étend on se reploie.
Muscle abaisseur de l'aile. — Ce dernier est le muscle f/rand pec-
toral. Son volume est tiès grand et son action dans le vol j)ré[»ondérante.
478 ZOdlJMilK l'hATIOUE.
Sa situation, sur la face extonif du sternum, a jtour conséquence,
dabaisser. d'une lavon considérable, le centre de gravité du corps. Ses
insertions lixes sont établies sur la crête sternale ou brécbcl, la face
externe du corps tlu sternum, les cotes et la clavicule; l'insertion mobile
est placée sur la grosse tubérosité de l'humérus.
Muscles élévateurs de l'aile. — Ces uuiscles, an nombre de deux,
se trouvent au-dessous du muscle j^rand pectoral. Ils sont beaucoup moins
développés que ce dernier, a) Le muscle petit pectoral a son insertion
fixe dans l'angle que forme le bréchet avec le corps du sternum: il passe
entre la clavicule et Tos coracoïde, et son tendon glisse dans la uouttière
formée, en avant, par l'union de ces deux os: il s'insère, ensuite, sur la
})artie supérieure de la tète de l'humérus. Grâce à ce dispositif, ce muscle,
élévateur de l'aile, se trouve situé sur la face inférieure du thorax, à côté
de son antagoniste, le muscle grand ])ectoral. b) Le inusr/e coraco-
l)rachial a son insertion fixe sur le bord externe de l'os coracoïde et son
insertion mobile, principale, sui' le bord interne de l'humérus.
Considéré dans son ensemble, l'appareil musculaire des Oiseaux montre
une simplicité très grande des muscles du tronc et un dévelop|)ement
considérable des muscles des membres. Il existe, en outre, des différences
importantes entre les muscles du membre antérieur et ceux du membre
postérieur.
Squelette.
On emploiera, poui^ prépaver les pièces du squelette, les procédés déjà indi-
qués page 400.
Le squelette des Oiseaux correspond à la formule généiale du s(pielette
des Vertébrés supérieurs. Il se caractérise par un certain nomltre de j)ar-
ticularités qui découlent de son adaptation à la fonction du vol. A cet
égard, sa partie la plus différenciée est le meudire antérieur, mais l'adaj)-
tation spéciale de ce dernier entraîne, à son tour, des arrangements, logi-
quement enchaînés, des autres parties.
Membre antérieur.
V extrémité libre du membre antérieur présente les caractères sui-
vants : le bras et Favant-bras sont bien développés et ont une longueur
en rapport avec la puissance du vol. Le carpe, le métacarpe et les pha-
langes offrent une gi-ande simplicité: ils constituent de siuq>les sup-
ports. Les articulations de ces différents os sont orientées, connue on
l'a déjà vu, de manière à faire exécuter la plupart des mouvements, à
peu près dans un même plan.
La ceinture a des dispositions qui j)ermettent à l'extiémité libre de
déployer une grande puissance: les omoplates èXvo'ûc^, mais très allon-
LK CIGEO.N.
■ISO 7A»0L0(;iE PRATKjliE.
cfées, sont placées sur les côtés de la colonne vertéhrale : elles rattachent
Tépaule au côté dorsal de la cage thoracique. Les clavicules soudées,
intérieurement, lune à l'autre (os en V) s'appuient sur le bréchet, pai-
leur extrémité conunune, et forment un ressort don! le rôle est de main-
tenir une distance constante entre ce dernier et les épaules.
Il existe, en outre, entre chaque épaule et le slermun, un os puissant,
volumineux. Vos coracoïde. (pii, placé dans le sens où retïoit nuisculaiic
est le plus grand, fait fonction d'une seconde clavicule. L'os en Y et les
deux os coracoïdes constituent un chevalemeul dont le rôle est de main-
tenir les épaules écartées «>t d'offrir à l'humérus un point d'appui solide.
La cavité articulaire (pii reçoit Ihuméiusest formée par l'omoplate et pai-
l'os coracoïde.
Sternum.
Le sternum, sur lequel les muscles moteurs des ailes ont d'importantes
insertions fixes, offre une grande étendue; il a la foirue d'un Loucher (pu'
recouvre, du côté ventral, le thorax et une grande |tartie de l'ahdomen.
Extérieurement, il porte une carène, le bréchet, dont les dimensions
sont en rapport avec la puissance du vol.
Colonne vertébrale.
La colonne vertébrale se divise en cinq régions très différenciées :
régions cervicale, dorsale, lombaire, sacrée et coccygienne. La région
cervicale, qui constitue le cou, se caractérise par son extrême moLilité
(cette région sera étudiée la deinière); les régions suivantes, au conlraiie,
sont à })eu près rigides, sauf la région coccygienne.
Région dorsale. — Les vertèbres dorsales, au nombre de huit, oui,
entre elles, les rapports suivants: les deux premières sont libres; les trois
suivantes sont soudées en une seule masse; la sixième est libre; les sep-
tième et huitième sont réunies en un bloc soudé à l'iléon. Toutes ces ver-
tèbres forment une charpente résistante qui fournit aux côtes un point
d'appui solide.
Côtes. — Les côtes offrent des caractères en rapport avec la rigidité
générale de la cage thoracique; elles sont au nombi'C de huit. Les deux
premières et la dernière sont flottantes. Chacune des cinq autres est
rattachée au sternum par un os sterno-costal; ces côtes forment, ainsi,
des arcs osseux rigides, reliant la colonne vertébrale au sternum.
En outre, cinq côtes sont nnuiies d'une apophyse aplatie, VajKipItijse
miciuce, dirigée obliquement, d'avant en arrière; grâce à ce dispositif
spécial, ces côtes ]irennent des points d'appui supplémentaires les unes
sur les autres.
LK 1*I(;E(IN.
Os frontal
Pouce ruaimenlatn
Oi mtermaxiHairs
/ilaxtltaire supérieur
Os métacarpiens
Cs QuaQratO'jugai
Trous formant le canal uerteora
Clavicule Os en if
Basi'fiyai
(place a i intérieur
as la langue)
Verteùres lombaires el
Vert&ùrei sacrées (au nomore ûe ouator/e)
Verteres caudales (au nomùre <Je sept)
Dotgt interne crron pnalanges)
^
Doigt médian (Quatre pnaianges)
-^^r
Boigi postérieur (aeux unaianges)
Oôtgl externe (ctnij pnaianges)
FiG. 2SI-. — Le squeletti. du Pigeon.
En A, un squclclle complet, montrant les rapports qui existent entre les différentes pièces
osseuses. Gross. lin. : 1/2. — Les préparations (h; celte nature s'obtiennent de deux façons
ditféreiites : 1" on peut dépouiller la charpente sqneletti(pie des parties charnues en conservant
les linanients qui relient les os entre eux (squelettes dits naliireh): 2° on peut ))ré|)arer les
os séparément, ce qui est le meilleur moyen de les étudier, et les réunir, ensuite, par des
moyens artificiels (squelettes dits avlificiels). — En D, l'ti//pairtl /lijoïdien. Gross.
lin.' : 2.
51
4S-2 ZOOLOCII' PI! ATI OU E.
Régions lombaire et sacrée. — Los vo'li'bi'e.s lonibaircs cl sacrées,
au nombre de quatorze, sont conlondues en une seule niasse, (jui a lui
lùle semblable à celui du sacrum des Manunifères.
Région coccygienne. — Les vertèbres coccj/çiiennes ou caudales, au
nombrt' de se|)t, sont petites et mobiles les unes sur les autres; la der-
nière, qui suppoi'te les rétiiicies, est très grande, aplatie latéralement et
relevée en eréte.
Région cervicale. — Les vertèbres cervicales sont au nond)re de
(li)u/,e. La première, \ atlas, a la foiine d'un anneau creusé d une cavité
dans laquelle vient s'engager Vunique condyle occipital du crâne. La
deuxième, Vaxis, porte une apO})liyse odoutoïde, sui- laquelle tourne
Tatlas. Les suivantes se caractérisent, surtout, par des (lis[»ositions articu-
laires (pii donnent à leurs uiouvements une souplesse et une étendue
('onsidéral)li's. Envisagée dans son ensemble, la tige cei'vicale constitue
un balancier très mobile, soutenant la tète, et pouvant la tliriger dans
toutes les directions de lespace.
Tête.
La tète, de forme conique, se termine, en avant, par un bec pointu.
Les dilVérents os qui la composent se soudent de bonne heure et sont
dillicilesà dilTérencier, chez Ladulte. Les particularités principales (|u'ofïre
cette j)artie du squelette sont les suivantes :
Crâne. — Le frontal est très développé. Les temporaux [wrlcni une
surface articulaire spéciale, pour Vos carré, l'occipital n'a qu'?n/ seul
coudi/le.
Face. — Les mâchoires supérieure et inférieure sont dépourvues de
dents et revêtues d'un étui corné. L'extrémité libre de la mâchoire supé-
rieure est constituée, en grande partie, par les os inter-maxillaires, (\m
prennent un grand dévebqipement. La mâchoire inférieure, fondue en
une pièce unique, est suspendue à la tète par rinlennédiaire d'os carrés
peu développés.
Appareil hyoïdien. — Cet appareil (lig. L><S|, H) est représenté par un
corps, antérieur et médian, composé de phisieuis pièces. 11 émet, eu
arrière, deux branches allongées (pii contournent le crâne.
Membre postérieur.
Le membre postérieur a poui' caractères principaux : I" de ne participer
au vol, ni d'une fa(,'on directe, comme le membre antérieur, ni d'une façon
iildiiTcle l'oiiimc les dinV-rciilcs pièces de l;i ciiuf tliôriniinic; '2" il<' >U|)-
|t(trloi', seul, le poids lol.il du (•or|)s.
Ceinture. — Lii ••cintiirc se coinpdsc dr dni\ iniiilics s\iii('lii(|ii('s
(pii (•()iii|)i'('nnt^iit cliiitiiiic Irois os : \ iléon, Visritloii d \v /u/his.
L iléon ci ris(diioii, ciroilciiiciil unis entre eux. sonl. en outie, sondés
;i(i\ verlèhrcs s;iciées ;ivec !(!S(piclles ils rorment un hassin osseux,
inconi[)let du coté ventral: l<'s |)ul)is. en elï'et, sont réduits à des ai<i,uilles
elïilées, non soudées sui' la lit;ne niédio-ventrale (svniphvséoloniie naln-
relle).
Extrémité libre. — L Cxliéniifé lihn' est constituée connne chez les
autres Vcrtéhrés sn})érieurs: elle j)iésenl(', seuleineni, les particulaiiles
suivantes : 1" le friiiiir sarticule sur le tronc eu un point voisin de son
e\trcmil('' ; or, jiour (pie le cor})s reste eu équilibre, il est nécessaire cpie
raj)pai-eil (pii le soidienlsoit. parmi aitilice (pielcoïKpie. reporté en avant;
à cet elVet, le leinur pi'cnd une direction ([iii se rapproche de I horizon-
tale et sa lougneur s'établit de manière à rapprochei-, le plus possible, son
extrémité inférieure du centre de liiavité'dn corps; 2" le premier scLtmenl
utile à la marclie est la jambe; le tibia oITre un i^rand dévelopjiement et
le jH'i'oiu', au contraire, l'orme un mince stylet; 5" l<! segment suivant
est constitué par les os du tarse et du iiK'tatarse, unis en une piC'ce
unique intercalée entre le tibia et les doi<its. Ces derniers, au nombre de
quatre, sont dirigés trois en avant, un en arrière. Le nombre «les pha-
langes varie suivant les doigts.
H résulte de ces dispositions «pie la hume apparente du uiemlire pos-
térieur des Oiseaux rappelle celle du membre antérieur des Mammilëres,
Farticulation tibio-tarsienn«> ayant la même direction «pie rarliculati«in
du coude, etc.
On a vu. précédemment, que les sacs aériens envoient des ramilica-
tions dans divers os (Yoy. p. 46(S). Celte particularité a pour effet d«' dimi-
nuer le poids total du squelette, sans amoindrir sa résistance.
Coup d'œil synthétique sur la structure de l'Oiseau.
L'oiseau c«)iistitue une machine rolanic, l«''gèi«'. solide, munie d im
moteur puissant. Cette machine [)eut ]tren«lre s«)n vol. s'avancer à «les
allures div«'rses, rester stable dans l«'s c«)iirants verticaux, latéraux el l'ron-
taiix et, enlin, atterrir; b's «lisp«)sitions anat«»niiques «pii «listingiH'iit bOi-
seau se rattachent, t«)ut«'s, h ces propriétés. L'oiseau possède, en effet :
1" une lorine générale du corps facilitant s«'s dé|da«'em«^nts dans latmo-
sphère; 2" une graïub' légèreté; H" un moteur puissant; i" «l«'s m«»yens
de direction précis; à" une dispositi«)ii d«'s oiganes int«'riies. piopic à
assurer la stabilité uénérale «le la ina«'hin«'.
/i8i ZOOLOGIE PRATIQUE.
i" Forme générale du corps. — Le coips est fusiroinio. Il porte, en
avant, une tii^e IlexiMc le con; ce dernier constitue un balancier dont
l'intlucnce se fait sentir dans la direction. Le cou se prolonge en une
|)etite tète, terminée, en avant, par un bec pointu. Pendant le vol, le con
et la tète se placent dans l'axe du corps ; au lepos, ces parties se relèvent
et le cou s'incurve, de manière à rapprocher la tête de la verticale qui
passe par le centre de gravité du corps. Les pattes, pendant le vol.
s"apj)liquent en arrière contre le corps; au repos, elles s'abaissent poui*
prendre leui' point d'a|)pui sur le sol. La queue est disposée en l'orme de
gouvernail horizontal. Sur les côtés, les ailes remplissent, selon les cas, les
fonctions de voiles ou de rames.
2" Légèreté de la machine. — La légèreté du corj)s de l'Oiseau est
assurée par l'économie des matériaux employés à le construire et pai- la
légèieté s|)écifique de ces dernieis (sacs aéiiens, pneuuiaticité des os,
légèreté des plumes, etc.).
5° Moteur. — Les ailes sont abaissées, \M\rh'<> muscles grands pecto-
raux, oiganes volumineux et |)uissants, développés sur la face ventiale du
corps. Ces muscles conti'ibuent, en dehors de leur rôle moteur, à porter
vers le bas le centre de gravité de la machine. Le sternum, sur lequel
ils s'insèrent, est très développé et solidement (îxé sur une cage thora-
cique, à peu près rigide. Les ailes portent des plumes résistantes, fine-
ment tissées, iml)riquées les unes sur les autres, comme les lames d'une
persienne; la disposition de ces j'iumes est telle, que la surface de laile
est imperméable à l'air qui la frappe de lias en haut, et (pi'elle laisse
passer ce fluide qnand il la frappe de haut en bas.
4" Direction. — La direction est assurée par les mouvements com-
binés du cou, des ailes et de la queue. Quand il se déplace de bas en haut.
l'Oiseau abaisse ses ailes pour s'a])puyer sui- l'air placé au-dessous de lui;
il les reploie ensuite, les relève en cet état, puis les étend pour les abaisser
de nouveau, etc. Quand il se déplace dans le sens horizontal, l'Oiseau
glisse dans une direction plus ou moins oldique, d'un mouvement rapide,
les ailes étendues, de manière à jtrendre nue direction <jui. combinée avec
la direction imprimée par la pesanteur, donne une résultante horizontale.
11 renq)lit, alors, les conditions exigées pour le fonctionnement des aéro-
planes.
5" Stabilité des différents organes. — La stal)ilité des organes
internes est assuré»; par \ application (\v certains d'enti'e eux, sur les
parois latérales du corps (poumons, reins) et le calage des organes cen-
traux, par les sacs aériens.
DirFK liF.MKS FOiniKS DdlSK AI'X.
.485
Différentes formes d'oiseaux.
Les Oisoaux ont apparu vors le milieu de l'époque secondaire; ils avaient, dans leur
organisation, de nombreux caractères de Reptiles, indices de leur origine et des caractères
d'Oiseau diversement éhandiés (Arclui'optérix). A la fin de répoque secondaire, ils s'étaient
à peu près complètement dégagés de la forme reptilienne; ils avaient, toutefois, encore,
des dents comme rArcli(eo[iléryx. Ils présentaient des adaptations variées, les uns n'étaient
aptes (|n'à la locomotion terrestre {Uf.spévornis.), les autres étaient bon voiliers {Iclilliiioi-
iii.s). Durant répo(|ue tertiaire, les adaptations se sont précisées de pins en jjIus. Des
formes géantes ont même a[»jiarn pour s'éteindre, après, comme cela s'était déjà protlnil
parmi les Reptiles de l't'pocpie secondaire; le Plioidrlianis de l'Ami'riipic dn Snd avait
une taille d'environ (juaire mètres.
Oiseaux actuels. — L'adaptation des Oiseaux s'élanl faite à des conditions assez
uniformes, la classe, tout entière, présente de nombreux caractères constants et constitue
une des divisions les plus homogènes du règne animal. Les Oiseaux se diflérencient entre
oux d'après l'état particulier du milieu qu'ils habitent et la nature de l'alimentation
qu'ils y rencontrent. Nous nons Ijornerous ici à indiquer quelques rapports généraux :
ro/7(('r.s'.
Sternum muni d'un
bréchet (Carinales);
Oiseaux ) avant des rapports
actuels. \ " habituels avec :
Coureurs.
\ Sternum iléponrvu de
\ bréchet (Uatiles).
/(' sol
les eau.r
se nourrissant de proies [
animales, souvent de najiaces.
l grande taille. '
I vivant d'animalcules, de
végétaux, de grai-
nes, etc.
se tenant sur le bord des
cours d'eau, des étangs,
des plages, etc.
Passereaux.
(ir'Diipeurs.
Cotonibiiis,
\ (iatliuacés.
Échassicrs (dans
leurs formes
les plus spé-
cialisées).
nageant à la surface des
eaux.
Pahuipèdes.
'formes dégénérées, impropres au vol.
Les relations qui existent entre les Oiseaux et les difl'érents milieux qu'ils habitent se
manifestent à l'extérieur, principalement par la forme de leur appareil locomoleur (ailes
et pattes) et de leur appareil préhenseur des aliments (bec). L'emploi des caractères de
ces parties constitue un procéd('' de classification à la fois logique et commode.
MAMMIFERES
I.cs Miinimifèros représentent les ACrtéhrés les jiliis élevés en or<:;nni-
siilion. Ils se earaetériscnt, extérieurement, |)ar des produetions enta-
nées : les poils et les glandes mammaires. Les poils eonstituent des
lonnnres nianvaises eondnetiices de la chaleur, propres à uiainlenii
constante la teni|)ératnre du corps. Les glandes uiauiniaiics sécrètenl le
lait (pii sert à noniiir les petits, pendant un certain temps, après leui-
sortie des voies <>énilales; le fonctionnenuMit de ces «glandes a pour elle!
de prolonj^er les relations qui existent entre la mère et le jeune, jusijuà
ce «pièce derniei' soit en ('tat de pourv«»ir, lui-même, à ses besoins.
Les Mannnit'ères réalisent ladaptation la plus parl'aile à la locomotion
teiresire. Le ti'onc, est supporté par deux ])aii('s de membres qui le
maintiennent éloigné du sol. Les membres antérieni's, plus près du centre
de gravité du corps (pie les membics postéiieurs, ont. smtont, nu rôle de
soutien; ils sont disposés eu foiine de colonne droite. Les membres
postérieurs ont une action essentiellement prcqtulsive; les leviers qui les
constituent sont tléchis, an repos, et aptes à pousser le corps en avard.
par leur redressement. Le cou })rend, sauf de rares exceptions (Élé-
phant, par exemple), une longueur cpii, jointe à celle de la tète, est
éga!(> à la hauteur du train antérieur. La forme de la tête est en rapjxti I
avec le mode de nutrition: elle est albtngée, (juand le museau a des fonc-
tions préhensiles développées (herbivoies) ; elle est courte et aplatie,
quand la mastication est plus spécialisée; les membres sont, alors pour-
vns, à des degrés divers, de fonctions piéhensiles (carnivoics).
I.K CODAVI-
.4«T
E.remple : LE COBAYE OU COCHON DINDE
CAVIA COBAYA {l'alhisi.
V\g. SîS'i. — Asjiccl f.iirricur du aolun/r. : (iross. lin. : 1,2.
La (lisscclion du Cohayc devra être considriéc |>liilôl (•(tiiiiiio imc
analyse générale du plan (uganiqne des Mammiléres (|ne eoninie nue
élude monograpliiqrie. On s'attachera, snilonl. à l'aiic re travail dans un
sens eonipaiatif. On nielira ndtaninient en parallèle les organes du Mainnii-
t'ère etcenx du Sélaeien: elle/ ee deiiiiei-, en etlel, les diUërents appareils
se présentent sous lornie de maquettes simples, rappelant l'état des
organes du Mannnilère, an eonrs de leur dévelo|)penient. Il sera l)on. en
outre, de comparer le .Mammifère au Katracien, (jui représente une éta[)e
de la transformation du Vei'lébré aquatique en Vertébré terrestre. Ces
divers rapj>rochements sont nécessaires ponr permettre de conqirendre
un grand nombre de j>articularités de la structure du Mannnifère ; giàce
à eux la connaissance de celle-ci devient une introduction iiliie à léliide
spéciale de l'anatomie humaine.
Le Cobaye est, par excellence, un animal de laborat(»ire. Il doit celte
|)rérogative à la facilité avec hupielle on l'élève eu captivité et à la rapi-
dité qu il met à se rej)roduire.
ASPECT EXTERIEUR
Le Cobaye esl ini uianimirère de petite taille. Le troue est épais et
renflé en arrière. La tète, massive et volumineuse, se rattache au
188
ZOOLOGIE PRATIOLIE.
Iionc sans transition apparente. J.a queue, réduite à un moignon, n'est
pas visible, extérieurement. Les meml)i'es sont eouits, et rassemblés sons
\o trône; les doigts, au nombre de (piatre sur le mend)i"e antérieur, et de
trois sui' le membre postéiieur, portent des ongles massifs dont la forme
rappelle celle des sabots des Ongulés. La tète est surmontée d'oreilles
courtes, larges et aplaties;
elle })orte, latéralement,
des yeux arrondis, peu
volumineux, et présente,
en avant, la bouche, pe-
tite, basse, entourée de
soies longues et raides.
De la bouche, émergent de
longues incisives. Les na-
ines sont hautes et réu-
nies à cette dernière par
un sillon vertical. Sur la
lace ventrale du tronc, près
des cuisses, se trouve une
paire de mamelles, de pe-
tite taille, à peu près sem-
blables dans les deux
sexes. Sur la j)ar-
tie postérieure du
tronc, s'ouvrent Ta-
ct, au-dessous, les
Fig. 285. — Procédé pour anesl/tésier et tuer le Cobaye
par le chloroforme. — Gross. lin. : l/.j.
Le suict ost placé sous une cloche à parois transparentes, •,. - -, 17
, •* , .1. . ,■ . • n ■ • A oruices uro-genitaux. L\-
ouverte, de preterencc, a sa partie supérieure. On introduit _ u _
dans la cloclie une épong-e, E, imbibée de cliloroforme ; on tcrieureuient, il est (lllll-
t'erme hermétiquement l'appareil, et l'on attend que l'anes- (>[\g de distim'Uer le Ulàlc
de la femelle, les organes
thésique ait exercé son action. L'administration du chloro-
forme détermine des phénomènes qui peuvent être groupés "-'" '^" '^•"■^ ■■'^' '^^ "* b"-
en trois périodes : t» période d'excitation, dépendant de SCXUcls s'ouvraut, daUS IcS
l'action de l'anestliésique sur les hémisphères cérébraux et rlriiiY sexeS au foud d'uU
le cervelet ; 2" période d'aiiest/iésie cirirurgicale ])endanl „ ' , ,
la(|nelle les phénomènes d'excitation se calment et dont il Cntoncement de la pcaU ;
lant |)idllter si l'on veut opérer sur un sujet vivant; 5° pé- uiais, BU excrçailt UUC lé-
riode d-nnesthésie organique qui précède immédiatement ^^.^.^ nrcssion SUr le bas-
la mort. !-> 1 '
ventre, d'avant en arrière,
on provoque, si l'on se trouve en présence d'un mâle, la sortie du pénis.
Les poils, raides et luisants, forment un pelage continu et peu serré;
ils sont dirigés d'avant en arrière, sur le tronc, et, de haut en bas, sur
les membres. Leur coloration n'est presque jamais uniforme; il existe,
ordinairement, des taches noires, brunes, jaunes, blanches, irrégulière-
ment réparties sur le corps.
Occision. — On tuera le Cobaye en le soumettant à l'action des vapeurs
de chloroforme (lig. 283).
\Ai c.oiîam:.
489
V le srali>i'l
lits.
Lorsqu'on aboriic rélude d'iiii sujet, la |)n'ini(''r(' cliosc
à l'aire, après l'exanien de l'aspect extérieur, est de le dépouiller de sa peau. Pour cela, il
tant préparer, d'abord, les téffuments. Si ceux-ci doivent être abaudounés, il est permis de les
rasi-r; si, au contraire, on veut conserver la fourrure, on se contente de mouiller les poils et
de les écarter, sur la lig^ne d'incision. Cela fait, on prati(|uc avec un scal|)cl, lenii comme une
plume à écrire, les incisions qui doivent être droites et perpeiulicidaires au tissu. Ces inci-
sions doivent, en outre, se rencontrer, autant que possible, à angle droit. On saisit, ensuite,
1(!S extrémités des lambeaux entre les mors d'une |)ince à dissection et on les sépare du
corps, de proche en proche, en usant du tranchant du scalpel. Quand les lambeaux cutanés
sont isolés, on les épingle sur les côtés de la préparation. Toutes ces opérations demandent
une certaine pratique. Il faut y apporter
de la lenteur el une grande
léni'relé de main.
Fig. 28.'). — La manii'rc de ne .serrir de la sonde cannelée.
La sonde, passée sous l'aponévrose, est maintenue de la main gauche, l.i gonlliéic tournée
vers l'extérieur. Le scal|)el, tenu de la main droite, est poussé en avant, le Irancliant tourné
vei's le haut.
On étendra ranimai sur une planchette à dissection (tig. 286), la face ven-
trale tournée du côté de l'opérateur. On le fixera dans cette position, en atta-
IK COI'.WK.
Muscls peaucler
KiG. 287. — Asi']Xï DU Cobaye, apisks i.'dUvmiTor.E de i.\ paikh AiiDii.MiNM.E.
Gross. lin. : 2 5.
Les organes altdominaux présenteiil à coiisitlércr, en j^ros, du côté veniral, trois zones priii-
eipales sur lesquelles lopérateui' pourra se repérer. Dans la rrt/ion a nié ri cure de la cavité
abdominale, il existe une première zone occupée jiar VcnloiiKir et le foie. Sur la préparation
on distinfiue une partie assez importante du foie et une portion, plus restreinte, de restomac-
Dans la rcf/ioii ituiymiie se trouve une deuxième zone occupée par le jrjuno-ilcoi). Ilnlin. I;i
rrgioii poslrrirurr l'orme une troisième zone occupée par le gros intestin.
Ad2 ZOOLOGIE PRATIQUE.
chant ses membres sur les bords de la planchette. Api^ès avoir mouillé les
poils de la région ventrale, afin de faciliter leur écartement et les avoir
ensuite séparés, on pratiquera une incision médiane AB n'intéressant que la
peau et allant du menton au pubis. On fera, ensuite, deux autres incisions,
perpendiculaires à la précédente, aux niveaux des membres antérieurs (C) et
postérieurs (D). Ces incisions se feront au scalpel tenu comme une plume à
écrire (fig. 284), la peau étant tendue transversalement entre le pouce et
l'index de la main gauche. On piquera, verticalement, avec la pointe du scalpel,
on traînera ce dernier obliquement et on le relèvera à l'extrémité de l'incision.
Chez les Maniinirèros seuls, I espaee viscéi'al est divisé, par un dia-
phragme complet, en deux cavités entièrement sé|iarées : la cavité
abdominale, postérieure, et la cavité lltovacifjiie. anh'rieure.
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ ABDOMINALE
Quand les lèvres de l'incision pratiquée dans la peau sont écartées (fig. 286,
B), on aperçoit, sur la ligne médiane, étendue de l'appendice xyphoïde à la
symphyse pubienne, une longue aponévrose fibreuse appelée ligne blanche qui
doit être fendue à son tour. Comme la ligne blanche recouvre des organes
faciles à léser, on passera au-dessous d'elle une sonde cannelée. Pour cela
(fig. 286, B), on pratiquera, aux deux extrémités A et B de cette ligne, à tra-
vers l'aponévrose, un petit orifice destiné à livrer passage à la sonde. Celle-ci
(fig. 285) étant maintenue par la main gauche qui l'empêchera de verser, la
droite poussera le scalpel sur la rainure de la sonde et fera l'incision
d'arrière en avant, en tenant le tranchant tourné vers le haut.
Sous la pression des or«;anes internes ((i<i. '287), les lèvres de linei-
sion s'écartent et découvrent les viscères de l'abdonien. On reniar(piera,
tout d'abord, que les organes abdominaux forment trois zones superfi-
cielles, faciles à distinguer : la zone stomacale (estomac, foie, etc.), la
zone du jéjuno-ik'on (iîitestin grêle) et la zone du gros intestin. On lend
la dissection de ces dilférents organes facile en connnençant par le jéjuno-
iléon.
Jéjuno-iléon.
\jV jéjuno-iléon ou intestin grêle proprement dit, fait suite au duodé-
num, il sétend jusqu'au gros intestin. Il est constitué par mi long canal,
llexueux, dont les replis, mobiles et juxtaposés, forment une masse flot-
tante, qui occupe une partie iuqiortante de la cavité abdominale.
On saisira le caecum avec des pinces et on l'attirera, à soi, doucement en le
faisant tourner sur lui-même, de manière à placer sa partie antérieure à la
surface du champ opératoire. Cette manœuvre permettra d'apei^cevoir sur le
caecum les abouchements, rapprochés, de deux canaux : l'iléon, le plus grêle
des deux, placé à la gauche de l'opérateur; le côlon, plus volumineux, placé à
sa droite (fig. 290. I). Ce dernier conduit se recourbe vers le bas et passe en
avant du caecum auquel il est relié par un étroit mésentère. On dégagera la
M-: COIIAVK.
A
partie de l'iléon voisine du aecum. On percera le mésentère qui le soutient,
puis on le liera non loin du cœcum.
Cette ligature et celles qui sont indiquées plus
loin, sont destinées à empêcher l'écoulement du
contenu intestinal. Grâce à elles, la dissection des
viscères peut être faite dans des conditions de pro-
preté absolue.
On comprimera, ensuite, pour la vider, la région
de l'iléon placée en avant de la ligature et on fera
une seconde ligature, sur ce conduit, à une petite
distance de la précédente. On sectionnera l'iléon,
ensuite, entre les deux ligatures (fig. 288).
On attirera, après, vers le dehors, les circonvolu-
tions formées par l'intestin grêle et on les disposera
de manière à tendre, sans la déchirer, la lame
mésentérique qui les rattache au corps.
Cette lame a la forme générale d'un épervier ou
d'un cornet dont le sommet est attaché au corps sur la ligne médio-dorsale,
Doiililf ligaliirc ilcslinoi' à
(îinpcclier récotilcniciil du roii-
lenu iiilt'stiiial sur la |irr|ia-
ralioii.
7ro/ic mésentérique
(Branches de r intestin grêle i ^
Portion antffriêure rly jéjunum
l"i"'. 280. — Le jrjnno-iléon r.riniil ilr la corilr tiliihiiiiiiidlr ri rlalc. — (Iross. lin. : 1.
un peu en arrière de l'estomac. Le bord libre de l'épervier est bordé par
494 ZOOLOCII-: l'RATKjlE.
l'intestin grêle; sa surface est parcourue par des vaisseaux qui prennent
naissance sur rintestin. s'unissent entre eux, à mesure qu ils se rapprochent
du sommet, et se condensent, finalement, en un seul tronc (tronc mésenté-
rique) au moment où ils arrivent au point fixe de suspension de l'épervier.
On liera le sommet de l'épervier, le plus près possible de son point de
fixation, en ayant soin de comprendre dans la ligature le tronc mésentérique
et le jéjunum. On fera une seconde ligature de ces deux conduits, à un centi-
mètre de la précédente et on les sectionnera entre les deux ligatures. On
examinera à part l'ensemble de l'épervier jejuno-iléal.
Gros intestin.
Le gros intestin ((i<>. "ilKI) srtcnd de ICxtivniih' poslôrionix' do l'iléon
i"i l'oiilice anal. 11 se distingue du jejnno-ili'on par son grand calibre, ses
hosseinres, et le cnl-tle-sae vohnninenx (ju il porte à sa partie anté-
rienre. On le divise en trois ])arties : cwcnin, côlon et rcclum.
Caecum. — Le creciun forme nn sae vi)lnininenx de couleur vert l'once,
bosselé, inflécbi en G. Sa concavité est dirigée vei's le côté gauclie du
sujet. L'iléon et le côlon se délacbent de lui, côte à côte, an niveau de sa
brandie inl'éiieure. Postérieincment, il est muni dun j)etit appendice.
Côlon. — Le côlon aiîecte la l'orme générale d'un point d'interrogation.
11 passe, d'abord, en avant du ca'cuui, remonte dans le flanc droit (côlon
ascendant), où il se contourne en boucle (boucle bépa(i(pie); il travei'se,
ensuite, la cavité al)dominale, de droite ;i gauche, en présentant de
grandes inflexions (côlon transverse), puis, il redescend pour s'unir an
rectum (côlon descendant). Les côlons transverse et descendant se recon-
naissent, aisément, aux jx'files bosselnres (pii leur donnent un aspect de
chapelet.
Rectum. — Le recluin. de laible longueur, réunit, directement, le
côlon descendant à l'anus.
Le gros intestin est rattaché à la paroi du coips, comme le jéjuno-iléon,
par une lame mésentérique (pii s'allonge, selon les besoins, pour se prêter
à ses mouvements. Habituellement, chez les Mammifères, ces lames con-
tractent des adhérences secondaires ou snbisseiît des réductions qui
rendent leurs dispositions complexes: chez le Cobaye, malgré quelques
modifications de taille et Ao direction, leins caractères primordiaux essen-
tiels subsistent : on observe, notamment, une indépendance complète du
cornet ou épervier jejuno-iléal et du cornet colique.
On sectionnera le rectum, à sa base, entre deux ligatures, et on enlèvera
tout le gros intestin, en disséquant les lames mésentériques qui le rattachent
à la paroi du corps.
Li; COliAVK.
Jéjunum coup6
Artère mesentenpue SLoe
II.:.! hecutitue du côlon
^St - "^""' Msrtr.ci-ni (releae)
Brzs intestin - -
Fie. "J'.IO. — DissECTKi.N ru ci'.ds iNTi;sii\. — (iioss. lin. : '1 7i.
\.r (jrox intestin se tlisliiiffuc de Vintcstin (/iê(e par sa longuoiir. par la ililatalion ilo sa
portion initiale eu cœcitin, par ses bosselures et sa dircctiou. Eu I, disseclioii du gros iulesliu
(dessiu imilê d'Alezais). En II et en III dessins diagi'ammatirjues destinés à permettre; de coui-
prcudrc la dilTérenciation du tulie intestinal eu ses dilFéreutes paities. Au ilébut, le tube
digestif est rectiligne et uni à la c,)lounc vertébrale, par un mésentère dorsal. Ou observe, éga-
lement, dans la région antérieure du (lorps, un mésenlére ventral, uiais, iclle lame est sans
inlérèl ici. Par la suite (dessin H), la parlie du Inin' digestif placée en arrière i\r l'estomac
41»G ZOOLOGIE l'RATlOUE
Estomac.
Pour découvrir l'estomac, on relèvera les lobes du foie.
L'estomac csl leprôsenté par une poclio disposée, transversalement,
dans la partie antérieure de la cavité abdominale. Cette poche est munie
de deux orifices rap[>i'o(hés : l'un, œsophagien, Vorifice cardiaqdc-, l'autre,
duodénal, Voi'i/icc pijlorique; elle est rattachée à la paroi dorsale du
corps par un mésentère. Ce dernier se prolonge, en avant, pour former
un tablier ou qranil épiploon. peu développé.
Rate.
Cet organe n'a rien de commun avec le tnlie digestif. Il est placé en
arrière de restomac, à la gauche du sujet. Sa forme est celle d une petite
languette, mince et aplatie, de couleui' rouge soud)re.
Duodénum
Le (luodétiuni constitue la première anse de l'intestin grcle. Ce con-
duit se caractérise par sa lixité, sa situation profonde et ses relations
avec les canaux excréteurs du foie et du pancréas. 11 présente, à son
origine, une portion ascendante, renflée, très courte, au sommet de
lacpielle ahoutit le canal cholédoque. Il devient ensuite flexueux, et
j-eçoit, à huit ou dix centimètres du [tylore, le canal pancréatique. Il se
dirige, enfin, vers la colonne vertéhrale, devant laquelle il atteint le
point fixe où est suspendu l'épervier jepmo-iléal et où commence le
jéjunum.
Le duodénum est maintenu par un mésentère qu'il est difficile do
disséquer, à cause de ses adhérences secondaires.
Foie.
Le foie, logé sous le dùme diaphragmatitpie, est rattaché à ce dernier
[VAV pin sieurs ligaments ; il est maintenu, (mi outre, par ses veines affé-
rentes et efférentes. Sa face antérieure se moule sur la concavité dia-
phragmatique; sa fiice postérieure s'applique sur les saillies de l'estomac,
du rein droit et des anses intestinales. Sa substance est divisée en lobes,
dont les formes sont qiu'hpie peu variables; on reconnaît, habituelle-
ment, quatre lobes voluuiineux et un de taille restreinte, le lobule de.
Spiegel. Le foie est, en outre, en communication avec la cavité intesti-
nale, par les voies d'excrétion de la bile : le canal hépatique, la vési-
cule biliaire et son ca)ial cystique, abouchés sur un canal cholédoque
commun, ouvert lui-même, sur l'intestin, dans le voisinage du pylore.
snlloiiffc et s'incurvo en anse; la branche ctesccndante de cette anse deviendra r/;//c.s7/« grêle;
la Ijranclie ascendante formera le cat'ciim. et le colon. En se développant, l'anse intestinale
primitive subit une torsion qui a pour effet de placer la branche ascendante (gros intestin) en
avant de la branche descendante (intestin grêle).
LE COnAVR.
ifll
Pancréas.
Le |>;ilicr(''iis csl une i>I;iii(l(' raiiicusc, d ;is|i('(| i;irmi, :i|)|(li(|iitV sur
it |);u'(M |>(»sl(''ri('iir(' (le I cslomac. Sa (liiccliiiii ^ciK'ialc csl à j)cii prrs
Loues au fois relents
Vtslcule tlllalre
Canal ctiollitOQue
I fancréatiQUâ -.^-^_A_$>
l'ii;. 291. — Dif.scrlion de l'estomac, (hi foie, du paiinéas el de la raie. — (jross. lin. : I.
l,rs lol)es du l'oie sont relevt'S de maniore à iiioiiIrL'r li' diiodrinini. I'.iIkhk licmcnt, siii- ce
coiuluit, «lu canal cholédoque, et les rapports de ce dernier jimt Ii' cdiia/ hrj/aliijiic et l.i
résinde hilinite.
lioii/.onlale: son canal oxcrétoiir s"niivio dans la (Icnxirnic pailic du
<lii()d('nuni.
On laissei^a, provisoirement, en place l'estomac et le foie, afin de ne point
détruire les relations qui existent entre ces organes et ceux qui sont contenus
dans la cavité thoracique.
Organes uro-génitaux.
Appareil génital mâle. — Cvi apitaicil (liu. "JO'ii se conijutse, csscn-
tiolloinont, d<' (\v[i\ Icsticules et de deux condiiils, les rannu.r dr/?-
498
ZOOLOGIK PRVTIOliE.
rr/i/s-, accompagnés, cliacun, (runc rcsirulc séminale, l^cs canaux dcfr-
rents s'abouchent sur nii conduit tcnuirial commun. Vjtrî'lre.
On cherchera, d'abord, les testicules, puis on suivra leurs conduits. Pour
Capsules sarrSaales
Anneau ingumat
\ a Ligaiiieni suspenseur au testicule
Canal aeferenl
Rectum sectlunnÉ
Fig'. ^'.I^. — Appareil iiro-(iéiiiliil iin'ili-. — Gniss. lin.
disséquer la partie terminale de ces derniers, il sera utile de désarticuler
la symphyse pubienne.
Les (csliculcs sont des ji,landcs de couleur l)lancliàlie. de l'oiiue ovoidc.
placés tantôt en dehors des anneaux inyuuiaux. tanliM dans rintérieiu' de
lalidomeu.
Ces organes sont euveloj>[H''s daus un nutscle strié, en l'orme de sac.
LE COBAYE.
491»
dont les bords sont fixés sni' le |)oiutonr de runnciiii inguinal cxlcnic. (le
nuisclc conconit ;i Icui's dr|)laconi('nts. Les testicules (lossèdent, en outre,
un li(/amcnl sihyjenscur t\u'\ les i-allaelie à la ]v,mn dorsale de la cavité
Capsules surrénales
Uretère droit .
Corne aroite ite l'utérus
Corne gauche de l'utérus
Rectum sectionne
Base de l'utérus
Uretère gauctie
Col de la uessle
Vuloe - '
(orittcesgÊnitai et urtnaire)
Vagin
Blondes homologues
des corps caverneux du mdie
Fig. 29.". — Appareil ino-grullal fcincllc. — Gross. lin. : 1.
abdominale; ces glandes se fonuent dans le voisinage des reins et éuii-
grent, ensuite, vers la partie postérieure du corps, la disposition des
ligaments suspenseurs est en relation avec ce cliangemeni de[)osition.
Les canaux de'finrnts, issus des épididymes, se diligent, d'abord,
d'arrière en avant; ils coutouineut, ensuite, les uretères, et vont se jetei-
oOO ZOOLOCIE PRATIOUE.
(Inns liirc'tro. (In appelle vésicules séminales deux loni^s saes contour-
nés, h ibnclions douteuses, en rapport avec rexti'éniité postérieure des
canaux dél'érenls.
\j'urèlre s'étend du col de la vessie à Textérieur, en tiaversant le
pénis. Ce dernier est constitué par du tissu éreclile (coi'|)s caverneux)
acconipanné d'un os pénien.
Appareil génital femelle. — L'a|ipareil génital femelle (tig. 295) se
compose de deux f.;landes. /es ovaires, et de conduits excréteurs.
J.es ovaires sont des glandes de j)etites dimensions, situées à la partie
inférieure et externe des reins.
Les oviânctes correspondent à deux conduits flexueux qui portent, à
une extrémité, un pavillon ouvert près de 1 ovaire et qui se continuent, à
Textrémité opposée, avec les cornes de l'utérus.
Vulérus se compose de deux moitiés, soudées, seulement, par leur par-
tie inférieure; les parties libres, symétriques, constituent les cornes de
Tutérus'.
Le va(/i)i se termine, extérieurement, j)ar la vulve.
Appareil excréteur.
L'appareil excréteur conqirend deux glandes, les reins, deux conduits
vecteurs, les uretères, un réservoir collecteur, la vessie et un canal
d expulsion, Yurèlre.
Les reins sont |)lacés de chaque côté de la colonne vertébrale, dans la
région lombaire, à des liaufeui's un peu diiîérentes. Leui' forme est celle
d'un haiicot, dont le bord concave conununiqne avec les vaisseaux affé-
rents, les vaisseaux eflérents et l'uretère.
Les uretères sont des conduits symétriques, allant des reins à la vessie
sur les cotés de laquelle ils saboucbent.
La vessie est un l'éservoir dans lequel s accumule l'uiine, entre les
mictions; elle est en relation avec rextérieur par un canal inq)air et mé-
dian, Yurèlre.
Les conduits uro-génitaux et le rectum sont séparés par une cloison, h;
périnée. Cette cloison est caractéristique de la plupart des Mammifères;
les Monotrèmes seuls ont un cloaque.
Capsules surrénales.
Sur la face ventrale des reins, près de leur extrémité antérieure, sont
ap|iliquées des glandes de couleur jaune clair, les capsules surrénales.
Ces organes n'ont aucun rap|)ort avec la fonction urinaire. Ce sont des
glandes à sécrétion interne.
1. C'est dans l'iilcrus inn' les embryons s'atlaeiienl à la mère par le pldcciila.
LE COBAYK.
501
ORGANES CONTENUS DANS LA CAVITÉ THORACIOUE
La cavilr (lioraciciiic est s(''|)ai(''(' de la ravili' alxIoiiiiiiMlc |);ir une cloi-
son iiaiisvcrsalc, iiiiisciilaii'c. eu roiiiic dcdcdiK^ ;'i convcxihi aiitcriciiic : le
(liaplu'(i(/itu'.
On découpera un volet dans l'un des côtés de la paroi tboracique, de façon à
ouvrir la cavité pleurale sous-jacente.
Par roiivciliiit' |»rati(|U(''(', on distinjifnc une loge conk'naiil un poumon
contracte; la diniinnlion de volinnc de cet organe est dne à la suppres-
Cm. ■ place dans te
iObPi :antractés
''■jjiltas extertBurement
'^:l
■,-^
Fig. 294. — Disscctioiu vue de profil, des organes situés dans le voisinage du diaphrngaw.
(iross. lin. : l/'2.
L'estomac, le foie et le pancréas sont en place. Sur le côté droit de la paroi tlioraciqne, un
grand laniheau a été déconpé. L'espace pleural est largement ouvert. Le poumon est contracté
et le cœur apparaît inclus dans l'épaisseur de la cloison niédiasiine; cette dernière divise la
cavité tlioracifpie en deux loges latérales, symétriques, entièrement séparées.
sion du vide plenial. Dans le |)lan de svinéliie du corps, on aperçoit une
cloison, le iiukliastin.
On détachera le bouclier osseux constitué par le sternum et par la partie
ventrale des côtes.
La cavité thoracique, ouverte, présente à considérer : 1" deux régions
latérales symétriques, les logt'S plcuro-pidmonnlres; 2" nnv région
médiane, inq)aire, la cloison médiast'inc.
502 ZOOLOCIE PIIATIOLE.
Loges pleuro-pulmonaires.
<t) Plèvre. — La plèvre (fig. 295, "2 v\ 5) est constitiK'c par iino mkmii-
l)ian(' séreuse qui tapisse, dans chaque Idj^e, la face iiilerue de la paioi
llioracique, le côté du luédiastin {plèvre pariétale) et la surface du
pouuion {plèDre viscérale). Les plèvres pariétale et viscérale sont eu couti-
uuité et ue l'orment (prune seule membrane, continue, à la manière d'un
sac clos, l/intérieur du sac constitue la cavité pleurale. Les sacs pleu-
raux droit et gauche U(^ couuuuniquenl pas entre (Hix.
/>) Poumons. — Les poumons sont des organes mous, spongieux, en-
tourés par les cavités pleurales; ils s'appuient, du coté externe, sur la
paroi thoiacique et du côté interne, sur le médiastin. Ils renferment de
1res petits espaces, les lobules, dont les enveloppes soutiennent les
vaisseaux de Ihématose. (.es lobules sont reliés par des canalicules à des
conduits plus iuiporlants, les bronches, qui s'abouchent, à leur toiu% sur
un tronc aérifère unique et médian, la trachée.
Région médiastine.
La région médiastine (fig. 'iO'), I, 2 et ô) forme uu(^ cloison inter-
calée (îuti'c les sacs pleuraux, droit et gauche: elle coulieut dill'érents
oi-ganes, dans son épaisseur, dette cloison s'étend de la colonne vertébrale
au sternum: elle s'appuie, en arrière, sur le diaphraguie, et, en avant, sur
les organes de la base du cou.
On distingue, habiluellemenl, à la cloisou uiédiasline : wwc partie ven-
trale ('\ \\ne partie dorsale. Ces parties sont sépai'ées, en avant, par la
trachée et les bronches: (dies sont confondues, eu arrièr(\
Médiastin ventral. — Le uiédiastin ventral renferiue, entre autres
organes, le co'xr et le thi/iinis.
On incisera, en avant, les lames médiastines, de façon à découvrir ces
organes.
Le thjpnus, j)eu volumineux sur les sup^ls adultes, est représenté par
une glande lobée, |»lacée entre le slernuiii et les gi'os troncs vasculaires
du COMU".
Api^ès avoir excisé le thymus et dégagé, le plus possible, les gros ti^oncs
vasculaires, on examinera le cœur (fig. 295, 1, 2 et 3).
Cœur. — Le C(rur possède uue. enveloj)j)e pro})r(\ le péricarde. Cette
euvelo[)pe foruje un sac séreux, analogue à celui (pii entoure chaque
poumon ; elle se couq)ose de deux feuillets, emboîtés l'un dans l'auti'e.
\.i: CdliAVE.
CartllasB tfiyroidt
Caruic£o cncoide
ÂriÈre carotide onmttioe ùrotts Artère carotide ortmiUoe gauche
\ Tracnee l
i'eme Jugutmre droite
2 Tissu conjonctif loche
'.omùtant les interstices ou mediaitm
Caette pleurale
Veine sous cloviere droite
Artère sous-ciav'Srfi -"oUe -,
Veine caoe supérieure , -/-y
.A
Crosse' aortiQue
Oreiilecce aroue
Pmmon ûroit
Flf,. 'JDà. — DlSSECTIll.N liKS
(IKGANKS CONTEMS DANS I. \ CWITK
TIIOliAr.lQli:.
(iross. lin. : I.
tavice péneordtçue
Portion antérieure du mestnsurt
Vax 1 lo (n-f^;iiii's en phice, ;i|in's l'excision ilc la riKiilii' vciili';ile ilo la paidi lli(ii'a(i()ii('. Le
i.hytHKs, seul, a clé (lissérjué et exirail, poiii- inellrc à découvert les yros Iroiics vasculaires.
— Eu 2. coupe (liayrammaliquf! verlicaie cl transversale de la région llioracique : on distingue,
iiettemeni, Ica /avilrx plniralcs; droite et gauche, séparées par le UK'diastin ; à l'inléiieur de
ce dernier, se trouve la c/milr' prricanlique au centre de laquelle est suspendu le cœur. —
En 3, coupe diagranimadque, horizontale, de la région llioracique, praticjuée au niveau A H
indiqué sur le dessin 2. I,e cœur est supposé vu, entier, ])ar sa face supérieure. — Eu i, dissec-
tion (lu anidiàl larijinja-lraclu-al el de la fjlandc llujroïde.
:m zooLOiiiE puatioik.
(les feuillets déliiiiitent, entre eux, un os|);i(e clos : lii cavHc péricar-
(li(/U('. Le feuillet superlieiel du péricarde est en cuntaet avec les faces
iriteines des deux sacs pleuraux et fait corps avec elles. Le cu'ur fera, plus
Idiii, rolijet d une élude détaillée.
Médiastin dorsal. — Le luédiastin dorsal renferme, coruuie princi-
paux oi'ganes : Vœsoplidfje, Vanrie, le (vn/ft/ t/ioraciqiic et les veùws
(jraudc et pelifc aziifios.
Sans toucher aux gros troncs qui aboutissent à la base du cœui\ on soulè-
vera ce dernier, et on observera le contenu du médiastin dorsal.
L'étude des organes contenus dans la cavité tlioi'acique a pour couiplé-
lueiit indisj)ensal)le l'étude des organes qui traversent le cou et mettent,
au niveau de la tète, les appareils digestif et respiratoire en rapport
avec l'extérieur.
On incisera la paroi du cou, le long de la ligne médio-ventrale, de manière
à découvrir la trachée.
Trachée.
La trachée (Tig. '29'). I. '1 et i) porte, en avant, sur sa face ventrale,
immédiatement en arrièic du larynx, la glande tlnp'oïtle. Cette dernière
offre, assez grossièi'euient, la forme d'un fer à cheval à luanches latérales
volumineuses (lobes) et à partie intermédiaire rétrécie ( isthme) ; elle est
souvent accompagnée de |)etits corps accessoires, les glandes jjaralhy-
roïdes.
La trachée, placée à la partie inférieure et uiédiane du cou, représente
la partie la plus étendue de l'arhre aérifère. Elle est int<'rniédiaire aux
hronches et au larynx. On la reconnaît à son aspect cannelé, causé par la
[)résence d'anneaux cartilagineux (pii la cerclent transversalement.
Larynx.
Le lari/nx continue la trachée, en avant, et la relie au pharynx, (^et
organe possède une charj)ente squelettifjue sur laquelle sont tendues des
membranes vibrantes, les cordes vocales. Il est entouré de muscles très
différenciés et possède une épiglotte qui recouvre son orifice antérieur.
Les principaux cartilages (pii forment sa charpente sont :
1" Sur la face ventrale : un cartilage thyroïde, en forme de bouclier.
pr(dongé, sm- les côtés, par de grandes cornes, antérieures et par de
petites cornes, postéi'ieures ;
'2" Sur la face dorsale : a) un cartilage cricoïde, ayant la forme dune
bague munie, postéri(>ureuient, d'un chaton ; b) deux cartilages arijté-
noïdes, de petite taille, rattachés au bord antérieur du chaton porté par
le cartilage cricoïde.
LK COI! A m;.
r)Or
Œsophage.
L'œsophage csl siliK' «Mitic la liaclK'c cl la coloimc vciléhralo. Il osl
c-onslitiK' par iiii coiuliiil iiiiiscuIo-iiKMiihrniu'iix, ([iii sert à porter les ali-
ments (lu j»Iiaivii\ aii(|iiel il l'ail suite, vers Pestoiiiae cpii le eontinue.
l/cesophaiic et h' lai\ii\ sOiiviciit à la partie aiiléiieiiic du (■ou, dans nu
espa("e ednnunn, le phaniu.v.
Pharynx.
On désarticulera une moitié du maxillaire inférieur, pour découvrir la
cavité buccale; on ouvrira, ensuite, à la scie, la fosse nasale du même côté:
Otiuerturtt posurlaam des fossts nasalu »l as ta tottcti
18 pjtor/ni
Cavité buccalt
l'ii;-. 'i'JG. — Coupe diagrannnaliqvc, médiane, aiitêfo-posiérieure du liirj/u.i . du /ifiari/ii.r,
de ta ravilr hticcale et des eavllés nasales. — (Iross. lin. : I.
I,es masses tharnues sonl Icinlécs on yris; les jarlics osseuses sont repiésenlées en noir.
on sectionnera, longitudinalement, les parties antérieures du laiynx et de
l'œsophage ; on s'appliquera, enfin, à voir comment, par l'intermédiaire du
pharynx, ces quatre cavités communiquent.
Sur les (juati'e oriliees (jue présente le plianjiix, den\ appartiennent
à rajjpareil digestif et deux à l'appareil rcs|»iratoire. La ligne qui réunit
les deux premiers coupe la ligne qui joint les deux seconds: en d'autres
termes, dans le pliai-yn\, les voies digestive et respiratoire se croisent.
Les oriliees l'espiratoii'es fonctionnent librement, sauf pendant la
déglutition: ils se ferment alors : l'orilice nasal, par un diaphragme,
le voile (lu palais, qui se relève et s'applique sur l'ouverture postérieure
:m zoologie pratioie.
dos fosses nasah's ; rorilice trachéen, par un eunvt'ielc, I ('piglollc, (jui
IVrnie, «exactement, l'entrée du larynx. Quand les orilices respiratoires
sont clos, le pharynx prend la l'oime d'un entonnoii' (pii met en com-
munication la cavité huccale avec l'œsophage.
Cavité buccale.
La cavité buccale connnuniipie par un large orilice avec le pharynx.
Elle est limitée, en avant, par les lèvres; en haut, par la vontc palatine
«[ui la sépare des fosses nasales; en bas, par la knu/ue: latéralement,
par les joî/e.s ; elle constitue le vestibule des voies digestives. C'est là cpie
les aliments sont reçus, divisés, triturés et inondés par les sucs salivaires.
Les principaux organes de la cavité buccale sont : les deux màclioii'os,
armées de dents, la langue et les glandes salivaiiY's.
a) Mâchoires et dents. — Ces parties seiont étudiées, en délail,
dans la partie de ce travail consacrée au squelette.
/>) Langue. — La langue est un muscle très mobile (pii icinplit tout
res|»ace limité, en avant et sur les cotés, par la mâchoire inférieure. Elle
va s'épaississant, d'avant en arrière, à mesure qu'elle se rapproch(e du
l)harynx. Sa base, volumineuse, s'attache à l'os hyoïde, dont (îlle iiailage
tous les monviMiients.
(') Glandes salivaires. — Les principales de ces glandes sont disposées
par paires symétriques. Elles comprennent :
1" Les glandes parotides, placées dans l'excavation qui sépare l'oi'oille
de l'apophyse postérieure du maxillaire inférieur. Leurs conduits, les
canaux de Sténon, s'ouvrent symétriquement, dans la cavité huccale, au
niveau de la première grosse molaire supérieure.
2" Les glandes sous-niaxillaires , situées sur la face interne du maxil-
laire inférieur, en avant et en dedans des précédentes. Leurs conduits, les
canaux de Wharton, s'unissent en un conduit commun, médian, qui
débouche sur le plancher buccal, en arrière des incisives inférieures.
.")" Les glandes sublinguales, placées au-dessous et sur les côtés de la
langue. Leurs conduits, en nombre variable, s'ouvrent sur le plancher
buccal, en arrière de l'ouverture du canal des glandes sous-maxillaires.
4" L.es glandes orhitaires, situées en arrière du globe oculaire, le long
du bord supérieur de l'arcade zygomatique. Leurs canaux excréteurs
symétriques s'ouvrent dans la bouche, au niveau de la deuxième grosse
molaire supérieure, un peu en ariière des canaux de Sténon.
Cavités nasales.
Les cavités nasales sont situées au-dessous du crâne, des orbites, des
M' <;OI!AVK.
Ô07
IIS jMoprt's (lu 11(7. cl iiii-dcssus de lii eavih" hiiccalc, ddiil elles sont st'pa-
léos par la voûte palaliiie. Elles lonnent deux loges syiiK'triques, st'parées
[tai- mie cloison verticale; cette dernièi'e est placée dans le plan de symé-
trie (le la tète. En avant, ces cavités coninnnii(pient avec l'extérieur; en
;ir ii(''i('. elles s'ouvrent dans le [)liarvnx.
Les cavités nasales peuvent se diviser en trois parties (pii sont d'avant
en arrière :
l" Jj's uaruK's on rcslibulcs. '•1" Les fosses nasales, siège du sens de
Iddoraf ; ces fosses portent, sur leurs j)arois externes, des plis rccoui'hés
(|ieu (l(''velopp(''s chez le Cohave), les eorncis; ceux-ci ont pour r(3le
daugnientei' la surface de la nienihrane sensoi'ielle (menihranejiitnitaire).
."" L arrière-cavité des fosses nasales qui s'étend des fosses nasales pro-
prenieiit dites (région des cornets) à l'orilice naso-|tliaryngien.
Rkslmk gkxkrm, : La cavité viscéiale du Cobaye est divisée, |)ar un dia-
pliraf/iiie, en deux loges, l'une postérieure, la cavité ahdoiniiiale, l'aulic
antéri(Mn'(\ la cavité tlioracique: cette dernière est décomposée, à son
tour, par une cloison verticale, le médiastin, en deux cluunbres latérales
et symétri(pies qui constituent les cavités pleurales.
Les rapports, avec ces différents espaces (l(^s princi|)aux organes qui
viennent d'être étudiés, sont indi(piés dans le tableau suivant:
Base de la tête et cou. — Carili-s hitccdlc ci luisales: phnnjitx (cntio-croi-
scmi'iif des voies digeslive et n^spiratoiro) ; ir.soplKuje; /aryz/.r; Iniclirc.
a
u
■<o
o
>
•d)
>
O
Cavité
thoracique.
Cavité
\ abdominale.
[ Cavités pleurales \ (liiacune de ces caviti-s reiiferiiie un
pouinnii.
( Cavités pleurales \
\ (Iroile et gauclie. f
I
Médiastin
Cdi'itr prrictirdique occupée par li
cœur; ti'sopliafie; aorte.
Diaphragme.
EsloDKti-; (liioilciiiiiii flglandi'saniu^xe
Portion post-œso|ilia- \ foie et panercas.
tienne de l'apiia- ( , .- -, ,
' ., ,. ..„ '' 1 .Jcjuno-ik'oii.
reil digestif.
<VRanes uro-rri'"itau\.
Gros intestin (c;eciim, côlon et rectum).
Api'areii. iHiNAip.E. Reins, uretères,
vessie, urètre.
Ai'PAiîKiL SEXUEL (scxes S('parés).
(^ Testicules, épidnbjine, canaux dé-
férents, vésicules séminales, urètre.
2 Ovaires, trompes, utérus, vagin.
508
ZOOLOGIE l'RATIOUE.
La liginc '297 synthélisc les rapports de l'appai-eil digestif avec la paioi
abdominale. Celle-ci est tapissée, intérieurement, par une menilirauc
appelée feu illel pariétal du péritoine; cette membrane s'inllécliit, le long
de la IigneT.médio-doisale et l'orme ime lame à deux feuillets ([ui atteint
le tube digestif, se dédouble à son contact et lui forme une gaine conti-
nue. La lame étendue de la ligne UK'dio-dorsale au tube digestif porte le
nom de mésentère : la partie qui revélle tube digestif constitue le feuillet
viscéral du péritoine.
La figure 298 réunit, en un tout continu, les parties de l'appareil
digestif, étudiées précédemment, par fragments séjiarés.
Colonne vertiùrale
Paroi au corps
Caolte intestinale
Cavité générale du coros
rig. 207. — Coupe transi'crsd.'c, dlag ranimai iquc, de la cavité alxioniiiialc du Cobu)/r.
Vœsoj)liaije Iraverse seul, dans l'épaisseur du médiastin. la cavité (lio-
racique.
Les parties de l'appareil digestif situées dans la cavité aljdominale
offrent les dispositions suivantes :
a) Dans la concavité du diapbragme, se trouvent Vestoniac et le duodé-
num entourés par les lobes du foie et du pancréas. Les conduits cholé-
doque et pancréatique s'aboucbent sur le duodénum.
b) Lejéjuno-iléon, constitué par des anses nondu*euses et très mobiles
occupe la région moyenne de la cavité abdominale.
c) Le Qfros intestin a ses extrémités placées à l'arrière du coi'ps. Cet
organe décrit une courbe qui circonscrit les anses flottantes du jéjuno-
iléon.
LK C 015 AVE.
Maxillaire inférieur
Carttlaee Ittyraiie
Paroi (tu micitastm
Caoltt nu meitastm
Boucle saus-tiépatiQue liu colon
Colon ascenitant
vésicule tiiutlre
. ÛMp/iragmi
Colon a;scenaant
Portion Ou mesenterg
formant le cornet saspenseur
m imlestin grtU
PiG. 21)8.
lll.SSIN DIAGIÎAMMATIQIE REPUÉSENTANT, r.ÉUNIES, LES DIVEIÎSES PAIiTIES DK ].' AI'l'AUKri.
DIGESTir DU COBAYE.
(îri)ss. lin. : 1,5.
MO ZOOLOGIK PRATFOUE.
Appareil circulatoire.
L'appareil ciiculatoirc ((niipii'iid :
1" Les organes (jiii eoneoui'eiil à la circulation sanguine : cd'iir.
(irU'rcs, veines et eapilhtires ;
'2" Les organes (pii déterniinonl la circulation de la lyni|)lic cl du clivie.
Cœur.
Le cœur est l'organe central de la circidation. Il iccoit le sang de toutes
les parties de réconoiuie, par un système de canaux, les reines et envoie
le sang à ces mêmes parties, par un autre système de canaux, les artèves.
Il est situé dans le médiastin antérieur ou ventral, entre les deux pou-
mons, en avant du diaphragme, en arrière des gros tnmcs vascidairo
qui se détachent de lui, au-dessous de lœsophage et de l'aorte cpii le
séparent de la colonne vertéhrale, au-dessus du sternum et des c()tes. Il
est maintenu en place pai' les gros troncs vasculaires qui émanent de
lui et par le péricarde. Il a la forme d'un cône dont la hase est dirigée
en avant et la pointe, en arrière. La place des cavités qu'il renferme se
traduit, à sa surface, |>ar des diirérences de confoiinatiou des [)arois;
celles-ci sont é|)aisses. du c(~tté de la pointe (ventricules), souples et
minces, du coté de la hase (oreillettes).
On sectionnera les gros troncs qui émergent de la base du cœur, le plus
loin possible de leurs racines. On extraira le cœur de la cavité thoracique et
on le disséquera à part (fig. 299). 11 est d'usage, lorsqu'on étudie cet organe
isolément, de l'orienter de manière à ce que son grand axe soit vertical, sa
pointe dirigée en bas, sa base en haut, les troncs artériels en avant.
Ainsi placé, le cœur présente une face antérieure, uwr face poslê-
rieure. des6orrfs droit et gauche, une base et ime pointe.
La face antérieure (fig, ^OD, l>) présente un sillon longitudinal, le
sillon interveniricalaire antérieur, allant de l'origine de l'artère pul-
monaire à la pointe du cœur; ce sillon, occupé par V artère coronaire
antérieure, marque la limite de séparation des ventricules droit cl
(jauche. Au-dessus des ventiicules sont \)\i\cw<. Y aorte. V artère pulmo-
naire et \\\face aniérienre des oirilletles ; on voit aussi les expansions
latérales de ces dernières, les aïo'icules.
La face postérieure (lig. 2911, A) ])résenle un sillon transverse horizon-
tal, le sillon auriciilo-reutriculairc, occupé })ar l'artère coronai)e j)os-
térieiire. La partie située au-dessous du sillon auricnlo-ventriculair<' cor-
res|)ondanx ventricules : elle est divisée en deux régions, pai' une déj)res-
sion verticale, le sillo)i into'vcntriciilairc postérieur. La paitie située
au-dessus du sillon u>iriculo-veutrieulaire corresj)oiid aux (^rillettes.
I.E (KIHAYi:.
511
l/oi'cillcUc droite |ioil('. sur s:i lace [(osléiicuro, roiivciliirr de la reine
(■(irc inférieure.
Les hords (In cd'iii- imissciil les laces aiiléiieure el |t(»slérieiire.
Iji Ifdse est loniiée |>ai- la /ace supérieure des oreillell.es ; elle est
convexe el [)iéseiile de droile à gauche : J" Toiilice de la veine cave
supérieure (oreilletle droile) : '2" les oiilices des deux veines puliuo-
n(ii)'es droites (oreillelle gauche).
J.a pointe est divisée en deux pallies par le sillon inlerveniricnlaire.
(io\roii\r\ iKi.x i.nti:I!M; \n avAW. — Pour étudier la conformation interne
rig. 21*9. — Confoniialion citcnic du cd'in-. — Gross. lin. : I,,')-
Kii A. face postérieure du cœin-; eu If, l'ace aniérieure du cœur. — Les (rails |ileiii!-.
Iraccs sur ces deux figures, iiidif]ueut la place des iucisions à faire pour ouvrir les oreilleltcs
il les ventricules.
du cœur, on pratiquera, sur cet organe, des incisions destinées à mettre en
évidence ses diverses cavités (fig. 299).
Premier procédé. — A cause de sa simplicité, ce procédé est particulière-
ment applicable aux cœurs de petit volume, comme celui du Cobaye.
On fera, sur la face postérieure du cœur (fig. 299, A), deux incisions inté-
ressant l'épaisseur entière de la paroi. La première, ab,ira d'un point a, situé
sur V oreillette droite, entre les racines des deux veines caves, jusqu à la pointe
du cœur^ en passant dans la paroi du ventricule droit. La seconde, cd, ira
d'un point c, situé sur l'oreillette gauche, entre les racines des veines pulmo-
naires droites et gauches., jusqu'à la pointe du cœur, en passant dans la paroi
du ventricule gauche.
Second procédé. — Ce procédé est plus précis que le précédent. Il est par-
ticulièrement applicable aux cœurs volumineux.
On incisera, à part, chacune des quatre cavités. Les oreillettes seront
ouvertes, séparément, par la face postérieure du cœur; les ventricules, par la
face antérieure. Les oreillettes seront incisées aux mêmes points que dans le
pt^emier procédé, mais les incisions seront limitées à- ces cavités. On prati-
512 ZOOLOGIE l'KA TKJIE.
quera, ensuite (tig. 299, B), sur la face antérieure de chaque ventricule une
tente en forme de V à pointe dirigée en bas. Les deux V seront disposés, à
droite et à gauche du sillon interventriculaire antérieur, de manière à ce que
leurs côtés voisins soient parallèles à ce sillon.
Le cû'iir est divisé, intérieuronicnt (lii;. r»()0), |tar une cloison coniplôlc,
en deux moitiés équivalentes, 1 une droUc, \ mxiw, (jauche . Chacune de ces
moitiés comprend deux cavités. Tune, supérieure, Voreillette, recevant le
contenu des veines, l'autre, inréiieui'(\ le ventricule, en lappiu't avec une
artère. L'oreillette et le ventricule d un même côté connnuniquent entre
eux par un vaste orifice : Lorifice aiiriculo-ventriritlaire. Ces différentes
j)arties offrent, chacune, des dispositions anatomi(pies qui leur sont spé-
ciales. Les oreillettes ont des parois minces, les ventricules ont des
parois épaisses; la paroi du ventricule i;auche est plus épaisse (pie celle
du ventricule dioit.
Ces cavités possèdent, en outre, des orifices munis de valvules.
L'oreillette droite porte forifice tricuspidien et les ouvertures de la
veine cave supérieure, de la veine cave inférieure, et des veines coro-
naires. L orilice tricuspidien met en relation l'oreillette et le ventricule;
il est muni d'une valvule dite tricuspidc; celle-ci est découpée en trois
valves dont les hords soutiennent des cordages tendineux, qui se fixent
sur la paroi interne du ventricule droit.
Le ventricule droit a, en outre de Vorifice tricuspidien, Yorifice de
fartère pulinonaire muni de trois valvules sifpuoïdes. en l'orme de nid
de pigeon.
L'oreillette gauche présente les orifices des veines pulmonaires,
au nombre de quatre, et Vorifice mitral, pourvu d'une valvule viitralc:
cette dernière est découpée en deux valves, dont les hords portent des
cordages tendineux, qui vont s'attacher sur la ])aroi interne du ventricule
gauche.
Le ventricule gauche possède, en oiilre de l'oiilice mitral, l'orifice
aortique, muni de trois valvules signioïdes en l'orme de nid de
pigeon.
La paroi du cœur est formée par un muscle, le myocarde, tapissé sur
sa face interne, par Vendocarde, et sur sa l'ace ext<'rne, par \v péricarde.
Injections dks systèmes artéuiel et veineix. — Pour faire une étude
d'ensemble du système vasculaire, il sera utile de procéder par injections. Les
systèmes artériel et veineux doivent être pi^éparés séparément. On disposera :
1° un grand bassin dans lequel le sujet sera placé pendant l'opération; 2" une
seringue métallique, à canule mobile, d'une contenance de 40 à 50 centimètres
cubes ; 3" une provision de 50 centimètres cubes, environ, d'essence de téré-
benthine; 4" la masse à injection. On fera fondre au bain-marie les matières
suivantes : cire jaune, i partie ; suif, 2 parties; de manière à former une masse
de 100 à 150 centimètres cubes; on fera deux pai^ts de cette masse; l'une
sera colorée en rouge, l'autre en bleu (couleurs broyées à l'huile, dissoutes
LE COliAVE.
Fiji. .'00. — IIessin diagi;.\m.matique exprimant la stisixitri. ixtei'.m: m cœi ii.
(irnss. lin. : ,').
Le cœur (les MMinmircir? ri des oiseaux se couiiioso de ilciiv ririirs xi m p/ ru. cdiMiiosés,
cliacun, (l"uiie orrillrltc >•[ d'un ventricule. Ces cœurs soni ju\la|io^rs ri rliiiilcirinil unis.
Us illlfèrciit, U(jt;unu)ent. cuire eux, jjar Vrpaisseur des parois milriciildirrs: Ir viulrieulc
ilroil, dont le nMe csl d'envoyer le sang aux pou m o)i. s, a des parois assez minces; le rrnlriculr
f/aurhe, au contraire, qui rel'oule le sang- dans toutes les parties de rorganisme. possède ilt's
parois beaucoup plus épaisses. — Les tléclics indi(|ueut la direction du sang dans les diverses
cavités du cœur. — Les parois ventriculaires sont teintées en noir; les jiarois auriculaires, en
gris. La conimunication des veines coronaires avec l'oreillelle droite n'csl |ms représeiili'C.
.Mi ZOOLOlilE PRATIOUi:.
dans l'essence de térébenthine). La première servira à injecter le système
artériel, la seconde sera employée à injecter le système veineux. La fluidité
de la masse sera augmentée par l'addition d'une petite quantité d'essence de
térébenthine. 5° On disjjosera un premier récipient contenant un litre environ
d'eau chaude et un second récipient, semblable au premier, renfermant de l'eau
froide; 6° enfin, si l'on n'a pas un robinet à jet continu à sa disposition, on
ajoutera un autre bassin, rempli d'eau froide, capable de recevoir le sujet
après l'opération.
Système artériel. — 1 ' temps : Quand le matériel aura été préparé, on
tuera le sujet jjar des inhalations ds chloroforme (fig. 283).
2 temps : On devra opérer immédiatement après la mort du sujet, avant
que son corps ne soit refroidi. Dans le cas où il en serait autrement, on
réchaufferait le corps en le plongeant dans l'eau chaude. On incisera, rapide-
ment, la peau, de la base du cou à l'appendice xiphoide (extrémité postérieure
du sternum). On ouvrira, ensuite, avec précaution, la paroi thoracique, sui
vant un V correspondant, par sa base, à la pointe de l'appendice xiphoide et,
par ses deux extrémités libres, aux racines des deux membres antérieurs. On
sectionnera les clavicules, le sternum et on soulèvera le bouclier ainsi découpé.
3 temps : On disséquera rapidement le péricarde, puis on cherchera
l'origine de l'aorte sur le cœur et on la chargera sur la sonde cannelée
(fig. 301, A).
4' temps : On passera deux fils sous l'aorte (fig. 301, A). Si les manœu
vres sont bien conduites, un seul suffira. L'autre est un fil de secours. On
incisera, ensuite, l'aorte dans le sens de sa longueur (fig. 301, B). juste assez
pour introduire le bout de la canule. Le sang s'écoulera et on aidera les
vaisseaux à se vider en exerçant sur le corps de légères pressions dirigées
vers le cœur. On lavera largement la plaie à l'eau chaude.
5 temps : Pour éviter de pousser de l'air, dont les bulles arrêteraient ou
briseraient la masse à injection, la canule de la seringue sera préalablement
remplie d'essence de térébenthine. Il suffira, pour maintenir le liquide dans
celle-ci, de la boucher à son extrémité supérieure.
6 temps : On liera, solidement, l'aorte sur l'extrémité antérieure de la
canule (fig. 301, B).
7' temps : On adaptera, sur la canule déjà placée, le corps de la seringue,
rempli, lui-même, d'essence de térébenthine. D'une main, on poussera lente-
ment le liquide dans l'aorte, en évitant les secousses, pendant que, de l'autre,
on tiendra la camile en position; on aspirera ensuite ; on répétera la manœuvre
deux ou trois fois de suite. De ces chasses dépendront en grande partie les
résultats de l'injection définitive.
S temps : On retirera la seringue, en laissant la canule en place, pleine
d'essence et bouchée de nouveau. Avant de procéder à l'injection, on réchauffera
le corps de l'animal et on placera, ei? outre, sur la canule, un tampon imbibé
d'eau chaude. On remplira la seringue avec la masse à injection, en ayant
soin de faire entrer et sortir celle-ci plusieurs fois, pour élever la tempéra-
ture de l'appareil. Ce dernier sera enveloppé dans un linge qui préservera des
brûlures. L'injection sera poussée, lentement, d'un mouvement uniforme;
pendant l'opération, le coi^ps se gonflera sous la poussée des dilatations
internes, mais on ne se préoccupera pas de ce phénomène.
LK COBAYi:.
:. i
9° temps : Ou .-irrossra la canule avec de l'eau froide, puis, on portera
l'animal lui même sous un jet d'eau continu.
fil ae secours
Sonna cannsiêâ passiù sous Coort»
Boocnon 06 ta cantiio
Fis. 301.
Les (licrrri fcinj).s- de la préparation dr l'aorte, pour riiijcriion
du .système artériel.
Système veineux. — Le système veineux sera injecté par fragments, dans
le sens du courant circulatoire.
Système artériel.
Lo systèiiic artériel ('oiii|>i'('n(l : 1" les artères de la cl reniai ion pul-
monaire: ti" les artères de la cire^ilat ion générale (liy. 502).
Artères de la circulation pulmonaire.
\' artère jtnhnonaire iiiiil du veidricide droit; elle reeoiivre la racine
de laoïte, en avaiil. |Hiis se j>lace à sa fiauche: au-dess(Uis de la crosse,
elle se divise en deux hi anches (|ni se diligent vers les deux poninons. La
hianclie droite passe en aiiièic de I aorte ascendante.
Artères de la circulation générale.
Aorte- — haorte naît dn veidricnle ganche; elle lonrnil tontes les
artères de la circulation géuci'ale du cor[)s. On la divise en : I" aorte
ascendante: 2" crosse: 7)" aorte descendante : cette deruièic devenant,
successivement, Vaorle Ihoraciqne, puis Y aorte abdominale.
;)l() ZOOLOlilE PRATIQUE.
!" r.i'.ANcnES DK l\vorte ASCKMJ.VM'E.
l/aoï'lc ;isc('i!(l;iiil(' lunniit les (irlèri'.s cot'DUfilrcs (|iii se distrihiicnt à
lii [inroi (lu coMir.
"2" Branches^ de la crosse oe e" aorte.
De l;i crosse de laorle naissent l(>s i>ros tioncs artériels ([iii irriguent
la tète et les inemlires supérieurs : les artères carolidi's primitives et l(»s
Avlvi-ci^ soîis-clavières. Le plus liahituellcnient, chez le Cohayo, ces artères
sont disposées de la façon suivante :
La sotis-cidviri-c âroilc, la carolide priinilivc droile et la carotide
primitive (ptuche (''inaneiit dnn tronc eonniiun. La sous-clnvière (/(tuelw
se détache isolément.
Artères carotidss i'Ri.\irrivES. — Les artères carotides primitives se
divisent, clnKMUio, en carotide externe destinée, surl(jut, à la fiice et en
carotide interne, dont les hrancdics terminales irriguent, jirincipalc-
iiient, rencéphale.
Ain ÈRES soi:s-(.i-AViÈREs. — Los artères sous-clavières se distribuent
au\ infMubres supérieurs; chacune d'elles arrive, après avoir passé sous la
cliiviculo, dansle creux axillaire (artère axillaire): elle se prolonge, ensuite,
sur la l'ace interne du hras (artère humérale), ]>iiis se divise, au pli du
coude, en deux branches (artères radiale et cubitale), (pii se terminent
diins i;i main.
.")" Branches de l'aorte desce.ndainïe.
Branches de laorte thoracique. — Les artères (pii naissent de cette
partie de l'aorte sont toutes de petit calibre, et se distribuent, les unes,
aux organes contemis dans la cavité thoracirpie, les antres, aux parois
du thorax (artèics intei-costales postérieures). Ces dernières sont inté-
ressantes pnr leur distribution métaméri(pie.
Branches de l'aorte abdominale. — L'aorte abdominale fournit des
l)ranches aux diverses parties de labdomen et se termine dans les mem-
bres postérieurs. Les principales de ces branches sont :
1" Vartère cadiaf/Nc. Cette artère constitue un tronc (pii se divise,
tout de suite, en trois branches (trépied cœliaque) : la coronaire stoma-
chique destinée à l'estomac, Vliépatique qui se distribue, principale-
ment, au foie, et la splénifjue, dont les rameaux les plus importants
s'épuisent dans la rate.
"2" \j artère mcsentériqnc antérieure ou supérieure qui naît au-
dessous de l'artèic c<jeliai[ue, j)énètr(' dans le mésentère et fournit des
br:mches au jéjuno-iléon, et à la plus grande partie du gros intestin.
u: coiiAVi:.
C«'/Mi jugulaires Droiie et gau:/;.'
(Urnes carUmaUs antérieures
Crusse aortiaui
Verne caue supérieure
A -Urt palnonaire gauche
Artère pulmonaire araite
Vs.aes pulmonaires arotles
Veine caue inférieure
Veines sus-tiepatiaues
Veines pulmonaires gauches
Artère mesenUriQoe suptrieun
Artère et iieines rénales
Trepiea calianai
Artère hèpatiQue
Tronc ne la oeini porte
Veine mssenttnpue
Inférieure
Artère mesentiriQue Inftrlsura
Artère tliapue interne
Artère iliaque externe
Verne iliaque externe
. Vame fémorale
Artère remorale
FiG. ÔO^i. — |)KSSI\ liEMl-DIAGUAMMATiniK RKPUlîSENTANr Li; SVStLmF. CIRClLAKlHil.
DU CoDAYi:. — Gross. lin. : I.
Ll's (irlcres sont IciiiU'i'? eu iidir lu IVagiiioiit i\r ^in~ iiilc?liii n|iirM'iilr ;i ilroilc. a la munit:
teinte); les veines sont in(li(|nées en i;ris. — 0 11, nirillelte droite; 0 G, oreillette i;uuclie;
V D, ventricule droit ; Y (•■ ventrieiile gauche.
')18 ZOOI.OI.IE l'RATIQUE.
r»" Les fui ères l'cntales, spéciales aux reins.
V' Les (U'fèi'cs spcniiatiques, très ténues, (|ui se icndeni aux glandes
sexuelles.
5" L arlcn iiiéseiilérique hifcriciirc divisée hienlùl en deux bran-
ches, allant an côlon descendaut et au n'chnn.
L'aoïte descendante se hilurque, en arrière, et l'ournil les deux arU'res
iliaques j)i'iinitive.s (|ui ne tardent pas à se diviseï", chacune, en deux
hranches : \'ilia<iue interne et V iliaque exlome. La |)reuiière se lend à
la ])ai'(ti et aux organes du petit hassin. La seconde donne deux hranches
au tronc, Vépigastrique, la circonflexe iliaque, et se prolonge, ensuite,
dans le mendjre postérieur où elle l'orme Vartère fémorale ou crurale :
cette dernière devient, dans Langli' articulaire du genou, l'artère popli-
tée\ l'artère poplitée se divise, à son tour, en wwk' artère tihiale anté-
rieure ot une artère tibio-péronière; celle-ci donne la pt'i'onière et la
tihiale postérieui'c.
Système veineux.
Les veines transpoi'tent le sang des capillaiics au ((rur. (In |ieut les
diviser en deux groupes : 1" les veines de la circulât i(ni pulmonaire \
2" les veines de la circulation générale ((ig. 002).
Veines de la circulation pulmonaire.
Les capillaires des poumons s'unissent pour constituer, à la sortie de
chacun de ces organes, deu.r veines pulmonaires. Les (piatre troncs
veineux pulmonaires, ainsi formés, s'ouvrent, sé|)arément, dans Loreillette
gauche.
Veines de la circulation générale.
Toutes les veines de la circulation générale ahoutissent dans les veines
caves supérieure et inférieure, ouvertes, elles-mêmes, dans l'oreillette
droite. Seules, les veines coronaires, qui ramènent le sang de la paroi
du cœur, font exception; elles s'ouvrent, directement, dans l'oreillette
droite.
Yeike cave supérieure et ses branches d"ori(;lne.
La veine cave supérieure réunil h' sang |»rovenaiil de la léte, du cou,
des mend)ies supéi'ieurs et de la paroi thoraci(pie; elle résulte de l'union
des troncs hrachio-céphaliques droit et gauche, formés, chacun, par
l'union de la veine jugulaire interne et de la veine sous-clavière, du
Ll' Cnl!A\i:. MO
iiiriiic ('('ilf'. \'A\v rccoil, iiii |mmi cm iivaiil de son ulxiiiclii'iiiciil sur le ((l'iir.
le (•(iiilcmi (les reines a://r/o.s- (vriiics ciiidinnlr^ niih'iicnics cl |Mish'-
ririii-('s). siliK'cs sur les cùIrs de l:i coloiiiic vcrh'hiiilc.
L'iiboiiclieiiUMit (lu Irouc ]jr;iclii()-ct'|iliali(jUO g;mclie sur l;i veine ciivc supérieure se
fait, selon les sujels, à des hauteurs variables, l'arl'ois, l'utiicin a lieu au niveau de la
racine de la veine cave; dans ce cas, il parait exister deux venues caves supérieures,
lorniées, chacune, par l'un des deux troncs hrachio-cépliaiiques; cette dernière dispo-
sition est frtMpiente chez les Rondeurs.
Yki.nk Ji(;i;i.Aii!i: i.ntkiî.m:. — La vciiic jii;^iilaiic iiilciiic raiiiriic vçi's le
(■(l'ur le sailli vciiaiil de IVii((''|ilial('. et de la jtliis uraiidc partie de la l'ace.
]']lle est formée de noinhreiises l)iaiiches d'oriiLîiiic.
^^:I.M•: soi s-(;i,.\vii;iii:. — La veine soiis-clavière lii'c son orii^inc dv^'
veines du l»ras. (lelles-ci se dé((un|iosent en veines iti-oi'ondes et en veines
sM]ierlicielles. reiit'es, tontes, enlic elles. Les veines jtndondes aeconi-
|»a<inent les artères cl piufcnt, en i^énéial. les mèiiies noms (|n'elles :
veines cubitale, radiale, luimévide, etc. Les veines snitcrMciclics sont
disposées en laiiics mailles sons-cntanées.
VeIKE cave INI-ÉtîIEURE ET SES HRANCIIES D OrIGI^E.
La vei]ic cave inférieure s'étend, de Lan^le d'nnion des deux veines
iliaques primitives, an cœiif. Les brandies (prelle reçoit peuvent èlre
réparties en (pialre ^loiipes.
Le j)reniier (jroupe se compose de tontes les veines se rendant dn Inlie
digestif et de la rate an foie. Les l»ianclies dOri^^ine de ce gronjie sont
noinbrenses {veines niésentériqiies inférieure el supérieure, slonia-
ehifjue. splénique, etc.); elles s'nniss(Mit pour former le tronc de la
veine porte (|ni se capillarise dans le foie, j'inlic le foie et la veine eave
inférieure, sont situées les veines sus-hépatiques.
Le second groupe est constitué par les veines (pii proviennent des
ori>anes •jénito-nrinaires [veines rénales et veines sperniatiques).
Le troisième (p'onpe est formé d(!s veines issues des parois de lalido-
men {veines diaplira(/tnali(jues inférieures, veines lombaires).
Le (/uatriènte (jroupe comprend les veines (pii formeni les racines
postérieures de la veine cave iniërieuic; ees veines sont les veines iliaques
pi'imitives qui résultent de rniiion des veines iliaques externe et interne.
La veine iliaque interne est constituée par les veines sacrée latérale.
fessières. héniorroïdales, vésicules. (\i\\ viennent du liassin; la veine
iliaque e.rterne reçoit, à plein canal, la veine fémorale (pii est la veine
terminale du memlire [lostérieur.
Les veines du inend)r(^ postérieur se divisent, comme celles du niend»i('
antérieur, eu veines [>rofondes et veines superlicielles. Les veines profondes
.V2(i ZOOLOGIE PRATIOI K.
sont siilcllilcs (les nrlrics et ]t()i(('iit, cii liéiirial, les mémos noms (^phiti-
lairc. prron/crc, llhialc. popllh'c, friiiordlr): les veines snperficielles
lurmeiil. sons les tégninents, nn lariic l'ésean (|in coiiiiiiimiqnc avec les
veines pidrondes.
Vaisseaux capillaires.
Les capillaires lorment un iin lésean de canaiicnles répandus dans
lintimité des oi j^anes. ('es vaisseaux termineni, dune part, les dernièi'cs
Itranchcs arlérieiles t'I lorment. d'antre part, les hranches (Toriftine des
veines.
i{AI"l'OliTS l)i: l'OSniON EXISTA.NT EINTliK I.KS AUTKKKS ET LES VEINES. [j'S
artères cl les veines ipii irriguent nn lerriloire donné alï'ectent des
rappoits (pi il est im|)ortant de connaître. D une manière généi-ale, les
altères et les veines cheminent, cote à côte, et étendeni aux nerfs leurs
rapports de eonligirité. Dans les membres, notamment, les artères, les
veines et les nerfs sont souvenl envelo|»|»és dans une gaine commune et
forment des paqnrls vascnJo-rwrveux, [tlacés entre les groupes iimscii-
laires. (les paquets occupent, généralement, les régions profondes des
membres; au niveau des articulations, on les trouve dans Tangle articu-
laire, à l'abri des chocs de surface ; on les voit se ramifier, à mesure qu'ils
se rapprocbent des extrémités libres des membres, leurs divisions princi-
pales se taisant au niveau des articulations, (lomnie le long d'un
membre, les angles articulaires se succèdent dans des directions générale-
ment opposées, les vaisseaux et les nerfs prennent, entre ces articulations,
des trajets obliques, par rapport à l'axe général du membre; ils se con-
tournent en hélice autour de celui-ci.
On pourra découvrir à titre d'exercice le paquet vasculo-nerveux de la
cuisse; on le recherchera entre les muscles vaste externe et droit interne et
on le chargera sur la sonde cannelée ; puis, de proche en proche, on cher-
chera à voir, en disséquant les muscles, les dispositions de ce paquet, aux
points principaux de son trajet (fig. 303).
Système lymphatique.
Lélude du système lymphati([ue est rendue diflicile par les petites
dimensions et l'état dispersé de ses parties.
Le système lymphatique se compose de vaisseaux noueux, anastomosés
entre eux, pintanl, échelonnés, sur leur trajet, des renllements gan-
glionnaires. Il a pour rôle principal de drainei' le liquide intei'stitiel
fpii baigne les tissus et de le ramener dans le torrent circulatoiiv. Les
lymphati(pies réunis aut(»m' du tube intestinal forment nn groupe spécial
(]ui a j)our fonction d'absorber les matièi'es nutritives: les vaisseaux
LK cor.AVi:.
:)'2i
(le ce i;i()(i|)(', à cause de la iialiiic du li((iii(l(' (|ii ils cliaiiit'iil . le ilnjlc,
soiil (lésigiu's sous le uoui de c/n/lifèi'cs. Tous les vaisseaux lyiiiplia-
li(|ues se léuinssenl sur de ^rus lioucs colleeleui'^ dnni le |iiiiiei|ial. le
Mtiscl» oBste
Fig. ÔO.". — l'u'iliriclii' (ht parjucl vascitlo-ncirru.r de la culxsr. — (lrn>r.. lin. : \ '1.
La rcclu'irlie des vaisseaux est rendue facile par leur iiijeclidii. Les iiieisioiis doivenl être
l'ailes dans la direction des vaisseaux, à côté d'eux, parallèlement à leur ti'ajet et non en travers,
au-dessus d'eux, car on s'expose, par ce dernier moyen, à les sectionner. De même on ne saisira
pas les vaisseaux directement, mais en pinçant le tissu qni les envclo])])e. — En A, le paquet
vascnlo-ncrveux de la cuisse, ciiarjjé sur la sondcï cannelée; en 1], disseition des vaisseaux et
des ncrl's <lu membre postérieur; les muscles ont été disséqné> tt séparés de la préparation.
canal thoravitiue. es! juxtaposé à la eoloiuie verléliiale el déiiotielte daii:'
la vciue sons-clarièrc gauche.
:y±2 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Système nerveux.
Le système nerveux se compose dune piutie (■ér('hr<)-sijinale i\\^An[\^oul^
axe Vencépliale et la moelle e'pinièrr et d'un système synqmthique
(Vny. le tahleau de In ])a<ie 4'2S).
Pour faciliter la dissection du système nerveux, il sera bon de taire durcir,
au préalable, les pièces à étudier, dans une solution aqueuse d'aldéhyde tor-
mique à 4 pour iOO. On pratiquera quelques ouvertures dans les parois
osseuses du crâne et de la colonne vertébrale, afin de faciliter la pénétration
du liquide durcissant.
Encéphale,
Quand la substance nerveuse aura été suffisamment durcie, on perforera la
boîte crânienne, en un point quelconque de sa paroi supérieure, en l'usant,
tangentiellement, avec une lime ou un scalpel. On étendra progressivement,
à l'aide de foi^ts ciseaux, l'orifice initial, en détachant des esquilles sur ses
bords; on enlèvera, par ce moyen, de proche en proche, toute la calotte crâ-
nienne.
L'axe cérébro-sjiinal est |)rotégé par trois mend)ranes eoncentri<pies :
les méninges. Celles-ci comprennent, de dehors en dedans: {"ladiire-
nière, de simcture fdjreuse, émettant, par sa face inteine, des r^'jo/Z.s dont
les principaux sont représentés |)ar \a faux du cerreau, enlbncée, lon«^i-
tudinalement, entre les deux hémisphères et la tente du eervelet, placée
transversalement, entre le cerveau et le cervelet; 2" V arachnoïde qui est
une séreuse: ."" la pie-mère, membrane essentiellement vasculaire.
On disséquera 7e.s- méninges, avec précaution, de manièi^e à mettre à nu
l'encéphale.
La l'ace supérieure de l'encéphale (li<>. 5(14, A) peut être décomposée
eu deux jiartics placées hout à bout. La partie antérieure est divisée par
une scissure médiane et longitudinale en deux moitiés symétriques, qui
constituent les hémisphères céréifraii.r; la surface de ces derniers est à
])eine cicusée de (juelques sillons superliciels. La partie postérieure cor-
respond au cervelet, dont la surface, plissée, contraste avec celle <les
liémis])hèi'es cérébi'aux.
On séparera, avec précaution, la face inférieure de l'encéphale de la base
du crâne; on la dégagera, en sectionnant les racines des nerfs crâniens.
La face inféiieure de l'encéphale (lig. 504, B) offre l'aspect suivant :
tout à fait en arrière, se trouve un renfleiiu'ul, la moelle allonr/ée, qui
(ontinue, sans démarcation, la moelle épinière. La moelle allongée est
limitée, en avant, par un anneau transversal, \di protubérance annulaire
ou ponl de Varole. On aperçoit, derrière ces parties, le eervelet, débor-
LK COIiAVK
(liitil >\w leurs cnlrs. Kii nvaiil de l:i |)n)hilirr;inr(' ;iiimil:iin', se lioiivnil
les pcdonc}(i('s cêvi'hrifiur (|iii rallaclicnl les (U'^^ancs in'rc/'dciils à la poi-
Hsmisonere: .i.noraux
Loùe otfacttf
Hémispfiêre Peaoncules cereùraux
m
Ctiiasma des nerfs opciouiis , ,rT* Trrr^*^"^
VlJ*Vili
Protuoerjnce annulaire Atjii.e âpintere
Vu;, ôlli. ■ — E.NCÉPîîALE ni' (Iihîavi.. — fiross. lin. : I ,">.
Iji A. l'ace siipéi'iL'urc. I.t'S contours du crâne, le glolic oculaire el le lr(iu autlilif cxlerne
nul élé iiRli(|ués alin île nionlrer les ra|)|)orts de la masse cérébrale avec ces (iin'érentes jiarlies.
Ku n, face iiilV-rieure. En C, face latérale. I,es clnlfres 1, H, .... XII désignenl les points
liémerçence, à la surface do rencc|)liale des douze paii-os de nerfs crâniens.
lion antriiciii'c de rciici'plKilc dont les /i('iiiisj)li('fc's ccrt'hl'dU.r consli-
tiK'iit la |)aili(' la plus voliiiiiiiiciisc.
52i
ZOOLOGIK l'IlATtOLK.
Sur les liiccs liilrr.ilcs de rcncrplialc (lit;. 304, Ci), on voit, de inèiiu'.
ces dinV'rciitcs jiMilics.
Structure interne de l'encéphale. — Une étude détaillée de l'encéphale
exige des dissections divei^ses et des coupes, pratiquées à différents niveaux.
A cause de la difficulté de ces opérations, on se contentera de faire la pré-
Cloison transparsnts
ïuùercules Quattrtjumenui
Toile ctioroidienne
formant le plafoni
'u ooalriBme oanlri^on
Cfiiosma des nerfs
formant le plarofiU nu troisième oenlricule
Fig'. TtiKt. — Prcpti tfttifDi niellant eu érirleine la slnicliire iiilerne de l'eniép/Kile
/lu Cohai/e. el . d' une j'iicim //lus f/énérale, de l'eneé/i/iale des Mnniini fêtes. — Gross. lin. : 2.
paration suivante : i" on divisera l'encéphale, suivant son plan de symé-
trie, en deux moitiés, à peu près égales, en ayant soin de faire passer la
section un peu à côté (à droite ou à gauche) du plan de symétrie, afin de
laisser, sur l'un des côtés, certains organes (cloison transparente) situés
exactement dans ce plan; 2° sur la moitié de l'encéphale contenant les
enlre autres choses : 1" le ilévcloppemcnt considérable pris ))ar les héniisphcres cérébraux:
'2° le volume acquis \Yàv le eereelet: 3° le re])loieuicnt, relativement ])eu prononcé, chez le
Cobaye, des diverses parties de rencéphale.
Eu C, diagrammes permettant de comprendre la disposition des commissures interhémisphc-
riijues. — En I, une coupe transversale du cerveau intermédiaire; en 2, abouchement sur
le cerveau intermédiaire, du cerveau antérieur secondaire représenté par deux vésicules symé-
triques qui, en augmentant de volume, deviendront les hémisphères cérébraux. En 5, une
coupe, au même niveau que la précédente, représentant les hémisphères cérébraux fortement
accrus; du côté dorsal, la scissure intcrhéniisphérique est constituée, mais elle reste encore
libre, dans toute son étendue (état délinilit' chez les Oiseaux). En i, la partie de la scissure
étalée. Iiorizontalement, sur le plafond du cerveau intermédiaire se sépare de la partie verti-
cale, et devient la cavité choroïdienne ou fente de Bichat qui reste en communication, en
arrière, avec l'extérieur (voy. le dessin B). Les méninges pénétrent dans celle fenle, en
arrière, et constituent, dans son intérieur, le plexus churoïdien. Le tissu commissural qui isole
la partie horizontale de la scissure interhémisphérique de la partie verticale constitue le tri-
(/nne. La partie verticale de la scissure inlerhémispliériiiue est divisée, à son tour, en deux étages
par un pont interhémisphérique, le corps calleu.r. La partie de la scissure, emmurée, enlre
les parois des deux hémisphères cérébraux, le trigone, en bas, et le corps calleux, en haut,
forme une cavité close de toutes parts, assimilée, à tort, à un ventricule.
LE COI? AVE.
Lcce ùiractif
Csroeau t^ts^msdtairt
Certieau anléneu,
secjndairr
Kùell! aiwnsie
Corps aiileu/
Cloison trûnsBarenU
.- Jrigont
Cavité cnoroiHienns
Trou ae Mon-o
Cerneau intermeHia.
Trotsisme venlrtcute
FiG. 50lj. — Dessins diaguammatiques destinks a mettke en lôvinENCE les cakacièues
ESSENTIELS DE l'eNCÉPIIALE DES M V.M.MHÈllE-;.
Kii A, le dessin D faisant parlie de la (iji-ui-c 212, paa^c 558. Ce dessin représente une cmipe
loni;iliidinali', théori(|ue, de l'encéphale d'un Vertébré moyen. Les ligures 212 et 500 réunissent
en une série continue, des formes qui ])ermetlent de suivre le, développement de riMicéphale
depuis Létat correspondant à la vésicule crrrbvale primilive unii|ue, juMpi'à rarrangement
complexe présenté jjar les Mammifères.
En B, coupe établie; d'après la |)réparation représentée dans la ligure 50j. C. 'Ile coupe moulre.
5^2r. ZOOLOGIK PRATIQUE.
oi^ganes situés dans le plan médian, on ouvrira, complètement, le troisième
ventricule, en détachant la tranche de substance cérébrale située entre le
ventricule et la section pratiquée ; 3" on sculptera, ensuite, l'hémisphère fai-
sant partie de la pièce que l'on étudie de manière à ouvrir la cavité du ven-
tricule qu'il contient. Celui-ci est long, contourné sur lui-même ; sa cavité est
étroite, en forme de fente, aplatie parallèlement à la surface cérébrale; on
cherchera sa communication avec le troisième ventricule (trou de Monro)-
en avant de la cloison transparente ; 4° on enlèvera, le long du plan médian,
depuis le troisième ventricule jusqu' à la moelle, la tranche de substance
nécessaire pour ramener exactement la coupe générale primitive, dans le
plan médian. On complétera, par ce moyen, l'ouverture de la cavité longi-
tudinale qui parcourt l'encéphale, et le canal central de la moelle.
Ainsi préparée, la pièce est suffisante pour donner une idée générale des
dispositions de l'encéphale.
En ('iudiaiit leiicéphale des Yertébrés inféiicurs (Yoy. les contres
ncivonx, p. 560 des Sélaciens et des Batraciens, p. 424). il sera facile de
comprendre la structnrc^ des centres nerveux des Maininifènvs. 11 suffira,
en effet, de superposer les caractères propres à ceux-ci aux dispositions
(pii existent chez ceux-là. Ces cai'actères ont trait : 1" à des variations
considérables dans les proportions l'clatives des différentes parties de
rencéphale ; 2" au ^rand développement du système de commissures (jni
unissent les hémisphères entre eux.
I. VmUATIONS des PROrORTIO.XS DES DIFFÉRENTES l'ARTIES DE l'eNCËI'HALE.
A cet ordre de phénomènes se rattachent: 1" \a prédominance des hémi-
sphères (|ui prennent nn très «grande extension, et se couvrent, le jtlus
souvent, de plissements secondaires (circonvolutions); 2° Varcroisse-
ment du cervelet, dans lequel les parties latérales prcnuent un t>ran(l
dévelo|»peinent, et forment des hémisphères céréhelleux\ 5" le dédcmhh'-
meuf des deux lobes optiques qui existent chez les autres Vertébrés en
(jiKiIre tubercules quadri jumeaux; 4" connue conséquence de Taccrois-
sement des hémisphères et du cervelet, le reploicmeuf, hahiluellemertl
très prononcé, des différentes parties de Cenvéphale.
II. Systèmes commisslt.\ijx. — En rap[)ortavec I accroissement des //c////-
.^phères cérébirtux et du cervelet se développent des systèmes de com-
missures »yn- chacun de ces organes.
Commissures interhêmispiiériques. — Il existe deux commissures inter-
héinisphériques, spéciales aux Mammifères : le trigone cérébral cl le
corps calleux (fig. ôOO, D). Le trigone cérébral apparaît le premier dans
la série des Mammifères et chez Tembryon ; il est situé à la base de la
scissure interhémisj»héri(|ue; il délimite, entre sa face inférieure et la
face supérieure de la deuxième vésicule piimitive, une fente nommée
cavité choroïdienne ou fente de Bichat ([ui, en principe, communi([ne
en arrière avec l'extérieur et où pénètrent les méninges pour former le
plexus choroïdien.
LE COHW i:. :,!)7
\a' corps calleux, iiiii nii (i-iiioiic, en iiiriri-c, s'en S('|i;ii(' en îiviml cl
( (»!i\ic, coiimic une voTilc. mic [ciilic des vciilriciilcs l;i(»'i;iii\.
La portion des [larois de la scissiiic inl('rlH''iiiis|)li(''ri(|n(', coniiiiisc
ciiti'c le li"i<;(»n(' (■('irliial cl le corps calleux, lornic une douille cloison, le
sephdii hicidiiui. l/es[)ace clos, coni|)i-is cuire les deux lames du .sv/y//////
hicuhini, Mcsl, eu rcalilé, (pi une parlie de la scissui'c inlerli(''uiis|)lic-
ri(pic. (ransloruice en une cavilt' close, iuipr(tpreuieul appelée ,")' venlri-
cule.
CiOM.MrssuRE Di: CKiiVEi.ET. — \.v jKinl (le Varolc csl une ('■uiaualiou dv>
liéiuisplières c(''r(''l»elleux cl cud)i-asse, connue unccravale. la lace vcnirale
y^
YButrlcula msitan
Fitf. 51)7. — L riiiep/iiile du Colxn/r (Hri>ir ni riiu/ rn/ians canexpoiuliiiil
(111. r cinq vésicules cérébrales fondatneiilulas.
La rc'uioii aiitoiiriiie. puinlilU'e en gris clair, correspond au cerveau anirrieiir secondaire :
la région suivante. Iiaclioe eu gris, représente \t'. cerveau iiiterinédinire; les trois régions sui-
vantes constituent, successivement, en allant d'avant en arrière, le cerveau moyen, le cerveau
postérieur secondaire et Varrière-cervean. Elndier ce dessin en consultant, en nième teni]».
le taiileau de la |>age h'I^.
de la inoelle allonuce. I.e voltiine de la proluliérance csl eu raison directe
de 1 importance des liiMiùsphèros cér(''liclleuN : comme ces hémisphères
sont développés, siirtonl chez h's Miiimnirèics, le poni de Varolc peut être
considéré, dans une certaine mesure, coimne caracferisti(|iu' de ces der-
niers (cest chez I lloimiie (pi il alleinl sou plus jLirand (h''Vcloppeiuent ).
(In remartpiera ipic chez les Kon^cins. en ji,énéral, le système des com-
missures est moins développé (pie chez les antres Mammilercs; ces cartic-
tères, joints à I alisence de circonvolution à la suiTace (\v^ hémisphères
cérébraux, contiihiient à élahlir riid'érioiilé de rencéphale de ces ain'maux
sur cehii des autres Mammifères.
Le taldciiu de la pai^c suivante s\ntli(''lise la sirncinre de reiic(''phale
des Mammilercs: ou le com|>ai'era au lahlcan domié. à propos des Séla-
ciens, p. 5()!l.
)'i8
ZOOLOGIE PV.ATIOUE.
Parois.
Cavités.
Dorsale.
]ji lé raies.
Venlrale.
\ '■
1
l'iiriies sup{'iieuics v\ latérales
Lobes olfactifs.
Ventricules la-
(.crrcdii
des deux. liOMiisphères.
Corps striés :
téiaux on
fintcrirur
Commissures n'exislaiit ijue
noi/aux cou-
[irenuer el
seconddiir
chez les mainmiières, el
dés e[ noyaux
deuxième
ou
léuuissant les deux hénii-
lenticulaires.
ventricules.
Prosenco-
s])hères : a, trigone. h.
pliale.
corps calleux.
Cloisou transparente médiane.
o
Épiphyse ou
Conciles
Chiasina des
Ventricule mé-
(jcnwaii
œil pinéal.
opLi(|ues.
nerfs opti-
dian ou troi-
infcrmc-
Toile clioroï-
ques.
sième ven-
diairc ou
dienne du
Hypophyse.
tricule.
Tlial;imen-
t r 0 i s i è m e
cépliale.
ventricule.
Commissure
Vésicules
postérieure.
/ o.
Lohes optiques
Bras des tulier-
Pédoncules
Aiiueduc de
céré- <
\ Cerveau
ou luhercu-
culesqnadri-
cérébraux.
Svlvius.
braies.
vioijen
ou
Mésencé-
phale.
les quadriju-
meaux.
jumeaux.
\.
Cervelet.
Pédoncules cé-
Protubérance
Cerveau
rébelleux an-
annulaire ou
postérieur
térieurs et
pont de Va-
seeûiiddire
moyens.
role.
ou
Métencé-
phale.
4' ventricule.
5.
Toile choroi-
Pédoncules cé-
Moelle allongée
Arrière-
dienne du
réhell eux
ou bulbe l'a-
cerveau
(juatrième
postérieurs.
cliitlien.
ou
ventricule.
\
Myélencc-
\ phale.
LK COBAYE. 529
Nerfs crâniens.
Le passage de ces nerfs à travers la paroi crânienne rend leur dissection
très complexe. On se contentera, ici, de faire une étude générale de leurs
trajets. Pour préparer ces organes en détail, il faudrait prendre une tête
intacte, enlever, comme pour la dissection de l'encéphale, la voûte du crâne
et sculpter les os, le long des trajets nerveux.
Los nerfs crâniens, an noniljrede dotizc jxiircs. onVciil 1rs (lisjjositions
snivantes : (Voyez le tal)lean tUtnné à |)i(>|)(ts (\i'< ^l'Iacims. p. TAW), les
iig. t2l() et 211, p. 565 et 505 et la (i^. 504. I!cl C. |.. 5:il ).
I. Ner.f olîacti? (nerf sensoriel). C.e'nerr s'(''lcii(l du lojic olIaeliF
an\ fosses nasales.
II. Nerf optique (nerf sensoriel). Ce nerf s"isoIc. en .ivaiil de llnpo-
phvse. sur la face ventrale du eervean intcriiK'diairc où il roiiiic nu
chiasma. H s'épanonit an fond dn ^lolie ocuhiiic |)oiii' coiisliliici- la
rétine.
m. IV. YI. Nerfs moteurs des muscles de l'œil (nerfs exclusive-
ment nioteni's). L(>s nerfs nioleur oculaire commun (III) et palhêlir/ue
{W) naissent sur les ])arlies latérales dn cerveau moyen: le premier
innri've les mu,scle.'> droit supérieui-, droit inférieur, droit interne et
petit ()l)li(]ue; le second innerve le muscle (/rand ohlif/ue. Le nerf mo-
leur oculdire (VI) naît du cerveau postérieur secondaire et innerve le
muscle droit externe.
V. Nerf trijumeau. Le neif trijumeau nait sur les côtés dn cerveau
postérieur secondaire, à la limite (le rairièiocerveau. Il est formé par
deux racines. Lune sensitive, Tantre motrice, ipii se rc'unissent dans le
(/anfiHon de Gai^ser. De ce i;an^lion se détachent tiois liranches :
a) la b)'(niclie ophtalmique {^en<.\{\\v), . i[m hwn'vw la région orLi-
taire;
h) la hranclie maxillaire supérieure (sensitivei. ipii se disIriLu*' au
maxillaire supérieur et à la région sous-oibitaire;
c) la brancJte maxillaire inférieure (uiixte). (pii donne des lilets
sensitifs aux régions inlérieni'c et latérale de la lace c[ des lilets moteui's
aux muscles masticateurs.
VII. Nerf facial (neif moteur). Ce nerf préside, exclusivement, aux
mouvements des nmscles de la face. Il se détache du cerveau j)ostéiiein-
secondaire, traverse le rocher (os tem[>oral) et s épanouit en lilets (pii se
ié|»andent dans les nmsch's peanciers dn ciàne, de Ir. face et du cou.
VIII. Nerf auditif (nerf sensoriel), ('e nerf <e di'taclie du cerveau
postérieur secondaire, et se l'cnd à roicille interne.
JAMMKS. 54
530
ZOOLOGIE l'UATIOUE.
IX. Nerf glosso-pharyngien (nerf iiiixtc : luolour \h)\\v la driilii-
tiiion el sensitifpoiir le goût et la seiisil)ilité générale). Ce iieil', issu de
rairière-cerv(\'iu. se leml an pharynx; el à la langue.
X. Nerf pneumogastrique ou nerf vague (neif mixte). Le nerf vague
se détache de lai lièic-ierveau, pai" [ilusienrs laeines, et se porte aux vis-
cères du cou. de la })oitrine et de lalxlonieu (larvnx. poumons, hrou-
ches. cœur, eslouiac, etc.).
XI. Nerf spinal (nerf essentielliMuent moteur). Le nerf spinal,
propre aux Vertébrés supérieurs, est considéré comme une branche indi-
vidualisée du pneumogastrique. Il naît, pai' plusieurs l'acines, de la légion
Apooftyse ûorsale
Vanai ractuûisn
If au Ile conju,
I-'ig'. 508. — Coupe verticale, transversale, demi-rliaf/ramiiialirjue du canal rac/iidien
et rie la. moelle.
On voit, so délacliant de la moelle, la racine pns/érieiire. iniiiiii' de son gauglion. cl l.i
rr(ri»e ««/p'r/e((r<'. Ces deux racines se fiisionneiilcn un ■^eul lidiic (|ni ne larde pasà se di\ iser.
lui-même, en deux i)ranclies, l'une dorsale, l'autre ventrale. Ci;[[v dcvuiùve d(iniie un lameaii
ijui la mel en communication aver le système sympalliiqne.
postérieure de l'arriére-ecrveau et de la jiartie antérieure de la moelle. II
se distribue au jiharynx au larynx et à qnebpies iimscles du cou.
XII. Nerl grand hypoglosse (nerf essentielleuient moteur). Le nerf
grand hvpoglosse se détache de la face inlériem'e de Larriére-cerveau. Il
se termine dans les muscles de la langue et dans ceux de la région
hyoïdienne. Chez les Téléostéens et les Batraciens les fonctions de ce nerf
sont remplies par la première paire rachidienne.
IJ'] COBAYE.
Moelle épinière.
On incisei^a le sujet, le long de la ligne médio-dorsale, de manière à
atteindre la colonne vertébrale. Celle-ci présente, de chaque côté de la crête
formée par les apophyses épineuses, une gouttière occupée par les muscles
dorsaux. Cette gouttière est limitée, intérieurement, par les lames vertébrales.
On sectionnera, de proche en proche, toutes ces lames, de manière à détacher
la partie dorsale de la colonne vertébrale et à découvrir la face sous-jacente
da cordon rachidien.
Enveloppes. — Les m(')tiiiijes.(\u\ (Miloiiiciil rciicrphiilc. se proloiiiiciil
autour (le la uioelle.
Moelle.
La HKH'llc roniic une liiic j^rèlc, placée dans le canal
Racùic anterteurg
Système eu ffra.itt symoatftKiua
Rameaux perforants antérieure "
l'ig'. 509. — Perspective caralirre rétablissant flans l'es/>ace les disposilionf: indiquées,
en coupe, sur la figure 508.
l'achidion ; cllo est moins longue que ce dernier el saiTcte à environ
5 centinièlres de son extréuiilé postéiieiire ; elle peut s(> diviser, connue
chez la plupart des Yeitéhrés, en cin(| reliions : 1" rcgioii aiilérieiirc",
'1" renflement cervica/: .")" région dorsale: i" )-enflenie)it lombaire;
y" cône lerminaL continué Ini-niènie par le filament terminal. Les
deux renllenienls cervical et lombaire sont placés au niveau des niendtres
antérieur et postérieur.
On placera la face ventrale du sujet du côté de l'opérateur, pour étudier
les nerfs rachidiens et le système sympathique.
:)Ô2 ZOOLOGIE l'UATIOlJE.
Neris rachidiens.
Les norls rachidiens (fiff. 50S et 509) sont disposés pai' paires, ré<ju-
lièrenient espacées sur tonte la longueur de la moelle. Ils sortent dn
canal vertébral en passant dans les troufi de conjugaison placés, latéiale-
inent, entre les vertèbres. Il y a autant de paires rachidiennes qu'il y a
de vertèbres. Les nerl's rachidiens ont deux racines : Tune dorsale.
sensitive, munie d'un ganglion; l'autre ventrale, motrice, réunie à la
première, au delà du j^anglion placé sur la racine dorsale. De l'union des
racines dorsale et ventrale résulte un tronc unique, mixte, (pii ne tarde
pas à se diviser en deux branches, l'une doisale, laidre veidiale. Cette
dernière envoie un l'ameau au système sympathique.
Tous les nerfs rachidiens sont fondamentalcjiient send)lables entre
eux; on les distingue, d'après leur situation, en nerfs cervicaux (<S paires),
dorsaux (15 paires), lombaires (6 paires) et sacrés (5 paires). Un cer-
tain nombre d'entre eux s'unissent pour former les plexus suivants : sur
les côtés de l'extrémité antérieure de la colonne vertébrale, les jilexus
cervical et brachial: sur les côtés de l'extrémité postérieure de la
colonne vertébrale, les j)lexus lombaire et sacré.
1" Le plexus cervical est formé ])ar les branches ventrales des quatre
premières paires cervicales.
2" Lq plexus brachial est constitué par les branches ventrales des
quatre dernières paires cervicales et de la première paire dorsale. Du
plexus brachial se détachent les troncs des nerfs du membre antérieur.
Ces troncs sont disposés de la faç-on suivante :
a) deux tronc^^ superficiels, l'un externe, l'autre interne, se réunissent
et forment un V dont la j)ointe, prolongée vers l'extrémité libre du
membre, fournit le nerf nu'dian. De la branche externe du V se détache
\o nerf niusculo-culané\ de la branche interne, se détachent les nerfs
cubital et brachial cutané interne. Ce plexus innerve tous les ntuscles
fléchisseurs du membre antérieur.
b) Un tronc |>rof()nd, le nerf radial, donne, à son origine, le nerf
ru'///rt/r<' qui resie localisé àlépaule; il innerve, ensuite, tous les muscles
extenseurs du membre antérieur.
5" Le plexus lombaire est constitue'' |)ar les branches ventrales des
paires lombaires; il émet des nerfs dont le plus volumineux, le nerf
crural, envoie des rameaux à la région antérieure de la cuisse.
4" Le plexus sacré résulte de l'iniion des nerfs sacrés. Le nerf le plus
important, issu de ce plexus, est le (jrand nerf s'ciatique, qui s'étend de
l'extrémité inférieure du plexus sacié aux nmscles de la région posté-
rieure de la cuisse et à ceux de la jandte et du pied.
LK COHAYK.
Système sympathique.
Le systèuic syin|)atlii(|ii(' sf pirsciilc sdiis Tiisitccl de deux hinus cor-
dons iii(mili(oriii('s, (•tendus, de cliiKinc côté de l:i colonne vert(d)r;ile, de
lu luise (In cii'ine ;in coccyx. Les rennenienls de ces coidons sont consli-
tn(''s |>iir des (laiigliotis (|ni rci'oivent des r.icines ('niMiK'es de Ions les
nerfs crânions et riicliidiens. Ces gan<,dions roninissent, ;i leni' toin. de
noinhrenses hranclics aux visctjrcs dn con, de la poitiine et de lalido-
nien.
Organes des sens.
Il n'y a pas lien d'insister, à cette place, snr les orj'anes du toucher, dn
f/oùt et de VodovaL dont les sièges : peau, cavit('' Itnccale et fosses
nasales, sont déjà connns et dont les éléments constitutifs reh'vent de
l'étude inicr()Scopi(jue et ne peuvent être étudiés ici.
Organe de la vue.
Appareu. pnoTECTELi!. — L'd'il est entouré d'un appareil protecteur
comprenant : o ) la cavité osseuse orbitaire; b) \c^ paupières; c) Vappa-
reil lacrymal. Les paupières, au mimbre de deux, sont bien développées,
in(d)iles et munies de cils, sur leurs bords libres. ÏA^sçilaiidcs lacrijniales
sont situées dans l'angle interne de l'cril, sous la paupière supérieure.
Appareil, moteur. — L'appareil moteur se compose de six muscles
situés dans la cavité orbitaire : qualité droits et deux obliques, he^îciuatre
muscles droits forment une pyramide (piadrangulaire, insérée, par son
sommet, au fond de la cavité orbitaire et, par ses côtés, sur le globe ocu-
laire, en haut, en bas, en dehors et en dedans {muscles droit supérieur,
droit inférieur, droit externe et droit iiito'ue). Les muscles obliques,
fixés, également, sur le fond de la cavité orlutaire, s'attachent, transver-
salement, snr le glolte oculaire, en arrière de son é(piateur: l'un, le
muscle petit oblique, en dessous, l'autre, le muscle qraud ol>li</ue, en
dessus; C(! dernier se rélléchit sur une poulie placée dans l'angle interne
de l'orbite.,
Globe oculaire. — On extraira le globe oculaire de sa cavité, avec des
ciseaux courbes, en sectionnant les muscles et le nerf optique, en arrière de
lui. On opérera, de préférence, sur des yeux préalablement durcis dans une
solution aqueuse d'aldéhyde forinique du commerce, à 5 pour 100, ou dans
l'alcool à 90". On divisera l'œil en deux pai^ties égales, suivant un plan
passant par le centre de la cornée et le point d'émergence du nerf optique.
55i ZOOLOIHE PRATIQUE.
Le gloho oculaire (fig. 510, A) atl'ccle los disjiositions dune sphère
creuse, dont les parois se composent de Irais membranes concentriques
et dont la cavité est divisée, par une cloison transversale, en deux cham-
hres. Tune antérieure, l'autre postérieure.
Les membranes qui forment les parois sont, en allant de la périj)hérie
vers le centre : 1" la sclérotique, couche d'un blanc opaque, épaisse,
résistante, à fonctions protectrices, traversée, en ariière, par le nerf
optique et munie, en avant, dnn large orifice, fermé jiar une lame trans-
parente, convexe, disposée connue un veirc de montre : h cornée.
"2" La choroïde, colorée en noir, apte à absorber les rayons lumineux,
et l'ichement vascularisée. Cette lame présente à considérei- une partie
postérieure, lisse, et une partie antérieure, plissée dans \o sens radial,
formant les saillies des procès ciliaires. Ceux-ci renferment de nom-
breux éléments musculaires (muscle ciliaire) qui jouent un rôle impor-
tant dans raccommodation. La choioïde forme, en outre, un diaphragme,
Viris, dont l'orifice, très mobile, \a pupille, lègle la (piantité de lumière
qui rentre dans l'œil.
ô" La rétine, résultant de répanouissement du nerf opticpie et sur
laquelle viennent se peindre les images des objets extérieurs.
Le cristallin est une lentille bi-convexe suspendue à I intérieur du
globe oculaire, en arrière de l'iris. Sa stabilité est assurée pai' une lame
circulaire qui s'attache sur son bord équatorial {zone ciliaire ou zone de
Zinjt), et qui s'insère, périphériquement, sur le bord interne des procès
ciliaires. La tiaction (pi'exercent ces parties, dans le sens radial, sur le
cristallin, détermine les changements de forme de ce dernier (acconnno-
datibn).
Le cristallin et les procès ciliaires constituent la cloison (pii divise la
cavité du globe oculaire en deux grandes chambres :
a) une chambre antérieure, délimitée par la cornée, le cristallin et
les procès ciliaires; celte chambre est subdivisée, par l'iris, en deux loges
secondaires; elle contient un litjuide clair, séreux, V humeur aqueuse.
b) une chambre postérieure, comprise entre les procès ciliaires, le
cristallin et la rétine;, cette chambre contient une matière de consistance
gélatineuse, transparente, Vhumeur vitrée, entourée pai" une mince
meud)rane, la membrane hijaloïde.
En l'ésumé, le' globe oculaire offre les dispositions d une chambi-e noire
ayant pour parois la sclérotique et la choroïde; pour objectif, le cristal-
lin-, et pour plaque réceptrice, la rétine.
Organe de l'ouïe.
La dissection de l'oveille des Mammiîèves est particulièrement difficile. Ses
parties essentielles sont enfoncées dans la profondeur du rocher (os tempo-
ral) et occupent des cavités labyrinthiformes que Von ne peut ouvrir sans un
m; cûiiAVi".
Sinus oetneux circulaire
(Canal 0 Scnitmm)
Humeur aqueuse
Saine au nerf optiQue
I Oure mère
Canaux semi-circulaires
Canal enaolymphaiiuue
Pavillon
tympan
Os lenticulaire
Conauit périlymphatiQuB
Jromoe a'Eustache
FiG. 510. — OlîGANES DE LA VIE ET DE I.'dLÏE.
Eli A, coupe verticale, cliagrammalique du globe oculaire. Gross. lin. : ."). — Eu B. diagramme
de l'oreaue do louïe. Gross. liu. : 10.
:u,{\ ZdOLOCIE PUATIOLE.
travail de sculpture long et minutieux. La dissection de Voreille interne
reste, donc, en dehors des travaux élémentaires.
L'oreilIc tics MaiimiiCèros (fly. 510, li) conipiond trois parties :
1" une oreille exlorne, qui recueille les ondes sonoics;
2" une oreille iHoyemie, qui transuu't ces oncles à Toreille interne;
5° une oreille iiiferne, dans laquelle ces mêmes ondes impressionnent
les terminaisons du nerf acoustique.
Oreille externe. — 1/oreillc externe a la forme d"un entonnoir dont
I extrémité létrécie s'a|q)li(jue sur Toreille moyenne. l^Ile comprend :
1" une jiartie évasée, k' j)avillo)i, \\\ù ])ar des muscles et soutenu par un
(ibro-cartilage; "2" [\\\ eundiiif and il if (pii se tei'mine sur la n]eud)rane
du tympan. Lorcilic externe n'est hicu développée que chez les Mauuui-
fcres; les Reptiles cl les Oiseaux nen |)iésentcnt que des éhauches.
Oreille moyenne. — L'oreille moyenne ou caisse du li/iiipaii loiuie
une loge eu communication directe avec le pharynx, j)ar la trompe
d'Eustaehe. Elle contient une chaîne d'osselets (le marteau, Veuelume.
Vos lenticulaire et Vétrier) appuyée, d'un coté, par le marteau, sur la
l'ace interne de la uicuduane du lynq)an, de Tauti-e, par létrier. sur la
fenêtre ovale, l'un des (Vnw espaces mendiraneux jdacés entre Toreillc-
moyenne et Toreille intei'ue. La caisse du tympan est eu rapport avec de
grands espaces creusés dans le roch(!i'. les cellules mastoïdiennes. Chez,
le Cohaye, et chez d auties Mammirères, ces espaces picnnent un grand
développement et forraen.t une volumineuse saillie externe, la bulle tym-
pan iqne (lig. 7)15, B cl (').
Oreille interne. — L"<ii'cil!e interne est placée dans un espace osseux,
le labyrinthe osseux, cicusé dans l'épaisseur du rocher. Ce lahvrinthc
se modèh^ sur Forganc auditif; il présente, en outre, à la hase du lima-
çon, un conduit, le conduit pt'rilymplialif/ue, (\m se tei-mine en cul-de-
sac, à la base du rocher. L oigane auditif Hotte dans un li(piide, \a péri-
lymphe, placé entic lui et le labyrinthe osseux; il est formé de parties
molles vésiculeuses dont l'ensemble constitue \e labyrinthe membraneux.
(le dernier se com|)ose, essentiellement, comme chez les autres Verté-
brés, de deux vésicules. Vulricule et le saccule, séparées par un étrangle-
ment. De Lutricule se détachent les canaux demi-circulaires , au nombre
de trois, placés dans trois plans rectangulaires et munis, chacim, d'une
ampoule, à Lune des extrémités. Du saccule se détachent le limaçon,
enroulé en spirale et le canal endolymphatiqiie , terminé en cul-de-sac.
Le labyrinthe membraneux contient un licpiide, Vendotynij)he. Cette dis-
])osilion de l'appareil auditif est le terme ultime d'une suite de transfor-
mations, qui se produisent, dune fafou continue et progressive, dans la
série des Vertébrés!
LE COBAVK.
Squelette.
On préparera les pièces du
squelette par les procédés ^
habituels (Voy. p. 400).
Les os sdiiliciiiu'iil les
viscèrt'S et coiisliliicnl les le-
viers (|iii exéciileiit les iiioii-
veineiils. Les ;irliciil;ili(tiis
représeiileiil les points lixes
on cliiiiiiièi'es des leviers.
Les puissanees (pii ineiiveiil
ces derniers sont représen-
tées par les muselés.
Nous distingnerons, dans
le srpielette, les mêmes
parties (pie elie/. les antres
\ei'tél)rés, e"est-à-dire une
partie axiale comprenant
le tronc et la tète et une
partie appemlictilaire for-
mée par les membres (voy.
p. 457).
Tronc.
Colonne vertébrale (fig.
311. 312 et 31 i). — La
colonne vertébrale est diUV'-
reneiée en cinq régions :
cervicale, dorsale, lom-
baire, sacrée et coccij-
(/ieiine.
licllciiiciil, ]i;ir sciii apophijsr odoii-
loïde. Eli 5, ciii(|iiiL'ni(' viTtébrcj cer-
\icali': la Icdrc V désii^iic les trous
vurléhraux. I']ii 4, si\ir'mc viTlrliiv
dorsale. En 5, qualrièmc vcrlèliic
lomhaire. Dans ces dessins V V,
indiquent les trous vertébraux des
verlùbrcs cervicales ; I! .... li. les
trous raclilens; E .... E, les a|)()|)liy-
ses dorsales. — Cette ligure est
imitée d'Alezais.
Eig. 511. — Trois vcricbrcs cervicales, une verlrbrr
ilors/ilr et une vertèbre lombaire isolées.
(iross. lin : 1,5.
l'^n 1, |ireniière vertèbre cervicale «n allas : a. |)ro(il;
/(, face sn|iérieurc. La face supérieure montre, avec
netteté, les, surfaces articulaires pour les tieux condyles
occipitaux du crànc et les trous vertébraux V, caracté-
ristiques des vertèbres cervicales. En '2, Vaxis : a, prolil :
b, face sn|)érieurc. Celte vei'tébre si' caractérise, essen-
*)58
ZOOLOCll'] ITiATIOUE.
Les v('i'tèl))'ps (le CCS diverses icj^ions ])i'(''sonlciil les c;u;ictcres sui-
vants :
Vertèbres cervicales. — Los vertèbi'cs cervicales soiil au nombre de
aept (caractère commun à la |)res(jue totalité des Mannnifères) ; elles se
distinguent par leurs apophyses transverses percées (J'ini orifice
(fig. 311, 1, '2, 3). Tous les orifices d'un même côté forment, en se juxta-
posant, nn canal pour Tartèrc vertébrale. Les deux premières vertèbres
cervicales, V allas (fig. 311, 1) et Vaxis (fig. 311, 2) présentent des
caractères on rapport avec les mouvements de la tète; Y atlas s'articule
avec le crcàne; il est dépourvu de corps vertébral et peut exécuter des
mouvements de rotation autom* d'une apophyse verticale, Y apophyse
odontoïde, portée par la seconde vertèbre, Yaxis.
Vertèbres DORSALES. — Ces vertèbres, au nombre de treize, |)ortent des
facettes articulaires ])our les côtes; lein-s apophyses épineuses, servant à
^■' •/■/. yertéires coccygiennes
VertÈtires sacrées u
Y\%. r)l'2. — Vcrlcbrcs sacrées et coccygiennes.
soutenir le poids de la léte et du cou, sont en grande partie dirigées
d'avant en arrière (fig. 311, i et 314).
Vertèbres lombaires. — Ces vertèbres (['m^. 31 1, 3 et 31 i), au nondjre
de SIX, n'ont ])as de l'acettes articulai i-es |)our les côtes et leurs apo])liyses
épinenses sont inclinées d'arrière en avant.
Vertèbres sacrées. — Les vertèbres sacrées (fig, 312 et 31 i) sont au
nombre de quatre et fusionnées en un os unique, le sacrum.
Vertèbres cocc\giennes. — Les vertèbres coccygiennes (fig. 312 et 314),
au nombre de six, sont rédnites à leur corps, lui-même, très diminué de
volume.
Côtes. — Les côtes (fig. 314) sont au nombre de treize. Elles ont la
forme d'arcs; chacune d'elles s'articule sur le corps d'une vertèbre, par
une tète arrondie, et sur l'apophyse transverse, par une tubérosité. Les
unes atteignent le sternum, côtes vraies, les autres ne l'atteignent pas,
côtes fausses.
LE COliAYE.
Os tntermaxillaire
0: maxillaire supérieur
Os frontal
Os mai/rire -
Os mtermaxiilaire /^ik\ ^' temporal V ^^ ,
' llKlM f'^' tirnt le Iran auùi f f \
Apophyse zygomalloue ne l'os temporal
Os inaxilliure supérieur
Os pâlot n \\
Apophyse zy^omnttpus
\^ ^ 'II- maxillaire supérieur
V Cs occ pitot
Crête occipitale
Os temporal
(partioa ùuliaire)
Cscccfpital (apophyse ùasila/rej
Trou occipital
v|J^ Cavité glénoide
CorMyle occipital gaucne Os f'oatai
Crète tt'insertion
I muscle masseier
Branches ae la mâchoire inferisure
Os inter maxillaire _ £ ^
Oents incisiaes
Os occioiiat
1 . . Conayie occpitoi gauche
pODiiyse styloifte goucne
A g'ie postérieur Ou maxillaire tr.férisur
^ Os maxillaire inférieur
Os maxillaire suoéneur '
Crête d'insertion du muscle massetsr
Fhj. 51"). — Li-: sQLr.i.ETii: de la iKii-.
Gross. lin. : 4/5-
En A. face supérioinv. — En lî, profil. — En (], face inférieure: la mâchoire inférieure
jsl représentée, séparément, en I).
540 ZOOLOGIE PRATIQUE.
Sternum. — Lo stcrnuiii (lii;. 514) est un os impair ol iiuklian placr
sur la paroi antérieure du thorax. Il se compose de plusieurs parties dont
la plus antérieure porte le nom cVêpisternum et la dernière celui
d'appendice xiphotde.
Tête.
La tète osseuse (fig. 515) com|>rend : 1" nn bloc lixe, volumineux,
formé par les os de la capsule cérébrale et par ceux de la mâchoire
supérieure; 2" deux parties mobiles : la mâchoire inférieure et
Vappareil hyoïdien. Il est facile, d'ailleni's, de ramener ces dispositions,
(rapparence complexe, aux grands linéaments de la tète de tous les Ver-
tébrés, c'est-à-dii'e : 1" à une boîte crânienne protégeant Tencéphale et
portant, sur sa périphérie, les organes des sens; 2" à des arcs viscéraux,
dont le jiremier constitue le substratum des mâchoires supérieure et
inférieure et le second l'appareil hyoïdien (Voy. p. 578).
La description détaillée des os de la tête sort du cadre de cette étude. On
se contentera d'observer les dispositions générales des principaux d'entre eux.
Capsule cérébrale. — On peut distinguer dans la capsule cérébiale
une hase, une voûte et une lï|ce postérieur^. Les os de la base sont le
sphénoïde, Velhmoïde, impairs, et les os temporaux, pairs ; ces derniers
portent chacun un trou auditif, une volumineuse saillie, la bulle, en
rapport avec Toieille et une apophyse styloïde (tîg. 515, B et C). Les os
de la voûte sont les deux frontaux et les deux pariétaux (fig. 515, A).
A la face postérieure, correspond Voccipital, ])orteur de deux condyles
occipitaux (fig. 515, A, B, C).
Mâchoire supérieure. — La uiûchoire supérieure (fig. 515, A, 15, C)
se compose d'un certain nombre d'os groupés autour des deux os maxil-
laires supérieurs.
Les maxillaires supérieurs portent les dents molaires supérieures.
Les principaux os groupés autour de ces derniers sont :
a) Les os intermaxillaires ou prémarillaires on os incisifs portant
les dents incisives supérieures.
b) Les os malaires appelés, encore, os zygoniatiques, osjugaux, os des
pommettes; ces pièces forment, de chaque côté de la fa'ce, un solide arc-
boutant, appelé arcade zygomalique. Celle-ci s'étend des os maxillaire
supérieur et frontal à l'os temporal. Les deux arcades zygomatiipies
contribuent, pour une large part, à donner aux animaux leur physiono-
mie spéciale; comme elles servent à l'insertion de la i)artic principale des
muscles masticateurs, leur forme, et leur force sont en rapport avec le
régime alimentaire du sujet (face élargie des Carnassiers).
c) Les os nasaux, occupant", en avant de la face, l'espace compris
LE COBAYE.
:.42 ZOOLdl.IK PHATIOIE.
ciilrc le IVonliil cl les deux os inteiiiiaxillaiics ; ils soiil liés dcvclopjM's.
(le foiiiie allongée, j)liis larges cl ]>lus minces, en avanl. qnc dans Icm
partie jtostérieuic: ils protègent les l'osses nasales.
Il est nlile de reinanjucr qu'en s'unissant au crâne les os de la nià-
clioire sn|iérienre participent à la d(''Iiniitation des cavit(''s sensorielles
dis})osées autour de la cajtsule céréhrale.
Mâchoire inférieure.
La mâchoire int'éiieurc (lig. 515, 1! et D) se compose de tieux moitiés
symétriques, soudées, en avant, sur la ligne médiane. On peut lui distin-
guer un c(»rps en forme de Y dont la pointe est dirigée en avant et (\vu\
hranches montantes portant, chacune, un condyle articulaire. Le maxil-
laire inférieur s articule, par ses deux condyles, sur le temporal (|ui p(»rte
des surfaces disposées à cet effet. Chez le Cobaye et chez tous les Ron-
geurs, la forme de Tarticulation ne permet que des mouvements antéro-
poslérieurs, connue il convient pour I action de ronger.
Les mouvements; du m;ixillairo inféiieur sont en rapport avec le régime alimenliiiie.
l'ar suite, les dispositions anatomiques de l'artieulation de cet os vaiient avec ce der-
nier, (les mouvements sont de trois sortes :
1" Ia'' maxillaire ex'^culi' des mouvements dans le sens verllad, seulement (mouve-
ment de cisailles des Carnassiers). Les condyles sont transversaux et reclUujnes.
"2" Le maxillaire exécute des mouvements de latéralité (mouvement de trituration des
lîuininants). Les condyles sont transversaux et lécjèrement arcjués.
5" Le maxillaire exécute des mouvements antéro-poslérit'urs (mouvement en glissière
des Rongeurs). Les condyles sont disposés dans le sens lonfiiludinat.
Dknts. — Le Cohaye a une dentition ((ui comprend :
1" En avant de cliactme des deux mâchoires, deux [p-andes dents
Iranchanles, les incisives, qui poussent à mesure qu'elles s'usent.
2" En arrière, des deux côtés des mâchoires, séparées des incisives ])ar
un espace libre, la baire, une série continue de ([uatre dents, les ino-
laires, larges, à C(uu'onne aplatie sur la(pu'lle l'émail, cpii s'use moins
facilement (jue livoire, reste en saillies ])Ius élevées cpu' les parties inter-
médiaires.
Le nond)re total des dents est de vingt : (jualre incisives et seize
molaires.
Les pins importants des caractères oflerts par les dénis des MannuKV'rcs en général
sont les suivants :
1° I^es dents ne se développent ipie snr les maxillaires supérieurs, les pré-maxil-
laires et les maxillaires inférieurs; 2" elles sont toujours disposées, symétriquement, en
nombre et en caractères, des deux côtés decliaque mâchoire; 3° elles ont une diversité de
lurines qni leui' est spéciale (incisives, molaires, canines); 4° ])armi elles, seulement, se
trouvent des dents à pinceurs lacines; 5° enfin, sentes, elles ])envenl formel deux
dentitions successives : dentition de lait et dentition définitive.
LK COilAVK.
Appareil hyoïdien.
L'apj»ai('il liyoklicii csl ic|)i(''sciil('' \r.w Vos liijoïilc (|iii ((insliliic le s(|iic-
Ictlc do la laiij^iic. Ccl cis, iiii|iair cl iiK'diiiii, possrdc un cuiiis cl (iiiatic
cornes, dont doiiv liiandcs, lalcialcs cl deux pclilcs. aiilcricmcs; les
jiclites cornes soni iniies à ra|to|iliysc slyidïdc du lciu|Mir:il ji,ir uu liga-
ment dil lifiduiciil shjlo-hiioïdicii .
Membres.
!,es (lcu\ uicud)i('s (li^. ,"1 \] uni iciu' s(|iu'lelte élaMi sur un lv|ie ciiui-
uuui. Ce s(|uelel|c con'espond à une séi'ic de se|Jinenls ou leviers, 1res
mobiles, ;ni uoudirc de sc[t|. arlieulés lioid à lioul.
Segments. Membre antérieur. Membre postérieur.
1
IM
i;iul(
2
l!i-
;is.
T)
Av
;in(-
-lH-;is.
FJassiii.
(luissr.
J;mil..'.
1' r;iiiL;('('(lii(;ii[)('. i \" vniv^i'v A\\ (ai'se.
Main. < .,., ^ ' l'K'd. <,,,,, ^
.Uclaraijio ) Melataisc.
Phalanges ( Phalanges.
Membre antérieur. — Kpaule. — {.'cpaulc on cchilure scapiilairc
comprend la clavicule, en avant, et Vomoplate ou scapuluin. en arrière.
La clavicule est repi'éserdée ])ar une tiiic mobile, mince et courte; son
('lut simple clie/. le (adiaye est en ra|ip(ut avec le rôle très restreint du
membre antérieni". cliez les Mannuilères où le membie antérieur a des
lonctions compli(pices. la clavicule est, au contraire, bien dévelo|)pèe.
J/oino|)latc csl un (ts mince, en l'orme de triangle; sa lace dorsale est
divisée en deux Cosses, par une épine loni;iludiualc ; salace costale est, au
contiaiie, excavée. I, "angle antérieur |)orte la surl'ace articulaire du bras,
dite cdvilc <jlé)i()ï(l<' et une apophi/se coracoïdc, peu développée.
Le S(|uelellc de 1 exlrciuile libic du meudire su|)éiieiu' se divise en
trois |)arlies : le brus. I araiil-bras et la iiidin. Le nombre des os qui
rentrent dans cbacune de ces parties augmente, à mesure ipu' Ton se
rap|)roclie de I exlrémih' dislalc : le bias csl loruic pur //// seul os,
\ Inaitcrus: lavant-bras coui|ij'end (/r'î/.-c os, Iv ciibiliis cl le rddnis: la
main |(o?sè(le un ])lns grand nombre dOs. tous de petite taille.
ISr.AS. — Le s(pielcUc du bras comprend mi seul os I liinncrii.s. (le ilei'-
nier, allonge", se com|tose d'un corps cl de deux cxtrcmilcs: celles-
544 ZOOLOGIE PRATIOUE.
ci sont renflées et s'articulent, dun cùté, avec Toiuoplate, de l'autre, avec
Favant-bras. L'extrémité supérieure présente une tête volumineuse hémi-
sphérique et lisse, la tête de rh}ini(''rus, et deux tuhérosités, le (frand et
le petit trocitanters. L'extrémité intérieure est élari,de, transversalement,
et aplatie, d'avant en arrière, au point d'être perlbrée, dans sa région
médiane; elle porte une surface articulaire en l'orme ch' poulie à axe
horizontal, sur laquelle tournent les os de l'avant-bras.
AvAM-BRAS. — Le mcndjre antérieur étant disposé pour exécuter des
mouvements en longueur et non des mouvements de latéralité, les os de
Tavant-hras sont à ])eu près immobiles l'un sur l'aulre et placés vn pro-
uation forcée, c'est-à-dire disposés de manière à maintenir la lace plan-
taire de la main tournée vers le sol.
Le cubitus se caractérise, surtout, par son extrémité supérieure pour-
vue de deux apophyses, dont l'une postérieure, Volécrdue, en forme de
(jrand crocliet, embrasse la partie postérieure de la poulie bumérale, et
l'autre, antérieui'e, de petite taille, glisse sur la partie antérieure de la
même poulie.
Le radius eM un os long, en fornu» de baguette, placé sur la lace externe
du cubitus.
Main. — Le carpe est formé d'osselets disposés en deux rangées
transversales, ha métacarpe est formé de quatre pièces, supportant,
chacune, un doigt con\ço?,é, Aa phalanges .
Membre postérieur. — BASsrN. — Le bassin ou ceinture pelvienne se
comj)ose de deux j)ièces symétriques, les os iliaques. Ces os, en s'unis-
sant, du côté ventral, forment la symphyse pubienne; du côté dorsal, ils
s'articulent avec le sacrum. Chaque os iliaque est constitué par l'union
de trois pièces, Viléon en avant et en dehors, le pubis en l»as et V ischion
en arrière. Au point de contact de ces trois pièces, se trouve une cavité,
la cavité cotyloïde, (jui sert à l'articulation du fémur.
Cuisse. — Le fémur est un os long, volumineux, qui a de grandes ana-
logies avec l'humérus. Son extrémité supérieure porte une tête réguliè-
rement arrondie, rattachée, obliquement, au corps de los par un col, à
la racine duquel se liouvent deux éminenccs, le grand et le ])etit tro-
chanlers. L'extrémité inférieure se renlle cl forme deux grosses tuhérosités
ou condyles, séparées, en arrière, pai' mic foite échancrure. Ces tubéi-o-
sités forment une poulie à axe horizontal, sui' la({uelle tournent les os de
la jambe.
Jamde. — Lnja))ibc, comme lavant-bras, se compose de deux os longs,
l'un, interne et volumineux, le tibia, l'autre, externe et grêle, \c péroné.
LK cdii.wi:. r)i5
l.c liliia |i()rl('. à sdii cxliriiiilc sii|m'ii('III('. iiiir ^iiiTiicc ailiciilaiic. m
loniic (le j)l(il('<ni, siii" ln(|ii('ll(' s a|t[)iii('iil les coiKhlcs du Iriiiiir. liilV'-
(•iciiiciiicnl, le iil)i;t cf le |k''I(iii('' ('•incllciil, cliiiciiii, iiiic saillie. I,a saillie
(In lil)ia luiiiie la iiifilh'olc hilci'iic, celle du [m'iiiik'', la iikiI/i'oIc c.ilcrnc.
(les éiiiiiieiiees liiiiileiil, laltMaleiiieiil. I ailicidalioii de la jainite. sur la
poulie de l'asliaiiale. Il esl d'iisainc de rallarlier au s(|uelelle de la jaudie
une Irnisièuie pièce osseuse, la rotule. (|ni e^l placée eu a\ant de I aili-
culalion du licnoii (os sésauioïdi' ).
Pied. — Le lafsc se('(»uipose, coinnie le cai|ie. de (leii.r rdiujrrs lians-
versales dOs courts. La rauiiétî proxiiiiale esl l'oiinée d ini (■(ilcdiii'inii
volumineux (os du lalon) et d'une r<.s7raf/a/r |)oilanl nue poulie, pour I ar-
licuialion de la jandie. La rangée dislale coniprend des os de moindre
volume. Le uirlolrirse voni'\i'u{ Irois pièces snpporlanl, chacmie. un doi<i,t
composé de j)li(ila}}(/es.
Os pénien. — Le (lohave possède un axe osseux dans son pénis.
Système musculaire.
Le système nmscnlaire' est disposi' antou r du scpielelte dont il meut les
dilîerenls leviers, (rest lui ([ui donne le niod(dé au cor])s. Les nms(des,
fout eu gardant un V(dnme constant, peuvent cliani.it'r de l'orme : ils
s'épaississent ])endant I action, la distance ([ui s(''|)are leurs exlrt'mités
diminue et leui's saillies s'accusent; ils se relâchent an repos, et leurs
reliefs s'atlémienl .
On dépouillera un sujet de sa peau par le procédé ordinaire (Voy. p. 489-
492). On s'efforcera de sépai^er celle-ci, le mieux possible, des lames muscu-
laires qui adhèrent, par endroits, à sa face interne (muscles peauciers) et qui
doivent rester appliquées sur le corps. Les adhérences de ces lames sont à
peu près nulles du côté ventral, peu marquées sur les membres, plus fortes
sur les flancs et très grandes du côté du dos.
Muscles peauciers.
Le sujet, dc'ponilli' de sa peau (liij. 51'», A), apparaît enveloppe dans
un urand manteau constiliK' par une lame nmsctdaire, conlinne d imi
r-oU!.i(' |>àle, sarrètant, eu ari'ière, an niveau du bassin et du l)ord auté-
rieur (les cuisses, couvrant le dos, les lianes. I altdomen et les épaules. Ce
manteau est le niii.srle pcancicr <lif houe. La nu(|ne. le cou, les con-
1. On |)OiinM coiisiiIkT. piiur roiinaîlri; m di'tail Ir-; must-lrs, l'I (l'une l';ii(iii plus Krn.Tnle.
les (litîéronts orffaiies du Coliaye, VElmle nnnloiiii'/ni' du (Aihin/c, l'.Kr». par II. Alezais (exlrail
du Journal (le l'Analomic et do la Piiysiologie .
5i6 ZOOLOGIE l'Ii ATlOli:.
tours (les épaules et le ihorax sont recouverts [)ar une iauie musculaire,
analoiiue à la piécédente, le muscle peaucicr du cou. Ce dernier se con-
tinue, du côté de la tète, par le muscle pcaucier de la face, lequel est
découpé en fragments «Toupés autour des orilices naturels (muscles de la
face).
Muscles situés au-dessous des muscles peauciers.
On détachera les muscles peauciers, en ayant soin de conserver intacte la
musculature sous-jacente (fig. 3Î5,B). L'étude de cette dernière doit conser-
ver un caractère général. Il n'est pas possible de faire, ici, une étude spéciale
de tous les muscles. L'examen de quelques-uns d'entre eux suffira pour donner
une idée de leur arrangement général.
MUSCLES DU TRONC
Les muscles dn tronc peuvent élie divisés en muscles dorsaux et en
tnuscles ventraux.
Muscles dousaux.
On placera le sujet, le dos tourné du côté de V opérateur et on tendra les
muscles dorsaux, en plaçant un billot sous le sternum. On laissera tomber la
tête en avant, et les épaules sur les côtés.
{'"' exemple : M. Trapèze- — Le muscle trai)èze est large, de forme
trian<iulaire. 11 recouvre le dos, la partie supérieure de lépaule et toute la
partie doisale du cou. 11 s'attache, en avant, sur Los occipital : du côté
interne, sur la ligne médio-dorsale, depuis la 1" vertèbre cervicale jusqu'à
la 1 5'" vertèbre dorsale ; du côté externe, sui' l'omoplate, vers laquelle
convergent toutes ses tilu'es.
Action. — La portion antérieure du nuiscle attire l'épaule en avant, la
portion moyenne l'attire en dedans, la portion postérieure, en arrièi'e.
T 'exemple : M. Grand dorsal. — Le muscle grand dorsal forme
une lame étendue sur la partie doiso-latérale du tronc. 11 s'attache, sur la
li"ne médio-dorsale, aux apophyses éj)ineuses de la dernière vertèbre
dorsale et des six vertèbres lombaires. Ses libres se dirigent en avant,
vers la partie supérieure de l'humérus où elles s'insèrent. Son bord
antéro-interne est recouvert par le nuiscle trapèze.
Action principale. — Le muscle grand dorsal attire le mendire anté-
rieur en dedans et en airière.
En laissant le sujet dans la même position et le disséquant, profondément, le
long de la colonne vertébrale, du crâne au sacrum, on découvrira des muscles
dont les faisceaux oin une disposition métamérique.
LE GOUAVE.
I I
548 ZOOlJHilK l'RATIOllE.
7y exemple : M. Spinaux. — Ces imisclcs sonl disposés en (iliisiciirs
couches et forment, |)ar leur réunion, le groupe des muscles spinaux. Ils
sont intéressants à connaître parce qu'ils ont conservé une disposition
inélamérique. Leur dissection est longue et difficile. On se contentera de
constater lenr existence et den examinei' (pu'hpn's parties.
Aclion. — Les muscles sjtinaux président aux mouvements de la
colonne verléhiale .
MrsCI.KS VENTRAUX.
Le sujet sera placé sur le dos et la face ventrale dirigée, ainsi, du coté de
l'opérateur. La cage thoracique doit être tendue à l'aide d'un billot placé sous
le dos du sujet. Les membres antérieurs et postérieurs seront maintenus
écartés et la tête sera renversée en arrière (fig. 315, B).
1" /i.r. : Muscle grand pectoral. — Sa masse recouvre la plus
grande partie de la face antérieure du thorax. Ses insertions lixes sont
placées sur la partie sternale de la clavicule, sur la face antéiieure du
sternum, sur les cartilages costaux ; les fihres qui proviennent de ces
différents points d'origine convergent vers rinmiérus et sinsèrent à la
partie siq)érieure de cet os, sur sa grosse tuhérosité.
Aclion. — (le nniscie piodiiit I addiictidii du hras et le porte en avant.
'!!"' Ex. : Muscles intercostaux. — (-es nmscles. les j)lns (jnd'onds
de la pai'oi thoiaciipie, sont placés connue lenr nom rindi(ju('. ciilre les
côtes. Ils ont mi arrangement nu''tanH''ri(|ne très régulier.
On découvrira les muscles intercostaux en décollant les muscles pectoraux
et les autres muscles superficiels du thorax.
Aelio)i. — (]es lames servent à la fixation des c«)tes.
5'' Ex. : Muscles abdominaux antérieurs. — La* paroi antérieure
et les parois latérales de la cavité ahdominale renferment des muscles
([ui ont leurs insertions lixes sur les os voisins, (a^s muscles forment
des lames ét(>ndnes, disposées à la surface de rahdomen, ildiqnement
(muscles obliques), lr,\nfi\cv':^a\omou[ (miiscit's Irausrerses), et longitu-
dinalement [muscles droits).
Action principale. — Les uuiscU's ahdominaux antérieurs joiu^it le
rôle de sangles qui maintiennent les oiganes de la cavité ahdominale
et rattachent le thorax au hassin.
I^oiir réalisor <lfi lionnes piéparalions de muscles, foprralenr iloit s'atlacher : 1" à cliss(''r[ucr
CCS organes dans le sens de la- longueur des libres; 2" à dégager les muscles com/i/i'/rniciil.
c'est-à-dire à ischn* non seulement le corps, mais encore les insertions.
\a: coii.wi:.
ta ^
550 ZOOIJMilE PHATIOUE.
MUSCLES DE LA TÈTE ET DU COU
Le sujet sei^a couché sur le flanc, de manière à se présenter de profil (fig. 316).
Ex. : M. Masséter. — (le muscle, court cl c|)ais, est le |tlus déve-
loppé et le plus iiiii)ortant des muscles de In tète. Il est placé à l.i surface
du maxillaire intérieur, au-dessous de l'arcade zygouiatique et se compose
de deux couches, l'une superlicielle, l'autre profonde; il a son insertion
tixe au crâne, sur l'arcade zygomatique, et son insertion moltile sur le
maxillaire inférieur.
Action. — Le muscle masséter fait mouvoir le maxillaire inférieur;
chez le Cohaye et les Rongeurs en général, il est disposé de manière à
imprimer à cette pièce un mouvement de va-et-vient assez semhlahle au
glissement d'un rahot (disposition caractéristique des Rongeurs).
M. Sterno-cléido-mastoïdien. — Ce muscle est allongé, et traverse
le cou, en diagonale; il a ses insertions lixes sur le sternum et la
clavicule; son insertion mohile sur l'apophyse mastoïde du temporal.
Action. — Il tléchit la tète et lui imprime ôo^ mouvements de laté-
ralité.
MUSCLES DU MEMBRE AXTÉRIEU[\
Muscles de l'épaile. — Ex. : M. Deltoïde- — Ce muscle l'orme la
partie superlicielle du sommet de l'épaule; il a ses insertions lixes sur
l'omoplate et la clavicule et son insertion mohile sur l'extrémité supérieure
de l'humérus.
Action. — Il porte le hras en haut et en dehors (ahdnction).
Muscles du bp.as. — La musculature du hras est essentiellement dispo-
sée, pour faire tourner l'avant-hras autour du coude. Elle comprend deux
groupes de muscles qui siègent, respectivement, à la face antérieure et
à la face postérieure de l'humérus. Le groupe antérieur comprend les
muscles fléchisseurs de l'avant-hras sur le hras. Ex. : ni. biceps bra-
chial. Le groupe postérieur l'enfermc un seul nniscle extenseur de
l'avant-hras sur le hras, le m. triceps brachial.
Sur Vun des membres aiitérieurs, on pourra, à titre d'exercice, essayer
d'isoler quelques muscles. En les faisant mouvoir, on en comprendra aisé-
ment le fonctionnement (fig. 311).
Muscles de l'avant-bras et de la main. — La plupart des nuisdes de
l'avant-hras sont des muscles moteurs de la main et des doigts. Chez le
M'] CdP.AYE.
ht) I
Cobaye, les iiiusclos e\tcns(Mirs cl llécliissciii's sonl. seuls, l»ien dévoloppés;
les niiiscles <|iii servent à l'aii'e ((nii'iiec le iiieiiihic stir lui-iiièiiie (prona-
leiirs et siipinaleiii's) sont très
lédiiils.
Muicie aeltuitin laùilucieur)
MUSCLES DU MEMBI'.E l'OSTElUKI li
Les nuiselesdn nieiiilire pos-
léiienront un(Ui'ès firamle ana-
logie avec ceux {V'^ meiiiliics
Cuùitus et radius
Omo pluie
Ntuscle biceps
(fiecttiSieur de t'aoant-Drai sur le ùras)
sullll'a (
l'iudiée
moyen,
iruiic r
fâuscls triceps (Extenseur de l uoiint-Dras sur le iras)
Fif;. 517. — Dfssiii (li(i(jramuiaiiqi(c dcs-
liné il faciliter la compréhension dit
fonctionnemenl de quelques vutscles
du membre anlthieicr.
L'opérateur devra s'exercer à dresser des
(liajïramines semhlahlos à ceux-ci. Il lui
le tiacer, à j^raiids traits, les scliémes des parties squelettiques placées dans les réijions
5, et de leur superposer la silhouette, aussi simple ([im possil)le, des muscles. Par w
il arrivera, facilement, à synthétiser la disposition et le fonctionnement des muscles
cyion ipielcompie. ''
antéiieius. Il n'y a pas lien, dans celle étude snccincle. de satlar-
der à lein- exanien déliiillé. Tontci'ois, il existe dans leiif iéi)aili-
tion une différence cpiil importe de si<iiialer. (lelle diiVéreiice lient
à ce (pie les angles du cond(* et dn genou sont ouverts dans i\v<. sens
(ipposés: il en résnile (pie. tandis (pie, sm' le hias, les nmscles ilécliis-
ZOOLOGIE l'KATIOI K.
sciifs sont iuih'iiciirs cl les iinisclcs c.kIciisciii's, poslériciirs, sur l;i ciussc.
les iiiiiscics li()iii(»I()!4ii('s (»iil une pusilioii iiivci-.si'.
Différentes formes de Mammifères.
Les Miiminifèrcs ont, |)ai' leiu' origine, des rappoils très étroits avec les l!e|>liles tliéi"-
nior|ilies (Voy. p. 450). An cours de leur évolution à travers les âges géol()gi(ju('s. il>
ont use de trois modes de ilével(i|i|iement de perCeclion inégale.
I" Le premier mode est basé ^m'\c procédé oriparc. Il a été |ieu favoiable. Les Mam-
mil'ères i|ui Tont employé ne sont plus représentés dans la nature actuelle que par deux
geni'es '.OrnilliorliijiKjne t^lÉcliidnc, qui possèdent un cloaciue comme les liepliles et le--
Oiseaux ; ce sont les Monotrèjies.
'i" Le deuxième mode est basé sur le prorcdt' marsupial. Les petits conmiencent leur
évolution dans l'utérus maternel, et ébauclienl, avec ce dernier, un connnenceinent de
soudure: mais ils s'en détachent bientôt, sans avoir atteint leur complet dévfdoppeinenl.
La mère porte, sur son ventre, une poche, la poclie marsiipialc, i\m vcnk'vnw h'v^ glandes
inammaires; les jeunes y sont placés pour atteindre l'état délinilil'. Le procédé marsupial
a donné des formes nombreuses, très diversement adaptées.
.")" Le troisième mode est basé, entièrement, sur le procède placenlairc. Le fœtus
possède une expansion vasculariscc qui s'unit à la paroi utérine; de cette union résulle
un placenta, par l'intermédiaire duquel la mère assure la nutrition du fœtus, assez long-
temps, jiour que ce dernier soit, à la séparation, en élit de se suffire, sans avoir besoin
de passer par une poche marsupiale.
Les Mammifères Moxotrèmes, Marsupiaux et l'i,A(;i;.NTAn\t:s paraissent avoir divergé de
très bonne heure; il est certain, dans tous les cas, (pi'à partir de l'époque Eocène ils ont
évolué d'une façon indépendante.
Les Mann)iifères placentaires sont, de bcaucou|i, les plus nombieux dans la nature
actuelle. On peut les disposer en trois grandes séries principales : séries des Ongulés,
des Carnassiers et des l*ri]na(es. auxquelles s'ajouten! quelques autres groupes de
moindre étendue.
1. Oiifiulés. — Les Ongulés sont des élres à jambes élevées, à doigts chauss(''s de
sabols. Ils sont le plus souvent timides, et se nourrissent en général de végétaux. Leuis
caractèi'es essentiels ont trait à l'adaptation des membres à la course et à Vappro-
jirialion de leur appareil masiicaleur à un régime habiluellemetit réf/élarien. Parmi
eux, les uns sont organis('s pour les courses longues et rapides; leurs doigts, en nombre
n/i/j^n'r, peuvent être réduits à un; ce sont les Périssodacftjles (Ilhinocéros, Tapir, Che-
v.il). Les autres ont des membres moins binn disposés pour la course soutenue, leuis
doigts sont en nombre pair; ce sont les Artiodaclvles (Suidés et liuminants). Parmi les
Artiodactyles, certains ont un appareil digestif qui alourdit leur allme (Humiliants),
mais cet alourdissement es! com|)eiisé par le développemeiil d'armes protectrices spéciales,
les cornes.
Au régime alimentaire des Ongub's, correspond une disposition spéciale de l'appareil
masticateur : les incisives tendent à s'élargir et à se serrer étroitement, leur couronne
est taillée en biseau et leur ensemble forme une sorte de lame de couteau tranchante;
les canines peuvent se spécialiser en armes défensives, disparaître ou piendre la forme
des incisives et se joindre à elles; les molaires s'ét.dent horizontalement en meule; leur
action triturante est favorisée par la forme de contact des dents des deux mâchoires et le
m(xle d'articulation du maxidairc inférieur qui permet des mouvements de latéralité.
IMFFKi; KNTES FdIi.MKS DK M WI M I l'Kli KS.
1'. I^diiias.sicrs. — [/('(at ciiniiissicr i('|hmiiI, iI;uis sa l'oiiiic la plus s|iécialisée (crtCH/-
rorc-si, nii mammiiïirc se nourrissant ilc |inM('> vivantes (sl, [laititMilièreincnt, trOnjiiilés.
ijC cainiviirt' a dos niomhres souples, tirs ninliilcs, munis au\ extrémités d'itiigies crochus
cl acéiés; le menihfe antéi'ieui" est flisposi' |i(Mir saisir les [iroics; le mcml)re poslériour
a une énerj;ie projeclivo très i;ranile, favorahic; au\ lionds étendus. l'eu apte aux courses
soutenues, le earnivore se tapit, iumdit avec force el saisit vigoureusement sa proie ; il
la maintient avec ses pattes aiil<'rieiirev, pnis la (liMliire, avec ses ongles et ses dents.
(jOs dernières sont |)nissantes; elles sont représentées par des ranine.s disposées en
crues, propres à s'enfoncer dans les chairs el à les déchirer; par des molaires, aplaties
et tranchantes, en forme de lames de ciseaux; par des iiicisirrs, peu d(''velop|i(''es
(man()ue d'emploi). Les mâchoires sont articulées sur des nindiilcs disposés en ctiar-
nièies transversales qui se meuvent dans un seul plan. Il est des carnivores ada|ilés à la
vie af|uati(jue, les Pinnipèdes. A côté des Carnivores se place un autre groupe qui fait
sa nourriture de petits animaux, les hisrcHrorcs; certains de ces derniers, les Clicini-
plèrcs. sont adaptés au vol.
Ti. l'riindli's. — Les l'riniates constihienl une séri(; composi'c des Lémuriens, des
Simiens et des Hominiens. Les termes inférieiu's de celle série sont peu éloignés des
Carnassiers et des Ongulés primitifs. Leurs caractères imliipient une organisation moyenne,
une spécialisation peu manpiée. Leur régime est onmivoi'e.
Les Primates inférieurs ont des aptitudes très giandes pour la \ie aihoricole ; les l'ri-
niates supérieurs s'adaptent, progressivement, à la station dcboul.
La supériorité des Primates, surtout des Simiens et de rilonmie, se traduit. a\anl
t<nit, par le perfectionnement de l'encéphale.
H \ a, sendde-l-il, chez ces êtres, un halanci'uienl ciHn|iensatcur eiilre leur pinssance
physKpie. assez limitée, el le développenu'ut de leui' esjirit.
Il faut ajouter aux trois grandes séries qui précèdent : 1° un petit groupe adapté' an
régime frugivore, les liougenrs: 2° d'auties groupes diminuant en quantité oii en
qualité (formes aberrantes) dans la nature actuelle : les Proboscidicns, les iJélaci:'^. les
Sircniens et les Kdenlés.
a] desmemlires piélien- (
sihles et un régime < Priinala.
C/2
H
<
oa I Placentaires
M
CCI
•M
H- 1
<
Marsupiaux.
Monotrèmes.
Formes
I neltemeni
j adaptées
jau milieu
I actuel
/;) un régime carnassier
J
onnuvore. (
(ùirnirorcs: Piiniipè(l('s(r.iv-
nivores adaptés au milieu
marin).
Inseclivores ; Clieim/ilrrcs
(insectivores adaptés au
vol),
yant : I c) un régime frugivore. . Petit groupe des RoiKjcurs.
(l) des memlires dispo- 1
ses pour la course el ) OiKjitlrs : l'rrissixitui ijlrs il
un régime habituelle- ) Arlio/hiiii/lrs.
ment herbivore. f
Formes n'a\anl plus, dans la nature i l'roixisciilietis.
acluelk', (pi'un très pelii nombre ) Célarr.s.
de représentants ou olfranl des ca- ) Siréniens.
ractères manifestes de dégradation, f Kdenlés.
Li' tableau de la page 554 indiipie les aftinités ]iiobaides de ce> dilTérenls groupe:
ZOOLOGIE PRATIQUE.
Primates.
(".arnivores-l'iniiij)("'(les.
(II! lacés.
Inscctivores-Chciro|)lèi'es
'eiissodactyles
Carnassiers.
Artiodactyles
l'roboscidioDs. — Ongulés.
Siiénicns.
Edont(
PLACENTAIRES
MARSUPIAUX
MONOTREMES
Mammifères secondaires
à caractères indécis.
REPTILES THÉROMORPHES
NOTES ADDITIONNELLES
I (|)a^es il et suivantes). — Alin dévitor aux dcLailaiils mie eonltision
possible, j'ai associe, dans Fctude des Cœlentérés, les termes nicsodcrmc
et nu'so(/k'(' pour désigner le feuillet moyen de la paroi du eorj)s. I.e mol
incsoglée est, en effet, souvent employé seul pour caractériser Tétat parti-
culièrement simple sous lequel se présente le mémderme chez les Cœlen-
térés. Tandis que ce feuillet prend, ailleurs, une grande impoi-tance cl
participe largement à la formation des organes, il reste, chez les Cœlen-
térés, à l'état d'assise sinq^le, fort peu différenciée. Tantôt il prend
l'aspect d'une mince membrane anhiste, tantôt il ac([uiert un ceitain
volume (méduses): mais, même dans ce dernier cas, les organes se
forment en dehors de lui. aux dépens de rectodeiine et de Tendoderme.
II (page 04). — Le titre Sccoml exemple : LA MÉDUSE est insufli-
samiuent explicite. Il existe, en effet, parmi les Cœlentérés, deux farines
fondamenlales : l'une fixée, la forme Pob/pe leprésentée dans ce livi'e
()ar Vlfijdra viridis et VAlci/oiiiuin palmaluin ; lauti'c libre, la forme
Méduse représentée par VAurelid (uirila. L'étude de ryl//>Y'//r7 est l'élude
d'un représentant de la forme libre, d^inie Méduse.
III (page 429). — J'ai signalé, chez les Batraciens, les communications
ipii, en s'établissant d'une façon définitive entre l'organe de l'odorat et
la cavité buccale, créent ime voie aérienne indéjiendante. sélendant de la
bouche aux narines; il est bon de préciser davantage en ajoutant (pi il
existe déjà chez I(N Dipneustes des ébauches de cette foiiualion.
ERRATA
[\\<ic '•2. ;"i lit clcniiùrc lii;iR' : iranis. lisez : riraiils. '
V;\'j.i- ">, 'ià' li^iif : joniic, lisez foniics.
l'iigc 107, légende de hi ligure 57 : dans la fuinfc 51. lisez : duiis la ji<iiiie 5li.
I':ige 157, légende de l;i ligure Sli : nue branche de squelcllc, lisez : inic hanche de
aquelelle.
Piigo !250, dans le lilre : Premier exemple, lisez : Exemple.
Piige "iSO, légende de i:i figure IG'.' : // *(/ hase, lisez : à son axe.
P;igo ôlti, eonsidérez connue nulle la ligne |ioiiilillce qui s'éleiid du |miiil d'inlerrogii-
tioii au mot Ganoïdes.
Page 595, légende de la ligure 'i'i7 : cl de l'app^ireil circalaloirc.Vi^ci : cl de l'appa-
. reil respiratoire .
Page 408, or. des Dipneiiles, lisez : or. des Dipneasles.
Page 428, légende de la figure 2i8 : le rapport de la moelle, lisez : les rapports, eti-.
l'âge iGG, dans le (ableau : l'rotoplasme. lisez : Vilellns.
TABLE DES FKil RES
LE MONOCYSTIS
MONOCYSTIS AGII.IS |.;,jj,.s.
Fiiiiuv 1. — iJissccliini (II! I;i i'i'i;i(iii iinli'iiciirc du cdiiK il'ini Vci- de lonv iiiiiii-
trant les M'siculcs siMniimlcs ihms l('sf|iiell('s on dnil clirrclicr 1rs kvsics de MdiKi-
cystis ;ii;ilis Il
Figure 'J. — Iwsles, l'inleineiil gids^is | ."
Figiire ."). — DingiMiiiine ri'simiimt le cvele vihil du Muiiiicvslis ii^ilis |;»
LA VORTICELLE
VORTICELLA NEBULIFERA
Kigili'e Î-. — Colouies de Vorlieidies |j|;ie(''es d;iiis iiii \eri'e :"i exp.'rieiiees el |ii'èle<
:"i être étudiées 17
Figuri' •). — I lie eoliiiiie l'ofleuieril gnissie IS
Figaro (i. — Sillioueltes ex|iiiruMMl les piiiHi|i:iles iornips (|ue peul priMidre nue
Vorlicelle lit
Figure 7. — Diagranuue représeuliiiit uiu' Vorlicelle vue par sa laee supérieiue . l'.t
Figun; S. — Deuii-diagramuie représenlant deux Vorlicelles. l'uue étalée, l'autre
coutracli'e, dout les organes iul(>rues s'aperçoivent pai- liaiisparonce (Dessin
imilé d'Vves Delago et llérouard) "-M
Figui'e '.). — ■ (Jnelipies formes de Protozoaires ( iliaires ([ne l'ijii reiiconlie li-i'ipieui-
nienl : l'aniuKrciinii, Colpoda, Opalitui, SIeiilor, Sliihinijcliid 25
L'ÉPONGE D'EAU DOUCE OU SPONGILLE
EPHYDATIA (SPONGILLA) FLUVIATILIS
Figure Kl. — Spougilles adultes llxi'es sui' des feuilles de \allisii(Tie spirale . . '2S
Figure 11. — Cellules amibuidea vivant, errantes, dans le corps de la Spongille. ^li^
Figure l'J. — ,S/;/r»/e.v .s'iV/rr'H.r consliluanl le squelette de la Spongille. . . . 7>\
Figure \7>. (loupe diagrannnaliipie d'une corheil'e rihralile el eellitle li i-iillerelle
ou chodHiieijle isuli'e 7yl
Fignri! 1 'v. — l-cs phases les pins faciles à (diserver du di'velnppenicnt se\U('' . . .").">
Figure l."t. — (i'('//(»/h/('.5 fixi'es sur un fraguient de Vallivnérir '.piralc ."tl
558 TABLE DES FKil KES.
Figure IC). — (l(tii|H> axiale d'une geimmile e( c/»//j///V//.s7/?<r.s isolés par ilissocialion
d'un fragment de geniniule -IT
Figure 17. — Jeune S|)ongille, peu de teinjis après sa lixation, ayant tons ses
organes formés et ne dilféranl de l'adulte que |)ar la taille. Aspect réel et coupe
verticale •"'••
L'HYDRE D'EAU DOUCE
HYDRA VIRIDIS
Figure '18. — Hydres fixées sur la face inférieure des feuilles d'une Véronique . i'2
Figure 19. — Une brindille de Cliara sur laquelle sont fixées des Hydres. . . . 4"i
Hgure '20. — Disjxjsilif ]iropre à faciliter l'observation des mouvements des
Hydres 44
Figure 21. — Quelques motles de locomotion tie l'Hydre -45
Figure 22. — Demi-diagramme représentant une Hydre tuée en extension et
ouverte suivant sa longueur . 4li
Figure 2."). — Structure iiistdlogiijue de l'Hydre -ilt
L'ALCYON PALMÉ
ALCYONIUIVl PALIVIATUM
Figure 24. — Une colonie -")")
Figure 25. — Un fragment de colonie montrant, avec plus de détails, des polypes
épanouis et des polypes à divers états de rétraction 5i
Figure 26. — Dessins théoriques représentant la forme générale des tranches
transversales découpées dans le corps d'un polype 55
Figure 27. — Partie exsertile du corps d'un poly[M' femelle. — l'olvpe ouvert,
coupes, détails du siphiinoglyphe et d'un nniscle septal longitudinal 5"
Figure 28. — Spicules constituant le squelette 58
Figure 29. — Coupe transversale, demi-diagrammatiqne, tl'un polypt- (i(t
Figure 50. — Coupe longitudinale, demi-diagrannn.diqne, d'une colonie femelle
[dessin imité en partie d'Yves Dela(ic et Héiouav(l) lil
Figure 51. — Demi-diagramme représentant un fiagnient de colonie mjecté . . t)2
Figure 52. — Dessin svnthétisant la slructuie d'un [Hilyce 05
L' AU RELIE {Méduse)
AURELIA AURITA
Figure 55. — Aspect extérieur du corps 04
Figure 54. — Faces supérieure et inférieure du corjis G5
Figure 55. — Silhouette résumant, en un profil, l'aspect extérieur de l'Aurélie . 07
Figure 50. — L'appareil digestif injecté 09
Figure 57 . — Les organes des sens 71
Figure 58. — Diagramme indiquant la direction des coupes à faire pour résumer
la structure de l'Aurélie 72
Figure 59. — Coupes passant par l'a.ye de symi'lrie du coips 75
Figure 40. — Aurélic renversée et orientée comme un polype [dessin imité
d'Yves Delafie et Héiouard) 75
TABLK l)i:s KKilKES. hh9
L'HYDATINE
HYDATINA SENTA |.;,^„,..
Figuiv il. — Qiiel([U('s l'uililÏTos inii' rmi ifiuipiilic ri(''i|Ufiiiinciil : linlifci.
Nolcus. yoloHiDialii. FI<)S(u((t)ia S7
Figure 4t2. — liiiiis de Spiniuvirs |iiiriiii lcst|iu'ls rvoluciil des IlolilV'rcs divei.-
et tics Pnitozoaiics ,SS
Figure iô. — Aspocl g('Mi('i;il irmie llulaliiie vue ilaus le eli;uii|i du iMicnisco|ie . SU
Figure i-i. — l'ue liydatiuc feuielle, Inrleuionl grossie ".t|
FigiuY' i-'i. — Diagrannue précisaul la slrueture d'une llvdaliue rciuelle .... '.l'i
Figiu'e iCi. — Diagrauinie invcisnut la struelurc d'une llvdaliue luàle ".•">
LASCARI3
ASCARIS LUMBRICOÏDES
Figure 47. — Aspecl extérieur d'un Ascari.-> l'eiuellr 97
Figure 48. — Aspect extérieui' d'uu Asearis uiàle . . !I7
Figure i'.l. — K.vlrémih's |i(islérieures du corps d'un .\s(aiis uiàle el d'nn
Ascaris feiuelle IKS
Figure .")0. — La houelie de l'Ascai-is 9'.)
Figure .:>]. — Diagraniuie destiné à l'acililer la déleruiinaliou des lignes ven-
trale, dorsale el latérales du corps 11)1)
Figure 52. — Dissections totale du corps d'un iUcaris l'euielle et parlielle (n'gidii
anale) d'un Ascaris mâle Illl
Figure 5.">. — Système nerveux cenlial. — Disseclioii el coupe transversale . . lO."»
Figure 54. — Portion de la paroi du corps d'ini sujel feiuelle, prise au niveau de
rorilice sexuel 105
Figure 55. — Diagrainiue inontranl les in.serlionsdes libres musculaires sur deiiv
points dili't'renls de la paroi du corps et leur action sur les lignes dorsale, ven-
trale et sur les ciiamps latéraux 105
Figure 50. — Coupe transversale du corps d'uu Ascaris femelle lOti
Figure 57. — Perspective cavalière rétablissant dans l'espace, la pi>rli<iii du
corps représentée en coupe dans la figure précédente 107
Figure 5K. — Diagrammes exprimant les dispositions essentielles des divers
ori:aiies d"im Ascaris lO'.i
LE VER DE TERRE
LUMBRICUS AGRICOLA
Figure 511. — Aspect extériein- lli
Figure 00. — Région antérieure du corps, vue par la face venliale 115
Figure <>l. — Dissection de la région moyenne du corps 117
Figure O'i. — Dissection d'un tube excréteur. — Soie isolée. IIS
Figure 03. — Dessin diagrammatiipie exprimant, eu deux demi-cuu[)es praliipiées
dans deux plans dillérenls et juxtaposées, les rapports essentiels des organes
contenus dans la région moveiine du corps 119
:m) tai'.lk dks figures.
l'igui'c t'ii. — Les (livorscs pliascs de l;i disscilidii de l;i léj^ioii iiûlt'ricurc du
enrps. — Vaisseau sanniii!i dorsal; lidn» dioestiC; (ir<)aii('s sexuels; svstème ner-
veux l'il
Fleure ilô. — Dissection s|iéciale des nriianes sexuels l'i.">
Kii;ure GO. — Projeelion, sur nnc coiiiie iransversaie, di>s |irinei[iaii\ vaisseanx
(|ni eonstiliient l'appareil vaseulaire hJ,')
Figure 07. — Perspective cavalière SMitlu'lisanl la siriiclure delà pai'iie nnivcniie
du corps du Ver de ferre l'27
L'ÉCREVISSE
ASTACLS FLUVIATILIS
Figure OH. — Une Ecrevisse mâle |."»()
Figure O'.l. — Écrevisses vues par les laces dorsale e( ventrale. — (jaraclères
distinctifs des sexes I.'l
Figure 70. — Diagramme destiné à indiquer la place el la direction des incisions
à Taire siu' la face dorsale du corps pour découvrir les organes internes . . . I')"»
Figure 71. — Ecrevisse mâle, ouverte, montrant les organes en place .... 154
Figure 72. — Ecrevisse mâle dont les différents organes sont disséqués et (•lah's. 105
Figure 75. — Perspective cavalière et diagrammes montrant les dispositions el le
fonctionnement des diverses pièces du moulin gaslricpie 17)7
Figure 74. — Organes sexuels 17)8
Figure 75. — Ecrevisse dont le sysiènie arU'riel a éh- inject('' lil
Figure 70. ^ Perspective cavalière rélablissanl dansl'espace lesdis|)Osilions ;:rné-
rales du système artériel I i'2
Figui'e 77. — Coupe transversale diagrannnaliipie, (leslln(M'à monticr les disposi-
tions générales de l'appareil circulatoire 1 iâ
Figure 78. — 'loupe transversale, pratiipiée eulre les deuxième el Iroisième
paii'es de pattes liioraciques I ii
Figure 79. — Ecnnisse mTde divisée en deux parties égales suivani son plan de
symétrie I i5
Figure 80. — Disseclion des appendices I 'f.7
Figme 81. — Les huit premières paires d'appendices du lloinard 1 i'.l
Figure 82. — Diagramme re|)résenlanl la pincc^ de la pren)ière |)alle locomotrice
de rF]crevisse 152
Figure 85. — Les dillérentes sortes de Itranehies 155
Figure 84. — Squelette abdominal i5(i
Figure 85. — Squelelle c('plialollioracique 157
Figure 80. — PerspiMMive cavalière repr(''setilanl une Irauclie ilu squelelle e(''plia-
lotlioraci(jue 157
LE PERCE-OREILLE OU FORFICULE
FORFICULA AURICULARIA
Figure 87. — A.spcct extérieur 151»
Figure 88. — Dispositif dcsli né à permelire de recueillir el de tuer les Insecles. 100
TABLE DES KIGUIIES. .Mil
l'aies.
Figure 89. — Diagi"immc résumiml l;i sirucluic oxlcinc du (•oi-|('; Ifil
Figure 90. — Dissectiou des organes internes Ki."!
Figiu'e 91. — Partie aniérieure du viiisseau duisal Kii
Figure 92. — Un IVagmenl de Irachée 10."»
Figure 93. — Les organes a])peu(liculaires détachés du troue et rangés (lan>
l'ordre de leur iiM|ilautatiou sur ee deiuiei' 1(i7
Figure 9i. — Apiiareil masticateur isolé KiS
Figure 95. — Dissections deiui-diagramn)ati(|ues(les iiriueijialesloruies d'apiiareils
l)uccaiix des Insectes (lig. extraite de VAiialoiiiic ct)m[)ar('(t des aninuiux du
Professeur L. Roule Hi9
Figure 90. — Aile gauche de la seconde |)aire, l'Ialée 171
Figure 97. — Dessin diagi'animaliquc synthétisant la structuic du Perce-oreille
et, d'une façon ])lus générale, Forganisation des Insectes 17.")
L'OURSIN
STRONGYLOCENTROTUS LIVIDUS
Figure 98. — Fn Oursin, dans sa position habituelle I7S
Figure 99. — Détails d'un [liquant 17'.'
Figure 100. — Le test, vu |iar le pôle anal 181
Figure 101. — L'aj.pareil apical . 182
Figure 102. — La région buccale 18.")
Figure 10.3. — Deux aspects de pédicellaires 18.")
Figure 104. — Manière d'ouvrir le test 180
Figure 105. — Diagramme permettant de déterminer l'emplacement de la clidr-
nière autour de la(|uelle doivent jouer les valves de la carapace, après l'ouvei-
ture de cette dernière 187
Figure 100. - L'Oursin, apiès l'ouverture du lest IS'.I
Hgure 107. — Denii-diagiannne précisant les dispositions du s\stèine circulatoire
central 191
Figure 108. — La lanterne d'Arislote eu place, après la dissectiou des organes
contenus dans l'hémisphère buccal 19.")
Figure 109. — Le dessin précédent, en demi-diagramme I9i
Figure 110. — La lanterne d'Aristote en demi-diagramme, vue en-dessus ... lUi
Figure 111. — Epure exprimant la structure et les rap|)orts des dillereiites pièces
(pii composent la lanterne d'Aristote 19.)
Figure 112. — Dispositions générales de la portion centrale du système ambula-
craire 197
Figure 115. — Dessin diagrammatique résumant les dispositions générales du sys-
tème ambulacraire 199
Figure lU. — Portion du tesl, appartenant à l'hémisphère- anal, déponilN'e des
parties molles 200
Figure 115. — Coupe axiale, synthéti(pie, résumant la structure de l'Oursin . . 202
JAM.MES. 06
562 TABLE DES FIGURES.
Pages.
Figure 110. — Porspeclivo rétablissant, flans l'espace, l'arrangement des princi-
paux organes de l'Oursin, le test étant supposé enlevé 207)
LA DOUVE DU FOIE
FASCIOLA HEPATICA
Figure 117. — Une Fasciole hépatique vue par le coté dorsal "200
Figure \i^. — Dessins demi-diagrammatiques exprimant les principaux caractères
qui distinguent la Fasciole hépatique de la Fasciole lancéolée ti07
Figure \\9. — Préparations, sur des sujets distincts, des dillércnts organes in-
'ternrs \ . . . 20'J
Figui'c l'iO. — Coupe transversale, demi-diagrammatique, d'une Fasciole hépa-
tique 212
Figure 121. — Coupe longitudinale, demi-diagrainmatique, d'une Fasciole hépa-
tique 213
LE T/ENIA EN SCIE
T/ENIA SERRATA
Figure 122. — Aspect extérieur 215
Figure 123. — Organe de fixation 2U>
Figure 124. — Les couronnes de crochets, vues de face et crochets isolés ... 217
Figure 123. — Etat des organes sexuels à différents niveaux du corps et anneaux
mûrs 211>
Figm'e 126. — Coupe transversale d'un anneau mûr 221
Figure 127. — Dessin ri-sumant l'histoire du C(/.s</rcrr».s'/;/sj/brmJs, embryon du
Tœnia serrata 225
L'ESCARGOT
HELIX POMATIA
Figure 128. — Aspect extérieur 230
Figure 129. — Dispositif permettant de tuer les Escargots en extension et, d'une
façon plus générale, les Mollusques à respiration aéi'ienne 231
Figure 130. — Le corps de l'Escargot, extrait de sa coquille 231
Figure 131. — Diagramme montrant la ligne suivant laquelle il faut iiuiser le
manteau pour ouvrir la cavité palléale 233
Figure 13"?. — L'Escargot ouvert, montrant les organes contenus dans la cavité
palléale 233
Figure 155. — Dissection générale 235
Figure 134. — Les principales pailicularilés offertes par l'apjiareil niaslicaleur . 256
TABLE ni; S F ICI a ES. :,t;r,
l"..'OS.
Figiii'C 135. — Dessin Heiiu-(liaf;rammiiti(|ii(M"('prés('M(;iiil les rapports de la caviti-
péricardifjuc avoc k' dehors, par rinlennédiaii'c de l'appareil excrétcui'. . . . '201
Figure 150. — Les contres nerveux "2."!»
Figure 157. — Structure interne d(; la (dijuille 2i2
Figure 158. — Dessin diagramuialitpie i'(''suniarit la slrucliue de lEscargnl . . . 2i5
Figure 15'.l. — Dessins diagraininali(|ues nioulranl coiniMeul ou peu! raniouer la
structure de l'Escargot à la foi'iue idéale, [iriniitive, des Muliusipics 2i.">
LANODONTE
ANODONTA ANATINA
Figuie 14(1. — Aspect evtérieui' 2^7
Figure III. — L'Anodonte, a|irès l'excision de la valv(^ gaiiclic de la ((iipiillc . 2i'l
Figure 142. — La valve droite de la coquille, après l'aldalion totale du cor|)s. . 24!l
Fiijure 145. ■ L'Anodonte vue par la face ventrale. — Organes delà cavil(' |ial-
kde 2:)I
Figure 141. — Dissection générale des organes inleines 255
Figni'e 145. — Dissection de la cavité péricai'(li([ue, du cieui' et des organes excr(''-
teuis 254
Figure 140. — Le cœur isolé 255
Figure 147. — Dessin diagruinniafi({ue précisant les dispositions esseuticdies du
système artériel 25(>
Figure 148. — Dessins diagranniiatiques indiipiani les dis|)osilions générales de
ra|)pareil excréteur 257
Fil'ure 1411. — Etude de la hraïudiie. — Eudir\ons d'Auodonte {(ilocltidies). . 259
Figure 150. — Dissection des centres nerveux 200
Figure 151. — Dessin diagrannnalii^ue exprimant les dis[)ositions essenlielles du
système nerveux 201
Figure 152. — Coupe transversale, diagrammati(|ue, résumant les disposilioiis
du corps de TAnodonte et, d'une façon plus générale, l'organisation des Mol-
lus(jues lamellibranches 21)2
L'ELEDONE
ELEDONE MOSCHATA
Figure 155. — Aspect extérieur 20)
Figure 154. — Ouverture de la cavité palléale (sujet femelle) 200
Fi"ure 155. — i)isseclion des organes contenus dans la cavité palh'ale d'un siijel
màlc ^ ^'J7
Fiifui'e 150. — Dessin demi-diagranunaliqiie repr('>seulant les organes excréteurs
vus par la face ventrale -O'-*
Figure 157. — Sujel disposé pour la dissecliou des organes internes, jiar le
aUc dorsal . . ' '-^'<>
564 TABLE DES FIGURES.
Pages.
Figure 158. — Dissection des organes internes (l'iiii snjcl mâle 271
Figure 150. — Disseclion de l'appareil digestif 275
FigTire 100. — Injection du système circulatoire, vasculaire 277
Figure 101. — Dissection des organes sexuels 271J
Figure 162. — Dessin diagramniatiqne exprimant les rapports qui existent entre
les principaux organes internes 281
Figure 163. — Diagramme indiquant les incisions à faire pour découvrir, par le
côte dorsal, le système nerveux central 2S2
Figure 164. — Dissection des centres nerveux 283
Figure 165. — Encéphale del'Eledone, vu de profd 28 i
Figure 160. — Dissection du système nerveux périphérique . 2S5
Figure 107. — Dissection du système sympathique ou stomato-gastrique .... 287
Figure 108. — Coupe verticale et transversale des centres nerveux, intéressant,
en outre, les organes de la vision et de l'audition 288
Figure 169. — Section transversale pratiquée sur mi liias, perpendiculairement
à son axe au niveau du centre d'une ventouse 28'.t
Figure 170. — Un sujet, ouvert sur l'un des cùlés, j(0ui' mettre en évidence
l'arrangement général des organes 2!t|
Figure 171. — Dessin diagrammatique ramenant l'Eledone à sa forme la ])lus
simple et montrant les relations étroites qui existent entre les Céphalopodes et
les Gastéropodes 2il3
Uamphioxus
AIVIPHIOXUS LANCEOLATUS
Figure 172. — Dessins diagrammatiques exprimant la structure de l'Amphioxus. 298
LE MICROCOSME
MICROCOSIVIUS SABATIERI
Figure 173. — Aspect extérieur 501
Figure 174. — Un Microcosme dont la tunique a été ouverte par une incision
circulaire faite dans le plan dorso-veniral -«Oô
Figure 175. — L'incision à faire sur le corps du Microcosme pour ouvrir la cavité
branchiale 30i
Figure 176. — La hranchie ouverte et étalée 504
Figure 177. — Structure intime de la paroi branchiale 305
Figure 178. — Dissection du tube digestif et de la moitié gauche de la cavité
péribranchiale 307
Figure 179. ^ Dessin demi-diagrammatique syntlii'tisant une préparation dans
laquelle tous les organes du Microcosme sont étalés sur un mémo plan .... 30!l
TABLE m: S FIGURES. 005
LA LAMPROIE MARINE
PETROMYZON MARINUS p.,„p.
Figure 180. — Aspect extérieur 7)\'i
Figure 181. — La cavité buccale (dessin di'-jà paru dans VAnalomic <(iiii\iav('-e
des «nimrtua; du Professeur L. Roule) T)!.'»
Figure 182. — Dissection des organes contenus dans la cavité viscérale .... 517
Figure 185. — Une tranche de Lamproie prise dans la région nuiyenne du corps. 51'.'
Figure 184. — Dessin diagrammatirpie synthétisant la structure de la région
moyenne du corps 520
Figure 185. — Dessin indiquant les lignes d'incisions à faire sur la Hicc ventrale
du cou pour découvrir la corbeille branchiale et les sacs branchiaux 521
Figure 18G. — Le cou ouvert du côlé ventral 525
Figure 187. — Le cou vu du côté ventral après la dissection de la corbeille bran-
chiale 525
Figure 188. — Dissection du système nerveuv cenlial et des organes des sens . 527
Figure 189. — Squelette 529
Figure 190. — Dissection, par le côté dorsal, de l'aorte, de l'œsophage et de
l'aqueduc 550
Figure 191. — Coupe verticale et transversale de la région antérieure du corps. 551
Figure 192. — Coupe verticale, médiane et longitudinale de la région antérieure
du corps 552
Figure 195. — Perspective cavalière rétablissant, dans l'espace, les rapports des
principaux organes contenus dans le cou de la Lamproie. . . ; 555
LA PETITE ROUSSETTE
SCYLLtUM CATULUS
Figure 194. — Aspect extérieur 556
Figure 195. — Caractères permettant de distinguer les sexes 557
Figure 196. — Diagramme destiné à faire comprendre l'origine des dillerentes
nageoires chez la Roussette et, d'une façon |)lus générale, chez les Poissons
(partiellement imité de Parker et Haswell) 558
Figure 197. — Les divers organes des sens placés sur la face inférieure de la
tète 559
Figure 198. - Dissection des téguments 540
Figure 199. — Une Roussette dont un lambeau de peau a été disséqué pour
mettre à découvert la musculature sons-jacente 541
Figure 200. — Diagramme montrant la place et la direction des incisions à faire
pour ouvrir la cavité abdominale 512
Figure 201. — Dissection des orgaïu'S contenus dans la cavité abdominale d'un
sujet mâle 5i5
Figure 202. — Dissection de la valvule spirale eduteiuu' dans l'intestin (dessin
avant figuré dans VAnalomic rninparcc des Auiinau.v du Prof. L. Roule) . . . 545
.j(i(J TABLE DES FIGURES.
Figure 205. — Dissection des organes génilaux femelles et d'un œuf 547
Figure ^O-i. — Les divers temps de la dissection du cou 5i!t
Figiu'e "iOo. — Dissection du système circulatoire central et des sacs branchiaux. 551
Figure 206. — Coupe hori/ontale, diagrammatiijue, de la cavité bucco-pliaryn-
gienne 5.j2
Figure 207. — Coupe verticale et transversale diagrammatifpie de la région
moyenne du cou 555
Figure 208. — ■ Dessins diagranimatiques représentant l'appareil circulatoire
(imités, en partie, de Parker et Ilaswell) 5ij7
Figure 209. — Dissection, par le côté dorsal, de rencéphale, des organes de
l'olfaction, de la vision et de l'ouïe 561
Figure 210. — Dessin diagrammatique indiquant la distribution des nerfs crâniens. 565
Figure 211. — Dessin destiné à systématiser, d'une façon encore plus complète
que dans la figure précédente, la distribution des nerfs crâniens 56.')
Figure 212. — Diagranunes résumant la destinée des ditlérentes parties de
l'encéphale 568
Figure 215. — Dissection des organes de l'odorat, de la vue et de l'ouïe. ... 571
Figure 214. — Coupe verticale dcmi-diagrammatique d'un (cil de Roussette et,
d'une façon plus générale, d'un œil de Poisson 572
Figure 215. — Coupe longitudinale, horizontale, de la colonne vertébrale . . . 575
Figure 216. — Dessin denii-diagrammatique précisant la structure de la partie
axiale (tête et colonne vertébrale) du squelette 577
Figure 217. — Dessin demi-diagrammatique précisant les dispositions des arcs
viscéraux 570
Figure 218. — Structure des membres pairs, antérieur^ 580
LE BARBEAU COMMUN
BARBUS FLUVIATILIS
Figure 210. — Aspect extérieur 584
Figure 220. — Écailles " . . . 585
Figure 221. — La partie antérieure du tronc dépouillée de sa peau, pour mon-
trer la disposition des muscles de la paroi du corps 586
Figure 222. — Les lignes d'incisions à faire sur la face ventrale du tronc pour
ouvrii- la cavité abdominale 58(;
Figure 225. — Dissection des organes contenus dans la cavité abdominale . . . 587
Figure 224. — Dessin demi-diagrammatique exprimant la structure de l'appareil
uro-génital 589
Figure 225. — Dessin diagrammatique résumant les divers temps de la dissection
des organes contenus dans la cavité abdominale 591
Figure 226. — Les incisions à faire pour ouvrir la région du cou 592
Figure 227. — Dissection du système circulatoire central et de l'appareil respi-
ratoire 505
TAlîLE Ui;S FKIIMKS. 507
f'ngc*.
Figiiro 'i^lS. — l)('ssiii (liiigi';iiniii;ili(|iit' rciirésciiliiiit une ((Uiiic lioiizonhilc de la
<'avi(('' l)uc(()-|iliai ynjiit'iiiu' ."il,"»
Hgure 12!2'.t. — Disscclion de l'('nc('|il:al('. de l'orgaiii- de la \iic l'I de i'dri/aiir de
l'ou'io ."'.('.t
Figure 250. — S(|iiclctl(' illl
Figure '201. — nyfi(|U('s cl llvdropliilcs employés pour di'pouilli'r les squcleltos . 4(l"i
Figure 'iô^. — Dessius n'Iahlissanl dans l'espace la disposiliou des vorlchres
aiidoniiualcs cl des \crlclircs caudales ci leurs rapports avec la uioelic (''piuicre.
la cliorde dorsale t'I les gros Iroucs vascidaires Kir»
Figure 255. — La ciuquième paire d'arcs lirancliiauv porlaiil les dculs pliaryn-
gionnes 40 i
LE CRAPAUD VULGAIRE
BUFO VULGARIS
Figure 25 i. — Les différeuts étals du Crapaïul au cours de son dt''\cl(ip|)e-
nicnt 40!)
Figure 255. — Aspect extérieur du Crapaud adulte -411
Figure 256. — Les ligues d'iiicisious à faire pour di'taclicr la peau il I
Figure 257. — Le corps dépouillé de sa peau, montrant reniplaceiuent des
sacs lymphatiques — Un fragment de peau montrantia vascularisatiou cutanée. 415
Figure 258. — Dissection générale des organes contenus dans la caviti' viscérale. 41 l
Figure 250. — L'appareil digestif, isolé 415
Figure 240. — Diagramme destiné à servir de guide dans la dissection de la
partie cloacale des organes uro-géuitaux 418
Figure 241. — Dissection des organes uro-géuitaux 419
Figure 242. — • Dessin diagrammati([ue représentant le cœur ouvert par sa face.
antérieure. — Cœurs lympliati(|ues 121
Figure 245. — Le système artériel i22
Figure 244. — Le système veineux 4'25
Figure 245. — Dissection, par le coté dorsal, de l'encf'pliale, des organes de
l'odor.d, de la vue et de l'ouïe 425
Figure 240. — Coupe diagrannnali(pie, |ongiludinal(>, liorizoutale, de l'encépliai". 42ti
Figure 247. — Les nerfs spinaux 427
Figure 248. — Perspective cavalière rétalilissant daus l'espace les rapports de la
moelle épinicre avec le système sympathique (ligure imitée de Plateau^. .... 428
Figure 249. — Section verticale, transversale, de la tête (figure imiti'c de Parker
et llaswell) 429
Figure 250. — Muscles de la l'ace ventrale du corps 450
Figure 251. — Muscles de la face doi'sale du corjis 451
Figure 252. — Dissection de queli|ues muscles du menihre postérieur gauche. . 'i52
Figure 255. — Le squeleUe '(55
Figure 254. — La ceinture scapidaire, vue parle côté ventral 45t(
368 TABLE DES FIGIRES.
LA COULEUVRE A COLLIER
TROPIDONOTUS NATRIX V:,.^o^.
Figure 255. — Aspect extérieur 158
Figure 25G. — La tête grossie • . . iSU
Figure '257. — Dissection générale 4 'il
Figure 258. — Le cœur. — Glandes annexes du tube digestif iiô
Figure 259. — Appareil uro-génital 4ii
Figure 200. — Dissection du système nerveux central 415
Figiu'e 261. — Squelette de la lète, vu du coté dorsal iit»
Figure 262. — Dessin diagramniatique exprimant les mouvements des os disjoints
de la tète, par rapport à la boite crânienne, pendant l'extension de la gueule. . 447
Figure 265. — Un fragment de la colonne vertébrale pris dans la région dorsale. 449
LE PIGEON
COLUMBA DOMESTICA
Figm'o 264. — Aspect extérieur ~ '^^-^
Figure 265. — Une plume et son diagramme 455
Figure 266. — Dessin, très grossi, des crochets qui, dans les pennes et les
rémiges, unissent les Itarbules entre elles iot»
Figure 267. — Les divers temps de la manœuvre permettani d'ouvrir la cavité
thoracique, du côté ventral 457
Figure 268. — Dissection du thymus et des glandes thyroïdes 459
Figure 269. — Dissection générale des organes contenus dans la cavité viscérale. 459
Figure 270. — Le cœur et les gros troncs vasculaires après leur extraction de la
cavité viscérale 460
Figure 271. — L'appareil digestif, isolé 461
Figure 272. — Dissection des organes uro-génitaux 465
Figure 275. — Étude de l'œuf 465
Figure 274. — L'appareil à employer et les manœuvres à faire pour injecter les
sacs aériens 467
Figure 275. — Dissection des sacs aériens et des poumons 469
Figure 276. — Le système circulatoire injecté 471
Figure 277. — L'encéphale, vu par le côté dorsal 475
Figure 278. — Dissection de l'oreille interne 475
Figure 279. — L'œil 476
Figure 280. — Dissection des muscles du membre antérieur 479
Figure 281. — Le squelette 481
TAHLE DES FIGURES. rHl'.i
LE COBAYE OU COCHON D'INDE
CAVIA COBAYA l>:,f.es.
Fifîiire 282. — Aspect exlérieur iST
Figure 2<S5. — Procédé pour anesthésier et tuer le Cobaye par le clilororoiniu. . i.SS
Figure 284. — La manière de tenir le scalpel pour inciser les téguments. . . . 489
Figure 285. — La manière do se servir de la sonde cannelée 489
Figure 280. — Les deux temps principaux de l'ouverture du corps 190
Figure 287. — Aspect du Cobaye, après l'ouverlure de la paroi abdominale . . . i91
Figure 288. — Double ligature destinée à empêcher l'écoulemenl du contenu
intestinal sur la préparation i9')
Figure 289. — Le jéjuno-iléon extrait de la cavité abdoniinale et étalé 495
Figure 290. — Dissection du gros int<'stin (dessin imité, en [larlie, d'Alezais). . 495
Figoirc 291. — Dissection de l'estomac, du foie, du jiancréas et de la rate . . . -497
Figure 292. — Appareil uro-génital mâle 498
Figure 295. — Appareil uro-génital femelle 499
Figure 294. — Dissection, vue de profil, des organes situés dans le voisinage du
diaphragme 501
Figure 295. — Dissection des organes contenus dans la cavité thoracique. . . . 505
Figure 296. — Coupe diagranunatique, médiane, antéro-[)()stérieure, du larynx,
du pharynx, de la cavité i)uccale et des cavités nasales 505
Figure 297. — Coupe transversale, diagrammatique, de la cavité abdominale. . 508
Figure 298. — Dessin diagrammatique représentant, réunies, les diverses parties
de l'appareil digestif 509
Figure 299. — Conformation externe du cœui'. — Tracé des incisions à faire
pour ouvrir les oreillettes et les ventricules 511
Figure 500. — Dessin diagrammatique exprimant la structure interne du cœur . 515
Figure 501. — Les divers temps de la préparation de l'aorte pour l'injection du
système artériel 515
Figure 502. — Dessin demi-diagrammatique représentant le système circulatoire. 517
Figure 505. — Recherche du paquet vasculo-nerveux de la cuisse 521
Figure 504. — Aspect extérieur de l'encéphale 525
Figure 505. — Préparation mettant en évidence la structure interne de l'encé-
phale du Cobaye et, d'une façon plus générale, de l'encéphale des Mammifères. 524
Figure 506. — Dessins diagrammatiques mettant en évidence les caractères esssen-
tiels de l'encéphale des Mammifères 525
Figure 507. — L'encéphale du Cobaye divisé en cinq régions correspondant aux
cinq vésicules cérébrales fondamentales 527
Figure 508. — Coupe verticale, transversale, du canal rachidien et de la moelle. 550
Figure 509. — Perspective cavalière rétablissant dans l'espace les dispositions
indiquées, en coupe, sur la ligure précédente 551
Figure 510. — Organes de la v\\e et de l'ouïe 555
570 TABLE DES FIGLRES.
Pîiges.
Figiirc .511. — Trois vertèbres cervicales, une vertèbre dorsale et une vertèbre
loml)aire, isolées (dessins imités d'Alezais) h"i
Figure 512. — Vertèbres sacrées coccygiennes 558
Figure 515. — Le squelette de la tète 550
Figure 514. — Le squelette monté oil
Figure 515. — Muscles peauciers du tronc et du cou; muscles ventraux du tronc,
placés au-dessous des muscles peauciers (d'après Cuvier et Laurillard) 5i7
Figure 510. — Muscles latéraux du cou, du tronc et de la face externe des mem-
bres (d'après Cuvier et Laui'illnrd) 5 il»
Figure 517. — Dessin diagrammatique destin(' à laciliter la com|)réhension du
fonctionnement de quelques muscles du membre antérieur 551
TABLE DES MATIÈRES
Introdictidn I
Vixs 0
ANIMAUX UNICELLULAIRES OU PROTOZOAIRES
Carnctères gônénuix '■•
Protozoaires sarcodaires.
Canictores généraux 10
Exemple : Monocijslis cujUis.
Recherche Hl
Aspect extérieur 10
Organes internes 10
Diflérentes formes de Sporozoaires 16
Difléreutes formes de Protozoaires sarcodaires 16
Protozoaires ciliaires.
Caractères généraux 17
Exemple : Voflicella iielndifciti.
Recherche 17
Aspect extérieur 17
Organes internes :2()
Autres formes de Protozoaires ciliaires faciles à observer :
Paraniœdum aurelia 21
Colpoda cticiiUus 22
Opalina ranorum 22
Stf^ntor poljjmorpltiis 22
SUilonychia tnijlihts 2 4
DitTérentes formes de Protozoaires ciliaires 24
572 TABLE DES MATIERES.
ANIMAUX PLIJRICELLULAIRES
Pages,
(laraclères généraux 25
MESOZOAIRES
Caractères généraux 26
MÉTAZOAIRES
(>aractères généraux 27
SPONGIAIRES
Caractères généraux 27
Exemple : Ephijdatia fliirialilis.
Recherche 27
Aspect extérieur 27
Dissociation des tissus 29
Développement 54
Jeune Eponge entièrement constituée 40
Différentes formes d'Epongés 40
CŒLENTÉRÉS
Caractères généraux 41
Hydrozoaires.
Caractères généraux 42
Exemple : Hijdra viridis.
Recherche 42
Aspect extérieur 43
Structure anatomique 45
Structure histologique 47
Formation des colonies 48
Difl'érentes formes d'Hydrozoaires 50
Scyphozoaires .
Caractères généraux 52
TAI5LK DES MATIERES. 570
Page*.
Premier cxcmiile : Alciioniutn palnuilion.
lilH-llClcIll' ')"!
Aspect t'xléricnr 52
Etude partieulièie d'un |Hily|u' 54
Structure de la masse colonial*! (iO
Second exemple : Aurel'ui (lurild.
Recherclie Tti
Aspect extérieur (ifi
Organes internes 08
Comparaison du polype et de la méduse des Scyphozoaires 71
Comparaison des méduses des Ilydrozoaires et des méduses des Scvphozoaires. . . 7i
hill'érentes formes de Scyphozoaires 75
CŒLOMATES
Organisation générale des Cœloniates 77
Conception générale des difl'érentes formes de Cœlomates 80
CŒLOMATES SIMPLES
Rotifères.
Caractères généraux 85
Rotifères que l'on rencontre fréquemment :
Rolifer viihjaiis 85
Noteus quadricornis 85
Notommaia aurila 85
Floscularia ornata 86
Exemple : HydaUna senin.
Recherche 8ft
Ilydatine femelle : aspect extérieur 80
— organes internes HO
Ilydatine niàle 94
Différentes formes de fiolifères iti
Vers monomériques.
Caractères généraux 96
Némathelminthes .
Caractères généraux 97
574 TABLE DES MATIÈRES.
l'agcs.
Exemple : Ascaris liimbricaidcs.
Recherche 97
Aspect extérieur 98
Organes internes 100
l';u'liculaiités de siructure. eu rapport avec l'élat parasitaire, offertes par les
Némalhehninthes 108
Migrations 110
DiOérentes formes de .Némathelmiiithes 111
CŒLOMATES FORMÉS DE PARTIES SEMBLABLES ENTRE ELLES.
RÉPÉTÉES UN CERTAIN NOMBRE DE FOIS ET DISPOSÉES
EN SÉRIE LINÉAIRE
(Caractères généraux 115
Exemple : Lumhricus ngricola.
Recherche 114
Aspect extérieur 114
Organes situés dans les régions moyenne et |)ostérieure du corps. ... llfi
Organes situés dans la région antérieure du corps 120
Diflerentes formes de Vers annelés 120
CŒLOMATES FORMES DE PARTIES PRIMITIVEMENT SEMBLABLES.
PUIS DIVERSEMENT DIFFÉRENCIÉES,
SOUS LINFLUENCE DE LA DIVISION DU TRAVAIL PHYSIOLOGIQUE
Arthropodes.
Caractères généraux 129
Premier exemple : Astaciis jlnvialilix.
Recherche 150
Aspect extérieur 130
Organes internes 155
Appendices 140
Second exemple : ForfuuUi cturiculdrin.
Recherche 159
Aspect extérieur 159
Organes internes 162
Appendices 166
Formes larvaires des Insectes 174
Diflerentes formes d'Insectes 174
Ditl'érenles formes d'.Vrlhropodes 170
TAiiLi; m; s matières. , 575
l'ages.
Péripates.
(laracIcTcs g('n('r;iu\ ]'{>
Échinodermes .
C;ii';icl('ros i;éni'i';iux 177
Exem|ile : SlroïKiiiloccnlrolits lividiis.
liecherclie 17S
Aspect extérieur 179
Org;iiu's internes 180
Différentes formes d'Échincxlermes 2U1
Entéropneustes .
Canictères généraux 204
Hirudinées.
Caractères généraux "2(K>
Plathelminthes .
Caractères généraux '20o
Trématodes.
Exemple : Fasciula hepal'ica.
Recherche 20G
Aspect extérieur 20G
Organes internes 2(IS
Développement et migrations 215
Cestodes.
Exemple : Tœnia serrata.
Recherche 215
Aspect extérieur 210
Organes internes 218
Développement et migrations 224
Diil'érenles formes de Plathelminthes 227
Mollusques.
Caractères généraux 22!>
Gastéropodes.
Caractères ifénéraux . 250
576 TABLE DES MATIERES.
l'aies.
Exemple : Hcli.r pomatin.
Aspect extérieur ^^O
Organes contenus dans la cavité i)alléale "i.l'i
Organes contenus dans la cavité viscérale "254
Coquille !242
Diilerentes formes de Ciastéropodes 24G
Lamellibranches.
Caractères généraux '247
Exemple : Anodonta anatina.
Recherche 247
Aspect extérieur 248
Organes contenus dans la cavité palléale 248
Organes internes 252
Difl'érentes formes de Lamellibranches 265
Céphalopodes.
Caractères généraux 264
Exemple : Eledone moschata.
Recherche 2(14
Aspect extérieur 265
Organes contenus dans la cavité palléale 266
Organes internes 26!)
Différentes formes de Céphalopodes 294
Coup d'œil général sur les Mollusques 295
CHORDÉS
Caractères généraux 297
Acrâniens.
Caractères généraux ■ 298
Tuniciers.
Caractères généraux 299
Exemple : Microcosmus Sabalieri.
Recherche <'J'I6
Aspect extérieur 5(10
Organes internes 500
Ditlérentes formes de Tuniciers .)10
TABLE DES MATIÈRES. 561
Page-;.
Vertébrés.
(laractèros généraux 511
Gyclostomes.
C.aractt'res généraux 515
Exemple : Pelromijzon marinus.
Recherche 515
Aspect extérieur 514
Téguments 514
Appareil musculaire 514
Appareil digestif 516, S'il
Appareil excréteur 518
Appareil sexuel 518
Appareil respiratoire 521
Appareil circulatoire S^'i, 52 i
Système nerveux 525
Organes des sens 526
Squelelle 521, 52X
llill'éientcs (ormes de Cyclostomes 554
Sélaciens.
Caractères généraux 555
Exemple : ScfiUiiim cdlulus.
Reciierclie 555
Aspect extérieur 556
Téguments 540
Appareil musculaire 541
Appareil digestif 5*2, 555
Appareil uro-génital 545
Appareil respiratoire 552
Appareil circulatoire 555
Système nerveux 560
Organes des sens 570
Squelette 555, 574
lliiVérentes formes de Sélaciens 582
Téléostéens.
Caractères généraux 583
Exemple : Barhiis flnvidlilts.
Aspect extérieur 585
Téguments 585
Appareil musculaire 585
Appareil digestif 588, 594
Appaieil excréteur 58i)
Appareil sexuel 580
JAMMKS. 57
:»G!2 TABLE DES MATJl'UES.
Appareil respiratoire'. 50'i
Appareil circulatoire TAH'i
Système nerveux 5'.I7
Organes des sens 59K
Squelette 7.94, 400
Différentes formes de Téléostéens i(l6
r.oup d'œil général sur les Poissons 407
Batraciens.
(Caractères généraux 409
Caractères du développement 40!>
Exemple : Biifo vulgaris.
Aspect extérieur 410
Téguments 411
Appareil digeslif 416
Appareil uro-génital 4U'>
Appareil respiratoire 412, 415
Appareil circulatoire. . 420
Système nerveux 424
Organes des sens 42U
Squelette 435
Appareil musculaire 451
Différentes formes de Batraciens 457
Reptiles.
Caractères généraux -458
Exemple : T'<fo()i(Jonolits natrix.
Aspect extérieur 450
Téguments 45l>
Appareil digestif 4iO, 442
Appareil uro-génital 445
Appareil respiratoire 440
Appareil circulatoire ■^^42
Système nerveux ^^^
Organes des sens '44'^>
Squelette 447
Appareil musculaire 446
Dilférentes formes de Reptiles 450
Oiseaux.
Caractères généraux.
.■■>
Exemple : Coluiiiha domeslica.
Aspect extérieur 4d4
Téguments
454
TAMiJ-; m: s M.\Tii:r,Ks. ôc,>
l'agfs.
Appareil digoslif 158, 404
Appareil uro-géiiital 4(>'2
Ktuile de l'ieuf 4Gi
Appareil respiratoire 467
Appareil circulatoire Al'i
Système nerveux 47,"»
Organes des sens i74
Squelette 47S
\p|i,ireil musculaire 477
Coup d'œil syntliétiipie sm- la structure de l'Oiseau 485
IlilVérentes formes d'Oiseaux 485
Mammifères.
Ciiraclères généraux 4S5
Exemple : Cavia cobaya.
Aspect extérieur 487
Téguments 4SG, 48K
Appareil digestif 4112, 505, 508
Appareil uro-génital 407
Appareil respiratoire 502. 504, 500
Appareil circulatoire 502, 510
Système nerveux 522
' Organes des sens 555
Squelette 537
Appareil musculaire 515
DiOercntcs formes de Mammifères
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