Skip to main content

Full text of "Zoosystema"

See other formats


zoosyste m a 

^ m&7BÏWMÏÏ 




zoosystema fait suite, 

avec la même tomaison, au Bulletin du 

Muséum national d'Histoire naturelle, 

4° série, section A, Zoologie. 

Rédacteurs en chef : 

C. Erard, D. Defaye 

Assistante de rédaction : 

F. Kerdoncuff 

Corrections-relecture : 

J. Thomas 
C. Bourguignon 

Comité scientifique : 

G. Balvay, INRA, Thonon-les-bains 
C. Combes, CNRS, Perpignan 

J. Génermont, UPS XI, Orsay 

L. Laubier, Aix-Marseille II, Endoume 
J. Lebbe, UPMC Paris VI 

C. Lévêque, ORSTOM, Paris 
B. Salvat, EPHE, Perpignan 

M. Sibuet, IFREMER, Brest 
A. Thiéry, UAPV, Avignon 

J. Vacelet, Aix-Marseille II, Endoume 

A. Matsukuma, Kyushu University, Japan 
A. Minelli, University of Padova, Italy 
P. Ng, University of Singapore 

N. I. Platnick, AMNH New York, USA 

J. M. Ramos, Universidade Santa Ursula, RJ. 
Brazil 

F. Vuilleumier, AMNH New York, USA 


Abonnements pour l’année 1997 (prix HT) 

Annual subscription rates 1997 (excluding VAT) 

Abonnement général / General subscription : 1 800 FF 
zoosystema : 800 FF 
adansonia 500 FF 
geodiversitas : 800 FF 

zoosystema peut être obtenu par voie d’échange. 
Pour toutes informations s’adresser à : 
zoosystema may be obtained on an exchange basis. 
For further information please Write to: 

Service des périodiques et des échanges de la 

Bibliothèque centrale du Muséum national 

d'Histoire naturelle 

38 rue Geoffroy Saint-Hilaire 

75005 Paris 

Tél. : (33) (0)1 40 79 36 41 
Fax : (33) (0)1 40 79 36 56 



zoosystema 


Éditions scientifiques du Muséum, Paris 



© Éditions du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 1997 


Photocopies : 

Les Publications Scientifiques du Muséum adhèrent au Centre 
Français d’Exploitation du Droit de Copie (CFC), 20 rue des 
Grands Augustins, 75006 Paris. Le CFC est membre de 
l’International Fédération of Reproduction Rights Organisations 
(IFRRO). Aux États-Unis d’Amérique, contacter le Copyright 
Clearance Center, 27 Congress Street, Salem, Massachusetts 01970. 


Photocopies: 

The Scientific Publications of the Muséum adhéré to the Centre 
Français d’Exploitation du Droit de Copie (CFC), 20 rue des Grands 
Augustins, 75006 Paris. The CFC is a member of International 
Fédération of Reproduction Rights Organisations (IFRRO). 

In USA, contact the Copyright Clearance Center, 27 Congress Street, 
Salem, Massachusetts 01970. 



Redécouverte de syntypes de Rana bibroni 
Hallowell, 1845, désignation d’un lectotype 
et description d’une espèce nouvelle 
de Ptychadena (Amphibia, Anura) 


Maxime LAMOTTE & Annemarie OHLER 

Laboratoire des Reptiles et Amphibiens, Muséum national d’Histoire naturelle, 

25 rue Cuvier, F-75231 Paris cedex 05 (France) 


Lamotte M. & Ohler A. 1997. — Redécouverte de syntypes de Rana bibroni Hallowell, 
1845. désignation d'un lectotype et description d'une espèce nouvelle de Ptychadena 
(Amphibia, Anura). Zoosyslema 19 (4) : 531-543. 


MOTS CLÉS 

systématique, 
nomenclature, 
morphométrie, 
Ptychadena ; 
Ranidae. 


RÉSUMÉ 

La découverte dans les collections du Muséum de Paris de syntypes de l’espèce 
Rana bibroni Hallowell, 1845, envoyés par Hallowell lui-même à Duméril, 
apporte une solution à l'irritant problème posé par la disparition des syntypes 
laissés par Hallowell dans la collection de PAcademy of Sciences de 
Philadelphie. L’examen des syntypes en notre possession, parmi lesquels un 
lectotype est désigné, montre que Rana bibroni correspond à l’espèce décrite 
en 1937 par Andersson sous le nom de Rana nuiccarthyensis. Les spécimens 
rapportés par Guibé & Lamotte à 1 espèce Ptychadena bibroni sur la foi d’une 
diagnose rendue inexacte par un mauvais emploi du terme « distal extremîty 
of antepenultimate » dans la description de la palmure par Hallowell, sont 
redécrits sous le nom Ptychadena pujoli n.sp. 


KEYWORDS 

systematics, 

nomenclature, 

morphometrics, 

Ptychadena., 

Ranidae. 


ABSTRACT 

The discover)' of syntypes of the species Rana bibroni Hallowell, 1845 in the 
collections of the Paris Natural History Muséum, sent by Hallowell himself 
to Duméril, résolves the puzzling problem caused by the loss of the syntypes 
deposited in the collections of the Academy of Sciences of Philadelphia. The 
study of the syntypes in our possession, one of which is here designared as 
lectotype, shows that Rana bibroni corresponds to the species described by 
Andersson in 1937 under the naine Rana maccarthyensis. The specimens 
incorrecdy referred to Ptychadena bibroni by Guibé Ht Lamotte, due to the 
incorrect use of the terrn “distal exrremity of antepenultimate’’ for the web- 
bing in Hallowelfs diagnosis, are here described as Ptychadena pujoli n.sp. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


531 



Lamotte M. & Ohler A. 


INTRODUCTION 

Dans son travail de 1856 (1856 : 418, 464, 556, 
557, 561), A Duméril parle plusieurs fois 
d’échanges de spécimens (Reptiles et Amphi- 
biens) entre i’Academy of Natural Sciences de 
Philadelphie (ANSP) et le Muséum national 
d’Histoire naturelle de Paris (MNHN). Ces 
échanges résultaient des relations amicales entre 
Edward Hallowell et Auguste Duméril (1856 : 
561), qui travaillaient tous les deux simultané¬ 
ment sur les faunes d’Afrique, Duméril avait une 
grande estime pour Hallowell, <• [...] zoologiste 
américain dont j'ai souvent à citer dans ce 
mémoire les intéressants travaux ». Hallowell 
envoyait ainsi à Paris non seulement les espèces 
communes de l’Amérique du Nord, mais aussi 
des syntypcs des espèces nouvellement décrites, 
ou en cours d’étude. L'existence de ccs spécimens 
en tant que syntypes semble malheureusement 
avoir ultérieurement été oubliée. Tel fi.it le cas en 
particulier des syntypes de Rana bibroni 
Hallowell, 1845, de sorte qu’ils n ont pas été 
inclus dans le catalogue de types établi par Guibé 
(1950), bien que cet auteur les ait signalés à 
Laurent (1954a, b) qui eut ainsi l’occasion de les 
citer dans son travail sur les Ptychadena 1 . 

Ces syntypes de Rana bibroni ont été redécou¬ 
verts tout récemment dans les collections du 
MNHN, alors que ceux de la collection de 
l’ANSP semblent bien avoir etc perdus (Mainate 
1971 ; Frost 1985). Cette redécouverte mer fin à 
un fâcheux imbroglio qui affectait l’ensemble du 
genre Ptychadena, 

L’espèce Rana bibroni avait été décrite du Libéria 
par Hallowell en 1845, peu après Rana mascare- 
niensis par Duméril et Bibron (1841). Les dia¬ 
gnoses de ces deux espèces, insuffisamment 
précises sur certains points, et surtout l’apparente 
disparition des syntypes de R. bibroni conduisi¬ 
rent malheureusement ensuite à de nombreuses 
et regrettables confusions. 

Boulenger (1882) considéra d’abord Rana bibro¬ 
ni Hallowell, 1845, ainsi d’ailleurs que Rana 


1. Les Rana de ce groupe ont été placées par Boulenger (1917) 
dans le sous-genre Ptychadena du genre Rana. Ahl (1925) pro¬ 
posa ensuite d'élever Ptychadena au rang de genre, statut que 
ce groupe a conservé jusqu'à aujourd'hui (Laurent 1954 ; Frost 
1985; Dubois 1992). 


superciliaris Günther, 1859, comme synonymes 
de Rana maseareniensis Duméril et Bibron, 1841. 
Avec raison, il retira ensuite bibroni de cette 
synonymie (Boulenger, in de Witte 1921 : 6) en 
prenant en considération la position infère de ses 
sacs vocaux, la forme de sa tête et la plus grande 
longueur de ses jambes. 

De son côté, Laurent (1950 ; 1954a, b) reconnut 
que plusieurs espèces du Zaïre avaient été 
confondues sous le nom de bibroni. L examen du 
v cotypc » de bibroni du MNHN (voit plus loin) 
l’amena à suggérer son rapprochement de Rana 
rnaccartbyensis Andersson, 1937, décrite bien 
plus tard. 

En 1957, une révision des espèces de Ptychadena 
de l’Ouest africain fut tentée par Guibé & 
Lamotte à la faveur de la collecte de nombreux 
spécimens, notamment en Guinée et en Côte 
d Ivoire. Se fiant à la diagnose donnée par 
Hallowell (1845), et le type étant considéré 
comme disparu, ces auteurs rapportèrent à Rana 
( Ptychadena ) bibroni les spécimens de la région 
répondant au seul caractère nettement précisé 
dans la diagnose et apparemment indiscutable de 
« web ofthe toes extending as far as the distal extre- 
mity ofthe antepenultimate phalanx ». 

Plus tard, Perret (1979) estima que le terme de 
« antepenultimate » avait été utilisé à tort par 
Hallowell comme synonyme de « avant-dernier » 
(alors qu’il signifie en réalité « avant-avant-der¬ 
nier »). Il considéra que l'espèce bibroni corres¬ 
pondait à une forme du groupe maseareniensis et 
plus précisément à la sous-cspèce maseareniensis 
hylaca Schmidt et Inger, 1959. 

En fait, la relecture du texte de Hallowell fait res¬ 
sortir que celui-ci n’a pas écrit que la palmure des 
orteils allait jusqu’à l'avant-avant-dernière pha¬ 
lange, mais « as far as the distal extremiry of the 
antepenultimate phalanx » [jusqu’à l'extrémité dis¬ 
tale de l avanr-avant-dernière phalange], ce qui 
correspond à une palmure ne laissant en réalité 
libres que deux phalanges, comme le montre le 
schéma de la figure 1. 

La redécouverte dans les collections du MNHN 
d’une série de six syntypes de Rana bibroni 
offerts par Hallowell lui-même permet de faire 
maintenant une mise au point de cette difficile 
question de nomenclature et de désigner un lecto- 
type parmi ces syntypes. Elle apporte en effet un 


532 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Rana bïbroni et autres Ptychadena 



Fig. 1. — Schéma représentant la palmure de Ptychadena 
bibroni et explicitant la terminologie de Hallowell (1854). 


renseignement essentiel sur les caractères sexuels 
secondaires : les sacs vocaux ne sont pas supères 
et la situation infère de leur ouverture (qui 
n’avait pas été précisée par Hallowell) exclut que 
Rana bibroni soit une forme du groupe rnascare- 
niensis comme l’avait supposé Perret (1979) en 
l’assimilant à Rana ( Ptychadena ) rnascdreniensis 
byblea. Elle nous mène enfin à nommer les spéci¬ 
mens décrits sous le nom Rana ( Ptychadena ) 
bibroni par Guibé & Lamotte (1955, 1957). 


MATÉRIEL ET MÉTHODES 

La présente étude s’appuie sur l’examen de plu¬ 
sieurs dizaines de spécimens de Ptychadena col¬ 
lectés en Afrique de l’Ouest et maintenant 
enregistrés dans la collection du MNHN. La liste 
de ces spécimens esc donnée dans les paragraphes 
consacrés aux espèces décrites. Pour comparaison 
nous avons étudié les spécimens suivants : 

Ptychadena superciliaris - MNHN 1970. 
931-972, 1970.974, Yalé, Guinée. Coll. Maxime 
Lamotte, 1956. 

Ptychadena mascareniensis hylea — MNHN 
1995.7203-7237, Sérédou, Guinée. Coll. 
Maxime Lamotte. 

La comparaison morphologique utilise les carac¬ 
tères décrits par Guibé &i Lamotte (1957). La 
palmure est définie d'après la formule de 
Myers &t Ducliman (1982) et la nomenclature 
des plis dorsaux est celle de Perret (1979). En 
outre, cinq mesures morphométriques ont été 
choisies parmi celles qu’emploie Ohlcr (1996). 
Le tableau 1 en donne la liste avec les correspon¬ 
dances entre les abréviations françaises et 
anglaises de ces mesures. Les résultats morpho¬ 
métriques se fondent sur ces mesures. 

DESCRIPTION 

Ptychadena bibroni (Hallowell, 1845) 

Rana bibroni Hallowell, 1845 : 249. Localité-type : 
Libéria. - Laurent 1954 : 73. 

Rana maccarthyensis Andersson, 1937; 9. Localité-type 
« MacCartby Island in the Gambia river about 330 km 


Tableau 1 . — Mesures de distances prises sur les spécimens de Ptychadena de cette étude. 


Distance mesurée 

Abréviation 

française 

Abréviation 

anglaise 

Longueur museau-anus 

LMA 

SVL 

Largeur de la tête au niveau 
de l'arliculation des mâchoires 

LAT 

HW 

Longueur de la tête de la pointe 
du museau à l’articulation des mâchoires 

LT 

HL 

Longueur de la jambe de l’articulation 
tibîotarslenne au genou 

LJ 

TL 

Longueur du pied de la base du tubercule 
métatarsien interne à l'extrémité de l’orteil IV 

LP 

FOL 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


533 



Lamotte M. & Ohler A. 


Fig. 2. — Rana bibroni Hallowell, 1854, lectotype, 3 adulte, MNHN 513. A, dos en vue dorsale ; B, pied droit en vue ventrale 
main droite en vue ventrale. L’absence de tubercules surnuméraires est imputable à l'ancienneté du spécimen. 


ZOOSYSTEMA • 1997 


334 









Rana bibroni et autres Ptychadena 


front its mouth ». Nouveau synonvme. — Loveridge 
1955a : 257 ; 1955b : 138-140. - Tavlor & Wever 
1958 -, 1197. - loger 1968: 63-67. 

Rana {Idychttdend) maccarthyensis — Guibé & Lamoiie 
1957: 954-957, texte et figs 11, !2 ; 1958 : 253, 254. 

Ptychadena tnaccarthycuds - La motte & Perret 1961 : 
192-196. - Schiotz 1963 : 23 ; 1964a : 4 ; 1964b : 
23 ; 1964c : 46, 47. - Lamocte 1967 : 238-241 ; 1969 : 
422 ; 1971 : 401. - Amiet 1972 : 130-132. 

DIAGNOSE. — Espèce de Ptychadena de taille moyen¬ 
ne (mâles 38,3-50,2 mm, Icmclles 40,1-58,5 mm). 
Pieds palmes jusqu’aux tubercules sous-articulaires 
médians de l’orteil IV (2 ou 2,5 phalanges libres de 
deux côtés). Le dos porte des plis sacrés, médians et 
post-palpébraux. Les miles possèdent des sacs vocaux 
infères et des callosités nuptiales sur les doigts 1 à 111 
ainsi que sur l'extrémité distalc interne de l’avant-bras. 

Description du lectotype, MNHN 513, 

PAR LA PRÉSENTE DÉSIGNATION, 

DE Rana bibroni Hallowell, 1845 

Mâle adulte, de longueur museau-anus 45,3 mm 

(Fig. 2). 

Tête plus longue (18,8 mm) que large 
(13,9 mm). Museau pointu, dépassant la bouche 
et dont la longueur (8,6 mm) est bien plus 
longue que le diamètre de l’œil (5,3 mm). 
Canthus rostralis arrondi, nettement concave et 
assez vertical. Espace inter-orbitaire convexe, 



Fig. 3. — Rana bibroni Hallowell, 1854, lectotype, <î adulte, 
MNHN 513. Main droite en vue dorsale montrant les pelotes 
nuptiales sur les doigts I à III et sur l’avant-bras. 


aussi large (3,2 mm) que la paupière supérieure 
(3,2 mm), tous les deux moins larges que la dis¬ 
tance intemasale (3.8 mm). Narines plus proches 
du bout du museau (3,9 mm) que de l’œil 
(4,7 mm) ; diamètre du tympan (3.5 mm) égal 
aux deux tiers du diamètre de l’œil (5,3 mm). 
Œil pinéal absent. Dents vomériennes présentes 
entre les choanes et touchant celles-ci presque 
perpendiculairement à l’axe du corps : rangées de 
dents plus courtes que la distance les séparant, 
Pas de repli supratympanique distinct. 

Bras court. Main (9,9 mm) à peine plus longue 
que l’avant-bras (9,5 mm). Doigts minces, sans 
frange ni palmure ; doigt I plus court que le II, 
celui-ci plus court que le IV ; doigt III le plus 
long (5.7 mm) ; extrémités des doigts pointues. 
Tubercules sous-articulaires proéminents, arron¬ 
dis ; tubercules métacarpiens ovales peu dévelop¬ 
pés ; tubercules palmaires peu proéminents. 
Jambe plus de trois fois plus longue (27,6 mm) 
que large (7,7 mm), plus longue que la cuisse 
(25,4 mm), toutes deux plus courtes que la dis¬ 
tance de la base du tubercule métatarsien interne 
à l’extrémité de l’orteil IV (27,8 mm) ; extrémi¬ 
tés des orteils pointues. Formule palmaire : I 1 
1/2-2 Ml 1/2-2 2/3 III1 1/2 - 2 2/3 IV 2 1/2 
-IV; bord dermique le long de l’orteil V 
absent. Tubercules sous-articulaires proéminents, 
ovales ; tubercule métatarsien interne court, peu 
proéminent ; sa longueur (1,6 mm) contenue 
3,5 fois dans la longueur de l’orteil I (5.4 mm) ; 
tubercule métatarsien externe absent : tubercule 
tarsien absent ; pli tarsien présent. 

Des plis assez nets sur le dos, comportant trois 
paires continues et une paire médiane interrom¬ 
pue dans la partie postérieure. Tête, membres et 
ventre lisses ; peau du flanc granuleuse. 

Coloration en alcool 

Canthus rostralis souligné de brun foncé ; région 
tympanique foncée. Coloration dorsale brune 
avec des taches plus foncées et une bande médio- 
dorsale large, claire s bandes sur cuisses, jambes et 
avant-bras ; arrière des cuisses avec deux lignes 
claires longitudinales. 

Caractères sexuels secondaires mâles (Fig. 3) 

Pelotes nuptiales de couleur brun clair, sur le 
métacarpien et le doigt I ; présence d’une petite 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


535 



Lamotte M. & Ohler A. 


tache en position distale interne sur l’avant-bras, 
Ouvertures des sacs vocaux externes en position 
infère sur les bords de la gorge ; ouvertures 
internes arrondies en arrière sur le plancher buc¬ 
cal. 

Paraeec rroxYPEs 

Libéria : MNHN 4485-4486, 1994.810-812, 

1 mâle et 1 femelle adultes, 3 juvéniles. Même 
état de conservation que le lectotype, les tuber¬ 
cules surnuméraires sur l’orteil IV et le tubercule 
métatarsien externe également manquants. 
Coloration et ligne médio-dorsale comme le lecto- 
type. 

Autres spécimens étudiés 

MaTÉRIEI. EXAMINÉ. — Guinée. Sérengbara (Nimba), 
600 m, savane : MNHN 1996.682-695, 3 3 3 et 
7 9 9 adultes, 4 juvéniles, mai 1978. 

Côte d’ivoire. Lamto : MNHN 1996.602, 
1996.610-612, 1996.655, 1996,8722,4 3 3 et 

2 9 9 adultes, 1965 à 1977. — Lamto, savane : 

MNHN 1996.613, 1996.636. 1996.649-654, 
1996.677-681, 1996.8712-8714, 1996.8719-8720, 
1996.8723, 1996.8735, 1996.8758-8759, 

1996.8761, 1996.8764-8768. 17 3 3 et 7 ? 9 
adultes, 4 juvéniles, 1962, 1965 et 1972, — Lamto, 
forêt galerie ; MNHN 1996.8715, 1 9 adulte, 
22.111.1962, — Ndénou : MNHN 1996.637, 1 juvé¬ 
nile, 6.VIII.1965. — Néromc-r : MNHN 
1996.614-615, 1996.619-634, 2 9 2 adultes,. 
16 juvéniles. — Mare sur la piste de Niapidou à 
Okrayn : MNHN 1996.8760. 1 3 adulte. — 
Abengourou : MNHN 1996.8711, l 9 adulre, 
19.V.1974. — Taï: MNHN 1996.8716, 1 9 adulte, 
février 1978. — Eboué : MNHN 1996.8727, 1 3 
adulte, 22.111.1962. 

Libéria. Nimba, Seku Valley : MNHN 1996.609, 
1996.8724-8725, 3 juvéniles, 29 VL 1966 et 
26.X.1966. — Nimba, Grassfield : MNHN 
1995.9987, 1996.601, 1996.635, 1 3 et 2 9 9 
adultes, 1966 — Nimba, Grassfield, 500 m : 
MNHN 1996.656-659, 1996,8763. 4 3 3 et 1 9 
adultes, 10.X.1966. — Nimba, Grassfield Savannah : 
MNHN 1996.8698-8702, 1996.8729,3 3 3 et 

3 9 9 adultes, 9, 15 et 16.V1.1969. — Nimba, pla¬ 
teau de la mine : MNHN 1996.8717, 1 juvénile, 
24.X. 1966. — « Nimba Research station , Airfîcld. 
Savanah in Swamp behind Mr Karson Lot. » : MNHN 
1996.8728, 1 9 adulte, 3 LV. 1969. 

Sénégal. île MacCarthy, Georgetown et probable¬ 
ment la zone des marais de Tobo : NRM 1 9212.1-4, 


1. Naturhistriska Riksmuseet Stockholm. 


syntvpes de Rana maccarthyensk Andersson, 1937, 

4 99 juvéniles, novembre 1931. — Nikolo-Koba : 
MNHN 1996.8703-8706, 4 juvéniles, 16.1.1972. 
Burkina Faso. Pabré : MNHN 1996.603, I juvénile, 
mai 197L — Bord de Sagnigu, près de Niokolo- 
Koba : MNHN 1996.8721, 1 Juvénile, 27.XI. 
1959, — Bord du Doumfara entre Niqkolo-Roba et 
Banari : MNHN 1996.604-606, 3 juvéniles, 
24.XI.1959. — Bobo DiolasSo, dans le jardin 
C. Munoz : MNHN 1996.607, 1996.8731-8734, 

5 juvéniles, 3LX.197Û et 6-XJ.I970. — Sokubami : 
MNHN 1996.616-617, I 2 adulte, I juvénile, 
8.XI. 1970. — Nasso : MNHN 1996.638, 1996.643, 
2 juvéniles, 17 X.1968. — Kou : MNHN i'996.8726, 
1 juvénile, I.XI.1970. Sindou : MNHN 
1996.8741-8746, 6 juvéniles, 4.X1.1970. — 
Timperibo : MNHN 1996.8737-8738, 1 2 adulte, 
1 juvénile, 28.X. 1970. 

Togo. Lomé : MNHN 1996.661-662. 1 3 et I 2 
adultes. — Kandé ; MNHN 1996.662-675, I 3 
adulte, 13 juvéniles, mars 1975. 

Distribution. — Gambie à Zaïre (Frost 1985). 


Discussion 

La comparaison des syntypes mâles er femelles de 
R. bibroni à 1 ensemble des spécimens de 
Ptycbadcna capturés dans la même région 
— l'Ouest africain et tout particulièrement la 
Côte d’ivoire, la Guinée, le Libéria et la Sierra 
Leone - conduir à en rapprocher, comme l’avait 
pressenti Laurent (1954a), l’espèce qui a cté 
décrite par Andersson en 1937 d’après du maté¬ 
riel de Gambie sous le nom de Rana maccar- 
thyensis dont nous avons étudié les syntypes. 

Le système des plis dorsaux esr identique, ainsi 
que les diverses particularités des caractères 
sexuels secondaires (pelotes nuptiales et ouver¬ 
tures des sacs vocaux). Rana maccarthyensk 
tombe donc dans la synonymie de Rana bibroni 
et le grand nombre d’individus présents dans les 
collections sous le nom de maccarthyensk permet 
d'apporter quelques précisions à la diagnose de 
l’espèce. 11 existe en effet chez tous les spécimens 
collectés récemment (depuis moins de 60 ans) un 
tubercule métatarsien externe et des tubercules 
surnuméraires sous les orteils (Fig. 4) qui man¬ 
quent chez le lectotype et les paralectotypes de 
bibroni. La parfaite concordance de tous les 
autres caractères confirme en revanche la synony¬ 
mie de maccarthyensk cat la disparition des 
tubercules métatarsiens externes et surnuméraires 


536 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Rana bibroni et autres Ptychadena 


- qui ne concernent pas les os mais seulement 
l’épiderme - est due à la grande ancienneté des 
spécimens de HaJLowell (un siècle ec demi). Le 
même phénomène peut être observé chez 
d'autres spécimens des anciennes collections. 

La seule espèce de Ptychadena décrite antérieure¬ 
ment, et dont R. bibroni Hallowell, 1845 aurait 
donc pu être synonyme, est Rana mascareniensis 
Duméril et Bibron, 1841. Cette espèce est repré¬ 
sentée dans l’Ouest africain forestier (Côte 
d’ivoire, Guinée) par la forme hylaea. La palmure 
<X hylaea et, dans une certaine mesure, son aspect 
général, sont effectivement assez semblables à 
ceux de bibroni (Tableau 2). Toutefois comme 
nous l'avons signalé, les caractères sexuels secon¬ 
daires (pelotes nuptiales et fentes vocales) sont 
totalement diflértnts et les plis dotsaux de 
P. mascareniensis ne comportent pas de plis 
sacrés. Notons par ailleurs que le pied de cette 
dernière ne porte ni le tubercule métatarsien 
externe ni les tubercules secondaires à la base de 
l’orteil IV présents chez P. bibroni (cf. Fig, 4). 

La forme du groupe mascareniensis décrite de 
l’Ouest africain sous le nom de P. mascareniensis 
hylaea par Schmidt et Inger, 1959 ne saurait 
donc entrer dans la synonymie de P. bibroni et 
doit conserver le nom de hylaea. Le statut de 
cette sous-espèce est momentanément maintenu. 



Fis. 4. — Ptychadena bibroni. Pied en vue ventrale montrant les 
tubercules surnuméraires et le tubercule métatarsien externe. 

mais une étude comparative, en cours, du groupe 
mascareniensis devrait apporter de nouvelles don¬ 
nées. 


Tableau 2. — Principales caractéristiques des espèces de Ptychadena à qui a été attribué le nom Rana bibroni Hallowell, 1854. 
Taille en mm : n. nombre. 



bibroni 

pujoli 

superciliaris 

m. hylaea 

Taille <3 

38,4-51,0 

38,1-45,4 

38,0-47,1 

45,2-53,5 


(n = 27) 

(n = 112 ) 

(n = 77) 

(n = 20) 

Taille S 

40,1-61,0 

45,4-50,8 

46,7-60,3 

48,3-66.2 


(n = 29) 

(n = 18) 

(n = 41) 

(n-11) 

Plis sacrés 

présents 

présents 

absents 

absents 

Plis dorsaux 

continus, nets 

continus, nets 

fragmentés 

continus, nets 

Ligne médio-dorsale 

bande large 

bande large 

40 % absente, 

35 % bande large, 
25 % bande fine 

57 % bande large 
incluant 
une ligne fine, 

43 % seulement 
bande large 

Palmure autour de l’orteil IV 

2 - 2 Va 

3 1/3-3 

2-2 

2 2 /3 - 3 

Tubercules surnuméraires 

présents 

faibles-absents 

absents 

absents 

Tubercule métatarsien externe présent 

faible-absent 

absent 

absent 

Sacs vocaux externes 

infères 

infères 

infères 

supères 

Callosités nuptiales 
sur l’avant-bras 

présentes 

absentes 

absentes 

absentes 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


537 





Lamotte M. & Ohler A. 


Une autre espèce décrite ultérieurement et pré¬ 
sente en abondance dans le même secteur géogra¬ 
phique offre une certaine ressemblance avec elle : 
c’est P. superciliaris (Giinther, 1859). Elle en dif¬ 
fère toutefois de façon indiscutable par les pelotes 


nuptiales du mâle présentes sur l’avant-bras et 
par les tubercules métatarsiens externes et surnu¬ 
méraires absents chez superciliaris, ainsi que par 
la disposition des plis dorsaux : en effet, on ne 
distingue pas de plis sacrés nets et les autres plis 


Tableau 3. — Variation morphométrique de Ptychadena bibroni (Hallowell, 1845). Pour chaque mesure sont données médiane et 
valeurs maximale et minimale. Parmi les types, seuls figurent dans ce tableau le lectotype et les paralectotypes adultes de Pana 
bibroni Hallowell, 1845 et tous les syntypes de Rana maccarthyensis Andersson, 1937 (juvéniles). Désignalion des mesures : voir 
tableau 1 ; * échantillon topotypique de bibroni. 



Lectotype 
de bibroni 

3 adulte 

Paralectotypes 
de bibroni 

3 adulte 9 adulte 

Syntypes 

de maccarthyensis 

2 juvéniles 
n = 4 

Libéria* 

3 adultes 2 adultes 

n = 7 n = 7 

LMA 

45,3 

44,4 

46,3 

36,7 

48,2 54,4 





31,6-40,5 

45,7-51,0 51,5-61,0 

LAT/LMA 

300 

311 

348 

340 

322 324 





321-357 

277-330 310-371 

LT/LMA 

397 

410 

403 

402 

388 379 





390-415 

372-405 357-439 

LJ/LMA 

618 

597 

704 

547 

589 588 





528-584 

542-643 554-603 

LP/LMA 

614 

583 

631 

551 

553 548 





535-578 

525-577 486-593 



Burkina Faso 


Guinée 


3 adultes 


2 adultes 

3 adultes 

2 adultes 


C\j 

II 

c 


n = 3 

n = 3 

n = 9 

LMA 

45,4 


48,9 

43,4 

52.2 


43,7-47,2 


45,9-49,8 

42,9-45,4 

45,3-58,5 

LAT/LMA 

316 


331 

332 

320 


304-328 


331 -336 

319-338 

298-354 

LT/LMA 

391 


385 

379 

369 


389-392 


340-430 

378-380 

355-399 

LJ/LMA 

558 


514 

590 

609 


522-593 


471-515 

578-605 

583-629 

LP/LMA 

521 


488 

569 

563 


497-545 


462-501 

559-574 

535-612 




Togo 


Côte d’ivoire 


â adultes 


9 adultes 

3 adultes 

2 adultes 


n = 2 


n = 1 

CM 

II 

C 

n = 13 

LMA 

46,7 


52,2 

43,1 

49.5 


45,4-48,0 



38,6-50,2 

40,1-53.6 

LAT/LMA 

295 


309 

325 

315 


292-297 



280-376 

289-343 

LT/LMA 

353 


392 

393 

379 


352-355 



378-420 

351-429 

LJ/LMA 

532 


596 

571 

564 


502-563 



537-600 

488-655 

LP/LMA 

489 


556 

532 

526 


488-491 



492-582 

467-615 


538 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 





Rana bibroni et autres Ptychadena 


dorsaux sont fragmentés et disposés de manière 
irrégulière (t/f Tableau 2). 

Le tableau 3 propose une comparaison des carac¬ 
téristiques motphométriques de spécimens de 
P. bibroni de diverses origines géographiques : il 
permet de constater une certaine variation entre 
les spécimens des différents pays, mais, les échan¬ 
tillons restant trop petits, les syntypes de Rana 
mdccarthyensis étant des juvéniles, une analyse 
statistique n est pas permise. 

On a cité sous le notn de Ptychadena maccar- 
thyemis des Ptychadena du Nigeria (Schiotz 1963, 
1964), du Cameroun (Amiet 1972, 1974) et 
même du Zaïre (loger 1968). Seule toutefois une 
étude morphométrique précise permettra de défi¬ 
nir les relations entre ces formes et l'espèce 
Ptychadena bibroni de l’Ouest africain. 

Comme le pensait Perret (1979) lorsqu’il crut 
pouvoir assimiler à P. bibroni l'espece P. hylaea 
de Inger, la redécouverte des syntypes de Rana 
bibroni a apporté la preuve de la fausse identité 
qui avait été attribuée par Guibé & Lamotte 
(1955, 1957) à un certain nombre d’individus 
dont trois phalanges sont dépourvues de palmure 
à l’orteil III. Ces derniers s'avèrent ainsi consti¬ 
tuer un taxon nouveau qu’il convient de décrire. 
Nous avons nommé cette nouvelle espèce en 
hommage à Raymond Pujol qui a capturé pour 
nous de nombreux exemplaires de Ptychadena à 
Sérédou en Guinée. 


Ptychadena pujoli n.sp. 

Rana ( Ptychadena ) bibroni - Guibé & Lamotte 
1955a : 357-362 ; 1955b : 363-367 ; 1957 : 
988-993. - Lamotte 1958 : 261. - Guibé & Lamotte 
1958:1458, 1459. 

Ptychadena bibroni - l.ainotte 1967 : 241 ; 1971 : 
4Ô2.-Amiet 1972: 132. 

Diagnose. — Espèce de Ptychadena (Fig. 5) de taille 
moyenne (mâles 38,5-45.4 mm, femelles 45,7- 
50,8 mm), avec les pieds palmés jusqu'aux tubercules 
sous-articulaires proximaux de l'orteil IV (trois pha¬ 
langes libres) ; pas dé tubercules métatarsiens 
externes ; tubercules surnuméraires absents ou seule- 
meni esquissés Sur l'orteil IV. Dos portant des plis 


sacrés, médians et post-palpébraux. Mâles avec des 
sacs vocaux infères et des callosités uniquement sur les 
doigts 1 à 111. 

LOCALITÉ-TYPE. — « Nimba Research station, Airfteld. 
Savanah in Swamp », Libéria. Coll. F. Xavier, 
.31 .V. 1969. 

Description de lholotype 

MNHN 1995.1460, mâle adulte de longueur 

museau-anus 40,4 mm. 

Tète plus longue (15,4 mm) que large 
(12,0 mm) ; museau pointu, dépassant la 
bouche, sa longueur (7,5 mm) bien plus longue 
que le diamètre de l'oeil (4,2 mm) ; canthus ros- 
tralis arrondi, nettement concave et assez vertical. 
Espace interorbitaire convexe, plus large 
(3,2 mm) que la largeur de la paupière (2,3 mm), 
mais moins large que la distance internasale 
(3,9 mm) ; narines nettement plus proches du 
bout du museau (3,5 mm) que de l'œil 
(4,2 mm). Tympan présent, son diamètre 
(2,8 mm) égal à la moitié du diamètre de l’œil, 
aucun vestige d'ocelle pinéal. Dents vomériennes 
présentes, presque perpendiculaires à l'axe du 
corps, entre les choancs, cr touchant celles-ci, les 
rangées de dents beaucoup plus courtes que la 
distance les séparant. Repli supratympanique 
indistinct. 

Bras court ; avant-bras (7,9 rnm) plus court que 
la main (10,0 mm) ; doigts minces, sans frange 
ni palmure ; doigr I plus court que le II, celui-ci 
plus court que le IV, doigt III le plus long 
(6,4 mm) i extrémités des doigts arrondies ; 
tubercules sous-articulaires proéminents, arron¬ 
dis ; tubercules métacarpiens ovales, peu dévelop¬ 
pés ; tubercules palmaires peu proéminents, 
jambe plus de cinq fois plus longue (25,1 mm) 
que large (5,1 mm), plus longue que la cuisse 
(21,5 mm), les deux plus courtes que la distance 
entre la base du tubercule métatarsien interne et 
l’extrémité de l’orteil IV (28,1 mm). Extrémités' 
des orteils pointues ; formule palmaire : I 2 - 2 11 
2 - 3 III 2 - 3 1/4 IV 3 - 2 V; bord dermique le 
long de l’orteil V absent. Tubercules sous-articu¬ 
laires proéminents, ovales ; tubercule métatarsien 
interne court, peu proéminent, sa longueur 
(1,4 mm) contenue 3,3 fois dans la longueur de 
l’orteil I (4.5 mm) ; tubercule métatarsien exter¬ 
ne absent , tubercules surnuméraires sur 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


539 



Lamotce M. & Ohler A. 


Tableau 4. — Variation morphométrique des adultes de Ptychadena pujoli n.sp. Pour chaque mesure, médiane et valeurs maximale 
et minimale sont données ; désignation des mesures : voir tableau 1 ; * échantillon provenant de la localité-type. 




Libéria * 


Guinée 

Sierra Leone 


â 

9 

â 

9 

S 

9 


n = 106 

CO 

II 

c: 

3 

II 

CO 

CM 

II 

C 

n = 3 

n = 3 

LMA 

41,2 

48,3 

40,1 

47,1 

40,0 

49,1 


38,1-45,4 

45,4-50,0 

40,1-41,0 

45,7-48,5 

39,7-44,3 

47,8-50,8 

LAT/LMA 

295 

296 

259 

290 

282 

280 


236-324 

274-316 

254-304 

282-298 

275-310 

279-299 

LT/LMA 

381 

366 

379 

382 

375 

371 


346-422 

344-378 

377-402 

359-405 

370-379 

366-372 

LJ/LMA 

639 

624 

666 

625 

625 

615 


566-731 

686-696 

643-690 

619-631 

622-660 

602-619 

LP/LMA 

683 

661 

683 

694 

678 

642 


596-750 

630-729 

683-744 

668-719 

641-710 

634-665 


l’orteil IV absents ou très faiblement développés ; 
tubercules tarsiens absents ; pli tarsien présent. 
Des plis assez nets sur le dos, comportant trois 
paires continues (les médians ne s’avançant pas 
entre les yeux) et une paire sacrée ; tête, membres 
et ventre lisses ; peau du flanc granuleuse. 

Coloration en alcool 

Canthus rostralis souligné de brun foncé, région 
tympanique foncée ; coloration dorsale brune 
avec de petites mouchetures foncées le long des 
replis ; une ligne médiodorsale large, claire, et 
deux bandes plus claires en haut du flanc ; 
cuisses, jambes et avanr-bras gris-beige, avec des 
bandes fortement estompées, arrière des cuisses 
avec deux lignes claires nettes, longitudinales. 

Caractères sexuels secondaires mâles 
Pelotes nuptiales de couleur brun clair sur le 
métacarpien et le doigt 1 ; petite tache en posi¬ 
tion distale sur l’avant-bras absente , deux ouver¬ 
tures paires de sacs vocaux externes en position 
infère sur les bords de la gorge ; ouvertures arron¬ 
dies en arrière sur le plancher buccal. 

Paratypes 

Matériel EXAMINÉ. — Libéria. Paratopotypes : 
MNHN 1995.1432-1459. 1995.1461-1474, 
1996.8621-8697, 105 du et 13 $ 2 adultes, mêmes 
données que l’holotype. — Nimba Grassfield, 500 m : 
MNHN 1996.3677-3680,4 6 6 adultes. 2.V1.I966. 
Guinée. Macenta : MNHN 1921.235, 9 adulte. — 
Sérédou : MNHN 1974.492-493. 2 d ,<J adultes, 


1996.3582, 2 adulte, janvier 1958. — Ziela : 
MNHN 1996.3583, â adulte, 1956. 

Sierra Leone. Sukurela, 500 m : MNHN 1951-189- 
190. 1996.3578-3580, 3 S 6 et 3 2 9 adultes, 1951 
et 1964. 

DISTRIBUTION. - Libéria, Guinée, Sierra Leone, 
Côte d’ivoire. 

VARIATION. — La coloration et l’aspect général des 
paratypes montrent très peu de variations. Les don¬ 
nées morphométriques sont résumées dans le 
tableau 4. 


Discussion 

Par sa palmure, P. pujoli ne peut être rapprochée, 
dans l’Ouest africain, que de P. tournieri, décrite 
par Guibé & Lamotte en 1955 d'après des spéci¬ 
mens de la région du Mont Nimba en Guinée et 
de divers autres sites de Guinée, Sierra Leone, 
Libéria et Gambie. Elle s’en distingue toutefois 
par sa forme un peu plus lourde, son dos où les 
taches sombres sont plus marquées et les bandes 
longitudinales claires et sombres moins nettes. 
P. pujoli est significativement plus grande (mâles 
38,5-45,4 mm) que P tournieri (mâles 27,4- 
33.2 mm) (test U de Mann-Wbitney : U = 0.0 ; 
p = 0.0000). Chez P tournieri le pied porte en 
général un tubercule métatarsien externe et des 
tubercules surnuméraires qui sont effacés sinon 
absents chez P. pujoli. En outre P. tournieri se 
distingue par des plis dorsaux médians qui 
s'avancent entre les yeux, tandis que chez 
P. pujoli, ils s'arrêtent en arrière des yeux. 


540 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 











Lamotte M. & Ohler A. 


Remerciements 

Nous remercions M. Sven O. Kullander du 
Muséum de Stockholm et MM. Bariy T. Clarke 
et N. Arnold du Muséum of Natural History de 
Londres pour le prêt des spécimens-types. 
M. Philippe Boucher a gracieusement transporté 
ces précieuses grenouilles. Nous exprimons notre 
gratitude à MM. Jean-Louis Amiet, Alain 
Dubois, Raymond F. Laurent qui ont apporté 
leurs suggestions er leurs critiques. 

RÉFÉRENCES 

Anonyme 1839-1863. — Catalogues des Reptiles et des 
Poissons achetés ou reçus en échanges : 1-148, index 
alphabétique des commerçants et relations d’échan¬ 
ge, manuscrit. [N" 42,, Bibliothèque du Labo¬ 
ratoire des Reptiles et Amphibiens du Muséum 
national d’Histoire naturelle]. 

Anonyme 1839-1864. — Reptiles provenant de dons 
faits au Muséum d'Histoire naturelle ou d'envois faits 
par les naturalistes-voyageurs de cet établissement : 
1-190, index alphabétique des donateurs, manus¬ 
crit. [N’ 41, Bibliothèque du Laboratoire des 
Reptiles et Amphibiens du Muséum national 
d'Histoire naturelle]. 

Ahl E. 1925. — Ueber nette afrikanische Frosche der 
Familie Ranidae. Sitzberichte der Gesellschaft Jiir 
naturforschende Frcunde, Berlin 192.3: 96-106. 
Amiet J.-L. 1972. — Notes faunistiques et écolo¬ 
giques sur quelques Amphibiens Anoures du 
Cameroun. Annales de la Faculté des Sciences du 
Cameroun 9 : 127-153. 

— 1974. — Voix d'Amphibtcns camerounais. IV - 
Raninae : genres Ptychadena, Hildebrandtia et 
Dicroglosstts. Annales de la Faculté des Sciences du 
Cameroun 18 : 109-128. 

Andersson L. G. 1937. —• Reptiles and batrachians 
collected in the Gambia by Gustav Svenson and 
Birger Rudcbeck. ArkivfiirZonlagi 29A (16): 1-28. 
Boulenger G. A. 1882. — Catalogue of the Batrachia 
Sa/ientia s. Ecaudata in the collection oj the British 
Muséum: i-xvi + 1-503, pis I-XXX. Taylor & 
Francis, London. 

— 1917. — Sur la conformation des phalangettes 
chez certaines grenouilles d'Afrique. Comptes rendus 
de l’Académie des Sciences, Paris 165 : 987-990. 

Duméril A. 1856. —- Note sur les Reptiles du Gabon. 
Revue et Magasin de Zoologie (2) S : 369-377 + 
417-424 + 460-470 + 553-562. 

— 1861. — Reptiles et poissons de l’Afrique occiden¬ 
tale. Étude précédée de considérations générales sur 
leur distribution géographique. Archives du 
Muséum 10 ; I 37-268. pis XIII-XXIII. 

Frost D. R. (cd.) 1985. — Arnphibian species of the 


world: [i-iv] + i-v + 1-732. Lawrence Allen Press & 
Assoc. Syst, Coll. 

Guibé J. 1950. — Catalogue des types d’Ampbibiens du 
Muséum national d Histoire naturelle : 1-71. 
Imprimerie nationale, Paris. 

Guibé J. & Lamotte M. 1955. — L’espèce Rana 
( Ptychadena) bibroni Hallowell. Bulletin du 
Muséum national d’Histoire naturelle , Paris, série 2, 
27 (5) : 357-362. 

— 1955- — Un nouveau Ranidae d’Afrique occiden¬ 
tale : Rana (Ptychadena) toumieri n. sp. Bulletin du 
Muséum national cIHistoire naturelle , Paris, série 2, 
27 (6) : 442-446. 

— 1957. — Révision systématique des Ptychadena 
d’Afrique occidentale. Bulletin de l’Institut français 
d’Afrique noire 19 : 937-1003. 

Giinther A. 1859. — Catalogue ofthe Batrachia Salien- 
tia in the collection ofthe British Muséum. N 858”: 
i-xvi * 1-160 pl. l-XIT. Taylor N Francis, London. 

Hallowell E. 1856. — Notes on the Reptiles in the 
collection ol the Muséum ol the Academy of 
Natural Sciences Procecdings of the Academy of 
natura / Sciences of Philadelphia 8: 146- ! 53. 

Inger R. 1968. — Amphibia. Exploration du Parc 
National de la Caramba. Mission H. de. Saeger 52 : 
1-190. 

Lamotte M. 1967. Les Batraciens de la région de 
Gpakobo (Cote d’ivoire). Bulletin de l'Institut fran¬ 
çais d Afrique noire 29 : 218-294 

— 1969. — Le Parc national du Niokolo-Koba 
(Sénégal) Fascicule 3. XXX. Amphibiens (deuxiè¬ 
me note). Mémoires de l’Institut fondamental de 
l’Afrique Notre 84: 421-426. 

— 1971. — Le Massif des Monts Loma (Sierra Leone). 
Fascicule 1. XIX Amphibiens. Mémoires de l’Institut 
fondamental de l Afrique Noire 86 : 397-407. 

Laurent R. 1950 — Reptiles ec batraciens de la 
région de Dundo (Angola du Nord-Est) (Première 
note). Publicaçôes culturais Campa tibia de 
DiamanttS de Angola 6: 7-17. 

— 1954a. — Reptiles et batraciens de la région de 
Dundo (Angola du Nord-Est) (Deuxième note). 
Publicaçôes culturais Companbia de Diamantes de 
Angola 23: 35-84. 

— 1954b. — Etude de quelques espèces méconnues 
du genre Ptychadena. Annales du Musée Royal du 
Congo Belge, Sciences zoologiques 34 : 1-34. 

Loveridge A. 1955a. — On Amphibia Salientia trom 
the Ivory Coasr collected by Dr. V. Aellen. Revue 
Suisse dé Zoologie 62 • 129-150. 

— 1955b. — Amphibian addirions to the Gold Coast 
Herpetolauna. Copeia 1955: 257-258. 

Mainate E. V. 1971. — A catalog of primary types in 
the herpetoJogical collections of the Academy of 
Natural Sciences of Philadelphia (ANSP). 
Proceedings of the Academy of natural Sciences of 
Philadelphia 123 (9): 345-375". 

Myers C. W. & Duellman W. E. 1982. — A new 
species of H\la front Cetro Colorado and other ttee 


542 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Rana bibroni et autres Ptychadena 


frog records and geographical notes from Western 
Panama. American Muséum Novitates 2752: 1-32. 

Ohler A. 1996. — Systematics, morphometrics and 
biogeography of the genus Aubria (Ranidae, 
Pyxicephalinae). ALytes 13: 141-166. 

Perret J.-L. 1979. — Remarques et mise au point sur 
quelques espèces de Ptychadena (Amphibia 
Ranidae). Bulletin de la Société Neuchâteloise des 
Sciences naturelles 102 : 5-21. 

Schiotz A. 1963. — The amphibians of Nigeria. 
Videnskabelige Meddelelser fra Dansk Naturhistorisk 


Forening i Kebanhavn 125: 1-92. 

— 1964. — The voices of some West African 
Amphibians. Videnskabelige Meddelelser fra Dansk 
Naturhistorisk Forening i Kebanhavn 127: 35-83. 

Schmidt K. P. & Inger R. F. 1959. — Exploration du 
Parc national de l’Upemba. Amphibians exclusive 
of the généra Afrixatus and Hyperolius. Institut des 
Parcs nationaux du Congo belge 56 : 1-264. 

Witte G.-F. de 1921. — Description de Batraciens 
nouveaux du Congo Belge. Revue zoologique 
Africaines : 1-22. 

Soumis le 15 novembre 1996; 
accepté le 25 mars 1997. 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 


543 



Les Plasmodium de Lophura (Phasianidae) : 
redescription de P. lophurae Coggeshall, 1938 
et description de deux nouvelles espèces 


Virginie GRÈS & Irène LANDAU 

Laboratoire de Biologie parasitaire, Helminthologie, Protistologie, 
Laboratoire de Protozoologie et Parasitologie comparée (EPHE), 
Muséum national d'Histoire naturelle, 
61 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) 


Grès V. & Landau I. 1997. — Les Plasmodium de Lophura (Phasianidae) : redescription de 
P. lophurae Coggeshall, 1938 et description de deux nouvelles espèces. Zoosystema 19 
(4) : 545-555. 


MOTS CLÉS 

Lophura , 
Phasianidae, 
Plasmodium, 
P. lophurae, 
P. coggesballi, 
P. papemai. 


RÉSUMÉ 

Un nouvel examen des frottis sanguins de Lophura, de Poulets et de 
Dindons, appartenant aux collections E. Brumpt et P. C. C. Garnham 
montre la présence de trois espèces distinctes qui avaient été désignées précé¬ 
demment sous le seul nom de Plasmodium lophurae Coggeshall, 1938. Le tra¬ 
vail comprend la redescription de P. lophurae et la description de 
P. coggeshalli n.sp. et de P. papemai n.sp. Les caractères différentiels reposent 
essentiellement sur les modifications de la cellule-hôte (déplacement du 
noyau de la cellule-hôte et/ou déformation de celle-ci), le contour amiboïde 
ou arrondi du parasite, la présence ou l’absence de nombreuses vacuoles cyto¬ 
plasmiques, le nombre de mérozoïtes des schizontes mûrs, la forme des gamé¬ 
tocytes (ronds ou allongés), la taille, l’abondance et la disposition du 
pigment. Les trois espèces, faciles à différencier par leur morphologie, appar¬ 
tiennent à trois sous-genres différents : P. lophurae appartient au sous-genre 
Giovannolaia ; P. coggeshalli au sous-genre Haemamoeba ; P. papemai au 
sous-genre Novyella. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


545 



Grès V. & Landau I. 


KEYWORDS 

Lopbura , 
Phasianidac, 
Plasmodium , 
P. lophurae, 
P. coggeshalli. 
P. papemai. 


ABSTRACT 

A new examination of blond smeârs from Lopbura. and from chickens and 
turkeys of two collections kept at the Muséum national d Histoire naturelle 
in Paris (the Brumpt and Carnham collections) was performed. Three diffe¬ 
rent species o( Plasmodium which had been previously identified as 
Plasmodium lophurae Coggeshall, 1938 were detected. P. lophurae was redes- 
cribed from this old material and two new species were described and nanted 
P. coggeshalli n.sp. and P. papemai n.sp. The thnet species were separated 
according to the tollowing main differcntial morpholôgical characteristics : 
modifications of the host tell (déplacement of the host cell nucléus and/or 
distortion of the host cell), the amoeboid or smooth nutline of the parasite, 
the presence or absence of numerous cyroplasmtc vacuoles, the number of 
merozoites of mature schizonts, the shape of gamerocyres (round or elonga- 
te), the size, the abondance and the disposition of the pigment. The thcee 
species which can be easily differentiated on morphological grounds belong 
to three different sub-genera: P. lophurae to subgenus Giooannoldia, P. cogge- 
shalli to subgenus Uaemamoeba , P. papemai to subgenus Novydhi. 


INTRODUCTION 

Au cours d’une étude sur des Oiseaux originaires 
de Bornéo et de Céylan en captivité au parc zoo¬ 
logique de New York, Coggesball, en 1937, a 
réalisé des frottis sanguins et des sub-inocularions 
sur des Poussins âgés d’un jour. Il a pu observer 
un Plasmodium dans le sang d'un périr Faisan 
noble de Botnéo, T.ophura ignitil ignita (Shaw) et 
dans celui des Poussins inoculés avec son sang. 
Coggeshall (1938) a donné une brève description 
de ce parasite et l’a nommé Plasmodium lophurae. 
Puis la souche fut distribuée et étudiée pat diffé¬ 
rents auteurs en particulier Hegncr et al. (194T), 
Hewitt (1942) et Brumpt (1945). Ce parasite 
s’est avéré être facilement transmissible à toute 
une série d’Oiseaux différents comme les Dindes 
et les Canards. Il a été signalé chez de nom¬ 
breuses espèces et familles d’Oiseaux (Bennett et 
al. 1982), mais sans étude morphologique pré¬ 
cise. Hewitt (1942), qui avait obtenu la souche 
d’origine de Hegner, a redécrit en détail le parasi¬ 
te à partir du sang de Canard. Garnham ( 1966) a 
reproduit certaines des illustrations de l’article de 
Hewitt. En outre, il donne des dessins originaux 
représentant un parasite observé chez un Faisan 
de Vieillot du zoo de Londres, L ignita rufa 
(Ratifies). Bien qu’il art noté la plus perite taille 
de ce dernier parasite, il ne lui a cependant pas 


attribué de statut séparé. Plusieurs observations 
contradictoires ont été fournies par divers 
auteurs, telles que la sensibilité variable des hôtes 
(Trager 1948), la longueur du cycle érythrocy¬ 
taire (Taliaferro & Taliaferro 1948 ; Garnham 
1966) et le type de schizogonie exo-érythrocytaire 

(Huff et al. 1947). 

En examinant les frottis sanguins des collections 
E. Brumpt et P. C. C, Garnham déposées au 
Muséum national d’Ilistoire naturelle de Paris, 
nous avons pu retrouver des frottis sanguins bien 
conservés attribués ii Plasmodium lophurae. Une 
étude attentive des lantes nous a conduit à 
admettre l’existence, chez les Lophura, de trois 
espèces distinctes qui seront dissociées dans cet 
article et décrites ou redécrites. Ce sont P. lophu- 
rae Coggeshall, 1938 pro parte, P. eogges- 
halli n.sp. et P.papemai n.sp., que nous dédions 
à notre collègue le Professeur Ilan Paperna. Le 
nom de Plasmodium lophurae a été conservé pour 
l’espèce dominante dans la description de 
Coggeshall. 

MATÉRIEL 

Matériel de collection 
Lames de L. T. Coggeshall 

11 s'agit de deux frottis sanguins de Poulets datés 


546 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Plasmodium de Lophura 


Tableau 1. — Lames de la collection E. Brumpt (les frottis sanguins utilisés pour la description sont en caractères gras). 



de 1937 (n° 165ML) trouvés dans la collection 
E. Brumpt. Ils sont étiquetés « W.B.S.R. 
Plasmodium of pheasant in chicken. Coggeshall. 
U.S.A. 24.11.37 ». Sur chacune des lames, on 
observe une infection mixte à P. lophurae 
Coggeshall, 1938 et P. coggeshalli n.sp. et, peut- 
être, une troisième espèce proche ou identique à 
P. paperneli. 

Lames de E. Brumpt 

Elles comprennent des frottis sanguins de Poulets 
portant les numéros du cahier d’expériences 
d’Emile Brumpt. Les différents passages sont 


indiqués dans le tableau 1. À l’origine, 413XXV 
est un Poussin inoculé le 21 septembre 1938 avec 
le sang d’un Poussin infecté le 13 septembre 
1938 à New York avec le « Plasmodium de 
Lophura ignita » par I,. T. Coggeshall et ramené à 
Paris par E. Brumpt. Les Poussins numéros 
418XXV et 4I9XXV ont été également inoculés 
à New York le 6 septembre 1938 et ramenés à 
Paris, mais il est indiqué qu’ils ont été infectes 
par le « Plasmodium de Lophura ruhra ». Nous ne 
savons pas ce que signifie cette origine, puisque 
« L. ruhra » n’existe pas et que L. ignita rufa n'est 
pas signalé à Bornéo, mais sur tous les frottis pro¬ 
venant des expériences d’E. Brumpt à Paris, 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 


547 














Grès V. & Landau I. 


l’infection est monospécifique à P. cogges- 
halli n.sp. 

Lames P. C. C. Garnham 

Deux lames ont été trouvées dans la collection : 

— n° 182ML frottis sanguin étiqueté « Vieillots 
Fire Back Pheasant Small Plasmodium, (+ M F.) 
U.K. Zoo, 1951 ». Garnham (1966) a noté que 
le parasite était de petite taille et quil ressemblait 
à Plasmodium bexamerium Ftulf, 1935- Il assi¬ 
mile avec réticence cette forme à P. lophurae et 
donne des dessins originaux dans la planche L UI, 
figures 15-20 ; il indique pour les figures 15-18 
« asexuat'stages of hexamerium-//êe parasite in 
Bornéo pheasant » ce qui est incompatible avec 
l’indication portée sur la lame puisque le Faisan 
de Vieillot n'existe pas à Bornéo. Nous avons 
trouvé une infection monospécifique à P paper¬ 
nai n.sp. 

— n° 181 ML frottis sanguin de Dinde étiqueté 
« Song Chedi Yong. P. lophurae? ex blood turkey 
Tl/76 FES, S’ dang. Giemsa stain 4-8-76 
VP 241/76 ». La lame porte essentiellement une 
infection à P, lophurae et peut-être également 
quelques jeunes trophozoïtes de type papernai. 

Matériel-type 

Pour éviter des confusions dues au polyparasi¬ 
tisme, il nous a paru préférable de choisir un 
holotype, c’est-à-dire un seul stade par espèce ; 
nous l’avons marqué par un cercle au diamant 
sur la lamelle. 

P. lophurae Coggeshall, 1938 : aucun matériel- 
type n’a été désigné par Coggeshall. Une lame 
adressée par celui-ci à Wenyon le 24 mars 1938 
et un matériel ultérieur de Canetons et de culture 
tissulaire ont été désignés comme néohapanto- 
types et sont déposés au Wellcome Trust 
(Garnham & Duggan 1986). 

Flôte : LophurU ignita ignita (Shaw). 

P. coggesballi n.sp. : l’holotype est un schizonte 
marqué d’un cercle réalisé au diamant sur la lame 
153ML (MNHN). 

Hôte : Lophura ignita ignita (Shaw). 

P. papernai n.sp. : Fholorype est un schizonte 
marqué d'un cercle réalisé au diamant sur la lame 
182ML (MNHN). 

Hôte : Lophura ignita rufa (Raffles). 


DESCRIPTIONS 

Plasmodium lophurae Coggeshall, 1938 
(Fig. 2B, E, H, K) 

Plasmodium lophurae Coggeshall, 1938 : figs 1-8. - 
Hewitt 1942 : pl. II, figs 1-15, 19, 20. - Garnham 
1966 : pl. LUI, figs 7-14. 

Rf.df.scription 

Elle est fondée sur la lame 181 ML qui semble 
monospécifique. 

D’une façon générale, les cellules parasitées ne 
sont pas déformées et leur noyau n’est jamais 
déplacé. Ces parasites sont caractérisés par une 
forme amiboïde, avec de nombreux prolonge¬ 
ments cytoplasmiques externes fins et parfois 
longs. 

Les anneaux sont déjà irréguliers. Ils se compo¬ 
sent d’un grand noyau et d’une petite masse cyto¬ 
plasmique latérale. Les jeunes trophozoïtes 
présentent à leur tour un aspect amiboïde avec un 
noyau foncé dessinant grossièrement un arc de 
cercle ; leur cytoplasme est gris bleu et contient 
une ou deux vacuoles à proximité du noyau. En 
général, les trophozoïtes jeunes comme les 
anneaux sont situés à proximité d’un des pôles du 
noyau mais ne sont pas accolés à celui-ci. 

Par la suite, les trophozoïtes moyens, également 
très amiboïdes, peuvent présenter un ou deux 
prolongements plus effilés. Leur noyau com¬ 
mence à être diffus et leur cytoplasme présente 
un aspect hétérogène en raison de la présence de 
vacuoles de plus en plus nombreuses. 

Chez les trophozoïtes âgés, le noyau, en augmen¬ 
tant de volume, devient plus diffus, avec une ou 
deux régions plus denses. Il apparaît grossière¬ 
ment granuleux et commence déjà à se diviser 
alors que le parasite ne représente qu’un quart du 
volume du globule rouge. Le cytoplasme a un 
aspect encore plus tentaculaire à la périphérie et 
spongieux à l'intérieur. Le parasite, à ce stade, a 
tendance à coiffer le noyau de l’érythrocyte. En 
effet, il se situe le plus souvent à un des pôles de 
la cellule-hôte mais s’étend d'un côté. 

Les schizontes (10 pm de long en moyenne sur 
1,5 à 3,5 pm de large) sont de trois types : cer¬ 
tains sont polaires et coiffent le noyau cellulaire, 
d’autres, également polaires, se prolongent d’un 


548 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 






Grès V. & Landau I. 


côté et les derniers sont latéraux. En général, 
après division des noyaux, les rnérozoïtes bour¬ 
geonnent à la périphérie d’un corps résiduel. Les 
rnérozoïtes ont la particularité de présenter une 
zone claire en leur centre et sont souvent triangu¬ 
laires dans les schizontes mûrs. Ils sont au 
nombre de 10 à 12. 

Les gamétocytes ont des contours irréguliers ; ils 
sont allongés, n’ont pas de position privilégiée 
dans la cellule-hôte et, comme les schizontes, ont 
tendance à entourer partiellement le noyau. Ils 
ont, dans les deux sexes, un cytoplasme d’aspect 
très spumeux et vacuole. Le macrogamétocyte 
(10,5 pm de long en moyenne sur 2 il 3 pm de 
large) a un cytoplasme bleu et un noyau plus ou 
moins rectangulaire, alors que le microgaméto¬ 
cyte (10 pm de long en moyenne sur 2 à 3.5 pm 
de large) est rosé et possède un noyau diffus avec, 
par endroits, des grains chromatiniens disposés 
en chapelet. Enfin, les gamétocytes femelles peu¬ 
vent présenter un granule chromatinien acces¬ 
soire inconstant. 

Le pigment a, la plupart du temps, disparu des 
frottis ; il est parfois visible sous forme de petits 
grains noirs, peu nombreux. Dans les descrip¬ 
tions de Coggeshall et de Hewitt il est marron 
très foncé et dispersé. 

Plasmodium coggeshalli n.sp. 

(Figs 1, 2A, D, G, J) 

Plasmodium laphume Coggeshall, 1938 : fig. 9. 
Description 

Elle est fondée sur les lames 150ML (= 
418XXV), 151 ML (= 423XXV) et, avec le schi- 
zonte holotype, 153ML (= 608XXV). 

Dans les lames très riches, il est courant de voir 
plusieurs parasites dans une même cellule, le plus 
souvent deux à trois par hématie. 

Le globule rouge se déforme à mesure de la 
maturation du parasite et le noyau est déplacé 
vers la périphérie de la cellule. 

Les anneaux, de (orme irrégulière, sont accolés, 
dans la majorité des cas, au noyau de l’hématie. 
Ils possèdent un gros noyau et un cytoplasme 
très discret et clair. 


Les jeunes trophozoïtes adoptent une forme plus 
ovalaire. Leur noyau au contour bien limité est 
rose, compact, homogène et volumineux. Il 
représente 50 % du volume du parasite et pré¬ 
sente le plus souvent une forme géométrique 
semblable à un parallélogramme. Le pigment 
apparaît très tôt et forme déjà un amas à l’opposé 
du noyau. Les granules sont grossiers, nombreux 
et réfringents. Le cytoplasme est clair et paraît 
blanc sur ces lames. 11 ne s'agit pas d’un artefact 
de décoloration car certains frottis sont très forte¬ 
ment colorés. 

Au stade suivant, les parasites provoquent une 
déformation de la cellule-hôte et repoussent son 
noyau. Les trophozoïtes moyens sont arrondis ou 
réniformes et occupent environ les deux tiers du 
volume globulaire. Comme chez les trophozoïtes 
jeunes, on retrouve, chez les trophozoïtes 
moyens, le noyau géométrique, le cytoplasme 
clair et les amas de pigment réfringents. 

Chez les trophozoïtes âgés, le noyau amorce les 
divisions donnant deux masses nucléaires volu¬ 
mineuses et de taille inégale. 

Jusqu'à ce stade, le parasite n’a pas de position 
privilégiée dans la cellule ; les schizontes âgés 
(6,5 prn de long en moyenne sur 3.5 à 4 pm de 
large) se situent préférentiellement, en revanche, 
à l'une des extrémités de l’érythrocyte : ils sont 
arrondis et compacts. À maturité, vingt à vingt- 
deux rnérozoïtes de grande taille sont formés. Le 
pigment, toujours en amas, est situé le plus sou¬ 
vent en périphérie, parfois au centre du schi- 
zonte. 

Les gamétocytes mâles et femelles induisent des 
modifications particulières du globule rouge. En 
effet, la cellule est plus arrondie, le noyau est 
repoussé à la périphérie et parait condensé. Les 
gamétocytes sont ronds ou ovales. Ils occupent la 
totalité de l’espace cellulaire. Leur cytoplasme est 
très clair et les grains de pigments réfringents, de 
taille variable, sont régulièrement dispersés dans 
toute la cellule. De petits grains azurophiles sont 
observés. Le macrogamétocyte (7,5 pm de long 
en moyenne sur 4,5 à 5 pm de large) a un noyau 


Fig. 2. — Photographies des principaux stades du cycle érythro¬ 
cytaire des trois espèces. A, D. G. J : P. coggoshalll. B, E. H. K : 
P- lophurae. C. F. I. L P, papemai. A-C. trophozoïtes jeunes : 
D-F, trophozoïtes âgés ; G-l, schizontes ; J-L, microgaméto¬ 
cytes (x 1800). 


550 


ZOOSYSTEMA - 1997 - 19 (4) 




Grès V. & Landau I. 


rose plus compact et plus petit que celui des 
microgamétocytes (7 pm de long en moyenne 
sur 3,5 à 4 prn de large) avec un granule chroma- 
tinien accessoire inconstant. 

Plasmodium papernai n.sp. 

(Fig. 2C, F, I, L) 

Plasmodium lophurae - Garnham 1966 : pl. LUI, 
figs 15-20. 

Description 

Elle est fondée sur la lame 182ML (qui contient 
l’holotype). 

Le premier stade est très homogène car les 
anneaux ont presque tous la même morphologie. 
Il est arrondi avec un noyau relativement grand 
et une mince bande de cytoplasme entourant la 
vacuole. Les anneaux sont presque tous situés à 
un pôle du globule rouge et ne sont pas accolés 
au noyau. 

À partir du stade trophozoïte jeune, on retrouve 
l'aspect amiboïde de Phismodium lophurae , mais 
de façon plus accusée. 

Le noyau du jeune trophozoïte est de couleur 
foncée, bien limité mais de forme irrégulière, 
parfois en forme de U. Le cytoplasme bleu-gris, 
très finement granuleux, contient une ou deux 
vacuoles et se prolonge par une ou deux expan¬ 
sions filiformes. 

Le stade trophozoïte moyen est très amiboïde, 
avec une multiplication des expansions périphé¬ 
riques. Le cytoplasme a acquis un aspect spu¬ 
meux, dû à la présence de nombreuses vacuoles 
de taille variable. Le noyau reste inchangé. 

Les trophozoïtes âgés ne dépassent jamais le 
quart du volume de l’érythrocyte et leur noyau 
devient multiiobé. Malgré leur petitç taille, ils 
peuvent induire le déplacement du noyau du glo¬ 
bule rouge. 

Enfin, les schizontes (4,5 pm de long en moyenne 
sur 2,5 à 3 pm de large), en majorité polaires, 
donnent naissance à six ou huit mérozoïtes. 
Ceux-ci, très bien individualisés, ont une lorme 
triangulaire avec parfois un centre clair. 

Les gamétocytes des deux sexes sont fins, allongés 
et ne provoquent aucune modification de la 
cellule-hôte. Leur taille ne dépasse pas les trois 
quarts du globule rouge (9 pm de long en 


moyenne sur 2 à 3 pm de large pour le microga¬ 
métocyte et le macrogamétocyte). Une de leurs 
extrémités peut présenter un prolongement 
allongé, parfois recourbé. Comme pour P. lophu¬ 
rae, leurs contours sont amiboïdes, leur cyto¬ 
plasme présente un aspect spumeux, vacuolé et 
les grains de pigment sont noirs, fins, peu nom¬ 
breux et dispersés. Enfin, on n’observe pas de 
granule chromatinien accessoire. 


DISCUSSION 

Rattachement des différents stades aux 

ESPÈCES CORRESPONDANTES 
Le rattachement des différents stades d’une 
même espèce les uns aux autres est parfois diffi¬ 
cile dans les infections polyparasitaires ; cepen¬ 
dant, dans le cas des Plasmodium de Lophttra , il 
est relativement facile. En effet, chaque espèce a 
des caractères particuliers qui se retrouvent tout 
au long de son cycle schizogonique et il en est de 
même chez, les formes sexuées. 

Ainsi, par exemple, le cytoplasme très clair, le 
pigment grossier et les modifications de la cellule- 
hôte sont particuliers à P. coggeshalli. La petite 
taille de P. papernai se retrouve à tous les stades 
du parasite, y compris à celui des gamétocytes, 
alors que le plus grand volume de P. lophurae 
permet d'en reconnaître facilement les stades 
sexués et asexués. 

Statut taxinomique 
Classification 

En sc fondant sur la classification sous-générique 
des Plasmodium d’Oiseaux de Corradetti, 
Garnham & Laird (1963), il apparaît que les 
trois espèces de Lophura appartiennent à trois 
sous-genres différents : 

P. lophurae, avec des schizontes de taille moyenne, 
un cytoplasme abondant et des gamétocytes 
allongés, appartient au sous genre Giovannolaia 
Corradetti, Garnham et Laird, 1963 ; 

P. coggeshalli n.sp., avec de grands schizontes et 
des gamétocytes arrondis, appartient au sous- 
genre Hacmamoeha Grossi et Felctti, 1891 ; 

P. papernai n.sp,, avec des petits schizontes et des 
gamétocytes allongés, appartient au sous-genre 


552 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Plasmodium de Lophura 


Tableau 2. — Tableau différentiel entre les trois espèces plasmodiales P. lophurae , P. coggeshalli et P. papernai. 



P. lophurae 

P. coggeshalli n.sp. 

P. papernai n.sp. 

Action sur l'hématie : 
déplacement du noyau 


+ 

+ 

déformation de la cellule 

- 

+ 

- 

Forme générale amiboïde 

+ 

- 

+ 

Cytoplasme vacuolé 

+ 

- 

+ 

Nb de mérozoïtes/schizonte 

10 à 12 

20 à 22 

6 à 8 

Forme des gamétocytes 

allongés 

ronds 

allongés 


Novyella Corradetti, Garnham et Laird, 1963. 

Diagnostic différentiel entre les trois espèces de 
Lophura 

Les principaux caractères différentiels des trois 
espèces sont résumés dans le tableau 2. 

Plamodium lophurae se différencie de P. cogge¬ 
shalli par les caractères suivants : 

- forme amiboïde chez P. lophurae, contour 
régulier chez, P. coggeshalli ; 

- cytoplasme chromophile, abondant, vacuole, 
chez P. lophurae , très peu chromophile, non 
vacuolé, chez P. coggeshalli ; 

- 10-12 noyaux dans le schizonre de P. lophurae, 
20-22 chez P. coggeshalli \ 

- gamétocytes très allongés chez P. lophurae, 
arrondis, plus volumineux et entraînant une 
déformation caractéristique du globule rouge qui 
s'arrondit chez P. coggeshalli ; 

- pigment fin chez le premier, grossier chez le 
second ; 

- absence d’altération de la cellule-hôte chez 
P. lophurae , hypertrophie et déformation chez 
P. coggeshalli. 

P. lophurae possède des caractères qui le rappro¬ 
chent de P. papernai n.sp. tels que la forme ami¬ 
boïde et le caractère vacuolé du cytoplasme, mais 
il s’en différencie par : 

- ses formes anneau et trophozoïte jeune qui 
sont déjà irréguliers chez P. lophurae et ronds 
chez P. papernai , devenant amiboïde plies tardi¬ 
vement ; 

- sa plus grande taille : il peut occuper la moitié 
du volume du globule rouge, alors que P. paper¬ 


nai ne dépasse pas le quart du volume ; 

— le nombre de noyaux dans le schizonte mûr : 
10-12 pour le premier, 6-8 pour le second ; 

— les gamétocytes beaucoup plus volumineux 
chez P. lophurae. 

Enfin, P. papernai et P. coggeshalli se différen¬ 
cient aisément par les caractères suivants : 

— cytoplasme chromophile, abondant et spu¬ 
meux chez P. papernai mais très peu chromo¬ 
phile et non vacuolé chez P. coggeshalli ; 

— 6-8 noyaux dans le schizonte de P. papernai. 
20-22 noyaux dans le schizonte de P. coggeshalli ; 

— gamétocytes petits, très allongés chez P. paper¬ 
nai, arrondis, plus volumineux chez P. coggeshalli 
et entraînant une déformation caractéristique du 
globule rouge qui s’arrondit ; 

— pigment fin chez le premier, grossier chez le 
second ; 

— absence d’altération de la cellule-hôte chez 
P. papernai mais hypertrophie et déformation 
chez P. coggeshalli. 

La planche de Coggeshall des Plasmodium chez le 
Poussin et celle de Hewitt chez le Canard mon¬ 
trent que deux des trois espèces sont figurées. 
Dans les deux cas il semble que ce soit P. lophu¬ 
rae qui domine : figures 1-8 dans l'article de 
Coggeshall et figures 1-15, 19, 20 dans celui de 
Hewitt. P. coggeshalli est représenté à la figure 9 
de Coggeshall, et P, papernai aux figures 15-20 
de Garnham (page 530). Les figures 16-18 de 
Hewitt pourraient représenter P. papernai. 

Caractères spécifiques et infection des animaux en 
captivité par des espèces locales 
L’identification des T J lasmodium d’Oiseaux 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 


553 



Grès V. & Landau I. 


domestiques et d’Oiseaux séjournant dans des 
parcs zoologiques est difficile car des contamina¬ 
tions accidentelles avec la faune locale sont pos¬ 
sibles. Les mises en synonymie d’espèces variées 
sans preuves suffisantes ajoutent à la confusion. 
Le cas des Plasmodium- de Lopbura qui auraient 
été signalés chez dix-nellf espèces d’Oiseaux 
appartenant à douze familles différentes (Bennett 
1993) est particulièrement démonstratif des 
incertitudes qui s’établissent lorsque des auteurs 
signalent une espèce sans en donner une descrip¬ 
tion morphologique et sans tenir compte de la 
fréquence des infections polyparasitaires. Nous 
montrons Ici que le Plasmodium de Lopbura est 
en fait constitué par un groupe de trois espèces 
différentes. 

P. papemai a été observe dans un Lopbura du zoo 
de Londres. Ainsi qu’il est indiqué par Garnham 
(1966), il est proche de P. hextlmerium HufF, 
1935, parasite de Passereaux du Nouveau 
Monde, ce qui exclut une infection par des 
Oiseaux anglais infectés pat cette espèce. De 
plus, il présente un certain nombre de caractères 
qui le différencient de P. bexamerium. Contrai¬ 
rement «à cette espèce, il déplace le noyau de la 
cellule-hôte ; ses gamétocytes sont fortement 
vacuolés et présentent à une extrémité une pointe 
cytoplasmique plus ou moins recourbée. 

P. lophunie et P. coggt'shtilli sont figurés dans la 
planche de la description originale de 
Coggeshali ; ils sont aisément transmis à des 
Poussins, des Canards et des Dindes, alors qu’ils 
se développent très mal chez des Passereaux tels 
que le Canari (Garnham 1966). De plus, 
Garnham souligne qu'il n’existe pas dans la 
région de New York d’espèces de Plasmodium 
aviaires proches de celles décrites par Coggeshali 
et Hewitt. 

P. lophunie fut la première espèce décrite ratta- 
chable au sous-genre Giovannolaia ; il doit être 
comparé à P. durae Herman, 1941, isolé d’un 
élevage de Dindes au Kenya ; il en diffère par son 
caractère très amiboïde, le cytoplasme très vacuo¬ 
le, les gamétocytes plus allongés et plus grands, 
les schizontes plus allongés. 

P. coggesballi n.sp. appartenant au sous-genre 
Haemamoeba doit donc être plus particulière¬ 
ment comparé à P. griffithsi Garnham, 1966, 
isolé de Dindes en Birmanie. Il en diffère par de 


nombreux caractères morphologiques, tels que de 
plus grands schizontes, un cytoplasme très clair, 
la grande taille des noyaux, l’augmentation du 
volume du globule rouge. En fait, par sa mor¬ 
phologie (très grande taille des noyaux, cyto¬ 
plasme ttès peu basophile et peu chromophile), il 
diffère de toutes les autres espèces aviaires. 

En conclusion, le polyparasitisme de Lopbura par 
plusieurs espèces pl.ismodiales est conforme à la 
règle dans les infections naturelles. Dans de telles 
infections, il y a toujours une espèce dominante à 
un moment donné et le polyparasitisme peut être 
difficile à déceler. Cela a été le cas pour les 
espèces de Lopbura , car il semble qu’après passa¬ 
ge à des hôtes expérimentaux différents, l’espèce 
dominante ou unique ait varié. Ainsi observons- 
nous, chez l'hôte expérimental, soit la sélection 
d’une seule des espèces coexistant chez l’hôte 
naturel, soit la succession de vagues de parasité¬ 
mie par les différentes espèces. 

RÉFÉRENCES 

Bennett CL F., Bishop M. A. & Peirce M. A. 1993. — 
Checklist of the avian species of Plasmodium 
Marchiafava et Celü, 1885 (Apîcomplexa) and rheir 
distribution by avian Family and Wallacean life 
zones. Systernatic Parasîtology 26: 171-179. 

Bennett G, F., Whiteway M. & Wuodworth-Lynas C. 
1982. — The a' ian species of Plasrnodiickc, in A 
bosl-parasite catalogue of the avian Haematozna, 
Department of Biologv Memorial IJniversity of 
Nevvloundland, 243 p. 

Brumpt E. 1945. — Grande utilité de deux plasmo¬ 
dies aviaires : Plasmodium galünaceaim Brumpt, 
1935 et Plasmodium lophurae Coggeshali !.. T., 
1938, pour l'étude scientifique et pratique du 
Paludisme humain. Revista del Itlstituro de 
Rtdubridiidy Enfermedades tropicales 6 (4): 199-203. 
Coggeshali L. T. 1938. — Plasmodium lophurae ■ a new 
species of malaria parasite pathogenic for the domes- 
tic towf Amerimn [oumat of Hygiène 27; 015-61 H. 
Coradeni A., Garnham P. CL CL & Laird M. 1963. — 
New cJassifiation of the avian malaria parasites. 
l'arassifalogut 5: 1-4. 

Garnham P. C. C. 1966. — Malaria parasites and 
otber Hnemosporrdra. Blackwell Scientific 
Publications, Oxford, 1114 p. 

Garnham P. C. C. St Duggan. A, |. 1986. - 
Catalogue of the Gatnhant collection of Malaria 
Parasites and- otber Hatmunporidui. The Wellcome 
Trust, London, 191 p. 


554 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Plasmodium de Lophura 


Hegner R., West E., Ray M. & Dobler M. 1941. — 
A new drug effective against bird malaria. Arnerican 
Journal ofHygiene 33: 101-111. 

Hewitt R. 1942. — Studies on the host-parasite rela- 
tionships of untreated infections with Plasmodium 
lophurae in ducks. American Journal of Hygiene 36: 
6-42. 

Huff C. G., Coulston F., Laird R. L. & Porter A. J. 
1947. — Pre-erythrocytic development of 


Plasmodium lophurae in various hosts. Journal of 
infectious Diseuses 81: 7-13. 

Taliaferro W. H. & Taliaferro L. G. 1948. — 
Réduction in immunity in chicken malaria follo- 
wing treatment with nitrogen mustard. Journal of 
infectious Diseuses 82: 5-30. 

Trager W. 1948. — The résistance of egg-laying ducks 
to infection by the malaria parasite, Plasmodium 
lophurae. Journal ofParasitology 34: 389-393. 

Soumis le 16 décembre 1996; 
accepté le 5 mai 1997. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


555 



Ascidies phlébobranches du canal 
du Mozambique 


Claude MONNIOT 

CNRS D 0699, Laboratoire de Biologie des Invertébrés marins et Malacologie, 

Muséum national d’Histoire naturelle, 
55, rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) 


Monniot C. 1997. — Ascidies phlébobranches du canal du Mozambique. Zoosystema 19 
(4) : 557-571. 


MOTS CLÉS 

Ascidiacea. 

Phlebobranchia, 

systématique, 

Madagascar, 

Mozambique. 


RÉSUMÉ 

Seize espèces de phlébobranches appartenant aux quatre principales familles 
ont été identifiées dans le canal du Mozambique. Trois sont nouvelles pour 
la science. La famille des Peropboridae, avec huit espèces, est très bien repré¬ 
sentée dans la région dlbo au Mozambique. Les conditions locales de marées 
et la grande surface des mangroves et des herbiers sont favorables au dévelop¬ 
pement de cette famille. La famille des Ascidiidae est, au contraire, peu repré¬ 
sentée. 


KEYWORDS 

Ascidiacea, 

Phlebobranchia, 

systematics, 

Madagascar, 

Mozambique. 


ABSTRACT 

Sixteen species of Phlebobranchia belonging to the four main families were 
identified in the Mozambique Channel. Three of them are new species. With 
eight species, the family Perophoridae is wcll represented in the Ibo Island 
area in Mozambique. The local tides and the large mangrove and sca-grass 
beds are propitious to the development of this family. In contrast, the family 
Ascidiidae is scarcely présent. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


557 



Monniot C. 


Les ascidies de la côte orientale de l’Afrique n’ont 
fait l'objet que d’un nombre très restreint de 
publications déjà anciennes (fin du XIX e et pre¬ 
mier quart du XX 1, siècle). Presque toutes les 
espèces citées de cette région ont été récoltées 
soir dans la zone des marées, soit à partir de 
navires à des profondeurs supérieures à 20 ou 
30 m. Or, la diversité des ascidies en zone tropi¬ 
cale est maximale entre 3 et 30 m, profondeur 
accessible en plongée seulement. Le matériel étu¬ 
dié dans ce travail provient de deux régions 
situées de part et d’autre du canal du Mozam¬ 
bique : Madagascar et Mozambique, de 0 à 
40 m. 

A Madagascar, les récoltes ont été effectuées au 
nord-ouest de l’île, dans la région de Nosy-Bé 
(13°24’S - 48°17’E) par Pierre Laboute (de 
rOrstom), récoltes auxquelles il faut ajouter des 
échantillons récoltés par Raphaël Plante en 1967. 
Au Mozambique, j'ai participé à la mission 
« Auracea 1995 », organisée par l’association 
« Ardoukoba » et Daniel Jouvanee, avec le sou¬ 
tien du Ministère de la Coopération et de l’asso¬ 
ciation « Marins sans Frontières ». Cette 
campagne de plongée s'est déroulée en novembre 
1996 au nord-est du Mozambique à partir de 
l’île d’ibo, archipel de Quirimba (12°21’S - 
40°40’E). 

Toutes les espèces de phlébobranches présentes 
dans cette zone n’ont pas été récoltées, la famille 
des Ascidiidae n’est que très peu représentée, le 
genre Ascidia n’était pas connu de Madagascar. Il 
est représenté par une nouvelle espèce qui semble 
abondante dans la région de Nosy-Bé. 

C’est la famille des Perophoridae qui, avec huit 
espèces, est la plus diversifiée dans cette zone À 
part quelques espèces comme Betemascidia stye- 
loides, E. ihurstoni et Perophora modificata , les 
Perophoridae sont des espèces discrètes, formant 
des colonies de petite taille, souvent transpa¬ 
rentes, qui se développent sur la base des végé¬ 
taux, des éponges ou sur d'autres ascidies. Elles 
ne sont récoltées que grâce à un examen très 
attentif du substrat. La famille des Perophoridae 
ne vit que sur des petits fonds (rarement à plus 
de 30 m) et la diversité des faciès (mangroves, 
herbiers d’algues et de phanérogames, chenaux, 
enrochements envasés .,) est considérable dans la 
région d’ibo. La famille est bien représentée aussi 


sur la falaise au sud de l’île de Matemo qui 
baigne dans le courant de vidange de l’énorme 
zone de mangroves et d'herbiers qui entoure 
l’archipel de Quirimba, ce courant apportant 
larves et nourriture en abondance. Deux espèces 
cosmopolites de la famille des Corellidae que l’on 
trouve rarement en populations importantes sont 
signalées pour la première fois du canal du 
Mozambique. 

Famille DlAZONlDAE 

Rhopalaea crassa (Herdman, 1880) 

(Fig. 1A-C) 

Rhopalaea crassa — Kott 1990 : 26 (in part). 

LOCALITÉ. — Mozambique, fbo, falaise au sud de 
l’ile de Matemo, 10 S 20 m. 

Cette espèce présente un aspect caractéristique : 
elle vit profondément enfouie dans des fissures, 
et seul le thorax émerge en partie La tunique est 
très duré et rigide au point que les siphons res¬ 
tent ouverts même en cas de contraction de 
l'ascidie. Ces siphons se présentent comme de 
simples trous dans la surface dorsale de la 
tunique. Cette disposition a déjà été signalée 
chez l'espèce violette des Caraïbes, Rhopalaea 
abdominales (Sluicer, 1898). Ici, la coloration est 
d’un jaune soufre pâle. 

La musculature est forte, sur le thorax elle est 
constituée d'un grand nombre de rubans longitu¬ 
dinaux qui prennent naissance à la fois sut et 
entre les siphons. (Fig. LA). Les rubans ne sont 
que rarement anastomosés et seuls les plus ven¬ 
traux se ramifient pour se terminer perpendicu¬ 
lairement à l’endostyle. La musculature se 
prolonge sur l'abdomen par deux rubans épais 
qui se terminent, bien avant le fond de la boucle 
intestinale, par des massifs d’ancrage dans la 
tunique (Fig. IB). La rétraction des muscles du 
thorax peut provoquer l'arrachement des siphons 
de la tunique. 

Les tentacules, vingt-quatre de deux ordres, sont 
implantés en arrière d un vélum court et épais. 
Le bourrelet précoronal est formé d’une seule 
lame saillante. Au niveau du tubercule vibratile, 


558 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Phlébobranches du canal du Mozambique 


le sillon forme une courte languette saillante. Le 
tubercule vibratile, saillant, a la forme d’un U 
ouvert vers l'avant. Le raphé est formé de lan¬ 
guettes épaisses et aplaties. On compte environ 
quarante-cinq languettes, ce qui correspond à un 
sinus transverse sur deux. 

La branchie est formée d une centaine de rangs 
de stigmates. Il y a une cinquantaine de sinus 
longitudinaux de chaque côté, portés par des 
papilles aplaties. Quelques papilles en T subsis¬ 


tent dans les parties dorsale et ventrale de la 
branchie On compte quatre à cinq stigmates 
ovales par maille. 

L'entrée de l'œsophage est charnue et entourée 
d’un anneau saillant. Le pédoncule œsophago-rec- 
tal est court et la plupart du temps cassé. L’abdo¬ 
men présente un élargissement net sans rapport 
avec un développement particulier du tube diges¬ 
tif (Fig. IC). Ce dernier est entièrement noyé dans 
une masse compacte de tissu opaque. À l’extérieur, 



Fig. 1. — Rhopalaea crassa (Herdman, 1880) : A, thorax ; B, abdomen ; C, coupe de l’abdomen au niveau de l’estomac. 
Rhopalaea perlucida n.sp. : D, exemplaire n’ayant pas subi de régénération ; E, exemplaire ayant subi quatre régénérations du tho¬ 
rax ; F, thorax; G, détail de la région neurale. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


559 



Monniot C. 


on ne distingue que le cœur et un certain 
nombre de lacunes sanguines, plus nombreuses 
au niveau de l’estomac. Sur coupc (Fig. IC), 
l’estomac apparaît quadrangulaire avec deux 
côtes latérales très nettes et un grand nombre de 
plis stomacaux longitudinaux internes. 

Les gonades sont noyées dans le tissu opaque. Les 
canaux génitaux sont vides. 

Rhopalaea perlucida n.sp. 

(Fig. 1 D-G) 

LOCALITÉ. — Madagascar. Nosy-Bé, banc de Sakatia, 
20 m. 

Matériel type. — Holotype : MNHN PI Rho A 21. 

Cette espèce vit l’abdomen toujours enfoncé 
dans des crevasses ou dissimulé sous des madré¬ 
pores et seul le thorax est visible. Celui-ci pos¬ 
sède une tunique fine, transparente au point que 
l’on peut distinguer de l’extérieur les mailles de la 
branchie. Le siphon buccal est terminal, le cloa- 
cal situé un peu sur le côté. Il ne semble pas y 
avoir la torsion du siphon buccal que I on ob¬ 
serve chez certaines espèces Les siphons sont 
soulignés par une ligne pigmentaire jaune qui 
présente huit épaississements situés entre les huit 
lobes. Cette ornementation est plus ou moins 
développée selon les individus, mais demeure 
visible après la fixation. Les lobes des siphons 
sont transparents et dépourvus de musculature. 
Les deux riers antérieurs de l’endostyle sont éga¬ 
lement marqués par une ligne jaune. Le tuber¬ 
cule vibratile forme une tache blanc brillant alors 
que le ganglion nerveux a une coloration terne 
due simplement à la densité des tissus. La 
tunique qui entoure l’abdomen est dure, un peu 
opaque et peut être couverte d’épibiontes. L’ani¬ 
mal est Fixé par toute la longueur de la tunique 
abdominale. 

Les proportions du corps sont très variables et 
doivent dépendre du nombre de régénérations 
subies par les exemplaires. 11 est vraisemblable 
que l’exemplaire de la figure 1D est jeune et n’a 
pas encore subi de régénération du thorax alors 
que l’exemplaire de la figure tE est âgé et a subi 
quatre régénérations successives comme le mon¬ 
trent les quatre segments successifs de la tunique 
abdominale. 


La musculature, uniquement thoracique, se com¬ 
pose d’une quinzaine de muscles longitudinaux 
de chaque côté (Fig. 1F). Ceux-ci, bien indivi¬ 
dualisés, ne présentent que de rares anastomoses 
ventralement, qui disparaissent au niveau de 
l’endostyle et de l’axe médio-dorsal. Contrai¬ 
rement à ce qui est décrit pour d’autres espèces, 
les muscles ne se ramifient pas ou très peu à ce 
niveau. Ceci représente l’une des caractéristiques 
de l’espèce. La musculature longitudinale se rac¬ 
corde par des fibres très fines à la musculature 
des siphons qui est surrout circulaire. 

Les tentacules, seize de deux ou trois ordres, sont 
disposés sur une crête élevée ne formant que de 
petites indentations. Parfois, entre deux tenta¬ 
cules, la crête émet un petit lobe plat représen¬ 
tant un tentacule intercalaire. Le bourrelet 
précoronal est formé de deux lames égales, paral¬ 
lèles et très rapprochées. Il ne forme qu’une très 
petite indentation dorsale. Le tubercule vibratile 
(Fig. 1 G) est saillant, son ouverture en fente est 
marquée par un amas de pigment. Le raphé est 
formé de longues languettes pointues. 

La branchie est fine, non pigmentée. On compte 
au moins quatre-vingts rangs de stigmates et de 
cinquante à soixante-dix sinus longitudinaux de 
chaque côté. Les sinus longitudinaux sont fins, 
réguliers, rarement interrompus. Il y a en mo¬ 
yenne cinq stigmates par maille. 

L’estomac est situé au fond de la boucle intesti¬ 
nale. Le pédoncule cesophago-rectal peut être 
très long. L’anus est situé loin du siphon cloacal, 
au niveau du cinquantième rang de stigmates. 
Les gonades, situées un peu sous l’estomac, ne 
sont que peu développées. 

Remarques 

Kott (1990) rassemble sous le nom de Rhopalaea 
crassd (Herdman. 1880) presque toutes les 
espèces de Rhopalaea décrites du Pacifique occi¬ 
dental et de l’océan Indien. La description qu elle 
donne de cette espèce est un mélange des des¬ 
criptions de plusieurs types morphologiques 
d'exemplaires à tunique thoracique molle et 
transparente et d’autres à tunique thoracique 
dure et opaque avec des siphons non rétractiles 
profondément enfoncés dans la tunique. Kott 
estime que les spécimens à tunique dure sont de 
vieux spécimens ayant régénéré leur thorax alors 


560 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Phlébobranches du canal du Mozambique 


que les spécimens à tunique molle sont des 
exemplaires jeunes. Elle fonde son opinion sur 
une citation en italien de S al 11 (1928), traduite 
en anglais et lausscment interprétée. Les exem¬ 
plaires de R. perlucida de Madagascar, qui ont 
très certainement subi des régénérations du tho¬ 
rax, ont une tunique molle. La description de 
Kott (1990) correspond au moins à deux espèces, 
Le nom de R. crassa doit être réservé à des espèces 
à tunique dure. 

En plus de la consistance de la tunique, les 
Rhopalaea se distinguent par la disposition de la 
musculature. Or, les RhapaLtea tropicaux vivent 
presque tous dans des fissures dont seul le thorax 
émerge. Pour obtenir des exemplaires complets 
en plongée, il est necessaire de fracturer la roche 
au burin er souvent le thorax se contracte si vio¬ 
lemment qu’il devient impossible de relever la 
disposition de la musculature. Par contre, les 
espèces à tunique dure sont beaucoup moins 
contractiles. 

Rhopalaea perlucida n.sp. se distingue de R. crassa 
sensu Kott, 1990 par la disposition de la muscula¬ 
ture, la présence de huit lobes aux siphons au lieu 
de six et ia position postérieure de l'anus, alors 
que la description et les dessins de Kott (1990) 
placent l’anus près du siphon cloacal. Les photo¬ 
graphies des exemplaires à tunique molle (Kott 

1990, pl. lb, c) montrent l’anus vers le milieu de 
la branchie. Contrairement à ce qui est précisé 
pour les autres photographies publiées par cet 
auteur, ces exemplaires ne correspondent pas à des 
échantillons inventoriés, il est donc possible que 
ces spécimens n’aient pas été récoltés. 

Kott (1990) redécrit une autre espèce R. tenais 
(Sluiter, 1904) qui possède une tunique molle, 
des siphons à six lobes, une vingtaine de muscles 
longitudinaux, soixante rangs de stigmates, 
douze sinus longitudinaux de chaque côté et un 
anus situé aux deux tiers de la branchie. Kott 
signale que, parfois, le siphon buccal est tourné 
vers la face ventrale. Ce dernier caractère est l une 
des caractéristiques de R. respiciens Monniot, 

1991, décrit d'un seamounc au sud de la 
Nouvelle-Calédonie. R. respiciens possède une 
tunique molle, transparente, un peu bleuâtre sur 
le vivant, des siphons à six lobes, une dizaine de 
muscles longitudinaux divisés vers les faces dorsale 
et ventrale de façon caractéristique, cinquante- 


huit rangs de stigmates et trente-huit sinus longi¬ 
tudinaux de chaque côté. R. respiciens possède un 
abdomen court non emballé dans un tissu 
opaque et un anus s’ouvrant aux deux tiers de la 
branchie. 

R, perlucida se distingue des autres espèces par la 
présence de huit lobes buccaux, une musculature 
longitudinale qui ne se ramifie pas sur les faces 
ventrale et dorsale, quatre-vingts rangs de stig¬ 
mates, un grand nombre de sinus longitudinaux 
(cinquante à soixante-dix) et un anus situé au 
tiers postérieur de la branchie. 

Famille CORELLIDAE 

CorelLi minuta Traustedt, 1882 

Synonymie et répartition : voir Monniot C. & 
Monniot F. 1987 : 91, fig. 33. 

LOCAUTP.. — Mozambique. Ibo, récif externe, 1 spé¬ 
cimen fixé sur la tunique de CJavelina méridionale. 

Cette espèce transparente de petite taille est diffi¬ 
cile à voir. Elle est caractérisée par une muscula¬ 
ture réduite à quelques fibres irrégulières sur la 
face gauche du corps. Elle est connue des 
Antilles, d Indonésie, de Micronésie, de 
Polynésie, des îles Fiji er de Nouvelle-Calédonie. 
Elle n’a jamais été signalée d’Australie. 

Monniot &t Monniot (1987) ont montré l’iden¬ 
tité des exemplaires atlantiques décrits sous le 
nom de C. minuta avec les exemplaires du 
Pacifique tropical confondus avec l’espèce japo¬ 
naise C. japonica. Cette dernière est une grande 
espèce caractérisée par une forte musculature 
anastomosée sur ia face gauche du corps. 
Traustedt & Weltner (1894) signalent dans une 
liste d'espèces un exemplaire de C. japonica de 
Zanzibar en même temps qu une trentaine 
d’exemplaires provenant du Japon. Michaelsen 
(1918) dans sa liste exhaustive des espèces de 
l'océan Indien occidental cite, sans l'avoir revu. 
C. japonica de Zanzibar. 11 en donne une descrip¬ 
tion fondée sur celle de Ritrer (1913) à partir 
d'exemplaires de la baie de Tokyo. En s'appuyant 
sur une opinion non publiée de Hartmeyer, 
Michaelsen (1918) estime que C. japonica n'est 
pas présente à Zanzibar et qu’il s’agit d’une 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


561 



Monniot C. 


erreur d’étiquette. La présence de C. minuta sur 
la côte du Mozambique rend tout à lait plausible 
la présence de cette espèce à Zanzibar. 

Rhodosoma turcicum (Savigny, 1816) 

Synonymie et répartition : voir Kott 1985 : 85, 
fig. 34. 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, récif de la pente 
externe. 

Cette espèce est très caractéristique : les siphons 
sont dissimulés sous un clapet de tunique, elle est 
connue de toutes les mers tropicales. Dans 
l’océan Indien, elle n'était signalée que de 
Djibouti et de l’Australie. 

Famille PEROPHORIDAE 

Perophora modificata Kott, 1985 
(Fig. 2A) 

Perophora modificata Kott, 1985 : 104, fig. 45, pl. 11g 
(Queensland et Philippines). — Monniot C. 1987 : 23, 
fig. 14 (Nouvelle-Calédonie). 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, dans le récif externe 
et sur la falaise au sud de l’île de Matemo, 10 à 20 m. 

Cette espèce, uès spectaculaire, se présente sous la 
forme de plaques ou de manchons de petites 
sphères jaunes de 4 mm de diamètre. Les zoïdes 
sont presque toujours pressés les uns contre les 
autres. 

P. modificata est caractérisée par la présence de 
quatre rangs de stigmates, par une musculature 
formée de fibres parallèles perpendiculaires à 
l’axe du corps et uniquement présente sur la moi¬ 
tié dorsale, par un tube digestif avec un estomac 
sphérique et un post-estomac bien marqué et par 
une gonade mâle formée de nombreux lobes 

(Fig. 2A). 

Cette espèce, connue du Queensland, des Philip¬ 
pines et de Nouvelle-Calédonie, vit aussi aux îles 
Palau. C’est la première fois quelle est signalée 
dans l’océan Indien. Sa répartition est certaine¬ 
ment plus vaste ; j’ai souvent examiné des photo¬ 
graphies sous-marines prises dans différentes 
région de l’Indo-Pacifique qui peuvent corres¬ 


pondre a cette espèce, mais, en l’absence de spé¬ 
cimens récoltés, il n’est pas possible de les identi¬ 
fier avec certitude. 

Perophora multiclathrata (Sluiter, 1904) 
(Fig. 2B) 

Synonymie et répartition : voir Perophora multicla- 
thrata - Goodbody 1994 : 181, fig. 4, pl. 1. 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, dans la zone des 
marées, l'herbier, la mangrove et la falaise ou sud de 
Die de Matemo, de 0 à 20 m. 

P multiclathrata est une espèce incolore et de 
petite taille qui ne forme pas de grandes colonies. 
Elle est difficile à apercevoir sur le terrain, mais si 
on examine attentivement algues, éponges, 
racines de mangrove, madrépores morts et autres 
ascidies, on en découvre un peu partout 
Cette espèce se caractérise par cinq rangées de 
stigmates (les deux rangées antérieures étant le 
résultat de la division incomplète de la première 
rangée des Perophora à quatre rangées) ; une mus¬ 
culature (Fig. 2B) formant un plexus au milieu de 
chaque face et se répartissant en deux faisceaux de 
part et d’autre du siphon clo.tcal ; et un tube 
digestif avec un estomac allongé. Nous n’avons 
pas trouvé de gonades dans cette collection. 

P. multiclathrata a une très vaste répartition dans 
les océans Atlantique, Indien et Pacifique dans la 
zone tropicale. Goodbody (1994) a clairement 
identifié cette espèce par rapport aux autres 
Perophora à cinq rangs de stigmates. 

Perophora virgulata n.sp. 

(Fig. 2 C-G) 

LOCALITÉ. — Madagascar. Nosy-Bé, fonds sédimen- 
taires, 28 m. 

Matériel type. — Holotype : MNHN P2 Per 58. 

Certe espèce a été trouvée fixée directement sur 
le sédiment. Vivante, elle est translucide, un peu 
jaunâtre. Les zoïdes sont issus d’un réseau de sto¬ 
lons qui agglomèrent le sédiment. Chaque zoïde 
est porté par un pédoncule au moins égal à la 
longueur du corps. Contractés, les zoïdes mesu¬ 
rent un peu plus de 2 mm de diamètre. Les 
siphons ne paraissent pas lobés. Chez les indivi- 



ZOOSYStEMA • 1997 • 19 (4) 



Phlébobranches du canal du Mozambique 


dus même contractés, ils restent largement 
ouverts, surtout le siphon buccal situé le plus 
près du pédoncule. Le siphon cJoacal semble 
dressé. I.a tunique est fuie, transparente, sans épi- 
biontes. 

La musculature est très faible sur les siphons. Elle 


est composée de fibres transverses longues qui 
couvrent régulièrement tout le manteau en lui 
donnant un aspect rayé (virguidtus en latin). Les 
fibres musculaires sont en majorité à cheval sut 
l’endostyle, mais certaines passent entre les 
siphons (Fig. 2C). Elles sont plus nombreuses à 





ouvert ; E, détail de la région neurale ; F, G, faces externe et interne du tube digestif. 



Monniot C. 


gauche qu’à droite (Fig. 2D). Le manteau, après 
fixation, est rendu opaque par un réseau dense de 
sinus sanguins remplis de cellules jaunâtres. 
Testicule et estomac font nettement saillie à 
l’extérieur du manteau. 

Les tentacules, plus de quarante-cinq, sont situés 
sur une crête. Ils se disposent en trois ordres, 
mais avec des différences de taille importantes 
dans le dernier ordre. Les plus longs peuvent sor¬ 
tir par le siphon buccal. Le bourreler précoronal 
est formé de deux lames hautes et éloignées l’une 
de l’autre (Fig. 2E). Le tubercule vibratile est un 
simple trou. Le raphé est formé de trois longues 
papilles réunies à leur hase par une petite mem¬ 
brane. 

Il y a quatre rangs de stigmates sans division du 
premier rang. On compte onze sinus longitudi¬ 
naux à droite et treize à gauche. Il y a deux à trois 
stigmates allongés par maille. La plupart des 
sinus sont complets. 

Le tube digestif décrit une boucle courte et fer¬ 
mée. L’estomac est globuleux sans ornementa¬ 
tion. Le post-estomac est réduit à un anneau peu 
net. L’intestin est déformé à la fois par de grosses 
pelotes fécales et par la contraction des muscles 
du manteau. Le rectum est court et l’anus vague¬ 
ment lobé. 

La colonie est en phase mâle avec un très gros 
testicule sphérique qui se développe à l’extérieur 
de la boucle intestinale (Fig. 2F). Il est possible 
que ce testicule soit formé par l'accrérion de 
lobes. L’ovaire est situé en avant du testicule, plu¬ 
tôt vers l'intérieur. Chez nos exemplaires, il ne 
contient que quelques ovocytes très peu dévelop¬ 
pés. Le spermiducte accompagne le rectum et 
s’ouvre par une petite papille. 

Remarques 

L’espèce la plus proche semble être P. regina 
Goodbody et Cole, 1987, de Bélize, qui possède 
le même type de musculature couvrant tout le 
corps avec une majorité de muscles provenant de 
la région endostylaire. P regina est caractérisée 
par des taches pigmentaires dorsales, un tube 
digestif très nettement divisé en plusieurs parties, 
un testicule formé de nombreux lobes mais pou¬ 
vant constituer une masse saillante, er la branchie 
contenant uniquement des papilles en T. 

P. virgulata ressemble aussi à P. modificata Kotc, 


1985. Les deux espèces se distinguent par la 
forme des siphons, une musculature ne couvrant 
que la partie dorsale du corps chez P. modifteata , 
et surtout par la forme des gonades. Les lobes 
testiculaires de P. madificata sont très nombreux 
et ne deviennent jamais coalescents, 

P. virgulata sc rapproche également de deux 
espèces du Pacifique qui possèdent une muscula¬ 
ture de même type, mais qui ne recouvre pas la 
totalité du corps. P. japonica Oka, 1927 a un 
tube digestif bien structuré, un ovaire pouvant 
être massif mais qui est formé de lobes allongés 
toujours distincts et qui ne possède que des 
papilles en T. P. sagamiensis Tokioka, 1953 pos¬ 
sède en général une musculature qui n’occupe 
que la partie antérieure du corps, mais Nishikawa 
(1991) signale en mer du Japon (lies Oki) des 
spécimens où la musculature occupe la plus gran¬ 
de partie du corps. Il n’y a que six à dix sinus 
longitudinaux, le tube digestif a des régions bien 
marquées. Chez les exemplaires jeunes, le testi¬ 
cule est inultilobé, mais il peut être très déve¬ 
loppé au point que « the testis seems to be 
lobulated only superficially » (Nishikawa 1984 : 
124). Cette espèce n’est pas pédonculée. 

Ecteinascidia jacerens Tokioka, 1954 
(Fig. 3A, B) 

Ecteinascidia jacerens Tokioka, 1954 : 256, figs 6-8, 
pi. 31, figs A, B, pl. 32, fig. 1 (îles Tokara). - 
Nishikawa 1986 : 45. fig. 4 (îles Gilbert). - 
Monniot C. 1991 : 502, fig. 5A-E (Nouvelle- 
Calédonie). 

? Ecteinascidia handaensis Millar, 1975 : 268, fig. 50 
(mer de Banda). 

Localité. — Mozambique. Ibo, dans la mangrove et 
dans le chenal de la baie. 

Madagascar. Nosy-Bé, baie de Tany-Kelly, fonds gris, 

25 m. 

C’est la plus petite espèce A'Ecteinascidia de cette 
région, sa taille ne dépasse pas 3 à 4 mm. Nous 
ne l’avons trouvée à Ibo que dans des milieux 
abrités et un peu envasés : dans la mangrove sur 
les racines de palétuviers et sur des coquilles 
mortes dans le chenal de la baie. A Madagascar, 
l’espèce a été trouvée directement fixée sur le 
sédiment. 


564 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Phlébobranches du canal du Mozambique 


À l’état vivant cette espèce est colorée Les exem- 
plaires de la mangrove étaient uniformément 
jaunes et ressemblaient à Perophora modificata. 
Dans les fonds sédimentaires d’Ibo et de 


Nosy-Bé, l’espèce avait une coloration blanche 
un peu diffuse sur le corps et concentrée sur 
l’endostyle, le raphé et les sinus transverses. À 
Ibo, la base des siphons est cerclée d’une bande 



Fig. 3. — Ecteinascidia jacerens Tokioka, 1954 : A, face gauctie : B, tube digestif face interne. C. Ectemascldia nexa Sluiter, 1904. 
D, Ecteinasadia sluileri Herdman, 1906. E, Ecteinascidia styeloldes (Traustedt, 1882). F, Ecteinascidla ihurstonl (Herdman, 1890). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


565 














Monniot C. 


rouge qui se prolonge sur l’axe dorsal du corps. À 
Nosy-Bé, P. Laboure a noté des cercles rouge 
orangé sur les siphons, mais d’autres exemplaires 
étaient entièrement blancs. Aucun des exem¬ 
plaires n'est adulte. 

Cette espèce est caractérisée par une musculature 
transverse antérieure au siphon cloacal qui s’étale 
en oblique sur les deux faces (Fig. 3A), un raphé 
formé de languettes non reliées par une mem¬ 
brane, un tube digestif avec un estomac sphé¬ 
rique très dissymétrique (Fig. 3A) (le cardia et le 
pylore sont proches l’un de l’autre) et un post¬ 
estomac très marqué. 

Les exemplaires de l’océan Indien possèdent 
jusqu’à seize rangs de stigmates contre dix à qua¬ 
torze en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique 
occidental. L’extension de la musculature sur les 
faces latérales du corps et la position de l’anus 
plus ou moins antérieur au sommet de la boucle 
intestinale sont variables et en rapport avec la 
disposition des zoïdes sur le substrat. Les exem¬ 
plaires décrits par Tokioka (1952) et Nishikawa 
(1986) ont un plexus musculaire bien développé 
entre les siphons, plus marqué que chez les exem¬ 
plaires de Nouvelle-Calédonie ou de l’océan 
Indien. Ecteinascidia bandaensis Millar, 1975 
semble très proche de cette espèce. Sa muscula¬ 
ture correspond tout à fait aux exemplaires d’Ibo. 


Ecteinascidia nexa Sluiter, 1904 
(Fig. 3C) 

Ecteinascidia. nexa Sluiter, 1904 : II, pl. 3, figs 1-5 
(Malaisie). * Kott 1985 : 94, fig. 39, pl. ld-f (île Fiji ; 
en Australie, Queensland et Nouvelles-Galles du 
Sud). — Nishikawa 1986 : 42, fig. 3 (îles Salomon). - 
Monniot C. 1991 : 504, fig. 5F (Nouvelle-Calédonie). 

Synonymie : voir Nishikawa 1986. 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, dans l’herbier et les 
algues à marée basse, 0 à 3 m. 

Ecteinascidia nexa est une espèce discrète dont la 
coloration n’a pas été relevée sur place. Le plus 
souvent, E. nexa a été trouvée, à basse mer, dans 
des touffes d’algues articulées, mélangée à E, stye- 
loides et Pernphom multiclathmia. Dans ce cas, les 
zoïdes nt sont pas jointifs mais reliés les uns aux 


autres par de nombreux vaisseaux. Une colonie a 
été récoltée par 3 m de fond à la base d une pha¬ 
nérogame marine ; les zoïdes, nettemenc couchés 
sur le substrat, étaient proches les uns des autres, 
certains étaient même soudés par leur tunique. 
Cette espèce est caractérisée par l’emplacement 
du siphon cloacal au milieu de la face dorsale, 
une musculature transversale qui s’étend sans 
interruption depuis le siphon buccal au-delà du 
siphon cloacal (Fig. 30, un tube digestif avec 
une courbure secondaire très marquée avec l anus 
s’ouvrant au niveau du sommet de la boucle, un 
estomac asymétrique globuleux et un post-esto¬ 
mac bien marqué. La papille mâle s’ouvre un peu 
en avant de l’anus. 

La répartition de cette espèce est vaste ; elle avait 
déjà été signalée dans l’océan Indien par 
Fferdman (1906) à Ceylan sous le nom de 
Perophora bomelli. 

Ecteinascidia sluiteri Herdman, 1906 
(Fig, 3D) 

Ecteinascidia sluiteri Herdman, 1906 : 300, pl. 1, 
figs 6-14 (Ceylan). — Tokioka 1950 : 127, fig. 8 (îles 
Palau). - Millar 1975 : 267, fig. 49 (Singapour). — 
Nishikawa 1984 : 125 (Micronésie). — Monniot C. 
1992 : 7, fig- 2 (Nouvelle-Calédonie et îles 
Chestcrfield) ; 1994 : 229, fig. I (île de La Réunion et 
région d’Adcn). 

Non Ecteinascidia sluiteri - Kott 1985 : 98, fig. 41 = 
Ecteinascidia villa Monniot, 1994. 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, dans le récif externe 
et sur la falaise au sud de l'île de Matemo, 5 à 12 m. 

Cette espèce a été trouvée à plusieurs reprises 
dans le récif externe et sur la falaise au sud de l’île 
de Matemo par 8 à 10 m de profondeur. C’est 
une espèce discrète, transparente, qui ne forme 
que de petites colonies, 

E. sluiteri est caractérisée par sa musculature 
transversale subdivisée en rrois bandes indépen¬ 
dantes (Fig- 3D) : une dorsale postérieure au 
siphon cloacal et deux latérales. Son tube digestif 
forme une boucle secondaire prononcée avec un 
estomac en olive marqué de sillons hélicoïdaux. 
L’anus s’ouvre bien en avant du sommet de la 
boucle intestinale. E. sluiteri possède une vaste 
aire de répartition. 


566 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Phlébobranches du canal du Mozambique 


Ecteinascidia styeloides (Traustedt, 1883) 
(Fig. 3E) 

Synonymie et répartition : voir Monniot F, St 
Monniot C. 1996 : 229, fig. 44. 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, zone des marées et 
herbiers de 0 à 3 m. 

E. styeloides est abondante dans la zone des 
marées en mode abrité et un peu en dessous. On 
trouve quelques rares spécimens dans les herbiers 
jusqu'à 3 m de profondeur. Cette espèce vit en 
colonies groupant souvent plusieurs centaines de 
zoïdes fixés sur des algues ou parfois même direc¬ 
tement sur le sédiment. Sa tunique est opaque et 
peut être partiellement recouverte d'épibiontes. 
La plupart des colonies sont d’une belle couleur 
rouge, mais on trouve aussi des colonies vertes et 
jaunes. Dans le formol, toutes deviennent inco¬ 
lores à l’exception de points rouges sur les 
siphons. 

Cette espèce est caractérisée par une musculature 
transverse partagée plus ou moins également de 
part et d'autre du siphon cloacal, un grand espace 
entre la musculature du siphon buccal et les pre¬ 
mières fibres transverses (Fig. 3E), une boucle 
intestinale avec un estomac allongé marqué de 
sillons hélicoïdaux, une boucle secondaire bien 
marquée et un anus situé en avant du sommet de 
la boucle. Le spermiducie se termine soir au 
niveau de l’anus, soit en avant à une distance 
égale au plus à la hauteur d’une rangée de stig¬ 
mates. 

Cette espèce est connue des Antilles, en 
Méditerranée (Corse), du Mozambique, de 
Madagascar, du sud de l’Inde, d’Indonésie, de 
Micronésie, des îles Hawaii et du sud du Japon. 

Ecteinascidia thurstoni Herdman, 1891 
(Fig. 3F) 

Synonymie et répartition : voir Monniot C. & 
Monniot F. 1997 : sous presse. 

Localité. — Mozambique. Ibo, dans la mangrove et 
dans l’herbier de 0 à 3 m. 

Cette espèce est surtout abondante sur les racines 
de palétuviers, sur les parties qui ne sont jamais 


exondées. Elle forme de grosses grappes ou des 
manchons pouvant atteindre plusieurs déci¬ 
mètres. Des petites colonies formées de quelques 
zoïdes sont également présentes dans l’herbier et 
dans les chenaux de la baie. À l’état vivant, 
E. thurstoni est transparente avec une bande 
jaune orangée sur chaque siphon. Dans l’herbier, 
ces bandes peuvent se réduire à une série de 
points. Le tube digestif est brunâtre et les 
gonades orangées, Après fixation, le pigment dis¬ 
paraît mais une ligne opaque persiste. 

E. thurstoni est caractérisée par la position du 
siphon cloacal très proche du siphon buccal 
(Fig. 3F) ; une musculature transverse ne présen¬ 
tant que très peu de fibres antérieures au siphon 
cloacal (parfois une seule) ; un tube digestif avec 
un estomac ovale doté de sillons hélicoïdaux, un 
post-estomac peu marqué, une boucle intestinale 
secondaire peu marquée (le fond de la courbure 
n’étant postérieur au sommet de la boucle que 
d'un rang de stigmates) et un anus situé bien 
plus en avant. 

E. thurstoni a été décrite de Ceylan, elle est 
connue de Bahreïn, de Djibouti et de la côte 
ouest de l’Australie. 

Trois aurres espèces d 'Ecteinascidia ont été 
décrites de la partie occidentale de l’océan 
Indien : 

E. hedwigiae Michaelsen, 1918, de la côte du 
Natal, est probablement synonyme de E. thursto¬ 
ni. La seule différence notable se rapporte à 
l’absence de muscles antérieurs au siphon cloacal 
ainsi que le laisse supposer le dessin un peu sché¬ 
matique de Michaelsen (1918). 

E. homhayemis Das, 1939 a été trouvée dans le 
port de Bombay. C’est une espèce qui ne pré¬ 
sente pas de courbure secondaire de l'intestin. 
C’est probablement une population de l'espèce 
caraïbe E. turbinata, importée dans le port de 
Bombay, comme c’est le cas dans le port et le 
canal de Suez, dans le port de Dakar et de 
quelques stations en Méditerranée. 

E. longiducta Monniot, 1978 a été décrite de l’île 
Saint-Paul. Cette espèce est caractérisée par un 
très long spetmiducte qui dépasse l'anus de la 
hauteur d’au moins quatre rangs de stigmates. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


567 



Monniot C. 


Famille ASCIDIIDAE 

Ascidia archaia Sluiter, 1890 

Synonymie et répartition : voir Monniot C. & 
Monniot F. 1987 : 92, fig. 34. 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, récifs externes, sous 
des coraux morts. 

Un seul exemplaire de cette espèce a été trouvé. 
C’est une espèce de petite taille (1 cm) très discrè¬ 
te que l’on trouve à la fois en Atlantique et dans le 
Pacifique. Elle est caractérisée par un tube digestif 
formant une boucle ouverte et un ovaire rectiligne. 

Ascidia fictile n.sp 
(Fig. 4A, B) 

LOCALITÉ. — Madagascar. Nosy-Bé, baie 
d’Ampasindava, 30 m ; cratère d’Ampombilava, 
27 m ; baie de Russe, fonds chalutables (collection 
R. Plante). 

Matériel type. — Holotype : MNHN P5 Asc A 291. 

Cette espèce d’une belle couleur rouge sombre 
ou terre cuite (d’où le nom spécifique du latin 
fictilis = terre cuite) vit dressée, fixée par le tiers 
postérieur de la face gauche. Sur des fonds sédi- 
mentaires, elle est parfois à demi enfouie, les 
siphons éloignés du sédiment. La tunique est 
rigide, lisse et sans épibiontes. De nombreux 
sinus sanguins parcourent la tunique et se termi¬ 
nent par des ampoules très près de la surface 
mais qui ne forment pas de papilles. Les siphons 
sont gros, saillants, dressés et cannefés. Le siphon 
buccal est terminal, le cloacal, un peu en retrait. 
Le plus grand exemplaire mesure 5.8 X 2,5 X 
1,5 cm. Les tuniques de deux individus qui 
vivaient côte à côte sont soudées ; les systèmes 
vasculaires ne semblent pas communiquer. 

Les deux siphons possèdent huit lobes plats avec 
un point rouge au milieu de chaque lobe. La 
musculature est peu développée, même sur les 
siphons qui ne semblent pas rétractables. A droite, 
le manteau est couvert d’un réseau de muscles 
fins provenant des deux siphons et de muscles 
transverses. Ce réseau devient ténu dans le tiers 
postérieur du corps. À droite, il n’y a de muscles 
que dans la partie antérieure (Fig. 4A). On 


compte une soixantaine de tentacules assez 
courts, très régulièrement disposés en trois ordres 
sur un anneau net. Le bourrelet précoronal est 
formé de deux lames élevées proches et parallèles 
au cercle de tentacules, Il forme une indentation 
dorsale modérée, entièrement remplie par un 
gros tubercule vibratile plat en forme de C 
ouvert vers l’avant et à cornes un peu enroulées. 
La surface entre les tentacules et le bourrelet pré¬ 
coronal est couverte de petites papilles. Le gan¬ 
glion nerveux, i la base du siphon cloacal, est 
situé très loin du tubercule vibratile. Nous 
n’avons pas observé d'ouvertures accessoires. Le 
raphé est assez élevé et enroulé, sa face gauche est 
parcourue par des contreforts très élevés mais qui 
dépassent peu la marge. La face droite est nue. Le 
raphé contourne l’entrée de l’œsophage et se ter¬ 
mine au fond de la Franchie. A droite, certains 
sinus transverses se transforment en fortes 
papilles à partir de l'entrée de l'œsophage. 

La Franchie est régulière avec un gauffrage net. 
On compte environ cinquante-cinq sinus de 
chaque côté, Les papilles sont élevées, plates, sans 
carènes latérales, On compte six à dix stigmates 
par maille en fonction du gauffrage. Il n'y a ni 
sinus parasfigmaliques ni papilles secondaires. 

Le tube digestif forme une double boucle fermée 
(Fig. 4A, B). L’estomac élargi, brunâtre, possède 
quelques épaississements. L’intestin à paroi trans¬ 
parente possède une thyphlosole nette. L’anus est 
en forme de fer à cheval, à marge ondulée. 

La gonade femelle massive est exclusivement 
située dans la boucle intestinale primaire 
(Fig. 4A, B). Les acini testiculaires sont surtout 
postérieurs et plus particulièrement denses sur la 
face interne sur l’estomac. Les canaux génitaux 
accompagnent le rectum et se terminent par des 
papilles très discrètes. 

I.es vésicules d'accumulation sont transparentes 
et peu nombreuses. 

C’est la première espèce du genre Ascidia trouvée 
à Madagascar. Elle ne ressemble à aucune espèce 
australienne ou de la côte d’Afrique. Elle possède 
l’aspect de Tl. cannelata (Oken, 1820), mais s’en 
éloigne par la forme du tube digestif : l’anus de 
A. cannelata est nettement en retrait du sommet 
de la boucle et le ganglion nerveux est situé près 
du tubercule vibratile. 

Les caractères les plus remarquables de Ascidia 



ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 




2 mm 



Monniot C. 


fictile n.sp. sont l’aspect et la rigidité de la 
tunique, la faiblesse de la musculature, la posi¬ 
tion très postérieure du ganglion nerveux et 
l’ovaire massif confiné dans la boucle intestinale 
primaire. 

Ascidia sydneiensis Stimpson, 1855 

Synonymie et répartition : voir Kott 1985 : 54, 
fig. 21. 

LOCALITÉ. — Mozambique. Ibo, chenaux de la baie, 
sous des coraux morts ou dans des fissures, 2 à 8 m. 

Cette espèce de grande taille, jusqu’à 10 cm, est 
très bien caractérisée par l’élargissement de son 
intestin postérieur et l’absence de muscles trans¬ 
verses sur la partie centrale de la face droite du 
corps. Les exemplaires du Mozambique présen¬ 
tent, comme ceux d’Afrique du Sud et de 
l’Atlantique, un tubercule vibrarile de forme 
complexe, mais non divisée en nombreuses 
ouvertures comme les exemplaires australiens et 
du Pacifique. 

Phallusia arabica Savigny, 1816 
(Fig. 4 C-E) 

LOCALITÉ. — Madagascar. Nosy-Bé, stations 
diverses. 

La plupart des exemplaires de cette espèce vivent 
inclus dans des colonies de madrépores. Seuls les 
siphons affleurent la surface, le corps est compri¬ 
mé entre les branches des coraux massifs. Les 
siphons, lisses ou plus ou moins tuberculés, sont 
soit jaunes soit blanc-bleuâtre. La forme du tube 
digestif est variable et dépend de la place dispo¬ 
nible dans la cavité entre les coraux. J’ai donc 
décrit et figuré un spécimen trouvé dans un sur¬ 
plomb sur une surface plane et dont le tube 
digestif n’est pas déformé. Il mesure 6,5 X 
3,2 cm, et était fixé par la moitié postérieure de 
la face gauche. La tunique est dure, rigide, par¬ 
courue par des vaisseaux sanguins ramifiés. Les 
ramifications situées juste sous la surface se sépa¬ 
rent pour former une toulfe de diverticules 
aveugles. Ces touffes sont plus denses sur les 
siphons. Les siphons sont très gros, non rétrac¬ 
tiles et cannelés. La tunique est lisse et dépour¬ 


vue d’épibiontes, On compte huit lobes plats à 
bonds légèrement crénelés, avec une tache pig¬ 
mentaire entre chaque lobe. 

La musculature est faible. Elle forme une couver¬ 
ture totale sur la face droite avec une prédomi¬ 
nance des fibres transverses et des fibres 
longitudinales fines et espacées. Sur la face 
gauche, le revêtement est plus fin et limité à la 
partie antérieure en avant du cube digestif. La 
musculature des siphons est plus faible que celle 
du corps. 

Les tentacules sont courts, trapus et tous disposés 
au même niveau sur un anneau net. On en 
compte environ cinquante-cinq disposés en trois 
ou quatre ordres assez irréguliers avec un déve¬ 
loppement très variable des plus petits. En avant 
du cercle de tentacules, on trouve des crêtes irré¬ 
gulières formées de petits boutons. Chez un 
exemplaire, ces crêtes portent de véritables tenta¬ 
cules. Le bourrelet péncoronal est situé très près 
du cercle de tentacules, l'espace entre les deux est 
couvert de petites papilles visibles après colora¬ 
tion. Il est formé de deux lames élevées et ne 
forme aucune indentation dorsale. Chez un 
exemplaire, Ja lame antérieure porte de petites 
digitations. Le tubercule vibratile est très petit. 
Le ganglion nerveux est situé très postérieure¬ 
ment, à la base du siphon cloacal. Le canal émet 
quelques grosses ouvertures accessoires dans la 
cavité cloacale (Fig. 4E). Le taphé est formé de 
deux lames sur les quatre cinquièmes de la dis¬ 
tance tubercule vibratile-ganglion. Il est élevé, 
assez épais et porte sur la face gauche des contre- 
forts nets qui dépassent la marge sous forme de 
petites dents obtuses. U existe parfois un denticu- 
le intermédiaire. Le taphé perd de Ja hauteur 
après l’entrée de l’cesophage. À droite, les sinus 
tra ns verses se terminent par des crêtes qui nartei- 
gnent pas le raphé. Il n’y a aucune différenciation 
au niveau de l’entrée de l’œsophage. 

La branchie est plissée , on compte au niveau de 
l’entrée de l’œsophage soixante-dix sinus à droite 
et seulement cinquante-sept à gauche. L'élargisse¬ 
ment du corps au niveau de la boucle intesiinale 
est compensé par l’apparition contre le raphé de 
sinus supplémentaires, plus nombreux à droite 
qu'à gauche. Les papilles sont épaisses avec des 
diverticules latéraux nets. Les mailles carrées 
contiennent cinq à sept stigmaies courts. Il n'y a 


570 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Phlébobranches du canal du Mozambique 


ni sinus parastigmatiques ni papilles intermé¬ 
diaires. 

Le tube digestif volumineux a, malgré sa taille, 
une paroi translucide. L’estomac un peu dilaté 
n’a pas d'ornementation nette. L’intestin posté¬ 
rieur est très dilaté et contient une masse impor¬ 
tante de sédiment. Le rectum court, non soudé 
au manteau, se termine par un anus divisé en 
une vingtaine de lobes courts et retournés 
(Fig. 4D). Les sillons entre les lobes se prolon¬ 
gent sur toute la face interne du rectum. 

Les gonades sont peu développées. L’ovaire mas¬ 
sif, plus net sur la face externe que sur la face 
interne, semble limité à la boucle primaire 
(Fig. 4C, D). Les testicules sont localisés au voisi¬ 
nage de l'ovaire et au fond de la boucle secondai¬ 
re en vue interne. Les canaux génitaux suivent 
l’intestin et se terminent par des papilles plates 
un peu en retrait de l’anus. Les vésicules d’accu¬ 
mulations sont peu nombreuses et peu visibles. 

RÉFÉRENCES 

Goodbody I. t994. — The tropical Western Atlantic 
Perophoridae (Ascidiacea): I. The genus Perophora. 
Bulletin of Marine Science 55 (1): 176-192. 
Herdman W. A. 1906. — Report on the Tunicata 
collected by Professor Herdman, at Ceylon in 
1902. Report to the Government of Ceylon on the 
Pearl Oyster Fisheries of the Gttlf of Manaar 39: 
295-348. 

Kott P. 1985. — The Australian Ascidiacea, Part 1. 
Phlcbobranchia and Stolidobranchia. Memoirs of 
the Queensland Muséum 23: 1-440. 

— 1990. — The Australian Ascidiacea, Part 2, 
Aplousobranchia (I). Memoirs oj the Queensland 
Muséum 29 (1): 1-266 

Michaelsen W. 1918. — Die Ptychobranchien und 
Diktyobranchien Ascidicn des Wcstlichen 
Indischen Ozeans. Mitteilungen des naturhistori- 
schen Muséum in H ambu l'y 35: 1-74. 

Millar R. H. 1975. — Ascidians from the Indo-West- 
Pacific région in the Zoological Muséum, 
Copenhagen (Tunicata, Ascidiacea). Steenstrupia 3: 
205-336. 

Monniot C. 1987. — Ascidies de Nouvelle-Calédonie 


I. Phlébobranches du lagon. Bulletin du Muséum 
national d’Histoire naturelle, Paris, série 4, A 9 ( l ) : 
3-31. 

— 1991. — Ascidies de Nouvelle-Calédonie VIH. 
Plébobranche.s (suite). Bulletin du Muséum national 
d'Histoire naturelle, Paris, série 4, A 12 (3-4) : 
491-515. 

— 1992. — Ascidies de Nouvelle-Calédonie XL 
Phlébobranches et stohdobranchcs du plateau des 
Chestcrfield. Bulletin du Muséum national 
d'Histoire naturelle, Paris, série 4, A 14 (1) : 3-22. 

— 1994. — Quelques ascidies récoltées par le M. S. 
« Marion-Dufresne » (campagnes Jasus, Réunion et 
Brésil). Vie et Milieu 44 (3-4) : 531-556. 

Monniot C. & Monniot F. 1987. — Les ascidies de 
Polynésie française. Mémoires du Muséum national 
d'Histoire naturelle, Paris (n.xl.), A Zoologie, 136 . 
1-156. 

— 1997. — Record of ascidians ftom Bahrain 
(Arabian Gulf) wïth chree new spedes. Journal of 
Natural Histury, sous presse. 

Monniot F. & Monniot C. 1996. — New collections 
of ascidians froin the Western Pacific and 
Southeastcrn Asia. Micronesica 29 (2): 133-279. 

Nishikawa T. 1984. — Ascidians from the Truk 
Islands, Ponape lsland and Majurü Atoll (Tunicata, 
Ascidiacea). Proceedings oj the Japancse Society of 
Systematic Zoology 27; 107-140. 

— 1986. — Asticfians from the Gilberc and Solomon 
Islands and Nauru 1. Perophoridae, Ascidiidae and 
Corellidac. Proceedings oj the fapanese Society of 
Systematic Zoolagy 32: 30-78. 

— 1991. — The ascidians of the Japan Sea. II. 
Publications of the Seto Marine Biological Laboratory 
35 (1-3): 25-170. 

Ritter W. E. 1913. — The simple ascidians from the 
northeastern Pacific in the collections of the United 
States National Muséum. Proceedings of the United 
States National Muséum 45: 427-505. 

Sluiter C. P. 1904.— Die Tunicaten der Siboga- 
Expedition. Pr. 1. Die socialen und holosonren 
Ascidien. Siboga Expeditic 56A-. 1-139. 

Tokioka T. 1950. —Ascidians from the Palao 
Islands. I. Publications of the Seto Manne Biologtcal 
Laboratory 1 (3): 115-150. 

— 1954. — lnvertebrate fàuna ot the interridal zone 
of the Tokara Islands Vil. Ascidians. Publications 
of the Seto Marine Biological Laboratory 3 (3): 
239-264 

Traustedt M. P, A. & Weltner W, 1894. — Bericht 
iiber von ITcrrn Dr. Sande gesemmelten T unicaten. 
ArchivfurNaturgeschichte, Berlin 60 (1): 10-14. 


Soumis le 6 mars 1997 ; 
accepté le 24 juin 1997. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 


571 



Redescriptions of Eugène Simon’s neotropical 
pholcids (Araneae, Pholcidae) 


Bernhard A. HUBER 

Escuela de Biologla, Universidad de Costa Rica, 
Ciudad Universitaria (Costa Rica) 

Department of Entomology, American Muséum of Natural History, 
Central Park West at 79 th Street, New York, N.Y. 10024 (USA) 


Huber B. A. 1997. — Redescriptions of Eugène Simon’s neotropical pholcids (Araneae, 
Pholcidae). Zoosyslema 19 (4) : 573-612. 


KEYWORDS 

Pholcidae, 
taxonomy, 
neotropics, 
Eugène Simon. 


ABSTRACT 

Redescriptions of thirteen species of American pholcids originally described 
by Eugène Simon are given. Six of these are type species: Coryssocnemis 
callaica Simon, 1893; Litoporus aerius Simon, 1893; Mecolaesthus longissimus 
Simon, 1893; Metagonia bificLi Simon, 1893; P recula gularis Simon, 1893; 
Systenita prasina Simon, 1893. The other species arc included to présent a 
complété overview of Simon’s type material: Blechroscelis serripes Simon, 
1893; Coryssocnemis uncata Simon, 1893; Litoporus coccineus Simon, 1893; 
Physocyclus dugesi Simon, 1893; Priscula venezueldna Simon, 1893; 
Psilochorus lemniscatus Simon, 1894; Psilochorus nigrijrons Simon, 1894. 


MOTS CLÉS 

Pholcidae, 
systématique, 
néo tropical, 
Eugène Simon. 


RÉSUMÉ 

Treize espèces de Pholcides américains, établies à l’origine par Eugène 
Simon, sont ici redécrites. Six d’entre elles sont des espèces-types : Coryssoc¬ 
nemis callaica Simon, 1893 ; Litoporus aerius Simon, 1893 ; Mecolaesthus lon¬ 
gissimus Simon, 1893 ; Metagonia bifida Simon, 1893 ; Priscula gularis 
Simon, 1893 ; Systenita prasina Simon, 1893. Les autres espèces ont été ajou¬ 
tées de façon à présenter une revue complète du matériel-type de la collection 
Simon. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 


573 



Huber B. A. 


INTRODUCTION 

Although pholcids are one of rhe best defined 
spider families, whose représentatives are easily 
recognized and share many synapomorphies, the 
taxonomie and systematic situation within the 
family is chaoric, especially in regard to 
American pholcids (Brignoli 1972a, b; 1973; 
1981). Generic classification is largely based on 
Simon (1893b) who used eye pattern, size and 
number as a primary character to distinguish 
subfamilies and généra. The general usefulness of 
this character is doubtful ( e,g. Brignoli 1972a, 
1973; Timni 1976; Deeleman-Reinhold 1986; 
Huber 1996) The concentration on eyes has clis- 
tracted some subséquent arachnologîsrs from sru- 
dying more important characters. For instance, 
twenty of thirty-four decisions in Mello-Leitâo’s 
(1946) key to pholcid généra are entirely based 
on eyes. The lack of useful figures has made it 
largely impossible both to recognize any given 
specimen and to rcconstruct relationships bet- 
ween species and généra. This resulted in increa- 
sing chaos, as when Mello-Leitio (1946) 
removed Hedypsilus from its proximity to 
Modisimus and placed it near Systenita, on the 
basis of eye patterns, although many other cha¬ 
racters make this proposai seem ab.surd. 

This confusion has led to the unlortunate pré¬ 
sent situation in which most pholcid species and 
généra cannot be named, making comparisons in 
faunistic, ecological and biodiversity studies lar¬ 
gely impossible. In a study by D. Silva (pers. 
comm.), only three of twenty-seven morpho- 
species of pholcids in a Peruvian forest could 
confidently be assigned ro a genus; nine could be 
assigned tentatively; and fifteen species (56%!) 
could not be identified ro genus. Similarly, in a 
biodiversity study by FI. Hofer (pers. comm.) in 
a Central Amazon rain forest, pholcid généra 
were unnamed or only tentatively named. 

One central rcason for this situation is chat there 
are many old and inappropriate original descrip¬ 
tions and almost no modem redescriptions for 
American pholcids. In the genus Modisimus, for 
example, the male is known in thirty species but 
only nine descriptions give (poot) illustrations of 
the male chelicerâe, which provide useful charac¬ 
ters for species discrimination (Huber in press c). 


and only eight give figures of both the pro- and 
retrolateral side of the male pedipalp. 

Another reason is the strong bias towards the 
faunas of Mexico, the USA and Brazil, resulting 
primarily from Gertsch's and Mello-Leitâo's 
extensive work in these areas. About 50% (about 
150 species) of American pholcids were deseri- 
bed from Mexico and the USA, another 16% 
(about fifry species) from Brazil, followed by tou- 
rist destinations such as Jamaica, rhe Galapagos 
Islands and Cuba (together 10%, about thirty 
species). In contrast, nota single species is descri- 
bed from Nicaragua, Paraguay, or Uruguay, and 
only a single species each from Bolivia and Chilc. 
That pholcids are cornmon and diverse in 
South America is examplified by the faunistic 
studies mentioned above (D. Silva; H. Hofer, 
pers. comm.), and by a recent study of Manhart 
(1994) in a Peruvian rainforest, where 62% of 
spiders collected from bark were pholcids. 

The présent paper deals wirh the types of rhir- 
teen American pholcid species that Simon descri- 
bed in 1893 and 1894. Six of the redescribed 
species are type species for généra establisbed by 
Simon (1893b), whose descriptions are often 
insufficient, in part without any figure (five of 
the species redescribed herein), and in most cases 


Table 1. — Complété list of American pholcids described by 
Eugène Simon. Asterisks mark type species. 


Species 

Redescription 

Blechroscelis serripes 

présent paper 

Coryssocnemis callaiœ * 

présent paper 

Coryssocnemis uncata 

présent paper 

Litoporus aerrus ‘ 

présent paper 

Litoporus coccineus 

présent paper 

Mecolaesthus longissimus * 

présent paper 

Metagonia bifida * 

présent paper 

Physocyclus duge-si 

présent paper 

Priscula gularis ‘ 

présent paper 

Priscula venezuelana 

présent paper 

Psilochorus lemniscatus 

présent paper 

Psilochorus nigrifrons 

présent paper 

Systenita prasina ' 

présent paper 

Hedypsilus culicinus * 

Huber 1996 

Modisimus glaucus * 

Huber 1996 

Micromerys conica 

Huber 1997 

Priscula paeta 

nomen dubium (see remark 
at Priscula gularis 
redescription) 


574 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Simon’s neotropical pholcids 



without figures of génital 1 a (eight of the species 
redescribed herein). Most of his species never 
reappeared in the literature, probably because of 
the difficulty of applying his descriptions to 
given individuals. In some cases it Ls obvious that 
redescriptions are based on material that is not 
conspecific with the type specimens (e.g, 
“Systenita prasnta" from di Caporiacco 1955). 
Other non-type species are included to présent a 
complété overview of Simon’s type material of 
neotropical pholcids. Three of Simon’s species 
hâve been redescribed recently (Hedypsilus culici- 
rius and Modisimus glaui us, Huber 1996 a; 
Mieromerys conica, Huber 1997 b) and are there- 
fore not included. 

Materials and methods 

Table 1 lists ail American pholcids describcd by 
Simon, and gives an overview ol the species 
redescribed in the présent paper. Ail the material 
is Iront the Muséum national d’Histoire natu¬ 


relle, Paris (MNHN). Ail species are redescribed 
by their original names, although some generic 
classifications are at least doubtful (see remarks 
in the redescriptions section). Type localities are 
shown in figure 1. 

Ail figures were made with a compoutid micro¬ 
scope with caméra lucida, Measurements (ail in 
millimeters) were taken with ocuiar micrometers 
in a compound or a dissccting microscope. Only 
one décimal is given in ail measurements, and 
the following rwo characters may be even less 
accurately measured: prosoma length (it was défi- 
ned as distance berween fiontal face of eye région 
and posterior border of carapace medially, but 
varies widely with the angle at which the proso¬ 
ma is viewed), and tarsus length (tarsus often 
curled). “Carapace” refers to the dorsal part of 
the prosoma. The most accurate indicators of 
size are probably prosoma width and tibia 
length. Total size is simply the sum of prosoma 
length and opisthosoma length, regardless of the 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


575 










Huber B. A. 


petiolus, and is given as an approximate indica¬ 
tion of over-all size. The tibia index (“tibind”) is 
the length of the tibia divided by its width at the 
middle, and is a measure of the “slenderness" of 
the legs. Although the fcmale internai genitaha 
often offer useful characters for classification, 
KOH préparations were not made in order to 
preserve the type material. 


REDESCRIPTIONS 

Blechroscelis serripes Simon, 1893 

(Fig- 2) 

Blechroscelis serripes Simon, 1893b: 479-481, 483. — 
Bryant 1948: 366, 367, fig. 46. 

Material examined. — Holotype $ (MNHN, 
6832), wich Simon’s label: “6832 serripes E.S. S. 
Dom.”. 

OTHER WATERLAL. — Bryant (1948) redescribed the 
spedes (only the female) front two other localities în 
the Dontinican Republic: Puerto Plata and Villa 
Altagracia (not examined). 

TYPE LOCALITY. — Dontinican Republic: Santo 
Domingo. 

Redescription 

Female 

Carapace ochre with pair of brown stripes on 
ocular area and another pair laterally (Fig. 2A). 
Clypeus and sternum light ochre, vvithout dark 
markings. Opisthosoma unicolorcd ochre, only 
epigynutn light brown. Legs ochre vellow, with 
slightly darker and then brighter rings at distal 
ends of femora and tibiae, Eight eyes oti modera- 
tely elevated ocular area (Fig. 2B). Epigvnum, 
when viewed ventrally, a simple plate, with 
membraneous inflated area behind it (Fig. 2C). 
Femora and tibiae of ail legs with distinctive 
spines. Ail femora with thtee tows of spines (rwo 
dorsal, one rctrolateral, Fig. 2D), tibiae with only 
two dorsal tows. At both ends of these segments, 
the spines become thinnet until looking like the 
usual thin hoirs. 

Measurements of female holotype. Total length: 
6.4 mm; prosoma length: 1.7 mm; width: 
1.9 mm; opisthosoma length: 4.7 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

f'cm 

15.9 

12.2 

10.7 

12.4 

pat 

1.0 

0.9 

0.9 

0.8 

tib 

14.8 

10.0 

7.9 

9.3 

met 

24.3 

15.4 

12.0 

15.4 

tar 

4.4 

2.8 

2.2 

2.7 

total 

60.4 

41.3 

33.7 

40.6 

tibind 

74 

45 

37 

42 


Male 

Unknown. 

Coryssocnemis callaica Simon, 1893 
(Figs 3-5) 

Coryssocnemis callaica Simon, 1893a: 321; 1893b: 
479-483, fig. 476, 

MATERIAL EXAMINED. — Lectotype i (designated 
hercin), 3 9 9 paralectotypes and 1 juvénile 
(MNFIN, 11029), with Simon’s label: “ Coryssocnemis 
E.S. 11029 calLiicus E.S. Corosal". Other material not 
known. 

Type LOCAL! i y. — Venezuela: Distrilo Fédéral: 
Corosal (Fig. 1). According to Levi (1964), Simon 
collected in February 1888 in the coffee plantation 
Corosal on the norrhem slopc of Mt. La Siîla. Thix is 
about 10 km W of Caracas and probably the type 
locality. 

Redescription 

Male 

Carapace light-brown with slightly darker 
médian stripe, clypeus same color, sternum 
ochre, brownish at labium. Opisthosoma green- 
ish gray ochre, vvithout markings, génital plate 
brown, another xmall brown spor between géni¬ 
tal plate and spinnereis. Legs brown, w r ith light 
rings at distal ends of femora and tibiae. Eight 
eyes on moderately elevated ocular area (Figs 3A, 
B). Pedipalps as shown in figure 4A, B, bulb with 
two prominent apophyses, procursus with long 
distal spine, fémur with proximal and distal apo- 
physis (Fig. 5B). Chelicerae with characteristic 
tubcrcles, cach accompanied by a hait (Fig, 5A). 
Second fémur with two rows of ventral spines 
that become increasïngly stouter rowards tip of 
fémur (Figs 5C, D). Other segments and legs 
without spines. 


578 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Simon’s neotropica] pholcids 



Fig. 4. — Coryssocnemis callaica, 3, left pedipalp. A, prolateral view, bulb stippled; B, retrolateral view, cymbium and procursus 
stippled. Scaie line: 0.3 mm. 


Measurements. Male lectotype, total length: 

3.6 mm; prosoma length: 1.1 mm; width: 

1.7 mm; opisthosoma length: 2.5 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

8,4 

6.2 

5.0 

5.7 

pat 

- 

0.6 

0.6 

0.6 

tib 

- 

5.7 

4.3 

5.2 

met 

- 

8.8 

6.8 

7.6 

tar 

- 

1.3 

0.9 

1.1 

total 

_ 

22.6 

17.6 

20.2 

tibind 

- 

36 

25 

30 


Female 

Carapace ochre-brown with darker médian stripe 
as in male, with another dark stripe on clypeus 
(Fig. 3D). Sternum as in male. Opisthosoma as 
in male, but with pattern of blackish spots dor- 
sally (Fig. 3C). Epigynum dark brown, of charac- 
teristic shape (Fig. 3E), with black stripe behind 
it. Legs as in male, but with slighrly darker rings 
preceeding light rings. Ail legs without spines. 
Measurements. Female paralectotype: total 
length: 3-1 mm; prosoma length: 1.0 mm; width: 
1.3 mm; opisthosoma length: 2.1 mm; legs: 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


579 



Huber B. A. 



Fig. 5. — Coryssocnemis callaica, â. A, chelicerae, frontal view; B, pedipalpal fémur, latéral view; C, right fémur 2, retrolateral view, 
showing spines 15-23 out of 33 spines; D, spines from fémur 2, showing the graduai change to normal hairs towards the basis of the 
fémur. Scale Unes: 0.2 mm. 


S80 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 








Huber B. A. 



i 

2 

3 

4 

fem 

6.0 

4.3 

3.5 

3.9 

pat 

0.4 

0.4 

0.4 

0.4 

tib 

6.4 

3.9 

3.0 

3.6 

met 

11.3 

6.3 

4.6 

5.5 

tar 

. 2.3 

1.1 

0.8 

1.0 

total 

26.4 

16.0 

12.3 

14.4 

tibind 

56 

30 

23 

28 



i 

2 

3 

4 

fem 

12.7 

_ 

7.4 

10.3 

pat 

0.4 

- 

0.4 

0.4 

tib 

10.4 

- 

5.0 

7.1 

met 

20.0 

- 

9.1 

13.1 

tar 

3.0 

- 

0.9 

1.1 

total 

46.5 

_ 

22.8 

32.0 

tibind 

99 

- 

53 

75 


Tibia 1 in the other female paralectotypes: 5.5, 
6.0 mm. 

Coryssocnemis uncata Simon, 1893 
(Figs 6, 7) 

Coryssocnemis uncata Simon, 1893a: 321; 1893b: 
479-483, % 472. 

Material examiner. — 3 (MNHN, 3858), with 
Simon's label: “3858 uncatus E.S. Pebas (Math)”. 
Other material not known. 

TYPE LOCALITY. — Peru, Loreto, Pebas (Fig. 1). Pebas 
is a town on the Amazon river, near the mouth of the 
Ampiyacu river, elev, about 100 m. The collector was 
M. de Mathan, who collected in the upper Amazon 
before 1880 (Levi 1964). 

Note. — Simon (1893a, b) only described and figu- 
red a female. This could not bc lound in the MNHN 
and is apparendy last. The male described herein was 
probably assigned later to the spedes and might not 
be conspecific with the female type. 

Description 

Male 

Prosoma ochre yellow, opisthosoma pale whitish, 
both without any marldngs. Legs ochre yellow 
until about half metatarsus, then pale whitish. 
Broad lighr rings at distal ends of femora and 
tibiae. Eight eyes on moderately elevated ocular 
area (Fig. 6A, B). Legs without spines (ieg 2 mis- 
sing!). Chelicerae with black rubercles, each 
accompanied by a hair (Fig. 6C). Pedipalps as 
shown in figure 7A, B, procursus with subdistal 
membraneous fringe (Fig. 6L), fernur with proxi¬ 
mal apophysis and distal inflation (Fig. 6D). 
Measuremertts. Male examined, total length: 
2.4 mm; prosoma length: 0.7 mm; width: 
0.9 mm; opisthosoma length: 1.7 mm; legs: 


Female 

Not examined (apparently lost; see above). 
According to Simon (1893b, fig. 473), the fema¬ 
le is characterized by a very unusual epigynum 
with a scape-like médian process. 


Litoporus aerius Simon, 1893 
(Figs 8, 9) 

Litoporus aerius Simon, 1893a: 321; 1893b: 479-483, 
fig. 479. 

Material examined. — Lectotype 3 (designated 
herein), 11 3 6 paralectotypes and 1 9 of uncertain 
idcmity (see note below!) (MNHN, 13560), with 
Simon's label: "Litoporus E.S. 13560 aerius 
E.S. S. Est.!”. Other material not known. 

TYPE LOCALITY. — Venezuela: Carahobo: San Estebàn 
(Fig. 1). According to Levi (1964), Simon collected in 
Match 1888 in San Estebàn (6 km S of Puerto 
Cabcllo), and stirrounding areas. 


Redescription 

Male 

Prosoma pale ochre yellow, opisthosoma pale 
whitish. Legs pale ochre yellow until about half 
of metatarsus, then whitish. Broad lighr rings on 
distal tips of femora and tibiae. Eight eyes on 
moderately elevated ocular area (Fig. SA, B). 
Legs without spines, Pedipalps as shown in 
figure 9A, B, procursus ending in long spine, 
fémur with proximal apophysis and distal protu¬ 
bérance (Fig. 9C). Chelicerae with two pairs of 
frontal apophyses (Fig. 9D, E). 

Measurements. Male lectotype, total length: 
1.7 mm; prosoma length: 0.6 mm; width: 
0.9 mm; opisthosoma length: 1.1 mm; legs: 


582 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 




pied. Scale line: 0.2 mm. 



i 

2 

3 

4 

fem 

11.5 

9.3 

7.2 

9.2 

pat 

0.3 

0.3 

0.3 

0.3 

tib 

9.9 

8.6 

5.1 

6.4 

met 

14.2 

13.0 

8.5 

11.8 

tar 

2.1 

1.3 

0.7 

1.0 

total 

38.0 

32.5 

21.8 

28.7 

tibind 

104 

91 

60 

75 


Tibia 1 in male paralectotypes: 8.8, 8.9, 9.2, 9.2 
9.3, 9.5, 9.6 mm. 


Female (see note below) 

Carapace ochre brown with slightly darker 
gins and pair of spots behind ocular 
(Fig. 8D). Eyes mucb larger than in m 
Opistbosoma darker than in male, with hardi} 
visible pattern of spots dorsally. Epigynum brow- 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


583 








Simon’s neotropical pholcids 



Fig. 11. — Litoporus coccineus, S, left pedipalp. A. prolateral view, bulb stippled; B, retrblateral view, cymbium with procursus stip- 
pled. Scale line: 0.3 mm. 


nish, with dark stripe behind it (Fig. 8C). 
Measurements. Female, total length: 2.1 mm; 
prosoma length: 0.7 mm; width: 0.9 mm; opis- 
thosoma length: 1.4 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

5.1 

3.8 

3.1 

3.5 

pat 

0.3 

0.3 

0.3 

0.3 

tib 

5.4 

3.2 

2.5 

3.1 

met 

9.9 

5.4 

3.9 

4.8 

tar 

1.6 

1.2 

0.9 

0.9 

total 

22.3 

13.9 

10.7 

12.6 

tibind 

57 

34 

26 

24 


Note 

Such a marked sexual dimorphism would be 


unusual for the Family, especially the female 
being darker than the male and having much lar- 
ger eyes. More material needs to be studied to 
décidé on the species identiry of the single female 
in Simons material. 


Litoponis coccineus Simon, 1893 
(Figs 10, 11) 

Litoporus coccineus Simon, 1893b: 479-483, fig. 473. 

Matf.RIA! EXAM1NKD. — I.ectotype â (designaced 
herein following suggestion on a label by P. Brignoli 
from 1971) and 6 6 6 paralectotypes (MNHN, 
6918), with Simon’s label: “6918 coccineus E.S. Rio! 
Curuça (Gohns(?))” ("Gohns” is possibly a misspel- 
ling). Other material not known. 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 


587 



Huber B. A. 


Type locai tty. — Probably Brazil: Rio de Janeiro. 
I could not détermine the significance of the Word 
“Curuça" on the label. 

NOTES. — Simon (1893b) figured a female epigy- 
num, but a lemale could not be found in the MNHN 
and is apparenrly lost. The vial includes one male 
Liioporus aerius'. 

Redescription 

Male 

Carapace pale ochre with fine dark “Y” mark 
(Fig. 10A), clypeus and sternum tvithout mar- 
kings. Opisthosoma and legs pale oclire yellow. 
Eight eyes on moderacely elevated ocular area 
(Fig. 10A, B), legs without spines, pedipalps as 
shown in figure 1 1 A, B, bulb with translucent 
projection lying againsr retrolateral side of pedi- 
palpal fémur (Figs I0D, 1 IB), fémur with volu- 
minous basal apophysis and smaller distal hump 
(Fig. 10E). Chelicerae with pair of strong, simple 
apophyses at distal inner margins and pair of 
small humps more proximally (Fig, I0C). 
Measurements. Male lectotype, total length: 


2.5 mm; 

prosoma 1 

length : 

0.9 mm; width: 

1.1 mm; a 

pisthosoma 

length: 

1.6 mm; legs 



1 

2 

3 

4 

fem 

10.1 

6.9 

5.0 

6.7 

pat 

0.4 

0.4 

0.4 

0.4 

tib 

9.8 

6.3 

4.2 

6.0 

met 

20.6 

10.7 

6.3 

9.5 

tar 

2.2 

1.2 

1.0 

1.2 

total 

43.1 

25.5 

16.9 

23.8 

tibind 

77 

50 

33 

54 


Measurements of male paralectotypes (feml/tibl 
in mm): 1. (10.2/-); 2. (10.1/9.8); 3. (9.6/9.2) 


Female 

Not examined (apparently lost: see above). 


Mecolaesthiis longissimus Simon, 1893 
(Figs 12, 13) 

Mecolaestbus longissimus Simon, 1893a: 320, 321; 
1893b: 479-482, tigs 439, 443, 469. - Di Caporiacco 
1955: 299. 


MATERIAL EXAMINED. •— Lectotype â (designated 
hercin), 13 â 6 and 3 9 2 paralectotypes (MNHN, 
11024), with Simori’s label ^Mecolaesthus E.S. 11024 
cylindrogaster E.S. Tovar! Corosal!”. 

Note. — Sevcral lincs ol indirect évidence suggest 
thaï this is rhe type séries of M. longissimus, despîte of 
the label saying cylindrogaster": (1) M. longissimus is 
the only described speeies of rhe genus, and Simon 
never indicated that lie had another inedited speeies 
(which he often did in other geneta) In contrary. he 
stated thaï he had only one speeies from this genus; 
(2) the présent matcrial does not eontradict the origin¬ 
al description by Simon; (3) therc is no maierial in the 
MNHN labeled "M. longissimus". 

OTHER MATERIAL. — Di Caporiacco (1955) assigned 
a single female from Aragua (Rancho Grande) to the 
présent speeies. 1 hâve notseen his matcrial. 

TYPE LOCAUEY. — Venezuela, Aragua, Tovar, or 
Distrito Fédéral, Curosal (Fig. 1). Tovar lies 70 km W 
of Caracas, at an élévation of about 1800 ni. Simon 
collected there in January and February 1888 (Levi 
1964). For Corosal see under Coiyssooiemis callaiea. 


Redescription 

Male 

Carapace ochre with brown médian stripe, ocular 
area and clypeus also brown, sternum ochre, 
brown at labium. Opisthosoma greenish gray, 
with brown génital plate (Fig. 12C). Legs ochre 
brown, with broad Jight rings at distal tips of 
femora and tibiae. Eight eyes on moderacely ele¬ 
vated ocular area (Fig. 12A, B). Chelicerae with 
two pairs of simple apophyses fronraily 
(Fig. 12E). Pedipalps as shown in figure 13A, B, 
procursus with subdistal apophysis (Fig. 13C), 
fémur with two prominent apophyses 

(Fig. 13D). 

Measurements. Male lectotype, total length: 
5.8 mm; prosoma length: 1.1 mm; width: 
1.3 mm; opisthosoma length: 4.7 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

_ 

9.8 

7.7 

8.4 

pat 

- 

0.4 

0.4 

0.4 

tib 

- 

8.3 

5.8 

6.7 

met 

- 

15.3 

10.7 

12.9 

tar 

- 

1.6 

1.2 

1.3 

total 

_ 

35.4 

25.8 

29.7 

tibind 

- 

58 

42 

53 


588 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 









Simon’s neotropical pholcids 


Measurements of male paralectotypes: 


tibl tib2 opisth. length 


1 . 

_ 

5.8 

2. 11.4 

7.3 

3.4 

3. 11.4 

7.4 

4.3 

4. 

8.3 

5.8 

5. 

7.3 

5.6 

6. 12.3 

7.9 

3.6 

7. 11.3 

7.1 

5.9 

The segments of leg 1 

in male “6.” 

were: 


leg 1 

fem 

12.7 

pat 

0.6 

tib 

12.3 

met 

25.9 

tar 

2.5 

total length 

54.0 

tibind 

97 


b'emale 

Significantly smaller than male (Fig. 12D). 
Carapace as in male, but without médian stripe, 
anterior half of sternum darker than rest. 
Opisrhosoma colored as in male, epigyneal scie- 
rites brown, dark stripe behind epigynum 
(Fig. I2D).. 

Measurements. Female paralecrotype, total 
length: 3.5 ; prosoma length: 0.8 mm; widrh: 
0.8 mm; opisrhosoma length: 2.7 mm; legs: 



1 

2 

3 

4 

fem 

_ 

5.8 

4.7 

5.3 

pat 

- 

0.4 

0.4 

0.4 

tib 

- 

4.6 

3.7 

4.4 

met 

- 

8.4 

6.4 

8.1 

tar 

- 

1.3 

1.0 

1.2 

total 

_ 

20.5 

16.2 

19.4 

tibind 

- 

41 

35 

40 

Measurements of other female paralectotypes: 


tibl 

tib2 


opisth. length 

1. 

7.9 

4.9 


1.8 

2. 

- 

4.9 


2.2 


The segments of leg 1 in female “1.” were: 


leg 1 

fem 

8.3 

pat 

0.4 

tib 

7.9 

met 

14.7 

tar 

2.1 

total 

33.4 

tibind 

71 


Remark 

The material contains one male that slightly 
deviates from rhe orhers by having the génital 
plate farther back (the distance between the rear 
edge of rhe génital plate and the spinnerets is 
37% of opisthosoma length; in the other males 
this factor ranges from 41% to 54%), ocuJar area 
not darker than carapace, and chelicerae with an 
additional pair of blunt horns (dotted area in 
Fig. 12E). With rhe material at hand it cannot be 
decided whether this is the same species or not. 

Metagonia bifida Simon, 1893 
(Fig. 14) 

Metagoma bifida Simon, 1893a: 318; 1893b: 472. - 
Moenkhaus 1898: 89. - Mello-Leitâo 1918:111. 

Material examined. — Holotype 9 (MNHN, 
8817). with Simon’s label: “8817 Metag. bifida 
E.S. N. Prov. Rio (Germ.)” (P. Brignoli, when stu- 
dying the material in 1971, added a label with lecto- 
rype désignation, but there is only one female, which 
is therefore considered holotype). Other material not 
known. 

Type LOCAI ITY. — Bra/.il: Rio de Janeiro. Collector: 
Germain (Levi 1964). 

Note. — Gertsch & Peck (1992) State that 
“Mello-Leitâo (1918) offered a usefui description, 
presumably based on bis own available material". 
Howevcr, Mcllo-Leitâo s description is nothing than a 
literal translation of Simon’s (1893a) latin descriprion 
into portuguese. The same is true of Moenkhaus 
(1898). 

Redescription 

Carapace ochre yellow with brown pattern 
(Fig. 14A), clypeus without dark marks, sternum 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


591 








Huber B. A. 


ochre yellow anteriorly, with dark pattern poste- 
norly. Opisthosoma almost white, dorsally with 
sortie brown spots lateraliy and bJack spots bet- 
ween postcrior bumps (Fig. 14A), epigynura 
ochre yellow brown. Legs white with dark rings 
on femota (subdistally) and ribiae (subproximally 
and subdistally). Six eyes in two triads 
(Fig. 14A), opisthosoma with pair of humps 
(Fig. 14A). Epigynum large plate with transverse 
ridges (Fig. I4B) 5 and duct (?) shining through 
cuticle (Fig. l4C). 

Measurements. Female holotype, total length: 


2.6 mm; prosoma length: 0.8 mm; width: 
0.7 mm; opisthosoma length: 1.8 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

4.7 

3.4 

2.4 

3.4 

pat 

0.4 

0.4 

0.3 

0.4 

tib 

4.9 

3.0 

2.0 

2.9 

met 

8.0 

4.9 

3.0 

4.6 

tar 

1.1 

0.7 

0.6 

0.7 

total 

19.1 

12.4 

8.3 

12.0 

ubind 

55 

36 

22 

31 




Fig. 16. — Physocyclus dugesi, â left pedipalp. A, prolateral view, bulb stippled; B, retrolateral view, cymbium with proeursus stip- 
pled. Scale line: 1 mm. 


594 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 




Simon’s neotropical pholcids 


Physocyclus dugesi Simon, 1893 
(Figs 15, 16) 

Physocyclus dugesi Simon 1893a: 320; 1893b: 
466-470. — Pick.trd-Cambridge 1902: 369, pl. 35, 
figs 1, la-d, 2, 2a, b. - Banks 1913: 181, pl. 12, fig. 
25. - Gertsch & Davis 1937: 4; 1942: 7. - Reimoser 
1939: 334. - Di Caporiacco 1955: 297. 

MATERIAL EXAM1NED. — Holotype 6 (MNHN, 
12523), witb Sitoon’s label: "12523 Phys. Dugesi H. 
S. Guanajuato (Duges)". Sévirai males and fcmales 
from Costa Rica (information on tbis material will be 
published in anorher context). 

TYPE LOCAUTY, — Mexico: Guanajuato (state or 
city?) (about 300 km NW of Mexico City, Fig. 1). 
Collector: Dugès. 


Priscula gularis Simon, 1893 
(Figs 17-19) 

Priscula gularis Simon 1893a: 319; 1893b: 477, 478, 
figs 442(?), 449(?). — Brignoli 1981: 94-97, figs 8-10, 
25. 

MaTKRIAI EXAMINEE). — Lecrorvpe 6 (designated 
herein), and 9 paralectotype from type loca lit y 
(Quito, Ecuador) (MNHN, 9762), with oimon's label 
“9762 Prise, gularis Sim. Quito”. 3 6 6, 2 9 9 and 
2 juvéniles faim "Narigual” (I could nul find a place 
with that name), Ecuador (MNHN, 10289) with 
Simon’s label "10289 Pris gularis E.S. Narigual ”. 
Other material not known. 

Type LOCAUTY. — Ecuador: Pichincha, Quito. 


OTHER RECORDS. Aparr from several records in 
Mexico (Pickard-Gambridge 1902: Gertsch & Davis 
1937, 1942), the species has bien reported from 
Guatemala (Pickard-Cambridge 1902), Costa Rica 
(Pickard-Cambridge 1902, Reimoser 1939), and 
Venezuela (Miranda. Caracas— di Caporiacco 1955). 

Redescription 

Male 

Carapace ochre yellow with darker ochre pattern 
(Fig. 15A), clypeus slightly darker. Chelicerae 
brown with black processes, pedipalps proximally 
ochre yellow, distally brown and black. Sternum 
ochre yellow, Opisthosoma ochre yellow with 
slightly darker spots. Legs ochre yellow with 
faintly visible rings on femora (subdisrally) and 
tibiae (proximally and subdisrally). Eight eyes on 
moderately elevated ocular area (Fig. 15A, B). 
Legs withour spines. Pedipalps as shown in 
figure I6A, B. Chelicerae with stridulatory files 
and rooth like processes, most of which are 
accompanied by a hair (Fig. I 5C). 
Measurements. Male holotype, total length: 


Redescription 

Male 

Carapace ochre, with brown ocular area and 
brown mark posteriorly, and dark latéral margins 
(Fig. 17A). Clypeus with broad brown band 
(Fig. I7A). Chelicerae and palps ochre brown. 
Sternum ochre, frontally slightly darker. 
Opisthosoma dorsally greenish gray with many 
black spots and sonie vvhitish spots, ventrally 
lighter, with brown génital plate. Legs ochre 
brown, with slightly darker rings on femora (two 
distally) and tibiae (one proximally and two dist¬ 
ally), Eight eyes on moderately elevated ocular 
area (Fig, 17A, B). Legs withour spines. 
Pedipalps as shown in figure ISA, B, fémur with 
proximal apophysis against which the tip of the 
procursus lies (Ftg. 18B). Bulbs with a strong, 
spiraUy wound apophysis, appurently without 
embolus (Fig. 18C, D), Chelicerae with one pair 
of simple frontal apophyses (Fig, 19A). 
Measurements. Male lecrotype, total length: 


3.4 mm 

; prose ma 

length: 

1 .3 mm; width: 

5.5 mm 

; prosoma 

length: 

2.0 mm; width: 

1.6 mm; 

opisthosoma length: 2.1 mm; 

legs: 

2.8 mm; 

opisthosoma length: 3.5 mm; legs 



I 

2 

3 

4 


1 

2 

3 

4 

fem 

8.4 

6.6 

4.9 

6.9 

fem 

11.3 

9.4 

7.4 

9.4 

pat 

0.7 

0.7 

0.7 

0.7 

pat 

1.2 

1.2 

1.0 

1.0 

tib 

9.1 

6.9 

5.0 

6.9 

tib 

12.0 

9.1 

6.4 

8.8 

met 

13.9 

10.3 

7.5 

10.1 

met 

18.1 

13.8 

9.7 

12.9 

tar 

2.1 

1.6 

1.1 

1.3 

tar 

2.8 

2.0 

1.6 

1.9 

total 

34.2 

26.1 

19.2 

25.9 

toial 

45.4 

35.5 

26.1 

34.0 

tibind 

57 

43 

31 

36 

tibind 

46 

33 

24 

31 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


595 




Huber B. A. 


Tibia 1 in three males from “Narigual”: 11.4, 
11.4, 11.7 mm. 


Female 

Colors as in maie. Epigynum a large brown plate 
without any protrusions (Fig, 19B), 
Measurements. Female paralectotype, total 
length: 5.5 mm; prosoma length; 1.9 mm; 
width: 2.3 mm; opisthosoma length: 3.6 mm; 
height: 4.1 mm; legs: 



1 

2 

3 

4 

fem 

8.6 

7.1 

5.7 

7.4 

pat 

1.0 

0.9 

0.9 

0.9 

tib 

9.1 

6.7 

4.9 

6.7 

met 

13.3 

10.0 

7.2 

9.6 

tar 

2.3 

1.7 

1.3 

1.6 

total 

34.3 

26.4 

20.0 

26.2 

ribirui 

37 

28 

21 

25 

Tibia 1 

in two 

females from 

'‘Narigual’ 

’: 7.5, 


10.3 mm. 






Fig. 17. — Priscula gularis, 6. A, dorsal view; B, latéral view. Scale line: 2 mm. 


596 


ZOOSVSTEMA • 1997 • 19(4) 







Huber B. A. 


Remarks 

Brignoli (1981) .synonymized the genus Priscula 
with Physocyclus. Although the similarity is 
obvious, 1 see no clear synapomorphy that would 
link the type species of the two généra. 
Moreover, there are somc important différences 
between Physocyclus globosus (and other Central 
and North American Physocyclus) on one hand 
and the South American Priscula gu taris and 
P venezuelana on the other hand: the First bave 
numerous frontal apophyses and siridulatory 
ridges on the male chelicerae, an embolus, and 
apophyses on the female epigynum (see Banks 
1898; Pickatd-Cambridge 1902; Chamberlin 
1921, 1924; Crosby 1926; Chamberlin &C 
Gertsch 1929; Gertsch 1971); the latter hâve 
only one pair ol frontal cheliceral apophyses, no 
stridulatory ridge.s, no obvious embolus but only 
a bulbal apophysis, and Hat epigyneai plates (pré¬ 
sent paper). Sincc Physocyclus globosus is a clear 
représentative ol what has been called the “Old 
World group” of pholcids (Hubet in press b), 


and Priscula gu la ris posxibly also, future reviews 
will hâve to reconsidcr these généra in the 
context of Old World pholcids. 

While the marcrial of Priscula gularis studied by 
Brignoli (1981) is certainly conspecifîc with the 
spécimens rcdcscribed hercin, it is apparenrly 
lost. He described a male with no legs II, and a 
female with no legs IV, but none ol the spéci¬ 
mens investigated herein lack a leg on both sides. 
Moreover, he obviously made a cleared prépara¬ 
tion of the female epigynum for his figure 25, 
bur there is no female opisthosoma dissected in 
the specirnens investigated herein. 

The MNIIN has one vial with Priscula facta, 
with the label from Brignoli designating a male 
lectotype. However, the vial contains only two 
specirnens: one is a juvénile that closely 
resembles Priscula venezuelana (see below) in 
having the posterior médian eyes with broader 
rings rhan the other eyes, several dark rings on 
lemora and tibiae, and a very high opisthosoma 
[niuch as in Simon's (1893b) fig. 468], The 




Fig. 19. — Priscula gularis. A, 3 chelicerae, frontal view; B, S epigynum, ventral view. Scale Unes: 0.5 mm. 


598 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19 (4) 




Simon’s neotropical pholcids 


second specimen is an adult male of Physocyclus 
globosus which obviously was confused with die 
“true” type. 

Simon (1893b) brielly characterized Priscula 
pana in the context of the subfamily description 
of his “Prisculeae", providing a figure of the male 
bulb (fig. 467) that is ver)' diffèrent from the two 
Priscula species redcscribed herein, and a figure 
of the male opisthosoma (fig. 468). The species 


was redescribed bv di Caporiacco (1955) from an 
immature male from cl Junquito, Venezuela. 
Conspecificity was simply assumed on the basis 
of the shape of the opisthosoma. Brignoli 
(1972a) dcscribcd the female of "Priscula cf. 
paeta" from Miranda, Venezuela. Judging front 
these insufficient descriptions, it seems more 
appropriate to consider Priscula paeta a nomen 
dubium. 



Fig. 20. — Priscula venezuelana, S. A, dorsal view; B, latéral view. Scale line: 2 mm. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


599 






Simon’s neotropical pholcids 


Priscula venezuelana Simon, 1893 
(Figs 20, 21) 

Priscula venezuelana Simon, 1893b: 477, 478, 
fig. 466. - Brignoli 1981: 96. 

Materjal EXAMINE!). — Lectotype S (designated 
herein), 3 9 9 paralectotypes, 7 penultimate tî d and 
2 juvéniles (MNHN, 10923), with Simon’s label: 
“10923 Pr. venezuelana E, S. Caracas Tovar". Other 
ma te ri al not known. 

Type locai ity. — Venezuela, Distrito Fédéral, 
Caracas or Aragua, Tovar. For Tovar see under 
Mecolaesthus longissimus. 

Redescription 

Male 

Carapace ochre, with brown ocular area and 
brown mark behind ocular area (Fig. 20A). 
Posterior médian eyes with much broader black 
circle than other eyes (Fig. 20A). Clypeus with 
broad brown band (Fig. 20A). Cheliccrae and 
palps ochre brown. Sternum ochre, laterally 
slightly darker. Opisthosoma dor.sally with some 
black spots (Fig. 20A, B), vcntrally with brown 
génital plate, and one pair of spots anterior to 
spinnerets. Legs ochre with Ftve to six brown 
rings on each fémur and four rings on each tibia. 
Eight eyes on modetately clevated ocular area 
(Fig. 20A, B). Legs wirhout spines. Pedipalps as 
shown in figure 21A, B, fémur with proximal 
protubérance and incision (Fig. 21B). Cheliccrae 
with one pair of simple frontal apophyses 

(Fig. 21C). 

Measurements. Male lectotype, total length: 
5.2 mm; prosoma length: 1.9 mm; width: 
2.8 mm; opisdiosoma length: 3.3 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

11.7 

9.6 

7.6 

9.6 

pat 

1.2 

1.1 

1.0 

1.0 

tib 

12.1 

9.3 

6.6 

9.1 

met 

19.7 

14.4 

10.1 

14.1 

tar 

4.7 

3.3 

2.1 

2.9 

total 

49.4 

37.7 

27.4 

37.0 

tibind 

38 

29 

22 

29 


Female 

Colors as in male, but with many dark spots dors- 


ally on opisthosoma (one female with many 
white spots!). Epigynum a large brown plate, 
without any protubérances (Fig. 21D). 
Measurements. Female paralectotype, total 
length: 5.8 mm; prosoma length: 2.0 mm; 
width: 2.3 mm; opisthosoma length: 3.8 mm; 
height: 5.1 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

10.0 

7.7 

6.0 

8.6 

pat 

1.1 

1.0 

0.9 

1.0 

tib 

9.9 

7.4 

5.4 

7.7 

met 

14.9 

11.1 

8.1 

11.4 

tar 

4.1 

2.7 

1.7 

2.4 

total 

40.0 

29.9 

22.1 

31.1 

tibind 

33 

26 

19 

24 

Tibiae of 

two other females (a, b): 



1 

2 

3 

4 

a. 

10.6 

7.7 

5.1 

7.7 

b. 

— 

11.4 

8.3 

11.3 


Psilochorus lernniscatus Simon, 1894 
(Figs 22-24) 

Psilochorus lernniscatus Simon, 1894: 520, 521. 

MATERIAL EXAMINE!). — Lectotype â (designated 
herein) and paralectotype 9 (MNHN. 16066), with 
Situon s label: “16066 psil. lernniscatus F..S. ins. 
S. Vincent (cb.m.)". Other material not known. 

TYPE LOCAUTY. — Saint Vincent, Lesser Antilles. 

Redescrjption 

Male 

Carapace ochre with brown margins and large 
brown spot medially (Fig. 22A), clypeus ochre, 
sternum light ochre with broad médian brown 
stripe. Opisthosoma greenish gray with blackish 
spots dorsally (Fig. 22A, B), brown génital plate, 
black spot anterior of génital plate and black stri¬ 
pe behind it. Legs Jight-brown with hardly 
visible light rings at distal tips of femora and 
tibiae. Eight eyes on modetately elevated ocular 
area (Fig. 22A, B). Legs without spines (leg I 
missing). Pedipalp as shown in figure 23A, B, 
bulb with several lobes and spurs (Fig. 24C), 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 


601 




Huber B. A. 


Psilochorus lemniscatus. A, c, dorsal view; B, 6, latéral view; C, 9, dorsal view; D, 9, latéral view. Scale line: 1 mm. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 







Simon s neotropical pholcids 


procursus also with various distal structures, one 
of which appcars to conta in the duct of a gland 
(Fig. 24D), fémur with proximal and distal apo¬ 
physes (Fig. 24E). Chelicerae with one pair of 
large frontal apophyses and another pair of small 
horns near the base of fangs (Fig. 24A). 
Measurements. Male lectotype, total length: 
3.7 mm; prosoma length: 1.2 mm; width: 

1.3 mm; opisthosoma length: 2.5 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fera 

_ 

6.9 

5.6 

6.0 

pat 

- 

0.5 

0.5 

0.5 

tib 

- 

5.6 

4,4 

5.1 

met 

- 

9.3 

7.0 

8.4 

tar 

- 

1.8 

1.2 

1.1 

total 

_ 

24.1 

18.7 

21.1 

tibind 

- 

41 

35 

40 










j*r . r jr 

Æ 2 . 



Fig. 23. — Psilochorus lemniscatus, S left pedipalp. A, prolateral view, bulb stippled; B, retrolateral view, cymbium with procursus 
stippled. Scale line: 0.3 mm. 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 

















4.7 

3.3 

2.6 

3.1 

0.3 

0.3 

0.3 

0.3 

4.5 

2.7 

2.0 

2.6 

8.3 

4.7 

3.4 

4.0 

1.2 

0.9 

0.7 

0.7 

9.0 

11.9 

9.0 

10.7 

3 

21 

16 

20 







Simon’s neotropical pholcids 


Remark 

This species (as well as rhe closely related 
P. nigrifrons Simon, 1894, see bdovv) îs quite dif¬ 
ferent from the type species of rhe genus (/' pul- 
lulus Hentz, 1850) and probably most Psilocborus 
species. The most obvious différence is the opis- 
thosoma, which is globular in most représenta¬ 
tives of the genus, but cylindncal in 
P lemniscatus and P nigrifrons. The shapes of the 
apophyses distally on rhe palpai femora 
(Figs 24E, 27D) prove the t\vo species représen¬ 
tatives of the “ Modisimus group”, which includes 
the généra Modisimus, Hcdypsilus, Bryantina , 
Anopsicus, North American Psilocborus, some 
Central American “ Caryssocnemis" and the 
Panamanian “ Blecbroscelis” mu des ta (lluber in 
press a). 


Psilocborus nigrifrons Simon, 1894 
(Figs 25-27) 

Psilocborus nigrifrons Simon, 1894: 519, 520, fig. 1. 

MATERTAL EXAM1NED. — Lectotype S (designated 
herein), paralectotype d, and 1 9 (MNF1N, 13501), 
with Simon’s label: “13501 psil. nigrifrons E.S. ins. 
S. Vincent (cb.m.)”. Other material not known. 

Type LOCALE rv. — Saint Vincent, Lesser Antilles. 

Noi e. — Simon (1894) onlv described the male 
Çfrniina ndului ignota") and probably added (lie fema- 
le specîmen later. The overall appearance, especially 
the sltape and colors ot the opisrhosoma strongly sug- 
gest thar the lemale is indeed conspecific with tne 
male types. 



Fig. 27. — Psilochorus nigrifrons. A, S chelicerae, frontal view; B, <J right génital bulb, retrolateral view; C. S right palpai cymbium 
with procursus, ventral view; arrow: supposed gland-duct; D, S right pedipalpal fémur, latéral view; E, 9 epigynum, ventral view. 
Scale lines: 0.2 mm. 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 


607 



Huber B. A. 


Redescription 

Male 

Carapace ochre with large brown spot posteriorly 
(Fig. 25A), clypeus with longitudinal brown 
stripe, sternum ochre, only labium brown. 
Opisthosoma ochre, slighrly darker laterally, géni¬ 
tal plate brovvnish, Legs ochre brown until about 
half the merararsi, then light and almost translu- 
cent. Hardly visible light rings at distal tips ol 
femora and tibiae. Eight eyes on moderately 
elevated ocular area (Fig. 25A, B). Carapace inflat- 
ed posteriorly (Fig. 25B). Legs without spines. 
Pedipalps as sbown in Figure 26A, B, bulb and 
procursus (Fig. 27B, C) very similar to 7? Imnnis- 
catus , fémur with proximal and distal apophysis 
(Fig. 27D). Chelicerae with two pairs of simple 
frontal apophyses near base of fangs (Fig. 27A). 
Measurements. Male lectotype, total length: 
3.7 mm; prosoma length: 1.3 mm; width: 
1.5 mm; opisthosoma length; 2.4 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

11.2 

8.1 

6.4 

7.5 

pat 

0.6 

0.6 

0.6 

0.6 

tib 

10.3 

6.5 

4.8 

6.0 

met 

20.9 

11.6 

8.5 

11.1 

tar 

2.8 

2.2 

1.2 

1.3 

total 

45.8 

29.0 

21.5 

26.5 

tibind 

77 

41 

30 

42 

Measurements of male paralectotype: 

tib2: 

6.0 mm; 

tib.3: 4.5 mm; tib4: 5.6 

mm. 


Female 





Carapace ochre without spot (Fig. 25C), without 

inflation (Fig. 25D), clypeus as i 

in male, sternum 

ochre, slightly darker 

at labium. 

Opisthosoma as 

in male, 

with some 

dark eggs shirting tbrough 

laterally (Fig. 25D), Hpigynum simple brown 

plate whçit viewcdvcntrally (Fig. 27E). 


Measurements. Female, total length: 3.3; 

proso- 

ma length: 0.8; width: 0.9; opisthosoma length: 

2.5; legs: 






1 

2 

3 

4 

fem 

7.7 

5.6 

4.5 

5.3 

pat 

0.4 

0.4 

0.4 

0.4 

tib 

7.5 

4.6 

3.3 

4.2 

met 

14.1 

7.8 

5.6 

7.6 

tar 

2.1 

1.5 

1.0 

1.1 

total 

31.8 

19.9 

14.8 

18.6 

tibind 

79 

48 

35 

44 


Systenita prasina Simon, 1893 
(Figs 28, 29) 


Systenita prasina Simon, 189.3a: 318, 319; 1893b: 
479-483. - di Caporiacco 1955: 299. fig. 8 (see note 
below). 

Ma i KR1AL EXAMINED. — Lectotype 6 (designated 
herein following the suggestion on a label by 
P. Brignoli front 1971), 8 â â and 16 9 9 para- 
lectotypes, 7 juvéniles (MNHN, 11023), with 
Simon’s label: “Systenita E.S, I 1023 anolis E.S. 
Tovar’'. Other marerial not known, 

TYPE UîCALITY. — Venezuela, Aragua, Tovar (Fig. 1). 
For Tovar sec under Mecolaesthus longissimus. 

Notes. — Although Simon’s label says “anolis”., the 
présent material is considered lo be the type séries of 
S. prasina for exactly the saine reasons ntenrioned 
above for Mecolaesthus longissimus , The ligures of the 
palp in di Caporiacco (1955) dillcr significamly front 
tlmsc in rite présent paner. His spécimens were proba- 
bly not conspecific with Simon’s material. 


Redescription 

Male 

Carapace and sternum pale ochre yellow, clypeus 
slightly darker. Opisthosoma of same color, 
without markings (Fig. 28A, B). Legs ochre yel¬ 
low, with brown “knees" (patella, tibia-meta- 
tarsus joint). Six eyes, wide apart on slightly ele- 
vated oculat area (Fig. 28A, B) Legs without 
spines. l’edipalps as sbown in figure 29A, B, 
fémur with basal and distal apophysis (Fig. 29C), 
procursus slender (Fig. 29D), lytng in groove of 
the bulb (Fig. 29 B). Chelicerae with pair of fron¬ 
tal apophyses thar beat two club-shaped hairs 
each (Fig. 29E, F). 

Measurements. Male lecrotype, roral length: 
2.1 mm; prosoma length: 0.6 mm; width: 
0.8 mm; opisthosoma length: 1.5 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

8.1 

_ 

_ 

5.6 

pat 

0.3 

- 

- 

0.3 

tib 

8.0 

- 

- 

4.6 

met 

- 

- 

- 

7.9 

tar 

- 

- 

- 

1.2 


Legs of a male paralectotype: 


608 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 









Simon’s neotropical pholcids 



i 

2 

3 

4 

fem 

8.0 

5.2 

3.9 

5.0 

pat 

0.3 

0.3 

0.3 

0.3 

tib 

7.6 

4.9 

3.6 

4.4 

met 

14.5 

8.6 

5.5 

7.4 

tar 

2.5 

1.2 

0.9 

1.0 

total 

32.9 

20.2 

14.2 

18.1 

tibind 

80 

52 

28 

46 


Tibia 1 in other male paralectotypes: 7.1, 7.9, 
8.0, 8.1 mm. 

Female 

Same colors as male. Ocular area almost not ele- 
vated (Fig. 28C). Epigynum extremely simple 
when viewed ventrally (Fig. 28D). 
Measurements. Female paralectotype, total 
length: 2.1 mm; prosoma length: 0.5 mm; width 
0.6 mm; opisthosoma length: ! .6 mm; legs: 



i 

2 

3 

4 

fem 

5.9 

4.1 

3.1 

4.1 

pat 

0.3 

0.3 

0.3 

0.3 

tib 

5.5 

3.8 

2.7 

3.6 

met 

10.4 

6.4 

4.0 

5.9 

tar 

1.8 

1.0 

0.7 

0.9 

total 

23.9 

15.6 

10.8 

14.8 

tibind 

58 

48 

34 

38 


Tibia 1 in other lemale paralectotypes: 5.3, 5.3, 
5.3, 5.4, 5.5, 5.5, 5.6, 6.2 mm. 

Acknowledgetnents 

1 thank C. Rollard (Muséum national d’Histoire 
naturelle, Paris) for sending the types redescribed 
in this paper, C. L. Deeleman-Reinhold for help- 
ful comments on a previous draft of the manu- 
script, and W. G. Eberhard for providing 
working space at the Universidad de Costa Rica. 
T his study was supported by postdoctoral grants 
JO 1047 and J01254 front the F WF (Austria). 


REFERENCES 

Banks N. 1898. — Arachnida from Baja California and 
other parts of Mexico. Proceedings of the California 


Academy of Sciences (3) 1 (7): 212, 213, pl. 13. 

— 1913. — Notes on the types of sonie American 
spiders in European collections. Proceedings of the 
Academy of Natural Sciences of Philadelphia (1913): 
181, pl. 12. 

Brignoli P. M. 1972a. — Sur quelques araignées 
cavernicoles d'Argentine, Uruguay, Brésil et 
Venezuela récoltées par Dr. P. Strinati (Arachnida, 
Araneae). RemesuisfeZookgiqne 79 (1) : 361-385. 

— 1972b. — Somc cavernicolous spider* from 
Mexico. Quaderni délia Accade m ta Nationale dci 
Lincei 171 il): 129-155. 

— 1973. — Notes on spiders, mainly cave-dwelling, 
ol Southern Mexico and Guatemala (Araneae). 
Quaderni délia Accademia Nationale dei lincei 171 
(2): 195-238. 

— 1981. Studies on the Pholcidae, I. Notes on the 
généra Artenut and Physocytius (Araneae). Bulletin 
of the American Muséum of Natural Historv 170 ()): 
90-100, 

Bryant E. B 1948. — The spiders of Hispaniola. 
Bulletin of the Muséum of Comparative Zoology 100 
(4): 329-447, pis 1-12. 

Chamberlin R. V. 1921. — On somc arachnids from 
Southern Utah. The Canadian Entomalogist 53: 
245-247, pl. 10. 

— 1924. — The spider fauna of the shores and 
isknds ofthe Gulf ol California, Proceedings of the 
California Acadetny of Sciences 7 (28): 561-694. 

Chamberlin R. V. & Gertsch W. J. 1929. — New 
spiders from Utah and California. Journal of 
Entomology andZoology 21 (3): 101-112, pl. 1. 

Crosby C. R. 1926. — Somc arachnids from die 
Carlslrad cave of New Mexico. Proceedings ofthe 
Entomological Society of Washington 28 (1): 1 -5. 

Deeleman-Reinhold C. L. 1986. — Stndies on tropi¬ 
cal Pholcidae U: Redescription of Micrometysgraci - 
lis Bradley and Calapnitu vermiformis Simon 
(Araneae, Pholcidae) and description of somc rcla- 
red new specîes. Mcmoirs of the Queensland 
Muséum 22 (5): 205-224. 

Di Caporiacco L. 1955. — Estudios sobre los aracni- 
dos de Venezuela. 2 3 paire: Araneae. Acta Biologica 
Vénézuélien 1 (16): 297-300. 

Gertsch W. J. 1971. — A report on some Mexican 
cave spiders. Association far Mexican Cave Studies, 
Bulletin 4: 47-111. 

Gertsch W. J, & Itby Davis L. 1937. — Report on a 
collection of spiders from Mexico. I. American 
Muséum Novitatcs 461: 1-29. 

— 1942. — Report on a collection of spiders from 
Mexico. IV. American Muséum No virâtes 1158: J - J 9. 

Gertsch W. j. & Peck S. B. 1992. — The pholcid spi¬ 
ders of the Galapagos Islands, F.cuador (Araneae: 
Pholcidae). Canadian Journal of Zoology 70: 
1185-1199. 

Huber B. A. 1996. — On the distinction between 
Modisintus and Hedypsilus (Araneae. Pholcidae), 
with notes on behavior and natural history. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


611 



Huber B. A. 


Zoologica Scripta 25 (3): 233-240. 

— 1997. — On American “ Micromerys” and 
Metagonia (Pholcidae, Araneae), with notes on natu- 
ral historv and génital mechanics. Zoologica Scripta 

25 (4): 341-363. 

— in press a. — Génital mechanics in some neotropi- 
cal pholcid spiders (Araneae, Pholcidae), with 
implications for systematics. Journal of Zoology, 
London. 

— in press b. — On the “valve” in the genitalia of 
female pholcids (Pholcidae, Araneae). Bulletin of 
the British Arachnological Society. 

— in press c. — Notes on the neotropical spider 
genus Modisimus (Pholcidae, Araneae), with des¬ 
criptions of thirteen new specîcs from Costa Rica 
and neighboring countries. Journal of Arachnology. 

Levi H. W. 1964. — Nineteenth century South 
American araneology. Papéis Avulsos do Departa- 
mento de Zoologia 16 (1): 9-19. 

Manhart C, 1994. — Spiders on bark in a tropical 
rainforest (Panguana, Peru). Studies on Neotropical 
Fauna and Environment 29 (1): 49-53. 

Mello-Leitâo C. de 1918. — Scytodidas e pholcidas 
do Brasil. Revista do Museu Paulista 10: 85-144. 

— 1946. — Notas sobre os Filistatidae e Pholcidae. 


Annales da Academia Brasileira de Ciencias 18 (1): 
39-83. 

Moenkhaus W. J. 1898. — Contribuçao para o 
conhecimento dos aranhas de S. Paulo. Revista do 
Museu Paulista 3: 79-112, pl. 5. 

Pickard-Cambridge F. O. 1902. — Arachnida. 
Araneida. 2: 313-424, pis 31-39, in Biologia 
Centrali-Americana, Zoology. 

Reimoser E. 1939. — Wissenschaftliche Ergebnisse 
der ostcrreichischen biologischen Expédition nach 
Costa Rica. Die Spinnenfauna. Anna/en des 
Ndturhistorischen Muséums in Wien 50: 328-386. 

Simon E. 1893a. — Etudes Arachnologiques. 
25‘ mémoire. Description d’espèces et de genres 
nouveaux de l’ordre des Araneae. Annales de la 
Société Entomologique de France 62 : 299-330. 

— 1893b. — Histoire Naturelle des Araignées. Deux¬ 
ième édition, Paris 1 (2) : 1-1084. 

—- 1894. — On the spiders of the Island of St. 
Vincent. Part II. Proceedings of the Zoologica/ Society 
of London (1894): 519-521. 

Timm H. 1976. — Die Bedeutung von Genital- 
strukturen fiir die Klârung systematischer Fragen 
beî Zittcrspinnen (Arachnida: Araneae: Pholcidae). 
Entomologica Germanica 3 (1/2): 69-76. 


Submitted on 20 January 1997; 
accepted on 21 April 1997. 


612 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Un nouveau Symphyle (Myriapoda) de Colombie 
et considérations sur les appendices régénérés 

Lysiane JUBERTHIE-JUPEAU 

Laboratoire Souterrain du CNRS, 09200 Moulis (France) 

Pierre RÉVEILLET 

Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), Muséum national d’Histoire naturelle, 
61 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) 


Juberthie-Jupeau L. & Réveillet P. 1997. — Un nouveau Symphyle (Myriapoda) de 
Colombie et considérations sur les appendices régénérés. Zoosystema 19 (4) : 613-622. 

RÉSUMÉ 

Hanseniella colombiana n.sp. possède, comme H. ivorensis Juberthie-Jupeau 
et Kehe, 1978, une paire de macrochètes aux tcrgitcs II, III, IV, VI, Vil et 
IX. Hile diffère de H. ivorensis par les caractères des antennes, des pattes et 
des Filières, mais présente comme cette dernière des caractères sexuels secon¬ 
daires portés par le mâle. Ce sont les deux seules espèces dont les sclérites 
coxaux antérieurs portent des soies très larges tronquées à l’extrémité, sur les 
segments 5 et 6 chez H. ivorensis et sur les segments 4, 5 et 6 chez H. colom¬ 
biana. L’origine des deux espèces à partir d’une souche commune américaine 
est discutée. Le nombre d’appendices régénérés, anormalement élevé chez les 
exemplaires examinés, laisse supposer la présence d'un prédateur actif. 

ABSTRACT 

H. colombiana n.sp. exhibits, like H. ivorensis Juberthie-Jupeau et Kehe, 
1978, one pair of macrochetae on tergitae II, III, IV, VI, VU and IX. It dif- 
fers from H. ivorensis by the characters of antennae, legs and spinnerets, but 
like this one, the male exhibits secondary sexual characters. These two species 
hâve wide hairs rruncated at the top on segments 5 and 6 in H. ivorensis , seg¬ 
ments 4, 5 and 6 in H. colombiana. The origin of these species from a com- 
mon stock is discussed. The ver)- high number of regenerated appendages 
leads to suppose the présence of an active predator. 


KEYWORDS 

Hanseniella colombiana n.sp., 
Myriapoda, 
Symphyla, 
Ananas, 
Colombia, 
régénération. 


MOTS CLÉS 

Hanseniella colombiana n.sp,, 
Myriapoda, 
Symphyla, 
Ananas, 
Colombie, 
régénération. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


613 



Juberthie-Jupeau L. & Réveillet P. 


INTRODUCTION 

Les Symphyles sonr des ennemis bien connus des 
cultures dans lesquelles, malgré leur petite taille, 
ils causent des dégâts considérables. Les spéci¬ 
mens étudiés ici ont été récoltés en Colombie, 
dans une plantation d’ananas, Ce sont les pre¬ 
miers, à notre connaissance, signalés dans cet 
État. Ils appartiennent tous à la même espèce ec 
présentent un taux anormalement élevé de pattes 
régénérées, reconnaissables au caractère hypo- 
typique de la régénération (Juberthie-Jupeau 
1963). Ce matériel nous a été adressé par 
MM. G. A. Leon-Martinez et M. J. L. Sarah que 
nous remercions vivement. 

Abréviations 

ad adulte 

P1 pattes de la première paire 
Pn pattes de la n e paire 
Tl 1 er tergite 
Tn n e tergite 


Hanseniella colombiana n.sp. 

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Colombie. Vailc de Canca, 
Palmira, exploitation la Zapata ; altitude 900 m; tem¬ 
pérature moyenne du sol 22 °C ; sol argileux ; culture 
d'ananas, variété « Maurana » ; 20-1-1991, 8 d <?, 
12 9 2 adultes, A. Unis coll. 

Matériel-type. — Holotype d, allotype 9, déposés 
au MNHN, Collection Myriapodes (préparations 
microscopiques). 

Description du mâle 

Longueur du corps : 3,5 mm environ ; longueur 
des filières : 0,3 mm environ. 

Tête (Fig. 1 A) 

Aussi longue que large. L’apodème médio-tergal, 
peu visible, présente vers l’arrière un renflement 
ovoïde assez étroit. Les soies de revêtement sont 
très nombreuses, fines, pointues et sensiblement 
toutes de la même longueur, à l'exception de 
celles de la rangée post-antennaire dont les trois 
antérieures sont nettement plus longues que les 
autres. Les organes temporaux sont ovalaires. 


Antennes (Fig. 2C, F) 

Elles comptent vingt-huit articles au maximum. 
Tous, à partir du troisième, portent dorsalement 
un petit organe en candélabre au niveau duquel, 
à partir du cinquième article, quelques sensilles 
cylindriques apparaissent. La deuxième couronne 
de soies apparaît à partir des articles 6, 8, 9 ou 
10, face dorsale, et entre les article 7 et II, face 
ventrale. Us soies de la première couronne sont 
toutes identiques. L’article distal présente trois 
organes en candélabre : un grand et deux beau¬ 
coup plus petits. 

Tergites (Fig. 1 B) 

Le premier tergite, très étroit, ne présente que 
deux soies submédianes. Les tergites IL III, IV, 
VI, VTI et IX portent une paire de macrochètes 
au niveau de leur plus grande largeur. La lon¬ 
gueur des macrochètes des tergites 11 et III est 
1,5 à 1,6 fois supérieure à la largeur de l’article 
proximal antennaire. Les soies marginales sont de 
longueurs inégales, les plus longues atteignant 
deux fois la longueur des plus courtes ; elles sont 
à peine plus épaisses que les soies de revêtement. 
Leui nombre, entre les macrochètes, varie de 19 
à 23 au tergite II et de 24 à 33 au teigne III. 

Pattes (Fig. 1 F-I) 

Les PI n’ont que trois articles. L’article distal, 
quatre fois plus long que sa plus grande largeur, 
porte deux griffes très inégales et une soie prétar- 
sale plus longue que la plus courte des griffes. À 
la PI 2, le tarse, quatre fois aussi long que large, 
est relativement mince ; la griffe antérieure est 
forte et porte quelques stries sublongitudinales ; 
la griffe postérieure est plus courte que l'antérieu¬ 
re et plus aiquée. Des sacs eoxaux sonr présents 
de la P3 à la P9 et des styles de la P2 à la P12. 

Sclérites eoxaux antérieurs (Fig. 2A, B) 

Chez le mâle le plus âgé de la collection exami¬ 
née (au moins troisième stade adulte : mâle ayant 
subi au moins deux exuviations après le stade 
d'apparition de la douzième paire de partes), les 
sclérites eoxaux antérieurs sont subtriangulaires, 
ceux des segments 5 et 6 sont ovalaires, Ces deux 
paires de sclérites portent un nombre très élevé 


614 


ZOOSYSTEMA - 1997 • 19(4) 







Juberthie-Jupeau L. & Réveillée P. 


de soies, bien supérieur à celui des autres seg¬ 
ments (Tableau 1). Ces soies, ainsi que celles du 
segment 4, à l'exception de la soie antéro-latérale 
qui est pointue, sont arrondies à l’extrémité, iso- 
diamétriques et creusées d’un canal ouvert à 
l’apex. Elles émettent une sécrétion qui se coagule 
à l’extérieur. Ce sont donc des soies sécrétrices. 

Tableau 1. — Nombre moyen de soies sur chacun des sclérites 
coxaux antérieurs des segments 3 à 12 chez un adulte au 
moins au stade ad.3. 


Segments 3 4 5 6 7 8 9 101112 
X 10,5 17,5 32 32,5 17 14,5 13,5 12 11,5 5 


Filières (Fig. 1D) 

Presque quatre lois aussi longues que leur largeur 
maximum, elles sont régulièrement effilées et 
portent des soies moyennement nombreuses, un 
peu plus longues à l’apex qu'à la base. L’aire ter¬ 
minale, lisse, se prolonge par deux soies dont 
l’une atteint trois fois la longueur de l'autre. 

Description de la femelle 
La taille de la femelle est identique à celle du 
mâle. Les caractères de la tète, des antennes, des 
tergites, des patres er des filières sonr les mêmes 
que chez ce dernier (Fig, 1 ). 

Les sclérites coxaux antérieurs des segments 4, 5 
et 6 ont une forme grossièrement triangulaire, 
une taille et une chétotaxie tout à fait habituelles 
et diffèrent ainsi de ceux du mâle (Fig. 2C, D). 
Le nombre moyen des soies des sclérites anté¬ 
rieurs des différents segments figure dans le 
tableau 2. 

Tableau 2. — Nombre moyen de soies sur chacun des sclérites 
coxaux antérieurs des segments 3 à 12 chez les douze femelles 
étudiées. 


Segments 3456 7 8 9 10 11 12 

X 9 13,7 14 14,7 14,1 12,2 12,2 11,1 9,5 6,1 


Les sclérites antérieurs des segments 5 et 6 de la 
femelle portent un nombre de soies très inférieur 
à celui des mâles puisqu’il n’atteint pas la moitié 
de ce dernier. Sur les sclérites du segment 4, ce 


nombre est légèrement inférieur à celui du mâle. 
Par ailleurs, toutes les soies de la femelle sont 
pointues, aucune n’est sécrétrice. 

Les sclérites antérieurs des segments 4, 5 et 6 du 
mâle, dont les deux derniers sont très développés, 
et qui portent tous des soies sécrétrices, si rares 
chez les Symphyles, constituent des caractères 
sexuels secondaires. 

Afi-tnités 

H. cnlombhina n.sp. appartient au groupe des 
Hanseniella, pourvues de macrochètes aux ter¬ 
gites 11, III, IV, VI, Vil et IX, et qui renferme 
une vingtaine d’espèces et présente une très vaste 
répartition (Amérique du Sud, Afrique, îles 
Mascareignes, Inde, Java, Sumatra, Australie). 
Cette espèce présente, comme H. ivorensis 
Juberthie-Jupeau et Kehe, 1978, un caractère 
sexuel secondaire porté par le mâle, mais elle en 
diffère par d’autres caractères. Les soies anten- 
naires sont toutes sensiblement de longueur 
identique chez H. colombiana , tandis que chez les 
mâles de H. ivorensis, deux soies latéro-internes 
des articles basaux sont nettement plus courtes 
que les autres et deux soies dorsales sont 
coniques, courres et légèrement striées. À la PI, 
le tarse est relativement plus court chez 
H. colombiana n.sp. que chez H. ivorensis et les 
filières, plus minces, portent des soies plus 
longues à l’apex qu’à la base et non toutes de la 
même longueur. Chez //. ivorensis, les sclérites 
antérieurs des seuls segments 5 et 6 sont porteurs 
de soies en forme de fines écailles tront]uées à 
l'extrémité. Chez H. colombiana n.sp. ce sont les 
sclérites antérieurs des segments 4, 5 et 6 qui 
portent des soies élargies, arrondies à l’extrémité, 
creusées d’un canal et manilestement sécrétrices. 

Apparition des caractères sexuels 

SECONDAIRES 

Les mâles étudiés ici peuvent être répartis entre 
trois classes d’âge en se référant à leurs caractères 
sexuels secondaires. 

Adultes au premier stade (4 6 6 ) 

Les animaux viennent de subir l’exuviation qui 
leur a conféré leur nombre définitif de paires de 
pactes. Les sclérites antérieurs des segments 5 et 6 


616 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 



Nouveau Symphyle de Colombie 


sont légèrement plus développés que les autres et celui des adultes au deuxième stade, mais supé- 
ovalaires, mais ne portent encore que des soies rieur à celui des femelles. Ce nombre figure dans 
pointues dont le nombre moyen est inférieur à le tableau 3. 



Fig. 2. — Hanseniella colombiana.. A, 3 , sclérites antérieurs des segments 4, 5, 6 ; 8, 3 , soies des sclérites du segment 5 ; C, 9, 
sclérites des segments 4. 5, 6 ; D, 9, soies des sclérites du segment 5. o. g. 3 , orifice génital mâle ; o. g. 9, orifice génital femelle. 
Échelles : El (A, C), 100 pm ; E2 (B, D), 20 pm. 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 


617 



Juberthie-Jupeau L. & Réveillct P. 


Tableau 3. — Nombre moyen de soies sur chacun des sclérites 
antérieurs des segments 3 à 12 chez quatre mâles du premier 
stade adulte. 


Segments 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 

X 8,1 13,1 22,6 21,8 14,2 14,3 11,6 10,2 9 4,8 


Adultes au deuxième stade (3 6 â ) 

Ces individus ont subi une exuviation après celle 
qui a donné le stade à douze paires de pattes. Les 
sclérites antérieurs des segments 5 et 6 sont volu¬ 
mineux et ovalaires, et portent des soies pratique¬ 
ment aussi nombreuses que ceux du mâle plus 
âgé (Tableau 4). Sur les sclérites du segment 4, 
les soies sont pointues et non sécrétrices, sur ceux 
des segments 5 et 6, elles sont sécrétrices. 


Tableau 4. — Nombre moyen de soies sur chacun des sclérites 
antérieurs des segments 3 à 12 chez les mâles au deuxième 
stade adulte. 


Segments 3 4 56 7 8 9 10 1112 

X 9,2 16,2 30 31 14,6 14,6 13,1 12,5 11,2 5,8 


Adulte âgé (1 â ) 

Cet animal est au moins au troisième stade adulte, 
c’est-à-dire quil a subi au moins deux exuvia¬ 
tions après celle qui a vu apparaître les pattes de 
la douzième paire. 11 possède des sclérites anté¬ 
rieurs très élargis sur les segments 3 ec 6 et des 
soies sécrétrices sur ceux des segments 4, 5 et 6, 
particulièrement nombreuses sur les deux der¬ 
niers (Tableau l). Il a été décrit ci-dessus. 

Les caractères sexuels secondaires du mâle de 
H. colombiana n.sp. apparaissent donc, au plus 
tard, dès que l'animal possède sa constitution 
segmentaire définitive qui lui confère quinze seg¬ 
ments et douze paires de pattes. À ce stade, ces 
caractères se manifestent par le changement de 
forme des sclérites des segments 5 et 6 qui 
deviennent ovalaires et portent des soies poin¬ 
tues. Ils se renforcent au cours des deux mues 
suivantes par l’apparition de soies sécrétrices qui 
se développent à partit de soies pointues ; celles 
des segments 5 et 6 subissent cette transforma¬ 
tion à la faveur d’une première exuviation, celles 
du segment 4, lors de l’exuviation suivante. 


Régénération des appendices 

Le grand nombre d individus porteurs de pattes 
ayant été amputées depuis un temps plus ou 
moins long avant leur capture nous conduit à 
analyser les particularités du phénomène de la 
régénération qui ne sont pas les mêmes selon les 
appendices concernés. 

Régénération des antennes 

Michelbacher (1938) signale chez Scutigerella 
imrnacidata Newport, 1845, que ces appendices se 
brisent facilement et sont régénérés au cours des 
mues suivant l'amputation. Les données anato¬ 
miques de Tiegs (1945) font apparaître que la 
croissance et la régénération se font à partir de 
l’article basal. L’un de nous (Juberthic-Jupeau 
1964) a montré expérimentalement, chez S. pagesi 
Jupeau, 1954, que la régénération d'une antenne 
se fait elïèctivement à partir de cet article. La sec¬ 
tion de l’antenne en deçit du premier article ne 
permet aucune régénération, l'animal étant défini¬ 
tivement privé d’antennes en dépit de mues posté¬ 
rieures à l’intervention. La section d’une antenne 
au-delà du premier article permet, en revanche, 
une régénération rapide, le nombre d’articles 
apparaissant à la mue suivante étant bien supérieur 
à celui qui serait normalement apparu 
Le phénomène de régénération, qui se produit 
après section accidentelle ou expérimentale d’une 
antenne, explique que chez un individu I antenne 
droite et l’antenne gauche n’aient parfois pas le 
même nombre d’articles, et qu'après quelques 
mues il n’y ait plus de preuves tangibles de 
l’amputation d’une antenne. 

De ce fait, nous ne prenons pas en compte 
l’étude des antennes sur notre matériel de Co¬ 
lombie, d'autant plus que bon nombre de ces 
appendices ont été brisés au cours de manipula¬ 
tions post-mortem. 

Régénération des pattes 

La seule régénération connue de ces appendices 
est une régénération hypotypique laissant des 
traces permanentes (Juberthte-Jupeau 1963). 
Savos (1958) signale, chez des individus de 
Scutigerella immaadata ayant perdu quelques 
pattes, une absence totale de régénération même 
après plus de deux années d’observations au 


618 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 



Nouveau Symphyle de Colombie 


cours desquelles quinze à dix-sepr exuviations 
ont été effectuées. 

L’un de nous (Juberthïe-Jupeau 1963) a montré 
expérimentalement l’importance du niveau 
d'amputation dans la régénération chez S. pagesi. 
Rappelons d’abord que, chez les Symphyles, au- 
delà du manchon coxal, le rélopodite des Pl 
compte trois articles (trochanter, fémur et tibio- 
tarse), celui des autres pattes quatre articles (tro¬ 
chanter, fémur, tibia, tarse) et se termine par un 
prétarse portant les deux griffes. 

Lorsque l'amputation d’une patte (Pl ou sui¬ 
vantes) est pratiquée au niveau du plan d autoto¬ 
mie situé entre le manchon coxal et le rélopodite, 
il apparaît à l'exuviation suivante un moignon de 
régénération garni de soies, qui ne se transforme 
jamais en appendice, même après une dizaine de 
mues. Lorsque l’amputation est pratiquée, soit au 
niveau de l’articulation trochantéro-fémorale, 
soit dans la région distale du trochanter, un tarse 
apparaît dans cous les cas, qui se développe et sc 
différencie en trois mues consécutives chez les 
larves, en cinq chez les adultes. Au cours de ces 
mues, les deux griffes apparaissent et l’article 
acquiert une raille et une pilosité normales. Les 
articles manquants n’apparaissent jamais en dépit 
du nombre d'exuviations que peuvent effectuer 
ultérieurement les animaux. Lorsque seul le tarse 
est amputé, il régénère. 

Régénération chez H. colombiana n.sp. 

Les Symphyles porteurs d’appendices régénérés 
sont très exceptionnellement capturés dans la 
nature ; la littérature n en Élit pas état et, person¬ 
nellement, nous n en avons observe que quelques 
cas rarissimes, aussi tenons-nous à signaler ceux 
que nous avons observes dans la petite collection 
en provenance de Palmira. Sur vingt individus 
examinés, douze ont des pattes en voie de régéné¬ 
ration ou ayant manifestemeni partiellement 
régénéré. Chez ces douze individus : quatre Pl, 
une P2. deux PS, une P6, deux P7, une P9, une 
P10, cinq Pli et quatre P12 (au total vingt et 
une panes) ont subi manifestement une amputa¬ 
tion depuis un temps plus ou moins long. La 
régénération apparaît à des stades différents : cal 
de cicatrisation à l’extrémité d'un tibia (un cas) ; 
bourgeon de régénération sans articulation et sans 
griffes, certaines avec trois soies subapicales (huit 


cas) ; tarses malingres avec griffes parfois aty¬ 
piques à l’extrémité d’un télopodite dont les 
autres articles sont normaux (quatre cas) ; pattes 
comptant un article de moins que les pattes nor¬ 
males, certaines avec griffes atypiques (six cas). Ce 
sont tes pattes les plus antérieures (Pl et P2) et les 
plus postérieures (Pli et P12) qui ont subi les 
amputations les plus nombreuses et les plus 
importantes. Nous avons noté également qu’une 
femelle présente une large échancrure du bord 
postéro-latcral d’un tergite qui correspond à 
l'arrachement d’une partie de ce tergite. L’animal 
a subi au moins une exuviation après cet accident. 

DISCUSSION 

Malgré les travaux de Artems (1897, 1902), 
Silvestri (1899), Hansen ( 1903), Juberthie- 
Jupeau (1962a) et Schelter (1992, 1993), les 
Symphyles d’Amérique du Sud sont encore peu 
connus. Ils comptent actuellement six genres 
repartis entre vingt-deux espèces, dont quinze 
sont signalées des régions tropicales. Dans le 
genre Hameniella , relativement bien représenté 
avec neuf espèces, seule H. colombiana n.sp. pos¬ 
sède un caractère sexuel secondaire. C’est la 
seconde espèce du genre à présenter un tel carac¬ 
tère porté par les mâles. En revanche, plusieurs 
espèces de Scutigerella. en possèdent, porté, à une 
exception près, par la femelle dont le trochanter 
des patres de Ja première paire acquiert une ou 
deux soies djfférentes de celles qui occupent le 
même emplacement chez le mâle : il en est ainsi 
chez 5. pagesi (Jupeau, 1954 ; Juberthie-Jupeau 
1963), 5. lineatus (Edwards, 1959), ,5’. tusca 
(Juberthie-Jupeau, 1962b), S. carpatica 
(Juberthie-Jupeau et Tabacaru, 1968), 5. ickinos - 
tylus (Scheller, 1968) et S. lescorum (Schellcr, 
1972). Chez une seule espèce, S. bordonii 
(Juberthie-Jupeau, 1975), c’est le mâle qui est 
porteur d'un caractère sexuel secondaire, très 
apparent, constitué par un grand nombre de 
larges écailles qui occupent la place de soies nor¬ 
malement pointues sur la lace antéro-venrrale des 
tarses des quatre dernières paires de pattes. Chez 
H. colombiana n.sp., comme chez H. ivorensis, 
c’est également le mâle qui porte les caractères 
sexuels secondaires. Chez les deux espèces, d une 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


619 



Juberthie-Jupeau L. & Réveillet P. 


part, les sclérites des segments 5 et 6 sont ova¬ 
laires et beaucoup plus développés que les autres 
et, d’autre part, des soies sécrétrices apparaissent 
sur ces sclérites chez H. ivorensis et aussi sur ceux 
du segment 4 chez H. colombiana. Dans l’un et 
l’autre cas, ce caractère se met en place à la faveur 
de plusieurs exuviations (au moins trois chez 
H. colombium! n.sp.). Le deuxième stade adulte 
de H. colombiana n.sp,, qui ne porte des soies 
sécrétrices que sur les sclérites des segments 5 et 6, 
représente une étape transitoire dans le dévelop¬ 
pement du mâle : en ce qui concerne ce carac¬ 
tère, le deuxième stade adulte de H. colombiana 
n.sp. est identique au stade définitif de H. ivo¬ 
rensis chez lequel il n’apparaît jamais de soies 
sécrétrices sur le segment génital (segment 4). 
Ainsi que le considèrent Py et al (1984), toutes 
les Broméliacées sont originaires d'Amérique, et 
même, semble-t-il, d’Amérique du Sud, 3 
l’exception de deux espèces : Pitcairnia feliciana 
découverte en Guinée er Tillandsia usneoides qui 
serait originaire d’Afrique occidentale d’après 
Collins (1948). Les résultats des études et des 
prospections de différents auteurs (Bertoni 
1919 ; Baker & Collins 1939 ; Camargo 1943 ; 
Collins 1948) ont montré une large distribution 
des espèces d’ananas à l’état spontané certaine¬ 
ment plus étendue que leur zone d’origine 
(Pickersgill 1976). D’après Py et al. (1984), 
compte tenu des aires de répartition de l’ananas, 
Leal & Antoni (1980) en sont arrivés à délimiter 
des zones comprenant un même nombre 
d'espèces spontanées et, au vu du plus grand 
nombre d’espèces rencontrées, situent la zone 
d’origine de l'ananas, de chaque côté de l’Équa¬ 
teur, entre 10° de latitude nord et 10° de latitude 
sud, et entre 53° et 75“ de longitude ouest. La 
Colombie apparaît au cœur de cette zone. 
L’introduction îles plants d’ananas sut le conti¬ 
nent africain s’est vraisemblablement faite avec 
celle de la faune vivant à leurs dépens, en l’occu¬ 
rence avec de petites populations de Symphyles. 
Elle est certainement ancienne, datant vraisem¬ 
blablement du XVI e siècle car, d une part, l.eroy 
(1947) signale que des Portugais en ont intro¬ 
duit, entre autres, à Madagascar, et, d'autre part, 
leur présence est signalée au tout début du 
XVII e siècle, en 1605, par P. De Marees dans sa 
Description et récit bistorial du riche royaume de la 


Côte d’or de Guinée (d’après une communication 
personnelle de J. Barrau). L’espèce africaine 
H. ivorensis , signalée dans les plantations d'ana¬ 
nas, et l’espèce colombienne, connue, à ce jour, 
de la seule exploitation La Zapata, présentent de 
grandes similitudes quant aux soies glandulaires 
des sclérites des mâles. Ce sont les seules espèces 
connues possédant ce caractère, ce qui pourrait 
conduire à penser qu'il existe un lien de parenté 
entre elles. Encore faudrait-il évaluer les diffé¬ 
rences signalées au niveau des antennes, des 
pattes et des filières. Par ailleurs, 1 origine du 
phylum des Symphyles pouvant être estimée à 
plusieurs centaines de millions d'années, et les 
exemples de répartitions a fri ca n o -brésil ie n n es 
étant nombreuses dans les groupes de la faune du 
sol, le rôle de l’homme du XVI e siècle dans 
l’introduction en Afrique des ancêtres de H. ivo¬ 
rensis semble être une hypothèse des plus fragiles. 
En ce qui concerne les observations laites sur la 
présence des régénérats, il faut noter le grand 
nombre des amputations subies par les animaux, 
amputations après lesquelles certains ont effectué 
plusieurs mues. Le nombre observé, bien que très 
anormalement élevé, sous-estime à coup sût le 
nombre réel. En effet, l’amputation des antennes 
(appendices extrêmement fragiles) et celle des 
tarses ne sont plus décelables après plusieurs 
mues, seules les amputations pratiquées au-delà 
du plan d'autotomie et en deçà du tarse laissent 
des traces durables. La présence d’un prédateur, 
ou au moins d’un attaquant efficace, dans le bio¬ 
tope des Symplyles, paraît très vraisemblable. Au 
nombre des prédateurs ont surtout été signalés 
des Chilopodes (Menge 1851 ; Filinger 1928, 
1931 , Wymore 1931 ; Waterhouse 1969), un 
Acarien (Wymore 1931) et quelques insectes : un 
Japyx (Pages 1967) et les larves er les adultes de 
deux Coléoptères (lllingworch 1927). La 
recherche des espèces syntopiques permettrait 
sans doute de cibler l'adversaire et d’apporter une 
preuve expérimentale du préjudice qu'il peur 
causer à la population de Symphyles. Selon 
l’importance de ce préjudice, l’opportunité d’une 
lutte biologique pourrait être envisagée. Les 
dégâts causés par les Symphyles dans certaines 
plantations d’ananas sont considérables, les 
conditions de culture (température, humidité, sol 
aéré) favorisant particulièrement leur développe- 


620 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Nouveau Symphyle de Colombie 


ment (Kehe 1988). La présence d’un prédateur 
en forte concentration pourrait, dans certains 
cas, ralentir leur pulullement. 

Remerciements 

Nous remercions tout particulièrement de leur 
aide et des renseignements qu'ils ont pu nous 
donner : M. le Professeur Jacques Barrau 
(Laboratoire d'Erbnobiologie du Muséum natio¬ 
nal d’Histoire naturelle, Paris), M. Anselme 
Vilardebo (IRFA, Montpellier), Mme Chantal 
Loison-Cabot (IRFA, GERDAT, Montpellier) et 
Mme Monique Cazals (Laboratoire souterrain, 
Moulis). 

RÉFÉRENCES 

Attems J. 1897- — Myriopoden, in Ergebnisse der 
Hamburger Magalhaensischen Sammelreise. 
Naturhistorischen Muséum zu Hamburg 2 (2): 1-8. 

— 1902. — Myriapodes, in Expédition antarctique 
belge. Résultats du voyage au S. Y. Belgica en 
1897-1899. Rapport Scientifique Zoologique, 6 p. 

Baker K. K Collins j. L. 1939. — Notes on the 
distribution and ecology of Ananas and 
Pseudoananas in South America. American Journal 
ofBotany 26:697-702. 

Bertoni M. S. 1919. — Contribution à l'étude bota¬ 
nique du genre Ananas. Anal dents Paragttayos série 
2. 4: 250-322, 

Camargo F. C. 1948. — Vida e utilidade das 
Bromeliaceas. Inscitiito Agronotnico do Notre. 
Boletim Tecnico 1:31. 

Collins J. L. 1948. — Pînenpple in ancient America. 

The Seientific Monthly 67. 5: 372-377. 

Edwards C. A. 1959. — A révision of the british 
Svmphyla. Proceedings Zoological Society of London 
132,3: 403-439. 

Filinger G. A. 1928. — Observations on the habits 
and control ofihegarden cenripede, Scutigerella 
immaculata Ncwport, a pest in Grecnhouse. 
Journal of Ecology and Entomology 2L 2: 357-360. 

— 1931. — The gardon Sympnylid, Scutigerella 
immaculata Ncwport. Ohio agncultural expenment 
Station Bulletin 486: 1-33. 

Hansen H. J 1903. — The gênera and species of the 
order Symphyla, The QudHcrly Journal oj microsco- 
picalScience, new sériés 47: 1-101. 

Illingworrh ). F. 1928. — Biological notes on 
Scolopendrellidae, destructive to the roots of 
pineapple in Hawai, Proceedings Hawaii entomolo- 
gical Society 7, 1: 37-41. 

Juberthie-Jupeau L. 1962a. — Contribution à 1 étude 


des Symphyles de l’Argentine et du Brésil. Biologie 
de l Amérique Australe 1 : 63-82. 

— 1962b. — Description d’une espèce nouvelle de 
Symphyle d Italie : SattigoelLi tusen n. sp. Bulletin 
au Muséum national d'Hislnire naturelle , série 2, 34 
(4) : 276-279. 

— 1963- — Recherches sur la reproduction et la mue 
chez les Symphyle». Archives de Zoologie expérimen¬ 
tale et générale 102 : 1-172. 

— 1964. — Recherche du stimulus déclenchant la 
mue lors de 1 ablation des antennes chez les 
Symphyles (Myriapodes). Comptes rendus 
d Académie des Sciences , Paris 259 : 658-659. 

— 1975. — Mise en évidence d un caractère sexuel 
secondaire porté par le mâle d une espèce nouvelle 
de Symphyle d Italie. Revue d'Ecologie et de Biologie 
du Sol 12, 4 : 733-742. 

Juberrhie-Jupeau L. & Kehe M. 1978. — 
Dimorphisme sexuel chez un Symphyle nouveau de 
Côte uTvoire H anse niella ivo rettsis n,sp. Revue 
d’Ecologic et de Biologie du .Sol 15 ; 529- 536. 

Juberthie-Jupeau 1 . fié Tabacaru I 1968. — Sym¬ 
phyles de Roumanie. Bulletin du Muséum national 
d'Histairc naturelle , série 2, 40, 3, 196 : 500-517. 

Jupeau L. 1954. - Symphyles du Sud-Ouesc de la 
France avec description d’une espèce nouvelle. 
Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle 12, 
26: 100-103. 

Kehe M. 1988. — Hanseniella ivorensis (Symphyle, 
Myrtapode , Scultgerel/idae) et le dépérissement ravi- 
nuire de l'An amis en Cote d'ivoire : incidence agrono¬ 
mique et moyens de lutte. Thèse n° 121. Université 
nationale de Côte d'ivoire, 180 p. 

Leal F. J. & Afitoni M. G. 1980. — Description y 
clave de las variedades de pi fia culrivados en 
Venezuela. Remua de la Facultad de agronomia 
Alicante 29: 5! -79- 

Leroy J. F. 1947. — Les fruits tropicaux et 
subtropicaux. PUF, » Que sais-je ? » n° 237. 

Menge A. 1851. - Myriapoden der Umgegend von 
Danzig. Neucster Sehrijien der Naturforsehenden 
gesellschafi in Danzig 4: 1-22. 

Michelhaehcr A. E. 1938. — ’Phe biology of the gar- 
den Centipede, Scutigerella immaculata. Htlgardia 
1,3: 55-148. 

Pages j. 1967. — Données sut la Biologie de 
Dipljapyx humberti (Grassi). Revue d'Écologie et de 
Biologie du Sol IV. 2 : 187-281. 

Pickersgill B. 1976.— Pin va pie, Ananas comosus 
Bromdiaceae. Evolution of trop Plants-, 14-18. 

PyC„ Lacocuilhe J. J. & Teisson C. 1984. — L 'ana¬ 
nas. sa culture, ses produits. Coll. « Techniques agri¬ 
coles et productions' tropicales », Maisonneuve et 
Larose, Paris, 562 p. 

Savos G. G. M, 1958. — The bionomies of the gardai 
Sympbylid, Scutigerella immaculata (Ncwport). 
Thèse, Oregon State College, 91 p. 

Scheller U. 1968. — New records of Symphyla from 
central and Southern Europe. Bericbte Natur- 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 


621 



Juberthie-Jupeau L. & Réveillet P. 


wissenschaften und Medizin Verlag, Innsbruck B 
56:125-141. 

— 1972. — Pauropodes and Symphyla from the 
Pyrénées. Revue d’Ecologie et de Biologie du Sol 10, 
1 : 131-149. 

— 1992. — A study of Neotropical Symphyla 
(Myriapoda): list of species, keys to généra and des¬ 
cription of the two new amazonian species. 
AmazonianaXïl (2): 169-180. 

— 1993. — On the occurrence of the Symphyla in 
Venezuela with description of a new species of 
Hanseniella Bagnall, 1913 (Arthopoda, 
Myriapoda). Tropical Zoology, Spécial Issue 1: 
141-146. 


Silvestri F. 1899. — Distribuzione geografica délia 
Koenenia mirabilis Grassi ed Alti Artropodi. 
Zoologischer Anzeiger 22: 369-371. 

Tiegs O. W. 1945. — The Post-embryonic 
Development of Hanseniella agilis (Symphyla). The 
Quarterly Journal of microscopical Science 85: 
191-328.’ 

Waterhouse J. S. 1931. — An évaluation of a new 
predaceous Centiped Lamyctes sp. on the garden 
Symphylan Scntigerella immacula. Canadian 
Entornologist 101: 1081-1083. 

Wymore F. H. 1931. — The garden Centipede. 
Bulletin University of California Agricultural experi- 
ment Station of Berkeley 518: 22. 


Soumis le 26 juin 1996; 
accepté le 27 février 1997. 


622 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



The hydrothermal vent barnacle Eochionelasmus 
(Cirripedia, Balanomorpha) from the North Fiji, 
Lau and Manus Basins, South-West Pacific 


Toshiyuki YAMAGUCHI 

Department of Earth Sciences, Chiba University, 
1-33 Yayoi-cho, Inage, Chiba 263-8522 (Japan) 

William A. NEWMAN 

Scripps Institution of Oceanography, La Jolla, 
CA 92093-0202 (USA) 


Yamaguchi T. & Newman W. A. 1997. — The hydrothermal vent barnacle Eochionelasmus 
(Cirripedia, Balanomorpha) from the North Fiji, Lau and Manus Basins, South-West Pacific. 
Zoosystema 19 (4) : 623-649. 


KEYWORDS 

hydrothermal vent barnacle, 
South-wcst Pacific, 
Eochionelasmus, 
Balanomorpha, 
Cirripedia, 
géographie isolation, 
spéciation. 


ABSTRACT 

The most primitive living balanomorphan barnacle, Eochionelasmus ohtai 
Yamaguchi, 1990 was described from abyssal hydrothermal vents in the 
North Fiji Basin, West Pacific (Yamaguchi & Newman 1990). Since then, 
Eochionelasmus ohtai has been discovered at two other hydrothermal sites; 
one at the Lau Basin (west of the Tonga Islands; Desbruyères et al, 1994) 
and the other from the Manus Basin (north of Papua New Guinea; Tufar 
1990, Galkin 1992a, b). These are back-arc basins, separated from the North 
Fiji Basin by approximateiy 1200 km east and 3000 km north-west, respecti- 
vely. Back-arc basins are, unlike mid-occanic ridges, discreet unities uncon- 
nected with each other. Dcspite this, rhe three populations of Eochionelasmus 
differ little in external appearance, except for some small but distinct diffé¬ 
rence in the ontogenetic development of the imbricating plates in the Manus 
population. Therefore, while it has been concluded that the North Fiji and 
Lau Basins populations represent the sanie form, E. ohtai ohtai , a new sub- 
species, E. ohtai manusensis, is being proposed for rhe Manus population. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


623 



Yamaguchi T. &t Newman W. A. 


MOTS CLÉS 

Cirripcdia, 
source hydrothermale. 
Pacifique sud occidental, 
EocbioneLimvs , 
isolement géographique, 
spéciation. 


RÉSUMÉ 

Le cirripède balatioinorphe vivant le plus primitif, Eochidneltimus ohtai ohtai 
Yamaguchi, 1990, a été décrit de sources hydrothermales du bassin nord des 
Fiji, Pacifique occidental (Yamaguchi & Newman 1990). Depuis, 
Eocbiouelasmus ohtai .1 été trouvé dans deux attires sites hydrothermaux : Pun 
dans le bassin de Lan (ouest des îles Tonga, Desbruyères et al, 1994) et 
l’autre dans le bassin de Manus (nord de la Papouasie-Nouvelle Guinée ; 
Tufar 1990, (î.tlkin 1992a, b). Ce sont des bassins en Forme d'arc, distants 
du bassin nord des Fiji d'environ 1200 km à l est et 3000 km au nord-est, 
respectivement. Ces bassins, contrairement aux rides média-océaniques, sont 
des unités de petite taille sans connection entre elles ; malgré cela, les trois 
populations àF.ochinnrlmmus diffèrent peu dans leur aspect extérieur, mais 
de petites différences ont été observées dans le développement ontogénique 
des plaques dans la population de Manus. En conséquence, tandis que l’on 
considère que les populations des bassins nord des Fiji et de Lau représentent 
la même forme E. ohtai ohtai , une nouvelle sous-espèce, /:. ohtai manusensis 
est proposée pour la population de Manus. 


INTRODUCTION 

Eochionelasmus ohtai Yamaguchi, 1990 was dis- 
covered associated with an abyssal hydrothermal 
vent at 1990 m depth in the North Fiji Basin, 
South-West Pacific (Yamaguchi & Newman 
1990). It is distinguished front its only close rela¬ 
tive, Chwnelasmus darwini (Pilsbry, 1907), an 
Indo-West Pacific bathyal spccies, in liaving mul¬ 
tiple whorls of unspeciaîizcd basal imbricating 
plates, which is a generalized or primitive mor- 
phological characrer. Therefore it was evaluated 
as the mosr primitive living member oî the 
suborder Balanomorpha. 

The other known vent barnacles, the lepado- 
morphs Nenlepas zevinde and N. rapanuii, the 
verrucomorph Neo verrue a b racbylepadoform is, 
and the brachylepadoinorph Neobrachylepas re/i¬ 
ca (Newman 1979; Jones 1993; Newman & 
Hessler 1989; Newman & Yamaguchi 1995; res- 
pectively) not only also represent the mosr primi¬ 
tive living members oftheir respective suborders, 
but N. relica represents the only known living 
species ol the brachylepadomorplia. These and 
other vent barnacles (unpublished daca) are large- 
ly endentic to Indo-West Pacific vents, especially 
tbose of the South-West Pacific, and members of 
ail four suborders are known front the Lau Basin, 
Tonga (Newman & Yamaguchi 1995), 


Knowledge of the organization and ontogeny of 
the shell wall in Eochionel-asmus fias profoundly 
altered our under.standing of the évolution of 
balanomorph barnacles, and the hypothesis of 
Yamaguchi & Newman (1990), that the 6-plated 
wall was more primitive titan the 8-plated wall, 
bas had a significatif impact on our undcisraiid- 
ing of the relationship of the primitive balano- 
morphs (Buckcridge S i Newman 1992; Newman 
1993; Buckcridge 1995; Newman 1996; Ross & 
Newman 1996). 

Detailed knowledge of the arrangement of the 
wall plates in ihoracican cirripeds began with 
Danvin (1851. 1854), and he developed a 
nomenclature so that the plates and their arrange¬ 
ments in different forrns could be accurately des- 
cribed and compared (rf Newman 1996). He 
also made observations on the ontogeny of the 
balanomorph wall, and lurther details were eluci- 
dared by subséquent investigators sucli as 
Runnstrôm (1925) and Costlow (1956). 

Darwin also studied the arrangement ol the basal 
plates formiug the imbricating whorls that sur¬ 
round che wall plates in the interüdal and shal- 
low water species of Catophmgmus s.l., the only 
sessile barnacles known at the time to hâve rhem. 
Silice chen five other extant généra of sessile bar¬ 
nacles liaving basal whorls of imbricating plates 
hâve been discovered: Chionelasmus Pilsbry, 1911 


624 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


(if Newman 1987); Waikalasma Buckeridge, 
1983 (cf Buckeridge & Newman 1992; 
Buckeridge 1996); Neoverruca Newman, 1989 
(cf. Newman & Hessler 1989); Eochionelasmus 
Yamaguchi, 1990 {cf. Yamaguchi & Newman 
1990; Yamaguchi & Newman 1997); and 
Neobraehylepas Newman et Yamaguchi, 1995 {cf. 
Woodward 1901, Newman 1987). Of rhese, ail 
but Chionelastnus and Waikalasma arc from 
hydrothermal vents and only in Neoverruca has 
the ontogeny ol the imbricaring plates been sru- 
died in détail (Newman 1989). While this shed 
light on the organisation of the imbricating 
whorls in the early verrucomorphs, and by infe- 
rence in the more primitive brachytepado- 
morphs, its relevante to the origin and hence the 
ontogeny of the basal imbricating whorls in bala- 
nomorphs is not yet known. 

As for the balanomorphs rhemselves, there hâve 
been studies reconstructing the ontogeny of the 
basal imbricating whorls from aduit morphology 
in Catophragmus and Chionelasmus (Newman 


1987), and the nomenclature developed to des- 
cribe the patterns has been emended (Yamaguchi 
in prep ) But none has actually been based on a 
complété ontogeny sequence, from the earliest 
post-metamorphic juvénile to the fully developed 
aduit, ntuch less hâve any been detailed enough 
to eiucidatc ontogenetic variation within and 
between populations. Such studies would be rela- 
tively easy to carry our wïth an tntertidal forrn 
such as Catomerus in Australia, but they will 
always be difficult when if cornes to deep-sea 
(omis because ol cheir inaceessibility. Therefore, 
since il dues not seetn likely appropriate collect- 
ing in the deep sea will be carried out in the 
foreseeable future, the présent study was underta- 
ken on rhe limited material available to date. 

The présent study involves a detailed analysis ol 
the ontogeny of rhe basal whorls of imbricating 
plates in Eochionelasmus ohtai. Scventeen spéci¬ 
mens Iront hydrothermal vents of the North Fiji 
Basin (NFB), ranging from very youttg to com- 
pletely mature were used to infer a 'general ized’ 


140°E 160°E 180°E 190°E 



Fig. 1. — Locations of hydrothermal vents where Eochionelasmus ohtai was taken: North Fiji (A, White Lady), Lau (B, Hine Hina; 
C, Vailili) and Manus (D) Basins. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


625 




Yamaguchi T. & Newman W. A. 


ontogeneric pattern up through the first four 
whorls of îmbricating plates. This pattern was 
then compared to that found in eight early onro- 
genetic stages from Lau and eight from the 
Manus Basin. The results are significant because, 
while no important différences were found bet- 
ween the North Fiji and Lau populations, small 


but distinct différences distinguish these two 
populations from the Manus population. There- 
fore the Manus population has been proposed as 
distinct at the subspcciflc level, E. o. manusetuis. 
The results of this ontogenetic study bave not 
only been useful in flcshing oui our knowledge 
for the balanomorphs in general, but in recogni- 


Table 1 . — North Fiji (NFB), Lau and Manus Basin specimens examined. R-C, rostrum-carina diameter; CL, carinolateral diameter 
(values in mm). 


Eochionelasmus ohtai ohtai Yamaguchi, 1990 (Yamaguchi & Newman 1990) 


No. 

R-C 

CL 

Condition 

Depository 

NFB-A 

14.3 

12.7 

Dissected 

UMUT-RA18631 
(Yamaguchi & Newman 1990) 

NFB-B 

9.5 

8.1 

id. 

UMUT-RA18632 
(id.) 

NFB-C 

19.5 

16.0 

id. 

UMUT-RA18633 

(id.) 

NFB-1 

2.4 

2.0 

id. 

NSMT-Crl 1945 

NFB-2 

2.6+ 

1.9+ 

Not dissec. 

MNHN-Ci2495 

NFB-3 

3.9 

2.3 

id. 

USNM-282771 

NFB-4 

4.7 

4.2 

Dissected 

NSMT-Crl 1946 

NFB-5 

5.8 

5.0 

Not dissec. 

MNHN-Ci2496 

NFB-6 

7.4 

6.4 

Dissected 

USNM-282770 

NFB-7 

10.2 

10.0 

Not dissec. 

NSMT-Crl 1947 

NFB-8 

10.4 

10.0 

id. 

MNHN-&2497 

NFB-9 

12.1 + 

8.2 

Dissected 

USNM-282769 

NFB-10 

14.2 

11.9 

Not dissec. 

NSMT-Crl 1948 

NFB-11 

14.3 

13.3 

id. 

NSMT-Crl 1949 

NFB-12 

15.5 

6.7 

id. 

MNHN-Ci2498 

NFB-13 

16.7 

14.7 

id. 

USNM-282768 

NFB-14 

20.4 

13.7 

id. 

MNHN-Ci2499 

LAU-1 

4.0 

3.7 

Dissected 

NSMT-Crl 1950 

LAU-2 

9.6 

7.6 

id. 

MNHN-Ci2500 

LAU-3 

13.1 

10.5 

id. 

USNM-282767 

LA U-4 

14.1 

13.6 

Not dissec. 

NSMT-Crl 1951 

LAU-5 

17.0 

16.7 

Dissected 

MNHN-Ci2501 

LAU-6 

25.8+ 

27.2 

id. 

USNM-282766 

LAU-7 

26.1 

17.9+ 

id. 

NSMT-Crl 1952 

LAU-8 

29.0 

20.5 

id. 

MNHN-CÎ2502 


Eochionelasmus ohtai manusensis n.ssp. 

No. 

R-C 

CL 

Condition 

Depository 

MANUS-1 

2.0 

1.7 

Dissected 

NSMT-Crl 1953 6th paratype 

MANUS-2 

3.8 

3.1 

Not dissec. 


MANUS-3 

3.7 

3.6 

Dissected 

USNM-282765 5th paratype 

MANUS-4 

4.8 

4.0 

id. 

ZMMSU-Mg-1138 4th paratype 

MANUS-5 

7.4 

6.2 

id. 

NSMT-Crl 1954 holotype 

MANUS-6 

23.2 

25.0 

id. 

ZMMSU-Mg-1137 1 si paratype 

MANUS-7 

23.5 

25.0 

id. 

USNM-282764 2nd paratype 

MANUS-8 

30.1 

23.8 

id. 

NSMT-Crl 1955 3rd paratype 


626 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 





Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


zing genetic distance or divergence at the sub- 
species level. Furthcrmore, a generalized ontoge- 
ny of Eochionelasmus . based on tbe Lau 
population, has proved use lui in dcmonstrating 
that a few immature specimens of Eochionelasmus 
collected from a vent near Easter Island in the 
South-east Pacific represent a distinct species 
(Yamaguchi & Newman 1997). 

Expéditions that collected the material 
7’he Japanese-French Cruise Kaiyo 87 (E. Honza 
& J.-M. Auzende co-chief scientists), 1987, 
North Fiji Basin; site B of station 4 (White Lady 
site), 16°59.4’S, 173 U 54.9'E, 1990 m in depth; 
type-locality of Eorhionelasmus ohtai (Yamaguchi 
& Newman 1990; Fig, IA), 

The French submersible Nautile BIOLAU Cruise 
(A.-M. Alayse-Danet chief scientist), 1989, the 
Lau Basin, BL 02, 03 & 05 of station 1 (Ffine 
Hina) (22°32’S, 176°43'W), around 1900 m in 
depth (Fig. IB) and BL 12 of station 2 (Vailili) 
(23°13'S. 176°37’W), 1764-1707 m in depth 
(Fig. IC) (Desbruyères étal. 1994; Newman & 
Yamaguchi 1995). 

The French submersible Nautile STARMER II 
Cruise (D. Desbruyères & S. Ohta co-chief 
scientists), 1989, the North Fiji Basin; White 
Lady site (Desbruyères et al. 1994; Fig. 1A). 

The German R/V Sonne OLGA II Research 
Cruise, 1990, Manus Back-Arc Basin (Bismarck 
Sea, Papua New Guinea); présent observations 
based on the photographs (Tufar 1990, figs 10, 
lia, b, 12a-e) of barnacles from the hydrother- 
mal field (3°9.85’-3°9.88’$, 150°16.78’- 
150°I6.80'E, 2489-2500 m in depth; Fig. 1D). 
The Russian R/V Akademic Mstislav Kcldysh 2 1 st 
Research Cruise with submersible Alir-2, 1990, 
Manus Back-Arc Basin, station 2255 (3°10'S, 
150°17’E; Fig. 1D), about 2500 m in depth, 
coll. S. V. Galkin (Galkin 1992a, b). 


Material examinrd 

Specimens examined bave been deposited in the 
Muséum national d’Histoire naturelle, Paris 
(MNHN); National Science Muséum. Tokyo 
(NSMT); United States National Muséum of 
Natural History, Washington, DC. (USNM); 


Zoological Muséum of Moscow State University 
(ZMMSU) (see Table 1). 


SUPPLEMENTARY DESCRIPTION OF 
Eochionelasmus ohtai FROM THE NORTH FIJI 
BASIN BASED ON SPECIMENS 
COLLECTED DURING THE STARMER 
CRUISES 

The original description of Eochionelasmus ohtai 
was based on the eight individuals collected by a 
dredge attached to the deep-tow used by the 
Japanese-French Kaiyo 87 cruise (Yamaguchi & 
Newman 1990). Subsequently, during STAR¬ 
MER II, the French submersible Nautile collec¬ 
ted a total of 551 individuals of E. ohtai from 
near the rypc-locality of Kaiyo Cruise. According 
to the cruise report, gastropods (5404 indivi¬ 
duals) were the most abundant of the mega- 
fauna. In the collection list, there were 
2109 polychaeres, 1094 copepods, 586 bivalves, 
551 barnacles, 134 macrures, 59 shrimps, 
17 crabs, etc. Thercforc, vent barnacles appear to 
be an important part of the fauna in the North 
Fiji Basin abyssal hydrothermal field. Most of 
barnacles were the balanomorph, E. ohtai. 
However, there were a few specimens of a neo- 
lepadïne and a neoverrucid, and each represents 
at least a new species. 

While 551 specimens of E. ohtai were collected, 
only 237 undamaged specimens were suirable for 
this study. Thèse ranged from one cyprid larva 
attached to glassy basait to many adults of which 
but one was brooding eggs. 

SlIELLS OF Eochionelasmus FROM THF. North 
Fiji Basin 

The shell is as high as wide, and the orifice is 
rather large and rhomboidal. The shell includes 
the scuta (S) and terga (T) forming the opercu- 
lum (S-T), and the ro.strum (R), rosrrolatera 
(RL), carinolatera (CL), and carina (C) forming 
the primary wall (R-RL-CL-C). The carina 
stands at approxiniately right angles to the base, 
while the rostrum slope.s obliquely toward the 
orifice. The nurnber of whorls of monomorphic 
basal imbricating plates found around the prima¬ 
ry wall range from zéro to eight, depending on 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


627 



Yamaguchi T. & Newman W. A. 


the ontogenetic stage, the same maximum num- 
ber as in the original description of E. obtai. 
However, in the présent study it became évident 
that while there is no variation in the arrange¬ 


ment of the basal imbricating plates up to the 
second whorl, there is variation in the following 
whorls. Some of this variation is depicted in the 
holotvpe (NFB-A, Yamaguchi & Newman 1990, 



Eochionelasmus ohlai ohtai - Type (NFB-A) 



Generalized Eochionelasmus ohtai 



Catophragmus 


Fig. 2. — Arrangement of the plates in the wall and fîrst four whorls of imbricating plates fn A, holotype E. ohtai ohtai, in B, generali¬ 
zed, in C, Chionelasmus darwini, and in D, Catophragmus s.l. (see text for explanation). 


628 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


figs 4, 5; cf. Figs 2A, B, 3). The anomalies in- 
clude the âppearance of sr in the third rather 
than in the fourth whorl which otherwise 
remains the sanie, the réduction of the r 5 plates 
from 6 to 4 and of the o' plates from 6 to 5 on 
each side. These différences are important to 
recognize because a frame of referencc is needed 
vvhen it cornes to comparing different popula¬ 
tions, as is the case in the présent study. 
Therefore the most commun or “ generalized” 
NFB pattern was determined (Figs 2B, 3). 

It is important to note that the generalized or 
basic pattern in Eochionelasmus is similar to that 
in Chionelasmus (Newman 1987, Fig. 5A; see 


Fig. 2B herein for nomenclatural adjustments 
reflecting présent knowledge). A similarity is 
cxpcctcd because the latter has evidently bcen 
derived from the former (Yamaguchi & Newman 
1990). From a supcrficial inspection of 
Chionelasmus it was reported that there was but a 
single whorl of basal imbricating plates (Pilsbry 
1907; Nilsson-Cantcll 1928; Newman et al. 
1969), but actually there are four whorls 
(Newman 1987). It will be observed (Fig. 2B, C 
herein) that, while the First cwo whorls include 
the same plates in both Eochionelasmus and 
Chionelasmus , not only has the number of plates 
in the third whorl been reduced in the latter, 



Fig. 3. — Eochionelasmus ohtai ohtai, plan views of the wall and first four whorls of imbricating plates for the holotype (NFB-A, 
upper) and the more common or generalized pattern encountered in additional specimens from IMorth Fiji Basin. The three arrows 
indicate the addition plates found in the generalized form and the asterisk indicate the position of a plate that was not found, 
R, rostrum; RL, rostro-latus; CL, carino-latus; C, carina; r, imbricating plates added between R and I 1 ; c, imbricating plates added 
between I 1 and C; sr and sc, imbricating plates added below R and C. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


629 




Yamaguchi T. & Newman W. A. 


from twelve to four, but that the homologs of 
two of the four plates (sr and rl') hâve been 
brought up from to the tourth to the third 
whorl. Thus, not only is the number of plates in 
the third whorl in Chionelasmus reduced, but 
part of the fburth whorl has been transferred or 
condensed into it. Furthcr réduction is seen in 
the fourth whorl in Chionelasmus, which consis- 
ted of seventeen or perhaps eighteen plates in 
Eochionelasrnus. It now consists of but two plates, 
due to the élimination of six r‘\ six c' 1 and one I’ 
on each side, as well as to the transfer of the sr 
and rl 1 to the third whorl menrioned above. 

It is instructive to note that not only is the basic 
pattern similarity betvveeti Eochionelasrnus and 
Chionelasmus , but also between them and Cato- 
phragmus s.l. (Newman 1987. fig. 5B; sce 
Fig. 2D herein), including the condensation and 
some of the réduction seen in NFB-A, comparcd 
to the more generaJizcd NFB pattetu (cf Fig. 2D 
with Fig. 2A, B). Specifically, the sequential 
transfer of sr,. then rl 1 , and then cl 1 and sc, from 
the fourth to the third whorl in rhese généra, 
reduces the number of plates protecting the basal 
margin and the sutures of RL and CL, from 
seven to six to five. It is notable that the configu¬ 
ration below RL. and CL, created by this réduc¬ 
tion in Catophntgmus , turns oui to be identical to 
that under CI.*, the plate infered to be a réplica¬ 
tion of CL 1 in Catophragmus and higher balano- 
morphs (Yamaguchi & Newman 1990; 
Buckeridge & Newman 1992). h vvill be impor¬ 
tant to sec how rhese patterns correlaced in other 
primitive balanomorphs, such as lhe former 
Miocene fossil Waikalasnia recently discovered 
living at 700-800 m deprhs off the New Hébrides 
(Buckeridge 1996), beeause they shoutd help us 
better understanding the réduction and loss of 
the basal imbricating plates in the évolution of 
early sessile barnacles, and understanding unlikely 
to be gained from the fossil record. 

SlZE OF Eochionelasrnus FROM the North 
Fiji Basin 

Yamaguchi & Newman (1990) had but three 
complété specimens to measure (NFB-A, B and 
C); the other five were incomplète. In these 
(Table 1), the ratios of the rostro-carinal (R-C) to 
carino-lateral (CL) basal diameters are 1.13, 1.17 



0 10 20 30 

R-C diameter (mm) 


FIS, 4. — Eochionelasrnus ohtai ohtai, sJ 2 e distribution ot R-C 
and CL diameters for 237 specimens (dots) from the Nodh Fiji 
Basin and A. their corresponding régression line compared to 
the régression lines for the. Lau (B) and Manus (C) populations. 
+, 8 specimens from the Lau Basin, x, 8 specimens from the 
Manus Basin. 

and 1.22, respectively. These were considered 
fully mature beeause therc was one damaged spe- 
cimen brooding eggs (NFB-10) which was 
sljghtly smaller than the holotvpe of E. ohtai 
(NFB-A). 

The R-C and CL diameters of the 237 indivi- 
duals were measured (Fig. 4). The mean (x), 
standard déviation (s) and range were 7-29 mm, 
6.77 mm and 0.34-25.5 mm for the R-C diame¬ 
ters, and 6.43 mm, 6.17 mm and 0.37-22.7 mm 
for the CL diameters. The tatio between means 
of the R-C and Cl. diameters is 1.23 (s = ± 0.22, 
range = 0.72-2.00). Lhe chi-stjuare (X 2 ) of 2.9 is 
not signifiant at the 10% level (Fr (X* >- 9.23) 
= 0.1), indicating that the 237 individuals tepre- 
sent a randorn sample front a population having 
a normal distribution. The régression line is y = 
0.88 x + 0.0004 (Fig. 4) and the corrélation coef¬ 
ficient (r) is 0.967. 

The ratios for the holorype and the two para- 
types (NFB-A, B and C) are nearly equal to the 
mean ratio (1.23) for the 237 individuals. 
Therefore, the ratios of the R-C and CL diame¬ 
ters do not dislinguish the 237 individuals from 


630 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 





Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


the North Fiji Basin from the three type spéci¬ 
mens of E. obtai from the same population. 

ONTOGENY OF Eochionelasmus FROM THE 

North Fiji Basin 

The appearance of the wall and the first two whorls 
ofimbricating plates 

The shell is composée! of the operculum (S-T), 
and the primary wall (R-CL-C) and these appear 
first during ontogeny. They are followed by RL 
and then by as many as eight basal whorls of 
imbricating plates. The basal whorls are added 
sequentially each outside the previous whorl, but 
only the first four were studied here (Figs 2A, B, 
3). The plates of the first whorl (r 1 , l 1 and c 1 ) are 
invariably found over the three pairs of sutures 
between the primary wall plates on eàch side, 
while the plates of the second whorl (r 2 r 2 r 2 c 2 
c 2 c 2 ) are invariably found overlapping the latéral 
niargins of r 1 , l 1 and c 1 on each side. However, 
the third and fourth whorls of imbricating plates 
do not necessarily follow a consistent pattern. 

In the 237 individuals, ninety-three individuals 
are smaller than 2 mm in R-C diameter. Of 
these, twenty-eight individuals hâve six to seven- 
teen plates in addition to the four opercular 
plates. Of these, twenty-one had a 6-plated wall 
(R-RL-CL-C) but no imbricating plates, two had 
a 7-plated wall (6-plates plus a c 1 ), three had an 
8-plated wall (6-plates plus the c 1 pair), one had 
a 15-plated wall, and one had a 17-plated wall 
(Table 2). The individuals with a 6-placed wall 
are within the range of 0.58-1.10 mm R-C and 
0.37-0.89 mm CL diameters. Individuals with 7- 
and 8-plated walls are within the range of 1.03- 
1.30 mm R-C and 0 74-1.04 mm CL diameters. 
While the observed ranges in R-C and CL dia¬ 
meters for 6-, 7- or 8-plated walls overlap, the 
R-C and CL mean diameters for 6-plated vvalls 
are significantly different from 7- or 8-plated 
walls (student /-test). The growth from 6- to 7- 
and 8-plated walls involves the addition of c 1 
which, witiiout exception, covers with the suture 
between the C and CL (Fig. 3). 

After the addition ofc 1 , the imbricating plates l 1 
and r 1 appear over the sutures between RL-CL, 
and RL-R, respective!)'. Unfortunatelv it could 
not be determined which appeared first, l 1 or r 1 , 


Table 2. — North Fiji Basin (STARMER II, Dive 16, station 4): 
measurements for one eyprid and 28 juvéniles (5 addltlonal 
juvéniles unmeasured) wilh a 6-plated wall plus 1, S, 9 and 
11 imbricating plates; or a total of 6, 7, 8,15 and 17-plates. res- 
pectively. R C. rosmim-carina diameter; CL carinolateral dia 
meter, Statiîtical values for R-C and CL diameters lor 6-plated 
and the T- to 8-piatad juvéniles; sld., standard déviation; 
var.; variance; O.R., range (values in mm). 


Specimen 

Carapace 

Length Height 

1 cyprid 

0.86 0.29 


Specimen 

No. of 


plates R-C CL 


1 

6 

0.58 

0.37 

2 

6 

0.61 

0.41 

3 

6 

0.61 

0.51 

4 

6 

0.62 

0.43 

5 

6 

0.63 

0.41 

6 

6 

0.63 

0.50 

7 

6 

0.67 

0.57 

8 

6 

0.72 

0.43 

9 

6 

0.72 

0.58 

10 

6 

0.74 

0.41 

11 

6 

0.76 

0.58 

12 

6 

0.76 

0.60 

13 

6 

0.80 

0.53 

14 

6 

0.80 

0.69 

15 

6 

0.83 

0.55 

16 

6 

0.89 

0.77 

17 

6 

0.93 

0.74 

18 

6 

0.96 

0.68 

19 

6 

0.96 

0.69 

20 

6 

0.98 

0.89 

21 

6 

1.10 

0.86 

22 

7c 

1.03 

0.74 

23 

7c 

1.06 

1.04 

24 

8c 

1.06 

0.86 

25 

8c 

1.22 

1.03 

26 

8c 

1.30 

0.92 

27 

15 

1.68 

1.58 

28 

17 

1.72 

1.31 



6-plated 

mean 

std. 

var. 

O.R. 

R-C diameter 

0.78 

0.14 

0.02 

0.58-1.10 

CL diameter 

0.58 

0.15 

0.02 

0.37-0.89 


7- and 8-plated 

mean 

std. 

var. 

O.R. 

R-C diameter 

1.13 

0.11 

0.01 

1.03-1.30 

CL diameter 

0.92 

0.11 

0.01 

0.74-1.04 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


631 



Yamaguchi T. & Newman W. A. 


although, since I 1 is slighdy larger, it may hâve 
been first, 

There was lirtle information on juvéniles bet- 
ween 9 and 15-plates but, judging from observa¬ 
tions on a 15-plated juvénile, the second whorl 
apparen cl y begins with the appearance of c 2 over 
the suture between the l 1 and CL. If so, c plates 
generally appear before r and 1 plates. 

Addition ofimbricating plates of the third and 
fourtb whorls 

The first whorl of hasal imbricating plates, 
consisting of a pair each of r’, l 1 and c', is inva- 
riably followed by three pair each of r 2 and c 2 
plates at the six pairs of the sutures between 


R-RL-CL-C-r'-l'-c'. This brings us to the third 
and fourth whorls ol basal imbricating plates in 
which sotne individual variation was encounter- 
ed among the fourteen individuals studied 
(fable I: NFB-1 to l4; Figs 5, 6). As we shall 
see, rhe variation can be greater between than 
within populations and, therelore, it apparently 
lias a geographical as well as a random basis. 

In holotypc (NFB-AJ (Yamaguchi & Newman 
1990, fig. 4), imbricating plate sr 1 appeared in 
the third whorl. However, as we shall see, sr 
occurs more frcquently in the fourth whorl along 
with rl 1 , l 2 , cl' and sc (Fig. 6). Therelore this and 
other variations need to bc addressed now. 

Of the lourtee» spécimens from NFB (Fig. 6), 


1 



Fig. 5. — Eochionelasmus ohtai obtai from the North Fiji Basin: A, NFB-1; B, NFB-4; C, NFB-6; D, NFB-9. Scale bar: 1 mm (see 
figure 3 for abbreviations). 




ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 








Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


NFB-h 


4 


5 

6 

7 

8 
9 

ES 

11 

12 

13 

14 


3rd whorl 


|? rl 


4th whorl 
sr rl 12 cl sc 


rl 


sr 


sc 


rl 



sr rl 

cl 



HD [ 


cl SC 
rl cl 
I cl sc 

I 

rl I cl sc 
sr rl cl sc 


I cl 


- sr rl cl sc 

- sr r | c | sc 

- rl | cl sc 

sr rl I cl sc 

2/10 0/10 1/10 4/10 5/10 8/10 

4/10 1/10 6/10 9/10 


5th whorl 


] E 


sr 


C-R 

2.4 
2 . 6 + 
3.9 

4.7 

5.8 

7.4 
10.2 

10.4 
12.1 + 

14.2 + 

14.3 

15.5 
16.7 

20.4 



3rd 

whorl 


4th 

whorl 


5th whorl 







sr 

rl 

|2 Cl 

sc 


C-R 

LAU-1 


rl 

cl 


sr 



sc 


4.0 

O 






rl 

cl 



9.6 









3 

sr 


cl 



rl 


sc 

— 

13.1 

4 


rl 



sr 


1 cl 

sc 


14.1 

5 

sr 





rl 

1 cl 

sc 

— 

17.0 

6 

sr 

rl 

cl 




1 



25.8+ 

7 



1 


sr 

rl 

cl 

sc 


26.1 

8 

sr 

rl 

cl 




1 

sc 


29.0 


4/8 


1/8 

0/8 

4/8 


4/8 

7/8 





4/8 

4/8 



4/8 4/8 




3rd 

whorl 


4th 

whorl 


5th whorl 







sr 

_rl_ 

|2 Cl 

sc 


C-R 

MANUS-1 

in 



m 

I 



m 

1 1 

2.0 

2 


rl 





1 cl 

sc 

1 1 

3.7 

a 

SE 

rl 


H 

|- 



~] 

1 1 

3.8 

4 


rl 






sc 


4.8 

5 

sr 

rl 

cl 




1 

sc 


7.8 

6 

sr 

rl 





cl 

sc 


23.2 

7 


rl 



sr 


1 cl 


— 

23.5 

8 

sr 

rl 






sc 


30.1 


3/6 


0/6 

0/6 

1/6 


3/6 

5/6 




6/6 1/6 0/6 3/6 


Fig. 6. — Eochionelasmus ohlai, Shell arrangements in specimens trom North Fiji, Lau and Manus Basins. The first two whorls of the 
imbricating plates in ail three populations are same and are therefore omitted. The (irst appearance ot sr', rl’, F, cl' and sc 1 , from the 
third to fourth whorls in each spectmen is shown. Superscripts are included in the ligure only where essential. Shade, no plates of 
the whorl présent; —, sonne r and/or c plates présent; boldface, appeared; specimens in box which hâve no plates of the whorl or 
lack a part of imbricating plates did not count the first appearance of sr 1 , rl 1 ,1 2 , cl 1 and sc 1 (see table 3 for summary). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


633 




























Yamaguchi T. & Newman W. A. 


Table 3. — Comparison of the frequencies of the first appearan- 
ce of imbricatlng plates sr, rl 1 , l s , cl' and sc In the 3rd and 4th 
whorls from the North Fiji (NFB). Lau (LB) and Manus (MB) 
Basins. The denominator - number of specimens sufflciently 
complété to make the comparison and the numerator = number 
of specimens in which the. plates hâve appeared on either the 
right or leh slde. 



Loc. 

3rd whorl 

4th whorl 

sr 

NFB 

2/10 

(20%) 

4/10 

(40%) 


LB 

4/8 

(50%) 

4/8 

(50%) 


MB 

3/6 

(50%) 

1/6 

(17%) 

rl 1 

NFB 

4/10 

(40%) 

6/10 

(60%) 


LB 

4/8 

(50%) 

4/8 

(50%) 


MB 

6/6 

(100%) 

0/6 

(0%) 

I 2 

NFB 

0/10 

(0%) 

5/10 

(50%) 


LB 

1/8 

(13%) 

4/8 

(50%) 


MB 

0/6 

(0%) 

3/6 

(50%) 

cl 1 

NFB 

1/10 

(10%) 

9/10 

(90%) 


LB 

4/8 

(50%) 

4/8 

(50%) 


MB 

1/6 

(17%) 

3/6 

(50%) 

sc 

NFB 

1/10 

(10%) 

8/10 

(80%) 


LB 

0/8 

(0%) 

7/8 

(88%) 


MB 

0/6 

(0%) 

5/6 

(83%) 


NFB-1, 2 and 3 had yet to develop imbricating 
plates and NFB-10 was too damaged to be useful 
in determining die order of appcarances. This 
leaves seven specimens rhat had completed the 
fourth whorl of imbricating plates. Because 
NFB-4, 5 and 7 hâve no plates marking the ftfth 
whorl, their fourth whorls may not hâve been 
complété, However, being incomplète would 
simply lower the frequency of appearance of cer¬ 
tain plates, and since generally at least haif the 
plates expected are présent, the difFerence would 
not be appréciable 

If one normali/.es the data by calculating the per- 
centages at which the plates appear in the third 
and fourth whorls (Table 3; percentages may not 
add up to 100% because some of the plates occa- 
sionally appear after the fourth whorl), it will be 
observed rhat for the ren NFB individuals, the 
frequencies are: sr ! 20-40 %, ri 1 40-60%, I" 
0-50%, cl 1 10-90%, and sc 1 10-80%. Thus, 
these plates are more likely to fall in the fourth 
than in the third whorl, and the variability 
appears to be greater in die rostral than in the 
carinal hall of the .shell. PIow does this compare 
to the Lau and Manus populations (Table 3)? 

It can be observed that, of the eight individuals 
from Lau, the frequency of occurrence in the 
third and fourth whorls for sr 1 , rl 1 and cl 1 is 


50-50%, for l 2 13-50%, and for sc 0-88%. Thus, 
these plates are as likely or more likely to fall in 
the fourth than in the third whorl, with the 
variability again somewhat greater in the rostral 
half of the shell. While these frequencies are not 
considered to be substantially different from 
those encountcrcd in the NFB population, that 
cl 1 hâve a frequency of 50-50% rather than 
10-90% is a potential difFerence that will need to 
be watched, should more material become avail- 
able. 

It will be observed that in the six individuals 
available from Manus apparentlv having complé¬ 
té third and fourth whorls, the appearance of sr 1 
is 50-17%, rl 1 100-0%, l 2 0-50%, cl 1 17-50%, 
and sc 0-83%. While variability again appears to 
be greatest in the rostral half of the shell. it needs 
to be noted that rl 1 has an unprecedented fre¬ 
quency of 100-0% while in the other popula¬ 
tions it was dïstributed approximately 50-50 
between the third and fourth whorls. So, if we 
assume that the probability of rl 1 occurring in 
the third or fourth whorl is 0.5 in the NFB/Lau 
populations, then the probability of its occurring 
in the third whorl alone in ail six individuals 
from the Manus population is 0.015; e.g. , unli- 
kely due to chance alone. Therefore this diver¬ 
gent configuration is considered an important 
taxonomie character. 

A généralized arrangement for the basal imbrica¬ 
ting plates 

There are as many as eight whotls of basal imbri- 
cating plates in Eoebionelasmus. The first (r ! , I 1 , 
c 1 ) and second (three r 2 and c 2 ) whorls are arran- 
ged in the same way in ail populations known to 
date. However, beyond the second whorl, the 
pattern not only becomes very complex but quite 
variable, probably owing to crowding and/or to 
the uneven substratum. 

In the prevtous section, the arrangement of the 
basal imbricating plates of the third to fourth 
whorls of varions ontogenetic stages was used to 
compare individuals both w-ithin a population 
and between populations (Fig. 6; labié 3). Itwas 
observed that individuals having a complété or 
almost complété shell, such as NFB-7, 9, 12, 13 
and A, had few variations and were bilaterally 
symmerrical. From such forms a generalized 


634 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


arrangement of basal imbricating plates was 
deduced, as follows: the third whotl of imbrica¬ 
ting plates generally consists of six r 5 and six c? 
plates; e.g., twclvc rather than ten plates as pre- 
viously believed (if Fig. 2A, B). They appear, 
witlt minor variations, ar rbe surares bervveen the 
primarv wall and the previous imbricating plates, 
or only at the sutures of the imbricating plates of 
the preceding whorls (Figs 2, 3). Furthermore, 
wbile sr 1 , ri 1 or cl ! usually appear in the fourth 
whorl, one or more may appear in the third 
whorl, in whicli case they replace the F 5 and/or c 5 
plates that were cxpected to appear there. This 
pattern of variation in plate arrangement is 
fourni in the holotypc (NFB-A) and NFB-7. 

The fourth whorl also generally consists of six 
F*s and six c 4 s plus five additional plates; sr, ri 1 , 
P, cl' and sc. The distribution of the P s and cTs 
is uneven however; e.g r rl 1 and cl 1 are divided in 
4-2 and 1-5, respectively. Furthermore, due to 
spaces between the r-*’s and c*s of the previous 
whorl, Hs and c 4 ’s not only tend to double up 
but even to covet sutures between plates of the 
second and third whorls rather than jusl of the 
third whorl alonc. For example, two r‘ v s occupy 
the space between the two r's adjacent to the 1 
fier, and there are two similar pairing among the 
c 4 ’s. From these considérations, a generalized 
arrangement of the imbricating plates for 
Eochionelasmus ohtai from Norrh Fiji Basin was 
deduced (Figs 2B, 3). This gave us a point of 
référencé to which different populations could be 
compared. 

MATURITY AND SEXUALI'TY OF Eochionelasmus 
FROM THE NOR'I H Fiji BASIN 
There is little known about the reproduction of 
deep-sea hydrothermal vent barnacles. 
Information on sexual maturity or on the repro¬ 
ductive cycle was not obtained in the morpholo¬ 
gie analysis. As mentioned above, only one of the 
237 individuals (STARMER II, Dive 10, North 
Fiji Basin) was brooding eggs in the mande cavi- 
ty. Its R-C and CL diameters were 14 2 x 
11.9 mm, but it was lacking some imbricating 
plates near the rostrum and rherefore was likely a 
little longer. Nevertheless, individuals of 14 mm 
or larger in the R-C diameter are likely functio- 
nal hermaphrodites. No complemental males 


Table 4. — Egg size in specimen of Eochionelasmus ohtai ohtai 
from North Fiji Basin (in mm). 


0.27 

X 

0.45 

0.27 x 

0.46 

0.28 

X 

0.46 

0.28 

X 

0.46 

0.28 x 

0.47 

0.28 

X 

0.49 

0.28 

X 

0.49 

0.29 x 

0.45 

0.29 

X 

0.49 

0.30 

X 

0.44 

0.30 x 

0.45 

0.30 

X 

0.45 

0.30 

X 

0.45 

0.30 x 

0.45 

0.30 

X 

0.46 

0.30 

X 

0.46 

0.30 x 

0.47 

0.30 

X 

0.47 

0.30 

X 

0.48 

0.30 x 

0.49 

0.30 

X 

0.49 

0.30 

X 

0.49 

0.30 x 

0.50 

0.31 

X 

0.47 

0.31 

X 

0.50 

mean: 

0.293 x 0.470 




have been observed, such as in 

Chionelasmus 


(Hui & Moyse 1984; Yamaguchi & Newman 
1990). 

Eggs of Eochionelasmus ohtai FROM THF NORTH 

Fiji Basin 

F.ggs hâve been found in the rnanrle cavity of 
Neolepas zevinae (Newman 1979: 158; 0.3 X 
0.5 mm in size), Neoverruca hrachylepadoformis 
(Newman & Hessler 1989: 265; 0.25 X 0.5 mm) 
and Neolepas rapanuii (Jones 1993: 939; 0.3 X 
0.5 mm). Eggs of the individual E. ohtai noted 
above occurred in a pair of saucer-shaped civige- 
tous lamellae. There were seventy-seven eggs in 
the left ovigerous lamella, and, rherefore, it is 
estimated that the number of eggs is approxima- 
rely 150 in ail. The egg size ranged from 0.27 to 
0.31 mm in width (mean, 0.29 mm) and from 
0.5 to 0.44 mm in lengrh (mean, 0.47 mm) 
(Table 4), essentially the same size as those of 
other vent barnacles. While this egg-bearing 
individual was but one among 236 barren indivi- 
duals, three of the five individuals of Neoverruca 
examined were brooding (Newman & Hessler 
1989). Whether or not the eggs were held in 
place by ovigerous frena. as in most pedunculare 
barnacles, Neoverruca, and Catophragmus s.l. has 
not been contirmed in Chionelasmus , 
Waikalasma or Eochionelasmus. 

The srudy of eggs and Iarvae of the hydrothermal 
vent animais is very important to our understand- 
ing of their dispersai capabilities. However, little 
évidence is available (Lutz 1988). The large eggs 
of the vent barnacles, and the large but likely 
non-feeding nauplii of N. rapanuii described by 
Jones (1993) suggesrs thaï they have non- 
planktotrophic Iarvae, as does the gtani clam 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


635 



Yamaguchi T. & Newman W. A. 


Calyptogena magnifica from the Galapagos Rift 
(Berg & Turner 1980). Since this barnacle had 
few but large size ol eggs, it is likely that it lias 
lecithotrophic larvae (Barnes 1989), but tinfortu- 
nately, no nauplii or cyprids were found in any 
of the Eochionelasmus examined. 

Mouth parts of Eochionelasmus FROM the 
North Fiji Basin 

The mouth parts are essentially the satne as des- 


cribed for the type from the North Fiji Basin, 
except for the less specialized second and third 
teeth ol mandible in the youngest stages, and 
they closely resemble those of the other hydro¬ 
thermal barnacles; Neolepas, Neoverruca and 
Neohrachylepas. 

In adults, the mandible has a cutting edge provid- 
ed with a pointed superior tooth followed by 
three low teeth, each of which, like the inferior 
angle, supports a single row or comb of fine, 



Fig. 7. — Eochionelasmus ohlai ohtai from the North Fiji Basin: A-G, mandibles and first maxillae; A, right mandible of specimen 
NFB-1 ; B, left first maxilla of NFB-1 ; C, right first maxilla of NFB-4; D, right mandible of NFB-6; E, right first maxilla of NFB-6; F, right 
mandible of NFB-9; G, right first maxilla of NFB-9. The mandible of NFB-4 was missing. Scale bar: 0.1 mm. 


636 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


Table 5. — Eochionelasmus ohtai ohtai from the North Fiji Basin, size and ratios of the specimen. aL/pL, ratios of the lengths of the 
anterior and posterlor rami of cirrus I; L/W. ratios ol the lengths and widths of the 12th, 20th, 30th, 40th. 50th and 60th articles of cir¬ 
rus VI with in parenthesis, lhe number of pairs of setae per article of cirrus VI; -, articles missîng. R-C, rostrum-carina diameter 
(in mm). Article indicated in ( ) when designated article was broken off. 



aL/pL 

Cl 

12th 

20th 

L/W of articles of C VI 
30th 40th 

50th 

60th 

Size 

R-C 

NFB-1 

2.4 

2.2 (3) 

[1 Ith] 

- 

- 

- 

- 

- 

2.4 

NFB-4 

2.7 

1.2 (3) 

2.1 (4) 
[19th] 



~ 


4.7 

NFB-6 

2.5 

0.8 (3) 

1.1 (4) 

1.8(5) 

2.3 (4) 

2.7 (4) 

3.6 (3) 

7.4 

NFB-B 

2.8 

0.8 (4) 

1.1 (5) 

1.5 (6) 

1.8(6) 

2.1 (6) 

2.9 (3) 

9.5 

NFB-9 

3.3 

0.8 (3) 

1.1 (4) 

1.3 (4) 
[27th] 

— 

— 

— 

12.1 + 

NFB-A 

2.8+ 

0.7 (4) 

1.1 (6) 

1.4 (7) 

1.7 (7) 

2.4 (8) 

2.6 (6) 

14.3 

NFB-C 

2.6+ 

0.7 (5) 

1.0 (7) 

1.3 (8) 

1.5(8) 

1.9(7) 

2.1 (7) 

19.5 


sbarp spines. However, in juvéniles, the second 
and third teeth are pointed and divtded into but 
a few spines, and therefore they look more like 
those of ordmary deep-sea thotaciçans. Tire lengdt 
of the superior margin of the second and third 
reerh in juvéniles grows more rapidly than rhe 
inferior margin, and it becomes more spinous as 
it does so, and this produces the form seen in the 
adult (Fig. 7A, D, F). The relatively generalized 
second and third teerh of the tnandible are also 
found in the smallest spécimens of LAU-1 and 
MAN US-1 from the Lau and Manus Baîins, res- 
pectively (Fig, 1 OC, D). A similar ontogenetîc 
change, front generalized to specialized, was also 
seen in certain chthamalids (Pope 1963). 

In the fîrst maxillae, the number of spines on 
cutting edge increases with growth (Fig. 7B, C, 
E, G), but a marked change does not occur in 
them or in the other mouth parts. 

ClRIU AND CAUDAI APRENDAGES Ol 
Eochionelasmus FROM T HF. Noiil'H Fiji Rasin 
The délicate cirri hâve long, slender, multiarticu- 
late rami clothed with fine setae. The rami of 
first pair arc unequal, die anterior heing the long- 
est and anrenniform. The ratios of lengths of the 
anterior and posterior rami of cirrus I are shown 
in table 5. The second and following pairs hâve 
long, slender, subequal rami and ctenopod seta- 
tion. The proximal articles in the second and the 
following pairs are wider than high and support 
one or two pairs of setae, while the distal articles 
are more than rwice as long as wide and each 



Fig. 8. — Shape and number of pairs of setae in tfie 121h, 20tb. 
30th, 40th, 50th, 80th and ?0tb articles ot anterior tamus ol the 
cirrus VI in specimen A, NFB-1, B, NFB-4rC, NFB-6, D, NFB-9- 
E, typa spoeimens ol tVFB-B; F, rype specimens of NFB-A 
G, type specimerra of NFB-C, The number withm each figure 
corresponds with lhe number ol pairs of setae. In cases ol lac 
king where the appfopriate article was rhe peut availabte article, 
indicated by its numbers, was used. Scale Bar: 0.1 mm. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


637 




Yamaguchi T. & Newman W. A. 


Table 6. — Eochionelasmus ohtai ohtai from North Fiji Basin. Number of articles of the right anterior (R:a), right posterior (R:p), left 
anterior (L:a), and left posterior (L:p) rami of cirri I VI and caudal appendages (c.a.); R-C k CL, rostrum-carina and carinolateral dia- 
meters (in mm), respectively. 




1 

Number of articles of cirri 

Il III IV V 

VI 

c.a. 

R-C x CL 

Remarks 

NFB-1 

R:a 

8 

5 

6 

11 

13+ 

12+ 

(4) 

2.4 x 2.0 

no pénis 


R: P 

4 

4 

9 

15+ 

17+ 

13+ 





L:a 

9 

5 

6 

11 + 

12+ 

12+ 

(6) 




L ; P 

4 

4 

8 

10+ 

11 + 

14+ 




NFB-4 

R:a 

13 

11 

18 

19+ 

20+ 

19+ 

(10) 

4.7 x 4.2 

pénis tiny 


R: P 

5 

13 

18+ 

19+ 

20+ 

23+ 





L:a 

13 

9 

18 

20+ 

19+ 

20 

(10) 




L:P 

5 

13 

20+ 

17+ 

19+ 

22+ 




NFB-6 

R:a 

18 

16+ 

30 

45 

44+ 

61 

(13) 

7.4 x 6.4 

pénis small 


R:p 

6 

24+ 

33 

47 

45+ 

46+ 





L:a 

18 

21 + 

24+ 

27+ 

22+ 

20+ 

(14) 




L:p 

6 

22+ 

23+ 

22+ 

22+ 

25+ 




NFB-B 

R:a 

21 

33 

37 

51 

55 

60 

(16) 

(First Paratype) 

pénis long 










9.5 x 8.1 



R:p 

6 

36 

46 

58 

56 

68 





L:a 

22 

30 

34 

1 + 

30+ 

57 

(12+) 




L:p 

6 

30+ 

37 

1 + 

56 

61 




NFB-9 

R:a 

20 

17+ 

20+ 

22+ 

23+ 

27+ 

(15) 

12.1 + x 8.2 

pénis long 


R:p 

6 

21 + 

22+ 

22+ 

23+ 

23+ 





L:a 

17 

20+ 

26+ 

32+ 

31 + 

24+ 

(15+) 




L:p 

5 

17+ 

27 

33+ 

25+ 

26+ 




NFB-A 

R:a 

22+ 

32+ 

44 

26+ 

68+ 

60+ 

(16) 

(Holotype) 

pénis long 










14.3x12.7 



R:p 

7 

22+ 

47 

60+ 

21 + 

70+ 





L:a 

16+ 

25+ 

44 

62 

64+ 

35+ 

(17) 




L:p 

7 

33+ 

49 

62 

71 + 

48+ 




NFB-C 

R:a 

15+ 

32+ 

43 

62 

66+ 

73+ 

(16) 

(Second Paratype) 

pénis long 










20.4 x 13.7 



R:p 

8 

28+ 

51 

67 

74 

68+ 





L:a 

22+ 

18+ 

37+ 

47+ 

29+ 

23+ 

(16+) 




L:p 

7 

44 

28+ 

69 

75+ 

65+ 





supports three to eighi pairs of setae along irs les- 
ser curvature (Kg. 8, Table 5). The number of 
articles for the rami of the cirri and caudal 
appendages are given in table 6. 

The cirri were examined in seven individuals of 
different sizes in order to détermine how they 
changed with growth. The seven individuals 
include the holotype and two paratypes of 
E. ohtai and rhey range iront 2.4 mm to 
19.5 ntm in the R-C diameter (Tables 2, 6). Two 
of the type spedmens are the largest and one is 


the fourth largest (9.5 mm) of the seven indivi¬ 
duals examined. 

In cirrus I, the anterior rainus is from 2.4 to 
3.3 tintes as long as the posterior ramus (Table 5, 
cf. Tables - 7. 9). Even the nuntber of segments of 
the anterior ramus of cirrus 1 is from 2 to 
3.6 tintes greater titan for the posterior ramus 
(Table 6). The ratios, for the lengtlt and the 
number of articles of the anterior and posterior 
rantus in cirrus I, increxse with growth. In com- 
parison tvith the smallest (NFB-l), the ratios for 


638 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 




Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


rhe increasc in number of articles for the largest 
(NFB-C) examiner] are X 3 for the anrerior and 
X 2 for lhe posterior ramus (Table 6). 

The remaming five pairs of cirri of Eochio¬ 
nelasmus are almost equal in the number of 
articles and in the length of each ramus, though 
there is considérable variation in both. The num¬ 
ber of articles and the length of the rami of the 
posterior cirri aJso increase with growrh of shell. 
The number of articles in the largest was five 
rimes that found in the smallest individual 
(Table 6). Individuals smaller than the NFB-B 
show marked increases with growrh of these nvo 
characrers. However, the number of articles of 
the cirri do not increase markedly with growrh in 
individuals larger than the NFB-B (9.5 X 
8.1 mm) nor does the length of pénis. Therefore, 
individuals larger than approximately 10 mm in 
R-C diameter, rather than 14 mm or so, may be 
reproductively aaive at least as males. 

The unequal rami of cirrus I mentioned above are 
characteristic of and apparentfy distinguished 
Eochionelasmus from other vent barnacles, for the 
rami of rheir cirrus I are almost equal in length 
and number of articles. While the number of 
articles of cirrus I in other vent barnacles is sub- 
stantially greater than in young specimens of 
Eochionelasmus from the North Fiji Rusin, the 
number is nearly equal to that of cirrus I in large 
specimens of Eochionelasmus It is assumed that in 
other vent barnacles the number of articles in the 
cirri also increases with growth and, therefore, 
young individuals of other vent barnacles likely 
hâve a small number of articles in the posterior 
rami of cirri 1 

The unequal rami of cirrus I, and the equal 
number of articles and subequal length of the 
rami of the remaining pairs of cirri are also cha¬ 
racteristic of Eochionelasmus from the Lau and 
Manus Basins. Therefore, as with the mouth 
parts, E. ohtai of the North Fiji Basin cannot be 
distinguished from Eochionelasmus of the Lau 
and Manus Basins by the nature of the cirri, even 
though these three basins arc rclatively isolated 
from each other (see next section). 

While nature of cirri of Eochionelasmus apparent- 
ly does not differ significanrly front that of other 
vent barnacles, except for cirri I, the te is no 
information on changes with growth for them. 


The rami of cirrus III to VI are essentially equal 
in the number of articles and in length in ail 
three forms, as the)' are for cirrus I in other vent 
barnacles. However, in Eochionelasmus the rami 
of cirrus 1 are unequal in number of articles and 
in length. As for cirrus II, while that of Neolepas 
and Eochionelasmus has subequal rami and num- 
bers of articles, that of Neooerruca has unequal 
rami and nutnbers of articles. 

The caudal appendages of those specimens of 
Eochionelasmus examined ranged from six to 
seventeen articles (Table 6). Like the cirri, the 
number of articles also increase with growth. In 
other vent barnacles the caudal appendage are 
rudimenrary. 

PENIS of Eochionelasmus FROM THE NORTH Fiji 
Basin 

In the smallest individual examined (NFB-1: 
2.4 X 2.0 mm in R-C and CL diameters) no 



Fig. 9. — Ontogenetic growth ol pénis; A, NFB-4, a tiny pénis is 
found at the base ot the protopod of cirrus VI; B. NFB-6; C. 
NFB-9; D, paratype (UMUT-RA18632), specimens from the 
North Fiji Basin. No pénis was found in NFB-1 specimen. Scale 
bar; 0.1 mm. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


639 



Yamaguchi T. & Newman W. A. 


Table 7. — Eochionelasmus ohtai ohtai from Lau Basin, size and ratios of the specimen. aL/pL, ratios of the lengths of the anterior 
and posterior rami of cirrus I; L/W, ratios ol the lengths and widths of the 12th, 20th, 30th, 40th and 50th articles of cirrus VI with, in 
parenthesis, the number of pairs of setae per article of cirrus VI; -, articles missing; R-C, rostrum-carina diameter (in mm). Article 
indicated in [ ] when deslgnated article was broken off. 



AL/pL 

Cl 

12th 

L/W of articles of C VI 
20th 30th 

40th 

50th 

Size 

R-C 

LAU-1 

2.3 

2.0 (2) 

2.2 (2) 

_ 

_ 

_ 

4.0 

LAU-2 

2.4 

0.9 (3) 

1.6 (6) 

2.3 (5) 

- 

- 

7.6 

LAU-3 

2.9 

0.8 (3) 

1.2 (5) 

1.8 (6) 

[29th] 

~ 

— 

13.1 

LAU-5 

2.7 

0.6 (4) 

0.8 (5) 

1.3 (7) 

2.1 (8) 

[41 st] 

1.6 (5) 

17.0 

LAU-8 

2.7 

0.5 (4) 

0.7 (5) 

1.0(7) 

1.2 (8) 

1.6(7) 

29 0 


Table 8. — Eochionelasmus ohtai ohtai from Lau Basin. Number of articles of the right anterior (R:a), right posterior (R:p), left ante¬ 
rior (L:a) and left posterior (L:p) rami of cirri l-VI and caudal appendages (c.a.); R-C x CL, rostrum-carina and carinolateral diarrte- 
ters (in mm), respectively. 



1 

Number of articles of cirri 

Il III IV V 

VI 

c.a. 

R-C x CL 

Remarks 

LAU-1 

R:a 

12 

11 

10 

16 

14+ 

23 

(9) 

4.0 x 3.7 

pénis tiny 


R:p 

5 

14+ 

10 

13+ 

18+ 

24 





L:a 

12 

9 

17 

15 

22 

24 

(7+) 




L:p 

5 

14 

20 

18 

23 

23 




LAU-2 

R:a 

14 

21 

24 

22+ 

17+ 

19+ 

(12) 

9.6 x 7.6 

pénis long 


R:p 

6 

18 

29 

31 

21 + 

19+ 





L:a 

17 

24 

28 

38 

38 

38 

(13) 




L:p 

7 

28 

26 

37 

47 

37 




LAU-3 

R:a 

21 

21 + 

32 

42 

42 

29+ 

(14) 

13.1 x 10.5 

pénis long 


R:p 

6 

21 + 

37 

43 

26+ 

33+ 





L:a 

21 

22+ 

21 + 

24+ 

33+ 

33+ 

(15) 




L:p 

6 

23+ 

26+ 

28+ 

34+ 

34+ 




LAU-5 

R:a 

23 

36 

3+ 

36+ 

51 

56+ 

(15) 

17.0 X 16.7 

pénis long 


R:p 

7 

42 

13+ 

27+ 

33+ 

43+ 





L:a 

23 

26+ 

42 

31 + 

31 + 

20+ 

(16) 




L:p 

7 

38 

27+ 

38+ 

52 

63+ 




LAU-6 

R:a 

27 

27+ 

24+ 

63+ 

50+ 

69+ 

(18) 

25.8+ x 27.2 

pénis long 


R: P 

8 

31 + 

38+ 

47+ 

69 

59+ 





L:a 

26 

36 

31 + 

60 

81 

61 + 

(20) 




L:p 

7 

31 + 

32+ 

59+ 

72+ 

57+ 




LAU-7 

R:a 

25 

37 

45 

44+ 

66 

73 

(16) 

26.1 x 17.9+ 

pénis long 


R: P 

7 

47 

26+ 

55 

69 

70 





L:a 

26 

27+ 

6+ 

57 

40+ 

66 

(16) 




L:p 

6 

43 

48 

62 

65 

48+ 




LAU-8 

R:a 

22 

25 

45 

57 

64 

56+ 

(17) 

29.0x20.5 

pénis long 


R: P 

7 

33 

54 

62 

55+ 

70 





L:a 

24 

30 

39 

50+ 

23+ 

74 

(16+) 




L:p 

7 

38 

46 

54+ 

65 

72 





640 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


pénis was found berween the pedicles of cirri VI. 
A tiny pénis (0.1 mm in length) was found in 
speeimen NFB-4 (Fig. 9A: 4.7 X 4.2 mm in R-C 
and CL diameters) and in speeimen NFB-6 
(Fig. 9B: 7.4 X 6.4 mm in R-C and CL diame¬ 
ters) the pénis was about 0.6 mm, or as long as 
the posterior r-ami of cirrus 1. Finally, speeimen 
NFB-9 (Fig. 9C: 12.1 X 8.2 mm in R-C and CL 
diameters) had a pénis about 7 mm in length, 
again as long as the anrerior rami of the cirrus 1. 
As mentioned in the section on sexual maturity, 
the speeimen brooding eggs was around 14.2 x 
11.9 mm in R-C and CL diameters. Therefore, 
although eggs were not found in the mande cavi- 
ty of a speeimen of comparable .size (NFB-9), its 
pénis was apparently fonctional and therefore it 
was probably mature. 

Eochionelasmus FROM TP1E LAU AND 
MANUS BASINS 

Eochionelasmus FROM the Lau Basin 
Eight individuals of Eochionelasmus Iront station 
BL12 in the Lau Basin were studied. The small- 
est and the largest were 4.0 x 3.7 mm and 29.0 x 
20.5 mm in R-C and CL diameters, respcctively 
(Fig. 9, Table I). The régression line between CL 
(y) and R-C (x) diameters is y = 0.79 x + 0.95 
and the corrélation coefficient (r) is 0.937. Thus, 
the specimens from the Lau Basin closely 
resemble the régression line for those from the 
North Fiji Basin (Fig. 4: y - 0.88 x + 0.0004, r = 
0.967), as well as in the characteristics of the 
shell, in corroboration of “Spivey’s Law” for xpe- 
cies of Baldnus-, e.g. every species has its own 
shape (Spivey 1989). 

Besides shell size and form, the opercular plates, 
the primary wall plates, and the basal imbricat- 
ing plates, are essentially the same in morphology 
and arrangement as those of the E. ohtai front 
dre North Fiji Basin. The sr, rl 1 , l 2 , cl 1 and sc 
plates appear in the third whorl in 50. 50, 13, 50 
and 0% individuals and in the fourth whorl in 
50, 50, 50, 50 and 83%, respcctively. Therefore, 
by the fourth whorl 100, 100, 100, 100 and 
83% of the individuals hâve gained these respec¬ 
tive plates (Fig. 5, Table 3). Since sr, rl 1 and cl 1 
generally appear in the fourth whorl in the 


North Fiji Basin population, it is remarkable that 
they hâve appeared in half of eight specimens 
Iront Lau. 

As for the mouth parts, there is no notable diffé¬ 
rence between those from the North Fiji and Lau 
Basins populations (Fig. 10). The second 3nd 
third teeth of the mandible in the smallest dissec- 
ted speeimen (LAU-l, Fig. 10C) hâve very few 
and very fine comblike spines as dues the small¬ 
est individual from the North Fiji Basin and 
from the Manus Basin (Fig. 11D). With regard 
to the cirri, as already noted, the number of 
articles increases with growth (Tables 7 and 8). 
Generally speaking, when individuals of same 
sized front Lau and North Fiji Basins are contpa- 
red, such as NFB-4 (4.7 X. 4.2 mm) and LAU-l 
(4 x 3.7 mm), NFB-B (9.5 X 8.1 mm) and 
LAU-2 (9.6 X 7.6 mm), and NFB-9 (12.1+ X 
8.2 mm) and LAU-3 (13.1 X 10.5 mut), the 
number ol articles, wltile similar, is slightly less 
in the specimens from the Lau Basin. Otherwise, 
no morphological différence between the cirri of 
these two populations were found. 

The number of articles of the caudal appendages 
range front ni ne to twenty, a greater range than 
for the North Fiji Basin population. Hnwever, 
when same sized individuals were cornpared, the 
nuntber was almost the same. Therefore, there 
appear to be no significanr différence between 
these two populations, in any of the characters 
examincd, and therefore it is concluded that they 
represent the same species. 

Eochioneldsmus FROM THE MANUS BASIN 
Seveti individuals of Eochionelasmus from the 
Manus Basin were studied. The smallest and lar¬ 
gest individuals were 2.0 x 1.7 mm and 23.8 x 
25.0 mrn in R-C and CL diameters, respcctively 
(Fig. Il, Table 1). The régression line between 
the CL (y) and R-C (x) diameters is y - 0.93 x 
+ 0.12 and the corrélation coefficient (r) is 
0.973. Thus, the Manus Basin régression is simi¬ 
lar to that of the North Fiji Basin population 
(y = 0.88 x + 0.0004, r - 0.967). The specimens 
from the Manus Basin also closely resemble those 
of E. ohtai front the North Fiji Basin in the mor- 
phology of tbeir opercular plates, the primary 
wall plates and the basai imbricating plates. 

As for the mouth parts and cirri 1 and U, there is 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


641 




















Yamaguchi T. & Newman W. A. 


Table 9. — Eochionelasmus ohtai ohtai from Lau Basin, size and ratios of the specimen. aL/pL, ratios of the lengths of the anterior 
and posterior rami o( cirrus I; UW, ratios of the lengths and widths of the 12th, 20th, 30th, 40th, 50th and 60th artiales of cirrus VI 
with, in parenthesis, the number of pairs of setae per article of cirrus VI; -, articles missing; R-C, rostrum-carina dlameter (in mm). 
Article indicated in ( ) when designated article was broken off. 


aL/pL L/W of articles of C VI Size 



Cl 

12th 

20th 

30th 

40th 

50th 

60th 

R-C 

MANUS-1 

2.4 

2.5 (3) 

_ 

_ 

_ 

_ 

_ 

2.0 

MANUS-4 

2.6 


- 

- 

- 

- 

- 

4.8 

MANUS-5 

2.5 

0.9 (3) 

1.7(4) 

[21 st] 

2.3 (4) 

— 

— 

— 

7.4 

MANUS-6 

4.0 

0.6 (4) 

0.8 (6) 

1.0(7) 

1.2 (8) 

1.6 (9) 

2.0 (9) 

23.2 


[51 st] 


Table 10. — Eochionelasmus ohtai manusensis n.ssp. from Manus Basin. Number of articles of the right anterior (R:a), right poste¬ 
rior (R:p), left anterior (L:a) and left posterior (L:p) rami of cirri l-VI and caudal appendages (c.a.); R-C x CL, rostrum-carina and 
carinolateral diameters (in mm), respectively. 




1 

Number of articles of cirri 

Il III IV V 

VI 

c.a. 

R-C x CL 

Remarks 

MANUS-1 

R;a 

8 

5 

6+ 

5+ 

5+ 

14+ 

(5+) 

2.0 x 1.7 

no pénis 


R;p 

4 

4 

5+ 

5+ 

30 

6+ 





L:a 

8 

5 

6+ 

12 

22+ 

+ 

(5+) 




L:p 

4 

5 

6 

5+ 

7+ 

+ 




MANUS-3 

R:a 

11 

10 

9+ 

9+ 

8+ 

9+ 

(9+) 

3.7 x 3.6 

no pénis 


R:p 

5 

10 

6+ 

8+ 

10+ 

9+ 





L:a 

11 

6 

9+ 

12+ 

10+ 

10+ 

(10+) 




L:P 

5 

10 

13+ 

11 + 

10+ 

11 + 




MANUS-4 

R:a 

12 

1 + 

2+ 

1 + 

1 + 

1 + 

(4+) 

4.8 x 4.0 

no pénis 


R;p 

5 

3+ 

3+ 

1 + 

1 + 

1 + 





L:a 

14 

12 

3+ 

4+ 

3+ 

1 + 

(6+) 




L:p 

5 

1 + 

2+ 

6+ 

6+ 

1 + 




MANUS-5 

R:a 

17 

12+ 

11 + 

16+ 

19+ 

32+ 

(14) 

7.4 x 6.2 

pénis small 


R:p 

6 

13+ 

22+ 

17+ 

20+ 

19+ 





L:a 

15 

12+ 

26 

18+ 

28+ 

20+ 

(13) 




L:p 

6 

14+ 

16+ 

19+ 

32+ 

20+ 




MANUS-6 

R:a 

30 

45 

60 

68+ 

73+ 

68+ 

(12+) 

23.2 x 25.0 

pénis long 


R:p 

7 

41 

52 

64 

73+ 

80+ 





L:a 

27 

37+ 

42+ 

75 

86+ 

86 

(18) 




L:p 

7 

42 

52+ 

52+ 

76+ 

8+ 




MANUS-7 

R:a 

17+ 

30 

29+ 

41 + 

64+ 

54+ 

(16) 

23.5x25.0 

pénis long 


R: P 

6 

33 

44+ 

54+ 

68+ 

76+ 





L:a 

27 

35 

40 

59+ 

60+ 

62+ 

(16) 




Lp 

7 

35+ 

51 

40+ 

52+ 

69+ 




MANUS-8 

R:a 

32 

44+ 

46 

66 

70 

79 

(18) 

30.1 x 23.8 

pénis long 


R: P 

7 

45 

50 

73 

82 

51 + 





L:a 

32 

44 

50 

60 

70 

78 

(18) 




L:p 

8 

38 

47 

76 

84 

65+ 





644 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


no notable différence between tbe Nortb Fiji and 
Lau Basins (Fig. 10). The mandible (Fig. 11D) 
of the smallest individual in the dissected spéci¬ 
mens has sanie morphological characteristics as 
found in the smallest individual from the Manus, 
North Fiji and Lau Basins. Though more than 
half of the seven individuals exaniined lack tips 
of cirri III to V, the nuniber of articles in the few 
complété cirri are in the observed ranges for the 
specimens from tire Norrh Ft)i Basin As for the 
complété caudal appendages observed in half 
specimens, the number of articles is essentially 
the same as for those from the North Fiji Basin 
(Tables 9, 10). Funhermore, there is no notable 
différence in the ratio of length and width of the 
articles of the cirri, irt the number of spines per 
article, or in the nature of mouth parts between 
the populations from the North Fiji and Manus 
Basins, as might lie expected since they are likely 
eating very much the same thing. 

The sr, ri 1 , I 2 , cl* and sc plates appear in the 
third whorl of 50, 100, 0, 17 and 0% of the 
individuals, and in the fourth whorl of 17, 0, 50 
50 and 83%, respectively, Therefore, by the 
fourth whorl 67, 100, 50, 67 and 83% of the 
individuals hâve gained these plates, respectively 
(Fig. 5, Table 3). Since sr, rl 1 and cl 1 generally 
appear in the fourth whorl in the North Fiji 
population, it is very remarkable that rl 1 has 
appeared in the third whorl in ail individuals of 
the six specimens from Manus. No notable diffé¬ 
rence in the order in which the other inibricating 
plates appeared was found. 

DISCUSSION 

Relationship BETWEEN THE Eochionelasmus 
POPULATIONS KROM THE NORTH Fl|l, LAU AND 
Manus Basins 

Utiles® endowed with excellent dispersai capabi- 
lities, one might expect that thèse three relatively 
isolated deep-sea hydrothermal vent populations 
would hâve speciated. Mowever, despite the 
variety of morphological attributes investigated 
here, no demonstrable morphological différences 
attributable to the geographical isolation were 
found that could be used to distinguish the three 
isolated populations of the North Fiji, Lau and 


Manus Basins, except the small ontogenetic 
change in the appearance ol the pair of rl 1 imbri- 
cating plates in the Manus population, 
Morphological species are often subject to ques¬ 
tion, and they can be a problem in accessible 
shallow-water as well as relatively inaccessible 
deep-water populations, lb further explore this 
matter, it will likely be necessary to cmploy 
molecular methods. But until then, it would 
appear that these three reniotc populations repre- 
sent the satne species, E. ohtai. Uowever, the dif¬ 
férence in the position of rl dues distinguish the 
Manus population from the North Fiji and Lau 
populations, and it is isolated from them by 
approximately 3000 km and 4300 km, respecti¬ 
vely. Therefore, the différence correlates with the 
géographie isolation of the Manus front the 
North Fiji/Lau populations, and this justifies 
designat-ing the Manus population as a subspe- 
cies, E. ohtai manusensis n.ssp. 

Dispersai. 

For some, interests in the fauna in the deep-sea 
hydrothermal vents lias shifted Iront discovery 
and description of new and often extttic taxa to 
considérations of endemism and dispersai over 
the long-distances between the F.ast Pacific, West 
Pacific and/or Atlantic; i.e. the bresilid shrirrip 
(Williams & Rona 1986), bytliograeid crabs 
(Hessler & Martin 1989), and copepods of genus 
Stygiopontitis (Humes 1987, 1989, 1990). The 
occurrence of closcly relatcd species at various 
remote clecp-sea hydrothermal vents requîtes 
long-range albeit infrequent dispersai and/or 
more stepping stones along the mid-ocean ridge 
System, and between them and back-arc basins 
than tltere are today (Hessler & Lonsdule 1991; 
Tunnicliffe & Flower 1996), and for sonie surely 
cognate environments such as hydrocarbon and 
brine seeps are involvcd (Newman 1985; ,Sntith 
étal. 1989). 

Some animais inhabiting the deep-sea hydrother- 
mal vents are survivors of higlter taxa that origina- 
ted in the Mcsozoic or Palcozoic that have 
otherwisc gonc extinct (Barnacles: Newman 1979; 
Newman & Hessler 1989; Yamagucht & 
Newman 1990; Joncs 1993; Newman & Yama- 
güchi 1995. Truc crabs; Newntan 1985. Limpets; 
McLean 1981; 1988a, b; 1989a, b. Pectïmds: 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


645 



Yamaguchi T. & Newman W. A. 


Schein-Fatton 1988). If the présent distribution of 
such primitive animais is ternis of a 100 million 
years or more, it may be better explained move in 
terms of vicariance and relictism than of dispersai. 

Ecoi.ogy 

Desbruyères et al. (1994) reported on the habi¬ 
tats and températures where populations of 
Eochionelasmus and a new neolepadine similar to 
Neolepas (pers. obs.) are présent in the Lau and 
North Fiji Basins. At the Vai Lili site of the Lau 
Basin, where températures reach but did not 
exceed 6 °C, fevv Eochionelasmus were found. On 
the other hand, along the outside rim of the Vai 
Lili site, where populations of Eochionelasmus 
accompanied by the neolepadine were présent, 
températures ranged front 2 to 5 °C. At the Hine 
Hina site of rhe Lau Basin, where the températu¬ 
re ranged from 2.5 to 4.5 °C, a population of the 
neolepadine was présent, while at rwo sites domi- 
nated by myrilids, the température ranged was 
5.3-12.2 °C and 3.7-17 °C (Chevaldonné étal, 
1991). In Lhe South Hine Hina and Momoko 
sites at Lau, the neolepadine was even found at 
sites where no thermal anomaly was detected 
during the sampling period. In the ourer portion 
of the Whire Lady site of the North r Ç Basin, 
dense communities of Eochionelasmus occured 
with sparse individuals of neolepadine, where 
températures ranged from 2.5 to 4 °C 
(Desbruyères et. al. 1994). 

CONCLUSIONS 

In the présent study, numerous specimens of 
Eochionelasmus ohtai collected by the French sub¬ 
mersible Nautile from the North Fiji Basin are 
compared with the type specimens of E. ohtai 
from the North Fiji Basin described previously 
by Yamaguchi & Newman (1990). No signifi- 
cant différence were found in the morphology of 
shell wall, opercular valves, trophi and cirri bet- 
ween these two populations, and they are consi- 
dered représentative of the same species. 
However, in studying the ontogeny of the basal 
whorl of imbricating plates, it was ohserved rhat 
there were a few small différences between what 
was generally observed and the arrangement 


dcpictcd for the type specimen by Yamaguchi & 
Newman (1990). 

The adjusted or generalized pattern stemming 
from these observation was rhen used for compa¬ 
rions with populations of Eochionelasmus from 
the Lan Basin, Tonga and the Manus Basin, 
Bismarck Archipclago. It was observed that while 
there were minor différences between the North 
Fiji 3nd Lau populations, there was a notable dif¬ 
férence between them and the Manus popula¬ 
tion; e.g. (1) the rl 1 pair ol imbricating plates in 
ail six specimens from the Manus Basin occurred 
in the third whorl while in the specimens from 
rhe North Fiji and Lau Basins it occurred chère 
in 40 and 50% of the ten and cight individuals 
examined, rcspcctively; and (2) cl 1 appeared in 
ail individuals from the North Fiji and Lau 
basins by rhe fourth whorl while in the Manus 
specimens it appeared in 50% of the individuals 
by the fburth w'horl. 

Those différences not only appear to be signifi- 
cant but they correlate with the géographie situa¬ 
tion. Therefore, we feel justified in proposiug 
that the Manus population be recognized as a 
distinct race oi subspecies, Eochionelasmus ohtai 
manusensis n.ssp. 

Only one individual (14.2 X 11.9 mm in R-C X 
CL diameters) of the dozens of mature speci¬ 
mens examined was brooding eggs, about 150 of 
which were divided between two ovigerous 
lamellae. The eggs were essentially of the same 
size as in previously known hydrothermal bar- 
nacles of Neolepas zevinae , N. rapanun and 
Neoverruca brachylepadofonnis. The holotype of 
Eochionelasmus is almost of the same size as the 
individual with eggs, and therefure it is conside- 
red to be a fully adult individual. 
h was observçd that the second and third teeth 
of the mandible in ail three populations each 
changed from a point of a few fine spiries to a 
long row of comb-like tooth during ontogeny. 
The ontogenetic change corroborâtes the view 
that the spécial mandible of Eochionelasmus was 
derived from an ancestor having normal mandi- 
bular teeth. 

The morphological resemblance between the 
Manus, North Fiji and Lau populations, which 
are separated by 3000 and 1300 km respectively, 
suggests that they are eonspccific; e.g. 


646 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


Eochionelasmus ohtai. If so, this is the first report 
of a vent barnacle species having a range of over 
4300 km. 


SYSTEMATIC DESCRIPTION 

Subclass C1RR1PEDIA Burmeister, 1834 
Superorder THORACICA Darwin, 1854 
Order SESSILIA Lamarck, 1818 
Suborder BALANOMORPHA Pilsbry, 1916 
Superfamily CfHONEI.ASMATUIDEA 
Buckeridge, 1983 

Family QüONELASMATIIW Buckeridge, 1983 
Genus Eochionelasmus Yamaguchi, 1990 

Eochionelasmus ohtai manusensis n.ssp. 

MATERIAL. — Eleven individuals (including 6 adules 
and 5 juvéniles) were recovered bv Russian submer¬ 
sible Mir-2 , 1990, Manus Back-Arc Basin, sta¬ 
tion 2255 (3° 10’S, 150° 17’E), at about 2500 m of 
depth. Eight individuals (meluding 3 adults and 
5 juvéniles) were used in this study. 

DeI’OSI VION or TYPES. — See table 1. 

Diagnosis 

As for rhe species (Yamaguchi & Newman 
1990), except thac the ri 1 pair ot imbricating 
plates appears in the third whorl rather than in 
the fourth whorl as is more commonly the case 
in the North Fiji and Lau Basin populations. 

Description 
As for the species. 


Acknowledgements 

We thank S. Galkin for the specimens from 
Manus Basin and M. Segonzac for the specimens 
from Lau Basin. The First author would Hke to 
acknowledge lot the sponsorship and the support 
of the Japan Society for the Promotion of 
Science (JSPS) for a six months overseas research 
at Centers of Excellence Abroad to Scripps 
Institution ol Oceanography (SIO). This study 


was supported in part by a Grant-in-Aid for 
Scientific Research from the Ministry of 
Education, Science and Culture, project Nos. 
04804065 and 06404001 and the Tokyo 
Geographical Society, the Sumitomo Foundation 
and the Fujiwara Narura! Historv Foundation. 


REFERENCES 

Barnes M. 1989. — Egg production in cirripedes. 
Oceanography and Marine Biolngy Annual Review 
27: 91-166, 

Berg C, J. 8c Turner R. D. (r 1980, — Description ol 
living specimens of CtdypWgeHa magnifica Boss and 
Turner with noies on their distribution and ecology, 
Appcitdix I, in Boss K. J. &L Turner R. D. (eds), '1ne 
giant white dam from rhe Galapagos Rif't, Calypto 
gêna magnifica sp. nov, Malaeology 20: 183-185. 

Buckeridge J, S. 1995. — Phylogcny and biogeogra- 
phv ol the primiiivc Scssilia and a considération of 
a Terhyan origin for rhe group, in Schram F. R. & 
Hocg J. T. (eds), New frontiers in barnacle évolu¬ 
tion, Crusutcean Issues 10: 255-267. 

— 1996. —A living fbssil Waikatasma houcheti n.sp. 
(Cirripedia, Babnomorpha) from V'anuatu (New' 
Hébrides), Southwest Pacific. Bulletin du Muséum 
national ({‘Histoire naturelle, Paris, série 4, A, 18 
(3-4) : 447-457. 

Buckeridge J. S. Üc Newman W. A. 1992. — A reexa- 
mination of Wnibt/asma (Cirripedia: Thoracica) 
and its sicnificancc in Bàlanomorph Phylogeny. 
Journal ojPaleontology 66 (2): 341-345. 

Cbevaldonné P.. Desbruyères D. & Le Haitre M. 
1991. — Tinie-series of température from three 
deep-sea hydrothermal vent sites. Deep-Sea Research 
38 (11): 1417-1430. 

Costlow J. D. 1956. — Shell development in Bal-anus 
improuisHs Darwin, journal of Marpljology 99: 
359-415, 

Darwin C. R. 1851. — A mnnngraph on the subnias: 
Cirripedia. The Lepadïdae; or pedunculaled cirri¬ 
pedes. Ray Society. London, 400 p. 

— 1854. — A monograph ou the suh-class Cirripedia. 
The Balanidae (nr sessile cirripedes): the Verrucidae, 
etc. Ray Society. London, 684 p. 

Desbruyères D., Alayse-Danet A.-M., Qhta S. &T the 
Scientific Parties of Rio lau and Starmcr Cruises 
1994. — Deep-sea bydrothcrmal communities in 
Southwest Pacific Back-arc basins (the North Fiji 
and Lau Basins): Composition, microdistribution 
and food web. Marine Geology 116: 227-242. 

Galkin S. V. 1992a. — Eochionelasmus ohtai 
(Cirripedia, Balanomorpha) from hydrothermal 
vents in the Manus Back-Arc Basin. Zoologicheskiy 
Zhurnal 7 1 (11): 139-143- 

— 1992b. — Bottom launa of the Manus basin 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


647 



Yamaguchi T. & Newman W. A. 


hydrothermal. Oceanology, Russian Academy Nauk 
32:1102-1110. 

Hessler R. R. ht Longsdale P. 1991. — Biogeography 
of Mariana T'rougn hydrothermal vent communi- 
ties. Deep-Sea Research 38 (2): 185-199. 

Hessler R. R., Longsdalc P. & Hawkins J. 1988. — 
Pattern on the océan tloor. New Scientist 24: 47-51. 

Hessler R. R. & Martin J, W. 1989. — Austinograea 
Williams i, new genus, nov spectes, a hydrothermal 
vent cr.tb (Deeapoda; Bythograeidae) from the 
Mariana Back-Are Basin, Western Pacific. Journal 
of Crustacean Biology 9 (4): 645-601. 

Hui E. & Moyse J. 1984. — Compléments! males of 
the primitive Lialanomorph barnade, Cbionelasmus 
darwini Journal of the Marine Biological Association 
of the U. K. 64: 91-97. 

Hu mes A. G. 1987. — Copepoda front deep-sea 
hydro thermal vents, Bulletin of Marine Science 4 1: 
645-788. 

— 1989. — New species of Stygiopnntius (Copepoda, 
Siphonostomatoida) from a deep-sea hydrothermal 
vent at the Last Pacific Rise. Zoolngica scripta 18 
(1): 103-113. 

— 1990. - Copepods (Siphonostomatoida) from a 
deep-sea hydrothermal vent at the Mariana Back-Arc 
Basin in tlie Pacific, ïncluding a new gémis and spe- 
cics. Journal of statural lus tory 24 (2): 289-304. 

Jones D. S. 1993. — A new Neulepas (Cirripedia: 
Thoracica: Scalpellidae) from an abyssal hydrother¬ 
mal vent, Southeast Pacific. Bulletin of Marine 
Science 52 (3): 937-948. 

Lutz R. A. 1988. — Dispersai of organisms at 
deep-sea hydrothermal vems: a review. Océano¬ 
logie,/ Acta, vol. sp. (8): 23-29. 

McLean J. H. 1981. — The Galapagos Rift limpet 
Neomphalns: Relevante to understanding the évolu¬ 
tion of a major Palenzoic-Mesozoîc radiation. 
Malacolngia 2 1: 291 -336. 

— 1985. — Preliminary report on the limpets at 
hydrothermal vents, ht Jones M. J,, (ed.), The 
Hydrothermal Vents of lhe F.astern Pacific: An 
Overvicw, Bulletin of Biological Society of 
Washington (6): 1 59-166. 

— 1988a. - New archaeogastropod limpets from 
hydrothermal vents. Superfamily Lepetodrilacea. 
I. Systemadc descriptions. Philosopbtcal transactions 
of the Royal Society ofLondutu Scr. B. 319: 1-32. 

— 1988b. — New archaeogastropod limpet familics 
in the hydrothermal vent community. Malaco- 
logicalreoiew, Supplément 4: 85-87. 

— 1989a. — New archaeogastropod limpets from 
hydrothermal vents, new tamily Peltospiridae, new 
superfamily Pclrnspiraeca. Zoolngica scripta 18: 49-66. 

— 1989b. — New slit-limpets (Scissurellacea and 
Fissurefaçea) from hydrothermal vents. Part 1. sys- 
temade descriptions and compensons bascd on 
shell and radular charatteristics. Contributions in 
science, Nauiral History Muséum of Los Angeles 
County (407): 1-29. 


Newman W. A. 1979. — A new scalpellid 
(Cirripedia); a Mesozoic relie living near an abyssal 
hydrothermal spring. Transactions oj the San Diego 
Society ofNatural History 19(11): 153-167. 

— 1985. — The abyssal hydrothermal vent inverte- 
brare fauna: A glinipse of antiquity ?, Bulletin of the 
Biological Society oj Washington (6): 231-242. 

— 1987. — 'Evolution of cirripcdes and their major 
groups, in Southward A. J. (ed.). Barnade Biology, 
Crustacean Issues. Balkema, Rotterdam 5: 3-42. 

— 1989. —Juvénile- ontogeny and métamorphosas in 
the most primitive living sessîle harnacle, 
Neovenum, from an abyssal ïtydrorhermal spring. 
Bulletin of Marine Science 45: 467-477. 

— 1992. — Biotic cognâtes of castern boundary 
conditions in the Pacific and Atlantic: Reliefs of 
Tethys and climatic change. Pmcceding of the San 
Diego Society ofNatural History 16: 1-17. 

— 1993. — Darwin aftd cirripcdology, in Truesdale 
F. (ed.), Hisrory of Carcinology, Crustacean Issues , 
Balkema, Rotterdam 8: .349-434. 

— 1996. - Cirripedia : 453-540, in Forest J. (ed.J, 
/raitéde Zoologie, rotrte Vil, Crustacés, fascicule 11. 
Masson, Paris. 

Newman W. A. & Hessler R. R. 1989. — A new 
abyssal hydrothermal verrucomorphan (Cirripedia; 
Sessiliu): tire most primitive living sessile barnade. 
Transactions oj lhe San Diego Society oj Natterai 
History 21 (16); 221-2.35. 

Newman W. A. & Yamaguchi T. 1995. — A new ses¬ 
sile harnacle (Cirripedia, Brachylepadomorpha) 
firom the Lan Back-arc Basin. Tonga: first record of 
a living représentative sincc the Miocène. Bulletin 
du Muséum national d'Histoirc naturelle. Paris, 
setie 4, A 18 (3-4) : 221 243. 

Newman W. A., Zullo V. A. & Withers T. H. 
1969. — Cirripedia: R206-R295, in Moore R. C. 
(ed.), Treali.se on Int/ertebralc Paleonto/ogy, Part R, 
Arthropoda, 4, 1. Geological Society of America 
and Univcrsity of Kansas Press, Lawrence. 

Nîlsson-Catuell C. A. 1928. — The cirripede 
Chionelasnms (Pilsbry) and a discussion ol its phy- 
Iogcny. The Armais and Magazine of Natural 
History scr. 10, 2 (1): 445-455. 

Pilsbry H. A. 1907. - Hawaiian Cirripedia. Bulletin 

Bureau ofPisheries 26: 181-190- 

Pope E. C. 1965. — A review ol Australian and sonie 
Iluionialayan Clithamalidae (Crustacca: Cirripe- 
dia). Prneeedings of the l.innean Society of New South 
Wales 90 (1): 10-77. 

Ross - A. 8e Newman W. A, 1996, — A unique experi- 
ment in four-plaredness by a Miocène barnade 
(Cirripedia; Balanid'ae) rhat Darwin çonsidered 
improbable. Journal of Crustacean Biology 16 (4): 
663-668. 

Runnstrom S. 1925. — Zur Biologie und 
Entwicklung von Balanns balanoides (Linnc). 
Berge ns Muiuseutn Aarhok 5; 1-46. 

Schein-Fatton F. 1988. — A very primitive 


648 


ZOOSYSTEMA - 1997 - 19 (4) 



Eochionelasmus from three localities in the South-West Pacific 


Pectinacea (Bivalvia): Bathypecten vulcani from the 
13°N hydrothermal site (East Pacific). Oceanologica 
acta, volume spécial, No. 8: 3-89. 

Smith C .R., Kukert H., Wheatchroft R. A., Jumars 
P. A. & Deming J. 1989. — Vent fauna on whale 
remains. Nature 341: 27, 28. 

Spivey H. R. 1989. — The size variable and allome- 
tric analysis in the barnacle genus Balanus. Journal 
ofnatural histoty 23: 1017-1032. 

Tufar W. 1990. — Modem hydrothermal activity, 
formation of complex massive sulfide deposits and 
associated vent communities in the Manus 
Back-Arc Basin (Bismarck Sea, Papua New 
Guinea). Mitteilungen der dsterreicbischen geologi- 
schen Geselbchafi 82: 183-210. 

Tunnicliffe V. & Flower M. R. 1996. — Influence of 
sea-floor spreading on the global hydrothermal vent 
fauna. Nature 379: 531-533. 


William A. B. & Rona P. A. 1986. — Two new cari- 
dean shrimps (Bresiliidae) from an hydrothermal 
field on the Mid-Atlantic Ridge. Journal of 
Crustacean Biology 2 (1): 136-147. 

Woodward H. 1901. — On ‘Pyrgoma cretacea', a cir- 
ripede from the Upper Chaïk of Norwich and 
Margate. Geological Magazine 8: 145-152 (erratum: 
240; additional note: 528). 

Yamaguchi T. & Newman W. A. 1990. — A new 
and primitive barnacle (Cirripedia: Balanomorpha) 
from the North Fiji Basin Abyssal Hydrothermal 
Field, and its evolutionary implications. Pacific 
Science 44 (2): 135-155. 

— 1997. — Eochionelasmus paquensis , new species 
(Cirripedia, Balanomorpha) from 17°25’S, north of 
Easter Island: First record of an hydrothermal sessi- 
le barnacle from the East Pacific Rise. Journal of 
Crustacean Biology 17 (3): 488-496. 


Submitted on 14 January 1997; 
accepted on 22 May 1997. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


649 



A review of the Metacrangon jacqueti group, 
with descriptions of two new species 
(Decapoda, Caridea, Crangonidae) 


Tomoyuki KOMAI 

Natural History Muséum and Institute, Chiba 
955-2 Aoba-cho, Chuo-ku, Chiba 260 (Japan) 


Komai T. 1997. — A review of the Metacrangon jacqueti group, with descriptions of two 
new species (Decapoda, Caridea, Crangonidae). Zoosystema 19 (4) : 651-681. 


KEYWORDS 

Crustacea, 
Caridea, 
Crangonidae, 
Metacrangon, 
jacqueti group, 
Madagascar, 
Japan. 


ABSTRACT 

The species of che jacqueti group of the crangonid genus Metacrangon 
Zarenkov, 1965 are reviewed. A total of eight species, including two new 
species, are recognized. Metacrangon jacqueti (A. Milne Edwards, 1881), 
M. agassizii (Smith, 1882) and M. belhnarleyi (Stebbing, 1914) are given full 
spécifie status. The taxonomie status of M, knoxi (Yaldwyn, I960), M, ocho- 
tensis (Kobjakova, 1955) and M. procax (Faxon, 1893) îs ntade clcarcr by an 
examination of the types. Crèigo lomae Schmitt, 1921 is synonymi7.ed with 
M. procax. Two new species, M. crosnieri from Madagascar and M. similis 
from Japan, are described and illustrated. Specimens from north-west Africa 
remain undeterminable, and are referred to M. aflf. bellmarleyi. Distribution 
of the species is briefly discussed. 


MOTS CLÉS 

Crustacea, 
Caridea, 
Crangonidae, 
Metacrangon, 
groupe jacqueti, 
Madagascar, 
Japon. 


RÉSUMÉ 

Les espèces du groupe jacqueti du genre Metacrangon Zarenkov, 1965 
(Crangonidae) sont révisées. Huit espèces, dont deux nouvelles, sont recon¬ 
nues. Metacrangon jacqueti (A. Milne Edwards, 1881), M. agassizii (Smith, 
1882) et M. bellmarteyi (Stebbing, 1914) sont considérées comme des espèces 
à part entière. Le statut taxonomique de M. knoxi (Yaldwyn, I960), M. ocho- 
tensis (Kobjakova, 1955) et M. procax (Faxon, 1893) est précisé grâce à l'exa¬ 
men des types. Crago lomae Schmitt, 1921 est mis en synonymie avec 
M. procax. Deux espèces nouvelles, M. crosnieri, de Madagascar, et M. similis, 
du Japon, sont décrites et illustrées. Des spécimens provenant du nord-ouest 
de l'Afrique n’ont pu être identifiés de façon satisfaisante, et sont cités ici 
comme M. aff. bellmarleyi. La distribution des espèces est brièvement dis¬ 
cutée. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 




Komai T. 


INTRODUCTION 

Seven described taxa of the genus Metacrangan 
Zarenkov, 1965, i.e., M. jacqueti (A. Milne 
Edwards, 1881), M. agassizii (Smith, 1882), 
M. procax (Faxon, 1893), A4. bellmarleyi 
(Stebbing, 1914), A4. lomae (Schmitt, 192ï), 
M. ochotensis (Kobjakova, 1955) and M. knoxi 
(Yaldwyn, I960), form a distinct group within 
the genus Metacrangan in having the anterior 
médian spine ol the carapace strongly dcveloped 
and arisingfrom anterior to or slightly posterior 
to the level of the posterior margin of the orbit 
and thus, at least partially, overhanging the ros- 
trum dorsally, and in having the fitst to third 
abdominal pleura each arrned with a ventral 
tooth or projection. An undetermined 
Metacrangan from Japan, reported by Toriyama 
et al. (1990), is also refcrable to this group. These 
species display a scattered or ratber restricted dis- 
tributional pattern in the worlds océans. 
Yaldwyn (1960) recogni/.ed an informai species 
group for these species within Scleroirangon s.l. at 
that time, although he oinitted M. lomae and 
incorrectly included M. acclivis (Rathbun, 1902). 
The latter species is excluded trom the group 
because ir lacks a pleural ventral tooth on each of 
the first to third abdominal sontites. I here call 
this species group the "jacqueti group" ot 
Metacrangan. 

The taxonomie status of some members ol the 
group has been subject to disagreentent. Kemp 
(1910) considered that Ai. agassizii was synony- 
mous with M. jacqueti. Crosnier & Forest (1973) 
compared three Atlantic taxa and proposed sub- 
specific status for them, i.e., M. jacqueti jacqueti, 
M. j. agassizii and M. j. bellmarleyi. Two taxa 
from the Pacific, i.e. Ai ochotensis ami M. knoxi, 
hâve been represented by only the type material. 
As différences among the previously described 
taxa were apparenriy slight or poorly undersrood, 
no évaluations could be made until morphologi- 
cal diversity in this group was adequately under- 
stood. Dr. Alain Crosnier of rhe Institut français 
de Recherche scientifique pour le Dévelop¬ 
pement en Coopération, Paris, kindly provided 
me with two specimens belonging to this group 
from Madagascar for study. Further material 
Irom Japan, including the specimens reported by 


Toriyama et al. (1990), has been accumulated by 
me. In order to evaluate adequately the taxono¬ 
mie status ol the previously described taxa and of 
the newly obrained specimens Irom Madagascar 
and Japan, 1 reviewed ail described species ol the 
group, based on the type or topotypic materials. 
Comparative study of the présent material reveal- 
ed that the lollovving characters are useful for 
species récognition, though intraspccific varia¬ 
tions or artiiicial factor may diminish rhe dia¬ 
gnostic value of some ol them: overall body size; 
extension and position of the anterior médian 
spine on rhe carapace; position of the posterior 
médian spine on rhe carapace; development of 
the médian carina on the third and fourth abdo¬ 
minal somites; stoutness of the ocular peduncle; 
pigmentation of the eyes; development of the 
anrennular styloccritc; proportion of the inter¬ 
médiare segment ot the amcnnular peduncle; 
proportion of the antennal scapho-ceritc; degtee 
ot extension of rhe distolateral tooth ol the sca- 
phocerite; configuration of the latéral margin of 
the scaphocerite; and pilosity of rhe ambulatory 
dactyls. As a resuit, the following previously des¬ 
cribed taxa are recognized as distinct species: 
M. jacqueti, M. agassizii, M. bellmarleyi. M. pro¬ 
cax, Ai. ochotensis and M. knoxi ; Ai. lomae is 
synonymized with M. procax. Two new species, 
A4, crosnieri from Madagascar and M. similis 
from Japan, are described. This increases the 
number of species in the jacqueti group to eighr. 
Orher rhan the usual sexual dimorphism ot the 
pleopods and rhe amennulai flagella of males 
beîng much thickcr and composcd of more 
numerous articles, ntarked polymorphistn is 
found between those ai the spawning molt and 
those not. The body of males and voung females 
are general ly more slender and hâve the sculpture 
and armament on the carapace and abdomen 
more developed, Adult females are more robust; 
when they molt for spawning rheir abdominal 
sternites and pleura (particularly those of the 
second somite) are distinctly broadened, the 
pleopods become heavUy setose, the posterior 
two thoracic sternites are widened and depressed, 
and the médian carina and médian teeth on the 
sternites are reduced (the posterior three médian 
teeth in particular are completely reduced). 
Addidonally, scaphocerite and ambulatory pereo- 


652 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Review of the Metacrangon jacqueti group 


pods may hc generally more slender in males 
than in females. The appendices masculinae of 
the second pleopod arc similar in the rive species 
(i.e. M. agassizii, Al. bellmarleyi, Al. jacqueti , 
M. knoxi, and A4. similis n.sp.) of which males 
hâve been available for exami nation,, bearing 
numerous long spines (Fig. 12C). Interestingly, 
in A4. bellmarleyi , die development of the médian 
carina on rhe rhird and fourth abdominal 
somites is sexually dimorphic: in males, the 
médian carina is conspicuous, while in females it 
is absent or only appears as a trace. 

MATERIALS AND METHODS 

Specimens examined in this study are deposited 
in the institutions indicated by the following 
abbreviations: 

CBM Natural Historv Muséum and lnstitute, 
Chiba, Japan; 


CM Canterbury Muséum, Christchurch, 

New Zealand; 

MN11N Muséum national d’Histoirc naturelle, 

Paris; 

NHM Natural Histoty Muséum, London; 

NNFRI Nansei National Fisheries Research 
lnstitute, Kochi, Japan; 

SAM South African Muséum, Cape Town; 

NSMT National Science Muséum, 'Tokyo; 

USNM National Muséum of Natural History, 

Smithïonian Institution, Washington D. C.; 
7.1 Zoological lnstitute, Akademie Nauk, 

Saiut Petcrsburg. 

In the lollowing account, species are arranged 
alphabetically. In order to avoid needless répéti¬ 
tion, diagnoses are given for ail species except; 
Metacrangon crosnieri n.sp., which is fully descri- 
bed. Postorbital carapace length (CL) is used as 
the standard measurement. The drawings were 
made wirh the aid of a drawing tube mounted on 
an Olympus SZH or Leica MZ 8 stereo- 
microscope. 


Key TO species OF th e jacqueti GROUP OF Metacrangon (ADULT FEMALES) 

1. Rostrum extending as far as branchiostegal spines of carapace; anterior médian 
spine on carapace arisîng from distinctly anterior to level of posterior margin of 

orbit; dactyls of fourth and fifth pereopods not setose .......... M. knoxi 

[New Zealand: Chatham Rise] 

— Rostrum not extending as far as branchiostegal spines of carapace; anterior médian 
spine on carapace arising slightly anterior or posterior to level of posterior margin of 


orbit; dactyls of fourth and fifth pereopods setose ......2 

2. Médian carina on third and fourth abdominal somîtes conspicuous ..3 

— Médian carina on third and fourth abdominal somites absent or only showing a 
trace.........6 


3. Scaphocerite considerably reduced, less than 0.4 times as long as carapace [anterior 

médian spine on carapace arising posterior to level of posterior margin of orbit, 
strongly ascending, falling far short of rostral tip] . A4, procax 

[F.astern Pacific: California to Peru] 

— Scaphocerite normally developed, more than 0.4 times as long as carapace .4 

4. Scaphocerite with distolateral tooth separated from blade by deep notch, but not 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


653 









Komai T. 


reaching distal margin of blade; antennule with styloccrite falling far short of distal 

margin of proximal segment ot peduncle. M. ochotetisis 

[North Pacific; Southern Kurile Islands] 

—- Scaphocerite with distolateral tooth separated from blade by relatively shallow 
notch, overreaching distal margin of blade; antennule with stylocerite nearly rea¬ 
ching distal margin of proximal segment of peduncle.5 

5. Anterior médian spine on carapace arising anterior to or just level of posterior mar¬ 
gin of orbit; eye with cornea relatively small; scaphocerite 2.0-2.4 rimes longer than 

wide... M. agassizii 

[Northwestern Atlantic: East coast of Canada and eastern United States; Suriname 
and French Cuiana] 

—- Anterior médian spine on carapace arising from posterior to level of posterior mar¬ 
gin of orbit; eye with cornea relatively large; scaphocerite 2.5-2.9 times longer than 
wide..... M. similis n.sp. 

[North-western Pacific: Japan] 

6. Scaphocerite less than 2.7 times longer than wide; ocular peduncle about 1.4 times 

longer than corneal width; cornea of eye usually darkly pigmented; relatively small 
species, carapace length less than 10.0 mm ...... M. jacqueti 

[North-eastern Atlantic: British Isles; BayofBiscay] 

— Scaphocerite more than 2.7 times longer than wide; ocular peduncle 1.7-2.1 times 

longer than corneal width; eye poorly pigmented; relatively large, carapace length 
reaching over 10 mm ........ 7 

7. Posterior médian spine on carapace arising from 0.60-0.65 length of carapace . 

............... M. bellmarleyi 

[Southeastern Atlantic and South Indian Océan: North to South Africa] 

— Posterior médian spine on carapace arising from 0.42-0.52 length ol carapace . 

.... M. crosnieri n.sp. 

[Western Indian Océan; Madagascar] 

34°39.4Q'N - 75° 14.40’W, 1085 m; stn 332, 
35 a 45.30'N - 74’48.0’W, 473 m; off Block Island, 
39*46'N -7l g l0'W, 900 m]; 1884: 362. 

Sclerocrangon Agassizii — Smith 1886: 189, 192, 194, 
198; 1887: 652. 

Crangon (Sclerocrangon ) agassizi - Ortmann 1895: 
179. 

Sclerocrangon agassizii — Faxon 1895: 135, 136. 

Metacrangon jacqueti ssp. agassizi - Crosnier & Forest 
1973: 233. figs 74b, 75a, 76c. 

Metacrangon jacqueti - Crosnier & Forest 1973: 
fig. 77b. 


SYSTEMATIC ACCOUNT 

Family CltANGONIDAE 
Genus Metacrangon Zarenkov, 1965 

Metacrangon agassizii (Smith, 1882) 

(Figs IA, 2) 

Ceraphitus Agassizii Smith, 1882: 32, pi. 7, figs 4, 4a, 
5, 5a [type locality; the Blake sériés came from five 
stations of] the East coast of North America: stn 317, 
31 °57.0’N - 78"18.35”W, 599 m; stn 326, 
33°42.15'N - 76“0.50’W, 835 m; stn 329, 


654 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 












Review of the Metacrangon jacqueti group 



Fig. 1 — Semidiagramatic figure of scaphocerites of lhe jacqueti group of Metacrangon, dorsal i/iew. A Metacrangon agassicii 
(Smith, 1882), ! CL 12.1 mm. East coast of Nonh Ameriea, USNM 21003; B, Metacrangon bellmarleyi (Slebbing, 1914), V, CL 
13.0 mm, off SaWanha, South Africa, SAM 10446. C, Metacrangon crosnieri n.sp., holotype ï. CL 12.2 mm. Madagascar. MNHN 
Na 13277; D, Metacrangon jacqueti (A. Milne Edwards, 1881), ovigerous ï, CL 9,0 mm. Ireland NHM 1911.11.8:1246-1249; 
E, Metacrangon knoxi (Valdwyn. 1960). paralype i. CL 10,8 mm, Chatham Rise, CM AQ1228; F. Metacrangon ocholensis 
(Kobjakova. 1955). holotype 9. CL 11.5 mm. Ekateriny St/ait, Southern Kunle Islands, ZI No. 48793; G. Metacrangon procax (Faxon 
1893). syntype i. CL 16.8 mm. Gulf of California, USNM 21093; K, Metacrangon similis n.sp., holotype ?, CL 12.6 mm, off Owase, 
Japan, CBM-ZC 3250. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


655 














Komai T. 


Metacrangon agassizii -Takeda & Okutani 1983: 70, 

% 

Metacrangon jacqueti agassizi - Squires 1990: 272, 
figs 148, 149, 

MATERlAt EXAMINEE). — North-western Atlantic. 

2 2 2 CL 11.2, 1 1.6 mm and 2 6 6 CI. 7.4, 

8.8 mm, USNM 21003. — OfT Long Island, North 
America, 39“57.6'N - 69'T6'W 1 Norman collection, 
1 9 CL 13.5 mm and 1 â CL 9.5 mm, NHM 
1898.5.7.886, 887. 

Central western Atlantic. Off French Guiana, 
800 m, Octobet 1988, Coll. ). Oliveira, I 9 CL 

14.8 mm, MNHN Na 11957. — Off Suriname, 
7°51’N - 54 o 06’\V, 810 m, Nisshin-Maru , net 51, 
otter trawl, 25.1V, 1980, 1 2 CL 15.5 mm, 1 <3 CL 
10.4 mm, NSMT-Cr 8830. — Off Suriname, 
7°22’N - 52* , 38'W, 725 m, Nisshin-Maru, otter trawl, 
10 9 2 Cl 13.3-18.2 mm, 1 6 CL 13.3 mm, 
NSMT-Cr 8833. 

Smith (1882: 34) cited 12 spccîmcns, including 
4 6 â, 7 9? and 1 young specimen in his original 
account of Ceraphilus agassizii n.sp., but he did not 
designatc a holotypc. Thcrefore, thc spécimens are ail 
syntypes, The type séries came from fivc stations off 
thc East coasr of North America, as cited in thc syno¬ 
nyme. It is pfeserved in rhe collection of the Muséum 
of Comparative Zoology at Harvard University. Not 
examined. 

DISTRIBUTION. — North-western Atlantic: off east 
coast of North America between 3T'57'N and 
42°59’N at depths of 481-1754 m (Crosnier Forest 
1973; Squires 1990); central western Atlantic: off 
Suriname and Frcnch Guiana, at depths of 725- 
810 m. 

SlZE. — Largest 9: 18.2 mm in CL; 9 9 at spawning 
molt: 14.2-18.2 mm in CL; largest c3 : 10.4 mm in 
CL. 

Diagnosis 

Rostrum falling short of tips of branchiostegal 
spines. Carapace with médian carina distinct bet¬ 
ween two médian spines; anterior médian spine 
relatively large, atising Irom slightly anterior to 
or just level of posterior margin of orbit, distinct- 
ly overreaebing or just reaching tip of rostrum, 
having angle of about 45°-60° to line joining 
base of rostrum and posterodorsal margin of 
carapace; posterior médian spine atising from 
0.60-0.65 of carapace length, moderately strong, 
weakly curvcd; gastric submedian spines strong, 
bluntly or prominently buttressed, branchio- 
stegal spines slightly divergent anteriorly or 


directed forward. First and second abdominal 
somites with obsolète médian carina anteriorly, 
tliird and fourth somites with prominent médian 
carina anteriorly or centrally, carina on third 
somite relatively narrow. Fiftb abdominal somite 
with posterodorsal margin at most weakly 
produced. Ocular peduncles stout, 1.2-1.5 tintes 
longer than corneal width; cornea moderately 
large, usually darkly pigmented. Antennule with 
peduncle reaching level of midlength of scapho- 
cerite; intermediace segment moderately stout, 
1.18-1.28 rimes longer than distal width (disco- 
lateral process excluded); stylocerite nearly rcach- 
ing distal margin ot proximal peduncular 
segment, relatively broad, mcsially wirh promi¬ 
nent convexity; miter flagellum composed of 11- 
16 articles in females, 14-24 articles in males. 
Scaphocerite 0.46-0.51 times as long as carapace 
and 2.1-2.4 times longer than wide; latéral mar¬ 
gin slightly sinuous, with convexity posceriorly; 
distolateral tooth separated from hlade by mode¬ 
rately deep notch, always overreaching distal 
margin of blade. Dactyls of fourth and fifth pereo- 
pods moderately long, setose, with latéral and 
mesial margins not sharplv edged. 

Remarks 

Taxonomie status of this species has been contro- 
versial in relation to M. jacqueti and M. bellmar- 
leyi. Kemp (1910) considered that Ai agassi zi i 
was synonymous with A/, jacqueti. Crosnier & 
Forest (1973) compared matcrial of rhe three 
nominal taxa from the Atlantic and created 
M. agassizii and M bellmarleyt as subspecies of 
M. jacqueti. Squires ( 1990) followed Crosnier &c 
Forest. llowever, the présent study concludes 
that Smiths (1882) taxon is actually different 
from both M. jacqueti and M. bellmarleyi and 
that ir warrants full spécifie status (see “Remarks” 
under account of M crosnien n.sp. ) This species 
appears closest ro A/, similis n.sp., from Japan, 
but it differs from the latter in rhe more anterior- 
ly-arising anterior médian spines on the carapace, 
the relatively smaller cornea of eyes and the rela¬ 
tively broader antennal scaphocerite. 

Crosnier & Forest (1973) referred a specimen 
from the northeastern Atlantic, off North 
America, in the collection of the Naturai History 
Muséum, London, to M. jacqueti. 1 reexamined 


656 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Review of the Metacrangon jacqueti group 



Fig. 2. — Metacrangon agassizii (Smith, 1882), 2, CL 12.1 mm, East coasl of North America, USNM 21003. A, carapace and 
cephalic appendages, dorsal, setae on anterior and mesial margins of scaphocerlte omîtted, right outer antennular flagellum 
damaged; B, same, latéral, minute pits on latéral surface not depicted, arrow indicates level of posterior margin of orbit; C, anterior 
five abdominal somites, dorsal, setae omitted; D, abdomen, latéral, setae omitted; E, dactyl of left fourth pereopod, latéral. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


657 




Komai T. 


this specimen (NHM 1898.5.7.886, 887), and 
found that it was actually identical with Al. agas- 
sizii. Takeda & Okutani (1983) recorded 
M. agassizii from Suriname and French Guiana. 
The radier remote locality initially led me to 
expect the South American specimens might 
represent a new species, but after examining of 
specimens from the région (MNHN Na 11957; 
NSMT-Cr 8830; NSMT-Cr 8833), 1 can 
confirm rhat they are clearly conspecific with 
M. ugassizii. 

Pigmentation of the eyes in the présent material 
appears to be variable. The specimens borrowed 
from the National Muséum of Natural History, 
Smithsonian Institution (USNM 21003), hâve a 
poorly pigmented comea, while the specimens 
from the other lots (MNHN Na 11957; NHM 
1898.5.7.886, 887; NSMT-Cr 8830; 8833) ail 
hâve darkly pigmented ones. In ail probability, 
this species has darkly pigmented cornea of the 
eyes, and die loss of pigmentation in the USNM 
specimens is an artifact. 


Metacrangon bellmarleyi (Stebbing, 1914) 
(Figs IB, 3) 

Sclerocrangon bellmarleyi S tebbing, 1914: 29, pl. 10 
[type locality: Cape Natal N by E 24 miles, 792 m], - 
Barnard 1950: 804, fig. 152. - Kensley 1968: 318; 
1972: 64, fig. 30s, t. 

Sclerocrangon Bellmarleyi - De Man 1920: 251. 

Metacrangon hellmarlei (sic) - Zarenkov 1965: 1764. 

Sclerocrangon jacquêt! - Crosnier & Forest 1968: 
1144. 

Metacrangon jacqueti ssp. bellmarleyi - Crosnier & 
Forest 1973: 233, figs 74a, 75b,c, 76a, b. 

Metacrangon jacqueti bellmarleyi — Kensley 1974: 76; 
1981: 59. 

Material examiner. — South Africa. Off Saldanha, 
33°50.0’S - 17°21.0'E, 25.VIII.1959, 1 9 CL 
14.0 mm, SAM-A 10446. — Off East London, 
33° 19.O S - 27°52.0’E, Meiring Nantie, stn 174. 
28.V. 1978, 1 9 CL 12.0 mm, SAM-A 16077. 

West Africa. Off Pointe-Noire, 5 C, 02'S - 11°17'E, 
595-605 m, Ombango, stn 394-25, trawl, 18.111.1967, 
coll. A. Ctosnier, 1 9 Cl 10.4 nirn, MNHN 
Na 1045. — Off Angola, 11°57’S - 13N5.5’E, 825- 
1000 m, Ombango , stn 398, trawl, 16.IV.1968, coll. 


A. Crosnier, 4 9 9 CL 13.1-17.2 mm and 2 6 6 CL 
12.6, 13.4 mm, MNHN Na 8251, 1 9 C.1 17-3 mm, 
MNHN Na 8252, 1 9 CL 14.3 mm. MNHN 
Na 8254. — Off Pointe-Noire, 5 D 06’S - 1 DIS'E, 
800-900 m, Ombango, stn 417, trawl, 18.X1.1969, 
coll. A. Crosnier, 2 6 S CL 10.1. 10.9 mm. MNHN 
Na 8253, — Off Pointe-Noire, 5"0.8',S I1°24’E, 
595-605 m, Ombango, soi 394-56, trawl, 20.IX.1967, 
coli. A. Crosnier, 1 à CL 8.8 mm, MNHN Na 8255. 

Stebbing (1914) described this species on the basis of 
two specimens, 1 <? (body length 22 mm) and 1 9 
(body length 40 mm), taken off Cape Natal, N by E, 
38 km, South Africa. Ife did not designaté a holotype, 
and therefore the specimens are synrypes, The types 
are kepr in the collection of the South African 
Muséum under the registration numbers SAM A1077 
(S) and SAM Al564 ( 9) (Kensley 1974). Not exa¬ 
mi ned. 

Specimens herein referred to Metacrangon aff. bcll- 
marleyi: 

North-west Africa. Tropîc of Cancer, 23"N - 
17°30'W, 930 m. Talisman, dragage 82. 12.VII.1883, 

I 9 CL 7.7 mm, MNF1N Na 1044. — Off Cape 
Blanc, 20“44’N - 18°07'W, 1495-1283 m. Talisman, 
Dragage 93, 14.VU.1883, 1 9 CL 7,3 mm, 3 ovig. 
9 9 CL 10.9-11.2 mm, MNHN Na 1043. 

Sl?L. — Largest 9: 17,3 mm; 9 9 at spawning molt: 
16.0-17.3 mm; largest d: 13.4 mm. 

DISTRIBUTION. — Known whh certainiy from 
Central Africa (off Congo) to South Africa, at depths 
of 595- 1098 m. 


Dlagnosis 

Rostrum falling short of tips of branchiostegal 
spines. Carapace with médian canna distinct bet- 
ween two médian spines; anterior médian spine 
relatively small, arising from around level ot poste- 
rior margin of orbit, iisually not reaching tip of 
rostrum at about 45° to 60° to line joining base 
of msrrum and posterodorsal margin of carapace; 
posterior médian spine arising from 0.60-0.65 of 
carapace length, moderately strong, weakly cur- 
ved anteriorly; gastric submedian spines moderate¬ 
ly strong, bluntly buttressed; branchiostegal 
spines weakly divergent anteriorly, somerimes 
curved mesially; hepatic spine moderately strong. 
In females, First and second abdominal somites 
without trace of médian carina, third and fourth 
each with trace of médian carina; in males, First 
and second abdominal somites with trace of 
médian carina, third and fourth each with 


658 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Review of the Metacrangon jacqueti group 



Fig. 3. — Metacrangon bellmarleyi (Stebbing, 1914) 9, CL 13.0 mm, off Saldanha, South Africa, SAM 10446. A. carapace and 
cephalic appendages, dorsal, setae on anterior and mesial margins of scaphocerite omitted, right scaphocerite somewhat damaged 
at base of blade; B, same, latéral; C, anterior five abdominal somites, dorsal; D, abdomen, latéral; E, dactyl of left fourth pereopod, 
latéral. 


659 I 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 








Komai T. 


conspicuous médian canna Fifth abdominal 
somite wich posterodorsal margin ar most weakly 
produced, Ocular peduncle relatively long, 1.7- 
2.1 times longer than corneal widch; cornea 
weakly irillated, poorly pigmented Anrennule 
with peduncle ovcrreaching level of midlengrh of 
scaphocexite; intermédiare segment relatively 
slender, 1.40-1.86 times longer than distal width; 
stylocerite reaching or slightly overreachmg distal 
margin of proximal peduncular segment, relati¬ 
vely more slender, with slight convexity mesio- 
proximally; outer flagellum composed of 
11-16 articles in females (12-16 in ovigerous spé¬ 
cimens), 18-33 articles in males. Scaphocerite 
0.45-0.30 times as long as carapace and 2.9- 
3.5 times as long as wide; latéral margin weakly 
concave or nearly straight; distolateral tooth 
usually falling short of distal margin of blade. 
Dactyls of fourth and fifth pereo-pods setose, 
with latéral and mesial margins not sharply 
edged. 

Remarks 

The material front the different localities, while 
apparently belonging to M. bellmarleyi , show 
some variations. The carapace may be proportio- 
nally more slender in the West African material 
than in the South African spécimens (carapace 
length/width ratio: 1.23-1.38 ta 1.11-1.21). The 
palni of the first pcreopod may be relatively more 
slender in the material front West Africa than in 
the South African specimens (palm of chela 
length/width ratio: about 4.0 vs 3.2). Although 
the anterior médian spine on the carapace 
reaches the tip of the rostrum and more strongly 
ascends in the specimen front Hast London, 
South Africa, it does not reach the tip of rostrum 
and less ascends in the specimens from West 
Africa and Saldanha, South Africa. Nevertheless, 
in other respects, the specimens examined are 
almost identical, and they are treated as the same 
species here As discussed below, rhe specimens 
(rom Northwest Africa are provisionally referred 
to Metacrangon aff bellmarleyi , because they dif- 
fer from both South African and Central African 
populations in some minor points, 

As noted elsewhere, Crosnier &: Forest (1973) 
treated for the présent taxon and M. agassizii as 


subspecics of M. jacqueli. Nevertheless, the pré¬ 
sence of a number of différences justifies to sepa- 
rate this taxon as a full species (see ''Remarks” 
under accouni of M. crosnicri n.sp.). Metacran¬ 
gon bellmarleyi appears to be closest to M. cros- 
nieri n.sp. from Madagascar, but it is 
distinguishable from the latter in having a more 
posteriorly arising posterior médian spine on the 
carapace. 

The proportion of the carapace varies in rhe pré¬ 
sent species and cannot be used to distinguish 
between M. bellmarleyi and M. agassizii, coritrary 
to rhe suggestion of Crosnier & Forest (1973). 

As noted above, the male specimens examined 
differ from females in having a conspicuous 
médian carlna on the third and (ourdi abdomi¬ 
nal somites, in addition to the characters sho- 
wing usual sexual dimorphism in crangonids. 

REMARKS ON Metacrangon aff. bellmarleyi 
from Northwest Africa 
The specimens from off the West coasr of North¬ 
west Africa (off Cape Blanc, four females indu- 
ding three ovigerous specimens, MNHN 
Na 1043; Tropic of Cancer, one female, MNHN 
Na 1044) are generally similar to M. bellmarleyi 
in the following respects (Fig. 4A, B): the ante¬ 
rior médian spine on the carapace does not reach 
the tip of the rostrum; the third and fourth 
abdominal somites lack a conspicuous médian 
carina; the ocular peduncle is relatively slender, 
1.4-1.8 times longer than rhe corneal width; the 
scaphocerite is relatively slender, 2.9-3.5 times 
longer than wide. f lowever, they differ from the 
specimens here referred to AI. bellmarleyi from 
Central and South Africa in some minor but 
notable différences. In the specimens from 
Northwest Africa, the latéral margin of the sca¬ 
phocerite is slightly sinuous with a convexity 
anteriorly (as in M. crosnieri n.sp.) or nearly 
straight, and its distolateral tooth reaches or 
slightly overreaches the distal margin of the blade 
(Fig. 4C). In contrast, in the specimens from 
Central and South Africa the latéral margin is 
usually concave (rarcly straight), and the distola¬ 
teral tooth fàils short of (or rarely just reaches) 
the distal margin of the blade (Fig. 1 B). The gas- 
tric submedian spines on the carapace are weaker 


660 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 







Komai T. 


in the North African specimens than in the 
Central and South African specimens (cf. 
Figs 3A, B, 4B). The corneal région of the eye 
seems ro be more darkly pigmenred in the 
Northwest African specimens than in the Central 
and South African specimens. Addicionally, the 
Northwest African specimens, though including 
three ovigerous females, are much smaller than 
the Centrai and South African specimens (ovige¬ 
rous females arc 10.9-11.2 mm in CL in the 
Northwest African population, while females at 
spawning malt are 13.1-17.3 mm in die Central 
and South African populations). Because of the 
scarcity of the Northwest African specimens, it is 
difficult to détermine whether rhese différences 
are of a spécifie nature or represent geographical 
variation. Therefore, I provisionally trear them as 
“Metacrdngon aft. bellmarleyi ”. The question of 
the identiry of the Northwest African specimens 
with M. bellmarleyi cannot be decided satisfacto- 
rily until additional material from that région 
becomes available for comparison. 


Metacrangon crosnieri n.sp. 

(Figs IC, 5, 6) 

MATERIAL EXAMINED. — Madagascar. Holotype: ofF 
Cape Ambre, 13°02'S 48°02'E, 1000-1525 m, 

stn 133, trawl, 21,1.1975, coll. A. Crosnier, 1 $ CL 
12.2 mm, MNHN Na 13277. 

Paratype: oft West toast of Madagascar, 22 t, 16.9’S - 
42°56 E, 1200 m. stn 109. trawl. 30.XI.1993, coll. 
A. Crosnier, 1 9 CL 9.5 mm, MNHN Na 13278. 

St/R. — The holotype, which is probably at the spaw¬ 
ning molt, though still not ovigerous, bas a carapace 
length of 12.2 mm. 

Distribution. — Madagascar; 1000-1525 m. Apart 
front M, bellmarleyi , which is known from the eastern 
coast of South Africa, this new species is the sole 
représentative of the genus Metacrangon from the wes¬ 
tern lndian Océan. 

ETYMOLOGY. — This species is named in honor of 
Alain Crosnier. for his great contributions to the syste- 
tnatics of decapod Crusracea and for his generous help 
during this study. He collected the type specimens of 
this new spedes and made them available for study. 




Fig. 5. — Metacrangon crosnieri n.sp., holotype 9, CL 12.2 mm, Madagascar, MNHN Na 13277, Top, entire animal in latéral view, 
dactyls of third and fourth pereopods missing; bottom, entire animal in dorsal view, setae on anterior and mesial marglns of scapho- 
cerite omitted. 


662 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 




Review of the Metacrangon jacqueti group 


DlAGNOSJS (female) 

Rostrum falling short of dps of branchiostegal 
spines. Carapace with médian carina obsolète 
between two médian spines; anterior médian 
spine relatively large, arising from level of poste- 
rior margin of orbii, jast reachittg dp of rostrum, 
at ait angle of about 60° to line joining base of 
rostrum and posterodorsal margin of carapace; 
posterior médian spine arising from 0 42-0.52 of 
carapace length, moderately strong, vveakly cur- 
ved anteriorly; gasrric submedian spines .small, 
not butcressed; branchiostegal spines slightly 
divergent anteriorly or directed forvvard. In 
lemales, First to fourth abdominal somir.es with 
or without trace of médian carina. Fifth abdomi¬ 
nal somite with posterodorsal margin at most 
weakly produced Ocular peduncle relatively 
long, 1.9-2.0 times longer than corneal width; 
cornea not inflated, poorly pigmented. 
Antennule with pcdundc reaching beyond level 
of midlength of scaphocerite; intermédiare seg¬ 
ment elongate, about 2.0 times longer than distal 
width; styloceritc overreaching distal margin of 
proximal peduncular segment, relatively more 
slender, with slight convcxâty mesioproximalty; 
outer flagellum composed of 13-15 articles. 
Scaphocerite 0.5 rimes as long as carapace and 
3.0-3.1 tintes longer than wide; latéral margin 
slightly sinuous with convexity anterior to its 
midlength; distolateral tooth overreaching distal 
margin ol blade. Dactyls of fourth and fifth pereo- 
pods setose, with latéral and mesial margins not 
sharply edged. 

Description 

Body stout; integument firm. 

Rostrum ascending, narrowly triangular Ln dorsal 
view, falling lar short of tips of branchiostegal 
spines, tip not acute in dorsal view; dorsal sur¬ 
face not grooved; ventral carina obtuse, slightly 
convex in latéral view, with a row of long setae. 
Carapace covered with dense, short pubescence, 
roughly pitted laterally; médian carina between 
anterior and posterior médian spines obscure; 
anterior médian spine arising from level of poste¬ 
rior margin a F orbit, at about 60 u ro line joining 
base of rostrum and posterodorsal margin of 
carapace, overhanging rostrum, much stronger 


than posterior médian spine and more than rwice 
length of rostrum, just reaching tip ol rostrum, 
anterior margin with scattercd, curled setae; pos¬ 
terior médian spine moderately strong, arising 
from 0.42-0,52 lengrh of carapace, slightly cur- 
ved; médian denticle inconspicuous; gasrric sub¬ 
median spine small, not butcressed; antenna! 
spine weakly ascending; small marginal spine 
latéral to base ol antennal spine; branchiostegal 
spines overreaching anterior margin of basicerite 
(venrrolarera) spine excluded), directed forward; 
anteroventral région strongly folded beneath 
branchiostegal spine, with small pterygostomian 
spine; hepatic spine relatively weak; postorbital 
carina rather obtuse; longitudinal suture exten- 
ding to level of posterior médian spine; posterior 
transverse carina obsolète; branchial carina dis¬ 
tinct; hepatic sulcus moderately deep. 

Abdomen glabrous to naked eye, but with sparse 
short setae dorsally, weakly sculptured. First 
somite without trace of médian carina, but 
second somite with trace of médian carina; antero- 
dorsal margin of posterior section of second 
somite with obtuse médian lobe; third and fourth 
somites with trace of médian carina in holotype, 
lacking in pararype; fifth somite with low, but 
conspicuous médian carina, posterodorsal mar¬ 
gin not produced posteriorly. Pleura of anterior 
three somites each with subacute or blunc ventral 
tooth, that of fourth and fifth somice rounded 
posteroventrally. Sîxth abdominal somite 
1.45 times as long as proximal width; submedian 
carinae prominent, not reaching posterior and 
anterior margins of somite, convergent posterior- 
ly; dorsolateral carinae prominent, continuons 
with posteriorly produced, slightly bilobed poste¬ 
rodorsal margin; postérolatéral process termina- 
ting in strong tooth; posteroventral tooth strong. 
Telson 1.8 times as long as sixth abdominal 
somite. terminating posteriorly in acute apex, 
with two pairs of dorsolateral spines, one pair of 
latéral subterminal spines and two pairs of sub¬ 
terminal, spiniform, plumose setae venrrally. 
Ocular peduncle relatively long, somewhat 
constricted, 1.9-2.0 times longer than corneal 
width, with prominent dorsal tubercle. Cornea] 
région relatively small, not inflated, poorly pig¬ 
mented. 

Antennular peduncle reaching beyond midlength 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


663 



Komai T. 


of scaphocerite, setose laterally and mesially, dor¬ 
sal surface with curled setae. Proxi mai segment 
longer than distal two segments combined, 
anterodorsal lacerai angle srrongly produced. 
Stylocerire slender, wealtly curved inward, over- 
reaching anterior margin of proximal peduncular 
segment. Intermediate segment relatively slender, 
about 2.0 rimes longer titan distal width, vvide- 
ned anteriorly, antérolatéral corner produced 
;nto blunt process, partially covering latéral sur¬ 
face of short distal segment Outer flagellum 
composed of 13-15 articles. Inner flagellum 
slightly longer than outer flagellum, composed of 
about 13 articles, with at row of setae mesially. 
Antenna with stout basicerite bearing strong 
anterovenrral spine, anterodorsal corner produ¬ 
ced into rriangular lobe. Scaphocerite 0.5 rimes 
as long as carapace and 3.0-3.1 times as long as 
wide; latéral margin slightly sinuous with 
convexity anteriorly, bearing row of setae proxi- 
mally; distolareral toorh separated by moderately 
deep notch, overreaching moderately broad, 
rounded blade. Carpocerite overreaching base of 
distolateral toorh of scaphocerite. Antennal fla¬ 
gellum with short setae. 

Third maxilliped overreaching levci of anterior 
margin of hlade of scaphocerite by hait length of 
ultimate Segment. Ultimate and penultimate seg¬ 
ment flartened dorsoventrally, former tapering 
distally, 8.6 times as long as basal width. 

First pereopod overreaching level of anterior 
margin of blade of scaphocerite by length of dis¬ 
tal three-flfths of palm; palm 3.3 times as long as 
wide, with cutting edge obliquely transverse. 
Second pereopod slender, reaching level of ante¬ 
rior margin of blade of scaphocerite by chela; 
dactyl stout, with rows ol minute bristles on cut¬ 
ting edge as well as fixed ftnger. Third pereopod 
slender, overreaching level of anterior margin of 
scaphocerite by length of dactyl. Fourth pereo¬ 
pod reaching level of anterior margin of scapho¬ 
cerite by dactyl, setose on dorsal and ventral 
surfaces; dactyl subspatulate, with numérote? 
setae on bluntly-edged dorsal and ventral mar- 
gins and mesial surface; tip cerminating in thin 
corneous process. Fifth pereopod similar to 
fourth, but sumewhat shorter, reaching level of 
tip of branchiosregal spine of carapace. 

In holotype, thoracic stermte with acute médian 


carina on sixth somite, teeth on seventh and 
eighrh somites completely reduced; in paratype, 
smaller than holotype, thoracic sternite armed 
with acute médian teeth on sixth to eighth 
somites. 


Remarks 

The paratype specimen differs Iront the holotype 
in the complété absence of a médian carina on 
the third abdominal somite and the less conspi- 
cuous médian carina of the (ourth abdominal 
somite, In the holotype, the médian carina on 
the third and fourth somites is very faint, but 
recognizable as a trace. The development of this 
carina may be slightly variable in this species. 
MeUicmngun ag/lssizii, M. beltmdrleyi , M. jacqueti. 
Ai. cromieri n.sp. and Al. similis n.sp. are very 
similar in general appearance. The relatively small 
différences between tbc species beg the question 
as to whether sub-speciflc rank may be more suit- 
able, since they may metely be geographical 
variants. However, I consider that full spécifie sta¬ 
tus should be given. AJthough the différences in 
niost cases are small, they are nevertheless 
constant with in a restricted geographical area of 
occurrence. The présent lack of records between 
the known occurrence of thé four species may 
also support this conclusion, these species being 
fully isolàted geographically. 

Features which are important for diagnosing par- 
ricular species are discusscd below. 

Female 

The available material and literature suggest rhat 
M. jacqueti is the smallest of the the five species 
discussed here. Aletacrangon jacqueti can reach at 
mosc 9.0 mm in CL, in contrast to over 12 mm 
in the other species. Alrhough Kemp (1910) 
considered that M, agassizii was synonymous 
With M. jacqueti , he mentioncd thaï the British 
material was tnuch smaller than the Norrh 
American material. 

The position of the anterior médian spine on the 
carapace provides minor but notahle différence 
among the flve species discussed. In Ai. similis 
(Fig. I I B), the anterior médian spine arises clearly 
posterior to the posterior margin of the orbit, 
rather than arising slightly anterior to or at just 



ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 









Komai T. 


the margin in M. agassizii , M. crosnieri and 
M. jacqueti (Figs 2B, 6B, 7B). In M. bellmarleyi 
(Fig. 3B), it arises posterior to or just at the mar- 
gin. 

The posterior médian spine arising more ante- 
riorly séparâtes M. crosnieri from M. agassizii , 
M. bellmarieyi and M. similis (G 42-0.52 of the 
carapace length vs 0.60-0,70 of that) {cf. Figs 2B, 
3B, 6B, 11 B). In M. jacqueti, this spine arises 
from 0.56-0,60 of the carapace length (Fig. 7B), 
and therefcire this character may not always be 
useful to separate Ai crosnieri and M. jacqueti. 
The présent examination has shown that the 
number of articles of the outer antennular flagel- 
lum increases with gro'vth. When comparing 
mature femaies, however, this character may be 
helpful to recognize Al. jacqueti , which is the 
smallest species; the number of the articles is 6- 
10 in M, jacqueti, and 11-16 in the four close 
relatives. 

The development of the médian carina on the 
third and fourth abdominal somites is useful for 
species récognition. In Al. agassizii and 
A4, similis, tergites oi the third and fourth 
somites hâve a clcarly discernible médian carina 
(Figs 2C, 1 IC), while in A4, bellmarleyi , Al. cros¬ 
nieri and Al. jacqueti the médian carina is absent 
or appears only as a trace (Figs 3C, 6C, 7C). 
This feature, however, should be used with cau¬ 
tion, since the third and fourth abdominal 
somites bear a distinct médian carina in male 
Al. bellmarleyi , as noted above. 

The relative robustness of the ocular peduncle 
shows notable différences among the five species 
discussed. Ratios of ocular peduncle length/cor- 
neal width lie within a range of 1.7 to 2.1 in 
A4, bellmarleyi and M. crosnieri and of 1.2 to 1.5 
in A4, agassizii , M. jacqueti and AI similis. The 
cornea ol Al. similis seems to be the largesr among 
those of the five species discussed. Furthermore, it 
may be interesting to noce that the cornea is 
always poorly or hghtly pigntented in Al. bellmar¬ 
leyi and M. crosnieri , while the pigmentation is 
usually dark in A4, agassizii. Al. jacqueti and 
M. similis. The pigmentation of the eye, however, 
is not always useful as a diagnostic feature, as it 
may be afïected by the State of préservation (see 
“Remarks’ > under A4. agassizii). 

Metacrangon bellmarleyi and Al. crosnieri share a 


relatively slender stylocerite of the antennular 
peduncle, with less devdoped and more prôxi- 
maily situated mesial lobes than A4, agassizii, 
M. jacqueti and A4, similis. This character, howe¬ 
ver, is rather subjective, and thus less reliable 
The relative stoutness of the intermediate seg¬ 
ment of the antennular peduncle is of a diagnos¬ 
tic significance. The length/width ratios for each 
species are as follows (measurements of the length 
of che segment excludes the disto-lateral process; 
the width is measured at the distal margin): 
1.09-1.25 in A4, similis ; 1.18-1.28 in AI. agas¬ 
sizii-, 1.20-1.40 in A4, jacqueti; 1.40-1.86 in 
AI, bellmarleyi; and 2,0 in Al. crosnieri. 

The proportion of the scaphocerite are useful For 
séparation of the species (see Fig. I). The length/ 
width ratios of the scaphocerite for each species 
are as follows: 2.1-2.4 in AI. agassizii ; 2.5-2.7 in 
AI jacqueti; 2.5-2.9 in AI. similis; 2.9-3.5 in 
Al. bellmarleyi; and 2.9-3,0 in AI. crosnieri. The 
ratio of A4, crosnieri lies within the range for 
AI bellmarleyi. 

The degree of extension of the distolateral tooth 
of the scaphocerite may be useful to separate 
Al. bellmarleyi from Al. agassizii and Al. crosnieri. 
In Al. bellmarleyi, che distolateral tooth usually 
ialls short of (rarelv just reaches) the distal mar¬ 
gin of the blade (Fig. IB), rather than constantiy 
overreaching it in the rwo other species (Fig. IA, 
C). In Al. jacqueti and Al. similis, the distolateral 
tooth jusr reaches or overreaches the distal mar¬ 
gin of the blade, thus this feature seems to be less 
reliable for distinguishing AL bellmarleyi from 
these rwo species. 

Male 

Except for development of the médian carina on 
the third and lourth abdominal somite, tbe fea- 
tures discussed above seem to be useful for dis¬ 
tinguishing males of A4, agassizii, M. bellmarleyi, 
M. jacqueti and M. similis , though no male spéci¬ 
men has been available for M. crosnieri. In addi¬ 
tion, the complété absence of a médian carina on 
the third and fourth abdominal somices séparâtes 
M. jacqueti from the other three species. 

From the above comparions, it can be said that 
Al. crosnieri and Al. similis appear to be closest co 
AI bellmarleyi and Al. agassizii respectively. 


666 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19 (4) 










Komai T. 


Metacrangon jacqueti 
(A. Milne Edwards, 1881) 

(Figs 1D, 7) 

Pontophilus Jacqueti A. Milne Edwards, 1881: 933 
[type locality: eastern Atlantic); 1883: pl. 38. 

Pontophilus jacqueti - Faxon 1895: 143, 136. 

Sclerocrangon Jacqueti - Kcmp 1910: 140 (in part), 
pl. 22, figs 7-10. - De Man 1920: 252. 

Sclerocrangon jacqueti — Holthuis 1955: fig. 99a. — 
Sivertsen & Holthuis 1956: 40. - Allen 1967: 32, 53, 
82. - Lagardère 1970: 1040. 

Metacrangon jacqueti - Zarenkov 1965: 1764. — 
Crosnier & Forest 1973: 233, fig. 77a, c. 

Not Sclerocrangon jacqueti - Crosnier & Forest 1968: 
1144 [= Metacrangon bclltnarleyi (Stebbing, 1914)]. 

Not Metacrangon jacqueti - Crosnier & Forest 1973: 
fig. 77b [= Metacrangon agassizii (Smith, 1882)]. 

MATERIAU EXAMINED. — Northeastern Atlantic. 

West of Ireland, 450-976 m, 1 ? CL 8.9 mm, 
NHM 1908.10.24: 379. — Ouier Hébrides, 
59°34’N - 7°18’W, 976 m. Norman collection, 1 2 
CL 5.2 mm, NHM 1911.11.8: 1245. — Outer 
Hébrides, 59°40’N - 7“21'W, Norman collection; 
4 ovig. 2? CL 7.9-9.0 mm, NFIM 1911.11.8: 1246- 
1249. — West of Ireland, 464-976 m. Norman col¬ 
lection, 1 2 CL -4.6 mm, NHM 1911.11.8: 
1320. — Bay of Biscay, 43“43.5'N - 4°27.4 - W, 
950-1000 m, Thatassa-Roscoff 1970, stn W377, 
7X1970, 1 â CL 6.0 mm, MNHN Na 4297. — 
Bay of Biscay, 43°35.6’N - 3°33 8’W, 330-350 m, 
Tbalassa-Roscojf 1970. stn W365, 5X1970, 1 2 CL 
7 2 mm, MNHN Na 4298. — Bay of Biscay, 
43°41.l'N - 03°49.8 W, 320-1050 m, Thalassa - 
Roscoff 1970, stn W371, 1 2 CL 9.0 mm, MNHN 
Na 4299. 

Type material could not be located. 

SlZE. — Largest 2: 9.0 mm in CL; ovigerous 2 2 : 
7.9-9.0 mm in CL; 6 : 6.0 mm in CL. 

Distribution. — British Isles, at depths of 
450-1260 m (Kemp 1910); Bay of Biscay, at depths 
of 300-1050 m. 


Diagnosis 

Rostrum falling short of tips of branchiostegal 
spines. Carapace with médian carina distinct bet- 
ween two médian spines; anterior médian spinc 
arising at or slightly anterior to lève! of posterior 
margin of orbit, extending as far as or slightly 
beyond tip of rostrum, forming angle of about 


60° to 70° to line joining base of rostrum and pos- 
terodorsal margin of carapace; posterior médian 
spine moderately strong in females, strong in 
male, arising from 0.56-0.63 of cara-pace length, 
wealdy curved in females, more strongly curved 
in malet gastric submedian spines moderately 
strong, blunrly burtressed; branchiostegal spines 
slightly divergent anteriorly or directed forward. 
First to third abdominal somites with no trace of 
médian carina in both sexes, fourth with trace of 
médian carina. Fifth abdominal soniite with pos- 
terodorsal margin at most weakly produced. 
Oculat peduncle stout, 1.2-1.4 tintes longer than 
corneaJ width; cornea relatively large, weakly 
inflated, darkly pigmented. Antennule with 
peduncle slightly overreaching level of midlengfh 
of scaphocerite; intermédiare segment stout, 
1.20-1.40 l imes longer than distal width: stylocc- 
rite nearly reaebing distal margin of proximal 
peduncular segment, relatively broad, mesially 
with prominent convexicy; outer flageliunt com- 
posed of 6-10 articles in females, 16 in male. 
Scaphocerite 0.45-0.52 times as long as carapace 
and 2.5-2.7 times longer than wide; latéral mar¬ 
gin slightly sinuous, with convexity posteriorly; 
distolateral tooth separated from bladc- by mode¬ 
rately deep notch, reaching or slightly over¬ 
reaching moderately broad distal margin of 
blade. Dactyls of fourth and fifth pereopods 
moderately long, setose, with dorsal and ventral 
margins not sharply edged. 

Remarks 

As discussed above, M. jacqueti is ver)- similar to 
M. agassizii, M. beltmarleyi , AI. crosnieri n.sp. 
and A/, similis n.sp,, but it is characterized by 
smaller body size and the completeiy absence of a 
médian carina on the third and fourth abdomi¬ 
nal somites in males (see “Remarks” under 
M. crosnieri). Further, it ditfers from M, agassizii 
and M. similis in the absence of a médian carina 
on the third and fourth abdominal somites in 
females. The stouter ocular peduncle and inter¬ 
médiare segment of the antennular peduncle, 
broader scaphocerite, and darkly pigmented cor¬ 
nea of rhe eye distinguish M. jacqueti from 
M. bellmatieyi and M. crosnieri. 

The speeirnen figured as Metacrangon jacqueti by 
Crosnier &: Forest (1973; fig. 72b), from North 


668 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 




















Ko mai T. 


America, is here interpreted as M. agassizii (see 
“Remarks” under M. agassizii). 

Metacrangon knoxi (Yaldwyn, I960) 

(Figs 1E, 8) 

Sclerocrangon knoxi Yaldwyn, 1960: 35, fig. 7. 

Metacrangon knoxi — Zarenkov 1965: 1764. — 
Crosnier & Forcst 1973: 238. 

MATERIAL EXAMINED. — New Zealand. Holotype: 
Chatham Rise, 43‘ 1 40'N - 179°28’E, 396 m, Chatham 
Islands 1954 Expédition, stn 6, 24.1.1954, 1 9 CL 
9.0 mm, CM AQ946. 

Paratypes: Chatham Rise, 44°04’S - 178°04’W, 
468 m, Chatham Islands 1954 Ex'pedicion, stn 52, 
10.11.1954, 7 9 9 CL 6.8-10.8 mm and 2 6 6 CL 
7.0, 8.3 mm, CM AQ 1228. 

Size. — dd: 5-8 mm in CL; 9 9: 5.5-12 mm in 
CL; ovigerous 9 9; 10-12 mm in CL (Yaldwyn 
1960). 

Distribution. — Known only from the Chatham 
Rise; 396-522 m (Yaldwyn 1960). 

Diagnosis 

Rostrum directed forward or somewhat ascend- 
ing, extending as far as branchiostegal spines. 
Carapace with médian carina distinct bctwecn 
rwo médian spines; anterior médian spinc arising 
from one-third or half Icngth of rostrum, slighdy 
falling short of, or overreaching, tip of rostrum, 
directed forward or only slightly ascending; pos- 
terior médian spine strong, arising from 0.60- 
0.67 of carapace length, noticeably curved; 
gastric submedian spines moderarely strong, 
bluntly buttressed; branchiostegal spines directed 
forward. First and second abdominal somites 
with obtuse médian carina, third and fourth 
abdominal somites wirh conspicuous médian 
carina, that on third somite narrow. Fifth abdo¬ 
minal somite with posterodorsal margin always 
noticeably produced. Ocular peduncles stout, 
1.08-1.23 rimes longer than corneal width; cor- 
neal région relative!)' large, slightly inflated, dark- 
ly pigmented. Antennule with peduncle reaching 
level of midlcngth of scaphocerite; intermédiare 
segment stout, 0.78-0.94 times as long as distal 
width; stylocerite reaching distal margin of 
proximal peduncular segment, relativcly broad. 


but without prominent convexity; outer flagel- 
lum composed of 7-10 articles in females, 16-18 
in males, Scaphocerite about 0.5 times as long as 
carapace, 2.1-2.2 times as long as wide; latéral 
margin slightly concave or straighr; distolateral 
tooth separated from blade by moderately deep 
notch, extending as far as distal margin of broad- 
ly rounded blade. Dactyls of fourth and fifth per- 
eopods not setose, with dorsal and ventral 
margins sharply edged. 

Remarks 

The rostrum extending as far as the branchio¬ 
stegal spines and the anterior médian spine on 
the carapace arising from the one-third to half 
rhe Icngth of the rostrum make Ad. knoxi very 
distinct. Further, the absence of setae on the dac¬ 
tyls of the fourth and fifth pereopods is also 
unique in the group. Regarding the morphology 
of the ambulatory dactyls, M. knoxi approaches 
specics of Metacrangon other than the jdequeti 
group (see Komai 1995; personal data). 

As Yaldwyn (1960) mentioned, chere is considé¬ 
rable variation, within strict limits, in the shape 
and angle of élévation of the rostrum and ante¬ 
rior médian spine on the carapace. 

Metacrangon ochotensis (Kobjakova, 1955) 
(Figs 1 F, 9) 

? Sclerocrangon lomae - Birshtein & Vinogradov 1951: 
359. 

Sclerocrangon ochotensis Kobjakova, 1955: 236, fig. 1 
[type locality: Lkateriny Strait, Southern Kurde 
Islands, 2850 m). - Yaldwyn I960: 38. 

A letacrangan ochotensis — Zarenkov 1965: 1764. - 
Crosnier & Forest 1973: 238. 

Mathrial EXAMINED, — Southern Kurile Islands. 

Flolotype: Ekateriny Strait, 2850 m, 28.VIII.1948, 

I 9 CL 11.5 mm, ZI No. 48793. 

SlZE. — 9 holotype: CL 11.5 mm. 

DISTRIBUTION. — Known with certainty only from 
the type locality in the Okhotsk Sea; 2850 m. This 
specics fias a much deeper vertical distribution than 
other spccies of the group. 

Diagnosis (female) 

Rostrum wealdy ascending, falling short of tips 


670 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Review of the Metacrangon jacqueti group 




Fig. 9. — Metacrangon ochotensis (Kobjakova, 1955), holotype ?, CL 11.5 mm, Ekateriny Strait, Southern Kurile Islands, ZI 
No. 48793. A, carapace and cephalic appendages, dorsal, setae on anterior and mesial margins of scaphocerite omitted, distal two 
peduncular segments and flagella of left antennule removed; B, same, latéral, minute pits on latéral surface not depicted, arrow indi- 
cates level of posterior margin of orbit; C, anterior five abdominal somites. dorsal, setae omitted; D, abdomen, latéral, setae omitted; 
E, dactyl of left fourth pereopod, latéral. 


671 I 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 







Komai T. 


of branchiosregal spincs. Carapace with médian 
carina distinct bctvvccn two médian spines; ante- 
rior médian spine arising front level of posterior 
margin of orbir, reaching slighdv beyond rip of 
rostrum, at about 30° to line joining base of ros- 
ttum and posterodorsal margin of carapace; pos¬ 
terior médian spine moderately strong, arising 
from 0.56 of carapace length, slightly curvcd; 
gastric submedian spines strong, blunrly b ut très- 
sed; branchiostegal spines somewhat divergent 
anteriorly; bepatic spine moderately strong. First 
to fourth abdominal somites witb prominent 3 
broad, médian carina. Fifrh abdominal somite 
with posterodorsal margin weakly produced. 
Ocular peduncle rathet long, about 2.0 rimes 
longer than corneaJ width; cotnea not inflated, 
poorly pigntemed. Antcttnule witb peduncle rea¬ 
ching two-thirds length of scaphocerite; intermé¬ 
diare segment 1.5 times longer than distal width; 
stylocerite falling far short of distal margin of 
proximal peduncular segment, relatively stout, 
mesially with promineru oonvexity; outer flagel- 
lum broketi off. Scaphocerite 0.58 times as long 
as carapace and 3.4 fîmes as long as wide; latéral 
margin nociceably concave; distolateral tooth 
separated from blade by deep noreb, not rea¬ 
ching distal margin of produced and tapered 
blade. Dactyls of fourth and fifth pereopods 
setose, with dorsal and ventral margins bluntly 
edged. 

Remarks 

The holotype from rhe Okhotsk Sea is in very 
good condition, except thar the distal two seg¬ 
ments and flagella of the left antennule, the dis¬ 
tal part of rhe outer flagellum of the right 
antennule and borh first pereopods are mis- 
sing. The following discrepancies are noted bet- 
ween the original description by Kobjakova 
(1955) and the holotype: the prominent médian 
denticle on the carapace as illustrated by 
Kobjakova is very small in the holotype; the 
anterior médian spine on the carapace is not 
slender and is not slightly curved ventrad as indi- 
cated by Kobjakova s ligure; the branchiostegal 
spines of the carapace are illustrated as being 
directed forward by Kobjakova, but they are 
clearly divergent in the holotype; the blunt ven¬ 
tral tooth oi the third abdominal plcuron as 


illustrated by Kobjakova is more prominent in 
the holotype 

The species was originally compared with only 
Metacrangori aeclivis (Rathbun, 1902) by 
Kobjakova (1955), to which it is not closely rcJa- 
ted. Metacrangori aeclivis differs from ail species 
of the jacqueti group in the absence of a ventral 
tooth or projection on the first to third abdomi¬ 
nal pleuron. The holotype of M. acbolensis is 
characterized by a less ascending anterior médian 
spine on the carapace, wcll defined, broad 
médian catina on the anterior four abdominal 
somites, the shortest antcnnular stylocerite 
among the jacqueti group, whieh rcaches the 
levei of two-thirds length of the proximal pedun- 
cular segment, and rhe distolateral tooth of the 
scaphocerite separated by a deep noveh but not 
reaching the distal margin of the relatively well 
produced and tapered blade. The anterior 
médian spine ot the carapace, which slightly 
overreaches the rostral rip, and the conspicuous 
médian carinae on rhe second to the fourth 
abdominal somites may link M. ochotensis to 
M. agassizü. 

BLrshtein & Vinogradov (1951) recorded 
Sclerocrangon lomae from the Okhotsk Sea at 
depths of 1229-1240 m, but they did not give 
sulficient information on morphology of their 
material. From the geographical distribution, it is 
possible that their specimen might actually repre- 
sem M. ochotensis instead. 


Metacrangoriprocax (Faxon, 1893) 

(Figs IG, 10) 

Sclerocrangon procax Faxon, 1893: 199 [type localiry: 
the type séries consists of spécimens from four diffe¬ 
rent Albatross stations: off Malpcro Island, 4°03.0'N - 
81°31.Û'W, 1618 m; off Acapulco. 16°33 N - 
9T52.3 W, 1188 m; Gulf of California, 26°48’N - 
110°45.2'W, 1546 m; Gulf of California, 27°34’N - 
110° 53.4’W, 1629 m); 1895: ! 33. pl. 34. - Ÿaldwyn 
1960:38. 

Cragu lomae Schntitt, 1921 ; 100, pl. 12, figs 3, 4 [type 
localiry: off Point Loma, California, 525-974 m]. 

Mctaeranç'on praùtx — Zarcnkov 1965: 1764. - Mendez 
1981: 122, figs 357, 358, pl. 67. - Wicksten 1989: 
303, 304, 313. - Wicksten & Hendrickx 1992: 6. 


67 2 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 








Komai T. 


Metacrangon lomae — Zarenkov 1965: 1764. 

? Crangon lomae Wicksten 1989: 303, 313. 

Noc Sclerocrangon lomae - Birshtein & Vinogradov 
1951: 359 [= ? Metacrangon ochotensis Kobjakova, 
1955]. 

MATERJAL F.XAMINF.D. — Eastcrn Pacific. Syntype of 
Sclerocrangon procax: gulf of California, 26°48’N - 
110°45.i0'W, 1546 m. Albatross, stn 3435, 
22.IV.1891, 1 9 CL 16.6 mm, USNM 21093. 
Paratype of Crago lomae: ofïf Point Loma, California, 
1150 m, Albatross, stn 4353, 14.111.1904, 1 9 CL 
11.3 mm, USNM 52715. 

SlZH. — Largest 9: 16.6 mm; largest 3: 9.6 mm 
(présent study; Méndez 1981). 

DISTRIBUTION. — California to off Atico, Peru; 800- 
1629 m (Méndez 1981). 


DlAGNOSIS (female) 

Rostrum falling short of tips of branchiostegal 
spines. Carapace with médian carina distinct bet- 
ween two médian spines; anterior médian spine 
arising from posterior to level of posterior mar- 
gin of orbit, not reaching tip of rostrum, forming 
angle of more than 70“ with line joining base of 
rostrum and posterodorsal margin of carapace; 
posterior médian spine moderately strong, arising 
from 0.62 of carapace length, weakly curved; 
gastric submedian spines moderately strong, 
weakly buttressed; branchiostegal spines weakly 
or strongly divergent. First and second abdomi¬ 
nal somites with obsolète médian carina, third 
and fourth somites with conspicuous médian 
carina, carina on third somite narrow. Fifth 
abdominal somite with posterodorsal margin 
weakly produced. Ocular peduncles slender, 
2.3 tintes longer than corneal width; cornea 
small, not inflated, poorly pigmented. Antennule 
with peduncle reaching rhree-fourths length of 
scaphocerite; stylocerite narrow, reaching distal 
margin of proximal segment, without prominent 
mesial convcxtty, intermédiare segment slender, 
2.0 times longer than distal width; outer flagel- 
lum composed of 15 articles. Scaphocerite 
0.37 times as long as carapace and 8.4 times as 
long as wide; latéral margin deeply concave; disto- 
lateral tooth separated from blade by moderately 
deep notch, distinctly overreaching distal margin 
of relatively narrow blade. Dactyls of fourth and 


fifth pereopods relatively long and slender, 
setose, with dorsal and ventral margins bluntly 
edged. 

Remarks 

One of the six syntypes of Sclerocrangon procax, 
which came from the Albatross station 3435, has 
been available to me. The specimen is still in 
good condition, except that the right antennule 
and antenna had been temoved, probably for 
detailed observation. Although Faxon (1895) did 
not mention or illustratc setae on the ambulatory 
dactyls, the présent examination reveals that they 
are présent. 

Metacrangon procax is readily separated from 
other members of the jacqueti group by the 
considerately reduced scaphocerite. 

Schinitt (1921) described a new species of cran- 
gonid shrimp, Crago lomae, from off Point Loma, 
California, on the basis of rwo specimens, one 
male and one female (the male was designated as 
holotype). 1 was able to examine the paratype 
female of Crago lomae , and confirmed that it was 
referable to the jacqueti group of Metacrangon. 
The specimen is considerably damaged: the 
abdomen is detached from the céphalothorax 
and is fragmented. I checked the specimen care- 
fuîly, but could not fïnd any spécifie différence 
between it and the syntype of M. procax. The 
scaphocerite of the paratype of C, lomae i.s simi- 
lar to that of M. procax in being greatly reduced. 
Additionally, the type locality of C. lomae , off 
Cape Loma, California, lies with in the known 
geographical range of M. procax . One notable 
différence is observed in the direction of the 
branchiostegal spines of the carapace. In the 
paratype of C. lomae , the branchiostegal spines 
are less divergent than in the syntype of M. pro¬ 
cax. This différence can be attributed ta inclivi- 
dual variation, since similar variation is found in 
other species of Metacrangon. Thère is little 
doubt that Schmitt's taxon is synonymous with 
M. procax, and the rame Metacrangon procax has 
priority over Metacrangon lomae. Although 
Schmitt (1921) mentioned that the fourth abdo¬ 
minal pleuron has an acute postérolatéral angle, 
the postérolatéral angle of the fourth abdominal 
pleuron is rounded in the paratype specimen. 
Metacrangon procax appears to be restricted to 


674 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Review of the Metacrangon jacqueti group 


the eastern Pacific from California to Peru. Only 
a few subséquent records hâve becn made for 
Metacrangon lomae from the Okhotsk Sea (as 
Sclerocrangon lomae ; Birshtein & Vinogradov 
1951) and San Miquel lsland to San Diego, 
California (as Crangon lomae ; Wicksten 1989). 
From the geographica) range of the .species, 
Birshtein & Vinogradov’s (1951) .specimen is 
probably not Metacrangon prncax , but might 
represent Metacrangon ochotensîs (Kobjakova, 
1955). 


Metacrangon similis n.sp. 

(Figs 1 H, 11, 12) 

Metacrangon sp. — Toriyama et al. 1990: 19, pl. 4a. 

MATERIAU EXAMINED. —Japan. Flolotype: off 
Owase, Kumano-nada, 34°05.8’N - 136°35.9’E, 369- 
412 m, baited trap, 6.XIT.1995, coll. H, Sekiguchi, 

1 9, CL 12.6 mm, CBM-ZC 3250. 

Paratypes: ofï Wabulta. Kushimoto, Kumano-nada, 
450-500 m, dredge, 27 X11.1990, coll. S. Nagai, 1 6 
CL 9.1 mm, CBM-ZC 3251. — Off Shîonomisaki, 
Kumano-nada, 1 <f CL 12.1 mm, CBM-ZC 
3252. — Off Shîonomisaki, 450 m, dredge, 
25.V11.1991, coll. S. Nagai, 1 9 CL 11.4 rnm, CBM- 
ZC 3253. — Off Shîonomisaki, dredge, I6,X.1991, 
coll. S. Nagai, I â Cl 9.5 mm, CBM-ZC 3254, — 
Off Shîonomisaki, 750 m, dredge, 27.IL 1993, coll. 
S. Nagai, 1 juv. CL 5.3 mm, CBM-ZC 3255. — Off 
Wabuka, Kushimoto, 550 m, dredge, 20.X.1994, coll. 
S. Nagai, I 3 CL 8.8 mm, CBM-ZC 3256. — Off 
Shîonomisaki;, 600 m, dredge, 15.V.I994, coll. 
S. Nagai, 1 ovig. 9 CL 13.3 mm. CBM-ZC 3257. — 
Off Choshi. Cniba. 400-500 m, commercial irawler, 
20.11.1995, coll. T. Ko nui. 1 ovig. 9 CL 20.0 mm, 
CBM-ZC 3258. — Sanie location as holorype, 2 9 9 
CL 12.9 and 13.0 mm, 1 ovig. 9 CL 14.3 mm, 
CBM-ZC 3259.— Off Sliionomisaki, 300 m, dred¬ 
ge, 2.111.1991, coll. S. Nagai, 1 6 CL 10.0 mm. 
1 ovig. 9 CL 14.1 mm, MNHN. — Tosa Bav, 
33°00 N - 133°35.0’E, 700 m, crawl (RV Kotak'a- 
Maru ), 24.V. 1987, 1 3 CL 7.3 mm, 1 9 CL 
10.0 mm, NNFRI, •— Tosa Bay, 660-700 m, rrawl 
(RV Kotaka-Maru ), 23.V.1989, 1 9 CL 10.1 mm, 
NNFRI. — Ofl Sliionomisaki, 700 m, dredge, 
I6.VI.1992, coll. S. Nagai, 1 3 CL 7.5 mm, 1 9 CL 
10.6 mm, USNM 278139. 

SlZE. — Largest 9: 20.0 mm; largest 3 : 10.0 mm. 

DISTRIBUTION. — Probably endemic to Japan; Pacific 
coast of Honshu mainland from off Choshi, Chiba, to 
Tosa Bay; at depths oi 450-1000 m. 


EtymolOGY. — The species is named from the Latin 
similis (similar), referring to the close similarity to 
some species of the group, particularly to M. agassizii. 

DlAGNOSiS 

Rosrrum falling short of tips of branchiostegal 
spines. Carapace with médian canna distinct bet- 
ween tvvo médian spines; anterior médian spine 
arising posterior to level of posterior margin of 
orbit, usually reaching tip of rostrum,, forming 
angle of 60° to crver 80° witb line joinïng base of 
rostrum and posterodorsal margin of carapace, 
sometimes elongate and slightly overreaching tip 
of rostrum in males; posterior médian spine ari¬ 
sing from 0.60-0.69 of carapace length, strong, 
noticeably curved; gastric submedian spines relati- 
vely small, weakly buttressed, sometimes obtuse in 
males; branchiostegal spines weakly or noticeably 
divergent. First and second abdominal somires 
with obsolète médian carina, third and fourth 
somires with conspicuous médian carina, carina 
on third somite relatively broad. Fifth abdominal 
somite with posterodorsal margin not or noticea¬ 
bly produced. Ocular peduncles stout, 1.12- 
1.40 times longer than corneal width; corneal 
région relatively large, weakly inflated, darkly pig- 
mented. Antennule with peduncle reaching two- 
thirds length of scaphocerire; stylocerite nearly 
reaching distal margin of proximal peduncular 
segment, relatively broad, without mesial convexi- 
ty; intermédiare segment stout, i.09-1.25 times 
longer titan distal width; ourer flagellum compo- 
sed of 10-16 articles in fcmales, 20-30 articles in 
males. Scaphecerite 0.46-0.51 titnes as long as 
carapace and 2.5-2.9 times longer than wide in 
females, 3-0-3.1 times in males; latéral margin 
weakly sinuous, proximally with convexity in 
feniales, more strongly concave in males; discolate- 
ral tootlt separated from blade by moderately deep 
notcli, reaching or overreaching distal margin of 
slightly tapered blade. Dacryls of fourth and fifth 
pereopods moderately long, serose, with dorsal 
and ventral margins bluntly edged. 

Coloration 

In fresh specimen: body entirely dull violet; cor- 
nea of eye with dark pigmentation. 

In preservative: entirely faded to straw color; cor- 
nea of eye with dark pigmentation. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


675 












Review of the Metacrangon jacqueti group 


Remarks 

Like other species of the jacqueti group, there arc 
considérable individual variations in the shape 
and angle of élévation of the rostrum and of the 
anterior médian spine on the carapace. 
Figures 12A and 12B show extreme examples of 
the narrowness and broadness of the anterior 
médian spine and the élévation of the rostrum. 
The development of the pleural ventral tooth on 
each first to third abdominal somite seems to be 
subject to a growth change. In ail but one spéci¬ 


men, the ventral reeth on these abdominal 
somites are conspicuous, particularly that on the 
first somite which is strongly produced wirh an 
acute or subacute apex. However, in the largest 
specimen from off Choshi, the pleural teeth are 
less conspicuous and obtuse. The postérolatéral 
angle of the fifth abdominal pleuron is indivi- 
duallv variable from acute to round. Particularly, 
in the holotype, the left pleuron is rounded pos- 
teriorly, but the right one bears an acute postero- 
ventra! tooth. 



Fig. 12. — Metacrangon similis n.sp., paratypes. A, 9, CL 20.0 mm, off Choshi, CBM-ZC 3258; B, C, 6, CL 8.8 mm, off Wabuka, 
Kushimoto, CBM-ZC 3256. A, B, carapace, latéral, setae omitted; C, endopod and appendix masculina of left second pleopod, ven- 
tromesial. 


ZOOSYSTEMA • 1997 - 19 (4) 


677 











Ko mai T. 


Metacrangon similis appcars to be very close to 
M. agassizii (sce “Rcmarks” undcr M. crosnieri 
n.sp.). Ncvertheless, thc ncw spccies is distingui- 
shed from AI. agassizii In thc following points. 
The anterior médian spine on thc carapace arises 
posterior to thc lcvcl ol thc posterior margin of 
orbir in the new species; in Al agassizii, it arises 
anterior to or just thc Ievel of thc posterior mar¬ 
gin of orbit. The scaphocerite is more slender in 
M. similis than in Al. agassizii (for example, in 
females, 2.5-2.9 times longer than wide vs 2.2- 
2.4 times). The cornea of the eye is larger in 
M. similis than in Al. agassizii. 

The présent material contains the specimens 
from Tosa Bay, Shikoku, reported by Toriyama et 
al. (1990) as Metacrangon sp. 


BIOGEOGRAPHY 
Geographical distribution 
Widely separated or scattered occurrences of the 
eight recognized species of this species group in 
the world's océans (Fig. 13) are of particular 
interest from both zoogeographical and cvolutio- 
nary perspectives. Of the eight known species of 
the group, rhree show wide longitidinal distribu¬ 
tion: M. agassizii ranges from off New 
Foundland to French Guiana; M. bellmarleyi 
from West Afrïcan coast off Congo to South 
Africa, including the Indian Océan coast; and 
Al. procax from California to Pcru. On thc other 
hand, the remaining five species apparently hâve 
very restricted distributions: Al. jacqueti occurs 
only in European waters; Al. ochotensis only in 
the Southern part of the Okhotsk Sea; Al. knoxi 
in Chatham Rise, New Zealand; Al crosnieri in 
Madagascar; and Al. similis in the Pacific coast of 
Southwest 1 lonshu, Japan It is remarkable that 
no représentative of che group has been recorded 
from the tropical western Pacific région, which is 
considered to be a species center. It is also note- 
worthy that they are distributed in the Atlantic, 
Pacific and Indian Océans, while other ment bers 
of the genus are mostly restricted to the North 
Pacific Océan; only M. richardsoni (Yaldwyn, 
1960) has been known from the Southern hémi¬ 
sphère, Chatham Rise, New Zealand (Yaldwyn 
1960; Zarenkov 1965; Butler 1980). As noted 


before, it is very possible that the eight species 
belonging to the jacqueti group form a mono- 
phyletic assemblage since the characteristics sha- 
red by the species, such, as the anterior médian 
spine on the carapace strongly developcd and at 
least partially overhanging the rostrum, and the 
présence of a single tooth or projection on each 
ventral margin of the first to the third abdominal 
pleura, arc absent not only in other Metacrangon 
but in other phylogenctically relatcd généra, such 
as Argis Kroyer, 1842, Sclerocrangort G. O. Sats, 
1883, Rhynacrangan Zarenkov. 1965, and 
Mesocrangon Zarenkov, 1965 (Christoffersen 
1988; pcrsonal data). The présent distributional 
pattern of the species of this group suggests that 
they are relier spccies from an originally wider 
Tethyan distribution. Subséquent gcological 
changes hâve left isoiated populations on conti¬ 
nental slopes. The species of Metacrangon hâve 
been known to produce large and few eggs 
(Zarenkov 1965; Fujino & Miyaké 1970; Butler 
1980; Komai 1995). and Al. stnensis Fujino et 
Miyaké, 1970, has been documented to hâve a 
highiy abbreviated larval development (Fujino &c 
Miyaké 1970). This devclopmetual pattern may 
limit each species Iront gaining a wide distribu¬ 
tion during thc larval stages, and is thus assumed 
to hâve contributed to the isolation between the 
geographically separated populations. 

Vertical distribution 

Ail species of the jacqueti group of Metacrangon 
are bathyal, and most of them occur on the 
continental slope extending beyond 450 m to 
depths as great as 1629 m. Aletacrangon ochoten- 
sis, which is represented with certainty only by 
the holotype collected at a depth of 2850 m, 
seems to hâve a much deeper vertical distribution 
than the other species of the group. It is note- 
worthy that the species extending their vertical 
distribution to depths shallower than 500 m (i.e., 
Al. agassizii , Al. jacqueti, Al. knoxi and 
Al similis) hâve more darldy pigmemed eyes 
than the species confined to depths greater than 
595 m (i.e.. Al bellmarleyi. Al crosnieri. Al ocho- 
tensis, and Al. pmaix). h can be assumed that the 
réduction of pigmentation of the eyes is the 
resuit of adaptation to a bathyal life. 



ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Review of the Metacrangonjacqueti group 



Fig. 13. — Map showing geographical distribution of the jacqueti group of Metacrangon. 1. M. jacqueti ; 2, M. agassizii ; 3, M. procax: 
4, M. bellmarleyi: 5, M. ochotensis ; 6, M. knoxi: 7, M. crosnieri n.sp.; B, M. similis n.sp.; 9, M. aff. bellmarleyi. 


Acknowledgements 

I am most grateful to A. Crosnier of the Institut 
français de Recherche scientifique pour le 
Développement en Coopération, Paris, for provi- 
ding me with the specimens from Madagascar, 
for his gencrous help in obtainîng the types of 
Crngo bornae and Sclerocmngon ochotensis , and for 
reviewing the manuscript. 

I am also greatly indebted to the following scien- 
tists for the loan or gift of material: P. Clark and 
M. Lowe, the Natural History Muséum, 
London; N. Ngoc-Ho, M. de Saint Laurent and 

R. Cleva, Muséum national d'Histoire naturelle, 
Paris; R. Lemairre and M. Schotte, National 
Muséum of Natural History, Smithsonian 
Institution, Washington, D. C.; G. van dcr 
Merwe, South African Muséum, Cape Town; 

S. Nagai, Kushimoto; D. C. Nicholson, 
Canterbury Muséum, Christchurch; K. Nomura, 
Kushimoto Marine Park, Kushimoto; H. Sakaji, 
Nansei National Fishery Research Institute, 
Kochi; FL Sekiguchi, Faculty of Fisheries, Mie 
University, Tsu; and M. Takeda, National 
Science Muséum, Tokyo. The manuscript also 


benefited from the continents ofA. B. Williams, 

National Muséum of Natural History, Smith¬ 
sonian Institution, and of R. Cleva. 

REFERENCES 

Allen J. A. 1967. — Crustacea: Euphausiacea and 
Dccapoda with illusirated key to the British species. 
Fourni of the Clyde Sea area: 1-116, fîgs A-K. 

Barnard K. H. 1950. — Descriptive catalogue of 
South African Decapod Crustacea. Armais of the 
South African Muséum 38: 1-837. 

Birshtein Y. A. & Vinogradov L. C, 1951. — New' 
and rare Decapoda in Okhotsk Sea and Kurilian 
waters. DokracLi Akademü Nauk SSSR 79 (2): 
357-360 [in Russi.in], 

Butler T. H. 1980. — Shrimps of the Pacific coast of 
Canada. Camidian Bulletin of Fisheries and Aquatic 
Sciences 202; 1-280, pis 1-8. 

Chan T.-Y. 1996. — Crustacea Dccapoda 
Crangonidae: Révision of lhe thrce dciscly related 
généra Acgaeon Agassi?., 1846, Pontocaris Bâte, 
1888 and Para pontocaris Alcock, 1901, in Crosnier 
A. (ed.). Résultats des campagnes MUSORSTOM, 
vol. ! 5, Mémoires du Muséum national d’Histoire 
naturelle 168 : 269-336. 

Christofferscn M. L. 1988. Genealogy and phylo- 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19 (4) 


679 


Komai T. 


eenetic classification of the world Crangonidae 
(Crustacea. Carideaf, wirh a new specics and new 
records for the Southwestern Atlantic. Revista nor- 
destina Biologia 6 ( I ): 43-59. 

Crosnier A. 6i Forest J. 1968. — Note préliminaire sur 
les Carides recueillis par XOmbango au large du pla¬ 
teau continental, du Gabon à l'Angola (Crustacea 
Decapoda Nauntta). Bulletin du Muséum d’Histoire 
naturelle , Paris, 2 e série 41 (2) ; 544-554. 

— 1973. — Les crevettes profondes de l’Atlantique 
oriental tropical Faune Tropicale, ORSTOM 19 : 
1-409. 

Faxon W. 1893. — Preliminary descriptions of new 
species of Crustacea. Reports on the dredging opera¬ 
tions olf the west coast of Central America to the 
Galapagos, to the west coast of Mexico, and in the 
Gulf of California, in charge cil Alexander Agassi/., 
carried on by the U. S. Fish Commission steamer 
Albatros during 1891- Bulletin of the Muséum of 
ComparativeZoology, Harvard College 24: 149-220. 

— 1895. — The statk-eyed Crustacea. Reports on an 
exploration off the west coasts of Mexico, Central 
and South America, and off the Galapagos islands, 
in charge of Alexander Agassiz, by the U. S. Fish 
Commission steamer Alkatross, during 1891, Lieut. 
Commander Z. !.. Tanner, U. S. N., commanding. 
Memoin of the Muséum of Comparative Zoology , 
Harvard College 18: 1-192, pis A-K, 1-57, 1 map. 

Fujino T. & Miyaké S. 1970. — Caridean and steno- 
podidean shrimps frotn the EasC China and Ycllow 
Seas (Crustacea, Decapoda, Narânria) Journal of 
Faculty of Agriculture, Kntshu Universitv 16 (3): 
237-312. 

Holthuis L. B. 1955. — The rccent gênera of cari¬ 
dean and stenopodidean shrimps (Class Crustacea, 
Order Decapoda, Supersection Natantia), with 
keys for their détermination, Zoologische 
Verhandelingen 26: 1-1 57. 

Kemp S. W. 1910. — The Decapoda Natanria of the 
coasts of freland. Fisheries. Ireland, Sciemific 
lnvestigation 1908 (1): 1-190, pis 1-23. 

Kensley B. F. 1968. — F>eep-sea decapod Crustacea 
from west of Cape Point, South Africa. Annals of 
the South African Muséum 50 (12): 283-323. 

— 1972. — Shrimps and prawns of Southern Africa. 
South African Muséum, Cape Town, 65 p. 

— 1974. — Type specimens of Decapoda (Crustacea) 
in the collections of the South African Muséum. 
Annals of thé South African Muséum 66 (4): 55-80. 

— 1981. — The South African Muséum s Meiring 
Naude croises, l’art 12. Crustacea Decapoda of the 
1977, 1978, 1979 crniscs. Annals of the South 
African Muséum 83 (4); 49-78. 

Kobjakova Z. I. 1955. — New species of Crustacea, 
Decapoda from the Southern part of Kurile- 
Sakhalin région, Trudy Zoologiscbcskogo Instituta 
Akademü Nuuk SSSR 18: 235-242 [in Russian]. 

Komai T. 1995 — Redestription of a 1 icrie known 
crangonid slmrnp, Mctacruttgon lac vis (Yokoya, 


1933) (Decapoda, Caridea) from Hokkaido, Japan. 
Crustaceana 68 (7): 893-903. 

Kraycr H. 1842. — De hidtil bekjendte nordiste 
Krangon-Artet, beskrevne, Naturhhlifcb Tidsskrift, 
Kovtnhavn 4: 217-276. 

Lagardere J. P. 1970. — Les crevettes du golfe de 
Gascogne (région sud). Tethys I (4) : 1023-1048. 

Man |. G. de 1920. Families Pasiphaeidae, 
Stylodactylidae, Oplophoridae, Nematocarcmidae, 
Thalassocaridae, Pandalidae, Psalidopodidqe, 
Gnathophyllidae, Processidae, Glyphocrangonidue 
and Crangonidae. The Decapoda of the Siboga 
Expédition. Part TV. Siboga Fxpeditie, Mono¬ 
graphie 39a3: 1 -318, pis 1 -25. 

Méndez M. G. 1981. - Claves de identificacion i 
distribucion de los langostinos i camarones 
(Crustacea: Decapoda) de! rnar y rios de la Costa del 
Perd. Boletivi del Instituw del Mar del Perd 5: 1-170. 

Milne Edwards A. 1881. — Compte-rendu sommaire 
d'une exploration zoologique faite dans 
F Atlantique, à bord du navire Talisman. Comptes 
Rendus de l'Académie de Sciences, Paris 93 : 
931-936. 

— 1883. — Recueil de figures de Crustacés nouveaux 
ou peu connus : 3 p.. 44 pis. 

Ortmarm A. E. 1895. — A study of the systematic 
and géographie distribution of the decapod family 
Crangonidae Bâte. Proceedings of the Academy of 
Nntural Sciences of Philadelphia 1895: 173-197. 

Rathbun M. J, 1902, — Descriptions of new decapod 
crusiaccarts Irom the west coast of Nurth America. 
Proceedings of the United States National Muséum 
24: 885-905.' 

Sars G. O. 1883. — Oversigt af N orges Crustaceer 
med forelobige Bcm.tcrkninger over de nyc eller 
mindre bekjendte Arter. 1. (Podophthalmata, 
Gumacea, Isopoda, Amphipoda). Forhondhnger i 
Videuskabs SeLkabet i Kthtiania 1882 (18): 1-124. 

Schmiit W. L. 1921. — The marine decapod 
Crustacea ol California- University of California 
Publication in Zoology 23: 1-470. pis 1-50. 

Sivertsen E. &C Holthuis L. B. 1956. Crustacea 
Decapoda (the Penaeidae and Stenopodidae excep- 
tcd). Reports un the Scientific Results »/ Michael Sars 
North Atlantic Deep-sea F.xpeditiun, 19J0 5 (12): 
1-54, pis 1-4. 

Smith S. 1. 1882. Report on Crustacea. Part I. 
Decapoda. Reports on the results of dredging, 
uhdcr the supervision of Alexander Agassiz, on the 
east coast of the United States, during the sommer 
of 1880, by the U. S. coast sutvey steamer Blake, 
commander J. R. Bartlctr, U. S. N., commanding. 
Bulletin of the Muséum of Comparative Zoology, 
Harvard College 10: 1-108, pis 1-15. 

— 1884. — Report on die Decapod Crustacea of the 
Albatross dredgings off the east coast of the United 
States in 1883. Report of Commis*ion er of Fish and 
Fisheries 10: 345 -426, pis 1-10. 

— 1886. — The abyssal Decapod Crustacea of the 


680 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Review of the Metacrangon jacqueti group 


Albatross dredgings in the North Atlantic. Annals 
and Magazine of Natural History , sériés 5, 17: 
187-198. 

— 1887. — Report on the Decapod Crustacea of the 
Albatross dredgings off the east coast of the United 
States, during the summer and autumn of 1884. 
Report of the United States Fisheries Commissioner 
13: 605-706, pis 1-20. 

Squires H. J. 1990. — Decapod Crustacea of the 
Atlantic coast of Canada. Canadian Bulletin of 
Fisheries and Aquatic Sciences 221: i-viii, 1-532. 

Stebbing T. R. R. 1914. — South African Crustacea 
(Part Vil of S. A. Crustacea, for the Marine 
Investigations in South Africa). Annals of the South 
African Muséum 15: 1-55, pis 1-12. 

Takeda M. & Okutani T. 1983. — Crustaceans and 
mollusks trawled off Suriname and French Guiana. 
Japan Marine Fishery Resource Research Center, 
Tokyo, 354 p. [in Japanese and English], 

Toriyama M., Horikawa H. & Kishida S. 1990. — 
Preliminary reports on ten rare caridean shrimps 
(Decapoda Caridea) from Tosa Bay and its adja 


cent waters. Bulletin of the Nansei National Fisheries 
Research Institution 23: 13-26 [in Japanese, with 
F.nglish abstract]. 

Wicksten M. K. 1989. — Ranges of offshore decapod 
crustaceans in the eastern Pacific Océan. 
Proceedings of the San Diego Society of Natural 
History 21: 291-316. 

Wicksten M. K. & Hendrickx M. E. 1992. — Check- 
Iist of penaeoid and caridean shrimps (Decapoda: 
l’enaeoidea, Caridea) from the eastern tropical 
Pacific. Proceedings of the San Diego Society of 
Natural History 9: 1-11. 

Yaldwyn J. C. 1960. — Crustacea Decapoda Natantia 
from the Chatham Rise: a deep-water bottom 
Fauna from the New Zealand. Bioloeical Results of 
the Chatham Islands 1954 Expédition. Part 1. 
Bulletin of the New Zealand Department ofScientific 
and Industrial Research 139 (1): 13-56. 

Zarenkov N. A. 1965. — Révision of the genus 
Crangon Fabricius and Sclerocrangon G. O. Sars 
(Decapoda Crustacea). Zoologischeskii Zhurnal 
44 (12): 1761-1775 [in Russian], 


Submitted on 12 February 1997; 
accepted on 26 May 1997. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


681 



Les pagures du genre Calcinus en Polynésie 
française avec la description de trois nouvelles 
espèces (Decapoda, Anomura, Diogenidae) 


Joseph POUPIN 

Service Mixte de Surveillance Radiologique et Biologique, SMSRB, 
BP 208, F-91311 Montlhéry cedex (France) 
Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), Muséum national d'Histoire naturelle, 
61 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 5 (France) 


Poupin J. 1997. — Les pagures du genre Calcinus en Polynésie française avec la descrip¬ 
tion de trois nouvelles espèces (Decapoda, Anomura, Diogenidae). Zoosystema 19 (4) : 
683-719. 


MOTS CLÉS 

Decapoda, 
Anomura, 
Diogenidae, 
Calcinus, 
Polynésie française. 
Systématique. 


RÉSUMÉ 

Huit Calcinus étaient jusqu’alors connus de Polynésie française : Calcinus ele- 
gans (H. Milne Edwards, 1836) ; C. gaimardii (H. Milne Edwards, 1848) 
sensu lato ; C. laevimanus (Randall. 1840) ; C. latent (Randall, 1840) ; 
C. minutas Buitendijk, 1937 ; C. nitidus Heller, 1865 ; C. seurati Forest, 
1951 et C. spicatus Forest, 1951. De nouvelles récoltes permettent d'en ajou¬ 
ter quatre : G guamensis Wooster, 1984 ; C. baigae Wooster, 1984 ; C. impé¬ 
rial is Whitelegge, 1901 et C. vachoni Forest, 1958. Trois nouvelles espèces 
sont par ailleurs reconnues, C. gouti, C. isabdlae et C. orebidae n.spp., ce qui 
porte à quinze le nombre total de Calcinus polynésiens. Une attention parti¬ 
culière est accordée à la coloration, caractère diagnostique très important 
dans ce genre. Toutes les espèces sont illustrées par une photographie en cou¬ 
leur et une clé de détermination est proposée. 


KEYWORDS 


Decapoda, 
Anomura, 
Diogenidae, 
Calcinus, 
French Polynesia, 
Systematics. 


ABSTRACT 

Fifteen species of Calcinus are now known from French Polynesia. To the 
eight previously known, Calcinus elegans (H. Milne Edwards, 1836); C. gai¬ 
mardii (H. Milne Edwards, 1848) sensu lato ; C. laevimanus (Randall, 1840): 
C. latens (Randall, 1840); C. minutas Buitendijk, 1937; C. nitidus Heller, 
1865; C, seurati Forest, 1951 and C. spicatus Forest, 1951, four are new 
records, C. guamensis Wooster, 1984; C. baigne Wooster, 1984; C. imperialis 
Whitelegge, 1901 and C. vachoni Forest, 1958, and three are described as 
new, C. gouti, C. isahellae i nd C. orebidae n.spp. Polvnesian Calcinus gaimar¬ 
dii are in fact a spécial form, Calcinus n.sp. sensu Rahayu, 1992, that should 
be described in the future. Occurrence of Calcinus minutus needs to be 
confirmée! because it is only known from the literature. A key to the species 
is given, paying particular attention to colour patterns. Each species is illus- 
trated by a colour photograph. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 


683 



Poupin J. 


INTRODUCTION 

Les pagures du genre Calcinus sonr communs sur 
tout le lictoral de Polynésie française. Ces petites 
espèces, qui atteignent au plus quelques centi¬ 
mètres de longueur totale, sont souvent très colo¬ 
rées. Elles se récoltent facilement dans les flaques 
d’eau et sous les cailloux, à marée basse. Chez les 
Calcinus , la main gauche est plus forte que la 
droite, sa paume est souvent presque lisse, rare¬ 
ment tuberculée, les ongles des doigts sont clairs, 
non cornés, et il n'y a pas d'épine, ou processus 
intercalaire, en avant du rostre, entre les écailles 
oculaires. Ces caractères permettent de les séparer 
rapidement des autres pagures Diogenidac du 
récif polynésien : Amculus , Ciltopagurus, Cliba- 
narius , DarcLitius et Diogenes. 

Les premiers Calcinus de Polynésie française ont 
été étudiés par Dana (1852, 1855), après le pas¬ 
sage de la U.S. Exploring Expédition de 1838- 
1842. Cet auteur signale, des Tuamotu, C. ele- 
gans (H. Milne Edwards, 1836) et C. laevimanus 
(Randall, 184(1) (sou-s C. tibicen). Calcinus gai- 
mardii (H. Milne Edwards, 1848), C. latens 
(Randall, 1840) et C. nitidus n.sp. sont ensuite 
signalés de Tahiti par Heller (1865), après le pas¬ 
sage de la frégate autrichienne Nnvara. Beaucoup 
plus tard, deux autres nouvelles espèces, C. seura- 
ti et C. spicatus, sont décrites par Forest (1951), à 
partir des récoltes de Seurat, à Tahiti, aux 
Tuamotu et aux Gambier. Plus récemment, une 
huitième espèce, C. minutas Buitendijlt, 1937, 
aurait été reconnue de Moorea par Monteforte 
(1984). 

Les nouvelles récoltes, réalisées au cours de ces 
dix dernières années, dans le cadre des activités 
de surveillance radiobiologique du Service Mixte 
de Surveillance Radiologique et Biologique 
(SMSRB), sont à l'origine de ce travail. Elles ont 
été faites à Moruroa, au cours de séjours sur 
l’atoll, et dans les autres îles polynésiennes, lors 
des déplacements du Marara, navire de la 
Direction des Centres d’Expérimcntations 
Nucléaires (DIRCEN), utilisé pour la surveil¬ 
lance radiobiologique de la zone océanique. La 
plupart des Calcinus ont été ramassés à pied sur 
le littoral, dont une espèce nouvelle, C. orchi- 
dae n.sp., des îles Marquises. D’autres spécimens 
ont été récoltés dans les coraux, en plongée 


jusqu’à une dizaine de mètres. Ces plongées se 
sont révélées particulièrement fructueuses avec la 
reconnaissance de quatre espèces jusqu alors 
inconnues de la région (C. guamensis Wooster, 
1984 ; C. baigae Wooster, 1984 ; C. imperialis 
Whitelegge, 1901 et C. vachoni Forest, 1958) et 
la découverte de deux autres espèces nouvelles, 
C. gouti et C. isabetlae n.spp., de Tahiti et des 
Tuamotu. Au total, quinze Calcinus sont à pré¬ 
sent connus de Polynésie française. 


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES 

Les Calcinus sont généralement très colorés, avec 
des taches ou anneaux de couleur disposés sur les 
pédoncules oculaires, les pédoncules antennu- 
laires et antennaires, les mains, les pattes ambula¬ 
toires et, dans une moindre mesure, sur l’écusson 
céphalothoracique. Par contre, la partie posté¬ 
rieure de la carapace et l’abdomen sont d'une 
teinte homogène brune, marron, orangée à 
rouge, sans utilité réelle pour reconnaître les 
espèces. 

Les teintes peuvent quelquefois varier suivant les 
individus, Chez Calcinus vachoni , par exemple, la 
coloration des partes et de l’écusson céphalotho¬ 
racique peut passer de gris bleu à un vert plus ou 
moins foncé. En revanche, la disposition des 
taches ou bandes de couleur est remarquable¬ 
ment constante et constitue le moyen le plus 
rapide, et le plus efficace, pour séparer les 
espèces. Même après conservation pendant plu¬ 
sieurs dizaines d'années dans l'édianol, ces carac¬ 
tères persistent sous la forme de taches ou 
anneaux marrons, ocres ou orange, et restent très 
utiles pour U détermination. Cependant, sur des 
spécimens entièrement décolorés, il devient très 
difficile, sinon impossible, de reconnaître cer¬ 
taines espèces, par exemple C. minutus et C. niti¬ 
dus. 

En raison de son importance, une attention par¬ 
ticulière a été accordée à la coloration. Chaque 
espèce est illustrée par une photographie en cou¬ 
leur. La disposition des taches, ou anneaux de 
couleur, sur le pédoncule oculaire et sur le troi¬ 
sième péréiopode, a par ailleurs été Figurée. 
L’ensemble, allié à la clé de détermination des 


684 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Calcinus de Polynésie française 


espèces, est destine à permettre une identification 
rapide, y compris pour des biologistes non fami¬ 
liers de ce groupe, 

En l'absence de toute coloration, les caractères 
morphologiques importants dans le genre 
concernent ; la spinularinn de l’écaille oculaire et 
du telson ; la forme et 1 ornementation de la 
grosse main (toujours la gauche) ; l’aspect du 
bord dorsal de la petite main, lisse ou denticulé ; 
l’abondance plus ou moins marquée des soies, 
formant ou non une brosse, à l’extrémité du troi¬ 
sième péréiopode ; et les proportions de certains 
appendices ou articles. 

La spinulation de l’écaille oculaire est facile à 
observer et permet de séparer les espèces polyné¬ 
siennes en deux groupes d’importance compa¬ 
rable : neuf espèces ont une écaille oculaire 
unidentée, six une écaille pluridemée. La spinu¬ 
lation du telson est beaucoup plus difficile à 
déterminer, nécessitant le plus souvent un exa¬ 
men minutieux à la loupe binoculaire. Seulement 
quatre espèces ne portent qu’une seule épine sur 
chaque lobe : Calcinus imperialis, C. isa - 
bellae n.sp., C. laevimanus et C. seurati. Calcinus 
latens constitue une espèce à part chez, laquelle le 
lobe gauche est multidenté, alors que le lobe 
droit est le plus souvent unidenté. Toutes les 
autres espèces portent de trois-quatre à plus de 
dix épines sur chaque lobe. Lorsqu'elles sont 
nombreuses, il y a lieu de séparer, pour le lobe 
gauche qui est presque toujours nettement plus 
fort que le droit, les épines qui arment le bord 
postérieur de celles du bord externe. C’est sur ce 
critère que Haig & McLaughlm (1984) séparent 
C, haigae et C. hazletti Haig et McLaughlin, 
1984, chez lesquelles seul le bord postérieur du 
lobe gauche est arme, de C. guamemis et C. tau- 
reritae Haig et McLaughlin, 198.4, chez lesquelles 
les épines sont présentes sur le bord postérieur et 
sur le bord externe. Pour importants qu’ils 
soient, ces caractères de spinulation sont sujets à 
certaines variations, ou anomalies, pouvant 
entraîner des erreurs de détermination. Cette 
remarque est particulièrement vérifiée pour des 
espèces comme C. latens [cf. sous les remarques 
concernant cette espèce le cas de C. abrolhensis 
Morgan, 1988). 

La forme de la grosse main, toujours la gauche, 
constitue dans certains cas un caractère très utile. 


Chez, la plupart des Calcinus, la paume est très 
finement ruberculée, d’aspect lisse à porcellané, à 
lace externe régulièrement convexe. Plus rare¬ 
ment, comme c’est le cas pour Calcinus imperialis 
et C isabelbie n.sp., la face externe de la paume 
est granuleuse à épineuse, creusée d'une ou de 
plusieurs dépressions. La main présente toutclois 
un aspect différent suivant le sexe et la taille. 
Chez la femelle et les juvéniles, la lace externe et 
le bord dorsal de la paume sont souvent forte¬ 
ment tuberculés, certains tubercules s’accentuant 
en véritables épines. Les mêmes formations peu¬ 
vent ne porter que de faibles granules, ou être 
totalement lisses, chez les mâles adultes. La main 
droite est soit très nettement plus petite que la 
gauche, comme chez Calcinus laevimanus , soit 
seulement un peu plus petite, comme chez 
C. spicatus. Chez, la plupart des espèces polyné¬ 
siennes, le bord dorsal de la paume est découpé 
en quatre à sept larges dents. Les deux seules chez 
lesquelles ce bord est lisse, ou faiblement crénelé, 
sont C. laevimanus et C. seurati. 

La pilosité discale du troisième péréiopode est un 
caractère facile à reconnaître, toujours utilisé 
pour identifier les espèces. Lorsque les soies sont 
plus abondantes sur le troisième péréiopode que 
sur le deuxième, deux cas sont distingués. Chez 
Calcinus elegarts, C. gaimardii sensu lato, 
C, imperialis, C. isabellae n.sp, et C. nrebi- 
dae n.sp., les soies sont très nombreuses, formant 
une brosse caractéristique. Chez C. gouti n.sp., 
C. latens , C. spicatus et C. vachoni , les soies sont 
sensiblement plus fournies que sur le deuxième 
péréiopode, mais ne forment pas une véritable 
brosse. 

Les proportions de certains appendices ou 
articles sont parfois caractéristiques. Par exemple, 
le pédoncule oculaire est peu allongé et épais 
chez Calcinus seurati. au lieu de long et très 
mince chez C. haigae. Les doigts de la main et le 
dactyle du troisième péréiopode sont très nette¬ 
ment plus courts chez C. laevimanus que chez 
C. seurati. Le mérus du troisième péréiopode de 
C. isabellae n.sp. est nettement plus allongé que 
celui de C. imperialis. L’inconvénient majeur du 
recours aux proportions réside dans les variations 
intraspécifiques, liées à la taille ou au sexe, et à la 
difficulté d’obtenir des mesures répétitives d’un 
opérateur à l’autre. Par exemple, le dactyle du 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


685 



Poupin J. 


troisième péréiopode est souvent très incurvé, 
difficile à mesurer, et, chez des espèces comme 
C. latenSy sa longueur varie largement suivant les 
spécimens, de 0,9 à 1,2 fois celle du propode. 
Pour cette raison, même s’ils sont parfois pré¬ 
cieux pour séparer des espèces « jumelles », il est 
préférable de n’utiliser ces caractères qu’en der¬ 
nier recours. 


Mis à part le travail de description original, les 
références bibliographiques qui sont indiquées 
dans l’étude systématique sont volontairement 
limitées à des travaux récents, en privilégiant 
ceux qui contiennent des illustrations en couleur 
(repérés par « ill. coul. » pour « illustration(s) 
couleur »). Les travaux plus anciens ne sont men¬ 
tionnés que lorsqu'ils concernent une limite de la 
distribution géographique. Line bibliographie 
plus complète, avec indicarion de toutes les syno¬ 
nymies, pourra facilement être obtenue en 
consultant, par exemple, le travail de Morgan 
(1991), ou, pour ce qui concerne la Polynésie 
française, celui de Poupin (1996). Rappelons 
toutefois que les principaux travaux sur les 
Calcinus polynésiens sont ceux de Porest (1951, 
1953, 1956a, b), et que, outre Dana (1852, 


1855) et Heller (1865), déjà cités ci-dessus, 
Nobili (1907), Boone (1935), Holthuis (1953), 
Monteforte (1984), Rahayu (1988) et Poupin 
(1994) ont également étudié les espèces polyné¬ 
siennes du genre, 

Les termes utilisés dans ce travail sont habituels 
pour les systématiciens. Cependant, pour per¬ 
mettre au lecteur non familier avec ce vocabu¬ 
laire d’utiliser avec profit la clé d’identificanon et 
les diagnoses de ce travail, ils sont définis sur la 
figure I La taille des spécimens correspond à la 
longueur de l’écusson céphalothoracique, mesu¬ 
rée depuis la pointe du rostre jusqu'au milieu du 
bord postérieur. La longueur des dactyle, propo¬ 
de, carpe et mérus est prise le long du bord dor¬ 
sal de l'article. 


Abréviations 

MNHN Muséum national d’Histoire 

naturelle, Paris ; 

P1 premier péréiopode ou chélipède ; 

P2 et P3 deuxième et troisième péréiopodes 

ou pattes ambulatoires ; 

P4 et P5 quatrième et cinquième péréiopodes ; 

SMSRB Service Mixte de Surveillance 

Radiologique et Biologique ; 

WAM Western Australien Muséum, Penh. 



Fig. 1. — Définition des termes utilisés : Al et A2, antennules et antennes ; PI, premier péréiopode ou chélipède ; P2 et P3, deuxiè¬ 
me et troisième péréiopodes ou pattes ambulatoires ; P4 et P5, quatrième et cinquième péréiopodes. 


686 


ZOOSVSTEMA ■ 1997 ■ 19(4) 



Calcinus de Polynésie française 


ÉTUDE SYSTÉMATIQUE 


Calcinus elegans (H. Milne Edwards, 1836) 
(Figs 2A, 3A, 4A) 

Pagurus elegans H. Milne Edwards, 1836 : 278, pl. 13, 
fig. 2 (localité-type : île de Nouvelle-Irlande, en 
N ouvel le-G u inée). 

Calcinus elegans - Barnard 1950 : 437, 438 (Natal, 
Afrique du Sud). - Matsuzawa 1977 : pl. 79, fig. 4, 
il!, coul. (Japon). — 1 akeda 1982 : 61, fig. 181, 
il!, coul. (Japon). - Mivake 1982: 113, pl. 38, fig. 1 ; 
1983 : 113, il!, coul. (lapon). - Wonster 1984 : 128 
(Marianne*). - Haig &: Bal! 1988 : 159 (Banda et 
Saparua, Indonésie). - Nomura et al, 1988 : 108, 
il!, coul. (Japon). - Morgan 1991 : 874, figs 7-9 
(Christmas et Cocos). — Yu & Eoo 1991 : 34, ill. coul. 
(Taiwan). — Rahayu 1992 : 137 (Kelang, 

Indonésie). - Gherardi & McLaughlin 1994 : 618 
(Maurice). Jones & Morgan 1994 : 113, 115, 
ill. coul. (Australie occidentale). -Takcda 1994 : 194, 
ill. coul. (Japon). - Asakura 1995 ; 355, pl. 94-5, 
ill. coul. (Japon). 

MATÉRIEL F.XAMINÊ. — Gambier. Mangareva, 1 $ 

7.5 mm. bord du lagon près de Rikitea, 12.X.1996 
(MNHN Pg5383). 

Société. Motu One (BeULngshausen), 1 3 11,0 mm, 
récif externe, 9.IX. 1994 (MNHN Pg5324). 

Tuamotu. Moruroa, 1 d 4,2 mm, coll. Y. Plessis, 
9.X.1965 (MH N H Pg4231), 2 33 4.0 et 4,3 mm, 
coll, Y. Plessis, 18.X. 1965 (MNHN Pg4228 et 
4229). — Taiaro, 6 3 3 2,6 à 5,5 mm, 2 9 9 2,0 et 

2.6 mm, 12-20.11.1994 (MNHN Pg5325). 

Distribution. — Afrique orientale, Maurice, Cocos 
et Christmas, Nouvelle-Guinée, Indonésie, Vietnam, 
Taiwan, Japon, Mariannes, Hawaii, Polynésie fran¬ 
çaise (Société, Tuamotu et Gambier). 

HABITAT. — Espèce récoltée à marée basse, sur le 
récif. Très commune eri Polynésie française. 


Coloration 

Écusson céphalothoracique blanc crème à vert 
pâle. Pédoncule oculaire bleu ciel, avec, à sa base, 
une étroire bande transversale noire ; cornée 
noire, avec de petites ponctuations bleues. 
Antenne et ancennule entièrement orange 
(pédoncules er flagelles). Écaille oculaire noire, 
l’épine distale parfois blanche. Mains des chéli- 
pèdes vert bouteille, les tubercules des doigts 


blancs. Pattes ambulatoires annelées de noir et de 
bleu ciel avec, sur les anneaux noirs, la présence 
de minuscules taches bleues, à la naissance des 
soies. Dactyle bleu ciel, avec de grandes taches 
circulaires noires. Propode avec un anneau proxi¬ 
mal bleu ciel, un large anneau médian noir et un 
anneau distal bleu ciel, à l’extrémité duquel sont 
disposées quelques taches circulaires noires. 
Carpe et mérus avec un anneau proximal bleu 
ciel er un large anneau noir couvrant environ les 
deux tiers distaux. Brosse de soies sur P3 rose. 

Diagnose 

Écaille oculaire unidentée. Main gauche nette¬ 
ment plus forte que la droite. Surface externe de 
la paume finement tuberculée, presque lisse sur 
les plus petits spécimens. Partie distale de la 
paume et doigts recouverts de tubercules angu¬ 
leux. Bord ventral du doigr fixe orné de larges 
tubercules pavimenteux. Paume de la main droite 
armée de 5-7 fortes épines sur son bord dorsal et 
de quelques épines sur sa face externe, en arrière 
du doigt mobile. P3 portant une brosse de soies, 
à dactyle un peu plus court que le propode, com¬ 
pris 0,7-0,8 fois dans sa longueur, Telson armé 
de 2-6 épines sur le bord postérieur du lobe 
gauche, et de 2-5 sur le lobe droit. 


Remarques 

La coloration de Calcinus elegans se conserve 
pendant plusieurs années dans l’alcool. Les 
anneaux bleu ciel passent progressivement au 
blanc, et les taches, ou anneaux noirs, au marron 
rouge, puis au rouge orangé. Ces modifications 
sont sans doute à l’origine des variations de cou¬ 
leur quelquefois mentionnées dans la littérature. 
Lors de la description originale, H. Milne 
Edwards (1836) indique par exemple : « pattes 
des paires suivantes annelées de rouge et de 
blanc v. Morgan (1991) et Gherardi & 
McLaughlin (1994) mentionnent également des 
variations de couleur, sous la forme d’anneaux 
rouge orange, correspondant vraisemblablement 
à des couleurs dénaturées par l’alcool. En 
revanche, sur toutes les photographies consultées, 
la coloration de C. elegans est bien celle décrite 
dans ce travail. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 


687 



Poupin J. 


Ca/cinus gaimardii 
(H. Milne Edwards, 1848) sensu lato 
(Figs 2B, 5D) 

Pagurusgaimardii H. Milne Edwards, 1848 : 63 (loca¬ 
lité-type : Amboine, Indonésie). 

Calcinas gàimnrdi - Matsuzawa 1977 : pi. 80, fig. I, 
ill. coul. (Japon). - Haig & McLaughlin 1983 : 109 
(Hawaii). - Miyaké 1983 : 113, ill. coul. (Japon). — 
Wooster 1984 : 131 (Marianne*). - Rahayu 1992 : 
138, figs I9a, b, d-g, 2()a, b, d, e (Manado et 
Halmahera, Indonésie -, if. remarques). 

Calcinus gaimardii - Barnard 1930 : 437, 439 (Natal, 
Afrique du Sud). Miyaké 1982 : ! 14, pL 38, fig. 4, 
ill. coul. (Japon). — Takeda 1982 : 61, fig. 182, 
ill. coul. (Japon). - Nomura et al. 1988 : 109, 
ill. coul. (Japon). - Morgan 1991 : 876, ligs 10-13 
(Christmas et Cocos ; Australie occidentale et orien¬ 
tale ; mer de Tasmanie). — Yu & Foo 1991 : 37, 
ill. coul. (Taiwan). — Jones & Morgan 1994 : 1 14, 
ill. coul. (Australie). - Takeda 1994 : 194, ill. coul. 
(Japon). - Asakura 1993 -, 335, pl. 94-6, ill. coul. 
(Japon). Tudge 1999 : 10, fig. 4a-c, pl. le, ill. coul. 
(Australie orientale ; mer de Tasmanie). 

Calcinus n.sp. Raltayu 1992 : 140, figs 19c, h, i, 
20c, f (Indonésie ; cf. remarques). 

MatÉKIEI. EXAMINE. —Société. I'ahiri, 1 d 4,0 mm, 
1 9 3,4 mm, récif balayette, septembre 1994 
(MNHN Pg5384)> 1 6 3,9 mm. I 9 3,0 mm, pointe 
Vénus, octobre 1994 (MNHN Pg5385), 2 â <S 3,3 et 
4,5 mm, 1 9 ov. 4,6 mm. novembre 1995 (MNHN 
Pg5386), 4 6 6 3,5 à 5,0 mm, 1 9 ov. 3,5 mm, 
plage du Taliara. 18.X.1996 (MNHN Pg5387). 
Tuamotu. Moruroa, 1 6 4.0 mm, 1 9 5,0 mm, 
octobre 1995 (MNHN Pg5388), 

Distribution. — (C. gaimardii sensu lato) Afrique 
du Sud ; Christmas et Cocos ; Indonésie ; Nouvelle- 
Guinée : Taiwan ; Japon ; Marianne* ; Hawaii ; 
Polynésie française (Société et Tuamotu). Distribution 
à revoir lorsque le Calcinas n.sp. sensu Rahayu, 1992 
aura été publié, 

HABITAT. — Espèce abondante dans les coraux du 
genre Pocillopora, dans quelques mètres d’eau. 


Coloration 

Écusson céphalochoracique blanc, à plus ou 
moins gris ; bords frontal et latéraux marron 
noir, cette coloration s'étendant, plus ou moins 
largement, en arrière des angles antérieurs de 
l’écusson. Pédoncule oculaire noir dans la moitié 
proximale, bleu dans la partie distale, virant pro¬ 


gressivement au noir sous la cornée ; en vite laté¬ 
rale, la plage bleue s'étend sur la moirié basale du 
pédoncule. Anrennule à pédoncule noir et fla¬ 
gelles jaunes. Antenne jaune, pédoncule et flagel¬ 
le. Écaille oculaire noire, l’épine distale blanche. 
Paume noire dans sa partie proximale, virant au 
marron dans le tiers distal et sur les doigts ; extré¬ 
mités des doigts blanches. P2 et P3 marrons, 
avec de minuscules taches blanches à la naissance 
des soies, et une très petit anneau blanc à l'extré¬ 
mité du dactyle. Brosse de soies de P3 crème. 

Diagnose 

Écaille oculaire unidenrée. Main gauche à peine 
plus force que la droite ; face externe de la paume 
régulièrement convexe, portant des tubercules 
très réduits ; bord ventral avec une ligne de 
tubercules pavimemeux, depuis le milieu de ce 
bord jusqu’à l’extrémité du doigt fixe. Main droite 
avec 5-6 tubercules spinuleux sur le bord dorsal 
de la paume. Présence d’une brosse de soies à 
l’extrémité de P3. Dactyle et propode de P3 de 
longueur similaire. Telson avec deux épines mar¬ 
ginales sur le lobe droit, et cinq sur le lobe 
gauche. 

Remarques 

Deux colorations différentes onr plusieurs fois 
etc reconnues au niveau du pédoncule oculaire et 
de l’écusson céphalothoracique. La première cor¬ 
respond à celle décrite ci-dessus pour le matériel 
polynésien. Pour la seconde, non observée en 
Polynésie, les trois quarts proximaux du pédon¬ 
cule oculaire portent une plage dorsale brun rou¬ 
geâtre, large à sa base, se rétrécissant en devenant 
pointue à son extrémité ; les faces ventrale, in¬ 
terne et externe de cette partie du pédoncule sont 
orange. Un anneau bleu occupe le quart distal du 
pédoncule, L’écusson céphalorhoracîque est brun 
rougeâtre, partiellement ou en totalité, 

Morgan (1991 : 878) a bien illustré ces deux 
colorations. La première correspond à sa forme I 
{op. cit., tîg. 10), la seconde à sa forme II (pp. ch., 
fig. 13). 11 fait remarquer qu elles sont souvent 
récoltées ensemble et préfère ne pas les séparer 
sous deux espèces distinctes, avant d’avoir pu 
examiner plus de matériel. Fixe & .Serène (1955 : 
52), Asakura (1995 : .365), Tudge (1995 : 10) et, 
surtout, Rahayu (1992 : 140) ont également 


688 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Calcinus de Polynésie française 


reconnu ces variations de coloration. Contrai¬ 
rement à Morgan, cette dernière sépare son 
matériel indonésien en deux espèces bien dis¬ 
tinctes : Calcinus n.sp., dont nous omettons 
volontairement le nom pour conserver à Rahayu 
la priorité de la description, pour la première 
colorarion, et Calcinus gaimardii sensu stricto, 
pour la seconde. À ce stade, compte tenu des 
observations très précises faites dans la thèse de 


Rahayu, l’existence de deux espèces dans le maté¬ 
riel généralement attribué à Calcinus gaimardii 
sensu lato ne lait aucun doute. Lorsqu’une des¬ 
cription scientifique validera le Calcinus n.sp. 
proposé dans ce travail universitaire, notre maté¬ 
riel polynésien devra lui être attribué. 

Dans les illustrations consultées, les spécimens 
du Japon et de Taiwan, illustrés dans Miyaké 
(1982) et Yu & Foo (1991), respectivement, sont 


•< 


. .M. 




Fig. 2. — Calcinus avec des bandes colorées sur les pédoncules oculaires. A. C elegans, <S 7,5 mm. Mangareva (Pg5383) ; B, 
C. gaimardii s.l.. .3 4.3 mm, Tahiti (Pg5387) ; C, C. guamensis, 1 4.2 mm, Hiva Oa (Pg5391) ; C’, lü., 5 ov. 2,9 mm, Hiva Oa 
(Pg5390) : D, C. haigaa, S 4,2 mm, Moruroa (Pg5392) ; E. C, isabellae, 6 4,6 mm holotype (Pg5470) ; F, C. laevimanus, <5 
10,2 mm, Moruroa (Pg5467) ; G, C. orchidae, ë 4,5 mm holotype, IMuku Hiva (Pg5469) ; H, C seurati. â 5,3 mm, Tahiti (Pg5414) ; 
I, C. splcatus, â 6,3 mm, Moruroa (Pg5418). Échelles 1 mm. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


689 






Poupin J. 


conspécifiques des spécimens de Polynésie fran¬ 
çaise et correspondent donc au Caldnus n.sp. de 
Rahayu. En revanche, ic spécimen australien 
illustré dans le Field Guide de Jones & Morgan 
(1994) appartient à C. gaimardii sensu stricto, 
comme l'atreste la coloration orange de la partie 
basale du pédoncule oculaire (visible sur les faces 
ventrale et interne). 


Calcinus gouti n.sp. 

(Figs 3 B, 5F, 7A) 

Matériel-type. — Tuamotu. Atoll de Moruroa, 
Kolotype, 1 $ ov. 2,6 mm, coll. B. Goût, 7.X. 1996 
(MNHN Pg54l2). 

Étymologie. — Dédié à Bertrand Goût, biologiste 
marin au SMSRB, nui a récolté ce petit spécimen lors 
d’une plongée dans le lagon de Moruroa. 

DISTRIBUTION. — Polynésie française, archipel des 
Tuamotu, atoll de Moruroa. 

HABITAT. — Récolté à une profondeur de 10 m, dans 
des coraux du genre Pocillopora. 

Diagnose 

Pédoncule oculaire presque entièrement blanc, 
avec quelques taches jaunes peu distinctes à sa 
base. Ecaille oculaire bidentée. Main gauche net¬ 
tement plus forte que la droite : faces interne et 
externe de chaque paume avec une tache subcen¬ 
trale noire. Bord dorsal de la petite main armé de 
cinq épines. P2 et P3 rayés transversalement de 
bandes médianes roses sur les dactyle, propode, 
carpe et mérus, celle du mérus de P3 limitée à la 
moitié dorsale de l'article. Sur les mêmes articles, 
présence d'une légère striation longitudinale, 
sous la forme de taches allongées jaune clair. 
Pilosité distale de P3 sensiblement plus fournie 
que celle de P2, sans former de véritable brosse 
de soies. Lobe gauche du telson armé de onze 
épines, six longues, sur le bord externe, et cinq 
petites, sur le bord postérieur ; lobe droit armé 
de huit épines sur le bord postérieur. 

Description 

Écusson céphalothoracique 1,3 fois plus long que 


large. Bord antérieur de l’écusson, entre le rostre 
et les pointes latérales frontales, concave. 
Pédoncule oculaire à peine plus coutr que l’écus¬ 
son céphalothoracique, compris 0,9 fois dans sa 
longueur. Écaille oculaire avec deux épines, une 
épine interne, aiguë, et une épine externe, beau¬ 
coup plus petite. Pédoncule antennulaire plus 
court que le pédoncule oculaire, ne le dépassant 
que de l'extrémité de son grand flagelle ; article 
distal 1,4 fois plus long que l’article médian. 
Pédoncule antetmaire atteignant environ les deux 
tiers du pédoncule oculaire. Premier article avec 
trois épines distovemrales, l’épine médiane nette¬ 
ment plus longue que les épines latérales, qui ne 
sont bien disrinctes que du côté droit. Deuxième 
article avec une forte épine distodorsale, bifide, 
et une deuxième épine à I angfe dorsal interne. 
Troisième article armé d’une épine distoventrale 
acérée. Quatrième article avec une épine disto¬ 
dorsale. Cinquième article non armé, égal à près 
de la moitié de la longueur totale du pédoncule. 
Écaille antennaire armée d’une épine distale 
pointue, dont l’extrémité dépasse nettement le 
bord antérieur du quatrième article ; surface dor¬ 
sale portant quatre épines très acérées, deux sur le 
bord interne, deux sur le bord externe. Flagelle 
dépassant nettement l’extrémité des mains, attei¬ 
gnant à peu près l’exrrëmité de P2. 

Main gauche plus forte que la droite, nettement 
plus longue que l’écusson céphalothoracique. 
Paume à peu près aussi longue que haute, face 
externe tuberculée à épineuse, près du bord dor¬ 
sal et en arrière du doigt mobile. Face interne 
lisse, mis à part quelques tubercules distoven- 
traux. Bord dorsal de la paume armé d une ran¬ 
gée de six épines, les cinq épines antérieures 
accompagnées d'épines intercalaires, beaucoup 
plus petites i présence d’une deuxième rangée de 
six à huit épines, plus ou moins tuberculées, du 
côté interne Doigts compris 0,7 fois dans la lon¬ 
gueur de la paume, séparés par un très large hia¬ 
tus, à extrémités fortement creusées en cuillère. 
Bord dorsal du doigt mobile avec deux rangées 
parallèles de tubercules ; bord préhensile artné de 
deux dents triangulaires. Face externe du carpe 
portant quelques épines et un tubercule saillant 
au-dessus de l'articulation carpe/mérus ; bord 
dorsal armé d’une forte épine distodorsale et de 
deux épines plus petites. Face externe du mérus 


690 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 






Calcinus de Polynésie française 


Main du chélipède droit à peu près de même 
longueur que l’écusson céphalothoracique, armée 
de cinq épines sur son bord dorsal. Face externe 
portant quatre à cinq tubercules en arrière des 
doigts ; face interne lisse. Doigts compris 0,9 fois 


marquée de quelques relteis transversaux 
écailleux ; bord ventral interne armé de deux 
épines distales ; bord ventral externe découpé par 
quatre épines distales, décroissant régulièrement 
en taille vers l’arrière, 


Fig, 3. — Calcinus avec des taches ou bandes colorées sur le troisième péréiopode (dessin du péréiopode gauche ; échelles 1 mm). 
A. C. elegans, <3 7,5 mm, Mangareva (Pg5383) ; B, C. gouli, î ov. 2,6 mm holotype, Moruroa (Pg5412) ; B\ C. pulcher, 6 3,5 mm, 
île Cocos (WAM 561-89, redessiné d'après Morgan 1991, fig. 45) ; C, C. oichidae, S 4,5 mm holotype, Nuku Hiva (Pg5469) , 
D, C guamensls. 5 4,2 mm. Hiva Oa (Pg5391) ; E. C. tiaigae. 4,2 mm, Moruroa (Pg5392> ; F, C. isabellae, 4 4,6 mm holotype 
(Pg5470) ; F', C. imperialis, S 11,0 mm, Nouvelle-Calédonie (Pg3428l ; G, C. laadmanus, S 10,2 mm, Moruroa (Pg5467) : 
H, C. latens S 5,6 mm, Moruroa (Pg5408) ; I, C. saurali, 4 5,3 mm, Tahili (Pg5414) ; J, C. spicatus, i 6,3 mm, Moruroa (Pg5418). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Poupin J. 


dans la longueur de la paume, à extrémités forte¬ 
ment creusées en cuillère ; bords préhensiles, 
armés chacun de deux dents triangulaires, Bord 
dorsal du doigt mobile avec deux rangées 
d’épines, cinq épines externes et trois épines 
internes. Carpe armé de trois épines sur son bord 
dorsal, l’épine distale beaucoup plus forte que les 
deux suivantes ; face externe portant quelques 
tubercules disparates ; face interne lisse. Mérus 
armé de trois épines distales sur le bord ventral 
externe, et de quatre sur le bord ventral interne, 
les deux épines distales très bien découpées, les 
deux épines basales beaucoup plus petites, moins 
acérées. 

Deuxième péréiopode dépassant le chélipède de 
tout le dactyle. Dactyle compris 0,8 fois dans le 
propode, à bord ventral armé de cinq lûtes épines 
(sept à droite), borde de trois paires de faisceaux 
de soies. Propode non armé, mis à part trois 
minuscules épines disroventraies. Carpe compris 
0.6 fois dans le propode, armé d'une forte épine 
distodorsale, devant laquelle est implantée une 
petite épine latérodorsale ; bord dorsal découpé 
de trois faibles dépressions, la plus antérieure 
accompagnée d’une petite épine. Mérus à peu 
près de même longueur que le propode, armé 
d’une épine distolatérale. 

Troisième péréiopode un peu en retrait du 
second, en extension vers l avant, portant nette¬ 
ment plus de soies que ce dernier, sur le bord 
ventral du dactyle et la partie distale du propode, 
sans que ces soies ne forment une véritable 
brosse. Dactyle de même longueur que le pro¬ 
pode, armé de six fines épines - sur son bord ven¬ 
tral (sept à droite). Propode non armé, à part une 
très petite épine distolatérale ; bord ventral 
découpé de sept indentations où sont insérées les 
soies, les quatre plus antérieures accentuées par 
des écailles épineuses. Carpe compris 0,8 fois 
dans le propode bord dorsal armé d'une forte 
épine distale, découpé de six petites dépressions 
où sont insérées quelques soies ; la dépression 
située juste en arrière de l'épine distalc est 
accompagnée d’une épine. Mérus compris 
0,9 fois dans le propode, à bord dorsal faible¬ 
ment crénelé, portant quelques soies éparses ; 
bord ventral garni de longues soies ; angle disto- 
latéral armé d’une épine. 

Sternite du troisième péréiopode sous la forme 


d’un lobe unique, allongé transversalement, 
bordé de soies sur sa marge antérieure 
Lobe gauche du telson triangulaire, nettement 
plus long que le droit ; bord externe avec six 
longues épines acérées ; bord interne, ou posté¬ 
rieur, avec cinq épines beaucoup plus courtes. 
Lobe droit armé de huit épines sur son bord pos¬ 
térieur. 


Coloration 

Ecusson céphalothoracique crème, avec quelques 
ponctuations jaunes sur la moitié antérieure. 
Pédoncule oculaire presque uniformément blanc, 
avec quelques taches jaunes à sa base, disparais¬ 
sant très vite dans l’alcool ; cornée noire. 
Pédoncule de l’antennule jaune dans sa partie 
basale, blanc sur la partie distale du dernier 
article ; flagelles jaunes. Pédoncule de l’antenne 
blanc, avec quelques ponctuations jaunes ; flagelle 
jaune. Main de chaque chélipède blanche, avec, 
sur les faces interne et externe de la paume, une 
tache subccncraic noire ; chaque tache est inscrite 
au centre d une zone brun clair, plus large ; la 
tache interne est mieux circonscrite que la tache 
externe. Carpe du chélipède brun dair avec une 
plage proximodorsale noire. Mérus blanc à mar¬ 
ron clair, avec une plage distodorsale noire. 
Dactyle, propode, carpe et tnétus des deuxième 
et troisième péréiopodes avec chacun une bande 
médiane rran.sverse rose, à contours .sinueux, celle 
du mérus de P3 n’étant définie que dans la moi¬ 
tié dorsale. La bande portée par le ptopode est 
large, occupant environ la moitié de l’article. De 
petites taches allongées, jaune clair, forment une 
striation longitudinale, bien évidente sur le pro¬ 
pode, mais disparaissant très vite dans l’alcool. 
Abdomen rose. CEufs rouges. 

Remarques 

Calcinas gouti est remarquable par la présence de 
taches noires subcentrales sur les deux faces de 
chaque paume. Dans le genre, cette particularité 
n’est partagée que par deux autres espèces, 
C. linenpropodus Morgan et Forest, 1991 et 
C. pulcbcr Forest, 1958, toutes deux bien illus¬ 
trées dans le récent travail de Shi & Yu (1995, 
figs 3, 4, respectivement). Deux reproductions en 


692 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19 (4) 



Calcinus de Polynésie française 



Fig. 4. — Coloration des Calcinus. A, C. elegans, 3 7,5 mm, Mangareva (Pg5383) ; B, C. orchidae, S 4,5 mm holotype, Nuku Hiva 
(Pg5469) ; C, C. guamensis, 9 4,2 mm, Hiva Oa (Pg5391) ; D, C. haigae, 3 2,3 mm, Moruroa (Pg5392) ; E, C. laevimanus, 3 
10,2 mm, Moruroa (Pg5467) ; F, C. seurati, 3 5,0 mm, Moruroa (Pg5415). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


693 








Poupin J. 


couleur de C. lineapropodus ont également été 
reconnues, sous Çttk'iwts sp., dans les travaux de 
Nomura et ai (1988 : 114) et de l akeda (1994 : 
195). La coloration du matériel-type de C. pulchcr 
était par ailleurs connue par une aquarelle faisant 
partie des notes non pu Niées de Raoul Serène, 
reproduite ici sur la figure 5E. 

Calcinus lineapropodus se distingue facilement de 
C. gauti par la coloration du dactyle de P2 et I’3, 
uniformément rose, sans bande médiane colorée. 
Calcinus pulchcr en est beaucoup plus proche et, 
dans un premier temps, nous lui avions attribué 
cet unique spécimen. La coloration des deux 
espèces, bien que globalement comparable, pré¬ 
sente pourtant plusieurs dilfcrcnces. Chez 
Calcinus pulchcr , il semble, en comparant la pho¬ 
tographie de Shi Si Yu (1995) et l'aquarelle de 
Serène, que la teinte de fond de l’écusson, des 
chélipèdes et des pattes ambulatoires, peut varier 
du blanc au marron clair. Ces variations mises à 
part, pulchcr diffère de gauti par les points sui¬ 
vants (comparer les Figs 5F. et 5F) : (1) le pédon¬ 
cule oculaire porte une bande basale rouge 
carmin ; (2) la partie distale du dernier article du 
pédoncule antennulaire est bleue ; (3) le carpe de 
P2 est presque complètement occupé par une 
bande rouge carmin ; (4) les autres bandes de 
couleur des pattes, aux contours très mal définis, 
sont noires, celle du propode étant beaucoup 
plus étroite que chez gouli (comparer les Figs 3B 
et 3B’) ; (5) sur P2 et P3 la striation longitudina¬ 
le est beaucoup plus évidente. 

En l’absence de toute coloration Calcinus gouli 
reste proche des deux espèces précédentes, par 
exemple pour ce qui concerne la spinulation de 
l’écaille oculaire et du telson, 11 s’en distingue 
pourtant par la pilosité distalc de P3, très sensi¬ 
blement plus marquée que celle de P2, alors que 
chez lineapropodus et pulchcr elle est similaire sur 
les deux appendices. 

Calcinus gouti n’est malheureusement connu que 
par un seul spécimen, d’assez petite taille. 
Certaines particularités mentionnées ci-dessus, 
par exemple la spinulation du bord dorsal de la 
grosse main, sont des caractères femelles 
typiques. Il est à souhaiter que de fututes récoltes 
permettent de compléter rapidement cecte pre¬ 
mière description, et de mieux appréhender les 
variations de pilosité, spinulation et coloration. 


Calcinus guamensis Woosrer, 1984 
(Figs 2C, C, 3D, 4C) 

Calcinus guamensis Wooster, 1984 : 141, fig. 4 (locali- 
ré-rype : Guarn, Mariannes). Haig & McLaughlin 
1983 : 1 10 (Hawaii). - Haig & Bail 1988 : 159 
(Banda, Indonésie). Morgan 1991 : 879, figs 14-16 
(nord-ouest de l’Australie). - Asakura 1992 : 37, 
fig. 1 (Japon) ; 1995 : 356, pl. 94-7, ill. coul. 
(Japon). - Rahayu 1992 : 152 (Ternate et Ainboine, 
Indonésie), - Shih & Vu 1995 : 242, fig. I, il), coul. 
(Taiwan), 

Calcinus vaeboni Forest, 1958 : 285, en partie, seule¬ 
ment 1 d 6,0 mm à pigmentation particulière, ratta¬ 
chée avec cloute à C. vaeboni n.sp. (Vietnam). Non 
Calcinus cochoni Ftiresr. 

MatI'HIEI examiné. — Marquises. Fatu Hiva, 5 d d 
2,4 à 3,2 tnm, 2 9 9 2,0 et 2.5 mm, 3 9 9 ov. 2,2 à 
2,4 mm, village principal, 16.11.1996 (MNHN 
Pg5389). — Hiva Oa, 1 d 3,2 mm, 1 9 3,0 mm, 
3 9 9 ov. 2,4 à 3,0 mm, baie de Puamau, 14.11.1996 
(MNHN Pg5390) ; 2 d d 3,8 et 4,6 mm, 1 9 
4,2 mm, haie de Atuona, 15.11.1996 (MNHN 
Pg5391 ). 

DISTRIBUTION. — Christmas et Cocos ; nord-ouest de 
l’Australie ; Indonésie ; Vietnam ; Taiwan ; Japon ; 
Mariannes ; Hawaii ; Polynésie française (Marquises). 

HABITAT. — Tous les spécimens marquisiens ont été 
récoltés en plongée, jusqu'à 3 m, associés à des coraux 
du genre Pocillupora. 


Coloration 

Ecusson céphalothoracique et écaille oculaire 
crème. Pédoncule oculaire crème, avec un large 
anneau noir médian (cf. remarques). Pédoncule 
antennulaire noir, virant au bleu noir à son extré¬ 
mité ; flagelles bleu noir. Premiers articles du 
pédoncule antennaire crème, article distal noir, 
flagelle orange Paume verre, avec des tubercules 
blancs ; doigts crème. Carpe du chélipède noir, 
avec des tubercules blancs. Mérus crème, avec 
une plage distale noire. P2 et P3 crème, avec un 
anneau noir à la base du dactyle. 

Diagnose 

Pédoncule oculaire nettement moins long que 
l'écusson céphalothoracique, compris 0,7-0,9 fois 
dans sa longueur. Ecaille oculaire avec 
3-5 épines. Bord dorsal de la paume gauche avec 


694 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Calcinus de Polynésie française 


5-6 tubercules spiuulcux, parfois très émoussés 
ou même totalement absents. Face externe de la 
paume régulièrement granulée. Main du chéli- 
pèdc droit nettement plus petite t|ue la gauche, 
armée de 5-6 épines sur le bord dorsal de la 
paume. Dactyle de P3 nettement plus court que 
le propode, compris 0.5-0,7 fois dans sa lon¬ 
gueur. Pilosité distale de P3 peu fournie, simi¬ 
laire à celle de P2. Lobe gauche du telson à peine 
plus développé que le droit, portant 10-14 épines 
marginales, implantées sur les bords externe et 
postérieur ; lobe droit avec 6-9 épines, sur le 
bord postérieur. 

Remarques 

D’après Morgan (1991 : 880), cette espèce peut 
être très abondante à faible profondeur. Elle esr 
remarquable par la présence de bandes noires sur 
le pédoncule oculaire, l’article distal de l'antenne, 
le carpe du chélipcde et la base du dactyle de P2 
et P3. Sur 1 animal vivant, toutes ces bandes 
noires sont en contact, formant une rayure noire 
caractéristique. 

Bien que la coloration du pédoncule oculaire soir 
un caractère spécifique très important, quelques 
variations ont été observées sur notre matériel 
(cf. aussi à ce sujet la fig. 1 dans Asakura 1992). 
Sur les petits spécimens, Panneau médian noir 
s’étend vers la base du pédoncule, ne laissant 
qu’une petite plage crcmc à J angle basal externe 
(Fig. 2C’). Quelquefois, il existe une petite bande 
noire, juste en dessous de la cornée. Enfin, sur 
un spécimen unique (male 4,6 mm, Atuona, 
Pg5391 ), le pédoncule oculaire était complète¬ 
ment dépigmenté. Des variations de pigmenta¬ 
tion similaires sont observées ci-dessous pour 
Calcinus vachoni (cf Fig. 8A-F). 

Calcinus baigne Wooster, 1984 
(Figs 2D, 3E, 4D) 

Calcinus haigae Wooster, 1984 : 146, fig. 5 (localité- 
tvpe : Guam, Mariannes). Haig & McLaughlin 
1984 : 110, 1 14 (Hawaii). - Morgan 1991 : 880, 
figs 17-20 (Cocos). 

? Calcinus baigne - Gherardi & McLaughlin 1994 : 
619 = ? C. rosaceus, cf. remarques (Maurice). 

Matériel EXAMINÉ. — Tuamotu. Fangataufa, 4 9 9 


2,7 à 4.0 mm, 1 9 ov. 2,2 mm, 4-9.V. 1997 (MNHN 
Pg5504). — Momroa, 2 â â 2,3 et 4,2 mm, 1 9 
3,0 mm, 2 9 9 ov. 2,3 et 2,8 mm, coll. P. Blanc, 
SMSRB, 3.X. 1996 ; I 9 ov. 4,0 mm, coll. B. Goût, 
octobre 1996 (MNHN Pg5392). 

Distribution. —. ? Maurice (à confirmer, 
cf. remarques) ; Cocos ; Mariannes ; Hawaii ; 
Tuamotu. 

Habiiat, — Récolté dans du corail du genre 
Pociltù/iofa , à une profondeur de 1-3 m. À Guam, 
Wooster (1984 : 151) indique que le matériel-type a 
été récolté entre 7 et 25 m, soit dans du corail vivant, 
soit dans des débris coralliens. 


Coloration 

Ecusson céphalothoracique rose orange, plus ou 
moins foncé, avec deux longues taches sombres, 
en arrière des angles antéroexrcrnes. Pédoncule 
oculaire rose violet avec un petit anneau distal 
blanc. Pédoncule antcmiulaire noir, avec une 
plage; violette dans le quart distodursal et sur les 
faces latérales du dernier article ; flagelles gris, 
avec des reflets violets. Pédoncule antennaire 
brun foncé, les épines parfois blanches ; flagelle 
brun jaune à sa base, virant au jaune à son extré¬ 
mité. Ecaille oculaire rose violet à brune, les 
épines souvent plus claires. Chélipède marron à 
noir ; doigts des mains rose violet, blancs à leurs 
extrémités. P2 et P3 rose violet à rouge brun, le 
dactyle un peu plus clair, avec un anneau blanc 
sur le quart distal. Des taches ovales de la même 
teinte, mais plus soutenue que la couleur du 
fond, sont disposées sur le dactyle et sur une por¬ 
tion variable du propode, en général la moitié 
disrale. Ces taches sont également distinctes sur 
les P4 et P5 et, parfois, à l’extrémité des doigts de 
la maïp. 


Diagnose 

Écaille oculaire avec 2-5 épines, le plus souvent 
trois. Main gauche nettement plus forte que la 
droite, finement tuberculée sur la paume et les 
doigts. Bord dorsal de la paume lisse chez le 
mâle, avec 4-5 rubercules épineux chez la 
femelle ; doigts séparés par un large hiatus. Main 
droite avec 4-5 épines sur le bord dorsal de la 
paume. Dactyle de P3 légèrement plus court que 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


695 



Poupin J. 


le propode, Pilosité distale de P3 faible, similaire 
à celle de P2. Lobe gauche du telson avec 
5-9 épines, implantées seulement sur le bord pos¬ 
térieur (aucune sur le bord externe) ; bord posté¬ 
rieur du lobe droit armé de 3-6 épines. 

Remarques 

Par sa coloration, en particulier par la présence 
d’un petit anneau blanc sous la cornée, et les 
taches ovales sur la partie distale de P2 et P3, ces 
spécimens polynésiens appartiennent bien au 
Calcinus haigae décrit des iles Mariannes. Cette 
espèce est proche de Calcinus rosaccus Helier, 
1861, C. minutas Buitendijk, 1937 et C, vitidus 
Helier, 1865. Par sa coloration, elle se différencie 
très facilement de ces deux dernières (cf. Figs 6A, 
B). En revanche, il convient de préciser quels 
sont les caractères qui l'opposent à C rosaccus 
Selon Wooster (1984 : 152), Calcinus rosaccus se 
distingue de C. haigae par » mue h shorter and 
thicker eyestalks and walking legs, andgreatly diffè¬ 
rent coloration ». Les deux premiers caractères ne 
sont pas satisfaisants, car très variables et difficiles 
à apprécier. Quant à la coloration, elle serait en 
fait assez comparable, Pour C, rosaccus , en 
l’absence de matériel-type et de description pré¬ 
cise d’Heller (1861), qui ne mentionne que 
« color rosaccus », nous pouvons admettre, avec 
Forest (1956), que le matériel du golfe du 
Yémen, étudié par Nobili (1906), et celui de l'île 
Maurice, que Bouvier (1915) attribue à C. niti- 
dus var. a usera Us nov, var., appartiennent bien à 
l’espèce d’Lleller. La coloration de C. rosaccus 
serait alors celle, tout à lait concordante, donnée 
par Nobili et Bouvier, c’est-à-dire, en s’en tenant 
à celle de Nobili (op. cit. ; 84) : « Cette belle 
espèce se reconnaît du premier coup par sa colo¬ 
ration magnifique. La partie calcifiée de la cara¬ 
pace et une partie des pinces sont d'un rouge 
corail très vif ; la partie distale des pinces violette, 
la base des pattes ambulatoires a aussi la même 
couleur, qui passe successivement au violet 
brillant qui revêt presque toute la patte. L’extré¬ 
mité des dactylopcidites est cerclée d’un anneau 
blanc. Les pédoncules oculaires passent graduel¬ 
lement du rouge à la base au violet, et offrent 
avant les cornées un anneau blanc. » Si l’on 
accepte quelques variations pour les teintes géné¬ 


rales, les colorations de C. haigae et de C. rosaccus 
sont donc assez proches avec, en particulier, la 
présence d’un anneau blanc sous les cornées et à 
l'extrémité du dactyle des pattes ambulatoires. La 
différence la plus importante concerne les taches 
ovales situées à l’extrémité de P2 et P3, présentes 
chez C. haigae, non mentionnées chez C. ro¬ 
saccus. Sur du matériel polynésien frais, nous 
avons pu constater que ces taches tranchent par¬ 
fois assez peu sur la couleur du fond 
{cf, Fig. 4D), En revanche, elles ressortent beau¬ 
coup plus sur le matériel fixé à l’alcool, chez 
lequel la couleur du fond s'atténue plus vite que 
celle des taches. Lîans ces conditions, il est peu 
probable que Nobili, qui décrit si précisément la 
coloration de rosaccus , n'ait pas remarqué ce 
caractère. Mis à part la coloration, la diagnose 
donnée ci-dessus pour C. haigae s’applique égale¬ 
ment aux C. rosaccus que nous avons examinés 
(spécimens du golfe d’Aden er de l'île Maurice 
ayant servi à la redescription de C. rosaccus par 
Forest, 1956). Les deux lots ne peuvent être sépa¬ 
rés que par la spinulation de l’écaille oculaire, 
avec deux épines chez rosaccus (une seule sur un 
spécimen), an lieu de généralement trois chez 
haigae. Compte tenu des variations in ira.spéci¬ 
fiques observées sur le matériel polynésien 
(2-5 épines), ce caractère n’est cependant pas très 
satisfaisant. Pour l’instant la séparation des deux 
espèces peut se faire de la façon suivante : écaille 
oculaire généralement bidentée et absence de 
taches à l’extrémité de P2 et P3, pour C. rosa- 
ceus ; écaille oculaire généralement rridenrée et 
présence de taches ovales à l'extrémité de P2 et 
P3, pour C. haigae. 

L’examen de matériel frais en provenance de La 
mer Rouge et de l’ouest de l’océan Indien 
demeure indispensable pour compléter ces pre¬ 
mières observations. Si Calcinus rosaccus et 
C. haigae sont bien deux espèces distinctes, la pre¬ 
mière serait cantonnée à l’océan Indien occiden¬ 
tal, la seconde distribuée depuis l'est de l'océan 
Indien (Cocos) jusqu’aux luamotu. Dans ce cas, 
les C. haigae mauriciens de Gherardi & 
Mcl.aughlin (1994), pour lesquels il est mention¬ 
né 2-3 épines sur l’écaille oculaire et aucune tache 
à l’extrémité de P2 et P3, appartiendraient en fait 
à C. rosaccus , déjà signalé de la même localité 
(cf. ci-dessus le matériel de Bouvier, 1915). 


696 


ZOOSYSTEMA • 1997 - 19(4) 



Ca Ici nus de Polynésie française 


Calcinas impériales Whitelegge, 1901 
(Figs 3F’, 5C, 7D) 

Calcinas imperialis Whitelegge, 1901 : 48, pl. 9, 
figs 1, 2, 2a-ii (localité-type : île Lord Howe, mer de 
Tasmanie, Australie). Morgan 1991 : 882, 
figs 21-23 (New South Wales, Queensland, et mer de 
Tasmanie). - Tudge 1995 : I I, pl. If, ill. coul. (sud- 
est de l’Australie ; îles Nortolk et I.ord Howe, récifs 
Middleton et Klizabcth. en mer de Tasmanie). 

Non Calcium imperia lis Wooster 1984 : 130 
(Mariannes). - Poupin 1996 r 14 (Tahiti et 
Moruroa) = C. isabeüae n.sp. {cf. ci-dessous). 

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Tuamotu. Fangataufa, 1 â 
6,0 mm, 4-9.V.1997 (MNHN Pg5502). 

AUTRE MATÉRIEL, — Australie, île Lord Howe (topo- 
types), 2 6 â 10,0 et 13,6 mm, 2 9 ? 9,0 et 
12,0 mm, Icg. Australian Muséum, lot 
C12251 (MHNH Pg659). 

Nouvelle-Calédonie. Platier du phare Amédée, 1 â 
11,0 mm (MNHN Pg3428),. coll. C. Vadon, 
1978. — île des Pins, rc'cif de Tiare, I â 5,2 mm, 
coll. B. Salvat, I9.XII.I96I (MNHN Pg4097). 
Vanuatu. I S 2,7 mm, en très mauvais état et 
presque sans restes de coloration (cf. ci-après sous 
C. isabellae), coll. Y. Plessis (MNHN Pg4098). 

Distribua ion.. — Australie orientale (New South 
Wales, Queensland) i mer de Tasmanie ; Nouvelle- 
Calédonie ; Vanuatu ; Polynésie française (Tuamotu). 

HABITAT. — Récolté dans des coraux du genre 
Pocillopora à une profondeur d’un mètre. 


Coloration 

Ecusson céphalothoracique vert olive, ponctué de 
points bleu violet. Pédoncule oculaire vert olive. 
Antennule et antenne jaunes (pédoncules et fla¬ 
gelles). Main vert olive léger, les épines er tuber¬ 
cules teintés de bleu violet, l'extrémité des doigts 
blanche. Présence de taches rouges caractéris¬ 
tiques à la base des doigts mobiles ; sur la grosse 
main deux taches circulaires, l’une latérale, 
l’autre dorsale interne, nettement plus grosse ; 
sur la petite main, ces deux taches se rejoignent 
pour former un anneau basal rouge, interrompu 
seulement sur la face ventrale du doigt mobile. 
Autres articles des chélipèdes marron vert, ponc¬ 
tués de bleu violet sur les tubercules et épines, en 
particulier sur les grosses épines du carpe. Pattes 


ambulatoires annelées de noir, vert olive et jaune 
clair, à bords articulaires orangés : dactyle blanc 
avec un anneau médian noir ; propode avec un 
anneau proximal vert olive, un anneau médian 
noir et un anneau distal jaune pâle ; carpe avec 
un large anneau proximal noir et un petit anneau 
distal jaune pâle ; mértis de P2 avec un anneau 
proximal vert olive et un anneau distal noir ; 
mérus de P3 avec la même coloration que le pro¬ 
pode, l’anneau médian noir pouvant être inter¬ 
rompu au milieu de la face externe. Brosse de 
soie sur P3 faiblement rosée. Abdomen blanc. 

Les couleurs s’estompent très rapidement dans 
l’alcool, en particulier la coloration bleu violet 
sur les épines du chéltpède. Les plages vert olive, 
noir et jaune clair passent, respectivement, au 
jaune, brun rouge et blanc. 

Diagnose 

Ecaille oculaire unidentée. Face externe de la 
paume gauche faiblement granulée ; armée de 
tubercules plus ou moins épineux dans la région 
proximodorsale et près de l'angle ventral posté¬ 
rieur ; creusée par deux fortes dépressions, Tune 
semi-circulaire, à la base du doigt fixe, l’autre cir¬ 
culaire, en arrière des doigts. Une troisième 
dépression, moins marquée que les précédentes, 
est située juste au-dessus du bord ventral. Bord 
dorsal de la même paume armé de cinq fortes 
épines (émoussées sur les plus grands spéci¬ 
mens) ; bord ventral (paume er doigt fixe) denti- 
culé, aplati, en forme de carène. Carpe armé de 
plusieurs grosses épines, sur la lace externe et sur 
les bords antérieur et dorsal. Baume de Fa main 
droite armée de cinq épines cornées sur son bord 
dorsal. Dactyle de P3 compris 0,7-0,9 fois dans 
la longueur du propode ; propode et mérus rela¬ 
tivement peu allongés, le rapport longueur/lar¬ 
geur généralement compris entre 2,1-2,5 et 
1,4-1,7, respectivement. Brosse de soies présente 
à I extrémité de ?3- Felson armé d’une épine sur 
chaque lobe (pouvant éventuellement manquer 
sur le lobe droit). 

Remarques 

Ce travail était déjà soumis à l’éditeur et nous 
avions conclu que Calcinas imperialis n’était pas 
présent en Polynésie française, lors de la récolte 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 


697 



Poupin J. 


de cet unique spécimen polynésien, C. imperialis 
est proche de C. isabeltae n.sp., avec lequel il a 
parfois été confondu. Les caractères qui opposent 
ces deux espèces sont discutés ci-dessous. 


Calcimis isabellae n.sp. 

(Figs 2E, 3F, 5A, B, 7C) 

Calcinus imperialis - Wooster 1984 : 130 (Asuncion, 
Pagan et Guam, aux Marîannes). - Poupin 1996 : 14 
(Tahiti et Moruroa). 

Non C. imperialis Wliitclegge, 1901. 

MATÉRIEL, -TYPE. Tuamotu. Atoll de Morane, 1 A 
holotype 4,6 mm, 9.X.1996 (MNHN Pg5470), 
4 9 9 ov. paratypes 3,1 à 3,8 mm, récoltées en même 
temps que l'holotypc 6 (MNHN Pg5397). 

ÉTYMOLOGIE. — En l’honneur d’Isabelle, mon 
épouse. 

MATÉRIEL examiné. — Société. Tahiti, 1 <3 5,0 mm, 
1 9 3,2 mm, presqu'île de Taravao, novembre 1995 
(MNHN Pg5393), l â 3,8 mm, I 9 3.3 mm, centre 
hôtelier de laorana, avril 1996 (MNHN Pg5394), 
1 d 3,6 mm, I 2 ov. 3,8 mm, plage du Tahara, 
18.X. 1996 (MNHN Pg5395). 

Tuamotu. Morane, 1 o 4,6 mm (holotype, MNHN 
Pg5470), 4 29 ov. 3,1 à 3,8 mm. 9.X.1996 (para- 
types, MNHN Pg5397). — Moruroa, 1 â 3,4 mm, 
coll. Y. Plessis, zone Hortcnsia/Dindon sur le placier 
(MNHN Pg3859), 2 d c? 4,0 et 4.5 mm, 1 9 ov. 
3,0 mm, octobre 1995 (MNHN Pg5396). 

Distribution, — Polynésie française (Société et 
Tuamotu) ; Mariannes (Asuncion, Pagan et Guam). 

HABITAT. — Associé à des coraux du genre 
Pocillopora , ou à proximité. Les récoltes ont été faites 
en plongée jusqu’à 3 m. Les spécimens des Mariannes 
onr été récoltés un peu en dessous de la zone intcri ido¬ 
le, sur un substrat volcanique ; des débris de P2 et P3 
ont été retrouvés dans l’estomac d’un mérou 
(if. Wooster 1984). 


Diagnose 

Pédoncule oculaire avec un petit anneau basal 
ocre (parfois absent), un large anneau vert olive 
et un petit anneau blanc dans le quart distal. 
Ecaille oculaire unidentée. Main gauche plus 
forte que la droite ; face externe de la paume 
grossièrement tuberculée, creusée d’une dépres¬ 


sion longitudinale, en arrière du doigt fixe. Bord 
dorsal de la main droite armé de 4-5 épines. 
Doigt mobile de chaque main avec une tache 
rouge remarquable à sa base. P2 et P3 rayés de 
blanc, rouge et noir. Extrémité de P3 portant 
une brosse de soies. Une seule épine sur chaque 
lobe du telson. 

Description 

Écusson céphalothoracique 1,2-1,3 fois plus long 
que large. Rostre peu pointu, dépassant large¬ 
ment les pointes latérales Irontales, qui sont très 
petites. Bord antérieur, entre le rostre et les 
pointes latérales frontales, faiblement concave. 
Surface dorsale de l’écusson ponctuée de petites 
dépressions subcirculaires, surtout dans la moitié 
antérieure et près des bords latéraux. 

Ecaille oculaire unidentée, à épine distale très 
aiguë (une spinule additionnelle, unilatérale, 
observée sur un spécimen). Pédoncule oculaire 
égal ou très légèrement plus court que PéeusSon 
céphalorhnraciqtie, compris 0,8-1,0 fois dans sa 
longueur ; pédoncule droit souvent un peu plus 
court que le gauche. 

Pédoncule antennulaire plus court que le pédon¬ 
cule oculaire, ne le dépassant que de l’extrémité 
de son grand flagelle, Article distal 1,3 fois plus 
long que F article médian. Pédoncule antennaire 
atteignant les deux tiers du pédoncule oculaire. 
Premier article avec une série de petites épines 
discoventrajes. Face dorsale du deuxième article 
avec une forte épine distale, bifide, et une petite 
épine à F angle interne, Troisième article armé 
d’une épine distovcntrale. Quatrième article avec 
une épine distodorsaie, Cinquième article non 
armé. Ecaille antennaire avec une forte épine dis¬ 
tale, dont la pointe dépasse le bord antérieur du 
quatrième article ; face dorsale armée de forres 
épines, deux épines distales, sur le bord externe et 
cinq épines sur le bord Interne. 

Main gauche nettement plus forte que la droite, 
plus longue que l’écusson céphalothoracique 
chez le mâle, plus courte chez la femelle (environ 
1,2 et 0,8 fois cette longueur, respectivement). 
Face externe de la paume grossièrement tubercu¬ 
lée, à pseudoépineusc chez les plus petits spéci¬ 
mens et les femelies : présence, dans la moitié 
ventrale, d’une forte dépression longitudinale. 
Face interne de la paume à peu près lisse, avec 


698 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19 (4) 



Calcinus de Polynésie française 



Fig. 5. — Coloration des Calcinus. A, B, C. isabellae, 6 4,6 mm holotype, Morane (Pg5470) ; C, C. imperialis, 6 6,0 mm, 
Fangataufa (Pg5502) : D, C. gaimardii si, 6 5,0 mm, Tahiti (Pg5387) ; E, C. pulcher, $ ov. 4,8 mm paratype, Vietnam, (Pg816) 
(aquarelle extraite des notes de Serène, oeuvre de Mr Vam) ; F, C. gouti, 9 ov. 2,6 mm holotype, Moruroa (Pg5412). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


699 





Poupin J. 


quelques plages blanches, parfois faiblement en 
relief. Bord ventral de la main (paume et doigt 
fixe) portant une carène denticulée. Bord dorsal 
de la paume faiblement ruberculé chez le mâle, 
portant 4-5 tubercules épineux chez la femelle et 
les petits spécimens. Doigts à extrémités creusées 
en cuillère, nettement plus longs que la paume 
chez le mâle, sensiblement de mente longueur 
chez la femelle. Faces externes régulièrement 
tuberculées ; faces internes presque iisses. Bords 
préhensiles armés, dans les deux tiers proximaux, 
de 2-4 dents triangulaires. Bord dorsal du doigt 
mobile garni de tubercules dcnticulés, lui don¬ 
nant un aspect légèrement caréné. Face externe 
du carpe avec un gros tubercule, très saillant, au- 
dessus de l'articulation carpe/mérus. Bord antéro- 
externe garni de plusieurs tubercules perli- 
formes, devenant épineux près des bords ventral 
et dorsal. Mérus subrectangulaire, à face latérale 
presque lisse, marquée seulement par de faibles 
reliefs écailleux ; présence d’une épine distale sur 
le bord ventral externe. 

Petite main toujours plus courte que l’écusson 
céphalothoracique, comprise 0,6-0,8 fois dans sa 
longueur. Bord dorsal de la paume armé de 
4-5 larges épines cornées ; faces externe et ventrale 
tuberculées, les tubercules situés en arrière des 
doigts devenant épineux ; face interne presque 
lisse, à l’exception de quelques tubercules aplatis. 
Doigts souvent plus courts que la paume, com¬ 
pris 0,8-1,0 fois dans sa longueur, à extrémités 
fortement creusées en cuillère. Bords préhensiles 
limités à la moitié proximale, armés de 2-3 dents 
triangulaires. Bord dorsal du doigt mobile avec 
deux rangées parallèles de 5-7 épines. Carpe 
armé d’une forte épine dorsale, subchsrale ; bord 
antérieur avec des tubercules, perliformes à épi¬ 
neux. Mérus en général armé de deux épines dis¬ 
tales sur les bords ventraux interne et externe ; 
ces épines peuvent être indistinctes ou accompa¬ 
gnées de spinules accessoires. 

Deuxième péréiopode dépassant Je chélipède 
gauche, de peu chez le mâle, très nettement chez 
la femelle. Dactyle plus court que Je propode, 
compris 0,7-0,8 fois dans sa longueur, terminé 
par une forte griffe. Bord ventral armé de cinq 
fines épines, bordé de trois paires de faisceaux de 
soies. Propode non armé, à l’exception de 
3-5 minuscules épines ventrolatérales, sur le bord 


antérieur. Carpe presque deux fois plus courr que 
le propode, armé d’une forte épine disrodorsale et 
d’une petite épine disiolatérale ; bord dorsal avec, 
parfois, un tubercule plus ou moins épineux, en 
arrière de la grosse épine distale. Mérus un peu 
plus court que le propode, comprimé latérale¬ 
ment, armé d’une épine disrolatérale aiguë. 
Troisième pcrciopodc à peu près de même lon¬ 
gueur que le deuxième, portant une brosse de 
soies distale. Dactyle compris 0,6-0,8 fois dans la 
longueur du propode ; bord ventral armé de six 
fines épines. Propode non armé, sauf 3-4 minus¬ 
cules épines vcnrrolatcrales, sut le bord antérieur. 
Angles disrolatéraux et angle distodorsal pointus 
à épineux, chez le mâle holotype, arrondis chez 
les femelles holotypes. Bord ventral découpé par 
7-8 indentations écailleuses, dans lesquelles sont 
insérées les touffes de soies. Les cinq écailles dis¬ 
tales sont nettement épineuses, sur le propode 
gauche seulement. Carpe compris 0,6-0,8 fois 
dans la longueur du propode, armé d une forte 
épine distodorsale et d’une petite épine distoiaté- 
rale ; bord dorsal garni de sept faisceaux de 
longues soies, insérés dans de petites dépressions 
circulaires, ce qui lui donne un aspect crénelé ; la 
dépression située en arrière de la grosse épine dis¬ 
tale est souvent accompagnée d une petite cpinc. 
Mérus sensiblement de même longueur que Le 
propode, compris 1,0-1,1 lois dans sa longueur. 
I ace interne plane ; face externe régulièrement 
convexe, armée d’une petire épine distoventrale, 
Sternite des troisièmes péréiopodes formé de 
deux lobes bien arrondis, garnis de longues soies 
sur leurs bords antérieurs. 

Lobe gauche du telson subtriangulaire, armé 
d’une seule épine ; lobe droit plus petit, légère¬ 
ment convexe, également armé d’une seule épine. 


Coloration 

Ecusson céphalothoracique blanc ; bords frontal 
et antérolatéral plus ou moins largement teintés 
de vert olive. Pédoncule oculaire avec un petit 
anneau basal ocre (parfois absent) interrompu 
ventralement par une grosse tache blanche, un 
large anneau vert olive s’étendant au-delà des 
deux tiers du pédoncule, er un anneau distal 
blanc ; la limite vert olive/blanc est fortement 
sinueuse. Cornée noire, parfois soulignée, sur 


700 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Calcinus de Polynésie française 


l’extrémité du pédoncule, d’une mince bande 
ocre. Sur la face externe du pédoncule, la bande 
vert olive se prolonge vers l'avant, sous la forme 
d'un léger trait qui atteint la cornée. 

Article basa! du pédoncule antennulaire ocre. 
Articles suivants et flagelles verts, Pédoncule 
antennaire vert olive, virant au jaune sur les 
épines, en particulier celles de l'écaille ; flagelle 
jaune. Moitié basale de l'écaille oculaire blanche ; 
moitié distale marron, à épine marron clair ou 
blanche. Sur quelques spécimens, l'écaille oculai¬ 
re esr entièrement blanche. 

Chélipèdes vert olive avec des plages blanches sur 
les tubercules, la partie distale de la paume et les 
doigts. Présence de taches rouges caractéristiques à 
la base des doigts mobiles : sur la main gauche une 
petite tache externe, bien circonscrite, et une tache 
interne, plus large et débordant sur le bord dorsal ; 
sur la main droite les taches externe et interne 
fusionnent dorsalcment, en formant une bande 
rouge, sur le tiers proximal du doigt mobile. 

Pattes ambulatoires à dactyle blanc, portant un 
anneau médian noii , griffe noire, Zone articu¬ 
laire, visible lorsque le dactyle est replié, orange. 
Propode avec la succession d’anneaux suivante : 
un petit anneau basal blanc s’élargissant sur les 
faces latérales er ventrale ; un anneau rouge 
jusqu’à la moitié du segment ; un anneau noir de 
la moitié aux irois quarts distaux et un anneau 
blanc sur le quart distal. Les limites blanc/rouge 
et rouge/noir sont presque rectilignes, avec un 
léger mélange des couleurs ; la limite noir/blanc 
est sinueuse, mais beaucoup plus nette. Les bords 
articulaires sont orangés, formant un léger trait 
de couleur entre le dactyle/propode et le propo- 
de/carpe. Carpe avec la même succession 
d’anneaux, à l’exception de l’anneau basal blanc 
qui disparaît complètement : Panneau rouge 
occupe presque toute la moitié proximale ; 
Panneau noir, dont la limite antérieure est très 
sinueuse, s’étend de la moitié aux trois quarts dis¬ 
taux ; le quart disral est blanc, Sur P2, le quart 
proximal du mértis est blanc, avec une tache 
latérodorsale noire ; la partie médiane externe est 
occupée par une grande tache rouge, bordée de 
blanc sur les bords dorsal et ventral ; la partie 
antérieure est occupée par une large bande noire 
et une petite bande distalc blanche. La coloration 
sur le mérus de P3 est du même type, mais avec 


seulement les restes de ces marques (cf. Figs 3F. 
5R). La brosse de soies de P3 est rose. 

Abdomen rose à violet ; uropodes, et partie calci¬ 
fiée sur laquelle ils sont insérés, blancs. Telson 
violet clair, avec de petites taches blanches. Œufs 
rouges. 

Remarques 

La présence d’une tache rouge à la base du doigt 
mobile de la main, caractère auparavant unique 
dans le genre, nous a dans un premier temps 
conduit à identifier ce beau Calcinus à C. impé¬ 
riale Whitelegge ( cf. Poupin 1996 : 14). L)n 
autre spécimen, présent dans les collections du 
MNHN, récolté à Moruroa par Y. Plessis, avait 
de la même façon été confondu avec C, impéria¬ 
le. Avec ce dernier, G eabe/lac partage plusieurs 
autres caractères diagnostiques importants, qui 
soulignent la parenté des deux espèces ; une 
écaille oculaire unidentée ; une brosse de soies 
présente à l’extrémité de P3 ; une seule épine sur 
chaque lobe du telson ; des patres ambulatoires 
présentant des anneaux similaires sur le dactyle, 
très voisins sur les autres articles. 

Notre attention a, dans un premier temps, été 
attirée par les remarques de Morgan (1991 : 
884). Celui-ci fait très justement remarquer que 
le matériel des Mariannes, attribué par Wooster 
(1984) à C. impériale, présente des différences de 
coloration par rapport au matériel-type, F)e nou¬ 
velles récoltes polynésiennes, l’examen attentif de 
ce matériel et sa comparaison avec des C. impé¬ 
riale typiques, nous ont montré qu’il était bien 
distinct A'impériale, conspécifique de celui de 
Wooster aux Mariannes, er qu'il devait être attri¬ 
bué a une nouvelle espèce, 

La coloration constitue le meilleur critère de 
séparation des deux espèces, La position des 
taches, ou anneaux de couleur, teste toujours 
bien visible après plusieurs années de conserva¬ 
tion dans l’alcool, les teintes vives disparaissant 
simplement au profit de couleurs brun rouge, 
jaunes ou blanches. Calcinus hnperalis se dis¬ 
tingue de C. isabellae par : (1 ) le pédoncule ocu¬ 
laire uniformément coloré en verr olive ; (2) des 
points bleu violet disposés sur la carapace et sur 
les tubercules et épines des pinces (ce.s points dis¬ 
paraissent complètement dans l’alcool) ; (3) la 
disposition des anneaux sur les pattes ambula- 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


701 



Poupin J. 


toires (comparer les Figs 3F cr 3F’ ; le propode 
d'imperia/if est par exemple annelé de trois 
bandes, au lieu de quatre chez isabellae) er leur 
coloration, vert olive, noire et jaune pâle, au lieu 
de blanche, rouge et noire, 

En l’absence de toute coloration, Calcinus impi ’- 
rialis se reconnaît assez facilement de C. isabellae 
par la forme ei l'ornementation de la main 
gauche (comparer les figures 7C et 7D), Les pro¬ 
portions du mérus et du propode de P3 sont par 
ailleurs différentes, Chez intpcrialis , le mérus et le 
propode de F3 sont moins allongés, plus trapus 
que chez isabellae\ Le rapport longueur/largeur 
varie, respectivement, de 1,4-1,7 à 1,7-2,0 pour 
le mérus, et de 2,1-2,5 à 2,5-2,9 pour le pro¬ 
pode. Ce caractère s'est avéré précieux pour attri¬ 
buer à imperiahs le juvénile examiné du Vanuatu. 
Chez ce petit spécimen, le relief de la pince 
s’estompe, au point de ressembler beaucoup à 
celui d’ isabellae. Cependant, un très léger reste de 
coloration sur les pattes, et les proportions du 
mérus et du propode de P3, plus larges que ceux 
d’isabellae de même taille, permettent de l’attri¬ 
buer à impenalis. 

Enfin, Calcinus impenalis est une espèce très net¬ 
tement plus grande que C. isabellae. La plupart 
des imperialts examinés ci-dessus ont un écusson 
ccphalothoracique dépassant 10 mm de lon¬ 
gueur. Les isabellae de Polynésie sont compris 
entre 3,2 et 5,0 mm, et ceux des Mariannes entre 
4,2 et 5,9 mm (c/. Wooster 1984 : 130). 


Calcinus laevimanus (Randall, 1840) 

(Figs 2F, 3G, 4E) 

Pagurus laevimanus Randall, 1840 : 133 (localité- 
type : sans doute Hawaii). 

Calcinus Ltevimanus Barnard 1950 : 437, fig. 80e, f 
(Natal et Zululand, Afrique du Sud ; baie Delagoa, 
Mozambique). - Okada & Uchida I960 : 93, pl. 46, 
fig. 7, ill. coul. (Japon). — Miyaké 1982 : 113, pl. 38, 
fig. 3 ; 1983 : 113. ill. coul. (Japon). - Takeda 1982 : 
60, fig. 180 ; 1994 : 194, ill. coul. (Japon). - Haig & 
McLaughtin 1984 : 109 (Hawaii). — Wooster 1984 ; 
156 (Maug, Asuncion, Guguan, Anatahan et Guam, 
aux Mariannes). — Haig 8 C bail 1988 : 160 (Banda, 
Indonésie), — No nuira et al. 1988 : I 10, ill. coul, 
(Japon). Morgan 1991 888, figs .50-33 (Christmas 

et Cocos ; Australie occidentale et orientale). — Yu & 


Foo 1991 : 39, ill. coul. (Taiwan). - Gherardi & 
McLauglvlîn 1994 : 619 (Maurice et Rodrigues). — 
Jones & Morgan 1994 : 115, ill. coul. (Australie). - 
Asakura 1995 : 356, pl. 94-8, ill. coul. (Japon). - 
Tudge 1995 : 12, fig. 5, pl. 2a, ill. coul. (Australie 
orientale). 

M ATI 1 ru II rXAMINÉ. — Australes. Rapa, I 6 
5.0 mm. baie de Haurei, 19-21.III. 1995 (MNHN 
Pg5398). 

Gambier. Auken.i, I 6 6,4 mm, avril 1995 (MNHN 
Pg5399). 

Société. Bora Bora, 2 6 6 3,9 er 6,7 mm, 3 9 ? ov. 
3,4 à 4,4 mm, 11.1X.1994 (MNHN Pg5400). — 
Moiu One (Bellingshausen), 1 6 7,2 mm. récif ex¬ 
terne, 9.IX.1994 (MN!IN Pg5401). — Tahiti. 2 66 
3,9 et 4,3 mm, récif Lafayettc, 17.X.1996 (MNHN 
Pg5402), 

Tuamotu. Moturoa, 2 6 6 7.5 et 10,2 mm, octobre 
1995 (MNHN Pg5467). — I’aiaro, I 6 2,3 mm, 
1 9 ov. 4,0 mm. 12-20.11.1994 (MNHN I’g5403). 

Distribution. —Très large distribution dans I Indo¬ 
ouest Pacifique : Afrique orientale : Madagascar ; 
Seychelles ; Maurice et Rodrigues ; Christmas et 
Cocos ; Australie ; Indonésie ; Taiwan ; Japon ; 
Mariannes ; Hawaii ; Polynésie française (Australes, 
Gambier, Société et Tuamotu). 

HABITAT. — Espèce très commune en Polynésie fran¬ 
çaise. Distribuée en petites colonies, depuis la crête 
récifalc jusque dans le haut du littoral. 

Coloration 

Ecusson céphalothoracique blanc à gris vert. 
Pédoncule oculaire avec une mince bande basale 
orange, une petite bande bleu pâle jusqu’au tiers 
proximal, et une large bande orange sur les deux 
tiers distaux. Pédoncule untennulaire bleu pâle, 
avec des traces orange à l’articulation des 
arricles ; flagelles orange. Premier et deuxième 
articles du pédoncule antennaire vert clair, autres 
articles et flagelle orange ; écaille blanche. Ecaille 
oculaire blanche. Chélipcdes presque entière¬ 
ment noirs. Doigts de la main gauche blancs ; 
partie distoventrale de la paume blanche, celte 
plage occupant parfois presque toute la surface 
externe de la paume. Dactyle des patres ambula¬ 
toires blanc, avec un anneau marron dans la moi¬ 
tié distale et, sur les faces interne et externe, une 
petite tache circulaire marron. Propode marron. 
Carpe marron, avec deux bandes longitudinales 
noires Sur sa face externe, l’une près du bord dor¬ 
sal, l'autre ventrale. Mérus marron, avec une 


702 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Calcinus de Polynésie française 


seule bande longitudinale noire, dans le prolon¬ 
gement de celle située près du bord dorsal du 
carpe. 

Diagnose 

Pédoncule oculaire plus court que l’écusson 
céphalothoracique, compris 0,7-0,9 fois dans sa 
longueur. Écaille oculaire unidentée. Main 
gauche toujours beaucoup plus forte que la droite, 
d’aspect porcellané. Paume du chélipède droit à 
bord dorsal lisse. Dactyle de P3 plus court que le 
propode, compris 0,6-0,9 fois dans sa longueur. 
Pas de brosse de soies à l’extrémité de P3. Lobe 
gauche du telson légèrement plus développé que 
le droit, armé d’une seule épine ; lobe droit armé 
de 0-1 épine. 

Remarques 

Par l’aspect porcellané des paumes, et l’absence 
de toute spinulation sur le bord dorsal de la plus 
petite, Calcinus laevitnanus est apparenté à 
C. seurati Forest, 195 P et à un peut groupe de 
Calcinus du Pacifique oriental (C. californiens!! 
Bouvier, 1898, C. chilensis (H. Milne Edwards, 
1836), C. explorator Boone, 1932 et C. obsatrtts 
Stimpson, 1859]. Mis ü part obscur us, dont 
l’écaille oculaire est pluridentée, tous ont la 
même spinulation sur l’écaille oculaire et le tel¬ 
son, et une pilosité du même type sur la partie 
distale de P3. Calcinus seurati, le seul de ce 
groupe qui soit présent en Polynésie, se distingue 
facilement de laevitnanus par la coloration parti¬ 
culière de ses pattes ambulatoires (cf. ci-dessous). 


Calcinus latens (Randall, 1840) 

(Figs 3H, 6C) 

Pagurus latens Randall, 1840 : 135 (localité-type : sans 
doute Hawaii). 

Pagurus ( Calcinus) latens — Hilgendorf 1879 : 823 
(Mozambique). 

Calcinus latens — Nobili 1906 : 83, pl. 5, fig. 20 (Al 
Mukallâ, Ycmcn). - Miyaké 1982 : 113, pl. 38, 
fig. 2 ; 1983 : 113. ili. coul, (Japon). — Haig tk 
McLaughiin 1984 : 109 (Hawaii). - Woostcr 1984 ; 
154 (Guam ci S ai pan, Mariannes), - Takcda 1986 : 
122. ill. coul. (Japon). - Haig tk Bail 1988 : 160 
(Banda et Gunungapi. Indonésie). - Nomura et al 
1988 : 111, iil. coul. (Japon). - Morgan 1991 : 890, 


figs 34-36 (Christmas et Cocos ; Australie occidentale 
et orientale ; Elizabeth et Middleton Rceh île Lord 
Howe, en mer de Tasmanie), - Yu & Foc* 1991 : 36, 
ill. coul. (Taiwan). - Gherardt & McLaughiin 1994 : 
622 (Maurice et Rodrigues). — Jolies tk Morgan 
1994 : 115, ilf coul, (Australie) - Takcda 1994 : 
194, i]l. coul. (Japon). - Asakura 1995 : 356, pl. 94-9, 
ill. coul. (Japon). — Shih & Yu 1995 : 242, fig. 2, 
ill. coul. (Taiwan). - Tudge 1995 : 13, fig. 6, pl. 2b, 
ill. coul. (Australie). 

Calcinas abrolbensis Morgan, 1988 : 218, fig. 1 
(Houtman Abrolbos, dans l’ouest de l'Australie). 

Matériel EXAMINÉ. Société. Dora Bora, 2 â S 3,2 
et 4,1 mm, 1 9 ov. 3,8 mm, récif externe et lagon. 
11.IX. 1994 (MNHN Pg54t)4), — Huahine, 1 9 
2,2 mm, lagon, 15.IX.1994 (MNHN Pg54U5). - 
Tahiti, 2 o <S 4,0 et 5,5 mm, 1 V 3,6 mm, récil 
Lafayette, seprcmbre/octobre 1994 et 17.X.1996 
(MNHN Pg5u06), 

Tuamotu. Fangataula, 1 â 2,8 mm, 2 9 $ 2,5 cl 

3.5 mm, 1 9 ov. 3,6 mm, coll. F, l.ohczic, février 
1996 (MNHN Pg5407). — Moruroa. 10 d d 3.0 à 
6,4 mm, 2 7 9 3.4 et 3,5 mm, 2 9 9 ov. 4.0 et 
4,1 mm, rivage, octobre 1995 et 2 d d 4.2 et 

5.6 mm, coll. B. Goût, 7.X.1996 (MNHN 
Pg5408). — Taiaro, 1 d 7,4 mm, 12-20.11.1994 
(MNHN Pg5409). — Takaporo, 1 9 ov. 4,5 mm, 
récif sud, coll. C. Birkeland, 22.VI.1980 (MNHN 
Pg3164). 

Lfix i ribution. — Très largement répandu dans 
l’Indo-Oucst Pacifique : Afrique orientale ; Maurice ; 
Christmas et Cocos ; Indonésie ; Australie *, Taiwan ; 
Japon Hawaii ; Polynésie française (Société et 
T uamotu). 

HABITAT. — Espèce récoltée dans des biotopes très 
divers, depuis le rivage jusqu'à 10 m de profondeur, 
dans des gravats coralliens ou associée à des coraux du 
genre Pocillopora. 

Coloration 

Ecusson céphalothoracique vert bouteille. 
Pédoncule oculaire uniformément gris rose. 
Article basal du pédoncule antennairc noir, 
article médian bleu, article distal bleu, avec une 
tache proximale noire ; flagelles orange. Écaille 
oculaire jaune, l’épine distale blanche. 
Chélipèdes vert bouteille à vert pâle, devenant 
blancs sur les doigts et la partie distale de la 
paume. Dactyle des pattes ambulatoires blanc, 
avec un anneau pourpre à sa base (cf. remarques). 
Propode des mêmes appendices vert rosé, dans la 
moitié proximale, à vert pâle, dans la moitié dis- 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 


703 





Poupin J. 


taie. Carpe vert bouteille. Mérus vert rosé dans la 
partie proximale (cette zone réduite ou absente 
sur le mérus de P2), à vert bouteille dans la partie 
distale ; présence d'une tache jaune verte latéro- 
ventrale prés du bord antérieur. 

DiaGNOSE 

Ecaille oculaire unidentée. Paume gauche plus 
grosse que la droite, à face externe régulièrement 
convexe, finement tuberculée. Bord dorsal de la 
paume droite armé de 4-7 grosses épines cornées. 
Dactyle de P3 compris 0,9-1,2 fois dans la lon¬ 
gueur du propode. Extrémité de P3 portant net¬ 
tement plus de soies cpie celle de P2, mais sans 
former de brosse de soies. Lobe gauche du telson 
plus fort que le droit, armé de 4-7 épines (aucune 
sur le bord externe) ; lobe droit avec 0-4 épines 
(cf. remarques). 

Remarques 

L’anneau pourpre, à la base du dactyle des pattes 
ambulatoires, n'est pas d’une teinte homogène. Il 
est formé de bandes longitudinales alternées, 
sombres et claires. Les différentes de teintes 
s’accentuent après la fixation à l’alcool, révélant 
bien mieux cette striation longitudinale, quel¬ 
quefois peu évidente sur le matériel frais. 

La spinulation du lobe droit du telson 
(0-4 épines) est un peu anormale. En général, ce 
lobe ne porte qu’une seule épine, rarement 0-2. 
En fait, il semble que la spinulation du telson et 
de l’écaille oculaire de Calcium latens soit assez 
variable. Par exemple, sur un spécimen anormal, 
qu’il attribue dans un premier remps à une nou¬ 
velle espèce (C. abrolhensis), Morgan (1988) 
observe trois épines sur l’écaille oculaire et cinq 
sur le lobe droit du telson. Le même auteur 
reconnaît plus tard des variations occasionnelles 
de spinulation, et rattache à latens ce spécimen 
aberrant (Morgan 1991). 


Calcinus minutus Buitendijk, 1937 
(Fig. 6A) 

Calcinus minutus Buitendijk, 1937 : 269, fîgs 13-15 
(localité-rvpe : Kear, près de Timor, Indonésie). — 
Baba 1982 : 64 (Palau). - Takcda 1982 : 61, fig. 183, 
ill. coul. (Japon). - Monteforte 1984 : 172, annexe 1, 


tab. a (Moorea, en Polynésie française ; cf. 
remarques). — Woolfr 1984 ■ 152 (Guam, 
Mariaunes). Haig & Bail 1988 : 160 (Banda, 
Gunungapi et Seram, Indonésie!. - Nomma et al. 
1988 : 112, ill. coul. (Japon). — Morgan 1991 : 894, 
figs 40-42 (Chrisfmas et Cocos ; Australie orientale et 
occidentale). Yu & Foo 1991 : 35, ill. coul. 
(Taiwan). - Takcda 1994 : 194, ill. coul. (Japon). — 
Asakura 1995 : 356, pl. 94-10, ill. coul. (Japon). - 
Tudge 1995 : 14, pl. 2c, ill. coul. (Australie 
orientale), - Gosliner et al. 1996 : 223, fig. 809, 
ill. coul. (Salomon). 

Calcinus nitidus.- Miyaké 1983 : 113, ill. coul. 
(Japon). - Poupin 1994 : 18 (en partie, seulement un 
spécimen des Samoa, MNHN Pg.3163). 

Non C uuidus Hellet, 1865. 

MATÉRIEL EXAMINÉ. — Aucun matériel polynésien 
(cf. remarques). Coloration donnée d’après une aqua¬ 
relle des notes de Raoul Scrène, et la photographie de 
Morgan, publiée par Tudge (1995, pl. 2-c ; reproduite 
ici sur la Fig. 6A). Diagnose faite <1 partir du matériel 
vietnamien étudié par Forest ( 1958). 

Distribution. — Cbristmas et Cocos ; Australie ; 
Vietnam t Taiwan -, Japon t Nouvelle-Guinée ; 
Salomon ; Palau i Caroline*, ; Mariannes ; Samoa ; 
? Polynésie française (Société, à confirmer). 

Habita i . — Selon Wooster (1984) et Morgan ( 1991), 
l'espèce a été récoltée eu plongée, jusqu’à 30 ni, dans 
des coraux des genres Pocillopora et Accapara. Les 
Accapara ont été rarement explorés au cours de cette 
étude, ce qui peut partiellement expliquer qu’aucun 
Calcinus minutus ne figure dans nos récoltes (cf. ci- 
dessous). 

Coloration 

Écusson céphalothoracique blanc. Pédoncule 
oculaire rose pâle. Avant-dernier article du 
pédoncule antennulaire et moitié basale du der¬ 
nier article bleu foncé, moitié distale du dernier 
article jaune orange, flagelles bruns. Avant- 
dernier article du pédoncule antennaire bleu 
foncé ; article distal, écaille et flagelle, vert jaune. 
Chélipèdes blancs, avec quelques petites ponc¬ 
tuations orange sur le bout des doigts. Pattes 
ambulatoires blanches, avec de minuscules points 
orange, sur le mérus, le carpe et le propode ; dac¬ 
tyle orange vif la couleur débordant un peu sur 
la partie distale du propode. 

Diagnose 

Écaille oculaire avec 1-4 épines, en général 2. 


704 


ZOOSYSÎEMA - 1997 - 19 (4) 



Calcinus de Polynésie française 



Fig. 6. — Coloration des Calcinus. A, C. minutus, sp. australien, cliché G. Morgan, extrait de Tudge (1995, pi. 2C) ; B, C. nitidus, 3 
3,7 mm, Tahiti (Pg5410) ; C, C. latens, 3 6,4 mm, Moruroa (Pg5408, nb : ce spécimen possède une main gauche en cours de régé¬ 
nération, anormalement plus petite que la droite) ; D, C. spicatus, 3 6,3 mm, Moruroa (Pg5418) : E, C. vachoni, 3 3,7 mm, Moruroa 
(Pg5419) : F, C. vachoni, J 2,4 mm paratype, Vietnam, (Pg879) (aquarelle extraite des notes de Serène, oeuvre de Mr Vam). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


705 




Poupin J. 


Main gauche plus forte que la droite. Face 
externe de la grosse paume régulièrement 
convexe, presque lisse. Bord dorsal de la petite 
paume armé de 5-6 épines cornées. Pilosité dista¬ 
le de P3 faible, similaire à celle de P2. Lobe 
gauche du telson armé de 5-8 épines sur son 
bord postérieur (aucune sur le bord externe) ; 
lobe droit armé de 4-7 épines. 

Remarques 

Calcinus minutus est seulement connu de 
Polynésie d’après les récoltes faites aux îles de la 
Société (Moorea) par Monteforte (1984). Son 
matériel a été vainement recherché dans les col¬ 
lections du Centre de recherche de Moorea 
(CRI O R F), où se trouve entreposée une grande 
partie de scs récoltes, déterminées par Jacques 
Forest. 11 n’a pas non plus été retrouvé dans les 
collections du MNF1N. Pour cette raison, si la 
présence de C. minutus en Polynésie française 
reste plausible, elle demande à être confirmée. 


Calcinus nitidus Heller, 1865 
(Fig. 6B) 

Calcinus nitidus Heller, 1865 : 89, pl. 7, fig. 4 (localité- 
type : Tahiti). — Forest 1956a : 218, figs 1-4 
(Tahiti). — Poupin 1994 : 18, en partie, fig. 14, pl. 2c, 
ill. coul. (Tahiti et Takapoto, Polynésie française ; pas 
le spécimen des Samoa qui est un C. minutus, 
cf. remarques). 

Non C. nitidus - Miyaké 1983 : 113, ill. coul. 
(Japon). - Poupin 1994 : 18 (en partie, seulement un 
spécimen des Samoa, MNHN Pg3l63). Les deux 
références = C. minutus Buitcndijk. 

Matériel examiné. — Société. Tahiti, 2 d d 3,4 et 
3,7 mm, 1 f S 2,5 h 3,5 mm, lagon devant l'hôtelJe- 
rie de laorana. février 1994 (MNHN Pg 5410). 
4 6 â 1,4 à 5,0 mm, 3 ? 9 3,2 à 4,5 mm, 2 2 9 ov. 
3,5 et 5,0 mm, laorana, récif Lafayerce er plage du 
Tahara, novembre 1995, avril 1996 et 18.X.1996 
(MNHN Pg5411). 

Tuamotu. Moruroa, observation d'un spécimen dans 
l’aquarium du SMSRB, non récolté. — Takapoto, 
1 o 6,5 mm, lagon I m, coll. C. Birkeland, 
22.V1.1980 (MNHN Pg3l65). 

Distribution. — Endémique de Polynésie française 
(Société et Tuamotu), où elle est crès commune. 

HABITAT. — Toutes les récoltes ont été faites en plon¬ 


gée, jusqu’à 5 m, dans des coraux du genre 
Pocillopora , 

Coloration 

Ecusson céphalothoracique blanc, avec une large 
tache médiane orange. Pédoncule oculaire orange 
pâle. Écaille oculaire orange brun, les épines par¬ 
fois blanches. Pédoncule antennulaire bleu noir, 
sauf la partie distale du dernier article, orangée ; 
flagelles brun orangé. Pédoncule antennaire et 
flagelle orange (teinte orange plus foncée sur 
l’article distal du pédoncule). Chélipède blanc 
avec de grosses taches orange disposées de la 
façon suivante : sur la paume, une tache externe 
et une tache interne ; sur le carpe, une grosse 
tache sur le bord dorsal ; sur le utérus, une tache 
sur la lace externe, une sur la face interne et une 
sur la face ventrale. Pattes ambulatoires colorées 
d’un bel orange vif, un peu plus intense sur le 
propode et le dactyle. 

Diagnose 

Écaille oculaire presque toujours bidentee , dans 
quelques cas, présence unilatérale d’une troisième 
épine. Face externe de la paume gauche régulière¬ 
ment convexe, presque lisse ; bord dorsal en 
général lisse, parfois denticulé chez les petits spé¬ 
cimens et les femelles. Bord dorsal de la paume 
droite armé de 4-6 épines cornées. Dactyle de P3 
en général un peu plus court que le propode, 
compris 0,7-1,0 fois dans sa longueur. Pilosité 
distale de P3 faible, comparable à celle de P2. 
l.obe gauche du relson légèrement plus dévelop¬ 
pé que le droit, armé de 5-11 épines sur le bord 
postérieur (aucune sur le bord externe) ; lobe 
droit avec 4-7 épines. 

Remarques 

Plusieurs spécimens des collections de Paris 
(MNF1M), récoltés par Birkeland en 1980, 
étaient attribués à Calcinus nitidus. En lait, mis à 
part celui de Takapoto (cj. ci-dessus Pg3165), 
dont des restes de coloration évidents permettent 
de l’attribuer sans hésitation à nitidus, tous les 
autres étaient mal identifiés. Deux spécimens de 
Takapoto (Pg3164) appartiennent, l'un à un 
juvénile de Coenùbita perlatus , l’autre à Calcinus 
latent , et un spécimen des Samoa (Pg3163) 
appartient à C. minutus. C’est à partir de ce 


706 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Calcinus de Polynésie française 


matériel que, par erreur, nous avons signalé 
C. nitidus au* Samoa (Poupin, 1994). 

Calcinus nitidus est une espèce très difficile à 
séparer de C minutas. En l’absence de toute 
coloration nous avons vainement recherché des 
caractères diagnostiques fiables permettant de les 
reconnaître. Tout au plus, l’écaille oculaire de 
nitidus a presque systématiquement deux épines, 
alors que la spinularion est plus variable chez 
minutas (1-4). Forest (1958 : 190), en compa¬ 
rant deux spécimens de même raille, propose 
d utiliser les dimensions du pédoncule oculaire et 
des pattes ambulatoires. L'examen de plusieurs 
spécimens des deux espèces montre, comme l’a 
déjà fait remarquer Morgan (1991 : 896), que 
ces caractères sont trop variables pour pouvoir 
être utilisés. Les colorations des deux espèces sont 
cependant si distinctes (comparer les Figs 6A et 
6B), qu'il nest pas possible d’accepter la mise en 
synonymie envisagée par Morgan (1991). 
Calcinus nitidus est une espèce « jumelle » de 
C. minutas, qui serait cantonnée dans la partie 
orientale de l'Indo-Ouest Pacifique. À cet égard, 
seule la récolte de nouveaux minutas polynésiens 
permettra de confirmer que les aires de réparti¬ 
tion des deux espèces se chevauchent réellement 
(cf ci-dessus). 


Calcinus orchidae n.sp. 

(Figs 2G, 3C, 4B, 7B) 

Matériel-type. Marquises. Ile de Nuku Hiva, 
baie de Taîohae, I 6 holotype 4,5 mm, 9.11.1996 
(MNHN Pg.5469). 2 3 3 4,7 et 5,1 mm et 6 $ 9 3,3 
à 5,4 mm paratypes, récoltes en même remps que 
l’holotype d (MNHN Pg5326). 

ÉTYMOLOGIE, — D’après « orchidée », pour rappeler 
la nature colorée de ce pagure, à la manière des fleurs 
polynésiennes. 

MATERIEL EXAMINE. — Marquises. Fatu Hiva, 1 9 
2,6 mm, 16.11,1996 (MNHN Pg5328). —Nuku 
Hiva, baie de Taiohae. 1 d 4.5 mm (holotype, 
MNHN Pg5469), 2 3 6 4,5 et 5,1 mm, 2 9 9 3,3 er 
3.5 mm, 4 9 9 ov. 4,2 à 5,4 mm, 9.11.1996 (para- 
types, MNHN Pg5326), 1 d 8,0 mm, baie de 
Taiohae, coll. Père Simeon Delrnas, 1927 (MNHN 
Pg639). — Ua Pou, 3 9 9 ov. 3,6 à 3,8 mm, baie de 
Hakahau, 12.11.1996 (MNHN Pg5327). 


Distribution. — Endémique des îles Marquises 
(Fatu Hiva, Nuku Hiva, Ua Pou). 

HABITAI . — Espèce très commune aux îles Marquises 
où elle est facilement récoltée sur le rivage. 

Diagnose 

Pédoncule oculaire avec une bande noire dans les 
trois quarts proximaux, la base de cette bande 
découpée par une tache externe bleu ciel ; quart 
distal du pédoncule bleu ciel. Ecaille oculaire 
unidenrée. Mains presque entièrement noires, 
avec des plages blanches sur la partie distale des 
doigts. Doigts de la grosse main er partie disto- 
vemrale de la paume recouverts de tubercules 
perliformes ; face externe de la paume convexe, 
régulièrement tuberculée. Pattes ambulatoires 
annelées de noir, bleu ciel et blanc, avec un léger 
trait orange sur les bords articulaires. Présence 
d'une brosse de soies à l’extrémité de P3. Telson 
avec 2-4 épines sur le bord postérieur du lobe 
gauche (généralement 4), et 2-3 sur le lobe droit. 

Description 

Écusson céphalothoracique plus long que large, 
rapport longueur/largeur 1,1-1,3. Rostre triangu¬ 
laire, dépassant nettement les pointes latérales 
frontales. Pédoncule oculaire compris 
0,9-1,0 fois dans la longueur de l’écusson cépha¬ 
lothoracique ; pédoncule droit parfois un peu 
plus court que le gauche. Ecaille oculaire généra¬ 
lement unidenrée, parfois avec une épine addi¬ 
tionnelle, de façon unilatérale. Pédoncule 
anrennulaire plus court que le pédoncule ocu¬ 
laire, ne le dépassant que de la moitié du plus 
grand flagelle. Pédoncule amennaire atteignant 
les deux tiers du pédoncule oculaire. Angle anté- 
ro-externe du premier article faiblement denticu- 
lé sur le mâle holotype, à armé de 3-4 épines 
distinctes sur d’autres spécimens. Deuxième 
article avec une épine dtstodotsale bifide. 
Troisième article armé d une courte épine disto- 
ventrale. Quatrième article avec une épine disto- 
dorsale acérée. Cinquième article non armé. 
Flagelle dépassant de peu l’extrémité du plus 
grand chélipède. Écaille antennaire dépassant la 
base du cinquième article, armée d’une forte 
épine distale, de 3-5 épines le long du bord 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


707 



Poupin J. 


interne, et de deux à l’extrémité du bord externe. 
Main gauche à face externe régulièrement 
convexe, tuberculée, de façon plus marquée dans 
la région distoventrale. Face interne de la paume 
presque entièrement lisse, avec seulement 
quelques tubercules distoventraux. Surface ven¬ 
trale portant une rangée de tubercules pavimen- 
teux. Doigts à extrémités fortement creusées en 
cuillère, garnis de tubercules perliformes sur leurs 
faces externes. La forme de la main et son orne¬ 
mentation varient sensiblement suivant le sexe. 
Chez les mâles, la main est plus longue que 
l’écusson céphalothoracique, le bord dorsal de la 
paume est lisse à faiblement tuberculé. Chez les 
femelles, la main est plus courte que l’écusson 
céphalothoracique, le bord dorsal de la paume est 
fortement tubercule à pseudo-épineux, les tuber¬ 
cules pavimenteux de la surface ventrale et les 
tubercules distoventraux de la face interne peu¬ 
vent être très saillants. Face externe du carpe avec 
un tubercule très saillant au-dessus de l'articula¬ 
tion carpe/mérus ; bord dorsal généralement 
lisse, parfois avec une épine distodorsale et 
1-2 tubercules postérieurs ; bord antérieur garni 
de tubercules, perliformes à épineux. Bord ven¬ 
tral externe du mérus avec une épine distale, 
courte et épaisse chez les mâles, plus aiguë chez 
les femelles. Bord ventral interne avec 1 -2 petites 
épines distales, pouvant manquer. 

Main droite toujours plus petite que la gauche. 
Doigts courts, à extrémités fortement creusées en 
cuillère. Bord dorsal du doigt mobile avec deux 
rangées parallèles de 5-7 épines, parfois très 
émoussées chez certains mâles. Bord dorsal de la 
paume avec 5-6 épines cornées, plus fortes chez 
les femelles. Face externe garnie de petites stries 
écailleuses, celles situées en arrière des doigts se 
transformant en tubercules épineux. Face interne 
lisse. Surface ventrale portant quelques larges 
tubercules, devenant épineux chez les femelles. 
Carpe armé d’une forte épine distodorsale, parfois 
suivie de 1-2 tubercules épineux. Bord antérieur 
lisse chez les mâles, à épineux chez les femelles. 
Mérus avec généralement deux épines distales 
(1-3) sur les bords ventraux interne et externe. 
Deuxième peréiopode dépassant le grand chéli- 
pède de presque toute la longueur du dactyle 
chez la femelle, de la moitié de cet article chez le 
mâle. Dactyle compris 0,7-0,9 fois dans la lon¬ 


gueur du propode ; bord ventral portant trois 
paires de légers faisceaux de soies, armé de 
4-5 fines épines. Propode allongé, de section 
cylindrique ; bord antérieur parfois armé de 
2-3 spinules ventrales internes. Carpe compris 
0,6-0,7 fois dans la longueur du propode, armé 
de deux épines distodorsales, l’une très forte, 
l’autre beaucoup plus petite. Mérus aplati latéra¬ 
lement, sensiblement de même longueur que le 
propode, armé d’une épine distoventrale externe. 
Troisième péréiopode de longueur comparable au 
deuxième, portant une brosse dè soies épaisse à 
son extrémité. Dactyle compris 0,8-1,0 fois dans 
la longueur du propode ; bord ventral armé de 
4-6 fines épines. Propode plus trapu que celui de 
P2, de section ovale. Bord ventral découpé, dans 
les deux tiers distaux, par 7-8 indentations bor¬ 
dées d’écailles multituberculées à nnikiépinc-uses, 
dans lesquelles sont insérés les faisceaux de soies 
de la brosse (ce découpage beaucoup plus accen¬ 
tue sur le propode gauche que sur le droit). Rord 
antérieur portant une petire dent ventrale interne, 
à la base de laquelle sont implantées deux spi¬ 
nules (parfois une seule). Carpe égal aux trois 
quarts du propode environ. Bord dorsal armé 
d'une forte épine distale, parfois accompagnée de 
deux plus petites épines. Tune antérieure, l'autre 
postérieure. Mérus de meme longueur, à légère¬ 
ment plus long que le propode. Face interne 
plane, face externe régulièrement convexe, armée 
d’une petite épine distoventrale. 

Lobe gauche du telson en général plus allongé 
que le droit, portant 2-4 épines sur le bord posté¬ 
rieur (aucune sur le bord externe) ; lobe droit 
avec 2-3 épines. 

Coloration 

Écusson céphalothoracique blanc sur le bord 
frontal, noir ponctué de très petites taches 
blanches dans le tiers antérieur, vert pâle dans sa 
partie postérieure. Parrie postérieure de la cara¬ 
pace vert pâle. Face dorsale du pédoncule oculaire 
avec une bande noire dans les trois quarts proxi¬ 
maux, la base de cette bande découpée par une 
tache externe bleu ciel ; quart distal bleu ciel. 
Face ventrale du pédoncule bleu ciel, avec une 
bande médiane noire. Pédoncule de l’antennule 
noir orangé ; flagelles orange vif. Pédoncule et 


708 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 



Calcinus de Polynésie française 


flagelle de l’antenne orange vif. Écaille oculaire 
noire, l’épine distale blanche. 

Chélipèdex presque totalement noirs avec 
quelques plages blanches au niveau des condyles 
articulaires, sur les tubercules et épines, et sur le 
quart distal et le bord préhensile des doigts. 
Dactyle du deuxième péréiopode blanc avec un 
anneau médian noir ; cet anneau est bordé, de 
chaque côté, d’un fin liseré bleu ciel ; ongle noir. 
La majeure partie du propode occupée pat un 
anneau médian noir, très finement ponctué de 


bleu ciel, encadré de deux petits anneaux bleu 
ciel. Partie distale blanche, sauf la face ventrale 
sur laquelle se prolonge l'anneau médian noir ; 
partie basale avec un anneau blanc, très réduit 
près du bord dorsal, beaucoup plus large au 
niveau du bord ventral. Carpe avec un large 
anneau médian noir, encadré de deux petits 
anneaux bleu ciel. Mérus entièrement noir. Les 
bords articulaires mérus/carpe, carpe/propode et 
propode/dactyle sont soulignés par un trait 
orangé. 



Fig. 7. — Main gauche, face externe (échelles 1 mm). A, Calcinus gouti, X ov. 2,6 mm holotype (Pg5412) : B. C. orchidae, <5 
4.5 mm holotype (Pg5469) ; C, C. isabellae, S 4,6 mm holotype (Pg5470) : D, C. imperialis, <5 11,0 mm, Nouvelle-Calédonie 
(Pg3428). (A, B, dessins de Jean-François Dejouannet ; C, D, dessins de Philippe Pommier, tache rouge à la base du doigt mobile 
non figurée). 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 


709 



Poupin J. 


Coloration du troisième péréiopode presque 
similaire à celle de P2, avec les deux particularités 
suivantes : l’anneau distal bleu ciel du carpe est 
limité à une petite plage latéroventraie ; la partie 
proximale du mérus porte un petit anneau blanc, 
faiblement teinté de bleu. Brosse de soies rose 
intense. 

Quatrième et cinquième péréiopodes blancs, avec 
des restes d’anneaux noirs, surtout sur le carpe et 
le mérus. Abdomen brun orangé ; partie calcifiée 
portant les uropodes, uropodes et telson, blancs. 

Remarques 

Calcinus orchidae est proche de C. elegans. Sa 
coloration présente des teintes du même type, 
orange, noires et bleu ciel, mais la disposition des 
couleurs sur les pédoncules oculaires (cf Fig. 2A, 
G) et sur les pattes ambulatoires (cf. Fig. 3A, C) 
est différente. Les pattes ambulatoires d’ orchidae 
portent trois teintes principales, blanc, bleu ciel 
et noir, et une teinte orajige, plus dis-crète, au 
niveau des bords articulaires, alors que chez ele¬ 
gans elles ne portent que deux couleurs, bleu ciel 
et noir. Le dactyle de ces mêmes appendices 
porte un large anneau médian chez orchidae , au 
lieu de taches circulaires chez elegans. Ce caractè¬ 
re est certainement le plus efficace pour séparer 
rapidement les deux espèces, Dans les anciennes 
collections de Paris, il est encore très visible sur 
un spécimen marquisien de 1927, confondu avec 
C. elegans (cf. ci-dessus Pg639) I! permet égale¬ 
ment de rattacher à elegans , sans aucun doute, 
toutes les illustrations consultées pour ce travail 
(cf sous C. elegans les références pour l’Australie, 
Taiwan et le Japon). 

En l’absence de toute coloration, Calcinus orchi¬ 
dae et C, elegans sont beaucoup plus difficiles à 
reconnaître. Le caractère le plus apparent con¬ 
cerne les tubercules situés sur la face externe des 
doigts de la plus grosse main : perliformes, à 
peine plus gros que ceux situés sur la partie disto- 
ventrale de la paume, chez orchidae ; pavimen- 
teux, très nettement plus gros que ceux de la 
paume, chez elegans. Un deuxième caractère, plus 
difficile à apprécier, esr la longueur du dactyle de 
P3, très légèrement plus long chez orchidae 
(0,8-1,0 fois le propode) que chez elegans 
(0,7-0,8 fois le propode). 


Calcinus seurati Forest, 1951 
(Figs 2H, 31,4F) 

Calcinus seurati Forest, 1951 : 84, figs 1, 3, 4, 7, 8 
(localité-type : atoll de Hao, Tuamotu). - Haig & 
McLaughlin 1984 : 109 (Hawaii). — Wooster 1984 : 
158 (Pagan, Mariannes). - Morgan 1991 : 898, 
figs 46-48 (Chri.vtmas et Cocos). — Yu tk Foo 1991 : 
38, jIL cou!. (Taiwan). - ? Asakura 1992 : 39 (Japon ; 
cf. remarques). - Poupin 1994 : 19, fig. 15, pi. 2d, 
ilL coût. (Hao etTaiaro, Tuamotu). 

Non C. seurati - Matsuzawa 1977 : pi. 79, fig. 3. - 
Miyaké 1983 : 113. — Nomura et al. 1988 : 113.- 
Takcda 1994 : 194. Tous ces spécimens japonais, 
illustres en couleur, appartiendraient plutôr à 
C. vachoni Forest. 

Matériel examiné. — Marquises. Nuku Hiva, 
4 A A 5,0 à 8,0 mm, baie de Taiohae, 9.11.1996 
(MNHNPg54l3). 

Société. Tahiti, 1 A 5,3 mm, récit Lafavette, 
17X1996 (MNHN Pg54l4). 

Tuamotu. Hao, 2 A A 5,0 et 5.6 mm, colJ. Seurat 
1906 (syntvpcs ; MNHN Pg844). — Moruroa, 
3 A O 5.0 à 5,3 mm, 3 9 9 ov. 3,8 à 4,2 mm, platier 
externe et bord du lagon, 3LVIII.1994 et octobre 
1995 (MNHN Pg54l5). — Taiaro, 2 A A 3,8 et 
4,5 mm, 2 9 9 ov. 3.5 et 4,0 mm, 12-20.11.1994 
(MNHN Pg54l6). 

DISTRIBUTION. — Christmas et Cocos ; nord-ouest de 
(Australie ; Mariannes ; Hawaii ; Polynésie Irançaise 
(Australes, Gambier, Marquises, Société et 
Tuamotu) ; ? Japon ( cf. remarques). 

HABITAT. — Très commun en Polynésie française, en 
particulier sur les atolls des Tuamotu, Fréquente la 
partie haute du littoral, souvent en petites colonies, 
sous les cailloux ou dans les flaques d’eau. 


Coloration 

Pédoncule oculaire avec les bandes transverses 
suivantes : une étroite bande basale orange, une 
bande médiane bleu gris, s’estompant en orange 
vers la moitié du pédoncule, et une bande distale 
orange ; cornée bleu noir. Pédoncule antennulaire 
bleu ciel, orangé aux niveau des articulations ; 
flagelles orange. Quatre premiers articles du 
pédoncule antennaire gris bleu ; article distal et 
flagelle orange. Écaille antennaire blanche. 
Écaille oculaire gris bleu. Main blanche à gris 
bleu. Pattes ambulatoires blanc crème avec des 
bandes marron noir aux emplacements suivants : 
dans les régions proximales et distales des dactyle 


710 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 



Calcinus de Polynésie française 


et propode, en position transverse ; sur la face 
externe du carpe, en position longitudinale ; sur 
la face externe du mérus, en position oblique. 

Diagnose 

Ecaille oculaire triangulaire, unidentée. Main 
gauche très nettement plus grosse que la droite, 
d'aspect porcetlané. Bord dorsal de la paume 
droite lisse. Dactyle du troisième péréiopode 
pouvant être plus long que le propode, compris 
0,8-1,1 fois dans sa longueur. Bord dorsal du 
propode de P3 faiblement caréné, non régulière¬ 
ment arrondi. Pilosité distale de P3 faible, simi¬ 
laire à celle de P2. Lobe gauche du telson à peine 
plus développé que le droit, normalement armé 
d’une seule épine (0-2), lobe droit avec une seule 
épine, rarement deux. 

Remarques 

Calcinus seurati est proche de C. Laevimanus , avec 
lequel il a été confondu avant la description de 
Forest (1951). La spinulation de l’écaille oculaire, 
celle du telson, l’aspect porcellané des mains et 
l’absence de tonte spinulation sur le bord dorsal 
de la plus petite, sont des caractères communs. 
Les deux espèces peuvent toutefois être séparées, 
sans ambiguïté, par la coloration des pédoncules 
oculaires et des pinces, et la disposition des 
bandes sur les pattes ambulatoires (comparer les 
Figs 3G et 31) Par ailleurs, le doigt fixe de la 
grosse main est proportionnellement plus allongé 
chez seurati que chez laevimanus, ic bord préhen¬ 
sile formant avec le bord ventral un angle beau¬ 
coup plus aigu. Enfin, chez seurati, le bord dorsal 
du propode gauche de P3 est anguleux, faible¬ 
ment caréné, alors qu’il est arrondi chez laevi¬ 
manus. 

D’après les illustrations consultées pour ce tra¬ 
vail, il semble que l’espèce attribuée à Calcinus 
seurati par plusieurs auteurs japonais corresponde 
plutôt à C. vachoni Forest, 1958. La présence de 
seurati au Japon demande donc à être confirmée. 


Calcinus spicatus Forest, 1951 
(Figs 21, 3J, 6D) 

Calcinus spicatus Forest, 1951 : 90, figs 10-13 (localité- 
type : chenal de « Waiatekene », près de Pile de 


Mangareva, Gambier). — Haig & McLaughlin 1984 : 
I 19 (Vanuatu ; ile Lord Howe). Morgan 1991 : 
903, figs 56-59 (Australie orientale et île Lord 
Howe). - Tudge 1995 : 14, pl. 2d, ill. coul. (Australie 
orientale). 

MATÉRIEL EXAMINÉ, — ? Gambier/Tuamotu. 1 S 
5,1 mm, 1 9 5,4 mm, mission 7'uamotu/Gambier, 
coll. B. Salvat, 18.XI.1965 (MNHN Pg3127). 
Tuamotu. Fangataufa, 4 6 â 2.2 à 3,9 mm, 4 9 9 
2,5 à 3,5 mm, coll. F. Lohezic. février 1996 (MNHN 
Pg5417). — Momrua. 1 à 6,3 mm. 1 $ 2,5 mm, 
octobre 1995 (MNHN Pg54l8), 

DISTRIBUTION. — Australie orientale (Queensland, 
New Sourit Wales) ; mer de Tasmanie (Elizabeth et 
Middleton Reef ; ile Lord Howe) ; Vanuatu ; 
Polynésie française (Gambier et Tuamotu). 

HABITAT. — Récolté dans la partie basse du littoral, 
ou en plongée jusqu’à 10 m, dans des débris coral¬ 
liens. 


Coloration 

Ecusson céphalothoracique et écaille oculaire 
pourpres Pédoncule oculaire pourpre sur 
presque toute sa longueur, avec un petit anneau 
distal blanc Pédoncule antennulaire orange, avec 
une bande bleue dans la moitié distale du dernier 
segment ; flagelles orange. Premiers atticles du 
pédoncule antennaire pourpres ; article distal et 
flagelle orange. Mérus et carpe du chélipède 
noirs, bordés de pourpre sur leurs marges anté¬ 
rieures. Partie proximale de la paume noire, par¬ 
tie discale pourpre ; doigts pourpres à ongles 
blancs. Dactyle des panes ambulatoires pourpre ; 
propode jaune dans les deux tiers proximaux, 
pourpre dans le tiers distal ; carpe et mérus 
pourpres, avec des reflets orangés dans la moitié 
proximale, et une tache longitudinale noire, sur 
la partie distale de la face externe. 


Diagnose 

Écaille oculaire unidentée. Main gauche seule¬ 
ment un peu plus forte que la droite ; face ex¬ 
terne et bord dorsal de la paume faiblement 
tubercules, à presque lisses chez les plus gros spé¬ 
cimens r bord dorsal du doigt mobile avec 
deux rangées de deruicules, plus ou moins épi¬ 
neux, l’une dorsale, l’autre dorsolatcrale, cette 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


711 



Poupin J. 


dernière carénée dans sa partie proximale. Bord 
dorsal de la paume droite armé de cinq fortes 
épines. Pattes ambulatoires très allongées : en 
extension vers l’avant, P2 dépasse l'extrémité des 
chélipèdes de tout le dactyle et de la partie distale 
du propode. Pilosité distale de P3 un peu plus 
fournie que celle de P2, sans former une véritable 
brosse de soies. Dactyle de P3 généralement plus 
long que le propode, compris 1,0-1,1 fois dans sa 
longueur. Lobe gauche du telson triangulaire, 
plus allongé que le droit, armé, sur ses bords pos¬ 
térieur et externe, de 11-13 épines marginales ; 
lobe droit armé de 5-8 épines. Chez les petits 
spécimens, les épines du telson sont nettement 
moins nombreuses (5-8 à gauche et 0-2 à droite). 

Remarques 

Calcinas spkatus fait partie des espèces chez les¬ 
quelles la pilosité distale du troisième péréiopode 
est nettement plus fournie que celle du deu¬ 
xième, sans pour autant former une véritable 
brosse desoies. Dans l lndo-ouest Pacifique, cinq 
autres espèces possèdent cette particularité ; 
C. gouti n.sp., C. latent , C. laurentae , C, sirius 
Morgan, 1991 et C. vaehoni. Cale in us gouti, 
C. latens et C. vaehoni sont étudiées dans ce tra¬ 
vail et faciles à distinguer de C, spicatus. Calcinas 
sirius en diffère par la présence d’une seule épine 
sur chaque lobe du telson et des pattes ambula¬ 
toires presque entièrement brunes, avec une petite 
zone crème à l’extrémité du dactyle. Calcinas 
laurentae a été longuement comparée à C. spica¬ 
tus lors de sa description (Haig &: McLaughlin 
1984). Les caractères distinctifs les plus évidents 
concernent la spinulation de J’écaille oculaire, 
pluridentée chez laurentae , et la coloration des 
pattes ambulatoires. Chez laurentae , le dactyle est 
rose, plus pâle dans les pairies distalc et proxi¬ 
male ; les propode, carpe et mérus portent une 
bande médiane rouge orange, les parties distales 
et proximales sont de couleur blanche ou rose, 
avec la présence de points blancs, en particulier 
sur les bords dorsaux du carpe et du mérus. 

Calcinus vaehoni Forest, 1958 
(Figs 6E, F, 8A-F) 

Calcinus vaehoni Forest, 1958 : 285, figs 2, 3, 9, 10, 


15, 19 (localité-type : « Rocher Noir », près de Nha 
Trang, Vietnam). — Baba 1982 : Sg, 65 (Palau et 
Yap : Amami-oshima, au sud du Japon). - Morgan 
1991 : 905, figs 60-62 (Australie occidentale). - 
Cihcrardi &C McLaughlin 1994 : 624 (Maurice). 

? Calcinus seurati - MatsUzawa 1977 : pl. 79, fig, 3. - 
Miyaké 1983 ; 113. - Nomura et al. 1988 : 113. — 
Takeda 1994 194. T dus ces spécimens japonais, 

illustrés en couleur, appartiendraient plutôt à 
C. vaehoni Forest. 

Matériel examiné. — Tuamotu. Fangataufa, 5 â d 
1,2 à 2,4 mm, 4 9 2 1,1 à 2,3 mm, 4-9.V.1997 
(MNHN Pg5503). — Momroa, 1 â 3,7 mm, coll. 
B. Goût, 16.X. 1996 (MNHN Pg5419), 5 6 6 1,7 à 
2,9 mm, 4 9 2 1,9 à 3,2 mm, 4 9 2 ov. 1,6 à 
2,4 min, 4-9.V.1997 (MNHN Pg5501). 

DISTRIBUTION. — Maurice ; Australie occidentale ; 
Vietnam ; Palau et Yap ; sud du Japon ; Polynésie 
française ( Tuamotu). 

Habitat. — Récoltés en plongée de 1 à 6 m, dans des 
débris coralliens ou des coraux du genre Pocillopora, À 
Fangataufa, de petits spécimens ont été ramassés sur le 
récil externe. 

Coloration 

Pigmentation du pédoncule oculaire assez 
Variable : gris bleu, plus claire dans la moitié 
proximale, se fonçant régulièrement dans la moi- 



A - B à F — 


Fig. 8. — Variation de la pigmentation sur les pédoncules ocu¬ 
laires de Calcinus vaehoni (échelles 1 mm) ; A-E, MNHN 
Pg5501 ; F, MNHN Pg5503. A, <5 2.9 mm : B. g 2,2 mm ; C, <5 
2,2 mm , D, ? 1,9 mm ; E, i 1,9 mm ; F, S 2,1 mm. 


712 


ZOOSYSTEMA - 1997 - 19 (4) 



Calcinus de Polynésie française 


lié distale, sur le plus gros spécimen examiné 
(Fig. 6E) ; crème, avec une tache noire plus ou 
moins étendue, pouvant être totalement absente 
(Fig. 8A-F), Pédoncule et flagelles de l'antennule 
bleu ciel. Premiers articles du pédoncule anten- 
naire crème ; article distal et flagelle orange, 
Ecaille oculaire gris bleu, Chélipèdes presque 
complètement gris bleu, blancs sur la partie dis¬ 
tale de la paume et les doigts. Patres ambulatoires 
crème, avec une tache gris bleu sur la face externe 
du mérus, plus marquée sur P2 que sur P3, Soies 
distales de P3 crème. 


Diagnose 

Ecaille oculaire généralement tridentée 
(2-4 épines). Main gauche nettement plus forte 
que la droite. Chez le male la paume est lisse, 
avec de petits tubercules sur la partie disto- 
ventrale de la face externe et sur les doigts ; chez 
la femelle, la face externe de la paume est fine¬ 
ment granulée, son bord dorsal est denticulé. 
Bord dorsal de la paume droite armé de cinq 
épines cornées Dacryle de P3 compris 
0,7-0,9 fois dans la longueur du propode. 
Pilosité distale de P3 plus forte que celle de P2, 
sans former une véritable brosse de soies. Lobe 
gauche du telson à peine plus fort que le droit, 
armé de 7-14 épines marginales sur les bords 
postérieur (4-7) et externe (3-8) ; lobe droit armé 
de 4-8 épines. 

Remarques 

La coloration du matériel-type du Vietnam, est 
connue par deux aquarelles extraites des notes de 
Raoul Serène, l’une reproduite ici sur la figure 
6F. L’écusson est crème. Le pédoncule oculaire 
est marron clair, avec une tache noire à sa base, 
Les premiers articles du pédoncule antennaire 
sont crème, l’article distal et le flagelle orange. 
Les chélipèdes sont vert clair, les doigts de la 
main crème. Les pattes ambulatoires sont crème, 
plus claires à leurs extrémités. La deuxième aqua¬ 
relle de Serène montre que cette coloration peut 
varier, 1 écusson, le pédoncule oculaire, les cltéli- 
pèdes et les pattes ambulatoires passant au vert 
très foncé. La tache noire est cependant toujours 
présente à la base du pédoncule oculaire. 


Lorsque ce travail était soumis pour publication, 
un seul spécimen, de coloration sensiblement 
différente à celle des vachoni typiques, a pu être 
examiné (mâle 3,7 mm Pg54l9, Moruroa, 
Fig 6E). Il s’en différenciait par l'absence de 
tache à la base du pédoncule oculaire et, dans 
une moindre mesure, par la couleur gris bleu des 
chélipèdes. Ce dernier caractère ne semblait pas 
très important compte tenu des variations de 
teinte illustrées par Serène. En revanche, la tache 
noire à la hase du pédoncule oculaire apparaissait 
comme un caractère spécifique important, tou¬ 
jours présent sur le matériel-type, également 
observé sur les spécimens australiens de Morgan 
(1991, fig. 60). Pour cette raison, ce spécimen 
avait été rattaché à vachoni avec quelques hésita¬ 
tions, En fan, les nouvelles récoltes faites en avril 
et mai 1997 montrent clairement que la pigmen¬ 
tation du pédoncule oculaire est sujette à des 
variations très importantes (cf. Fig. 8A-F) et que 
ce premier spécimen était correctement identifié 

DISCUSSION 

La plupart des spécimens étudiés dans ce travail 
ont simplement été récoltés à la main sur le récif. 
Ce mode de récolte, très classique, a permis de 
retrouver facilement trois espèces communes de 
la région, Calcinus elegans, C. laevimanus et 
C. seumti. De façon plus surprenante, il a aussi 
permis de découvrir C. orchidae n.sp., espèce 
d’assez grande tajlle, abondante sur le littoral des 
îles Marquises, pourtant non reconnue jusqu'à 
présent. La plongée jusqu’à une dizaine de 
mètres, en recherchant les Calcinus dans les 
coraux du genre Pocillopora , a complété avec suc¬ 
cès ces récoltes traditionnelles. Deux autres nou¬ 
velles espèces, C. gouti n.sp. er C isabcllac n.sp., 
ont été découvertes, et quatre espèces indo-ouest 
pacifiques ont été reconnues pour la 
première fois de la région, C. giuimemis , C hai- 
gae , C hnperialis et C. vachoni. Il est intéressant 
de remarquer que C gouti, C. haigae , C. imperia- 
lis et C. vachoni n’ont été récoltées que lors des 
dernières missions polynésiennes, en septembre/ 
octobre 1996 et avril/mai 1997, grâce au 
concours des plongeurs professionnels du 
SMSRB, opérant dans les lagons de Moruroa et 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


713 



Poupin J. 


Fangataufa II est donc très probable que de 
futures plongées dans la zone des 20 m permet¬ 
tront de compléter, bien au-delà de ce travail, nos 
connaissances sur les Calcium polynésiens, 
Cependant, ces nouveaux résultats permettent 
déjà de comparer la Polynésie française avec les 
autres régions de l lndo-Pacilique. 

Actuellement, trente et un Calcinus sont connus 
dans rindo-PacîFique, Le Pacifique oriental 
constitue une zone à part, avec quatre espèces 
jamais signalées dans l'Indo-ouest Pacifique, 
Calcinus califbrniensis Bouvier, 1898, C. chiknsis 
(H. Milne Edwards, 1836), (. explorator Boone, 
1932 et C, nbscurus Stimpson, 1859. La faune de 
l’île de Pâques ne comprend pour l'instant qu’un 
seul représentant, C. pascuensis Hajg (1974), qui 
doit être rattaché, par sa morphologie, aux 
espèces indo-ouest pacifiques (cf Haîg 1974 ; 
30). Sa présence dans le sud de la Polynésie fran¬ 
çaise est tout à fait possible, en particulier dans 
file de Rapa, à ta même latitude que l île de 
Pâques. Calcinus pascuensis pourrait aussi être 
présent au Japon, où Shi &C Yu (1995) reconnais¬ 
sent des similitudes entre cette espèce et le spéci¬ 
men que Miyaké (1982, pl. 38, fig. 5) attribue 
par erreur à C pulcher. 

Les Calcinus polynésiens communs de l lndo- 
ouest Pacifique sont : C. etegans, C. gairnardii , 
C. baigne, C. laevimanus, C. latms et C. vachoni, 
et, dans une moindre mesure, C. guamensis et 
C. seuraii, dont l’extension vers l’ouest ne dépasse 
pour l’instant pas les îles Cocos et Christmas. Les 
C. gairnardii sensu lato polynésiens appartien¬ 
nent à une forme distincte de l’espèce décrite par 
H. Milne Edwards (1848) et devront à l’avenir 
être rattachés au Calcinus sp. sensu Râliayu, 1992. 
La distribution de gairnardii sensu lato sera donc 
à revoir à cette occasion. Calcinas spicatus est une 
espèce à part, rarement signalée depuis sa des¬ 
cription de Polynésie (Forest 1951). En dehors 
de la région, elle n’a pour l’instant été reconnue 
que du Vanuatu (Haïg & McLaughlin 1984) et 
de l’Australie orientale (Morgan 1991). 

Parmi les trois nouvelles espèces décrites ct-des- 
sus, Calcinas isabellae est la seule à être déjà 
connue en dehors de la Polynésie. Sa présence 
aux Mariannes, où Wooster (1984) la signale par 
erreur sous C. imperialis, indique qu elle est sans 
doute présente dans toutes les îles du Pacifique 


occidental. Les deux autres nouvelles espèces, 
C. gouti et C orchidae doivent pour l'instant être 
considérées comme endémiques de la région. 
Ceci est particulièrement vrai pour orchidae , 
espèce de grande taille, facile à récolter sur le 
récif, et qui aurait du mal à passer inaperçue si 
elle colonisait d’autres régions. Une troisième 
espèce, C. nitidus , est endémique de Polynésie. 
Depuis 1865, année de sa découverte à Tahiti par 
Heller, elle n'a toujours pas été signalée en dehors 
de la région. 

Alors que cette étude était déjà soumise pour 
publication, la récolte d’un unique spécimen de 
C. imperialis dans le lagon de Fangataufa est une 
découverte importante qui permet détendre la 
distribution de l'espèce, depuis l’est de l’Australie 
jusqu à l'extrême est des Tuamotu. 

La présence de Calcinus minutas en Polynésie 
française n’a pas pu être confirmée, Il n’y est 
connu que d’après le matériel polynésien de 
Monteforte (1984), non retrouvé pour cette 
étude. Calcinus minutas est distribué, avec certi¬ 
tude, de l’est de l’océan Indien (Cocos) jusqu’au 
Pacifique occidental (Palau et Mariannes). Trois 
autres Calcinus ont une aire de distribution com¬ 
parable, et leur présence en Polynésie est plau¬ 
sible. Il s'agit de C. argus Wooster, 1984, 
C. lineapropodits et C. pulcher. Dans une moindre 
mesure, C. dapsi/es Morgan, 1989, C. inconspi- 
utus Morgan, 1991 et C. sirius, pour l instant 
cantonnés à l’Australie, pourraient peut-être 
atteindre la Polynésie. 

La faune polynésienne apparaît maintenant plus 
diversifiée que celle des Hawaii, étudiée par 
Haig de McLaughlin (1984). Celles-ci n’y 
dénombrent que neuf espèces . deux décrites 
comme nouvelles, Calcinus hazktti et C. lauren- 
tae. jamais signalées depuis, et sept très com¬ 
munes, également présentes en Polynésie (elegans, 
gairnardii, guamensis, haigae , laevimanus, latens, 
seuraii). 

Trois Calcinus ne sont toujours connus que de 
l’Afrique orientale et de l'ouest de l'océan Indien 
et, à ce titre, il semble bien incertain de les 
retrouver en Polynésie. Calcinus rosaccus a été 
décrit de la mer Rouge par Heller (1861), signalé 
par la suite du golfe d'Aden par Nobili (191)6), 
de Maurice par Bouvier (1915), et du golfe 
d’Aqaba par Lewinsohn (1969). Il est très proche 


714 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Calcinus de Polynésie française 


de C. baigae , également signalé de l’île Maurice 
(Gherardi & McLaughlin 1994), et, à l'avenir, il 
faudra préciser les caractères qui les opposent, en 
particulier pour ce qui concerne la coloration. 


Enfin, C tropidomanus, décrit de Somalie 
(Lewinsohn 1981), et C. vanninii , décrit de file 
Maurice (Gherardi &c McLaughlin 1994), n’ont 
pas encore été signalés depuis leur description. 


CLÉ d'identitication des Calcinus POLYNÉSIENS 

1. Écaille oculaire unidentéc (quelquefois une spinule supplémentaire chez C. latens) ; 

telson avec une ou plusieurs épines marginales sur chaque lobe ; bord dorsal de la 
paume droite lisse ou denticulé .2 

— Écaille oculaire pluridentée (rarement avec une seule épine chez C. minutas ) ; tou¬ 

jours plusieurs épines marginales sur chaque lobe du telson ; bord dorsal de la 
paume droite toujours denticulé . 10 

2. Brosse de soies sur P3 présente ; bord dorsal de la paume droite toujours denticulé 
.3 

— Brosse de soies sur P3 absente ; bord dorsal de la paume droite lisse ou denticulé .... 

.7 

3. Face externe de la grosse paume tuberculée, creusée d’une ou plusieurs dépressions, 

non régulièrement convexe ; telson avec une seule épine marginale sur chaque lobe ; 
présence d’une tache rouge à la base du doigt mobile de chaque main.4 

— Face externe de la grosse paume faiblement tuberculée, parfois presque lisse, réguliè¬ 

rement convexe , plusieurs épines marginales sur chaque lobe du telson -, pas de 
tache rouge à la base du doigt mobile de chaque main .5 

4. Paume de la grosse main à face externe creusée d’une dépression longitudinale en 

arrière du doigt fixe, à bord dorsal tubercule, non épineux ; pédoncule oculaire vert 
olive dans les deux tiers proximaux, blanc dans le tiers distal ; P2 et P3 annelés de 
rouge, noir et blanc. C. isabelLte n.sp. 

— Paume de la grosse main à face externe creusée de deux à trois dépressions circu¬ 

laires à subcirculaires, à bord dorsal épineux ; pédoncule oculaire uniformément vert 
olive ; P2 et P3 annelés de vert olive, noir et jaune pâle .. C . imperialis 

5- P2 et P3 marron, de couleur uniforme, sans rayure remarquable, mis à part un 
anneau plus clair à l’extrémité du dactyle ; brosse de soies marron clair (pédoncule 
oculaire noir dans la moitié proximale, bleu foncé dans la moitié distale, virant au 


noir sous les cornées) .C. gaimardii sensu lato 

— P2 et P3 annelés de plusieurs couleurs ; brosse de soies rose ......6 


6. Tubercules des doigts de la grosse main pavimenteux ; dactyle de P2 et P3 avec des 
taches circulaires noires ; pédoncule oculaire presque entièrement bleu ciel, avec une 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


715 













étroite bande basale noire ; P2 et P3 annelés de noir et de bleu ciel, sans anneaux 
blancs. C. elegans 


— Tubercules des doigts de la grosse main perlilormes ; dactyle de P2 et P3 avec un 

anneau médian noir, sans taches circulaires ; pédoncule oculaire avec une bande 
noire dans les trois quarts proximaux, découpée près de sa base par une tache exter¬ 
ne bleu ciel ; quart distal du pédoncule bleu ciel ; P2 et P3 avec des anneaux noirs' 
et blancs, et de très petits anneaux bleu ciel . C. orchidae n.sp. 

7. Pilosité distale de P3 plus développée que celle de P2, sans former une véritable 

brosse de soies ; lobe gauche du toison avec plusieurs épines marginales, lobe droit 
avec une seule ou plusieurs ; paume de la petite main à bord dorsal tuberculeux ou 
épineux ; carpe de P2 et P3 pouvant présenter des variations de teinte, mais sans 
bande nettement définie ...8 

— Pilosité distale de P3 faible, similaire à celle de P2 ; une seule épine marginale sur 

chaque lobe du telson ; paume de la petite main à bord dorsal lisse ; carpe de P2 et 
P3 rayé d’une bande longitudinale noire ........ 9 

8. Plusieurs épines marginales sur chaque lobe du telson ; pédoncule oculaire pourpre, 

avec un petit anneau blanc sous la cornée ; P2 et P3 teintés de pourpre et jaune, à 
dactyle uniformément pourpre. C. spicatus 

— Lobe gauche du telson avec plusieurs épines marginales, lobe droit avec une seule 

(rarement deux) ; pédoncule oculaire gris rose, sans anneau remarquable ; P2 et P3 
avec des teintes vert bouteille à vert clair, dactyle blanc avec un anneau pourpre à sa 
base ... C. latens 

9. Dactyle de P2 et P3 distinctement plus court que le propode ; pédoncule oculaire 

avec une étroite bande basale orange, une bande bleu pâle jusqu’au tiers proximal, 
et une bande distale orange ; petite main presque complètement noire, blanche à 
l’extrémité des doigts ; mérus de P2 et P3 avec une bande longitudinale, dans le 
prolongement d’une bande similaire sur le carpe. C. laevimanus 

— Dactyle de P2 et P3 à peu près de même longueur que le propode ; pédoncule ocu¬ 

laire avec une étroite bande basale orange, une bande bleu gris s’estompant en orange 
à partir de la moitié du pédoncule et une bande distale orange ; petite main 
blanche ; mérus de P2 et P3 avec une bande oblique, discontinue par rapport à la 
bande longitudinale située sur le carpe ... C. seurati 

10. Pilosité distale de P3 toujours faible, similaire à celle de P2 . 11 

— Pilosité distale de P3 plus forte que celle de P2, mais sans former une véritable 

brosse de soies... 14 

11. Pédoncule oculaire de couleur uniforme, avec tout au plus un dégradé d’une seule 

teinte . 12 

— Pédoncule oculaire avec un anneau noir ou blanc . 13 


ZOOSYSTEMA - 1997 • 19(4) 















Calcinus de Polynésie française 


12. Présence de taches orange sur les mérus, carpe et main du chélipède . C. nitidus 

— Chélipède blanc, avec tout au plus de minuscules ponctuations orange . 

. C. minutus 

13. Lobe gauche du telson armé seulement sur les bords postérieur et externe ; pédon¬ 

cule oculaire crème, avec un anneau médian noir ; P2 et P3 crème, avec un anneau 
noir à la base du dactyle. C. guamensis 

— Lobe gauche du telson épineux sur le bord postérieur ; pédoncule oculaire pourpre, 

avec un petit anneau distal blanc ; P2 et P3 presque complètement pourpres, blancs 
sur le quart distal du dactyle ; présence de taches ovales pourpres sur le dactyle et 
une partie du propode ....... C. haigae 

14. Pas de tache noire remarquable sur les paumes ; P2 et P3 crème, teintés de gris bleu 

sur la lace externe du mérus. C. vachoni 

— Paumes avec une petite tache noire subcentrale sur les faces internes et externes ; P2 

et P3 avec des bandes transversales roses sur les dactyles, propodes, carpes et mérus 
............ C. gouti n.sp. 


Remerciements 

Quelques récoltes ont été effectuées sur des fonds 
d’une dizaine de mètres par Bertrand Goût, bio¬ 
logiste au SMSRB, et par les plongeurs démi¬ 
neurs de la Marine, en poste sur l’atoll de 
Moruroa, Pascal Blanc, Franck Lohezic et Jean- 
Jacques Tison. Les pinces de Calcinus gouti et 
C. orcbidae ont été dessinées par Jean-François 
Dejouannet ; celles de C. isabellcte et C. irnperialis 
par Philippe Pommier. Christopher Tudge a bien 
voulu autoriser la reproduction de C. minutus , 
extraite de son guide sur les pagures australiens, 
Plusieurs ouvrages illustrés n'ont pu être consul¬ 
tés que grâce à l’amabilité d’Alain Crosnier. 
Enfin, les conseils de Jacques Forest ont été pré¬ 
cieux tout au long de cette étude, en particulier 
pour décrire C. gouti. dans un premier temps rat¬ 
taché à C. pulcher. À toutes ces personnes, j’ex¬ 
prime mes plus sincères remerciements. 


RÉFÉRENCES 

Asakura A. 1992. — New record ofthe intertidal her- 
mit crab, Calcinus guamensis Wooster, 1982 from 
Japan, with comments on Japanese Calcinus. 


[ourual of Natural Historv Muséum and Institute. 
Chiba 2(1): 37-40, fig. 1. 

— 1995. — Infraorder Anomura; 347-378, 
pis 93-100, in Nishimura S. (ed.), Guide to tbesea- 
shore animais nf Japan with caler pictures and keys. 
volume 2. Hoikusha, Osaka, Japan, 663 p.. 
pis 73-144 ]en japonais]. 

Baba K. 1982. — Galatheids and pagurids of the 
Palau islands (Crustacea, Anomura). Proceedings of 
the Japanese Society of Systematic Zoology 23: 57-70, 
figs 1,2. 

Barnard K. H. 1950. — Descriptive Catalogue of 
South African Decapod Crustacea. Annals ofthe 
South African Muséum 38 1-837, figs 1-154. 

Boone !.. 1932. — The littoral crusracean fauna of 
the Galapagos islands, Zoologica. New York 14: 
1-62 (non consulté). 

— 1935. — Scicntific Results of the World Cruise of 
the Yacht Alva, 1931. William K. Vanderbilt, 
Commanding. Crustacea: Anomura, Macrura, 
Euphausiaceâ, Isopoda, Amphipodâ, and 
Ecninodermata: Asteroidea and Echinoidea, 
Bulletin of the Vanderbilt Marine Muséum , 
Hurtington, New York 6: 1-263, figs 1-13, 
pis 1 -96. 

Bouvier E. L. 1898. — Sur quelques crustacés ano- 
moures et brachyoures recueillis par M. Diguet en 
Basse-Californie, Bulletin du Muséum d'Histoire 
naturelle. Paris 4 : 371-384. 

— 1915, — Décapodes marcheurs (Reptantia) et 
Stomatopodes recueillis à Pile Maurice par M. Paul 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


717 










Poupin J. 


Carié. Bulletin Scientifique de la France et de la 
Belgique , série VU, 48 (3) : 178-318 [1-141], 
figs 1-42, pis 4-7. 

Buitendijk A. M, 1937. — Biological results of the 
Snellius Expédition. IV - The Paguridea of the 
Snellius Expédition. Temminckia 2: 251-280, 
figs 1-19. 

Dana J. D. 1852, — Crustacea , part II. United States 
Exploring Expédition du ring the years 1838, 1839, 
1840, 1841. 1842. under the command of Charles 
Wilkes, U.S.N. C. Sherman, Philadelphia Reprinted 
Antiquariaat Junk, Loehcm, Nethtrlands, 1972, 
13: 686-1618. 

— 1855. — Crustacea, Id., 13 (Atlas); 1-27, pis 1-96. 

Fize A. & Serèné R. 1955- — Le» pagure» du Viêt- 

Nam. Note de l'Institut océanographique de 
Nhmrauÿ 45 • i-ix, 1-228, figs 1-35, pis 1-6. 

Forest J. 1951. — Remarques sur quelques Paguridae 
du genre Calciints à propos de la description de 
deux espèces nouvelles de Polynésie Orientale : 
Calcinas scurati et Calcinas spiaitus. Extrait du 
Bulletin de la Société Zoologique de France 76 (1-2) : 
83-89, figs 1-18. 

— 1953. — Crustacés Décapodes marcheurs des îles 
de Tahiti et des Tuamotu. I. Paguridea (suite). 
Bulletin du Muséum national d'Histoire naturelle, 
Paris, 2‘- série 25 (6) ; 555-561, fig, 10. 

— 1956a, — Sur Calcinas nitidus Heller et C. rosaccus 
Heller (Crustacea, Paguridae). Bulletin du Muséum 
national d'Histoire naturelle. Paris, 1 e série, 28 (2) : 
218-227, figs 1-8. 

— 1 956h. — Crustacés décapodes Paguridae 
d’Océanie Française. Proeeeai ngs of the eighth 
Pacific Science congress 3 (A) : 1053-1076. 

— 1958. — Les Pagures du Viêt-Nam. 11 — Sur 
quelques espèce» du genre Calcinas Dana. Bulletin 
du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 2 e 
série 30 (2-3) ; 184-190, 285-290, figs 1-19. 

Gherardi F. & IvlcLaughin P. A. 1994. — Shallow- 
water hermit crabs (Crustacea, Decapoda, 
Anomura, Paguridea) front Mauritius and 
Rodrigues islands, with the description of a new 
species of Calcinas. Rafles Bulletin of Zoalogy 42 
(3): 613-656, figs 1-7. 

Gosliner T. M., Behrens D. W, & Williams 
G, C, 1996* — Curai rcef animais of the Ifido- 
Pacific. Animal life front Africa w Hawaii, exclusive 
of the vertébrales. Sea Challengers. Monterey, 
California, 314 p., figs 1-6, photographies 1-1103. 

Haig J. 1974, — Calcinas pascuensis, a new hermit 
crab front Easter Island (Decapoda, Anomura, 
Diogenidae). Cmstaceana 27 ( 1 ): 27-30, figs 1 -6. 

Haig J. & Bail E. E. 1988. — Hermit crabs from 
north Australian and eastern Indonesian waters 
(Crustacea, Decapoda, Anomura. Paguroidea) col- 
lected during the 1975 Alpha Hélix Expédition. 
Records of the Australian Muséum 40 (3): 151-196, 
figs 1-13. 

Haig J. & McLatighlin P. A. 1984. — New Calcinas 


species (Decapoda, Anomura, Diogenidae) from 
Hawaii, with a key to the local species. Micronesica, 
1983 (1984) 19 (1-2): 107-121, figs 1,2. 

Heller C. 1861 — Synopsis der im rotlien Mcere 
vorkommenden Crustaceen. Verhandlungen der 
kaiserlich-kouiglichen Zoalogisch-Botamschen 
CiesellschijJr in Wien 11; 3-32. 

1865. — Die Crustaceen. Reise der desrerreichi- 
schen Fregatte Nouant uni die Erde in den Jahren 
1857-1859 urtter den Befehlen des Commodore 
B. von Wiiiltrstorf-Urbair. 7.oalogiseher Th cil 2 (3): 
1-280, pis 1-25. 

Hilgendorf F. 1879. — Die von Hrn. W. Peters in 
Moçambkjue gesammcltcn Crustaceen. MorUït- 
sbenchte. Berlin Akadcinie Wissenschafien , 1878 
(1879): 782-851 (non consulté). 

Holrhuis L. B. 1953. — Enumération of the Decapod 
and Sromatopod Crustacea from Pacific coral 
islands. Atoll Research Bulletin 24: 1-66. 

Jones D. N Morgan G. 1994. — A field guide to the 
erustaceans of Australian waters. Reed, Western 
Australian Muséum Book, 216 p.. illustré. 

l.cwinsohn Ch. 1969. — Die Anomuren des roten 
meeres (Crustacea, Decapoda, Paguridae, 
Galatheidea, Hippidae). Zoologische Verhande- 
lingett, Leiden 104: 1-213, ligs 1-37, pis 1,2, 

— 1981. — Research es on the coasr ol Somalia. 
Calcinas tropidomanus n.sp., a new hermit crab 
from Somalia. Monitore zoulogico italiano, supplé- 
menr n“ 14, 10: 147-152, fig. 1. 

Matsuzawa K. 1977. — Sea shore animais of Mttrolo. 
Commutée for Publication of sea shore animais of 
Muroto, pages non numérotées, pis 1-126 [en japo¬ 
nais], 

Milne Edwards H. 1836. — Observations zoolo- 
giques sur les pagures et description d'un genre 
nouveau de la tribu des Pagutiens. Annales des 
Sciences naturelles. Zoologie, 2 e série 6 : 257-288, 
pis 13, 14. 

— 1848. — Note sur quelques nouvelles espèces du 
genre Pagure. Aimâtes des Sciences Naturelles, 
Zoologie, M série 10 : 59-64. 

Miyaké S. 1982. — Japauese crustacean decapods and 
stomatopods in color. / - Mdcrura, Anomura and 
Stcimatujioda. Hoikusha Publishing Co, LTD, 
Osaka, Japan, 261 p., pis 1-56 |tn japonais], 

- 1983. — The aquaric lowcr animais of Japan. in 
LJ ti non t i (ed.) , Cutkken illustrated nature entytiope- 
dïa, Gakken, Tokyo, lapan (première publication, 
1975). 342 p.. illustré (en japonais). 

Moniefortc M. 1984. — Contribution it ht connais¬ 
sance de la faune carcinologique de Polynésie fiançüi- 
se. Inventaire faunistique, répartition bionontique 
er données quantitatives sur les Crustacés 
Décapodes Repta lit ta (Bratbyura, Anomura, 
Macro ta) et les Crustacés Stômatopndes habitant 
les complexes récifo-lagonaire» de quelques îles 
hautes et atolls : 1-196, figs 1-33. Thèse École 
Pratique des Hautes Érudes, 3 e section. 


718 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 




Calcinus de Polynésie française 


Morgan G. J. 1988. — Calcinus abrolhertsis, a new 
species ol herrnit crab frtun tht' IToutman 
Abrolhos. Western Australia (Decapoda, 
Diogenidac). Crustaceana 54 (2): 218-222, fig. 1. 

— 1989. — The liernm crabs (Decapoda, Anomura, 
Diogenidac, Paguridae) of sotlthwcstem Ausrralia, 
with description of two new species. Records of ihe 
Western Australien Muséum 14 (3): 391-417, 
figs 1-4. 

— 1991. — A review of the herrnit crab genus 
Calcinus Dana (Crustacea, Decapoda, Diogenidae) 
frotn Ausrralia. with descriptions of two new spe- 
cîes. Invertebrate Taxonomy 5: 869-913. figs 1-63. 

Morgan G. J. & Forest J. 1991. — Sevcn new species 
of hennit crabs from northern and western Australia 
(Decapoda, Anomura, Diogenidae). Bulletin du 
Muséum national d’Histoire naturelle , Paris, série 4, A 
1990 (1991 ) 12 (3-4) : 649-689, figs 1-15. 

Nobili G. 1906. — Mission J. Bonnier et Ch. Pérez 
(Golfe Persique, 1901), Crustacés Décapodes et 
Stomaropodes. Bulletin Scientifique de la France et 
de la Belgique 40 : 13-159. figs 1 -3, pis 2-7. 

— 1907. — Ricercbe sui Crostacei délia Polinesia. 
Decapodi, Stonx.tropodi, Anisopodi e [sopodi. 
Memori délia Reale Accademia delle Scienze di 
Tonna, 2 e série 57: 351 -430, pis I -3. 

Nomura K., Kaniezaki N., Hamano T. & Misaki H. 
1988. — The guide book of marine animais and 
plants of Okinawa. Volume 8, Crustacea (Macntra 
and Anomura). Southern Press, Okinawa, Japan, 
232 p., illustré [en japonais]. 

Okada Y. & Uchida T. 1960. — Encyclopaedia 
Zoologica illustrated in colours . Volume 4. 
Hokuryukan, Tokyo. Japan: 45 p., 6 p., 246 p., 
pis 1-123, index 32 p. [en japonais). 

Poupin J. 1994. — Quelques crustacés décapodes 
communs de Polynésie française. Rapport 
Scientifique du Service Mixte de Surveillance 
Radiologique et Biologique • 1-86, figs 1-68, pis 1-8. 

— 1996. — Crustacea Decapoda ofTrench Polynesia 
(Astacidea, Palinuridea, Anomura, Brachyura). 
Atoll Research Bulletin, Api il 1996, 442: 1 114. 

Rahayu D. L. 1988. — Les Pagures littoraux de 
Nouvelle-Calédpnie et de Polynésie française : 
Taxonomie, Ecologie et Distribution géographique. 
Rapport de DEA, Université Pierre et Marie Curie, 
Paris VI : 1-47, figs 1-15. 

— 1992. — Etude des pagures littoraux (Crustacés , 
Décapodes) d'Indonésie : systématique, écologie, et bio- 


gêogrdphie. Thèse de Doctorat Océanographie 
Biologique, Université Pâtis VI : 1-232, figs 1-26. 

Randall J. W. 1840. — Catalogue of the crustacea 
brought bv Thomas Nuttall and J. K. Townsend, 
from the West coast of North America and the 
•Sandwich l.slands, with description of such species 
as are apparently new, among which are included 
severâl species ot different localities, previously exis- 
ting in the collection of the Academy. Journal ofthe 
Academy of natural Science af Philadelphia . 1 839 
(1840) 8 (I): 106-147. pis 3-7. 

Shih H. T. & Yu H. P. 1995. — New records of 
Calcinus herrnit crabs (Decapoda, Anomura, 
Diogenidae) from Taiwan. Zoological Studios 34 
(4): 241-247, figs 1-4. 

Stebbing T. R. R. 1924. — South Alfican Crustacea. 
Anna/s ofthe South African Muséum 19: 235-248 
[1-14 ], pis 116-122 [1-7]. 

Stimpson W. 1859. — Notes on North American 
Crustacea. [Preprinr from] Armais of the Lyceum of 
Natural History of New York 7: 49-93. pf. 1 [pre- 
print pages 3-47] (non consulté). 

Takeda M. 1982. — Keys to the Japanesc and fbreign 
crustaceam fù/Jy illustrated in colors. Hokuryukan, 
Tokyo, Japan, 58 p., 284 p., illustré |en japonais], 

— 1986. — Marine Invertebrates. in Masuda K., 
Hayashi K. I., Nakamura K. &C Kobayashi Y, (eds). 
Tokai University Press, 256 p., pis 1-205 [en japo¬ 
nais], 

— 1994, — Crustaceans, in Okutani T, (ed.). 
Animal Ufe on eoral reefs. Yama-Kei, Field Books 
No. 9, Tokyo, 319 p., photographs by Soyama I. 
[en japonais]. 

Tudge C. C. 1995. — Herrnit crabs oj thegreat barrier 
reef and roastal Queensland. School of Marine 
Science, The University of Queensland, Bacldiuys 
Publishers, Eeiden, The Nctherlands. 40 p., 
figs 1-12, pis 1-4. 

Whitelegge 1, 1901. — Description of a new herrnit 
crab ( Calcinus imperia lis), from Lord Howe Island. 
Records of the Austral’ian Muséum 4: 48-51, pl. 9 
(figs 1,2a-d). 

Wooster D. S. 1984. — The genus Calcinus 
(Paguridae, Diogenidae) from the Mariana lslands 
including ihree new species. Micronesica 1982 
(1984) 18 (2): 121-162, figs 1-5. 

Yu H. P. & Foo K. Y. 1991. — Herrnit crabs of 
Taiwan. S.C. Publishing Inc., Taipei, Taiwan, 
78 p., illustré [en chinois]. 

Soumis le 20 février 1997 ; 
accepté le 4 juin 1997. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


719 



Une nouvelle espèce du genre 
Paralomis White, 1856, des sources 
hydrothermales du Sud-ouest Pacifique 
(Crustacea, Decapoda, Lithodidae) 

Michèle de SAINT LAURENT 

Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), Muséum national d'Histoire naturelle, 
61 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) 

Enrique MACPHERSON 

Centra de Estudios Avanzados (CSIC) 
Cami de Santa Barbara s/n, 
17300 Blanes, Girona (Espagne) 


Saint Laurent M. de & Macpherson E. 1997. — Une nouvelle espèce du genre Paralomis 
White, 1856, des sources hydrothermales du Sud-ouest Pacifique (Crustacea, Decapoda, 
Lithodidae). Zoosystema 19 (4) : 721-727. 


MOTS CLÉS 

sources hydrothermales, 
Pacifique sud occidental, 
Lithodidae, 
Paralomis., 
espèce nouvelle. 


RÉSUMÉ 

Paralomis hirtella est une espèce nouvelle de Décapode de la famille des 
Lithodidae découverte lors de campagnes d’exploration des sites hydro¬ 
thermaux du Pacifique sud-occidental, en 1989 et 1995. Elle se distingue de 
toutes les autres formes connues du même genre par une carapace à face dor¬ 
sale inerme mais revêtue d’une pilosité répartie en faisceaux de soies dressées. 
La présence de Lithodidae dans l’environnement hydrothermal a souvent été 
signalée et concerne surtout des Paralomis ; il s’agit ici de la troisième espèce 
du genre découverte grâce à l’exploration de ces milieux. 


KEYWORDS 

hydrothermal vents, 
south western Pacific, 
Lithodidae, 
Paralomis , 
new species. 


ABSTRACT 

Several specimens of a new species of lithodid crab hâve been discovered in 
the biological material collected by three expéditions on hydrothermal sites 
in the south-western Pacific, in 1989 and 1995: the French campaign Biolau 
in the Lau Basin, and the Franco-Japanese and Germano-French campaigns 
in the North Fiji Basin. Paralomis hirtella n.sp., described herein, is distin- 
guished from ail the others of the genus by the smooth dorsal surface of the 
carapace, usually entirelv devoid of granules, tubercules or spines, but sparse- 
ly covered by tufts of erect setae. Members of the family Lithodidae, mainly 
of the genus Paralomis, hâve often been reported from hydrothermal envi- 
ronments (Chevaldonné & Olu 1996) and P, hirtella is the third species of 
the genus discovered in the exploration of hydrothermal sites. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


721 



Saint Laurent M. de & Macpherson E. 


INTRODUCTION 

Plusieurs exemplaires d'une espèce encore non 
décrite de crustacé décapode de la famille des 
Lithodidae, appartenant au genre Paralomis 
White, 1856, ont été capturés sur les sites hydro¬ 
thermaux profonds des bassins de Lau et Nord- 
Fidjien, au cours de plusieurs expéditions menées 
en 1989 et 1995 : les campagnes française Biolau 
(Jollivet et al. 1989), franco-japonaise Starmer II 
(id. ; Desbruyères et al. 1994), et germano- 
française Hyfiflux (Halbach et al. 1995 ; 
Auzende et al 1995). Ce matériel s’ajoute aux 
espèces déjà signalées dans des zones d'hydro¬ 
thermalisme et confirme la présence relativement 
fréquente du genre dans la faune de ces milieux 
particuliers (Hashimoto et al. 1995 ; 
Chevaldonné & OIu 1996). 

Le matériel examiné est déposé dans les collec¬ 
tions du Muséum national d'Histoire naturelle, 
Paris (MNHN) et au Musée Senckenberg de 
Francfort (SMF). Les dimensions indiquées se 
rapportent, la première à la longueur de la cara¬ 


pace sans le rostre (mesurée des sinus orbitaires 
au bord postérieur), la seconde à sa plus grande 
largeur, située vers le tiers postérieur de sa lon¬ 
gueur un peu en arrière du sillon cervical. 

Paralomis birteUa n.sp. 

(Figs 1-4) 

Matériel, — Bassin de Lau. Expédition Biolau, ride 
de Valufa, site Hine Hina, 22°1.VS - 176°38’W, 
1750 m, 14-18.V.1989. — Stn BL 02, 2 2 $ovigères 
44 X 45 et 44 X 44 mm (MNHN Pg 4662). — Stn 
BL 03, 1 S 50 x 54 mm (MNHN Pg 4659). — Stn 
BL 08, 1 d 32 X 35 mm (holotype, MNHN 
Pg 4658). 

Bassin Nord-Fidjicn. Expédition Starmer II, site che¬ 
minée active « La Dame Blanche «, 16°59'S - 
173 D 55,4’W. 2000 m, 13.VII.1989. — Plongée 16, 
I d féminisé (?) 59 X 65 mm, parasité par un rhizo- 
céphale (MNHN Pg 4661). — Plongée 20, 1 tî 54 x 
57 mm, 1 d féminisé (?) 51 X 55 mm, parasité par un 
rhizocéphale. 1 9 immature 27 x 29 rrirn et I V ovi- 
gère40 X 41 mm (MNHN Pg4660t. 

Expédition Hyfiflux, R. V. <■ Sonne », Croisière 99, 
16°59,65 S -173“54,73‘Ê, 2003 m. — Stn SO-115, 
1 juv. 17 x 19 mm (SMF). 



Fig. 1. — Paralomis hirtella n.sp., holotype S 32 x 35 mm (MNHN Pg 4658), animal entier, vue dorsale. 


722 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Une nouvelle espèce du genre Paralomis 


Types. — Le mâle de 32 x 35 mm, catalogué MNHN 
Pg 4658, en provenance de la station BL 03 de la 
campagne Biolau, est désigné comme holotype. Les 
autres spécimens mentionnés ici sont les paratypes. 

ÉTYMOLOGIE. — Le nom spécifique, du latin hirrus, 
hirsute, se référé à la pilosité particulière de l'espèce. 

Description 

Carapace (Figs 1, 2, 3A) un peu plus courte que 
sa plus grande largeur, à contour très approxima¬ 
tivement hexagonal, à régions bien délimitées ; 
les régions cardiaque et branchiales très peu 
saillantes, s’opposant à une forte convexité de la 
région gastrique. Rostre (Fig. 4B, C) court, uni- 
denté, surbaissé, atteignant juste ou dépassant de 
peu l’extrémité antérieure des cornées ; il est 
dépourvu de saillie ou de dent ventrale ; dorsale- 
ment, une paire de saillies peu accentuées, mar¬ 
quées chacune par l’implantation d’une touffe de 
soies, masquant la présence éventuelle d’une petite 



Fig. 2. — Paralomis hirtella n.sp. Holotype 6 32 x 35 mm 
(MNHN Pg 4658), céphalothorax dorsal (la striation qui apparaît 
sur ce cliché est un artefact , il s’agit en effet de l'ombre portée 
des soies raides et droites qui garnissent la face dorsale, due à 
un éclairage latéral trop accentué). 


dent épineuse. Épine orbitaire externe de la lon¬ 
gueur du rostre, ou légèrement plus courte r 
épine antérolatérale de même taille ; entre ces 
deux épines, sur le bord frontal, une épine plus 
courte. Bords latéraux de la carapace pourvus de 
quatre à cinq épines sur les régions hépatiques, 
suivies de quatre à sept, un peu plus développées, 
sur la partie antérieure des régions branchiales ; 
cette série d’épines marginales se continue sur les 
bords postérolatéraux par de faibles saillies cor¬ 
respondant à l’implantation de touffes de soies. 
Ornementation épineuse ou granuleuse de la face 
dorsale de la carapace pratiquement inexistante : 
tout au plus peut-on observer chez quelques spé¬ 
cimens de légères granulations dans la partie 
antérieure des aires branchiales. Pilosité consti¬ 
tuée par de» faisceaux épars de soies raides, dres¬ 
sées, ne cachant pas les téguments. 

Plaques tergales abdominales (Fig. 3B, C) faible¬ 
ment granuleuses, offrant des faisceaux de soies 
érigées identiques à celles de la carapace. 
Pédoncules oculaires courts, inermes, à cornée 
peu développée. Prolongement antérolatéral du 
deuxième article des pédoncules antennaîres 
atteignant le bord antérieur de l’avant-dernier 
article, orné dune spinule proximale. 
Scaphocérite bidenté, épine mésiale atteignant à 
peu près le milieu du dernier article, épine laté¬ 
rale plus courte, souvent munie d’une spinule 
basale ; parfois un faible granule mésial. 
Chélipèdes (Fig. 4D) relativement longs, 
robustes, sexuellement dimorphiques, plus longs 
et plus robustes chez les mâles les plus grands. 
Mérus et carpes bardés mésialement de longues 
et fortes épines ; sur la face dorsale du mérus, 
deux lignes parallèles de tubercules plus ou 
moins épineux. Dorsalement et vcntralement les 
mains sont inermes, avec parfois, cependant, 
quelques faibles granulations dans leur région 
mésiale ; le bord mésial porte deux à trois tuber¬ 
cules épineux assez développés 
Première et deuxième paires de pattes ambula¬ 
toires (P2 et P3) un peu plus longues que les sui¬ 
vantes (P4). Longueur respective des articles des 
P3 (Fig. 4E) à peu près dans les proportions sui¬ 
vantes: mérus, 10, carpe, 4, propode, 5, dactyle, 
5. Mérus avec le bord dorsal légèrement convexe, 
garni d une série de six à huit fortes dents épi¬ 
neuses ; bord ventral droit, armé de quatre à cinq 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


723 


Saint Laurent M. de & Macpherson E. 


tubercules à pointe aiguë ; vers le tiers dorsal de 
la face latérale, une ligne de faibles granules. 
Carpe avec trois à quatre dents épineuses dor¬ 
sales, et quelques granulations latérales. Propode 
comprimé latéralement, les bords dorsal et ven¬ 
tral granuleux , dactyle légèrement arqué, bordé 
ventralement de soies spiniformes et terminé par 
un ongle aigu, d'aspect corné. 

Pilosité des appendices composée de touffes de 
soies raides, distribuées sur les bords dorsal et 
ventral et sur la face latérale des différents 
articles. 

Diamètre des œufs, environ 2,0 mm. Cette 


dimension laisse présager un développement 
abrégé. 

Coloration paraissant uniformément blanc- 
crème (en alcool). 

Variations 

Les variations observées concernent surtout 
l'ornementation granuleuse épineuse de la cara¬ 
pace et des appendices thoraciques, et, dans une 
moindre mesure, la pilosité. La surface dorsale de 
la carapace est dans la plupart des cas inerrne, 
maïs certains individus présentent une légère gra¬ 
nulation dans la partie antérieure des aires bran- 



FlG. 3. — Paralomis hirtella n.sp. A, B, holotype <î 32 x 35 mm (MNHN Pg 4658) ; C, 9 ovtgère 44 v 45 mm (MNHN Pg 4662) ; A, 
carapace, vue dorsale ; B, abdomen du même spécimen ; C, abdomen, autre spécimen (pilosité non figurée). Échelles : 1 mm. 


724 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 




Fig. 4. — Paralomis hinella 
Pg 4660). A, région anlérieu 
du chélipède droit, vue latért 


SS 








Saint Laurent M. de & Macpherson E. 


chiales. Les exemplaires du bassin de Lau ont une 
ornementation plus accentuée, tous présentent 
une paire de dents épineuses à la base du rostre 
(Fig. 4B), qui manquent sur ceux du bassin 
nord-fidjien (Fig. 4C). Chez les deux mâles de 
Biolau, en outre, les épines marginales sont plus 
nombreuses et plus développées, avec des spi- 
nules supplémentaires sur la région frontale. 

La pilosité est toujours éparse, la densité des fais¬ 
ceaux de soies varie cependant légèrement suivant 
les individus. Les soies sont relativement un peu 
plus longues chez les exemplaires de petite taille. 

Remarques 

Parmi le matériel étudié figurent deux individus 
d'assez grande taille, en provenance de la cam¬ 
pagne Starnter II, parasites par une sacculine 
fixée à la face ventrale de l’abdomen. Tous deux 
présentent les caractères sexuels secondaires du 
sexe femelle : présence de pléopodes (notamment 
d’une paire sur le premier segment abdominal) et 
de pores sur les coxae des troisièmes péréiopodes. 
De petite dimension, ces pores ne sont pas 
ouverts et l’on peut supposer qu’il s'agir en fait 
d’individus mâles féminisés sous l’action du para¬ 
site. Nous n’avons pas décelé d’orifice sexuel 
mâle. 

Le plus petit spécimen (15 X 19 mm) provient 
de la campagne Hyfiflux ; il ne présente aucune 
trace d’orifice sexuel, la morphologie de l’abdo¬ 
men est de type tcmelle, mais sans aucune trace 
de pléopodes. La région branchiale postérieure 
droite de cet individu présente un renflement 
caractéristique d’une infestation parasitaire, qui 
pourrait être à i origine d une anomalie des 
caractères sexuels secondaires. L’animal n’a pas 
été disséqué, mais sa Cavité branchiale est appa¬ 
remment dépourvue de bopyre. 

Le genre Para/omis inclut, au total, une cinquan¬ 
taine d’espèces, dont vingt-six appartiennent à la 
faune indo-ouest pacifique (y compris la zone 
antarctique) (Davvson I 989 ; Macpherson 1990, 
1992) ; presque toutes sont des formes d’eau pro¬ 
fonde. P. hirtelld, décrite ci-dessus semble appar¬ 
tenir à un groupe d’espèces à carapace dépourvue 
de vraies épines et dont l’ornementation consiste 
en granules ou tubercules plus ou moins épineux, 
de densité et de répartition variables : P aspem 
Faxon, 1893 ; P. cristata Takeda et Ohta, 1979 ; 


P. diomedeae (Faxon, 1893) ; P. dofleini Balss, 
1911 ; P. lutïgae FJdtedge, 1976 ; P inca Haig, 
1974 ; P. jamsteci Takeda et Flashimoto, 1990 ; 
P. odawari T. Sakai, 1980 : P. pacifiai T. Sakai, 
1978 : P. papillata (Benedict, 1895) ; P scagmnti 
F.ldredge, 1976 ; P tuberipes Macpherson, 1988 ; 
and P zealandica Dawsou et Yaldvvyn, 1971. La 
carapace entièrement lisse, ou presque, dotée de 
surcroît d’une pilosité très particulière, confère 
cependant un aspect inhabituel à l’espèce nou¬ 
velle, qui parait ne pouvoir être confondue avec 
aucune autre du genre. Les espèces décrites ou 
signalées du Pacifique sud-occidental, telles que 
P. zealandica (Nouvelle Zélande, Dawson & 
Yaldwyn 1971), P. seagranti (Kiribati, 
Macpherson 1990) ou P. baigae (Nouvelle 
Calédonie et Samoa, Macpherson 1990), ont une 
carapace typiquement granuleuse-épiueuse. Chez 
P. birsteini Macpherson, 1988, des eaux antarc¬ 
tiques autour de file Scott, la carapace est fran¬ 
chement épineuse, 

Des Lithodidae ont été signalés à plusieurs 
reprises au sein ou à proximité immédiate des 
communautés hydrothermales profondes ou des 
suintements froids liés à des phénomènes 
d’hydrothermalisme, parmi lesquels des 
Paralomis apparaissent les plus fréquents. Aucune 
espèce cependant, dans un cas comme dans 
l'autre, n’est sans doute strictement inféodée à 
ces milieux bien que l’exploration des sites 
hydrothermaux ait révélé des espèces nouvelles : 
Paralomis jamsteci Takeda et Flashimoto, 1990, 
P arethusa Macpherson, 1994, er P. hlrxella n.sp. 
L’analyse récente de Chevaldonné &C Glu (1996) 
résume les données et les hypothèses sur la distri¬ 
bution des anomoures rencontrés dans cet envi¬ 
ronnement, nous n’y reviendrons donc pas. Mais 
il convient de souligner qu’aucune affinité parti¬ 
culière ne semble rapprocher les différentes 
espèces rencontrées dans l'environnement hydro¬ 
thermal ; si leur présence relativement fréquente 
est sans aucun doute à mettre en rapport avec la 
richesse trophique des milieux concernés, elles 
n'y onr développé aucune adaptation spéciale, au 
moins sur le plan morphologique. 

Remerciements 

Nous remercions les responsables des campagnes 


726 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 




Une nouvelle espèce du genre Paralomis 


Biolau et Starmer qui ont bien voulu nous 
confier l’étude de ce matériel, l’équipe du 
Cenrob (1FREMER), en particulier Michel 
Segonzac, responsable du tri du matériel biolo¬ 
gique, ainsi que Michael Tiirkay, qui nous a 
remis l’exemplaire du fl Sonne ». Une lecture cri¬ 
tique du manuscrit a été assurée par Jacques 
Forest. Françoise Theureau a exécuté la majeure 
partie de l’illustration. 


RÉFÉRENCES 

Auzende J.-M., Halbach P,, Allspach A., Becker K., 
Blum N., Bonnier O., Gerven M. van, Halbach M., 
Koschinski A., Lange D,, Madureira M.-J., 
Manoutsoglou E., Mrazek J., Münch U., Pratt C., 
Rahders E.. Rcusel A. van, Richter S., Seifert T., 
Spangenbcrg T., Stcnzler J., Thiermann F., Tiirkay 
M. &C Windoffer R. 1995. — Activité tectonique, 
magmatique et hydrothermale autour des triples 
jonctions de 16°50’S-173°30’E et de 16°30’S- 
176°I0'E dans le bassin nord ligjien (SW Pacifique): 
Campagne HYF1FLUX. Comptes rendus de l’Aca¬ 
démie des Sciences, Paris, 321, série 1 la : 239-246. 

Chevaldonné P. & Olu K. 1996. — Occurrence of 
anomuran crabs (Crustacea: Decapoda) in hydro¬ 
thermal vents and cold-seep communkies: a review. 
Proceedings of the Biologkal Society of Washington 
109 (2): 286-298. 

Dawson E. W. 1989. — King crabs of the world 
(Crustacea: Lithodidae) and their fisheries. A com¬ 
préhensive bibliography. New Zealand Océano¬ 
graphie Instituée Misce/teanous Publications 101 : 
1-338. 

Dawson E. W. & Yaldwyn [. C. 1971. — Diagnosis 
of a new species of Paralomis (Crustacea Anomura, 
Lithodidae) front New Zealand. Records of the 
Dominion Muséum 7: 51-54. 

Desbruyères D., Alayse-Danet A.-M., Ohrah S. and 
the Scientilic Parties of Biolau and Starmer Cruises 
1994. — Deep-sea hydrothermal communiries in 
Southwestern Pacific back-arc basins (the North 
Fiji and Lau Basins): Composition, microdistribu¬ 


tion and food web. Marine Geology 116: 227-242. 

Eldredge L. C. 1976. — Two new species oflithodids 
(Anomura, Paguridea, Lithodidae) crabs front 
Guam. Micronesica 12: 309-315. 

Halbach P., Auzende J.-M., Ttirkav M. and the 
Scientific Parry of the HYPIFLUX Cruise 1995. — 
HYF1FLUX Cruise: Gerrnan-French Coopération 
for the Study of Hydrothermalism and Related 
Tectonism, Magmatism and Biology of the Active 
Ridges of the North Fiji Basin (SW Pacific). 
InterRidge News 4 (1): 37-43. 

Hashimoto J., Ohta S., Fujikura K. & Miura T. 
1995 — Microdistribution pattern and biogeogra- 
phy of the hydrothermal vent communiries of the 
Minami-Ensei Knoll in the Mid-Okinawa [ rougit, 
Western Pacific. Deep-Sea Research 42: 577-598. 

Jollivet D., Hashimoto J., Auzende J.-M., Honza E., 
Ruellan É., üurt S., Iwabuchi Y., Jarvis P., Joshima 
M., Kawai T., Kawamoto T., Kîsimoto K., Lafoy 
Y., Matsumoto T., Mitsuzawa K., Naka )., Otsuka 
K., Otsuki A., Rao B., T'anahashi M., Tanaka T., 
1 entakon J.S., Llrade I ., Veivau T. & Yokokura T. 
1989, — Premières observations de communautés 
animales associées (t l’hydrorltermalismc actif 
arrière-arc du bassin Nord-Fidjien. Comptes rendus 
de lAcadémie des Sciences , Paris, Série 111 309 : 
301-308. 

Macpherson E. 1990. — Crustacea Decapoda : On 
somc species of Lithodidae front the Western 
Pacific, in Crosnicr A. (cd.), Résultats des 
Campagnes MUSORSTOM. Volume 6. Mémoires 
du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, A 
145:217-226. 

— 1992. — Paralomis phrixa (Decapoda, Anomura, 
Lithodidae), a new species front Northern Peru, 
and a key to tltc Eastern Pacific species of the 
genus. Crustaceana, Leiden 63: 313-317- 

— 1994. — Occurrence of rwo lithodids crabs 
(Crustacea: Decapoda: Lithodidae) in the cold- 
deep zone of the South Barbados accretîonary 
prisnt. Proceedings of the Riologieal Society of 
Washington 107 (3): 465-468. 

Takeda M. & Hashimoto J. 1990. — A new species 
of the genus Paralomis (Crustacea, Decapoda, 
Lithodidae) front the Minami-Ensei Knoll, in the 
Mid-Okinawa Trough. Bulletin of National Science 
Muséum, Tokyo (A) 16: 79-89. 


Soumis le 13 juin 1997 ; 
accepté le 5 septembre 1997. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 


727 



The genus Laomedia De Haan, 1841 with 
description of a new species from Vietnam 
(Crustacea, Thalassinidea, Laomediidae) 

Nguyen NGOC-HO 

Laboratoire de Zoologie (Arthropodes), Muséum national d’Histoire naturelle 
61 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) 


Ngoc-Ho N. 1997. — The genus Laomedia De Haan, 1841 with description of a new spe¬ 
cies from Vietnam (Crustacea, Thalassinidea, Laomediidae). Zoosystema 19 (4) : 729-747. 

ABSTRACT 

To the genus Laomedia De Haan, a fourth living species from Vietnam, 
Laomedia paucispinosa n.sp., is added. New material of Laomedia astocina De 
Haan, 1841, trom China, Japan, Taiwan, Vietnam, the holotype ot 
Laomedia barronensh Ngoc-Ho et Yaldwyn, 1997, and a paratype of 
Laomedia healyi Yaldwyn et Wear, 1970, bodi from Australia, hâve been exa- 
mined. Diagnoses of the genus and of each cxtant species are given, together 
with their descriptions and a key. Laomedia adults and larvae are comparcd 
to those of the other généra of the Laomediidae, and on the basis of a phylo- 
genetic analysis using seventeen characters, two subfamilies, Laomeniinae 
and Axianassinae, are recognized. 

RÉSUMÉ 

Au genre Laotnedia De Haan, s'ajoute une quatrième espèce actuelle, 
Laomediapaucispinosa n.sp., du Vietnam. Un nouveau matériel de Laomedia 
astacina De Haan, 1841, provenant de Chine, du Japon, de Taiwan, du 
Vietnam, l’holotype de Laomedia barronemis Ngoc-Ho et Yaldwyn, 1997, et 
un paratype de Laomedia healyi Yaldwyn et Wear, 1970, tous deux 
d’Australie, ont été examinés. La diagnose du genre et celle des especes 
actuelles sont présentées ainsi que leur description et une clé. Les adultes et 
les larves de Laomedia sont comparés à ceux des autres genres de 
Laomediidae et une analyse phylogénétique fondée sur dix-sept caractères 
révèle deux subfamilles : les Laomeniinae et les Axianassinae. 


MOTS CLÉS 

Crustacea, 

Decapoda, 

Thalassinidea, 

Laomediidae, 

Laomedia., 

systématique, 

Indo-Pacifique. 


KEYWORDS 

Crustacea, 
Decapoda, 
Thalassinidea, 
Laomediidae, 
Laomedia , 
taxonomy, 
Indo-Pacific. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


729 



Ngoc-Ho N. 


INTRODUCTION 

The genus Laomedia De Haan, 1841 belongs co 
the tbalassinidean family Laomediidae with four 
other généra: Jaxea Nardo, 1847, Nausbonia 
Kingslcy, 1897, Axianassa Schmitt, 1924, and 
Laurentietia Le Loeuff et Intès, 1974, Among 
these, Axianassa and Nausbonia havc most descri- 
bed species: six of Axianassa from rhe American 
coasts (sec Kensley &t Heard 1990; Rodrigues & 
Shimizu 1992) and six ol Nausbonia from the 
American coasts, the Red Sea and Mozambique 
(see Martin & Abele 1982; Berggren 1992). 
More material ol the above généra, mainly from 
the Americas, arc being discovered and studied 
(Lemaitrc, pers. comm.). In contrast, only the 
type species of both Jaxea and Laurentietia hâve 
been reported: the former, J. nocturna Nardo, 
1847, is distributed in North-East Atlantic, 
along rhe English Channel and the 
Mediterranean, the Jatter, Z. beteroebeir Le Loeuf 
et Intès, 1974, is from the Ivory Coasr. 

Laomedia is represented by thtee living species: 
Z. astacinu De Haan, 1841 (type species) from 
Japan, Z. healyi Yaldvvyn et Wear, 1970 and 
Z. barronensis Ngoc-Ho et Yaldwyn, J 997, from 
eastern Australia. A fossil species, Z. praeastacina 
Karasawa, 1989, is known Iront the Miocene 
Mizunami Group, central Japan The latter, 
considered by its author as distinct from Z. as ta¬ 
nna (see Karasawa 1889: 6) and which has only 
pereopods 1-4 uncovered, is not treated in this 
work. A new extant species, Laomedia paucispi- 
nosa from Vietnam, is described here. 
Supplementary information and illustrations for 
the other Laomedia are providcd (most informa¬ 
tion on Z- healyi being kindly providcd by 
J. C. Yaldwyn), together with an identification 
key. 

The Laomediidae is a small yet diverse family. Its 
validity has been questioned but its morphology 
is now defmed with a number of adult characters 
cited in the diagnosis, complemenred by the 
asymmetrical larvai mandibles reported in ail 
généra (except Laurentietia whose larvae are not 
known), Stili, important différences exisc bet- 
ween the généra of the Laomediidae and these 
are discussed. A cladistic analysis was performed 
in an attempt to elucidate their relationships on 
the basis of the material aval labié at présent. 


Measurements given (in millimeters) in the des¬ 
criptions are: carapace lengih (cl.) measured from 
the apex of the rostrum to the posteriot border of 
the carapace; total lengrh (tl.) from the apex of 
the rostrum to the posterior border of the telson. 
References cited with an asterisk (’) deal with 
larvae. 

The material examined corne from the collec¬ 
tions of: 

AM Australian Muséum, Sydney 

BM Narural History Muséum, London 

MNHN Muséum national d'Histoire naturelle, 
Paris 

QM Queensland Muséum, Brisbane 

RM N H Rijksmuseum van Natuurlijke Historié, 
Leiden 

SME Senckenberg Muséum, Frankfurt 

ZRC Zoological Référencé Collection, 

University of Singapore 


Family LAOMEDIIDAE Borradaile, 1903 

Laomediidae Borradaile, 1903: 340. - De Man 1928: 
15. - Gurncv 1938*: 332, 343 (key): 1942*: 
249. - Bouvier 1940: 97. - Balss 1957: 1580. - Wear 
& Yaldwyn 1966: 2, 3 (key). - Yaldwyn & Wear 
1972: 127. - Le Loeuff & Inrès 1974: 20. Thiriot 
1974': 349. - Poorc & Griffin 1979: 224. — Goy & 
Provenzano 1979: 351. - Naiyanetr 1980: 23. 
- Ngoc-Ho 1981*: 251. - Abele & Fengenhauer 
1982: 306. - Williams 1984: 189. - Kunishi 1989*: 
15,-Poore 1994; 103, 104 (key). 

Axianassidae Schmitt, 1924: 76. - De Man 1928: 
15. - Gurney 1938*: 343; 1942'*: 249. - Wear & 
Yaldwyn 1966: 2. — Yaldwyn & Wear 1972: 
127. - Le Loeuff Ht Intès 1974: 20. 

DlAC.NOSIS (adapred from Poore, 1994) 

Carapace with linea thalassinica présent; cervical 
groove distinct; posteriot tnargin of carapace with 
latéral lobes, abdominal sornite ] with antérolaté¬ 
ral lobes (see Poore 1994, figs 7a, b); rostrum 
small; eyestalks cylindrical; maxilla 2 with several 
long thickened setae on posteriot margitt of sca- 
phognathite. Maxiiliped 1 with endopod dilated 
distally; maxiiliped 3 ischium beating a mesial 
toothed crest. Pereopods 1 chelate or subchelate; 
pereopod 2 simple; pereopods 3 and 4 propodus 
with few or no spimform setae on lower margin; 


730 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 



Révision of genus Laomedia De Haan 


pereopod 3 propodus linear. Pleopod 1 female 
uniramous; pleopod 1 male absent; pleopod 2 
similar to pleopods 3-3, rami lanceolate; appendix 
interna absenr from pleopods. Uropodal exopod 
ovate. Zoea larvae with asymmetrical mandibles, 
thc left of which siclde-shaped. 

Genus Laomedia De Haan, 1841 

Laomedia De Haan, 1841, 1849: 164. — Borradaile 
1903: 540. - Bulss 1914: 88. - De Man 1928: 
16. — Sakai & Miyaké 1964: 86. — Le Loeuff & Intès 
1974: 23, — Poore 8c Griffin 1979: 284. - Poore 
1994: 104. 

Type SPECIES. — Laomedia astacina De Haan, 1841. 

Diagnosis 

Rostrum approximately triangular, with one or 
two distal teeth. Eyestalks short, cornea well pig- 
mented. Antennular peduncle with ultimate 
article elongared. Antennal scale small, rounded 
in outline. Mandible with round teeth on whole 
cutting edge, palp 2-segmenred. Maxilliped 3 
with ischium bearing a prominent mesial too- 
thed crest. Branchial formula as given in table 1. 
Pereopods 1 chelate, subequal, similar. 
Pereopod 2-5 simple. Uropodal rami both with a 
transverse suture. Zoea larva with neck" région 
and sîxth abdominal segment elongated. 
Rostrum small, curved. A pair ot ventral hooks 
on abdominal segments 1-5 in ail stages, on 
abdominal segment 6 front stage 3. Telson trian¬ 


gular with large base, one latéral process and 
deep médian cleft in stages 1 and 2; base narro- 
wer, three latéral processes, médian cleft small or 
absent front stage 3. 


Table 1. — The branchial formula in known species of 
Laomedia (after Yaldwyn & Wear 1972). 



Maxillipeds 

Pereopods 



1 

2 

3 

1 

2 

3 

4 5 

Pleurobranchs 

Arthrobranchs 

1 

2 

2 

2 

2 

2 

2 - 

Podobranchs 

- 

1 

1 

1 

1 

1 

- - 

Epipods 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

Exopods 

1 

1 

1 

— 

— 

— 

— — 


Rf.marks 

Several authors (De Man 1928; Sakai 1962; 
Kensley 8c Heard 1990; and Poore 1994, arnong 
others) cited 1849 as the date of publication of 
Laomedia De Haan and of its type species, 
Laomedia astacina , which appeared in De Haan’s 
volume (1933-1950) in von Siebold's Fauna 
Japonica. But, according to Holthuis (1953), 
Holrhuis 8c Sakai (1970), and Yaldwyn 8c Wear 
(1972), the generic nante Laomedia and plate 35 
with the name Laomedia astacina n.sp. in the 
captlon were First publîshed in 1841, although 
the generic and species description did not 
appear unril 1849. Yamaguchi 8c Baba (1993) 
confirmed this view. 


K P Y TO THE LIVTNG SPECIES OF Laomedia 

1. Antennular peduncle shorter than antennal peduncle, postocular spine présent ... 2 

— Antennular peduncle as long as antennal peduncle, postocular spine absent.3 

2. Rostrum approximately triangular, two distal, ftve to seven latéral teeth, one post¬ 
ocular spine .......... L. astacina 

— Rostrum rounded, one distal, three to six latéral teeth, one postocular spine and one 

spine behind origin of linea thalassinica ..... L. bealyi 

3. Rostrum triangular, one distal toorh, latéral borders unarmed, pereopod 1 propodus 

non dilated distally, telson with shallow médian groove on posterior half. 

. L. paucispinosa 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


731 









Ngoc-Ho N. 


— Rostrum approximately triangular, two distal, one latéral tooth, pereopod 1 propo- 
dus dilated distally, tclson without médian groove ..... L. barronensis 


Laomedia astacina De Haan, 1841 
(Fig. 1) 

Laomedia astacina De Haan, 1841, 1849: 165, pl. 35, 
fig. 8, pl. N (mouth parts). Ortmann 1891; 
31. - Borradaile 1903: 540. - Balss 1914: 88. De 
Man 1928: 16. — Karnita 1957: 105, fig. 47. — Sakai 
1962: 27, pis 5-7, figs 1-25. - Sakai & Miyaké" 1964: 
86, figs 1-3. — Miyaké 1967: 632. - Sankolli 1970: 
235, figs 1,2.- Yaldwyn & Wear 1972: 137, 
figs 13-20. - Not Johnson 1972: 406 (= Laomedia ef. 
paucispinosa). - Kim 1973: 589, fig 14 - Le Locuff 
& Intès 1974: 23. — Fukuda* 1982; 19. figs 1-7. 

Type. — Janan, mourhparts (RMNH D 42203), 
remainder of nolotype missing. 

MATERIAL EXAMINED. — China. Kiaochou Bav, 
Qingdao, J. Y. I.iu coll., 26.VI.1956: 1 2, 
cl. 14.5 mm. ti. 37.5 mm (MNHN-Th 716). 

Japon. Tatara River, Fukuoka-ville (Kyushu North), 
13.V.1961, K. Sakai coll. I ovig. 9 , cl. 21 mm, 
tl. 59 mm (MNHN-Th 432), Yoshino-gawa, 
Tokushima, K. Sakai coll. 9.VI11.1991: 1 9, 
cl. 14.5 mm. tl. 39 mm (SMF 23135). — Estuary ol 
the Tatara River, 12.V.1963, K. Sakai coll.: 1 9, 
cl. 17 mm, tl. 45 mm, 1 cl. 15 mm, tl. 36 mm 
(RMNH D 20131). - Miyana Rivet estuary, 
Ishigaki, Ryukyu, 14.11.1973, K. Sakai coll.: 1 9, 
cl. 9.5 mm, tl. 25 mm, I d, cl. 10 mm, tl. 27 mm 
(RMNH D 35022). — Estuary of Tatara River ncar 
Fukuoka, K Sakai coll. (no date): ! 9, cl. 20.5 mm, 
d. 55 mm. I d, cl. 16 mm, tl. 48 mm (in poor condi¬ 
tion) (BM-1963.12.31.192-193). — Ishigaki, K. 
Sakai coll., 1977: I 3 , cl.8 mm, tl. 19.5 mm 
(MNHN-Th 615). 

Taiwan. Peng-Hu Island, west of Taiwan, intertidal 
mud liât, T. Y. Chan coll., I1.V.1991: 1 ovig. 9, 
cl. 11.5 mm, tl. 28 mm (MNHN- l h 1308). — Hou- 
I.ong, Hsin-chu Counry, NW Taiwan, September 
1990: 3 9 9(1 dissected), cl. 12-16 mm, d. 29.5- 
39.5 mm and I d, cl. 16 mm. tl. 39.5 mm (MNHN- 
Th 1309). 

Vietnam. Tonkin (Norrh Vietnam), Lichtenfelder 
colj., 1897 (?): 1 9, cl. 8 mm, tl. 21.5 mm (MNHN- 
Th 805). — Ha-I.ong Bay, under a stone, on the 
beach, R. Boistel coll. Augusl 1994: 3 9 9, cl. 7.5- 
14 mm, tl, 19.5-34 mm and 1 d, cl. 6 mm, 
tl. 16 mm (MNHN-Th 1301). — Estuary of Cam 
River, Hai Phong, K, Wada coll., near coast, stn R, 
24.X1.1995: I 9- cl. 10 5 mm, tl. 29 mm and I d, 
cl. 9.5 mm, d. 26 mm (SMF 23134). — Sanie Iocali- 
ty, 4 km up from coasr, in mud, stn P, 9.X11.1995: 
1 9, cl. 8 mm, tl. 22 mm (SMF 23130). — Samc sta¬ 


tion, 11.XII.1995: 1 9, cl. 11 mm, d. 30 mm (SMF 
23129). — Stn P7, 23.X1.1995: 1 d, cl. 11.5 mm, 
il. 31.5 mm (SMF 23131). — Stn Q5, 24.X1.1995: 
1 9, cl. 8 5 mm, il. 23 mm (SMF 23132). — Stn Q, 
15.X11 1995 1 9, cl. 8.5 mm, tl, 23.5 mm 
(SMF 23133). 

Malaysia. Pt. Swettenham, mangrove swamps, Asit 
Kumar coll., 20.1.1969: 1 d , cl. 4.5 mm, 
tl. 15.5 mm, left P1-P5, riglit Pl, P3, P5 présent, 
Johnson det., 1972 (ZRC J 11898). 

DISTRIBUTION. — Japan, Korea, China, Taiwan, 
Vietnam; usually in shallow brackish water. 

Diagnosis 

Rostrum with obtuse apex and a pair ol distal 
teerh; latéral borders with fivc co seven teeth, one 
postocular spine. Antennular pedunclc shorter 
rhan antennal pedunclc, not overreaching middle 
of last article. Pereopod l ischium and merus 
with spines on lower rnargin; catpus and propo- 
dus with spines and spinules on upper margin; 
dactylus with longitudinal externai groove. 
J’elson slightly longer than wide, latéral borders 
unarmed, convex, with distal notch; no longitu¬ 
dinal médian groove on posterior half; posterior 
border rounded. 

Description 

Given in detail by Sakai (1962); a few characters 
are here added. 

Carapace rounded dorsally, linea thalassinica and 
cervical groove clearly defined. Rostrum 
(Fig. IA, C) approximately triangular, obtuse 
apex, with a pair of distal reeth, five ro seven laté¬ 
ral teeth and a large postocular spine, Same 
shape and spinulation of rostrum in a small spé¬ 
cimen (tl. 16 mm) from Vietnam (MNHN- 
Th 1301, Fig. IC) Telson (Fig. IG) slightly 
longer than wide, latéral border convex, a small 
notch near posterior border, the latter rounded, 
Antennular peduncle (Fig. IA, C) with ultimate 
article the longest but tip not overreaching mid¬ 
dle of lasr article of anrennal peduncle. Antennal 
peduncle (Fig. IA, C, H) with suture between 
second and third article visible dorsally; antennal 
scale elongate, with rounded tip bearing lew 


732 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 











Ngoc-Ho N. 


setae. Mandible (Fig. IB) with 2-segmented palp. 
Pereopod 1 (Fig. 1E, D) subequal, eiciter left or 
right stouter, with spines and spinules on wholc 
lower margin of ischium and on proximal half 
only in mcrus; carpus and propodus with spines 
and spinules on upper border and upper mesial 
surface; propodus of stouter pereopod about 
1.4 rimes as long as wide and rwice lengtli of dac- 
tylus, propodus of slender pereopod approximute- 
ly 1.6 rimes as long as wide and slightJy longer 
than dactylus, fixed finger of both percopods with 
cutting edge bearing small round reeth with 
médian one rhe largest and more or less elevared; 
cutting edge of dactylus on stouter pereopod 1 
with large, fiat proximal tooth and small round 
teeth distally; cutting edge of dactylus on slender 
pereopod I with small round teeth on whole 
lengrh, size decreasing distally; dactylus of both 
with few r teeth on proximal upper border and 
longitudinal external groove nearly reaching tip of 
article. Pereopod 2 (Fig. 1 F) unarmed, propodus 
about twice as long as large, lower border convex. 
Pereopod 5 propodus (Fig. 11) with short ventral 
distal setac and longer ones ncar base of dactylus; 
dactylus about bail as long as propodus, slender, 
with corneous rip. Elropod (Fig. IG) with shaip 
spinules on surure of both raini, cxppod ovate, 
endopod approximately rectangular; basipod with 
two to three posterior spinules. 

Variations 

Rostrum with pointed apex as distal teeth are 
narrowly spaced (female, tl. 23 mm, SMF 
23132) or sitring side by side (female, ri. 22 mm, 
SMF 23)30 and male, tl. 31.5 mm, SMF 
23131) or unique (female. tl. 25 mm, ZML- 
D 35022); pereopods l, though with rypical 
dentition, arc both slender and similar in size 
(male, tl. 31.5 mm, ZMF 23131). 

Remarks 

A male from mangrove swamps of Pt. 
Swettenham, Malaysia and assigned by Johnson 
(1972) to [.. astacina, lias been examined and 
figured (Fig. 4). This specimen is provided with 
a long rostrum (Fig. 4C), far overreaching the 
eyes and much longer than in specimens of 
L astacina. lt partly expiants the discrepancy bet- 
ween the measure of the carapace length given by 


Johnson (3.6 mm, rostrum probably excluded) 
and in rhis work (4.5 mm, rostrum included). 
Other characters tltar make Johnson’s identifica¬ 
tion dmibttul include, in particular, 1rs rostrum 
with a single distal tooth, its latéral rostral border 
unarmed and the absence of a postocular spine. 
This Malaysian specimen is more similar to 
Laomedia pancispinosa n.sp. and will be treated 
again under rhe latter. 

The only detailed description of Laomedia asta¬ 
cina (Sakai, 1962) contains a number of ntis- 
takes. The illustrations given wcrc made front an 
ovigerous female of Tatara (Car. No. 54) which 
was later donated to Paris Muséum (MNHN- 
Th 432). Both of its pereopods 1 and its right 
pereopod 2 are here figured as certain details 
were overlooke-d by Sakai. Examinât ion of the 
présent material of L. astacina confirms that its 
branchial formula is the same as that of L. healyi 
(Yaldwyn et Wear, 1972), L. barronensh Ngoc- 
Ho et Yaldwyn, 1997 and L. pancispinosa n.sp. 
Most known specimens of L, astacina conte from 
estuaries or coastal areas near rivets, usually expo- 
sed to hrackish water. The species is distribnted 
in the western Pacific ol rclativcly low tempéra¬ 
tures and the Southern lirait known at présent is 
North Vietnam. Specimens are apparentlv larger 
in northern areas, more than 21 mm in cl. 
(59 mm in ri.) in Japatt (Sakai 1962), 52 mm in 
tl. in Korea (Kamita 1957, fïg. 47), and sizes 
diminish southwatds. Thcre is no specimen 
excceding 39.5 mm in tl. from Taiwan and noue 
larger than 34 mm Iront Vietnam. 

L. astacina is relatcd to L. pancispinosa n.sp. 
which is also its ncarest geographical neighbour. 
Most lesemblance with rhe latter species, in the 
shape of rhe rostrum and pereopod 1, is found in 
the material of L. astacina from North Vietnam, 
especially with specimens caughr in the estuary of 
Cam River, 4 km upsrreant from the coast 
(ZMF 23129-23132), presumably in brackish 
water. As L. pancispinosa cornes from a similar but 
warmer habitat, it can be speculaied that, in warm 
areas, L. astacina is replaced by L. pancispinosa. 

Laomedia pancispinosa n.sp. 

(Figs 2, 3) 

Type material. — Vietnam. Duyen Hai 


734 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19 (4) 




Fig. 2. — Laomedia paucispinosa n.sp. A-E, G, holotype, <S i 11. 13 mm (MNHN-Th 1310); F, H 
Th 1311). A, latéral view; B, carapace, dorsal view; C, anterior part of carapace; D, E, pereopod 
F, pleopod 2; G, H, telson and uropods. Scale line: 1 mm. 



Ngoc-Ho N. 


(HochiMinb City), in mangroves, about 500 m from 
Dong Traitb River and 2 km froni coast, 30 cm deep 
in mud, Tran-Phi-Hung &' Duong-nguc-Dung coll., 
10, VIII. 1995: ! 6, cl. 4.5 rrtrn, tl, 13 mm. riglnt PI, 
P2, P3 (without dactylus) and left P5 présent (holo¬ 
type, MNHN-Tb 1310); 1 9. cl. 5 mm, tl. 15 mm, 
left P2, P5 prcseiit (paratype, MNHN-Th 1311). 

Etymology. — The species name (pauci = few, spi- 
nosa = spines) refers to the small number of spines on 
the rostrum. 

Diagnosis 

Rostrum triangular witrh poinred apex bearing 
one distal tootb, latéral borders unarmed, post- 
ocular spine absent. Antennular and antennal 
peduncles of approximately same length. 
Pereopod L ischium with denticles on lower mar- 
gin, propodus with spinulcs on upper margin 
and upper part ol mesial surface. Telson about 
1.2 tintes as long as wide, with faint médian lon¬ 
gitudinal groove on posterior hall; latéral borders 
convex, converging posreriorly, with distal notch; 
posterior border approxi mately semicircular, nar- 
rower at notch level than proximal. 

Description 

Carapace (Fig. 2A-C) dorsally rounded, line a 
thalassinica and cervical groove well defined; ros- 
trum triangular with pointed apex bearing single 
distal tooth, latéral borders unarmed, postocular 
spine absent. Abdominal somite 1 (Fig. 2A) 
shortest, somite 6 longest, sontites 2-5 subequal 
in length, with pleuron prodliced lateroposterior- 
ly, overlapping adjacent. Telson (Fig. 2G, H), 
about 1.2 times as long as wide in the holotype 
as well as in the slightly larger paratype, with 
faint médian dorsal groove on posterior half, 
small notch on posterior third of latéral border; 
posterior border approximatély semicircular, 
about 0,8 time natrower at notch level than 
proximal. Body covered with a thin layer of 
material ot light orange colour. 

Eyestalks short, cornea well pigmented. Anten¬ 
nular and antennal peduncles (Fig. 2B, C) of 
approximatély saine length. Antennular peduncle 
(Fig, 3A) with articles 1 and 3 subequal in length 
and about twice as long as article 2, latter with 
one to two distal spinuies; outer flagellum longer 
than inner, with distal aesthetascs, Antennal seale 
(Figs 2B, C, 3B) small, elongare, with rounded 


apex bearing setae: suture between peduncular 
articles 2 and 3 visible dorsally; penultimate article 
slightly longer than hast, with rows of short serae. 
Mandible (Fig. 3E) cutting edge with round teeth 
on whole length; palp 2-segmented. Maxillule and 
maxilla endopods (Fig. 3C, D respectively) long 
and narrow, unsegmented; maxilla scaphognathite 
bearing six to seven long setae posteriorly. 

Ail three maxillipeds with long and prominent 
exopods consisting of a peduncle and a flagel¬ 
lum, the latter with slightly dilated distal half 
bearing long setae. Maxilliped 1 (Fig. 3F) with 
endopod enlarged distally, epipod large, approxi- 
mately triangular. Maxilliped 2 endopod 
(Fig. 3G) 5-segmenred, merus longest with 
numerous setae on mesial border, propodus 
enlarged distally, podobranch and small epipod 
présent, Maxilliped 3 endopod (Fig, 3H) 5-seg- 
mented, ischium bearing prominent mesial crest 
of thirteen ro fdurteen teeth; epipod comprising 
small anrerior lobe, podobranch and large, serrare- 
margincd posterior lobe. One arthrobranch on 
maxilliped 1. two on maxillipeds 2 and 3. 
Pereopod 1 (Figs 2D, 31) slender; ischium with 
six denticles on whole lower margin; merus, 
about 1.5 rimes as long as ischium, and carpus 
unarmed; propodus 1.5 times as long as wide, 
bearing spinuies on upper margin and upper part 
of mesial surface, fixed fînger with small round 
tuberclês near hase, round teeth cm proximal 
third and distal hall of cutting edge; dactylus 
bearing two to four small teeth on proximal third 
of cutting edge the largcst near proximal fourth, 
distal half with small rounded teeth, Pereopod 2 
bearing few setae, unarmed with merus about 
3 times as long as wide, and 1.5 times as long as 
propodus; propodus 2.5 times as long as wide, 
upper and lower ntargins liearly straight. Epipod 
comprising short aiuerior and long posterior lobe 
and two arthrobranchs on pereopods 1-4. 

Small left pleopod 1, uni ta mous and 2-segmen¬ 
ted, présent on male holotype; pair of sintilar 
pleopods 1 on female paratype; pleopods 2-5 
(Fig. 2F) with slender basipod and lanceolace 
endopod and exopod. 

Efropod (Fig. 2G), basipod with two to three 
posterior spinuies on inner lobe; exopod slender, 
endopod ovate, both with rounded posterior 
border and fine spinuies on suture. 


736 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 




E, mandible; F, G, H, maxilliped 1,2 and 3 respectively, arthrobranchs omitted. Scale line: 0.5 mm. 


737 



Ngoc-Ho N. 



Fig. 4. — Laomedia cf. paucispinosa. 3, Malaysia, tl. 15.5 mm (ZRC J11898). A. B, pereopod 1 and 2 respectively, latéral view; 
C, anterior part of body, dorsal view. Scale line: 1 mm. 


Remarks 

Though small, the types of L. paucispinosa are 
probably young adults as gonopores are well 
open in both specimens. They were collected 
togerher perhaps as a mared pair in the sarne bur- 
row. An unusual feature is found in the male 
holotype as the left pleopod 1 is présent. It is 
possibly a variation and its frequency can only be 
confirmed when more material is available. 

The new taxon resembles L, astacina in the shape 
of the rostrum in certain specimens and in the 
slender pereopod 1 whosc fbccd fmgcr and dacty- 
lus are about as long as the paltn. But the two 
can be différendated readily by the following fea- 
tures: (1) rostrum with one distal spine, latéral 
borders unarmed, postocular spine absent in 


L. paucispinosa (with two distal spines, five to 
seven spines on latéral borders and one postocu¬ 
lar spine in L. astacina); (2) antennular peduncles 
about as long as antennal peduncle in L paucis¬ 
pinosa (shorter than antennal peduncle in 
L. astacina ); (3) pereopod 1 with unarmed car- 
pus, dactylus wïthout external longitudinal groo- 
ve in L. paucispinosa (with spines on upper 
border of carpus, dactylus with external longitu¬ 
dinal groove in L. astacina); (4) pereopod 2 pro- 
podus 2.5 tintes as long as wide, iower border 
nearly straight in L. paucispinosa (pereopod 2 
propodus twice as long as wide, Iower border 
convex in L. astacina ); (5) tel.son narrower distal- 
ly than proximally, 1.2 times as long as wide, 
with faint médian groove on posterior half in 


738 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19 (4) 



Révision of genus Laomedia De Haan 


!.. paucispinosa (about as wide distally as proxi- 
mally and about as long as wide, médian groove 
absent in L. astacina). 

There are more similarities between L. paucispi¬ 
nosa and L. barronensis which are compared 
under the latter speciés. 

The male specimen of Laomedia from Malaysia 
(Fig. 4A-C), of 15.5 mm tl., bearing small gono- 
pores on pereopods 5, agréés with this new taxon 
in many features: (1) rostrum with one distal 
toorh (hardly visible), latéral borders unarmed, 
postocular spine absent; (2) antennular and 
antennal peduncles presumably ol about same 
length (distal border ol both antennular and 
antennal penultimate article approximately at 
same level), antennal scale small, elongate; 
(3) pereopod 1: similar carpus/merus and propo- 
dus/fingers length ratios; (4) pereopod 2 with 
lew setae, upper and lower margins nearly 
straight; (5) telson with faint médian dorsal 
groove, posterior border semi-circular, narrower 
than proximal. It ditfers from L. paucispinosa 
(holotype is a male ol 13 mm tl.), nevertheless, 
by: (1) pereopod 1 slender, with ail articles unar¬ 
med, propodus slightly dilated distally 
(pereopod 1 stouter, ischium and propodus with 
denticies or spinules, propodus non dilated dis¬ 
tally in L. paucispinosa ); (2) rostrum long, over- 
reaching the eyes by nearly half of us length 
(about 1/3 of its length in L. paucispinosa). Until 
more material is available from the same area, it 
is not possible to ascertain whether or not chese 
différences are mere variations. The Malaysian 
specimen is provisionally designated here as 
Laomedia cf. paucispinosa. 

Laomedia barronensis 

Ngoc-Ho et Yaldwyn, 1997 
(Fig. 5) 

Laomedia n.sp. Yaldwyn et Wear, 1972: 126. — Poore 
& Griffin 1979: 284. 

Laomedia barronensis Neoc-Ho et Yaldwvn, 1997: 

337. 

MATERIAL EXÂMINED. — Australia. Barton River, 
near Cairns, Queensland, from a Sesarrna burrow Sys¬ 
tem in a muddy bank ol a mangroved-lined stretch of 
the river; J. C. Yaldwyn coll., 25.XI.1963: holotype, 
ovig. ?, cl. 9.5 mm, tl. 29 mm (AM-P18362). 


Distribution. — Australia (Queensland). 

Diagnoses (from Ngoc-Ho & Yaldwyn 1997) 
Roscrum triangular with approximately pointed 
apex and a pair of distal teeth, each latéral border 
with a single tooth, no postocular spine. 
Antennular and antennal peduncles subequal in 
length; antennal scale small, rounded. 
Pereopod 1 ischium and merus with spinules on 
lower margin, propodus slightly dilated distally 
with spinules on upper margin and upper part of 
mesial surface; fixed finger and dactylus with 
large flattened teeth on proximal half of cutting 
edge and small rounded teeth distally; dactylus 
bearing latéral and mesial longitudinal upper 
crests. TeJson slightly longer than broad, without 
médian groove; latéral borders nearly parallel, 
with distal notch; posterior border convex, as 
wide at level of notch as at proximal margin. 

Remarks 

This species was described in detail by its 
authors. Its diagnosis and one figure (Fig. 5A-D) 
are here given for comparison with paucispino¬ 
sa n.sp. The new taxon and !.. barronensis are 
similar in: (1) triangular shape of the rosmim, 
few or no teeth on latéral borders; (2) no post¬ 
ocular spine; (3) antennular and antennal 
peduncles of about same length; (4) pereopod 1 
with similar spinulation on lower border of 
ischium and upper border of propodus; (5) lower 
border of pereopod 2 propodus nearly straight. 
They differ as follows: (1) rostrum with one distal 
tooth, latéral bottiers unarmed in L. paucispinosa 
(with a pair of distal teeth, latéral border with one 
spinule in L. barronensis ); (2) antennal scale elon¬ 
gate in L. paucispinosa (small. rounded in L. barro¬ 
nensis); (3) slender pereopod 1 ischium about two 
third as long as merus, propodus non dilated dis¬ 
tally, fixed finger and dactylus with small teeth on 
proximal half, dactylus with weak longitudinal 
crest near upper external border in / paucispinosa 
(ischium less than half as long as merus, propodus 
dilated distally, fixed finger and dactylus with large 
fiat teeth on proximal half, dactylus with longitu¬ 
dinal crest near upper border of both external and 
mesial surface in L. barronensis ); (4) pereopod 2 
bearing fëw' setae; propodus 2.5 tintes as long as 
large, not rapering distally in L. paucispinosa (per- 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


739 



Ngoc-Ho N. 



Fig. 5. — Laomedia barronensis Ngoc-Ho ef Yaldwyn. Holotype, S, tl. 29 mm (AM-P18362). A, anterior part of body, dorsal view; 
B, right pereopod 1, latéral view; C, distal part of same, mesiai view; D, telson and uropods, dorsal view. Scale line: A, 1 mm; B-D, 
2 mm (after Ngoc-Ho & Yaldwyn 1997). 


eopod 2 with dense setae, propodus tiearly 3 times 
as long as large, slightly tapering distally in L. bar¬ 
ronensis)-, (5) telson with latéral borders clearly 
convex, posterior border approximately semi-cir- 
cular, faim médian longitudinal groove on poste¬ 
rior hait in L. paucispinosa (posterior border 
convex, latéral borders hardly so, médian groove 
absent in L. barronensis). 

Laomedia healyi Yaldwyn et Wear, 1970 
(Fig. 6) 

Laomedia healyi Yaldwyn et Wear, 1970: 384, 
fig. 1. — Heafy & Yaldwyn 1970: 68, Fig. 1. 


- Yaldwyn & Wear 1972: 126, ftgs 1-20, pis VI- 
VII. — Johnson 1972: 407. - Frith et al. 1976: 
18. - Poore & Griffin 1979: 284. - Naiyanetr 1980: 
23. - Abele & Felgenhauer 1982: 310. 

Types. — Holotype: 2, Iroin Carcel Bay, Pittwater, 
near Sydney, Australia, in soft mud among mangrove 
pneumatophores (AM P. 15820). Pararypes trom 
Queensland and New South Wales, Australia: 5 d ô 
and 7 ? 2 in tltc Australien Muséum, 1 d, 1 9 in 
the Dominion Muséum, Wellington, I d, 1 2 in the 
Rijksmuseum van Naruurlijke Historié, I.eîden. 

MA 1ER]Al EXAM1NED. — Australia. Hen and Chicken 
Bay, Parramatta River, near Sydney, M. E. Gray coll., 
27.IX. 1935: d, pararvpe, cl. 30 mm, tl, 85 mm 
(RMN11 D 29868). 


740 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Révision of genus Laomedia De Haan 


Other MATERIAI EXAMINEP (by J. C. Yaldwyn). — 
Australie, Queensland. Hayman [sland. Whîtsunday 
Group, E. H Raintord coll.. Aususr 1924, 1 6, 
cl. 17 ram (AM P 7306), — Bogjmtah Creek, Fraser 
Island, R. Timmons coll., 3.1.1974: I d, cl. 11 mm 
(QM W 4774). — Mud Island, Moreton Bay, 
P. Davie coll., on surface, 23.lit. 1980: 1 2, 
cl. 29 mm (QM W 8593). — Point Talburpin, 
Rcdland Bay, from mudb.ink ntxt ro mangroves, 
T. Knigbt coll.. 21.V. 1994: 1 <3, cl. 14 mm, 1 9, 
cl. 17 mm (QM W 19907). — Russell Island, 
Moreron Bay: 1 9, cl. 29 mm (QM W 1974). — 
Southpon. R. Pohlman coll., 1920: 1 â, cl. 11.5 mm 
(QM W 4538). 

Australia, New South Wales, 2,4 km up Wooli 
River, ncar Gralton, in mud at ovster faim, L. Baie 
coll., November 1969: 1 9 . cl. 28 min (AM 
P 17603). — Newcastle, D. G. Stead State Trawling 
rndtistiy coll., May 1907: 1 9 damaged, approx. 
d. 26 mm (AM P 5112). - Swansea Channel boat 
hole, Lake Macquarie, among mangroves, !.. Ryan 
coll., May 1986: 1 d, cl. 24 mm (AM 
ünregistered). — Woy Woy, in mud, C. Thakeray 
coll., March 1915: 1 d, cl. 29 mm (AM P 4027), — 
Saralaoga, Brisbane Waters, in mud Hat, C. Robertson 
coll., 13.V.I971: 1 9. cl. 27 mm (AM P 17836). — 
Apple Tree Bay, Cowan Creek, mndflats, F. Bright 
coll., August 1983: 1 dcl. 16 mm (AM 
P 34212). — Pou Jackson, Sydney Harbour, D. G. 
Stead coll.: I 9, approx. cl. 23 mm (AM P 4673). — 
Figtree, Lane Cove River, Sydney Flarbout, D. Peters 
coll., P'ebruary 1924: 1 d, approx. cl. 20 mm (AM P 
7079). — Caret’l Bav, Sydney, from mangroves 
Avkrnnia marina , low tide, nocturnal, P. Hutchings 
coll., 2.11.1973: 1 d, cl. 25 mm (AM P 18944).— 
Georges River, Sydney, N. Ruello coll., Januaiy 1973; 

I 9, cl. 22 mm (AM P 20143), CS1RO Cronulla 
Marine Laboratory coll., Septcmbel' 1970: 1 d, 
cl. 20 mm (AM P 18088). — Port Hacking River, 
0.5 mile downsrream trom Audley Weir, in mud and 
sand fiat, F. C reber coll., 1986: t d, cl. 23 mm (AM 
unregisrered). — GreertWell Point, mangroves at low 
tide, 20.IX.1983: 1 d , cl. 20 mm (AM un- 
registered). — Black Creek, I uross Lake, at base of 
mangrove tree in mud burrovv, Diane Brown coll.: 

1 9 , cl. 24 mm, brighr pink-fed in life (AM P 
25016). — Merimbula Lake, on rocks near mouth, 
D. Winkworth coll., March 1990: 1 9, cl. 24 mm 
(AM ünregistered). 

Distribution. — Australia: Queensland, New South 
Wales, Victoria (Poore, pers. comm.), Thailand (r, see 
Remark). 

Diagnosis 

Rostrum rounded distally, one distal tooth, three 
to seven teeth on latéral borders, one postocular 


spine, one spine posterior to origin of linea tha- 
lassinica. Anterunilar peduncle shorter than 
antennal peduncle. Pereopods 1 similar, sube- 
qual, ischium and merus with spincs on lowet 
border; carpus unarmed, palm with cubercles and 
dentides, fixed ftnger wit h large médian triangu- 
lar tooth on cutting edge; dactylus with spines 
and tubercles on upper margin and shallow 
proximal externat groove. lelson nearly quadrate, 
latéral borders with sntall teeth on posterior half; 
posterior border slightly convex, fine shallow 
médian longitudinal groove on posterior half. 

Description 

Given in detail by Yaldwyn & Wear (1972). A 
few characters and figures are here added: anten- 
nular peduncle (Fig. 6A) shorter and not rea- 
ching middlc of last article of antennal peduncle. 
Antennal peduncle (Fig. 6A) 5-segmcnted, last 
and penulrimate articles of about same length, 
suture between articles 2 and 3 L-.shaped, well 
visibLc dorsally; antennal scale elongate. bearing 
short setae. Pereopod 1 (Fig. 6C) heavy and well 
calcificd. Telson (Fig. 6B) nearly quadrate, nar- 
row longitudinal médian groove on posrenor 
fralf; posterior border weakly convex and nearly 
as wide as proximal; three to four teeth on poste¬ 
rior half of latéral borders, distal notch absent. 
Uropod (Fig. 6B) basipod with posterior spinules 
on internai lobe. 

Variations (material examined by |. C. Yaldwyn) 
Rostrum with a pair of terminal teeth (female, 
cl. 24 mm, AM P 25016 and male, cl. 16 mm, 
AM P 34212); latéral reeth closely spaced (te- 
male, cl. 29 mm, QM W 8595 and male front 
Port Hacking, cl. 23 mm, AM ünregistered) 
Spines below linea tbalassinica : missing on either 
side (male, cl. 14 mm, QM W 19907), two 
spincs on either sîde (male, cl, 16 mm, AM 
P 34212), single spine on one side, two on the 
other (male, from Lake Macquarie, cl. 24 mm, 
AM ünregistered and female, cl. 22 mm, AM 
P 20143). lelson with one to six small latéral 
teeth or minor irregularities not countable as 
teeth (female, cl. 23 mm, AM P 4673). Left 
pleopod 1 présent in males (male, d. 25 mm, 
AM P 18944 and male from Lake Macquarie, 
cl. 24 mm, AAI ünregistered). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


741 



Ngoc-Ho N. 


Remark 

Laomedia healyi was reported from Phuket 
Island, Thailand by Frith et al. (1976) and 
Naiyanetr (1980), but the material studied is no 
longer in the Reference Collection of the Phukec 
Marine Biological Cerner (Somchai Bussarawii, 
pers. comm.) and its identification cannot be 
confirmed. 

Discussion 

Kensley & Heard (1990) compared ail laomedid 
généra and rabulated characters for each genus. 
Certain of those given for Laomedia are here 
reconsidered: 

1. Number of long setae on maxilla 2: it varies 
with the species, also with the size of specimens, 
e.g. six to seven in !.. paucispinnsa, twelve to four- 
teen in L. astarina and around twenty in the 
male paratype (RMNH D 29868) of L. healyi. 

2. Exopods (reduced) on pereopods 1-5: the 
same statcment is found in Sakai (1962) and 
Poore (1994: 104, key), but the four Laomedia 
species examincd bear no exopods on pereopods. 

3. Pereopods 2 and 5 subchelatc: ic scems nece.s- 
sary to clarify the meaning of "subchelate" Jn 
this work, it refers to a pereopod whose propo- 
dus produces a fixed finger distally which is shor- 
rer than rbe dactylus. This fixed finger is either 
large or smaU and when it is absent, the pereo¬ 
pod is called “simple . In the Laomcdiidac, per¬ 
eopod 5 is provided with a small fixed finger 
(subchelare) in the gênera Axianassa and 
Laurentielln (see Le boeuff & Intès 1974, fig. 2k, 
k’; Kensley & Heard 1990, figs 3G, 51; 
Rodrigues 8c Shimizu 1992, fig. 17). By 
contrast, it is simple in aü four known species of 
Laomedia, in Jaxea, and in Naushonia (figures 
and Wear Se Yaldwyn 1966, fig. 1; Martin & 
Abele 1982, fig. 3; Berggren 1992, figs 5, 6). 
Also in the four species of Laomedia examined as 
well as in Jaxea noctuma, pereopod 2 is simple. 

4. Pereopods 3 & 4 with dactylus twisted, that is 
“with poscerior rnargin becoming dorsal in posi¬ 
tion’ (Kcrtsley Sc Heard 1990: 559): this situa¬ 
tion is not common and probably occasional as 
in certain specimens, the dactylus of pereopods 3 
and 4 can be twisted on the riglu and not on the 
left and vice versa. 

The branchial formula (Table 1) and mouih 


parts, similar in ail généra, confirm the mono- 
phyly ol the Laomediidae (Le Loeufl & Intès 
1974). Moreover, zoea larvae of ail laomedid 
généra, Lauretiella excepted, are now known (see 
Wear Se Yaldwyn 1966; Goy &C Provenzano 
1978; Ngoc-Ho 1981; Fukuda 1982; Rodrigues 
& Shimizu 1992), and the strong Jink between 
them is the asymmetrical mandibles, the left of 
which sickle-shaped. 

Ncvcrthclcss, the Laomediidae are a diverse farni- 
ly and adult and larval morphology differ bet¬ 
ween généra. The validity of the family lias been 
dehated many times, especially with the inclu¬ 
sion of Axianassa-, in 1924, Schmitt created the 
family Axianassidae for bis new genus and spe- 
cics Axianassa intermedia. Certain subséquent 
authors (Gurney 1938, Wear 6c Yaldwyn 1966, 
Poore & Griffin 1979) retained the family while 
others (De Man 1928; Balss 195~; Le Loeuft & 
Intès 1974; Ngoc-Ho 1981; Poore 1994) inclu- 
ded the genus Axianassa in the Laomediidae and 
Goy & Provenzano (1979. 351) explidtly exclu- 
ded it Chace (1939), dealing with species of the 
gémis Naushonia , divided rhe Laomediidae into 
the subfamilies Laoniediinae and Naushoniinae 
but did not refer to Axianassa. The larvae of 
Axianassa from the plankton and laboratory hat- 
cliing are now known (Ngoc-Ho 1981; 
Rodrigues & Shimizu 1992), and provide addi- 
tional evidence for the placement of Axianassa in 
the Laomediidae. 

The Laomediidae is as yet a small family with 
fïve gênera and relatinnships between its mem- 
bers can be investigated more thoroughly now 
that adult and larval characters are better known 
(Tables 2, 3). 

A cladistic analysis was performed to discover the 
most parsimonioLis relation.ships between the ftve 
gênera. Adult and juvénile character States 
(Tables 2, 3) werc converted to hinary unordered 
characters ( fable 4) and scored for the fïve géné¬ 
ra (Table 5). Larval States were unavailable for 
Laurentiella. 

The program Hennig86 was used and a single 
shortesr tree of 23 steps dcscribing their relation¬ 
.ships was found (consistency index 73%, rednn- 
dancy index 70%). Two w'eli defined clades were 
revealed; 


742 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Révision of genus Laomedia De Haan 



Fig. 6. — Laomedia healyi Yaldwyn efWear. Paratype, S, tl. 85 mm (RMNH 29868). A, anterior part of carapace, dorsal view; B, tel- 
son and uropods. dorsal view; C, pereopod 1, latéral view. Scale line: 5 mm. 


Laurentiella and Axianassa — defined b y antennal 
scale spiciform (character 4); maxilliped 3 exo- 
pod absent (6); pereopod 1 subchelate (7) and 
subequal (8); pereopod 5 subchelate (9); and 
uropodal sutures on outer rami or absent. 
Laomedia , Jaxea and Naushonia — defined by ros- 
trurn arnied (character 1); antenna 1 peduncle, 
article 3 short (2) (cxcept in Jaxea), larval ros- 
trum curved (11); larval “neck" région elongated 
(12); and telson (at early larval stages) broadly 
triangular (16). The First cwo of these three géné¬ 
ra are more sirnilar to each other than each is to 


Naushonia sharing three characters not conver¬ 
gent elsewhere: antennal scale reduced (3); larval 
abdominal somire 6 wirh hooks from stage 3 
(15); and telson (at late larval stages) with 3 laté¬ 
ral processes (17). 

Two subfamilies can therefore be recognized on 
the basis of this analysis: Axîanassinae and 
Laomcdiinae. 

Acknowledgements 

I wish to thank the Australian Muséum, Sydney 
(Penny Rerents), the Natural History Muséum, 


ZOOSVSTEMA • 1997 • 19(4) 


743 



Ngoc-Ho N. 


Table 2. — Comparison of adults in the five généra of the Laomediidae (adapted from Kensley & Heard 1990). 


Characters 

Laomedia 

Jaxea 

Naushonia 

Axianassa 

Laurentiella 

rostrum 

armed 

armed 

armed 

unarmed 

unarmed 

article 3 of peduncle al 

elongate 

elongate 

short 

elongate 

short 

antennal scale 

reduced 

reduced 

well-developed 

spicitorm 

spicitorm 

mandibular palp 

2-segm. 

2-segm. 

2/3-segm. 

3-segm. 

2-segm. 

maxilliped 3 exopod 

présent 

présent 

présent 

absent 

absent 

pereopods 1 

chelate subequal 

chelate equal 

subchelate equal 

chelate subequal 

chelate subequal 

pereopod 5 

simple 

simple 

simple 

subchelate 

subchelate 

uropodal sutures 

on both rami 

on both rami 

on both rami 

absent 

on outer rami 


Table 3. — Comparison of larvae in four généra of the Laomediidae (after Gurney 1938; Gurney & Lebour 1939; Wear & Yaldwyn 
1966; Goy & Provenzano 1978; Ngoc-Ho 1981 ; Fukuda 1982). 


Characters 

Laomedia 

Jaxea 

Naushonia 

Axianassa 

rostrum 

curved 

curved 

curved 

straight 

“neck" région 

elongated 

elongated 

slightly elongated 

non-elongated 

hooks on abdominal 

présent 

présent 

présent 

absent 

segments 1 -5 
spines on abdominal 

absent 

absent 

absent 

présent 

segment 5 
hooks on abdominal 

from stage 3 

from stage 3 

absent 

absent 

segment 6 
telson (early stages) 

<. 

.triangular, large base. 

.> 

triangular, narrow base, 


<. 

.1 pronounced latéral process.> 


1 small latéral process 
telson (late staqes) 

3 latéral processes 

3 latéral processes 

1 latéral process 

1 latéral process 


Table 4. — Characters used in the ciadistic analysis. Each character is treated as binary and is followed by its alternate States 
(0 and 1). 

1. Rostrum: unarmed: armed. 

2. Antenna 1 peduncle, article 3: elongate; short. 

3 . Antennal scale: well-developed; reduced. 

4 . Antennal scale: broad; splclform, 

5. Mandibular palp articles: 3; 2. 

6. Maxilliped 3 exopod présent; absent. 

7. Pereopod 1: chelate, subchelate. 

8. Pereopods 1: equal; subequal. 

9. Pereopod 5: simple; subchelate, 

10 . Uropoda) sutures, on both rami, on outer rami or absent. 

11. Larval rostrum: slraight: curved. 

12 . Larval “neck" région: not elongated; elongated 

13 . Larval abdominal somites 1-5; without hooks, with hooks. 

14. Larval abdominal -somite 5: without spines, with spines. 

15. Larval abdominal somite 6; withoul hooks, with hooks Irom stage 3. 

16 . Telson (at early larval stages): narrowly triangular; broadly triangular. 

17 . Telson (at late larval stages): with one latéral process; with three latéral processes. 


744 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 








Révision of genus Laomedia De Haan 


Table 5. — States of seventeen characters (see Table 4) in five laomediid généra used in the ciadistic analysis. The outgroup was 
scored 0 for ail characters; ail characters are unordered. 


Généra 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

Characters 
8 9 10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

Laomedia 

1 

1 

1 

0 

1 

0 

1 

1 

0 

0 

1 

1 

0 

0 

1 

1 

1 

Jaxea 

1 

0 

1 

0 

1 

0 

1 

0 

0 

0 

1 

1 

1 

0 

1 

1 

1 

Naushonia 

1 

1 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

0 

1 

1 

1 

0 

0 

1 

0 

Axianassa 

0 

0 

0 

1 

0 

1 

1 

1 

1 

1 

0 

0 

0 

1 

0 

0 

0 

Laurentiella 

0 

1 

0 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

1 

? 

? 

? 

? 

? 

? 

? 


London (Miranda Lowe), the Queensland 
Muséum, Brisbane (Peter Davie), the 
Rijksmuseum van Natuurlijke Historié, Leiden 
(Charles Fransen), the Senckenberg Muséum, 
Frankfurt (Michael Tuerkay), the Univetsity of 
Singapore (Peter NG) lor making material avai- 
lable for this study. Thanks ate also due to 
John C.Yaldwyn, Muséum ol New Zealand, for 
kindly providing information on Laomedia hea- 
lyi , Darryl !.. Felder, Umversity of Sourh-wes- 
tern Louisiana, for his suggestions on the 
manuscript, Gary Poore, Muséum of Victoria, 
for critically reading the manuscript and (or hel- 
ping with the ciadistic analysis. 

REFERENCES 

Abele L. G. & Felgenhauer B. F,. 1982.— Decapoda: 
296-326, in Parker S. P. (ed.), Synopsis and classifi¬ 
cation of living organisais. Volume 2. McGraw-Hill 
Book Company. New York, St Louis, 

Balss H. 1914. - Ostasiatische Decapoden II. Die 
Natantia und Reptautia, itl Beitrifgc zur 
Naturgeschichte Ostasiens. Herausgegebcn von Dr. 
F. Doflein, Abhandhtngen der Math.-Pbys. Klasse 
der Akadrtnie der Wissenschaften. II. Suppl-Bd. 10: 
1-101, Figs 1-50, pl. 1. 

— 1957. — Decapoda (Zehnfiisser) Part 12, in Dr. 
H.G. Bronn's Klassen und Ornungen des Tierreicbs 5 
(1) 7: 1505-1672, figs 1131-1199. 

Berggren M. 1992. — Niitfshonia lactvalbida, new spe- 
cies (Decapoda: ThalaSsinidea: Laomediidae), a mud 
shrimp from Inhaca Island, Moçâm bique, Journalof 
Crustacea» Riedogy 12 (3): 51'4-52 2, figs 1-6. 
Borradaile !.. A. 1903- — On the classification of the 
Thalassinidea. Armais and Magazine of N attirai 
History 12 (7): 534-551. 

Bouvier E. L. 1914. — Observations nouvelles sur les 
trachelifer, larves Iuce'ri formes de Jaxea noctuma. 
Journal of the marine kiological Association U. K. 
10 (2J: 194-206, figs 1-11. 


— 1940. — Décapodes marcheurs, in Faune de 
France 37, P. Leçhevalier & Fils, Paris, 404 p. 

Chace F, A. jr. 1939. — On the systematic status of 
the cfustacean généra Nausbonia, Homoriscus and 
Corallwcrangon. Armais and Magazine of Natural 
History 11 (3): 524-530. 

Frith D. W., Tantanasiriwong R. & Bharia O. 
1976, — Zonation of maccofauna on a mangrove 
sliore, Phuket Island. Phuket Marine Biologtcal 
Cerner, Research Bulletin No. 10. 

Fulcuda Y. 1982. — Zoeal stages of the Burrowing 
Mud Shrimp Laomedia astacina De Haan 
(Decapoda: Thalassinidea: Laomediidae) reared in 
the Laboratory. Praceedings of'the Japanese Society of 
systcmatic Zoology IA: 19-31. figs 1-7. 

Goy J. W. &. Provetuano A. J. 1978. — Larval deve¬ 
lopment of the rare burrowing mud-slirimp 
Nausbonia crarigo no ides Kingslcy (Decapoda: 
Thakissinidca: Laomediidae). Biological Bulletin 
154:241-261, 

— 1979. — Juvénile morphologv of the rate burro¬ 
wing mud-shrimp Nausbonia crangonoides 
Kingsley, with a review of the genus Nausbonia 
(Decapoda: Thalassinidea: Laomediidae). 
Procréai nés of the Biological Society of Washington 92 
(2): 339-359. figs 1-8.' 

Gurney R. 1938. — Larvae of Decapod Crustacea. 
Part V. Nephropsidea and Thalassinidea. Discovery 
Report 17: 291-344, figs 1-39. 

— 1942. — Larvae of decapod Crustacea. Ray Society, 
London, 306 p. 

Gurney R. de Lebour M. V. 1939. — The larvae of 
the decapod genus Nausbonia. Armais and 
Magazine of Natural History , sériés 11 (3): 609-614, 
figs 1-14. 

Haan W. de (1833-1850). — Crustacea: xvii + xxxi + 
ix-xvi + 243 p., plates A-J, L-Q, 1-55, cire. tab. 2, 
in Siebold Ph, F. (ed.), Fituntl Japunica Sive 
Desmptio Animalitm, quae in Icintre per faponiam, 
Jussu et Auspit iis Superiorum, Qui Summum m 
India Batavia Imperium Te tient, Suscepta Annis 
1823 1B30 Collegit, Notés, Observationibits et 
Adumbrationibus Illustravit (Crustacea). Lugduni- 
Batavorum, Leiden. 

Healy A. & Yaldwyn J. C. 1970. — Australian 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


745 




Ngoc-Ho N. 


Crustareans in Caluur. A. H. & A. W. Reed, 
Sydney. 112p. 

Holthuis L. B. 1953. — On the dates of publication 
of W. de Haan's volume on the Crusracea of P. F. 
von Siebolds “Fauna Japonica" .The Journal of the 
Society for the Bihliography of N'attirai liistory 3(1): 
36-47. 

Holthuis !.. R. & Sakai T. 1970. — Ph. F. Von Siebold 
and Fauna Japonica , A History of Ear/y Japanese 
Zoology-. 1-323. Academie Press of Japan, Tokyo. 

Johnson D. S. 1972. — "l he occurrence of the rare 
mud-shrîtnp, Laomedia as tanna, in Malaysian 
waters. Journal of the marine Biological Association, 
India 14 (1): 406-408. 

Kamita T. 1957. — Studies on lhe decapod crusta¬ 
ceans of Korea. II. Hennir crabs. Scientific Reports 
of the Shimclne University 7: 91-109, figs 37-49. 

Karasawa Fl. 1989. — Decapod uustaceans from the 
Miocette Mi/.unami Group, Central Japan. Part I. 
Superfamily Thalàssiiioidea, I.oucosrioidea and 
Grapsidoidea. Bulletin Mizunami Fossil Muséum 
16: 1-28. 

Kensley B. Si Heard R. W. 1990. — l he genus 
Axianassa (Crustacea: Decapoda: Thalassinidea) in 
the Americas. Froceedings of the Biological Society of 
Washington 103 (3): 558-572, fïgs 1-7. 

Kim Hoon Soo 1973- — Anomura Brachyura: 
pis 1-112, figs 1-265, in Tllustwed F.ncydopedia of 
Fauna à- Flora of Korea, Volume 14. Samhwa 
Publishing Company Ltd., 694 p. 

Kingsley J. S. 1897. — On a new genus and nvo new 
species of macrurous Crustacea. Bulletin of the Essex 
Institute 27: 95-99. 

Konishi K. 1989. - Larval development of rhe mud 

shrimp Upogehia ( Upogehid) major (De Haan) 
(Crustacea: Thalassinidea; Upogebiidae) under 
laboratory conditions, with cümments on lar\al 
characters of Thalassioid familles. Bulletin of the 
National Research Institute of Aquaculture 15 (1): 
1-17, figs 1-8. tahls 1-3. 

Le Loeuft P. & Intès A. 1974. — Les Thalassinidea 
(Crustacea, Decapoda) du Golfe de Guinée. 
Systématique. Ecologie. Cahiers O.R.S.T.O.M., série 
Océanographie 12 (1) : 1 7-69. figs 1-22, tabls 1-5. 

Man J. G. de 1928. — l he Decapoda of the Siboga 
Expédition. Part Vif. The Tbalassinidae and 
Callianassidae coliecred by the Siboga-Expedition 
with some remarks on tlie I.aomeiîiidae. Siboga 
Expedine, Monographe 39a6: 1-187, pis 1-20. 

Martin J. W. Si Abele L. <4. 1982. — Nausbonia pana- 
mensis , new species (Decapoda: Thalassinidea: 
Laomediidae) from the Pacific coast of Panama with 
notes on the genus. Proeredrngs of the Biological 
Society of Washington 95 (3): 478-483, figs 1-3. 

Miyaké S. 1967. — Crustacea: Decapoda: Anomura: 
630-652, in Okada Y. K., Uchida S. Si Uchida T. 
(eds), New lUusttatecl Encydopedia oj the Tanna of 
Japan-, Volume- 2 HokuryU-kan Publishing Co., 
Tokyo, 12 + 803 p. 


Naivanetr P. 1980. — Cntstaeean fauna of Thailand 
(Decapoda and Stomatopodn ). Department of 
Bîology, 1 aculty of Science, Chulalongkorn 
University, Bangkok, Thailand, 73 p. 

Nardo G. D. 1847. — Sinnnimia moderna tlelle speeie 
régi strate ne!lapera intholata : Descnzione de' 
Crostacei, de' Testdcei s de Pesci chc abifano le 
Lagune e Golf) Veneto rappresentati in figure, a 
Chiaro-Scu ru ed n colori Dull'Abate Stefano 
Chiereghini Ven. Qodicnsc, applicata per commis- 
sione governariva, Veneata, i-xi, 128 p. 

Ngoc-Ho N. 1981. A taxonomie study of the larvae 
of tour thalassmid species (Decapoda. Thalassinidea) 
Iront the Gulf of Mexico. Bulletin of the British 
Muséum N'a tu raiHistory 40 (5): 237-273, figs 1-17. 

Ngoc-Ho N. & Yaldwyn J. C. 1997. — A new species 
of Laomedia (Crustacea, Thalassinidea, 
LaomediidaeJ front Austraiia with notes on its eco- 
lôgy, Zoosysfema 19 (2-3) r 337-343, 

Ortrnann A. E, 1892. — Die Decipoden-Kivbse des 
Strasshurger Musetinlf, 111, Zoologiscbe Jahrbuch, 
Systeniatih 4: 49-52. 

Poore C. C. B. 1994. — A phylogeny ol the familles 
of Thalassinidea (Crustacea: Decapoda) with keys 
to familles and généra. Memoirs oj the Muséum of 
Victoria 54: 79-120, figs 1-9. 

Poore G. C. B. &: Gril fin D. J. G. 1979. — l he 
Thalassinidea (Crustacea; Decapoda) of Austraiia. 
Records of rhe Australien Muséum 32 (6): 217-321, 
figs 1-56. 

Rodrigues S. de A & Shimizu R. M. 1992. — 
Description of a new Axianassa (Crustacea: 
Decapoda; Thalassinidea) from Brszjl and its first 
larval stage. Froceedings of the Biological Society of 
Washington 105 (2): 317-323, figs 1-32. 

Sakai K. 1962. — Systematic studies on 
Thalassinidea. 1. Laomedia ustacina De Haan. 
Publications Srtu marine biological Laborntoiy 10 
(1): 27-34, pis 5-7, figs 1-25. 

Sakai K. Miyaké S. 1964.— Description of the 
first zoea ol Laomedia asUidna de Haan (Decapoda 
Crusracea). Science Bulletin of rhe Tartlliy of 
Agriculture, Kyttshu University 21 (1): 83-87, 
figs 1-3.. 

Sankolli K. N. 1970. — l he Thalassinoidea 
(Crustacea, Anomura) ol Maharashtra. Journal of 
Bombay Naturjl History Society 67: 235-249. 

Schmitt W. L. 1924. — Bidragen tôt de ken mis der 
fauna van Curaçao. Rcsultaten ecner reis van Dr. 
C. J, van der Horst in 1920. The imcruran, ano- 
muran and stomatopod Crustacea. Bijdragen toi de 
Dinkundc 23: 61 -81, figs 1 7- 

Thiriot A. 1974 (1976). — Larves de Décapodes 
Mac tu ni et Anomura, especes européennes. Carac¬ 
tères morphologiques et écologiques. Thaletssia 
jvgoslavicd 10 (1/2); 341-378. 

Wear R. G. Sc Yaldwyn J. C, 1966. — Studies on 
Thalassioid Crustacea (Decapoda, Macrura 
Repranna) with a description of a new Jaxea from 


746 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Révision of genus Laomedia De Haan 


New Zealand and an account on its larval develop¬ 
ment. Zoology Publications from Victoria, University 
of Wellington 41: 1-27, figs 1-5. 

Williams A. B. 1984. — Shrimps, lobsters, and crabs of 
the Atlantic Coast of the eastem United States, Maine 
to Florida. Smithsonian Institution Press, 
Washington D. C., 550 p. 

Yaldwyn J. C. & Wear R. G. 1970. — Preliminary 
Description of a New Burrowing Mud-shrimp 
from Eastern Australia (Crustacea, Macrura 
Reptantia, Laomediidae). The Australian Zoologist 

15 (3): 384-385,fig. 1. 


— 1972. — The Eastern Australian, burrowing mud- 
shrimp Laomedia healyi (Crustacea, Macrura 
Reptantia, Laomediidae) with notes on the larvae 
of the genus Laomedia. The Australian Zoologist 17 
(2): 128-141, figs 1-20, pis VI-VII. 

Yamaguchi T. & Baba K. 1993. -— Crustacean 
Specimens Collected in Japan by Ph. F. Von 
Siebold and H. Bürger and held by the Nationaal 
Natuurhistorisch Muséum in Leiden and other 
Muséums, in Ph. F. von Siebold and Natural 
History ot Japan, Crustacea, Yamaguchi Ed.: 
145-567, figs 1-200D. 

Submitted on 9 June 1997; 
accepted on 12 September 1997. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


747 



Une nouvelle espèce de Mursia de Madagascar 
(Crustacea, Decapoda, Brachyura, Calappidae) 


Alain CROSNIER 

Laboratoire de Biologie des Invertébrés marins et Malacologie, Muséum national d’Histoire naturelle, 

55 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) 


MOTS CLÉS 

Crustacea, 
Decapoda, 
Brachyura, 
Calappidae, 
Mursia, 
eau profonde, 
océan Indien, 
Madagascar, 
espèce nouvelle. 


Crosnier A. 1997. — Une nouvelle espèce de Mursia de Madagascar (Crustacea. 
Decapoda. Brachyura. Calappidae). Zoosystema 19 (4) : 749-756. 

RÉSUMÉ 

Une espèce nouvelle, Mursia coseli , est décrite d’après des spécimens récoltés 
dans le canal de Mozambique, au large de Madagascar. Elle est comparée aux 
deux autres espèces du genre trouvées dans cette région, M. africana Galil, 
1993 et M. flttmma Galil, 1993, dont elle se sépare, en particulier, par la 
forme des deuxièmes pléopodes. L’espèce dont M. coseli est la plus proche est 
M. danigoi Galil, 1993, connue jusqu’à présent uniquement des Philippines. 
Les deux espèces se séparent par la granulation de la carapace et la gracilité 
des péréiopodes. 


KEYWORDS 

Crustacea, 
Decapoda, 
Brachyura, 
Calappidae, 
Mursia, 
deep water, 
Indian Océan, 
Madagascar, 
new species. 


ABSTRACT 

A new species, Mursia coseli, is described from specimens collected in the 
Mozambique Channel, off Madagascar. It is compared to the two other spe¬ 
cies of the genus known from this area, M. africana Galil, 1993 and M. flam- 
ma Galil, 1993, from which it can be distinguished by, among other 
characters, the shape of the second pleopods. The species nearest to M. coseli 
is M. danigoi Galil, 1993, known only from the Philippines. The two species 
can be separated by the granulation of the carapace and the slenderness of the 
perciopods. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


749 



Crosnier A. 


Le genre Mursia comprend seize espèces, roures 
indo-pacifiques, à l'exception d’une espèce, 
M. mcdowelli trouvée à l'île Ascension, dans 
l’Atlantique Sud. Ces espèces habitent le plus 
souvent des eaux assez profondes (jusqu à 
700 m) ; le genre a toutefois été signalé dès 9 ni 
de profondeur. 

Une révision de ce genre a été publiée par Galil 
en 1993. Depuis, une nouvelle espèce a été décri¬ 
te de Nouvelle-Calédonie (Crosnier 1997). 

Lors des prospections de la pente continentale 
faites au large de la côte nord-ouest de Madagas¬ 
car, avec le navire de l’Orstom Vauban, en 1971 
et 1972, d’assez nombreux spécimens de Mursia 
ont été récoltés. Galil a publié sur la plupart 
d’entre eux dans son travail de 1993, décrivant 
une espèce nouvelle, M. flamrna , mais n’a pas 
considéré divers spécimens qui, à l’examen, se 
sont révélés appartenir à une autre espèce nouvel¬ 
le que nous décrivons ci-après et que nous com¬ 
parons aux espèces qui lui sont proches. 

Les dimensions données pour les spécimens cor¬ 
respondent à la longueur de la carapace, suivie de 
sa largeur mesurée à la base des grandes épines 
latérales ; entre parenthèses est indiquée la largeur 
de la carapace, grandes épines latérales incluses. 

À l’exception de deux mâles qui appartiennent à 
la collection du Zoological Muséum de 
l’Université de Moscou, le matériel étudié ici est 
déposé au Muséum national d’Histoire naturelle 
(MNHN). 

Mursia coseli n.sp. 

(Figs 1,2, 3A-E, 4A) 

Mursia flamma Galil, 1993 : 363 (part.). 

Matériel EXAMINÉ. — Madagascar. N. O. Vauban , 
chalutage 4, 12°52,4’S - 48'T0,4’E, 400-4 !0 m. sable 
quartzo-calcaire, 4.111.1971 : 1 9 21,3 X 24,9 
(38,2) mm (MNHN-B 24370). — Chalutage 9, 
12°42’S -48°13,5’E, 453-460 m, 14.1V.1971 : I 9 
20,9 x 24,6 (32,3) mm (MNHN-B 24372). — 
Chalutage 11, I2°39,8’S - 48°15,2’E,. 375-385 m, 
14.IV.1971 : I â 21,6 x 25,6 (37,3) ram (MNHN- 
B 25584) ; I 9 23,3 x 27,1 (34.2) mm (MN11N- 
B 25585) -, 1 9 24,7 X 28.1 (35,1) mm 
(MNHN-B 25586) ; 1 <? 22,2 X 25.5 (34,5) mm ; 
8 9 9 20.5 x 23,5 (30,6) mm à 22,5 x 26,1 
(35,5) mm (MNHN-B 24478) — Chalutage 19, 
12°38,0'S - 4S°15,5'E, 394-403 m, 18.1.1972 : 1 â 


22,9 x 26.0 (38.9) mm (MNHN-R 24374). — 
Chalutage 47, 15°20,0\S - 46° 11,8’E. 245-250 m, 
7.X1.1972 : 1 tf 14,6 X 16,6 (22,4) mm ; 2 $ 9 
15,1 X 17.2 (24,0) mm et 21,1 X 24,7 (36,7) mm 
(MNHN-B 24376). 

N. O. Vitidz 2, stn 2603, 12°29,7’S - 48°18,6’E, 
380 m, 12.XI.I988 : 2 6 6 21,8 x 25,3 (35,8) mm et 

26.5 x 31,8 (44,5) mm (Zoological Muséum, 
Moscou). 

Types. — l.e mâle dont la carapace a une longueur de 

21.6 mm, récolté lors du chalurage 11 du Vauban, est 
l’holotype (MNHN-B 25584). Les autres spécimens 
mentionnés ci-dessus, récoltés par le Vauban , sont des 
paratypes. 

ÉTYMOLOGIE. — Cette espèce est dédiée à Rudo Von 
Cosel, qui a fait de nombreuses récoltes dans le canal 
de Mozambique, au large de Madagascar, lorsqu'il a 
suivi les essais de pêche de crevettes en eau profonde 
sur le chalutier Mascareignes III, pour le compte de 
l’Orstom. 

DISTRIBUTION. — Cette espèce n’a encore été captu¬ 
rée qu'au large de la cote nord-ouest de Madagascar, 
entre 245 et 460 m de profondeur. 

Description 
(d'après l’holorype mâle) 

Carapace (épines latérales exclues) 1,15 fois plus 
large que longue. Sa face dorsale uniformément 
couverte de fins granules aplatis, serrés, de taille 
très homogène sur toute la surface ; on observe 
également des protubérances, modérément mar¬ 
quées et formées de granules coalescents : une 
série de quatre, médianes, sur l’ensemble des 
régions métagastriques, urogastrique, cardiaque 
et intestinale (l'antérieure nettement plus forte 
que les trois autres, la postérieure la plus petite) ; 
deux autres séries de quatre protubérances cha¬ 
cune, obliques, s’observent sur chaque région 
branchiale , l’une aboutit à la grande épine du 
bord latéral de la carapace correspondant, l’autre 
se situe à mi-distance environ entre la série pré¬ 
cédente et la série médiane mentionnée plus 
haut ; outre ces trois séries de quatre protubé¬ 
rances, on observe quelques autres protubérances 
sur les régions protogastriques et hépatiques. 
Front étroit et saillant, présentant un périr lobe 
médian assez pointu et deux lobes latéraux plus 
développés, arrondis (à peine angulaires à la 
jonction des bords antérieur et externe) et reliés 
chacun au lobe médian par une faible concavité. 


750 


ZOOSYSTEMA - 1997 - 19 (4) 



Une nouvelle espèce de Mursia de Madagascar 


Régions protogasr tiques, métagastriques, urogas- 
trique, cardiaque et intestinale bordées, latérale¬ 
ment, par une dépression en forme de large 
sillon sinueux, peu profond, qui, vers lavant, se 
prolonge obliquement au niveau de la région 
hépatique et rejoint le bord antérolatéral corres¬ 
pondant. Ceux-ci, fortement convexes, portent 


des dents peu marquées (neuf à gauche, dix à 
droite), triangulaires, de tailles assez inégales, for¬ 
mées de granules juxtaposés, et plus serrées dans 
la partie postérieure du bord que dans la partie 
antérieure ; ces dents, lorsqu’elles ne sont pas 
contiguës, sont reliées par une ligne de granules. 
À la jonction entre les bords antéro- et postérola- 




Fig. 1. — Mursia coseli n.sp., animal entier, vue dorsale : A, $ paratype 23,3 x 27,1 (34,2) mm, Madagascar, chalutage 11, 
12°39,8'S - 48“15,2'E, 375-385 m, 14.IV.1971 (MNHN-B 25585) ; B, i holotype 21,6 x 25,6 (37,3) mm, ibidem, (MNHN-B 25584). 


ZOOSYSTEMA * 1997 • 19 (4) 


751 






Crosnier A. 



Fig. 2. — Mursia coseli n.sp., 6 holotype 21,6 x 25,6 (37,3) mm, Madagascar, chalutage 11, 12°39,8’S - 48°15,2'E, 375-385 m, 
14.IV.1971 (MNHN-B 25584) ; A. pince droite, face externe : B, idem, vue de dessous. 


téraux, on observe une longue épine latérale, 
égale au quart de la largeur de la carapace, prati¬ 
quement droite, et dirigée légèrement vers 
l’arrière ; cette épine est relativement grêle avec 
un rapport longueur de l’épine/hauteur antéro¬ 
postérieure à sa base égal à 3,7. Bords postérola¬ 
téraux obliques, très légèrement sinueux, 
soulignés par une rangée de fins granules conti¬ 
gus. Bord postérieur portant, à ses extrémités, 
une dent bien développée, triangulaire et, en son 
milieu, un denticule bas très peu marqué. 

Bord orbitaire supérieur présentant la Lrace d’une 
fissure. Bord orbitaire inférieur avec une très 
forte dent interne et un profond sinus. 
Chélipèdes ayant leurs parues visibles, lorsqu’ils 
sont repliés, couvertes de fins granules serrés, de 
taille homogène comme sur la face dorsale de la 
carapace, à l’exception de la moitié distale du 
doigt mobile, pratiquement lisse, Mérus présen¬ 
tant, sur son bord externe, une série de cinq 
épines : la postérieure, très petite, n’est guère plus 
qu’un denricule, les deux suivantes sont de taille 
croissante et la quatrième prend un très grand 
développement, sa longueur étant égale à 
0,85 fois celle des grandes épines latérales de la 
carapace ; l’épine antérieure est beaucoup plus 
courte, massive et triangulaire (en fait il s’agit 
plutôt d'une dent que d’une épine). Jonction des 
bords supérieur et antérieur du carpe formant 
une dent triangulaire, Propode ayant un bord 
supérieur découpé en neuf lobes dentiformes 
qui, à partir du quatrième, présentent une carène 
longitudinale médiane sur leur face externe ; face 
externe du propode avec des protubérances rap¬ 


pelant celles de la carapace, au nombre d’une 
dizaine environ, plus ou moins disposées suivant 
trois diagonales ; vue de dessous, la pince montre 
que la rangée de denrs er de protubérances por¬ 
tées par la partie inférieure de sa (ace externe se 
compose, de l’arrière vers l’avant, d’une forte 
épine, d une très petite protubérance, d’une grosse 
dent triangulaire, peu haute mais à base longue, 
d’une petite protubérance, d’une protubérance 
un peu plus forte ; ce schéma est valable pour les 
deux chélipèdes ; dans le cas du chélipède droit, 
on voit également la très grosse excroissance 
molariforme située vers la base du doigt fixe ; le 
bord inférieur du propode est orné d une rangée 
de denticules peu serrés, de tailles inégales. 
Doigts fixe et mobile droits ornés de dents plutôt 
coupantes, doigts fixe et mobile gauches portant 
des dents plutôt molariformes avec, en outre, 
une forte dent molaire basale externe sur le doigt 
mobile qui, avec le processus molariforme exter¬ 
ne du doigt fixe, forme un appareil de broyage 
certainement très efficace, face interne des 
doigts mobiles portant mie crête stridulante lon¬ 
gitudinale couvrant presque tout le doigt et 
comptant trente stries, aussi bien sur le doigt 
gauche que sur le droit ; ces stries viennent 
s'engrener sur une carène granuleuse qui borde, 
un peu en retrait, le bord antérieur du mérus des 
troisièmes maxillipèdes. 

Péréiopodes 2-5 assez grêles (rapport L/l du 
mérus des P5 = 3,3), lisses, à l’exception des faces 
supérieure et inférieure des mérus, granuleuses. 
Dactyle 1,4 à 1,5 fois plus long que le carpe, 
Abdomen également lisse. Chez le mâle, le seg- 


752 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19 (4) 





















Crosnier A. 


ment 2 porte une crête découpée en trois lobes 
plus ou moins arrondis dont le médian est le 
plus large ; segments 3-5 soudés ; segment 6 rec¬ 
tangulaire, très légèrement plus large que long 
(L/l = 1,1), à bords latéraux sinueux. Telson à 
peine plus long que le segment 6. 

Pléopodes mâles 1 et 2 représentés sur la fi¬ 
gure 3, respectivement en C et D, E. Le pléo- 
pode 2, en vue ventrale, présente une partie 
distale qui rappelle un peu un b (Fig. 3D) et, en 
vue latérale, décrit une forte sinuosité (Fig. 3E). 

Variations 

Les divers spécimens de cette espece observés 
présentent des variations qui portent sur : 

— les grandes épines latérales de la carapace qui 
peuvent être nertement plus courtes (jusqu’au 
cinquième er parfois même jusqu’au sixième seu¬ 
lement de la largeur de la carapace) et qui, au 
lieu d’êrre presque droites, peuvent être légère¬ 
ment recourbées vers I avant (Fig. IA, B) ; 

— les grandes épines des bords externes du mérus 
des chélipèdes qui peuvent être nettement plus 
courtes, corrélativement au raccourcissement des 
épines latérales de la carapace ; 

— les protubérances observées, en vue de dessous, 
sur la partie inférieure de la face externe du pro- 
pode des chélipèdes : la petite protubérance 


située entre la forte dent basale et la dent trian¬ 
gulaire manque souvent et il en est de même de 
la petite protubérance qui suit la dent triangu¬ 
laire vers l’avant. Parfois ces protubérances sont 
nettement mieux marquées que chez le type ; 
parfois aussi l une d'entre elles a disparu, tandis 
que I autre esr mieux marquée. Un spécimen pré¬ 
sente un chélipède droit identique à celui du 
type et un chélipède gauche avec, au-delà de la 
large dent triangulaire, trois protubérances bien 
marquées et de tailles très semblables ; 

- les dents du bord postérieur de la carapace 
peuvent également présenter certaines variations 
de forme : chez quelques exemplaires les dents 
latérales sont plus développées et un peu plus 
acérées, la dent centrale demeurant toujours fai¬ 
blement marquée. 

Coloration 

Inconnue Un spécimen, récolté en 1988 par le 
Vitiaz 2, présente encore les taches orange clas¬ 
siques chez les Mursia : sur l’épistome une paire 
de petites taches sur le bord antérieur et une paire 
de taches circulaires un peu en arrière ; sur les 
troisièmes maxillipèdes une large coloration lon¬ 
gitudinale sur la moitié interne du mérus et une 
coloration semblable, mais plus étroite et beau¬ 
coup plus pâle, sur l'ischion ; les chélipèdes pré- 



Fig. 4. — Péréiopode 5 gauche, vue ventrale. A, Mursia coseli n.sp., 9 paratype 24.7 x 28,1 (35,1) mm, Madagascar, chalutage 11, 
12°39,8’S - 48“15,2'E, 375-385 m, 14.IV.1971 (MNHN-B 25586) ; B. Mursia danigoi Galil, 1993, S 40.0 x 45,8 (63,5) mm, 
Philippines, Musorstom 2, stn 59,14”00,5'N - 120°16,5'E, 186-190 m (partie de MNHN-B 22366). 


754 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


Une nouvelle espèce de Mursia de Madagascar 


sentent une forte tache, vaguement quadrangu- 
laire, sur la face interne du propode, près de la 
base du doigt mobile, et, sur la face externe de ce 
même propode, une tache sur la partie inférieure 
de la protubérance située vers le tiers supérieur du 
propode, à mi-distance environ de la hase du 
doigt fixe et du condyle d'articulation avec le 
carpe. 

Remarques 

Parmi les spécimens identifiés à M. flamma par 
Galil dans son travail de 1993, le spécimen de la 


station 4 du Vauban (1 juv. 20,8 x 25,1 mm, 
MNHN-B 24370) est un M. coseli dont les 
mesures nous paraissent être 21,5 X 24,9 mm et 
que nous pensons être une jeune femelle. 

Dans le canal de Mozambique deux autres espèces 
de Mursia ont été récoltées : M. africana Galil, 
1993 (identifiée par erreur à M. annota de Haan 
par Barnard en 1950) et M. flamma Galil, 1993. 
M. africana (cf. Galil 1993: 350, figs la, 2a, b, 
3a, b) se distingue de Al. coseli par, entre autres : 

— les grandes épines latérales de la carapace 
moins dirigées vers l'arrière ; 




Fig 5. — Animal entier, vue dorsale. A, Mursia danigoi Galil, 1993, 9 paratype 26,5 x 31,7 (43,0) mm, Philippines, Musorstom 3, 
stn 58, 13°58,0’N - 120°13,7’E, 143-178 m (partie de MNHN-B 22371) ; B, Mursia flamma Galil, 1993, 9 22,0 x 26,0 (35,2) mm, 
Madagascar, Vauban , chalutage 4, 12“52,4’S ■ 48“10,4'E, 400-410 m (MNHN-B 25262). 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


755 



Crosnier A. 


- les dents latérales du bord postérieur de la cara¬ 
pace nettement moins fortes et à extrémité plus 
arrondie ; 

- les deuxiemes pléopodes en forme d’hameçon 
(et non de b). 

M. flamrna (cf Galil 1993 : 362, figs 7a, 9a, b, 
10c, d) se distingue par : 

- les grandes épines latérales de la carapace plus 
courtes, égales au quinzième de la largeur de la 
carapace chez Phototype (mais ceci est un cas 
extrême et très fréquemment ces épines attei¬ 
gnent le huitième de la carapace chez les grands 
adultes et, chez les petits spécimens, de la raille de 
Ai. coseli qui semble être une espèce nettement 
plus petite, le cinquième de la largeur de la cara¬ 
pace (Fig. 5B), presque comme chez Ai. coseli) ; 

- les dents du bord postérieur de la carapace plus 
pointues, la différence étant particulièrement 
nette avec la dent médiane toujours en pointe 
chez Ai. flamrna, toujours en forme de lobe bas, 
peu marqué, chez Ai. coseli ; 

- le lobe médian de la crête postérieure du 
deuxième segment abdominal qui présente une 
encoche en son milieu (au lieu d'être entier) 
(Fig. 3B , F) ; 

- les deuxièmes pléopodes en forme d’hameçon 
(et non de b). 

De toutes les espèces décrites jusqu’à présent, 
c’est de Ai. danigoi Galil, 1993, espèce connue 
jusqu’ici uniquement des Philippines, que 
Al. coseli nous paraît de beaucoup la plus proche. 
Les deux espèces présentent en effet un deuxième 
pléopode en forme de b, les lobes du bord posté¬ 
rieur de la carapace et la crête du deuxième seg¬ 
ment abdominal sont semblables, les chélipèdes 
et les épines latérales de la carapace sont très 
proches. 

Al. coseli se distingue toutefois de M. cia ni go i 
(cf. Fig. 5A et Galil 1993 : 360, figs le, 3g-i, 5a, 
b) par : 

- la granulation de la carapace, formée de gra¬ 
nules de tailles très voisines (au lieu d’être de 
tailles nettement différentes) ; 

- les péréiopodes qui sont plus grêles (Fig. 4A, 
B). À titre d’exemple, le rapport longueur/ 


largeur du mérus des P5 est voisin de 3,3 chez 
Ai. coseli et de 2,6 chez AI. danigoi (à l’exception 
des juvéniles, chez lesquels ce rapport peut 
atteindre 2,8). On peut noter également que 
Ai. danigoi semble être une espèce de plus grande 
taille que Ai. coseli , des spécimens de 46 mm de 
longueur ayant récoltés, tandis que le plus grand 
spécimen connu de AI. coseli ne mesure que 
26,5 mm de longueur. 

La disposition des protubérances de la partie infé¬ 
rieure de la face externe de la pince, bien que 
proche chez les deux espèces, diffère toutefois 
quelque peu : oit observe deux protubérances bien 
marquées entre l’épine située près de la base et la 
large dent triangulaire chez Al. danigoi, au lieu 
d’une seule au plus chez Ai. coseli. A noter toute¬ 
fois que chez les juvéniles de M danigoi, une seule 
protubérance existe, comme chez Ai. coseli. 

Remerciements 

Maurice Gaillard, ancien dessinateur du Muséum 
national d’Hïstoire naturelle, maintenant à la 
retraite, et Jean-François Dejouannet, dessinateur 
stagiaire, ont effectué les dessins qui illustrent 
cette note Rudo Von Cosel a pris les photos 
publiées. A tous trois nous adressons nos remer¬ 
ciements. Nous remercions également Paul Clark 
(The Natural History Muséum) et un autre rap¬ 
porteur anonyme dont les remarques judicieuses 
nous ont permis d’améliorer ce travail. 

RÉFÉRENCES 

Barnard K, H. 1950. — Descriptive Catalogue of 
South African Dccapod Crustacea (Crabs and 
Shrimps). Aimais of the South African Muséum 38: 
1-837, figs 1-154. 

Crosnier A. 1997. — Une nouvelle espèce de Alursia 
de Nouvelle-Calédonie (Crustacea, Decapoda, 
Brachyura, Calappidae). Zoosyslema 19 (1) : 
151-158. 

Galil B. 1993. —Crustacea Decapoda: A révision of 
ihe genus Alursia Desmarest, 1823 (Calappidae), in 
Crosnier A. (ed.), Résultats des Campagnes 
Musorstom, volume 10. Mémoires du Muséum 
national d’Histoire naturelle 156 : 347-379, figs 
1-13. 


Soumis le 27février 1997; 
accepté le 10 juin 1997. 


756 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Liste des types d’oiseaux des collections du 
Muséum national d’Histoire naturelle (France) 
5. Procellariiformes 
(avec une note sur les catalogues du 
Laboratoire des Mammifères et Oiseaux) 


Jean-François VOISIN, Jean-Louis MOUGIN & Christian JOUANIN 

Laboratoire de Zoologie, Mammifères et Oiseaux, Muséum national d’Histoire naturelle, 

55 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) 


Voisin J.-F., Mougin J.-L. & Jouanin C. 1997. — Liste des types d’oiseaux des collections 
du Muséum national d'Histoire naturelle (France) 5. Procellariiformes (avec une note sur 
les catalogues du Laboratoire des Mammifères et Oiseaux). Zoosystema 19 (4) : 757-768. 

RÉSUMÉ 

Après une brève description des différents catalogues de spécimens qui furent 
en usage ou le sont encore au Laboratoire de Zoologie, Mammifères et 
Oiseaux du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, les auteurs pas¬ 
sent en revue de façon critique les types de vingt-trois taxons de 
Procellariiformes possédés par cette institution. Des lectotypes et des paralecto- 
types sont désignés pour Pttrodroma rosmita Trouessarti Brasil, 1917, 
Procellaria turtur Kuhl, 1820, Puffinus chlororhynchus Lesson, 1831 et pour 
MOTS CLES Puffinuria Garnotii Lesson, 1828. Procellaria obscura Kuhl, 1820 nec Gmelin, 
types! 1789, est mis en synonymie avec Puffinus lherminieri Lesson, 1839. Enfin, 
Procellariiformes. deux spécimens regardés à tort comme des types ont également été examinés. 


ABSTRACT 

After a brîef description of the catalogues used, or still in use, at the 
Laboratoire de Zoologie, Mammifères et Oiseaux of the Muséum national 
d’Histoire naturelle, Paris, the types of twenty-three Procellariiform taxa held 
in the collections of rhis institution arc crirically reviewed. Lectotypes and 
paralcctotypes arc designated for Pterodrvma rostrata Trouessarti Brasil, 1917, 
Procellaria turtur Kuhl, 1820, Puffinus cblororhynchus Lesson, 1838 and 
KEYWORDS Puffinuria Garnotii Lesson, 1828. Procellaria obscura Kuhl, 1820 nec Gmelin, 
types 1789, is synonymized with Puffinus lherminieri Lesson, 1839. Two speci- 
Procellariiformes. mens wrongly considered as types are also examined. 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19(4) 


757 



Voisin J.-F., Mougin J.-L. & Jouanin C. 


INTRODUCTION 

Ce travail fait suite à quatre articles parus de 
1992 à 1995 concernant les types d’oiseaux du 
Muséum national d’Histoire naturelle : Pélécani- 
formes (Voisin J.-F. 1992), Threskiornithinés 
(part. Voisin C, 1993), Podicipédiformes (Voisin 
J.-F. 1995), Ardéidés (Voisin & Voisin 1996). 
Pour chaque spécimen qui Figure dans la liste ci- 
dessous, nous donnons successivement : 

- le nom sous lequel il a été décrit ; 

- le nom qu’il porte usuellement dans la nomen¬ 
clature actuelle ; 

- la référence de la description ; 

- le numéro du spécimen au Catalogue général 
(C.G.), en vigueur actuellement ; 

- éventuellement le numéro du spécimen dans 
d’autres catalogues du siècle dernier ou du début 
de celui-ci, dont les plus importants sont le nou¬ 
veau catalogue des oiseaux montés (N.C.), et 
l’ancien catalogue des oiseaux montés (A.C.), 
reconnaissable à ses numéros de cinq chiffres 
commençant par 14 en ce qui concerne les 
« Procellariens » ; 

- les autres mentions qui se trouvent sur le socle 
ou les étiquettes du spécimen. Les retours à la 
ligne y sont indiqués par le signe /, et le passage 
du recto au verso d'une étiquette par le symbole 
///. Ces mentions sont souvent groupées en 
ensembles identifiables par l’écriture, l’encre, la 
disposition, etc. Nous les avons numérotés de 1 à 
n en commençant, dans la mesure du possible, 
par les plus anciens ; 

- quelques notes ou remarques. 

Certains des spécimens pour lesquels il est fait 
mention de socle sont encore à l’état de spéci¬ 
mens montés lors de la rédaction de cet article. 
Ils seront ramenés à l’état de » peaux a à plus ou 
moins long terme. Ious sont munis d’une éti¬ 
quette rouge de type portant le nom du laxon tel 
qu’il lui a été attribué par le descripteur et le 
numéro du spécimen au Catalogue général. Dans 
un but de simplification, nous parlerons dans les 
lignes qui suivent de « désignation originale 
implicite » lorsque Fauteur d'un taxon énumère à 
côté de l’bolotype un certain nombre de spéci¬ 
mens qu’il a examinés pour établir sa description, 
sans toutefois les désigner formellement comme 


paratypes, ce qu’ils sont néanmoins (articles 72 a 
iii et 72 b v du Code International de Nomen¬ 
clature Zoologique), 

On considère généralement que le Compactas 
generum ttvium de Bonaparte est paru en 1857. 
En fait il a été publié en plusieurs livraisons, non 
numérotées, qui se sont échelonnées de 1854 à 
1857, comme le montrent les notes au pied de la 
première page de chacune d’entre elles. Ce sont à 
ces dates de publication précises que nous nous 
référons dans ce qui suit. 

NOTE SUR LES CATALOGUES DU 
LABORATOIRE DES MAMMIFÈRES 
ET OISEAUX 

Il faut distinguer, parmi les catalogues du 
Laboratoire des Mammifères et Oiseaux, les cata¬ 
logues d’enregistrement ou d’entrée, qui sont de 
conception chronologique, et les catalogues 
d’inventaires, qui sont de conception systéma¬ 
tique. 

Le Catalogue général (C.G.), avec des numéros 
se suivant sans solution de continuité et attribués 
à tout spécimen entrant dans les collections du 
laboratoire, n’a été mis en usage que le premier 
janvier 1843. Pour la période antérieure, nous ne 
disposons que de listes sur des feuilles ou cahiers 
volants, non reliés entre eux, correspondant à des 
arrivages de collections, sans que nous puissions 
conclure que ces archives soient toutes parvenues 
jusqu’à nous et que, par conséquent, leur 
ensemble .soit complet. 

Le Catalogue général est inscrit sur des registres 
reliés, aux coins et à la reliure renforcés. Chaque 
année la numérotation commence à 1. Par 
exemple, le type de Puffinus Edwarsii Oustalet 
porte le numéro 1884-794, qui signifie qu’il est 
le 794 e spécimen pris en charge pendant l'année 
1884. 

Dans les premières années de mise en service du 
Catalogue général, les registres en usage (format 
24 x 38 pour les feuillets, 29 X 40 pour les 
reliures) présentaient une colonne pour le 
« nombre d’individus ». Lorsqu il se trouvait plu¬ 
sieurs individus de la meme espèce ensemble, on 
leur attribuait un seul et même numéro. Cette 
pratique, évidemment défectueuse pour l’identi- 


758 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Liste des types d’oiseaux du MNHN, Procellariiformes 


ficarion précise des spécimens, 11 e fut définitive¬ 
ment abandonnée qu’en 1866. À partir de cette 
date, un numéro ne correspond plus qu’à un seul 
spécimen. On remarque curieusement que les 
années 1866, 1867 et 1868 ont été recopiées sur 
un nouveau registre d'un format plus grand 
(30,5 x 47 pour les feuillets, 33,5 X 49 pour les 
reliures), qui esr celui encore en usage de nos 
jours. 

Dans les années 1860, à l’initiative d’Henri 
Milne Edwards, nommé titulaire de la chaire de 
Zoologie des Mammifères et Oiseaux en 1862, 
après la mort d’Isidore Geoffroy Sainr-Hilaire, 
fut commencé un catalogue inventaire des 
oiseaux montés qui étaient exposés dans les gale¬ 
ries ouvertes au public. 

Cet « ancien catalogue des oiseaux montés » 
(AC) fut établi dans l’ordre de la systématique 
zoologique, selon la séquence qui était en usage à 
l’époque. Les oiseaux n’étaient énumérés que sur 
les pages impaires des registres, et un espace 
intercalaire était laissé entre chaque inscription. 
Ces intervalles d une part, et les pages paires 
d’autre part permirent l’inscription de nouveaux 
spécimens au fur et à mesure des montages, en 
ajoutant une lettre en exposant aux numéros 
existants. L’ordre de la systématique a donc été 
respecté quels que fussent les apports ultérieurs. 
Un « nouveau catalogue des oiseaux montés » a 
été entrepris à la fin des années 1880. Il corres¬ 
pondait à un besoin de restauration et de net¬ 
toyage des montages, ainsi que de mise à jour de 
la nomenclature des étiquettes. Ce nouveau cata¬ 
logue a été fait par cahiers libres, indépendants, 
chacun correspondant à un groupe avien déter¬ 
miné, Rapaces, Pics, etc. A l’occasion de cette 
réfection des oiseaux montés, un tri était opéré, 
certains spécimens étant retirés de l’exposition 
permanente et entreposés comme « doubles » 
dans des lieux où le public n'avait pas accès. 
Précisons que ce « nouveau catalogue » ni jamais 
été achevé, un grand nombre de Passereaux 
notamment n’ont jamais été révisés. En revanche, 
le « nouveau catalogue » des « Procellariens » a 
été fait deux fois, la première entre 1886 et 1889, 
à en juger d’après les dates d'inscription au 
Catalogue général des spécimens des pages paires 
et impaires, la seconde par Jacques Berlioz en 
1928. Dans ce qui suit, NC 1 désigne la première 


version du « nouveau catalogue des oiseaux mon¬ 
tés » et NC 2 évidemment la seconde. 


LISTE DES TYPES DE 
PROCELLARIIFORMES 

Diomedeidae 

Diomedea amsterdamensis Roux, Jouventin, 
Mougin, Stahl et Weimerskirch, 1983. Holotype 
par désignation originale. 

Diomedea amsterdamensis Roux, Jouventin, 
Mougin, Stahl et Weimerskirch, 1983. 

Roux, Jouventin, Mougin, Stahl & 
Weimerskirch. Oiseau et R.f.0. 53 : 1-12. 

C.G. : 1982-1139 
Étiquette 

Coll. Mahé et Roquain / Loc. : île Amsterdam 
(37°50’S - 77“35'E) /// Diomedea amsterdamensis 
Roux et al. I Loc. : Plateau des Tourbières / Aile 
660 mm / Culmen : 140 mm / Hauteur du bec : 
31,5 mm / Hauteur maximum du bec au / cro¬ 
chet : 35,8 mm / Hauteur du bec à la base : 
53,1 mm / 28.111.1982 (étiquette rouge manus¬ 
crite]. 

L’hoiotype de D. amsterdamensis ne comprend 
que l’aile gauche, le crâne osseux complet et 
quelques plumes de la queue d’un individu trou¬ 
vé mort sur le Plateau des Tourbières. Le 
Laboratoire a reçu fort récemment la dépouille 
d’un oiseau de cette espèce, mort naturellement, 
qui se trouve être le premier exemplaire complet 
en musée. 


Procellariidae 

ProceUaria gigantea Gmelin, [1789]. Néotype 
par désignation de Voisin étal. (1992). 
Macronectesgiganteus (Gmelin, [1789]) 
Gmelin, Caroli a Linné Systerna Nat unie, 
Ed. 13, vol. 1, Part. 2 (Aves), Lugduni Batavo- 
rurn r 563. 

C.G. : 1911 - 340. 

Autre numéro de catalogue : Charcot n° 914 
[catalogue du collecteur]. 

Étiquettes : 

1. [étiquette rouge] ProceUaria gigantea Gmelin / 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


759 



Voisin J.-F., Mougin J.-L. & Jouanin C. 


1789 NEOTYPE / C.G. 1911 N° 340 /// 
Procellaria gigantea / Gmelin, 1789. 

2. [étiquette blanche] Mission Antarctique 
Française 1908-1910 / Charcot N° 914 / [illisible] 
ind. : Ossifraga gigantea sexe ê I Voyag. Date : 
30.12.1909 Loc. : île du roi George / Altitude .... / 
Province ... / Car. général Muséum 1911 
n° 340 III [verso avec des indications détaillées de 
coloration, de mensurations et de contenu stoma¬ 
cal]. 

3. Une étiquette blanche précisant que la baie de 
l’Amirauté est située dans les îles Shetland du Sud. 

Le taxon Macronectes giganteus a été décrit par 
Gmelin (1789), qui ne faisait que reprendre, en 
la résumant, la description du « Giant Petrel » de 
Latham (1785) en langue anglaise. Les oiseaux 
d’après lesquels Latham a fait sa description 
étaient supposés avoir été capturés au large de 
l’île des États (= Staten Island) au cours du pre¬ 
mier voyage de Cook (176S'1771), et leur trace 
a été perdue depuis longtemps, à supposer même 
qu’ils soient arrivés en Angleterre. Il n’en reste 
que deux dessins effectués par S. Parkinson, qui 
ne peuvent être déterminés jusqu’à l’espèce et 
dont aucun ne correspond aux descriptions de 
Latham et de Gmelin. En fait, ces descriptions 
rappellent tout à fait l’espèce que Bourne & 
Warham (1966) ont appelée Macronectes halli 
Mathews, 1912, et non celle pour laquelle ils ont 
conservé le nom M, giganteus (Voisin 1981 ; 
Voisin et al. 1992). Tous les auteurs qui ont traité 
du genre Macronectes depuis 1966 ayant considé¬ 
ré M. giganteus et M. halli dans l’acception de 
Bourne &t Warham, une requête a été formulée 
auprès de la Commission Internationale de 
Nomenclature Zoologique par Voisin et al, 
(1992) afin de conserver cet usage La 
Commission a statué dans ce sens (Opinion 
1751) et, afin de fixer la nomenclature, a approu¬ 
vé le choix du spécimen n° 1911 - 340 dans les 
collections du Muséum national d’ Histoire 
naturelle de Paris comme néotype de Procellaria 
gigantea Gmelin [1789], sensu Bourne & 
Warham, 1966. 

Procellaria lessonii Gamot, 1826. Holotype par 
monotypie. 

Pterodroma lessonii (Garnot, 1826). 

Gamot 1826, Ann. Set, Nat., Paris 7 : 54, pl. 4. 
C.G. : 1995-267. 


Autres numéros de catalogues : A.C. 14355 - 
N.C, 79- 113. 

Inscriptions sous le socle : 

1. [illisible] Par Mr Garnor / Avril 1825 / Voyage 
autour du Monde de la Corvette / la Coquille 
[écriture ancienne, ligne 3 très pâlie et presque illi¬ 
sible], 

2. Inscription illisible car recouverte par une 
grande tache d'encre. 

3. Océan pacifique [écriture ancienne]. 

4. AEstrel.na Lessoni (Garm) [sic] / P. sericeus 
(Lcss.) (Type) [même écriture que 3]. 

5- Puffinus sericeus Lcss. / A [?] 402 [au crayon, 
assez effacé er recouvert par 4], 

Ainsi qu'il est indiqué dans la description de 
Garnot, ce spécimen a été collecté « dans les 
parages du Cap Horn et de la Mer Pacifique par 
52° de lac. sepr. [= austr.] et 85° de longit. », 
c'est-à-dire au large des côtes du Chili méridional 
lors de l'expédition de la Coquille, ce qui s’accorde 
tout à fait avec la mention ancienne « Océan 
pacifique » portée sous le socle, la longitude étant 
mesurée par les navigateurs français de cetre 
époque à partir du méridien de Paris. Il n'y a 
aucune raison de douter de cette provenance, 
même si l’énoncé comporte un lapsus. La men¬ 
tion « Falkland Island seas », que lui a substituée 
Mathews (1913), est absolument gratuite. 

Puffinus sericeus Lesson 1 828. Holotype par 
monotypie. 

Pterodroma Lessonii (Garnot, 1826). 

Lesson, Manuel d’Ornithologie II : 402-403. 

D’après les mentions sous le socle et la descrip¬ 
tion de Lesson, qui reprend littéralement certains 
des éléments de celle, détaillée, de Garnot (en 
particulier des mensurations), Puffinus sericeus a 
été décrit sur le même spécimen que Procellaria 
lessonii. C’est évidemment ce dernier nom qui a 
la priorité. Lesson a ainsi plusieurs lois redécrit, 
en leur donnant d’autres noms, des espèces que 
d’autres auteurs avaient décrites avant lui, en 
toute connaissance de cause semble-r-il, et sou¬ 
vent sur les mêmes spécimens. 

Pterodroma rostrata Trouessarti Brasil, 1917. 

Pseudobulweria rostrata trouessarti (Brasil, 
1917). 


760 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 



Liste des types d’oiseaux du MNHN, Procellariiformes 


Brasil, Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris 23 : 
432-436. 

Premier spécimen. Lectotype, présente désigna¬ 
tion. 

C.G. : 1995-266. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 343 B - 
N.C. d 88 -671 
Inscriptions sur le socle : 

1. Etiquette collée, encadrée de bleu 

a. Type de Trouessarti Bras. / Aestrelata rostrata. 
Bp. Consp. av / (1857) t 11 p 189 var. a. - 
Procellaria / rostrata. Peale, Unit. S'tat. explor. 
exped. / (1848) av. p. 296 et atc. pl. 41. 

b. 3 

c. Pterodroma Trouessarti o Brasl [surchargé] / 
Nouvelle Calédonie [illisible - Bp ?]. 

2. Sur le bois : numéros de catalogue. 

Deuxième spécimen. Paralectotype, présente 
désignation. 

C.G. : 1996- 1041. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 353 A - 
N.C. 86-105 

1. [une ligne illisible, pâle, peut-être comportant 
un numéro de catalogue] / Océanie 1849. donné 
par la Société des Missions Catholiques. 

2. Peale [en fin de ligne] / AEstrelata rostrata Bp. 
consp. av. (1856 [?]) T 11 p 189. var a. / Procellaria 
rostrata Peale Fxpl, / F.xped. (1848), Vol. VIII 
p 296. / pl 182. 

3. les pattes sont du Proc, diabolica de Lherminier. 
[ces trois indications de la même écriture ancienne, 
formant un texte ordonné et difficile à lire du fait 
de la décoloration de l’encre, surtout les premières 
lignes]. 

4. Pterodroma rostrata / Aestrelata rostrata / 
(Peale). 

5. [illisible] / Brasil [cette mention et la précédente 
de la même main, et perpendiculaires aux trois pré¬ 
cédentes]. 

6. Pt. rostr. Trouessarti Bras) / (sec, Brasil) [écri¬ 
ture de J Berlioz, parallèle à la précédente]. 

7. Paraphe. 

Procellaria diabolica Lafresnaye, 1844 est un 
ancien nom pour Pterodroma hasitata (Kuhl), et, 
dans sa description, Brasil précise lui-même qu’il 
s’agit des pattes « plus grêles, d’un spécimen 
d’une autre espèce, Pterodroma hasitata ». Nous 
n’avons pas pu en savoir plus sur l’origine de ces 
pattes, et leur état de conservation ne permet pas 
d’en faire une détermination précise. 

L’identité subspécifique des populations néo¬ 


calédoniennes de Pterodroma rostrata a été établie 
par Naurois & Erard (1979). 

Procellaria aterrima Bonaparte, 1855. 
Lectotype par désignation de Jouanin (1970). 
Pseudobtdweria aterrima (Bonaparte, 1855). 
Verreaux in Bonaparte, Conspectus generum 
avium 2, Lugduni Batavorum : 191. 

C.G. : 1995-263. 

Autres' numéros de catalogues . A.C. 14356 - 
N.C. 1 99 [non inscrit sur le socle] - N.C. 2 
n° 78. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Procellaria aterrima / Petrodroma [sic] [sous 
Proccllarial / J. Verr. (man.). 

2. de Bourbon / donné par Mr de Nivoy. 1834 
[écriture ancienne]. 

Dans le titre de sa description, Bonaparte (1855a) 
fait suivre le nom d aterrima par « Verr. », l’attri¬ 
buant ainsi à Verreaux. Il ne nous semble cepen¬ 
dant pas possible d’appliquer l’article 50 (a) du 
Code International de Nomenclature Zoologique 
(1985) au Pétrel de Bourbon, car, ainsi que l’a 
montré Jouanin (1970). Verreaux confondait au 
moins deux espèces sous le nom & aterrima. 

Ce spécimen a éré désigné comme lectotype par 
Jouanin (1970). Le second exemplaire ayant servi 
à la description se trouve au Narionaal 
Natuurhistoriscb Muséum de Leiden (Pays-Bas), 
et est par conséquent un paralectotype. 

Procellaria brevirostris Lesson, 1831. Holotype 
par monotypie. 

Lugensa brevirostris (Lesson, 1831). 

Lesson, Traitéd'Ornithologie : 611. 

C.G. : 1995-262. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14353 - 
N.C. 1 N° 93 - N.C. 2 100. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Procellaria desolata lath [grande écriture 
ancienne]. 

2. 1820 / Pr. maeroptera Smith [barré au crayon] 
col 2 [illisible] [petite écriture ancienne]. 

3. AF,strelara brevirostris (Less.) / du Cap de 
Bonne Espérance / pat Mr (Type) / Delalande / 
Cat 262 jdu catalogue particulier de la collection 
Delalande (1819-21), écriture ancienne, effacée par 
endroits]. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


761 



Voisin J.-F., Mougin J.-L. &Jouanin C. 


4. AEstrelata / ProceLlaria [effacé et rayé] breviros- 
tris / Lesson / (type) [en biais - écriture ancienne, 
pâlie er repassée à 1 encre noire] / (Lesson / 
page 611) [même écriture, non repassée], 

5. P. macropterus / frantz [fortement rayé], 

Bulweria baraui Jouanin, 1964a. Holotype par 
désignation originale. 

Pterodroma baraui (Jouanin, 1964). 

Jouanin, Oiseau et R.f.O. 34 : 84. 

C.G. : 1963 - 1148. 

Etiquette blanche, barrée de rouge aux extrémi¬ 
tés : 

Coll. / Mr Armand Barau / Loc : île de la 
Réunion / C.G. 1963 N° 1148 III Bulweria baraui 
Jouanin / Loc. : grève de Saint Denis, I Réunion - 
capturé vivant / 28 avril 1963 / Type [cette der¬ 
nière mention à l'encre rouge]. 

La description préliminaire sur laquelle est fon¬ 
dée le nom de Bulweria baraui fut suivie presque 
immédiatement par une autre, très détaillée 
(Jouanin 1964b). 


Bulweria fallax Jouanin, 1955. Holotype par 
désignation originale. 

Bulweria fallax Jouanin, 1955. 

Jouanin, Oiseau et R.f.O. 25 : 155. 

C.G. : 1955 - 767. 

Étiquette blanche, avec une bande rouge à une 
extrémité du recto : 

Coll. I G. Cherbonnier / Loc. : océan Indien / 
C.G. 1955 N” 767 III Bulweria fallax louanin / 
Loc. : en mer au large de l’île / Socotra, par environ 
12°30’N / et 55°E. 20 juin 1954 / Type [cette der¬ 
nière mention à l’encre rouge], ¥. 


Procellaria turtur Kuhl, 1820. Lectotype, pré¬ 
sente désignation. 

Pachyptila turtur (Kuhl, 1820). 

Kuhl, Beitragé zur Zoologie und Vergleichende 
Anatomie , Abt. 1 ; 143. 

C.G. : 1996- 1041. 

Autres numéros de catalogue : A.C. 14365 - 
N.C. 120- 163. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Par mr Labillardière / 1816. 

2. Procellaria turtur lorst. 1 [illisible] 15. / vu chez 


Sr Joseph Banck [ces quatre lignes de la même écri¬ 
ture ancicnnej. 

3. a servi à la description ce doit être / le Prion ariel 
de Gould / ML [ces deux dernières lettres étant le 
paraphe de Henri Milne Edwards, car sans trait 
d’union], 

4. Prion desolatus (Gnt) / P. turtur (Kuhl). 

Le texte de Kuhl montre que le taxon Procellaria 
turtur a été établi sur deux spécimens, ainsi que 
sur un dessin réalisé par S. Parkinson. Le premier 
spécimen a disparu, et le second est celui-ci, 
comme on peut s’en assurer par le texte, et sur¬ 
tout par les mensurations qui l’accompagnent, 
ainsi que par les inscriptions sous le socle. Dans 
sa description, Kuhl précise qu’il se trouve au 
Muséum de Paris, provenant de la collection 
Temminck après avoir appartenu h celle de 
Bullock. Dans ces conditions, c’est lui que nous 
désignons comme le lectotype de l’espèce. Quant 
au dessin, indéterminable, il est conservé sous le 
numéro 15 dans la bibliothèque Banks, au 
Natural History Muséum de Londres (Lysaght 
1959), et on peut le considérer comme un para- 
lectotype (présente désignation). 

Dans sa description, Kuhl ne mentionne aucune 
localité d’origine. Lesson (1831) indique « les 
attérages de Waigiou (Labillard.) » comme celle 
de notre spécimen, mention reprise par 
Bonaparte (1856) et l’Ancien Catalogue. On est 
certainement ici en présence d une erreur, car 
cette île tropicale, qui s’étend au nord du 
Vogelkop (Nouvelle Guinée = Cendrawasth 
[Irian JayaJ), est située très loin au nord de faire 
de distribution de Pachyptila turtur , et il doit 
s’agir d'une méprise du même type que celle qui 
a valu son nom au manchot subantarctique et 
antarctique Pygoscelis papita. Le Nouveau 
Catalogue (1) parle de Nouvelle Zélande (spéci¬ 
men n° 163), où l'expédition d’Entrecastreaux, à 
laquelle appartenait Labillardière, n’est jamais 
allée (Stresemann 1953), tout simplement parce 
que le spécimen précédent sur la liste, un 
Pachyptila vittata , provenait de Nouvelle Zélande 
- le scripteur a mis un ditto par inadvertance. 
Dans le Nouveau Catalogue (2), la localité a été 
remplacée par un point d’interrogation (spéci¬ 
men 120). Des localités plus ou moins fantai¬ 
sistes ont aussi été mentionnées dans la 
littérature. En fait, la localité réelle avait été 


762 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Liste des types d’oiseaux du MNHN, Procellariiformes 


signalée au moment de l’acquisition du spécimen 
par le Muséum. Il figure en effet dans une liste 
des « spécimens rapportés de Nouvelle Hollande 
par M. LabilJardière ». Si la Nouvelle Hollande 
est l’Australie continentale, à l’exclusion de la 
Tasmanie connue alors sous le nom de Terre de 
van Diemen, notre oiseau provient soit des côtes 
de l’État du Victoria, où l’espèce niche, soit de 
celles des Nouvelles Galles du Sud, où il est 
observé en vol, ce qui recoupe la déduction de 
Mathews (1912, 1934) qui pensait qu’il avait été 
collecté dans le détroit de Bass. Selon les habi¬ 
tudes du temps, les spécimens rapportés par 
Labillardière n’étaient pas munis d'étiquettes, et 
une grande fantaisie présida à l'attribution de 
leurs localités d’origine une fois la collection arri¬ 
vée à Paris après bien des tribulations. Cette 
attribution fut d’ailleurs souvent le fût des com¬ 
merçants qui se chargèrent de vendre les spéci¬ 
mens (Stresemann 1953). Dans ces conditions, 
erreurs et confusions furent fréquentes. 

Halobaena iypica Bonaparte, 1856. Holotype 
par monotypie, 

Pachyptila turtur (Kuhl, 1820). 

Bonaparte, Conspectus generum avium 2, 

Lugduni Batavorum : 194. 

Même spécimen que le précédent. Bonaparte à 
redécrit Pachyptibi turtur sous le nom de typica, 
visiblement parce qu’il pensait que ce nom était 
préoccupé par Procellaria turtur Solander. Qu’il 
s’agisse bien du même spécimen est démontré 
par le fait qu’il lui attribue Waigiou comme pro¬ 
venance et Labillardière comme collecteur. 

Pufftntis Edwardsii Oustalet, 1883. Holotype 
par monotypie. 

Calonectris diomedea edwardsii (Oustalet, 
1883). 

Oustalet, Annales des Sciences Naturelles, 

Zoologie, 6 e Série, 16 , Paris : 1. 

C.G. : 1884-794. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 4l 3 A - 
NC 44 - 20 . 

Inscriptions sous le socle : 

Puffînus edwardsi (Oust.) / Le Talisman Type ilôt 
Branco [écriture récente et bien lisible]. 


Procellaria leucomelas Temminck, 1835. 
Holotype par monotypie. 

Calonectris leucomelas (Temminck, 1835). 
Temminck, Planches Coloriées 99, Paris : 587. 
C.G.. 1996- 1039. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 411 - 
N.C. 26- 17-Col. [?] 587. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Procellaria [raturé, illisible] / du Japon. 

2. leucomelas / Tém. 

3. F.ch. de Temminck / 1836. 

4. Puffinus / leucomelas / Bp. 


Puffînus chlororhynchus Lesson, 1831. 

Puffinus pacifiais (Gmelin, 1789). 

Lesson, Irai té d'Ornithologie 8 ; 613. 

Premier spécimen. Lectotype, présente désigna¬ 
tion. 

C.G. : 1995-265. 

Autres numéros de catalogue : A.C. 14 398 - 
N.C. 29 - 286. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Puffinus chlororynchus (Lesson) tvpe / p 613. 

2. par Mr Freycinet X bK 1820. 

Les étiquettes du socle, tardives, portent en 
outre » Type », en rouge, et «. Océan Indien ». 

Deuxième spécimen. 

C.G. : 1995-264. 

Autres numéros de catalogues : 14 399 - 
N.C. 30-N 56-256. 

Mentions sous le socle : 

1. Puffinus chlororynchus, / Lcss / Type [mention 
illisible, au crayon et d une autre écriture]. 

2, [illisible] / Exp ,m de / l'Astrolabe / 1829 [men¬ 
tion ancienne, très pale, peu lisible]. 

Ainsi que fa déjà fait observer Berlioz (1929), 
seul le premier de ces deux spécimens semble 
avoir été admis comme type par Puchcran (1850) 
et Bonaparte (1856), qui d'ailleurs ne semble que 
citer Pucheran. Le « catalogue des Mammifères et 
des Oiseaux rapportés par MM Quoy et 
Gaimard, médecins et naturalistes de 
l’Expédition de l'Astrolabe » porte bien, en 
regard du numéro 256, les mentions « Type de 
P. chlororhyncus [sic] ou de [illisible] », mar¬ 
quant déjà là une hésitation, mais il s’agit d'un 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


763 



Voisin J.-F., Mougin J.-L. & Jouanin C. 


ajout postérieur d’une vingtaine d’années, proba¬ 
blement de la main d’Alphonse Milne Edwards. 
En fait, et même si Lessou a pu se servir de ces 
deux exemplaires pour établir sa description, ces 
incertitudes font qu’il n’est pas possible de dési¬ 
gner le second spécimen comme paralectotype. 
Dans sa description, fort lapidaire, Lesson ne 
donne pas de localité. Cependant, le « Catalogue 
des collections zoologiques faites sur la Corvette 
l’Uranie en 1817, 18 et 19, reçues en décembre 
1820, Oiseaux » porte pour le premier spécimen, 
en face du numéro 286, la mention « chiens 
marins ». Il ne peut s’agir que de la baie de ce 
nom, actuellement Sh.uk Bay, en Australie, déjà 
retenue comme localité-type du taxon par 
Jouanin & Mougin (1979). 


Puffinus Ihemiinieri nicolae Jouanin, 1971. 
Puffinus lherminieri nicolae Jouanin, 1971. 
Jouanin, Oiseau et R.f.O. 40 (1970) : 306. 

Premier spécimen, holotype par désignation ori¬ 
ginale. 

C.G. : 1878- 1069. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 422 G 
- d 27. 

Étiquettes : 

1. [étiquette rouge] Puffinus lherminieri / nicolae 
Jouanin 1971 /// Puffinus lherminieri / nicolae 
Jouanin 1971 / Oiseau ei R.t O. 40 (1970) : 306. 

2. [étiquette blanche, bande rouge aux deux extré¬ 
mités du recto) coll. Auguste Lantz / loc. : îles 
Seychelles III Puffinus Lherminieri Baillotu (Bp.) / 
Loc. : île Cousine (Seychelles) / septembre 1877 
3 I nom du pays : Riga / [spécimen autrefois 
monté : n° 14 422no. Car. / u. 27 Nouv. Cat.] 

3. [étiquette blanche] Puffinus lherminieri / nico¬ 
lae Jouanin / TYPE [cette dernière mention en 
rouge]. 

Deuxième spécimen, paratype par désignation 
originale implicite. 

C.G. : 1878- 1051. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 422 - 
N.C. : d 25. 

Etiquettes 

1. [étiquette blanche] Puffinus Lherminieri 
Baillon i [ce dernier mot rayé au crayon] (Bp.) / 
Loc. : île Cousine (Seychelles) 3. I nom local : 
Riga / [Spécimen autrefois monté : n D 14 422 D 


Ane. Catal. / n° d 25 Nouv. Catal.] /// Coll : 
Auguste Lantz / Loc. : îles Seychelles. 

2. [étiquette rouge] Puffinus lherminieri / nicolae / 
Paratype. 

Troisième spécimen, paratype par désignation 
originale implicite. 

C.G. : 1878- 1057. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 422 H 
- N.C. : d 29. 

Étiquettes : 

1. [étiquette blanche] Puffinus Lherminieri bailloni 
|cc dernier mot rayé au crayon] / (Bonaparte) / 
Loc. : île Cousine (Seychelles) 9 / août 1877 [spé¬ 
cimen autrefois monté : iT 14 422 H Ane. Cat. / 
n" D 29 Nouv. Cat.] / nom du pays : Riga III Coll. 
Auguste Lantz I Loc. îles Seychelles. 

2. [étiquette rouge] Puffinus lherminieri / nicolae / 
Paratype. 

Quatrième spécimen, paratype par désignation 
originale implicite. 

C.G. : 1914-37. 

Étiquettes : 

1. [étiquette blanche] Puffinus Lherminieri [sur¬ 
monté d'une croix rouge] / nicolae / île Cousin, 
Seychelles, 9/13 février 1905 III Paratype. 

2. [étiquerte en parchemin] Localité Cousin Island 
- Seychelles / Date 13 février 1905 - sexe 2 / Iris - 
Gris noir / Pieds - Brun clair / Rec - Brun foncé / 
nom indigène : Riga III Puffinus (assimilis) [ce der¬ 
nier mot rayé, surmonté par : Lherminieri] ssp. 
nicolae / (= obçcurus auct.) 9 / acq. par échange / 
P. lherminieri bailloni [dernier mot rayé] Bonap / à 
Mr Didier /1. Seychelles. 

3. [étiquette rouge] PARATYPE. 

Cinquième spécimen, paratype par désignation 
originale implicite. 

C.G. : 1949 - 526. 

Autres numéros de catalogues : 920 - 4. 
Étiquettes : 

1. Puffinus Lherminieri Bailloni [ce dernier mot 
rayé] Bp / Loc, : J. Cousin (Seychelles) nicolae / 
13 juillet 1905 / iris : Cris foncé / Pieds / Brun 
clair / Bec : Brun foncé / 3 III Don du Docteur 
Didier / Loc. : îles Seychelles. 

2. (étiquette en parchemin] Puffinus Lherminieri 
Bailloni / Bp / Riga III [mêmes indications que sur 
l’étiquette précédente] 

3. [étiquette rouge] Puffinus lherminieri / nicolae / 
Paratype. 

Puffinus lherminieri nicolae a été décrit sur treize 
spécimens provenant de diverses institutions. 
Seuls les cinq mentionnés ci-dessus se trouvent 


764 


ZOOSYSTEMA ■ 1997 • 19(4) 



Liste des types d’oiseaux du MNHN, Procellariiformes 


au Muséum de Paris, les autres se trouvent, entre 
autres, au Natural History Muséum de Tring, 
Grande Bretagne et a l’U.S. National Muséum de 
Washington, États-Unis. 

Procellaria obscura Kuhl, 1820, nec Gmelin, 
1789. Holotype par monotypie. 

Puffinus Iherminieri Lesson, 1839, syn. uov. 

Kuhl. Beïtrâge zur Zoologie und Vergleichende 

Anatomie , Abt. 1: 147. 

C.G. : 1996- 1039. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 420 - 

N.C. 51-28. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Procellaria obscura (Cm) / des mers du nord, 
individu qui / a servi à la description de Kuhl / 
dans son mémoire sur le g. Procellaria. 

2. Puffinus obscurus (Gm) / type de Kuhl. 

Mathews (1912) a montré que Procellaria obscu¬ 
ra Gmelin, 1789 était probablement Puffinus 
opisthomelas Coues, 1864, souvent considéré 
comme une sous-espèce de Puffinus puffinus 
(Brünnich, 1764). La description de Gmelin 
montre en tous cas que son Procellaria obscura est 
bien différent du spécimen que nous avons 
devant nous, dont l’examen révèle qu’il s’agit de 
Puffinus Iherminieri, Cependant, son état détério¬ 
ré ne permet pas d'arriver à une conclusion défi¬ 
nitive quant à la sous-espèce, et on peut discuter 
entre P Iherminieri Iherminieri et P. Iherminieri 
bailloni. La queue, qui permettrait de trancher, 
est complètement absente chez ce spécimen. Elle 
est plus longue chez Iherminieri, avec des sous- 
caudales en majeure partie brunes, alors quelles 
sont en majeure partie blanches chez bailloni. Les 
mensurations du culrnen (29,5 mm), de l'aile 
(204 mm) et du tarse (40,5 mm) ne nous appor¬ 
tent rien de décisif non plus, mais la description 
de Kuhl (« a lis cauda brevioribus, cauda 2 3/4 
poil, longa ») ferait plutôt pencher pour bailloni. 


H VI) RO BAT IDA F. 

Procellaria grallaria Vieillot, 1817. Holotype 
par monotypie. 

Fregetta grallaria (Vieillot, 1817). 


Vieillot, Nouv. Dict. Hist. Nat., nouv. éd. 25 : 
418. 

C.G. : 1995-261. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 380 - 
N.C. 23 -90. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Asie AustL Corvts le Natura / Exp. du 
Gap. Baudin. 

2. P. grallaria (Vieillot) type [ces deux mentions de 
la même main, un peu pâlies]. 

3. Fregetta grallaria. 

Fregetta tropica Bonaparte, 1855, nec Gould, 
1844. Holotype par monotypie. 

Nesoffcgetta fuliginosa (Gmelin, 1789). 
Bonaparte, C . R. Acad. Sri., Paris XLI : 1113. 
C.G. . 1856-21 

Autres numéros de catalogues ; A.C. 14 379 - 
N.C. 25. 

Étiquettes . 

1. [étiquette rouge] Fregetta tropica Bonaparte 
1855 / Fregetta amphitrite Jardin / 1859 /// 
Nesofregcita / fuliginosa /(Gmelin 1789). 

2. [étiquette blanche, bande rouge aux deux extré¬ 
mités au recto] coll. M, EdeJcstati Jardin / Eoc. : 
îles Marquises III Nesofregerra albigulatis 
(Finsch). / Spccimen autrefois monté / Type de : 
Fregetta tropica Bonaparte 1855 / nec Gould / Fr. 
amphitrite latdin 1859, nom. nudum / nom indi¬ 
gène (d après le collecteur) : Pitai. 

Fregetta amphitrite Jardin, 1859. Nomen 
nudum. 

Nesogregetta fuliginosa (Gmelin, 1789). 

Jardin, Mem. Soc. Sri. Nat. Cherbourg 6 
(1858) : 172. 

Même .spécimen que pour le précédent taxon. 
Malgré ce que Jardin en dit dans la publication 
où il emploie pour la première fois le nom de 
Fregetta amphitrite t Bonaparte n’a jamais décrit 
de taxon de ce nom, qui par ailleurs ne satisfait à 
aucune des dispositions de l’article 12 du Code 
International de Nomenclature Zoologique. Il 
n’est donc qu’un nomen nudum , sans valeur 
nomenclaturale. En (air, tout semble s’être passé 
comme si Bonaparte, après avoir examiné une 
première fois le spécimen rapporté par Jardin, 
avait fait savoir à ce dernier qu’il le décrirait 
comme une espèce nouvelle, probablement sous 
le nom de amphitrite. Ensuite, Bonaparte, ayant 


ZOOSYSTEMA • 1997 - 19(4) 


765 



Voisin J.-F., Mougin J.-L. & Jouanin C. 


consulté la littérature disponible, aurait changé 
d’opinion et en serait venu à la conclusion que 
cet oiseau nétait autre que le Fregetta tropica de 
Gould « relégué à tort dans la synonymie ><, et il 
entreprit de le redccrire d'après le spécimen de 
Jardin (1855b). U ne lit alors que créer un syno¬ 
nyme de Procellaria füiginosa GmeJin, 1789 et 
un homonyme de Fregetta tropica Gould, 1844. 
L’erreur de Bonaparte s'explique par le fait que la 
description de Gmelin s’applique à la phase 
sombre, fort rare, de N. fuliginosa, alors que le 
spécimen dont il disposait appartenait à la phase 
claire. 

Thalassidroma tethys Bonaparte, 1852. 
Holotype par monotypie. 

Oceanodroma tethys (Bonaparte, 1852). 
Bonaparte, Versammlung Dentscher Natur- 
forscher Aerzte, Wicsbaden, Beilage: 89. 

C.G. : 1995-260. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 378 - 
73. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Galapagos / M. Neboux / [illisible - Det ?] 1839 
[écriture ancienne assez effacée], 

2. Th. / tethys / Bon. / (Type) [même écriture que 
précédemment]. 

3. [mention illisible]. 

4. Th. pelagica / var. tethys (Type) Bp. [petite écri¬ 
ture récente]. 

Procellaria melania Bonaparte, 1854. Holotype 
par monotypie. 

Oceanodroma melania (Bonaparte, 1854). 
Bonaparte, Cornpl. Rend. Acad. Sci., Paris, 38 : 
662. 

C.G. : 1995-259. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 369 A - 
N.C. 11 [recouvrant un 28 (?) au crayon]. 
Inscriptions sous le socle : 

1. Thalassidroma melania / (Bp) [peu lisible car le 
bois a « bu » l'encre]. 

2. Californie 

3. Type [au crayon] 

4. [paraphe] 

Pelecanoidi DAE 

Pujfinuria Garnotii Lesson, 1828. 

Pelecanoidesgarnotii (Lesson, 1828). 

Lesson, Manuel d’Ornithologie 2 : 394. 


Premier spécimen, lectotype, présente désigna¬ 
tion. 

C.G. : 1995-257. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 428 - 
NC. 127 - 6. 

Inscriptions sous le socle : 

1. Pclecanoîdcs. 

2. Halodroma Garnoti (Less) [encre grisâtre]. 

3. Puffinuria garnottii [sic] [illisible - Lesson ?] / 
pl 46 - Type de [illisible] / Fxp. de la Coquille / 
par mm Garnot et Lesson [écriture ancienne très 
pâlie, à peine lisible par endroits]. 

4. [quatre mots illisibles] / la Procellaria urinatrix, 
Gar, / ou Procellaria tridactyla [illisible][écriture 
moins pâlie que la précédente]. 

Deuxième spécimen, paralcctotype, présente 
désignation. 

C.G. ; 1995-256. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 430 - 
NC 128-7. 

Inscriptions sous le socle : 

1. 177 Lesson / (Type) / Proc, garnottii [sic], 
Less. / la Coquille [inscription perpendiculaire aux 
suivantes], 

2. Pelecanoides. 

3. Halodroma Garnoti / (Type) (Less.) [encre gri¬ 
sâtre]. 

La mention apocryphe « Cap Horn ? » portée par 
les étiquettes des socles est certainement sans 
valeur, car P, garnoti habite ies eaux du courant 
de Humbolt, le long des côtes du Pérou et du 
nord du Chili. Il n’a pas été observé au sud de 
l’île de Chiloé, et de plus, dans sa description, 
Lesson indique bien que ces deux spécimens ont 
été capturés « non loin des côtes du Pérou ». 


Procellaria Berard Gaimard, 1828. Holotype 
par monotypie. 

Pelecanoides urinator berard (Gaimard, 1828). 
Gaimard, Bulletin Général Universel, Annonces 
Nouvelles Scientifiques , Paris 3 : 53. 

C.G. . 1995-258. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14 433 - 
NC 123-L 

Inscriptions sous le socle : 

1, Halodroma Berardi / Type. (Q et G). 

2. fvf.M. Quoy Gaimard / Fxp. M r Frecynet 
Malouines / 1820 (cette mention de la même main 
que la précédente, et comme elle très lisible]. 


766 


ZOOSYSTEMA • 1997 ■ 19 (4) 



Liste des types d’oiseaux du MNHN, Procellariiformes 


3. Pelecanoides Urinatrix / Q et G). 

4. L’Uranie. 

5. 10x9. 


SPÉCIMENS CONSIDÉRÉS À TORT 
COMME DES TYPES 

Procellariidaes 

Procellaria glacialis Linné, 1761 
Fulmarus glacialis { L., 1761) 

Linné, Fautai Svecica, Ed. 2:51. 

C.G. : 1995-268. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14340. 
Inscriptions sut le socle 

1. Mallemoque de / Spitzberg. Grand pétrel [écri¬ 
ture très ancienne, probablement du XVITI siècle]. 

2. Procellaria glacialis. Cm. / le fulmar. Buff. Enl. 
59 [inscription ancienne, parallèle à la précédente, 
sur une étiquette collée]. 

3. Pr. glacialis, / L. / enl. 59 / prob 1 le / type de la / 

f ilandre de / Bufifon (inscription perpendiculaire à 
a précédente, sur la même étiquette, plus récente, 
le début peu lisible]. 

Ce spécimen, en assez mauvais état, n’a d’autre 
titre que d’avoir probablement servi de modèle à 
une planche de Buffon, ce n’est donc pas un 
type. Il possède cependant un intérêt historique 
certain. 

Procellaria glacialoides Smith, 1840. 

Fulmarusglacialoides (Smith, 1840). 

C.G. : 1996- 1042. 

Autres numéros de catalogues : A.C. 14359 - 
N.C. 68. 

Inscriptions sous le socle : 

1. P. glacialoides (lurtement raturé) / Pétrel fulntar 
tué en mer / Expédition de la Coquille / Mers du 
Sud. 

2. Procellaria / Thaï. / tenuirostris / (Coues). 

3. Individu décrit par Lesson Manuel / p. 397 
d’après Garnor. 

La mention « décrit par Lesson » apposée sous le 
socle pourrait laisser croire que ce spécimen est 
un type. Il rien est naturellement rien, il ne s'agir 
que de l’oiseau dont Lesson (1828) écrit qu’il 
« est d’une espèce qui [lui] paraît nouvelle », et 
qu’il décrit ensuite de façon extrêmement préci¬ 


se, y compris le squelette et les organes internes, 
mais sans la nommer. 


RÉFÉRENCES 

(autres que celles indiquées pour les descriptions) 

Berlioz J. 1929. — Catalogue systématique des types 
de la collection d’Oiseaux du Muséum national 
d’Histoire naturelle de Paris (1. Ratites - 11. Palmi¬ 
pèdes). Bulletin du Muséum national (/'Histoire 
naturelle, série 2, 1 : 58-69, 

Bonaparte C. L. !855a. — Conspeetusgenerum avïum 
II, Livraison du 1. décembre T855, Lugtluni 
Batavorum : 185-192. 

— 1855b. — Note sur les oiseaux des iles Marquises, 
et particulièrement sur le genre nouveau Sarrcsius. 
Comptes Rendus de l'Academie des Sciences de Paris 
XL! : 1109-1115. 

— 1856. — Conspeetus generum ctvium IL Livraison 
du 1er janvier 1856, Lugduni Batavorum : 93-200. 

Bournc W. R. P. & Warham J- 1966. — 
Geographical variation in the giant pétrels of the 
gémis Macro nettes Ardea 54: 45-67. 

Gmelin J. F. 1789 — Carnli a Linné Systems 
Naturae, édition 13, Volume I, 2 e partie (Aves), 
Lugduni Batavorum : 233-1032. 

Jouanîn C, 1964b, — Un pétrel nouveau de La 
Réunion Bulweria baraut. Bulletin du Muséum 
National d Histoire Naturelle 35 (1963) : 593-597. 

— 1970. — Le Pétrel noir de Bourbon Pterodroma 
aterrima Bonaparte. L'Oiseau et la Renne française 
d’Omithohgie 40 ; 48-68. 

Jouanin C. et Mougin J.-L. 1979, — Order 
Procellariiformes: 48-121, in Mavr E. & Cottrell 
G. W., Cberk-list of ni rds of the World. Volume I, 
seconde édition, Cambridge (Mass.), Muséum of 
Comparative Zoology. 

Latham J. 1785. - ri general synopsis of birds : 
329-628, pis 96-106, Volume 3, 2‘ partie. Leigh & 
Sotheby, Londres. 

Lesson R. P. 1828. — Manuel d’ornithologie. Roret, 
Paris, 448 p. 

— 18.31. — Traité d’ornithologie. Levrault, Paris, 
659 p. 

Lysaglit A. 1959. — Somc eighteenth century bird 
paintings in ihc library of Sir Joseph Banks 
(1743-1820). Bulletin of the Britisb Muséum 
(Natural History), historical sériés 1: 251-371. 

Mathews G. M. 1912. — The birds of Australia II (1). 
Witherby, Londres. 

— 1913. — ri list of the birds of Australia, contmning 
the nctrnes and syrwnyrm eonnected with edeh gémis, 
species and subspecies of bird found in Australia, al 
présent knoum to the authûr, 37. Witherby, Londres, 

Naurois R. de & Érard C. 1979. — L'identité subspe- 
cifique des populations néo-calédoniennes de 
Pterodroma rostrata Peale, 1848. L'Oiseau et la 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


767 



Voisin J.-F., Mougin J.-L. & Jouanin C. 


Revue française d’Omithologie 49 : 235-239. 

Pucheran Dr. 1850. — Etudes sur les types peu 
connus du Musée de Paris. Quatrième article 
(Palmipèdes), suite et fin. Revue et Magasin de 
Zoologie, 2 e série II : 623-638. 

Stresemann E. 1953. — Vôgel, gesammelt von 
Labillardière wâhrend der “voyage à la recherche de 
La Pérouse” (1791-1794). Mitteilungen des 
Zoologischen Muséums, Berlin 29 : 75-106. 

Voisin C. 1993. — Liste des spécimens types d’ibis 
(Threskiornithinés) de la collection du Muséum 
national d’Histoire naturelle de Paris. Oiseau et 
Revue française d’Ornithologie 63 : 45-53. 

Voisin C. et Voisin J.-F. 1996. — Liste des types 
d’oiseaux des collections du Muséum national 
d’Histoire naturelle de Paris. 4. Hérons (Ardeidae). 
Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, 
série 4, A 18 (3-4): 595-609. 

Voisin J.-F. 1981. •— Quelle espèce Gmelin a-t-il 
décrite sous le nom de Procellaria gigantea ? Le 


Gerfaut 71 : 251-255. 

— 1992. — Liste provisoire des types d’oiseaux des 
collections du Muséum national d’Histoire natu¬ 
relle de Paris. 1. Pélécanlformes. Oiseau et Revue 
française d’Omithologie 62 : 162-172. 

— 1995. — Liste provisoire des types d’oiseaux des 
collections du Muséum national d’Histoire natu¬ 
relle de Paris. 3. Podicipédiformes. Bulletin du 
Muséum national d’Histoire naturelle, série 4, A 17 
(3-4) : 345-351. 

Voisin J.-F., Brooke R. K., Bock W. J., Bourne 
W. R. P., Cooper J., Croxall J. P., Escalante R., 
Haftorn S., Hogstad O., Humphrey P. S., Hunter 
S., Jouanin C., Lambert K., Leraut P., Shaughnessy 
P. D., Vuilleumier F. & Warham J. 1992. — 
Procellaria gigantea Gmelin, [1789] (currently 
Macronectes giganteus-, Aves, Procellariiformes): 
proposed conservation of the spécifie name by dési¬ 
gnation of a neotype. Bulletin of Zoological 
Nomenclature 49 : 140-143. 


Soumis le 13 février 1997; 
accepté le 10 juillet 1997. 


768 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Instructions aux auteurs 


La ligne éditoriale 

Zoosystema est une revue consacrée à l'inventaire, 
l’analyse, et l’interprétation de la biodiversité anima¬ 
le. Elle publie des résultats originaux de recherches 
en zoologie, particulièrement en systématique et 
domaines associés morphologie comparative, 
fonctionnelle er évolutive ; phylogénie ; biogéogra¬ 
phie ; taxinomie et nomenclature... 

Un numéro de Zoosystema pourra être consacré à un 
thème particulier sous la responsabilité d'un éditeur 
invité. 

Les auteurs devront suivre le Code International de 
Nomenclature Zoologique. Il est recommandé que le 
matériel-type soit, au moins en partie, déposé dans 
les collections du MNHN, 

Les manuscrits, dont le nombre de pages n'est pas 
limité a priori , devront suivre rigoureusement les 
recommandations aux auteurs (voir ci-dessous), et 
seront adressés à la revue: 

Service des Publications Scientifiques du Muséum 
Zoosystema 
57 rue Cuvier 
F-75231 Paris cedex 05 
Tel : (33) 01 40 79 34 38 
Fax : (33) 01 40 79 38 58 
e.mail : bulletin@mnhn.fr 

Fout manuscrit non conforme à ces instructions 
sera retourné pour mise au point. Chaque manus¬ 
crit est évalué par deux rapporteurs, ou plus. 

Instructions aux auteurs 

Chaque manuscrit soumis (y compris les illustra¬ 
tions) doit être présenté en trois exemplaires au for¬ 
mat A4, avec un double interligne et des marges 
d’au moins 3 cm ; chaque page sera numérotée. Les 
illustrations originales seront jointes au manuscrit 
définitif, ainsi qu’une disquette 3.5” de format 
Apple Macintosh ou compatible IBM (traitement 
de texte Word de préférence), qui devra contenir 
également les tableaux et éventuellement les illus¬ 
trations (Adobe Illustralor, Photoshop ; Deneba 
Canvas). 


Le format 

Les manuscrits, écrits en français ou en anglais, doi¬ 
vent être structurés comme suit : 

- titre, si possible bref, en français et traduit en 
anglais ; un titre courant doit être proposé ; 

- nom(s) et prénom(s) de(s) auteur(s) suivis de 
leur(s) adresse(s) profesxionnelle(s), en indiquant si 
possible le numéro de télécopie et l'adresse électro¬ 
nique ; 

- résumés écrits en français et en anglais (800 signes 
au maximum chacun), suivis des mots clés et « key 
words » ; 

- dans le texte courant, utiliser les italiques pour 
tous les noms en latin (taxons de rang générique et 
spécifique, et al., e.g. ...) ; 

- dans le texte courant, les références aux auteurs 
seront en minuscules, ex. Dupont (2001), Dupont 
(2001, 2002), (Dupont 2001 : Durand 2002), 
Dupont (2001 : 1), Dupont (2001, fig. 2). 

- dans le texte courant, les références aux illustra¬ 
tions et aux tableaux de l’article seront présentées 
ainsi : (Fig. 1), (Fig. 2A, D), (Figs 3, 6), (Figs 3-5) : 
(Tableau ! ) ; 

- les remerciements seront placés à la fin du texte, 
avant les références bibliographiques ; 

- les réferences bibliographiques doivent suivre les 
exemples donnés ci-dessous ; 

- indiquer dans la marge l’emplacement des illustra¬ 
tions ; 

- donner les légendes des figures sur une feuille 
séparée. 

Les illustrations 

Les illustrations au trait doivent être réalisées à 
l’encre de Chine ou être fournies en impression 
laser. Les photographies, bien contrastées, seront 
sur fond noir ou blanc. Elles pourront être regrou¬ 
pées, et dans ce cas, identifiées par une lettre en 
capitales (A, B. C...). Les planches photogra¬ 
phiques, de préférence placées dans le corps de 
l’article et non regroupées à la fin de celui-ci, doi¬ 
vent être traitées et numérotées comme des figures. 
Les illustrations pourront être assemblées sur une 
colonne (70 X 190 mm) ou sur toute la largeur de la 


ZOOSYSTEMA - 1997 - 19 (4) 




Instructions aux auteurs 


justification (144 X 190 mm). Si possible, les 
légendes (et lettrages) ne devraient pas figurer sur les 
originaux. Ils seront disposés, alors, sur un calque 
joint à chaque figure, la rédaction se chargeant de 
les placer. Chaque figure doit comporter une échelle 
métrique. Les tableaux et graphiques, à inclure dans 
le manuscrit, doivent pouvoir être imprimés sur une 
page et rester lisibles après réduction éventuelle. Des 
photographies en couleur pourront être publiées 
moyennant une participation financière de ou des 
auteurs. 

Références bibliographiques 

Hoeg J. T. & Liitzen J. 1985. — Comparative 
morphology and phylogeny of rhe Family 
Thompsoniidae (Cirripedia: Rhizocephala: 
Akentrogonida) with description of three new 
généra and seven new speeies. Zoologica Scriptd 
22: 363-386. 

Rôckel D., Korn W. & Kohn A. J. 1995. — 
Mannal of the living Conidae, volume 1: Indo- 
Pacific région. Christa Hemmen, Wiesbaden, 
517 p. 

Schwancr T. D 1985. — Population structure of 
black tiger srrakes, Notechis ater niger, on offsho¬ 
re islands of South Australia: 35-46, in Grigg G., 
Shine R. & Ehmann II. (eds), Biology of 
Australasian Frogs and Reptiles. Surrey Beatty and 
Sons, Sydney. 

Épreuves et tirés à part 

Les épreuves seront adressées à l’auteur ou au pre¬ 
mier auteur (sauf indication contraire) et devront 
être retournées corrigées sous huitaine. Les correc¬ 
tions, autres que celles imputables à la rédaction ou à 
l’imprimeur, seront à la charge des auteurs l.e(s) 
auteur(s) recevront gratuitement vingt-cinq tirés à 
part pour les articles jusqu’à cinquante pages (au- 
delà, consulter la rédaction) ; les tirés à part supplé¬ 
mentaires seront à commander sur un formulaire 
joint aux épreuves. 

Soumetcre un article pour publication dans 
Zoosystema implique que celui-ci n’ait pas été sou¬ 
mis dans une autre revue. Les droits de reproduc¬ 
tion de l'article, y compris les illustrations, sont 
réservés à la revue. La reproduction de tout ou par¬ 
tie de l’article doit faire l’objet d’une demande écrite 
préalable, adressée à la rédaction. 


Scope of the Journal 

Zoosystema is a journal devoted to rhe inventory, 
analysis and interprétation of animal biodiversity. It 
publishes original results of zoological research, 
particularly in systematics and related lields: com¬ 
parative, funcrional and evolutionary morphology, 
phylogeny, biogeography, taxonomy and nomen¬ 
clature... 

A complété issue of Zoosystema may be devoted to 
several papers on a single topîc under the responsa- 
bility of an invited editor. 

Papers shoukl follow the International Code of 
Zoological Nomenclature. We recommend that the 
authors should deposit in rhe MNHN collections, 
at least a parr of the type marerial. 

Manuscripts, widiour limitation of die number of 
pages, musr conform strictly with rhe instructions 
to authors and will be sent to the Editor: 

Service des Publications Scientifiques du Muséum 
Zoosystema 
57 rue Cuvier 
F-75231 Paris cedex 05 
Tel : (33) 01 40 79 34 38 
Fax : (33) 01 40 79 38 58 
e.mail bulletinÉPmnhn.fr 

Instructions to authors 

Manuscripts musr bc submitted in triplicate in A4 
format, double spaced, wirli margins ot at Icast 
3 cm and ail pages numbered- The original figures 
should besent with the revised manuscript, as well 
as a 3.5 disketre Apple Macintosh ot IBM-compa- 
tible (Word, Word Perfcct... ) format, which will 
also contain râbles ans possibly figures (Adobe 
lllusrrator, Photoshop ; Deneba Canvas). 

Format 

Papers are to be written in simple and concise 
French or English. Thcy should be organized as fol- 
iows: 

- a brief titlt in English and French; 

- a suggested funnjng head; 

- name(s) of author(s), followedby theîr full profes- 
sional addre.ss(es) and, if possible. Fax number and 
e-mail; 

- abstracts (in English and French) not exceeding 
800 signs cacli, with key words and “mots clés”; 

- text with italicized words for Latin (taxa of gene- 

ric and spécifie ranks, et al. . ); 

- références to authors in main text should be pre- 


770 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 



Instructions aux auteurs 


sented as follows: Smith (2001), Smith (2001, 
2002), (Smith 2001), (Smith 2001; Cary 2002), 
Smith (2001; 1), Smith (2001, fig. 2); 

- references to illustrations and tables should be 
indicated as follows: (Fig. 1), (Fig. 2A, D), (Figs 3, 
6), (Figs 3-5); (Table 1); 

- keep acknowledgements short and place them at 
the end of the text; 

- give captions to illustrations on a separate sheet; 

Illustrations 

The éditorial board will pay spécial attention to the 
quality and relevance of illustration. 

Line drawings must be in Indian ink or high quali¬ 
ty laser printouts; high contrast photographs, pla- 
ced on white or black backgrounds, are required. 
These can be grouped into Figures and their élé¬ 
ments and identified by letters A, B, C ... Plates are 
not placed ar the end of the article: they will be 
considered as figures and numbered as such. 
Arrange Figures to fit one or two columns 
(70 X 190 mm or 144 X 190 mm). No diagram or 
table is to exceed one page. Letters, numbers, etc., 
for cach figure, are to be indicated on an accompa- 
nying overlay, not on the original figure. A scale bar 
is needed for each figure. 

References 

Hoeg J. T. & Lützen J. 1985. — Comparative 
morphology and phylogeny of the family 


Thompsoniidae (Cirripedia: Rhizocephala: 
Akentrogonida) with description of three new 
généra and seven new species. Zoologica Scripta 
22; 363-386. 

Rôckel D., Korn W. & Kohn A. J. 1995. — 
Manual of the living Conidae , volume 1: Indo- 
Paciftc région. Christa Hemmen, Wiesbaden, 
517p. 

Schwaner T. D. 1985. — Population structure of 
black tiger snakes, Notecbis ater niger, on offsho¬ 
re islands of South Australia: 35-46, in Grigg G., 
Shine R. & Ehmann LL (eds), Biology of 
Australasian Frogs and Reptiles. Surrey Beatty and 
Sons, Sydney. 

Proofs and reprints 

Proofs will be sent to the first author for correction 
and must be returned within eight days by express 
mail. Author(s) will receive twenty-five offprints 
free of charge (for paper up to 50 pages; for paper 
exceeding 50 pages, consult the editors); further 
offprints can be ordercd on a form supplied with 
the proofs. 

The submission of a manuscript to Zoosystema 
implies that the paper is not being offered for 
publication elsewhcre. Copyright of publishcd 
paper, including illustrations, becomcs the property 
of the journal. Requests to reproduce material from 
Zoosystema should be addressed to the editor. 


ZOOSYSTEMA • 1997 • 19(4) 


771 



Mise en page 
Noémie de la Selle 
Packaging Editorial 

Achevé d’imprimer 
sur les presses de l’Imprimerie Durand 
28600 Luisant (France) 
Novembre 1997 
Dépôt légal : 9818 

Printed on acid-free paper 
Imprimé sur papier non acide 


Date de distribution le 28 novembre 1997 




zoosystema 




pMUSEtrM* 
J NATIONAL^ 
•dhist.nat^ 


Vente en France 

Muséum national d'Histoire naturelle 
Diffusion Delphine Henry 
57, rue Cuvier, 75005 Paris, 

France 

Tel. : » - 01- 40 79 37 00 
Fax : 33 - 01 40 79 38 40 
e.mail: dhenry@mnhn.fr 


Sales Office (France excluded) 

Universal Book Services 

Dr. W. Backhuys 

P.O. Box 321 2300 AH Leiden 

The Netherlands 

Tél. : 31 -71- 517 02 08 

Fax: 31 -71- 517 18 56 

e.mail : backhuys@euronet.nl 


531 

545 

557 

573 

613 

623 

651 

683 

721 

729 

749 

757 


Lamotte M. & Ohler A. 

• Redécouverte de syntype de Rana bibroni Hallowell, 1845, désignation d'un lectotype et description j|| 
d'une espèce nouvelle de Ptychadena —~ - 


Cres V. & Landau I. 

• Les Plasmodium de Lophura (Phasianidae) : redescription de P. lophurae Coggeshall, 1938 et 
description de deux nouvelles espèces 

_ Monniot C. 


Ascidies phlébobranches du canal du Mozambique 

Huber B. A. 


Redescription of Eugène Simon's neotropical pholcids (Araneae, Pholcidae) 


Juberthie-Jupeau L. & Réveillet P. 

m Un nouveau Symphyle (Myriapoda) de Colombie et considérations sur les appendices régénérés 

Yamaguchi T. h Newman W. A. 

• The hydrothermal vent barnacle Eochionelasmus (Cirripedia, Balanomorpha) from the North Fiji, Lau 
and Manus Basin, South-West Pacific 

Komai T. 

• A review of the Metacrangon jacqueti group, with description of two new species (Decapoda, 
Caridea, Crangonidae) 

Poupin J. 

• Les pagures du genre Calcinus en Polynésie française avec la description de trois nouvelles espèces 
(Decapoda, Anomura, Diogenidae) 

Saint Laurent M. de & Macpherson E. 

• Une nouvelle espèce du genre Paralomis White, 1856, des sources hydrothermales du Sud-ouest 
Pacifique 

Ngoc Ho N. 

• The genus Laomedia de Haan, 1841 with description of a new species from Vietnam (Crustacea, 
Thalassinidea, Laomediidae) 

Crosnier A. 

• Une nouvelle espèce de Mursia de Madagascar (Crustacea, Decapoda, Brachyura, Callappidae) 

Voisin J. F., Mougin J. L. & jouanin C. 

• Liste des types d’oiseaux des collections du Muséum national d'Histoire naturelle 5. Procellariiformes 
(avec une note sur les catalogues du Laboratoire des Mammifères et Oiseaux) 


Conception Graphique : Isabel Gautray 


ISSN : 1280-9551